#6 / AOÛT 2019
INFORMATIONS MUNICIPALES DE LA VILLE DE SAINT-AFFRIQUE
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Saint-Aff INFOS
www.ville-saint-affrique.fr
Associations pour tous ! Ingénieuses et dynamiques, les associations œuvrent avec la Ville en faveur de l’éducation populaire et des valeurs citoyennes
Vie associative
Budget 2019
Écologie
Forum des Assos, cinquième
Les grandes lignes
Le plein d’énergie
P. 8
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Edito Alain Fauconnier en compagnie de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, lors du Printemps de l’Alimentation Durable, le 8 juin dernier. © Photo Laurent Boutonnet / Région Occitanie
A
près la fête du label Apicité®, attribué à notre ville pour son action en faveur de l’abeille, après le Printemps de l’Alimentation, premier du nom, pour lequel la Région Occitanie a choisi Saint-Affrique, et la visite de la couveuse maraîchère par Carole Delga, après la Fête de la Musique, une fois encore au diapason de sa réputation, après l’inauguration du Quai, véritable lieu d’accueil et d’échanges, après la fête de la Gravière, rassemblement festif du début de l’été, voici dans quelques semaines, le 7 septembre exactement, le cinquième Forum des Associations ! Je ne peux m’empêcher de penser combien toutes ces manifestations témoignent de la vitalité de notre ville. Combien il est symbolique, aussi, que la rentrée de septembre commence avec la fête des associations saint-affricaines. Les associations sont actrices de la cohésion sociale et de la dynamique locale. Elles contribuent au « vivre ensemble ». Ce « vivre ensemble » qui est ancré dans la tradition et le tempérament de Saint-Affrique et que nous tenons, avec l’équipe municipale, à soutenir en permanence. Vivre ensemble, c’est construire au quotidien une vie harmonieuse et apaisante, où chacun s’y retrouve, pour que toutes et tous se retrouvent. C’est le sens de nos actions en faveur de l’écologie et d’une alimentation saine, pour l’environnement et le bien-être des habitants. C’est le sens de notre combat pour l’offre de santé. C’est le sens de l’ouverture du Quai, notre nouvelle structure au service de la cohésion sociale et des échanges entre les jeunes et les anciens. C’est le sens, aussi, de notre appui sans faille aux bénévoles associatifs, à tous ceux qui animent ce « vivre ensemble ». C’est le sens, enfin, de mon engagement pour Saint-Affrique durant tous mes mandats de maire. Ce magazine en témoigne : notre ville déborde de vitalité ! Je vous souhaite, à tous, une excellente rentrée.
Alain Fauconnier
Saint-Aff’Infos :
- consultable sur le site internet de la ville de St-Affrique : www.ville-saint-affrique.fr - mis à disposition à l’accueil de la mairie de St-Affrique.
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2 | Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6
Directeur de la publication : Alain Fauconnier Coordination rédactionnelle et crédits photos : Service Communication, Mairie de Saint-Affrique Création : Steloweb Impression : Imprimerie Le Progrès Imprimé sur Papier PEFC, tirage à 5000 ex.
10-31-2186 Certifié PEFC Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées. pefc-france.org
Sommaire Entretien avec Marie-José Paliès
Adjointe à la Vie associative et à l’Éducation, Marie-José Paliès évoque l’articulation entre la majorité municipale et le milieu associatif, au service de causes communes : la cohésion sociale, l’éducation populaire, l’animation de la cité.
Lire pages 4 & 5
Lire pages 6 & 7
En images
Une Fête de la Musique pleine d’effervescence, une Fête de la Gravière dans la plus pure tradition familiale, sans oublier le Printemps de l’Alimentation de la Région Occitanie : retour en images sur une joyeuse avant-saison !
Lire pages 12 & 13
Lire page 8
Lire page 20
Lire page 11
Aménagé dans l’ancienne gare, le Quai a une vocation de centre de rencontres ! L’équipe, avec son directeur Julien Barthélémy, entend bien fédérer les associations et les habitants et attirer le plus large public.
Le Forum, c’est un peu la photographie à taille réelle du monde associatif saintaffricain, le mouvement en plus ! Orchestré par la Ville, il aura lieu cette année le samedi 7 septembre au jardin public et à la salle des fêtes. A ne pas manquer !
La voie verte du SaintAffricain continue de s’étendre sur le territoire et les projets ne manquent pas ! A Vabres, une nouvelle aventure commence pour le site du Rial, lieu d’agrément emblématique.
Pas de hausse d’impôts, un investissement fort en faveur du cœur de ville, de la cohésion sociale et de la transition écologique, des subventions aux associations consolidées : découvrez le budget communal.
Le Quai sur les rails
Forum des Assos, cinquième !
Endroits en vert
Budget 2019 : les grandes lignes
Label et l’abeille !
L’Union nationale de l’apiculture française a attribué son label Apicité® à Saint-Affrique pour sa démarche « remarquable » en faveur des butineuses, des pollinisateurs sauvages et de l’écologie. Ça se fête !
Le plein d’énergie
Saint-Affrique contribue à la transition écologique ! 22 bâtiments publics vont accueillir des panneaux photovoltaïques. Et en parallèle, la collectivité a mis en place une démarche innovante d’éolien participatif.
Lire page 16
Saint-Affrique veille sur sa santé
Avec cinq médecins généralistes et un psychiatre, la ville résiste bien à la désertification médicale. Le projet d’hôpital médian va consolider l’offre de soins sur notre bassin de vie : explications avec le Dr Mania.
Lire pages 18 & 19
Connectés avec vous !
Refonte intégrale du site internet, animation de pages Facebook : la Ville a étoffé sa communication numérique, au service de tous les habitants. Sans oublier le magazine que vous avez entre les mains !
Lire page 22
100ans du SSA
Le Stade Saint-Affricain fête ses 100 ans ! Attaché aux valeurs éducatives du football, au fair-play et à la beauté du jeu, le SSA est un club emblématique de la Vilotte. Tout au long de la saison, Saint-Affrique va vivre au rythme du ballon rond.
Lire page 24
Lire pages 14 & 15
Réseau de chaleur, de A à Z
Le chantier est dans les temps, le réseau de chaleur urbain de Saint-Affrique sera opérationnel au quatrième trimestre. En attendant, voici les réponses aux questions que vous vous posez.
Lire pages 16 & 17
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Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6 | 3
Entretien avec Marie-José Paliès
adjointe à la Vie associative et à l’Éducation
Elle est une associée constante des associations ! Adjointe au maire, Marie-José Paliès œuvre avec passion pour l’éducation populaire et la vitalité saint-affricaine, en liaison avec les acteurs associatifs, les bénévoles, tous ceux qui se mobilisent pour animer la ville au quotidien. Éducation, culture, solidarité, sport, soutien aux femmes : pour elle, les domaines ne sont pas cloisonnés, elle s’attache au contraire à les faire se rencontrer. Marie-José Paliès témoigne ici de la relation de confiance entre l’équipe municipale et les associations, qui n’a cessé de se fortifier au fil des ans.
Bio-express Adjointe à la Vie associative et à l’Éducation, Marie-José Paliès a travaillé comme infirmière, à l’hôpital de Saint-Affrique pendant 17 ans, puis au lycée agricole de La Cazotte. Les soins et l’attention aux autres, l’éducation : deux secteurs en totale affinité avec son tempérament et ses convictions. Élue municipale aux côtés d’Alain Fauconnier dès 2001, c’est tout naturellement qu’elle a assumé les délégations de la prévention, puis des affaires scolaires, avant de devenir troisième adjointe au maire en 2014.
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ouvez-vous présenter la politique municipale envers le milieu associatif ? Saint-Affrique a une vie associative dense et diversifiée, grâce à la forte implication des habitants. Nous tenons à soutenir tous ces bénévoles qui donnent de leur temps pour partager leur passion, créer du lien social et contribuer à la vitalité de notre ville. Les associations représentent, pour les élus que nous sommes, des partenaires essentiels. Nous avons fait en sorte, malgré les difficultés budgétaires liées aux inondations, de conforter les subventions au milieu associatif : elles atteignent aujourd’hui 235 000€ par an. A ces sommes, s’ajoutent des aides indirectes qui témoignent d’une présence constante de la municipalité auprès d’elles : la mise à disposition de personnel, le prêt gratuit de salles, l’entretien des terrains de sport…
Y a-t-il une réalisation qui symbolise votre soutien au monde associatif ? Le service nouveau que nous avons mis en place : la Maison de l’éducation populaire. Ce nom résume bien l’importance que nous attachons aux associations pour la cohésion sociale et citoyenne de notre ville. La MEP fourmille de vie et d’activités. Avant de l’aménager ainsi, nous avons étudié le projet pendant un an avec les associations, distribué un questionnaire pour identifier leurs besoins. Les associations ont formulé une même attente : pouvoir échanger davantage entre elles, mieux se connaître. La MEP leur permet de se rencontrer. Et il est vrai qu’avant, les associations travaillaient un peu chacune dans leur coin. Les locaux étaient disséminés sur la ville, ce qui générait, de plus, des dépenses de fluides (chauffage, électricité) importantes. Leur
regroupement à la MEP favorise à la fois les économies d’énergie, au service de l’environnement, et le partage d’informations entre les bénévoles.
Ce besoin d’informations est de plus en plus prégnant pour les associations, par rapport à la législation par exemple... Précisément, nous avons lancé les « petits-déjeuners de la MEP » : ce sont des temps de rencontres sur des thématiques comme le droit à l’image, ou bien la valorisation de l’action associative avec Radio SaintAffrique. Simultanément, ces « petits-déjeuners » permettent aux bénévoles de faire connaissance. Dans une même approche, nous avons mis en place une bourse d’échange de matériels, qui facilite la tâche des bénévoles et fait se rencontrer les associations. En plus de salles de réunions et d’activités, la MEP propose une aide administrative au milieu associatif. Je salue d’ailleurs le travail de Pauline et Katia, qui accueillent les bénévoles. Nous veillons à être à l’écoute des associations, de leurs attentes et de leurs spécificités. Cela permet des croisements, des actions transversales. Au côté de Fil Jeunes, les élus et les services municipaux fédèrent les associations jeunesse, autour d’initiatives collectives sur la tolérance, le respect, l’addiction des jeunes aux écrans. Parfois, c’est la Ville elle-même qui se trouve à l’initiative, pour le Réseau femmes par exemple. Mais là encore, rien n’est possible si l’on n’intègre pas les associations dans cette démarche citoyenne. Il faut vraiment favoriser ces temps d’échanges et de travail ensemble, de plus en plus. L’enjeu, dans les années qui viennent, sera que la dynamique actuelle prenne encore plus d’ampleur. Comment faire en sorte que la vie associative touche un public encore plus large ? Une réponse toute récente, c’est le Quai. Comme la MEP, il s’agit d’un lieu favorisant la rencontre. Le Quai va permettre
de tisser un lien avec les habitants qui ne fréquentent pas le milieu associatif, culturel et sportif, et qui pourraient trouver, auprès d’une association, ce qui correspond à leurs attentes. J’ai la conviction que nous devons - la Ville et les associations - aller à la rencontre des personnes isolées et les familles qui sont éloignées de tous les dispositifs. Une autre réponse passe par des initiatives comme la venue de la navigatrice Isabelle Autissier dans le cadre du Réseau de femmes, ou comme l’exposition de portraits de Saint-Affricaines que nous avons mise en place. Chacune d’entre elles y est apparue avec son histoire, sa personnalité. C’est comme cela que je vois l’implication de tous dans la vie locale : chacun est important et peut être entendu. Le Forum des Associations, nous l’avons lancé dans cet esprit : favoriser les rencontres, valoriser toute la diversité associative de Saint-Affrique. On ne met pas d’un côté les associations sportives, de l’autre les associations culturelles, on encourage au contraire les échanges et la mixité. Et la découverte, tout simplement ! Car il y a un tel foisonnement associatif que les habitants ne connaissent pas forcément toutes les activités proposées. Le Forum, c’est une manifestation intergénérations
par excellence : une famille vient pour l’activité de son enfant et, à cette occasion, les parents et grands-parents se rendent compte de l’existence d’une association qui les intéresse. Par exemple, l’association Agir pour l’alphabétisation s’est enrichie d’une dizaine de bénévoles grâce au Forum. Donner à chacun l’opportunité et l’envie d’aller vers les autres, c’est notre souhait.
le vendredi après-midi, bénévolement. Ateliers sports, culture, environnement, temps libre accompagné… Nombre d’associations nous ont dit : « Avec ce que vous nous apportez, il est normal que nous vous fassions ce retour ». Inutile de vous dire combien nous avons apprécié ! Ces ateliers ont aussi permis aux enfants de découvrir la vie associative.
Les associations sont donc des partenaires de confiance pour la collectivité. C’est un vrai plaisir de constater que les bénévoles répondent avec enthousiasme aux démarches que nous lançons. Les ateliers périscolaires, le Réseau femmes (plus d’une centaine d’abonnées à la newsletter) et, tout récemment, l’aide aux devoirs proposée par le Quai, avec déjà une quinzaine de bénévoles… Cette relation de confiance est possible grâce à un travail d’équipe avec mes collègues élus, notamment Henri Bousquet aux Sports, Brigitte Caussat déléguée aux Solidarités, Martine Raynal aux Écoles. Tout cela va dans le sens de notre politique auprès des associations : concerter et fédérer le plus possible autour des valeurs de la République, des valeurs de tolérance et de respect. Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6 | 5
Plus généralement, quel regard portez-vous sur la dynamique associative saint-affricaine ? La densité du tissu associatif est en lien avec la capacité de mobilisation de notre ville, pour la défense de l’hôpital, ou lors des inondations. Lors de la crue de novembre 2014, la population s’est mobilisée de façon impressionnante, les gens sont venus spontanément à la salle des fêtes pour proposer leurs services. Il y a eu un formidable mouvement de solidarité, et pas seulement sur quelques jours, sur un mois ! Tous ont voulu continuer à aider les autres dans leur désarroi. Lors de la réforme des rythmes scolaires, pour la semaine de quatre jours et demi, nous nous sommes appuyés fortement sur les associations. Nous les avons sollicitées pour animer des ateliers auprès des enfants
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Événement
Le Quai,
destination rencontres Entretien avec Julien Barthélémy, le directeur du Quai
Que tout le monde vienne au Quai et que personne ne reste à quai ! Ce pourrait être la devise du nouveau centre social de Saint-Affrique, qui vous accueille dans l’ancienne gare réaménagée. Le Quai est le fruit d’un groupe de travail de 30 personnes, pleines de motivation, qui ont procédé pendant 18 mois à des diagnostics et des études. Orchestré par les adjointes Marie-José Paliès et Brigitte Caussat, ce groupe a réuni des élus, des professionnels du social, des bénévoles associatifs et des habitants. Ouvert au printemps, le Quai va insuffler une dynamique d’échanges et contribuer au vivre ensemble.
Avant toute chose : on vous connaît comme vidéaste, animateur, vous dirigez désormais le Quai, est-ce que cela, pour vous, s’inscrit dans une continuité ? C’est d’une logique implacable, tout bonnement ! J’ai été étudiant à Saint-Affrique, j’y ai créé la société de production AnderAnderA avec des amis, j’ai co-organisé des concerts, des festivals… Puis j’ai travaillé pendant trois ans à Toulouse pour Cultures du Cœur, un réseau de réinsertion sociale par la culture, qui englobe 80 associations et que j’ai animé. Le volet social, ainsi, je l’ai découvert sur le terrain. Après
dix années passées entre Montpellier et Toulouse, j’ai souhaité revenir à Saint-Affrique. J’ai travaillé à la MEP, Maison de l’éducation populaire, avant d’être nommé à la direction du Quai. Je viens d’obtenir mon concours d’attaché territorial.
Que propose le Quai ? Le Quai est un lieu pour tous ! Un lieu de mixité sociale, d’échanges de savoirs et de transmission, d’ateliers. Le Quai va évoluer sans cesse, avec l’appui de bénévoles qui seront au cœur des projets. Ils sont une quinzaine à se mobiliser, par exemple, pour l’aide aux devoirs. Les instituteurs ont tout de suite joué le jeu, ils orientent vers
Un ensemble de sofas, des ordinateurs en libre service pour tous, un espace de permanences, un coin cuisine… C’est dans ce cadre spacieux que Julien Barthélémy, directeur, Estelle Aninat, référente famille, et Solène Escuyet, chargée d’accueil, assurent l’animation du Quai et vont travailler, transversalement, avec tous les services municipaux. Le lieu, comme son nom l’indique, entend favoriser les allées et venues (des bénévoles, des usagers), les mises en correspondance, l’ouverture vers de nouveaux horizons. Dialogue avec Julien Barthélémy, un directeur qui saura maintenir votre curiosité en éveil !
L’équipe du Quai : Estelle Aninat, référente familles, Solène Escuyet, chargée d’accueil, et Julien Barthélémy, directeur.
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L’inauguration a rassemblé plusieurs générations : le Quai est déjà fidèle à sa vocation !
nous, avec l’accord des familles, les élèves qui en ont besoin. Nous allons aussi travailler sur la parentalité, car 30% des familles sur la commune sont monoparentales. Notre défi est de coordonner un collectif parentalité sur le bassin saint-affricain. Il y a aussi les rencontres « Thé ou café », qui proposent aux Saint-Affricains isolés, tout spécialement aux nouveaux arrivants, de lier connaissance et de s’intégrer plus facilement.
Avec de nouvelles initiatives qui vont émerger au fur et à mesure ? Il y a un potentiel très large ! Vous savez, j’ai fréquenté la salle des jeunes, bénéficié de toutes les installations dont SaintAffrique dispose et de sa vitalité associative, je sais ce que la ville m’a apporté et peut apporter. Nous avons une région irremplaçable, j’envisage des sorties pour les jeunes avec la Sarac, la société archéologique, pour désencombrer un dolmen par exemple, des ateliers avec la Maison de la Mémoire aussi. Au
cours de l’été, en lien avec la salle des jeunes, nous proposerons une sortie aux Canalettes sur le Larzac. Nous avons envie de faire des choses décalées en série ! On travaillera aussi sur l’alimentation, avec un projet de jardin collectif dès l’an prochain. Et dès à présent, les ateliers cuisine recueillent un grand succès.
Pourra-t-on rencontrer les organismes sociaux au Quai ? Déjà, depuis avril, la Ligue contre le Cancer tient une permanence mensuelle dans nos locaux. Nous allons accueillir aussi, toutes les semaines, une permanence de la Caisse d’allocations familiales. D’autres partenaires devraient nous rejoindre au fil des mois. Une réflexion est engagé avec les différents acteurs de l’emploi, en collaboration avec la MSAP (maison de service au public) intercommunale. La Caisse d’allocations familiales de l’Aveyron, qui nous accompagne, est bienveillante : on peut expérimenter des solutions, c’est ça qui est bien.
Esprit de curiosité « Restez curieux ! » C’est par cette joyeuse invitation que Julien Barthélémy conclut les épisodes des « Curiosités du Parc », la web-série qui musarde en sud-Aveyron et débusque les trésors insoupçonnés de notre territoire. Si vous ne la connaissez pas encore, découvrez-la sans attendre sur le site du Parc, www.parc-grands-causses.fr, ne serait-ce que par esprit… de curiosité ! La web-série est réalisée par l’agence saint-affricaine AnderAnderA, dont Julien est un cofondateur, et à qui l’on doit aussi la web-série à succès « Mortus Corporatus ».
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Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6 | 7
Vie Associative
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C’est, en arrondissant, le nombre d’associations sur notre ville : culturelles, sportives, solidaires, environnementales, patriotiques et mémorielles,… Parmi les dernières nées : Yoga Vallées (cours et stages de yoga), Flèches saintaffricaines (tir, javelot), Le Feu de Prométhée (arts du spectacle vivant).
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Forum des Associations, cinquième !
Le Forum des Associations, c’est le reflet grandeur nature de la diversité et du foisonnement associatif à Saint-Affrique. La prochaine édition, cinquième du nom, aura lieu samedi 7 septembre au jardin public et à la salle des fêtes. L’occasion ou jamais de dénicher une activité, pour vos enfants, pour vous-mêmes, et de participer à l’un de ces moments festifs qui contribuent à la vitalité saint-affricaine ! Combien seront-elles, samedi 7 septembre, au cinquième Forum des associations ? Une bonne centaine ? Très possible ! La motivation des bénévoles saint-affricains est bien réelle et nombre d’associations saisiront l’opportunité d’une prise de contact avec de futurs adhérents. Car le Forum, c’est cela : un panorama vivant du monde associatif local qui permet au public, au lendemain des vacances, de trouver une activité nouvelle. Du chant au handball, des jeux de société aux arts plastiques (impossible de tout énumérer !),
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les associations vont déployer stands et scènes au jardin public et à l’intérieur de la salle des fêtes. Le kiosque, la salle des colonnes, le caveau, tous lieux traditionnels d’animation, seront le théâtre de démonstrations (modélisme, etc.), d’échanges e n t re l e s b é n é v o l e s e t l e s visiteurs. Belle ambiance en perspective, surtout quand on sait que les éditions précédentes ont accueilli jusqu’à 1600 personnes ! C’est à l’initiative de la municipalité qu’est né le Forum des Associations et les employés municipaux ne ménagent pas
leurs efforts pour planifier la manifestation bien en amont, installer tous les équipements nécessaires, accompagner le déroulement de la journée. L’implication municipale, la mobilisation associative et les attentes du public sont les trois ingrédients du succès de ce Forum. En quête d’idées, de résolutions de rentrée, de loisirs, de créativité ? Pour vos enfants comme pour vous-même ? Rendez-vous au Forum samedi 7 septembre, Saint-Affrique et ses associations vous réservent le meilleur accueil !
Maison de l’éducation populaire :
au service des associations
Rencontre avec Pauline Decuq, employée municipale, coordonnatrice du Forum et interlocutrice constante du monde associatif, au sein de la MEP Tout comme il y a Patrice Grialou aux sports, il y a Pauline Decuq à la culture. C’est ainsi : les associations saint-affricaines ont leur référent parmi le personnel municipal. Un contact privilégié qui connaît leurs attentes et joue un rôle de coordination, de facilitation. Installée à la Maison de l’éducation populaire, la MEP, Pauline est une cheville ouvrière, discrète et efficace, de l’animation associative. Le Forum des Associations, c’est elle qui le met en musique. La Fête de la musique justement, elle y contribue aussi. Pauline est de tous les grands rendez-vous du monde associatif, mais plus encore, elle accompagne leur quotidien. Référente information-documentation en matière associative, Pauline Decuq apporte aux bénévoles tous les renseignements utiles sur une législation en constante évolution. De la création d’une association à la demande d’autorisation de buvette, les démarches administratives n’ont pas de secret pour elle. Elle aide également, si nécessaire, les associations à remplir leur demande de subvention. Avec Pauline et sa collègue Katia, la Maison de l’éducation populaire est bien plus encore qu’un ensemble de locaux fonctionnels et agréables, c’est un lieu de vie associative. Les « petits-déjeuners de la MEP », lancés par les élus, répondent à un vrai besoin formulé par les bénévoles : la possibilité de se rencontrer, de faire connaissance entre associatifs. « C’est là, par exemple, qu’une association intervenant en maison de retraite va trouver l’animation musicale qu’elle recherche. Même chose pour le milieu scolaire », expose Pauline. Favoriser les échanges, croiser sport et culture, telle est une volonté municipale en matière associative. « Un club sportif qui veut embellir son local peut faire appel à une association d’arts plastiques qui accompagnera les jeunes licenciés dans la réalisation du projet », souligne Pauline. Ainsi, au Forum tous les ans et à la MEP toutes les semaines, la rencontre et le partage sont les maîtres-mots de la vie associative à Saint-Affrique.
« Sans la MEP… » Des salles d’activité et de réunion gratuites, un espace de travail sur réservation, un photocopieur, un espace d’affichage, des casiers boîtes aux lettres… Ouverte il y a deux ans, la MEP accueille près de quarante associations, sans compter celles qui y viennent de façon occasionnelle. Pour nombre d’entre elles, la MEP a apporté une solution au problème crucial des associations : le local. Témoignages. Christine Durand, association Toca Flamenco ( c o u r s d e danse) : « Ça nous a considérablement aidés. Nous disposons désormais d’une salle neuve et qui ne nous coûte rien. Il manque peut-être un peu de hauteur au niveau des miroirs, mais franchement, c’est très confortable. Auparavant, nous devions louer un local. Toutes les finances de notre association passaient dans cette location. Sans la MEP, nous aurions arrêté notre activité. » Guy Gervais, Gymnastique volontaire : « Indéniablement, la MEP nous a apporté. Nous étions à l’étroit dans le précédent local Ce que j’apprécie tout particulièrement, c’est la possibilité de rencontrer d’autres associations. Les initiatives comme
les petits-déjeuners de la MEP permettent de lier connaissance avec d’autres personnes, d’autres bénévoles. Avant, on ne faisait que se croiser entre associations, désormais on se rencontre plus souvent et plus longuement. Le créneau horaire de ces petits-déjeuners est bien adapté et l’idée est très bonne. » Aline Rouquette, Les Doigts d’or (couture) : « Pour nous, la MEP, c’est du luxe ! Notre local précédent était trop petit. Nous échangeons régulièrement nos savoir-faire avec d’autres associations de couture et nous ne pouvions pas les accueillir dans de bonnes conditions. Maintenant, c’est possible. Nous disposons d’un local spacieux, que nous partageons avec le club d’échecs. Nous pouvons travailler sur de grandes tables, solides, pour la coupe et la taille, ce qui correspond à nos besoins. Je souligne que le Forum des associations nous a aussi beaucoup apporté. Aujourd’hui, nous souhaitons ouvrir notre association aux enfants le mercredi, mais il reste à trouver le créneau horaire qui convient. Et puis, si une association a besoin de notre savoir-faire pour des projets communs, qu’elle n’hésite pas à nous contacter ! »
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Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6 | 9
Expression des groupes politiques Tribune du groupe d’opposition de la droite et du centre L’opposition pourrait se contenter d’énumérer une longue liste de griefs à l’encontre de la municipalité : endettement, charge de fonctionnement, fiscalité…. Notre rôle d’opposition ne s’est pas cantonné à cela. Il a été d’accompagner les dossiers bénéfiques pour notre territoire, pour qu’ils puissent sortir de terre : - L e projet touristique de Roquefort Demain, avec l’implication financière forte du conseil départemental ; - L e dossier bourg centre avec d’importants aménagements en cœur de ville, avec le conseil départemental comme co-financeur ; - Le projet d’une « fibre optique pour tous les aveyronnais » et donc pour tous les saint-affricains ; Trop souvent la mairie de Saint-Affrique a voulu jouer à de l’anti-Conseil départemental, se privant de ses services, de son aide et de ses financements auxquels elle avait pourtant droit. Le conseil départemental apporte une active contribution aux projets des saint-affricains. Il faut aller plus loin dans cette dynamique-là, pour porter les projets de tous les jours pour les saint-affricaines et les saint-affricains. Sébastien DAVID Vice-président du Conseil Départemental de l’Aveyron Conseiller municipal de Saint-Affrique
Le groupe La Surréaliste n’a pas souhaité s’exprimer dans cette édition.
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10 | Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6
Finances
Budget 2019 : chiffres sur table Après le tangage consécutif aux inondations de novembre 2014, la Ville a redressé la barre budgétaire et maintenu son cap, au service du mieux vivre ensemble à Saint-Affrique. Tour d’horizon du budget communal avec Jean-Luc Jaffuel, conseiller municipal aux finances. Les grandes orientations • Pas de hausse des impôts • Les subventions aux associations maintenues • L’endettement stabilisé • Un investissement ambitieux de 2,5M€ Après les crues, la remise à flot La première moitié du mandat municipal a été fortement impactée par les inondations de 2014, qui ont coûté près de 500 000€ à la Ville. Les conséquences de ces crues auront pesé sur les finances communales jusqu’en 2017. L’année 2018 a été celle de la « remise à flot » budgétaire, grâce à une diminution sensible des dépenses et une meilleure dynamique des recettes dont les effets conjugués ont permis de dégager une épargne brute de 1,5M€, la plus conséquente des quatre dernières années. Le budget 2019 s’inscrit dans la même démarche et vise à consolider les bons résultats de l’exercice précédent. Imposition : +0% Soucieuse du pouvoir d’achat des habitants, l’équipe municipale a décidé de ne pas augmenter les impôts en 2019. Au cours de ce mandat, la fiscalité locale n’aura augmenté que de 1,8%, malgré le désengagement de l’État dont les dotations ont diminué de 200 000€ en six ans. Un soutien appuyé à la vie associative Témoignage du soutien de la Ville aux associations, les subventions sont maintenues. Elles représentent 235 000€ en 2019. En ajoutant les aides indirectes (mise à disposition des locaux de la MEP, entretien des stades, personnel municipal,…), c’est au total près d’un million d’euros qui est consacré au monde associatif chaque année.
La dette communale contenue L’impact financier des inondations a pesé négativement sur la capacité d’autofinancement de la commune et nous a contraints à recourir plus souvent à l’emprunt pour financer l’investissement. Le budget 2019 prévoit un emprunt d’un montant de 800 000€, légèrement inférieur au remboursement de l’annuité en capital, ce qui permet de stabiliser la dette de la commune à hauteur de 11M€. La gratuité du stationnement Décision municipale en faveur des commerces et de l’attractivité du centre-ville, le passage au stationnement gratuit (zone bleue) s’accompagne naturellement d’une perte de recettes pour la Ville, de l’ordre de 15 000€ annuels. Celle-ci a été compensée partiellement par une harmonisation et une réévaluation des tarifs municipaux. 2,5M€ d’investissement pour la vitalité locale En 2019, la Ville prévoit d’investir 2,5M€ en faveur : • de la rénovation thermique de l’école Blanchard-Caussat, gage d’économies d’énergie et action de transition écologique ; • de la réhabilitation de l’îlot Voltaire, qui devient un espace de vie et de mixité au cœur de la cité, et du centre ville ; • de l’ouverture du Quai, pôle de rencontres et d’animation au service du vivre ensemble ; • des travaux de voirie incontournables pour l’image de la ville et le confort de ses habitants ; • des acquisitions immobilières pour lancer le projet d’aménagement du quartier de la gare. Ce programme d’investissement, en augmentation de 50% par rapport à celui de 2018, est le témoignage d’une dynamique financière retrouvée.
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Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6 | 11
Saint-Affrique festive
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Le Printemps de l’Alimentation Durable le 8 juin, la Fête de la Musique le 21 juin, la Fête de la Gravière le 22 juin : coup de projecteur sur trois manifestations qui ont recueilli le succès, prélude enthousiasmant à la saison estivale en cours
Rock progressif ou reggae, musique africaine, fanfare funk ou chorale, il y en a eu pour tous les tympans ce 21 juin 2019 !
Grande affluence pour la 38e Fête de la Musique qui a fait résonner les premières notes de l’été dans le centre-ville.
La Région Occitanie a choisi Saint-Affrique pour le Printemps de l’Alimentation Durable, grande fête en faveur de nouvelles pratiques alimentaires et du « bien manger ». © Photo Laurent Boutonnet / Région Occitanie
La Fête de la Gravière, « Grav’n’Fun » : un moment familial bien ancré dans le calendrier !
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12 | Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6
A la Gravière, un large éventail d’animations pour effectuer le grand saut dans la saison estivale !
C’est sur le marché de Saint-Affrique qu’a commencé le Printemps de l’Alimentation Durable pour Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, et Alain Fauconnier. © Photo Laurent Boutonnet / Région Occitanie
La Fête de la Gravière, c’est Saint-Affrique Plage ! La base naturelle de loisirs est devenue un lieu familier des Saint-Affricains.
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Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6 | 13
Environnement
L’ABEILLE EN VILLE : coup d’essaim, coup de maître ! Saint-Affrique n’a pas seulement un formidable essaim d’associations, elle a aussi des ruches ! La Vilotte a fêté en juin l’obtention du label Apicité®, attribué par l’Union nationale de l’apiculture française aux communes qui protègent les abeilles et les pollinisateurs sauvages. Avec Clermont-Ferrand, Châlons-en-Champagne ou encore Épernay, Saint-Affrique fait partie des 46 villes labellisées, au moins, au titre de leur « démarche remarquable ». L’enjeu écologique est considérable, car la population d’abeilles décline progressivement. Or les insectes pollinisateurs sont indispensables au maintien de la biodiversité. Sans pollinisation, combien de fleurs, de graines, de fruits, d’animaux seraient menacés de disparition, avec toutes les conséquences sur l’alimentation et l’environnement ? Saint-Affrique, à son échelle, essaie d’agir au quotidien pour la planète. Avec une miellerie publique, des ruches pédagogiques et un rucher-école, mais aussi la réduction des pesticides et l’encouragement au bio, Saint-Affrique fait de l’abeille une citoyenne d’honneur ! C’est, là encore, le fruit d’une dynamique partagée entre la collectivité locale et une association. En l’occurrence, entre la Communauté de communes et l’Association d’apiculture du Saint-Affricain, présidée par le proviseur du lycée agricole de La Cazotte, Gérard Parisot. Dialogue.
Entretien avec Gérard Parisot, président de l’Association d’apiculture du Saint-Affricain Quand et comment a commencé la démarche en faveur de l’abeille et de l’apiculture, qui a mené à l’obtention du label Apicité® ? C’est à l’automne 2015 que nous avons décidé, entre apiculteurs, de créer un rucher-école, en lien avec la protection des butineuses. Notre démarche, encouragée par le syndicat apicole de l’Aveyron, a tout de suite recueilli l’adhésion de la Communauté de communes, qui a choisi d’investir dans le projet. Aujourd’hui, notre association compte 62 membres : des apiculteurs professionnels, de nombreux amateurs qui possèdent deux à quatre ruches, ainsi que des personnes souhaitant participer aux travaux pratiques (extraction du miel, mise en pot…). Nous essayons d’allier des gens d’expérience et des novices. Désormais, nos adhérents se voient en dehors des séances au rucher, des relations sont nées grâce à la passion commune de l’apiculture. Quelle est l’articulation avec les collectivités locales ? Les quinze ruches, ainsi que les équipements de la miellerie, appartiennent à la Communauté de communes. Il y a là un bel équilibre territorial entre une infrastructure publique et une association. Ce montage est d’ailleurs repris par d’autres collectivités. Lorsqu’il était au Sénat, Alain Fauconnier a travaillé sur la place de l’abeille en ville, il est donc très sensibilisé aux enjeux. L’abeille en ville, c’est un marqueur important pour la qualité de l’environnement… L’abeille est vraiment une sentinelle écologique : quand elle va bien, cela signifie que le milieu est relativement positif. Cela surprend, mais les abeilles se portent souvent mieux en ville car le fleurissement urbain y est plus régulier, et plus diversifié, que dans certaines campagnes de monoculture. A Saint-Affrique, parmi les plantations mellifères, il y a des acacias, des châtaigniers, des tilleuls, et le fleurissement est bien étalé (les abeilles, en général, butinent dans un rayon de 3km autour de leur ruche). Quel type de miel produisez-vous et à qui le destinez-vous ? Nous produisons un miel toutes fleurs. Nous allons le distribuer auprès des écoles de la Communauté de communes, au prorata du nombre d’enfants. Nous nous gardons bien de concurrencer les producteurs. Notre vocation, c’est la pédagogie.
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Apiculteur… et permaculteur Le saviez-vous ? Saint-Affrique propose une formation qualifiante en permaculture au CFPPA de La Cazotte. C’est la seule en France, à ce jour, qui soit dispensée par un établissement public. Validée par la Région et le Ministère de l’Agriculture, elle a commencé en mars. La permaculture est une méthode de jardinage soucieuse de l’écologie naturelle, qui recourt notamment au couvert végétal (déchets verts, paillage…). A la fois apiculteur et permaculteur, Gérard Parisot est l’initiateur de cette formation d’une durée de 400 heures, assurée par des intervenants venus de trois pays. « Parmi les personnes formées, il y a deux jeunes qui ont un projet d’installation maraîchère en permaculture, un véritable objectif vivrier, cela donne confiance en l’avenir », confie Gérard Parisot. Et d’ores et déjà, un espace dédié à la permaculture se met en place au sein de la couveuse maraîchère intercommunale.
La plaque a été dévoilée par Alain Fauconnier et Henri Clément, membre de l’Union nationale de l’apiculture française.
Saint-Aff’ veut des coquelicots !
Gérard Parisot, président de l’Association d’apiculture du Saint-Affricain.
La Ville de Saint-Affrique a rejoint l’Appel des coquelicots pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse. La motion a été prise au conseil municipal de mai. Lancé par l’écrivain François de Beaulieu et le journaliste Fabrice Nicolini, l’Appel des coquelicots a recueilli, début juin, près de 700 000 signatures. Véritable manifeste pour la proscription des pesticides de synthèse et la protection de la biodiversité, cet Appel s’est donc choisi pour emblème le coquelicot, fleur sauvage très prisée par les peintres impressionnistes ou encore… par les abeilles, en raison de leur pollen. Ces mêmes abeilles que la Ville de Saint-Affrique s’attache à protéger (lire ci-contre). La commune a banni l’utilisation des pesticides pour l’entretien de ses jardins publics et s’est
engagée dans une démarche « zéro phyto » volontariste pour l’entretien de ses espaces verts, de l’espace public, des cimetières et des terrains de sport. Dans sa motion, le conseil municipal apporte son soutien aux victimes de maladies professionnelles, demandant « des mesures visant la réparation intégrale de leur préjudice ». Il en appelle au Gouvernement et à l’Assemblée Nationale afin que soient accélérées « les mesures d’accompagnement des agriculteurs dans leur modèle de production agricole. Ceci afin de permettre à la fois une juste rémunération de leur travail et une sortie rapide et effective des pesticides de synthèse ». Parce que tous, pour reprendre le titre de l’Appel, « nous voulons des coquelicots » !
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Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6 | 15
Transition écologique
Réseau de chaleur bois : questions-réponses
Long de 5,5km, desservant 34 bâtiments sur la ville, le réseau de chaleur urbain de Saint-Affrique est en cours de construction. Il sera opérationnel pour la saison de chauffe, dès octobre. Il sera alimenté par une chaufferie biomasse de 3MW, à partir de bois provenant de la ressource forestière locale. C’est une véritable innovation et une initiative écologique forte. Très naturellement, le réseau de chaleur ne manque pas de faire naître des questions parmi nos concitoyens, sur son fonctionnement, sur son impact éventuel. Michel Vergély, élu en charge de l’Énergie, et Rémy Blazin, chargé d’affaires pour Causses Energia (la société d’économie mixte qui finance et exploitera le réseau) répondent aux principales d’entre elles.
Un chantier novateur bat son plein à Saint-Affrique : merci à tous les habitants pour leur compréhension.
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16 | Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6
Le réseau de chaleur bois va-t-il dépeupler les forêts locales ? Non ! Il va contribuer à une meilleure gestion de l’espace forestier et de nos paysages. La pousse annuelle des forêts, en sud-Aveyron, est de l’ordre de 400 000m3. A ce jour, seuls 25% sont exploités (comme au niveau national). Donc chaque année, la forêt augmente en volume. L’accumulation de la repousse l’empêche de se régénérer, d’où la nécessité de développer la filière bois énergie. De plus, le pin sylvestre gagne du terrain sur les pâtures et les landes, qui sont des paysages culturels de l’agropastoralisme, classés à l’Unesco. L’exploitation de la ressource forestière permet aussi de les sauvegarder et, avec eux, la biodiversité (faune et flore) exceptionnelle qu’ils abritent. Le réseau de chaleur s’inscrit à la fois dans une dynamique en faveur de l’écologie, du tourisme et de l’agriculture. L’alimentation du réseau de chaleur de Saint-Affrique nécessitera 5000 tonnes de bois par an. C’est ce que les forêts du sud-Aveyron produisent en dix jours. Y aura-t-il réellement une économie d’énergie pour les abonnés ? Quand Causses Energia a lancé la commercialisation du réseau, les tarifs de l’énergie fossile (gaz naturel en premier lieu) étaient très bas. D’emblée, nous avons fait des efforts importants pour proposer une solution plus économique pour les abonnés. En 2018, la loi de finances a fixé le taux de la TICGN, taxe liée au gaz naturel, jusqu’en 2022. Ce taux va augmenter de façon
considérable, avec des répercussions sur la facture de gaz naturel dans les prochaines années. Donc au démarrage du réseau, l’économie pour les abonnés sera de l’ordre de 5%, puis elle ne va pas cesser de s’accroître. Cela va dans le sens de l’histoire, de la transition écologique vers les énergies renouvelables. Peut-on, à tout moment, être raccordé au réseau de chaleur ? Nous allons d’abord assurer le service pour lequel Causses Energia est missionnée, l’alimentation de 34 bâtiments. Nous allons donc lancer le réseau puis, dans quatre à six ans, nous commencerons une nouvelle campagne de raccordement pour de futurs abonnés. Le réseau de chaleur va-t-il générer des nuisances, des pollutions même ? Pendant la phase travaux, il y a clairement des incidences sur la circulation, et nous remercions tous les usagers pour leur patience. Pour la phase d’exploitation, maintenant. On nous demande souvent si ce réseau de chaleur est une bonne idée, alors que Paris a interdit l’utilisation des cheminées à foyer ouvert pour le chauffage. Mais il ne faut pas confondre. Une cheminée à foyer ouvert est un outil de combustion, d’un très mauvais rendement (10%), ce qui génère une forte pollution. Tandis que le réseau de chaleur urbain de Saint-Affrique s’appuie sur une chaudière collective, avec des entrées d’air contrôlées et du bois de qualité. Le rendement sera optimal, avec très peu d’impuretés. Celles-ci, de plus,
seront filtrées selon les normes en vigueur. Le réseau de chaleur va chauffer l’équivalent de 1051 logements pour des émissions qui ne dépasseront pas celles de… trois cheminées à foyer ouvert. Et il permettra d’éviter le rejet de 2300 tonnes de dioxyde de carbone chaque année. Combien la construction du réseau de chaleur coûte-t-elle à la Ville ? Au bas mot : 0€ ! La collectivité locale ne débourse rien pour la construction du réseau de
chaleur bois. Tout le coût est pris en charge par la société d’économie mixte Causses Energia, créée précisément pour construire et exploiter des réseaux de chaleur biomasse en sud-Aveyron. Au terme de 24 ans, l’exploitation du réseau reviendra directement à la Ville. La seule incidence du réseau de chaleur bois sur les finances communales est positive. Ce seront les économies de fonctionnement réalisées grâce au raccordement de plusieurs bâtiments municipaux au réseau de chaleur !
La ville redouble d’énergie renouvelable Plus de 20 bâtiments publics prêts à s’équiper de photovoltaïque en toiture, le réseau de chaleur bois opérationnel d’ici l’automne-hiver : Saint-Affrique redouble d’initiatives en faveur des énergies renouvelables. Elle contribue ainsi à la transition écologique, essentielle face au changement climatique, et au bien-être de ses habitants. Plus encore : la Communauté de communes et la Région ont obtenu d’entrer au capital du parc éolien de Crassous. Une première en France, qui rappelle que le déploiement des énergies renouvelable s’inscrit d’abord dans une stratégie de territoire, au service du bien public et de l’environnement.
Photovoltaïque : Saint-Affrique prend le soleil
Saint-Affrique se branche sur l’astre solaire! Sur l’ensemble de la commune, 22 bâtiments publics vont se doter de panneaux photovoltaïques en toiture. Il s’agit là, pour la Vilotte, d’une réelle avancée en matière d’énergie renouvelable. Combien va-t-elle lui coûter ? Au bas mot : rien. Plus exactement, elle va en tirer un bénéfice puisque les surfaces de toits seront louées à l’opérateur énergétique et que celui-ci en assurera le désamiantage et l’étanchéité. Explications. Les communes du sud-Aveyron n’ont pas la possibilité budgétaire d’investir dans des projets photovoltaïques ambitieux. Et à elles seules, elles ne disposent pas de surfaces de toits suffisantes pour attirer un opérateur privé. Le Parc naturel régional des Grands Causses, que préside Alain Fauconnier, leur a donc proposé de se regrouper pour passer une commande à l’échelle du territoire. Résultat : le marché représente 20 communes, 111 bâtiments, 18 000m 2 de panneaux photovoltaïques et une production de 5GWh par an. C’est la société Valorem qui a remporté l’appel d’offres. Elle crée une filiale spécialement dédiée à ce projet : « Le Soleil des Causses ». Il pourra en partager la gouvernance avec la coopérative citoyenne mise en place sous l’impulsion du Parc naturel régional. Avec cette
coopérative, en cours de création, les citoyens sont invités à devenir acteurs de la transition écologique en sud-Aveyron. Selon le calendrier prévisionnel, les panneaux photovoltaïques devraient être installés avant la fin de l’année. On observera que, parmi les bâtiments publics, figurent trois édifices confessionnels : le temple et les églises de Vendeloves et du Cambon. Inhabituel ? Non : cela existe ailleurs en France et la solution photovoltaïque a même été préconisée pour la reconstruction de Notre-Dame-de-Paris. Les équipements concernés : L’Hôtel de Ville, la mairie annexe, le centre des impôts, le temple, la maternelle gare, le tennis, la piscine, l’église de Vendeloves, la salle des fêtes, le club de l’Amitié, l’église du Cambon, la gendarmerie, ses garages et logements, l’hôpital, la salle du CAC, l’école et le gymnase Jean-Blanchard, les cuisines centrales et le local FrangiOrtega, le Petit carré d’art, la halte-garderie, l’aire d’accueil des gens du voyage.
Éolien participatif à Crassous
Le parc éolien des Faydunes est désormais en fonctionnement. Développé par la société Theolia France sur le plateau de Crassous, il se compose de six machines. C’est, rappelons-le, lors de la révision du Plan local d’urbanisme de Saint-Affrique qu’Alain Fauconnier a décidé de réglementer l’installation d’éoliennes, afin qu’elles impactent le moins possible le paysage. Le site de Crassous est l’un des deux seuls secteurs autorisés. Après discussions avec Theolia France, le maire a obtenu que la Communauté de communes et la Région Occitanie entrent au capital du projet, à hauteur de 10% chacune. Autrement dit, la participation des collectivités publiques atteint 20%. Par rapport aux recettes fiscales générées par le parc éolien, cette entrée au capital peut apporter des retombées 35% plus importantes à la Communauté de communes.
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Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6 | 17
Santé
L’hôpital médian,
la solution pour maintenir une offre de proximité Entretien avec le Dr Mania
Nul n’a oublié sa grève de la faim en 2003 pour la défense de l’égalité des soins. Le Dr Émile Mania est une figure du combat en faveur d’une offre hospitalière de proximité et de qualité. Président de la commission médicale d’établissement (CME) de l’hôpital Émile-Borel, il se mobilise pour l’aboutissement du projet d’hôpital médian en sud-Aveyron. Entretien.
Quel regard portez-vous sur le projet de plateforme hospitalière publique commune à Saint-Affrique et Millau ? Nous défendons le projet d’hôpital médian en sudAveyron depuis plus de 15 ans. C’est la seule solution qui garantisse une offre hospitalière de proximité pour Saint-Affrique. A Millau comme ici, des problèmes de sécurité vont se poser dans les hôpitaux et la population médicale est vieillissante. Avec un plateau technique performant, le sud-Aveyron deviendra beaucoup plus attractif pour de jeunes praticiens. D’autant que le regroupement des équipes soignantes facilitera la gestion des gardes, des astreintes, au bénéfice de la qualité des soins. Quel est le délai prévisionnel de ce projet ? L’hôpital médian, c’est : horizon 2024 ! Il faut très rapidement un signe fort de notre ministre de la Santé, qui acte la concrétisation du projet. En amont, l’appui du CHU de Montpellier et de la Faculté de médecine est indispensable, afin que des postes de praticiens, d’infirmières, d’aide-soignantes, soient ciblés
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18 | Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6
sur notre bassin de santé. Car un hôpital, ce n’est pas seulement une infrastructure, c’est aussi du personnel médical, or il existe aujourd’hui, dans le domaine de la santé, de réelles difficultés de recrutement. Une fois le projet d’hôpital médian entériné, il faudra créer les postes sans attendre, préparer les équipes médicales et paramédicales pour que tout soit opérationnel en 2024. Les médecins saint-affricains se sont illustrés par leur mobilisation en faveur de l’hôpital de proximité. Avec le projet de plateau technique commun, c’est toujours le même engagement ? Complètement. A l’hôpital de Saint-Affrique, nous sommes tous un peu militants. Nous croyons à l’hôpital public, aux bienfaits qu’il apporte à la population. Les autorités de tutelle ne nous parlent que de coûts, or un hôpital local comme celui de Saint-Affrique ne peut pas être rentable. Aujourd’hui, ce qui n’est pas rentable est menacé de fermeture. Le risque, le danger, c’est la désinstallation de l’hôpital saint-affricain. Et, plus largement, de l’offre
hospitalière en sud-Aveyron, car l’hôpital de Millau ne pourra pas non plus tenir durablement. Le projet d’hôpital médian est l’alternative à la disparition de l’hôpital public sur notre territoire. Et si nous pouvons envisager ce projet, peser dans le débat, c’est précisément parce que nous avons défendu l’hôpital de Saint-Affrique et empêché qu’il soit rayé de la carte. Techniquement, comment cela se passe-t-il ? L’Agence régionale de santé a nommé un administrateur provisoire, Didier Bourdon. Un comité de pilotage local est en place, il intègre l’administrateur, les présidents des CME (commissions médicales d’établissement) de Millau (le Dr Jacob) et Saint-Affrique (moi-même), les cadres de soins, les chefs de pôle. Nous travaillons ensemble pour créer un projet médical partagé de territoire du sud-Aveyron. La réflexion commence sur des filières comme la biologie, la pharmacie et la radiologie, puis se poursuivra sur la chirurgie, les urgences, la maternité, la médecine gériatrique. Il s’agit de
préparer un protocole commun et des formations communes. Quel peut être, dans le cadre de ce projet, l’avenir du site hospitalier Émile-Borel ? La plateforme hospitalière commune sera dédiée à la médecine, à la chirurgie, aux urgences SMUR, aux soins continus, à la maternité/obstétrique, aux courts séjours de gériatrie et aux soins aigus à la personne âgée. De façon complémentaire, l’hôpital de Saint-Affrique pourra accueillir les soins de suite et être destiné à la prise en charge de la personne âgée : Ehpad, Unités de longs séjours (USLD). On peut envisager également qu’il abrite une structure de consultation avancée, avec des médecins salariés ou en exercice mixte (ville-hôpital). Un travail de collaboration avec les médecins généralistes doit être entrepris. Nous discutons pour maintenir un centre de prélèvement biologique et une antenne de radiologie conventionnelle afin de ne pas réduire le maillage sanitaire.
Le Dr Émile Mania, président de la Commission médicale d’établissement de l’hôpital Émile-Borel et ardent défenseur de la santé de proximité.
Médecine générale : la relève est en place Avec cinq jeunes médecins généralistes nouvellement installés, Saint-Affrique ne connaît pas la désertification médicale. Une chance considérable quand on sait combien les campagnes doivent faire face à une pénurie de médecins. A rebours de cette tendance, notre ville va même accueillir un spécialiste, un médecin psychiatre. C’est le résultat d’une double anticipation. Celle des médecins saint-affricains, qui se sont véritablement souciés de la transmission. Et celle de la Ville, qui a ouvert en son temps la première maison médicale de l’Aveyron. C’est aussi le fruit de la politique municipale ayant consisté à doter la Vilotte de tous les équipements culturels et sportifs. Car les jeunes médecins qui choisissent de s’installer à Saint-Affrique* portent à la fois un projet professionnel et un projet de vie, au sein d’un environnement épanouissant. L’enjeu désormais, pour la collectivité et les professionnels de santé ensemble, est d’inventer l’espace médical des vingt années à venir, avec les équipements correspondant à leurs besoins (la télémédecine par exemple). Comme le rappelle Alain Fauconnier, « l’offre et l’organisation des soins, sur un territoire, c’est une articulation entre l’hôpital et la médecine libérale ». * Les cinq médecins généralistes de la maison médicale sont le Dr Marion Pons, le Dr Céline Leconte, le Dr Guillaume Leconte, le Dr Elsa Escriba et le Dr Adeline Liquière.
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Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6 | 19
En bref
Découvrez Saint-Affrique
en balade numérique !
Application mobile : Balade Grands Causses
« La voie de la lumière », tel est l’intitulé de la Balade numérique de Saint-Affrique. Un titre qui fait référence, naturellement, à l’histoire de l’électricité sur la ville. Tout d’abord, qu’est-ce qu’une balade numérique ? Il s’agit d’une application mobile qui propose aux visiteurs, téléphone portable en main, de découvrir une cité de façon ludique et instructive. « La voie de la lumière » a été réalisée dans le cadre de l’application « Balades Grands Causses » produite par le Parc naturel régional. Il existe à ce jour 11 balades (Camarès, Roquefort, Combret, Belmont, SaintSernin, Sévérac,…) et d’autres encore sont à venir. Le personnage principal de cette balade est un étudiant qui essaie de résoudre le théorème d’Émile Borel, le célèbre mathématicien et édile saint-affricain. Un étrange rayon de lumière et l’apparition de la Fée Électricité ne vont pas tarder à le plonger dans un climat poétique… et dans l’histoire de Saint-Affrique. De la place de l’Hôtel de Ville à celle de la Liberté, en passant par les bords de Sorgues, le pont du Centenaire et la rue Lamartine, un parcours en 15 stations attend les touristes et les Saint-Affricains ! Un parcours émaillé de quizz, de jeux, d’animations étonnantes. Pour (re)découvrir Saint-Affrique sous un tout nouvel éclairage !
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20 | Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6
Rial :
le changement dans la fidélité Renaissance en vue pour le site du Rial à Vabres-l’Abbaye. En déshérence depuis une quinzaine d’années, cet espace que tant de Saint-Affricains ont parcouru enfants va connaître une deuxième jeunesse. Après que l’accueil des jeunes, fruit d’un bénévolat historique, y a pris fin, la Communauté de communes a cherché à revitaliser le Rial dans un esprit de fidélité aux valeurs qui ont habité le site. A savoir, les loisirs éducatifs et le tourisme social. Elle a identifié dès 2014 un projet en phase avec ses exigences : un camping écologique. Cet équipement environnemental, social et familial va s’installer en partie basse du Rial (entre le centre équestre et la piscine), avec construction de cabanes dans les arbres et habitat insolite. Un gîte et un espace de restauration seront aménagés dans les bâtis existants. Une partie du site est acquise par les porteurs du projet, Gabriel et Valérie Lacroix, une autre leur est louée sous la forme d’un bail emphytéotique. Ce projet a suscité des interrogations sur l’accès au site, fût-il aujourd’hui à l’abandon. « Nous souhaitons que notre projet soit positif pour le territoire », précise Gabriel Lacroix. « Ainsi nous sommes ouverts aux demandes des associations. Lorsque l’organisation de
la course VTT, au printemps, a sollicité l’autorisation de traverser la partie vendue et la partie louée du site, nous l’avons donnée sans problème. Même chose pour la course d’orientation des collégiens et lycéens. Alors bien sûr, quand le camping sera installé, le passage ne pourra pas s’effectuer au milieu des emplacements, mais les Saint-Affricains auront toujours leur place au Rial ». Président de la Communauté de communes, Alain Fauconnier observe : « Je suis attaché à l’histoire du Rial tout en ayant bien conscience que ce passé est révolu et qu’une collectivité ne peut pas gérer un tel site. Nous rendons possible le développement du Rial par un projet touristique, écologique et économique. Parallèlement, le centre aéré continuera d’aller à la mare et à la grande salle, l’esprit familial va perdurer, on peut fort bien imaginer, d’ailleurs, que les touristes fassent garder leurs enfants par le centre aéré ». A propos des journées d’entraînement de la 13e DBLE (Légion étrangère) au Rial, qui ont pu interroger, Alain Fauconnier souligne qu’elles se tiennent « dans le cadre de conventions révocables à tout moment » et « ne gêneront ni l’activité économique, ni les activités éducatives et familiales ».
L’espace trek du Rial, situé hors du domaine du futur camping écologique.
La voie verte, sur le tronçon reliant Saint-Affrique à Vabres-l’Abbaye.
La voie verte
ne s’arrête pas en si bon chemin Lieu de promenade piétonne, cyclable et équestre très prisé des Saint-Affricains, la voie verte intercommunale fait son chemin. Elle relie, sans discontinuer, Saint-Jean d’Alcapiès à Saint-Izaire. Mais ce n’est pas tout. Les travaux actuels portent sur la sécurisation du tronçon entre Saint-Affrique et Vabres-l’Abbaye, avec pose de signalisations, en raison de la traversée de la route départementale. Et parallèlement, les services de la Communauté de communes, en lien avec le Parc des Grands Causses, élaborent une variante, un « itinéraire bis » qui passera par la plaine des Cazes. L’originalité du parcours est la mise en place d’une passerelle flottante sur la Sorgues, de mai à novembre. Elle permet de relier le site de Pastoralia au stade du Bourguet. A l’horizon 2020, c’est une jonction vers Roquefort, Tournemire et Saint-Rome-de-Cernon qui doit voir le jour. Quinze kilomètres de plus ! C’est une liaison symbolique, aussi, quand on sait que la voie verte emprunte le tracé de l’ancienne liaison ferroviaire Saint-Affrique-Tournemire. Une réflexion est aussi engagée avec la Communauté de communes Larzac et Vallées, pour un prolongement éventuel. Une seconde réflexion porte sur les communes de Roquefort et Saint-Rome-de-Cernon. L’objectif serait de connecter, à terme, la voie verte du Saint-Affricain avec la Trace verte du Viaduc qui relie Saint-Georges-de-Luzençon à Millau. Une belle perspective !
« Roquefort demain », ça commence aujourd’hui ! C’est un dossier ambitieux et porteur pour le sud-Aveyron et pour le Roquefort, première AOP de France : le projet « Roquefort demain » se précise. Son objectif est le réaménagement de la cité fromagère, maillon essentiel du territoire sud-aveyronnais labellisé Grand Site Occitanie. A la mi-juin, un appel d’offres a été lancé pour définir l’opérateur privé qui accompagnera les structures publiques dans ce grand projet. C’est dans le cadre d’une Semop (société d’économie mixte à opération unique), exactement comme pour la gestion de l’eau à Saint-Affrique, que cet opérateur et les collectivités travailleront ensemble. Les candidats à l’appel d’offres devront notamment émettre une proposition technique pour la montée au sommet du Combalou. Ascenseur, funiculaire ou encore téléphérique ? Au total, le montant du projet s’élève à 12 millions d’euros. Il est co-financé par la Région Occitanie pour 3M€, le Département de l’Aveyron pour 3M€, ainsi que la commune de Roquefort et la Communauté de communes Saint-Affricain Roquefort Sept Vallons (qui assure provisoirement le portage du projet) pour 3M€, puis par le futur opérateur. Alain Fauconnier salue « la détermination de Carole Delga, présidente de Région, qui a su vaincre toutes les réticences des autres partenaires, obtenant ainsi l’engagement du Département à nos côtés ». Toutes les bonnes fées sont penchées sur ce projet : prochaine étape en novembre, date à laquelle on devrait connaître l’opérateur retenu - et sa solution pour la montée au Combalou !
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Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6 | 21
Communication
La Ville connectée avec vous ! Page Facebook
Le service municipal communication s’est fortement consacré à la création et à l’animation des supports numériques depuis 2012. Page Facebook, site internet : autant d’outils qui, comme ce magazine, contribuent aussi au vivre ensemble à Saint-Affrique.
Avec 3828 abonnés début juillet 2019, la page Facebook de la mairie de Saint-Affrique peut se targuer d’une belle audience ! Et le nombre de mentions « J’aime », autrement dit les soutiens affichés, est également appréciable : 3671. Lancée en juin 2012, notre page Facebook n’a pas tardé à être plébiscitée par les utilisateurs des réseaux sociaux, à commencer par les jeunes Saint-Affricains. Saint-Affrique ville connectée : c’est un challenge que s’est donné l’équipe municipale en début de mandat. Pour tisser, avec les Saint-Affricains en premier lieu, une communication toujours plus vivante, réactive, interactive. Et pour promouvoir les initiatives de la Ville au-delà de son bassin de vie. Une date de spectacle vivant, une annonce de travaux, une animation sportive ou socio-culturelle, une offre d’emploi… Notre page Facebook, c’est un vivier d’informations sur Saint-Affrique au quotidien. Au service de ses habitants et du rayonnement de la ville.
Site web, nouvelle formule
Autre innovation : ce site web est « responsive », ce qui signifie qu’il s’adapte idéalement sur l’écran de votre téléphone mobile.
Grand chamboulement début 2019 pour le site web de la Ville de Saint-Affrique ! Un design plus attrayant, une arborescence plus claire, une navigation plus intuitive : les Saint-Affricains disposent désormais d’un site jeune et plus performant. Une cure de jouvence s’imposait, elle n’a pas été faite à moitié ! Une page d’accueil avec « scrolling » (défilement d’écran), un module d’actualités dynamique, un agenda des manifestations et rendez-vous de la cité, un focus sur des informations événementielles ou pratiques (grand chantier, circulation,…) : en cliquant sur w w w .v i l l e - s a i n t - a f f r i q u e . f r, l’internaute a d’emblée un aperçu de la vitalité locale. Des liens favorisent un accès instantané aux services du quotidien : portail famille, stationnement,
piscine, cinéma, déchetterie, démarches administratives. Quatre onglets - simplicité, l i s i b i l i t é - v o u s p ro p o s e n t de naviguer dans les pages intérieures du site. De la vie associative au conseil municipal, des travaux à la propreté urbaine, des marchés publics aux concertations, de l’histoire locale au plan de la ville, explorez Saint-Affrique en quelques clics ! Sans oublier des liens vers les autres sites de la Ville (Le Quai, la Maison de ‘Education Populaire, la Maison de la Mémoire, le CCAS, la Jeunesse…), de la Communauté d e c o m m u n e s e t p ro c h a i nement de la Culture. Enfin, un formulaire de contact vous permet de nous adresser vos questions et vos demandes de renseignements. www.ville-saint-affrique.fr
Et toujours… Après le grand chantier du numérique, qui a mobilisé le service municipal communication, la Ville n’oublie pas le format papier ! Votre magazine Saint-Aff’Infos a retrouvé une meilleure régularité de parution.
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22 | Saint-Aff INFOS - AOÛT 2019 - #6
Saint-Affrique pratique
1) ACCUEIL MAIRIE (Place de l’Hôtel de Ville) Tél. 05 65 98 29 00 - Fax 05 65 49 02 29. www.ville-saint-affrique.fr mairie@ville-saintaffrique.fr 2) ETAT-CIVIL (Mairie, place de l’Hôtel de Ville) Du lundi au jeudi : 8h à 12h - 13h30 à 17h30 Vendredi : 8h à 12h - 13h30 à 16h30. Tél. 05 65 98 29 08. 3) URBANISME (Site Hôtel Entreprises, rue Henri Michel) Du lundi au jeudi : 8h à 12h - 13h30 à 17h30. Vendredi : 8h à 12h - 13h30 à 16h30. Tél. 05 65 98 29 18. 4) SERVICES ADMINISTRATIFS & TECHNIQUES Du lundi au jeudi : 8h à 12h - 13h30 à 17h30. Le Vendredi : 8h à 12h - 13h30 à 16h30. Tél. 05 65 98 29 00. 5) POLICE MUNICIPALE (Espace François Mitterrand / Jardin public) Tél. 05 36 15 00 11. 6) CCAS (Mairie annexe) Du lundi au jeudi : 8h à 12h - 13h30 à 17h30. Le Vendredi : 8h à 12 h - 13h30 à 16h30. Tél. 05 65 98 29 10.
7) MAISON DE LA MEMOIRE Du lundi au vendredi : 9h à 12h et 13h30 à 17h30 Tél. 05 65 49 07 31. 8) SERVICE AFFAIRES SCOLAIRES, JEUNESSE & PRÉVENTION (Ecole Blanchard) - Tél. 05 65 99 05 68. 9) SERVICE DES SPORTS (Gymnase des 12 Etoiles) - Tél. 05 65 97 50 01. 10) SALLE DES JEUNES (Rue Pasteur Borel) - Tél. 05 65 99 88 17. 11) SERVICE CULTUREL (Bd Aristide Briand) - Tél. 05 36 15 00 03. 12) CENTRE ÉQUESTRE Tél. 05 65 49 21 84. 13) MEP (MAISON DE L’ÉDUCATION POPULAIRE) Rue Frangi et Ortéga Tél. 05 36 15 00 04. 14) LE QUAI (CENTRE SOCIAL) Place de l’ancienne Gare Tél. 05 36 15 00 19.
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Stade Saint-Affricain
La saison sportive s’annonce comme une vraie fête du ballon rond, avec un large éventail d’animations pour fêter le siècle d’existence du SSA, un club cher au cœur des Saint-Affricains
tout r nd !
Saint-Affrique va tourner autour du ballon rond comme la terre autour du soleil ! De septembre à juin, la Vilotte va fêter les 100 ans du Stade Saint-Affricain, ce club de football emblématique qui a vu tant de jeunes revêtir le maillot jaune et bleu. Un siècle d’existence, de dribbles et de bénévolat, ça se célèbre avec panache et le club entend bien proposer un bel enchaînement d’animations. En 1919, l’année même où Jules Rimet fonde la Fédération française de football, le secrétaire du club André Martin dépose en sous-préfecture les statuts du SSA. Le 19 décembre, très exactement. Alors certes, le coup d’envoi officieux du football saint-affricain date vraisemblablement de 1911-1913, mais c’est bien
Ça se prépare ! Le 4 août, le stade Vendeloves a pris le nom de Vincent Stachetti. C’est le premier acte d’une série de manifestations qui vont jalonner la saison sportive pour les 100 ans du SSA. Le deuxième plus précisément puisque, dès le 4 mai, une tombola a été lancée : le tirage aura lieu le vendredi 20 décembre, date anniversaire du club à un jour près, avec des lots de valeur à la clé. Le club de football saint-affricain va également créer un logo collector, un logo du centenaire qui figurera sur toute une gamme d’équipements : maillots, survêtements, parkas, casquettes, sacs… Les vitrines des commerçants de Saint-Affrique Dynamique devraient être décorées
100 ans au lendemain de la première guerre mondiale que le club est porté sur les fonts baptismaux. Comme pour présager l’esprit de fair-play et de respect mutuel qui caractérise le SSA, l’équipe jouera d’abord exclusivement des matches amicaux. C’est en 1924 que le club devienda affilié à la FFF et disputera son premier championnat, dans une poule languedocienne. Il y a à l’époque une trentaine de licenciés, le SSA en recense aujourd’hui 342, pour 19 équipes. Voilà qui donne la mesure du chemin parcouru balle au pied pour ce centenaire en grande forme ! Un centenaire qui figure au patrimoine collectif des Saint-Affricains. La preuve : toutes les générations peuvent en parler. Comment ne pas mentionner tout d’abord le grand résistant Edmond Devillers, dont le stade municipal porte le nom ? Puis les vétérans se souviennent d’Asboth, entraîneur-joueur hongrois exigeant et estimé qui, dans les années 50, a commencé à cadrer les horaires d’entraînement. D’autres évoquent Patrick Papin, ancien pro du Stade Lavallois, qui a mis en place un système performant de gestion éducative et sportive, ou encore Vincent Stachetti, coach de l’équipe fanion et éducateur décédé à l’entraînement. Le SSA, ce sont des
à l’effigie des 100 ans du SSA. Un « teaser », une bande-annonce, sera projetée au cinéma Le Moderne et égrènera les animations à venir. Et il y aura très certainement un char des 100 ans dans le défilé des prochaines fêtes de Saint-Affrique ! Parmi les animations-phares : un tournoi de e-sport inter-collèges, début mai 2020, avec une phase finale à la salle des fêtes, assortie d’une démarche de prévention sur les addictions et les enjeux d’une bonne nutrition. Fin mai, un match caritatif devrait se jouer au profit de l’association « Un maillot pour la vie ». Auparavant, le 15 février, une grande journée retrouvailles entre les générations du SSA est prévue à la salle des fêtes. Egalement en projet ? L’aménagement d’un espace de « beach
visages, mais aussi des moments marquants : l’achat d’un car à la fin des années 70, le premier qu’ait jamais possédé un club saint-affricain ; la création de l’école de football en 1977-78 ; l’existence, momentanée hélas, d’une équipe féminine au début des années 80. Pour raconter les 100 ans du club, on peut citer encore les joueurs nationaux qui ont fait leurs premiers échauffements sur la pelouse saint-affricaine. Alain Rolland et Jo Verdier à Toulouse en D2, David Gomez à Rodez en National. Jérémy Blayac, l’attaquant d’Ajaccio, et Marc Vidal, gardien au Toulouse FC, champion d’Europe des moins de 19 ans en 2010. Mais il faudrait mentionner les noms de tous les licenciés à travers dix décennies. Car le centenaire du SSA, c’est d’abord un siècle de fidélité à des valeurs solides. Les valeurs de l’éducation populaire, de la citoyenneté, du sport collectif, du fair-play et du plaisir du jeu. Club formateur, le SSA a inculqué tout cela à des générations de jeunes Saint-Affricains. On l’aura compris, le centenaire du club s’annonce comme un événement marquant pour toute notre cité. Comme le résume Jean-Claude Gomez, le coordinateur du club : « Les 100 ans du SSA, c’est aussi les 100 ans de la ville ! »
soccer », de football de plage, un « album Panini » spécial Stade Saint-Affricain et, si possible, un match de gala. Réparti en commissions, le SSA redouble d’efforts pour que la fête soit belle. Et les plus anciens ne se font pas prier pour apporter leur contribution, leurs souvenirs et leurs connaissances de l’histoire du club ! Pour n’en citer qu’un, Jean-Claude Mouls, avec l’aide de la Maison de la Mémoire, s’est lancé dans un vrai travail d’archiviste et déniche bien des anecdotes qui, rassemblées, pourraient donner lieu à une publication. Quant aux jeunes, sous l’impulsion de l’équipe dirigeante, ils vont se mobiliser pour rénover le local. Cent ans et une nouvelle jeunesse en perspective !