Magazine Stereolux 8 web / sept. - dec. 2013

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NUMÉRø   HUIT

SEPT.  >  DÉC. 2013 musiques actuelles & arts numériques



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1 Dengue Dengue Dengue ! 3

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2 We Got Cactus Tour 3 Angus Stone © Etienne Houtin 4 Rrrrrrhhhhhh !

Certains redoutent la rentrée. Franchement, c’est à n’y rien comprendre, avec tous les rendez-vous qui s’annoncent par ici, en musique comme en arts numériques. Côté retrouvailles, il y a les festivals de saison : Scopitone (dont les fous de Sexy Sushi vous parlent page 5), Soy, Les Inrocks (on prend les paris page 7 sur les meilleures révélations). Côté nouveautés, on se baladera en Arizona pour une soirée dédiée à la scène de Tucson (page 6), on s’immergera dans Satori, création tripante signée Étienne Jaumet et Félicie d’Estienne d’Orves (page 22), on fêtera le label Born Bad (page 20), on se réchauffera en mode sud-africain à la soirée Cape Town Effects (page 11). Ce magazine vous parle également de robots, de filles «metalleuses» et de grec ancien, mais on vous laisse découvrir tout ça au fil des pages. Bonne rentrée !

and the winners are... Le premier appel à projet « Innovation – Création », lancé au printemps dernier par le Laboratoire Arts et Technologies de Stereolux, a permis de sélectionner deux entreprises nantaises, aux profils très différents mais aux démarches singulières et similaires dans leur souhait de collaborer avec un artiste multimédia. L’Agence Webelis a été sélectionnée avec son projet Upoz : une borne photo interactive et connectée, proposée lors de manifestations culturelles, sportives, économiques… L’objectif de cette collaboration est d’insuffler une dimension artistique à ces rassemblements et de donner aux utilisateurs l’opportunité d’une expérience ludique et partagée. Le Groupe Chessé et son projet Anima propose quant à lui un travail sur l’espace public. L’idée est de créer un dispositif destiné à interpeller les usagers et à transposer les flux et les mouvements à l’échelle d’un espace commercial. Accompagnés conjointement par ces entreprises et par Stereolux, les projets (développés au cours de la période 2013-2014) visent à concrétiser de nouvelles formes de collaborations associant un acteur économique et un artiste, tous deux au service de créations inédites et innovantes.

Groovy Party

REIMS /  NANTES Reims. Évidemment, le nom évoque le champagne ainsi que son ex-glorieuse équipe de foot – ça c’est dit. Mais, pour qui s’intéresse un minimum à la musique, c’est surtout une stupéfiante scène qui explose depuis quelques années, reine de l’export qui enfile les noms prestigieux comme autant de perles sur un fil : The Shoes, Yuksek, Brodinsky, The Bewitched Hands… Beaucoup de projets electro auxquels le festival Elektricity n’est sans pas doute pas totalement étranger ; énormément de jeunes projets qui montent et là, pas de doute, La Cartonnerie, scène de concerts locale, a sans doute beaucoup contribué à l’émergence et la structuration de ce bouillonnement créatif. Petit aperçu de cette nouvelle scène à Stereolux, avant un match retour quelques jours plus tard à La Cartonnerie avec des groupes nantais (programmation en cours). La Méthode champenoise vs Le Jeu à la Nantaise : la partie s’annonce serrée !

Un premier album, ça se fête – un deuxième ou un dixième aussi, certes – et celui du groupe Bluemango donnera lieu à une célébration du genre à faire fondre la salle Micro ! Certains se souviennent sans doute de la prestation du groupe à Stereolux en 2011, en première partie de Selah Sue. Un peu plus de deux ans après, le quintet et son jouissif «organic groove» sort donc Ébaébaïo, album de treize titres porté par les voix de trois chanteuses (Line Tafomat, Marianne Jagut et Céline Honorine), la basse d’Hervé Godard (bien connu des fans d’Hocus Pocus) et les percussions du Vénézuélien Gustavo Ovalles. Un véritable melting pot qui se retrouve dans le style du groupe, dont les influences vont des musiques traditionnelles venues du Cameroun et de La Réunion à Stevie Wonder, en passant par le zouk et le hip hop. Groovy, on vous dit. Et pour fêter ça, nos cinq compères accueilleront sur scène, le temps d’une soirée, des invités comme Delphine Coutant, Élodie Rama ou encore le groupe de maloya réunionnais Tienbo Bann. Vendredi 18 octobre - Salle Micro - 20h30 www.bluemango-music.com

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Mobilisation pour les associations !

Expo photo : deux ans à Stereolux...

Coincées entre les directives européennes qui contestent la légitimité des subventions publiques et une époque libérale qui tend à associer «gestion désintéressée» (une association ne redistribue pas ses éventuels bénéfices à ses dirigeants comme le fait une entreprise privée) et absence de rigueur dans la gestion, les associations se mobilisent pour faire comprendre leur utilité : elles constituent l’un des piliers de notre vie démocratique, sociale, civique et culturelle et sont un creuset de la participation citoyenne. Elles jouent un rôle indispensable de renforcement de la cohésion sociale, de développement de l’activité économique, de l’emploi et de préservation des droits fondamentaux. Un appel national et une semaine de mobilisation sont prévus du 14 au 22 septembre. Stereolux, qui est une association, adhère pleinement à cet appel. Le festival Scopitone, qui se déroule pendant cette semaine nationale, est une illustration de l’apport associatif.

Deux saisons déjà se sont écoulées à Stereolux, il était bien temps d’une petite rétrospective photo de ces premières années de concerts, soirées et spectacles. Stereolux propose donc une sélection de photos de nos photographes attitrés (Étienne Houtin, Magalie Fonteneau, Florian Margry, Nicolas Bretaudeau), en tirages grand format, dans le hall de Stereolux, du 8 octobre au 15 décembre. Sur scène, dans la salle ou en coulisses, revivez quelques-uns des moments forts de Stereolux depuis son ouverture en octobre 2011.

www.nondisparitionassociations.net/

L’ÉCRIVAIN GUILLAUME FLAHAUT REVIENT SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE APRÈS 30 ANS D’ABSENCE / Emily-Jane Salvat

LES CONTES DE L’ESTUAIRE « Les Contes de l’Estuaire est l’œuvre de ma vie. Elle me hante depuis mon enfance et, après des années à lui consacrer toute mon énergie, il est temps de faire vivre ces histoires auprès du public. » Guillaume Flahaut, 75 ans, isolé du monde dans sa maison des bords de Loire, n’avait rien publié depuis 1983. Après un succès fulgurant à la fin des années 70, cet auteur de romans fantastiques et policiers

avait laissé ses fans totalement démunis en se retirant de la scène littéraire. Ceuxci trépignent d’impatience depuis que les éditions L’Atalante ont annoncé pour la rentrée littéraire la sortie d’un nouvel ouvrage dont on ne sait rien, à part son titre : Les Contes de l’Estuaire. Pour accompagner la sortie de son nouvel ouvrage, l’écrivain plongera l’assistance dans son univers mystérieux le temps

Rétrospective Guillaume Flahaut, du 21 au 27 octobre - hall de Stereolux Lecture « performée » de son dernier ouvrage le dimanche 27 octobre à 18h - Salle Micro Inscription gratuite: www.stereolux.org Dernière minute : Guillaume Flahaut n’ayant pas donné de nouvelles depuis le 23 août, la soirée du 27 est maintenue mais

d’une soirée à Stereolux. À travers une lecture « performée » de ses contes, Flahaut donnera corps à ses personnages dans le but de répandre son imaginaire sur le territoire nantais. Profitant de l’occasion, les couvertures de ses romans précédents seront exposées dans le hall de Stereolux pendant la semaine précédant le retour tant attendu de l’auteur.

nous ne pouvons garantir la présence de l’écrivain. Nous vous communiquerons ultérieurement plus d’informations sur notre site et nos réseaux sociaux. Programme : Dimanche 27 octobre 18h - Salle Micro - gratuit inscription sur : www.stereolux.org

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SCOPITONE BY SEXY SUSHI Sexy Sushi 26 juillet 2013 / 18:02 A : Stereolux Objet : Re : Sexy Sushi / festival Scopitone / ouverture magazine Stereolux Bonjour, c’est Sexy Sushi. Nous sommes actuellement attablés. Père Boule saigne du bras. Nous avons pris 7 cachets de 10 mg de mélatonine hier soir. Nous avons beaucoup dormi. Nous avions bien rigolé à Scopitone en 1992 [le festival a été créé en 2002, N.D.L.R.] Nos copains les catcheurs à moustaches avaient ramené du poisson car Nantes est un porc. Vitalic en mules a glissé sur une tête de sardine. Il était très mécontent. Il nous a roulé une sacrée saucisse. Jean-Michel jard Dupas avait dû tout lessiver le sol avec un Swiffer pour absorber l’odeur. Nous avions rencontré une actrice de sexe réel. Pich m’avait scarifié le dos avec un petit stylo Bic. On nous avait isolés. Demain nous jouons avec Céline Dion à Montréal. On peut le prouver. Notre manageuse adore les bains à tourbillons. Pour vous rendre au château des ducs de Jeanne la Pucelle prendre la Nationale 21. Suivre son rayon laser. Pour une fête réussie contacter «Allô bamboule». Adieu.

Scopitone, le Festival des Cultures Électroniques & des Arts Numériques, 12e édition. 17 - 22 septembre 2013, Nantes www.scopitone.org

© Olivier Donnet

Quand nous avons sollicité les loustics de Sexy Sushi pour nous parler du festival Scopitone, où ils joueront sous les Nefs le samedi 21 septembre, nous savions que leur réponse n’aurait rien d’une dissertation de Brevet des collèges... Venue de Montréal, à l’heure du déjeuner ou de l’apéro, selon les fuseaux horaires (quoique...), la voici dans son intégralité :

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Quand t’es dans le dEsert Tucson, Arizona : ville moyenne du sud-ouest américain – à l’échelle française, ce serait Besançon –, au climat chaud et sec, fière de son équipe de basket universitaire, du Mariachi Festival, de sa nourriture mexicaine et du désert environnant de Sonora, hérissé de saguaros, ces fameux cactus XXL. Au fil des siècles, Tucson a été tour à tour un village indien, une garnison de 500 âmes (espagnole puis mexicaine et enfin américaine), une ville du Far « Hawaï’s got West de 2 000 habitants, finalement reliée en 1880 par surfing / We got le train au reste du monde – ou du moins à San Francisco via Yuma. cactus / L.A.’s got

Hollywood / We got cactus », ironisaient les punks de Bloodspasm en 1985 en évoquant Tucson. Certes, mais la ville propose une scène musicale audacieuse et florissante à laquelle le We Got Cactus Tour sert d’excellente introduction. /

Dans les barrios et les réserves indiennes adjacentes, depuis toujours on se réunit et on danse au son des orchestres de mariachi ou de norteña, des accordéons mexicains ou des mélodies indigènes, appelées waila ou chicken scratch. L’air de Tucson semble propager une énergie magique qui alimente la musique. S’il n’existe pas de « Tucson sound » qui unirait les groupes, il y a une perspective commune fondée sur l’âcre présence du désert, la chaleur écrasante, l’histoire multiculturelle de la ville et ce sentiment de liberté qu’induisent les grands espaces et l’isolement – maintenant relatif – vis-à-vis du reste du pays.

Cette énergie circule d’autant plus facilement que Tucson est une ville bon marché qui offre nombre d’endroits où jouer : des clubs comme Plush ou Congress, un bon paquet de bars, des restaurants (ah, La Cocina !), des lieux associatifs comme Solar Carl Hanni & Valentin Bru Culture ou Poblano Hot Sauce Factory, sans compter les fêtes privées et divers événements comme les matches de roller derby…Tout cela prédestinait Tucson à être très réceptive aux credo punks « tout est permis » et « do it yourself ». Dans les années 80, avec pas grand-chose d’autre que le vent brûlant, des canettes de Tecate et le matos pas cher déniché au Chicago Music Store, une poignée de groupes inventèrent une scène – bientôt baptisée « desert rock » : Green on Red, Al Perry & The Cattle, Naked Prey, The Sidewinders, The Supersuckers et bien sûr Giant Sand… Il y a des centaines de groupes à Tucson, dans tous les genres. Certains ont atteint divers degrés de reconnaissance nationale et/ou internationale : les lascars cités précédemment, mais aussi Calexico, Bob Log ou, plus récemment, Brian Lopez. Sans surprise, ce type de groupes

joue peu à domicile, tournées obligent. L’atmosphère particulière de Tucson repose donc sur des éléments plus locaux. Bien que – ou parce que – très locaux, Bloat Records et sa bande sont peut-être ce qui incarne le mieux l’esprit d’expérimentation qui caractérise Tucson. Le label a été créé en 1991 par Danny Walker et Bob Log pour leur groupe commun Mondo Guano et s’est vite spécialisé dans la cacophonie basse fidélité. De ce berceau branlant émergèrent Doo Rag (le blues primitif de Bob Log et Thermos Malling tapant du métal et des cartons), Bob Log III en solo, le groupe punk de Danny (The Napkins), son duo Bebe y Serge (avec la sœur de Bob Log), The Pork Torta, Coin, Hardbod, Duarte Six, Johnny Balls & the Vibro Thunderballs, Blackwood & Co, Pussy Monster… Il est courant aux États-Unis que les groupes se mêlent et qu’un musicien joue dans plusieurs formations. À Tucson, c’est presque un mode de vie. On y trouve donc des groupes établis dont le line-up évolue constamment, comme celui des géniaux Golden Boots. Des projets qui ne durent que quelques semaines, comme les légendaires Galactic Federation of Love dont tous les morceaux traitent... de la théorie du complot. Des lead singers se mettant au service d’autres groupes à la batterie ou au clavier : ainsi de Dimitri de Golden Boots, d’Andrew Collberg ou de Ben d’Otherly Love. Des musiciens jouant avec tout le monde – tel le saxophoniste Jeff Grubic. Et l’étrange personnage garage burlesque Chick Cashman, qui tint scène ouverte à Congress tous les jeudis pendant trois ans et ne réapparaît désormais que tous les dix ans. Et des musiciens jouant trois fois le même dimanche : au Café Passé à l’heure du brunch pour une performance de poésie, dans un centre aéré l’après-midi et le soir pour un concert. Vu le grand nombre de groupes et la facilité pour trouver un endroit où jouer, il est presque impossible de tenir le registre de « qui joue quoi avec qui » et le programme du Tucson Weekly réserve toujours des surprises. Dans tous les cas, pour vous dépayser, dix minutes de voiture depuis le centre vous mèneront en plein désert, entouré de pétroglyphes indiens et de champs de saguaros aussi vieux que votre grand-père. We Got Cactus Tour Vendredi 11 octobre – salle Micro – 20h30 : The Pork Torta + Acorn Bcorn + French Cowboy & The One Samedi 12 octobre – Les Nefs – 20h30 : Bob Log III - Andrew Collberg - Otherly Love

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CONCERTS / FESTIVAL LES INROCKS 8 / 9 / 10 NOVEMBRE – SALLES MICRO & MAXI

Revelations des Inrocks, que vont-ils devenir ?

Comme chaque année, le festival nous propose son lot de découvertes excitantes. Parmi elles, qui sera le futur Artic Monkeys ? On prend les paris. / Adrien Toffolet

Depuis 26 ans, le festival des Inrocks invite la fine fleur de la pop – au sens large – à se produire un peu partout en France. Comme leurs aînés passés par le festival à Nantes au fil des ans (citons, entre autres, Placebo, Muse, Phoenix, Coldplay, Archive ou Arctic Monkeys, venus quasi incognito à leurs débuts), les groupes attendus en 2013 entendent bien prouver qu’ils sont la relève. Mais comme chaque année, si certains deviendront les grands de demain, d’autres devront la jouer plus modeste, le destin réservé par la pop étant parfois cruel... Armés d’une boule de cristal, de bon goût et de mauvaise foi, prenons les paris en imaginant la future carrière de certains groupes visibles au prochain festival Inrocks à Stereolux :

- London Grammar -

- Young Fathers -

C’est qui ? Désignés comme LE groupe à suivre de la fin 2013, la formation naît d’une rencontre artistique 2.0 sur Facebook en 2009, à base de friend requests, likes et messages privés entre Hannah Reid, Dot Major et Dan Rothman, alors étudiants dans une fac anglaise. Leur CV : Après un EP en février (Metal & Dust), quelques singles bien placés dans les charts anglais et un featuring avec Disclosure, London Grammar sortira en fin d’année son très attendu premier album. Potentiel de star : Ces gravures de mode mélangent pop classique et electro délicate façon The XX, avec une pointe de trip-hop du début des années 90, pour mettre en valeur la voix mélancolique de Reid, entre Alanis Morissette et Florence Welch. En clair : un futur grand nom de la pop. En 2023, on les verrait bien… Être le groupe que tous les festivals d’été du monde entier payent cher pour les avoir à l’affiche, et de fait, faire oublier que Coldplay, Florence and The Machine et The XX ont un jour existé. Tant mieux.

C’est qui ? Un trio black-blanc-black d’Édimbourg qui navigue entre soul-pop, R’n’B classe à la Frank Ocean et hip-hop underground sur beats electro. Leur CV : Sur le circuit depuis plusieurs années, ce n’est qu’en 2012 que le trio, terré en Écosse, commence à faire parler de lui. Le label Anticon publie son premier EP/mixtape, Tape One, suivi, succès oblige, d’un Tape Two en juin dernier. 2 minialbums – de 8 et 9 chansons quand même – en 2 ans, ils ne chôment pas ! Potentiel de star : Voilà un groupe qui se définit comme pop et qui pourtant possède un sens des instrumentations et un flow pouvant faire baver tous les hipsters du rap actuel, comme A$AP Rocky et Odd Future. De l’underground pour les experts et le grand public : 100% SWAG ! En 2023, on les verrait bien… Remplir un Olympia avec Public Enemy et Tyler The Creator en invités de 1re partie et devenir le groupe écossais le plus célèbre depuis The Jesus and Mary Chain.

Casual Sex

C’est qui ? Le groupe, dont le nom signifie « plan cul », est la formation rock indé de Glasgow la plus excitante vue depuis Franz Ferdinand. Leur CV : Musicalement, Casual Sex n'a rien à voir avec la bande d'Alex Kapranos. Pas de tubes FM chez eux mais du songwriting bien plus arty que celui de leurs compatriotes. Potentiel de star : En attendant un premier album, un EP est sorti avec 2 tubes en puissance : Stroh 80, qui parle d'exploits sexuels dans des soirées enfumées, et le très 70's Soft School. Sam Smith, Edward Wood, Peter Masson et Chris Mc Crory : les membres méritent d'être nommés un par un car, un jour, on se souviendra d'eux comme du premier groupe à avoir réussi la synthèse entre le sens mélodique de Lou Reed et la puissance post-punk d'Orange Juice, XTC et Magazine. En 2023, on les verrait bien… On ne leur souhaite que du bonheur, mais l’histoire a prouvé qu'on peut entrer dans la légende du rock sans forcément faire carrière. En 2023, avec un peu de chance, seul Sam Smith fera une carrière solo tout à fait respectable. D'où l'intérêt de les voir maintenant.

Jacco Gardner

C’est qui ? À 24 ans et avec sa bouille d’ado, Jacco est LA révélation du rock psychédélique de 2013. Son CV : Rétromaniaque assumé dans la lignée de MGMT et Tame Impala, il a publié Cabinet of Curiosities, son premier album, salué par la critique aussi bien que par le public, tout en pop orchestrale et en rock mélodique.Potentiel de star : 0/10, niveau street cred’, avec sa tête (pour l’instant) juvénile. Par contre, un bon 8/10 sur l’échelle sonique de The Zombies. Sa force tient dans sa capacité de composition ambitieuse et dans sa faculté à jouer d’instruments classieux comme le clavecin. Une pop psychédélique et baroque qui rappelle les délires acidulés d’un géant nommé Syd Barrett. En 2023, on le verrait bien... Bon pied, bon œil à la 36e édition du festival Inrocks, présentant son sixième album – enfin, son septième en comptant celui de reprises de Pink Floyd au xylophone, sorti en 2018 uniquement sur cassette audio. FESTIVAL LES INROCKS, avec : Temples / Suuns / These New Puritans / Drenge / Casual Sex / Young Fathers / Papa / Valerie June / Jacco Gardner / London Grammar / Lucius / vendredi 8 - Salle Micro samedi 9 novembre, dimanche 10 novembre - Salle Maxi

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DOSSIER

Robots & humains, aprEs tout "Valeur sûre de la science-fiction, les robots font déjà partie de notre quotidien. Et bientôt de notre vie intime ? À moins qu'ils ne cherchent à nous tuer... Tour d'horizon de l'avenir robotique". / Andréa Fradin

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« It’s alive ! alive ! » De Frankenstein à Blade Runner en passant par Code Lisa, sombre série 90’s dans laquelle deux ados engendraient une créature de rêve à partir de leur ordi tout pourri, voilà un bail que les humains rêvent de savoir bidouiller chair et circuits imprimés pour créer de toutes pièces un être – plus ou moins – à leur image. Ou pour savoir se rafistoler en cas de pépin ou de mort imminente, ou bien encore «s’augmenter», histoire de dépasser les limites de leur condition de banal bipède. Bref, l’Homme s’est toujours un peu pris pour Dieu, redoutant au passage les conséquences que pourraient avoir ses ambitions démiurgiques. Récemment encore, la série suédoise Real Humans, diffusée sur Arte, imaginait une société pas si éloignée de la nôtre, à ceci près que l’on y occupait les vieux jours de papy avec un robot acheté en supermarché. Forcément, l’affaire tourne en eau de boudin quand les robots en question troquent une conscience de poisson rouge contre une pensée plus autonome et commencent à vouloir s’émanciper des humains. Marcher main dans la main avec R2D2, est-ce vraiment pour demain ? Sont-ils déjà parmi nous ? Oui et non. La robotique envahit notre monde mais ce n’est pas demain la veille qu’on taillera une bavette avec Odi, le robot « Kensans-Barbie », sympa mais timbré, de Real Humans. À la limite, on déambulera peut-être avec Wall-E, et encore ! Les dernières créations issues des domaines militaire, scientifique ou encore médical, qui se démarquent aujourd’hui par leurs prouesses en matière de robotique, ne ressemblent pas vraiment à de mignonnes boîtes de conserve made in Pixar. Mais bien davantage à des chimères de métal articulées qu’on n’a pas spécialement envie de câliner : quelque part entre le bouledogue et l’araignée géante pour l’Alpha Dog, sorti des labos de l’armée américaine afin de l’assister sur les champs de bataille, ou classique machine à roulettes pour Curiosity, le robot de la NASA actuellement en goguette sur Mars. Côté humanoïde, c’est encore plus mal barré : « Ces robots n’ont pas une grande capacité d’adaptation », explique Sophie Sakka, chercheuse à l’Institut de Recherche en Communications et Cybernétique de Nantes. Si certains sont effectivement capables d’interagir avec leur environnement – on pense au mignon petit NAO, robot développé par une start-up française et utilisé aussi bien dans l’enseignement que pour ses capacités d’interaction avec des autistesla plupart ont plus de mal à répondre à l’imprévu. Le simple fait de monter un escalier est déjà un casse-tête : si la taille d’une seule marche varie, c’est tout le robot qui trébuche. Sans compter qu’il n’est pas simple de faire fonctionner une machine à corps, visage et surtout comportement presque humains : « Il faut une quarantaine de moteurs, plus l’informatique embarquée similaire à celle qu’on trouve sur un ordinateur », ajoute la scientifique, qui explique que pour HRP2 (le petit nom d’un androïde japonais), « la seule fonction de vision, opérée par un système de caméras, mobilise un processeur » sur les deux nécessaires au robot. « C’est forcément limité », concède Sophie Sakka, pour qui la robotique au quotidien se résume aujourd’hui « plus à la domotique » (comme le fait de préprogrammer chez soi le chauffage) qu’à un monde de moutons électriques. Demain, tous robots, tous cyborgs ? Réalité qui n’empêche pas certains chercheurs de croire en l’avènement prochain d’une société divisée entre robots, humains « classiques » et individus « augmentés » par la machine. Le théoricien du transhumanisme Ray Kurzweil fait partie de ceux qui nous prédisent un avenir de cyborgs. Doux rêveur pour les uns, millionnaire excentrique pour les autres, cet informaticien avance que, dès 2030, l’intelligence des machines dépassera celle des humains. Le point de bascule sera tel qu’à l’en croire, nous serions en mesure de fusionner avec une intelligence artificielle à peine quinze ans plus tard. Et il est loin d’être le seul à envisager notre union prochaine avec les circuits imprimés : Dmitry Itskov, magnat russe d’à peine 32 ans, croit dur comme fer qu’en 2045, nous abandonnerons notre enveloppe charnelle, non pas pour une machine mais pour un hologramme. Avant cette ultime et vaporeuse étape, Itskov pense qu’il faudra quand

même passer par la case robot : il est d’ailleurs en train d’en construire un à son image et compte bien en prendre rapidement le contrôle. De son côté, Laurent Alexandre est plus dubitatif. « L’intelligence artificielle va faire des progrès spectaculaire d’ici 2050, c’est une quasi-certitude », avance le cofondateur du très populaire site Doctissimo.fr, aujourd’hui reconverti dans le séquençage génétique. « Qu’on fusionne l’intelligence artificielle et l’homme en revanche, je suis plus sceptique. » Et d’ajouter que de toute façon, « Kurzweil ne connaît rien à la biologie. » Lacune qui force au scepticisme une grande partie de la communauté scientifique à son égard, mais qui n’a pas empêché Google d’embaucher le bonhomme en janvier dernier. Précisément pour plancher sur les questions d’intelligence artificielle, dont le géant du Web représenterait déjà « un embryon », estime encore le papa de Doctissimo, avant de redoubler de prudence : « Sur ces technologies, la prévision est très difficile. On raconte souvent n’importe quoi et on en rigolera certainement dans 15 ou 20 ans ! » Peut-on aimer – d’amour – les robots ? Avec la mort, l’amour avec la machine est l’un des scénarios qui titillent le plus rapidement nos esprits un peu tordus. Car il est rarement question d’une simple relation tendre et platonique : le robot humanoïde revêt d’abord et le plus souvent des atours lubriques (sauf R2D2, d’accord). À commencer par Maria, l’envoûtante femme-machine du grand classique des années 1920, Metropolis. La série Real Humans aborde aussi la question sans détour, imaginant des robots spécialement conçus pour combler les besoins sexuels d’humains. Une carte à puce coquine est même prévue pour épicer le comportement des androïdes initialement destinés à des tâches ménagères a priori bien moins érotiques. Sans surprise, il existe déjà aujourd’hui un sex robot, qui répond au doux nom de Roxxxy. Mais, là encore, la créature se rapproche plus d’une poupée gonflable surperformante que d’un être autonome et charnel. Si son fabricant assure qu’en contrepartie des quelque 9 000 dollars demandés, ce spécimen (disponible uniquement en version féminine...) « vous exprimera son amour et sera votre affectueuse amie », force est de constater qu’il sera difficile d’en tomber amoureux sans rapidement se heurter à quelques désagréments. Sans verser forcément dans le classé X, laffection potentiellement ressentie par les humains pour les robots humanoïdes fait l’objet d’études du côté des sociétés high tech rêvant de commercialisation massive de robots compagnons et dont les départements marketing et recherche fricotent allègrement. . Vont-ils tous nous tuer ? Il faut s’y résoudre : les robots nous foutent les jetons. Au cinéma, au théâtre, dans la littérature : dès qu’on aborde ce thème fatidique déboule illico une question angoissante : vont-ils se retourner contre nous, leurs créateurs ? Difficile de dire en l’état si l’humanité va droit dans le mur, façon Terminator. A priori, un soulèvement des machines à café et autres connectiques avancées n’est pour le moment pas à craindre. En revanche, on peut envisager que des « machines et des algorithmes autonomes fassent mal à l’avenir en cas de bug », estime Laurent Alexandre, « mais pas par prise de conscience. » Si l’humanité ne redoute pas aujourd’hui l’émergence de personnalités au sein des appareils connectés, elle n’écarte pas néanmoins la question de la responsabilité de certaines machines, toujours plus autosuffisantes. C’est le cas des drones, ces appareils volants téléguidés très en vogue et désormais maillon indispensable de la stratégie militaire des ÉtatsUnis. Si ces engins changent déjà la donne en administrant la mort avec un pilote situé à des milliers de kilomètres du théâtre des opérations, ils annoncent surtout une nouvelle ère, bien plus inquiétante : celle des “robots autonomes mortels”, capables de tuer sans intervention humaine. Perspective qui inquiète notamment l’ONU, qui redoute de voir se déclencher plus facilement des guerres faites par des robotssoldats. Avec des victimes bien humaines. Scopitone et l'axe de la robotique sont les points de départ d'une vaste thématique, intitulée “les mondes d'après”, qui sera développée durant la saison 2013 / 2014 par le labo arts et technologies.

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CONCERT / KYLESA MERCREDI 3 DÉCEMBRE – SALLE MICRO

© RBKrecords

CONCERT / MALTED MILK JEUDI 10 OCTOBRE – SALLE MAXI

Malted Milk, live A l'ancienne

Fleurs de fer

Entre deux projets, le septet le plus groovy de la place nantaise enregistrera un album live façon old school lors DE LEUR CONCERT à Stereolux. / David Prochasson

Dans l’univers burné du metal, la gent féminine doit-elle jouer les dures ou verser dans le sexy ? Le choix n’est pas si caricatural. / Rurik Sallé

Il n’y aura qu’une date. Un seul et unique concert, à Nantes, pour retranscrire sur disque toute l’énergie de Malted Milk, ce mélange de soul, de funk et de blues endiablé. Alors, forcément, en coulisses, la pression monte : « C’est stressant de miser tout sur un concert mais l’idée d’un rendez-vous particulier nous plaît bien », glisse le chanteur Arnaud Fradin. Sur la scène de Stereolux, outre ses sept musiciens habituels, le groupe réunira un saxo, deux choristes ainsi qu’une poignée d’invités. Au programme : des titres des deux derniers albums, Get Some et Sweet Soul Blues, mais aussi des versions réarrangées de morceaux plus anciens comme Easy Baby.

En simplifiant un brin les choses, d’aucuns pointeraient deux manières d’être «femme du metal». La première serait d’épouser la forme d’une «manowarriorette», de se laisser pousser les testiboules pour gueuler plus fort que le voisin et déchaîner une puissance vocale supposément masculine : citons le cas d’Angela Gossow du groupe Arch Enemy, ou encore celui de Candice Clot des Marseillais de Eths – du temps où elle y officiait encore. La deuxième option envisageable serait de jouer au contraire la carte féminine à fond, pour devenir ainsi une sorte de diva sensuelle et délicate, à l’image des prestations de Tarja (ex-Nightwish) ou de Sharon den Adel (Within Temptation).

Créé en 1998 autour d’une formule en duo, Malted Milk s’est étoffé avec le temps, jusqu’à devenir un groupe taillé pour la scène, avec une section de cuivres des plus explosives. « On vend un tiers de nos disques lors des concerts. Or, certaines personnes qui nous découvraient sur scène ne retrouvaient pas notre énergie sur disque », détaille Arnaud Fradin. « Sortir un live aujourd’hui nous permet de répondre à une demande du public. »

Entre la testostérone de synthèse et la sexy attitude, point de graduation, donc ? Au-delà de ces extrêmes, de ces clichés, quelle est la place possible d’une femme dans le metal ? (Et attention, il n’est ici question que des artistes : les spectatrices, qui représentent d’ailleurs moins de 20 % du public du Hellfest, mériteraient un débat à elles seules.) Sur scène comme en studio, est-il possible pour une femme de s’affranchir des deux solutions précitées, de ne pas se résoudre à l’assimilation sans pour autant surjouer la carte girly ?

Numérique et vieilles bandes Fidèle à sa marque de fabrique, Malted Milk veut soigner le son. Sur cette nouvelle production, l’équipe technique devrait ressusciter de vieux magnétos à bande. Ceux-ci serviront à capter le jeu des musiciens tandis que l’ambiance du public sera, elle, enregistrée avec des méthodes numériques, de manière plus conventionnelle. « On veut obtenir un son très chaud, justifie Arnaud, comme pouvaient en avoir les lives des années 1970 de Bob Marley ou de Donny Hathaway. » Malted Milk profitera de l’occasion pour filmer le concert et les images seront visibles sur le site Internet du groupe*. Une manière de faire patienter le public : fin 2014, le groupe entend revenir avec un album et un nouveau spectacle, censé leur ouvrir les portes des grandes scènes européennes. Et exporter davantage ce groove imparable digne des grands bluesmen américains. * www.malted-milk.com

Nature de l'entrejambe Certaines, naguère, se sont affranchies de toutes comparaisons sexuées, comme les puissantes Girlschool, quatuor hard-punk-rock’n’roll assénant des tubes ni “sexy-forcés”, ni “over-machos” (l’excellent Screaming Blue Murder), assumant son statut de simple groupe, peu importe la nature de l’entrejambe. D’autres demoiselles affirment tranquillement leur place dans un combo, sans surjouer la carte “genre”, à l’image de Laura Pleasants, guitariste et chanteuse de Kylesa, programmé le 3 décembre prochain à Stereolux. Finalement, ce serait ça le truc. Inutile de copier les dindes vissées à leur bureau et tentant d’être encore plus connes que leurs collègues moustachus pour «s’imposer dans ce monde d’hommes». Le metal n’est pas un monde d’hommes, certainement pas un monde de femmes : c’est un monde. Et mixte, forcément.

Malted Milk & guests + David Le Deunff le jeudi 10 octobre à 20h - Salle Maxi

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Kylesa + Intronaut + Black Cobra + TruckFighters le mercredi 3 décembre à 20h30 – Salle Micro


CONCERT / CAPE TOWN MARDI 05 NOVEMBRE – SALLE MICRO

Cap sur Le Cap

Une compilation, une tournée, une dizaine de musiciens sur scène : Cape Town Effects ressemble bien au projet le plus ambitieux du label Jarring Effects, qui a tenu à faire collaborer la fine fleur de la scène alternative sud-africaine avec d’éminents représentants de la célèbre maison lyonnaise. Avant un passage à Stereolux, nous avons rencontré l’un des responsables de Jarring Effects, Guillaume Jallut, pour en savoir plus.

Le label lyonnais Jarring Effects s'est associé à son homologue sudafricain Pioneer Unit pour réunir des artistes des deux continents autour d'un beau projet : Cape Town Effects. /

temps et aux deadlines est un peu... différent, sans parler des egos. Mais au final, le pari de faire une vraie rencontre a été tenu puisque, en dehors des rapports musicaux, une vraie affection réciproque a vu le jour. Comment s’est déroulé l’enregistrement là-bas ? On a d’abord fait les premières écoutes dans l’appart-studio de Damian et d’Anne-Sophie de Pioneer Unit. On a eu de la chance : tout le matos d’enregistrement nous a été prêté et on a pu passer une semaine au studio de Red Bull là-bas. Les premières sessions ont été un peu surprenantes pour les MC’s, peu habitués à la bass music ! Au fur et à mesure qu’on prenait le temps de se connaître en dehors du studio, tout s’est vite mis à très bien fonctionner. Heureusement, car on n’avait qu’un mois pour tout faire !

Par quels biais l’aventure Cape Town Effects est-elle née ? Guillaume Jallut : C’est le fruit de plusieurs discussions de l’été 2012. Notre label manager, Monsieur Mo, avait dit pendant un festival vouloir monter un jour un groupe de A à Z. Quelques jours plus tard, c’est à Céline, l’associée de Mo dans le label et gérante du JFX Studio, qu’on demande Mathias Riquier pourquoi elle n’est jamais partie enregistrer des groupes directement à l’étranger. Les deux ambitions se croisent, nos Cape Town Effects, c’est aussi une exposition, des connections avec l’Afrique du Sud imposent naturellement la destination, projections... ce côté multiforme, est-ce une direction qui intéresse et c’est parti pour une aventure commune avec Pioneer Unit, le label sudJarring Effects pour l’avenir ? Pas obligatoirement, en ce sens qu’on africain de nos amis Damian Stephens et Anne-Sophie Leens. n’applique jamais de «recette», qu’on ne plaque jamais de formule chez JFX. Pour Cape Town Effects, nos envies, les acteurs et le projet se Que trouve-t-on en Afrique du Sud qui puisse permettre à une prêtaient à ce mariage entre l’aspect pédagogique et la matière culturelle scène aussi créative d’évoluer là-bas, selon vous ? Plein de choses ! qu’on présente traditionnellement. Mais on fonctionne au cas par cas. Un contexte social surtout, qui est un terreau fertile malgré toutes les Si on imagine un nouveau projet protéiforme intéressant, on pourra choses peu bénéfiques qu’il représente : une histoire très difficile, un répéter l’expérience, mais on ne cherche pas à en faire un modèle de peuple cosmopolite, bref, un mélange impressionnant qui offre une série fonctionnement. de combinaisons possibles assez dingue, entre les multiples traditions et l’ultramodernité du pays, entre la pauvreté d’une franche partie de la Avant leur concert, les artistes proposeront, 2 jours durant, des concerts population et la richesse humaine et culturelle... et des actions scolaires. Sera également diffusé le reportage Mother City Blues (52’), qui sortira en DVD en même temps que la compilation Cape Humainement, la relation entre les artistes français et sud-africains Town Effects le 26 août. Ce documentaire décrit la richesse musicale de la ville du Cap aujourd’hui et propose les portraits d’artistes d’ethnies s’est-elle bien tissée ? Il y a un vrai rapport humain qui s’est créé sur place entre les Français et les Sud-Africains. Bien sûr il y a eu des moments différentes. compliqués, parce que l’ingé son est une femme, parce que le rapport au

Vingt ans de Jarring Effects

Ils ont eu chaud, mais ils s’en sont sortis. Il y a de ça trois ans, on ne donnait pas cher de la peau de Jarring Effects, en proie à de réelles difficultés financières – et à un léger déficit d’image. Non, le célèbre label des pentes de la Croix-Rousse à Lyon, actif depuis 1993, n’est pas uniquement un label de dub français, et ceux qui auront pris le temps de fouiller dans son catalogue récent s’en sont rendu compte ! Même si les piliers de la boutique sont toujours en activité, de High Tone à Ez3kiel en passant par Brain Damage, la pente a été remontée d’une autre manière. «  Le

premier rebond a eu lieu avec la compilation FX-100 sur laquelle on a mobilisé tous les artistes qui gravitaient autour du label, du tour, du studio, pour les faire collaborer  » explique Guillaume Jallut. Cette compilation pose en effet l’un des jalons du renouveau artistique de JFX en septembre 2011. Le succès des excités néerlandais de Dope D.O.D. a, dans un second temps, soulagé la structure, qui s’occupait du booking du groupe en France. Nouveau logo, nouveaux artistes (de Mat3r Dolorosa à Erotic Market), Jarring Effects semble

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avoir mué ces derniers temps, pour rendre plus intelligible son propos artistique : «  Une maison artistique éclectique qui suit son propre chemin, sans céder à aucune sirène  », voilà le topo. Le meilleur moyen de découvrir le nouveau panorama offert par Jarring Effects, qui tape dans le hip-hop sombre comme dans la trap, le dubstep et la musique expérimentale, est de goûter, via le site officiel du label, aux compilations JFX Bits, aussi gratuites qu’indispensables. www.jarringeffects.net


PROGRAMME Oct. >  Déc. 2013

Retrouvez toute la programmation (photos, vidéos, musique, etc) sur : stereolux.org Spectacles organisés par Stereolux : Spectacles organisés par des assos nantaises : Spectacles organisés par des producteurs privés : Avec la carte Stereolux = trois concerts gratuits : 1 place achetée = 1 place offerte :

MER. 02

OCT.

Conférence : Tucson... Conférence

En septembre 2008, le Los Angeles Weekly écrivait : «Dans la chaude chaude chaleur de Tucson, Arizona, s’épanouit un mystérieux foyer de créativité musicale étrangement alimenté par des Français». Depuis une quinzaine d’années, ces Français sont pour beaucoup des Nantais. La rencontre de ce jour est consacrée à l’étrangement attirante ville de Tucson, à la très inventive scène musicale qui y vit et au lien particulier qui s’est créé avec Nantes. Intervenant : Label Havalina Records

JEU. 10 OCT.

Loss

± performance multimédia

In the Land of the Headhunters par Rodolphe Burger

LOSS ( Association Panem & Circences // Collectif A.LTER S.ESSIO ) (FR) : Dirigée par Fabrice Planquette, Loss est une au cours de laquelle la danseuse japonaise Yum Keiko Takayama figure, dans un environnement sonore et visuel saturé, le malaise d’un corps évoluant en milieu hostile. Une tension palpable, parfois insoutenable, envahit le public contenu autour de la danseuse, public témoin puis véritablement soumis lui aussi à cette expérience éprouvante, largement inspirée de la danse butô. Soirée coproduite par Cosmopolis et Stereolux, dans le cadre de la manifestation Itinéraire Nantes - Japon, du 10 septembre au 13 octobre 2013. 20h30 - Salle Micro gratuit / Attention : jauge limitée.

JEU. 10 OCT.

Malted Milk Soul-blues

Le Festival international du film de La Roche-sur-Yon et Stereolux présentent : In the Land of the Headhunters (Edward S. Curtis / États-Unis / Canada, 1914, 67’). Ciné-concert par Rodolphe Burger (FR) : In the Land of the Headhunters, le génial film consacré aux Indiens, réalisé en 1914 par le grand photographe Edward S. Curtis, est enfin restauré. Sur des images de danse, de fête et de guerre, le musicien Rodolphe Burger improvise une musique à la fois tribale et rock, transformant cette séance en ce qu’elle doit être : un happening, une performance, une transe. 20h - Salle Maxi (assis) Carte 5 € / Location : 8,60 € Guichet : 10 €

20h - Salle Maxi Carte : 11 € / Loc. : 15,60 € Guichet : 16 €

SAM. 12 OCT.

LA FOUINE Rap

Blues-rock

À la fois haut lieu de la conquête de l’Ouest et destination finale et ensoleillée pour personnes âgées, Tucson occupe une place particulière dans l’imaginaire américain, entre esprit d’aventure et ennui extrême. Cette drôle de ville est le domicile d’une scène DIY soudée et hyperactive dont le We Got Cactus Tour présente quelques étranges fleurons. Stereolux et les Machines de l’Île clôsent une tournée de 11 dates en France. The Pork Torta (US) : Un batteur-colosse, un bassiste au QI de 2000 et un guitariste zombie produisent un rock sauvage, dansant et joyeusement (pas si) stupide : « Well I came / And I saw / And I heard / I was confused / But I grew / And I learned / To pretend / I understood. » The Pork Torta est l’homme à 3 têtes qui hurle à l’oreille de l’animal qui est en vous. Acorn Bcorn (US) = (sœurs x 2) + guitare + basse + chant + (grosse caisse x 2) + (caisse claire x 2) + (tambourin x 3). Cette équation, quoiqu’ exacte, ne donne cependant pas la mesure de l’énergie produite par cette combinaison. French Cowboy & The One (FR) : Version duo qui bastonne de French Cowboy, heureux papas d’un récent album bourré de tubes diskraut et par ailleurs pivots de l’Internationale nanto-tucsonienne. 20h30 - Salle Micro 7 € / Loc. : 11,60 € / Guichet : 12 €

Malted Milk (FR) : Voilà presque 2 ans que Malted Milk n’a pas donné de concert à Nantes. 2 années durant lesquelles le groupe a arpenté inlassablement les scènes françaises et européennes pour répandre sa deep soul fiévreuse. Pour ce grand retour à Stereolux, le combo nantais prépare une soirée d’exception : section cuivres, choristes et special guests rejoindront le groupe pour enregistrer un album live à paraître courant 2014. David Le Deunff (FR) : Nouveau chapitre ouvert pour David Le Deunff : chanteur et guitariste aux accents blues de Hocus Pocus, il entame son aventure en solo. Une voix chaude et envoûtante pour un set généreux, aux parfums métissés de blues, de world et de reggae.

Ciné-concert

We Got Cactus Tour

Performance chorégraphique

Dans le cadre de We Got Cactus Tour de 18h30 à 20h30 - Gratuit La Place / Trempolino En partenariat avec Trempolino

MAR. 08 OCT.

VEN. 11 OCT.

SAM. 12 OCT. We Got Cactus Tour Bob Log III (US) : La légende veut qu’enfant, on lui ait greffé une main de singe qui lui permet aujourd’hui de jouer de la guitare plus vite, plus fort et plus sale que n’importe qui d’autre. Il n’y a, en revanche, pas d’explication au casque de cosmonaute greffé d’un combiné de téléphone qu’il porte en permanence. Andrew Collberg (US) : Suédois et multi-instrumentiste, il a enregistré son premier album à 18 ans. Il est l’un des musiciens de Tucson sur lesquels ses pairs peuvent toujours compter. En retour, c’est avec les meilleurs qu’il joue une pop à la fois très arrangée et sans fioriture. Otherly Love (FR) : Imaginez des Television Personalities américains, de gentils parttime punks nourris à la country, sales et radieux comme des enfants qui jouent loin du regard de leurs parents. Ce programme n’exclut pas quelques petits ajouts de dernière minute. 20h30 - Les Nefs / gratuit (org. Machines de l’île & Stereolux)

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La Fouine (FR) : reprenant la route pour faire découvrir ses nouveaux titres mais aussi pour retracer un parcours jalonné d’une multitude de tubes. Accompagné sur scène d’un véritable live band et de Dj Battle, le rappeur de Trappes vous fera découvrir son Drôle de Parcours lors d’un concert exceptionnel. +1RE partie 20h - Salle Maxi Loc. : 29 € / Guichet : 32 € (org. Rapacité et What’s That Bass)

dim. 13 OCT. Édredon

Cie Incomplètes Théâtre, ombres et vidéos

Édredon (can) : spectacle à destination des tout-petits, joué par 2 interprètes. À partir de l’univers du lit, elles développent une réflexion sur l’intime, le rêve, le rapport à l’autre et à l’ailleurs. Première création des Incomplètes, c’est une forme courte, forte en sensations, mettant à contribution poésie du corps, ombres chinoises, vidéo et installation de lampes sonores. 15h et 16h30 - Salle Micro Tarif unique : 4 € /spectacle jeune public (1-5 ans) /durée 30’

JEU. 17 OCT.

BB Brunes Pop-rock

BB BRUNES (FR) : Les bébés rockeurs parisiens ont mûri, à preuve leur 3e album Long Courrier. Le quatuor amorce un nouveau virage musical, davantage electro-pop. Il sera de retour à Nantes après sa date complète de début 2013 pour nous rappeler qu’il n’a rien perdu de sa fougue sur scène ! 20h – Salle Maxi Loc. : 26 € (org. O Spectacles)


VEN. 18 OCT.

Bluemango

SAM. 19 OCT.

The Electronik Basstard Quadri Core

Savages

Technocore

SAVAGEs (GB) : La dégaine de ces filles de Londres et de l’ombre – sombre, anguleuse, agressive, anxieuse – va comme un gant à leur musique, un post-punk noir, d’une violence sourde et radicale, apprise chez Fugazi, leur mentor. Tendu et brut, griffé d’une vraie élégance arty : Savages possède une attitude, sur disque comme sur scène. +1RE partie

Soul world

Bluemango (NANTES) : Éternelle voyageuse, la musique des Nantais est un fruit savoureux issu de mélanges uniques. Ainsi, aux envolées vocales des 3 voix féminines s’entrelaçant répond le groove authentique de la basse et des percussions : une polyphonie qui célèbre le métissage artistique, culturel et humain. Le groupe vous convie à fêter Ebaébaïo, son nouvel album qui sortira le 20 septembre 2013, en compagnie de ses invités : Delphine Coutant, Élodie Rama et Tienbo Bann, avec des surprises pour une soirée synonyme de partage. Khagely Trio (NANTES) : Autour d’une base reggae acoustique, le trio nantais construit sa musique dans une quête d’alchimie des timbres. Guitares, percussions, saxophones, flûte et chant se mêlent au sampling et aux effets sonores pour poser une ambiance à la fois envoûtante et profonde... 20h30 - Salle Micro Carte : 7 € / Loc. : 11,60 € Guichet : 12 €

VEN. 18

OCT.

Janski Beeeats (FR) : (Un je-ne-sais-quoi / GlumpK Records) / Electro-surf-rock ultra visuel - Tower City (37). Projet créé par le musicien et illustrateur Jansé qui incarne sur scène son personnage à l’aide de projections vidéo. Grâce à des mélodies chiptune synthétisées et autres beats frénétiques, il transforme la piste de danse en partie de Space Invaders ! Aglory (FR) : (TrapDoor / Rot10musik / Kodiak Collective / Château Bruyant). Après un premier EP qui le propulsera dans le top Beaport, une collaboration avec Tambour Battant et une apparition aux côtés de Dillon Francis ou de Nadastrom, Aglory, déjà plébiscité par les plus grands, incarne la nouvelle relève française. Llamatron (FR) : (Peace Off / Ruff 15) warstep - Grenoble (38). Issu du mouvement breakcore, il revendique aujourd’hui le terme warstep en produisant une musique hard dubstep bestiale et chaotique. Ses rythmiques assourdissantes et ses basses saturées ne vous laisseront pas indifférents. Yan Hart-Lemonnier (FR) : (Ego Twister Records) 8bit / chiptune - Angers (49). Accompli à l’aide de quelques synthétiseurs old school, d’une Gameboy vacillante et d’effets bricolés, il joue une electro lo-fi et rigolarde, mélodique et naïve, empreinte d’un second degré assumé et d’une envie sincère de faire danser. 22h > 4h - Salle Micro Tarifs : Loc. 14 € / Guichet 16 €

MER. 23 OCT.

Lady

Dead Man

± Forever Young Projection + concert

Double programme sous les Nefs, la diffusion d’un film suivi d’un concert . Le film, c’est Dead Man, magnifique western psychologique en noir et blanc de Jim Jarmush, sorti en 1995, avec Johhny Depp dans le rôle principal, avec une BO exclusivement composée par Neil Young. (120’). Il était donc logique de faire suivre la diffusion par le concert de Forever Young, projet nantais emmené par Stéphane Louvain (Ex-French Cowboys), avec des membres de Tiny Scalp, Rock & Roll Remenber, Santa Cruz ou French Cowboys, brillant et vibrant groupe de reprises dudit Neil Young. 20h30 - Les Nefs / gratuit (org. Machines de l’île & Stereolux)

JEU. 24 OCT.

± Yasmine Hamdan Soul / folk / world

Post punk sauvage

SAM. 26 OCT.

PARADISE Paradise

20h30 - Salle Micro Carte : 10 € / Loc. : 13,60 € Guichet : 14 €

VEN. 25

OCT.

GET UP SESSION #15 Reggae féminin

Pour cette 15e Get Up Session, Get Up ! met les femmes à l’honneur avec une soirée spéciale de reggae au féminin. Au programme, la voix suave et mélodieuse de Mo’Kalamity, chanteuse originaire du Cap-Vert, qui fait son retour aux côtés des Wizards avec un nouvel album, Freedom of the soul. En première partie, le reggae féminin nantais sera représenté par Moja, groupe reggae roots-rockers émergent, dont le message se veut spirituel et positif. Le reggae roots authentique et original d’Obidaya viendra compléter cette soirée. Ces 7 musiciens sont portés par une même passion : un projet atypique et 100% indépendant. En marge des concerts, une exposition photo mettra en lumière la place de la femme dans le mouvement reggae. 20h30 - Salle Micro Loc. : 12 € / Guichet : 14 € (loc. asso Get Up)

VEN. 25 OCT.

Pour sa 18e édition, la soirée PARADISE investit à nouveau la salle Maxi de Stereolux. Et pour servir musicalement, c’est 2 pointures internationales et fers de lance de la mouvance électronique house, encore jamais venues, qui se joindront à 2 régionaux dont les noms seront loin de vous être inconnus. Le Paradise Bar sera, à son habitude, aux couleurs de la soul, de la funk avec 2 passionnés aux commandes. La Paradise c’est : « Cool outside & Deep inside » ! 22h > 4h - Salle Maxi Loc. : 22 € uniquement sur www.paradise.com / Guichet : 25 € (Org. Paradise Prod)

DIM. 27 OCT. Les Contes de l’Estuaire Lecture

Guillaume Flahaut, le maître de la littérature fantastique des années 70, fait son grand retour avec une lecture «  performée  » de son dernier ouvrage, Les Contes de l’Estuaire. Ses histoires, étranges et mystérieuses, prendront vie devant vos yeux au cours d’une soirée riche en surprises. 18h - Salle Micro gratuit / Inscription sur www.stereolux.org

MAR. 29 OCT.

Miles Kane

Lady (US) : L’une a travaillé avec Jay-Z et les Black Keys ; l’autre est l’ancienne protégée de Missy Elliott. De leur rencontre est né un premier album, signé sur Truth & Soul. Leurs 2 voix, raniment la flamme d’une soul éternelle en l’habillant de sonorités terriblement modernes. Car, si c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleurs plats, il faut aussi savoir les adapter à l’air du temps – les plats, pas les marmites. Yasmine Hamdan (LB) : Après Soapkills, son projet electro, Yas, avec l’ex-Taxi Girl Mirwais, c’est cette fois sous son nom que cette Libanaise sort son premier album. Il virevolte entre échos folk arabisants et pop moderne aux envoûtantes broderies vocales orientales, nous menant d’une piste de danse cairote à un cabinet de musique savante. I.S.L.A.(FR) : On se laisse aisément bercer par la douce voix de cette jeune chanteuse nantaise. Ses chansons pop folk puisent leurs inspirations du côté du blues, de la soul, du jazz, d’Alela Diane et de Lianne La Havas. I.s.l.a débute mais a déjà tout d’une grande.

Kery James (FR) : Le revoici, ex-leader prodige d’Ideal J, lyriciste et pamphlétaire, verbe haut et poing tendu, avec le sombre Des Mots. Plus que jamais à contre-courant des idées et des clichés (à la pelle) du rap game français – plus que jamais conquérant : « Ne me cherchez pas dans le troupeau, mon rap est un leader. » La Formule (Nantes) : Explosive et originale, dynamique et déterminée, La Formule n’aura eu besoin que d’une année pour agiter le rap nantais. Réunis depuis le début de l’année 2012, les 5 jeunes rappeurs (Pedro, Meis, Ladislas, Veridik et Didoo) ont déjà prouvé sur scène leur complémentarité et leur efficacité.

Miles Kane (GB) : On l’avait découvert avec The Little Flames, on l’avait ensuite suivi avec The Rascals avant de le voir prendre son envol en solo. La sortie récente de son deuxième album le pose, comme une évidence, en référence majeure de la scène britpop, à la fois lad et dandy, esthète et rejeton de la working class. Le tout agrémenté d’une garde-robe impeccable. Eugene McGuinnes (GB) : Les chansons du gominé de Liverpool, songwriter organisé et savant, naviguent entre ambiance Madchester, cabaret baroque et indie pop. Des pop songs immédiates armées de mille détails scintillants, d’harmonies en escalier, de rythmes féroces et de refrains addictifs.

20h30 - Salle Micro Carte : 10 € / Loc. : 14,60 € Guichet : 15 €

20h - Salle Maxi Carte : 18 € / Loc. : 22,60 € Guichet : 23 €

20h - Salle Maxi Carte : 19 € / Loc. : 23,60 € Guichet : 24 €

Kery James

Pop-rock

Rap

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VEN. 01 NOV.

Soy Festival Indé Soy

Mendelson (FR) : Pascal Bouaziz déclame les contre-sens désabusés de la vie depuis 1995, Miossec, le label Lithium et Diabologum : depuis bien plus longtemps et fort plus posément que Fauve. S’il ne change pas son fusil d’épaule, c’est bien pour montrer qu’il ne faut jamais se presser. mendelson.free.fr The Haxan Cloak (GB) : Un détour vers l’inconnu : Bobby Krlic, est le membre unique de ce projet déstabilisant et insaisissable, un drone désabusé à l’ univers baroque. Cette promenade dans la forêt maléfique du jeune Londonien est tellement surprenante qu’elle en devient féerique. soundcloud.com/experimedia/the-haxancloak-excavation Throes + The Shine (PORT) : The Shine s’imprègne du Kuduro ( mélange d’électro et de Semba angolaise déployé au Portugal). Alors quand le groupe de rock noisy Throes s’allie avec ces derniers, le mélange en est corsé, vibrant, frénétique et furieusement délirant. throestheshine.bandcamp.com Caspar Brötzmann Massaker (ALL) : Ce trio formé à Berlin en 1987 est composé de Caspar Brötzmann à la guitare bourdonnante, Eduardo Lopez au chant et à la basse menaçante et de Danny Lommen à la batterie autonome. Ils jouent un rock heavy, amplifié et tonitruant qui promet de faire trembler les murs . casparbroetzmannmassaker.com 20h30 - Salle Micro Loc. : 10 € / Guichet : 13 € (Org. asso Yamoy)

SAM. 02 NOV.

Give Jah the Glory

MAR. 05 NOV.

Cape Town Effects ± Chill Bump Hip-hop / electro

Cape Town Effects (ZAF - FR) : Depuis 10 ans, le label lyonnais Jarring Effects entretient des relations privilégiées avec la scène indépendante electro-hip-hop sud-africaine. Des collaborations au cours desquelles les liens se sont tissés solidement, aboutissant à un album, à un documentaire et à une tournée commune. Ainsi, 3 MC’s de Cape Town (Konfab, Jack et El Nino), accompagnés par les beatmakers Dplanet (Afrique du Sud) et Led Piperz (des Français de Hightone), ainsi que par Tebz, chanteuse et violoniste et par le VJ Spooky (tous 2 du Cap), proposeront un show inédit. Un bel exemple de crossover musical, international et idéologique. Chill Bump (FR) : Composé de MC Miscellaneous au micro et de Bankal, membre de Fumuj et collectionneur de trophées de compétitions de scratch, le duo tourangeau mêle beats à base de samples et flows versatiles pour un projet 100% DIY. Un hip-hop dopé aux protéines grâce aux samples incisifs de Bankal et sur lequel le phrasé ravageur de Miscellaneous se pose avec toujours autant de tact. Un buzz qui ne cesse d’enfler… 20h30 - Salle Micro Carte : 7 € ou gratuit/ Loc. : 11,60 € / Guichet : 12 €

MER. 06 NOV.

J.C. Satàn Garage/ Afro noise punk

J.C. Satàn (FR) : 3 Bordelais et 2 Turinoises, bien décidés à suivre l’axe du Mal : exploser les canons du style garage, en lui injectant des doses de blues, de psychédélisme, de noisy pop, de post-punk et même de tropicalisme ! En live, J.C. Satàn prend possession de la scène mais surtout des âmes. Alléluia ! Mombu (IT) : Duo italien composé de Luca T. Mai, saxophoniste de Zu (groupe noise culte) et d’Antonio Zitarrelli, batteur de Neo (jazz fou), Mombu propose une musique avant-gardiste et tribale. Nourris de leurs expériences hardcore et jazz, ces 2 doux dingues créent une alchimie entre le rock et l’Afrique : un vaudou fascinant. Heraclite (GR / FR) : Ce groupe gréco-rennais de transe tribale chantée en grec ancien possède une personnalité bien à part. Entre afro-funk et punk antique, son groove fulgurant est comme un grand souffle d’énergie, de générosité et de folie. Une sorte de The Ex mystique et macédonien aux lives sauvages et frénétiques.

21h > 4h - Salle Micro Loc.13 € Guichet /15 € (Org. Zion Gate & Get Up)

VEN. 08 nov Temples (GB) : Gueules d’anges dégringolés d’un ciel chimique, son épais et embrouillé à la Spiritualized : le psychédélisme jouvenceau des Anglais a déjà fait grimper Johnny Marr au rideau. Comme Tame Impala, Temples offre une extension futuriste aux vénérables écritures du genre. Casual Sex (Scot.) : Casual Sex est une expression qui décrit le sexe sans lendemain. Ultimes héritiers à Glasgow d’une tradition de groupes locaux à guitares frénétiquement besognées, de Josef K à Franz Ferdinand, on imagine pourtant une relation longue et passionnée avec ces gandins au rock théâtral et surexcitant. Drenge (GB) : Vous prenez 2 frères, une guitare et une batterie, vous secouez tout ça et vous obtenez une substance explosive de garage punk parfaitement dosée. Originaires de Sheffield, les gamins Rory et Eoin Loveless (19 et 21 ans) débarquent sur le terrain de jeux avec un son excitant et terrifiant. 20h30 Carte : Guichet Carte :

Salle Micro 8 € / Loc. :12,60 € / : 13 € - Forfait 3 jours : 33 € / Loc : 42 €

SAM. 09 nov

20h30 - Salle Micro Carte : 7 € ou gratuit / Loc. : 11,60 € / Guichet : 12 € SUUNS

MAR. 05

NOV.

JEU. 07

NOV.

Reggae roots sound system

À l’occasion de la célébration du couronnement de Sa Majesté Impériale Haïlé Sélassié Ier, Zion Gate et Get Up présentent Give Jah the Glory. Danny Red (JAM) : Il commence sa carrière en Jamaïque en 1983 mais c’est au début des années 90 et en Angleterre que celleci décolle vraiment. Il développe aussi son propre label, Ababajanoi. Vin Gordon (JAM) : Tromboniste jamaïcain qui a fait ses classes à la célèbre Alpha Boys School, il a joué sur un nombre incalculable de disques, de 1964 à aujourd’hui. C’est sa première date à Nantes. Manasseh Sound System : Créé en 1985 à l’initiative de Nick Manasseh. En 1991, celuici monte son label Riz Records et continue aujourd’hui à composer des riddims. Zion Gate Hi-Fi (NANTES) : Sound system basé à Nantes et dédié au reggae roots et à la culture rastafari. Composé de Ras

08 > 10 NOV.

“ Identités numériques, réseaux sociaux et culte des données ” Conférence-débat

Conférence :

Born Bad Conférence autour du label Born Bad Records. (précisions à venir ultérieurement sur www.stereolux.org) En partenariat avec Trempolino

Réseaux sociaux multiples, mise en scène et quantification de soi, socialisation en ligne : nous dévoilons chaque jour, de manière volontaire ou inconsciente, quantité de données personnelles, souvent insignifiantes, parfois sensibles. Comment sont-elles collectées et exploitées ? Quels sont les ressorts de la quantification de soi ? En quoi sommes nous devenus des gestionnaires de nos identités multiples et numériques ?

18h30 – La Place / Trempolino gratuit

18h30 - 20h30 - Salle Micro gratuit

PAGE 14  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ HUIT

Suuns (Can) : Un premier essai remarqué et des tournées atomiques ont permis aux Canadiens de conquérir les âmes. Leur nouvel album explore plus avant les territoires malsains de leur rock tendu. Des titres minimaux, infectés, chantés les dents serrées à s’en briser l’émail, et du nerf, du nerf, beaucoup de nerf. These New Puritans (GB) : Sur leur troisième album, les jumeaux Barnett restent toujours imperméables au format couplet/refrain et au surplace, avec un soin quasi maniaque qui les fait s’aventurer du côté de Robert Wyatt, Scott Walker ou Moondog. Une œuvre minimaliste mais jamais austère. Young Fathers (Scot) : Signé sur le label Anticon, ces garçons d’Édimbourg (un Libérien, un Kenyan, un Écossais) s’enfoncent plus en profondeur encore dans une soul aussi expérimentale que bouleversante, moite et grave : rap murmuré, electro feutrée, percussions enragées. Une mélancolie pleine d’espoir. Papa (USA) : “Mets-moi au travail” implorent ces Californiens qui ont déjà largement commencé sans nous, avec un rock aux ambitions de baron, qui partage la puissance de feu et les gimmicks irrésistibles (piano hanté, guitares en flammes et chant colossal) d’Arcade Fire. 20h - Salle Maxi Carte : 14 € / Loc. : 18,60 € Guichet : 19 € - Forfait 2 jours : (9 et 10 Nov) Carte : 27 € Loc : 35 €. Forfait 3 jours : (8, 9 et 10 Nov) carte : 33 € / Loc : 42 €


SAM. 16 NOV.

DIM. 10 NOV.

Wake Up Party Electro-techno

Valerie June

Valerie June (USA) : Le blues ancestral rase les murs de son premier album : pas étonnant pour cette native du Tennessee. Une boule de feu produite par Dan Auerbach (Black Keys). On y entend des morceaux de folk hanté, du blues rock hypnotique, de la soul bucolique. Mais surtout cette voix qui donne le frisson, unique. Jacco Gardner (Hol) : A 24 ans, ce natif d’Amsterdam pourrait passer pour un garçon moderne. Le doute est en revanche permis lorsqu’on écoute son premier album qui enserre la parenthèse enchantée des années 67-71. Il regorge de clavecins, de mellotrons, d’effets en spirales qui tourbillonnent autour d’une voix d’elfe. London Grammar (GB) : Dans la poignée de chansons délivrées par ce trio anglais, on entend parfaitement le son de Londres 2013, entre la suavité d’un chant pop sophistiqué et la désolation des paysages soniques les plus urbains. Une pop toute en ballades délavées sur lesquelles plane et valse une voix vaste et fraîche. Lucius (USA) : Quintet de Brooklyn emmené par les chanteuses Jess Wolfe and Holly Laessig, Lucius mêle influences pop 60’s et indie pop pour produire une musique magnétique aux harmonies nostalgiques. Comme une version plus infectée de Feist : deux voix resteront toujours plus puissantes qu’une seule ! 18h30 Carte : Guichet Forfait Carte : Forfait carte :

Salle Maxi 17 € / Loc. : 21,60 € : 22 € 2 jours : (9 et 10 Nov) 27 € / Loc : 35 €. 3 jours : (8, 9 et 10 Nov) 33 € / Loc : 42 €

SAM. 16 NOV.

Deuxième édition stereoluxienne de la Wake Up Party concoctée par Numeric Ravers Records et Cinetic. Deux dancefloors et 12 artistes aux origines et aux influences diverses, cette Wake Up ! s’annonce comme un évènement qui dépasse les effets de mode ! Enjoy the music and stay rave ! TOXIC AVENGER (Live) (Roy Music / Universal) GTRONIC (Dim Mak / Freakz Me Out) ACID WARS (Acid Wars Rec.) NUMERIC RAVERS (Numeric Ravers Records) PZYLO (Acid Cirkus rec.) COQPORN (Cinetic Crew / Numeric Ravers Rds) KAPSULE CREW (Acid Wars Rec.) + Dj’s dans le bar 22h > 4h - Salle Maxi Loc. 18€ / Guichet 22€ (org. Cinétic)

DIM. 17 NOV. Le Village des Petites Boucles

JEU. 21 NOV.

Satori Musique, arts plastiques et numériques

Issu du dernier EP d’ Étienne Jaumet (FR), le thème du satori (« éveil spirituel ») forme la colonne vertébrale de ce projet protéiforme qui réunit le musicien et la plasticienne Félicie d’Estienne d’Orves (FR). Cette première collaboration se concrétise avec une création à la croisée de la musique, de la sculpture et de la mise en lumière, conçue comme une architecture abstraite, mouvante et troublante. Leurs créations respectives se rejoignent autour d’univers qui assemblent des espaces sonores et visuels par l’abstraction et l’immersion du corps dans des installations ou des concerts : Étienne par ses sonorités « étendues » de synthétiseurs analogiques, Félicie par une spatialisation cinématique de la lumière vidéo et de lasers. 20h - Salle Maxi Carte 5 € / Location : 8,60 € Guichet : 10 €

JEU. 21 NOV.

VEN. 22 NOV.

Daughter

± The Wave Pictures Pop

Daughter (GB) : Nouvelle perle du label 4AD, Daughter envoûte. Entre post-rock, electro feutrée et folk sombre, les Londoniens déploient un univers singulier de spleen, de magie enfantine et de fantasmagorie glacée. If you leave, leur premier album, nous rappelle avec beaucoup d’à-propos que la beauté ne tient qu’à une fille... The Wave Pictures (GB) : Des chansons artisanales aux mélodies délicieusement bancales sont la marque de fabrique de ces Anglais discrets, mais d’une habileté qui force l’admiration. Héritière de la joie triste de Jonathan Richman ou de Morrissey, leur écriture buissonnière est ouverte à tous les vents, pour ne jamais redescendre sur terre. 20h30 - Salle Micro Carte : 10 € / Loc. : 14,60 € Guichet : 15 €

SAM. 23 NOV. Laurent Garnier DJ SET Techno

Ciné-concert

De nouveau, Mami Chan nous plonge dans des comptines sucrées, où sa voix singulière rythme la vie de papillons, fleurs dentelées, rires d’hippopotame. Tout en couleurs et en douceur, films et ombres chinoises répondent à sa voix acidulée et promettent une séance feutrée pour les petites frimousses et leurs parents.

Tournée des Trans Trans-pop

16h - Salle Micro Tarif unique : 4 € / Dès de 2 ans

MER. 20 NOV.

Riff Cohen

Nouvelle tournée, dans les salles de l’Ouest, d’artistes régionaux qui se produiront (ou se sont déjà produits) aux Transmusicales en bénéficiant d’un accompagnement complet.

On ne présente plus Laurent Garnier, légende des dancefloors qui vient de fêter ses 25 ans de carrière. Exemple à suivre tant au niveau de l’esprit que du talent... menant ses projets avec une générosité hors normes. Il y a bien longtemps qu’il n’avait pas gratifié Nantes d’un dj set. Cerise sur le gâteau, son mix s’étalera sur plusieurs heures... +dj en warm up 22h > 4h - Salle Maxi Carte : 18 € / Loc. : 22,60 € Guichet : 24 € (org. Astropolis et Stereolux)

MER. 27 NOV.

Les Torontoises d’ Austra (CAN) ne craignent pas les expérimentations, comme l’atteste Olympia, leur nouvel album : à la dark wave romantique de leur précédente réalisation elles ont ajouté des éléments d’une sémillante synthpop, volontiers lumineuse et sautillante. Austra, ou comment cacher ses larmes derrière les feux du dancefloor. +1RE partie

Riff Cohen (ISR) : C’est une musique solaire que nous offre la jeune Israélienne, métissage gourmand de raï, de gwana, de rock et autres délicieusetés ; une célébration de la mixité en même temps qu’un hommage au nomadisme et une leçon de tolérance bienvenue en ces temps troublés. Riff Cohen nous ouvre grand les portes de son souk sonore. Leila Bounous (NANTES) : L’ex-chanteuse du groupe Orange Blossom prend un nouveau départ en solo. Elle présente aujourd’hui un univers magique et profond, teinté d’electro-rock-oriental, chantant sa poésie en dialecte algérois avec une voix envoûtante, profonde et cristalline. La magie opère, entre révolte et mélancolie.

Expø (RENNES) : « Pop… 4 garçons… Mélodies… Folk… Guitares sèches… Rock… Indie… No dress code… Rennais… French band qui chante en anglais… Love… New York, Montréal, Portland, Londres, Manchester… Neil Young, Arcade Fire, Patrick Watson, etc. Pour tout ça entre autres... we are Expø. » Superets (FR) : Ces 4 jeunes Rennais hype compilent batterie claquante, guitares surf et piano rétro-dance dans des pamphlets de 3 minutes (montre en main). Leur « yéyétronic » s’établit sur un axe Dutronc/Fatboy Slim : guitares sixties et beats electro affolent les pistes de danse. Hutchinson (NANTES) : Né en 2003, Hutchinson opère sous sa forme actuelle (batterie, claviers et percussions, basse et chant) depuis 2012. Même s’il conserve son goût pour la musique des 70’s, le trio nantais développe un son plus electro-pop, suivant la voix tracée par LCD Soundsystem – et en voiture rouge à bandes blanches, ça a de la gueule...

Girls in Hawaï (BEL) : Ces Belges mettent un terme à leur trop longue absence (due à la mort tragique de leur batteur) avec la sortie de Misses, EP qui précède de quelques mois la sortie de leur troisième album. Textures sonores caractéristiques, mélodies ciselées, majestueuse mélancolie : le sextuor signe son retour de splendide façon. VO : Basé à Bruxelles, VO dessine une pop -folk impressionniste. Les chansons se déploient, portées par des ponctuations de cuivres, une batterie subtile et une signature vocale indéniable. Une musique farouchement lumineuse, à la manière de celles d’un Robert Wyatt, d’un Brian Wilson ou encore d’un Jim O’Rourke.

20h30 - Salle Micro Carte : 11 € / Loc. : 15,60 € Guichet : 16 €

20h30 - Salle Micro Carte : 10 € / Loc. : 14,60 € Guichet : 15 €

20h30 - Salle Micro gratuit – compilations & pass 3 jours à gagner

20h - Salle Maxi Carte : 15 € / Loc. : 19,60 € Guichet : 20 €

AUSTRA Electro-pop

Souk sonore

PAGE 15 ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ HUIT

Girls in Hawaï Pop


MER. 27 NOV.

BATIDA Kudoro

VEN. 29 NOV.

SOIRÉE Born Bad Records Post-punk/garage/psyché

BATIDA (AGO/PRT) : signifie rythme – c’est aussi le nom des compilations pirates de Kudoro qui circulent en Angola. Le terme désigne également un spectacle collaboratif mené par le Portugais-Angolais Pedro Coquenao. Soit un live moderne et vibrant qui réinvente la musique angolaise des 60’s et des 70’s sur les rythmes endiablés du Kuduro. Il mêle musique, danse, electro, vidéo et MC. Une expérience bouillante, festive et unique. +1rE partie 20h30 - Salle Micro Carte : 8 € (1 place achetée = 1 place offerte/ Loc. : 12,60 € Guichet :13 €

JEU. 28 NOV.

Dub Inc Reggae

Adepte du do it yourself, Dub Inc a réussi le considérable tour de force de se faire (re) connaître et aimer en se passant de labels, de plans comm’ et autres stratégies dilatoires plus ou moins perverses ; en développant un reggae généreux et métissé, spontané et enjoué ; en se faisant plaisir – en nous faisant plaisir. Sans parler de Jah. +1rE partie 20h - Salle Maxi Carte : 20 € / Loc. : 24,60 € Guichet : 25 €

JEU. 28 NOV. We Are Enfant Terrible ± Kakkmaddafakka Pop-electro

We Are Enfant Terrible (FR) : Avec un son qui ressemble à la BO d’un jeu vidéo halluciné et crade, l’electropop des Lillois est à la fois euphorique et triste. Une musique « electroniquée » farouchement physique mais avec un sens pop inné et qui, sur leur deuxième album, voit leur Game Boy fétiche concurrencée par les synthés analogiques, pour un résultat moins 8-bit, mais toujours furieusement original. Kakkmaddafakka (NOR) : Produit par Erlend Øye,ce groupe norvégien est un sacré antidote à la morosité ambiante. Sa recette ? Une pop légère comme l’air, avec des influences electro-rock-indie-funk-disco-garage, où les Klaxons se tapent ABBA dans une danse frénétique et imparable ! 20h30 - Salle Micro Carte : 10 € / Loc. : 14,60 € Guichet : 15 €

Born Bad Records est un label parisien fondé en 2006 par JB Wizz. Son credo : un rock’n’roll contemporain, tourné vers l’avenir. Avec des artistes comme Cheveu, Yussuf Jerusalem, La Femme ou Magnetix, il représente l’essence même de l’indépendance et de l’underground. Frustration (FR) : Voilà 10 ans que les poulains sauvages de Born Bad Records explorent la face sombre, froide et parfois triste du rock. Cette même face dans laquelle Joy Division, Wire ou The Fall s’engouffraient en leur temps. Quand la cold wave se fait tout en muscles, quand le punk redevient offensif et ne simule rien de sa rage… Wall Of Death (FR) : Le trio parisien réussit l’exploit de concilier le psychédélisme planant anglais (Soft Machine, Pink Floyd) et celui, lourd et caverneux, de la mouvance américaine (13th Floor Elevator, Sleepy Sun). Parrainé par les Black Angels, il offre un voyage hypnotique où le fuzz est roi. Catholic Spray (FR) : Depuis les profondeurs des caves de Belleville, le quatuor crée des morceaux lo-fi barrés aux influences garage 60‘s, 70‘s et 90‘s, avec des voix saturées collées sur des mélodies hyper pop, où guitares et réverbs’ sont toujours poussées à fond. Un rock garage jusqu’auboutiste, branleur et bruyant. 20h30 - Salle Micro Carte : 7 € / Loc. : 11,60 € Guichet : 12 €

MAR. 03 DÉC.

KYLESA Metal-sludge-hardcore-stoner

MER. 04 DÉC. ELECTROPICAL, VERS UNE SONO MONDIALE 2.0 Conférence-débat

Le foisonnement des échanges et des pratiques d’hybridations musicales engagé par la révolution numérique favorise l’émergence de projets ou de courants qui se distinguent pour combiner traditions locales et musique electro, rap ou rock. La venue à Nantes du producteur Batida, d’origine mi-portugaise mi-angolaise, est l’occasion de se pencher sur cette tendance à brouiller les cartes entre musiques traditionnelles et actuelles, à travers plusieurs cas emblématiques en provenance d’Amérique latine, des Caraïbes, d’Afrique ou de leurs diasporas. Intervenant : Yannis Ruel, journaliste (Mondomix)

06 > 22 DÉC. ADVENTURES IN FRONT OF THE TV SET Aventures cosmiques

Jean Jullien et Niwouinwouin (FR) : Un explorateur de l’espace sorti d’une série télévisée se retrouve propulsé dans un programme qui n’est pas le sien. Il n’aura alors de cesse de chercher un moyen pour rentrer chez lui… Entre voyage cosmique et aventures de super-héros, les désormais célèbres frères Jullien invitent petits et grands à plonger dans un dessin animé fantasque à 360°.

En partenariat avec Trempolino 18h30 – La Place / Trempolino Gratuit

À partir de 6 ans // Durée : 30’ de 13h à 18h - Plateforme Intermedia (une séance toutes les heures) Tarif : gratuit

MER. 04 DÉC.

SAM. 07 DÉC.

Keziah Jones Funk

Tom & Jerry

par La Terre Tremble !!! Ciné-concert

Keziah Jones (Ng/Us) : Quelque 20 années se sont écoulées depuis le paradigmatique Rythm is love et l‘invention du blufunk. Depuis, le Nigérian n’a eu de cesse d’explorer, de voyager, de se renouveler. Nouvelle preuve en est avec son dernier opus, Captain Rugged (à paraître en octobre), album concept narrant les (més)aventures d’un super-héros africain dans un Lagos tentaculaire et fantasmagorique. +1rE partie

Attendiez-vous le combo rennais surréaliste dans l’exercice du ciné-concert ? Sans doute non, et encore moins avec les Tom et Jerry originaux, sortis des studios Van Beuren en 1933. Aussi audacieux que jubilatoire, La Terre Tremble !!! fait de son rock extatique un écrin inattendu au burlesque de ces vieux cartoons, pour le plaisir des grands et des petits.

20h - Salle Maxi Carte : 23,10 € / Loc. : 26,40 € Guichet : 27 € (org. O Spectacle et Stereolux)

17h - Salle Maxi Tarif unique : 4 €

MER. 04 DÉC.

Mar. 10 DÉC.

Kylesa (US) : Ces équarisseurs originaires de Savannah en Georgie, brassent, avec la force de persuasion d’un Panzer, hardcore, metal, sludge et stoner aux effluves psychédéliques. Soutenu par 2 batteurs, Kylesa aime s’aventurer là où on ne l’attend pas... Intronaut (US) : Ce projet de hardcore torturé réunit le batteur du groupe de grind californien Uphil Battle et le guitariste d’Anubis Rising. Ils ne se cantonnent pas à un univers post-core/sludge mais flirtent avec le jazz ou les percussions world. Black Cobra (US) : Formé à Miami en 2004 par l’ex-Cavity Jason Landrian (guitare/ chant) et l’ex-Acid King Rafael Martinez (batterie), Black Cobra est une entité sludgecore-doom sortie de l’enfer et qui déferle, même dans les tympans les plus éprouvés. En concert, c’est une pure explosion sonore, viscérale et sans concessions. TruckFighters (SWE) : La musique des Suédois donne dans le stoner rock façon Kyuss, Queens Of The Stone Age ou encore Fu Manchu. Un fuzz ultrapuissant pour des compositions de maître.

Sallie Ford (US) : Untamed Beast signe le retour de la rockeuse aux socquettes, native de la Caroline du Nord. Toujours flanquée de ses gaillards du bayou, toujours audacieuse et frondeuse. Ce qu’elle balance, c’est du rock à l’état brut, rêche et revêche, du rockab’ sudiste qui swingue et sent le stupre et l’alcool. La bête est lâchée. Roman Electric Band (NANTES) : Après un début de carrière à Paris, Roman s’installe à Nantes et enregistre deux albums. Entre rock, folk, blues et pop, ses accords de guitare viennent soutenir une émotion à fleur de peau, sans perdre en chemin la fougue rock’n roll qui lui est chère.

AYO (ALL) : Cosmopolite et métissé, le troisième album de la chanteuse allemande est comme une boîte de chocolats : plein de surprises et de couleurs chamarrées, avec des tas de goûts différents, de textures surprenantes. Funk et reggae, R’n’B et soul, tout s’y côtoie et s’y mélange ; tout y est plaisir et délices. +1RE partie

20h30 - Salle Micro Carte : 11 € / Loc. : 15,60 € Guichet : 16 €

20h30 - Salle Micro Carte : 11 € / Loc. : 15,60 € Guichet : 16 €

20h - Salle Maxi Carte : 22 € / Loc. : 26,40 € Guichet : 27 €

Sallie Ford Swing rock

PAGE 16  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ HUIT

AYO

Soul métissée


Mar. 10 DÉC.

Jonathan Wilson Folk

Jonathan Wilson (USA) : Mâtiné de psychédélique, la folk de cet Américain installé en Californie renoue avec sincérité avec la tradition des 70’s (Crosby, Stills, Nash & Young...). D’une subtile fluidité, s’étirant dans de jolis détours instrumentaux atmosphériques et boisés, ses morceaux majestueux sont transcendés par sa voix d’ange : fragile, hantée et grave comme du Neil Young. Quarante ans après la légende, mais sans aucune nostalgie, il ajoute son nom au panthéon West Coast. +1rE partie salle Micro – 20h30 Carte : 10 € / Loc. : 14,60 € Guichet : 15 €

MER. 11 DÉC.

Jake Bugg Folk-pop

Le parcours du jeune Jake Bugg (GB) a tout d’une success story : repéré au festival de Glastonbury et signé chez Mercury dans la foulée, Jake sort en 2012 (il a alors 18 ans) un premier album éponyme qui se place d’emblée en tête des ventes. Revisitant avec une classe indéniable l’histoire de la britpop, le hip boy sait également s’aventurer dans les contrées d’une folk toute dylanienne : Jake Bugg, ou la (ré)conciliation des Anciens et des Modernes. +1rE partie 20h - Salle Maxi Carte : 17 € / Loc. : 21,60 € Guichet : 22 €

JEU. 12 DÉC.

AGENDA ATELIERS

La Méthode champenoise Reims Party

Petit aperçu de la nouvelle scène rémoise à Stereolux, avant un match retour quelques jours plus tard à La Cartonnerie de Reims, avec des groupes nantais. La Méthode champenoise vs Le Jeu à la Nantaise : la partie s’annonce serrée ! John Grape : Le trio John Grape propose un univers folk-rock marqué par un goût prononcé pour la bidouille sonore et le mélange des genres. Oscillant entre Jeff Buckley, 31knots ou Bon Iver, leur musique évoque également Robert Wyatt, Radiohead, voire même Sonic Youth. Un univers hors du temps. Grindi Manberg : Ce trio se situe sur les rives de l’étrange : on y croise des guitares dissonantes, des textures sonores torturées, même si l’ombre (mélodique) d’Elliott Smith y plane souvent. Angoissante et lyrique à la fois, sa musique navigue entre electro-pop façon Notwist et fantômes new wave. Alb : Entre pop de chambre, arrangements luxuriants, harmonies vocales gracieuses et musique de jeux vidéo, Clément (aka Alb) affiche un talent sans limites. Il partage le studio de Yuksek qu’il accompagne sur scène, fait de la garde alternée de batteur avec The Shoes : un chemin tout tracé ? + 1 groupe

&

CO

Stereolux propose à un large public (enfants, adultes et seniors) un panel d'ateliers de création et de pratique. Ludiques et créatifs, ces ateliers permettent de découvrir ou d'approfondir une pratique. Également au programme des réjouissances, des spectacles pour les tout-petits.

20h30 - Salle Micro Carte : 5 € / Loc. : 9,60 € Guichet : 10 €

Atelier tablettes tactiles Vous avez une tablette tactile et vous souhaitez optimiser son utilisation ? Naviguer, rechercher, installer des applications, envoyer des mails, constituer votre base de contacts : tout cela n'aura plus de secrets pour vous ! Petit plus, la découverte et la manipulation d'applications à vocation créative et ludique, simples d'utilisation. Intervenant : Anaïs Vivion DATES : les octobre, de PRIX : 20 € PUBLIC : 15 Modalités : (Android ou

mardis 1er, 8 et 15 18h45 à 20h45 les 3 séances adultes venir avec sa tablette iPad)

Atelier Miel Pop ! Autour du remix d’un grand classique de la musique, les enfants seront amenés à imaginer la conception d’un morceau original, de sa création et de son enregistrement à l’élaboration de la pochette qui l’accompagne ! 5 demi-journées d’ébullition créatrice pour des vacances de rêve ! Atelier encadré par Faustine Seilman, musicienne et Manica Jean-Louis, illustratrice et sérigraphe (imprimerie TRACE) DATES : Du 21 au 25 octobre 2013, de 14h à 17h PRIX : 30 € PUBLIC : 15 enfants de 8/10 ans

SAM. 14

DÉC.

Les Rockeurs ont du Cœur Les Rockeurs Ont du Cœur : 26 édition et toujours autant de coeur ! Le rendez-vous incontournable des amateurs de bonne musique et de bonnes actions. Les Rockeurs ont du Coeur sont de retour pour une soirée qui promet d’être mémorable. Comme chaque année, les acteurs d’hier et d’aujourd’hui vous préparent une immense fête avec son lot de surprises… Programmation en cours mais il y aura du lourd !! e

1 jouet neuf (10 € mini) le soir du concert = 1 entrée 20h - Salles Maxi et Micro

PAGE 17 ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ HUIT

Atelier mapping pour designer "Du gif animé à la 3D temps réel" La finalité de l'atelier est de vous faire produire et tester de petits mappings et de vous faire connaître l'ensemble de la chaîne de production visuelle et technique liée au mapping vidéo. L'atelier se déclinera en une partie théorique (découverte de softwares tels que Madmapper, Millumin et Resolume Arena) et une partie pratique. Intervenant : Aurélien Lafargue (motion designer & visual artist) DATES : du 05 novembre au 17 décembre 2013, de 18h45 à 20h45 PRIX : 45 € PUBLIC : 15 adultes ayant des notions de graphisme


Agenda du Laboratoire Arts & Technologies le laboratoire arts & technologies de Stereolux est un lieu d’expérimentation autour des usages et des technologies de la création numérique. Il rapproche artistes, entrepreneurs et chercheurs, et soutient le développement de concepts et de projets innovants. Inscriptions sur www.stereolux.org

Atelier Code créatif et Raspberry Pi, le mix > Le mercredi, 18h30-21h à Stereolux, du 28/08/13 au 18/12/13 —

Les sessions du code créatif et le groupe Raspberry Pi fusionnent pour plus de créativité et de rencontres ! Dans un esprit d’apprentissage et de projets communs au croisement du code, de la création et de l’électronique, créez vos propres objets connectés, vos installations interactives et vos scénographies numériques.

Réveil créatif # 2 Conception et création de produits et services innovants > Le mardi 15/10/13, 8h30-11h au Cnam Pays de la Loire Tarif : 35 €/participant —

Le Cnam Pays de la Loire et Stereolux poursuivent l’exploration des croisements entre innovation et créativité avec un deuxième atelier-conférence. Les spécialistes et catalyseurs d’innovation que sont Patrick Corsi et Gilles Garel se pencheront, avec une trentaine de participants, sur la création de produits et services innovants.

Stereolux Tech’Time : conférence « Unity, du jeu vidéo à l’Arduino » > Le mardi 08/10/13, 19h-20h30 à la Cantine numérique Tarif : gratuit —

Une conférence pour découvrir les possibilités techniques et les usages de Unity, moteur de jeu et logiciel 3D en temps réel utilisé pour la création de jeux en réseaux, de contenus interactifs comportant de l’audio, de la vidéo et des objets 3D. Interventions d’artistes et de développeurs, ouvertes à la présentation d’autres projets par les participants.

Workshop Arduino & XBEE : des objets du quotidien intelligents ?

> Le samedi 26/10/13, 9h30-18h30 à Stereolux / Plateau Multi Tarif : 10 €/participant —

Connecter sa cafetière au réveillematin ou contrôler son éclairage intérieur à partir de son Smartphone sont autant d’idées qui pourront être mises en œuvre en programmant à distance une carte Arduino et un module XBEE. Avec Xavier Seignard.

Workshop / conférence « Les arts médias selon Elliot Woods » > Novembre 2013, à Stereolux Dates : infos à venir —

Artiste multimédia passé maître dans l’art du mapping dynamique, créateur de nouvelles formes d’interactions avec les technologies numériques, Elliot Woods abordera les techniques, la méthodologie et ses visions prospectives liées à une forme vidéo qu’il n’a cessé de faire évoluer.

Stereolux Tech’Time : conférence « Quels capteurs pour quelles créations numériques ? » > Le mardi 05/11/13, 19h-20h30, lieu : la cantine numérique Tarif : gratuit —

Capteurs physiologiques (accéléromètre, flexomètre…), caméras (infrarouges, thermiques…) ou tapis sensitifs permettent de nombreux détournements et applications dans les champs de la création numérique. Quel matériel utiliser, comment exploiter les messages pour le spectacle vivant, la musique, une performance ou une installation ?

Workshop Unity 3D

HTML5 pour la création # 2 - Workshops

> 26/11/13, 18h30-21h30 à Stereolux / Plateau Multi / Tarif : gratuit —

Stereolux et le Google Dev Group nantais continuent l’aventure en proposant une 2e édition du «  HTML5 pour la création », avec 3 workshops et un code sprint. Workshops au programme : « Jouons avec les capteurs », « WebGL et la 3D pour le Web » et « Optimiser l’environnement d’intégration pour booster la productivité créative ».

HTML5 pour la création # 2 - Code sprint > 27/11/13, 18h-22h à Stereolux / Plateau Multi —

> 14/11/13 et 15/11/13 à Stereolux Plateau multi Tarif : 40 € TTC / 2 jours (artistes, étudiants et demandeurs d’emploi) et 100 € TTC / 2 jours (entreprises et particuliers, autres situations)

Expérimentation collective autour des possibilités créatives et ludiques du html5 : interagir avec les médias et les capteurs du téléphone, créer un jeu multijoueurs pour le Web, imaginer une application de téléprésence multisites…

2 jours animés par l’agence Gamepulp pour aborder les bases de Unity 3D et ses principes de programmation. Ce workshop destiné à tous types de développeurs dressera aussi une liste de bonnes pratiques pour le déploiement multiplateforme et le passage à de futures versions du logiciel.

Creative sprint : « Tourisme expérimental »

Conférence « Expériences touristiques créatives »

> 19/11/13 19h-20h30 à Stereolux / Salle Micro / Tarif : gratuit —

Parcours sonores, télescope à réalité augmentée, bornes dans l’espace public, tourisme participatif, architectures éphémères et interactives, etc., sont autant de nouveaux services créatifs permettant de renouveler l’expérience touristique et de mettre en scène l’espace urbain.

PAGE 18  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ HUIT

> 05/12/13 et 06/12/13 à Stereolux / Plateau Multi / Tarif : 30 € ou 15 € (étudiants, artistes, demandeurs d’emploi) —

2 jours de brainstorming collectif en partenariat avec l’École de Design de Nantes pour inventer des expériences touristiques originales et créatives avec les outils numériques. Professionnels du tourisme, designers, artistes, architectes, réalisateurs,… sortez des tiroirs vos idées folles !


Oh oh oh,

jolies donnEes Du particulier aux multinationales en passant par les collectivités locales, tout un chacun produit -consciemment ou pas - une multitude de données, personnelles ou anonymes : achats en ligne, contributions sur les réseaux sociaux, publications géolocalisées, statistiques de fréquentation de lieux publics, etc. Désormais numérisées et donc facilement exploitables (pour peu qu’elles soient accessibles), ces informations prolifèrent à tel point que l’on parle de plus en plus de big data. Sur Wikipedia, l’expression désigne « des ensembles de données tellement volumineux qu’ils en deviennent difficiles à travailler avec des outils classiques de gestion de base de données Chercheurs et ». Mine d’or pour certains qui les jugent commercialisables voire « spéculables », les scientifiques données constituent également, côté arts se creusent la numériques, une matière riche à interroger, tête pour rendre manipuler et sculpter, loin des listes chiffrées, interminables et austères, des tableurs. plus visibles (et

compréhensibles) les données numériques qui nous entourent. Et si on laissait faire les artistes ? /

« Nos vies sont pilotées par les données et cellesci pourraient nous faire mieux comprendre notre humanité  » déclarait Aaron Koblin, digital media artist, lors de son élocution au cours d’une des fameuses conférences TEDTalks. Aaron ne semble pas effarouché par cette vague d’information qui s’apprête à nous submerger. Peut-être parce qu’il l’analyse avec le recul nécessaire pour mieux la disséquer et Charles Ayats la modéliser en de splendides visualisations animées. Ses réalisations ont pris la forme de flux mouvants à la surface du globe, comme des trajets de vols d’avion (Flight Patterns, en 2008) ou encore des réseaux de téléphonie cellulaire (New York Talk Exchange en 2009). Ses premiers travaux, au croisement des sciences, de l’art et du design, sont proches de ceux d’autres data artists de sa génération comme Jer Thorp, qui œuvre actuellement à un outil d’exploration de données climatiques : celles-ci proviennent de millions d’émetteurs géothermiques qui envoient chaque jour des flux d’informations pour prévenir les cyclones. Quand ingénierie rime avec arty, c’est potentiellement toute la pédagogie scientifique qui gagne en accessibilité, et l’avènement du data journalism sur les sites d’actualités le prouve toujours plus.

Des data et des hommes Au-delà de cette possibilité d’agréger une masse impensable d’informations sous forme d’interface, Aaron Koblin estime

que « nous pouvons créer de formidables histoires, qui peut-être refléteront notre siècle tout comme le cinéma fut [le réflecteur] du XXe et le roman celui du XIXe ». C’est l’un des défis posés par cette vaste matière des données... Qu’en extraire et surtout comment la mettre en scène pour mieux la questionner ? Plusieurs des projets d’Aaron Koblin ont montré que c’est bel et bien l’humain qu’il faut replacer au centre de l’équation. Dans le clip The Wilderness Dowtown réalisé pour le groupe Arcade Fire, l’internaute doit entrer son adresse postale pour devenir par procuration le héros du clip grâce aux données de géolocalisation glanées via Google Maps. The Johnny Cash Project, un outil de création visuelle collaboratif, permet à tout à chacun de redessiner chaque image, frame par frame, du clip de la chanson Ain’t No Grave. Le rendu – ou plutôt les rendus, plusieurs versions finales étant visibles – est hypnotique et symbolise bien la lourde tâche de sélection et de remise en forme des données récupérées.

ADN Epileptique Parmi les autres défricheurs du numérique, citons également le musicien et artiste contemporain Ryoji Ikeda. Ce Japonais, basé à Paris, met en scène des amas de données informatiques brutes – ses sources vont du code ADN aux coordonnées astronomiques de certaines étoiles – afin de sublimer les vastes espaces dans lesquels il expose. Jouant du gigantisme des lieux, il confronte les spectateurs à des torrents d’informations projetées, parvenant à modéliser une matière (froide) et à lui insuffler une aura vivante. Sa dernière série de Datamatics est une plongée épileptique sous forme de vidéoprojection au sol. Le résultat est étourdissant pour le spectateur, obligé de se mouvoir au milieu d’un océan de formes géométriques, souvent abstraites et composées via des fragments de codes informatiques et données scientifiques diverses. Ou comment provoquer chez le public de véritables sensations physiques par la simple manipulation de données. Ces expériences participent à l’émergence de nouvelles formes d’expression et de récupération. On notera d’ailleurs l’apparition de nouveaux métiers comme information architect ou encore interaction designer : c’est par ces deux termes que se présente le chercheur new-yorkais Manuel Lima, fondateur du site VisualComplexity.com. Les curieux pourront d’ailleurs y trouver des exemples de visualisation certes complexes, mais aussi passionnantes et accessibles.

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CONCERT / SOIRÉE BORN BAD RECORDS VENDREDI 29 NOVEMBRE – SALLE MICRO

Breaking

Born Bad Il dirige le label français le plus excitant du moment et ne mâche pas ses mots : rencontre avec JB, le boss de Born Bad. / Adrien Toffolet

Il y a quelques années, tu disais que Born Bad ne tiendrait pas plus de cinq ans, et tu es toujours là… Je pensais que j’allais m’essouffler avant. C’est un tel volume de travail ! J’ai une grosse cadence de sortie et nos groupes font beaucoup de choses, donc ça demande beaucoup d’attention. À ça s’ajoute les rééditions, plus le travail de fabrication de disques pour une cinquantaine de labels indés. Mais tant mieux. Aujourd’hui, je peux tenir les mêmes propos en disant que je vais peut-être tenir dix ans… Ma pire angoisse, c’est de devoir retourner dans le salariat, comme un con à devoir me taper trois heures de bagnole par jour pour huit heures d’un boulot que je n’aime pas. J’ai espoir que le label me protège de ça le plus longtemps possible. Donc si ça peut durer vingt ans, je signe de suite ! Mais c’est très difficile de se projeter dans le temps parce que c’est un secteur où on gagne peu d’argent mais où il est par contre facile d’en perdre, si bien qu’en l’espace de six mois je peux faire faillite. Pour l’instant j’ai été épargné, je n’ai pas sorti de disques qui n’ont pas marché. J’en suis le premier étonné, j’ai sorti 60 disques maintenant, c’est quand même

dingue que tous aient trouvé leur public, même ceux de qualité moyenne !

festival, qui est de faire de l’argent, clairement ! Après, pourquoi pas ?

Tu as encore l’impression de bosser pour la gloire, plus que pour l’argent ? Je dois être un des rares mecs à gagner ma vie avec un label de rock. Quand je dis «gagner ma vie», c’est un SMIC hein ! Pas de quoi se rouler par terre... Et puis, c’est un bon moteur la gloire. Il y a des groupes qui sont taillés pour le succès et d’autres pour la gloire. Cheveu, par exemple est dans cette catégorie. Ils ne vont pas vendre des millions d’albums mais par contre, ils deviendront mythiques. Dans 40 ans, on parlera de Cheveu comme on parle aujourd’hui de Magma. C’est ça le plus important parce qu’avec la gloire tu appartiens à l’éternité. Christophe Maé, personne ne se souviendra de lui, si ce n’est ses parents. Dans 100 ans, ses disques vendus sur eBay vaudront 0,0001 centime, alors que ceux de Cheveu vaudront 150 euros.

Comment tu expliques la longévité de Born Bad ? Je suis là pour faire un gros label de rock français et je suis combatif ! Quand on me manque de respect à moi ou mes groupes, je ne tortille pas du cul et je les appelle ! Frustration, par exemple, ça draine au moins 600 personnes où que ça joue en France, c’est un premier album qui s’est vendu à 12 000 unités, plus de 7 000 pour le second, c’est spectaculaire en live, ça se respecte ! Il y a un des mecs qui a 50 ans, c’est dément. Le chanteur qui est en concert et qui retourne la salle, il est pas fatigué parce qu’il a passé la nuit au Baron, il est fatigué parce qu’il vient de bosser huit heures à Kiloutou avant de se taper des heures de camionnette, tout ça pour te divertir ! Le mec qui ne respecte pas ça, c’est juste déplacé qu’il vienne nous expliquer la vie.

Qu’est-ce qui t’apporte le plus de plaisir : Cheveu qui joue dans une église ou Wall Of Death à Rock en Seine ? Rock en Seine, ça m’est utile parce que je peux instrumentaliser cette date et augmenter l’audience du groupe. Mais en termes de plaisir personnel, on est proche de zéro. Donc clairement, c’est Cheveu dans l’église. Ce que je recherche, ce sont des moments rares, précieux, quand ça dérape, que le groupe et le public perdent le contrôle et que tout le monde se retrouve en communion. Rock en Seine, c’est la foire à la saucisse, tu ne comprends pas où t’es. Tu as Renault qui a un stand, ça n’a aucun sens. Mais ça en dit long sur l’ambition du PAGE 20  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ HUIT

Quelle est la force des groupes signés sur ton label ? Ce sont des groupes sans cynisme. Et le vrai dénominateur commun, c’est qu’ils assurent en live. C’est le meilleur vecteur de vente de disques pour Born Bad puisque, il faut dire ce qui est, je n’ai pas accès à la télé, pas beaucoup à la radio. Le live est le meilleur outil de promotion de mes groupes. N.B. : Une version longue de l’entretien sera mise en ligne sur le site www.stereolux.org Conférence autour du label le mardi 5 nov. à 18h30 - La Place / Trempolino Frustation + Wall Of Death + Catholic Spray Vendredi 29 novembre à 20h30 – Salle Micro

©  dimitri coste

Il nous accueille dans sa maison/bureau parsemée de piles de disques. Jean-Baptiste Guillot est à la tête d’un des plus gros (et respectés) labels indépendants de France, mais il est seul, depuis 2006, à faire tourner la boutique. Ni secrétaire, ni attachée de presse. Seul avec toutes les difficultés de gestion d’un label en période de crise du disque, mais avec assez de passion pour vivre heureux. Pendant l’entretien, selon les sujets abordés, il s’excite, tape du poing sur la table…


CONCERT / HERACLITE MERCREDI 6 NOVEMBRE – SALLE MICRO

Gros beats & tradition

LA  ou  dansent les  voix  du  passe

Electro et musique traditionnelle font bon ménage et l’Angola nous en apporte une preuve énergique. /

Un groupe qui chante Héraclite en grec ancien suscite la curiosité, voire la crainte. Rassurons-nous : l'heure n'est pas au bac de philo, mais au blues teinté d'afrobeat / Laurent Mareschal Héraclite est un philosophe grec de la fin du VIe siècle avant Jésus-Christ, parfois surnommé l’Obscur, à juste titre : d’aucuns prétendent que Socrate ne comprenait pas la moitié de ses écrits et qu’Aristote se plaignait de leur absence de ponctuation. Héraclite voit dans le mouvement, le conflit et l’unité des contraires les principes premiers du monde : « Tout s’écoule », tout change, devient son contraire, « nous entrons et n’entrons pas dans les mêmes fleuves ; nous sommes et nous ne sommes pas ». Soit. Bien des siècles après l’ère de ce penseur, l’ethnomusicologue Alan Lomax explore, dans son livre Le Pays où naquit le blues, le Sud des États-Unis, investissant le terrain social et musical d’où est né le blues : work songs, chants de prisonniers, orchestres ruraux de percussions et de flûte qui animent les pique-niques... On peut d’ailleurs voir pas mal de choses sur la chaîne YouTube Alan Lomax Archive, car il a filmé, le malin. Dans ces survivances d’un passé qui n’a pas été documenté, dans ces fragments d’une histoire qui ne repose que sur une tradition orale, Lomax reconnaît la passerelle entre la musique noire américaine et ses lointaines origines africaines. Pas de world music Il n’y a pas grand-chose de commun entre les origines de la philosophie et celles du blues sinon, d’une part, leur caractère pour nous fragmentaire (et donc mystérieux) et, d’autre part – peut-être –, l’idée d’une énergie et d’un jaillissement spontanés. On peut rêver de cette énergie première sans en chercher l’explication absolue ou la reconstitution. C’est ce que font, en grec ancien et dans le texte, les membres d’Heraclite – on parle ici du groupe composé de Grecs installés en France et de musiciens rennais – en tirant une ligne imaginaire entre les rivages méditerranéens du vieil Héraclite et le delta du Mississippi : beaucoup de percussions, des cuivres qui font songer à l’afrobeat, des chants presque incantatoires et, finalement, un ensemble qui évoque beaucoup plus les défunts Morphine qu’une quelconque world music. Ouf. Heraclite + Mombu + J.C. Satàn le mercredi 6 novembre à 20h30 – Salle Micro

CONCERT / BATIDA MERCREDI 27 NOVEMBRE – SALLE MICRO

Mathias Riquier

Certains clichés ont la vie dure, surtout en musique. Celui qui tient à nous faire croire qu’influences traditionnelles rime avec passéisme ne saurait être plus faux, et encore davantage ces deux dernières décennies. Vingt ans dans le rétro, voilà qui nous ramène au premier âge d’or de la house et de la techno, genres qui illustrent bien la propension humaine à innover tout en ajoutant un peu de jus de racines quand il faut. Parmi les productions récentes en matière d’electro sous infusion de «traditionnel», les exemples excitants ne manquent pas. Des influences cumbia de producteurs argentins actuels jusqu’à l’émergence du «latinisme» halluciné du Chilien Matias Aguayo en passant par le succès critique de la compilation The Sound of Club Secousse orchestrée par Radioclit, qui a redonné ses lettres de noblesse au coupé-décalé ivoirien, il semble qu’on ait mis le doigt sur davantage qu’un simple amas de coïncidences... Pas de doute, en matière de production et de sampling, les recettes les plus stimulantes se concoctent toujours avec un secret de grand-mère. Et des secrets, l’Angola en compte un paquet dans ses cartons. Cul dur Pedro Coquenão, plus connu sous le nom de DJ Mpula, a senti poindre l’avènement du kuduro («cul dur» en portugais...), ce son qui fait le bonheur des faubourgs de Luanda et se danse dans tous leurs bars, sans pour autant se donner les ambitions qu’il mérite. Si par chance (pour vous), vous avez écouté les deux premiers albums du collectif portugais Buraka Som Sistema, vous savez de quoi on parle. DJ Mpula possède des origines angolaises mais partage avec les quatre excités précités le fait d’habiter Lisbonne. De simple émission radiophonique sur les ondes portugaises, son projet Batida a poussé fort pour finir par basculer dans la production pure, avec un album éponyme à la clé, paru chez Soundway Recordings. Pour DJ Mpula, il s’agit toujours de mettre en avant une culture propre à son pays, via le spectre de la musique électronique, à laquelle il ajoute des samples de semba et de kazuketa angolais des années 70. Loin de l’archivistique pure et dure mais fun avant tout, le projet Batida devrait filer un sacré coup de chaud à quiconque découvrant DJ Mpula et sa smala de MC’s sur scène. Batida + 1re partie le mercredi 27 novembre à 20h30 – Salle Micro

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PERFORMANCE / Satori JEUDI 21 NOVEMBRE – SALLE MAXI

Satori,

au-delA du rEel Du brouillard, une mystérieuse sculpture lumineuse et une musique hypnotique pour une création immersive et sensorielle troublante et inédite / Mathieu Perrichet

Quand deux artistes atypiques et n’œuvrant pas dans les mêmes disciplines projettent de créer un spectacle ensemble, on peut s’attendre à tout, mais rarement à du formaté, à du classique. La preuve avec l’improbable combinaison que forment Étienne Jaumet, ce musicien electro épris d’instruments analogiques, membre du groupe Zombie Zombie, et Félicie d’Estienne d’Orves, une «sculptrice multimédia». Lors de leur premier contact il y a quatre ans, le coup de foudre artistique est presque instantané. « On a eu envie de faire quelque chose ensemble, de se stimuler mutuellement avec nos deux univers à la fois différents et proches », se rappelle le musicien.

En 2013, cette collaboration voit enfin le jour via notamment une prochaine résidence des deux artistes à Stereolux. Comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, leur point de départ sera le morceau Satori d’Étienne Jaumet, cette claque sonore de 10 minutes sortie en 2011 chez Versatile Records. Le titre fait référence au terme bouddhique désignant « une sorte d’éveil du subconscient, un état particulier tant ancré dans le réel que détaché de celui-ci » explique l’intéressé. Une notion plutôt abstraite donc mais en accord parfait avec l’univers des deux artistes puisque, si Félicie s’intéresse « aux frontières psychiques du spectateur, au conditionnement du regard », Étienne recherche quant à lui, par sa musique, « un état de détachement, de perte de repères en enveloppant l’auditeur de sensations. » Pour un peu, on croirait entendre deux dealers faire l’article d’un puissant hallucinogène – et la suite de leurs déclarations ne fait que renforcer cette impression. S•y•m•b•i•o•s•e Sur scène, le résultat prendra l’allure d’une imposante sculpture présentée en contre-jour, filtrant ainsi la lumière, à grand renfort de brouillard et de faisceaux lumineux. Le public percevra une forme nouvelle qui, peu à peu, l’immergera. L’armature initiale, sombre,

laissera alors place à une structure lumineuse fondant sur le spectateur. « La sculpture est conçue comme une interface de transition, une frontière perméable entre plusieurs réalités. Je m’intéresse à la façon de discerner la lumière, à son déploiement », précise Félicie d’Estienne d’Orves. Un élément que l’artiste retrouve et apprécie dans les longs déroulés qu’offre la musique d’Étienne Jaumet : « Son travail apporte une dynamique plus rythmique, un aspect encore plus immersif à ce que je fais. » Trippant, on vous dit. Côté musique justement, le bidouilleur electro (et saxophoniste) s’attache à jouer en direct, 40 minutes durant, adaptant ses sons à la création visuelle : « Rien n’est enregistré, je n’utilise que des instruments analogiques. Cela me permet de beaucoup improviser et de fonctionner au feeling. Nous interagissons tous les deux avec notre art. C’est une symbiose, une rencontre où personne ne prend le pas sur l’autre. » Hypnose « La découverte du satori dépend d’un état de concentration ou d’un changement de point de vue. Dans le spectacle, la concentration se fait progressivement par la lumière et la musique pour percevoir la même sculpture sous différentes mises en lumière ou orientations scéniques » détaille Félicie d’Estienne d’Orves. Comme si l’œuvre devenait, au final, la porte d’entrée vers une réalité nouvelle. La volonté affichée par le duo est « d’arriver à un basculement progressif de perception à un moment du spectacle. Idéalement, nous souhaiterions faire perdre leurs repères aux spectateurs afin qu’ils appréhendent la réalité d’une manière différente » ajoute l’artiste. Pour Étienne Jaumet, l’idée est clairement de transporter le spectateur « dans un état entre l’hypnose et la transe ». L’excuse idéale pour faire n’importe quoi pendant cette soirée et mettre tout ça sur le dos de nos deux artistes perchés, finalement.

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Satori : Étienne Jaumet & Félicie D’Estienne D’Orves jeudi 21 novembre – Salle Maxi à 20h


Impossible d’échapper au crowdfunding – ou financement participatif – en 2013. Les records s’enchaînent, les stars s’y mettent et on met tous la main à la poche. / Alexandre Hervaud

Si attendre le feu vert de son banquier pour démarrer un projet (artistique, commercial, associatif...) est frustrant, ne pas pouvoir l’achever faute de budget suffisant l’est tout autant. Dans les deux cas, le crowdfunding – ou financement participatif – s’impose désormais comme la solution idéale pour pallier une disette de moyens. Demander aux fans internautes de sortir leur carte bleue reste aussi le meilleur moyen pour tester l’attente suscitée par une idée, fédérant ainsi une communauté autour d’un projet. Derrière ce concept fourre-tout de crowdfunding qui englobe divers systèmes de fonctionnement (mécénat pur et simple ou versement contre des contreparties, voire investissements avec retours potentiels, etc.), on retrouve une pratique qui ne date pas d’hier. Comme le rappelle le site américain Kickstarter, plateforme étendard du genre lancée en 2009, ce mode de financement existait déjà au XVIIIe siècle : en 1713, le poète anglais Alexander Pope s’était lancé dans la traduction de L’Iliade d’Homère grâce aux souscriptions de 750 «abonnés» dont les noms s’étaient retrouvés dans les remerciements de sa première édition. En musique, le concept n’est pas neuf non plus : les fans n’ont pas attendu l’ADSL pour soutenir leurs groupes préférés grâce au pré-achat d’un album pour en financer l’enregistrement. Internet a juste permis d’automatiser cette technique, et d’en multiplier la portée et les sommes mises en jeu. Outre-Atlantique, les chiffres du secteur sont imposants : Kickstarter se targue d’avoir accueilli plus de 100 000 projets depuis son lancement, pour un montant global versé de plus de 600 millions de dollars, principalement dans les domaines du jeu vidéo et du cinéma.

Gardons bien en tête que l’option crowdfunding ne rencontre pas toujours l’efficacité espérée : sur Kickstarter, le taux de réussite est de 44 %, l’objectif fixé par les créateurs n’étant pas systématiquement atteint. Do it yourself En France, si les proportions sont évidemment plus modestes, la croissance du secteur est indéniable : sur Kiss Kiss Bank Bank, 7,3 millions d’euros ont été collectés depuis la création du site en mars 2010, et le taux de réussite des projets lancés en 2013 frôle les 60 %. Et c’est une aventure française qui détient le record européen de fonds récoltés, cette fois-ci du côté du site Ulule : le projet de film Noob, tiré de la websérie geek du même nom, a récolté 781 000 euros, soit vingt fois plus que l’objectif initial de son réalisateur Fabien Fournier ! On est certes loin des 5,7 millions de dollars versés, au printemps 2013, via Kickstarter pour ressusciter, sous forme de long métrage, la série culte Veronica Mars, mais l’effort reste impressionnant. Loin de ce type de sommes pharaoniques, des artistes se tournent vers le financement participatif pour mener à bien des projets initiés dans la pure tradition du do it yourself, comprendre : entouré de potes bénévoles et sans un rond. C’est le cas du court-métrage musical Stuck in a cruel world, adapté de l’album éponyme du Nantais Framix, sorti fin 2012. Coréalisé par l’artiste et David Coulieau, ce petit film ambiance «Amérique des 50’s» (rock’n’roll, drive-in et cheveux gominés sont de la partie) devait initialement sortir début 2013. « Le problème, c’est qu’on s’est retrouvés coincés devant tout le travail de postproduction

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exigé », explique David Coulieau, « car quasiment tous les plans sont truqués et ce travail d’effets spéciaux demande des gens qualifiés et du temps ». Et donc de l’argent. Happy end : plus de 6 000 euros ont été réunis via Kiss Kiss Bank Bank en juillet, permettant de relancer la machine. Vaches à lait Cette campagne de financement, activée à grand renfort de mails à tout le carnet d’adresses, a duré 55 jours. Parmi les contreparties promises, l’internaute généreux déboursant 3500 euros pouvait prétendre à un concert privé de Framix chez lui. Aucun des 55 soutiens au film n’a cependant opté pour cette onéreuse donation... « Faut toujours se laisser de la marge, on peut avoir des surprises  », s’amuse David Coulieau, qui s’est converti au crowdfunding grâce à l’exemple de son frangin : l’an dernier, celui-ci avait réuni quelque 40 000 dollars sur Kickastarter pour fignoler un documentaire sur le basket. À ce stade, la seule menace qui plane sur cette économie participative – hormis l’impression parfois irritante d’être sollicité de partout – est sa récupération potentielle par les géants du secteur culturel. Alors que l’intérêt des studios d’Hollywood pour la chose va grandissant, côté musique certains projets font polémique, comme l’exemple récent du Vinyl Project. Cette initiative de la major Universal Music, qualifiée par Libération de « crowdfoutage de gueule », entendait faire payer aux internautes la réédition de certains disques du catalogue de la première maison de disques au monde. Vous avez dit «vaches à lait» ?

©  TRISTAN VERGNAULT

A votre , r u E O c bon ! ns a f es l


STEREOLUX -  année 2012    /    2013)

ALORS QUE DÉBUTE LA SAISON 2013 / 2014, REVENONS, CALCULETTE EN MAIN, SUR LA PRÉCÉDENTE ! RETROUVEZ IÇI DES CHIFFRES, FONDAMENTAUX OU PLUTÔT FUTILES, QUI POURRAIENT VOUS ÉTONNER…

Fréquentation 650 participants conférences et ateliers amateurs 1 526 spectateurs spectacles jeune public

Styles musicaux

4 472 participants aux événements pros et économiques 5 174 participants aux spectacles et ateliers scolaires

Techno

Soul / Funk

Blues / Country

Chanson

Punk / Noise /  Hardcore

Électronique

Rock

165 887

Expérimental / Industriel

personnes

Ragga /  Reggae/  Ska

Hip hop / Rap Jazz et musique improvisée

63 624 visiteurs expositions

88 concerts / soirées

90 441 spectateurs concerts et spectacles

21 événements produits ou soutenus par le Laboratoire Arts et Technologies

Metal / Hard Musique du Monde  / Musique traditionnelle

Pop / Folk

1 Groenlandais ayant visité notre site Web

1415 cartes Stereolux

237 adhérents à l'association

8 personnes bloquées dans l'ascenseur

5 expositions

23 092 gobelets réutilisables partis chez vous

7200 m de gaffer utilisés

102 litres de liquide pour machine à fumée 10 spectacles jeune public

2950 repas servis à des artistes

19 créations coproduites

36 spectacles ou performances multimédias

1 groupe ayant perdu sa remorque sur la route

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29 mises à disposition des salles à d'autres organisateurs


Elektro Guzzi

Vic+Flo ont vu un ours,

Cicling Above (Autriche / label : Tapeworm / K7, édition limitée)

de Denis Côté / Sortie le 4 septembre 2013

Et si, en 2013, les plus puissantes histoires d’amour vues sur grand écran étaient gay ? Après tout le tintamarre des pulls roses/bruns de la Manif pour tous, l’ironie serait appréciable. Un mois avant la sortie de l'excellente Palme d’or (La Vie d’Adèle), ne ratez pas une autre belle histoire entre deux femmes, celle du dernier film du Canadien Denis Côté (Curling). Victoria (Pierrette Robitaille) retrouve Florence (Romane Bohringer) alors que toutes deux sont recluses dans une cabane à sucre au Québec. Elles se sont connues en prison et leur passé ne va pas tarder à venir les hanter. Fort d’un casting excellent (On y croise aussi Marc-André Grondin, révélé par C.R.A.Z.Y.), le film, remarqué au dernier festival de Berlin, séduit et surprend.

Battles, Radian ou autres Holy Fuck surprennent par leur approche de la musique électro-organique, la substantifique moelle de ces groupes étant le live et les instruments analogiques. C’est encore plus vrai chez le trio viennois Elektro Guzzi : sa musique, répétitive et enivrante, sorte de math rock dédié au dancefloor et caractérisé par un groove saxon, est faite de batterie, de basse et de guitare sans aucune machine ou sample préparé. Son dernier enregistrement a été pensé pour l’étonnant label Tapeworm, dont la marque de fabrique est l’édition de K7  : les 200 exemplaires de Cicling Above, sorti en juillet, ont déjà été écoulés… Les moins chanceux se seront peutêtre rattrapés au festival Teriaki en septembre au Mans. www.elektroguzzi.net

Alex Hervaud

Cédric Huchet

Limonov Dengue Dengue Dengue ! la fièvre cumbia

Berceau de la cumbia psychédélique dans les années 70, le Pérou nous prouve, avec Dengue Dengue Dengue!, qu’il est définitivement rentré dans l’ère postmoderne sans pour autant avoir oublié ses origines. Le résultat ? Une cumbia 2.0 de qualité, fusionnant musique amazonienne, techno et drum & bass. Dans un style tropical explosif unique, le jeune duo, composé de Felipe Salmon et de Rafael Pereira, impose une nueva cumbia délirante et hallucinogène qui vous fera voyager à travers tout l’empire inca. Adepte des déguisements façon Daft Punk (les deux DJ’s portent des masques fluorescents de dieux indigènes), Dengue Dengue Dengue! a sorti fin 2012 La Alianza Profana, un premier album à écouter (en dansant) sans retenue – qui sera également votre vaccin à la déprime postestivale ! Adrien Cornelissen

Emmanuel Carrère – Gallimard, Folio, 496 pages – avril 2013

Qui fut dupe de Limonov, dissident russe opportuniste   ? Faussaire, prisonnier de ses multiples personnages, observateur habile rongé par la quête de reconnaissance, Limonov ne trompe personne. Il écrit, aime, est quitté, se bat, fascine mais se perd. Son audace lui permet tout, il apprend les codes des milieux auxquels il rêve d’appartenir mais finalement y fait pâle figure. Touchant, entêté, il est à l’écoute du hasard et des esprits croisés sur sa route. Il y a en lui quelque chose de mystique. De son enfance en Ukraine dans les années 40 à son rude retour en Russie au début du siècle, on voit Paris et New York, la bohème, le luxe et la rue. Le récit d’Emmanuel Carrère balaie le jeu des dissidences, leurs accointances avec le pouvoir, l’effondrement du bloc soviétique, l’installation de Poutine par les oligarques, le fatalisme du peuple russe, son honneur et sa fierté. Même sous Poutine, le vieux dissident veut continuer d’exister et, d’un séjour en prison à l’autre, donne toujours de lui-même. A.G.B

La Super Supérette

www.lasupersuperette.com Déjà plébiscitée par la blogosphère culinaire, la Super Supérette continue, avec Les Recettes de la Super Supérette, paru aux éditions Tana, de réadapter des classiques du goûter et de célèbres produits issus des rayons frais et salés. Ici, pas d’ingrédients aux origines douteuses mais une régalade de 40 sucrés et salés home-made se frottant avec humour aux mastodontes de l’agroalimentaire. C’est ainsi que le “Poli” défie le Napolitain, que le “Féérique” met K.-O. le Ferrero tandis que le Granola n’a plus qu’à se rhabiller face au “Grandiloquent”. Gourmands, cuistots en herbe ou simples nostalgiques des gourmandises de la récré, c’est le moment de régresser ! Maël Pinard

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INFOS P R AT I Q U E S BILLETTERIE

Internet : achetez et imprimez vos billets chez vous ! Rendez-vous sur www.stereolux.org Accueil billetterie Stereolux : du lundi au samedi, de 13h à 18h30, 4 Bd Léon-Bureau – 44200 Nantes. Tél.: 02 40 43 20 43 - Pas de réservation téléphonique, merci de votre compréhension. Magasins à Nantes : Melomane, 2 quai de Turenne – Nantes, du lundi au samedi, de 11h à 19h30. Offices de tourisme, librairie Forum Privat, O’CD Nantes. Partout ailleurs : Ticketnet : E.Leclerc, Auchan, Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant, La Poste, Réseau Bimédia (tabac / presse). Au guichet : le soir des spectacles, dans la limite des places disponibles. Les ventes au guichet le soir du concert se font sous réserve de places disponibles ; le tarif plein est alors majoré de 40 centimes. Les tarifs "carte Stereolux" ne sont pas majorés. Savoir si un concert est complet, connaître les heures de passage des artistes : wwww.stereolux.org Pour toute information relative à la billetterie (points de vente, tarifs…) : billetterie@stereolux.org

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TARIFS ENFANTS (HORS SPECTACLES JEUNE PUBLIC)

> Pour les enfants de moins de 6 ans : accès gratuit > Pour les enfants de 6 à 12 ans : tarif réduit Réservation impérative à l’accueil billetterie de Stereolux. Tarifs applicables uniquement sur les spectacles produits par l’association.

Les concerts Stereolux reçoivent l’aide de :

CULTURES DU CŒUR LOIRE-ATLANTIQUE / ABONNEMENT CULTUREL SOLIDAIRE (logo Cultures du cœur) Cultures du Cœur Loire-Atlantique favorise l’accès aux spectacles et à la culture des personnes en précarité. Stereolux s’associe à son action et vous propose, jusqu’au 15/10/13, d’offrir une place en majorant le prix de votre carte Stereolux de 3€. Modalités et infos : stereolux.org et 02 51 80 60 86

Stereolux est membre des réseaux :

PLAN D’ACCèS CARTE STEREOLUX : Plein d’avantages à prix réduit !

La carte Stereolux est valable 1 an, de date à date. La carte Stereolux c’est : > Le tarif réduit garanti pour l’ensemble des spectacles produits par l’association, > 3 concerts gratuits durant la période de validité de votre carte (mentionnés dans notre magazine et sur www. stereolux.org par ce picto : ), > 3 concerts "1 place achetée = 1 place offerte" (mentionnés dans notre magazine et sur www.stereolux. org par ce picto : ), > des réductions au Pannonica, VIP, Chabada, Ubu, Fuzz’Yon, 6PAR4… et toutes les salles Fédélima Plus d’infos sur www.stereolux.org > Tarifs : -Gratuite pour les Pass Culture & Sport 2013 - 2014 en échange du chèque spectacle. -9 € pour les demandeurs d’emploi (sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois) -14,50 € pour les étudiants à partir de 16 ans. (sur présentation d’un justificatif) -18 € pour les salariés et tous les autres. -29 € La « carte DUO » destinée à deux personnes domiciliées à la même adresse (personnes mariées, pacsées, concubins, frères et sœurs, colocataires...). Un justificatif de domicile sera demandé aux 2 personnes et ils devront avoir la même adresse. Offre limitée à 2 adultes et 6 enfants maximum. > Point de vente : en vente uniquement à Stereolux, 4 Bd Léon-Bureau - Nantes – Merci de vous munir d’une photo d’identité et de vos éventuels justificatifs.

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Stereolux reçoit le mécénat de :

La Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s) : 4-6 bd Léon-Bureau 4200 Nantes 1 Stereolux / Apo 33 2 Trempolino 3 Le Jardin de Mire

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Stereolux est un projet de l’association Songo accueilli à la Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s)

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Stereolux remercie ses partenaires médias :

Direction : Éric Boistard, Céline Poux. Administration & comptabilité : Véronique Bernardeau, Caroline Coste, Céline Imari. Pôle Musique : Jean-Michel Dupas, Pauline Schopphoven. Pôle Arts Numériques : Cédric Huchet, Yeliz Ozen, Lucile Colombain, Boris Letessier. Action culturelle : Mélanie Legrand, Sonia Navarro. Exploitation et technique : Christophe Godtschalck, Nicolas Chataigner, Floriane Réthore, Maël Pinard, Simon Bitot, Christophe Servais, Charles Loisy Communication / commercialisation / partenariats : Marieke Rabouin, Rémi Bascour, Vincent Loret, Sophie Crouzet, Cécile Sarrazin, Lucie Dahan, Wilfried Péribois, Delphine Vaute. Bar / restaurant : Olivier Padiou, Gino, Boris Vilallobos, Zoran, Ludo Dutertre, Renaud Chambre, Mélanie Main…

Directeur de publication : Éric Boistard. Comité de rédaction : Éric Boistard, Marieke Rabouin, Jean-Michel Dupas, Lucile Colombain, Rémi Bascour, Cédric Huchet, Mélanie Legrand, Alexandre Hervaud. Rédacteurs : Andréa Fradin, Charles Ayats, Rurik Sallé, Alexandre Hervaud, Carl Hanni, Valentin Bru, Adrien Toffolet, David Prochasson, Mathias Riquier, Laurent Mareschal, Mathieu Perrichet. Mise en page : Gregg Bréhin. Impression : Imprimerie Allais / Tirage : 20 000 exemplaires. Songo à La Fabrique - 4, boulevard Léon-Bureau- 44 200 Nantes. Tél. : 02 51 80 60 80 - info@stereolux.org

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