1 – INTRODUCTION
Qu’est-ce que la crise de la quarantaine ? C’est une question épineuse à laquelle tous les spécialistes de la psychanalyse, des maladies mentales et des désordres psychologiques s’interdisent bien de répondre parce que, soi-disant, ils auraient d’autres choses plus importantes à faire… Vaste fumisterie, oui ! 3
Une fois localisé, le sujet doit être abordé avec toutes les précautions d’usage pour ne pas l’effaroucher.
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Ainsi, on prendra soin de l’amadouer grâce à quelques menues attentions pour mieux gagner sa confiance.
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Grâce à mon concept de “psychanalyse par la contrainte”, il m’a été possible d’obtenir du sujet, de nombreuses anecdotes concernant ses difficultés à vivre le cap réputé délicat de la quarantaine, et qui émailleront mon exposé qui, sans elles, aurait été aride et peu funky.
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2 – “JAMAIS AU CÔTÉ DE RONALDINHO”
A l’approche de la quarantaine, le sujet masculin s’aperçoit soudain qu’il est sur la pente descendante et que ses freins ont lâché. Je me suis souvent demandé pourquoi j’aimais autant les paraboles, et je n’ai jamais trouvé de réponse. Le fameux analyste soviétique Hijyikyiop Sinkefwichov nous dit bien que la parabole est l’indication irréfutable de nombreux dysfonctionnements à caractère pervers ; mais j’ai jamais trop aimé ce sale rouge.
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Le sujet a-t-il atteint les objectifs qu’il s’était fixés dans sa jeunesse ? Est-il aussi heureux qu’il le projetait, aussi épanoui ? Non, bien sûr. Le sujet a évidemment tout raté et se sent merdeux. Il prend alors conscience qu’il ne sera jamais en mesure d’accomplir tout ce à quoi il rêvait dans sa jeunesse.
De là à se dire qu’il a raté sa vie, il n’y a qu’un pas, que je franchirai allègrement en disant que, de toute façon, c’est trop tard, qu’il fallait y penser avant et bouger un peu son gros cul au lieu de jouer à la Playsation en fumant des pétards. Bref, c’est bien fait.
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3 – DE L’IMPORTANCE DE DESACRALISER LE MONSTRE Où le sujet s’en prend au premier cinéaste qui passe.
Bien sûr, le sujet ne s’attaque pas qu’à ses proches, loin de là. Sa pathologie le pousse à en vouloir à la terre entière sous les prétextes les plus variés. Ainsi, toujours dans le but inconscient de trouver des responsables à ses propres échecs, le sujet s’en prendra à tout humain, autre que lui. La haine générée par l’intolérable constat d’échec personnel et intime qu’il subit, le mènera à en découdre avec les vigiles des magasins Leclerc, les boulangères outrageusement fardées, les chanteuses, les jeunes actifs de l’UMP, les artistes conceptuels, ceux qui disent “rénumérés”, les spécialistes du neuvième art, les oncologues, les journalistes boursiers, les syndicalistes, les gens heureux, mais pas seulement…
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