Magazine Stereolux 9 / janvier - mars 2014

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NUMÉRø   NEUF

JANV.  >  MARS. 2014 musiques actuelles & arts numériques


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1 I.S.L.A / 23.10.2013 © Magalie Fonteneau 3

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2 Adventures in Front of the TV set 3 ∆∆∆ 4 Ebony Bones / mercredi 26 février

En 2013, on aurait tendance à vous le chanter à tue-tête, « Fooormidable, fooormidable, vous étiez formidable ! ». Une motivation supplémentaire pour l'équipe de Stereolux de mettre le public dans les meilleures conditions avec une programmation janvier-mars riche et fournie. Citons la performance de Nonotak, Daydream, où enfants et adultes s’émerveilleront face aux spectaculaires effets visuels. Les bambins s'amuseront lors de la Pitchoon Party, qui revient en force à Stereolux avec Gangpol & Mit ! Côté musique quelques grands rendez-vous à noter comme le live très attendu de Gessaffelstein (p. 6), la release party de Pegase (p. 5), la soirée dédiée au label nantais Do You Like avec notamment Elodie Rama et le retour des festivals comme Les Nuits de l'Alligator et Hip OPsession.

Une “   quatre saisons  ” culturelle SVP ! Lors d’un recrutement sur un poste administratif, la première sélection fut rude dans la masse de candidature reçues. Mais l’une des plus prometteuses faisait état d’un grand intérêt pour le secteur et d’une expérience similaire bienvenue : - Et vous occupiez quel poste à la Villa Médicis ? (Centre Culturel français à Rome.) - Oh, j’avais beaucoup de responsabilités, j’étais pour ainsi dire l’une des plus proches collaboratrices de la direction. - Mais quelles étaient vos missions exactement ? - Eh bien, j’étais principalement en salle… au service du midi… - Hum… mais… c’est quoi la Villa Médicis ?... - Bah… la pizzeria d’Atlantis… pourquoi ? - Bien… euh… alors… quelles sont vos motivations pour venir travailler chez nous ? Vous connaissez notre activité ? - Ah ouuiiii, je suis trèèèès motivée, on m’a dit que vous étiez une start-up très sympa, avec des jeunes plein d’entrain. - Bien mademoiselle,… merci… euh… on vous rappellera.

Un tour de Reims 520 kilomètres séparent Nantes de Reims (en prenant l’autoroute) mais peu importe, le rapprochement est en marche : le 12 décembre dernier, les Nantais découvraient à Stereolux la vitalité de la scène musicale rémoise à l’occasion de la Méthode Champenoise, sympathique soirée rythmée par des propositions allant de la folk à l’electro-pop en passant par le rock (ALB, John Grape et Grindi Manberg). Le vendredi 21 février prochain, l’heure sera au match retour avec Le Jeu à la Nantaise, soirée programmée à La Cartonnerie, qui verra défiler nos fiertés locales : la pop aguicheuse d’Elephanz, le rock psyché de D.A.N. et le décidément hyperactif Pegase. Si vous avez des potes dans la Marne, c’est le moment de leur faire goûter les spécialités du 44, et pour pas cher en plus – de 5 à 10 euros l’entrée.

Passe - partout Mention spéciale décernée à ce jeune homme qui, lors de la dernière édition de Scopitone, a su esquiver le service de sécurité, accéder à l’arrièrescène, tailler la bavette avec l’équipe technique autour d’un café, sympathiser avec notre régisseur général, atterrir au service comptabilité, taper la discute avec notre administratrice peu bavarde en cette période, accéder aux loges et faire ripaille au catering avec les artistes, puis redescendre en backstage pour faire un brin de causette avec le régisseur… pour finir démasqué par ce dernier sur une question-piège que même le directeur n’aurait pas osée : - Tu fais chauffeur pour les artistes ?... et ton responsable c’est bien le grand black qui s’appelle Stéphane ? - Oui, oui, c’est bien ça… - Pas de bol, elle fait 1,50 m, est presque rousse et s’appelle Rachel… Sans rancune, monsieur Passe-partout, vous touchiez au but, on était prêts à vous récompenser d’une carte Stereolux à vie. Votre défi la prochaine fois  : apparaître sur scène, coiffé d’un casque de Goldorak en chantant Get Lucky…

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NuitS ZébréeS : 10 ans !!

Radiominus Les prolifiques Gangpol und Mit n’en sont pas à leurs premiers essais dans les propositions originales pour les bambins. Ce duo, connu des grands pour ses lives electrovidéo, a développé un univers pour le moins singulier, fait de cartoons déviants, de couleurs acidulées servant des performances au ton décalé. Au fil de nombreuses productions, DVD-livres, expositions et tournées à travers le globe, on les découvre aussi avec Carton Park puis Histoire Naturelle, propositions jeune public qui ont le mérite de ne pas prendre les enfants pour des débutants ! Et, plus récemment, La Boîte, ensemble de mobilier interactif, de véritables instruments de création multimédia illustrant une inspiration foisonnante et particulièrement intelligente. Fruit de l’initiative de Sylvain (la partie sonore du duo), qui élargit la famille de quelques proches, Radiominus est une web radio d’un genre nouveau, montrant que l’on peut contourner les comptines pastel et les chansons sucrées. Avec des émissions thématiques, des sélections improbables, un rythme suivant les activités de la journée et sans jamais dénaturer leur patte, les Gangpol und Mit ont imaginé une façon de s’adresser aux enfants avec des ingrédients pour les grands, peut-être le vrai trait d’union manquant. Le teaser ici : www.mixcloud.com/Radiominus (Lancement officiel de Radiominus à Gaïté Lyrique le 29 décembre et à la Pitchoon Party du dimanche 9 février 2014 - salle Maxi)

Le célèbre zèbre de Radio Nova revient à Nantes début mars pour souffler ses bougies. Une décennie de Nuits aussi folles que bouillonnantes. Audacieuse et défricheuse, Nova organisera une soirée très spéciale avec plusieurs Nuits Zebrées en simultané dans plusieurs villes de France. Animateurs, chroniqueurs, auditeurs et public... tout le monde sera sur le pied de guerre pour le plus grand safari musical de l'année. Vendredi 14 mars.

Rythm is not Love Fredonnant encore cet imparable groove, toute l’équipe était prête à se décarcasser pour soigner l’accueil du charismatique Keziah (le 4 décembre en Maxi). Jusqu’à ce que son tour manager impose quelques exigences à la limite du raisonnable et sur un ton à la limite du supportable. Menaçant d’annuler le concert, à quelques heures de l’ouverture des portes, cette sorte de nounou pour artistes, a exigé l’exclusivité de tout l’étage des loges (6 au total) pour son protégé, alors que Sallie Ford jouait ce même soir en Salle Micro. Après d’âpres négociations, l'étage a été séparé d’un rideau noir, doublé d’un agent de sécurité en guise de garde du corps. Caprice de star ? On peut toujours se rassurer en imaginant que l’ombre au tableau est le fait d’un entourage un peut trop zélé… mais que penser des belles images d’amour et de partage véhiculées par les artistes qui, ne disant mot, consentent finalement, à paraître bien casse-c… Palme d’or 2013, Mr Jones.

City Game devient Game&theCity : Et si les abribus, les panneaux de pub et les lampadaires devenaient des supports de jeux ? Et si on créait du mobilier urbain à jouer, si on revisitait les aires de jeu à l'ère du numérique ? 54 heures de rencontre, de brainstorming et d’intense production créative à Stereolux, pour aboutir à des prototypes jouables ! Artistes, designers, développeurs, architectes, makers... les inscriptions seront ouvertes début février. Du vendredi 16 au dimanche 18 mai.

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ÉD ITØ Nouvel album, nouvelle tournée... L'actualité de PEgase est chargée (cf. page 8), nous avons donc invité l'artiste à ouvrir ce magazine avec une carte blanche. Il a choisi de reprendre - en français, une première - les paroles de sa chanson Without Reasons, annotés de commentaires personnels.

Au commencement, je marchais seul dans la foule, mon côté agoraphobe. — J’avançais dans la direction opposée, ou l’amour des contre-courants. — Je marchais dans une autre ville et là, je parle de Berlin. — À tout moment je sentais que quelque chose de magique pouvait arriver, comme une envie intense, une inspiration profonde, qui durerait toute la vie. — Les filles, les garçons, les enfants me souriaient. — Ils s’arrêtèrent et se retournèrent, là commençait le rêve. — Maintenant ils avancent dans la même direction que moi. — Comme si le monde était à mes côtés. — Sans raison. — Là je parle d’instinct, de sincérité, je n’aime pas beaucoup m’expliquer les choses. — J’écoute parfois le son des carillons car je suis pour toujours un enfant percussionniste, j’essaie de m’en souvenir le plus possible. — Souvent je suis perdu dans mes rêves. — Je reste là à attendre les signes, ils sont partout. — Tu es le jour où tout a commencé car parfois il faut s’éloigner de son but pour le retrouver. — Sans raison. — Cinq ans plus tard, dans le futur, on fêtera ça à Stereolux avec mes amis de Disco Anti Napoleon! et de Rhum For Pauline. — Ce sera le samedi 8 février de cette nouvelle année 2014, et ce sera un très beau jour dans ma vie.

©  Elise Pez

Pegase

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Live / Gesaffelstein Vendredi 31 janvier – SALLE Maxi

TechnØ, futur On pourrait appeler ça un juste retour aux sources. Il y a trente ans, pratiquement jour pour jour, naissait du côté de Détroit ce que l’on peut considérer comme étant la dernière révolution musicale : la techno. Pour la définir, on n’a jamais trouvé mieux que cette formule, devenue célèbre, de l’un de ses fondateurs, Derrick May : « La techno, c’est la rencontre dans un ascenseur entre George Clinton et Kraftwerk ». (Précision utile à l’usage des néophytes : Clinton n’a jamais été président des Etats-Unis, il s’est contenté d’être le président du funk à travers ses groupes Funkadelic et Parliament.) Ces temps-ci, la jeune trentenaire se repique d’une crise d’adolescence qui nous ravit : alors que, depuis le milieu de la décennie, on subissait la domination d’un “son-électroniquequi-envoie-du-bois”, la sacro-sainte turbine électronique, portée bien sûr par Justice – et malgré eux, il faut bien le dire –, mais aussi par des ersatz plus douteux nommés The Bloody Beetroots ou Crookers, s’est trouvé un nouveau gourou nommé Gesaffelstein, roi d’une electro hurlante sans compromis, mixant Détroit et Düsseldorf.

L’electro dancefloor à la Justice et le fluo ont laissé place à un retour aux sources techno de Détroit et à la noirceur. Merci qui ? Merci Gesaffelstein ! / Patrice Bardot

N’ayons pas pour autant la mémoire courte : le premier à remettre le mot “techno” au centre de l’arène fut bien Pedro Winter, alias Busy P. En février 2011, fatigué de voir son label Ed Banger si fortement associé au son turbine, il sort, en compagnie du regretté DJ Mehdi, une compilation intitulée, comme par hasard, Let The Children Techno. Qui retrouvait-on alors dans le tracklisting ? Mike Lévy alias Gesaffelstein, auteur pour l’occasion d’un morceau très “Détroit” intitulé The Voice, dans lequel on cherchera vainement une référence à Sinatra. Le jeune Lyonnais exilé à Paris allait vraiment connaître son envol quelques semaines plus tard avec la sortie de son maxi Conspiracy PT. II chez les Canadiens de Turbo. Trois titres virulents et

albums essentiels de la culture techno

âpres dont le tube Viol qui va pénétrer – sans effraction – les cerveaux de tous les techno addicts. La rupture avec les années turbine n’est pas que musicale. Si l’on devine aisément que “Gesa” connaît sur le bout des doigts les discographies de Drexciya et de Dopplereffekt, les références-cultes de l’electro-techno, on s’aperçoit aussi qu’en matière d’esthétisme, Mike Lévy assume sa différence avec certains de ses camarades “platinistes”. Appuyé par un physique à tomber, un look de star hollywoodienne – chemise blanche, costume noir, toujours tiré à quatre épingles – il fait figure d’ovni dans un milieu où la panoplie “normale” (sneakers-jeans-tee-shirt-blouson noir étriqué) était jusque-là le sésame obligatoire vers la respectabilité. Et que dire de sa communication ? Avant la sortie, fin 2013, de son premier album Aleph qui l’a propulsé en couverture des magazines, on avait dû lire, au grand maximum, cinq interviews de lui en deux ans – là où le moindre pratiquant de la turbine, quelque soit son rang, arrosait large, du journal de Mc Do jusqu’au moindre webzine. Cette sortie de l’ombre ne pouvait manquer déplaire aux éternels intégristes. Si le résultat a effectivement dérouté ceux qui s’attendaient à un long tunnel de tracks pour dancefloors enfiévrés, cela n’a pu que satisfaire Mike, qui déclarait pendant la gestation d’Aleph : « Ce qui m’intéresse c’est de laisser une marque en emmenant la techno ailleurs. Je ne veux pas faire de la musique juste pour les gens qui écoutent de la techno ». En variant les ambiances, en s’inspirant aussi bien d’un compositeur de B.O. comme François de Roubaix que d’un musicien classique comme Erik Satie, “ Gesa ” a su montrer que la techno savait se nourrir d’univers différents sans pour autant perdre son âme. C’est bien ce qui la rend toujours aussi passionnante, même trente ans après sa création. Gesaffelstein – Salle Maxi – vend. 31 janvier à 21h – Complet Conférence “Retour de la Techno !” – mer. 14 janvier – 18h30

○ Compilation Basic Channel (Basic Channel-1995)

○ Ben Klock One (Ostgut Ton2009)

○ Underground Resistance Interstellar Fugitives (Underground Resistance-1998)

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○ Derrick May Innovator (Transmat-1997)

○ The Hacker Rêves Mecaniques (Different-Good Life-PIAS-2004)


Pimp my Minitel

Définitivement «éteint» en juin 2012, le Minitel n’a pas encore dit son dernier mot. Technologie un brin ringarde des années 80, l’objet devenu culte revit. / Mathieu Perrichet

C’est à l’occasion d’une session du code créatif que Maël Pinard, régisseur multimédia et réseau à Stereolux, et ses compères Xavier Seignard et Vincent Alvo, en viennent à discuter du Minitel. Un an après sa mise à l’arrêt, pourquoi ne pas réutiliser cette vieille interface numérique ultra vintage ? «J’ai trouvé ça cool et du coup j’en ai récupéré plein qui traînaient dans une mairie» indique Maël. L’idée du projet est alors de transformer l’objet phare des années 80 en une sorte d’ordinateur mono-tâche. Car avec des capacités tout de même limitées, difficile de lui en demander plus. Quelques bidouillages dans les entrailles de la machine et l’aide d’un RaspberryPi – un mini ordinateur à bas prix – permettent de redonner vie à la relique. « Ce que l’on voulait, c’était rebrancher le Minitel sur le réseau, lui redonner vie » explique le jeune homme. Le goût du défi les a motivés : « C’est un objet avec beaucoup de contraintes contrairement aux outils actuels. Or, c’est souvent dans la contrainte que l’on découvre des choses intéressantes, c’est stimulant ». Aujourd’hui, le trio est en train de relier la bête au réseau social Twitter et faire défiler à l’écran des micro-messages. Ou encore le connecter à Youtube. « C’est un clin d’œil à l’obsolescence programmée » note Lucile Colombain, qui s’occupe du laboratoire arts & technologies de Stereolux. Mais aussi, forcément, une « sorte de pied de nez » relève Maël Pinard qui, un an après l’extinction de cette ancienne gloire tricolore, cherche déjà à la ressusciter. « La nostalgie et le côté affectif » ne sont d’ailleurs pas pour rien dans ce projet avoue celui qui a « retrouvé une pièce d’un franc en démontant l’un d’eux ». Le Minitel est mort, vive le Minitel 2.0. Les sessions du code créatif Depuis un an et demi, chaque mercredi soir, Stereolux réunit en atelier ouvert des passionnés de culture numérique, des ingénieurs, des artistes et des créatifs, des étudiants… qui viennent apprendre, expérimenter et confronter idées et projets dans une ambiance conviviale et stimulante.

L’amour est dans les ondes

Oubliez le speed-dating et Meetic, l’avenir de la rencontre amoureuse pourrait se situer au fin fond de vos ondes cérébrales comme l’illustre le projet Neurokif. / M. Perrichet

Initié par la cellule iRéalité de l’Université de Nantes - avec Francky Trichet, enseignant-chercheur spécialiste du web social et de l’analyse des réseaux sociaux, aux manettes -, ce projet se veut «avant tout expérimental plus que strictement scientifique » prévient Bérenger Recoules, animateur aux sessions du code créatif, également associé à Neurokif. Cet artiste spécialiste du code, qu’il utilise comme un moyen d’expression créatif, s’intéresse à la visualisation de données. L’idée est de faire écouter cinq minutes de musique divisée en dix-sept morceaux à des volontaires portant sur la tête un casque électroencéphalographe (EEG). Cette interface neuronale envoie alors à un ordinateur des données correspondant à onze ondes cérébrales, notamment celles de la méditation et de l’attention. En comparant ensuite les résultats des différents individus volontaires, on peut distinguer les affinités que ces derniers Pourraient avoir entre eux concernant leurs goûts musicaux. Et c’est à ce moment que Bérenger Recoules entre en scène. «Mettre en place des outils de visualisation de données, c’est tenter de trouver le meilleur moyen de les communiquer visuellement, aussi complexes soient-elles, pour que N’importe quel utilisateur puisse comprendre. C’est un moyen simple et visuel d’explorer des notions très compliquées » éclaire l’artiste. Le projet travaille sur les notions de communautés à partir des infos recueillies via les ondes cérébrales à la manière des sites de rencontre. Et pour tenter de rendre tout cela plus clair, Bérenger crée donc des visuels (graphiques, cercles concentriques, arbres) afin de représenter les similitudes entre les infos envoyées par les différents cerveaux. Avec en ligne de mire la création d’une plateforme web d’agrégation et d’analyses d’enregistrements EEG. En attendant un mash-up entre Deezer et Adopte un mec ?

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CONCERT / Pegase / Samedi 08 février Von Pariahs / Jeudi 13 février

AS deS aStreS Rock’n’rage dans l’urgence contre dream pop au ralenti, les fers de lance de la scène nantaise se suivent pour deux dates à Stereolux en février. Entretien croisé à propos de leurs parcours parallèles, avec Sam et Théo, respectivement chanteur et guitariste de Von Pariahs, et Raphaël «Pegase» d’Hervez /

Attraper les Von Pariahs en plein vol lors de leur tournée hexagonale de promotion de leur premier album Hidden Tensions s’avérant délicat, rendez-vous est finalement pris à Trempolino, où Pegase et eux-mêmes disposent de studios de répétition et d’enregistrement. On y évoque leurs points de vue, souvent communs, sur la vie d’un musicien des années 10.

Actualité oblige – l’album de Pegase sortant en ce début d’année – on sent que vos deux groupes se reniflent de près alors que les Thierry Bonnet esthétiques sont opposées. Depuis combien de temps cela dure ? — Théo : Quand je suis arrivé de Vendée dans la seconde moitié des années 2000, j’ai tissé des liens avec Émile et Romain [de Rhum For Pauline, N.D.L.R.], puis avec Raph’ assez vite car Émile a commencé à jouer dans son ancien groupe Minitel Rose. Et puis ça arrive souvent de croiser les mêmes personnes aux concerts. Notre premier EP, notre premier enregistrement sérieux, on l’a donc mixé avec Raph’. — Raphaël : J’avais invité les Von Pariahs lors d’une des soirées

Karamazov dont je m’occupais une fois par mois, dans un club aseptisé plutôt house electro au Hangar à bananes. C’était révolutionnaire pour ce lieu, les gens avaient halluciné devant leur concert. Ils m’ont aussi rejoint derrière les platines de la Cantine du Voyage cet été. Et j’adore revenir avec des bleus après avoir dansé dans un de leurs concerts ! Avant Von Pariahs et Pegase existaient Fat Pandas et Minitel Rose. Comment s’est opérée la transition ? — Théo : Quand on est arrivés sur Nantes, c’était déjà le début du changement de nom, notre son et notre identité se forgeaient de plus en plus, on allait plus vers du rock sombre à consonance punk, cold wave. Ça n’intéressait plus trop Mélodie, notre guitariste ; elle nous a quittés et c’était normal qu’on change de nom. — Raphaël : Quand on avait encore une cinquantaine de dates avec Minitel Rose, j’ai composé en solo et balancé en ligne des démos fin 2008, quatre ou cinq tracks destinés à mon entourage. J’ai commencé à bosser le live avec les gars de Rhum For Pauline, mais Pegase est vraiment mon projet perso. D’ailleurs, le premier concert qu’on a fait coïncidait avec le dernier de Minitel Rose, lors d’une carte blanche à mon label FVTVR aux Utopiales il y a deux ans. Faut-il être vigilant quant à la diffusion de morceaux en ligne, ou au contraire cela alimente-t-il une attente ? — Raphaël : Certains de ces morceaux avaient été récupérés à l’époque sur Myspace par des blogs américains. Ça m’a un peu dépassé, je les ai

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vite retirés du Net comme ce n’était pas abouti, même si je commençais à recevoir des demandes de concert outre-Atlantique. J’ai laissé le truc mûrir plutôt que de me lancer à accepter trois propositions de dates au Mexique. Je me suis dit : « OK, ça peut intéresser plus que mes potes » et j’ai réfléchi à une adaptation en live. — Théo : On a retrouvé un de nos EP’s qui s’est vendu sur eBay pour 18 euros alors que ça restait du travail en cours, de la promo juste pour démarcher des clubs et des labels, pas du tout destiné au public. Après, ça aide pour la notoriété. Quel est votre regard, d’artiste ou d’organisateur occasionnel de concerts, sur les lieux où produire des événements ? — Théo : Quand les lieux ne sont pas adaptés pour accueillir des concerts, on sent bien plus d’implication dans l’organisation, c’est le genre de soirée que tu retiens le plus en tant que musicien. C’est une expérience humaine parce que les gens y mettent du leur, ils savent que les conditions ne sont pas idéales, mais le fait d’être dans un cadre différent, tu sens que tout le monde a envie que ça se passe bien. Dans une SMAC, c’est plus confortable, moins risqué. On a quand même de la chance, en France, d’avoir ce réseau. En Angleterre, il n’y a pas assez d’infrastructures pour des groupes qui galèrent et qui mériteraient d’être mieux considérés. — Raphaël : Avec Minitel Rose au Blockhaus, c’était ouf ! Pour les Utopiales à la Cité des Congrès, pareil, un truc se passe. Ça fait du bien de temps en temps de se retrouver dans un lieu pas adapté. Aujourd’hui, pour Pegase, je préfère les salles équipées car on a beaucoup de claviers et de synthés. Quand on a affaire à une petite sono, c’est très limité ; notre musique réclame un bon gros son pour que les gens entrent dedans parce qu’elle n’est pas faite forcément pour danser. On a envie que le public entre en lévitation. Les Von Pariahs sont plus autonomes au niveau de leur son. — Théo : Ce qui aide Pegase, c’est le showlight qui est conséquent, bien rodé et qui fait partie intégrante de l’atmosphère du live. Ça convient moins dans un café-concert. — Sam : Leur public peut être statique mais complètement happé par l’univers visuel. Nous, ça remue, ça pogote, surtout dans des petits lieux.

Vos deux formations répètent dans le Trempolino nouveau depuis deux ans. C’est devenu un équipement indispensable ? — Sam : Bien sûr ! Quand on est venus vivre à Nantes, on rentrait répéter à Fontenay-le-Comte dans le garage de la mère de Théo, ça nécessitait beaucoup d’organisation mais on s’est accrochés. Puis on s’est retrouvés dans les anciens locaux de Trempo. Maintenant, on a tout à portée de main, on laisse notre matos sur place pour 20 euros par mois chacun. C’est super avantageux. — Raphaël : Effectivement, c’est pratique : quand je croise Jordan de Disco Anti Napoleon!, je le chope et hop, il enregistre des pistes de guitare pour un de mes morceaux. Pareil pour Thibaut, le bassiste de Rhum For Pauline. Ce qui m’aurait pris un an auparavant, c’est dans la boîte en une semaine. On gagne tous en efficacité. Auriez-vous connu un tel développement si vous n’aviez pas été à Nantes ? — Sam : Il y a des dynamiques partout, mais ce qui nous a permis de nous développer, c’est le nombre d’endroits où l’on pouvait jouer sur Nantes et de nous rendre compte qu’il y avait un public intéressé par notre musique. — Raphaël : Quand j’étais adolescent, je ne me voyais vraiment pas rester à Nantes, plutôt aller vivre à l’étranger. Mais c’est la force de la ville, de ses équipements et des rencontres, évidemment, qui m’a retenu. — Théo : À Nantes peut-être plus qu’ailleurs, il n’y a pas qu’une scène particulière qui est mise en avant, ça part dans tous les sens ! Tout le monde a sa chance. Malgré tout, il faut toujours batailler pour faire sortir son projet du lot, où que ce soit. Dans l’immédiat, qu’allez-vous affronter juste après cet entretien ? — Sam : On m’attend pour un cours d’anglais. —Théo : Je prends un cours de boxe ! — Raphaël : Je remonte ces câbles au studio puis file à Stereolux voir DAN! en résidence avant les Trans ! Concert / Pegase / Samedi 08 février – Salle Micro Von Pariahs le jeudi 13 février – Salle Micro

FVTVR

Détour vers la structure Année 2008. Trois DeLorean fluo remontent le tempo et fusent vers les 80’s par-dessus les rétros. L’electro a rattrapé le disco et son esthétique kitsch à travers les sorties triangulaires du collectif Valérie  : Anoraak, College, Minitel Rose. Laissant les deux premiers prendre la bretelle direction Paris, le trio au nom coquin monte, plus lentement, son propre label indépendant : FVTVR Records. Griffonnée cinq ans avant la création du groupe, cette structure permet à celuici de publier ses deux albums, The French Machine et Atlantique, ainsi que le premier de College.

Ayant plutôt le vent en pop, Raphaël d’Hervez met Minitel Rose entre parenthèses ; il bidouille Pégase en solo, accueille Rhum for Pauline dans son giron, accompagne Disco Anti Napoleon!  ; fait des prises de son dans son studio à Trempolino, réenclenche le turbo et organise des FVTVR Parties, soirées mixtes de concerts et DJ sets à Nantes et Paris. De l’univers graphique à l’accointance sonore, entre amis musiciens et artistes nantais l’autarcie et la débrouille priment. Ce n’est que fin 2013 que sort An Introduction to FVTVR Records, première compilation

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du label regroupant des titres de Rhum for Pauline, de Disco Anti Napoleon! et de Pégase, qui préfigure la sortie de leurs albums respectifs courant 2014. Ceux-ci bénéficieront alors d’une vaste distribution grâce à A+LSO, nouvelle division de Sony. Conservant une liberté artistique et un contrôle total, FVTVR n’entend pas se cantonner à la signature d’artistes nantonantais et envisage l’avenir audelà du large.

www.futur-records.com


Ce jour-là, le public est composé de deux classes du lycée Leloup Bouhier de Nantes. Tout le monde s’installe, c’est parti pour 80 minutes de sensibilisation en musique. Sur scène, les artistes enchaînent l’histoire des styles musicaux puis celle des techniques de stockage, de reproduction, de compression, de diffusion et de sonorisation. En accompagnement, leur bande-son varie, de Renaud à Elvis en passant par Afrika Bambaataa. Du ukulélé à la batterie, de la cassette au MP3, du disco au rock’n’roll, la chronologie se déroule aussi via la projection d’extraits de concerts, de films... Ça ricane dans les rangs à l’évocation du bon vieux walkman cassette. Les musiciens essaient de faire participer la salle : « Vous connaissez des rappeurs des années 80 ? » Une voix discrète lance : « IAM ! » Seuil de douleur On passe à des explications plus techniques sur le son : fréquences, décibels, etc. Pour illustrer ces informations, quelques expériences, sur un ton humoristique façon C’est pas sorcier, rythment la présentation. Sur du Alpha Blondy, on teste le volume et les décibels. On apprend que le seuil de douleur se situe à 120 dB – voire bien avant pour les allergiques au reggae. Le fonctionnement de l’oreille et la façon dont voyagent les ondes sonores jusqu’au cerveau sont évoqués. Les lycéens, timides, participent peu mais sont attentifs. Après un morceau des Black Keys, la partie « prévention » débute par le décompte des risques liés aux mauvaises pratiques d’écoute : surdité transitoire ou définitive, acouphènes, troubles du sommeil pouvant mener à la dépression.« Quand on leur dit que les dégâts au niveau des oreilles sont irréparables, ça les marque », explique

Oreilles en paix

Renforcée par les smartphones, l’écoute au casque « partout, tout le temps et très fort » ne date pas d’hier. Les mesures pour sensibiliser les jeunes aux risques auditifs non plus : dès 1998, suite à la loi imposant une limitation des niveaux sonores dans les salles, un projet éducatif voit le jour du côté de Poitiers, à l’initiative d’acteurs des musiques actuelles. Ce projet s’est depuis exporté, sous forme de spectacle, dans d’autres régions dont celle des Pays de la Loire dès 2000. Baptisé Peace & Lobe, il mêle théâtre, conférence et concert. Dans la région, il est porté par un collectif de huit musiciens et techniciens réunis par l’association Mus’Azik. Début décembre, on s’est incrustés lors d’une représentation donnée à La BaraKaSon...

Pour que «musique» ne rime pas avec «perte auditive», un spectacle pédagogique sensibilise depuis une quinzaine d’années les plus jeunes aux risques encourus. / Juliane Rougemont

le musicien Jacquelin Roussel, qui a bien rôdé ses vannes, ajoutant : « Ils comprennent qu’il faut vraiment faire attention, et on peut dire que ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd ! » Ni moraliser, ni diaboliser Les jeunes ont ensuite droit à une démonstration avec bouchons d’oreilles et quelques conseils sur les bonnes attitudes à adopter en concert ou avec son baladeur, comme ne pas s’endormir avec le casque sur les oreilles. « On essaye de faire passer le message sans moraliser, le but n’est pas de leur dire d’arrêter d’écouter de la musique ni de la diaboliser, mais de leur donner des conseils », explique Hélène Fourrage, coordinatrice de Peace & Lobe pour les Pays de la Loire. Avant de conclure, le spectacle conseille aux jeunes de fréquenter les concerts, d’écouter les radios associatives, bref, de développer une culture musicale. Pour Jacquelin Roussel, musicien, le spectacle va en effet au-delà de la prévention : « On essaie aussi de donner envie aux jeunes de se déplacer dans les salles du territoire. Pour beaucoup, c’est la première fois qu’ils voient un concert dans une salle, on fait de l’éducation à la musique, on les invite à avoir un esprit critique et à aller plus loin que ce que les gros médias leur proposent. » La matinée se termine avec un mini-concert. Les jeunes se massent sur le devant de la scène, une reprise de Stromae déclenche même quelques pas de danse. Côté public, le bilan est positif, même chez ceux qui venaient à reculons. Un lycéen : « Au départ, j’étais sceptique, mais c’était super. On pensait qu’ils allaient juste parler pendant une heure, mais il y avait la musique.. Et en plus, ils chantent bien ! » Côté musiciens, l’influence de ces rendez-vous semble payer, à en croire Jacquelin : « On entend des témoignages encourageants et on voit de plus en plus de jeunes avec des bouchons dans les concerts, ça veut dire qu’il y a un impact positif de notre travail ! » Avec 62 séances en 2013 et plus de 10 500 jeunes sensibilisés, le projet a clairement marqué les esprits – et sauvé plus d’un tympan. EST LE SUIVANT :

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www.peaceandlobepaysdelaloire.fr En janvier, Stereolux accueillera un public scolaire pour deux représentations de Peace & Lobe.


Le jeudi 12 décembre dernier, à l'invitation de Stereolux, Gwendoline Blosse, illustratrice-BDiste, a suivi, avec l'équipe de l'action culturelle, un atelier proposé à six jeunes de l'IME (institut médico-éducatif) Ar Mor de Saint-Herblain. Voici son retour illustré sur une des activités en direction des publics spécifiques.

Ils s'appellent Jessia, Arnold, Frédéric, Drissa, Romain et Gweltaz. Ils ont entre treize et vingt ans et fréquentent plus souvent leur IME (institut médico-éducatif) que des structures culturelles. Ces jeunes sont en situation de handicap mental et ne sont pas autonomes mais ils savent dire ce qu'ils veulent faire comme tout le monde : aller au concert, découvrir les outils numériques – bref, vivre les loisirs d'un jeune Nantais. Voilà donc deux ans qu'en collaboration étroite avec l'équipe encadrante de l'IME, Stereolux invite ce petit groupe à fréquenter le lieu. Il assiste aux concerts, découvre les expositions et les spectacles d'arts numériques. Il suit également un atelier de découverte des images et du son tous les jeudis avec l'équipe de l'action culturelle.

Ce matin-là, après les rituels d'accueil, importants pour la mise en confiance de chacun, la discussion démarre sur le concert d'Ayo auquel ils ont assisté deux jours auparavant. Le jeu des questions/réponses permet à chacun de s'exprimer en toute liberté. Imany, la chanteuse préférée de Gweltaz, vient d'être détrônée par la belle Ayo. En évoquant l'origine africaine d'Ayo, nous apprenons qu'Arnold et Jessia parlent quelques mots de lingala, la langue principale de la République démocratique du Congo, leur pays d'origine.

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Tous ces échanges sont autant d'occasions d'accompagner les encadrants dans leur travail autour du ressenti, de la mémoire, et de faire tomber les barrières liées à la différence auprès des autres publics. Ils sont spectateurs avant tout, et d'ailleurs Mélanie leur fait une petite présentation de la projection du film d'animation des frères Jullien comme pour tout autre public. « Vous serez au centre de quatre grands écrans sur lesquels seront projetés les aventures de super-héros (...). C'est Adventures in Front of The TV Set, et nous vous souhaitons une très bonne séance ! » Et, en effet, comme dirait Frédéric : « c'est drôle, hein ?! » – sa façon d'entrer en contact pour signifier qu'il a apprécié ce qu'il vient de vivre.


London Grammar / 10.11.2013 / Festival les Inrocks © Etienne Houtin

G O R P E M RAM

14 0 2 . s r a M     > . v Jan

MAR. 14 JAN.

MER. 22 JAN.

Retrouvez toute la programmation (photos, vidéos, musique, etc) sur : stereolux.org Spectacles organisés par Stereolux : Spectacles organisés par des assos nantaises : Spectacles organisés par des producteurs privés :

Avec la carte Stereolux = trois concerts gratuits :

RETOUR VERS LA TECHNO!

EMPREINTES Danse & Light Painting

VEN. 24 JAN.

Alternativ’ electrik techno hard tek

Conférence

1 place achetée = 1 place offerte :

Apparue il y a trente ans, la techno signe son grand retour avec Gesaffelstein ou encore grâce au label Zone de The hacker. Plus sobre et plus noire que sa cousine éloignée, l’electro-dancefloor (ou turbine), la techno 2013 revient aux sources... celles de Détroit. Ce rendez-vous propose un rapide tour d’horizon de trente ans de techno et un panorama d’une jeune génération talentueuse. Intervenants : En cours de programmation.

Cie Turn off the Light : A la frontière entre art visuel, calligraphie, danse, musique et light painting, la compagnie Turn off the Light revient pour présenter, à l’issue d’une résidence, sa dernière création. Audelà de ces nouvelles formes scéniques, est également posée la question de la rencontre entre deux identités culturelles, fusionnant dans cette relation graphique et chorégraphique.

De 18h30 à 20h30 Gratuit - La Place/Trempolino En partenariat avec Trempolino

20H - Salle Maxi (assis) Cartes 5  € / Loc 8  € / Guichet : 8  € Première française.

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Née sous l’impulsion des associations Kromozom, DKrochNot et La Réaction, Alternativ’électrik se veut une soirée electro mélangeant les différents savoir-faire des associations avec, outre la programmation musicale, des performances, des projections vidéos, des déambulations d’échasses avec personnages costumés durant la soirée. Line up : Keja & Kan10, Ast’rx et DgKill, Lulu la Nantaise, Jojo La Jauge... 22h > 4h - Salle Micro Loc. 10 € / Guichet 12 € (org. associations La Réaction, Kromozon et DkrochNot)


27 > 28 JAN.

30 > 31 JAN. PROCESSING [ART] :

LES JOURNEES DU CODE CREATIF 2e EDITION

J’emmène ma maman Far west sonore Cécile Liège invite vos oreilles à découvrir une création sonore sur le thème du Far West Sonore. Ainsi les sons de la ville partent à la conquête de terres vierges. Les grands espaces se font peu à peu grignoter. Dans le rôle des cow-boys et des indiens des territoires sonores : les élèves d’une classe de maternelle de Nantes. Dans le rôle des paysages sonores : chut on n’en dira pas plus, venez les découvrir vous-mêmes ! Une proposition de Cécile Liège – le Sonographe. 10h45 – Salle Micro Pour les 2/4ans - SUR INSCRIPTION : inscription@stereolux.org Tarif unique: 2 € (paiement sur place le jour même)

MER. 29

JAN.

2 jours d’expérimentations graphiques et multimédias : découvrez le fabuleux potentiel créatif de Processing, langage de programmation simple créé par des artistes ! Du 15/01 au 01/02 — Processing [expo] : Installations à découvrir dans le hall de Stereolux. Dans le cadre des journées du code créatif, Processing [Art] 12h30-18h30 / Gratuit

Jeudi 30/01 — Processing [intro] : Conférence et workshops pour débuter avec Processing. 14h-18h (sauf le dimanche) Salle Maxi / Gratuit

Processing [show] : Conférence Design génératif et projection du documentaire Hello World! Processing. Performance artistique : Tempest (Antoine Schmitt), projection de vidéos, travaux et clips.

10h-17h - Salles Multi

Processing [share] : Apéro Codelab # 25 Processing. 18h30-22h - Salle Micro / Gratuit

Metal-sludge-hardcore-stoner

VEN. 31

JAN.

Kylesa (US) : Ces équarisseurs originaires de Savannah en Géorgie, emmenés par la voix de Laura Pleasants, brassent, avec la force de persuasion d’un Panzer, hardcore, metal, sludge et stoner aux effluves psychédéliques. Soutenu par 2 batteurs, Kylesa aime s’aventurer là où on ne l’attend pas. Sierra (CAN) : Ce jeune trio canadien formé en 2012 pratique un metal stoner progressif teint de psyché. Emmené par un chanteur aux capacités vocales impressionnantes, il a été pris sous l’aile protectrice de Kylesa. Jagged Vision (NOR) : Le quintet norvégien sous influences Electric Wizard et Black Sabbath propose un metal stoner hardcore aux riffs puissants et aux breaks posés. Ils viendront en France précédés d’une réputation de furieux groupe live. Regarde Les Hommes Tomber (NANTES) : Composé de membres de la scène metal nantaise et du chanteur des vétérans Otargos (Dagoth), le quintet fan de Secrets Of The Moon ou Neurosis propose une vision hybride du black metal. Sur scène, c’est une machine froide mais émotive qui martèle la grandeur de ce nouveau metal noir . 20h30 - Salle Micro Carte : 11 € / Loc. : 15,60 € Guichet : 16 €

± Noraa Reggae soul blues

PATRICE (ALL) : Des bancs d’école à la scène mondiale : Patrice sortit son premier EP et assura la première partie du Miseducation Tour de Lauryn Hill avant même d’être diplômé. C’est alors que sa carrière explosa. Son répertoire musical va du blues à la soul en passant par le punk et le reggae engagé – impossible d’y mettre une étiquette. 20h - Salle Maxi Complet - (Org. O Spectacles)

MAR. 04 FÉV. « NIGHT FEVER », THE STORY OF DISCO Conférence

18h30-20h15 / Gratuit

Vendredi 31/01 — Processing [plus] : Workshops avancés.

+ Regarde Les Hommes

Patrice

VEN. 07 FÉV.

Les Nuits de l’Alligator Rebel Rock Club

Code créatif

21h-22h - Salle Maxi / Gratuit

KYLESA + Sierra + Jagged Vision

SAM. 01 FÉV.

Né de la soul et du funk, le disco a envahi les radios et discothèques du monde entier à partir de 1975. Electro, symphonique ou funky, le disco est allé dans toutes les directions en permettant aux communautés noire, gay et latino de s’exprimer sur le dancefloor. Donna Summer, The Bee Gees, Chic… une conférence illustrée de sons et d’images sur les héros de ce phénomène de société. Let’s go to the discothèque ! Intervenant : Meziane Belkacem, conférencier sur l’histoire des musiques noires américaines De 18h30 à 20h30 – Gratuit La Place/Trempolino En partenariat avec Trempolino

VEN. 07 FÉV.

Gesaffelstein live

Connan Mockasin psyché-pop

Electro

Gesaffelstein (FR) : Le nouveau prince (noir) de la techno française a les yeux sombres, le visage pâle et un goût sans limite pour la techno martiale et oppressante. Noire et violente, sa musique renoue avec les fondamentaux et joue les crossovers entre styles et générations, développant un son hybride et une vraie atmosphère. Rien ne pourra arrêter le vaisseau Gesaffelstein, lancé à pleine vitesse sur le dancefloor. +1RE partie 21h - Salle Maxi – Complet

Connan Mockasin (NZ) : Le Néo-Zélandais exilé en Angleterre reprend, avec Caramel, le chemin du psychédélisme, mais plante un décor plus feutré et sensuel. Croisant sons de guitares subaquatiques, basse langoureuse, chœurs féminins sucrés faisant écho à son propre timbre, sa soul extraterrestre est irriguée de folk, de funk et d’inspirations extrême-orientales. Evanescente, lumineuse et féerique, cette musique est toujours aussi créative et sincère. +1RE partie 20h30 - Salle Micro Carte : 12 € / Loc. : 16,60 € Guichet : 17 €

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Black Rebel Motorcycle Club (US) : Le rock sent toujours le soufre. Avec BRMC, le bitume aussi et le cuir, la poussière des routes collée à la sueur. Le gang de San Francisco fait dans le sombre et le poisseux, rock collé à la peau, atmosphère suintante, nuit hypnotique. Vous feriez bien une petite virée aux côtés de L’Equipée Sauvage ? Kid Karate (IR) : Ce duo irlandais reprend la formule classique guitare -batterie, avec la particularité de faire le plus de bruit possible. Avec des influences allant de Death From Above 1979 à Queens of the Stone Age, ils allient puissance rock’n’roll et attitude irréprochable. Dead Combo (POR) : Ce duo élégant et nerveux venu du Portugal (guitare/contre-basse) est à mi-chemin entre le blues poisseux d’un Tom Waits, l’urgence post-punk d’un James Chance et les rêveries célestes d’un Calexico. 20h - Salle Maxi Carte : 19 € / Loc. : 23,60 € Guichet : 24 €

SAM. 08 FÉV.

PEGASE

RELEASE PARTY Electro-pop

Soirée-événement à l’occasion de la sortie du premier album de Pegase et focus sur FVTVR, le label de Raphaël, son leader. Une grande fête en famille ! Pegase (NANTES) : Depuis M83 et Phoenix, on était un peu orphelins de pop synthétique et rêveuse. Le jeune Nantais Raphaël allie insolence mélodique, efficacité électronique et approche indie pour un résultat unique, quelque part entre MGMT, l’énergie live de DFA et des B.O. de films imaginaires. Accompagné par quatre musiciens sur scène, sa pop minimaliste et puissante regarde le temps disparaître, au loin. DAN ( Disco Anti Napoléon! ) (NANTES) : La psychpop fertile et astrale des quatre Nantais ondule en permanence. Les mouvements produits par la batterie carburée, la basse éthylique, les mille guitares en une et les synthétiseurs à la fois glacés et brûlants sont irrésistibles. C’est une vague sur laquelle il n’aura jamais été aussi facile de surfer. Rhum For Pauline DJ set : Pour clôturer la soirée en beauté, DJ set des rejetons de FVTVR , pour finir comme une crêpe (flambée) sur un dancefloor brûlant comme une poêle sur le feu... 20h30 - Salle Micro Carte : 6 € / Loc : 10,60 € Guichet : 11 €


DIM. 09 FÉV. Pitchoon Party : RADIO MINUS - Gangpol & Mit Pitchoon Radio Party

Grand retour des Pitchoon Parties initiées à L’Olympic ! Cette édition est consacrée à Radio Minus. Un après-midi clubbing (à partir de 5 ans) célèbrera en effet le lancement de la webradio portée par Gangpol & Mit (et consorts…). Une expo d’illustrations de Guillaumit dans le hall de Stereolux, des ateliers, une scéno dédiée, de la vidéo, de l’electro pour enflammer le dancefloor en salle Maxi… Les parents n’auront qu’à bien se tenir ! 15h30 - Salle Maxi A partir de 5 ans  /  Tarif unique : 4  €

05 FÉV. > 29 MARS Expo guilaumit Exposition

guilaumit (FR) : Illustrateur, graphiste et réalisateur de films d’animation, guillaumit travaille beaucoup en s’amusant. il partage son temps entre des concerts multimédia en sein de deux formations : le duo Gangpol & Mit et le groupe Carton Park. A l’occasion du lancement de Radio Minus, Guillaumit investit le hall et expose ses travaux récents réalisés spécialement pour la webradio.

MER. 12 FÉV.

SAM. 15 FÉV.

The Magnetix ± TV Ghost

Thee Silver Mt. Zion

Garage-pshyché-punk

Art-rock

Memorial Orchestra

± Eagles Gift

SWEATLODGE Horror Pixel Show

présente

TV Ghost (US) : Ce combo de l’Indiana mélange méticuleusement post-punk britannique, garage fuzz et étendues psychédéliques 70’s. Une personnalité subtile rehaussée de guitares shoegaze, touches gothiques, son noise et voix à la Echo & The Bunnymen. Brutal, cinglant et acide, le son de TV Ghost vacille entre débauche sonore et complainte nauséeuse. Jouissif. The Magnetix (FR) : Looch Vibrato (voix, guitare, orgue) et Aggy Sonora (batterie, voix) ont plus d’un point commun avec les Cramps et développent un goût immodéré pour le dépoussiérage au Kärcher du garage punk lo-fi. Réverbérations crépusculaires, fuzz tranchant, déflagrations sexuelles, psychédélisme sauvage : le duo bordelais plonge les mains dans le cambouis, au fond du garage. Eagles Gift (FR) : Originaire d’Angers, Eagles Gift irradie d’une énergie noire et mystique. Il s’est fait (en à peine une année d’existence) une place de choix sur la scène néo-psychédélique (dates en Scandinavie et à Austin). Une tribu aux sonorités illuminées pour un psychédélisme rêveur.

Electro

C’est l’hiver, Sweatlodge se met au chaud et s’invite à Stereolux. Pour cette 3e édition, nous te convions à te livrer à des expériences visuelles. Déguisé et déjanté, entre et prends place… Bienvenue à notre grand Horror Pixel Show !!! Il est fortement conseillé de réserver ! Plus d’infos www.sweatlodge.fr DJ’S - Salle Maxi : - S-FILE (All) - GND rec - REDUX (Nantes) - Sweatlodge - LES FANTASTIKS SHOW (Nantes) - Sweatlodge VJ’S - Salle Maxi : - VISUAL BOOKING (SUI) - MIKA VENTURA (SUI) DJ’S - Bar : - DJ ELWOOD (Rennes) - Groovesize - ZOODAM ! (Nantes) - Amnezic crew - LES FANTASTIKS (Nantes) - SweatLodge

20h30 - Salle Micro Carte : 6 € ou gratuit Loc. : 10,60 € / Guichet : 11 €

22h > 4h - Salle Maxi Loc : 12 € (org. Sweat Lodge)

JEU. 13 FÉV.

MER. 19 FÉV.

Reggae soul blues

YODELICE (FR) : L’énergie de Yodelice est rock… Elle génère des chansons heureuses, fortes, vitales : toutes parlent sans détour, sans masque, sans faux-semblants. Sur son visage, sa cicatrice triangulaire témoigne des jours passés et, dans sa voix, la même urgence de dire, de partager l’extravagance d’être un homme en quête de son identité. +1RE partie Complet (Org. O Spectacles)

20h30 – Salle Micro Carte : 12 € / Loc. : 16,60 € Guichet : 17 €

JEU. 20 FÉV.

FESTIVAL HIP OPSESSION Hip hop

Von± FatPariahs Supper Post-punk

YODELICE

THEE SILVER MT. ZION MEMORIAL ORCHESTRA (CAN) : Anciens membres de Godspeed You! Black Emperor, et formation-phare du label Constellation, les Montréalais aiment les symphonies soniques pleines d’intensité mais aussi les orchestrations plus subtiles et dépouillées. Entre rock cinématographique et classique contemporain, leur musique est écorchée, engagée, belle et désespérée, et son écoute contemplative donne indubitablement la chair de poule. +1RE partie

VJ’S - Bar : - WAYNA (Nantes) - Amnezic Crew

Du lundi au vendredi – de 10H à 18H30 Le samedi – de 13H à 18H30 Hall-bar / Accès libre

MER. 12 FÉV.

JEU. 20 FÉV.

Von Pariahs (NANTES) : A l’inverse de ce qu’annonce le titre de leur premier album, Hidden Tensions, rien dans la musique des Von Pariahs n’est caché, c’est toute leur envie de jouer qui jaillit et fulmine. Un rock concis, furibard et tranchant, capable d’accalmies (très passagères) et surtout avide de scène. Le rock est toujours un hymne à l’électricité. Fat Supper (FR) : Les chansons du quatuor (composé de l’ex-duo Leo88man, du batteur de Fordamage et du guitariste-claviériste de Montgomery) font le grand écart entre groove soul dérangé, rythmiques déstructurées à la US Mapple, ballades à la Nick Cave ou pop songs «Pavementesques», gorgées de pièges alambiqués et supersoniques. 20h30 - Salle Micro Carte : 6 € (1place achetée = 1 place offerte) / Loc. : 10,60 € Guichet : 11 €

Bombino ± Birds Are Alive Blues touareg

Bombino (NIG) : Le nomadisme est le rêve d’un éternel voyage, et la musique est l’intercesseur de ce rêve. Voici sans doute le leitmotiv du dernier album du Touareg nigérien Bombino, Nomad (justement), enregistré à Nashville chez et par le Black Keys Dan Auerbach. Bombino y célèbre la musique ishumar (musique touareg guitaristique) en la dotant d’allures bluesy, psychédéliques et oniriques, comme un mirage en plein Tennessee. Birds Are Alive (NANTES) : Le Nantais Romain Marsault est un one-man band protéiforme : il joue de la guitare, tape sur sa batterie mais n’est pas encore numéro un. Son blues-punk d’obédience garage sait aussi se faire moins sauvageon, pistant le jazz ou la pop. On sent les références, mais surtout une grande liberté et beaucoup de sincérité. 20h30 – Salle Micro Carte : 12 € / Loc. : 16,60 € Guichet : 17 €

PAGE 14  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ NEUF

Clear Soul Forces (US) : Avec leurs flows chirurgicaux, ces quatre MC’s réalisent un mélange étonnant, influencé aussi bien par The Pharcyde que par le New-yorkais Joey Bada$$. Les gars de Détroit ont prouvé, avec leur deuxième album Gold PP7s, qu’ils sont bien la relève de la scène de Motorcity. St. Lô (fr) : Entre hip hop habité, blues-rock futuriste et electro rageuse, St. Lô redonne ses lettres de noblesse à la fusion des genres avec une audace certaine. Sa charismatique chanteuse, Shä-key, dessine avec ses complices bretons les contours d’un groove tendu, hypnotique et inspiré. Kad’Krizz (fr) : Membre du groupe Sixième Sens, producteur, beatmaker et rappeur, Kad’Krizz officie désormais en solo. Son projet dévoile un hip hop épuré et mature, riche d’instrumentations acoustiques. Il est accompagné sur scène par un guitariste et un percussionniste. Ugly Heroes (US) : Infatigable, le beatmaker de Détroit Apollo Brown continue son ascension, cette fois-ci aux côtés de Verbal Kent et Red Pill. A ne pas manquer. 20h00 – Salle Maxi Carte 14 € / Loc. 16 € Guichet 19 € (Org. Pick Up Productions)


VEN. 21 FÉV.

Jamais 203

± Feini X Crew ± Gonzo & Skizo ± Demi Portion Rap

Jamais 203 (fr) : Trois artistes, représentant autant de générations et de visions du rap, se rassemblent autour d’un projet commun inédit. Mokless (Scred Connexion), Despo Rutti et Guizmo forment ainsi Jamais 203. Mélangeant ego trip, conscient et punchlines assassines, ce combo inattendu se révèle redoutable. FEINI X CREW (fr) : Rappeurs et beatmakers, Stefunking et AL20 constituent le groupe Feini X Crew en compagnie de DJ Jocker. Les deux frangins de Maubeuge sont les derniers vainqueurs nationaux du Buzz Booster et ont pour réputation de retourner les scènes qu’ils arpentent depuis quelques années. Demi Portion (fr) : Cet artiste puriste à la fine plume est la moitié du duo Les Grandes Gueules. Après un premier album très maîtrisé (Artisan du Bic), le prolifique rappeur de Sète revient avec un nouvel album solo sorti fin 2013, à découvrir sur scène. Gonzo & Skizo (NANTES) : Gonzo & Skizo parcourt l’underground nantais depuis 2002. Seul membre encore actif du groupe Fatals Lyric, il a été vainqueur de la sélection 44 de Buzz Booster. Il termine actuellement un album avec le Korosif Crew, dernière étape avant son propre album. 20h30 - Salle Carte : 12 € Guichet : 17 € Productions &

Micro Loc : 16,60 € (Org. Pick Up Stereolux)

SAM. 22 FÉV.

T.K.O.

± JUDEBOX CHAMPIONS

24 > 25  FÉV. « J’emmène ma mamana » à Stereolux Ce rendez-vous pour les très jeune public de 2/3 ans et leur accompagnateurs (parent, assistant(e) maternelle, institutrice, crèche) présentant des spectacles et des formes artistiques autour du son et de l’image. Programmation en cours.

MER. 26 FÉV.

Ebony Bones ± San Carol Funk-punk-dance

Ebony Bones (GB) : Pour réussir un cocktail Ebony Bones, oubliez d’abord les dosages et la modération et versez (généreusement) une grande mesure de funk chaleureux, une bonne rasade d’attitude punk et complétez avec une copieuse ration de dance/pop. Secouez (fort), n’oubliez pas le petit parasol en papier pour le fun, servez frappé. Dégustez. San Carol (FR) : Projet du jeune Angevin Maxime Dobosz, San Carol est en équilibre entre prog et post-punk, krautrock et new wave, techno et electro-pop. La mélancolie n’a pas sa place chez lui, c’est une grande kermesse où les montagnes russes vous redonnent le sourire et qui vous invite à sauter en l’air. 20h30 – Salle Micro Carte : 11 € / Loc. : 15,60 € Guichet : 16 €

SAM. O1 MARS

The Notwist Marble Night ± Deerhoof ± JeL Marble ± Para One ± Surkin ± Bobmo ± MYD Electro

Marble : Formé par le trio Surkin, Para One et Bobmo sur les cendres d’Institubes, le label parisien Marble se consacre au développement de la musique électronique avant-gardiste, mêlant avec habileté sonorités électroniques, rap, R&B et pop contemporaine. Venez fêter toute l’actualité électrique de la famille Marble ! Para One (FR) : Hyperactif et prolifique, le producteur parisien Para One fait partie de ceux qui ont réalisé l’impossible, à savoir allier l’esprit rap et les manipulations digitales, en produisant TTC ou Birdy Nam Nam. Attendez-vous à un set flirtant entre hip hop, electro et house : un son façonné pour les clubs. Surkin (FR) : Ce jeune producteur surdoué s’est affiché, entre autres, aux côtés de M.I.A. et a marqué les dancefloors de ses remixes de Justice ou de Kavinsky. Ses sorties sont futuristes et fédératrices, gorgées d’influences aussi diverses que la musique de jeu vidéo 90’s, le rap et la french house. Bobmo (FR) : Bobmo aime la techno de Détroit et la house de Chicago, deux de ses plus grosses influences. Il vous servira un DJ set mêlant techno de Détroit, Miami bass et electro – sur un plateau d’argent, évidemment. Myd (FR) : Myd, l’un des quatre mousquetaires de Club Cheval, développe des grooves postindustriels paniqués ou des fantaisies house festives-régressives. Un son qui mêle rafales techno continentales, house tropicale, évidence mélodique extrême et goût du baroque. 22h > 4h – Salle Micro Carte : 11 € / Loc. : 15,60 € Guichet : 16 €

MAR. 11 MARS

Hip hop

SAM. O1 MARS T.K.O. (fr) : T.K.O. pour Turntable Knock Out, ou l’art de mettre K.O. ses adversaires en faisant preuve d’esprit de compétition. Human beatboxers et beatmakers devront faire preuve d’inventivité, d’efficacité et de musicalité. Retrouvez, en deuxième partie de soirée, les meilleurs DJ’s des éditions précédentes dans la catégorie deejaying, qui viendront se défier pour un «choc des titans». Jukebox Champions (fr) : Fade, DJ du groupe ASM (A State of Mind) et Blanka, beatmaker de La Fine Equipe, forment le duo de performers, sur MPC’s, Jukebox Champions. Ensemble, ils créent un live unique mêlant hip hop, funk et soul, avec des vidéos interactives, des MPC’s et autres instruments créés sur mesure. Ils seront accompagnés sur scène par Mattic et Astrid Engberg. 20h00 – Salle Carte : 13 € / Guichet : 18 € Productions &

Maxi Loc. : 17,60 € (Org. Pick Up Stereolux)

EXTension(-) Cie A.lter S.essio

Performance danse et multimédia

Shaka Ponk Electro-rock

Shaka Ponk (fr) : Spécialistes du labourage sonore des cortex cérébraux, adeptes des déflagrations electro-rock, les Shaka « onjoue-à-donf-et-on-mouille-le-maillot » Ponk n’en finissent pas de caracoler – en tête des ventes de disques comme sur scène +1RE partie 20h – Salle Maxi - COMPLET

MER. 12 MARS

Indielectro-pop

The Notwist (ALL) : Après Shrink en 1998 et Neon Golden en 2002, le groupe allemand prendra place parmi les groupes indies les plus importants de sa génération. Souvent mis en sommeil par les nombreux sideprojects de ses musiciens (Tied & Tickled Trio, Lali Puna, 13&GOD…), ils sont enfin de retour avec leur mix sensible et personnel d’indierock, d’electronica, de dub ou jazz, sans jamais perdre le fil de leur songwriting unique. Deerhoof (US) : Malgré l’admiration de Sonic Youth, Radiohead ou Beck, le trio de San Fransisco poursuit son chemin, farouchement indépendant et toujours hors-piste évidemment. Ils créent une noise imprévisible, une pop incontrôlable et insolite où expérimentation et légèreté cohabitent magnifiquement. Jel (US) : En 1998, Jeffrey James Logan, alias Jel, fonde le label indie Anticon. Originaire de Chicago, le beatmaker et rappeur propose un rap expérimental aux textures assez sombres où sa voix prend de plus en plus d’espace. 15 ans de carrière, en marge de tout compromis force le respect. 20h – Salle Maxi Carte : 14 € / Loc. : 18,60 € Guichet : 19 €

13 MARS > 13 JUIN

DAYDREAM NONOTAK Installation

Dernière création du studio Nonotak, Daydream poursuit l’exploration de l’espace et du temps, de la vidéo conçue comme une matière géométrique et lumineuse, alternant distorsions, symétries hypnotiques et impacts sonores. Cette métamorphose de lignes et de volumes plonge le spectateur dans une contemplation ultime – quitte pour lui à se perdre dans cette architecture audiovisuelle et minimale. Du lundi au vendredi de 13h30 à 18h30 (et les soirs de concert) Plateforme Intermédia - Gratuit

JEU. 13 MARS LATE SPECULATION

Inspiré des techniques de danse contemporaine et du butō, EXTension(-), dont le sous-titre pourrait être Le dernier chemin, est le récit inversé d’une extraction du corps à la matière, de son aliénation, de son ensevelissement. C’est une mort à rebours. Un cheminement vers la libération dans une redéfinition du temps et de l’espace sacrés que traversent des figures féminines ambivalentes. Conception - réalisation : Fabrice Planquette Chorégraphie - interprétation : Yum Keiko Takayama

A l’occasion du vernissage de l’exposition qui leur est consacrée, l’illustratrice Noemi Schipfer et l’architecte et musicien Takami Nakamoto présenteront leur performance Late Speculation. Ce live audiovisuel prend la forme d’une architecture lumineuse emprisonnant les artistes, un écrin où se fondent lignes, perspectives et compositions électroniques dans une nouvelle forme de géométrie minimale.

20h - Salle Maxi (assis) Accès libre

20H00 - Salle Maxi / Gratuit Durée : 40’

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JEU. 13 MARS

Cascadeur ± Griefjoy Electro-pop-rock

MAR. 18 MARS

Danakil

± Phases Cachées Reggae

VEN. 21 MARS

Darkside

MER. 26 MARS

Les Femmes S’en Mêlent Pop-rock

Electro

Cascadeur (FR) : Cascadeur a pris le temps de se métamorphoser : la mélancolie s’éloigne et le spectre musical varie les plaisirs et les rythmes. Ses claviers et ses machines sont toujours là, mais la rencontre entre les instruments acoustiques et leurs clones numériques est plus dense. La nouvelle aventure de son electro-pop atteint les étoiles et nous met la tête à l’envers. Griefjoy (FR) : Revenus des tâtonnements de Quadricolor, leur ancien projet, les Niçois de Griefjoy livrent un premier album où se croisent pop solaire et electro tourmentée sur des morceaux bipolaires. L’alchimie entre la pop et l’electro, les guitares et les claviers, les percussions et les beats génère un univers musical complexe et précieux. C’est techniquement irréprochable mais loin d’être sans âme. +1RE partie 20h30 – Salle Micro Carte : 10 € / Loc. : 14,60 € Guichet : 15 €

VEN. 14 MARS

Les Nuits Zébrées Zébre

Après une édition complètement hystérique en Mars dernier, le zèbre de Nova re-pointera le bout de ses rayures . Quoi de mieux que de fêter cette 10ème saison des Nuits Zébrées depuis Nantes ? Gratuit sur réservation, un quota sera réservé aux cartes Stereolux. Programmation et jour de distribution des cartons d’invitations annoncés courant janvier 20h - Salle Micro & Maxi / Gratuit

SAM. 15

MARS

Goûtez Electronique

Danakil (FR) : traversant les années et les frontières avec toujours le même message de paix, de fraternité, d’amour et de solidarité. C’est une longue histoire d’amitié et un succès retentissant partout dans le monde. Sa recette : énergie, bonne humeur, volonté, charisme et un incroyable talent ! PHASES CACHES (FR) : Parti d’une blague sur un banc en 2006, Phases Cachées est devenu l’un des groupes à surveiller de très près en 2013. Ni groupe de rap, ni groupe de reggae, c’est bien plus ! Avec la scène comme terrain de jeu, il a la réputation de retourner les salles dans lesquelles il passe. 20h - Salle Maxi Carte 19 € / Loc. : 22 € Guichet : 25 € (Org. Igloo)

MER. 19 MARS GENERATION PUNK ET NEW WAVE (1975-1983) Conférence

Le renouvellement des générations va enfin arriver au milieu des 70’s. Ce sera la vague punk et new wave. C’est un nouvel âge d’or pour le rock qui va voir défiler en l’espace de six ans plein de styles différents et tous passionnants (reggae blanc, cold wave, gothique, dub, funk, new wave, punkabilly, hardcore, heavy metal, indus, pirates, néoromantisme, techno-pop, ska...). 1983 marque la fin de l’ère analogique et aussi de cet âge d’or. Désormais, le numérique, le rap et la techno vont prendre le pouvoir. Intervenant : Christophe Brault, conférencier en musiques actuelles. De 18h30 à 20h30 – Gratuit La Place/Trempolino En partenariat avec Trempolino

MER. 19 MARS

Fauve Chanson Fauve

Electro

En attendant les beaux jours, le Goûtez Electronique s’invite pour une soirée spéciale à Stereolux. Au programme des festivités, la découverte d’une sélection exigeante d’artistes de renommée internationale, accompagnés des deejays de l’association organisatrice house2couette. 22h > 4h - Salle Micro / Loc. : 10 € (org. House2couette)

Darkside (US) : c’est la rencontre du Newyorkais Nicolas Jaar, producteur house réputé, et du multi-instrumentiste Dave Harrington. Entre electro inquiétante, alternant beats puissants, nappes panoramiques, bruitages futuristes et blues cosmique où s’entremêlent groove hypnotique, slides de guitares sur papier glacé et arrangements pop-rock psychédéliques, Darkside est un projet à part. La face cachée de la lune, assurément. +1RE partie 20h - Salle Maxi Carte : 18 € / Loc. : 22,60 € Guichet : 23 €

DIM. 23 MARS

POUCETTE Cie Digital Samovar

20h - Salle Maxi - Complet

20h30 – Salle Micro Carte : 8 € ou gratuit Loc. : 12,60 €/ Guichet : 13 €

MER. 26 MARS

Conte gestuel animé

POUCETTE (fr) : Née au coeur d’une fleur, Poucette est une petite fille pas plus haute qu’un pouce, dont les aventures nous sont contées sur fond de théâtre gestuel et de cinéma d’animation. Cette première française fait suite à un travail de création à Stereolux, associant la réalisatrice Sophie Roze, pour une interprétation tout en poésie des contes d’Andersen. (à partir de 4 ans) 15h et 16h30 - Salle Micro (durée : 40’) - Tarif unique : 4 € (Attention jauge limitée)

24 & 25 MARS

Thomas Fersen Chanson

Thomas Fersen (fr) : promène son personnage filiforme à travers onze nouvelles chansons où il est question de ses fantasmes (Mais oui mesdames) de ses loisirs (La boxe à l’anglo-saxonne), de ses désirs (Donne-moi un petit baiser), de ses talents de physionomiste (Qui est ce baigneur ?) et enfin de ses théories sur l’amour (Les femmes préfèrent, Jean) ! +1RE partie 20h - Salle Maxi Loc. : 33 € (Org. O  Spectacles)

MER. 26 MARS « J’emmène ma maman à Stereolux », Poucette Conte gestuel animé

FAUVE (fr) : Si Blizzard, le premier EP de ce collectif adepte de spoken word, ne vous a pas déjà séché d’un bon uppercut, c’est sans doute que vous ne l’avez pas (encore) écouté. Ce qu’il dégage d’euphorie fébrile, de mal-être rageur et de force tranquille tout à la fois ne peut en tout cas laisser indifférent et confirme haut la main Fauve dans son statut de phénomène musical. +1RE partie

Le Prince Miiaou (fr) : Après son premier album, Maud-Elisa s’est mise à la batterie, a acheté un synthé, a déformé sa guitare, décliné sa voix et surtout a changé de logiciel. D’erreurs en expérimentations est né un son plus moderne et peut-être plus rock. Mais elle a conservé l’essentiel : l’intensité et la singularité. Elle nous fera découvrir ce nouvel album farouchement indépendant et joyeusement mélancolique. Kim Ki O (TURQ) : Duo issu de la scène underground d’Istanbul, il mélange new wave et nappes synthétiques sur des titres chantés en turc. Des compositions sombres et mélancoliques où l’on croise les spectres de Ian Curtis ou The Organ. Bien plus qu’une curiosité exotique, c’est une épure du post-punk. Lorelle Meets The Obsolete (MEX) : Venu de Guadalajara au Mexique, ce duo concocte une combinaison unique d’influences psychédéliques, de voix claustrophobiques, de sons shoegazing et de krautrock sur un fond d’atmosphères cinématographiques et d’expérimentation sonore. Un groupe aussi mystérieux et lointain que son origine et son pseudonyme.

Le spectacle Poucette a fait l’objet d’une collaboration avec de très jeunes artistes de 4 ans (une classe maternelle de l’école Lamoricière à Nantes). 10h45 et 14h30 – Salle Micro Pour les 2/4ans - sur inscription: inscription@stereolux.org Tarif unique : 2€ (paiement sur place le jour même)

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LES INTERFACES DE DEMAIN Conférence

Après l’émergence du tactile et d’interfaces gestuelles telles que la Kinect, à quoi pourraient ressembler nos interactions avec les outils numériques de demain ? 18h30-20h30 - Bâtiment B / Gratuit


SAM. 29 MARS

AGENDA ATELIERS

&

CO

Soirée

Do You Like Electro-pop-soul-funk

Label nantais fondé par David Darricarrère et Pierre Pineau, Do You Like est devenu au fil du temps un véritable laboratoire pour les artistes du cru où ceux-ci viennent échanger, expérimenter, partager et enregistrer.En plus des concerts de quatre de ses groupes, une création spéciale sera présentée avec tous les musiciens du label. Dtwice (NANTES) : Compositeur, clavier et chant lead de Smooth pendant plus de dix ans, David Darricarrère est de retour avec un projet solo. Son electro-pop cosmique et atmosphérique, où les percussions et les synthés sont très présents, fait mouche à chaque morceau. Aymeric Maini (NANTES) : Aymeric dégage une maîtrise hors pair aussi bien à la guitare qu’au chant, évoluant dans un répertoire soul, blues et jazzy. Il rappelle le meilleur des grands interprètes de la musique noire américaine du XXe siècle. Elodie Rama (NANTES) : Après des collaborations marquantes (Hocus Pocus, Blue Apple Quartet, Natural Self), Elodie écrit désormais son aventure en solo. Entre soul et new-soul, la jeune Nantaise franchit un nouveau cap dans un univers feutré et doux. World Wild DJ’s (NANTES) : Les deux DJ’s, MC’s et beatmakers Hiboo° et Jay Crate, avec leurs platines, machines et microphones, traquent les musiques hip hop, dancehall, dubstep, baile funk, trap, moombah et breakbeat à grands coups de remixes et de mash-ups. Création Do You Like (NANTES) : Tous les artistes et musiciens présents ce soir-là, plus quelques invités surprise, partageront et créeront un set spécial, représentatif de l’esprit et de l’unité du label .Une rencontre éphémère et exceptionnelle qu’ils auront auparavant peaufinée pendant deux jours à Stereolux.

Stereolux propose à un large public (enfants, adultes et seniors) un panel d'ateliers de création et de pratique. Ludiques et créatifs, ces ateliers permettent de découvrir ou d'approfondir une pratique. Également au programme des réjouissances, des spectacles pour les tout-petits.

Atelier Architectures typographiques Avec cet atelier, l’objectif est de créer une architecture qui recevra des projections d’images, de mots animés. Les jeunes seront amenés à créer des textes interactifs qui se déplacent et se développent en temps réel tels de véritables organismes vivants. Ils mettront en scène ces textes numériques via une vidéoprojection interactive qui leur permettra de faire interagir textes virtuels et décor réel créé également par eux. Ce décor se présentera sous la forme d’une petite sculpture composée de matériaux de récupération. Les textes évolueront dans ce décor comme le feraient de vrais insectes. Avec Mickael Lafontaine Dates : du lundi 3 au vendredi 7 mars 2014 – 14h à 17h Prix : 35 € pour les 5 séances / sur inscription : inscription@stereolux.org PUBLIC : 12/14 ans

Sampleur & Sans reproche ! Animé par 2 artistes nantais de renommée (Dj & musicien), venez créer un morceau de musique à partir d’extraits déjà édités sur vinyle ou cd. Vous apprendrez à utiliser un Sampleur (sous forme de Logiciel ou machine). Cela vous permettra, à partir de vieux disques vinyles, d’échantillonner diverses parties rythmiques ou harmoniques. Ceci dans le but de les faire tourner en boucle et de les synchroniser. Ainsi vous composerez votre propre morceau de musique en y rajoutant votre voix ou d’autres instruments joués par vous-même. Avec Stéphane Louvain & French Tourist (Little Rabbits, Katerine, Tucson music, Forever young etc) Dates : du lundi 10 au vendredi 14 mars 2014 – 14h à 17h Prix : 35 € / sur inscription : inscription@stereolux.org PUBLIC : 10/12ans MODALITÉ : il est demandé à chaque participant de venir avec quelques disques vinyles anciens de la collection des parents.

20h30 – Salle Micro Carte : 8 € / Loc. : 12,60 € Guichet : 13 €

Mar. 01 AVR.

Skip The Use Rock-electro

Skip The Use (FR) : Skip The Use, c’est toujours cette même machine qui électrise les foules ! Après une pause bien méritée suite à une tournée non-stop de plus de 350 dates en deux ans, Skip The Use est de retour avec un nouvel album prévu début 2014. Préparez-vous et entretenez votre condition : leurs lives rock-electro-funk sont toujours aussi physiques ! +1RE partie 20h - Salle Maxi Carte : 22 € / Loc. : 26,60 € Guichet : 27 €

Atelier marionnettes électroniques Donnez vie à vos jouets ! Venez avec un de vos jeux ou jouets et tous ensemble nous créerons un spectacle de marionnettes automatisées. Une initiation à l’électronique et à l’informatique tout en s’amusant. En fin d’atelier, les parents pourront assister au spectacle des marionnettes nouvelle génération imaginées par les enfants. Intervenant : Xavier Seignard (Développeur et bidouilleur, engagé dans une démarche qui repose sur les valeurs de la culture du Libre, du partage de connaissances et de l’esprit do it yourself.) Dates : du lundi 28 au mercredi 30 avril 2014 de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30 Prix : 40 € pour les 3 journées / sur inscription : inscription@stereolux.org PUBLIC : 10/12ans

— A venir prochainement —

Les Têtes Raides (le 9 avril, déjà en vente sur www.stereolux.org), The Strypes le 29 avril, Détroit (27et 28 mai, complet), Mac DeMarco le17 mai, Midlake le 3 juin.

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Agenda du Laboratoire Arts & Technologies Expérimentation, projets innovants et création numérique Pour tout savoir sur nos événements, nos résidences et nos projets : www.stereolux.org/laboratoire-arts-et-technologies

Workshops & conférences :

Résidences à venir :

ELECTRONIQUE : PAS D’PANIQUE

Des workshops réguliers pour découvrir les bases

> Lundis 20/01, 10/02, 03/03, 24/03 18h30-20h30 - Plateau Multi —

Acquérir des notions d’électronique en décryptant les éléments d’un robot : contrôle, intelligence, moteur, alimentation… et les mettre en pratique sur ses propres projets. Avec Vincent Alvo, ingénieur passionné.

REVEILS CREATIFS # 3 Atelier-conférence pour l’événementiel d’entreprise

repenser

> Mardi 11/02 - 8h30-12h30 Plateau Multi —

Vous organisez des événements pour vos partenaires, vos clients ? Avec des méthodes de créativité participatives, imaginez des formats et des contenus innovants. Proposé par le Cnam et Stereolux - Avec Sensipode et Scopic.

FLUX ET MATIERE EN MOUVEMENT

Workshop sur la création d’objets connectés dynamiques

> Du 17/02 au 19/02 - 9h30-18h30 Plateau Multi —

Représenter des flux de données en temps réel dans des objets physiques en mouvement ? Une proposition au croisement du design d’objet, de la programmation, de la dataviz et de la robotique.

LA DOMOTIQUE, C’EST CHIC ! —

Artistes et créatifs détournent la domotique pour inventer des maisons folles, ludiques ou oniriques. Ambiances lumineuses, planchers sonores ou symphonies d'objets connectés, la maison se réinvente !

LES PROCESSUS D’INTERACTION A LA LOUPE —

Les réflexes cognitifs sont au cœur de nos interactions avec les dispositifs numériques : une compréhension qui permet de créer des expériences "naturelles", voire "émotionnelles".

Pixels magnétiques / Matthieu Dehoux

www.vimeo.com/80226022 Cet artiste programmeur poursuit son travail sur le détournement des tableaux d’affichage electromagnétiques (flip dots). Ce dispositif rétro fait l’objet d’une recherche où se croisent arts visuels, sonores et cinétiques.

Conférence

> Mardi 18/03 - 18h30-20h30 Bâtiment B —

Eclairage sur les modes d’interaction et les processus cognitifs liés, au regard des arts numériques, de la sociologie et des sciences de l’ingénieur. Workshop

> Mercredi 19/03 et jeudi 20/03 9h30-18h30 - Plateau Multi —

Questionner la partie invisible de l'œuvre interactive en explorant les modalités des interactions hommemachine. Avec David Olivari, ingénieur et artiste.

Résidence d’expérimentation ouverte

> Du 17/02 au 21/02 - Plateau Multi —

5 jours de brainstorming et de productions collectives, pour les artistes, les designers d’objets et d’espaces, les électroniciens et les développeurs motivés. Conférence et restitution

> Mardi 11/03 - 18h30-20h30 Bâtiment B —

Quelles perspectives créatives nous laisse entrevoir l’essor de la domotique ? Réponses prospectives et présentation de projets par des artistes et des spécialistes de la maison connectée.

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Cie Syllabe

www.syllabe-pasunpoissondansunbocal.blogspot.fr/ Menée par Stéphane Legris, cette compagnie nantaise travaillera à la création de son prochain spectacle pour les tout-petits (à partir de 2 ans). Sur le thème de l’eau, cette performance gestuelle croisera jonglage, vidéo et musique (composée notamment par Carla Pallone).

Cie Ecart / Pop Up

www.cieecart.fr Nouvelle création de la compagnie, Pop Up explore le principe du livreobjet, qui deviendrait l’aire de jeu d’un spectacle chorégraphique. A l’échelle d’une maquette dans les labos, la scénographie finale devrait prendre la forme d’un livre de 5x6m.

Poucette / Cie Digital Samovar

www.digitalsamovar.com Suite à leur temps de travail au sein des labos, c’est en salle Micro que sera finalisée la création de leur spectacle jeune public (dès 4 ans), quelques jours avant la première, présentée le dimanche 23 mars.


Conte / Poucette - Cie Digital Samovar Dimanche 23 mars – SALLE Micro

Poucette l’art de se projeter dans un conte

Poucette, c’est l’histoire d’une petite fille, née dans une fleur, qui fuit l’emprise d’un vieux crapaud voulant la marier de force à son fils. Séquestrée par divers prétendants, la minuscule héroïne est entraînée dans de multiples péripéties au milieu d’un monde aux proportions démesurées. Ce scénario, issu du conte d’Andersen publié en 1835, donne à la première lecture une vision peu flatteuse de l’enfant, passive, soumise et naïve. Mais cette errance initiale se développe peu à peu et la chétive vagabonde accède à l’indépendance et trouve sa place dans le monde : Poucette, c’est un voyage initiatique, façon Perceval au féminin dans un univers où animaux et éléments de la nature auraient remplacé chevaliers et table ronde. Pour l’adapter sur scène, la compagnie nantaise Digital Samovar se devait donc d’imaginer un dispositif capable de faire entrer le spectateur dans ce monde onirique, au-delà du réel.

Inspirée du conte d’Andersen, Poucette, revisitée par la compagnie nantaise Digital Samovar, transforme l’histoire d’une fillette perdue en manifeste de l’imaginaire, mixant théâtre et projection. / Mathilde Colas

L’imaginaire du quotidien L’enfance est ce temps de liberté où l’on peut créer de nouveaux mondes avec trois fois rien : un carton devient un château, les plantes du jardin une forêt pleine de défis à relever, un drap sert de voile à l’explorateur. Créés par Sophie Roze, les décors et animations de Poucette suivent cette liberté d’interprétation chère à l’enfance : objets et matières se transforment pour ouvrir nos sens et abolir le rationnel. « Les conteurs font voyager avec leurs gestes, leur intonation et leur corps. Ici, il y a en plus des images animées, il faut se projeter dans les décors. On a donc pensé à un dispositif mobile dans lequel le personnage de Poucette peut évoluer », raconte la comédienne. Sophie Roze a créé les animations, projetées en direct lors du spectacle, en superposant différentes matières sur une table lumineuse. Sable, dentelle, peinture ou encore grains de café suscitent un décor suggéré plutôt que réaliste, rappelant les paysages abstraits de nos propres rêves. « Quand on intègre de la vidéo au théâtre, il y a toujours un risque que l’image prenne le pas sur le jeu des personnages. Ici, Pascaline peut se déplacer

devant et derrière les écrans mobiles, rien n’est figé », précise Grégoire Gorbatchevsky, cocréateur de la compagnie Digital Samovar. De ces images vidéoprojetées, la comédienne peut également faire apparaître de vrais accessoires de jeu et interagir avec des personnages sur écran. « Fais pas ci, fais pas ça » Les contes apparaissent bien souvent comme un ensemble de règles et d’interdits établis pour protéger ces « chers petits » sans défense. Mais la représentation de Poucette dans le spectacle de Digital Samovar fait entrer le spectateur dans le monde du rêve, au-delà du réel. « Les enfants sont aujourd’hui blindés d’interdits, leur champ d’exploration est de plus en plus restreint. A l’échelle de Poucette, qui explore les éléments naturels avec simplicité, l’enfant peut appréhender le monde et grandir, mais en gardant cette liberté dans la découverte », explique la comédienne Pascaline Marot, codirectrice artistique de Digital Samovar. La scénographie et les animations laissent ainsi voir le monde plutôt qu’ils l’imitent via des décors composés de matériaux du quotidien et des projections sur plusieurs écrans. Le conte apparaît alors comme un espace virtuel accessible uniquement en retrouvant son esprit d’enfant, débarrassé des carcans du réel. Afin de tester la pièce en création, Stereolux a invité la compagnie dans une école du quartier Lamoricière à Nantes. « On n’en menait pas large au début face à ces enfants de quatre ans », confie la comédienne. Les enfants ont fabriqué leurs propres décors en utilisant des pétales de fleurs ; leurs visages ont ensuite été intégrés numériquement dans ces compositions, créant un film d’animation. « Le numérique permet une autre forme d’expression par laquelle on amène le spectacle vivant hors des salles et d’autres formes artistiques au théâtre en retour », explique Grégoire Gorbatchevsky. Le principe reste avant tout de raconter une histoire : Poucette, c’est l’enfant qui s’adresse à sa version adulte afin qu’il n’oublie pas de rêver. Coproduction Stereolux Première le dimanche 23 mars (séances à 15h et à 16h30 – Salle Micro) Séances dans le cadre de « J’emmène ma maman à Stereolux » les 24 & 25 mars Spectacle à partir de 4 ans.

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DOSSIER

PASSE TON <CODE> Stereolux lance, fin janvier, la 2e ÉDITIONS DES Journées du code créatif, plus particulièrement consacrées au langage de programmation Processing, un des outils favoris des artistes numériques. Conférences, ateliers, exposition et prolections sont au programme. On y constatera que le code vaut bien un pinceau. / Laurent Mareschal

Pas besoin d’ordinateur pour programmer une œuvre d’art. On ne refera pas ici l’histoire de l’art conceptuel. Mentionnons pour mémoire les Cent mille milliards de poèmes (1960) de Raymond Queneau, livre-machine à générer plus de sonnets que quiconque ne pourra en lire au cours de toute sa vie, et intéressons nous au plasticien Sol LeWitt. En 1968, ce dernier débute sa longue série Wall Drawing : il conçoit un ensemble d’instructions qui combinent des formes simples. Ces instructions, dont la réalisation est assez vite confiée à des assistants, laissent une certaine indétermination : taille du support, initiative de la main d’œuvre. L’œuvre est ainsi constituée à la fois des instructions

A long time ago in a galaxy far far away.

19 72

En 1972, le Massachusets Institute of Technology fait réaliser le Wall Drawing #122 de Sol LeWitt (« All combinations of two lines crossing, placed at random, using arcs from corners and sides, straight, not straight and broken lines *  ») sur son campus. Coïncidence (intrigante), c’est aussi en 1972 que naît Casey Reas et c’est au MIT Media Lab qu’un peu moins de trente ans plus tard, avec son camarade Ben Fry, il pose les bases de Processing, un langage de programmation destiné à « ruiner la carrière de designers talentueux en les détournant de leurs outils habituels et en les attirant dans le monde de la programmation et du calcul [et à] orienter les ingénieurs

et de leur mise en œuvre, chaque fois différente, ou des seules instructions. L’artiste conçoit le « code », le « code » produit la, ou les œuvres. Aujourd’hui, on nomme cette démarche « art génératif ». Cidessus à gauche, un exemple d’instructions de LeWitt *. À droite, un des innombrables résultats possibles de ces instructions (telles que reprogrammées par Bérenger Recoules). * « Proposition de dessin mural. Dans quatre carrés adjacents de 4x4 pouces, on emploiera quatre dessinateurs à 4$ de l’heure, quatre heures par jour pendant quatre jours, à tracer des droites de 4 pouces de long en utilisant des crayons de quatre couleurs différentes ; noir 9H, rouge jaune et bleu. Chaque dessinateur utilisera la même couleur pendant les quatre jours et travaillera chaque jour sur un carré différent. »

et informaticiens vers des emplois moins profitables d’artiste et de designer ». On note au passage qu’en 2004, Reas explore, pour le Whitney Museum Artport, les relations entre art conceptuel et art logiciel à partir d’un travail d’analyse de l’œuvre de Sol LeWitt et de sa transposition dans plusieurs langages de programmation (dont Processing évidemment). Bien sûr, l’histoire de l’art informatique ne se réduit en rien à un fil tendu entre Sol LeWitt et Processing. Elle est riche de mille aventures et a débuté avant même la naissance des créateurs de cet outil. Par exemple, dès 1963, Ken Knowlton, de trois ans plus jeune que Sol LeWitt, développe le langage BEFLIX dont la fonction est de créer des films – en huit niveaux de gris – avec un IBM 7094, le type d’ordinateur utilisé alors par la Nasa, et un télécinéma (on ne se débarrasse pas de l’analogique si vite). On lui doit également le Reclining Nude (ci-dessus), une des premières tentatives – en 1966 – de numérisation et de restitution d’une photographie. Signalons également le ReCode Project (www.recodeproject.com) qui recense les œuvres des pionniers de l’art informatique et propose de recoder (avec Processing) leurs travaux, initialement réalisés avec des langages aussi exotiques que le COBOL ou le FORTRAN. * « Toutes les combinaisons de deux lignes qui se croisent, placées au hasard, en utilisant des arcs de cercle depuis l’angle et depuis les côtés, droites, non droites et pointillées. »

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Le projet de Ben Fry et Casey Reas, lancé en 2001, est dérivé de Design by Numbers, un environnement de programmation conçu par John Maeda (qui fut leur prof au MIT Media Lab). L’intention est la même : mettre à disposition des artistes (ou de qui veut) un outil de programmation simple à aborder et à utiliser. « Je veux que programmer soit aussi immédiat et fluide que dessiner » écrit Casey Reas en préambule de son travail pour le Whitney Museum. Processing n’est pas le seul outil répondant à cette intention. Dans les années 80 et 90, Miller Puckette – invité aux premières Journées du code créatif à Stereolux en mai 2012 – a développé deux logiciels très utilisés par les artistes numériques : Max/MSP et Pure Data (version open source du précédent). L’approche de Puckette est cependant très différente : il propose à l’utilisateur une interface graphique (des « boîtes » à relier les unes aux autres) et tend à lui éviter l’écriture d’un programme. Reas et Fry, de leur côté, cherchent à simplifier la programmation tout en conservant sa logique (Processing est basé

sur le langage JAVA). L’intention est également pédagogique et tend à créer une zone floue qui soit aussi une passerelle entre ingénierie et art. Si ces trois outils permettent de produire plus ou moins les mêmes choses, l’histoire de leur développement appartient à des univers différents : Processing vient des arts graphiques, Max/MSP et Pure Data du traitement du son (Puckette a développé la première version de Max/MSP à l’Ircam, s’inscrivant ainsi dans des recherches dont les racines se trouvent dans l’histoire de la musique contemporaine). Processing a été conçu comme un projet open source et rassemble une très active communauté qui utilise et développe l’outil ; sa version 2.0 est disponible depuis 2013. La démarche et les outils de Processing ont également été portés dans le domaine du hardware et de la programmation des microprocesseurs à travers les projets Wiring et Arduino. Ci-dessus : les premières lignes du programme de Bérenger Recoules transposant les instructions du Wall Drawing de Sol Lewitt, reproduit sur la page précédente (merci Bérenger). On y retrouve les quatre murs et les quatre peintres.

Les projets réalisés avec Processing sont désormais innombrables. Ils manipulent, ensemble ou séparément, toutes sortes de matières premières : images préexistantes ou en temps réel, sons, données statistiques, flux issus d’Internet, formes géométriques,

typographie, coordonnées géographiques... Les œuvres elles-mêmes peuvent être produites sous de très nombreuses formes : impression numérique, impression 3D, films, installations éphémères... En voici deux exemples.

Allstreets, Ben Fry, 2008 : un détail d’un travail de data visualisation sur un très grand format. Il s’agit d’une carte des EtatsUnis (ici la baie de San Francisco), dessinée à partir d’un seul type de données : les 26 millions de segments de voies publiques.

Shadow Monsters, Philip Worthington, 2009 : les spectateurs de Scopitone reconnaîtront sans doute cette installation puisqu’elle y a été présentée en 2009. Une caméra capte les ombres chinoises créées par les spectateurs. Un programme les enrichit de formes et de sons et les restitue en temps réel.

Processing, donc.

PROJETS

Plus d’informations : www.processing.org

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Concert / Soirée Do you like Samedi 29 mars – SALLE Micro

Le like des signes Depuis 2009, Pedro Kintero et David «Dtwice» Darricarrère font tourner à plein régime Do You Like, label dans lequel on retrouve Elodie Rama, les Venice Beach ou encore Aymeric Maini. A l’occasion de la soirée Do You Like à Stereolux, Dtwice revient sur cette aventure. / Arnaud Bénureau Qu’est-ce qui, en 2009, vous a motivé à créer Do You Like ? Avec Smooth, nous avions une proposition de signature chez Warner pour notre troisième album. Beaucoup d’artistes fantasment sur la signature dans une major, alors que les contrats sont de plus en plus durs. Nous avons décidé de rester indés et de mettre des ronds pour produire notre histoire. A l’époque, découvrez-vous un nouveau métier ? Même si nous avions un peu de bouteille, nous nous sommes rapidement rendu compte qu’un label n’est pas fait pour gagner de l’argent, mais pour amortir ses investissements. Aujourd’hui, nous ne sommes pas salariés de Do You Like. Ainsi, nous n’avons pas besoin de sortir 1200 « balles » pour vivre. Comment choisissez-vous les artistes qui entrent dans l’écurie Do You Like ? Ce sont des artistes qui veulent vivre de leur musique. Cela implique un investissement total de leur part. Et nous faisons attention à l’authenticité de la musique proposée. Nous aurions du mal à signer quelqu’un qui surferait sur un truc un peu putassier. Défendez-vous une esthétique particulière ? J’admire DFA car on y va les oreilles fermées (sic). De [Trap] à Elodie Rama, notre spectre est large. Nous ne développons pas une véritable couleur musicale, mais nous défendons une musique sincère. Se lancer dans l’aventure d’un label, est-ce avant tout une histoire de famille ? Je n’y crois plus. Ça implique trop d’émotions, trop de sentiments. Mes potes sont ailleurs. Ils sont garagistes, plombiers… Finalement, faudrait-il être du coup un peu fou… ? Un peu con même ! Avec Pedro, on perd de l’argent avec Do You Like. Mais vous vous offrez le kif d’accompagner des artistes qui, de votre point de vue, le méritent. Samedi 29 mars – Salle Micro - soirée Do You Like, avec Dtwice, Aymeric Maini, Elodie Rama et World Wild DJ's

Stereolux, vous adhérez ? Rencontre avec une des 220 adhérents de l'association derrière le projet Stereolux / Alexandre Hervaud

Stereolux, c’est aussi une association, Songo, qui gère le projet et le lieu. Ouverte à toutes et tous, elle permet de découvrir et de participer aux activités d’un lieu culturel. Les quelque 220 adhérents – l’adhésion, gratuite, est réservée aux personnes majeures – se retrouveront le 22 janvier après la performance Empreintes (cf. agenda) pour échanger avec les salariés de Stereolux et les membres du conseil d’administration et pour passer en revue le calendrier 2014 des activités. Concrètement, être adhérent, ça veut dire quoi ? Plein de choses, à en croire Marjorie Ménager, étudiante de 22 ans et adhérente hyperactive de l’asso à qui l’on a posé quelques questions. Depuis quand es-tu investie dans l’asso, Marjorie ? Ça remonte à octobre 2011, pour le festival Scopitone qui marquait l’ouverture de Stereolux et de La Fabrique. Je connaissais L’Olympic mais je n’y allais pas souvent. A Scopitone, en 2011 et 2012, j’étais à l’accueil-billetterie, et pour la dernière édition, au bar [pour servir, bien sûr. N.D.L.R.]. Quels types d’activités as-tu été amenée à faire en tant qu’adhérente ? Pas mal de choses, je suis assez touche-à-tout, d’autant que je suis en master Culture à la fac de Nantes et que j’aimerais bosser dans la production et l’organisation culturelle, plus tard. Niveau activités, ça va de la diffusion de flyers et l’affichage sur le campus à la réalisation de teasers vidéo, encadrés par le webmaster de Stereolux. Je m’étais par exemple chargée de celui pour le festival Inrocks. Il m’arrive d’interviewer des artistes invités en vidéo, de prendre des photos de concerts. Et sinon, je fais aussi partie de l’atelier Programmation réservé aux adhérents et qui prépare la deuxième édition de la soirée GoSound. Tu as quasiment tout testé, il te reste encore des choses à découvrir ? L’atelier Scénographie où l’on peut suivre un régisseur et découvrir des métiers plus techniques, je ne l’ai pas fait et ça me tenterait bien ! Un conseil aux éventuels futurs adhérents, ou plutôt à ceux qui hésiteraient ? D’abord, il faut savoir que chaque adhérent organise son temps comme il le souhaite. De nombreuses activités sont proposées. C’est d’abord la possibilité de découvrir l’univers artistique en coulisses. Et n’importe qui peut adhérer, même s’il ne se destine pas à travailler dans la culture !

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Les concerts du futur, c’est maintenant

Interaction avec le public via Smartphones, intervention de robots, expérimentations dans la forme et la durée... Quand les concerts virent à la performance, c’est le live de demain qui se profile dès aujourd’hui. / Alexandre Hervaud

Interaction / Pour un spectateur, accompagner «  musicalement » un concert se limite souvent à chanter et à applaudir. Pas de raison pour que ça change de sitôt, mais les Smartphones peuvent aussi être mis à contribution par le biais de sites et d’applis mobiles dédiés, comme l’ont montré dernièrement les shows de Dan Deacon et de GayBird : les portables génèrent sons et couleurs via leurs écrans en interaction avec la musique de la performance.

Certaines dispositions scéniques sont increvables et la formule batterie-guitare-basse des groupes jouant sur 4 m² dans la moiteur d’une petite scène a encore de beaux jours devant elle. Mais avec un peu plus d’expérience – et de moyens techniques – l’envie d’innover dans la proposition live grandit chez les artistes, certains n’hésitant plus à transformer leurs shows en champs d’expérimentations. Petite revue – tout sauf exhaustive – de ce qui nous attend en la matière, exemples à l’appui.

Robots / On a beau être human after all, avoir un ou plusieurs robots bougeant en rythme sur scène (après des heures de programmation et de réglages minutieux) reste une gageure toujours impressionnante. Les spectateurs de Pulse, lors du dernier festival Scopitone, en savent quelque chose et la venue prochaine à Stereolux du chorégraphe taïwanais Huang Yi, accompagné de son robot industriel Kuka, équipé d’un laser, le confirmera.

Contrôle / Les performances reposant sur l’utilisation de machines ne riment plus forcément avec « artiste planqué derrière son ordi ou sa console ». L’interface de contrôle peut se trouver directement sur l’artiste, à l’image du gant interactif du beatboxer Ezra dans le spectacle Bionic Orchestra 2.0. Véritable extension corporelle, le gant, équipé de capteurs de mouvements, permet de contrôler volume, lumières et vidéos par une simple pression. Au doigt et à l’œil.

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Scénographie / Descendre de la scène pour se mettre au niveau du public n’est pas neuf, mais des groupes vont plus loin en abolissant le rapport habituel entre artistes et spectateurs, comme Temporary Distortion, collectif new-yorkais qui proposera bientôt à Stereolux le spectacle My Voice Has An Echo In It : un groupe joue dans un espace fermé, type wagon SNCF aux vitres teintées ; il ne pourra voir le public, qui l’observera jouer six heures durant et l’écoutera grâce à des casques installés autour de la structure.


2008 / DeeNasty & Sidney © Steph-photographie

Hip Opssession

2011 / Roce © David Gallard

2013 / RedBull Beat It © LucasPerrigot

Du 6 février au 8 mars prochain, le festival HIP HOpsession fête ses 10 ans et revient avec une nouvelle édition très chargée. Concerts, danse, battle, projections, expos : le programme envoie du lourd. L'occasion de revenir en images sur une décennie explosive.

2011 / J-Live © DavidGallard

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2010 / Mic Orni © DavidGallard

2013 / HipHopGamesConcept © AdelineMoreau.jpg

2013 / Nemir © LucasPerrigot

Expo La Vie Deraille © DavidGallard


Forêt, par Forêt,

On y était

Simon Records

Forêt, duo à la ville comme à la scène, a sorti son premier album éponyme en mars 2013. Il incarne la rencontre de la musique contemporaine (Emilie Laforeste) et des arrangements éthérés de la vague dream pop actuelle (Joseph Marchand). Une grande bouffée d'émotion, insufflée par l'équilibre parfait entre une subtile puissance de composition et des textes éclatants de poésie. Le chant en français est enrichi de quelques intonations qui trahissent les origines québécoises des musiciens. Ceux qui adopteront cet album teinteront l'hiver en cours de douces frondaisons, de cascades, de couleurs chatoyantes et de bises légères. www.foret.mu Y.O

Chassol – Indiamore / Tricatel - 2012

Lors de Scopitone 2013, Chassol présentait au Cinématographe Indiamore, filmé à Calcutta et à Varanasi en juillet 2012. Christophe Chassol harmonise, façon puzzle. Chassol le "synesthésique" entend les sons là où d’autres ne perçoivent qu’un mouvement. Il filme des personnages et en révèle mille lectures : ainsi, le vieux joueur de violon se métamorphose en enfant, ses mains sur les cordes miment la danse frénétique d’une araignée géante et de ses mâchoires qui tressautent s’élèvent des milliers de tintements, comment autant de rythmiques. Chaque personne filmée en libère dix et l’on jouit de ces temps de folie dans les regards et dans les voix. Des chanteurs fous à l’arrière des taxis au ventre rebondi et généreux de la belle musicienne, des pas légers d’une femme courant sur les bords du Gange à la sueur qui perle sur les visages des danseuses indoues, le film de Chassol vous monte à la tête jusqu’à ce qu’une larme vienne vous chatouiller le nez. Quel bel homme que Chassol, capable de mêler les cinq sens en un film… Vous ne voyez pas  ? Alors, écoutez ! A-G.B

Gimme More Indie Rock !

Couleur de peau miel

Half Bob – Editions Vide Cocagne

Half Bob publie la suite de Just Gimme Indie Rock, où l’on retrouve ses chroniques musicales illustrées sous forme d’anecdotes autobiographiques. On y brûle parfois ses idoles, il y a les attentes angoissées des albums à venir, le fétichisme lié aux groupes chéris mais surtout des révélations, car les découvertes les plus "indé" côtoient les références les plus absolues. Les "mélomaniaques" de tout bord se projetteront facilement et découvriront au passage bon nombre de nouvelles têtes (Veronica Falls, Diamond Rings, etc.) tout en révisant leurs classiques avec les évocations de Beck, Neil Young et Sonic Youth. Half Bob relance au passage le débat sur les stériles, mais ô combien nécessaires classements de fin d’année : celle-ci s’est achevée avec, dans nos musettes, les derniers albums d’Arcade Fire, Gramme, My Bloody Valentine, Daft Punk, Suuns et autres Deerhunter… Ils sont très loin d’être les seuls, mais il s’agit bien là d’un cru pour le moins exceptionnel – et on ne pourra donc se passer d’un exercice forcément compliqué, qui promet quelques nuits sans sommeil : quel est le meilleur album de 2013 ?

Un film de Jung et Laurent Boileau

Adopté, comme les 200 000 enfants coréens disséminés à travers le monde au début des années 70, Jung rejoint sa nouvelle famille en Belgique à l’âge de 5 ans. Enfance heureuse, adolescence difficile, rien n’effacera les cicatrices liées au déracinement et à la recherche d’identité. Devenu auteur de BD, Jung conte son histoire dans un roman graphique en trois volumes, adapté pour ce film plein de poésie et d’émotion, remarquablement réalisé, entre séquences d’animation, films d’archives et images documentaires. Le film, déjà primé à plusieurs reprises, sera prochainement récompensé lors du 17e Japan Media Art Festival – il est le deuxième film étranger à remporter cette distinction. Il sera aussi mis à l’honneur lors de la prochaine édition du Printemps Coréen à Stereolux en juin 2014, et ce en présence de son réalisateur. C.H

B.L

The K. : My Flesh Reveals Millions Of Souls Label : JauneOrange Records

Même si cet album date de fin 2012, la sortie imminente d'un nouveau disque et surtout leurs prestations scéniques décapantes nous amène un faire un petit retour en arrière. Le trio, formé sur les cendres encore fumantes de The Kerbcrawlers et membre de l'excellent collectif belge JauneOrange, sort ce premier album avec onze titres cramés qui ne concèderont aucune accalmie mélodique. Nerveux et fougueux, ce disque est aussi tranchant que du Shellac, aussi dur que du Jesus Lizard. C'est un rouleau compresseur lancé à tout allure (déjà ça semble bizarre, mais vous pouvez imaginez l'inertie nécessaire pour stopper un tel

engin) et même si quelques virages obligent aux ralentissements, l'accélérateur est enfoncé en permanence. Avec un chant tantôt sur le ton de la narration hallucinée, tantôt à la limite du modern hardcore, le combo bruxellois enfonce encore un peu plus les griffes dans l'épiderme C'est bien la tension et la puissance du jeu qui importent ici, et dans ce registre, The K. donne des leçons avec ce premier album suintant de sincérité et d'urgence.

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J-M.D


INFOS P R AT I Q U E S BILLETTERIE

Internet : achetez et imprimez vos billets chez vous ! Rendez-vous sur www.stereolux.org Accueil billetterie Stereolux : du lundi au samedi, de 13h à 18h30, 4 Bd Léon-Bureau – 44200 Nantes. Tél.: 02 40 43 20 43 - Pas de réservation téléphonique, merci de votre compréhension. Magasins à Nantes : Melomane, 2 quai de Turenne – Nantes, du lundi au samedi, de 11h à 19h30. Offices de tourisme, librairie Forum Privat, O’CD Nantes. Partout ailleurs : Ticketnet : E.Leclerc, Auchan, Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant, La Poste, Réseau Bimédia (tabac / presse). Au guichet : le soir des spectacles, dans la limite des places disponibles. Les ventes au guichet le soir du concert se font sous réserve de places disponibles ; le tarif plein est alors majoré de 40 centimes. Les tarifs "carte Stereolux" ne sont pas majorés. Savoir si un concert est complet, connaître les heures de passage des artistes : wwww.stereolux.org Pour toute information relative à la billetterie (points de vente, tarifs…) : billetterie@stereolux.org

Le projet Stereolux est soutenu par :

> Point de vente : en vente uniquement à Stereolux, 4 Bd Léon-Bureau - Nantes – Merci de vous munir d’une photo d’identité et de vos éventuels justificatifs.

Label Scène de Musiques Actuelles

Commandez votre carte Stereolux par correspondance ! Formulaire à télécharger sur : www.stereolux.org > Points de vente billets au tarif réduit : billetterie Stereolux, Melomane, offices de tourisme, librairie Forum Privat, O’CD Nantes et sur stereolux.org, sur présentation de votre carte. Plus de renseignements sur www.stereolux.org

Les concerts Stereolux reçoivent l’aide de :

TARIFS ENFANTS (HORS SPECTACLES JEUNE PUBLIC)

> Pour les enfants de moins de 6 ans : accès gratuit > Pour les enfants de 6 à 12 ans : tarif réduit Réservation impérative à l’accueil billetterie de Stereolux. Tarifs applicables uniquement sur les spectacles produits par l’association. Stereolux est membre des réseaux :

PLAN D’ACCèS

CARTE STEREOLUX : Plein d’avantages à prix réduit !

La carte Stereolux est valable 1 an, de date à date. La carte Stereolux c’est : > Le tarif réduit garanti pour l’ensemble des spectacles produits par l’association, > 3 concerts gratuits durant la période de validité de votre carte (mentionnés dans notre magazine et sur www.stereolux.org par ce picto : ), > 3 concerts "1 place achetée = 1 place offerte" (mentionnés dans notre magazine et sur www.stereolux.org par ce picto : ), > des réductions au Pannonica, VIP, Chabada, Ubu, Fuzz’Yon, 6PAR4… et toutes les salles Fédélima Plus d’infos sur www.stereolux.org > Tarifs : - Gratuite pour les Pass Culture & Sport 2013 - 2014 en échange du chèque spectacle. - 9 € pour les demandeurs d’emploi et les porteurs de la carte blanche. (sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois) - 14,50 € pour les étudiants et les porteurs de la carte Cezam. (sur présentation d’un justificatif) - 18 € pour les salariés et tous les autres. - 29 € La « carte DUO » destinée à deux personnes domiciliées à la même adresse (personnes mariées, pacsées, concubins, frères et sœurs, colocataires...). Un justificatif de domicile sera demandé aux 2 personnes et ils devront avoir la même adresse. Offre limitée à 2 adultes et 6 enfants maximum.

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Stereolux reçoit le mécénat de : La Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s) : 4-6 bd Léon-Bureau 4200 Nantes 1 Stereolux / Apo 33 2 Trempolino 3 Mire   4 Chronobus C5 5 Parking Les Machines

BAR / BRASSERIE :

Ouvert du lundi au samedi, de 10h à 18h30. Pas de brasserie le samedi. Pour réserver : 02.53.46.32.00

Stereolux est un projet de l’association Songo accueilli à la Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s)

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Directeur de publication : Éric Boistard. Comité de rédaction : Éric Boistard, Adrien Cornelissen, Jean-Michel Dupas, Lucile Colombain, Rémi Bascour, Cédric Huchet, Mélanie Legrand, Alexandre Hervaud. Rédacteurs / illustrateurs : Mathieu Perrichet, Alexandre Hervaud, Arnaud Bénureau, Patrice Bardot, Thierry Bonnet, Julianne Rougemont, Mathilde Colas, Laurent Mareschal, Gwendoline Blosse. Mise en page : Gregg Bréhin. Impression : Imprimerie Allais / Tirage : 20 000 exemplaires. Songo à La Fabrique - 4, boulevard Léon-Bureau- 44 200 Nantes. Tél. : 02 51 80 60 80 - info@stereolux.org

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