Stereolux mag14 (oct.-dec. 2015)

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NUMÉRØ   QUATORZE SEPT.  >  DÉC.   2015 musiques actuelles & arts numériques



CARTE BLANCHE ___Le DJ nantais, désormais lancé sur les scènes du monde entier, jouera (au moins) deux fois à Nantes cet automne : dans Lost Echoes (son duo avec Djedjetronic) à Scopitone, et sous son nom à la RAAR. Home sweet home.

MAELSTROM Nantes est une ville qui ne m'a jamais lassé. Malgré mes nombreux voyages, je n'ai jamais ressenti le désir de vivre ailleurs. Nantes, c’est l'une de ces villes-ports dans lesquelles se reflète une grande partie du monde. À l'adolescence, la ville était pour moi un territoire infini à explorer, où chaque quartier racontait une aventure différente : les rails des chemins de fer envahis par les herbes au pied des hangars désaffectés, les ruelles du quai de la Fosse où résonnait encore le claquement des talons aiguilles de Lola, les fumées sucrées au-dessus de l'usine bleue Beghin-Say... Tout invitait à la rêverie. On associe souvent la musique techno à l'ère numérique, alors qu'elle est ancrée dans une toute autre période. La techno, c'est la désindustrialisation, les usines qui ferment, le bruit des machines-outils qui s'estompe. Mais, parce que le silence a toujours été angoissant, il a vite été remplacé par le son des boites à rythmes et des synthétiseurs. Dans les lieux où nos

parents et grands-parents ont vécu, et parfois travaillé dans le bruit de l'acier et des jets de vapeur, nous leur avons fait écho. Nos sueurs se sont mélangées. Un fil invisible relie les conserveries du XIXe siècle, les chantiers navals, les raves illégales des années 90 et le festival Scopitone sous les Nefs. Aujourd'hui, la ville poursuit sa métamorphose. Il faut se résoudre à l'abandonner aux enfants et aux créatures fantastiques des manèges. Des écoles poussent entre les herbes folles et les squelettes des chantiers, mais ceux qui savent regarder pourront toujours trouver les traces de nos vies passées et rêver aux voyages agglutinés en strates sous les quais.

Lost Echoes (Maelstrom & Djedjotronic) / Festival Scopitone Samedi 19 septembre – à partir de 22h45 – Salle Maxi Maelstrom – RAAR, le samedi 17 octobre

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Winter Is coming perspicaces l’auront compris, le rock, en particulier indépendant, est souvent le meilleur allié du spleen automnal. Le Soy Festival leur donne raison, qui consacre la première de ses soirées au post-punk sombre et mélodique de Protomartyr et Fist City, et la pop de chambre fragile et entêtante de J. Fernandez. Jamais à court d'idées, le festival nantais couronne le tout d'un groupe dont les lives sont parmi les plus courus actuellement : Suuns (accompagné sur scène de Jerusalem In My Heart). Question spleen, le bien nommé Winter Camp Festival en connaît aussi un rayon, invitant la valeur montante de la pop lo-fi finlandaise Jaakko Eino Kalevi, le duo torride Honne et le génial Sean Nicholas Savage. Soy Festival – mercredi 28 octobre, Salle Micro – www.festivalsoy.org Winter Camp Festival – mercredi 9 décembre, Salle Micro

LE SAVANT & LE POPULAIRE ___La musique contemporaine, une musique élitiste ? C’est contre cet a priori que

lutte l'Ensemble Utopik depuis sa création, en 2004. Avec succès, puisque ses Rencontres Utopik (invitation d’un compositeur de renommée internationale une semaine durant à Nantes) attirent chaque année les spectateurs par milliers. C’est à Stereolux et en chanson que le collectif a choisi de fêter ses dix ans. Cinq compositeurs prestigieux ont été invités à choisir des chansons populaires qu’ils aiment et à les réinventer à leur manière. Edith Canat de Chizy, Elvio Cipollone, Philippe Hersant, Michaël Levinas et Claire-Mélanie Sinnhuber seront présents en salle Maxi pour découvrir l’interprétation que la soprano Elise Chauvin et le groupe électro-pop nantais Varez feront de leur travail. Chansons Utopik #3 – jeudi 12 novembre, Salle Maxi, tout assis.

© Varez

Tous pour On !, On ! pour tous ___Voisins et partenaires au sein de La Fabrique, Trempolino, Apo33, Mire et Stereolux proposent

un événement programmé en commun : Fabrique On ! XS vs XL. Au programme, de l’intérieur et de l’extérieur, du minuscule et du monumental : l’installation Antcinema de Jonathan Lurf (une image de 6x4 millimètres !), une création commune de l’ensemble de percussions Orgone et des Tambours du Brurundi, des concerts insolites à Trempolino, les très impressionnants six écrans de Dans le labyrinthe (Roman Kroitor, Colin Low et Hugh O’Connor – 1979), la glorieuse quadriphonie de La Colonie de vacances (Papier Tigre + Electric Electric + Marvin + Pneu), le DJ Moritz Simon Geist et sa délirante installation interactive Sonic Robots.

Fabrique On ! XS vs XL – vendredi 9 octobre, gratuit

Des hips et des hops ___L’association Big City Life a l’excellente idée de proposer une carte blanche au label français

Don Dada Records. Au programme, deux lives (Alpha Wann et Infinit), deux DJ sets (Ikaz Boi et Hologram Lo) et, nous dit-on, des surprises. Le hip-hop aime la compétition. Il y a des battles de danseurs, de MC’s, de DJ’s. Il en va de même pour les human beatboxers qui, mystérieusement, réunissent dans leur gorge, sampleurs, platines et boîtes à rythmes. Les 20 et 21 novembre, les successeurs de Doug E. Fresh, Buffy ou Rahzel chercheront à conquérir la première place des championnats de France de beatbox. Les qualifications auront lieu le 20 au Ferrailleur, les finales hommes, femmes et équipes le lendemain à Stereolux.

Big City Life / Don Dada Records – samedi 10 octobre, Salle Micro Championnats de France de beatbox – vendredi 20 novembre (Le Ferrailleur) et samedi 21 novembre (Stereolux)

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© Ikaz

© Nicholas Savage

___L’été passé, vous pensiez en avoir terminé avec les festivals ? Que nenni ! Les plus


© Dave Clarke

Paradis torrides Sweatlodge fête cette année ses dix ans de « cirque et sound system ». Le 17 octobre, les forcenés de l’euphorie s’associent à Raar, le label de Maelstrom, pour accueillir, dans un chaos soigneusement orchestré, la légende Dave Clarke, Louisahhh!!!, Maelstrom (bien sûr), Mr Jones et Discord. Le 24 octobre, pour la vingtième fois en quinze ans, la Paradise sort son élégante mais néammoins puissante (ou l’inverse) artillerie lumineuse et sonore. Pas encore de programmation à annoncer, si ce n’est les mots d’ordre « funky, house et incursions technoïdes », mais comment ne pas faire confiance ? Paradise – samedi 24 octobre, Salle Maxi RAAR Party – vendredi 06 novembre, Salle Maxi

Stereolux à tout âge Chaque année, le mois de septembre marque pour l’Action Culturelle (l’un des quatre services de programmation de Stereolux) le début d’une saison, certes moins visible du grand public, mais pourtant tout aussi importante que la programmation nocturne. La saison 2015-2016 touchera ainsi 10 000 personnes, soit autant que la saison précédente. Quantitativement, le gros de la troupe est constitué de publics scolaires (de la maternelle au lycée) auxquels sont proposés des spectacles dédiés (en arts numériques et en musique), des expositions, mais aussi des actions plus longues, sous forme d’ateliers d’éducation artistique. Il existe également des ateliers de pratique ouverts à tous, enfants et adultes. Enfin, l’Action Culturelle mène, en partenariat avec de nombreux organismes (CHU, services de protection judiciaire de la jeunesse, instituts médico-éducatifs, associations diverses…), un travail au long cours auprès de publics spécifiques : handicapés physiques ou mentaux, jeunes en difficulté ou réfugiés. www.stereolux.org/presentation-apprendre-pratiquer

LAb[au] et Scopitone : et de dix ! ___Même s’il est de coutume de trafiquer les statistiques, certaines sont aussi fiables qu’imparables.

Celle concernant la présence de nos amis belges à Scopitone (et ce, dès sa première édition, qui se résumait alors à une nuit au parc de la Beaujoire) est un record : c’est la dixième fois cette année que LAb[au] présente son travail sur scène ou dans les espaces d’exposition du festival. Souvenirs… Ce retour en arrière est aussi l’occasion de constater le formidable parcours de ce collectif d’architectes, développeurs et artistes multimédias, qui ont marqué et largement contribué à l’essor et à l’évolution des arts numériques depuis près de vingt ans. Évoquant à tour de rôle le code, l’art génératif, la lumière, la synthèse granulaire, le concept est autant scientifique et radical que l’esthétique est exigeante et minimale. Ils nous avaient promis de revenir à leurs frais en guise de cadeau d’anniversaire… C’est d’accord, on prend la carte de fidélité.www.scopitone.org — www.lab-au.com

Dessinateurs reporters ___Dix-neuf auteurs nantais se mobilisent pour jouer les reporters lors des soirs de

concerts et de spectacles à Stereolux. À coups de crayon, ils se faufileront au milieu du public, dans les loges ou sur scène pour croquer à volonté et réaliser quelques instantanés dessinés de ces moments furtifs dont nous sommes habituellement submergés sur un mode digital. C’est la passion du crayon et de la musique qui anime ces artistes de l’ombre, que l’on retrouvera régulièrement sur le site de Stereolux et dans le journal trimestriel… avant une rétrospective pour la fin de la saison (en cours de réflexion…).

Under the Kingston sun © Ikaz

___Chaque année depuis seize ans, sous le titre de Give Jah the glory, Zion Gate Hi-Fi

marque l'anniversaire du couronnement – le 2 novembre 1930 - de l'empereur d'Éthiopie Haïlé Sélassié, que les rastafariens considèrent comme le messie. Fixée cette année le 7 novembre, la soirée accueillera notamment, outre les locaux de Zion Gate, le sound system rouennais Blackboard Jungle. Le 27 novembre, Stereolux accueille, pour la première fois, une soirée du Télérama Dub Festival, lequel en est à sa treizième édition. On y verra trois très talentueux DJ's français : Mayd Hubb, Atili Bandalero et Panda Dub. Give Jah the glory – samedi 7 novembre, Salle Micro Télérama Dub Festival – vendredi 27 novembre, Salle Maxi

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DANSE - PERFORMANCE : INTENSIONAL PARTICLE + 2. REPULSION : 24 nov. INKED + MURMUR : 02 fév. / SOAK : 02 mars / SALLE Maxi

TROIS FANTASTIQUES ___LA DANSE EST SANS DOUTE CELUI DES ARTS VIVANTS LE PLUS PERMÉABLE AUX ARTS NUMÉRIQUES. S’INSCRIVANT DANS UNE HISTOIRE QUI A MAINTENANT PLUSIEURS DÉCENNIES, ET DANS UN VA-ET-VIENT INCESSANT ENTRE LE RÉEL ET L’IMPALPABLE, DES ARTISTES INVENTENT DES FORMES, DESSINENT DE NOUVEAUX TERRITOIRES DE CRÉATION ET CRÉENT DES ŒUVRES PUISSANTES. EN VOICI TROIS. / Matthieu Chauveau

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ès la fin des années soixante, le chorégraphe américain Merce Cunningham imagine que l’ordinateur peut servir à produire une image en trois dimensions qui permettrait, non seulement d’enregistrer les chorégraphies dans toutes leurs dimensions, mais aussi de les élaborer. À l’époque où Cunningham, qui a alors la cinquantaine, esquisse cet outil, la technologie pour le réaliser n’existe pas encore et ce projet ne verra le jour qu’à la fin des années 80, avec le logiciel Life forms, qu’il développe avec l’université Simon Fraser. Cunningham était le compagnon du compositeur John Cage. Son intérêt pour la technologie a sûrement été aiguisé par la connaissance précise qu’il avait de la place que prenaient les ordinateurs dans la musique contemporaine. Avant le temps réel et les images CHIMÉRIQUE générées par ordinateur, dans les années 70, c’est avec la vidéo (analoSes incroyables qualités d’interprète, forgées d’abord par la très exigeante gique) que les danseurs ont d’abord expérimenté. Dans Dance (1979) danse classique indienne, font d’Aakash Odedra une des étoiles montantes de Lucinda Childs, Philip Glass et Sol LeWitt, par exemple, les dande la danse contemporaine. Il est ici aux commandes, avec deux solos. seuses dansent avec leur propre image projetée sur un tulle. Peut-être en Dans Inked, il évoque le corps tatoué, dont il incarne à la fois le support raison d’un long compagnonnage avec les arts plastiques (qui remonte (la peau) et les créatures (les tatouages). Murmur tente de communiquer, à aux Ballets russes), peut-être en raison d’une proximité évidente avec la grands renforts d’effets spéciaux (dont un impressionnant double virtuel), musique et donc avec ses évolutions les plus pointues, peut-être parce le tourment intérieur qu’est la dyslexie (dont il a longtemps été affligé). que l’abstraction d’un corps en mouvement se prête à la recherche, toute une part de la danse contemporaine a pris la technique au sérieux, l’a Inked + Murmur, 2 février 2016, 20 h – Salle Maxi parfois devancée, l’a intégrée à ses formations (par exemple le LARTech créé par Martine Époque à Montréal au début des années 90), s’en est CINÉTIQUE nourri, traçant ainsi une nouvelle frontière de l’art. Dans Intensional Particle, comme dans la plupart de ses spectacles, Hiroaki Umeda est seul en scène. D’autant plus seul que le plateau FRÉNÉTIQUE est bombardé d’un flux presque continu de matière sonore et de lignes Stereolux a présenté récemment une performance (Machine_Variation) blanches ou de pixels mouvants. Ce flux est – grâce à d’invisibles capteurs du Montréalais Martin Messier (qui sera également présent à Scopitone). – la matérialisation exacte et abstraite des mouvements du danseur. C’est On le retrouve ici aux côtés de la chorégraphe Caroline Laurin-Beaucage aussi de mouvement et de force exercée qu’il s’agit dans 2. repulsion. pour Soak, où plusieurs corps anonymes tentent d’habiter un espace qui Umeda y renoue avec ses racines empreintes de culture urbaine, qu’il n’émerge que difficilement de l’obscurité. Ici, la matière première, c’est confronte à la danse contemporaine. Trois interprètes y modèlent la le son, qui – parfois – génère des éclairs de lumière blanche. gestuelle hip-hop pour en extraire la dimension mécanique. Intensional Particle + Repulsion, 24 novembre, 20 h – Salle Maxi

© Sean Goldthorpe

Soak, 2 mars 2016, 20 h – Salle Maxi

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CONCERTS / LE BEAU LABEL : PAN EUROPEAN RECORDING / KOUDLAM / BUVETTE / JUDAH WARSKY JEUDI 26 NOVEMBRE / SALLE MICRO

PREMIERE PERSONNE DU SINGULIER ___CRÉÉ EN 2008, LE LABEL PAN EUROPEAN RECORDING DÉFEND DES ARTISTES AUSSI DIFFÉRENTS QUE KOUDLAM, PONI HOAX OU FLAVIEN BERGER. UN POINT COMMUN AUX MUSICIENS ET AU LABEL QUI LES RÉUNIT : UN DÉVOUEMENT « HÉROÏQUE » À L’ART. /

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ans la compilation Voyage II, neuvième sortie du label, figure une dédicace qui est aussi une déclaration d’intention, ou d’amour : « Ce disque est dédié aux artistes, héros modernes, qui ont voué leur vie à leur art. » Une noble ambition, qui est sans doute la seule viable en temps de crise. Car Pan European est né en 2008, au moment même où le naufrage des ventes de disques s’accélérait, où les labels installés réduisaient la voilure. Arthur Peschaud, cofondateur du label avec Romain Turzi, raconte que le label est né « à force de rencontrer des groupes qui ne signaient pas en maison de disques. Il y avait plein de groupes qui étaient à la marge, que j’ai rencontrés. C’est ce qui m’a poussé à monter un label à un moment où Dr Bernice personne n’en montait. J’ai croisé tellement d’artistes dont j’aurais voulu qu’ils soient dans le label pour lequel je travaillais [Records Makers, N.D.L.R.], de gens que j’ai rencontrés en jouant avec Turzi que finalement ça s’est imposé, comme un sacerdoce ». Le vocabulaire de l’engagement revient souvent dans les propos d’Arthur Peschaud. Cela tient sans doute à sa conception de son travail : « Le travail d’un label, c’est de faire exister ses musiciens, de leur donner la capacité de vivre de leur musique. » Ou encore : « Aujourd’hui, ça sert à çà les labels, à faire aboutir des projets, à faire exister des disques. Ça sert aussi d’étiquette, on est perdu dans une telle multitude de choses, à s’identifier à des vecteurs, c’est impossible

sinon, trop de choses se font, trop de créations. Un label, c’est comme un prisme, un entonnoir, ça permet de simplifier. » Simplifier les pérégrinations de l’amateur de musique, mais évidemment pas la musique. Le catalogue de Pan European est fait de voix singulières : Aqua Nebula Oscillator, Koudlam, Judah Warsky, plus récemment Poni Hoax ou Flavien Berger... En tout, une dizaine d’artistes (pour une quarantaine de références), dont aucun n’exploite de recette autre que la sienne. « La vraie réussite, et ce pourquoi on aime les artistes qui ont marqué l’histoire, c’est parce qu’ils créent leurs propres convergences. Ils avaient tout en eux. Moi, ce que je recherche, ce sont des artistes qui ont tout en eux. » Être un label au service des artistes qu’il choisit de défendre n’est pas nécessairement synonyme de modestie. Dans la passion qui guide Arthur Peschaud et Pan European, il y a aussi une grande ambition : « Ce qui m’intéresse, c’est de faire exister les disques sur un temps long. Un grand disque, il est là pour l’éternité. La philosophie du label, c’est le long terme, c’est tirer le fil de l’histoire de la musique, même s’il faut jouer le jeu de l’actualité de temps en temps. » Et encore : « Je veux faire de mon label un truc mythique. Ce sera ce que ce sera mais j’aurai fait ce que je pensais de mieux… Cela fait un peu prétentieux… Mais sinon, à quoi ça sert de faire les choses ? » (Propos recueillis par chroniquemusicale.com, xsilence.net, timeout.fr)

Concerts / Le beau label : Pan European Recording Koudlam / Buvette / Judah Warsky Jeudi 26 novembre – Salle Micro, 20h30

Le beau label, c'est quoi ? C'est la nouvelle dénomination des soirées trimestrielles dédié à un label français ou étranger (soirées qui prennent forme depuis l'ouverture de Stereolux fin 2011).

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CONCERT / L'HELVETE UNDERGROUND : PUTS MARIE / VERVEINE / HYPERCULTE VENDREDI 20 NOVEMBRE / SALLE MICRO

L'HELVETE UNDERGROUND ___LA SUISSE EST DEPUIS DES ANNÉES UN LIEU D'INVENTIVITÉ ET D'INITIATIVES. IL FALLAIT DONC SE REMETTRE À LA PAGE ET PARTIR À LA DÉCOUVERTE DE CE SURPRENANT PAYS. NOUS AVONS CHOISI D'EFFECTUER CE VOYAGE, EN COMPAGNIE D’ANYA DELLA CROCE, LA PROGRAMMATRICE DU FESTIVAL FOR NOISE, À LAUSANNE. / Lyonel Sasso

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l existe un petit territoire où se déroule une multitude de festivals, où la scène musicale - pléthorique - ne cesse de se réinventer. Cet Eldorado reste encore fortement méconnu dans l'hexagone. Il s'agit de la Suisse. On ignore beaucoup de son passé musical récent, ce pays demeure une sorte de Bermudes ou d'espace fantôme imbriqué entre la France, l'Italie et l'Allemagne. Il y a et il y a eu des positions claires, pourtant. Des briques rouges politisées de la Rote Fabrik (haut-lieu culturel zurichois) aux éclaircissements nécessaires du documentariste Fernand Melgar, le pays connaît ses soubresauts. Le début des années 80 démarre sous une forme de radicalité - il n'existait pas d'endroits où se produire pour la scène alternative. L'état subventionnait les opéras municipaux, gérant son budget de façon drastique, et laissait la jeunesse dans les friches. Le pays fut traversé par de multiples vagues de contestation, plus ou moins violentes, touchant aussi bien Zurich que Lausanne. C'est dans cette atmosphère qu'un groupe comme les Young Gods ou encore Stephan Eicher ont fait ses premières armes lors de concerts sauvages, dans des maisons délabrées et autres squats. La priorité était de créer des lieux et tout un réseau. Cette genèse, Anya Della Croce ne l'a pas connue, mais elle en reconnaît Orchestre Tout Puissant et Rootwords. Anya Della Croce confirme: "Kid facilement les fondations: Chocolat est un acteur important à Genève. Il a d'ailleurs créé son propre "De cette période sont nés beaucoup de clubs. La revendication, c'était label : Poor Records. Neuchâtel est aussi une ville étonnante et dynad'avoir des lieux. Pour se rassembler, pour créer. La Rote Fabrik à Zumique (Flexfab, Muthoni The Drummer Queen). Certains artistes comme rich, Fri-Son à Fribourg et le Post Tenebras Rock de Genève sortent de Murmures Barbares, qui viennent eux aussi de Neuchâtel, se produisent ces années là. Ce qui a changé aujourd'hui, c'est évidemment l'avèneau sein d'un collectif - Michigang. C'est un projet centré autour de la ment d'internet, mais aussi l'existence de pléthore de clubs. La populaculture rap où plusieurs domaines se croisent : la musique, la photogration a l'embarras du choix, l'offre culturelle est énorme et les autorités phie et le graphisme entre autres. Pour autant, les structures collaborasont plus conciliantes, ce qui fait que la scène musicale peut paraître tives ne semblent pas majoritaires en Suisse. Mais au final, pas mal de moins revendicative." projets découlent d'une envie collective. Pour For Noise, c'est parti d'une Justement, à quoi ressemble la scène musicale suisse ? bande de potes qui s'est lancée dans l'exploitation d'une petite salle située " C'est difficile de généraliser. Le trait majeur est qu'il existe deux mardans un local de Scouts..." Une histoire qui rappelle la naissance du festichés au niveau de l'industrie musicale : on dit souvent que c'est plus val des Vieilles Charrues. Improbable. Tous les formats sont donc repréfacile pour un la création de petits labels et de micro-structures autosentés en Suisse - l'énorme machine Jazz de Montreux côtoie la petite nomes. Les Puts Marie, qui viennent de Bienne, de véritables punks, salle punk et crasseuse. " La proposition musicale est incroyable pour un sortent de cet univers alternatif-là. Le Do It Yourself est bien implanté si petit espace... Elle est particulièrement variée. Peut-être parce que la aujourd'hui... quand on pense que l'on peut enregistrer son disque deSuisse est composée de multiples cultures... Je ne sais pas. C'est stressant puis sa chambre à coucher ! La scène musicale suisse ne déroge pas à et motivant à la fois, de devoir se faire une place parmi toute cette offre. la règle." " Étrange pays où l'on a pu voir les premières saillies scéniques de Swans, Pour reprendre la psycho-géographie situationniste, il existe bien des où Suicide a été souvent programmé et où l'on taille le gazon devant spécificités, des humeurs selon les villes : Lausanne est rock (120 des établissements bancaires impeccablement entretenus. Après tout, le Secondes, Larytta et les fameux Explosion de Caca). Genève fourparadoxe a son charme et comme le disait un suisse fameux, Jean-Luc nit actuellement la scène la plus hétéroclite: Hell's Kitchen, La Forêt, Godard  : " Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèque."

Stereo Trip, c'est quoi ? C'est la nouvelle dénomination des soirées trimestrielles dédiées à la scène musicale d'un pays ou d'une ville (qui prennent forme depuis l'ouverture de Stereolux). Question de ne pas se perdre en voyage !

L’Helvète Underground : Puts Marie – Verveine - Hyperculte Vendredi 20 novembre – Salle Micro, 20h30 Découvrez deux autres artistes suisses : Sophie Hunger le mercredi 7 octobre – Salle Maxi et Buvette lors de la soirée Pan European, le jeudi 26 novembre

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CYCLE LUMIERE & NUMERIQUE : DE LA SCENOGRAPHIE A LA VILLE INTELLIGENTE / CONFERENCE ET WORKSHOP / DE SEPT. A DÉC.

LES LUMIERES DE LA VILLE __DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, NOTAMMENT GRÂCE AU DÉVELOPPEMENT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES, L’ÉCLAIRAGE PUBLIC EST DEVENU UN SUJET D’INNOVATION ET DE RÉFLEXION DÉPASSANT LARGEMENT SA DIMENSION FONCTIONNELLE ORIGINELLE. NOUS SOMMES ALLÉS À LA RENCONTRE D’UN EXPERT EN LA MATIÈRE, L’URBANISTE ET PHILOSOPHE MARC ARMENGAUD, DE L’AGENCE AWP. L’AUTEUR DE PARIS LA NUIT, CHRONIQUES NOCTURNES (PAVILLON DE L’ARSENAL, 2013) VOIT EN LA FÉE ÉLECTRICITÉ UNE « CULTURE CIVILISATIONNELLE MAJEURE » EN MOUVEMENT, PASSANT DE SUPPORT DE VIE URBAINE À « MATIÈRE ARTISTIQUE ». / Gwendal Le Ménahèze

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’éclairage d’une ville modifie-t-il la vie de ses habitants?___La nuit, les oppositions se floutent. Quand il apparaît, sous Louis XIV, l’éclairage public est vu comme un prodige, une rupture dans l’histoire de l’humanité. Subitement, la nuit appartient à tous, plus seulement aux nobles qui ont les moyens de s’éclairer. Le travail ouvrier passe en 24/24, impliquant un éclatement de la famille, mais fleurissent aussi restaurants, spectacles, bals... Cette obscurité surmontée est une révolution.

Santé, environnement, perte du ciel étoilé... L’éclairage public est sujet à critiques.___Toutes les technologies suscitent des critiques vis-à-vis d’un équilibre antérieur déstabilisé. Il est possible que ces débats marquent le début d’un retour à plus de nuit profonde. Mais demander à des métropoles d’être à la fois championnes de l’écologie, polarités touristiques, lieux où il fait bon vivre, où on peut s’amuser et travailler, accueillir des riches et des pauvres... On ne peut pas tout faire partout. Après-guerre, les technologies d’éclairage routier ont été utilisées sans discernement par Les nouvelles technologies ont donc un rôle primordial.___L’association de les services techniques des villes. On s’est retrouvé avec des rues de la lumière au son ou à d’autres sens, olfactif par exemple, est à ses tout débuts. 3,5 mètres de large équipées de mâts d’autoroute de 25 mètres ! C’est Votre téléphone vous géolocalise et propose des informations liées à l’endroit ça, la vraie pollution lumineuse : utiliser des moyens sans rapport avec où vous vous trouvez. L’interaction entre le lieu et des dimensions périphériques la situation, qui font qu’on éclaire trop, mal, avec du matériel agressif, qui peuvent s’actualiser là où vous êtes s’applique aussi à la lumière, qui peut laid... devenir une composante essentielle de ces expériences augmentées. Il faut tester toutes les initiatives. On a besoin de plus d’expérimentation. Comment remédier à ces nuisances ?___Les LED offrent une lumière qualitative et beaucoup moins impactante. On peut ainsi garder la Les animations son et lumière se multiplient. La lumière devient-elle culture de l’éclairage, sans qu’il soit diffusant, sans gâchis de projection un medium artistique à part entière ?___Au XIXe siècle, la nuit urbaine lumineuse. Ça a l’air génial, mais on vit un manque d’inventivité. Avant, inspire déjà poètes, peintres, compositeurs, qui y voient un moment poétique certains concepteurs d’éclairage venaient du cinéma, du show-business... majeur, où les choses se révèlent sous un autre aspect et où on perd pied, où les Maintenant, il n’y a que des techniciens. Le créatif doit contribuer à logiques du jour s’épuisent. Aujourd’hui, des pistes viennent du multimédia, l’émergence de nouveaux langages lumineux. comme les façades lumineuses et la programmation, qui permet une écriture de la lumière en mouvement, des scénarios lumineux dans lesquels on se Quels peuvent être ces nouveaux langages lumineux ?___Selon les déplace. Les boulevards ne seront plus sculptés par des fontaines ou des moments de la nuit, on varie les intensités et les modes d’éclairage. Cela statues, mais deviendront des espaces lumineux quasi tridimensionnels. va jusqu’à l’extinction des feux, avec des capteurs qui les rallument Les villes sont de plus en plus construites, saturées. On est obsédé par le quand vous passez. Il faut aussi explorer le spectre de la lumière. Jusqu’à patrimoine, mais on veut des expériences nouvelles. La lumière va devenir un présent, les LED privilégient des couleurs primaires, très intenses. Il champ d’expérimentation, une matière. Elle peut être vue non plus comme un faut de la nuance, de la finesse. On progresse dans l’optique, les LED support pour communiquer, se déplacer ou faire la fête, mais comme un espace seront vite périmées. D’ici quinze ans, on ira vers de nouveaux systèmes de création, d’expression, d’invention. d’information lumineuse. Internet, lumière, son, tous les médias sont développables par le numérique. Vous aurez une application pour Éteindre la lumière, c’est tuer la ville ?___Non, elle se réinventerait. Mais déclencher tel ou tel programme lumineux : de l’éclairage saisonnier, de ce serait un déni de réalité. La ville est un organisme complexe, multi-couches. l’éclairage « soirée festive », de l’éclairage « j’ai rencontré une femme Qui n’est pas d’accord avec la modération de l’impact de l’éclairage ? Mais qui me plaît »... on ne résout pas les problèmes en appuyant sur un seul bouton. C’est infantile. Nous devons résister à ces formes de simplification et y répondre par des projets. Cycle Lumière & numérique : de la scénographie à la ville intelligente. Table ronde, workshops et conférence - Voir programme détaillé page 18

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BIRTHDAY PARTY ___CRÉÉ EN 1990 PAR LE MAGAZINE DU MÊME NOM, LE FESTIVAL DES INROCKS A SU, EN VINGT-CINQ ANS D’EXISTENCE, CONSERVER SA RECETTE GAGNANTE. NOUS FAIRE DÉCOUVRIR SUR SCÈNE LES JEUNES POUSSES DU ROCK, DE LA POP, DE L’ELECTRO, DÉFENDUES PAR UNE REVUE TOUJOURS À L’AFFÛT DES NOUVELLES TENDANCES, ET QUI VA BIENTÔT SOUFFLER SES TRENTE PIGES… CE FESTIVAL AUTOMNAL A AUSSI UNE HISTOIRE PARTICULIÈRE AVEC NANTES, PUISQU’UNE PARTIE DE SA PROGRAMMATION PARISIENNE Y EST DÉLOCALISÉE DEPUIS 1996. CHRISTOPHE CONTE, JOURNALISTE ÉMÉRITE AUX INROCKS, QUI N’A PAS LA LANGUE DANS SA POCHE (LES FAMEUX BILLETS DURS, C’EST LUI), REVIENT SUR QUELQUES ÉDITIONS QUI ONT MARQUÉ LES SPECTATEURS DE L’OLYMPIC, PUIS DE STEREOLUX. / Matthieu Chauveau

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L’Olympic : Morcheeba, Fiona Apple, Trash Can Sinatras, Lisa Germano, Diabologum, Bim Sherman, Tricky, Placebo, Eels, Jack ••• Pendant longtemps, on a été sur un axe très anglo-saxon, mais à partir du milieu des années 90, l’offre musicale du festival s’est élargie. Bim Sherman, c’est un chanteur jamaïcain qui sortait un très bel album avec des cordes. Tricky, ça a toujours été quelqu’un d’hybride. Diabologum, c’est un peu pareil. Dans un premier temps, aux Inrocks, on a un peu pris les artistes français avec des pincettes. Diabologum, ça a été l’un des premiers groupes français de cette stature - pas très importante à ce moment… - qu’on a mis en couverture. Aujourd’hui c’est culte, mais à l’époque c’était un pari très risqué pour un journal comme le nôtre qui, d’une certaine manière, démarrait (NDLR. Les Inrocks sont passés au format hebdo en 1995).

L’Olympic : Nada Surf, Quasi, Elliott Smith, Sun House, Air, Lo-Fidelity All Stars, Sean Lennon, Mellow, Yann Tiersen, Experience, Arab Strap, Calexico ••• On arrive vers une explosion de la french touch, avec Mellow et Air. Évidemment, Elliot Smith, c’est un nom qui ressort avec le temps, mais à l’époque, il n’avait pas le statut qu’il a aujourd’hui. Il était accompagné par le duo Quasi, avec qui il partageait l’affiche. Je crois que c’est pour ça qu’on les avait bookés parce que, dans mon souvenir, ce n’était pas terrible sur scène ! C’est une affiche un peu fin de décennie. À ce moment, la musique indé c’est vachement ouverte. Un groupe comme Calexico, avec des influences mariachies, 5 ou 6 ans avant, c’était quasiment impossible. On sent que ça se détend un peu. C’est moins collé-monté. Et cela correspond à une période où nous-même, on écoutait beaucoup plus de choses qu’on en écoutait dix ans avant.

20 00

L’Olympic : Coldplay, JJ72, Tommy Hools, The Pernice Brothers, Phoenix, Joseph Arthur, Shawn Lee, Sigur Ros ••• Je remarque surtout deux gros phénomènes des années suivantes : Coldplay, bien-sûr, et Sigur Ros, un groupe devenu très important en France, qui remplit des salles, dans une atmosphère quasi-religieuse. Coldplay, c’est l’émergence d’un groupe de stade comme il n’y en avait pas eu depuis très longtemps. Il y a toujours une certaine fierté à avoir accompagné des groupes qui ensuite sont devenus énormes, comme Oasis ou Blur, quelques années auparavant... Depuis Coldplay, la génération des groupes de stade s’est un peu éteinte, parce qu’avec Internet entre autre, les goûts du public se sont difractés. Aujourd’hui, plein de gens écoutent plein de choses, mais des groupes qui fédèrent un public tout en restant relativement fréquentables, il n’y en a plus. Les derniers, c’est Radiohead et Coldplay. Enfin, aujourd’hui, Coldplay, je trouve ça assez insupportable, en particulier sur scène (sourire)...

20 03

L’Olympic : The Coral, The Warlocks, Martina Topley-Bird, The Sleepy Jackson, The Bellrays, Hot Hot Heat, The Raveonettes, The Black Keys ••• Les Warlocks, les Bellrays, les Black Keys, les Raveonettes… J’ai l’impression qu’à un moment, le ton est monté en terme de décibels. Il y a eu une sorte de retour aux guitares un peu rêches. The Coral, c’est encore autre chose. Je trouve ça magnifique. Ça a toujours été un groupe sous-estimé. J’ai réécouté leurs disques récemment. Bizarrement, j’en avais un souvenir plus brit-pop, mais c’est un groupe également très influencé par la musique américaine, notamment west coast. Noel Gallagher les a portés aux nus, et pourtant, ils n’ont jamais vraiment trouvé leur public. C’est dommage, parce qu’ils ont de superbes chansons.

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SPECTACLE JEUNE PUBLIC / ZAZA BIZAR DIMANCHE 11 OCTOBRE / SALLE MAXI

20 05

L’Olympic : Devendra Banhart, Antony and the Johnsons, The Go ! Team, Arctic Monkeys, Maxïmo Park, Kaiser Chiefs, The Futurheads, Hard-Fi ••• Arctic Monkeys, une réputation les précédait. C’était le groupe qui allait tout péter. Moi, je n’y croyais pas du tout. Mais effectivement, c’est devenu un groupe anglais important de ces 10 dernières années. Là, c’était vraiment le début. Le batteur n’avait guère plus de 15 ans ! Ils étaient encore mal démoulés, mais ils avaient un truc. C’était assez impressionnant de voir ces gamins qui avaient à peu près tout pigé de l’attitude, des chansons, des refrains... Dans le premier album, ils avaient ce coté mecs de Sheffield pas très finauds mais très vite, ça s’est vachement affiné. Il y a aussi les deux phénomènes de l’époque : Antony et Devendra. Un truc s’est passé à ce moment, un intérêt fort pour les singularités. Des artistes qui avaient réfléchi à un concept global d’image, de nom, de scène. Pour Antony, ça a très bien marché. Il a touché un public beaucoup plus large que celui des Inrocks…

20 1 1

Stereolux : James Blake, Laura Marling, Cults, La Femme, Friendly Fires, Miles Kane, Foster The People, Morning Parade ••• Je me souviens bien des concerts de La Femme. C’était le début, et c’était déjà pas mal. Mais je me retiens surtout Morning Parade, et pas pour de bonnes raisons. Ça a vraiment été une promesse non tenue ! Ils devaient tout casser, et ça n’a rien cassé du tout. C’est dingue, parce qu’ils avaient vraiment une réputation. Ça devait être un énorme truc, signé chez EMI. Les mecs avaient été enfermés 6 mois en studio par un manager qui leur disait : « tant que vous n’avez pas 10 tubes, vous ne sortirez pas ». C’était un peu à l’ancienne. Le mec a sorti l’album, pensant qu’il aurait ses tubes, et il n’y en avait pas un seul... Les boules !

20 14

Stereolux : Baxter Dury, Asgeir, Nick Mulvey, The Acid, Palma Violets, Parquet Courts, The Orwells, Benjamin Booker ••• Baxter Dury chante faux, mais il a vraiment quelque chose sur scène (sourire). Il y a eu une promo de dingue autour de son album, qui venait de sortir au moment du festival. Tout le monde connaissait déjà les chansons par cœur ! Parquet Court, c’est un groupe que j’admire. Ils ont tout compris, avec une forme de je m’enfoutisme absolu, et en même temps quelque chose de très maîtrisé. Un peu comme Pavement à une époque, on ne sait pas trop s’ils vont terminer leur concert à poil, ou dans la rue avec des tambourins. Mais ils ont des chansons super fortes, carrées, courtes, tranchantes. Palma Violet, je ne déteste pas, mais je trouve que c’est typiquement le groupe qui déboule sur scène sans qu’il ne se passe rien de singulier, contrairement à Parquet Courts. JD (NDLR Beauvallet, co-rédacteur en chef des Inrocks) les adore, mais je n’ai jamais compris pourquoi. Comme c’est lui qui fait la prog, il faudrait lui demander des comptes !

Festival Les Inrocks // Sam. 14 Nov. : Fat White Family + The Districts + Bo Ningen + Wolf Alice – Salle Maxi – 20h Dimanche 15 Nov. : Son Lux + Ghost Culture + Flavien Berger + Formation – Salle Maxi – 18h30

CE KOI BIZAR

?

___ZAZA BIZAR EST UN SPECTACLE JOUÉ ET DESSINÉ. SI COMÉDIENS ET MUSICIENNE SONT BIEN VIVANTS, DÉCORS ET ESCAPADES DANS UN MONDE IMAGINAIRE SONT CONFIÉS À D’OMNIPRÉSENTES SÉQUENCES D’ANIMATION EN NOIR, BLANC ET ROUGE. LE SPECTATEUR VOYAGE AINSI ENTRE RÊVE ET RÉALITÉ, À HAUTEUR D’ENFANT. / Valentin Brû

C

a commence par une phrase qui sort de la bouche d’une petite fille : « É ba lé zétoile arianée jusqu au ciel ptite planète volette déa lune où cha perché mé pour le voir pésonne ve attapé vol ». Derrière l’enfant apparaissent, dessinés, les visages démesurés d’adultes déconcertés. Contrairement à la Zazie de Raymond Queneau, Zaza ne peut pas se faire comprendre. Elle est atteinte de troubles du langage qui la séparent des autres, au point qu’elle prend la résolution de ne plus rien dire. Ses rendez-vous chez le « pessialiste » à face d’oiseau n’y feront rien. Heureusement, elle n’est pas toute seule et son amie imaginaire, l’araignée Arianée, et la musique (après tout, les phrases sont aussi des mélodies) l’aideront à sortir de ce labyrinthe (très peuplé) qui la contraint au silence. Zaza Bizar a d’abord été un texte illustré, une histoire écrite et dessinée par l’illustratrice et réalisatrice Nadia Nakhlé. Laquelle explique : « Cette histoire serait sans doute devenue un film si je n’avais pas rencontré la comédienne Amélie Vignaux, qui a manifesté le désir de jouer Zaza dès qu’elle a lu le texte. J’aime beaucoup le théâtre et j’avais été enthousiasmée par The Animals and the children took to the street, de la compagnie anglaise 1927, qui pousse très loin l’utilisation de l’animation. Il me semble que l’identification avec un comédien sur scène est plus forte que devant un écran, d’autant plus que nous sollicitons parfois le public, en particulier les enfants. De même, la musique jouée live par Stéphanie Verissimo me paraît plus porteuse d’émotions que si elle était enregistrée. » Si la scène apporte l’incarnation, l’animation amène d’infinies possibilités. « Avec le dessin, poursuit Nadia Nakhlé, il n’y a pas de limites. L’animation permet en particulier d’adapter le décor au point de vue de Zaza. Physiquement, puisque tout est vu à hauteur d’enfant, mais surtout mentalement : on peut réduire ou agrandir l’univers du personnage principal, montrer sa perception du monde. Comme au cinéma, où l’on passe d’un gros plan à un plan large. Par ailleurs, le monde imaginaire de Zaza est un élément essentiel de l’histoire. Avec l’animation, on passe de la réalité au rêve en un clin d’œil. » Zaza Bizar – Dimanche 11 octobre, 15h30 – Salle Maxi Du 5 au 31 octobre, dans le Hall, La nuit, c’est ma couleur préférée, exposition d’illustrations de Nadia Nakhlé

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AGENDA — OCTOBRE > DÉCEMBRE —

Avec la carte Stereolux = trois concerts gratuits :

JEU . 01  OCT.

1 place achetée = 1 place offerte :

Spectacles organisés par des assos nantaises :

MER . 07  OCT.

Zig Zags Capsula Afterwork #2 : IT’S KARAOKE TIME : Stop !

On débranche l’ordi et on vient pousser la chansonnette à l’Afterwork #2 de Stereolux  ! Attention, the best ones seront présents pour animer votre soirée : Deejay Popofski et Armel, fidèles à leurs postes, lui donneront du piquant pour un moment endiablé où tous les coups (et les chansons) seront permis... Le Hall/Bar – 18H30 – Gratuit

05   > 31   oct.

oct.

La nuit, c’est ma couleur préférée : Illustrations et gravures de Nadia Nakhlé ≈ EXPOSITION ≈

En relation avec Zaza Bizar, l’illustratrice et metteuse en scène Nadia Nakhlé expose ses illustrations dans le hall de Stereolux. Ces planches originales et retirages, extraits de son spectacle, sont majoritairement réalisés sur des cartes à gratter. Le noir et blanc domine et donne à voir un instantané somptueux et touchant de l’univers de cette jeune artiste. Le Hall/Bar – du lundi au vendredi – 11h > 18h30 Samedi – 13h > 18h30 – Gratuit

MAR 06   .

OCT.

Le rock garage

VEND . 09  OCT.

FABRIQUE ON : XS vs XXL ≈ FABRIQUÉ ≈

Graceful

≈ DANCE IN THE HALL ≈

≈ ROCK GARAGE ≈

: Comme Segall, Dwyer ou Tim Presley, ces trois chevelus sont from California, Los Angeles (forcément). Après une collaboration avec Iggy Pop, les gamins se sont permis le luxe d’avoir Ty Segall en guise de producteur pour leur premier album. Un petit bijou de rock garage. Zig Zags

(US)

Capsula (AR/ES) : Originaire d’Argentine et Bilbao,

Un événement proposé par Mire, Apo33, Trempolino et Stereolux pour fêter la rentrée. ANTCINEMA : (Ameisenkino) de Johann Lurf (AUT)   : installation - plateforme Intermedia « SMALL SYSTEM » : mini concerts - performance  : Trempolino Orgone Vs Tambour du Burundi : percussions expérimentales : Stereolux

Dans le labyrinthe de Roman Kroitor, Colin Low et Hugh O’Connor : Projection - Mur extérieur

Tambours du Burundi – Percussions déambulation : Les Nefs LA COLONIE DE VACANCES : concert quadripho-

le trio est imbibé de l’obscurité brute des Stooges ou des Cramps, avec des touches garage ou psyché. Sa formule entraîne l’auditoire dans une démence surgie d’un temps où l’on trouvait que le rock était à la fois classe, diablement sexuel et terriblement subversif.

nique noise : les Nefs

Graceful (NANTES) : Avec du punk garage au bord de la crise cardiaque et des riffs stoner en guise de bouffées d’oxygène, les Nantais revendiquent des influences puissantes : The Hives, Truckfighters ou Queens of the Stone Age. En deux ans, le quartet s’est forgé une solide expérience scénique.

SAM . 10  OCT.

Salle Micro – 20h30 – carte : gratuit ou 8 € prévente : 12.60 € – guichet : 13 €

Retrouvez toute la programmation (photos, vidéos, musique, etc) sur : www.stereolux.org

Moritz Simon Geist – SONIC ROBOT  : live electro média : Stereolux

La Fabrique – 18h – Gratuit

Brazil ≈ POP INDOCILE ≈

The Patriotic Sunday (NANTES) : Est-ce pour se

décrisper de ses projets plus noise (Papier Tigre et La Colonie de Vacances) qu’Éric Pasquereau s’offre régulièrement la parenthèse Patriotic ? Un quatrième album qui aime pousser la pop song dans le rouge ou la ballade dans le ravin. Un nuancier personnel et émouvant qu’il vous présentera en exclusivité après une résidence de quelques jours à Stereolux.

Brazil (NANTES) : Nouveau projet nantais, c’est deux guitares électriques, un clavier-basse, une batterie et deux voix d’enfant pour une expédition pop-rock-psychédélique suave, entraînante et mystérieuse. Salle Micro – 20h30 – Carte : gratuit (hors forfait carte) – Prévente : 5 € – Guichet : 6 €

≈ RAP≈

MER . 07  OCT.

SOPHIE HUNGER HEIN COOPER ≈ POP - FOLK -JAZZ ≈

Sophie Hunger (CH) : La Suissesse poursuit sa

Trempolino – 18h30 > 20h30 – gratuit

The Patriotic Sunday

Don Dada Records MER . 14  OCT. Carte Blanche Big City Life et Krumpp laissent carte blanche au label parisien Don Dada Records. Les murs de Stereolux devraient vibrer très fort, pour le plus grand plaisir des amateurs de rap français… Alpha Wann (1995 crew MC), Hologram Lo’ (1995 crew DJ), Infinit (Rap game), Ikaz Boi… Salle Micro – Prévente : 15 € (hors frais de loc.) Prévente : 19€ – Coprod. Big City Life et Krumpp

trajectoire fulgurante avec Supermoon, cinquième album qui, s’il n’oublie pas ses amours folk-pop, n’hésite pas à se faire plus électrique et incisif. L’éclectisme de Mlle Hunger n’a d’égal que sa cohérence et sa sincérité.

(AUS) : Auteur-compositeur-interprète australien installé à Montréal, le jeune Hein Cooper a été pris sous son aile par le combo canadien Half Moon Run. Sa musique indie folk rappelle celles de Patrick Watson et de Bon Iver, portée par une voix magnifique.

Audrey Lopes ≈ SOUL ≈

(US) : Anciennes choristes aguerries de Sharon Jones et des Dap Kings, les New-yorkaises passent de l’ombre à la lumière avec Look Closer, premier album de soul/R’n’B aux accents funky rappelant l’imagerie sonore de la blaxploitation, ou bien encore celle de la Motown. La nouvelle merveille du label Daptone.

Saun & Starr

Zaza Bizar ≈ JEUNE PUBLIC≈

Hein Cooper

Salle Maxi – tous assis – 20h – Carte : 16 € Prévente : 20.60 € – guichet : 21 € Co-production Stereolux & La Bouche d’Air

Saun & Starr

DIM . 11  OCT.

≈ CONFÉRENCE ≈

Vers la fin des années 70's, les historiens du rock s’attachent à délimiter les contours du “garage”, une curieuse famille où cohabitaient quinze ans plus tôt des “  revivalistes” du rock’n’roll des origines et des précurseurs du psychédélisme. D’abord aux États-Unis, puis bien au-delà, ces musiciens aimaient les “gimmicks” minimalistes et leur plaisir de jouer faisait écho à la simplicité affichée mais très efficace de leur musique. Une conférence pour décrypter l’origine de ce mouvement, ses spécificités et ses résurgences actuelles, toujours résolument intègres. Intervenant : Pascal Bussy

MAR . 13  OCT.

Zaza Bizar : relate les (més)aventures d'une petite fille pas tout à fait comme les autres, qui cherche refuge dans un univers imaginaire. Cette première création d'une jeune metteuse en scène se veut un traité poétique de la différence. Salle Maxi – 16h – Tarif unique 5€ – dès 5 ans

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Audrey Lopes (NANTES) : Nouvelle pépite nantaise de l’electric soul, la jeune Audrey Lopes accroche par sa voix riche et suave. Ouverte sur le monde, elle aime ajouter à son groove des touches pop, hip-hop, jazz ou encore world – son énergie scénique ne vous laissera pas non plus indifférent. Salle Micro – 20h30 – Carte : 10 € Prévente : 14.60 € – Guichet : 15 €


MER . 14  OCT.

Yael Naim EYAL

VEN . 16  OCT.

Hollie Cook The Harder They Come ≈ CONCERT + FILM / REGGAE ≈

≈ POP - FOLK - JAZZ ≈

Yael Naim (FR) : Sa renommée mondiale n’a en

rien changé la chanteuse et compositrice franco-israélienne, ni affecté son inspiration. Older, quatrième album de Yael Naim, est la démonstration éclatante de son art de l’orfèvrerie pop, folâtrant librement parmi ses amours jazz, soul et folk-pop. Plus qu’un accomplissement, un épanouissement.

Eyal (IL) : Ce guitariste-chanteur israélien est

aussi producteur et auteur-compositeur. Dans un esprit résolument indie-folk, il travaille aujourd’hui sur son premier EP. Il est aussi le petit frère de Yael Naim.

Salle Maxi – 20h – Carte : 22 € Prévente : 26.60 € – Guichet : 27 € assis balcon : carte : 24 € – Loc : 28.60 €

JEU . 15  OCT.

Mansfield Tya Jambinaï Serpentine ≈ ART BRUT ≈

Hollie Cook (GB) : Entre Kingston et Londres, Hollie Cook n’a pas eu à choisir, elle a tout pris. Basses rondes, sonorités dub et rocksteady, arrangements de cordes pop et aériens : Twice, deuxième album de la miss de Brixton, est sans conteste l’album de la maturité, plus grave et tendu que le précédent, mais tout aussi imprégné de feel good music. Film : The harder they come de Perry Henzell, 1972- Jamaïque : (1h40) Interprété par Jimmy Cliff et inspiré de sa vie, un film culte qui a contribué à la popularité du reggae. À travers la balade d’Ivan Martin, jeune paysan jamaïcain qui part à Kingston pour réaliser son rêve : chanter, Perry Henzel nous fait découvrir la naissance du reggae dans son contexte social et politique, où seules la marijuana et la musique font oublier la misère. Les Nefs – 21h – gratuit Org. Les Machines & Stereolux

VEN . 16  OCT.

Jungle Juice :

DIRTYPHONICS ± BLACK SUN EMPIRE ± 50 CARROT ± GUEST

SAM . 17  OCT.

SET & MATCH DJ FRESHHH PEDRO LE KRAKEN

MAR . 27  OCT.

Être performant : limites et possibilités du corps humain ? ≈ CONFÉRENCE ≈

≈ RAP≈

Set & Match (FR) : Le combo de Montpellier sort son premier album après le succès de Tudo Bem. Des titres pour chiller à l’écoute, qui deviennent en live de véritables bombes à retardement, largement validés à l’occasion de tournées explosives.

À l’occasion de la tenue du seizième congrès international de l’association des chercheurs en activités physiques et sportives (ACAPS), le Laboratoire motricité, interactions, performance (MIP) de l’Université de Nantes organise une conférence grand public exceptionnelle “Être performant : limites et possibilités du corps humain ?”. Cette conférence s’adresse à tous, sportifs et non sportifs. Salle Maxi – 19h30 – Entrée libre et gratuite

DJ Freshhh (RENNES) : Passionné de hip-hop, de

funk et de scratch musique, DJ Freshhh s’est forgé une solide réputation avec ses sélections et une technique affûtée qui lui permettent de sillonner soirées, battles et festivals à travers le monde.

Pedro Le Kraken (MPC LIVE / FR) : Pedro Le Kraken est un artiste aux productions percutantes et énergiques, qui joue de la MPC comme d’un véritable instrument pour délivrer un set explosif, alliant rythmes hip-hop et influences électroniques. Salle Micro – 20h30 – Prévente : 17 € (hors frais de loc) – Guichet : 22 € Org. Sound Action

SAM . 24  OCT.

MER . 28  OCT.

Soy Festival ≈ INDIE≈

≈ DUBSTEP - DRUM 'N' BASS ≈

Mansfield TYA (FR) : Nouvelle mue du duo nantais aux vies multiples, Corpo Inferno poursuit un dialogue entamé il y a plus de dix ans, ses visions et sa noirceur – avec, en contrepoint lumineux, la complicité solaire de deux musiciennes en constant équilibre entre chaos et quiétude, funambules de l’intime. Jambinaï (CORÉE) : Ces Coréens-là dispensent la

fureur sonore. Détournant des instruments traditionnels de leur ancestral office, ils y adjoignent samples, distorsions bruitistes et guitares post-rock dans un déluge tapageur duquel se détachent de feintes accalmies, annonciatrices de tempêtes.

Serpentine (FR-US) : Depuis leur rencontre, Evan

Hydzik, membre fondateur de Pillar & Tongues, et Vincent “My Name is Nobody” Dupas n’ont cessé de travailler ensemble au sein de leurs projets respectifs jusqu’à la parution de Summer in the Polar Vortex, premier album d’ambient instrumentale et hommage à Chicago. Avec la plasticienne Sara Drake, ils présentent pour la première fois cette performance qualifiée d’ambient, autant dans la création musicale que dans sa dimension visuelle. La venue de Serpentine est aussi l’occasion d’une journée d’ateliers avec des enfants, avec restitution sous la forme d’une performance, le vendredi 16 octobre. Salle Maxi & Micro – 20h – Carte : 15 € prévente : 19.60 € – guichet : 20 €

Suuns ± Jerusalem in my heart (CA) : Ces cinq musiciens montréalais, amis de longue date, travaillent depuis longtemps sur cette collaboration exceptionnelle. Cela se rapproche, et pas seulement géographiquement, des Godspeed You! Black Emperor. C’est un honneur, donc, d’accueillir ces maestros du post-rock electro, à la sensibilité exacerbée.

Jungle Juice : Ces soirées bass music

parisiennes s’exportent enfin à l’Ouest .Habillezvous de vos plus belles plumes et soyez prêts à sortir vos griffes pour cette première nantaise !

(FR) : Ce collectif tapageur, brassant dubstep, electro, trap et drum & bass à la force du poignet, est avant tout un live sauvage, ultra boosté, mené de (quatre) mains de maître. Puisant dans des sonorités métalliques ou lorgnant dans la trash culture electro, il manufacture un dirty dubstep intense et explosif ! Heavy bass music for heavy party people !

Dirtyphonics

Black Sun Empire (NL) : Véritable icône de la techstep drum & bass, le trio hollandais développe depuis une quinzaine d‘années un label (Black Out), des soirées et des productions, mais surtout un set live novateur, à base de neurofunk et à la technique impressionnante.

Protomartyr (US) : Avec The Stooges et le MC5,

≈ HOUSE ≈

Fist City (CA) : Ce combo post-punk emmené par

style instantanément reconnaissable, grâce auquel il a déjà laissé une lourde empreinte sur la scène dubstep. Il est aussi l’un des boss du label Gentlemens Club, aux côtés de Coffi & Soloman. Et tout cela à dix-huit ans ! Ce n’est donc qu’un début pour lui...

À l’occasion des quinze ans de PARADISE et de sa vingtième édition, retrouvez une configuration digne des meilleurs moments à L’Olympic, une mise en lumière explosive, à travers un voyage musical des plus funky et house, avec des incursions technoïdes. Un dancefloor chauffé à blanc vous attend dans une atmosphère résolument festive. Un anniversaire, comme il se doit  !

Salle Maxi – 22h > 4h – Carte : 18 € Prévente : 22.60 € – Guichet : 24 € Interdit aux mineurs

Salle Maxi – 22h > 4h - Prévente : 22 € guichet : 25 € – Interdit aux mineurs Org. Paradise

50 CARROT (GB) : Basé à Leeds, 50 Carrot a un

le punk doit évidemment beaucoup à Détroit. Dernier rejeton sonique d’une longue lignée de la Motor city, ce jeune quatuor traduit de manière bruitiste et révolté le spleen et la misère de la métropole du Michigan

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le chanteur transgenre Kier ‘Fist’ Griffiths fait plus volontiers référence à Sonic Youth, The Chills ou The Clean qu’aux chansons de Loretta Lynn (diva de la country), dont ils tirent leur nom.

J Fernandez (US) : « He’s a bedroom pop artist

from Chicago ». C’est à peu près tout ce qu’on apprendra sur le mystérieux J Fernandez en consultant la Toile. À vrai dire, on s’en fiche un peu, tant la musique de ce garçon – une sorte de Chris Cohen en apesanteur – se suffit à ellemême. Salle Micro – 20h30 – Prévente : 14 € Guichet : 17 € Org. Yamoy


29  oct. > 01  nov.

VEN . 30  OCT.

Hifana

Le U :

≈ ELECTRO HIP - HOP ≈

Hifana (JAP) : Issu du collectif GROUNDRIDDIM,

Salle Maxi, Jeudi : 18h > 22h / Vendredi 14h > 22h Samedi et Dimanche : 13h > 18h30 Des visites et des recontres sereont également proposées. Plus d'infos sur www;stereolux.org

JEU . 29  OCT. Inauguration

Performance 20Syl La soirée d’ouverture donnera lieu à une performance improvisée et interactive entre 20syl et la Rampe sonore. Un ping-pong musical et visuel entre les machines du producteur et la surface sensible du « U ». Salle Maxi – 18h – Gratuit

FKJ J.A.C.K. SAMIFATI ≈ ELECTRO HIP - HOP ≈

FKJ (FR) : FKJ pour French Kiwi Juice. Nouveau

fer de lance de la scène electro-funk française, internationalement encensé pour ses EP suaves et élégants, le jeune Vincent Fenton compose une musique à la simplicité et au groove imparables, festive et ensoleillée, généreuse dispensatrice de good vibes.

J.A.C.K. (NANTES) : Il s’est fait un nom en remixant pour le compte de Stromae, de C2C ou encore de Disclosure. Le Nantais est de cette génération de musiciens qui ont absorbé, assimilé et synthétisé toutes les influences et toutes les époques. Une chose est sûre : la rencontre se fait sur le dancefloor.

Samifati (FR) : Ce jeune violoniste et beatmaker

Hifana n’est pas inconnu à Nantes. Autour de KEIZOmachine !, pas moins de trois VJ’s. Tous experts dans l’art de la création audio et vidéo en temps réel, ils donnent naissance à ce patchwork de breakbeat décalé et à la technique Fresh Push, nom d’une application pour tablettes, qui ferait vite passer tout curieux pour un musicien averti.

Claude (FR) : Ce n’est pas mon oncle mais le producteur Pierre Troel, aka Fulgeance. Sous ce nom il se plaît à creuser une deep house aux teintes jazzy et rêveuses, aux textures capiteuses, aux samples ciselés – dans la lignée de ce que l’on peut entendre du côté de labels comme Tartelet ou Money $ex. Immédiatement addictif. Jumo (FR) : L'Angevin Clément Leveau met la musique, le dessin et la vidéo au service d’un univers très personnel, intuitif et graphique. Samples en pagaille, voix déformées, sonorités synthétiques et influences hip-hop : Hylé, son premier EP, donne le ton et pose le décor. Salle Micro – 20h30 – Carte : 8 € Prévente : 12.60 € – Guichet : 13 € Forfait 3 jours : Carte 19 € – Prévente 33 €

SAM 31   .

OCT.

De la Boucle Cotton Claw The Geek x VRV ≈ ELECTRO HIP - HOP ≈

De La Boucle (FR) : Ce collectif de promotion des musiques instrumentales hip-hop aime la fête, et sait la faire. Le principe ? Six beatmakers, un morceau de deux minutes chacun et à tour de rôle, et c’est parti pour un set festif où le sample est roi et les mashups d’anthologie. Énergie et plaisir communicatifs garantis. Line up : Tayreeb / Paris- Atom / Nantes Creestal (à confirmer) - Zo de Cottonclaw / Besançon- 20syl / Nantes Cotton Claw (FR) : S’ils viennent tous du hiphop, ces quatre beatmakers se sont résolument orientés vers la musique de club. Adeptes du détournement des styles, virtuoses du pad controller, ils ont, en un album (Volutes), élaboré leur propre esthétique, faite de house feutrée, de basses profondes, d’electro percutante : « Du hip-hop qui n’en est plus. Qui tape plus fort, qui rentre plus vite. » Tout est dit.

de Lorient combine à merveille finesse instrumentale et maîtrise des machines. Un projet à quatre mains puisque qu’il est accompagné sur scène par le vidéaste nantais Axel Vanlerberghe. Un beau voyage au Pays des rêves, au doux parfum d’Orient, à mi-chemin entre electro et abstract hip-hop.

The Geek x VRV (FR) : Dès leurs débuts, ils ont frappé un grand coup avec It’s Because. Depuis, ils ont signé sur le label de Gramatik, pour y délivrer leurs bonnes vibrations. Ce duo français s’en donne à cœur joie avec sa fusion jouissive entre electro, soul et hip-hop.

Salle Micro – 20h30 – Carte 8 € Prévente : 12,60 € / Guichet 13 € Forfait 3 jours : Carte 19 € – Prévente 33 €

Salle Micro & Maxi – 20h30 Carte : 8 € – Prévente : 12,60 € – Guichet : 13 € Forfait 3 jours : Carte 19 € – Prévente 33 €

SAM . 07  NOV.

Give Jah The Glory

Claude Jumo

Carte Blanche à 20Syl En partenariat avec la région des Pays de la Loire dans le cadre d’une carte blanche, 20Syl a créé une Rampe sonore permettant au skateur d’interpréter la musique que l’artiste a composée et sur laquelle est projetée des pictogrammes graphiques animés qui permettent de matérialiser les zones (inter)actives. En parallèle, des concerts et performances vous sont proposés chaque soir Salle Micro et/ou Maxi. Cette Rampe sonore et visuelle sera en accès libre.

JEU . 05  NOV.

≈ REGGAE ≈

≈ DANCE IN THE HALL ≈

AfterWork #3 BINGO BLIND TEST : Venez faire

chauffer le bingo-blindtest et tentez votre chance au concours de puzzle kitcho-géant ! Ce troisième Afterwork vous promet une soirée drôle et décontractée, autour d’un verre, en compagnie de vos collègues ou amis. Vous ne viendrez pas boire un coup par hasard ! Le Hall / Bar – 18h30 – Gratuit

VEN . 06  NOV.

RAAR PARTY ≈ TECHNO ≈

RAAR Party : Ce nouveau label de musiques

électroniques et expérimentales, fondé par Louisahhh!!! et Maelstrom, célèbre sa création à Stereolux. Pensé comme un pôle de recherche, RAAR arrive avec les nouveaux projets de Dave Clarke (Roijacker) et de Manu Le Malin (W.L.V.S), mais aussi avec Specialivery et Erson Rybod, sans oublier Louisahhh!!! et Maelstrom, évidemment.

DAVE CLARKE (GB) : “Le baron de la techno” a su

traverser ces vingt dernières années sans se défaire de son authenticité. Influencée par les sonorités hardcore, la techno que produit Dave Clarke trouve aussi ses origines du côté de Détroit. Un acteur historique de la culture rave.

MAELSTROM (FR) : Depuis ses débuts à Nantes,

Maelstrom a su gagner le soutien de Boys Noize avant d’être adopté par The Hacker et Gesaffelstein chez Zone. Il a joué dans les plus grands clubs et festivals de la planète et continue aujourd’hui de faire le tour du monde avec ses DJ sets pointus.

LOUISAHHH!!! (US) : C’est entre les scènes de New York et de Los Angeles que Louisa Pillot fait ses armes, avant de croiser la route de Brodinski. Leur collaboration s’avère fructueuse et accouche sur Bromance de quelques bombes. Louisahhh!!! s’est désormais fait un nom. MR. JONES (NL) : Au sein du duo _Unsubscribe_, le Hollandais a produit des remixes pour Octave One, Boys Noize ou Black Asteroid. Il vient de sortir un premier album sombre et rugueux, qu’il viendra nous présenter lors d’un DJ set qui s’annonce mémorable. DISCORD (FR) : On sait peu de choses sur Discord,

mais il semble qu’il ne manque pas d’expérience. Ses sets techno et hardcore ont fait les grandes heures des raves illégales. Son ADN est un mélange de hardcore libérateur et de techno sinueuse aux accents acid.

Salle Maxi – 22h > 4h – early birds (tarif pour les premières places vendues) 15€ Prévente : 20€ / sur place 22€ Org. RAAR & SWEATLODGE - Interdit aux mineurs

Blackboard Jungle Sound System (FR) : Sound system et label basé à Rouen, créé à l’initiative de MC Oliva et de Nico (sélecteur), c’est l’un des sound systems les plus dynamiques de la scène européenne, qui se produit dans la plupart des grands festivals. Zion Gate Hi-Fi (NANTES) : Ce sound system est

composé de Ras Abubakar à la sélection, de Mark « Mostec » Skeete à l’opération, de Nassadjah au chant, de Prince à l’animation et de I Youth Tubby aux effets spéciaux. salle Micro - 21h > 3h00 – Prévente : 13 € Guichet : 15 € – Org. Association Zion Gate

MAR . 10  NOV.

Gøl4m

par la #LeClairObscur ± Recession par 1024 cie

≈ PERFORMANCES ARTS NUMÉRIQUES ≈

Gøl4M : Œuvre du créateur multimédia F. Deslias et du performeur et chorégraphe M. Morris, Gøl4M est au croisement de la danse, de la performance et des arts numériques, et reprend à son compte la figure du golem, prototype de toutes les créatures humanoïdes, pour une réflexion sur l’humain. Recession : Troisième volet de la trilogie

Euphorie/Crise/Récession créée par la compagnie parisienne 1024 Architecture, Récession se présente comme le pendant métaphorique d’une réalité, humaine et économique, largement dégradée. Les environnements 3D interagissant avec les performeurs se font, avec humour et dérision, le symbole d’une société dans l’attente du pire. Salle Maxi – 20h – Carte : 7 € Prévente : 11€ – Guichet : 13 €

MER . 11  NOV.

Father John MIstY Anna B Savage ≈ FOLK-POP≈

Father John Misty (USA) : Derrière ce pseudo

ironique se cache Josh Tillman, ex-Fleet Foxes, qui signe sous ce nom un deuxième album pour le moins baroque, mélange détonnant de folk naturaliste et saugrenue, dont la veine sentimentale est constamment parcourue d’une dérision salvatrice.

Anna B Savage (GB) : Fraîchement débarquée sur la scène londonienne, Anna B Savage, avec sa voix ténébreuse à la tessiture puissante, dissimule une vulnérabilité qui accentue le côté poignant de ses compositions à la fois sonores et émotionnelles. Salle Micro – 20h30 – Carte : 16 € Prévente : 19.60 € – Guichet : 20 €


JEU . 12  NOV.

SAM . 14  NOV.

MAR . 17  NOV.

JEU . 19  NOV.

The Drones Chansons Utopik #3 ≈ MUSIQUE CONTEMPORAINE ≈

ENSEMBLE UTOPIK (NANTES) : 2005-2015 : dix ans

d’aventures Utopik autour d’une triple intuition : faire découvrir, faire aimer et faire vivre la musique des compositeurs du XXIe siècle ! L’Ensemble Utopik invite la chanteuse Élise Chauvin et le groupe Varez pour un concert placé sous le signe de remixes et métamorphoses de chansons populaires (jazz, pop, traditionnelles). Cinq compositeurs prestigieux seront présents : Canat de Chizy, Cipollone, Hersant, Levinas et Sinnhuber. Une première publique.

VAREZ

: Inspiré par des groupes tels

(NANTES)

que The Mars Volta, Snarky Puppy ou encore Rage Against The Machine, Varez opte pour un rock en phase avec son époque, mêlant un trio rythmique, des synthés et une section cuivres atypique, le tout au service d’un chant lead détonant. Salle Maxi – 20h (tout assis) – Carte 5 € Prévente 10 € – Guichet 15 € Org. Ensemble Utopik & Stereolux À l'occasion du concert de l'ensemble Utopik, Stereloux et Trempolino proposent une conférence qui permettra de découvrir l'univers de la musique contemporaine.

Intervenant : Loic Guénin, compositeur, artiste sonore, musicien improvisateur

Enablers Fat Supper ≈ ROCK ≈

FAT WHITE FAMILY (GB) : Cette drôle de famille –

tendance punk braillard et pop des bas-fonds — n’a pas vraiment le profil du rock anglais : cheveux crasseux, vêtement troués, guitares foutraques et esprits égarés, le tout garanti authentique. Depuis leur squat, ces marginaux pur jus pourraient bien réussir à séduire, en vrais anti-héros qu’ils sont.

mélodies tendues, attitude punk et chant habité font de The Drones ce qui se fait de mieux sur la scène indépendante australienne depuis Nick Cave. Entre post-rock et heavy blues naturaliste, son live est fait pour les amateurs d’un rock profond, cérébral et viscéral.

THE DISTRICTS (USA) : The Districts est un groupe

Enablers (USA) : Fusion des spoken words de Pete

de gamins formé pour contrer l’ennui dans une petite ville de Pennsylvanie. Des chansons cathartiques, savantes et fulgurantes et des concerts qui commencent dans la sueur et se terminent dans un grand incendie.

BO NINGEN (GB) : Ce quatuor sonique basé à Londres mais constitué de Japonais rénove complètement la tradition psychédélique nippone. En trois albums convulsifs, ils ont réécrit les tables de la loi de l’acid-rock et livrent des performances qui laissent l’auditeur en état d’hébétude, pas loin de la béatitude. WOLF ALICE (GB) : On découvrit en 2014 ces Londoniens lors de concerts sauvageons et pyromanes. Emmenés par l’impétueuse Ellie Rowsell, ils réécrivaient une nouvelle page du rock cagneux et grunge. Avec ce deuxième album, ils alignent une nouvelle fournée de tubes impétueux et addictifs. Salle Maxi – 20h – Carte : 14 € Prévente : 18.60 € – Guichet : 19 € Forfait carte : 24 € – Prévente : 33 €

Mardi 10 Oct. Trempolino – 18h30 – Gratuit

DIM . 15  NOV. VEN . 13  NOV.

Albert Hammond JR ≈ ROCK-POP ≈

(US) : Le mélodiste des Strokes, c’est lui. Musicien stylé, il fait preuve d’une belle maturité musicale avec Momentary Masters, troisième album dans lequel il laisse libre cours à sa science mélodique, aussi à l’aise dans les balades pop que dans un registre plus rock et accrocheur. Il y a bel et bien une vie en dehors des Strokes.

Albert Hammond Jr.

+1ERE partie Salle Micro – 20h30 – Carte : 15 € Prévente : 19.60 € – Guichet : 20 €

≈ HEAVY- FOLK-BLUES-POST-SPOKEN-ROCK ≈

SON LUX (USA) : C’est désormais une évidence, Ryan Lott, alias Son Lux, grand copain de Sufjan Stevens, est l’un des compositeurs les plus novateurs et voltigeurs de l’ère actuelle. Symphonies extraterrestres, chansons abyssales et stratosphériques, ses morceaux fascinants et habités sur scène, sont de formidables périples mentaux. GHOST CULTURE (GB) : Déniché par Erol Alkan, le jeune Anglais est un professionnel des mélanges : il marie une écriture pop mélancolique à des dérivés nonchalants de la techno ou de la house, pose un chant de crooner amoché sur des beats et une robotique implacables. FLAVIEN BERGER (FR) : C’est la révélation française

de l’année. Flavien Berger laisse libre cours à ses idées folles, tournées vers le psychédélisme électronique, l’expérimentation formelle et l’improvisation en live. Une transe communicative, un voyage perché, entre Kraftwerk et Sébastien Tellier.

FORMATION (GB) : Ces deux jumeaux viennent de Londres mais sonnent comme leurs aînés new-yorkais de LCD Soundsystem. Les boîtes à rythmes, les basses rondes et le son des cloches claquent comme les meilleurs souvenirs de DFA. Avec un esprit funk et sexuel encore plus assumé. Salle Maxi – 18h30 – Carte : 14 € Prévente : 18.60 € Guichet : 19 € Forfait carte : 24 € – Prévente : 33 €

TIGRAN ≈ JAZZ ≈

The Drones (AU) : Riffs électriques, piano subtil,

Simonelli, plume de la littérature underground américaine et de musiciens issus de la scène post-rock version Slint et June Of 44, ce groupe de San Francisco propose des lives intenses entre énergie vocale et gestuelle, et groove incroyable et millimétré.

Fat Supper (FR) : Composé de deux Leo88man et d’un Fordamage, le groupe prône un brassage stylistique déroutant et se vautre dans l’énergie salvatrice du rock U.S (de Pavement à Johnny Cash, de Television à Tom Waits). Des chansons aux formats inattendus jouées sur scène dans une configuration dépouillée et primitive. Salle Micro – 20h30 Carte : 7 € (1 place achetée = 1 offerte) Prévente : 11,60 € – Guichet : 12 €

Tigran (ARMÉNIE) : Depuis 2011 et A fable, album qui le fit passer de l’ombre à la lumière, et après son passage bouleversant à la salle Paul Fort avec son piano solo, Tigran Hamasyan a parcouru les scènes du monde entier. Ce jeune virtuose du piano sort son sixième opus, Mockroot, dans lequel il revient à l’essentiel, la formation en trio (piano, contrebasse, batterie) qu’il envisage d’ailleurs « plus comme un trio de rock que comme un trio de jazz ». Orfèvre des notes et d‘une composition toujours plus recherchée, Tigran déploie son univers entre Orient et Occident, un nouveau territoire sans frontières stylistiques, parfois jazz, parfois pop, parfois électrique, un folklore imaginaire inclassable. Tigran : piano / Sam Minaie : contrebasse / Arthur Hnatek : batterie Salle Maxi – 20h30 (tout assis) Carte : 20 €– Prévente : 24.60 € – Guichet : 25 € Org. Le Pannonica et Stereolux

JEU . 19  NOV.

MER . 18  NOV.

Kadavar The Shrine Horisont Satan’s Satyrs

Tournée des trans ≈ TRANS≈

≈ METAL HEAVY ≈

Kadavar (ALL) : C’est sous les auspices hautement favorables de Led Zep et de Black Sabbath que le power trio berlinois passe le rock heavy 70’s à la moulinette de compositions implacables. Certifié Deutsche Qualität. The Shrine (USA) : Ces Californiens-là aiment la déconne, la pizza, le skate. En synthétisant tout le punk et le heavy des années 80 et 90, le trio (dont l’ex-bassiste de Black Flag) a créé une machine de guerre sonore, la « Psychedelic Violence ». Horisont (SUÈDE) : Le quintette propose un hard-

rock old school inspiré des 70's à base de riffs bluesy, d’effets psyché et de longs soli de guitare. Sous influences Black Sabbath ou Led Zep, son live est un condensé de pur jus heavyrock’n’roll.

Satan’s Satyrs (US) : Mêlant la fougue du hardcore et du punk old school (Black Flag) et l’élévation psychédélique du doom (Electric Wizard), le tout verni par une bonne couche 60’s, le trio sait transcender ses influences pour nous offrir un délire franc et hargneux à souhait.

Salle Micro – 20h30 – Carte : 12 € Prévente : 16.60 € – Guichet : 17 €

PAGE 15  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ QUATORZE

Nouvelle tournée dans plusieurs salles de l’Ouest d’artistes régionaux qui se produiront aux Transmusicales 2015 en bénéficiant d’un accompagnement complet.

Her (FR) : Nouveau projet derrière lequel nous retrouvons deux membres des Popopops, ce quintet rennais marque une rupture avec son groupe précédent. Un mix d’influences très soul (version Shuggie Otis ou Frank Ocean) qui arrive à créer une musique au son moderne tout en restant pop. Kaviar Special (FR) : Les quatre jeunes Rennais ont repris du rock garage l’urgence et l’énergie bordélique. Nourris aux compils Nuggets, aux Black Lips mais aussi à Ty Segall et Thee Oh Sees, ils ne renient pas non plus quelques influences pop et un sens mélodique imparable. Lenparrot (FR) : Projet solo de Romain, l’un des musiciens de Rhum for Pauline et Pégase, avec qui il partage le même label Fvtvr, Lenparrot façonne des vignettes électro-pop intimistes et minimales, chanté avec une troublante voix haut perchée. Salle Micro – 20h30 – Gratuit Compilations Cd et pass à gagner Org. Stereolux & Trans Musicales


VEN . 20  NOV.

Lou Doillon

SAM . 21  NOV. FINALES DU 9e CHAMPIONNAT DE FRANCE DE HUMAN BEATBOX

MAR . 24  NOV.

Ho99o9 Cia-X

≈ BEATBOX≈

≈ POP - FOLK≈

Lou Doillon (FR) : Son premier album, Places,

est un succès autant public que critique ; Lou Doillon se révèle une musicienne inspirée, une compositrice hors pair. Trouvant naturellement sa place auprès de Feist, Cat Power et Keren Ann, grandes prêtresses de la folk-pop, la « fille de » est devenue Lou, tout court. +1ERE partie Salle Maxi – 20h – Carte : 20 € Prévente : 24.60 € - Guichet : 25 €

VEN . 20  NOV.

≈ HIP HOP TRASH ≈

Pour la deuxième année, Nantes accueille le plus gros événement national consacré au human beatbox. Sélectionnés la veille au Ferrailleur, les finalistes se retrouveront face au jury et au public, et tenteront de remporter leur place pour le prochain championnat du monde. La compétition est surtout un vrai show musical et spectaculaire.

GANGRENE (US) : Formé par deux des plus gros

producteurs US : The Alchemist (beatmaker pour Dilated Peoples, mais aussi DJ d’Eminem et Mobb Deep) et Oh No, Gangrene exhibe depuis 2010 un hip-hop sale, puissant et décomplexé, qui puise dans le rock son énergie et ses samples psychédéliques. Son live confirme son insolence et son goût de la provoc.

Salle Maxi – 20h – Carte Stereolux et adhérents Pick Up Production 12€ – Prévente 16€ Guichet 19€ – Coproduction Beatbox France et Pick Up Production

SAM . 21  NOV.

Stereo Trip :

L’Helvète Underground ≈ ROCK-ELECTRO-POP≈

Carrefour de l’Europe, creuset d’influences, la Suisse fait montre d’une grande vitalité, qui secoue son image de belle endormie. Sa scène musicale, elle, s’impose comme une plus-value nationale, à l’instar du chocolat, des bonbons aux plantes et du secret bancaire. La preuve par trois (Suisses) avec des formations dont la singularité le dispute au foisonnement créatif.

Puts Marie : Les récents six-titres Masoch et

Masoch II signent le retour d’un groupe foncièrement singulier. Guitares tour à tour délicates et acérées, effusions de synthé Farfisa, atmosphère de cabaret branque, volontiers absurde et mélancolique : tel un torrent de montagne, Puts Marie emporte tout sur son passage.

Verveine : Verveine compose de l’electronica à l’ancienne, sans ordinateur, simplement avec ses claviers, samplers et boîtes à rythmes qu’elle manipule avec une précision chorégraphique. Si les sonorités sont froides et l’ambiance sombre, la part d’improvisation et la voix sensuelle de la Suissesse en font une musique proprement incarnée. Hyperculte : Lui à la contrebasse bruitiste, elle

à la batterie dans un registre linéaire et groovy, le duo genevois (Vincent de l’Orchestre toutpuissant Marcel Duchamp et Simone Aubert de Massicot) compose une musique entraînante et hypnotique. Hyperculte est un piège foudroyant  : tout auditeur se retrouve immanquablement pris dans les rets d’une musique organique, qui brouille les pistes et les cerveaux. Salle Micro – 20h30 – Carte : 9 € Prévente : 13.60 € – Guichet : 14 €

VEN . 27  NOV.

CRIMSON DAZE ±KOKOMO ± hells crack

Ho99o9 : Apocalyptique, destructrice, défoncée, c’est l’image que ce groupe du New Jersey disperse sur la Toile. Brut et agressif, c’est un mélange extrême de rap hardcore et de trashpunk. Une plongée dans l’ultra violence assumée comme exutoire créatif. Sur scène, c’est une rage rouleau-compresseur, renforcée par des physiques de freaks bodybuildés, éructant sauvagement, aspirant et avalant un auditoire médusé. (US)

Cia-X (NANTES) : Cia-X est un groupe de hip-hop expérimental formé de JoKiller (Formanex, Apo33...) et de Cambia (ex-Hocus Pocus, Apo33, Orgone). Il pratique une exploration d’un rap parfois brutal, à la limite d’un breakcore expérimental : pour les fans d’un hip-hop mutant, dégénéré et déconstruit.

Salle Micro – 20h30 – Prévente 15€ Guichet 16€ – Org. Association N’Syndicate

MAR . 24  NOV. Intensional Particle 2. repulsion ≈ DANSE ET ARTS NUMÉRIQUES ≈

Intensional Particle (JP) : Dans sa quête de la fusion de la danse et du numérique, Hiroaki Umeda poursuit son travail de recherche sur le geste chorégraphique en prise avec l’univers sonore et visuel d’une précision millimétrée.

Atili Bandalero (FR) : Le DJ, producteur et ac-

cessoirement frangin de Biga*Ranks, continue et prolonge ses prolifiques activités en publiant Closed Circuit sur le label familial, Brigante Records. Reggae, dancehall, hip-hop  : rien n’échappe à son inspiration digitale.

JEU . 26  NOV.

Mayd Hubb (FR) : Producteur d’une musique

Le Beau Label :

PanEuropean Recording ≈ PAN ELECTRO ≈

urbaine hors format et membre fondateur du groupe TelDem Com’unity, Mayd Hubb est un artiste atypique de la scène dub internationale. Sa musique se distingue par une recherche d’espace, une expérience mystique dans les profondeurs de l’underground.

RDH Hi-Fi (NANTES) : Clément et Simon ont créé

RDH Hi-Fi afin de diffuser et de promouvoir les valeurs intrinsèques du mouvement sound system. Leur sélection va du reggae/dub roots au stepper/electro/dub. Avec leur propre sound system, ils s’attachent à transmettre un message conscient et positif.

Salle Maxi – 22h > 4h – Carte : 19 € Prévente : 23.60 € – Guichet : 25 €

De passion, il en est beaucoup question chez Pan European, de coups de cœur également, de partages, d’absence de calcul. En sept années d’existence, le label parisien a bâti un catalogue qui ressemble à une profession de foi, et n’a rien perdu de ses enthousiasmes ni de ses engouements. Un sacerdoce, en somme.

VEN . 27  NOV.

Koudlam (FR) : Gwenaël Navarro, touche-à-tout

hors normes, poursuit son exploration des marges avec Benidorm Dream, expérience brutale et fascinante, qui reprend les codes du gabber (tech hardcore) et les infléchit dans le sens d’une transe chloroformée pour fête triste, d’une « kermesse apocalyptique ».

Odezenne

Buvette (SUISSE) : Cédric Streuli est sans souci

des genres : aux sons bricolés de ses débuts ont succédé des sonorités toujours plus électroniques, tendant, sur son troisième album, vers une electronica aux teintes house, servie par des basses dub. Tout ça avec le nom de scène le plus improbable et le plus cool qui soit.

Judah Warsky

(FR)

: Son deuxième album,

racines empreintes de cultures urbaines, évoquant un autre visage du chorégraphe et les rapports de force entre la danse hip-hop et de la danse contemporaine.

Bruxelles, Judah Warsky, ancien de Turzi, l’a écrit en solitaire, sur la base d’une electro bricolée, pop et expérimentale, et d’historiettes bringuebalantes qui aiment à broyer du noir. En un mot comme en cent : inclassable (une constante chez Pan European).

Salle Maxi – 20h – Carte : 7€ Prévente : 11€ – Guichet : 13€

Salle Micro – 20h30 – Carte :8 € Prévente : 12.60 € – Guichet : 13 €

2. repulsion : renoue quant à elle avec ses

Panda Dub (FR) : Reggae roots, stepper anglais et electro dub à la française nourrissent les compositions originales du jeune Lyonnais. Un savant mélange de samples ethnos, de mélodies electros percutantes et de rythmiques lourdes. Il nous présentera une création live inédite : un nouveau voyage vient de commencer…

Salle Micro – 20h30 – Carte : gratuit ou 6 € Prévente : 10.60 € – Guichet : 11 €

≈ ROCK≈

Le rôle de Crimson Daze serait-il d’être le miroir du légendaire Physical Graffiti ? Toujours est-il que cette escouade de Nantais reflète avec virtuosité les riffs accrocheurs et les notes plaintives d’un Led Zep à l’époque au sommet de sa créativité, et rend un vibrant hommage à son modèle, en décortiquant à sa manière toute la magie du mythique dirigeable. Accompagnés sur scène par un quatuor à cordes, les bougres fêtent leurs dix années d’existence ce soir-là et nous promettent quelques surprises !

Force est de constater que le dub n’est plus une niche étrange et que le Télérama Dub Festival a participé, en douze éditions, à faire exister ce genre musical sur la carte de France. Rendez vous à Stereolux le samedi 27 novembre où le dub s’exposera toute une nuit, sous toutes ses coutures et avec lui cette déferlante de basses fédératrices, synonyme de fête, de paix et d’unité.

PAGE 16  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ QUATORZE

≈ HIP HOP-CHANSON ≈

Odezenne (FR) : Tout aussi mâture et poétique

que trash et provoc’, la musique d’Odezenne est à son image : atypique et inclassable. Si le rap est son fonds de commerce, le groupe parisien/ bordelais aime à s’immiscer dans l’electro, dans la chanson : toujours dans le sens de l’inattendu, de l’inentendu. +1ERE partie

Salle Micro – 20h30 – Carte : 11 € Prévente : 15.60 € – Guichet : 16 €


SAM . 28  NOV.

Elvis Perkins ≈ FOLK ≈

SAM . 05  DÉC.

Jacco Gardner

+1ERE partie Salle Micro – 20h30 – Carte : 11 € Prévente : 15.60 € – Guichet : 16 €

MER . 02  DÉC.

Jacco Gardner (NL) : Au format pop et baroque

de son premier album, le jeune prodige batave a préféré des panoramas cinématographiques, de longues plages méditatives qui font d’Hypnophobia une œuvre hypnotique, à cheval entre modernité et invocation du psychédélisme des 60’s, qui ouvre les portes d’une réalité alternative.

Michael Rault

(CA)

: Cet auteur-compositeur

multi-instrumentiste, basé à Toronto, vient de sortir Living Daylight, un premier album prometteur. Sa musique propose plusieurs pistes de voyage : psychédélisme, pop sucrée, distorsions lo-fi, rock garage. Entre nostalgie 60’s (une pop classique à la Beatles), guitares fuzz et néo-psyché rock (version Tame Impala), il promène des harmonies vocales de grande classe. Salle Micro – 20h30 – Carte : 1 1 € Prévente : 15.60 € – Guichet : 16 €

≈ DANCE IN THE HALL ≈

Afterwork #4 : AIR GUITAR CONTEST : Branchez les guitares... montez le son... enfilez les boots de Jimi Hendrix ou autre Van Halen et réveillez le showman qui est en vous pour une soirée  ! Ce quatrième Afterwork, version Air Guitar* contest, sera sans nul doute inoubliable – vous voilà prévenus… Le Hall / Bar – 18H30 – Gratuit

Winter Camp Festival

Chansons expérimentales 1967-1981

VEN . 04  DÉC.

Youssoupha

(FR)

: Rappeur respecté, lettré et

intègre, l’homme aux punchlines matures n’a rien perdu de sa verve incisive avec NGRTD, quatrième album qui aborde de front les questions de l’identité, de la perte, de la diversité. Youss impose une nouvelle fois sa force (in) tranquille, très loin du rap game.

IZIA ≈ POP-ÉLECTRO ≈

Jaakko Eino Kalevi (FI) : Multi-instrumentiste,

autodidacte, le Finlandais a composé pas moins de neuf albums et EP en l’espace d’à peine quinze ans. Folk psyché et lo-fi, dream pop, cosmic disco…, rien n’échappe à la curiosité rêveuse d’un musicien à la fois hors du temps et terriblement actuel.

Honne (GB) : Le duo anglais compose une electrosoul, mâtinée de R’n’B, tout en paradoxes en alliant, à des beats froids et géométriques, une voix de crooner, profonde et charnelle ; une musique à la volupté désincarnée et à la moiteur glacée, sincère et touchante sans mièvrerie – Honne soit qui mal y pense.

Salle Micro – 20h30 – Carte : 9 € Prévente : 13.60 € – Guichet : 14 €

JEU . 10  DÉC.

THE Dø ≈ POP-ELECTRO ≈

Intervenant : Maxime Delcourt, auteur de Il y a des années où l’on a envie de ne rien faire - Chansons expérimentales 1967-1981 (Le Mot Et Le Reste), journaliste pour Les Inrockuptibles, Noise, Mouvement, Brain Magazine, Slate, So Foot, DumDum, Graffiti Art...

MER . 18  NOV.

Caravane Palace ≈ ELECTROSWING ≈

CARAVANE PALACE (FR) : Ayant déjà conjugué

au futur un passé pas si simple dont ils ont redoré le blason sur un lit de beats dancefloor, les cyber-punks des années folles se réinventent avec une arrogante insouciance dans un troisième album surprenant et attendu. Car Caravan Palace dépoussière plus encore les rayonnages bien rangés de l’histoire de la musique.

Salle Maxi – 20h – Prévente : 29 € Org. O’spectacles

MER . 03  DÉC.

VIANNEY

sans désemparer sa trajectoire stratosphérique avec le fameux troisième album de la maturité, Shake, Shook, Shaken. La consécration n’entame en rien sa liberté et ses audaces, ni son art d’une synthpop impétueuse et complice.

≈ CHANSON ≈

Vianney (FR) : Ses morceaux ont la couleur et

VEN . 12  DÉC.

Les rockeurs ont du cœur

la chaleur des feux de joie, le rayonnement des grands embrasements populaires. Chanteur à texte et à voix, Vianney s’impose avec son premier album. Sans effort ni cliché.

Salle Maxi – 20h – Prévente 29 € Org. O’spectacles

MER . 09  DÉC.

ROSE

≈ ROCKEURS ≈

≈ CHANSON ≈

+1ERE partie

Faire une bonne action et assister à plus de cinq heures de concerts, y’a qu’aux Rockeurs ont du cœur qu’on peut tester çà ! Contre un jouet neuf remis aux Restos du Cœur, on vous permet de vivre l’événement rock de chaque fin d’année – et cela dure depuis 1988 ! Programmation rock’n’roll en cours !

Salle Maxi – 20h – Carte : 21 € Prévente : 25.60 € – Guichet : 26 €

Salles Maxi & Micro – 20h 1 jouet neuf (valeur de 10 €) = 1 entrée

Trempolino – 18h30 > 20h30 – Gratuit

Salle Maxi – 20h – Tarif unique : 29.80 € Org. O'Spectacles

The Dø (FR) : Le duo franco-finlandais poursuit

+1ERE partie On a longtemps cru que la chanson en français était synonyme de variété. Ou du moins, qu’elle était forcément réservée aux chanteurs à texte, dépourvue de toute forme d’expérimentation. Ce serait toutefois oublier que, derrière les interprètes populaires calibrés pour les ondes radios, de nombreux artistes ont souvent affiché de toutes autres ambitions (Brigitte Fontaine, Dashiell Hedayat, Alain Kan...), démontrant que les musiciens d’ici étaient eux aussi capables d’engendrer un bouleversement sonore considérable.

IzIa (FR) : Izia a grandi et son nouvel album lui ressemble. Reflet des aspirations d’une jeune femme de vingt-quatre ans qui aime à mélanger les univers et les sons. La Vague est la bande -son d’une époque, la nôtre, où les frontières entre les genres musicaux n’existent plus. La bande son d’Izia, où l’electro, le R'n'B, le rock, la cold wave et la chanson s’enchevêtrent.

Sean Nicholas Savage (CA) : Prolifique, c’est bien le terme qui caractérise le Montréalais : huit albums parsèment une carrière de seulement six ans !! Plus qu’un simple compositeur de ballades, c’est un poète moderne aux compositions pop dramatiques, libres et inspirées, dont se dégage une vraie authenticité artistique.

Salle Maxi – 20h – Complet

≈ RAP ≈

JEU . 08  OCT.

≈ ÉLECTRO-POP-FOLK ≈

MAR . 08  DÉC.

≈ CONFÉRENCE ≈

Youssoupha

≈ CONCERTS ORGANISÉS PAR DES PRODUCTEURS PRIVÉS À STEREOLUX ≈

Michael Rault ≈ POP PSYCHÉ ≈

Elvis Perkins (US) : Après s’être longtemps fait discret, l’Américain revient avec I, Aubade, troisième album qui intensifie encore la puissance évocatrice de sa folk. Album crépusculaire, I, Aubade possède cependant la lumière et la ferveur particulières des grandes œuvres de l’americana. À coup sûr, Elvis Perkins est un artiste rare.

MER . 09  DÉC.

PAGE 17  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ QUATORZE

(FR) : En nous donnant rendez-vous, Rose a dit « vous ne me reconnaîtrez pas, j'ai pris dix ans depuis dix ans ». C'était soit plein d'autodérision, soit bourré d'humilité. En fait, c'était les deux. Une touche plus rock, un air plus grave. Ce rose-là n'est pas pastel, il est profond.

Rose

Salle Maxi – 20h – Prévente : 28€ Org. Cheyenne Production


LABORATOIRE ARTS & TECHNOLOGIES DE STEREOLUX L’innovation par la création et les arts numériques

___Le Laboratoire Arts & Technologies rapproche artistes, entrepreneurs et chercheurs pour imaginer des usages innovants des technologies numériques : nouvelles écritures et contenus multimédias, expériences et scénographies interactives ou immersives, objets connectés. Pour tout savoir sur nos événements, nos résidences, nos projets et nos dispositifs d’accompagnement : www.stereolux.org/laboratoire-arts-et-technologies

LUMIÈRE ET SCÉNOGRAPHIE —

Workshop : la lumière comme matière scénographique dans le spectacle vivant (dans le cadre de Scopitone) > 17 et 18 septembre de 9h30 à 18h30 - Salles Multi - tarif plein 20€ / réduit 15€

Expérimentez les scénarios possibles d’adaptation scénique du dispositif d’écriture lumineuse développé par Thomas Pachoud (optique adaptative et développement d'un logiciel pour contrôler le faisceau lumineux comme une matière architecturale), animé par l’artiste et ingénieur présent à Scopitone avec son œuvre Hyperlight. Workshop lumières interactives : creative coding pour le spectacle vivant > 3 et 4 novembre de 9h30 à 18h30 - Salles Multi et Salle Micro - tarif plein 30€ / réduit 15€

Comment créer de la générativité et de l’interactivité sur scène à partir d’un langage de programmation, de mapping vidéo et de lumière ? Comment imaginer de nouvelles applications scéniques à partir de ces croisements ? Avec Tomek Jarolim. Conférence : lumière, interactivité et immersion > 4 novembre de 18h30 à 20h30 - Salle Micro - Gratuit

CYCLE LUMIÈRE & NUMÉRIQUE : DE LA SCÉNOGRAPHIE À LA VILLE INTELLIGENTE

Ce cycle abordera les nouveaux enjeux des hybridations entre lumière et technologies numériques, qui permettent aujourd’hui de contrôler et de façonner la lumière de manière inédite. Table ronde : les nouveaux usages de la lumière, des arts numériques à la ville intelligente (dans le cadre de Scopitone) > 16 septembre de 18h30 à 20h30 - Bâtiment B - Gratuit

La lumière n’est pas seulement le matériau de prédilection des artistes numériques, elle est aussi l’enjeu d’innovations technologiques. Comment vont-elles changer les usages et les applications des dispositifs lumineux ? Et comment appréhender et travailler ce matériau qui n’en est pas vraiment un ?

Les créations lumière contemporaines modifient les règles scénographiques et notre rapport à la scène. Comment les innovations technologiques se mettent-elles au service d’un propos artistique ? Comment exploiter le potentiel interactif et immersif de la lumière ? Avec Annie Leuridan et Tomek Jarolim.

LUMIÈRE ET VILLE —

HACKATHON - Signalétique, lumière et séparations d’espaces > Les 9, 10, 23, 24 et 25 novembre de 9h30 à 18h30 - Centrale des Artisans Coiffeurs - gratuit

Cet événement en deux temps (deux jours d’idéation, trois jours de prototypage) proposera à trois équipes d’imaginer trois dispositifs urbains autour de trois axes (signalétique, lumière et séparation d’espaces), avec la Centrale des Artisans Coiffeurs pour terrain d’expérimentation. Conférence - Le 19 novembre de 9h30 à 18h30 - Stereolux & Bâtiment B - gratuit

Une matinée de travail autour des idées ayant émergé du premier temps du hackathon, et un après-midi de conférences ouvertes à tous pour approfondir les trois axes de ce cycle. Restitution du hackathon > Le 1er décembre de 18h30 à 20h30 - Centrale des Artisans Coiffeurs - gratuit

Découvrez les prototypes imaginés par les participants du hackathon, qui seront ensuite expérimentés dans le bâtiment de la Centrale (28, boulevard Bénoni Goullin à Nantes). L’occasion de revenir sur les questionnements et les pistes de réflexion soulevés par ce hackathon, ainsi que sur l’avenir de nos espaces publics. Organisateurs : Stereolux, Cluster Quartier de la Création / SAMOA, Chaire Environnements connectés Banque Populaire Atlantique – LIPPI de L’École de design Nantes Atlantique

ATELIER DE L’EXPÉRIMENTATION CRÉATIVE À L’ENTREPRENEURIAT :

passer du concept au prototype

> 22 septembre de 14h à 18h - Fabmake (IRT Jules Vernes) - Tarif plein 12€ / réduit 8€

Cet atelier proposé par le Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux, le Cluster Quartier de la Création et le Fabmake abordera la place de la démarche de prototypage dans la construction d’un projet entrepreneurial. // Organisateurs : Stereolux, Cluster Quartier de la Création, Fabmake

RÉVEIL CRÉATIF #6 : la place de la création dans l’économie collaborative > 8 décembre de 9h à 12h30 - Salle Multi - 35€

En mettant en place les conditions nécessaires à la création de communautés et d’expériences porteuses de sens, les disciplines créatives jouent un rôle central dans la notion d’économie collaborative. Comment envisager leur rôle et valoriser leur potentiel d'innovation ? // Organisateurs : Stereolux et CNAM

SESSIONS DU CODE CRÉATIF

le rendez-vous hebdo de l’expérimentation numérique > Tous les mercredis soir, de 18h30 à 21h30 à partir du 07/10/15 - Plateau Multi - gratuit

Dans un esprit d’apprentissage et de projets communs au croisement du code, de la création et de l’électronique, créez vos propres objets connectés, vos applications, vos installations interactives ! PAGE 18  ~ STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRØ QUATORZE


AGENDA ATELIERS

Stereolux propose à un large public (enfants, adultes et seniors) un panel d’ateliers de création et de pratique. Ludiques et créatifs, ces ateliers permettent de découvrir ou d’approfondir une pratique.

AGENT SIDE GRINDER – ALKIMIA

ATELIER LOOP Y ES-TU ? — S’adressant aux petits d’hommes de trois à cinq

ans, Loop y es-tu ? se présente en deux parties : une exploration musicale à partir de pédales d’effets, de faiseur de boucles (« loop » en anglais) et autres instruments insolites ; une découverte du stop motion, technique de prise de vues image par image produisant du mouvement. Un moment partagé, complice et poétique, où les formes et les sons se répondent. Du lundi 19 au vendredi 23 octobre 
Chaque jour, 4 séances de 30 minutes au choix : 9h30 à 10h - 10h15 à 10h45 - 11h à 11h30 - 11h45 à 12h15 tarif : 6 € (1 enfant + 1 adulte) - 12 places par séance public : 3 / 5 ans accompagné d’un adulte Collaboration artistique : Marie-Pierre Groud, réalisatrice de films d’animation, et Erwan Foucault, musicien, Nantes.

Les héritiers les plus dignes de Joy Division, Kraftwerk et Depeche Mode sont probablement suédois, et cela commence à se savoir. Sans nostalgie ni posture, Agent Side Grinder nous livre depuis 2008 des albums exigeants, naviguant entre postpunk, indus et coldwave. Alkimia, album moins radical et plus pop, ne renie rien : la basse puissante et lancinante fait le travail, les nappes synthétiques parfaitement dosées, portées par le chant possédé de Kristoffer Grip, dandy désarticulé, réveillent des fantômes d’un autre millénaire. Le tout achève de nous convaincre que cet album sophistiqué et schizophrène, amené par quelques morceaux de bravoure (Giants Fall, This Is Us et For the Young), est le sommet de sa discographie. Il est décidément urgent de revoir en live Agent Side Grinder, déjà aperçu aux Transmusicales 2012. BL

Gâteau minute pour plaisir égoïste

ATELIER HACKARIUM — C’est le rêve de tout enfant que de posséder un bel

aquarium plein de poissons colorés – sauf que là, c’est à lui de les fabriquer ! Mêlant arts plastiques et électronique, Hackarium propose de créer un environnement complet : habiller et animer un aquarium interactif, construire des poissons lumineux à partir de lampes LED. En prime, chaque enfant repartira avec l’une de ses propres créations – que le chat ne mangera pas, pour une fois. Du lundi 19 au vendredi 23 octobre De 14h à 16h30 
tarif : 45 € 
 public : 8 / 10 ans - 12 places 

 Collaboration artistique : Mille au carré est un collectif artistique rennais voué à soutenir, promouvoir et concrétiser des créations multimédias. Il est composé d’artistes aux compétences complémentaires : musicien, programmeur, webdesigner, plasticien, graphiste, photographe... www.milleaucarre.com

ATELIER GUÉRILLA URBAINE — La pratique du street art vit elle aussi sa révolution

avec l’apport des nouvelles technologies : capteurs électroniques, affichage digital, systèmes robotisés... Partir à l’assaut des espaces urbains pour mieux se les réapproprier et les réenchanter grâce au mapping, au graffiti augmenté et bien d’autres techniques : tel est l’objectif de cet atelier qui convoque le dessin et l’architecture, le design et le numérique pour modeler une nouvelle urbanité. Tenue camouflage de rigueur ! Du lundi 2 au vendredi 6 novembre De 19h à 21h30 tarif : 85 € la semaine public : Adultes - 12 places Collaboration artistique : AADN, collectif d’artistes dans le domaine des arts et des cultures numériques, Lyon - www.aadn.org

Partager sa part de gâteau c’est pas tellement rigolo, alors voici une recette super rapide de gourmandise individuelle à réaliser dans une tasse... pour ne pas partager en toute impunité. 4 cuillères à soupe de farine / 1 c.a.s de sucre / 1 c.a.s d’huile / 1 cuillère à café de poudre à lever / 4 à 5 c.a.s de lait / 1 ou 2 carrés de chocolat (on peut ensuite ajouter selon les goûts : noix / framboise / pomme / saucisse de morteau...) Mélanger tous les ingrédients sauf le chocolat dans un mug ou une tasse. Poser le carré de chocolat dans la mixture, de manière à ce qu’il soit à peu près au milieu. Mettre au micro-ondes 2 x 30 secondes en vérifiant la cuisson (selon la puissance du four ça peut être plus ou moins long). Manger avec une cuillère directement dans le mug (idéalement en loucedé derrière la porte du placard). CS

L’île aux Femmes – Zanzim 1915. Céleste Bompard, aviateur hors pair, as de la cabriole et coureur de jupons invétéré, crashe son biplan – rempli des lettres des soldats de la Grande Guerre à leurs chères et tendres – sur une île apparemment déserte. Robinson par obligation, il parvient à survivre dans un milieu hostile et trompe l’ennui en lisant et déclamant les lettres d’amour des Poilus, jusqu’au jour où il s’aperçoit que l’île est peuplée... de femmes exclusivement. Un miracle pour notre petit coq ?? Que nenni ! Aussi belles que guerrières, elles capturent l’aviateur pour en faire leur serviteur et nouveau reproducteur. Que réserve Zanzim à Céleste « joli coeur » Bompard dans cette tribu d’Amazones ? Vous le saurez en lisant cet album riche en rebondissements et bourré d’humour. On y retrouve tout le talent graphique et la malice de Zanzim, qui ajoute la nouvelle et jolie corde de scénariste à son arc. Un bon remède contre la morosité de la rentrée ! MR


LES FEUX DE LA RAMPE

© Mathieu le Dude

___RAPPEUR AU SEIN D’HOCUS POCUS, DJ DANS C2C, PRODUCTEUR SOUS SON PROPRE BLASE, REMIXEUR POUR DES ARTISTES INTERNATIONAUX… 20SYL NOUS A PROUVÉ QU’IL SAVAIT À PEU PRÈS TOUT FAIRE EN MATIÈRE MUSICALE. AVEC LE U – RAMPE SONORE, CE DIPLÔMÉ DES BEAUX-ARTS NOUS RAPPELLE QU’IL EST AUSSI UN ARTISTE TRANSDISCIPLINAIRE. POUR ÉVOQUER LES DIFFÉRENTES FACETTES DE SON TRAVAIL, NOUS AVONS DEMANDÉ À UN AUTRE MUSICIEN NANTAIS DE L’INTERVIEWER. VALEUR MONTANTE DE L’INDIE POP LIGÉRIENNE, RÉPUTÉ POUR SA CULTURE MUSICALE ÉLARGIE (LORGNANT VOLONTIERS VERS LE GROOVE), ROMAIN LALLEMENT (LENPARROT, RHUM FOR PAULINE, PÉGASE) N’AVAIT JAMAIS EU L’OCCASION DE RENCONTRER 20SYL… C’EST DÉSORMAIS CHOSE FAITE. / Romain Lallement

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O

N TE CONNAIT SURTOUT COMME MUSICIEN, MAIS TU ENTRETIENS ÉGALEMENT UN RAPPORT FORT À L’IMAGE (DIPLÔME DES BEAUX-ARTS, RÉALISATION DE POCHETTES D’ALBUM, DE CLIPS...). QUELLE A ÉTÉ TA PASSION PREMIÈRE ?___ Le dessin, il me semble. Gamin, pas une journée ne se passait sans que je ne remplisse une feuille. J’ai commencé à faire de la musique, mais de façon assez scolaire au départ. J’ai expérimenté plein de trucs : la flûte à bec, la trompette, les percussions mais sans réellement y prendre goût. L’aspect assez cadré et peu ludique du conservatoire n’aidait pas en cela. C’est seulement en découvrant la batterie que le déclic a opéré...

QUEL REGARD PORTES-TU SUR LE CHEMIN PARCOURU DEPUIS LA CRÉATION D’HOCUS POCUS, EN 1995 ?___J’hallucine un peu de la chance que j’ai : de pouvoir vivre de ma passion, d’avoir eu du succès avec ces différents projets sans jamais avoir eu l’impression de m’adapter à un marché. Ça toujours été des groupes-passion, comme des gamins faisant de la musique dans leur garage. Quand, en 2011, après avoir fait trois albums avec Hocus Pocus, nous nous sommes dits : « reprenons cet album de C2C laissé en plan depuis 2001 », en un sens, c’était un peu comme repartir de zéro puisque nous n’avions jamais rien sorti avec ce projet auparavant…. Quels que soient les projets dans lesquels nous nous sommes investis, ça a dépassé toutes nos attentes et ce, sans tirer sur la corde ou s’éreinter. C’est une grande fierté.

POUR TOI, IMAGE ET MUSIQUE SONTILS COMPLÉMENTAIRES ? COMMENT ARTICULES-TU CES DISCIPLINES ?___C’est parti d’une forme de nécessité pour finalement devenir une évidence. À nos débuts, l’aspect graphique résidait plus dans le fait de s’occuper nous-mêmes d’habiller une cassette enregistrée que d’une réelle cohérence entre musique et image. Mais le fait d’avoir de tous temps été passionné d’image et de pochettes de disques a d’office instauré une exigence dans le fait d’illustrer notre musique. Même si on n’en a pas forcément saisi les enjeux de prime abord. En endossant différentes casquettes au sein de mon label, j’ai peu à peu développé ce travail de graphiste afin de créer une réelle osmose entre propos musical et visuel. Désormais, je ne peux plus concevoir l’un sans l’autre, sans que cela s’imbrique totalement. Cela se retrouve par exemple sur Motifs, mon dernier EP, avec cette image du zèbre sur un échiquier. Il est plus question de raconter une histoire que de simplement avoir un joli visuel.

AVEC C2C, TU AS REMPORTÉ 4 FOIS LE PRIX DE CHAMPION DU MONDE DE TURNTABLISM. LA VIRTUOSITÉ ET L’EXIGENCE SONT-ELLES DES VALEURS MOTRICES POUR TOI ?___Pas la virtuosité, car ça n’a jamais été notre force. Là où nous sommes bons, c’est dans l’unité et la maîtrise de notre savoirfaire. Quand nous nous sommes confrontés à des DJs dix fois meilleurs que nous techniquement, notre pouvoir face à eux était de pouvoir échanger nos rôles à l’envie, d’être en parfaite osmose musicale (sourire).

Le U - rampe sonore, c’est quoi ?

Marier deux domaines qui lui sont chers - la culture skateboard et les musiques électroniques -, tel est le pari que s’est lancé 20syl avec son nouveau projet. Le U, c’est une vraie rampe de skate, mais transformée en une surface sensible et visuelle grâce à l’application « playground », conçue par les développeurs Herrmutt Lobby. En parcourant la rampe selon leur rythme, leur feeling, les skateurs réinterprètent, remixent et décomposent la musique du beatmaker 20syl. Ce projet sera également présenter dans les salles partenaires de la région : Chabada, Fuzz’Yon, Vip, Oasis (Be Bop), 6x4.

QUELLE QUE SOIT LA DISCIPLINE, TU SEMBLES TE DONNER À FOND. ES-TU PERFECTIONNISTE ?___Tout à fait, et ça peut même passer pour un défaut aux yeux de certains. Mais mon objectif a toujours été d’aller au bout de ce que j’avais en tête. Pas forcément la perfection, dans le sens où je vois autour de moi que des choses inatteignables se font. Mais j’essaie du moins de concrétiser ce que j’ai dans le crâne : c’est mon défi. Ma démarche est somme toute assez égoïste, car quand je compose, c’est d’abord pour moi : pour me procurer des frissons en étant derrière mes machines. Mais souvent, ce qui est du domaine de l’intime est ce qui touche le plus ! TU AS ACQUIS, À TRAVERS TES ACTIVITÉS, DE PRODUCTEUR NOTAMMENT (REMIXES DE CESARIA EVORA, DAMON ALBARN OU SCHOOLBOY Q…), UNE RENOMMÉE INTERNATIONALE. CERTAINS AURAIENT PRIS LA GROSSE TÊTE. TOI, NON. TU ES RESTÉ VIVRE À NANTES, PAR EXEMPLE…___ En effet, dans la vie de tous les jours ça n’a pas franchement évolué. Et d’une certaine manière, on est encore en home-studio. Certes, un peu 2.0 désormais, avec l’acquisition de nouvelles machines, mais je me suis toujours contenté de peu en termes de matériel de son. Je veux juste de bons instruments, des choses un peu vintage. Je n’ai jamais été dans la compétition pour obtenir la dernière machine, le truc en vogue. Je préfère maîtriser parfaitement la machine que j’ai en main, aller au bout de ses capacités. De se côté-là, rien n’a changé : en 95, nous enregistrions nos cassettes sur un 4 pistes. Aujourd’hui : sur un logiciel, mais cela reste toujours dans le cercle d’un cocon familial, à la maison. Je suis quelqu’un d’assez casanier, je ne sors pas beaucoup. Je trouve un confort à Nantes : j’ai de l’espace, du temps. Je sais qu’à Paris, trop de choses me disperseraient de l’essentiel. Ici, j’ai la liberté de pouvoir rester concentré aussi longtemps que je le souhaite.

DEPUIS L’AN DERNIER, TU T’ES LANCÉ DANS UNE CARRIÈRE SOLO. TU AS SORTI 2 EP SOUS LE NOM DE 20SYL. POURQUOI  ?___J’avais envie de voir ce que j’étais capable de faire tout seul, sans forcément me confronter à un collectif, pour une fois. Et puis, ce fut une période laboratoire pour notre label, après toute l’expérience C2C et Hocus Pocus. Nous voulions voir ce que nous étions capables de faire de façon purement indépendante. Nous nous sommes vite rendus compte de nos limites, du moins sur Motifs I, car nous n’avions pris aucun attaché de presse. Pour le second, nous avons donc un peu étoffé notre équipe, tout en restant vraiment dans une démarche indé. ON CONNAÎT TA PASSION POUR LA MUSIQUE ET LES ARTS VISUELS MAIS, À TRAVERS LA CARTE BLANCHE QUE TU VAS PRÉSENTER À STEREOLUX ET DANS 5 AUTRES SALLES DE LA RÉGION*, ON EN DÉCOUVRE UNE NOUVELLE : LE SKATE...___ Mon rapport au skate est originel : ce fut un élément déclencheur, avec lequel je me suis forgé une identité musicale. D’un seul coup, on avait des potes qui écoutaient du hardcore, du hip-hop new-yorkais ou de la West Coast. Cette culture skateboard a toujours eu ce côté pointu, à l’affût de la dernière tendance. C’est en regardant des vidéos de skate que tu pouvais entendre l’avant-garde en bande-son. C’est là que j’ai pu découvrir le Wu-Tang Clan, ainsi que beaucoup de groupes que je me suis mis à écouter en boucle. Produire de la musique m’est venu par le skate, en quelque sorte. PEUX-TU NOUS EN DIRE PLUS SUR TON PROJET, LE U – RAMPE SONORE ?___Ce projet, c’était un peu comme un retour aux bases, pour moi. Je voulais aussi prolonger une idée qui me trottait en tête depuis longtemps. Quand tu fais de la musique, tout autour de toi est de la matière sonore, et les rythmes percussifs propres au skate m’ont toujours inspiré. On m’offre aujourd’hui une carte blanche, avec une superbe équipe et des techniciens hors-pairs, donc j’en profite à fond pour assouvir cette envie personnelle, mais aussi pour approcher quelque chose d’assez inédit. J’espère que le public (et en cela, j’entends évidemment les skateurs locaux) pourra se l’approprier, l’employer de manières auxquelles je n’aurais même pas pensé. EXISTE-T-IL UN AUTRE DOMAINE QUE TU ENTENDS EXPLORER, À L’AVENIR ?___À titre personnel, j’ai envie de prolonger ce rapport entre musique et image, entre matière sonore et vidéo. Énormément de choses sont à faire, c’est pour cela qu’on a développé, avec mon label On & On, un pôle créatif au service des artistes : Ursidae. On peut aussi l’envisager comme un laboratoire d’expérimentation pure. On travaille sur toute la partie visuelle du label, et parfois à l’extérieur. Par exemple, récemment, pour le festival Marsatac, à Marseille. C’est une pratique qui me permet de prendre du recul sur la musique. Faire autre chose, c’est important. Ça donne de nouveaux points de vue, et ça enrichit forcément mon travail musical.

jeudi 19 oct. : FKJ / J.A.C.K / Samifati vend 30 oct. : Hifana / Claude / Jumo sam 31 oct. : De la boucle / Cotton Claw / The Geek X VRV La rampe sera ouverte au public le jeudi de 18h à 22h, le vendredi de 14h à 22h, le samedi et le dimanche de 13h à 18h30.

La carte blanche 20Syl est proposée par la Région Pays de la Loire.

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LE FINANCEMENT DE LA CULTURE EN QUESTIONS ___LE FINANCEMENT DES ACTIVITÉS CULTURELLES EST DEVENU UN ENJEU POLITIQUE RÉCURRENT, ET AVEC LUI LA PLACE DE LA CULTURE DANS LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE. IL NOUS A PARU UTILE DE TENTER UN ÉTAT DES LIEUX ET D’EN TIRER QUELQUES CONCLUSIONS. / Laurent Mareschal et Matthieu Chauveau

Q

UELLE EST LA PLACE DE LA CULTURE DANS L’ÉCONOMIE FRANÇAISE ?___En janvier 2014, le ministère de la Culture et celui de l’Économie ont publié un rapport sur le sujet, sobrement intitulé L’Apport de la culture à l’économie en France. Les chiffres sont éloquents. En 2011, la valeur ajoutée 1 des activités culturelles en France s’élevait à 57,8 milliards d’euros, soit 3,2% du PIB. Autant que l’agriculture et les industries alimentaires réunies, et… sept fois plus que l’industrie automobile. Le même rapport chiffre à 670 000 le nombre des emplois du secteur. Au sein du secteur culturel, c’est le domaine du spectacle vivant (musique, théâtre, danse…) qui crée le plus de valeur ajoutée (8,8 milliards d’euros), suivi de près par celui du patrimoine (8,1 global). Ce sont les collectivités qui appuient la plupart des équipements de proximité, soit en régie directe milliards d’euros), loin devant, par exemple, le cinéma (bibliothèques, musées, conservatoires...), soit par le biais de subventions à des opérateurs (en majorité dans (3,6 milliards d’euros). le domaine du spectacle vivant). Les Chiffres-clés 2015 du ministère de la Culture Enfin, le régime d’indemnisation des intermittents s’avère un contributeur non négligeable : son déficit dans livrent des valeurs inférieures, en ne retenant que les les comptes de l’Unédic est d’un milliard d’euros par an 3. contributions des activités strictement culturelles (en En comparaison, les subventions privées sont faibles. L’ADMICAL (association de promotion du mécénat comptant par exemple l’édition de livres, mais pas les d’entreprise) estime le montant du mécénat culturel à 364 millions d’euros pour 2014, dont 69 % sont coûts d’impression qui y sont liés). Le chiffre reste consacrés au patrimoine bâti, aux musées et aux expositions (le spectacle vivant recueillant, de son côté, 58 impressionnant : 44 milliards d’euros de valeur ajoutée millions d’euros). Il convient de préciser qu e le mécénat, bénéficiant de réductions d’impôts, est aussi une en 2013, soit 2,34 % du PIB. dépense fiscale. QUI SUBVENTIONNE LA CULTURE ?___ À QUOI SERVENT LES FINANCEMENTS PUBLICS DE LA CULTURE ?___À beaucoup de choses. Comme de nombreux secteurs économiques (comme Disons pour résumer que, par le soutien à des entreprises des secteurs commercial (cinéma, presse...) et non l’agriculture), la culture bénéficie d’importants commercial (audiovisuel public, bibliothèques, musées, théâtres, salles de concert...), ils permettent l’existence financements publics. d’une offre culturelle accessible sur tout le territoire. Deux exemples : la subvention par place vendue à En premier lieu de l’État : 13,9 milliards d’euros en 2012, l’Opéra national de Paris est de 145 euros, pour un prix moyen de vente de 90 euros (saison 2013-2014) ; le tous modes d’intervention confondus : crédits de tous les prix d’une place à un concert de rock varie facilement du simple au double selon que le concert a lieu dans ministères (le budget du ministère de la Culture – 7,54 une salle subventionnée (comme Stereolux) ou dans une salle privée (souvent à Paris) de capacité équivalente. milliards d’euros en 2012 – mais aussi les financements spécifiques d’autres ministères, par exemple celui de COMMENT ÉVOLUENT LES FINANCEMENTS PUBLICS ?___Ces dernières années, ils ont l’Éducation nationale) et dépenses fiscales (taux réduit incontestablement baissé. Le budget du ministère de la Culture a diminué de manière continue depuis 2012 : de TVA, dégrèvement de redevance télé… soit 1,4 - 4% en 2013, - 2 % en 2014. La hausse de 0,3 % pour 2015 ne compense que fort peu cette réduction, qui ne milliard d’euros au total). Les financements de l’État tient d’ailleurs pas compte de l’inflation (3,4 % de janvier 2012 à janvier 2015). Au total, inflation comprise, vont principalement à l’audiovisuel (5 milliards en les capacités d’intervention du ministère de la Culture (hors audiovisuel public) ont baissé de 8,7 % entre 2012, dont 3,8 milliards pour l’audiovisuel public), à 2012 et 2015. l’éducation artistique (2,1 milliards), au patrimoine (1,4 Ce phénomène est par ailleurs amplifié par la baisse des transferts de l’État aux collectivités territoriales. milliard), à l’accès au savoir (1 milliard), au spectacle En particulier, la diminution de la dotation globale de fonctionnement (-3,67 milliards d’euros en 2015 et vivant (850 millions), à la presse (845 millions), au autant en 2016 et 2017) touche durement les budgets des collectivités, dont on a vu qu’elles sont un acteur cinéma (475 millions). Ils incluent les (coûteux) grands incontournable du financement de la culture. Il n’existe pas encore de chiffres concernant l’impact de cette établissements nationaux tels que le musée du Louvre, baisse sur les activités culturelles, mais il suffit de lire les journaux pour constater que l’impact est réel sur de Versailles, la Bibliothèque nationale de France ou nombreux acteurs culturels, notamment salles de spectacles et festivals. l’Opéra de Paris. On assiste donc à une érosion persistante des financements publics. Les collectivités territoriales sont également des financeurs importants de la culture. En 2010 (derniers chiffres disponibles), elles allouaient 7,6 milliards d’euros 2 à ce secteur, dont 4,5 milliards d’euros pour les communes de plus de 10 000 habitants (soit 8% de leur budget

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QUE SE PASSE-T-IL LORSQUE LES SUBVENTIONS BAISSENT ?___Adoptons ici le point de vue d’un établissement culturel. Une perte de subventions le conduit logiquement, soit à diminuer ses dépenses, soit à augmenter ses autres recettes. Côté dépenses,___les leviers d’action sont la diminution des charges fixes (le coût de fonctionnement de l’équipement et les salaires de l’équipe), la diminution du coût des activités (par exemple le prix d’achat des spectacles) et la diminution du volume d’activité. À première vue, la solution la plus indolore est la dernière. On pourrait en effet penser que, confrontée à une baisse de 10 % de ses Côté recettes,___ la première solution qui s’offre aux établissements culturels subventions, une salle qui organise quatre-vingts spectacles par an peut est d’augmenter le prix des activités proposées. Les économistes de la culture facilement réduire son offre de 10 % et n’en proposer que soixantesont à peu près d’accord sur le fait que la demande de spectacles est relativement douze. Mais réduire l’activité, c’est aussi réduire les recettes, de sorte que peu sensible à leur prix. Autrement dit, un spectateur ne cesse pas nécessairement l’économie réalisée est en fait moindre. Pour une salle comme Stereolux, d’aller voir un film de Luc Besson à 10 euros quand il pourrait aller voir un dont les ressources propres représentent 50 % du budget, il faudrait en film de Garrel à 5 euros. En revanche, l’augmentation du prix tend à spécialiser fait diminuer l’activité de 20 %. Évidemment, certaines activités génèrent la consommation. Plus un bien culturel est cher, moins le spectateur prend de moins ou pas de recettes (artistes peu connus, soutien à la création, activités risques. scolaires...) et leur réduction est une source plus efficace d’économie. En Les autres solutions consistent toutes à se tourner vers le secteur privé, que ce soit outre, la diminution du nombre de spectacles oblige les programmateurs à sous forme de mécénat, de partenariats ou de location de salles, par exemple à des être plus sélectifs et tend à orienter leurs choix vers ce que le public attend, producteurs privés qui assument seuls le risque financier lié à un spectacle, voire au détriment de ce qu’il ne connaît pas encore. en louant leur équipement à des entreprises, par exemple pour des congrès, des Pour diminuer les dépenses, on peut également jouer sur le coût d’achat ou conventions et autres rassemblements du même type. de production des spectacles. Le coût d’achat est en général fonction de la Comme on l’a vu plus haut, le mécénat est peu billetterie espérée. Les marges de négociation développé en France. Tout comme les partenariats, sont donc faibles pour les spectacles qui il tend globalement à se concentrer sur ce qui brille marchent (la tendance est même plutôt à la et sur ce qui fait déjà consensus : une exposition hausse des cachets). Elles sont plus grandes Van Gogh trouve plus facilement des financements pour les artistes de plus faible notoriété. Le privés qu’une exposition Pierre Soulages. traitement désormais assez communément réservé aux premières parties de concert On peut déduire de ce qui précède que la réduction est symptomatique : le cachet des groupes des financements publics à la culture a un double de première partie peut s’avérer nettement impact négatif. inférieur aux dépenses engagées (déplacement, Tout d’abord des conséquences purement hébergement et salaires), l’occasion de économiques. Sans même parler des retombées jouer devant un public nombreux étant alors indirectes des activités culturelles (par exemple considérée comme une manière de se faire sur le secteur du tourisme), il est certain que la connaître, autrement dit un « investissement diminution des financements publics a des effets ». La salle peut également diminuer le nombre récessionnistes sur un secteur non négligeable de créations qu’elle soutient ou chercher à de l’économie nationale. Et ces effets dépassent programmer des types de spectacle moins largement le seul montant des aides publiques. chers : musique de chambre plutôt que musique Surtout, la contraction économique entraîne un symphonique, pièces du domaine public plutôt changement de nature de ces activités : moins de que pièces sujettes à droits d’auteur... La création, moins de risques, moins de petites jauges, marge reste cependant toujours étroite entre moins de médiation. En un mot, moins de diversité. les économies réalisées et le maintien des recettes. PLAIDOYER POUR UNE INTERVENTION Ces différentes options peuvent évidemment PUBLIQUE FORTE___Laissée au seul jeu être cumulées. Confrontée cette année à une du marché, une activité économique tend à la baisse brutale de ses subventions (- 320 000 concentration, à l’émergence d’acteurs touteuros sur un total de 3,3 millions, soit une baisse puissants et à la standardisation de l’offre. un peu inférieure à 10 %), la Scène nationale Par exemple, on peut aisément constater que la multiplication des chaînes de de Chambéry ferme deux mois en plus de l’habituelle fermeture estivale, télévision privées ne conduit pas à une diversification des types de programme, supprimant une quinzaine de spectacles (20 % de sa programmation) et mais au contraire à l’infinie déclinaison – y compris sur les chaînes publiques mettant ses salariés au chômage partiel. – de ce qui se vend déjà. Il en va souvent de même des contenus sur Internet. C’est sans doute la vraie responsabilité d’une politique culturelle : nourrir une diversité de formes et de contenus pour faire contre-feu à ce mouvement de NOTES concentration et de standardisation ; non seulement maintenir, mais promouvoir 1 - La valeur ajoutée est égale à la différence entre la valeur de la une diversité visible et facilement accessible (financièrement, géographiquement production et la valeur de la consommation intermédiaire, c’est-à-dire et symboliquement). Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas des biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du les formes les plus exigeantes qui souffrent du manque de diversité réelle. Il y processus de production. Contrairement à l’excédent brut d’exploitation, aura toujours des Mallarmé ou des Boulez, des artistes qui comptent pour un la valeur ajoutée inclut les rémunérations versées par l’entreprise ou le secteur considéré. nombre restreint de gens (mondialisation aidant, ce nombre peut même à la fois 2 - La contribution des collectivités territoriales ne peut pas être purement augmenter en volume et se réduire proportionnellement). La menace pèse plutôt et simplement ajoutée à celle de l’État, car les collectivités financent sur le grand public et sur la nature de la culture populaire. Si l’on définit celle-ci certaines de leurs activités culturelles grâce à des subventions étatiques. comme « l’espace entre l’Art et le capitalisme » (selon une formule pertinente Ces montants seraient donc comptés deux fois. de l’avocat, écrivain et ex-bassiste des Hot Nasties, Warren Kinsela), la vraie 3 - L’Unédic estime que la suppression du régime d’indemnisation des responsabilité d’une politique culturelle est de faire en sorte que cet espace intermittents n’entraînerait pas une économie égale au déficit actuel, ne se réduise pas à un mur, mais soit aussi large et perméable que possible, ce une partie des salariés passant dans le régime général, l’autre cessant de qui suppose que les alternatives au marché pur et simple soient fortes. Mozart, cotiser. Le coût réel du régime est évalué à 320 millions d’euros par an. musicien de cour, s’en tirera toujours. La téléréalité aussi. L’entre-deux, ça ne se fera pas tout seul. SOURCES L’Apport de la culture à l’économie en France, La Documentation Française, Paris, 2014. Chiffres-clés, statistiques de la culture et de la communication 2015, ministère de la Culture - DEPS, Paris, 2015. Françoise Benhamou, L’Économie de la culture, La Découverte, Paris, 2011. Warren Kinsela, Fury’s Hour a (sort of) punk manifesto, Random House, New York, 2005.

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COLO COOL A SEOUL ___DIX ARTISTES MULTIMÉDIAS FRANÇAIS ÉTAIENT INVITÉS À SÉOUL, DU 4 AU 17 AOÛT DERNIERS, POUR MENER, AVEC UNE MYRIADE DE GAMINS CORÉENS, DES ATELIERS DE CRÉATION COLLECTIVE OÙ SE MÊLAIENT PIXEL ART, BRICOLAGE NUMÉRIQUE, MUSIQUE, MONTAGE... IMPRESSIONS DE VOYAGE. /

« Mettre en scène la désobéissance générale » de trois cents enfants, c’est ce que dix artistes français sont venus faire à Séoul, selon les mots de l’un d’entre eux, Yassine de Vos. Dix artistes réunis par le duo Gangpol & Mit, pour un événement produit par Stereolux à l’invitation du Samsung Creative Membership. Pendant dix jours, Gangpol & Guillaumit, Shoboshobo, Yassine, Xavier Girard, Freeka Tet, Antoine Kik, Marine Boisset, Camille Lavaud, Yann van der Cruyssen, Stéphane Domotic et Michel Bananes Jr. ont animé des ateliers où l’on fabriquait des périphériques en cartons, où l’on coloriait des pixels au feutre, où l’on produisait de la musique tribale – et bien d’autres choses encore. Nom de code de la chose : Wonder l’élection d’un chef d’orchestre : « En France, c’est vite le bordel, rappelle Shock. Traduction : un choc (des Xavier. Ici, ils semblent habitués à se choisir un leader. » Tous les ateliers cultures) pour émerveiller (des gamins) reposant sur le détournement, la réputation de conformisme des Asiatiques et « imposer une liberté totale » inquiétait quelque peu les artistes. Mais le cliché ne tient guère. Après un selon Yassine, qui aime les concepts atelier musical particulièrement fructueux, Yann van der Cruyssen trouvait par contradictoires. Dans son programme exemple que « les enfants [s’étaient] lâchés, d’autant plus qu’ils étaient hors « Réforme Graphique », il joue donc de leur cadre scolaire ». au professeur implacable, imposant à Traduction et cartons explicatifs aidant, la barrière de la langue est aisément trois cents gamins de dessiner selon des passée. Et finalement, il n’y a pas toujours besoin de mots : Sylvain « Gangpol » Yann Kerloc’h étapes très codifiées, à la manière des commence ainsi l’un de ses ateliers en s’exprimant seulement en musique. matches d’improvisation. Les enfants Plus contraignantes étaient les exigences de sécurité du centre de formation dessinent le visage d’un camarade des employés de Samsung, en particulier l’interdiction du téléphone portable puis, « passe à ton voisin », lequel poursuit façon cadavre exquis. Un et d’Internet. « On a râlé comme des Français, explique Shoboshobo, puis on beau moment de folie créative qui amène les enfants à se connaître a fini par en rigoler. » eux-mêmes et entre eux. Les animateurs désignent finalement une fille Ils ont vite retrouvé cette âme enfantine qui les réunit. Tel atelier fait faire des comme auteur de tous les dessins. Elle les signe un par un, d’abord tee-shirts à tout le monde, tel autre consiste à empiler de gros cartons comme interloquée, puis avec une joie frénétique, devant ses camarades qui des pixels géants. Quand Shoboshobo fait des grimaces devant un ordinateur se questionnent. Xavier Girard (qui mène avec Yassine de Vos l’atelier pour que l’enfant les répète face à une webcam, il rigole d’abord du résultat « Réforme Graphique ») y voit « un exercice absurde qui les renvoie à tout seul, avant de le montrer au gamin : une charmante animation primitive. l’absurdité du marché de l’art ». L’éducation coréenne mettant l’accent « Cela demande de mettre son ego de côté, d’avoir un rapport large avec sur les arts plastiques, certains minots possèdent des capacités créatives la création et notre place dans un projet », explique Benjamin, alias Michel qui ont étonné les Français. « L’œil, à travers leur écriture, est plus Bananes Jr. graphique qu’en France », résume Xavier. Pour autant, les ateliers ne Ils arrivent pourtant à placer leurs goûts avant-gardistes, car pour Gangpol, demandent aucune technique particulière et « Réforme Graphique » « la force première de travailler avec des enfants, c’est l’absence d’a priori. évite toujours « de s’adresser à une certaine catégorie de personnes, Dans le projet « Carton Park », on commence par une pièce noisy de trois plus cultivées ou privilégiées ». minutes, et cela passe très bien ». Yassine, lui, est ravi de faire retrouver aux enfants le trait premier, abstrait, ÂME ENFANTINE celui qu’il appelle le « dessin de téléphone », qu’on fait en écoutant des complaintes à l’autre bout du fil. « Ce plaisir du trait pur, il s’efface car un Même si la plupart des artistes présents sont déjà allés au Japon, contexte culturel adulte veut mettre du sens dans ce que dessinent les enfants. certains découvraient l’Asie. Ils ont vite retrouvé les codes graphiques Dans tous les pays, ils dessinent les mêmes sujets, on va avoir une maison et des mangas lus dans leur jeunesse. Ils ont également apprécié d’autres un soleil dans le coin. On veut casser ça. » Comme un enfant casse le château spécificités asiatiques, des valeurs apparemment désuètes comme le de sable qu’il vient de construire, sur les plages de Bretagne comme sur celles respect et la discipline. Ainsi, l’un des ateliers de musique requérait de Corée. Compte rendu en photos et en vidéos sur : www.stereolux.org/actu-arts-numeriques/wonder-shock

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ARTS HISTOIRES DES INFORMATIQUES

LE JOUR OÙ UN CHAT SORTIT D’UN ORDINATEUR ___C’ÉTAIT EN 1968 À MOSCOU, DANS LES LOCAUX DU DÉPARTEMENT DE MÉCANIQUE ET DE MATHÉMATIQUE. POUR LA PREMIÈRE FOIS, PENDANT UNE MINUTE ET VINGT-QUATRE SECONDES, UN CHAT ENTIÈREMENT GÉNÉRÉ PAR ORDINATEUR TRAVERSA UN ÉCRAN. / Laurent Mareschal

P

eut-être le succès des lolcats s’explique-t-il par un lien mystérieux entre les chats et les ordinateurs. Toujours est-il que le premier animal mobile (presque) entièrement digital est un chat, celui du film Koshechka (« Chaton »), réalisé par le mathématicien Nikolai Konstantinov et deux de ses étudiants, Victor Minakhin et Vladimir Ponomarenko. Parallèlement à leurs autres occupations, les trois scientifiques entreprirent de réaliser un dessin animé avec un ordinateur, autrement dit un programme qui créerait des images mouvantes. Ils choisirent de reproduire la marche d’un chat, ce qui suppose de créer un modèle permettant de décrire mathématiquement les mouvements de l’animal. Ce qu’ils firent en s’appuyant notamment sur les travaux d’un bio-mécanicien russe, Nikolai Bernstein, qui, dans les années 30, avait travaillé sur une description mathématique des mouvements humains (par exemple les doigts d’un pianiste). Le corps du chat fut ainsi réduit à un ensemble de formes géométriques liées les unes aux autres par des règles codifiant leurs interactions (règles formalisées par des équations différentielles paraît-il, mais ne m’en demandez pas davantage). L’extrémité de chaque patte du chat se déplace en suivant une ellipse et l’ordinateur calcule les mouvements du reste du corps. Restait à dessiner. Le seul périphérique dont disposait l’ordinateur utilisé (un BESM-4) était une imprimante alphanumérique. Konstantinov et ses acolytes décidèrent d’imprimer les images, tracées sur le papier avec des caractères alphabétiques, puis de les photographier une à une, comme pour un dessin animé. Le film circula dans un circuit universitaire en 1968, mais resta un projet isolé. L’article scientifique en décrivant la méthode utilisée ne fut publié qu’en 1972. À l’autre bout du monde, de l’autre côté de l’hermétique rideau de fer, les choses allaient bien meilleur train. Tout au long des années soixante, sous le double patronage de l’industrie, où les applications sont nombreuses, et du monde de l’art (cf. l’exposition « La machine comme achèvement de l’âge mécanique » au MoMa dès 1968), les techniques liées à l’animation par ordinateur sont développées par des laboratoires principalement américains : Bell Laboratories, le MIT, Ohio State University, University of Utah… C’est dans dans cette dernière université qu’un étudiant, Ed Catmull, réalise en 1972 le premier film 3D, A Computer Animated Hand. Ce qui l’a mené loin (ou haut) : il est aujourd’hui PDG de Pixar. Version longue et multimédia de cet article : www.stereolux.org

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COIN DU PROFESSEUR LALUNETTE LE


INFOS P R AT I Q U E S BILLETTERIE :

Internet : achetez et imprimez vos billets chez vous ! Rendez-vous sur www.stereolux.org Accueil billetterie Stereolux : du lundi au samedi, de 13h à 18h30. Magasins à Nantes : Melomane - ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h30. Partout ailleurs : Ticketnet : E.Leclerc, Auchan, Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant. Au guichet : Les ventes au guichet le soir du spectacle se font dans la limite des places disponibles. Info billetterie : billetterie@stereolux.org Tél. : 02 40 43 20 43

pack danse :

Stereolux propose pour la nouvelle saison 2015-16, quatre rendez-vous autour de nouvelles formes chorégraphiques croisant les arts numériques. Ces quatre soirées Danse vous sont proposées à l'unité et en pack de trois spectacles au choix, pour le prix de deux. Spectacles à l'unité 7€ - prévente 11€ - guichet 13€ // Pack 1+1 = 3 : carte stereolux 14€ - prévente 22€

CARTE STEREOLUX : Plein d’avantages a prix réduit !

La carte Stereolux est valable 1 an, de date à date. Elle vous offre : > Le tarif réduit garanti pour l’ensemble des spectacles produits par l’association, > 3 concerts gratuits durant la période de validité de votre carte (mentionnés par ce picto : ), > 3 concerts "1 place achetée = 1 place offerte" (mentionnés par ce picto : ), > des réductions au Pannonica, VIP, Chabada, Ubu, Fuzz’Yon, 6PAR4…

Le projet Stereolux est soutenu par :

> TARIFS : - Gratuite pour les Pass Culture & Sport 2015 - 2016 en échange du chèque spectacle. - 9 € pour les demandeurs d’emploi et les porteurs de la carte blanche. (sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois) - 14,50 € pour les étudiants et les porteurs de la carte Cezam. (sur présentation d’un justificatif) - 18 € pour les salariés et tous les autres. - 29 € La « carte DUO » destinée à deux personnes domiciliées à la même adresse. Un justificatif de domicile sera demandé aux 2 personnes. > Point de vente : en vente uniquement à Stereolux, Merci de vous munir d’une photo d’identité et de vos éventuels justificatifs. Commandez votre carte Stereolux par correspondance ! Sur : www.stereolux.org > Points de vente billets au tarif réduit : sur www.stereolux.org, billetterie Stereolux, Melomane, offices de tourisme, librairie Forum Privat et sur présentation de votre carte.

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