3 minute read
Installations photovoltaïques au sol
Les installations solaires posées au sol sont plutôt inhabituelles en Suisse. À l’inverse de nos voisins allemands, nous construisons très peu d’installations de ce type. Les raisons en sont, par exemple, le manque de surfaces libres disponibles ou les multiples surfaces alternatives exploitables (industrie, commerce, etc.). En septembre, les Centrales électriques du canton de Zurich (EKZ) ont mis en service une installation au sol à Steinmaur.
Pour réussir la transition énergétique, il est évident que nous avons besoin d’autant de sources d’électricité renouvelable que possible. Ainsi, différentes variantes doivent être testées pour les méthodes déjà utilisées à ce jour. Au lieu de construire uniquement des installations photovoltaïques sur les toits, il est également possible d’utiliser des terres en jachère qui servaient par exemple à des fins militaires et sont en attente de reconversion.
Composée de 528 modules du fabricant Trina Solar, l’installation photovoltaïque posée à Steinmaur affiche une puissance totale de 177 kWc. En d’autres termes, elle produit environ 163 000 kWh d’énergie par an, ce qui permet de couvrir les besoins annuels en électricité d’environ 36 foyers moyens de quatre personnes. La production est intégralement injectée dans le réseau public. La possibilité de réaliser une installation au sol est née ici suite à la construction d’une nouvelle sous-station, nécessitant beaucoup moins de place que l’ancienne. L’espace libéré à moyen terme servira désormais à produire de l’électricité solaire durable pendant une durée de 25 ans. Au terme de cette période d’exploitation, la centrale pourra être démantelée sans laisser de résidus ou sa durée de vie pourra être prolongée.
Inhabituel et pourtant avantageux
En matière d’urbanisme, ce type de projet offre la possibilité de réintégrer les friches industrielles dans le cycle économique et naturel et de les utiliser pour la production d’énergie durable. Le recours à une installation solaire au sol procure divers avantages: l’espace considérable entre le sol et les modules assure une excellente ventilation de ces derniers. Elle permet aussi un accès aisé à l’installation pour les opérations de maintenance. De plus, en termes de délais de construction, ces installations ne peuvent être comparées à d’autres projets. Pour une installation de cette taille, le temps de pose pur – sans interruptions et dans des conditions optimales – atteindrait environ six semaines.
Quel est le potentiel pour l’avenir?
De manière générale, le potentiel photovoltaïque est très élevé en Suisse, car il existe un nombre considérable de toitures et de façades pouvant encore être équipées de modules. Les systèmes au sol resteront toutefois au stade de niche pour le moment. C’est la conclusion à projet en installations solaires chez EKZ: «Les installations photovoltaïques au sol sont considérées comme des ouvrages bâtis et peuvent donc uniquement être réalisées dans des zones constructibles. Leur installation hors zone constructible (par exemple en zone agricole) nécessite une autorisation spéciale, qui est difficile à obtenir. Dans toute la Suisse, les zones constructibles sont très convoitées à des fins immobilières et ne sont donc pas utilisées pour réaliser des installations photovoltaïques. Par ailleurs, l’utilisation de surfaces agricoles concurrence la production alimentaire. En Suisse, le plus grand potentiel de systèmes au sol réside selon nous dans les installations photovoltaïques en haute montagne, dans des régions déjà bien raccordées.»
Collaboration avec ElectroLAN
Maik Bernhard garde un souvenir très positif de la collaboration avec ElectroLAN: «Dans la situation actuelle, la communication des dates de livraison a été particulièrement cruciale pour ce projet. Nous avons choisi ElectroLAN parce que nous connaissions le conseiller clientèle Vladimir Klan pour avoir déjà collaboré avec lui. D’autre part, il était important pour nous d’avoir un partenaire fiable, capable de garantir la disponibilité des produits au moment opportun. Cet aspect était très incertain en raison de la COVID-19. Étant donné qu’ElectroLAN SA fait partie du groupe Sonepar, nous savions que les chances de recevoir les modules en temps et en heure étaient très bonnes, ce qui s’est d’ailleurs avéré être le cas.»