Qatar Prix de l'Arc de Triomphe

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Qatar Prix de l’Arc de Triomphe

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5 Octobre 2008



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© 2008, Hilton Hospitality, inc


Sommaire

Le podium du Qatar Prix Vermeille 2008 remporté Zarkava: De gauche à droite Hubert Monzat, directeur général de France Galop; H.E. Sheikh Mohammed; Christophe Soumillon; S.A. Aga Khan; Alain de Royer-Dupré et Jean d’Indy.

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L’édito d’Edouard de Rothschild L’édito de H.E. Sheikh Mohammed Le message de Jean-Pierre de Gasté Le directeur général Hubert Monzat Qatar Prix de l’Arc de Triomphe 2008 Bernard Ferrand Les stars du Qatar au niveau mondial L’heure du glamour Zarkava et Alain de Royer-Dupré Dubai Racing Club Richard Hills et Madjani

44 54 58 62 68 70 74 79 80 90 94

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Toujours vite, à cheval ou en voiture Eric Libaud et Vision d’Etat Stéphane Pasquier Meisho Samson Le PMU et Bertrand Bélinguier Youmzain et Mick Channon Frankie Dettori Q & R Eric Hoyeau Le week-end de l’Arc 2007 Les chapeaux de l’Arc 2007 Allez France

Johnny Murtagh

Editor-in-Chief/Publisher: Mike Gallemore French Editor: Daniel Lahalle. Design Director: Alex Gallemore Editor: Richard Bevan Deputy Editor: Todd Staszko Design Manager: Mark Frain Production Manager: Robert Flinn Technical Manager: Mark Collinge

Photography: George Selwyn, Scoop Dyga, J.Lorin J.Saget, Hure, Getty Images. Advertising & Marketing: Paris, France. H.N.A. Tel: 06 71 58 90 68

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l’Editorial d’Edouard de ROTHSCHILD, Président de France Galop

l’Arc redevient la course sur herbe la plus richement dotée au monde

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près neuf ans d’un partenariat fructueux avec le groupe Barrière, voici que débute cette année un nouveau partenariat avec le Qatar, qui va permettre de porter les allocations de l’épreuve à quatre millions d’euros. France Galop ne peut que se réjouir de cette association avec un pays qui est lui-même heureux de pénétrer dans le monde du pur-sang anglais, alors qu’il est imprégné de la culture du

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pur sang arabe, ancêtre historique du pur-sang anglais né du croisement au dix-huitième siècle de plusieurs étalons arabes croisés avec des juments anglaises. Avec cette contribution de dix-huit millions d’euros sur cinq ans, l’Arc redevient la course sur herbe la plus richement dotée au monde. Course internationale par excellence, elle a déjà attiré des chevaux des cinq continents et sera sans doute, cette

FTER nine years of a successful partnership with the Lucien Barriere Group this year ushers in a new partnership with Qatar which enables prize money for the Qatar Prix de l’Arc de Triomphe to reach €4 million. France Galop can only rejoice at this association with a country which itself is happy to enter the world of the English thoroughbred while nurturing its traditional culture of the Arabian thoroughbred, the ancient forbearer of the English model born of a cross in the 18th century of numerous Arab stallions with English mares. With a contribution of €18 million

année encore d’un très grand prestige, puisque depuis des années les handicapeurs internationaux lui attribuent le niveau le plus élevé de tous les groupes I du monde. La nouveauté de cette année est la programmation, aux côtés de la plus belle course mondiale du pursang anglais, de la plus belle course de pur-sang arabes que le public français découvrira avec plaisir dans sa beauté et sa fierté.

over five years the Arc once again becomes the richest race run on grass in the world. An international contest par excellence, it has already attracted horses from the five continents. Without doubt, once again this year it will be held in the very highest regard as for years now international handicappers have assessed it as the top-rated Group I race in the world. New to the Arc Weekend programme this year is the staging, alongside the finest race for English thoroughbreds in the world, of the finest race for Arabian thoroughbreds which the French public will discover to their pleasure – both for the beauty and stature of the Arabian horse.

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Edouard de ROTHSCHILD Président de France Galop


Together Forward


l’Editorial de Son Excellence Sheikh Mohammed Bin Faleh Al Thani

Le 4 Octobre prochain marquera le coup d’envoi d’un week-end exceptionnel

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OIXANTE-DIX mille spectateurs en un week-end, 80 nationalités représentées, près de 700 journalistes issus de 25 pays, 1 milliard de téléspectateurs à travers le monde…Tel est le bilan de l’édition 2007 du Prix de l’Arc de Triomphe, la course de galop la plus prestigieuse au monde. En décembre dernier, le Qatar a signé un accord de partenariat exclusif pour 5 ans permettant aux courses de galop de franchir une étape majeure. Symboliquement, ce partenariat contribue également au rapprochement de nos deux pays, dont les relations ont toujours été des plus cordiales.

Nous sommes fiers que le prestige du Prix de l’Arc de Triomphe apporte aujourd’hui un éclairage nouveau sur le Qatar, acteur dynamique et prometteur. Pourquoi le Qatar et le Prix de l’Arc ? Historiquement, le pur-sang arabe a joué un rôle essentiel dans le développement de la péninsule arabique. Il appartient depuis toujours à notre mémoire culturelle collective. Une grande complicité et un fort respect lient la civilisation arabe à ce majestueux destrier. Pour la première fois cette année, la Qatar Arabian World Cup se courra le même jour que le Qatar Prix de

l’Arc de Triomphe. Elle deviendra ainsi la course internationale de chevaux pur-sang arabes la mieux dotée au monde. Grâce au partenariat avec le Qatar Racing & Equestrian Club (QREC), l’Arc accède désormais au rang des plus grands rendezvous sportifs. En effet, 6,7 millions d’euros d’allocations, seront distribués lors du weekend du Prix de l’Arc de Triomphe 2008. Le 4 octobre prochain marquera le coup d’envoi d’un week-end exceptionnel, riche en surprises et en émotions ! Je vous donne rendezvous sur l’hippodrome de Longchamp… lorsque que le rêve rejoindra la réalité.

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ITH 70,000 spectators in one weekend, 80 nationalities represented, nearly 700 media from 25 countries, 1 billion viewers worldwide, the figures of the 2007 edition of the 2007 Prix de l’Arc de Triomphe, the world’s most prestigious horse race make impressive reading. Last December, Qatar signed a 5-year exclusive partnership agreement enabling horse racing to make a significant breakthrough. Symbolically, this partnership also brings together our two countries, which have always enjoyed friendly relations. We are proud that the Prix de l’Arc de Triomphe’s prestige will once again put the spotlight on Qatar, a dynamic and promising nation. Why Qatar and the Arc? Historically, Arab thoroughbreds have played a key role in the Arabian Peninsula’s growth. They have always been a part of our collective cultural

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Son Excellence Sheikh Mohammed Bin Faleh Al Thani, Vice-Président du Qatar Racing and Equestrian Club (QREC).

heritage. A great rapport and much respect link the Arab civilisation with this magnificent animal. For the first time this year, the Qatar Arabian World Cup will run on the same day as the Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. It will therefore become the international Arab thoroughbred horse race with the most prize money in the world. Thanks to its partnership with the Qatar Racing and Equestrian Club (QREC), the Arc now ranks among the biggest global sporting events. Prizemoney of €6.7 million will be distributed over the Prix de l’Arc de Triomphe Weekend. October 4th marks the launch of an exceptional Qatar Arc Weekend, full of surprises and excitement! We look forward to seeing you at Longchamp racecourse... where the dream will become reality.



Message de Jean-Pierre de Gasté, Président de l’AFAC

Ce week-end est le plus grand rendez-vous international du galop

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’EST un peu une consécration pour la discipline du cheval de Pur Sang arabe de course de pouvoir participer au programme de la journée du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. J’en remercie chaleureusement tous nos amis du Qatar grâce à qui cet évènement devient possible, et tout d’abord le Sheikh Abdullah bin Khalifa al Thani, le Sheikh Mohamed bin Falah al Thani, Vice Président du Qatar Racing and Equestrian Club, Sami Jassim al Boenain, Directeur Général du QREC, avec qui j’ai proposé le projet de sponsoring de l’Arc de Triomphe à France Galop, mais aussi Jean Pierre Deroubaix, grâce à qui le Qatar est venu à Longchamp pour un premier sponsoring du Prix du Moulin de Longchamp en 2007, et Louis Romanet, dont le nom est indissociable de la suprématie du Prix de l’Arc de Triomphe, et qui a toujours été très réceptif aux éventuelles synergies que la discipline du cheval arabe de course pouvait apporter aux Pur Sang dans le cadre de France Galop. C’est un fait, le cheval Arabe n’est pas du tout étranger au cheval de Pur Sang, et sa participation à la plus belle journée mondiale du cheval de Pur Sang, est un juste retour aux sources, puisqu’il a été le premier cheval de

Sang, à l’origine de la race du Pur Sang au dix-huitième siècle. L’AFAC, Association Française du Cheval Arabe de Course, qui pare aux destinées de l’Arabe de course en France, essaye d’intégrer cette discipline le plus utilement possible dans le monde du Galop, et d’en être complémentaire, car l’extraordinaire réussite de l’élevage français dans cette race, et la renommée qui en découle, lui en donnent les moyens. En effet, la réussite de l’élevage français dans la race du Pur Sang arabe de course se démontre par ces quelques chiffres : • Sur les 4 dernières années, de 2004 à 2007 inclus, les chevaux nés et élevés en France ont remporté, selon les années, entre 64% et 75% des courses arabes de groupe courues dans les principaux pays d’Europe et du Moyen Orient programmant des courses de Pur Sang arabes. Cette supériorité de l’élevage français dans l’Arabe de course attire évidemment tous les grands propriétaires de cette race, et en tout premier chef, ceux du Moyen Orient où les courses de Pur Sang arabes connaissent un grand développement, comme au Qatar, où elles prédominent, mais également aux Emirats Arabes Unis.

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OR the Purebred Arab racehorse to be allowed to compete on the same stage and on the same day as the Qatar Prix de l’Arc de Triomphe is close to a universal acceptance of the Arabian horse. I’d like to warmly thank our friends in Qatar as it’s due to their efforts that this groundbreaking achievment has become possible. Special thanks should go to Sheikh Abdullah Bin Khalifa Al Thani, Sheikh Mohamed Bin Falah Al Thani, Vice-President of the Qatar Racing and Equestrian Club (QREC), and Sami Jassim Al Boenain, Director General of the QREC with whom I suggested the project of sponsoring the Prix de l’Arc de Triomphe with France Galop. We also thank Jean Pierre Deroubaix, to whom Qatar came to Longchamp for the first time to sponsor the 2007 Prix du Moulin, and Louis Romanet, whose name is inseperable from the supremacy of the Prix de l’Arc de Triomphe and who was always very receptive to the proposal of combining the Purebred Arab racehorse with the Thoroughbred racehorse within in the framework of France Galop and

Jean-Pierre de Gasté, Président de l’AFAC

La complémentarité de cette discipline vis à vis du Galop est bien sûr évidente, grâce à l’attrait que notre élevage et nos courses arabes françaises exercent auprès de ces grands propriétaires, qui sont prêts à sponsoriser des épreuves majeures, comme l’Arc de Triomphe, afin de pouvoir intégrer, dans ces journées prestigieuses, des courses de Pur Sang Arabes, et mettre ainsi en valeur cette race originelle.

the Arc. The Arab horse is no stranger to the Thoroughbred and its participation on the greatest day’s racing for Thoroughbreds is entirely fitting since the Thoroughbred originated from the Arabian horse back in the 18th century. The French Arabian Horse Racing Association (AFAC), which runs Arab racing in France, tries to integrate Arabian racing in the most advantageous ways possible within Thoroughbred racing and to be an added attraction. The extraordinary success of French breeding and the introduction of the Qatar Prix de l’Arc de Triomphe and the Qatar Arabian World Cup gives Arabian racing a huge boost. The success of French breeding in Purebred Arabians for racing is underlined by the fact that from 2004 to 2007 inclusive, horses born and bred in France have won between 64 per cent and 75 per cent of the Group races for Arabians in the major European countries and also in Purebred Arab races throughout the Middle East where Arabian horse racing is hugely popular.

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Le directeur général Hubert Monzat, Daniel Lahalle a rencontré le directeur général de France Galop

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UBERT Monzat est depuis la mi-juillet le directeur général de France Galop. Le moins que l’on puisse dire est qu’il arrive à un moment où il y a du pain sur la planche, surtout bien sûr, avec les problèmes que pose la perte de son monopole par le PMU, mais aussi à l’intérieur de l’institution. « Je me sens attendu à France Galop. Pas dans le sens « attendu au coin du bois », mais dans celui où France Galop ressent le besoin d’un directeur général qui définisse son autorité tout en mettant les directeurs devant leurs propres responsabilités. Je pense devoir faire évoluer certaines habitudes ancrées de longue date dans cette respectable maison, et qui sont légèrement poussiéreuses. Je crois au succès du travail en groupe, lequel ne réussit vraiment qu’en associant discipline et prise de responsabilité» Agé de cinquante-quatre ans (ou plutôt jeune de cinquante-quatre ans), Hubert Monzat a déjà une carrière de cent ans derrière lui. Une incroyable capacité à sauter d’une tâche à une autre, avec tout de même une constante, les hauts niveaux successifs de responsabilité. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, titulaire d’une maîtrise de droit et diplômé de l’ENA en 1982, il devient d’abord conseiller financier de la Direction des Affaires Internationales de la Délégation Général pour l’armement au Ministère de la Défense. Deux ans plus tard, il rejoint le Ministère de l’Economie comme responsable à la CEE des Relations Economiques Extérieures. Après deux années passées à la direction de l’Aviation Civile, il est affecté en 1988 au Ministère de l’Intérieur et intègre le corps préfectoral, ce qui lui permettra de voir du pays (Toulon, Limoges, Toulouse). De 1995 à 1998, on le retrouve Directeur Général des services au Conseil Général du Languedoc-Roussillon. L’année suivante il retrouve le service de l’Etat à Senlis. Une nomination qui lui fait chaud au cœur : il retrouve ainsi Chantilly et l’odeur du pur-sang qui avait gonflé ses narines dans les années soixante-dix quand il montait comme gentleman-rider pour des entraîneurs maisonnais, Claude Deleuze, Raymond Touflan et autres Lucien Bates. Il rencontre alors Eric Woerth, maire de Chantilly, et l’Aga Khan, lesquels

convainquent Pierre Messmer, Chancelier de l’Institut de France, propriétaire actuel du domaine des Condés, de créer une fondation d’utilité publique, associant partenaires publics et privés ayant pour objet de restaurer et de gérer l’ensemble du domaine de Chantilly, hippodrome compris bien sûr, durant les vingt prochaines années. Il sera une des chevilles ouvrières de cette fondation. Propulsé de manière un peu inattendue à la direction générale de France Galop, Hubert Monzat s’en félicite et se réjouit de ce qu’il va entreprendre, mais ne sousestime pas les difficultés qui l’attendent. Pas tellement sur le plan interne. Nommé à ce poste par le Président Rothschild, il saura se faire respecter, apprécier et aimer –c’est le plus difficilepar la plupart du personnel de France Galop. Il présente un subtile dosage d’autorité, de compétence et d’humour qui devrait faire mouche. Un homme qui a travaillé à ses côtés et qui doit garder l’anonymat, dit avoir été impressionné

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par sa capacité exceptionnelle à ne jamais perdre les nerfs, à toujours être suffisamment zen pour garder toutes ses chances de prendre la bonne décision. Le plus difficile en interne sera sans doute les relations avec la province qui risque de subir quelques avatars. En interne/externe, l’énorme mécanique de la libéralisation des paris sera plus difficile à piloter qu’un solex. Ici encore, il faudra démontrer aux irréductibles qui font partie de la famille des courses, que toutes leurs suggestions ne peuvent être retenues. « Supposer que l’on peut procéder à une seule répartition sur la base des enjeux amassés par tous les opérateurs n’est pas conforme à l’esprit des négociations entre Paris et Bruxelles. Ce serait transformer les nouveaux en points courses français. » Même si l’on n’a la place de rapporter qu’une partie de l’interview d’Hubert Monzat, on sort persuadé qu’il est ce que les Anglais appellent « the right peg in the right hole ». Traduction : l’homme adequat.


l’homme qu’il fallait à France Galop

Hubert Monzat se replonge avec grand plaisir dans l’ambiance des hippodromes qu’il a connue naguère. Hubert Monzat returns to the familiar surroundings of his first love – horseracing – when he rode as a gentleman rider for Claude Doleuze, Raymond Touflan and others in the 1970s.

Hubert Monzat, the right man for France Galop

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UBERT Monzat took over as France Galop’s Managing Director in mid-July. The least one can say is that he arrives at a time with plenty of work on the table, especially with the problems linked to the loss of the PMU’s monopoly – but also inside France Galop itself. “I believe that France Galop feels the need for a managing director who defines his authority, while at the same time gives the other directors their own responsibilities. I see myself as evolving certain traditions steeped in time in this much respected institution, traditions which have become a little outmoded. I believe in the success of working together, something which only really succeeds when you link discipline with responsibility.” Fifty-four years ‘young’ Hubert Monzat already has a long and illustrious career behind him. He has an incredible talent for making the leap from one successful task to another. With a diploma from the Institut d’Etudes Politiques de Paris, Master of Law and a graduate of ENA in 1982 he first became a financial advisor to the Ministry of Defence. Two years later he joined the Finance Ministry, then moved on to Civil Aviation and after that the Ministry of the Interior. From 1995 to 1998 he was ‘Directeur General’ for the LanguedocRoussillon region, and 12 months later he went to the State’s department at Senlis near Chantilly. It was here that he picked up the scent of the thoroughbred

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which had last filled his nostrils back in the 1970s when he’d ridden as a gentleman rider for Claude Doleuze, Raymond Touflan and others. It was in Senlis that he met Chantilly Mayor Eric Woerth and the Aga Khan, meetings which led to the renovation of the closure-threatened Chantilly. He was one of the main cogs in the public and private sector foundation set up to save the home of the French Derby. His career was now pointed unexpectedly in the direction of France Galop. Nominated for his new job by President Rothschild he’s respected, appreciated and much liked – a difficult combination – by France Galop. One man who has worked closely by his side is impressed by Monzat’s capacity to always remain cool, calm and zenlike under pressure – which enabled him to invariably take the right decision. The most difficult internal problem he will have to grapple with is, without doubt, the relations with the provinces which is threatened by a number of changes – and the mechanics of liberalising betting will be more difficult to pilot than anything anyone has ever imagined. Another problem is that he has to show to those stalwarts of the turf that not all their suggestions can be adopted. “To suppose that we can proceed to one single distribution of the pool amassed by all the operators doesn’t conform to the spirit of negotiations between Paris and Brussels,” he says. Hubert Monzat is unfazed with the tough task that lies ahead. But he’s clearly the right man for the job – and the right man for France Galop.



Une occasion unique pour le monde des courses

Le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe 2008, le sommet hippique mondial

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E Qatar Prix de l’ArcTriomphe 2008 devient le plus grand meeting international. 6,7 millions d’euros d’allocations, soit environ 10 millions de dollars seront distribués lors du WeekEnd du Prix de l’Arc de Triomphe 2008, dont 4 million d’euros au titre du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, qui devient ainsi la course sur gazon la plus richement dotée au monde. L’« Arc » accède ainsi au rang des plus grands rendez-vous internationaux de sport, toutes disciplines confondues. Son Excellence le cheikh Mohamed Bin Faleh Al Thani, viceprésident du QREC, « Qatar Racing and Equestrian Club », a évoqué sa fierté d’avoir contribué à concrétiser ce partenariat entre le QREC et le Prix de l’Arc de Triomphe. « S’associer à la plus illustre course de galop au monde et la mieux dotée, représente une formidable opportunité pour promouvoir le Qatar, pays en plein essor ». Son Excellence l’Ambassadeur du Qatar, Mohamed Jaham al Kuwari ajoute : « notre pays, le Qatar, aime et connaît bien les chevaux, la France en apprécie la beauté et la noblesse, nous voici donc associés à la plus prestigieuse des courses internationales et nous contribuons ainsi à la plus importante et à la mieux dotée des courses au monde. » Charles-Henri de Moussac, vice-président de France Galop, a exprimé la satisfaction et la reconnaissance de France Galop envers le Qatar, pour avoir choisi le Prix de l’Arc de Triomphe pour partenaire. « Grâce à cet accord exclusif, le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe devient la 1re course au monde sur herbe en terme d’allocations. L’Arc, qui est déjà considéré comme le Championnat du Monde des pur-sang en terme de rating et de prestige, conforte, aujourd’hui, son rayonnement international ». L’introduction au côté de l’Arc de Triomphe de la « Qatar Arabian World Cup », l’épreuve la mieux dotée au monde pour les pur-sang arabes de course, et première étape d’un tout récent championnat, est une nouvelle opportunité pour le galop. Jean-Pierre de Gasté, Président de l’AFAC «Association Française du Cheval Arabe de Course », déclare : « C’est une consécration pour la discipline du cheval de pur-sang arabe de course de pouvoir participer au programme de la journée du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe ». La Qatar Arabian World Cup devient la première étape d’un championnat organisé sur trois courses de pur-sang arabes pour 4 ans et plus : - La Qatar Arabian World Cup, à Paris (Longchamp), sur 2 000 m, le 5 octobre 2008 - Le Qatar International Trophy, à Doha (Qatar), sur 1600 m, le 26 février 2009 - H.H.The Emir’s Sword, à Doha (Qatar), sur 2400 m, fin mars 2009. Le propriétaire, qui remporterait ces trois épreuves, recevrait un trophée en or serti de diamants et rubis auquel s’ajouterait une dotation supplémentaire de 200 000 euros.

Photos ci-dessus, de droite à gauche: Charles-Henri de Moussac, Vice-Président de France Galop; Son Excellence Cheikh Mohamed Bin Faleh Al Thani, Vice-Président du Qatar Racing and Equestrian Club (QREC); Jean-Pierre de Gasté, Président de l’Association Française du Cheval Arabe de Course (AFAC); Son Excellence l’Ambassadeur Mohamed Jaham Al Kuwari, Ambassadeur du Qatar en France; Louis Romanet, Président de la Fédération Internationale des Autorités Hippiques (FIAH); Sami Jassim Al Boenain, Directeur du Qatar Racing and Equestrian Club (QREC).

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HE 2008 Qatar Prix de l’Arc de Triomphe has become the greatest meeting in international horseracing. Total prizemoney of €6.7 million (approx. $10 million) is up for grabs during the Qatar Prix de l’Arc de Triomphe Weekend 2008 and the €4 million for the Qatar Prix de l’Arc de Triomphe has elevated the Arc to the richest turf race in the world – joining the ranks of leading international sporting events, not just in racing, but in sport in general. His Excellency Sheikh Mohamed Bin Faleh Al Thani, Vice-President of the Qatar Racing and Equestrian Club, says: “Being associated with the most famous thoroughbred race in the world, and the one with the largest purse, represents a great opportunity to promote Qatar, a rapidly expanding country.” His Excellency the Ambassador of Qatar, Mohamed Jaham Al Kuwari, added: “Our country, Qatar, loves and knows horses very well and France appreciates their beauty and nobility. Hence, we come together as partners for the most prestigious international horse race with the largest purse in the world.” Charles-Henri de Moussac, VicePresident of France Galop, said: “The Qatar Prix de l’Arc de Triomphe is the leading turf race in the world in terms

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of prizemoney and one of the top two richest races in the world on any surface. The ‘Arc,’ already considered the world championship for thoroughbred horses in terms of ratings and prestige, has reinforced its international reputation.” The introduction on Arc Day of the Qatar Arabian World Cup, the Purebred Arabian race with the highest prizemoney, as well as the first leg of a brand new championship, has created a unique occasion in world racing. Jean-Pierre de Gasté, President of the French Arabian Horse Racing Association, declared: “This is an important international recognition of Purebred Arabian racing to be able to participate in the programme of the Qatar Prix de l’Arc de Triomphe.” The Qatar Arabian World Cup will be the first leg of the championship based on three races for Purebred Arabians aged four and over: The Qatar Arabian World Cup at Longchamp, over 2000m, on Arc Day; the Qatar International Trophy in Doha, Qatar, over 1600m, on 26 February 2009 and the H.H. The Emir’s Sword in Doha, Qatar, over 2400m, in March 2009. Should an owner win all three races, he will receive a prize of 1 million Qatar Riyals (approximately €200,000) and a gold trophy studded with diamonds and rubies.


Bernard Ferrand, un passionné au Président du Syndicat des éleveurs et conseiller du Président de France

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tre septuagénaire et avoir le dynamisme d’un quinquagénaire, voilà qui doit être la devise non avouée de Bernard Ferrand. Voilà un homme qui, en dépit d’études qui l’ont conduit à un diplôme d’ingénieur, à un doctorat ès sciences économiques et à une carrière professionnelle à hautes responsabilités dans plusieurs grands groupes industriels, en Amérique du sud, aux USA et en Europe, a réussi à consacrer une grande partie de son temps au cheval, sa passion de toujours. Bernard possède avec ses fils Nicolas et Stanislas le haras de Vassy. Sa famille paternelle a toujours été impliquée dans le cheval, et c’est un cheval qui a coûté la vie à son grand-père. Cela dit, quand Bernard voit le jour, le haras de Vassy se compose de boxes inhabités. Depuis une quinzaine d’années Bernard et Nicolas font revivre le haras, dans le but de vendre les produits des quinze poulinières qui occupent maintenant les boxes, construits par un ancêtre au milieu du dix-septième siècle. Et ce n’est pas sans une certaine fierté que Bernard affirme : « A aucun moment cette propriété n’a cessé d’appartenir à notre famille ». Sur les quinze poulinières, cinq ont vocation à être présentées à des étalons réputés « d’obstacles ». Avec un clin d’œil malicieux, Bernard Ferrand fait remarquer que Vision d’Etat, fils de Chichicastenango et d’une fille de

Garde Royale, né pour une carrière d’obstacles, a chapardé le Prix du Jockey-Club dans la besace des nés dans la pourpre. Et d’ajouter que tous les contes de fées imprévus qui jalonnent la petite histoire des courses sont l’élément prépondérant de son charme, de sa magie. En dehors du haras, Bernard a eu et a encore de multiples activités liées à France Galop et au cheval. A Vichy tout d’abord, où il a créé la grande semaine du galop, et un peu plus tard le festival du trot, deux manifestations très attendues, qui ont connu depuis leur création un peu plus de succès chaque année. En 2007, on y a inauguré une deuxième tribune, à gauche de la première lorsque l’on regarde la piste, inaugurée en présence de notabilités locales qui y sont toutes allées de leur petit discours. Pas un spectateur n’a manqué de remarquer à cette occasion deux des principales qualités de Bernard Ferrand : le pouvoir de bien organiser et surtout le talent d’orateur, que l’on avait entrevu deux ou trois ans auparavant lorsqu’on lui avait remis la légion d’honneur. Rarement a-t-on entendu discours plus clair et mieux dit. Un bijou. Ecarté de la présidence de Vichy –il faut réussir, mais pas trop réussir- Bernard Ferrand maintient tout de même plusieurs activités au cœur même du monde des courses. Tout d’abord il est conseiller d’Edouard de

Bernard Ferrand avec Ioritz Mendizabal qui vient de remporter le Grand Prix de Vichy. Ioritz Mendizabal remporte avec Vision d’Etat (au centre) le Prix du Jockey-Club 2008.

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ERNARD FERRAND is a 70 something with the dynamism of a man several decades younger. His passion has always been horses, despite a CV boasting a diploma in engineering, a doctorate in economic science and a professional career with a number of major industrial companies in South and North America and Europe. With sons Nicolas and Stanislas he owns the Haras de Vassy. His paternal family have always been involved with the horse, and it was a horse who claimed the life of his grandfather. His sons brought the dormant Vassy stud back to life, their 15 broodmares occupying the boxes built by one of their ancestors in the middle of the 17th century. Bernard says, with a certain amount of pride: “At no stage has the stud been out of the ownership of our family.” Five of his broodmares frequent reputed jump sires and with a glint in his eye he recalls that this year’s French Derby hero Vision d’Etat (by Chichicastenango and a daughter of Garde Royale) was destined for a career over jumps. He says all the fairytales that illustrate the history of the turf add to its charm and magic. Away from the stud he has multiple roles linked to France Galop and the sport. At Vichy he launched its weeklong festival of racing, and then the trotting festival – two events which have grown in prestige and popularity each year. In 2007 a second grandstand was built at the track, and at its inauguration not one spectator failed to

mention two of Ferrand’s main qualities – his organisational ability and his skill as an orator, which was evident two or three years earlier in the speech he gave on receiving the Legion d’Honneur. No longer President of Vichy, Ferrand continues to pursue several activities at the heart of racing. He is an advisor to France Galop President Edouard de Rothschild and in this role participates on the board and committee. He launched the racing series ‘Defi du Galop’ in 2006 and was elected President of the Breeders’ Association in 2007, with this last post taking up most of his professional time. Two

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coeur des courses françaisees Galop, Edouard de Rothschild

Bernard Ferrand with Ioritz Mendizabal after winning the Grand Prix de Vichy. Ioritz Mendizabal (second from the left) wins the 20008 French Derby on Vision d’Etat.

Rothschild, président de France Galop et à ce titre participe au Conseil d’Administration et au Comité. Créateur du Défi du Galop, en 2006, il a été élu en 2007 président du syndicat des éleveurs, cette dernière fonction prenant la majeure partie de son temps professionnel. Même si deux étapes du Défi du Galop sont « groupe III », il s’agit surtout de « listed races » disputées sur de grands hippodromes de province. « Il fallait faire quelque chose pour assurer le maintien dans leur catégorie de plusieurs listeds de province, dont le rating avait tendance à baisser. C’est important pour les éleveurs que ces courses ne perdent pas leur rang, qui confère aux placés et gagnants du caractère gras. Eh bien en créant cette émulation supplémentaire, nous avons réussi, les ratings ont retrouvé leur meilleur niveau, voire plus. Il faut dire que le bonus attribué au propriétaire d’un gagnant de trois épreuves plus une place est coquet : 150.000 euros et des bonus sont prévus aussi pour les professionnels, entraîneur et jockey. » Bernard Ferrand avoue avoir vécu le plus beau jour de sa vie professionnelle quand il a été élu président du syndicat des éleveurs. Il a de grandes ambitions pour le syndicat des éleveurs : « Il faut d’abord le renforcer en nombre, que

of the legs of ‘Defi du Galop’ may be Group IIs but it’s predominantly made up of listed races staged at big provincial racecourses. “We had to do something to maintain the standard of several listed races whose ratings were dropping,” he says. “It was important for breeders that these races didn’t lose their status which puts the black type on winners and placed horses. “In setting up this additional incentive we’ve succeeded. The ratings have not only regained their highest level but have gone even further. The bonus to the owner of the winner of three legs and a place is

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les éleveurs qui ne nous ont pas encore rejoints se rendent compte que seul un syndicat puissant peut défendre les intérêts d’une profession qui compte cinq mille cinq cents éleveurs pour deux mille trois cents adhérents. Nous devons mieux faire connaître à nos membres ce que nous pouvons leur apporter comme aide juridique ou fiscale, en matière de droit du travail notamment, en matière internationale et sanitaire. Tout cela grâce au dévouement d’un directeur particulièrement compétent, Patrice Renaudin. En Irlande, il y a deux fois plus d’éleveurs et deux fois moins d’adhérents, mais en Irlande, l’éleveur est un privilégié qui a moins besoin d’un syndicat puissant. » « J’ai une troisième ambition, au moins aussi importante : Comparé à la qualité du cheptel français de poulinières, nous manquons d’étalons de haut niveau. Nous sommes fiers de la réussite d’un Chichicastenango, et nous soutiendrons et encouragerons les initiatives privées visant à conserver en France des chevaux comme Stormy River ou bientôt Falco, en procédant à des syndications par éleveurs groupés. C’est une politique qui devrait porter ses fruits. » Quelles que soient les ambitions de Bernard Ferrand pour son syndicat, on peut être sûr d’une chose : si l’une d’entre elles, par hasard, ne se réalise pas, c’est qu’elle était irréalisable.

attractive and lucrative with €150,000 and bonuses for the trainer and jockey.” He says it was the best day of his professional life when he was elected President of the Breeders Association. He has big ambitions for the Association. “The first thing is to increase its numbers,” he says. “Only a powerful association can defend the interests of a profession which comprises 5,500 breeders for 2,300 members. “We have to inform our members better that we can support them when it comes to legal or financial aid, in terms of rights of work, in international affairs and health issues. All of that is thanks to a particularly competent Director, Patrice Renaudin. “In Ireland there are twice as many breeders and two times fewer members, but in Ireland the breeder is more privileged and has less need for a powerful association. “I have a third ambition, at least as important. Compared to the quality of French broodmares we are lacking top quality stallions. We’re proud of the success of Chichicastenango, and we support and encourage the private initiatives targeted at conserving in France horses like Stormy River or Falco by the syndication of breeders groups. “It’s a policy that should bear fruit.” Whatever ambitions he has for his association we can be sure of one thing: If by chance one doesn’t succeed it’s because it wasn’t achievable in the first place.


- Crédits photo : photothèque Groupe Lucien Barrière, photo non contractuelle. Corbis : Beathan © 2007 Groupe Lucien Barrière - SAS au capital de 1 429 582 �- Siège social : 35, boulevard des Capucines - 75002 Paris.

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Les stars du Qatar au niveau mondial Le Qatar prend sa place dans les affaires internationales et les sports majeurs

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e sponsoring de l’Arc par le Qatar, et l’arrivée à Longchamp, le jour de l’Arc, de la Qatar Arabian World Cup, riche de 450.000 euros d’allocations, confirme la présence du Qatar à l’échelle mondiale, tant en matière d’arabes purs que de pur-sang anglais. L’accord de cinq ans conclu par le QREC avec France Galop contribue à faire du Qatar l’état croissant le

plus rapidement dans le Moyen Orient et à travers le monde. Peuplé de 900.000 habitants dont 220.000 natifs qataris, la majorité de la population est d’origine étrangère : 7.500 Britanniques, 2.200 Français plus des Indiens, des Pakistanais, des Japonais, des Libanais, des Egyptiens, etc Presque chaque nationalité est représentée, donnant au Qatar la population la plus diversifiée.

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Maleehah.

La capitale, Doha se trouve sur la côte est du Qatar qui est une péninsule du Golf Persique reliée à l’Arabie Saoudite. Avant la découverte du pétrole en 1938, les seules ressources du pays étaient la pêche et les perles. Peu après, on découvrit les réserves en gaz naturel. Le pays, petit mais riche, dispose de réserves évaluées à plus de quinze milliards de barils, et peut en produire un million par

HE sponsorship of the Qatar Prix de l’Arc de Triomphe and the introduction of the €450,000 Qatar Arabian World Cup on Arc Day has confirmed Qatar’s presence on the world stage in both Thoroughbred and Purebred Arabian horseracing. The five-year partnership agreement between France Galop and the Qatar Racing and Equestrian Club has also enabled Qatar to showcase itself as one of the fastest-emerging states in the Middle East and internationally. With a population of 900,000, of whom 220,000 are Qatari Nationals, the immigrant sector makes up the majority of residents – 7,500 British, 2,200 French, plus Indians, Pakistanis, Filipinos, Japanese, Egyptians and Lebanese. In fact, almost every nationality is represented in one of the most diverse populations on earth.

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Les stars du Qatar au niveau mondial Le Qatar prend sa place dans les affaires internationales et les sports majeurs

jour. L’exploitation de la couche de gaz du nord permet au Qatar d’être leader dans la production de gaz liquide. Les produits financiers du pétrole et du gaz ont propulsé le Qatar vers un business international florissant, aussi bien en commerce qu’en banque. Une myriade de développements sont en perspective. Son Altesse Sheikh Hamad Bin Kalifa Al Thani est devenu émir du Qatar en 1995, et grâce à ses réformes et à sa politique, son etat est un des plus vite croissant. Son profit per capita est un des

plus élevés au monde, avec une croissance moyenne de 14% par an. Le Qatar est connu aussi pour l’organisation d’événements sportifs majeurs : en 2006, organisation des jeux asiatiques, réussis aux yeux de la planète unanime, organisation du Qatar Masters au golf, devenu vite le plus prestigieux du « European Tour » alors qu’il n’a débuté qu’en 1998. Le Qatar organise aussi un Moto Grand Prix, plus des tournois de tennis WTA et ATP, et de snooker de niveau international. Le pur-sang arabe est partie intégrante de l’histoire et de la

Doha, the Capital, is situated on the east coast of Qatar, which is a peninsula in the Persian Gulf connected to Saudi Arabia. Until oil reserves were discovered in 1938 Qatar’s only resources were the sea and pearl fishing. Natural gas reserves were discovered soon after. This small but wealthy state has oil reserves estimated at 15.2 billion barrels. It can presently produce up to 1 million barrels a day. The exploitation of the North Gas Field has also made Qatar a world leader in Liquified Natural Gas. The financial benefits of oil and gas have propelled Qatar to a thriving international business, investment and banking centre in the Middle East. A myriad of exciting and innovative developments are underway. His Highness Sheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani became Emir of Qatar in 1995 and under his leadership and direction of reforms and diversification the State has established itself as one of the fastest-growing economies in the region. Its per capita income is one of the highest in the world. It has a current growth rate of 14 per cent. Qatar is fast gaining a reputation as a venue for world-class sporting events. In 2006

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civilisation du Qatar. La course et l’épreuve d’endurance sont la tradition du pays. En 1975 fut fondé le QREC, lisez Qatar Racing and Equestrian Club. Son Président, Son Excellence Sheikh Abdul Aziz Bin Khalid Al Thani, son vice-président, Son Excellence Sheikh Mohammed Bin Faleh Al Thani et le directeur général, Sami Jassim Al Boenain. Les courses ont lieu tous les jeudis à Al Rayyan Park, avec quarantetrois réunions disputées entre octobre et mai, pour pur-sang arabes et anglais.


Qatar stars on the world stage Qatar makes its mark in the world of business and sporting events

Mared Al Sahra.

Nil Blanc.

it hosted the widely acclaimed Asian Games. It has been home to the Commercialbank Qatar Masters, which has grown into one the biggest and most prestigious golf tournaments on The European Tour since the inaugural event back in 1998. Qatar also stages the motorcycling MotoGP Commercialbank Grand Prix of Qatar, plus worldclass tennis, snooker, squash and cycling events. The Purebred Arabian horse has played an integral part in the history and civilisation of Qatar. Racing and endurance racing is part of the tradition of Qatar. In 1975 the Qatar Racing and Equestrian Club (QREC) was founded. Through its President, His Excellency Sheikh Abdul Aziz Bin Khalid Al Thani, Vice-President His Excellency Sheikh Mohammed Bin Faleh Al Thani, and Director Gerneral Sami Jassim Al Boenain, the QREC has grown considerably. Racing takes place each Thursday at Al Rayyan with 43 meetings held between

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Les stars du Qatar au niveau mondial Le Qatar prend sa place dans les affaires internationales et les sports majeurs

Al Rayyan Park est un centre d’entraînement public et il existe également des centres d’entraînements privés appartenant à la famille royale. Le Qatar possède l’un des meilleurs étalons pur-sang arabes, Amer, stationné en Angleterre et appartenant a Son Altesse Sheikh Abdullah Bin Khalifa Al Thani. Un des ses produits Dahess a été vendu aux ventes de Saint

Cloud plus d’un million d’euros, record pour un pur sang arabe. Le festival équestre du Qatar a lieu chaque année en Fevrier, avec deux évènements majeurs, la Qatar International Cup pour chevaux pur-sang anglais et le Qatar International Trophy pour chevaux pur-sang arabes, avec une allocation totale de 200,000 euros pour chaque course. En mars, a lieu la course H.H.

The Emir’s Sword pour chevaux pur-sang arabes avec une allocation totale de 400,000 euros. Le QREC sponsorise également des courses d’arabes en Allemagne, Angleterre, Suède et France avec la Qatar Arabian World Cup, course internationale de chevaux pur-sang arabes la mieux dotée au monde (allocation totale de 450,000 euros), qui sera disputée après le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe.

Al Dahma.

October and May for Thoroughbreds and Purebred Arabians. The New Al Rayyan Park is the main public training centre with other private training establishments owned by members of the Royal Family. Qatar has one of the finest Purebred Arabian stallions, Amer, owned by His Highness Sheikh Abdullah Bin Khalifa Al Thani, and in 2007 one of his offspring, Dahess, was sold at the Arqana Sales in France for €1,050,000 – a record for a Purebred Arabian. The Qatar International Equestrian Festival is held each February, featuring the €200,000 Qatar International Cup for Thoroughbreds and the €200,000

Qatar International Trophy for Purebred Arabians. In March Qatar stages The HH The Emir’s Sword, for Purebred Arabians with a total purse of €400,000. The QREC also sponsors Purebred Arabian races in Germany, England and Sweden leading to the €450,000 Qatar Arabian World Cup at Longchamp on Arc Day, held immediately after the Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. It will be the climax to the international Thoroughbred season and the worldwide centrepiece for Purebred Arabian horses and an occasion that showcases Qatar as a dynamic country that is rising to the highest level in a variety of sports and business worldwide.

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L’heure du glamour Les chronos de l’Arc

D

URANT le festival, les rues de Deauville seront inondées de classe et de splendeur avec l’arrivée des festivaliers venus du monde entier parader dans cette « lady » des côtes françaises. Deauville est une résidence naturelle pour les concepteurs chics. En plus de superbes spécimens de costumes, de robes, de chapeaux et de chaussures, quelques exemplaires des plus grandes marques de montres seront visibles aux poignets des célébrités.

Chopard Chopard

O

VER the coming weeks, the streets of Deauville will be awash with style and splendour as people from all around the world get into the Festival spirit on the glamorous ‘Lady of the French coast.’ Designer chic finds its natural home at the Deauville Festival and as well as a fabulous array of dresses, shoes and hats, some of the most of most exclusive brands of watches will be on show on the wrists of jockeys and spectators alike.


L’heure du glamour Les chronos de l’Arc

Chronographe flyback Blancpain

Audemars Piguet Chronographe royal oak

Caractéristique de chez Blancpain, la flyback doit son nom à la remarquable harmonie de son design . Les aiguilles et les chiffres lumineux sont très faciles à lire dans l’obscurité ou dans l’eau. La couronne, le boutonpoussoir et le fond vissé garantissent une étanchéité de 100 à 300 mètres suivant les modèles.

Chronographe à mouvement automatique avec dateur et petit cadran des secondes à 12h. Boîtier en or rose 18 carats. Lunette et bracelet en caoutchouc avec boucle déployante en or rose 18 carats. Protégée des champs magnétiques. Etanche jusqu’à 100mètres de profondeur.

Blancpain Flyback Chronograph

Audemars Piguet Royal Oak Chronograph

Typically Blancpain, the flyback owes its appeal to the remarkable harmony of its design. The luminous hands and numerals of its dial provide easy legibility in the darkness and water. The screw-in crown, push-buttons and case back guarantee the flyback chronograph’s water-resistance from 100 to 300 metres, depending on the model.

A self-winding chronograph with date display and small seconds at 12 o’clock. 18-carat pink gold case, rubber bezel and strap with 18-carat pink gold AP folding clasp. Protected against magnetic fields. Water resistant to 100 metres.

Breguet Type XX Aéronavale Chronographe flyback en acier à mouvement automatique. Petit cadran des secondes. Compteur 30 minutes et 12 heures. Lunette tournante graduée. Aiguilles et chiffres lumineux. Couronne vissée. Etanche jusqu’à 100 mètres de profondeur. Breguet Type XX Aéronavale Type XX Aéronavale’ fly-back chronograph in steel. Self-winding movement with subdial for the seconds. 30-minute and 12-hour totalisers. Graduated turning bezel. Luminous hands and numerals. Screw-locked crown. Water-resistant to 100 metres.

Chanel J12 Chronographe Rubis Boîtier de 41 mm en or blanc 18 carats. Cadran serti de 264 diamants pour un poids total de 0,6 carat et de 9 index diamants. Lunette sertie de 36 rubis baguette pour un poids total de 7 carats. Couronne cabochon rubis et boutons pressoirs rubis. Bracelet en céramique noire. Mouvement automatique. Edition limitée et numérotée à 100 exemplaires. Chanel J12 Chronographe Rubis 41 mm, watchcase in 18 karat white gold. Dial set with 264 diamonds, total weight of 0,6 carat and 9 diamond indexes. Bezel set with 36 baguette cut rubies, total weight of 7 carats. Cabochon crown in ruby and chronograph buttons in rubies. Black ceramic bracelet. Automatic movement. Limited, numbered to 100.

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Omega seamaster planet ocean C’est un chronographe à mouvement automatique avec un mécanisme exclusif à échappement coaxial offrant une fiabilité et une précision sans pareilles. Les aiguilles flèche des heures et des minutes sont facettées et possèdent des insertions lumineuses SuperLuminova ; la trotteuse, elle aussi lumineuse, garantit une visibilité supérieure jusqu’à la dernière seconde grâce à sa flèche à bout orange. Etanche jusqu’à 600 mètres.

Chronographe flyback Chopard L.U.C One Ce magnifique chronographe flyback existe en or rose ou en or blanc 18 carats. Il existe également un modèle avec la lunette sertie de diamants baguette pour un poids total de 2.49 carats. Le bracelet en cuir d’alligator noir ou marron est muni d’une boucle déployante en or. Chopard L.U.C. One Chrono Flyback

Omega Seamaster Planet Ocean

This beautiful L.U.C Chrono One Flyback series-produced piece comes in a choice of 18carat rose or white gold. It is also available in a version enhanced by a bezel set with baguette-cut diamonds totalling 2.49 carats. The black or brown alligator leather strap is fitted with a gold folding clasp.

The Omega Seamaster Planet Ocean features self-winding chronograph movement with column wheel mechanism for greater precision stability and durability of the movement. Free sprung balance, with date, hour, minute and continuous small seconds hands, central chronograph hand. Water resistance down to 600 metres.

Patek Philipe nautilus pour homme

Breitling Bentley Flying B Chronographe

Depuis plus de 30 ans, la nautilus illustre l’élégance selon Patek Philipe. Pour la nouvelle collection Nautilus joaillerie, le fameux boîtier en forme de hublot a été serti de diamants. Des boutons de manchette cloutés de diamants accentuent l’élégance des ces modèles.

Calibre 44 B chronographe Certifié par COSC Mouvement automatique Haute fréquence. 28.800 vibrations à l’heure 38 joyaux Cadrans 60’’, 30’ et une heure. Calendrier très large Profondeur 100 mètres Boitier Or blanc 18 carats et or rouge 18 carats.

Patek Philipe Men’s Nautilus

Breitling Bentley Flying B Chronograph

For more than thirty years, the Nautilus has exemplified the notion of casual elegance at Patek Philippe. For the new Nautilus Joaillerie collection, the famous porthole-shaped case has been set with diamonds. Diamond-studded cuff links accentuate the elegance of these models.

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Breitling Calibre 44B, chronometercertified by the COSC, self-winding, high-frequency (28,800 vibrations per hour), 38 jewels. 60-second, 30-minute and 12-hour totalisers. Large calendar display. The case is comprised of steel, 18 karat red gold and 18 karat white gold. Water-resistant to 100 metres. Screw locked crown. Curved sapphire crystal, glareproofed on both sides.


Zarkava vingt-six ans Daniel Lahalle cause avec Alain de Royer-Dupré

Alain de Royer-Dupré et S.A. Aga Khan après le succes de Zarkava dans le Prix Vermeille 2008.

L

ongchamp, 9 septembre 2007, 13 heures 47 : Au terme d’un parcours difficile, Tamayuz vient à bout de Prospect wells à l’arrivée du Prix de Fontenoy, pour débutants de deux ans. Une demi-heure plus tard, Zarkava gagne au canter le Prix de la cascade devant Trully Belle dont la suite de carrière est sans intérêt alors que Prospect Wells confirmera en partie. Qui dans le public de Longchamp, pourrait affirmer avoir vu débuter à une demi-heure d’intervalle le meilleur poulain et la meilleure pouliche de la classe 2005? Entraînée par Alain de Royer-Dupré, Zarkava est un pur produit de l’élevage Aga Khan, grand-père du prince Karim, exempt de tout sang des trois élevages successivement achetés, Boussac, Dupré et Lagardère. Elle descend par sa mère de la célèbre Petite Etoile. Karim Aga Khan est plutôt un classique dans sa conception de la carrière d’un cheval de qualité. On a donc été un peu étonné de voir Zarkava déclarée partante dans le Prix Marcel Boussac, quatre semaine après ses premiers pas victorieux.. Aller directement d’une victoire dans une épreuve pour débutantes à un groupe I n’est pas vraiment le style de la maison. Faut-il qu’on l’aime, se dit-on ! Le Prix Marcel Boussac est « le meilleur»

Alain de Royer-Dupré with the Aga Khan after Zarkava’s victory in the 2008 Qatar Prix Vermeille.

groupe I pour pouliches de deux ans sur 1600 mètres, disputé le jour de l’Arc. La victoire revient à Zarkava, lauréate désinvolte devant quelques faire-valoir. La favorite estampillée Godolphin, Laureldean Gale, termine loin, et la deuxième favorite, Conference Call, de l’élevage Abdullah se classe deuxième. Pour la dernière fois de sa carrière, Zarkava fait afficher 9/2 à la cote. Toutes ses sorties

suivantes vont se disputer à égalité ou moins. En digne « Aga Khan », Zarkava va faire à trois ans le parcours archi-classique : Prix de la Grotte préparatoire à la Poule d’Essai, Poule d’Essai, Prix de Diane sans passer par le St Alary, et Prix Vermeille. Cette dernière course vaut son pesant d’or. Apeurée par une voisine de stalle, Zarkava rate son départ. Des tribunes on craint le Christophe Soumillon flatte l’encolure de Zarkava quand elle surclasse Dar Re Me dans le Qatar Prix Vermeille 2008.

Christophe Soumillon gives Zarkava a pat as he cruises past Dar Re Me to win the 2008 Qatar Prix Vermeille.

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après Akiyda de sa super championne

pire. Un refus complet de s’employer par exemple. Soumillon parvient à la persuader de s’élancer, et elle commence sa course à une cinquantaine de mètres de l’avant-dernière. Elle recolle assez vite, et reste dernière durant toute la montée, la descente et la « fausse ligne droite ». Soumillon ne bouge toujours pas. Elle aborde la ligne droite dernière et alors que Treat Gently et Stéphane Pasquier prennent la poudre d’escampette, Soumillon commence seulement à la déboîter. Elle a quelque soixante mètres de retard sur la meneuse qui faiblira assez vite. A cent mètres du poteau elle rejoint les pouliches de tête. Sur le poteau elle leur aura pris deux longueurs. Du jamais vu, grâce au sang-froid extraordinaire d’un Christophe Soumillon que le prince Aga Khan applaudira chaleureusement à la rentrée de l’héroïne aux balances. L’homme qui gère la carrière de Zarkava s’appelle Alain de Royer-Dupré. Né dans l’Ouest, il n’a pas suivi la trajectoire traditionnelle qui aboutit au métier d’entraîneur. Homme de cheval, de concours hippique et de concours complet, c’est au haras du Mesnil qu’il a appris son métier d’entraîneur. Le nom haras du Mesnil évoque

immédiatement une grande dame des courses, Mme Jean Couturié, casaque losangée blanc et noir, manches blanches, toque noire, propriétaire éleveur de l’inoubliable Right Royal, entraîné par Etienne Pollet, lauréat au début des années soixante des « King George » sous la selle de Roger Poincelet. Alain de Royer-Dupré a connu les champions de l’élevage Widener au haras du Mesnil où il a travaillé pendant huit ans, y entraînant quatre chevaux, profitant des conseils avisés de Bertrand de Taragon. On a l’impression qu’Alain de Royer-Dupré était fait pour entraîner les chevaux du prince. Les deux hommes sont des « classiques », et il fallait un classique pour succéder à François Mathet, mort subitement dans les années quatre-vingt. Entraîner pour Karim Aga Khan exige de ne rien laisser au hasard et Alain est un méticuleux. Curieusement pour un turfiste, lorsqu’on demande à Royer-Dupré si Zarkava est la meilleure qu’il ait jamais entraînée, il n’est pas formellement d’accord : « Je pense que Shawanda, lauréate des Oaks d’Irlande avec une énorme supériorité, avait autant de classe mais dès que le terrain était un rien collant,

elle n’existait plus. Zarkava préfère sans doute une piste normale, mais ce n’est pas une allergique comme son aînée. » Il semblerait que la pouliche n’ait pas grand monde à craindre le 5 octobre. Alain est dubitatif. « Il y a tout de même New Approach, vainqueur de deux derbies ». Alain a dû respirer plus librement quand le Racing Post a publié lundi 22 septembre que New Approach se dégonflait, préférant le combat moins glorieux des Champion Stakes de Newmarket sur 2000 mètres « ligne droite ». Si Zarkava remporte l’Arc en apothéose d’une saison extraordinaire, restera-t-elle à l’entraînement ? « Ce serait un plaisir évidemment, mais je ne puis être sûr de rien. Le prince est avant tout un éleveur. Et puis, ne mettons pas la charrue avant les bœufs.» Une note amusante pour finir : Si elle gagne, ce que neuf sur dix amoureux des courses souhaitent, ce sera la première pouliche de trois ans à l’emporter depuis Akiyda en 1982. A kiyda appartenant à son altesse Aga Khan, entraînée par François Mathet et montée par Yves Saint-Martin. Mais Zarkava aura d’autres adversaires à battre que le vieux stayer Ardross, deuxième d’Akiyda !

Ci-dessus à gauche, Alain de Royer-Dupré avec Christophe Soumillon, sa femme Sophie Talman (miss France 1998) et leur fille Charlie après le succès de Zarkava dans le Diane. Ci-dessus à droite: Christophe Soumillon et l’Aga Khan avec Zarkava dans l’enclosure après le succès de la pouliche dans le Diane. Above, left: Alain de Royer-Dupré with Christophe Soumillon, wife Sophie Talman (Miss France 1998) and their daughter Charlie after winning the 2008 French Oaks. Above, right: Christophe Soumillon and the Aga Khan with Zarkava in the Chantilly winners’ enclosure after their victory in the French Oaks.

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Zarkava, twenty-six years after Akiyda Daniel Lahalle talks to trainer Alain de Royer-Dupre about his superstar Zarkava.

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AST your mind back to Longchamp, September 9, 2007 at 1.47 pm. Tamayuz, after a tricky run, defeats Prospect Wells in the Prix de Fontenoy for two-year-old newcomers. Half an hour later Zarkava wins the Prix de la Cascade from Truly Belle. Who in the crowd that day could have thought they’d witnessed in the space of 30 minutes the best colt and filly of the class of 2005? Trained by Alain de Royer-Dupre, Zarkava is a product of the Aga Khan’s breeding empire founded on the purchase of the Boussac, Dupre and Lagardere bloodstock dynasties. Zarkava hails from the celebrated Petite Etoile on the dam’s side. The Aga Khan normally adopts a traditional approach to horses of quality and so it was with some surprise to see Zarkava entered up in the Prix Marcel Boussac just four weeks after her debut. To go from a win in a newcomers race to a Group I is not really in keeping with his owner/breeder’s style of doing things. The Marcel Boussac is the best Group I for two-yearold fillies staged over 1600m and held on the same day as the Arc. Zarkava duly won the race in fine style, sprouting wings. Godolphin’s favourite, Laureldean Gale, finished a long way behind and the second favourite, Khalid Abdulla’s Conference Call, filled the runner-up spot. For the last time in her career Zarkava came in at 9-2 and in all her subsequent starts she’s been returned at odds-on. Zarkava was given the traditional classic programme this season, starting off in the Prix de la Grotte followed by the French 1,000 Guineas, the Prix de Diane and the Prix Vermeille. Her final performance before the Qatar Arc at last month’s Qatar Arc Trials in the Vermeille was coated in gold. Distracted by a neighbour in the stalls, Zarkava completely missed the start and in the stands loyal supporters feared the worse. But ice-cool Christophe Soumillon coaxed her to set off, and although she was some 50 metres behind the rest of the field, he didn’t panic. He eased her gently into the race without pushing to close the gap. She reeled in the pack quick enough, but remained last on the rising ground, the descent, and Longchamp’s ‘false straight.’ Soumillon still hadn’t made a move. The pair entered the straight last and only when Stephane Pasquier went for home on Treat Gently did Soumillon pull his filly out from the back of the pack. She had 60 metres of ground to make up on the leader who was tiring. At the 100 metre marker she joined the leaders and at the line had a two length advantage. Thanks to the extraordinary calmness displayed by Soumillon the heroine returned to the winner’s enclosure to be warmly greeted by the Aga Khan, Princess Zahra and Alain de Royer-Dupre, the man who guides

Zarkava’s career. Born in the west of France he didn’t follow the traditional path for a trainer. A true equestrian he learnt the tools of his trade at the Mesnil stud, which evokes memories of one of the ‘grand dames’ of racing – Madame Jean Couturie and her black and white racing colours. She was the owner-breeder of the unforgettable Right Royal, trained by Etienne Pollet, and winner at the beginning of the 1960s of the King George with Roger Poincelet in the saddle. De Royer-Dupre rubbed shoulders with the champions of the Widener breeding operation at the Mesnil stud where he worked for eight years. He trained four horses there, taking advantage of advice from Bertrand de Taragon. One gets the impression that de Royer-Dupre was tailor-made for training horses belonging to royalty. The two men are ‘classics’ and it takes a classic to succeed Francois Mathet, who died suddenly in the 1980s. Karim

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Numero UN ! Christophe Soumillon et Zarkava sont ramenés aux balances après leur succès dans le Prix de Diane.

Number One: Christophe Soumillon is led in on Zarkava after winning the 2008 French Oaks at Chantilly.




Daniel Lahalle talks to trainer Alain de Royer-Dupre about his superstar Zarkava.

Aga Khan’s trainer never left anything to chance and in that regard de Royer-Dupre is equally meticulous. Curiously, when one asks de Royer-Dupre if Zarkava is the best he’s ever trained he is not completely in agreement. “I think Shawanda, who won the Irish Oaks, had such class and enormous potential but she was unable to handle holding ground,” he says. “Zarkava undoubtedly prefers normal conditions, but she isn’t ‘allergic’ to holding ground like her elder,” he adds. If Zarkava rounds off her superb season with victory in the Qatar Arc will she stay in training next year? “That would obviously be a pleasure but I cannot be certain,” says de Royer-

Dupre. “The Prince is above all a breeder, so we’ll just have to wait and see.” Should she win, and nine punters out of ten seem to be rooting for her, she’ll become the first three-year-old filly since Akiyda in 1982 to win the Arc. Akiyda belonged to His Highness the Aga Khan, trained by Mathet and ridden by Yves Saint-Martin. But Zarkava will have different rivals to beat other than the old stayer Ardross, runner-up to Akiyda 26 years ago. S.A. Aga Khan et sa fille, la princesse Zahra, au paddock at Longchamp après le Prix Vermeille. Ci-dessous a droite, apres la victoire du Pix de Diane.

Above: The Aga Khan with his daughter, Princess Zahra, in the winners’ enclosure at Longchamp after Zarkava’s victory in the 2008 Qatar Prix Vermeille; and at Chantilly after Zarkava’s victory in the 2008 French Oaks.a had won the Prix de Diane.

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L

e premier trimestre de chaque année de course, les projecteurs sont braqués sur Dubaï. Depuis la première Dubaï World Cup en 1996, et l’arrivée du mois de festival en 2004, les courses se sont largement développées aux Emirats Arabes Unis. Le festival 2009 commencera le 15 janvier et attirera la fine fleur des chevaux internationaux convoitant les $31 millions d’allocations. Un nombre record de participants au festival de 2008 coururent lors de la semi-nocturne de la Dubaï World Cup le 28 mars, journée de course la mieux dotée au monde. Cette journée fut marquée par la suprématie de l’Afrique du Sud et de

F

l’Amérique qui se partagèrent les six courses de pur-sang anglais. Le sommet fut évidemment la Dubaï World Cup dotée de six millions de dollars, sponsorisée par Emirates Airlines, gagnée par la superstar américaine Curlin. Les principales courses annexes sont la Dubaï Sheema Classic (sponsorisée par Nakheel) et la Dubaï Duty Free, dotée chacune de cinq millions de dollars. L’ Afrique du Sud s’empara des deux épreuves avec Sun Classique entraîné parMike de Kock et Jay Peg entraîné par Herman Brown. Le Dubaï Golden Shaheen, doté de deux millions de dollars, sponsorisé par Gulf News, revint à l’Américain sprinter

OR the first three months of the year, the spotlight of the racing world shines on Dubai.Since the inaugural Dubai World Cup meeting in 1996, coupled with the first Dubai International Racing Carnival (DIRC) in 2004, racing has grown spectacularly in the UAE. The Carnival, which starts in 2009 on January 15, attracts the finest horses from all around the world to compete for the US$31 million prize money. A record number of DIRC participants competed on Dubai World Cup night, with four of the six thoroughbred races won by horses who had raced at the Carnival. The season climaxed with the Dubai World Cup meeting on March 28, the world’s richest race day. The 2008 meeting was dominated by America and South Africa, who shared the six thoroughbred races between them. The highlight is the US$6 million Dubai World Cup, sponsored by Emirates Airline, won in March by the record-breaking American superstar Curlin. The chief

Benny the Bull, amenant un deuxième succès à l’entraîneur Ricahrd Dutrw jr. L’Afrique du Sud remporta aussi le Derby des Emirats, doté de deux millions de dollars et sponsorisé par « Saeed & Mohammed Al Naboodah Group » grâce à Honour Devil entraîné par de Kock. Doté d’un million de dollars, le « Godolphin Mile », sponsorisé par Etisalat, fut le premier des trois succès américains grâce à Diamond Stripes. Les éditions 2009 du festival et de la Dubaï World Cup seront les derniers à se disputer à Nad El Sheba, car dès 2010, ces courses seront transférées au futuriste centre équestre de Meydan. Il y a certainement beaucoup à vivre encore cette saison à Dubaï.

supporting races are the Dubai Sheema Classic (sponsored by Nakheel) and the Dubai Duty Free (sponsored by Dubai Duty Free), with both races worth $5 million. South Africa took both races with Mike de Kock-trained Sun Classique and Jay Peg, trained by Herman Brown. The $2 million Group 1 Dubai Golden Shaheen (sponsored by Gulf News) was won by the American speedball Benny The Bull, the second leg of a double for trainer Richard Dutrow Jr. The $2 million UAE Derby (sponsored by Saeed & Mohammed Al Naboodah Group) was won by South Africa through de Kock’s Honour Devil. The $1 million Godolphin Mile (sponsored by Etisalat) was the first of America’s three winners, won by Dutrow’s Diamond Stripes. The 2009 Dubai International Racing Carnival and Dubai World Cup will be the last to be staged at Nad Al Sheba, as racing moves to the futuristic horseracing city Meydan for the 2010 renewals. There is certainly a lot to live up to this coming season, but knowing Dubai racing, it will certainly deliver.



Richard Hills

affirme de plus en plus, d’autant que leurs infrastructures sont excellentes. » Hills, qui a gagné la Dubaï World Cup avec Almutawakel en 1999, aura quarante-six ans en janvier, mais il s’amuse toujours autant à cheval. « J’ai un métier formidable et monter pour le cheikh Hamdam m’a permis de trouver des montes exceptionnelles aussi bien en pur-sang anglais qu’arabes. » « Nous avons gagné quatre des cinq classiques : les 2000 Guinées avec Haafhd, les mille Guinées deux fois avec Lahan et Harayir, les Oaks avec Eswarah, et Mutafawek défendit les couleurs de Godolphin dans le St Léger. J’ai aussi eu de nombreuses victoires en hiver à Dubaï, aussi bien avec les pursang qu’avec les arabes. » Hiverner à Dubaï est formidable, et leur festival a pris de la dimension. Ils portent la bonne parole à travers le monde, et maintenant les courses d’arabes sont attendues partout. Ce serait un plaisir de prendre nos marques en France. Battu sur dirt à Dubaï en mars, Madjani retrouvera avec tous nos espoirs le gazon mythique de Longchamp. C’est le Sheikh Hamdan Al Maktoum qui a suggéré à son ami proche Jaber Abdullah d’essayer Richard Hills sur Youmzain, et le jockey en crut à peine ses oreilles quand il reçut le coup de téléphone lui proposant la monte. « Youmzain a un des meilleurs états de service de la course et je me réjouis fort de me mettre en selle sur un tel champion. Je l’ai monté récemment lors d’un galop à Newbury, et j’ai apprécié sa pointe de vitesse. Le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe est une des plus grandes course du monde, et avec Madjani à monter aussi, ce pourrait être une sacrée journée ! »

Arabians improve tremendously since then. “I have been lucky enough to have won the big race on World Cup night at Nad Al Sheba in Dubai on four occasions, on Bopp Moon, Kaolino and twice on Madjani. “Madjani is a superstar with so much class. He is actually a better horse on turf, but we decided to try him on the dirt as we were aiming for the Kahayla Classic, and he proved just as effective, although he has such a high cruising speed that it is probably his class which enables him to cope with the surface as well as he does. “We are aiming for the Longchamp race with one prep-run on the way, and it will take a good horse to beat him. “The Qatar Racing and Equestrian Club are putting up a lot of money and deserve to get some good fields, and I hope they do, as Qatar has come a long way up the racing ladder and they will only improve. I have ridden winners out there and the competition is getting better, and the facilities are also excellent.” Hills, who won the Dubai World Cup on Almutawakel in 1999, will be 46 next January but is still enjoying his riding as much as ever. He added: “I have a terrific job and riding for Sheikh Hamdan has provided me with the opportunities to partner some of the best thoroughbreds in the world and also some of

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the best Arabians. We have won four of the five classics together, courtesy of Haafhd (2,000 Guineas), Harayir and Lahan (1,000 Guineas), ESwarah (Oaks) and Mutafaweq, who carried the Godolphin colours in the St Leger, but I have also had a lot of success in the winter in Dubai, both with the thoroughbreds and the Arabians. “Wintering in Dubai is great, and their Carnival has really grown in stature,” says Hills. “They are spreading the gospel to the rest of the world, and now Arabian racing is starting to become big news all around the globe. “It would be great if we could make our mark in France, and, though Madjani was beaten in Dubai last March, he will enjoy being back on turf and he is just the right horse for the job.” It was Sheikh Hamdan who recommended his close friend Jaber Abdullah try Hills on Youmzain and the jockey could barely believe his luck when he received the phone call asking him to take the ride. “Youmzain has some of the best form in the race and I am delighted with the ride,” says Hills. “I had a spin round on him at Newbury recently and he quickened up really well – the Qatar Arc is one of the greatest races in the world and with Madjani, too, it could be quite a day.”


2008 est à marquer d’une pierre blanche Johnny Murtagh, Aïdan O’Brien et l’équipe de Coolmore

A

Pékin, les sportifs ayant réussi à décrocher l’or olympique n’oublieront sans doute jamais ce moment. Johnny Murtagh qui vient de vivre l’été le plus incroyable en tant que premier jockey à Coolmore a réalisé les ambitions sportives de toute une vie. Cet Irlandais, qui de son propre aveu a touché le fond dans les années quatre-vingtdix à cause de problèmes d’alcool ayant failli ruiner sa carrière, son mariage et sa vie, a su remonter la pente. Ce père de cinq enfants est absolument comblé par son métier. Une victoire en selle sur Soldier of Fortune dans cette édition du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe serait l’apothéose d’un des plus extraordinaires come-back du monde hippique. Tout le monde fait des erreurs, mais la clé du succès est de savoir tirer profit de ces erreurs pour ne pas les refaire. Certaines personnes, bien que talentueuses, sont donc condamnées à échouer s’ils persistent à appuyer sur le bouton « auto-destruction ». Mais alors que Murtagh était sur le point de toucher le fond, le soutien de sa femme Orla lui a permis de braver cette tempête et le voici à Longchamp ce week-end, confiant et certain qu’il a enterré ses démons une fois pour toutes. Murtagh reconnaît qu’il lui a fallu une bonne dizaine d’années pour admettre qu’il avait un problème. « J’avais gagné deux « Epsom Derby » (avec Sinndar et High Chaparral) et je pensais alors tout savoir » dit-il. « Mais je ne savais en réalité rien et j’étais sur le point de tomber du haut de mon ego surdimensionné. » Puis il a pris conscience que certains chanceux pouvaient avoir une seconde chance, mais en aucun cas une troisième. Et cet été il a totalement honoré la confiance que Coolmore avait placée en lui, avec cet incroyable palmarès de dix-sept groupes 1 remportés en seulement quelques mois pour Magnier-TaborSmith. En évoquant cette saison ponctuée de nombreuses victoires, Murtagh déclare : « En 2000, je pensais avoir réalisé un exploit en ayant remporté douze groupes 1 dont trois le jour de l’Arc qui est la plus importante journée de la saison (victoire dans le Prix de l’Arc de Triomphe avec Sinndar, dans le Prix de l’Abbaye avec Namid et dans le Prix de l’Opéra avec Petrushka), mais cet année a été supérieure encore, tout simplement irréelle ». « Lorsque l’on m’a appelé pour me proposer de travailler à Ballydoyle, j’ai longuement

CETTE ANNÉE, JOHNNY MURTAGH A DÉJÀ GAGNÉ 17 GROUPES 1 POUR COOLMORE. IL SE CONFIE À GEOFF LESTER À PROPOS DE CET INCROYABLE COME-BACK.

Johnny Murtagh et Aïdan O’Brien arpentent la piste d’Ascot, parlant tactique.

Trainer Aidan O’Brien and Johnny Murtagh talk tactics as they walk the course at Ascot.

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réfléchi – au moins deux secondes » plaisante-t-il. On me l’avait proposé deux fois auparavant, mais à chaque fois j’avais été coiffé au poteau par Jamie Spencer puis par Kieren Fallon. Je me suis donc jeté sur l’occasion. » Tout est extrêmement professionnel à Ballydoyle, et depuis que j’ai terminé second de Oratorio en selle sur mon gagnant de Derby Motivator dans les Eclipse Stakes, je rêve d’y travailler. C’est magnifique de profiter de la réalisation du rêve. Aïdan est à la barre du navire mais, au risque de sortir une banalité, j’affirme que c’est vraiment le travail de toute une équipe. Chacun réalise sa tâche, et le travail des cavaliers du matin Heffernan, McLoughlin et McCabe est inestimable. On a beaucoup parlé de l’utilisation de chevaux de train par O’Brien dans les grandes épreuves, mais il ne les utilise qu’à bon escient. Nous n’en avons pas prévus lors du succès de Mount Nelson dans les Eclipse Stakes, parce que nous savions qu’il était le meilleur, et qu’il pourrait les prendre de vitesse si le train était trop lent, mais bien des chevaux apprécient un train régulier, et en fait tout le monde apprécie qu’un leader de chez nous assure ce train car personne n’aime les courses trop lentes. Aïdan ne laisse rien au hasard. C’est un méticuleux ! Il travaille en mangeant, en buvant et en dormant. Mais cela ne

l’empêche pas d’avoir de l’humour, et quand on quitte la convivialité, c’est pour foncer vers le travail. J’ai su le jour où je suis entré à Ballydoyle que j’avais fait le bon choix. L’admiration du jockey pour l’entraîneur est réciproque. O’ Brien : « Johnny a tant d’expérience et de sagesse…C’est un vrai plus pour l’équipe de Coolmore. Il a beaucoup de force pour finir une course mais c’est aussi un fin tacticien. J’aime beaucoup travailler avec lui. C’est un jockey hors de pair. » O’Brien n’a jamais mis la pression sur Murtagh, et cela a permis au jockey de succéder en douceur à Kieren Fallon.. Murtagh ajoute : « Cet hiver a Dubaï, tout le monde me disait que l’effectif de Coolmore était moyen. Cela aussi m’a évité de la pression, je ne sentais pas le poids de l’attente sur mes épaules. » « Eh bien si l’effectif est moyen cette année, j’espère être encore à Ballydoyle quand il sera bon ! On est parti sur les chapeaux de roue avec Henrythenavigator, vainqueur des deux mille Guinées, et de trois autres groupes 1, on a gagné six grandes courses à Royal Ascot, un résultat fantastique, on a tout raflé à Glorious Goodwood, remportant les groupes I et la Coupe avec la superstar Yeats, alors 2008 est déjà un grand cru. » « Nous avons encore Soldier of Fortune à faire briller. Je le montais l’an passé quand il a fini à deux longueurs seulement de Dylan

Johnny Murtagh après avoir gagné les Hardwicke Stakes avec Macarthur.

Thomas dans l’Arc, et il a progressé de trois ou quatre longueurs. Il a remporté la Coronation Cup a Epsom et s’est bien reposé depuis sa deuxième place derrière Youmzain dans le Grand Prix de Saint-Cloud, et nous aurons un poulain frais à emmener à Paris. » « Gagner l’Arc avec Sinndar fut un des plus grands moments de ma carrière. En faire autant avec Soldier of Fortune serait l’apogée d’une saison exceptionnelle. » Johnny Murtagh mène Soldier of Fortune au succès dans la Coronation Cup en juin à Epsom.

Johnny Murtagh drives Soldier Of Fortune home to land The Coronation Cup at Epsom in June.


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PRIX

DE L’ARC DE

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DU

QUATAR 2008 • ANNONCE MOZAÏQUE : 210

X

277

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• DÉPART

LE

17/07/2008 - PARUTION ??


Murtagh’s magnificent comeback Johnny Murtagh, Aidan O’Brien and Coolmore’s amazing year La joie de Johnny Murtagh apres son succes dans le King George en juillet as Ascot avec Duke of Marmalade.

GEOFF LESTER TALKS TO JOHNNY MURTAGH ABOUT HIS AMAZING COMEBACK FROM ADVERSITY THAT HAS SEEN HIM RIDE 17 GROUP 1 WINNERS FOR COOLMORE BY THE END OF AUGUST.

Johnny Murtagh throws up his arms in celebration after winning the King George VI and Queen Elizabeth Stakes on Duke of Marmalade at Ascot in July.

W

INNING gold in Olympic year is something that none of those lucky enough to do so in Beijing will ever forget, but Johnny Murtagh, who has enjoyed the most amazing summer in his first season as No.1 jockey to the all-conquering Coolmore organisation, has gone far beyond merely realising a lifelong sporting ambition. The popular Irishman, who, by his own admission, went to hell and back during the nineties as he battled alcohol problems which threatened to ruin his career, his marriage and his life, has finally found himself again. The father-of-five, who has no doubt that he has the best job in racing, is contentment personified. Success on Soldier of Fortune in this year’s Qatar Prix de l’Arc de Triomphe would clinch one of the greatest sporting comebacks in racing. Everyone makes mistakes, but the key to success is not to

make the same mistakes again. Those who hit the self-destruct button invariably end up on the scrap heap, however much talent they have. But, while Murtagh got perilously close to hitting rock bottom, the fact that he knew he had the full support of his devoted wife Orla helped him ride what was more of a hurricane than a storm, and he walks into Longchamp this weekend safe in the knowledge that he has buried his demons for good. Granted, it took Murtagh the best part of a decade to face up to the realisation that he had a problem. “I had won two English Derbys (on Sinndar and High Chaparral) and I thought I knew everything,” says Murtagh. “But I actually knew nothing and was in danger of falling off my ego.” He finally came to the realisation that you might be lucky and get a second chance but not a third, and this summer he has more than repaid the faith that “The Boys” at Coolmore had in

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Johnny Murtagh, Aidan O’Brien and Coolmore’s amazing year

him, by booting home an incredible 17 Group 1 winners for Messrs Magnier-Tabor-Smith by the end of August. Reflecting on a season of highs, Murtagh said: ”I thought I had reached my finest achievement when I rode 12 Group 1 winners, including three – Sinndar (Arc), Namid (Prix de l’Abbaye) and Petrushka (Prix de l’Opera) - on Arc Day, the biggest day of the season, but this year has been simply unreal. “When I got the call offering me the Ballydoyle job, I thought long and hard – for about two whole seconds,” he joked. “I had been shortlisted for the post twice before but had been pipped by Jamie Spencer and then Kieren Fallon, so I did not need a second invitation this time. “Everything is so professiona at Ballydoyle, and since I finished second behind Oratorio on my Derby winner Motivator in the 2000 Eclipse I have wanted to be a part of the action there, so it is wonderful that the dream has now become reality. “Aidan steers the ship, but, while it may sound corny, it is very much a team effort. Everyone does their bit, and the input of the work-riders like Seamie Heffernan, Colm Donoghue and David McCabe, has proved invaluable. “People have made a lot about Aidan employing pacemakers in these big races, but he will only use them when he thinks it necessary. We did not use a pacemaker when Mount Nelson won the Eclipse because we knew that he was the best horse in the race and could outsprint them if they went slow. But most horses benefit from an even pace, and Aidan is actually doing everyone a favour when he puts in a frontrunner as it prevents the farcical slow canter, which suits nobody. “Aidan leaves nothing to chance in his preparation. He is so meticulous. He eats, drinks and sleeps the job. But he also has a sense of humour and, while we don’t socialise, we hit it off straight away in Johnny Murtagh et Sinndar après leur succès dans l’Arc en 2000. “Un des plus grands jours de ma vie,” dit Murtagh.

Johnny Murtagh and Sinndar after winning the Arc in 2000: “One of the greatest days in my racing life,” says Murtagh.

Johnny Murtagh triomphe avec Hennrythenavigator dans les 2000 Guinées d’irlande au Curragh en mai.

Johnny Murtagh celebrates with Henrythenavigator after winning the Irish 2000 Guineas at the Curragh in May.

a professional capacity. I knew the first day I walked into Ballydoyle that I had made the right move.” Murtagh’s feelings about O’Brien are reciprocated by the trainer, who said: ”Johnny has so much experience and wisdom, and he is such a valuable addition to the team. He is so strong in a finish, but he also has a great tactical brain, and I love working with him. He really is different class. O’Brien puts Murtagh under no pressure, and that has undoubtedly helped the jockey slot easily into Kieren Fallon’s boots. Murtagh added: ”Everyone told me in Dubai in the winter that Aidan’s horses were very average, so I did not feel that there was a weight of expectancy on my shoulders. “However, if this season’s crop are average, I hope I’m still at Ballydoyle when they have a decent bunch of horses. We got off to a flying start when Henrythenavigator won the 2000 Guineas at Newmarket, and he has proved the best miler in Europe. We won six races at Royal Ascot, which was a fantastic achievement, and also swept the board at Glorious Goodwood, winning both the Group 1s as well as the Cup with Yeats, who is such a superstar - so you could say that 2008 has been a pretty good year. “We have still got Soldier of Fortune to come. He was only beaten two lengths by Dylan Thomas when I rode him in last year’s Arc, and he has strengthened up from three to four. He won the Coronation Cup at Epsom and has had a good break since Youmzain beat us in France in June, so we have a fresh horse to take to Paris. “Winning the Arc with Sinndar was one of the greatest days in my racing life, and I’d love to win the big race again. What an amazing climax to an amazing season that would be.”

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Toujours vite, Ă cheval ou en voiture

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TOUJOURS

VITE, À CHEVAL OU EN VOITURE

L

es jockeys internationaux vivent en cassecou pendant et après les courses. Les medias se réfèrent souvent à des machines pour définir les chevaux de grande classe. Mais tous ceux qui ont monté des pur-sang au maximum de leur vitesse, pour obtenir la meilleure performance de leur monte, savent qu’ils sont bien moins prévisibles que les machines qu’ils conduisent de la maison au terrain d’entraînement et du terrain d’entraînement au champ de course. Aujourd’hui, les jockeys doivent voler ou rouler le plus vite possible d’ici à là, et cela convient bien, pour tout dire, à leur amour de la vitesse. Propriétaires et entraîneurs aiment aussi les voitures luxueuses, confortables et rapides, et ils en ont plusieurs pour différentes circonstances. Ici, quelques jockeys et entraîneurs parlent de leur voiture préférée, qui n’est pas forcément celle qu’ils possèdent.

LIFE

IN THE FAST LANE

I

NTERNATIONAL jockeys live their lives at breakneck speed – on and off the racecourse. It’s an occupation that has its own inherent dangers. World-class racehorses are often referred to by the media as ‘machines’, but anyone who has had to control a flying thoroughbred at top speed and still coax the best performance possible from his mount knows that they are far less predictable than the ‘machines’ they drive to get from home, to the gallops, to the racecourse. It’s life in the fast lane for today’s international jockeys and as they need to get from A to B as quickly as possible, their natural love of speed sees them drive some truly mean machines. The trainers and owners have a similar desire for fast, luxurious automobiles and have a wide range of carriages to suit all occasions. Here, the jockeys and trainers talk about their cars and explain what it is about their own particular automobiles that gives them a kick.

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Toujours vite, à cheval ou en voiture

ANDREW BALDING - LEXUS COMPACT SPORTS SALOON “Lexus Compact Sports Saloon, Diésel. C’est mon plaisir, elle va comme le vent, malheureusement elle n’est pas commode pour installer un siège de bébé.” “The Lexus Compact Sports Saloon is my treat. Although it’s not ideal for a baby seat, it’s a class motor and it goes like the wind.”

MICK CHANNON - MERCEDES 4X4 “J’ai plus de voitures sur les routes que Henry Ford, mais ce 4 x 4 est très bon pour me rendre à l’entraînement par tous les temps. Dommage que tous les chevaux que j’entraîne ne soient pas aussi costauds.” “I have more cars on the driveway than Henry Ford, but my Merc 4 x 4 is ideal for getting up the gallops in all-weathers. I only wish all my racehorses were as hardy.”

RICHARD HILLS - AUDI A6 “J’étais habitué aux Mercedes, mais j’ai récemment changé pour l’Audi, et elle me ravit, elle est souple, élégante de grande classe, et on ne manque jamais de puissance.” “I used to always drive Mercs, but I have recently switched to an Audi and I’m delighted with it. Smooth, swish, it’s all class, and there is no shortage of poke under the bonnet.”

CHRISTOPHE LEMAIRE - HUMMER “Hummer, c’est un 4x4 américan trés classe, j’adore la forme et la robustesse de l’engin.” “My favourite car is a Hummer – a classy American 4x4. It’s strong with a tough design.”

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Toujours vite, à cheval ou en voiture

JOHNNY MURTAGH - MERCEDES CLS 320 “La CLS standard est impressionnante, mais la 320 est un “groupe I ». La pub dit : vitesse de pointe obscène, tenue de route formidable et si belle à regarder…” “The standard CLS is impressive enough, but the 320 is Group class. They flag it up as ‘obscenely fast, grippy and fantastic to look at.’ I certainly wouldn’t argue with that.”

RICHARD HUGHES - BMW 7 SERIES

“J’aime les BMW. Comme Richard Hannon père et fils, j’ai un accord de leasing avec la firme pour ce modèle spécifique. La « 7 series » est d’une douceur soyeuse, et quand on passe les vitesses, cela me rappelle la course de Indian Ink dans les Coronation Stakes 2007 à Royal Ascot.”

“I love the ‘Beamers,’ and, like Richard Hannon snr and jnr, I have a leasing agreement with a local firm on this particular model. The 7-series is silky-smooth, and I told the ‘boss’ that when you move up the gears it reminds me of the ride Indian Ink gave me in last year’s Coronation Stakes at Royal Ascot.”

FRANKIE DETTORI - FERRARI 360 SPIDER F1

“Je suis Italien, et je ne puis avoir d’autre choix que Ferrari, la plus belle voiture du monde. J’ai toujours eu cette voiture, et j’aime faire vrombir son moteur dans les rues tranquilles de Stechworth où j’habite et dont j’exaspère les habitants. Un seul regret, les étés sont trop pourris en Angleterre pour profiter du décapotage.” “Being Italian, how could I drive anything else but a Ferrari? It’s the best car in the world. I have had a few Ferraris over the years, and, while it drives the locals crazy when I go roaring around the quiet lanes of Stetchworth, where I live, I love it. My only regret is that the British summers are so poor that I can rarely put the top down.”

RYAN MOORE - MERCEDES C-CLASS

“J’ai toujours rêvé d’avoir une Mercedes. Quand je suis devenu fine cravache, j’ai décidé de me faire plaisir. Il y a une réserve de puissance énorme, et quand on appuie sur l’accélérateur, c’est comme si on montait un champion sprinter.” “It was always my dream to own a Merc, and when I became champion jockey I decided to treat myself. There is so much power from the engine, and when you hit the accelerator it’s like riding a champion sprinter.”

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Toujours vite, à cheval ou en voiture

IORITZ MENDIZABAL - SKODA “J’adore les Skodas, ce n’est pas une farce, mais en fait la plus belle des voitures est celle que l’on vous offre.” “I love Skodas - no joke! In fact they produce one of the best cars around.”

DOMINIQUE BOEUF - PORSCHE “Ma voiture préférée est sans conteste la Porsche, et je suis un fidèle car j’en suis à la septième.” “My favourite car is without doubt the Porsche, and I’m a loyal fan as I’m on my seventh.”

DAVY BONILLA - FORD MUSTANG “La vielle Ford Mustang des années 70 peut-être par qu’il y a un cheval sur le capot mais je crois surtout que j’ai adoré cette voiture depuis ma plus tendre enfance.” “The old Ford Mustang of the 1970s why? perhaps because of the horse on the bonnet, but mostly because I’ve been a fan of it ever since I was a young kid.”

FRANCK BLONDEL - ASTON MARTIN “L’Aston Martin que possède un de mes confrères jockeys. Ca c’est la grande classe.” “The Aston Martin, which one of my riding colleagues owns. That’s real class.”

STEVE DROWNE - BMW 5 SERIES “Je suis très fan de BMW, pas seulement parce qu’il y a un concessionnaire dans ma ville, ce qui est commode pour l’entretien, mais un jockey doit avoir une voiture fiable, et BMW est 100% fiable elles ont d’ailleurs toutes les qualités requises.” “I am a big ‘Beamer’ fan, not least for the fact that they have a dealer in my local town, which is a handy for servicing. But as a jockey you need to be able to rely on a car, and BMW’s are 100% reliable. They have everything you want.”

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Vision d’Etat, un modeste Eric Libaud explique à Daniel Lahalle le plan de carrière

Eric Libaud et Ioritz Mendizabal avec leurs trophées de la belle victoire de Vision d’Etat dans le Prix du Jockey-Club 2008 à Chantilly.

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en haut de l’échelle de Vision d’Etat

E

ric Libaud, alerte quadragénaire longiligne, entraîne dans son domaine privé de Luché Pringé, charmante bourgade de la Sarthe, dont aucun des mille cinq cents habitants ne pensait sans doute jamais que la commune serait représentée un jour dans le Prix de l’Arc de Triomphe. Pourtant Eric Libaud qui y entraîne, a déjà eu au départ de l’Arc un certain Ange Gabriel, et s’apprête a y déléguer un deuxième représentant, l’invaincu Vision d’Etat. Rien ne prédestinait Eric à devenir entraîneur. Ce n’est pas un enfant de la balle. Son père travaillait dans l’ingénierie, et c’est par le biais du cheval de concours complet que le jeune Eric fera son chemin. Coïncidence amusante, l’homme chez qui Eric apprendra son métier, Alain de Royer-Dupré, est lui aussi venu à son métier par le concours hippique. Comme quoi la filière est bonne car ce sont là deux grands entraîneurs. A vingt-deux ans, Eric se rend compte que même à haut niveau le concours complet ne nourrit pas son homme. Il vend un très bon cheval et va devenir entraîneur. Chez Alain Mesnet de la Cour à Maisons-laffitte au début, puis le docteur Girot, vétérinaire de l’Aga Khan, lui fait connaître Alain de Royer-Dupré dont il deviendra l’assistant pendant sept ans. Il est amusant d’interviewer à deux jours d’intervalle le maître de Gouvieux et le seigneur de Luché Pringé. Eric Libaud ne m’en voudra pas de dire que l’on a l’impression d’interviewer un maître et un élève qui l’a rejoint sur l’échelle des valeurs. Même conception de l’entraînement, même lucidité, même don d’observation ; même philosophie. Etonnant. Alain de Royer-Dupré pense que la région du Mans où il débuta lui-même est bonne pour entraîner les chevaux parce que les terrains y sont sablonneux. C’est sans doute cette théorie qui a amené ce couple anglo-vendéen (Eric a épousé une londonienne) à acquérir une ferme à Luché, avec de longues lignes droites. Et de la transformer en un établissement d’entraînement performant. La preuve ? Terre à Terre d’abord, gagnante du Prix de l’Opéra à trois ans puis, à quatre ans, de la Dubaï Duty Free, qui révéla aussi le sang-froid et la vista de Christophe Soumillon. Ange Gabriel ensuite qui, malgré un mauvais boulet remporta deux Grands Prix de Saint-Cloud et le Hong Kong Vase sur des terrains pourtant insuffisamment souples pour lui, sans oublier une place de second dans le Trainer Eric Lebaud and jockey Ioritz Mendizabal with their trophies after the impressive victory of Vision d’Etat in the 2008 French Derby at Chantilly.

Ioritz Mendizabal, deuxième en partant de la gauche, remporte le Prix du Jockey-Club avec Vision d’Etat.

Shema Classic de Dubaï. Ange Gabriel avait disputé l’Arc à cinq ans. Vision d’Etat va participer à trois ans, ce qui est évidemment plus performant. La carrière de ce « roturier », fils de Chichicastenango et d’une fille de Garde Royale, est un modèle de logique d’entraînement et de patience. A deux ans, débuts victorieux aux Sables d’Olonne « Le poulain était très immature et je voulais attendre sa deuxième sortie pour le présenter à Paris. Il a disputé ensuite une « B » à Fontainebleau et a gagné de loin. « Au début de son année de trois ans, j’ai prévenu mon associé Jacques Dépré, sous les couleurs duquel le poulain court, que l’on allait faire les frais d’un engagement dans le Prix du Jockey-Club, mais que l’on épargnerait au poulain les voies traditionnelles y menant. Il ne courrait que deux fois, son ultime préparation serait une listed courue à Chantilly, le Prix de Surenes qu’il a gagné avec désinvolture. Il a abordé le Prix du Jockey-Club avec un moral intacte et des forces fraîches. On lui a épargné ensuite le Grand Prix de Paris, car il a besoin de temps de récupération entre les courses. C’est cette patience qui lui a permis de produire la belle pointe finale que l’on a pu admirer dans le Prix Niel. » Voilà ce qui s’appelle mettre tous les atouts de son côté. Eric Libaud connaît les courses. Il craint avant tout la pouliche du maître, mais aussi le Soldier of Fortune d’O’Brien et le discret vainqueur du Grand Prix de Saint-Cloud Youmzain. Mais il pense que son principal adversaire serait un éventuel terrain trop ferme. Le risque paraît faible.

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Ioritz Mendizabal (second from the left) wins the 20008 French Derby on Vision d’Etat.


Vision d’Etat, a modest star at Trainer Eric Libaud talks to Daniel Lahalle about French Derby

E

RIC Libaud, an astute, lean forty-something, trains at a private centre at Luche Pringe, a charming small town in the Sarthe region of France. It’s certain that none of Luche Pringe’s 1500 inhabitants could have ever thought they’d have a runner one day in the Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. Libaud has already had a contender in the Arc – Ange Gabriel and he is now all set to unleash his second representative, the unbeaten Vision d’Etat. Nothing suggested that Libaud would take up training. His father worked in engineering, and the young Libaud first set out on the equestrian showjumping circuit. One coincidence in his story is that the man from whom Libaud learnt his trade, Alain de Royer-Dupre, also made his way to the racecourse via showjumping. At 22 years of age Libaud realised that jumping and eventing wasn’t going to feed him so he sold a good horse and became a trainer. He started out first with Alain Mesnet at Maisons-Laffitte. Then Doctor Girot, the Aga Khan’s vet, introduced him to Alain de RoyerDupre, the man he would serve as assistant for seven years. It’s interesting for me to interview within the space of 48 hours the master of Gouvieux and the lord of Luche Pringe. They have a similar approach to training. They have the same lucidity, the same talent of observation and the same philosophy. De Royer-Dupre believes the region of Le Mans where he himself started is good for training horses as the gallops there are sandy, which suits horses. It’s undoubtedly this theory that led this anglo-vendeen couple (Libaud’s wife is from London) to buy a farm in Luche, which they have transformed into a high performance training centre. The proof of their success first came with Terre A Terre, winner of the Prix de l’Opera at three, then at four in the Dubai Duty Free, in the ice-cool hands of Christophe Soumillon. Ange Gabriel came next and lifted a pair of Grand Prix de SaintClouds and the Hong Kong Vase on ground considered insufficiently soft for him. He also took second place in the Sheema Classic in Dubai. Ange Gabriel took part in the Arc as a five-year-old in 2003, finishing ninth behind Dalakhani. Now its the turn of Vision d’Etat, the three-year-old by Chichicastenango and by a daughter of Garde Royale. As a juvenile he made a winning debut at Sables d’Olonne racecourse. “The colt was very immature and I wanted to wait for his second race before sending him up to Paris,” said Libaud. Libaud then lined Vision d’Etat up for a minor race at Fontainebleau which he won easily. “At the beginning of his three-year-old season I told my associate, Jacques Depre, under whose colours Vision d’Etat runs, that we’re going to fork out the expense of an entry in the French Derby, but that we’ll save the colt the traditional route to the race. “He only ran twice before the French Derby, his ultimate warm-up coming in a listed race at Chantilly, the Prix de Suresnes, which he won comfortably. When he lined up for the Prix du Jockey-Club he was fresh and full of confidence. “We then saved him from running in the Grand Prix de Paris as he needed time to recover between races. It’s this patience that enabled him to produced his fine turn of foot at the end of the Prix Niel.” That shows just how Eric Libaud knows about racing and how to get all the odds stacked in his favour. He has the knowledge and ability to get the very best out of his horses. His big fears for the Qatar Arc is the filly, Zarkava, trained by his former master Alain de Royer-Dupre and Soldier of Fortune from Aidan O’Brien’s Coolmore stable, and Youmzain, the quiet winner of the Grand Prix de Saint-Cloud. But he believes his biggest danger could be the ground becoming too firm for his horse. That risk, however, appears minimal.

Iroritz Mendizabal et Vision d’Etat finissent fort pour prendre une tête à Ideal World à l’arrivée du Qatar Prix Niel.

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the top of the ladder winner Vision d’Etat’s career and his chances in the Qatar Arc

Iroritz Mendizabal drives Vision d’Etat past Ideal World and Centennial to win the Qatar Prix Niel on Qatar Arc Trials day at Longchamp last month.

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voyage d’affaires en perspective ? Adoptez la fly attitude !

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Stéphane Pasquier depuis quelques temps, il travaille avec André Fabre, orfèvre en chevaux d’exception et joaillier du silence médiatique. Le feu a rencontré la glace. RAIL LINK s’impose et Stéphane Pasquier change de dimension. Désormais, Nanterre est très loin. Il assume son contrat avec le Prince Abdullah avec beaucoup plus de sérénité. «Avant, mon métier était dur physiquement. Maintenant, il est dur psychologiquement.» Toute l’évolution du personnage tient dans cette nuance. Plus jeune, il courait après sa vie, après ses montes, après ses succès. Une certaine tendance à brûler la vie par les deux bouts. Aujourd’hui, il équilibre sa vie. Debout à six heures pour tranvailler des chevaux ou à huit heures pour arpenter un parcours de golf, il connaît le prix d’une victoire et la pression que donne la casaque de favori. Comme Midas, il a transformé sa cravache en cravache d’or en 2007. Mais son bonheur est aussi ailleurs. Dans un quotidien de plein air, dans un succès réfléchi, dans l’ivresse d’une grande victoire, dans un moment de détente avec ses chiens, dans un repas familial, dans l’amour des chevaux encore et toujours et avec une passion toujours intacte pour la compétition. Le feu qui l’anime est intact. La bonne fée du monde hippique a réussi un bien joli pari.

Stéphane Pasquier flatte Rail Link après sa belle victoire dans le Prix de l’Arc de Triomphe 2006.

name for himself: the boy who could have turned out wrong turned into a model professional. He wanted to win. But while others were winning the Prix du Jockey-Club at 20 years of age he started picking up small races, then Tierces. He leaves Collet. Pasquier had become a man, a man who took after his tempestuous boss. He went to ride in Singapore, then returned to France in pursuit of his destiny. Pasquier by this time has become a good jockey, popular with the punters who called him ‘Paquito.’ But the good fairy still had something to say. On the night of July 9, 2006, French football striker David Trezeguet missed a penalty against Italy in the World Cup Final. Glued to his television set Stephane jumps up and breaks a glass of champagne in his hand. Tendons severed, his career temporarily stopped. That incident was to become another test of his character. “Thankfully, my parents, my brother, my girlfriend, her parents, everyone supported me,” he recalled, “and I wasn’t the easiest person to support!” Against all medical advice he was back in the saddle quickly.

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Stephane Pasquier gives Rail Link a pat in the paddock after his greatest victory in the 2006 Prix de l’Arc de Triomphe.

On October 1 he lined up for the Prix de l’Arc de Triomphe on Rail Link, the least fancied of Andre Fabre’s famed runners. He’d started working for Fabre for some time at this stage and Rail Link duly won. From that moment on Nanterre became a distant memory. He signed a contract with Prince Abdullah, reflecting: “Up to now my job had been physically tough. From now on it was mentally tough.” In his younger days he’d chased after life, after rides, after success. He had a tendency to burn the candle at both ends. Today he’s a balanced individual who knows where he’s going. Up at six to ride work or at eight to play a round of golf, he knows the price of victory and the pressure of wearing the colours of the favourite. Like Midas he turned his whip into the Cravache d’Or in 2007. His good fortune is all around him – in his outdoor life, his racing success, relaxing with his dogs, enjoying a family meal, in the love of horses now and forever and with a passion always for competition. The fire burning inside him is still alive – racing’s good fairy has done her job well.


Meisho Samson est le troisième Daniel Lahalle dresse le portrait du ‘cinq ans’ de Yoshio Matsumoto

C

HERCHEZ le nom de Yoshio Matsumoto sur internet. Vous y trouverez une succession de performances scientifiques de haut niveau, car il est le grand patron du Nara Institute, champion de la robotique. Mais il n’a rien à voir avec son homonyme propriétaire du champion japonais Meisho Samson, un industriel important, fabricant de machines outils et d’hélices de bateaux. Sa puissante écurie compte quelque centcinquante pur-sang. Elle est très connue au Japon. C’est quasiment la première fois qu’il envoie un cheval courir hors du Japon, sauf une fois à Hong Kong il y a quelques années. Son rêve a toujours été d’avoir un cheval apte à courir dans l’Arc. C’est le cas. Le « cinq ans » entraîné par S. Takahashi est arrivé en France il y a deux mois. Il est hébergé dans un box de Mikel Delsangles qui ne s’occupe absolument pas de lui. Il joue juste les aubergistes et se refuse honnêtement à tout commentaire sur le cheval. Il est le troisième japonais à tenter sa chance dans l’Arc. En 1999, il y eut le

G

L’Entourage de Meisho Samson et le jockey Yutake Také à la remise des récompenses après le succès du cheval dans le Tenno Sho d’autumn.

Connections of Meisho Samson and jockey Yutake Take at the prizegiving after his victory in last October’s TENNO SHO (AUTUMN) race in Japan.

Meisho Samson aims to make it

OGLE in the name Yoshio Matsumoto and it produces a string of scientific references as befits the boss of robot designers Nara Institute. But that Matsumoto has nothing in common with his namesake, owner of the Japanese champion Meisho Samson. As a businessman he’s a leading industrialist, manufacturer of tool machines and boat propellers. As a racehorse owner he is among the most powerful in Japan. His well known stable numbers some 150 thoroughbreds but except for one trip to Hong Kong a few years ago this is the first time he’s sent a runner overseas. His dream has always been to have a horse good enough to run in the Arc - and here he is about to achieve that ambition. The five-year-old Meisho Samson, trained by Shigetada Takahashi, arrived in France two months ago. He’s been staying at Mikel Delsangles’ stable. He’s the third Japanese horse to try his luck in the Arc. The first was back in 1999, the four-year-old El Condor Pasa, who had won the Grand Prix de Saint-Cloud that summer. In the Arc, he slipped the field and went for home. He appeared

to have the race won only for the mighty Montjeu to reel him in down the Longchamp straight in a thrilling duel. With an enormous reputation that preceded his arrival, next to come over was Deep Impact in 2006, the four-year-old who had won everything by a convincing couple of lengths back home in Japan. To witness him lifting the Arc 5,000 Japanese fans made the trip over from Asia. They linked up with 1,000 of their compatriots living in Paris to be at Longchamp that day. They arrived at the track around midday and by 1600 all the boutiques were sold out. One Japanese punter placed €1,000 euros in €2 bets to win €500 just as a souvenir for his friends back home. He blocked the PMU counter reserved for the Japanese for 20 minutes. Without a doubt the ill-prepared Deep Impact made a move for victory 200 metres out but was passed by Rail Link, then the mare Pride. Meisho Samson’s CV may be less glittering than those of his two predecessors, but it’s solid enough and the horse is a fiveyear-old, the ideal age. The French were astonished that the unhappy experience

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japonais à tenter sa chance de l’Arc « quatre ans » El Condor Pasa, qui avait remporté avec désinvolture début juillet le Grand Prix de Saint-Cloud. Opportunément détaché dès l’entrée de la ligne d’arrivée, il semblait avoir course gagnée à deux cents mètres du but, et il ne dut s’incliner qu’en raison de l’immense talent de Montjeu, qui parvint à le battre in extremis sur le poteau. Précédé d’une réputation incroyable, il y eut en 2006 le « quatre ans » Deep Impact, qui gagnait tout de plusieurs longueurs sur les hippodromes japonais. Pour le voir gagner l’Arc, cinq mille nippons avaient fait le déplacement d’Asie à Paris, et mille nippons de Paris s’étaient joints à eux. Ils étaient arrivés vers midi et dès seize heures toutes les boutiques avaient été dévalisées. Il y a même eu un parieur japonais qui a demandé à miser mille euros sur le cheval par récépissés de deux euros pour en emporter cinq cents au Japon dans le but d’en offrir aux amis. Bien sûr on ne put le satisfaire. Il aurait bloqué à lui seul vingt minutes le guichet réservé aux Japonais…

Vigoureusement soutenu par Utake Také, Meisho Samson étend de belles foulée pour remporter le TENNO SHO d’automne en 2007.

Yutake Take pushes Meisho Samson towards the winning post as he strides out to an impressive victory in last October’s TENNO SHO (AUTUMN) race in Japan.

third time lucky for Japan in the Arc Mamoru Ibashi lance Meisho Samson pour remporter le TENNO SHO de printemps 2007.

Mamoru Ibashi gets to work on Meisho Samson to win the 2007 TENNO SHO (SPRING) race in Japan.

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Meisho Samson

Sans doute mal préparé, Deep Impact a fait semblant de gagner à deux cents mètres de l’arrivée mais a été dépassé dans les dernières foulées par le « trois ans » Rail Link, puis la jument Pride. Le palmarès de Meisho Samson est moins étincelant que celui de ses deux prédécesseurs japonais, mais c’est du solide et le cheval a cinq ans, l’âge idéal pour un pur-sang qui a tenu le coup. Les Français ont été étonnés que l’expérience malheureuse d’un Deep Impact sous-entraîné n’ait pas incité l’entraîneur S. Takahashi à disputer une préparatoire. Réponse :! « Meisho Samson n’est pas Deep Impact. Il donne toujours son

maximum quand il court en course. Il a besoin de plus de trois semaines de récupération. Il n’y avait pas assez de temps entre le Prix Foy et le Qatar Arc de Triomphe. Son jockey pense la même chose. » Bien sûr, c’est son fidèle Yutaka Také qui se mettra en selle pour l’Arc. Cravache d’or au Japon depuis trois saisons (il en a eu plusieurs autres auparavant), il totalise déjà 116 succès au 18 septembre pour 2008. Que pense-t-il de la chance de son cheval ? « Il est très mâture mentalement, il se donnera à fond. J’espère un beau résultat. »

Le Jockey Mamoru Ishibashi lève le bras en signe de victoire de Meisho Samson dans le SATSUKI SHO de 2006.

Jockey Mamoru Ishibashi raises his arm to signal his victory on Meisho Samson in the 2006 SATSUKI SHO race in Japan with the connections looking on.

Hébergé chez le Cantilien Miket Delsangles, Meisho Samson travaille sous un étrange accoutrement.

Lodged at Chantilly trainer’s yard, Mikel Delsangles, for his Qatar Arc preparation Meisho Samson can be seen working in some strange-looking equipment.

of Deep Impact, who clearly lacked a prep race, didn’t prompt Takahashi to give Meisha Samson a warm up. The answer from Takahashi? “Meisho Samson is not Deep Impact, He always gives his all when he races. He needs three weeks of recovery time, and there wasn’t enough time for him between the Qatar Prix Foy and the Qatar Arc de Triomphe. His jockey thinks the same thing.” Of course it’s his usual rider, Yutaka Take, who will be in the saddle again for the Arc. Champion jockey in Japan for the past three seasons he already numbers 116 wins up to mid-September for 2008. How does he rate his chances on the big day? “My horse is mentally mature, he gives everything. I’m hoping for a great result,” says Take. Mamoru Ishibashi drives out Meisho Samson to win the 2006 SATSUKI SHO race in Japan.

Mamoru Ishibashi ‘sort’ Meisho Samson pour remporter le SATSUKI SHO de 2006.

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Le PMU : les années Daniel Lahalle a rencontré un Bertrand Bélinguier

I

l y a un an, le Président du PMU nous confiait avoir l’espoir d’un chiffre d’affaires en hausse de 2,8%. Il faut dire que le début de saison n’avait pas été fameux, dans le sillage d’une année 2006 moyenne. Un an plus tard, les prévisions les plus optimistes ont été dépassées. Le PMU a vu croître son chiffre d’affaires de 9% en 2007 et de 7,5% au premier semestre 2008. C’est le prix d’une politique mise en œuvre depuis plusieurs saisons : renforcement du réseau de points de ventes, qui ne sont plus cantonnés aux seuls cafés ou clubs courses, création de semi-nocturnes en région, qui ont connu un vif succès à Marseille, Lyon, Toulouse, Amiens, Nantes, Vichy, la Teste, Bordeaux, sans oublier le Grand Prix de Paris à Longchamp, qui a connu un grand succès en 2007 et 2008. « Il ne faut pas négliger la croissance du jeu Simple dont le taux de prélèvement a été diminué de 3 points. Un effort très important a donc été fait en direction des

parieurs, maintenant 85% des mises leur sont redistribuées. « La création de jeux nouveaux comme le Quadrio et le dernier né, le Trio Ordre, qui offre des rapports alléchants pour les courses de cinq à sept partants, et qui connaît un succès proche de celui de trio. « La nouvelle plate-forme internet, qui donne le plus d’informations possibles aux parieurs et qui connaît un succès grandissant. Tout cela dans le cadre de notre politique de services rendus à la clientèle. » L’attitude du Président vis-à-vis de l’ouverture des paris, surtout pour ce qui concerne les offres sur internet, n’a guère varié. Dans le magazine de l’Arc 2007, il se positionnait ainsi : « Il n’est pas raisonnable de penser pouvoir s’opposer à une évolution naturelle européenne. En revanche nous avons le devoir et la possibilité d’exiger une maîtrise, un contrôle des opérateurs. »

O

NE year ago the PMU President, Bertand Belinguier, told us about his hopes for a 2.8 percent increase in turnover. It has to be said that the beginning of the season wasn’t outstanding with shades of the ordinary 2006 season. Twelve months down the line and the most optimistc forecasts have been passed. The PMU has seen its turnover grow from 9 percent in 2007 and by 7.5 percent in the first half of 2008. It’s the dividend of a policy put in place several seasons ago: strengthening the points of sale no longer confined to cafés and betting bars; the launching of evening racing which has been met with great success at Marseille, Lyon, Toulouse, Amiens, Nantes, Vichy, la Teste, Bordeaux, without forgetting the Grand Prix de Paris at Longchamp, which was a great success in 2007 and 2008. “We shouldn’t minimise the growth of the single bet with the takeout reduced by three points. A very important effort has been made towards punters as now 85 per cent of their bets are redistributed. “The launch of new bets like the Quadrio and the last one to be born, the ‘Trio Ordre, which offer attractive dividends for races of less than eight runners and which have experienced success on a level with that of the Trio. “The new internet platform, which gives as much information as possible to punters and from which you can open and place your

En 2008, il complète ainsi : « Ils devront avoir une licence, et accepter ipso facto un certain nombre d’obligations, notamment de faire payer à leurs parieurs les mêmes taxes que le PMU et de reverser aux Sociétés de Courses la même part d’enjeux, soit 8 % du Chiffre d’Affaires. Ceux d’entre eux qui le désireraient pourraient faire masse commune avec le PMU, ce qui leur permettrait de prendre des paris à gros rapport qu’ils ne pourraient pas assumer seuls. Voilà donc un président confronté à des problèmes que l’on soupçonnait à peine quand il a été nommé à ce poste. Heureusement, Bertrand Bélinguier est un bourreau de travail. Il va manquer de sommeil dans les mois qui viennent, mais d’une façon ou d’une autre, il surmontera avec son staff l’extrême complexité et la diversité des problèmes qui vont se poser, surtout les imprévisibles qui surgissent toujours.

own bets, has also been a huge success. All of that is part of our policy of providing services to our clients.” The President’s approach to the opening up of the betting market, especially concerning the interent, has scarcely changed. In last year’s Arc magazine he observed: “It’s not reasonable to think we can oppose a natural European evolution. In contrast, we have the duty and the possibility to demand a contorl of the operators.” In 2008 he adds: “They have to have a licence, and accept ipso facto a certain number of obligations, notably to pay the same tax as the PMU and to return the same amount of bets, eight per cent of turnover, to the ‘Societe de Courses.’ Those who want to will be able to link up with the PMU which will enable them to take bets at long odds which they wouldn’t be able to deal with themselves. “They also have to negotiate with the associations responsable for the sports on which they aim to bet on. We can’t allow companies to reward themselves by using events which they don’t help financially in any way.” That is how Belinguier is tackling problems that were scarcely thought about when he took control. Happily, Belinguier is a workaholic. He’s going to miss some sleep in the months ahead but one way or another he’ll succeed in overcoming the extremely complex and diverse range of problems coming his way, especially the unexpected ones.

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agitées d’hier et de demain débordé de travail mais confiant.

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the next generation...

Top: b.c. x Cyclone Flyer, born 9/2/08 Top: b.f. x Dayville, born 4/2/08 Bottom: b.c. x Myths And Verses, Bottom: b.f. ex Waterfowl Creek, born 29/1/08 born 6/2/08 Foal shots taken 26/2/08 Enquiries: Terry or Margaret Holdcroft or Mark Pennell, Bearstone Stud, Market Drayton, Shropshire TF9 4HF Office: 44 (0)1630 647197 Home: 44 (0)1270 812345 Mobile: 44 (0)7974 948755 Email: enquiries@bearstonestud.co.uk w: www.bearstonestud.co.uk or John Needham, Elmhurst Bloodstock Ltd. Tel: 44 (0)1892 891145 Email: john@elmhurstbloodstock.co.uk


Mick Channon et Youmzain. sur trois Soldier of Fortune. Bien qu’il doive redouter la terrible Zarkava. Si le train est aussi rapide que l’an passé, il disputera les premières places ». Bien qu’ayant gagné deux fois au plus haut niveau, Mick est persuadé que Youmzain est un vrai cheval de Gold Cup, mais son propriétaire Jaber Abdullah n’a pas la même vision des choses. « Il est notoire que je désire « allonger » YOUMZAIN que je considère comme un cheval de Gold Cup. Jaber Abdullah voit les choses différemment et je fais avec. Avec les progrès qu’il a faits, c’est l’année de défier les stars de la distance classique, mais pendant que lui progresse de quatre à cinq ans, devenant plus

costaud, arrivent de nouveaux jeunes pour la saison prochaine, et c’est alors que je voudrais l’orienter sur plus long avec l’espoir de devenir un nouveau Yeats. J’accepte l’idée que cela ne se produira pas. Jaber Abdullah a été un grand supporteur, et je me réjouis à l’idée qu’il soit fier de son Youmzain qu’il n’a payé que trente mille livres ! » Channon, qui est en train de se débarrasser de la réputation d’être uniquement un entraîneur de « deux ans », ne se cache pas d’être vexé qu’on le limite à un talent d’entraîneur de chevaux précoces. « Richard Hannon a déjà sellé cinquante gagnants de deux ans cette année, mais il peut entraîner toutes sortes de chevaux. Toutefois, comme moi, il touche rarement un

cheval capable de dépasser 1600 mètres. » « Nous avons fait nos preuves avec les « deux ans », mais le prochain échelon est de s’attaquer aux gros bataillons des courses mondiales. Au foot, Chelsea et Manchester ont l’argent, mais des clubs moindres auront leur jour et doivent continuer de frapper à la porte. Aux courses, c’est la même chose. Nous allons aux ventes avec par exemple 60.000 guinées pour un yearling donné, alors que Coolmore dispose de 260 .000 guinées. Il nous faut beaucoup de chance… » « Inutile de bouder et de reprendre ses billes. Nous devons attaquer leurs arrières. Personne n’est imbattable aux courses, pas même Aidan O’Brien »

He is enjoying his racing this season and could do a Yeats, but I accept that it isn’t going to happen. Jaber Abdullah has been a big supporter and I’d like to think that we have done him proud with Youmzain. Remember, he only cost £30,000.” Channon, who is gradually shaking off his label of being “a two-year-old trainer,” is clearly unhappy at being tagged as a specialist with the precocious juveniles. “Richard Hannon sent out 50 two-year-old winners by the end of July, but he can train any sort of horse. Yet, like me, he barely gets a horse who will stay beyond a mile,” he said. “We have shown that we can get the results with the youngsters, but the dream is to make the next step up the ladder and compete with the big battalions in the classics and the other major races around the world. In soccer, it’s Chelsea and Manchester United who have the money, but the smaller clubs will still have their day and they have to keep knocking at the door. “It’s the same with racing. We are gradually getting the message across, but, whereas we go to the sales with 60,000gns in our pockets for a particular yearling, Coolmore probably have 260,000gns, so we need a lot of luck. “But it’s no use sulking and taking your ball home – we need to get off our butts and kick their backsides. Nobody is indestructible in this game – not even Aidan O’Brien and his team.”

eyeball. There have not been many better middle-distance horses than him in the last decade.” Hughes, who has been ‘jocked off’ in favour of Richard Hills for this Qatar Arc at the request of owner Jaber Abdullah, added: “I am disappointed to have lost the ride but I still think that Youmzain has as good a chance now of winning the Arc as I did before the King George. “At Ascot they only went a sensible gallop and then sprinted up the straight, and that is no use to Youmzain. He has already beaten Soldier of Fortune twice, so, while I have a lot of respect for the Aga Khan’s Zarkava, if they go as fast at Longchamp as they did last year he’ll be right there at the end.” Despite now having two successes at the highest level Youmzain remains, in Channon’s eyes, a perfect candidate for the Cup races, although he understands why owner Jaber Abdullah sees the situation differently. Channon said: “It has been well documented that I would like to step Youmzain up in distance, because I am certain that he could clean up as a Cup horse. Jaber Abdullah takes a different view and that is fine by me. “This is the year to aim for the stars over a mile and a half, but, while he has improved again from four to five and is now a stronger individual, there will be new kids on the block next season, and that is when I would love to step him up in distance.

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Une passion pour l’Arc Geoff Lester parle avec Frankie Dettori de son amour pour le week-end

L

es restaurants « FRANKIE’S » sont presque aussi populaires à travers le monde que le jockey européen le plus célèbre lui-même, et si le Signore Dettori remporte son quatrième Prix de l’Arc, il y a fort à parier que lui et son associé, le chef étoilé Marco Pierre White, choisiront la France pour ouvrir un huitième restaurant. Frankie Dettori, qui vient juste d’inaugurer son cinquième restaurant londonien, considère la capitale française comme une de ses villes favorites. Et tandis que ses restaurants de Shanghai et Dubaï s’avèrent extrêmement rentables, il se réjouit d’amener sa grande cuisine non seulement à Paris mais peut être bien aussi à Milan, sa ville natale. Cependant sa priorité du moment est de remporter une nouvelle fois l’Arc de Triomphe, et même si les chances de son éventuel partenaire Getaway ne

sont pas aussi solides que l’étaient celles de Lammtarra ou Sakhee – il remporta également l’Arc avec Marienbard – Frankie rappelle aux parieurs qu’écarter un cheval d’André Fabre est risqué. Il déclare : « le terrain sera déterminant pour les chances de Getaway, et l’été ayant été aussi pluvieux en France qu’en Angleterre, les chances du cheval s’en trouvent accrues. « J’aimerais monter Getaway, qui a fini quatrième l’année dernière, battu par Dylan Thomas de seulement deux longueurs, et c’est vraiment un cheval d’automne. J’ai été très impressionné par sa course préparatoire, il était vraiment fringant, et en plus il est entraîné par le meilleur. « André sait exactement ce qu’il faut faire pour gagner l’Arc – il l’a déjà prouvé à six reprises- et il saura faire ce qu’il faut pour l’avoir au mieux. » Dettori considère la favorite Zarkava, comme le cheval à battre.

Alors que Dylan Thomas complétait une série de quatre succès consécutifs pour les poulains de trois ans, Frankie note que ce sera bien plus dur pour une pouliche, même aussi brillante qu’elle. Il ajoute : « L’Arc est sans aucun doute une des courses européennes les plus difficiles à remporter, et il faut vraiment un trois ans exceptionnel pour y parvenir. Aucune pouliche de trois ans n’a remporté l’Arc depuis Akiyda en 1982, et beaucoup de très bonnes pouliches comme April Run, Sun Princess ou Ouija Board ont pourtant essayé. » « Zarkava est une pouliche fantastique, mais à la fin de la saison bien remplie, avec un terrain souvent pénible, il faut parfois un cheval très aguerri, habitué aux luttes dures, pour gagner l’Arc. C’est une bataille de rue pour costauds. » Dettori admet que comme gamin grandissant en Italie, il mimait la monte Frankie Dettori with his wife Catherine before she competed in The Cantor Odds Charity Sweepstake Flat Race on Cristoford at Newbury in 2004

Frankie Dettori avec sa femme Catherine avant qu’elle se mette en selle sur Cristoford à Newbury en 2004 dans une course caritative.

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de l’Arc et des chances de Getaway dans la grande course.

des jockeys sur un sofa, imitant son père Gianfranco, imaginant qu’il montait le gagnant de l’Arc comme il regardait la course à la télévision. « Quand j’étais gosse, je ne m’intéressais qu’à trois courses : le Derby d’Epsom, les « King George » et l’Arc. » avoue Frankie, qui se souviens d’avoir « gagné » l’Arc avec Sagace et Dancing Brave, et avoir juré de la gagner un jour pour de vrai. Dettori admet que Longchamp est une de ses piste favorites, mais aussi une des plus difficiles d’Europe pour les jockeys. « Il n’y a pas de course plus excitante à monter, mais qui exige une grande concentration. Et il ajoute : « J’étais vraiment déçu l’an passé quand Authorized a fait un flop. Il avait les meilleures performances mais il n’était pas dans un bon jour et j’ai vite compris mon sort. » Le week-end de l’Arc sera encore plus important cette année, et Dettori et sa femme Catherine se réjouissent de ce meeting de deux jours. « Il y a un très beau programme le samedi avec plusieurs fortes allocations, ce qui serait parfait pour ma femme Catherine qui adore faire les boutiques à Paris et dépenser tout mon argent. » dit Frankie. « En général, beaucoup de nos amis viennent d’Italie. Nous buvons une ou deux coupes de champagne à l’hôtel avant de sortir dîner. Puis ils sortent tous faire la fête alors que je me couche à une heure raisonnable pour être en forme le dimanche, qui est vraiment une grosse journée pour moi avec six groupes I au programme. » « J’aime aller à l’hippodrome de bonne heure car ensuite la circulation peut être épouvantable. A 9 heures mes affaires sont prêtes, et je trépigne d’impatience. L’atmosphère du rond de présentation est électrique – c’est vraiment unique et j’adore ça. » Chez lui, à Newmarket, Dettori monte trois ou quatre fois par semaine pour Godolphin. Il joue de temps en temps au golf, mais s’il veut vraiment se détendre rien ne vaut alors un match de football, volume à fond. « J’adore voir jouer Arsenal. Je suis un vrai mordu de football » déclare-t-il. Mais lorsqu’il a un jour de congé, c’est en famille qu’il aime se ressourcer, avec Catherine et leurs cinq enfants.

Getaway et Stéphane Pasquier se classent quatrieme à deux longeurs du gagnant Dylan Thomas dan le dernier Arc.

Getaway and Stephane Pasquier finish fourth, two lengths behind the winner, Dylan Thomas, in last year’s Arc.

Frankie Dettori apprécie l’accueil enthousiaste de la foule au retour de sa victoire avec Marienbard en 2002, son troisième succès après ceux de Lammtarra (1995) et Sakhee en 2001.

Frankie Dettori acknowledges the cheers of the Longchamp crowd after winning his third Arc on Marienbard in 2002, following his earlier Arc triumphs on Lamtarra in 1995 and Sakhee in 2001.

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Frankie’s on track for a fourth Geoff Lester talks to Frankie Dettori about his love of the Qatar

Frankie Dettori in the colours of Sheikh Mohammed Al Maktoum joins the celebrations after winning the 2007 French Oaks at Chantilly on West Wind.

Frankie Dettori, revêtu de la casaque du cheikh Mohammed Al Maktoum, rejoint le podium après avoir remporté le prix de Diane à Chantilly avec West Wind.

F

RANKIE’S restaurants are proving almost as popular around the world as Europe’s most recognisable jockey himself, and if Signore Dettori can win his fourth Prix de l’Arc de Triomphe in the Qatar Arc then what price he and his business partner, the award-winning chef Marco Pierre White, opening their eighth restaurant in France. Dettori, having just cut the ribbon on his fifth launch in London, regards the French capital as one of his favourite cities, and, with his eating houses in Shanghai and Dubai having proved real money-spinners, he is anxious to spread the gospel not only to Paris but maybe also to his birthplace of Milan. However, the effervescent Italian’s immediate priority is winning another Arc, and, although his probable ride, Getaway, may not have such solid credentials as did Lammtarra and Sakhee – Marienbard was his other winner – Frankie reminds punters that “you ignore Andre Fabre at your peril.” He said: “The ground is crucial to the chance of Getaway, and the fact that France has been as wet this summer as Britain, has to be good news, as my horse cannot have the going too soft. “I’d be pleased if I get the ride on Getaway, who was fourth last year, beaten only two lengths by Dylan Thomas, and he is a real autumn horse. I was impressed when I rode him in his prep-race and he felt like a typical mudlark, while another plus is that he is trained by the master. Andre Fabre knows just what it takes to win

an Arc – he has got it right six times – and, while Getaway has a bit to find on form, you can be sure that Andre will have him spot on.” Dettori concedes that Zarkava, the ante-post favourite, is the one they all have to beat, but, while Dylan Thomas ended a run of four consecutive victories for the three-year-old generation, Frankie points out that it will be much tougher for a filly, even one as brilliant as the Aga Khan’s superstar. He added: “There is no doubt that the Arc is one of the hardest races to win in the European calendar, and it takes an exceptional three-year-old to pull it off. Lammtarra was very special, but no three-year-old filly has won since Akiyda (1982) and plenty of good ones have tried, such as April Run, Sun Princess and Ouija Board. “Zarkava is a brilliant filly, but at the end of a long season when the ground is testing you sometimes need a horse who has been around the block a few times to win the Arc. She is the best in the race, but this will be a real slog and no prisoners will be taken. Dettori admits that as a boy growing up in Italy he used to “knock seven bells out of our sofa” impersonating his jockey father, Gianfranco, and imagining that he was riding the Arc winner as he watched the big race on television. “There were only three races that mattered to me as a kid, the Derby, the King George and the Arc,” confessed Frankie, who

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Arc triumph Arc Weekend and his hopes for Getaway in the Great Race

Frankie Dettori vient de remporter avec Lawman le Prix du Jockey-Club, pour un printemps exceptionnel avec le Derby d’Authorized et le Diane de West Wind.

Frankie Dettori (above, right) signals his victory in the 2007 French Derby on Lawman (above), making it a memorable season when he also won both the French Oaks and the English Derby.

Le fameux saut de l’ange de Frankie Dettori. Son succès dans le Derby d’Epsom avec Authorized en 2007 vaut bien cela!

Frankie Dettori demonstrates his famous flying dismount after winning the English Derby on Authorized.

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recalls riding a finish on both Sagace and Dancing Brave and vowed then that one day he’d win the great race for real. However, Dettori accepts that Longchamp, while one of his favourite tracks, is as tough a course to ride as there is anywhere in Europe. “There is not a more exciting race to ride in than the Arc, but you need to have your wits about you. I was so disappointed last year when Authorized flopped. He had the best form, but he was not right on the day and I soon knew my fate. The Qatar Arc Weekend has become bigger than ever this year and Dettori and his wife, Catherine, are aiming to enjoy the twoday Festival. “There is a fabulous card on the Saturday with plenty of good prize money on offer, which is just as well as Catherine loves to go shopping in Paris and spend all my money,” says Frankie. “We usually have a lot of friends come over from Italy, so we’ll have a glass or two of champagne in the hotel and then go out to dinner. But, while they might all go on partying, I will always be in bed at a sensible hour as Sunday is a massive day for me, with six Group 1 races on the card. “I like to get to Longchamp early as the traffic can be horrendous. I’ll be up packing my bags at 9.0 in the morning, itching to get going, as the anticipation and the nerves make me on edge. The atmosphere in the parade ring at Longchamp is electric – it’s unique and I love everything about it. At home, Dettori still rides out three or four times a week for Godolphin, and, while he enjoys the odd round of golf, when he does get time to relax you will usually find him in front of the television at his Newmarket home, where football will more than likely be on the screen with the sound turned up full blast. “I love watching Arsenal, but I’m a total soccer fanatic,” declares Dettori, who also enjoys spending quality time with Catherine and his five children whenever he gets a rare day off.


Grâce au sponsoring du QREC, le pur-sang Q & R Eric Hoyeau, président d’ARQANA

Q: Quelles sont vos attentes respectives

pour la Vente de pur-sang arabes et la Vente de l’Arc ? R: Les équipes d’ARQANA ont travaillé dur pour constituer deux excellents catalogues et nous espérons réellement que les acheteurs sauront profiter de la qualité que nous leur proposons. La vente d’arabes propose plusieurs catégories de chevaux qui ont tous fait l’objet d’une sélection rigoureuse en fonction de leur potentiel: les investisseurs auront donc le choix entre des chevaux à l’entraînement ayant réalisé des performances récentes en France et à l’étranger, des foals, des yearlings et des deux ans issus des meilleures familles françaises ainsi que des poulinières avec des papiers très solides. La vente de l’Arc propose un catalogue très attractif de chevaux de deux, trois, quatre ans et plus présentés par les meilleurs entraîneurs français: André Fabre, JeanClaude Rouget, Alain de Royer-Dupré, Freddy Head, etc. Parmi les 51 lots qui passeront sur le ring figurent 14 gagnants ou placés de Groupe et 26 gagnants ou placés de Listed. Les casaques des plus grands éleveurspropriétaires tels que l’Aga Khan, Michael Tabor, le Baron Von Ullmann, etc. seront représentées.

Q: Pensez-vous que le succès de la

vente d’Arabes est un indicateur de la popularité croissante des courses d’arabes – et pensez-vous que cette tendance va se poursuivre ? R: Les courses de pur-sang arabes sont indéniablement sur la montante : de plus en plus de grands propriétaires étrangers font courir leurs chevaux en France et les souches françaises sont omniprésentes dans les pedigrees des bons chevaux à travers le monde. Le fait que la Qatar Arabian World Cup se coure cette année une demi-heure après le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, sur la même piste, témoigne aussi de la montée en puissance de la race.

Q: Quels sont les pays ayant manifesté

le plus grand intérêt pour les pur-sang arabes par leur activité aux ventes? R: Historiquement, les premiers investisseurs étrangers proviennent des Emirats Arabes Unis : la famille Al Maktoum de Dubaï, en particulier le Sheik Hamdan Al Maktoum, et le Sheik Mansoor Al Nahyan d’Abu Dhabi. Plus récemment, le marché s’est élargi vers des acheteurs originaires du Maroc, de la Tunisie, de la Lybie, de l’Arabie Saoudite (Kalifa Bin Shahel Al Kuwari) et de la

Mark Player, Hong-Kong Jockey-Club, et Eric Hoyeau, président d’ARQANA.

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Russie où Karmel de Faust, vendu yearling en 2006, est champion des quatre ans sous les couleurs d’Edouard Mordukhovitch. Le Qatar a bien entendu été un investisseur majeur à la vacation de l’année dernière grâce à la présence des Sheikhs Mishal Bin Hamad Bin Khalifa Al Thani et Mohamed Bin Saleh Al Thani.

Q: Les ventes d’Arabes et de l’Arc se

tiennent à des dates rapprochées, juste avant et pendant le week-end de l’Arc. Pensez-vous que cette proximité avec l’événement phare de la saison de galop française peut attirer de nouveaux investisseurs? R: Nous espérons que l’impact sur la vente d’arabes sera significatif puisqu’elle fait maintenant partie intégrante de la vitrine internationale qu’est le week-end de l’Arc. Habituellement, elle avait lieu au mois de septembre mais en raison de la synergie évidente entre la vente et la Qatar French Arabian Breeders’ Cup, nous avons décidé de changer la date, en accord avec le Qatar Racing and Equestrian Club. Parmi les chevaux qui passeront sur le ring jeudi après-midi, certains sont engagés pour disputer les courses de la Breeders’ Cup le lendemain. En d’autres termes, il s’agit d’une opportunité unique pour les acheteurs de gagner un Groupe 1 moins de 24h après leur acquisition!

Q: En quoi le partenariat entre le Qatar, le Prix de l’Arc de Triomphe et la French Arabian Breeders’ Cup peut-il contribuer au succès grandissant des ventes d’arabes et de l’Arc organisées par ARQANA ? R: Grâce au sponsoring du Qatar Racing and Equestrian Club, le pur-sang arabe est réellement la « guest star » de l’Arc 2008. Auparavant, jamais un rendez-vous international de pur-sang n’avait été si étroitement lié aux courses d’arabes au point de les inclure dans le même programme. Nous espérons que cela profitera à nos deux ventes en attirant une large gamme d’acheteurs potentiels dans les deux disciplines et aussi à travers la médiatisation encore renforcée dont bénéficiera le plus riche week-end de courses en Europe.


arabe est réellement la guest star de l’Arc Q & A with Eric Hoyeau, President of ARQANA

Q: What are your expectations for the Arabian and Arc Sales respectively? A: Our teams have worked hard to assemble two select catalogues and hopes are high that international buyers will take advantage of the quality on offer. The Arabian Sale offers different types of horses that all tick the right boxes. Investors will find horses in training with recent form both in France and abroad, well-bred foals, yearlings and two-year-olds as well as attractive broodmares. The Arc Sale will feature a vintage catalogue of highly-rated horses in training with leading trainers like André Fabre, JeanClaude Rouget, Alain de Royer-Dupré and Freddy Head. Among the 51 lots set to go through the ring are 13 Group performers and 15 Listed horses who have carried the colours of such great owner/ breeders as the Aga Khan, Michael Tabor and Baron Von Ullmann. Q: Do you think the success of the Arabian Sale is an indication

that the popularity of Arab racing is increasing – and do you believe the upwards trend will continue? A: Pure-bred Arabians are definitely a rising force in France, with more and more high profile owners racing their horses in France and French families showing ubiquitous in the pedigrees of talented racehorses worldwide. The running of the Qatar Arabian World Cup after the Qatar Prix de l’Arc de Triomphe at Longchamp speaks volumes on the growing significance of the breed.

Eric Hoyeau, président d’ARQANA.

Arabia (Kalifa Bin Shahel Al Kuwari) as well as Russia, where our graduate Karmel de Faust is champion three-year-old, racing in the colours of Edouard Mordukhovitch. Qatar was, of course, a major investor at last year’s sale, through Sheikh Mishal Bin Hamad Bin Khalifa Al Thani and Sheikh Mohammed Bin Saleh Al Thani.

Q: By having the Arab and Arc sales close to the Qatar Arc

Weekend does this increase the interest with owners, trainers and breeders attending the Qatar Arc Weekend? A: We expect the impact to be very significant with regards to the Arabian Sales, which becomes an integral part of this international showcase. It used to take place a month earlier but because of the obvious synergies between the Sale and the Qatar French Arabian Breeders’ Cup we decided to change the date, in accordance with the Qatar Racing & Equestrian Club. Some horses that will go through the ring on Thursday night are entered to contest the Breeders’ Cup races the following day. In other words, this is a unique opportunity for buyers to win a Group 1 race less than 24 hours after buying the horse!

Q: What does the sponsorship by Qatar of the Arc and the French Arabian Breeders’ Cup do to the ongoing success of Arab racing and the ARQANA Arabian and Arc Sales? A: Thanks to the sponsorship by the Qatar Racing and Equestrian Club, the pure-bred Arabian is effectively the “guest star” of the 2008 Qatar Arc Weekend. Never before has an international thoroughbred championship been so closely linked to Arabian Racing by including Arabians on the same racecard and racecourse. We are hoping that it benefits both our Sales by attracting a tremendous range of potential buyers in both Arabians and Thoroughbreds, and also through the additional coverage that will be dedicated to Europe’s richest weekend of racing.

Karmel de Faust.

Q: Which countries have shown the greatest interest in Arab Racing in recent years through the activity at the Sales?

A: Historically, the first foreign investors at our sales were from

the United Arab Emirates: the Maktoum family from Dubai, more particularly Sheikh Hamdan Al Maktoum, and the Sheikh Mansoor Al Nahyan from Abu Dhabi. The market has broadened in recent years, courtesy of buyers from Morocco, Tunisia, Libya, Saudi

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Year of Golf for Emirates begins in Dubai THE DUBAI DESERT CLASSIC is a vital part of Emirates’ extensive global golf sponsorship. With 10 tournaments in its portfolio, there can be no better way for Emirates’ golfing year to take off than from its home base of Dubai. With Tiger Woods winning the 2007 Dubai Desert Classic with a final round 61 which included birdies on six of the last nine holes the eyes of the sporting world were focused on the Emirates Golf Club for the four days of the Classic – a tournament of which Emirates has been the Official Airline since the event’s inception in 1989. Emirates has a great affinity with golf and the Dubai Desert Classic teed off a busy year of golf sponsorship for Emirates with a portfolio that includes the BMW International Open, BMW Asian Open, the Malaysian Open, the UBS

Hong Kong Open, the Africa Open, the Austrian Open, the Volvo Asian Masters, the Hero Honda Open, the Australian PGA Championship and the Dubai Ladies Masters. Emirates is a truly global sponsor. Its portfolio includes Official Partner of the FIFA World Cup™ with close links to FIFA and all its projects in the 2007–2014 period, including the 2010 FIFA World Cup™ in South Africa and the 2014 FIFA World Cup™ in Brazil. Emirates’ sponsorship range also includes Arsenal Football Club and the Emirates Stadium, Paris Saint Germain, Hamburger SV and AC Milan; Official Airline of Cricket Australia and the 2007 Cricket World Cup- winning team, sponsor of the ICC Referees; sponsor of the leading horse races around the world; tournament sponsor of the Rugby

World Cup 2007, IRB Referees and four IRB Sevens World Series tournaments, including the Emirates Airline Dubai Rugby Sevens. As an airline, Emirates now flies nonstop to six continents from Dubai and in 2007 it launched routes to Venice, Newcastle, Ahmedabad, Toronto, Houston and Sao Paulo. Emirates has received more than 300 international awards in recognition of its efforts to provide unsurpassed levels of customer service. At the 2007 Dubai Airshow, Emirates announced another historic civil aviation aircraft order, when it signed contracts for a 120 Airbus A350s, 11 A380s, and 12 Boeing 777-300ERs, worth an estimated US$34.9 billion in list prices. Emirates’ total order book now stands at 245 aircraft, including 58 A380s, and aircraft worth more than US$60 billion.


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Dylan Thomas, le plus beau fleuron d’un riche palmarès Vincent Lahalle vous fait revivre l’Arc 2007

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ylan Thomas est le nom de l’un des plus grands poètes de langue anglaise du XXe siècle. Il est même considéré comme le leader de la littérature anglogalloise. Son homonyme du turf n’a pas toujours eu cette régularité dans les rimes mais il est, lui aussi, capable de vers splendides, comme en ce dimanche 7 octobre 2007.

D

ylan Thomas was one of the greatest English language poets of the 20th century. His namesake on the turf didn’t always have his assured sense of rhythm but he, too, was capable of splendid verses, as witnessed on October 7, 2007.

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La Maison Saint-Germain G‚h^YZcXZ"]�iZa YZ X]VgbZ La Maison Saint-Germain en plein cœur du quartier latin est un Hotel du 16eme siecle transformÊ en rÊsidence hoteliere de charme.

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Located in the very heart of the Latin Quarter the Saint Germain House was once a private residence built in the XVlth century, which has been transformed into a charming apartment hotel.


Vincent Lahalle vous fait revivre l’Arc 2007

intérêts que Dylan Thomas mais la gêne est indiscutable. A la grande joie du clan irlandais l’arrivée est maintenue. Sagace, dans un cas de figure différent, n’avait pas bénéficié d’autant de clémence. Cela ne doit pourtant pas assombrir la grande performance d’un cheval qui courait pour la septième fois de l’année au plus haut niveau avec toujours autant de brio. La lecture du palmarès du lauréat est un réel bonheur et prouve tout son talent. Vainqueur du Derby d’Irlande et des Irish Champion Stakes à 3 ans, il a atteint les sommets à 4 ans avec des victoires dans le Prix Ganay, les King George, de nouveau les Irish Champion Stakes et donc l’Arc De Triomphe. Il termine aussi deuxième de la Gold Cup irlandaise, des Prince of Wales’s Stakes et des International Stakes. Mais sa défaite face à Manduro à Ascot et une

campagne en dehors de l’Europe en fin d’année indigne de son statut nous privent du plus grand enthousiasme. Aidan O’Brien, l’entraîneur, et Mme John Magnier, la propriétaire, épinglent l’une des rares courses qui manquaient à leurs palmarès. Le jockey de Dylan Thomas, Kieren Fallon avait déjà triomphé deux ans plus tôt sur Hurricane Run. L’autre star du week-end, qui arrive en revanche dans le plus parfait anonymat à Longchamp, s’appelle Zarkava. La pouliche du Prince Karim Aga Khan va être éblouissante dans le prix Marcel Boussac. Coincée entre deux concurrentes à 400m de l’arrivée, elle comble son retard sur une accélération puis laisse sur place ses rivales, donnant déjà rendez-vous le 5 octobre 2008 pour une nouvelle démonstration.

Benbaun

Zarkava

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Satwa Queen

French horse home in third place. Authorized never left the main pack. There was no surprise when the siren for an inquiry sounded. Not since the tussle between Sagace and Rainbow Quest back in 1985 had the result of the Arc been decided once the horses had past the post. The stewards’ inquiry lasted several long minutes, with opinion divided between those who thought Dylan Thomas had strayed and those who thought he had deserved his victory. Zambezi Sun though didn’t look as if he would prevail when he was knocked while Soldier of Fortune was defending the same interests as Dylan Thomas but he undoubtedly suffered. To the great joy of the Irish brigade the result was upheld. Sagace didn’t benefit from the same clemency. But all that shouldn’t take away from the winner’s performance. He was running for the seventh time that season at the very highest level. His CV features wins in the Irish Derby and Irish Champion Stakes at three, adding the Prix Ganay, the King George, a second Irish Champion Stakes and the biggest of them all – the Arc. But his defeat against Manduro at Ascot in the Prince of Wales’s Stakes and a below par campaign outside Europe at the end of last season counted against him. Trainer Aidan O’Brien was landing one of the few races to allude him. Jockey Kieren Fallon was adding this triumnph to his Arc success on Hurricane Run two years earlier. The other star of the weekend who, in contrast, turned up at Longchamp in perfect anonymity was Zarkava. The filly owned by the Aga Khan flowered in the Prix Marcel Boussac. Stuck between two rivals at the 400m marker she sprouted wings to leave the opposition floundering. She has already laid down her intention to return for another quality demonstration on October 5, 2008. Godolphin landed the Prix Jean-Luc Lagardere with Rio de la Plata. This was a first for Saeed Bin Suroor and Frankie Dettori who had so often seen Aidan O’Brien runners take this event (seven of the last ten falling the Irish trainer’s way).



Vincent Lahalle vous fait revivre l’Arc 2007 Le Prix Jean-Luc Lagardère revient à l’écurie Godolphin grâce à Rio De La Plata. Une première pour Saeed Bin Suroor et Lanfranco Dettori qui avaient souvent vu les pensionnaires d’Aidan O’Brien triompher dans l’épreuve (sept fois lors des dix éditions précédentes). La veille, le Prix de La Forêt a assommé une grande partie des turfistes en affichant aux deux premières places deux gros outsiders, l’allemand Toylsome vainqueur à 51/1 et Welsh Emperor son dauphin à 92/1. Pourtant Marchand D’Or, US Ranger, Tariq, Dutch Art, Jeremy, Garnica, Linngari, Red Evie étaient en piste. Le prix de L’Abbaye de Longchamp revient presque comme toujours à un entraîneur anglais. En 2007 c’est Mark Wallace l’heureux élu. Benbaun venant à bout du champion de 2 ans Kingsgate Native qui tentait un pari réussi pour la dernière fois en 1978 par Sigy. Satwa Queen a conclu sa carrière en beauté en s’adjugeant le Prix de l’Opéra à la lutte avec Promising Lead et Légèreté. Une première victoire dans un groupe I méritée pour la pensionnaire de Jean de Roualle qui avait poussé Mandesha dans ses retranchements dans cette même course l’année d’avant. Enfin le bien nommé Le Miracle est allé au bout de son ascension en contenant l’attaque de Varevees et celle d’un Yeats méconnaissable dans le Prix du Cadran. Seize mois plus tôt, Le Miracle avait couru dans des réclamers.

The day before the Arc the Prix de la Foret proved painful to punters with the first two places going to the rank outsiders Toylsome at 51-1 and Welsh Emperor at 92-1. Quite something when you consider the quality of the opposition – Marchand D’Or, US Ranger, Tariq, Dutch Art, Jeremy, Garnica, Linngari and Red Evie. The Prix de l’Abbaye almost always gets marked down for export. In 2007 Mark Wallace was the happy trainer with his Benbaun foiling Kingsgate Native’s bid to become the first two-year-old winner since Sigy in 1978. Satwa Queen concluded her career in the perfect way with success in the Prix de l’Opera in a battle of heads over Promising Lead and Legerete. A well deserved first Group One for Jean de Roualle’s star who had pushed Mandesha hard in this very race 12 months earlier. Finally, the aptly named Le Miracle contained the attack of Varevees and a subdued Yeats in the Prix du Cadran. Sixteen months earlier Le Miracle was mixing it in claiming company. Rio de la Plata

Le Miracle.

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Le plus beau chapeau de l’Arc Un concours organisé par le groupe Lucien Barrière et Madame Figaro

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Photos: Buthaud, Jacques Lorin, Adrien Magnée, Saget.

L

E concours du plus beau chapeau de l’Arc a fêté en 2007 son septième anniversaire. Il offre aux compétitrices une belle occasion de se faire connaître. Chaque année de nouvelles créatrices se révèlent. Pas moins de quatre cents compétitrices participèrent au concours l’an passé, sans avoir besoin de s’inscrire en avance. Au stand de Mme Figaro, non loin de la salle des balances, elles étaient accueillies par des photographes de mode professionnels. Il y avait des récompenses pour deux catégories de chapeaux. La première était celle des femmes qui portaient un chapeau acheté, loué ou prêté, fabriqué par un professionnel. La seconde concernait les femmes ayant conçu elles-mêmes et fabriqué leur chapeau unique par conséquent. Dix concurrentes étaient retenues mi-octobre dans chaque catégorie à partir d’une série de photos Prix de l’Ecole de Style :pour la seconde fois en 2007 les organisateurs offrirent la possibilité de concourir à des étudiants d’écoles de design. Cette fois ils s’agissait de vingt hommes et

A

T the 2007 Prix de L’Arc de Triomphe The Lucien Barriére Hotels & Casinos – Madame Figaro partnership behind the “Best Arc Hat” celebrated its seventh successful year. It afforded contestants a wonderful opportunity to join in the celebrations. Outstanding creativity and luxurious materials were in keeping with the elegance and style of the event. New talents were discovered every year, and new careers launched. Entrance fees were waived for all the hatsporting ladies. Without the needs to enrol in advance, 400 ladies were chosen to take part in the “Best Arc Hat” competition. At the Madame Figaro stand, close to the parade ring, like proper models they were greeted by professional fashion photographers. Prizes were awarded in two categories: The first category was for ladies wearing bought, hired or borrowed designs that were made by professionals (fashion designers, milliners, prêt-à-porter labels) The second category was for ladies wearing their own strictly unique, handcrafted design. In mid-October, the organisers nominated 10 finalists in each category from an assortment of photographs.

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GROUPE RIAD SERVICES RIAD SERVICES GROUP

Service VIP Transport maritimes Organisation des foires Reservation hospitalière Billetterie pour le monde entier Achat et vente des voitures hors TVA Services hotel et location d’appartements Organization de group (touristique, pèlerinages) Locations de voitures de luxes avec ou sans chauffeurs

CONCORDE VOYAGES 48 Bd. Gouvion Saint Cyr 75017 Paris Tél: 01 45 72 70 70 Fax: 01 45 72 70 74 concordevoyages@gmail.com

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Le plus beau chapeau de l’Arc Photos: Buthaud, Jacques Lorin, Adrien Magnée, Saget.

femmes venant de l’ESMOD de Paris. Tous étaient en troisième année, au cours de laquelle l’accent est mis sur les accessoires. Tous devaient présenter un sketch exclusif de leur choix, après quoi cinq d’entre eux étaient sélectionnés par un panel d’organisateurs. Le 14 novembre, les 25 sélectionnés des trois catégories étaient invités au Fouquet’s Barrière sur les Champs-Elysées. Les nominés présentaient leurs chapeaux à un jury composé de personnalités passionnées de mode.

Le jury sélectionna sept lauréats comme suit : Le gagnant de chaque catégorie gagnait un week-end dans un hôtel de la Chaîne Barrière, le second un dîner pour deux au restaurant de l’hôtel Fouquet’s Barrière. Les troisièmes gagnaient un an d’abonnement au Figaro du week-end. Quant aux étudiants, le premier gagnait un week-end pour deux dans un hôtel du groupe, plus un an d’abonnement au Figaro du samedi. Tous les lauréats ont vu leur photo publiée dans le Figaro Madame.

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The “Prix de L’Ecole de style” For the second consecutive year, organisers of the “Best Arc Hat” opened its competition to students from a design school – this time 20 men and women from the ESMOD Paris school – all in their third year of studies, where the emphasis was on accessories. Each presented an exclusive sketch of their choice, after which five were asked to create their design by the panel of organisers. On Wednesday 14 November, the 25 nominees were invited to Fouquet’s restaurant, of Hotels Fouquet’s Barriére, on the Champs Elysées. The nominees presented their hats to a jury comprising personalities with a passion of fashion. The jury selected seven prize winners. The winner of each category spent a weekend for two in one of the Lucien Barriére hotels. The runner-up was served dinner for two at restaurant Fouquet’s. The third-placed entrants each received a one-year subscription to the weekend edition of the Figaro. Meanwhile, the winner of the “Pri de l’Ecole de style” competition spent a weekend for two at one of the Lucien Barriére hotels and received a one-year subscription to the weekend edition of the Figaro. All the winners had their portraits published in the Madame Figaro magazine.


La glorieuse Allez France Jacques Noirot-Nérin se rappelle l’exploit d’Allez-France dans l’Arc 1974

Lester Piggott et Yves St. Martin

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armi les plaisirs de la vie il y en a peu de plus réconfortants que le maintien de grandes traditions à travers des générations successives. La famille Wildenstein en offre une saisissante illustration. Occupant une place de premier choix sur le marché mondial de l’art elle s’est également investie dans la vie des courses avec une réussite sans égale puisqu’elle est la seule à avoir remporté, plusieurs fois en France, les trois plus grandes épreuves de chaque discipline, le Prix de l’Arc de Triomphe en plat, le Grand Steeple Chase de Paris en obstacles et le Prix d’Amérique au trot ! L‘histoire commença très loin, au lendemain de la guerre de 1870, quand Nathan Wildenstein se passionna pour la fréquentation des hippodromes ; son fils Georges franchit un pas supplémentaire en déclarant ses couleurs, casaque bleue, toque bleu-clair, dont le premier succès fut acquis en 1923 ; deux victoires successives dans le Grand Prix de Deauville, la réussite de Kant dans la Poule d’Essai des Poulains mirent à l’honneur la jeune écurie qui reparut après la fin de la guerre 1939-1945 avec les brillants succès acquis par les Verrières, Buisson d’Or, Balbo et surtout Beau Prince II qui se classa second du Prix de l’Arc de Triomphe… derrière un certain

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Ribot. GEORGES Wildenstein mort en 1963, l’écurie passa aux mains de son fils Daniel qui la développa au plus haut niveau en faisant appel aux meilleurs sangs recherchés dans tous les pays du monde. La réussite fut au rendez vous avec les bonnes carrières des Félicio, Yelapa, Don II, Shönbrunn, Faraway Son et beaucoup d’autres avant l’apothéose offerte par Allez France. En 1970 en Amérique était passée aux enchères une brillante jument du nom de Priceless Gem ; elle atteignit le prix record de 395.OOO dollars devant lequel Daniel Wildenstein jusque là dans la course avait finalement capitulé. A juste titre déçu il s’avisa de l’existence d’une pouliche foal issue de cette jument, dont par surcroît le père était l’inoubliable Sea Bird vainqueur du Prix de l’Arc de Triomphe en 1965 ; il n’hésita pas pour l’acheter à l’amiable pour 190.000 dollars et il l’appela Allez France. Il s’avéra très vite qu’il s’agissait là d’un investissement heureux quand dès l’âge de 2 ans, elle afficha une exceptionnelle qualité : après des débuts victorieux acquis avec une parfaite désinvolture dans le Prix de Toutevoie elle ridiculisa en effet des rivales de qualité dans le Critérium des Pouliches, ce qui autorisa à la considérer comme le meilleur 2 ans

HERE are few sweeter pleasures in life than the upholding of great traditions over successive generations, something the Wildenstein family has enjoyed with startling success. Already established as heavyweights in the world of art their investment in racing has been rewarded with unparalled success. They are alone in having captured France’s premier races in all three disciplines – the Prix de l’Arc de Triomphe on the flat, the grand Steeplechase de Paris over jumps and trotting’s Prix d’Amerique. Their story began after the 1870 Franco-Prussian war when Nathan Wildenstein became a passionate racegoer. His son Georges went a step further in declaring the now famous blue silks. they were carried to their first success in 1923. The young stable captured back-to-back wins in the Grand Prix de Deauville, won the French 2,000 Guineas with Kant then after World War Two, toasted success with Verrieres, Buisson d’Or, Balbo and especially Beau Prince II, runner-up to Ribot in the Arc. Daniel Wildenstein, who took over the reins on the death of Georges in 1963, was to take the stable on to the next level again by seeking out the best thoroughbreds in the world. In 1970 a brilliant mare called Priceless Gem went through the ring for a then record $395,000 dollars with Daniel the underbidder. Disappointed at being outbid he later learned the mare had produced a foal by Sea Bird, the unforgettable winner if the 1965 Prix de l’Arc de Triomphe. He didn’t hesitate in buying her for $190,000 and naming her Allez France. He soon found out he’d made a sound investment. As a two-year-old she displayed her exceptional quality. After winning

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Allez France

ayant couru en France en 1972. Dans cette génération il y avait une autre femelle de grande classe qui s’appelait Dahlia, dont les très grands succès classiques intercontinentaux devaient lui valoir d’être élue « cheval de l’année » en Amérique ; un des titres les plus probants d’Allez France fut de l’avoir régulièrement battue dans toutes leurs rencontres. La représentante de l’écurie Wildenstein effectua à 3 ans une rentrée si facilement victorieuse dans la Poule d’Essai des Pouliches qu’on envisagea de lui faire courir le Derby, projet abandonné après une inexplicable défaite dans le Prix Lupin ; cette désillusion fut rapidement effacée quand elle surclassa ses rivales en temps record dans le Prix de Diane ; A l’automne après une rentrée effacée dans le Prix de la Nonette elle rétablit sa suprématie dans le Prix Vermeille, ce qui lui valut de partir favorite dans le Prix de l’Arc de Triomphe. Dans un lot extrêmement nombreux ( 27 partants) elle se trouva enfermée au moment de l’effort, ce qui ne lui permit pas de rejoindre à temps son aîné Rheingold détaché à la distance ; Elle aspirait d’ailleurs au repos, battue ensuite dans les Champion Stakes par Hurry Harriet qu’elle avait toujours dominée. Retrouvant toute sa

superbe à 4 ans la fille de Sea Bird se montra souveraine dans les Prix d’Harcourt, Ganay, d’Ispahan et Foy méritant de la sorte de partir à nouveau favorite du Prix de l’Arc de Triomphe dont le résultat faillit être compromis à la suite d’un accident dont fut victime le jockey Yves Saint Martin : ce fut un miracle qu’il

debuts including a stroll in the Prix de Toutevoie she ridiculed her rivals in the Criterium des Pouliches to be crowned top two-year-old in France in 1972. In this generation there was another top filly, Dahlia, who after classic success was elected horse of the year in America. Allez France made such a facile winning three-year-old bow in the French 1,000 Guineas that there were plans to target her at the Derby, but Epsom was abandoned after she ran inexplicably poorly in the Prix Lupin. That run was soon forgotten when she outclassed the opposition in the Prix de Diane. In the autumn, after returning in the Prix de la Nonette she reestablished her superiority in the Prix Vermeille earning her the favourite’s tag for the Prix de l’Arc de Triomphe. In a large field of 27 contenders she was boxed in at a critical stage allowing the older Rheingold to slip the pack. Compensation in the Champion Stakes won by Hurry Harriet eluded her, too. The daughter of Sea Bird returned in imperious form as a four-year-old the following season, capturing the Prix d’Harcourt, Ganay, d’Ispahan and Foy to once again wear the tag of favourite for the Arc. There was

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put se remettre en selle pour la grande épreuve, ce fut un exploit qu’il trouvât assez d’énergie pour soutenir sa jument dans les deux cents derniers mètres. En effet Allez France s’étant détachée impétueusement à l’entrée de la ligne droite fut sur la fin dangereusement mise en difficulté par Comtesse de Loir qu’elle ne

battit que d’une tête, restant ainsi invaincue à 4 ans. Pour la troisième fois la championne des « bleus » partit favorite du Prix de l’Arc de Triomphe en 1975. Impériale dans les Prix Ganay et Dollar elle n’avait pu renouveler son succès dans le Prix d’Ispahan mais sa rentrée automnale victorieuse dans le Prix Foy justifiait la confiance dont elle était l’objet dans la plus grande course de l’année. Malheureusement, victime d’une bousculade, elle dut se contenter d’une cinquième place à l’arrivée avant de se classer à nouveau seconde des Champion Stakes comme en 1973 Bien que née en Amérique Allez France bénéficiait largement d’influences françaises dans son pedigree tant comme fille de Sea Bird que parce que sa mère descendait de La Troïenne, une jument vendue par Marcel Boussac qui devint une grande poulinière aux Etats-Unis. Cette La Troïenne était la demisoeur de la lauréate du Prix de Diane Adargatis qui produisit le champion Ardan lui-même héros du Prix de l’Arc de Triomphe en 1944. S’il apparaissait donc logique que le nom d’Allez France s’inscrivît dans le cadre de la réussite d’une si brillante famille, en revanche sa descendance ne se montra pas au même niveau.

drama beforehand when jockey Yves Saint Martin suffered an accident and it was nothing short of a miracle that he was able to take his place in the saddle and have enough energy to keep the great filly going in the final 200 metres. Allez France strode clear early in the straight to eventually hold off Comtesse de Loir by just a head to remain unbeaten. For the third time the Wildenstein champion was sent off favourite for the 1975 Arc after landing the Prix Ganay and Prix Dollar but missing out on the Prix d’Ispahan. She made a winning return in the autumn in the Prix Foy but in the big race itself she had to settle for fifth place after traffic problems before once again taking second in the Champion Stakes. Whilst she was born in America Allez France had ‘Made In France’ coursing through her veins being the daughter of Sea Bird and by a dam from the family of La Troienne, a mare sold by Marcel Bouusac to America. La Troienne was the half sister of the Prix de Diane winner Adargatis who produced the champion Ardan, winner of the 1944 Arc. It seems logical that Allez France should uphold the brilliance of her family.


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