uet aq
te
c om
mé
mo
rat
ive Affiche Stöckli de 1965
Pl
2
75 ANS STÖCKLI
SOMMAIRE
4
La fascination du sport
6
Sir Arnold Lunn, père du ski de compétition
8
La propagation du « virus du ski »
12
De la vapeur produite par une cuve à lessive
18
Conjoncture favorable pour les spécialistes en brevets
22
Une décision judicieuse
26
Le prix de la reconnaissance
28
Des bases solides
36
Plateforme publicitaire internationale
40
Prophète dans son propre pays
42
Ambassadeur d’une région économique forte
44
Marquer l’histoire de son empreinte
48
Stöckli – «le Stradivarius du ski»
50
Quand le coeur des gourmets bat plus fort
54
Quand Stöckli fait rimer ski avec vélo
58
Du dépliant au catalogue de produits
62
Des skis pour têtes couronnées
64
Skis et vélos Stöckli – deux produits hors normes
68
«Mon contrat avec Stöckli est une aubaine»
70
Assurer des places de travail à long terme
72
Chronologie 75 ans Stöckli Swiss Sports AG
78
Impressum
75 ANS
3
75 ANS STÖCKLI
La fascination du sport
La météo est pleine de promesses :
Mon père nous a transmis des bases soli-
Si nous pouvons lancer un regard fier sur
neige fraîche et soleil radieux. Depuis
des. En compagnie de ma femme Rita et de
les succès de ces 75 dernières années, nous
plusieurs jours déjà, les amateurs de
mon frère Walter, nous nous sommes engagés
devons aussi être conscients que nous avons
sports d’hiver se tortillent sur leur chai-
avec détermination pour poursuivre l’oeuvre
travaillé dur pour cela. Lorsque je dis « nous »,
se de bureau ou à leur place de travail. Le
de nos parents, Marianne et Josef Stöckli.
je pense à tout le personnel de Stöckli
week-end arrive enfin et des milliers de
nous avons eu la possibilité de développer
Swiss Sports AG. Des collaboratrices et col-
Suisses se rendent dans leur station de
de nouvelles idées qui ont joué un rôle dé-
laborateurs motivés et parfaitement formés
ski favorite. Ce mouvement migratoire
cisif dans la croissance de Stöckli Swiss Sports
ont toujours été et sont encore la clé de notre
n’est pas uniquement un phénomène
AG, aujourd’hui une chaîne de magasins de
succès. Jour après jour, ils donnent vie au cre-
propre à notre société axée sur les loi-
sport forte qui peut s’appuyer sur sa propre
do proclamé par mon père :
sirs. Il y a de ça 75 ans, le ski fascinait
production de skis et de vélos. La fascination
déjà des millions de personnes dans le
du sport court aussi dans les veines de la troi-
« Je ne vends que ce dont
monde entier, et mon père Josef Stöck-
sième génération Stöckli. Il y a tout juste trois
je suis convaincu ».
li en faisait aussi partie. Chaussé de ses
ans, j’ai eu l’honneur de remettre la direction
premiers skis faits maison, il se lançait
de la société à notre fils Beni Stöckli. Il s’est
de façon téméraire sur les pentes de Sö-
parfaitement préparé pour relever ce défi et
renberg et Heiligkreuz. La fascination
je suis persuadé qu’il réussira, par ses idées et
pour ce sport est à l’origine du succès de
sa vision des affaires, à marquer de nouvelles
notre entreprise familiale.
pierres blanches l’histoire de notre entreprise.
Beni Stöckli, président du conseil d’administration de Stöckli Swiss Sports AG
75 ANS
4
La fascination du sport est et restera notre véritable motivation.
D
Beni Stöckli :
«
es collaboratrices et collaborateurs motivés
et parfaitement formés sont la clé de notre succès. »
5
75 ANS STÖCKLI
Qui est né et a grandi dans les montagnes n’apprécie pas forcément leur beauté et les traite avec une certaine indifférence. Qui n’a jamais vu les montagnes ne saura par contre pas ce qu’il a perdu. Un enfant qui partage sa jeunesse entre Londres et les Alpes doit quant à lui compter avec des moments de désespoir et de longs mois d’attente avant de se retrouver pour quelques courtes semaines au paradis.
6
Sir Arnold Lunn, Angleterre, père du ski de compétition
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75 ANS STÖCKLI
La propagation du « virus du ski » Lorsque l’on parle aujourd’hui de l’origine du ski de compétition, on se réfère la plupart du temps à l’audace de nos arrière-grands-pères et à l’époque de Sir Arnold Lunn, lorsque celui-ci a découvert les plaisirs du ski, il y a de ça une centaine d’années. L’origine du ski remonte cependant à une époque bien plus lointaine. Des fragments de skis découverts dans des marécages et des tourbières de Scandinavie ainsi que certaines traces écrites prouvent que des individus se déplaçaient déjà avec des skis il y a de ça plusieurs milliers d’années. Au moyen d’études géologiques, des morceaux de skis retrouvés dans des tourbières du Nord ont pu être datés et leur âge fixé à environ 4’000 ans. Les dessins rupestres découverts à Helleristinger, sur la côte norvégienne, sont aussi révélateurs ; les archéologues attribuent ceux-ci au début de l’ère du néolithique. D’autres peintures rupestres d’âge similaire et illustrant des skis ont aussi été mises à jour en Russie. Ces informations ne permettent toutefois pas de répondre à la question de savoir comment les premiers skis sont apparus. Comme souvent, les scientifiques ont un avis partagé sur le sujet. Le professeur Uuno Taavi Sirelius (1872 – 1929), chercheur en préhistoire finnois, estime que les skis trouvent leur origine plus au sud et étaient utilisés pour se déplacer dans les marais. Son collègue suédois R.B Viklund pense quant à lui que les skis se sont développés à partir des bottes laponnes en peau, sous lesquelles on aurait fixé une planche en bois durant l’hiver pour éviter de s’enfoncer dans la neige.
8
A
vec un grand amour du dĂŠtail, Willy Amrhein a rĂŠuni en 1904 de
nombreuses informations dans le livre de courses du ski-club Engelberg.
9
75 ANS STÖCKLI
« Les planches en bois fixées aux pieds glissaient à peine » Un événement très différent a cependant servi de moteur important à la percée décisive du ski. Le 15 août 1888, accompagné de trois norvégiens et de deux Lapons, l’explorateur polaire et prix nobel de la Paix Fridtjof nansen commence une traversée du Groenland d’est en ouest, « chaussures à neige » aux pieds. Lorsque nansen atteint son but le 3 octobre de la même année, le moyen de transport utilisé par l’explorateur soulève une vague d’enthousiasme auprès de la jeunesse d’Europe centrale. La traversée du Groenland par nansen marque le début de l’ère moderne du ski. Enchanté par le livre « La première traversée du Groenland », un certain Christoph Iselin, de Glaris, fabrique durant l’hiver 1891 une paire de ces dénommées « chaussures à neige » et effectue ses premiers essais « seulement dans la nuit noire ou en pleine tempête de neige », comme il l’avouera plus tard. Ces planches en bois fixées aux pieds glissaient à peine, ou alors seulement dans des pentes très raides. Christoph Iselin n’abandonne pas pour autant; il rencontre en 1892 à Wintertour un norvégien qui fait venir, pour lui et quelques camarades, des skis Huitfeld depuis Christiania. Le Scandinave se rend ensuite personnellement à Glaris pour montrer comment utiliser de telles planches. Les Glaronais sont restés en admiration lorsque le norvégien s’est extrait de la neige pour sauter un mur haut de 60 centimètres. Le ski-club Glaris, premier de Suisse, a été fondé en 1893, suivi rapidement par des ski-clubs à Berne et zurich. Le « virus du ski » s’est dès lors propagé toujours plus rapidement à travers tout le pays. Les norvégiens travaillant ou étudiant en Suisse ont été les principaux responsables de la progression de cette épidémie à ses débuts.
10
D
epuis l’adoption du ski par la Suisse,
presque toutes les traces laissées dans la neige sont documentées.
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75 ANS STÖCKLI
De la vapeur produite par une cuve à lessive
12
J
osef StĂśckli a fabriquĂŠ ses premiers
skis avec des moyens rudimentaires.
13
75 ANS STÖCKLI
D
es planches en frêne pliées à
Que faisaient les jeunes au début du 20e siècle lorsqu’ils souhaitaient skier,
la vapeur au-dessus de la cuve à lessive
mais que l’argent manquait pour s’offrir
de maman : les skis de la marque « Fait
une paire de skis, un bien par ailleurs
maison » sont prêts.
hors de prix à cette époque ? Exacte-
Fabrication maison
Un « chien fou »
est cependant plus simple à dire qu’à
Josef Stöckli a toujours eu l’esprit inven-
Josef Stöckli était un jeune homme sans
faire. Les arbres ne grandissent en effet
tif. Pour économiser du poids, il a eu l’idée
grande expérience et un peu inconscient.
pas forcément à la bonne taille et avec
de creuser la surface du ski et c’est ainsi qu’a
Lorsqu’il se retrouvait sur ses skis, plus rien
la courbure correspondante, mais la né-
surgi la première véritable paire de skis
ne pouvait l’arrêter. C’était un « chien fou »,
cessité est souvent à l’origine de bonnes
« Stöckli ». La qualité était certainement au
un véritable casse-cou. Il a déclaré lui-même
idées ! Le frêne par exemple se laisse
rendez-vous, car rapidement des amis et des
à propos de sa bande d’amis : « Nous skii-
aisément courber si l’on a pris soin aupa-
connaissances se sont intéressés à cette « fa-
ons comme des bandits ». Ils appréciaient en
ravant d’exposer les planches à un bon
brication maison ». L’on raconte qu’en 1935,
particulier une pente raide au First, située à
bain de vapeur. Quoi de mieux pour cela
Josef Stöckli passait la plupart de son temps
Heiligkreuz dans l’Entlebuch. Les skieurs
que de profiter de la vapeur produite par
dans la charpenterie familiale, où il exerçait
« normaux » descendaient cette pente en
une cuve à lessive ? C’est ainsi qu’au dé-
par ailleurs sa profession principale, et dans
effectuant des virages, mais pas Josef Stöckli
but des années 1930, Josef Stöckli a rem-
la buanderie de sa maman, où il façonnait ses
et ses copains. Chacun essayait de surpasser
pli d’eau et fait chauffer la grande cuve à
planches au-dessus de la cuve à lessive. Le pre-
ses collègues et ces descentes téméraires ne
lessive de sa maman, non pas pour laver
mier hiver déjà, le jeune constructeur de skis
se terminaient pas toujours de la meilleure
du linge sale, mais pour former et façon-
vend une cinquantaine de paires fabriquées
manière. Une des photos favorites de Josef
ner à la vapeur les planches en frêne pré-
durant ses heures libres. C’est ainsi qu’est née
Stöckli a été prise dans cette région : on y voit
cédemment sciées dans la charpenterie
la marque « Stöckli Ski », unique fabricant su-
le constructeur de skis en train de réaliser un
familiale.
isse ayant survécu jusqu’à ce jour.
salto, skis aux pieds. À cette époque, le terme
ment… ils fabriquaient eux-mêmes leurs skis à partir de planches en bois, ce qui
« freestyle » ne faisait pas encore partie du vocabulaire des skieurs.
14
À
l’heure où Josef Stöckli effectuait ce salto à Heiligkreuz avec des
skis de 2,05 mètres, le terme « ski acrobatique » n’existait pas encore.
15
Josef Stöckli ne vendait que ce qu’il avait lui-même testé et qu’il connaissait. Il était son propre essayeur, et surtout le meilleur. Chacune de ses inventions était testée sous toutes ses coutures. Ses idées innovatrices, voire révolutionnaires, étaient déjà légendaires. Il a par exemple construit en 1945 les premiers skis encollés en hickory et en frêne. Une presse à skis de cette période se trouve d’ailleurs encore en état de marche actuellement et, contrairement aux presses de l’époque chauffées à l’électricité, celle-ci utilise de la vapeur. La vapeur, un thème déjà abordé bien plus tôt ! « La vapeur », comme l’a découvert lui-même Josef Stöckli « répartit la chaleur de manière bien plus constante ». Il s’agissait encore de trouver la bonne colle et la température la mieux adaptée pour obtenir la meilleure qua-
1993 Calibrator Z1
1990 Laser Ponton 92
1984 Victory
1975 Stingray Swing-Perl
1965 Metall III RS
16
1940 Adler
lité d’encollage des skis.
1935 Stöckli
75 ANS STÖCKLI
De la vapeur pour une chaleur constante
Du métal à la place du bois Pour le fondateur de la marque, un ski ne ressemblait pas à un autre ski. Chaque paire était presque unique, même si entre-temps les principaux revenus de la famille ne provenaient plus de la charpenterie, mais bel et bien de la production de skis. Un premier événement décisif a eu lieu en 1957. L’esprit toujours alerte, Josef Stöckli accompagnait de près l’évolution de l’industrie du ski. Ce n’est donc pas étonnant qu’il ait été le premier à reprendre l’idée de Head ; la même année, il commence à produire ses premiers skis en métal. Les trois paires initiales ne répondaient cependant pas encore à ses attentes, mais les tests effectués au Claridenstock lui ont permis de découvrir « ce qu’il fallait modifier dans la construction ». Le fait que la petite fabrique de skis située aux portes de l’Entlebuch ait été, aux côtés des marques Head et Attenhofer, la seule à commercialiser des skis en métal à cette époque a fait la fierté de Josef Stöckli jusqu’à un âge avancé. En 1959, un an avant que le Français Jean Vuarnet ne remporte son titre olympique sur des skis en métal à Squaw Valley (USA) et que ce type de modèle ne perce véritablement sur le marché, Stöckli avait déjà choisi cette construction pour l’entier de sa production. Environ 1’100 paires de skis en métal ont quitté l’atelier de Wolhusen à cette
2010 Laser CX
2009 Laser SL
2004 Snake Cobra
2003 Stormrider XL
2000 Raver XP
1997 Viper C
époque.
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75 ANS STÖCKLI
Conjoncture favorable pour les spécialistes en brevets
« Deux planches conquièrent toute une
yeux. Ces planches devaient à tout prix
vallée » : un document établi à Engelberg
être améliorées et les chercheurs et au-
conte l’histoire du ski dans le village ab-
tres constructeurs se sont alors immédi-
batial depuis le début des années 1900.
atement mis au travail. Chacun espérait
Dans les faits, les deux planches appe-
révolutionner l’univers du ski avec son
lées skis n’ont pas seulement conquis
invention. Les spécialistes en brevets ne
une vallée, mais tout un pays. L’avancée
pouvaient pas se plaindre d’un manque
du ski, qui existait déjà depuis des cen-
de travail et leurs étagères se rempliss-
taines d’années dans sa forme primiti-
aient petit à petit de nombreux plans et
ve, ne pouvait plus être arrêtée. À peine
autres dessins. De nouvelles idées étai-
les nouveaux engins de sport ont-ils fait
ent brevetées et inscrites sans disconti-
leur apparition en Europe centrale que
nuer auprès des autorités. Une grande
les gens du lieu ont ressenti le besoin
partie de ces projets n’ont toutefois ja-
d’apporter des modifications à ce mo-
mais dépassé le stade de prototype au
yen de locomotion trop primitif à leurs
fond d’un atelier.
18
19
20
75 ANS STÖCKLI
Profil en dents de scie sur les skis
produits et leur faisait subir toutes sortes d’épreuves redoutables.
Il existait cependant aus-
Il serait dépeint de nos
si des chercheurs ingénieux
jours comme un « chien
qui vivaient en avance sur
fou » n’ayant peur de rien
leur temps, comme le cons-
ni de personne sur ses skis.
tructeur de skis d’Engelberg
Lors d’une séance de tests,
Louis Beerli. Le 1er novem-
il s’est rendu compte que les
bre 1946, il dépose un
chants présentant un angle
brevet pour la fabrica-
droit par rapport à la semel-
tion d’un ski « avec des
le freinaient les skis lorsque le
chants en partie incur-
skieur se penchait plus forte-
vés ». Personne ne par-
ment. La solution fut vite trou-
lait encore de carving à
vée : Josef Stöckli a commencé à
l’époque mais dans les
creuser les chants des skis en par-
faits, Louis Beerli dé-
tant de la semelle vers la surface,
posait à ce moment
ce qui dessinait une coupe en
un brevet décrivant
forme de trapèze. Son invention a
la géométrie des skis
refait surface bien plus tard, quand
de carving actuels. Josef Stöckli, fondateur
les premiers skis de carving ont fait
de l’actuelle société Stöckli Swiss Sports AG,
Avec cette invention,
faisait aussi partie des constructeurs de skis
Josef Stöckli a partagé le destin de nom-
toujours prêts à développer de nouvelles
breux collègues et contemporains également
tifs d’adopter des positions extrêmement
idées pour améliorer les skis et les compo-
dotés d’un esprit inventif : son idée ne l’a pas
penchées lorsqu’ils évoluent sur la piste. Sans
sants les accompagnant, comme les fixations,
rendu riche.
la construction en trapèze, cela ne serait tout
les aides à la montée, etc. Depuis plusieurs décennies déjà, les skieurs espéraient trouver un moyen plus efficace que les peaux de phoque
leur apparition sur le marché. Ces nouveaux skis permettent aux spor-
simplement pas possible. Que ce soit avec ou
Un précurseur de l’industrie moderne du ski
fixées à l’aide de sangles pour les aider à
sans brevet déposé, on peut affirmer que Josef Stöckli a fortement influencé l’industrie moderne du ski.
remonter les pentes. Josef Stöckli a franchi
Une autre invention de Josef Stöckli lui
une étape déterminante dans ce domaine en
aurait permis de gagner de l’argent plus fa-
mettant au point des sortes de « couteaux »
cilement ; « aurait », car le projet n’a mal-
qui empêchaient les peaux de glisser laté-
heureusement pas abouti : la demande de
ralement lors des montées en traversée. Un
brevet a été déposée, mais celle-ci n’a jamais
profil métallique en forme de U était installé
été acceptée. on parle ici de la forme « en
dans la région de la fixation. Selon le brevet
trapèze » des skis, qui s’est imposée dans la
déposé le 15 février 1966, la pièce en métal
branche et qui est aujourd’hui encore mise
dentée avait pour but de faciliter la montée.
en œuvre. Josef Stöckli testait lui-même ses
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75 ANS STÖCKLI
Une décision judicieuse
22
Josef Stöckli a commencé à produire
« L’idée de vendre mes skis directement
des skis à Wolhusen alors que de nom-
aux consommateurs se faisait de plus en plus
breuses fabriques de skis existaient en-
pressante »,
core en Suisse, une trentaine selon les
De la qualité à prix abordable Il fallait du courage pour suivre cette voie. En 1967, Josef Stöckli n’imaginait sûre-
chiffres de l’époque. Authier, Schwende-
déclara un jour le fondateur de
ment pas que ce qui aurait pu être une jour-
ner ou Attenhofer étaient des sociétés
l’entreprise, et ce qui devait arriver arri-
née noire serait en fait sa véritable planche
relativement importantes dans le milieu
va. Après une visite rendue à un commer-
de salut. Les commerçants en articles de
et le marché était florissant. Les citoyens
ce de sport de la Zürichstrasse à Lucerne,
sport ont commencé à maudire le fabricant
suisses avaient à nouveau plus de temps
Josef Stöckli rentre à la maison d’assez
de ski de l’Entlebuch, mais en contrepartie,
à consacrer aux loisirs après la Deuxième
mauvaise humeur. Le jeune entrepreneur
le succès auprès de consommateurs allait
Guerre mondiale et le ski comptait de
se confie alors à sa femme Marianne et
en grandissant. Le nombre d’adeptes de la
plus en plus d’adhérents. Avec le boom
lui annonce que, dès cet instant, les skis
marque Stöckli augmentait hiver après hiver
de la branche, la pression exercée sur les
Stöckli seront distribués uniquement se-
et l’admiration pour le petit fabricant de skis
marges par les concurrents augmentait
lon le principe de la vente directe. Il en
croissait sensiblement, à même titre que les
continuellement. La situation a commen-
avait par-dessus la tête des commerçants
ventes. Une admiration restée cependant
cé à inquiéter de plus en plus sérieuse-
et acceptait déjà par sa décision de deve-
discrète dans un premier temps, car la marque
ment Josef Stöckli.
nir le mouton noir de la branche.
était encore et toujours le mouton noir de la branche – sans que Stöckli se fasse du souci pour autant. Avec le système mis en place par Josef Stöckli, la marge normalement dévolue aux intermédiaires profitait directement aux clients et le fait de ne pas avoir à traiter avec les revendeurs ne présentait que des avantages : il restait ainsi plus de temps pour la mise au point de nouveaux modèles.
23
75 ANS STÖCKLI
Bäbu, alias Josef Stöckli, savait exactement comment faire fonctionner un ski
24
L
Le jeune entrepreneur était de plus en e système de vente directe a
plus convaincu que le passage à la vente di-
permis à Stöckli de proposer à ses clients
recte était la seule décision judicieuse à ce
des skis performants et de haute qualité
moment. Cette stratégie permettait de pro-
à des prix plus qu’abordables.
poser au public des skis performants et de haute qualité à des prix plus qu’abordables. Ce principe s’applique aujourd’hui encore et les clients trouvent dans les rayons des magasins les modèles originaux utilisés par les cracks de la Coupe du monde skiant pour la marque. La structure de distribution verticale et directe établie en 1967 est actuellement encore un des secrets du succès de la société. Si Josef Stöckli ne s’était pas fié à son instinct ce jour-là, l’entreprise aurait très certainement suivi la destinée des marques comme Attenhofer, Authier ou Schwendener, ses concurrents de l’époque aujourd’hui disparus. Stöckli a pour sa part survécu et a su conquérir sa place au sein de l’exigeant marché international du ski. Jusqu’à peu de temps avant sa mort, au printemps 2010, le fondateur de la société accompagnait encore avec grand intérêt le développement des nouveaux modèles. Les employés de l’unité de production de Malters regrettent tous la disparition de Josef Stöckli, qui se rendait régulièrement à l’usine le vendredi matin au volant de sa voiture pour partager avec eux le casse-croûte matinal et pour parler ski en leur compagnie. « Il n’était pas un théoricien, mais un véritable praticien qui voulait tout connaître avec précision et être informé des nouveautés dans le détail », se souvient Ruedi Arnet, directeur du département R & D chez Stöckli. À une certaine époque, c’était encore lui qui souhaitait tout apprendre de la part de Josef Stöckli. Ruedi Arnet a appris le métier de constructeur de skis en partant de zéro, il y a de ça environ 30 ans. Le fondateur de l’entreprise Josef Stöckli était son maître d’apprentissage et c’est lui qui a instruit Ruedi Arnet sur la manière de construire un ski et d’obtenir la dynamique souhaitée. « Bäbu, alias Josef Stöckli, savait exactement comment faire fonctionner un ski. Il n’a pas gardé ses connaissances pour lui, mais les a au contraire retransmises à la génération suivante avec une grande ouverture d’esprit ».
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75 ANS STÖCKLI
Le prix de la reconnaissance Sur les traces de son père, Beni Stöck-
de sa ligne de conduite. De leur côté, les
ses n’ont pas non plus changé lorsque
li avait un défi important à relever : les
fournisseurs de fixations, de chaussures
Stöckli décide de faire son entrée dans
autres commerces d’articles de sport con-
et de vêtements de ski reconnaissaient
le ski de compétition en équipant Elmar
tinuaient de voir d’un mauvais œil son
depuis longtemps l’importance de Stöck-
Reindl, un athlète de niveau régional re-
entreprise, et son succès toujours gran-
li, sans qui leur chiffre d’affaires aurait
connu. Le succès fut au rendez-vous dès
dissant ne pouvait pas grand-chose con-
été fortement réduit année après année.
la première saison pour Elmar Reindl, qui
tre cela. La vente directe n’encourageait
Malgré cette situation, le fabricant de
prouvait ainsi que Stöckli était capable
en effet pas l’amélioration de l’image
skis de l’Entlebuch continuait de ne pas
de construire des skis performants et de
auprès des concurrents, mais Beni Stöckli
être pris au sérieux dans la branche, et
qualité.
ne serait pas Beni Stöckli s’il avait dévié
certains en rigolaient même. Les cho-
L
e fondateur de l’entreprise Josef Stöckli (au milieu) avec la
deuxième génération Stöckli formée par Walter (à gauche) et Beni (à droite).
26
Ne plus jamais voir souffrir un jeune talent
Les résultats obtenus par Elmar Reindl
Bien que Stöckli ait déjà acquis une certai-
avec ses skis Stöckli ont commencé à faire du
ne importance à cette époque, Lorenz Areg-
bruit dans le milieu, mais approcher de jeunes
ger s’est vu obligé de changer de marque en
espoirs du ski était encore une autre affaire.
milieu de saison. Tout est allé de travers pour
Même si certains de ces sportifs se sont laissé
lui dès cet événement qui a servi de signal
appâter, ils quittaient ensuite rapidement la
fort pour Beni Stöckli. Celui-ci ne voulait plus
marque. Stöckli, qui ne faisait pas partie du
jamais voir un jeune espoir faisant confiance
tout-puissant Swiss-Ski-Pool à l’époque, ne
à ses skis souffrir comme Lorenz Aregger. Dès
pouvait en effet rien faire face à ses concur-
cet instant, Stöckli a lutté durant plusieurs an-
rents. À l’image du skieur de l’Entlebuch Lo-
nées et de toutes ses forces pour être accep-
renz Aregger qui a vécu la situation de près,
té au sein du Swiss-Ski-Pool. Stöckli a obtenu
un jeune skieur qui atteignait les cadres de la
le statut de membre supporter au cours de
Fédération Suisse de Ski n’était plus en droit
l’hiver 1991/92 et est devenu équipementier
de chausser des skis Stöckli. Le citoyen de Has-
officiel du Pool deux ans plus tard. Les athlè-
le, qui survolait ses concurrents et s’imposait
tes pouvaient enfin courir avec des skis Stöckli
sans discuter avec ses skis Stöckli, a motivé la
en Coupe du monde et un nouveau chapitre
marque à s’engager en Coupe du monde, le
de l’histoire de la marque s’ouvrait à ce mo-
plus haut niveau du ski de compétition.
ment.
27
75 ANS STÖCKLI
Des bases solides L’entreprise Stöckli, sise à Wolhus-
« nous ne pouvons pas vivre uniquement
en (LU), a été construite sur des bases
de la production de skis. Une telle situation
solides par son fondateur Josef Stöckli
nous aurait obligés à fermer boutique depuis
et ses descendants se chargent d’en as-
longtemps ».
surer la continuité. Beni Stöckli, fils de Josef, a tout d’abord repris les parts de
Beni Stöckli s’en tient alors à une
son frère Walter, suivies par celles de leur
stratégie bien définie et ciblée pour élar-
père. Un changement de stratégie a eu
gir et solidifier les bases de son entrepri-
lieu à ce moment. Seulement présents
se. Parmi les mesures engagées, on peut
dans l’arrière-boutique en petites quan-
citer le développement du département
tités, des articles comme les chaussures,
confection. Depuis le début des années
les fixations ou les bâtons de ski ont fait
80, les personnes qui franchissent le pas-
partie intégrante de l’assortiment dès
de-porte d’un magasin Stöckli peuvent
cet instant. La stratégie de vente directe
acquérir tout ce dont elles ont besoin
pour les skis de la marque a par contre
pour leurs activités sportives en plein
été conservée par Beni Stöckli, nouveau
air. Pour atteindre cet objectif, le souti-
directeur général et président du conseil
en de sa femme Rita n’a pas été de trop
d’administration dès 1982. Il franchit sans
pour Beni Stöckli. C’est en effet elle qui a
hésiter le pas de simple fabricant de skis
mis en place tout le département confec-
à celui de marchand d’articles de sport et
tion et qui en a fait ce qu’il est devenu
de distributeur complet dans le secteur
aujourd’hui.
de l’outdoor. « En effet », déclare l’actuel président du conseil d’administration de Stöckli Swiss Sports AG,
28
L
e siège de Stöckli Swiss Sports AG
est situé à Wolhusen depuis la fondation de l’entreprise en 1935.
29
75 ANS STÖCKLI
Révolution dans la confection sportive Au début de cette phase, la branche des vêtements de sport venait de subir des changements importants. « Goretex a révolutionné la mode sportive », assure Rita Stöckli. Lorsqu’elle repense à ses débuts, elle ne peut s’empêcher de sourire. Seuls un modèle de pantalon de ski de la marque Ted Stone et une veste de ski griffée Brunex étaient disponibles en rayon. Ces produits se vendaient cependant comme des petits pains. Les vestes de ski de l’époque étaient lourdes et surtout très volumineuses. Les pièces prétendument « résistantes à l’eau » absorbaient une telle quantité d’eau que, selon Rita Stöckli, « leur poids augmentait encore sensiblement. Les vêtements de sport de l’époque n’étaient ni imperméables ni coupe-vent, et encore moins respirants. De nos jours, ce sont ces trois éléments qui font la qualité des pièces fonctionnelles ». Si par le passé l’on portait un pull épais sous une veste de ski doublée, on utilise aujourd’hui diverses couches de vêtements fonctionnelles pour se maintenir au chaud. La mode, le design et le flair pour les nouveautés ont toujours fait partie de l’univers de Rita Stöckli : « Je vis la mode et j’apprécie les relations humaines ». Rita sait établir rapidement de bons contacts avec les clients et perçoit immédiatement ce qui leur plaira. Le conseil à la clientèle est prioritaire, comme l’apprennent les collaborateurs de Stöckli dès le premier jour. « Les clients doivent quitter notre magasin avec un bon sentiment » est le credo de Rita Stöckli.
30
Une propre ligne de vêtements Cela fait longtemps que Stöckli n’est plus seulement actif en hiver et l’immense assortiment incluant le vélo, le trekking, la marche, la course à pied et l’Inline répond à toutes les attentes. Parallèlement, Stöckli a progressivement mis en place une propre ligne de vêtements dans le domaine du ski, du trekking, de la course à pied et du vélo, qui porte clairement la griffe de Rita Stöckli. « De l’idée de départ au produit fini en passant par la production, nous pilotons nous-mêmes toutes les étapes. Cela est indispensable », assure Rita Stöckli, « car nous nous devons d’être meilleurs que nos concurrents. En outre, le rapport prix-performance doit aussi être au rendezvous ». Stöckli est devenu entre-temps la chaîne de magasins de sport offrant le plus grand choix de vêtements de ski en Suisse. Une réforme était donc nécessaire et Skifabrik Stöckli AG est devenu Stöckli Swiss Sports AG. Un nouveau logo apparaît en octobre 2007 et le nom Stöckli est désormais accompagné de l’appellation « outdoor sports » dans le domaine de la communication.
31
32
Stöckli, un fournisseur complet Stöckli occupe aujourd’hui une place prédominante sur le marché suisse du sport. L’expansion extra-muros s’est aussi faite sans accrocs, à l’image du passage de fabricant de skis au statut de marchand de sport complet. Après l’ouverture en 1981 de la première succursale à Sörenberg, le mouvement s’est poursuivi dès 1987 pour atteindre aujourd’hui un nombre de 14 succursales. Avec la centrale de Wolhusen, celles-ci font actuellement de Stöckli la plus grande entreprise suisse parmi
S
ous la direction de Beni Stöckli senior,
le pas entre le statut de simple fabricant de skis à celui de marchand d’articles de sport et de distributeur complet dans le domaine de l’outdoor est franchi avec succès.
les commerces de sport indépendants.
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75 ANS STÖCKLI
Des propres points de vente au service de la croissance
Aujourd’hui comme par le passé, le client est au centre de notre attention, déclare Beni Stöckli à propos de la philosophie de l’entreprise. Celui-ci a entre-temps remis la direction de la société à son fils Beni Stöckli junior, qui représente la troisième génération aux commandes de l’entreprise. Le
4
petit-fils du fondateur a repris le poste de directeur général au 1er avril 2008. Beni Stöckli senior reste quant à lui lié aux affaires en tant
9
que président du conseil d’administration de la société.
8
La proximité des clients est vécue au quotidien par Stöckli dans les 14 points de vente
2
de la marque mis en place au fil des années et auprès des 35 magasins partenaires. Beni
1
Stöckli senior a pu s’appuyer sur les bases solides léguées par son père pour stimuler la croissance de la société. Alors que le chiffre d’affaires atteignait environ 3 millions de francs en 1982, il s’élève aujourd’hui à 60 millions de francs. L’entreprise familiale emploie actuellement 240 collaborateurs fixes dans ses 14 points de vente. Le maintien de la production de skis de qualité, la consolidation du département Bike avec sa propre ligne de vélos et le renforcement des activités dans le domaine des sports outdoor font partie des objectifs de la troisième génération Stöckli.
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5
D
C
succursales 1 3627 HEIMBERG Stockhornstrasse 11
2
3063 ITTIGEn / BERnE Ey 5A
3
8302 KLoTEn
Balsberg • Balz-Zimmermann-Strasse 7
4
5702 nIEDERLEnz Lenzburgerstrasse 2
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4
7
5
1806 ST-LéGIER S/VEVEy z.I. Rio Gredon 11
6
8820 WäDEnSWIL Florhofstrasse 13 (i de alte Fabrik)
6
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9501 WIL/SG Sirnacherstrasse 1
8
8
A
B
6110 WoLHUSEn Kommetsrüti 7
9
4528 zUCHWIL
Ausserfeldweg 1 • Gewerbezentrum N5
C
centre De location & De service A EnGELBERG Residenz an der Aa (vis-à-vis grosser Parkplatz Titlisbahnen)
B HoCH-yBRIG
Talstation • Bergstation
C MELCHSEE-FRUTT Stöckalp
D SöREnBERG Rothorncenter
partenaire
35
75 ANS STÖCKLI
U
rs Kälin a fait partie du team de
compétition Stöckli durant de longues années.
36
Plateforme publicitaire internationale
La bombe a été lancée au milieu de l’été : Stöckli, récemment admis comme
« Je veux prouver qu’en Suisse aussi, on est capable de construire des skis qui gagnent »,
équipementier officiel au sein du SwissSki-Pool, annonce l’arrivée d’Urs Kälin dans ses rangs. L’athlète schwyzois était
déclarait Urs Kälin avec confiance, avant de rajouter :
encore tout auréolé de sa médaille de bronze glanée aux Jeux olympiques de Lil-
« Je ne suis en tout cas pas en position
lehammer, breloque remportée sur les skis
de hors-jeu ».
d’une grande marque mondiale à laquelle il faisait confiance depuis longtemps. Le
De son côté, Beni Stöckli assurait
transfert d’Urs Kälin chez Stöckli s’est fait
de manière franche et ouverte qu’il ne
de manière réfléchie et en calculant parfai-
s’inquiétait pas de savoir
tement les risques des deux côtés. « Dans le mille ou coup dans l’eau », titrait à l’époque
« quelles conséquences auraient des résul-
le journal de boulevard zurichois « Blick ».
tats négatifs pour notre entreprise, car nous
La frontière entre coup de maître et cata-
sommes persuadés que tout va fonctionner ».
strophe semblait ténue pour les profanes, au contraire des acteurs principaux. Beni Stöckli était absolument convaincu que son entreprise pouvait fournir du matériel performant à son nouveau porte-drapeau, et Urs Kälin s’est très rapidement senti à l’aise sur ses nouveaux skis.
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75 ANS STÖCKLI
Moments historiques à Flumserberg, Flachau et Sierra Nevada
championnats suisses à Flumserberg, offrant du coup son premier titre officiel à Stöckli. Après cette couronne de champion suisse, Stöckli n’a pas dû attendre très longtemps pour fêter la première victoire internationale. Le 6 janvier L’entrée de Stöckli en Coupe du monde fut
1996 à Flachau (Autriche), Urs Kälin survole la
un immense succès. Lors de la première course
concurrence sur ses skis suisses. Pour la premi-
au plus haut niveau déjà, un slalom géant dis-
ère fois de l’histoire, un athlète chaussé de skis
puté à Tignes, Urs Kälin terminait à la cinquième
Stöckli grimpait sur la plus haute marche du po-
place. Pour l’équipe récemment arrivée en Cou-
dium en Coupe du monde. Le meilleur restait
ce que Beni Stöckli avait prédit aux journalistes
pe du monde, ce classement représentait bien
cependant encore à venir : le même hiver, les
à la conférence de presse tenue deux ans plus
plus qu’une place sur le podium pour n’importe
championnats du monde étaient programmés
tôt à Wolhusen, lors de l’engagement d’Urs Kä-
quelle marque déjà établie. À ce moment, Urs
à la Sierra nevada. Fort de sa meilleure saison
lin : « … nous sommes persuadés que tout va
Kälin prouvait que l’on était bel et bien capa-
en Coupe du monde jusqu’à ce jour, le pilote de
fonctionner ». Le responsable du ski auprès du
ble de construire des skis rapides en Suisse ! La
la marque s’est rendu dans la station de sports
« Blick » à l’époque supposait pour sa part que
voie du succès était alors ouverte : lors des sept
d’hiver andalouse avec « l’envie de tout don-
le chef d’entreprise Beni Stöckli ne faisait que
slaloms géants de Coupe du monde disputé au
ner ». Le reste de l’histoire est connu : seul le
satisfaire un rêve d’enfant en se lançant dans
cours de cette première saison, Urs Kälin et ses
fantasque Italien Alberto Tomba fut plus rapide
la Coupe du monde. Les résultats ont prouvé
skis Stöckli n’ont jamais terminé plus loin que le
que Kälin et ses skis Stöckli ce jour-là. Champi-
le contraire et même si le patron de la marque
13e rang. Le 25 mars 1995 est une date à mar-
on suisse, victoire en Coupe du monde et vice
suisse reconnaît qu’il n’avait pas évalué les dé-
quer d’une pierre blanche dans l’histoire de la
champion du monde : une ascension fulguran-
penses de la manière la plus rigoureuse qui soit,
marque : Urs Kälin remporte le slalom géant des
te pour la marque de Wolhusen. Rappelons ici
il suivait une stratégie claire avec cette décision.
38
P
aul Accola a fait partie du team de
compétition Stöckli durant de longues années.
39
75 ANS STÖCKLI
P
our l’exportation en particulier,
le label Swiss made est un argument important. Les Suisses ont par contre
besoin d’être convaincus dans la pratique.
Les bannières et autres drapeaux d’un pays sont plus que de simples marques dans le paysage. Ils symbolisent la nation et son peuple et revêtent un aspect émotionnel, du moins chez les personnes pour qui la patrie est une valeur importante. Les couleurs d’un drapeau, sa symbolique et ses motifs permettent des associations d’idées conscientes ou spontanées qui agissent avec force sur l’identité nationale. Le symbole national de la croix blanche sur fond rouge est aujourd’hui plus fort que jamais et Monsieur et Madame Helvétie exhibent à nouveau leur bannière avec fierté. Ils sont conscients que le label suisse revêt encore et toujours une grande valeur. Une étude révèle que les produits et les services « Swiss made » jouissent d’une excellente réputation et sont considérés comme fiables et de qualité, à l’intérieur de nos frontières comme à l’étranger. Une plus-value économique importante est aussi accordée au label helvétique et il n’est donc pas étonnant que toujours plus d’entreprises nationales mettent à profit ce bonus. Le thème « swissness » et « Swiss made » est aussi d’actualité chez Stöckli.
40
Prophète dans son propre pays « Swissness » en été également
« Nous sommes une entreprise famili-
le seul fabricant suisse de skis a ap-
ale suisse qui affiche clairement son esprit
pris à se faire respecter auprès des grandes
‘swissness’ »,
marques. La reconnaissance à l’étranger est
Les hauts standards de qualité auxquels ré-
allée crescendo, ce qui a grandement favori-
pondent et continueront de répondre les pro-
déclare Beni Stöckli en pointant fière-
sé l’exportation des skis Stöckli. Comme be-
duits Stöckli parlent en faveur de la marque.
ment du doigt la croix suisse qui forme le logo
aucoup de pionniers suisses avant lui, Beni
Pour une commercialisation à l’étranger, une
de la marque.
Stöckli s’est rendu compte que, pour être pro-
image positive du pays d’origine à elle seule
phète dans son propre pays, il faut se faire re-
n’est de loin pas suffisante. Si le concept de
connaître à l’étranger dans un premier temps.
« swissness » en tant que facteur de différen-
« Dans le secteur de l’exportation en par-
ciation revêt un certain poids, le produit cor-
ticulier, le label ‘Swiss made’ est un argument important ».
Les Suisses ont besoin d’être convaincus
« Le fait de nous être engagés en Cou-
respondant doit aussi être perçu comme étant
pe du monde et de pouvoir nous maintenir
de qualité et typiquement suisse. Stöckli n’a
ainsi à la pointe du développement était
jamais renié ses origines, ce qui a permis de
peut-être encore plus important. Nous avons
créer une bonne image sur le marché interna-
l’avantage de pouvoir nous adapter très rapi-
tional. Le chocolat ou les montres ont depuis
on entend souvent le proverbe « nul n’est
dement aux nouvelles tendances. Le savoir-
toujours fait honneur aux compétences éle-
prophète en son pays », et Stöckli pourrait
faire acquis en Coupe du monde profite di-
vées propres à la Suisse. Stöckli a réussi à se
même écrire un livre à ce sujet. Pour de nom-
rectement aux consommateurs, qui trouvent
faire un nom sur les marchés au cours de ces
breux Helvètes, le néologisme et nouveau
dans les rayons de nos points de ventes des
dernières décennies en s’appuyant sur son sa-
concept de « swissness » n’était de loin pas
produits absolument identiques à ceux utili-
voir-faire et son esprit innovant, tenant ainsi
une motivation suffisante pour acheter des
sés en compétition ».
la comparaison avec la concurrence internati-
skis suisses. Stöckli a dû passer par l’étranger
onale. Ce que l’entreprise Stöckli a réussi avec
pour se faire mieux accepter, un chemin tout
Les résultats obtenus lors de nombreux
ces skis, elle souhaite aussi le réaliser avec son
sauf facile. Beni Stöckli est aujourd’hui con-
tests de skis internationaux prouvent que la
deuxième plus important pilier commercial, à
vaincu que
marque Stöckli est aujourd’hui parfaitement
savoir le secteur du vélo.
établie. Plus personne ne s’étonne de voir « cet effort en valait la peine. Nous devions tout d’abord prouver que nos produits
Stöckli figurer en tête de ces tests avec ses produits. Aujourd’hui, Beni Stöckli sait
sont bons et nous imposer sur le marché international ».
« Autant que possible, nos VTT sont conçus et équipés dans l’esprit ‘swissness’, et les exigences sont ici aussi haut placées ».
« qu’avec le label ‘Swiss made’ à lui seul, la survie n’aurait pas été possible. C’est la
Comme pour les skis, les collections de vé-
Les résultats en Coupe du monde ont été
qualité de nos produits qui assure notre pér-
los doivent présenter une qualité irréprocha-
déterminants dans ce processus et Stöckli a
ennité ». D’autres marques, comme les anci-
ble. L’investissement dans ce secteur permet
su utiliser cette plateforme internationale de
ens concurrents Attenhofer, Schwendener ou
en outre à Stöckli de créer des postes de tra-
manière intelligente.
Authier, produisaient aussi des skis « made in
vail supplémentaires, une conséquence égale-
Switzerland »,
ment fort bienvenue.
« Le grand saut en Coupe du monde était très important d’un point de vue publicitaire »,
mais ceci ne leur a pas suffi pour survivre. Est-il possible que le concept de « swissness »,
déclare Beni Stöckli à ce propos ;
né vers la fin des années 1990 dans le cœur de nombreux Suisses et Suissesses, soit arrivé trop tard pour certains, ou d’autres facteurs sont-ils aussi à considérer ?
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75 ANS STÖCKLI
M
ax Pfister, conseiller d’État du canton de Lucerne :
Ambassadeur d’une région économique forte
42
Personne n’imaginait, il y a de ça 20
Des solutions sur mesure
ans seulement, que Stöckli Swiss Sports AG ferait aujourd’hui partie des entre-
Ces dernières années, le canton de Lucerne
prises phares du canton de Lucerne. Les
s’est développé pour devenir un pôle écono-
marques suisses de skis étaient à la peine.
mique attractif en Suisse.
Les tentatives de sauvetage au moyen de rachats d’entreprises ont toutes fait long
« Les efforts déployés pour offrir des con-
feu. Diverses fabriques ont dû fermer
ditions favorables au développement des ent-
leurs portes et le nombre de marques suis-
reprises portent leurs fruits »,
ses de skis a fondu comme neige au soleil. Une seule société a résisté à cette spirale
assure le directeur de l’économie Max Pfis-
infernale : Stöckli à Wolhusen. La vente di-
ter. Les besoins propres à chaque société sont
recte, ce système de distribution original
pris en compte de manière individualisée. La
et si souvent décrié par la concurrence, a
transparence affichée par cette région écono-
permis de surmonter la crise générale qui
mique permet au canton de Lucerne de réagir
a touché l’industrie suisse du ski à cette
rapidement et avec souplesse. Des solutions
époque. Stöckli fut ainsi la seule marque à
« sur mesure » sont proposées aux sociétés. Les
survivre dans un pays doté autrefois d’une
dirigeants de Stöckli ont pu en faire l’expérience
production de skis importante et faisant la
encore récemment, lors des discussions en vue
fierté de beaucoup.
de l’agrandissement de l’usine et des entrepôts à Wolhusen.
Un rôle de formateur et de fournisseur d’emplois
Des modèles haut de gamme frappés de la croix suisse
L’image exemplaire affichée par Stöckli Swiss Sports AG réjouit particulièrement
Max Pfister est persuadé que Stöckli pour-
Max Pfister, conseiller d’état et directeur de
suivra encore longtemps sur la voie du succès.
l’économie du canton de Lucerne :
L’optimisme du ministre de l’économie lucernois fait en grande partie référence à l’engagement
« Stöckli apporte une contribution importante à notre économie, aussi bien comme
important démontré par la famille dirigeante et par ses collaborateurs,
fournisseur d’emplois que comme formateur dans différents secteurs professionnels ».
« qui s’investissent avec beaucoup de cœur au sein de l’entreprise ».
Pour Max Pfister, le fait Le fait que les adeptes de sports d’hiver « qu’une société suisse puisse représenter la nation sur le marché international du ski »
puissent dévaler fièrement les pistes avec des produits Stöckli aux pieds est un autre facteur déterminant pour Max Pfister.
est d’importance capitale pour la Suisse, pays de tourisme et de sports d’hiver par excel-
« Pouvoir chausser un modèle haut de
lence. Le directeur de l’économie lucernois fran-
gamme fabriqué dans notre canton et frappé
chit encore une étape en hissant l’entreprise fa-
de la croix suisse et entrevoir le regard envieux
miliale de Wolhusen au rang d’ambassadeur de
du voisin de télésiège est un sentiment incom-
la région économique de Lucerne.
parable »,
« Avec le titre olympique remporté par Mike Schmid, la marque a prouvé qu’elle fait
avoue sans ambages M. Pfister, adepte invétéré de la marque Stöckli.
partie des principaux producteurs de skis au niveau mondial. La famille Stöckli, les collaborateurs de l’entreprise et tout le canton de Lucerne peuvent en être fiers ».
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44
75 ANS STÖCKLI
Marquer l’histoire de son empreinte Organiser la succession opération-
isses trouvent un successeur au sein de
nelle et financière au sein d‘une société
leur giron. Selon des études récentes,
est un sérieux défi pour un entrepreneur
cette situation pourrait avoir des réper-
de nos jours. Ce processus est une des
cussions néfastes sur le marché du tra-
tâches les plus importantes, et aussi une
vail en Suisse. Environ 45‘000 à 60‘000
des plus difficiles, de la planification à
processus de succession au sein de PME
long terme. Beni Stöckli senior peut lan-
sont prévus ces cinq prochaines années
cer un regard satisfait sur la transmissi-
dans le pays, ce qui représente entre
on des pouvoirs au sein de l’entreprise.
trois et quatre pour cent des entreprises
Lors qu’il a remis, il y a de ça trois ans,
de ce secteur. Toujours selon ces études,
la direction des opérations de Stöckli
environ 73‘000 places de travail seront
Swiss Sports AG à son fils Beni junior,
perdues ces cinq prochaines années en
cela ne s’est heureusement pas fait dans
raison de transmissions ayant échouées
la douleur. C’était en effet le résultat de
ou n‘ayant pas trouvé de solution. La
longues années de préparation et d’une
situation est heureusement différente
planification minutieuse. Beni Stöckli
chez Stöckli : le passage de témoin à la
est bien conscient que le passage de té-
troisième génération a été réalisé avec
moin à son fils est une chance formida-
précaution et des emplois supplémen-
ble. De nos jours, seul un tiers environ
taires ont même été créés.
de toutes les entreprises familiales su-
T
rois générations Stöckli qui ont profondément marqué l’histoire
de l’entreprise familiale. De gauche à droite : Beni Stöckli junior, le fondateur de la société Josef Stöckli et Beni Stöckli senior.
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75 ANS STÖCKLI
Nous sommes avant tout des entrepreneurs
Beni Stöckli junior : La pression est cer-
Beni Stöckli senior : Je suis très heureux
tainement un peu plus forte lorsqu’on est
que Beni ait accepté de relever cet immense
propriétaire de l’entreprise. nous nous con-
défi. À l’époque, je ne m’étais pas posé la
sidérons en premier lieu comme des entre-
question de savoir si j‘allais m‘engager ou
preneurs. Cela signifie que nos réflexions et
non. Reprendre l’entreprise familiale faisait
En repassant la direction des affaires
notre conduite sont établies à long terme. La
partie de mes objectifs et j’ai assumé très tôt
à son fils, Beni Stöckli senior participait,
responsabilité envers nos 240 collaborateurs
la destinée de la société Stöckli.
en tant qu’acteur principal, à son deuxi-
est particulièrement importante pour nous.
ème changement de génération au sein
En tant que descendant direct de la fa-
de la maison Stöckli. A-t-il été plus facile de reprendre les affai-
mille, devez-vous vous engager plus intensé-
Savoir répondre aux attentes
ment qu‘une tierce personne qui occuperait le poste de directeur général ?
res de l’entreprise des mains de votre père ? Beni Stöckli junior : Je pense que oui, Beni Stöckli senior : Si cela a été plus
Des études démontrent que seule
car mon père attend plus de moi, ce qui est
facile pour moi, c’est aujourd’hui encore dif-
un tiers des PME familiales sont encore
parfaitement légitime. D’un autre côté, il ré-
ficile à dire. C’était une tout autre époque et
reprises par un descendant direct, ten-
pond aussi toujours présent lorsque j’ai be-
une comparaison n‘est pas vraiment possible.
dance à la baisse. Cette situation est rela-
soin d’un conseil de sa part. Ce qui importe
tivement surprenante si l‘on sait qu’une
est qu’il peut exprimer son opinion de mani-
Beni Stöckli junior : De mon côté, je suis
transmission des pouvoirs « à l’interne »
ère très ciblée et que notre vision stratégique
persuadé que cela a été plus aisé pour moi.
est presque toujours plus simple qu’une
soit identique.
Contrairement à mon père, j’ai eu la possibi-
solution externe. Un passage de témoin
lité de bien me préparer pour mes nouvelles
au sein de la famille ne se fait cependant
tâches. Mon père a dû se débrouiller seul dès
pas toujours sans frictions. Souvent, la
son premier jour de travail à la tête de la so-
génération qui se retire exige sensible-
ciété. J’ai par contre pu profiter d’une bonne
ment plus d’un descendant direct que
formation et me préparer ainsi à mes obliga-
d’un successeur externe.
Profiter de l’expérience des anciens
tions futures. J’ai en outre été l’assistant de mon père durant un certain temps, ce qui m’a permis de prendre connaissance du travail à
Avez-vous pensé à ne pas reprendre les affaires ?
sur vos épaules était plus forte ?
de transmission est trop souvent sousestimé.
réaliser. Estimez-vous que la pression qui a pesé
L’aspect émotionnel d’un processus De
nombreux
entrepreneurs
Beni Stöckli junior : oui, cela m’est
considèrent surtout le côté rationnel du
passé par la tête à un certain moment. nous
passage, mais ont parfois de la peine à
ne savions en fin de compte pas, en tant que
se défaire émotionnellement de leur œu-
père et fils, comment nous allions nous enten-
vre d‘une vie. Ne pas pouvoir exprimer
Beni Stöckli senior : Je ne vois aucune
dre au sein de la même entreprise. Je me suis
son esprit d’entreprise n‘est pas imagi-
différence. Elle était forte à mon époque et
donc aussi consacré à des études d’ingénieur
nable pour beaucoup. Avec la passation
elle n’est certainement pas moindre pour
informatique durant ma formation. Cela me
de pouvoir, l‘opinion et l‘expérience de
mon fils.
laissait une porte de sortie si l‘entente n‘avait
la personne sont parfois déconsidérées.
pas été possible avec mon père. Je me suis ce-
Des études montrent que lors de trans-
pendant rapidement rendu compte que nous
missions au sein de la famille en particu-
pouvions travailler en parfaite harmonie en
lier, le successeur est évalué en se basant
plus de nous compléter l’un l’autre.
46
sur les résultats obtenus par son prédécesseur. Dans ce processus, il est important que le successeur ne se contente pas uniquement de suivre les traces de son prédécesseur, mais qu’il marque aussi l’histoire de son empreinte personnelle. Beni Stöckli, quel bilan tirez-vous trois ans après la passation de pouvoirs ? Beni Stöckli junior : Le processus de transmission s’est passé sans difficulté. nos opinions divergent bien entendu de temps en temps, mais nous discutons de nos différences et nous les aplanissons. J’apprécie particulièrement les conseils de mon père. Son expérience et son intuition sont de grande valeur pour moi. Beni Stöckli senior : Tout est allé très vite lorsque j’ai repris la société des mains de mon père. J’ai par contre pu me préparer pour la transmission des affaires à mon fils. Le fait qu’il soit en charge de la direction des opérations au sein de l’entreprise ne me pose aucun problème. La croissance vécue durant 40 ans, du simple fabricant de skis à une société commerciale internationale, m’a coûté pas mal de force et d‘énergie. J’apprécie aujourd’hui de pouvoir vivre un peu en retrait. Je n‘ai cependant pas le temps de m’ennuyer, même si je ne participe plus directement aux affaires quotidiennes. En tant que président du conseil d‘administration, je suis toujours étroitement lié à la société Stöckli Swiss Sports AG.
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75 ANS STÖCKLI
F
abriqué un ski de course parfait
est comme construire un violon de maître pour un soliste.
48
Stöckli – « le Stradivarius du ski » Sans bois, rien ne va
Les véritables vertus d’un ski
Stöckli, le seul producteur suisse de skis
Des études ont démontré que, pour fa-
À l’image d’un luthier qui recherche tou-
encore actif, peuvent-ils bien avoir en
briquer ses instruments, Antonio Giacomo
jours le meilleur bois pour ses instruments,
commun ? À peu près rien à première
Stradivari utilisait une qualité de bois deve-
le constructeur de skis choisit avec autant
vue. On trouve d’une part un luthier du
nu introuvable de nos jours. Cela explique
de minutie les noyaux en bois pour ses pro-
18e siècle ayant élaboré de géniaux in-
pourquoi, même à l’aide de technologies
duits. Plus de cent facteurs devant cohabiter
struments de musique se vendant aux
high-tech, il est actuellement impossible de
harmonieusement sont aussi bien considérés
enchères pour des sommes atteignant
fabriquer des instruments de même sonorité.
lors de la fabrication d’un violon que de cel-
les millions de francs. De leur côté, les
Le bois joue aussi un rôle prépondérant dans
le d’un ski. Dans un cas comme dans l’autre,
amateurs de ski qualifient eux aussi de
la construction de skis. Un noyau en bois est
les processus de production sont particulière-
géniaux les skis fabriqués par Stöckli
aujourd’hui encore une des clés pour obte-
ment complexes. Chaque élément, aussi pe-
dans son usine de Malters. Cela ne suf-
nir un bon ski. Les qualités de ce matériau,
tit ou discret soit-il, doit répondre aux plus
fit cependant pas encore pour établir
en tant que matière dynamique entrant dans
hauts critères de qualité. L’interaction entre
un parallèle direct entre Stradivarius et
la construction d’un ski, ont souvent été imi-
ces différents paramètres détermine en fin de
Stöckli. Le lien apparaît lorsque, après
tées mais jamais égalées. En association avec
compte si un instrument saura répondre aux
un test de skis, un journaliste sportif ita-
d’autres éléments, un noyau en bois fait en-
exigences du soliste. L’excellence d’un violon
lien compare sans détour les skis de la
core actuellement presque toujours partie in-
se mesure à la qualité du son produit. La qua-
maison Stöckli aux violons de Stradiva-
tégrante des skis de compétition. « Le bois »,
lité d’un ski de compétition se mesure quant
rius dans une publication sur papier gla-
déclare le directeur R & D de Stöckli Ruedi
à elle aux performances dont celui-ci est ca-
cé. Les skis Stöckli, écrit le journaliste,
Arnet, « est un produit high-tech naturel. Les
pable. Les véritables vertus du « matériel »
sont les « Stradivarius du ski ». Quelques
matières synthétiques n’atteignent jamais
ne peuvent cependant être mises pleinement
années plus tard, un journaliste suisse
son élasticité, sa précision, son dynamisme et
en valeur qu’avec le concours d’un soliste, ou
franchit encore une étape en affirmant
sa flexibilité ».
d’un skieur le cas échéant, doté de capacités
Que le célèbre fabricant de violons italien Antonio Giacomo Stradivari et
que « construire un ski de course parfait peut
bien au-dessus de la moyenne.
se comparer à la fabrication d’un violon de maître pour un soliste ».
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75 ANS STÖCKLI
B
ctem veros euisi
eugait luptat. Ut wissit la consecte dunt.
Quand le célèbre cuisinier et natif de Kriens Armin Amrein prend place derrière les fourneaux de son hôtel Walserhof à Klosters, il est probable qu’il se mette à préparer un repas pour les princes d’Angleterre. Le prince Charles et ses fils passent traditionnellement et volontiers leurs vacances de ski à l’hôtel Walserhof ; la tradition veut aussi que chez Armin Amrein, seuls des ingrédients de première fraîcheur entrent dans les plats gastronomiques confectionnés par ses soins. 17 points Gault-Millau et une étoile Michelin distinguent l’art du chef Amrein, qui fait ainsi partie de l’élite des cuisiniers helvètes. En hiver, durant ses heures de loisir, il dévale volontiers les pistes de ski en compagnie de sa femme Corina, skis Stöckli aux pieds : « Comme en cuisine, je ne fais confiance qu’à des produits de qualité pour le ski », affirme
l’ancien
présentateur
d’émissions culinaires, son célèbre sourire aux lèvres.
P
our le grand chef Armin Amrein,
seuls les meilleurs produits entrent dans la composition d’un menu gastronomique. Comme dans sa cuisine, il ne fait confiance qu’à des produits de qualité sur la neige.
50
Quand le coeur des gourmets bat plus fort
51
75 ANS STÖCKLI
À
l’image du célèbre chef de
cuisine, le directeur R & D de Stöckli Ruedi Arnet est toujours à la recherche des meilleurs matériaux pour les skis.
Les ingrédients font la différence La comparaison entre la cuisine gastronomique et la construction de skis plait à Ruedi Arnet, directeur du département R & D de Stöckli et membre du conseil d’administration de la société. « Comme en cuisine, les ingrédients sont aussi déterminants dans la construction d’un ski. Un grand chef fait ses achats directement chez le producteur et il en va de
pour du poisson ou une viande rouge, un mo-
papilles gustatives ou, en terme de ski, pour
dèle Laser se distingue d’un modèle Cross par
que le résultat réponde à toutes les attentes,
ses ingrédients, c’est-à-dire par les matériaux
Stöckli travaille depuis des années avec divers
mis en oeuvre et par la façon de les apprêter.
partenaires scientifiques comme les ingénieurs
« De fait », déclare Ruedi Arnet, « seuls les
de l’Institut Fédéral pour l’étude de la neige et
meilleurs matériaux sont suffisamment bons
des Avalanches de Davos ou de l’EPF de zurich.
pour nos skis ».
Ensemble, ils recherchent des solutions pour
Notes maximales lors des tests de skis
augmenter les performances et le plaisir sur la neige. Un proverbe allemand dit que trop de cuisiniers réunis font tourner la soupe. Qu’en est-il dans la fabrication de skis ? Pour Ruedi Arnet, il est important de trouver le bon mélange : tous les acteurs doivent travailler main dans la
même dans l’industrie du ski. Nous sommes
Fabriquer des skis n’est pas un travail à
main sur le même puzzle, jusqu’à la livraison
en permanence à la recherche des meilleurs
la chaîne. Comme la cuisine gastronomique
du produit fini. En cuisine également une per-
matériaux pour nos skis ». Ce que le cuisinier
d’Armin Amrein, la construction d’un ski Stöckli
sonne s’occupe de la viande pendant qu’une
Armin Amrein présente dans l’assiette de ses
exige beaucoup de savoir-faire manuel. C’est en
autre apprête les accompagnements. Un climat
hôtes peut être qualifié d’« harmonieux »
effet le soin apporté aux détails qui fait un bon
harmonieux doit régner pour pouvoir satisfaire
ou de « merveille culinaire » par les critiques
ski. « Si le cuisinier sale trop son plat, celui-ci
les gourmets. En fin de compte, c’est l’hôte qui
gastronomiques. Et dans le domaine du ski ? Ici
n’est pas agréable. Si l’on n’utilise pas la bon-
évalue le résultat du travail exécuté en cuisine.
aussi, les différents éléments doivent être com-
ne colle ou que l’on en met trop, le ski perd
Chez Stöckli également, ce sont les clients qui
binés harmonieusement. Les concepteurs par-
une partie des caractéristiques recherchées »,
déterminent, par leurs achats et souvent de
lent alors d’un ski qui « fonctionne ». À l’image
dit Ruedi Arnet en établissant un parallèle avec
manière inconsciente, quelles seront les ten-
du cuisinier qui utilise des ingrédients différents
le travail du chef. Pour que le plat réjouisse les
dances suivies par l’industrie du ski. Les points
52
Recee
Recette pour le par Armin Am s époques froides de l’a nnée rein, grand chef décoré points Gaul t-Millau et d’ de 17 une étoile M ........................ ich ........................ elin. ........................ ...............
Petit gâteau à la pomm
e
1 pomme, dé couper en ro ndelles et retir Pâte de raifo er le cœur rt Pâte tempura (m Sucre à la cann agasin asiatique) ell Sucre en poud e re Enduire les ro ndelles de po mme avec la raifort. pâte de Mélanger la pâ te tempura se et la mainteni lon le mode d’ r au frais. emploi Passer les rond elles de pomm pura et frire e dans la pâte jusq temle sucre à la ca u’au brunissement, les ro uler dans nnelle puis les poudre. arroser de su cre en ........................ ........................ ........................ ...............
lacemau pGom e vinaig alsamique de
250 gr ¼ 100 gr 100 gr 3 gr 250 gr 30 gr
Gault-Millau ou les étoiles Michelin sont au cui-
ving est universellement considéré comme la
sinier ce que les résultats des divers tests sont
plus grande révolution du ski depuis de nom-
au fabricant de skis. Depuis plusieurs années
breuses décennies. De nouvelles modes sont
déjà, les nouveaux modèles Stöckli obtiennent
arrivées pour contester sa suprématie sur la
de nombreuses notes maximales lors de tests
neige, mais leur succès n’a été que passager.
internationaux. « Nous prouvons de cette
« L’important », selon le directeur R & D de la
manière que, en tant que fabricant suisse de
marque, « n’est pas de courir après chaque
skis, nous sommes non seulement capables
nouvelle mode, mais de rester fidèle à sa
de nous battre au plus haut niveau, mais que
ligne ». Et comme Armin Amrein qui, saison
nous pouvons aussi gagner », déclare non
après saison, met au point de nouvelles re-
sans une certaine fierté Ruedi Arnet.
cettes gastronomiques pour son restaurant
La otivation du faicant de skis La recherche du meilleur, du ski parfait est
la plus grande motivation du concepteur de skis Stöckli. « L’avenir est une course en avant constante », dit Ruedi Arnet avec conviction. Les skis de carving ont donné une nouvelle
aux 17 points Gault-Millau, Stöckli travaille déjà au développement des skis du futur. Ruedi Arnet est convaincu : « L’avenir appartient aux skis polyvalents dotés d’un large spectre d’utilisation, couvrant aussi bien la piste que le freeride ».
lait gousse de va nille (pulpe) jaune d’oeuf sucre émulsifiant po ur glace crème vinaigre balsa mique de pom
me Faire bouillir le lait avec la vanille, laisse un instant. M r reposer élanger le jau ne d’œuf, le l’émulsifiant sucre et pour glace pu is verser le lai vanille et cuire t à la ju crème et le vin squ’à la nappe. Passer, ra jo aigre balsam ique de pomm uter la refroidir, cong e, laisser ele ........................ r et pacosser. ........................ ........................ ...............
Pré de pomme au raif
o
200 gr 80 gr 40 gr
purée de pom mes vertes (B oiron) vin blanc sucre une pointe de pâte de raifo rt Cuire tout les ingrédients en semble et laisse refroidir. r
Espuma de chocoa an ........................
........................
160 gr 160 gr 200 gr
c
........................
lait une pointe de gingembre chocolat blan c crème év. un peu de zeste de citro
...............
n vert Faire bouillir le lait avec le gingembre, lai ser un instant sser repo. Retirer le gi ngembre puis au chocolat bl incorporer anc, rajouter la crème et pa tout dans un sser le siphon ISI. (1 cartouche) ........................ ........................ ........................ ...............
Garnitus
Chips de pom me Feuilles de m enthe Vermicelles ch inois frits Coulis de fram boise
impulsion au ski en général et lui ont redonné ses lettres de noblesse. Aujourd’hui, le car-
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75 ANS STÖCKLI
Quand Stöckli fait rimer ski avec vélo
L
e département Bike de Stöckli
est un pilier important de l’entreprise.
54
« Urs Huber remporte l’Eiger-Bike-Challenge »
« Le team Stöckli termine la Transalp au 5e rang final »
« Urs Huber tient sa revanche des championnats d’Europe de marathon VTT à la Dolomiti SuPerbike »
« Succès pour Konny Looser et Anita Steiner »
« Des stars de la Coupe du monde au marathon VTT Stöckli du Napf » C’est avec de tels titres que le Stöckli-Bike-Team fait régulièrement parler de lui. Les athlètes Stöckli ne sont pas seulement rapides sur des skis en hiver, mais font aussi partie de l’élite mondiale dans la discipline du VTT. En comparaison au ski, l’histoire du VTT au sein de la société Stöckli est relativement récente. La collection lancée avec trois modèles de VTT il y a de ça 14 ans s’est développée pour atteindre aujourd’hui 26 modèles. En faisant un parallèle avec les skis, on peut affirmer que Stöckli ne laisse rien au hasard dans le domaine du bike également ; la différence est faite ici aussi en accordant la priorité à la qualité, un des signes distinctifs de Stöckli. Peu importe que l’on ait à faire à un vélo entrée de gamme ou à une machine de course performante, tous les composants d’un modèle présentent un niveau de qualité identique.
55
75 ANS STÖCKLI
N
Beni Stöckli junior:
«
ous souhaitons être aussi forts dans le vélo
que dans le ski. »
56
Un vélo n’est pas forcément un simple vélo
Le plus suisse possible
Renforcer le pilier « été »
La collection de vélos Stöckli est re-
Le fait que Stöckli investisse intensé-
Le VTT est une invention typiquement
marquable. La conception des vélos se fait
ment dans son département Bike aux côtés
américaine, cela va de soi. Vers 1973, Gary
intra-muros au sein du département R & D,
du secteur Ski est basé sur un fondement
Fisher et sa clique d’« allumés » ont commen-
l’expérience acquise en compétition jouant un
logique. Beni Stöckli explique : « Avec cette
cé à transformer des vélos afin de les rendre
rôle prépondérant dans ce domaine. Les pro-
nouvelle stratégie, nous assurons nos arriè-
suffisamment robustes pour évoluer dans le
totypes sont soumis à des tests intensifs par
res en cas de mauvais hiver également ». En
terrain. Gary fut aussi le premier à monter un
les personnes responsables. Jour après jour,
raison du changement climatique, le nombre
système de changement de vitesse moderne
le team de compétition soumet les cadres et
d’hivers pauvres en neige risque d’augmenter.
sur un vieux modèle, ainsi qu’un serrage rapi-
les composants à des épreuves impitoyables
Stöckli appuie donc plus fort sur les pédales
de pour le réglage de la selle. Le VTT a gagné
afin d’évaluer leur solidité. Les informations
depuis un certain temps. « D’ici cinq à dix
progressivement ses lettres de noblesse dans
réunies sont ensuite traitées et intégrées dans
ans », dit le directeur général Beni Stöckli,
les années 80. Le boom fut tel en Europe que
le processus de développement pour offrir un
« nous souhaitons être aussi forts dans le vélo
les chiffres de vente de VTT dépassèrent rapi-
degré d’innovation élevé et garantir de bons
que dans le ski ». L’hiver génère encore 70
dement ceux des autres types de vélo. Le VTT
résultats sur le marché, comme le fait déjà
pour cent du chiffre d’affaires actuellement,
a boosté le marché du vélo, en déclin à cette
Stöckli dans la production de skis. Au moment
mais le glissement en direction de l’été se fait
époque, de la même forme que le carving a
d’acquérir un vélo Stöckli, le client peut être
clairement ressentir. « Le public prend consci-
relancé l’industrie du ski. Les cadres ont su-
certain que celui-ci est « le plus suisse possib-
ence que nous ne commercialisons pas uni-
ivi un processus d’évolution constant et des
le ». Tous les composants sont sélectionnés et
quement des produits de pointe pour l’hiver,
matériaux innovants ont permis de rigidifier
testés par les ingénieurs de Stöckli, qui éta-
mais également pour l’été. Nos efforts sont
et d’alléger les vélos. Actuellement, outre
blissent autant que possible des partenariats
progressivement récompensés ». Ces affirma-
les cadres construits au moyen de tubes en
avec des fabricants suisses.
tions sont également étayées par les chiffres :
acier fin, divers types de matériaux comme
l’année des « 75 ans de Stöckli », l’entreprise
l’aluminium, le titane ou le carbone compo-
a enregistré une progression en % de deux
sent la plupart des modèles vendus. Les élé-
chiffres dans ses ventes estivales. À l’image
ments de l’équipement ne sont pas en reste
d’un Urs Kälin qui a fait connaître le produit
non plus. De nos jours, un VTT n’est plus for-
« Ski » lors de ses débuts avec Stöckli en Coupe
cément un simple VTT. Bien que l’on retrouve
du monde, Urs Huber, champion incontesté
certains points communs sur ces machines,
de marathon VTT, représente parfaitement la
chaque modèle se distingue fortement de son
marque Stöckli sur le marché du vélo. Et com-
voisin en accord avec le domaine d’utilisation
me tout le monde le sait, un produit qui ré-
recherché. Un modèle de cross-country ou de
pond aux attentes d’un compétiteur comme
randonnée ne dispose pas du tout des mêmes
Urs Huber ne peut qu’apporter des avantages
caractéristiques qu’un VTT destiné à dévaler
à la grande masse d’adeptes de cyclisme.
les parcours de descente.
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75 ANS STÖCKLI
Du dépliant au catalogue de produits 1978/1979
Dans le studio du photographe de renom Simon Bolzern, basé à Kriens (Suisse centrale), les affaires vont bon train en prévision de la prochaine saison. Dehors, le soleil brille et le thermomètre grimpe à des températures respectables. Dans le studio, les modèles ne profitent que de quelques courtes pauses dans une atmosphère qui rappelle l’hiver. Les scènes
1976/1977
sont enregistrées et enchaînées sans répit les unes après les autres. Quel bonnet et quel modèle de ski se combinent avec quelle tenue ? Tout a été parfaitement planifié lors de la préparation des séances. On essuie en vitesse quelques gouttes de sueur sur le front d’un modèle, on s’assure que le maquillage n’a pas coulé chez un autre et on passe déjà à la séquence suivante. En seulement trois jours, toutes les photos du nouveau catalogue hiver sont en boîte grâce la concentration totale de tous les acteurs.
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1987/1988 1989/1990
1981/1982
1980/1981
1986/1987
1984/1985
1992/1993 1993/1994 1991/1992
59
75 ANS STÖCKLI
1997/1998
1996/1997
1999/2000
100 pages de nouveautés
Dépliant, prospectus, catalogue
Avant le véritable début de la saison
Chez Stöckli, une attention particulière
d’hiver, les nouveaux catalogues de produits
est portée sur la présentation des propres
doivent encore être livrés au siège de Stöckli à
produits de la marque. Le dépliant initial, im-
Wolhusen ainsi que dans les propres points de
primé sur quatre à six pages, a évolué durant
vente de la société. Photos, textes, graphisme,
ces 40 dernières années pour déboucher sur
impression : une coordination parfaite est exi-
le catalogue actuel. À la fin des années 1970,
gée. Fort de ses 100 pages, le nouveau cata-
les skis alpins et les skis de fond de la marque
logue permet d’éveiller la curiosité des clients
ainsi que divers accessoires comme bâtons de
et de lancer la saison d’hiver à venir. Stöckli
ski, gants en cuir ou housses à ski frappées du
outdoor Sports y présente le plus grand choix
logo Stöckli était présentés dans un prospec-
de chaussures, de casques et de vêtements de
tus imprimé sur seize pages. Avec le passage
ski de Suisse, ainsi que de nombreuses nou-
du statut de simple fabricant de skis à celui de
veautés issues d’une centaine de marques re-
revendeur spécialisé, le nombre de pages des
connues. Les responsables pour la production
prospectus a augmenté année après année.
des catalogues Stöckli ne peuvent cependant
Le dépliant des débuts s’est imposé comme
pas s’offrir beaucoup de repos. À peine le ca-
un instrument publicitaire incontournable,
talogue hiver est-il terminé que les travaux
pour devenir ensuite le catalogue de produits
pour le prochain catalogue été commencent.
raffiné publié à l’heure actuelle.
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2003/2004
2007/2008
2000/2001
2005/2006
2001/2002
2006/2007 2010/2011
2009/2010
61
62
75-Jahre 75 ANS STÖCKLI
Des skis pour têtes couronnées Il était une fois…
Les contes narrant les aventures de rois et de princes commencent en général par cette formule. Dans quelques années, l’on pourra peutêtre aussi raconter les histoires de Stöckli en commençant par « Il était une fois… ». Le moment présent revêt cependant plus d’importance et l’histoire actuelle, bien réelle, n’a rien d’un conte de fées. C’est une histoire dans laquelle les rois jouent un rôle important. Juan Carlos, Thomas Sutter, DJ Bobo, Donghua Li, Bruno Kernen ou Mike Schmid – tous sont des têtes couronnées, à leur manière. Juan Carlos, roi d’Espagne, est ainsi une tête couronnée dotée d’un château et de tout ce qui accompagne son statut. La Suisse n’a quant à elle pas de monarchie, et encore moins de roi, et pourtant… Thomas Sutter est aussi roi depuis 1995, année où il a conquis le titre de roi de la lutte suisse. Une année plus tard seulement, c’est Donghua Li, citoyen lucernois, qui remporte les lauriers olympiques en gymnastique artistique. Depuis, Donghua Li est le roi incontesté des gymnastes helvétiques. DJ Bobo, star internationale de la musique qui vit aussi dans le canton de Lucerne, a conquis depuis longtemps le statut de roi de la pop. Il y a aussi Bruno Kernen qui, en obtenant un titre de champion du monde en 1997, est devenu roi
de la descente et du ski ce jour-là. Sans oublier le plus jeune d’entre eux, Mike Schmid, vainqueur olympique en skicross. Toutes ces têtes couronnées ont un point commun : elles sillonnent les pistes chaussées de skis Stöckli. Les compliments d’un roi Que ce soit durant le réglage des fixations de ski ou lors du contrôle final à l’achat d’un vélo, les clients de Stöckli sont gentiment invités par le personnel à prendre un café ou une boisson. Au bar du magasin de Wolhusen, les curieux découvriront diverses photos de célébrités montrant fièrement leurs skis Stöckli. Une image frappée d’une couronne dorée attire plus particulièrement l’attention : c‘est la photo montrant Juan Carlos, roi d’Espagne, posant aux côtés de son professeur de ski, une paire de skis Stöckli rouges à la main. Par un message écrit de sa propre main, le roi Juan Carlos remercie personnellement Beni Stöckli pour les « wonderful skis ». Quel compliment pour une marque de skis suisse ! Le roi d’Espagne a certainement raison de faire confiance à la qualité suisse, comme le champion olympique Mike Schmid vient de le confirmer. Le citoyen de l’oberland bernois chaussait aussi des « wonderful skis » lors de sa victoire historique en skicross !
63
75 ANS STÖCKLI
Skis et vélos Stöckli – deux produits hors normes
Jeux olympiques d’hiver de Vancouver 2010 : le skieur suisse Mike Schmid se concentre au départ de la finale du skicross. Cette nouvelle discipline, qui exige de nombreuses qualités de la part des athlètes, fait pour la première fois partie du programme olympique officiel. Comme en boardercross, les concurrents franchissent sauts, vagues et virages relevés le long du parcours. Quatre skieurs s’affrontent lors de chaque manche et se qualifient selon le système du K.O. Dans quelques instants, ce sera tout ou rien pour l’athlète suisse. Tout autre résultat qu’une victoire serait une déception pour le citoyen de l’Oberland bernois, grand favori de la course. Toute une nation s’enflamme devant la télévision à une heure de grande écoute. Le départ est parfait : Mike Schmid se retrouve immédiatement en tête et ne cèdera plus sa place jusqu’à l’arrivée. La joie est immense pour le nouveau champion olympique qui brandit ses skis en direction des caméras de télévision. La publicité est fantastique pour Stöckli, son équipementier basé à Wolhusen, qui fête à ce moment le premier titre olympique de son histoire.
64
L
a qualité avant la quantité –
les skis et les vélos Stöckli resteront des produits exclusifs à l’avenir également.
65
75 ANS STÖCKLI
S
töckli domine le skicross aux
Jeux olympiques de Vancouver avec Mike Schmid (à gauche) en or et Audun Grønvold en bronze.
66
C
omme pour ses skis, Stöckli
ne met en œuvre que les meilleurs composants sur ses vélos.
Un caractère exclusif plein d’avenir À l’image du département Ski, Stöckli applique la même politique dans son secteur Bike. Lancée en 1996, la collection s’est établie sur le marché avec une rapidité étonnante. La victoire aux championnats d’Europe longue distance en 2002 a été le premier grand succès remporté en course. L’expérience acquise en sport de compétition est directement mise à profit lors de la conception de nouveaux modèles. Bien que la marque Stöckli soit aujourd’hui présente dans toute la Suisse, ses différents produits sont vendus de manière exclusive. En accord avec cette stratégie, un réseau composé de 35 magasins de sport suisses triés sur le volet a vu le jour. Le principe de Des skis originaux pour les clients
« la qualité avant la quantité » s’applique ici aussi ; Stöckli a ainsi l’assurance qu’à l’heure
Les skis brandis par le champion olym-
d’acquérir des skis ou un vélo, les clients se-
pique Mike Schmid devant des millions de té-
ront aussi bien conseillés auprès des magasins
léspectateurs sont uniques, il n’en existe à ce
partenaires que dans ses propres points de
moment précis qu’un seul exemplaire. Ils ont
vente. Les skis et les vélos Stöckli resteront des
été mis au point et construits exclusivement
produits exclusifs à l’avenir également. Beni
pour cette compétition. Mike Schmid s’est
Stöckli junior est catégorique à ce sujet :
décidé pour ce modèle après d’innombrables tests, chaque paire disposant de ses caracté-
« Si nous abandonnions notre principe de
ristiques propres. Les skis Stöckli ont quelque
distribution pour nos produits phares, ce se-
chose de particulier. Bien que la marque pro-
rait le début de la fin pour notre entreprise ».
duise entre temps 50’000 paires de skis par an, elle se distingue de ses concurrentes par une fabrication laissant une place importante au travail fait à la main et à l’amour du détail. Les clients sont les premiers à profiter des innovations apportées sur les skis du champion Mike Schmid. Dans les points de vente, le public peut maintenant trouver les modèles originaux utilisés par les pilotes Stöckli lors de grands événements comme les Jeux olympiques d’hiver.
67
75 ANS STÖCKLI
Mike Schmid, champion olympique :
Mon contrat avec Stöckli est une aubaine Médaille de bronze pour Audun Grønvold (NOR) en skicross, deux médailles d’argent pour Tina Maze (SLO) en Super-G et slalom géant et médaille d’or pour Ashleigh McIvor (CAN) et Mike Schmid (SUI) en skicross lors des Jeux olympiques d’hiver 2010 à Vancouver. La moisson est incroyable pour Stöckli, unique fabricant suisse de skis. Le vainqueur olympique suisse Mike Schmid parle de l’évènement qui a changé sa vie, et aussi de « fusées sous les pieds ». Mike Schmid, quel était votre sentiment au départ de la finale de skicross des Jeux olympiques de Vancouver ? Mike Schmid : J’étais si nerveux que je ne me rendais même plus compte de ce qui se passait autour de moi. La physiothérapeute et mon serviceman m’ont raconté plus tard qu’ils ne m’avaient jamais vu dans un tel état. C’était un moment très spécial et il est certain que l’on est totalement concentré dans une situation de ce genre. Toute l’attention se porte sur la manche à venir, l’environnement et les alentours sont comme effacés, ils n’existent plus.
68
À ce moment, quelle est l’importance de
Mike Schmid : Je ne peux pas nier que
Avec votre succès à Vancouver, le skicross
savoir que l’on dispose du meilleur matériel
dans le privé, je suis une personne plutôt ré-
s’est d’un coup fait connaître auprès des per-
possible ?
servée. Je m’extériorise par contre complè-
sonnes ne suivant pas le ski de près. Mike
tement sur la piste. En skicross, il faut faire
Schmid est-il le Winkelried du skicross ?
Mike Schmid : C’est plus que la moitié du chemin à parcourir. Cela permet de se sen-
montre d’une certaine agressivité sur le parcours.
tir en confiance et fournit aussi la force et le calme nécessaires pour se concentrer uniquement sur le départ. Et lorsque l’on sait qu’on
Cela est-il aussi dû au fait qu’en skicross, il faut se battre bec et ongles pour gagner ?
luttait déjà en tête lors des manches chronométrées, la motivation et l’assurance sont encore décuplées. Qui décide en fin de compte quelle paire de skis sera utilisée pour la course ?
Mike Schmid : S’il s’agit de divulguer notre sport et d’éveiller l’intérêt d’une plus grande partie de la jeunesse, alors oui, je veux bien être le Winkelried du skicross, qui est une discipline fascinante.
Mike Schmid : oui, il faut se battre et cela me plait particulièrement. La lutte
Depuis Vancouver, ou peut-être déjà
d’homme à homme a quelque chose de fasci-
avant, le monde entier sait que Stöckli fab-
nant et baisser pavillon à ce moment n’est pas
rique les meilleurs skis de skicross. Pour vous
vraiment dans mon caractère.
personnellement, cela est-il plutôt un avantage ou un inconvénient ?
Mike Schmid : Je fais entièrement et aveuglément confiance à mon serviceman
De quelle manière votre vie a-t-elle changé après le titre olympique ?
dans ce domaine. Quand il me tend une paire de skis, je sais qu’ils sont rapides et je n’ai pas besoin de me poser des questions à ce sujet.
Mike Schmid : Signer un contrat avec Stöckli, il y a de ça quatre ans, fut une aubai-
Mike Schmid : J’ai bien entendu vécu
ne pour moi. Les skis fonctionnent parfaite-
quelques moments différents, mais je ne pen-
ment depuis le début et la concurrence sait
se pas que ma vie ait beaucoup changé. on
que nous disposons de skis performants. Il est
Vous êtes très rapide au départ et vous
me reconnaît certainement plus dans la rue
certain qu’un plus grand nombre d’athlètes
distancez généralement vos adversaires à ce
aujourd’hui qu’avant mon titre olympique.
s’intéressera maintenant à un contrat avec
moment. Vous vous entraînez spécialement
J’ai aussi dû répondre présent à un plus grand
Stöckli, mais tout le monde sait que la concur-
pour cela ?
nombre de rendez-vous publicitaires et pho-
rence est stimulante.
tographiques pour mes sponsors. C’est quelMike Schmid : Il faut beaucoup de puis-
que chose d’un peu inhabituel pour moi, mais
Cela signifie-t-il aussi que le défi pour
sance pour s’extraire du box de départ et cela
c’est volontiers que j’assume ces obligations
conserver la place de premier pilote chez
demande un entraînement spécifique. Celui-
supplémentaires.
Stöckli sera encore plus grand ?
ci commence par des unités de force et des séances sur la neige en été déjà. En été 2009, nous avions à Saas-Fee une rampe de départ
La victoire olympique vous a-t-elle ou-
Mike Schmid : En tant que champion
vert les portes de sponsors supplémentaires ?
olympique, je suis maintenant la cible de tous
installée devant la maison et nous pouvions entraîner les départs même sans neige, sur un tapis.
les chasseurs et continuer à m’imposer est un Mike Schmid : Pour l’un ou l’autre des
défi que je relève avec le plus grand plaisir.
sponsors, mon image est devenue un peu plus intéressante après les Jeux olympiques.
Vu
de
l’extérieur,
vous
donnez
J’aimerais cependant dire que pour moi, ce
l’impression de ne jamais perdre votre calme.
qui compte vraiment est que tous les spon-
Comment se fait-il que vous vous transfor-
sors qui me faisaient confiance avant les jeux
miez en bête de course sur la piste ?
continueront de me soutenir à l’avenir.
69
75 ANS STÖCKLI
Assurer des places de travail à long terme
Beni Stöckli, que vous vient-il spontané-
Est-ce cela qui a motivé le changement de
ment à l’esprit en pensant à ces 75 années
nom de « Stöckli Swiss Ski » en « Stöckli Out-
d’histoire de la marque ?
door Sports » il y a de ça trois ans ?
Beni Stöckli : De la reconnaissance en
Beni Stöckli : Cette mesure en est une
premier lieu. La production de skis de mon
parmi d’autres. Avec ce repositionnement de
grand-père est à l’origine de tout ce mouve-
la marque, nous voulons montrer que nous
ment. Durant ces 40 dernières années, mon
offrons des produits pour toute l’année. De
père et ma mère ont transformé une simple
plus, nous avons réalisé un effort particulier
fabrique de skis en une entreprise de portée
dans le domaine du vélo. nous souhaitons
internationale. Aussi bien mon grand-père
que lorsque nos clients parlent de Stöckli, ils
que mon père ont établi des lignes straté-
pensent à une marque de sport outdoor avec
giques claires qui ont permis à Stöckli de
un accent mis sur le ski et le vélo.
survivre comme unique fabrique de skis en Suisse. Il y a de ça trois ans, j’ai eu la chance
Modifier la perception des clients ne sera
de reprendre les rênes d’une entreprise saine
Beni Stöckli junior,
à tous points de vue. Je peux actuellement
CEo Stöckli Swiss Sports AG
pas forcément chose aisée ?
compter sur des produits de haute qualité et
Beni Stöckli : Je suis parfaitement con-
surtout sur des collaborateurs très motivés et
scient de cela et ce processus demandera de la
en harmonie avec les principes de notre so-
patience. nous avons heureusement suffisam-
ciété.
Cela ne risque-t-il pas d’affaiblir le commerce hivernal, pilier de la société ?
Quels sont vos objectifs pour ces prochaines années ?
ment de temps à disposition pour atteindre notre objectif. Cela est seulement possible parce que nous sommes une société familiale.
Beni Stöckli : Absolument pas. L’été
Dans une entreprise où la priorité est donnée
doit être renforcé sans pour autant affaiblir
aux gains des actionnaires, il ne serait pas
Beni Stöckli : En raison de l’aspect his-
l’hiver. nous n’avons de loin pas épuisé le
possible d’atteindre ce but. Je le répète ici :
torique de l’entreprise, Stöckli est encore
potentiel des activités hivernales, et cela aus-
notre objectif premier est de créer des places
fortement dépendant de l’hiver. La tâche de
si bien à l’intérieur de nos frontières qu’à
de travail et de les maintenir à long terme.
la troisième génération Stöckli est de réduire
l’étranger. notre objectif est d’offrir des bases
cette dépendance et c’est la raison pour la-
plus étendues à la société à moyen et à long
quelle nos efforts vont en direction des sports
terme. nous pourrons de cette forme assurer
estivaux.
les places de travail à long terme, y compris en cas de mauvais hivers.
70
L
es collaborateurs motivés s’identifient pleinement
avec la philosophie de l’entreprise familiale et garantissent ainsi son succès.
Silvan Aemmer, Malters, 4e année d‘apprentissage. Sept apprentis constructeurs de skis sont actuellement en formation (1 à 2 par année)
71
75 ANS STÖCKLI
Chronologie 75 ans Stöckli Swiss Sports AG Une chronologie cite les étapes importantes de l’histoire et en 75 ans, de nombreux événements méritent d’être cités. Nous vous invitons ici à découvrir une vue d’ensemble de l’histoire de Stöckli Swiss Sports AG.
S
töckli : une histoire jalonnée de succès
et qui ne trouve pas d’égale en Suisse.
72
1935
1965
Josef Stöckli produit ses premiers skis en frê-
Fabrication des premiers skis compound et à
ne massif dans la charpenterie familiale. Des
base de matériaux synthétiques.
amis et des connaissances lui commandent environ 50 paires de skis. La production et la vente sont des activités complémentaires et
Jusqu’en 1967
de loisirs.
Distribution via les commerces de sport, passage au système de vente directe.
1945 Production des premiers skis encollés en Hi-
1967
ckory et en frêne, avec des carres en acier
Augmentation continue de l’offre dans le do-
vissées. Premières expériences avec des carres
maine des articles de sport (fixations de ski,
supérieures en celluloïd collées.
chaussures de ski, skis de fond et accessoires).
1951
1978
Construction d’une maison comportant deux
Beni Stöckli senior reprend des mains de son
appartements et un petit atelier, aujourd’hui
père Josef la direction de l’entreprise.
siège de la société à Wolhusen. Augmentation de la production avec l’engagement de deux ouvriers.
1981 ouverture de la 1re succursale Stöckli à Sören-
1957 Fabrication des premiers skis en métal.
1959
berg (LU).
1986 Inauguration de la nouvelle unité de production à Malters.
Toute la production est axée sur les skis en métal. Les skis entièrement en bois disparaissent de la collection Stöckli, déjà bien fournie
1987
à cette époque.
ouverture de la 2e succursale Stöckli à Heimberg/Thoune (BE).
73
75 ANS STÖCKLI
1988
1994
1997
ouverture de la 3e succursale Stöckli à Wä-
Entrée au sein du Swiss-Ski-Pool. Le vice cham-
En compagnie de Jean Troillet, Dominique
denswil (zH). L’entrée au sein du Swiss-Ski-
pion olympique Urs Kälin et Marcel Sulliger
Perret tente la première descente à ski de la
Pool est refusée pour la première fois, Stöckli
sont les premiers Suisses à skier sur Stöckli en
face nord du Mt Everest. Le sommet n’est pas
n’étant membre ni de l’association des four-
Coupe du monde.
atteint en raison de conditions météorolo-
nisseurs ni de celle des magasins de sport, en
giques exécrables, mais la descente a lieu à
raison du système de vente directe.
partir d’une altitude de 8’500 mètres, record
1989
1995
du monde !
ouverture de la 6e succursale Stöckli à zuchwil (So). Modification du système de distribution.
ouverture de la 4e succursale Stöckli à Wil
Suite aux premiers succès en Coupe du mon-
1998
(SG).
de, la demande en skis Stöckli augmente sur
ouverture de la 7e succursale Stöckli à St-Lé-
le marché international. En Suisse, Stöckli
gier s/Vevey (VD).
commence à distribuer ses skis en exclusivité auprès de magasins de sport sélectionnés. Ce
Les trois athlètes du team Stöckli Urs Kälin,
sont entre-temps 35 magasins de sport spé-
Marco Büchel et Paul Accola se classent tous
2e refus à l’entrée de Stöckli au sein du Swiss-
cialisés qui sont livrés. L’exportation explose.
parmi les neuf premiers au classement géné-
Ski-Pool.
Aujourd’hui, les produits Stöckli sont distri-
ral de la Coupe du monde de slalom géant.
bués dans 31 pays.
Conception du premier ski de freeride Stöckli
1990
« SToRMRIDER » en compagnie de Dominique
1991
Urs Kälin offre son premier titre national à
Perret. Avec ce modèle, le freerider établit un
Stöckli devient membre du « Liechtenstei-
Stöckli lors du slalom géant des championnats
nouveau record du monde de dénivelée en
nischen Skipool ». Premiers pas officiels de
suisses disputé à Flumserberg.
descente (120’000 mètres) au Mount Alberta,
Stöckli en Coupe du monde avec le skieur du Liechtenstein Marco Büchel.
1992
exploit réalisé en seulement 14 heures !
1996 L’hiver de tous les succès. Première victoire
1999
d’Urs Kälin en Coupe du monde lors du slalom
Première victoire de Stöckli en slalom de Cou-
3e demande d’entrée au sein du Swiss-Ski-
géant de Flachau. Lors des championnats du
pe du monde avec Didier Plaschy. Marco Bü-
Pool.
monde disputés à la Sierra nevada, seul Al-
chel devient vice champion du monde de sla-
berto Tomba est plus rapide qu’Urs Kälin en
lom géant à Vail. Agrandissement de l’unité
slalom géant. Lancement de la propre collec-
de production à Malters. Réalisation de «
1993
tion de VTT Stöckli. Stöckli équipe le freerider
Soul Pilot », troisième film tourné avec Domi-
ouverture de la 5e succursale Stöckli à Vol-
extrême Dominique Perret ; tournage de son
nique Perret. Le freerider entre dans le team
ketswil (zH).
film « natural Born Skier ».
« Sector no Limit », composé de 30 sportifs de l’extrême du monde entier.
74
2000
2004
2007
ouverture du 1er centre de service & location
Transformation et rénovation de la centrale
Une réforme est nécessaire et Stöckli devient
Stöckli à Melchsee-Frutt/Stöckalp.
de Wolhusen et ouverture de la succursale
« Stöckli Swiss Sports AG ». Un nouveau logo
Stöckli à Kloten sur 2’200 m². ouverture du
(Stöckli outdoor Sports) et un nouveau slo-
Création du « Stöckli Bike Team » avec sept
3e centre de service & location Stöckli à En-
gan (résolument différent) sont lancés le 1er
athlètes et participation à l’« Elvia-Swiss-Cup
gelberg.
octobre 2007.
»/« Strom-Cup ».
2001
2005
Stöckli remporte avec Andrej Jerman la première descente de Coupe du Monde de son
Les inondations du siècle touchent aussi le
histoire à Garmisch-Partenkirchen. En été, le
ouverture du 2e centre de service & location
magasin de Wolhusen. Le rez-de-chaussée
Bike-Team Stöckli-Craft brille à nouveau avec
Stöckli à Hoch-ybrig.
doit être entièrement rénové.
des résultats de premier ordre. Titre de vice championne suisse pour Renata Bucher en
2002 Agrandissement de la surface de production à
Belle saison du « Stöckli Bike Team » avec ent-
cross country, victoire à la « Jur’Alp Cup » et à
re autres une victoire en Coupe du monde de
la « Coupe fribourgeoise » pour Xavier Daff-
marathon.
lon, première place au classement général de
Malters (+ 600 m2).
l’« iXS swiss bike classic » et de l’« iXS Euro
Andrea Huser remporte les championnats
2006
d’Europe de VTT longue distance à Bad Gö-
Agrandissement de la succursale de zuchwil
isern (AUT).
et du centre de service & location de Hoch-
Bike Extremes » pour Urs Huber. Thomas Stoll étoffe encore le résultat en terminant 2e du classement général de l’« iXS swiss bike classic ».
ybrig.
2003
Ambrosi Hoffmann remporte la médaille de
Moisson de médailles avec 4 breloques rem-
bronze au Super-G des Jeux olympiques de
portées à l’occasion des championnats suisses
Turin et les athlètes du Bike-Team Stöckli-
de ski alpin disputés à Verbier. Le « Stöckli
Craft signent à nouveau d’excellents résultats
Bike Team » devient un poids lourd sur longue
durant la saison. Urs Huber (U23) et Thomas
distance avec 9 athlètes au sein de l’équipe.
Stoll terminent au 1er rang du classement général de l’« iXS swiss bike classic » dans leur catégorie respective. Thomas zahnd remporte le général de l’ « Euro Bike Extremes ».
75
75 ANS STÖCKLI
2008
2009
2010
Le 1er avril 2008, Beni Stöckli senior remet la
ouverture de la 8e succursale Stöckli à Ittigen
75e anniversaire de Stöckli outdoor Sports.
direction de la société à son fils Beni Stöck-
(BE), suivie du 5e centre de service & location
Le fondateur de la société Josef Stöckli décè-
li junior. Stöckli outdoor Sports est ainsi en
à Hoch-ybrig/Laucheren.
de le 19 février à l’âge de 94 ans.
L’ancien directeur général reste président du
En Coupe du monde de ski alpin, Stöckli
Stöckli remporte cinq médailles aux Jeux
conseil d’administration et occupe des fonc-
s’adjuge le classement général par marque
olympiques de Vancouver :
tions représentatives dans le domaine des ac-
en Super-G féminin grâce aux nombreux po-
tivités commerciales, de l’exportation et de la
diums et victoires de ses athlètes. L’équipe de
• Mike Schmid (SUI), or en skicross
compétition.
skicross remporte de nombreux podiums et
• Ashleigh McIvor (CAN), or en skicross
mains de la troisième génération Stöckli.
victoires en Coupe du monde, aux champion-
• Tina Maze (SLO), argent en Super-G
nombreux succès en Coupe du monde de ski
nats du monde et aux X-Games. Le classement
• Tina Maze (SLO), argent en slalom géant
alpin avec Andrej Jerman (podium en descen-
général de la FIS Carving Cup 2008/09 revient
• Audun Grønvold (NOR), bronze en skicross
te à Chamonix) et Fabienne Suter, vainqueur
au team Stöckli. ouverture de la 9e succursale Stöckli à nieder-
de deux Super-G durant la saison. Les athlètes Stöckli de skicross signent aussi plusieurs
Le Bike-Team Stöckli-Craft signe à nouveau
lenz (AG). Les magasins de Wolhusen et Wä-
podiums. Alois Mani et Richard Spalinger re-
une saison exceptionnelle. Urs Huber gagne
denswil sont transformés et agrandis.
joignent Mike Schmid au sein des cadres de
pour la troisième fois consécutive le classe-
l’équipe nationale. Succès sur toute la ligne
ment général de l’« iXS swiss bike classic »
également pour l’équipe Stöckli de carving FIS
et Thomas zahnd termine troisième. Manu-
qui remporte le titre de champion d’Europe.
el Küng est champion d’Europe de triathlon
René Stössel s’adjuge en outre le titre en ca-
U23. Renata Bucher devient championne
tégorie individuelle et Ivan Eggenberger est
d’Europe de Cross Triathlon ITU et s’adjuge
vice champion d’Europe.
victoires et podiums au XTerra.
La vague de succès continue en été égale-
Bruno Kernen est promu ambassadeur de
ment. Diverses victoires et nombreux podi-
Stöckli. Avec Dani Mahrer, ce sont deux anci-
ums pour le Bike-Team Stöckli-Craft en mara-
ens champions et skieurs de Coupe du monde
thon, XTerra et triathlon. Le point fort de la
qui se retrouvent dans le giron de Stöckli.
saison est la nouvelle victoire d’Urs Huber au classement général de l’« iXS swiss bike classic » et la troisième place de Thomas zahnd.
76
77
75 ANS STÖCKLI
Liens d’amitié
Édition Stöckli Swiss Sports AG Kommetsrüti 7
Peu
d’entreprises
sont
capab-
6110 Wolhusen
les d’écrire l’histoire, et Stöckli Swiss
Téléphone 041 492 62 62
Sports AG l’a fait durant ses déjà 75 ans
www.stoeckli.ch
d’existence. Des amis et des collègues de Josef Stöckli ont acquis chez lui leurs
Mise en page/graphisme
premiers skis frappés du label « Faits
Werner Riedmann
maison ». Depuis cette époque, d’autres
Ridi-Woerkgroup, Klaus
amis et proches accompagnent en permanence le travail de la famille Stöckli.
Textes
Les artisans de cette plaquette commé-
Beat Christen
morative en font partie :
akomag Kommunikation & Medienmanagement AG, Stans-Lucerne
• Depuis deux décennies, Werner Riedmann est responsable pour le design et le gra-
Traduction française
phisme des skis Stöckli. Il sait prévoir les ten-
Jacques Muheim
dances et est à l’origine du design toujours
jacques@interidioms.com
reconnaissable des skis de la marque. Photos • Quand il s’agit de donner jour aux nouveaux catalogues, Simon Bolzern s’affaire
Simon Bolzern Atelier für Werbefotografie, Kriens
sans relâche derrière son appareil de photos et présente les produits sous leur meilleure
Archives
apparence.
Stöckli Swiss Sports AG, Wolhusen
• Journaliste sportif ayant couvert durant de longues années les compétitions de ski,
Impression Swissprinters AG, zofingen
Beat Christen a toujours participé de près à l’histoire de la marque Stöckli.
Direction du projet Adrian Albrecht,
Werner Riedmann, Simon Bolzern et Beat Christen portent ensemble une responsabilité importante dans la réalisation de cette plaquette commémorative « 75 ans de Stöckli ».
75 ANS
78
Stöckli Swiss Sports AG, Wolhusen
75 ANS