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FRANCE ROYAUME-UNI ALLEMAGNE ITALIE SUISSE AUTRICHE Les Espagnols sont de nouveau de sortie. Les dépenses ont augmenté et les magasins de sports de glisse ont leur part du gâteau. Leur principale préoccupation est de trouver le stock nécessaire pour répondre à la demande.

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Si la pandémie a fait reculer l’économie espagnole de quelques années., les entreprises ont fait leur propre révolution numérique et structurelle, ce qui a suscité une grande accélération. La croissance du PIB pourrait atteindre 9 % au cours des prochains trimestres, ce qui est supérieur aux prévisions officielles les plus optimistes. Deux facteurs principaux en sont le moteur. L’un est le fonds de relance de l’UE ; l’autre, les dépenses privées. Grâce à la vaccination et à leur désir de normalité, les Espagnols sont de nouveau prêts à sortir au restaurant et à faire du shopping.

L’Espagne a choisi d’imposer le port du masque même à l’extérieur, mais de garder les magasins ouverts. Le fait de rester ouverts pendant le boom de popularité des sports de glisse a permis de faire de bonnes affaires toute l’année. Les interdictions de voyager ont réduit le nombre de touristes, mais les locaux ont prouvé qu’ils étaient capables de subsister. Les magasins côtiers ont ajouté à leur chiffre d’affaires les ventes des étrangers travaillant à domicile ; ces nomades qui ont fui les confinements de leur pays pour être proches de leur break préférée. Toutefois, les touristes internationaux seront les bienvenus cet été. Avec le nouveau passeport vaccinal qui permet aux résidents de l’UE d’entrer en Espagne sans passer de test, ça promet une bonne affluence dans les mois à venir.

Les sports de plein air restent le choix le plus populaire parmi les activités de loisir. Les sports nautiques présentent un attrait supplémentaire, car ils peuvent être pratiqués sans masque. Tous ceux qui ont accès à la plage se sont mis au surf, au kitesurf, au paddleboard ou au wing foil. Discipline émergente l’été dernier, le wing foil a connu une croissance incroyable. Daniele Olivieri de KTS, à Tarifa, déclare : “En termes de croissance, le wing foil dépasse le kite, par rapport à l’année dernière”. Le surf a conservé sa popularité. De nombreux jeunes qui se sont essayés au surf en été ont continué à le pratiquer pendant l’hiver. Il a remplacé les entraînements annulés des sports d’équipe comme le football. Les jeunes sont également à l’origine de la croissance du skateboard. La plupart des enfants âgés de 8 à 12 ans, qui s’y sont mis l’année dernière, ont continué à skater. Chaque fois que la popularité d’un sport explose, il suffit de 20 % de fidélisation pour que la croissance de l’industrie fasse un bond de géant. “Nous avons déjà vu cela se produire avec les jeux vidéo”, explique Miki Parets, de Shine à Majorque. “Maintenant, les Jeux olympiques vont accroître la visibilité du skateboard”. Les magasins de surf parlent d’une augmentation des ventes d’accessoires et de combinaisons due à l’élargissement de la base de pratiquants. “Les personnes qui ont une planche en état de marche investissent dans des grips, des palmes ou des leashes pour rafraîchir leur look”, explique Tito Moro, de Hawaii à San Sebastián. Les combinaisons sont utilisées plus souvent et tout au long de l’année. L’usure, les changements de taille et de température de l’eau poussent les nouveaux amateurs de surf à venir en magasin.

Le manque de stock jette une ombre sur l’industrie, les marques n’ayant pas répondu à la demande croissante des consommateurs. Les livraisons sont retardées et dépassent rarement 60 % des commandes initiales. Les précommandes sont le seul moyen de garantir le stock. Certaines marques de surf prennent déjà des commandes pour le PE22, sans échantillons ni même fixer les prix. On parle de pénurie de matières premières. D’autres expliquent que les marques ne produisent pas tout ce qui est commandé par crainte d’un retour de flamme. Quelle qu’en soit la raison, la réalité est que la production n’a pas répondu à la croissance du marché. Pour les magasins, la seule chose pire que l’absence de clients, c’est beaucoup de clients et aucun produit à leur vendre. L’augmentation des ventes en ligne pendant la pandémie pourrait également avoir une influence. Les marques pourraient s’assurer des stocks pour leur activité D2C, au détriment de leurs revendeurs physiques. Cette stratégie doit être maniée avec précaution. Le commerce hors ligne reste important dans un secteur où les conseils professionnels assurent les ventes. Lorsqu’un magasin spécialisé recommande une marque, il la légitime. Avoir le bon produit et être capable de le vendre avec une marge correcte est vital pour les magasins. Tito propose une bonne analogie : “Ce métier, c’est comme une course de moto, avec un pilote et un mécanicien. C’est entre eux deux que la course se gagne”.

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