SOURCE 71 (june/july) FRENCH VERSION

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BOARDSPORT

NUMERO #071. JUIN/JUILLET 2014. €5 INTERVIEW GRAND PONTE : MATT HILL, PDG DE GLOBE TENDANCES : MATERIEL DE SKATE, BOARDSHORTS, STREETWEAR SALONS A VENIR : BRIGHT, JACKET REQUIRED, BREAD & BUTTER

E U R O P E A N S U R F / S K AT E / S N O W B U S I N E S S

PLUS ! LES NEWS - POURQUOI DE LA PUBLICITE SUR LIEU DE VENTE ? - PROFIL DE MARQUES : MACBETH, VIMANA & MELON…









US

HELLO #71

Surf & French Editor Iker Aguirre iker@boardsportsource.com

Bienvenus dans le numéro estival dédié au Skate et au Street ! La période estivale est très importante en Europe. Si l’hiver est la période pendant laquelle les skateurs européens survivent, l’été est la période pendant laquelle ils prospèrent. Dès que les journées s’allongent, il y a comme une certaine excitation dans l’air. Rechargé par la lumière du soleil, le milieu du skate s’anime d’activités, depuis les barbecues populaires aux sessions dans le jardin, jusqu’aux contests et autres démos, pour finir avec les salons de l’industrie. Cet été démontrera quel est le meilleur chemin à emprunter pour de nombreuses entreprises dans le skateboard. Dans ce numéro, dédié au Skate et au Street, nous souhaitons analyser le statu quo, faire la lumière sur les choses à venir et honorer le passé. Commençons par l’histoire : dans notre Interview Grand Ponte, nous nous adressons à Matt Hill, PDG de Globe, l’entreprise lancée par ses frères il y a 30 ans dans un entrepôt de Melbourne. Aujourd’hui, leurs produits se vendent dans plus de 100 pays et Rodney Mullen contribue au design des trucks et à la fabrication des planches. Dans l’Interview Acheteur de ce numéro, l’acheteur de Slam City Skates nous fait partager son savoir quant au meilleur moyen de rester dans la course. Armés de tablettes et de Smartphones, les

Snowboard Editor Rémi Forsans remi@boardsportsource.com Skate Editor Dirk Vogel dirk@boardsportsource.com German Editor Stefan Dongus stefan@boardsportsource.com Content Manager Harry Mitchell Thompson harry@boardsportsource.com Design & Art Direction Owen Tozer owen@boardsportsource.com Design Assistant Roddy Bow production@boardsportsource.com Web Media Manager Denis Houillé denis@boardsportsource.com Proofreaders: Insa Muth, Marie-Laure Ducos, Chelsea van der Merwe Contributors: Dirk Vogel, Asier Zabarte, Benoît Brecq, Gordon Way, Fabien Grisel, Franz Holler, Miriam Deller, Jade PersaudWalters, Daisy Maddinson, Anna Langer, Holly Gear, William Maddinson, Samuel Peek, Chelsea van der Merwe. Advertising & Marketing clive@boardsportsource.com Accounts Manager accounts@boardsportsource.com To Subscribe www.boardsportsource.com subs@boardsportsource.com Publisher clive@boardsportsource.com Published by ESB 22 Friars Street, Sudbury Suffolk, CO10 2AA. UK Boardsport SOURCE is published bi-monthly © ESB All Rights Reserved

chasseurs de prix numériques traquent leur proie, prêts à frapper lorsque l’opportunité se présente d’attraper une belle prise à des prix super faibles. Dans notre article Controverse, nous expliquons ce que signifie la montée du consommateur-prédateur pour notre industrie et de quelle manière les entreprises peuvent maintenir la valeur perçue de leur marque. Sur ce point, une présentation propre en magasin est le premier pas dans la chaîne de valeur et la section Aide aux Détaillants de ce numéro explique comment faire, et ce qu’il ne faut pas faire, pour utiliser la PLV. En ce qui concerne l’avenir, nos rubriques Profil de Marque présentent certaines des nouvelles marques montantes, parmi lesquelles Vimana Surfboards, Melon et Macbeth Footwear. Et pour aider les distributeurs, notre Rapport de Tendances vous met à jour des dernières informations sur le matériel de skate et le streetwear (pour hommes et pour femmes) et sur tout ce qui est sur le feu concernant les maillots de bain et les boardshorts. Gardez vos yeux et vos oreilles grands ouverts cet été, et profitez de la chaleur tant qu’elle est là. Parce qu’avant même que vous ne vous en rendiez compte, l’été sera fini. Mais avant que la saison froide ne se profile, c’est à nous décrire l’histoire. Gardez du recul, Dirk Vogel, Skateboard Editor

CONTENT 11. NEWS

51. INTERVIEW ACHETEUR

14. LES SALONS À VENIR

53. LA LIGNE VERTE

17. TENDANCES : MATÉRIEL DE SKATE

54. PROFIL DE MARQUE : VIMANA

20. CHASSEURS-CUEILLEURS NUMÉRIQUES

56. PROFIL DE MARQUE : MELON

25. TENDANCES : BOARDSHORTS

59. PROFIL DE MARQUE : MACBETH

30. INTERVIEW GRAND PONTE

60. NOUVEAUX PRODUITS

33. TENDANCES : STREETWEAR HOMMES

63. VEILLE DES MARCHÉS

39. TENDANCES : STREETWEAR FEMMES

71. OPPORTUNITÉS

43. LA PUBLICITÉ SUR LIEU DE VENTE

72. EVÈNEMENTS

44. DÉTAILLANT DU MOIS

74. L’ŒIL DU CYCLOPE

47. TENDANCES : MAILLOTS DE BAIN FEMMES

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EN BREF

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GOPRO DÉPOSE UNE OPI ET PROJETTE DE DEVENIR UNE ENTREPRISE DE MEDIA

ACTIVE BRANDS RACHÈTE SWEET PROTECTION

GoPro a déposé une OPI, ce qui ne surprendra personne, puisque l’entreprise avait annoncé son projet d’ouvrir son capital en février. GoPro affiche des chiffres extraordinaires, qui parlent d’eux-mêmes, puisqu’elle a doublé ses revenus en 2012 (de 234,2 millions de dollars à 526 millions de dollars), avec une augmentation de 87,4 % atteignant 985,7 millions de dollars en 2013. GoPro prévoit de lever 100 millions de dollars de l’offre publique initiale et sera présente sur le Nasdaq sous le symbole GPRO.

L’entreprise de protection et de vêtements techniques Sweet Protection a été rachetée par Active Brands AS. Active Brands AS est une “brand house” norvégienne dans l’industrie des articles de sport. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a été de 64 millions de couronnes norvégiennes en 2013, soit une augmentation de 25 % par rapport à l’année précédente. Trois raisons principales expliquent cette croissance : l’élargissement de la distribution en Norvège, le regain d’élan dans les Alpes européennes, ainsi que la nouvelle collection de VTT.

UNE ENTREPRISE DE TÉLÉCOM SUÉDOISE INVESTIT DANS ZOUND INDUSTRIES TeliaSonera, une entreprise de télécom suédoise, a racheté une part de Zound Industries, permettant à l’opérateur de proposer des écouteurs, des haut-parleurs et des accessoires fashion, avec ses télécommunications mobiles, offrant à ses clients une excellente expérience audio, où qu’ils soient et quand ils le souhaitent.

RHYTHM SE LANCE DANS LE MAILLOT POUR FEMMES Rhythm est un acteur puissant du milieu du surf depuis bon nombre d’années en Europe. Aujourd’hui, la marque australienne se lance sur le marché du maillot de bain féminin. La collection de maillots “You, Me & The Sea” étend la gamme des produits Rythm pour femmes, alors que la marque bénéficie d’une bonne lancée sur le marché mondial.

JD SPORTS DÉMÉNAGE EN ALLEMAGNE

ASP RACHETE LES XXL BIG WAVE AWARDS & ACCORDE UNE LICENSE POUR LA VANS TRIPLE CROWN, TANDIS QUE SWATCH SPONSORISE L’ÉVÈNEMENT DU TOUR FÉMININ À TRESTLES Continuant de pousser toujours plus haut le niveau du surf de compétition, l’ASP a annoncé son accord de licence à la compétition Vans Triple Crown of Surfing à Hawaii. Cela porte donc à 21 le nombre d’événements ASP, avec un prize money total de 8 millions de dollars. Après l’acquisition du Big Wave Tour en 2013, l’ASP vient de racheter les Billabong XXL Big Wave Awards. L’ASP a aussi annoncé que Swatch serait le sponsor principal de l’événement féminin à Trestles, en Californie. Swatch sponsorise dorénavant deux événements du tour féminin, avec celui d’Hossegor en France.

LE NOUVEAU PDG DE BURTON CEO EST MIKE REES

Le revendeur d’articles de sport britannique JD Sports étend sa portée européenne avec l’acquisition de Isico Sports basée à Berlin. L’entreprise allemande possède 10 magasins en Allemagne, qui sont tous fermés pour réfection, et dont la réouverture est prévue pour le 22 mai. JD Sports ouvrira un magasin à Dortmund ainsi qu’un autre à Viernheim en juin. JD Sports possède dorénavant des magasins au Royaume-Uni, en Irlande, en Espagne, en France et en Hollande.

Mike Rees a été promu en interne au poste de PDG de Burton Snowboards CEO. Auparavant, Rees était directeur d’exploitation de l’entreprise et sa nomination implique que Jake Burton devienne président, afin de superviser l’évolution des gammes de produits de la marque.

#AMAZONCART PERMET AUX UTILISATEURS DE REMPLIR LEUR PANIER DEPUIS TWITTER

Electric a nommé Olivier Richard à la tête des ventes et du marketing EMEA. Richard travaillait auparavant en tant que gérant des ventes et du marketing chez Peak Performance et avait dirigé les ventes de vêtements chez Rossignol.

Amazon et Twitter ont formé un partenariat qui promet de modifier profondément les habitudes des consommateurs. Le partenariat #amazoncart permet aux utilisateurs de Twitter d’ajouter des articles d’Amazon dans leur panier d’achat, en taggant simplement leurs twits avec #amazoncart. Ceci permettra aux marques d’observer à quel moment l’intention d’achat des clients a été déclenchée, rattachant aux ventes la sacro-sainte “découverte du produit”.

RVCA NOMME BILL BETTENCOURT DIRECTEUR GÉNÉRAL INTERNATIONAL RVCA a nommé Bill Bettencourt directeur général international. Bill était auparavant vice-président du marketing chez Vans, directeur du marketing international chez Reebok et a fait un passage récent et réussi chez Sperry Top-Sider. Billabong a dorénavant une équipe complète d’exécutifs, sous la direction du PDG Neil Fiske.

CHOPPY WATER NOUVEAU DISTRIBUTEUR DES FIXATIONS FLUX L’entreprise de distribution allemande Choppy Water a décroché la distribution européenne des fixations FLUX (à l’exception de la Suisse). Choppy Water gère actuellement la distribution de Never Summer et de BIC.

ELECTRIC NOMME OLIVIER RICHARD DIRECTEUR DU MARKETING ET DES VENTES

UNE SORTIE À LA RAME POUR HOBIE ALTER Des centaines de surfeurs et de rameurs sont sortis en mer le vendredi 18 avril en hommage à Hobie Alter, l’homme à l’origine du Hobie Cat, qui a été en charge du développement de la première planche de surf en mousse légère et manœuvrable. Alter est mort à 80 ans, après une longue lutte contre le cancer.

BERND PÖSL NOMMÉ DIRECTEUR MARKETING EUROPÉEN POUR ARBOR Bernd Pösl est le nouveau directeur marketing européen pour les gammes de produits skate, snow et vêtements chez Arbors. Il sera responsable du marketing, des ventes et de la gestion du team. En 1998, Pösl a fondé le snowboard crew ISENSEVEN et a travaillé pour Millhaus en tant que team manager international pour Head snowboards. Puis, il a travaillé chez Head en tant que directeur marketing et team manager international, où il est resté jusqu’à fin 2013. Bernd prête aussi main-forte à la gestion des rideurs chez Air and Style. Il sera basé à Untereisesheim en Allemagne, dans les bureaux d’Open Ocean Sports GmbH, qui gère aussi la distribution de marques comme Cool Shoes et Amplifi. 11


EN BREF

BILLABONG NOMME JEFF STREADER NOUVEAU DIRECTEUR D’EXPLOITATION

AAS NOMME MBC DISTRIBUTEUR EXCLUSIF DE SHRED & SLYTECH AU ROYAUME-UNI

SLIDE SE DEROULERA DU 27 AU 29 JANVIER 2015

COCONA CHANGE SON NOM POUR 37.5 ET NOMME SON NOUVEAU DIRECTEUR MARKETING EUROPE ET SON VICE-PRÉSIDE EXÉCUTIF

Billabong a nommé un nouveau chef d’exploitation Jeff Streader. Streader a été directeur des opérations chez Guess, Kellwood, VF Corporation, Fasturn, et Oxford Industries, avec un passage récent chez Marlin Equity, où Neff était l’une des marques sous sa supervision. C’est la dernière nomination de l’entreprise australienne dans le cadre de sa stratégie de renouvellement du staff.

Slide se déroulera plus tôt en 2015, au centre international de conférence de Telford. Le salon se déroulera entre le 27 et le 29 janvier et la décision de l’avancer à cette date est due au déplacement des dates du salon ISPO, et cela pour permettre aux revendeurs et aux marques du Royaume-Uni de profiter pleinement de la période des vacances.

UN NOUVEAU PROPRIÉTAIRE POUR COALISION INC Coalision, un groupe parent de Paradox et Lolë, a vu la majorité de ses parts rachetées par Bernard Mariette, président-directeur général de l’entreprise, ainsi que par un groupe d’investisseurs. L’investisseur principal précédent, Kilmer Capital Partners, a racheté les parts et la manœuvre a été effectuée dans le but d’aider Lolë à améliorer ses ventes et ses activités en ligne. Coalision a vendu Orage en 2013.

ULTRA SPORT EUROPE DISTRIBUE ARBOR SKATEBOARDS AU ROYAUMME-UNI Ultra Sport Europe a signé un contrat pour distribuer Arbor Skateboards au Royaume-Uni. Ultra Sport bénéficie déjà de contrats de distribution avec Bern, Bic, Contour, Drake, Neff, Nitro et Smith Optics pour n’en nommer que quelques-uns.

LE PROJET DE WAVEPOOL AU NORD DU PAYS DE GALLES SIGNE UN CONTRAT OFFICIEL AVEC WAVEGARDEN La Conwy Adventure Leisure (CAL) au pays de Galles vient de confirmer qu’elle a signé un contrat officiel avec Wavegarden pour importer Snowdonia Wavepool au nord du pays de Galles en 2015. Les plans initiaux prévoyaient l’ouverture en 2014 mais, même si ces projets ont été repoussés, la proposition est dorénavant confirmée.

LES CAMÉRAS CONTOUR SONT DE RETOUR Les caméras Contour sont de retour après un hiatus d’un an. Cette nouvelle est accompagnée par l’annonce de l’intégration dans l’équipe de Danny Lysenko, qui était auparavant à la tête des opérations de revente internationale d’Apple. L’entreprise d’appareils photo a fait un break d’un an afin “de se constituer une nouvelle base et de se doter d’un nouveau dirigeant avec une solide expérience” après le boom des caméras de sports d’action.

VANS PRÉSENTE SON NOUVEAU VICEPRESIDENT DU MARKETING INTERNATIONAL Vans a nommé Fara Howard au poste de vice-présidente du marketing international. C’est Doug Palladini qui occupait cette place avant d’être nommé vice-président-directeur-général pour les Amériques en 2013. Howard était auparavant à la tête du marketing de Dell en Amérique du Nord et a travaillé pour Gatorade. 12

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Anomaly Action Sports a nommé Mountain Boot Company en tant que distributeur exclusif de SHRED & SLYTECH au Royaume-Uni. AAS possède dorénavant une liste de marques de haute volée parmi lesquelles : Scarpa, Black Crows, Deuter, Grivel et Outdoor Research dans le portfolio de MBC.

L’entreprise de vêtements de haute performance change son nom, qui devient 37.5. Cocona offre la technologie que l’on trouve dans bon nombre de marques leaders dans les vêtements techniques. Le nombre 37.5 (qui représente la température corporelle idéale et le pourcentage d’humidité relative) représente la capacité de la technologie à capturer et à évacuer l’humidité afin d’offrir un confort ultime à l’utilisateur. En plus du changement de nom, 37.5 accueille aussi Susanne Fischer au poste de directeur marketing Europe et Scott Branscum en tant que nouveau vice-président exécutif.

REEF NOMME NATHAN HILL AU POSTE DE DIRECTEUR GÉNÉRAL EMEA Nathan Hill, directeur des ventes Reef EMEA, a été promu directeur général Reef EMEA. Nathan est dans l’entreprise depuis 2006 et dirigera directement Marco Mombelli (directeur marketing) et Claude Cornu (directeur des chaussures et des vêtements).

BLACK DIAMOND PROCÈDE À QUELQUES RECRUTEMENTS-CLÉS POUR LE MARCHÉ EUROPÉEN

Black Diamond a fait quelques recrutements-clés dans le but de transformer ses opérations transatlantiques vers un modèle plus “fonctionnel”. C’est Olav Nietzer qui supervisera la transformation et qui deviendra directeur des ventes et de la marque pour l’Europe, alors que Christian Jaeggi cède sa place le 1er juin au poste de directeur de l’exploitation et de la marque. Jaeggi a composé une équipe managériale pour opérer à sa place.

ONE DISTRIBUTION DÉLOCALISE SES BUREAUX EMEA À BARCELONE ONE Distribution, une compagnie parente des chaussures SUPRA et des jeans KR3W, délocalise son siège social EMEA HQ à Barcelone, en Espagne. L’architecte de renommée internationale Josep Mià a conçu le nouvel immeuble de 1000 m² aux alentours de la ville de Poblenou. ONE est aussi parvenue à un accord avec Blue Distribution de Vérone en Italie, qui distribuera les produits KR3W et SUPRA en Grèce. ONE Distribution possède maintenant des bureaux aux USA, au Royaume-Uni, en Espagne, en France, en Allemagne, en Chine, en Australie, ainsi que des distributeurs dans 58 pays du monde.

BLUE TOMATO OUVRE PLUS DE MAGASINS Le spécialiste international de sports de glisse et de lifestyle Blue Tomato continue d’accroître son activité. Après avoir été reprise par Zumiez.com en 2012, Blue Tomato a ouvert neuf magasins en plus des quatre déjà existants. Les magasins sont situés en Allemagne et en Autriche, à Innsbruck, Vienne, Hambourg, Munich et dans d’autres villes. Blue Tomato a aussi relancé sa plateforme d’e-commerce en 2013. Et ils ont ouvert deux magasins supplémentaires, l’un à Villach (en Autriche) et l’autre à Bremen (en Allemagne), ce qui signifie que l’entreprise est maintenant forte de 15 magasins.



LES SALONS BREAD & BUTTER: LE CYCLE HORMONAL AÉROPORT DE TEMPELHOF, BERLIN, 8 – 10 JUILLET Cet été, la Fashion Week de Berlin et la coupe du monde se rencontrent, alors rejoignez-les ! On dirait bien cette année que B&B est parti au B&Brésil ! Non, ils ne sont pas partis danser la samba outre-Atlantique, mais ils se fondent dans le carnaval de Berlin. Bon, si la mode n’attire plus grand monde aujourd’hui, ce n’est pas le cas du football. B&B offrira un écran gigantesque au cœur de Luna Park pour les demi-finales de la coupe du monde, le mardi et le mercredi soir. Parmi les marques très attendues dans les sports d’action, on trouvera Bench, Barts, Crocs, Ocean Minded, Deus ex Machina, Dickies, Herschel, Hex, Lightning Bolt, Maui and Sons, Poler et WESC. Comme à l’accoutumée, le salon restera l’événement bien huilé que l’on connaît mais, avec une clientèle aussi capricieuse que les produits, on espère que le salon sera en mesure de tenir sa promesse. www.breadandbutter.com

BRIGHT PREND UN ÉTAGE, ET BIEN PLUS ENCORE BRUNNENSTRASSE 19-21, BERLIN, 8-10 JUILLET Capitalisant sur le succès apporté par le nouveau lieu et par sa situation plus centrale, Bright a augmenté son espace de 30 % supplémentaires pour répondre à la demande du streetwear, du skate et des marques de baskets qui voient maintenant ce salon comme une destination vraiment crédible pour cibler un marché plus jeune. L’ouverture d’un étage supplémentaire créera de l’espace pour les nouveaux exposants parmi lesquels Reebok, Kangaroos, King Apparel, Alis, Qhuit, Dope et le retour de Obey, Converse, Altamont, Primitive, Sweet et C1RCA. De plus, et on trouvera #2floor, un espace spécialement prévu pour les marques ancrées dans la culture skate et street moderne, et dédié aux revendeurs haut-de-gamme, où l’on pourra voir des marques comme Obey, Lakai et Altamont. ArtBright fait son retour avec une culture street très moderne et un esprit de vengeance : on y trouvera le LB Projet, comprenant Jeremy Fish, Todd Bratrud, Michael Sieben, Funeral French, Mike Kershnar, Kid Creature, Mark Foster, Jeremyville, Chad Eaton, BB Bastidas et Lucas Beaufort. Frame of Reference, par Bitchslap Magazine. Une expo privée par Brian Lotti et Clint Peterson. Une rétrospective Lamono Bright Hunter ; Christian Hundertmark & Cranio, présentés par O’neill. Et enfin, Olanski, présentée par Kangaroos. L’été, c’est toujours plus de soirées sympas, non seulement en ville, mais aussi avec le programme super chargé de Bright. Le soir du premier jour, c’est la Bright Death Race, présentée par C1RCA, avec une course de crashs dont le gagnant remportera 1000 € suivie d’une projection de la première demi-finale de la coupe du monde, diffusés à Gitschiner Strasse à Kreuzberg. C’est sur invitation seulement, essayez donc d’en obtenir tant qu’il est encore temps. Skateurs, n’ayez crainte, le skatepark sera ouvert pendant encore six semaines si vous ne pouvez vous y rendre le mardi. La soirée suivante se déroulera le Ollie contest Place & LB Projet de 19h à 22h, et la soirée finale, à partir de 19h, verra le CONS Project Berlin avec un prize money de 5000 € pour le meilleur trick du contest, suivi d’un Secret Gig. Les organisateurs de Bright ont travaillé dur pour garder leur statut d’indépendants et offrir un événement plus “roots” qui contraste avec les salons plus corporate. Venez donc apprécier l’authenticité. www.BrightTradeshow.com

JACKET REQUIRED BRASSERIE OLD TRUMAN BREWERY, LONDRES, 30 ET 31 JUILLET Jacket Required est un salon de prêt-à-porter masculin, sur invitation uniquement, exposant des vêtements haut-de-gamme pour homme, sur deux étages, dans un espace totalement refait dans la brasserie Old Truman Brewery à Londres. Avec la disparition du salon Ledge, c’est une des rares opportunités pour les marques de vêtements de sports d’action de montrer leur collection. Ce salon accueillera des marques comme Altamont, Dickies, Element, Globe, Herschel, Lightning Bolt, Satta, RVCA, The Critical Slide Society et Wemoto. Parmi les nouvelles marques présentes au salon, on trouvera Hancock, Etonic, Borough 33, Brixton, Staple Pigeon, Kaibosh et LFANT, et certaines marques reviendront, dont Edwin, Sandqvist, Satta, Altamont et Le Coq Sportif. Le salon est sur invitation seulement, commandez donc vos entrées sur www.jacket-required.com/visit/. www.jacket-required.com 14




Pic: Vans / Greenfilms

HONORONS LA DIVERSITÉ LES 7 PLUS GRANDES TENDANCES DANS LA DISTRIBUTION DE MATÉRIEL DE SKATE Par Dirk Vogel Cela ne fait aucun doute : nous vivons en ce moment un moment de l’histoire très particulier. Jamais auparavant le skateboard n’a été aussi diversifié et polyvalent qu’aujourd’hui. Et ce n’est pas uniquement lié à l’arrivée en masse des cruisers et des longboards. Le vrai skateboard qui se passe dans la rue et dans les skateparks en ce moment est un meltingpot incroyable, et il en va de même pour le matériel. En 2014, les skateurs des temps modernes envoient des kickflips 360 sur des plateaux de 9 pouces avec des shapes asymétriques et des rails de slide. En même temps, les traditionalistes roulent sur leurs shapes de 8 pouces en forme d’esquimaux avec un style des années 90, des roues de 52 mm et des trucks en alu de hauteur moyenne. Au final c’est tout bon, c’est du skate. En tant que vétéran de l’industrie, Bob Denike, PDG de NHS (Flip Skateboards, Creature Skateboards, Santa Cruz Skateboards, Independent Trucks, Krux Trucks, Mob Grip, Ricta Wheel Dynamics, etc.) observe : “nous vendons dans 72 pays et tout cela commence à être très spécialisé et très localisé en fonction de l’endroit où vous skatez. Nous croyons en tous les types de skate. C’est aujourd’hui tellement diversifié. Et le skateboard en a besoin pour devenir et demeurer une industrie saine.” LA ROUTINE HABITUELLE ? Tandis que les chaussures et les vêtements ont toujours suivi des schémas de commandes saisonniers depuis la naissance des sports de glisse, le segment du matériel a toujours semblé suivre son propre chemin. Mais, sur les quelques dernières années, un nombre croissant de

marques de matériel se sont installées dans des cycles de commandes prédéfinies, permettant finalement aux magasins de prévoir à l’avance. Scott Howes, directeur marketing chez Dwindle (Almost, enjoi, Blind, Tensor, etc.) confirme : “nous avons cinq fenêtres de livraison des commandes par année et quelques livraisons sur le pouce, tout cela est donc en train de se structurer. Les pré-commandes nous permettent de mieux planifier, et cela vaut pour les clients. » Ces intervalles réguliers peuvent offrir une approche concurrentielle aux revendeurs éprouvés, qui savent à quel moment refaire leurs stocks pour les produits qui ont fait leurs preuves. “Les magasins et les distributeurs les mieux gérés réalisent maintenant qu’ils doivent plus planifier leurs affaires afin de réussir, et les marques réagissent à ce phénomène avec des sorties matérielles saisonnières. Vous ne pouvez plus opérer avec une mentalité qui pousse à faire tout d’un coup dans le matériel, vous allez vous retrouver avec des étagères vides pour des marques qui se vendent bien”, déclare Bob Denike chez NHS. FABRICATION : SOLIDE COMME LE ROC Malgré la nouvelle diversité, la plus grande partie du marché du matériel de skate reste inchangée. Romy Bertrand chez Element/Plan B, à qui on a demandé quelles étaient les tailles principales de plateaux, déclare : “ce sont à peu près les mêmes que celles de l’année dernière, le huit pouce est toujours devant, il y a peut-être une petite augmentation du côté du 8,1 et du 8,25”. Jean Toussaint, directeur des ventes internationales chez Iron Distribution en France, souligne : “nous avons vu l’explosion des planches plus larges lors des années précédentes, jusqu’à neuf pouces

“Nous croyons en tous les types de skate. C’est aujourd’hui tellement diversifié. Et le skateboard en a besoin pour devenir et demeurer une industrie saine.” Bob Denike, CEO & President of NHS 17


matériel de skate

“SWEET Skateboards a fait quelques changements dans la colle qu’elle utilise, ainsi que dans les concaves et les moules avec lesquels elle presse. Ceci, dans le but de diversifier un peu plus nos planches en termes de poids, de shapes et de sensations, selon les demandes du client dans les différents pays, qui varient bien plus que ce que l’on pourrait penser.” SWEET Skateboards

! Les plateaux plus petits autour de 7,6 se vendent aussi très bien, ce qui signifie que de plus en plus de gamins montent sur un skate.” En ce qui concerne la fabrication des plateaux, la plupart des marques visent à offrir des technologies de pointe dans le haut de gamme, en s’assurant toujours que la qualité de base reste excellente, quel que soit le niveau de prix. Scott Howes chez Dwindle remarque : “nous offrons toute une gamme de technologies pour répondre au niveau de prix de chacun. Chacun de nos plateaux vient d’une presse unique, un plateau par moule. Les fabricants standard pressent cinq plateaux à la fois, ce qui donne cinq variations similaires mais distinctes.” La gamme Dwindle va de la planche “standard” en érable à 7 couches vendue “dans toute l’Europe à 39¤95 (29.99 £ au Royaume-Uni)” jusqu’au “Uber, la planche la plus perfectionnée et la plus chère que nous faisons, c’est la planche que ride Rodney Mullen”

Utilisant cela comme stratégie pour justifier les hauts niveaux de prix des pro-modèles, Antiz Skateboards “a décidé d’ajouter de la colle en résine époxy sur les planches, ce qui leur donne un pop qui dure plus longtemps ainsi que plus de réactivité. Le team Antiz ne skate dorénavant que ces planches et les clients remarquent une vraie différence de qualité et sont plus enclins à acheter des pro-modèles”, déclare Jean Toussaint chez Iron Distribution. La marque scandinave SWEET Skateboards “a fait quelques changements dans la colle qu’elle utilise, ainsi que dans les concaves et les moules avec lesquels elle presse. Ceci, dans le but de diversifier un peu plus nos planches en termes de poids, de shapes et de sensations, selon les demandes du client dans les différents pays, qui varient bien plus que ce que l’on pourrait penser”, indique le directeur marketing Björn Holmenäs. La notion d’éthique peut surprendre dans une industrie qui est intrinsèquement développée sur le fait de couper de purs érables canadiens vieux de plus d’un demi-siècle, puis de découper le bois en tranches délicates, de presser 7 couches maintenues ensemble par une colle résineuse ultra-toxique. Mais, après une petite visite sur le site de fabrication asiatique, la tête pensante de Polar Skateboards, Pontus Alv, a décidé de délocaliser la production chez Generator, un menuisier mexicain. Pontus commente : “Je ne parle qu’en mon nom et qu’en celui de Polar. Les conditions humaines dans cette usine chinoise qui produisait nos plateaux européens ne sont pas à la hauteur de nos standards. Je suis allé là-bas et j’ai vu ce que j’ai vu, et je n’ai pas envie d’y participer ni de soutenir ça.” La fabrication de skates responsable (ou pas) est une tendance qui tarde encore à venir. En attendant, voici un tour d’horizon des 7 plus grandes tendances pour vendre du matériel de skateboard aujourd’hui : 18

Pic: Vans / Sam Partaix

Fidèle à ses habitudes, SHUT, le pilier de New York City : “continue d’utiliser de l’érable Hard Rock de la région des Grands Lacs pressé sur la côte Est des Etats-Unis”, indique Dan Fitzgerald, directeur marketing Europe chez SHUT. Z-Flex, nouvel arrivant, indique que “le best-seller jusqu’à maintenant est le Z-Beam, qui se vend à 150 £. Nous avons été en mesure d’atteindre un haut niveau de prix pour nos plateaux grâce à une excellente qualité ; toutes les planches sont faites aux États-Unis par Paul Schmitt et se vendent entre 50 et 55 £”, indique Liz Reynolds chez Absolute Board Co (Seven Wheels et Z-Flex).

1. LES SHAPES DES BOARDS : OLDSCHOOL, NEWSCHOOL Les formes en esquimaux asymétriques régnaient en maîtres depuis que le plateau Mike V. Barnyard avait défini le moule en 1989. Mais, maintenant que la mèche est vendue et que les shapes de planche explosent de diversité : “c’est la même chose que dans les années 80 lorsque chaque rideurpro avait son propre shape. Tout le monde veut se démarquer dans le skateboard en ce moment, que ce soit par la forme des planches ou par des vieux tricks revisités”, déclare Liz Reynolds, d’Absolute Board Co. “Il semblerait qu’il y ait un retour des skateboards traditionnels oldschool, comblant le fossé entre le skate de street et les cruisers”, déclare Gunna Lubahn, directeur de l’export chez Hoff Distribution (Cartel, Hubba, Lucky). Mais ne vous y trompez pas, en dépit de leur shape classique, ce type de planches est construit sur des standards de performance et de technologie modernes. 2. COLLABORATIONS : DE RETOUR POUR TOUT DÉCHIRER ! Les projets de collaboration entre les marques ont été laissés de côté pendant un petit moment et, maintenant, ils sont de retour pour une terrible vengeance. Pour la coupe du monde FIFA 2014, le spécialiste des chaussures Adidas s’est associé avec les marques de plateaux de six membres du team skate afin de créer la série des plateaux Skate Copa. Les plateaux de pro comme Rodrigo TX, Lem Villemin et Mark Gonzalez sont accompagnés de maillots de football assortis. Est-ce que ça déchire ?! Ayant maîtrisé l’art de la collaboration avec des partenaires comme les Simpsons, Colt 45 et PBR, Santa Cruz Skateboards s’envole vraiment très haut : la nouvelle édition de plateaux collectors Star Wars X Santa Cruz présente un packaging Cardback et des certificats d’authenticité, ainsi



matériel de skate

qu’un superbe graphisme de personnages comme Boba Fett, Darth Vader, Princess Leia et Yoda. Pour déchirer, ils déchirent... “Pour nous, Star Wars et les collaborations impliquent simplement de l’innovation et de la créativité. Nous aimons faire ce qui n’a jamais été fait auparavant et nous n’avons pas peur de prendre à droite quand tout le monde tourne à gauche”, déclare Bob Denike.

utilisant la sous-marque du programme Independent Suspension Cushions. Nous avons ajouté de nouveaux shapes et de nouvelles duretés, et nous en avons facilité l’achat dans toute la gamme, en offrant des boîtes de 4 séries plutôt que les boîtes de 12 séries précédentes. Nous sortons également de nouveaux roulements Genuine Parts appelés Genuine Parts “Black” en plus de nos 5s et 7s qui ont fait leurs preuves.”

3. GRAPHISMES SUR LES PLANCHES : C’EST L’ART QUI COMPTE Dans une interview récente dans le magazine Jenkem, l’artiste skateur, Marc McKee, discute le fait que, dans le skate, le graphisme a perdu tout son attrait. Mais le designer légendaire tape aussi dans la fourmilière avec la jolie série Haircup pour Cliché Skateboards, offrant une jolie nuque longue, style footballeur, aux team-rideurs de l’entreprise européenne. Allant toujours plus loin du côté artistique, SWEET Skateboards dévoile une collaboration avec Sean Cliver.

7. L’AVENIR : PRÉPAREZ-VOUS À LA SURPRISE A propos de ce qui vient ensuite, les grandes marques de matériel ont quelques nouveaux tours dans leur manche. NHS a connu un grand succès avec sa construction de plateau brevetée P2 (www.p2skateboards. com), adoptée par des marques comme Habitat, Flip, Toy Machine, Zero, Plan B, Creature, Santa Cruz et Skate Mental. Aujourd’hui, Bob Denike annonce : “Nous développons de nouveaux plateaux avec des constructions composites dès maintenant, et qui étendrons les capacités du P2.” Un autre acteur majeur dans le secteur de la technologie du matériel, Dwindle met le cap sur l’uréthane : “Notre principal objectif pour l’année prochaine est d’avoir notre propre marque de roues de sorte que nous puissions revoir à la baisse nos offres de roues pour chaque marque ...mais plus d’info sur tout ça l’année prochaine !”, déclare Scott Howes. En Scandinavie, SWEET skateboards nous mijote des “roues au look old-school avec une nouvelle formule encore meilleure, que nous intègrerons dans un plus grand nombre de nos roues normales l’an prochain.”

SHUT reste classique, déclare Dan Fitzgerald : “SHUT est la première marque de skate de New York City et l’entreprise reste fidèle à ses racines. Le graphisme et les fabrications restent tels qu’ils ont été lancés en 1986”. Parmi les autres percées artistiques, on note : le Brigadier de Flip Skateboards et les modèles Multi Vato pour Lance Mountain, des sorties Polar Skataboards avec Jacob Ovgren et Stefan Narancic. Le Magenta Artist Program donne même de l’art gratuitement : téléchargez les œuvres de Soy Panday et ses confrères et imprimez-les chez vous. Thank you ! 4. TRUCKS : LA LÉGÈRETÉ, CE N’EST PAS TOUT Quand il faut choisir des trucks, les clients veulent toujours plus de légèreté. “La géométrie, comment ils grindent, le poids et le prix. Ce qui est bien, ces canaux répondant sur tous ces points”, déclare Scott chez Dwindle, et d’ajouter : “Les Tensor Mag Lights sont les trucks les plus légers du marché avec un poids de seulement 231 g.” Keith Wilson chez Independent déclare : “Indy ne voulait pas s’enfermer dans le jeu de la légèreté, nous nous sommes engagés à utiliser des matériaux et des technologies qui ont fait leurs preuves. Nous n’avons pas sacrifié la performance dans nos trucks légers ; ce sont les trucks qui tournent le mieux et qui sont les plus stables du marché, et qui présentent une performance moderne avec notre No Hang-up Yoke et un espace exceptionnel pour grinder.” De plus, avons-nous fait mention de toutes les collaborations (voir le point 2.) dans le segment des trucks ? Jetez un œil au truck Krux Silas Baxter Neal en coopération avec la marque à trois bandes, Adidas. 5. ROUES : PREMIUM OU NUES Le segment des roues est à la croisée des chemins avec des clients exigeants la qualité et d’autres souhaitant des roues nues. “Aujourd’hui, c’est le must de passer à la vitesse supérieure avec les formules en uréthane. Vous ne pouvez plus faire semblant avec des uréthanes toutes prêtes. Il vous faut un parfait mélange de vitesse, de rebond, de résistance aux zones plates, de frottement et de slide”, déclare Bob Denike chez NHS, “nous nous orientons vers la nouvelle formule NRG pour Ricta, développée dans leur propre laboratoire Innovation Lab. D’un autre côté, et dans certaines régions, ont découvre encore les bénéfices du uréthane perfectionné : “nous vendons des tonnes de roues nues et de roues colorées autour de 52 mm. Elles sont de très bonne qualité et les clients semblent être moins regardants sur la marque que pour des plateaux ou des trucks”, déclare Gunnar chez Hoff Distribution en France.

LES TENDANCES EN BREF - Les divers shapes et largeurs de planches remplacent les esquimaux standard - Des collaborations entre des marques de matos et de fringues - Les clients veulent plus que de la légèreté du côté des trucks - Des graphismes sur les boards par des designers de renom qui ajoutent de la valeur artistique - Les roues sont tiraillées entre les premium et les nues - Ruée vers l’or dans le segment des accessoires - Les marques repensent la fabrication pour des raisons éthiques - Des technologies de nouvelle génération en cours

NOTATION DE LA COUVERTURE DES LOGO SUR PLATEAU DE SKATE JAN – MAR 2014, EUROPEAN SKATE PRINT PRESS Source: Rideometer. Note

Marque

Couverture

Facteur logo

1

Anti Hero Skateboards

104,057¤

4%

2

Flip

87,228¤

9%

3

Element

83,457¤

19%

4

Real Skateboards

79,706¤

6%

5

Sweet Skateboard

61,874¤

12%

La “Couverture Editoriale d’une Marque” rassemble la valeur éditoriale que

6. ACCESSOIRES : UNE NOUVELLE MINE D’OR Le succès des bushings Bones, qui s’est imposé comme standard pour tuner sa planche, a véritablement engendré beaucoup d’activité dans le segment des accessoires. Keith Wilson chez Independent confirme: “Nous refondons notre programme de Genuine Parts Cushions cet automne, en 20

représente l’ensemble des atouts d’une marque (rideurs, produits, événements) dans la publicité et la presse. La valeur est calculée à partir de la méthode de l’équivalence publicitaire et dépend de la taille et de la situation de chaque coupure dans le magazine. Le “Facteur Logo” représente le pourcentage de la valeur de la couverture de la marque où le logo est



article controverse

CHASSEURSCUEILLEURS NUMÉRIQUES : SEPT STRATÉGIES POUR ENTRETENIR LA VALEUR PERÇUE D’UNE MARQUE À L’ÈRE DU CONSOMMATEUR-PRÉDATEUR EN LIGNE L’industrie des sports de glisse est en train de s’adapter à des changements sans précédent dans le comportement du consommateur. Surinformé, le consommateur d’aujourd’hui devient un tout nouvel animal. Quatre consommateurs sur cinq utilisent leur Smartphone pour faire leurs achats (comScore), et près de 50 % des acheteurs pensent être mieux informés que les vendeurs professionnels (Motorola) ! Cette nouvelle lignée d’acheteurs fous d’Internet est très agressive et prédatrice lorsqu’il s’agit de chasser des produits au meilleur prix. Et ils obtiennent ce qu’ils veulent. Analyse par Dirk Vogel.

Au cœur du problème se trouve quelque chose de bien plus important que les sports de glisse, bien plus large que la vente et que la manière dont les consommateurs perçoivent les marques. C’est quelque chose qu’Internet change dans nos cerveaux, au niveau cognitif, affectant la manière dont nous nous mettons en relation au monde de manière générale, en ligne comme hors ligne. En bref : à l’ère du digital, la nouvelle génération de consommateurs, par défaut, est une génération de chasseurs-cueilleurs numériques au sens le plus propre du terme. LA TECHNOLOGIE DE L’ÈRE D’INTERNET AVEC DES CARTES-MÈRES DE L’ÂGE DE PIERRE Bien que les humains aient évolué jusqu’au point d’inventer les ordinateurs et Internet, la carte-mère fondamentale du cerveau humain est, selon les sciences cognitives, principalement un circuit de l’âge de pierre. Le psychologue cognitif Gary Marcus mentionne dans ce documentaire Surviving Progress qui laisse à réfléchir : “la structure de base du cerveau [humain] est bien plus ancienne que l’espèce humaine. Elle n’a vu que très peu de changements au cours des 50 000 dernières années. Par conséquent, la plupart des choses que nous faisons, nous les faisons sur la base d’un circuit qui est bien plus ancien que les problèmes que nous rencontrons.” 22

En d’autres termes, les humains, à l’ère d’Internet dans laquelle nous vivons, se relient à l’abondance d’informations avec les mêmes vieilles stratégies cognitives qu’à une époque où notre survie dépendait de la chasse au mammouth. À part qu’en lieu et place de nourriture, nous chassons de l’information. Selon le théoricien culturel allemand Byung-Chul Han, auteur de La société de la transparence, Internet encourage cette mentalité de chasseurs et même l’accélère : “nous devenons tous de vrais chasseurs d’information. Et, dans le processus, nous nous soumettons à un point de vue de prédateur”, écrit Byung-Chul Han dans HER SPIEGEL. Cette quête prédatrice de l’information s’accompagne aussi de son propre filtre de perception : “ces grands champs de vision, desquels on ne s’attend à récupérer aucune information, ont disparu de la vue.” LA VALEUR TROPHÉE Lorsque les “heureux chasseurs d’information” posent un regard sur la vente de sports de glisse, chaque élément associé à un produit est une cible légitime : les facteurs comme le prix, la disponibilité, l’exclusivité, l’histoire du produit et finalement son côté cool, sont disséqués et analysés avec précision et sang-froid. Si tout à l’air appétissant, le prédateur rentre


article controverse

“La structure de base du cerveau [humain] est bien plus ancienne que l’espèce humaine. Elle n’a vu que très peu de changements au cours des 50 000 dernières années. Par conséquent, la plupart des choses que nous faisons, nous les faisons sur la base d’un circuit qui est bien plus ancien que les problèmes que nous rencontrons.” Gary Marcus, psychologue cognitif. pour tuer sa proie, c’est-à-dire pour faire l’acte d’achat. Pour restaurer ces consommateurs, les marques s’assurent d’offrir une forte teneur en calories pour une chasse plus joyeuse. “L’expérience des achats en ligne est dirigée par la quantité d’informations qui sont mises à jour ! La manière principale de se démarquer consiste à proposer des photographies détaillées sous plusieurs angles et des vidéos des produits”, indique Mike Xavier, directeur marketing Europe chez GLOBE. Le point de vue prédateur dicte aussi sa propre perception de valeur, très semblable à la chasse au gros gibier dans la nature : la valeur trophée. Si vous vous rendez dans n’importe quelle cabane de chasse, les trophées fièrement affichés au-dessus de la cheminée sont toujours des animaux ultra-rares et difficiles à pister. Et, dans le royaume du numérique, en quoi est-ce différent d’un post Instagram (avec le hashtag #veryrare) affichant une basket en édition ultra-limitée, une veste d’une micro collection ou un Cheese Burger haut de gamme, avec le commentaire : “la chasse a été bonne !” LES NOUVELLES RÈGLES DE LA VALEUR PERÇUE D’UNE MARQUE L’état d’esprit prédateur imprègne vraiment le monde réel. “L’œil humain lui-même se transforme en moteur de recherche très efficace”, écrit Byung-Chull Han. En conséquence, les consommateurs voient la vie réelle et les environnements d’achat physiques, du même œil assoiffé d’information que les plateformes d’achat en ligne. Mais ne vous y trompez pas : chasser les produits en ligne n’est pas équivalent à faire vos achats en ligne. Selon un sondage Cisco de 2013, 65 % des acheteurs américains utilisent leur ordinateur pour rechercher les produits et services, puis font ensuite leurs achats en magasin. C’est une bonne nouvelle, puisque ça favorise les revendeurs spécialisés car c’est l’endroit où vivent les marques de sports de glisse et où les chasseurs numériques se dirigeront pour faire leurs achats. Heureusement, au lieu d’un mouflon fixant la partie commerciale d’un fusil de chasse, les marques de sports de glisse peuvent prendre une décision quant à la manière dont elles vont faire face à ce Nouveau Monde du consommateurprédateur en ligne. Cela étant dit, voici sept stratégie spour entretenir la valeur perçue des marques lors de la prochaine saison (de chasse) : 1. NE SOYEZ PAS UNE TRUITE TIGRÉE. Cette espèce auparavant très prisée a été presque totalement remplacée par une profusion de truites tigrées, un poisson idiot qu’on peut attraper sans aucune aptitude, et donc sans aucune valeur trophée. Inonder le marché de produits de marque, c’est imiter la truite tigrée. De même que vendre à prix soldés, ce que les marques intelligentes évitent de faire pour une bonne raison : “nous n’aimons pas faire des soldes et des remises trop souvent, parce que cela dilue le produit”, indique Cody Koester, directeur marketing chez HUF. 2. CONTRÔLEZ LE TERRAIN DE CHASSE. La meilleure façon d’éviter tout cela est de prendre la main sur la distribution. Pour les marques de sports de glisse, la nuance est faible entre être trop disponible et trop largement accessible (ce qui est perçu comme mauvais) et être trop limité (ce qui est potentiellement frustrant quand le consommateur ne peut trouver votre produit). La solution : “être en mesure de segmenter l’offre de produits à travers les bons canaux de distribution est un point-clé dans l’entretien de cet équilibre”, confirme Mike Xavier chez GLOBE.

3. DÉPLACEZ-VOUS EN PETITES MEUTES. Tirer sur une vache dans un couloir, c’est facile. Viser un spécimen unique ou un petit troupeau, ça fait un meilleur trophée. Même les plus grandes marques peuvent utiliser cet effet en proposant des mini-collections, seulement disponibles chez des revendeurs choisis. “Il y aura toujours des produits qui ne seront pas disponibles partout, ce qui pourra constituer une récompense pour le consommateur comme pour le revendeur, lorsque quelqu’un fera 1 km supplémentaire pour le trouver”, conseille Mike Xavier chez GLOBE. 4. CONTRÔLEZ LA SAISON DE CHASSE. Attirer les chasseurs avec de bonnes affaires sur une durée limitée ne nuira pas sur le long terme à la valeur perçue de la marque. Aux États-Unis, les bons plans sur 24 heures lors des Cyber Lundi deviennent traditionnels, attirant plus de 131 millions d’acheteurs en 2013, et 129 millions en 2012. HUF propose parfois sa collection courante à des prix en baisse sur une petite fenêtre de temps. “Occasionnellement, nous proposons une promotion pour les jours fériés particuliers”, indique Cody Koester chez HUG HQ. 5. SOYEZ UN CERF ALBINOS. Le cerf blanc est la plus rare des créatures et il y une profusion de légendes, depuis l’époque des tribus amérindiennes jusqu’à celle de la cour du roi Arthur. Certaines marques et magasins, et même des marques comme SUPREME, sont passés maîtres dans l’art d’attirer les consommateurs-prédateurs avec des produits ultra-rares. Des baskets rares, comme le modèle tout récent SUPREME x Nike Air Foamposite (vendu en quelques heures à 250 $ la paire, et se retrouvant maintenant à 690 $ sur eBay) sont les cerfs albinos qui parviennent à faire attendre les chasseurs numériques toute la nuit sur leur chaise de camping devant le magasin. 6. RÉCOMPENSEZ LES CHASSEURS. Les consommateurs-prédateurs ne s’en iront pas de sitôt. De plus, leur cerveau est fait pour adopter ce comportement. De nombreuses marques se sont décidées à récompenser les chasseurs en ligne qui traquent leur marque en fournissant des coupons de réduction et des codes promo aux abonnés de leur newsletter et à leurs followers Facebook. “C’est une bonne stratégie d’observer ceux qui souhaitent chasser les offres de niche à chaque saison et ceux qui soutiennent vraiment votre marque”, indique Mike Xavier chez GLOBE. Cody chez HUF mentionne : “nous ne proposons pas réellement de remises en ligne, mais ce que nous essayons de faire, c’est de motiver nos fans à participer et à s’impliquer dans la marque en leur offrant des opportunités de gagner des produits HUF particuliers par le biais de concours et de cadeaux en ligne.” 7. RESTEZ HORS DE LA FORÊT. Ne pas mettre ses produits en ligne, c’est la voie rapide vers l’extinction d’une marque, n’est-ce pas ? Pas nécessairement : la marque de grills de jardin en céramique Big Green Egg, a démarré en 1974, et est uniquement disponible dans un réseau de 2000 magasins physiques. La marque entretien un site web très soigné pour nourrir les consommateurs d’une quantité d’informations pertinentes, et il n’y a pas un seul prix ni un seul bouton “acheter” à aucun endroit pour faire un achat en ligne. Néanmoins, Big Green Egg a assuré une croissance constante à deux chiffres de ses ventes sur la décennie qui vient de s’écouler. Rester totalement hors ligne pourrait s’avérer une mauvaise stratégie pour les marques de sports de glisse, mais ça laisse à réfléchir. Souvenez-vous : c’est la jungle là dehors mais, si les consommateurs sont en mesure de s’adapter à cette époque et d’obtenir ce qu’ils veulent, alors les marques peuvent aussi le faire. 23



Pic: billabong

BOARDSHORTS : TENDANCES PRINTEMPS/ÉTÉ 2015 D’une saison à l’autre, le segment de produit que représente le boardshort innove et ne cesse de repousser ses limites tant en termes de design que de fonctionnalités. Les collections des fabricants s’étoffent, se segmentent, pour le plus grand plaisir des surfeurs - toujours plus nombreux - devenus autant sensibles à la mode qu’aux performances. Boardshort ? Walkshort ? Poolshort ? Peu importe l’appellation qu’on leur donne, l’utilisation qu’on leur prête ou le client-cible qu’elles visent, les créations de l’été 2015 arrivent en nombre et n’attendent qu’à intégrer vos lignes de commandes... Par Denis Houllé UN SECTEUR FORT Le rayon boardshort ne cesse de gagner des mètres carrés en magasin. Avec l’essor incontestable du surf et de ses pratiquants, l’offre mise à disposition se doit d’être conséquente. C’est ce que confirme Mark Little, chez Patagonia, qui estime que « la côte de popularité du surf n’a jamais été aussi forte, et par conséquent, les surfeurs veulent se différencier plus que jamais. » Les fabricants l’ont bien compris et n’hésitent plus quant à l’investissement publicitaire dédié à l’ascension du boardshort. En témoignent les campagnes de pub dans la presse, et les clips web qu’on aperçoit entre les séries de chaque étape du World Tour. Cette catégorie est même devenue la priorité numéro 1 pour des fabricants comme Hurley, tant le challenge technologique et les besoins de ses athlètes forcent l’implication totale de la marque. C’est aussi ce que nous confirme Laura chu, Brand Manager Europe de Fox, qui évoque « une évolution constante tant en termes de style que de technicité, d’une saison sur l’autre. » On pourrait placer cette pièce de textile ultra-technique à mi-chemin entre le vêtement et le matériel, tant l’ingénierie et le design mis en œuvre sont impressionnants. « Les consommateurs nous demandent des produits à forte valeur ajoutée, de qualité supérieure, » avance Peter Smith, chez Hurley Europe. Du coup, la valeur du produit ne cesse d’augmenter et, au

détail, le calcul est rapide. Avec un coefficient de marge quasiment aussi élevé qu’un tee-shirt, le boardshort peut vite faire grimper un chiffre d’affaires. Parallèlement, en termes de prix, on voit les marques se positionner globalement sur trois niveaux : à savoir l’entrée de gamme basique (nylon, élastique à la ceinture), l’hybride « surfable et habillé » et le haut de gamme (stretch, poly/coton). Une segmentation s’opère alors presque naturellement au sein des gammes de chaque fabricant, mais aussi entre les différents points de vente. A chacun de définir son style entre les modèles 20’’ axés performance, les 18’’ plutôt hybrides en passant par les 16’’ très trendy. Comme pour les pantalons, la tendance est au plus court et ajusté, saison après saison. Swim-shorts, poolshorts, les appellations se multiplient. Mais attention, coupe et confort vont de paire. Et Vans l’a parfaitement compris. Car depuis ses débuts, la marque fait en sorte que tous ses modèles se démarquent par des fits et des matières uniques. MATIERES Même si les mélanges coton/nylon continuent de dominer les gammes, ici et là on ne cesse de revisiter la composition traditionnelle d’un 25


tendances

short de bain. Jean, coton sergé, lin ou fibre de chanvre... les possibilités sont nombreuses, tout comme les usages... Le stretch poly/coton s’annonce dors et déjà comme le must en termes de touché, de confort et de rendu. En complément, les finitions et délavages viennent donner l’aspect recherché par chaque fabricant ; délavage esthétique chez Volcom, nuances aquatiques chez Fox ou plus acides chez Afends. Oliver Cousins, responsable du design chez Globe, insiste sur une nouvelle matière française nommée « Aqua Tech » qui, aux dires de ses concepteurs, s’annonce comme « un plaisir unique pour surfer, tant le confort et la performance sont sans équivalent. » Chez Brakeburn, on a décidé d’abandonner le 100% polyester pour se rediriger vers un mélange de coton plus confortable « simple, commercial tout en restant fonctionnel à la fois, » précise leur responsable marketing, Joe Harrison. Le look chino/bermuda sera évidemment toujours à l’honneur, et grâce au polyester cintré utilisé par Brunotti par exemple, l’effet donné est élégant et permet d’être porté « la journée, avant ou après votre session de surf, » assure Lonneke. COULEURS En jetant un coup d’œil sur les palettes de couleurs utilisées par les designers pour le printemps/été 2015, on ressent déjà tout le fun de l’été. L’impression générale est au design minimaliste et aux couleur estivales – vives ou atténuées. Une devise de simplicité que Vans, qui l’applique depuis 40 ans dans la chaussure, suit également dans le design de ses boardshorts, comme le dévoile leur chef produit « nous cherchons vraiment à en retirer, plutôt qu’à en rajouter sur nos shorts. » Chez Globe, ce minimalisme s’exprime « sans fioritures flashy, ni métalliques, juste un short super fonctionnel au look très cool » comme c’est le cas de leur modèle Hikari, conçu en collaboration avec Misfit surfboards. Volcom évoque un « style très épuré au look vintage » et Protest parle également d’un « look clean » avec différents mélanges de couleurs délavées. Idem chez Lost, où on a ajouté à la palette quelques tons plus doux qu’on surnomme « terre et eau ». Chez Rip Curl, « l’objectif premier était de redonner de la couleur aux rayons des shops en créant cette gamme, » nous précise Mael Armellini, le Chef Produit Surfwear chez Rip Curl. Tout comme chez Reef où les tons détonnants et presque saturés reflètent le caractère sud-américain de la marque. IMPRIMES Du côté des imprimés, déjà très présents sur la saison actuelle (SS/14, en ce moment en magasin, vous me suivez), 2015 poursuit la tendance avec une multitude de thèmes nautiques, géométriques et tropicaux. Le « color-blocking » sera également toujours utilisé entre autres chez Nike, Quiksilver et Fox. Et le camo sera toujours présent ici et là, dans ses différentes déclinaisons army ou safari. Mais avant tout, l’imprimé floral vintage conservera une place de choix l’été prochain. Hurley lui apporte un côté abstrait contemporain et Billabong préfère le mixer avec des rayures et motifs géométriques dans des tons plus atténués. Forte de son succès sur la saison précédente, la collection capsule Liberty de RVCA revient en force avec 4 imprimés all-over qui se déclineront aussi sur des chemises, casquettes. Chez RipCurl on retient deux collections capsules : « Brash Youth » qui affiche des couleurs fortes, et des all-overs fleuris, et « Surf Craft » qui s’oriente sur des tons plus naturels.

26

Il faudra aussi se distinguer en créant son propre imprimé. Pour cela, Globe a décidé de faire appel à un groupe de design aborigène pour la conception d’un imprimé australien unique. Volcom prend la direction du « Primitif Moderne », « un mélange artistique inspiré d’imprimés authentiques africains associés à des détails et fonctionnalités modernes, » précise Joe Frizelle, designer boardshort Volcom. Ailleurs, chez Osprey, ce sont les influences hawaïennes qui seront retravaillées pour amener une dose de fun et d’humour à la gamme. Enfin, soucieux de ne pas tomber dans le « piège » que représente la tendance du moment, Patagonia laisse son inspiration se façonner avec les montagnes et les points breaks environnant son QG de Ventura, en Californie. VERSATILE Surfer, nager, pêcher, trekker et se relaxer... les consommateurs veulent pouvoir tout faire en boardshort. Le côté hybride conservera donc sa popularité la saison prochaine. Mais désormais, il faut aussi pouvoir composer une tenue avec son boardshort. Ce qui implique de pouvoir l’accorder facilement avec un tee-shirt, une chemise, des chaussures... Le cadre de la plage est loin. En écoutant les exigences de chaque client, tant en terme de mode que de performance, on comprend vite que le « fashion surfable » sera la norme. Protest leur a même dédié une gamme appelée « surfables » qui joue sur les deux tableaux : look casual et performances techniques. Chez Reef, cette ligne versatile se nomme « Surfaris » et s’annonce comme un allié de choix, peu importe où vous vous trouvez. Enfin chez FOX, cette tendance s’illustre via la collection « cruise control » qui symbolise l’alliance ultime entre la fonctionnalité et le style retro : « Cruise pour le confort et l’aisance, et control pour la performance ». Chez Patagonia, on prône ce « camouflage social » via un type de shorts « au look suffisamment habillé pour vous laisser approcher n’importe quel buffet, tout en étant aussi fonctionnel dans l’eau, » comme s’en amuse Jason McCaffrey. Dans ses créations, Osprey parvient aussi à retranscrire cet esprit « cross-over entre les surfers hard-core et ceux qui traînent sur la plage ou au bord de la piscine ». Nike va plus loin et ses modèles surf deviennent des incontournables de l’été. Adoptés aussi par les skaters, notamment pour leur fit, ces walkshorts prônent un confort et une utilisation quotidienne. Enfin, et si l’on souhaite optimiser les ventes encore plus, cette versatilité doit également se vérifier auprès des clients cibles. Chez Brakeburn, Joe Harrison le responsable marketing, affirme que chacun de leurs modèles peut convenir « à tous leurs clients, peu importe leur âge ». DU DETAIL Difficile de cerner précisément le facteur déclencheur d’achat pour un boardshort. Au delà des coupes, du confort, et des couleurs, la décision se prend parfois grâce à un détail. L’imprimé d’une doublure, une petite poche intérieure totalement hermétique, un pliage type k-way, un cordon dont la couleur contraste... tout est bon pour faire pencher la balance. Cette prochaine saison, l’élastique rétro à la taille semble revenir en force sur les gammes de Globe, Vans, Fox et Lost. Sur son modèle Phantom Elite, Hurley est parvenu à perfectionner cette bande de ceinture qui a désormais la faculté de bouger en suivant les mouvements du corps mais reste en place pour éviter tout glissement. Reef s’est également penchée sur la partie intérieure de cette bande de textile brossé, en l’allégeant pour un confort maximal grâce à de



tendances

“Les consommateurs attendent de nous un produit avec plus de valeur ajoutée, qui est reconnu comme étant de niveau supérieur” Peter Smith, Hurley

l’élasthanne. Et chez BodyGlove, cette bande brevetée « 360 » affiche des performances strictes et s’assure de « rester en place peu importe la taille de la vague qui vous tombera dessus, » précise leur chef produit, Jr Jenks. Le cordon de serrage devient lui aussi un point à ne pas négliger : imprimé, anti-grip et si possible en contraste avec le reste des couleurs du short ! Directement empruntées du format bermuda, les poches cavalières, poches porte-feuille et passants de ceinture deviennent également monnaie courante, notamment sur les modèles hybrides superstars. Par ailleurs, en matière de déperlance, chaque fabricant détient sa propre stratégie. La « sauce secrète » que la maison BodyGlove applique sur ses boardshorts leur permet non seulement de sécher rapidement mais aussi d’éviter que le sel n’imprègne et n’use la fibre textile. De son côté, Quiksilver utilise un traitement breveté Scotchgard™ Protector par 3M qui s’annonce redoutablement efficace.

Enfin, en terme de performances, Oakley place une nouvelle fois la barre très haut et reste fidèle à sa devise à savoir « si ce n’est pas assez bon pour les meilleurs athlètes au monde, alors ce n’est pas assez bon ». Avec le Blade et son programme de compression, « nous amenons le surf vers de nouveaux horizons en appliquant la science et la technologie à la pratique du sport, » déclare Jeff Baillargeon, Responsable Global de la Catégorie Surf. ECO vs POUVOIR N’en déplaise au pouvoir élitiste qui la contrôle, l’industrie textile est en phase de changement. Des matières propres, peu couteuses en eau, et encore moins en pesticides, font leur apparition sur les chaînes de production. Le chanvre en est le meilleur exemple tant sa fibre possède des avantages sans équivalents en terme de construction. Une réponse forte au désastre qu’inflige depuis trop longtemps l’industrie textile au monde moderne. Le polyester recyclé est presque devenu monnaie courante, et compose désormais en grande partie et parfois même en intégralité les fibres utilisés dans la fabrication des boardshorts. Le packaging plastique laisse peu à peu la place aux emballages bio-dégradables. Patagonia, pour qui réduire son impact sur l’environnement est la préoccupation numéro 1, est fière de pouvoir annoncer que « pour la première fois, l’intégralité de sa gamme de textile surf est composée de coton organique, de fibres recyclées ou de tissus certifiées Bluesign ». CONCLUSION L’offre de boardshorts s’est globalement étoffée. Le bon côté c’est que les marques, et par conséquent les détaillants, ont tout intérêt à segmenter leur offre. Les plus petits labels sélectionnent leurs points de vente, les plus gros segmentent leur offre. 28

Pic: Protest

En empruntant la technologie S-seam, utilisée sur leurs combinaisons de surf, O’Neill réussit à proposer des boardshorts sans coutures qui offrent une liberté de mouvement optimale.... mêmes les poches sont soudées aux ultrasons.

À RETENIR POUR 2015 des “pool shorts” plus courts et plus cintrés un élastique rétro à la taille des couleurs estivales vives et des designs minimalistes une polyvalence tout-terrain des modèles style Chino/bermuda des imprimés floraux vintage inévitables des maillots de bain basiques, entrée de gamme entre 35 et 50 ¤

BOARDSHORTS EDITORIAL TEAM EXPOSURE RANKING JAN – MAR 2014, GLOBAL SURF WEB PRESS Source: Rideometer. classement

marque

couverture éditoriale

coupures

1

Hurley

593,060¤

836

2

Quiksilver

580,550¤

925

3

Billabong

510,911¤

877

4

Volcom

470,682¤

590

5

Rip Curl

210,270¤

389

La “Couverture Editoriale du Team” rassemble la valeur éditoriale que représente l’ensemble des rideurs du team d’une marque, à partir de la méthode de l’équivalence publicitaire. Les Coupures est le nombre de coupures cumulées sur la période par les rideurs du team de la marque.



INTERVIEW GRAND PONTE MATT HILL : PDG GLOBE Dans le monde des sports de glisse en perpétuelle évolution, 30 ans, c’est beaucoup. Il y a donc trois décennies de cela, l’entreprise internationale de surf et de skate, Globe, se lançait en tant que distributeur avec un petit entrepôt à Melbourne, en Australie. Le PDG de Globe, Matt Hill, est là depuis le début. À la question : “depuis combien de temps êtes-vous dans l’entreprise ? “, ce personnage de 43 ans, qui a évolué en tant que skateur et réalisateur, répond : “depuis toute une vie ! “. Et ce n’est rien de le dire… A l’âge de 15 ans, Matt Hill aide à décharger la première cargaison de skates jamais reçue par le prédécesseur de Globe, Hardcore Enterprises, l’entreprise de distribution fondée par ses grands frères, Peter et Stephen Hill en 1984. Evoluant de l’entrepôt à tous les autres secteurs de l’entreprise, Matt s’applique à travailler dans la vente, le marketing et l’événementiel. En 1995, il établit la filiale américaine de la toute nouvelle marque Globe, avec son compagnon australien Gary Valentine. Jusqu’au moment où Hill finit par prendre les rênes en tant que PDG de Globe International en 2004, l’entreprise fondée par ses frères, Peter et Stephen, tous deux toujours actifs chez Globe, avait évolué pour devenir une entreprise au capital public en Australie, et était devenue un des acteurs principaux du marché des sports de glisse international grâce à des décisions stratégiques telles que l’acquisition de Dwindle Distribution (abritant Almost, Blind, Darkstar, Tensor, etc.). Dans l’interview Grand Ponte de ce numéro, le PDG de globe, Matt Hill, s’exprime sur le passé et le futur de cette marque de sports de glisse très influente depuis l’Oz. Par Dirk Vogel Félicitations pour le 20e anniversaire de votre marque. Si vous deviez résumer en quelques mots ce que représente Globe en 2014, que diriezvous ? United by Fate. C’est l’accroche de la marque et cela représente le fait qu’alors qu’elle a démarré en tant que marque de skate et de surf, ses origines étaient bien plus diverses que cela, parce qu’elle émanait de gens qui évoluaient non seulement dans le cercle skate, mais aussi dans le streetwear, la mode, le cinéma et l’art. Aujourd’hui, c’est toujours vrai pour les membres et les représentants de Globe, qui constituent une équipe très éclectique et très liée sur le plan de la créativité. Nous savons qu’il y a un beau livre en cours d’élaboration sur Globe. Qui en est l’auteur et quand sera-t-il disponible ? Le livre est intitulé Hardcore, l’histoire de Globe. Il est écrit par Jason Boulter, qui est un réalisateur, un documentariste, et qui a un parcours très riche en tant que chercheur en sciences sociales. Le livre est la célébration du 30e anniversaire de l’entreprise fondatrice initiale, Hardcore Enterprises, qui toujours en activité aujourd’hui en tant qu’entreprise 30

numéro un de la distribution skate en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il y a donc bien deux dates anniversaires pour vous en ce moment : 20 et 30 ans ? Oui en effet, lors des 10 premières années, nous avons uniquement opéré en tant que distributeur licencié en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans certaines parties d’Asie pour des marques tierces américaines. En 1995, nous avons lancé la marque Globe et, sur le plan international, nous avons d’abord atterri en Europe, puis aux États-Unis et sur d’autres territoires. En 2002, nous avons acquis Dwindle Distribution et nous avons ainsi bouclé la boucle si l’on peut dire, en partant de l’état de distributeur de matériel, à celui de propriétaire et fabricant de matériel de skate, de chaussures et de vêtements sur le plan international. 2015 est donc notre 30e anniversaire en tant qu’entreprise, et le 20e anniversaire de la marque Globe. Quelles sont les expériences acquises lors de l’activité de distribution qui vous ont servi à devenir une marque à part entière ? Nous avons passé la première phase de développement de l’entreprise


à observer tellement de différentes marques, de stratégies, de types de personnalité et de canaux de distribution, que nous en avons tiré de nombreuses leçons sur ce qu’il fallait faire et ce qu’il ne fallait pas faire. De plus, nous avons pu observer les défis auxquels sont confrontés les gens dans l’industrie et, heureusement, cela nous a offert un certain degré d’humilité, même lorsque les affaires sont bonnes, ce qui nous a permis de nous rendre compte que nous ne contrôlons jamais totalement tous les paramètres. Ça nous a aussi permis de ne pas devenir trop prétentieux quand notre marque a vraiment marché. C’est une leçon que l’on n’a jamais envie d’apprendre sur le tas ! ENTRETENIR UNE MARQUE “INTERNATIONALE” Le parcours australien de Globe a-t-il ouvert une perspective unique sur l’industrie des sports de glisse, qui est par ailleurs principalement basée en Californie ? Je pense que oui. Ayant été distributeur et licencié pendant une décennie, nous avons compris à quel point des prix compétitifs et une bonne marge constituent des éléments-clé, et que nous devions voyager et voir les marchés de nos propres yeux, tout en travaillant avec les distributeurs pour personnaliser les produits et le marketing pour leurs marchés locaux. Tous nos distributeurs nous disaient que c’était un véritable bol d’air d’avoir ce type d’approche et que ça donnait une dimension collaborativeet qu’ainsi nous développions la marque ensemble. Au milieu des années 90, il semblait y avoir un véritable schisme entre la Californie et le reste du monde, en termes de culture. À cette époque aussi, le personnel travaillant pour les marques basées en Californie ne voyageait pas beaucoup et ne comprenait pas vraiment le marché européen ni les marchés internationaux. Il y avait quelques exceptions comme Stussy, mais les marques de l’époque étaient principalement centrées sur les États-Unis. De toutes façons, le marché américain était en telle croissance, pourquoi en aurait-il été autrement ? Je pense aussi que les distributeurs européens, n’étant pas californiens, étaient plus enclins à croire en notre approche et, à ce titre, le terrain était très différent. Donc Globe était vraiment, dès le début, une entreprise “internationale” ? Même aujourd’hui, nous sommes une entreprise très internationale, qu’il s’agisse d’échanger des renseignements entre les pays, ou de la manière dont nous approchons les produits et surveillons les tendances, ou bien simplement de la manière dont nous menons nos affaires. Je pense que cela reste un très net avantage pour nous, je crois que c’est inscrit dans l’ADN de notre entreprise. Nous sommes une entreprise de sports de glisse de Melbourne, en Australie et, Melbourne étant une ville très urbaine et cosmopolite, à proximité de l’une des côtes de surf les plus célèbres du monde, cela lui donne une perspective très unique. Globe couvre le skate ainsi que le surf, avec grand succès. Comment réussissez-vous ce coup de maître, tout en restant pertinents pour ces milieux respectifs ? C’était risqué lorsque nous avons lancé la marque, puisque nous étions la première marque à nous lancer aussi bien dans le surf que dans le skate. À l’époque, les deux chemins ne devaient surtout pas se croiser ! Au début, certaines personnes étaient assez confuses et parfois même très critiques sur le sujet ! Cependant, nous nous sommes bien penchés sur la question à l’époque et nous avons décidé que cela représentait vraiment qui nous étions et la cible à laquelle nous voulions vendre nos produits dans le monde entier. Pour maintenir ce critère, aujourd’hui, le point-clé est de s’assurer que ce paramètre ne dilue pas l’attention que nous portons à chaque secteur séparément. Nous devons nous assurer que nous produisons les meilleurs articles de surf (par exemple notre boardshort Hikari) avec le plus haut niveau de soutien marketing comme notre team et nos vidéos, avec par exemple Strange Rumblings qui va bientôt sortir. Dans le skate, tout se joue avec des chaussures de skate qui offrent une technicité et une qualité supérieures, ainsi que des technologies que nous insérons

dans notre matériel de skate, associées à un grand soutien apporté par la team et le marketing. LES REVENDEURS EUROPEENS Quels sont les avantages pour les revendeurs européens qui proposent Globe et Dwindle et comment les soutenez-vous ? Pour Globe particulièrement, nous avons la réputation d’être l’un des fournisseurs de vêtements, de chaussures et de matériel, les plus fiables de notre industrie en Europe. Nous essayons toujours de proposer la meilleure qualité, au meilleur prix, pour le marché européen, évidemment en conjonction avec des produits progressifs, techniques et très au point. La vente de chaussures de skate a subi une mutation lors de la décennie passée avec l’arrivée réussie de grandes marques de sport. Quelles ont été les principales conséquences ? Personnellement, et évidemment je suis parti pris sur ce sujet, je trouve que c’est une honte à quel point nos revendeurs ont ouvert leurs portes à des marques si largement distribuées. Le fait d’ouvrir ce canal à des grandes marques de sport que l’on peut toujours trouver dans plusieurs endroits à moins d’un kilomètre de nos revendeurs spécialisés, signifie justement que la “spécialisation” de ses revendeurs s’érode petit à petit. Le comportement des consommateurs évolue en permanence. Quelles leçons tirez-vous d’être parvenus à rester pertinents pendant 20 ans ? La plus grande leçon est qu’il faut toujours s’adapter et progresser sans perdre de vue votre passé et vos valeurs principales en tant que marque et entreprise. Toutes les marques rencontreront des difficultés au cours de leur existence et vous devez réagir, vous adapter, mais vous devez trouver une manière de le faire qui préserve les valeurs fondatrices de la marque. LE FUTUR DES SPORTS DE GLISSE Qu’en est-il de la santé générale de la participation active dans les sports de glisse aujourd’hui ? Je pense que les sports de glisse sont actuellement dans une très bonne phase. Nous avons fait l’expérience de la croissance du marché et nous avons diversifié plus que jamais avec une grande quantité de fans spécialisés, associés à des participants plus mainstream et lifestyle. C’est un marché exceptionnel dans lequel évoluer en tant que marque et en tant que revendeur. Au plan de l’industrie, quelles sont les plus grandes opportunités et les plus grands défis pour les sports de glisse aujourd’hui ? L’industrie des sports de glisse a été conçue sur une relation unique entre les marques, les revendeurs et les clients. Que ce soit des magasins physiques ou des boutiques en ligne, cette relation est la clé de la prospérité de chacun. Si elle est trop diluée, nous ne bénéficions plus de l’opportunité collective de fortes marges ni de notre capacité à continuer d’investir dans les activités ou d’entretenir suffisamment l’excitation et l’innovation pour continuer d’attirer de nouvelles personnes vers notre industrie. Comment aimeriez-vous voir évoluer l’industrie dans cinq ans ? Un peu plus vers ses racines, vers la reconnaissance du fait qu’une bonne relation entre la marque et le revendeur est un bénéfice important. Que réserve le futur à Globe ? Nous allons rapidement apprécier le fait d’avoir existé ses 30 premières années et d’être toujours là en tant que business ! Puis nous allons utiliser cette énergie pour renforcer toujours plus les valeurs de notre entreprise et vraiment rappeler aux gens le patrimoine de notre entreprise. Nous sommes dans le skate depuis 30 ans. Nos fondateurs font toujours du surf, du skate et du snowboard, sans arrêt. Nous sommes l’une des dernières entreprises familiales de sports de glisse de cette taille et de cette ampleur. Merci pour l’interview, Matt, et félicitations. 31



Pic: Vans / Anthony Acosta

STYLE & CONFORT Le streetwear pour hommes devient maintenant plus formel, avec toutes ces coupes près du corps, ces tissus vintage et ces chemises en baptiste boutonnées jusqu’en haut. Il est temps de desserrer un peu tout ça pour se sentir bien dans sa peau. Pour le printemps/été 2015, il y a une toute nouvelle ligne de streetwear pour hommes pour se la couler douce, sans avoir l’air d’un loser. Confortable mais habillé. Élégant mais décontracté. Souple mais pas débraillé. Avec des jolis matériaux doux au toucher, faciles à porter toute la journée et toute la nuit, flottant dans la brise estivale. Comme le résume Blake Harrington chez Jimmy’Z : “tout le monde recherche le confort maintenant… C’est la paresse qui domine !” Mais, même si vous souhaitez rester actifs, les gammes de streetwear de l’an prochain représenteront tous les lifestyles de la plage au boulot, jusqu’aux studios de yoga ou aux spots de skate : “la mission principale est d’adapter les vêtements fonctionnels à un look urbain et fashion pour les rendre portables dans toutes les situations de la vie !”, indique Tina Meyer chez Bleed Clothing. Pour le printemps/été 2015, tout se joue autour de la souplesse, acquiesce Matt Ross, directeur de la création des vêtements chez Burton Snowboards : “nous comprenons bien que, quand vous partez de la maison le matin, vous allez rapidement vous retrouver dans des environnements très variés, et nous voulons garantir que vous y serez préparés. Un détour rapide chez

TENDANCES PRINTEMPS/ETE 2015 : STREETWEAR HOMMES Par Dirk Vogel l’épicier peut rapidement se transformer en un petit plongeon à la piscine ou une après-midi avec des amis, nous avons essayé de garder ça en tête en choisissant les tissus.” TENUES TENDANCES A propos du tissu, l’année prochaine l’accent sera mis sur la qualité des matériaux avec des structures intéressantes et des performances subtiles, comme l’imperméabilité ou le stretch. Tout ceci, sera fusionné dans des pièces au look classique, pas trop extravagantes sur les couleurs, mélangeant le côté streetwear de silhouettes raffinées à la nonchalance de vêtements d’entraînement. Un exemple : le nouveau pantalon hybride jogging/Chino que tous les revendeurs devraient commander (dès maintenant !). Gabe Clement chez Matix appelle cette tendance le “loisirathlète” : “Matix propose de jolis hauts légers en molleton qui représentent très bien cette tendance.” Mis à part les hauts, quels seront les éléments essentiels de la tenue printemps/été 2015 (PE15) dans le streetwear ? “Une tenue tendance inclura assurément un pantalon jogging/Chino, des Vans Sk8 HIs et une chemise à manches longues en Oxford bien épais. Un sac en toile Premium viendra en complément dans styles les plus travaillés,”, indique Luca Canali, directeur des produits chez Vans pour les vêtements et les accessoires. Les baskets sont un élément-clé de l’équation, avec des bas de jogging

“Il est aujourd’hui très important de faire correspondre la qualité des produits avec le niveau de prix, en se fondant sur la concurrence de marché. La gamme de prix qui fonctionne est très sensible aujourd’hui et très variable selon la catégorie de produits. Pour nos catégories principales, les vestes sont aux alentours de 120 €, les T-shirts entre 25 et 30 € et les polaires entre 50 et 70 €” Element 33


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“les T-shirts et les chemises sont un peu plus longs pour aller avec des silhouettes de pantalon un peu plus amples, comme le jogging et le pantalon de plage Goodstock” Mike Xavier, Globe élastiques. Mike Xavier, directeur marketing Europe chez Globe, décrit la tenue du PE15 de la sorte : “des tennis associées à un jogging ou un Chino recoupé, des longs T-shirts, des sweats. Des vêtements d’une seule couleur, avec des chaussures ou des accessoires de couleur pop.” Une autre tendance majeure, la juxtaposition des manches courtes sur des manches longues, ou vice-versa, qui trouve sa place dans les collections PE15. “Je dirais que les opposés s’attirent. Le slim avec le baggy, et le long avec le court. Je recommande notre parka longue en micro polyester léger, notre chemise imprimée à manches courtes et notre pantalon stretch slim resserré en bas”, s’exprime Neil Slinger chez Colour Wear.

de gens en perpétuel changement, qui nous inspirent à travers leur passion, leur talent et leur personnalité.” Adidas continue à broder sur son propre style, avec son thème Stolen From Sport : “utilisant des détails, des styles et des graphismes traditionnels du sport, nous avons réinterprété ces détails emblématiques pour être pertinents dans une culture des sports de glisse très subversive. En mélangeant des pièces avec nos jerseys et nos tissus favoris comme des jacquards ou des maillages coton afin de créer une collection très sport, active et authentique”, indique Sally Braid chez Adidas.

Heureusement, la situation commence à s’améliorer. Sur le plan international, la vente des vêtements pour hommes a augmenté de 5 % en 2013 selon le rapport récent Euromonitor, distanciant les ventes internationales de vêtements pour femmes. Néanmoins, la plupart des marques de streetwear interrogées pour cet article évitent absolument d’élever les niveaux de prix, tout en offrant aux clients un bon deal. L’équipe Design chez Element indique : “il est aujourd’hui très important de faire correspondre la qualité des produits avec le niveau de prix, en se fondant sur la concurrence de marché. La gamme de prix qui fonctionne est très sensible aujourd’hui et très variable selon la catégorie de produits. Pour nos catégories principales, les vestes sont aux alentours de 120 ¤, les T-shirts entre 25 et 30 ¤ et les polaires entre 50 et 70 ¤.” En attendant, les piliers du Workwear comme Dickies maintiennent leur offre : “l’architecture des prix est très importante et nous nous battons pour conserver nos excellents rapports qualité-prix, garantissant que nous ayons des produits qui répondent aux demandes des clients de Dickies dans toute l’Europe”, indique le directeur marketing streetwear, Kevin Penney. THÈMES Finis les gros sous, le streetwear, c’est du rêve, des visions…et des thèmes. L’entreprise de vêtements finlandais Makia est impatiente de passer au PE15 avec une bière à la main. Nicolas Trieto explique la collection “BrewingMakia” : “un de nos designs les plus intrigants est notre imprimée houblon, qui sera disponible dans l’intégralité de la gamme sur les chemises, vestes, shorts et pantalons. La palette de couleurs vient du brassage de la bière : cuivre, houblon, orge et eau.” Tchin, tchin ! La collection “île durable” de chez Bleed vous garde bien au sec avec “des vestes de pluie Atlantic fabriquées avec du tissu Sympatex et du polyester 100 % recyclé, pour un parfait mélange entre fonctionnalité et look Street, inspiré par les vestes de pêcheurs. Et nous avons aussi de nombreux matériaux fonctionnels et durables comme le Tencel, une fibre de cellulose provenant des eucalyptus.” Le directeur marketing Europe, Phil Lalement, explique comment la donne change chez Volcom : “nous passons de cette grosse tendance “historique” à quelque chose d’un peu mutant avec des choses modernes, des pièces “historiques” qui sont retravaillées avec des détails techniques et modernes.” D’ailleurs, Volcom s’est aussi inspirée de l’Afrique pour sa collaboration avec l’artiste Dan Eldon. L1 embrasse ses racines rebelles, indique Andi Aurhammer : “notre contexte principal pour la saison à venir, ce sont les gens qui représentent notre marque, nous les appelons les Left Handed Bastards. C’est un groupe 34

Pic: Volcom

GAMMES DE PRIX Mettre l’accent sur des matériaux de qualité requiert un jeu d’équilibriste délicat en ce qui concerne les gammes de prix. Très symbolique de la crise économique en cours, certains skateurs pro, ainsi que des milliers d’adolescents qui font comme eux, se satisfont de sortir dans la rue dans des “tenues de crise” : des pantalons Workwear, des T-shirts blancs unis rentrés dans le pantalon et des chaussures vulcanisées en toile, voilà ! Une tenue complète pour moins de 50 ¤.

COULEURS Tandis que les aspects fonctionnels et les tissus tendent vers des tenues plus athlétiques, les palettes de couleurs pour le PE 15 renforcent l’aspect classique du prêt-à-porter pour hommes. “Nous avons une plus grande proportion de noirs, de blancs et de gris dans toute la gamme. Les tendances vont vers un look monochrome”, indique Mike Xavier chez Globe. Adriana Matthews chez Brixton mentionne que : “parmi les couleurs principales de la gamme printemps 2015, on trouve du bleu, du bordeaux, du rouille et du cuivre.” La tendance aux couleurs pops des saisons précédentes est toujours bien vivante dans certaines collections, tandis que des marques comme KR3W restent fidèles à leurs habitudes : “vous ne verrez pas de fluo ou de couleur pop forcée dans notre gamme”, indique Jack Toledo, Designer Senior chez KR3W, et d’ajouter : “en ce qui concerne notre palette de couleurs pour le printemps/été 2015, nous souhaitions conserver un côté propre et facile à porter. Point trop n’en faut avec la couleur. Nous proposons de jolis tons clairs associés à nos noirs et nos gris incontournables. Nos couleurs de saison sont le Bleu sarcelle sombre et le Coquille d’œuf que vous retrouverez dans toutes les catégories.” Chez Santa Cruz Skateboards, « les couleurs sont délavées cette saison, avec un fort accent sur les néons délavés par le soleil et les tons monochromes vintage, avec une certaine tension apportée par des teintures qui viennent s’ajouter à la couleur des tissus. Dans notre collection « Santa Cruz Black Collection », une palette de couleurs monochromes frappantes, des traitements délavés vintage et des teintures texturées associées à des graphismes emblématiques comme le Jesse Guadalupe, créent un contexte qui est de plus en plus fort à chaque saison, » indique Andrew Maclean, à la tête du design chez Santa Cruz. IMPRIMÉS Une des tendances principales de la saison dernière gagne toujours en énergie. “Les imprimés sont une des tendances majeures dans le streetwear en ce moment et nous l’avons appliquée à presque toutes les catégories de notre collection, des chemises boutonnées aux tricots, aussi bien que sur les pantalons. Sans imprimés, votre collection pourrait



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simplement ennuyer tout le monde”, annonce Gabe Clement chez Matix. “Et les tissés imprimés se vendent toujours très bien, donc nous avons une offre conséquente de ce côté-là”, confirme Mike Xavier chez Globe. Mais ne vous y trompez pas : alors que les motifs et les photos imprimés font leur entrée, les gros logos passent sur le banc de touche. “Moins de logos imprimés, mais des marquages plus subtils que l’on retrouve dans les collections pour hommes et pour femmes. La tendance principale sera composée de chemises bien ajustées dans des couleurs soft ou avec de jolis graphismes”, annonce Nadine Hunkeler chez Zimtstern. Andi chez L1 est sur la même longueur d’onde : “la tendance la plus forte actuellement, c’est la qualité, avec des détails subtils et discrets qui ne crient pas “je porte une marque particulière !”. Les gens sont à la recherche de quelque chose qui soit à la hauteur du prix qu’ils payent et ils suivent une marque pour ce qu’elle représente.” Réputée pour son mélange de workwear et de streetwear, Carhartt WIP indique : “les imprimés et les motifs jouent un rôle très important dans chaque collection Carhartt WIP, avec le camouflage montrant le chemin. Pour le PE 15, le Camo Isle classique a été étiré, pixelisé et distordu pour donner de l’âme et du caractère à l’intégralité de la collection. Les Tropic Prints jouent aussi un rôle important dans la collection, se retrouvant sur les hauts et les accessoires.” Les fleurs tropicales sont aussi à la mode chez Element : “parmi les motifs, on retrouve du croquis floral qui présente un cactus artistique dessiné à la main et très estival, ainsi que du Batik pour les produits haut de gamme.” Luca Canali chez Vans fait une observation importante : “les imprimés et les motifs monogrammes sont toujours importants sur les vêtements, mais nous jouons avec eux en utilisant différents délavages et différents tissus pour donner plus d’emphase au vêtement lui-même plutôt qu’aux imprimés seulement.” COUPES ET SILHOUETTES Rien ne définit plus un style personnel que la coupe ! Et la saison PE 15, dans un esprit très libéré, en propose un peu pour tout le monde. “Dans les pantalons, nous essayons d’offrir une gamme de coupes qui conviennent à chaque style individuel. Nous avons introduit un pantalon plus large dans la gamme, un modèle qui a été demandé par des rideurs de la Brixton Union”, indique Brian Reichel chez Brixton. Dans le même goût, Kevin chez Dickies indique : “nous avons eu un très bon retour sur nos coupes skinny et évasées, mais nous sommes en train de percevoir le mouvement général du marché vers des coupes plus amples et plus décontractées.” Du côté relax du spectre, Jimmy’Z a modifié son short à Velcro EZ-INEZ-OUT initial vers une coupe plus cintrée, que les membres de notre team ont testée encore et encore. Au final, ils sont fans de l’évolution de ce pro-modèle. Les pantalons et shorts sont moins baggy que la saison précédente, mais pas véritablement skinny.” En ce qui concerne les hauts, Element propose des coupes plus amples en tricot, tandis que Mike Xavier chez Globe remarque que : “les T-shirts et les chemises sont un peu plus longs pour aller avec des silhouettes de pantalon un peu plus amples, comme le jogging et le pantalon de plage Goodstock.” Jack Toledo, Designer Vêtement Senior chez KR3W indique : “Nous observons un retour du mouvement des années 90 avec des jeunes qui se pointent en pantalon à coupe droite et assez baggy, particulièrement avec la silhouette Chino. Cependant nous ne souhaitons pas vraiment courir après les tendances.” Au lieu de cela, KR3W reste sur ses habitudes : “nous avons introduit la coupe KSTANDARD pour l’automne 2014 dans la catégorie des jeans. La coupe présente une partie haute confortable, avec un entrejambe légèrement tombé et des bas de pantalon légèrement évasés. La coupe a été appréciée, nous avons augmenté le nombre d’UGS proposés dans les jeans, et nous l’avons introduit dans notre programme Chino pour le printemps 2015. 36

LES PIÈCES INCONTOURNABLES POUR LE PRINTEMPS/ÉTÉ 2015 Jogging Khakis Voici notre nouveau pantalon préféré. Avec une coupe slim et une taille et des bas de pantalon élastiques, ce jogging/Chino hybride est confortable tout en restant élégant. Les modèles phares sont le jogging/Chino Excerpt de Vans, le pantalon Happy Hour de Quiksilver et le jogging Goodstock de Globe. Mike Xavier chez Globe indique : “ce sont des coupes avec un entrejambe tombé et une certaine amplitude, ainsi que des bas de pantalon évasés. La taille et les bas de pantalons élastiques sont en vogue sur les Chinos, les joggings et les pool shorts.” Veste Beer cooler X Merci à Makia pour avoir créé le top du top pour les festivals estivaux. “La veste Tempest ressemble à une veste Makia très classique et épurée. La veste est une de nos vestes d’été plus techniques et dispose d’une fonction de rafraîchissement : elle est livrée avec un chapeau à moustiquaire qui peut également être utilisé comme un rafraîchisseur de bière submersible”, déclare Nicolas Prieto. Hauts près du corps, mais pas trop serrés Flexibles, ces pantalons décontractés appellent des T-shirts et des hauts plus longs et sur mesure, mais pas trop serrés. KR3W les décrit ainsi : “Nous avons fait un effort pour profiler nos coupes dans les catégories des hauts afin de fournir un produit final près du corps mais souple. Il semble que tout le monde glisse vers des hauts et des bas plus slims qu’il y a quelques années. Mais maintenant, nous faisons des vêtements de plus matures et voulons que nos coupes le reflètent”, déclare Jack Toledo, Designer Vêtements Senior chez KR3W. Pop sur un poncho Les aventures estivales en plein air peuvent se prolonger jusque tard dans la nuit, et Burton vous protège de la brise du soir. “Le Freelight Poncho est une version poncho de la veste Freelight emblématique de Burton. Le Freelight Poncho est parfait pour la saison des festivals d’été et peut se dédoubler pour jouer le rôle d’une couverture ; idéal pour se reposer en extérieur”, indique Matt Ross Burton. Tie-dye : Retour du (Grateful) dead ! Le motif en tourbillon psychédélique - trippy, mon gars ! - est partout pour le PE15, y compris dans la collection pro d’Alex Knost chez RVCA : “Le surfeur californien, musicien, photographe et hippie, aime tout ce qui rappelle le passé. Sa nouvelle collection exclusive tourne autour du vintage et du tie-dye. Des T-shirts avec des rayures verticales colorées, des shorts rétro et des cardigans tie-dye”.

EN BREF Des tenues pour toute la journée, pour se détendre comme pour l’action Des matériaux de qualité à des prix raisonnables Des hauts près du corps et plus longs - mais pas trop serrés Des motifs imprimés mais pas de grands logos Des couleurs d’inspiration métallurgique - rouille et cuivre Des matériaux confortables avec un toucher plus doux et des textures intéressantes Des coupes plus amples pour des hauts en tricot et des pantalons plus souples Plus de délavage que d’imprimés Des jambes courtes associées à des manches longues




Pic: Volcom

STREETWEAR FEMMES : TENDANCES 2015 Avec la progression des vêtements de sport plus mode que les filles portent partout, de la salle de sport au bureau, le streetwear pour femme fait face à un nouveau défi, au-delà de la compétition entre les marques et les grands magasins. Cela a suscité une sérieuse diminution des collections streetwear pour femmes, ainsi que l’apparition d’un nouveau vêtement hybride qui n’est plus exclusivement réservé au streetwear. Pour certaines marques, cela implique un retrait total de ce secteur, tandis que d’autres embrassent joyeusement ce défi et se réjouissent de ce nouveau terrain de jeu. “C’est une période excitante pour Vans qui développe de nouvelles lignes de vêtements et nous avons bien sûr une excellente histoire à raconter. Il y a tellement de marques sur le marché, mais aucune ne possède le patrimoine historique de Vans, c’est incroyable”, commente Oli de chez Vans. Et Volcom aussi pense “qu’il y a un marché pour nos produits, nous devons juste raconter une histoire claire, et utiliser les bons canaux de vente et d’excellents produits pour qu’ils se vendent bien”, Anna Langer SOFT GLAM ET FEMME FATALE CONTRE SKATER GIRL REVÊCHE En 2015, deux approches principales s’attaquent aux deux aspects de la femme moderne : la femme sexy et féminine, qui se démarque par des modèles à la mode, et le garçon manqué sauvage, qui apprécie un look plus décontracté en accord avec son style de vie actif. Volcom travaille avec une “douce féminité “ dans ses coupes afin de créer un look “sexy mais décontracté”. RVCA joue avec des robes, des jupes et des petits hauts sexy, que Vans proposera avec une coupe près du corps l’année prochaine. Zimtstern s’engage dans un look “plus féminin et moins sport”, comme Carhartt dont les modèles deviennent “un peu plus slim et féminins” en 2015, exactement comme O’Neill. Ce dernier introduit aussi les “shorts courts”, pour un look “festival” sympa, tandis que RVCA (avec sa collection Capsule Ashley Smith) et Vans s’orientent vers des pantalons

et des jeans taille-haute. De manière générale, Vans utilise beaucoup plus de “silhouettes Fashion plutôt que des basics” et peaufine ça avec des découpes et autres détails très stylés. Les détails gagnent aussi en importance chez Zimtstern, RVCA, Element et O’Neill, qui ajoutent des crochets, des lacets et même des franges, pour un look d’été qui incarne parfaitement l’insouciance. Les vêtements qui sont faits pour être portés dans la rue, doivent aussi offrir une certaine fonctionnalité, associée à du style pour celles qui aiment les looks féminins, et nous voyons aussi la présence de la vibe “skater girl” un peu revêche (Volcom) qui répond aux attentes des filles garçonsmanqués, plus décontractées. “Nous voyons l’expression d’un peu de soft glam et de féminin, mélangés dans une ambiance skater girl un peu revêche qui contrebalance l’esthétique streewear urbaine”, résume Volcom. 39


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“Nous voyons l’expression d’un peu de soft glam et de féminin, mélangés dans une ambiance skater girl un peu revêche qui contrebalance l’esthétique streewear urbainee” Volcom

“Des vêtements amples pour des gens souples” est la description du nouveau concept de Jimmyz, avec des hauts surdimensionnés (Jimmyz & Vans), des hauts très amples (O’Neill), des pantalons de plage larges (O’Neill), des T-shirts décontractés (Vans), des sweats boyfriend (RVCA) et même une “jupe portefeuille à velcro comme au bon vieux temps” chez Jimmyz. Zimtstern a conçu toute sa collection autour du fait “d’être dehors, en contact avec la nature”. Colourwear et Burton se focalisent sur un look sportswear actif. “Nous avons passé beaucoup de temps à travailler avec notre équipe de tailleurs pour nous assurer de conserver une bonne liberté de mouvement en créant les modèles. Vous pouvez être sûrs que nos produits sont confortables et ne restreignent pas nos activités”, indique Birgit, la directrice marketing de Burton. Malgré une forte influence des années 80 et des années 90 (chez Colourwear, Volcom, Jimmyz) l’ambiance sport ne peut tout de même pas être trop présente, il s’agit plutôt d’inclure des aspects historiques de ce lifestyle, avec “une nouvelle vie pour des classiques qui ont fait leur temps” (Carhartt), créant un “look urbain et sport avec des coupes amples et confortables” (Element). “Nous souhaitions produire une collection lifestyle qui ait une apparence décontractée mais qui soit technique dans sa fonctionnalité”, explique Burton. Cette forte tendance pour le look “boyfriend”, dans le prêt-à-porter ainsi que dans la mode de masse, ne rend évidemment pas les choses faciles pour le streetwear pour femmes. Et bon nombre de marques spécialisées dans le skate et le streetwear invitent et accueillent activement les clientes à faire leurs achats dans la collection pour hommes, photographiant même parfois leurs habits masculins sur des filles. Cody chez HUF indique que “les filles adorent les chaussettes HUF Plantlife. Pour 2015, nous collaborerons aussi avec une marque de tissus Liberty, basée à Londres, sur des chapeaux spéciaux”. Il est suivi par Brien, de chez The Hundreds, qui affirme que “beaucoup d’accessoires ont été utilisés pour des shootings photos de femmes, ainsi que des produits molletonnés”. TISSUS FONCTIONNELS D’un autre côté, Bleed associe “la mode à les aspects fonctionnels”, en utilisant principalement des tissus recyclés et biologiques, et Nikita a aussi fait de la “fonctionnalité transversale une priorité pour cette saison”. Pour les pièces plus techniques, comme les vestes et les polaires, dans lesquelles Burton se spécialise en 2015, “le Dryride technique” est toujours le matériau principal comme le Hyperdry pour les vestes O’Neill, le miniindéchirable totalement lisse avec une imperméabilité 3K chez Zimtstern et des tissus à 3 couches chez Colourwear. Bench a une ligne qui démontre une véritable fonctionnalité, comme l’explique Kerstin Groeber, leur directrice du design : “Pour le printemps/ été 2015, les vêtements multifonctionnels adaptés aux vies quotidiennes denses sont le point de focalisation de la gamme féminine. Tous les articles de la collection sont conçus pour accroître la solidité, offrir de l’adaptabilité et permettre à l’utilisatrice d’explorer son environnement en confort total.” Le jeans est aussi important chez toutes les marques et dans toutes les collections, avec des vestes (Jimmyz), des robes et des chemises (RVCA) ou bien avec différents délavages (Vans). Mis à part ça, les matériaux sont devenus beaucoup plus doux, plus légers et plus fluides (RVCA, Carharrt, O’Neill et Vans) et même parfois un peu transparents dans les versions extrafines, comme le montre Nikita. Vans introduit aussi un tissu jacquard pour une texture améliorée, tandis que RVCA expérimente avec des pullovers et des bustiers tricotés. 40

DES PORTRAITS EN MOTIFS IMPRIMÉS En 2015, le champ principal d’expérimentation est les imprimés et les motifs, presque toutes les marques les portant comme tendance principale de leur collection de l’année prochaine. Les imprimés sur l’intégralité des pièces, associés ou assortis chez O’Neill, inspirés par l’art militant chez RVCA et Zimstern, ou avec des imprimés floraux chez Element Eden. Nikita présente même deux motifs personnalisés : le kaleidostone et un plus acide, disponible dans différents coloris. Chez Colourwear, vous pouvez même trouver des rayures, des ancres et des animaux sur les imprimés (le dernier se retrouvant aussi chez Element Eden). Carhartt joue avec un “camouflage étiré et pixelisé” à côté de motifs tropicaux, tandis que RVCA revisite le “Tropical Aloha avec un côté revêche”, des couleurs plus sombres et des coupes plus audacieuses. Bleed utilise des couleurs plus subtiles, plus naturelles et “durables”, avec des “jaunes salis, des rouges rouillés, des rouges crabe, des bleus nuit et de l’anthracite” qui sont “inspirés de l’océan et des animaux qui y vivent”. Element Eden, Colourwear et O’Neill suivent de près avec une “palette de couleurs douces”, “des pastels délavés” (Colourwear) et “des roses, des corail et des vert clairs” pour le printemps, qui vont migrer vers des “roses, aqua, citrons, bleus, et corails plus vifs” dans leur livraison estivale (O’Neill). Jimmyz utilise “des couleurs vives mais ton sur ton”, similaires à Vans qui travaille avec du “bleu marine vif, du bleu royal et du corail”. PERPECTIVES Les conditions ont effectivement changé sur le marché du streetwear féminin et la direction qu’elles vont prendre n’est pas encore très claire. Grâce à Internet et aux réseaux sociaux, “il est devenu beaucoup plus difficile de se mettre à jour des dernières tendances et de répondre aux besoins de nos clientes qui évoluent très rapidement”, remarque Zimtstern. Michael chez Bleed pense que “le sportswear, particulièrement en ce qui concerne les sports de glisse, doit retrouver son propre style. En ce moment, l’influence de la mode est très forte…” D’un autre côté, Nikita, une marque qui a repoussé les limites de la mode avec succès lors des années précédentes, a une approche légèrement différente : “les tendances du streetwear et les styles ont véritablement emprunté à la culture du surf, du skate et du snowboard et, particulièrement, celle du skateboard. Et les femmes qui viennent traditionnellement de cette culture des sports de glisse prennent plus le temps de choisir leurs articles selon les tendances. Résultat, c’est un mélange plus agressif, avec une ambiance androgyne complétée par des touches de féminité”. Voici donc ce nouveau sportswear à la mode hybride, qui permet aux femmes de choisir entre leurs côtés garçon-manqué et féminin ; c’était peut-être précisément ce que les femmes recherchaient.

EN BREF Style Boyfriend : surdimensionné, baggy, décontracté Féminine Soft : silhouettes féminines avec une touche sexy Fonctionnalités : coupes conçues pour être actives Motifs : intégraux, variés, mélanges et assortiments




POURQUOI DE LA PUBLICITÉ SUR LIEU DE VENTE ? Brandware est une agence de marketing global qui se spécialise dans le marché du sport. Ils conçoivent et produisent une large gamme de matériel pour les points de vente de nombreuses marques leader dans les sports d’action en Europe comme O’Neill, Adidas et The North Face. Le fondateur de Brandwave, Daniel Macaulay, mobilise son expérience et nous offre quelques conseils sur la meilleure manière d’optimiser votre Publicité sur Lieu de Vente (PLV). Utilisée correctement, une bonne PLV peut vraiment vous aider à animer votre magasin. Avec des Arguments Clé de Vente (ACV), elle peut expliquer rapidement des produits compliqués et le bénéfice apporté à l’utilisateur, et elle peut aussi communiquer facilement les messages clés aux clients. Utiliser de manière incorrecte, elle peut faire plus de mal que de bien et transformer l’apparence d’un magasin bien présenté, en celle d’une cave où se tiennent des paris illégaux. Pour profiter un maximum des PLV que les marques vous donnent, pensez toujours aux points suivants : 1. RESTEZ TRÈS SIMPLE. Il y a tellement de marques qui proposent des PLV de bonne qualité à court terme comme à long terme de nos jours, qu’il est très facile de se laisser tenter et d’en commander bien plus qu’on n’en a réellement besoin. Le résultat final est un magasin qui ressemble plus à une salle de jeux qu’à un shop, et des toilettes remplis de stop-rayons. En règle générale, point trop n’en faut. Choisissez plutôt la qualité que la quantité, et sélectionnée celles qui fonctionneront le mieux dans votre magasin avec les produits que vous avez commandés. 2. RESTEZ SOUPLE. La seule constante dans la vente est le changement. Il y a de fortes chances que ce que vous vendiez l’année dernière se vende mal cette année. Et ce sera le cas pour la saison prochaine et les saisons suivantes. Quand vous choisissez votre PLV, pensez au long terme. Dans la mesure du possible, essayez d’envisager toutes les tailles, les poids et des styles de produits que vous avez préparés par la suite et passez votre commande en conséquence. 3. RESTEZ SUR-MESURE. Il n’y a pas de magasins identiques en termes de formes et de tailles. Une PLV de bonne qualité fournie par les marques est une solution très efficace en termes de coût pour la plupart des espaces mais, pour vraiment optimiser le vôtre, vous devez souvent la personnaliser. Utilisés correctement, les espaces bizarres peuvent être employés pour afficher des accessoires ou pour donner le contexte et l’histoire des produits.

4. SOYEZ INTERACTIFS. Aujourd’hui, un morceau de carton ne va pas faire l’affaire. Depuis les vidéos des marques jusqu’aux écrans tactiles interactifs, il y a des milliers de nouvelles manières de donner vie à vos produits. Mettez la pression à vos fournisseurs. Demandezleur ce qu’ils vont faire pour soutenir le produit que vous venez juste de pré-commander. 5. SOYEZ CRÉATIFS. Que ce soit vous qui payiez ou la marque, il faut toujours un certain budget, mais tout n’est pas une question d’argent. La meilleure PLV est une bonne combinaison de fonctionnalité et d’apparence. Il vous faut quelque chose de vraiment unique, qui vous différencie très nettement de votre concurrent et qui démarque votre magasin des autres. Les spécialistes du merchandising moissonnent, eBay est en permanence à la recherche de vieux établis ou d’autres artefacts du milieu du sport… Tout ce qui permettra d’ajouter du cachet et de fabriquer une ambiance. 6. RESTEZ FRAIS. Même la meilleure PLV finira par se faner. Assurezvous que votre PLV peut être constamment mise à jour avec de nouvelles images selon la saison, le produit et la marque. Offrez aux clients une bonne raison de revenir dans votre magasin en utilisant votre PLV pour afficher les promotions actuelles, les événements locaux et les activations des marques. 7. TESTEZ ET INSPECTEZ. Les PLV électroniques choisies dans un catalogue diffèrent de ce qu’on reçoit au final. Si vous avez l’intention de prendre beaucoup de PLV de la même marque, assurez-vous de recevoir d’abord un échantillon et de le tester sérieusement en magasin. Vous voilà avec sept conseils pour vous aider à tirer le meilleur parti de vos Publicités sur Lieu de Vente. C’est le premier Retailer Help d’une série à venir d’une collaboration entre Boardsport SOURCE et Brandwave. Pour plus d’infos sur Brandwave, rendez-vous sur www.brandwavemarketing.com

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PROFIL DE DÉTAILLANT :

TOM’S SKATESHOP, STOKE NEWINGTON, LONDON Tom’s Skateshop, à Stoke Newington au nord-est de Londres, a ouvert ses portes cette année et a déjà attiré l’attention de la série de films indépendants du HUCK Magazine. Le propriétaire, Tom, nous explique son engagement dans le milieu local et pourquoi il milite pour le yoga chez les skateurs. Pouvez-vous nous faire l’historique de votre magasin, en décrivant son démarrage, qui l’a lancé, et quels en sont les acteurs principaux. Le magasin a ouvert le 1er mars 2014 et est dirigé et géré sept jours par semaine par moi-même (Tom) ! Le magasin est un skate shop indépendant et situé sur la rue commerçante de Stoke Newington, au nord-est de Londres. Il y a aussi un espace d’exposition en bas, qui est utilisé pour des expositions, séances de yoga, projections de films et autres supers événements ! Etant un skateur local de Stoke Newington depuis plus de cinq ans, j’ai pu observer l’évolution du milieu, entre autres avec la réfection de Clissold park qui offre un nouveau skatepark. Étant donné qu’on trouve peu de shops vendant des skateboards et des vêtements de skate, j’ai décidé d’ouvrir le mien pour aider à développer le milieu local du skate et pour soutenir la communauté. Quels sont les trois produits dont vous ne pourriez vous passer en ce moment ? Tout d’abord, les nouveaux plateaux Tired que nous avons rentrés. Ils ont un graphisme super radical et les shapes sont excellents, ce sont des plateaux avec des shapes old-school mais qui se skatent de manière moderne ! Deuxièmement, ça serait la gamme en collaboration avec DGKxJovantae Turner, nous sommes le seul magasin de Londres où vous pouvez la trouver et tous les modèles sont excellents ! Troisièmement, les nouvelles chaussures à lacets Romero d’Emerica. Elles sont indestructibles grâce à leur nouvelle couture intérieure et super confortables ! Quel est votre ressenti sur la notoriété actuelle du skate et sur son succès en général ? Je pense qu’ils sont excellents mais, bien sûr, on peut toujours trouver des inconvénients. Les grandes entreprises investissant beaucoup d’argent dans le skateboard, la notoriété du sport a beaucoup grandi, ce qui est génial et qui permet de survivre à des petits magasins passionnés et dirigés par des skateurs comme moi-même dans le monde impitoyable du skate d’aujourd’hui ! Mais d’un autre côté, ces grandes compagnies n’ont pas grand-chose à faire du skate et du soutien apportés aux petits, ils sont là pour l’argent ! J’espère juste que, maintenant que le skate a pris une place si importante, au fur et à mesure que de plus en plus de gens prennent part à ce sport et à cette mode, ils réaliseront que ce sont les entreprises dirigées par des skateurs qui stimulent vraiment le sport et que le fait de soutenir les initiatives des 44

skateurs eux-mêmes est vraiment ce qu’il y a de plus important. C’est assez triste de voir que tout l’argent et tout le contrôle du milieu du skate se retrouvent entre les mains de quelques compagnies énormes, plutôt que d’être répartis équitablement entre la quantité de petites entreprises dirigées par des skateurs, qui pourraient vraiment en faire quelque chose de très créatif et de différent ! Comment restez-vous aligné aux demandes et aux besoins de vos clients ? Je reste en contact avec les demandes et les besoins des clients en discutant avec eux dans le magasin, au quotidien ! J’écoute leurs suggestions et je suis toujours content de passer des commandes personnalisées si c’est possible. Le magasin n’a que deux mois, nous sommes donc encore en train de trouver nos marques en termes de stock, et le fait d’être ici, à travailler sur le terrain chaque jour, m’offre une très bonne perspective sur ce que veulent les gens et sur ceux qu’ils ne veulent pas. J’ai déjà de l’expérience dans la gestion de la vente pour de plus grandes entreprises et, d’après ce que j’ai vu, la plupart d’entre elles perdent le contact avec ce qui se passe sur le terrain et avec ce que les clients veulent vraiment. Vous êtes un fervent militant pour le yoga, qui prévient les douleurs associées au skate qui se développent plus tard dans la vie d’un skateur. Veuillez nous en dire un peu plus. Personnellement, je suis fan de tout ce qui est yoga, stretching, exercice et nourriture saine dans le skateboard. Tammy de Tammysyoga.co.uk propose des séances de yoga pour les skateurs tous les jeudis dans l’espace d’exposition en bas du magasin. Le skate, c’est un sport extrême qui peut s’avérer assez néfaste pour les articulations, les muscles et le corps en général ; je pense donc qu’il est très important de prendre soin de votre corps si vous voulez skater à long terme. En observant de près bon nombre de skateurs plus âgés qui assurent toujours à haut niveau, comme Andrew Reynolds et Geoff Rowley, j’ai compris que la plupart d’entre eux utilisent des techniques de stretching et d’entretien du corps dans leur entraînement quotidien, ce qui leur permet de prévenir de graves problèmes pouvant surgir plus tard ! Je n’aime pas, par contre, les boissons énergisantes qui sont si largement promues dans les skateshops, ces trucs empoisonnent votre corps !




Pic: Rip Curl

LES MAILLOTS DE BAIN FEMMES : TENDANCES 2015 En cette période de mondialisation, la notion de frontière ne semble plus être à la mode et, tandis que les maillots de bain pour femmes sont de plus en plus chics à chaque saison, ils étendent leur portée hors de l’eau et gagnent les rues ! Compte-rendu par Anna Langer. Les maillots de bain fleurissent (Afends) ces temps-ci, et non pas simplement au sens littéraire du terme. Bien que les imprimés floraux joueront un grand rôle l’été prochain, avec l’approbation de Volcom, Rip Curl, Breakburn, Maui and Sons, Pukas, Protest, Oxbow, Animal, et Roxy, offrant des variations de 1000 fleurs, des styles orientaux (Animal) et des versions surdimensionnées (Roxy). Il y a une véritable tendance vers tout ce qui est tropical chez Roxy, Billabong, Breakburn, Maui and Sons, Urban Beach et Protest, tandis que l’Ikat ethnique et les imprimés tribaux et géométriques de chez Volcom, Rip Curl, Billabong, Oxbow, Nikita et Animal, ainsi qu’un certain nombre d’animaux chez Volcom et Urban Beach, satisferont toutes les préférences. On trouve des rayures classiques dans les gammes de Billabong (en noir et blanc), Pukas, O’Neill, Protest, et Maui and Sons, qui jouent aussi à superposer et à associer différents imprimés. Nikita a créé un tout nouveau look kaléidoscopique qui ressemble à du marbre tandis que Billabong mélange sa palette de couleurs avec un peu de teinture nouée. Malgré cette diversité, Roxy, Nikita, Urban Beach et Volcom ont fait un effort particulier en proposant des imprimés cohésifs et des histoires colorées. DE LA PLAGE À LA RUE Déplacer le maillot de bain de la plage vers la rue semble être une des tendances principales pour 2015, qui a été initiée par l’arrivée des leggings de surf, un peu plus tôt cette année. “[Nous] utilisons des matériaux de maillots de bain dans des modèles techniques plus traditionnels comme les Lycra et les pantalons de surf afin de proposer une approche plus fraîche qui passe bien du sable à la rue. Le maillot de bain n’est plus réservé à la plage. Les femmes peuvent s’entraîner avec, le porter comme sousvêtement et le fondre dans leur garde-robe quotidienne, ce qui en fait une véritable catégorie lifestyle”, indique la directrice du design féminin chez Volcom Kristy Michaels. Et Billabong s’inscrit dans la même lignée, indiquant que ses “nouvelles formes de tops gomment les frontières entre le maillot de bain et les vêtements de sport”, ou Rip Curl, qui remarque que “le bikini est maintenant un véritable article de mode dans toutes les

collections, cette catégorie se développe dans tous les types de marché : masse/mainstream, sports, prêt-à-porter et même haute couture”. Inspiré par le “beach babe lifestyle”, qui mange, dort et respire toute la journée dans son bikini, de nombreux modèles sont dorénavant conçus pour être portés en dehors de la plage, dans d’autres situations, plus urbaines. “ “Nous adorons nos hauts de bikini portés sous des robes d’été !” indiquent les filles chez Roxy ; offrant à leurs clients la double opportunité de le faire avec certains modèles qui sont réversibles, et qui présentent deux imprimés et deux coloris à la fois. Il y a donc un véritable raz-de-marée de nouvelles formes, de nouveaux détails et de nouvelles couleurs allant dans cette direction. Alors que la plupart des marques continuent d’offrir des nuances claires et typiquement estivales, avec toutes les couleurs du coucher de soleil, de la jungle et de l’océan (parmi lesquelles Afends et Animal, jusqu’à Billabong, Brunotti, Fox, Maui and Sons, Nikita, O’Neill, Oxbow, Protest, Rip Curl, Roxy et Volcom), Rip Curl et Maui and Sons mélangent tout cela à des couleurs pastel. Pukas ajoute un “jaune pâle”, RVCA joue avec des nuances diluées, et Rip Curl et Animal avec des couleurs délavées que Maui and Sons accentuent par des nuances néon. Nikita introduit des tons plus naturels avec ses imprimés marbrés et RVCA s’autoproclame du “côté obscur du maillot de bain”, avec beaucoup de noir, du olive et du violet sombres sur des modèles “très sexy et féminins”. TOUT EST DANS LE DÉTAIL Sexy et féminin, c’est aussi le mot-clé pour la multitude de détails et de petites touches qui ornent les maillots de bain ces temps-ci. Depuis les broderies jusqu’aux franges (Rip Curl) et les bretelles interchangeables (Protest), jusqu’aux découpes laser (Maui and Sons) et au Lycra perforé (Pukas) ainsi qu’au travail des bretelles, qui créent des lignes de bronzage très sexy. Bec Nolan de chez Afends pense que “les filles sont de plus en plus courageuses et prennent plus de risques, avec des coupes plus osées, et les lignes de bronzage plus marquées sont plus recherchées que la discrétion de ce côté-là.” 47


tendances

Et ces envies sont satisfaites par une quantité de nouvelles formes, mettant l’accent sur les courbes féminines, avec une touche “moderne mais sexy” (Volcom) et des looks “à la mode mais fonctionnels” (Nikita) avec une touche de “fashion” (Roxy). Pour Rip Curl, le “retour du push-up, avec des bonnets moulés et câblés” est la plus grande tendance cet été, à laquelle se rallie Urban Beach. Breakburn travaille aussi avec des bonnets moulés et Volcom a complètement “modernisé les détails intérieurs et créé de nouveaux bonnets”. Le style “bandeau” conserve une bonne popularité depuis l’année dernière, avec de nombreux modèles chez RVCA, Roxy, Rip Curl, Oxbow, Urban Beach et Protest. Les bas de bikini bénéficient d’une approche de plus en plus sexy aussi, avec des tailles brésiliennes “minuscules” et “effrontées” (Roxy, Billabong, and Rip Curl), des échancrures (Pukas) et des pantalons taille-haute stylés chez Roxy. Le une-pièce fait aussi son retour cette année, avec des échancrures sexy (Volcom, RVCA, Billabong, Urban Beach) et des lignes qui embrassent les courbes. Mais on voit aussi une approche plus sport avec des tissus en Néoprène et des zips, chez Fox par exemple : “nous introduisons un une-pièce inspiré par les combinaisons. Cet article présente une silhouette innovante pour les sports aquatiques actifs, proposant aux femmes une forme féminine qui accentue vraiment les courbes, par rapport aux autres maillots de bain une-pièce qui ont tendance à les aplatir.” LE TISSU S’ADAPTE À LA FONCTION Au vu du nombre de sports dans lesquels sont ancrées les marques, il y a toujours une tendance à offrir des solutions fonctionnelles venant compléter la tendance plus chic et féminine. En plus des leggings pour le surf, mentionnés ci-dessus, on trouve beaucoup de petits tops (RVCA, Billabong), une veste sans manches zippée chez Animal et, bien sûr, des Lycra de toutes les couleurs et dans tous les styles. Nombre de ces modèles comprennent aussi des matériaux modernes et assez peu traditionnels, mais les looks plus traditionnels fusionnent aussi avec de nouveaux tissus, faisant des textures une autre tendance cruciale de cet été. Pour Roxy, c’est même LA tendance de l’année (“tout tourne autour de la texture, texture, texture !”) ce qui se retrouve dans de tout nouveaux modèles comme du Jacquard (Roxy), du polyuréthane (Afends) ou du filet (Afends et Volcom), après le Néoprène déjà mentionné ci-dessus (chez Afends, Rip Curl, Billabong, Fox, Roxy). Le crochet et le macramé ont accompagné le style bohémien pendant de nombreuses années et se développent fortement dans les collections de Volcom, Billabong, Protest, et sont parfois même associés à des lacets, comme chez Rip Curl et Billabong. Du côté technique, les tissus utilisés pour les maillots de bain sont de plus en plus légers, affirment Brunotti et O’Neill. “Notre gamme de maillots de bain présente du Hyperdry. C’est le nouveau standard. Nos bikinis sèchent plus vite que les bikinis normaux, et vous permettent de faire un plouf juste avant de partir”, indique Manon Pessel, Senior Product Manager

pour le Women Lifestyle & Beach chez O’Neill. Animal introduit un indice de protection UV de plus de 40 dans son Lycra, ainsi qu’un “boardshort connector”, tandis qu’Urban Beach propose “une protection solaire dans tous ses maillots de bain”. Les tissus recyclés et éco-responsables sont de plus en plus présents, bien que les marques ne soient pas très pressées de ce côté-là. Rip Curl “a testé le Lycra recyclé sur la gamme de bikinis élaborée en collaboration avec l’artiste hawaiien Heather Brown” mais a rencontré quelques difficultés à cause du prix du tissu, les consommateurs ne comprenant pas la différence de prix avec les autres modèles. Roxy utilise un “un poly-tissus REPREVE recyclé” pour ses boardshorts et Volcom explore aussi des matériaux plus éco-responsables. La conscience environnementale se développe pour la plupart des marques. Afends a migré vers un emballage biodégradable en amidon de maïs et Pukas minimise l’empreinte écologique de ses maillots de bain à travers une production et une fabrication locales. En ce qui concerne les prix, rien n’a vraiment changé, la majorité des articles étant comprise entre 20 et 40 ¤ pour un article seul, et entre 70 et 80 ¤ pour les ensembles et les une-pièce. Mis à part Oxbow, qui a décidé de ne vendre que des ensembles, toutes les marques ont fait l’effort de proposer des articles séparés, afin de donner plus de choix aux clients quant aux associations qu’ils feront selon leurs propres goûts. PERSPECTIVES La tendance générale de mélanger et d’associer les éléments jusqu’à plus soif, a dorénavant atteint le marché du maillot de bain. Cela offre, à toutes les femmes et à toutes les filles qui aiment l’eau, l’opportunité de frimer et d’exprimer leur personnalité, que ce soit la beach babe bohémienne décontractée, l’athlète active ou la blonde sexy. “Le marché du maillot de bain est beaucoup plus intéressant aujourd’hui qu’il ne l’était au cours des 10 dernières années, avec l’apparition de nombreuses nouvelles marques et une vraie dynamique d’innovation. Je crois que c’est une excellente chose”, s’exclame Bec Nolan de chez Afend. Et Maui and Sons s’accorde à dire que “c’est vraiment génial de voir à quel point les maillots de bain pour femmes sont devenus des articles de mode de plus en plus travaillés au cours des saisons”. Espérons que cette mode reste à la mode encore quelques années !

EN BREF Style Street : le swimwear de la plage à la ville Détails : franges, crochet, découpes Lignes de bronzage : les lignes de bronzage, c’est le nouveau sans-coutures ! Néoprène : bikinis, une-pièces, combinaisons

NOTATION DES FANS DES RIDERS SWIMWEAR MAI 2014, GLOBAL SOCIAL NETWORKS Notation

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Source: Rideometer.

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1

Alana Blanchard

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1,129,899

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200,439

3

Anastasia Ashley

Airwalk

1,026,365

432,792

491,454

102,119

4

Coco Ho

Volcom

656,278

399,193

200,625

56,460

5

Sally Fitzgibbons

Roxy

596,011

307,787

191,629

96,595



INTERVIEW ACHETEUR :

MARSHALL TAYLOR SLAM CITY SKATES LONDON Slam City Skates est maintenant la pierre angulaire de la vente de Skate en Angleterre. 2016 sera le 30e anniversaire des experts du skate londoniens. Nous avons échangé avec l’acheteur Marshall Taylor afin de découvrir ses conseils pour passer de bonnes commandes et ne pas liquider. A une époque où à peu près tous les articles se retrouvent en ligne avec 20 % de remise, quel est votre business model chez Slam City ? Le shop a toujours été à l’avant-garde sur le fait de proposer de nouvelles marques et de nouveaux produits au Royaume-Uni et cela a toujours été notre point fort, mais c’est devenu beaucoup plus difficile depuis l’avènement d’Internet. Il y a tant de petites marques sur le marché en ce moment, que toute l’industrie est en train de changer, ce qui constitue une véritable opportunité de se démarquer pour les magasins indépendants. Vous avez indiqué que vous ne travaillez presque jamais en dévalorisation. Quel est l’état d’esprit derrière cela ? Pour la première foi, fin 2013, j’ai pu observé que de nombreux revendeurs européens faisaient des soldes à l’approche de Noël. Si vous êtes un revendeur qui ne peut pas vendre ses produits à leur prix maximal à l’approche de Noël et que le prix est votre argument de vente principal, que peut-on en déduire sur votre business ? Est-ce que cette politique d’éviter la dévalorisation s’applique aussi à votre magasin en ligne ? Notre boutique en ligne est en phase avec nos magasins physiques, nous proposons donc nos soldes annuelles en janvier exactement comme nous le faisons dans nos magasins ; mais, à part ça, nous ne dévalorisons presque jamais. Oui, il nous arrive parfois de nous tromper sur les achats et de devoir dévaloriser un peu, mais nous n’offrons pas de remises en ligne ou de codes promo et nous ne faisons pas de soldes en début, milieu et fin de saison comme certains de nos concurrents. Nous essayons d’offrir un bon service en ligne, en aidant les clients par un “chat” en ligne, et nous sommes sur le point d’étendre l’heure limite de commande en ligne jusqu’à 20h, afin que les gens puissent commander des produits en ligne jusqu’à 20h et être livrés le jour suivant en Angleterre. Nous essayons toujours d’envoyer quelques articles surprises dans les commandes, parfois c’est juste un magazine gratuit, des stickers, des DVD ou des petits cadeaux. Comment cela affecte-t-il votre sélection de marques ? Nous nous tenons toujours à distance de nombreuses marques qui, aujourd’hui, se retrouvent soldées presque dès le premier jour. Nombre d’entre elles se vendent en direct et offrent même de fortes remises saison après saison. Et qu’en est-il des quantités, comment évitez-vous de vous retrouver avec un stock trop important quand vous passez vos commandes ? Chaque personne qui travaille dans notre business a un parcours dans le skate et nous essayons de récolter un maximum d’informations sur

les marques et les stocks. Nos gérants de magasins et notre personnel parlent à des centaines de clients chaque semaine, et représentent donc ainsi une très bonne jauge sur ce qui va marcher ou pas. Cela étant dit, nous nous trompons toujours un minimum et c’est pourquoi nos soldes de janvier sont utiles. Les plus grandes marques sont-elles dénigrées par les revendeurs indépendants avec les stratégies de distribution qu’elles mènent ? De plus en plus de marques vendent directement aux clients, certaines d’entre elles vont essayer d’augmenter leurs parts de marché via les canaux de vente directe au consommateur, au détriment du service rendu à leur base de revendeurs loyaux et, dans certains cas, au détriment du développement des produits. Il n’y a aucun problème à utiliser des canaux de distribution directe ou plus large en dehors des magasins de skate, mais vous devez continuer d’alimenter les magasins spécialisés avec des nouveautés ou des exclusivités si vous souhaitez rester dans le marché. À partir du moment où les magasins spécialisés lâchent une marque de skate importante, c’est fini pour elle à moyen et long terme, puisque la marque n’a plus de crédibilité dans notre marché et que ça va se savoir. Quelles sont les marques qui mènent bien leur barque en ce moment selon vous ? Nous avons observé une forte émergence de petites marques récentes comme Palace et Polar, passant à la vitesse supérieure et devenant à présent des marques inévitables pour tous les magasins. Mais d’autres petites marques de matériel comme Welcome et The National se portent aussi très bien. Le matériel est en croissance et c’est un excellent indicateur pour le skateboard dans son ensemble. Du côté des chaussures, tout tourne toujours autour de Nike SB, Vans et Adidas, mais j’ai espoir que des marques plus petites comme Huf et d’autres puissent réellement relever le défi, parce que c’est toujours assez négatif de se retrouver avec un petit nombre de marques de chaussures qui représentent 95 % des ventes. Il y a une véritable place sur le marché pour les petites marques spécialisées dans la chaussure en ce moment… Il faut surveiller cela de près je crois.

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LE PFOA INTERDIT EN NORVÈGE La Norvège est sur le point de devenir le premier pays à interdire légalement la vente de textiles traités à l’acide perfluorooctanoïque (PFOA). La loi prenant effet le 1er juin 2014, quelle est la réponse de l’industrie ? Par Cira Riedel Depuis l’appel de Greenpeace à interdire les produits chimiques de type PFC lors d’une campagne de nettoyage en 2012, le sujet a été au centre de discussions très intenses. Le PFOA et ses apparentés plus complexes ont été identifiés comme éligibles au classement SVHC (Substances très dangereuses) sous la tutelle du programme européen Enregistrement, Evaluation, Autorisation et Restriction des Produits Chimiques (REACH). Avec cette interdiction imminente, la Norvège affiche publiquement sa démarche vers de meilleures normes de santé et une meilleure protection du consommateur. QU’EST-CE QUE LE PFOA ? Utilisé dans l’eau et les matériaux lipophobes, le PFOA est un produit dérivé d’un produit chimique à longue chaîne de classe C8, identifié comme substance persistante, bio-accumulative et toxique (PBT). Le problème avec le PFOA et ses produits dérivés est qu’il “perturbe le système endocrinien, cause des cancers et, à petites doses, a été démontré comme toxique pour le système de reproduction”, indique un rapport de Greenpeace de 2012. De plus, le PFOA requiert beaucoup de temps pour se dégrader dans la nature, suffisamment pour créer des dépôts dans l’environnement. Des études très dérangeantes ont trouvé ces composés chimiques dans la calotte glaciaire arctique, ainsi que dans le corps humain, y compris dans le sang d’une grande partie de la population. Une alternative un peu moins dangereuse, un composé C6 à chaîne plus courte, requiert aussi de longues périodes pour se décomposer. Mais il manque une alternative viable pour arrêter totalement d’utiliser les composés chimiques PFC dans l’industrie. En fin de compte, c’est le rôle de l’industrie chimique de trouver des alternatives aux PFC avec une meilleure empreinte environnementale, tout en répondant aux principales exigences de performance. Mais, au vu du coût écologique élevé des PFC, l’industrie doit faire des choix intelligents quant aux produits qui nécessitent réellement performance technique et durabilité. QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE L’INTERDICTION DES PFC EN NORVÈGE ? L’interdiction en Norvège touche les produits d’entretien, les sacs à dos, les tentes et les volets etc., mais pas les vêtements de travail. La limite maximale est fixée à 1 microgramme par mètre carré (1µg/m²). “À cette quantité, il n’y a pas de risque de contamination croisée”, indique Lennart Ekberg chez Haglöfs (un grand fournisseur scandinave d’équipements de plein air). Mais dans la pratique quotidienne, éviter la contamination des procédés de production s’avère difficile. Une installation de production qui a été utilisée avec des composés C8 contaminera les productions suivantes pendant très longtemps, même celles qui sont complètement sans composés C8. L’appel de Greenpeace pour une limite fixée à 0 µg/ kg (ppb)*, ce qui implique un total embargo sur les PFC, est au-delà

des possibles, indique Ekberg : “ces composés sont partout, comment voudriez-vous vous en débarrasser ?” Un autre problème : la plupart des laboratoires sont incapables de détecter les niveaux de PFOA en dessous d’un seuil de 1 µg/kg (ppb), ce qui limite la capacité d’évaluer l’utilisation des produits chimiques. Des discussions sont en cours quant à l’autorisation de vendre des textiles traités aux PFOA produits avant le 1er juin 2014, jusqu’au 1er janvier 2018. Sinon, plus de 500 millions de vêtements seraient invendables (source : gruenemode.de, blog de Kirsten Brodde). Ce chiffre illustre aussi à quel point les vêtements d’aujourd’hui sont contaminés ! Mais parce que les PFCA à longue chaîne, incluant les PFOA, sont éligibles à la classification REACH, ce n’est qu’une question de temps avant que l’interdiction émane de l’union européenne. Certains industriels avaient prévu tout ceci à l’avance : “ce n’est pas un problème pour nous, puisque nous avons participé pendant trois ans aux discussions qui ont conduit à cette loi. Nous sommes prêts”, indique Ekberg. Les tissus GORE-TEX® travaillent aussi sur un produit C6 en alternative aux C8, et ont arrêté d’utiliser le produit chimique en 2013. “Nous avons déjà fait migrer toutes nos ressources.” En conséquence, la loi norvégienne ne pose pas de problème à GORE-TEX®. “Naturellement, le fait d’écarter ces types de fluors de carbone identifiés comme écologiquement dangereux est quelque chose de souhaitable. Et, puisque nous sommes une entreprise attentive aux problèmes environnementaux, nous prenons les devants. Les gens ne devraient pas passer d’un produit dangereux à un autre simplement sous la pression sociale, sans vraiment en comprendre les tenants et les aboutissants. L’agence environnementale américaine EPA qualifie cela de “substitution regrettable”, indique Kilian Hochrein de l’équipe “tissus durables” chez W.L. Tore & Associates. Pour réduire au maximum les composés chimiques dangereux, les revendeurs sont appelés à recommander aux clients des produits sans danger environnemental. En même temps, l’imperméabilisation dans des conditions maîtrisées sur le site du fabricant est toujours préférable au fait de laisser les consommateurs appliquer des imperméabilisants en spray ou avec leur machine à laver. Chacun d’entre vous peut envoyer une demande pour savoir quels sont les textiles contaminés par des produits chimiques SVHC en soumettant le code-barres à l’adresse suivante (réponse sous 48 jours) : http://www. reach-info.de/verbraucheranfrage.htm * ppb : parties par milliard

“Ce n’est pas un problème pour nous, puisque nous avons participé pendant trois ans aux discussions qui ont conduit à cette loi. Nous sommes prêts !” Mr. Ekberg, Haglöfs 53


PROFIL DE MARQUE : VIMANA SNOWBOARDS Vimana Snowboards est née de la réflexion de Trond-Eirik Husvaeg et de la renommée du shop de snowboard SESSION. Tronna apporte sa riche expérience pour offrir une marque de snowboard qui est conçue et marketée spécialement pour les revendeurs. Associez le savoir-faire et l’expérience industriels de Tronna aux prouesses et à la vigueur des team rideurs Freddy “the fox” Austbø et Markku Koski, et voici un cocktail explosif ! Qui sont les membres de l’équipe managériale et quel est leur parcours ? Nous travaillons dans un réseau de designers et de supporters. Je suis le PDG de l’entreprise et j’ai fait mon parcours dans la vente spécialisée sports d’action. À 19 ans, j’ai acheté des parts dans un petit magasin de skateboard et de snowboard. Lors des 13 dernières années, mes anciens partenaires et moi-même avons construit ceci en vue de devenir la plus grosse chaîne de sports d’action de Norvège appelée SESSION. C’est un rêve qui est devenu réalité et qui représente une grande partie de ma vie. Il était temps pour moi de passer au rêve suivant : une nouvelle marque de snowboard scandinave avec une perspective dédiée aux revendeurs. Quel est le leitmotiv de l’entreprise ? Notre parcours dans la vente fait que nous souhaitons réellement aider les revendeurs de snowboard à redevenir un business viable. Nous observons de nombreux changements dans le snowboard et, malheureusement, beaucoup de portes se ferment. Vimana Snowboards apporte une solution pour aller de l’avant. Qu’est-ce qui vous différencie de la concurrence ? Nous avons vu l’envers du décor. Nous avons un long parcours dans la vente et nous comprenons les enjeux d’une affaire réussie. Nous sommes bien organisés et nous offrons des deals exceptionnels sur les packs de produits hautsde-gamme. Nous apportons au marché le design scandinave ainsi qu’un nouveau mode de pensée. Pouvez-vous nous en dire plus sur la manière dont vous utilisez les ressources locales dans vos produits ? L’Europe est traditionnellement la région qui 54

VIMANA SNOWBOARDS

produit les meilleures planches du monde. Nous souhaitons soutenir la production et les travailleurs européens. D’un point de vue environnemental, notre bois pousse près de l’usine, ce qui minimise au maximum l’empreinte carbone. La peinture que nous utilisons est la peinture non chimique la plus propre que nous ayons pu trouver. Que trouvez-vous important sur le marché européen ? Le marché européen a toujours été selon moi très enthousiasmant et ouvert aux nouveaux modes de pensée. Le snowboard est très implanté en Europe depuis longtemps et a produit certains des rideurs les plus innovants et les plus stylés. Il y a 10 ans, nous étions d’une certaine manière très isolés mais, aujourd’hui, un shop à Munich ou à Oslo est en compétition avec un shop à Long Beach en Californie. Il est aujourd’hui difficile de vraiment définir la frontière du marché européen. Les revendeurs européens doivent être localement performants mais aussi globalement adaptables, afin de survivre. C’est un ajustement difficile mais cela représente aussi une grande opportunité pour les revendeurs du monde entier. Comment soutenez-vous les athlètes et les sports de glisse ? Nos team rideurs jouent un rôle crucial pour que cette aventure soit réussie. Le team comprend trois rideurs pro ainsi que trois rideurs amateurs. Nous voulons que nos team rideurs suivent leur propre chemin et restent eux-mêmes. Nous venons de signer avec de nouveaux rideurs dans notre team pro. Notre ami de longue date et roi du style Fredrik Austbø et la légende finlandaise Markku Koski. Nous avons aussi bon nombre de nouveaux talents.

TEL: +47 916 26 018

EMAIL: TRONNA@VIMANANSNOW.COM

Quelles sont les autres actions marketing que vous mettez en place ? Notre marketing est dynamique. Les réseaux sociaux nous permettent de concurrencer les grandes marques de l’industrie sur les mêmes critères qu’elles. L’information circule rapidement, nous utilisons souvent Instagram et Facebook pour proposer des mini vidéos. Nous souhaitons impliquer nos clients. C’est toujours intéressant de montrer aux gens comment notre team voyage, ainsi que ses prouesses. Qu’envisagez-vous pour le futur de votre entreprise ? Nous voulons une croissance saine et nous voulons nous étendre au fil de la croissance de la demande. Avec un peu de chance, nous pourrons embaucher de nouvelles personnes et agrandir la famille Vimana. Notre team évoluera et aidera de nouveaux talents à prendre leur envol. Vimana développera ses lignes de planches, de boots et de fixations. Nous avons d’excellents shapes et designs en plein développement. Comment voyez-vous le futur de l’industrie ? Je pense que c’est le moment de changer. L’économie est toujours en lutte et c’est le moment opportun pour introduire de nouveaux produits. Nous voulons voir naître plus de revendeurs et plus de marques et nous souhaitons qu’elles suivent leur propre chemin. Nous allons voir de nouveaux événements et de nouveaux rassemblements. Le snowboard est bien trop fun pour ne pas attirer intrinsèquement de nouveaux jeunes membres dans son milieu. Où peut-on trouver vos produits/vidéos/ matériels? Inst : @vimanasnow - Facebook : vimanasnow WEB: WWW.VIMANASNOW.COM



PROFIL DE MARQUE : MELON OPTICS Melon est une marque de lunettes basée en Angleterre qui offre des lunettes de soleil et des masques personnalisables et accessibles au niveau prix. Nous avons discuté avec l’un des cofondateurs, James Pointer, pour comprendre comment Melon a décollé bien plus rapidement que l’on avait pu le prédire. Dressez-nous un panorama sur les débuts de l’entreprise ? Melon est née en 2013 en tant que magasin d’usine, fusionnant notre passion de la vie en plein air et des sports de glisse, et offrant au marché des lunettes sur-mesure de grande qualité, à un prix abordable. Nous nous sommes initialement concentrés sur les lunettes de soleil mais, à force de passer des saisons hivernales en montagne, nous avons sorti notre premier masque entièrement personnalisable en 2013. Le lancement des masques a reçu un retour enthousiaste et a donné une puissante énergie à la marque. Qui sont les membres de l’équipe managériale et quel est leur parcours ? James Pointer (cofondateur et PDG) travaille sur la ligne de front, dirigeant le design produit, la production, le marketing et les ventes. J’ai été impliqué dans des start-up lors des 10 dernières années et j’ai de l’expérience dans la vente en ligne. Melvin Pointer (cofondateur) dirige les finances, la technologie et l’administratif, et constitue une véritable source de nouvelles idées. Il a été directeur financier de plusieurs entreprises et start-up à forte croissance. Nikki Holt-Welch (exécution et logistique) dirige tous les aspects du service client, de la gestion et de l’exécution des commandes. Le parcours de Nikki s’est fait dans la vente et dans l’import-export. Qu’est-ce qui vous différencie de la concurrence ? Nos arguments de vente principaux sont une gamme de prix raisonnable pour une excellente qualité, ainsi que le côté personnalisable de bon nombre de nos modèles, ce qui a été 56

MELON OPTICS

particulièrement apprécié avec nos masques. Très peu de marques permettent aux clients de jouer un rôle dans la conception du produit qu’ils achètent et, quand elles le font, elles facturent ce privilège très cher. Que trouvez-vous important sur le marché européen ? Bien que notre marché principal reste l’Angleterre, nous avons fait l’expérience d’une forte croissance en Europe continentale lors de la saison d’hiver et bon nombre de nos masques sont utilisés dans les Alpes, cela a donc augmenté la reconnaissance de la marque en Europe. En constatant son importance, nous avons établi une base à partir de Morzine. Nous projetons aussi d’être présents à Hossegor cet été, au sein de la communauté surf. Comment soutenez-vous les athlètes des sports de glisse ? Le fait d’avoir un bon team est primordial pour nous. Être en mesure de soutenir les rideurs, de filmer des trips et de voir le résultat final, est l’une des parties les plus satisfaisantes dans la direction de Melon. Tom Mangham, qui dirige notre team skate, a fait un super boulot en recrutant certains des meilleurs skateurs du Royaume-Uni comme Korahn Gayle et Kris Vile, et nous avons aussi des teams de ski, de snowboard et de surf en pleine croissance, avec rideurs comme Joe Hides et Tassy Swallow. Quelles sont vos actions marketing ? Comme pour la plupart des marques, les réseaux sociaux jouent un grand rôle dans notre marketing et nous utilisons beaucoup Facebook et Instagram, ce qui nous permet d’avoir une excellente interaction avec les clients. Nous soutenons aussi plusieurs compétitions de ski,

TEL: 07917 011 666

EMAIL: SALES@MELONOPTICS.CO.UK

de snowboard et de skate, et nous sponsorisons des avant-premières de films. Enfin, nous investissons substantiellement dans divers salons afin de permettre aux clients et aux revendeurs de voir directement nos produits. Vous pouvez nous retrouver sur le salon Bright de Berlin en juillet. Comment envisagez-vous le futur de votre entreprise ? Nous avons été littéralement époustouflés par la vitesse à laquelle notre marque s’est développée. Nous investissons substantiellement dans nos produits actuels ainsi que dans les nouveautés, et nous trouvons de nouvelles manières d’améliorer toujours plus la qualité de notre matériel. Nous venons de lancer un modèle en édition limitée en collaboration avec Westbeach, notre nouvelle gamme “Premium” de lunettes de soleil en acétate faites à la main est prévue pour juin et nous sortirons en automne la ligne de masques 2014/2015. Comment voyez-vous le futur de l’industrie ? Je crois que l’industrie est prête pour le changement ainsi que pour une forte croissance. Les clients sont en recherche permanente de quelque chose de nouveau et de différent, ce qui va permettre aux marques qui offrent les bons produits, la bonne image et une bonne interaction client, de cimenter leur position en tant qu’alternative viable aux marques établies depuis longtemps dans l’industrie. Nous espérons aussi plus de collaboration, en particulier des entreprises les plus innovantes. Où peut-on trouver vos produits/vidéos/ matériels? (Web/Facebook/etc.) melonoptics.co.uk, facebook.com/melonoptics, instagram.com/melonoptics

WEB: WWW.MELONOPTICS.CO.UK




PROFIL DE MARQUE : MACBETH FOOTWEAR Si vous avez skaté à l’époque des “naughties”, vous aurez forcément été influencé, d’une manière ou d’une autre, par le groupe de punk rock Blink-182. Macbeth, c’est la marque de chaussures et de vêtements du guitariste du groupe, Tom DeLonge. Nous avons échangé avec les gars de chez RLP Distribution, qui gèrent les opérations en Europe. Dressez-nous un petit panorama des débuts de l’entreprise ? Macbeth Footwar a été cofondée en 2002 par le musicien Tom Delonge, connu pour Blink-182, Angels et Airwaves. Depuis son lancement, Macbeth a été la source de vêtements chez laquelle se fournissent tous les musiciens et les artistes. Étant basée à San Diego, la philosophie de Macbeth incarne le lifestyle de la Californie du Sud, où la musique, l’art et les sports d’action sont complètement enchevêtrés. Qui sont les membres de l’équipe managériale et quel est leur parcours ? L’équipe managériale européenne est divisée en trois parties. Jan Altevogt - directeur général - a travaillé comme directeur, depuis 1998, pour des sociétés principalement orientées vers l’informatique. En plus de son travail quotidien, Jan était batteur dans un groupe de punk rock à succès. En 2009, il a commencé à travailler pour Macbeth, en développant la stratégie Internet pour l’Europe. En 2011, on lui a demandé de devenir directeur général pour l’Europe lorsque Macbeth a lancé sa filiale européenne et a ouvert son propre entrepôt, pour une distribution européenne toujours croissante. Lenneke Knape - directrice marketing –a commencé en tant que productrice TV pour la chaîne de sport Extremes et en tant que DJ radio chez KINK FM. Après cela, elle a travaillé en tant que RP chez Kung Fu Records et, depuis lors, elle a toujours œuvré dans l’industrie de la musique. Elle a travaillé pour les maisons de disques Epitaph et Bad Taste, ainsi que pour de nombreux groupes et artistes, avant de rejoindre Macbeth fin 2007. MACBETH FOOTWEAR

Robin Coleman - directeur des ventes –travaille dans le business des sports d’action et du lifestyle depuis plus de 18 ans. Il a fait partie de l’équipe qui a lancé la marque en Europe. Robin a aussi lancé Atticus et Lowlife auprès de revendeurs-clé en Angleterre avant de se convertir à la vente et à la production internationales. Après un break de trois ans par rapport à l’industrie, passés à surfer chez lui à Crantock, Cornouailles, un nouveau chapitre très enthousiasmant s’est ouvert à lui avec l’équipe de vente européenne, faisant les tendances et générant une forte croissance. Qu’est-ce qui vous différencie de la concurrence ? Des produits garantis “sans cruauté” sont un des points forts de la gamme Macbeth. En réalité, la première chaussure Macbeth jamais conçue est Vegan et, aujourd’hui, elle est toujours dans la gamme. Nous proposons une collection à des gens qui ont le même état d’esprit que nous, qui sont attentifs aux sujets qui représentent de l’importance pour Macbeth, comme l’éthique et l’environnement. Quel est l’aspect le plus important, selon vous, du marché européen ? Pour nous, le marché européen est et sera toujours, le marché le plus important et le plus influent. Tous les groupes et artistes, avec lesquels nous travaillons et qui portent et aiment notre marque, voyagent et se produisent sur toute la planète. De quelle manière soutenez-vous les athlètes et les sports de glisse ? En Europe, nous travaillons avec le TEL: +31(0)23 5311145

EMAIL: EUROPE@MACBETH.COM

snowboardeur suédois Anton Gunarsson, avec lequel nous venons juste de lancer une collaboration sur un T-shirt. Anton nous rejoint aussi régulièrement sur la route, pour nous filmer. Nous venons juste d’accueillir le jeune surfeur anglais Luke Dillon dans la grande famille Macbeth. Cependant, puisque la musique est inscrite dans notre ADN, la série Macbeth Studio Project est principalement développée en collaboration avec les musiciens de la famille Macbeth. Nous avons récemment lancé une chaussure avec Tom Delonge, Floggins Molly & Jona Weinhofen, et nous sommes en train de finaliser des projets avec The Gaslight Anthem, The Maine & The Alkaline Trio. Quelles sont vos actions marketing ? Les Macbeth Studio Projects mentionnés ci-dessus sont un superbe outil marketing, de plus, nous soutenons de nombreux groupes et artistes qui montent, ainsi que d’autres qui sont déjà bien établis. Nous travaillons avec des magazines, des maisons de disques et des festivals de musique, et nous soutenons des tournées et des boîtes de nuit partout en Europe. Grâce à ça, notre exposition sur les réseaux sociaux et dans les magazines est énorme. Nous participons aussi au salon Bright, chaque saison, afin de présenter la nouvelle collection, et nous sommes toujours à la recherche de nouvelles idées et de nouveaux projets. Où trouvez vos produits/vidéo/matériels? (web/ facebook/etc.) facebook.com/MacbethGlobal instagram.com/macbethfootwear twitter.com/Macbethfootwear macbeth.com WEB: WWW.MACBETH.COM 59


NOUVEAUX PRODUITS 01.

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01. LUNETTES SYDNEY ADIDAS Elles présentent une forte monture transversale, complétée par un élégant logo métallique en relief qui passera très bien en montagne comme sur la côte. La gamme de verres réfléchissants et polarisés comprend des solaires jaunes, verts et rouges, ainsi que des incontournables comme le noir mat classique ou le Havana. Les lunettes ont un nouveau nano miroir résistant aux rayures et les montures sont compatibles avec des lunettes de vue. www.adidas.com 02. BONNET APE SHT Identity Manchester associe la dernière technologie d’impression numérique avec leur expérience de 40 ans dans la fabrication de bonnets. Elle produit le premier bonnet avec une impression numérique sous leur nouvelle marque ‘Ape Sht’ fabriquée exclusivement au Royaume-Uni en un mélange de coton et de polyester à 50/50. Les bonnets numériques Ape Sht sont proposés sans minimum de quantité à la commande. www.apesht.identitymanchester.com

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03. PRO-MODÈLE JIMMY CARLIN 01 DE C1RCA Le nouveau venu dans le team vient de sortir son pro-modèle : la chaussure JC01. Avec une toute semelle extérieure plus basse, une fabrication légère à cup sole et une semelle intermédiaire AeroCush ultra-amortie. Avec le motif de semelle FusionGrip ultra-adhérent et une semelle intérieure performante, c’est LA chaussure de skate. www.C1RCA.com 04. SHORT NEFF MELON HOT TUB Beach ou pool party ? Le short Neff Hot Tub est pour vous. Alors que les boardshorts sont conçus pour surfer, ce short est fait pour la fête ! Microfibre 100 % polyester. www.neffheadwear.com

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05. LE NOUVEAU TREK 26L DE DAKINE La collection Parkdale de Dakine présente un nouveau look dans les produits orientés lifestyle et tendance, qui ne sacrifie ni la qualité ni la fonctionnalité inhérentes à Dakine. Le nouveau TREK 26L offre un manchon rembourré pour ordinateur portable et un rembourrage surélevé. www.dakine.com 06. GAMME DE SACS À DOS PENNY L’entreprise de skates en plastique a créé une collection de sacs à dos de skate ultimes. Rien n’a été laissé au hasard. En prenant compte des avis des clients et en les intégrant dans la conception, ils ont obtenu un sac à dos qui peut aller avec n’importe quelle tenue, solide, endurant, performant, radical et incarnant toute la qualité de leur savoir-faire. www.pennyskateboardsonline.com

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VEILLE DES MARCHÉS ROYAUME-UNI By Gordon Way Les bonnes nouvelles, ça peut être carrément ennuyeux. Voyons les choses en face, nous avons tous besoin d’un peu de négativité pour apprécier les moments positifs. Commençons donc par des mauvaises nouvelles. Je dois juste en trouver une. Les Britanniques se sentent toujours aussi pieds et poings liés en termes de finances qu’ils ne l’étaient quatre ans auparavant. En dépit du retournement économique et de la solidité des indicateurs économiques, on ne ressent toujours pas de bien-être. Et le baromètre de la confiance des consommateurs GfK a donné un “0” pour le mois de mai, cela ne semble pas exceptionnel mais c’est en comparaison d’un “- 3” pour le mois d’avril, et c’est en réalité la première note du mois de mai non-négative que l’on observe depuis 2005. Ce n’est pas un chiffre positif…mais c’est déjà quelque chose. Oh, me voilà glissant vers de bonnes nouvelles. Et il y en a d’autres ! La saison d’hiver s’est très bien terminée, la neige allant et venant mais, globalement, les montagnes ont très bien terminé la saison avec une bonne neige de dernière minute. Les shops de sports d’hiver ont vidé leurs rayons, les Jeux Olympiques aidant indiscutablement à ces réservations de dernière minute pour les vacances. Et les bonnes nouvelles continuent. En jetant un œil dans la boule de cristal de la distribution, le futur ne s’annonce jamais facile mais 02 a commissionné un rapport sur “Le Futur De La Distribution” au RoyaumeUni et les résultats sont, d’une certaine manière, assez surprenants. Il y a un futur pour les magasins physiques. Et tandis qu’on prévoit que les dépenses en ligne augmentent pour atteindre 21 % de la distribution, signifiant que la part des magasins physiques diminuera, l’indice général indique que, grâce à l’augmentation de la dépense totale, les magasins physiques vont continuer d’augmenter leurs revenus. Ce qui est important, et on ne sait pas vraiment comment les indépendants pourront gérer cette situation, c’est que l’influence des magasins sur les ventes en ligne augmente radicalement. Le rapport estime que, d’ici à 2020, les magasins physiques vendront, influenceront ou toucheront presque 89 % des ventes. (“toucher” fait à mon avis ici référence au concept “click and collect” !). Cette influence est facile à gérer si vous êtes disons, par exemple, Apple, vous avez votre propre site Web, votre propre distribution, votre propre magasin et Dieu seul sait comment ils font, mais ils semblent aussi contrôler avec brio les prix de vente conseillés. Donc pour eux, le processus est assez simple. Mais pour les indépendants, et même pour les chaînes, on ne sait pas vraiment de quelle manière leur influence peut se monnayer. La dernière chose que vous souhaitez, c’est de passer tout votre temps à présenter un produit et à en démontrer les avantages avec, pour unique influence sur la vente, celle de la perdre au profit d’un revendeur en ligne qui ne fait qu’afficher des prix inférieurs aux vôtres. Je n’ai pas de solution là tout de suite, juste de quoi réfléchir…et c’est quelque chose que les fabricants et les distributeurs devraient s’atteler à solutionner. Est-ce que des marges doubles devront se mettre en place afin d’aider les magasins à présenter leurs produits ? La confiance est un autre facteur intéressant du rapport, cela peut sembler évident, mais les acheteurs font plus confiance aux magasins physiques qu’ils ne font confiance aux magasins en ligne. J’imagine que le fait de parler face à face avec le vendeur, leur permet de savoir qu’ils peuvent ramener le produit et le tenir pour responsable si quelque chose se passe mal, et qu’ils sentent qu’il y a eu un véritable investissement sur le lieu où ils dépensent leur argent durement gagné. C’est quelque chose que les initiatives comme les Trust Pilot essaient de traiter, mais les avis en ligne sont facilement manipulables par des vendeurs sans scrupules. Alors

que 2020 semble être très lointaine, c’est en fait demain. Seulement cinq hivers supplémentaires et nous taperons à la porte de 2020. Une pensée effrayante. Alors qu’en est-il du présent ? L’hiver est fini et l’été (alors que ces lignes s’écrivent) commence à nous chatouiller avec quelques bonnes pauses dans les intempéries. Les magasins de sports aquatiques commencent à montrer des signes de ventes précoces et les gens commencent à sortir de chez eux et à dépoussiérer leur planche de surf et leur wakeboard, pour simplement se rendre compte qu’il est grand temps de les changer. James chez H20 à Poole était assez enjoué : “nous avons eu le meilleur début de saison depuis des années”. Bon, il faut reconnaître que c’était à table et après avoir bu pas mal de vin mais, au moment de la visite du shop, le lendemain, son enthousiasme était toujours là : “il y a de bonnes ventes. Évidemment, le SUP marche bien et il semblerait que certains fournisseurs aient sous-estimé le potentiel du SUP, donc les stocks s’assèchent. Nous avons déjà atteint des week-ends record avec les ventes de SUP et je pense que cette tendance va continuer…si nous pouvons obtenir des planches.” Le shop H20 mérite bien un détour si vous êtes à Poole, non seulement vous y trouverez une bonne tasse de café, dans le café mitoyen, mais vous pourrez aussi y trouver tout le matériel de vos rêves, joliment disposé dans un magasin bien présenté et bien organisé. Et Alfie le chien est vraiment sympa. Faisant le tour de la côte, dans le pays de Galles, cela a été un véritable plaisir d’appeler Pete du surf shop PJ à Llangenntih. Ce magasin est basé dans une petite ville rurale, près de certains des meilleurs spots de surf du Royaume-Uni et est toujours une entreprise familiale. Pete est un ancien champion d’Europe, et son fils James, qui travaille aussi dans l’entreprise familiale, est bien le fils de son père puisqu’il vient de devenir champion de surf du pays de Galles, il y a quelques semaines. Il semblerait que le surf coule dans leurs veines. “Je ne voulais pas travailler” est l’excuse de Pete pour avoir monté cette entreprise il y a plus de 33 ans, “j’ai réussi à surfer au niveau professionnel jusqu’à environ 28 ans. Ensuite, il m’a semblé évident qu’il fallait que j’ouvre un magasin de surf professionnel”. PJ reste fidèle à ses racines est toujours un surf shop spécialisé avec une audience extrêmement fidèle. “Internet a, bien sûr, fait beaucoup de mal à l’entreprise, mais nos clients veulent vraiment acheter chez nous. Ils peuvent parfois avoir vu quelque chose en ligne ou un pote peut leur dire qu’il a tel ou tel article, puis ils nous appellent et nous demandent de le trouver pour eux. C’est impressionnant, ils veulent vraiment soutenir ce qu’ils voient comme un élément essentiel de leur sport : leur surf shop.” C’est cette fidélité qui fait que Pete continue d’apprécier son sport, d’aimer ses clients et d’entretenir son entreprise. “C’est un petit milieu et les clients aiment dépenser leur argent avec de véritables personnes, des personnes qui partagent leur passion.” Et Pete en est récompensé : “les affaires sont bonnes en ce moment, les hivers semblent toujours très longs et difficiles mais la météo clémente amène d’excellentes affaires et je suis très heureux de la manière dont les choses se profilent.” C’est vraiment quelque chose, à notre époque, d’être en mesure de parler à un dirigeant d’entreprise qui mène toujours sa barque plus de trois décennies plus tard. Mais Pete a une arme secrète : sa femme ! “Sans Carolyn je serais un peu sous l’eau, je ne serais pas en mesure d’aller surfer et ça serait beaucoup moins drôle !” Et je crois que c’est aussi vrai pour le surf shop de PJ que pour tous les autre business… Derrière chaque grand homme, il y a une femme encore plus grande (probablement !). Est-ce que c’est vrai dans l’autre sens ? 63


VEILLE DES MARCHÉS FRANCE By Benoît Brecq Pendant que les français découvrent, avec stupeur, les résultats des élections Européennes et les rumeurs sur le financement des campagnes électorales de certains partis politiques, l’activité économique continue de se contracter dans le commerce de détail et les services suivent la tendance depuis ce début d’année. Ce n’est d’ailleurs pas le seul indicateur à se dégrader ces dernières semaines. Cette dégradation des indicateurs est-elle de nature à compromettre l’objectif de croissance du gouvernement qui table sur une croissance annuelle de 1% ? Il est encore trop tôt pour le dire. Il ne faudrait pas que les cours des matières, et particulièrement du brut, s’envolent ou que l’euro s’apprécie brutalement face au dollar. Si tel devait être le cas, c’est l’ensemble des économies de la zone euro qui en pâtiraient et tout particulièrement la France. Pour quelles raisons ? Près de 60% des exportations tricolores se concentrent dans la zone euro. La santé économique de la France dépend grandement de celle de l’Europe. C’est dans ce contexte particulièrement compliqué que le marché Français de la glisse évolue. Avec une météo mitigée à Pâques et au mois de Mai, les ventes ont eu du mal à décoller en ce début de saison chez les détaillants. On observe, néanmoins, une légère reprise du marché de l’équipement par rapport au début de saison 2013. Côté station, la saison hivernale 2013-2014 touche à sa fin et malgré une fréquentation, jugée en recul, les professionnels de stations dressent un bilan touristique “globalement satisfaisant selon l’Observatoire National des Stations de Montagne ANMSM-Atout France. Côté pratique, le snowboard et le ski se maintiennent à leur niveau et la situation est plutôt stable. On note une légère tendance au développement de l’activité randonnée et Free ride. « Je pense que les gens en ont assez de skier en station sur les pistes.» nous dit Pierre Samray de Newrider à Antibes, « les pratiquants recherchent plus d’évasion et de découverte de la montage que ce soit en ski ou en snow de randonnée». Sur la scène STREET, la tendance actuelle est au Longskate et au Cruiser qui connaissent, depuis un an ou deux, une forte démocratisation. Pierre Samray, organisateur du NEWRIDER Tour, confirme cette tendance : “ Nous avons aujourd’hui des pratiquants de 7 à 77 ans. La pratique du Cruising est en augmentation et occupe l’essentiel des ventes en magasin. Toutefois, l’essentiel des ventes porte sur des complètes à moins de 200€, comme le proposent Flying Wheels ou Long Island. On remarque également un fort engouement pour la pratique du Slide par les plus jeunes en quête d’extrême dans la discipline.” Côté trottinette street, le marché s’est largement développé sur l’entrée de gamme et la découverte. On note, en France, un léger recul du segment haut de gamme. Pierre Samray: « Je ne vends que de la trottinette entre 100 et 200€. Les ventes haut de gamme se font sur le net. Les riders sont pointus et savent ce qu’ils veulent. » Quant au skate classique, « on est sur du constant, le skate est, et restera le skate » Eric Gros. Les jeunes découvrent la discipline sur des complètes autour de 80€ pour, ensuite, rêver de la dernière vidéo américaine, même si la board shop semble, toutefois, faire son retour. Côté aquatique, le SUP est l’activité du moment en France. Avec la multiplication des événements de “Beach Race” et de “Long 64

distance” le marché de SUP de race connait une croissance notable alors que le marché des SUP de vagues augmente plus lentement. C’est sans doute dans le SUD EST que la pratique est la plus développée. Pat Aloha surf shop à Six Fours le confirme : “On assiste à un véritable engouement pour la discipline, le SUP a emmené monsieur tout le monde à la glisse”. De plus “même si l’équipement reste assez cher le SUP attire une clientèle plus âgée avec un pouvoir d’achat plus élevé et fait monter le panier moyen. Aujourd’hui les gens se tournent davantage vers des marques de référence qui ont fait leurs preuves en termes de fiabilité et de technologie”. Comme par exemple : BIC, Starboard, Surftech, Fanatic, NSP, Naish. Sur la côte Basque, ZAZ, ( Uncle Zaz surf shop) partage cet avis, même s’il est plus mesuré, « depuis 2 ou 3 ans le SUP s’est largement développé, avec les beaux jours et les jours de « FLAT » durant l’été, le SUP offre une activité supplémentaire pour se balader, même si le SURF traditionnel reste l’activité principale sur la côte Atlantique”. Toutefois, on peut nuancer cet engouement autour du SUP, ce que nous dit Eric Gros d’Hawaii Surf, “J’ai l’impression que tout le monde en parle mais ce n’est pas non plus l’eldorado. Sur Paris, on vend essentiellement du gonflable, selon moi l’essentiel du marché concerne, principalement, la location et les écoles pour la découverte de l’activité”. Au sein même du SUP, le gonflable semble être le marché porteur et le grand public semble attiré par cette alternative plus simple à transporter et à stocker. En ce qui concerne le marché de la planche de Surf, un nouveau souffle se fait sentir avec de plus en plus de pratiquants et une rotation des ventes de planches facilitée par le développement du marché de l’occasion. Dès que les conditions sont réunies, on trouve de plus en plus d’adeptes à l’eau, même en hiver. Zaz nous fait remarquer “Le temps des sessions hivernales sur la côte Basque, seul à l’eau, est bel et bien révolu. Le début de saison est assez calme, mais les gens se remettent tous à l’eau.” En ce qui concerne les futurs et nouveaux pratiquants, Zaz dit : « l’initiation ne ralentit pas et il y a toujours autant de monde dans les écoles. Le marché de la location reste une part importante de notre chiffre d’affaires l’été pour nous les magasins de la côte”. Eric Gros, quand à lui, confirme cette remarque et note que la saison semble démarrer légèrement plus tôt cette année. Côté Textile, la situation est légèrement plus compliquée pour les revendeurs. Pour Eric Gros : “la vente en direct des marques leaders n’aide pas les magasins indépendants. Il serait préférable que tout le monde se serre les coudes pour privilégier le réseau de revendeurs en place qui est stable et solide depuis de nombreuses années.” Eric Gros note que “la tendance est au vintage. les marques old school comme SANTA CRUZ ou LIGHTING BOLT, sont privilégiées par les vrais pratiquants. Ces marques expliquent leur état d’esprit, elles font rêver ! » Pierre Samray de Newrider, voit dans cette situation « l’opportunité pour de nouvelles marques jeunes et fraiches de faire leur place comme par exemple PICTURE qui cartonne en magasin. »



VEILLE DES MARCHÉS ALLEMAGNE By Anna Langer Avec des températures printanières atteignant les 20° et un indice de confiance des consommateurs continuellement positif (comme indiqué par la GFK Society of Consumer Research), la dernière petite vague de froid n’a pas interféré avec l’humeur des revendeurs de sports d’action. “La météo a été clémente et a engendré de meilleurs profits que ceux de l’année dernière. Plus de soleil, c’est toujours bon !” Déclare Ricardo Loco à Munich, qui vient enfin de se débarrasser d’un énorme site de construction juste en face de sa porte, dans le quartier piéton du centre-ville de Munich. Le géant de la distribution et de la vente en ligne d’articles de sports de glisse en Allemagne, Planet-Sports partage une expérience similaire : “nous avons déjà de très bons chiffres pour le printemps, particulièrement avec les baskets, ainsi qu’avec les bikinis et les nouvelles affaires d’été. Les nouvelles collections ont été très bien reçues, particulièrement par les clientes, qui étaient très impatientes de découvrir les modèles pour l’été et ce, depuis le mois de mars”, rapporte l’acheteur d’articles de sports de glisse, Nicolaï. Jörg, chez Urban supplies Distribution, situé à l’ouest du pays, confirme cette tendance : “par rapport à l’année dernière, les ventes ont été bonnes. Il y a eu une petite augmentation, même dans des catégories comme les roulements et le grip, ou la qualité redevient enfin le paramètre le plus important, après que l’on ait traversé une longue période uniquement axée sur le prix.” Mis à part cela, il n’a pas remarqué de changement majeur. “DGK et Diamond continuent d’être très solides, comme les plateaux Girl. Almost est très demandée pour ses innovations techniques en termes de fabrication des plateaux, et Element, Enjoi, Flip, Thunder, Spitfire, la bande habituelle, restent dans la course.” Il a cependant remarqué un petit effet surprenant : une demande croissante dans les ensembles complets traditionnels. “Alors que nous avons réellement lutté l’année dernière pour vider nos stocks, avec des offres spéciales et des remises, nous avons dû recommander et refaire les stocks ce printemps.” À Munich, les clients sont toujours attirés par les longboards, qui se vendent très bien, quelle que soit la marque. L’affinité envers les marques est toujours sur le déclin de manière générale, et cela pour toutes les catégories de produits. “Par chance, nous ne dépendons d’aucune marque”, déclare Ricardo. “Les marques qui nous soutiennent font de bonnes affaires avec nous et, à ce titre, nous renvoient un sentiment de satisfaction par rapport au fait de les vendre, et elles ont atteint plus de 10 % des profits dans notre magasin.” Mis à part ça, les temps sont très durs, continue-t-il. “Il y a de moins en moins de shops spécialisés et toujours plus de grands magasins et de vendeurs en ligne, qui proposent du skate, du surf et du snowboard.” Chez Urban Supplies, Jörg a un avis légèrement différent et remarque l’arrivée de nouveaux shops spécialisés, en dépit de la demande croissante pour le shopping en ligne. “Il y a 10 ans de cela, les vendeurs en ligne représentaient environ 10 %, mais cela va atteindre les 50 % dans très peu de temps.” Cependant, il ne s’attend pas à l’arrivée de nouveaux magasins en ligne, puisqu’au sujet de la concurrence “les enseignes déjà en place diminuent fortement les chances de réussir”, selon son expérience. Planet-Sports, qui est décidément du côté de ceux qui sont bien établis, avec 10 filiales physiques en plus de sa plateforme Internet, continue à faire de très bonnes ventes en ligne. “Les ventes en ligne continuent à dominer 66

notre chiffre d’affaires, même si les magasins revendeurs se portent bien aussi.” Ils prévoient d’ouvrir deux magasins supplémentaires cette année et encore plus dans un futur proche. Même si le climat dans le paysage des sports de glisse est loin d’être celui d’une nuit d’été tranquille, “cela devient de plus en plus un marché normal, où il n’y a pas de coup bas”, indique Jörg qui tire son expérience de nombreuses années d’analyse du marché des sports de glisse. “La structure de la distribution et les défis que les shops doivent relever changent en permanence. Le marché est très profitable pour les investisseurs qui, souvent, ne s’intéressent pas vraiment aux produits, mais ont le pouvoir financier d’ouvrir des magasins dans des lieux de premier choix, qui peuvent rapatrier des clients de magasins existants. La rivalité est croissante et la situation de concurrence est très serrée entre les magasins physiques et les vendeurs en ligne, mais aussi entre les vendeurs en ligne eux-mêmes. Le coût des opérations marketing est en augmentation pour les acteurs principaux, ce qui engendre une demande toujours plus forte pour des remises, impliquant des défis à relever pour la distribution de manière générale. Cela crée un sur-approvisionnement qui conduit à de plus en plus de campagnes de vente, etc. Avec le pouvoir que quelques marques possèdent sur le marché, bon nombre de distributeurs s’effondrent, proposant des remises, des commandes et des livraisons à la commission complètement folles, ce qui ne fait que durcir la situation pour les revendeurs plus petits et, au passage, renforcer la dépendance des distributeurs alors que le nombre de leurs clients diminue. Les sports de glisse ont simplement succombé aux lois habituelles du marché et, si les revendeurs ne font pas attention, ils rencontreront des problèmes dans peu de temps.” Un avis confirmé par Nicolaï, de chez Planet-Sports, qui indique que les sports de glisse “sont toujours et continueront d’être très demandés, mais qu’ils ne représentent plus aujourd’hui la tendance dominante chez la clientèle mainstream ; c’est plutôt le look hipster qui est en vogue.” Avec son magasin Santo Loco, Ricardo a réagi il y a déjà un moment face à cette situation. “Les marques qui ne nous soutiennent pas, nous ne les commandons plus. Certaines personnes trouvent ça stupide, mais ça marche très bien pour nous.” Une autre tactique, pas forcément aussi productive ni intelligente, qu’Urban Supplies a remarqué chez certains de ses clients : “on pourrait penser que, normalement, les revendeurs devraient commander ce que les clients souhaitent. Mais de temps en temps, il y a des employés qui veulent se faire remarquer et qui n’achètent que les marques dont ils sont eux-mêmes fans, faisant fi des souhaits de leurs clients. Mais leur nombre diminue, parce qu’ils ne survivent simplement pas.” Quant à leur pronostic pour le reste de l’année, particulièrement pour l’été, tous trois sont complètement d’accord : “une bonne météo, signifie de bons profits”, comme le résume Ricardo à Munich. Même la coupe du monde de football ne sera pas en mesure d’enrayer le mécanisme, si vous en croyez Jörg, selon qui les sports de glisse ont aujourd’hui atteint l’état d’un sport bien établi. “Cela peut paraître un peu dur, mais nous ne sommes plus un marché en pleine croissance. Pourtant, la demande est toujours là, même si c’est parfois une petite fleur délicate, qui réagit très fortement aux causes externes.” Donc, aussi longtemps que cette petite fleur recevra la lumière du soleil, tout fonctionnera bien. Parce qu’après un très long hiver, les gens veulent du soleil !” déclare Nicolaï, et nous ne pouvons qu’acquiescer.



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ESPAGNE By Asier Zabarte La S&P (l’Agence de notation américaine du crédit standard et pauvre) a augmenté la notation de la dette souveraine de l’Espagne de BBB- à BBB dans une perspective de stabilité. La première tentative contre le pillage des banques d’épargne en Espagne s’est terminée en mai, avec le verdict de deux ans de prison pour l’ancien directeur de la Caixa Penedès et pour chacun des trois membres principaux du conseil d’administration, pour délit de gestion injuste. L’inflation annuelle a atteint 0,2 % en mai, soit 2 dixièmes en dessous du niveau enregistré en avril. L’Espagne a battu tous les records de cinéma avec une comédie intitulée “8 apellidos vascos” (8 surnoms basques). Les gens se rattachent à toute sensation de plaisir imaginable, même avec la taxe de 21 % sur la culture. Les élections européennes ont éclaté les partis les plus forts, alors que les nouveaux partis ont le vent en poupe (étonnamment ou pas). Les données montrent que le revenu moyen par foyer a diminué de 30 000 à 26 000 ¤ en moyenne. Une augmentation des impôts est prévue ainsi que des difficultés sur le marché de l’emploi, ce qui engendrera probablement une diminution encore plus prononcée de la consommation. Peut-être nous faut-il quelque chose de similaire à ce film le “8 apellidos vascos”, pour devenir un élément phare de l’industrie des sports de glisse ? La société est en train de devenir instable avec un grand schisme social. Essayons d’évaluer l’ambiance sur le front. Riccardo Fernandez de Marejada, un surf shop et une école dans les Asturies, remarque que le printemps a été tellement difficile que les ventes ont chuté d’environ 20 à 30 % dans le textile. “Il n’y a pas d’offres intéressantes dans le domaine des vêtements, il faut juste remarquer que certaines marques proposent des choses moins chères dans le but de faire face à la situation mais, de toute manière, les femmes préfèrent les magasins low-cost lorsqu’elles achètent leurs vêtements. Le matériel fonctionne bien, les planches, les combinaisons et les accessoires sont très demandés avec une offre de produits d’un bon rapport qualité-prix. Le matériel d’entrée de gamme est ce qui se vend le mieux, comme les combinaisons à 55 ¤.” Cesar Pastor a fait d’UrbanKlan un rendez-vous incontournable du streetwear à Valence. “Les ventes de skate ont augmenté de 8 % par rapport à l’année dernière. Nous faisons confiance à Volcom et à Dickies pour les vêtements, grâce à leur design et à la qualité du produit fini. Il y a quelques nouvelles marques de planches, en plus des marques déjà existantes, Creature, Flip, Powell Peralta, Independent, Santa Cruz. Les chemises avec des poches et des imprimés vifs se vendent très bien. Et dans les accessoires, les casquettes, les ceintures et les lunettes marchent bien. A proximité du lineup de La Zurriola à Donostia, Ioana Celayaran est propriétaire de “IndieBasqueSurfing”. En l’écoutant, nous avons remarqué que ses propres produits se vendent très bien : “60 % du total des ventes sont représentés par notre propre marque”, et son appréciation du comportement féminin est un véritable bol d’air “en gros, les tendances surf devraient prendre les filles plus en considération parce que leur relation à la mer est aujourd’hui plus intense…et nous adorons faire du shopping ! Dans tous les cas, notre meilleure chance se situe au niveau des produits locaux avec des ambiances et des événements enracinés dans la culture basque, qui sont très bien reçus dans la ville ainsi que par les visiteurs.” 68

ITALIE By Franz Josef Holler Notre Premier Ministre Matteo Renzi est sous pression, puisque notre PIB se doit de croître de manière significative en 2014 et encore plus en 2015. Mais, alors que les prédictions de croissance demeurent inférieures à 1 % pour 2014, le leader du parti d’opposition le pointe du doigt et argumente que son influence, sa bonne humeur et ses réformes ne sont pas aussi efficaces qu’elles pourraient l’être. L’industrie des sports de glisse et du streetwear a connu un printemps convenable. “Convenable” semble résumer la situation du moment, puisque personne n’est vraiment satisfait, mais personne n’est non plus pessimiste. Dans l’ensemble, les magasins se portent bien s’ils proposent les bons produits. Le problème principal, pour le moment, est le système financier, puisque les banques n’offrent pas l’aide nécessaire et, par conséquent, les distributeurs et les marques doivent offrir des facilités de paiement à plus long terme pour aider les magasins se développer et à survivre, alors que la pression du niveau d’imposition ne leur facilite pas la tâche. Les sports de glisse, dans l’ensemble, bénéficient d’une bonne image en ce moment et deviennent d’une certaine manière plus “mainstream”, particulièrement en ce qui concerne les vêtements. De nos jours, beaucoup de gens, depuis des adolescents jusqu’à des gens d’âge mûr portent des vêtements de notre culture surf, snowboard et skate. Cela signifie qu’il revient aux revendeurs spécialisés dans les sports de glisse d’être actifs, d’organiser des événements, de soutenir les skatepark locaux, etc. Un bon exemple de magasin qui soutient le milieu local est Frisco Shop, à Brescia. Les frères Federico et Cianluca Tognoli qui dirigent le magasin se bougent dans tous les sens du terme, en organisant des événements, des skate tours, des contests, des photo shoots, etc. Frisco a débuté par un tout petit magasin et est, aujourd’hui, l’un des plus gros shops de toute l’Italie et peut-être même de toute l’Europe. Parmi les événements notoires qui se sont récemment déroulés dans le cours l’année en Italie, on pense au Make It Count d’Element, à Brescia, et au Vans Spring Classic, à Naples. Dans un futur proche, on assistera au déroulement du contest Blast the Big One à Seregno, au Championnat de Skate de Bolzano, au Lobtrick Contest, et on verra le team DVS en tournée en Italie pendant le mois de juillet. La vente de matériel est toujours très sensible aux prix et, particulièrement, pour les jeunes qui skatent beaucoup. Cela signifie que beaucoup de marques de magasins, de planches nues et de planches européennes, se vendent. Les meilleures ventes des entreprises américaines sont principalement des planches logotées, rendues accessibles par des prix plus bas. Primitive Skateboards, fondée par Paul Rodriguez, s’est installée chez Fresco, agence de vente à Merano, et atteindra les cinq magasins début juin. Du côté aquatique, le SUP gagne en popularité saison après saison, facile à apprendre et offrant beaucoup de plaisir, deux éléments clés qui sont la garantie du succès. Les tendances streetwear lors de cette saison printanière se sont dirigées vers les casquettes de toutes les couleurs et avec tous les motifs, les débardeurs et les T-shirts en coton arborant des motifs et des imprimés sympas, les pantalons Chino ainsi que les joggings commençant tout doucement à prendre de l’ampleur et à être demandés par la clientèle la plus fashion.



VEILLE DES MARCHÉS

In order to handle the fast growing European market needs, Rome Snowboards is looking for an

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SUISSE By Fabien Grisel Alors que le mois de mars ressemblait à un joli mois de juin, avril et mai avaient plutôt des airs de novembre, froid et pluvieux ; difficile de sortir les shorts. Intéressant de voir ce que le marché estival des boardsports nous réservera. Une constatation cependant s’impose, la plupart des adeptes du snowboard en hiver semblent se désintéresser du skate pour privilégier d’autres types de sports, entre autres les sports d’endurance qui touchent du plus en plus de snowboardeurs. Ensuite, comme depuis pas mal d’années, le Bike enduro et DH est en constante progression dans nos contrées et pour cause, une grande partie des stations de ski profitent de leurs infrastructures pour ouvrir l’été et rentabiliser ce qui n’était que très peu utilisé par les piétons. De plus, les pistes de DH et d’obstacles fleurissent un peu partout dans nos montagnes. Mais le champion toute catégorie des sports estivaux à la mode est sans doute l’escalade, ce sport est de plus en plus pratiqué par les snowboardeurs ; l’aspect montagnard y est pour beaucoup, le rideur se retrouvant dans un environnement qu’il affectionne, mais aussi par son côté physique et gainant qui, là encore, permet une très bonne préparation aux efforts suscités la pratique du snowboard. De plus, les salles indoor sont relativement faciles à mettre en place et peu coûteuses. A entendre les revendeurs, le marché du skate se porte bien, c’est même ce dernier qui permet de garder le sourire alors que les shorts ont du mal à sortir ce printemps. En effet, le skateboard sous toutes ses formes fait encore un carton cette saison. Le cruiser, plus précisément sa version en bois, se vend très bien ; le longboard continue sur la lancée de ces dernières années et le skate “traditionnel” suit le mouvement, constituant toujours une partie importante des ventes. Selon Balazs Bodonyi de Surfmachine à Bulle, seul le marché du longboard est compliqué à gérer, il semble aller dans tous les sens ; énormément de nouvelles marques sont arrivées sur le marché dont un grand pourcentage se vend sur internet. Ce phénomène entraine des demandes extrêmement précises et souvent difficiles à satisfaire. Du coup, pour lui, c’est un produit qui a grandi trop vite et qui a du mal à trouver un équilibre, problème qui, comme à chaque fois, devrait diminuer dès que le phénomène d’épuration dû à l’excès d’offres aura eu lieu. Le marché de la skateshoe se porte plutôt bien selon Mathieu Rouiller du magasin Lévitation à Martigny. Les marques qui le représentent ne s’étant pas trop ouvertes aux grandes surfaces, du moins sur une partie des modèles, les gens continuent à les acheter dans les skateshops. Le public-cible n’est pas forcément le skateur, ce genre de chaussures de loisir très passe-partout convient à un grand nombre, ce qui semble se traduire par de bonnes ventes ce printemps. Il est clair que le fait que le marché se soit resserré et que pas mal de marques aient disparu a passablement assaini le marché. Pour conclure, je dirais que, malgré une météo peu favorable, les bonnes ventes de hardgoods d’été, skate en majeure partie, aident considérablement ; celui-ci représenterait même parfois jusqu’à un tiers du chiffre d’affaires ce printemps. Les ventes de shorts et chemises, quant à elles, sont en baisse en même temps que leur prix diminue, ce qui n’est vraiment pas très réjouissant mais, qui sait, peut-être que si le soleil daigne se montrer, tout ceci pourrait changer très rapidement. 70

Job Profile: This posi(on is responsible to manage our European Dealer Service and assist our European Sales Crew to drive our sales in the EMEA region. -­‐ Dealer and Customer Service Management The individual will be processing all Dealer requests and work closely with our Customer Service employees. She/he will be responsible for managing all pre-­‐ and re-­‐order businesses and will directly report to our Sales & Marke(ng Managers. -­‐ Accounts Receivables Management / Sales Assistant One of the main tasks will be the management of our debitor accounts; including invoicing/ credi(ng, payment management and accoun(ng. Assist our controller during the Year-End and work with our bookkeeping and tax accountant. Reports directly to our Accoun(ng Manager.

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JOBS @ BLUE TOMATO How Blue are you?

Blue Tomato sucht Senior Medien Designer (m/w) Aufgaben: • • • • • • •

Erstellung von Bannern und Grafiken (statisch & animiert) Erstellung von Printmedien (Grafik, Layout und Illustration) Erstellung von Textildesigns und Werbemitteln (Grafik, Layout und Illustration) Print-Katalog Bildbearbeitung, Korrektur und Retusche Pflege von Daten und Grafiken im Blue Tomato CMS Koordination der Projekte innerhalb der Design Abteilung und mit anderen Abteilungen Verantwortung für die technisch korrekte Aufbereitung der Druckdaten (technische Anforderungen der Druckereien, Anforderungen des Webshops, Partnerwebseiten, Affiliates, etc)

Anforderungen: • • • •

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w.blue-tomat Abgeschlossene Grafik- / MedienDesign-Ausbildung(en) o.com/jobs min. 3 Jahre Berufserfahrung Fachkompetenzen: Adobe Photoshop, Illustrator, inDesign, Dreamweaver, Flash, OSX Erfahrung im Bereich Design und Gestaltung von Print und Digitalen Medien, CMS Systemen, HTML Kenntnisse Webshop Kenntnisse (Hybris, Fredhopper,…) sind von Vorteil MS Office sehr gute Deutsch- und Englischkenntnisse in Wort und Schrift; weitere Sprachen von Vorteil Strukturierte, zuverlässige, zielorientierte Arbeitsweise (selbständig und im Team) Gutes Gespür für aufkommende Trends, Grafik und Typografie Szenekenntnisse und Interesse an der Snowboard-, Surf-, Skateboard- und/oder Freeskibranche hohe Leistungsbereitschaft, Kommunikationsfähigkeit, Engagement, Eigeninitiative und Teamgeist Führungsqualität

Beginn: ab September 2014

Ort: Blue Tomato Headquarter in Schladming.

Markku Koski Fredrik Austboe Thomas Iversen Saku Tiilikainen

SCANDINAVIAN FREESTYLE SNOWBOARDING A FRESH APPROACH LAUNCHING ISPO 2015 AGENTS WANTED

Blue Tomato ist bei der Quartiersuche behilflich. Schick einfach deine aussagekräftige Bewerbung bevorzugt via Email mit ausführlichem Lebenslauf, Referenzen und Lichtbild an: jobs@blue-tomato.com

HEY@VIMANASNOW.COM

Ansprechperson: Alexander Trötthan

Snowboard Dachstein Tauern GmbH

@vimanasnow

Hochstraße 628 | 8970 Schladming Österreich

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EVÈNEMENTS#71 SURF / SKATE / SNOW / TRADE

JUNE 29-1 FAR’N HIGH VILLIERS-SUR-ORGE FRANCE SKATE WWW.WCSK8.COM 1-13 FIJI PRO TAVARUA FIJI SURF WWW.ASPWORLDTOUR.COM 5-8 SUMMER X GAMES

AUSTIN, TEXAS

USA

WWW.XGAMES.ESPN.COM

8 VANS SHOP RIOT CHELLES FRANCE SKATE WWW.VANSSHOPRIOT.COM 14 VANS SHOP RIOT PIASECZNO POLAND SKATE WWW.VANSSHOPRIOT.COM 21 INTERNATIONAL SURF DAY WORLDWIDE SURF WWW.SURFING-DAY.COM 25-29 DEW TOUR

OCEAN CITY, MD

USA

SKATE

WWW.DEWTOUR.COM

27-29 RIDE EXPO NIMUS FRANCE SKATE WWW.SKATEAGENDA.WORDPRESS.COM 27-29 CAPSULE PARIS PARIS FRANCE TRADE WWW.CAPSULESHOW.COM 28-29 EXTREME BARCELONA

PARC DEL FÒRUM

BARCELONA

SKATE

WWW.EXTREMEBARCELONA.COM

4-6 KUMI YAMA

LES 2 ALPES

FRANCE

SNOW

WWW.KUMI-YAMA.COM

4-6 MYSTIC SK8 CUP

PRAGUE

CZECH REPUBLIC

SKATE

WWW.WCSK8.COM

JULY 8-9 CAPSULE BERLIN BERLIN GERMANY TRADE WWW.CAPSULESHOW.COM 8-10 BRIGHT TRADE SHOW BERLIN GERMANY TRADE WWW.BRIGHTTRADESHOW.COM 8-10 BREAD & BUTTER BERLIN GERMANY TRADE WWW.BREADANDBUTTER.COM 10-11 INTERNATIONAL SURF FILM FESTIVAL ANGLET

FRANCE

SURF

WWW.SURF-FILM.COM

10-11 AGENDA

USA

TRADE

WWW.AGENDASHOW.COM

LONG BEACH, CA

10-21 J-BAY OPEN KOUGA SOUTH AFRICA SURF WWW.ASPWORLDTOUR.COM 10-13 THE OUTDOOR SHOW FRIEDRICHSHAFEN GERMANY WWW.OUTDOOR-SHOW.COM 11-13 RELENTLESS NASS SOMERSET UK SKATE WWW.WCSK8.COM 16-18 THE PLACE LONDON LONDON UK TRADE N/A 20-23 THE PLACE MANCHESTER

MANCHESTER

UK

TRADE

N/A

23-24 OAKLEY SURF SHOP CHALLENGE

SANTA CRUZ

USA

SURF

WWW.SURFSHOPCHALLENGE.COM

21-22 AGENDA

NEW YORK CITY, NY

USA

TRADE

WWW.AGENDASHOW.COM

25-27 ITALIAN SURF EXPO ROME ITALY SURF WWW.ITALIASURFEXPO.IT 26-3 VANS US OPEN OF SURFING

HUNTINGTON, CA

USA

SURF

WWW.VANSUSOPENSURFING.COM

27-29 CAPSULE MENS PARIS FRANCE TRADE WWW.CAPSULESHOW.COM 30-31 JACKET REQUIRED LONDON UK TRADE WWW.JACKET-REQUIRED.COM

AUGUST 15-26 BILLABONG PRO TEAHUPOO

TAHITI

FRENCH POLYNESIA SURF

WWW.ASPWORLDTOUR.COM

16-17 DEW TOUR PORTLAND, OR USA SKATE WWW.DEWTOUR.COM 18-20 AGENDA LAS VEGAS USA TRADE WWW.AGENDASHOW.COM

SEPTEMBER 4-6 SURF EXPO ORLANDO, FL USA TRADE WWW.SURFEXPO.COM 9-20 HURLEY PRO

SAN CLEMENTE, CA

USA

SURF

WWW.ASPWORLDTOUR.COM

25-6 QUIKSILVER PRO FRANCE LANDES FRANCE SURF WWW.ASPWORLDTOUR.COM 26-28 CAPSULE WOMEN’S PARIS FRANCE TRADE WWW.CAPSULESHOW.COM 26-29 SILMO PARIS FRANCE TRADE WWW.SILMOPARIS.COM

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L’ŒIL DU CYCLOPE

#71

APPROACHING LINES SURF FILM FESTIVAL, CORNWALL

Ann’s Cottage & Watershed crew

Approaching Lines’ Nick Holden, Rip Curl’s Sean Harris & Kepa Acero

Finisterre Rebecca Pepperell and photographer Alexa Poppe

Graphic artist Nick Radfordwith Gavin from Sessions Surf Shop

Kepa Acero with Paul Collier and Adam Zervas from Reef

Paul Collier from Reef with Approaching Lines’ Demi Taylor

Quiksilver’s Ben Sousek

Watershed Surf Shop’s Jake Patterson and James Wright

SUZUKI NINE QUEENS - EUROPE’S ONLY ALL GIRLS SNOWBOARD & FREESKI EVENT

GoPro’s Martin

Photographer Alex Papis

Smith Optics’ Francesco

Völkl Snowboards’ Weini

Stale Sandbeck and Torstein Horgmo

TTR General Assembly

Richie Tury - StreetMarket, Czech

Streetmarket - Czech Champs

TTR & WSG GENERAL ASSEMBLY, BARCELONA (MAY 31ST)

Annamaria Strittmatter, WSF

Bruno Carnet & Remi Forsans

VANS SHOP RIOT CZECH/SLOVAKIA/HOLLAND

Burnside - winners, Holland

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Crew in Slovakia




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