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MOUTIERS
by Sopreda 2
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ART LETTRE À LA BOMBE !
La flamme du street art est belle... et bien allumée à Moûtiers ! Cette année, c'est le Collectif de La Maise qui est de mèche pour faire exploser les couleurs sur des murs de la commune savoyarde.
PAR BÉATRICE MEYNIER – PHOTOS : JÉRÔME CARRET
Arrivé sur fond de Festival dédié en 2018, le street art a conquis au fil du temps 31 façades et du mobilier urbain de la cité de Tarentaise. Si l'actualité sanitaire n'a pas permis d'organiser cette année une manifestation publique d'envergure, l'objectif municipal est de faire perdurer et évoluer cette forme d'expression graphique. “De nombreuses visites de la ville sont liées au street art. C'est devenu un élément de poids dans la culture locale et il y a encore beaucoup à explorer”, indique le Maire Fabrice Pannekoucke. “En raison du contexte compliqué pour l'événementiel, 2021 est une « petite année ». L'idée, c'est surtout de ne pas laisser retomber le soufflé, de faire en sorte que le public garde de l'appétence pour le street art.”
N'ART'URE
Dans cette optique, la commune a fait appel à 3 artistes du collectif chambérien de La Maise. Entre le 6 et le 12 septembre, Fab Amok, High et Graffmat graffent ainsi leurs empreintes picturales sur une façade du centre-ville et un édicule à vocation de toilettes publiques. Dans l'esprit des orientations
souhaitées par le propriétaire du bâtiment et après validation d'une esquisse par la Mairie et les Bâtiments de France, les compères peuvent laisser s'exprimer leurs talents. Et leurs convictions. Si l'objectif est que l'édicule se fonde dans l'environnement, le gigantesque mur est un support parfait pour délivrer un message « grandeur nature ». “La fresque que nous venons de réaliser, rue Cardinale, est en résonnance avec celle du héron « L'étang change » effectuée à Moûtiers en juin 2019 par plusieurs membres du collectif. Avec la question « Alors c'est qui le plus fort ? », elle évoque la confrontation entre l'humain et la nature, le fait que la nature a sa force et que finalement l'homme est peu face à ça”, explique Fab Amok.
AU PIED DU MUR...
Couvrant 90m2, l'œuvre a nécessité une quinzaine de litres d'acrylique, ainsi qu'une cinquantaine de
bombes de peinture et tout autant d'heures de travail. Une tâche d'envergure effectuée en direct devant un public hétérogène de passants, de curieux, et même de scolaires venus pour l'occasion échanger avec les artistes. Cette interaction séduit le Maire de Moûtiers qui souhaite aller encore plus loin dans la démarche. “Ma première volonté, c'est de pouvoir faire se rencontrer les uns et les autres autour du street art. Et j'ai aussi à cœur qu'on puisse avoir de la création d'art vivant comme de la musique ou de la danse, au pied des fresques. Chaque œuvre a une histoire propre qui est aussi liée à celle de l'artiste qui l'a réalisée et ces créations art vivant pourraient s'en inspirer”, précise l'édile, concluant que “l'art est un ciment majeur.” Celui dont on fait aussi les murs.
+ d’infos :
coeurdetarentaise-tourisme.com l'Office de Tourisme Moûtiers et sur smartphone avec l'application gratuite ST'ART.