Magazine Strøm - Édition Automne / Hiver 2024

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NUMÉRO DIX-NEUF

AUTOMNE–HIVER 2024–2025

LE POUVOIR LIBÉRATEUR DU LÂCHER-PRISE

ARCHITECTURE ET DESIGN ART DE VIVRE SOCIÉTÉ SANTÉ HOLISTIQUE

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Dans une bouteille d’Amermelade, vous trouverez l’histoire du classique aperitivo italien et un savoureux vent de fraîcheur bien local.

Découvrez les produits Iberville dans toutes les SAQ et dans les restaurants du Strøm spa nordique.

Dans ce numéro

ARCHITECTURE ET DESIGN

10 — 13

INSPIRATION 14 — 17

MONDE 22 — 25

SOCIÉTÉ

28 — 35

SANTÉ HOLISTIQUE

42 — 55

BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL

60 — 63

CULTURE

64 — 65

À TABLE

68 — 75

Guillaume Lemoine

Président

Emilie Lefebvre-Morasse

Vice-présidente marketing et ventes, rédactrice en chef

Arianne Filion

Rédactrice en chef adjointe

Caroline Croteau

Directrice principale, marque et contenu

Sarah-Maude Dalcourt

Directrice production et marque

Rosalie Nadeau

Coordonnatrice production et marque

Marie-Ève Trudel

Stratège créativité média et contenu de marque

Concevoir une maison écologique : Comprendre et prévoir, par Audrey Bernier-Perron

Ressentir pour mieux avancer : Entretien avec Phil Roy

Réinventer le voyage familial, par Franck Laboue

Réflexions sur le corps : Entretien avec Mikella Nicol et Manal Drissi

L’amitié : Un amour durable sous-estimé, par Karine Côté-Andreetti

Ouvrir le jour, par Vanessa Bell

Debout sur le seuil d’un nouveau départ : Récit de désencombrement, par Ariane Martel Labrecque

Le cycle syncing : Adapter son mode de vie à son cycle menstruel, par Marie-Ève Trudel

La conciliation travail-famille au retour de la routine, par D re Lory Zephyr

Cinq œuvres pour célébrer le lâcher-prise, par Nicolas Gendron

Lexique de la cuisine nordique : La forêt comme garde-manger

Recette : « Steak » de chou laqué au miso, par Raphaël Podlasiewicz

Laisser le temps au temps, par Stéphanie Dupuy

Sarah Lamarche

Directrice artistique

Catherine Gaudet

Réviseure linguistique

Gaëlle Meslin

Réviseure linguistique

Bianca Des Jardins

Photographe

SLRR Cabinet de traduction

Traduction

Crédits page couverture

Photo : Bianca Des Jardins, Sarah White

Mise en beauté : Raphaël Gagnon

Maillot de bain : Fjord, cuivre, Collection Strøm

Impression Imprimerie Solisco Inc. Ventes publicitaires Christine Mailloux magazine@stromspa.com

Pour collaborer Arianne Filion au contenu afilion@stromspa.com

Éditeur Strøm spa nordique 1001, boul. de la Forêt L’Île-des-Sœurs (Québec) H3E 1X9

Dépôt légal — ISSN 2369-5897 Bibliothèque nationale du Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Les opinions émises dans les articles du Magazine Strøm n’engagent que les auteurs. Les disponibilités, millésimes et prix mentionnés dans le magazine peuvent être modifiés sans préavis. Toute reproduction, en tout ou en partie, est interdite sans la permission de Strøm spa nordique. Tous droits réservés. Poste publication — 42293512

Le Magazine Strøm est imprimé au Québec sur du papier Rolland Opaque30, contenant 30 % de fibres postconsommation.

Depuis ses débuts, le Magazine Strøm a l’immense privilège de collaborer avec des experts de tous les horizons pour la rédaction des articles qui le composent. Avec grande générosité, ils nous livrent leur savoir et partagent leur point de vue, certains de saison en saison, d’autres de façon ponctuelle. C’est avec beaucoup de fierté que nous vous invitons à les découvrir juste ici.

KARINE CÔTÉ-ANDREETTI Karine est journaliste, enseignante et autrice. Elle vulgarise plusieurs sujets de façon ludique sur Instagram (@karineca). Son essai Ports d’attache: osons révolutionner nos amitiés ! est en vente partout.

STÉPHANIE DUPUY Décrocher son premier emploi à la SAQ lui aura vraiment donné la piqûre ! Plusieurs formations et 20 ans dans l’industrie du vin plus tard, Stéphanie aime boire le vin, le partager et surtout, en parler ! La sommelière écrit pour le Magazine Strøm depuis 2018.

ARIANE MARTEL LABRECQUE Fondatrice d’Allo printemps, Ariane aide les gens à désencombrer et à s’organiser, à conquérir le désordre et à reprendre le contrôle de leur espace de vie.

VANESSA BELL Poète, commissaire et activiste littéraire, Vanessa Bell est directrice de la collection poésie aux Éditions du Quartz. Elle est l’autrice de quatre livres dont Fendre les eaux , un essai sur la baignade nordique.

AUDREY BERNIER-PERRON Designer d’intérieur professionnelle chez AUB&CO Design, Audrey crée des espaces de vie écoresponsables, nourriciers et régénérateurs, plaçant ses clients et l’environnement au cœur de tous ses projets.

NICOLAS GENDRON Journaliste culturel, entre autres pour la revue Ciné-Bulles , Nicolas écrit pour le Magazine Strøm depuis 2015. Il est aussi et surtout comédien, metteur en scène, auteur et directeur artistique.

FRANCK LABOUE Natif de Bretagne, Franck est un éternel curieux. Conseiller spécialiste chez Voyageurs du Monde, il a fini par poser ses valises au Québec. Il écrit pour le magazine depuis plus de six ans.

MARIE-ÈVE TRUDEL Marie-Ève est maman et stratège multidisciplinaire passionnée par l’innovation et le bien-être. Elle allie évolution professionnelle et pleine conscience avec une passion et une expertise pour la créativité.

LORY ZEPHYR Lory est une psychologue spécialisée en santé mentale parentale, en attachement et en périnatalité. Elle pratique en clinique privée. Elle est également autrice et co-fondatrice de la plateforme Ça va maman ?

Cette nouvelle édition du magazine explore les notions de changement, de renouveau, et de transition. Quels sont les aspects que nous devons laisser derrière ? Quels sont ceux que nous devons conserver et renforcer pour continuer notre chemin en toute sérénité ? Et surtout, comment entrevoir l’avenir en tenant compte de ce qui est essentiel pour nous, aujourd’hui ?

Dans les conférences que j’anime, j’aime comparer l’entreprise en tant que concept à un être humain :

La tête représente son intelligence, sa vision et son savoir-faire.

Le corps, ses processus d’affaires et sa santé financière.

Le cœur, c’est son âme, sa culture d’entreprise et sa mission.

Aujourd’hui, je vous propose une nouvelle métaphore : celle de l’adolescence et de la transition vers l’âge adulte. Strøm a fêté son 15 e anniversaire l’été dernier. Pendant toutes ces années, nous avons connu une croissance significative, tant au niveau de nos opérations que de notre équipe. Nous avons eu le privilège d’accueillir des millions de visiteurs, et chaque jour, nous avons contribué à leur quête d’équilibre et de mieux-être. Nous avons tout mis en œuvre afin qu’ils se sentent mieux à leur départ qu’ils ne se sentaient à leur arrivée.

Ces quatre dernières années ont été particulièrement marquantes. Strøm a vécu les montagnes russes de l’adolescence : une croissance exponentielle, les défis liés à la pandémie, ainsi que plusieurs autres transformations internes.

À présent, alors que nous envisageons l’expansion à l’échelle nationale et internationale, nous devons nous poser les bonnes questions : quelles pratiques d’affaires devons-nous préserver ? Quelles anciennes habitudes devons-nous abandonner ? Et dans quelles sphères devons-nous nous réinventer pour continuer à grandir ?

Nous jonglons avec ces interrogations afin de poursuivre notre évolution de manière saine et durable. Nos ambitions sont vastes, mais nous restons fidèles à notre mission. Chaque jour, nous nous levons avec l’envie de faire du bien au plus grand nombre.

Cette mission est la force motrice pour l’ensemble de l’équipe. Elle nous habite, nous pousse et nous motive à faire évoluer le Strøm en quelque chose de plus grand que l’entreprise elle-même. Faire du Strøm une « façon de vivre », comme un antidote aux maux de la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui, voilà notre plus belle ambition.

Comme pour tout être humain qui grandit, la maturité apporte avec elle son lot de responsabilités. C’est avec sérénité et enthousiasme que nous faisons face à ces changements, convaincus que cette transition permettra au Strøm d’en faire encore plus pour votre bien-être et celui de la société, ici et ailleurs.

Guillaume Lemoine Président

Les chemins empruntés

La vie est parfois ponctuée de moments qui nous poussent à faire une pause et à prendre un nouveau virage. Que ce soit l’arrivée d’un enfant, un congé pour raison de santé, une réorientation de carrière, la perte d’un proche ou tout simplement le désir de renouveau, ces évènements nous incitent à requestionner notre boussole intérieure pour mieux avancer.

Alors que certains sautent à pieds joints dans le changement sans regarder en arrière, d’autres naviguent prudemment, leurs pas oscillant entre mélancolie et nostalgie. On découvre alors la résilience, cette capacité à traverser les tourmentes avec courage. Un peu écorché, on développe une nouvelle forme de bienveillance envers soi-même.

Avec du recul, on réalise que ce sont souvent ces moments transitoires qui marquent le plus notre vie. C’est sans doute pour cela qu’on se tourne vers nos aïeuls pour demander conseil. C’est comme si l’on retrouvait une version future de soi, celle qui a appris à laisser derrière elle ce qui ne sert plus, qui a su transformer la douleur en sagesse, et qui avance avec une grâce inébranlable.

Dans cette nouvelle édition, nous vous présentons des histoires de détermination et des témoignages empreints de sincérité.

Au détour de conversations vraies et sincères, nous nous demandons si nous affranchir des diktats sociaux ne serait pas l’un des secrets pour embrasser une image corporelle plus aimante. Chaque corps raconte une histoire, et c’est dans l’acceptation et la célébration de cette diversité que nous trouvons la véritable liberté.

Renouant avec une pratique ancestrale, nous explorons pourquoi il importe de nous attarder à notre corps et à ses différents états, et dressons la liste des façons dont le cycle syncing peut enrichir notre quotidien. En apprenant à écouter notre corps, à honorer nos rythmes naturels, nous découvrons une source de sagesse intérieure qui peut transformer notre relation à nous-mêmes et aux autres.

Puis, réfléchissant à comment notre peur du vide et celle du trop-plein peuvent coexister, nous suivons un parcours de désencombrement qui révèle à quel point une maison encombrée peut devenir le miroir de notre état intérieur, et l’acte de désencombrement, un rituel de purification.

Amitiés à l’âge adulte, conciliation travail-famille, voyager avec les enfants… Au fil de ce 19 e numéro, nous vous offrons une sélection d’articles prodiguant des conseils pratiques, des stratégies éprouvées et des perspectives inspirantes pour vous aider à manœuvrer avec agilité à travers les phases d’évolution : un humble guide pour maîtriser l’art de voguer sur les vagues du changement.

Bonne lecture et bonne (r)évolution, Emilie Lefebvre-Morasse et l’équipe éditoriale

Concevoir une maison écologique :

Comprendre et prévoir

Par Audrey Bernier-Perron, designer d’intérieur professionnelle de bâtiments commerciaux et résidentiels écologiques chez AUB&CO Intérieurs

Alors que les enjeux environnementaux et économiques actuels nous poussent à repenser notre mode de vie, construire ou rénover une maison pour qu’elle soit en harmonie avec la nature et ses habitants est une ambition noble et essentielle. Bien plus qu’un simple choix de matériaux durables ou qu’une tendance passagère, l’habitation écologique est vue comme un organisme vivant, évoluant au rythme de ses occupants, des saisons et des années. C’est un reflet de notre personnalité et un engagement envers un avenir durable. En s’entourant d’experts en conception et construction écologique, on pave la voie vers des solutions durables et une réflexion à long terme, intégrant les principes du design circulaire et de la durabilité. Explorons l’univers de la maison écologique pour découvrir comment créer un habitat respectueux, évolutif et harmonieux, où l’adaptation des espaces de vie nourrit un bien-être optimal, pour soi autant que pour l’environnement.

PENSER À LONG TERME

Tout commence par la réflexion sur la création d’un projet unique, adapté au terrain sur lequel il est ou il sera implanté et aux besoins de ses habitants. Il s’agit de concevoir un écosystème bâti en harmonie avec son environnement extérieur et intérieur, dans une cohérence et un respect global et mutuel. Penser écologiquement, c’est penser à long terme. Comment votre maison s’adaptera-t-elle aux changements de mode de vie de ses occupants ? Comment évoluera-t-elle dans le temps, tout en restant intemporelle et fonctionnelle ? Comment restera-t-elle utile et agréable malgré les changements de mode et les besoins fluctuants des familles qui l’habiteront ? Il s’agit de créer du patrimoine aujourd’hui pour le futur.

Une maison durable doit pouvoir évoluer avec ses utilisateurs, rester fonctionnelle et agréable malgré les années. Autrefois, les bâtiments étaient conçus pour durer

des siècles, mais aujourd’hui, beaucoup nécessitent des rénovations majeures après seulement quelques décennies. Planifier pour la longévité dès le début permet de minimiser les coûts futurs et de réduire l’empreinte écologique. La durabilité d’un bâtiment ne dépend pas uniquement des matériaux utilisés, mais aussi de la manière dont il sera exploité au fil des ans.

Le secteur de la rénovation et de la construction consomme plus de 40 % des ressources naturelles disponibles. La prise de conscience croissante des limites des ressources naturelles et de l’impact sur les écosystèmes nous pousse vers une nouvelle révolution technologique et culturelle. Aujourd’hui, avec les technologies et les connaissances disponibles, il est possible de construire des bâtiments avec un impact minimal sur les êtres vivants et l’environnement.

LE DESIGN CIRCULAIRE

En réduisant notre impact écologique et en utilisant les matériaux de manière judicieuse, nous pouvons diminuer l’extraction de ressources et la production de déchets pour recréer de nouveaux produits à partir d’anciens. Le design circulaire repose sur les principes des trois R (réduire, réutiliser, recycler), ainsi que sur la déconsommation et la décroissance. Au lieu de suivre un schéma linéaire d’extraction de ressources à la production de déchets, le design circulaire utilise des matériaux biosourcés, revalorisés ou recyclés. Cela élimine le concept de déchet et réduit notre dépendance aux ressources neuves.

Le bâtiment le plus performant et écologique est celui qui existe déjà et que l’on rénove. Bien que la construction de nouvelles maisons écologiques soit une excellente initiative, il est encore plus avantageux de transformer une bâtisse peu performante en une bâtisse performante. Ainsi, nous améliorons l’efficacité d’une structure existante et retirons un bâtiment inefficace du marché, constituant ainsi la stratégie la plus écologique.

Bien que la tendance vienne et reparte au fil des époques, les blocs de verre n’en demeurent pas moins un choix durable vu leur polyvalence, leur résistance et leur caractère ignifuge.
Photo : © Andrej Lisakov

Le design circulaire contribue au bien-être physique en améliorant la qualité de l’air intérieur, favorise le bien-être psychologique et permet l’apprentissage, la créativité, le partage et le bonheur. De bonnes astuces consistent à sélectionner des matières robustes et réparables qui pourront être remises à neuf ou revalorisées si un rafraîchissement est éventuellement requis. Il convient également d’utiliser des matières produites et sourcées localement, sans agents toxiques ni composés organiques volatils (COV). Idéalement, celles-ci seraient revalorisables, recyclables, voire biodégradables. On peut penser aux bois certifiés FSC, c’est-à-dire issus d’exploitations bien gérées, au contreplaqué de merisier, à la pierre naturelle, ainsi qu’aux produits naturels et artisanaux, entre autres. Privilégier une entreprise en raison des valeurs qu’elle défend est aussi une bonne pratique.

Le design circulaire est une solution accessible qui réduit notre impact écologique et renforce notre responsabilité envers l’environnement. Il inspire les jeunes, les familles et les entrepreneurs à créer des changements positifs tout en respectant les valeurs fondamentales, éthiques et culturelles, enrichissant ainsi notre vie quotidienne.

LES PARAMÈTRES D’UN PROJET RÉUSSI

Voici les critères à évaluer pour assurer un aménagement écoresponsable : le site, la forme, l’orientation, l’ensoleillement, la direction des vents, l’emplacement de la végétation, la géographie du terrain, l’esthétique, la lumière, les couleurs, la nature, les matériaux et leur positionnement, les sons, les odeurs, les textures, l’intégration de l’art et des souvenirs, et la communication avec soimême et avec l’équipe tout au long du processus de planification et de réalisation. Un espace bien conçu et bien optimisé n’aura pas besoin d’être refait d’ici quelques années.

La nature est un facteur important d’un projet réussi.
Photo : © Gabrielle Maurer

ADAPTER SES ESPACES DE VIE

Nos maisons sont le seul environnement que nous pouvons consciemment contrôler. S’assurer qu’elles sont conçues en tenant compte de ses exigences uniques n’est qu’une autre forme de soins personnels.

En concevant nos bâtiments et maisons en cohérence avec notre personnalité unique et le lieu de leur implantation, nous créons des espaces qui soutiennent notre bien-être physique, mental, social et environnemental. L’objectif du design écoresponsable est de promouvoir des choix sains et régénérateurs pour garantir la pérennité : de notre bien-être, de nos vies et lieux de vie.

Chaque individu naît avec une combinaison unique de principes et valeurs fondamentales, d’éléments naturels et d’états d’énergie différents qui influencent sa constitution, sa personnalité et sa réaction aux environnements. La clé est de prendre le temps de se connaître, d’écouter son intuition, de comprendre ses besoins et ses désirs, de s’accepter tel que l’on est, et ensuite de planifier soigneusement son aménagement, ses rénovations ou sa construction. Cela permet de faire des choix réfléchis et de vivre de manière plus heureuse et durable.

Certaines personnes ont besoin d’enracinement et de chaleur. Elles se sentiront bien si entourées de tons blancs et terreux inspirant le calme, ainsi que de métaux chauds comme le laiton et l’or, et voudront éviter les rouges vifs et les motifs trop stimulants. En matière de finition, elles pourront incorporer des tissus naturels respirants comme le chanvre et le lin.

D’autres auront besoin de fraîcheur et de détente. Une palette de couleurs plus froides comme les bleus, verts et gris est idéale. Les plantes et les accents argent seront à privilégier, tandis que les couleurs chaudes doivent être évitées pour ne pas exacerber leur nature intense.

Certaines personnes, reconnues pour leur stabilité et leur calme, peuvent bénéficier d’une certaine stimulation de la part de leur environnement. Il sera donc important de concevoir des espaces de vie qui favorisent l’activité, avec beaucoup de lumière naturelle. Choisir des couleurs chaudes, flamboyantes et joyeuses, ainsi que des accents cuivrés et dorés, peut apporter une étincelle d’énergie.

En somme, en embrassant une vision pérenne de la conception écologique et en choisissant le design circulaire, nous pouvons créer des espaces de vie à impact environnemental minimal qui amélioreront notre qualité de vie à long terme. En intégrant des principes durables du bâtiment écologique, des approches personnalisées, de la simplicité et du bon sens, nous faisons un pas vers une existence plus équilibrée, plus heureuse et en harmonie avec la nature. Pour soi, pour la société et pour la planète.

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Ressentir pour mieux avancer

Entretien avec Phil Roy

Bonjour, Phil. Vous portez plusieurs chapeaux professionnels, vous êtes papa de deux jeunes filles, vous avez donc un horaire chargé. Quelle place accordez-vous à la détente dans celui-ci ?

« Une belle place ! Je vais me faire masser presque toutes les semaines, et le plus souvent possible, car je suis quelqu’un de très anxieux. Mon anxiété, je la ressens beaucoup physiquement : elle est à l’origine de certaines douleurs, elle a des conséquences sur la qualité de mon sommeil, et donc sur mon niveau d’énergie la journée suivante… La massothérapie m’aide beaucoup à cet égard.

J’ai aussi une piscine depuis que nous avons déménagé en banlieue, et je me baigne beaucoup, ça me fait du bien. Mais pas faire des longueurs là, me baigner. Je fais des chandelles, j’essaie de retenir mon souffle, je fais des bombes, comme un enfant ! Il y a des soirs où je me baigne tout seul pendant un long moment et je m’amuse. Ça me permet d’évacuer mon stress. »

Est-ce que la détente a toujours fait partie de votre vie ?

« C’est quelque chose que j’ai appris à intégrer à ma routine en vieillissant. Au début, mon échappatoire, c’était la course. Ça me libérait l’esprit. Et ça m’a amené à reconnaître que, quand j’occupe mon corps à faire quelque chose, ma tête est plus en mesure de réfléchir et de digérer ce qui se passe dans ma vie. Pour moi, par exemple, plier du linge, c’est thérapeutique. À une certaine époque, je sortais même de la vaisselle de mes armoires pour la laver. Je lavais de la vaisselle déjà propre ! Ça me détendait.

Phil Roy est humoriste, animateur, comédien, et entrepreneur. Dynamique et généreux dans son métier comme à la maison, il a appris avec les années à écouter son corps et à laisser parler son cœur, espérant léguer le meilleur de lui-même à ses filles. Entrevue avec le plus réfléchi des émotifs.

Quand je ne prends pas le temps de me poser et d’observer comment je vais, mon corps me parle : “Hey mon ami, je veux juste te rappeler que tu n’as pas réglé cette chose-là, donc voilà un point de douleur dans l’omoplate gauche !” C’est important de prendre le temps de réfléchir, d’avoir des discussions avec soi, d’identifier ce qui nous stresse, parce qu’autrement, les choses s’accumulent et se transforment en symptômes physiques. »

Qu’est-ce qui est nécessaire à votre équilibre, au quotidien ?

« Je dirais la séparation des espaces. Mon bureau est chez moi, mais à l’extérieur de la maison, ce qui veut dire que je dois prendre mon sac et sortir de la maison pour aller travailler, et cette coupure-là fait toute la différence. Les lieux distincts m’aident à définir les moments. Je ne suis pas de ceux qui peuvent ouvrir un laptop dans le salon et être efficaces.

Même quand j’étais en appartement, j’allais dans des cafés… je m’étais même pris une passe pour pouvoir accéder à un espace de coworking. J’avais besoin d’un lieu dédié au travail. Bref, mon équilibre réside dans l’identification des périmètres.

Pour le travail comme tel, j’ai un horaire et je m’y tiens. Je n’attends pas que l’inspiration arrive. Noter des idées au quotidien, je le fais déjà, mais quand je décide que j’allume mon ordi et que je travaille, je m’y investis complètement.

PHIL ROY

Et quand on décide qu’on s’en va à vélo avec les filles, je n’ai pas un appel professionnel prévu pendant que je suis au parc avec elles. Je me consacre pleinement au moment dans lequel je suis, et c’est quelque chose que j’ai appris à m’accorder avec le temps. J’apprends que ce n’est pas grave, de ne pas toujours répondre présent. C’est correct, si jamais je rappelle la personne le soir, ou le lendemain. Et si jamais c’était vraiment urgent, elle va trouver un moyen de me rejoindre, m’envoyer un petit texto. Et bon, je ne suis pas non plus chirurgien sur appel, je fais des jokes, donc on devrait s’en sortir. »

Vous avez souvent pris la parole publiquement pour parler de la relation que vous entretenez avec votre corps, depuis l’enfance. Après vous être investi pour comprendre et apaiser cette relation, quel regard posez-vous aujourd’hui sur votre corps ?

« C’est drôle, parce que je continue de consulter à ce propos, et je sors justement d’une séance…

Ça va vraiment mieux, mais je ne peux pas dire que je suis guéri complètement et que je regarde toujours mon corps avec bienveillance. Il y a des moments où je trouve ça plus difficile. J’ai souvent dit “ça va être le combat de ma vie”, mais finalement, plus je chemine, et plus j’y crois, qu’un jour ça puisse prendre vraiment moins de place dans mon esprit que ça en prenait avant. Je pense que ça va toujours m’habiter, mais je ne crois pas que ce sera éternellement un combat.

J’ai encore le désir d’avoir un corps qui ne me dérange pas, mais aujourd’hui, ça veut simplement dire avoir un corps qui ne se met pas entre moi et ce que j’ai envie d’accomplir. Je veux simplement être assez en forme pour bouger comme je veux. »

L’humour est arrivé dans votre vie vers l’adolescence, alors que vous vous êtes tourné vers lui comme vers un bouclier social pour détourner l’attention de sur votre physique. Comment votre rapport à l’humour a-t-il évolué avec le temps ?

« L’humour a toujours été mon véhicule de communication préféré. Aujourd’hui, je l’utilise comme un bon brise-glace pour parler de n’importe quoi, mais je travaille aussi pour que ce ne soit plus juste ça, ma façon de communiquer, autant personnellement que professionnellement. Il y a des fois où ce que je raconte, ce n’est pas drôle !

J’aime aborder certains sujets avec sérieux et authenticité, comme j’aime en aborder d’autres par le biais de l’humour. Je ne suis pas un cérébral, mais un émotif. Mon fun, c’est juste de ressentir des choses et de les communiquer. »

Est-ce que le rapport que vous avez eu avec vos parents teinte votre paternité et votre relation avec vos propres filles ?

« Je ne veux pas que mes filles aient peur de moi. Disons que mes parents étaient assez autoritaires et que j’ai souvent craint leur réaction pour certaines choses, et je ne veux pas que mes enfants revivent ça.

Mais c’est aussi vrai de dire que mes parents m’inspirent pour mille affaires. J’ai deux frères, et ma mère nous a toujours encouragés et suivis dans tout ce qu’on voulait faire. L’amour de la lecture et de la culture, aussi, je tiens ça d’elle, et de mon père aussi, qui, à une certaine époque, était un sacré lecteur. Et aujourd’hui, je suis content que Billie, le samedi matin, ne me demande pas de regarder la télé, mais de lire des livres ensemble.

Donc bref, j’ai pris le meilleur de ce qu’on m’a donné, j’ai aussi pris certains plis, et j’essaie de faire du mieux que je peux la majorité du temps. »

« Les lieux distincts m’aident à définir les moments. Je ne suis pas de ceux qui peuvent ouvrir un laptop dans le salon et être efficaces. »

Le couple qu’ont été vos parents influence-t-il la façon dont vous vivez votre couple ?

« Non seulement le couple que mes parents ont été m’inspire, mais les ex qu’ils sont aujourd’hui m’inspirent aussi beaucoup.

Quand ils étaient ensemble, ils partageaient des passions, dont celle du ski qu’ils nous ont transmise à mes frères et moi, ce qui fait en sorte que moi aussi, aujourd’hui, j’ai envie de partager une passion avec mes filles, peu importe laquelle.

Puis, quand ils se sont séparés, je sais qu’ils ont eu de la peine, mais ils ont aussi été capables de reconnaître qu’ils avaient eu un projet magique ensemble, celui d’avoir une famille, et que même si ça se terminait, ça pouvait quand même être honoré. C’est important de laisser l’eau couler sous le pont, mais ne brisons pas le pont. C’est une leçon que j’ai tirée de leur relation, et je l’applique chaque fois que des projets se terminent. Quand une tournée tire à sa fin, je refuse de ne plus jamais reparler aux techniciens de ma vie, ceux avec qui j’ai passé quatre soirs par semaine pendant des années. On a été des confidents, on a vécu quelque chose de très intense ensemble, et même si la proximité ne sera plus pareille à l’avenir, j’ai le goût de rendre hommage à cette expérience qu’on a partagée.

Maintenant, même s’ils ne sont plus ensemble, mes parents sont encore capables de se côtoyer, et prennent même plaisir à le faire. Ce n’est pas rare que tous les deux viennent souper chez nous, avec leur conjoint et conjointe respectifs. »

De quoi avez-vous le plus de mal à vous départir dans la vie ?

« De pas mal tous les souvenirs ! Je suis un ramasseux, j’ai du mal à laisser aller les objets. »

Cet hiver, vivez une expérience unique de pêche blanche au Port de Québec.

Photo : © Bianca Des Jardins

Détendez-vous, vous êtes chez vous.

Réinventer le voyage familial

Je voulais remplacer Martine en avion. J’avais rapporté de Paris un grand livre bariolé intitulé Animaux du Japon . Ma manière de l’éveiller à mon univers. Dans la bibliothèque de ma petite Jeanne, en déposant cette nouvelle inspiration de voyage (du moins je l’espérais), j’étais retombé sur les récits qui ont alimenté mes rêves d’enfance. J’y avais laissé mes fantasmes de jeunesse en héritage, bien alignés sur ses étagères. Une geisha en bambou y côtoie L’île au trésor, Tintin au Tibet , une peluche d’un 747 d’Air France et L’histoire du monde pour les 7-9 ans. Transmettre mon irrésistible passion, les mots, les images et les auteurs qui m’ont fait frémir… une obsession, une quête pour insuffler chez elle la même curiosité qui me ronge toujours aujourd’hui. Un héritage. Je me rappelle le désir, l’attente, lorsque j’étais enfant, du prochain départ. Plus encore que la destination, c’était l’impatience de me retrouver à l’aéroport qui me dévorait des mois durant. Déjà, l’apaisement n’arrivait qu’une fois dans la cabine d’un avion, prêt à vivre de nouveaux souvenirs en famille.

PRENDRE DU RECUL

À l’approche du grand départ pour la Bretagne cet été, j’ai décidé de laisser derrière moi ce qui me freinait : le contrôle sur les vacances de mes enfants. J’ai fait le ménage, pour mieux avancer, relâcher la pression de « ne rien oublier ». Mon nouveau rêve à réaliser ? Les leurs. Laisser la magie inaltérable du voyage faire son effet, sans intrusion. Leur spontanéité, leurs regards émerveillés, leurs envies farfelues… les enfants nous font revoir le monde avec leurs yeux pétillants. Par-dessus tout, au-delà de ce qui nous attend à la sortie de l’avion, l’idée de me retrouver avec eux dans un autre univers surpasse toutes les autres attentes. Oui, il est fortement possible qu’ils s’ennuient, qu’ils tombent malades, se chicanent… est-ce vraiment si grave ? Qu’importe, après tout, s’ils ne saisissent pas bien les siècles d’histoire qui les toisent du haut des clochers du Finistère, ils en retiendront forcément quelque chose. Je les revois avec émotion, être happés par le calme des églises, leurs pieds foulant le sol sacré. Leurs regards remplis de questions étaient alors absorbés par les richesses de la dévotion bretonne. Paul ne faisait soudain plus un son et Jeanne s’amusait à retrouver son nom gravé sous certaines statues. Un peu plus loin, les voir entrer et courir dans les étroits tunnels en pierre du cairn de Barnenez était grisant. J’ai en mémoire, comme une chanson en boucle, leurs rires en écho alors qu’ils criaient vers l’horizon, le vent glissant dans leurs cheveux avec vue sur la mer. Le fait d’être dans la plus vieille construction humaine d’Europe était loin de les intéresser. Un jour en lisant Astérix et Obélix , peut-être que ce moment leur reviendra en mémoire. Ces regards et ces rires restent les plus beaux des souvenirs de voyage, des instants qui ne prendront pas la poussière sur une tablette ou dans nos cœurs de parents.

Cette quête des instants qui marquent, des rencontres, de l’inusité et de la « belle surprise », elle ne peut aboutir qu’avec un certain lâcher-prise, nous qui sommes conditionnés par tant de choses à contrôler dans nos quotidiens de parents. Se laisser emporter par la spontanéité aux côtés de ses enfants, ne serait-ce pas là le secret ? Je me rappelle un jour de bruine au Nouveau-Brunswick, la visite du fort Beauséjour où je remontais le temps dans ma tête. Pendant ce temps, deux petites têtes blondes s’amusaient plutôt à se rouler dans l’herbe mouillée au pied des remparts, avant d’entamer la cueillette de pâquerettes pour leur mère. Tout simplement.

Partager, se retrouver ensemble et ailleurs, déconnecter du quotidien, vivre autrement… Le voyage en famille a tant de qualités. Et particulièrement, une vertu éducative inégalable pour sortir de son monde, rencontrer l’autre et vivre des expériences ensemble loin des contraintes et des écrans. Sur le vol de retour, Jeanne me glisse un regard complice, avant de me susurrer à l’oreille : « Papa, c’est quand qu’on va au Japon ? »

(BIEN) VOYAGER AVEC SES ENFANTS

Voyager avec des enfants n’est jamais un problème, à condition que l’organisation soit à la fois bien anticipée et modulable. Notre rôle est de vous libérer de cette tâche essentielle, en amont et tout au long de votre périple. La réussite de ce voyage particulier repose selon nous sur deux piliers : la logistique d’une part (itinéraires, vols, hébergements, assistance), et un contenu personnalisé selon les âges (activités, apprentissages, rencontres) de l’autre.

L’horaire des vols et des correspondances, le nombre d’escales, le temps passé sur la route chaque jour… Chaque détail logistique aura son influence sur leur fatigue, leur patience, et donc sur votre tranquillité. Nous veillons toujours à adapter votre agenda à l’âge de l’équipage.

Selon la destination et les goûts de chaque petit voyageur, nous vous proposons lors de vos étapes une pléiade d’idées pour les occuper. Des activités adaptées selon les âges, à vivre à leurs côtés : sortie nocturne pour observer la faune au Costa Rica, balades à dos d’âne en Sicile, surf aux Philippines, jeux de piste à Bangkok, cours de pâtisserie à New York, de graffiti à Melbourne… Une liste aussi vaste que leur imagination.

Finalement, nos concierges francophones à destination sont eux aussi à l’écoute des attentes particulières des voyageurs en famille : trouver un gâteau d’anniversaire ou un siège auto, des places de spectacle, une gardienne pour la soirée, un pédiatre… Sur un simple appel, ils répondent à vos demandes de dernière minute. En cas d’urgence, l’assistance 24 h/24 peut prendre le relais. L’assurance d’être toujours entre de bonnes mains.

Photo : © Valentine Dreyfus

EN VOGUE CHEZ VOYAGEURS DU MONDE

Il était une fois le Danemark. Les enfants ne le savent peut-être pas encore, mais le Danemark est un pays éminemment romanesque, une contrée de légendes et d’aventures. Avant de partir, on leur lira peut-être quelques contes d’Andersen, l’histoire de la Petite Sirène, emblème national, celle du petit soldat de plomb ou encore celle de la véritable Reine des Neiges. Une manière de les préparer à un voyage en terres féériques, et à d’autres histoires, vraies cette fois, ayant modelé le cours de l’histoire avec un grand « H » : le peuple viking, pas aussi rustre qu’on ne le pense, qui a semé sur le littoral des petits ports de pêche parfois devenus grands ; des récits de pêcheurs, justement, et de harengs en pagaille… Ils vont être passionnés par tout cela, et par les paysages accueillants et généreux du Danemark, où les frontières entre îles et continents sont presque invisibles. De quoi se créer ensemble d’autres souvenirs, écrire d’autres histoires.

Leurs premiers pas au Moyen-Orient à Oman. Partir en voyage à Oman avec ses enfants, c’est leur offrir une leçon sur l’immensité du monde et l’importance de garder l’esprit ouvert. D’autant plus que peu de pays au Moyen-Orient permettent un road trip en toute sécurité en famille, et qu’Oman fait partie de ces rares exceptions. Les Omanais sont réputés pour leur hospitalité chaleureuse, bien au-delà des frontières de leur pays. Des villes aux façades blanches aux étendues désertiques, des majestueuses falaises ocre des montagnes aux oasis rafraîchissantes, le petit sultanat fait les choses en grand. Les escales de ce périple sont spécialement conçues pour les plus jeunes. Chaque activité devient un jeu, une aventure : des piscines naturelles aux rencontres avec les tortues et les dauphins dans le golfe et jusqu’aux dunes du désert aux côtés des dromadaires… La plage de votre hôtel est la bienvenue au moment où parents et enfants ressentent le besoin de reprendre des forces. Car à Oman, la vie d’aventurier n’est pas de tout repos !

Photo : © Bianca Des Jardins
Photo :
Edward Cordoba

Réflexions sur le corps

Entretien avec Mikella Nicol et Manal Drissi

Quel âge aviez-vous quand on a commenté votre apparence pour la première fois ? Avons-nous vraiment dépassé le diktat de la minceur et la culture des régimes en tant que société ? Les façons dont vous prenez soin de vous sont-elles intuitives, ou vous les a-t-on apprises ? Mikella Nicol, autrice de Mise en forme , et Manal Drissi, chroniqueuse et humoriste, discutent de la place des autres dans notre rapport à notre propre corps.

MIKELLA

MANAL DRISSI

Bonjour, Mikella. Vous racontez dans votre dernier roman, Mise en forme , avoir commencé à être obsédée par la perte de poids quand vous aviez seulement 10 ans. C’est si jeune !

« Oui… et je ne pense pas avoir été une exception. Je me souviens de ma grand-maman qui m’avait dit que j’avais un gros ventre, et je me le faisais souvent dire à l’école aussi, par d’autres enfants. Je ne sais pas si ça se fait encore, mais je me rappelle que les adultes commentaient beaucoup mon corps quand j’étais enfant. »

Bonjour, Manal. Vous, avez-vous vécu le même genre d’expérience ?

« D’aussi loin que je me souvienne, on a toujours fait des commentaires sur mon corps, même quand j’avais trois ou quatre ans. Mais toujours de façon bienveillante, de façon aimante. Les femmes autour de moi, qui étaient des exemples pour moi, pensaient qu’en me disant de contrôler mon corps, elles me sauvaient de quelque chose. Elles me disaient “il vaut mieux que tu le saches maintenant et que tu puisses faire quelque chose à propos de ça que de ne rien faire, et de le regretter plus tard quand tu vivras de l’exclusion à cause de ça”. Il y avait là-dedans une forme de grossophobie tellement intériorisée qu’elle était instrumentalisée en pensant faire le bien.

C’est pour ça que ces idées-là sont difficiles à déconstruire ensuite, car le rapport des filles et des femmes à leur corps ne vient pas toujours d’une place de haine de l’autre. »

M.D.

Pour écouter l’entrevue complète animée par Evelyne Charuest, suivez notre balado Centré sur l’équilibre.

M.N.

Il faudrait donc éviter de commenter le corps des enfants…

« Oui, et non seulement ça, il faut éviter de parler de son propre corps devant des enfants. La plupart des enfants ne se sont jamais fait dire directement “ton corps est pas correct”, mais ils ont vu les personnes qu’ils aiment faire des commentaires sur le leur. En tant que mère, j’ai réalisé que la façon dont je parlais de mon corps avait énormément d’influence sur la façon dont mon enfant allait percevoir son propre corps, et celui des autres, pour le reste de sa vie. »

Il y a une question d’appartenance dans tout ça. Même le mot fitness en anglais contient le mot fit, soit faire partie, être apte. Mais on est apte à quoi, au juste ?

« C’est la question que je me pose dans mon livre ! Les mots utilisés dans le domaine de la croissance personnelle, ça m’intéresse beaucoup. On nous promet qu’en travaillant sur soi, on peut devenir “une meilleure mère”, “une meilleure amie”, “une meilleure blonde”, et c’est toujours en rapport aux autres, le but n’est jamais d’être une meilleure personne pour soi-même.

C’est intéressant cette idée de mieux appartenir, car moi, la féminité, j’ai toujours vu ça comme quelque chose dans lequel je n’étais pas capable d’entrer. Si je pouvais suivre des modèles, donc littéralement les regarder et les imiter, peut-être que j’allais être “apte” à faire partie de la féminité moi aussi. »

M.D.

« Tout ce que le sport pouvait m’apporter […] était annulé par le fait que des chiffres sur une balance ne descendaient pas suffisamment, et que, dans le regard des autres, je ne gagnais pas en valeur. »

Où trouvez-vous vos modèles ?

« Je les absorbe ! C’est dur à dire, c’est la culture, c’est partout. Et pourtant, on nous demande toujours en tant que femmes de nous détacher de notre culture. On nous dit “ouais, mais tu sais, il faut que t’en prennes et que t’en laisses”. Ben en prendre pis en laisser, c’est un processus cognitif, et c’est une job à temps plein. Je n’ai pas le temps d’en prendre pis d’en laisser, quand tout ce que je vois au quotidien veut m’imposer une façon d’être. Il faudrait que je trie les messages un par un ? C’est extrêmement difficile de faire ça, parce qu’on ne se rend même pas compte de ce qu’on assimile comme informations. »

Manal, de quel œil voyez-vous le fitness ?

« Je ne me suis jamais considérée comme une personne sportive, mais j’ai fait du soccer, du basketball, de l’escalade, j’ai été inscrite à différents gyms… Mais je n’ai jamais été mince, en fait. Et, pour moi, la minceur et le qualificatif “sportive” sont tellement interreliés que je me suis toujours sentie impostrice dans la simple utilisation du mot “sportive”. Ça ne m’appartenait pas, et c’était comme mentir de dire “je suis sportive”. C’était comme si, en me regardant, on pouvait avoir la preuve que non. Et ça, ça veut dire que peu importe à quel point je pouvais apprécier l’exercice physique dans sa forme, ça devenait toujours un outil de contrôle, quelque chose que je devais utiliser afin de me changer, et qui ne valait pas la peine d’être fait si les résultats n’étaient pas là. Donc tout ce que le sport pouvait m’apporter, soit être moins anxieuse, avoir une meilleure santé physique, mieux dormir, mieux réussir à l’école, tout ça était annulé par le fait que des chiffres sur une balance ne descendaient pas suffisamment, et que, dans le regard des autres, je ne gagnais pas en valeur. Ça a teinté mon rapport au sport de façon tellement profonde que maintenant, je paye encore pour ça. »

M.N.

Quelle est votre vision du self-care ?

« Ma position sur le sujet a évolué dans les dernières années. Au départ, j’en comprenais l’intérêt. Je me disais “on vit dans une société stressante, c’est bien de prendre soin de soi et d’écouter ses besoins”, pour ensuite réaliser que le self-care , c’est une affaire de plus qui est devenue une industrie. C’est une affaire de plus pour laquelle il faut dépenser individuellement, c’est une affaire de plus qui permet aux compagnies de dire à leurs employés “faites du yoga sur l’heure du midi” au lieu de mettre en place des semaines plus courtes et d’offrir des avantages sociaux qui permettent réellement aux gens d’avoir une meilleure qualité de vie. Pour moi, l’industrie du self-care , c’est la même industrie qui, il y a 20 ans, nous disait “si tu ne maigris pas, tu ne vaux rien”, et qui aujourd’hui nous dit “si tu dépenses 50 piastres de plus tu vas te sentir mieux”. À mon sens, le self-care a atteint sa limite très rapidement, et l’issue de cette vie stressante que l’on mène, c’est le community care. Ça ne peut pas être le self-care, qui nous ramène trop à l’individualisme, soit l’une des sources du problème. »

« Je me suis fait dire toute ma vie que je ne correspondais pas à quelque chose, et depuis 10 ans, peut-être même moins, on se fait dire du jour au lendemain qu’il faut qu’on s’accepte comme on est. Et moi, je n’ai pas été capable, comme plusieurs je crois, de faire cette transition-là aussi rapidement. Et là j’entends : “ben là, c’est parce qu’il faut que tu t’acceptes, comment ça tu ne t’acceptes pas ?” Aujourd’hui, si on tient des discours négatifs sur soi, c’est comme si on projetait nos discours négatifs sur les autres.

Pour le self-care , c’est la même chose : je n’ai pas d’intuition de self-care. Je ne sais pas comment vraiment prendre soin de moi, sans que ce soit dans la productivité ou que ça serve un autre but comme être en forme, par exemple. Et, étrangement, les soirées où j’ai l’impression de faire le plus de self-care, c’est celles où je passe quatre heures devant la télé. »

M.N.
M.D.

M.N. Pourquoi ?

« Parce que je n’ai pas performé ! M’installer pour faire du yoga avec mon petit diffuseur, mine de rien, on me l’a appris. Ça vient de l’extérieur. Il y a quelqu’un qui m’a dit que c’était ça, du self-care. Ce n’est pas toujours ça dont j’ai besoin. Prendre mon bain au sel d’Epsom là, des fois… ça ne marche pas. »

Comment fait-on pour trouver sa liberté à travers tous les messages reçus ?

M.N.

M.D.

« Vieillir, c’est quand même pas pire (rires). Je le recommande ! Toute ma vie, je me suis fait dire par des femmes : “tu vas voir, ça va se calmer”. Et c’est vrai que ça finit par s’apaiser.

Je pense qu’entrer dans la réalité, voir plus de corps de femmes réels, peut faire du bien aussi. Par exemple, dans les échanges de vêtements entre femmes, il y a toujours une étape où tout le monde se met en sous-vêtements pour essayer le linge, et à chaque fois, ça me fait réaliser à quel point je n’ai pas vécu ça souvent. D’être avec plein de femmes dans la trentaine, toutes de tailles différentes, pas complexées, en sous-vêtements… je me suis vraiment demandé pourquoi on ne se déshabillait pas plus entre nous (rires). De façon très saine et banale, juste dans une optique d’exposer notre regard à plus de corps. En plus, quand ce sont nos amies, on a déjà un biais de bienveillance, et c’est encore plus facile de voir la beauté des corps. »

« De mon côté, je pense que la neutralité, c’est quelque chose de révolutionnaire, et pour moi, c’est la suite logique des mouvements de positivité et de diversité corporelle. »

Qu’est-ce que c’est ?

M.D. SOCIÉTÉ

« La neutralité t’invite à considérer ton corps comme ton véhicule. C’est ce qui contient qui tu es, ton âme, et c’est tout. Il n’a pas besoin d’être beau ou pas beau, de performer ou de ne pas performer, il n’a pas besoin d’avoir de la valeur aux yeux des autres ; il existe, point final. Il faut arrêter de considérer le corps comme quelque chose de marchand, comme quelque chose à commenter. Je réalise que, dans ma vie, j’ai beaucoup plus assisté à des conversations entre femmes où l’on se critique soi-même que des conversations où on est neutres par rapport à nos propres corps. C’est tellement banal de se mettre en gang et de dire “Ah ! Moi j’ai dix livres à perdre”, “Ah ! Moi mes hanches...”, “Ah ! Moi ma cellulite...” On n’habite pas nos corps, on est à l’extérieur et on se regarde : “Est-ce que je suis assise assez droite ? Est-ce que mon ventre est assez rentré ?” On est toujours dans une mise en scène, et c’est tellement libérateur de finalement entrer dans son corps. De bouger comme on veut, de s’asseoir comme on veut, d’exister réellement, et d’embrasser sa personnalité. »

L’amitié : Un amour durable sous-estimé

Par Karine Côté-Andreetti, journaliste, enseignante et autrice

En 2018, une étude a mis en lumière le secret des vies longues et heureuses. Aucun des chercheurs de l’Université d’Harvard ayant contribué à cet ambitieux projet de recherche, suivant 774 hommes et leurs enfants durant 80 ans, n’avait anticipé la conclusion suivante : c’est la qualité des relations interpersonnelles qui rend les gens heureux à l’âge adulte.

Voilà, vous connaissez maintenant le secret pour révolutionner vos vies. Bonne chance ! Si seulement c’était aussi simple...

Les amitiés sont centrales à notre survie et à notre identité. Les données probantes soulignant les impacts des relations saines et profondes sur la santé personnelle (physique, mentale et spirituelle) ainsi que sur la santé démocratique et sociétale sont nombreuses. Avoir des amitiés nourrissantes et significatives peut diminuer les risques de cancers, de maladies cardiovasculaires et de maladies inflammatoires, améliorer le fonctionnement cognitif et la santé mentale et accroître la propension au bonheur.

Mais les amitiés sont des pissenlits : elles ont la même résilience que ces fleurs jaunes qui poussent dans l’asphalte et elles partagent aussi, malheureusement, le même statut de mal-aimée, tout en étant pourtant essentielles à l’écosystème de nos vies.

LA SOLITUDE EST UNE CATASTROPHE NON NATURELLE

Créer et entretenir des amitiés de qualité à l’âge adulte est universellement difficile. Nos vivons à un rythme effréné, et malheureusement, même animés des meilleures intentions, les priorités une fois adultes laissent souvent peu de temps et de place à l’entretien de relations amicales épanouissantes. Les personnes qui nous entourent demeurent trop souvent de possibles histoires, comme une pile infinie de livres à lire sur notre table de chevet. De nombreuses personnes se disent insatisfaites de la façon dont leurs amitiés se déploient dans leur vie. Nous ne nous demandons même plus pourquoi il en est ainsi.

« C’est comme ça quand nous vieillissons, nous avons moins de temps pour nos amis. C’est une tragédie qui manque d’originalité, une fatalité accablante que nous subissons sans nous défendre », ai-je écrit en introduction d’un essai portant sur la question, Ports d’attache : osons révolutionner nos amitiés !

Lorsque nous réalisons que nous arrivons bientôt à la fin du sentier de la vie, nous commençons à prioriser avec un sentiment d’urgence les expériences qui rendent la marche plus lumineuse et épanouissante. Ce phénomène est étudié et a même un nom : la théorie de la sélectivité socioémotionnelle. En tête de liste des choses goûtant le bonheur se trouvent les moments partagés entre amis. Nous arrivons donc à ce qui est signifiant essoufflés par une course contre la trotteuse qui a duré des dizaines d’années, après une vie à remettre nos amitiés à plus tard, alors que, pourtant, nous ne nous sommes jamais sentis aussi seuls collectivement.

Photo : © Bianca Des Jardins

Effectivement, nous traversons ce que de nombreux experts et expertes qualifient de pandémie de solitude. Une personne sur cinq n’a personne à qui parler et, depuis 1990, le nombre d’Américains n’ayant pas un seul ami a quadruplé.

Est-ce que les amitiés épanouissantes, comme nous vivons à l’enfance et à l’adolescence, sont un one-hit wonder ?

LA PLUS BELLE SAISON DE NOTRE VIE

La science se concentrant sur l’amitié n’explore pas le sujet chez les adultes, tenant pour acquis que la recherche d’un partenaire amoureux ou d’une partenaire amoureuse prend toute la place lors de cette transition.

La culture populaire se colle également à ce modèle. Par exemple, dans le documentaire réunissant 20 ans plus tard les acteurs et actrices de la populaire sitcom Friends 1 , l’une des productrices raconte que l’émission a eu autant de succès car elle aborde cette période particulière de nos vies où l’amitié prend toute la place. Comme si ce moment n’était qu’éphémère, une parenthèse en attendant « la vraie affaire ». En effet, la sitcom se termine après 10 saisons et montre deux des protagonistes qui déménagent, avec leurs nouveau-nés, loin de leurs amis, annonçant que le quotidien ne sera plus jamais comme avant 2 .

Même l’un des rituels les plus populaires au sein des groupes d’amis marque en fait la fin de la saison de l’amitié : les enterrements de vie de jeune fille et les enterrements de vie de garçon.

Il est donc juste d’affirmer que la place de l’amitié est dans l’équipe de réserve de nos vies. Elle entre en jeu lorsque les autres relations s’essoufflent. Cette hiérarchisation des relations se nomme la mononormativité, soit le fait de considérer les relations amoureuses exclusives comme étant supérieures aux autres, les positionnant ainsi comme le but ultime à atteindre.

La psychologue Bella DePaulo déconstruit cette norme socioculturelle bien établie dans Singled out: How singles are stereotyped, stigmatized, and ignored, and still live happily ever after 3 en démontrant que les amitiés sont d’importants espaces d’intimité, d’épanouissement et de soutien. Effectivement, si nous nous penchons sur ce qui définit une relation amoureuse — soit l’engagement émotionnel, l’intensité des attentes et le partage de projets — nous réalisons que cela pourrait tout aussi bien décrire une relation d’amitié.

Pourquoi, malgré la très forte demande sur le marché, l’amitié demeure-t-elle sous-évaluée ? Que perdons-nous à faire du couple la relation la plus centrale dans notre vie ? Si on élargissait nos conceptions de l’intimité et du prendre soin en présentant l’amitié comme une option valide et intéressante pour vivre une vie d’amour et de plénitude, les bénéfices sociaux seraient considérables. Les amis pourraient s’acheter des maisons ensemble, avoir des enfants ensemble, vieillir ensemble. Ils pourraient partager le quotidien et des projets en ne cherchant pas constamment ailleurs si l’amour est plus grand et plus significatif.

Le pissenlit survit à tous les défis. Nous le considérons comme une mauvaise herbe parce qu’il envahit rapidement nos jardins, les espaces verts et les champs. Et si nous le laissions faire son œuvre naturelle ? Et si nous pollinisions l’amitié pour laisser le bonheur s’étendre sur des horizons ? L’amitié pourrait devenir la saison de nos plus belles floraisons.

Pour en apprendre plus sur l’amitié à l’âge adulte, suivez notre balado Centré sur l’équilibre animé par Evelyne Charuest.

L’autrice de cet article a écrit le livre Ports d’attache : osons révolutionner nos amitiés ! publié en février 2024 et disponible dans toutes les librairies. Toutes les informations présentées dans cet article sont tirées de cet ouvrage.

Sources

1 Norman, R. et Winston, B. (réalisateurs). (2021). Friends: The Reunion [émission spéciale]. HBO Max.

2 Hamelin, M., Doyle Péan, L., Peyrouse, A., Mackay, M., Corbeil, R., Nepveu-Villeneuve, M., Jacob, C., Alarie, V., Souissi, T., Gravelle, J., Michaud, M., Landry, M., Nyrva Aladin, F., Provencher, M. et Younsi, O. (2023). 15 brefs essais sur l’amour. Éditions Somme Toute.

3 DePaulo, B. (2006). Singled out: How singles are stereotyped, stigmatized, and ignored, and still live happily ever after. St Martin’s Press.

Photo : © Sarah Lamarche

Idolem : Adopter le yoga chaud en circuit

Comptant 29 succursales, Idolem est une entreprise québécoise fondée en 2009 par Mélody Benhamou, ex-athlète professionnelle de volleyball de plage, adepte de yoga et jeune mère accomplie. Idolem rend accessible le yoga partout, et convient à tous les goûts et à tous les besoins. Ses professeurs inspirants ont à cœur le bien-être de chaque participant, et s’y consacrent avec professionnalisme et expertise.

L’approche Idolem du yoga, qui se pratique dans des salles chauffées afin d’augmenter l’intensité de l’entraînement et d’en maximiser les bienfaits, se veut dynamique, moins statique que les pratiques habituelles de yoga, et a pour but d’apaiser l’esprit en se concentrant sur son corps et sur sa respiration.

LES SIX ÉTAPES DU CIRCUIT SPA YOGIQUE

Idolem, c’est bien plus que du yoga chaud. C’est une expérience unique où tout est soigneusement mis en place pour que vous puissiez vivre un moment magique, de l’entrée à la sortie. Découvrez les six étapes du circuit spa yogique :

1. DÉTERMINER L’INTENTION À votre arrivée, Idolem vous invite à tirer une carte au hasard dans le paquet magique mis à votre disposition, afin de vous aider à déterminer votre intention pour la pratique du jour. Le verso de la carte sert aussi d’indication au professeur pendant le cours si vous préférez éviter toute intervention physique de sa part.

2. LÂCHER PRISE GRÂCE À LA THÉ-RAPIE Prenez le temps de savourer une tasse de thé préparée par notre maître-thé, dont les saveurs et les propriétés font écho aux bienfaits du yoga. C’est aussi à ce moment que vous pouvez réserver un jus régénérateur, qui vous attendra à la fin de votre circuit.

3. PRÉPARER LE CORPS GRÂCE AU MUR DE SEL Cette zone pure et zen vous fait profiter des bienfaits de l’halothérapie douce. Comme une escapade en bord de mer, elle libère les voies respiratoires et apaise le système nerveux.

4. SE DÉTENDRE PAR LE YOGA CHAUD Installez-vous dans notre salle de yoga chauffée à l’énergie radiante et laissez-vous envelopper par son atmosphère confortable. Nos instructeurs attentifs vous guideront dans une pratique axée sur l’écoute de soi, sans comparaison ni jugement. Pour clore la séance, appréciez le repos bien mérité du Shavasana, alors que l’on tamise les lumières et que l’on dépose délicatement une serviette fraîche aux huiles essentielles sur votre visage.

5. OSER LE CONTRASTE THERMIQUE Après la chaleur, plongez dans la fraîcheur et travaillez votre endurance en plus de profiter des bienfaits de l’alternance chaud-froid. Une minute de bain froid, cinq minutes de réchauffement, accompagné par notre équipe.

6. TERMINER PAR LA RELAXATION Pour clore le circuit, prenez une bonne douche revigorante et laissez-vous aller à la fraîcheur de l’eau. Saviez-vous qu’il est crucial de nourrir votre corps dans les 20 minutes suivant l’effort physique ? Pendant que vous sirotez votre jus santé personnalisé qui contribuera à régénérer vos muscles, vous donnerez la chance à votre fréquence cardiaque et à votre circulation sanguine de revenir à la normale, facilitant la transition vers le reste de votre journée.

Faites l’essai du circuit spa yogique dans l’un des 29 studios au Québec et rejoignez des milliers d’adeptes. Abonnements multivilles offerts, afin de retrouver Idolem partout où vous le voudrez.

Profitez de 15 % de rabais sur nos abonnements 20 cours et plus (hors promotion) avec le code promotionnel Strom24

Fermez les yeux. Ouvrez vos sens.

H71 et Strøm spa nordique vous invitent à lâcher prise. Le bien-être vous attend en plein cœur du Vieux-Port de Québec.

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L’intemporel

Carnaval de Québec

Le Carnaval de Québec n’est plus à présenter. Plus grand carnaval d’hiver au monde, sa 71e présentation se tiendra du 7 au 16 février 2025.

Pendant 10 jours, la ville de Québec accueille chaque année une véritable fête des neiges où plus d’une centaine d’activités festives, culturelles, sportives et gourmandes, des spectacles, sculptures de glace, jeux de lumière, ainsi que le très populaire Bonhomme Carnaval animent la ville. Qu’il fasse chaud ou froid, qu’il neige ou pas, les festivités sont toujours au rendez-vous !

Procurez-vous l’Effigie, le laissez-passer pour accéder aux sites du Carnaval, dès le mois d’octobre lors de la prévente. L’accès au Carnaval est gratuit pour les enfants de 12 ans et moins. Vous pouvez également vous offrir une expérience VIP dans le cadre des Défilés de nuit et de la Course en canot grâce aux expériences privilèges : des places de choix pour observer le spectacle et des consommations vous attendent. Joyeux Carnaval !

À DÉCOUVRIR : SEPT ACTIVITÉS ENTRE TRADITION ET INNOVATION

1. PALAIS DE BONHOMME Aussi majestueux qu’impressionnant, le Palais de Bonhomme, entièrement conçu de glace, est érigé en l’honneur du Roi de la fête. D’une année à l’autre, sa forme est entièrement repensée, et sa construction demande généralement deux semaines. Une curiosité : en 2024, 3 100 blocs de glace, pesant chacun 300 livres (environ 136 kg), ont été nécessaires pour la construction de cet impressionnant château de glace. Il s’agit donc de plus de 900 000 livres (plus de 400 000 kg) de glace qui sont nécessaires pour sa construction.

2. DÉFILÉS DE NUIT Activité courue par les petits et les grands, les célèbres Défilés de nuit du Carnaval de Québec vous convient à venir chanter et danser avec plus de 300 artistes locaux.

3. SPECTACLES SOUS LE DÔME Qu’importe la musique que vous écoutez, vous serez comblé par les soirées musicales sous le dôme géant.

4. OURS D’ESCALADE DE GLACE Amateurs de sports extrêmes, testez vos habiletés de grimpeur en escaladant un ours polaire majestueux de 45 pieds de haut.

5. SCULPTURES DE GLACE ET DE NEIGE Admirez des dizaines de sculptures de glace et de neige aussi magnifiques qu’éphémères, conçues spécialement pour l’évènement.

6. BARS DE GLACE ET SOIRÉES FESTIVES Le Carnaval est, depuis ses tout débuts, un évènement qui célèbre les joies de l’hiver et le côté festif et chaleureux des Québécois. Amusez-vous entre amis et dégustez la Ponce du Carnaval (un cocktail chaud emblématique), ou d’autres spécialités dans des verres de glace.

7. COURSE EN CANOT Encouragez les courageuses canotières et les vaillants canotiers à l’occasion de ce grand défi athlétique qui se tiendra sur les eaux glaciales du fleuve Saint-Laurent. Une activité à voir au moins une fois dans sa vie !

Profitez de 15 % de rabais sur nos produits dérivés (excluant les expériences privilèges) en ligne jusqu’au 6 février 2025 avec le code promotionnel Carnaval15

Pour vous mettre dans l’ambiance dès maintenant, écoutez les nouvelles chansons carnavalesques.

Photos : © Audet photo

Ouvrir le jour

Balayez le code pour écouter la musique d’Arvo Pärt pendant votre lecture.

J’entends le souffle lourd des corps que j’aime dans chacune des chambres qui mènent à la cuisine. Ce moment est un privilège ; celui de la solitude parmi les rêves. La maisonnée est endormie dans la chaleur propre à la fin des nuits, une faible lumière orangée éclaire mon plan de travail où je trie les feuilles à déposer dans ma théière pendant que l’eau chaude bout sur le rond. Entre les arômes de tulsi et de menthe poivrée, je lève les yeux pour apercevoir une grosse neige tomber au ralenti dans le ciel noir de la ville. Je pense à Arvo Pärt. Sa musique serait la trame sonore parfaite pour accompagner ce calme chaud.

D’une main, j’attrape la collation que je me suis préparée la veille, de l’autre, je mets le couvercle sur mon thermos. Je fourre le tout dans mon sac étanche aux côtés de mes bottes et mitaines de néoprène, de ma serviette et d’une paire de bas de rechange. J’ai déjà enfilé mon maillot que j’ai recouvert par des joggings larges, un gilet en mérinos et un polar. Sur la pointe des pieds, je descends l’escalier. Je balance mon manteau sur mon avant-bras et j’ouvre la porte. Un grand vent s’invite dans la maison. Je souris large.

Dans la voiture, le tableau de bord indique 5 h 32. Je prends la route entre les congères qui épousent les formes du vent. En quelques minutes, le fleuve défile à ma droite. L’autoroute est déserte, seuls quelques camionneurs roulant vers la CôteNord baillent, un café à la main. Je roule vers les montagnes, vers une des rivières que je sais assez vive pour ne pas s’englacer en hiver. Je me félicite d’avoir, comme toujours, des raquettes et un traîneau dans la voiture. Au fil des années, la baignade hivernale est devenue pour moi non pas une activité, mais un mode de vie. On trouve toujours dans mon coffre de voiture une corde de bois, du bois d’allumage, tout le nécessaire pour faire à manger, un sac de couchage, deux haches, une bouilloire bien éprouvée par le feu, du thé, une pelle et d’autres outils pour me débrouiller en cas de panne. Avec cette mise en place, je peux suivre mes caprices et partir en randonnée sur un coup de tête.

Arrivée à l’endroit que je connais grâce au vélo en été, je gare ma voiture et entame le chargement du traîneau. Je vérifie par deux fois que j’ai tout le nécessaire, enfile mon manteau, mon cache-cou, ma tuque et mes mitaines. J’ajoute à mon habit d’hiver un dossard fluorescent et m’enfonce dans le bois par un sentier de motoneige. La neige y est plus compacte et facilite ma progression vers la rivière. À cette heure, en semaine, je m’attends davantage à rencontrer des bêtes sauvages que des hommes.

D’ailleurs, depuis le début de ma marche, j’ai déjà compté deux lièvres en fourrures blanches. Les flocons reprennent leur danse alors que j’arrive à l’endroit de ma baignade. Les bleus profonds ont tourné au gris. Dans sa valse, la neige est chef d’orchestre de la forêt, elle impose un silence enveloppant qui apaiserait tous les cœurs mal en point.

C’est ici, dans ce silence cérémonial, que j’amorce l’échafaudage de mon camp temporaire. D’abord, il faut trouver un lieu à proximité de la rivière qui ne se trouve pas sur la glace. La première chose qui permet d’entrer dans l’eau en hiver est de connaître préalablement son corps et son lit en toute saison. Même si la rivière est bordée de neige, je connais ses berges, je devine que certains avancements sont friables ou encore qu’ils ne sont pas ses contours réels, mais bien des îlots de glace temporaires.

Afin d’éviter de marcher longtemps en sortant de l’eau, je choisis un emplacement à proximité de mon entrée pour y déposer mes choses. De mes pieds, je tape la neige pour créer le lit du feu. Comme je ne connais pas l’épaisseur du manteau blanc, je tente de le compacter au maximum pour ne pas perdre mon feu dans celui-ci quand il brûlera sans moi. En hiver, certaines manipulations sont plus ardues que d’autres en raison du froid.

J’ai, depuis quelque temps, abandonné ma fierté de partir tous mes feux naturellement et je me sers d’allume-feu pour éviter de geler mes doigts contre le froid et le vent

qui souffle souvent dans les couloirs que forment les cours d’eau. Rapidement, d’envoûtantes flammes oscillent dans mes yeux. Pendant que je veille à ma source de chaleur, j’entreprends de préparer ma sortie.

Le thermos de thé et ma collation attendent mon retour sur la couverture de laine dont j’ai tapissé le sol. Je retire mes mitaines, puis l’ensemble de mon linge, du bas vers le haut. En le retirant, je l’empile sur le traîneau dans un ordre bien précis qui me permettra rapidement de me mettre au chaud et au sec après ma baignade. Je glisse mes pieds dans les bottes et fais de même pour mes mains dans les mitaines.

Ce matin est plutôt froid malgré la neige, mon fidèle thermomètre indique -22 degrés Celsius. Avant même d’entrer dans la rivière, je choisis de garder ma tuque pour ne pas perdre trop de chaleur. Prudente, j’avance vers le courant. L’eau miroite en mille lieux grâce à une éclaircie dans le ciel alors qu’un grand souffle fait virevolter la neige tout près de l’eau.

Je m’accroupis. Passe une jambe, puis l’autre. Mes pieds touchent une grosse roche, qui, l’été venu, est à découvert et devient un lieu de lézardage sans égal. Je connais ce fond. Cette certitude me donne confiance, alors j’inspire profondément tout en tournant mon corps vers la descente. À l’expiration, je m’immerge jusqu’aux épaules et lève les yeux vers la cime des épinettes qui se balancent. J’inspire de nouveau en laissant entrer tout l’amour de ce moment. J’expire en redonnant au territoire. Encore et encore. Aussi longtemps que je sens que je suis en sécurité. Je respire profondément. Je sais la grandeur de ce qui m’attend une fois hors de l’eau. L’extase à venir, gracieuseté des endorphines qui suivront.

Mais pour maintenant. Je suis là, comme il se doit.

Je ne suis plus sur le territoire, je suis, moi aussi, le territoire.

Et puis c’est tout. C’est immense.

Certes, il y a une liste longue comme ça de bienfaits à la baignade nordique, dont l’amélioration de l’humeur et de la tolérance à la douleur, la diminution du niveau de stress, et le renforcement du système immunitaire, pour n’en nommer que quelques-uns. Mais le plus important pour moi, ce n’est ni la régulation de mon système nerveux, ni la mesure de mes capacités physiques et psychologiques. Ce qui compte, après le lever du corps dans la nuit, la marche en forêt, l’observation du fleuve et des teintes de bleu, c’est la réitération de ma place dans le cours du vivant.

On aime ce qu’on connaît.

On protège ce qu’on aime.

Par mes baignades, je participe activement à la protection du territoire.

Photo : © Bianca Des Jardins
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Debout sur le seuil d’un nouveau départ : Récit de désencombrement

Par Ariane Martel Labrecque, spécialiste en désencombrement, fondatrice d’Allo printemps

Il y a quelques années, j’ai connu quelqu’un qui était poussé en dehors de chez lui par toutes les choses qu’il possédait. Comme chassé par l’abondance étouffante et le désordre compact qui tapissait toutes les surfaces de son 4 ½.

C’était un désordre ordinaire, fait de mille petites décisions sans cesse repoussées et nourri de mille petites peurs. Les vestiges d’une vie qui change dans un assemblage paralysant, ici sur la table, ici sur le plancher.

Je me souviens des vêtements laissés par terre, et du méli-mélo de papiers et de petits déchets sur la table de la cuisine. Du frigo rempli de pots Mason qui menaçaient de lancer leur couvercle comme des Frisbees à travers la cuisine, sous l’effet d’une fermentation ignorée depuis trop longtemps. Je le revois, debout au milieu de la pièce surchargée, tenir entre ses mains les souvenirs d’un voyage qu’il n’avait pas fait, rapportés par une ex qui l’avait quitté trois ans plus tôt. Il était là, immobile, entouré des restes de ses projets passés : une mère kombucha morte au fond d’un bocal et des instruments de musique brisés.

Je me souviens des livres, partout. Serrés les uns contre les autres, sur une longue tablette au-dessus du divan ; il y avait les livres qui l’avaient marqué et nourri son amour pour la littérature, mais aussi des livres de philo qu’il gardait, me disait-il, pour avoir l’air intelligent. Il y avait des livres commencés, mais jamais terminés, qui s’imposaient à lui avec insistance comme autant de tâches indélogeables sur une vieille to-do list. Enfin, cachés dans un coin du bureau, il y avait les manuels d’université auxquels il semblait avoir confié une part de lui-même — la perspective d’une autre vie, posée depuis deux décennies sur le back burner des possibles.

« L’abondance n’ouvrait plus de possibilités ; au contraire, elle les écrasait. »

Quand je l’ai rencontré, l’abondance chaotique de l’appartement prenait toute la place. L’accumulation pesante des livres lui avait enlevé l’envie de s’allonger sur le divan avec un roman. L’encombrement des comptoirs ne lui permettait plus d’entreprendre les projets de cuisine qui semblaient lui apporter tellement de satisfaction. Et les surfaces sur lesquelles il aurait pu installer son ordinateur pour travailler et créer déployaient maintenant un désordre multicouche, hostile à la concentration.

Avec le temps, le trop-plein — imprégné de fatigue et alimenté chaque jour un peu plus par le découragement — devenait de plus en plus dense, de plus en plus complexe à aborder, de plus en plus confrontant. Il avait pris l’habitude de prendre tous ses repas au restaurant. Il n’osait plus inviter personne chez lui. Il savait par contre qu’en ouvrant la porte pour rentrer à la maison le soir, il serait accueilli par l’abattement et l’anxiété devant ce qui était devenu évident : toutes les choses auxquelles il s’était accroché jusqu’ici, toutes les choses qui, pensait-il, le définissaient et lui permettraient de vivre une vie riche, ces choses le faisaient maintenant suffoquer. L’abondance n’ouvrait plus de possibilités ; au contraire, elle les écrasait.

*

Ce gars-là était l’ami d’une amie et un jour il m’a écrit pour me demander de l’aider à « organiser sa vie ». Aider les gens à désencombrer, c’est ce que j’ai choisi de faire. C’est un travail que j’aime, parce qu’il me donne de l’énergie et me permet d’être dans l’action, mais surtout, parce qu’il me place sur le seuil grisant des nouveaux départs.

Le matin de notre première journée de désencombrement ensemble, on s’est assis dehors sur les marches du duplex qu’il habitait. Il paraissait à la fois accablé et énervé, mais je pense qu’il avait un peu peur, aussi. Pour l’aider à se ressaisir, je me rappelle lui avoir proposé de faire comme si plus rien, à l’intérieur de l’appartement, ne lui appartenait. Comme s’il était libre de tout laisser derrière, s’il le voulait. L’image a fait effet : il s’est dégonflé comme si une énorme pression venait de le quitter. C’était comme s’il avait pu se projeter de l’autre côté de l’exercice, dans un monde où il ne se sentait ni coupable, ni responsable d’un appartement embourbé. Alors, il s’est armé de courage et on est entrés.

Pour des conseils pratiques sur le désencombrement, suivez notre balado Centré sur l’équilibre animé par Evelyne Charuest.

Au cours des semaines qui ont suivi, on s’est attaqués au trop-plein, pièce par pièce. On a trié du matériel de camping, rassemblé des papiers importants, constitué des piles de livres à donner et des piles de livres à rendre à leur propriétaire. On a jeté la presque totalité du contenu du frigo et réussi à sortir la mère kombucha de son pot. On a donné des instruments de musique, donné des vêtements, traîné des meubles sur le trottoir et identifié des tâches à accomplir pour continuer d’avancer.

Chaque jour, il affrontait une rafale de décisions, il vivait toutes sortes de petits deuils, mais il définissait du même souffle une nouvelle version de lui-même, plus claire et honnête. Il relevait la tête et retrouvait son pouvoir. Chaque jour, il se sentait un peu plus léger, confiant et fier de ce travail qu’il avait entrepris à genoux et qu’il terminait debout, galvanisé par cette transformation et sa capacité à se transformer encore.

Plusieurs années plus tard, il m’arrive de le croiser dans mon quartier. Souvent, il me dit à quel point le désencombrement que l’on a fait ensemble a été libérateur. Qu’il lui a permis de construire une image positive de lui-même et de se projeter dans un futur qui lui ressemble vraiment. Et moi, c’est d’entendre ça qui me nourrit. C’est ce qui me pousse à rechercher ma place sur le seuil des nouveaux départs, sur ce lumineux point de bascule vers une plus grande liberté.

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Photo : © Adrien Williams

Le cycle syncing : Adapter son mode de vie à son cycle menstruel

Par Marie-Ève Trudel, collaboratrice bien-être

Alors qu’on en connaît de plus en plus sur les différentes phases du cycle menstruel et leur impact sur le niveau d’énergie, l’humeur et les besoins des femmes, une idée s’impose : pourquoi on ne s’adapterait pas à son cycle, plutôt que de lutter contre celui-ci afin d’être dans la productivité à tout prix ? Pourquoi ne pourrions-nous pas observer les prédispositions naturelles que chaque phase nous offre afin d’en tirer parti, au lieu de les voir comme des obstacles qui nous éloignent de nos objectifs ? Exister en harmonie avec son cycle, en voilà une façon toute naturelle de favoriser son bien-être.

L’idée fait son chemin un peu partout dans le monde, notamment aux États-Unis, où des expertes en santé hormonale comme Maisie Hill, autrice de Period Power et de Perimenopause Power, et Alisa Vitti, fondatrice de FLO Living, font l’éloge du cycle syncing, qui consiste à adapter son mode de vie, son alimentation et ses rituels beauté en fonction de la phase du cycle menstruel dans laquelle on se trouve.

Tranquillement, cette approche gagne aussi en popularité au Québec, comme en témoigne Cynthia Marc-Aurèle, experte en santé féminine : « Suivre son cycle est la première étape pour reprendre le contrôle de son bien-être. Cela permet de mieux comprendre son corps et de répondre à ses besoins de manière plus efficace. »

COMPRENDRE LES PHASES DU CYCLE MENSTRUEL

Le cycle menstruel, qui dure en moyenne 28 jours (entre 24 et 38 jours, plus exactement, puisque seulement 10 % à 15 % des femmes ont un cycle durant précisément 28 jours), se divise en quatre grandes phases : la phase folliculaire, qui commence au premier jour des menstruations et qui englobe donc la phase menstruelle, la phase ovulatoire, et la phase lutéale.

« Exister en harmonie avec son cycle, en voilà une façon toute naturelle de favoriser son bien-être. »

Bien que chacune des phases présente des caractéristiques qui lui soient propres, il importe de se rappeler que leur durée et leurs effets peuvent varier d’une personne à l’autre. C’est pourquoi la clé est l’observation de ses rythmes et la connaissance de soi.

PHASE MENSTRUELLE Elle marque le début du cycle, où la diminution des niveaux d’œstrogène et de progestérone entraîne la desquamation de la muqueuse utérine. Les symptômes courants, en plus des saignements, incluent des douleurs abdominales, des maux de tête, des nausées et des diarrhées. Cette phase dure en moyenne de deux à huit jours.

PHASE FOLLICULAIRE Après les menstruations, les niveaux d’œstrogène et de progestérone augmentent, stimulant le développement du follicule ovarien. Cette phase dure environ neuf jours et se caractérise par une énergie renouvelée et une bonne humeur accrue.

PHASE OVULATOIRE D’une durée d’environ trois jours, cette phase est marquée par un pic d’œstrogène et une augmentation de la progestérone lorsque l’ovule est libéré. C’est la phase où la grossesse est la plus probable et où la motivation sexuelle est la plus élevée.

PHASE LUTÉALE Dernière phase du cycle, durant environ dix jours, elle se caractérise par des niveaux élevés d’œstrogène et de progestérone, qui diminuent si la grossesse ne survient pas. Cette phase est souvent associée à une anxiété accrue, à des troubles de concentration et aux symptômes du syndrome prémenstruel (SPM), dont l’irritabilité, l’angoisse, une mauvaise humeur ou une humeur dépressive, des maux de tête et des douleurs mammaires.

SUIVRE SON CYCLE

La première étape du cycle syncing est de suivre son cycle et d’apprendre à en reconnaître les différentes phases. Un cahier de notes et un calendrier traditionnel peuvent être utilisés pour garder en mémoire les dates et les ressentis, mais des applications existent aussi pour nous faciliter la tâche, comme Flo : calendrier des règles, Wild.AI: Hormones & Fitness ou encore Spot On Period Tracker.

SANTÉ HOLISTIQUE

DES EXEMPLES ÉVOCATEURS

Une étude de la faculté de médecine d’Harvard a révélé que la pratique régulière du yoga, adaptée aux phases du cycle menstruel, pouvait multiplier par trois le taux de succès des grossesses par fécondation in vitro après trois mois de pratique bihebdomadaire. Cette étude souligne l’importance d’adapter les activités physiques aux fluctuations hormonales pour optimiser la santé et le bien-être des femmes.

Parmi les nombreuses stratégies qui ont contribué à la victoire de l’équipe américaine de soccer féminin lors de la Coupe du monde 2019, l’une des plus inhabituelles a été de tenir compte du cycle menstruel des joueuses. L’équipe a donc élaboré une stratégie pour travailler en fonction des cycles de chacune, accordant plus de temps de récupération pendant les phases où l’énergie se faisait plus rare.

Puis, pour s’adapter à son cycle menstruel, il faut comprendre que les fluctuations hormonales tout au long du cycle influencent les performances physiques, mais aussi les besoins nutritionnels du corps et la routine de soins à privilégier. Voici donc les bonnes pratiques à adopter, phase après phase :

PENDANT LA PHASE MENSTRUELLE

Effectuer des exercices légers comme le yoga, la marche ou les étirements afin de respecter le besoin de repos du corps.

Manger des aliments riches en fer comme les noix, les lentilles et la viande pour renflouer ses réserves suite à la perte de sang. Les oméga-3 et la vitamine B12 sont également bénéfiques pour réduire l’inflammation et combattre la fatigue.

Utiliser un nettoyant doux et une crème hydratante riche pour prendre soin de sa peau, et faire une place aux bains chauds et aux massages de détente dans son quotidien.

PENDANT LA PHASE FOLLICULAIRE

Effectuer des activités physiques plus intenses comme le cardio ou la zumba puisque l’énergie est au rendez-vous.

Manger des aliments riches en fibres et en zinc, comme les œufs et les grains entiers, pour soutenir le corps qui se prépare à l’ovulation.

Utiliser un exfoliant et un sérum réparateur afin d’aider l’épiderme à se régénérer.

PENDANT LA PHASE OVULATOIRE

Effectuer des entraînements d’une bonne intensité, le niveau d’énergie étant à son apogée. Manger des aliments riches en fibres afin de maintenir un bon équilibre hormonal.

Utiliser des soins de la peau légers et des masques purifiants.

PENDANT LA PHASE LUTÉALE

Effectuer des exercices centrés sur le bienêtre mental, comme le yoga ou la méditation, pour contrer l’anxiété et la fatigue.

Manger des aliments riches en graisses saines comme les avocats et les noix, et en glucides lents, comme les patates douces et les haricots. Ceux-ci permettront de stabiliser les niveaux de sucre dans le sang et de maintenir une énergie constante.

Utiliser des crèmes hydratantes profondes et des sérums apaisants.

BON À SAVOIR

Des plateformes comme Alo Moves proposent des cours en ligne adaptés aux différentes phases du cycle menstruel, permettant aux femmes de suivre des routines adaptées à leurs besoins du jour.

Sources

McLaughlin, J. (2022, avril). Le cycle menstruel . Merck Manuals. https://www.merckmanuals.com/fr-ca/accueil/ probl%C3%A8mes-de-sant%C3%A9-de-la-femme/biologie-de-l%E2%80%99appareil-g%C3%A9nital-f%C3%A9minin/le-cycle-menstruel

Domar, A. Lesch Kelly, A. (2004). Conquering Infertility: Dr. Alice Domar’s Mind/Body Guide to Enhancing Fertility and Coping with Infertility. Penguin Publishing Group.

Kindelan, K. (2019, 8 août). How tracking their periods helped USA women’s soccer team win the World Cup. ABC News. https://abcnews.go.com/GMA/Wellness/uswnt-period-tracking-win-world-cup/story?id=64709450

Pinkerton, J. (2023, février). Syndrome prémenstruel (SPM) Merck Manuals. https://www.merckmanuals.com/fr-ca/ accueil/probl%C3%A8mes-de-sant%C3%A9-de-la-femme/ troubles-menstruels-et-anomalies-du-saignement-vaginal/ syndrome-pr%C3%A9menstruel-spm

1. ATTEINTE DES OBJECTIFS Adapter ses activités et ses engagements aux phases du cycle peut aider à être plus efficace et à mieux réussir.

2. INTUITION ACCRUE Une meilleure connexion corps-esprit permet de mieux comprendre ses besoins et d’y répondre adéquatement.

3. AMÉLIORATION DE L’HUMEUR Un quotidien adapté au cycle hormonal réduit le stress et améliore l’humeur générale.

4. RÉDUCTION DES SYMPTÔMES DU SPM Une alimentation équilibrée et un mode de vie adapté permettent de réduire les symptômes désagréables du SPM.

5. AMÉLIORATION DES RELATIONS Savoir quand être active et quand se reposer améliore les interactions personnelles et professionnelles, et permet de préserver ses énergies lorsque les moments de solitude sont plus indiqués.

6. ESTIME DE SOI RENFORCÉE Prendre soin de soi et écouter son corps renforce la confiance en soi et l’amour de soi.

En résumé, vivre selon ces cycles, c’est se donner la permission de fluctuer, de ne pas être uniforme. C’est un acte de bienveillance envers soi-même. En acceptant ces changements, on apprend à mieux se connaître. C’est un retour à une sagesse ancestrale, un respect profond pour notre nature cyclique.

Dans cette danse avec nos cycles, nous redécouvrons une part de nous longtemps ignorée, souvent jugée. Nous comprenons que chaque phase a sa beauté, ses forces et ses vulnérabilités. Le cycle syncing devient alors un art de vivre, une manière de prendre soin de soi en profondeur, et d’honorer ce corps qui nous porte.

Photo : © Janosch Lino

Vous assurez l’équilibre autour de vous, laissez-nous être le vôtre pour un moment

Chaque année, ce sont plus de 500 proches aidants qui viennent se ressourcer dans l’un de nos établissements.

Photo : © Bianca Des Jardins

Du spa à la maison : Cinq expériences à répliquer chez soi

Ce qui fait le charme d’une visite au spa est entre autres la pluralité des expériences qui y sont proposées et que l’on peut vivre dans l’ordre de son choix, pour se composer un parcours personnalisé qui réponde à ses besoins et à ses envies. Afin de vous permettre de recréer vos expériences préférées dans le confort de votre foyer, Strøm offre dans ses boutiques des produits confectionnés avec soin qui évoquent la détente et invitent le bien-être. Voici cinq produits ou ensembles de produits à découvrir dès maintenant, pour récréer à la maison le parcours apaisant que vous aimez tant.

À RÉPLIQUER : LA SIGNATURE

OLFACTIVE DES STRØM SPA NORDIQUE

1,2. Avec : L’huile essentielle d’eucalyptus ou la bruine d’ambiance à l’eucalyptus

Recréez à la maison la signature olfactive de nos stations thermales.

L’huile essentielle d’eucalyptus est l’odeur de la détente par excellence. Bénéfique pour les voies respiratoires, elle est à la fois vivifiante et apaisante. À diffuser pendant un moment cocooning, au réveil pour bien démarrer la journée, ou toute la nuit dans la chambre à coucher.

Pour multiplier les façons de profiter de cet arôme prisé, essayez aussi la bruine d’ambiance à l’eucalyptus. Elle purifiera l’air et parfumera délicatement la pièce. Celle-ci est fabriquée à partir d’huiles essentielles pures et biologiques d’eucalyptus radiata, de sapin baumier, de menthe poivrée, de copaïba et de lavande fine. Profitez de ses propriétés décongestionnantes et tonifiantes tout au long de la journée !

Essayez-les ! Du 15 octobre 2024 au 15 avril 2025, obtenez la livraison gratuite sur tout achat de produit sur notre boutique en ligne avec le code promotionnel MAGAZINE19

À RÉPLIQUER : LA GESTUELLE STRUCTURANTE ET DRAINANTE D’UN SOIN DU VISAGE

3. Avec : La porcelaine pour rituel gua sha

Sculpté à la main au Québec, l’outil de porcelaine pour automassage gua sha définit les contours du visage, favorise la circulation sanguine et confère un éclat radieux à la peau. Il s’utilise en combinaison avec une huile de soins comme l’huile rituel visage, corps et cheveux . À ajouter à sa trousse pour rehausser sa routine de soin.

À RÉPLIQUER : L’ARÔME

ENVELOPPANT DE LA DOUCHE EN FIN DE CIRCUIT THERMAL

6. Avec : Le coffret pour la douche

Rien ne vaut une bonne douche pour se réchauffer après avoir profité du circuit thermal en extérieur l’hiver. Pour pouvoir humer jour après jour le parfum délicat des produits de douche signature des Strøm spa nordique, on se procure le coffret pour la douche , qui comprend le shampoing, le revitalisant et le gel douche. Renfermant des huiles essentielles d’eucalyptus, d’épinette noire, de lavande et de pin, ils hydratent en douceur et nettoient en profondeur la peau et les cheveux, en plus de faire du moment de la douche une véritable expérience olfactive.

À RÉPLIQUER : LES BIENFAITS DE LA MASSOTHÉRAPIE

4. Avec : Le gel à massage détente

Ce gel à massage aux arômes d’orange douce, de bois de Hô et de cyprès vous permettra d’entretenir la sensation de détente et de lâcher-prise offerte par un soin en massothérapie dans l’un de nos établissements. S’utilise aussi en automassage pour relâcher les tensions à la fin d’une journée chargée.

À RÉPLIQUER : UN SOIN AUX

PROPRIÉTÉS PURIFIANTES ET HYDRATANTES

5. Avec : L’exfoliant au sel de mer

L’exfoliation est un geste essentiel lorsque vient le temps de prendre soin de sa peau. Dans le cadre d’une visite au spa, elle est tout indiquée après avoir profité du circuit thermal, afin de détoxifier l’épiderme. À la maison, on s’inspire du rituel proposé dans les espaces d’exfoliation des stations thermales Strøm : gommage au sel, massage de la peau, puis rinçage à grande eau.

À base de sel de mer, d’huile de pépins de raisin et d’huile essentielle d’eucalyptus, cet exfoliant permet non seulement de débarrasser la peau des cellules mortes, mais il active également la circulation sanguine et élimine les toxines. Ses propriétés aident à détendre et à soulager les articulations et muscles endoloris. Un bel ajout au circuit thermal traditionnel.

La conciliation travail-famille au retour de la routine

Si vous êtes parent, vous savez trop bien que la rentrée scolaire est l’équivalent d’un ultramarathon. Faire les achats de la liste scolaire, les inscriptions aux diverses activités parascolaires, vérifier les vêtements qui sont encore à la bonne taille, identifier les articles... Et ça ne s’arrête pas là ! Il faut aussi rattraper tous les courriels non lus pendant ses vacances, renouer avec les rencontres d’équipe pour bien poursuivre l’année, et se replonger dans sa to-do list Malheureusement, au bout de cette séquence nous attend bien souvent l’épuisement, et ce, alors que l’année scolaire vient à peine de commencer. Si vous vous reconnaissez dans cette mise en situation, c’est que vous n’êtes pas les seul(e)s à la vivre.

En effet, un rapport paru en 2023 suite à une enquête menée par Concilivi du Réseau pour un Québec Famille montre qu’au Québec, la conciliation travail-famille demeure une source de stress importante pour une majorité (66 %) de parents de tout-petits. Précisons ici que la conciliation travailfamille réfère à la recherche d’équilibre entre les exigences et les responsabilités liées à la vie professionnelle et à la vie familiale. Le déséquilibre rapporté par de nombreux parents correspond plutôt au conflit travail-famille. Ce manque d’équilibre n’est pas sans risque.

Certaines études rapportent par exemple que les situations de conflit travail-famille sont associées aux troubles anxieux et de l’humeur chez les femmes, alors que chez les hommes, elles sont liées à une augmentation de la dépendance à l’alcool et à la consommation de drogues. En plus d’avoir des effets sur la santé mentale, le conflit travail-famille peut affecter négativement la santé physique, les habitudes de vie, la relation de couple et le sentiment de compétence parentale. Par ailleurs, la relation parent-enfant peut en souffrir ; certaines études révèlent que les parents rapportant vivre plus de tensions en lien avec la conciliation travail-famille sont davantage à risque de crier, d’élever la voix, de se mettre en colère quotidiennement, et de perdre patience lorsque leurs enfants demandent de l’attention.

Photo : © Bianca Des Jardins

LES

DIFFÉRENTS TYPES DE CONFLITS TRAVAIL-FAMILLE

LE CONFLIT DE TEMPS : arrive lorsque les exigences des différents rôles rendent difficile la gestion du temps. Par exemple, devoir terminer à 17 h 30 alors que la garderie qui se trouve à 20 minutes (sans trafic !) ferme à 18 h.

LE CONFLIT DE TENSION ENTRE LES RÔLES : plus les personnes assument de rôles, plus elles sont susceptibles de subir de la pression, un sentiment de surcharge et du stress. Par exemple, être un travailleur, un parent et un proche aidant.

LE CONFLIT DE COMPORTEMENTS : apparaît lorsqu’un comportement spécifique à un rôle est incompatible avec celui attendu dans un autre rôle. Par exemple, devoir être directif et autoritaire au travail alors que c’est l’inverse de ce que vous souhaitez être à la maison.

Plusieurs autres éléments contribuent à un niveau élevé de conflit travail-famille. Par exemple, le rythme de vie particulièrement accéléré dans notre société, le culte de l’urgence, et la performance et la multiplication des attentes de réussite qui nous entourent.

TRAVERS LA CONCILIATION

TRAVAIL-FAMILLE

Certaines pistes peuvent vous aider à mieux concilier vos différents rôles et à améliorer votre bien-être de façon générale face à ceux-ci :

LA FORCE DE LA FLEXIBILITÉ : bénéficier d'un horaire de travail flexible vous permettra de vous adapter aux aléas de la vie familiale. Parallèlement, avoir du soutien de votre entourage peut vous aider à répondre aux exigences du travail lorsqu’elles sont moins souples. Prendre le temps de discuter de ses besoins et de ses attentes avec ses proches, mais aussi avec son employeur peut être un excellent point de départ.

RALENTIR : faire plusieurs choses à la fois (multitasking) peut être bien tentant pour accomplir tout ce que vous avez à faire. Toutefois, le fait de réaliser deux tâches ou plus en même temps est bien plus fatigant pour le cerveau que de résoudre un seul exercice difficile. Pour favoriser votre bienêtre, il est nécessaire de savoir bloquer les distractions. Alors, rien ne sert de passer une commande de sushis au téléphone tout en signant l’agenda de votre plus grand et en lisant un courriel de votre patronne. Votre cerveau sera en surchauffe et sera moins efficace dans la gestion de chacune de ces tâches. Apprenez à diminuer vos attentes, dressez une liste des choses à accomplir, et attaquez-vous à celles-ci une après l’autre. La méditation peut être une bonne alliée pour apprendre à se concentrer sur une seule chose à la fois.

REVENIR À SES VALEURS : les valeurs sont les principes de base qui guident votre vie. Elles sont l’équivalent d’une boussole qui oriente vos choix et vos actions. Ainsi, revenir à ce qui est le plus important pour vous peut vous aider à organiser votre emploi du temps, qui correspondra ainsi davantage à qui vous êtes. Définir cinq valeurs principales et les écrire dans un endroit visible au quotidien pourrait vous aider à vous ancrer lors des moments où vous vous sentez pris dans le tourbillon de la conciliation travail-famille.

UN PETIT MOT SUR LES VALEURS

Les valeurs guident vos comportements, vos choix et vos décisions. Elles reflètent ce que vous estimez, respectez et jugez important. En revanche, si vous connaissez peu vos valeurs ou ne les respectez pas, vous pourriez avoir l'impression de tourner en rond dans votre vie, de rechercher les plaisirs éphémères, ou de ressentir peu de satisfaction de façon générale, comme il manquera un élément important : le sens.

Réfléchir à ses valeurs peut sembler simple, mais en réalité, de nombreuses personnes ne savent pas par quoi commencer pour mieux les définir. Un des premiers auteurs à s’être intéressé aux valeurs est le psychologue Shalom H. Schwartz. L’une de ses théories pose 10 valeurs de base (l’autonomie, la stimulation, l’hédonisme, la réussite, le pouvoir, la sécurité, la conformité, la tradition, la bienveillance et l’universalisme), desquelles d’autres auteurs au fil du temps sont repartis afin d’allonger la liste. Aventure, liberté et justice ont par exemple été ajoutées.

Pour vous aider à définir les vôtres, n’hésitez pas à utiliser un moteur de recherche en ligne pour trouver une liste de valeurs ainsi que leurs définitions. Prenez le temps de bien faire l’exercice et de réfléchir à ce qui est important pour vous. C’est ainsi que vous pourrez mieux vous ancrer dans la vie.

Sources

Allen, T. D., Herst, D. E., Bruck, C. S. & Sutton, M. (2000). Consequences associated with workto-family conflict: A review and agenda for future research. Journal of Occupational Health Psychology, 5(2), p. 278-308.

Boulet, M. & Le Bourdais, C. (2016). Pratiques de conciliation travail-famille et détresse psychologique des salariés québécois : une comparaison selon le genre. Relations industrielles/ Industrial Relations, 71(3), 442–467.

Institut national de santé publique du Québec. (2005). La difficulté de concilier travail-famille : ses impacts sur la santé physique et mentale des familles québécoises.

Vahedi, A., Krug, I., & Westrupp, E. M. (2019). Crossover of parents' work-family conflict to family functioning and child mental health. Journal of Applied Developmental Psychology, 62, 38–49.

DES RESSOURCES POUR ALLER PLUS LOIN

LIVRES

Tremblay, D.-G. (2019). Conciliation emploi-famille et temps sociaux (4e éd.). Presses de l’Université du Québec.

Ferland, F. (2021). Petit guide pour parents épuisés : Vers un quotidien plus serein . Éditions CHU Sainte-Justine.

BALADOS

Lina, V. (animatrice). (Avril 2021). Ma place au travail avec Myriam Lapointe-Gagnon (n° 21) [épisode d’un balado audio]. Dans Parents pour la première fois

Zephyr, L. et Brazeau, J. (animatrices). (Septembre 2022). Avoir hâte de retourner au travail (n° 44) [épisode d’un balado audio]. Dans Ça va maman ?

Cinq œuvres pour célébrer le lâcher-prise

Par Nicolas Gendron, journaliste culturel

Parce qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’(ac)cueillir le moment présent, comme le veut l’expression consacrée, et de laisser au passé ce qui lui appartient, voici regroupées en ces pages cinq œuvres littéraires ou musicales qui ont su raconter comment, peu à peu ou d’un trait, il est possible d’affronter, de surmonter ou d’embrasser ce qui trop souvent nous empêche d’aller de l’avant.

LES ÉMOTIONS

La symphonie des éclairs, de Zaho de Sagazan (Virgin, 2023)

Auréolée aux Victoires de la musique, où elle a remporté quatre prix parmi les plus prestigieux, dont ceux pour l’album de l’année, la révélation féminine et la chanson originale — l’envoûtante chanson-titre, Zaho de Sagazan est, à 24 ans, en pleine possession de ses moyens, dès son premier album. Avec son phrasé sûr, sa voix mature, son voile de mystère et son goût pour une pop complexe et fière, elle déploie toute la palette émotive qu’il nous faut dompter pour nous épanouir au quotidien, en l’assumant de toute notre chair. Il y a l’amour, bien sûr, dans son emballement (« Les garçons, Mon inconnu »), son aveuglement (« Les dormantes »), son emprise (« Langage »), ses doutes (« Dis-moi que tu m’aimes ») ou ses désillusions (« Je rêve, Suffisamment »). Sagazan se débat aussi contre la peur (« Ne te regarde pas ») ou les temps gris (« Tristesse »), revendiquant que « Les émotions sont des couleurs / [Elle est] le peintre qui les renverse ». Jusqu’à traverser les nuages « comme le fait la lumière », telle une tempête humaine libérant La symphonie des éclairs

LA NOSTALGIE

Le tour du bloc. L’album du spectacle, de Michel Rivard et le Flybin Big Band (Spectra Musique, 2023)

Après avoir sondé sa carte du ciel dans le spectacle musicothéâtral L’origine de mes espèces, le vieux routier Michel Rivard se permet de revisiter 50 ans de chansons, tout en interrogeant ce qu’il nous en coûte de tourner autour du Soleil. Pas moins de 11 musiciens et choristes l’accompagnent sur scène, le fameux Flybin Big Band, et son répertoire y gagne une ampleur et une magnificence des plus contagieuses. Du « tour du bloc » de sa jeunesse à ces moments où l’adulte « fait tourner des ballons (sur son nez) », en passant par les tours que la vie nous joue sans détour, il nous incite à nous réconcilier avec notre passé sans céder à la nostalgie, cette « maîtresse inassouvie aux yeux trop bleus ». Entre les emprunts à Beau Dommage et les fleurons de sa carrière solo, les chansons ressurgissent dans le désordre, comme autant de souvenirs radieux « Tombé(s) du ciel », par « Un trou dans les nuages ». Un album enregistré devant public qui refaçonne un « Maudit Bonheur » qui devrait rejaillir sur tout un chacun.

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LES DETTES

Le compte est bon, de Louis-Daniel Godin (La Peuplade, 2023)

Et si l’adoption était la dette ultime ? Un enfant devenu adulte se pose cette question obsédante en ressassant ses souvenirs-emblèmes, les encapsulant dans des valeurs numérales, de zéro à vingt mille, sans oublier l’infini. « Adopté à l’âge de cinq jours », Louis-Daniel court de toute son âme après sa note de crédit, décryptant chaque transaction en espèces sonnantes ou en devises symboliques. Avec Le compte est bon — clin d’œil au jeu français Des chiffres et des lettres, le primo-romancier Louis-Daniel Godin, féru de psychanalyse, polit une écriture hypnotique, magnétisée par l’appel du mot juste, qui se déplie et se replie, s’emballe et se rétracte, affirme et doute dans un même souffle, vide la tirelire sans la casser pour mieux la regarnir ; « mais il faut avancer, il faut avancer quand même, sinon, sinon, sinon. » Un petit bijou au style ravissant et maîtrisé, où les chiffres prennent corps et rendent grâce à ce qui ne se calculera jamais.

LES BLESSURES

Nommer le vivant, de Mélilot de Repentigny (Leméac, 2024)

« De la vitalité à la dormance », et vice versa et par tous les états naturels entre les deux pôles, Myrique observe son environnement au gré des soubresauts de sa santé mentale. Parce « qu’il n’y a pas de meilleur remède à la grisaille que celui d’apprendre à nommer le vivant », iel prend appui sur le regard du frère Marie-Victorin et sur sa Flore laurentienne, pour identifier et apprivoiser les espèces côtoyées durant ses séjours en psychiatrie, de Montréal à Rimouski. Ayant étudié en techniques forestières puis développé une passion pour la cueillette en tous genres, surtout celle des champignons, Myrique — alter ego de Mélilot de Repentigny — brosse des portraits nuancés et multidimensionnels du corps médical et du personnel soignant, mais d’abord de ses congénères hospitalisé(e)s, sur un territoire où affluent les troubles et les manques, la sève et la sueur, l’insomnie et les rêves enfouis. Un premier livre qui respire large et rappelle avec force que la santé est affaire de mouvement et d’enracinement.

LES ADIEUX

Partir de loin, de Caroline Dawson et Maurèen Poignonec (La Bagnole, 2024)

Caroline s’apprête à prendre l’avion avec ses enfants et en profite pour leur raconter son baptême de l’air, alors qu’elle n’avait que sept ans et devait laisser derrière elle non seulement presque tous ses jouets, mais surtout le pays qui l’a vue naître. Quelques mois avant son départ, la regrettée Caroline Dawson a fait paraître ce bel album jeunesse, en complicité avec l’illustratrice Maurèen Poignonec, dont le trait de crayon traduit à merveille la vivacité propre à l’enfance. L’autrice y aborde avec délicatesse certains enjeux déjà soulevés dans son célèbre récit Là où je me terre, en les adaptant pour les tout-petits et en ne faisant allusion ni au Chili ni à l’espagnol, pour démultiplier les horizons du lectorat. L’immigration et ses défis multiples, l’apprentissage d’une langue, la préservation et la découverte des traditions : en toute simplicité, une nouvelle vie se dessine, des bancs d’école à la cabane à sucre. Un autre voyage commence.

Lexique de la cuisine nordique : La forêt comme garde-manger

Le terroir boréal est riche en parfums uniques qui gagnent à être découverts. Nous avons donc rassemblé ici quelques-uns des ingrédients typiques du garde-manger boréal, qui peuvent être utilisés frais ou séchés selon la saison. La forêt boréale étant remplie de trésors, mais aussi d’espèces nocives pour votre santé, nous vous encourageons à parfaire votre expertise de cueillette à l’aide de documentation crédible ou de formations sur le sujet avant de vous lancer.

ASSAISONNEMENTS NORDIQUES

1. Aiguille d’épinette

Les aiguilles d’épinette possèdent un arôme frais et résineux qui confère un parfum de forêt boréale au saumon, aux mijotés, aux cocktails et même aux desserts. À la mi-mai, il est possible de les cueillir en forêt. Il est ensuite recommandé de les rincer à l’eau fraîche additionnée de bicarbonate de soude.

2. Baie de genévrier

Le genévrier se retrouve à l’état sauvage principalement au bord des falaises, en bordure de mer et dans les forêts de conifères. Au Québec, on le trouve essentiellement dans la région du Bas-Saint-Laurent, près du fleuve. Aromatique, résineuse et légèrement sucrée, la baie du genévrier est la seule épice qui provienne des conifères. Son arôme distinctif est utilisé depuis des siècles pour parfumer le gin, dont le nom est aussi inspiré de cette fameuse baie. (1)

3. Carvi sauvage

D’origine européenne, le carvi sauvage, appelé aussi « cumin des prés », est une plante qui ressemble au fenouil, à l’anis et à l’aneth. Étant donné leur parfum robuste et complexe, les graines de carvi sauvage sont utilisées avec parcimonie pour relever certains plats et cocktails.

4. Chaga

Le chaga est un champignon de la forêt boréale qui pousse sur les arbres, surtout sur les bouleaux. Riche en antioxydants, le chaga possède une foule de propriétés médicinales. En cuisine, on l’utilise en décoction pour ses arômes terreux et boisés et sa douce amertume qui relève délicatement les plats.

5. Épices nordiques

Les épices nordiques sont une combinaison de diverses épices au choix telles que les graines et les feuilles d’aneth, les graines de fenouil, les graines de moutarde jaune, l’estragon séché, la cardamome, les baies de genévrier, le carvi sauvage et d’autres épices issues de la forêt.

7. Lavande

Très prisées en parfumerie, les fleurs de lavande le sont également en cuisine. Mauves et très odorantes, elles ajoutent une touche florale aux boissons et aux plats, qu’ils soient sucrés ou salés. Il convient de s’assurer de choisir de la lavande comestible, et de l’utiliser avec parcimonie puisque son goût est très prononcé.

6. Essence de mélilot

L’essence de mélilot est obtenue à partir des fleurs de cette plante sauvage qui pousse un peu partout au Québec. Son goût rappelle la vanille et a des notes d’amande et de foin fraîchement coupé. Très utilisée en pâtisserie, cette plante est même surnommée la « vanille boréale ».

8. Mélisse

La mélisse est une plante originaire de l’est du bassin méditerranéen que l’on retrouve dans tous les climats tempérés, dont le Québec. Appréciée pour ses vertus thérapeutiques, la mélisse se consomme souvent en tisane. Le goût citronné de ses feuilles fait également d’elle un incontournable pour parfumer viandes, volailles, poissons, soupes et salades.

9. Pousse d’épinette

Cueillies au printemps, aux abords des forêts, les pousses d’épinette sont appréciées depuis des siècles, que ce soit pour la production de la bière d’épinette ou pour la confection de sirops pour le rhume ou la toux. Ayant un parfum frais et légèrement résineux avec des notes d’agrumes, elles sont idéales pour les hors-d’œuvre, le poisson, le gibier, les salades et les cocktails. Elles se mélangent bien avec le genévrier, le poivre et le thé du Labrador. Si vous cueillez vos pousses d’épinette en forêt, assurez-vous que le conifère est loin de toute source de pollution ou de contamination.

10. Salicorne

La salicorne est une plante sauvage poussant dans les marais salés et en bord de mer. Au Québec, on la retrouve sur les berges du fleuve Saint-Laurent, à partir de La Pocatière jusqu’en Gaspésie, dans la baie des Chaleurs. Cette plante croquante au goût salin est souvent utilisée pour accompagner les plats de poisson ou de fruits de mer. Comme les algues, la salicorne est riche en vitamines et minéraux.

11. Sirop de bouleau

Comme le sirop d’érable, le sirop de bouleau est obtenu à partir de l’arbre dans les forêts du nord de l’Europe et de l’Amérique. Moins sucrée que celle du sirop d’érable, son odeur rappelle le caramel avec une touche d’épices. Le sirop de bouleau peut être utilisé dans les desserts, mais aussi dans les plats salés de poisson, de viande, de légumes, ou encore dans les salades.

12. Thé du Labrador

Présent dans les toundras, les tourbières et les forêts d’Amérique du Nord, le thé du Labrador est utilisé depuis des siècles, notamment pour ses propriétés thérapeutiques. Il se consomme en infusion, mais sert également à assaisonner les mets de son parfum délicat et végétal.

FRUITS NORDIQUES

13. Airelle

Petite baie rouge acidulée dont le goût s’apparente à celui de la canneberge, l’airelle pousse à l’état sauvage un peu partout dans les zones montagneuses du nord de l’Amérique ainsi qu’en Scandinavie.

14. Baie d’argousier

De couleur orange vif et originaire d’Europe et d’Asie, la baie d’argousier a commencé à être cultivée au Québec au début des années 2000. Parfaitement adaptée à notre climat nordique, elle se retrouve dans les haies brise-vent, en bordure de route ou comme arbuste ornemental. Cette baie possède un goût acide et astringent qui peut ressembler à celui du fruit de la passion.

15. Baie d’églantier

Les églantiers sont des rosiers sauvages qui produisent de grosses baies rouges après leur floraison. On en trouve partout le long des cours d’eau du Québec. Consommées jadis par les Autochtones sous forme de tisanes thérapeutiques, les baies sont aujourd’hui utilisées surtout dans les confitures, les gelées, les marmelades, les sirops et les liqueurs, seules ou mélangées à d’autres fruits. Il est important de laver et de passer les baies au tamis pour éliminer leurs graines et leurs poils, qui sont irritants. (13)

(14)
(15)

16. Baies nordiques

Les baies nordiques englobent différents petits fruits indigènes qui poussent à l’état sauvage (dans les bois ou les clairières) ou qui sont cultivés, dont les bleuets sauvages, les airelles, les baies d’amélanchier, les canneberges, les framboises, les cassis, les aronias et les baies de sureau. Il faut faire attention, car certaines espèces toxiques ressemblent à ces baies sauvages.

17. Camerise

Originaire du Japon, la camerise se retrouve à l’état sauvage près des terres humides des forêts boréales canadiennes, mais ce n’est que récemment que sa culture s’est implantée au Québec. En anglais, elle se nomme haskap, qui signifie « baie de longue vie » en japonais. Fruit du chèvrefeuille bleu, la camerise est une petite baie ovale et aplatie de couleur bleu foncé et au goût sucré-aigre à sucré-doux, qui marie les saveurs du bleuet, du cassis et de la framboise. C’est un fruit extrêmement riche en antioxydants.

Cinq restaurants, maintenant ouverts à tous, avec ou sans entrée au spa.

Illustrations : © Sarah Lamarche
Savourez notre nordicité
Photo : © Bianca Des Jardins

« Steak » de chou laqué au miso

Émulsion de tomates, poivrons et fenouil rôtis

Préparation

« Steak » de chou

Ingrédients

2 c. à soupe d’huile de tournesol

2 c. à soupe de miso

1 c. à soupe de sirop d’érable

1 c. à thé de vinaigre de cidre

1 petit chou vert coupé en quartiers

1 tasse de bouillon de légumes

Préparation

Préchauffer le four à 425 °F.

Dans un cul de poule, mélanger l’huile de tournesol, le miso, le sirop d’érable et le vinaigre de cidre.

Dans une grande poêle chaude, ajouter un filet d’huile au choix, puis saisir les quartiers de chou de tous les côtés à haute intensité, jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés.

Retirer les quartiers de chou et les disposer dans un plat de cuisson.

Enrober les quartiers de chou de la laque au miso.

Ajouter le bouillon de légumes chaud afin que celui-ci recouvre le fond du plat de cuisson.

Recouvrir d’un papier d’aluminium et cuire au four pendant 45 minutes, jusqu’à ce que le chou soit tendre.

Émulsion de tomates, poivrons et fenouil rôtis

Ingrédients

8 grosses tomates rouges, coupées en quartiers et pédoncule retiré

3 poivrons rouges moyens, coupés en gros dés

2 bulbes de fenouil émincés

1 oignon espagnol émincé

3 gousses d’ail émincées

6 c. à soupe d’huile de tournesol

2 c. à soupe de sirop d’érable

3 c. à soupe de vinaigre de cidre

½ c. à thé de piment gorria en poudre ou de piment d’Espelette

Sel et poivre

Préparation

Préchauffer le four à 450 °F.

Disposer les légumes et l’ail sur une plaque munie d’un papier parchemin.

Arroser de 3 c. à soupe d’huile de tournesol et assaisonner. Faire rôtir les légumes au four pendant environ 20 minutes en remuant à mi-cuisson, jusqu’à ce qu’ils soient colorés. Transférer les légumes dans un mélangeur, ajouter le reste des ingrédients et réduire en purée lisse.

Montage

Étaler au fond d’une assiette la quantité souhaitée d’émulsion de tomates, poivrons et fenouil rôtis. Disposer un quartier de chou chaud au centre de l’émulsion. Garnir de légumes de saison, si désiré, et de quelques verdures (roquette, laitue mâche ou pousses).

Laisser le temps au temps

Par Stéphanie Dupuy, sommelière

Il y a quelque chose de hautement satisfaisant dans le fait de prendre son temps. Pour cuisiner, pour lire un livre, pour se balader en forêt… pour vivre l’instant présent. Dans une vie qu’on mène souvent en accéléré, ces moments durant lesquels on laisse tomber nos attentes et nos appréhensions sont souvent les plus savoureux.

Le vin, lui, ne vit pas en accéléré. S’il ne sait faire qu’une chose, c’est bien de prendre son temps. On dit même parfois d’un vin qu’on désire laisser vieillir qu’on va… l’attendre !

Mais que se passe-t-il durant cette attente ? Comment un vin en bouteille peut-il se bonifier au fil des années ? Et quelles conditions sont nécessaires pour lui permettre d’atteindre son plein potentiel ? Petit guide sur les bases du vieillissement du vin.

Comme vous et moi, le vin a besoin d’oxygène pour vivre (et donc pour vieillir). Sous sa collerette d’aluminium, le bouchon de liège laisse entrer de l’oxygène. La quantité est minime, mais suffisante pour permettre au vin d’évoluer via des réactions chimiques complexes. Ces réactions auront pour effet d’altérer l’apparence, le goût et la texture du vin au fil du temps. Les vins rouges changeront de couleur en devenant orangés, puis bruns, alors que les blancs deviendront plus foncés, d’abord dorés, puis orange et bruns. Les arômes primaires de la jeunesse (fruits, fleurs) laisseront place à des arômes d’évolution comme les fruits cuits et séchés et d’autres arômes comme l’humus, les champignons, les épices, le grillé et le cuir apparaîtront. Finalement, les tanins s’assoupliront, passant de rudes à soyeux, donnant au vin une texture plus enveloppante.

Photo : © Lia Bekyan

Ces changements donneront au vin complexité, profondeur, persistance et caractère… jusqu’à ce qu’il atteigne son apogée, se détériore, devienne mince et dépourvu d’arômes, puis enfin meurt. Le but ultime quand on fait vieillir du vin est donc de l’attraper au sommet de sa forme plutôt qu’en fin de vie. Mais comment savoir si c’est le bon moment d’ouvrir une bouteille qu’on conserve depuis quelques années ? Je vais peut-être en décevoir plus d’un ; on ne peut jamais en être complètement certain. Il n’y a pas de recette miracle, mais certainement quelques clés pour mettre toutes les chances de son côté.

D’abord, il faut savoir bien acheter. Si l’intention est de faire vieillir une bouteille, renseignez-vous sur le producteur, le(s) cépage(s), la région, le millésime… Pour tirer de grandes généralités, disons que les vins rouges à base de cépages plus riches en tanins (cabernet sauvignon, sangiovese, nebbiolo…) ont un meilleur potentiel de garde, de même que les vins blancs avec une bonne acidité (riesling, chenin blanc). Le taux de sucre est aussi un bon indicateur. Les vins de dessert sont parmi ceux qui se gardent le mieux.

Ensuite, sachez bien entreposer vos bouteilles. Le fond d’une garde-robe ne suffit plus pour un tel projet ! On cherche un endroit sombre, sans vibrations, où la température reste stable (entre 10 °C et 14 °C), et où le taux d’humidité avoisine les 70 %.

La dernière clé est de constater par soi-même l’évolution. En ayant trois exemplaires d’un même vin sous la main, on peut le goûter à différents stades de son évolution. Par exemple, la première bouteille après cinq ans, la deuxième après 10 ans, et la dernière après 15 ans. Ça peut paraître un sport de riches, mais il est possible de trouver de bons candidats à la garde entre 25 $ et 50 $. Dans tous les cas, une chose est certaine : vous devrez vous armer de patience, et laisser le temps au temps.

1. Juvé y Camps, Penedès, Casa Vella d’Espiells 2019, biologique

13351459 — 25,50 $

Une partie du travail de vieillissement a déjà été faite avec cette cuvée 2019. Ce cabernet sauvignon espagnol est d’une belle intensité et rappelle les petits fruits noirs bien mûrs, les épices et la noix grillée avec un côté boisé bien nuancé. Bien qu’un régal si consommé tout de suite avec des côtelettes d’agneau ou votre pièce de viande rouge préférée, il saura encore se bonifier pour les cinq prochaines années au moins !

2. Anselmo Mendes, Vinho Verde, Muros Antigos 2023

12455088 — 16,65 $

Si vous avez des idées préconçues sur le Vinho Verde, à savoir que cette appellation produit des vins très légers et sucrés, ce 100 % alvarinho vous les fera perdre en un instant. Produit par Anselmo Mendes, qui est passé maître dans la vinification de ce cépage, vous y trouverez de l’étoffe et de la fraîcheur. Arômes de fruits à noyau, de pomme et d’agrume... vous vous régalerez à l’apéro ou avec une cuisine méditerranéenne remplie de fraîcheur. À boire dans les trois prochaines années.

3. Domaine Cauhapé, Jurançon, Symphonie de Novembre 2021

10782510 — 43,00 $

La région du Jurançon dans le sud-ouest de la France est reconnue pour ses vins de dessert. En voici un composé uniquement du cépage petit manseng vendangé tard en saison, en novembre comme l’indique le nom de la cuvée. Très aromatique, on y retrouve les agrumes, l’ananas, les fruits secs ainsi qu’un aspect épicé et grillé, le tout relevé par une bonne acidité qui équilibre l’ensemble. À savourer avec un plateau de fromages ou une tarte Tatin sans tarder… ou dans 15 ans !

1. Le Strøm spa nordique Saint-Sauveur après la tempête.
Photos : © Bianca Des Jardins

Cinq refuges enveloppants

Alors que la nature entre en dormance, l’intimité côtoie l’immensité, le réconfort embrasse l’émerveillement, et la chaleur rivalise avec le froid dans les cinq stations thermales Strøm.

Venez vous réfugier dans nos installations pensées pour le bien-être, et profitez du silence régénérateur de la saison froide qui, lorsque troublé par le crépitement du feu, vous fera espérer que l’hiver ne se termine jamais.

2. L’hiver se dessine comme un tableau en arrière-plan, alors qu’on ne fait qu’un avec la chaleur dans le sauna finlandais.

1. Un bain à remous et un aperçu de l’ensemble du site, qui semble se prolonger dans le fleuve Saint-Laurent.
Photo gauche : © Olivier Staub
Photo droite : © Bianca Des Jardins
2. Le côté intérieur de la rivière Strøm, baigné de soleil.
1. Le calme du sauna finlandais traditionnel.
2. Le sauna baril en hiver.
Photos : © Bianca Des Jardins
3. Un bain à remous dans un écrin coloré.
1. L’eau descend en rubans dans la chute nordique.
2. Le bain froid, composante essentielle du circuit thermal.
Photos : © Bianca Des Jardins
3. L’intérieur du sauna baril. SHERBROOKE
1. Un bain à remous avec panorama.
2. Le quai menant au Lac des Battures.
Photos : © Bianca Des Jardins

3. L’architecture épouse le territoire, et la couleur du bâtiment rappelle celle des conifères aux alentours.

ÎLE-DES-S Œ URS

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