Magazine Strøm - Édition Printemps / Été 18 by Strom spa nordique

Printemps-été 2018 / Numéro six

DOSSIERS THÉMATIQUES

Dans ce numéro ARCHITECTURE ET DESIGN 8

L’art du vrai : faire rayonner l’authenticité, entrevue avec Pierre Mierski, architecte de LemayMichaud Un vent de fraîcheur dans votre demeure, par Audrée Kemp Bélanger RENCONTRES 18

En quête d’équilibre, rencontre avec Ricardo Larrivée Au sommet de soi, rencontre avec Sébastien Audy MONDE 26

Quartiers libres : suivre le vent du renouveau, par Voyageurs du Monde La porte des dieux, par Judith Ritchie VIVRE 36

En équilibre sur l’eau : à la découverte du SUP, par Frédérique Sauvée Massothérapie : une transition travail-vacances en toute sérénité, par Patricia Shankland À quand remonte votre dernier moment de silence profond ? Cinq livres nés dans le détour, par Nicolas Gendron SANTÉ HOLISTIQUE 46

Yoga et coaching : deux méthodes complémentaires pour retrouver l’équilibre, par Marie-Ève Trudel et Julie Courchesne Nature et psyché, une relation bénéfique, par Nicole Hébert À TA B L E 5 6

Trinquer à l’été ! Trucs et astuces pour boire intelligemment, entrevue avec Isabelle Huot

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Le renouveau des producteurs, par Vincent Lafortune Salade d’asperges et de radis melon d’eau aux fraises et à la ricotta, par nos chefs bistro de l’Île-des-Sœurs

JULIE COURCHESNE

NICOL AS GENDRON

NICOLE HÉBERT

ISABELLE HUOT

AUDRÉE KEMP BÉLANGER

VINCENT LAFORTUNE

JUDITH RITCHIE

FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

PAT R I C I A SHANKLAND

MARIE-ÈVE TRUDEL

Guillaume Lemoine Président du Strøm / Emilie Lefebvre-Morasse Directrice marketing, rédactrice en chef Sarah Lebel Viens Chargée de projets marketing, rédactrice / Ariane Gamache Gestionnaire de contenu Jacinthe Roy-Rioux Créatrice de contenu / Bianca Des Jardins Photographe Florence Rivest Illustratrice / Catherine Vaudry Réviseure / Véronique Péloquin Directrice artistique, sept24.com

Impression TC Imprimeries Transcontinental Ventes publicitaires Emilie Lefebvre-Morasse, elefebvre@stromspa.com, 514 761.7900 #300 / Christine Mailloux, cmailloux@stromspa.com, 514 761.7900 #304 Éditeur Strøm spa nordique, 1001, boul. de la Forêt, L’Île-des-Sœurs (Québec) H3E 1X9 Dépôt légal - ISSN 2369-5897 Bibliothèque nationale du Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Les opinions émises dans les articles du Magazine Strøm n’engagent que les auteurs. Les disponibilités, millésimes et prix mentionnés dans le magazine peuvent être modifiés sans préavis. Toute reproduction, en tout ou en partie, est interdite sans la permission de Strøm spa nordique. Tous droits réservés. Poste publication - 42293512

ÉDITO

UNE FORCE TR A NQUILLE

« Le renouveau a toujours été d’abord un retour aux sources. » – Romain Gary

RENOU V E AU — Le printemps nous insuffle une énergie nouvelle au moment où nous sommes sur le point de rouvrir les portes du Strøm spa de Mont-Saint-Hilaire. Plus d’un an s’est écoulé depuis que le bâtiment principal du spa a disparu sous les flammes. C’est avec beaucoup de bonheur que nous retrouverons ce site exceptionnel visité par des milliers de personnes, qui viennent y trouver refuge et se centrer, pour faire ressortir le meilleur d’elles-mêmes. Quelques mois s’écouleront et nous inaugurerons un quatrième Strøm, un spa grandiose aux abords du fleuve, dans le Vieux-Québec. Des expériences de détente innovantes inspirées des quatre coins du monde seront revisitées pour s’harmoniser avec l’endroit et son histoire. Un lieu à part verra ainsi le jour, un univers parallèle où se conjuguent beauté et mieux-être et où le calme retrouvé permettra de renouer avec sa force intérieure.

La réalisation de projets, tout comme le flot de la vie, est souvent ponctuée d’épreuves sur lesquelles nous n’avons pas toujours le contrôle. Par contre, nous avons le pouvoir de choisir de percevoir ces obstacles à surmonter comme des défis à relever. Nous puisons notre force dans nos racines, celles que nous développons et nourrissons jour après jour, souvent transmises par nos modèles de courage et de détermination. Nous avons voulu remercier ces personnes courageuses et inspirantes à travers la création de la Fondation Strøm — Aidant naturel. Nous connaissons tous, de près ou de loin, quelqu’un qui se dévoue quotidiennement pour un proche en perte d’autonomie, malade ou invalide. Ceux que l’on nomme les pairs et proches aidants méritent que l’on prenne soin d’eux à leur tour. Sur une note personnelle, cette cause me tient particulièrement à cœur, puisque ma mère, Jacqueline, est une proche aidante depuis la naissance de ma sœur Véronique, qui souffre du syndrome d’Angelman. Je sais que pour ma mère, les moments pour prendre soin d’elle sont rares et précieux. De là mon plus sincère souhait avec la fondation : offrir aux aidants naturels une pause en dehors de leur quotidien pour qu’ils puissent se recentrer et retrouver leur vitalité, et ainsi avoir la force de continuer. Ce numéro du Magazine suit le vent du renouveau, pour un meilleur équilibre pour soi. Sortir de notre zone de confort, par la pratique de nouvelles activités physiques, la découverte de créateurs audacieux ou la visite de quartiers effervescents, peut nous révéler qui nous sommes et qui nous pouvons être. On peut faire le choix du bonheur et viser à atteindre notre plein potentiel. Toujours, la nature peut être notre plus grande inspiratrice pour s’abandonner au silence, à ce qui représente la voie vers le mieux-être et vers une meilleure connaissance de soi.

Guillaume Lemoine Président du Strøm spa nordique

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Toute une équipe de femmes et d’hommes persévérants et passionnés s’est affairée pour créer ces environnements authentiques, en équilibre avec la nature, qui procurent un sentiment de quiétude lorsqu’on s’y immerge et qu’on s’en laisse imprégner.

SHERBROOKE CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins

ARCHITECTURE ET DESIGN

L’ar t du v rai : faire rayonner l ’authenticité Entrevue avec Pierre Mierski, architecte de LemayMichaud

L E C H O I X D E S M AT É R I AU X A U N E F O R T E VA L E U R E X P R E S S I V E . A L O R S Q U E L E B É T O N ÉVOQUE L A FROIDEUR NORDIQUE , LE BOIS NOUS R APPELLE LE CAR AC TÈRE CHALEUREUX D’UN LIEU. C O M M E N T L A J U X T A P O S I T I O N D E S M A T É R I A U X C O N T R I B U E - T - E L L E À L’ E X P É R I E N C E S T R Ø M ?

Une expérience de spa nordique en est une de contrastes, sur tous les plans sensoriels. Que ce soit le chaud et le froid, l’immense et le petit, le doux et le rugueux, la variété d’expériences sensorielles multiples mène à cet état de bien-être recherché lors d’une expérience nordique. Évidemment, dans un environnement construit, la juxtaposition de plusieurs matériaux et couleurs permet à l’architecte de construire ces contrastes sensoriels. Pensons à un petit bain froid aux couleurs froides, jumelé à une grande pièce chaude aux bois invitants. L’expérience de l’usager n’est que plus agréable dans un ensemble architectural équilibré, où les différents tons de couleurs et de textures se côtoient dans un heureux mariage. L A I S S E R E N T R E R L A N A T U R E À L’ I N T É R I E U R , C ’ E S T A U S S I A C C U E I L L I R C E Q U E C H A Q U E M A T I È R E N A T U R E L L E E X P R I M E P A R S O N E S S E N C E . S U R Q U E L L E S M A T I È R E S N A T U R E L L E S L’ É Q U I P E D E L E M AY M I C H A U D A - T - E L L E M I S É , E T P O U R Q U O I ?

Une expérience de spa nordique invite à la détente, à la méditation, à l’évasion. Les matériaux utilisés doivent s’inscrire dans cette ligne de pensée, que ce soit par leur texture, leur couleur, leur chaleur. La pierre et l’ardoise ont cette solidité et cette harmonie invitant au calme. L’utilisation des bois chaleureux et doux au toucher a permis de créer des lieux où se réchauffer. Dans d’autres endroits, des textures blanches et lustrées aident les usagers à faire le vide.

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AUTHENT ICIT É — Depuis les débuts du Strøm, un fort désir de faire rayonner l’authenticité sous toutes ses formes anime chaque décision derrière les projets. En quoi l’utilisation de matériaux bruts joue-t-elle un rôle significatif dans la valeur expressive du lieu ? Comment la touche humaine contribue-t-elle de manière éloquente au rayonnement du vrai ? Fier de s’associer à l’équipe d’architectes de LemayMichaud, le Strøm est sensible à l’importance de la créativité humaine sur la réalisation du bâtiment, et c’est ce que cet article mettra en lumière.

Crédit photo : Bianca Des Jardins

ÎLE-DES-SŒURS

VIEUX- QUÉBEC

SHERBROOKE

Crédit photo : Adrien Williams

M O NT-SA I NT- H I L A I R E

ARCHITECTURE ET DESIGN

L E S M AT É R I AU X FA I T S D E M AT I È R E B R U T E S O N T D I S P O S É S D E M A N I È R E À L A I S S E R P L AC E AU N AT U R E L , M A I S D U M Ê M E S O U F F L E , L A B E AU T É D E S I M P E R F E C T I O N S D E C E T T E M AT I È R E B R U T E N O U S R A P P E L L E L’A U T H E N T I C I T É D E L A N A T U R E . P O U R Q U O I C H O I S I R D E C O N S E R V E R L’ I M P E R F E C T I O N D E S M A T É R I A U X E T D E L’ H O N O R E R P L U T Ô T Q U E C O R R I G E R S E S F A I L L E S A P P A R E N T E S ?

Le charme d’un matériau se dévoile dans ses détails. La veine dans une pierre, les traces d’usure dans le bois, ou les trous et marques de coffrage dans le béton, voilà autant d’éléments qui rendent un lieu riche en textures qui lui conféreront un charme intemporel. L’engouement pour le bois de grange en est un bel exemple : des vieilles planches, patinées et percées de clous, donnent au bois un caractère et un cachet impossibles à reproduire avec des planches neuves. L’ H I S T O I R E D ’ U N L I E U A N C I E N L U I D O N N E R I C H E S S E S Y M B O L I Q U E E T C A C H E T . A U S T R Ø M M O N T - S A I N T - H I L A I R E , L’ É Q U I P E D E L E M AY M I C H A U D A - T - E L L E P U C O N S E R V E R D E S

La destruction par le feu de l’ancien bâtiment est une perte importante, autant pour les usagers du spa que pour les propriétaires et architectes du bâtiment. Même si l’ancien bâtiment ne répondait pas aux critères modernes d’architecture, il avait une histoire et un vécu qui ne pourront jamais être retrouvés. Son côté vernaculaire avait un charme et un caractère uniques. Pour la reconstruction du bâtiment incendié, nous avons voulu nous inspirer de ce que ce bâtiment avait représenté dans l’esprit des usagers, en reprenant dans un langage moderne le caractère chaleureux et invitant de l’ancienne construction. Nous avons travaillé des espaces généreux, lumineux, aux plafonds hauts. Nous avons privilégié un langage traditionnel dans la géométrie du volume, avec des toits en pente et des pignons. Les matériaux utilisés sont chaleureux, enveloppants, tout en ayant un caractère résolument contemporain.

L’A R T D U B R U T L A I S S E S E S T R A C E S P A R T O U T D A N S L E M O N D E . C E R T A I N S L I E U X S O N T - I L S C É L È B R E S À L’ I N T E R N A T I O N A L E N R A I S O N D E L E U R T E N D A N C E À L A I S S E R T R A N S P A R A Î T R E L E S M AT É R I AU X B R U T S DA N S L E U R S I N S TA L L AT I O N S ?

Le plus célèbre exemple de l’art du brut demeure la tour Eiffel, qui lors de sa construction pour l’Expo universelle de 1889, avait provoqué des protestations monstres dans tout Paris, justement parce qu’elle exposait brutalement sa structure d’acier. Aujourd’hui, elle est le monument le plus photographié au monde.

D’AUT RES LI EU X CÉLÈBRES D’A RT BRUT Le Steilneset Memorial (Norvège), par Peter Zumthor Le Salk Institute (États-Unis), par Louis Kahn L’Institut indien de management d’Ahmedabad (Inde), par Louis Kahn Le Jatiya Sangsad Bhaban (le Parlement national, Bangladesh), par Louis Kahn La bibliothèque Raymond-Lévesque (Longueuil), par Manon Asselin et Jodoin-Lamarre-Pratt

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S O U V E N I R S D E L’A N C I E N B Â T I M E N T ? V A - T - O N L U I R E N D R E H O M M A G E D ’ U N E C E R T A I N E M A N I È R E ?

ARCHITECTURE ET DESIGN

Un vent de fraîcheur dans votre demeure Cinq tendances à essayer

CH A NGEM ENTS — L’arrivée du printemps et de la belle saison représente l’occasion idéale de faire place au changement et au renouveau ! Pourquoi ne pas profiter de cette période pour insuffler un vent de fraîcheur à votre intérieur ? Trouvez l’inspiration à travers cinq tendances du moment qui vous donneront envie de métamorphoser votre environnement.

N° 1 / L E S M A T I È R E S N A T U R E L L E S

étagères ou sur la table de salon. Utilisées comme appui-livres ou presse-papier, les pierres précieuses ont un effet raffiné, chic et naturel.

Le marbre est partout ! On le voit depuis déjà quelques années sur les comptoirs et les dosserets de la cuisine, mais maintenant il se retrouve aussi sur la table de salon, les consoles, les tables de salle à manger, les tables de chevet, les lampes, les planchers et les murs de la salle de bain… Une panoplie d’accessoires décoratifs est également proposée avec ce fini veiné : montre, étui pour téléphone, vase, cabaret, agrafeuse… Le marbre est chic, durable, naturel, se prête à n’importe quel décor… et est tellement beau !

Les paniers texturés en fibres naturelles, comme l’osier et le bananier, s’installent dans toutes les pièces de la maison. On les dispose en gros format sous la console dans l’entrée pour ranger foulards et tuques, au salon pour les coussins et jetés supplémentaires, dans la salle de lavage, certains trouvent même leur place sur les murs ! On aime également les utiliser pour y déposer des plantes ou des petits arbres, dedans comme dehors.

Le bois, peint en blanc ou d’une teinte chaleureuse, est présent plus que jamais en planches sur les murs et les plafonds, pour les poutres et tablettes à la cuisine et en éléments décoratifs de toute sorte.

Les tapis en fibres naturelles comme le sisal, le jonc de mer ou la laine ont encore la cote et seront toujours de mise dans nos intérieurs. Ils ajoutent de la texture et un effet naturel instantané à nos pièces.

L’ardoise noire sur les planchers et les murs est aussi très prisée, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Elle donne du caractère et de la chaleur à l’espace par sa variante de couleur riche d’un beau gris foncé.

Le mobilier en fibres naturelles, comme le lin ou le coton, reste un excellent choix quand vient le temps de changer son décor. C’est une option classique et indémodable qui passera à travers les années.

Les pierres précieuses, comme le quartz mauve et les améthystes, sont exposées fièrement sur les

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Par Audrée Kemp Bélanger, architecte paysagiste, designer d’intérieur AKB Design

ARCHITECTURE ET DESIGN

N° 2 / L E M O N D E V É G É T A L

Les intérieurs regorgent de plantes ! Les plantes grasses, les fougères, les bouquets de branchages, les petits vivariums en verre, même les plantes suspendues, si populaires dans les années 1970, sont de retour. Ils ajoutent de la vie et de la couleur à notre demeure. Investissez dans l’achat d’un petit arbre comme le Ficus lyrata pour créer un élément vedette dans le salon ou la chambre. Cette acquisition fera toute la différence et donnera de la hauteur à vos pièces. Les papiers peints à gros motifs fleuris et organiques sont magnifiques et feront tout un effet dans votre pièce préférée ! Utilisez-les en mur accent dans la chambre ou sur tous les murs dans la salle d’eau.

N° 3 / L E R E T O U R D E L A C O U L E U R

N° 4 / M É T A U X E T V E L O U R S

Les tapis colorés avec des motifs ethniques sont sublimes et ajoutent juste ce qu’il faut de couleur au décor. Ils dynamiseront à merveille la cuisine, le salon, la chambre et même la salle de bain.

Le velours est très présent sur les coussins, les rideaux et le mobilier. Son lustre apporte une touche de luxe à n’importe quelle pièce.

Que ce soit sur les murs, le mobilier ou les accessoires, on raffole des couleurs plus foncées, comme les bleus profonds, les verts émeraude et les teintes orangées. Rafraîchissantes, ces couleurs tendance insufflent beaucoup de personnalité à une pièce.

Les métaux, comme le laiton, l’or rose, le nickel, le bronze ou le métal noir, composent les luminaires, le mobilier, les accessoires, les encadrements, etc. On ose mélanger différents finis dans une même pièce sans avoir peur.

N° 5 / E S T O M P E R L A L I M I T E E N T R E L’ I N T É R I E U R E T L’ E X T É R I E U R

Cette tendance vue à l’international est de plus en plus observée dans nos résidences québécoises. Les portes n’étant jamais vraiment fermées dans les pays plus chauds où l’hiver n’existe pas, on voit souvent les mêmes matériaux être utilisés dedans comme dehors. Osez le faire pour l’intérieur et l’extérieur de votre maison. Formez une continuité avec les plafonds et les planchers de votre maison vers l’extérieur. Par exemple, étendez l’ardoise du sol de la cuisine jusqu’à votre terrasse extérieure, ou bien prolongez votre plafond en planches de bois jusqu’à celui de la terrasse. Pourquoi ne pas appliquer sur le manteau de la cheminée la même pierre que celle utilisée pour recouvrir votre maison ? Ces éléments contribuent à renforcer le lien intérieur-extérieur auquel nous aspirons tous !

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Dans la même veine, les encadrements à thème botanique se retrouvent sur tous les murs cette année. Le style herbier, qui propose une combinaison d’une ou plusieurs plantes, s’intègre facilement à n’importe quel décor.

Crédit photo : Ricardo Media

RENCONTRES

En quête d ’ équilibre

R encontre avec Ricardo Lar rivée

L E T R AVA I L E T L E S U C C È S

« Je crois fermement que dans la vie, il faut travailler fort pour obtenir ce qu’on a : travail, amour, bonheur, ça n’arrive pas tout seul ! Je pense aussi que le succès, ça ne se construit pas tout seul. » Et Ricardo le dit souvent, sans sa conjointe, Brigitte, il ne serait pas où il est aujourd’hui : « Moi j’ai plein idées, mais c’est elle qui mène, c’est elle qui choisit les grandes idées, celles qu’on va pousser jusqu’au bout. Ce n’est pas pour rien que c’est elle, la présidente. »

Avoir des idées rassembleuses, des projets auxquels tout le monde croit, est un autre élément fondamental de sa réussite : « Je ne crois pas qu’on puisse être seul à porter un projet. S’il y a juste toi qui crois en ton idée, elle n’ira pas bien loin. Ça prend des gens qui embarquent avec toi. Si tu n’as pas réussi à les convaincre de le faire, soit tu dois retourner faire tes devoirs pour mieux défendre ton idée auprès d’eux, soit ton idée n’est tout simplement pas bonne. Dans ce cas-là, tu dois passer à autre chose ! »

Ils ont bâti ce succès à deux, mais aussi avec une équipe de gens passionnés en qui ils ont confiance : « Brigitte et moi avons fait ce choix très tôt : on avait plein de projets, mais on ne pouvait pas tout faire tout seuls. Souvent, pour réaliser de grandes choses, ça prend beaucoup de soutien autour de soi. Ça prend des gens en qui tu as confiance et qui vont t’aider à te dépasser et à porter tes projets plus loin. Brigitte et moi, on a choisi de faire confiance aux autres et de se faire aider. »

Pour Ricardo, savoir lâcher prise est fondamental pour son bonheur professionnel et personnel : « Quand tu fais face à une embûche ou à une situation difficile, tu ne peux pas rester figé et ressasser les 1001 raisons qui rendent la situation aussi éprouvante ! Tu pleures, tu rages, tu cries, mais après il faut que tu passes à autre chose ! Tu dois continuer à avancer et chercher à en tirer quelque chose de positif ! Et une fois la tempête passée, c’est fini et on n’en reparle plus ! On repart à neuf parce que sinon, on ne pourra jamais être heureux ! »

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ACCOM PLISSEM ENT — Ricardo est un véritable success story d’ici. Apparu à notre petit écran il y a plus de quinze ans, il n’a cessé depuis de multiplier les projets. Si aujourd’hui, tout ce qu’il touche semble se transformer en or, ce n’est pas un hasard, mais plutôt le résultat de longues années de travail acharné pour construire le succès qu’il savoure aujourd’hui. Malgré son horaire chargé, Ricardo a accepté de prendre une pause pour nous parler de ses réussites, mais surtout de sa quête de bonheur et d’équilibre.

RENCONTRES

Ricardo a un désir profond, celui de trouver l’équilibre dans sa vie. L E B O N H E U R E T L’ É Q U I L I B R E

« La vie, c’est un one-shot deal, alors il faut que ça soit l’ fun ! » — Ricardo

« Étant très cartésien dans la vie, j’ai une approche rationnelle du bonheur et de l’atteinte de l’équilibre. Pour moi, ce sont des choses pour lesquelles on doit travailler activement, qu’on doit planifier et mettre à l’agenda ! Que ce soit une plus longue pause dîner, une plus longue période entre deux rendez-vous ou encore un massage de couple – ce que Brigitte et moi faisons depuis plusieurs années. Ces temps d’arrêt font une grande différence dans notre vie et nous permettent d’atteindre un certain équilibre ! On est tous occupés, mais à un moment donné, il faut s’obliger à arrêter et ne rien faire ! »

l’atteinte de son bonheur : « Je pense que le bonheur, c’est aussi une question de choix. J’ai choisi d’être heureux. Faire ce choix, ça implique d’adopter un regard différent sur la vie. C’est choisir de continuer à voir ce que la vie a de beau et de bon à t’offrir, même dans les périodes les plus difficiles. C’est ce que j’ai fait en choisissant d’être positif. Je pense aussi qu’il faut arrêter d’attendre LE grand jour où tout va aller comme on veut, où on aura tout pour être heureux, parce que ce jour-là n’arrivera jamais ! Notre quotidien est rempli d’occasions de faire un petit quelque chose qui va nous rendre heureux. Et il faut aussi savoir profiter des petits moments de bonheur anodins qui nous arrivent chaque jour. La vie, c’est un one-shot deal, alors il faut que ça soit l’fun ! »

Même si sa bonne humeur semble illimitée, dans les faits, Ricardo a toujours travaillé activement à

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Maintenant au tournant de la cinquantaine, Ricardo a envie de se poser un peu et de prendre son temps : « Ma crise de la cinquantaine à moi, c’est l’émergence d’un nouveau désir profond, celui de trouver l’équilibre dans ma vie. C’est pouvoir passer plus de temps en famille, avec mes amis, mais aussi avoir du temps pour moi ! » Cette quête de l’équilibre implique de faire certains choix : « J’ai toujours rempli mon agenda au maximum pour pouvoir faire le plus de choses possible en me disant que je devais tout faire pour atteindre mon but. Mais aujourd’hui, je remets en question cette manière de faire. De temps à autre, il faut se demander : est-ce que mon agenda doit absolument être rempli ? Est-ce que j’ai besoin de faire tout ça pour arriver à ce que je veux ? Parfois oui et parfois non… Mais ce questionnement nous amène à faire des choix par rapport à ce que l’on souhaite prioriser dans notre vie. »

Crédit photo : Sébastien Audy

RENCONTRES

Au sommet de soi

DÉPA SSEM ENT DE SOI — Qui sont les gens qui vous inspirent ? Si vous en dressiez une liste, certainement que parmi les noms d’artistes, d’athlètes et de personnalités publiques se glisseraient aussi ceux de parents, d’amis, de collègues. Parfois, les gens qui nous inspirent le plus se trouvent tout près. Que ce soit par leur philosophie de vie, leurs réalisations, leur sagesse ou leurs précieux conseils, ces individus d’exception que l’on côtoie nous incitent à nous dépasser et à grandir un peu plus chaque jour pour devenir la meilleure version de nous-mêmes. Rencontre avec l’une de ces personnes inspirantes, Sébastien Audy, pour discuter de persévérance et de l’importance du dépassement de soi.

L’ I M M E N S I T É D E L A N A T U R E

L’un des rares Québécois à avoir atteint le sommet de l’Everest, Sébastien Audy est pourtant très humble et discret. Si la quête de succès et de reconnaissance peut en pousser plusieurs à se lancer dans une telle aventure, sa motivation à lui puisait sa source ailleurs. Celui qui s’est d’abord lancé dans cette grande épopée pour repousser ses propres limites physiques a vite réalisé le pouvoir transformateur de cette aventure et l’impact profond qu’elle allait avoir sur sa vie.

Quand je me suis retrouvé dans cet environnement où j’étais à la fois à la merci de la nature et en communion avec elle, j’ai réalisé la place qu’on a dans l’univers et dans le monde qui nous entoure. Tout d’un coup, ma vie a été réduite à sa plus simple expression : pendant des semaines, mon quotidien consistait uniquement à me déplacer et à m’assurer de combler mes besoins de base : manger, boire, dormir. J’ai l’impression que le fait de revenir à cet état primitif donne la possibilité à l’esprit, habituellement trop encombré par le quotidien, d’être réceptif à de nouvelles choses et ainsi d’élargir nos horizons. Dans mon cas, ça m’a ouvert à la lecture, à la méditation et à la spiritualité. Ce genre d’expériences permet de nous enraciner en tant que personne. »

« Puisque je suis un grand sportif, l’idée de conquérir l’Everest est née de mon désir de me “challenger” physiquement et de voir jusqu’où je pouvais repousser mes limites. Mais une fois rendu là-bas, j’ai compris que cette expérience allait me transformer profondément.

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Rencontre avec Séba stien Audy, exper t en capital humain et alpiniste

RENCONTRES

L’ E N G A G E M E N T D E S O I

Dans un monde où la pression de performer dans toutes les sphères de sa vie peut être forte, il suffit parfois de se retirer quelques instants pour se retrouver soi-même, prendre du recul et voir les choses autrement.

Le dépassement de soi dans chaque étape vers l’atteinte des objectifs que l’on se fixe est au cœur de la vie de Sébastien. Ce dernier croit fermement que le processus dans lequel on s’engage et le chemin que l’on parcourt pour atteindre ses buts sont plus importants que l’objectif en soi : « S’il y a une chose que mes expéditions m’ont apprise, c’est que si on se concentre uniquement sur l’objectif final, on risque de ne pas être réceptif à tous les apprentissages que le processus nous apporte. Par “processus”, j’entends toutes les actions concrètes qu’on pose quotidiennement pour atteindre notre but. Pour moi, ça a été de m’engager à faire mes entraînements et de tâcher de faire de mon mieux lors de chaque séance. Je ne pensais pas à atteindre le sommet de l’Everest, je ramenais plutôt ça à ce que je faisais dans le moment présent pour y arriver. J’ai fait la même chose lors de mon ascension, et je pense que c’est ce qui m’a permis de continuer lors des moments où je doutais de ma capacité à atteindre le sommet. Je ne pensais pas à tout le chemin à parcourir, mais plutôt aux 50 mètres devant moi ! Il faut décomposer son but en plusieurs objectifs plus modestes, puis s’engager chaque jour à faire des actions concrètes pour les atteindre. En notant les progrès qu’on fait quotidiennement et en savourant chaque petite victoire, on garde le moral, on maintient notre motivation et on augmente ainsi nos chances de succès. »

Pour Sébastien Audy, se retrouver entre ciel et terre, à la merci des éléments, a déclenché cette prise de conscience : « Quand la survie et le maintien de tes fonctions vitales deviennent tes principales préoccupations, disons que ça remet beaucoup de choses en perspective ! Ça m’a permis de relativiser mon quotidien, notamment le stress et la pression que je me mettais continuellement au travail. Me retrouver complètement hors de tout m’a amené à me questionner sur ce que je voulais vraiment et sur les choix que je voulais faire pour devenir plus résilient dans des situations difficiles. J’ai pris conscience qu’on a toujours le choix des attitudes ou réactions qu’on adopte face à une situation éprouvante. Est-ce que je décide d’être stressé, de réagir avec colère, peur ou toute une panoplie d’autres sentiments négatifs ? Ou est-ce que je décide plutôt de faire un pas en arrière et de prendre du recul pour trouver une manière plus positive de réagir ? Réaliser qu’on a ce pouvoir-là face à ce qui nous arrive dans la vie procure un sentiment d’empowerment incroyable. »

L’A PRÈS EV EREST Selon Sébastien, c’est ce processus d’engagement que nous prenons envers nous-mêmes pour atteindre notre plein potentiel et vivre à la hauteur de qui nous sommes qui nous rendrait heureux : « On est continuellement en quête d’atteindre la chose qui va nous rendre heureux : obtenir la promotion tant convoitée, perdre 10 livres, relever un défi sportif, etc. J’ai toutefois appris à travers mes expéditions que dès qu’on parvient à l’atteindre, on se remet à se chercher un nouveau but, si bien que l’accomplissement lui-même ne nous rend pas vraiment heureux, il nous procure plutôt un instant de joie éphémère. J’ai réalisé que le bonheur, on le trouve tout au long du chemin que l’on parcourt : c’est la satisfaction ressentie quand on réussit à traverser l’adversité, c’est chaque petite victoire au quotidien, ce sont les gens qu’on rencontre et les nouvelles relations qu’on développe en cours de route. Il faut savoir apprécier tout ça, car que l’on arrive à destination ou pas, l’important, c’est de prendre conscience qu’on est en train de devenir un meilleur individu ! »

+ web Parce qu’il nous arrive tous de ne pas atteindre nos objectifs, découvrez les conseils de Sébastien pour mieux gérer les échecs et savoir se relever à stromspa.com/magazine.

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UNE NOUVELLE PERSPECTIVE

Crédit photo : Voyageurs du Monde

INDE

COLOMBIE

Crédit photo : Bianca Des Jardins

MONDE

Quar tiers libres

Suiv re le vent du renouveau Par Voyageurs du Monde — voyageursdumonde.ca

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RENA ISSA NCE — C’est le propre des villes de se transformer : modes de vie qui changent, design qui se développe, activités industrielles qui apparaissent et disparaissent, mouvements culturels qui s’implantent… Au cœur de ces changements, des quartiers parfois longtemps malmenés profitent d’un second souffle, se réinventent et donnent un nouveau visage à la ville. Voici notre sélection de cinq quartiers parmi les plus en vue du moment, pour suivre l’appel du renouveau partout dans le monde.

N°2 / COLOMBIE

N° 1 / I N D E

S A N F E L I P E ( B O G O TA )

S H A H P U R J AT ( D E L H I )

Au nord de la ville, San Felipe est un quartier populaire qui concentre nombre d’ateliers de mécanique.

Hier encore, le seul attrait de ce village médiéval de la banlieue sud était son chou-fleur. Niché entre les quartiers de Hauz Khas et de Asian Games Village, Shahpur Jat compte encore quelques haveli (« maisons de maître »).

Pourquoi : Il y a trois ans, les premiers galeristes et artistes migrèrent du centre vers San Felipe afin de profiter des bas loyers et des mètres carrés disponibles. Désormais une colonie d’artistes, le quartier compte neuf galeries d’art contemporain et trois ONG qui reçoivent les amateurs pour leur faire découvrir les disciplines les plus émergentes du moment, après des dizaines d’années d’isolement. Pour trouver l’épicentre du nouveau Bogota Art District, surnommé « BAD », il faut viser la calle 75 et la carrera 20.

Pourquoi : La hausse des prix dans Hauz Khas a poussé sa population à se déplacer. Parmi elle, de nombreux tisserands et artisans spécialisés dans la broderie au fil d’or et d’argent ont choisi de s’installer à Shahpur Jat. L’arrivée de jeunes créateurs a fait de ce quartier le nouveau laboratoire de la mode et du design indiens. Comment : Designers locaux mais aussi expatriés se partagent les ruelles exiguës du quartier. Celle de Dada Jungi House concentre une partie de leur travail, mêlant savoir-faire locaux et tendances internationales : NeedleDust réinvente la jutti, chaussure traditionnelle en cuir et broderies, tandis que Kardo et son vestiaire masculin détourne l’ikat.

Comment : Il faut y aller pour humer le talent de cette nouvelle vague. Une galerie incontournable : FLORA ars+natura, fondée par Jose Roca, ancien curateur du Tate Modern de Londres, un éminent spécialiste colombien qui fait dialoguer botanique et politique. Et la plus internationale des galeries : Instituto de Visión.

AUS TR ALIE

GRÈCE PORTUGAL

Crédits photo : Voyageurs du Monde

PORTUGAL

MONDE

N° 3 / P O R T U G A L

N° 4 / A U S T R A L I E

PRÍNCIPE REAL (LISBONNE)

COLLINGWOOD (MELBOURNE)

Pourquoi : Hier quartier résidentiel endormi, Príncipe Real est en plein éveil. La communauté gaie fut la première à s’y intéresser. Jeunes designers et restaurateurs ont suivi, dépoussiérant les boutiques d’antiquités.

Pourquoi : Haut lieu de la « coffee mania », c’est un des plus anciens quartiers de Melbourne, doté de nombreux bâtiments du 19 e siècle. L’hipstérisation est venue du quartier voisin de Fitzroy, référence en matière de cultures alternatives et de street art.

Comment : À l’heure du premier expresso à l’ombre du cèdre centenaire du jardin, le samedi matin, le marché bio bat son plein. À deux pas, le Palacete Ribeiro da Cunha abrite un espace créateur : l’Embaixada, qui réunit expos, mode, accessoires, déco vintage. Même chose à l’Entre Tanto, fraîchement rénové, qui combine mode, art de vivre et grignotage dans un cadre 18e siècle. Arrêt chez Nuno Gama, le barbier, avant un déjeuner indien sur les toits, au Lost In. Dans l’après-midi, cupcakes maison au Tease. Le soir, dîner iodé au A Cevicheria et cocktails sophistiqués au Cinco Lounge.

Comment : Collingwood concentre quelques-uns des concepts les plus novateurs. C’est ici que le fondateur de Proud Mary, l’institution du café en Australie, a ouvert son école et salle d’exposition Aunty Peg’s : vous y testerez par exemple le « Nitrogen Coffee », une recette exotique importée de Portland. Visez aussi le South of Johnston, petite cantine proposant notamment un brunch locavore considéré comme le cœur de Melbourne. En fin de journée, on se repose sur le toit du Easey’s, pour un apéro-burger dans des wagons de train des années 50.

Melbourne se réinvente en permanence et s’appuie pour cela sur ses banlieues comme Collingwood, véritable réservoir à nouvelles tendances en cuisine, architecture, mode, art, qui se trouve à seulement trois kilomètres au nord du centre-ville.

« Le voyageur voit ce qu’ il voit, le touriste voit ce qu’ il est venu voir ! » — Gilber t Keith Chester ton N° 5 / G R È C E

M E TA X O U R G Í O ( AT H È N E S )

Situé au nord-ouest du centre d’Athènes, ce quartier doit son nom à l’industrie de la soie qui l’animait autrefois. Pourquoi : Le quartier prend le contrepied de son voisin Gázi. Préférant le calme aux décibels, Metaxourgío est devenu le refuge des artistes. Les anciennes usines et maisons néoclassiques ont muté peu à peu en théâtres, salles de concert, galeries et résidences artistiques. Comment : Bain de culture à entamer au centre Athinais, avant une pause dans un café traditionnel du square Avdi. Pionnier du genre, le Bios réunit galerie, cinémathèque, salle de concert et un bar sur le toit. Cuisine inventive à l’Aleria ou étoilée dans le décor néoclassique du Funky Gourmet.

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Perché au nord du Bairro Alto, Príncipe Real profite d’une jolie vue sur la ville et le pont du 25-Avril. Prisé par la noblesse du 19 e siècle, le quartier collectionne les bâtiments historiques, palaces, places carrées, maisons colorées, et jouit d’un agréable jardin arboré.

CrĂŠdit photo : TemptingPlaces

MONDE

L a por t e des d ieu x Par Judith Ritchie, experte bien-être et fondatrice de joliesoul.com

Une aventure dans l’Himalaya est plus qu’un simple voyage : c’est un yatra, un pèlerinage. Après un vol Paris-Mumbai et Mumbai-Rishikesh, nous voici dans la capitale du yoga, cette ville mythique nichée aux pieds de l’Himalaya aussi appelée « porte du pays des dieux ». C’est le domaine du dieu Shiva, à la fois destructeur et créateur, et une terre chargée de shakti, qui signifie « pouvoir » et « force de vie ». Une voiture nous guide à travers un parcours sinueux à flanc de montagne avant de nous déposer devant un palace majestueux. Autrefois, cet État princier était régi par la famille Shah et ce palais en était la résidence officielle. De nombreux rois et personnalités y ont séjourné, dont nul autre que Mahatma Gandhi. Ananda, disions-nous. En sanskrit, ce mot signifie « bliss », « félicité », bonheur suprême, béatitude. Pour atteindre cet état d’allégresse, Ananda s’appuie sur les piliers ancestraux du bien-être que sont le yoga, l’ayurveda et le vedanta (philosophie de la vie). En guise de bienvenue, on nous offre un collier spirituel en graines de rudraksha de l’Himalaya. On dit que leur vibration énergétique possède un pouvoir de guérison sur le corps et l’esprit.

YO GA AN CES TR AL

M A S S AG E E T A L I M E N TAT I O N AY U R V É D I Q U E S

Deux classes de yoga sont offertes tous les matins (débutant et avancé), dans un pavillon fréquenté par de magnifiques paons qui n’hésitent pas à se coucher à nos côtés pendant shavasana. La semaine débute par une consultation avec le docteur Raghubansh Singh, le médecin-chef ayurvédique du centre, afin de déterminer notre type de dosha et d’alimentation pendant la retraite. L’ayurveda s’appuie sur la théorie des cinq éléments, dont est constituée toute chose, sous la forme d’entités nommées doshas (vata, pitta et kapha). Par exemple, un dosha vata (lié à l’élément « air ») en déséquilibre créera un tempérament anxieux et de l’insomnie. Prescription ? Trois méditations privées pendant le séjour ainsi que des cours de pranayama, une technique de respiration.

Le séjour se poursuit avec une succession de soins ayurvédiques : gommage au sel de jasmin qui prépare la peau à la détox, puis massage choorna swedana (pétrissage des muscles du corps à l’aide d’un petit ballot d’herbes médicinales indiennes). Tous les massages d’aromathérapie à l’huile sont suivis d’un massage du cuir chevelu aux huiles. Les repas sont hautement diététiques : carpaccio de betterave, dumplings aux fèves de soya accompagnés de riz au jasmin, brownie végane au chocolat cru… Avant chaque repas, on boit une concoction d’eau chaude et d’herbes liées à notre type de dosha afin de favoriser la digestion et de s’assurer que le corps assimile bien les aliments ingérés. Parce que quand le corps est en parfait état d’équilibre, il se régénère et guérit par lui-même.

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A NA N DA — Situé à 1 000 mètres d’altitude dans l’Himalaya au cœur des territoires du nord de l’Inde qui surplombent la ville de Rishikesh, Ananda, ancien palais de maharajas, est un sanctuaire de bien-être holistique qui attire l’élite internationale du bien-être. Incursion dans un éden confidentiel à hautes vibrations spirituelles.

CrĂŠdits photo : TemptingPlaces

MONDE

H I M A L AYA E T G A N G E S A C R É

Rishikesh est aussi le lieu rêvé pour visiter temples et petites rues authentiques, la ville sacrée étant depuis longtemps un centre spirituel avec de nombreux ashrams. En fin de journée, Ananda offre la possibilité de traverser le Gange par bateau pour assister à « Ganga Aarti », une cérémonie spirituelle effectuée au coucher du soleil. Le rituel commence avec des bhajans (chants de dévotion), suivis de prières et d’un rituel sacré autour d’un feu, avec des offrandes à Agni, le dieu du feu. Situé à trois heures de marche et à 1 8 00 mètres d’altitude, le temple Kunjapuri est dédié à la déesse Sati, femme du dieu Shiva. La montée depuis Ananda, une des activités proposées pendant la retraite, est intense et très exigeante. Par temps clair, on peut apercevoir les sommets enneigés de l’Himalaya. Cette randonnée porte d’ailleurs le nom de « Oprah Winfrey », la star ayant séjourné au Ananda et adoré cette randonnée. É Q U I L I B R E E T P R A N AYA M A

Un des traitements vedettes du Ananda est le soin nasayam, un nettoyage du nez. En Inde, on dit que le nez est la porte du corps, celle du prana, mais aussi celle des maladies. Compresses chaudes autour de la tête imbibées d’huiles essentielles, application dans chaque narine de gouttes d’huile aux plantes, puis inhalation d’une décoction de plantes fumées. Les narines bien dégagées, on pratique alors une séance de pranayama. Le prana est la force vitale qui se trouve dans l’air, et yama signifie « maîtrise ». Pranayama a donc pour objectif de stimuler et d’accroître l’énergie vitale dans le corps à travers des exercices de respiration. Selon la médecine ayurvédique, la clé de notre destinée se trouve dans la respiration, la méditation et l’alimentation saine, qui forment ainsi le passeport sacré pour relancer durablement la jeunesse du corps et de l’esprit. À méditer. Namasté.

Voyages et Hôtels de Rêve Ananda in the Himalayas est membre de la collection de boutiques hôtels TemptingPlaces. Plus d’infos et réservations sur temptingplaces.com.

VIVRE

En équilibre sur l ’eau

À la découver te du SUP NOU V EL HORIZON — SUP, stand-up paddle, planche ou encore surf à pagaie, les appellations sont nombreuses pour nommer cette activité nautique qui fait fureur sur les plans d’eau de la province. Qu’on la pratique de manière contemplative sur un lac ou bien plus sportive sur le fleuve et même en eau vive, le SUP offre un nouveau point de vue sur le Québec depuis l’eau, et cela, pour les 7 à 107 ans !

Attention toutefois d’éviter les plans d’eau très fréquentés par les bateaux à moteur, qui forment sans cesse des vagues et des courants déstabilisants pour les débutants en planche. Parmi nos coups de cœur : le réservoir du Poisson Blanc dans les Hautes-Laurentides, le lac Delage près de Québec, ou encore plusieurs lacs des parcs nationaux comme ceux du Mont-Saint-Bruno, du Mont-Orford, de la Yamaska, de la Pointe-Taillon ou encore du Lac-Témiscouata.

L AC S

MER ET FLEUVE

Pour les contemplatifs Avec près de 3,6 millions de plans d’eau au Québec, nous sommes servis en terrains de jeux aquatiques, depuis la fonte des glaces aux premiers gels d’automne. Et que voit-on de plus en plus sur nos lacs, au milieu des canots, de planches nautiques (wakeboards), des pédalos et des motomarines ? Une drôle de planche de surf géante sur laquelle pagaie paisiblement son capitaine en short ou bikini. Il faut dire que le SUP est l’un des sports nautiques les plus faciles à pratiquer. On se propulse à la seule force des bras (et des abdos !), sans avoir à analyser ni les vents ni les courants. Si l’on chavire, il suffit simplement de faire attention à tomber bien loin de la planche pour éviter de se blesser, avant de remonter sur la planche comme sur le rebord d’une piscine creusée. Ultrastables, les planches de SUP en eau calme sont habituellement plus longues, plus larges et plus volumineuses que celles pour la pratique en eau vive.

Pour les pieds marins Vous vous êtes initié à la planche à pagaie sur un lac près du chalet et vous vous sentez maintenant prêt à vous mesurer au fleuve Saint-Laurent ? C’est justement là que se trouvent les plus beaux emplacements pour faire du SUP. On peut commencer près de Montréal, là où les vagues ne sont pas trop importantes et les courants de la marée, inexistants. Des cours sont donnés du côté de LaSalle avec KSF et sur la rivière des Mille-Îles (pas le fleuve techniquement, mais c’est tout comme) avec SUP MTL. Près de Québec, on apprécie particulièrement la baie de Beauport, où des cours et la location sont offerts par l’entreprise La Plage. D’autres coins encore plus beaux et sauvages : les îles de Sorel et les îles de Boucherville, surtout au coucher du soleil, quand la lumière effleure la surface de l’eau. On aime également la baie des Chaleurs en Gaspésie et les îles de la Madeleine, où le fleuve prend des allures de mer et où les vagues peuvent venir corser la sortie. Mais notre coup de cœur assuré, c’est la Côte-Nord !

La plupart des lacs et des réservoirs du Québec se prêtent parfaitement bien à la pratique du SUP.

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Par Frédérique Sauvée, collaboratrice plein air

VIVRE

Pensez à Tadoussac et aux expéditions près des bélugas. Avec la compagnie Mer et monde, on peut même partir en pleine nuit et naviguer au milieu des cétacés pour voir le lever du soleil depuis l’eau. MA-GI-QUE ! RIVIÈRES

Pour les sportifs Enfin, pour ceux qui voudraient goûter aux plaisirs de l’eau vive mais sans devoir esquimauter (redresser son kayak avec la tête sous l’eau), le SUP représente l’activité idéale. On peut commencer sur un tronçon de rivière calme pour se mettre en confiance. Puis, on descend tranquillement le courant jusqu’à de petits remous. On apprend à faire tanguer sa planche tout en restant en équilibre. Jusque-là, tout va bien ! Les choses se corsent cependant au moment de franchir nos premiers rapides de classe 1 (ceux qui forment une crête blanche en haut des vagues). On fléchit les jambes, on ne cesse de pagayer pour garder notre appui sur l’eau puis… ça y est, on les a passés ! Oups, non, on a parlé trop vite, et on se retrouve à l’eau ! Avec plus de peur que de mal, on remonte sur notre planche, un grand sourire de vainqueur aux lèvres. De magnifiques rivières attendent les planchistes au Québec. On pense à la rivière Rouge en Outaouais, à la rivière Missisquoi dans les Cantons-de-l’Est, à la rivière Saint-Maurice du côté de Trois-Rivières, à la rivière Châteauguay en Montérégie ou encore aux rivières Métabetchouane, Shipshaw, Ashuapmushuan et Mistassibi au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

SU P F UN K Y ! Quelques options pour pimenter vos sorties en planche à pagaie : pensez au SUP-yoga en eau calme, au SUP pour aller admirer les feux d’artifice à La Ronde ou encore au SUP-safari photos pour s’approcher sans bruit de la faune qui peuple les berges de nos lacs québécois.

CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins

VIVRE

Massothérapie : une transition travail-vacances en toute sérénité Par Patricia Shankland, massothérapeute et agente aux communications de l’association Mon Réseau Plus

P R É PA R E R L A T R A N S I T I O N

Toute transition, positive ou négative, constitue un agent stressant. Passer de la routine du travail au programme des vacances peut donc être considéré comme un moment de stress. Et c’est sans compter que la charge de travail à accomplir avant les vacances peut s’avérer à elle seule un agent de stress considérable ! Selon Sonia Lupien, chercheuse en neurosciences et directrice du Centre d’études sur le stress humain, nous devrions prendre quelques jours entre une période de travail intense et les vacances pour permettre à notre corps de faire sainement la transition. Cela augmenterait nos chances de réduire nos réponses de stress. Alors, pourquoi ne pas prendre un moment pour ralentir et aider votre corps à faire cette transition ? Vous serez peut-être plus détendu et mieux disposé à faire face aux imprévus, aux désaccords et autres facteurs qui pourraient vous stresser lors de vos sorties.

Outre ses bienfaits multiples, la massothérapie joue un rôle important dans la diminution des effets du stress sur le corps. Le massage stimule la production d’endorphines, une hormone libérée par l’hypophyse et l’hypothalamus, qui agit comme un analgésique sur le corps tout en procurant un sentiment de bienêtre. Lors d’un moment de stress, le corps produit des hormones d’adrénaline et de cortisol. L’endorphine contribue à contrebalancer l’accumulation de ces hormones du stress ; par conséquent, elle réduit leur effet négatif sur la santé physique et mentale. PR O F I T E R D E S B I E N FA I T S D U M A SSAG E

Les bienfaits du massage pour se préparer aux vacances sont multiples : amélioration de la qualité du sommeil, stimulation du système immunitaire et apaisement du système nerveux. Toutes de bonnes raisons pour s’offrir ce cadeau et prendre soin de soi !

A ST UCES Profitez pleinement des bienfaits du massage tout au long de vos vacances grâce à ces quelques astuces : • Buvez beaucoup d’eau avant et après le massage. • Pratiquez des activités physiques dans les jours qui suivent le massage pour garder le corps actif et en mouvement. • Favorisez une respiration abdominale pour calmer le mental et ainsi diminuer le stress et l’anxiété.

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MINIMISER LE STRESS

CrĂŠdits photo : Bianca Des Jardins

VIVRE

À quand remonte votre der nier moment de silence profond ? Dans les profondeurs de la salle noire « Nat » du Strøm spa nordique de Sherbrooke

SI LENCE — La salle noire « Nat » (« nuit » en danois) est une ode à la nuit, mais surtout, un espace méditatif et réparateur où le silence est maître. Dans le monde bruyant d’aujourd’hui, le silence est une ressource en soi, un luxe moderne de plus en plus prisé. Depuis quelques années, les scientifiques soulignent le pouvoir particulier du silence pour calmer notre corps physique, réduire le volume de nos pensées intérieures et harmoniser notre connexion au monde. Vous êtes-vous déjà demandé quelle place occupe le silence dans votre vie ?

hasard entre les partitions musicales avaient un effet fondamental sur le cerveau. Les pauses vides que Bernardi considérait comme non pertinentes sont ainsi devenues son objet d’étude le plus intéressant, et les pauses silencieuses de deux minutes se sont avérées beaucoup plus relaxantes que la musique de détente.

L A PLEINE CONSCIENCE

Selon l’Organisation mondiale de la santé, les personnes qui vivent dans des environnements constamment bruyants présentent souvent des niveaux chroniquement élevés d’hormones de stress.

Noora Vikman, ethnomusicologue finlandaise et consultante sur les bienfaits du silence, a aussi mis de l’avant les vertus du silence sur l’introspection2. Dans un endroit isolé et tranquille, explique Vikman, on peut découvrir des pensées et des sentiments qui ne sont pas audibles dans un quotidien bruyant et chaotique. Pour se connaître, on doit se retrouver face à face avec soi-même, dit-elle. Du silence naît l’introspection.

Cela peut sembler paradoxal, mais c’est en étudiant l’effet du bruit ou de la musique sur le cerveau humain que les scientifiques ont pris conscience des bienfaits du silence. Les chercheurs ont pour la plupart abordé la question par accident. C’est le cas de Luciano Bernardi, au moment de son étude sur les effets physiologiques de la musique sur le cerveau1. Bernardi et ses collègues ont découvert que des étendues de silence insérées au

Silence, introspection, pleine conscience sont ainsi liés, car si notre esprit déborde de mots et de pensées, le silence n’arrive pas à s’y installer. Le grand maître bouddhiste Thich Nhat Hanh a écrit : « La pleine conscience est souvent décrite comme une cloche qui nous intime de nous arrêter et d’écouter en silence. Revenez dans votre demeure intérieure afin d’apprécier “l’ici et le maintenant” à chaque instant3. »

L E S E F F E T S TA N G I B L E S D U S I L E N C E

SA LLE NOI RE « NAT » Visitez les Strøm spa nordique de Sherbrooke, de Mont-Saint-Hilaire et de Québec afin de faire l’expérience de la salle noire et de vivre, l’instant de votre visite, la richesse du silence dans l’obscurité totale.

Luciano Bernardi, Cesare Porta et Peter Sleight (2006). « Cardiovascular, cerebrovascular and respiratory

changes induced by different types of music in musicians and non-musicians: The importance of silence », Heart, vol. 92, p. 445-452. 2

Noora Vikman, « Conference about Acoustic Environments in Change & Five Village Soundscapes »,

Association canadienne pour l’écologie sonore, Gabriola Speaker Series, www.soundecology.ca/noora-vikman. 3

Thich Nhat Hanh (2016). Les bienfaits du silence : se ressourcer dans un monde assourdissant, Montréal, Le Jour.

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LE SILENCE COMME PORTE D’ENTRÉE VERS

VIVRE

Cinq liv res nés dans le détour Par Nicolas Gendron, journaliste et critique de cinéma

SORT I R DE L’ OR DI NA I RE — Incursion vivifiante chez des auteurs – nouveaux venus ou plumes aguerries – qui ont osé sortir de leur zone de confort, aller voir ailleurs s’ils y étaient. Et qui s’y sont trouvés.

LA SOLITUDE DES NOMBRES PREMIERS

Paolo Giordano (Seuil, 2009) Dix ans que ce roman saisissant est paru dans sa version originale, avant d’être traduit dans une vingtaine de langues et d’être adapté au cinéma. Docteur en physique, Paolo Giordano a été happé par la littérature à 25 ans, transposant son amour des sciences et des mathématiques dans ce récit sentimental peu commun. À travers une langue méthodique où les pulsions livrent une guerre féroce à la raison, on y suit les destins entrecroisés d’Alice et de Mattia qui, à la suite d’un traumatisme d’enfance, se réfugient dans les contours rassurants des chiffres. Elle développe une fixation pour les calories qu’elle ingère, lui a la bosse des maths et est persuadé qu’il incarne un de ces nombres premiers jumeaux, donc qu’il a une âme sœur, quelque part, malgré sa solitude. Une réflexion douce-amère sur ces bulles que l’on se crée ou que l’on rêve de percer.

LES MAISONS

Fanny Britt (Le Cheval d’août, 2015) Auteure de théâtre célébrée (Bienveillance, Cinq à sept, Hurlevents), tour à tour traductrice, essayiste et scénariste, Fanny Britt signait en 2015 un premier roman qui, sous ses allures classiques de chronique sur la routine et l’adultère, en a captivé plus d’un par ses ramifications insoupçonnées. Courtière immobilière et mère en apparence épanouie, Tessa voit son fragile équilibre être compromis au détour d’une transaction impliquant un ancien amant qu’elle n’a jamais oublié. Les plaies se ravivent, et les deuils refont surface sur trois décennies de souvenirs fondateurs. En arrière-plan, les murs et toits qui habitent notre quotidien nous renvoient un reflet – trompeur ou révélateur – de ce que nous sommes ou pourrions être, logés à la bonne adresse. Mais existe-t-elle seulement ? Une écriture sans fard, baignée d’humour et de tendresse, pour mieux voir par la lucarne du cœur.

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TO I AUSSI , MON FIL S

Jonathan Pedneault (XYZ Éditeur, coll. « Quai n° 5 », 2017) Marqué entre autres par le décès de collègues journalistes en Syrie, mais aussi par ses propres expériences en zones de conflit en Afrique et au Moyen-Orient, le jeune chercheur et documentariste Jonathan Pedneault s’aventure pour la première fois sur le territoire de la fiction, non sans la teinter de plusieurs pans de réalité brute, de la chute du mur de Berlin au conflit israélo-palestinien. Avec son souffle de tragédie contemporaine, Toi aussi, mon fils est un condensé de sang et de sueur, de nuits tourmentées et d’espoirs ravalés. Goûtant lui-même depuis peu à la paternité, Matisse plonge jusqu’à s’y perdre dans les carnets de son père Antoine, autrefois reporter de guerre. L’amour filial en prend pour son rhume, le cynisme gruge peu à peu toute trace d’idéalisme, au travers d’une fresque lancinante où l’homme se fait souvent très petit à vouloir porter un grand H. Troublant et déroutant.

Olivier Sylvestre (Hamac, 2017) Formé en criminologie et en écriture dramatique, Olivier Sylvestre a longtemps mené deux vies parallèles : celle de dramaturge et celle d’intervenant dans un centre de répit pour toxicomanes. Cet ouvrage hybride qu’est Noms fictifs, à la fois journal de bord, vibrante docufiction et instantanés poétiques, marque un point de rupture dans son parcours, au moment où il quitte dix ans de pratique d’intervention pour mieux se consacrer à l’écriture. Bob, Avril, Puck et autres Esmeralda y défilent comme autant de visages anonymes de la dépendance ou du désespoir, venus chercher au centre une oreille attentive ou des condoms, une douche chaude ou une lasagne. Et pourtant, sous le regard lucide et bienveillant de Sylvestre, leurs traits flous se révèlent à nous dans des accès de beauté ou de fureur. Ces accros se tiennent là, debout tout près de nous, avides de leur dose d’humanité.

MOI, FIGUIER SOUS LA NEIGE

Elkahna Talbi (Mémoire d’encrier, 2017) Mieux connue sous le nom de scène Queen Ka, artiste de spoken word bien établie, Elkahna Talbi nous offre son premier recueil de poésie, à cheval entre deux cultures et deux continents. Née au Québec de parents tunisiens, elle s’invente ici une « terre d’érable et de sable », pour mieux raconter le désenchantement dans l’enracinement, la beauté indomptable du dépaysement, jusqu’à « l’émerveillement des commencements ». Les élans du cœur sont-ils culturels ? se demande-t-elle. Une valise peut-elle contenir tout son bagage ? Existe-t-il une foi dédouanée, hors de toutes frontières ? Et comment apaiser les révoltes si ce n’est en discutant météo ? Avec beaucoup d’esprit, de parfums inconnus et de notes familières, Talbi invite le lecteur dans sa quête d’un pays sans passeport ni drapeau, un genre de « Carthage-en-Québec » où le souk et le marché Jean-Talon ne feraient qu’un.

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NOMS FICTIFS

Illustration : Florence Rivest

SANTÃ&#x2030; HOLISTIQUE

SANTÉ HOLISTIQUE

Yoga et coaching Deux méthodes complémentaires pour retrouver l ’ équilibre Par Marie-Ève Trudel, collaboratrice santé holistique, ambassadrice Lolë et fondatrice de yogacamp.co,

POST U RE M ENTA LE — Tenir la posture de l’arbre, du guerrier ou de l’aigle requiert un effort de concentration qui peut nous conduire à la récompense d’un état de bien-être. Un état de bien-être qui peut continuer de grandir et de s’approfondir davantage en soi par la pratique d’exercices de relaxation. Mais profitez-vous vraiment, pleinement, de tous les efforts que vous investissez dans votre pratique de yoga pour créer cette oasis de paix intérieure ? Saviez-vous que les émotions positives favorisent la pensée créatrice et la résolution de problème ? Alors, pourquoi ne pas rester encore assis quelques instants dans cet état de calme, de paix et de bien-être pour réfléchir à un problème qui vous préoccupe, pour le résoudre autrement, et peut-être même plus facilement ? Mais pour y arriver, vous devez apprendre une nouvelle posture, non pas de yoga, mais de coaching PNL (programmation neurolinguistique), c’est-à-dire une posture mentale orientée vers la solution.

Soyez honnête envers vous-même. De manière générale, comment réfléchissez-vous à un obstacle, un défi, un problème ? Avez-vous l’habitude d’imaginer le pire scénario ou avez-vous plutôt tendance à vous orienter vers la solution ? Suspendez votre jugement quelques instants pour vous permettre de voir les choses telles qu’elles sont. Où que vous soyez, portez maintenant votre attention sur votre respiration. Prenez conscience de vos pensées, en cet instant. Inspirez et expirez au compte de 4, de manière naturelle, sans forcer. Si vous le pouvez, fermez les yeux ; sinon, fixez un objet du regard. Relâchez les épaules, la mâchoire, le cou, les hanches… Et maintenant, laissez venir à vous une situation qui vous préoccupe. Que voyez-vous ? Que faites-vous ? Comment réagissez-vous ?

Si la plupart des approches de coaching consistent en une démarche d’accompagnement qui a pour but de faciliter le développement des compétences nécessaires à l’atteinte d’un objectif personnel ou professionnel, l’originalité de l’approche de la PNL tient au fait que celle-ci nous invite d’entrée de jeu à prendre conscience de notre attitude face à une situation problématique : sommes-nous orientés vers le problème ou vers la solution ? L’approche de la PNL, qui s’appuie sur un modèle de communication et de changement orienté vers l’action et les solutions, nous enseigne que pour modifier un schéma de comportement problématique qui nous empêche d’atteindre un objectif, nous devons d’abord changer notre attitude, notre posture mentale face à ce problème. Mais comment faire ?

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ainsi que Julie Courchesne, coach professionnelle et enseignante certifiée en PNL

Illustration : Florence Rivest

SANTÉ HOLISTIQUE

Si vous réalisez que votre attention est plutôt orientée vers le problème, le but du jeu consiste maintenant à orienter votre pensée vers la solution afin de vous ouvrir à de nouvelles perspectives. Attention, voici la clé. Toujours dans cet état de calme, continuez de visualiser la situation problématique et posez-vous la question suivante : qu’est-ce que je veux à la place de ce que je ne veux plus dans cette situation ? Visualisez maintenant le meilleur scénario, oui, le meilleur, et donnez-vous le droit d’imaginer la situation comme si elle était déjà résolue. De quoi auriez-vous l’air si vous aviez déjà résolu le problème qui vous préoccupe ? Faites confiance à votre imagination. Interpellez votre créativité. Que voyez-vous, qu’entendez-vous et que ressentez-vous ? Si votre esprit tend à vagabonder, à s’éloigner de la solution, ramenez votre attention doucement vers votre respiration, puis répétez la question : qu’est-ce que je veux à la place de ce que je ne veux plus dans cette situation ?

Poser les bonnes questions p ou r t r ouve r les solutions Tout comme le yoga, le coaching PNL est une pratique. Face à une situation problématique, la pratique du coaching PNL consiste à se poser la question qui nous amène à changer de posture mentale, à court-circuiter puis à modifier un schéma de comportement qui n’est plus utile ni positif. Qu’est-ce que je veux à la place de ce que je ne veux plus dans cette situation ? Le coaching PNL, c’est être en mode solution. Le coaching PNL, c’est être en mode question. Une question est un outil de communication et de changement, une clé qui a le pouvoir d’ouvrir la porte de notre imagination et de nous guider à la recherche d’une solution créative pour satisfaire nos besoins et retrouver le chemin vers l’équilibre.

M O NT-SA I NT- H I L A I R E CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins

SANTÉ HOLISTIQUE

Nature et psyché, une relation bénéfique Par Nicole Hébert, psychologue clinicienne à la retraite

S’A B A N DONNER — Créer les conditions idéales à l’éveil de tout ce que l’on est, voilà une habitude à développer. Depuis toujours, la nature invite au ressourcement. Que ce soit le calme de la forêt, le bruit des vagues qui se brisent au bord de la mer ou le crépitement d’un feu de bois, ces grands éléments permettent à l’esprit de s’apaiser

L’ E N V I R O N N E M E N T

Les percées majeures des recherches des dernières décennies sur le fonctionnement et la plasticité du cerveau ont mis en évidence le rôle crucial que joue l’environnement sur le développement de nos facultés mentales de même que sur les changements physiologiques des composantes cérébrales. En psychologie, le mot environnement fait référence à tout ce qui entoure la personne dès sa naissance, des premiers humains à qui elle s’attache au cercle plus élargi qui contribue ensuite à répondre à ses besoins en matière de nourriture, tant alimentaire que sociale ou éducative. Notre cerveau se structure et se restructure à travers nos interactions sociales et environnementales1. Mais que dire de l’effet de l’environnement physique ? Ce dernier est sans contredit un facteur déterminant d’épanouissement lorsqu’il est sain et adapté aux besoins des gens qui y vivent. De récentes études ont d’ailleurs démontré que la proximité de végétation contribue à abaisser la tension artérielle. Au début des années 1980, l’Agence des forêts japonaise, reconnaissant les effets bénéfiques du contact avec la forêt, a introduit le terme shinrin yoku, « bain de forêt ». Dès 1995, les chercheurs japonais Miyazaki et Motohashi en ont mesuré les effets physiologiques et psychiques. Ils ont pu observer chez les sujets de leurs études qui étaient en contact avec la forêt une diminution des indicateurs d’anxiété, de fatigue et de dépression. Lors d’une simple marche en forêt, la tranquillité ambiante permet à nos sens de capter tant les sensations tactiles que les sons et les odeurs, et ces nombreux apports contribuent à modifier notre état de base. La sensation du vent sur notre visage, dans nos cheveux, la brume qui humidifie nos voies respiratoires, le bruit des arbres qui craquent au grand vent l’hiver, tout peut nous ramener à des souvenirs enfouis comme à des désirs étouffés. La tristesse peut être au rendez-vous, la mélancolie parfois. Pourquoi ne pas la laisser se déposer et en goûter le message, l’invitation à changer, à prendre une nouvelle direction ?

Louis Cozolino (2006). The Neuroscience of Human Relationships, New York, WW Norton & Company.

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et de s’ouvrir à de nouvelles avenues de réalisation de soi. Dans ces lieux où le contact avec soi-même est facilité, la conscience s’éveille. Pour s’envelopper de douceur, retrouver la lenteur du geste, son rythme propre, sans obligation imposée par le temps et les impératifs d’une vie trop bien remplie, la plupart d’entre nous doivent trouver un lieu propice à l’abandon, se créer un espace de bien-être et de paix intérieure.

CrĂŠdits photo : Bianca Des Jardins

SANTÉ HOLISTIQUE

Cette nature qui nous entoure inspire l’artiste qui sommeille en chacun de nous. Toutes les formes d’art trouvent leur source dans la nature. Toute la beauté, toutes les couleurs y sont offertes à notre regard, et on peut y puiser d’innombrables idées nouvelles. Car, oui, créer ou recréer sa vie est une œuvre en soi. La pause que l’on s’accorde en marchant au grand air, en s’assoyant au parc ou en faisant une activité de plein air, qu’il pleuve, qu’il neige ou au grand soleil, le corps tout entier en profite. Il suffit de s’arrêter et de prendre conscience de sa respiration pendant quelques minutes, de savourer ce moment de vie en contact avec l’univers. La solitude en nature est un cadeau que l’on peut se faire à soi-même. Que l’on en profite pour rêver à un projet, examiner de plus près un malaise, ou que l’on soit simplement et entièrement présent à ce qui nous entoure, cette pause nous donnera l’occasion de clarifier ce qui était confus, de calmer l’urgence d’agir et de chercher des solutions. Oui, tout ceci s’apparente à la méditation, qui est plus simple qu’on le croit mais difficile en même temps, puisque notre tendance est de s’activer mentalement pour trouver le plus rapidement possible une issue lorsqu’un blocage se présente. Plutôt que de constater sobrement une situation pour ce qu’elle est, on se braque et on cherche fébrilement des façons de la modifier. Or le fait de s’arrêter devant et dans la nature, qui évolue à un rythme infiniment plus lent, conduit doucement le corps à s’apaiser, abaisse les signaux de stress que nous envoient notre corps et notre cœur. Le simple fait de constater ce qui est ressenti réduit la tension et permet une meilleure prise sur la réalité. L’énergie en sera renouvelée et la personne, plus authentique dans ses attitudes et ses choix. Tout ceci est une question d’abandon. Un peu comme faire du saut à l’élastique (bungee) ou du parachute. S’abandonner à ce qui représente la voie vers le mieux-être, vers une meilleure connaissance de soi et de ses besoins, quel que soit l’état dans lequel on se trouve. Et la nature, dans toute la sagesse qu’elle possède, est notre plus grande inspiratrice. Il suffit de s’y plonger, et les façons de le faire sont multiples : promenade, visite au parc, au spa, sortie à la campagne, ou tout bonnement en s’accordant une pause bienveillante, blotti dans un fauteuil confortable, à regarder par la fenêtre ce monde en mouvement…

STRØM SPA NORDIQUE

Quatre spas centrés sur l ’ équilibre ÎLE-DES-SŒURS 1001, boul. de la Forêt Île-des-Sœurs (Québec) H3E 1X9 M O NT-SA I NT- H I L A I R E 641, chemin de la Montagne Mont-Saint-Hilaire (Québec) J3G 4S6 SHERBROOKE

1705, rue Roy Sherbrooke (Québec) J1K 1B5 V I EUX- QUÉ B EC (ÉTÉ 2 018)

515, boul. Champlain Québec (Québec) G1K 0E4

1 8 7 7 7 61 . 2 7 7 2 / S T R O M S P A . C O M

NOS SERVICES Expérience thermale / Massothérapie / Soins esthétiques / Bistro / Événements

PA R T I C I P E Z À N O S É V É N E M E N T S

Lundis mieux-être / Jeudis cøzy / Vendredis sous les étoiles / Dimanches B&B / Brunchs familiaux Réservation obligatoire. Pour plus d’information : stromspa.com

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Fondation Strøm

Vous appor tez l ’ équilibre autour de vous, laissez-nous être le vôtre pour un moment. Les aidants naturels sont toujours là, présents, attentifs et attentionnés. Ils accompagnent un proche, un parent, un conjoint durant l’épreuve, incarnant l’équilibre dans l’adversité. Ils sont la source de réconfort de ceux qui luttent chaque jour. Pour ces gens qui donnent tellement et sans compter, nous avons créé la Fondation Strøm — Aidant naturel, afin qu’ils puissent profiter d’un moment bien à eux. Nous voulons être à leurs côtés autant que nous le pouvons, les accueillir pour leur permettre de se ressourcer, de s’énergiser, de se recentrer, afin qu’ils continuent à offrir ce qu’il y a de plus précieux — L’ÉQUI LI BRE , LE COU R AGE ET L A SÉRÉNIT É.

Découvrez comment le Strøm soutient les aidants naturels avec L A F O N DAT I O N S T R Ø M — A I DA N T N AT U R E L

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Aidant naturel

À TABLE

T rinquer à l ’ été ! T r ucs et astuces pour boire intelligemment Entrevue avec Isabelle Huot, D re en nutrition

CONSOM M AT ION R A ISONNÉE — L’été est synonyme de terrasse et les occasions pour consommer de l’alcool se multiplient pendant la saison chaude. Il devient parfois difficile de refuser un 5 à 7 sur une terrasse ensoleillée ou de dire non aux jolis cocktails colorés. S’il est essentiel de demeurer bien hydraté durant les grandes chaleurs estivales, la prise d’alcool provoque plutôt l’effet contraire sur notre organisme… en plus de contribuer au compte calorique quotidien. Voici quelques conseils pour trouver l’équilibre et adopter une consommation raisonnée tout au long de l’été !

DANS UNE OP TIQUE DE PER TE OU DE MAINTIEN DU POIDS, QUELLES SONT LES OPTIONS DE VINS MOINS

Pour ceux qui apprécient particulièrement le vin, une belle sélection de vins secs, donc moins sucrés, est offerte à la Société des alcools du Québec (SAQ). Pour faciliter les trouvailles, on peut consulter, en magasin ou en ligne, la fiche du produit, qui indique le taux de sucre résiduel. Ainsi : • un vin sec contient de 0 à 4 g de sucre résiduel/litre ; • un vin demi-sec contient de 4 à 12 g de sucre résiduel/litre ; • un vin demi-doux contient de 12 à 50 g de sucre résiduel/litre ; • un vin doux contient 50 g de sucre résiduel/litre.

LES BOISSONS ALCOOLISÉES SONT TRÈS CALORIQUES ET PEUVENT RAPIDEMENT PESER LOURD DANS L A BAL ANCE . D’OÙ PROVIENNENT CES CALORIES ?

Le sucre que renferment les boissons alcoolisées fait grimper leur compte calorique. À cette valeur, on doit additionner les calories apportées par l’alcool en soi, l’éthanol. En fait, chaque gramme d’alcool contient 7 calories. Les calories qui nous fournissent l’énergie nécessaire pour fonctionner au quotidien proviennent de trois autres nutriments essentiels. Comparons leur teneur calorique à celle de l’alcool :

E T P O U R L E S A M AT E U R S D E B I È R E ?

Plusieurs marques de bières offrent des options allégées aussi intéressantes que rafraîchissantes. Mentionnons notamment la Sleeman Clear 2.0 (80 calories et 2 g de glucides par bouteille de 341 ml), la Michelob ULTRA (90 calories et 2,5 g de glucides par bouteille de 341 ml), la Molson Canadian 67 (70 calories et 2 g de glucides par bouteille de 341 ml) ou encore la Molson Canadian 67 Session IPA, qui affiche la même valeur nutritive.

• protéines : 4 calories au gramme ; • glucides : 4 calories au gramme ; • lipides : 9 calories au gramme. La teneur calorique de l’alcool explique donc pourquoi, lorsqu’on souhaite perdre quelques kilos ou maintenir un poids santé, on doit en surveiller la consommation !

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CALORIQUES À PRIVILÉGIER ?

CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins

À TABLE

B O N À S AV O I R

On peut également limiter la quantité de calories ingérées en remplaçant les boissons gazeuses et les jus ajoutés à l’alcool par de l’eau pétillante, exempte de calories. Les cocktails les plus sucrés comme le daiquiri et le pina colada peuvent facilement apporter de 250 à 300 calories par verre, voire plus. On doit donc les consommer avec parcimonie si on surveille son poids. Il en va de même pour les crèmes comme la crème de menthe et la boisson à la crème irlandaise (Baileys).

Les mocktails ont la cote ! Une version sans alcool d’un cocktail peut, à la fois, permettre de limiter l’alcool consommé et les calories ingérées.

E N T E R M I N A N T, A S -T U D E S C O N S E I L S P O U R ADOPTER UN COMPORTEMENT RESPONSABLE R E L A T I V E M E N T À L’A L C O O L ?

Certes, la prise d’alcool influence le nombre de calories ingérées et, par conséquent, le poids. La consommation d’alcool peut également nuire à la santé si elle n’est pas responsable. En plus d’accroître les risques de certains types de cancer (du foie, de l’œsophage, du sein et du côlon), l’alcool contribue aussi à faire augmenter la pression artérielle et peut donc affecter la santé cardiovasculaire. À l’inverse, une consommation modérée peut aider à réduire les risques de diabète de type II et pourrait même avoir un effet protecteur contre certaines maladies cardiovasculaires. De tous les types d’alcools, le vin rouge demeure le champion des bienfaits sur la santé.

CONSOM M EZ DE FAÇON RESPONSA BLE • Buvez en mangeant plutôt qu’à l’apéro. • Alternez les boissons alcoolisées avec une eau pétillante. • Servez-vous de plus petites quantités et dégustez votre boisson lentement. • Déposez votre verre sur une table : c’est un truc simple pour réduire sa consommation, car on boit davantage avec un verre à la main.

À TABLE

Le renouveau des producteurs Par Vincent Lafortune, Un Monde Exquis

SA NT É ! — Plus que millénaire, le monde vinicole trouve sa force dans la transmission de savoirs, ce qui ne l’empêche pas d’être en constante évolution. Le renouveau dans la viniculture vient souvent de la reprise d’un domaine familial ou de l’association de deux domaines, sans oublier l’apport des nouveaux vignobles. Voici trois suggestions de vins inspirants pour sortir des sentiers battus… et des traditions !

RIEFLÉ BONHEUR CONVIVIAL RIESLING

France, Alsace Vin blanc / 750 ml / Code SAQ : 10915327 / Prix : 17,45 $ Il y a quelques années, la famille Rieflé a repris le renommé vignoble de Seppi-Landmann, créant ainsi le Domaine Rieflé-Landmann. Les jeunes frères dynamiques ont depuis donné un second souffle à ce domaine important, certifié en agriculture biologique depuis 2014, et proposent des vins d’Alsace représentant la diversité des terroirs de la région. Ce vin blanc issu à 100 % de riesling est un vin festif. Au nez, une expression d’agrumes enivrante et de fruits exotiques charme à tout coup. C’est un vin frais typé du cépage, qui reflète bien la région.

V I G N O B L E D U R Ê V E U R P I E R R E S S A U VA G E S 2 0 1 3

France, Alsace Vin blanc / 750 ml / Code SAQ : 13211843 / Prix : 19,90 $

Défini comme un nouveau chapitre dans l’histoire d’une grande famille très connue d’Alsace, le Vignoble du rêveur se concentre sur la qualité et l’authenticité. Le vigneron Mathieu Deiss, fils de Jean-Michel Deiss du domaine Marcel Deiss, crée des vins avec une grande personnalité issus d’une agriculture biologique et biodynamique. La cuvée Pierres Sauvages mettant de l’avant les variétés de pinots d’Alsace (auxerrois, gris, blanc et noir) offre un vin accessible et frais. L’élevage sur lies pendant un an lui ajoute une superbe texture en bouche.

À TABLE

JEUDIS CØZY DÉCOU V REZ LES 5 À 7 RÉI N V ENT ÉS ! Un jeudi par mois, de 17 h à 23 h Atelier de dégustation de 45 minutes incluant 3 bouchées et 3 boissons alcoolisées Consultez le calendrier des événements à stromspa.com.

A D I B A D E N H O R S T S E C AT E U R S R E D B LE N D 2 015

Afrique du Sud, Western Cape Vin rouge / 750 ml / Code SAQ : 12132633 Prix : 19,65 $

Adi a plongé dans l’univers du vin dès son plus jeune âge. Après un passage aux côtés d’Alain Graillot, il devient vigneron chez Rustenberg, puis acquiert ses propres vignes en 2008. Ce vin largement apprécié de millésime en millésime est issu d’un assemblage de shiraz, mourvèdre, grenache et cinsault. Sa robe est opaque, d’un rouge sang tirant sur le pourpre, et dans le verre, son nez est d’intensité moyenne, mais riche en parfums de fruits noirs confits, d’épices, de vanille. Avec son côté musqué et animal, ce vin a une belle présence en bouche, avec du caractère mais en toute simplicité. Son attaque compacte porte sur les tanins, puis la bouche évolue sur le bois et les notes de poivre. Un vin riche sous tous ses aspects.

CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins

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Salade d ’asperges et de radis melon d ’eau aux fraises et à la ricotta Une recette créée par nos chefs bistro du Strøm Île-des-Sœurs

POUR 4 PERSONNES INGRÉDIENTS

Salade d’asperges et de radis melon d’eau • 450 g (1 livre) d’asperges vertes • 250 g de fromage ricotta • de tasse de pistaches écaillées non salées, concassées grossièrement • 2 tasses de radis melon d’eau lavés, tranchés finement • 1 tasse de fraises prélavées, coupées en quartiers (facultatif ; pour la décoration) • Fleur de sel et poivre en grains

Vinaigrette fraises-estragon • 1 tasse d’huile d’olive • ½ tasse de vinaigre de cidre • 1 c. à soupe d’estragon frais, ciselé • 1 c. à soupe de miel • ½ tasse de fraises prélavées, coupées en quartiers

PRÉPA R AT ION Incorporer tous les ingrédients de la vinaigrette fraises-estragon au mélangeur jusqu’à l’obtention d’une consistance uniforme et liquide. Réserver au frigo. Répartir les radis tranchés dans l’assiette afin de former un cercle. Laver les asperges, puis les peler en rubans. Immerger les rubans dans un bol d’eau froide et de glaçons pendant au moins 20 minutes. Placer ensuite les rubans d’asperges (préalablement égouttés) sur les radis de façon uniforme. Répartir la ricotta sur l’ensemble des ingrédients. Ajouter une pincée de fleur de sel sur l’ensemble du plat ainsi qu’un peu de poivre en grains fraîchement moulus (au goût). Répartir la vinaigrette fraises-estragon sur la salade (au goût) et ajouter les pistaches de façon uniforme. Terminer avec l’ajout des fraises, pour décorer (facultatif). Bon appétit !