Stereolux magazine numéro 13 (avril - juin 2015)

Page 1

NUMÉRØ   TREIZE AVR.  >  JUIN   2015 musiques actuelles & arts numériques



Carte Blanche ___Trois ans après Vers les lueurs (son premier disque d'or), l'ex-ex-Nantais a sorti en mars Eleor, son onzième album en près de 25 ans. Rendez-vous le 21 mai sur la scène de Stereolux pour des retrouvailles toujours impatiemment attendues.

© Richard Dumas

DOMINIQUE A

Je viens du monde des objets, à une époque où les objets disparaissent, supplantés par les octets, les chiffres. Les chiffres, voilà l’ennemi. Les mots sont du côté des choses, de la matière, les chiffres sont du côté de l’immatériel, de l’abstraction. Voilà ce qu’il faut se coltiner désormais, l’abstraction. A la place du soleil, un rond. A l’heure qu’il est, j’attends mon disque, le nouveau, le dernier qui sait, s’il devait ne plus y avoir d’objets. Je dis ça depuis plusieurs années, « C’est le dernier », persuadé que d’ici deux à trois ans, les usines qui les fabriquent seront fermées, et qu’on confiera définitivement la musique enregistrée aux opérateurs et aux ondes numériques. J’écris ça, «opérateurs» et «ondes numériques», faute de termes sans doute plus précis, car je n’y connais rien. Je suis largué, je crois bien. Je vois les gamins, poissons dans l’eau trouble du Tout-Numérique, et je vois à quel point je suis largué, combien ce monde, déjà, n’est plus tout à fait le mien.

J’ai renversé le lait de mon petit garçon l’autre jour sur mon ordinateur portable. D’abord certaines lettres n’ont plus fonctionné, empoissées, disons-le comme ça, par le produit lacté, puis la flèche a commencé à s’affoler, des fenêtres se sont ouvertes de façon incontrôlable, signes d’un grand dérèglement. J’étais affolé à l’idée, non pas de perdre mes données et autres documents, mais d’être livré à moi-même, sans plus d’écran à qui confier mon stress et mes angoisses. Comme nombre d’entre nous en pareille situation, j’ai vu à quel point j’étais dépendant de ce foutu appareil. Combien dans un tel cas y voient l’occasion de se désintoxiquer ? Pas beaucoup, j’imagine. Pour ma part, je n’ai pas lutté, je suis allé fissa en chercher un autre, prêt à débourser sans barguigner. Je me suis retrouvé dans une immense boutique, j’ai pensé à un temple, avec le plafond haut, les colonnes et les dorures, il y avait plein de gens comme moi, et j’ai senti à la fois combien j’étais lié à ce monde-là, effrayant, et combien

PAGE 03  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE

il me révulsait. Je nous ai vus, agglutinés, comme autour d’une idole, autour de l’Objet, le seul, celui qui avait décrété la mort de tous les autres. En attendant que lui-même fasse figure de vestige, quand viendra le temps de la puce souscutanée. En attendant, j’attends mon disque, le dernier sous cette forme peut-être. Le CD aura vécu plus de trente ans, à l’échelle industrielle c’est énorme. Un disque laser, on appelait ça au début. Ça faisait moderne, ça évoquait Luke Skywalker et Dark Vador, on était encore dans cette idéelà de la modernité. J’attends mon disque, le moment où je le « décellophanerai » ; ce sera un moment un peu triste, comme à chaque fois, entaché du regret de ne pas ressentir l’excitation de la première fois, de ce premier disque que j’ai tenu en main, incrédule. Le soir, je boirai quand même un ou deux verres ou plus, pour marquer le coup. Puis je le mettrai dans sa boîte avec les autres, avec un regard affectueux sur les tranches alignées.


nuits À RAYURES ___Il y a maintenant onze ans, Nova, la radio du Grand Mix, imaginait une soirée à son image : débridée et sans frontières de genres. Depuis (on ne s’en plaindra pas), rien n’a vraiment changé, comme le prouve la programmation (encore incomplète) de l’édition 2015 : Hindi Zahra, Ben Khan, Ghost Culture et Melt Yourself Down. Nuits zébrées – 10 avril – 20h / distribution des invitations le 04 avril à 14h.

Plus fort les basses, plus belle la vie

___« Havin’ a good time baby / Tellin’ the truth baby / You know what I’m sayin’ baby ? » L’introduction de Man Funk (sur le dernier album de Guts) ferait une excellente déclaration d’intention pour la Streets & Yards, deuxième du genre. Get Up! et Pick Up Prod s’associent pour proposer huit heures de reggae, de dub, de hip-hop et alentours plus ou moins immédiats. Lives, Mcs et DJ sets envahiront donc les deux salles Micro et Maxi : Guts (live band), Mungo’s hi-fi, Ondubground, Asocial Club, Dawa hi-fi sound system… (On en passe beaucoup, beaucoup et des meilleurs, la liste complète est dans l’agenda). Good vibes, basses bondissantes et flow élastique. Streets & Yards – 11 avril – 20h > 4h

Talk to me Arizona ___On préfèrerait vous proposer d’aller les voir dans la salle du Congress Hotel, au Rialto Theatre (hanté, dit-on, par un pianiste qui, dans les années 20, y mourut écrasé par son piano) ou sous les frondaisons du patio de La Cocina. Joey Burns de Calexico viendrait sans doute se joindre à l’un ou à l’autre pour une ou deux chansons. Puis vous rentreriez lentement, à pied, sous le ciel étoilé ou à la lumière des éclairs sur les Catalina Mountains. Il ferait chaud. A défaut [soupir], on accueille Brian Lopez et Gabriel Sullivan à Nantes, où ils sont désormais presque comme chez eux, juste avant une longue tournée européenne en compagnie de Giant Sands. L’homme à la voix d’ange et l’homme à la voix rocailleuse comme un wash en juillet ont souvent partagé la scène, jouant l’un pour l’autre ou ensemble pour d’autres. Cette fois-ci, ils joueront successivement, accompagnés de neuf musiciens, tucsoniens et nantais, cordes et tout le toutim. Il fera chaud. Brian Lopez / Gabriel Sullivan – 16 avril – 20h30

De la suite dans les idées

___C’est bien joli d’avoir de l’imagination et des compétences techniques, mais ça ne suffit pas toujours, en tout cas pas pour créer la start-up qui permettra de racheter Snapchat. Pour éviter que ce qui se passe dans un hackaton (manifestation de réalisation de prototypes sur un thème et dans un temps donnés) ne reste dans ledit hackaton, le Labo Arts & Technologies organise, en partenariat avec le Quartier de la création, un atelier destiné à une vingtaine de projets, déjà passés, ou pas, par Stereolux. Atelier « De l’expérience créative à l’entrepreneuriat » – 6 mai

PAGE 04  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE


Danse avec le Pôle ___Le pôle de coopération pour les musiques actuelles en Pays de la Loire, affectueusement nommé le Pôle, tient, les 6 et 7 mai, ses rendez-vous qui réuniront professionnels de la région et toute personne intéressée pour deux jours de réflexion, d’ateliers et de débats. Créée en 2007 à l’initiative du ministère de la Culture et de la région Pays de la Loire, la structure a pour mission de mettre en réseau et d’accompagner la filière « musiques actuelles » régionale, particulièrement active. La première journée aura lieu à La Bouche d’Air/Le Pannonica, la seconde à Stereolux/Trempolino. Entre les deux, dans la soirée du 6 mai, des concerts : Kassap, Duscombs, Touery au Pannonica ; Kid Francescoli, She Keeps Bees, Scarlett O’Hanna et la performance multimédia Machine_Variation à Stereolux ; Dirty Fonzy, The Real Mc Kenzies au Ferrailleur… Rendez-vous du Pôle – 6 et 7 mai

Geeks THEY wanna have fun ___Pour la quatrième année consécutive, Stereolux reçoit, petits plats de la détente dans les grands du sérieux, le Web2day, soit trois jours de conférences, de débats et d’animations ludiques et technophiles autour des nouveaux usages du Web et des innovations numériques. La manifestation, septième du nom et devenue incontournable dans son domaine, accueillera cent trente intervenants et plus de deux mille participants de nombreuses sortes : entrepreneurs, financeurs, professionnels du Web et du numérique, curieux, étudiants et médias. Web2day – Du 3 au 5 juin / www.web2day.co

Hymne à la joie ___L’abbaye de Fontevraud, près de Saumur, est l’une des plus grandes cités monastiques d’Europe, et un haut lieu du patrimoine historique. C’est aussi un lieu de spectacles (C2C y a joué et tourné un clip récemment) et d’animations, parmi lesquelles La Cité Idéale, joyeux rassemblement qui, cette année, aura lieu le 6 juin. Pour cet événement, Fontevraud fait appel à Stereolux pour produire une création jeune public : la conception et l’exécution d’un hymne de La Cité Idéale par deux classes de l’école primaire de la commune, sous la houlette du musicien nantais Mathias Delplanque.

enseignant n’a qu’un œil ___Professeur Cyclope est une entreprise collective nantaise de petits Mickeys digitaux, qui exposait en juin 2014 ses installations dessinées et néanmoins interactives, et qui présente au public,à l’été 2015, des œuvres sur papier (on pourra même les acquérir). Comme pour toute exposition qui se respecte, il y aura un vernissage qui prendra la forme d’une féroce compétition entre dessinateurs, mise en musique par le docteur Henri Landré, également connu sous le nom de Henri de Jet FM. Exposition du 17 juin au 10 septembre – Soirée de vernissage le 17 juin à 19h

Rendezvous !

___L’assemblée générale de Songo, l’association qui gère Stereolux et Scopitone, aura lieu le 22 juin à 19 heures. Si vous souhaitez adhérer d’ici là, vous êtes les bienvenus : sophie.crouzet@stereolux.org ___Le programme des ateliers de pratique de la rentrée sera publié sur le site de Stereolux à la mi-juillet. Les inscriptions seront ouvertes le 10 août.

PAGE 05  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE


Ciné-concert / Gravity Hill : Sound & Image Lundi 6 avril / Salle Maxi

© Jem Cohen

L’ŒIL ÉCOUTE ___GRAVITY HILL : SOUND ± IMAGE SUPERPOSE, JUXTAPOSE ET MÉLANGE CINÉMA ET MUSIQUE, À ÉGALITÉ. ET RÉUNIT (POUR UNE SEULE REPRÉSENTATION FRANÇAISE, SOIT DIT EN PASSANT) DU BEAU MONDE : LE GUITARISTE GUY PICCIOTTO (FUGAZI), LE BATTEUR JIM WHITE (DIRTY THREE), LE JOUEUR DE LUTH GEORGE XYLOURIS ET LE CINÉASTE JEM COHEN. RENCONTRE AVEC CE DERNIER, INSTIGATEUR DE CETTE «COMMUNE LIBRE» D’UN SOIR. / Nicolas Thévenin

V

otre travail de cinéaste se situe à l’intersection de nombreux registres. Je ne nomme effectivement pas mon statut. Mon travail a une origine documentaire, mais pas dans un sens traditionnel. Je fais parfois des courts métrages, parfois des longs, parfois encore des portraits de villes – Moscou, Istanbul ou Mexico. J’ai réalisé environ soixante-dix films, rock n’était pas tant la musique elle-même que la possibilité de créer de manière très différents les uns des autres, mais indépendante, sans attendre l’autorisation de qui que ce soit, librement. J’ai tout dont le point commun est de placer un appris de cette façon de voir les choses. Hollywood représente un idéal et un miroir devant notre monde, dont mes objectif pour certains, moi j’ai décidé de lui tourner le dos de la même manière films s’émerveillent par l’intermédiaire que certains tournaient le dos à l’industrie musicale, en faisant leurs propres d’une caméra. Je suis plus proche de la enregistrements et en organisant leurs concerts, en partant du principe qu’il ne photographie de rue que de Hollywood. devait pas y avoir de séparation entre ceux qui faisaient la musique et ceux qui J’aime mélanger. Ma plus ancienne l’écoutaient. influence est celle de Jean Vigo, dont le premier film, A propos de Nice, est exactement le type de création qui me Comment décririez-vous Gravity Hill : Sound + Image ? plaît. C’est un regard urbain en même temps qu’une critique très personnelle, C’est une sorte de voyage, un soir, entamé avec un film muet, sans musique, un documentaire en même temps qui se prolonge avec deux courts métrages dont les bandes originales qu’un film expérimental, qui ne suit préexistent, puis sont introduits les éléments de musique live. Sur cette base, aucune règle. Plus généralement, les les approches varient : certains morceaux sont très structurés, d’autres ouvrent réalisateurs que j’apprécie travaillent sur de l’improvisation. Et la soirée se termine sur de la musique sans aucune dans des directions très variées : les image. Les spectateurs n’assisteront pas à une réalisation immuable mais à frères Dardenne, Abbas Kiarostami, des combinaisons changeantes, leur permettant de reconsidérer leur propre Chantal Akerman, Pedro Costa, John représentation d’une bande originale, et même du cinéma. Nous voulons que le Cassavetes, John Ford, Robert Bresson, son et l’image aient une présence et une importance équivalentes, qu’il n’y ait Chris Marker. Je suis un artiste américain aucune forme de domination esthétique. L’exploration est donc très différente (si on entend derrière cette notion John d’une configuration où les musiciens se contentent d’illustrer de manière Coltrane ou Emily Dickinson), mais redondante le film. ne fais partie d’aucune école. Je fais simplement des films.

Votre travail entretient depuis plusieurs décennies des liens très étroits avec la musique, ce dont Instrument, documentaire sur Fugazi (sorti en 1999), est le plus notoire exemple. J’adore la musique et les musiciens. J’aime l’idée que le cinéma est une sorte de musique, même lorsqu’un film n’en contient pas. En un sens, un film est une musique faite d’images. J’ai grandi à Washington, à la période du punk-rock, dans les années 1970, et de nombreux camarades à l’école formaient des groupes. Je n’étais pas musicien moi-même, mais ce monde m’attirait. J’ai donc commencé par en faire des photos, et j’ai compris que l’essentiel avec le punk-

Vous collaborez sur ce projet avec Guy Picciotto, Jim White et George Xylouris, une sorte de dream team musicale. George et Jim jouent ensemble pour une très belle pièce, Xylouris White, qui est une combinaison de musique traditionnelle grecque et d’expérimentations avec une approche punk. C’est impossible à définir mais merveilleux à vivre. Jim a travaillé avec Cat Power, PJ Harvey, entre autres ; il est un batteur incroyable. Guy était évidemment dans Fugazi et Rites of Spring, il a joué également avec Vic Chesnutt. C’était passionnant de collaborer avec ces musiciens interagissant, inventant des chose ensemble. Je suis fier de travailler avec eux. Gravity Hill : Sound + Image – lundi 6 avril, 20h – Salle Maxi

PAGE 06  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE


Concerts / EMICIDA – LUCAS SANTTANA – CHARLES X SAMEDI 29 AVRIL / Salle Micro

MÉLANGES

DES GENRES

___LE 29 AVRIL, STEREOLUX RÉUNIT SUR LA MÊME SCÈNE DEUX PERSONNAGES MARQUANTS DU BRÉSIL D’AUJOURD’HUI. DANS DES GENRES TRÈS DIFFÉRENTS, LE RAPPEUR EMICIDA ET LE CHANTEUR, MULTI-INSTRUMENTISTE ET PRODUCTEUR LUCAS SANTTANA TRANSFORMENT TOUS DEUX LA LONGUE TRADITION DE LA MUSIQUE POPULAIRE BRÉSILIENNE. / Dr Bernice © Enio Cesar

N

é dans une banlieue pauvre de São Paulo, Emicida (une contraction de MC et homicide) a commencé dans la rue et dans l’underground. Il faut voir les nombreuses vidéos qui témoignent de son habileté à l’improvisation dans les battles qui l’opposent aux autres compétiteurs, sur scène ou sur le trottoir, avec ou sans DJ. Délaissant la confrontation directe, il commence à enregistrer en 2005 et sort le single Triunfo en 2008, premier d’une série de douze qui le mènent rapidement à la notoriété nationale, puis internationale (il joue à Coachella en 2011). Devenu l’une des rares stars locales dans le domaine du rap, il attend longtemps avant de réaliser son premier album en studio, finalement sorti en 2013 sous le très poétique titre O Glorioso Retorno de Quem Nunca Esteve Aqui – « Le glorieux retour de celui qui n’a jamais été là ». Dans une tentative réussie d’embrasser un large pan de la musique populaire brésilienne, il fait appel à de nombreuses collaborations extérieures au rap : Dona Jacira, Pitty, Quinteto em Branco e Preto… L’histoire de Lucas Santtana est bien différente. Il est le fils de Roberto Sant’Ana, producteur de Caetano Veloso et de Gilberto Gil, qu’il a tous deux accompagnés sur scène. Héritier en ligne directe des grands de la musique brésilienne, il est aussi une tête chercheuse, formé par un élève de John Cage et collaborateur d’Arto Lindsay. Son quatrième album, Sem Nostalgia, sorti en 2011 et salué dans le monde entier, revisite la bossa à l'aune d'une électro délicate, sèche et très réfléchie. C'est le label français Nø Format qui a sorti l'année dernière son sixième album, Sobre Noites e Dias, où Santtana fait dialoguer avec aisance dub, baile funk, pop et electro. Emicida, Lucas Santtana, Charles X – sam. 29 avril – Salle Micro, 20h30

Concert / MANSFIELD.TYA SAMEDI 25 AVRIL / Château des ducs

M

ansfield.TYA a l’image d’un groupe sans concessions et aventureux. C’est un peu étonnant de vous voir regarder dans le rétroviseur, non ?___Carla Pallone : C’est vrai qu’on s’est un peu posé la question. L’idée de ressortir le disque ne venait pas de nous, mais du label Ksanthu. C’est un jeune label qui a commencé par des rééditions mais qui sort aussi le premier album de Western, qui associe Western Trio et Federico Pellegrini. A partir du moment où on a accepté, on a voulu jouer le jeu à fond et se le réapproprier. A quoi ressemble l’objet ?___En 2005, l’album [vite épuisé, N.D.L.R.] n’était sorti qu’en CD. Là, il s’agit d’une réédition à l’identique musicalement, mais en support vinyle. Alors on s’est fait plaisir, avec un bel objet. On a été très contentes de travailler avec l’imprimerie Trace et le sérigraphe Benjamin Boré. La pochette est très sobre, avec un beau gaufrage et un jeu d’ombres sur les titres.

JUNE & JOLI

___EN 2005, MANSFIELD.TYA SORTAIT JUNE, SAUVAGE MERVEILLE QUI CONSTRUISAIT UN PONT ENTRE LES BRICOLAGES POÉTIQUES DE DOMINIQUE A ET LE ROCK ÉCORCHÉ DE CAT POWER. DIX ANS PLUS TARD, LES NANTAISES JULIA LANOË ET CARLA PALLONE REJOUENT LEUR PREMIER ALBUM, QUI VIENT D’ÊTRE RÉÉDITÉ, LORS D’UNE MINI-TOURNÉE. / Damien Le Berre

June a déjà dix ans. Et le son de Mansfield a naturellement évolué depuis. Comment abordez-vous les concerts de cette tournée ?___Mansfield a effectivement beaucoup changé. On fait aujourd’hui un vrai travail de studio, avec plus d’arrangements. Alors qu’à l’époque c’était très minimal, presque joué en live. Il a fallu réadapter les morceaux pour qu’ils correspondent au groupe actuel, tout en restant fidèles aux chansons d’origine. On a pris le parti de jouer en acoustique car c’est ce qui correspond le mieux à l’esprit de June. Des concerts acoustiques. Et des lieux atypiques, aussi...___Pour cette tournée, on a choisi de jouer dans des petits lieux, parfois des chapelles. On est toutes les deux au milieu des gens, pour respecter le côté intimiste des chansons et garder une certaine proximité avec le public. Les instruments sont les mêmes que ceux que l’on avait utilisés sur le disque : clavier, guitare, harmonium et violon. Et l’éclairage se fait à la bougie...

Mansfield.TYA – samedi 25 avril Château des Ducs de Bretagne - 17h et 21h (complet)

© Rico Forhan

Vous êtes parallèlement en train de préparer votre quatrième album. Il ressortira dans dix ans ?___Oui, bien sûr (rires). L’album est en cours de mixage et il sort à la rentrée. Alors, on refera une tournée en 2025, qu’on appellera Twenty years after !


concerts / Pink Is Chic : Kid Wise - Le Common Diamond - Budapest Jeudi 9 Avril / Salle Micro

LE NEW ___Le 9 avril, Kid Wise, Le Common Diamond et Budapest partageront la scène de Stereolux. Les trois formations diffèrent par leur façon de composer, mais ont en commun le goût des sonorités pop modernes à tendance électronique, et Toulouse. Visite guidée de la scène pop de la ville rose avec trois groupes qui lui donnent une nouvelle couleur musicale. / Guillaume Gwardeath

Mais c’est la première fois que vous êtes réunis tous les trois ? CD : C’est une première, effectivement. Et il faut que ça se passe à Nantes ! Peut-on dire qu’il existe une véritable scène indie pop toulousaine ? LCD : Il y a plusieurs petits foyers dynamiques et des groupes qui font parler d’eux. On peut dire qu’il y a une forme d’effervescence locale. B : Il y a énormément de groupes à Toulouse et beaucoup de petits lieux pour jouer. Depuis cinq ou six ans, on ressent une vraie énergie. KW : Il y a de très bons groupes, mais on n’a pas l’impression d’une scène collective hyper soudée où tout le monde se file des coups de pouce. On est plus admiratifs de la scène rennaise, par exemple, qui pour le coup nous apparaît comme une des meilleures scènes en France. Il doit y avoir des rivalités comme partout, mais aussi beaucoup d’entraide. Quels autres groupes toulousains auriez-vous vu compléter l’affiche ? LCD : Cats On Trees, qui est le duo toulousain qui a tout explosé ces deux dernières années. Il y aussi le duo Noir Cœur. B : On a déjà joué avec Alone With Everybody, plus orienté folk et qui commence à bien tourner. KW : Le duo Saaad, qui fait de l’excellente musique drone/ambiant, très portée sur le laisser-aller de l’esprit, avec des guitares réverbérées à mort. Et on aurait bien ramené le Messy Mess Orchestra – ils sont quinze sur scène à jouer très très fort ! Ressentez-vous une filiation avec des groupes qui vous ont précédés à Toulouse ? Des « grands frères » tels que Lucie Vacarme, Diabologum, Expérience ? LCD : On ne les a pas vraiment écoutés, ni en disque ni en concert. Musicalement, ils ont certainement compté pour Toulouse, mais on n’a jamais été directement en contact. KW : Même si on aime beaucoup Diabologum, on n’a pas subi d’influences toulousaines. Nos influences sont plus anglaise, américaine, voire islandaise... B : Quand on parle pop-rock, on parle assez vite de l’Angleterre. On a plutôt ce lien-là. Vous qui êtes plutôt dans la retenue, essayez-vous de vous démarquer d’une image toulousaine un peu cliché : la troisième mi-temps entre amateurs de rugby, l’identité occitane, «tomber la chemise», etc. ? KW : On s’en fiche d’être stigmatisés, mais on a la chaleur du Sud en nous. On est très ouverts aux rencontres et, pour le coup, aux troisièmes mi-temps ! Notre culture, on la garde, il n’y a pas de soucis ! LCD : On profite bien du climat, de la gastronomie, de l’ambiance détendue... Bon, musicalement, la tendance dans le Sud-Ouest ne va pas dans la direction de la musique que l’on propose… B : Ça a pu être compliqué au départ. De nombreux lieux sont à la recherche d’une programmation de musiques clairement festives. Quels sont les lieux que vous nous conseillez chaudement ? B : La péniche Le Cri de la Mouette est vraiment une salle importante, car elle donne leur chance à de nombreux groupes. Parmi les salles emblématiques, il y a La Dynamo, Le Metronum et bien sûr Le Bikini. LCD : Il y a aussi le Connexion Café à Jean-Jaurès. Pour boire des coups, il faudra aller place Saint-Pierre, mais on préfère des ambiances plus posées, des pubs comme Le Dispensary ou des bars comme Le Bistrologue. KW : Une pinte et un petit concert au Connexion Café, c’est très bien ! Et terminer au Bikini, c’est vrai que c’est une bonne façon de se prendre une bonne claque sonore ! Soirée Pink is chic : Kid Wise, Le Common Diamond, Budapest le jeudi 9 avril à 20h30 - Salle Micro

PAGE 08  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE

© Gwendoline Blosse

PINK

V

ous connaissez-vous déjà ? Budapest (Olivier) : On se connaît très bien. On avait découvert Le Common Diamond en tant que spectateurs il y a déjà quelques années, vraiment par hasard. On avait bien kiffé. C’est pareil pour les Kid Wise : souvent croisés et on a souvent joué avec eux. Kid Wise (Augustin) : C’est une petite ville et on s’entend plutôt bien. Notre bassiste est assez copain avec Le Common Diamond. Le Common Diamond (Thomas) : On se connaît tous musicalement, c’est clair. Avant Le Common Diamond, on jouait dans un groupe de rock, Melting Tones, et on croisait beaucoup les Red Lips, dans lequel on retrouvait un membre de Kid Wise. Tout le monde se connaît de près ou de loin, ici.


___LA NOTION DE TEXTILE INTELLIGENT N’EST PAS TOUJOURS TRÈS CLAIRE. ON LA RAPPROCHE, UN PEU MALGRÉ SOI, DE LA MARÉE D’OBJETS CONNECTÉS QUI DÉFERLE SUR LE MONDE : BRACELETS JAWBONE OU FITBIT, CEINTURE LUMO, FOURCHETTE HAPIFORK… TOUS ACCESSOIRES QUI AUSCULTENT LEUR PROPRIÉTAIRE EN PERMANENCE, COMPTENT SES BATTEMENTS DE CŒUR, SES PAS, SES ENTRÉES ET SORTIES DE CALORIES. LE DOMAINE DES TEXTILES INTELLIGENTS EST CEPENDANT INFINIMENT PLUS VASTE, ET S’ÉTEND DU GÉNIE CIVIL À LA MODE EN PASSANT PAR LES USAGES MILITAIRES OU MÉDICAUX ET L’ÉQUIPEMENT DE LA MAISON. ILS PERMETTENT D’IMAGINER UN TOUT NOUVEAU MONDE TECHNOLOGIQUE, COMME L’ILLUSTRENT CES QUELQUES EXEMPLES.

TECHNOLOGIE LAVABLE EN MACHINE

INTERFACE SOUPLE ET PEAU MOTRICE ___Le tissu – pourvu qu’il soit connecté – offre une interface souple et élastique. Ce sont ces propriétés qu’explorait Aaron Sherwood dans son installation Firewall, présentée à Scopitone en 2012 : la pression exercée sur une toile élastique modifie en temps réel l’image projetée sur cette même toile, ainsi que sur le son. La technique mise en œuvre n’a pas grand-chose à voir avec les textiles intelligents, puisqu’il s’agit en fait d’un système analysant une image filmée de la membrane. Le résultat, lui, donnait une idée nette de la particularité d’une interface molle. Certains types de polymères électroactifs permettent désormais de faire un capteur d’une fibre souple. La pression ou l’étirement de la fibre crée une décharge électrique qui peut être traitée comme un signal – ou bien récupérée, ce qui permet à ces matériaux d’alimenter en électricité leur usage. Ces technologies permettent d’envisager la réalisation d’exosquelettes souples, s’enfilant comme un vêtement. Et pourquoi pas, un jour, en utilisant les caractéristiques de déformation de certains polymères, des vêtements dont le matériau serait à la fois capteur et moteur.

ROBES MOUVANTES

FILET DE SÉCURITÉ

___Incertitudes, créée par la designer canadienne Ying Gao, est une robe blanche et argentée, hérissée d’épingles. Elle réagit au son, à la voix humaine, aux bruits d’ambiance, qui animent le matériau du vêtement : les épingles accentuent l’effet visuel et la robe semble parcourue de vagues. Cet effet est obtenu par l’usage d’un polymère électroactif, qui se déforme lorsqu’il est stimulé par un champ électrique (ici géré par un dispositif informatique miniature). Dans le même ordre d’idée (celui des vêtements réagissant à un contexte), on peut signaler également la robe Intimacy du designer Daan Roosegaarde (dont Scopitone avait présenté l’installation Lotus Dome en 2013), robe dont la transparence varie en fonction des battements de cœur de la personne qui la porte. Ou la Twitter Dress (Cutecircuit), dont les deux mille LED forment un véritable écran vidéo, capable par exemple d’afficher des tweets adressés au vêtement.

___Bienvenue dans le monde merveilleux des géotextiles. On les utilise depuis de nombreuses années dans la construction des infrastructures, notamment pour renforcer (en répartissant les charges) et stabiliser le terrain qui les supporte. Les géotextiles peuvent désormais servir également à la détection d’éventuels mouvements ou dégradations du terrain. Le tissu intègre des fibres optiques, dans lesquelles on envoie à intervalles réguliers un signal, lequel, une fois traité, donne une image précise du réseau de fibres optiques. La déformation des fibres, sous l’effet de la chaleur ou du mouvement, modifie cette image, ce qui permet une surveillance constante et facile de l’état du terrain. C’est par exemple très utile pour l’entretien des voies de train à grande vitesse.

CYCLE «TEXTILES INTELLIGENTS» Conférence : « Penser le textile et la mode à l’ère du numérique », avec Florence Bost, designer textile, et Emilie Coutant, sociologue de la mode. Mercredi 29 avril 2015, de 18h30 à 20h30 - Bâtiment B

Journée thématique : « Textiles intelligents et connectés, vers une nouvelle vision du vêtement ». Mercredi 27 mai 2015, de 9h à 18h30 - Bâtiment B et Stereolux

PAGE 09  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE

Workshop : «Vêtements interactifs». Jeudi 11 et vendredi 12 juin 2015, de 9h30 à 18h30 - Plateau Multi / 15 €


concerts / Disquaire Day Night : Healthy Boy – Vagina Town Piano Chat – Bikini Gorge / Samedi 18 Avril / Salle Micro

LE RETOUR

DU JOUR DU VINYLE VIVANT ___Depuis 2008 aux Etats-Unis (et seulement 2011 en France), le Record Store Day – journée annuelle de promotion des disquaires indépendants – connaît un succès croissant. Non sans malentendus, l’industrie s’étant vite aperçu que c’était sans doute l’occasion de vendre à prix d’or des tirages «limités de masse». Quoiqu’on en pense, l’initiative a mis davantage en lumière un pan artisanal du marché du disque, avec des vrais gens dans des vrais magasins, et très certainement contribué à l’explosion récente du marché du vinyle qui – tout en restant très minoritaire - a plus que triplé en quatre ans. Pour Stereolux, c’est en tout cas l’occasion de fêter (dans la salle) deux vaillants labels nantais, Kythibong et Kizmiaz, et de mettre en avant (dans le mag) quelques fous du microsillon. / Dr Bernice

Flexion / Expérimentation

ANTHONY CHASLERIE KYTHIBONG (NANTES) « Les deux compilations Son of Flex du label Castle Face (codirigé par John «The Oh Sees» Dwyer) rassemblent plusieurs flexi-discs illustrés et reliés. La musique est super (Ty segall, White Fence, The Oh Sees…) et c’est une très jolie preuve des limites que l’on peut explorer avec le vinyle. »

KZ023 ± KZ027

YANNICK CORDIER / KIZMIAZ RECORDS (NANTES) Ces deux disques sont tout simplement tirés du catalogue de Kizmiaz Records : Le Catéchisme de la joie, la vie entière (réf. KZ027), la plus récente collaboration du label avec le groupe messin Thee Verduns, et Cramped!!! (KZ023), un 45-tours de quatre reprises des Cramps associé à un livre recensant les nombreux vinyles pirates du groupe, augmenté d’illustrations originales. « C’est sans doute ce que nous avons fait de plus abouti, explique Yannick, un des deux fondateurs du label (avec David Charbonnel). On adore l’étrangeté country-garage de l’album de Thee Verduns et on a pu l’associer à une œuvre du tatoueur Jean-Luc Navette, un de nos illustrateurs préférés. Quant à Cramped!!!, c’est un hommage complet à un groupe qui a marqué l’histoire du rock et la nôtre d’une empreinte indélébile. On est particulièrement fiers d’avoir pu mener à bien la partie livre de l’objet, grâce à une coproduction avec Super Loto Editions, aussi passionnés de bédé et de graphisme que nous le sommes de musique. » Kizmiaz Records est né en 2008. « On avait une émission de rock garage sur Jet FM, « A date with Elvis », raconte Yannick. Phonème, qui programme le bar du Lieu Unique, nous as proposé d’y faire des soirées. On a utilisé l’argent des cachets pour faire nos premières sorties. Les disques se sont vendus vite, on a pu enchaîner rapidement. » En sept ans, le label a sorti trente-et-un disques, quelques fois en CD, toujours en vinyle : « Le vinyle, c’est ce qu’on achète nous, c’est ce qui se vend en matière de garage ou de blues. Et puis, c’est quand même beaucoup plus beau. » Les deux tiers des références du label (Birds are Alive, Magnetix, Thee Verduns, Slim White Boar, King Automatic…) sont épuisées. « Nous éditons entre trois cents et mille exemplaires de chaque référence. Sauf exception, nous passons ensuite à autre chose. Nos moyens ne nous permettent pas de rééditer et de sortir de nouveaux disques. » kizmiazrecords.bandcamp.com

Khytibong est né en 2002 des mains d’Anthony, Mric et Marion, pour sortir le premier album de Room 204. « Pour cette première sortie, on s’est associés au collectif Effervescence (devenu depuis Murailles Médias), raconte Anthony, et on fait avec nos maigres économies. Petit à petit, on a commencé à sortir des disques de copains dont on aimait la musique. » Le label en est aujourd’hui à sa quarante-troisième référence (le nouvel album de Gratuit). Dans un esprit très familial et bénévolement, Khytibong a accompagné tout un pan de la scène nantaise (Fordamage, Room 204, Belone Quartet, Sieur et Dame, Mansfield.TYA, Vagina Town…) et au-delà (Papaye, Marvin, Electric Electric…). « On a commencé par ne faire que des CD, par manque de moyens. On n’est venus au vinyle qu’en 2009, avec Seules au bout de 23 secondes de Mansfield.TYA. Nous privilégions désormais ce support pour le son, les possibilités graphiques qu’offre la pochette. Et puis un vinyle, il faut s’en occuper, changer la face. Ce n’est pas le même rapport à la musique. » www.kythibong.org

Vinyles à l’unité

YANN JAFFIOL / MY STUDIO (NANTES) « Le T560 est un système de gravure de vinyle qui s’adapte sur une platine. C’est fabriqué par des Allemands, Vinyl Recorder. J’ai beaucoup adapté le système de base en travaillant sur l’encodage, les aiguilles de gravure, pour obtenir la meilleure qualité possible. C’est ma machine tout simplement – un îlot d’artisanat dans un océan très industriel ! » My Studio est installé dans le Blockhaus DY10 depuis 2005. « C’est un studio d’enregistrement et de mixage, principalement équipé de matériel analogique, explique Yann Jaffiol, le propriétaire, également illustrateur sonore et musicien (Ultra Milkmaids, The Royal Premiers, The Other Guys...). J’ai aussi un label, Les Disques Royal, plutôt en sommeil pour le moment. Et j’ai développé cette activité de gravure de vinyles en très petites séries, voire en exemplaires uniques, pour des DJs, des labels, des centres d’art contemporain... » www.my-studio.fr


Back to mono

ANTOINE OLLIVIER M COM’ MUSIQUE (RENNES) « La AM131 est une graveuse de laques, qui servent de base à la fabrication de la matrice, qui elle-même permettra le pressage. C’est une machine devenue rare, produite dans les années 50 par Neuman – avant la stéréo. Et un objet presque magique, qui transforme un signal électrique en sillons. » M Com’ Musique est une toute nouvelle entreprise de pressage de disques, installée près de Rennes. « Nous avons commencé la production en mars, explique Antoine Ollivier, un des deux associés. Nous visons le pressage de petites séries, à partir de cent exemplaires, dans des délais courts et fiables. Rien à voir avec les millions d’unités produites par les quelques usines européennes : GZ, Optima ou MPO. Mais la très forte augmentation de la demande ces dernières années a vraiment créé un besoin. » mcommusique.com

On peut pas, on a club

Le disque à six faces

MICHAEL DIXON PEOPLE IN A POSITION TO KNOW (TUCSON) C’est un des nombreux bricolages sortis des caves de People In A Position To Know : un 25-centimètres à six «faces» (une centrée et deux décentrées de chaque côté) et cinq trous. Inévitablement, lorsque les sillons se croisent, ça fait un petit «ploc», imperfection qui a été camouflée en intégrant ledit «ploc» à la musique. Laquelle a été spécialement réalisée par American Monoxyde, projet solo de Dimitri Manos (Golden Boots). Cerise sur le gâteau, chacun des deux cent cinquante exemplaires est unique et comporte des extraits différents des seize minutes de Fucked Up Sounds from a Haunted World (c’est le nom du morceau). PIAPTK, c’est Mike Dixon. Il a créé le label en 2006 à Olympia (Washington) comme un moyen de collaborer avec des musiciens dont il appréciait le travail. L’approche du label est résolument artisanale : petites séries, objets souvent faits à la main et goût prononcé pour la pièce unique et l’expérimentation. Parmi les idées folles, mais réalisées, de Mike Dixon : des disques gravés sur des radiographies ou des assiettes de pique-nique, des LP qui se jouent du centre vers l’extérieur (plusieurs années avant Jack White) ou – jolie réussite conceptuelle – un CD qui marche aussi sur une platine vinyle. Désormais installé à Tucson (Arizona), Mike Dixon a développé d’autres activités, tout aussi prosélytes : gravure de disques à la demande dans les festivals et conférences pédagogiques sur l’histoire de la reproduction du son. Il loue également son imagination et ses compétences techniques à Joyful Noise Recordings. Enfin, il est l’un des animateurs du très très geek forum The Secret Society of Lathe Trolls. www.piaptk.com

Recommandé ! Par Mike Dixon : Graveface Records pour la bizarrerie de ses disques, Bleeding Gold pour la qualité (musicale et de fabrication), les Italiens de Almost Halloween Time Records, pour leurs séries de cent LP aux pochettes uniques, peintes ou dessinées à la main. Par Yannick Cordier : le label suisse Voodoo Rhythm Records (If it’s too loud, you’re too old !), les New-Yorkais de Norton, le label californien In The Red Records (Kid Congo !), Yakisakana à Rouen, Goner à Memphis ainsi que le label rennais Beast Records.

RICHARD GAUVIN THORÉ SINGLE CLUB (THORÉ-LA-ROCHETTE) « C’est le premier 45-tours que j’ai acheté, le premier vinyle que j’ai eu entre les mains. Je l’ai toujours gardé. Comme quoi on peut venir à la musique par le sport. Et puis dans Thoré Single Club, il y a le mot «club». » Thoré Single Club est une initiative de Richard Gauvin et Jérôme Bougelot, respectivement programmateur et président du festival Les Rockomotives de Vendôme. « On a lancé ça en 2012, raconte Richard, pour se faire plaisir et prolonger l’esprit assez familial du festival. Pour cinquante euros, on peut souscrire à un abonnement de dix singles inédits d’artistes avec lesquels on a souvent collaboré. Nous avons déjà cent trente abonnés sur les cent quatre-vingts possibles, et sorti neuf des dix singles. Accessoirement, on s’est permis quelques hors-séries. On ne fait que du vinyle, ni CD, ni digital. Parce que le vinyle, c’est beau, ça suppose un rapport physique, une manière particulière d’écouter la musique. On fait tout à la main, même la compta ! » www.thoresingleclub.com

Galette d’anniversaire

JEAN-CHRISTOPHE FILLON MÉLOMANE (NANTES) « C’est un objet finalement assez banal, décrit Jean-Christophe. Ce n’est pas le meilleur disque de l’organiste Reuben Wilson ; ce n’est ni son premier, ni son dernier ; c’est loin d’être la plus belle pochette du label Blue Note. Et l’exemplaire que je possède n’est même pas un original, mais une réédition. Ce qu’il a de remarquable – à mes yeux – c’est qu’il a été enregistré le jour de ma naissance. Ça crée un lien. » Mélomane a ouvert en 2005. A l’époque, Nantes comptait encore cinq disquaires indépendants. Il en reste trois : l’un spécialisé dans les disques d’occasion, CD Mania, l’autre dans le groove, Oneness, et la boutique tenue par Jean-Christophe et Anthony, allée Turenne, plaque tournante de la scène nantaise. « Les vinyles représentent 80 % de ce que l’on vend, développe J.-C. Ce n’est pas du tout représentatif du marché du disque, mais on a développé ce support dès le début. Par goût personnel et parce que le vinyle se prête sans doute mieux à la vente en magasin. » www.melomane-store.com

Jour de Fête Parmi plus de trois cents inédits, éditions ou rééditions limitées annoncées pour le Disquaire Day 2015, l’équipe de Stereolux a très arbitrairement retenu dix disques. — Steve Reich - Music for 18 musicians Foo Fighters - Songs From The Laundry Room The Happy Mondays - Pills Thrills n’ Bellyaches John Grant - With The BBC Philharmonic Orchestra : Live in Concert Ride - OX4 ESG - Moody Ep Sleaford Mods - Tiswas ep Mclusky - Mcluskysm Air - Playground Live Bee Gees – Extended disquaireday.fr Samedi 18 avril, 20h30 – Salle Micro Healthy Boy, Vagina Town, Piano Chat et Bikini Gorge + stands de disquaires


AGENDA — AVRIL > JUIN —

Avec la carte Stereolux = trois concerts gratuits :

1 place achetée = 1 place offerte :

Spectacles organisés par des assos nantaises :

LUN . 06  AVR.

JEU . 02  AVR.

≈ DANCE IN THE HALL ≈

Marre de rentrer directement à la maison ? Du surgelé avalé en solo devant Envoyé Spécial ? Envie de contacts, d’échanges et de rigolades ? Jeudi 2 avril, Stereolux propose son AfterWork, un rendez-vous décalé et convivial pour décompresser, boire un verre, grignoter et s’amuser ! Au programme : Dégustation bière et fromage, concours de puzzle par équipe, blind test et dance, corner photos Musique et blind test par DeeJay Popofski.Façonneur de soirée : Armel 18h30 - Gratuit – Bar /hall – “surprise” pour les 100 premiers.

SAM . 04  AVR.

Gravity Hill : Sound ± Image Gravity Hill : Sound ± Image (USA) : Jem Cohen,

réalisateur new-yorkais culte (R.E.M., Patti Smith), réalisateur d’Instruments, Le film sur Fugazi, propose un ciné-concert au casting de rêve. Il rassemble, sur scène, Guy Picciotto (Fugazi), Jim White (Dirty Three, Cat Power) et le luthiste crétois Giorgos Xylouris pour un programme qui alterne et superpose musique et cinéma. Sur des images puissamment poétiques et oniriques, la musique du trio alterne mélancolie et tension électrique et libératrice. Cette performance sera la première (et unique) date en France.

Rick le Cube et les Mystères du Temps : Après

avoir célébré la clôture du dernier festival Scopitone, Rick le Cube revient émerveiller les enfants de ses aventures aux quatre coins du monde, enchanté par les créations audiovisuelles et interactives de Sati.

SKIP&DIE

Salle Maxi – 16h & 18h - Tarif unique : 4€ Org. Festival Petits et Grands et Stereolux

Jumo

> 05

AVR.

Festival Petits et Grands ≈ CONTE MULTIMÉDIA ≈

Couac de la Compagnie Succursale 101 :

L’utilisation de multiples supports (vidéo, marionnettes, illustration) font de cette libre adaptation du conte d’Andersen, un spectacle d’une beauté stupéfiante. Plusieurs tableaux simultanés, inspirés du Vilain petit canard, évoquent le cheminement de l’enfant vers la prise de conscience de soi. Candide, intuitif et poétique. Salle Micro - samedi : 11h et 17h - dimanche 17h - à partir de 2 ans - Durée 30’ - Complet Org. Festival Petits et Grands et Stereolux

Pink Is Chic ≈ POP-ROCK ≈

SAM . 11  AVR.

STREETS & YARDS ≈ HIP HOP – DUB – REGGAE ≈

Pink Is Chic (focus sur la scène toulousaine)

MER . 08  AVR.

04

JEU . 09  AVR.

≈ CINÉ-CONCERT ≈

Salle Maxi (tout assis) - 20h Carte : 10 € / Prévente : 14,60 € / Guichet : 15 €

AVR.

Retrouvez toute la programmation (photos, vidéos, musique, etc) sur : www.stereolux.org

≈ ELECTROPICAL ≈

Si Paris vaut bien une messe, Toulouse vaut largement un focus sur sa bouillonnante scène indie pop-rock. En quelques années, celle-ci a favorisé l’émergence de nombreux groupes à la maturité inversement proportionnelle à la moyenne d’âge.

Kid Wise : Ils sont Toulousains, ont vingt ans

de moyenne d’âge et se conçoivent comme des « bricoleurs de post-rock popisé » ou de « pop progressive », c’est selon. Il n’empêche, la musique de Kid Wise dessine, sous ses allures faussement sages, les contours d’un univers terriblement vivant, éternellement jeune.

Le Common Diamond : Synthés aériens,

rythmiques hypnotiques, chant en apesanteur : ce duo de garçons écrit une musique spontanée et colorée, qu’il qualifie à raison de space pop. Swedish Summer Dream, son deuxième EP, confirme sa parfaite trajectoire orbitale, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.

Budapest : Sur son premier album, Alcaline,

le quintette toulousain a trouvé une formule imparable, entre énergie rock et puissance hypnotique. Mélodies subtiles, guitares saturées mais pas trop, atmosphères volontiers ténébreuses : tout y est, savamment orchestré et équilibré. Imparable, on vous dit. Salle Micro - 20h30 Carte : gratuit ou 8 € / Prévente : 12,60 € / Guichet : 13 €

VEN . 10  AVR.

SKIP&DIE (HOL/AFS) : Le groupe haut en couleurs de

la chanteuse et plasticienne sud-africaine Cata. Pirata s’y entend comme personne pour tirer profit de tout ce que notre univers globalisé offre de brassages musicaux et d’immédiateté hédoniste. La cohabitation joyeusement désinhibée entre electro, tropical bass, cumbia (et autres) fait également toute la saveur de prestations live volcaniques.

: Jumo marie la danse et le spleen dans un tourbillon de notes ravageur. Flume rôde, Siriusmo guette, Hudson Mohawke acquiesce. La musique de ce jeune Vendéen s’inscrit dans cette mouvance électronique à la fois tendance et contemporaine. Elle mélange les genres, magnifie l’audace et nous ouvre de multiples portes. JUMO

(FR)

Salle Micro - 20h30 Carte : 11 € / Prévente : 15,60 € / Guichet : 16 €

GUTS (Live band) : Beatmaker à l’origine du son

funky d’Alliance Ethnik, complice des Svinkels ou de Big Red (Raggasonic), Guts est reconnu à travers le monde comme un producteur hors pair. Accompagné de son live band (guitare, basse, piano, trompette, MPC et deux MC’s) Guts dévoilera son nouvel album Hip-hop after all, comme un hommage percutant à la richesse de cette culture.

MUNGO’S HIFI : Sound system écossais de

Glasgow en scène depuis 2001 qui s’inscrit dans la lignée du sound system jamaïcain traditionnel, Mungo’s Hifi se caractérise par des productions très variées mélangeant ska, rocksteady, roots, stepper, dubstep…

SOLO BANTON : MC incontournable du moment

en Europe, Solo Banton surfe sur la vague digitale/UK qui ravit le public français chaque semaine aux quatre coins de l’Hexagone. Habitué aux collaborations prestigieuses avec Jahtari, Mungo’s Hifi, Channel One, Dubkasm et d’autres, il n’hésite pas à multiplier les rencontres avec d’autres sounds.

CHARLIE P : Charlie P est un jeune chanteur

reggae/roots/dub de l’Essex, en Angleterre. S’il débute sa carrière musicale, le talentueux MC a déjà produit un grand impact dans la scène reggae. Il est actuellement en tournée dans le monde et a travaillé avec les grandes personnes de la scène telles Dubateers, Iration Steppas, Bush Chemists, OBF Sound System…

FASHAWN special Guest EXILE : Fashawn

s’impose depuis 2006 comme un nouveau prodige du rap West Coast. Pour cette date unique en Europe et à l’occasion de la sortie de son nouvel album, The Ecology , le Californien de vingt-six ans dévoilera son sens de la mélodie et son flow incisif lors d’un show teinté de soul, accompagné de son DJ et producteur Exile.

ONDUBGROUND : Ondubground se compose

Après avoir fêté en grande pompe leurs dix piges à Nantes en 2014, Les Nuits Zébrées sont de retour, en direct sur le 87.8 F.M. et en vidéo live stream. Au programme, la pop hybride et futuriste du très talentueux Ben Khan, l’electronica sombre et passionnante de Ghost Culture ; le retour d’une artiste que Nova aime, Hindi Zahra, le punk-funk incendiaire des Anglais de Melt Yourself Down, et Bambounou. Salle Maxi – 20h - Gratuit sur invitation à retirer le 4 avril 14h. (un carton valable pour 2 pers.) Org. Radio Nova & Stereolux

de quatre musiciens et offre une prestation live énergique et minimaliste, basée sur des rythmiques puissantes et de lourdes basses. Le son s’oriente vers un style stepper, parfois proche de l’electro, et s’adresse directement au dancefloor, dans un style conquérant, à la frontière du croisement des vagues française et anglaise du dub...

ASOCIAL CLUB : Loin du troupeau du rap

français, Asocial Club cultive sa différence autour d’un projet inédit et abouti qui n’épargne personne. Vîrus, Prodige, Al et Casey règlent leurs comptes, dépeignent leur rancoeur et leur hargne autour de DJ Kozi qui façonne un univers musical à la fois sombre et incisif, frôlant parfois la trap music. >>


MAR . 14  AVR.

STREET & YARDS >>

MER . 15  AVR.

DAWA HIFI SYSTEM : Dawa Hifi est un sound

sytem basé dans le centre de la France. Leurs premières créations musicales remontent au début de 2002, et ils commencent à construire leur soundsystem au cours de l’année 2005. Maintenant équipés d’un sound system d’une puissance totale de 14 kW (3 voies sur 8 « scoops » basse), ils sont toujours prêts à faire bouger les dancefloors.

RAASHAN AHMAD & DJ MOAR : Ancien leader

des Crown City Rockers, Raashan Ahmad s’amuse en solo, entre hip-hop et soul/funk, dans un concentré d’énergie aux couleurs jazzy et même bossanova. Avec DJ Moar, le MC révèle en concert sa facilité à passer du rap au chant et envoie une feel good music à la fois accrocheuse, riche et profonde.

MIM & ENTEK : Membres du collectif PMPDJ

(fondé par Grems), Mim & Entek s’aventurent en duo dans les beats electros, house et broken beat pour donner vie à un hip-hop futuriste décapant. Les deux complices donnent une claque au rap français en fabriquant un hip-hop novateur et percussif qui refuse de s’enfermer dans des codes.

ROD ANTON & THE LIGERIANS : Après l’album

Resonin, qui a marqué le paysage musical français en 2012, Rod Anton & The Ligerians, l’une des formations les plus roots de France, présente son nouvel album Wevolution. Le nouvel opus rassemble quatorze titres qui appellent à un effort collectif. Du roots à l’état pur, conscient, révolutionnaire, spirituel et lourd ! Salle Micro & Maxi – 20h > 4h Carte 19 € - Prévente 22 € (hors frais de loc.) Guichet 25€ Org. Get Up ! et Pick Up Production

MAR 14   .

AVR.

La Yegros DISQUES ET DISQUAIRES INDEPENDANTS

Organic Soul ≈ ELECTRO-CUMBIA ≈

≈ CONFÉRENCE ≈

DISQUAIRES DE FRANCE, DISQUAIRES DE NANTES,

par Manuel Rabasse : Quand et comment les disquaires sont-ils apparus en France ? De leur âge d’or à leur disparition quasi totale dans les années 80 jusqu’à leur résurgence, les magasins de disques indépendants ont toujours été au centre des changements musicaux.

LES DISQUAIRES INDEPENDANTS, MOTEUR DES ROCKS ALTERNATIFS, par Eric Tandy : Point

de départ du rock alternatif, toutes époques confondues, les petits disquaires indépendants de quartier étaient au centre des scènes musicales locales. Ils ont lancé des petits labels, organisé les réseaux de distribution, parfois des concerts... La Place / Trempolino - 18h30 > 21h Gratuit – En partenariat avec Trempolino

(ARG) : L’Argentine Mariana Yegros a tiré profit de ses années de formation dans l’avant-garde théâtrale et de ses rencontres artistiques pour composer une musique métissée, généreuse et lumineuse, sorte de cumbia digitale et addictive donnant envie de se trémousser. Sa musique est à l’image de Buenos Aires, sa ville natale : vive, enjouée, vibrante.

La Yegros

Organic Soul (NANTES) : Ce trio nantais atypique puise son inspiration de ses voyages et ses cultures (France, Cuba, Cameroun). A l’aide de machines, basse, cuivres, percussions Bata et chants polyglottes, il invente une sorte de nu afro-beat : un mix de rap, afro beat, reggae et soul à l’énergie irrésistible.

14 15   &

AVR.

Inferno Créatures hommes-robots

JEU 16   .

AVR.

Brian Lopez Gabriel Sullivan ≈ POP-ROCK ≈

Balthazar (BEL) : En deux albums (le troisième

est en ligne de myrrhe), le quintette belge a défini les contours d’un univers singulier et (d)étonnant, chaloupant entre pop et rock, agrémenté d’orchestrations insolites, élégantes et parcouru par un vent de douce dinguerie que rehausse encore une écriture subtile et haute en couleurs. +1ERE partie Salle Maxi – 20h Carte : 16 € / Prévente : 20,60 € / Guichet : 21 €

SAM . 18  AVR.

Café La Ribouldingue (Rue de Verdun – Nantes) 20h - Gratuit

Salle Maxi – 20h Carte : 5€ / Prévente 8€ / Guichet 10€

Pour célébrer le Disquaire Day, une rencontre entre deux labels nantais qui défendent la cause du vinyle depuis belle lurette. A ma droite, Kythibong, avec un irréprochable catalogue familial (Mansfield.TYA, Papaye, Binidu, For Damage, Electric Electric…). A ma gauche, Kizmiaz , qui défend bec et ongles un rock’n’roll mal élevé et sans concessions (Ben Vaughn, King Automatic, Magnetix…).

Vagina Town (NANTES) : S’ils carburent toujours

à la même énergie garage/psyché qu’à leurs débuts, les Nantais ont acquis un vrai sens mélodique (dû à l’apport des claviers ?), ce qui n’empêche pas leurs compos de continuer à nous vriller les synapses – et le bas-ventre.

Piano Chat (FR) : « Tout tenter, essayer, éprouver (USA) : L’homme à la voix impressionnante publie un deuxième album solo d’americana, Static Noise, à l’énergie brute, qui sait également s’apaiser par intervalles en autant de bulles de quiétude au milieu du chaos ambiant. Des morceaux présentés en version big band qui scelle l’axe Nantes-Tucson puisque 4 musiciens nantais et 5 américains l’accompagneront sur scène.

Brian Lopez

A l’occasion du concert de Brian Lopez et Gabriel Sullivan, nous vous invitons à la projection d’un documentaire sur la scène de Tucson ainsi qu’un petit set acoustique des artistes Brian Lopez et Gabriel Sullivan.

≈ TUCSON ≈

≈ POP-FOLK ≈

Disquaire Day : Kythibong Vs Kizmiaz :

Fruit et prolongement de leurs précédentes collaborations, Inferno, la nouvelle performance robotique et participative imaginée et conçue par L.-P. Demers et B. Vorn, interroge le rapport de l’homme à la machine, l’asservissement de l’un à l’autre. Quelques “spectateurs-acteurs”, munis de bras-robots et soumis à leurs mouvements programmés, ressentent ainsi concrètement cette servitude (ponctuelle et indolore, faut-il le préciser), métaphore du contrôle, plus ou moins fantasmé, de la cybernétique sur nos existences. Les formes modernes des châtiments infernaux sont-elles déjà à l’œuvre ?

± BRIAN LOPEZ & GABRIEL SULLIVAN (Showcase )

Balthazar

Salle Micro - 20h30 Carte : 10 € / Prévente : 14,60 € / Guichet : 15 €

≈ PERFORMANCE ROBOTIQUE PARTICIPATIVE ≈

TUCSON SOUNDS (projection)

VEN . 17  AVR.

et s’amuser avec ça », tel est le programme de Piano Chat, projet solo du Tourangeau Marceau Boré. Armé de sa guitare, de sa batterie rudimentaire et d’une pédale de boucles, il bricole et peaufine une musique inclassable.

Bikini Gorge (FR) : Sur une base on ne peut

plus binaire (batterie/guitare), les Rennais balancent un fuzz garage puissant, viscéral. Ça martèle sec, ça cisaille et ça tronçonne, bref ça envoie. Qu’ils en soient remerciés.

est fécond en musiciens talentueux, protéiformes et insatiables. Gabriel Sullivan fait incontestablement partie de ceux-ci, multipliant les projets et les collaborations. Son dernier album solo en date, Jupiter, creuse le sillon fertile d’une americana à l’inépuisable beauté.

(NANTES) : Ses multiples existences sont le ferment de sa créativité. Le Nantais Benjamin Nérot approfondit encore son art d’un songwriting ténébreux avec Dolce Furia (qu’il présentera seul sur scène), EP sombre, aux motifs dépouillés, qui sait également se faire rocailleux, et qu’éclaire sa voix si particulière et magnétique.

Salle Micro - 20h30 Carte : 8 € / Prévente : 12,60 € / Guichet : 13 €

Salle Micro - 20h30 - Carte : 5€ ou gratuit / Prévente 9€ / Guichet 10€

Gabriel Sullivan (USA) : Le désert tucsonien

The Healthy Boy


JEU . 23  AVR.

SAM . 25  AVR.

Cabadzi

Radio Elvis ≈ CHANSON-ROCK ≈

Mansfield.TYA ≈ FOLKLIE ≈

Cabadzi (NANTES) : Le propos est noir et rageur, la

colère dense. Le regard que porte le trio nantais sur les dérives sociétales est d’une humanité et d’une sincérité non feintes. Ecriture acérée, flow hip-hop impétueux, empruntant au rock et à l’electro : Cabadzi nous tient en éveil, exhorte notre conscience.

Mansfield.TYA (FR) : C’est un projet particulier

issu de la scène slam, Pierre Guénard a le goût d’une écriture poétique à l’élégance simple, qui s’accorde à merveille à des compositions d’une tension gracile.

du duo nantais : jouer, en version acoustique, dans un lieu prestigieux et au milieu du public, l’intégralité de June, son premier album, pour célébrer les dix ans de sa parution. L’occasion idéale de replonger, avec délectation, dans des flots de noirceur mélancolique et rageuse.

Salle Micro - 20h30 Carte : 9 € - Prévente : 13.60 € - Guichet : 14 €

Château des ducs de Bretagne - salle : bâtiment du Harnachement, 2° étage – 17h & 21h - Complet

VEN 24

DIM 26

Radio Elvis (FR) : Auteur-chanteur-compositeur

.

AVR.

The Growlers Terreur Passion : Fleurs d’Occident ≈ ACID PSYCHÉ ≈

.

AVR.

(Même) pas peur du loup ! ≈ CINÉ-CONCERT JEUNE PUBLIC ≈

Terreur Passion : Fleurs d’Occident (NANTES) :

Enthousiaste et curieux, le quatuor nantais est aussi le résultat logique de l’évolution logique de goûts musicaux logiques pour des branleurs nés au début des années 90. Sans prétention, ils proposent un set pop-rock psyché compact et énergique, pressé et mélodique. Salle Micro - 20h30 Carte : 10 € / Prévente : 14,60 € / Guichet : 15 €

(Même) pas peur du loup ! : De Ollivier Leroy et

Anne Laure Bourget. Motif universel s’il en est, le loup depuis toujours fascine. Sur cette figure inépuisable, le label Caravan propose un cinéconcert inventif et varié, autour de plusieurs films d’animation qui présentent l’inquiétant prédateur sous des angles burlesques ou poétiques, qui désamorcent les peurs et font jaillir le rire. Salle Micro – 16h - Tarif unique : 4€ à partir de 3 ans (durée 30’)

DIM . 26  AVR.

THE Skints

SBTRKT

Zgoaya

≈ ELECTRO ≈

≈ REGGAE-ROCKSTEADY ≈

Zgoaya (NANTES) : Le reggae hybride du sextet

nantais est tout sauf conventionnel : une musique s’inspirant des courants les plus anciens du reggae roots jusqu’à la nouvelle vague (Groundation). Salle Micro- 20h30 - Carte : 10 € Prévente : 14,60 € / Guichet : 15 €

≈ CINÉ-CONCERT JEUNE PUBLIC ≈

≈ PERFORMANCE MÉCANIQUE SONORE ≈

(Même) pas peur du loup ! Est aussi présenté

MACHINE_VARIATION (CA) : Martin Messier et Nicolas Bernier ont imaginé Machine_ Variation, structure augmentée, en bois et en métal, conçue comme un gigantesque instrument au centre duquel ils évoluent, poursuivant de la sorte leur exploration de sonorités électroacoustiques et expérimentales.

dans le cadre des J’emmène ma maman à Stereolux. Adapté aux plus jeunes, ce rendezvous familiarise les enfants à l’univers du spectacle. Ils découvriront un ciné-concert surprenant et amusant. (Voir - 26 avril). Salle Micro – 10h & 14h30 – à partir de 2 ans / 30' tarif 3€ sur inscription@stereolux.org

MER . 29  AVR.

Emicida Lucas Santtana Charles X : Né dans l’une des immenses favelas de São Paulo, Emicida représente le nouvel aspect du hip-hop underground brésilien, ouvert à toutes les influences, organique (il est joué avec des musiciens), subversif, positif et militant. Emicida

(BRÉSIL)

Lucas Santtana (BRÉSIL) : Sobre noites e dias, le

dernier album en date du Brésilien, se présente comme un condensé des pistes musicales qu’il a précédemment explorées, entre electro, baile funk, pop... Héritière du courant tropicaliste, cette musique se distingue surtout par sa chaleureuse bienveillance.

Charles X (USA) : Mais si Al Green est son idole, Charles X s’inscrit dans une démarche résolument moderne, maîtrisant parfaitement les codes musicaux du hip-hop et du R’n’B. Salle Micro - 20h30 - Carte : 9 € / Prévente : 13,60 € / Guichet : 14 € / Forfait « A Fond Afro » Emicida + Fantasma - Carte : 10 € - Prévente : 19 €

Fool’s Gold Dunkerque ≈ AFRO-POP ≈

Fool’s Gold (USA) : C’est une forme de pop music

The Skints (GB) : Animés depuis toujours par

un esprit punk, ils proposent une musique follement métissée, mélange de reggae, dub, hip-hop, ska et on en passe. FM, troisième album du groupe, célèbre de la meilleure façon ses dix années d’existence.

MACHINE_VARIATION

JEU . 30  AVR.

SAM . 25  AVR.

SBTRKT (GB) : Derrière cet acronyme sibyllin se

cache le producteur et DJ londonien Aaron Jerome. Son deuxième album, Wonder where we land, explore les potentialités d’une electro luxueuse et touche-à-tout, lorgnant vers le dubstep, le hip-hop ou encore la soul, et servie par des featurings vocaux de première bourre. Vous n’êtes pas prêts d’atterrir.

MAR . 05  MAI

J’EMMENE MA MAMAN A STEREOLUX

≈ HIP HOP-SOUL-BOSSA ≈

The Growlers (USA) : Avec leur allure de branleurs

post-hippies, froissés et hilares comme le pétard du petit déj’, les Californiens célèbrent l’acid pop psyché des sixties à grands coups de réverbs et de riffs cradingues empruntant à la surf music et au rockab’.

27 AVR. &. 28  AVR.

globale, férue de mélodies et de rythmes d’Afrique, sur laquelle viennent se greffer naturellement des éléments d’une indie pop pleine d’entrain.

Dunkerque (NANTES) : Les visiter, c’est embarquer

+1ERE partie

sa mélancolie, sa joie et son amour sur des arpèges rêveurs glissant le long de riffs frondeurs, se courber sur des nappes de claviers où la basse ondule... et se laisser harponner par la douce voix de Gwen.

Salle Maxi – 18h30 Carte : 19 € / Prévente : 23,60 € / Guichet : 24 €

Salle Micro - 20h30 - Carte : 8 € ( 1 place achetée, 1 offerte) / Prévente : 12.60 € / Guichet: 13€

de Martin Messier & Nicolas Bernier

Salle Maxi – 20h - Tarif unique : 6 €

MAR . 05  MAI

Fantasma Scheeba ≈ ELECTRO HIP-HOP ≈

Fantasma (AF. SUD) : Le collectif sud-africain est

à l’image de son pays, inventif, enthousiaste et doté d’un substrat culturel pour le moins éclectique. Réuni autour de DJ Spoko et du jeune prodige Spoek Mathambo, il se plaît aux hybridations musicales : shangaan, hip-hop, maskandi et electro.

Scheeba (NANTES) : Ce trio nantais d’electronica/

trip-hop/soul trouve un subtil équilibre entre la puissance des rythmes et des basses électroniques, et la douceur des cuivres et des claviers, le tout sublimé par la douce voix soul de Djéla. Salle Micro - 20h30 - Carte : 9 € / Prévente : 13.60 € / guichet : 14€ / Forfait « A Fond Afro » Fantasma+Emicida : Carte : 10 € / Prévente: 19 €

MER . 06  MAI

Kid Francescoli She Keeps Bees Scarlett O’Hanna ≈ ELECTRO POP/ FOLK ROCK ≈

(FR) : En dix ans, le groupe du Marseillais Mathieu Hocine a dessiné les contours rêvés d’une electro intimiste et d’une plasticité cinématographique. Des ritournelles électro-pop explorant les territoires de l’intime avec la voix de Julia, délicieusement mélancolique.

Kid Francescoli

She Keeps Bees (USA) : Eight Houses creuse la

veine d’un folk-rock selon une formule (guitare/ batterie) dont l’apparente rusticité autorise tous les effets, toutes les tensions.

Scarlett O’Hanna (FR) : La Française installée à Bruxelles est une libre format killer, passant de l’indie folk à des morceaux instrumentaux avec la même sensibilité éclectique. Salle Micro – 20h30 Carte : 9 € / Prévente : 13.60€ / Guichet : 14 €


JEU . 21  MAI

Dominique A LE FEU

06  JUIN & 07  JUIN

27  MAI > 31  MAI

Marathon Photo

≈ CHANSON-POP ≈ (FR) : Vingt années et quelques de bons et loyaux services valent bien un nouvel album, le dixième en l’occurrence pour monsieur A, et Eléor pour titre. Porteétendard d’une chanson française innovante, décomplexée et souveraine, Dominique A détient une formule secrète qui lui permet de se réinventer tout en demeurant inchangé.

DOMINIQUE A

Le Feu (NANTES) : Après This Melodramatic Sauna,

Jonathan Seilman revient avec ce nouveau projet. Une musique qui aime torturer la pop et dégage un penchant pour l'étrange. Jonathan est un Peter Pan indie-pop qui vous embarque dans son onirisme aérien et intense. Salle Maxi - 20h / Complet

VEN . 22  MAI

Ibeyi ≈ SOUL-FOLK-WORLD ≈

Un weekend haut en couleurs placé sous le signe de la bonne humeur. Un cliché à réaliser en une heure environ sur un thème imposé, seul ou en équipe, voilà l’occasion idéale de laisser sa créativité s’exprimer. Le thème du défi cette année : LE SPORT. A vos baskets, ça va shooter ! Collaboration artistique : collectif bellavieza Ile de Nantes et Stereolux - 10h>13h et 14h>18h (dimanche 17h) - 10€ - inscription@stereolux.org

FESTIVAL INDIGENES

DIM . 07  JUIN

Touig Touig La La

≈ CONCERTS – EXPO - PROJECTION ≈

≈ SIESTE MUSICALE ET VISUELLE JEUNE PUBLIC ≈ (CUBA/FR) : Les jumelles franco-cubaines d’Ibeyi ont grandi dans une bohème familiale et musicale qui donne ses couleurs à leur soul ardente et lumineuse. Des percussions afro-cubaines, quelques touches de hip-hop et d’electro font de leur premier album une œuvre à la grâce éperdue. +1ERE partie

Ibeyi

Salle Maxi – 20h Carte : 16 € / Prévente : 20,60 € / Guichet : 21 €

MAR . 26  MAI

Tacit Group MooN GoGo

Touig Touig La La de Chapi Chapo et les petites

musiques de pluie : Le nouveau spectacle de la compagnie rennaise, à destination des toutpetits, se présente comme un cocon douillet où se mêlent formes lumineuses projetées et toy music, composée et jouée sur d’anciens jouets musicaux : un havre de quiétude pour les bambins et leurs parents Salle Micro - 4 séances : 10h30, 11h30, 15H et 16H00 - Tarif unique : 4€ / De 0 à 2 ans Durée 30’ (jauges très limitées)

08  JUIN > 15  AOÛT

Pour sa troisième édition, le festival continue son tour du monde pour présenter des Indigènes de tous continents (sans véritables têtes d'affiche cette année). Ainsi, vingtdeux groupes de quinze pays différents seront présents pour célébrer la scène indépendante rock, folk, noise, pop ou electro, pourvu qu’elle soit sauvage, privilégie le live et développe une certaine éthique.

Exposition : « Rock’ Art : une sélection indé des

affiches Rock en Seine» : Le projet Rock’Art, initié par le festival Rock en Seine, propose à des dessinateurs de tous pays de de créer une affiche sur le groupe de leur choix, puisé dans la programmation du festival parisien. Une exposition proposera une sélection d’une cinquantaine de ces affiches autour du rock indé. Bar / hall - du 7 avril au 31 mai du Lundi au Samedi – de 11h à 18h30 - Gratuit

≈ PERFORMANCE-CONCERT ≈

Cette troisième édition du Printemps Coréen souligne une étroite collaboration avec Stereolux et annonce la saison culturelle française consacrée au pays du Matin calme (de septembre 2015 à août 2016). (KR) : Ce très attendu collectif, passionné d’art algorithmique, délivrera une performance insolite : six artistes-opérateurs se livrent à une sorte de game jam improvisée, où l’esthétique audiovisuelle emprunte autant à la logique des mathématiques qu’aux règles de jeux vidéos minimalistes.

Expositions Ateliers Photos

Tacit Group

chant) & E’Joung-Ju (geomungo) ont des cultures (et des origines géographiques) diamétralement opposées. Pourtant, ensemble, ils construisent une musique dépouillée et obsédante, élégante et légèrement débraillée, intime et suavement punk. Une sorte de musique de chambre… pas très bien rangée.

Restitution de deux ateliers photo, menés à Stereolux. Le projet Que du bonheur ! a été réalisé par six jeunes déficients mentaux qui ont sublimé la technique du light painting pour nous offrir leur vision de l’ombre et de la lumière. Quant à Photo Go !, c’est le fruit du travail de cinq adolescents sur des thèmes de leur choix : portraits, reflets, nature... Imprimés sur de grands stickers, les clichés seront à découvrir pendant tout l’été en flânant sous les Nefs.

Salle Maxi et Micro – 20h / Gratuit Coproduction Stereolux et Le Printemps Coréen

Terrasse de Stereolux - Lundi à vend. 10h>18h30 Samedi 13h>18h30 / fermé dimanche - Gratuit

MooN GoGo (FR-KR) : Federico Pellegrini (guitare,

MER 27   .

MAI

> All Tomorrow’s Parties (GB) : Ce documentaire est sorti pour fêter les vingt ans de ce qui a longtemps été un rêve de festival. L’ATP, c’est une programmation dévolue chaque année à un musicien, ou un groupe, différent (Portishead, Shellac) et une ambiance unique, faite de proximité entre artistes et spectateurs et de lives mémorables.

VEN . 29  MAI > Apéro au CafK

Psycho Mutants (HONG) De 19 à 20h / Gratuit

> Moon Duo (USA) > Acid Baby Jesus (GRÈCE) > Metá Metá (BRÉSIL) > Zun Zun Egui (GB/JAP/ILE MAURICE) > Jeanne Added (FR) > Cristobal & The Sea (PORT/ ESP/CORSE/GB) Salle Micro & Maxi- 20h30 * Carte 14 € / Prévente 18,60 € / Guichet 19 €

SAM . 30  MAI > Mikal Cronin (USA) > Yonatan Gat ( ISRAEL) > Bigott (ESP) Le Ferrailleur – De 15h30 * Carte 7 € / Prévente 11,60 € / Guichet 12 €

> Black Yaya (FR) > Laetitia Sheriff (FR) > Simian Ghost (SUE) > Alo Wala (DK) > K-X-P (FIN) > Joy Wellboy (BEL) Salle Micro & Maxi – 20h30 * Carte 14 € / Prévente 18,60 € / Guichet 19 €

Salle Maxi – 19h / Gratuit

DIM . 31  MAI

JEU . 28  MAI

> Dévernissage de l’exposition Rock’ Art

> The Soft Moon (USA) > Kevin Morby (USA) > Fucked Up (CAN) > Blondi’s Salvation (NANTES)

+ 1 groupe issu des Avant - Seine, dispositif de découvertes du festival Rock En Seine.

Salle Micro - 20h30 * Carte 13 € / Prévente 17,60 € / Guichet 18 €

Drink To Me (IT) Gratuit (NANTES)

Salle Micro – 18h / Gratuit *** Forfait 4 dates (28-29-30 mai) : Carte 36 € / Prévente 50 €


MAR . 09  JUIN

VEN . 12  JUIN

CW Stoneking

Gradur

The Wanton Bishops ≈ BLUES ROCK ≈ (AUST) : Ce sont peut-être les paysages évocateurs du bush australien où il est né qui l’ont inspiré, en tout cas l’esprit du blues est descendu sur lui. Son dernier album, Gon’ Boogaloo, est une ode au blues antédiluvien né du limon du Mississippi.

≈ RAP ≈

LUN . 15  JUIN

Restitution Projet Chorale

Soirée JauneOrange

≈CHORALE INDÉ ≈

≈ POP-ROCK-FOLK BELGE ≈

Un spectacle-chorale avec des élèves de trois classes de Nantes ayant collaboré avec la chorale Y Birds. Le spectacle se terminera par un set des Y Birds en personne !

Initialement collectif de musiciens liégeois, JauneOrange a depuis le début du siècle constamment évolué. Aujourd’hui, c’est un label, un tourneur, un programmateur de concerts qui organise également son propre festival... L’esprit, lui, demeure inchangé : défrichage musical, soutien à la scène locale et démarche DIY. A s’naise et sans carabistouilles.

CW Stoneking

(LIBAN) : Comme toute bonne épopée rock’n’roll, celle du duo libanais commence avec de la sueur, du sang et des flots d’alcool. Depuis, un premier album de garage rock pur jus, Sleep with the Lights On, ont scellé son amitié et ses amours musicales.

The Wanton Bishops

Salle Micro - 20h30 Carte : 8 € / Prévente : 12.60 € / Guichet : 13 €

JEU . 11  JUIN

Gradur (FR) : L’Homme au bob, premier album

du rappeur de Roubaix, fait carton plein : porté par des featurings poids lourds, un buzz énorme et une pure énergie, Gradur balance, désinvolte, sa trap coup de poing,féconde en images d’une vigueur étonnante. Assurément le king du rap en 2015. +1ERE partie Salle Micro - 20h30 Carte : 13 € / Prévente : 17.60 € / Guichet : 18€

SAM . 13  JUIN

Salle Maxi - 20h / Gratuit

17  JUIN > 10  SEPT

≈ DIPLÔME ROCK ≈

Professeur Cyclope

Les Musiques Actuelles au Conservatoire ! :

≈ EXPOSITION BD ≈

Rock high school Cette soirée valide un cursus spécialisé en musiques actuelles amplifiées (MAA), mis en place par le Conservatoire. Sept jeunes musiciens proposeront leurs compositions inédites après une prestation live de leurs groupes respectifs, entre rock, electro et soul.

Hungry party ≈ ELECTRO ≈

Salle Micro - 20h30 -/ Gratuit

11

JUIN

> 05

JUIL.

Timée, la musique des sphères ≈ PERF. MUSIQUE, LUMIÈRE & ASTRONOMIE ≈

Timée, la musique des sphères de Guillaume

Marmin et Philippe Gordiani. S’appuyant sur l’ouvrage éponyme de Platon évoquant l’origine de l’univers, Timée explore et confronte des croyances antiques aux connaissances contemporaines. Les deux artistes écrivent et donnent vie, avec cette installation, à une interprétation de l’univers, décrit comme une partition visuelle et musicale parfaite. Plateforme intermedia – De 13h30 - 18h30 (tous les jours) / Gratuit – Vernissage le 11 juin à 18h30

JEU . 11  JUIN

Ce nouveau label, créé en 2014 par N’To et Worakls, célèbre le rapprochement ParisMarseille, et ce n’est déjà pas rien !!! Depuis sa création, il impressionne surtout par la vitesse supersonique de son développement... (FR- LIVE) : A trente ans, le producteur marseillais a autant été influencé par le rock des 70’s que par Underworld, par le hip/triphop que par Stéphan Bodzin. Pourtant, il émet un son qui lui est propre : rapide, destructuré, avec une rythmique tapageuse et précise. Il trahit nos habitudes mais reste absolument cohérent.

N’To

Worakls (FR- DJ SET) : L’electro de Worakls, jeune

prodige parisien de vingt-cinq ans, est avant tout organique. Une musique puissante, onirique et sophistiquée. Elle puise sa force dans la synthèse d’une multitude de genres et d’époques, qui l’emmène déjà aux quatre coins du globe...

Joachim Pastor (FR- LIVE) : Bien que difficilement

descriptible, on peut dire que la musique de ce Français est un mélange de mélodies et de techno groovante très personnelle. Signé sur de nombreux labels (Form, Mistakes, Parquet, Boxer, KlingKlong…), il s’affiche dans tous les bons clubs internationaux.

VERNISSAGE & PERFORMANCE : La performance

EFIX (FR-DJ SET) : Ce jeune DJ propose un mélange

Salle Maxi - 20h / Gratuit

Salle Maxi - 22h > 4h Carte : 18 € / Prévente : 22.60 € / Guichet : 24 € interdit aux moins de 18 ans

conçue à partir de l’installation sera présentée en salle Maxi. Les deux artistes dévoileront une vision imaginaire de l’univers faite d’harmonie, de chaos, d’éclats et de trous noirs que matérialisent les faisceaux lumineux perçants et la création sonore saisissante de leur dispositif.

JEU . 18  JUIN

sensible d’inspirations jazz et de musiques balkaniques, mixé à une musique électronique douce, mélodique mais terriblement efficace. Pointilleux et perfectionniste dans tout ce qu’il entreprend, Efix est une belle promesse…

Le Professeur Cyclope revient cette fois pour une exposition dans le hall de Stereolux. Après être sortie de l’écran, la BD sort de son cadre, avec des prints, agrandissements de planches, éditions originales. Ces supports (tirages ou créations inédites) proposés à la vente, en édition signée, mettent à l’honneur le collectif, toujours actif et acteur du 9e art sous ses différentes formes. Hall / Bar - Lundi au vendredi : 11h – 18h30 Samedi : 13h - 18h30 / Gratuit Fermé du 15 au 30 août Vernissage performance le mercredi 17 juin de 19h à minuit

MER 17   .

JUIN

Professeur Cyclope ≈ PERFORMANCE BD ≈

(BEL) : En marge de Dan San, son groupe d’indie folk, Thomas Médard a conçu et enregistré (presque) seul Invisible, album de dream pop soyeuse, entraînante et mélancolique. On pense à Grizzly Bear pour son caractère expérimental, comme à la luminosité sereine des compositions de Sufjan Stevens : c’est doux et aérien comme une plume.

The Feather

The Experimental Tropic Blues Band (BEL) : Les

trois zozos du Experimental Tropic Blues Band s’en sont donné à cœur joie avec The Belgians, album-concept en forme de tarte à la crème et de bras d’honneur : TETBB y dynamite allègrement l’idéal nationaliste belge à grands coups de rock/noise/punk dévastateur et de détournements surréalistes. Un album de castars.

Leaf House (BEL) : Le quatuor liégeois bâtit un

univers à la forte identité. Entre explosions mélodiques, cavalcade de réverbs et sonorités saturées, il s’amuse visiblement et conçoit une dream pop aérienne, fraîche et lumineuse, sur laquelle aurait passé l’ombre de l’Ange du bizarre. (BEL) : Sur son premier album auquel il a donné son nom, le quintette développe un garage rock à la redoutable efficacité, tranchant et généreux, auquel il instille des éléments de psyché et de shoegaze. Radical, corrosif et cohérent, The Scrap Dealers, ça envoie du bois.

The Scrap Dealers

Salle Micro - 20h30 Carte : 8 € ( 1 place achetée, 1 offerte) / Prévente : 12.60 / Guichet : 13 €

19, 20 & 21  JUIN

PROJECTION THé NUMéRIQUE

A l’occasion du vernissage de l’exposition qui leur est consacrée dans le hall-bar de Stereolux, une soirée est organisée en Salle Micro avec une performance collective de bande dessinée par des auteurs du collectif. Sous l’œil acéré du Cyclope et avec les oreilles mélomanes du Docteur Landré, quelques auteurs se livreront à un combat acharné et fiévreux jusqu’au milieu de la nuit.

Ils ont entre soixante et soixante-dix ans et ont relevé le défi de créer deux films d’animation. Cette projection, sensible et drôle, est le fruit d’une création réalisée au long cours pendant les séances de découverte du numérique, appelées Thé Numérique et proposées par Stereolux tous les lundis.

Salle Micro - de 19h à minuit / Gratuit

Stereolux de 15h à 18h / Gratuit


SAM . 27  JUIN

≈ CONCERTS ORGANISÉS PAR DES PRODUCTEURS PRIVÉS À STEREOLUX ≈

MER . 08  AVR.

Of Monsters And men ≈ POP-FOLK ≈

FRERO DE LA VEGA ≈ CHANSON ≈

Of Monsters and Men

(ISLANDE)

: Le groupe

FRERO DE LA VEGA (FR) : Flo et Jérémy sont

AGENDA ATELIERS

Stereolux propose à un large public (enfants, adultes et seniors) un panel d’ateliers de création et de pratique. Ludiques et créatifs, ces ateliers permettent de découvrir ou d’approfondir une pratique.

ATELIER MARIONNETTES ELECTRONIQUES — Les enfants s'initieront à l’électronique et à

+1ERE partie

deux amis originaires du bassin d’Arcachon. Avec leurs voix harmonieuses, leurs vidéos de reprises très personnelles font sensation et comptabilisent aujourd’hui des millions de vues. Le succès des Fréro Delavega ne se dément pas. Après une tournée d’automne 2014 de plus de trente dates sold out en France, en Belgique et au Luxembourg, ils entament une nouvelle tournée cette année.

Salle Maxi – 20h Carte : 22 € / Prévente : 26.60 € / Guichet : 27 €

Salle Maxi - 20h / Complet Org. O Spectacles

du lundi 13 au vendredi 17 avril 2015 - 14h à 17h tarif : 40 € - 15 places public : 10/12 ans inscription: inscription@stereolux.org

JEU . 09  AVR.

Collaboration artistique : Xavier Seignard, développeur et bidouilleur, est engagé dans une démarche qui repose sur les valeurs de la culture du Libre, du partage de connaissances et de l’esprit do-it-yourself.

islandais navigue dans le merveilleux – mais n’est-il pas issu d’une terre de légendes et de sagas ? En tout cas, l’entremêlement des voix en de joyeux chœurs, les cuivres rieurs, les mélodies entêtantes, l’inventivité espiègle font de sa musique une sorte de bastringue pop à la bonne humeur contagieuse.

SAM . 27  JUIN

Naoned Bass

CALI ≈ CHANSON ≈

≈ HIP HOP - TRAP - TECHNO - HOUSE ≈

Cette soirée représente le point d’orgue de la cinquième édition de la Naoneed Bass, ayant lieu à Nantes du jeudi 25 au dimanche 28 juin. Hip-hop, trap, electro ou encore house : une programmation unique vous est proposée, mêlant artistes de notoriété nationale et scène nantaise confirmée, le tout pour votre plus grand bonheur. Salle Micro – 22h >4h Plus d’infos prochainement / Org. Wassup

>> FORFAIT A FOND AFRO :

Cali (FR) : Cali repart sur la route dès le

printemps. Connu pour ses concerts débordants d’énergie et de sincérité, vous pouvez le retrouver sur scène à Nantes. Son nouvel album L’Àge d’or est paru le 9 mars. Un rendez-vous à ne pas rater ! Salle maxi – 20h Prévente : 29 € / Org. O Spectacles

l'informatique tout en s'amusant. Ils réaliseront des automates avec de vieux jouets, fabriqueront des décors et mettront en scène leur création. En fin d'atelier, les parents pourront assister au spectacle de marionnettes nouvelle génération imaginé par les enfants.

ATELIER PROCESSING ART — Cet atelier proposera à des adolescents de s’initier

à la programmation de manière ludique et créative, en utilisant Processing, un outil libre devenu incontournable dans le paysage du design graphique et interactif. Programmer des formes, capter des mouvements, écouter et générer des sons seront autant de possibilités à explorer pour produire une exposition collective de tableaux graphiques interactifs. du lundi 20 avril au vendredi 24 avril 2015 – 14h à 17h tarif : 50 € public : 12/14 ans, 15 places inscription: inscription@stereolux.org Collaboration artistique : Julien Gachadoat, studio de design interactif 2Roqs (www.2roqs.fr)

DIM . 19  AVR.

RIVAL SONS ≈ ROCK ≈

ATELIER 30 — Durant une semaine de vacances (soit trente heures),

quinze adolescents, répartis en plusieurs équipes, réaliseront des films ainsi qu’un making of sur un thème imposé. De l'écriture du scénario en passant par le tournage et le montage, les cinéastes en herbe s'empareront du processus de création d'un film, supervisés par des spécialistes du cinéma. du lundi 20 au vendredi 24 avril 2015 - de 10h à 13h et de 14h à 17h

Forfait A fond Afro : Ce forfait vous donne

accès à deux plateaux cosmopolites présentant le hip hop tel qu'il est aujourd'hui : teinté de soul, d'électro, de funk et de musiques traditionnelles. UN FORFAIT À PRIX BISOU ! Carte : 10 € / Prévente : 19 €

29/04 : Emicida ± Lucas Santtana ± CHARLES X 05/05 : Fantasma ± Scheeba

(USA) : Puissant, électrique et probablement ce qui se fait de plus rock aujourd’hui… Rival Sons reviennent en France après un Trianon complet à l’automne et passeront par Nantes à Stereolux dans le cadre de leur tournée européenne !

RIVAL SONS

Salle Maxi – 19h / Prévente : 25€ Org. O Spectacles

tarif : 80 € - 15 places public : 13/15 ans inscription : inscription@stereolux.org Collaboration artistique : Makiz'art, association œuvrant dans le domaine du cinéma, de la création audiovisuelle et de l'éducation à l'image.


LABORATOIRE ARTS & TECHNOLOGIES DE STEREOLUX L’innovation par la création et les arts numériques

___Le Laboratoire Arts & Technologies rapproche artistes, entrepreneurs et chercheurs pour imaginer des usages innovants des technologies numériques : nouvelles écritures et contenus multimédias, expériences et scénographies interactives ou immersives, objets connectés. Pour tout savoir sur nos événements, nos résidences, nos projets et nos dispositifs d’accompagnement : www.stereolux.org/laboratoire-arts-et-technologies

2. RENDEZ-VOUS AVEC LE COLLECTIF TACIT GROUP Le très attendu collectif Tacit Group sera présent à Nantes pour plusieurs rendez-vous : une conférence-lecture (retraçant les travaux et créations artistiques du collectif) et un workshop destiné à former des artistes-opérateurs, intégrés à la performance que jouera Tacit en salle Maxi le mardi 26 mai.

2.1 Conférence-lecture du collectif Tacit Group

1. CYCLE “TEXTILES INTELLIGENTS”

> Mercredi 20 mai, de 18h30 à 20h30 - Bâtiment B - Gratuit

Un cycle d’événements dédiés aux textiles intelligents et connectés, pour découvrir et approfondir les évolutions à venir dans le domaine de l’habillement, en particulier dans les champs de la mode, du sport et de la santé. A la croisée d’une révolution technique et d’une révolution d’usages, comment ces nouveaux vêtements vont-ils changer notre relation à notre environnement, voire à notre propre corps ? —

1.1 Conférence “Penser le textile et la mode à l’ère du numérique” > Mercredi 29 avril, de 18h30 à 20h30 Bâtiment B - Gratuit sur réservation

2.2 Workshop Tacit Group

> 21 et 22 mai, de 9h30 à 18h30 Plateau Multi (org. Stereolux et Tacit Group) - Gratuit

ATELIER “DE L’EXPÉRIMENTATION CRÉATIVE À L’ENTREPRENEURIAT” > Mercredi 6 mai, de 14h à 18h - Plateau Multi - Tarif plein 12 € / réduit 8 € ( org. Stereolux et Quartier de la création)

Quels sont les enjeux de l'insertion des nouvelles technologies dans les secteurs du textile et de la mode ? Comment cellesci transforment-elles les pratiques et les relations que nous entretenons avec la mode et les textiles en général ? Avec Florence Bost, designer textile, et Emilie Coutant, sociologue de la mode. —

Cet atelier a pour objectif de fournir à des créatifs en cours de projet d’expérimentation (en art, design, architecture…) les clés pour démarrer un raisonnement économique grâce à différents exercices et à l’étude de cas concrets. Première étape d’un cycle de trois événements (organisé en partenariat avec le Cluster Quartier de la création) autour de la transformation d’un projet créatif en un projet entrepreneurial.

> Mercredi 27 mai, de 9h à 18h30 Bâtiment B et Stereolux - Gratuit sur réservation

> Les 3, 4 et 5 juin - Programme et inscriptions sur www.web2day.com (org. Atlantic 2.0)

1.2 Journée thématique “Textiles intelligents et connectés, vers une nouvelle vision du vêtement”

Cette journée de tables rondes et d’ateliers a pour but de découvrir et d’imaginer les bouleversements à venir dans le domaine du textile et de l’habillement, à travers plusieurs thématiques : nouveaux matériaux, nouveaux usages, nouvelles approches… —

1.3 Workshop ”Vêtements interactifs” > 11 et 12 juin, de 9h30 à 18h30 Plateau Multi - tarif plein 20€ / réduit : 15 €

Un workshop autour des nouvelles possibilités d’interaction des textiles intelligents, pour imaginer de nouveaux vêtements interactifs.

WEB2DAY : LE FESTIVAL DES COMMUNAUTÉS DU NUMÉRIQUE Stereolux est partenaire du Web2day pour la quatrième année consécutive : trois jours de conférences, de débats, de démos et d’animations sur les nouveaux usages du Web et l’innovation numérique.

RÉVEIL CRÉATIF # 5 “ART, INNOVATION ET PROSPECTIVE” > Mardi 9 juin, de 9h à 12h30 - au CNAM Pays de la Loire - Tarif 35 € ( org. Stereolux et le CNAM)

Comment appréhender la transformation d’une démarche prospective en innovations concrètes à travers une approche créative ? Comment la pensée graphique peut-elle enrichir et structurer les approches de prospective et d’innovation ? Un atelier animé par Diagonart, spécialiste des démarches prospectives et créatives.

SESSIONS DU CODE CREATIF

le rendez-vous hebdo de l’expérimentation numérique > Tous les mercredis soir, de 18h30 à 21h30 jusqu’au 24/06/15 - Plateau Multi

Dans un esprit d’apprentissage et de projets communs au croisement du code, de la création et de l’électronique, créez vos propres objets connectés, vos applications, vos installations interactives !

PAGE 18  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE


CONCERTS / Soirée JauneOrange : Leaf House – The Feather The Experimental Tropic Blues Band / Jeudi 18 Juin / Salle Micro

LABELÉQUIPE ___Label, agence de booking, organisateur de concerts et même d’un festival d’été, le collectif JauneOrange multiplie les casquettes, démontrant le dynamisme sans faille de la ville de Liège dans la sphère de l’indie rock. Son leitmotiv : une démarche résolument DIY et un esprit fraternel salvateur. Rencontre avec Maxime Lhussier, salarié du collectif et musicien dans plusieurs des groupes jauneorangés (Dan San, Pale Grey et The Feather). / Matthieu Chauveau

C

omment est né JauneOrange ? En 2000, plusieurs groupes se croisaient régulièrement sur les petites scènes de Liège. Ils ont décidé de se fédérer, selon un principe simple : l’union fait la force. A partir de là, ils ont créé un site Internet – Myspace n’existait même pas, à l’époque… Petit à petit, les activités se sont développées. Le collectif a commencé à organiser des concerts dans des petites salles avec des artistes étrangers “indie” et des premières parties assurées par des groupes du collectif. Les choses ont continué à se développer. Depuis neuf ou dix ans, on a une agence de booking et une section label et, depuis cinq ans, notre festival d’été, le Micro Festival. Vous n’étiez vous-même pas présent à la création du collectif ? Non, j’ai rejoint JauneOrange il y a quatre ans mais, quand j’étais plus jeune, j’allais beaucoup aux concerts et j’étais déjà fan du collectif, notamment d’artistes comme Hollywood Porn Stars ou Malibu Stacy. A la base, je suis musicien dans le groupe Dan San, signé sur le label. Quand j’ai terminé mes études, ils m’ont proposé de rejoindre les rangs de l’équipe à mi-temps. On sent une sorte d’esprit familial chez JauneOrange… Oui, les groupes se côtoient beaucoup de manière naturelle. On répète plus ou moins dans les mêmes endroits et, comme on organise des concerts, ça arrive souvent qu’il y ait dans le public des musiciens du collectif. Il y a aussi beaucoup de “relations incestueuses” entre les différents groupes. On retrouve parfois des groupes confirmés du label à la production de disques de groupes plus jeunes. Les musiciens se donnent des conseils, se prêtent du matériel. On a un système de location de van, pour les artistes. On est un peu impliqués à tous les niveaux. Depuis 2000 et la création du collectif, l’industrie musicale a connu de grands bouleversements. Comment avez-vous vécu cela ? En fait, dès l’origine et de façon assez naturelle, on était impliqués dans toutes les étapes de la chaîne. On est maintenant dans un modèle à 360°. Ce qui est marrant, c’est de voir qu’aujourd’hui, les gros labels créent des sections booking parce qu’ils ne gagnent plus assez avec les ventes de disques. Ils essaient de compenser avec les dates de concert mais nous, c’est quelque chose que l’on fait depuis le début. On a toujours été dans une démarche de développement des carrières de nos groupes, dans un esprit do-it-yourself, sans faire d’investissements démesurés. On n’a donc pas subi la crise du disque de plein fouet.

Comment faites-vous pour choisir les groupes avec qui vous travaillez ? On est beaucoup à l’écoute de ce qui se passe, que ce soit sur la scène locale ou au-delà. On fait régulièrement jouer de jeunes groupes en première partie des concerts qu’on organise. Nos dernières signatures, on les a découvertes comme ça. Le côté humain est important. A partir du moment où le courant passe et que la musique nous parle, c’est bon. Nous n’avons jamais signé de groupes avec qui le feeling n’était pas passé en premier lieu. Au-delà du collectif JauneOrange, comment percevez-vous la scène musicale en Belgique ? Nous sommes un petit pays, qui n’a pas une tradition culturelle très forte, ni très impressionnante, à l’inverse de la France. Chez vous, il peut s’avérer difficile de se situer, avec toutes les choses qui ont existé précédemment, par exemple le riche héritage de la chanson française. En Belgique, on a beaucoup moins de pression, un peu comme si personne ne nous attendait. On fait donc peut-être les choses de manière plus décomplexée. Avec beaucoup de passion, mais sans trop se poser de questions, en attendant de voir ce que cela donne. Et c’est souvent dans ces cas-là que les plus belles choses se passent... Soirée JauneOrange : Leaf House, The Feather, The Experimental Tropic Blues Band, The Scrap Dealers - Jeudi 18 juin, 20h30 - Salle Micro

PAGE 19  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE


DOSSIER

GOÛT DES LE

AUTRES

___LORSQUE LES INSTITUTIONS CULTURELLES ET LE MILIEU THÉRAPEUTIQUE SE CONVOITENT ET S’ENGAGENT, L’ART ET LE HANDICAP SE FRÔLENT ET SE BOUSCULENT, POUR LE PLUS GRAND BONHEUR DES PROFESSIONNELS ET DES PERSONNES EMBARQUÉES DANS L’AVENTURE. COUP DE PROJECTEUR SUR DEUX PROJETS INITIÉS PAR STEREOLUX ET PRISE DE HAUTEUR SUR DEUX RÉALITÉS COMPLEXES ET PARFOIS INSAISISSABLES / Adeline Praud

L

« QUE DU BONHEUR ! » A-T-IL DIT —

Il, c’est Gweltaz, l’un des six jeunes qui ont participé au projet ’art et la culture doivent être accessibles à tous ! Voilà une éponyme né d’une collaboration entre Stereolux et l’institut affirmation poing levé qui n’a pas perdu de sa force depuis médico-éducatif Ar-Mor. Mêlant danse et light painting, (3) Que 1959, date de la création du premier ministère des Affaires du bonheur a réuni (avec le concours de la fondation Groupama Culturelles, auquel André Malraux insuffle alors une vision Culture et Handicap) la danseuse-sophrologue de la compagnie – « L’art relie l’homme et les civilisations » – et fixe une NGC25, Nathalie Licastro, la photographe Charlotte Barraud et les politique – la démocratisation par l’accès physique aux équipes de l’IME et du service action culturelle de la salle nantaise. œuvres. Un demi-siècle plus tard, les fondations restent les mêmes, à Durant quelques mois, ces jeunes déficients mentaux, âgés de 17 à ceci près que cette politique culturelle a évolué, gagnant, au fil du temps, 25 ans, dont certains manifestent des troubles du spectre autistique, humilité et créativité. Les structures de diffusion conventionnées (1) se sont investis dans ce projet qui allait les faire bouger, écouter, et bon nombre d’associations qui mènent des actions remarquables, regarder mais surtout interagir. « Les jeunes étaient très réceptifs à s’affairent à une tâche ardue : l’accessibilité aux œuvres et aux pratiques la musique, au son et à la lumière (…), ils ont été très mobilisés, ils artistiques et culturelles pour toutes et tous. La loi pour l’égalité des en parlent encore », explique Carine Cleren, éducatrice spécialisée droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes au sein de l’IME. Malgré les difficultés inhérentes au handicap handicapées, votée en 2005, apporte du grain à moudre aux acteurs cognitif des participants, les artistes retiennent surtout la richesse des arts et de la culture ; le cadre s’étoffe et les jeunes en situation de de ces rencontres. Nathalie explique qu’elle a travaillé avec eux handicap s’inscrivent désormais pleinement dans le plan gouvernemental comme elle travaille avec des débutants : « Ils ont tous un corps, d’éducation artistique et culturelle. Ils constituent dès lors un public je les ai considérés comme des danseurs. Je ne leur faisais pas de prioritaire, au même titre que les élèves des établissements situés en cadeau, lorsqu’ils pouvaient faire mieux je le leur disais et très zones rurales isolées ou dans des zones d’éducation prioritaires. Les vite leurs incapacités sont devenues des qualités pour créer. » travaux de la commission nationale Culture et Handicap, créée en 2001, Charlotte raconte : « D’habitude, j’aime bien que les choses soient alimentent ce dispositif : emploi des personnes handicapées dans les dirigées, alors, travailler avec eux était un challenge pour moi, secteurs culturels, promotion auprès des personnes handicapées d’offres j’allais devoir être dans le lâcher prise. » Carine confirme : « Ce culturelles adaptées, apport des NTIC (2) pour les visiteurs handicapés, type de projet demande une grande adaptabilité de la part des mise en conformité des établissements publics culturels, amélioration de artistes. » Charlotte et Nathalie expliquent que ces jeunes-là n’ont l’accueil des visiteurs handicapés mentaux. pas d’attentes, à la différence des personnes auprès desquelles On aurait tort cependant d’aborder la question de l’accessibilité des les deux artistes interviennent le plus souvent. La photographe lieux sous le seul angle du bâti, même si elle est fondamentale pour précise : « Il n’y a pas de recherche du beau ou le fait de vouloir les personnes en situation de handicap moteur. L’hétérogénéité des handicaps d’un côté (moteurs, mentaux, cognitifs…) et la diversité des possibles entre la création et les publics empêchés de l’autre imposent – avec consentement, s’il vous plaît – une union que l’on souhaite d’amour entre les milieux artistiques et culturels et les acteurs socioéducatifs et thérapeutiques. De très nombreuses initiatives témoignent de l’ampleur du chantier : le festival des Eurockéennes de Belfort forme ses bénévoles et propose des forfaits incluant hébergement adapté et accompagnement sur le site ; à Paris, la compagnie O Clair de la Lune propose des cours de théâtre mêlant personnes valides et non valides ; le MUCEM de Marseille propose un parcours tactile et sensoriel aux publics mal- et non-voyant ; à Nantes, le festival HIP OPsession développe l’interprétation des battles en langue des signes…

PAGE 20  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE


DOSSIER apprendre la technique, c’est pas une prestation de service, il y a un vrai échange, c’est le moment qui prime. » La danseuse-sophrologue, quant à elle, raconte : « En tant que danseur, on est toujours jugé, par les programmateurs, par le public, par les institutions, (…) mais avec eux, pas de jugement, j’en suis ressortie élevée. » Le gâteau, mais aussi la cerise dont on peut se demander : mais qui c’est qui l’a mangée ? Le projet NAO-A associe quant à lui le laboratoire Arts & Technologies et le service Action Culturelle de Stereolux, Sophie Sakka de l’association Robots !, l’artiste-sonographe Cécile Liège et le Centre Psychothérapeutique pour Grands Enfants et Adolescents (CPGEA) du CHU de Nantes, section hôpital de jour. A l’instar de Que du bonheur, les objectifs thérapeutiques de ce groupe de patients souffrant de troubles envahissants du développement sont prioritaires : il s’agit de « favoriser la rencontre avec l’autre, de susciter une certaine appétence à l’interaction », explique Renald Gaboriau, orthophoniste au CPGEA. Ce projet mobilise six jeunes, régulièrement et à raison d’une heure par séance. Ceuxci ont entre 13 et 15 ans, sont issus d’IME, d’ITEP (4) ou de classe collège ULIS (5) – le groupe est donc mixte. Durant les séances, les jeunes manipulent le robot humanoïde NAO pour en découvrir les richesses, les caractéristiques, les limites. « Certains l’utilisent comme porte-voix, les autres comme auditeur privilégié de ce qu’ils essaient de dire. Le robot leur permet de mettre des mots sur ce qui les anime, de construire leur rapport au monde (…), déjà, les jeunes perçoivent mieux l’arrivée d’une nouvelle personne, ils ont évolué. » Ce projet s’appuie sur l’intérêt supposé des enfants autistes pour la technologie. Cécile Liège rappelle que les intervenants doivent gérer les angoisses des participants qui peuvent être très vite perturbés : « Il suffit qu’une variable change et l’ambiance du groupe est recomposée, (…) mais comment interpréter l’attitude d’un jeune qui refuse de s’impliquer : est-ce parce qu’il est déficient ou tout simplement adolescent ? » Ici aussi, c’est dans les facultés d’adaptation des artistes et le lâcher prise des jeunes et des adultes que la rencontre prend tout son sens. Et, pour reprendre les mots de Charlotte Barraud, « s’il y a quelque chose que tout le monde peut faire, c’est bien de l’art ! ».

— TRAITE-MOI COMME TOUT LE MONDE, MAIS N’OUBLIE PAS QUE JE SUIS HANDICAPÉ —

Ces deux projets ne sont pas sortis du chapeau par hasard, ils sont le fruit d’une collaboration de plusieurs années entre Stereolux et l’IME Ar-Mor d’un côté, et le CPGEA

de l’autre – période au cours de laquelle les jeunes ont régulièrement fréquenté la salle à l’occasion d’ateliers, d’expositions ou de concerts. L’un des enjeux de ce type d’action est bien de permettre à ces publics spécifiques d’investir des lieux d’expression et de pratique où ils ont (ou devraient avoir) toute leur place ; et c’est par cette présence que le fameux lien social se tissera. Ce que révèle par ailleurs cette antériorité, c’est que lorsque des professionnels décident de s’unir autour d’objectifs pour partie identiques, pour partie convergents, un rapport de confiance doit s’instaurer pour que chacun trouve sa place et que l’envie d’aller plus loin ensemble émerge. Faire société, c’est s’adapter, tenir compte des singularités de chacun sans stigmatisation, accueillir la différence comme une richesse, faire ensemble. Un récent rapport de la commission Culture et Handicap souligne qu’un long chemin reste à parcourir pour que l’inclusion des personnes en situation de handicap soit effective. Et si le chantier accessibilité est en cours, une autre bataille reste cependant à mener, celle des préjugés, qui ont la vie dure : pour les dépasser, il n’y aura jamais assez d’actions permettant la rencontre avec ces publics et/ou avec les œuvres qu’ils créent. Exposition photo Que du bonheur, du 8 juin au 15 août, terrasse de Stereolux

POUR ALLER PLUS LOIN : • Podcast France Culture, émission Les Regardeurs : L’Escargot, de Judith Scott, artiste trisomique, sourde et muette qui travailla à partir de 1986 au sein du Creative Growth Art Center en Californie. • The Punk Syndrome (Jukka Kärkkäinen et J.-P. Passi, 2012), documentaire sur PKN, groupe punk finlandais dont les membres sont trisomiques ou autistes et qui vient d’être choisi pour représenter la Finlande à l’Eurovision (!). Scènes nationales, Scènes de Musiques Actuelles, centres nationaux de création, théâtres conventionnés, etc. (2) Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. (3) Technique de prise de vue permettant de matérialiser le mouvement d’une source lumineuse et donnant l’impression que l’on a peint avec de la lumière. (4) Un Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique est une structure médico-sociale qui a pour vocation d’accueillir des enfants ou des adolescents présentant des difficultés psychologiques dont l’expression, notamment les troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages. (5) Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire. (1)

PAGE 21  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE


Festival Indigènes / THE SOFT MOON – KEVIN MORBY – MOON DUO DU 27 AU 31 MAI / Stereolux, Le Ferrailleur, le CafK

INDIGÈNES SANS

FRONTIÈRES

Joy Wellboy

Christobal and the sea

___GRÈCE (ACID BABY JESUS), ÎLE MAURICE (ZUN ZUN EGUI), BRÉSIL (METÁ METÁ), FINLANDE (K-X-P), ESPAGNE (BIGOTT), HONGRIE (PSYCHO MUTANTS), ISRAËL (YONATAN GAT)… L’AFFICHE DE LA TROISIÈME ÉDITION DU FESTIVAL INDIGÈNES ALIGNE DES NOMS DE PAYS RAREMENT ASSOCIÉS AU ROCK ET À LA POP, MAIS DE PLUS EN PLUS FRÉQUENTS DANS LES PROGRAMMATIONS DES FESTIVALS ET DES SALLES. NOUS AVONS CHERCHÉ À EN SAVOIR PLUS SUR CETTE MIXITÉ. / Matthieu Chauveau

L

Alo Wala

es racines de ce métissage grandissant sont sans doute à chercher – quelle surprise – dans le développement d’Internet. Yvan, de l’agence de booking Soyouz, spécialisée dans ce qu’il nomme le « folklore moderne, un mix entre la musique world et l’indé », précise : « Avec le Net, les gens sont preneurs de métissage. Ils peuvent dorénavant se faire une éducation assez facilement, sans même sortir de chez eux. Un jeune qui habite le fin fond de la Tunisie et qui a envie de se passionner pour les Ramones peut se procurer toute leur discographie en un instant. » A l’inverse, un jeune Européen qui se prendrait de passion pour la scène tunisienne aurait facilement accès à celle-ci. Les goûts et les genres musicaux n’échappent pas à la mondialisation.

Depuis que le rock est rock, il y a toujours eu des scènes locales partout dans le monde. La nouveauté, c’est qu’elles peuvent désormais trouver une audience internationale. Qu’en estil du lien entre ces musiciens qu’on qualifiera globalement de «non anglo-saxons» et les professionnels de la musique ? Une question primordiale car c’est d’elle que dépend la venue ou non de groupes d’origines multiples dans nos salles de concert préférées. Pierre, de la Route du Rock Booking, rappelle : « Les groupes qui ont créé le business de la musique sont les Rolling Stones et les Beatles. Tout a été depuis plus ou moins calqué sur leur business model. » De fait, les plus grosses boîtes de booking et les principaux labels sont anglo-saxons, et fonctionnent avec de solides réseaux. Ce qui ne les empêche pas, parfois, de signer des artistes en dehors de leur territoire… Dans l’écurie Captured Tracks – fameux label indie de Brooklyn (Mac Demarco, Wild Nothing, Perfect Pussy…) –, on trouve par exemple un Danois (Dinner) et un Espagnol (Mourn).

K-X-P

En Europe, « les groupes sont de moins en moins anglo-saxons, mais les labels et les managers le restent. Le pouvoir est toujours en grande partie en Grande-Bretagne. Finalement, ces groupes sont gérés comme s’ils étaient anglais », remarque Yvan, de Soyouz. Son agence a été l’une des premières à travailler avec le chanteur syrien Omar Souleyman, aujourd’hui célébré par le site américain Pitchfork, et signé sur Ribbon – une division du label anglais Domino (Arctic Monkeys, The Kills, Animal Collective…). Le dernier album de Souleyman a d’ailleurs été produit par le musicien britannique Four Tet. En fait, comme le relève Pierre, de la Route du Rock Booking : « Il n’y a pas de règles. On a dernièrement fait venir un petit groupe espagnol qui travaille avec un tourneur et un label espagnol. Ils ont choisi de se développer avec des gens proches d’eux. Mais on peut aussi avoir un groupe du fin fond de la Grèce qui va être signé par une agence anglaise. » Ambre, de l’agence Julie Tippex, résume : « Ce n’est pas la provenance géographique qui fait la différence dans le fonctionnement des groupes, mais la vision que les artistes ont de leur projet. » Autrement dit, en Angleterre – patrie originelle de la pop music –, comme dans les nombreux pays que l’on découvre maintenant sur l’échiquier rock, les groupes peuvent, selon leur philosophie et les opportunités qui s’offrent à eux, adopter une démarche totalement DIY ou chercher à s’intégrer dans les circuits économiques existants. Car, pour les artistes qui nous viennent de loin, l’indépendance a un prix : celui de leurs billets d’avion. Stéphane, membre (français) du groupe hongrois Psycho Mutants : « Logistiquement, c’est compliqué de nous faire venir, car il faut une vraie tournée pour que ça vaille le coup ou du moins pour qu’on ne s’endette pas trop… » Si une petite révolution semble en marche dans le secteur des musiques actuelles, nous en sommes à la première phase : la découverte d’excellents groupes venus du monde entier. Une seconde phase reste à venir – essentielle : décentraliser une organisation économique née, mine de rien, au millénaire dernier. Festival Indigènes : The Soft Moon – Kevin Morby – Moon Duo Du 29 mai au 5 juin / Stereolux, Le Ferrailleur, le CafK

PAGE 22  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE


Performance & Concert / Tacit Group – Moon Gogo Mardi 26 Mai / Salles Maxi & Micro

GAME GAMMES &

___LES NOUVELLES MUSICALES DE LA CORÉE DU SUD SONT PARCELLAIRES ET UN CONCERT DE TACIT GROUP EST UN ÉVÉNEMENT RARE. ISSUS D’UN PAYS À LA POINTE DE LA TECHNOLOGIE ET FÉRU DE JEUX VIDÉOS, LES CORÉENS PROPOSENT DES ŒUVRES JOYEUSES ET LUDIQUES, COMPOSÉES AVEC DES LOGICIELS, NOTAMMENT MAX/MSP. RENCONTRE AVEC LES DEUX MEMBRES FONDATEURS, MUSICIENS DE FORMATION CLASSIQUE DEVENUS MAÎTRES EN PROGRAMMATION INFORMATIQUE. / Yann Kerloc’h

C

hang Jae-Ho fut le professeur de composition de Gazaebal (son nom de scène), DJ techno qui a tenté, via divers remixes, de changer le son formaté de la pop locale, la K-pop. Sur scène (car ils réalisent aussi des installations), ils se produisent habituellement avec quatre acolytes, qui, à Nantes, seront des musiciens locaux maîtrisant Max/MSP et formés lors d’un workshop, ce qui ravit les deux compères. « La moitié de notre travail est de la programmation, expliquent Gazaebal et JaeHo, et le reste inclut toujours de l’improvisation, donc ceux qui jouent avec nous peuvent être considérés comme compositeurs. » Une performance de Tacit Group est un grand jeu savamment calculé entre l’ordinateur et ceux qui sont derrière, entre eux et le public, mais aussi entre les sons et les images. « Nous faisons aussi les visuels, car on ne peut pas les séparer du son. Nous composons comme on dessine ». Leur outil principal, Max/MSP, se présente d’ailleurs comme une page blanche sur laquelle le compositeur dessine son programme : divers ronds et cases, dans lesquels seront inscrites des fonctions reliées par des liens. L’ensemble ressemble à une carte-mère d’ordinateur, ou un plan de ville dessiné par Miró. Parfois, c’est la musique qui amène les images. Leur version de In C (une œuvre du compositeur minimaliste Terry Riley, constituée de cinquantetrois phrases musicales à jouer successivement un nombre indéfini de fois, montre tout simplement les notes jouées sur les ordinateurs, des do ré mi fa sol qui semblent se dandiner au gré de l’exécution de la pièce. Parfois, ce sont les visuels qui inspirent la musique. Ainsi le somptueux Organ montre la propagation de cellules rouges au cœur de lumières blanches, un tableau vibrant au rythme d’une musique sortie du fond des entrailles humaines.

« IL VA FALLOIR APPRENDRE LE LANGAGE SMS FRANÇAIS. » « Le principe n’est pas de faire quelque chose de joli à l’écran, mais de montrer notre système de composition au public », expliquent-ils encore. Un principe poussé très loin dans le très amusant Hun-min-jeon-gak (contraction du titre du livre qui a établi l’alphabet coréen et du nom d’un genre de musique traditionnelle), qui exprime en musique le dialogue (écrit) des compositeurs sur scène. A chaque lettre correspondent une note, un son différents. « Les lettres amènent la musique, donc on ne sait pas à l’avance quelle musique

cela donnera. » Tout l’art étant de maîtriser le degré d’improvisation inclus dans le morceau, afin que cela ne se transforme ni en cacophonie, ni en dialogue de sourds . « Avant d’aller sur scène, nous décidons d’un sujet. Quand on a fait ce morceau à Chicago, on a parlé des pizzas locales, de bière et des hotdogs. Au Danemark, puisque le nom de la princesse danoise est Mary, on tapait «Mary, would you marry me ?», des blagues comme ça. » Blagues qui font pouffer les performeurs derrière leur écran, comme des enfants. « Nous commençons pourtant avec l’alphabet coréen, car nous voulons que le public étranger découvre comment est constitué ce système d’écriture », qui associe consonnes et voyelles verticalement et horizontalement, de sorte que chaque syllabe tienne dans un carré – une traduction très géométrique des sons. Le jeu pourrait se corser avec le français, car les deux compositeurs/ dialoguistes s’inquiètent des accents. « Est-ce qu’on comprend sans les accents ? » s’enquièrent-ils, avant de se rassurer : « De toute façon, on ne fait pas de la grammaire correcte dans ce morceau, on utilise beaucoup d’abréviations, comme dans les SMS. » Et de conclure : « Je pense qu’on doit apprendre le langage SMS français. » Ce qui n’est pas forcément la solution la plus simple, mais les membres de Tacit Group aiment jouer. Entre eux et avec les autres. Game Over les montre ainsi jouant à Tetris. Chacune des formes qui s’emboîtent, ou leur façon de tomber, amène un son différent. « Le public connaît déjà la logique de Tetris, il peut ainsi comprendre celle de notre musique et s’amuser. » Tacit Group, Moon Gogo - le 26 mai à 20 h, Salles Maxi & Micro Dans le cadre du Printemps Coréen

PAGE 23  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE

Workshop Tacit Group 21 et 22 mai, de 9h30 à 18h30 Plateau Multi (org. Stereolux et Tacit Group) Candidatures au Workshop : détails page 18


Concert / Rock High School / jeudi 11 Juin / Salle Micro

ROCK AROUND

THE CONSERVATOIRE

___LE 11 JUIN, STEREOLUX SERA – LE TEMPS D’UNE SOIRÉE – UNE SALLE D’EXAMEN EN MÊME TEMPS QU’UNE SALLE DE CONCERT. LE CONSERVATOIRE S’Y INSTALLERA POUR Y PRÉSENTER SON CURSUS «MUSIQUES ACTUELLES AMPLIFIÉES» ET FAIRE PASSER – EN PUBLIC – UNE DES ÉPREUVES FINALES DE LA PREMIÈRE PROMOTION. / Matthieu Chauveau

I

ls sont sept et seront les premiers à passer un examen à Stereolux – un Diplôme d’Enseignement Musical (DEM), qui leur permettra d’enseigner les musiques actuelles dans les écoles de musique. Outre l’épreuve destinée à évaluer leur capacité à jouer leurs compositions en live et pour laquelle ils se produiront ensemble, chacun d’entre eux jouera avec un de ses projets personnels. « C’est important pour nous que l’épreuve ait lieu devant un vrai public et dans un lieu identifié « musiques actuelles » », précise Josselin Quentin, le coordinateur du cursus «musiques actuelles» du Conservatoire de Nantes, ouvert en septembre 2013 en partenariat avec l’association Trempolino. Les musiques actuelles, ce professeur de musique et percussionniste les connaît bien, en tant que leader du groupe afrojazz-hip-hop Tribeqa et collaborateur de C2C ou encore de Hocus Pocus.

Qu’apprend-t-on dans cette formation de deux ans ? A mettre le feu à sa guitare comme Jimi Hendrix, à la jeter en l’air comme Kurt Cobain ou à la triturer comme Thurston Moore, le guitariste de Sonic Youth ? Rien de tout cela… « Plutôt que d’enfoncer le clou sur une culture que les élèves ont déjà, on préfère pratiquer l’ouverture », précise Josselin Quentin. Au menu, donc : des ateliers de jeu en groupe, des cours de piano, de batterie, de chant, de MAO [musique assistée par ordinateur, N.D.L.R.], de transcription, de composition, de réarrangement... Au programme également, des cours de danse et de théâtre, en lien avec les départements concernés du Conservatoire : « La grosse spécificité des musiques actuelles, c’est leur côté visuel. Quand on va à un concert, on a envie d’en prendre plein les oreilles, mais aussi plein les yeux. C’est 50-50. On travaille donc la prestance scénique. Cet aspect est beaucoup moins développé dans les musiques classique ou jazz, qui ne sont pas du tout centrées sur le show. »

MELTING-POT MUSICAL Qui sont donc les sept musiciens suivant ce cursus ? « Ils ont entre dix-neuf et vingt-huit ans, et sont de profils très divers. Certains ont commencé leur instrument en autodidacte, puis ont joué en groupe sans être passés par le Conservatoire, d’autres ont des profils moitié autodidacte, moitié école de musique, et d’autres entièrement Conservatoire. Le critère important, pour intégrer la formation, c’est d’avoir une bonne expérience dans le domaine des musiques actuelles. Aucun bagage de formation musicale n’est obligatoire. » Le résultat, c’est un melting-pot impressionnant. Le batteur vient du métal, le bassiste donne dans le rock-electro-groovy, le guitariste dans la power-pop, la chanteuse Audrey Lopes qualifie son style d’electric soul… Quels que soient leurs genres de prédilection, tous jouent dans des groupes déjà remarqués et à l’avenir souvent prometteur : Malkavian, Varez, Kokomo, Inuit… Certaines questions, pourtant, viennent irrémédiablement à l’esprit en pensant à l’arrivée des musiques actuelles au Conservatoire : le genre n’est-il pas entré dans un processus d’institutionnalisation ? Ne risque-t-il pas de se muer en musique savante, comme le jazz il y a plusieurs décennies ? Selon Josselin Quentin, la réponse est claire : non. « Dans le jazz, le basculement s’est fait dans les années 50, avec Charlie Parker et le be-bop. C’était associé à une recherche de la performance rythmique et harmonique poussée à l’extrême. Je ne vois pas une telle évolution dans le rock. Je pense qu’on est plutôt dans une ère de fusion et de multi-information. Aujourd’hui, on a accès aux musiques du monde entier avec Internet. A l’avenir, c’est peut-être plus la personnalité du leader ou du groupe qui va compter qu’un style de musique en particulier. » Et, n’en doutons pas, le Conservatoire de Nantes aura joué un rôle décisif dans ce processus de disparition des frontières – et des hiérarchies – musicales, que l’on souhaite évidemment de tout cœur.

PAGE 24  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE

Rock High School Jeudi 11 juin, 20h30 – Salle Micro


ARTS HISTOIRES DES INFORMATIQUES

COIN ENFANTS LE

DES

NOUVEAU RENDEZ-VOUS DANS LE MAGAZINE DE STEREOLUX, LE COIN DES ENFANTS SE VEUT UN ESPACE LUDIQUE QUI DONNE LA POSSIBILITÉ AUX ENFANTS DE DÉCOUVRIR LA PROGRAMMATION AUTREMENT. JEU, ÉNIGME, MISSION EN TOUT GENRE, LE PRINCIPE EST SIMPLE : TOUTES LES RÉPONSES SONT DANS LE MAGAZINE. AMUSEZ-VOUS ! — STEREOLUX ACCUEILLE TACIT GROUP À LA FIN DU MOIS DE MAI, CETTE PETITE HISTOIRE CACHE UN CODE SECRET, À VOUS DE LE RETROUVER ET DE JOUER AVEC...

LE JOUR OÙ IBM CHANTA ___C’ÉTAIT EN 1961, À MURRAY HILL (NEW JERSEY), DANS LES LOCAUX DE BELL LABORATORIES. L’IBM 7094 DU LABORATOIRE SE MIT À CHANTER D’UNE VOIX ENTIÈREMENT SYNTHÉTIQUE UN VIEIL AIR, DAISY BELL (BICYCLE BUILT FOR TWO). / Laurent Mareschal

C

ette première est l’aboutissement du travail de deux équipes de Bell Labs : celle de John Larry Kelly Jr., qui se consacrait à la synthèse vocale, et celle de Max Mathews. Véritable pionnier que ce Max Mathews. Ingénieur formé au MIT, il développe en 1957 le programme MUSIC. Le premier air joué par ce programme est In a Silver Scale, une composition (de dixsept secondes !) d’un des collaborateurs du laboratoire, le psychologue Newman Guttman. A la différence des premières expériences menées dès 1951, à Melbourne, puis à Manchester, MUSIC utilise un vrai système d’échantillonnage du son. En outre, Bell Labs est équipé d’un convertisseur de données digitales en signal analogique (un des premiers commercialisés), qui permet d’obtenir un son correct. Mais surtout, la démarche de Max Mathews et de Bell Labs est beaucoup plus construite que celles de leurs prédécesseurs. La troisième version de MUSIC, achevée en 1960, formalise la première vraie approche de l’ordinateur comme instrument de musique au service d’un compositeur. Le programme permet de définir, d’une part un type de son (un «instrument», obtenu par l’assemblage de fonctions prédéfinies appelées unit generators), d’autre part les notes, leur durée, leur hauteur… (la «partition»). Les possibilités ouvertes sont infinies et semblent faire écho à un vœu que le compositeur John Cage exprimait en 1942 : « Bien des musiciens rêvent de boîtes technologiques compactes, desquelles tous sons perceptibles, y compris du bruit, sortiraient selon la volonté du compositeur. » D’ailleurs, Bell Labs et Max Mathews associent des compositeurs à leurs recherches : David Lewin, James Tenney puis Jean-Claude Risset – qui, dix ans plus tard, assistera, avec Max Mathews, Pierre Boulez dans la création de l’IRCAM. Ils publient également, en 1960 et 1962, deux disques, Music from Mathematics, qui regroupent des pièces réalisées avec MUSIC III. Ces collaborations orientent les travaux de Mathews vers la question de l’interface. Avec MUSIC V, en 1968, Mathews propose une interface graphique. Ce souci de l’usage l’incitera également à développer des contrôleurs, notamment un violon électronique et, dans les années 80, le radiodrum (ou radiobaton) qui assure les fonctions d’une souris en trois dimensions. Mais ceci est une autre histoire. Quant à la Daisy chantée par l’IBM 7094 en 1961, elle est passée dans la culture populaire grâce à 2001, l’Odyssée de l’espace. C’est en effet cette même chanson que chante le tout-puissant ordinateur HAL 9000 au moment de s’éteindre définitivement.

Version longue et multimédia de cet article : www.stereolux.org/actu-arts-numeriques/le-jour-ou-ibm-chanta-qr

Dispoto & Patacé agents secrets A B C D E F G H I J K M N 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 L O P Q R S T U V W X Y Z 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 Dispoto et Patacé sont dans le salon. Patacé dessine une grande bataille avec des pirates et des chevaliers et aussi quelques dinosaures. Dispoto lit le dictionnaire. - Tu te souviens au dîner hier ? dit Patacé. Les parents parlaient d’un spectacle. - Oui, répond Dispoto sans lever les yeux. - C’est avec des ordinateurs. - Oui. - C’est des gens qui font de la musique en écrivant sur leur ordinateur. - Oui, des Coréens. - Quand ils tapent une lettre, ça fait un son et quand ils écrivent un mot, ça fait une musique. Par exemple : “J’aime la pizza”. - C’est toi pizza. Patacé arrête de dessiner et fronce les sourcils. Il réfléchit très fort. - Est-ce que c’est comme un langage d’agent secret ? Dispoto ne répond pas et tourne une page. - S’ils chantent un truc, dit Patacé, ça ferait comme une phrase. Il essaye de siffler, mais il ne sait pas encore. Il reprend : - Par exemple, quand ils font “la la la lala”, ça veut dire “Je veux plus de pizza”. - On dit : “Je voudrais plus de pizza s’il vous plaît”, dit Dispoto. Patacé ne répond pas. - Tu crois qu’on pourrait faire un langage d’agents secrets ? demande Patacé. - Ça s’appelle un langage chiffré, dit Dispoto. - C’est avec des chiffres ? - Avec ce qu’on veut. Il faut faire un tableau, explique Dispoto. Par exemple A = 1, B = 2 ... jusqu’à Z = 26 Patacé prend un nouvelle feuille et dessine un tableau avec toutes les lettres et dessous des chiffres. Ça prend du temps. Quand Patacé a fini le tableau, Dispoto lui prend un crayon et écrit sur la feuille “ 3 1 3 1 ”. Patacé regarde son tableau et rigole. Puis il écrit lentement des chiffres sur sa feuille. Au bout d’un long moment, il dit : - 20 1 — 16 5 20 5 ! - C’est pas vrai, répond Dispoto. Et tu as oublié les accents.

PAGE 25  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE


INFOS P R AT I Q U E S BILLETTERIE

Internet : achetez et imprimez vos billets chez vous ! Rendez-vous sur www.stereolux.org Accueil billetterie Stereolux : du lundi au samedi, de 13h à 18h30. Magasins à Nantes : Melomane - ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h30. Partout ailleurs : Ticketnet : E.Leclerc, Auchan, Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant. Au guichet : Les ventes au guichet le soir du spectacle se font dans la limite des places disponibles. Info billetterie : billetterie@stereolux.org Tél. : 02 40 43 20 43

CARTE STEREOLUX : Plein d’avantages a prix réduit !

La carte Stereolux est valable 1 an, de date à date. Elle vous offre : > Le tarif réduit garanti pour l’ensemble des spectacles produits par l’association, > 3 concerts gratuits durant la période de validité de votre carte (mentionnés par ce picto : ), > 3 concerts "1 place achetée = 1 place offerte" (mentionnés par ce picto : ), > des réductions au Pannonica, VIP, Chabada, Ubu, Fuzz’Yon, 6PAR4…

Le projet Stereolux est soutenu par :

> TARIFS : - Gratuite pour les Pass Culture & Sport 2014 - 2015 en échange du chèque spectacle. - 9 € pour les demandeurs d’emploi et les porteurs de la carte blanche. (sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois) - 14,50 € pour les étudiants et les porteurs de la carte Cezam. (sur présentation d’un justificatif) - 18 € pour les salariés et tous les autres. - 29 € La « carte DUO » destinée à deux personnes domiciliées à la même adresse. Un justificatif de domicile sera demandé aux 2 personnes. > Point de vente : en vente uniquement à Stereolux, Merci de vous munir d’une photo d’identité et de vos éventuels justificatifs. Commandez votre carte Stereolux par correspondance ! Formulaire à télécharger sur : www.stereolux.org

Label Scène de Musiques Actuelles

Les concerts Stereolux reçoivent l’aide de :

Stereolux est membre des réseaux :

> Points de vente billets au tarif réduit : sur www.stereolux.org, billetterie Stereolux, Melomane, offices de tourisme, librairie Forum Privat et sur présentation de votre carte. Plus de renseignements sur www.stereolux.org

TARIFS ENFANTS (HORS SPECTACLES JEUNE PUBLIC)

> Pour les enfants de moins de 6 ans : accès gratuit > Pour les enfants de 6 à 12 ans : tarif réduit Réservation impérative à l’accueil billetterie de Stereolux. Tarifs applicables uniquement sur les spectacles produits par Stereolux.

PLAN D’ACCèS

Grand partenaire :

Les expositions de Stereolux reçoivent le mécénat de :

La Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s) : 4-6 bd Léon-Bureau 4200 Nantes 1 Stereolux / Apo 33 2 Trempolino 3 Mire   4 Chronobus C5 5 Parking Les Machines

5 1

BAR / BRASSERIE :

3

Ouvert du lundi au samedi, de 10h à 18h30. Pas de brasserie le samedi. Pour réserver : 02.53.46.32.00

2

4

Stereolux est un projet de l’association Songo accueilli à la Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s)

Stereolux est un projet artistique et culturel qui se consacre à la diffusion des oeuvres, le soutien à la création, la sensibilisation et l'innovation dans les domaines des arts numériques, des musiques actuelles et des cultures qui y sont associées. Toute l'année, concerts, spectacles multimédia, expositions, ateliers de découvertes et de pratique, workshops professionnels, conférences, tables-rondes, festivals, résidences d'artistes...sont proposés . Ces activités s'adressent à de nombreux publics (spectateurs, pratiquants, scolaires, jeune public, professionnels et étudiants du numérique, étudiants, publics empêchés… de 18 mois à 77 ans ) Stereolux remercie ses partenaires médias : Direction : Éric Boistard, Céline Poux. Administration & comptabilité : Véronique Bernardeau, Caroline Coste, Céline Imari, Oriane Gay, Alice Cartel. Pôle Musique : Jean-Michel Dupas, Pauline Schopphoven, Sarah Cossé. Pôle Arts Numériques : Cédric Huchet, Yeliz Ozen, Martin Lambert, Boris Letessier. Action culturelle : Mélanie Legrand, Sonia Navarro. Exploitation et technique : Christophe Godtschalck, Nicolas Chataigner, Floriane Réthore, Charles Loisy, Simon Bitot, Christophe Servais, Elise Maigret. Communication / commercialisation / partenariats : Marieke Rabouin, Rémi Bascour, Vincent Loret, Sophie Crouzet, Cécile Sarrazin, Lucie Dahan, Céline Barrett, Delphine Vaute, Marjorie Ménager... Bar / restaurant : Olivier Padiou, Mélanie Main, Zoran Eruam, Nolwenn, Gauvin, Martine, Benjamin, Christophe…

Directeur de publication : Éric Boistard. Rédacteurs : Laurent Mareschal, Wilfried Péribois, Mathieu Chauveau, Nicolas Thévenin, Dominique A, Adeline Praud, Guillaume Gwardeath, Yann Kerloc'h. Mise en page : Yodel. / Relecture : Wilfried Péribois Impression : Imprimerie Allais / Tirage : 20 000 exemplaires. Songo à La Fabrique - 4, boulevard Léon-Bureau- 44200 Nantes. Tél. : 02 51 80 60 80 - info@stereolux.org Stereolux avec vous / suivez nous sur : Stereolux

@StereoluxNantes // @StereoluxLab

PAGE 26  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE


PAGE 27  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ TREIZE



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.