Rita Berntein ©
LE PORTRAIT CONTEMPORAIN SONIA SANMARTÍN VIDAL HISTOIRE CULTURELLE DU VISUEL Carl Havelange & Lucienne Strivay 2013/2014
INDEX 2. OBJET DU TRAVAIL 3. DÉFINITION DU PORTRAIT 4. ÉVOLUTION HISTORIQUE DU PORTRAIT 4. La Préhistoire 5. Egypte Pharaonique 6. L’Antiquité classique 7. Le Moyen-Âge 7. La Renaissance 7. XVIIème siècle 8. XVIIIème et XIXème siècles 9. Époque contemporaine 10. PORTRAITS NON-HUMAINS 11. PHOTOGRAPHIE 12. LE REGARD 12. Fidélité, symbole et esthétique 13. Regard face à regard 14. Face à soi-même 15. PORTRAIT 15. Supports 16. Créateurs 16. Sujet 17. Identité 18. Monde Virtuel 19. « Portrait » 20. Humanité 20. Émotion 21. LE PORTRAIT CONTEMPORAIN 23. RÉFÉRENCES
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OBJET DU TRAVAIL L’objectif de cet écrit est de tenter une définition contemporaine pour le « portrait ». Pour cela j’utiliserai les informations vues dans les cours d’Histoire Culturelle du Visuelle mais aussi des informations de recherches externes et des réflexions personnelles. Le tout avec une sélection d’images qui soutiennent le texte pour une compréhension plus complète.
Ilse Bing, 1931 2
DÉFINITION DE PORTRAIT Selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, le portrait est : la représentation, d’après un modèle réel, d’un être (surtout d’un être animé) par un artiste qui s’attache à en reproduire ou à en interpréter les traits et expressions caractéristiques. Celle-ci peut être de nature : plastique ou graphique, verbale, ou mentale. Dans le premier cas, la représentation, au moyen du dessin, la gravure, la peinture, la sculpture, le moulage, la photographie, etc. peut montrer une personne (et particulièrement son visage) ou pas (un animal, un être surnaturel ou inanimé). Le terme portrait fait aussi référence au genre pratiqué par l’artiste qui se livre à une telle représentation. La représentation verbale décrit des qualités physiques et morales d’un personnage réel ou fictif. Et la représentation mentale c’est l’image que l’on se fait mentalement d’une personne.
Gisèle Freund, 1951
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ÉVOLUTION HISTORIQUE DU PORTRAIT Au fil du temps le concept de portrait et le portrait lui-même ont eu une évolution évidente. L’origine est plutôt incertaine et ambigüe, et à nos jours, les définitions ne cessent d’être reformulées. La Préhistoire : Dans la préhistoire, on ne peut pas parler de portrait mais plutôt d’image. Les découvertes montrent des images qui ont évolué en permanence selon des modalités très différentes selon les territoires. Mais toutes ces représentations informent d’une pensée qui crée des fictions et dessine par rapport à des idées et non pas à des modèles. La schématisation et les symboles sont développés comme une technique d’expression du fondamental. Par exemple, les figures féminines, très stéréotypées, nous parlent de l’importance du concept de vie et fécondité. Au Paléolithique, les images représentent surtout des animaux ; et les humains, avec une identité plus collective qu’individuelle, ne sont pas représentés ou le sont avec des masques qui représentent, à nouveau, des animaux. Le masque, peut-on penser, les protège de l’idée d’être attrapés par l’image, élément en quelque sorte magique et sacré. À partir du Néolithique, avec l’agriculture puis la domestication d’animaux, le collectif humain se sent maître de son avenir. Le visage humain capte l’importance de la communication par le regard comme vecteur de dialogue. Puis les mythologies, porteuses de sens, développent des images idéalistes qui suggèrent les natures de l’humanité.
Dolni Vestonice 4
Egypte Pharaonique : En Egypte pharaonique, le portrait se caractérise par une volonté de préserver l’identité individuelle des ses personnages représentés. Le style de son language plastique varie avec les différentes dynasties. C’est une combinaison vectorielle de réalisme et idéalisme qui determine les règles de chaque époque. La culture de l’ancien égypte montre un fort intérét à la conservation de l’identité de certains de ses personnages, et particulièrement de ses pharaons. C’est à travers la peinture, la sculpture et la momification que ses savoirs sont visibles de nos jours. Cet intérêt est lié à la perspective funairaire, et pourtant, à la réflexion par rapport à la continuation d’une identité qui n’est plus liée à la vie dans un corps. La permanence de l’image permet une approche mémoristique avec l’identité représentée.
Touthmosis III
Pour communiquer avec ses images, les égyptiens acquirent à travers les différentes dynasties des codes plastiques pour avoir, en même temps, une perception de la ressemblance physique et symbolique de ses personnages. Le corps et le caractère permettent de reconnaître et surtout de ne pas confondre le représenté. Dans le cas du portrait royal, la représentation symbolise non seulement la personne de référence mais aussi le caractère de l’institution de pouvoir. Au contraire, pour les figures anonymes, ils utilisaient des effets de réel pour illustrer une société composé de personnes, avec des identités différentes les unes des autres, sans arriver à représenter des personnes concrètes mais des modèles typifiés. Toutes les représentations sont réglées par des codes formels et chromatiques.
Fayoum 5
L’Antiquité classique: C’est dans le contexte de l’antiquité classique qu’a lieu le mythe fondateur du portrait. Pline l’Ancien raconte l’histoire d’une jeune fille dont son amoureux partait à la guerre; pour fixer son souvenir, elle dessina la ligne de la silhouette de l’ombre du visage sur le mur. Cette empreinte amoureuse, mortuaire, fétichise la présence de l’absent et sacralise l’image. Au début les codes de représentation de la statuaire grecque imposaient une symétrie exacte avec la loi de frontalité. Peu à peu, la représentation se détend pour faire place à des représentations plus naturelles. Une fois conquises toutes les techniques de la figuration naturaliste, on developpe les trompe-l’œil et les déformations pour dominer les lois de perspective.
Les portraits sont souvent symbole de pouvoir. Les images sculptées des souverains sont pensées pour les idolâtrer en dehors de leur présence, et sont utilisées sur des supports de circulation, comme les monnaies et les médailles. Ces portraits remplacent symboliquement les représentés, et parfois ont été intervenues pour faire visible une idée sur le représenté ou son pouvoir (changement de visage, destruction, etc.). Aussi, quelques portraits fusionnent l’identité du représenté avec des archétypes pour renforcer une idée. Avoir un portrait n’est pas à la portée de la plupart des citoyens et c’est pour cela que les images sont vues avec un grand respect et sont utilisées dans les représentations de mythes et religions. À propos des autoportraits, l’utilisation de miroirs rappelle le mythe de narcisse et fait réfléchir au regard vers soi-même et aux formes que prend le visage avec le passage du temps et la relation du présent avec la mort.
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Le Moyen-Âge : Au Moyen-Âge, le portrait n’est qu’une représentation générique toujours liée à la scène religieuse. Mais l’homme se pense porteur d’une identité, son âme ; et progressivement, des figurations de donateurs apparaissent dans les tableaux religieux.
Madonna,Van Eyck
La Renaissance: À la Renaissance, l’homme se positionne au centre de l’univers. Le développement du nouvel humanisme renouvelle les réflexions philosophiques et les thèmes artistiques (tolérance, liberté de pensée, paix, éducation, l'épanouissement de l'individu, etc.). Par rapport au portrait, plus réalistes qu’au Moyen-Âge, il cesse d’être anonyme et s’étend à la représentation de personnages de la cour (roi, nobles, etc.). Le propos principal de ses réalisations est la démonstration de pouvoir. Thomas More, Hans Holbein
XVIIème siècle : Le XVIIème siècle est considéré comme l’âge d’or du portrait. Les cours européennes ont leurs portraitistes officiels.
Infanta Margarita, Diego Velázquez 7
XVIIIème et XIXème siècles : Le portrait officiel s’attache à montrer le caractère somptueux et opulent de la cour française et parallèlement une tendance contraire se développe : portraits bourgeois intimistes qui véhiculent du sentimentalisme et de la passion romantique. Portraits impressionnistes : Ce nouveau courant réaliste bouscule les conventions admises : poses appropriées à chaque type de modèle. Le portrait est exécuté à la manière d’une instantanée. Pissarro, Cézanne, Gauguin, Degas… Portraits expressionnistes : Les genres en peinture explosent et les principes de ressemblance et de réalisme appliquées au portrait aussi. Vision très personnelle de l’individu parfois très proche de la caricature. Modigliani, Toulouse-Lautrec, Klimt, Van Gogh…
Dr. Gachet - Van Gogh
Madame Matisse - Henri Matisse
Aristide Bruant - Toulouse-Lautrec 8
Époque contemporaine : Après les deux conflits mondiaux, les artistes ont une autre approche de la représentation du corps en général et du portrait en particulier. La photographie a aussi modifié les pratiques des peintres qui questionnent d’autres pratiques, d’autres techniques et d’autres modes et sujets de représentation.
Jean Cocteau
Michael Murphy
Denis Gonchar
Ron Mueck 9
PORTRAITS NON-HUMAINS On peut trouver des représentations d’animaux dans les plus anciennes pratiques artistiques. Depuis toujours, les animaux ont une charge symbolique par rapport à leurs caractéristiques. Mais en général ce sont des descriptions d’espèces et non pas des représentations de l’individualité de l’animal singulier. Au XVIème siècle, les illustrations naturalistes explorent de façon plus approfondie les caractéristiques surtout formelles de l’extérieur et l’intérieur des animaux. C’est lorsque l’on retrouve des similitudes avec les formes humaines que se détachent de nombreuses réflexions par rapport à la nature de la définition d’humanité. La physiognomonie, essaye de faire un lien entre les traits extérieurs du visage et les qualités intérieures des humains, en utilisant les animaux comme dictionnaire visuelle qui symbolise les attitudes propres de l’homme. Les animaux domestiques, plus proches sentimentalement de leurs maitres, sont souvent portraiturés comme un membre de la famille, en leurs reconnaissant une identité personnelle qui leurs rend des traces d’humanité. Charles Lebrun
Mais c’est surtout le regard, notre puissant système de communication, qui nous fascine le plus ; et qui nous mène à viser les faces des animaux comme de possibles portraits. Dans le cas des enfants-sauvages, le manque de connexion visuelle, ou le mouvement oculaire plus animalier, fit douter de l’humanité même de ces créatures.
Andy Prokh 10
PHOTOGRAPHIE Comme dans la peinture, au début, la photographie symbolisait une possibilité économique importante, une distinction sociale. Mais avec le développement technique, la photographie se démocratise rapidement. Depuis ses débuts, elle a beaucoup impressionné les observateurs grâce à la qualité de réalité qu’elle propose et plus tard avec la nature instantanée du geste qui permet de capter le présent précis. Mais avec le temps, la photographie est une espèce de peinture de lumière, et les possibilités se multiplient. Arrivés à nos jours, avec le développement des appareils digitaux, la réalité peut être totalement modifiée pour donner des effets jamais vus. Aujourd’hui, le portrait photographique est un signe presque obligatoire d’identité (carte d’identité). De plus, avec les réseaux sociaux, notre visage photographié est plus visible que jamais.
René Magritte
Noé Sendas
Carte d’identité belgez 11
LE REGARD Regard (selon Larousse) : Action de regarder, de porter la vue sur quelqu’un ou quelque chose. Manière de regarder, expression des yeux. Fidélité, symbole et esthétique Le sens de la vue nous permet d’analyser plein d’information d’un langage formel, symbolique et esthétique incroyable. Avec nos yeux, nous captons la lumière et en conséquence, les contrastes et les volumes de notre entourage observable. Les formes, couleurs et textures nous parlent des caractéristiques physiques du monde matériel, des informations que l’on utilise de façon inconsciente la plupart du temps. D’une autre part, le regard combiné avec la capacité intelligible, nous permettent d’associer des concepts à des formes et de développer tout un langage de symboles qui dépend de chaque culture. Mais aussi, notre regard se laisse séduire par des préférences individuelles par rapport à une esthétique personnelle.
Symboles Méxicains 12
Michele Mikesell
Regard face à regard L’échange du regard est quelque chose d’extrêmement puissant. C’est à travers cette action de communication qu’on est atteint par des informations de l’autre et qu’on transmet les propres. La lecture du visage, l’indentification des expressions et micro tensions des muscles faciaux, nous permettent de ressentir le sentiment de l’autre, dans une espèce d’empathie inconsciente. Face à un portrait, l’observateur ne peut s’empêcher de composer une histoire pour le représenté et imaginer une vie intérieure riche et mystérieuse. La distance temporelle entre l’exécution et l’observation du portrait, autorise au voyeur une réflexion personnelle détachée du regard analytique et vivant d’un autre présent qui questionne notre regard.
Jan Saudek
Steve McCurry 13
Face à soi même Quand il s’agit du regard face à soi-même, l’observateur et l’être observé sont la même personne. Les réflexions qui s’y détachent ont toujours fasciné et inquiété l’humanité. La temporalité d’une face qui change à chaque instant et qui transmet les formes propres de nos communications et nos caractéristiques personnelles d’identité. Dans le cas du miroir, il existe une certaine confiance du regard, une reconnaissance d’un soi présent et synchronique, mais symétrique après tout. Ce reflet à la fois réel et fictif, nous permet de construire une auto perception qui varie avec notre même système d’attention visuelle. Nos yeux, se fixant directement sur cette surface presque magique, nous permet de visualiser le tout d’une face qui change constamment et les détails les plus précis d’une peau vivante. Le jeu qui a lieu dans le regard même, nous fait voyager des deux côtés du miroir pour être l’autre et revenir à soi, et se demander si cette enveloppe physique et observable correspond à cette âme si ambigüe qui parait ne pas appartenir au corps.
Francis Bacon
Andy Warhol
Dans les portraits peints, sculptés ou photographiés, l’observation de soi compte avec un décalage temporel et une compréhension de la stabilité de la représentation. L’observateur cherche son identité dans la sensation qu’il perçoit du tout statique. Même quand la représentation n’est pas fidèle ou réaliste, c’est la lecture de l’essence de la personne qui connecte avec l’observateur. Le regard du portrait, tourné vers nous et que l’on peut croire vivant, nous propose les mêmes analyses envers nous. Le portrait, permet de changer le point de vue, pour interroger le corps vivant qui l’observe. Cette double adresse, n’a lieu que quand la connexion est faite entre le regard et l’identité. 14
PORTRAIT L’idée première qui vient à nous (européens) quand on pense à un portrait, c’est la représentation plus ou moins classique d’une face à expression méditative. Mais qu’elles sont les caractéristiques contemporaines du portrait ? L’évolution constante du monde, de la vie, des relations culturelles et le développement des technologies, proposent des nouvelles et créatives lectures par rapport aux informations visuelles (ou pas) et à leurs définitions. De plus, si on considère le portrait comme un élément d’information d’identité, il faudrait parler d’émetteur, récepteur et message. Et aussi de qualité, forme, support, contexte et autres facteurs qui auraient une influence directe et indirecte sur la représentation. Supports Le portrait, comme représentation, peut être présenté dans des différents supports selon la fonction ou l’intérêt de l’artiste. Les formes les plus classiques ont été le dessin, la peinture et la sculpture, puis la photographie. Maintenant on découvre aussi d’autres supports plus corporels comme la danse, le théâtre ou la performance. Aussi, des montages vidéo, des paroles de chansons, des descriptions littéraires, etc. s’utilisent pour transmettre l’idée de l’identité propre du portrait.
Zebrating
Mark Khaisman
J.R.
Jo Hamilton
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Créateurs De nos jours, les portraitistes, créateurs d’information, ne se résument pas aux artistes plastiques ou littéraires. La démocratisation des formes et possibilités de communication, permettent à tout le monde de développer une activité créatrice par rapport au portrait et leur donner une diffusion. Ceci casse l’ancien modèle élitiste où seuls les puissants économiquement pouvaient figer son identité dans le temps. Andy Pokh
Sujet L’artiste moderne est un individu touché par sa propre modernité. Et ceci se reflète dans de nouvelles formes de représentation des concepts de son auto identité et sa vision de l’autre. Le portrait se lie inévitablement à la raison d’être d’une « présence », d’un « je » construit qui explore tous les niveaux de son ontologie.
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M.C. Escher
Les réflexions artistiques par rapport à l’identité font le portrait même d’un monde complexe et expérimental, plein de modèles et formes qui questionnent les racines les plus profondes de la conscience individuelle et collective.
Identité Aujourd’hui, l’intégration dans le monde social et professionnel est fortement reliée à une définition identitaire. La communication de nous-mêmes est constante et presque obligatoire pour avoir une place dans le terrain de l’existence. La possession de la carte d’identité, le passeport, les cartes de fidélité, les cartes de banque, un compte Facebook, une adresse email, un numéro téléphone, etc. nous définissent en termes d’information. Informations de qui on est, à quoi on ressemble, quels sont nos intérêts, où est-ce qu’ on habite, quel âge a-t-on, combien est-ce qu’on gagne et en quoi on travaille ou quels sont nos études. Quand on présente un CV on doit résumer notre identité, nous présenter sous forme de produit pour intéresser un autre qui recherche des qualités précises.
Valerie Hammond
Inge Morath
Amelia Earhart 17
Monde virtuel Avec le développement d’Internet, un monde parallèle s’ouvre avec des possibilités de redéfinition de soi qu’on n’aurait jamais pu imaginer. C’est un nouveau support pour présenter des informations, des images, des portraits de soi ou d’autres. Un espace virtuel qui nous permet d’approcher n’importe qui dans l’espace et le temps. On peut, en quelques secondes, voir les portraits du Fayoum, et un instant après, voir le visage d’un enfant en Syrie en temps réel. Internet contextualise et décontextualise, construit et détruit, est faux et véridique tout au même temps. Cette nouvelle expérience nous propose d’ importantes réflexions. Quand un jeune crée un avatar, il se montre à travers l’idée qu’il a de soi-même, ou avec le fantasme de qui il voudrait être, ou il se cache sous un masque où on ne pourra pas le reconnaitre. Mais tout cela parle de son identité, de ses sentiments, de ses goûts et ses intérêts. On pourrait même dire que le portrait c’est une manière de regarder, un état de lecture et construction du puzzle de l’identité. Facebook
Avatar Maria Hernandez 18
« Portrait » Portrait de famille, portrait d’artiste, portrait professionnel, portrait de pays, portrait journalistique, portrait-robot, portrait vidéo, portrait digital, autoportrait, etc. Actuellement, le mot « portait » nous connecte non pas seulement avec des images visuelles (peinture, photo, etc.) mais avec des milliers de formes de représentation et de communication de l’identité. À chaque fois, quelque chose est mise en valeur ou une recherche est visible. Parfois l’intérêt est esthétique, d’autres fois, critique ou méditatif. Les possibilités sont infinies.
Chamo San
Frank Egloff
Diego Dayer
Spunky Zoe 19
Humanité Maintenant, les portraits ne communiquent pas seulement des identités humaines. Des êtres construits ou des expériences peuvent présenter leurs définitions comme s’il s’agissait de figures humaines. Mais la trace d’humanité est présente. L’action de la création ou construction du portrait, et/ou l’activité de regard et réflexion font partie d’un langage sensible et intelligible humain qui permet notre communication. Jean Cocteau
Émotion Lorsqu’on observe une image, on regarde une vidéo, on lit un texte, etc. on peut avoir toute une série de réflexions personnelles. Mais aussi, le déploiement d’un éventail d’émotions. Tout le corps est en jeu quand la perception sensible est requise. Admiration, dégoût, empathie, choc, plaisir, paix, rage, etc. L’émotion, toujours subjective, nous permet d’identifier ce que peut être un portrait pour nous. Le contexte social, l’expérience du vécu, et d’autres facteurs, font que la perception esthétique résonne avec certaines images et non pas avec d’autres. Pour mettre quelques exemples, la réponse à un même portrait ne sera pas la même si l’observateur est un enfant ou une personne adulte, ou s’ il s’agit d’un économiste ou d’une artiste, ou si on est au XVII siècle ou en 2014. Gilbert Garcin 20
LE PORTRAIT CONTEMPORAIN Personnellement, j’aimerai définir le portrait contemporain comme un système de représentation lié à la communication de l’identité et à sa réflexion.
Alberto García-Alix
Diego Dayer 21
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RÉFÉRENCES
Article Portrait en art visuel, Christine Chaumont, décembre 2008 (Académie Nancy-Metz) Conclusions, Carl Havelange et Lucienne Strivay, 16 Décembre 2013 (ULG) Juegos en torno a la identidad en ocho artistas contemporáneos, Miguel Angel Apezteguía Bravo, Madrid 2003 (Universidad Complutense de Madrid) Le portrait animal, Valérie Glansdorff, 28 Octobre 2013 (ULG) Le portrait antique, Thomas Morard, 7 Octobre 2013 (ULG) Le portrait photographique, Carl Havelange, 25 Novembre 2013 (ULG) Le portrait royal dans l'Egypte Pharaonique, Dimitri Labour, 30 Septembre 2013 (ULG) Léonard de Vinci et le portrait, Laure Fagnart, 04 Novembre 2013 (ULG)
www.albertogarciaalix.com www.andyprokh.blogspot.com.es www.behance.net/denisgonchar www.chamosan.com www.cnrtl.fr/definition/portrait www.diegodayer.com www.expositions.bnf.fr/portraits/index.htm www.gilbert-garcin.com www.henri-matisse.net www.johamiltonart.com www.jr-art.net www.khaismanstudio.com www.malotaprojects.com www.manerasderetratar.blogspot.com.es www.mcescher.com www.mmike.com www.museofridakahlo.org.mx www.noesendas.com www.ritabernstein.com www.ritabernstein.com www.saudek.com www.stevemccurry.com www.valeriehammond.com www.vangoghmuseum.nl
Préhistoire du portrait, Marcel Otte, 14 Octobre 2013 (ULG) Prolongations intempestives à propos du portrait photographique, Carl Havelange, 2 Décembre 2013 (ULG) Sémiotique du portrait, Maria Giulia Dondero, 18 Novembre 2013 (ULG) Visages de l'enfant sauvage, Lucienne Strivay, 21 Octobre 2013 (ULG)
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SONIA SANMARTÍN VIDAL 2013/2014