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a toujours été présente.

je savais à quoi m’attendre. Mais de manière générale, je trouve que la libération de la parole des femmes est une super chose. »

Est-ce que vous-même, vous avez eu besoin d’aide ?

« C’était un mélange de grand bonheur et de grandes souffrances. J’aime beaucoup mon métier mais il n’est pas très reposant. Je bouge beaucoup, je pars en tournage, je fais des émissions. C’est la fatigue qui a été le plus difficile à gérer. En plus, je suis tombée enceinte tard, j’avais 34 et 38 ans, j’étais peut-être un peu vieille et fatiguée.

Je n’ai pas eu de mal, par contre, à voir mon corps changer. Je n’aime pas ce sentiment de devoir « retrouver la ligne » rapidement. Je dois avouer que j’ai fondu très vite, les deux fois, mais je vivais dans le stress permanent. Je trouve que, puisqu’on met neuf mois à créer la vie, on devrait se laisser neuf mois pour retrouver notre corps. Et puis, si on ne le retrouve pas, ce n’est pas grave. »

Votre mari (Adrien Devyver, journaliste sur la RTBF) souffre de TDA-H. Avez-vous parfois l’impression d’avoir trois enfants à la maison ?

« Je suis constamment épuisée. Adrien, je l’appelle ma tornade, il arrive et il déplace tout sur son passage. Ça apporte une dynamique différente à notre vie de famille. Mais c’est vrai que par moment, c’est épuisant. Je le lui dis. Puis avoir des enfants en bas âge, ce n’est pas évident non plus. »

Vous avez décidé de changer de registre dernièrement, avec votre émissions “Les petits patients”, consacrée aux enfants hospitalisés. Parmi ceux-ci, on retrouve un grand prématuré.

« La petite Juliette est effectivement une grande prématurée. Mon expérience nous a poussés à vouloir montrer ce qu’était le service de néonat. Quand tu accouches prématurément, tu vis littéralement pendant un certain temps dans ce service spécialisé. On y retrouve tous ces petits bébés qui doivent encore grandir, c’est un univers particulier. On a remarqué que lorsqu’on en parle, les gens ne comprennent pas totalement ce que c’est, donc montrer en images ce qu’est un bébé prématuré, c’était une volonté. Quand je montre des photos de mes enfants aujourd’hui, on ne peut plus deviner qu’ils sont nés trop tôt. »

On vous voit habituellement dans un registre plus sombre, concernant la justice. Comment faitesvous, à la fin de la journée, pour mettre tous ces sujets de côtés ?

« Au début, j’ai eu beaucoup de mal. Je faisais des cauchemars, je m’impliquais beaucoup trop dans ces affaires. J’ai appris à simplement créer un sas à la fin de la journée. Et le sport m’aide énormément pour évacuer tout le stress. Finalement le plus difficile, ce n’est pas les émissions d’affaires criminelles, Avec “Les Petits Patients”, c’est différent. C’est plus personnel, mais l’émission est très positive, tous les patients vont bien, mais l’implication n’est vraiment pas pareil. »

Votre fils, Achille, né en mai 2022, est né avec onze semaines d’avance. Comment va-t-il aujourd’hui ?

« Il n’a pas de séquelle. La médecine a très bien évolué, aujourd’hui, on sait comment prendre les choses. J’ai laissé mes bébés grandir à leur rythme. Nous avons fait beaucoup de peau à peau, nous relayant non-stop pour que le bébé se sente bien. Il n’y a rien de mieux pour l’enfant, qui va continuer à grandir à ce contact. Ça régule la température, la respiration, le rythme cardiaque. C’est vraiment très bénéfique. Aujourd’hui, Achille a un an et il va très bien. »

Et son frère, Gaspard, né en 2018, comment a-t-il vécu son arrivée ?

« Nous avons eu la chance d’être très bien entourés pour ce qui est de la logistique. Comme je le disais, on s’est relayés pour que nos enfants ne se sentent pas délaissés. Nous avons pris du temps pour être avec Achille, du temps pour être avec Gaspard. Il a bien vécu l’arrivée de son frère, mais comme tous les enfants de son âge, il trouve que papa et maman s’occupent trop du bébé. » 

L’importance d’en parler

Julie Denayer a été bien entourée après ses grossesses. Parmi celles qui l’ont beaucoup soutenue, après la naissance d’Achille, il y a Caroline Fontenoy, présentatrice du RTL Info 19 heures et également maman d’un enfant né prématurément. « Caroline est venue me voir à l’hôpital, nous sommes allées manger ensemble, nous partageons une expérience similaire. C’est une amie et c’est tellement particulier comme expérience qu’on se comprend beaucoup plus facilement. »

Naissances prématurées en baisse

Selon StatBel, 7,57 % des naissances étaient des naissances prématurées en Belgique en 2020. Pour être prématurée, une naissance doit avoir eu lieu avant la 37ème semaine de grossesse. Moins de 1 % des naissances ont lieu avant la 32ème semaine. Des chiffres en baisse par rapport aux années précédentes. Les bébés prématurés naissent actuellement avec un poids plus élevé que précédemment, passant de 3,297 grammes en 2019 à 3,303 grammes en 2020.

Impossible d’imaginer notre société contemporaine sans l’économie de partage. Mais celle-ci est principalement associée aux voitures, aux trottinettes et aux logements, et dans une bien moindre mesure aux affaires d’enfants. Pourtant, ce sont précisément ces objets qui ne sont utilisés que durant une période limitée.

« L’économie de partage est de plus en plus répandue», explique Kristof Debouver, fondateur de Strollo, un nouveau système de partage de poussettes (durables). «C’est principalement dû au fait que les gens se tournent de plus en plus vers l’avenir et ne considèrent plus la propriété comme une question d’achat, mais comme une responsabilité vis-à-vis de notre planète et de nos semblables. L’idée étant que les ressources et les produits doivent être partagés afin de réduire l’impact sur la planète. Bref, l’économie de partage fait de plus en plus partie intégrante de notre vie quotidienne. »

Mais elle concerne principalement le logement - Airbnb étant l’exemple le plus connu - et la mobilité, avec des trottinettes et des vélos partagés que l’on peut prendre et laisser n’importe où en ville, des voitures partagées que l’on réserve via une application... Et pas tellement les affaires d’enfants, même si leur usage est limité dans le temps. Pourtant, les poussettes ne sont-elles pas une forme de mobilité comme une autre ? Alors pourquoi ne pas les intégrer à l’économie de partage, d’autant que les poussettes classiques sont tout sauf durables ?

Interdire les voitures en ville

« Les jeunes parents conscientisés sont ouverts à la durabilité et donc à l’avenir de leurs enfants «, ajoute Sofie Commeyne, responsable de clientèle. « Une poussette peut répondre à cette demande. Après tout, combien de fois les personnes qui vivent en dehors de la ville utilisent-elles la voiture pour se rendre au centre-ville uniquement parce qu’elles ne peuvent pas transporter la poussette autrement ? En outre, les voitures sont de plus en plus petites, et la taille de leur coffre aussi. Bref, une poussette que l’on peut réserver et qui est disponible dans le centre-ville répond parfaitement à ces préoccupations. Et quand on ne doit plus trimballer sa poussette, les transports publics deviennent beaucoup plus attrayants. »

« Cela rejoint également un nombre croissant de politiques municipales visant à bannir la voiture du centre-ville », déclare Kristof Debouver. « Et il ne faut pas perdre de vue l’aspect financier : une nouvelle poussette représente un investissement considérable pour un objet dont on n’aura besoin que pendant quelques années. Un système de partage n’est-il pas plus judicieux ? Surtout si on peut s’utiliser facilement via un code QR. »

À propos de...

Strollo lance un système de poussettes partagées entièrement durable : les pièces sont remplaçables et entièrement recyclables. Les poussettes ont été conçues par Frédéric Boonen de Boonen Design Studio, spécialisé dans les produits qui fonctionnent réellement dans une économie circulaire, et assemblées dans des ateliers sur mesure. Un projet pilote sera lancé à la fin de l’été à Courtrai et à Louvain, et une phase de test aura également lieu au ZOO Planckendael.

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