NUMÉRO 1
OEIL !
Naomi ALEJO J.
LES CIGUAPES: Légende Éternelle
E r i c k A . FA Ñ A C .
LE GAGÁ en République Dominicaine
Raúl MORALES
LES SORCIÈRES en notre pays
Elina I. PEÑA R.
LÉGENDES ET TRADITIONS POPULAIRES EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
LES BAKÁS et ses mystères
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ÉDITORIAL ...
“
LÉGENDES ET TRADITIONS: Un patrimoine qui passe par le bouche à oreille L'histoire dominicaine est riche en légendes, mythes et traditions qui font partie de notre pays et qui nous identifient à notre culture, pleine de mysticisme, de magie et de mystère. Les créatures surnaturelles qui figurent dans nombre de nos histoires sont un héritage parlé qui se transmet de génération en génération et qui nous permet d'en apprendre davantage sur elles par le biais de la tradition orale. Une légende est une histoire sacrée du passé. Il peut expliquer l'ori-
USINE PAYPERNEWS chez UASD
30 rue Máx. Gómez Saint Domingue Rep. Dom. PAYPERNEWS SAS Président : Lissete Carpio Directeur Général : Naomi Alejo J. Elina I. Peña R. Erick A. Faña C. Raúl V. Morales SAS au capital de 3.500 euros
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gine de l'univers et de la vie, ou il peut exprimer les valeurs morales de sa culture en termes humains. Les mythes concernent les pouvoirs qui contrôlent le monde humain et la relation entre ces pouvoirs et les êtres humains. Une légende est une histoire du passé sur un sujet qui était, ou que l'on croyait être, historique. Les légendes ont à voir avec des personnes, des lieux et des événements. Habituellement, le sujet est un saint, un roi, un héros, une personne célèbre ou une guerre. Une légende est toujours associée à un lieu particulier et à un moment précis de l'histoire. Pour cette raison, dans cette édition, nous présentons quatre légendes urbaines fascinantes de notre pays, apportées des coins les plus reculés de la République dominicaine.
Nos rédacteurs, spécialistes du domaine, donnent couramment leur avis sur ces questions et partagent avec nous leurs conclusions.
Merci BEAUCOUP pour lire notre bullétin
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Naomi Alejo Jiménez
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LES CIGUAPES Légende Éternelle
La Ciguape, mystique et mortelle
décidé d'ignorer ce que parmi
l'époque précolombienne où ces
les branches et les hautes herbes
caractéristiques abondaient et
ils auraient logiquement conçu
passaient inaperçues, mais plus
comme un animal sauvage par-
de quatre siècles après la con-
mi les nombreux qui abondent
quête, trouver une telle similitu-
dans les recoins des villages
de est vraiment frappant.
les plus rares des régions limi-
Il est incontournable de ne
trophes, très pauvre dans toute
pas avoir lu les paragraphes
l'expression du mot.
précédents sans avoir pensé à
Comme des braconniers, mais
la chimérique Ciguapa, légende
timides, ils attendaient le cré-
mythique de la République Do-
puscule pour lancer leur embus-
minicaine, qui abrite sous son
cade, attirant, comme si c'était
énigme l'attraction ésotérique
le chant d'une sirène, leurs vic-
que son mystère l'entoure.
times, qui n'hésitaient pas à vou-
La beauté de cette tradition
loir satisfaire soit leur curiosité,
populaire est que, bien qu'il n'y
leurs désirs charnels, soit les
ait aucune preuve de son exis-
deux, juste pour finir par être
tence au-delà du dicton populai-
leur apéritif.
re, cela ne signifie pas que son
Dès que je suis une enfant,
ombres des buissons tard dans
je me souviens que beaucoup
la nuit qui lui permettent d'être
On dit que leurs membres
des gens parle d'un être mythi-
nuancée sans problèmes ma-
inférieurs, comme ceux de
que qui vit dans les mangroves
jeurs, la figure sensuelle déam-
n'importe quel humain ordi-
Peut-être, là où la civilisation
les plus inhospitalières de notre
bule majestueusement dans les
naire, sont totalement opposés,
et l'apogée du 21e siècle n'ont
pays. Une créature dont la peau
champs de mines où ses proies
montrant leurs chevilles là où
pas atteint leur fureur, parmi les
lisse, les longs cheveux noirs
tombent sans retour.
leurs doigts étaient censés être
buissons d'une ville peu habitée,
existence est une simple légende.
qui, comme s'il s'agissait d'un
Ses victimes sans méfian-
aperçus. Cela leur permettait
ou parmi les mangroves peu vi-
rideau, remplissent habilement
ce qui, prédisant peut-être une
en effet, de tromper ceux qui
sitées, au plus profond de la na-
la tâche de servir de manteau et
aventure, finiraient par rencon-
osaient les suivre sans le vou-
ture, se retrouveront-elles à gar-
de vêtement ; elle cajole les ha-
trer leur fin dans les mâchoires de
loir, pour finir par se retrouver à
der leur secret pour ne pas finir
bitants les moins méfiants qui,
la figure féminine qu'elles com-
un point de non-retour, en sens
en extinction.
après une dure journée de travail
prendraient bientôt, n'étaient pas
inverse. Et c'est précisément
pénible, sont attirés par la beauté
un être humain.
cette qualité qui leur a permis de
exotique et insolite qui orne cette silhouette délicate. Sans doute, et aidée par les
Peut-être que les chants et les
rester en vie à ce jour.
cabales ne sont pas parvenus à
Avec des traits indigènes,
leurs oreilles ou peut-être ont-ils
la forme de son visage évoque
Source: Julia Álvarez, Langue Espagnole «Las Huellas Secretas», 4e année. Page 136-141. Santillana, Édition, 2004.
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Erick. A. Faña C.
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LE GAGÁ en République Dominicaine Gagá est une activé à carac-
commence
traditionnellement
tère religieux célébrée dans la
le Jeudi Saint à minuit à minuit,
Semaine Sainte aux centres su-
avec le baptême des vêtements
criers dominicains. Cette activi-
que les aînés et les reines porte-
té a donc un caractère religieux,
ront, et se termine le dimanche
mais aussi un caractère social et
de Pâques, lorsque les membres
culturel; il se fait collectivement
du groupe reviennent à leur ba-
et s'accompagne de musique, de
tey. Ces jours-ci, ils visitent des
danses, d'invocations, de prières
maisons et d'autres bateyes.
et de chants. À partir du XX siècle, le Rará (nom originaire du
Les débuts ruraux du Gagá
Gagá) est apparu dans les sucre-
ont également cédé la place aux
ries dominicaines, connues sous
célébrations urbaines, car ce ri-
le nom de « bateyes », par des
tuel s'étend au-delà des limites
immigrants haïtiens qui travai-
des bateyes, il est donc possible
llent et vivaient dans ces milieux
de voir des groupes défiler dans
ruraux.
certains quartiers, où ils pren-
Échantillon culturel et endémique
nent la partie la plus festive du Jeudi Saint est une période
rite, et comme cela arrive avec
importante pour les catholiques
le Gagá de San Luis à Santo Do-
et aussi le moment de l'année où
mingo Este, qui était à l'origine
l'on voit le plus de GAGA. Ces
un batey.
défilés que certains définissent comme sataniques (en général,
Finalement,
beaucoup
le défilé commence dans un ci-
d'étrangers ne comprennent pas
metière), mais toujours pleins
ce syncrétisme, il y a "des préju-
de rythmes contagieux, de cou-
gés et des tabous, ou la croyance
leurs, de bruit (entre les sifflets,
que les religions populaires sont
les machettes qui frappent le sol,
diaboliques", puisque le Gagá ne
les coups de fouets). Ça fume, ça
va pas simplement recréer, c'est
boit, ça crie, ça chante et danse...
un l'engagement, une promesse revêtue de folklore et de foi.
Le mélange de musique et de danse qui se fait dans le gagá
Tradition ancestrale Source :
rbara Miller.
Antropología Cultural par Ba
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Raúl Morales
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LES SORCIÈRES en notre pays
Sorcières: mythe encore latent
cières volent sur des balais, bien
rales, il y a des histoires de
qu’ici elles préfèrent se transfor-
sorcières qui ont été découver-
mer en oiseaux de bonne taille
tes en plein vol. Le processus
et errer au-dessus des maisons,
d’attraper une sorcière est con-
en émettant des cris effrayants.
nu sous le nom de "renverser
Ils assurent, que les sorcières
une sorcière", et les "tombeurs"
retirent leur peau avant de vo-
sont des personnes avec un cer-
ler, qu’elles la mettent à trem-
tain pouvoir, qui connaissent les
per dans une jarre, et qu’ensuite
prières et les rituels spéciaux à
elles prennent leur envol en di-
cette fin. On dit que quand on at-
sant : Ni Dieu ni Sainte Marie
trape une sorcière, il faut atten-
! Pour accéder aux forces les
dre l’aube, car quand le soleil se
plus obscures. Les gens racon-
lève, l’enchantement se brise et
tent que lorsqu’ils volent, ils
on peut découvrir l’identité de la
émettent des rires et des chants
femme maléfique. Ils disent que
incompréhensibles, quand un
quand il pleut et qu’il fait beau,
clair fo-fo-fo ne résonne pas au
une sorcière se marie quelque part.
Selon les croyances populai-
ne peut pas voler; vous mettez
vent, qu’ils utilisent aussi pour
res, les apparitions de sorcières
aussi des grains de sel, mou-
chasser ceux qui les découvrent.
sont fréquentes, qui peuvent être
tarde et sésame. Sa plus grande
transportées sur de longues dis-
peur est le sel, car son corps est
Les paysans disent que quand
tances sur un balai volant et qui
décomposé et ses jointures sont
les sorcières ne volent pas la
aiment faire du mal et effrayer
immobilisées, ce qui lui fait plus
nuit, elles se reposent sous les
les gens. Leur faiblesse, ce sont
d’impact parce qu’ils ont laissé
touffes de bananes. Les sorciè-
les enfants, qui se font sucer le
sa peau gardée.
res aspirent le sang des enfants,
sang par le nombril ou le grand
et l’extraient directement du
orteil jusqu’à ce qu’ils soient
La légende des sorcières en Ré-
nombril ou du gros orteil, à tra-
tués. Si l’enfant est baptisé, en
publique dominicaine est un hé-
vers le pétiole creux d’une feui-
lui suçant le doigt, la sorcière
ritage de l’Europe, qui conserve
lle d’Iguereta, ou d’une feuille
commencera à vomir le sang.
encore les échos des croyances
laiteuse, papaye. On pense que
médiévales. Nos sorcières sont
les sorcières n’attaquent pas les
Pour protéger les sorcières, un
des êtres de la nuit, des femmes
enfants de leurs compagnons,
balai est placé avec la pointe
à l’aspect vieillissant et lugu-
ni les jumeaux ou jumeaux.
vers le bas, de sorte que si vous
bre, à l’âme perverse. Comme
arrivez sur le toit de la maison
dans la vieille tradition, les sor-
Dans les communautés ru-
Créatures sombres Source: Loquenosabiasyteinteresa. wordpress.com
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Elina I. Peña R.
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LES BAKÁS et ses mystères Les Bakás, selon la croyance
Les femmes ne peuvent pas
dominicaine, sont des créatures
acheter de baka, elles ne peuvent
démoniaques qui sont représen-
que faire partie du pacte (sacri-
tées à travers un animal domes-
fié).
tique, comme: un taureau, un chat ou un chien noir aux yeux
Les Sanjuaneros, en parti-
de feu. On dit qu'ils apparaissent
culier les agriculteurs, sont gé-
également sous la forme d'un oi-
néralement les acheteurs les
seau, mais ce n'est pas courant.
plus courants, car ils utilisent le Baká comme mécanisme de
Celles-ci sont plus courantes
défense contre les criminels.
dans la région sud du pays (San Juan de la Maguana). Ils disent
Les gens ont peur de ces ache-
que ceux-ci sont achetés en Haïti,
teurs Baka. Cette croyance
dans un marché de sorcellerie.
est
Créatures quadrupèdes et anthropomorphes
principalement
adoptée
par les personnes peu scolariUne fois achetée, son propriétai-
sées, en particulier celles qui
re conclut un pacte avec la créa-
vivent dans les montagnes.
ture, lui donnant «son âme» et parfois la vie du plus jeune fils
Les habitants du village con-
ou fille ou de sa femme en échan-
sidèrent ces croyances comme
ge de richesses financières, de
ridicules et irréelles; Ils disent
biens, de protection, de santé, etc.
que ce n'est rien de plus qu'un moyen d'intimider les gens avec
Si le propriétaire veut une ri-
leurs créatures imaginaires.
chesse permanente, il doit lui donner la vie d'autres êtres chers, qui finiront par mourir. On dit que les pactes conclus avec les "bakás" ne peuvent pas être éliminés. Une fois le pacte conclu, il doit être respecté, sinon le pro-
Les protagonistes d'un conte d'horreur
priétaire ne recevra rien et ses proches mourront de toute façon.
Source : h t t p : / / ro c k d a n a . weebly.com ht tp s:/ /es .li nk fa ng . org/wiki/Bacá
Français Avancé IV Prof. Lissette Carpio Étudiants: Naomi Alejo Jiménez Elina Imalai P. Rosado Erick A. Faña Camacho Raúl V. Morales