Spirit n°63

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La clé des champs urbains en Gironde / n°63 / Sept. 2010 / Gratuit

/// Vincent Feltesse /// Cadences /// Laurent Rogero /// Artothèque /// Nouvelles d'amérique /// Panoramas /// Journées européennes du patrimoine /// Inclus le supplément Festival Les Arts Mêlés d'Eysines

Image réalisée par Anne-Sophie Auzet dans le cadre de l'atelier "Graphisme - Créations d'images" mené par Jérôme Charbonnier et Jean-Marc Bretegnier dans le cadre des "Rendez-Vous de Terres Neuves"

Supplément gratuit au journal SUD OUEST du 4 septembre 2010 disponible sur les lieux de ventes des communes référencées en page 3.



Sommaire #63 La matière et l’esprit Détruire l’opinion L’opinion n’est pas un jugement, mais plutôt un sentiment qui se serait mis en voix, une excitation intime utilisant le langage pour espérer l’apaisement. Les flux de nos médias raffolent de ces protopensées et les balancent à gros canons : journalistes incultes, animateurs ignares, personnes énervées affirment ce qu’ils pensent, alors qu’ils n’ont jamais débattu, ni jamais rien lu sur ce dont ils parlent. Ils n’y connaissent rien. Aucun ne se préoccupe de la valeur de ce qu’il avance, ni de sa justification, puisque chacun a son opinion, comme l’on a ses goûts et ses faiblesses. Face à ces horreurs logiques, la tentation est grande de prendre une position de surplomb, de jouer au philosophe, d’opposer les monuments de la science aux oscillations aveugles des tweets. Appeler un docteur, se payer une leçon, ou seulement rechercher dans le dictionnaire pour essayer de « détruire l’opinion », selon l’expression du rationaliste Bachelard. S’extraire enfin de ce cirque impalpable où les mots ne sont que des vents perdus. Encore faut-il pour cela ne pas se contenter d’implorer la vérité en dénonçant les erreurs des autres, mais travailler à montrer la source des opinions : elles traduisent « des besoins en connaissances » comme l’explique Bachelard. Si l’opinion vient du besoin, ce n’est pas la vérité qui doit en mesurer la valeur, mais alors quoi ? Les opinions détruites, il n’y aurait plus cet espace public où chacun a le droit de monter sur sa caisse à savon ou de proposer un journal d’opinions, pour crier son insatisfaction et partager ses difficultés. La valeur de l’opinion ne se mesure donc pas à l’échelle de la vérité, elle se mesure à celle de la liberté. A-t-elle une puissance pour contraindre, influencer, lutter contre les pouvoirs qui entravent la satisfaction des besoins ? Ou, au contraire, renforce-t-elle le pouvoir des maîtres des besoins ? Ces deux questions sont à poser à ceux qui tirent avec un gros canon à opinions. [Laurent Boyer]

Icpress file – Danger immédiat, un film de Sydney J.Furie, en salle le 29 septembre.

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Plaît-il ?

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L’œil en faim

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Agenda

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Sono

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En garde

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Journées européennes du patrimoine

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Tables & comptoirs

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Président de la Communauté urbaine de Bordeaux et maire de Blanquefort, Vincent Feltesse ne fait pas que parler aménagement du territoire. Il a également son mot à dire sur la culture.

Frissons d’outre-Atlantique avec les retours conjugués de Brisa Roché et d’Interpol. Douceur du Bassin d’Arcachon avec Splendor in the Grass.

Cours & jardins

Cadences d’Arcachon sur le sable, à la plage et dans la ville. Laurent Rogero seul en scène et contre tous.

Artothèque de Pessac, nouvelle saison d’emprunt. Art & Paysage à Artigues-près-Bordeaux. Hyperbeau chez Tinbox.

Un automne placé sous le sceau des nouvelles d’Amérique. La subjective sélection mensuelle.

Luculus, grand piéton devant l’éternel, fait sa rentrée. Qu’y a-t-il dans son panier en osier ? In Vino Veritas, Roland Feredj, « loyauté et continuité » au CIVB.

Un truc utile pour sacrifier à la civilisation des loisirs...

Les 18 et 19 septembre, les monuments s’ouvrent gratuitement au public. Petit itinéraire en Gironde.

Inclus le supplément festival

Les Arts Mêlés d'Eysines

☛ Désormais, retrouvez SPIR!T avec votre quotidien SUD OUEST le premier samedi de chaque mois chez les dépositaires presse des communes suivantes : Artigues, Ayguemorte les Graves, Beautiran, Bègles, Blanquefort, Bordeaux, Bordeaux Bastide, Bordeaux Caudéran, Bruges, Cadaujac, Canéjean, Castres Gironde, Cenon, Créon, Eysines, Floirac, Gradignan, Isle Saint-Georges, La Brède, Le Bouscat, Le Haillan, Léognan, Le Taillan, Lormont, Martignas, Martillac, Mérignac, Parempuyre, Pessac, Saint-Aubin du Médoc, Saint-Caprais, Saint-Jean d’Illac, Saint-Médard-en-Jalles, Saint-Médard d’Eyrans, Saint-Morillon, Saint-Selves, Saucats, Talence, Villenave d’Ornon. Spirit Gironde est publié par PUB.L.IC 31-33, rue Buhan 33 000 Bordeaux Tél. : 05 56 52 09 95 Fax : 05 56 52 12 98 www.spiritonline.fr myspace.com/spiritbordeaux redac@spiritonline.fr

Directeur de la publication : Cristian Tripard Fondateur associé : José Darroquy Rédacteur en chef : Marc Bertin Tél. : 05 56 52 09 95 redac.chef@spiritonline.fr Direction artistique : Anthony Michel Tél. : 05 56 52 50 57 graphiste@regie-public.com

Rédaction : Laurent Boyer, Luc Bourrousse, Cécile Broqua, Sèverine Garat, Estelle Gentilleau, Frédéric Lacoste, Béatrice Lajous, Olivier Pène Joël Raffier, José Ruiz, Nicolas Trespallé, Cyril Vergès. Stagiaires : Clémentine Gassy. Stagiaires PAO : Paul Dessenoix.

Crédit photos et illustrations : Alain Chasseuil (Splendor in the Grass), Astoria Studio (Lyonnaise des Eaux), François Coquerel (Brisa Roché), François Deladerrière (L’illusion du tranquille), Bruno Ferdinand (Panoramas 2010), Stephan Ferry (Cité Frugès-Le Corbusier), Marion Guibert (Vivres de l’Art/Vincent Rauel), Luculus (Fortune ti’ punch), Anthony Michel (Vincent Feltesse), Musée national des Douanes, Pierre Planchenault (Sagittarius), Jelle Wagenaar (Interpol).

Régie publicitaire : PUB.L.I.C 05 56 52 09 96 - Fax 05 56 52 12 98 Vincent Filet vincent@regie-public.com Pao : Anthony Michel www.regie-public.com Dépôt légal à parution © Spirit Gironde 2009 Impression : SAPESO ISSN 1954-1155

2007


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Plaît-il ? Spirit #63 Vincent Feltesse

Culture

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Président de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), maire de Blanquefort, premier vice-président de la Fédération nationale des agences d’urbanisme, Vincent Feltesse est tout sauf un « animal politique » classique. Diplômé de HEC, titulaire d’un DEA d’histoire contemporaine, il n’achèvera pas sa thèse – Le Crapouillot, histoire particulière d’un journal particulier – sous la direction de Michel Winock. Ses premiers pas professionnels sont également éclectiques : Libération, La Revue d’économie financière, la Caisse des dépôts et consignations, mais aussi l’enseignement au lycée français de Port-Vila, au Vanuatu, et l’implication dans de nombreux festivals, dont celui du film d’histoire de Pessac, où il croise la route d’Alain Rousset. Rencontre décisive pour ce Picard, élevé en SeineSaint-Denis, qui devient dès 1994 son conseiller technique, chargé des affaires sociales, lorsque l’édile siège à la vice-présidence du Conseil général de la Gironde. Quatre ans plus tard, il le suit logiquement à la Région Aquitaine en qualité de directeur de cabinet. Passé par le ministère de Daniel Vaillant, il devient à seulement 33 ans l’un des plus jeunes élus de France, lorsqu’il ravit la mairie de Blanquefort, fief historique de la droite locale. 2001 a comme un goût de sacre, car, outre cette victoire, il intègre la CUB, nommé vice-président. Emblématique de sa génération, il se plonge dans Internet, décelant le potentiel du nouveau média dans la sphère politique. Rien de plus logique après tout pour ce professeur associé à Sciences Po Bordeaux en communication publique et politique et relations avec les par tenaires sociaux. Désigné « Monsieur Internet » au PS – plus officiellement secrétaire national adjoint aux nouvelles technologies –, il organise la campagne en ligne de Ségolène Royal à la présidentielle 2007. La même année, il est élu président de la CUB à la suite de la démission d’Alain Rousset, frappé par le cumul des mandats. A priori, la tête d’une telle structure intercommunale, constituée de 27 communes – soit la sixième agglomération de France en importance et la quatrième communauté urbaine en superficie – n’a que peu à voir avec le champ culturel. Surtout au regard des missions correspondant aux 12 compétences attribuées par la loi du 31 décembre 1966 : développement économique, urbanisme, habitat, environnement, eau et assainissement, transports urbains, voirie, stationnement, cimetières, enseignement, abattoirs et marché d’intérêt national. A priori seulement. En effet, dans une période de restriction budgétaire, propice aux économies d’échelle, seules les plus grosses collectivités semblent encore en mesure de prendre la main sur un domaine mis à mal et de plus en plus fragilisé. Pour une fois, le Président ne parle ni d’aménagement ni d’infrastructure. Comment expliquez-vous la montée en puissance de la Communauté urbaine de Bordeaux dans le champ culturel alors que cela ne fait pas partie de son domaine de compétence ? Il règne une véritable hypocrisie quant au rapport de la CUB à la question culturelle. Depuis plus de dix ans, l’agglomération apporte son soutien à de nombreuses manifestations culturelles comme le Festival international du film d’histoire

de Pessac, La Fête du vin, La Fête du Fleuve ou bien encore l’Escale du livre, dont elle est le principal financeur. La seule « nouveauté » sous ma présidence, c’est le contexte « particulier », car le sort des acteurs culturels est particulièrement malmené depuis 2003, année de la grave crise sur le statut des intermittents du spectacle. Dès lors, comment peut-on faire ? La tension est permanente entre tous les acteurs au

simple motif que la culture fait partie de la dynamique métropolitaine. Preuve en est, lorsque Bordeaux s’est portée candidate au titre de capitale européenne de la culture 2013, l’enveloppe de 10 millions d’euros sollicitée auprès de la CUB a révélé une envie et une ambition unanimes. La tension se retrouve également entre l’envie et le débat quelque peu spécieux sur les fameuses compétences de l’institution. Va-t-on

laminer l’autonomie des communes ? Peut-on le faire dans une période où la situation économique est si délicate ? En outre, la commission culturelle 2007 (1), dirigée par Michel Sainte-Marie, avait émis un avis défavorable à l’élargissement du domaine de compétence de la CUB. Or, selon moi, 27 maires réunis autour d’une table peuvent discuter d’autres choses que de l’assainissement de l’eau

et du schéma du tramway. Néanmoins, cela ne signifie nullement que nous nous emparions de la compétence culturelle – aucune communauté urbaine ne le fait en France, à l’exception peut-être de Toulouse. Pour autant, la CUB peut être un véritable lieu d’ingénierie et d’aide aux projets. Qui plus est, la culture ne saurait se résumer qu’aux théâtres labellisés, il y a les friches, le 1 % ; ce n’est pas neutre.



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Plaît-il ? Spirit #63 Vincent Feltesse

Avec près de 400 millions d’euros investis par an, nous sommes le plus gros opérateur sur le territoire, qui donc peut servir de nouveau levier d’action. En la matière, votre rôle ne seraitil pas également de bien veiller à l’harmonisation des équipements culturels sur l’agglomération, les médiathèques par exemple ? Ou seriezvous « coupable » d’ingérence ? En l’occurrence, il s’agit d’un débat dépassé car chaque commune est dotée de sa médiathèque. Plus sérieusement, nous disposons effectivement d’un observatoire des outils culturels. Cependant, la situation demeure paradoxale : le Département comme la Région investissent peu dans ce domaine, l’État se désengage et l’agglomération, qui jouit pourtant d’une identité politique assez forte, n’y va pas au motif qu’elle n’a pas la compétence. Résultat : personne ne s’empare du dossier. Cet entre-deux est insatisfaisant, surtout si l’on se souvient qu’à la fin des années 1990, la CUB avait obtenu un moratoire sur l’implantation des multiplexes de cinéma. La CUB a engagé comme directeur ar tistique le designer bordelais Franck Tallon, connu notamment pour son travail avec la revue Le Festin. N’est-ce pas un signe fort de la part de l’institution ? En effet, son choix au poste de directeur artistique constitue un petit « signal ». En matière de communication, la question graphique est primordiale. J’ai procédé à une espèce de calcul « froid » : d’un côté, nombre de collectivités font appel à des boîtes de communication aux prestations hors de prix, de l’autre, les résultats produits en « interne » sont très souvent décevants. De plus, je considère comme allant de soi de solliciter la sphère culturelle locale, car elle constitue un réservoir de créativité. Franck Tallon a un rayonnement au-delà de Bordeaux et, plus que tout, il apporte une petite « patte » par rapport à l’ensemble des communications institutionnelles souvent très neutres. Au terme de la mission qui lui a été confiée en 2009, la CUB a recruté Richard Coconnier (ex-directeur du TnBA et ancien responsable de la candidature de la ville de Bordeaux au titre de capitale européenne de la culture 2013) à la tête d’une mission Urbanité-Culture(s). Son périmètre recouvre-t-il la plus large ambition culturelle possible sans disposer de la compétence culturelle ? Sans tomber dans la provocation, je dirais que c’est plutôt une bonne chose de ne pas avoir la compétence cu lturel le… La tâche conf iée à Richard Coconnier est « simple » : intégrer la dimension de la culture au cœur du processus de production de la ville. C’est juste ça, tout réside dans l’intitulé. Soit on ne fait rien, soit on considère la culture comme un corps à part. Or, la culture est un ingrédient de la fabrique urbaine ; il suffit de prendre l’exemple berlinois. Alors que depuis des lustres, tout le monde ne parle que de développement durable, nous avons

fait le choix de placer à la fois des écologues et des acteurs culturels. En résumé, on prend moins cette fameuse compétence culturelle qu’on ne l’intègre dans notre réflexion sur le quotidien de chacun. Lorsque l’on se pose la question « Comment instiller des espaces de créations ? », on se rend compte que l’on possède des leviers en faveur des acteurs culturels. Quel regard portez-vous sur l’économie créative ? C’est un concept étonnant tant par son f lou que son succès… Comme une espèce d’eldorado pour qui porte un costume gris. Cette approche – art et culture ne peuvent exister que par leur rentabilité économique – me laisse profondément sceptique. Par essence, l’objet se trouve dénaturé, je ne peux partager une telle vision. Qui plus est, personne n’en a la même définition. Il règne beaucoup de naïveté dans le champ culturel autour de cette notion. Sans oublier l’éternel débat sur la culture utilitariste.

« Dans un contexte économique plus que tendu, les collectivités locales doivent-elles financer intégralement des structures à la logique commerciale qui ne favorisent en rien l’émergence culturelle ? » La dérive est permanente chez les politiques français, dont je fais partie. On reste sur l’alternative : pratiques amateurs ou culture professionnelle avec retour sur investissement. Or, où est la place de la création dans tout ça ? La gratuité de la chose est totalement niée. Cela dit, l’économie créative revêt tout de même deux aspects positifs : dans une agglomération un peu « lisse », c’est un bon marqueur et c’est aussi un levier d’accès non négligeable. Et c’est notre boulot. À l’appui d’une étude comparative défavorable à la réalisation d’un Zénith, vous avez porté le vote en faveur de la création à Floirac du Grand Arena, un vaste centre commercial doublé d’une salle de spectacles multifonction pouvant accueillir 15 000 personnes. Au-delà des arguments de moindre coût pour la collectivité et d’une réalisation rapide (2012), ne regrettez-vous pas de n’avoir pas pu définir l’intérêt communautaire en matière d’offre de grands spectacles, qui sera concentrée autour des productions de Live Nation et de Gilbert Coullier Productions ? Au risque de heurter les sensibilités, c’est un des choix de politiques culturelles dont je suis le plus fier. Le label Zénith date des années

1980, et que constate-t-on trente ans plus tard ? La programmation est quasi similaire entre Zénith, Arena et autres structures de même nature. Or, de nos jours, dans un contexte économique plus que tendu, les collectivités locales doivent-elles financer intégralement des structures à la logique commerciale qui ne favorisent en rien l’émergence culturelle ? Cela relève uniquement du domaine commercial privé, à l’image du projet de grand stade. Cela ne veut pas dire que la qualité soit absente. Mais je le répète, c’est une véritable politique de gauche que ce choix-là : les impôts des ménages modestes ne doivent pas financer ce genre d’équipement. Pourquoi la CUB apporte-t-elle son soutien dans le projet Darwin, à la caserne Niel ? La CUB a racheté la caserne Niel en 2005. Rapidement, nous avons constaté sa désagrégation. Le discours adopté était, comme souvent en l’espèce, « on rase ». Puis, en 2008, après les élections à la CUB, nous avons décidé en plein accord avec la Ville de Bordeaux de tout mettre en œuvre pour conserver ce patrimoine. Le terrain a donc été mis en vente, et c’est Inoxia qui l’a remporté, une sorte de prime aux premiers entrants. La CUB se reconnaît pleinement dans leur discours, c’est un très beau projet privé. Pour autant, on reste dans une opération d’aménagement. La relative lenteur s’explique parce que nous sommes « prisonniers » de nombreuses contraintes administratives. Le délai reste encore valable, cela ne fait que deux ans au bout du compte. Mais, effectivement, on s’est tous beaucoup projetés sur ce projet, car son nom est assez fantasmatique. Quelles perspectives nouvelles la réforme territoriale, dans l’état actuel du texte, pourrait-elle offrir à la métropole bordelaise en matière de développement culturel ? À vue de nez, aucune. Ce texte n’est qu’un facteur de blocage de la machine territoriale ainsi qu’un facteur de confusion et de trouble au-delà du jeu politique. Les perspectives sont inconnues. Du rapport Balladur, il ne reste pratiquement rien sur la métropolisation et encore moins sur le volet culturel. Pire que tout, ce projet de réforme exerce une réelle menace sur la clause de compétence générale. On est passé à côté de la question culturelle comme de toutes les autres. La CUB participe à l’instance de pilotage du Centre Culturel et Touristique du Vin à Bordeaux. Quels axes souhaitez-vous privilégier dans le projet culturel de ce futur établissement ? En l’état actuel du dossier, l’entrée culturelle n’est pas si importante. Après tout, il s’agit d’un équipement à vocation économique et touristique… En revanche, ce qui est avéré, c’est le manque d’équipements touristiques majeurs en Gironde. Nous en avons besoin car il existe une véritable « culture » locale du vin et toutes les volon-

tés convergent vers la valorisation du produit. Quel regard portez-vous sur les œuvres d’art contemporain ayant accompagné la réalisation du tramway dans l’agglomération ? Souhaitez-vous associer l’extension du réseau à un nouveau programme de commandes publiques ? Le principe d’investissement culturel en parallèle au principe d’investissement économique me semble fondamental. Ensuite, le regard porté sur les réalisations demeure forcément subjectif. Mais, au bout du compte, la démarche est extrêmement intéressante. La commande artistique est amenée à se développer, tant sur la future extension du réseau de tramway que sur le pont Bacalan-Bastide. Elle doit s’articuler avec ces nouveaux territoires. À cet effet, nous disposons d’un comité de pilotage avec la participation de Jean Blaise, dont le travail sur l’estuaire de Nantes nous a beaucoup séduits. On ne peut nier qu’un « beau » métro, à l’exemple de Bilbao, possède un sacré pouvoir d’attraction. C’est bien la question de l’objet luimême : est-il esthétique ou fonctionnel ? Le V3 (2) est un choix esthétique, le pont Bacalan-Bastide, lui, est un choix architectural pas si évident. Cependant, il s’agit avant tout d’objets fonctionnels. Aujourd’hui, les métropoles européennes ont choisi des marqueurs culturels forts pour se distinguer, et si la CUB ne s’empare pas de ce vecteur-là, on ne fera que prendre du retard. Toutefois, le fond de l’air est frais, l’argent se raréfie, la commande publique artistique régresse. Cela devient inexorablement un luxe pour les collectivités locales ; la tentation des élus porte rapidement sur la question culturelle et artistique. La menace est insidieuse, mais la vision « utilitariste » a biaisé le jeu. Regrettez-vous que les vestiges de la cathédrale romane de Bordeaux, malgré l’intérêt d’une telle découverte, n’aient pas pu faire l’objet d’un projet de valorisation patrimoniale et historique ? J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer sur ce sujet, et malgré les polémiques, notamment entre architectes, je pense que c’est une occasion ratée. Néanmoins, cela nous a permis de nous rapprocher de la Drac Aquitaine afin de concevoir rapidement un service d’intervention archéologique à destination de l’agglomération. Quel bilan tirez-vous, en qualité de maire de Blanquefort, au terme de la première saison de la fusion entre Le Carré et Les Colonnes ? A-t-elle favorisé la mobilité des spectacles et des publics ? Même s’il faut se montrer prudent en la matière, le vrai bilan s’établit au bout de trois ou de quatre saisons, l’exercice est positif pour deux raisons : d’une part, la hausse de la fréquentation ; d’autre part, le pari d ’une programmation unique a très bien fonctionné. Et nous sommes un des premiers exemples du genre. La motivation

de cette fusion est le fruit d’un mélange entre l’analyse et un concours de circonstances. Soit deux structures montant en puissance, ayant une ex igence simi laire da ns la prog ra m mat ion avec le souci constant du populaire. Face aux contraintes budgétaires et financières, nous nous sommes dit qu’il fallait tenter le rapprochement afin de dégager des marges artistiques ; ce qui ne signifie en rien réaliser des économies. À terme, notre ambition est d’obtenir le label de scène nationale d’agglomération, ce qui manque cruellement à l’échelle de la communauté urbaine. Justement, dans un contexte très contraint pour les finances publiques, espérez-vous encore obtenir une reconnaissance comme scène nationale ? Oui ! On progresse là-dessus. Cet objectif est plus que jamais d’actualité. Contrairement à ce que l’on a pu entendre, il ne s’agit pas du mariage de la carpe et du lapin. Au-delà de L’Échappée belle et Des souris, des hommes, il y a bien deux saisons : celle du festival et celle à l’année. Les publics étaient plutôt proches. Il faut dépasser l’événementiel pour retirer une autre notion. L’exemple emblématique, c’est la compagnie La Petite Fabrique, dirigée par Betty Heurtebise, associée depuis longtemps aux Colonnes, dont le travail se fait à l’articulation des arts numériques – la couleur du Carré des Jalles – et du jeune public – la couleur des Colonnes. Ce qui est important avec ce label de scène nationale d’agglomération, c’est que la notion d’agglomération est à l’articulation du territoire pér iphér ique avec u n système de têtes comme dans un réseau classique, capable de travailler sur l’aide à la production comme sur la résidence d’artistes. Qu’en est-il du projet de réhabilitation de La Vacherie à Blanquefort ? Plus qu’une friche culturelle, il s’agit d’un espace naturel, situé au-dessus du Parc de Majolan, dont la coordination a été confiée à l’architecte et scénographe Patrick Bouchain (3). La phase opérationnelle comporte désormais trois dimensions : la recréation d’une ferme pour le partage et le transfert autour de la nature ; la réalisation d’un foyer de jeunes maraîchers avec vergers et jardins municipaux ; la construction de logements « forains » – soit 5 à 10 chambres habitées pour de courts séjours à double vocation, un site de pédopsychiatrie piloté par Xavier Pommereau et une unité de tourisme social de proximité fonctionnant en période estivale à l’usage des riverains et des Girondins. [propos recueillis par Marc Bertin] (1) Actuel maire de Mérignac, ancien président de la CUB entre 1977 et 1983. (2) Vélos en libre service de la CUB. (3) L’un des pionniers du réaménagement de lieux industriels en espaces culturels dès 1985 avec la réhabilitation du Magasin, à Grenoble, en centre d’art contemporain, puis la Ferme du Buisson, Le Lieu unique, à Nantes, ou la Condition publique, à Roubaix.



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Sono Spirit #63

La pirate À l’occasion de la publication de All Right Now, la sublime et délicieuse Brisa Roché revient à Bordeaux le 30 septembre. Un frisson dans la nuit (dans l’ennui ?) à savourer sans modération les yeux grands ouverts, car son regard glauque provoque autant de vertiges que son talent. Elle aurait pu aisément devenir une sensation américaine à usage unique du marché français en manque de sensation certifiée « Made in U.S.A », produit de saison idoine pour radios généralistes et autres magazines féminins à la vue basse. Heureusement, la Californienne ne se laisse pas si facilement apprivoiser. Après tout, elle a de qui tenir avec un père marié sept fois et qui n’a eu de cesse de bouger. En outre, pouvait-il en être autrement lorsque vos parents vous prénomment « Baby Girl » sur votre acte de naissance ? Finalement ce sera La Brisa Day Roché – le genre de patronyme qui pose un être jusqu’à la fin de ses jours et se révèle finalement un excellent nom de scène pour une musicienne qui a d’abord appris la batterie chez son voisin avant de se mettre à la guitare en écoutant aussi bien les Rolling Stones que du blues. Parfaite incarnation de cette bohème chic, typiquement côte ouest, elle pose ses bagages à Seattle, où elle achève ses études tout en faisant ses premières armes forcément grunge au sein de The Amazing Dimestore. À 18 ans, elle effectue son premier

voyage à Paris et fonde une éphémère formation avant de rentrer au pays, direction Portland et le Reed College. Nouveau départ musical avec Bing Ra, combo emo. Pourtant, l’expérience sera de courte durée et la détournera temporairement de la musique. Le jazz la sauve, et elle se pique de standards alimentant ses premiers tours de chant qui la poussent au Nouveau-Mexique, au Maroc puis à nouveau en France, dans le secret espoir d’y faire carrière et de devenir chanteuse. Le vif intérêt porté à ses prestations attire rapidement les professionnels, et c’est sur le mythique label Blue Note qu’elle signe en 2005 son premier album, The Chase, entre indie pop et lounge, fragrances jazzy et reprise de Salvatore Adamo (Dans le vert de ses yeux). Hâtivement comparée à Björk ou à P.J. Harvey (alors que son modèle serait plutôt à chercher chez l’immense Joni Mitchell), la diva au minois de chaton rejoint l’écurie indépendante Discograph et livre Takes, deuxième effort doucement psyché produit par Nick Zinner, guitariste des Yeah Yeah Yeahs, qui

l’ouvre à un autre public. La critique, elle, suit la mue et s’enthousiasme de ce changement de direction. Avec All Right Now, La Brisa poursuit ses ruptures puisque l’objet a été composé avec son propre groupe dans une atmosphère néo-hippie à Arcata, Californie, chez sa mère, à grand renfort d’improvisations et de mystique rurale, avant d’être graver à Hudon, État de New York, dans une église désaffectée de 1869, sous la houlette de Henry Hirsch (habitué aux gros calibres du genre Madonna ou Mick Jagger). Résultat 14 titres affranchis composant un étonnant patchwork d’influences, plutôt libre et peu dans l’air du temps, à l’image de Get Down, sorte de standard Motown feulé dans la gorge d’une Diamanda Galas juvénile. Plutôt tentant ? [Marc Bertin] Brisa Roché, jeudi 30 septembre, 20 h 30, Rock School Barbey. Renseignements 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com All Right Now (Discograph).

« Give some meanings to the means to your end » Dans le cadre du festival des Arts mêlés, à Eysines, Interpol se rappelle aux bons souvenirs de ses fans enamourés, le 25 septembre, son quatrième album sous les bras. L’occasion de vérifier garde-robe de choix et fidélité à l’une des formations new-yorkaises parmi les plus anglaises qui soient.

On pourrait penser que la rencontre datait d’hier. Il n’en est rien. Voilà déjà plus d’une décennie qu’Interpol occupe farouchement sa place sur la scène indie pop, depuis 1998 précisément, année où Daniel Kessler et Greg Drudy font connaissance à la New York University.

Ils s’y lieront d’amitié avec Carlos Dengler puis avec Paul Banks, que Kessler avait jadis connu en France. Ce line-up commence à enregistrer et ses premiers singles attirent notamment l’attention de la très sérieuse maison écossaise Chemikal Underground, qui les

accueille sur la compilation Fuck ID. Dans l’effervescence art punk qui agite l’East Village à l’orée des années 2000, la formation, habituée du Brownie’s et du Mercury Lounge, signe son premier opus – Turn on the Bright Lights (2002) – pour le compte de l’écurie Matador

et tranche singulièrement parmi ses homologues en livrant une relecture toute personnelle des canons cold wave suivant un axe Joy Division/The Chameleons. Il faut dire que l’organe de bariton de Kessler contribue beaucoup à la comparaison ainsi que le jeu de basse de Dengler, disciple surdoué de Peter Hook. Outre-Atlantique, Interpol passe dans le programme du regretté John Peel, séduit par son style vestimentaire fort précieux et typiquement européen, multiplie tournées (un passage mythique et suffocant au CAT) et festivals. Deux ans plus tard, le quatuor passe brillamment l’épreuve du second album avec Antics, dont trois titres entrent dans le Top 40 anglais avant que celui-ci ne devienne disque d’or. C’est l’année de la consécration puisque durant l’été, ils partagent l’affiche du plateau Curiosa avec The Cure, Mogwai et The Rapture ! Et si cela n’était pas suffisant, c’est au tour de la télévision de les solliciter, en l’occurrence la série Six Feet Under pour laquelle ils gravent Direction. Cédant aux sirènes d’une major, Capitol, Interpol publie alors le fort décevant Our Love to Admire, dont la production bancale hypothèque sérieusement la capacité de progression du groupe. Et ce au moment même où chacun semble se

diriger vers des projets personnels : Fogarino, qui a remplacé Drudy à la batterie, fonde avec l’ex-Swervedriver Adam Franklin Setting Suns (qui deviendront Magnetic Morning), Banks vole solo sous alias Julian Plenti et sort en 2009 Julian Plenti is… Skyscraper. Sans oublier Dengler, DJ à ses heures – remixeur pour Nine Inch Nai ls ou VHS or Beta –, qui s’implique particulièrement dans le cinéma. D’ailleurs son départ, le printemps dernier, alors que leur quatrième effort éponyme (enregistré aux Electric Lady Studios et mixé par Alan Moulder) venait d’être achevé, hypothèque à son tour le futur du groupe, qui a depuis regagné le giron de Matador et annoncé que David Pajo tiendrait la basse – un recrutement aussi stupéfiant que si !!! débauchait Robert Trujillo. Pour autant, Interpol condense le meilleur du groupe à l’image de l’impeccable Barricades. Nul doute que l’intensité dramatique sera de nouveau au rendez-vous sur scène. Interpol, samedi 25 septembre, 21 h, salle du Vigean, Eysines (33320) Renseignements 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com Interpol (Soft Limit/Cooperative Music)



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Sono Spirit #63 GLOIRE LOCALES

chronique

Silence, ça tourne ! Alors que sonne la fin d’un été mouvementé, Splendor in the Grass, originaire du bassin d’Arcachon, profite de la rentrée pour partir en studio parfaire son deuxième album. En 2005, cinq amis de longue date se retrouvent pour former le bien français Splendor in the Grass. Nom tiré des vers du poète anglais William Wordsworth récités par la si désirable Natalie Wood sous la direction d’Elia Kazan. Cinéphiles et amateurs de vieux films américains, ils approchent la musique par touches aussi feutrées qu’électriques. Après la sortie de leur premier disque, Strike up the Bandh !, en 2007, ils se retrouvent sélectionnés par le mythique label Rough Trade pour leur reprise de l’une de leurs références : No Cars Go, d’Arcade Fire. Les trois années suivantes seront bien remplies pour cette joyeuse équipée. Les résidences et les scènes s’enchaînent : « 48 fois à Tatry et 53 fois chez Milos », puis à travers la France et en Europe. Expérimentant leur jeu à trois ou à cinq, ils ont trouvé la bonne formule, « la recette

pour devenir des stars ». Leur nouveau travelling musical, dont trois titres ont déjà été accueillis par le public bordelais lors des 20 ans de la Rock School Barbey, se concrétisera avec l’ingé son Daniel Burkhart, de Cryogene Production (ou l’ex-Grosse Rose, pour les plus nostalgiques). Leurs influences se justifient et se complètent d’elles-mêmes : Beatles, Radiohead, Mercury Rev, Sufjan Stevens et Divine Comedy « sans les rouflaquettes ». La voix du chanteur a pris de plus en plus d’ampleur au fil de leurs compositions, jouant habilement entre les charmes d’un dandy ou d’un crooner. Lorsque l’on interroge l’intéressé, il n’est pas contre l’idée de faire « roucouler la ménagère » ou d’assiéger les thés dansants, mais préfère s’arrêter sur le caractère incisif, voire cynique de ses textes. Les mélodies pop et les boucles electro en contrepoint à ce tableau d’ensemble.

En dehors des pellicules et des répliques cultes de la Classe américaine, Splendor in the Grass a décidé de se tourner vers la bande dessinée. Ils ont ainsi réalisé une bande-son pour l’album western d’Henri Meunier et Richard Guérineau : Après la nuit, publié chez Delcourt. Présentée lors du festival Bulles en Hauts de Garonne et lors de l’Escale du livre, cette collaboration s’inscrit dans la durée, et les rôles s’inverseront. Les coups de crayon du dessinateur reprendront prochainement la musique de leur nouveau maxi. Grands enfants devant l’éternel et défenseurs des super héros, ils iront réjouir les lecteurs en herbe au Salon de la littérature de jeunesse, qui se déroulera sur leurs terres d’origine, en janvier 2011. Prêts et forts de leur stratégie « 4-4-2 », ils reprennent la route et attendent avec impatience leur passage à l’International, le 14 septembre, à Paris. Un détour dans l’Est, quelques paraphes avec un label indépendant, et vous pourrez appuyer sur Play. [Béatrice Lajous] www.myspace.com/splendor_in_the_grass

chronique

maestro

Chassés-croisés Pas d’automne, et partant pas de rentrée, avant les Journées européennes du patrimoine ! Festivals et saisons estivales règnent encore dans toute la région en ce début septembre, au premier rang desquels Musique en Côte basque bien sûr, qui célèbre son jubilé avec éclat – Portal, Ciccolini (qui parraine) et son disciple Nicholas Angelich, Vadim Repin, Béatrice Uria-Monzon, les Prazak, Itamar Golan, Renaud Capuçon, David Guerrier… belle affiche, jusqu’à l’inattendu retour de Roberto Benzi à la tête de l’ONBA, dans deux programmes de circonstance : l’un consacré à Ravel et Debussy, l’autre à l’ultime symphonie de Beethoven, celle des célébrations… On pourra rester à Biarritz pour les 20 ans du Temps d’aimer, certes aussi chorégraphique que prestigieux, mais où l’on remarque la reprise du beau Songs, d’après John Cage, ainsi qu’un délicieux John à la plage concocté par le même Stéphane Guignard, toujours avec l’épatante Nadine Gabard. Dans la même foulée dansante invitant à s’attarder dans les lieux de villégiature, on n’hésitera pas à faire escale à Arcachon pour le festival Cadences, qu’ouvrent cette année Trisha Brown et sa compagnie au Théâtre de la Mer. Au Théâ-

tre Olympia, le même soir, le ballet de l’Opéra national de Macédoine partage la scène avec le ballet de l’Opéra national de Bordeaux, qui créeront à cette occasion Tetris, d’Anthony Egéa. Du côté de la maison mère, place de la Comédie, on imagine que les répétitions de Carmen vont bon train. Première le 24 septembre, et six représentations seulement ; c’est peu pour un chef-d’œuvre aussi populaire, d’autant qu’on parle de cette production, confiée à Laurent Laffargue, depuis si longtemps (au risque de lui trouver des airs d’Arlésienne… ) que l’intérêt qu’elle suscite ne peut en être qu’exacerbé, sans compter qu’elle marque également le retour à Bordeaux, de longtemps espéré lui aussi, du chef Cristian Orosanu, dont on n’a pas oublié les formidables prestations en concert avec l’ONBA, Michel Portal et Richard Rimbert : les places seront chères… Pour le reste, on ne commencera pas avant octobre aux Quatre Saisons ou au Pin Galant, et à Bordeaux même l’orgue continue de régner en maître, dans un grand chassé-croisé entre le Festival international abrité par la cathédrale Saint-André, l’Académie Dom Bedos et la reprise des concerts dominicaux à Saint-Louis-des-

Chartrons, comme entre les organistes de tous horizons : le Bordelais Pierre Offret, le Tchèque František Vaníček ou le renommé professeur du conservatoire d’Oberlin James David Christie. Tout ceci atteint son point culminant avec l’apothéose patrimoniale des 18 et 19 septembre : toutes les églises sont de la partie, de Sainte-Eulalie à Saint-Bruno, ce qui ne fait pas moins d’une demi-douzaine de concerts d’orgue (notamment François-Henri Houbard à la cathédrale), sans compter ceux donnés par l’Harmonie municipale au Jardin public, Jonathan Grethen et son ensemble Molto Assaï à l’École nationale de la magistrature, ou les remarquables chanteurs de Stella Montis à l’église Saint-Pierre. Multiplier le nombre de lieux participant à l ’événement dans la région ne va pas faciliter le choix… Essayez pourtant d’aller entendre le très singulier ensemble vocal Les Excès lyriques : ils sont à SaintCiers-sur-Gironde le samedi et à Langon le dimanche, séance de rattrapage à Eysines le 25 septembre pour Les Arts mêlés – dans tous les cas, ils valent le déplacement ! [Lola Bémol]



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Cours & jardins Spirit #63

Avec vue sur la mer Du 21 au 26 septembre, les Cadences d’Arcachon prolongent donc la vacance de quelques-uns qui auront passé l’été à hésiter entre déguster des huîtres au vin blanc dans la « cabane » de grand-maman ou sortir le voilier bien qu’il fasse un peu chaud aujourd’hui et que chérir le projet de traîner au bord de la piscine avec un bon roman n’est pas non plus un péché après tout... Et, de fil en aiguille, quelle richesse que de pouvoir compter sur le professionnalisme et l’éclairage contemporain du « temps fort du mois de septembre, Cadences d’Arcachon, danse sur le sable ». Au programme : ballet de l’Opéra national de Macédoine et ballet de l’Opéra national de Bordeaux, des élèves d’écoles de danse (Gujan, Biganos, Arcachon), une parade chorégraphique, des artistes confirmés de renommée internationale ou en devenir. « Flamenco, classique, baroque, hip-hop, contemporaine, africaine, jazz, tonalités rares ou insolites... Cadences reste ouvert aux influences. » Il existe des endroits comme ceuxci qui ont la particularité de vous navrer l’âme tant ils sont beaux et tristes à la fois. Tout dépend d’où l’on regarde. Il existe de nombreux coins comme ceux-ci partout dans le monde, en Europe, en France, à 50 minutes de chez nous ou à quelques mètres selon que la marée est basse ou haute et que ce soir nous pourrons gagner le théâtre par la plage depuis le jardin de la maison, mon chéri... Le bassin d’Arcachon est de ces sites magnifiques qui bien évidemment vous donne rapidement l’impression d’en être ou pas, de ces terres-là, de moins en moins publiques tant elles disent en premier lieu une appartenance à leurs propriétaires directs. Pourtant, le Théâtre de la Mer, le Théâtre Olympia « scène conventionnée », le Théâtre des Quatre Saisons de Gradignan, le Théâtre

national de Bordeaux Aquitaine, l’IDDAC et l’Office artistique de la région Aquitaine s’associent pour organiser un événement chorégraphique entièrement financé par les deniers publics et ouvert à tous (jusqu’ici pas de visa demandé...) sur la commune d’Arcachon. On notera toutefois un tarif réduit à 15 euros et un tarif plein pour le Théâtre Olympia affiché à 26 euros. Ce qui nous ferait donc pour un spectacle « à voir en famille » (Système Castafiore) au format classique 2 x 26 euros + 2 x 15 euros un total moyen de 82 euros pour « choisir » (?) d’être sensibilisé à la danse contemporaine... Et pour peu qu’on n’habite pas sur place... Mais bon, après tout, ce serait l’occasion de préférer découvrir les jeunes talents à 5 euros le spectacle programmés au Théâtre de la Mer. Nous aurons alors l’embarras du

choix entre la compagnie Onstap, soit huit Avignonnais qui scandent à l’aide de Shakespeare du step (percussions corporelles), du slam, de la danse et du théâtre, le récit de vies d’enfants de cité ; une sortie en famille la tête dans les étoiles avec la compagnie Au Fil du Vent ; une compagnie de danse africaine nommée « d’Icidence », version costumes-cravates et enchaînement de numéros pour un succès prime time garanti ; ou encore la compagnie KLP, insolents solistes breakers Nantais aux Converse® aussi surprenantes que leur scénographie. Toutefois, en vertu du principe de démocratisation culturelle, il sera possible de profiter d’un extrait – gentiment proposé au même tarif – du triple programme offert par la compagnie Trisha Brown Dance ou d’une version solo de Tetris, ballet

manifestement inspiré du jeu vidéo éponyme et fruit de la collaboration chorégraphique d’Anthony Egéa (compagnie hip-hop Rêvolution) et du ballet de l’Opéra national de Bordeaux. On l’aura compris, pour les versions intégrales de ces deux pièces dites « d’excellence », il nous faudra faire partie des spectateurs du Théâtre Olympia. Cela dit, puisque ce festival s’adresse à « tous les amoureux de la danse », on pourra tout à fait et tout simplement aimer profiter d’un week-end de septembre pour accéder librement au Bassin et à ses scènes ouvertes et gratuites. Les écoles de danse classique et contemporaine proposeront alors différents programmes chorégraphiques sur la place Thiers, tandis que la compagnie Hervé Koubi animera un atelier d’initiation à la danse africaine et que la com-

pagnie La Baraque aura à charge d’imaginer le bal contemporain du samedi soir. Quant à la parade chorégraphique, clôture de l’événement sous forme de procession dans l’espace public, unissant danseurs professionnels et amateurs, elle sera cette année confiée à Norbert Sènou et Caroline Fabre, qui ont souhaité « explorer des espaces inhabituels tels l’eau et le sable ». Pour l’hébergement, mieux vaut connaître un ami architecte ou médecin sinon, foncez à l’Hôtel de la Plage (à L’Herbe). Évidemment. [Sèverine Garat] Festival Cadences, du mardi 21 au dimanche 26 septembre, Arcachon (33120). Renseignements 05 57 52 97 75 www.arcachon.com



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Sono Spirit #62 Spirit #63 Cours & jardins Laurent Rogero

Qu’est-ce que tu couves ?

Après une expérience hors norme dans les campagnes girondines, Laurent Rogero, animateur du Groupe Anamorphose, revient dans le circuit avec Le Ventre de papa. Un solo sur la crise de gestation de l’homme moderne, raconté avec quelques médias contemporains, dont le dessin BD de David Prudhomme. Interview d’un Don Quichotte presque rangé des moulins. que c’était fatalement imparfait. Le mélange spectateurs ne s’est pas fait – parce que, pour des raisons sociologiques qu’il faudrait détailler, la majorité des gens sont loin du théâtre, et que seule une minorité y va. Quant à l’enjeu culturel et politique, consistant à repousser les barrières, il n’a pas été relevé, ou compris. Je suis revenu de cette forme, mais je n’ai pas renoncé à l’utopie. Dans vos écrits, on sent une pointe d’auto-dérision Comme si vous aviez voulu imposer un théâtre dont personne ne voulait : ni les politiques, ni les acteurs culturels, ni les artistes, ni même le public. Je me sens personnellement héritier du théâtre de Vilar avec une certaine idée d’un théâtre vecteur de lien social avec un rôle social important. C’est sans doute lié à mon parcours de jeunesse. Je suis monté sur scène enfant, et là j’ai vécu une expérience collective forte, qui a fait que j’y ai trouvé ma famille, du lien. Et ça, oui, c’est assez passé de mode. Parce que le théâtre s’est subdivisé en plusieurs théâtres. Le milieu culturel s’est habitué à ça, les artistes ont suivi, le public aussi. C’est devenu une pratique distinctive, plutôt que fédératrice. Or, je continue de croire en un théâtre qui rassemble et je pense que cela reviendra. La plupart de vos créations passées prenaient pour objet des mythes, des contes originaux, des grands classiques, et voilà une forme sur un thème qui s’annonce moderne, trivial, et même autobiographique. Que s’estil passé ? Ce n’est surtout pas autobiographique. L’expérience personnelle est un prétexte pour parler de choses qui peuvent concerner les adultes ou jeunes adultes de mon époque. Disons que je cherche à dégager quelques figures, des archétypes contemporains. Cette évolution du mythe, du conte pour arriver au tissu social plus proche est une progression logique : il faut comprendre d’où l’on vient pour savoir où l’on est. La finalité, c’est bien de créer un théâtre d’aujourd’hui qui parle aux gens d’aujourd’hui. Néanmoins, à première vue, l’histoire de cette récente paternité sur fond de « middle age crisis » semble très personnelle. Bien sûr, mais je pense que je ne pourrais pas me permettre de parler de moi si je n’étais pas libéré de ces questions-là. Ce n’est pas que je les aie dépassées, mais j’ai un certain recul. La question de la crise des hommes qui ont grandi avec peu de transmission, ont été longtemps adolescent – ou « adulescent », comme on dit – est plus universelle. J’ai l’impression de croiser pas mal de gens de mon âge en crise ou mal assurés sur les choses essentielles. Cela me frappe et donc m’intéresse

dramatiquement. D’où le Le Ventre de papa : l’histoire d’un homme qui a pris un peu de brioche quand sa femme est tombée enceinte – on appelle ça « la couvade ». Le mouvement d’un père qui tourne en rond avec cette sensation de n’accoucher de rien, de n’être pas au clair avec lui-même ni droit dans ses bottes. Jusqu’à ce qu’une épreuve l’oblige à faire face…

« Le théâtre s’est subdivisé en plusieurs théâtres. Le milieu culturel s’est habitué à ça, les artistes ont suivi, le public aussi. C’est devenu une pratique distinctive, plutôt que fédératrice. » Sur ce thème, vous recourez au théâtre d’objets, à la vidéo, et au dessin de David Prudhomme. D’où vient cette idée ? Je baigne dans la BD depuis toujours, c’est la culture de ma génération. Elle me semble être un medium très pertinent pour raconter la complexité du monde. Depuis une quinzaine d’années, la BD adulte

a généré une f lopée d ’auteurs vraiment en prise avec la société d’aujourd’hui : Davodeau, David B., Sfar, Blutch, De Ville… Des auteurs capables à la fois de parler d’eux-mêmes, d’instaurer un imaginaire et de donner une vision du monde social. Ce mélange, je le trouve rarement dans le théâtre. J’ai voulu transposer cette manière de raconter le monde sur scène. Parmi les dessinateurs que j’adore, il y a David Prudhomme, l’auteur de La Marie en plastique et de Rébétiko. J’ai appris qu’il vivait à Bordeaux : un prétexte pour le rencontrer et lui proposer cet échange. Comment intégrer cet art dans la narration théâtrale ? Pour faire que cela ne soit pas incongru, j’ai fait du personnage un dessinateur de BD, qui pense et rêve en BD. J’ai recours à l’image projetée, simplement, avec un parti pris : je joue des situations quotidiennes, et, au second plan, se projettent des dessins sortis de l’imaginaire du personnage, qui viennent le hanter, le relancer. Comme des voix off. Vous revenez en solo. Parce que vous en avez envie ? Parce que vous aviez moins d’argent ? Parce que c’est ce qui vous réussit le mieux ? Il y a un peu de tout ça et d’autres choses encore. Depuis mes débuts, en 1996, je crée des solos. Par envie et parce que je suis mon premier terrain de jeu. Je pense toujours le théâtre à travers l’acteur, je n’arrive jamais à me détacher du plateau.

C’est aussi parce que mes dernières expériences mettaient 20 ou 30 personnes sur scène, ce qui est intéressant mais très fatigant... Ce qui ne m’empêche pas de préparer un nouveau spectacle avec cinq acteurs, pour l’an prochain. Sur quel thème ? Une adaptation de Don Quichotte, de Cervantes. Attention, ça porte malheur : pensez aux expériences avortées d’Orson Welles et de Terry Gilliam. Oui, c’est ce qu’on dit. Mais cela produit de beaux ratages. Et par ailleurs Gilliam vient de réaliser son Don Quichotte. Donc, ça arrive. Tôt ou tard… Avec plusieurs créations en trois ans, Campagnes et compagnie fut une expérience originale d’un théâtre populaire en milieu rural. Mais, à la fin du projet, l’an dernier, vos déclarations laissaient transparaître un sentiment d’amertume, voire d’échec. Est-ce toujours le cas ? L’amertume est passée. Le sentiment de semi-échec est toujours là, oui. Cela ne fut pas à la hauteur de mes espérances : construire une expérience théâtrale qui soit une comédie de notre temps, racontée en mélangeant professionnels et amateurs, en s’adressant à un public lui-même mélangé. Et, au-delà, qui intéresse le milieu culturel et le monde politique. L’expérience artistique a été agréable à faire, même si je sais bien

Pensez-vous que vous avez payé ces choix ? J’ai payé et paie encore aujourd’hui. En faisant une expérience hors norme pendant trois ans, j’ai été perdu de vue par les professionnels de la culture. J’en ai souffert, et économiquement, c’est plus difficile pour la compagnie. J’en tiens compte et suis obligé – je l’assume – de revenir dans un circuit plus traditionnel avec des spectacles plus calibrés. Il faut que je vive avec le monde culturel tel qu’il est. C’est sans doute pour cela que je vais monter Don Quichotte : j’ai réglé quelques comptes. J’ai renoncé à l’idéal donquichottien, mais pas à la beauté du geste. Je ne jouerai pas comme lui, seul et pauvre dans les champs déserts. Si je ne remplis pas les salles, je n’existe plus. Ce qui n’exclut pas d’essayer de faire en sorte que mes créations incarnent une certaine idée du théâtre. [propos recueillis par Pégase Yltar] Le Ventre de papa, jeudi 30 septembre, 21 h, chapelle de Mussonville, Bègles (33130). Renseignements 05 56 49 95 93 www.mairie-begles.fr


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Sono Spirit #62 Spirit #63 Cours & jardins chronique

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chronique postée

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Jauger

Chaque mois, l’abécédaire des politiques culturelles s’écrit comme une chronique postée à un acteur culturel local. Il dispose alors de 1 000 signes dans le prochain numéro de SPIR!T pour réagir à une entrée. Ce mois-ci, chronique postée à Gianni-Grégory Fornet, artiste / compagnie Dromosphère. Comme chaque année, nous aurons donc le loisir de compulser les différentes plaquettes de saison 2010/2011 pour y faire notre marché et apprécier le ton de certains éditos. Il y aurait alors celles et ceux qui vanteraient comme à l’habitude le nombre d’abonnés, de places vendues, de partenariats croisés, de spectateurs touchés, etc. Et les autres, plus inquiets et plus courageux aussi, pour dire que « les temps sont durs » et que l’heure est moins à une « réussite chiffrable » qu’au temps que nous choisirons d’offrir à l’art, et à ses créateurs, pour « se développer, se renouveler, réinventer les voies de sa propre transmission vivante ». Or nous l’avons bien compris, le temps c’est de l’argent, et celui-ci semble plus que jamais bien difficile à trouver s’agissant des lieux et

sent à mesurer leur pratique à l’aune de tels critères ou mots-valises qui réduisent un spectateur à son fauteuil et une pratique artistique au nombre de places vendues. D’autres s’y résolvent quand il faut bien survivre dans cette vaste foire. N’oublions pas que celles et ceux qui osent demander pareilles garanties, lorsqu’ils se saisissent eux-mêmes de l’organisation de grandes kermesses artistiques, font le choix de la gratuité pour mener leur propagande. En Belgique flamande existe une maison de production qui depuis longtemps ose poser la question du temps de l’art en salariant notamment des artistes pour chercher, travailler, sans obligation de résultats quantifiables ou visibles. Il serait temps de s’interroger sur les diverses manières d’accompagner les artistes et leurs pratiques, d’ima-

des créateurs qui ne répondraient pas à « la demande » ou aux critères de « visibilité », « rayonnement » et autres vocables qui polluent allègrement toute action artistique ou culturelle. Qu’en est-il aujourd’hui de ces artistes qui depuis de nombreuses années déjà se doivent de préciser dans leurs dossiers de subventions le « nombre de spectateurs touchés » ? Et qu’est-ce qu’un « spectateur touché » ? D’aucuns résistent encore et se refu-

giner d’autres manières de faire et de penser au quotidien le temps de l’art, quand celui-ci, « n’est pas un “autre” temps sublime, supplémentaire ou caché, un mystérieux “temps des créateurs” distinct du temps quotidien ». Ce temps-là est précieux et s’accommode mal d’une culture du projet à court terme, d’appels d’offres pré-formatés et d’expertises menées par des cabinets d’audit en tout genre, appelés à jauger les pratiques artistiques comme ils mesurent le

Contribution de Cécile PécondonLacroix. I comme Image de la jeunesse (voir SPIR!T #62, été 2010).

de l’éducatif ; l’excuse de minorité ? La réforme annoncée de la justice des mineurs concerne parents, grands-parents, oncles, tantes… d’enfants et d’adolescents ; enseignants, médecins, professionnels de santé, psychologues, magistrats, travailleurs sociaux, avocats… ayant des liens avec des enfants et des adolescents ; artisans, commerçants, chefs d’entreprises, salariés… ayant des liens avec des

Comment répondre, sans faire référence au débat démocratique qui va s’engager au Parlement sur la réforme de la procédure pénale des mineurs ayant pour socle l’ordonnance de 1945 – fondée sur les principes de la spécialisation de la justice des mineurs ; la primauté

positionnement de marque de Louis Vuitton. Rappelons ici l’évaluation nationale de la manifestation Imaginez maintenant confiée à l’agence ASDO et financée par le ministère de la Culture et de la Communication qui comptait avec une enquête de terrain bien déprimante au sortir de la caserne Niel : « Avez-vous trouvé que l’attente était longue pour accéder aux œuvres ? Si certaines œuvres avaient été à vendre en auriez-vous achetées ? » Cette question du temps de la recherche et de la création, la récente médaille Fields attribuée aux deux jeunes chercheurs français Cédric Villani et Ngô Bao-Châu lors du Congrès international des mathématiciens à Hyderabad nous en rappelle la nécessité et l’urgence. « Petits projets financés sur un temps court », « multiplication des emplois de courte durée », telles sont les conditions de travail des jeunes chercheurs en France qui font fuir aujourd’hui Ngô Bao-Châu vers l’université de Chicago afin de pouvoir travailler sans la pression et la contrainte de l’application immédiate. Dès lors, « comment ne pas devenir fou en travaillant dans un centre culturel indépendant ? » interroge Éric Chevance, directeur du TNT-Manufacture de chaussures, pour dire la difficulté du combat que nous devons impérativement continuer à mener collectivement, solidairement. [Sèverine Garat] Sources - Laurent Fréchuret, directeur du Théâtre de Sartrouville et des Yvelines, Centre dramatique national in plaquette 2010/2011. - Médailles Fields : l’avis de Jean-Pierre Bourguignon in Libération, 24 août 2010. - Éric Chevance, directeur du TNT-Manufacture de chaussures, Bordeaux, plaquette de saison 2010/2011.

apprentis ou de jeunes stagiaires ; élèves, apprentis, stagiaires, étudiants de plus de 18 ans ; enfants âgés de plus de 12 ans (s’ils sont en âge d’être pénalement responsables, on peut légitimement penser qu’ils sont aptes à s’interroger sur une loi les concernant.) http://quelfuturpourlesjeunesdelinquants.fr/


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L’œil en faim Spirit #63

Saison 9 L’artothèque de Pessac présente du 16 septembre au 19 octobre ses nouvelles acquisitions simultanément sur son site, à la médiathèque Jacques-Ellul et au cinéma Jean-Eustache. Démarrée en 2002, la collection compte à ce jour plus de 650 œuvres en deux dimensions, dont 487 tableaux. L’artothèque dénombre 250 adhérents. Rencontre avec l’un d’entre eux. Éric Levy, 35 ans, père de famille, chef de rayon en grande surface. Depuis quand êtes-vous adhérent à l’artothèque de Pessac ? Je n’ai pas l’année précise en tête, depuis 2006 me semble-t-il. Quelles sont les raisons de votre adhésion ? J’ai découvert le principe de l’artothèque à l’aide d’Internet. J’ai toujours été sensible à l’art contemporain. À ce jour, je n’ai pas encore acheté de peintures, principalement pour des raisons financières. J’habite à Bordeaux, à environ une quinzaine de minutes de l’artothèque de Pessac. Je suis allé les voir et j’ai découvert le principe de location d’œuvre. J’ai pu me rendre compte sur place que les tableaux, les photographies, les dessins et les sérigraphies étaient des œuvres de premier ordre. J’ai découvert qu’il y a dans la collection à la fois de jeunes artistes locaux et d’autres qui ont acquis une reconnaissance internationale, comme Louise Bourgeois, Sol LeWitt, Baselitz, Serra ou encore Jacques Villeglé. Le coût de la location est modique, accessible, et un adhérent peut conserver et profiter de l’œuvre sur ses murs deux mois durant. J’apprécie également de pouvoir louer une œuvre tout en ayant un document fourni par l’artothèque qui me permet d’en apprendre davantage sur la démarche de l’artiste. C’est un rapport à l’art très différent. En tout cas qui me convient mieux que celui proposé dans un musée où les informations sont moins accessibles. Avez-vous un emplacement réservé à l’accueil des œuvres ? J’ai installé sur l’un des murs du salon un rail équipé de crochets pour pouvoir installer avec le plus de facilité possible des œuvres aux formats différents. Le mur occupe une place centrale. Les œuvres sont donc particulièrement visibles à des moments-clés du quotidien comme celui des repas. J’observe que c’est aussi devenu un jeu pour ceux qui m’entourent de découvrir les nouvelles pièces que je choisis d’emprunter. Il peut m’arriver d’emprunter un triptyque et

de prendre, la fois suivante, une œuvre de grandes dimensions. Qu’avez-vous actuellement sur ce mur ? En ce moment, une œuvre de Daniel Buren. C’est exceptionnel, et c’est mon fils de 4 ans qui l’a choisie. Comment orientez-vous vos choix dans une collection comportant 650 œuvres ? J’ai plaisir à prendre un peu de temps, à f lâner. Je consacre à cette recherche entre trente minutes et une heure. L’artothèque met à disposition des adhérents 4 classeurs qui contiennent des reproductions d’œuvres et des informations. Parfois, certaines ne sont pas disponibles parce qu’elles sont déjà empruntées. Mon choix est déterminé à la fois parce que la pièce me plaît, mon humeur sur le moment, et parce que je parviens à l’imaginer dans mon intérieur. Il m’arrive de temps à autres de louer une œuvre un peu plus osée. J’ajouterais qu’être père de deux jeunes enfants inf luence mes décisions. J’évite les pièces aux contenus choquants. Les nouvelles acquisitions 2010 sont présentées du 16 septembre au 19 octobre. Est-ce, chaque année, un moment que vous attendez ? Oui. Cela fait partie du principe. Je trouve cela stimulant de voir les nouvelles possibilités offertes aux adhérents. Je me suis pris à ce jeu. C’est un cadeau de découvrir de nouveaux artistes tout en ayant la possibilité de discuter avec les directrices de l’artothèque, qui nous parlent de leurs choix. [propos recueillis par Cécile Broqua & Cyril Vergès] Nouvelles acquisitions, les arts au mur, artothèque de Pessac (33600). Renseignements 05 56 46 38 41 www.lesartsaumur.com

Art Telex Avis aux retardataires : Left Behind, l’exposition consacrée à l’artiste américain Jim Shaw au CAPC s’achève le 19 septembre. +++ Vendredi 17 septembre, dès 18 h 30, au Frac Aquitaine, pensez au « finissage » de l’exposition L’île de la répétition signée Benoît Maire. +++ La 27e édition des Journées du patrimoine se déroule les 18 et 19 septembre. +++ Le 5 septembre, mise en circulation du Bus du patrimoine, à l’initiative de la Mairie de Bordeaux. Il desservira notamment la cour Mably, la halle des Chartrons et l’espace Saint-Rémi. Groupe limité à 60 personnes. Réservation obligatoire ! Tél : 05 56 79 39 56. Tarif 5 euros. La reprise du Bus de l’art contemporain, elle, est programmée pour le 3 octobre. Il circulera également le 7 novembre et le 5 décembre. Là encore réservation obligatoire. Tarif 5 euros. +++ L’institut culturel Bernard Magrez devrait ouvrir ses portes au public dans le courant du mois. Installé dans un château du XVIIIe siècle, le château Labottière, il promet une programmation pluridisciplinaire qui fera la part belle à l’art contemporain. Affaire à suivre. +++ Le Musée des Arts décoratifs accueille du 14 octobre au 31 janvier 2011 une exposition consacrée à Michele et Ottorino de Lucchi, intitulée Uguale e differente, une plongée dans l'univers fascinant des jumeaux transalpins, le premier architecte et designer, le second professeur de chimie à l'université de Venise et peintre hyperréaliste. Renseignements 05 56 10 14 00 www.bordeaux.fr +++ Instantané 2010, photos dans la ville du 10 au 19 septembre à l'hôtel de ville de La Teste-de-Buch. Vernissage jeudi 9 septembre à 18h. Renseignements www.latestdebuch.fr



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L’œil en faim Spirit #63 Actu des galeries

chronique

Arrangements

Cortex Athletico consacre la deuxième exposition personnelle à l’artiste d’origine américaine Pierre Clerk, né en 1928 à Atlanta. Jusqu’au 18 septembre, la galerie montre une dizaine de peintures de moyen et grand format sous la forme de deux ensembles distincts mais néanmoins inscrits dans une continuité : celle d’une recherche formelle qui s’enracine dans l’abstraction géométrique, le premier datant du début des années 1970 et le second de 2010. L’accrochage sépare dans des espaces différents les peintures historiques, en noir et blanc, qui donnent à voir des détails géométriques que l’on imagine faire partie d’un paysage graphique plus vaste. L’idée du plan serré sur un fragment isolé d’une construction n’est pas très loin. Les courbes et les angles ne se croisent pas. Les compositions puissantes et nettes semblent relatives à une mécanique bien ordonnée.

Parfois complexes, les compositions aboutissent toujours à un sentiment de simplicité formelle et d’unité dans lesquelles les toiles puisent leur force. Les œuvres récentes, elles, montrent des compositions toniques qui semblent offrir au regard du spectateur des constructions géométriques dans une version grand-angle. Elles reposent sur l’assemblage de fragments graphiques colorés où le blanc permet de faire apparaître le tout. Ici, les courbes et les angles font bon ménage. La sensation de désordre règne en maître. Les grandes dimensions font la démonstration à travers la composition et les couleurs du savoir-faire de Pierre Clerk. Pierre Clerk, 70/10, jusqu’au samedi 18 septembre, Cortex Athletico. Renseignements 05 56 94 31 89 www.cortexatlethico.com

Greene St 1971 Acrylique sur toile 153 x 147 cm

Postproduction À l’occasion de sa première exposition personnelle à la galerieACDC, du 18 septembre au 23 octobre, Samir Mougas, jeune plasticien de 30 ans, présente 4 dessins et 6 sculptures. Le travail de ce plasticien offre à la couleur une place aux premières loges, de telle sorte qu’elle permet aux formes simples qu’il assemble,

lorsqu’il s’agit de sculpture, d’exister avec intensité. La pièce Hexanimaux, la plus ancienne de cette exposition réalisée en 2009, évoque aussi bien une construction ludique que la maquette d’un bâtiment à l’architecture moléculaire tout droit tirée d’un film de SF des années 1960. 16 tiges supportent une

structure composée d’une dizaine de polyèdres. Sur une sélection de facettes ont été collées des images d’animaux sauvages. Le motif géométrique retenu par l’artiste est à la fois complexe et primitif, évoquant le nid d’abeilles, les représentations d’une chaîne ADN ou encore la structure cristalline. Hexanimaux,

2009, fonctionne à la manière d’un clin d’œil entre une forme observée dans la nature et la nature ellemême. Mougas met au travail des formes qu’il n’invente pas, qu’il récupère ou reproduit, qu’il assemble simplement pour leur donner une identité neuve. Le résultat donne à voir, à travers le dialogue des formes

et des couleurs flashy, des objets ou des signes qu’il reste à définir. Ou pas.

sous une apparence très sophistiquée et esthétisante. D’énormes accessoires servent d’ornements – coiffes, bijoux, vêtements, masques, maquillage. Sur fond noir ou blanc, les photographies évoquent l’idée du monochrome. Les personnages se confondent avec la couleur dominante pour mieux mettre en valeur les objets qui construisent des

identités féminines outrancières où le corps disparaît sous un travestissement contraignant, exagéré et magnifié. Les accessoires semblent être là comme des figures imposées, constitutifs des identités féminines. Le travail de Yoshida mené à travers les séries d’autoportraits « affine et amplifie une contestation féministe, cultivée et distanciée ».

Oleg Dou, Sabine Pigalle et Kimiko Yoshida, L’exquis et l’obscur, du vendredi 17 septembre au samedi 13 novembre, Galerie D.X.

Samir Mougas, Devices of paranoia, du samedi18 septembre au samedi 23 octobre, galerieACDC. Renseignements 09 81 95 44 22 www.galerieacdc.com

Les yeux sans visage La Galerie D.X rassemble du 17 septembre au 13 novembre les photographes Oleg Dou, Sabine Pigalle et Kimiko Yoshida sous le titre glam d’exposition L’exquis et l’obscur. Les séries intitulées « autoportraits », réalisées par l’artiste japonaise Kimiko Yoshida, installée en Europe depuis 1995, dressent une collection de représentations des

femmes en s’inspirant tour à tour des cultures populaires – archives de la haute couture par exemple – et de l’histoire de l’art – Picasso, Rembrandt, Delacroix, Rubens, Matisse, Gauguin… Le protocole de la prise de vue ne varie pas d’un cliché à l’autre, de face et à hauteur de poitrine, les sujets apparaissent au centre, la plupart du temps,

Renseignements 05 56 23 35 20 www.galeriedx.com


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#63 L’œil en faim Spirit #62

Armes fatales La galerie Tinbox accueille les travaux récents de Max Boufathal et de Claire Soubrier, du 10 septembre au 23 octobre. Hyperbeau rassemble deux univers formels différents. Le premier donne à voir de prime abord un univers guerrier, tribal, masculin, où des sculptures, des séries d’armes et de masques évoquent des conditions de survie. Le second, à travers une série de photographies et de sculptures, vient soulever les questions de genres en troublant l’identité de sujets masculins par le maquillage et la posture. Max Boufathal propose, accrochées sur les cimaises de la galerie, quatre sculptures reproduisant des râteliers pour l’essentiel réalisés en bois de pin brut, accueillant chacun une arbalète et huit flèches. L’arc de l’arbalète est fabriqué à partir de lattes de sommier, quand les flèches résultent principalement du détournement d’un jeu de mikado géant dont chaque objet en bois a été ornementé aux extrémités de lames de couteaux. Outre un ensemble à l’aspect floral et bourgeonnant composé d’une quinzaine d’armes associant lames de bistouris, boules de pétanque et chambres à air découpées, l’artiste présente trois sculptures figurant des masques aux grandes dimensions – 80 x 50 cm – confectionnés avec du fil de fer galvanisé et des fils rouges de poubelles. Les masques, qui descendent sur les épaules et jusque sur l’estomac,

rappellent ceux utilisés dans les sports de combat comme l’escrime ou le kendo. Le travail de Boufathal s’inscrit dans l’héritage de la modernité – matériaux, détournement, absence de socle… – et puise dans les cultures, les mythes et les croyances populaires. Il présente ici ce qui pourrait ressembler à un kit de survie produit à partir de matériaux pauvres et d’objets détournés. Aux consonances tour à tour prophétiques et critiques, les œuvres posent un regard acéré sur le quotidien et la consommation de masse. Claire Soubrier, elle, expose une série de photographies où elle met en scène selon le même protocole plusieurs couples de frères dont les bouches ont été rehaussées de rouge à lèvres. En plan serré, les clichés – la prise de vue a été faite en studio – offrent au regard deux hommes joue contre joue.

le trouble dans les normes, les identités et les codes de représentation que cherche à questionner l’artiste. La série de photos, précédemment évoquée, rappelle le romantisme surjoué des posters des groupes de musique pop des années 1980. « Avec la photographie, je décortique, j’épluche les différentes couches de l’identité, les différents costumes, les différents rôles que l’on peut endosser. » [Cécile Broqua & Cyril Vergès] Max Boufathal & Claire Soubrier, Hyperbeau, du vendredi 10 septembre au samedi 23 octobre, Tinbox.

Les ressemblances ne sont pas flagrantes, le titre de l’œuvre renseigne sur leur parenté. L’artiste montre également un ensemble de sculptures – des visages en plâtre blanc dissimulés sous deux mains colorées coupées au-dessus du poi-

gnet. Le visage occupe une place cardinale dans l’œuvre de Soubrier. Tout comme la couleur rouge, qui trouve sur les ongles ou les lèvres une place de choix. La couleur, à travers le maquillage, est l’éclat qui vient révéler sinon le tout, au moins

Renseignements 06 63 27 52 49 www.galerie-tinbox.com


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L’œil en faim Spirit #63

5à7 L’Aquitaine compte plusieurs collections publiques d’art contemporain au premier rang desquelles celles du CAPC commencée dans les années 1970, du Frac Aquitaine démarrée au début des années 1980 ou encore de l’artothèque de Pessac, plus jeune, dont les premières œuvres ont été acquises au tournant des années 2000. Si ces grands ensembles relèvent d’une vision patrimoniale généreuse où l’objectif est de les partager avec le plus grand nombre par le biais d’expositions, le fait de collectionner n’en demeure pas moins remarquable. Les mécanismes qui régissent la constitution et l’augmentation d’une collection publique sont sans doute différents de ceux qui président à la naissance d’une collection privée. Rechercher, acheter, trouver, collecter, accumuler relèvent Vous dirigez un projet qui a pour objectif la constitution d’une collection d’objets relatifs à la mémoire du SIDA. À partir de quel constat avez-vous engagé cette collecte ? Cette collection s’inscrit dans la continuité d’une série de recherches sur les notions de mémoire, de deuils relatifs au SIDA et de l’apparition de nouveaux rites de deuils comme le die-in (1). Nous nous sommes rendu compte que beaucoup d’objets relatifs au SIDA dans les associations, mais aussi ailleurs, étaient en train de disparaître, à la fois parce que les associations fermaient et parce que les adhérents ne pensaient pas que ces objets pouvaient avoir une signification ou un intérêt lié à la mémoire. Selon Georges-Henri Rivière, fondateur du musée des Arts et Traditions populaires, en 1937, la fonction première de cette institution était et demeure de donner la parole aux gens qui ne l’ont pas. Au fil des années, ce principe a été généralisé à tous les exclus. En 2000, nous avons choisi d’engager cette collection sur l’histoire de la pandémie à

d’un comportement qui peut parfois aller jusqu’à l’obsession. La collection dans tous ses états, c’est le thème de ce dossier que nous ouvrons ici dans l’intention d’aller voir ailleurs, un 5 à 7 en quelque sorte, comme y invite la perméabilité dont fait preuve la sphère des arts plastiques. Ce mois-ci, rencontre avec Françoise Loux, anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS et Stéphane Abriol, CNRS-Cerlis, université Paris Descartes, anthropologue, en charge tous deux d’une collection d’objets liés à la mémoire de la pandémie du SIDA sur toute l’Europe et le sud de la Méditerranée, initiée en 2000 au sein de l’ancien musée des Arts et Traditions populaires, installé alors à Paris, et devenu depuis le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, désormais établi à Marseille.

travers les associations de malades et les malades eux-mêmes. Aujourd’hui, nous avons rassemblé près de 14 000 objets.

l’histoire de l’épidémie, celles des différentes campagnes de prévention et des grandes décisions politiques. Auprès des associations, nous avons constaté que les militants avaient eux aussi des idées précises sur les objets qui pouvaient être représentatifs de leur histoire et de celle du SIDA. C’est de cette manière que l’élaboration des critères a progressivement évolué.

Quel serait l’objet emblématique de cette collection selon vous ? L’association Act Up Paris nous a donné la robe de mariée qui figurait à la Gay Pride 2004, en résonance avec le premier mariage homosexuel célébré à Bègles en juin de la même année. Les militants de l’association pensaient que cette robe devait être conservée, mais eux-mêmes n’avaient pas les moyens de la garder.

Cette collection est le premier outil institutionnel de la transmission d’une mémoire des victimes du SIDA. Effectivement, le musée est le seul en France à avoir entamé un travail de cette nature : préserver et collecter cette histoire du SIDA. La réalité de l’épidémie, par son histoire, a concerné un certain nombre de minorités dont la communauté homosexuelle. Les objets rassemblés racontent des choses sur la vie des personnes atteintes par le virus, leurs combats,

Comment avez-vous élaboré les critères d’acquisition ? Les critères se sont const r u its au fur et à mesure de la collecte. Nous avions en tête un certain nombre d’objets. Nous avions fait un tableau répertoriant les grandes dates de

leurs militantismes, leurs revendications ou les discriminations dont ils font encore l’objet. Le musée n’est pas là pour juger. Nous donnons et créons les conditions d’un espace possible de discours et de visibilité. Act Up explique que le travail d’archivage est un travail de militantisme qui permet de transmettre l’histoire du SIDA aux jeunes afin de continuer la lutte. À travers cette collecte, nous collectons donc, de manière raisonnée des matériaux à partir desquels beaucoup de recherches pourront être menées. [propos recueillis par Cécile Broqua & Cyril Vergès] (1) Le die-in est un événement symbolique (au même titre qu’un sit-in ou un bed-in), revendicateur et médiatisé à caractère théâtral. Le die-in demande à ses participants de mimer la mort à l’intersection de deux rues. Faux sang, bandages, masques à gaz ou autres éléments significatifs sont les bienvenus.

Silence, ça pense ! Jusqu’au 19 septembre, d’Artigues-près-Bordeaux accueille la quatrième édition de Art et paysage. Cet événement présente une dizaine de créations artistiques et paysagères sélectionnées à l’issue d’un concours auquel ont participé des étudiants de l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage et de l’École des Beaux-Arts. Sur quatre sites - la prairie de la Médiathèque, le parc du château Bétailhe, le parc de l’église et la partie sud du parc de la mairie -, les projets des élèves ont mis au travail la notion de « refuge(s)», le thème imposé cette année. Parmi les créations à découvrir en accès libre, citons La valeur refuge installée sous un angle de la Médiathèque posé sur pilotis. Au sol, sur un gazon, un ensemble composé de trente dalles de béton de mêmes dimensions, de couleur doré, dessine un damier parfaitement ordonné. Disposé en quinconce, le projet alterne

la présence de pleins (les dalles) et de vides (le gazon). La couleur or recouvrant chacun des modules est censée évoquer l’image des lingots. Un cimetière roman se situe non loin du site. Le parallèle avec les pierres tombales est évidemment de circonstance. Espace. Outre le fait de programmer des œuvres dans l’espace public, Art et paysage favorise les collaborations entre plasticiens et architectes en les invitant à développer une réflexion partagée sur l’aménagement de l’espace urbain. Cette manifestation donne

à voir des projets qui s’inscrivent aujourd’hui dans une nouvelle relation au territoire qui est ellemême guidée par le lien à la nature, les principes de la durabilité tout en participant aux stratégies des transformations possibles de l’espace sensible, du cadre de vie et de la culture matérielle des sociétés contemporaines. [Cécile Broqua & Cyril Vergès] ART ET PAYSAGE Jusqu’au 19 septembre à Artigues-près-Bordeaux www.mairie-artigues-bordeaux.fr



Livres

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En garde Spirit #63

La sélection

Kapitoil Teddy Wayne Liana Levi

Chaîne de décisions minuscules dans la forme d’une sensation Sarah Riggs Le Bleu du ciel

syntaxique en début du livre, nus, isolés, les mots évoquent des sensations élémentaires reliées à un territoire géographique et physique. Celui de l’Afrique, notamment, avec ses feuilles de menthe, ses mangues et ses bassines de cumin. Le politique perce alors sous le poétique, avec la critique implicite d’une déréalisation du monde des choses à mesure que le regard se porte vers l’Occident : « Les poulets découpés en morceaux en France. Au Maroc toute la carcasse sur un crochet. Dans mon pays, l’invention des nuggets. »

David Peace Tokyo, ville occupée Rivages Thriller

Dennis Lehane Un pays à l’aube Rivages Noir

David Peace reprend nos cauchemars où nous les avions laissés : dans une ville de Tokyo encore dévastée par la guerre, peuplées d’engins de reconstructions, de bruits de chantier et des fantômes des victimes d’une atroce série de crime. Racontée par douze voix, des chandelles (pour mieux montrer que l’homme se consume), cette terrible histoire est comme exhumée par un écrivain à la fois soucieux de vérité et source de malheur : dire cette histoire, c’est (presque) commettre les crimes à nouveau. Comme toujours chez Peace, les personnages sont errants, sans but mais pourtant obsédés, pauvres hères déroutés et perdus dans un monde infernal où l’être humain finit fou ou broyé par l’impitoyable système qu’il a lui-même créé. Peace, dans le style incantatoire et comme « hachuré » qui est le sien, nous plonge comme nul autre dans les pires recoins de l’âme humaine. Précisons : personne n’en sortira indemne. Informons : Tokyo année zéro, premier volume de cette (future) trilogie, paraît le même jour en format de poche.

Un pays à l’aube est sans conteste un grand roman, un de ceux qui déroutent lorsqu’ils débutent, mais n’est-ce pas un signe ? Que ses fans ne soient pas surpris : Dennis Lehane délaisse ici le roman policier pur pour s’attaquer à une saga à l’ampleur historique et sociale indéniable où viennent se mêler des accents de roman noir. Il revisite un moment fondateur de la modernité américaine, cette période où, au sortir de la Première Guerre mondiale, le pays est meurtri, endeuillé par la perte de ses boys en Europe, alors que sur le Nouveau Continent, les attentats font rage, la crise sociale rôde, dans l’ambiance délétère de la ségrégation raciale qui avait cours à l’époque. Trois personnages aux aspirations différentes, mais tous, à leur manière, pragmatiques et utopistes, seront les jouets du drame qui se prépare. À travers ces trois destins, représentatifs de cette période par leur trajectoire, Dennis Lehane nous conte un événement marquant de l’histoire américaine, avec le talent et le lyrisme qu’on lui connaît.

[Marc Bertin]

[Olivier Pène]

[Olivier Pène]

Chroniques

Alors que les années 00 s’achèvent dans un goût d’amertume si ce n’est de désastre, portant à jamais le fardeau du 11 Septembre, voici peut-être le premier grand roman de l’avant « 9/11 », fruit d’un jeune journaliste indépendant, collaborateur au New York Times, au New Yorker et à Vanity Fair. Et c’est bien là l’un des mérites de Teddy Wayne, dont l’entrée en littérature a été – fort justement – distinguée par le National Endowment for the Arts. Récit d’apprentissage, conte moderne initiatique, Kapitoil suit le parcours plein de promesses de Karim Issar, brillant informaticien du Qatar, recruté par un grand groupe américain, ayant pignon sur rue à Wall Street, afin d’anticiper le bug (alors) tant redouté de l’an 2000. Or, il est aisé de le deviner : quitter sa famille et son pays à 20 ans pour les lumières de la Grosse Pomme n’est pas une sinécure ; même dans une métropole aussi cosmopolite, un nerd surdoué du Moyen-Orient restera un Arabe, un intrus dans un microcosme aussi impitoyable que celui de la haute finance. Solitaire, passionné de mathématiques, l’ingénieur exilé (qui veille à distance sur sa jeune sœur et son père) s’absorbe dans le travail tout en veillant à ne pas diluer sa culture malgré sa passion pour Bob Dylan et Leonard Cohen. Pris sous l’aile bienveillante de ses collègues de bureau, notamment Rebecca, Karim commence son apprentissage du night life et des menus plaisirs qui lui tendent les bras. Or, pour son plus grand malheur, voici qu’il conçoit durant son temps libre un programme tout en algorithmes permettant d’anticiper les fluctuations du cours de la matière première reine : le pétrole. Baptisé « Kapitoil », ce logiciel, qui prend en compte notamment tous les articles publiés dans la presse, retient rapidement l’attention de sa hiérarchie, jusqu’au directeur, littéralement fasciné par les alléchantes perspectives de profits. Le capital s’encombrant peu de morale et encore moins d’éthique (le but avoué de Karim était de développer un programme destiné à la recherche médicale afin de prévoir le développement et la propagation des épidémies dans le monde), une lente descente aux enfers s’amorce pour le petit prodige, choyé par son patron, qui réalise peu à peu son véritable rôle dans une firme surpuissante. Certes, l’histoire a tout d’une trame classique et son traitement sous forme de journal intime peut sembler convenu, néanmoins difficile de ne pas être happé par cette lutte entre un idéaliste, encore naïf, et une microsociété aux us et coutumes sans foi ni loi. Parfaitement maîtrisé dans sa structure narrative, Kapitoil sait aussi faire place à l’humour tout en croquant une époque – étrangement lointaine – sans plagier le style de Jay McInerney ni tomber dans le piège de la reconstitution. Souvent poignante, cette allégorie historique renvoie l’image de temps déjà tragiques. De beaux souvenirs ?

« La seule manière de tester / la solidité des courants, c’est / tomber » écrivait Riggs dans 43 Post-it, publié l’an dernier aux éditions de l’Attente. Présent dans le titre, le terme « décisions » renvoie étymologiquement à la même idée d’une chute inévitable dans un langage par nature approximatif. Composé en 5 sections de forme hétéroclite, le livre propose en son centre, intitulé « sens », une manière d’art poétique où domine l’analogie géologique. Des verbes superposés en strates sédimentaires à la dérive tectonique des noms, le message commun trahit l’absence d’éclat et de nuances : « Une épaisseur se balance dans les câbles du téléphone sous le trottoir. » Notre frénésie d’action ôte-telle toute possibilité contemplative au point que celle-ci se réfugierait désormais dans les plis les plus discrets de la phrase ? « Alors l’âme c’est la préposition ? » questionne Riggs, qui tient à distance le piège d’une « redoutable lisibilité ». Débarrassés de leur gangue

[Frédéric Lacoste]

High Society, une histoire de Cerebus Dave Sim Vertige Graphic Longtemps rétif à toute traduction/trahison de son œuvre, Dave Sim s’est enfin laissé convaincre d’une édition française de sa fresque gigantesque de 6 000 pages, qui marqua à jamais l’histoire de la BD. Cerebus n’est pourtant, à l’origine, qu’une parodie comique sans prétention de Conan le barbare avant de devenir incidemment le support d’un projet plus ambitieux pour ne pas dire mégalo dans lequel l’auteur expérimentera des formes narratives originales s’éloignant des canons du comic book et des comics et, mieux encore, dans lequel il distillera peu à peu sa pensée et sa vision du monde. Celles-ci évolueront d’ailleurs sensiblement au fil des années au point qu’il se mette à dos les lecteurs les plus fidèles par ses prises de positions controversées. Pour ce tome inaugural, Vertige Graphic fait l’impasse sur les sujets qui fâchent et présente le premier tournant de cette série quand Cerebus, l’oryctérope irascible, troque son costume de mercenaire pour celui d’apprenti Machiavel. Un sommet. [Nicolas Trespallé]

Yoann & Vehlmann Les aventures de Spirou et Fantasio, t.51 – Alerte aux Zorkons Dupuis La page des mal-aimés Morvan/Munuera définitivement tournée, les nouvelles aventures du groom à houppette passent sous la houlette de Yoann et Vehlmann. Moins audacieux que sur Les Géants pétrifiés, le duo a choisi de faire vibrer la corde sensible en piochant dans le patrimoine d’une série à jamais marquée par la patte franquinienne. Dans la continuité du mémorable diptyque Z comme Zorglub et Retour du Z, Alerte aux Zorkons se nourrit aussi des travaux plus tardifs et inquiétants du maître, lorsqu’il couchait dans les marges son bestiaire de monstres curieux et « cauchemarrants ». Percutant et délirant, le scénario de ce Tchernobyl halluciné joue sur du velours pour ne pas effaroucher les lecteurs nostalgiques et plus encore les experts du marketing de Dupuis. Espérons seulement qu’à l’avenir le tandem ne se contentera plus de jouer les élèves consciencieux pour « tuer le père », quitte à froisser les gardiens du temple. [Nicolas Trespallé]


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En garde Spirit #63

Made in U.S.A Avec la foi du charbonnier dans un monde qui semble ne plus trop faire cas de la chose écrite, hormis quelques sensations dont le vernis s’écaille avant même la date de péremption, Lettres du monde œuvre depuis sept ans et pas uniquement à la faveur de la double rentrée littéraire. L’ambition a toujours été désarmante de simplicité : partager. Le plaisir de la découverte ou même une émotion. Donc, vive les échanges avec les écrivains, les traducteurs, les éditeurs, mais également les critiques, les bibliothécaires et, bien entendu, les libraires. Cet automne, l’association propose au public girondin (et aquitain) de prendre des nouvelles de la littérature américaine, et, à travers elle, du pays. Comme une envie de donner à percevoir « la puissance et la diversité » incomparables d’un continent selon les mots de Philip Roth cités par Brice Matthieussent dans son passionnant article du Magazine littéraire, publié en 2009, intitulé À la recherche de l’homo americanus. Article qui se poursuivait ainsi : « Difficile de le contredire au vu de la production romanesque de ces dernières décennies, mais faut-il rappeler que le territoire des États-Unis est

Everett ; Eddy L. Harris, dont la notoriété ne cesse de croître ; l’Amérindien Aaron Carr ou l’auteur de polars Jake Lamar. Pour compléter le tableau, le « passeur » Olivier Gallmeister, qui n’a de cesse depuis 2006 de convertir ses contemporains aux délices du « nature writing » et l’incontournable Brice Matthieussent, traducteur de son état, double de Jim Harrisson, indissociable de la maison Christian Bourgois. Rendez-vous alors mercredi 29 septembre, dès 19 heures, au Molière Scène d’Aquitaine, pour une belle soirée sous intitulé « American Voices / Voix américaines » avec des lectures (suivies de leurs versions françaises) de leurs propres ouvrages assurées par Richard Bausch, Percival Everett, Richard Lange et Benjamin Percy. Des nouvelles d’Amérique, du mardi 28 septembre au mercredi 3 novembre, en Gironde (et en Aquitaine !). B.Mathieussent©H.Bamberger-Pol

grand comme l’Europe et que là-bas les diversités ethniques, culturelles, religieuses sont aussi contrastées que de ce côté-ci de l’Atlantique ? » Au programme, nulle tête d’affiche,

sauf exception du très francophile Jerome Charyn, plutôt de nouvelles voix comme le Canadien Richard Van Camp ou Benjamin Percy. Mais surtout, l’accent est mis sur le genre

noble par excellence outre-Atlantique : la nouvelle avec un contingent de talents tels le journaliste Richard Lange ; Richard Bausch, intime du regretté Raymond Carver ; Percival

Renseignements 05 56 96 71 86 www.lettresdumonde.com


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En garde Spirit #63 Rock

outer limits

kraut

Cd psyche rock

PVT Church with no Magic (Warp/Discograph)

Neu! Neu!86 (Grönland Records/PIAS)

The Black Angels Phosphene Dream (Blue Horizon Venture/Naïve)

À peine remis de la déf lagration primale d’un premier album rongeant jusqu’à l’os le primitivisme punk, revoici Grinderman armé des meilleures ( ?) si ce n’est de vénéneuses intentions. Mené par un Nick Cave en pleine cure de jouvence, le quatuor semble avoir oublié toute bienséance au profit de ses instincts les plus sombres. Le plus fascinant étant certainement cette capacité déconcertante, tout du moins au regard de leurs CV respectifs, à oublier les « recettes » pour mieux subvertir les attentes. Si d’aucuns (trop souvent) se perdent facilement dans l’improvisation en studio, ces quatre cavaliers de l’Apocalypse en ont fait un terrain de jeu à la mesure de leur démesure. On imagine aisément d’infinies sessions autour de jams maléfiques, entre hurlements gutturaux, imprécations dignes d’un culte vaudou ; une espèce de possession des corps et des âmes vandalisant avec gourmandise l’héritage Bad Seeds, exacerbant volontiers les démons qui, jadis, hantaient The Boys Next Door puis Birthday Party. Toutefois, le (vieux) loup, si féroce soit-il (la pochette est suffisamment explicite) ne cherche pas les traces de ses méfaits de jeunesse juste histoire de les réitérer pour amuser la galerie, épater le bourgeois ou sacrifier à la mode (rayer la mention inutile). Grinderman 2 a l’allure d’un concept album, mais son univers est si vaste qu’un seul n’y suffirait pas… Sauf qu’ici « foisonnement » ne signifie jamais « trop plein », l’atmosphère est certes en surchauffe, mais le démon ne s’est pas arrêté à la porte : il tient la main de chacun dans cette célébration. Ce qu’a parfaitement compris John Hillcoat – cinéaste et ami de Cave depuis le terrifiant Ghosts… of the Civil Dead –, auteur de l’hallucinante vidéo accompagnant le single Heathen Child. En l’occurrence, s’évertuer à chroniquer ce deuxième opus a vraiment quelque chose de vain tant le langage semble impropre à décrire ce qu’il y a justement de physique, d’organique, de sexuel tout au long de ces quarante minutes. Rolling Stones version Altamont (Palaces of Montezuma), vertus prog’ (When My Baby Comes, She Comes, ode lascive plongeant dans un maelström de distorsions et d’imprécations chamaniques), blues sans âge (What I Know), chant de guerre (Evil)… où donner de la tête dans ce baroque tout en nappes d’orgue et décharges de fuzzbox ? Mickey parti en promenade dans Le Jardin des délices, les chattes dansent la samba. « A custar-coloured super dream of Ali McGraw and Steve McQueen », qui ne tuerait père et mère pour coucher une telle ligne ?

On sait les Américains procéduriers, mais leur entêtement à parfois quelque chose de pour le moins confondant. Ainsi les Australiens de Pivot ont-ils dû abandonner deux voyelles au risque d’un bras de fer avec une obscure formation ! Cet écho judiciaire posé, autant aller à l’essentiel : oui, il s’agit bien du trio responsable du remarquable O Soundtrack of my Heart, publié en 2008. Troisième album enregistré de façon nomade (Londres, Paris, Sydney) marquant l’affirmation au chant de Richard Pike, Church with no Magic flotte plus que jamais dans le même bain amniotique que Vangelis (Waves and Radiation). Toutefois, PVT n’oublie pas de montrer ses muscles (The Quick Mile), particulièrement ceux du batteur, Laurenz Pike, dont le sens du drumming évoque aussi bien Trans Am que Battles. Intemporelle à souhait, l’humeur se joue des époques à la façon du morceau éponyme, dont la syncope martiale établit une sorte de pont entre She’s Lost Control Again, de Joy Division, et Teenage Daughter, de Fat Truckers. Downunder is always better…

Sous pochette chamallow, le présent album a connu un sort tout sauf enviable. Enregistré au mitan des années 1980 par le tandem renégat qui avait quitté Kraftwerk en 1971 pour engendrer à lui seul le terme désormais culte de « motorik », Neu!86 condense en 13 pistes tous les possibles kraut rock et electro. Si les fans hardcore connaissaient déjà la chose, publiée de manière cavalière par Klaus Dinger en 1995 sur une obscure étiquette japonaise, et contre l’avis de Michael Rother, c’est la disparition de ce dernier en 2008 qui a poussé son alter ego a reprendre le chemin du studio pour retravailler les bandes d’origine. Étrange objet, presque posthume, d’une espèce d’idéal homme/machine tel que forgé à Düsseldorf et se déployant façon rhizome entre Roedelius, Brian Eno, electro pop, Neue Deutsche Welle, batterie métronomique et nappes de synthétiseurs. Et une bonne dose de kitsch suranné. Un peu comme les livraisons d’Alan Vega à la même époque. Un document émouvant en somme. Certainement le chant du cygne.

Il faut croire que le temps n’a aucune prise sur la qualité de la musique produite au Texas, malgré les modes et le cours ordinaire des choses. Combo formé à Austin, en 2004, The Black Angels voue peut-être un culte au Velvet Underground, eu égard à son maléfique patronyme, son ambition n’a jamais été de massacrer le répertoire des New-Yorkais. Après tout, chaque aspirant rocker digne de ce nom sait que l’Ancien et le Nouveau Testament au nord du Rio Grande reposent dans l’œuvre entière de Roky Erickson. Désireux de ne pas s’enliser dans l’encombrant marigot néopsychédélique, le groupe a donc pris le chemin de la côte ouest afin de prendre le temps, six mois, pour graver un troisième opus sous le ciel de Los Angeles, confiant production et mixage à Dave Sardy. À l’arrivée, Phosphene dream dévoile le groupe à un tournant comme s’il avait avalé le meilleur de 1966/1967, version britannique, avec une fixation marquée pour The Troggs. Acide à souhait, gothique comme il faut, fuzz, orgue en spirale. The Warlocks doivent flipper.

[Patrick Pulsinger]

[Florida Lafrance]

[Sol Labonté]

Chroniques

Grinderman Grinderman 2 (Mute/Naïve)

[Marc Bertin]

groove

Rock

Frenchiy but chic

!!! Strange Weather, Isn’t it ? (WARP/Discograph)

Mogwai Special Moves (Rock Action Records/PIAS)

That Summer Near Miss (Talitres/Differ-Ant)

Où l’en vient une fois encore à reparler de l’influence de David Bowie car, qu’on le veuille ou non, partir à Berlin enregistrer un album n’est jamais chose innocente. 1977, 2010, mêmes causes et mêmes effets ? Bien sûr que non, mais bon, question feeling, la question ne se pose pas. En outre, dans le cas passionnant de !!!, passer de Nashville aux rives de la Spree relève du choix parfait tant cet hydre à danser poursuit inlassablement sa quête du groove ultime. Dès lors, on imagine la bande de Nic Offer plonger avec délices dans la nuit, puis regagner le studio afin de continuer jusqu’à l’hébétude sa transe clubbing à l’image de The Most Certain Sure, et sa basse disco ultime à la Chic, ou du bien nommé final The Hammer, extatique comme du Happy Mondays période Bummed. Un véritable tour de force, accompli en dépit des tragédies (le tragique décès du batteur, Jerry Fuchs), des départs (John Pugh et Justin Vandervolgen) et des conflits avec Eric Broucek, ingénieur maison de DFA Records et coproducteur. Moralité : !!! est immortel. Tant mieux.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le plus grand groupe écossais depuis la déferlante The Jesus & Mary Chain n’avait jamais sorti d’album live en presque quinze ans de carrière ! Un comble pour qui a déjà goûté à la majesté de Mogwai sur scène, sa capacité unique à ciseler l’atmosphère entre pleins et déliés, bruit blanc et silence, reprenant les affaires exactement là où My Bloody Valentine avait laissé le monde orphelin. Capturé en avril 2009, dans un club de New York, Special Moves ne se contente pas d’illustrer le remarquable The Hawk is Howling, déroulant une poignée de classiques certifiés dans toute leur splendeur : Hunted by a freak, Mogwai Fear Satan, Cody, 2 Rights Make 1 Wrong ou encore l’éternelle coulée de lave métallique Like Herod. Disque certes destiné aux fans – mais parfaite introduction pour néophytes comme l’étaient leurs BBC Sessions : Government Commissions –, cet objet de dévotion s’enorgueillit d’un DVD, Burning, filmé dans un somptueux noir et blanc par Vincent Moon et Nat Les Scouarnec. Indispensable !

Reprenant qui sait l’antienne de Saravah (« Il y a des années où l’on a envie de ne rien faire »), David Sanson n’aura « commis » que six disques depuis ses débuts sous alias That Summer en 1994. Parcimonieux mais toujours classieux, le natif de Châteauroux a toujours su très bien s’entourer, de Tony Wakeford à Berd Jestram, de Pierre-Yves Macé à Jérôme Minière, histoire certainement d’étancher son inextinguible soif entre post-rock, folk et électroacoustique. Nouvelle étape dans sa discrète discographie, Near Miss revêt l’allure d’une déclaration d’amour à ses passions new wave (April Skies, Obviously, interprétées par le fidèle Sylvain Chauveau, sans oublier sa reprise de Cure, All Cats Are Grey). Sorte de cadavre exquis – The Hues of You (produit par le trop rare Krikor) date du début des années 1990 –, composé entre Berlin et Paris, Near Miss ne souffre pour autant de cet éparpillement, certainement grâce au subtil travail de mixage de Geoffroy Montel (moitié suave et élégante de Minizza). Le plus bel ovni de la rentrée.

[Sol Labonté]

[Marc Bertin]

[Marc Bertin]



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Tables & comptoirs Spirit #63

Sous la toque et derrière le piano #44 Les visiteurs de tous horizons vous le diront : Bordeaux est une ville rare du point de vue du nombre de restaurants. Avant la qualité, bonne ou non, c’est la quantité qu’ils évoquent. Selon la Chambre de commerce, plus de 1 400 enseignes sont prêtes à vous nourrir. Une conspiration. Près de 2 250 pour le « Gross Bordeaux » ! On peut y faire le tour de la ville, des régions, du pays, du monde ou presque ; y être déçu à foison, s’y régaler à merveille. Quelques adresses : un maquis en remplace un autre, rue de la Fusterie ; un restaurant franco-anglais, rue de Pessac, près de l’ancienne école de cirque ; un concept qui vous met au piano, rue Judaïque ; et un restaurant divinatoire, sous la Galerie Tatry.

Fortune ti’punch

Une cantine africaine en chantier, ouverte depuis le 10 août. Vous commanderez des brochettes de bœuf et du riz blanc accompagnés d’une réduction de poivrons. Une corbeille de fruits, élément trop rare dans les restaurants, fera le dessert. Modestie oblige. Vous aurez ensuite deux cafés qui n’auront pas le goût de l’habituel et totalitaire espresso. Il vous en coûtera à peu près 30 euros pour trois. Suzanne a repris l’ex-Samanké avec l’aide de son mari, de son neveu et de ses nièces. Une œuvre collective et simultanée de travaux et de cuisine est en cours. Le bar a été refait. Derrière, un autocuiseur pour le riz, une plancha, des ingrédients, des plaques, la cuisine de Suzanne. Tout ce qu’il faut. La peinture jaune ocre et les têtes de

Il Ceprano

cervidés empaillés de la salle sont restées en l’état, ainsi que les écrans de télévisions où défilent des clips africains tournés à Paris, Dakar et Bamako. Le rhum (planteur ou arrangé, 2 euros) consolera les habitués du bouillonnant Samanké. S’il vous plaît, réservez... Vous serez bienvenus dans tous les cas, mais peut-être que le poulet au gingembre (pané et grillé, servi avec des bananes plantain) se sera envolé. De même le mafé (daube sénégalaise avec bœuf, légumes, oignons, ail, tomate et pâte d’arachide servi avec un riz blanc) le yassa (mouton, poulet ou poisson marinés dans du citron vert puis braisés et saucés de marinade) ou le ragoût de mérou. Fortune ti’punch est appelé ainsi pour la chance, pas pour le tas d’or. Suzanne était coif-

feuse mais allergique à la chimie sans fin utilisée dans l’industrie des cosmétiques. Elle a dû laisser tomber le shampooing pour la pâte d’arachide et a tenu maquis à Marseille, Perpignan et Toulouse, exactement le même parcours géographique que Michel Portos. Les maquis sont ces endroits qui font bar, restaurant et, si tout se passe bien, discothèque. Essayez avant que cela ne devienne une chaîne. Fortune ti’punch sourit aux audacieux.

On ne s’intéresse pas assez à la Galerie Tatry. Pourtant, on y trouve une école de kung-fu, une pharmacie, des voitures. Au fond de la Galerie, le Touareg fut ce restaurant marocain de 500 m² avant qu’il ne ferme pour des raisons judiciaires. Dans les odeurs légumineuses d’un réputé tajine, des danseuses dansaient du ventre devant Marouane Chamakh dans un décor kitsch et chérifien. Il n’est pas facile de faire venir des gourmets ici, à fortiori des people. La créatrice d’Il Ceprano, ouvert depuis un an, ne le sait que trop. Les frères Bogdanov n’y vont jamais. Elle fait venir ses produits d’Italie, tout est « maison » pourtant... Pour attirer le client, elle essaie des formules. La pizza au poids n’a pas marché. C’était pourtant une bonne idée pour se compliquer la vie. À 2,10 euros les 150 grammes, soit 4,20 euros les 300 grammes, il en coûtait 8,40 euros pour deux parts... Elle tente actuellement un

forfait menu/voyance, sans calculette, à 20 euros. Risqué de prédire un avenir avec un tel concept. La bruschetta pesto ou une pizza, un dessert, une boisson et le voyant répond à une question, une seule. Vous avez tout le repas pour vous la poser. Idéal pour une prise de tête du samedi soir. Le reste du temps, insouciant, vous pouvez y déjeuner dans un décor mauve, aussi appétissant qu’un catafalque posé dans un bureau d’aide sociale. Sans pronostic, on peut y déjeuner pour 10 euros. Ce n’est pas mauvais, pas du tout même. C’était pratique lorsqu’il y avait des concerts à l’Espace. C’est fini. Pour des raisons de sécurité. Tremblez citoyens ! Il Ceprano 170, cours du Médoc. Ouvert de midi jusqu’à 15 h du lundi au samedi, et le samedi soir. Renseignements 05 33 51 11 89

L’Atelier des chefs

Fortune ti’punch 5, rue de la Fusterie. Ouvert midi et soir jusqu’à 22 h environ. Renseignements 06 81 31 73 13

La Maison des cakes L’échoppe de la rue de Pessac est connue pour la qualité et l’originalité de ses cakes sucrés, que l’on trouve également parfois le samedi au marché des Capucins. La maison est désormais une british dînette servant menu et plat du jour. Pour 12,5 euros vous aurez une salade fraîche ou une soupe, selon la saison. Ce jour-là, c’était des tagliatelles au saumon fumé mariné dans du thé Lapsang Souchong, presque comme le chanteur. Servies avec des graines de sésame, des asperges, câpres et échalotes cuites au thé fumé... fin, frais, libre de graisse. On peut aussi choisir dans une liste

d’agréables tartines. Les desserts sont juste superbes. Les cakes bien sûr (ne sont-ils pas les meilleurs de la ville ?) et des crumbles aux fruits, des mousselines, du chocolat, blanc, noir, à la coco. Là aussi, il faut réserver. L’endroit entrerait dans

un timbre à l’effigie de Sa Majesté. Il y a 15 places. Elles sont prises d’assaut par l’élément féminin des alentours. Des mamans, des grands-mères, des arrière-grands-mères, des enfants, des nonos, des ours Teddy, du cosy, de l’intime, de 7 à 107 ans et Paul Mc Cartney s’il était de passage. Tables et chaises en fer, installées dans une boucherie. Fermé le soir. La Maison des cakes 73, rue de Pessac Ouvert du mardi au vendredi de 8 h 30 à 19 h, le samedi de 15 h à 19 h. Renseignements 06 11 86 29 88

La formule de L’Atelier des chefs, chaque midi, n’est pas destinée aux fainéant(e)s de la spatule. Pour 15 euros, vous disposez d’une demiheure pour élaborer votre déjeuner avant de le consommer autour d’une table d’hôte. Interdit d’arriver en retard puisque le cours est collectif, bien mené dans des conditions professionnelles, comme à l’école hôtelière. Ici, vous ne remuez pas sur votre chaise en

trouvant le service un peu long, vous êtes sur la brèche, les cuisiniers vous montrent, regardent, ne rient pas. L’Atelier des chefs 25, rue Judaïque. Ouvert du lundi au samedi de 10 h 30 à 19 h 30. Renseignements 05 56 00 72 70 www.atelierdeschefs.fr


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Tables & comptoirs Spirit #63 chronique

in vino veritas

L’homme de l’ombre Roland Feredj est un homme discret. Si le Directeur du CIVB (Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux) tient à sa position d’ « ethnologue face aux Indiens », il n’en reste pas moins un homme capable d’action. En gardant à l’esprit que patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

Un petit matin de juillet, sur les rives du lac d’Hossegor. Dans les brumes estivales, un homme court quand ses convives de la veille flottent encore dans quelques vapeurs de château-clauzet ou de château-vieuxrobin. Au Salon du livre, qui invite chaque année des viticulteurs bordelais, Roland Feredj se fait discret, presque timide. N’allez pas chercher de gasconnades chez le directeur du Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux, il possède l’intrigante politesse des ombres du pouvoir, laissant l’avant-scène à ceux qui passent, justement. Vingt et un ans qu’il occupe son bureau haut perché de l’Hôtel Gobineau et « veille à la neutralité de l’institution ». Un apostolat loin d’être une sinécure : « Les élus veulent être admirés et servis, il faut savoir travailler avec des équipes aux convictions politiques très différentes. » Il n’est pas de ceux qui veulent être calife à la place du calife et n’aspire pas plus à devenir une éminence grise, balayant d’ailleurs l’assertion d’un sourire. « Les gens de pouvoir ont besoin d’une personne de confiance, chacun son job. Le mien est de préparer les dossiers, de mobiliser les personnes concernées. Je n’ai pour seule volonté que chacun soit entendu. » « Loyauté et continuité » est son seul credo. Si Roland Feredj n’était issu des sciences politiques, on aurait pu le croire formé dans les rangs de la Grande Muette. Bien au contraire. 1962 : il quitte l’Algérie avec ses parents enseignants. Il débarque à Bordeaux : « Une libération.

Nous étions passés du petit port phénicien de Ténès, où nous déterrions des pièces romaines, à Alger, où nous marchions sur des cadavres, avec toujours la peur au ventre. » S’il étudie ensuite l’histoire à Poitiers, c’est à La Rochelle qu’il reçoit son premier choc politique. Michel Crépeau est élu maire en 1971, son action vis-à-vis de l’environnement, de la culture et de l’urbanisme modifie profondément la ville et enseigne à Roland Feredj l’importance de la maîtrise de l’espace. « Il a valorisé le patrimoine tout en modernisant le centre. Il a, malgré l’hostilité des commerçants et de nombre d’habitants, sauvé la ville. » Un engagement qu’il gardera à l’esprit lorsqu’il briguera le poste de maire de Sadirac, en 2001. Car, après quinze ans à la direction des études puis au secrétariat général de l’Institut d’études politiques de Bordeaux et douze années au CIVB, il esquisse enfin un pas hors de l’ombre. En Entre-deux-Mers, il découvre alors les aléas de la gestion d’un territoire, rural, morcelé, quelquefois démantelé à la faveur des projets d’urbanisation. « Peu importent les conséquences, dans le temps d’un mandat d’élu, on s’habitue à la destruction ; le bilan ne sera de toute façon fait que vingt ans plus tard. En confiant l’organisation de l’espace aux communes plutôt qu’aux conseils généraux et régionaux, on fait le choix de la médiocrité. On ne peut tolérer d’avoir trentesix mille aménageurs de territoire sans compétence et sans cohérence. » Il a donc créé à Sadirac une zone

agricole protégée et une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique qui devrait protéger les exploitants sadiracais des avancées du béton. Voilà ce qu’on pourrait appeler une pensée « durable », bien que le terme ne lui inspire que du mépris, vilipendant ainsi l’abus qu’en font les communicants puisqu’il « masque en général une absence totale de réflexion ». En revanche, il insiste sur l’ardente nécessité d’intégrer plus profondément la filière du vin de Bordeaux dans le développement économique local, en aidant notamment les viticulteurs, souvent très endettés, à conserver leurs parcelles. « Le terme de “qualité de vie” est aujourd’hui très à la mode, on parle du respect de l’espace rural, du paysage, de la défense du patrimoine, mais la filière viticole, emblématique de l’identité girondine, doit être appréhendée comme un enjeu économique majeur. (1) Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, puisque les communes lui préfèrent une urbanisation massive. Les privilégiés raisonnent toujours à court terme », conclut-il, paraphrasant l’économiste John Galbraith. Et pourtant, pour voir loin, il faut savoir être distant. [Estelle Gentilleau] (1) En 2008, selon la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, les surfaces viticoles d’Aquitaine se négocient, pour près de deux tiers d’entre elles, à moins de 20 000 euros. À titre de comparaison, le prix moyen de l’hectare de vigne planté à Margaux a atteint le million d’euros la même année.

AGENDA Samedi 11 septembre

26e édition du marathon du Médoc, qui conduit les coureurs à travers plus de 50 propriétés viticoles. Renseignements www.marathondumedoc.com

Lundi 13 septembre

Ban des vendanges de la Jurade de SaintÉmilion à Saint-Émilion, Lussac-SaintÉmilion et Puisseguin-Saint-Émilion. Afin de commémorer la Jurade de 1199, les jurats de Saint-Émilion ouvrent les portes de leurs propriétés. Renseignements www.vins-saint-emilion.com

Samedi 18 et dimanche 19 septembre Balades patrimoniales dans les Premières Côtes de Bordeaux et Cadillac. Visites et dégustations dans les châteaux à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Renseignements info@entredeuxmers.com


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Agenda Spirit #63 Musique Sam 4/09 n Zanzibar Folk rock. Pascal Lefeuvre Compagnie. 20:00 - Salle socio-culturelle, Listrac-Médoc - Entrée libre. n Funambule Musique du monde. Compagnie Philippe Mallet. 21:00 - Salle des fêtes, Budos - Entrée libre. http://mallet-funambule.fr n Teddy Costa & The Thompsons Blues. 21:00 - Salle des fêtes, Virelade - Entrée libre. Tél 06 71 89 73 49 www.sndt.gironde.fr n Brain Shake + Pretty Johnny + Série Z + Los Di Magios Punk rock. 21:00 - Heretic Club - 5€. www.hereticclub.com n Selector Jahdeck Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre. n Le Grand n’importe quoi du Saint-Ex Baile funk. 22:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.saint-ex.com n Parker & Lewis + Don Nola + Clarks + Grs Club Electro. 23:00 - Le 4Sans - 5€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com

Dim 5/09 n Post Image Ethno-electro-jazz. 17:00 - Terrain du Bigou, Saint-Jean-d’Illac Entrée libre. www.post-image.com n Canta di Core & Uriel Valadeau Récital. 17:00 - Abbatiale Notre-Dame, Guîtres Entrée libre. Tél 05 57 51 10 82 www.sndt.gironde.fr

Lun 6/09 n Ramesses + Barn Burger + Aguirre Stoner. De 19h à 21h : Stand Vegan & Solidaires ! 20:30 - Heretic Club - 6€. www.hereticclub.com

Mar 7/09 n Frantisek Vanicek Récital. Œuvres de Gabrieli, Bruhns, Bach,Peeters, Martinu, Eben et Strejc. 18:30 - Cathédrale Saint-André - Entrée libre. Tél 05 56 81 78 79 musica.in.cathedra.free .fr

Mer 8/09 n Carusella + Robot Orchestra + Bulbul Math rock. 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.saint-ex.com n Selector Jahdeck Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre.

Jeu 9/09 n Apéro-Concert-Expos Rock. 18:00 - Marché Victor Hugo - Entrée libre. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com

n Thomas Bercy Jazz. 21:00 - Amadeus Song - 6-8€. Tél 05 56 80 03 86 www.amadeus-song.fr n Open swing Jazz. 21:00 - Chez Le Pépère - Entrée libre. Tél 05 56 44 71 79 www.chezlepepere.com n Hagar Sound System Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre. n Hello Sunshine + Izzy Crash Rock. 22:00 - Le Saint-Ex - 5€. www.saint-ex.com

Ven 10/09 n Festival Ouvre La Voix Chanson. Au mois de septembre, lorsque débutent les vendanges, le Festival Ouvre la Voix propose une authentique échappée au coeur du territoire girondin en associant le temps d’un week-end balades à vélo ou à véhicules non motorisés, musique, patrimoine et dégustations de produits régionaux. Le public se déplace le long de la Voie Verte des Deux Mers, assiste à des concerts, à un fameux concours de cri, et peut se restaurer, aux sons de fanfares festives, à l’occasion des nombreux piqueniques gastronomiques qui ponctuent le week-end. Concerts gratuits (sauf les Frères Brothers). 16:00 - Territoire de Sauveterre, Créon, Sauveterre de Guyenne, Latresne - Entrée libre. Tél 05 56 33 66 01 www.rockschool-barbey.com n Live addiktion #3 : Be Quiet + Baxter Fly + Stase Rock. 20:30 - Bt59, Bègles - 4€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.fr n Thomas Bercy Jazz. 21:30 - Pub Le Garage, Belin-Beliet - Entrée libre. Tél 05 56 88 08 06 n Blues a caballo Blues. 21:30 - Chez Le Pépère - Entrée libre. Tél 05 56 44 71 79 www.chezlepepere.com n Stereoheroes + Be Trash Family + Booty Ben Electro. 23:00 - Le 4Sans - 6€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com n Live addiktion #3 : Gi-Ben + V.Truder + DJ T2B Electro. 23:59 - Bt59, Bègles - 4€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.fr

Sam 11/09 n Festival Ouvre La Voix Chanson. Voir le 10/09. 16:00 - Territoire de Sauveterre, Créon, Sauveterre de Guyenne, Latresne. - Entrée libre. Tél 05 56 33 66 01 www.rockschool-barbey.com n Voodoo Skank Pop. 18:00 - Parc du Bois fleuri, Lormont - Entrée libre. Tél 05 56 74 59 80 www.lormont.fr

n Roger «Kemp» Biwandu Groove. 20:00 - Salle Léo Lagrange, Lormont - Gratuit sur réservation. Tél 05 56 74 52 63 www.lormont.fr n Jazzymuté Jazz. 21:00 - Chez Le Pépère - 3€. Tél 05 56 44 71 79 www.chezlepepere.com n Part Chimp + Aeroflot Rock. 21:00 - Le Saint-Ex - 8€. www.saint-ex.com n Selector Tuff Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre. n What The Funk feat Anton Pieëte + Guillout + Ianik Oncina Electro. 23:00 - Le 4Sans - 8€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com n Calvertron + Nils Jumpen + Clarks + Suburb Beat + Karl Kaa Electro. 23:00 - Heretic Club - 13€. www.hereticclub.com

Dim 12/09 n Festival Ouvre La Voix Chanson. Voir le 10/09. 16:00 - Territoire de Sauveterre, Créon, Sauveterre de Guyenne, Latresne - Entrée libre. Tél 05 56 33 66 01 www.rockschool-barbey.com n Alain Bouvet Récital. 17:00 - Abbatiale Notre-Dame, Guîtres Entrée libre. Tél 05 57 51 10 82 www.sndt.gironde.fr n LPL party Mégamix. 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.saint-ex.com

Mer 15/09 n Melt Banana Rock. 20:30 - Heretic Club - 10-12€. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com n Selector Jahdeck Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre.

Jeu 16/09 n Festival Nomades 2010 Quai du Maroc - Pass Entrée libre. Tél 05 56 20 85 60 n Paco de Lucia + Miguel Soler Flamenco. 21:00 - Quai du Maroc - 20-40€ n Open swing Jazz. 21:00 - Chez Le Pépère - Entrée libre. Tél 05 56 44 71 79 www.chezlepepere.com n Alam Reggae. 21:30 - Zig-Zag Café - 2€.

Ven 17/09 n Músicas Recuperadas Sexteto de tango. 20:30 - Vieille église Saint Vincent, Mérignac - Entrée libre.

n Sagittarius fête ses 10 ans en Aquitaine et les 400 ans du Couvent des Minimes Baroque. Programme : L’Europe Baroque (Motets sur des textes du Cantique des Cantiques de Melchior Franck, extraits des Opella Nova et Israels Brünnlein de Schein, Madrigaux de Monteverdi, Le Reniement de Saint Pierre de M.A. Charpentier…). Direction, Michel Laplénie. Sopranos : Sophie Landy, Sophie Pattey. Alto : Pierre Sciama. Ténors : Guillaume Guttierez, Olivier Fichet. Basse : Nicolas Rouault. Julia Griffin : viole de gambe. Damien Pouvreau : théorbe. Jean-Miguel Aristizabal : orgue et clavecin. 20:30 - Couvent des Minimes, Blaye - 9-15€. Tél 05 57 42 06 13 www.sagittarius.fr n Zed Van Traumat Chanson. 20:30 - Chapelle de Mussonville, Bègles Gratuit sur réservation. Tél 05 56 49 95 95 n Festival Nomades 2010 Quai du Maroc - Pass Entrée libre. Tél 05 56 20 85 60 n David Reinhardt Trio + Samson Schmiitt Quartet Jazz manouche. 21:00 - Quai du Maroc - 15-30€ n La Guinguette en goguette Chanson. 21:00 - Chez Le Pépère - Entrée libre. Tél 05 56 44 71 79 www.chezlepepere.com n High Grade Sound Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre. n Parker & Lewis + Ende + MCK + DJ United + Lil Ju Electro. Warm Up : Dakent. 22:00 - Heretic Club - 8€. www.hereticclub.com n Fritz Kalkbrenner + Mattiu + Junior Felip House. 23:00 - Le 4Sans - 10€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com n Popof + LowKey + Low Concept + The Corporation Electro. Visuels par Y#. 23:00 - Bt 59, Bègles - 10€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com

Sam 18/09 n Músicas Recuperadas Sexteto de tango. 19:30 - Église, Saint-Symphorien - Entrée libre. n Funambule Musique du monde. Compagnie Philippe Mallet. 20:00 - Place de Cavernes, Saint-Loubes Entrée libre. http://mallet-funambule.fr n Festival « Trois jours sous l’arbre » : Les Barbeaux Festif. 20:30 - Parc Treulon, Bruges - 7€. Tél 05 56 16 77 00 www.mairie-bruges.fr n Lamige en scène Musique. L’Extra-Bal, le Concert à Danser : tangos, valses swing, biguine et mazurkas 21:00 - Pré communal, Saucats - Entrée libre. www.anapurna.net n Festival Nomades 2010 Quai du Maroc - Pass Entrée libre. Tél 05 56 20 85 60 n Cie Mohein + Bratsch + Terakaft Musique du monde. 21:00 - Quai du Maroc - 10-20€

n Celeste + When Icarus Falls + Alceste + The Rodeo Idiot Engine hxc. 21:00 - Heretic Club - 8€. www.hereticclub.com n Ensemble vocal Ariana Medo Lyrique. Programme : Requiem de Gabriel Fauré ; Cantique de Jean Racine et le Tantum Ergo de César Franck. Distribution : David Ortéga de l’opéra de Bordeaux, Sandrine Labory et les 80 chœuristes des ensembles Ariana et Sarabande accompagnés par les Chambristes d’Aquitaine, ensemble composé de musiciens professionnels de l’ONBA et des conservatoires de musiques des environs de Bordeaux. Direction musicale : René Rey. Concert sera suivi par la dégustation de grands crus de Saint Julien. 21:00 - Église, Saint-Julien-Beychevelle - 1015€. Tél 05 56 03 54 97 n Selector Jahdeck Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre. n Mr Scruff + The Herbaliser + Fuentes + Calvito Abstract hip hop. 22:00 - Bt59, Bègles - 13-16€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.fr n Mr Oizo + A-Trak Electro. 23:00 - Le 4Sans - 22€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com

Dim 19/09 n Festival des Arts Mêlés : Fanfare Contreband Fanfare Rock. 11:00 - Marché de Migron, Eysines - Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Concert du dimanche du Patrimoine Récital. Œuvres de Bach, Böhme; Campa, Haendel, Looke, Mirr, Widor, Lebègue, Piazzola, Pierné, Vivaldi. 17:00 - Cathédrale Saint-André - Entrée libre. Tél 05 56 81 78 79 musica.in.cathedra.free .fr n Steve Hill Rock / Blues. 21:00 – Rock School Barbey - 15€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com

Mar 21/09 n The Hentchmen Garage. 20:30 - Le Saint-Ex - 8-10€. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com n Gama Bomb + invités Trash Metal. 20:30 - Heretic Club - 5€. www.hereticclub.com

Mer 22/09 n King Ruler SoundSystem + More Vibes Sound System Reggae. 21:00 - Heretic Club - 5€. www.hereticclub.com n Selector Jahdeck Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre.

Jeu 23/09 n Chant Devant Festival 7e édition : Zed Van Traumat + Fada + Fabien Bœuf Chanson. . 19:00 - Le Champ de Foire, Saint-André-deCubzac - 10€. Tél 05 57 43 64 80


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Agenda Spirit #63 Musique

Ohisashiburi desune ! Malgré son alias anglophone, Melt Banana est né au Pays du soleil levant et pratique depuis plus de quinze ans une synthèse complexe et personnelle des principes punk et expérimentaux, ayant peut-être inventé à son insu le grindcore. Infatigable performer, le trio fait une halte inespérée le 15 septembre. Toutefois, que l’on ne s’y trompe pas, ce fruit est tout sauf exotique, plutôt toxique. Formé au début des années 1990, Melt-Banana est né de la rencontre entre la chanteuse Onuki Yasuko, alors étudiante à la Tokyo University of Foreign Studies, avec un groupe d’amis, dont le futur guitariste Agata Irichou, au sein d’une éphémère formation baptisée Mizu. Vite rejoint par Rika Mmm et Sudoh Toshiaki, le groupe prend enfin forme sous son patronyme en hommage au mythique album du Velvet Underground. Leurs prestations attirent l’attention de Kazuyuki K. Null, leader des très noisy Zeni Geva et figure de proue de la scène expérimentale japonaise, qui adresse alors une cassette du groupe à Mark Fischer, patron du label américain Skin Graft Records. Bonne pioche puisque l’écurie de Bobby Cohn et autres Flying Luttenbachers produit leur premier pas et sert d’intermédiaire avec Dieu le Père, Steve Albini en personne,

qui officiera derrière sa console de l’Electrical Audio à l’enregistrement de Speak Squeak Creak. Un séjour américain ponctué de nombreuses dates favorablement accueillies par le public tandis qu’au pays, ils s’embraquent en tournée avec Jim’O’Rourke (futur producteur de Scratch or Stitch), Leurs connections chicagoanes ainsi que leurs prestations les conduisent à lier connaissance avec quelques notables figures et fans avoués tels John Zorn et Mike Patton, avec lequel ils partageront l’affiche. D’ailleurs chacun travaillera avec le désormais trio. Mu par l’éthique DIY, Melt Banana fonde son propre label – A-ZAP – dès 1997 afin de ne pas entraver son énergie (neufs albums dont 2 lives) sans cesser de donner des concerts aussi bien en ouverture de Tool que de The Locust, de Fantômas que de Shellac, ou de U.S Maple. Hâtive-

ment adossé au courant bruitiste, le combo a pourtant toujours donné à voir et surtout à entendre un style farouchement punk rock aux confins du hardcore, mais également du métal et de l’electro. Proches de leurs homologues Boredoms et Ruins, ils citent volontiers les légendaires Bad Brains et l’ineffable Merzbow. Si le récent (quoique sorti en 2007) Bambi’s Dilemma sonne plus « pop » et accessible, l’expérience Melt Banana est d’une incomparable intensité, balancée par cette retenue typiquement japonaise. Un modèle du genre en somme. Melt Banana, mercredi 15 septembre, 20h30, Heretic Club. Renseignements 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com


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Agenda Spirit #63 Musique

Chant Devant Festival 7e édition : Thomas Fersen + Kent À 19h, apéro fanfare, gratuit place du Champ de Foire. 21:00 - Le Champ de Foire, Saint-André-de-Cubzac - 20-25€. Tél 05 57 43 64 80

n Open swing Jazz. 21:00 - Chez Le Pépère - Entrée libre. Tél 05 56 44 71 79 www.chezlepepere.com n X-Ray Harpoons + Sunmakers Rock. 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.saint-ex.com n Foreign Beggars + Smokey Joe & The Kid feat Youthstar + Beasty Electro. 21:30 - Bt 59, Bègles - Entrée libre. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com n Carlito Brigante Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre.

Ven 24/09 n Inauguration du Rocher de Palmer Mégamix. Rendez-vous au club Jazzafip, l’émission quotidienne 100% jazz de FIP, en public et en direct du Rocher de Palmer ! Au menu : des sessions live du groupe Post Image avec John Greaves, entrecoupées d’interviews. Au programme : Pascal Lefeuvre, Fada, Llibert Fortuny et Perico Sambeat, Doudou Cissoko ; Béa ; l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine et The Wackids ! Un opéra… Leena, une création en langue française et wolof réalisée à partir du texte de Boubacar Boris Diop, sur les musiques d’El Hadj N’Diaye et Mathieu Ben Hassen. 18:00 - Le Rocher de Palmer, Cenon - Entrée libre. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr n Carmen Opéra. De Georges Bizet. Nouvelle production Coproduction Staatstheater Nürnberg et Opéra National de Bordeaux Opéra en 4 actes. Livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy d’après la nouvelle de Prosper Mérimée. Créé à Paris à l’Opéra Comique le 3 mars 1875. Direction musicale : Cristian Orosanu Mise en scène : Laurent Laffargue. Orchestre National Bordeaux Aquitaine Chœur de l’Opéra National de Bordeaux. 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com

n Live Adiktion #4 : Sow Odd + From Heaven We Fall + Last Tango Theatre Rock. 20:30 - Bt 59, Bègles - 4€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com n Chant Devant Festival 7e édition : Massilia Sound System + Moussu T e lei jovents Chanson. À 19h, apéro fanfare gratuit, place du Champ de Foire. 21:00 - Le Champ de Foire - 15-20€. Tél 05 57 43 64 80 n Petula Clark + Casse Brique Dumb & dumber. 21:00 - Le Saint-Ex - 5€. www.saint-ex.com n Léolive Chanson. 21:00 - Espace culturel Georges Brassens, Léognan - 5-10€. Tél 05 57 96 01 30 www.mairie-leognan.fr n Tofy Reggae. 21:30 - Zig-Zag Café - 2€. n Thomas Bercy Jazz. 21:30 - Le Comptoir du Jazz - 5€. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com n Ninja Tune XX : Daedalus + Humanleft + Machine Gun Abstract hip hop. 22:00 - Heretic Club - 10-12€. www.hereticclub.com n Musiques d’Espagne : Perico Sambeat & Llibert Fortunity Jazz. 23:00 - Le Rocher de Palmer - Entrée libre. Tél 05 56 52 79 37 http://burdeos.cervantes.es n Festival Bordeaux Electro Electro. Cat’s Eyes + Jon Duff + Super Bass Bros + Obiwan + D.Fine + Stupid Bass Line + DCFTD + Damsey + Fantômes. 23:00 - Le 4Sans - 5€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com n Live Adiktion #4 : Numa + Koschka + Gi-Ben Gong Electro. .

23:00 - Bt59, Bègles - 4€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com

Sam 25/09 n Festival des Arts Mêlés : Doudou Cissoko Musique du monde. . 15:30 - Foyer CADA-ADOMA, Eysines Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Metal Rumble Fest #2 : Destinity + Svartcrown + Supertanker + Offending + Artery + Our Last Religion Metal Orgy. . 18:00 - Salle Louise Michel, Saint-Médarden-Jalles - 5€. Tél 09 50 59 82 25 n Interpol Indie rock. 20:00 - Le Vigean, Eysines - 27€. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com n Julie et le vélo qui pleure Chanson. 20:30 - Salle polyvalente, Castelnau de Médoc - Entrée libre. www.sndt.gironde.fr n Chant Devant Festival 7e édition : Thomas Fersen + Kent Chanson. À 19h, apéro fanfare, gratuit place du Champ de Foire. 21:00 - Le Champ de Foire, Saint-André-deCubzac - 20-25€. Tél 05 57 43 64 80 n Festival des Arts Mêlés : Bevinda : Opium à bord Fado. 21:15 - Théâtre Jean Vilar, Eysines - 10-17€. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Thomas Bercy Jazz. 21:30 - Le Comptoir du Jazz - 5€. Tél 05 56 49 15 55 www.leportdelalune.com n Selector Tuff Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre.


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Agenda Spirit #63 Musique n Midnight Shuffle Northern soul. 22:00 - Le Saint-Ex - 2€. www.saint-ex.com n Seeksicksound Party #1 : Sawgood + Clarks + united + Heroine Electro. 23:00 - Heretic Club - 8€. www.hereticclub.com n Get the Curse : Damian Lazarus + Clement Meyer + Xavier X-Lab + Jeremy Electro. 23:00 - Le 4Sans – 10-12€. Tél 05 56 49 40 05 www.le4sans.com n Be Trash Party : Dany Wild + Booty Ben + Jon Duff Electro. . 23:00 - Bt59, Bègles - Entrée libre. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com

Dim 26/09 n Carmen Opéra. Voir le 24/09. 15:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com n Les Nuits d’Aquitaine : Erik Manana Récital. 17:00 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr n Festival des Arts Mêlés : Restitution des chansons Chanson. 18:30 - Centre culturel Le Plateau, Eysines Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Christopher Cross Smooth rock. « It is the night. My body’s weak. I’m on the run. No time to sleep. I’ve got to ride. Ride like the wind to be free again. And I got such a long way to go. To make it to the border of Mexico. So I’ll ride like the wind. Ride like the wind. » 20:00 - Le Saint-Ex - 75€. www.saint-ex.com

Mar 28/09 n Carmen Opéra. Voir le 24/09. 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com n Roger Hodson Pop. 20:00 - Théâtre Fémina - 51-65€. Tél 05 56 48 26 26 www.box.fr n The Daredevil Christoph Wright Indie rock. 21:00 - Le Saint-Ex - Entrée libre. www.saint-ex.com

Mer 29/09 n Kate Nash + Invité Pop. 21:00 – Rock School Barbey - 20-22€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com n Selector Jahdeck Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre.

Jeu 30/09 n Midi musical : Gilles Ragon & Éric MartinBonnet Récital. Gilles Ragon, ténor Eric MartinBonnet, basse Jean-Louis Haguenauer, piano. 12:30 - Grand Théâtre - 6€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com n Open swing Jazz. 21:00 - Chez Le Pépère - Entrée libre. Tél 05 56 44 71 79 www.chezlepepere.com n La Contesse de Cigüe Jazz. 21:00 - Chez Le Pépère - Entrée libre. Tél 05 56 44 71 79 www.chezlepepere.com n Skalipsoul Ska. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre.

Ven 1/10 n Les RDV de Terres Neuves : Dub Inc + Oxmo Pucino + François & The Atlas Mountain + Magnetix + Il Faro Mégamix. 19:00 - Site des Terres Neuves, Bègles - 14-16€. Tél 05 56 85 61 88 www.lesrdvdeterresneuves.com n Carmen Opéra. Voir le 24/09. 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com n Elton John & Ray Cooper Pop. 20:00 - Patinoire Mériadeck - 67-182€. Tél 05 56 48 26 26 www.box.fr n Selector kaki Reggae. 22:00 - Zig-Zag Café - Entrée libre.

Sam 2/10 n Les RDV de Terres Neuves : High Dolls + The Automators + Eiffel + Nouvelle Vague Mégamix. 17:00 - Site des Terres Neuves, Bègles - 14-16€. Tél 05 56 85 61 88 www.lesrdvdeterresneuves.com n Cuarteto Casals Récital. Mozart – Quatuor en ré mineur K. 421 Bartók – Quatuor n°4. Schubert – Quatuor n°14 en ré mineur « La Jeune fille et la mort » D. 810. Vera Martinez-Mehner, violon. Abel Tomás, violon. Jonathan Brown, alto. Arnau Tomás, violoncelle. 20:00 - Grand Théâtre - 8-35€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com n Fiction Plane Pop. 21:00 – Rock School Barbey - 22€. Tél 05 56 33 66 00 www.rockschool-barbey.com

Dim 3/10 n Musiciens de l’ONBA : « Panorama de la musique anglaise » Récital. Dominique Descamps, hautbois. Renaud Largillier, Yann Baraneck, violons. Reiko Ikehata, alto. Claire Berlioz, violoncelle. Purcell – Fantaisy à quatre pour quatuor à cordes. Bax – Quintette pour hautbois et cordes Purcell – Fantaisy à quatre pour quatuor à cordes. Ferneyhough – Adagissimo pour quatuor à cordes. Purcell – Fantaisy à quatre. Britten – Fantaisy Quartet pour hautbois et trio à cordes. Purcell – Fantaisy upon one note pour hautbois et quatuor à cordes. Pass dégustation : + 4 euros. 11:00 - Grand Théâtre - 6€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com n Carmen Opéra. Voir le 24/09. 15:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com

Mar 5/10 n Carmen Opéra. Voir le 24/09. 20:00 - Grand Théâtre - 8-80€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com n Tabloïd John + Marla Singers Electro rock. . 20:00 - L’Antirouille, Talence - Entrée libre. Tél 05 57 35 32 32 www.rocketchanson.com

Mer 6/10 n Tumi & The Volume + Milk, Coffe & Sugar Hip hop. 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 10-15€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr n Sainkho Namtchylak & Joëlle Leandre Jazz. Ouverture du Festival Russie mon amour. À l’occasion de l’année France-Russie 2010, Philippe Méziat propose de réunir sur un plateau les collaborations les plus inattendues. D’un côté, Sainkho Namtchylak, aligne un impressionnant registre de chants, du lyrique au contemporain, en passant par les techniques chamaniques. De l’autre, Joëlle Léandre, contrebassiste et monument de la musique contemporaine internationale, qui peut s’enorgueillir de ses collaborations prestigieuses avec Boulez, Cunningham ou Cage. Une performance vocale et instrumentale virtuose.

21:00 - Les Colonnes, Blanquefort - 12-16€. Tél 05 56 95 49 00 www.lecarre-lescolonnes.fr n Carlos Moscardini Nueva Cancion. 21:00 - Église, le Haillan - 5€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr

Jeu 7/10 n Vienna Vegetable Orchestra + Antisolo Outer limits. 20:30 - Salle Bellegrave, Pessac - 5-15€. Tél 05 56 52 31 69 www.allezlesfilles.com n Andreya Triana + Lisa Bandy Nu soul. 21:00 - Le Comptoir du Jazz - 8-10€. www.leportdelalune.com n Tigran Hamasyan Jazz. 21:00 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 10-15€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr

Ven 8/10 n Aldo Ciccolini Récital. Œuvres de Chopin et Liszt. 20:00 - Grand Théâtre - 8-70€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com n Yves Duteil Variété. 20:30 - Casino Théâtre Barrière - 31-35€. Tél 05 56 69 49 00 www.casino-bordeaux.com n Ballake Sssoko & Vincent Segal Musique du monde. 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 10-15€. Tél 05 56 74 80 00

Sam 9/10 n Ensemble Sagittarius : « Eustache Du Caurroy, le musicien d’Henri IV » Baroque. Du Caurroy : Te Deum laudamus - Victimae Paschali Laudes - Vox Domini super aquas ; Mauduit : En son temple sacré ; Lejeune : Trois psaumes (Hélas, Seigneur je te prie, Miséricorde au pôvre vicieux, Mon Dieu me paît sous sa puissance haute) ; Du Caurroy : Deux psaumes (Juge ma cause, Du profond des maux de mon âme) ; Motet (Christus vincit) - Missa pro defunctis (Introïtum, Kyrie eleison, Graduale, Offertoire, Sanctus, Pie Jesu, Agnus Dei, Lux aeterna, Libera me). Michel Laplénie, direction. 20:00 - Grand Théâtre - 8-40€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com n Beast + The Wayfarers Trip rock, rockabilly. Entre groove martelé, contrebasse imprévisible et flow soul incantatoire, il y a quelque chose d’envoûtant dans les chansons torturées des Canadiens de Beast. Il conduit à révéler l’existence d’un nouveau genre musical : le trip rock. Une sacrée belle bête qui mord, pique... et éblouit. Vainqueurs nationaux 2010 du tremplin musical étudiant Musiques de RU, The Wayfarers remettent au goût du jour une certaine idée du rockabilly. Dans le cadre des Campulsations. 20:00 - Krakatoa, Mérignac - 13-15€. Tél 05 56 24 34 29 www.krakatoa.org n Concert pour voix, quatuor à cordes et piano Récital. 20:30 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr n Paradox Trio Klezmer. 20:30 - Le Rocher de Palmer, Cenon - 6-10€. Tél 05 56 74 80 00 www.lerocherdepalmer.fr

Dim 10/10 n Mark Bebbington Récital. Ireland – London Pieces (Chelsea Reach - Ragamuffin - Soho Forenoons). Chopin – Sonate n°3 en si mineur op. 58. Debussy – Préludes (La Cathédrale engloutie - General Lavine-eccentric - Feux d’artifice). Poulenc – Improvisation XV, Hommage à Edith Piaf Suite Napoli (Barcarolle - Nocturne - Caprice italien). 11:00 - Grand Théâtre - 6€. Tél 05 56 00 85 95 www.opera-bordeaux.com


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Agenda Spirit #63 spectacles vivants Sam 4/09 n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Lun 6/09 n L’emmerdeuse Boulevard. De Thierry Margot. 20:00 - Café-Théâtre des Beaux-Arts - 18€. Tél 05 56 94 31 31 www.theatre-beauxarts.fr

Mar 7/09 n L’emmerdeuse Boulevard. De Thierry Margot. 20:00 - Café-Théâtre des Beaux-Arts - 18€. Tél 05 56 94 31 31 www.theatre-beauxarts.fr

Jeu 9/09 n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Ven 10/09 n Carnets de Chine Ciné spectacle. . 20:00 - Espace culturel du Bois fleuri, Lormont - Entrée libre. Tél 05 56 74 59 80 www.lormont.fr n Vu d’là haut Théâtre. Cie Apsaras. Mise en scène : Henri Bonnithon. Vu d’ là haut est une pièce satirique plus que parodique, qui propose une vision de la réalité de notre époque. Manipulations médiatiques et technologiques, précarisation des individus, marchandisation des services, spéculations effrénées sur le monde du travail, délocalisation, glorification du profit et de l’individualisme, coups bas, aberrations sont au programme !!! 20:30 - Terrasse François Mitterrand, SainteFoy-La-Grande - Entrée libre. Tél 05 57 46 10 84 www.apsarastheatre.org n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Sam 11/09 n Vu d’là haut Théâtre. Voir le 10/09. 21:30 - Salle polyvalente, Camblanes-etMeynac - Entrée libre. Tél 05 57 97 16 93 www.apsarastheatre.org n Carmina Burana Danse hip hop. 21:30 - Salle Léo Lagrange, Lormont - Gratuit sur réservation. Tél 05 56 74 52 63 www.lormont.fr n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Mar 14/09 n Tortilla Mucho Clown. Le théâtre du chapeau. 20:30 - Théâtre de la Pergola - 9-13€. Tél 05 56 52 92 06 www.theatre-du-chapeau.com

Mer 15/09 n Tous contes faits... Si c’est possible Danse contemporaine. Cie les 3C / Christine Corday. 19:00 - Théâtre des Quatre Saisons, Gradignan - 7-18€. Tél 05 56 89 98 23 www.t4saisons.com n Jardin suspendu Théâtre. De Pierre Landete. Mise en scène : Carlos Loureda. Cie Si tu t’imagines... 20:30 - Le Petit Théâtre - 10-15€. Tél 05 56 51 04 73 n Tortilla Mucho Clown. Le théâtre du chapeau. 20:30 - Théâtre de la Pergola - 9-13€. Tél 05 56 52 92 06 www.theatre-du-chapeau.com

Peuchère une fois... Une compagnie flamande jouant un Pagnol tellement vrai que même les Marseillais (s’)y (s)ont cru lors de son passage au Merlan ou sur le Vieux Port, tel est l’équipage qui s’installe à la fin du mois sur le parking de la Base sous-marine. Les impétrants sont même à ce point pénétrés de leur propos qu’ils se sont donné comme raison sociale un patronyme à la mesure de leur entreeprijs : la Comp. Marius. Elle sera chez nous du 22 au 25. Avé l’accent... belge, pardi! À l’origine du projet de Comp. Marius, deux figures du théâtre belge : Waas Gramser et Kris Van Trier, comparses dès 1991 d’un projet où l’ambition se place autant dans la forme que dans le fond. Forme, en plein air, et fond, populaire, comme on dit. Avec la volonté de reprendre surtout des pierres d’angle du répertoire ainsi que les classiques d’entre les classiques que sont les textes de Marcel Pagnol (notamment Manon des sources, Jean de Florette, Le Schpountz et La Trilogie, d’où ce Marius à qui la compagnie emprunte son nom). Bon, le jumelage entre Anvers, ville d’origine de la Comp. Marius, et Marseille n’y est pas étranger (et peut-être aussi la nationalité de Raymond Goethals, l’ex-entraîneur

de l’OM !). Les sites pour les représentations ne sont pas non plus choisis au hasard. Chez Marius, on joue toujours en décors naturels, à proximité de l’eau et face à une tribune de cirque, élément important de la scénographie du théâtre selon eux. On privilégie aussi le contact avec le public, impliqué dès le début dans la partie qui se joue. Même si la célèbre partie de cartes, elle, n’a pas été reprise dans leur adaptation. Le texte original a d’abord été traduit et adapté en néerlandais, à partir de quoi il a été à nouveau transposé en français. Toutes les modifications et versions successives contribuant à un résultat considérablement décalé, avec des répliques ponctuées d’expressions et de formulations belges (« septante-sept » pour soixante-dix-

sept), le tout énoncé avec un accent d’outre-Quiévrain où l’on recherche en vain la pagnolade facile. Au contraire. La participation du public, elle, est permanente, d’autant que les cinq heures que dure le spectacle – les 3 parties enchaînées – sont « interrompues » par le repas (de noces de Fanny) partagé avec les spectateurs en guise d’entracte. Ce « dîner provençal » préparé par Koen Roggen ou Vincent Goedemé, les chefs de cuisine de la troupe, est un moment important qui concourt à l’atmosphère que la Comp.Marius entend installer, en faisant du public son complice de jeu. Les cloisons invisibles entre les spectateurs tombent plus facilement aussi. Ainsi, face à cette Trilogie inédite avec Marius (« une comédie qui finit mal »

selon Pagnol), Fanny (« un drame ») et César (« une tragédie qui finit bien »), on risque au moins cette bonne surprise-là à la rentrée. Et si, comme disait Pagnol, « les théâtres qui ont les succès les plus durables sont ceux où les sièges sont les plus rapprochés », la Comp. Marius prévoit 240 sièges par représentation. Pas un de plus.

www.theatre-du-chapeau.com n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

fresque des enfants de Bruges, Umkirch et Polanco. 19h : Intervention de la Police Occitane de Proximité (POP). 19h30 : Apéritif musical avec le Jazz Chamber Orchestra. 20h30 : La Noce de Tchekov par Humani Théâtre. Pass 3 jours : 15 euros. 18:00 - Parc Treulon, Bruges - 7€. Tél 05 56 16 77 00 www.mairie-bruges.fr n Frank Dubosc : « Il était une fois... » One man show.

20:30 - Le Pin galant, Mérignac - 38-45€. Tél 05 56 97 82 82 www.lepingalant.com n Jardin suspendu Théâtre. De Pierre Landete. Mise en scène : Carlos Loureda. Cie Si tu t’imagines... 20:30 - Le Petit Théâtre - 10-15€. Tél 05 56 51 04 73 n Tortilla Mucho Clown. Le théâtre du chapeau. 20:30 - Théâtre de la Pergola - 9-13€.

Jeu 16/09 n Jardin suspendu Théâtre. De Pierre Landete. Mise en scène : Carlos Loureda. Cie Si tu t’imagines... 20:30 - Le Petit Théâtre - 10-15€. Tél 05 56 51 04 73 n Tortilla Mucho Clown. Le théâtre du chapeau. 20:30 - Théâtre de la Pergola - 9-13€. Tél 05 56 52 92 06

Ven 17/09 n Festival « Trois jours sous l’arbre » Animations. 18h : Accueil par le Jazz Chamber Orchestra. 18h30 : Présentation des sculptures de Mélie Cauhapé et de la

[José Ruiz] Marius, Fanny, César – La trilogie, Comp. Marius, parking de la Base sous-marine, mercredi 22 et jeudi 23 septembre à 19 h, vendredi 24 à 19 h et samedi 25 à 11 h. Renseignements 05 57 93 18 93 www.lecarre-lescolonnes.


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Agenda Spirit #63 spectacles vivants Tél 05 56 52 92 06 www.theatre-du-chapeau.com n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Vu d’là haut Théâtre. Voir le 10/09. 21:00 - Salle du foyer rural, Reignac - Entrée libre. Tél 05 57 32 40 20 www.apsarastheatre.org n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Sam 18/09 n Vu d’là haut Théâtre. Voir le 10/09. 18:00 - Maison des enfants - Entrée libre. Tél 05 56 33 86 50 www.apsarastheatre.org n Frank Dubosc : « Il était une fois... » One man show. 20:30 - Le Pin galant, Mérignac - 38-45€. Tél 05 56 97 82 82 www.lepingalant.com n Jardin suspendu Théâtre. De Pierre Landete. Mise en scène : Carlos Loureda. Cie Si tu t’imagines... 20:30 - Le Petit Théâtre - 10-15€. Tél 05 56 51 04 73 n Cabaret Théâtre. Le Petit Théâtre de pain. 20:30 - Salle Gérard Philippe, Martignas-surJalle - 6-12€. Tél 05 56 68 90 81 n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Dim 19/09 n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 15:00 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Jardin suspendu Théâtre. De Pierre Landete. Mise en scène : Carlos Loureda. Cie Si tu t’imagines... 17:00 - Le Petit Théâtre - 10-15€. Tél 05 56 51 04 73 n Cabaret Théâtre. Le Petit Théâtre de pain. 20:30 - Espace culturel Treulon, Bruges 6-12€. Tél 05 56 16 77 00 www.mairie-bruges.fr

Lun 20/09 n L’emmerdeuse Boulevard. De Thierry Margot. 20:00 - Café-Théâtre des Beaux-Arts - 18€. Tél 05 56 94 31 31 www.theatre-beauxarts.fr

Mar 21/09 n Cadences d’Arcachon : Foray Forêt + You can see us + L’Amour au théâtre Danse contemporaine. Cie Trisha Brown Dance. Création 2010. 18:30 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n L’emmerdeuse Boulevard. De Thierry Margot. 20:00 - Café-Théâtre des Beaux-Arts - 18€. Tél 05 56 94 31 31 www.theatre-beauxarts.fr n Cadences d’Arcachon : Tétris Danse contemporaine. Chorégraphie : Anthony Egéa. Ballet de l’Opéra national de Bordeaux. 21:00 - Théâtre Olympia, Arcachon - 15-26€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Chapter One + Journal Lost Faith + Embrace Danse contemporaine. Ballet de l’Opéra national de Macédoine. Chorégraphe : Sacha

Evtimova. 21:00 - Théâtre Olympia, Arcachon - 15-26€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com

Mer 22/09 n Stéphanie Lafitte : « D’arbre en homme » Promenade contée. 10:00 - Médiathèque & Bois de Thouars, Talence - Entrée libre. Tél 05 57 12 29 00 www.talence.fr n Cadences d’Arcachon : Les Étoiles du désert Danse contemporaine. 15:30 - Place Thiers, Arcachon - Entrée libre. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Imagine’In Danse contemporaine. Speed Company. Chorégraphe : Laura Luca. 16:15 - Place Thiers, Arcachon - Entrée libre. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Chapter One + Journal Lost Faith + Embrace Danse contemporaine. Ballet de l’Opéra national de Macédoine. Chorégraphe : Sacha Evtimova. 17:00 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Ahimsa Danse contemporaine. Chorégraphie : Chinatsu Kosakatani. 17:45 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Insolents Solistes Danse hip hop. Cie KLP. 18:15 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Marius, Fanny et César / La trilogie de Marcel Pagnol Théâtre. Les Flamands de Comp.Marius vous ont concocté une adaptation originale et goûteuse du chef d’oeuvre de Pagnol pour en extraire tout le fumet… De cette saga familiale comique et émouvante en V.O.B (Version Originale Belge), ce collectif d’artistes tire un spectacle-f leuve joué en extérieur et en décor naturel, rythmé par un maître-mot : la convivialité. Le public y est invité à trinquer dans le bistrot de César à partager le repas de noces de Fanny, à siroter le café aux funérailles de Panis… Mieux qu’un opérabouffe, un banquet-spectacle ! 19:00 - Parking de la Base sous-marine - 2730€. Tél 05 57 93 18 93 www.lecarre-lescolonnes.fr n Jardin suspendu Théâtre. De Pierre Landete. Mise en scène : Carlos Loureda. Cie Si tu t’imagines... 20:30 - Le Petit Théâtre - 10-15€. Tél 05 56 51 04 73 n Tortilla Mucho Clown. Le théâtre du chapeau. 20:30 - Théâtre de la Pergola - 9-13€. Tél 05 56 52 92 06 www.theatre-du-chapeau.com n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Cadences d’Arcachon : Foray Forêt + You can see us + L’Amour au théâtre Danse contemporaine. 21:00 - Théâtre Olympia, Arcachon - 15-26€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com

Jeu 23/09 n Cadences d’Arcachon : Chut ! Danse africaine. Cie d’icidence. Création. Textes & mise en scène : Raymond Peyramure. 14:00, 18:30 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Marius, Fanny et César / La trilogie de Marcel Pagnol Théâtre. Voir le 22/09. 19:00 - Parking de la Base sous-marine - 27-30€. Tél 05 57 93 18 93 www.lecarre-lescolonnes.fr

n Jardin suspendu Théâtre. De Pierre Landete. Mise en scène : Carlos Loureda. Cie Si tu t’imagines.... 20:30 - Le Petit Théâtre - 10-15€. Tél 05 56 51 04 73 n Tortilla Mucho Clown. Le théâtre du chapeau. 20:30 - Théâtre de la Pergola - 9-13€. Tél 05 56 52 92 06 www.theatre-du-chapeau.com n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Les Ions Théâtre d’improvisation. 21:00 - Chez Le Pépère - Entrée libre. Tél 05 56 44 71 79 www.chezlepepere.com n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Ven 24/09 n Cadences d’Arcachon : La vie sur un fil Danse contemporaine. Cie Au fil du vent. 18:00 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Un Revenant ou la revanche d’un naïf Conte théâtral et musical. Cie Apsaras Théâtre. Retenu prisonnier chez le diable depuis 93 ans, un soldat s’ennuie dans un univers tout blanc ou rien n’a de saveur, ni du goût. Pariant sa liberté avec le diable, il saute dans le temps et découvre avec stupeur le monde moderne. Le soldat « revenant », va croiser le destin d’une jeune danseuse elle aussi sous l’emprise du mal. Unis par l’amour et leurs destins malheureux, le diable n’aura de cesse de les poursuivre, à moins que… 18:30 – Espace culturel Maurice Druon, Coutras - Entrée libre. Tél 05 56 48 58 05 n Cadences d’Arcachon : Parce qu’on va pas lâcher Percussion corporelle. Cie Onstap. 18:45 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Marius, Fanny et César / La trilogie de Marcel Pagnol Théâtre. Voir le 22/09. 20:00 - Parking de la Base sous-marine 27-30€. Tél 05 57 93 18 93 www.lecarre-lescolonnes.fr n Le kangourou Comédie. De Patrick Sébastien. Mise en scène : Olivier Lejeune. 20:30 - Le Pin galant, Mérignac - 35-42€. Tél 05 56 97 82 82 www.lepingalant.com n Jardin suspendu Théâtre. De Pierre Landete. Mise en scène : Carlos Loureda. Cie Si tu t’imagines... 20:30 - Le Petit Théâtre - 10-15€. Tél 05 56 51 04 73 n Tortilla Mucho Clown. Le théâtre du chapeau. 20:30 - Théâtre de la Pergola - 9-13€. Tél 05 56 52 92 06 www.theatre-du-chapeau.com n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Cadences d’Arcachon : Symfonia Piesni Zalosnych Danse hip hop. Cie Accrorap. De Henryk Mikolaj Gorecki. Chorégraphie : Kader Attou. 21:00 - Théâtre Olympia, Arcachon - 15-26€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Festival des Arts Mêlés : Traces Théâtre. Par Le Petit Théâtre de Pain. 21:00 - Centre culturel Le Plateau, Eysines 10-17€. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Leena Opéra urbain. Texte de Boris Boubacar Diop. Composition musicale : Mathieu Ben Hassen & El Hadj N’Diaye. Direction musicale : Mathieu Ben Hassen. Direction des chœurs : Philippe Molinié. Direction artistique : Guy Lenoir. 21:00 - Le Rocher de Palmer, Cenon - Entrée libre. Tél 05 56 51 00 83


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Agenda Spirit #63 spectacles vivants

Retour à la terre Querencia solo de Christian Lousteau avec la complicité de Garlo : une chasse à l’homme métaphysique d’après l’auteur serbe Branimir Scepanovic. Après Dans le fond, belle transposition de nouvelles de Jean-Paul Dubois, jouée l’an dernier à la Boîte à Jouer, le comédien bordelais Christian Lousteau revient sur cette forme solo qui lui réussit, avec Querencia. Une adaptation théâtrale, comme son nom latine ne l’indique pas, de l’auteur serbe Branimir Scepanovic. Dans ce récit sombrement prémonitoire – composé avant l’implosion de la Yougoslavie – un homme condamné par la maladie part mourir dans son village natal. Fuyant la compagnie des hommes, il croise deux campeurs qui décident de le suivre, bientôt rejoints par une véritable meute humaine qui va se lancer à ses trousses. Eux sont portés par cette haine irrationnelle, « comme un désir ter-

rifiant et merveilleux », lui n’aspire qu’à trouver son refuge, physique ou mental : sa querencia, en langage tauromachique. « La bouche pleine de terre », raconte Lousteau « est pour moi un chef-d’œuvre. C’est un long poème écrit comme un polar. Un récit haletant en même temps qu’un poème de l’existence, abordant les thèmes de la condition humaine : libre arbitre, destin, effet de foule, rumeur, xénophobie, totalitarisme... J’ai voulu retrouver tout ça dans le spectacle : suspense, noirceur, poésie. » Lousteau a travaillé la structure originale et polyphonique de Scepanovic en multipliant les voix. Celle, off, de Jean-Pierre Nercam, metteur en scène et vieux complice de Loustau. Celles, musicales et imagées, de Garlo, musicien,

producteur et expérimentateur, qui cosigne une mise en scène habitée par ses constructions sonores – la scénographie, elle, est signée Bruno Lahontâa. Avec ce dispositif, qui s’annonce dynamique et oppressant, on est loin du minimalisme ironique qui prévalait dans la dernière adaptation de Loustau. « On a voulu que le spectacle fasse appel à des émotions proches de celles procurées par un concert de rock noir. On a désiré un moment brut et brutal. » [Pégase Yltar] Querencia, du jeudi 23 septembre au samedi 2 octobre, Glob Théâtre. Renseignements 05 56 69 06 66 www.globtheatre.net


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Agenda Spirit #63 spectacles vivants n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Sam 25/09 n Marius, Fanny et César / La trilogie de Marcel Pagnol Théâtre. Voir le 22/09. 11:00 - Parking de la Base sous-marine - 27-30€. Tél 05 57 93 18 93 www.lecarre-lescolonnes.fr n Cadences d’Arcachon : Écoles de danse Danse contemporaine. . 14:00 - Place Thiers, Arcachon - Entrée libre. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Un léger penchant au vertige Danse acrobatique. Cie Retouramont. escale chorégraphique. 14:30, 18:00 - jetée d’Eyrac, Arcachon - 15€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : La vie sur un fil Danse contemporaine. Cie Au fil du vent. 14:45 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Parce qu’on va pas lâcher Percussion corporelle. Cie Onstap. 15:30 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Add-Ons Danse néo-classique. Cie Julie Bour. Création 2010. 16:00 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Festival des Arts Mêlés : Les Excès Lyriques Théâtre déambulatoire. Groupe Eclats Création. 16:00 - Dans le Bourg, Eysines - Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Cadences d’Arcachon : Goya Danse contemporaine. Cie Miguel Angel Berna. 17:00 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Festival des Arts Mêlés : Le Jongleur, la Pute et Lo Pec Théâtre. Le Petit Théâtre de Pain. 18:30 - Théâtre Jean Vilar, Eysines - 6€. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Jardin suspendu Théâtre. De Pierre Landete. Mise en scène : Carlos Loureda. Cie Si tu t’imagines.... 20:30 - Le Petit Théâtre - 10-15€. Tél 05 56 51 04 73 n Tortilla Mucho Clown. Le théâtre du chapeau. 20:30 - Théâtre de la Pergola - 9-13€. Tél 05 56 52 92 06 www.theatre-du-chapeau.com n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Cadences d’Arcachon : Système Castafiore Danse contemporaine. Cie Stand Alone Zone. Mise en scène, infographie & direction artistique : Karl Biscuit. Chorégraphie : Marcia Barcellos. 21:00 - Théâtre Olympia, Arcachon - 15-26€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Dim 26/09 n Cadences d’Arcachon : Écoles de danse Danse contemporaine. 14:00 - Place Thiers, Arcachon - Entrée libre. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Add-Ons Danse néo-classique. Cie Julie Bour. Création 2010. 14:30 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com

n Cadences d’Arcachon : Sill or The Deep Sound Danse acrobatique. Cie Scène & piste. escale chorégraphique. 14:30, 16:30 - Jetée d’Eyrac, Arcachon - 15€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Élément Danse hip hop. Cie XX° Tribu. 15:15 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Small Hour + Golden Crock Danse néo-classique. Cie 420 People. Chorgraphie : Vaclav Kunes.. 16:00 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Un rendez-vous en Afrique Danse africaine. Cie Hervé Koubi. Chorégraphie : Hervé Koubi assisté de Guillaume Gabriel. 16:30 - Théâtre de la mer, Arcachon - 5€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Jardin suspendu Théâtre. De Pierre Landete. Mise en scène : Carlos Loureda. Cie Si tu t’imagines... 17:00 - Le Petit Théâtre - 10-15€. Tél 05 56 51 04 73 n Cadences d’Arcachon : Parade chorégraphique Danse contemporaine. Chorégraphie : Norbert Senou & Caroline Fabre. 17:15 - Front de mer, Arcachon - Entrée libre. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Bal africain Danse africaine. Chorégraphie : Norbert Senou & Caroline Fabre. 18:00 - Plage, Arcachon - Entrée libre. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Cadences d’Arcachon : Goya Danse contemporaine. Cie Miguel Angel Berna. 21:00 - Théâtre Olympia, Arcachon - 15-26€. Tél 05 57 52 97 75 www.arcachon.com n Festival des Arts Mêlés - Que d’espoir ! Théâtre. Compagnie du Matamore. 21:00 - Théâtre Jean Vilar, Eysines - 10-17€. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr

Lun 27/09 n L’emmerdeuse Boulevard. De Thierry Margot. 20:00 - Café-Théâtre des Beaux-Arts - 18€. Tél 05 56 94 31 31 www.theatre-beauxarts.fr

Mar 28/09 n Mute L’Enfant Porte Spectacle musical. D’après un conte de Yannick Jaulin, par Voix du Sud. 20:30 - Théâtre Jean Vilar, Eysines - 13-16€. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Projet Prométhée Théâtre. Mise en scène : Jacques AlbertCanque. 21:00 - Centre Argonne - 2€. www.groupe33.f

Mer 29/09 n SOS Théâtre. Le Suisse Yan Duyvendak revient et propose une nouvelle démarche décalée et bienvenue de décryptage de l’actualité, dont le thème est la Crise. Mot fourre-tout, complètement vidé de son sens et bouc émissaire pour tous les maux possibles et imaginables, la Crise a envahi notre quotidien, qu’elle soit financière, conjugale, de confiance, culturelle, identitaire... Mais au final, c’est quoi la « Crise » ? Yan Duyvendak et ses quatre complices nous convient à un cours de rattrapage anti-sinistrose qui se jouera soir après soir au gré de vos réactions et de votre participation. 20:30 - Le Carré, Saint-Médard-en-Jalles 16-21€. Tél 05 57 93 18 93

www.lecarre-lescolonnes.fr n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Les baba-cadres Humour. 20 ans de succès au théâtre d’Edgar à Paris ! Deux anciens cadres parisiens vivent d’élevage et d’artisanat dans une ferme complètement perdue. Le bilan est désastreux : 30 euros de chiffre d’affaires annuel pour Jeff quant à Mimile, après avoir électrocuté ses chèvres avec un enclos électrique en 380 volts, il tente d’éviter à ses canards de se noyer. Le fiasco hilarant de deux intellectuels dépourvus de tout sens rural, mais dotés d’un sacré sens du comique !. 20:30 - Théâtre Trianon - 11-21€. Tél 05 56 48 86 86 www.theatre-trianon.com n Projet Prométhée Théâtre. Mise en scène : Jacques AlbertCanque. 21:00 - Centre Argonne - 2€. www.groupe33.f

Jeu 30/09 n SOS Théâtre. Voir le 29/09. 20:30 - Le Carré, Saint-Médard-en-Jalles 16-21€. Tél 05 57 93 18 93 www.lecarre-lescolonnes.fr n Stress en Pièces Théâtre. Par le Théâtre Job. 20:30 - Théâtre Jean Vilar, Eysines - Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Projet Prométhée Théâtre. Mise en scène : Jacques AlbertCanque. 21:00 - Centre Argonne - 2€. www.groupe33.f n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Ven 1/10 n 2e Nuit défendue Après le succès rencontré par la première édition, la Ville de Pessac et ses partenaires renouvellent l’événement vendredi 1er octobre, de 20h à l’aube. Une cascade de propositions artistiques en tout genre où l’audace sert de fil conducteur... Site de Camponac, Pessac - Entrée libre. Tél 05 57 02 21 05 www.mairie-pessac.fr n La belle abondance Théâtre de rue. Intervention de rue théâtrale et culinaire autour d’une cuisine à bois par la Compagnie Jo Bithume. Issues d’une écriture collective, ces spectacles associent la comédie et la musique. Ils sont conçus pour l’extérieur et aborde des thèmes universels. Autour d’une cuisinière à bois installée au beau milieu d’un espace public, une famille de cuisiniers prépare une recette simple à partager avec le public, laissant une large place à l’improvisation pour les comédiens. 20:00 - Site de Camponac, Pessac - Entrée libre n Magica Melodia Inclassable. La « mélodie magique » fait référence aux chansons populaires. Celles qui parlent d’amour, d’amour fou, car c’est le sujet qu’ont choisi de porter en scène Anne Delahaye et Nicolas Leresche. Acrobaties physiques et voltige verbale rythment cette évocation déjantée du romanesque au quotidien qui bascule (dans tous les sens du terme) sous nos yeux. Entre nappes de Rondo Veneziano et karaokés sirupeux, délires pathétiques et beauté brute des émotions, ils jouent l’amour à mort entre fiction et vérité. Magica Melodia nous transporte du rire (grinçant) aux larmes (de crocodile). 20:30 - Colonnes, Blanquefort - 12-16€. Tél 05 56 95 49 00 www.lecarre-lescolonnes.fr


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Agenda Spirit #63 spectacles vivants n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Marc Jolivet : « 40 ans de scène » One man show. 21:00 - Espace culturel Georges Brassens, Léognan - 22-24€. Tél 05 57 96 01 30 www.mairie-leognan.fr n Projet Prométhée Théâtre. Mise en scène : Jacques AlbertCanque. 21:00 - Centre Argonne - 2€. www.groupe33.f n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Sam 2/10 n Michel Boujenah : « Enfin libre » Humour. 20:30 - Théâtre Fémina - 36-40€. Tél 05 56 48 26 26 www.box.fr n Vies Lecture musicale théâtralisée. Compagnie de l’Âne Bleu. Cette création originale permet de faire découvrir Arthur Rimbaud à ceux qui n’ont pas encore franchi le pas de la poésie, mais aussi d’aborder l’oeuvre de manière différente dans toute la musicalité des mots, du sens, de la force du poète. Ses textes, ses cris, ses révoltes résonnent fortement dans une période contemporaine chargée de doutes, de troubles et de remises en question. Les plus jeunes générations trouveront dans les textes choisis des points de jonction avec leur quotidien. Poèmes : Arthur Rimbaud. Mise en scène et voix : Martine Amanieu. Musique créée et interprétée par Marie Duprat. 20:30 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint Maixant - Entrée libre. Tél 05 56 48 58 05 n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n La sœur du Grec Boulevard. D’après Éric Delcourt. Mise en scène : Dominique Poirier & Pierre-Yves Lembeye. 20:45 - Théâtre Olympia, Arcachon - 12€. Tél 05 56 22 01 18 www.arcachon.com n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Dim 3/10 n Da/Fort Entresort forain. Dans une ambiance foraine, Circ’ombelico vous accueille dans le ventre d’un très vieux camion transformé pour la circonstance en cirque de poche. Numéros physiques, musicaux, humoristiques et magiques sont au programme, mais exécutés dans les contraintes de cette scène format réduit, l’effet n’en est que plus étonnant. En plongeant le public au cœur de son aventure circassienne et itinérante, Circ’ombelico dévoile son art comme une douce confidence. À voir en famille à partir de 8 ans. 15:00, 18:00 - devant Les Colonnes, Blanquefort - 16-21€. Tél 05 56 95 49 00 www.lecarre-lescolonnes.fr n Match d’improvisation Théâtre d’improvisation. Vente des billets dès 15h, ouverture des portes à 15h15.

16:00 - Bt 59, Bègles - 6€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com n 3+3 = 11 Théâtre. ise en scène de Philippe Barbot. 16:00 - Théâtre Olympia, Arcachon - 7€. Tél 05 56 22 01 18 www.arcachon.com n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605

Mar 5/10 n Da/Fort Entresort forain. Voir le 3/10. 18:30, 21:00 - Devant Les Colonnes, Blanquefort - 16-21€. Tél 05 56 95 49 00 www.lecarre-lescolonnes.fr n Panique au ministère Comédie. De Jean Franco & Guillaume Mélanie. Mise en scène : Raymond Acquaviva. 20:30 - Le Pin galant, Mérignac - 35-42€. Tél 05 56 97 82 82 www.lepingalant.com

Mer 6/10 n Da/Fort Entresort forain. Voir le 3/10. 18:30, 21:00 - Devant Les Colonnes, Blanquefort - 16-21€. Tél 05 56 95 49 00 www.lecarre-lescolonnes.fr n Un pied dans le crime Vaudeville. D’Eugène Labiche. Mise en scène : Jean-Louis Benoit. 19:30 - TnBA - Grande Salle Vitez - 10-25€. Tél 05 56 33 36 80 www.tnba.org n Panique au ministère Comédie. De Jean Franco & Guillaume Mélanie. Mise en scène : Raymond Acquaviva. 20:30 - Le Pin galant, Mérignac - 35-42€. Tél 05 56 97 82 82 www.lepingalant.com n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Au fil d’Œdipe Marionnette. Cie Les Anges au plafond. 20:45 - Théâtre des Quatre Saisons, Gradignan - 7-15€. Tél 05 56 89 98 23 www.t4saisons.com

Jeu 7/10 n Da/Fort Entresort forain. Voir le 3/10. 18:30, 21:00 - Devant Les Colonnes, Blanquefort - 16-21€. Tél 05 56 95 49 00 www.lecarre-lescolonnes.fr n Un pied dans le crime Vaudeville. D’Eugène Labiche. Mise en scène : Jean-Louis Benoit. 19:30 - TnBA - Grande Salle Vitez - 10-25€. Tél 05 56 33 36 80 www.tnba.org n O?LIFE Danse contemporaine. Klaus compagnie. Direction artistique : Pascal Croce. Dans le cadre du deuxième festival Art & Handicap Mixamum. 20:30 - L’Entrepôt, Le Haillan - 11-18€. Tél 05 56 97 82 82 www.lentrepotduhaillan.com n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Le Manteau Théâtre. De Guy Suire d’après la nouvelle de Nicolas Gogol. Sous Nicolas 1er, la vie triste et fantastique d’un modeste employé de l’Administration qui refuse de travailler plus pour gagner plus. 4

comédiens, masques, ombres chinoises, vidéo et chants. Le Manteau de Guy Suire d’après la nouvelle de Nicolas Gogol. Jusqu’au 6 novembre les jeudis, vendredis et samedis. 20:33 - Onyx - 12-17€. Tél 05 56 44 26 12 www.théâtre-onyx.net n Au fil d’Œdipe Marionnette. Cie Les Anges au plafond. 20:45 - Théâtre des Quatre Saisons, Gradignan - 7-15€. Tél 05 56 89 98 23 www.t4saisons.com n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Ven 8/10 n Un Revenant ou la revanche d’un naïf Conte théâtral et musical. Cie Apsaras Théâtre. Voir le 24/09 14:30 - La Caravelle , Marcheprime - Entrée libre. Tél 05 56 48 58 05 n Da/Fort Entresort forain. Voir le 3/10. 18:30, 21:00 - Devant Les Colonnes, Blanquefort - 16-21€. Tél 05 56 95 49 00 www.lecarre-lescolonnes.fr n Un pied dans le crime Vaudeville. D’Eugène Labiche. Mise en scène : Jean-Louis Benoit. 20:30 - TnBA - Grande Salle Vitez - 10-25€. Tél 05 56 33 36 80 www.tnba.org n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Les aventures de la diva et du toréador Comédie Lyrique. De Raphaëlle Farman & Jacques Gay. 20:30 - Médoquine, Talence - 10-20€. Tél 05 57 12 29 00 www.talence.fr n Le Manteau Théâtre. Voir le 7/10. 20:33 - Onyx - 12-17€. Tél 05 56 44 26 12 www.théâtre-onyx.net n Au fil d’Œdipe Marionnette. Cie Les Anges au plafond. 20:45 - Théâtre des Quatre Saisons, Gradignan - 7-15€. Tél 05 56 89 98 23 www.t4saisons.com n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20

Sam 9/10 n Treize à table Humour. Mise en scène de Jean-Pierre Chassang. 16:30 - Théâtre Olympia, Arcachon - 7€. Tél 05 56 22 01 18 www.arcachon.com n Un pied dans le crime Vaudeville. D’Eugène Labiche. Mise en scène : Jean-Louis Benoit. 20:30 - TnBA - Grande Salle Vitez - 10-25€. Tél 05 56 33 36 80 www.tnba.org n Slips Inside Cirque. Cie Okidok. De et avec Xavier Bouvier & Benoît Devos. Pierrot et Marcel ont des corps de rêve et comptent bien nous montrer tous leurs talents. Et évidemment, c’est plutôt le ridicule et le f lop qui guettent nos protagonistes. Une heure de rire, sans parole, avec deux fois rien: un grand moment de bonheur en perspective ! Grand prix du Jury au Milano Clown Festival 2009 Prix du Public au Festival de Rochefort 2009. 20:30 - Centre Simone Signoret, Canejan 8-10€. Tél 05 56 89 38 93 www.signoret-canejan.fr n Huis Clos Théâtre. La Compagnie du Poq’. D’après Jean-Paul Sartre. 20:30 - Le Poquelin Théâtre - Entrée libre. Tél 06 875 49 605 n Le Clan des divorcées Humour. D’Alil Vardar. 21:30 - Théâtre Victoire - 15-20€. Tél 05 56 20 13 20


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Agenda Spirit #63 expositions Du lun 6/09 au ven 10/09

n Freddy Mutombo : « Eldorado » Photographie. Parvis du Conseil régional - Entrée libre. Tél 05 56 51 00 83

Du mar 7/09 au sam 25/09 n Pierreguy : « Tous à Compostelle » Dessin. . Médiathèque Gérard Castagnéra, Talence - Entrée libre. Tél 05 57 12 29 00 www.talence.fr

Du mar 7/09 au sam 30/10

n Andrée Acézat, Lina Sartori, Jean-Claude Delanooy : « Comédies Humaines » Art contemporain. Vernissage mardi 7 septembre à 18h30. Forum des Arts & de la Culture, Talence Entrée libre. Tél 05 57 12 29 00 www.talence.fr

Du jeu 9/09 au ven 8/10

n Béton et design nouveau béton / nouveaux usages Architecture. Vernissage jeudi ç septembre à 18h30. Le 308-Maison de l’architecture - Entrée libre. Tél 05 56 48 83 25 www.ma-lereseau.org

Du ven 10/09 au jeu 30/09

n Black Hole Collective Photographie. Vernissage vendredi 10 septembre, à 18h30. OK Daddy - Entrée libre. Tél 05 56 810 220 www.ok-daddy.com

Du ven 10/09 au sam 23/10

n Max Boufathal & Claire Soubrier : « Hyperbeau » Art contemporain. Vernissage vendredi 10 septembre, à 19h. Galerie Tinbox - Entrée libre. Tél 06 63 27 52 49 www.galerie-tinbox.com n Une histoire des écritures Photographie. Vernissage vendredi 10 septembre, à 18h. Espace culturel du Bois fleuri, Lormont Entrée libre. Tél 05 56 74 59 80 www.lormont.fr

Du sam 11/09 au jeu 30/09

n Stéphanie Pouchard Dessin. Rencontre samedi 11 septembre à 15h. Forum des Arts & de la Culture - Galerie des Projets, Talence - Entrée libre. Tél 05 57 12 29 00 www.talence.fr

Du sam 11/09 au sam 16/10

n Pinto Alfonso : « Somos Irmaos » Photographie. Vernissage vendredi 10 septembre, à 21h. Zig Zag Café - Entrée libre. Tél 05 56 51 00 83

Jusqu’au dim 12/09

n En regard - Deux collections, une seule passion Art contemporain. Visites commentées, les mercredis et samedis, 16h. Tarif : entrée + 3 euros. Galerie des Beaux-Arts - 2.50-5€. Tél 05 56 96 51 60 www.bordeaux.fr

Du mar 14/09 au sam 9/10

n Camille Lavaud : « Gimme Skelter » Dessin. La Mauvaise Réputation - Entrée libre. Tél 05 56 79 73 54

Du mar 14/09 au ven 15/10

n Amadou Sanogo Peinture. Vernissage mercredi 13 octobre à 18h30. MC2A - Entrée libre. Tél 05 56 51 00 83

Du mar 14/09 au ven 15/10

• Les Disparates de Goya et Nouveaux Disparates Peinture. José Manuel Broto, Jaume Plensa, Rafael Canogar, Eduardo Arroyo,

Luis Gordillo,… Une trentaine d’artistes contemporains espagnols ont été invités par le Consortium Goya / Fuendetodos à compléter la série la plus énigmatique de gravures de Goya, celle des « Disparates » (absurdités) que l’artiste a laissé inachevée, pour en faire une exposition. Cette confrontation artistique, présentée pour la première fois en France, sera inaugurée le lundi 13 septembre à 18h. Instituto Cervantés - Entrée libre. Tél 05 57 14 26 11 www.burdeos.cervantes.es

Jusqu’au mer 15/09

n Gérard Cazau : « Moments oubliés - Bassin d’Arcachon-années 1960 » Photographie. Du lundi au samedi de 10h à 12h et de 14h30 à 18h. Médiathèque, Andernos-les-Bains - Entrée libre. Tél 05 56 03 93 93

Du jeu 16/09 au lun 19/10

n Nouvelles acquisitions 2010 Art contemporain. L’équipe de l’Artothèque a le plaisir de vous dévoiler ses Nouvelles acquisitions 2010 jusqu’au mardi 19 octobre simultanément à l’Artothèque, à la Médiathèque Jacques Ellul et au Cinéma Jean Eustache. Artothèque, Pessac - Entrée libre. Tél 05 56 46 38 41 www.lesartsaumur.com

Du jeu 16/09 au lun 1/11

n Ann Cantat-Corsini : « Trônes d’asphalte » Photographie. Fabrique POLA - Entrée libre. Tél 05 56 37 96 04

Jusqu’au ven 17/09

n Décollage immédiat : L’aéronautique et le spatial s’exposent Exposition scientifique. L’association régionale Aquitaine Cap Métiers ouvre les portes de sa première exposition de découverte des métiers, baptisée «Décollage immédiat», portant sur l’aéronautique.. Aquitaine Cap Métiers - Entrée libre. Tél 05 57 81 45 67 www.aquitaine-cap-metiers.fr n Esprit récup’ Art plastique. Maison des Femmes - Entrée libre. http:// maisondesfemmes.free.fr

Du ven 17/09 au sam 16/10

n Andrea Culpo : « All City Writers » Graffiti. Vernissage vendredi 17 septembre à 19h avec du punch et des bisous… Carhartt Shop - Entrée libre.

Du ven 17/09 au sam 13/11

n Oleg Dou + Sabine Pigalle + Kimiko Yoshida : « L’exquis et l’obscur » Photographie. Vernissage jeudi 16 septembre à 19h. Galerie D.X - Entrée libre. Tél 05 56 23 35 20 www.galeriedx.com

Jusqu’au sam 18/09

n Pierre Bidart & Jean-Christophe Garcia : « IDDAC/Mémoires d’estuaires » Photographie. . Arrêt sur l’image galerie - Entrée libre. Tél 05 56 69 16 48 http://arretsurlimage.com n Pierre Clerk : « 70/10 » Art contemporain. Cortex Athletico - Entrée libre. Tél 05 56 94 31 89 www.cortexathletico.com n Benoît Maire : « L’espace nu » Art contemporain. Benoît Maire, artiste né à Pessac, signe au FRAC-Aquitaine sa première exposition personnelle en institution. Son projet est double, il s’appuie à la fois sur un film L’île de la répétition et sur une exposition évolutive intitulée L’espace nu, qui va se construire progressivement sous la forme d’un work in progress. FRAC Aquitaine - Entrée libre. Tél 05 56 24 71 36 www.frac-aquitaine.net n Les multiples désirs Photographie. Exposition des œuvres de Stéphane Benault, Katia Kameli et Stéphanie Lagarde, trois artistes émergeants de la scène contemporaine française. Galerie Éponyme - Entrée libre. Tél 05 56 81 40 03 www.eponymegalerie.com

Du sam 18/09 au sam 9/10

n Emmanuel Aragon : « Précipite-toi » Installation-performance. Entrée libre du

mercredi au samedi de 16h à 20h, en présence de l’artiste à partir de 18h. Vernissage vendredi 17 septembre à 19h. Espace 29 - Entrée libre. Tél 05 56 51 18 09 www.espace29.com

Jusqu’au dim 19/09

n Art et Paysage 2010 Art contemporain. . Parc du Château Bétailhe, Artigues-prèsBordeaux - Entrée libre. Tél 05 56 38 50 50 www.mairie-artigues-bordeaux.fr n Jim Shaw : « Left Behind » Art contemporain. CAPC - La Nef - 2.50-5€. Tél 05 56 00 81 50 www.bordeaux.fr n CAPC, la vie saisie par l’art Art contemporain. CAPC - Entrepôt Lainé – 2,5-5€. Tél 05 56 00 81 50 www.bordeaux.fr

Du mar 21/09 au mar 12/10

n Histoires pétersbourgeoises Photographie. L’École de photographie de Saint-Pétersbourg, fondée dans les années 1970, présente 200 facettes de cette célèbre ville relativement jeune (300 ans) mais riche d’une vie artistique qui en fait la capitale culturelle de la Russie. Parmi les travaux présentés, on notera la signature de Bronislav Yassinski, Boris Smelov, Leonid Bogdanov, Boris Kourdiakov, Olga Korsounova, Alexandre Kitaev, Stas Chaboutkin, Sergei Jirkevitch. Cour Mably et salle capitulaire - Entrée libre. Tél 05 56 44 01 58 www.bordeaux.fr

Du jeu 23/09 au sam 23/10 n Rachid Mendjdi Photographie. Vernissage jeudi 23 septembre, à 18h30. La Machine à lire - Entrée libre. Tél 05 56 48 03 87 www.lamachinealire.com

Du ven 24/09 au dim 26/09

n Festival des Arts Mêlés : Célestin Forestier « Regards sur Eysines » Photographie. Médiathèque Jean Degoul, Eysines - Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr

Jusqu’au dim 26/09

n 6 milliards d’Autres Photographie. Base sous-marine - Entrée libre. Tél 05 56 11 11 50 www.6milliardsdautres.org n Un été, une œuvre : tabagies et compagnies Exposition patrimoniale. En marge du parcours habituel des collections permanentes proposé au musée, l’exposition Un été, une oeuvre est tous les ans l’occasion de découvrir une œuvre exceptionnelle. En 2010, « l’oeuvre » à l’honneur s’expose avant de prendre place au sein de nos collections. Grâce au don d’un particulier, cette nouvelle acquisition, témoignage du contrôle des alcools et des tabacs sous l’Ancien Régime, est à découvrir dès le 6 juillet. Il ne vous reste qu’à déchiffrer son message... Comme chaque année, la surprise sur la nature de cet objet est conservée jusqu’au dernier moment ! Musée national des douanes - 1.50-3€. Tél 05 56 48 82 82 www.musee-douanes.fr

Jusqu’au lun 27/09

n Martial Mingam : « Natural Reflx » Photographie. Jardin Botanique de Bordeaux Bastide Entrée libre. Tél 05 56 52 18 77 www.bordeaux.fr

Jusqu’au mar 28/09

n Ma tse lin : « Bouddha la paix » Art plastique. Galerie 22 Rive Gauche - Entrée libre. Tél 06 73 53 76 60 www.22rivegauche.com

Jusqu’au jeu 30/09

n Les métiers d’autrefois Exposition patrimoniale. Bordeaux Monumental - Entrée libre. Tél 05 56 48 04 24 www.bordeaux-tourisme.com


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Agenda Spirit #63 expositions n Bordeaux ville de pierre - Collection Jean Missegue (1931-2009) Exposition patrimoniale. Cette exposition présente plus d’une centaines d’outils ayant appartenus à Jean Missegue et des relevés de quelques façades bordelaises provenant de la collection de Madame Senmartin. Un film issu des collections de la Mémoire de Bordeaux illustre l’extraction et la taille de la pierre à Bordeaux et en Gironde. Porte Cailhau - 2-3€. Tél 05 56 00 66 00 www.bordeaux-tourisme.com n Henri IV et la propagande royaliste sous la restauration (collection Raymond Jeanvrot) Art & traditions. Dans le cadre de la commémoration nationale du quadricentenaire de l’assassinat d’Henri IV en 1610, le musée des Arts décoratifs présente dans le salon des panoramiques, salle permanente de la collection Jeanvrot, une vitrine d’objets et de miniatures de propagande sur le premier roi Bourbon. Musée des Arts Décoratifs - Entrée libre. Tél 05 56 10 14 00 www.bordeaux.fr

Du jeu 30/09 au jeu 28/10

n Annie Boucherie : « Échos de soi, échos du monde » Peinture. Transparences, opacités, dépôts, écumes… Les travaux proposés par Annie Boucherie questionnent cela, ils entretiennent l’interrogation, le mouvement…. Des échos de soi : univers intime, singulier ; des échos du monde : qui partent de soi et s’ouvrent sur le collectif. Le vernissage sera le lieu d’une conversation entre Annie Boucherie et Philippe Pélissier (photographe) : à partir de courts textes issus de la presse, de la littérature qui résonnent vis-à-vis des travaux exposés. Vernissage jeudi 30 septembre à 19h. La Maison des Femmes - Entrée libre. Tél 05 56 51 30 95 http://maisondesfemmes.bx.free.fr

Jusqu’au sam 2/10

n Christian Gardair : « Bleu Gironde et passacailles » Peinture. Jeudi 16 septembre, à 18h, lecture de l’ouvrage Le Corps du délit (Éditions Fédérop) par son auteur Yves Boisseleau. Galerie Le Troisième Œil - Entrée libre. Tél 05 56 44 32 23 n Maxime Lalanne Gravure. Espace culturel Maurice Druon, Coutras Entrée libre. Tél 05 57 69 43 80 www.mairie-coutras33.fr n Le patrimoine fait l’école buissonnière : regards insolites sur la collection Divers. Les fonds patrimoniaux mettent de côté le sérieux de leur expertise scientifique pour laisser place aux envies des bibliothécaires. Une seule consigne : un choix subjectif et commenté parmi la diversité des collections. Le résultat : une centaine de livres, images et objets qui montrent la richesse du patrimoine. Bibliothèque Mériadeck - Entrée libre. Tél 05 56 10 30 00

François Deladerrière, Série L'illusion du tranquille

Le choix de l'emprunt

L’ équipe de l’Artothèque a le plaisir de vous dévoiler ses Nouvelles acquisitions 2010 jusqu’au mardi 19 octobre simultanément à l’Artothèque, à la Médiathèque Jacques Ellul et au Cinéma Jean Eustache. Renseignements Tél 05 56 46 38 41 www.lesartsaumur.com

Jusqu’au dim 3/10 n Quais, coques et gréements Peintures. Musée Georges de Sonneville, Gradignan Entrée libre. Tél 05 56 75 34 28

Du mar 5/10 au jeu 14/10 n École d’Architecture et du Paysage de Bordeaux Architecture. Forum des Arts & de la Culture, Talence Entrée libre. Tél 05 57 12 29 00 www.talence.fr

Jusqu’au dim 10/10 n Du Concorde à l’A380, l’audace Exposition scientifique. Un événement

Centen’air. Cette exposition vous fait entrer dans les coulisses des bureaux d’études et des usines, dans celle de l’aéroport et du trafic aérien. Cap Sciences - 5.50€. Tél 05 56 01 07 07 www.centenair2010.fr

Jusqu’au dim 31/10 n Les combattants d’Afrique Photographie. Centre Jean Moulin - Entrée libre. Tél 05 56 10 19 90 www.bordeaux.fr n BIG - Bjarke Ingels Group : « Yes is more » Architecture. arc en rêve centre d’architecture - Entrée libre. Tél 05 56 52 78 36 www.arcenreve.com

n Sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle Exposition patrimoniale. Un événement « Jubilé de Saint-Jacques de Compostelle ». À travers des notices historiques et une iconographie sélectionnée, cette exposition présente les différentes voies qui traversent l’Aquitaine pour se rendre à Saint-Jacques de Compostelle. Bordeaux Monumental - Entrée libre. Tél 05 56 48 04 24 www.bordeaux-tourisme.com

Jusqu’au sam 27/11

n De l’art dans l’air Art contemporain. Au cœur de l’aéroport, cette exposition rassemble les plus belles pièces aéronautiques des industriels revisitées par des créateurs contemporains (Agnès Crépin, Pierre Farman et Manolo Chrétien). Photographiés, transformés en mobilier design ou en sculptures, ces

chefs-d’oeuvre de la technologie sont mis en scène dans des îlots aménagés aux différents niveaux des deux aérogares. Aéroport de Bordeaux-Mérignac, Mérignac Entrée libre. www.centenair2010.fr

Jusqu’au dim 2/01/2011 n Aquitaine préhistorique, 20 ans de découvertes archéologiques Exposition patrimoniale. Du paléolithique ancien (- 300 000 ans avant J.-C) à la fin de l’Âge du Bronze (- 800 ans avant J.-C), l’exposition retrace les recherches et les découvertes de fouilles archéologiques, depuis 1990. Cette exposition est présentée en partenariat avec l’INRAP, Institut national de recherches archéologiques préventives. Musée d’Aquitaine - 2.50-5€. Tél 05 56 01 51 00 www.bordeaux.fr



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Agenda Spirit #63 autres rendez-vous Sam 4/09

n Delphine Perret Rencontre littéraire. L’auteur et illustratrice de Moi, le loup et les chocos, puis de Moi, le loup et les vacances avec pépé, publiés chez Thierry Magnier viendra à la rencontre de ses jeunes lecteurs. 14:00 - La Machine à lire - Entrée libre. Tél 05 56 48 03 87 www.lamachinealire.com

Dim 5/09

n Histoire d’Îles en Estuaire 2010 Performance artistique. Pour la 3e édition, Histoire d’Iles en Estuaire revient jusqu’au 9 octobre sur l’île Nouvelle & l’île de Patiras. Le temps d’un été insulaire et insolite, des explorations artistiques au diapason de la nature estuarienne. Ce sont 12 rendez-vous artistiques et naturalistes pour redécouvrir les îles de l’Estuaire et simuler nos imaginaires qui seront présentés. Entre Blaye et Pauillac - Pass 15-40€. Tél 05 56 52 61 40 www.sndt.gironde.fr n C’est bio une île Performance artistique. Balades artistiques et bucoliques. Exploration scientifique et poétique avec le biologiste - pataphysicien

Claude Gudin et le conteur Ladji Diallo. Départ de Pauillac à 9h30, retour vers 18h30. Départ de Blaye à 12h15, retour vers 19h30. (Pique nique champêtre sur l’herbe ou sur table : prévoir son panier). 9:30 - Ile Nouvelle, Blaye, Pauillac - 7-15€. Tél 05 56 52 61 40 www.sndt.gironde.fr

Mar 7/09

n Présentation Opline Prize Conférence de présentation. 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Les RDV de Terres Neuves : soirée d’ouverture Animations. 19:00 - La Sorellina - Entrée libre. Tél 05 56 85 61 88

Me r8/09

n Mathias Enard Rencontre littéraire. Autour de son roman Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants (Éd. Actes Sud). 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com

Jeu 9/09

n Yves Lacoste Rencontre littéraire. Autour de son ouvrage La question post-coloniale : une analyse géopolitique (Éd. Fayard). 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com

Ven 10/09

n 12e vendanges de Malagar : La Mémoire Débat. Anne-Marie Cocula, professeur émérite à l’université Michel de Montaigne-Bordeaux 3. Les guerres de religion en France ou le temps de la mémoire éteinte et assoupie. Modérateur : Philippe Baudorre, professeur à l’université Michel de Montaigne-Bordeaux 3. 15:15 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr n 12e vendanges de Malagar : La Mémoire Débat. Olivier Abel, professeur de philosophie à la Faculté protestante de Paris. Paul Ricœur : la mémoire comme travail et comme don. Modérateur : Philippe Baudorre, professeur à l’université Michel de Montaigne-Bordeaux 3. 16:00 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr n 12e vendanges de Malagar : La Mémoire Débat. Philippe Roudié, professeur à l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3. Mémoires du vin. Modérateur : Philippe Baudorre, professeur à l’université Michel de Montaigne-Bordeaux 3.

16:45 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr n Hervé Le Treut Conférence. Rencontre autour de son ouvrage Nouveau climat sur la Terre : comprendre, prédire, réagir (Éd. Flammarion). Le climatologue, directeur de l’Institut PierreSimon-Laplace, retrace l’histoire des outils, méthodes et cadres théoriques élaborés pour étudier l’évolution du climat. 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Coup d’envoi Présentation collective des spectacles. Equipe 1 : les artistes de la saison. Equipe 2 : Le carre-Les colonnes. Prolongations : drink, dance, repeat... 19:00 - Les Colonnes, Blanquefort - Entrée libre. Tél 05 56 95 49 00 www.lecarre-lescolonnes.fr n Les Médiévales de Bouliac Animations. 20:00 - La Cité, Bouliac - Entrée libre. Tél 05 57 97 18 18 www.medievaledebouliac.com

Sam 11/09

n 12e vendanges de Malagar : La Mémoire Débat. Jean Touzot, professeur émérite à l’université Paris 4-Sorbonne. Mauriac et ses Mémoires : une vie en pièces détachées. Modérateur : Christophe Lucet, journaliste à Sud Ouest. 10:00 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr

n 12e vendanges de Malagar : La Mémoire Débat. Jacques Sémelin, professeur à l’IEP Paris et directeur de recherche au CNRS. Entre mémoire et histoire : le cas de la déportation... et du sauvetage des juifs en France. Modérateur : Christophe Lucet, journaliste à Sud Ouest. 10:30 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr n Les Médiévales de Bouliac Animations. 11:00 - La Cité, Bouliac - Entrée libre. Tél 05 57 97 18 18 www.medievaledebouliac.com n 12e vendanges de Malagar : La Mémoire Débat. Jean-Marc Orgogozo, professeur de médecine, responsable du pôle de neurosciences cliniques au CHU de Bordeaux. Le vin et la mémoire. Modérateur : Christophe Lucet, journaliste à Sud Ouest. 11:45 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr n 12e vendanges de Malagar : La Mémoire Débat. Thierry Fabre, essaysite et éditeur, rédacteur en chef de la revue : La Pensée de midi. Mémoires en Méditerrannée, vers une politique de la reconnaissance Modérateur : Christophe Lucet, journaliste à Sud Ouest. 11:45 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr

Plein air Lorsque l’espace vert sert à structurer un territoire, cela s’appelle « Panoramas », un week-end entièrement dévolu, début octobre, à inviter tous les habitants de la CUB pour (re)découvrir la rive droite. Où quand la nature redéfinit la notion même d’urbanisme. À l’origine, il y avait un projet, celui du GPV ou Grand Projet de Ville unissant les communes de Bassens, Cenon, Floirac et Lormont dans un souci de rénovation tant urbaine que culturelle. Une espèce d’urgence pour une rive droite historiquement mal aimée, lieu d’implantation des activités industrielles et dortoir de la métropole. Dix ans plus tard, l’effet tramway a certes rebattu les cartes, mais la mue n’est pas encore achevée de l’autre côté de la Garonne. D’où la volonté d’une réelle manifestation accompagnant le chantier de réalisation du parc des coteaux, ensemble d’une dizaine de parcs aménagés, reliés par un fil vert piétonnier de 25 kilomètres. Car on l’oublie trop souvent à force de la stigmatiser, mais la rive droite est verte. Très verte. Ainsi, à l’occasion de cette première édition de la Biennale – dont le quatrième et ultime volet est déjà programmé pour 2016 –, placée cette année sous le signe de la révélation, le parc des coteaux s’offre aussi bien à la promenade qu’à la performance, au pique-nique qu’à la visite en suscitant d’autres usages voire de nouveaux pour les riverains, en révélant à chacun les belvédères qui offrent une vision « panoramique » sur le paysage et, enfin, en implantant les arts numériques dans la nature. Parmi les opérateurs culturels sollicités, il faut noter la présence du collectif Bruit du frigo, qui propose la grande randonnée (avec bivouac, cartographie, rendez-vous culinaires, dispositif scénographique mo-

bile et construction d’un prototype de refuge urbain) et de Médias-Cité (en charge du volet multimédia). Du domaine de Séguinaud (Bassens) au parc du Cypressat (Cenon) en passant par le parc de l’Ermitage (Lormont) et le domaine de La Burthe (Floirac), le public est convié à participer à un rassemblement aussi ludique que poétique – un temps contemplatif à la rencontre d’installations d’artistes (Brandon Labelle, Studio 21 bis, Jean-Luc Guionnet & Éric La Casa, Benedetto Bufalino, Pierre Mahé, Vincent Laval, Electronic Shadow, Fabien Bourdier, Cyril Hernandez, 2Roqs, Ed Keeble, Annabelle Lecointre) et de propositions gourmandes signées Élodie Casanave et Jean-Marie Amat. Autant de rendez-vous précis mais volontairement éphémères. Accessible par la ligne A, à bicyclette et même à pied, Panoramas est entièrement gratuit et expérimental. En effet, à l’issue de chaque édition, un livre blanc sera rédigé sur la (bonne) utilisation d’un parc urbain comme équipement public culturel structurant. Aussi pour relier le tangible au virtuel, se munir d’un sac à dos, d’une gourde, de barres de céréales, de fruits secs, de bonnes chaussures de marche, d’un pull-over, d’un chapeau, de lunettes, de jumelles, d’un canif et haut les cœurs ! Panoramas, le parc des coteaux en biennale, samedi 2 et dimanche 3 octobre, Bassens, Cenon, Floirac et Lormont. Renseignements www.panoramas2010.com


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Agenda Spirit #63 autres rendez-vous n BD Dédicace Rencontre-dédicace. Marianne MauryKaufmann pour son ouvrage Gloria va à l’essentiel (Éd. Delcourt). 14:30 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n 12e vendanges de Malagar : La Mémoire Débat. Denis Tillinac, écrivain. mémoire et identité de la France. Modérateur : JeanClaude Ragot, directeur du Centre François Mauriac.. 15:00 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr n Michel Onfray : « Le savoir est un pouvoir » Conférence. 15:00 - Espace culturel du Bois fleuri, Lormont - Entrée libre. Tél 05 56 74 59 80 www.lormont.fr n 12e vendanges de Malagar : La Mémoire Débat. Benjamin Stora, historien, professeur à l’université Paris 13 et à l’Inalco. les conflits de mémoires azutour de la question algérienne. Modérateur : Jean-Claude Ragot, directeur du Centre François Mauriac. 15:30 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr n 12e vendanges de Malagar : La Mémoire Débat. Hugues Le Paige, journaliste et réalisateur, directeur de la revue Politique. L’impossible mémoire de la Télévision. Modérateur : Jean-Claude Ragot, directeur du Centre François Mauriac. 16:00 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr n Journée Ciné, Culture et Convivialité Animations. 16h : Jeu de piste photo. 18h : Spectacle pour enfants dès 3 ans : Les sons d’histoires présenté par Art Médium en Scènes. Lecture d’albums jeunesse par Mahalia (Compagnie la marge rousse) accompagnée de la B.O.L. (Bande Originale de Livre) réalisée en direct par Antoine, musicien décorateur. 19h : Apéro-concert Café Lipton 20h : Repas. Réservation indispensable au 06 04 44 11 16. 21h30 : Projection Cinésites du film Walk the line. 16:00 - Gymnase des Chartrons - Entrée libre. Tél 06 83 34 46 49 www.espritdequartier.free.fr

Dim 12/09

n Les Médiévales de Bouliac Animations. 11:00 - La Cité, Bouliac - Entrée libre. Tél 05 57 97 18 18 www.medievaledebouliac.com

Mar 14/09

n Alain Mabanckou Rencontre. Alain Mabanckou autour de son ouvrage Demain j’aurai vingt ans (Éd. Gallimard). 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Médiarchi Conférence. 20:30 - Forum des Arts & de la Culture, Talence - Entrée libre. Tél 05 57 12 29 00 www.talence.fr

Mer 15/09

n Richard Zeboulon Rencontre et dédicace. Autour de son ouvrage Bordeaux le bestiaire (Éd. Cairn). 17:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Michel Del Castillo Rencontre littéraire. Autour de son ouvrage Mamita (Éd. Fayard). 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n I hear voices Installation-performance. Musique hantée dans l’exposition Left Behind de Jim Shaw. Sonorisation proposée par Xavier « Toffee » Chabelard. 19:00 - CAPC-La Nef - Entrée libre. Tél 05 56 00 81 50 www.bordeaux.fr n Balèti Oc Danse traditionnelle. . 21:00 - Chez Le Pépère - Entrée libre. Tél 05 56 44 71 79 www.chezlepepere.com

Jeu 16/09

n Marion Le Treut Rencontre littéraire. Autour de son ouvrage Bordeaux by Tram (éditions Sud Ouest). 11:30 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Fatou Diome Rencontre littéraire. Autour de son ouvrage Celles qui attendent (Éd. Flammarion). 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Jean-Marie Blas de Roblès Rencontre littéraire. Autour de son ouvrage La Montagne de minuit (Éditions Zulma). 18:00 - Librairie Georges, Talence - Entrée libre. Tél 05 56 04 68 00 www.librairiegeorges.com n Rentrée littéraire Rencontre littéraire. Lecture par Alexandre Cardin. 18:30 - La Machine à lire - Entrée libre. Tél 05 56 48 03 87 www.lamachinealire.com n Les RDV de Terres Neuves : la désobéissance civile Projection-débat. Avant première de Squatt, documentaire de Christophe Coello. 20:30 – Utopia - 4€. Tél 05 56 85 61 88 www.lesrdvdeterresneuves.com

Ven 17/09

n Jean-Michel Sévérino Conférence. Dans le cadre Bordeaux-Afrique 2010, autour de son ouvrage Le temps de l’Afrique (Éd. O. Jacob). 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n L’île de la répétition Projection. En présence de Benoît Maire. 21:30 - Utopia - 4€. Tél 05 56 52 00 03 www.frac-aquitaine.net

Sam 18/09

n Journées européennes du patrimoine Animations diverses. Cette année, le musée propose un parcours de découverte des grands noms de la douane, en lien avec le thème choisi par la Direction des Affaires Culturelles : Quand femmes et hommes construisent l’Histoire. Des animations pour les enfants seront proposées lors du weekend. La cour intérieure du bâtiment sera exceptionnellement accessible aux visiteurs : l’occasion pour le public d’admirer la fontaine à congélations de Jacques Verbeeckt, adossée au mur ouest. 10:00 - Musée national des douanes - Entrée libre. Tél 05 56 48 82 82 www.musee-douanes.fr n Festival « Trois jours sous l’arbre » : circuit à la découverte du patrimoine de Bruges Animations. Visite guidée par l’Association La Mémoire de Bruges, des lieux porteurs d’Histoire ou d’anecdotes. Comment découvrir ou redécouvrir sa ville, au cours d’une promenade d’hier à aujourd’hui, à l’occasion des Journées du Patrimoine Départ Église Saint Pierre, arrivée Espace Treulon. 10:00 - Église Saint-Pierre, Bruges - Entrée libre. Tél 05 56 16 77 00 www.mairie-bruges.fr n Festival « Trois jours sous l’arbre » : découverte des arts de la piste Art de la piste. Par l’école du cirque de Bordeaux (petit volant, monocycle, jonglage et numéro de tissus). Participation du Jazz Chamber Orchestra. 18:00 - Parc Treulon, Bruges - Gratuit sur réservation. Tél 05 56 16 77 www.mairie-bruges.fr n Les rencontres d’Astaffort : La Cour de Création Ciné reportage. 20:30 - Théâtre Jean Vilar, Eysines - 5€. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr

Dim 19/09

n Journées européennes du patrimoine Animations diverses. Voir le 18/09. 10:00 - Musée national des douanes - Entrée libre. Tél 05 56 48 82 82 www.musee-douanes.fr n Festival « Trois jours sous l’arbre » Animations. 10h30 : Circuit Eco-Vélo 12h30: Pique-nique Place Jean-Moulin 14h : Parade du Petit Théâtre de Pain du Tasta au Parc Treulon. 10:30 - Parc Treulon, Bruges - Entrée libre. Tél 05 56 16 77 00 www.mairie-bruges.fr

Lun 20/09

n C’est nous les Africains Conférence. Animé par Dominique Lormier, historien. 18:00 - Centre Jean Moulin - Entrée libre. Tél 05 56 10 19 90 www.bordeaux.fr

Mar 21/09

n Philippe Lacadée Rencontre littéraire. Autour de son ouvrage Robert Walser, le promeneur ironique (Éd. Céline Defaut). Robert Walser, écrivain Suisse d’expression allemande, reconnu de son vivant par les plus grands - Franz Kafka, Robert Musil, Walter Benjamin - est « un de ces artistes de la langue » tels que le définira André Breton. 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Tertulia literaria Atelier. Rendez-vous des amoureux de la littérature hispanique et hispano-américaine pour échanges littéraires. Animé par Miguel Calzada. 18:00 - Instituto Cervantes, Burdeos - Entrée libre. Tél 05 56 52 79 37 http://burdeos.cervantes.es n Carmen de Bizet Conférence. Animée par de Laurent Croizier. 18:00 - Grand Théâtre - Entrée libre. Tél 05 56 27 00 06 www.opera-bordeaux.com

Mer 22/09

n Romain Mesnil Rencontre littéraire. Autour de son ouvrage Ma vérité toute nue (Éd. Solar). Le sportif Romain Mesnil attire fréquemment l’attention sur lui, tant pour ses performances sportives que pour l’affirmation de ses convictions d’homme et de citoyen. En 2008, il s’est engagé en faveur des droits de l’Homme avant les Jeux Olympiques de Pékin. Début 2009, il a osé courir nu dans les rues de Paris pour attirer les sponsors et recevoir l’aide matérielle dont il avait besoin. 15:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Guy Dana Rencontre littéraire. Autour de son ouvrage Quelle politique pour la folie ? Le suspense de Freud (Éd. Stock). 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Jean Bernard-Maugiron Rencontre littéraire. Autour de son ouvrage Du plomb dans le cassetin (Éd. Buchet Chastel). Victor, correcteur de presse passionné, voit sa vie basculer à quelques mois de la retraite. L’histoire de cet ouvrier du livre est liée à celle de la mort annoncée de l’imprimerie. Premier roman coup de cœur. 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com

Jeu 23/09

n Pascal Bruckner Rencontre littéraire. Autour de son ouvrage Le mariage d’amour a-t-il échoué ? (Éd. Grasset). Le XXe siècle avait émancipé les corps et les cœurs dans un souci d’harmonie ; il en résulte un surcroît de discorde au sein du mariage. Que s’est-il passé ? Le mariage d’inclination a-t-il échoué ? Le bel amour, chanté par les poètes, rendrait-il le couple impossible ? Pascal Bruckner est collaborateur au Nouvel Observateur, il est également romancier, essayiste. 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com

Ven 24/09

n Frédéric Salat-Baroux Rencontre littéraire. Autour de son ouvrage De Gaulle-Pétain : le destin, la blessure, la leçon (Robert Laffont). 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Festival des Arts Mêlés : Ouverture du Festival et lancement de la saison culturelle Animations. Avec la fanfare Contreband. 18:00 - Centre culturel Le Plateau, Eysines Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Festival des Arts Mêlés - L’intention d’une rencontre dans la ville Performance. Performance photo et phonographique d’Isabelle Kraiser et Marc Pichelin. 19:30 - Centre culturel Le Plateau, Eysines Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr

Sam 25/09

n Festival des Arts Mêlés : L’intention d’une rencontre dans la ville Performance. 9:00 - Centre culturel Le Plateau, Eysines Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Festival des Arts Mêlés : L’art de bien vive ensemble et séparément, un projet urbain pour Eysines Conférence. 10:00 - Médiathèque Jean Degoul, Eysines Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Le petit déjeuner de Georges Rencontre littéraire. Avec la participation de Jean Guerreschi. 10:00 - Librairie Georges, Talence - Gratuit sur réservation. Tél 05 56 04 68 00 www.librairiegeorges.com n Matinale Polar - Spéciale David Peace Rencontre littéraire. Une rencontre autour du monde du polar avec votre libraire et en compagnie de l’écrivain Hervé Le Corre (Grand Prix de littérature policière 2009). 11:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Les RDV de Terres Neuves : Caravane Party Bal contre-culturel. . 19:30 - TNT-Manufacture de Chaussures Entrée libre. Tél 05 56 85 61 88 www.lesrdvdeterresneuves.com

dim 26/09

n Festival des Arts Mêlés : L’intention d’une rencontre dans la ville Performance. 9:00 - Centre culturel Le Plateau, Eysines Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Festival des Arts Mêlés : P’tit Déj’ Chanson Atelier d’écriture et mise en musique. 10:30 - Médiathèque Jean Degoul, Eysines Entrée libre. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr n Festival des Arts Mêlés : Métropolis Projection-débat. 15:30 - Cinéma Jean Renoir, Eysines - 5-6€. Tél 05 56 16 18 10 www.ville-eysines.fr

Mar 28/09

n Chantal Thomas Rencontre littéraire. Autour de son roman Le testament d’Olympe (Éd. Seuil). Au XVIIIe siècle, les destins d’Apolline et Ursule, deux sœurs issues d’un milieu pauvre et religieux. Apolline qui est mise au couvent perd de vue sa sœur. Elle la retrouve des années plus tard mourante et découvre un manuscrit qui raconte ses aventures. Rebaptisée Olympe par le duc de Richelieu, elle est livrée au bon plaisir de Louis XV, qui se lasse bientôt d’elle. 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com

Mer 29/09

n Cyrille Javary Conférence. Autour de son ouvrage Les trois sagesses chinoises : taoïsme, confucianisme, bouddhisme (Éd. Albin Michel). Le taoïsme, le confucianisme et le bouddhisme sont-ils des croyances, des philosophies, des sagesses ? À partir de sa connaissance intime de la Chine, Cyrille Javary nous introduit à la perception qu’ont les Chinois eux-mêmes de leur univers spirituel et nous donne les clefs pour l’appréhender, non pas à partir de catégories occidentales inadéquates, mais à partir des mots chinois eux-mêmes. 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com n Okoundji Gabriel Rencontre littéraire. Autour de son roman L’âme blessée d’un éléphant noir (Éd. William Blake). Composé de quatre textes faisant suite à Gnia ma moni mè, ce recueil reflète le tumulte qui habite Gabriel Okoundji une douleur évoquée avec les sonorités et les images de sa terre natale au rythme d’une incantation. 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com

Jeu 30/09

n Enrique Serna Rencontre littéraire. L’Instituto Cervantes

a convié le narrateur et essayiste mexicain Enrique Serna pour inaugurer une série de rencontres et de conférences sur la culture latino-américaine, organisées en collaboration avec Lettres du Monde et l’Université Populaire de Bordeaux. Héritier de Gabriel Garcia Màrquez (qui le salue avec ferveur), ce Mexicain de 51 ans, détenteur du prix Mazatlán de littérature, appartient à une nouvelle génération d’auteurs « guerriers, sarcastiques et drôles qui ne craignent rien, sinon la médiocrité, le consensus » (Martine Laval, Télérama). Ce rendez-vous est un avantprogramme de 2011, l’Année du Mexique en France. 18:00 – Instituto Cervantes - Entrée libre. Tél 05 57 14 26 11www.burdeos.cervantes.es n Richard Bausch et Everett Percival Rencontre littéraire. En partenariat avec Lettres du Monde. Richard Bausch pour Paix (Éd. Gallimard) et Percival Everett pour Le supplice de l’eau (Éd. Actes Sud). 18:00 - Librairie Mollat - Entrée libre. Tél 05 56 56 40 37 www.mollat.com

Ven 1/10 n Salsa Peña Danse. 22:00 - Bt 59, Bègles - 8€. Tél 09 79 16 98 71 www.bt59.com

Sam 2/10 n Panoramas, le Parc des Coteaux en biennale Animations culturelles. Installations d’artistes (Brandon Labelle, Studio 21 bis, Jean-Luc Guionnet & Éric Lacasa, Benedetto Bufalino, Pierre Mahé, Vincent Laval, Electronic Shadow, Fabien Bourdier, Cyril Hernandez, 2Roqs, Ed Keeble, Annabelle Lecointre). 10:00 - Parc des Coteaux, Bassens, Cenon, Floirac et Lormont - Entrée libre. www.panoramas2010.com

Dim 3/10 n Panoramas, le Parc des Coteaux en biennale Animations culturelles. Voir le 2/10. 10:00 - Parc des Coteaux, Bassens, Cenon, Floirac et Lormont - Entrée libre. www.panoramas2010.com

Ven 8/10 n Gide chez Mauriac Rencontre littéraire. Avec Catherine Gide, Petrer Schnyder, Jean-Pierre Prévost, Martine Sagaert. 10:00 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr

Sam 9/10 n Histoire d’Iles en Estuaire 2010 Performance artistique. Voir le 5/09. Entre Blaye et Pauillac, Blaye et Pauillac - Pass 15-40€. Tél 05 56 52 61 40 www.sndt.gironde.fr n Allons voir si la mousse... Performance artistique. Balades artistiques et bucoliques. Balade fluviale, naturaliste et dansée avec la Cie de danse contemporaine l’Adret. Départ de Pauillac à 9h30, retour vers 18h30. Départ de Blaye à 12h15, retour vers 19h30. (Pique nique champêtre sur l’herbe ou sur table : prévoir son panier). 9:30 - Île Nouvelle, Blaye, Pauillac - 7-15€ n Gide chez Mauriac Projection-débat. Projection de deux films documentaires : Voyage au Congo (1927) de Marc Allégret et André Gide un petit air de famille (2007) de Jean-Pierre Prévost. 15:00 - Centre François Mauriac - Domaine de Malagar, Saint-Maixant - Entrée libre. Tél 05 57 98 17 17 malagar.aquitaine.fr n Les Bordelais et Henri IV, une histoire singulière Conférence. Animée par Anne-Marie Cocula, professeur émérite, Université Michel de Montaigne Bordeaux III. En partenariat avec les Archives municipales qui proposeront à cette occasion un nouveau volet d’Archives en voix consacré à Henri IV, avec des textes dits par Miren Lassus Olasagasti (collectif Crypsum). Entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles. 18:00 - Grand Théâtre - Salon Boireau - Entrée libre. Tél 05 56 27 00 06 www.opera-bordeaux.com


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Journées européennes du Patrimoine Spirit #63

À la source À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, la CUB et la Lyonnaise des Eaux, délégatrice du service public de l’eau de la CUB, ouvrent exceptionnellement au public l’ensemble de leurs sites. Une manifestation à mi-chemin entre parcours pédagogique et écologique sur le thème de l’eau, avec promenade en nature et activités ludiques. Les Journées européennes du patrimoine sont l’occasion pour tous les habitants de la Communauté urbaine de Bordeaux d’apprendre à mieux connaître la Lyonnaise des Eaux et son activité. En effet, la mission de service public du groupe ne se limite pas, comme on le pense trop souvent, à la simple distribution de l’eau. Bien au contraire, puisque les 700 salariés du centre régional de Bordeaux assurent aussi le pompage, l’analyse et le retraitement des eaux, ainsi que la prévention des inondations. Une mission de sensibilisation

environnementale de la population leur est également confiée, laquelle est particulièrement à l’honneur durant ces Journées du patrimoine. Au cours de celles-ci, le groupe souhaite faire découvrir au public ses infrastructures, ses techniques et ses hommes, habituellement dans l’ombre. Une manifestation qui sonne donc un peu comme une revendication : les sites et techniques de gestion de l’eau font pleinement partie du patrimoine naturel et architectural local. [Clément Gassy]

6 circuits thématiques Sur les 2 journées, pas moins de 10 sites de la Lyonnaise des Eaux seront ouverts aux 2000 visiteurs attendus, qui pourront les découvrir au cours d’un large éventail de visites guidées. L’ensemble de ces parcours constitue une belle occasion de sensibiliser le public au cycle de l’eau domestique, en amont et en aval du robinet. Le circuit « Eaux usées et eaux pluviales, deux destinations »

Au programme : visite des installations de la station d’épuration de Clos-de-Hilde, à Bègles, suivie d’une rencontre avec l’association des riverains du parc de Fontaudin. Une activité pêche est ensuite proposée aux visiteurs, avec l’aide de la Fédération des associations de pêche et de protection du milieu

aquatique. Pour terminer la journée, la compagnie Regards de 2 Mains viendra ajouter une note de poésie à l’ensemble, en proposant aux visiteurs un conte sur l’environnement et sur l’eau.

Le circuit « La lutte contre les inondations »

Pour présenter cette partie moins connue de son activité, la Lyon-

naise des Eaux invite les visiteurs à découvrir 2 lieux emblématiques du dispositif anti-inondations local : le grand panneau de contrôle Ramsès, centre névralgique du dispositif d’assainissement de la CUB, et le bassin de la Grenouillère, à Bordeaux, sorte de colosse invisible qui recueille les eaux pluviales.

Le circuit « L’eau à votre robinet »

Lors de ce circuit, le public remonte le temps et découvre l’histoire du service de l’eau de la CUB, grâce à la visite du centre Paulin, bel ensemble architectural du XIXe siècle, et de son grand réservoir. La visite se termine par la présenta-

tion du télé-contrôle Ausone et par un passage par la Maison de l’eau.

Les deux circuits nature « Eau et biodiversité » et « Eau à l’état brut »

Les amateurs de nature ne sont pas en reste : ils ont le choix entre deux circuits. « Eau et biodiversité » tout d’abord, au cours duquel ils peuvent visiter le plus grand site de captage d’eau de la CUB (238 hectares d’espace naturel au cœur de Saint-Médard-en-Jalles, du Haillan et du Taillan-Médoc). Aux manettes : l’association Cistude Nature, qui présente le plan de gestion écologique dont le site bénéficie. Le deuxième circuit, « Eau à l’état brut », propose quant

Une histoire d’eau Et s’il suffisait de verser trois gouttes d’une eau parfaitement pure dans la source de la rivière d’or pour qu’une île perdue au milieu de l’océan soit libérée de la cupidité de certains hommes et redevienne merveilleuse ? C’est, en quelques mots, l’intrigue poétique et candide du conte Et la rivière coulera d’or, proposé aux visiteurs par la compagnie Regards de 2 Mains dans le cadre des Journées européennes du patrimoine proposées par la CUB et la Lyonnaise des Eaux. Rencontre avec Stéphane Salin, directeur artistique de cette compagnie girondine de théâtre d’objets, créée en 2003. Le conte aborde des thèmes tels que la quête initiatique, mais surtout ceux de la protection de l’eau et de la nature. D’où vient votre intérêt pour ces questions ? Ayant moi-même grandi à la campagne, j’ai toujours eu une sensibilité particulière pour la nature, ses richesses et leur protection. D’ailleurs, cet aspect écologique du conte n’était pas présent dans Le Roi de la rivière d’or, le texte initial, de l’écrivain britannique John Ruskin. C’est au cours de son adaptation, faite conjointement avec Bernard Lebœuf en mars 2010, que ce rajout nous a tenu à cœur. Il nous semblait crucial d’évoquer les enjeux géopolitiques

mais surtout humains liés à l’environnement et à l’eau. Les experts parlent déjà de futures « guerres de l’eau »… Gestion et protection des richesses hydriques sont justement au centre des Journées européennes du patrimoine organisées par la Lyonnaise des Eaux. Comment votre spectacle s’intègre-t-il à cette manifestation ? Nos démarches sont proches. Le conte est une invitation à la réflexion sur la richesse, sur l’eau et sur la pollution, sans tomber dans le moralisme. Ainsi, on peut dire qu’il complète et prolonge la démarche de la Lyonnaise des Eaux, qui a également une mission

éducative. Par exemple, la représentation aura lieu sur le bassin de recueil des eaux pluviales du parc de Fontaudin, à Pessac, qu’il sera possible de visiter avec la Lyonnaise des Eaux. Ce bassin sera intégré à l’histoire par le conteur et deviendra le lieu même de l’action, cette fameuse île merveilleuse. Le conte, qui existait avant le partenariat avec la Lyonnaise des Eaux, trouve donc naturellement sa place ici. Quelle est la spécificité de la mise en scène par rapport à ce que vous avez pu faire par le passé ? Il s’agit de notre première pièce sans marionnette ni accessoire.

Le conteur est seul, sans décor, et il incarne l’ensemble des personnages de l’histoire. Nous avons opté pour ce minimalisme afin de laisser l’imagination du public travailler, sans rien lui imposer. Au niveau du contenu de la pièce, en revanche, le but est semblable à celui de nos autres créations : susciter la réflexion et l’échange sur notre société sur le plan politique, social et culturel. À cet égard, en fin de représentation, le conteur dialogue toujours avec son public sur le contenu du conte, et bien souvent des débats s’instaurent. [Clément Gassy]

à lui une visite des sources de Budos, qui offre une opportunité rare aux habitants de découvrir une ressource à l’état brut.

Le circuit global « Une odyssée au fil de l’eau »

Ce dernier circuit est une sorte de synthèse des précédents. Les visiteurs partent toute la journée (avec pique-nique le midi) faire un grand tour panoramique dans la CUB pour visiter les principaux sites ouverts au public : les sources du Thil, le réservoir Paulin, le télécontrôle Ausone, le parc de Fontaudin et l’usine de Clos-de-Hilde.

[Clément Gassy]

Le Service de l’Eau et de l’Assainissement de la CUB en quelques chiffres - 45 M de m3 d’eau potable distribués par an - 90 forages et 11 sources - Plus de 23 000 analyses par an réalisées sur l’eau distribuée - 3 000 km de réseau d’eau potable et 3 700 km de réseau d’eaux usées et pluviales - 25 000 personnes sensibilisées par la Maison de l’eau

Infos pratiques - Journées européennes du patrimoine : les 18 et 19 septembre entre 8h30 et 19h. - Inscription obligatoire (avec carte d’identité) par téléphone au 05 57 57 20 00 ou sur internet, sur www.eaucub.fr - Clôture des inscriptions, le 17 septembre à midi



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Journées européennes du Patrimoine Spirit #63

Ceci n’est pas un squat Une grande place publique, bordée de quelques platanes centenaires. D’étonnantes sculptures, en métal ciselé, disposées çà et là. Parmi elles, un immense chêne mort, comme ressuscité par l’acier et la soudure. Bordant cette place, deux pavillons anciens, un peu décatis, mais dégageant un certain charme. La curiosité est attisée en pénétrant l’un d’eux : ce sont des ateliers d’artistes. À l’intérieur : un joyeux bordel, un bazar créatif. Nous sommes place Victor-Raulin, à Bacalan. Au cœur du passé portuaire de Bordeaux, dans l’âme du quartier. Guide de choix pour cette exploration : Jean-François Buisson, grand manitou de l’endroit, sculpteur professionnel bordelais. « Bienvenue aux Vivres de l’Art ! » C’est lui l’instigateur de ce « projet artistique transdisciplinaire », organisé autour de son propre atelier. Tour à tour marécage, abattoirs, puis espace de création, la place Victor-Raulin a été réinvestie en 2009 pour accueillir les Vivres de l’Art, une association d’artistes cherchant à favoriser l’émergence d’une scène locale. Pour cela, elle leur fournit de l’espace pour travailler, s’exposer et parfois même vivre. Ici, l’art se décline : peinture, graffs, land art, architecture, lumière, verre, multimédia... Néanmoins, l’association cherche avant tout à « créer des réseaux entre artistes au niveau régional, national voire international », explique le sculpteur. Les Vivres de l’Art se définissent comme à « mi-chemin entre les squats d’artistes à Berlin », « trop populaires », et les « regroupements d’artistes en Villa (Arson, Médicis) », « trop institutionnels ». Un juste milieu. En tout cas, « pas un ghetto d’artistes », insiste le sculpteur. Et c’est vrai que l’on trouve de tout : du street artist américain Mark Jenkins aux jeunes espoirs locaux. Et même... un frère dominicain ! Les visiteurs sont également les bienvenus, tout au long de l’année. Cette mise en commun

« favorise l’émulation » et apporte « une bouffée d’oxygène », explique Jean-François Buisson. Pour entrer aux Vivres, il ne faut d’ailleurs pas nécessairement avoir

fait les Beaux-Arts. Il « faut juste porter un projet solide, avec sérieux », ajoute Samuel Cartignies, membre de l’association ayant une formation de menuisier. « En-

suite, libre à chacun de s’associer aux autres pour mener des projets communs ou bien rester totalement indépendant », renchérit Julie Portal, du collectif féminin Les Chattes du Cimetière. On l’aura compris, en tant que lieu qui « œuvre pour l’art et qui vit de l’art », la place Victor-Raulin est régulièrement le siège de manifestations artistiques. Parmi elles, le Bal des Vivres, en juillet, le Festival des Vivres de l’Art et... les Journées du patrimoine, justement ! Pour l’occasion, la fine équipe a concocté un programme spécial. Ils présenteront leur projet au public de manière globale. Puis, s’axeront sur le projet, toujours en cours, de réhabilitation des deux pavillons des vivres de la marine, en vue de créer une galerie d’art, d’autres ateliers et une résidence d’artistes. Ils présenteront leurs œuvres personnelles avant qu’une série de concerts et d’ateliers soit initiée. Tour d’horizon des talents présents. Vincent Rauel, jeune dessinateur plasticien en résidence, présentera au public sa fresque graphique de 16 mètres à l’encre de Chine. Celle-ci sera exposée en extérieur, soumise aux caprices de la nature. « Éphémère », comme son « passage ici ». Manufukatur, 30 ans, lui, présentera Dystopia. Une grande maquette truffée de détails et de symbolisme, inspirée par son livre de chevet, Le Meilleur des mon-

Rien à déclarer ?

[Clément Gassy]

Infos pratiques - Les Vivres de l’Art Place Victor-Raulin, Bordeaux www.lesvivresdelart.org 06 85 43 86 83 - Horaires d’ouverture samedi 18/09 de 14 h à 0 h dimanche 19/09 de 10 h à 19 h Entrée Libre

Programme du

Musée d'Aquitaine

Sujet d’art étonnant, l’administration douanière a pourtant inspiré les artistes. La Cabane des douaniers, effet d’après-midi, tableau de Claude Monet, en témoigne. Cette pièce unique fait partie de la collection du musée national des Douanes, à Bordeaux. Installé en 1984 dans l’ancien Hôtel des Fermes du Roi, place de la Bourse, il s’agit du seul musée hexagonal à proposer une plongée dans l’histoire de France à la lueur de l’une de ses plus anciennes administrations. Ainsi, l’évolution et les différentes missions de celles-ci sont expliquées à travers une collection de 13 000 objets très disparates : mobiliers, uniformes, cartes, anciens carnets de compte, balances et même des alambics. Placé sous l’égide de la Direction générale des douanes, le musée accueille environ 15 000 visiteurs par an, avec un pic habituel de près de 4 000 visiteurs lors des Journées européennes du patrimoine. Pour l’occasion, l’établissement propose un accès gratuit à sa collection permanente et ouvre exceptionnellement certaines autres parties du lieu. Notamment la cour intérieure du bâtiment, lieu de transit des marchandises au XVIIIe siècle. Adossée à cette cour, la fontaine à « congélation », de Jacques Verberckt, rénovée en 2008, sera présentée au public. De plus, afin de correspondre au thème du Ministère, la visite est axée sur les grands noms ayant

des, d’Aldous Huxley. Par ce biais, il essaiera de transmettre aux visiteurs son aversion pour la société de consommation, le flicage généralisé et le culte de l’argent. De même, les 5 jeunes femmes du collectif Les Chattes du Cimetière, toutes formées aux Beaux-Arts, ouvriront au public leurs ateliers indépendants et présenteront une exposition commune de leur travail expérimental sur les volumes (sculpture, installation, dessin, vidéo, photo). Samuel Cartignies, lui, fera découvrir au public sa « machinerie sonore ». Une sorte de circuit en rail, grandeur nature, pour boulets en métal, qui produisent le long du parcours une succession de sons étonnants et du plus bel effet. Enfin, Simon King présentera le fruit de ses travaux sur « l’intensité surnaturelle de la lumière noire » avec une série intitulée Lighting Process.

marqué l’histoire de la douane tels Napoléon, Colbert et Lavoisier. Les contrebandiers célèbres comme Louis Mandrin ne manqueront pas à l’appel. Il sera enfin possible d’observer la dernière acquisition du musée : un petit bloc de pierre taillée, datant de 1746, qui servait de licence pour vendre du tabac. [Clément Gassy]

Infos pratiques - Musée national des Douanes 1, quai de la Douane - Entrée libre les 18 et 19 septembre de 10 h à 19 h Plus d’infos au 05 56 48 8282

Journées Européennes du Patrimoine, « Les grands hommes » Samedi 18 et dimanche 19 septembre De 11 h à 18 h - entrée libre

Exposition permanente

Présentation de personnages illustres à travers les collections du musée à 11 h et à 14 h 30 : Ausone à 11 h 30 et à 15 h 00 : Aliénor d'Aquitaine à 12 h et à 15 h 30 : Montaigne à 12 h 30 et à 16 h 00 : Montesquieu à 13 h et à 16 h 30 : Laffon de Ladebat à 13 h 30 et à 17 h 00 : Mauriac

Renseignements

05 56 01 51 00 musaq@mairie-bordeaux.fr



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Journées européennes du Patrimoine Spirit #63

Aux grands hommes, Pessac reconnaissante Cinéma Jean-Eustache. Médiathèque Jacques-Ellul. Cité Frugès-Le Corbusier. Ces noms sont familiers des Pessacais. Mais que savent-ils au fond de ces personnages, que l’on honore en associant leur patronyme à des lieux publics ? Ce sont, pour la plupart, des citoyens ayant œuvré pour la ville ou des personnalités au destin exceptionnel liées à la commune. Certains y sont nés. D’autres y ont vécu quelque temps. D’aucuns encore ont fait de la ville leur laboratoire. Quoi qu’il en soit, leur passage n’a pas été oublié et sera rappelé à la mémoire des habitants lors des 27e Journées européennes du patrimoine, les 18 et 19 septembre. Journées placées par le ministère de la Culture sous le signe des « grands hommes qui ont fait l’histoire », justement. Le thème n’est pas d’une originalité débridée. Mais au moins laisse-t-il une grande marge de manœuvre aux municipalités pour décliner des manifestations locales. Pour l’occasion, à Pessac, le leitmotiv sera : rendre hommage à ces grands hommes et valoriser le patrimoine local, cette histoire de la ville qu’ils ont contribué à écrire. Au Service patrimoine de la mairie de Pessac, le thème a visiblement été apprécié. « Il s’adapte bien à l’histoire de la ville, riche en personnages marquants », expliquent Danielle Le Roy et Sabine Ratel, respectivement adjointe à la Culture, au Patrimoine et au Tourisme et responsable du Service patrimoine & tourisme de la ville. Parmi les grands hommes revendiqués par la ville, on trouve toute une galerie de personnages hauts en couleur. Cela va du brillant intellectuel à l’ecclésiastique. Parfois visionnaire, mais toujours humaniste. On trouve pêle-mêle : le futur pape Clément V, au XIVe siècle, le cinéaste Jean Eustache et André-Daniel Laffon de Ladebat, philosophe des Lumières, abolitionniste, ayant participé à la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme. On trouve également de grands intellectuels classiques tel Montesquieu et d’autres plus modernes : Camille Jullian, Robert Escarpit et Jacques Ellul. D’autres personnalités, moins connues mais

ayant également marqué la société de leur temps, seront présentées au public. Parmi elles, Étienne Damoran, jeune prêtre-ouvrier bordelais, architecte de la cité des Castors, dans l’après-guerre. Sans oublier François Pommez, promoteur et banquier d’affaires du XIXe siècle, dont les villas de style arcachonnais ornent encore l’entrée de Pessac. Des Journées du patrimoine sous forme d’hommage donc, rendu

à chacun de ces personnages, en appliquant la même recette : projection de films, discussions, expositions biographiques et lectures de textes. Au programme également, la visite des lieux directement liés à ces personnalités, comme le château Pape Clément, la maison où vécu Camille Jullian, le moulin de Noès, sauvé de la destruction par l’historien Raphaël Saint-Orens, ainsi que la fameuse cité Frugès-Le

Corbusier, bijou d’urbanisme. Au total, plus d’une quinzaine d’événements proposés aux visiteurs sur les deux jours. À noter, enfin, que pour certains personnages, les descendants devraient faire le déplacement, comme le petit-fils de Jacques Ellul et les filles respectives de Robert Escarpit et de Raphaël Saint-Orens. Pour mener à bien ce projet, au Service patrimoine de la Ville de

Pessac, on a plongé avec délices dans le passé de la ville. Histoire de ressortir des limbes les personnages les plus marquants, d’autres institutions sont venues s’associer au projet, telles que la Mairie de Mérignac, la revue Le Festin, l’université Bordeaux 3 et surtout la Commission du patrimoine de Pessac. Il s’agit d’une instance participative locale qui associe les habitants à la gestion et à la mise en valeur du patrimoine. Enfin, ces Journées européennes du patrimoine seront également l’occasion d’apprendre aux visiteurs qu’un dossier de classement au patrimoine mondial de l’Unesco en tant que « série d’œuvre » à l’égard des cités du Corbusier est actuellement en cours de réalisation par la municipalité. Un drôle de pied de nez à l’histoire quand on sait que la Mairie de Pessac de l’entredeux-guerres avait fait son possible pour mettre des « bâtons dans les rues » au projet, fruit d’un architecte incompris à l’époque, car trop avant-gardiste. [Clément Gassy]

Infos pratiques - Journées européennes du patrimoine à Pessac de samedi 18/09 10h au dimanche 19/09 17h - Entrée libre pour l’ensemble du programme Mais réservation parfois nécessaire - Programme complet disponible sur le site de la mairie www.mairie-pessac.fr Renseignements 05 57 02 21 86

Vauban baroque En 1986, Michel Laplénie crée Sagittarius, un ensemble vocal qui compte aujourd’hui de 5 et 20 chanteurs et instrumentistes professionnels, suivant les programmes. Au fil des ans, la formation acquiert une certaine notoriété et les éloges de la critique. Afin de célébrer ses 10 ans d’implantation en territoire aquitain et les 400 ans de la construction du couvent des Minimes, à Blaye, Sagittarius s’associe aux Journées européennes du patrimoine de Blaye, samedi 18 septembre. Retour sur l’histoire de cet ensemble de solistes, hors du commun. Dès l’origine, l’ensemble vocal se consacre à la redécouverte et à l’interprétation du répertoire vocal baroque européen. Avec une prédilection pour les musiques françaises et allemandes des XVIIe et XVIIIe siècles, et tout particulièrement Heinrich Schütz (1585 – 1672). Schütz qui donne d’ailleurs son nom à l’ensemble, puisque « Sagittarius » en est la traduction latine. Celui-ci se produit dans les grands festivals français de musique baroque tels ceux d’Ambronay et de Beaune. Puis Sagittarius, l’Archer, bande son arc et vise plus haut. Après plusieurs passages dans des festivals européens et internationaux tels ceux d’Utrecht

et de Pékin, il se fait connaître à l’international et entre alors dans le cercle des ensembles vocaux de référence pour l’interprétation du répertoire baroque. Puis, il pose ses valises dans la citadelle de Blaye, il y a dix ans. Avec le soutien du département de la Gironde, de la Drac Aquitaine et de la ville fortifiée, Sagittarius étoffe progressivement sa discographie, qui compte désormais plus de 30 enregistrements. Dans le même temps, il établit un réel lien avec la ville, en s’y produisant régulièrement et en continuant d’y conquérir le cœur du public. La double célébration, 10 ans du groupe en Aquitaine et 400 ans du couvent de Blaye, coulait donc de

source. Cette journée s’organise autour de trois pièces musicales intimistes, qui seront offertes au

public dans le cadre architectural unique de la citadelle. Ainsi, résonneront sur la pierre séculaire

madrigaux de Monteverdi, airs de Lambert et... plusieurs pièces de Schütz ! À 11 heures, les mélomanes pourront apprécier de la musique française dans le hall du Tribunal. Puis, à 14 h 30, de la musique italienne dans la cour du musée de la Citadelle. Et enfin, à 17 heures, de la musique religieuse allemande et italienne dans le fameux cloître du couvent des Minimes. [Clément Gassy]

Renseignements et programme : Office du tourisme du canton de Blaye sur www.tourisme-blaye.com et sur www.sagittarius.fr Entrée libre




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