Italo Rodomonti C.S.C.
Journée mondiale d’action le 16 février 2011 Ambassade du Mexique Les aspects et revendications en matière de sécurité ont couru, tels un fils rouge, à travers toute l’histoire du mouvement ouvrier et syndical belge. Depuis la naissance de l’industrie charbonnière et donc minière en Belgique, le grand nombre d’accidents du travail, la problématique liée aux maladies professionnelles et les catastrophes minières ont sans cesse été au centre des préoccupations des mineurs et des organisations qui les représentent. Pour ma part je puis affirmer que jamais la CSC n’a ménagé ses efforts et ses moyens pour obtenir de bons résultats en la matière. L’instauration en 1948 des comités de sécurité et d’hygiène ont été la conséquence de plusieurs années d’actions et de lutte. Il fallait, nous devions, renforcer sans cesse la sécurité en partant du principe que tout l’or du monde ne vaut pas la vie d’un seul travailleur. En même temps nous avons mis en place un système de concertation et de dialogue social. Ce n’est pas un hasard si la Commission nationale mixte des mines, la commission paritaire du secteur minier portait le n°1. Alors pourquoi parlez de cela aujourd’hui, ici devant l’Ambassade du Mexique ? Pour témoigner et informer les dirigeants politiques mexicains et les dirigeants des entreprises minières. Pour qu’ils ne commettent pas les erreurs commises dans le passés en Belgique avant le 8.08.1956, date de la catastrophe du Bois du Cazier, catastrophe qui a couté la vie à 262 mineurs. Il faut rappeler, qu’avant cette pénible date, nous avons dû déplorer dans notre pays 40 autres catastrophes minières ayant coûté la vie à plus de 20 mineurs chaque fois. Dont 5 avec plus de 100 morts. Et à cela il faut y ajouter des centaines d’incidents ou accidents ayant coûté chaque fois la vie à plus de 5 mineurs. Ce qui donne malheureusement un nombre de victimes élevé dont la plupart auraient certainement pu être évité. Ce n’a été qu’avec une meilleure prise en compte des revendications des travailleurs, ainsi qu’avec la reconnaissance des organisations syndicales par les employeurs et par l’Etat belge que la situation en matière de santé et de sécurité s’est fortement améliorée.
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