Saint-Aff'Infos

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#5 / MARS 2019

INFORMATIONS MUNICIPALES DE LA VILLE DE SAINT-AFFRIQUE

Saint-Aff INFOS

www.ville-saint-affrique.fr

Le chemin parcouru L’action d’Alain Fauconnier et de ses équipes municipales a donné un nouveau visage à notre ville

Agro-alimentaire

Énergie

Vie associative

Le bassin de Saint-Affrique en pole position

Pour la transition écologique

La MEP, la ruche des associations

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Saint-Affrique pratique

Saint-Affrique pratique 1) ACCUEIL MAIRIE (Place de l’Hôtel de Ville) Tél. 05 65 98 29 00 - Fax 05 65 49 02 29. www.ville-saint-affrique.fr mairie@ville-saintaffrique.fr 2) ETAT-CIVIL (Mairie, place de l’Hôtel de Ville) Lundi : 8h à 12h - 13h30 à 17h. Mardi, mercredi, jeudi : 8h30 à 12h - 13h30 à 17h. Vendredi : 8h30 à 12h - 13h30 à 16h30. Tél. 05 65 98 29 08 ou 05 65 98 29 15. 3) URBANISME (Site Hôtel Entreprises, rue Henri Michel) Du lundi au jeudi : 8h à 12h - 13h30 à 17h30. Vendredi : 8h à 12h - 13h30 à 16h30. Tél. 05 65 98 29 18. 4) SERVICES ADMINISTRATIFS & TECHNIQUES Du lundi au jeudi : 8h à 12h - 13h30 à 17h30. Le Vendredi : 8h à 12h - 13h30 à 16h30. Tél. 05 65 98 29 00. 5) POLICE MUNICIPALE (Espace François Mitterrand / Jardin public) Tél. 05 36 15 00 11. 6) CCAS (Mairie annexe) Du lundi au jeudi : 8h à 12h - 13h30 à 17h30. Le Vendredi : 8h à 12 h - 13h30 à 16h30. Tél. 05 65 98 29 10.

Saint-Aff’Infos :

- consultable sur le site internet de la ville de St-Affrique : www.ville-saint-affrique.fr - mis à disposition à l’accueil de la mairie de St-Affrique.

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7) MAISON DE LA MEMOIRE Du lundi au vendredi : 9h à 12h et 13h30 à 17h30. Tél. 05 65 49 07 31. 8) SERVICE AFFAIRES SCOLAIRES, JEUNESSE & PRÉVENTION (Ecole Blanchard) - Tél. 05 65 99 05 68. 9) SERVICE DES SPORTS (Gymnase des 12 Etoiles) - Tél. 05 65 97 50 01. 10) SALLE DES JEUNES (Rue Pasteur Borel) - Tél. 05 65 99 88 17. 11) SERVICE CULTUREL (Bd Aristide Briand) - Tél. 05 36 15 00 03. 12) CENTRE ÉQUESTRE Tél. 05 65 49 21 84. 13) MEP (MAISON DE L’ÉDUCATION POPULAIRE) Rue Frangi et Ortéga Tél. 05 36 15 00 02. 14) LE QUAI (CENTRE SOCIAL) Place de l’ancienne Gare Tél. 05 36 15 00 19.

Directeur de la publication : Alain Fauconnier Coordination rédactionnelle et crédits photos : Service Communication, Mairie de Saint-Affrique Création : Steloweb Impression : Imprimerie Le Progrès Imprimé sur Papier PEFC, tirage à 5000 ex.

10-31-2186 Certifié PEFC Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées. pefc-france.org


Edito

S

ous la conduite d’une majorité de progrès incarnée par Alain Fauconnier et ses équipes municipales successives, Saint-Affrique a changé. Plus encore : notre ville s’est pleinement trouvée.

Dans treize mois, vous le savez, Alain Fauconnier va tirer sa révérence après vingt-cinq années (19 au fauteuil de maire, 6 précédemment comme premier adjoint) d’une vie au service de la commune. Vingt-cinq ans de vie commune, serait-on même tenté d’écrire ! Il a tissé un lien de confiance indéfectible avec sa ville et la fin de son activité d’élu ne laissera vraisemblablement personne insensible. Dès son accession à la mairie, Alain Fauconnier a porté une véritable vision pour Saint-Affrique, tracé une trajectoire, enclenché une dynamique. Donnant ainsi à notre ville le visage que nous connaissons, que nous aimons. Saint-Affrique aujourd’hui, c’est une ville qui déjoue audacieusement les prévisions moroses pesant sur le monde rural. Une ville en pointe dans les domaines de l’agroalimentaire et de l’enseignement. Une ville de référence pour sa bataille en faveur d’une santé de proximité. Une ville qui ne craint pas d’inventer et d’oser. Dernier témoignage en date : la construction du réseau de chaleur bois, formidable innovation au service de l’environnement, de l’économie rurale et des habitants. Saint-Affrique est une ville épanouissante, riche de son foisonnement associatif et d’équipements performants, forte de sa cohésion intergénérationnelle. Une ville pleine de vitalité, une ville du bien-vivre. Ce magazine, en forme de bilan de mandats, met ainsi en évidence un véritable dessein pour Saint-Affrique. Un dessein qui continue de guider notre action. Bonne lecture à chacun de vous !

L’équipe municipale

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La ville ensemble : Une ville audacieuse et une ville du bien-vivre : telle est l’ambition portée par Alain Fauconnier et ses équipes pour Saint-Affrique tout au long de ses mandats exécutifs locaux. Cette volonté, cette vision pour notre ville, ont donné un nouveau visage à Saint-Affrique. Elles n’ont cessé de guider l’action municipale et de garantir sa cohérence. En voici les lignes de force et les traductions concrètes, détaillées dans les pages qui suivent.

L’audace d’une bonne gestion Parce que la gestion d’une ville de la taille de SaintAffrique demande audace et ingéniosité, la collectivité a su mettre en place des montages financiers innovants pour ses projets. Résultat : de nombreux équipements ont été créés et, dans le même temps, l’endettement municipal n’a pas augmenté !

Lire pages 12 & 13

Un meilleur environnement urbain Du plateau de la Gare à l’îlot Voltaire aujourd’hui, le paysage urbain n’a cessé de se renouveler, pour une vie toujours plus agréable à Saint-Affrique. La sécurité et la propreté des espaces publics ont été renforcées. Bonus : le stationnement est maintenant gratuit en ville !

Lire pages 20 & 21

L’eau, ce bien commun

Le service public de l’eau potable s’est amélioré et modernisé, sans comparaison possible avec la desserte d’il y a 30 ans. Extension du réseau, maîtrise des tarifs, préservation de la ressource, nouveau mode de gouvernance depuis 2017 : l’eau, un cheval de bataille des mandats d’Alain Fauconnier.

Lire pages 16 & 17

Agro-alimentaire : pole position En obtenant de haute lutte la sauvegarde de l’abattoir, le bassin de Saint-Affrique consolide sa pole position dans l’agroalimentaire en sud-Aveyron. Une vocation illustrée par le développement du lycée agricole, mais aussi par la création de la couveuse maraîchère et d’une miellerie.

Lire pages 14 & 15

Saint-Affrique en vert et avec tous

Voie verte du Saint-Affricain, promotion des mobilités douces, installations photovoltaïques, proscription des pesticides sur l’espace public, préservation des abeilles, sensibilisation en milieu scolaire : Saint-Affrique relève le défi écologique au quotidien et protège son environnement.

Lire pages 18 & 19

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Symbole de l’accès aux soins pour tous Un projet de plateau hospitalier médian, cinq nouveaux praticiens installés à la maison médicale : emblème du combat pour les hôpitaux de proximité, Saint-Affrique continue d’œuvrer avec vigilance pour la sauvegarde et le développement de l’offre de santé sur son bassin de vie.

Lire page 22


vue d’ensemble L’esprit d’entraide

Saint-Affrique entend être fidèle à sa tradition de solidarité et de cohésion sociale. La mise en place de l’épicerie solidaire « Coup de pouce », l’installation du centre d’accueil des demandeurs d’asile, l’ouverture prochaine du centre social « Le Quai » en sont autant de témoignages.

La culture tous azimuts

Lire page 23

Saint-Affrique ville étudiante

La reconversion audacieuse du site EDF et le développement progressif du lycée de La Cazotte ont porté leurs fruits ! Notre ville peut se targuer d’accueillir aujourd’hui plus de 500 étudiants, de l’électrotechnique à la filière équestre, de l’apprentissage agricole aux métiers de l’animation.

Lire page 25

Une ville au parfum d’enfance

Ouverture de la crèche, modernisation de l’école Blanchard-Caussat, aménagement de la salle des jeunes… De la petite enfance à l’adolescence, il fait bon grandir à Saint-Affrique ! D’autant que la ville favorise aussi l’accès des jeunes générations aux pratiques sportives et culturelles.

Lire page 24

Sports : l’équipement complet !

Du centre nautique à la piste d’athlétisme, de la salle d’escalade au pumptrack, du gymnase rénové à la piste de galop, le territoire saintaffricain est désormais doté d’équipements performants et accessibles à tous. La pratique sportive et la vitalité des clubs s’en ressentent positivement !

Lire pages 26 & 27

Médiathèque, Espace marionnette, théâtre du Petit carré d’art, maison de la mémoire, école de musique, rénovation intérieure de la salle des fêtes… Un large éventail de réalisations municipales ou communautaires qui ont accompagné la floraison culturelle et associative de notre cité !

Lire pages 28 & 29

Réseau de chaleur : Saint-Aff’ innove !

La construction du réseau de chaleur est lancée ! Une solution d’énergie renouvelable, alimentée par des bois locaux et plus économique pour les abonnés. Ou comment protéger l’environnement en développant une filière professionnelle aveyronnaise et en favorisant le pouvoir d’achat.

Lire dernière page

Associative et citoyenne

L’aménagement de la MEP, Maison de l’éducation populaire, est venu couronner la formidable tradition associative de Saint-Affrique. Tradition bâtie sur les valeurs de citoyenneté et de cohésion intergénérationnelle qui sont aussi au fondement de la politique municipale.

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Rencontre avec le maire Alain Fauconnier Toute une vie, toute une ville ! Engagé localement en politique pendant plus de 40 ans, Alain Fauconnier préside aux destinées de Saint-Affrique depuis 2001. Trois mandats de maire, un mandat de premier adjoint précédemment (1989-95), deux mandats à la présidence de la communauté de communes (2001-08 et depuis 2014). Maître d’œuvre de la dynamisation et du renouveau de la ville, il évoque ces années pleines d’intensité au service de Saint-Affrique, de son bassin de vie. Sans cesser de regarder vers l’avenir !

© Steloweb

“ Notre ville est devenue ’

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Q

uel regard portez-vous sur la transformation de Saint-Affrique au cours de vos trois mandats de maire, auxquels s’ajoute votre mandat antérieur comme premier adjoint ? C’est toujours difficile de prendre le recul suffisant car j’ai fréquenté ma ville au quotidien, 24h/24, pendant plus de vingt-quatre ans, comme maire ou premier adjoint. Plus de quarante-deux ans même, en comptant mes années d’engagement politique et de conquête. J’ai en tout cas une certitude : la ville a bel et bien changé, dans sa physionomie comme dans ce qui donne du sens à son évolution. Nous avons créé des quartiers et doté Saint-Affrique d’équipements de grande ville, en sachant, malgré des finances modestes, nous donner les moyens de nos ambitions. De “belle endormie“, notre ville est devenue pleinement vivante : le monde associatif n’a cessé de s’étoffer, des combats collectifs ont soudé les habitants. Saint-Affrique a une âme et une beauté. “La Vilotte“, ce mot a encore plus de sens qu’avant. Il ne désigne pas seulement un petit écrin, il traduit aussi un lien affectif avec Saint-Affrique et ses valeurs qui sont la solidarité, la fraternité, le respect.

Comment résumeriez-vous ce changement ? Avant, Saint-Affrique était une ville conservatrice, au point de tourner le dos à sa dimension historique. C’est l’entre-soi et la frilosité qui régnaient, avec une totale absence d’ambition. Le basculement politique a donné à notre ville une vraie dynamique de progrès. J’ai eu d’emblée la conviction que, pour le bien-vivre des habitants, Saint-Affrique devait s’autonomiser, posséder les équipements qui rendent la vie agréable à tous, de la jeunesse aux personnes âgées. En milieu rural, il est primordial de porter une ambition pour sa collectivité. Et chaque fois que nous avons eu un projet, nous avons su trouver les moyens pour le mener à bien. Vous souvenez-vous de votre première décision en tant que maire ? La première action ? Précisément, nous avons eu l’audace de réaliser ce que personne n’avait osé auparavant. Il s’agit du sens unique dans la traversée de la ville. Nous avons posé un acte de courage politique et signifié le changement. Le double sens de circulation causait un mort par an à l’époque. Et par-delà l’urgence de sécurité, le sens unique a enclenché un processus de

réorganisation urbaine qui a bénéficié au commerce. Qu’est-ce qui a guidé votre action au long de ces trois - et même quatre mandats, quelles ont été les lignes directrices ? La volonté de maintenir notre leadership sur l’agroalimentaire en sud-Aveyron, avec en premier lieu la sauvegarde récente de l’abattoir. Ç’a été un véritable défi, tout comme la reconversion du pôle EDF. Un deuxième enjeu a consisté à développer l’enseignement secondaire et supérieur. Le lycée agricole de La Cazotte est aujourd’hui un des plus grands Legta de France, c’est le fruit de notre travail avec des directeurs visionnaires : ouverture de filières bio avant l’heure, diversification avec la filière équine. Je mentionnerai aussi le remodelage complet du plateau de la gare. Il y a quinze ans, les silos à grains étaient encore en place, aujourd’hui c’est un vrai quartier urbain, à vocation familiale et c o m m erç a n t e. A c ec i s’ajoute une implication forte pour l’environnement, depuis la création de la station d’épuration jusqu’à la réalisation du réseau de chaleur bois, dont le chantier a commencé, en passant par l’aménagement de la voie verte.

Nous avons créé des quartiers et doté Saint-Affrique d’équipements de grande ville, en sachant, malgré des finances modestes, nous donner les moyens de nos ambitions.

pleinement vivante

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© Steloweb

Nous avons voulu donner à tous les enfants de la ville les meilleurs équipements d’apprentissage et de loisirs, en particulier à ceux dont les familles ont peu de moyens.

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Tout cela malgré l’épée de Damoclès des crues, qui posent des difficultés pour l’urbanisation de la ville. Après l’épisode de 1992, nous avons décidé de réguler l’urbanisation, au travers d’un plan d’occupation des sols (désormais : plan local d’urbanisme). Il a fallu l’expliquer. Lors de la terrible inondation de 2014, tout le monde a compris. La commune a racheté des maisons afin de les démolir. Parmi vos réalisations : le bassin nautique intercommunal. Comment cela s’est-il passé ? Nous avons pris le temps d’étudier le projet, d’écouter les conseils. Nous voulions un équipement bien calibré pour notre ville, avec bassin 25m, des espaces ludiques et de détente, ainsi qu’un fond mobile, rare en France. Ce centre nautique intercommunal a un coût qui n’est pas disproportionné. C’est un bel outil, à la dimension de la ville et de son bassin de vie, que nous avons créé pour accompagner les excellents résultats du club. Tr è s s o u v e n t d ’ a i l l e u r s , nous avons eu une double démarche : la fonction crée l’organe et l’organe crée la fonction. La fonction crée l’organe, exemple : nous construisons la nouvelle piscine pour accompagner le succès du club. L’organe crée la fonction, exemple : nous aménageons le gymnase avec un stand de tir performant, qui permet à l’AS tir d’acquérir une dimension régionale. C’est grâce à ces deux approches, à leur alchimie, que nous avons doté le territoire saint-affricain de tous les équipements souhaités. De plus, et cela j’y tiens, ces équipements sont financièrement accessibles à tous. Les tarifs défient toute concurrence, ça a toujours été ma volonté.

Pour le volet culturel, quelles réalisations retenez-vous plus spécialement ? Le théâtre du Petit carré d’art est une vraie satisfaction, de même que la réouverture du caveau sous la salle des fêtes. Une de mes fiertés est la Maison de la mémoire, véritable spécificité saintaffricaine à laquelle, à l ’ é p o q u e , l a d ro i t e é t a i t hostile (on se demande bien pourquoi). Parmi les réalisations plus récentes, je mentionnerai bien entendu le musée des marionnettes, dont la collection surprend même les spécialistes, et la Médiathèque intercommunale (Misa) qui, demain, accueillera également la ludothèque. Et puis il y a la MEP (Maison de l’éducation populaire), qui me tient à cœur. Les associations s’y réunissent, c’est un lieu plein de vitalité. Pour installer la MEP, nous avons choisi la solution du réaménagement intérieur de l’ancienne maternelle Caussat : il n’était pas imaginable de détruire ce vieux bâtiment magnifique, bien connu des SaintAffricains. Ainsi, la Maison d’éducation populaire est à deux pas du Petit carré d’art et de l’école primaire BlanchardCaussat. C’est notre politique : favoriser la proximité des équipements. Vous avez également conduit une action forte en faveur des écoles… La rénovation totale des écoles Blanchard et Caussat figurait parmi nos objectifs. Aujourd’hui, avec seize classes, la nouvelle école primaire publique BlanchardCaussat est la plus grande du département. Elle est dotée d’équipements informatiques et de projection. La cantine est toute neuve (les quadragénaires se souviennent encore de ce qu’était l’ancienne !). Le stationnement

a été aménagé pour la sécurité des enfants et familles. Encore cette année, nous avons engagé, dans les locaux de l’école, un important chantier de performance énergétique. Plus largement, nous avons voulu donner à tous les enfants de la ville les meilleurs équipements d’apprentissage et de loisirs, en particulier à ceux dont les familles ont peu de moyens. Nous avons créé le ticket sport-culture qui permet aux enfants de découvrir des activités (piscine, cheval, théâtre…) pour 1€. De même, nous avons mis en place la tarification sociale à la cantine. La reconversion du site EDF a été une opération décisive de vos mandats. Comment avez-vous procédé ? A ce moment-là, EDF fermait ses écoles de métiers une à une. Face à ce processus, nous avons vite compris que la lutte syndicale n’aboutirait à rien et nous avons privilégié une approche constructive de négociation. Pour bâtir un vrai projet de reconversion. Rachat du site au travers d’une société d’économie mixte, affirmation de trois vocations : les formations liées à l’énergie, l’accueil et l’hébergement, l’hôtel d’entreprises… Nous n’avons jamais lâché. Ensuite, s’est installée l’école d’animations The Village, qui forme 400 jeunes qui essaiment ensuite dans le monde entier. La reconversion du site EDF était un pari fou,

Nous avons créé le ticket sportculture qui permet aux enfants de découvrir des activités (piscine, cheval, théâtre…) pour 1€.

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nous avons aujourd’hui un vaisseau magnifique. D’autant que, depuis, nous avons construit 61 studios pour les apprenants. Et avant la fin du mandat, nous allons engager des travaux de rénovation énergétique.

L’exception géographique est une notion que nous avons créée pour sauver l’hôpital de proximité.

Autrement dit, face aux difficultés que rencontrent les petites villes, une commune doit savoir prendre l’initiative ? Une mairie, une communauté de communes, doivent proposer des projets. Non seulement cela, mais aussi trouver des solutions, parfois très inventives, pour le montage des dossiers. Il ne faut pas attendre que ça vienne de l’Etat. L’idée d’un milieu rural qui serait en perdition, ça n’a pas de sens. Quand une collectivité est audacieuse et apporte des projets, l’Etat et la Région sont preneurs. Si on travaille, si on trouve des solutions viables, on obtient. Il faut de l’ingénierie, de l’idée, de l’envie.

Expression des groupes politiques

Impossible d’évoquer vos mandatures sans parler de la défense de l’hôpital saint-affricain… C e c o m b at a p e r m i s d e constater la puissance d’un mouvement déterminé, extrêmement pacifique, porteur de valeurs républicaines et intransigeantes : la liberté, le respect, la fraternité, la tolérance. Notre hôpital est le creuset de toutes ces valeurs. L’Agence régionale de santé nous a écoutés car nous portions un projet, au sein de la coordination nationale que nous avons fondée et dont je suis président d’honneur. L’exception géographique est une notion que nous avons créée pour sauver l’hôpital de proximité. Aujourd’hui, si une maternité doit obligatoirement être implantée à 45 minutes maximum du domicile des usagers, un service d’urgences à 30 minutes maximum, c’est venu de là. De notre combat. Désormais, on s’oriente vers un hôpital médian

pour maintenir le service public de santé sur le territoire. C’est une nouvelle étape qui commence ? Dans le contexte médical, il ne faut pas faire abstraction des changements. Nous allons travailler sur un projet de santé qui mixte le secteur hospitalier et la médecine libérale, de ville et de campagne, au travers d’un lieu médian, attractif pour les personnels. Pour l’heure, les structures hospitalières de Saint-Affrique et Millau viennent d’être prises en charge par un administrateur provisoire. J’ai prévenu que jamais je n’accepterai une mise à l’écart des instances de l’hôpital de Saint-Affrique, qui ont toujours été loyales et responsables. Dix-huit années comme maire, 24 ans de fonctions exécutives municipales… Comment avez-vous vécu cet engagement pour votre ville ? Un mandat local vous absorbe

Tribune du groupe d’opposition de la droite et du centre Le rôle de l’opposition est de mettre en lumière les lacunes ou omissions d’un programme public, mais aussi de tirer les perspectives d’une politique publique autre : Notre équipe a toujours été dans cette démarche. Nous avons souvent mis en avant l’inflation des charges de fonctionnement de la mairie de SaintAffrique (masse salariale mairie en 2001 : 3,3 M€ alors que la communauté de commune n’existait pas ; en 2017, 5.0 M€ pour la mairie, et 2.7 M€ pour la com. communes). La capacité de désendettement est arrivée l’an dernier à 18,5 ans (alors que la fourchette admissible se situe entre 5 à 10 ans) : les inondations de 2014 ne peuvent pas être la sempiternelle excuse. L’augmentation incessante des impôts locaux par la majorité municipale a ses limites. Mais quel axe de progrès doit-on proposer ? Le développement économique autours des artisans, des commerçants, des PME, du monde agricole doit être une priorité : ce sont eux les créateurs de richesse. Le tourisme autour de la filière Roquefort, le tourisme autour de événementiel sportif doivent être confortés. Le déploiement du numérique et l’arrivée de la fibre optique en 2019 et 2020 au titre du projet départemental est un élément incontestable d’attractivité de nos territoires. Pour le groupe d’opposition de la droite et du centre. Sébastien DAVID Conseiller Départemental du Canton de Saint-Affrique Député suppléant Conseiller Municipal et Communautaire de Saint-Affrique

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totalement. D’abord parce qu’il y a la passion de faire, la concrétisation progressive des projets. Ensuite parce que vous êtes sur place, que vous ne pouvez pas - et d’ailleurs, ne voulez pas - vous soustraire physiquement aux problématiques du lieu. Avec les conséquences que cela peut avoir sur la vie personnelle, c’est une évidence. Un mandat de proximité comme celui-là, c’est un lien charnel avec la ville. Et en l’occurrence, un lien durable. La durée, d’habitude, est une alternance de temps ordinaires et de temps forts. Pour un maire, et même si un mandat local est un mandat du quotidien, il n’y a que des temps forts. D’abord des batailles politiques - et j’ai eu plus de défaites que de victoires. Ensuite, des moments intenses de mobilisation, à commencer par la défense de notre hôpital. Quand je parle

avec les gens, ils ont partagé ces combats : il y a une proximité qui s’est tissée, peut-être même un lien d’affection. Ce que je sais, c’est que j’ai tout donné. Et quand j’ai été vice-président du Conseil régional, puis sénateur - une belle aventure, parmi la seule majorité sénatoriale de gauche dans l’histoire de la Ve République - j’ai toujours agi pour le territoire que je représentais. Dans un peu plus d’un an, votre mandat s’achève. Que ferez-vous après ? Il y a une autre vie. Je pourrai m’impliquer dans l’associatif, voyager, travailler pour une fondation éventuellement. Pendant vingt-cinq ans, j’aurai œuvré tous les jours, weekends compris, 18h par jour, alors c’est plus qu’une retraite qui s’annonce… On verra ! Et puis, on ne part jamais totalement, je me demanderai où et comment je peux être utile, même si, à la mairie, j’entends bien laisser la place et ne pas embêter mon successeur.

Quel peut être, selon vous, l’avenir de Saint-Affrique ? Si notre ville continue sur sa lancée, sur la ligne progressiste et ambitieuse, Saint-Affrique va se développer autour de son pôle agroalimentaire et de son pôle enseignement, avec un milieu associatif qui va jouer un rôle de plus en plus prégnant en faveur de la cohésion intergénérations et de la qualité de vie au quotidien. A l’échelle du territoire, je verrais bien Saint-Affrique comme le deuxième pôle d’équilibre d’une future communauté d’agglomération du sud-Aveyron, à construire avec le Parc des Grands Causses qui a démontré sa pertinence et l’efficacité de son ingénierie. C’est un beau sujet d’avenir. Si on veut que, demain, la ruralité existe, il faut qu’elle s’organise en se revendiquant comme incontournable vis-à-vis de l’urbain.

La Surréaliste Comment ne pas réagir à la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens ! Les retraites ne sont pas revalorisées depuis plusieurs années, de plus l’augmentation de la CSG plonge les retraités vers une paupérisation progressive. Pour les salariés le SMIC stagne et se généralise pour les salariés qualifiés,les tirant vers le bas. Toutes ces attaques du gouvernement Macron ce concrétisent pour une baisse drastique du pouvoir d’achat de la population ce qui explique les difficultés du commerce et de l’artisanat. Beaucoup de commerces souffrent et meurent à Saint-Affrique et dans le pays. Cette politique néfaste est heureusement combattue depuis 15 semaines par le mouvement spontané et populaire des gilets jaunes. Une autre inquiétude pour Saint-Affrique : la rumeur de l’installation d’un Mac Do alors que d’autres solutions pour une restauration à base de produits locaux et traditionnels pourraient satisfaire notre jeunesse. Mac Do, ce géant de la malbouffe, cette entreprise qui entre 2009 et 2013 à éviter de payer 700 millions d’euros d’impôts à l’Etat Français ! Elle faisait en effet rapatrier tous ses bénéfices dans une filiale au Luxembourg qui ne comptait que 13 salariés, mais réalisait 3,7 milliards d’euros de bénéfices avec un taux d’imposition record de 0,7%. Pendant ce temps cette multinationale menait une lutte sans merci envers ses salariés en France, leur refusant le salaire à 13 euros de l’heure et leur imposant une disponibilité à chaque instant de la journée. Citoyens ne restons pas inertes et exprimons notre rejet de cette politique en faveur des actionnaires. Sanctionnons ce gouvernement lors des prochaines élections européennes. La Surréaliste

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Savoir-faire

L’audace

d’une bonne gestion Saint-Affrique a peu de moyens Le Plateau de la Gare budgétaires, mais cela n’a pas empêché De 2001 à 2007 Alain Fauconnier et ses équipes Le plateau de la Gare n’était d’une grande surface commerqu’un espace désaf- ciale et de logements. municipales de développer la ville. encore fecté en 2001. En 2007, il est Avec les marges dégagées lors C’est le fruit d’une symbiose entre la devenu un pôle d’attractivité de de ces reventes, la ville aménage la ville. Savez-vous que cette le pôle petite enfance et la volonté politique du maire et l’expertise vaste opération menée par la maison médicale à l’intérieur de n’a pas coûté le la gare, ainsi que la place. technique de Florent Tarrisse, directeur municipalité moindre euro au contribuable ? Le prêt contracté pour la maison médicale est amorti par les loyers général des services de 2001 à 2008, Explication. A cette époque, Réseau ferré des professionnels de santé. qui a mis en place des solutions de France essaie de vendre ses De plus, les opérations privées ferroviaires au prix le plus (grande surface, logements) innovantes en s’appuyant sur le modèle friches élevé possible. Dont le plateau génèrent de la fiscalité. Autrede la Sem (société d’économie mixte). de la Gare à Saint-Affrique. Mais ment dit : le réaménagement parallèlement, la SNCF souhaite du plateau de la Gare n’a Audace et bonne gestion vont de pair. se débarrasser de la voie ferrée, rien coûté à la collectivité et, même, rejaillit positivement Voici trois exemples marquants. inutilisée. La ville propose alors d’acquérir sur le budget municipal. l’ensemble (plateau et rails) mais - en contrepartie - au prix fixé par les Domaines. Tandis qu’elle achète le foncier, la ville le revend partiellement à des opérateurs pour la création

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(Quant à l’ancienne voie ferrée, pour la petite histoire : la vente des rails a permis de financer sa reconversion en voie verte, entre le plateau de la Gare et Saint-Jean d’Alcapiès !)


Dette et fiscalité maîtrisées Sur la période 2001-2018, la municipalité a doté la ville d’équipements (sportifs, culturels, éducatifs…) propices au bien-vivre des habitants et a réalisé plusieurs opérations de revitalisation urbaine. Dans le même temps, l’endettement de la commune a été maîtrisé : de 12,914M€ fin 2001, il est passé à 10,978M€ fin 2018.

L’hôtel d’entreprises de la Seml Saca De 2002 à 2005 Structures de formation et résidence étudiante, entreprises, hôtel-restaurant, pôle bienêtre… Le site de l’ancienne école EDF est aujourd’hui un vaste ensemble dédié à l’enseignement et à l’économie. C’est le résultat d’une négociation constructive. En 2002, EDF s’apprête, comme ailleurs en France, à fermer son école des métiers et à vendre le foncier. La ville lui propose de travailler avec elle à la reconversion du site, plutôt que de s’engager dans un bras de fer durable.

EDF accepte de payer les études de viabilité. Une société d’économie mixte est alors créée, la Seml Saca, dont le capital est abondé par une indemnisation et une enveloppe de soutien versées par EDF. La Sem achète le site et loue les locaux à des entreprises. Parallèlement, en liaison avec la CCI, EDF crée l’Institut supérieur de formation aux métiers de l’énergie et la ville se met en quatre pour accueillir l’école de formation aux métiers de

l’animation The Village. EDF accepte d’affecter sa taxe d’apprentissage aux formations étudiantes de Jean-Jaurès et La Cazotte. L’hôtel-restaurant Cap Vert est créé, il accueille aussi bien les touristes que les personnes en formation, dans une logique d’économie circulaire. Depuis sa reconversion, le site de la Seml Saca n’a rien coûté aux contribuables saint-affricains. Mieux : il génère 120 000€/an de fiscalité locale.

Les taux d’imposition n’ont augmenté que très modérément pour une période aussi longue : seulement +1,30% pour la taxe d’habitation, +5,39% pour la taxe foncière, + 10,75% pour le foncier non bâti. Sur trois mandats ainsi, le développement de Saint-Affrique a été mené sans impacter de façon significative les finances communales et sans répercussion sur les taux de la fiscalité locale.

Le Réseau de chaleur bois Aujourd’hui Le chantier est en cours. Le réseau de chaleur bois, qui desservira 34 établissements de SaintAffrique, est une réalisation innovante dans le domaine des énergies renouvelables, à l’échelle d’une ville. C’est, là encore, le montage d’une société d’économie mixte qui rend possible le projet. La construction du réseau de chaleur bois, d’un montant de 6 968 000€, est ainsi assumée par la Sem Causses Energia, avec le soutien de l’Europe, la Région et l’Ademe. La Sem Causses Energia fédère 19 partenaires, dont la ville de Saint-Affrique et la communauté

de communes Saint-Affricain, Roquefort, Sept vallons. La Sem va exploiter le réseau de chaleur pour une durée de 24 ans. Passé ce délai, l’exploitation reviendra à la commune. Et comme plusieurs bâtiments municipaux et communautaires seront raccordés au réseau de chaleur bois (énergie peu coûteuse), les deux collectivités feront, de plus, des économies de fonctionnement ! Lire également en dernière page

Saint-Aff INFOS - MARS 2019 - #5 | 13


Agro-alimentaire

Le bassin de Saint-Affrique

en pole

position

L’abattoir sauvegardé Miellerie municipale : au royaume des abeilles

Les abeilles contribuent à la pollinisation de 80% des plantes à fleurs et témoignent, par leur présence, de la qualité de l’environnement. Face au déclin de leurs colonies, il convient d’agir. La ville de Saint-Affrique a décidé de s’impliquer pour la préservation des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages. Et pas à moitié ! Elle a créé une miellerie municipale. Celle-ci dispose d’un rucher-école, d’équipements dédiés à l’association d’apiculture du Saint-Affricain et de terrains réservés aux plantes mellifères. L’initiative vise à la fois à la protection des abeilles et à la sensibilisation des enfants à l’importance de ces “sentinelles écologiques“. La création de la mieillerie municipale a vite (et favorablement !) bourdonné à l’oreille de l’Union nationale de l’apiculture française : en 2018, celle-ci a attribué à Saint-Affrique le label national « Apicité, démarche remarquable », pour une durée de deux ans.

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Les épisodes des huit dernières années en témoignent : Saint-Affrique sait se battre pour la sauvegarde de son abattoir. La communauté de communes, que préside Alain Fauconnier, a trouvé une solution pour le maintien de cette activité, qui conforte le positionnement d u S a i n t -A f f r i c a i n c o m m e pôle de l’agroalimentaire en sud-Aveyron. L’abattoir représente à ce jour une cinquantaine d’emplois (au lieu de 15 précédemment) et plus d’une centaine d’emplois indirects, éleveurs, ateliers de découpe, transporteurs. Son repreneur est la SAS Abattoir du Saint-Affricain. C’est l’épilogue d’un combat commencé fin 2011, après la fermeture de l’abattoir alors en gestion privée. La communauté de communes décide de sauver la structure. Elle crée pour cela la société d’économie mixte (Sem) Abattage et découpe. Le fonctionnement reprend début 2012. Mais les inondations de novembre 2014 viennent compliquer les choses : sinistré, l’abattoir doit fermer. Il rouvre un an plus tard, mais

avec un agrément provisoire. La communauté de communes, qui a déjà investi 2,4M€ pour la sauvegarde de l’abattoir, n’a pas les moyens d’assumer les travaux de mise en conformité nécessaires. Elle s’attelle alors à trouver une solution viable, pour le bien du territoire. C’est celle qui fonctionne aujourd’hui à la satisfaction de tous. La SAS Abattoir du SaintAffricain regroupe des acteurs de la filière et du territoire : l’Association de soutien à l’abattoir, le Syndicat des marchands de bestiaux de l’Aveyron, les quatre ateliers de découpe du sud-Aveyron, plus de quarante agriculteurs locaux, ainsi que la holding Jacques Poujol qui a injecté 3M€ pour la préservation de l’outil. La communauté de communes reste propriétaire des installations et loue l’abattoir à la SAS, à travers un bail emphytéotique d’une durée de quinze ans. La collectivité et les acteurs économiques, ainsi, se sont m o b i l i s é s p o u r a s s u re r l a continuation - et, souhaitons-le, la pérennité - de l’activité.


La couveuse des maraîchers bio Ils viennent d’un bureau d’études, d’un cursus sanitaire et social, ils sont masseuse ou architecte de formation… et ils ont choisi de creuser un autre sillon, celui du maraîchage biologique. Tous sont accueillis à La Combe de Saint-Affrique, couveuse maraîchère mise en place par la communauté de communes à portée de bêche du hameau de Bournac. La couveuse, c’est l’opportunité pour eux de se former auprès d’un enseignant du lycée agricole de La Cazotte. Mais aussi de travailler d’emblée dans des conditions professionnelles et de tester la viabilité de leur activité. Chacun des jeunes entrepreneurs bénéficie d’une parcelle de 8000m 2

en moyenne, d’une serre de 400m 2 , d’un tracteur, d’un semoir et de matériel. En contrepartie, ils acquittent un loyer et assument les charges (fioul, eau…) L’idée étant qu’ils se confrontent sans attendre aux réalités économiques. Mais avec une petite différence : ils sont mis d’emblée sur le bon aiguillage. « Sans la couveuse, on se serait lancé dans des crédits assez élevés, on se serait trompé sur 50% du matériel, on aurait mal évalué la quantité de travail et on aurait peut-être baissé les bras », témoignent Chanelle et Hélène. « Là, on a un bon tremplin ». Si la communauté de communes a installé la couveuse, c’est parce qu’une vraie demande existe.

Demande des particuliers, de plus en plus attentifs à une alimentation saine, issue de l’agriculture bio et de circuits courts de production. Demande des magasins, demande aussi des cuisines centrales soucieuses d’augmenter la part du bio dans les assiettes. Or la filière du maraîchage bio est peu représentée sur le bassin de vie. Il s’agit donc d’encourager de jeunes producteurs à se lancer et à se bâtir un réseau de points de vente. Et p o u r c o nfo r t e r e n c o re plus son soutien à la filière, la communauté de communes a décidé d’affecter des terrains de la zone artisanale du Mialaguet (Vabres-l’Abbaye) au maraîchage bio.

Vitalité de l’enseignement agricole

La pole position du bassin saint-affricain dans l’agroalimentaire est confortée par le développement du lycée agricole de La Cazotte. Elevage ovin, filière équestre, maraîchage bio, permaculture : l’enseignement agricole à Saint-Affrique n’a de cesse de se diversifier, témoignant d’une vitalité qui rejaillit sur le territoire.

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Bien commun

1989 1995

Une gestion

de l’eau maîtrisée L’amélioration constante de la desserte en eau potable, c’est un cheval de bataille d’Alain Fauconnier tout au long de ses mandats. Modernisation du réseau dès 1989, nouveau mode de gouvernance en 2017, renégociation des tarifs entre temps : autant d’actions au service des abonnés et de la préservation de la ressource.

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2017


1989/1995

2001 2008

L’urgence, en 1989, est de moderniser le service de l’eau et de l’assainissement, alors rudimentaire. La nouvelle équipe municipale prend la décision de le déléguer à une entreprise, la CGE (future Veolia), chargeant celle-ci d’améliorer la desserte, de construire quatre réservoirs d’altitude et d’effectuer des forages pour diversifier la ressource en eau.

2001/2008

2014

La station d’épuration est construite, dans le cadre des obligations du délégataire. Saint-Affrique était, à l’époque, la seule ville du bassin AdourGaronne à ne pas disposer de cet équipement. Opérationnelle en 2004, la nouvelle station d’épuration possède une capacité de 17 000 équivalent-habitants. La ville lance un audit sur le service de l’eau et de l’assainissement. Sur la base des conclusions, elle renégocie le contrat d’affermage avec la CGE/Veolia. Elle obtient une baisse de 12% du prix de l’eau pour les abonnés et une fin de contrat anticipée à 2017.

2014 Soutenue notamment par le sénateur Alain Fauconnier, la loi du 1er juillet crée la société d’économie mixte à opération unique, la SemOp. Il s’agit d’un nouveau modèle de coopération public-privé. La collectivité sélectionne son opérateur et partenaire économique par un simple appel public à la concurrence. Particularité de ce mode de gouvernance : l’actionnaire public préside la SemOp même s’il ne détient qu’une minorité du capital.

2017 La municipalité choisit la formule de la SemOp pour sa nouvelle concession du service public de l’eau et de l’assainissement. Saint-Aff’O est la quatrième SemOp eau et assainissement créée en France. La ville retient l’entreprise Saur, spécialisée dans la gestion des services à l’environnement, qui devient actionnaire privé de la nouvelle SemOp à 60%, la commune de Saint-Affrique détenant 40%. A travers le contrat de concession, la ville demande à l’opérateur de diminuer le pourcentage de canalisations en fonte et de réduire les pertes d’eau des réseaux de distribution. L’accent est mis sur la préservation de la ressource en eau. Le prix de l’eau est désormais fixé par le conseil d’administration de la SemOp, présidé par la collectivité publique. Enfin, la ville a souhaité que les relevés des compteurs soient effectués par des agents municipaux, pour entretenir un lien constant avec les abonnés et relayer leurs observations.

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Ecologie

Du chemin de fer au chemin vert ! C’est, sur notre bassin de vie, la liaison douce par excellence : la voie verte du Saint-Affricain relie aujourd’hui Vabres-l’Abbaye à Saint-Jean d’Alcapiès en passant par Saint-Affrique. Longue de plus de 20km, elle a été aménagée sur l’emprise de l’ancienne voie ferrée Saint-Affrique/ Tournemire. Ponts-rails et maison de garde-barrière en témoignent. Double symbole donc : un cheminement piéton-cyclable-équestre au lieu d’une voie pour train, un chemin vert à la place d’un chemin de fer ! Il reste à finaliser, à Saint-Affrique même, le parcours sur les quais de la Sorgues, en contrebas de l’église. A terme, la voie verte inter-

Solaire photovoltaïque

tue un tronçon de la véloroute nationale V85 « Vallée du Tarn, Causses, Sud Cévennes » qui rejoint le Gard. La voie verte, c’est une belle invitation à s’immerger dans le paysage saint-affricain. Et une initiative forte en faveur des mobilités douces.

Mobilités douces : pas à pas Réduire l’empreinte carbone, briser la dépendance au pétrole : ce sont des enjeux à relever à l’échelle de la planète, d’un territoire, mais aussi bien d’une ville. Depuis plusieurs années, Saint-Affrique favorise les mobilités douces et les alter-

Saint-Affrique s’engage pour la transition écologique et choisit l’énergie solaire photovoltaïque pour ses bâtiments publics. D’ores et déjà, la Maison de l’éducation populaire (MEP) est dotée de panneaux photovoltaïques en toiture. La démarche va continuer sur d’autres infrastructures : par exemple la mairie, le gymnase des 12 étoiles, les écoles, la salle des fêtes ou encore la médiathèque.

communale doit aller jusqu’à Saint-Izaire. Cette extension commence par l’ouverture d’une première liaison, en ce début 2019, entre le bourg de Saint-Izaire et le lieu-dit « Les Alvernhes ». A plus grande échelle, la voie verte du Saint-Affricain consti-

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natives à la voiture individuelle. La ville a ainsi adhéré à Rezopouce, un dispositif d’autostop matérialisé par 25 points d’arrêts sur le territoire communal. Elle a aussi aménagé deux aires de covoiturage. En liaison avec le Parc des Grands Causses, elle

propose un service d’autopartage, à travers la location d’un véhicule hybride stationné en gare routière. Elle vous donne également la possibilité de tester un vélo à assistance électrique, dans le cadre d’un prêt gratuit d’une semaine. Autant de solutions vertueuses, par exemple, pour vos trajets domicile-travail ! Dans une même approche, un plan en faveur du stationnement cyclable a été mis en place au cours de 2018. Les collectivités donnent l’exemple : depuis deux ans, les agents municipaux disposent de cinq vélos pour leurs déplacements professionnels d’un service à l’autre. De même, la communauté de communes Saint-Affricain, Roquefort, Sept Vallons a renouvelé son parc automobile : elle utilise aujourd’hui cinq véhicules électriques et un hybride.


3

Arrosage raisonné & fleurissement durable

Questions à Jacques Canivenq, adjoint aux travaux

Conjuguer la qualité du fleurissement avec une gestion raisonnée de l’arrosage, c’est possible. Pour restreindre la consommation d’eau et préserver la ressource, la ville a opté pour un dispositif d’arrosage goutte-à-goutte. Une décision qui porte ses fruits… et ses fleurs, puisqu’en 2013 Saint-Affrique a remporté, à égalité avec Bozouls, le concours départemental du fleurissement et de l’aménagement du cadre de vie.

Zéro phyto Le zéro phyto à Saint-Affrique, c’est une réalité ! Avant même l’interdiction des pesticides sur les espaces publics, la commune a adopté des méthodes alternatives et vertueuses pour neutraliser les mauvaises herbes. Acquisition d’une désherbeuse à eau chaude, utilisation de la binette : les produits phytosanitaires sont désormais proscrits à 100%. Parallèlement, la collectivité privilégie, pour l’ensemencement des espaces publics, des variétés de graines qui ne nécessitent pas d’entretien particulier ni de désherbage. Une nouvelle approche pour une ville écologique au quotidien !

Travail à distance L’alternative à la voiture, c’est aussi… l’économie de déplacement et le travail à distance ! Dans cette perspective, la communauté de communes a créé l’espace de télétravail La Terrasse et installé la visioconférence à la Sem Saca ainsi qu’à la Maison des services de Vabres.

Et aussi… •S aint-Affrique a adhéré en 2008 à l’Association nationale des collectivités sans OGM. •C ’est dès 2004 que la ville a défini son Agenda 21 : un projet d’actions en faveur du développement durable, de l’environnement et de la biodiversité, qu’elle s’attache à traduire dans ses réalisations comme dans son fonctionnement quotidien. •L a commune s’applique ses préceptes à elle-même : pour un tri sélectif optimal, un agent intervient dans chacun des services et chacun des bâtiments municipaux afin de collecter les déchets recyclables.

Quels ont été les travaux récemment réalisés à l’école Blanchard-Caussat ? Nous avons engagé plus de 700 000€ de rénovation énergétique, subventionnés à plus de 60%. Les travaux ont consisté en la réfection de l’isolation extérieure, la pose de thermostats dans toutes les pièces, l’installation d’éclairages leds, l’isolation du sous-sol et des combles, le remplacement de toutes les huisseries. D’autres bâtiments publics vont suivre ? Ce sera bientôt le tour de la salle des fêtes. Chaque année, nous prévoyons un budget de travaux pour remédier aux déperditions thermiques des bâtiments publics. C’est essentiel, à la fois pour la diminution des dépenses énergétiques de la collectivité et pour l’environnement. Un autre enjeu, c’est la réduction de l’éclairage public. Qu’en est-il ? Un gros travail a été fourni. Toutes les lampes à mercure ont été remplacées par des lampes moins énergivores. Et lors des extensions du réseau, nous choisissons d’emblée des éclairages leds. C’est un peu plus cher à l’acquisition, mais la commune sera gagnante à terme. Depuis quelques mois, la ville expérimente l’extinction partielle de l’éclairage public ; les plages horaires, pilotées par des armoires et selon les secteurs, sont modulables selon les saisons.

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Environnement urbain Espaces publics La place Hoche

Pas à pas, le centre ancien se rénove. Avant l’îlot Voltaire, la création de la place Hoche (2012) est déjà un exemple d’aération de l’espace et de mise en valeur du patrimoine. Après la démolition de bâtiments vétustes, l’aménagement de la placette et la restauration du puits central ont donné naissance à un espace plein de charme à proximité de l’église.

Côté rues

Coup de jeune pour la rue du Général de Castelnau. Dans le cadre de la voie verte du Saint-Affricain, la rue, parallèle à la Sorgues, a été réaménagée en 2014, avec la construction d’un encorbellement au-dessus de la rivière. En 2006, c’est le boulevard Victor-Hugo qui a fait l’objet d’un remodelage et d’une mise en conformité.

STATIONNEMENT

Le choix de la gratuité ! Nevers, Tourcoing, Marmande, Chamonix… Elles ne sont pas nombreuses, les villes qui ont choisi le stationnement gratuit : 71 en France. Saint-Affrique est de celles-là ! Tandis qu’ailleurs, la réforme 2018 du stationnement payant réserve de mauvaises surprises aux usagers, la Vilotte, elle, a enlevé tous ses horodateurs. Une décision municipale en faveur de l’attractivité du centre-ville, de la fréquentation des commerces et de la vie quotidienne de tous les habitants.

Désormais, la zone bleue, créée en 2012 puis étendue au boulevard Victor-Hugo en 2014, couvre l’intégralité du centre-ville (sauf bien entendu les huit cases « arrêts-minute » pour vos achats express). Le stationnement y est autorisé pour une durée d’une heure et demie, votre disque bleu faisant foi. La population a adopté le système : à ce jour, 17 000 disques de stationnement ont été distribués ! Une solution plus pratique pour une ville toujours plus accueillante.

Base de loisirs de la Gravière Les Saint-Affricains n’ont pas tardé à adopter la base de loisirs de la Gravière. Aménagée en 2012, cette aire verdoyante est un lieu de baignade et de détente prisé par les familles comme par les ados. Une plage surveillée en été, un terrain de beach volley, des jeux, des bancs, des barbecues et tables en bois sont mis à leur disposition. Et la fête de la Gravière, à la mi-juillet, est déjà un classique de la saison estivale !

Plusieurs chantiers de réfection de l’assainissement ou d’enfouissement des réseaux aériens ont été engagés : par exemple à Vailhauzy, aux Cazes après les inondations de novembre 2014, ou encore, tout récemment, les rues de l’îlot Voltaire (Voltaire, du Théron, Soubayrol) et dans la rue des Tendes.

Deux passerelles tissées entre les habitants : celle de Savignac d’abord, qui traverse le Dourdou et relie le village à la plaine de Bedos. Puis celle de Couat, piétonne et cyclable, qui favorise une liaison douce entre le quartier, la base de loisirs de la Gravière, le centreville, les équipements publics et les écoles.

Le parking des Grèves, réaménagé en bord de Sorgues en 2017, propose 45 places aux usagers. Le saviez-vous ? Il y a aujourd’hui

1440 places

Côté réseaux

Passerelles

Parking des grèves

de stationnement gratuit sur l’ensemble de la commune, sans compter les huit arrêts-minutes du centre-ville et les places de livraison.

Actions propreté Commencée en 2012 sous l’égide de la communauté de communes, l’installation des containers semi-enterrés se poursuit sur toute la ville : une solution plus hygiénique et plus sobre pour le ramassage des déchets. De nouvelles toilettes publiques autonettoyantes sont installées au jardin public. Contre les nuisances des déjections canines, dix distributeurs de sacs, six canisites et un espace libre dédié ont été mis en place.

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Îlot Voltaire : le centre ancien renaît Une nouvelle jeunesse pour l’îlot Voltaire : l’ancien secteur médiéval, longtemps vétuste, devient une placette pleine de charme en cœur de ville. Façades rénovées, logements neufs, arbres et bancs, vrai-

semblablement du commerce : un agréable écrin de vie attend les Saint-Affricains. Les travaux devraient s’achever en 2020. Ce sera l’épilogue d’une opération réalisée sur deux mandats, dans des délais très

raisonnables. Tout projet de revalorisation en centre ancien se heurte à une condition : la maîtrise du foncier. La municipalité a réglé le problème en moins de trois ans, sans expropriation. Dans la continuité, un travail avec des archéologues a permis d’identifier les aspects patrimoniaux du quartier. Puis place aux travaux : la construction de logements par un opérateur (en cours) et directement sous maîtrise d’ouvrage communale (en phase d’étude architecturale). Un aménagement paysager viendra parachever l’ensemble. Objectif : revaloriser l’habitat en centre ancien, ramener des habitants en cœur de ville.

Le Plateau de la Gare Se souvient-on des silos à grains, de la gare en berne ? Cela semble lointain, tant la reconversion du plateau de la Gare, en 2007, a transformé le paysage urbain. Le quartier, désormais, est un lieu de vie qui couvre bien des domaines du quotidien. La santé avec la maison médicale, la petite enfance avec les Pitchous et l’accès sécurisé à la maternelle, le commerce, l’habitat avec les lotissements créés, le sport avec la salle d’escalade et les équipements proches. Le plateau de la Gare a bel et bien trouvé sa voie !

3

Questions à Jean-Louis Blanc, adjoint à l’urbanisme La revalorisation de l’îlot Voltaire est le grand chantier urbain de ce mandat… C’est un quartier qu’il fallait rénover. Je me souviens d’être allé chez des habitants pour négocier le foncier, un jour d’été, ils étaient obligés d’allumer les lampes. C’est dire si le secteur était sombre : un curetage s’imposait. L’idée est que la place devienne un lieu agréable et vivant en centre ancien. Nous travaillons avec le même bureau d’études pour les projets du jardin public et du parvis de l’église. Quel est l’objectif de ces deux projets ? Il s’agit de rendre le centre ancien plus attractif, d’inciter à la flânerie. Un dallage est prévu pour embellir le parvis de l’église. Le jardin public va être aménagé de façon à s’ouvrir sur la vallée de la Sorgues : il y aura aussi tout un travail sur le cheminement en bord de rivière, piéton et cyclable.

Hier Aujourd’hui

Qu’en est-il de l’aménagement envisagé au quartier de la Gare ? Le projet est défini, les démarches sont en cours. Sont prévus l’installation d’un service public, la Trésorerie, la création de logements, la revalorisation de la halle, ainsi qu’un secteur commercial à définir. Ceci dans une approche d’aménagement urbain et paysager. Il s’agit, parallèlement aux travaux du centre ancien, de revaloriser le quartier de la Gare, dans un esprit de rééquilibrage.

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Santé

Cinq nouveaux médecins

Ne pas céder de terrain à la désertification médicale : c’est notre vigilance de tous les instants. Nos démarches d’accueil ont porté leurs fruits : ce sont cinq jeunes médecins, âgés de moins de 35 ans, qui se sont installés à la maison médicale.

Pour la proximité des soins Saint-Affrique, quand la menace se faisait plus pesante que jamais, a porté à bout de bras son hôpital. A tel point que notre ville est désormais l’emblème du combat pour la santé de proximité et l’égalité d’accès aux soins. Ces deux notions continuent de nous guider, aujourd’hui où le contexte hospitalier et le manque général de praticiens conduisent l’Agence régionale de santé à porter un nouveau projet pour le sud-Aveyron. Ce projet de soins envisage la construction d’un plateau technique du sud-Aveyron, à 15 minutes de Saint-Affrique. Il intègre la médecine privée de proximité et le CHU de Montpellier. Il a été présenté en janvier par l’administrateur provisoire nommé sur les deux hôpitaux du sud-Aveyron.

Tranquillité Tranquillité vacances

La quiétude au quotidien… et pendant vos vacances ! A votre demande, la police municipale, en liaison avec la gendarmerie, veille sur votre habitation en votre absence. Elle procède à des rondes, vous dépose un avis de passage et, à votre retour, dresse le bilan de sa surveillance. Mis en place en 2013, ce service gratuit est particulièrement apprécié des habitants.

La police municipale est désormais installée au jardin public, à l’ancien emplacement de l’office de tourisme. Une implantation idéale au cœur de la ville, pour plus de proximité et plus de réactivité. Afin de lutter contre les cambriolages et infractions, la vidéoprotection a été installée à ce jour en quatre points de la ville : place de l’Hôtel de Ville, place de la Liberté, boulevard Victor-Hugo et quartier de la Gare.

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à la fois, d’esprit constructif et de détermination en faveur de la santé de proximité. Cette même détermination qui nous a permis d’être un interlocuteur considéré par l’ARS, d’avoir pleinement voix au chapitre.

Crues : prévention renforcée

Tous les Saint-Affricains se souviennent de l’ampleur des inondations de novembre 2014. Ils gardent aussi en mémoire le formidable mouvement de solidarité qui a suivi. Depuis, plus d’1M€ de travaux ont été engagés pour réparer les dégâts que la crue de la Sorgues a causés. Les services techniques se sont mis en quatre pour la réfection et le nettoyage des rues, le renforcement de parapets, la réfection des écoles, la réhabilitation des stades, le nettoyage de la zone des Cazes,

Sécurité, proximité

De même que nous sommes à l’origine de la notion d’exception géographique, qui a favorisé la sauvegarde de notre hôpital, nous serons force de proposition pour le projet qui se dessine. Nous ferons preuve,

la réfection du parking des Grèves ou encore la réparation de la passerelle de Couat. Dans le cadre du Fonds Barnier, huit maisons riveraines de la Sorgues ont été rachetées pour démolition. Un dispositif renforcé d’alerte crue est en vigueur. Des stations de prévision de crue, installées sous le pont Neuf et le pont de Vabres, permettent un suivi constant du niveau de la Sorgues

et du Dourdou. Une sirène nouvelle génération, un système d’appels téléphoniques et d’envoi de SMS seront activés en cas de risque. Lors d’un épisode de crue, les habitants pourront contacter les services techniques via un numéro dédié. Enfin, le Document d’information communal sur les risques majeurs (Dicrim) a été réalisé, il est consultable en mairie et sur le site web de la ville.


L’épicerie solidaire : un vrai coup de pouce

Social

Questions à Brigitte Caussat, adjointe au Pôle social et solidarité La Ville et le CCAS ont créé l’épicerie solidaire « Coup de pouce », quel en est le principe ? L’épicerie solidaire est porteuse de cohésion sociale et d’insertion. Le projet est né d’un constat : des familles reviennent tous les ans auprès des associations caritatives car leurs difficultés sont constantes. L’épicerie solidaire, gérée par le CCAS, leur propose un accompagnement pour essayer de les résoudre. Les familles peuvent faire leurs achats du quotidien à de tout petit prix : 70% moins cher pour les produits d’hygiène, 90% moins cher pour l’alimentaire. En contrepartie, une conseillère en économie sociale et familiale les reçoit, au moins une fois par mois, et les accompagne dans la gestion quotidienne.

épiceries solidaires Andes, qui nous approvisionne en fruits et légumes. Parallèlement, nous organisons des ateliers cuisine où les familles peuvent apprendre à préparer des repas à la fois sains et économiques, mais aussi des rencontres à thème : coiffure, maquillage, gymnastique. L’aide va de pair avec une démarche active. C’est un dispositif sur une durée définie ? Les familles peuvent bénéficier du dispositif pendant six mois,

renouvelables. Au-delà, elles gardent la possibilité d’acheter les fruits et légumes à 10% de leur prix, pendant une année supplémentaire. Nous aidons aussi les familles, au sein du CCAS, pour le paiement de factures d’électricité ; nous espérons pouvoir proposer prochainement des aides pour le paiement de la cantine scolaire. Le CCAS intervient auprès des personnes en difficultés et travaille avec les associations caritatives. Nous essayons de ne laisser personne isolé.

Quel est votre mode d’approvisionnement ? Pour l’aide alimentaire, nous sommes affiliés au réseau des

L’accueil des réfugiés L’ouverture, en juillet 2018, d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) marque l’engagement de notre ville en faveur de l’aide aux réfugiés. Le mouvement Habitat et Humanisme déjà en charge de la gestion de la Miséricorde a proposé de gérer le Cada et d’œuvrer au logement et à l’insertion des demandeurs d’asile, en lien avec le monde associatif. Le Cada peut accueillir près de soixante personnes, orientées par l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Arrivés en août, les premiers réfugiés viennent notamment d’Afghanistan, d’Albanie, de l’Angola, de Géorgie et du Soudan.

Les repas à domicile Convalescence, vieillesse, maladie, handicap… Pour aider tous les Saint-Affricains confrontés à ces situations, le CCAS a mis en place le portage de repas à domicile en 2005. 2400 repas mensuels sont livrés en moyenne. Ils sont mitonnés par la restauration municipale, attentive à la variété des menus et à l’utilisation, dès que possible, d’ingrédients issus de circuits courts et/ou de l’agriculture bio. Le moment de la livraison favorise aussi, plus spécialement pour les personnes âgées, isolées, ou les actifs en situation de handicap momentané, un échange et un lien social.

Contre l’isolement

Le Quai pour tous Le Quai, c’est le futur centre social de Saint-Affrique. Aménagé par la ville avec l’aide financière de la Caisse d’allocations familiales, ce sera un lieu d’éducation populaire, d’insertion sociale, de vie citoyenne et d’animations. Il va disposer d’un espace d’accueil, d’une cuisine, de bureaux et d’une salle de réunion. Et comme son nom l’indique, le Quai se trouve au rez-de-chaussée de l’ancienne gare ! Ouverture imminente.

La ville redouble d’initiatives pour lutter contre l’isolement des personnes âgées. Les « Rendez-vous du lundi » proposent des ateliers thématiques, sur la prévention des chutes, l’automédication, les risques d’arnaque ou encore la prévention routière. Des séances de contes et des jeux intergénérationnels sont également proposés, tout comme, chaque année, l’organisation d’un après-midi dansant lors de la Semaine Bleue et, deux fois par an, une projection au cinéma. Autant d’animations mises en œuvre avec les écoles et les associations. Par ailleurs, près de 2200 heures d’aide à domicile sont consacrées chaque mois aux personnes âgées et en situation de handicap.

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Education Jeunesse

Le meilleur pour nos écoliers

Saint-Affrique tient à offrir aux enfants, aux jeunes et au corps professoral les meilleures conditions d’enseignement, dans un cadre de vie favorable aux apprentissages et à l’épanouissement. Aujourd’hui,

2000

écoliers, collégiens et lycéens sont scolarisés à Saint-Affrique

Les jeunes ont leur salle Non contente de proposer des équipements culturels et sportifs, la ville a tenu à réserver une salle aux adolescents. Déplacée rue Pasteur Borel après les crues de 2014, la nouvelle Salle des jeunes dispose d’un espace multimédia et jeux de société, d’une salle de baby-foot et d’un pingpong au dehors, dans un parc ombragé. Plus de 200 jeunes Saint-Affricains fréquentent la salle. Ils sont accueillis par des animateurs municipaux qui organisent des sorties à leur attention : canyoning, journée au festival d’Aurillac, ou encore mini-camps.

•L ’action la plus emblématique : la modernisation des écoles en 2012, avec l’agrandissement de la maternelle-gare Marie-Jeanne Gantou-Bauer et la restructuration de Blanchard-Caussat. A l’école primaire, les enfants bénéficient désormais d’une salle d’accueil et de jeu, de trois salles de classe et d’un équipement sanitaire moderne, tandis qu’une salle de sieste et une salle de restauration sont dédiées aux plus jeunes. Au dehors, les parents disposent d’un stationnement sécurisé. •L es écoles ont également été dotées de matériel informatique et audiovisuel. •A ttentive au rythme de l’enfant et à la dynamisation du temps périscolaire, la mairie a mis en place des activités pendant la pause méridienne : éveil pour les maternelles, ateliers sportifs, culturels et environnementaux pour les élèves de l’élémentaire, ainsi qu’une aide aux devoirs. Le fruit d’une expérience acquise lors de la mise en place de la semaine de 4 jours 1/2, où

Relais Info Jeunesse Le Relais Info Jeunesse pouvait-il trouver meilleur emplacement ? C’est bien entendu dans la Salle des jeunes que ce point d’informations a été installé en 2017. Les jeunes peuvent y obtenir tous renseignements en matière d’emploi, d’études supérieures, d’hébergement, de loisirs, de santé, de prévention, etc.

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Saint-Affrique a été en pointe : « Les partenaires du milieu éducatif, les associations, tous se sont mobilisés avec la ville », relate Marie-José Paliès, adjointe à l’Éducation. •L a restauration collective, créée en 2002, veille à servir une alimentation saine, équitable et de qualité, de préférence à base de produits bios et/ou issus de circuits courts. Lancés en juin 2015, l e s re p a s « a n t i - g a s p i » apprennent aux enfants à ne pas avoir les yeux plus grands

que le ventre ! Et depuis 2018, en lien avec le lycée JeanJaurès, l’opération « L’oreille du bruit » les encourage à modérer ensemble leur niveau sonore dans la salle de restauration ! •E n 2011, la ville a mis en place la tarification sociale, pour une équité d’accès à la cantine. •A ce tour d’horizon, ajoutons la modernisation du lycée agricole de La Cazotte en 2002 et la rénovation du gymnase René-Guibert en 2013.

Chéquiers jeunes, tickets loisirs

Les chéquiers jeunes et les tickets loisirs : deux dispositifs créés par la municipalité pour les enfants. Avec le chéquier jeunes, distribué à tous les élèves de maternelle et élémentaire, les enfants peuvent découvrir des activités locales, sportives et culturelles, pour 1€. Avec les tickets loisirs, ils peuvent accéder à des ateliers culturels, des séances sportives, pendant les vacances : à l’été 2018, plus de 200 enfants les ont utilisés.


Saint-Affrique ville étudiante

Enseignement supérieur

La ville aurait pu se contenter de formations en lien direct avec les filières professionnelles locales. Elle a choisi une voie autrement plus porteuse : faire de l’enseignement supérieur une nouvelle filière saint-affricaine. Les formations mises en place génèrent des emplois, contribuent à la notoriété de la ville et font venir des jeunes. Les formations portent plus spécialement sur les domaines de : • l ’électricité, avec, au lycée Jean-Jaurès, un BTS électrotechnique et une licence Eclairage public & réseaux d’énergies, fruits d’un partenariat avec l’Université Champollion, la CCI et EDF. De plus, l’ISFME, institut supérieur de formation aux métiers de

l’énergie, accueille tous les ans plus de 2600 stagiaires pour des formations sur les réseaux de distribution d’énergie et la sécurité électrique. • l ’agriculture avec, au lycée de La Cazotte, un BTS agricole Productions animales, ainsi que le Centre de formation d’apprentis agricoles (production, travaux paysagers,

Il y a aujourd’hui plus de

équins, ovins, agriculture bio) et le Centre de formation professionnelle et de promotions agricoles (formation continue). • l es métiers de l’animation et des techniques d’ambiance, avec l’école The Village : Technicien son lumière & vidéo, Créateur d’ambiances ludiques, artistiques et sportives, Coach’Anim…

520 étudiants en cursus post-bac à Saint-Affrique, venus de toute la France !

Salon de l’Enseignement Le Salon de l’Enseignement Supérieur, c’est une initiative conjointe de Saint-Affrique et Millau pour valoriser l’offre de formation, initiale et continue, en sud-Aveyron. Saint-Affrique vient d’accueillir la deuxième édition en janvier, un succès !

Résidence étudiante Une résidence de 61 studios accueille désormais, depuis 2018, les étudiants de l’école The Village sur le site de la Sem Saca. Une solution d’hébergement à moindre coût, qui présente, de plus, l’avantage de la proximité !

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Sport

12 étoiles Parmi la constellation des équipements sportifs, le « 12 étoiles » est l’un des plus familiers pour les habitants. Ce gymnase multi-sports a été construit en 1990, sous le premier mandat exécutif d’Alain Fauconnier, alors premier adjoint. Le « 12 étoiles » est d’autant plus ancré dans le paysage local qu’il a connu de grandes heures du sport saint-affricain !

Pumptrack : la bonne piste ! « Petit test du pumptrack à Saint-Affrique, c’est une pure folie !! » Marine Cabirou, descendeuse VTT millavoise, 8 e de la coupe du monde 2017, a savouré la piste de pumptrack et en témoigne sur sa page Facebook. Même enthousiasme de l’animateur de Skate & pumptrack, également sur Facebook : « Très roulant, bon fond d’enrobé, ludique ». Et des clubs de l’Hérault sont venus essayer l’équipement. Bref, succès indéniable pour la piste intercommunale de pumptrack, ouverte en juillet 2017 ! Avec 180m de virages et de bosses, cet espace ludique accueille aussi bien les amateurs que les experts, en VTT, BMX, rollers, trottinettes, skateboard et même en draisiennes. La création de la piste de pumptrack, tout comme celle de la salle d’escalade, répond

aux attentes des clubs sportifs et des jeunes. Elle s’intègre aussi dans une démarche de

Dans le grand bain

« Animation et rayonnement »

« Notre politique sportive, c’est : le sport pour tous et le bien-être pour chacun. Nous promouvons le sport dans sa dimension sociale et humaine, dans sa dimension santé aussi. Le sport, avec ses clubs et ses manifestations, participe à l’animation et au rayonnement de Saint-Affrique. 3500 licenciés, ce n’est pas rien ! Il y a 40 associations sportives sur la ville, 35 adhèrent au Comité des Sports qui accomplit un travail remarquable pour fédérer et animer. Le service municipal des sports, que le maire a renforcé, assure un travail important de gestion des équipements et d’encadrement des activités, pour la pratique sportive des jeunes. Toute cette vitalité, c’est l’essence du sport à Saint-Affrique ! » Henri Bousquet, conseiller délégué au Sport

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développement des pratiques sportives urbaines, en lien avec la voie verte du Saint-Affricain.

Hier Aujourd’hui

La construction du bassin nautique intercommunal en 2007 offre aux Saint-Affricains un équipement de la plus belle eau. Un bassin spécial enfants avec jets pour le dos, un deuxième doté de toboggan, jacuzzi, zone de contre-courant et banquette avec jets, et un grand bassin à l’usage du club et des entraînements. Sans oublier une terrasse et des jeux d’eau en extérieur. Parce que tous les habitants doivent pouvoir accéder à une piscine de qualité, a fortiori dans une ville où la dynamique sportive est bien réelle ! A côté de la piscine, le Tennis Club Saint-Affricain dispose désormais d’un club house.


Piste de galop

Escalade en salle !

Aménagée en 2018, à portée de sabot du lycée agricole de La Cazotte, la piste de galop intercommunale conforte un peu plus le positionnement de Saint-Affrique comme pôle d’excellence équestre. Longue de 1030m, large de 4m, elle possède un revêtement en broyat de buis. Il s’agit, tout bonnement, de la seule piste de galop sur le territoire. La vocation équestre de la ville a été mise en selle dès 1992, avec l’aménagement du centre municipal. Ce centre équestre propose aujourd’hui deux manèges couverts, deux carrières d’obstacles, un rond d’Avrincourt. Il est ouvert aux débutants comme aux initiés.

Grimpeurs chevronnés, adultes débutants, enfants, ados adeptes : la salle d’escalade intercommunale séduit tous les publics. Dotée d’un bloc zone de 4,5m, d’une seconde zone de grimpe supérieure à 4,5m et d’un bloc technique pour les experts, elle forme un outil idéal pour s’initier, se perfectionner, s’entraîner et se dépasser ! C’est en concertation avec le club d’escalade saint-affricain que la salle a été aménagée en 2015 par la communauté de communes, au plateau de la Gare. Avec un tel équipement, le nombre de pratiquants ne devrait pas cesser… de grimper !

Questions à Michel Bernat, 1er vice-président de la Communauté de communes Les équipements sportifs sont envisagés à l’échelle de la communauté de communes. La communauté de communes Saint-Affricain, Roquefort, Sept Vallons a la compétence pour les installations sportives, les équipements. Leur gestion, en revanche, relève toujours des communes. Cela a commencé dès la naissance de la communauté de communes du SaintAffricain en 2003, avec le projet de nouvelle piscine. Un tel investissement ne pouvait être porté que par l’intercommunalité, d’autant qu’elle bénéficiait alors d’aides liées à sa création récente. La piste de pumptrack, la salle d’escalade, ont été aménagées à Saint-Affrique-même, qu’est-ce qui guide ce choix ? Saint-Affrique fonctionne clairement comme un pôle de centralité, avec les écoles, l’enseignement secondaire et supérieur. Précisément, la piste de pumptrack et la salle d’escalade correspondent à des pratiques

sportives prisées par les jeunes, ce sont des équipements nécessaires. Et, en l’occurrence, d’excellents équipements.

Salle de gymnastique

Comment travaillez-vous avec les clubs en amont des projets ? Les clubs et associations sportifs sont consultés pour chaque projet. C’est grâce à leur motivation et à l’expertise des services communaux et intercommunaux que nous réalisons des équipements performants. Nous bénéficions d’aides de la Région, par l’intermédiaire du Parc naturel régional qui nous aide au montage des dossiers.

L’ancien bassin nautique a laissé place à la salle de gymnastique intercommunale, fonctionnelle depuis 2012 et dotée d’un large panel d’équipements. Elle accueille les entraînements du club Saga et les adeptes de la gymnastique artistique et rythmique. Des pratiquants qui se bougent… à l’image des clubs de la ville !

Quels sont les prochains axes de travail ? Il faudra engager une réflexion sur la création et l’aménagement des stades. Et continuer à être en phase avec les pratiques : de plus en plus de personnes, jeunes et seniors, font du sport. Les équipements sportifs ont de beaux jours devant eux !

Côté stades

Citystade Il vient parachever un pôle sportif formé par la salle de gymnastique et le bassin nautique. Le citystade offre aux jeunes un terrain multi-activités, du basket au volley, du foot au badminton. Réalisé sous maîtrise d’ouvrage communale, ce terrain a une vocation à la fois ludique et éducative.

Le stade intercommunal du Bourguet dispose d’une nouvelle installation : une piste d’athlétisme en pelouse, aménagée en 2018. D’une longueur de 150m, avec marquage des distances au sol : un équipement bienvenu, tant pour l’échauffement que le chronométrage. Le terrain de Vendeloves a fait l’objet d’un réaménagement, avec réfection de la pelouse après l’inondation de novembre 2014.

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Marionnettes : un espace qui s’anime

CULTURE Programmation municipale Plus de soixante spectacles ou animations par an : la ville propose une programmation active qui, ajoutée à la vitalité des associations, contribue à la densité de l’agenda culturel.

Scènes et salles S a l l e d e s f ê t e s ré n o v é e , Caveau et salle des Colonnes, Familial, salle de Caylus, mais aussi École de musique : autant de structures scéniques et éducatives créées sous le mandat 1989-1995 et qui sont complètement ancrées, désormais, dans le paysage culturel saint-affricain.

Formes animées ou théâtre d’ombres, à gaines ou à fil, en bois ou en tissu… Avec l’Espace Marionnette, Saint-Affrique peut se targuer de présenter une collection exceptionnelle en Région et même au-delà. Ces 500 marionnettes proviennent de Chine et d’Italie, d’Argentine et d’Inde, du Nigéria et de Turquie, de Grèce et d’Indonésie, de bien d’autres pays encore. Elles ont été rassemblées avec passion par Christiane et Gérard Gomond au cours de 25 années de voyage professionnels. Tous deux ont choisi de les mettre à disposition de la ville. Une formidable opportunité culturelle ! L’ E s p a c e M a r i o n n e t t e saint-affricain travaille ainsi avec l’Institut national de la Marionnette et contribue à des festivals de dimension internationale où ses collections font sensation.

La variété (pays, techniques) des marionnettes est telle que l’Espace propose régulièrement de nouvelles expositions. En lien avec les écoles, des ateliers font découvrir aux enfants l’art de la marionnette, témoignage des traditions populaires à travers le monde. Et un mercredi par mois,

un goûter-spectacle est proposé autour de la marionnette et d’objets animés. « L’occasion, pour les enfants, d’un éveil aux pratiques culturelles et, pour les parents, de la découverte d’un art tout en finesse, riche de sa diversité », souligne l’adjointe Marie-José Paliès.

Culture pour tous L’accès de tous aux pratiques culturelles, c’est une volonté résolue de la municipalité. Aussi, elle a mis en place le dispositif Culture et lien social, qui vise à l’intégration des publics en difficulté (personnes âgées, en situation de handicap, en insertion) au travers de projets culturels et artistiques.

Le Petit Carré d’Art Le Petit Carré d’Art, aménagé avec talent par les agents municipaux au début des années 2000, n’a pas tardé à devenir une structurephare pour la diffusion du spectacle vivant en sud-Aveyron. Avec une jauge de 100 places, ce lieu scénique accueille régulièrement des propositions artistiques audacieuses et originales. Le Petit carré d’art forme, avec la Maison de l’éducation populaire et la salle de conférences-projections du Familial, un ensemble culturel et associatif en centre-ville.

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Médiathèque : lecture pour tous La Misa, médiathèque intercommunale du sudAveyron, est le fruit de la transformation en 2017 de la bibliothèque municipale, ellemême créée en 1990. C’est dire si la lecture pour tous aura été un fil conducteur culturel des mandats d’Alain Fauconnier. Plus fonctionnelle, dotée d’un nouvel éclairage et de mobiliers neufs, la Misa tisse des passerelles entre le domaine culturel et l’écologie, la solidarité, la formation. Elle propose ainsi un service de portage de livres à domicile pour les personnes à mobilité réduite, une grainothèque pour le partage de graines, ainsi

Questions

à Marie-José Paliès, adjointe Pôle éducation, vie associative, culture, sports qu’un point-accueil du Centre d’information et d’orientation. Et bientôt la ludothèque ! Saint-Affrique et la communauté

Saint-Affricain, Roquefort, Sept vallons ont obtenu dès 2016 le label « Ma commune/mon interco aime lire et faire lire ».

Toute la Mémoire de la ville C’est dans la demeure natale d’Emile-Borel, acquise par la ville auprès du consistoire

protestant, que la Maison de la Mémoire est créée en 1994. Le célèbre mathématicien,

père des probabilités et des sondages, qui fut député et maire de Saint-Affrique, aurait vraisemblablement apprécié le symbole. Car la Maison de la Mémoire abrite l’histoire de notre ville et du pays saintaffricain en faisant vivre le patrimoine. Elle accueille les archives municipales, une salle de lecture, un espace d’expositions temporaires et un musée de vie et de culture populaires enrichi par les dons des habitants eux-mêmes. Elle propose aussi des ateliers patrimoine qui font découvrir la ville et son histoire aux enfants, sur un mode à la fois instructif et ludique.

Une action qui vous tient à cœur, c’est le soutien aux femmes dans leur combat pour l’égalité et le respect. C’est parti d’un constat : les femmes en difficulté (victimes de violences conjugales, ou familles monoparentales par exemple) n’en parlent pas facilement auprès des professionnels du social et de la santé. Elles se confient plutôt à une amie, à une commerçante. Nous avons constitué un réseau de personnes attentives aux situations dont elles peuvent être témoins. Comment le réseau peut-il agir ? Nous proposons aux femmes de les orienter vers des professionnels. Elles peuvent bénéficier de formations par l’intermédiaire du Centre d’information du droit des femmes et des familles. Avec un juriste, un psychologue, sur les mécanismes de la violence conjugale. Nous leur proposons aussi, en lien avec Tremplin pour l’emploi, une aide aux entretiens de recrutement. L’un de vos axes d’action, c’est l’accès à la culture. Pouvez-vous présenter cette démarche ? Nous avons une approche transversale. Sport et culture, par exemple, avec le spectacle Une nuit, la mer… de la navigatrice Isabelle Autissier, la première femme qui ait accompli une course autour du monde en solitaire.

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Vie Associative

La Mep, la ruche des associations

C’est un lieu d’échanges à la mesure du foisonnement associatif de Saint-Affrique. La Maison de l’éducation populaire (MEP), créée il y a deux ans, est aujourd’hui une véritable ruche d’activités. Aménagée sur trois étages de l’ancienne école Caussat, elle accueille régulièrement près de quarante associations dans des espaces appropriés à leur pratique culturelle et sportive.

De la danse au chant choral, des échecs à la photographie, des arts plastiques aux arts martiaux, de la couture à la relaxation, de la santé à l’entraide humanitaire… L’illustration de la créativité et de la cohésion sociale de notre ville ! La Maison de l’éducation populaire remédie au problème d’hébergement des associations et, plus encore, favorise les rencontres entre elles. Les

« Petits-déjeuners de la MEP », par exemple, leur permettent de mieux se connaître et d’envisager des projets collectifs. Et puis, la MEP, c’est aussi une aide aux associations : mise à disposition de personnel, d’outils administratifs, information. Un vrai soutien à la vitalité associative, porteuse des valeurs de fraternité et garante du vivre ensemble qui font notre spécificité saint-affricaine.

Suggestions, concertation Les cahiers de doléances et la concertation citoyenne, Saint-Affrique connaît bien ! Cinq boîtes aux lettres, comme les cinq secteurs de la ville, sont à la disposition des habitants en mairie (hall) et à la MEP. L’opportunité de déposer vos remarques et suggestions. Avant le début de travaux dans votre rue ou votre quartier, c’est cette fois la mairie qui dépose une information dans votre boîte aux lettres ! Non sans avoir, au préalable, renseigné votre référent de quartier qui peut alors vous apporter des précisions et nous relayer vos interrogations.

Cérémonie citoyenne Attachée aux droits et devoirs civiques, la municipalité accorde, tous les ans, une vive importance à l’organisation de la cérémonie citoyenne. Le maire et son équipe accueillent, à l’hôtel de ville, les jeunes venant d’atteindre 18 ans et leur remettent leur première carte électorale et leur livret citoyen. Un rituel non dénué de solennité, qui sensibilise les jeunes majeurs à l’exercice du droit de vote, fondement de notre démocratie.

Vitalité associative On recense 154 associations à Saint-Affrique, dont 56 culturelles, 42 sportives et 45 solidaires. Sur l’exercice 2018, la Ville leur a attribué un total de subventions de 235  4 14€, en plus des aides indirectes (locaux mis à disposition, prêts de salle et de matériel). De plus en plus, l’équipe municipale tisse des partenariats avec elles afin de favoriser l’accès de tous, familles, enfants et seniors, aux pratiques culturelles et sportives. La mairie publie également un annuaire des associations sur son site internet.

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ÉVÉNEMENT

Le réseau de chaleur bois,

chantier en cours ! 5,5km

la longueur du réseau de chaleur urbain.

3MW

la puissance de la chaufferie centrale biomasse productrice de chaleur (elle sera composée de deux chaudières de 2MW et 1MW).

4000 tonnes la quantité annuelle de bois nécessaire à l’alimentation du réseau.

3 à 4 jours l’autonomie de la chaufferie centrale (sa durée de fonctionnement sans rechargement de la réserve).

La construction du réseau de chaleur bois bat son plein ! C’est un projet innovant, écologique et porteur de cohésion sociale qui se concrétise à Saint-Affrique. Long de 5,5km, ce réseau va se déployer depuis l’hôpital EmileBorel jusqu’à la cité scolaire Jean-Jaurès. Il desservira 34 bâtiments tels que le bassin nautique, la médiathèque, les écoles, la résidence étudiante, le cinéma, le plateau de la Gare ainsi que plusieurs logements et commerces. La chaleur sera produite par une chaufferie centrale biomasse de 3MW, installée à l’arrière du parking du boulevard Carnot. Écologique, l e ré s e a u d e chaleur saint-affricain sera alimenté à 86% par des énergies renouvelables. Dynamique, il s’appuiera sur des fournisseurs bois locaux,

le nombre d’établissements desservis par le réseau de chaleur urbain, à travers toute la ville.

la desserte de chaleur sur l’ensemble du réseau.

Solidaire, le réseau de chaleur permettra, grâce au circuit court d’approvisionnement bois et aux aides publiques, le maintien d’un prix compétitif pour les abonnés et la maîtrise des dépenses énergétiques pour la collectivité.

Plan simplifié du réseau

34

12,5GWh

favorisant ainsi le développement de la filière forestière du territoire (le réseau représentera 4000 tonnes de bois énergie par an). L’exploitation raisonnée des forêts permet, de plus, de limiter leur avancée et de préserver le paysage agropastoral du sud-Aveyron, si caractéristique.

Maternelle Caussat Lycée St-Gabriel Hôpital

2300 tonnes de dioxyde de carbone évitées chaque année. Cela correspond au retrait de 1900 véhicules roulant 10 000km par an.

Chaufferie bois

6,97M€ le coût du chantier, assumé par la Sem Causses Energia avec l’aide de l’Europe, la Région et l’Ademe.

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Gymnase des 12 Étoiles Lycée Jean Jaurès


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