MODELES BRETAGNE MAGAZINE
MODELES B RETAGNE M AGAZINE OCTOBRE 2012 MBM est le magazine officiel du site internet http://www.modeles-bretagne.info Mail : MBmagazine@hotmail.fr
SOMMAIRE Modèles Bretagne Magazine est administré par les membres du site internet http://www.modelesbretagne.info. La reproduction même partielle des articles, textes et photographies parues dans M.B.M. est interdite sans autorisation écrite préalable.
Première de couverture : Marie-Aude photographiée par J. Hervé - Dernière de couverture : Marie photographiés par Maxime Pilorgé 2
4 - Jacques HERVÉ (jackez) 12 - GAETAN (Archea) 20 - L’AMBROTYPE 32 - Maxime PILORGÉ (Xam)
PHOTOGRAPHE
JACQUES HERVÉ (JAKEZ) http://www.modeles-bretagne.info/photographe-jakez-549.html
4
ÎLE ET ELLE Marie-Aude à Ouessant
J'ai rencontré Marie Aude, pour une séance photo, dans la maison de sa grand-mère située dans le nord de l’île d'Ouessant pendant l'été 2011. Marie Aude avait revêtu une longue robe noire, rappelant le costume traditionnel Ouessantin. Le temps était sombre, petit crachin, et peu de lumière dans la maison. Nous faisons une petite série à l’intérieur, puis en extérieur et enfin sur la falaise qui borde le jardin. J'en profite également pour faire quelques photos de l’île que je trouve très belle. Cette série, effectuée dans une ambiance très amicale s'inscrit comme un trait d'union à mon travail photographique entre le monde maritime et les modèles.
5
6
7
8
9
10
11
MODÉLE
GAETAN (ARCHEA) http://www.modeles-bretagne.info/modele-archaea-427.html
12
AVENTURES DE DEUX MODÈLES ET D’UN PHOTOGRAPHE SUR L’ÎLE DE NANTES* Il est des séances qui ne se préparent pas et qui s’improvisent au dernier moment au gré d’événements qui surviennent. Celle-ci en est ! Tout débute par une rencontre virtuelle avec Sabrina sur un des nombreux groupes facebook dédiés à la photo. Après quelques échanges, une relation amicale se fait jour et nous suivions tous deux le travail de l’autre à distance. Il faut dire que Supa Sam est dans la région lyonnaise donc, il semblait peu probable que nous nous rencontrions. Mais une formation a conduit Sabrina à Nantes durant quelques semaines. Elle me propose, si l’occasion se présente, de nous y rencontrer. Brest/Nantes restant tout de même plus facile à faire que Brest/Lyon, je n’hésite pas une seconde. Rendez-vous est pris le 1 er mai 2012, le lendemain de la journée au Bois au Voyer à laquelle il m’était impossible d’aller. Je me souvenais que Francis (Pwyll sur MB) m’avait demandé de le prévenir si jamais je passais sur Nantes afin d’organiser une séance au collodion humide (Cf. l'article ci-après). L’occasion était trop belle aussi ai-je tenté ma chance. Francis était disponible et après lui avoir fait part de ma rencontre avec un modèle lyonnais, nous avons décidé d’improviser cette séance. Rien de prévu… On vient et on avise.
* Référence au livre de Jules Verne : Aventures de trois Russes et de trois Anglais dans l'Afrique australe 13
14
Ce jour-là il faisait très chaud. Nous avoisinions sans doute les 30°C en plein soleil. Rendez-vous était pris en tout début d’après-midi sur l’île de Nantes sur les quais. Quel meilleur lieu pour une telle séance. Un lieu où se côtoie les témoignages de l’histoire passée de la ville et les idées les plus ambitieuses afin de redonner vie à cet immense espace qu’est l’île. Bien évidemment, tout cela sous l’œil compatissant d’un Jules Verne nous observant sûrement depuis son musée de l’autre côté de la Loire. Francis a installé son campement de base dans sa voiture. Véritable laboratoire ambulant, sa voiture a rapidement pris la forme d’une chambre noire improvisée et les bacs des différents produits ont été posés à même le sol. Quant à sa chambre photographique, c’est au bord du quai que Francis a choisi de la mettre. Cette fois-ci l’attraction n’était pas l’Éléphant de l’île mais bien notre séance. Est-il utile de développer le déroulement de la séance ? Les clichés parlent d’eux-mêmes. On peut cependant préciser que Francis a tout de même eu quelques difficultés en raison de la chaleur qui sévissait ce jour-là. Mais au final, nous avons réussi à faire quelques plaques. A chaque fois la magie opère. Le rituel bien maîtrisé par notre photographe nous permettait de découvrir ces images qui renvoient à un temps passé, au temps où la photographie prenait du temps et où, malgré tout, le résultat était connu dans les minutes qui suivent la prise de vue.
15
16
Nous avons été jusqu’au bout des produits dont disposait Francis à tel point que pour la dernière prise de vue, il n’a pas été possible de recouvrir l’ensemble de la plaque de verre. Cela a donné la photo où Supa Sam et moi-même nous nous regardons. Coup de chance, nous avons visé juste !!! Pour découvrir Supa Sam, son travail, ses coups de cœurs mais aussi ses coups de gueule : Supa Sam Page Modèle sur Facebook.
17
18
19
TECHNIQUE
L’AMBROTYPE
Le principe, une plaque de verre est enduite de collodion ioduré. Cette plaque est ensuite sensibilisé dans un bain de nitrate d’argent. Après quelques minutes, la plaque sensible est introduite dans le châssis qui sera insérée dans la chambre photographique. La plaque est ensuite exposée quelques secondes puis reconduite dans le laboratoire afin d’y être développée à l’aide d’une solution de sulfate de fer. L’image ainsi développée est ensuite fixée dans une solution de cyanure de potassium ou d’hyposulfite de soude. Une telle image placée sur un fond noir est une image positive direct : un ambrotype. 20
En 1851, l’albumine utilisée pour la préparation des négatifs sur plaque de verre est avantageusement remplacé par du nitrate de cellulose. La solution de nitrate de cellulose dans de l’alcool et l’éther porte le nom de collodion, et c’est sous cette forme qu’il est appliqué à la surface des plaques de verre pour y maintenir les sels photosensibles. La paternité de ce procédé a fait l’objet de nombreuses controverses. Si Gustave Le Gray le décrit dans son ouvrage de 1850, son manque de conviction, qu’il exprime ainsi : « L’avenir de la photographie est tout entier dans le papier », laissera toute latitude à Frederick Scott Archer (1813 – 1857) pour promouvoir sa méthode en 1851, du reste très efficace.
Gustave LE GRAY (la grande vague)
La supériorité indéniable du procédé au collodion humide réside dans sa grande sensibilité qui permet de compter le temps de pose, non plus en minutes, mais en secondes. En revanche, il faut impérativement développer la plaque dans les minutes qui suivent son insolation tant que le collodion est encore humide, car une fois sèche, il devient imperméable aux solutions de développement. Cet inconvénient était mineur pour la photographie en studio mais handicapant sur le terrain, les photographes étaient contraints de transporter leur laboratoire sur les lieux de prise de vue.
21
L’Ambrotype correspond à une utilisation particulière des premiers négatifs sur plaque de verre qui apparaissent autour de 1850. Rapidement, plusieurs praticiens remarquent que certains de ces négatifs semblent positifs lorsqu’ils sont placés sur un fond noir. Ils proposent donc de les utiliser comme tels afin de fournir des épreuves positives nommées alors « Amphitypes » ou « Amphi-positives » car elles sont à la fois positives et négatives. C’est James Ambrose Cutting (1814-1867) qui popularise sous le nom d’Ambrotype ce principe qu’il applique à des négatifs au collodion dans un brevet daté de 1854. Ce procédé sera très populaire pour réaliser des portraits moins coûteux que des Daguerréotypes.
Gustave LE GRAY (1820-1884) Alexandre Dumas père en costume russe (1859)
22
Gustave LE GRAY (1820-1884) Entrée du port de Brest, 9-12 août 1858
Cette vue du port de Brest, à marée haute, date de 1858 (un an avant la visite de Napoléon III). Dans cette photographie on peut voir de nombreux navires à quai. La ville de Brest n'est pas encore reliée à Recouvrance par le pont National* et les quais sont ouverts à tous. On observe au premier plan, dans la partie basse des fortifications, une vingtaine de personnes. Une série de canons sont à poste sur la batterie aux Roses. Gustave Le Gray s'est rapproché au maximum du sujet pour donner force et majesté à l'entrée du port (difficile de savoir d'où est pris se cliché ?).
*Le pont nationale sera inauguré en 1861. 23
NADAR (Gaspard Félix TOURNACHON, dit) Sarah Bernhardt. (1855)
Félix Tournachon a réalisé la quasi totalité de ses portraits en utilisant la technique du collodion humide ; ces plaques sont consultables sur le fond numérisé du musée d'Orsay.
24
NADAR (Gaspard Félix TOURNACHON, dit) Jules Verne
25
Étienne CARJAT (1828-1906) Rossini en 1865
26
Étienne CARJAT (1828-1906) Charles Baudelaire en 1863
27
Étienne CARJAT (1828-1906) Arthur Rimbaud 1872
28
Roger Fenton (1819-1969) Le wagon transportant du matériel photographique dans la guerre de Crimée
L'anglais Roger Fenton est considéré comme le premier photographe de guerre. Le procédé du collodion ne permet pas encore de saisir les scènes de bataille. Le temps de pose est encore trop long et les plaques doiventêtre développées rapidement. C'est grâce à son fourgon spécialement équipé qu'il peut suivre les troupes lors de la guerre de Crimée. Les photos sont le plus souvent mises en scène et la violence des combats est seulement évoquée. Frappé par le choléra il sera forcé de partir avant la bataille décisive de Sébastopol.
29
Roger Fenton (1819-1969)
30
Roger Fenton (1819-1969)
31
PHOTOGRAPHE
MAXIME PILORGÉ (XAM) https://www.facebook.com/pages/xam-photographe/132108220140117 maximepilorge.com
32
XAM Je m'appelle Maxime Pilorgé, alias Xam (verlan de Max) je suis photographe sur Quimperlé et ses alentours. Cela va bientôt faire 6 ans ( depuis 2007, pro depuis 2012 ) que je fait de la photo, mes deux premières années c'était plus de la découverte avec un Bridge (la multitude des réglages et les effets de rendu à faible vitesse, grande ouverture ). Mon style de photo préféré va vers les mises en scène accompagnées par des jeux de lumière ( flash déporté, gélatine colorée ) afin de donner différentes ambiances, ou bien détacher le modèle du décor. J'utilise des objectifs à grande ouverture, ma préférence va pour le Nikon 70-200mm f2.8 VRII qui donne de jolie bokeh (pas autant qu'une focal fixe à grande ouverture, faut pas exagéré non plus) et ensuite le Nikon 16-35mm f4 pour le grand angle. De temps à autre il m'arrive d'utiliser des optiques fixes tel que le Nikon 50mm f1.8 et le Nikon 105mm AF-S VR f/2.8, tout cela monté sur un boîtier Plein format ( Nikon D700 ). Pour les accessoires de strobist j'utilise trois flash externes, deux Nikon SB-600 et un Nikon SB-900 accompagné d'un émetteur/récepteur pour chaque flash et l'émetteur qui va sur le boîtier, plus divers accessoires : snoot, parapluie diffuseur, parapluie réflecteur argenté, réflecteur ... Avant tout cela, j'ai pris mes marques sur un Bridge Kodak Z712 IS Zoom. Je suis passé au reflex numérique avec le Nikon D90 + 18-105 et le 50mm f1,8. Je suis arrivé sur Modèle Bretagne un peut par hasard en faite, je cherchais à réaliser des photos avec modèle. Étant un peut éloigné de ma ville d'origine et de mes amis à ce moment là, j'ai tout simplement lancé mon navigateur et tapez "Modèle Bretagne" sur Google et je m'y suis inscrit, cela fait 3 ans et demis ...déjà !
33
34
Modèle : Tina Swan ▲ D700 + Nikon 16-35 F4 - Flash SB-900 avec box 60x60 sur la droite+Flash SB-600 avec gélatine bleue derrière le modèle (1/250 F/5 ISO-200 22m) ◄ D700 + Nikon 16-35 F4 - Flash SB-900 avec box 60x60 sur la gauche+Flash SB-600 avec box 12,7 x 17,7 sur la droite (1/250 F/4 ISO-800 22mm) 35
J'ai pu rechercher des modèles en fonction de leur localisation. Je ne cherchais pas forcément de modèle expérimenté, vu que de mon côté je n'en avais pas moi-même, mais à y réfléchir c'est peut être pas la bonne chose à faire, car quand le modèle n'a jamais posé et le photographe est plus dans les réglages de son boîtier qu'à autre chose... cela peut vite devenir « galère ». Maintenant avec un peut plus d'expérience j'essaye de travailler avec les modèles avec qui j'ai eut le plus d'affinité lors des précédents shoot ou bien des modèles expérimentés.
Modèle : krystel ▲ D700 + Nikon 16-35 F4 - Flash SB-900 + box 60x60 sur la gauche (1/250 F/4 ISO-200 16mm) ► D700 + Nikon 70-200 VRII f2.8 - Flash SB-900 avec box 60x60 sur la gauche + Flash SB-600 avec box 12,7 x 17,7 sur la droit (1/250 F/4 ISO-200 200mm) 36
37
38
J'aime quand les modèles n'ont pas peur du ridicule et osent poser sans craintes du résultat ! L'échange d'idées est également important. Cela permet de ne pas se limiter aux seules vues du photographe. Ça peut donner de très bonnes choses, sans oublier la motivation et la bonne humeur. le modèle qui m'a le plus marqué est sans aucun doute Lyn (Mady029 sur MB). C'est avec elle que j'ai réalisé le plus de shoot, jamais à cour d'idées, très motivée et de bonne humeur. Tout le contraire de certains modèles qui sont partante pour un shooting, les idées de chacun on été exprimés, le lieux à été choisis et au moment de choisir une date, il n'y a plus personne... beaucoup de temps de perdu ! Modèle : Aurélie (alias Lyn) D700 + Nikon 70-200 VRII F2.8 ▲ Réflecteur (1/100 F/8 ISO-400 160mm) ◄ Rotule triFlash sur la gauche (SB-900 + deux SB-600) avec parapluie diffuseur (1/100 F/3.2 ISO-200 165mm) 39
Du coup je réalise les 3/4 de mes projets avec des modèles qui ont déjà posé pour moi. C'est rageant de préparer des choses et de voir qu'au final tout tombe à l'eau. Il me semble, pour résumer, que pour être un bon photographe il faut savoir être patient, passionné et rester calme et courtois. Cela me rappelle une petite anecdote un peut désastreuse. C'était au abord d'une piscine en pleine air, (je shoot essentiellement en extérieur) une rafale de vent a pris dans le parapluie qui servait de diffuseur et a traînée 3 flash + 3 récepteurs dans l'eau. J'ai peut être sortie un petit M.... mais j'ai gardé mon calme et fini la séance au réflecteur, heureusement la coiffeuse était là pour servir d'assistante. Le matériel à été réparé quelques jours plus tard. On en rigole maintenant.
40
Modèle : Aurélie (alias Lyn) ▲ D700 + Nikon 70-200 VRII F2.8 - rotule triFlash (SB-900 + deux SB-600) avec parapluie diffuseur Diam 1m sur la gauche (1/200 F/3.2 ISO-200 70mm) ◄ D700 + Nikon 16-35 F4 - Flash SB-900 sur le boitier en mode master, sur la droite Flash SB-600 avec box 12,7 x 17,7 + Flash SB-600 avec gélatine bleue sur la gauche (1/125 F/8 ISO-200 20mm) 41
42
▲ Modèle : Marie - D700 + Nikon 70-200 VRII F2.8 - Flash SB-900 avec box 60x60 sur la droite (1/160 F/4 ISO400 112mm) ◄ Modèle : Tatiana - D700 + Nikon 16-35 F4, Flash SB-900 avec box 60x60 sur la droite + Flash SB-600 derrière le modèle (1/250 F/6.3 ISO-800 26mm) 43
C'était le N°2 du MAGAZINE MODELES BRETAGNE Rendez vous sur le site : http:\\www.modeles-bretagne.info