SOURCE 69 (feb/march) FRENCH VERSION

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BOARDSPORT

ISSUE #069. FEB/MAR 2014. €5 VIVE LES NOUVEAUTES… TENDANCES AH14/15 : MASQUES, OUTERWEAR, SNOWBOARDS, NEOPRENE BACKCOUNTRY : COMMENT SORTIR DES PISTES POUR MAXIMISER SES VENTES SKATE-FLATION: LES PRIX DU HARDWARE SKATE SONT-ILS TROP BAS ?

E U R O P E A N S U R F / S K AT E / S N O W B U S I N E S S

INTERVIEW GRAND PONTE : RYAN HOLLIS – MERVIN MANUFACTURING

PLUS! PRESENTATION DES MARQUE LOVE INC, OUTDOOR TECH, INDOSOLE ; DES SALONS ; DES NEWS ET BEAUCOUP PLUS ENCORE…













NOUS

BIENVENUE #69

Editor Jojo Cook jojo@boardsportsource.com

Bienvenue à tous en 2014 ! Nous vous souhaitons une superbe nouvelle année !

Surf & French Editor Iker Aguirre iker@boardsportsource.com

Comme décrit dans l’édito du dernier numéro, on dirait qu’un nouveau buzz parcoure l’industrie pour faire face aux nouvelles réalités du marché. Les majors ont transformé leurs machineries business et les marques ont quitté ou positionné des catégories de produits avec des stratégies plus ciblées plutôt que d’espérer satisfaire tout le monde. Les opportunités sont encore là pour ceux qui osent les saisir. Par exemple, en 2014, des marques se lancent dans de nouvelles catégories de produits, comme Nikita dans les boots, Apo dans le snowear féminin, Libtech dans l’outerwear, et 686 qui révise complètement son approche de la catégorie. En parlant de nouveautés, nous avons fait une interview exclusive avec Derek O’Neill, sur le lancement en Europe de Vissla et D’Blanc. L’interview Grand Ponte de ce mois-ci vous présentera Ryan Hollins, le PDG de Mervin Manufacturing, une société devenue récemment indépendante.

Snowboard Editor Rémi Forsans remi@boardsportsource.com German Editor Stefan Dongus stefan@boardsportsource.com Design & Art Director Owen Tozer owen@boardsportsource.com Design & Production Roddy Bow production@boardsportsource.com Web Media Manager Denis Houillé denis@boardsportsource.com Digital Content Manager Harry Mitchell Thompson harry@boardsportsource.com Proofreaders Harry Mitchell Thompson, Insa Muth, Marie-Laure Ducos Contributors Harry Mitchell Thompson, Dirk Vogel, Michael Reinwald, Asier Zabarte, Luke Van Unen, Lucy Paltz, Gordon Way, Fabien Grisel, Yuri Kolobov, Franz Holler, Frank White, Joey Jorgensen, Alex Crowe, Luke Van Unen, Miriam Deller, Patrick Colton, Lucy Stephens, Carly Gough, Ross Robinson, Peter Warwick-Brown, Jade Persaud-Walters, Daisy Maddinson, Sam Grant, Clare McInerney, Tom Wilson-North, Peter Warwick-Brown, Anna Langer Advertising & Marketing clive@boardsportsource.com Germanic Markets Advertising kone@boardsportsource.com Accounts Manager accounts@boardsportsource.com To Subscribe www.boardsportsource.com subs@boardsportsource.com Publisher clive@boardsportsource.com Published by Extreme Sport Business 22 Friars Street, Sudbury Suffolk, CO10 2AA. UK Boardsport SOURCE is published bi-monthly © Extreme Sport Business All Rights Reserved

Comme toujours, nos Présentations de Marque vous permettront de découvrir de nouvelles petites marques émergentes qui s’attaquent au marché européen. Puisque nous sommes en pleine saison des salons professionnels, nous vous présentons les grandes nouveautés de la saison 2014/15 des marchés du snowboard, de l’outerwear, des masques et du wetsuit. Nous nous concentrons

aussi de façon particulière sur ce vous devriez stocker en magasin pour saisir la demande croissante de produits backcountry. Nous jetons un coup d’œil au passé et au futur du snowboard, pour vous aider à appréhender ce qui nous attend au-delà de l’horizon. Vous découvrirez aussi la première d’une série d’interviews de femmes de l’industrie ; une première qui ne pouvait être autre que celle de Donna Carpenter, présidente de Burton Snowboards. Un article sur les prix dans le skate et notre section récurrente Controverses soulèvent le débat sur les politiques de prix en ligne et dans ce monde multicanal qu’est le nôtre et qui menace le futur du détaillant indépendant. Le Rideometer revient un mois de plus pour nous donner une évaluation précise de la couverture médiatique du snowboard ajoutant, ce mois-ci, une nouvelle dimension vidéo. Ce numéro ne serait pas complet sans une présentation des salons professionnels de cet hiver : ISPO, Slide et SportAchat. Une nouvelle année arrive avec de nouvelles opportunités à saisir. Le futur se construit au présent. Fini le pessimisme, le moment est venu de reprendre en main la construction de notre paradis. Nous l’avons fait une fois, nous avons la formule pour le refaire une deuxième ! Toujours de côté, l’équipe éditoriale de SOURCE.

CONTENTU 15 NEWS

69 TENDANCES AH14/15 : OUTERWEAR HOMME

17 SALONS PROFESSIONNELS

82 TENDANCES AH14/15 : OUTERWEAR FEMME

21 DÉTAILLANT DU MOIS

90 RIDE O’METER

23 TENDANCES AH14/15 : SNOWBOARDS

92 PRÉSENTATION DE MARQUE : INDOSOLE

29 GALERIE PHOTOS AH14/15 : SNOWBOARDS

95 PRÉSENTATION DE MARQUE : LOVE

41 LES PRIX DANS LE SKATE

97 PRÉSENTATION DE MARQUE : OUTDOOR TECH

43 RÉSEAUX SOCIAUX

101 BACK COUNTRY

46 INTERVIEW GRAND PONTE : LIB TECHNOLOGY

105 CONSCIENCE ECO

49 TENDANCES : MASQUES DE SNOWBOARD

106 NOUVEAUX PRODUITS

57 TENDANCES : NÉOPRÈNE

108 VEILLE DES MARCHÉS

61 QUEL FUTUR POUR LE SNOWBOARD ?

120 EVÈNEMENTS

65 DONNA CARPENTER : INTERVIEW

122 L’ŒIL DU CYCLOPE

SUR LE COUVERTURE : Kyle Martin, Dragon Snow Marketing Manager. Photo by Abe Blair

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BRÈVES

#69

RESTRUCTURATION CHEZ BILLABONG ZOUND INDUSTRIES SALUÉE Lors de l’assemblée générale annuelle, Ian Pollard, le président du conseil PAR LE PRÉSIDENT SUÈDOIS d’administration de Billabong, a confirmé l’arrivée du fonds d’investissement Centerbridge & Oaktree, ainsi que la désignation de Neil Fiske au poste de PDG. POUR SA CROISSANCE Désormais, les marques du groupe seront séparées en deux, avec d’un côté les “big three” (Billabong, RVCA et Element), et de l’autre les marques dites “émergentes”. La société va davantage se concentrer sur sa politique produit, sur la conception en amont. Neil Fiske estime en effet que des progrès sont à faire en termes de planification produits et achats, ainsi que dans la répartition et la gestion des stocks. Au niveau du marketing, il s’agira de rendre plus efficace leur communication marketing intégrée, en mettant notamment en avant, chaque mois, les directions principales et produits phares. La mise sur le marché devra être conforme à ces nouvelles orientations.

La marque suédoise de casques audio Zound Industries a été nommée “Société à la plus forte croissance” dans le pays, pour ses performances sur les trois dernières années. Cette récompense lui a été remise par DI (Dagens Industri), leader de la presse économique en Suède. Elle est attribuée chaque année aux entreprises qui ont affiché les plus forts taux de croissance et créé de nouveaux emplois. Ce prix est l’un des plus prestigieux dans le monde de l’entreprise en Suède. Sur les trois dernières années, le chiffre d’affaires de Zound Industries a augmenté de 11 000 %, pour atteindre 322,9 millions de couronnes en 2012. Zound Industries doit la moitié de ses résultats aux ventes des modèles Urbanears.

L’accent sera également mis sur les solutions de CRM (outils de gestion de la relation client) afin de cibler les meilleurs clients dans chaque canal de distribution (en ligne, en magasin et commerce de gros). Les évolutions prévues dans la chaîne d’approvisionnement devraient ainsi permettre de réaliser plusieurs dizaines de millions de dollars d’économie. En même temps, ces changements permettront de proposer plus rapidement des gammes fraîches, de diminuer le recours aux soldes et ainsi d’améliorer le résultat. Cette restructuration comprend également la création d’une structure consacrée aux “big three” à l’international, tout en encourageant les spécificités propres à chaque marque. Enfin, les départements merchandising, design et marketing se verront renforcés, tandis qu’une dimension internationale sera donnée à quatre autres secteurs : services financiers, chaîne d’approvisionnement, services informatiques et plateforme de vente directe.

POW INC. RACHÈTE HOLDEN OUTERWEAR

BATALEON FÊTE SES 11 ANS

Sur les prochains salons, Bataleon présentera sa 11ème collection. Evidemment, ils ont préféré zapper leur 10ème anniversaire pour ne pas faire comme tout le monde. Ou peut-être parce qu’ils savent que le 11 est un nombre magique ? Quand ils ont lancé la technologie Triple Base sur leur snowboards, tout le monde pensait qu’ils était tarrés. Mais avec du recul, on peut dire maintenant qu’ils étaient sur la bonne voie. Après la révolution du rocker et toutes les idées créatives qui ont suivi, le cambre classique est de retour et la 3D fait le buzz. Bataleon combine les deux sur toutes leurs boards, depuis 2003, alors si vous n’avez jamais testé leurs produits, c’est le bon moment. On est reparti pour 10 années de Yeahforit !

LE CHANTIER SE POURSUIT CHEZ QUIKSILVER

Quiksilver a réalisé de nouvelles actions qui rentrent dans le cadre de son plan de reconsolidation. Après la revente, en novembre dernier, de Mervin Manufacturing pour 58 millions de dollars, Quiksilver a récupéré toutes ses parts minoritaires au Mexique et au Brésil. Le groupe a également obtenu une facilité de crédit de 60 millions d’euros en Europe, auprès d’Eurofactor. Quiksilver poursuivra dans ce sens, en se séparant d’autres activités considérées comme “non core”, à savoir Surfdome, Hawk Designs, Moskova et sa licence avec Maui and Sons. La direction s’appliquera au développement de ses trois marques core - Quiksilver, Roxy et DC Shoes - tout en continuant à rationaliser l’organisation du groupe.

DHD SURFBOARDS OUVRE UNE USINE DE SHAPE AU PORTUGAL

Ce nouveau site de production utilisera la même machine à shaper (l’APS 3000) que l’usine australienne, mais aussi les mêmes pains de mousse (South Coast Blanks), les même tissus et outils, afin d’assurer une qualité de fabrication identique à travers le monde. Grâce à l’ouverture de cette nouvelle usine, les teams rideurs comme les clients lambda pourront désormais commander des planches sur mesure en Europe, en Australie et aux États-Unis.

Pow Inc., la maison mère de Pow Gloves et Spacecraft Collective, vient de faire l’acquisition de Holden Outerwear au mois de décembre 2013. “Nous avons examiné de près plusieurs options au cours de l’année passée, et Holden Outerwear remplissait nos exigences afin d’élargir notre offre de marques authentiques à l’image forte. Nous sommes ravis d’être parvenus à cette association avec les créateurs de la marque et, ainsi, de leur apporter tout le soutien opérationnel dont ils auront besoin pour rester compétitifs sur le marché du vêtement outdoor”, a expliqué Greg Danielson, PDG de Pow Inc. Quant à Ben Pruess, le PDG de Holden depuis août 2011, il quitte la société. Les deux créateurs de Holden, Mike LeBlanc et Scott Zergebel, ainsi que la designer Nikki Brush, restent en fonction. Ce rachat a notamment pour objectif de renforcer les marques de Pow Inc., à savoir donc Pow Gloves, Spacecraft Collective et désormais Holden Outerwear, tout en visant une expansion de son activité.

LE CRÉATEUR D’AMPLID LANCE UNE MARQUE DE VÊTEMENTS EN LAINE Peter Bauer, fondateur d’Amplid, vient de lancer Pally’Hi, une marque consacrée uniquement aux vêtements en laine Mérinos. L’idée derrière Pally’Hi est que les vêtements en Mérinos ne doivent pas obligatoirement ressembler à des tenues d’alpiniste d’un autre temps. Cette première collection est composée de basiques d’été et d’hiver, proposés dans un large éventail de couleurs et de formes. Le Mérinos de Pally’Hi provient exclusivement de fermes certifiées AWTA (Australian Wool Testing Authority).

NITRO DÉBARQUE CHEZ ULTRA SPORT AU ROYAUME-UNI Nitro Snowboards fait d’Ultra Sport son distributeur exclusif pour la GrandeBretagne et l’Irlande, à partir de la collection hiver 2014/2015. Cette annonce a été faite au mois de janvier alors que Nitro fête sa 25ème année d’existence à travers plusieurs célébrations et des gammes développées pour l’occasion.

BACKCOUNTRY.COM S’OFFRE BERGFREUNDE.DE

Backcountry.com, leader américain du commerce en ligne dans le secteur de l’outdoor, des action sports, des sports d’hiver et du vélo, a racheté Bergfreunde.de, l’un des sites de vente en ligne les plus en vue dans l’outdoor sur la zone Allemagne-Autriche-Suisse. Ce rachat marque le premier pas de Backcountry sur le marché européen. 15



salons

PRÉSENTATION DES SALONS 2014 SLIDE 4-6 FÉVRIER 2014 / TELFORD, GB / WWW.SLIDEUK.CO.UK Le plus grand des salons de sports d’hiver du Royaume-Uni reprend ses quartiers au Telford International Centre, pour la quatrième année consécutive. Cette année, les dates du salon sont avancées de deux semaines, afin de ne pas empiéter sur les vacances scolaires de février. La décision d’ouvrir le salon en semaine s’était révélée judicieuse l’an passé et l’idée a été reconduite, cette fois du mardi au jeudi. Ainsi, le respect des dates de commandes ne sera plus un problème pour les fournisseurs. Quelques 250 marques sont attendues sur un salon Slide qui risque bien d’afficher complet, alors que 90 % des espaces ont déjà été vendus avant Noël, sur lesquels figureront plus d’une douzaine de nouvelles marques exposantes. Parmi elles : Zeal Optics et Picture Organic Clothing ou encore Misguided Fool et Lucky Bums. Le salon Slide est la seule occasion pour les détaillants britanniques de retrouver un si grand nombre de marques réunies sous un même toit. C’est pour cette raison que le salon est devenu l’un des rendez-vous phare du Royaume-Uni dans le secteur des sports d’hiver et attire autant de revendeurs spécialisés. Cette année, la Slide Party est

présentée par Bern et Pow, et elle aura lieu le 4 février. Le thème retenu est “Mexican Beach Party” et devrait apporter un peu de chaleur à l’hiver anglais ; attention la fête risque d’afficher complet. La veille de la fermeture, le 5 février, le SIBG (Snowsport Industries of Great Britain, qui organise le Slide) en profitera pour tenir son assemblée générale annuelle ainsi qu’un grand forum ouvert à tous - membres ou pas - où chacun pourra s’exprimer sur les sujets de son choix concernant le secteur en Grande-Bretagne. Le choix du site à Telford a fait ses preuves, alors que les visiteurs et exposants n’ont que quelques mètres à parcourir pour se rendre sur le salon depuis les hôtels voisins. L’absence de circulation perturbée, propre aux grandes agglomérations, rend les déplacements aisés, dans un sens comme dans l’autre, et Telford se montre très bien desservi par la route comme par le train. Le parking gratuit et les navettes mises en place entre la gare et le salon facilitent encore la tâche. Les inscriptions en ligne restent ouvertes jusqu’à la veille du salon. www.eventdata.co.uk Pour acheter des entrées visiteurs : www.ultrasporteu.com

SPORT ACHAT 17-19 MARS 2014 / LYON / WWW.SPORTAIR.FR Après l’ISPO, Sport-Achat est le second plus grand salon professionnel hivernal en Europe. Carrefour incontournable pour le secteur des sports d’hiver en France, Sport-Achat accueille plus de 650 marques de snowboard et de ski, ainsi que d’habillement technique, au cœur du gigantesque parc des expositions de Lyon Eurexpo. Cette année, le salon fête sa douzième année d’existence et vient compléter les autres événement B2B de Sport Air, comme ASAP (un salon consacré à l’habillement qui se tient à Annecy), ainsi que le Snow Avant Première (un salon en station avec tests de matériel) et Traces (dédié à la rando et au freeride, également en station). Après les previews et tests sur ces salons cités, les détaillants viennent finaliser leurs commandes sur le Sport-Achat. L’hiver dernier, ils n’étaient pas moins de 320 exposants, regroupant 650 marques différentes, dont un grand nombre de nouvelles venues, déployées sur 18 000 m2. Le salon avait enregistré une affluence à la hausse de 3 % en 2013, fort de 3682 visiteurs venus fouler ses

allées. En snowboard, parmi les marques de matériel qui ont d’ores et déjà confirm leur présence, on retrouve notamment Nitro, Ride, Nikita, Lib Tech, Dupraz, Nidecker, Yes, Jones, Flow, Apo, Electric, Smith, Deluxe, Vans, Fox, Giro, Drake, Volcom, Oakley, Da Kine et POC. Parmi les marques de vêtements techniques, ont déjà réservé : Bench, Nikita, Bonfire, Mons Royal, Patagonia, The North Face, Columbia, Norrona, Dolomite, Jack Wolfskin, Sun Valley, Helly Hansen, Millet, Eider, Fusalp et Brunotti pour ne citer qu’elles. Le lundi 17, jour d’ouverture du salon, une soirée sera organisée par Gore-Tex et Sportair ; elle permettra aux détaillants et exposants de se rencontrer et d’échanger dans un contexte festif. Devenu un véritable outil pour les détaillants, le Sport-Achat leur permet de faire un choix parmi les marques et produits qu’ils souhaitent proposer en magasin, profitant d’un panel le plus large possible et ainsi de rentabiliser leur temps sur le salon.

JACKET REQUIRED 5-6 FÉVRIER 2014 / LONDRES, GB / WWW.JACKET-REQUIRED.COM Après quatre éditions à Victoria House, à Bloomsbury, le salon Jacket Required regagne son point de départ à East London, dans l’ancienne brasserie Old Truman Brewery, reconvertie en espace d’exposition. Le salon ouvrira ses portes de 10h à 19h le mercredi 5, et de 10h à 18h, le jeudi 6. Un nouveau site d’exposition sera aménagé dans ce monument classé, qui abrite également la Fashion Week. Sur deux niveaux, ce nouvel espace offrira une superficie plus grande et permettra d’accueillir 50 exposants supplémentaires. Parmi les marques de boardsports et de streetwear qui seront présentes sur ce sixième Jacket Required, signalons la présence de Altamont, Deus ex machina, Dickies, Element, Herschel Supply co, Lightning Bolt, Makia, Nixon, Carhartt, Poler, RVCA, Stance, Critical Slide Society et Wemoto. Pour obtenir la liste complète

mise à jour, allez sur www.jacket-required.com/bands. La légitimité de la ville de Londres en termes de salons professionnels n’est plus à démontrer et reflète la bonne santé actuelle du marché britannique, faisant de la capitale anglaise un point de passage incontournable pour le secteur en Europe. Rappelons que le salon Jacket Required est sur invitation uniquement, alors ne perdez pas de temps pour soumettre votre candidature afin d’espérer être présents. Situé dans un emplacement central au cœur de Londres, le salon est facilement accessible en métro, train, bus ou à pied, avec pas moins de cinq gares à proximité : Shoreditch High Street Station, Liverpool Street Station, Aldgate East Station et Old Street Station. Pour connaître les itinéraires et voies d’accès au salon, allez sur www.rac.co.uk. 17


salons

UN APERÇU DE L’ISPO MUNICH, ALLEMAGNE - 26-29 JANVIER 2014 L’édition 2014 de l’ISPO a été avancée d’une semaine au 26 janvier, ce qui veut dire qu’elle aura lieu avant le salon de la SIA (SnowSports Industries America) aux Etats-Unis, lançant pour la première fois la saison mondiale des salons liés aux sports d’hiver. Celui de cette année promet d’avoir autant de succès que celui de janvier dernier qui a réuni plus de 81 000 professionnels du secteur venant de 109 pays, une augmentation de 4% par rapport à l’année précédente. Les sports de glisse demeurent une des caractéristiques principales du salon avec trois halls qui leur sont consacrés. L’an dernier a vu le retour du groupe Quiksilver avec son stand imposant. Comme d’habitude, les acteurs phares seront présents en force et l’ISPO remplira son rôle majeur de meneur de jeu central pour le snowboard et tous les autres sports d’hiver. Le fait qu’il serve de baromètre pour ces deux derniers signale à notre base de distribution, mais aussi à l’industrie des sports en général, qu’il y a du bon business à réaliser dans les sports d’action. Cela a une importance de plus en plus cruciale puisque les distributeurs sont maintenant plus motivés par l’économie que par leur passion pour le sport. Au niveau du hall A1, l’ISPO Shop Summit a été remplacé par l’ISPO Action Sports Summit conçu pour inspirer tous les distributeurs et toutes les marques des sports d’action plutôt que simplement la communauté du snowboard. Il servira de point de convergence pour les nouveaux services associés de l’ISPO qui incluent l’ISPO Academy, l’ISPO Beijing et l’ISPO Jobs. Il y aura un bar relooké avec de grands espaces pour s’asseoir en vue de meetings et n’oubliez pas le traditionnel brunch “Weisswurst” qui a lieu le mercredi matin. Les visiteurs de l’Action Sports Summit auront accès à des casiers, à des bornes de chargement pour téléphones et ordinateurs portables, à un accès WiFi gratuit et à un grand nombre de magazines de sports d’action. Un point clé de l’Action Sports Summit est une scène qui sera utilisée pour abriter des rencontres et des présentations au fil des quatre jours, en mettant l’accent sur les problèmes actuels qui affectent l’industrie avec des présentations liées aux différentes plateformes à thèmes qui ont été lancées l’an dernier. Jose Moreno-Tapia, manager de l’ISPO Action Sports Community, explique la chose suivante : “Nous avons élargi le concept de façon à inclure la totalité de l’industrie des sports d’action et le but est d’offrir une sélection complète pour tous les distributeurs, les représentants de l’industrie, les médias et les athlètes.” L’Action Sports Summit est au centre des plateformes à thèmes qui ont été introduites avec tant de succès l’an dernier. Le World Freeride Festival et le Tailgate Alaska présenteront le deuxième épisode de Tailgate Munich. La plateforme à thèmes constitue le cœur du snowboard freeride pendant le salon, en réunissant tous les aspects du snowboard et des styles de vie qui lui sont associés en un seul endroit avec des ateliers éducatifs, des présentations, des récits de personnes de légende et des séminaires quotidiens sur les produits et tendances, la nivologie et la sécurité en backcountry. K2, Voelkl, Libtech, Karakoram et Spark R&D figurent parmi les marques présentes sur le salon. L’ISPO Inspire Project réunit la responsabilité sociale d’entreprise de Brands for Good et la plateforme de responsabilité écologique mise en place par Greenroomvoice. Ensemble, ils créeront un stand sur l’écologie où il sera possible de partager, découvrir et trouver de l’inspiration sur ce qui est en train d’être fait et sur ce qui va être fait pour respecter à la fois la planète et l’humanité. Brands for Good met en lumière ce que réalise l’industrie en matière de responsabilité sociale des entreprises, faisant valoir des projets lancés entre autres par Billabong, Volcom, O’Neill, Indiana, Arc’teryx, The North Face et Patagonia. L’espace de Greenroom Voice présentera des marques qui ont une approche sérieuse en matière de responsabilité écologique et leur offrira des clés, une plateforme de consultation et de communication afin de les aider à réaliser cette transition. Picture Organic Clothing, Teko, Monkee, Bleed, 18

Entropy, Völkl, Patagonia et Vaude feront partie des marques qui exposeront. Le Scooter Village de cette année prouvera à quel point le scooter/la trottinette a évolué et est désormais une catégorie de produit que les distributeurs doivent sérieusement considérer. Les quatre jours de compétition sur la rampe verront défiler des pro rideurs internationaux, parmi lesquels le champion du monde “Kota” et le champion d’Europe Ryan McNamara qui feront une démonstration de tous les derniers tricks. Des marques se sont déjà engagées, parmi lesquelles Grit, Crisp, Chilli, Razor, District, Eagle, Annaquda, Blazer, AO, Zinc et Micro. L’Ambassade du Longboard comptera plus de cent marques exposantes, 20% de plus que l’an dernier et sans aucun doute la plus grande collection de marques de longboard présentes en Europe lors d’un seul événement. Les teams rideurs évolueront sur le Pumptrack tandis que Gordon Timpen, “l’infâme” photographe allemand, aura un photomaton pour prendre les visiteurs en photo. Landyachtz, Arbor, Carver, Never Summer, Madrid Skateboards et Mike Jucker Hawaii ne sont que quelques-unes des marques qui présenteront leurs produits. Une nouveauté cette année est l’ISPO Freeski Summit, dans le hall A3. L’idée derrière cette création est de rassembler l’industrie, la scène et les médias du freeski, d’exploiter leur énergie et de présenter leur mouvement à l’ensemble de l’industrie des sports de neige. Situé au centre du hall A3 et organisé par Distillery Concepts & Creation, l’ISPO Freeski Summit disposera d’espaces muraux indépendants sur lesquels les marques core de freeski pourront montrer leurs produits, visuels et notices. Gibbon présentera les premiers ISPO Slackline Street Games avec Monsieur Slackline, alias Andy Lewis des Etats-Unis, qui désignera le vainqueur et, tous les après-midis, des gangs de slackline s’affronteront. La zone de Stand-up Paddle présentée par Paddle Expo mettra une nouvelle fois en lumière cette tendance en expansion. Les exposants incluent Mistral, Bic Sport, SIC et NRS pour n’en citer que quelques-uns. Spacejunk exposera au niveau du hall A2 les œuvres de quelques-uns des meilleurs artistes baignant dans la board culture, le street art et le surréalisme pop, parmi lesquels Jon Fox (Royaume-Uni), Didier Ra (France), Goin (France), Todd Schorr (Etats-Unis), Nicolas Thomas (France), Nicolas Le Borgne (France) et une exposition collective d’artistes de l’univers du tatouage. De la peinture en live sur le stand tandis que l’exposition THC présentera un travail dédié à des marques comme Burton qui collaborent avec des artistes. La minirampe de Volcom, dans le hall A2, sera bien occupée pendant toute la durée du salon : les réjouissances commencent dimanche avec un contest ouvert aux meilleurs tricks, suivi de trois autres contests à la suite. Le jour suivant, les choses deviennent sérieuses avec un prize money de 8 000 ¤ pour des grabs sur un contest limité à quarante skateurs, uniquement sur invitation. Le mardi, le ISPO Industry contest est ouvert à tous les employés et collaborateurs des marques exposantes, alors inscrivez-vous sur l’HYPERLINK “register@ volcomeurope.com” et mettez-vous en jeu. L’an dernier, l’événement ISPO nocturne qui a retenu l’attention fut le tournoi de boxe Light Out, organisé par 686. Ouvert à toute l’industrie, rideurs et distributeurs, hommes et femmes, avaient l’opportunité d’enfiler les gants sur un vrai ring, avec des entraîneurs et un juge officiel. L’événement de cette année aura lieu le lundi soir au niveau du Backstage, Henry Jackson sera au micro et Bob Van Unnik (team rideur chez 686) défendra son titre. Donc si vous êtes intéressés, entraînez-vous ! Il y a aura donc beaucoup de choses à voir et dans lesquelles s’impliquer, en plus de toutes vos marques préférées, alors on se donne rendez-vous là-bas.




le détaillant du mois

OUT OF BOUNDS

Out of Bounds a commencé comme une école de snowboard et un petit magasin de snowboard, il y a 25 ans. Après avoir déménagé à Obertsdorf, en 2003, ils se sont concentrés davantage sur la vente au détail. L’école et le magasin de snow de Sven Gittermann se trouvent au pied du téléphérique de Nebelhorn et vous y trouverez même un café pour vous détendre avant de monter sur les pistes. Cette année, Sven a lancé un nouveau magasin de vente en ligne : www.outofbounds.de/onlineshop Comment utilisez-vous les réseaux sociaux pour votre magasin ? Je fais la promotion de mon shop sur Facebook. Les réseaux sociaux sont un outil très utile car ils s’adaptent parfaitement au marketing que je veux faire. Je peux rester en contact avec mes clients, leur parler. Quel produit en particulier a été un best-seller chez vous ? Qu’est qui marche et ne marche pas ? Les snowboards se vendent très bien. En plus, ces deux dernières années, les produits typés freeride se sont très bien vendus aussi. Je pense que ces succès rendent moins visible la performance d’autres produits, mais je n’irai pas jusqu’à dire qu’ils “ne marchent pas “. Quelle est la catégorie d’accessoires que vous vendez le mieux ? Les bonnets faits main ont toujours été très populaires. Ils se vendent toujours autant. Quel pourcentage de vos ventes est effectué en ligne ? Etant donné que je viens à peine de commencer à vendre des produits sur internet, je n’ai pas de statistiques fiables sur lesquelles me baser. Pour le moment, mon shop génère la plupart de mon CA (ça pourrait changer dans le futur, ou pas). Mon conseil est encore très important pour mes clients. Ils aiment écouter mon opinion sur les produits avant de prendre une décision d’achat. Quels sont les avantages d’avoir un magasin physique plutôt qu’un site de vente en ligne ? Je pense qu’avec la combinaison d’une école de snow et d’un shop, j’ai une offre très complète qui génère des synergies superbes dans leur intégration. Comme je l’ai déjà dit, mon conseil et le contact avec le client ne sont disponibles qu’en magasin. Ceci étant dit, le reach que me donne le site est superbe aussi. Je suis sûr que le site de vente en ligne va grandir et devenir une pièce importante de l’affaire. Comment est la scène snowboard en Allemagne ? Enorme ! Oberstdorf est la plus grande des stations du pays. Elle est aussi très connue pour son domaine freeride. Mes ventes de produits freeride ont augmenté de façon considérable. En quoi votre shop est-il différent et comment se démarque-t-il de sa concurrence ? Mon shop n’est pas qu’un shop, il est aussi une école de snow, un lieu où

les amis et les clients se rencontrent, échangent et passent du bon temps. Cet aspect social est unique, il aide à construire une bonne ambiance dans et autour du shop. Comment attirez-vous des clients avec votre café ? Le fait de pouvoir acheter tout en profitant d’un bon café attire beaucoup de clients chez moi. Ils viennent quand ils veulent boire un café et, de cette façon, ils sont exposés à mes produits en permanence. Encore une fois, voici une différence avec mes autres concurrents qui rajoute en plus une ambiance agréable et accueillante. Quelles tendances anticipez-vous ? Le freeride ne cesse de grandir, en particulier dans cette région. Je pense que les ventes de ce type de produits vont continuer à augmenter dans les années à suivre. Quel conseil donneriez-vous à d’autres détaillants indépendants qui essayent de faire face à la pression des grandes enseignes ? Le plus important est le conseil personnel et professionnel pour créer une relation avec vos clients chaque fois qu’ils passent le pas de votre porte. C’est quelque chose que les grandes enseignes sont incapables de faire et un avantage sur lequel nous devons nous concentrer pour exceller et nous démarquer. Quelles marques pensez-vous stocker dans un futur proche ? J’ai commencé à vendre des produits Arc’teryx mais aussi plusieurs modèles de splitboards. Je vais continuer à stocker des produits freeride parce que je pense qu’ils vont continuer à se vendre. Que faites-vous pour attirer du monde dans votre magasin ? Je permets à mes clients de tester les boards pour qu’ils puissent comparer les marques et les shapes. Ils peuvent choisir le produit qui leur convient le mieux. Le café aide beaucoup aussi ! Quelles ont été les catégories les plus populaires de ces 12 derniers mois ? Le snowear et tout type de produits freeride. Quel type d’initiatives avez-vous prévu dans un futur proche (événements, dédicaces, décoration, etc.) ? Nous avons organisé une soirée vidéo première et des journées test en Décembre dernier. Nous organisons aussi un grand évènement de freeride, en Mars prochain.

OUT OF BOUNDS, NEBELHORNSTR. 67, 87561 OBERSTDORF, GERMANY / WWW.OUTOFBOUNDS.DE / INFO@OUTOFBOUNDS.DE 21



photo: Head

tendances snowboard

TENDANCES SNOWBOARD 2014/15 L’autre jour, quelqu’un d’un peu cynique m’a dit que 90% des snowboards convenaient à 90% des gens, 90% du temps. Incroyable quand on sait que les snowboardeurs passent tout l’été à éplucher les catalogues, à échanger sur les forums et fouillent le web pour trouver LA planche-sur-un-million qui sera faite pour eux. Alors dans un marché où pullulent les différents cambres, les collections capsules, les micro-marques, les pro-modèles et séries limitées, cela devient de plus en plus difficile pour eux – et pour nous – de repérer les hits. Heureusement, la page Tendances Snowboard 2014/15 de SOURCE est là pour nous aiguiller. Par Tom Wilson-North. NOUVEAUX HITS Des clients fauchés, une économie morose et donc inévitablement moins de cash à dépenser sur les nouvelles collections de boards...alors la principale tendance qu’on observe est celle des planches polyvalentes qui viennent remplacer les quivers. Et la catégorie la plus performante en termes de versatilité est le backcountry freestyle, grâce à ses boards twintip de poudreuse qui plaisent et font le buzz. Dans ce domaine, c’est Jones Snowboards qui mène la danse, mise en image dans sa dernière production vidéo Higher, dont la sortie est prévue à l’automne prochain. “Le snowboardeur de 2015 veut une board pour tout faire, dans toutes les conditions et sur toutes les neiges, du backcountry jusqu’au park. Nous concevons toutes nos planches dans un but de performance et de polyvalence. Nous proposons une palette de planches freestyle de haut niveau, dont des séries limitées ultralégères de nos modèles Aviator et Mountain Twin primés aux awards”, explique leur responsable marketing mondial Seth Lightcap. Dustin Morrell de Niche Snowboards est du même avis : “Beaucoup de gens s’aventurent en dehors des snowparks et reviennent à la haute montagne, mais ils veulent conserver la polyvalence d’une planche de freestyle”, déclare-t-il.

La fusion des lignes freestyle/freeride/snowdome/snowpark fait naître de nouveaux shapes, et le Pillow Talk d’Amplid est l’un de ceux qu’on va scruter en détail à ISPO. C’est un twin proposé en longueur unique (156), avec deux spatules énormes et une taille large. Chez Lib Tech, cette tendance se retrouve sur le pro-modèle de Travis Rice Goldmember, un twintip spécial poudreuse. Grâce à son nouvel assemblage Firepower, c’est l’option la plus légère sur le marché – parfait pour essayer les tricks de Rice en poudreuse. Endeavor propose une mise à jour des Clout Series avec une semelle 3D et un shape tendu du nose au tail, tandis que Whitegold pitche son Proto XIV/V en “skateboard de poudreuse” court, large et twintip. Chez Never Summer, le nouveau twin tout-terrain, polyvalent, tailleur de courbes, se nomme le Rip Saw, avec un profil effilé et davantage de cambre pour speeder dans les pentes raides. Sans surprise, toutes ces boards sont destinées à des rideurs expérimentés ; c’est clairement là où l’argent se trouve, étant donnée la baisse globale des pratiquants. Pour autant, cette tendance des twins de poudreuse ne devrait pas durer. “Nous observons le retour d’une tendance plus axée vers le freestyle”, 23


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“La frontière entre les lignes freestyle et freeride s’estompe peu à peu, pour permettre au final de développer des produits performants sur tous les terrains.” Marc Vitelli, Sims précise Emilie Valade chez Nikita. “C’est le cas surtout aux US pour le moment, alors que l’Europe est un peu en retard, et s’intéresse plutôt aux “polyvalentes” pour l’instant. Mais on nous demande toujours des boards plus souples avec une bonne accroche des carres pour permettre un ride fun et en même temps agressif.” L’offre freestyle de Rough Snowboards se nomme les Young Guns, et est proposée en deux couleurs. Enfin, la Freedom Machine de Signal apporte de la rigidité entre les fixations, tout en étant plus soft sur le nose et le tail pour des accros au pressing en jib.

FREERIDE PROGRESSIF Si 2013 aura été l’année du soul-surfing, avec l’explosion d’un freeride authentique, 2014 sera celle d’un freeride encore plus mature, avec une tournure plus moderne. Après un an et demi de développement, Völkl dévoile une planche de freeride pointue et étonnante appelée The Alright, qui annonce d’excellentes performances en backcountry avec une longueur effective de carres raccourcie et des spatules de poudreuse. En 167, le modèle dispose de la même longueur de carre qu’en 140, en recentrant la plus large partie de la planche vers le milieu, pour la rendre plus maniable. Arbor a probablement choisi le nom le plus compliqué pour sa planche de freeride – Shreddy Krueger – pourtant elle a l’air de bien marcher, avec un retrait et un fuselage incorporé dans son système de rocker. C’est un shape entre old-school et new-school avec un nose surélevé et un swallowtail de poudreuse plus doux. Ride propose une innovation appelée le SplitTail sur le modèle Alter Ego de Jake Blauvelt, qui permet de transformer votre planche régulière en swallow en un clin d’œil. Par ailleurs, on ressent d’autres palpitations de Noboarding ; Jones en propose une, et Burton propose un noboard en forme de fish nommé le Pile Driver. Enfin, la micro-ligne de Family Tree s’étoffe avec le modèle de pow/freeride de Nicholas Mueller, appelé le Flight Attendant, doté d’un S-Rocker et d’un revêtement ecofriendly en matière recyclée. NOUVEAUTES TECHNIQUES Les nouveaux noyaux vont se vendre en abondance l’année prochaine, la priorité étant centrée sur la réduction de poids et l’augmentation de pop. Le nouveau PH Bounce Core de Apo sera mis en avant, tandis que chez Venture, on passera aux noyaux de tremble plus léger. Roxy annonce aussi une nouvelle ligne de noyaux ultralégers, nommés Heart Cores, qui promet des performances améliorées. Puis chez Bataleon, on remplace les noyaux en composite par du bois plein, sur toute la gamme. Endeavor est la première marque à prendre en licence le Channel de Burton, et Flow vient d’ajouter des fibres de carbone et de verre multiaxiales sur son Vectorply maison qui augmentent l’accroche tout en conservant prioritairement un flex bon et léger. On observe aussi des évolutions considérables au niveau des chants. Rome et Endeavor utilisent des chants en élastomère pour amortir et résister, alors que Slash la joue plus prudent avec chants superbes et très costauds en hêtre. Whitegold utilisera des chants en liège sur son Proto XIV/V mentionné plus haut, et Burton utilisera pour ses Dual Guardrails une construction similaire à celles de ses fixations, à savoir des processus d’injection pour créer des 24

chants bombés en polycarbonate, TPU et gomme. RAYON DE COURBES PLUS ELEVE Les carres et rayons de courbe font beaucoup dans le shape d’une planche, et Rossignol prépare de belles innovations pour l’an prochain. “L’introduction des rayons de courbes dans les sports d’hiver est probablement une des plus grandes innovations dont le snowboard n’est PAS perçu comme responsable”, se lamente son Chef Produit, Arnaud Repa. “Avec notre nouveau Radcut, nous offrons un rayon de courbe très faible jusqu’au milieu de la planche, associé à un rayon inversé et plus long vers le nose et le tail, ce qui rend la planche plus polyvalente tout en permettant au rideur d’ajuster son rayon de courbe sur une longueur de carre plus importante.” Cool ! Vous retrouverez ça sur les modèles Angus et Justice, associé aux carres 5S Magne-Traction pour un contrôle total des carres. Chez Salomon, on propose un nouveau rayon EQ1 sur les modèles Sanchez et Spark ; celui-ci permet de s’arrêter brusquement quand vous avez besoin d’un coup de frein puissant, mais reste à l’écart le reste du temps. LE TRAIN DU SPLITBOARD VA-T-IL DERAILLER ? Le Splitboard a connu une croissance de ventes lente mais sereine, malgré la tonne de produits médiocres qui est apparue en shop pour profiter de cette tendance. En 2014/15, le train du splitboard va-t-il devenir un TGV ? Matt Patty de Arbor n’en est pas convaincu : “Les splitboards vont conserver une place modeste mais importante sur le marché du snowboard. Je n’ai pas l’impression que la tendance ait réellement commencée en termes de volume de ventes – mais nous la voyons croître et asseoir sa place dans notre communauté et sommes fiers d’en avoir une dans notre catalogue, qui représente un travail passionné.” Personne ne peut nier l’intérêt massif que suscite cette catégorie en ce moment. Burton est à 100% sur son Channel Split, et ajoute des tailles sur sa sublime Landlord pour remplacer l’ancienne Freebird. Ils vont aussi proposer des peaux G3 Family Tree. Smokin’ a dans sa gamme une Future Freeride Splitboard, et Venture propose deux nouvelles boards Storm larges et super courtes en 148 et 153, avec des tailleurs d’une largeur gigantesque. Depuis que ce créneau a vu le jour, Jones est resté à l’avant-garde et c’est intéressant de voir Jeremy et Cie évoluer sur de nouveaux terrains l’an prochain. Ils vont proposer une splitboard en taille enfant – une première mondiale – ainsi qu’une splitboard d’entrée de gamme. Nous adorons ce concept. Les splitboards doivent abandonner le snobisme de ces prix exorbitants, et le fait que Jones introduise une entrée de gamme évitera à Quechua d’intégrer ce marché...du

photo: Oakley

Si vous pensez que le haut de gamme du marché est branlant comme un château de cartes, alors pourquoi ne pas descendre d’un cran vos achats ? On observe un fort développement sur le milieu de gamme. Slash sort un twintip directionnel inspiré par Manuel Diaz, le Brainstorm, au prix raisonnable, et YES propose de nouveaux shapes pour son Basic. Chez Nitro, on retrouve un nouveau modèle dénommé Bad Seed qui dispose d’un Cambre de Lowrider et des Power Pods. Tandis que chez Salomon, le milieu de gamme freestyle est revisité, avec des planches qui offrent un rapport excellent avec une technicité simplifiée, un flex accessible et une semelle robuste.



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De nouvelles technologies très cools issues des marques de ski apparaissent, du haut de leurs années d’expérience en développement de skis de randonnée. Salomon propose une splitboard en 4 parties appelée la Premiere, avec des skis plus étroits et une partie au milieu rétractable appelée TrackLock, qui réduit au maximum le poids sous les pieds. Volkl quant à elle met à profit son expérience pour faire évoluer les accessoires, et propose une peau de grimpe à semelle vide, et un bâton d’escalade en 4 parties qui devrait concurrencer l’omniprésent Compactor de Black Diamond. NOUVEAUX CAMBRES Depuis le renouveau des cambres, il y a quelques années, la poussière commence à se réinstaller, avec la mode du rocker qui s’essouffle et le retour du - surprise, surprise - cambre classique. Le PurePop de Burton est un cambre évolué, qui intègre des petites zones de plat autour des pieds et apporte un ressenti légèrement plus loose, tandis que le TT (Tomahawk Technology) de Lib Tech et son cambre total est une extension de son programme C3. Pendant ce temps, dans son usine du Lake Tahoe, Smokin’ Snowboards annonce une version moderne du cambre appelée Thrash Rocker. Mais les cambres hybrides et inversés ont toujours leur place. Imperium transforme son double rocker en un plus grand double “power rocker”, tandis que la Mountain Division de ROME associe du rocker, du plat et du cambre pour fournir une arme de freeride très versatile. THEMES GRAPHIQUES Pas de grandes directions ni tendances graphiques fortes à l’horizon l’an prochain – juste des marques qui puisent leur inspiration dans différentes sources, et se bataillent de temps en temps pour une collab avec l’artiste du moment. Nous apprécions particulièrement les revêtements de Verdad, qui sont un peu plus coriaces et bruts que ceux l’an dernier. La rencontre entre la macrophotographie et l’art sur des thèmes très très graveleux. L’Expression board de Nikita, et son graphisme du musicien et artiste islandais, Sindri Már Sigfússon, est dans la même veine hardcore, pleine d’émotions. Vous reconnaîtrez sa patte des skateboards Alien Workshop.

montagnes tailladées, de vie sauvage déplacée et de frets dont l’industrie est responsable est insensé. Nous ne sommes pas naïfs vis-à-vis de ça, mais nous faisons de notre mieux pour réduire nos dégâts, nous ne produisons pas en Chine – l’un des plus grands pollueurs au monde – et nous utilisons du bois certifié FSC. Certaines de nos planches ont des chants recyclés. Nous ne sommes pas des hippies, nous voulons juste que nos hivers restent froids.” Bien dit. Les mecs de Goodboards montrent un bel exemple en se retroussant les manches pour aller ramasser les ordures délaissées sur leurs montagnes locales, Burton expédie lses boards Family Tree dans un sac Kraft biodégradable et Verdad utilise un atelier protégé pour gérer sa logistique, où travaillent principalement des personnes handicapées. La discrimination positive. Surtout, nous avons une suggestion pour notre industrie qui vous rendra plus écolo, vous fera économiser de l’argent et n’obligera pas les détaillants à solder : c’est de passer à un cycle de vie de produit de deux ans. Finissons-en avec cette saisonnalité unique obsessionnelle. Vos détaillants vous remercieront de ne pas avoir à baisser leurs prix ni leurs pantalons à la fin de la première année. Dupraz le réalise parfaitement et ça marche très bien pour lui. CONCLUSION Une année qui s’annonce riche en inspirations : des affinages sur la catégorie freeride, une avancée nette vers les modèles polyvalents et les milieux de gamme, des évolutions techniques sur les noyaux, les chants et de très bons graphismes. “La frontière entre les lignes freestyle et freeride s’estompe peu à peu, pour permettre au final de développer des produits performants sur tous les terrains”, pense Marc Vitelli, Brand Manager de Sims. Avec une diminution du nombre de planches, un écrémage naturel s’opère sur le marché pour ne garder que les meilleurs, ce qui est une bonne nouvelle pour les achats 2014/15. photo: Head

moins pour l’instant. D’un autre côté, Lib Tech reste premium, avec une split Birdman appelée la Wingman, une Skunk Ape HP Split et une split Travis Rice pour compléter la gamme. Également positionné haut de gamme, Nitro incorpore un noyau en Koroyd dans sa Thunderbold Split.

Les spécialistes freeride la jouent un peu plus prudents, avec Jones et Arbor qui se cantonnent au bois, Dupraz aux montagnes, et Venture opte pour des motifs et couleurs organiques. Chez Burton, le focus est plus sur la façon – son Blunt est pelin de faux articles de journaux écrits par les employés Burton, et son Déjà Vu a été créée en utilisant de vrais canvas rotatifs. Il y a aussi une collab entre Martin Guitars et la Easy Livin de Danny Davis. Il semblerait que leur gamme soit davantage tournée vers des mélanges de couleurs que sur la photographie, les dessins et cartoons. Toutefois, le gagnant toutes catégories en termes de graphisme l’an prochain est Lib Tech, qui célèbrera ses 20 ans de collaboration artistique avec cinq pro-models dessinés par Jamie Lynn. L’un d’entre eux, le Half Cap, est une reconstruction d’une des boards de Jamie dans les 90’s, avec des graphismes, un assemblage et un cambre reproduits presque à l’identique. Il y a aussi une board Deflowered, une planche de poudreuse “nuque-longue-effilée” et deux autres pleines de couleurs - et au design visuellement très agréable - qui seront recherchées tant pour les collectionner que pour les rider. PLUS AUTHENTIQUE QU’ECOLOGIQUE Le constat a déjà été fait : les consommateurs sont prêts à acheter des produits éco-friendly, mais ne souhaitent pas payer plus cher pour ça. D’ailleurs, à quel point le snowboard est-il écologique ? “Ca ne sert à rien de trop enjoliver les choses”, rétorque Shams de Stepchild. “Le snowboard et le ski sont probablement les sports les plus non-environnementaux du monde. Le nombre de trajets en avion, hélico, voiture, scooter, de 26

LES GRANDES TENDANCES

LES TWINS DE POUDREUSE LES CAMBRES ENTIERS (AVEC UN TWIST) LES NOYAUX ULTRALÉGERS LES SPLITBOARDS DE MILIEU DE GAMME LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE CHANTS




avant-premiere

AVANT-PREMIERE SNOWBOARD 2014/15 TITRE : GALERIE PHOTOS

PAGE : 1 A 6

PRODUIT : SNOWBOARDS SAISON : AH 2014/15

AMPLID MORNING GLORY / PILLOW TALK / STEREO

APO

ARBOR

BATALEON

ICONIC EERO / ICONIC SAGE / ICONIC SPENCER

AFRAME / WASTELAND / WHISKEY

AIROBIC / ETA / GOLIATH

BURTON

CAPITA

DC

ATTENDANT / TALENTSCOUT / TRICKPONY

DEFENDERS OF AWESOME / BLACK SNOWBOARD OF DEATH / HORRORSCOPE

MEDIA BLITZ / PLY / SUPERNATANT 29


avant-premiere

AVANT-PREMIERE SNOWBOARD 2014/15 PAGE : 2 A 6

TITRE : GALERIE PHOTOS PRODUIT : SNOWBOARDS SAISON : AH 2014/15

DRAKE BATTLE / DF1 / TEAM

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DUPRAZ

ENDEAVOR

FANATIC

STD / X-LIGHT / SPILT

COLOUR / LIVE / NEW STANDARD

FTC / SNOWSURF / TWIN CBC

FLOW

GNU

GOODBOARDS

CANVAS / CHILL / WHITEOUT

ECO IMPOSSIBLE / FOREST BAILEY SPACE OUT / LADIES CHOICE

APIKAL / CAPRA / WOODEN



avant-premiere

AVANT-PREMIERE SNOWBOARD 2014/15 PAGE : 3 A 6

TITRE : GALERIE PHOTOS PRODUIT : SNOWBOARDS SAISON : AH 2014/15

HEAD FORCE / SHINE / EVIL

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IMPERIUM

JONES

K2

CLASSIC / FATALE / MADNESS

EXPLORER / POWDERSURFER / ULTRAAVIATOR

HAPPY HOUR / WOWPOW / WWW

LIB TECH

LIGHT

LOBSTER

TRAVIS RICE GOLD MEMBER / JAMIE LYNN PHOENIX / SKATE BANANA

JOY / TROOPER / VICE

JIBBOARD / NOSEJOB / YOUTHBOARD



avant-premiere

AVANT-PREMIERE SNOWBOARD 2014/15 PAGE : 4 A 6

TITRE : GALERIE PHOTOS PRODUIT : SNOWBOARDS CARBONIUM SERIES

US PAT. NO.7798514

SAISON : AH 2014/15

NEVER SUMMER RIPSAW / SNOW TROOPER / THE CHAIRMAN

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NICHE

NIDECKER

NIKITA

KNEW / MINX / THEME

ESCAPE / LIVIN’ THE DREAM / MEGALIGHT

CHICKITA / EXPRESSION / SIDEWAYS SISTA

NITRO

PALMER

RIDE

ADDICT / BADSEED / GLORYSTOMPER

CROWN / HONEYCOMB / HONEYCOMB PRO

ALTER EGO / BERZERKER / BUCKUP



avant-premiere

AVANT-PREMIERE SNOWBOARD 2014/15 PAGE : 5 A 6

TITRE : GALERIE PHOTOS PRODUIT : SNOWBOARDS SAISON : AH 2014/15

ROME GANG PLANK / LO FI RKR / MOUNTAIN DIVISION

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ROSSIGNOL

ROUGH

ROXY

ANGUS / JUSTICE / XV SPLIT

POWDERSKATE / SIGNATURE / YOUNGUN

SUGAR BANANA WATERCOLOR / RADIANCE / TORAH BRIGHT

SALOMON

SIGNAL

SLASH

DERBY / SPLIT / PREMIERE

DISRUPTOR / JAKE FREEDOM MACHINE / TROUBADOUR

ATV / BRAINSTORM / HAPPYPLACE



avant-premiere

AVANT-PREMIERE SNOWBOARD 2014/15 PAGE : 6 A 6

TITRE : GALERIE PHOTOS PRODUIT : SNOWBOARDS SAISON : AH 2014/15

SMOKIN SUPERPARK / FAWESYMMETRICAL / POWWOW SPLIT

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STEPCHILD

TECHNINE

VERDAD

DIRTYBAG / LIZZARD&POSSUM / STEREOTYPE

ELEMENTPRO / LM PRO / THOMSON PRO

CLOCKWORK / SNOWVATO / FLYING ACE

VOLKL

WHITE GOLD

YES

ALRIGHT / DISTURBIA / UNTRAC

NORTH / FLYER / SHAKA

GREATS / PYL / STANDARD




analyse de l’industrie

LES PRIX DU HARDWARE SKATE SONT-ILS TROP BAS ? Alors que tout devient de plus en plus cher, le prix des hardgoods skate ne change pas. L’industrie est-elle en train de se tirer une balle dans le pied ? Analyse Par Dirk Vogel.

De nos jours, un plateau de skate en magasin a un prix moyen de 60 ¤ (avec un grip gratuit), une paire de trucks 60 ¤, des roues 30¤ et du hardware avec des roulements 30 ¤. Par conséquent, un set-up complet de nos jours coûte en Europe la moitié de son prix de 1988. Vous pouvez ouvrir un Thrasher de cette époque et découvrir les offres de vente par correspondance de skates complets pour 99,99 USD, soit un équivalent de 197,40 USD de nos jours (inflation de 97,4% prise en compte). Or, aujourd’hui, le même ensemble est vendu à partir de 84,99 USD. Pendant ce temps, une paire de Vans high-tops qui coutait 34,99 USD à l’époque, coute aujourd’hui 60,00 USD. Les autres catégories se sont ajustées à l’évolution des prix. Alors que je me posais des questions sur cette notion de prix du hardware, j’ai parlé à deux des principaux distributeurs européens de skate. Ce qu’il en est ressorti est que le problème est beaucoup plus complexe que de calculer sur papier des taux d’inflation et des équivalents prix. Voici une vision d’ensemble sur la problématique. La raison #1 : Chine, Chine, Chine Dans les années 80, la presque totalité des plateaux était fabriquée aux EtatsUnis, ce qui avait un coût. En 1999, les sociétés californiennes fabriquaient encore 100 000 plateaux et 500 000 roues par mois. Deux ans plus tard, la production a commencé à être délocalisée en Chine pour réduire les coûts de fabrication et augmenter les marges. Et elle est encore en Chine de nos jours. Jörg Ludewig, d’Urban Supplies, explique : “Si vous prenez en compte le taux d’inflation jusqu’à nos jours, les plateaux coûtent la moitié de ce qu’ils valaient dans les années 80. Probablement moins. Dieu merci, les consommateurs acceptent bien les produits faits en Chine.” Les distributeurs diminuent leurs marges pour absorber la différence de prix. Alors que les prix sont restés stables (numériquement) en dépit de l’inflation, les distributeurs ont dû réduire leurs marges sur les hardgoods, en particulier les plateaux, afin de rester concurrentiels. Chris Allen, directeur de Shiner : “Les shops US vendent avec des marges beaucoup plus petites que les européens et, pour être concurrentiels sur le marché de l’Union, les distributeurs doivent travailler avec des marges plus petites afin de combattre les ventes par correspondance des shops US.” Vendre des hardgoods peut être difficile, assure Jörg Ludewig, d’Urban Supplies : “Le fait est que, dans les hardgoods, les marges ne sont pas toujours très bonnes. La variété de produits est beaucoup plus importante que dans le passé et un shop normal

photo: Dwindle

Voici une question qui a fait récemment l’actualité des échanges skate sur Internet : les prix du hardware skate sont-ils trop bas de nos jours ? Les prix des plateaux, des trucks et des roues n’ont pas changé alors que ceux du reste ont augmenté, en particulier le carburant, l’alimentation et l’électricité. Quand nous prenons en compte le taux d’inflation – 100 ¤ en 2000 équivalaient à 138 ¤ aujourd’hui (Indice des prix à la consommation en Europe) - il est légitime de se poser la question : combien de temps pouvons nous continuer ainsi jusqu’à ce que le hardware skate perde son attrait ou ce que les marqueteurs appellent valeur perçue ?

a du mal à présenter ne serait-ce que la moitié de ce qu’il devrait. Et les kids demandent souvent l’autre moitié… Le risque de stock est nettement supérieur et ceci ne se réfléchit pas dans des marges plus importantes pour le détaillant qui lui permettent de mieux couvrir les risques.” En fait, les plateaux étaient plus chers même au début des années 2000. Comme l’indique Chris, de Shiner : “Le prix des plateaux est resté le même, en fait il n’a commencé à baisser que depuis 15 ans. Au début des années 2000, les plateaux étaient vendus 60 £ / 70 ¤.” Un niveau plus élevé de ride implique un remplacement de matériel plus important. Il se peut qu’un plateau ait été deux fois plus cher en 1988 que de nos jours mais il durait aussi beaucoup plus longtemps. Le skate en vert et les débuts du street - en majorité avec des rampes et des transitions - étaient beaucoup plus cléments avec le hardware que le street de nos jours. Jörg Ludewig explique : “Le skate de l’époque était différent, les plateaux duraient plus longtemps. Si vous regardez le nombre de plateaux que consomme un bon skateur par an, il dépense beaucoup plus que son copain des années 80. Les produits souffrent beaucoup plus qu’à l’époque.” Les plateaux aux couleurs des shops inondent le marché. Avec des plateaux au nom des shops qui se vendent à 29,99 ¤, ce qui représente près de 50% des ventes dans certains points de vente, les marques de hardware font de l’équilibrisme au moment de fixer les prix sans se mettre à dos les consommateurs core. “Il est important d’être concurrentiel face aux plateaux des marques de shop. C’est la même raison qui a poussé à la baisse les prix des roues”, explique Chris Allen. Le prix et la valeur ne sont plus la même chose. Comme le dit un fameux proverbe chinois : seuls les idiots confondent prix et valeur. Le hardware skate n’est pas une exception, nous dit Jörg, d’Urban Supplies : “Malheureusement, le skate est toujours 90% marketing et le moins cher n’est pas toujours le meilleur, ni le plus cher d’ailleurs. Vous pouvez acheter beaucoup de merde à des prix exorbitants, même si c’est considéré comme pas cher, et vous pouvez acheter des produits superbes pour pas grand chose, même si le prix est considéré comme cher. Exemple : acheter un plateau fait en Chine pour 30 ¤ c’est de l’arnaque, acheter un plateau technique de marque pour 70 ¤ c’est donné.” 41



zoom sur le marché

RÉSEAUX SOCIAUX : MES MEILLEURES AMIES Au-delà des difficultés que connaît le marché féminin, la réalité nous rappelle que les femmes représentent une catégorie de clientèle avec laquelle il faut compter. À travers cette étude, nous allons distinguer les étapes à respecter pour les marques désireuses d’aller à la rencontre d’un public spécifique sur les réseaux sociaux.

LES ENFANTS DE LA RÉVOLUTION (NUMÉRIQUE) L’e-marketing a considérablement modifié la façon dont les entreprises fonctionnent et prospèrent. L’arrivée d’Internet et l’abondance d’appareils multimédias signifient qu’il existe désormais de plus en plus de moyens de toucher un public spécifique, aussi bien pour les petites entreprises que les grandes. Parmi ces outils de web marketing, il en est une famille capable de créer des dynamiques communautaires sans pareille mesure : les réseaux sociaux. Grâce à eux, il est possible de toucher 40 % des 7 milliards d’individus que compte la population mondiale, en faisant ainsi le “focus group” le plus important au monde. Mais dans un univers numérique en constante évolution, le succès n’est pas toujours au bout du chemin. Pour mettre en place une campagne marketing réussie, il ne suffit pas de mettre en ligne n’importe quelle image sur Instagram ou de tweeter des messages impersonnels. “Les individus présents sur les réseaux sociaux forment un public plus volatil qui possède certaines spécificités qu’il s’agit de ne pas oublier. À la différence d’une personne qui s’inscrit à une newsletter ou bien d’un client régulier (en ligne ou pas), la “fan base” sur les réseaux sociaux n’est pas engagée corps et âme avec la marque en question”, explique Théo Caget, Digital Marketing Coordinator chez Billabong Europe. “Sachant cela, vous savez qu’il vous faudra continuer à chercher en permanence des nouvelles tendances et pratiques en ligne, de nouveaux supports et plateformes à explorer, ou encore de nouveaux moyens de communication, tout en n’oubliant pas que ces nouvelles plateformes ne seront pas éternelles. MySpace est un bon exemple de ce qui peut arriver (de mal en l’occurrence) en termes de réseaux sociaux. Les choses évoluent vite et il faut savoir utiliser ces outils avec précaution et au moment opportun.” “Oubliez l’Inde, la Chine ou même Internet. La croissance économique est entre les mains des femmes.” The Economist

Le passé nous a montré que la plupart des marques avaient tendance à se fier à la croyance populaire qui veut que “Si vous ciblez les hommes, alors les femmes suivront”. Mais il a été observé, à travers diverses études sur les différences entres sexes, que de plus en plus de marques prêtent attention aux spécificités psychologiques entre hommes et femmes, concernant leurs habitudes de consommation et ce, afin de créer un lien avec chaque public. Même si certaines marques s’adressent en priorité aux femmes depuis les années 60, 91 % d’entre-elles considèrent que les publicitaires ne les comprennent pas (étude Nielsen). Ce qui fonctionne pour les hommes ne fonctionne pas automatiquement pour les femmes. On dira même mieux : la plupart du temps, cela ne marche pas. De nos jours, les femmes sont devenues les nouveaux leaders d’opinion, décidant pour 66 % des dépenses. Comparés aux 29 % de 2009, cela représente une hausse de l’ordre de 8 % par an. Forte de ces chiffres, une croissance segmentée par les sexes est le nouveau mot d’ordre dans les grands groupes, chez les industriels, mais aussi parmi les gouvernements, dans l’espoir de relancer une économie à la peine. Il ne s’agit plus d’un débat “hommes contre femmes”, mais d’une réponse adaptée aux désirs d’un marché émergeant. Connaissant ce fort pouvoir d’achat détenu par les femmes, il s’agirait d’un mauvais calcul économique que de négliger l’impact des consommatrices dans la relance de notre secteur. Des études récentes menées par Snowsports Industries America ont révélé qu’un milliard de dollars a été dépensé par des femmes sur le marché des sports d’hiver en 2012/2013. Alors que tout le monde attend désespérément le retour de la croissance, la question n’est plus de savoir s’il s’agit de s’adresser aux femmes, mais comment. Nous avons interrogé certains responsables marketing des leaders du secteur afin qu’ils nous dévoilent leurs méthodes pour toucher un genre en particulier. Grâce à leurs retours, nous sommes en mesure de dresser un

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zoom sur le marché

guide en 5 points, que toute entreprise devrait se poser avant de s’adresser à chaque sexe sur les réseaux sociaux. 1. QUE VEULENT LES FEMMES ? “Tu as le temps ? Car les femmes veulent avoir tout”, nous lance Carla Murphy, Brand Director chez Nikita. “Et désormais, elles peuvent obtenir tout cela et plus encore de la part des marques auxquelles elles adhèrent. Les marques qui ont le plus de chances de s’en sortir sont celles qui oseront ouvrir leur communication à des sujets dépassant le simple giron du secteur. Les marques qui ne se considéreront pas comme le nombril du monde parviendront à se distinguer, en informant plutôt qu’en imposant, en partageant sans monopoliser et, plus que tout, en apportant quelque chose en plus, quelque chose d’utile et qui vaut la peine d’être échangé. De la pertinence, c’est que recherche la clientèle.” 2. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE SAVOIR SI LA COMMUNICATION EST BONNE, MAIS S’IL Y COMMUNICATION D’ABORD S’agissant de communication sur Internet, 71 % des femmes utilisent les réseaux sociaux contre 62 % des hommes, et elles passent en moyenne 30 % de temps de plus qu’eux sur ces sites de réseautage. “Les réseaux sociaux sont un bon moyen de toucher immédiatement notre public. Dans ce domaine, notre ambition est d’apporter un plus en étant pertinents, ouverts et sincères, mais aussi en partageant des messages venus d’ailleurs auxquels nous adhérons”, poursuit Carla Murphy de Nikita. “En fonctionnant de cette manière, nous respectons un échange à double sens, plutôt que de juste faire du marketing. Si cela permet de fédérer plus de monde autour de la marque, tant mieux. Pour nous, cette démarche revient à tisser des relations plutôt que seulement essayer de vendre notre marque. Nous préférons créer un contexte propice à une relation à long-terme.” 3. QUELLES SONT LES BESOINS SPÉCIFIQUES DE MA CIBLE ? ET COMMENT M’ADRESSER À ELLE EN FONCTION DE CES BESOINS ? Si cette ère du “tout social” a réinventé la façon dont nous communiquons entre nous, un certain nombre de différences fondamentales demeurent entre hommes et femmes quant aux objectifs d’une discussion. Chez les hommes, il s’agit avant tout de parvenir à un résultat tangible, tandis que pour les femmes, c’est un moyen d’élargir son cercle social et de se faire de nouveaux contacts. “Les femmes réagissent et interagissent tout autant que les hommes, si ce n’est davantage, et c’est peut-être parce que nous avons séparé les deux sexes sur nos plateformes sociales (chaque sexe disposant d’un canal distinct). Nous avons tenu à créer et proposer des contenus spécifiques à chaque sexe, afin de tisser une meilleure relation avec nos fans”, décrit Théo Caget de Billabong. “Les femmes ont une plus forte propension que les hommes à donner leur avis ou à s’exprimer sur les produits, même si les produits techniques ont tendance à générer pas mal de retours et d’échanges chez les hommes également.” 4. LE TOUT-EN-UN FONCTIONNE-T-IL ? La réponse est non. Parvenir à cibler les réseaux sociaux les plus adaptés à votre clientèle est également une donnée importante. Les femmes sont à la recherche d’applications mobiles intelligentes où elles peuvent participer et échanger à travers un support bien ficelé. Facebook, Twitter et le dernier venu, Pinterest, sont ceux qui possèdent la plus forte attraction auprès des femmes. Sur environ 1,5 milliard d’utilisateurs de Facebook, 53 % sont des femmes, tandis que Pinterest séduit cinq fois plus les femmes que les hommes. Linkedin, YouTube et Google+ sont davantage fréquentés par les utilisateurs masculins.

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“En regardant de plus près les chiffres sur les réseaux sociaux, nous avons constaté une présence plus forte des abonnées féminines, ainsi qu’un taux d’engagement élevé de la part de notre public féminin auquel nous ne nous attendions pas forcément, sachant que notre histoire s’est faite dans les actions sports, un secteur à très forte dominante masculine.” Chez Vans et Reef, un même virage s’est opéré comme nous l’explique Katrin Mayr, Interactive Marketing Manager pour les deux marques : “Nous avons observé, dans presque tous les groupes d’âge, qu’hommes et femmes étaient répartis de façon équilibrée. Cela nous a encouragés à affiner notre stratégie marketing en séparant les deux sexes, et mettre ainsi en place des supports spécifiques comme le blog Vansgirls ou encore le compte Twitter @vansgirls.” Considérer les seuls sexes ne suffit pas en effet, il convient également de connaître les tranches d’âge et leurs différents parcours. Un tiers des 18-24 ans chez les femmes ouvre Facebook dès le réveil. Quant aux femmes de moins de 40 ans et celles qui disposent d’un travail à temps plein, elles auront plus tendance à utiliser leur smartphone, tandis que les plus de 40 ans et celles qui travaillent à domicile choisiront de préférence leur ordinateur. 5. MA COMMUNICATION EST-ELLE ADAPTÉE ? Pour parvenir à mettre en place une expérience client adéquate, il faut se poser la question du contenu. “Les femmes sont sans aucun doute davantage en recherche de sujets autour de nos produits et c’est ce que nous leur offrons sur nos réseaux sociaux (lookbooks, présentations vidéo des collections, histoires et carnets de bord des sportifs, vie au quotidien, etc.). Elles ont tendance à davantage réagir et partager ces liens que si nous nous étions contentés de sortir une collection sans l’animer”, explique Théo Caget. Chez les femmes, les campagnes stéréotypées ne prennent pas. Quand elles payent pour un article, elles ne veulent pas simplement connaître sa couleur, elles veulent être informées et, en particulier, connaître ses caractéristiques, son tarif, ses usages, sa taille et son poids. Il s’agit de diffuser ces informations sur les réseaux sociaux avec pertinence pour avoir de l’impact et de l’influence. Il s’agit de s’adresser à la nature profonde des femmes qui est d’échanger et d’être multitâches. “Vans possède un univers visuel très fort et la principale différence dans la façon dont nous nous adressons aux femmes et aux hommes réside dans l’utilisation différenciée des visuels et de l’image de la marque”, décrit Katrin Mayr. “Au fil du temps, nous nous sommes aperçus que notre public féminin se montrait plus réactif à un univers visuel dit féminin, comme par exemple des coupes et imprimés destinés spécifiquement aux femmes. Au final, leur taux d’engagement envers la marque était plus fort. Si leur expérience personnelle avec cette marque a été concluante, es femmes conseillent plus facilement une marque, un produit ou un service auprès des autres sur les réseaux sociaux. “Chez Nikita, nous prenons soin d’être au plus près de nos clientes et, dans une certaine mesure, elles en profitent. Nous sommes à leur écoute et prenons en compte leurs avis, leurs commentaires, afin de pouvoir agir en conséquence. En encourageant cette participation, nous faisons savoir à nos supportrices qu’elles sont, pour nous, davantage que de simples clientes et qu’elles sont de véritables collaboratrices. Nikita utilise les réseaux sociaux pour diffuser et partager des idées, des histoires, et ainsi de former une communauté, plutôt que de simplement faire du marketing pour booster les ventes. Nous souhaitons “offrir” le maximum sur les plateformes sociales en termes de contenus, idées, inspirations, etc., sans nécessairement “exiger” quoi que ce soit en échange de nos fans et clientes.” Voilà, vous savez tout ou presque. Bien choisir son support média, créer le contenu adapté pour offrir la bonne expérience font partie des clés du succès pour se frotter au marché féminin.



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RYAN HOLLIS MERVIN MFG Depuis Novembre dernier, la société américaine, Mervin Manufacturing, siège de Lib Tech, Gnu et Roxy snowboards, a officiellement changé de propriétaire, passant de Quiksilver Inc à Altamont Capital Partners (Altamont). En cette année de tumulte et de changements pour l’industrie du snowboard, Source a demandé au PDG de Mervin, Ryan Hollis, de nous parler de la stratégie de son entreprise. Interview par Remi Forsans

Ryan Hollis a commencé sa carrière par un stage chez Quiksilver en 1998, époque où l’entreprise était installée dans un petit bureau à Costa Mesa-Californie. Il y a passé quelques années, à se construire une expérience dans le marketing et la vente. Ryan est ensuite transféré en Chine ou il passe trois ans à finaliser une joint-venture permettant aux marques Quiksilver, Roxy, DC de s’installer en Chine continentale et à Hong Kong. A son retour en Californie, il réintègre alors les équipes exécutives proches de Bob McKnight. En 2009, Ryan est muté à Seattle afin de mettre en œuvre une stratégie de développement pour Mervin Manufacturing. En Octobre 2013, la vente de Mervin à Altamont Capital Partners représente un nouveau challenge, Quiksilver ayant été un partenaire incroyable pour Mervin et, plus personnellement, pour Hollis. Pouvez-vous expliquer le projet d’Altamont Capital Partners qui conforte ainsi sa participation dans les sports de glisse ? Altamont s’est penchée sur l’industrie des sports d’action depuis plusieurs années. Ayant récemment racheté DaKine à Billabong, ils sont bien informés au sujet du marché de la glisse. Il était apparu évident, au travers du processus de vente, que les équipes d’Altamont seraient

des partenaires idéaux pour aider Mervin à construire une entreprise mondiale. Ils partagent notre vision et sont prêts à nous aider à atteindre nos objectifs. Quelle sera la stratégie du groupe vis-à-vis des marques de Mervin, c’est à dire Lib Tech, Gnu et Bent métal ? Nous allons continuer à investir dans la technologie. L’innovation a été la pierre angulaire de Mervin depuis sa création, il y a plus de 30 ans. Nous allons continuer à nourrir chacune de nos marques, créer des produits innovants et des campagnes de marketing distinctives. Pour 2014/15, nous allons nous concentrer sur le renforcement de notre incroyable ligne outerwear Lib Tech, et nous présenterons de nouvelles catégories dans les années à venir. Nous vivons ces sports et voulons fabriquer des produits qui les rendent encore meilleurs. Comment les choses vont-elles évoluer maintenant, avec le groupe Quiksilver et Roxy snowboard en particulier ? Mervin continuera à concevoir et vendre Roxy snowboard, les fixations et skates aussi en vertu d’un accord de licence avec Quiksilver. La relation

“Pour 2014/15, nous allons nous concentrer sur le renforcement de notre incroyable ligne outerwear Lib Tech, et nous présenterons de nouvelles catégories dans les années à venir. Nous vivons ces sports et voulons fabriquer des produits qui les rendent encore meilleurs.” 46


interview grand ponte

“Chez Mervin, notre objectif est de construire des événements qui soient plus accueillants. Nous voulons permettre aux enfants de monter en montagne, de profiter d’une journée de plaisir et de gagner des prix. Nous allons soutenir des événements locaux afin d’encourager la participation locale.”

avec Roxy restera identique, puisque Mervin contrôlera la conception et la construction des snowboards au sein de notre usine de Sequim, Washington. Allez-vous moderniser l’usine de Sequim ? Nous nous efforçons constamment d’améliorer notre usine et les processus. Notre usine proche des stations canadiennes révolutionne constamment l’innovation et les processus industriels, ce qui nous donne la capacité unique de prendre une idée et la transformer en prototype dans la même journée. Dès le début de Mervin, les co-fondateurs Mike Olson et Pete Saari ont porté leur attention sur des techniques de production durables, des procédés industriels simplifiés, des matériaux de pointe et un environnement de travail sain pour les ouvriers de Mervin. Comment imaginez-vous l’avenir du snowboard, à la fois en tant qu’industrie et mode de vie/ sport ? Le snowboard en est encore à ses balbutiements. Les produits continuent à s’améliorer, facilitant l’accès aux pratiquants de tous niveaux. Les athlètes continuent à repousser les limites et restent toujours excitants à regarder rider. Nous sommes impatients de voir où en sera le snowboard dans les 5 à 10 prochaines années, nous prévoyons d’être à la pointe de la création de nouvelles technologies et de soutenir les coureurs qui apportent de nouvelles perspectives au sport. Que pensez-vous de l’élévation de l’âge moyen des pratiquants ? Quelles sont vos idées sur la façon d’en attirer de nouveaux ? Le snowboard est encore un sport relativement récent, avec beaucoup de place pour la croissance. A la base, il a principalement attiré des jeunes mais, maintenant, il y a une élévation évidente de l’âge des participants simplement parce que les snowboardeurs originaux vieillissent. Nous constatons que les snowboardeurs qui ont maintenant des enfants commencent à les encourager et à leur apprendre le snowboard et, à mesure qu’ils grandissent, ça va continuer à influencer les nouvelles générations. Mervin réalise des planches qui soutiennent un éventail de niveaux de compétences, de styles de pratique et de terrains de jeu. S’il existe des inquiétudes sur le vieillissement des pratiquants, pourquoi alors encore faire des produits si techniques ? Le snowboard est aussi technique que ce que vous voulez en faire. Que vous frappiez d’énormes kickers ou que vous surfiez la poudre, il peut être amusant pour tout le monde. Il est naturel de la jouer moins “hardcore” lorsque vous vieillissez, mais c’est le choix de chacun. Des gars comme Travis Rice pousseront toujours au-delà de leurs limites et c’est ce qui rend ce sport si amusant. A votre avis, y-aurait-il des innovations majeures qui devraient être envisagées pour tous les snowboards ? Nous savons que les technologies Banana Tech et Magne-Traction rendent le snowboard plus amusant pour tout le monde. Notre personnel travaille dur pour permettre à tout le monde d’essayer une de nos planches. Nous savons que les gens vont les aimer et vouloir en acheter une. Cela a été l’origine de nos technologies .... Technologies qui fonctionnent visiblement ! Si les skieurs devaient s’asseoir dans la neige pour fermer des sangles de fixation, pensez-vous qu’il y aurait encore beaucoup de pratiquants sur les pistes ? Est-il illusoire de penser que le “step-in” peut représenter une solution prometteuse pour conserver et attirer les pratiquants dans le snowboard ?

Nous sommes très heureux de nos programmes de fixations... Technologies à deux sangles traditionnelles et Step-in. Nous pensons que celles-ci fonctionnent bien et se complètent. Que pensez-vous des difficultés actuelles de l’industrie des sports d’action en général? L’industrie a évolué rapidement au cours des dernières années avec l’émergence du e-commerce, des hivers et une économie difficiles. Chacun de nous apprend à s’adapter à ces situations et je pense que nous allons voir de bons résultats émerger dans les années à venir. C’est la difficulté qui nous rend plus forts. L’industrie des sports Outdoor vous apporte-t-elle une réponse à la crise dans l’industrie des sports d’action ? Il y a un croisement naturel entre le snowboard et le marché Outdoor. Nous commercialisons nos snowboards pour tout profil, y compris l’amateur de plein air. Nous constatons une grande croissance sur le marché des split boards et de la randonnée. Les gens veulent sortir et explorer. Que pensez-vous du retrait récent des Winter X Games d’Europe ? Il est certainement regrettable qu’ils se retirent d’Europe. Chez Mervin, notre objectif est de construire des événements qui soient plus accueillants. Nous voulons permettre aux enfants de monter en montagne, de profiter d’une journée de plaisir et de gagner des prix. Nous allons soutenir des événements locaux afin d’encourager la participation locale. Voyez-vous les Jeux Olympiques d’hiver comme une opportunité ou une menace pour le snowboard ? Il est bon pour notre industrie d’avoir le snowboard sur la scène mondiale. Il est cependant difficile pour de nombreux snowboardeurs de s’identifier aux rideurs des compétitions olympiques, mais cela favorise l’attention des média sur le sport. Nous avons des athlètes qui participent aux Jeux olympiques et nous faisons tout notre possible pour les aider. Sur quels projets travaillez-vous pour le marché européen ? Nous sommes plus excités que jamais au sujet de l’Europe. C’est l’occasion de travailler directement avec nos partenaires de vente au détail pour bâtir un bon business. Nous allons nous concentrer sur la connaissance de nos innovations et créer des campagnes de communication qui aideront les détaillants à vendre nos produits. Nous allons travailler avec chacun de nos représentants, agents et distributeurs, pour nous assurer que nos programmes de vente seront mutuellement bénéfiques. Nous allons mettre en place la logistique qui assurera les livraisons dans les délais. Nous prévoyons de fournir un niveau de service conforme à ce que nous avons fait aux États-Unis. Avez-vous des changements prévus pour l’Europe ? Mervin se concentrera sur les fondamentaux qui ont fait de cette entreprise ce qu’elle est aujourd’hui. Nous allons concevoir et fabriquer des produits performants et respectueux de l’environnement, pertinents en Europe. Nous sommes maintenant en mesure de gérer directement le business et de travailler avec chacun de nos détaillants pour construire une relation solide. Nous savons que nos produits résonnent dans le cœur des consommateurs. Nous voulons nourrir cette demande et nous assurer que nous faisons tout notre possible pour aider les détaillants à vendre. Ça va être amusant ! 47



photo: Dragon

tendances

LES MASQUES 2014/15 On ne peut nier que nous avons emprunté les masques au ski. Mais alors que les skieurs les portaient, avec réticence et seulement les jours de tempête, nous avons, dès le début, fait du masque un équipement quotidien. Les snowboardeurs portent des masques. Ça leur donne un bon style. Si vous faites du Snow, il vous en faut un. Et si vous faites le choix de porter un casque, eh bien disons que vous aurez l’air d’une saucisse si vous le portez avec des lunettes de soleil… Avec ces paroles de sagesse en tête, examinons une des catégories les plus fructueuses de notre sport et jetons un œil aux tendances qui maintiendront le marché des masques la tête hors de l’eau pour 2014/15. Compte-rendu par Tom Wilson-North. LES MODELES IMMANQUABLES La meilleure croissance de cette catégorie a été remportée par les modèles sans monture au prix fort. Oakley propose un produit-phare pour l’année prochaine appelé le Flight Deck, avec un champ de vision remarquable. Ils ont aussi revisité leur emblématique A Frame, avec une vision périphérique et une vision basse améliorées. Chez Quiksilver, vous trouverez un Hubble RL renforcé avec un clip latéral de rotation et d’interchangeabilité de l’écran, pour un système one-touch très pratique pour les gens qui les portent sous un casque. La petite sœur Roxy n’est pas non plus oubliée, avec un nouveau modèle sans monture pour filles, appelé le Popscreen. Ailleurs, les gros masques cylindriques se répandent dans le grand-public, après avoir gagné en crédibilité dans le milieu pro. “Toute la gamme cylindrique avait vraiment besoin d’être revisitée dans notre gamme”, indique le Category Manager chez Smith, Joe Snyder. “Ça nous a conduits au nouveau masque Squad, bourré de fonctionnalités et livré avec un deuxième verre gratuit.” Anon ne rate pas le coche non plus, avec un modèle OTG cylindrique à monture fine, appelé The Relapse. Vous allez voir sortir un costaud extra large chez Von Zipper, très finement intitulé le Beefy XL, tandis que Dragon se dirige vers des tailles plus petites, avec une variation du NFX

appelée le NFXs. Nous aimons les masques cylindriques. Ça évite ce regard d’insecte que donnent les gros masques sphériques, et nous nous attendons à ce que ce type de masque gagne en popularité. Les ailettes sur les masques sont une autre tendance-clé. “Notre nouveau RIG cylindrique possède des ailettes”, songe Jesse Dawber de chez Electric. “Il renvoie la pression sur les points de contact du visage, empêchant à tout élément extérieur de pénétrer dans votre masque.” Le nouveau produit-phare I/O7 de chez Smith est livré avec des ailettes améliorées Dual Axis pour une bonne dose d’ajustement vertical et horizontal afin de vous permettre un bon réglage de l’ajustement. Ailleurs dans les masques, il y a un modèle grand volume et de valeur élevée chez Imperium appelé le Bowl, avec un rembourrage de mousse triple densité à mémoire de forme et un second écran gratuit, aujourd’hui quasiment obligatoire. Anon fait un coup de maître, en poursuivant son histoire d’amour avec les aimants ; ils livreront leur nouveau MIG avec un tour de cou assorti. Les aimants intégrés dans le haut du tour de cou se connectent à l’embase de la monture du masque, pour créer une forteresse étanche et pour prévenir les brûlures des pommettes. 49


tendances

“Les masques sont un accessoire d’expression comme les bonnets ou les chaussettes de couleur, et représentent un objet important qui permet au rideur d’afficher sa personnalité sur les pistes.” Travis Tomczak, Spy. LES THEMES ESTHETIQUES Quand vous achetez votre masque, vous allez chercher des modèles qui vont bien avec votre marque de casque. Ne soyez pas effrayés de jouer le jeu jusqu’au bout et de choisir des modèles un peu fous. Pas besoin de choisir un modèle noir s’il est cher, c’est presque l’opposé même, un peu comme si quelqu’un qui venait de dépenser une fortune dans ses lunettes voulait montrer son investissement à tout le monde. Une tendance que nous avons remarquée à de nombreuses reprises lors de nos recherches est le “rétro futurisme”. La gamme de masques Flight Series chez Oakley évoque les casques des pilotes de l’armée de l’air des films d’aviateurs des années 80, comme Top Gun et Iron Eagle. Giro propose des insignes industriels très présents et des interprétations futuristes de son logo. Finalement, c’est toujours le concept de l’histoire qui rencontre le numérique qui est creusé un peu plus avant, comme ce que fait la boîte de design texane LAND dans sa collaboration avec Smith. C’est l’incarnation d’un futur désiré qui n’est pas encore atteint. Grave mon pote ! O’Neill, qui se lance dans une gamme de casques pour 2014/15, se fie à ce qu’elle connaît quant au thème de sa nouvelle gamme. “On peut probablement décrire ça comme un mélange de blancs rétro, de noirs mats et de couleurs vives fluo, avec des blocs de couleurs asymétriques sur certains des modèles les plus audacieux. Les coloris ont été conçus pour s’associer et compléter la collection Snow d’O’Neill”, explique Nick Youle, le designer qui a travaillé sur la gamme. On observe aussi de nombreux développements de la vieille sangle élastique, afin de la rendre bien moins ennuyeuse et plus attractive, en utilisant des textures et un relief au toucher particulier. Ces deux éléments augmentent l’attractivité en magasin et attirent la curiosité des clients. Pour pousser encore plus loin le délire, Anon propose des matériaux de sangle à base de bambou, Electric utilise une sangle en chanvre véritable et Quiksilver met en avant des petites bosses en relief au toucher très doux. Sur les montures elles-mêmes, Quik et Roxy ont réussi à récupérer un fournisseur italien qui peint à la main. “C’est le seul fournisseur au monde qui peint comme ça”, se livre Stéphanie Fontenille-Leuridan chez Roxy. “Il peint les montures une par une et elles sont toutes différentes dans leurs éclaboussures, leurs marbrures et leurs teintes.”

réduire leur budget est bien révolue. Les gens ne semblent pas effrayés de dépenser plus d’argent sur les masques, alors qu’un prix de plus de 250 € nous semble exorbitant à nous les pauvres des bas-fonds de l’industrie. Les riches snowboardeurs ne semblent pas trouver problématique d’investir l’héritage de leurs enfants dans quelque chose d’aussi primordial que leur look en montagne. “Les masques sont un accessoire d’expression comme les bonnets ou les chaussettes de couleur, et représentent un objet important qui permet au rideur d’afficher sa personnalité sur les pistes”, résume Travis Tomczak de chez Spy. COLLABORATIONS L’achat d’un masque ne serait pas le même sens une forte dose de collaboration, n’est-ce pas ? Volcom et Electric, Spy et Airhole, Oakley et Recon, Tailgate Alaska et Dye, Stance et Von Zipper. La liste est sans fin et change constamment, un véritable jeu de chaises musicales entre les marques de snowboard. Nous sommes impatients de voir le Iris X que POC a développé avec le rideur du moment, Jeremy Jones, bien que Giro repousse toujours plus ses limites avec sa collaboration avec l’artiste rétro futuriste allumé Justin Krietemeyer. Chaque masque de cette collaboration graphique sera livré avec un imprimé de l’artiste lui-même. Une bonne plus-value les gars. CONCLUSION La voici : force est d’admettre que la puissance de cette catégorie est assez incroyable, avec des marges décentes et d’excellentes ventes chaque hiver. Les clients s’orientent vers des séries sans monture ou des gros cylindriques, et les modèles à ailettes sont faciles à vendre à tous ceux qui portent un casque. Il y a aussi de nouvelles technologies d’écran excellentes très prometteuses pour l’avenir. Maintenant, si vous pouviez trouver un moyen de les présenter sans rayer les montures…

Les écrans de base sont aussi de plus en plus perfectionnés. Les écrans Tri Acetate Cellulose chez Larker offrent une performance solide sans reflet, et la technologie de lunettes de soleil Happy Lens chez Spy atteint la gamme des masques, annonçant qu’elle ne laisse passer que certains rayons du soleil, qui améliorent votre humeur et accroissent votre vigilance. Il y a peut-être bien une boutade rose bonbon quelque-part derrière tout ça. Mais peu importe, vous trouvez cette technologie sur un nouveau modèle appelé le Bravo. Au final, quand on se tourne vers les écrans à lumière plate, Oakley présente une nouvelle technologie appelée PRIZM, qui promet une correction des détails et I/S présente un nouvel écran à lumière plate appelé Defcon et utilisant une optique Zeiss. GAMMES DE PRIX L’époque où les clients faisaient des compromis sur les fonctionnalités pour 50

photo: Dragon

ECRANS Les écrans sont plus faciles à changer que jamais, avec des clips rapides, des aimants et des systèmes intelligents de fentes et d’ergots. Mais l’évolution des écrans est toujours en cours. “Nous avons introduit de nouveaux écrans photochromiques, les rideurs souhaitant une adaptation intrinsèque plutôt que de batailler avec les différents écrans”, explique le directeur des ventes, Corrie Williams, chez Dirty Dog. Vous allez trouver quelque chose d’un peu similaire au top de la gamme Dragon. Leur technologie s’appelle Transitions, et s’assombrit de 79 % de transmittance pour les sessions de poudreuse sous le blizzard, à 33 % de transmittance pour les pauses ensoleillées sur les terrasses de cafés.

5 TENDANCES CLES SANS MONTURE CYLINDRIQUES INTERCHANGEABILITÉ RAPIDE DES ÉCRANS ECRANS PHOTOCHROMIQUES RÉTRO FUTURISME



avant-premiere

TITRE : GALERIE PHOTOS

PAGE: 1 A 2

PRODUIT : MASQUES SAISON : AH 2014/2015

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adidas

adidas

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airblaster

airblaster

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anon

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ashbury

ashbury

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dirty dog

dirty dog

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dragon

dragon

dragon

dye

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electric

electric

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giro

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head

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IS eyewear

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avant-premiere

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IS eyewear

k2

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nike

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o’neill

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oakley

oakley

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poc

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quiksilver

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rip curl

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roxy

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shred

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smith

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spy

spy

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vz

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zeal

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photo: O’Neill

tendances

L’OR NOIR DES SURFSHOPS TENDANCES COMBINAISONS HIVER 2014-15 Le surf en eaux froides ne cesse de se démocratiser dans toute l’Europe. Avec des matières laminées pour emprisonner un maximum d’air, des coutures étudiées pour permettre tous les mouvements, l’offre de produits néoprène s’étoffe pour répondre aux besoins des consommateurs experts qui veulent le produit idéal, à chaque saison. Ce dérivé d’or noir serait-il devenu, en magasin, le produit le plus lucratif dans le domaine de l’équipement surf ? UN HARDGOOD DES PLUS RENTABLES Certains surf shops ne le cachent pas, ils pourraient se passer du textile surf, pour ne garder que le matériel pur et dur (planches, combinaisons et accessoires). Et leur shop resterait rentable. Cela peut paraître étonnant au vu des coefficients de marges pratiqués (1,7 en moyenne) en comparaison à ceux de l’habillement (2,3 en moyenne). Mais c’est sans compter sur les nouveaux critères d’achat, très précis, des consommateurs - exigeants - qui n’hésitent plus à investir, plusieurs fois par an, pour l’épaisseur de néoprène adéquate. En effet, à raison d’un modèle par saison en Europe - 2/2mm en été, 3/2mm en automne, 5/4 en hiver, 4/3 au printemps - la combinaison est devenue le produit le plus fréquemment renouvelé au sein de l’équipement surf. Qui plus est, de forte valeur. Contrairement aux planches que l’on change moins souvent (moins de 1 planche par an en moyenne), le néoprène s’est établi comme un “achat coup de cœur” et en même temps nécessaire, sur lequel les consommateurs se lâchent. Un engouement tellement vif que les modèles phare que sont l’Infinity Drylock d’Xcel ou la VaporX de Bodyglove, se sont retrouvés en rupture de

stock avant même le début de l’hiver. Même état des stocks chez Rip Curl dont les combis “zip free” font fureur depuis la sortie de la Ebomb pro il y un an. Les retours des détaillants ont été tellement bons que la marque (équipementière du champion du monde 2013) a d’ailleurs choisi de décliner cette innovation sur les Flashbomb homme et junior. Les consommateurs sont extrêmement bien informés et veulent le must en termes de technicité. L’engouement pour les produits haut-de-gamme est palpable et d’ailleurs, qui pourrait résister à ces caractéristiques uniques, si ce n’est indispensables, durant les 4 mois les plus froids de l’année. NEOPRENE 3 COUCHES Les sessions de 5 heures en Ecosse, en Norvège ou en Alaska ne sont plus un fantasme. En matière de confort, le degré d’exigence des consommateurs a clairement augmenté : tous veulent surfer dans des eaux plus froides, pendant plus longtemps, sans pour autant se sentir emprisonnés dans une camisole. Concernant la chaleur, dans un premier temps, on peut établir l’efficacité de la mousse néoprène en distinguant l’action de 3 couches : 57


tendances

“En ce moment, la tendance du marché est clairement de diminuer le nombre de panneaux et de coutures, afin de gagner en flexibilité et de réduire les risques d’irritation. Autrement dit ? Moins la combi en a, mieux c’est.” Tom Ellyatt, Osprey La couche extérieure, déperlante, doit permettre à l’eau de ruisseler sur la combinaison et de minimiser la sensation de froid provoquée par le vent. La couche intermédiaire de néoprène, avec sa structure en nid d’abeilles, doit permettre de retenir le maximum d’air, pour garantir une isolation optimale. Enfin la couche intérieure intègre une haute densité de matière hydrofuge à séchage rapide, qui permet d’évacuer l’humidité à la surface de la peau pour laisser place à une fine couche d’air. Pour Mike Piekering chez Gul, le véritable challenge d’une combinaison d’hiver est de “créer une couche thermique qui contienne le maximum d’air, et qui permette d’évacuer l’humidité pour garder au chaud celui qui la porte”. Car en réalité, “les combinaisons les plus chaudes sont celles qui sont les plus sèches, l’air étant 20 fois plus isolant que l’eau”, comme nous le rappelle justement Jonathan Cétran chez Rip Curl. D’où l’importance et la popularité de ces doublures révolutionnaires. LES DOUBLURES 2.0 Encore inexistantes il y a quelques années, les doublures des combinaisons sont devenues un déclencheur d’achat indéniable. Preuve en est, l’augmentation des ventes sur les modèles dotés spécifiquement de doublures aux avantages magiques... Augmenter et utiliser la chaleur corporelle est, cela va se soit, le principal atout de ces doublures 2.0. Mais Joe Turnbull, chef produit de O’Neill Wetsuits Europe, nous met en garde contre certaines tromperies : “une doublure moelleuse peut paraître attrayante en magasin, mais qui a envie de l’avoir sur les épaules quand elle sera gorgée d’eau ?”. Alors, cette mousse doit pouvoir s’alléger en permanence. Et cela se produit par un phénomène de capillarité, où l’humidité du corps est aspirée par les fibres de la doublure pour être rejetée vers l’extérieur. Sur les parties comme la poitrine et le dos, où la chaleur est vitale, chaque fabricant a mis au point sa propre fibre aux propriétés nouvelles. Chez Hurley, c’est un jacquard à fibres creuses qui offre cette chaleur supplémentaire, tout en rejetant l’humidité du corps. Chez Bodyglove, ce sont des croisillons, et chez Patagonia, précurseur en la matière, c’est une véritable structure en nid d’abeilles qui est tissée par le mélange “laine Mérinos sans chlore/polyester recyclé”, comme nous le détaille leur nouveau Manager Surf Europe Gabe Davies. Enfin, le firewall d’O’Neill permet un drainage sans faille et très peu de rétention d’eau, tandis que le fusain de coco intissé à la fibre de polyester, utilisé par Quiksilver, permet d’anéantir toute odeur. ASSEMBLAGE DES PANNEAUX Chez les grands équipementiers du surf, on ne cesse de repenser les produits chaque année et de réétudier le fonctionnement de chaque zone spécifique de la combinaison. La taille d’un panneau, le placement d’une couture ou la zone d’ouverture... Mais la logique implique que, lorsqu’on change un composant de l’équation, le résultat ne soit pas le même. C’est pourquoi “chaque élément doit être retravaillé pour obtenir, en priorité, un design fonctionnel”, comme le précise, Mark Brown de C-SKins.

diminuer le nombre de panneaux et de coutures, afin de gagner en flexibilité et de réduire les risques d’irritation. Autrement dit ? Moins la combi en a, mieux c’est.” L’ergonomie de chaque panneau est sans cesse repensée. Avec le Refle-X, BodyGlove a mis au point un panneau en forme de X, stratégiquement positionné sur la partie haute du dos. Conséquence à la rame, l’utilisateur peut alors chercher plus loin chaque mouvement, sans ressentir aucune résistance. Les retours ont été immédiats : “Dès le moment où j’ai enfilé la Vapor X, j’ai su que c’était un hit et que ça allait faire le buzz. Mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit une telle ruée”, indique Mike Vavak, responsable des ventes chez BodyGlove. PERFORMANCE SANS RESTRICTION Chez les spécialistes de la combinaison de surf, la quête vers la performance est une priorité aussi importante que celle de tenir chaud. Phil, chez Tiki wetsuits, fait tout pour combattre et faire évoluer les théories un peu réductrices qui intègrent “le néoprène pour son isolation sans tenir compte du phénomène de résistance”. Chaque couture et chaque panneau de néoprène sont conçus dans le but d’offrir les meilleures performances et le moins de résistance possible. Les zones les plus sollicitées pendant la rame, comme les épaules et les aisselles, sont les plus extensibles pour faciliter l’effort. En brevetant le “Future Fit”, il y a 2 ans, C-Skins avait vu juste. Depuis, les détaillants et les consommateurs l’ont approuvé, et les innovations pour l’hiver 2014-15 en termes de confort et de performance sont très attendues...mais restent top secrètes pour l’instant. Loin des simples coutures piquetées d’antan, les nouveaux polymères liquides utilisés pour galonner les coutures sont ultrafins. Parmi les contraintes, leur degré d’élongation doit être aussi bon que celui des panneaux de néoprène entre eux. Et aucune friction ne doit se ressentir sur la peau. Au niveau de l’encolure, des zones anti-frottement et complètement étanches sont scellées pour éviter ces horribles marques d’irritation que vous laissera un équipement bas-de-gamme. Côté qualité, O’Neill n’affiche aucun compromis : “Nous n’ajoutons pas de panneaux supplémentaires pour le coté esthétique (colour blocking), et ne simplifions pas nos systèmes de coutures pour économiser des euros ici ou là.” CONCLUSION Pas de secret, pour s’assurer chaleur, confort et performance, toutes les contraintes doivent être remplies sur la check-list des designers. Et, au final, ce sont les contraintes des surfeurs eux-mêmes qui seront traitées, à savoir surfer plus longtemps, dans des eaux plus froides, avec plus d’aisance. Longer, Colder, Easier, Better...dans le bon ordre !

LES 5 TENDANCES FORTES - Minimalisme de rigueur quant aux coutures et panneaux de néoprène. - Doublures 2.0 : chaudes, auto-allégeantes et très attractives.

En décidant d’éliminer le zip de fermeture sur 2 nouvelles gammes, les designers de Rip Curl savaient qu’ils auraient à retravailler chaque panneau de néoprène de façon à assurer stretch et chaleur. “On a amélioré 3 zones”, nous confie leur chef de produit Jonathan Cetran, “la zone zip free pour créer une plus grande ouverture, les pads aux genoux en les réduisant et redessinant pour offrir plus de flexibilité et enfin, le panneau du tibia pour faciliter l’entrée du talon.” Minimalisme et fonctionnalité semblent être les maître-mots comme le déclare Tom Ellyatt, Osprey : “En ce moment, la tendance du marché est clairement de 58

- Saisonnalité européenne implique d’avoir 4 types de combinaison par an. - Importance considérable du “Fit” propre à chaque marque et à chaque individu, d’où l’importance d’avoir plusieurs marques en rayon. - Engouement pour le haut-de-gamme (attention aux ruptures de stock).



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coup d’œil sur l’industrie

photo: Head

QUEL AVENIR POUR LE SNOWBOARD ? Dans la grande famille des sports Outdoor, on trouve les “action sports”. Au sein des “actions sports”, on trouve les “boardsports” à l’intérieur desquels on trouve les 3S : surf, skate et snowboard. Des trois sports core que sont les 3S, le surf et le skate ont comme point commun une activité plutôt pratiqueé en été, alors que le snowboard est exclusivement (ou presque) pratiqué en hiver. De ce fait, le snowboard diffère des deux autres sports par un life style avec son identité propre. Indiscutablement, c’est le snowboard qui réalise le chiffre d’affaires le plus important, eu égard à sa partie vêtement outerwear qui, associée au matériel, représente un budget sans comparaison avec le surf et le skate. Mais pour combien de temps encore ? Par Remi Forsans. Le snowboard dispose de ses propres usines, de ses propres marques, de ses propres rideurs, de ses propres médias, de ses propres événements, et s’est créé une légitimité unique compte tenu de son combat pour affirmer ses valeurs face à son grand ainé (et prédateur) le ski. C’est une situation exclusive dans les 3S. Le surf et le skate n’ont pas vraiment d’ennemis ou de concurrents : dans leurs domaines d’expression, ces deux sports sont assez uniques. On retrouve quelques valeurs proches du surf dans les boardsports comme le windsurf, le kitesurf ou bien même le wakesurf. On rapproche souvent le skate au longboard, au roller skate ou au roller inline, bien que très différents, mais on ne les oppose pas. L’histoire du snowboard est au contraire pavée de difficultés et de malveillance. Dans les années 70/80, alors que nos 3 sports favoris naissaient ou s’épanouissaient et entrainaient avec eux une génération entière en quête de rébellion, d’irrévérence et particulièrement “d’anti-establishment”, il fallut alors, compte tenu de la masse de ces nouveaux pratiquants, trouver une solution pour organiser le sport. Le problème était que ces sports, appelés à l’époque sport “émergeants”, ne trouvaient pas vraiment le bon classement au sein des structures fédératives que les états avaient développées après guerre pour tenter d’organiser la pratique sportive de masse. En d’autres termes, les 3S trouvaient difficilement leur place au sein de ces

institutions, principalement parce que dans ces organisations, il n’y avait personne pour comprendre le sport et ses pratiquants, et aussi parce que le but d’une fédération est d’organiser le sport en compétition avec comme mission ultime de participer au Jeux Olympiques. Mais les 3S sont nés des générations hippies, en retrait avec les valeurs de la société et qui, plutôt que la compétition, recherchaient la mise en œuvre d’un lifestyle qui associait alors des courants aussi différents que variés. C’était le cas de la pratique libre, sans contrainte, associée à la musique et la mode vestimentaire propres, et l’esprit de communauté avec ses codes et ses valeurs. Le Freeride/Freestyle était né ! Les médias et les publicitaires ont vite compris l’intérêt qu’ils avaient à tirer d’une telle opportunité. Les fédérations, elles, n’ont rien compris. Du coup, le surf, le skate et le snowboard ont été considérés comme des sports sans intérêt, à destination d’adolescents attardés et marginaux. C’est dans cet état d’esprit que les rideurs se sont pris en main pour créer leurs propres circuits de démonstration, puis de compétition, avec des valeurs diamétralement opposées à celles de l’olympisme. Rester en marge et garder le contrôle étaient aussi des objectifs en soi. A cette époque, le snowboard était produit par de petites marques artisanales qui faisaient transpirer la passion et montraient leur différence vis-à-vis du ski en portant de nombreuses innovations reprises, plus tard sans scrupules, par cette même industrie du ski. Suite à l’écroulement 61


coup d’œil sur l’industrie

Le TTR World tour est vite devenu le vrai circuit coupe du monde, non officiel, mais le seul valable. Dans le même temps, la FIS se ridiculisait à continuer à soutenir la frange alpine de l’activité snowboard qui ne représentait plus aucun business pour notre industrie et qui n’était pas dans les valeurs partagées par les pratiquants.

du marché du ski au Japon dans les années 90, les industriels trouveront finalement de l’intérêt dans le snowboard, compte tenu du volume de vente potentiel chez les 15-25 ans. Cette même tranche d’âge qui ne trouvait pas ses repères dans le ski traditionnel. C’est à ce moment que l’on a vu apparaitre les premières boards en CAP, les premiers piquets dans les compétitions de snowboard et que la FIS a finalement mis la main sur notre sport pour l’organiser avec ses méthodes et en tirer les profits nécessaires et attendus, compte tenu de la baisse d’intérêt pour le ski. C’est dans cette ambiance que le snowboard est tout de même devenu un sport olympique en 1998. Les acteurs lourds (industriels du ski, fédération de ski, comités olympiques, ministères des sports…) ont alors voulu régenter un sport dont les valeurs leur échappaient pourtant et ont décidé que ce sport devait être intégré dans la fédération de ski. Ben quoi ? Pour eux c’est le même terrain de jeu, ce doit donc être la même fédération, les mêmes enjeux et les mêmes règles, et ce n’est pas une bande de marginaux incontrôlables qui vont les en empêcher. Non mais ! En réalité, c’est comme si le rugby avait intégré la fédération de football…. du grand n’importe quoi donc. Des rideurs sont alors rentrés dans le maquis et ont envoyé mourir le CIO, la FIS et leurs valeurs inadaptées au snowboard. Ce fut le cas de Terje Haakonsen, le premier à avoir refusé de participer aux JO alors que la médaille d’or lui était assurée. Sur cette lancée, un circuit rebelle a été alors établi par les rideurs euxmêmes, et soutenu par les médias spécialisés, ceux qui sont lus par la communauté. Le TTR World tour est vite devenu le vrai circuit coupe du monde, non officiel, mais le seul valable. Dans le même temps, la FIS se ridiculisait à continuer à soutenir la frange alpine de l’activité snowboard, qui ne représentait plus aucun business pour notre industrie et qui n’était pas dans les valeurs partagées par les pratiquants. Ainsi, poussés par leurs sponsors, assoiffés de victoires médiatiques visant la masse, certains rideurs se sont décidés à courir l’olympisme. Quête de gloire, d’argent, de reconnaissance dans le monde des adultes, faire figurer son nom au Panthéon des médaillés, il est difficile de dire vraiment ce qui les attirent. Cependant, on ne peut pas vraiment parler de profond attachement car, à part durant les années olympiques (tous les 4 ans donc), les coureurs qui participent aux épreuves FIS ne sont pas forcément les meilleurs mondiaux. Du coup, devenir champion du monde FIS devient une gageure et permet alors à des nations sans montagnes et plus réputées pour le surf d’offrir un ou plusieurs champions du monde de snowboard. Le gratin des rideurs mondiaux a fait son choix. Le sport est aujourd‘hui ultra-médiatisé et des événements comme les X Games, le Dew tour, l’Artic challenge, les Air and Style, etc., sont devenus des incontournables dans

la carrière d’un champion. Cela, Shaun White l’a bien compris et sait le faire savoir. The “Flying Tomato” est probablement le mieux payé et le plus médiatisé des athlètes de sports d’hiver, toute activité confondue. Mais il concourt aussi aux JO et ça ne plait pas à tout le monde. En fait, le manque de reconnaissance de notre sport par nos états européens (à l’inverse des USA où notre sport est traité avec respect), la pression des lobbies des syndicats de moniteurs de ski ou de la FIS n’empêche pas celui-ci de continuer sa route. Le marché de la vente du snowboard baisse, mais moins que celui du ski. Il doit uniquement sa rédemption à sa faculté à recopier les valeurs et les innovations du snowboard. Je ne parle même pas de la “grande” fédération de ski (FIS) qui n’a même pas su créer un grand événement fédérateur pour le ski de masse, mais qui a volé et copié celui du snowboard (FIS World snow day Vs World snowboard day) en piétinant les règles et les lois du business. Alors fort de tout ces constats, quel avenir pour le snowboard ? Le snowboard restera un sport différent du ski. Les jeunes pratiquants ne voient plus le sport comme un concurrent du ski mais plutôt comme une autre façon de s’exprimer. La baisse régulière du marché du ski, dopée par la crise mondiale, entraine des restructurations ou des diversifications qui vont finir par rendre le ski marginal dans les comptes des entreprises industrielles qui sont encore propriétaires des grandes marques. Des tendances lourdes s’affirment de plus en plus, permettant de mieux surmonter les variations démographiques et aussi de conserver une clientèle qui commençait à déserter la pratique trop occupée avec le freestyle. Je pense au Touring, Backcountry ou splitboarding. Que le marché revienne aux marques endémiques me parait être une bonne nouvelle. Le problème à régler reste tout de même cette relation ambigüe avec une fédération qui ne nous aime pas et qui n’a pas de scrupule à pomper ce qu’elle peut de notre sport sans avoir l’envie de jouer la carte de la promotion du sport. Certains n’ont jamais baissé les bras, je pense à nos amis de la WSF qui, presque bénévolement, sans l’aide généralisée de l’industrie, tentent de maintenir les valeurs du sport. Ce combat n’est pas vain car de plus en plus de jeunes reviennent au snowboard. Le ski est en rémission car, aujourd’hui, c’est au sein de cette famille que l’on se dispute et le Freeski commence sérieusement à en souffrir. Cette discipline en quête d’identité recherche son autonomie, mais l’envol est difficile et se passe bien souvent dans la souffrance. Le snowboard continue de développer de nouveaux outils de production (voir précédant article Source sur les productions), de nouvelles marques portées par des rideurs se développent localement et conjuguent passion et dynamique locale. Le sport se porte bien, le nombre de pratiquants a augmenté entre 2012 et 2013, seules les ventes souffrent car la location se développe et les rideurs changent moins souvent de matos…crise mondiale oblige. Le snowboard reste une valeur sûre dans le micro univers des “action sports” mais son spectre s’étant élargi, il est devenu un “action outdoor sport” qui accueille une tranche démographique bien plus large qu’à son origine. Reste à faire évoluer le matériel, afin de permettre de satisfaire tout le monde, c’est le prochain challenge du snowboard.

Le snowboard reste une valeur sûre dans le micro univers des “action sports” mais son spectre s’étant élargi, il est devenu un “action outdoor sport” qui accueille une tranche démographique bien plus large qu’à son origine. Reste à faire évoluer le matériel afin de permettre de satisfaire tout le monde, c’est le prochain challenge du snowboard. 62




l’industrie au féminin preview

photo: Gabe L’Heureux

DONNA CARPENTER BURTON SNOWBOARDS DONNA

En Septembre dernier, Source a eu le grand plaisir de rencontrer, d’écouter et de rider avec Donna Carpenter, présidente de Burton Snowboards et l’une des leaders de l’industrie les plus influentes qui soit. Interview de Jade Persaud-Walters.

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Donna, merci de prendre du temps pour parler avec SOURCE. Nous avons eu l’occasion de vous entendre lors du dernier Women In Boardsports sur le thème “Comment atteindre ses objectifs”. Un bon thème pour commencer. Après les difficultés financières de 2009, vous avez reconnu que Burton avait besoin de “revenir aux fondamentaux” et vous avez identifié des objectifs clef comme : ré-énergiser le sport, reconstruire la marque et se concentrer sur le détaillant et le rideur core. Comment avez-vous fait pour atteindre ces objectifs ? J’ai travaillé sur tous ces objectifs pour le Japon. Le déclin a été très fort là-bas. Ils avaient un gros problème de marché gris. Les boards étaient envoyées depuis les Etats-Unis à des prix discountés. Au Japon, nous avons dû reconstruire la marque et ré-énergiser le sport. Aux Etats-Unis, nous avons dit à tout le monde, pas uniquement aux rideurs, mais aussi aux détaillants et à tout le monde que nous touchions, que nous voulions redevenir la marque favorite du snowboard. Nous sommes la plus grande des marques de snowboard et nous offrons sans aucun doute la meilleure qualité, mais les gens ne nous plébiscitent pas comme avant. L’une des choses principales que nous avons dû faire était de fabriquer moins de produits. Toute l’industrie était coupable de surproduction et, en fin de saison, il y avait trop de produits discountés. Je pense que la crise financière n’a fait que mettre en la lumière les erreurs commises par notre industrie.

L’autre chose que j’ai faite, c’était de me concentrer sur notre culture. Je pense que nous avons toujours eu une culture d’entreprise autour d’employés passionnés mais, plus vous grandissez, plus ça devient difficile, et plus vous devez être proactif pour continuer à l’alimenter. Vous avez créé le Burton Stance pour aider à aligner les objectifs de vos employés avec ceux de votre vision d’entreprise. Pouvez-vous nous en dire davantage ? Le Burton Stance vient du retour de nos employés qui disaient : “nous voulons savoir où nous allons et pourquoi”. Nous pensions que tous le savaient mais je pense que, plus une entreprise se développe dans de nouvelles catégories, plus elle risque de se perdre. L’idée est d’avoir une vision claire de qui nous sommes. Il s’agit de se concentrer sur le rideur. Ce qui nous a permis d’aller au-delà du Quoi, ce que nous faisons (des snowboards), pour aller jusqu’au Pourquoi : notre passion pour le snowboard. Nous regardons le monde avec d’autres yeux aussi. Nous disons que nous nous tenons toujours de côté. Ce que vous faites dans une entreprise peut avoir du sens pour les gens parce que ça va au-delà du snowboard, il s’agit de regarder le monde avec le regard d’un snowboardeur. Nous avons fait aussi ce que nous avons appelé un “Plan des Pistes Stratégique”. Le Stance nous a montré où nous voulions aller et le Plan des Pistes a montré aux gens comment nous allons faire pour y arriver. Il

“Toute l’industrie était coupable de surproduction et, en fin de saison, il y avait trop de produits discountés. Je pense que la crise financière n’a fait que mettre en la lumière les erreurs commises par notre industrie.” 65


l’industrie au féminin

photo: Jeff Curtes

“Je dirais que, en particulier en Europe, l’un des plus grands problèmes est la pratique, que nous aimerions voir se développer. Avec les plus jeunes, il y a une erreur de perception qui dit qu’il faut avoir un certain âge pour commencer le snowboard et qu’il faut commencer par le ski.”

aligne les objectifs individuels avec ceux de l’entreprise afin que les gens comprennent quelle est leur place dans notre initiative. Ils comprennent que ce pourquoi ils travaillent a un objectif final et qu’il est atteint avec l’entreprise dans son ensemble. Lors du WIB, vous avez aussi parlé du Women’s Leadership Initiative. Quel est votre point de vue sur la diversité sur le lieu de travail ? Ma vision de la diversité se réduit à deux points basiques. L’un est le talent. Si vous ne travaillez pas avec un ensemble complet de population, vous n’avez à votre portée qu’une partie du talent potentiel. Je pense que pour atteindre les meilleurs talents vous devez appliquer une politique de diversité. L’autre est l’innovation. Nous nous considérons comme une société très innovante sous de nombreux aspects. Vous ne pouvez pas être innovant si tous, autour de la table, ont le même parcours et partagent les mêmes points de vue. Il s’agit aussi de développer le business de la femme. Je pense qu’il est très important d’avoir des personnes capables d’avoir et de construire des visions stratégiques. C’est aussi important pour notre entreprise que pour notre sport. Non seulement vous respirez une passion pour le snowboard mais aussi pour vos employés. Quelles autres initiatives/schémas avez-vous mis en place pour recruter vos équipes et faire de Burton “un meilleur endroit pour travailler” ? Ces quatre dernières années, mon objectif financier principal a été d’atteindre nos objectifs commerciaux afin que nos employés reçoivent leurs primes. Nous avons un bon programme de primes et, ces trois dernières années, nous avons versé presque 100% des primes ; c’est une chose qui me motive tous les matins. Je veux m’assurer que les employés reçoivent la récompense de leur travail. Nous développons beaucoup d’initiatives fabuleuses sur le terrain. Nous avons la Women’s Leadership Initiative qui est menée par des volontaires, des groupes pour le développement durable et un réseau de mentors. Après, il y a beaucoup de plaisir. Nous avons des journées de ride et nous organisons beaucoup de soirées. Nous sommes très bons dans l’organisation de soirées ! J’ai toujours dit que tu peux vraiment être qui tu es quand tu es chez Burton, tu peux t’habiller comme tu veux, venir avec ton chien, être informel… L’autre chose que je pense que nous avons réussi à faire ces dernières années, c’est de mettre en place un réseau interne pour que les équipes puissent voir ce que se fait dans d’autres endroits du monde. C’est très visuel. Vous pouvez voir des devantures de magasin, des galeries d’images et des démos. Quels sont d’après vous les grands défis du snowboard et comment fait Burton pour y faire face ? Je dirais que, en particulier en Europe, l’un des plus grands problèmes est la pratique, que nous aimerions voir se développer. Avec les plus jeunes, il y a une erreur de perception qui dit qu’il faut avoir un certain âge pour commencer le snowboard et qu’il faut commencer par le ski. Nous travaillons très dur pour changer les mentalités à ce sujet. Les Riglet 66

Parks sont un des points sur lesquels nous nous concentrons beaucoup : des petits snowparks que vous pouvez développer dans une station de ski ou devant un magasin. Nous avons organisé un tour européen pour des enfants de 3 à 6 ans avec des mini-parcours pour découvrir le snowboard. C’est incroyable de voir l’enthousiasme suscité ! Burton a vécu une restructuration profonde pour revenir à ses racines. Comment faites-vous pour trouver l’équilibre entre un profil “corporatif” et un autre “anti-corporatif” ? Pour être “grand-public” tout en restant “core” ? L’une des meilleures choses de Burton, c’est que nous sommes une société privée. Jake et moi sommes les seuls actionnaires et nous pensons que c’est ce qui nous permet d’être moins “corporatifs” dans un certain sens. Ça nous permet d’avoir des visions à plus long terme. Nous ne cherchons pas des bénéfices pour le prochain trimestre, nous voulons la santé à long terme de notre sport et de notre marque. Comme je l’ai dit auparavant, quand vous grandissez, vous devez être plus proactif afin de nourrir votre culture et de poursuivre votre chemin, tout en faisant que les gens se sentent partie intégrante d’une communauté. Et c’est exactement ça qui attire les gens au snowboard, c’est cette communauté. Si vous voulez reproduire ça dans votre entreprise, vous devez avoir des gens qui ont un sentiment d’appartenance. Nous avons aussi été fondés par un entrepreneur, alors nous avons un esprit très entrepreneurial qui est récompensé par notre culture. Les gens se sentent très encouragés de grandir et de nous traiter comme si nous étions leur entreprise. Après, vous avez aussi la participation féminine. Je regardais les statistiques de pratique féminine aux US et, l’an dernier, j’ai été témoin d’un déclin après une croissance de 25%. Tout au long de ces dernières années, la pratique féminine a connu une croissance importante, du moins en Amérique du Nord, et je pense que c’est critique. Les femmes sont celles qui décident où aller en vacances. Nous voulons que les mères décident que leurs enfants fassent du snowboard ! Nous faisons beaucoup pour encourager la pratique grâce à nos centres Learn To Ride mais aussi à nos parks. Nous n’avons pas besoin de voir une explosion du nombre de pratiquants, une croissance légère est suffisante. Nous devons continuer à montrer aux enfants ce que c’est que de vivre le snowboard. Alors si vous assumez de plus en plus de leadership dans l’entreprise, estce-qu’à la maison, Jake est à la hauteur d’un tel engagement ? Haha, oui, il l’est largement. Il a été un père très actif et très engagé. Alors oui ! Je dirais qu’il est largement à la hauteur à la maison ! Ma dernière et plus importante question au nom de toutes les filles du WIB 2013, comment va votre longskating ? Tu le sais, je me suis régalé ! Je ne pensais pas que je ferais du longskate un jour. Valeria (Kechichian) a une telle énergie pour nous motiver toutes à nous y mettre. Et maintenant, je suis accro ! C’est tellement super de faire quelque chose que tu ne pensais jamais pouvoir faire !




photo: O’Neill

tendances

VETEMENTS TECHNIQUES POUR HOMMES 2014/15 Que ce soit des jibbers adolescents comme pour les explorateurs de hors-piste dans la trentaine, les snowboardeurs ont toujours besoin de vêtements techniques. Et, même si nous allons toujours nous essayer, à contrecœur, à quelques marques de outdoor si quelque chose attire notre attention, nous porterons toujours en priorité des marques de snowboard, dans la mesure du possible. Il est simplement trop difficile d’afficher une doudoune Moncler, un pantalon Spider et des gants Columbia pour aller rider. Ces marques sont incompatibles avec notre sport ; quand on a chaussé la planche, on veut que notre équipement crie “snowboardeur”. Le marché des vêtements techniques de l’année prochaine apporte plein de choix différents, et nous avons fait un panorama de ce qui se fait de mieux dans les collections pour hommes et de tout ce qui fera baver vos clients sur le magasin de votre choix. Par Tom Wilson-North. DES VETEMENTS TECHNIQUES QUI RESSEMBLENT A DU STREETWEAR “Le look streetwear classique avec des fabrications techniques représente une énorme tendance en ce moment”, indique le Chief Product Officer de Burton, John Lacy. “La quantité de poches est un peu réduite et il y a des versions rafraîchies des blocs de tissus.” On trouve des tissus au toucher doux, des panneaux de couleurs voilées, des fermetures zippées verticales déportées du centre, des coupes cintrées et des lignes extérieures simples. Il s’agit toujours de vêtements de snowboard, mais ils s’inspirent de ce que vous portez tous les jours. C’est exactement le genre de créneau que des marques comme Holden et L1 adoptent depuis des années. Et, aujourd’hui, ça se décline un peu dans le grand public, avec de plus grosses marques. Oxbow propose des looks en laine et en coton vintage par-dessus ses tissus techniques, mélangeant des matériaux

à grosses mailles pour un effet streetwear, tandis que Billabong propose toute une collection inspirée du streetwear, intitulée Summit. Pendant ce temps, la gamme RidePlus de Quiksilver offre de nouvelles coupes, pour mieux ressembler au streetwear tout en bougeant comme des vêtements techniques. Dans sa toute nouvelle gamme entièrement revisitée, 686 présente des collaborations inspirées par le streetwear : une avec Diesel pour des jean “To-Die-For” et une avec Dickies qui a produit une veste à capuche avec un grand col avec un zip à trois couleurs qui se remarque bien. Il y a un article similaire chez Lib, appelé la Veste Assistant Coach, dans le style d’une chemise avec une capuche à l’arrière. C’est bon de voir le retour des vêtements techniques Lib Tech dans le milieu, après que la collection de 1013/14 ait été retirée à la dernière minute. Ensuite, on trouve la veste Division Insulated d’Oakley, garnie de Thinsulate avec une capuche Softshell. On dirait une chemise très épaisse quand on l’enfile. Quant aux finitions, on est plus dans l’habituel : la collection Downtown de Billabong 69


tendances

présente une pièce d’identification métallique en imitation argent et cuivre, ce qui lui donne un style plus proche de votre veste pour aller au boulot. Bon, voici la tendance. Est-ce que ça va se vendre ? On l’espère. Les clients seront d’abord sceptiques, puis le travail du revendeur entrera en jeu pour expliquer la technicité des tissus et souligner les fonctionnalités dédiées à la montagne.

RIDE

BILLABONG

LIB TECH

PATAGONIA

LA TENDANCE TECHNIQUE L’antithèse des vêtements techniques influencés par le streetwear, ce sont vraiment les articles techniques, avec une note élevée au test de la colonne d’eau, un design minimaliste, des tissus fins comme du papier, des zips contrastés et une finition technologique. Et, alors que l’engouement pour le streetwear prend de la vitesse, les gens qui se considèrent tout d’abord comme des rideurs plus que comme des frimeurs, achèteront plutôt ce type de vêtements que le reste. Et ce sera sûrement plus facile à vendre. “Pour de nombreuses marques, tout tourne autour de la vision Street, mais nous sommes plutôt dans ce style plein air. Et nous développons de plus en plus de produits dans cette approche”, indique Julien Durant, le fondateur de la gamme, très réussie, Expedition chez Picture Organic Clothing.

“Le look streetwear classique avec des fabrications techniques représente une énorme tendance en ce moment”, indique le Chief Product Officer de Burton, John Lacy.

3CS

NORTHFACE

DAKINE

O’NEILL

DC

70

BONFIRE

Durant n’est pas le seul à investir dans cette catégorie. Nitro a développé une sous- collection technique appelée Pioneers, et Dakine proposera du Gore-Tex 3L. 32 a ajouté une nouvelle veste appelée la Welkin à son haut de gamme, et CLWR a fait exactement la même chose, en proposant plus de pantalons et de vestes 3L. Noronna, la marque norvégienne qui a lancé cette approche en premier lieu, assure sa domination avec un nouveau lancement de son concept spécialisé Lofoten, allant encore plus loin dans les couleurs et ajoutant une nouvelle veste isolée qui utilise le dernier matériau Alpha de Polartec. Tout est dans le développement. Mais souvenez-vous : les gens qui achètent ces produits sont des adultes de la première génération de snowboardeurs, qui rident depuis une bonne quinzaine d’années et ont de bons boulots, de belles maisons et, surtout, une bonne quantité d’argent à dépenser pour assouvir leur passion des sports d’hiver. Le danger de cette tendance par contre, c’est que tout le monde finira par se ressembler. “Les gens vont commencer à vouloir des vêtements techniques qui n’ont pas vraiment le look technique, mais qui présentent tous les attributs nécessaires pour être à l’extérieur dans des conditions extrêmes”, indique Holden. Pour rafraîchir le tout, Analog a ajouté une bande de caoutchouc exclusif sur l’extérieur de ses articles hauts de gamme en Gore-Tex, et Sweet Protection propose un nouveau duo veste/pantalon en Gore-Tex 3L appelé le Monkeywrench, décrit comme un article “Workwear robuste pour la montagne”. VESTES ET PANTALONS : LA VERSION COURTE ET LA VERSION LONGUE DE L’HISTOIRE Jetons maintenant un œil aux silhouettes et aux coupes. La mode contemporaine voit les snowboardeurs s’équiper de vestes plus longues et plus étroites et de pantalons plus ajustés. Bien que nous ayons vu une ou deux vestes plus courtes dans



tendances

la collection de l’année prochaine, comme la Fairmont de L1, la Bong Fit de Billabong et la collaboration 4star de Bonfire, les vestes plus longues vont rester un moment dans la place. 32 a retravaillé sa veste longue, offrant une nouvelle coupe molle Slouch avec un corps plus étroit et une couture d’épaule décalée, une bonne alternative. Les anoraks, une silhouette typique des années 90, vont certainement faire un come-back cette saison, O’Neill étant le fer de lance de cette tendance ; le rideur de leur team Seb Toots portera sa version pro imprimée en compétition et très certainement sur des podiums cet hiver. La veste Fox Overhead de Westbeach remplit aussi le contrat, parce qu’elle s’inspire d’imprimés et de collages aux couleurs néons et pops, et présente une imperméabilité 10K, une jupe à poudreuse et une bonne ventilation.

NITRO

QUIKSILVER

VOLCOM

32

ANALOG

NORTHFACE

686

L1

RIP CURL

BENCH

Vous trouverez aussi cette coupe Slouch dans les pantalons. Analog présente un pantalon Slouch avec un entrejambe plus bas et une bonne ergonomie, sans compter de la place pour la suspension des bijoux importants… Une coupe ergonomique est toujours très importante. Aussi, en ce qui concerne les pantalons, les salopettes reviennent en force. Il y a celle de Sweet, celle de Dakine, tandis que Patagonia présente une variation polyvalente appelée la Snowshot, sur laquelle la petite partie supérieure se dézippe si vous souhaitez laisser voir les bretelles. Les salopettes sont bien plus populaires que les combinaisons intégrales, qui commencent à disparaître. La seule intégrale que nous avons vue sur le marché était le modèle backcountry de chez Billabong, inspiré par les combinaisons de plongée. Elle est compatible avec un baudrier et possède un rabat rapide pour vous aider à attraper rapidement votre Arva en cas de difficultés.

“Les gens vont commencer à vouloir des vêtements techniques qui n’ont pas vraiment le look technique, mais qui présentent tous les attributs nécessaires pour être à l’extérieur dans des conditions extrêmes” indique Holden.

LA TENDANCE AUX MELANGES Alors que la grosse tendance dans les vêtements techniques est de proposer des vestes et des pantalons au look streetwear, les marques investissent aussi dans la mode de tous les jours qui s’adapte au snowboard. Analog fait ça depuis des années avec sa ligne haut de gamme ATF. Aujourd’hui, Vans s’est complètement débarrassée de sa gamme de vêtements techniques et propose juste une collection de “vêtements pour la montagne”. C’est la même chose chez Bench, qui se focalise sur les vêtements fonctionnels multi-usages. Pendant ce temps, 686 présente une micro-collection transversale intitulée Tech Goods, et We Live Different propose une gamme de parkas pour un usage quotidien avec une imperméabilité 10k et une certaine respirabilité. C’est un point délicat. Prenez le temps de faire vos achats dans cette nouvelle catégorie. Le succès potentiel est là, et s’il ne neige pas l’hiver prochain, c’est toujours mieux de se retrouver avec des articles streetwear technologiques qu’avec un tas de Gore-Tex. Si vous vous sentez prêts à faire le pas, assurez-vous que votre merchandising est bien mené, que vous communiquez correctement, et que ce matériel assez spécifique ne se perde pas dans la masse du streetwear classique. 72



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LE RETOUR DE LA POLAIRE Le matériau favori des randonneurs, des papas, des joggers et des profs de géographie, se prend un sacré coup de pied au derrière pour l’hiver prochain et les nouvelles technologies de polaire sont en train d’être adoptées par quelques marques de snowboard avant-gardistes. PYUA est une des premières entreprises à utiliser la nouvelle polaire recyclée écoresponsable et super chaude de Primaloft. Et Protest sort de nouvelles techniques d’imprimés pour des reproductions au détail remarquable sur les chinés et les mélanges en polaire. Et, grande première dans l’industrie, Analog a réussi à faire des polaires de base en stretch 3L. Elles sont simples, abordables et géniales pour toutes les conditions de ride et, l’année prochaine, vous trouverez quatre modèles ATF différents utilisant ce matériau.

LIGHT

CLWR

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PICTURE

VOLCOM

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SWEET

ANIMAL

Prenez un bon mélange de vêtements au look technique, des vêtements techniques inspirés du streetwear et un bon complément de vêtements de montagne plus transversaux, et vous ne vous tromperez pas beaucoup.

DE NOUVELLES HISTOIRES AUTOUR DES COULEURS Les couleurs sont très simples cette année, des tons Terre, des tons Terre, des tons Terre. “Nous observons encore que les tons Terre ont toujours le vent en poupe”, s’accorde à dire Jelle Mul chez 32. “Nous avons un grand choix : kaki, clou de girofle, noir tache, argile, carbone et doré. Mais pour relever un peu tout ça, nous avons ajouté un peu de néon à la collection, ce qui rend la gamme plus transversale et plus accessible pour toutes sortes de clients.” Les tons Terre se vende facilement, avec une portabilité intrinsèque. Et vous trouverez peut-être que cette palette de couleurs est plus adulte. Le vert Kelly devient le vert Forest, et les bleus Roadsign de l’année dernière se transforment en indigos profonds, troubles et encrés. Urban Beach sort une sorte de palette automnale avec des couleurs vives par-dessus, et Oxbow propose une couleur aubergine qui a beaucoup de caractère. Dans les couleurs pops, Horsefeathers associe sa couleur Terre à du vert Citron et du bleu vif Eau-de-vie. Et Picture présente de nouveaux tons polyvalents : du vert Citron, du Ultramarine et de l’orange Sécurité, qui se mélangent facilement avec le reste de leur gamme, particulièrement avec leurs nouveaux zips arc-en-ciel. Autrement, pour compléter les tons Terre, pensez aux couleurs pops atténuées : Citrouille, Souffre et Corail. Bien sûr, dans les gammes techniques, nous verrons toujours des couleurs primaires, des couleurs vives et des blocs de couleur pops partout. IMPRIMES DE PLAGES ET DE FORETS C’est vraiment clair, après avoir fait des imprimés moches pendant des années, toutes les marques de vêtements techniques avec lesquelles nous avons parlé vont proposer du camouflage l’hiver prochain. J’imagine que tout ce qu’il aura fallu, c’est que Justin Bieber affiche un vêtement d’un surplus de l’armée ou que Rihanna se pointe à une fête dans un pantalon camouflage, et ça se retrouve immédiatement partout sur Instagram, apparaissant un mois ou deux plus tard sur les scènes de haute couture, puis envahissant peu de temps après les pages de nos catalogues de vêtements techniques. De toute manière, quelle que soit la manière dont il est arrivé, le camouflage revient pour se venger. 74



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Les motifs eux-mêmes présentent un peu de variations. Les Usual Suspects, L1, Billabong, Adidas ne prennent pas de risques avec des camouflages plutôt traditionnels, employés avec parcimonie. Par contre, vous allez retrouver des camouflages tigrés conçus par Parillo sur le matériel Quiksilver de Travis Rice et quelques camouflages alternatifs chez The North Face. Apo propose des camouflages assez discrets, seulement sur les doublures, tandis que 686 a placardé ses camouflages forestiers style DPM avec des tons bruyère et tabac. Des camouflages plus subtils et plus sombres sont aussi de mise : Oakley propose un camouflage sombre qui disparaît en dégradé sur sa veste Stale Sandbech, Rhythm a un camouflage sombre sur sa veste Scatter et Patagonia présente un camouflage tempête noir qui s’inspire des météos peu clémentes.

AIRBLASTER

BURTON

686

TREW

WESTBEACH

VANS

URBAN BEACH

APO

OAKLEY

PROTEST

Le camouflage n’est pas la seule thématique dans les imprimés. Il y a aussi une mini tendance pour les imprimés tropicaux, que ce soient des perroquets chez Vans, des fleurs hawaïennes chez Quiksilver, des imprimés hawaïens chez Nitro et des ananas fous chez DaKine. DC combine le tout avec un requin, un cocotier, une feuille de ganja et un fatras de couchers de soleil tropicaux conçus par l’artiste BIZMUT. TISSUS ET MATERIAUX Aucun papier sur les vêtements techniques ne serait parachevé sans parler des tissus qui seront proposés l’année prochaine. Par chance, il y a de nombreuses choses auxquelles s’intéresser. 686 utilise un taffetas à l’ancienne sur son sweat à capuche molletonnée Airflight. Ça ressemble à quelque chose que vous auriez trouvé dans de vieilles boîtes poussiéreuses oubliées dans un coin de votre hangar, revisité pour être rafraîchi et remis au goût du jour. Il y a un sergé indéchirable haute performance et haute résistance chez Zimtstern, avec une jolie surface mate, et Bleed présente un nouveau tissu à chevrons recyclé 20K avec une membrane Sympatex dans sa nouvelle ligne de parkas. O’Neill répandra son Firewall dans d’autres modèles de sa gamme, parce que ce mélange de Thinsulate et de duvet, qui offre une bonne répartition de la chaleur, a fait ses preuves. Peut-être que nous sommes sur le point de vivre une révolution des tissus, pense Kim Scholze chez Bench : “Les nanotechnologies sont sorties il y a quelques années mais, dans le futur, nos vêtements deviendront de plus en plus intelligents avec des fibres s’adaptant au niveau moléculaire à leur environnement. Les tissus auront la capacité de devenir imperméables lorsque l’humidité augmente et les fibres se resserreront pour une isolation plus forte lorsque les températures diminuent. Les tissus antibactériens nous aideront à nous défendre contre les maladies. Tout cela semble peut-être un peu bizarre aujourd’hui mais ce sont des développements sur lesquels les usines de tissus travaillent déjà aujourd’hui.” Nous sommes impatients de voir tout ça, nous espérons sincèrement que nos veste du futur auront la capacité de changer de couleur et de marque pour aller avec nos pantalons. Pour l’instant, la champione dans l’utilisation de différents tissus, c’est The North Face. Sa fabrication Fuseform tisse deux matériaux ensemble pour donner un unique tissu, permettant de ne plus avoir besoin de couture ni de colle. Ça signifie que le vêtement est simplement plus épais dans les zones de frottement comme les fesses, les genoux ou les talons. L’absence de couture est synonyme de vêtements plus légers, moins encombrants, bien plus solides et plus élégants.

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tendances

Au final, il y a aussi de bonnes nouvelles du côté de Patagonia qui a pris l’initiative admirable de modifier toute sa chaîne de fournisseurs de duvet pour correspondre à sa norme appelée “Traceable Down”, qui garantit que l’oiseau en question a bénéficié de conditions de vie décentes avant de finir dans votre veste pour vous tenir chaud, sans subir de mauvais traitements, comme le gavage et le plumage à vif. Nous espérons et nous nous attendons à ce que les autres marques de vêtements techniques qui utilisent du duvet adoptent très bientôt cette norme. CONCLUSION Donc, vu d’ici, on dirait bien que tout va consister en la consolidation des tendances existantes plutôt qu’en une complète réinvention, ce qui ne peut être qu’une bonne chose. “Nous avons vu les tendances changer de cap à partir des couleurs vives, des imprimés lourds et des panneaux de couleurs fous”, confirme Emily Kaelin, développeur de produit senior chez Ride. Elle a raison. Des tissus raffinés, des coupes simples et propres et des formes ergonomiques sont ce que nous allons acheter l’année prochaine. Prenez un bon mélange de vêtements au look technique, des vêtements techniques inspirés du streetwear et un bon complément de vêtements de montagne plus transversaux, et vous ne vous tromperez pas beaucoup. Mais ne vous approchez pas de Moncler ni de Spider.

RIPZONE

URBAN BEACH

QUIKSILVER

ADIDAS

BRUNOTTI

ZIMTSTERN

BATALEON

HORSEFEATHERS

PROTEST

PYUA

NOUVELLES TENDANCES CLES VÊTEMENTS TECHNIQUES INSPIRÉS PAR LE STREETWEAR VÊTEMENTS TECHNIQUES MINIMALISTES ANORAKS COUPES MOLLES SLOUCH CAMOUFLAGE PANNEAUX DE COULEURS ATTÉNUÉES

RIP CURL

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LIB TECH





VÊTEMENTS OUTERWEAR POUR FEMMES 2014/15 Les vêtements d’extérieur pour femmes ne sont pas un problème facile en ce moment : l’existence de nombreux stocks à prix réduits n’encourage pas les achats à prix pleins et les articles d’enfer qui connaissent un succès immédiat ne sont pas légion. Malgré cela, n’ayez plus de craintes : nous avons passé en revue dans les moindres détails les meilleures parties des collections de l’année prochaine afin d’identifier les meilleures marques, les looks les plus tendance et les articles phares. Poursuivez votre lecture avec l’aperçu de la ligne de vêtements outerwear pour femmes pour la saison 2014/15, rédigé par Tom Wilson-North LES TENDANCES PHARES Eh bien, la tendance workwear que nous avions identifiée l’an dernier n’a pas fait un carton au niveau des ventes - il semble que les filles n’apprécient pas de ressembler à des charpentiers ou à des métallos lorsqu’elles sont sur les pentes enneigées. Les collections de l’an prochain jouent beaucoup plus la carte de la prudence, elles sont moins sophistiquées, puisant leur inspiration dans la scène urbaine outdoor, l’habillement militaire vintage et les vêtements classiques de montagne. Mais la tendance massive pour l’outerwear féminin prend la direction du streetwear, avec des références à l’Amérique des années 1970.

tendance street, et leur collection capsule Research Mountain présente de petites pièces très réussies. Nous avons vu une veste longue et bien ajustée en duvet indéchirable et une parka revêtue de fourrure ; leur façon de travailler le pantalon en jean ciré vaut le coup d’œil. Le jean traité à la cire est très en vogue et représente une alternative facile et intéressante au gris ou au noir. L1 utilise la finition cire sur son pantalon Heartbreaker Premium et vous verrez aussi cette texture au niveau de deux ou trois pièces chez Burton. Les mélanges de tissus constituent un essentiel dans cette tendance streetwear, comme des chevrons couplés avec de la toile ou bien des touchers laine et corde réunis.

Les vestes universitaires avec de longs ourlets jouent un rôle particulièrement important. “Le look universitaire offre plus un look de rideur”, explique David Pitschi de chez Billabong. “Les vestes sont plus longues et plus amples, elles sont conçues pour celles qui aiment rider et avoir un bon style.” On en trouve une jolie chez Zimtstern avec un look très fac et de beaux ornements, et la plupart des marques auxquelles nous avons parlé proposent des vestes typées université ou coach sportif.

Une autre mini-tendance que nous avons vue émerger est celle d’un monde imaginaire. Il y a la collection de Forest Bailey pour 686 et des marques qui cartonnent comme Volcom nous embarquent dans l’ésotérique avec des imprimés outdoor mystiques. Protest pousse la chose plus loin avec une micro gamme complète nommée Illusion Optique avec un côté très surréaliste dans son portrait de l’aléatoire aux contours flous. Ce ne sont peut-être pas les articles les plus faciles à vendre, mais ils vont certainement faire parler d’eux.

Chez DC, la ligne de vêtements outerwear a toujours eu une 82

photo: Head

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Un dernier point, gardez un œil sur la tendance émergente “jeune rétro”. Nous voyons des snowboardeuses de 18-24 ans porter un équipement que l’on pourrait plus s’attendre à voir sur de vieilles dames : gros tricots, habits tissés à la main, pantalons à coupe en carotte, fils texturés et doux au toucher, décoration tatillonne. C’est quelque chose à garder à l’œil, en particulier pour la glisse de printemps et les soldes de fin de saison. MELANGE DE TENDANCES DANS LE LIFESTYLE Le streetwear est donc la grande direction que prennent les vêtements d’extérieur, cela ne fait aucun doute. Mais nous avons aussi vu des marques pousser les choses un cran plus loin en mélangeant des lignes de tous les jours et sportives, créant des collections hybrides/crossover. C’est-à-dire que si le marché du streetwear prend à nouveau part à ce qui a trait au snowboard, alors ça ouvrira tout un nouveau champ de possibilités en matière de vente. Nous sommes sceptiques : alors qu’une veste de snowboard convient pour aller au travail à vélo, votre veste pour aller à vélo au travail ne fera pas l’affaire même pour la sortie la plus tranquille en snowboard. Mais allons, tout rapaces capitalistes que nous sommes, si cela permet de mieux vendre les vêtements, alors on est à fond dans cette direction. La marque du moment Picture Organic Clothing réussit particulièrement bien ce mélange, en mettant l’accent sur la qualité et un crédo écologique dans leur ligne aventure qu’ils ont étendue. Ils l’appellent “l’aventurière urbaine”. We Live Different va commercialiser ses parkas pour un usage dans la vie de tous les jours avec un aspect waterproof pratique, tandis que Ride ajoute quelques nouvelles coupes pour plaire dans une optique crossover. On voit apparaître beaucoup de couches intermédiaires dans les catalogues outerwear de l’an prochain : des duvets légers matelassés qui sont vendus tels quels ou bien qui vont de pair avec des vestes 3 en 1. C’est aussi une question de valeur, pense Carolyn Simons Campos de chez Volcom. “Dans cette situation économique, nous savons que notre marché cible ne peut pas se permettre d’acheter plusieurs vestes chaque saison, ce qui explique pourquoi nous créons nos vêtements afin qu’ils soient très polyvalents, en allant du backcountry au ski de piste et jusque dans la rue, tout en respectant le style et le côté fonctionnel.”

686

OAKLEY

SWEET

PYUA

ZIMSTERN

APO

URBAN BEACH

LIGHT

BURTON

RIDE

LES TENDANCES POUR LES VESTES Pas de grands changements au niveau des vestes : tant qu’elles restent de coupe longue, étroite et élégante, elles devraient bien se vendre. Ceci étant dit, il est important que les vestes que vous achetez aient une bonne flexibilité : personne ne veut de coupes trop étroites qui iraient les empêcher d’envoyer un backside tout en amplitude. Quelques bonnes alternatives existent : Burton propose des bombers et des trenchs, Billabong des vestes modernes qui ressemblent à des tee-shirts et CLWR une ligne de beaux parkas bien coupés. Vous assisterez également au retour des vestes pull-overs. Roxy propose un produit isolant avec de mini-motifs, Oakley une veste pull-over Gretchen Bleiler et aussi bien O’Neill que Westbeach ont misé sur les pull-overs comme étant une tendance qui prendra de l’ampleur dans le futur. Anoraks pour la vie. NOUVELLES COUPES DE PANTALONS Avoir une sélection classe de vestes est une très bonne chose mais, maintenant que les gens achètent tout autant des ensembles complets que des pièces dépareillées, c’est bien de proposer un bas bien coupé et assorti pour peaufiner le look et dégager un peu plus de marge bénéficiaire. La tendance 83


tendances

globale au niveau des pantalons est encore à la coupe étroite et droite, à mettre sous des vestes longues et resserrées. Mais on peut trouver quelques variantes. Les bas chez Apo sont légèrement plus amples, avec une coupe au niveau des boots qui va faire plaisir à tout le monde ; DC et Horsefeathers proposent toutes deux des bas avec une coupe ample, une taille et une entrejambe basses.

RIDE

BENCH

VOLCOM

APO

CLWR

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ZIMSTERN

PATAGONIA

ADIDAS

NIKITA

PWDR ROOM

Les larges pantalons pour filles constituent aussi une tendance à la hausse : Adidas en propose un qui va cartonner, on trouve un pro modèle en Gore-Tex chez The North Face et Patagonia qui porte le nom de PowSlayer, avec une coupe féminine et un placement des poches très judicieux. Le détail au-dessus de l’épaule est un gros plus pour la randonnée backcountry au printemps, sans parler de la neige profonde et des jours plus froids. TENIR CHAUD En parlant de ça, c’est un fait bien connu que les filles ressentent le froid beaucoup plus que les garçons. Bien que le potentiel de couches des vestes protectrices soit une belle chose sur le papier, la réalité dans les magasins est que les filles préfèrent généralement les vestes matelassées ou rembourrées. La marque Noronna en propose une belle en ayant recours au niveau système d’isolation Alpha de Polartec et Nitro mélange du faux duvet Primaloft avec une couche extérieure Cocona 2,5 de façon à créer un habit chaud et respirant. PYUA utilise un matériau futuriste intitulé Etaproof, qui regorge de technologie et a un toucher de type coton organique. De son côté, Roxy révèle une nouvelle coupe, avec le modèle 2L Gore-Tex pour la couche extérieure, et le duvet de type 70/30 pour la couche intérieure. Nous avons également vu Burton étendre à toute sa gamme le matériau Dryride Durashell dont ils détiennent la propriété et O’Neill intègre une isolation Thinsulate au niveau de toute sa gamme snowboard. Horsefeathers a mis au point quelques vestes très matelassées avec un look cosy pour tenir le froid de janvier à distance et Bonfire a poussé un cran plus loin son système Mystic Heat de rétention de chaleur. Souvenez-vous simplement que, bien que cette chaleur supplémentaire soit une bonne chose, personne n’ira acheter une veste dont la coupe la fera ressembler à la femme Michelin ; faites donc attention au volume général, particulièrement autour de la zone ingrate de la taille. L’ASPECT TECHNIQUE Les looks techniques restent tendance : le toucher très fin, high-tech et chirurgical des tissus Gore-Tex haut de gamme transpire de crédibilité backcountry, avec un recours intense à des fermetures éclairs contrastées, à un renforcement en kevlar et à des aérations visibles. Les acteurs clés dans ce domaine ne prennent pas un chemin radicalement différent -Sweet Protection, Patagonia, Noronna- mais il y a aussi quelques ajouts notables l’an prochain. Da Kine propose une veste 2L Gore-Tex et une paire de pantalons isolants avec un effet mat légèrement brillant et Volcom une ligne technique qui ressemble à celle de Rip Curl dans son domaine haut de gamme. LES COULEURS Les couleurs de l’an dernier se résumaient à des tons primaires doux et des tonalités d’automne portables. La différence n’est pas fondamentale pour 2014/15. Les choses évoluent un peu par rapport aux tons bordeaux et bruns roux de l’année dernière : les violets se transforment en bleus foncés couleur encre, les bleus deviennent menthe ou trèfle, les cuirs les plus sombres font place aux daims plus clairs. L’alternative au noir intégral est l’anthracite et, au niveau des couleurs pops, il y a le bleu intense marin, le rose à la mode que l’on voit partout et le vert marin (traduction :



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le bleu poudre). On observe un retour à des couleurs primaires sportives de la part de certaines marques : Adidas puise dans son héritage rouge, blanc et bleu et Holden -croyez-le ou nons’éloigne de ses lignes sombres pour aller vers une palette plus primaire. Picture Organic reste dans la couleur également avec, au sein de sa ligne, deux toutes nouvelles “histoires” fluo, complétées par ses fameuses fermetures éclair imprimées emblématiques. O’Neill laisse entendre qu’ils optent pour une combinaison de couleurs inattendue : le bleu/gris/rose et le rouge/chino/rose étant deux exemples. La nature reste une inspiration phare pour les marques : que ce soit les gammes de couleurs outdoor de chez Bleed ou Apo ou bien encore celles pleines d’âme inspirées des paysages islandais chez Nikita. Ils ont fait évoluer ces dernières en une palette de verts tropicaux et de bleus marocains, comme on peut le voir dans les aurores boréales, et de tons pain d’épice, capucine et vin, que l’on retrouve dans les volcans endormis. C’est tripant, différent et nous aimons ça, comme la plupart des choses chez Nikita.

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De plus, le fait qu’évolution ne signifie pas révolution dans les couleurs est une bonne nouvelle pour votre stock de transfert : tout stock de cette année qui est encore sur les portemanteaux aura une bonne chance de partir assez tôt, évitant la nécessité de faire de grosses réductions.

Le jean traité à la cire est très en vogue et représente une alternative facile et intéressante au gris ou au noir. L’ATTRAIT DES MOTIFS Les motifs ne sont pas aussi effrayants qu’auparavant : il semble que la tendance aztèque/inca/indienne que nous avons vue sur les podiums et les grandes artères commerçantes ait rendu les gens un peu plus réceptifs aux motifs. La plupart des marques ont au moins un motif assez fort dans leur gamme, du drôle de patchwork cactus chez Adidas à l’inattendu motif camouflage chouette de couleur menthe chez Patagonia. Les imprimés animaux restent très en vogue -principalement des léopards, guépards et serpents comme on peut le voir chez L1 et DC- et Nitro porposes un imprimé funky de motifs de chats dessinés à la main. Oui, des chats. Il y a un camouflage classique chez 686 et un camouflage suédois chez CLWR, tandis que Billabong joue la carte de la sécurité, en utilisant les imprimés camouflage de façon plus subtile, cachés dans les doublures et les fermetures éclair. Da Kine coordonne ses coutures de vêtements outdoor avec ses sacs et Apo estampille ses imprimés graphiques snowboard sur ses étuis à lunettes intégrés dans les poches des vestes. Tous ces imprimés sont conçus pour être portés de façon assez audacieuse, avec une veste sombre qui fait ressortir un pantalon imprimé ou vice-versa. LES RIDEURS Nous avons la ferme opinion que les vêtements se vendront s’ils présentent bien et si la marque a une bonne histoire derrière elle. Ainsi, est-ce-que les teams rideurs ont encore une pertinence vis-à-vis du marché de l’outerwear ou représententils simplement un coût élevé dans le budget marketing ? “Absolument pas”, rétorque Susanne Wuttke de chez Oakley. “Nous impliquons de plus en plus nos athlètes professionnels dans le développement technologique des articles d’outerwear et au niveau des tests sur le terrain. Nous faisons confiance au fait que les produits sont suffisamment bons pour tout le monde s’ils le sont suffisamment pour les meilleurs athlètes 86



tendances

du monde. Ce n’est pas seulement le nom de l’athlète mais ses connaissances qui nous aident à vendre nos produits.” De plus, Volcom nous a affirmé que les snowboardeuses construisent leur carrière en dehors du snowboard à proprement parler, en rejoignant des mouvements écologiques et des associations caritatives, en élargissant leur public et en montrant leur exemple à travers le biais de réseaux sociaux. “Les team rideurs sont une sorte de garantie ou d’approbation pour la clientèle, en montrant que les produits conviennent tout à fait pour leur but d’utilisation et qu’ils sont en mesure de réaliser des performances aussi loin que ce à quoi le consommateur aspire”, conclut Tom Ellyatt de chez Urban Beach. LA RELANCE DE 686 Il n’est pas courant qu’une marque établie pose tout à plat pour repartir de zéro. Aussi, nous sommes très enthousiastes au sujet du redémarrage qu’a connu 686 pour la saison automnehiver 2014. “En gros, la marque a pris des risques assez grands et a totalement évolué. Ce n’était pas une réaction, puisque les choses allaient bien, mais c’était une action consciente pour faire évoluer les choses dans le bon sens”, a expliqué Brent Sandor, directeur marketing. Alors que quelques-unes des technologies clés de 686 demeurent les mêmes (un système de couches Smarty, une zone de chauffage Thermagraph et le tissu infiDRY dont ils sont propriétaires), la nouvelle collection se divise en quatre parties différentes, de l’aspect technique (GLCR) à celui crossover/hybride (Parklan), classique (Authentic) et fantaisie/imaginaire (la collection cosmique de Forrest Bailey). La motivation est vraiment axée sur l’utilisation finale plutôt qu’une question de prix, et cette approche a donné naissance à une des meilleures collections outerwear pour femmes que nous ayons vues. CONCLUSION Même si nous n’avons pas assisté à une énorme évolution en matière de tendances, il y a eu des changements par rapport au marché de l’outerwear de la part des marques clés, allant d’une restructuration interne à un élargissement sur un terrain crossover. Attendez-vous à ce que les collections 2014/15 soient plus colorées, resserrées et restreintes que jamais, avec des silhouettes élancées, minces et élégantes ainsi que des touchers agréables. Gardez-vous d’acheter des coupes trop amples ou droites et des couleurs vraiment affreuses, alors vous ferez peu d’erreurs. La place du snowboard dans un style de vie moderne se résume à s’adonner à une passion et à se faire plaisir. La fille qui pratique le snowboard aujourd’hui veut avoir l’air aussi bien sur les pentes qu’en train de faire du shopping, boire des coups ou en soirée -le look “regardez-moi, je suis la nana snowboardeuse et je suis complètement givrée !!!!” est de l’ordre du cliché, il a été vu et revu et n’est carrément plus cool.

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LES NOUVELLES TENDANCES CLES L’OUTERWEAR INSPIRÉ PAR LE STREETWEAR LES COLLECTIONS CROSSOVER LES VESTES PULLOVERS (ALIAS LES ANORAKS) DES VÊTEMENTS MATELASSÉS ET REMBOURRÉS DES MOTIFS OMNIPRÉSENTS (EN QUELQUE SORTE)

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interview

VISSLA & D’BLANC 2014 est une année de changement. Une nouvelle marque de surfwear s’avance sur la scène. Une qui fait vœu de fraicheur, innovation et créativité. Derrière elle, ni plus ni moins que Paul Naude, grand vétéran de l’industrie. Voici un article en exclusivité pour SOURCE : entretien avec Derek O’Neill, détenteur de la licence européenne de Vissla et D’Blanc. Par Iker Aguirre. Connu pour avoir été à la tête de Billabong USA, le nom de Paul Naude a résonné dans le monde entier lors des tentatives de rachat qui ont alimenté la saga récente de la marque australienne. Après ces maintes vicissitudes, ses objectifs ont changé de nom, ils s’appellent désormais Vissla (surfwear) et D’Blanc (lunettes de soleil et accessoires). “Cette société n’a pas pour but de devenir la plus grande. Il s’agit d’être contents avec le niveau de business que nous voulons faire. Il s’agit de maintenir un niveau de contrôle et de discipline dans les affaires mais, en même temps, de travailler avec les personnes avec lesquelles nous voulons travailler. Nous voulons travailler avec des individus qui comprennent l’espace, l’esprit du surf. Ce n’est pas une approche à la vendre-vendre-et-vendre”, nous décrit Derek O’Neill, ancien PDG du groupe Billabong, fondateur de Billabong Europe et dirigeant de 1992 à 2003. Derek décrit ensuite le contexte : “L’industrie vit de grands changements, le matériel technique surf se porte très bien. De plus en plus, nous voyons de jeunes shapeurs qui marquent une différence. Particulièrement en Californie du Sud, vous voyez des jeunes qui surfent des planches qui, il y a juste cinq ans, auraient été la risée de la plage. Avec notre projet, nous voulons embrasser ces créateurs innovants, en particulier dans une perspective underground. Pour nous, il s’agit de défendre une mentalité ride-sur-tout, surfe-tout.” Puis il décrit les marques : “Nous voulons faire une marque de surf californienne. Vissla cible le marché des jeunes de 12-25 ans. Nous voulons être une entreprise qui soit fun, nous commençons petits et nous évoluerons à partir de cette base.” D’Blanc sera la version eyewear et accessoires de ce positionnement, avec des produits unisexe “fashion-forward”, haut de gamme et fabriqués en Italie. “Une nouvelle marque pour femme sera lancée en 2014”, ajoute-t-il. Et le produit : “Nous nous concentrerons particulièrement sur les boardshorts et les t-shirts, avec une gamme complète à suivre et une compréhension de ce qu’exige le climat européen. De superbes designers produits ont rejoint notre équipe.” Comme l’industrie a perdu une partie de son innocence, donnons aux détaillants plus qu’un message marketing, parlons marges et stratégies de distribution : “Notre objectif est d’offrir des marges saines aux détaillants et une structure de prix pan-européenne. Nous voulons avoir un terrain d’approche nivelé, autant dans le commerce en ligne que dans le réseau spécialisé.” “Nous savons que ça va être compliqué. Le succès du passé n’est pas garanti. Le produit doit mériter sa place. Trouver l’équilibre des termes idoines, qui mènent à une situation gagnant-gagnant pour toutes les parties, sera l’un de mes principaux objectifs pour les six prochains mois.” Car, dans l’ensemble, “il s’agit de respecter ce que les détaillants spécialisés sont capables d’apporter et que notre distribution soit très proche de leurs besoins. En tant que société privée, nous n’avons des comptes à rendre qu’à nous mêmes.” Quant à la maîtrise de la marque et des stocks : “Notre objectif est de faire le volume d’affaires qui soit juste pour le marché, sans vouloir pousser au-delà. Nos objectifs business sont assez petits. Nous n’allons pas surproduire. Les jours où il suffisait de produire ce que l’on pensait 90

que l’on pouvait vendre sont révolus. Surproduire et perdre le contrôle de nos produits ne fait pas partie de nos projets futurs. Où vous vendez vos produits est plus important que jamais.” Le nouveau QG sera basé à Hossegor, France, et les premières collections seront disponibles à partir de Mars/Avril 2014, pour une livraison immédiate. La production, centralisée pour le monde, sur une base de design globale, permettra une gestion intelligente des stocks pour assurer des réassorts et maximiser le potentiel de vente de cette première année (l’Hiver 2015 fonctionnera sur les mêmes bases). En Europe, certains pays seront traités en direct, comme la France, l’Espagne, la GrandeBretagne et l’Allemagne. Les autres seront couverts via des distributeurs et certains restent encore à pourvoir. Une fois les fondamentaux assurés (produit, service, distribution), arrive le sacro-saint marketing : “Les médias numériques ouvrent de nombreuses possibilités. Nous allons beaucoup développer cette partie. Nous allons signer des surfeurs de renom aussi. Notre équipe créative va aussi travailler avec de nombreux shapeurs underground. Même s’il est petit, nous voulons augmenter notre engagement marketing dans les six prochains mois afin de sensibiliser le marché.” Mais surtout, ce qui nous plait, c’est un peu de fraicheur optimiste ! “L’heure des bonnes nouvelles est venue. Je suis convaincu que nous allons être témoins de l’émergence de beaucoup de nouvelles marques. C’est l’heure du retour des créatifs. Ces quatre ou cinq dernières années, le milieu est devenu très corporatif. Les gens nous disent : “Pourquoi voulezvous investir dans le surf en ce moment ?” Honnêtement, je ne pense pas qu’il ait eu de meilleur moment depuis longtemps.” Plus d’infos ? Ecrivez à europeinfo@stoke-house.com. www.vissla.com / www.dblanc.com Vous avez aimé cet article, découvrez la version complète sur boardsportsource.com !


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analyse de l’industrie

fig1.

COUVERTURE RIDER : REPARTITION GEOGRAPHIQUE JANVIER-JUIN 2103 (PRESSE ECRITE / SNOWBOARD / EUROPE) MARKUS KELLER, EXPOSURE GEO SPLIT.

JESSICA KIMURA, EXPOSURE GEO SPLIT.

Germany (37%) France (11%) UK (9%) Italy (9%)

UK (66%)

Spain (9%)

Germany (20%)

Switzerland (7%)

France (4%)

Austria (4%)

Spain (3%)

Netherlands (3%)

Austria (2%)

Belgium (2%)

Switzerland (2%)

Others (9%)

Others (3%)

RIDE O’METER ANALYSE DE COUVERTURE DES BOARDSPORTS A partir de Janvier 2014, notre collaboration avec Ride O’meter vous apportera les dernières analyses de couverture de l’industrie des boardsports. Avec leur étude de 4 médias différents (papier, web, réseaux sociaux et vidéo) leur système suit, valorise, analyse et classe l’exposition des marques, des produits, des rideurs et des évènements dans les médias boardsports de toute l’Europe. Dans chaque numéro nous allons souligner les différents aspects qui ont obtenu des couvertures médiatiques exceptionnelles. fig2.

VALORISATION DE COUVERTURE MÉDIATIQUE (€), JANVIER – JUIN 2013 (SNOWBOARD & CROSS OVER) RIDEURS TOP 5.

RIDEUSES TOP 5.

1. Marcus Keller

1. Jessica Kimura

2. Bode Merrill

2. Spencer O’Brien

3. Xavier DeLeRue

3. G. C. Maiden

4. Shaun White

4. Cheryl Maas

5. Danny Kass

5. Helen Schettini 0

ÉDITORIAL

50,000 100,000 150,000 200,000 250,000 300,000 350,000

0

20,000

40,000

60,000

80,000

100,000

, 120 000

PUBLICITAIRE

See fig1. for top male/female exposure geo split.

“Levons nos corks pour Markus Keller, l’homme qui peut tout rider ! En 2013, Markus a eu une des meilleures saisons de sa carrière. Même avant le lancement de son film signature, “Chamäleon”, en Septembre, il était au plus haut du classement Ride O’Meter ! Merci de m’avoir défoncé le budget primes parution, Markus !” Jan Prokes - Volcom Snow Division Manager Europe 92


analyse de l’industrie

fig3.

TEAM VALEUR ÉDITORIALE (€), JANVIER – JUIN 2013 (SNOWBOARD & CROSS OVER) OUTERWEAR TOP 5.

SNOWBOARDS TOP 5.

1. VOLCOM

1. BURTON

2. NIKE

2. NITRO

3. BURTON

3. SALOMON

4. BONFIRE

4. K2

5. DC

5. ROME 0

EDITORIAL

500,000

1,000,000

1,500,000

2,000,000

0

500,000

1,000,000

1,500,000

2,000,000

PUBLICITAIRE*

*La valeur publicitaire inclut la publicité de la marque en question et la publicité d’autres autres sponsors (exemple : une pub Smith avec un rideur Burton). fig 4.

VIDEO ONLINE , JANVIER – JUIN 2013 En Janvier 2013, le Ride O’Meter incluait la vidéo dans ses outils de mesure ; c’est ainsi la première société de l’industrie à offrir des statistiques précises sur ce média. Les données sont issues du suivi et de l’analyse de 800 vidéos par mois, cumulant plus de 100 heures par mois de visionnage. Ce travail est effectué par leur équipe d’experts (surf, skate et snowboard) et divisé en plusieurs catégories : rideur, évènement, marque ou produit. Les nouvelles vidéos sont issues des galeries vidéos des meilleurs sites core (Ride O’Meter suit 150 sites différents), des canaux de diffusion des marques et des évènements, notamment sur YouTube et Vimeo. Chaque vidéo est suivie dans les players les plus populaires (YouTube, Vimeo et Dailymotion) et dans les players core (Mpora, Surline et Zapiks). Le système automatisé d’analyse de Ride O’Meter rassemble et suit le nombre de vues, le nombre de likes, les partages et l’audience cumulée de chaque marque et de chaque rideur (nombre de vues x longueur en temps de chaque part pour chaque vidéo). Cette méthodologie permet de contrôler et de classer la performance des rideurs, des marques, des évènements et des produits, sur une période de temps déterminée. ONLINE VIDEO, TOP 5 RIDEURS (SNOWBOARD) Global ranking

Euro ranking

Name

Number of Videos

Total Views

Cumulated Audience

Average Views

Total part minutes

1

-

Shaun White

59

744,020

143,668 hrs

12,611

43:31

2

-

Kevin Pearce

8

24,611

85,639 hrs

3,076

13:49

3

1

Torstein Horgmo

60

1,002,957

77,526 hrs

16,716

11:31

4

2

Terje Haakonsen

15

308,631

65,134 hrs

20,575

14:26

5

3

Marko Grilc

20

578,785

47,042 hrs

28,939

36:51

Name

Number of Videos

Total Views

Cumulated Audience

Average Views

Total part minutes

ONLINE VIDEO, TOP 5 RIDEUSES (SNOWBOARD) Global ranking

Euro ranking

1

1

Enni Rukajarvi

14

204,841

3,875 hrs

14,632

10:59

2

2

Ana Rumiha

7

66,468

1,341 hrs

9,495

07:17

3

-

Erin Comstock

12

121,031

1,211 hrs

10,086

07:11

4

-

Kelly Clark

32

197,103

1,177 hrs

6,159

15:50

5

-

Elena Hight

20

193,605

1,165 hrs

9,680

15:18

BOARDSPORTS EXPOSURE ANALYSIS

Pour plus d’information sur Ride O’Meter et pour une analyse de votre couverture média, allez sur www.rideometer.com ou contactez-nous sur info@rideometer.com. 93



profil de marque

INDOSOLE

Indosole recycle de vieux pneus récupérés à Bali et les transforme en sandales et chaussures très tendance, idéales pour une belle vie à la plage. Présente dans les shops européens à partir du printemps 2014, cette marque innovante et éco-responsable s’est associée à Groove Armada, en Grande-Bretagne, et Playgop 114, en Espagne, pour s’occuper de sa distribution. Voici son histoire… Présentez-nous l’entreprise et ses débuts. Indosole a été lancée en 2010. C’est une marque lifestyle qui produit en premier lieu des chaussures. L’idée initiale est née en 2004 quand je faisais un trip surf en Indo. Je cherchais une idée de souvenir authentique et unique. Je suis tombé sur une paire de sandales faites localement et produites à partir de vieux pneus. Même si la qualité des sandales laissait beaucoup à désirer, le concept m’a marqué. J’étais convaincu qu’on pouvait l’améliorer. Aujourd’hui, près de 10 ans après ce voyage d’inspiration, j’ai pu passer de l’idée à la conception et à la réalité. Indosole est une marque basée à San Francisco, Californie. Nous produisons des produits écologiques qui sont à la fois tendance et très fonctionnels, à base de matériaux en fin d’usage. Notre showroom est en Californie du Sud. Les sandales et les chaussures à base de pneus existent depuis longtemps… Nous n’avons pas inventé le concept d’utiliser des pneus pour en faire des semelles mais nous l’avons largement amélioré !

brillant et il a accueilli de nombreuses marques à leurs débuts (Ocean Minded et Stance ont été fondées dans ces locaux). Nous sommes entourés de certains des meilleurs shapeurs au monde (Terry Senate, Patterson, Cole, Lost Surfboards). Pour finir, Ryan Winfield King est le Responsable Administratif. Il travaille avec moi à San Francisco, où se trouve la majeure partie de notre stock. Parlez-nous de votre réseau de distribution en Europe et de votre relation avec vos partenaires là bas. Nous venons de signer avec Groove Armada, en Grande-Bretagne, et nos produits seront disponibles à partir du Printemps 2014. Andreas et Rob font un superbe travail et la relation est très bonne. Nous travaillons aussi avec Playgop 114, en Espagne. Patrick travaille dur pour développer la marque et nous sommes enchantés de travailler avec lui aussi.

Qui est dans l’équipe de direction et quel est leur parcours ? Notre Responsable Production et local indocalifornien est Kai Paul. Il a été un élément de la gestion de nos affaires à Bali. Il parle la langue, il a un réseau et il a fait un grand travail pour contrôler notre processus de production sur place.

En quoi êtes vous différents de vos concurrents ? Nos produits et l’histoire de la marque… Recycler des pneus pour aider Bali dans sa gestion de déchets n’est pas quelque chose que beaucoup puissent faire parmi nos concurrents. Notre nouvelle sandale “Innertubed” connait un grand succès et sa qualité dépasse son prix. C’est une sandale recyclée à 66%, à base de pneus pour la semelle et de chambres à air pour les straps. Elle est flexible, son profil est bas et elle va aussi bien aux hommes qu’aux femmes.

Notre Directeur Commercial International, Ed Santos, est un membre actif de notre industrie depuis 20 ans et il s’occupe de nos ventes dans le monde entier. Il est basé dans notre showroom à San Clemente, Californie… Ce showroom a un passé

La chaussure pour femme Kelapa existe en une gamme sublime de couleurs, comme Mint, Marigold Yellow et Chill Blue. C’est un design facile, de style slip-on, ultra confortable et lavable à la machine. Le modèle Ikhanna est notre premier pas vers

une sandale fashion pour femme et la réponse du marché a été énorme ! Elle a des straps en suédine végétalienne et des motifs imprimés classiques indonésiens. Les femmes l’adorent et elle attire un public consommateur très varié. Qu’est qui est important pour vous en Europe ? Nous voulons créer des partenariats avec des clients qui se soucient de la marque… Nous avons travaillé avec des gens qui voient les choses comme nous et qui veulent nous appuyer pour ce que nous faisons. Quels efforts marketing faites-vous ? Nous travaillons avec de “bonnes personnes”, comme le petit de 10 ans, Vanis Buckhulz. Il a commencé son propre business de recyclage à 7 ans. Il a tout l’appui de sa communauté et avoir quelqu’un de cet âge là qui se préoccupe pour notre planète est quelque chose qui devrait nous inspirer. Quelles raisons feront que votre produit aura un bon sell-out ? Nos produits sont nouveaux et ils créent de l’enthousiasme. Ils racontent une histoire parce que chaque chaussure a une semelle différente et elle vous rappelle que nous contribuons à rendre Bali plus propre. C’est une belle histoire à raconter qui ne vieillit jamais. Où pouvons-nous trouver vos produits/vidéos/ autre ? (site web/facebook/etc.) Site web : www.indosole.com Catalogue : www.indosolecatalog.com Presse : www.issuu.com/indosole Instagram : @indosole Facebook : www.facebook.com/indosole

WWW.INDOSOLE.COM / 3830 NORIEGA AVE, SAN FRANCISCO, CA / 415.742.662 / KYLE@INDOSOLE.COM / 95



profil de marque

LOVE INC

Love Inc est une marque de snowear que les Britanniques connaissent depuis quelques années. Elle est dirigée par James Shaw et Alex Climpson et elle a été créée pour être une alternative aux grandes marques de l’époque qui avaient clôturé le marché. Actuellement, Love Inc veut développer ses canaux de distribution dans toute l’Europe. SOURCE s’est entretenue avec James pour en savoir plus sur leur aventure.

Comment et pourquoi a commencé votre entreprise ? La société a été fondée en 2006. Elle est née à la fois d’une frustration créative et de la fatigue de voir les gens porter tout le temps les mêmes produits. Les grandes marques avaient clôturé le marché et nous voulions changer les choses ! Nous voulions fabriquer des produits par des snowboarders pour des snowboarders. Qui est dans l’équipe de direction et quel est leur parcours ? L’équipe de management est constituée par James Shaw (moi-même) et Alex Clipston. J’ai dirigé l’affaire tout seul au début ; Alex fait équipe avec moi depuis deux ans. Nous avons tous deux fait du snowboard pendant des années, au Canada et en Europe. J’ai un parcours créatif dans le design et la photographie et Alex dans la logistique. Quel est l’engagement de mission de l’entreprise ? Notre engagement de mission est de fabriquer des produits de qualité pour des personnes qui partagent notre vision des choses et essayer de compenser certaines des erreurs commises par les grandes marques dans la conception de leurs produits. Mais par-dessus tout, notre objectif est de passer du bon temps ! Nous produisons le type de produits que nous aimons et qui nous font sourire. Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents ?

Je pense que la qualité de nos produits est la grande différence, couplée à l’attention portée aux détails. Nous n’avons pas peur de prendre des risques. Nous essayons quelque chose si nous pensons que c’est en adéquation avec notre affaire. Si ça ne marche pas, nous nous enlevons la poussière des épaules et nous formulons un nouveau plan d’attaque. Qu’est-ce qui est intéressant pour vous dans le marché européen ? Etant donné qu’une grande partie de notre cible ride et habite en Europe, il est essentiel pour nous de nous concentrer sur le marché européen. Comment supportez-vous les rideurs et les boardsports ? Nous sponsorisons un certain nombre de snowboardeurs, certains d’entre eux sont avec nous depuis le début et d’autres nous rejoignent sur des bases annuelles. Nous leurs fournissons du matériel gratuit et nous diffusons leurs vidéos et photos dans une grande liste de médias qui assurent une grande couverture. Quelles autres initiatives marketing avez vous ? Nous organisons une série d’activités marketing, celles-ci incluent des newsletters à plus de 1000 personnes par mois, des pubs et des pages sur Facebook, Twitter, des pubs dans les magazines et sur les sites web. Chaque année, nous sponsorisons aussi une

semaine de freestyle à Morzine et une semaine sociale à Serre Che. Quels arguments donneriez-vous à un détaillant pour qu’il vende vos produits ? La question devrait être plutôt pourquoi les détaillants ne stockent pas nos produits ! Ils devraient vendre nos produits parce que nous offrons une grande qualité à un prix très raisonnable. Le retour des clients prouve que le consommateur demande nos produits. Notre objectif est de développer la marque et de toujours apporter notre appui à nos détaillants avec du marketing croisé pour maximiser leurs ventes. Quel futur pour votre entreprise ? Le futur de notre entreprise sera toujours le snowboard. La marque grandit d’année en année et, cette saison, nous avons introduit des accessoires techniques comme des gants. Au fur et à mesure du développement de notre entreprise, notre offre s’élargit vers des produits plus techniques et, dans le futur, pourquoi pas, des boards. Quel futur pour notre industrie ? Je pense que, si les choses évoluent comme elles le font actuellement dans l’industrie, le ciel est notre limite. Où pouvons-nous découvrir vos produits, vidéos, autre ? (site web/facebook/etc) www.loveincsnowboardcompany.com

WWW.LOVEINCSNOWBOARDCOMPANY.COM / 74 SMITH STREET, CHAPELTOWN, SHEFFIELD S35 1WY UK / +44 (0) 700 349 6685 / INFO@LOVEINCSNOWBOARDCOMPANY.COM 97



profil de marque

OUTDOOR TECH

Outdoor Tech offre la plus large gamme de produits audio sans fil au monde. Nous avons interviewé Car Krissman, PDG de l’entreprise, pour en savoir davantage sur leur parcours et sur ce que les marques US pensent du marché européen. Quels ont été les débuts de votre entreprise ? Ce qui nous a amenés à créer cette entreprise est l’amour pour la nature, le design et les gadgets, le tout combiné avec le désir de créer une marque et la volonté de développer des produits de qualité. Qui est dans l’équipe de management et quel est leur parcours ? Je suis fondatrice et PDG, j’ai un diplôme BA de Commerce International de l’Université de Californie du Sud et je porte l’entreprise dans le cœur. J’ai fondé une affaire de sourcing en 2004 qui a connu un grand succès. J’ai embauché une équipe de direction qui a repris l’entreprise en 2011 pour pouvoir me concentrer à 100% sur le développement d’Outdoor Tech. Charlie Gugliuzza est mon associé et COO. Il est titulaire d’un MBA avec une expérience très vaste dans les affaires, depuis le commerce de batteries jusqu’à la vente en ligne. Quel est l’engagement de mission de l’entreprise ? L’idée première est de passer du bon temps, de travailler dur et faire ce qui est bien. Je crois fermement qu’avec le travail, on peut surpasser ses concurrents et que les affaires peuvent se faire avec honnêteté. Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents ? Nous sommes très différents de notre concurrence dans l’électronique car nous ne nous considérons pas comme une société de produits électroniques. Nous sommes différents de nos amis du lifestyle parce que, dans cet espace, il y a peu d’innovation et de technologie. Nous sommes une marque qui essaye de fabriquer des produits que les gens veulent et qui veut, en même temps,

s’éclater en développant son affaire. Je ne vois pas tout ça chez nos concurrents. S’il vous plait, décrivez votre offre produit. Notre offre de produits audio sans fil (oubliez le mono-écouteur à l’ancienne) est la plus grande au monde. Nous avons trois speakers sans fil (Buckshot, Turtle Shell® 2.0 et The Big Turtle Shell®), trois écouteurs sans fil (DJ Slims, Privates et TUI), deux écouteurs intra-auriculaires sans fil (Tags et Orcas), un adaptateur sans fil qui porte bien son nom, The Adapt, et un rajout sans fil pour casque de snow, The Chips. Nous avons aussi quelques produits lifestyle, tout comme des projets pour tout un ensemble d’accessoires techniques qui déchirent. Qu’est-ce qui vous attire dans le marché européen ? Je considère l’Europe comme le centre du monde de la mode et, en général, le consommateur là-bas est très exigeant. Nous pensons que notre gamme va être bien reçue là-bas, non seulement par le consommateur outdoor et action sports, mais aussi par le consommateur de produits électroniques sans oublier le consommateur fashion. Nous pensons que ce dernier canal est celui qui impose les plus grands défis mais qu’il influence énormément le succès d’une marque. L’Europe nous aide à ne jamais perdre ça de vue. Si vous vous trompez en Europe, vous le ressentez de suite. Par contre, quand vous voyez juste, le succès est très rapide tout comme le développement de la marque sur tout le continent, et vous avez intérêt à être prêt pour répondre à la demande. Comment supportez-vous les rideurs et les boardsports ?

Nous sponsorisons un nombre assez large de rideurs, de très grands noms internationaux de la scène snow pour la plupart, mais aussi des skieurs comme KC Deane qui semble faire la couverture de tous les magazines au monde. Nous avons un très bon programme flow et notre team manager, Ryan, travaille dur tous les jours pour trouver les talents de demain dans une large gamme de sports, incluant le BMX et le BASE jump. Quelles sont vos autres activités marketing ? Les réseaux sociaux sont très importants pour nous. Instagram et Facebook en premier lieu. La plupart de nos efforts marketing sont faits sur le terrain et nous mettons un accent particulier sur la couverture médiatique. Quels arguments donneriez-vous pour qu’un détaillant stocke votre catégorie de produits ? Le sans fil, oui. Nous pensons que les écouteurs filaires connaitront un grand déclin dans les années à suivre, et je compte être un leader du segment lorsque ce moment arrivera. Alors oui, il faut sauter à pieds joints sur cette catégorie. Quel futur pour votre entreprise? Nous voulons dominer le monde entier avant 2020 avec un team street de superbes gamins armés d’outils audio sans fil. Où pouvons-nous trouver vos produits, vidéos, autre (site web/facebook/etc.) ? facebook.com/OutdoorTechnology @OutdoorTech sur Instagram @OutdoorTech sur Twitter youtube.com/OutdoorTechnology vimeo.com/outdoortech

WWW. OUTDOORTECHNOLOGY.COM / 5702 WEST PICO BLVD. LOS ANGELES, CA 90019 / 310-677-0190 / INFO@OUTDOORTECH.COM 99



photo: Head

coup d’œil sur l’industrie

LE BASIQUE DU BACKCOUNTRY Un intérêt croissant pour le backcountry suppose des opportunités commerciales dans ce domaine. Ici nous vous présentons les catégories clef qui alimentent la croissance et tout ce qu’un shop core doit garder en tête pour avoir plus de succès. SOURCE s’entretient avec Rasmus Ostergaard de Tailgate Alaska. Backcountry ou freeride. Les mots eux-mêmes conjurent des images de lignes vierges, de pics solitaires et de camaraderie en pleine nature, loin du monde. Comme axe marketing, c’est assez attrayant. Tout aussi intéressant est le potentiel de ventes complémentaires qui se dégage de la création d’un corner backcountry dans votre magasin. Ne négligez pas non plus le degré d’authenticité et de crédibilité que vous donnerez à votre point de vente. Les détails à prendre en compte sont nombreux et le backcountry est une opportunité à saisir si, et seulement si, votre staff le pratique et le vit. Le client freeride peut facilement faire la différence entre un argument commercial et du bullshit. Vous devrez connaître aussi bien que possible et maîtriser tous les concepts si vous voulez avoir du succès. Le client novice a besoin de bons conseils de sécurité, et c’est la responsabilité des vendeurs d’avoir toutes ces connaissances pour assurer la vente. Etant donné que ce segment de marché enregistre de forts taux de croissance, il mérite que vous lui prétiez attention, assure Rasmus. Négliger ce segment important du marché incitera vos clients potentiels à aller voir ailleurs, voire entre les pattes des chaines et grandes enseignes du sport et de l’outdoor qui commencent à sentir la tendance se porter sur les splitboards et la backcountry. Heureusement, la majeure partie du matériel nécessaire est simple à définir et vous n’aurez pas à embaucher un trappeur barbu pour assurer votre succès commercial. Ceci étant, permettre que vos vendeurs participent au clinics de vos fournisseurs est essentiel. Travaillez vos connaissances !

Une fois que vous commencez à vendre des splitboards et des planches de poudreuse, vous pouvez générer des ventes complémentaires en proposant d’autres éléments essentiels à la pratique : kits de premiers secours, sacs de couchage pour bivouaquer, couvertures de survie, lampes frontales, radios, GPS, boussoles, altimètres, montres, longues-vues, outils, couteaux, cordes, harnais et matériel d’escalade… N’oubliez pas non plus les piolets et les crampons. Faites que votre shop ait aussi l’air cool ! L’autre grande tendance sera le camping hivernal ! Rasmus continue : “Si vous voulez allez un peu plus loin dans votre offre et si vous avez de l’espace, pensez au camping d’hiver, avec les tentes, sacs de couchage, réchauds… C’est la prochaine étape d’évolution du backcountry.” Si vous manquez d’espace, imaginez une façon intelligente de travailler avec un fournisseur, plutôt que d’envoyer vos clients dans des magasins outdoor ou de sport, qui sont aussi vos concurrents. Une autre catégorie mal gérée par les core shops est celle qui regroupe les petits essentiels : barrettes énergétiques, bidons d’eau, systèmes d’hydratation comme ceux proposés par Camelbak, etc. CONNAISSANCES C’est un cliché parce que c’est vrai : tout ce matériel est une perte d’argent s’il est entre les mains d’un passionné sans connaissances. Trouvez un guide ou un professionnel de la sécurité en montagne pour organiser des stages, le soir, dans votre magasin. Offrez un accès gratuit à l’information qui entoure la pratique du backcountry. Certains fournisseurs proposent des 101


coup d’œil sur l’industrie

Le marché des airbags évolue rapidement, alors faites attention à ne pas stocker trop de références. Ce marché semble progresser vers des systèmes avec batteries et ventilateurs.

équipement essentiel. Un bon sac-à-dos doit offrir des détails techniques pour la pratique du freeride, comme un système pour porter la planche, un autre pour fixer le piolet, des straps pour retenir le sac à la poitrine et à la ceinture pour que le tout ne bouge pas quand vous taquinerez les lignes entre les arbres. AIRBAGS Les airbags sont des sacs-à-dos avec une capsule d’air comprimé qui remplit un ballon de type airbag quand ce dernier se déploie en avalanche. Certains modèles protègent la tête de l’usager en entourant le cou et les épaules. Il existe différentes marques mais tous on le même but : éviter que la victime d’une avalanche ne s’enfonce. Notre opinion ? Le marché des airbags évolue rapidement, alors faites attention à ne pas stocker trop de références. Ce marché semble progresser vers des systèmes avec batteries et ventilateurs. Quoi qu’il en soit, les éléments clef seront toujours les mêmes : port vertical ou horizontal de la planche, systèmes d’attache variés, légers et multiples.

livrets, demandez-les. Contactez les services de sauvetage en montagne de votre région et voyez s’ils peuvent vous aider à mettre en place des cours de sensibilisation aux risques et aux bonnes pratiques en montagne. Rasmus rajoute ensuite : “les shops devraient se sentir responsables du bon usage du matériel qu’ils vendent. Ils doivent aider à éduquer leurs clients… Ils pourraient sauver des vies grâce à ça.” Augmenter les connaissances de vos clients sera aussi un très bon moyen d’augmenter la fréquentation de votre magasin. Pensez aussi à stocker des livres sur ces questions. Le matériel que vous DEVEZ avoir : basiques essentiels, sonde, pelle et ARVA. Emetteur-récepteur (de type ARVA) Assurez une vente de ce type de produit et vous additionnerez vite du chiffre (même si les marges dans ce type de produits électroniques sont relativement basses). Il s’agit là de produits très faciles à vendre à quelqu’un qui achète des produits de backcountry, freeride ou splitboarding. En fait, c’est votre devoir d’essayer de vendre ce type de produit, car il fait partie de la liste obligatoire des équipement sde sécurité que tout pratiquant digne de ce nom se doit de posséder. Cherchez de la valeur ajoutée et des offres premier prix. Beaucoup de marques offrent des kits premier prix incluant émetteur-récepteur, pelle et sonde mais, si vous aimez séparer les choses, il vous faudra… PELLES Faciles à commander, faciles à présenter, faciles à vendre. Les pelles doivent être résistantes, avec une grande surface et une poignée télescopique. Le cul de pelle en D est plus facile à utiliser que celui en T, mais les T imposent moins à l’usager s’ils sont attachés à l’extérieur du sac-à-dos. Oubliez les pelles en plastique qui peuvent être attirantes en termes de prix mais ne font pas l’unanimité. Le métal est le matériel qui prime dans les pelles pour avalanche. Essayez de proposer aussi des pelles haut-de-gamme ultralégères pour les connaisseurs ou pour les freerideurs plus exigeants. SONDES Le “standard” de l’industrie en termes de longueur est 240 cm, alors n’offrez rien en dessous de cette longueur. Les sondes en carbone ou en aluminium sont tout aussi efficaces mais le client informé voudra une sonde qui assure un déploiement rapide. SACS A DOS Un bon sac-à-dos est essentiel car c’est là que le rideur portera tout son 102

BATONS Les bâtons télescopiques en trois parties sont obligatoires pour le splitboarding et les randonnées en raquette. Assurez-vous d’avoir une offre premier prix et quelques options haut de gamme (en plus, ils sont un superbe passetemps après le ride si vous les utilisez comme épées !). PEAUX Si vous vendez des splitboards, vous devez proposer aussi des peaux. Généralement votre fournisseur splitboards doit pouvoir vous aider de ce côté là aussi. Certains vendent des peaux en pack avec les boards. Vous devez offrir un bon compromis entre adhérence et glisse, mais aussi un moyen pour protéger la colle de la peau afin qu’elle dure le plus longtemps possible. Les clips au tail sont une bonne idée et évitent que les peaux ne bougent si la neige ou l’humidité pénètrent entre le tail, la peau et la semelle. Gardez en tête que les peaux doivent être découpées suivant le shape de la board, ce qui exigera 15 minutes supplémentaires de préparation de l’ensemble. RAQUETTES Devenues redondantes depuis l’arrivée des splitboards, il existe encore une minorité de rideurs hardcore qui refusent la perte de puissance des splitboards et qui ne jurent que par les raquettes ou les skis d’approche comme moyen de déplacement sur les versants. Si vous préférez les skis d’approche avec des fixations de snowboard, les leaders du marché sont MTN Approach et CLIMB System. “N’oubliez pas les crampons”, conseille Rasmus Ostergaard, de Tailgate Alaska. “Ils doivent être légers et suffisamment larges pour accueillir confortablement une boot de snowboard.” Intéressez-vous aussi au système Vert Snowshoe, unique en son genre car c’est le seul produit qui vous permette de monter des versants de neige profonde, la board sur le dos. DERNIER DETAIL Avalung est un produit qui aide les victimes d’avalanche à respirer quand elles sont sous la neige. S’il est utilisé correctement, il donne à la victime du temps supplémentaire pour améliorer ses chances de survie. Et rappelez-vous qu’il faut toujours rider en compagnie de quelqu’un ! N’oubliez pas de visiter la TAILGATE MUNICH World Freeride Expo présentée par ISPO dans le HALL A1 Stand 320/321 sur le salon ISPO où vous pourrez en apprendre davantage sur le backcountry et rencontrer d’autres propriétaires de magasin pour partager votre expérience et en apprendre davantage sur ce que font les autres.



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ligne verte

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS LE COMMERCE DU DÉTAIL 3ÈME PARTIE : CERTIFICATS ET STANDARDS Les certificats et les standards peuvent aider les marques à communiquer sur leur responsabilité environnementale et à identifier les produits fabriqués durablement. La diversité et la complexité de ce chapitre peuvent être excessives pour certains détaillants et consommateurs. Par Cira Riedel et Anna Rodewald/GreenroomVoice.com Dans cette partie de notre série, nous mettons un peu d’ordre dans le chaos des certificats et des standards éco, en vous présentant les plus importants de notre industrie. Premièrement, il est important de se poser les questions suivantes : estce qu’un certificat couvre des aspects écologiques ou sociaux ? Est-ce qu’il se concentre sur certaines fibres et matériaux (exemple : les fibres naturelles) ? Est-ce un certificat indépendant ou défini par un fabricant ? Pour obtenir quelques réponses, vous avez un ensemble de sources d’information crédibles, incluant le site exotextile.com, qui diffusent des newsletters régulières et des mises à jour sur les derniers développements concernant les standards et les certificats. Avant d’approfondir la question, éclaircissons deux mythes majeurs fréquemment défendus par les consommateurs : “Les fibres naturelles sont toujours superbes et la Chine/Asie, c’est toujours mauvais.” Ces deux conceptions sont établies chez beaucoup de consommateurs, mais elles ne sont pas toujours vraies. La production conventionnelle de coton consomme des quantités énormes d’eau, d’herbicides et de pesticides. En ce qui concerne les pays d’origine, il est prudent de dire que toutes les régions ont de “bons” et de “mauvais” sites de production. Comme la plupart des usines se trouvent dans des pays qui ont des standards de sécurité au travail et de protection environnementale très peu exigeants, le résultat mène souvent à des prix très bas et des conditions de travail inhumaines. En d’autres mots : les coûts sociaux et écologiques réels ne se réfléchissent pas dans le produit final. La transparence de toute la chaîne de production est un grand pas vers les méthodes de production responsables. Les usines peuvent obtenir des certificats pour l’ensemble de leur activité, mais aussi pour leurs processus de production et leurs produits finaux. Dans cette présentation des certificats, concentrons-nous sur les principaux : ISO 14001 et EMAS (Eco Management and Audit Scheme) Ces standards assurent un reporting annuel sur les aspects écologiques principaux : consommation d’eau, utilisation de matériaux et efficience énergétique, émissions d’ensemble incluant les gaz à effet de serre, la génération de déchets et la diversité écologique dans l’utilisation de la terre. GOTS Ce standard a pour but de certifier l’impact écologique des textiles, en commençant par le sourcing de fibres brutes et allant jusqu’à une fabrication, sociale et environnementale, responsable et les produits finaux. Ce standard offre aussi, au consommateur final, une transparence totale sur les produits. Textile Exchange Avec le lancement de l’OE Standard 100/blended, l’agent Textile Exchange veut promouvoir (et améliorer significativement) la production de coton bio contrôlée. Le but principal est d’offrir une transparence totale, tout en protégeant les

producteurs et l’environnement à travers des méthodes agricoles durables. Bluesign Le standard bluesign® est un “Input-Stream-Management-System” couvrant des aspects environnementaux, de santé et de sécurité, tout au long de la chaine de production. Le standard est basé sur cinq principes fondamentaux : productivité des ressources, protection du consommateur, rejets, déchets liquides mais aussi sécurité et santé sur le lieu de travail. OEKO TEX STeP Sustainable Textile Production (STeP) est un système de certification OEKO-TEX® pour les marques, les sociétés de distribution de gros et les fabricants de la chaine de production textile qui veulent présenter au public, de façon crédible, leurs résultats en termes de production responsable. EU Eco Label Un certificat pour les produits textiles qui offrent (par rapport aux produits ordinaires) la même valeur d’usage à tous les niveaux de leur cycle de vie mais avec un impact environnemental moindre. Cradle to Cradle (C2C) Un label d’éco-efficience qui souligne un processus de fabrication totalement durable. Cradle to Cradel est un concept de design avec une approche fondamentalement nouvelle pour fabriquer des produits écologiques. BSCI (Business Social Compliance Initiative) Ce standard, très populaire aux Etats-Unis, garantit que les produits ont été fabriqués sans le concours d’enfants, pendant des heures de travail normales et dans un environnement de travail sain. Par contre, beaucoup de paramètres sont basés sur le salaire minimum d’un pays, ce qui ne veut pas dire obligatoirement que la compensation financière pour le travail effectué soit juste (par rapport au coût de la vie). Asian Floorwage Association offre une méthode de calcul du coût de la vie en Asie, par région et incluant l’Inde. La Fair Wear Foundation (FWF) est une initiative internationale, caritative et non lucrative, qui agit comme agence de contrôle indépendante pour assurer des conditions de travail meilleures pour les employés. Fair Wear traite divers sujets controversés, comme le travail forcé et les bâtiments dangereux. L’initiative offre aussi un outil en ligne, disponible sur wellmade. org, qui permet aux consommateurs et aux employés d’une marque de rester informés sur les conséquences de leurs actions. Pour pouvoir changer les conditions de travail dans de nombreux sites de fabrication, les consommateurs doivent être prêts à payer le coût (économique, écologique et social) appliqué aux produits qu’ils consomment et exiger la même chose des fabricants. Ce n’est qu’à partir de là que les choses vont changer. Pour plus d’information www.mowbray.uk.com / www.ecotextile.com / www.ecotextilelabels.com 105


NOUVEAUX PRODUITS 01.

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#69 01 ADIDAS ORIGINALS NOUVELLE COLLECTION DE LUNETTES www.adidas.co.uk/originals Les 5 styles de lunettes sont dessinés en référence aux mondes de la mode et de la performance. Chaque style propose une large combinaison de verres, des polarisés aux correcteurs. Les modèles présentés ici sont les Malibu (en haut) et San Diego (en bas). 02 PHUNKSHUN SL (SINGLE LAYER) TALL TRUNK www.phunkshunwear.com Fabriqué d’un mélange polyester/spandex, le SL Tall intègre une matière en filet qui, en plus d’être respirante, offre une protection contre les rayons ultraviolets nocifs. Garantie UPF 50+, antimicrobien et doté d’une technologie évacuant l’humidité, vous pouvez dire adieu à la buée et aux coups de soleil !

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03 XTREME WEYE FEYE S™ www.xsories.com Le WEYE FEYE S™ est un appareil de technologie intégrée doté d’un réseau Wi-Fi indépendant, d’une U.C. haute performance et d’une batterie durable. Le WEYE FEYE S™ se connecte aux appareils photos numériques classiques et vous permet de les piloter depuis votre Smartphone. 04 RECCO INSIDE www.recco.com Le S1+ associe deux innovations uniques d’émetteurs-récepteurs en avalanche : l’écran qui montre la position relative des victimes d’avalanche et la SMART-ANTENNA-TECHNOLOGY™ ! Les victimes retrouvées peuvent désormais être localisées tandis qu’un réflecteur Recco intégré, qui opère comme sauvegarde, apporte une sécurité supplémentaire à l’utilisateur.

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05 WHITEGOLD PROTO XIV/V www.bataleon.com/whitegold Whitegold Snowboards présentent un tout nouveau shape et ouvre une nouvelle voie au R&D de snowboard. La Proto XIV/V est une planche twin tip freestyle de poudreuse avec un shape plus large pour pouvoir se rider plus courte. Cela créé une vraie planche de freestyle de poudreuse qui va dans les deux sens et reste, grâce à son shape 3BT, très agressive sur pistes. La Proto XIV/V sera lancée via le projet +U qui permet d’impliquer chaque acheteur de cette planche au sein de l’équipe de R&D. Les clients peuvent envoyer leurs impressions directement à Whitegold Snowboards qui les prendra en compte pour créer la prochaine version de ce modèle. 06 AIRHOLE BALACLAVA www.airholefacemasks.com Le Beanieclava est très apprécié des pros et s’adapte parfaitement sous un casque-un must en terme de chaleur et de fonctionnalité. La partie faciale flexible peut être rabaissée, pour permettre à l’utilisateur de s’alimenter, se rafraîchir ou raconter une bonne histoire dans le télésiège, sans besoin de retirer le masque.

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ZOOM SUR LE MARCHÉ ALLEMAGNE Par Anna Langer Puisque le monde ne s’est finalement pas éteint, comme nous avions cru le lire dans la prophétie Maya, nous n’avons pas eu tellement de surprises en 2013. Pas de moment particulièrement exceptionnel mais pas non plus de grandes catastrophes, juste un petit boost anticipé pour les ventes de Noël. Cependant, nous ne sommes pas en mesure d’observer l’entrée dans une nouvelle ère (ce que l’ancienne culture sud-américaine annonçait) en tout cas, en ce qui concerne la clientèle des sports de glisse. L’époque pendant laquelle il suffisait de proposer des grandes marques pour que des hordes de clients avides se précipitent à nos portes est bien révolue. En 2013, le focus était plutôt sur les plus petites marques indépendantes qui ont, plus que jamais, le vent en poupe. “Avec la concurrence croissante des revendeurs en ligne, nous avons imaginé tout un tas d’actions pour contrecarrer leurs menaces. Nous nous sommes concentrés sur les marques et les produits qui ne sont pas facilement accessibles en ligne, ainsi que sur les services et le conseil. Une combinaison de produits exclusifs avec un service client parfait.” Funbox a aussi mis l’accent sur les événements et les cours, ce qui a été très utile dans le skate. “Nous proposons un tutorat dans le skate, le longboard et le wakeboard pour les gens de 6 à 99 ans. L’année prochaine, nous allons ajouter le surf pour la période estivale, et nous avons à présent des cours de snowboard durant tout l’hiver.” Une approche globale qui semble fonctionner. “Notre étudiant le plus vieux avait 65 ans, et il y a même des mamans qui participent à nos cours de longboard du vendredi soir avec leurs enfants. Et en fin de compte, elles n’achètent pas une mais deux planches, parce qu’elles se sont vraiment amusées.” Le nouveau skatepark sous le shop, qui a ouvert à l’automne, est aussi très utile. Heiko indique qu’il a une manière bien à lui de garantir que Funbox propose les produits qui sont le plus demandés : il pose tout simplement la question aux clients ! “Je place une liste où ils peuvent écrire ce dont ils ont besoin, afin que je puisse le leur proposer.” Les cours et les événements ont aussi fait des miracles pour le magasin d’usine Watercolors en Haute-Franconie, où le skate s’est lentement relancé en 2013, après un gros dérapage l’année précédente. “Les gens recommencent à prendre l’air, à faire du sport, ou reprennent simplement leur hobby. Et, à ce titre, ça retrouve tout son attrait auprès des jeunes aussi”, pense Ramona, directrice de magasin et acheteuse de mode. En 2013, elle a remarqué une légère baisse dans les ventes en ligne “on est presque à 50-50 maintenant, alors qu’il y avait beaucoup plus de ventes en ligne lors des années précédentes”, indique-t-elle. Mais, parallèlement, une grosse augmentation se fait sentir dans le segment du surf, où le SUP a été le nouveau produit-phare. Ramona explique la croissance rapide de popularité, du principe de pagayer debout sur une grosse planche, par l’accessibilité de cette activité : “il est très facile d’essayer ce sport. Il n’y a pas vraiment besoin d’un savoir-faire, même pas besoin d’être en condition physique exceptionnelle pour pagayer autour du lac, juste un bon sens de l’équilibre fera l’affaire. Donc, c’est très accessible pour les gens qui sont débutants dans les sports de glisse, c’est très facile de faire le test et de se faire son propre avis.” La demande a été particulièrement forte pour les SUP gonflables, qui ne sont pas “aussi rapides qu’une planche normale, mais faciles à transporter dans une voiture, si vous n’avez pas un van, parce que vous pouvez tout simplement les enrouler”, explique Ramona. 108

Plus au nord, le shop Wellenreit à Hambourg était plutôt content du marché du surf en 2013. “Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas saisonniers, mais c’est normal quand on est spécialisé en matériel et en équipement de surf”, indique le propriétaire du magasin Jan. Parmi ses best-sellers cette année, on trouve “des planches plus petites, qui marchent super bien dans les petites vagues molles et qui garantissent un maximum de plaisir”. Mais, à l’instar des autres magasins, il est très difficile de distinguer précisément quelles marques ont perdu ou gagné des ventes en 2013. “Chaque année, il y a toujours certaines marques qui sont plus demandées que d’autres puis, ensuite, ça change et ça revient encore et encore, etc.”, explique-t-il. Pourtant, il est optimiste pour 2014 : “avec les boardshorts et le néoprène, nous sommes impatients de voir arriver le printemps, l’été, l’automne, tout comme un hiver, froid ou chaud !”. Heiko, à Cobourg, n’est plus très enthousiaste quant aux grandes marques : “J’ai abandonné l’idée que les noms de grandes marques font vendre des produits il y a bien longtemps, quand j’ai ouvert mon magasin. Mon approche a toujours été la suivante : la marque qu’on vend, c’est Funbox. Et toutes les autres viennent ensuite. Mon équipe et moi décidons quels produits nous proposons, puis le client vient à nous et fait son choix parmi ceux-ci, en sachant qu’il peut nous faire confiance parce que nous savons ce que nous faisons.” Donc, au lieu de s’appuyer sur les campagnes de marketing de ses fournisseurs, Heiko suit sa propre idée pour un assortiment bien équilibré, particulièrement en ce qui concerne les vêtements techniques. “Nous ne vendons pas systématiquement ce que les marques proposent. Au lieu de ça, nous essayons de trouver ce que veulent les clients, des coloris ou de l’uni, pour la montagne ou pour la ville, et puis nous leur montrons quelques variations et quelques alternatives.” Ramona chez Watercolous confirme une similarité globale dans les ventes des marques et ajoute que 2013 était un peu plus molle en termes de vêtements techniques que l’année précédente. “En général, les gens achètent une nouvelle tenue tous les deux ans, nous allons donc bien voir cette saison”, indique-t-elle. Avec un démarrage assez tôt en septembre, les signes ne sont pas si mauvais et, à Cobourg aussi, les gens ont commencé à parler snowboard dès le mois d’août cette année. Ce nouvel amour enflammé se traduit aussi dans le matériel de snowboard, pour lequel Heiko a remarqué que les gens sont de nouveau prêts à dépenser plus. “Les gens veulent un bon équipement et demandent des planches de grande qualité dans une gamme de prix entre 450 et 1000 ¤.” Cette impression est confirmée par Ramona chez Watercolor : “les clients sont las des produits peu chers mais de mauvaise qualité qu’on leur propose partout, maintenant ils font donc des économies jusqu’à ce qu’ils aient vraiment besoin de quelque chose, puis ils vont acheter dans les endroits où ils bénéficient d’un bon conseil et préfèrent dépenser un peu plus pour quelque chose qui est vraiment de bonne qualité, plutôt que d’acheter cinq articles de mauvaise qualité.” Elle espère que cette tendance va se développer de plus en plus dans les années à venir, jusqu’à ce que “le client médiocre” ait complètement disparu et qu’il ne reste plus que des “clients super cheap ou des clients très exclusifs. Soit ils ne regardent que le prix, soit l’argent n’est vraiment pas un problème.” Une forte demande pour une bonne qualité n’est pas forcément la pire chose qui soit, nous allons donc voir ce que 2014 a à nous offrir.



ZOOM SUR LE MARCHÉ GRANDE-BRETAGNE Par Gordon Way Rien d’autre que de bonnes nouvelles ! Tout va de mieux en mieux ! Combien de fois pouvez-vous débuter un article de la sorte, dans une publication commerciale ? Pas souvent. Cela va bien entendu de pair avec une petite condition : je sais que ça ne va pas être une bonne nouvelle pour tout le monde mais, en considérant le marché de façon globale, le Royaume-Uni et notre business, il s’avère que les choses semblent plutôt bonnes. Le mois dernier, les ventes liées au commerce au sein du Royaume-Uni ont augmenté au-delà des prédictions. Les chiffres britanniques de l’industrie ont été révisés à la hausse par rapport aux estimations précédentes (ce n’est pas la première fois qu’ils ont été revus dans la bonne direction cette année). Le secteur du bâtiment a dépassé toutes les prévisions. Les taux d’intérêt restent à des niveaux record faibles et, apparemment, l’économie britannique grossissait plus rapidement que toute autre principale économie développée. En fin de comptes, les prévisions de croissance économique ont été revues à la hausse, ce qui indique que le Royaume-Uni rebondit avec vigueur de la plus profonde récession des temps modernes. Notre propre industrie semble être en phase avec ça. Le numéro de décembre 2013 du magazine Outdoori a rapporté les résultats de leur étude annuelle sur ‘l’état du commerce. Celle-ci compare les résultats de l’étude la plus récente avec les années précédentes et il est évident que notre propre monde d’optimistes se réjouit encore plus au sujet de 2014. Plus de 74% des personnes interrogées pensaient que le marché intérieur britannique allait reprendre ou bien croître en 2014. Simultanément, la même proportion de gens qui croyaient que le commerce serait difficile ou resterait inchangé est passée de 55,6% en 2012 à 23,1% en 2013, et seulement 2,5% pensaient que le marché allait régresser. Le rapport va plus loin pour indiquer clairement que, tandis que la confiance s’engage dans la bonne direction, un régime avisé de “contrôle plus resserré” se met en place sans réel changement au niveau de l’emploi en comparaison avec l’année précédente. (Outdoori, décembre 2013). Par conséquent, alors que lesbonnes nouvelles se propagent, il y en a de mauvaises pour certains mais même ceux qui se trouvent en difficulté devraient être en mesure de se réjouir par rapport à certains de ces chiffres en sachant que la voie de la guérison devrait être un peu plus facile. Où en sera-t-il ainsi ? Parmi ceux qui souffrent le plus maintenant, on trouve quelques-unes des marques les plus connues de l’industrie du surf. Les indications sont sans appel sur le fait qu’elles se déferont d’une partie ou de tous leurs intérêts commerciaux, laissant derrière elles un sillage de victimes indépendantes qui ont souffert de leurs progrès infortunés. Mais maintenant, le véritable intérêt (certains parlent d’inquiétude) est de savoir qui va s’emparer de leurs territoires commerciaux et de leurs marques. Est-ce-que Sports Direct va s’engager plus clairement dans notre direction ? Est-ce une quasi certitude ? Est-ce-que ça sera dommageable pour notre base de distribution ? Certains tentent d’argumenter que ce sera une bonne chose pour nous et, de la même façon qu’Aldi avec son “tout ce qu’il vous faut à 70¤”, cela ramènera de nouveaux arrivants sur nos marchés qui seront par conséquent plus florissants. Certains ne sont pas d’accord avec ça. Une chose dont je suis sûr est que je doute que nous ayons notre mot à dire à ce sujet. Donc à quoi a ressemblé 2013 ? Elle a généralement été résumée dans les termes suivants : un lent démarrage, un milieu d’année raisonnable et une fin bien meilleure. De façon générale, 2013 fut une bonne année si vous aviez les bons produits et la bonne présence. Ian de chez Hardcloud Boardshop n’est pas satisfait en ce qui concerne le secteur de l’habillement mais très content pour ce qui est du matériel. “Le 110

marché du textile a été détruit par ces fameux discounters et, maintenant, pour arriver à vendre face à eux, vous devez jouer à prix égal. Les coupables ont trop souscrit et trop approvisionné, cela crève tellement les yeux. Vous devez vous poser la question de savoir si cela vaut le coup de continuer avec le textile. Le marché du vêtement est un massacre et, en tant que distributeur, nous devons vraiment nous demander si nous avons besoin de ces marques gigantesques qui semblent ne rien faire d’autre que de passer leur temps à se tirer une balle dans le pied.” Mais il n’y a pas que mauvaises nouvelles. “Le matériel se vend comme des petits pains et c’est là-dessus que notre attention doit se porter : nous sommes plus que satisfaits vis-à-vis de nos ventes dans ce domaine et, pour le moment, ça représente le futur à nos yeux.” Lorsqu’on lui a demandé de mettre une note sur une échelle d’optimisme, Ian l’a scindée entre deux marchés : pour Hardcloud (le textile), il a mis une note de 6…et pour Boardshop (le matériel), il a mis un spectaculaire 10. N’est-ce-pas vraiment super, notre premier 10, quelle incroyable façon de terminer l’année ! L’innovation et les améliorations techniques remportent la victoire cette année. Si votre produit se trouve dans ces catégories et également dans le haut de l’échelle des prix, vous étiez alors protégés des aléas des saisons. Si vous étiez dans cette heureuse catégorie, alors vous arriviez à vendre depuis le début de l’année. D’autres secteurs ont dû attendre l’éclaircie qui se produisit finalement début juillet. Alors, comme si l’on ouvrait le robinet du consommateur, les clients se déversaient dans les magasins pour remplir leurs cabas de produits d’entrée de gamme de toutes catégories : kayak, stand-up paddle et planches de surf marchaient particulièrement bien. Cette année, le client-clé était principalement l’homme d’une trentaine d’années avec un montant raisonnable de revenus à sa disposition. Cependant, il y avait quelque chose qui manquait : “Je trouve le manque de jeunes alarmant”, a déclaré Ian. “Un kid peut avoir un équipement de surf pour un peu moins de 200¤ mais, si les parents ne sont pas en mesure d’allonger l’argent pour l’essence, et qui peut le leur reprocher, alors c’est une décision difficile et nous perdons des clients.” Jeremy Sladen de chez TSA/Ellis Brigham était assez confiant et a également fourni une note générale d’optimisme de 8,5. “C’est super. On se croirait à nouveau dans les années 1990 : le matériel se vend et très bien.” Cela était la dernière actualisation de Jeremy vis-à-vis du marché mais, en repensant à plus tôt dans l’année, ce n’était pas si terrible. “L’année a été globalement satisfaisante, pas plus : la fin de la saison dernière n’a pas été la meilleure mais, au cours de l’été, les rayons se sont désemplis, de nouveaux stocks sont arrivés et ils n’ont pas fait long feu sur les rayons. Nous attendons avec impatience une saison vraiment bonne.” Qu’amènera donc 2014 ? Les fondations sont posées et réellement en place pour un bon rétablissement. Il est clair que maintenant, plus que jamais, vous devez être en possession du bon produit et vous devez offrir une solide garantie qualité-prix. C’est une chose difficile que de réellement identifier la vraie valeur : nous sommes en ce moment au milieu du mois de décembre alors que j’écris ces lignes et, apparemment, le taux moyen des rabais au niveau des grandes artères commerçantes est de 43%. L’époque des soldes de janvier est depuis longtemps révolue mais peut-être devrais-je attendre janvier pour voir si c’est vraiment le cas. Pour moi c’est encore la course vers Noël -au moment où vous lirez ces lignes, nous serons en pleine période des vœux de bonne année- et espérons sincèrement que cela soit une bonne année…nous le saurons dans douze mois.



ZOOM SUR LE MARCHÉ FRANCE Il est impossible de résumer l’année 2013 en France sans une perspective macro-économique. La France a affiché une croissance positive du PIB de 0,5% le dernier trimestre, et les experts ont prédit une croissance continue jusqu’à la fin de l’année alors que l’économie venait de sortir d’une faible récession. Néanmoins, les chiffres officiels sont arrivés pour le 3ème trimestre et l’économie française s’est contractée de 0,1%. La France va mal. On observe un manque de préoccupation en ce qui concerne la compétitivité, et le manque d’aptitude à diriger de la part de François Hollande a conduit à des impôts encore plus élevés, en relevant la barre de la taxe sur les riches à un taux exorbitant de 75%, en augmentant la TVA les impôts sur les investissements provenant de capitaux étrangers et les dépenses publiques. Les conséquences sont un chômage des jeunes plus élevé (16%), un exode des plus fortunés et des entreprises internationales et un effet domino alors que l’argent file vers des juridictions plus favorables. Sur le plan industriel, les pertes d’emploi ont atteint un niveau sans précédent. D’autres entreprises ont tout bonnement fait leurs bagages et se sont relocalisées en Espagne. Est-ce-que l’Espagne a vraiment une longueur d’avance sur la France? Apparemment oui : depuis la crise bancaire, l’Espagne a simplifié les procédures de recrutement, de licenciement, les lois sur les impôts individuels et ceux des entreprises. De façon plus positive, les bilans des comptes des banques françaises sont relativement sains grâce à des politiques modérées de prêts et des politiques d’investissements allergiques aux risques (une exposition limitée aux marchés dérivés). Les consommateurs français ont un des taux de placement les plus élevés de l’Union Européenne, les merveilles naturelles de la France (et par conséquent le tourisme) sont toujours là et la France fait toujours partie des nations les plus équitables du monde en matière de répartition des richesses. RÉTROSPECTIVE 2013 Les sons de cloches étaient unanimes à propos des points suivants : premièrement, le fonds de clientèle s’est élargi de façon correcte. Il n’y a jamais eu autant de personnes évoluant dans l’eau, en montagne et en skate. Michael Plasse, de Wallstreet, à Lyon, déclare que : “les gosses remplacent leurs trottinettes par des skateboards. Nous avons de loin vendu plus d’équipements complets cette année que la précédente. Ceci est certainement dû au soutien de marques locales et de héros du coin que les kids admirent, mais je pense également que c’est une tendance encourageante.” On peut le dire avec un certain regret, mais les line-up vides en hiver sur la Côte Basque appartiennent désormais au passé. Deuxièmement, les distributeurs ont fait l’expérience de divers degrés de succès en fonction de leur taille, de leur géographie et de leur dévouement à un créneau. Les distributeurs indépendants et ceux à multiples enseignes dans des destinations touristiques ont connu de constantes ou apparemment légères augmentations pour 2013, en particulier dans les zones les plus riches comme Megève, Chamonix et Biarritz. Tandis que le Français moyen dispose aujourd’hui de beaucoup moins de revenus à dépenser, les tout nouveaux jet-setters originaires d’Europe de l’Est, de Russie, d’Asie, de Scandinavie et du Moyen-Orient se sont engouffrés dans la tendance. A l’inverse, 2013 a été une année très difficile pour les magasins en zone urbaine. Non seulement ils étaient en compétition l’un envers l’autre, mais ils avaient aussi à livrer bataille dans un contexte de tendances de modes urbaines évoluant très rapidement et d’articles de remplacement vendus pour un quart de leur prix. Troisièmement, soumises à la pression intense de réussir, les grandes marques ont pris quelques décisions sans scrupules en 2013 qui ont vraiment été dommageables pour les distributeurs et l’industrie en général. 112

Par Patrick Colton

Pour paraphraser Eric Gros, du magasin Hawaii Surf à Paris : “les politiques de management de résultats trimestriels à tout prix ont mené à de mauvaises décisions et ces mêmes décisions ont eu des répercussions négatives sur la plupart des distributeurs indépendants tout en atténuant le désir qu’éprouve le consommateur moyen envers nos sports.” Les marques ouvrent des magasins fleurons aussi vite qu’elles le peuvent. “Alors que ces derniers peuvent sans aucun doute s’avérer utiles en termes de reconnaissance de marque et de ventes à court terme, selon mon expérience, ils érodent les ventes sur le long terme”, continue Plasse. “L’année passée, un certain nombre des plus grandes marques ont ouvert des magasins aux alentours du mien. Je ne vois pas cela comme une chose positive.” Quatrièmement, le royaume du net fait encore figure de Far West : des pratiques douteuses de soldes et le fait de faire ses achats via des showrooms continuent de faire du tort à la plupart des distributeurs. Les soldes sur internet ne suivent aucune logique et constituent une tendance de fond, perturbant totalement les cycles normaux de ventes et de distribution et contrariant les niveaux normaux de stocks, rendant toute concurrence très difficile. Au mieux, les marges accrues allant de pair avec les ventes en ligne ont compensé la diminution des ventes physiques au niveau des magasins. Cependant, de nombreux magasins de l’économie traditionnelle ont été ruinés par les distributeurs en ligne en 2013. Finalement, tout le monde s’est accordé à dire qu’ils ont été obligés de rester ouverts plus de jours et de travailler un plus grand nombre d’heures en 2013 pour maintenir le même niveau de ventes qu’auparavant. EN MAGASIN POUR 2014 En termes de tendances, “rien de nouveau” déclare d’un ton malicieux Martin Green de chez Zero G à Chamonix. “A moins qu’il n’y ait l’introduction de matériaux et de technologies révolutionnaires l’an prochain, ce sera la même chose mais présentée sous un emballage différent. Cependant, tout n’est pas si mal, il y a en fait quelques marques qui envisagent sérieusement de travailler sur des cycles de ventes de deux ans et je pense que c’est une super idée. La façon dont les périodes de pré-booking ont été poussées de nos jours nous mène au représentant qui demande à voir les commandes de la prochaine saison avant même que nous ayons vendu un seul article de la saison en cours. Ce serait une opportunité géniale pour, à la fois les distributeurs et les marques, de prendre moins de risques au niveau des stocks et je ne pense pas que les consommateurs remarqueraient beaucoup la différence.” Après avoir été plus grandement questionné au sujet des tendances pour les produits, Martin a offert la réponse suivante : “Le marché du splitboard va suivre la courbe du yo-yo et de celle du hoola-hoop.” Tout comme le mouvement du stand-up paddle dans le marché lié au surf, la bulle est sur le point d’éclater. Nous verrons probablement un distributeur par marché qui se spécialisera dans ces produits mais, autrement, je suis sûr qu’ils ne seront pas présents au niveau des magasins traditionnels de surf et de snowboard. L’unique autre tendance identifiable est celle d’un marché de prix moyens qui a laissé place à des produits très chers, de grande qualité et haut de gamme, ou à des packages bon marché. Les consommateurs français qui jadis occupaient l’échelon du milieu continuent d’économiser ou doivent se rhabiller. La vision des distributeurs pour 2014 ? Effrayante, encourageante et vigilante. Effrayante parce que la menace de mettre la clé sous la porte est omniprésente. Encourageante parce que le fonds de clientèle est en expansion et que les temps difficiles favorisent l’émergence de nouvelles marques créatives. Vigilante enfin, parce que même si vous faites tout dans les règles, le percepteur d’impôts viendra récolter une plus grande part en 2014.



zoom sur le marché

ESPAGNE

Par Asier

L’Espagne annonce que la roue tourne, mais il semblerait que rien ne change pour de bon. Bien que l’export de biens et de services espagnols batte tous les records, représentant 16 % du PNB, ce qui constitue le niveau le plus haut depuis 1971, l’Espagne devient un concurrent faible et c’est particulièrement vrai pour les sports de glisse. De plus, les administrateurs du gouvernement sont impliqués dans la corruption et, malheureusement, ils représentent un modèle pour la société espagnole. Juan Pablo Relloso, de Fuck Skateboard à Bilbao, ne propose maintenant plus aucun produit espagnol. “Un peu à l’image des politiciens espagnols qui sont à peine honnêtes, l’industrie du skate en Espagne est loin d’être satisfaisante. Il n’y a pas une bonne qualité dans le fait-maison, la distribution “juste à temps” ne fonctionne pas et les marges sont écrasées. Pendant ce temps, les magasins en ligne comme Karmaloop, avec des coûts de livraison très faibles, sont en train de tuer la vente de skate en Espagne. Pour 2014, notre stratégie sera de remplacer le textile là où les ventes ont chuté en 2013 par 20 % de baskets qui se sont bien vendues, comme le modèle Janoski chez Nike et les Campus Vulk chez Adidas ou Busenitz qui avaient une croissance de 20 %. Concernant l’équipement, nous proposerons Cliche, Enjoy et Western Edition, comme en 2013.” Jordi, de Locals Barceloneta, est très préoccupé : “Depuis les premiers jours, nous avons suivi une démarche d’indépendance. Nous rencontrons de nombreux problèmes, comme des distributeurs qui vendent aussi en ligne et des magasins qui vendent en dessous du prix convenu. Le matériel de mauvaise qualité se retrouve partout et la guerre des prix est constante. Parfois, nous avons l’impression que nous sommes dans une spirale descendante qui va détruire le marché. L’industrie a créé de la haine et de l’envie entre les magasins. Nous avons créé un magasin pour les surfeurs par des surfeurs et nous espérons que les “businessmen” qui ont pénétré le secteur disparaîtront petit-à-petit. Juanan Arcas, de Wakalouka, un boardshop de Bilbao, nous offre un point de vue sur comment les pressions du marché altèrent la culture boardsports en Espagne. “Notre travail se fonde sur l’humilité et le conseil spécialisé aux clients à tout moment, mais il y a des gens dans l’industrie qui ne comprennent pas le sens d’une compétition saine pour une stabilité à long terme. Le marché des sports de glisse est loin d’être professionnel en Espagne. Dans le skate, la mode du cruiser a attiré de nombreuses marques douteuses, et dans le surf, il y a une guerre des prix fomentée par les fabricants locaux. Dans le Snow, les magasins de vente en ligne étrangers tuent le magasin spécialisé. Les clients viennent souvent dans le shop avec un site sur leur mobile montrant le même produit avec une grosse remise et ils demandent conseil sur ce qu’ils doivent faire. Le résultat est que le matériel de snow a baissé de 50 % en un an. Nous avons aussi une requête à soumettre aux grandes marques : s’il vous plaît, ne placez pas de produits dans des magasins non-professionnels si vous voulez que notre industrie survive. Cependant, pour positiver, je peux dire que, globalement, le skate a bien marché avec une croissance de 20 % sur le matériel et de 30 % sur les accessoires, fondée sur la qualité de notre service, et dans le surf, les enfants et les filles sont dorénavant aussi clients, même en hiver, avec une augmentation de 20 % pour les combinaisons. Javier Sanchez, manager chez BackinBlack depuis 1996 indique : “la vente de chaussures a diminué de 20 % et les accessoires ont chuté entre 20 et 30 %. Le matériel de skate et de snow reste au même niveau que l’année précédente, tandis que le les vêtements techniques ont baissé de 10 %. En 2013, et particulièrement sur les derniers mois, les ventes de streetwear ont diminué de 40 %, et Javier attribue cet effet au fait que les marques ont placé leurs produits dans des magasins d’usine et sur les pages de Privalia, Vente Privée ou Private Urban, au lieu de soutenir les vendeurs spécialisés.” 114

SUISSE

Par Fabien Grisel

Malgré son lot de surprises, l’année 2013 semble résulter en un exercice assez concluant : les comportements d’achat changent, les exigences sont de plus en plus élevées, les produits demandés évoluent, mais la plupart des détaillants agissent en conséquence et les résultats suivent. Pour beaucoup, le succès réside dans le service ; en effet la concurrence est là, partout, tout se trouve et tout s’achète et tout se vaut, tout, enfin presque, tout sauf le service, aujourd’hui plus que jamais c’est lui qui va faire la différence et qui récompensera au triple l’effort fourni. En Suisse, nous avons encore la chance d’avoir les moyens de dépenser ; nous ne dépensons pas sans compter (cela n’a jamais été une caractéristique suisse) mais, après s’être bien renseigné et si l’achat n’est pas inconsidéré, on prend chez nous encore le temps et l’argent pour aller dans notre magasin spécialiste. Evidemment, ceci n’est pas toujours vrai, les jeunes de la génération “Y” achetant sur le net existent aussi chez nous mais, malgré cela, on continue à vendre du bon matériel à prix correct à un public passionné et fidèle, et ceci est une véritable chance. La crise a touché la Suisse dans une moindre mesure, c’est vrai, c’est peut-être bien ce qui aide à maintenir les prix et le volume de vente mais, cependant, elle a probablement un effet : à cause d’elle, on achète plus consciencieusement, de manière réfléchie et avec plaisir. On dit que, en temps de crise, l’industrie du luxe arrive à tirer son épingle du jeu, je pense qu’aujourd’hui, pour beaucoup, le sport est devenu un luxe, d’une part par le prix qu’il coute et du temps qu’il prend, d’autre part, par la place qu’il occupe dans nos vie. Les moments privilégiés, que sont une journée de poudreuse sous un ciel bleu, ou une belle vague régulière sur son break préféré, sont extrêmement importants pour les adeptes de ces sports ; ainsi on aura moins de retenue et plus de plaisir à payer pour ces instants particuliers. En général, la notion de service va de pair avec le luxe : lorsqu’on s’intéresse à quelque chose de précieux, on exigera le meilleur conseil et le meilleur service possible ; il en va probablement de même pour le sport : en y donnant de l’importance, on sera également plus attentif, plus pointilleux mais on sera également prêt à mettre le prix. Pour le snowboard cette constatation s’illustre bien par l’essor du boot fitting par exemple qui, de saison en saison, devient plus important, et que de plus en plus de magasins offrent de manière spécialisée. Le confort qu’offre cette pratique semble toujours plus apprécié et raisonnable du point de vue du budget. Il en va de même pour la sensible augmentation des ventes de splitboards. Le produit le plus cher de l’assortiment snowboard qui, de toute évidence, s’achète comme deuxième planche (donc pas forcément nécessaire), montre des chiffres très encourageants ces derniers mois. De nouveau, le côté privilégié de se retrouver facilement loin du monde dans des conditions idéales semble l’emporter sur le budget que l’achat représente. Ceci s’explique aussi par une population de snowboardeurs vieillissante, on remarque que les quantités totales de vente ont tendance à diminuer alors que le chiffre d’affaires ne varie que très peu. On a tendance à acheter moins mais du matériel plus cher et plus haut de gamme que par le passé. On remarque également ce phénomène au niveau de la location : beaucoup de magasins se fournissent avec de plus en plus matériel de milieu ou haut de gamme pour leur location de première catégorie (qui sera donc louée plus cher que le matériel standard) car la demande dans cette gamme est en constante augmentation. La saison estivale, quant à elle, a été marquée par un véritable essor des hardgoods, comme les longboards, cruisers, stand up paddle, sans oublier le vélo de descente pour les magasins de station, alors que les ventes de softgoods, particulièrement de surfwear, sont en perte de vitesse. Dans l’ensemble, grâce à une météo plutôt compatissante, des conditions d’enneigement plus que favorables et un été boosté par des ventes de produits aux prix plus élevés, les détaillants suisses s’estiment assez satisfaits de cette année et sont prêts à attaquer la suivante sur de solides bases.



zoom sur le marché

ITALIE Par Franz Josef Holler Berlusconi est sorti du parlement italien. Oui c’est vrai, il est finalement parti et il n’y a aucune chance qu’il revienne en politique dans un futur proche, parce qu’il a été reconnu coupable de nombreuses offenses, parmi lesquelles cette affaire bunga bunga. Cela signifie que, dorénavant, le gouvernement sera stable pour le premier ministre Enrico Letta, et ses projets de ramener l’État italien au-delà du déficit financier vont pouvoir se mettre en branle comme prévu. Et les Italiens sont très confiants sur le fait qu’après toutes ces mauvaises années, 2014 sera une année positive, de bonne humeur et de croissance. Du point de vue des sports de glisse, 2013 a été, une fois de plus, une année avec une météo étrange et les saisons ont souvent amené avec elles des conditions un peu différentes de celles auxquelles on s’attendait. Le printemps a quasiment été inexistant et la neige est arrivée très tard, bien trop tard. Les magasins et le reste de l’industrie des sports d’hiver se plaignent que les saisons hivernales soient trop courtes et que la période des soldes vienne trop tôt après Noël. La vente de matériel souffre particulièrement puisque les clients sont devenus très sensibles aux prix, alors qu’ils souhaitent toujours obtenir le meilleur deal. Un autre problème qui se fait récemment ressentir est la variation de prix entre les différents pays européens. Même avec une bonne croissance dans les ventes en ligne italiennes, les magasins se plaignent souvent que les prix en Allemagne ou en Autriche sont plus faibles parce, dans ces pays, que les marques se vendent souvent en direct, et un distributeur en Italie ne peut souvent pas concurrencer les niveaux de prix qui sont proposés. Maintenant que tout est bien transparent, les prix doivent être contrôlés au niveau européen. Mais les revendeurs n’apprécient pas forcément parce que le consommateur final pense qu’ils font trop de marge sur leurs produits, ce qui n’est pas le cas en réalité. De plus, les soldes d’avant Noël de certains magasins en ligne de sports de glisse et de streetwear posent des difficultés aux plus petits revendeurs. Les jeunes sont très bien informés et savent parfaitement où trouver le meilleur deal. La segmentation produit sera assurément un élément-clé en 2014, mais pour les années à venir aussi. Les plus petits magasins requièrent des lignes de produits dédiées et doivent être exclusifs ou bien ils vont vraiment lutter. Les grandes marques ont besoin de la segmentation produit dans le but de ne pas perdre les magasins les plus petits et les plus cool, tandis que les petites marques peuvent gagner des parts de marché en ne vendant pas aux grandes enseignes. Il y a donc de nombreuses opportunités pour les marques nouvelles et plus petites, un mouvement positif qui maintient la fraîcheur de notre marché. Tout ce qui est nouveau et progressiste alimente notre motivation et nous maintient dans l’impatience de voir venir les prochaines saisons. Cette année, il est clair que les fortes tendances concernant le matériel ont été les cruisers et les longboards, et les débardeurs en coton pour les vêtements. En été, la vente de chaussures est toujours dominée par Vans et les modèles de chaussures rondelets semblent très bien se vendre tout au long de l’année. En ce qui concerne la saison d’hiver, les tendances ont pour l’instant été aux parkas pour le streetwear et aux vêtements techniques au style plus simple qui offrent un bon équilibre entre le prix et la qualité. Le thème outdoor a pris une place plus importante et les marques de plein air essaient de gagner des parts de marché dans les magasins de sports de glisse. Le freeride général prend de l’ampleur et les splitboards pourraient aussi bénéficier d’une forte croissance, parce que la clientèle plus âgée attribue de l’importance au fait de profiter de la nature. Pour 2014, le point de vue général est plutôt positif, mais certains vendeurs sont un peu fatigués de cette pression qu’ils reçoivent pour acheter une masse de produits sans fin, en particulier parce que la vente directe ne représente pas toujours de fortes marges et que beaucoup de produits passent la porte avec une étiquette “En Solde”. De plus, les marques réduisent souvent leur budget marketing ; les magasins ne se sentent donc pas aussi bien soutenus qu’avant. Ceci dit, la perspective pour 2014 est assurément plus positive que l’année dernière, rendez-vous donc à ISPO. 116

AUSTRIA Par Michael Reinwald A posteriori, en observant 2013, on peut dire que l’année a été mitigée. Les variations météo extrêmes ont eu un impact négatif à de nombreuses reprises sur les ventes dans les sports de glisse, en commençant par un hiver froid jusqu’au mois d’avril, qui a détérioré ce qui est habituellement la saison de Pâques avec des ventes juteuses. Le début de l’été a vu des pluies torrentielles avec des crues dans de nombreuses régions de l’Autriche, pour basculer brutalement dans une vague de chaleur pénible. L’automne s’est avérée d’une douceur loin des normales saisonnières, retardant le début d’hiver. Tous ces motifs de variations météorologiques n’ont cessé de forcer les revendeurs à s’adapter, ce qui a, au final, exacerbé la tendance vers des remises de prix toujours plus fortes. En parlant de remise, ce n’est pas un nouveau phénomène que de déchirer les prix lorsque les ventes sont difficiles. Mais c’est vraiment devenu ingérable dans certains segments, jusqu’au point où certains clients s’attendent à des remises à tout moment pour faire leurs achats. Certains d’entre eux sont même carrément réticents à acheter des produits au prix fort et préfèrent attendre, ou choisir des modèles des années précédentes. C’est particulièrement vrai pour les grandes marques qui sont dispatchées sur plusieurs canaux de vente et qui, au final, dégradent leur image et leurs désirabilité. Certains revendeurs vont contrecarrer cette tendance en offrant un mélange différencié de marques, mais pourtant, la plupart des clients finaux prendront la décision d’acheter lorsque des soldes particulières seront affichées. De nombreux magasins de skate spécialisés font état du fait qu’à présent les plateaux ne se vendent vraiment que lorsqu’il y a une remise. Cependant, certains magasins, come 5 Boro à Gmunden, qui ont été en mesure de faire augmenter leurs ventes de textile et de chaussures, ont aussi eu besoin de recourir à des initiatives spéciales et à des soldes pour leur matériel. Et, chez X-Double à Innsbruck, les clients réclament déjà des soldes au tout début de la saison, parce qu’en effet aucune transaction ne semble plus se faire sans un petit coup de pouce aujourd’hui. Mais focalisons-nous sur le positif. Dans de nombreux shops soutenus par un milieu actif, les skateboards se vendent toujours bien, y compris dans les magasins Freedom à Vienne et Graz, Fame à Vienne et X-Double. Les longboards et les cruisers sont résolument des articles en vogue pour de nombreux magasins cette année, de même que les chapeaux de toutes formes et tailles. Les chaussures qui présentent des fonctionnalités techniques atteignent aussi des prix plus élevés, rapporte Free at Last Distribution, parmi d’autres. 2013 a aussi vu un influx de skateparks en béton, poussant comme des champignons dans tout le pays. Parmi les meilleurs, on compte les parks de Feldkirch, Leobersdorf et bien sûr le Skate Plaza de Vienne. Le mouvement des skateparks a gardé son inertie jusqu’en 2014, avec de nouvelles structures déjà confirmées à Linz et Villach. Cela donne une véritable dynamique au milieu du skate autrichien, qui bénéficierait évidemment d’un développement de la participation. Les nouveaux parks motivent les anciens à se remettre au skate, tout en apportant une nouvelle vague de novices. De plus, un grand nombre d’événements au niveau régional contribue à la croissance des communautés skate et snowboard, et espérons que l’industrie participera davantage à ces initiatives de base. Comme Andi chez X-Double le formule : il faut que nous parvenions à extirper les jeunes des réseaux sociaux pour les ramener en montagne ou au skatepark ! Pour moi, c’est la mission principale à laquelle tous les acteurs de l’industrie doivent s’atteler dès à présent pour maintenir notre sport en vie, sans parler des bénéfices d’un mode de vie plus actif sur la santé de nos jeunes. Sur une note positive, bon nombre de magasins ont ouvert cette année, et je souhaiterais souligner que Boardshop à Salzbourg a changé de propriétaire, passant des frères Seidl aux frères Pothast, et a rouvert en novembre dans un nouvel endroit avec un café attenant. Actuellement, Julian indique que leur gamme consiste en 50% de ski et 50% de snowboard, tandis que le printemps 2014 verra un changement de focus vers l’équipement de skate et de longboard. Sur cette note, bye-bye 2013 et Bonne Année à tous !



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22 JIBBENDALES 2014 STUHLECK AUSTRIA SNOW WWW.TTRWORLDTOUR.COM 19-23

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23 SECRET GARDEN SPRING SESSION BEIJING CHINA SNOW WWW.WORLDSNOWBOARDTOUR.COM 24-26 US REVOLUTION TOUR BOREAL, CA USA SNOW WWW.WORLDSNOWBOARDTOUR.COM 28-1 BURN IN SNOW DEBOWIEC POLAND SNOW WWW.WORLDSNOWBOARDTOUR.COM 28 -2 CAPSULE WOMEN PARIS FRANCE TRADE WWW.CAPSULESHOW.COM

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1-12

QUIKSILVER PRO GOLD COAST

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3-8 BURTON US OPEN VAIL, CO USA SNOW WWW.WORLDSNOWBOARDTOUR.COM 5-7

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SHRED DOWN AUSTRIAN MASTERS

WESTENDORF

AUSTRIA

SNOW

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NORWIGIAN CUP SLOPESTYLE

KONGSBERG

SWEDEN

SNOW

WWW.SNOWBOARDFORBUNDET.NO

27-3 BASELWORLD BASEL SWITZERLAND TRADE WWW.BASELWORLD.COM 30-5

THE BRITS SKI & SNOWBOARD CHAMPS

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FRANCE

SNOW

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2-6

VÖLKL WORLD ROOKIE FINALS

ISCHGL

AUSTRIA

SNOW

WWW.WORLDROOKIETOUR.COM

2-13

MARGARET RIVER PRO

MARGARET RIVER

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11-13

SWISS FREESTYLE CHAMPS

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SWITZERLAND

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RIP CURL PRO BELLS BEACH

BELLS BEACH

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RIO DE JANEIRO

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MAI 7-18

13-14 PERFORMANCE DAYS MUNICH GERMANY TRADE WWW.PERFORMANCEDAYS.EU

120

22-25

ADVENTURE SPORTS FAIR

SAO PAULO

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FIJI WOMENS PRO

TAVURUA/NAMOTU FIJI

BRAZIL

TRADE

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L’ŒIL DU CYCLOPE

#69

THE WORLD SNOWBOARD DAY 2013

France, Les Cauterets

China, Core Power Asia, Boardzone

Austria, Mayrhofen

Austria, KPark opening

Poland, Czarny Gron

Poland, Czarny Gron

France, Saint-Lary

Lithuania

Spain, Nort Parks, Estacion Invernal y de Monta§a Valgrande Pajares

Serbia, Belgrade, Urban slope style Memorijal Gliga

Serbia, NoviSad, SNB Life

Lithuania, SnowArena

Mongolia

Brazil

Spain, Nort Parks, Estacion Invernal y de Monta§a Valgrande Pajares

Slovakia, Demanovska, Dolina

Ukraine, Bukovel

Hungary, Epleny

Turkey, Raccoon Riders DÅnya Sno board GÅnÅ

Germany, Grasgehren by Frederik Nebas




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