Automne-hiver 2020-2021 / Numéro onze
C E N T R É S U R L ’ É Q U I L I B R E / A R C H I T E C T U R E / N AT U R E / S A N T É H O L I S T I Q U E
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Crédit photo : Bianca Des Jardins
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DOSSIERS THÉMATIQUES
Dans ce numéro
ARCHITECTURE ET DESIGN 8
Regard vers l ’avenir : L’impact de la crise sanitaire sur la configuration de nos espaces, avec Hugues Lefebvre-Morasse I N S P I R AT I O N 14
Notre façon de voir la vie est connectée à notre territoire, entrevue avec Elisapie Isaac MONDE 18
Un nouveau monde, par Franck Laboue, Voyageurs du Monde Les femmes et l'exercice du pouvoir SANTÉ HOLISTIQUE 28
Résonance : La thérapie par le son Apprendre à vivre le deuil, par Valérie Courchesne VIVRE 40
L’appel de la nature, par Noémie C. Adrien Microméditations : À pratiquer en solo ou avec les enfants, par Marie-Eve Trudel Cinq livres pour revenir à l’essentiel, par Nicolas Gendron À TA B L E 5 6
Autosuffisance alimentaire : Le Québec et ses artisans
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Recettes : Risotto d'avoine nue du Québec et æble fizz, par Raphaël Podlasiewicz Le Québec en dégustation, par Stéphanie Dupuy
HUGUES LEFEBVRE-MORASSE
FRANCK LABOUE
VA L É R I E COURCHESNE
NOÉMIE ADRIEN
MARIE-EVE TRUDEL
NICOL AS GENDRON
STÉPHANIE DUPUY
Guillaume Lemoine Président / Emilie Lefebvre-Morasse Vice-présidente marketing et ventes, rédactrice en chef Caroline Croteau Directrice principale marketing et ventes / Myriam Dumont Directrice marketing Arianne Filion Chargée de projets, rédactrice / Jacinthe Roy-Rioux Créatrice de contenu Sarah Lebel-Viens Directrice photo / Bianca Des Jardins Photographe / Gaëlle Meslin Réviseure linguistique Amélie Adam Directrice artistique, sept24.com / SLRR Cabinet de traduction Traduction
Impression TC Imprimeries Transcontinental Ventes publicitaires Christine Mailloux, cmailloux@stromspa.com, 514 761-7900, poste 4304 Pour collaborer au contenu Arianne Filion, afilion@stromspa.com Éditeur Strøm spa nordique, 1001, boul. de la Forêt, L’Île-des-Sœurs (Québec) H3E 1X9 Dépôt légal - ISSN 2369-5897 Bibliothèque nationale du Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Les opinions émises dans les articles du Magazine Strøm n’engagent que les auteurs. Les disponibilités, millésimes et prix mentionnés dans le magazine peuvent être modifiés sans préavis. Toute reproduction, en tout ou en partie, est interdite sans la permission de Strøm spa nordique. Tous droits réservés. Poste publication - 42293512
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CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins
ÉDITORIAL
Des apprentissages collectifs pour imaginer le monde de demain
Aujourd’hui, nous portons notre regard sur les derniers mois que nous venons de vivre, mais particulièrement sur ce qui a forgé et qui compose notre société actuelle. Des enjeux qui demeuraient dans l’ombre depuis trop longtemps dont la crise a fait rejaillir l’importance. Prendre soin de nos aînés. Devenir de bons alliés des communautés marginalisées. Prioriser l’achat local. Se préoccuper de la santé mentale. Honorer le leadership et la valeur des femmes. Souhaitons que la nouvelle décennie marque un jalon important en termes d’inclusion et d’ouverture, et que les apprentissages collectifs fassent place à de grands changements de valeurs. Dans ce numéro, nous puisons dans notre histoire pour imaginer le monde de demain. Pour bâtir des environnements réfléchis qui conviennent davantage à notre réalité. Pour manifester une plus grande ouverture à l’égard de ceux qui nous entourent et écouter ceux qui leur donnent une voix. Pour repenser nos façons de voyager et de s’alimenter. Pour multiplier les introspections afin de mieux surmonter les obstacles. Pour devenir, bientôt, les acteurs d’une meilleure société. Nous profitons de cette tribune pour remercier nos employés d’avoir su traverser cette épreuve en montrant résilience et créativité. Nous remercions nos partenaires de nous avoir soutenus et nos clients de nous avoir fait confiance. Nous ressentons une immense gratitude envers vous, notre communauté, qui nous suivez assidûment depuis plusieurs années. Vos mots d’encouragement nous ont mis du baume au cœur pendant cette période singulière.
En espérant que cette lecture puisse vous transporter vers un nouveau monde. Un monde empreint de compassion, d’ouverture et d’espoir.
Guillaume Lemoine Président du Strøm spa nordique
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RÉT ROSPECT I V E — L’an dernier, à ce moment même de l’année, nous vous lancions une invitation à ralentir. Une ode au slow living ; un mode de vie idéalisé souvent difficile à incarner dans notre société où tout va rapidement. Puis, contre toute attente, une pause collective s’est imposée en mars dernier, alors que la santé publique ordonnait le confinement. Une crise sans précédent s’en est suivie. Une série de deuils se sont enchaînés, des peines personnelles aux souffrances universelles.
ARCHITECTURE ET DESIGN
R egard vers l ’avenir L’ impact de la crise sanitaire sur la config uration de nos espaces En collaboration avec Hugues Lefebvre-Morasse, designer de l'environnement
S’A DA P T ER AU MON DE DE DEM A I N — À l’heure où la pandémie souligne la vulnérabilité collective et les limites de notre environnement, l’intégration de nouvelles nécessités pourrait permettre aux designers, aux architectes et aux urbanistes de redéfinir les espaces personnels, partagés et collectifs. Une revalorisation de nos acquis environnementaux devient nécessaire alors que le vivre-ensemble n’a jamais été aussi vital.
N ° 1 : R E D É F I N I R L’ E S P A C E P U B L I C
Favoriser le vivre-ensemble Le monde connaît actuellement une vague de réflexion urbaine. Des changements s’imposent, et ces derniers affectent des aspects de notre vie personnelle, mais aussi le partage de l’espace public avec nos concitoyens. Aller au bureau, au restaurant, faire ses courses, prendre le transport en commun. De simples gestes qui impliquent le vivre-ensemble. Il s’agit du fondement même de nos sociétés, et il est donc essentiel de revoir nos manières de cohabiter. Les villes ne sont plus les mêmes. Certaines se transforment en restaurants en plein air ; d’autres cherchent à se remodeler pour répondre aux nouveaux besoins. Les espaces perdus sont réinventés et la piétonisation des rues gagne en popularité. Celle-ci permet de revoir l’espace et d’y intégrer toutes les possibilités qu'offre ce dernier. Il est crucial de réfléchir aux meilleures manières de mettre en pratique la distanciation physique, tout en offrant des environnements interactifs et inclusifs. On mentionne notamment l’idée d’un espace commun sécuritaire, généreux et accessible comme bien fondamental pour une vie publique épanouie. Alors qu’un nouveau plan d’urbanisme voit le jour en raison des récents événements, plusieurs citadins s’éloignent des grandes villes, redonnant à la campagne ses lettres de noblesse. Les villes qui s’en sortiront le mieux seront sans doute celles qui arriveront à reconfigurer l’espace offert aux citoyens.
N°2 : REPENSER NOS LOGEMENTS
Redécouvrir le confort domestique Notre vision du design se voit également bouleversée. L’individu dans son habitat redécouvre son espace et imagine de nouvelles manières d’atteindre une certaine forme de confort, tant au plan fonctionnel qu’émotionnel. Le design d’intérieur reprendra donc une place prépondérante puisque de nombreuses personnes passent plus de temps à la maison. Une chose est certaine : le chez-soi doit être un véritable sanctuaire. Le désencombrement des logements s’est transformé en une tâche majeure. Les gens ont appris à vivre avec moins, ce qui permet de libérer de l’espace à long terme et de changer la relation que l’on entretient avec les biens qui occupent nos maisons. Peut-être que cela encouragera nos sociétés à vivre avec moins et à accorder plus d'importance à la qualité des articles choisis.
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ARCHITECTURE ET DESIGN
La flexibilité deviendra essentielle dans la planification de l’espace, tout comme la désignation de zones ayant une fonction spécifique. La définition des espaces permettra une démarcation distincte entre la vie domestique et professionnelle. Un coin dédié aux réunions virtuelles sera également primordial et la sonorité de nos habitats deviendra une priorité. Les gymnases à domicile sont désormais presque aussi indispensables que le bureau à domicile. L’utilisation de tout espace extérieur ou intérieur disponible sera donc essentiel. La conception des zones en plein air prendra une nouvelle valeur : l’aménagement d’un espace extérieur privé, d’un balcon, d’une terrasse, d’un jardin ou encore d’une arrière-cour, pour créer des havres le plus près possible de la nature. Dans une ère d’incertitude, l’importance accordée au confort domestique se voit accrue. C
N°3 : REVENIR À LA SOURCE
Un monde plus conscient Alors que les habitudes de vie et de consommation se sont transformées du jour au lendemain, certains voient l’espoir d’un avenir urbain plus équitable et durable. On cherchera à construire des habitats écoresponsables tout en se questionnant sur le choix des matériaux, du design ou encore des formes architecturales. On assiste à l’émergence d’un retour aux sources. Pendant que le monde autour de nous change, la perception de notre environnement et notre comportement à son égard se modifient à leur tour. En ralentissant, l’invisible devient visible, c’est-à-dire que les comportements que l’on prenait pour acquis sont repensés. On réalise quels sont les bons gestes et les moins bons gestes. Certains misent sur l’achat local, plusieurs valorisent la marche ou le vélo, ou encore multiplient les escapades en nature. De riches récompenses pour le bien-être collectif et celui de la planète. Comme les lieux que l’on occupe sont fondamentalement liés à l’environnement, l’acquisition de nouvelles valeurs écologiques aura un effet indéniable sur la configuration de nos espaces. L'édification d’écoquartiers comme le Technopôle Angus ou Réinventer Montréal reflètent à merveille la synergie qui existe entre la conception d’un milieu de vie et nos valeurs environnementales.
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ARCHITECTURE ET DESIGN
DE S PROJ ET S P OU R I M AG I N E R LE MONDE DE DEMAIN LE TECHNOPÔLE ANGUS
La création d’un milieu de vie pour tous Le Technopôle Angus est un village urbain répondant à une variété de besoins où les résidents et les entreprises peuvent partager un milieu de vie écologique, effervescent et inclusif. L’ancienne friche industrielle convertie en écoquartier est une véritable artère d’ouverture de commerces et de bureaux, soutenant la création d’emplois au sein d’un milieu dynamique, diversifié et durable. La mixité fonctionnelle, l’aménagement de places publiques connectées par un réseau de circulation active, la convivialité des espaces publics et l’intégration de pratiques émergentes dans le domaine de l’agriculture urbaine contribuent à l'instauration d’un milieu de vie de qualité et inspirant pour le monde de demain.
« RÉINVENTER MONTRÉAL »
Par la Ville de Montréal + C40 Reinventing Cities Une invitation aux promoteurs, architectes, concepteurs et développeurs à transformer un site sous-utilisé en projet novateur qui redynamisera le secteur tout en luttant contre les changements climatiques. L’objectif ? Réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de devenir un exemple de ville intelligente et écoresponsable.
WELLINGTON-SUR-MER À SHERBROOKE
Revaloriser le centre-ville La ville de Sherbrooke a offert lors de la belle saison une installation piétonne sur la rue Wellington Nord et deux espaces éphémères permettant aux citoyens de redécouvrir la ville. Un projet opéré avec les commerçants et pour les commerçants, visant la revalorisation du centre-ville et s’appuyant sur une approche ludique et rafraîchissante.
L A COUVERTURE HERE COMES THE SUN
Le projet du designer londonien Paul Cocksedge Une couverture permettant à tous de se rassembler et de socialiser en toute sécurité. Elle a été conçue pour faciliter le maintien d’une distance de deux mètres ― qui peut parfois être difficile à évaluer ― dans des contextes sociaux en plein air. L’idée est survenue suite au besoin du designer de communiquer et d’être près des gens, dans une période où la distanciation sociale était de mise. Le patron est offert gratuitement sur le Web pour donner la possibilité à tout le monde de confectionner sa propre couverture.
L E C E N T R E C A N A D I E N D ’A R C H I T E C T U R E
« La possibilité de l’architecture d’agir comme agent d’intégration, autant que d’instigation, dans les approches relationnelles. » Avec son énorme jardin accessible à tous, le Centre Canadien d’Architecture est un exemple d’ouverture et d’intégration. Les jardiniers ont notamment joué avec le design de la pelouse, créant un énorme damier qui incite les visiteurs à respecter les mesures de distanciation sociale.
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Crédit photo : Ville de Sherbrooke
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Crédit photo : Frédérique Ménard-Aubin
ARCHITECTURE ET DESIGN
LE TECHNOPÔLE ANGUS
WELLINGTON-SUR-MER
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Q U É B E C
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DE S IG N
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ELISAPIE ISA AC
Auteure-compositrice-interprète
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Crédit photo : Jonathan Brisebois
INSPIR ATION
INSPIR ATION
Notre façon de voir la vie est connectée à notre ter ritoire
DÉCOLONISER LES PENSÉES — Ambassadrice de la culture inuit, l’auteure-compositrice-interprète Elisapie Isaac travaille à la reconnaissance des difficultés historiques de son peuple. Dans un message intitulé « Très cher Québec » publié lors de la Journée nationale des peuples autochtones du Canada 2020, elle mit en lumière l’importance de reconnaître la « troisième solitude ». Celle qui a quitté sa terre natale, Salluit, pour découvrir Montréal nous invite à notre tour à rencontrer les Attikameks, les Cris, les Innus, les Naskapis, les Algonquins, les Abénaquis, les Malécites, les Micmacs, les Hurons-Wendats, les Mohawks et les Inuits. Puisque le territoire nous unit, puissions-nous entendre la sagesse de ceux qui étaient là avant nous.
L’ I D E N T I T É A U C Œ U R D E L A C R É A T I O N
Votre plus récent album « The ballad of the runaway girl » (La ballade d’une « fugueuse » au sens métaphorique) évoque le parcours d’une Inuk expatriée. Adoptée à la naissance, vous auriez affirmé que ce déracinement initial aurait eu un impact majeur sur votre parcours. Cette quête identitaire a-t-elle influencé votre carrière d’artiste ? « Il est certain que ces introspections ont été un moteur de créativité. J’ai tiré profit de mon parcours pour créer. J’ai transformé les douleurs et les grandes joies en écrivant de la poésie et des chansons. J’ai chanté mes joies, j’ai chanté mes peines ! À la naissance de mon deuxième enfant, j’ai beaucoup réfléchi à ma propre adoption et à mes racines. J’ai connu un épisode postpartum durant lequel je me suis découverte. J’avais besoin de faire la paix avec moi-même et pour ce faire, j’ai aussi fait la paix avec ma maman biologique. Il ne s’agissait pas d’un épisode majeur, mais ça a été profondément libérateur. La maternité m’a appris à me reconnaître davantage, en toute vulnérabilité. Aujourd’hui, je suis capable d’embrasser ma culture, ma façon d’être. C’est un grand accomplissement de me réveiller le matin et de me sentir heureuse. J’ai longtemps été guidée par les vagues de mes émotions, ce n’était pas toujours évident. Certains ont le bonheur facile, d’autres sont plus mélancoliques. De mon côté, j’ai dû apprendre à m’apprivoiser pour pouvoir m’aimer. Si l’on souhaite enseigner l’amour à nos enfants, on doit être capable de s’aimer soi-même ! J’ai aspiré à cette force, j’ai voulu incarner ma vérité afin d’être fidèle à moi-même et transparente auprès de mes enfants. Je souhaite qu’ils apprennent l’importance de s’aimer, avec tous nos défauts. Nous sommes humains, après tout ! »
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Entrev ue avec Elisapie Isaac
INSPIR ATION
« Actuellement, je nage entre les responsabilités et la liberté. Je suis de nature très spontanée, et c’est toujours un défi de faire côtoyer ces deux volets de ma personnalité ; la femme forte et droite et celle en quête de liberté qui a besoin d’espace.
Le cycle féminin est fascinant et mérite d’être honoré. C’est incroyable que ce soit encore tabou. En le démystifiant, on parvient à mieux vivre les choses.
Lorsque je reconnecte avec mes racines inuites, je m’éloigne de la rigidité et de l’espace carré. Chez nous, le territoire est immense. Il nous rappelle que nous sommes tout petits dans un univers beaucoup plus grand. C’est un exercice de vulnérabilité de s'en souvenir au quotidien. Je me connais maintenant mieux qu’avant et je sais ce que je dois faire pour trouver mon équilibre. Par exemple, lorsque j’ai mes règles, je sais que ce n’est pas le moment d’avoir certaines discussions avec mon chum !
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Crédit photo : Jonathan Brisebois
Ce regard face aux menstruations fait partie de notre sagesse ancestrale. Auparavant, lorsqu’une jeune fille avait ses règles, elle était isolée durant quelques jours, puis il y avait un rituel de tatouage. Ayant été christianisés, nos coutumes ont été bannies. Depuis quelques années, elles reviennent progressivement et l’on souhaite à nouveau souligner les passages importants de l’existence en pratiquant certains rites. Sans les rituels et les rites de passage, nous sommes démunis. Sans spiritualité, nous sommes sans repères. Notre façon de voir la vie est connectée à notre territoire et il est essentiel de se le réapproprier. »
INSPIR ATION
L’A P P E L D E L A G U É R I S O N
Les pow-wow (rassemblements des Premières Nations) et la pratique du tambour étaient jadis criminalisés. Ces traditions reviennent progressivement dans les communautés et l’on assiste à un intérêt grandissant pour les coutumes issues des communautés autochtones. Comment percevez-vous cette évolution ? « Je perçois cela comme le retour de la vérité, le retour du balancier. Lorsque je vois des aînés qui ont subi de telles violences apprivoiser à nouveau le tambour et le chant, j’entends l’appel de la guérison dans ces voix. Nous avons besoin de l’art. Nous avons besoin de la musique. Nous avons besoin de renouer avec la sagesse de nos ancêtres pour guérir. »
ÊTRE UN BON ALLIÉ
Il faudrait aussi revoir la vision colonisée et décoloniser les pensées. Réfléchir à un meilleur système pour les communautés. Défaire les structures qui ne fonctionnent pas. Pour guérir, il faut également se réapproprier ce que le système nous a pris. Réapprendre l’histoire. Redécouvrir notre territoire. Revivre nos coutumes. Que ce soit le chant, la chasse, le kayak. Je ne veux pas que les gens se sentent attaqués, car c’est ce qui nous divise. C’est en s’ouvrant à l’autre qu’on peut guérir collectivement.
La nouvelle décennie a soulevé son nombre de revendications. On parle notamment de l’importance de reconnaître les communautés autochtones. On parle de privilège blanc, de douleurs qui se transmettent de génération en génération et d’antiracisme. Comment les Québécois peuvent-ils être de bons alliés envers les différentes communautés autochtones ? « Par l’apprentissage, par la curiosité ! On voit les Autochtones comme un seul bloc. Pourtant, il y a onze communautés distinctes sur notre territoire avec des coutumes et des langues uniques. Il y a eu des Premières Nations dans chaque région du Québec. En s’intéressant au territoire ancestral, on redécouvre l’histoire.
Les Autochtones ont tellement moins d’opportunités que les personnes blanches. Lorsqu’une personne blanche souhaite s’impliquer dans notre culture, pourquoi ne pas le faire en offrant une opportunité ? Le système éducatif pourrait aussi intégrer la culture autochtone à son programme. Pourquoi ne pas s’intéresser aux communautés qui résidaient sur cette terre autrefois ? On pourrait apprendre aux jeunes le langage qui y était jadis parlé et les coutumes qui y étaient pratiquées. Ce serait tellement stimulant et rassembleur que les jeunes apprennent ce genre de choses à l’école ! Estce que cela va se concrétiser dans le futur ? Je l’espère. »
Certaines personnes cherchent à rencontrer les communautés avant même d’avoir fait un travail personnel préalable. Je crois qu’il ne faut pas forcer les choses. Chaque chose viendra en son temps. Saviez-vous que si un aîné d’une communauté vous rencontrait, il voudrait probablement vous serrer dans ses bras ? La réconciliation est possible. Let it out !
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« Chez nous, le ter ritoire est immense. Il nous rappelle que nous sommes tout petits dans un univers beaucoup plus g rand. »
Crédit photo : ©TQ/Gaëlle Leroyer
PA R C N AT I O N A L D U L A C -T É M I S C O UATA
MONDE
Un nouveau monde Par Franck Laboue, Voyageurs du Monde — voyageursdumonde.ca
RETOUR AUX SOURCES, LE TEMPS RETROUVÉ DU TER RO I R
Le voyage. Il a recommencé sur le pas de notre porte. Notre Québec a toujours été là sous nos yeux, on le remettait pour plus tard, quand on aurait le temps. Nous y avons retrouvé les joies d’un certain silence. Nous avons voyagé à huis clos, en reconquérant et en nous réappropriant les merveilles de notre patrimoine. Le Vieux-Québec a même recouvré une certaine quiétude qu’on ne lui avait pas connue depuis des lunes. Le goût du voyage est toujours là, impérial. Le dépaysement était au bout du virage. Pour un temps, nous avons arrêté de nous agiter pour laisser place à la contemplation et au ressourcement, en prenant un grand bol de fleuve. On souhaite du repos, intimiste, ce que notre province peut nous offrir. Il s’agissait de trouver le Québec qui nous correspondait, en nous gorgeant de nos paysages, alliant fleuve et terroir. Mission réussie. Le Témiscouata fait partie de ces petites régions en devenir, à l’ombre du mastodonte gaspésien. Mis en lumière par les récents itinéraires estivaux, alliant activités de plein air le long du parcours cyclable « Petit Témis », gastronomie ou encore remise en forme au spa de Pohénégamook, le « Témis » est un écrin encore mal connu. La nature, omniprésente, offre le spectacle majestueux d’un écosystème préservé au parc national du Lac-Témiscouata. En arrêtant le temps, on peut apercevoir un rapace mythique dans le ciel ; ce pygargue à tête blanche, déployant ses ailes au-dessus des 45 kilomètres d’eau du lac éponyme. Depuis près d’un siècle, le souvenir de « Grey Owl » hante les bois sur les hauteurs de la montagne du fourneau. Écrivain naturaliste dans la veine de John Muir, ce Britannique fut à l’avantgarde du mouvement écologique que nous connaissons aujourd’hui. À la table de l’auberge du Chemin Faisant, fine cuisine et saveurs locales se donnent rendez-vous en bouche dans cette adresse de Cabano, la plus primée du BasSaint-Laurent. Non loin de la rive nord du lac, il ne faudrait surtout pas manquer une dégustation au Domaine Acer, là où des passionnés ont sévi pour le plaisir de nos palais. On y travaille la sève d’érable depuis des décennies. Vinifiée, elle se transforme alors en nectar alcoolisé. Le Témiscouata, perle rurale, symbiose même entre producteurs et habitants locaux, a tout d’une région dont on appréciera les parfums.
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DÉL A ISSER L’ÉT R A NGER — Nous sommes prêts à respirer de nouveau, nous avons fait l’école buissonnière sur nos chemins de campagne. Après le confinement des corps et des esprits est venu le temps du retour à la liberté ; nous nous sommes laissé surprendre par notre « chez nous » à nouveau. Le tourisme a saisi l’occasion pour faire sa révolution. Une révolution douce, presque tranquille. Une révolution aux accents locaux. L’envie de se réinventer s’est installée cet été, sous la forme d’un retour à l’essentiel. Serait-ce l’annonce de la fin du « surtourisme » ? Une philosophie renouvelée fait son apparition, ce sont les nouvelles générations qui créeront le paysage touristique de demain. En ralentissant les voyages, le slow travel fera partie intégrante de l’avenir. Les périples seront plus lents, plus responsables mais aussi plus curieux. Redevenir de modestes voyageurs, c’est ce que demain nous propose, là où la qualité primera sur le nombre. Et si le voyage reprenait plus de sens et de valeur ? Un impact positif pour un nouveau monde.
Crédit photo : Ali Kazal
Crédit photo : Ali Kazal
Crédit photo : Alex Guillaume
Crédit photo : Joshua Freake
MONDE
P R È S N E V E U T PA S N É C E S S A I R E M E N T DIRE CONNU
Et quid de l’étranger ? Nous allons voyager moins souvent à l’extérieur du pays, mais dans de meilleures conditions. Quitte à partir tous les deux ans. Les vacances de proximité seront, elles, toujours accessibles au plus grand nombre. De la sobriété heureuse, chère à Pierre Rabhi, nous devons passer à la rationalité joyeuse, sur fond de redistribution plus généreuse. Notre terroir et nos producteurs locaux seront sous le feu des projecteurs, avec comme tête de proue de cette révolution verte des fermiers, mais aussi des nutritionnistes comme Julie Aubé. Avec son insatiable appétit pour le voyage gourmand et la rencontre de nos agriculteurs, le « bien manger » est au cœur de son ouvrage Prenez le champ ! Rapprocher les Québécois et les artisans de la bouche, c’est l’objectif de Julie autour d’escapades agricoles sur le thème du savoir-faire ainsi que du retissage des liens entre producteurs et consommateurs. Agriculteurs, amoureux du terroir, tous vont semer l’avenir de cette nouvelle façon de vivre. Nous allons nous rapprocher de notre richesse humaine, des produits locaux et de notre patrimoine. Il est temps de retrouver la liberté de désirer. Nous avons tout sous la main.
Lorsque des projets d’envergure inspirent la communauté, nous sommes là. À titre de conseillers de premier plan, nous sommes au cœur des initiatives de développement locales. Notre équipe chevronnée de Québec, en collaboration avec celles de nos autres bureaux au Canada, offre des solutions adaptées à vos enjeux en droit des affaires et vous guidera dans les prochaines étapes de votre expansion.
Le droit à l’échelle mondiale nortonrosefulbright.com
U N E N O U V E L L E P H I L O S O P H I E D U V O YA G E ?
La douce révolution qui est en marche va surtout nous faire ralentir. Une certaine sobriété s’installera et nous allons repenser notre rapport au voyage ; ce dernier redeviendra exceptionnel. Cette révolution va nourrir notre prise de conscience écologique déjà entamée avant la crise. Une prise de conscience collective développée lors du confinement, qui se traduira peutêtre dans les urnes. Il n’est plus possible d’observer, d’une part, le tourisme, et de l’autre, le tourisme responsable. L’ensemble de l’activité doit être en phase avec la planète. Le tourisme de demain ne peut plus espérer survivre sans se réinventer. Des voyages plus écologiques, oui, mais comment ? En utilisant des moyens de transport plus doux, moins polluants, en prenant le temps de découvrir une région, une culture, d’aller à la rencontre des habitants. C’est ce à quoi ressemblera le voyage dans quelques années. Bien sûr, il faut du temps, mais le rapport au travail change également. Il se pourrait bien que l’on puisse travailler quelques années et prendre plusieurs mois pour voyager, pour souffler, pour vivre autre chose. Les nouvelles valeurs du tourisme de demain ? L’écologie, l’éthique, le responsable. Le voyage sera plus lent, plus propre et plus curieux.
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Institutions financières | Énergie Infrastructures, mines et matières premières Transport | Technologie et innovation Sciences de la vie et soins de santé
N ATA S H A K A N A P É F O N TA I N E
Militante, écrivaine et actrice
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Crédit photo : Julie Artacho
MONDE
MONDE
Les femmes et l’exercice du pouvoir L’ÉM ERGENCE DU CH A NGEM ENT — Femmes d’influence, femmes d'action, femmes radicales, femmes de sollicitude. Ce début de nouvelle décennie connaît déjà plusieurs débats et la vie politique n’est pas épargnée. On remarque néanmoins l’ascension de figures en quête d’un monde meilleur qui souhaitent sensibiliser ce dernier face aux injustices. Progressivement, le paysage politique devient plus inclusif. Les structures se remanient, le changement émerge. Quels sont les visages qui ont marqué ce début d’année ? Pleins feux sur la place des femmes de pouvoir sur la scène politique mondiale.
Militante, écrivaine et actrice autochtone Considérée comme étant la porte-parole non officielle de sa communauté, Natasha Kanapé Fontaine fait partie de la collectivité innue de Pessamit. Militante des droits des Autochtones, elle représente le mouvement Idle No More (« N’attendez plus ») pour partager un message d’ouverture et d’humanité à travers le pays par le biais de conférences. Sa mission est d’ouvrir un dialogue permettant de mieux comprendre et d’honorer les différences de chacun afin de cultiver le respect. Visant à unir les gens des différents peuples, elle est symbole d’un message de paix qui se veut activiste. Avec l’aide de la poésie, de conférences et d’apparitions publiques, elle offre sa voix aux sans-voix. « Je suis une Amérique blessée qui a oublié le nom de sa naissance, partout le mensonge de la conquête, partout l’arrogance, partout l’obsession d’être le vainqueur. » — Natasha Kanapé Fontaine, poème Cri de son recueil N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, 2012
JACINDA ARDERN
Femme d’État néo-zélandaise Élue comme première ministre en 2017, elle fut reconnue comme étant la troisième femme à occuper ce rôle en Nouvelle-Zélande. En plus de donner naissance à son deuxième enfant durant son mandat, elle se démarque notamment par sa façon de gérer les différentes crises qui ont secoué son pays. Qualifiée de trop douce lors de sa prise de fonctions, elle dément ses adversaires en alliant sollicitude, fermeté et leadership après la tuerie de Christchurch et l’éruption du White Island. Depuis le printemps 2020, elle fait parler d’elle à travers le monde pour le discernement dont elle a fait preuve dans la gestion de la crise du coronavirus, devenant l’une des personnalités politiques les plus influentes au monde. En intervenant rigoureusement et à l’avance, la Nouvelle-Zélande a connu un succès dans l’arrêt de la propagation du virus en se positionnant comme l’un
des premiers pays au monde à revenir aussi rapidement à une vie normale. « J’appellerais cela un gouvernement actif. Actuellement, les gens ne ressentent pas les avantages d’aucune forme de prospérité ; les salaires ne suivent pas l’inflation ; le coût du logement dépasse la portée de la plupart des gens. Et quel est l’intérêt de poursuivre cette croissance économique si nous avons encore des citoyens sans-abris ? Notre plan est d’être un gouvernement actif, qui vise à garantir aux gens des emplois décents, un logement décent et de l’espoir pour l’avenir. » — Jacinda Ardern, à propos de son gouvernement 23
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MONDE
ALICIA GARZA
Militante et éditorialiste afro-américaine Cofondatrice du mouvement Black Lives Matter, Alicia Garza est une militante queer impliquée dans la lutte contre le racisme et œuvrant pour les droits des personnes LGBT+ (Lesbien, gai, bisexuel, transgenre et intersexe). Elle insiste sur le pouvoir de la persévérance dans la lutte contre l’injustice depuis 2013, lorsque George Zimmerman est acquitté après avoir tué par balle un jeune homme noir de 17 ans non armé nommé Trayvon Martin. Interpellant la mobilisation en réponse au verdict, elle partage sur sa page Facebook : « Noirs. Je vous aime. Je nous aime. Nos vies comptent, les vies noires comptent. » Deux autres militants, Opal Tometi et Patrisse Cullors, se joignent à l’appel à l’action. Cullors ajoute alors le mot-clic #BlackLivesMatter. La phrase de Garza catalyse un mouvement national contre l’injustice raciale, puis international. Sept ans plus tard, le mot-clic est diffusé massivement sur les réseaux sociaux et des manifestations éclatent partout dans le monde. Garza œuvre également pour l’Alliance nationale des travailleurs domestiques, en plus d’être directrice de Black Futures Lab (organisation dévouée à la construction du pouvoir politique des personnes noires). Détentrice du prix Sydney de la paix en 2017, son travail est reconnu à travers ses éditoriaux qui ont été publiés dans des magazines de renom (The Guardian, The Nation, HuffPost ou encore Rolling Stone). Elle souhaite avant tout sensibiliser le public à la façon dont la violence policière dépasse les frontières de la race, de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Elle désire également renforcer le pouvoir des femmes en leur apprenant à s’appartenir, à prendre des risques et à toujours miser sur l’intégrité. « Pour nous, #BlackLivesMatter est vraiment un projet de réhumanisation. C’est une façon de retrouver l’amour pour nous-mêmes et pour les autres, et de le projeter dans le monde afin que nous puissions transformer ce dernier. » — Alicia Garza, à propos du mouvement Black Lives Matter
SANNA MIRELLA MARIN
Femme d’État finlandaise Élue en 2019 à l’âge de 34 ans, Sanna Mirella Marin est la plus jeune première ministre du monde travaillant à la tête d’une coalition dirigée par cinq femmes dont quatre âgées de moins de 35 ans. Il s’agit du gouvernement le plus féminin au monde, représenté par douze femmes et huit hommes. La Finlande a toujours été avant-gardiste. En 1906, le pays était le premier à accorder le droit de vote aux femmes. À l’heure actuelle, il jouit d’une représentation quasi équitable au parlement. Pour Sanna Marin, du chemin reste à faire en termes d’équité et d’égalité. La ministre souhaite s’attaquer aux questions de l’égalité sur le marché du travail et de la violence conjugale. Elle mentionne qu’en Finlande, beaucoup de jeunes femmes subissent encore des violences physiques ou sexuelles. Élevée au sein d’une famille « arc-en-ciel », par sa mère et la conjointe de celle-ci, elle grandit dans un milieu modeste oscillant entre la pauvreté et l’incapacité de s’ouvrir aux autres sur sa situation familiale. Elle y découvre l’importance de
la justice, de l’égalité et des droits humains, valeurs notamment véhiculées à travers son parcours politique. Sanna est la première de sa famille à étudier à l’université. Avec son profil progressiste, son parcours non conforme et ses convictions féministes et écologiques, elle est l’emblème d’une génération nouvelle et pionnière en ce qui a trait à la représentation des femmes en politique. « Je vais répondre comme je l’ai toujours fait jusqu’à présent. Je n’ai jamais pensé à mon âge ou à mon genre, je pense aux raisons pour lesquelles je me suis engagée en politique et à ces choses grâce auxquelles nous avons gagné la confiance de l’électorat. »
— Sanna Mirella Marin, en réponse à des critiques qu’on lui aurait faites
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MONDE
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ALEX ANDRIA OCASIO - CORTEZ
Femme politique américaine Reconnue pour être la plus jeune candidate jamais élue du Congrès américain, Alexandria Ocasio-Cortez représente le 14e district de New York. Soutenant les communautés autochtones et appuyant les gens de la classe moyenne au détriment des intérêts des grandes entreprises, elle est un modèle en termes de défense de la justice sociale, raciale, économique et environnementale. Elle plaide pour l’inclusion, notamment dans la lutte des droits des LGBT+, dénonçant la discrimination opérée sur les groupes marginalisés. À l’été 2020, peu de temps après la vague de dénonciations contre le harcèlement sexuel, Ocasio-Cortez est victime de violence verbale au sein du Congrès. Elle pointe alors du doigt un problème culturel global, au sein duquel on accepte la violence, notamment le langage violent et déshumanisant à l’égard des femmes. L’événement soulève des réactions dans les médias et on assiste quelques jours plus tard à une vague de solidarité féminine sur les réseaux sociaux. Ne craignant pas d’être l’unique voix discordante, elle discute des problèmes que ses adversaires tentent de passer sous silence comme le sexisme, la violence policière, la corruption ou encore la crise climatique.
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« Le changement demande du courage. » — Alexandria Ocasio-Cortez, à propos de l’environnement En juin 2019, Alexandria Ocasio-Cortez et Greta Thunberg s’allient afin de souligner l’importance de lutter contre le changement climatique et de discuter des tactiques qui fonctionnent vraiment en tant qu’activistes. « L’espoir n’est pas quelque chose que vous avez d’emblée. L’espoir est quelque chose que vous créez, avec vos actions. L’espoir est contagieux. Et aujourd’hui, certaines personnes commencent à agir d’une manière qui renforcit l’espoir. » « Nous devons commencer à communiquer. Il ne s’agit pas de ce que fait la Suède et de ce que font les États-Unis. Il s’agit d’une lutte mondiale. Il s’agit de ce que nous faisons tous, en tant que mouvement. »
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— Alexandria Ocasio-Cortez, à propos de l’environnement – en collaboration avec Greta Thunberg
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Voyager chez Jérôme Fer rer par Europea Entretien avec Jérôme Ferrer, chef exécutif
ÉMOU VOI R . TOUCHER . SU R PREN DRE — Voilà la philosophie du chef Jérôme Ferrer depuis de nombreuses années. Ayant dernièrement été amené à revoir leurs façons de faire, son équipe et lui ont redoublé de créativité pour proposer des formules pratiques, surprenantes et gourmandes afin de faire vivre l’expérience Jérôme Ferrer différemment. L’ É T A B L I S S E M E N T
en famille, le faire en se sentant en sécurité, et sortir de chez soi, tout simplement. Nous avions envie d’offrir à nos clients la possibilité de se changer les idées, d’avoir l’impression d’être attablés à Paris le temps d’une soirée. C’est ainsi que le concept d’Épicure Land a vu le jour. Le premier acte, abordable et très attractif, consistait en un voyage gourmand qui mettait de l’avant les plaisirs de la table et qui permettait de partager une expérience hors du commun avec ses proches. Il s’agissait d’un parcours 5 services où l’invité se déplaçait d’une station à l’autre pour goûter nos plats dans une mise en scène totalement immersive provoquant surprise et émotion. Le deuxième acte, qui devait être lancé à la mi-septembre et qui offrait quant à lui de revisiter les grands classiques français en 8 services, a plutôt fait place à un nouvel espace boutique et épicerie fine où les gens peuvent commander des repas pour emporter et s'approvisionner en produits gourmands, afin de recréer l'expérience Europea à la maison. »
« La valorisation du terroir et le respect du cycle des saisons font partie intégrante de notre ADN. Ils nous inspirent, stimulent notre créativité, nous poussent à proposer des plats et des expériences qui font voyager. Depuis le tout début, nous avons travaillé à faire rayonner les cultures québécoise et canadienne à un niveau international. Nous faisons d’ailleurs partie des rares restaurants de renommée internationale des associations Relais & Châteaux et Les Grandes Tables du Monde. » LE CONFINEMENT
« Le principal défi a été de trouver une façon de continuer à exister malgré la fermeture de notre salle à manger. Comme tous les entrepreneurs, il a fallu se réinventer en quelques heures. La solution, on la connaît bien maintenant : il s’agit de La Boîte du Chef, qui a permis de faire goûter nos menus à travers le Québec. La Boîte du Chef, conçue pour 2 à 8 personnes, est livrée chaque semaine partout au Québec. Les plats arrivent déjà préparés, il suffit de les réchauffer en suivant les conseils donnés. De la gastronomie traditionnelle à la cuisine du monde, les recettes valsent au gré des saisons et sont renouvelées hebdomadairement. Celles-ci, toujours sans agent de conservation, sont réalisées à partir de produits frais et mettent en valeur les agriculteurs et les éleveurs locaux. »
LA SUITE DES CHOSES
« Le voyage culinaire est un concept qui nous parle beaucoup. Nous souhaitons continuer d’offrir cette façon de découvrir le monde aux gens. Les événements des derniers mois nous auront permis d’attirer et d’accueillir un public plus large, de démocratiser notre établissement et notre cuisine en quelque sorte. Jérôme Ferrer par Europea recevait jusqu’alors une clientèle qui provenait de partout dans le monde. Aujourd’hui, alors que le tourisme international est sur pause, le restaurant a revu son offre afin de séduire une clientèle davantage locale. Nous avons envie de redonner à la communauté qui nous voit grandir. »
LA RÉOUVERTURE
« Mais l’innovation ne s’arrête pas là. Il a également fallu revoir nos façons de recevoir les gens lors de la réouverture de la salle à manger, pour répondre à la fois aux exigences de la santé publique et aux trois besoins fondamentaux de notre clientèle, soit se retrouver
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Crédit photo : Laurent Guérin
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SANTÉ HOLISTIQUE
R ésonance La thérapie par le son TOUT EST V I BR AT ION — De l’infime molécule à l’Univers lui-même. Les vibrations émettent des sons que l’oreille humaine ne perçoit pas toujours, mais que le corps humain assimile. Les sons, entendus de manière consciente ou inconsciente, auraient le pouvoir d’influencer le système endocrinien, nerveux ou encore immunitaire.
RÉSONANCE
R É A DA P TAT I O N
Le son résonne sur la matière La médecine traditionnelle a toujours inclus dans son approche l’utilisation des sons. Depuis quelques années, la science s’est à son tour intéressée à l’influence des fréquences vibratoires du son sur l’être humain.
Rétablir les fréquences harmonieuses du corps Lorsqu’une partie du corps humain cesse de vibrer avec harmonie, l’ensemble du corps se trouve affecté. La sonothérapie permet au corps et à l’esprit de retrouver leur pleine vitalité en rétablissant les fréquences naturelles. Elle consiste à appliquer différentes fréquences et sons thérapeutiques autour du corps en chantant ou en utilisant divers outils comme les diapasons, les bols tibétains, les bols en cristal de quartz, le tambour, la flûte ou encore les hochets. Elle peut être un complément naturel à différentes thérapies comme le reiki, le yoga, la réflexologie, le massage, la méditation et l'acupuncture.
Rappelons-nous que, le son fait vibrer les éléments naturels comme l’air et l’eau. Les fréquences sonores auraient donc une influence sur l’organisme, notamment sur l’eau dont nous sommes composés à plus de 80 %. Les découvertes sur l’eau de Masaru Emoto ont d’ailleurs illustré la réaction des molécules d’eau face aux vibrations et aux sons. La structure harmonique du son projeté sur de la matière créerait des liaisons et ferait vibrer cette dernière. La structure de l’eau s’organiserait de manière unique selon les sons, les paroles et les pensées qu’on lui porte. Le son résonnerait de la même manière dans notre corps que dans l’eau – en induisant des changements sur le plan moléculaire.
Le silence est la polarité inverse du son. L’espace sacré. Le temps mort permettant au pratiquant d’assimiler l’effet thérapeutique du son. Il est aussi important que le son lui-même. Au-delà de la simple écoute, le son d’un bol de cristal se ressent. Il permet à l’auditeur de s’immerger dans un havre de lumière aux fréquences élevées. Lorsque la fréquence naturelle du corps humain est perturbée, les vibrations profondes du bol de cristal permettraient aux organes affectés de retrouver leur plein pouvoir, leurs fréquences naturelles. Autrement dit, de s’harmoniser à nouveau ou de se « raccorder », comme un instrument de musique peut le faire.
En modifiant les fréquences sonores extérieures, on peut entraîner la modification de nos fréquences internes par un processus de synchronisation. Ce processus, communément appelé « entraînement », peut être appliqué au battement cardiaque, à la respiration, aux ondes cérébrales. L’énergie du son aurait donc le pouvoir de débloquer les nœuds physiques, émotionnels et psychiques en harmonisant le métabolisme.
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Le principe de base de la thérapie par le son (sonothérapie) est le concept de résonance qui consiste en la fréquence vibratoire des éléments. Chez l’humain, chaque organe, cellule, os, tissu, liquide et champ électromagnétique entourant le corps a une fréquence vibratoire. Lorsque nous ne résonnons pas avec une partie de notre corps, notre environnement ou encore un événement extérieur, certaines vibrations deviennent dissonantes et donc malsaines. La pratique de la sonothérapie vise à rétablir les fréquences harmonieuses du corps par l’entremise de sons thérapeutiques afin de retrouver un espace de paix intérieure.
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M A N I F E S TAT I O N
Manifester le changement La relation et l’engagement sont nécessaires à la cohérence de la thérapie. La fréquence sonore est porteuse d’énergie, mais l’intention du pratiquant aura aussi son impact sur le résultat. Une même fréquence émise avec différentes intentions présentera divers résultats. Lorsque la fréquence sonore s’allie à la force de l’intention, les résultats positifs deviennent possibles. La transformation intérieure est aussi renforcée par le travail de vocalisation, de visualisation ou encore de postures. La parole, l’écriture et l’imagerie mentale sont de forts alliés pour manifester l’énergie que l’on invoque. I N I T I AT I O N
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LEXIQUE
de la sonothérapie Fréquence de guérison Ce sont des fréquences que plusieurs sonothérapeutes ont trouvé efficaces dans le traitement de différentes affections et conditions. Ces fréquences sont souvent basées sur des cycles naturels. Par cycles naturels, nous nous référons aux cycles qui influencent l’ensemble du vivant ; cycles auxquels nos biorythmes sont accordés lorsque nous sommes en bonne santé – le cycle du Jour de la Terre de 24 heures, le cycle de l’Année de la Terre, les cycles de la Lune et du Soleil. Puisque le son est mesuré en secondes, toute mesure de cycle peut être convertie en un son en augmentant ou en abaissant de nombreuses octaves. Sons de guérison Les sons de guérison sont ceux qui, par résonance, mettent l’auditeur en harmonie avec lui-même, son environnement et les cycles qui construisent son existence. Sonothérapeute Un sonothérapeute utilise le son de sa voix ou certains outils et instruments pour rétablir l’équilibre physique, émotionnel et psychique. Avec l’aide du son, il cherche à guérir les maux physiques comme les courbatures et les douleurs musculaires, les émotions difficiles comme la peur, la solitude, le chagrin, ou encore les états dépressifs et les deuils.
Références : Sons de guérison, Docteur Mitchell L. Gaynor, Éditions de l’Aigle. Le son des vibrations – Influence des sons et de la musique sur la santé et le développement personnel, Emmanuel Compte, Éditions Dangles. Les diapasons thérapeutiques – Un guide d’initiation à la sonothérapie, Eric Jackson Perrin, Édition par EJP. Les messages cachés de l’eau, Docteur Masaru Emoto, Guy Trédaniel Éditeur.
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Crédit photo : Bianca Des Jardins
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CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins
SANTÉ HOLISTIQUE
Apprend re à viv re le deuil Par Valérie Courchesne, docteure en psychologie
Et puis il y a également les deuils collectifs, comme ceux que nous pouvons vivre en contexte de pandémie, ou bien lors de catastrophes naturelles et d’événements marquants vécus collectivement. Nous traversons alors ensemble les étapes du deuil malgré nos différences individuelles au niveau du rythme et de l’intensité. Le deuil est un processus non linéaire, c'est-àdire que chacune des étapes reviendra plus d'une fois au cours de notre vie. La durée et l'intensité de chacune de ces étapes, comme du processus complet, peuvent varier d'une fois à l'autre. Mieux comprendre le deuil permet non seulement de faciliter l'acceptation de nos émotions, mais nous aide aussi à faire preuve de plus de compassion envers nous-mêmes et envers les autres.
V O I C I D O N C L E S É TA P E S D U D E U I L ,
T E L L E S Q U E D É C R I T E S PA R L E S E X P E R T S DA N S L E D O M A I N E É TA P E N ° 1 : L E D É N I O U L E C H O C
Il s’agit d’un mécanisme de défense tout à fait naturel qui consiste à ne pas croire ou accepter ce que l’on vient d’entendre, ce qui nous mène à bloquer les émotions causées par la nouvelle. É TA P E N ° 2 : L A C O L È R E
Puisqu’il est extrêmement difficile de faire face à la douleur, la colère vient à notre rescousse ! Elle peut être dirigée envers soi-même, les autres, ou même des objets. Durant cette étape, nous sommes beaucoup plus irritables et nos émotions peuvent se traduire sous forme de colère. Cette dernière peut même être dirigée contre la personne malade ou décédée, entraînant ainsi un sentiment de culpabilité et parfois une plus grande colère envers nous-mêmes. É TA P E N ° 3 : L A N É G O C I AT I O N
Cette phase est celle où nous tentons de reprendre le contrôle d’une situation sur laquelle nous n’avons souvent aucun pouvoir. Tout comme la colère, ce réflexe est tout à fait normal, car même une illusion de contrôle peut se prouver rassurante : « Je vais suivre les recommandations des médecins à la lettre, bien manger, arrêter de fumer et peut-être que le pronostic changera » ; « Je ferai tout pour lui s’il revient sur sa décision et me laisse une deuxième chance ». C’est également lors de cette étape que les « si » arrivent : « Si seulement je lui avais parlé quelques minutes de plus au téléphone, cela ne serait pas arrivé » ; « Si j’avais été plus à l’écoute, il ne m’aurait pas quitté(e) ». Ce type de réflexions nous amène bien entendu à ressentir de la culpabilité, mais nous convainc également que nous aurions pu changer quelque chose et donc que nous exerçons un certain contrôle sur la situation.
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UNE ÉTAPE À LA FOIS — Lorsque nous entendons le mot « deuil », celui-ci évoque souvent la perte d’un être cher. Or, il s’agit d’un concept bien plus large qui s’applique à des pertes en tous genres. Il englobe tous les sentiments, bien souvent contradictoires, intenses et changeants, que nous ressentons face à une perte, une fin ou un changement majeur. Certains deuils font partie du développement normal, comme le deuil de l’enfance à l’aube de l’adolescence, ou encore le deuil de l’école lorsque nous entrons sur le marché du travail. Il y a également le deuil des parents parfaits lorsque nous développons notre esprit critique et réalisons leurs failles. D’autres deuils dépendront de notre parcours de vie, mais parsèmeront tout de même le chemin de tous ; ruptures amoureuses, décès d’un proche, déménagement, perte d’emploi, etc.
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É TA P E N °4 : L A T R I S T E S S E
C’est à ce moment que nous connectons avec la souffrance liée à la perte. Lors de cette étape, beaucoup de personnes ont tendance à se replier sur elles-mêmes et à s’isoler pour vivre leur douleur. É T A P E N ° 5 : L’A C C E P T A T I O N
Bien que la souffrance soit moins intense, cette étape n’est pas nécessairement synonyme de bonheur. Elle rime plutôt avec sérénité, calme et paix intérieure. Nous acceptons la situation, mais également les émotions difficiles qui en découlent. É TA P E N ° 6 : L A R E C H E R C H E D E S E N S
Finalement, la littérature récente présente une sixième et dernière étape du deuil : la recherche de sens. Il semblerait en effet qu’après avoir accepté la perte, il serait naturel de chercher un sens à cette épreuve, de trouver le positif qui peut en ressortir. Par exemple, la perte d’un être cher peut mettre en lumière l’importance d’exprimer notre amour à nos proches ; une pandémie mondiale peut nous montrer l’importance de l’achat local, et la perte d’un emploi peut nous amener à nous réorienter vers un travail plus proche de nos valeurs.
E T V I E N T A L O R S L A Q U E S T I O N FAT I D I Q U E : C O M M E N T T R AV E R S E R C E S É T A P E S
LES RITUELS
Les rituels sont également extrêmement importants lors du processus de deuil. C’est l’une des raisons qui peut rendre le deuil des proches morts durant un contexte de pandémie plus compliqué, puisque les funérailles ne peuvent pas toujours avoir lieu. Il est donc important de trouver des alternatives afin de pratiquer des rituels qui vous ressemblent, et qui sont en accord avec vos valeurs lorsqu’il est impossible de faire comme d’habitude.
DE MANIÈRE SAINE ?
ACCUEILLIR LES ÉMOTIONS
En anglais, le dicton qui s’applique parfaitement en contexte de deuil est « the only way out is through » (la seule façon d’en sortir est de passer au travers). L’unique moyen de traverser le deuil est d’accueillir et d’accepter les émotions qui accompagnent chaque étape. Lutter contre celles-ci ralentit le processus de deuil, en plus d’être extrêmement exigeant sur le plan émotionnel. L’acceptation des émotions s’applique aussi aux émotions positives ; il faut s’accorder le droit de ressentir de la joie, de rire et de profiter pleinement des moments agréables même si nous vivons un deuil. Tous les outils de gestion des émotions sont également utiles. Ainsi, identifier, nommer et partager nos émotions nous permet de mieux composer avec celles-ci. Bien sûr, il peut être difficile pour la personne qui écoute et reçoit ces émotions de savoir quoi dire ou faire, puisqu’il n’y a pas vraiment de solution miracle. Sachez que le simple fait d’être là, d’écouter activement et de prendre la personne dans vos bras fera toute la différence.
C O N N E C T E R AV E C L A N A T U R E
Se connecter à la nature peut également grandement aider. Peu importe le moyen, tentez de retourner aux sources et de vous entourer de vert et d’air frais : cela peut inclure une promenade en forêt, ou d’autres activités très simples comme sortir marcher, jardiner ou même ouvrir une fenêtre et observer la vie dehors. Et vous, quel sens avez-vous donné aux deuils que vous avez traversés jusqu’à présent ? N’hésitez pas à joindre un groupe de soutien ou à consulter un professionnel de la santé mentale qui pourra vous accompagner dans cette épreuve.
Référence : Bigelow, D. (2019). Finding Meaning: The Sixth Stage of Grief Suggestion de lecture : Megan Devine, It's OK That You're Not OK: Meeting Grief and Loss in a Culture That Doesn't Understand, Sounds True, 2017.
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CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins
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CrĂŠdit photo : Jocelyn Michel
VIVRE
VIVRE
L’appel de la nature Par Noémie C. Adrien, collaboratrice art de vivre
DÉL A ISSER L A V I LLE — Qui n’a pas déjà rêvé de troquer la routine du « métro, boulot, dodo » pour un quotidien paisible et sain dans un cadre bucolique ? De plus en plus de citadins québécois choisissent de déménager leurs pénates en région, en faisant un véritable projet de vie. Cap sur les néoruraux.
Contrairement à leurs prédécesseurs hippies, ces nouveaux ruraux n’ont toutefois pas à se reconvertir dans les métiers de la terre pour réaliser leur rêve champêtre, la révolution numérique rendant le télétravail possible dans énormément d’industries. Que ce soit pour mener une existence autosuffisante, élever ses enfants dans un environnement plus vaste ou démarrer une nouvelle entreprise, la néoruralité permet bien des projets plus difficilement réalisables en ville. Portraits de trois fiers représentants du mouvement.
U N E V I E D E FA M I L L E PLU S V E R T E
En prenant la décision de déménager, le couple a convenu de garder sa propriété montréalaise ; un précieux pied-à-terre qui permet au photographe de continuer à pratiquer son métier profondément urbain. « Je me déplace à Montréal lorsqu’il y a des shootings, mais le reste du temps, je suis à la campagne, poursuit Jocelyn Michel. La récente pandémie a démontré que l’on est effectivement en mesure de faire beaucoup de travail depuis la maison ; c’est comme ça que je fonctionne depuis plusieurs années. Ici, je peux faire tout ce qui est retouche de photos, préparation de présentations, communication avec les clients… Je n’ai pas besoin d’être au studio pour ça. »
C’est le désir de voir leurs enfants grandir dans un cadre plus naturel qui a mené Jocelyn Michel, photographe vedette (qui signe d'ailleurs les photos de cet article), et sa conjointe dans les Cantons-de-l’Est en 2014. « On habitait dans Pointe-Saint-Charles où l’on n’avait pas d’arrière-cour, explique-t-il. Ni ma conjointe ni moi n’avons grandi dans des milieux très urbains, donc quand nos enfants ont eu l’âge d’ouvrir la porte pour aller jouer dehors, ça a commencé à peser lourd sur nos consciences… Le contraste de ce qu’on était en train de leur offrir avec ce qu’on avait vécu. » La petite famille a donc plié bagage, d’abord à Frelighsburg, puis à Stanbridge East où elle est aujourd’hui installée.
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À l’instar des hippies des années 60, qui ont rejeté la société de consommation en effectuant un retour à la terre, une nouvelle génération d’individus prend la route de la campagne en quête de sens et d’équilibre. Nuisance sonore, densité urbaine, loyers exorbitants, stress professionnel… Une foule de motifs poussent ces derniers à déserter la ville.
VIVRE
DE RÉDAC TRICE… À FLEURIS TE
Si certains parviennent à conserver leur métier en déménageant en région, d’autres sont plutôt inspirés à se réorienter. Tel fut le cas d'Alexandra Truchot, Montréalaise de naissance établie à Magog depuis 2018. « Mon conjoint et moi faisions beaucoup de jardinage sur notre balcon d’Hochelaga-Maisonneuve, relate-t-elle. Quand il a commencé à être trop étroit pour tout ce qu’on voulait faire pousser, on a dû se rendre à l’évidence qu’on aurait besoin d’un plus grand terrain... On n’avait pas le budget pour en avoir un à Montréal, et c’était clair dans notre esprit qu’on n’allait pas vivre en banlieue ; on ne voulait pas avoir à traverser un pont quotidiennement. On s’est donc dit que tant qu’à faire le saut, on irait vraiment au cœur de la nature ! »
Petite, Alexandra Truchot voulait être fleuriste. Un rêve lointain qui a refait surface lorsqu’elle a emménagé dans sa nouvelle maison estrienne. « Il y avait beaucoup de fleurs dans le jardin, plantées par les anciens propriétaires. Je me suis mise à en semer de plus en plus et à me renseigner sur la culture des fleurs. Je me suis rendu compte qu’il n’était pas nécessaire d’avoir des hectares à n’en plus finir pour en faire un métier, qu’il existait un nouveau mouvement de gens qui cultivaient leurs fleurs sur de plus petites surfaces avec une approche écoresponsable. Ça m’a inspirée à me lancer dans quelque chose qui me ressemblait plus que ma carrière de rédactrice. »
UNE RÉSIDENCE DE MOINS EN MOINS SECONDAIRE
À l’origine, c’est le travail qui a amené Fisun Ercan – qu’on a connue aux fourneaux du feu restaurant Su, à Verdun – à acheter une fermette à Saint-Blaise-sur-Richelieu. La cheffe d’origine turque cherchait un endroit où elle pourrait entretenir un potager et donner des ateliers de cuisine. « Dès qu’on a vu cette maison ancestrale en pierre, on est tombés en amour ! », se remémore-t-elle. L’idée était d’avoir une maison de campagne pour les moments où l’on irait à la fermette, mais de garder notre condo en ville. On voyait vraiment ça comme un chalet où l’on irait plus en été qu’en hiver. » Pendant que ladite maison se faisait rénover, la cheffe et son mari se sont mis à passer de plus en plus de temps en Montérégie. C’est durant cette période qu’elle a goûté au plaisir de cultiver ses propres légumes et de cuisiner avec ses récoltes. « On a construit une cuisine de rêve dans le but d’y donner des cours, raconte-t-elle. On a fait tellement d’efforts pour restaurer cette maison dans les moindres détails… Plus la fin des travaux approchait, plus c’était difficile de s’imaginer retourner vivre dans notre petit condo de L’Île-des-Sœurs. On l’a gardé encore quelques mois, puis on a déménagé pour de bon en juillet 2019. » Aujourd’hui, Fisun Ercan se consacre à sa nouvelle entreprise professionnelle, Bika, un projet d’agriculture à petite échelle et de cuisine du terroir avec influences turques. La cheffe, qui affirme se sentir plus vivante depuis qu’elle a fait le grand saut, vit à présent au rythme des saisons. « Avant, je ne prêtais pas attention aux canicules, à la fréquence des pluies, aux pleines lunes, alors que maintenant je suis attentivement la nature pour travailler avec elle. Je pense qu’en tant qu’être humain, on a besoin de ça, de cette connexion avec la nature. » ACCUEILLIS À B R A S OUVER TS
Les néoruraux interrogés s’entendent tous pour dire qu’ils ont rapidement trouvé leur place au sein de leurs communautés d’accueil qu’ils qualifient de connectées et de solidaires… On est bien loin de l’image de la société rurale conservatrice ou fermée d’esprit d’antan. « Notre expérience a été extrêmement positive, conclut Jocelyn Michel. On a toujours eu des relations très riches avec les gens. Je pense que si tu arrives à la campagne avec une bonne attitude et avec le cœur à la bonne place, tu vas t’intégrer assez rapidement. Si tu as un projet en tête et que tu veux faire partie de la communauté, tu es le bienvenu… il y en a, de la place ! »
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BIO
Lueur
pilsner vive
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Crédit photo : Jocelyn Michel
Errer au hasard des soifs, pour l'azur des vents. Cette bière le chatoiement des heures en terre de paix.
Fleuv
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bière biologique approvisionnement local artisanale
CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins
VIVRE
Microméditations À pratiquer en solo ou avec les enfants Par Marie-Eve Trudel, professeure de méditation et fondatrice — yogacamp.co
L A M ÉDITAT ION — Il existe mille et une façons de méditer. En voici huit pour ceux qui n’ont pas toujours le temps, mais qui aimeraient profiter des bienfaits de cette pratique ancestrale, et même l’enseigner aux enfants.
10 minutes Partez à la recherche de vos rêves dès votre lever, avant même de regarder votre cellulaire. Ils sont une excellente source d’information. Prenez doucement une posture assise confortable et plusieurs grandes respirations en expirant par la bouche. Laissez votre esprit vous guider et notez les moments-clés du rêve, les émotions ressenties et les apprentissages. Déposez ensuite une intention pour votre journée que vous répéterez à voix haute à trois reprises. Si vous faites de l’insomnie, pratiquez plutôt la méditation du point 8. Avec les enfants Un carnet de rêves peut devenir un outil précieux et sacré, ainsi qu’un excellent moyen de mettre sur papier leurs émotions. N ° 2 : M É D I T A T I O N D ’A N C R A G E
10 minutes L’auteur américain Gary Sukav le mentionne très bien dans ses livres : vos intentions définissent votre réalité. Demandez-vous dans la journée ce que vous êtes en train de faire et pourquoi. Il est facile de tomber dans des listes d’objectifs rationnels – respirez plutôt profondément et pensez à la véritable raison. Contractez ensuite toutes les parties de votre corps pendant 10 secondes et relâchez complètement en expirant par la bouche. Retrouvez une respiration normale et laissez votre corps se réaligner avec vos intentions profondes. Avec les enfants En bas âge, ils peuvent être initiés à cette méditation avec un peu d’aide. Identifiez leurs intentions lorsqu’ils posent des actions. S’ils se sentent anxieux, cette pratique peut être un bon moyen de les ramener dans leur corps.
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N ° 1 : M É D I TAT I O N O N I R I Q U E
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N ° 3 : M É D I TAT I O N D E G R AT I T U D E
N °4 : M É D I TAT I O N E N M O U V E M E N T
Avec les enfants Ils peuvent aussi pratiquer l’exercice en méditant sur ce qu’ils ont le plus aimé de leur journée.
Avec les enfants Il est facile de les entraîner dans le jeu en portant attention aux différents éléments sur votre chemin (la lune, un grand arbre, etc.), et en nommant les choses qu’ils peuvent ressentir (le soleil sur la peau, la pluie sur le visage, le vent dans les cheveux, etc.).
3 à 10 minutes Cela peut paraître contre-intuitif, mais occuper son esprit alors que le corps s’affaire à autre chose, par exemple à s’acquitter de tâches ménagères, est très ingénieux et permet de se concentrer sur la notion de gratitude. Développer la reconnaissance au quotidien est reconnu comme un excellent remède contre l’anxiété et la dépression, autant pour les parents que pour les enfants. Affirmez 10 choses pour lesquelles vous éprouvez de la gratitude et expirez.
5 minutes Au retour de l’école ou de la garderie, prenez le temps de faire une méditation en mouvement. Ramenez votre attention sur votre corps qui bouge, vos pieds qui se déposent. Remuez vos bras et concentrez-vous sur les sensations. Tentez de marcher plus lentement et d’expirer à chacun de vos pas.
N°5 : RITUEL DU CAFÉ, DU THÉ, OU DE LA TISANE
Aussi longtemps que désiré Il est possible de méditer en sirotant votre boisson préférée. Cela permet entre autres d’intégrer la pratique à votre quotidien en la combinant à l’une de vos habitudes existantes. Où êtes-vous ? Qu’entendez-vous ? Quelle est l’énergie du lieu ? Dépliez les jambes et ancrez vos pieds au sol. En prenant conscience de votre posture et de votre souffle, prenez votre tasse et observez : est-elle lourde ou légère, chaude ou froide ? En buvant, informez-vous sur la provenance des ingrédients qui composent votre boisson. D’où vient la feuille, le fruit ? D’où vient l’eau ? Aventurez-vous dans la magie de la vie que l’on oublie trop souvent. Avec les enfants Offrez-leur un smoothie ou un jus de fruits fait maison afin qu’ils puissent vous accompagner, et n’oubliez pas que le simple fait de vous voir apprécier le moment présent peut les inspirer à suivre votre exemple.
N ° 6 : M É D I TAT I O N V I B R AT O I R E
N ° 7 : M É D I T A T I O N D ’ O B S E R VA T I O N
Avec les enfants Ils aiment cette pratique toute simple. S’ils se mettent à rire, c’est une façon de relâcher plus rapidement toutes les tensions accumulées dans leur petit corps et les énergies négatives latentes.
Avec les enfants Dès 3 ans, ils sont en mesure de faire l’exercice et il est intéressant d’écouter leurs réponses, sans juger. Cela permet d’en apprendre plus sur nous-mêmes : la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre.
1 à 10 minutes L’énergie négative accumulée dans le corps peut être libérée par des sons. Nous n’avons qu’à remarquer l’expiration naturelle soutenue que libère le corps après une longue tâche : « aaah » ou « ouf ». Déposez votre main gauche sur votre cœur et votre main droite sur votre bas-ventre. Prenez une grande inspiration et, à l’expiration, faites le son « vam », en soutenant le « a ». Continuez pendant 1 à 10 minutes.
5 minutes Prenez 5 minutes par jour pendant 5 jours pour écouter les bruits de votre environnement, sans jugement. Répondez ensuite à la question suivante : « Ces bruits sont-ils plaisants, désagréables ou neutres pour moi ? » Quelles étiquettes avez-vous données à certaines tonalités, vibrations, tons et mots ? Cette pratique bouddhiste suggère d’entendre plutôt que de réagir aux stimuli, ce qui nous permet de gagner en perspective.
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N ° 8 : YO GA N I D R A
20 minutes Cet état d’être entre l’éveil et le sommeil permet de relâcher les tensions du corps, de réduire l’anxiété et de mieux dormir. Pour ce faire, allongez-vous dans un endroit calme. Déposez vos mains sur votre bas-ventre, paumes vers le bas, en vous assurant que l’expiration soit plus longue que l’inspiration. À l’inspiration, pensez : « Je suis conscient de tout mon corps. » À l’expiration : « Je ressens le calme et la détente dans une partie de mon corps. » Allez des pieds jusqu’au sommet de votre tête. Arrêtez-vous sur les parties qui ont besoin de plus de douceur. Une fois que c’est fait, comptez de 21 à 0, en maintenant une respiration lente. Avec les enfants On peut les inviter à déposer les mains sur le ventre pour le gonfler « grand comme un ballon ». Avec un peu de pratique, vous pourrez vous-même les guider dans une relaxation complète du corps.
Gar y Sukav le mentionne très bien dans ses liv res : vos intentions définissent votre réalité.
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BOUTIQUES, RESTAURANTS DIVERTISSEMENTS
quartierpetitchamplain.com
Méditer n’a pas besoin d’être vu comme une tâche ni comme une activité nécessitant d’avoir les yeux fermés. C’est plutôt un moment d’ancrage que l’on s’accorde pour être bien et pour donner des outils à nos enfants pour l’être tout autant, car la plus belle chose que l’on puisse leur offrir, c’est un parent présent et conscient. Namasté !
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À SEULEMENT QUELQUES MINUTES DU SPA Une expérience magasinage, gourmande et culturelle incomparable
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Cinq liv res pour revenir à l ’essentiel par Nicolas Gendron, journaliste et critique de cinéma
D’ UNE PAGE À L’AUT RE — Il y a les services essentiels, les travailleurs aussi, de celles et ceux qu’on baptisa au plus fort de la crise les anges gardiens. Mais à qui appartient cette essence, sinon à toute la collectivité ? Comment s’y reconnecter, sinon en ralentissant le pas ? Quelques modestes suggestions pour se tricoter l’essentiel, à l’envers comme à l’endroit, une maille à la fois.
REVENI R AU PIED DE L A LET TRE
La lettre de Magali Attiogbé (Amaterra, 2016) J’ai découvert cet album jeunesse en voyage, car arpenter les librairies et bibliothèques est l’une de mes activités préférées lorsque je prends le large. Il avait tout pour plaire au grand enfant en moi – ce beau livre cartonné s’adresse aux trois ans et plus –, car il me ramenait à cet autre plaisir perdu et retrouvé : le geste d’écrire à la main; une carte postale, un mot doux, une invitation festive, à votre guise ! Ce titre signé par l’illustratrice française Magali Attiogbé prend justement la forme d’un Cherche et trouve, mais sans consignes criardes ni héros à rayures. On y suit le parcours des neuf lettres envoyées par Léo dans les destinations les plus colorées qui soient, d’une maison hantée à un vaste terrier, d’une station spatiale à un palais royal. Le message initial, à la fois simple et convivial, se révèle en bout de piste, et résonne d’autant plus en cette ère de distanciation (a)sociale.
REVENIR À LA SOUCHE
La petite Russie de Francis Desharnais (Pow Pow, 2018) Au-delà de toute nostalgie, le bédéiste Francis Desharnais (Burquette, La guerre des arts) revient sur les traces de ses grands-parents Marcel et Antoinette, qui ont grandement contribué dès 1947 à l’implantation de Guyenne, une colonie de l’Abitibi ayant fleuri sous un régime coopératif, d’où son surnom de « petite Russie ». Modèle unique en son genre, cette communauté tissée serré renaît avec tous les espoirs et les désillusions de sa mise au monde, entre le soutien vacillant du gouvernement et la première messe en français, l’infinitude de la forêt et les rugosités de la terre, la visite d’un certain Félix et les aspirations légitimes des femmes pour avoir voix au chapitre. La nature devient un personnage incontournable et le trait de crayon déborde de tendresse pour ces pionnières et pionniers des plus inspirants. On n’a qu’une envie : fouiner dans la riche biblio-filmographie, fournie avec la postface de l’historien Frédéric Lemieux, pour en apprendre plus sur l’hier du Québec et de l’Abitibi. Doux hommage.
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R E V E N I R À L’A U T R E E N S O I
Il est temps que je te dise de David Chariandy (Zoé, 2020) Dans cet essai délicat et lumineux, paru d’abord en anglais en 2018, l’auteur David Chariandy (Soucouyant, Brother) décortique les ramifications de ses origines afro-asiatiques non sans déboulonner, en toute humilité, quelques mythes sur la tolérance, le legs ou « l’identité canadienne ». Né en Ontario et basé à Vancouver, ce spécialiste de la littérature des diasporas noires s’adresse ici à son adolescente, tel que l’évoque le sous-titre « lettre à ma fille sur le racisme ». Tout en s’ouvrant sur plusieurs épisodes troublants ou révélateurs de son parcours identitaire, des questions inconvenantes (« D’où viens-tu vraiment ? ») aux souvenirs ancestraux de l’esclavagisme et de l’engagisme, il convoque la poésie en renfort et n’emprunte jamais un ton infantilisant. Mais par-dessus tout, Chariandy invite à reconnaître l’autre en soi, ou soi en l’autre, s’inscrivant non pas contre quelque menace, mais plutôt pour le partage, l’écoute et la rencontre. Éloquente correspondance.
Ici de Gabrielle Lessard (Somme toute, 2020) De sa Beauce natale, Gabrielle Lessard rêvait un jour d’entrer dans la fameuse tour de Radio-Canada. Quelle ne fut pas sa déception, quelque temps après sa formation au Conservatoire d’art dramatique, devant l’annonce du déménagement de la télévision d’État… La comédienne et autrice dépasse largement l’anecdote et l’étiquette du théâtre documentaire pour imaginer une fiction qui questionne les fondations (oui, oui, au pluriel !) du diffuseur public. Qu’en est-il de son indépendance et de son rôle dans l’émancipation collective ? Mais plus encore, qui se souvient du « Faubourg à m’lasse » dans Centre-Sud, ce quartier quasi sacrifié pour bâtir la tour originelle ? Du 19e au 21e siècle, de la vie ouvrière à la Révolution tranquille, sans oublier les contours flous d’un avenir numérique, Lessard prouve avec brio que, lorsqu’on aime d’amour, on n’esquive jamais les zones d’ombre de l’être aimé. Enfin, comme chez Desharnais, on savoure les références qui nous convient à Voir, Entendre et Visiter ce qui se cache à l’ombre du « timbre prolongé ».
R E V E N I R AV E C L A M A R É E
Le lièvre d’Amérique de Mireille Gagné (La Peuplade, 2020) Diane n’en peut plus de n’être pas à la hauteur, elle qui « aspire à une vie exempte de toute imperfection », alors elle se prête au jeu d’une mystérieuse opération. Ce premier roman de la poète et nouvelliste Mireille Gagné (Le syndrome de takotsubo) est une mine de trésors insoupçonnés, empruntant à l’apaisement comme à la rage des marées. On y est happés en quatre temps qui reviennent cycliquement, dont l’avant et l’après de l’intervention médicale, mais aussi un petit précis sur le lièvre du titre, de son alimentation à sa nature de porte-bonheur, puis des souvenirs d’adolescence qui remontent à la surface. Ceux-ci ont l’Isle-aux-Grues pour ancrage, et l’autrice y étant née, l’immersion est aussi enveloppante que totale. Sa Diane s’y revoit avec son ami Eugène à immortaliser les espèces en voie d’extinction, jusqu’à cette inoubliable « tempête des corneilles », la dernière bordée de l’hiver, à la source de bien des maux. Une œuvre forte qui traduit la frénésie de notre essoufflement, puis la quiétude des jours d’appartenance.
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REVENIR À SES QUAR TIER S
FONDATION S TR ØM
« Sentiment de liber té ! Fardeau lourd déposé à la por te d ’entrée. Viv re pour soi pour quelques heures, le temps de reprend re son souff le, de se ressourcer. P rend re conscience de l ’ impor tance que nous avons auprès de nos aidés, sans oublier les autres qui nous entourent. R eprend re son fardeau au dépar t et se rend re compte qu’ il est moins lourd qu’à l ’ar rivée... Et rêver d ’avoir l ’occasion d ’y revenir bientôt. » JACQUELINE Proche aidante de sa fille et de sa mère, et avec qui elle traverse cette période sans précédent sous le même toit.
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FONDATION S TR ØM
Fondation Strøm Aidant naturel
Les proches aidants sont toujours là, présents, attentifs et attentionnés. Ils accompagnent un proche, un parent, un conjoint durant l’épreuve, incarnant l’équilibre dans l’adversité. Ils sont la source de réconfort de ceux qui luttent chaque jour. C’est pour ces gens qui donnent tellement et sans compter que la Fondation a été mise sur pied, afin qu’ils puissent profiter d’un moment bien à eux. Nous voulons être à leurs côtés autant que nous le pouvons, les accueillir pour leur permettre de se ressourcer, de s’énergiser, de se recentrer, pour qu’ils continuent à offrir ce qu’il y a de plus précieux : l’équilibre, le courage et la sérénité. Pour en savoir plus : stromspa.com/entreprise/fondation-strom
L A PRO CH E A I DA N CE E N QUELQUE S M OT S QU ’ E S T- CE QU ’ U N PRO CH E A I DA NT ? Selon l’Appui national, le proche aidant est « une personne qui fournit, sans rémunération, des soins et du soutien
constant à domicile à une personne ayant une incapacité significative ou persistante, susceptible de compromettre son maintien à domicile ». Le proche aidant peut ainsi prendre soin d’un parent vieillissant en perte d’autonomie, d’un enfant handicapé, d’un ami malade ou d’un voisin ayant été victime d’un accident. S TAT I S T I Q U E S • Au Québec, plus de 1 personne sur 4 est proche aidante.
• Près de 50 % des proches aidants consacrent plus de 5 heures par semaine à prendre soin de la personne aidée. • La majorité des proches aidants au Canada sont des femmes. • Les proches aidants assurent 85 % des soins aux aînés. • Pour consacrer plus de temps à la personne aidée, 64 % des proches aidants ont diminué leurs activités sociales ou de détente.
Référence : Regroupement des aidants naturels du Québec, Portrait des proches aidants, ranq.qc.ca/services/statistiques
Information et ressources : RANQ / Regroupement des aidants naturels du Québec / ranq.qc.ca Conseils et écoute : L’Appui national et ligne d’écoute Info-aidant / 1 855 852-7784 / lappui.org
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UN MOM ENT D’ÉQUI LI BRE — Nous connaissons tous, de près ou de loin, quelqu’un qui se dévoue quotidiennement à l’accompagnement d’un proche. Ceux que l’on nomme les pairs et proches aidants méritent que l’on prenne soin d’eux en retour. Nous avons voulu remercier ces personnes courageuses et inspirantes à travers la création de la Fondation Strøm – Aidant naturel.
PUBLIREPOR TAGE
Lumière sur quelques my thes et vérités sur les huiles Par Élisabeth Bélanger, copropriétaire de Maison Orphée — maisonorphee.com
LE BON CHOI X — En quelques décennies, les Québécois ont acquis le goût des bonnes huiles, comme pour le fromage, le vin et bien d’autres produits. Cela dit, le choix d’une bonne huile relève parfois du défi. Passons donc en revue quelques mythes et réalités pour en dégager des pistes qui permettent de faire une sélection plus assurée.
D E L’ H U I L E , C ’ E S T J U S T E D U G R A S E T Ç A N E G O Û T E R I E N : FAU X
Les huiles d’olive vierges extra et les huiles de graines vierges pressées à froid regorgent de saveurs et d’arômes distincts provenant de polyphénols et d’autres composés propres à chaque variété. Ces composés, associés aux différents acides gras, sont reconnus scientifiquement pour leurs effets bénéfiques sur la santé et sont essentiels à une saine alimentation. Une huile sans saveur, c’est une huile raffinée : une huile pressée à haute chaleur et « lavée » par un processus de raffinage physique et chimique. Une bonne huile rappelle donc le goût du fruit ou de la graine dont elle provient et est meilleure lorsque fraîche. Vérifiez la date de « meilleur avant » inscrite sur l’étiquette et conservez-la dans un endroit sombre et frais de préférence. LES HUILES VIERGES SONT PLUS
EXTRA VIERGE, VIERGE, PRESSÉE À
VRAI
PA S T O U T À FA I T !
ÉCOLOGIQUES :
F R O I D, C ’ E S T D U PA R E I L AU M Ê M E :
En plus d’apporter saveurs et bénéfices santé, les huiles vierges et vierges extra ont un avantage écologique : leur mode de production est moins énergivore et moins polluant que celui des huiles raffinées. Puisque les huiles sont pressées à froid et ne sont pas raffinées à l'aide de produits chimiques, leur empreinte écologique est alors grandement diminuée.
Sachez qu’on dit « vierge extra » et non « extra vierge » et que cette dénomination ne convient qu’à l’huile d’olive, et seulement si celle-ci répond aux plus hauts critères de qualité. Ensuite, elle peut être extraite à froid ou pressée à froid selon le mode de production adopté. Pour les huiles de graines, on choisit l’appellation « vierge » ou « pressée à froid », qui sont équivalentes, et qui désignent une huile obtenue de façon mécanique, simplement filtrée avant le conditionnement dans des bouteilles foncées, car l’huile craint la lumière, l’oxygène et la chaleur.
En plus, les résidus de pressage peuvent être utilisés, entre autres, pour la fertilisation ou l’alimentation animale. D’autres bonnes raisons de choisir des huiles vierges !
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L’ H U I L E , U N A L I M E N T S O U V E N T F R A U D É : VRAI
Au palmarès des aliments les plus susceptibles de fraude, on retrouve l’huile et particulièrement l’huile d’olive. On parle de coupage avec une variété moins chère ou de mauvaise dénomination, comme dans le cas d’huile d’olive étiquetée de qualité vierge extra malgré qu’elle présente des défauts. Pour plus de sûreté, choisissez une huile d’olive de dénomination « vierge extra », normalement apposée sur des huiles dont le taux d’acidité oléique ne dépasse pas 0,8 % et qui ne présentent pas de défauts. Savoir reconnaître les principaux défauts tels que la rancidité, le moisi ou le vinaigré fera de vous un consommateur averti, satisfait de payer le juste prix pour une huile de qualité. Faites confiance à une marque établie qui transige directement avec les producteurs, leur rend visite et applique des standards reconnus, et habituez vos sens à l’appréciation des huiles crues.
Maison Orphée est une entreprise 100 % québécoise dirigée par les sœurs Elaine et Élisabeth Bélanger. Sa raison d’être réside dans la sélection et la fabrication d’huiles extraites à froid et de condiments version nature. Sans superflu ni artifice, les huiles et condiments Maison Orphée sont le reflet contemporain de l’évolution des traditions culinaires ancrées dans le territoire québécois depuis 1983.
ÉLISABETH BÉLANGER ET ELAINE BÉLANGER
Propriétaires, Maison Orphée
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M A I S O N O R PH É E , À Q U É B E C D E PU I S 19 8 3
CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins
À TABLE
Autosuffisance alimentaire Le Québec et ses ar tisans
UN RÊVE ANCESTRAL
et ex-doyen de la faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval. Pourtant, l’enjeu est plus d’actualité que jamais. Si le gouvernement provincial s’est récemment positionné en faveur d’une plus grande autosuffisance alimentaire, cela fait longtemps que des centaines d’artisans se lèvent tous les matins pour faire de cette volonté une possibilité. Comme c’est le cas pour plusieurs projets de société, celui-ci est toutefois complexe, et son succès dépend de nombreux facteurs. Portrait de la situation.
L’idéal de l’autosuffisance alimentaire ne date pas d’hier au Québec. Dans les années 1980, Jean Garon, Ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, avait fait de cet objectif son cheval de bataille, permettant à la province, au moyen de diverses lois, d’être autonome à 80 %. Quarante ans plus tard, l’autonomie de la province tournerait plutôt autour de 50 %, croit Jean-Claude Dufour, expert en gestion de la distribution alimentaire LES DÉFINITIONS
L’autosuffisance alimentaire se définit comme la capacité d’une nation à fournir à sa population suffisamment de nourriture de qualité afin de subvenir à ses besoins. Ainsi, celle-ci ne dépend pas de l’importation de produits, et des aliments frais lui sont accessibles à l’année. Lorsque cette accessibilité permet également de combler les besoins des populations vulnérables, réduisant ainsi les recours aux banques alimentaires, on parle en plus de sécurité alimentaire. D’autres termes et la variation sémantique qu’ils confèrent au concept sont aussi utilisés dans certains contextes. Par exemple, plusieurs parleront d’autonomie alimentaire, qui se veut moins autarcique que de parler d’autosuffisance. Le concept de « souveraineté alimentaire » est quant à lui davantage impliqué dans la dimension politique d’une société et de son alimentation, et est notamment présenté comme un droit national ayant un impact sur les accords d’import-export. Dans tous les cas, qu’une société arrive en majorité ou en totalité à se nourrir de la terre sur laquelle elle vit permet de grandes et belles choses qui ne sont plus à prouver, comme le soutien de l’économie locale, la protection de l’environnement ainsi que le bien-être des citoyens, entre autres grâce à la qualité de la nourriture qu’ils consomment.
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NOT RE T ER RE — Cuisiner des douceurs avec les petits fruits du Québec, faire des salades avec les tomates des champs et les fines herbes du potager, préparer des mijotés réconfortants de légumes racines une fois l’automne arrivé… Mettre sur la table des produits bien de chez nous nous permet non seulement de nous régaler, mais nous donne aussi le sentiment de faire quelque chose de bien, pour soi, pour les autres et pour notre terre. Si s’alimenter presque uniquement à partir de produits d’ici est à peu près facile à la fin de l’été et au début de l’automne, plusieurs rêvent de pouvoir le faire 365 jours par année. Pour y parvenir, il faudrait toutefois que le Québec produise une grande variété de denrées à l’année longue et en quantité suffisante pour pouvoir subvenir aux besoins de tous ses habitants. C’est ce qu’on appelle l’autosuffisance alimentaire.
À TABLE
LE CONTEXTE QUÉBÉCOIS
La province est déjà considérée comme étant autonome pour de nombreuses denrées comme les produits laitiers, les œufs, la volaille, le porc et la bière. Cependant, d’autres aliments, dont certains fruits et légumes, ne sont soit pas produits du tout en sol québécois, comme les oranges ou les bananes, ou alors pas produits à l’année, comme les fraises ou les bleuets, qui doivent être importés pendant l’hiver. Le climat nous apparaît alors comme le premier obstacle de taille à l’autosuffisance alimentaire. Mais au-delà de ça, nombreux sont les défis, semés un peu partout dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire, auxquels il faut réfléchir.
À LA BASE DU CIRCUIT
L’importation Offrir au consommateur une grande variété de produits similaires provenant de plusieurs endroits différents dilue les chances que le produit québécois soit celui que l’on achète. L’idéal serait donc de cesser, ou du moins, de diminuer, l’importation de produits pour lesquels on trouve déjà des équivalents locaux, comme par exemple les fromages. Les fermes Des fermes plus importantes qui produisent en plus grandes quantités peuvent vendre leurs produits moins chers en épicerie grâce à des économies d’échelle permettant de rendre le prix de leurs produits concurrentiel. Par contre, revenir à des fermes plus petites, mais plus nombreuses (pour ne pas perdre en quantité de production) permettrait de rendre plus accessible l’agriculture raisonnée tout en garantissant aux producteurs une qualité de vie au sein d’entreprises de taille humaine. Par ailleurs, au Québec, on compte plus de 900 serres, dont 500 servent à faire pousser des fleurs ou des plantes. La nature de certaines serres pourrait être revue afin de faire plus de place à l’agriculture de fruits et légumes destinés à la consommation. Le coût de l’électricité Cela va sans dire, les températures du Québec pendant la moitié de l’année sont moins propices à la culture maraîchère, mais des solutions existent. Reposant sur l’électricité – le chauffage des serres étant souvent la clé du succès – ces solutions deviennent malheureusement vite hors de prix pour les producteurs, ce qui limite les capacités de production. Jean-Martin Fortier, fermier, enseignant et auteur, avance que si les maraîchers pouvaient bénéficier d’ententes avantageuses auprès d’Hydro-Québec, ils pourraient chauffer les serres plus tôt au printemps et plus tard à l’automne, de manière à produire plus, et mieux. En juillet dernier, Hydro-Québec annonçait d’ailleurs avoir déposé une demande à la Régie de l’énergie afin de pouvoir proposer une nouvelle offre tarifaire aux producteurs et ainsi encourager le développement des serres. La main-d’œuvre La fermeture des frontières internationales dans les derniers mois l’a mis en lumière : une grande partie de la maind’œuvre qui travaille dans les champs l’été provient de l’étranger. Bien que ce phénomène nous donne un sérieux coup de main, il renforce aussi notre dépendance à d’autres pays, et fait plafonner le rendement. Mais si on va chercher des travailleurs saisonniers ailleurs, c’est qu’on peine à les trouver ici. Nous gagnerions beaucoup à définir des moyens efficaces d’inciter les Québécois à aller travailler dans nos fermes et dans nos champs, et pourquoi pas en usant de propositions innovatrices et intéressantes à long terme ? La robotisation des processus, la formation de la main-d’œuvre locale et surtout la valorisation du métier d’agriculteur sont aussi d’autres moyens d’assurer la relève de demain.
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À TABLE
EN ÉPICERIE
Les prix
Parfois, le problème n’est pas l’offre, mais la demande… La tendance que l’on observe actuellement est que pour un même produit, le consommateur choisira généralement l’option la moins chère, peu importe la provenance. C’est donc souvent le produit importé qui gagne. Mais on oublie qu’un consommateur qui choisit un produit d’ici achète aussi les standards d’ici. Malheureusement, les denrées venant d’ailleurs ne sont pas toujours soumises aux mêmes cahiers des charges que celles produites au Québec. En imposant le principe de réciprocité, donc en obligeant les producteurs étrangers à respecter les mêmes critères que les producteurs d’ici, cela permettrait non seulement de garantir une plus grande qualité aux consommateurs, mais également une équité des prix.
À LA MAISON
Un potager dans sa cour
C’est un aspect que l’on néglige parfois, mais l’agriculture à des fins de consommation personnelle compte aussi dans le principe d’autosuffisance alimentaire. En cultivant nos propres fruits et légumes pendant la belle saison, on en apprend beaucoup sur la façon dont la nature fonctionne, sur le métier de ceux qui nous nourrissent, et cela nous pousse à revoir nos habitudes de consommation, les choix que l’on fait, les endroits où l’on s’approvisionne. Et quelle satisfaction, de mettre dans son assiette des aliments que l’on a soimême fait pousser ! D’ailleurs, à Montréal, de 35 % à 50 % des habitants pratiqueraient l’agriculture urbaine. Cela permettrait de subvenir aux besoins en légumes frais de 5 % de la population en été.1
APPRIVOISER NOTRE NORDICITÉ
Si l’hiver québécois joue à priori contre nous, plusieurs s’entendront pour dire qu’il suffit de l’accepter et de travailler avec lui plutôt que contre lui pour en faire un avantage. En reconnaissant les défis qu’il impose, en respectant la saisonnalité de notre production et en adaptant notre alimentation au rythme des saisons et aux richesses de notre terroir, l’autonomie alimentaire nous encourage à exploiter au maximum nos ressources et nos capacités. Si tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire se réunissent autour d’un même objectif et travaillent ensemble, l’assiette de demain sera plus québécoise que jamais.
1
David, P. (2020, 18 avril). Vers plus d’autonomie alimentaire. Le Devoir.
Repéré à https://www.ledevoir.com/societe/environnement/577058/vers-plus-d-autonomie-alimentaire-au-quebec.
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L’étiquetage Dans les derniers mois, autant les producteurs que les épiciers ont redoublé d’efforts pour identifier plus clairement les produits québécois. Malgré cela, les indications, surtout en lieu de vente, sont encore parfois difficiles à déchiffrer. Une législation sur l’étiquetage en magasin concernant la provenance des aliments pourrait pallier le problème en facilitant le repérage des denrées non périssables et des produits frais d’ici. Si le consommateur n’a pas à se poser de questions ou à chercher les produits, il sera encore plus tenté d’acheter local.
À TABLE
SUR LE TERRAIN
Pour en apprendre plus sur les artisans d’ici, voici quatre entreprises avec lesquelles le Strøm travaille et qui contribuent à faire du Québec une province autonome sur le plan alimentaire.
L A QV — LES ALCOOL S
de la difficulté à faire connaître les produits québécois parce que les gens ne voulaient même pas y goûter… Aujourd’hui, les choses ont drôlement changé ! L’offre québécoise ne cesse de gagner en qualité, et les amateurs y sont ouverts plus que jamais. S’il est parfois difficile de satisfaire la demande grandissante, la QV multiplie les moyens pour continuer de soutenir ses ambassadeurs, ceux qui lui ont fait confiance dès le début. En servant d’intermédiaire entre les producteurs locaux et les clients et en mettant toujours le plaisir en priorité, la QV contribue à l’essor des microbrasseries, distilleries et vignobles québécois.
La QV est une agence en vins, bières et spiritueux fondée en 2007 par Cyril Kérébel. L’entreprise est fière de représenter plusieurs domaines du Québec, dont certains depuis plus de 10 ans maintenant. L’agence distribue cidres (Domaine Choinière), hydromels (Domaine Desrochers), vins (Domaine des Pervenches, Raku, Salamandres et Beauchemin), spiritueux (Distillerie Fils du Roy et Distillerie de Québec) et poirés (Domaine des Salamandres). L’équipe fait découvrir les produits du terroir et leurs producteurs au moyen de dégustations, et constate avec plaisir que le Québec est à la mode. Cyril confie qu’à une certaine époque, il avait plutôt
Les ar tisans d ’ ici contribuent à faire du Québec une province autonome sur le plan alimentaire. LE JARDIN DES FUNAMBULES — LES LÉGUMES
Le Jardin des funambules est une petite ferme maraîchère biologique située en Estrie. C’est le projet de deux couples (Mélisande, Vincent L, Corinne et Vincent M.) qui travaillent et vivent sur la ferme et mettent tout en œuvre pour offrir des légumes frais à leur communauté et créer un milieu de vie stimulant. Comme le nom de l'entreprise l’indique, l’équilibre est central dans leur vision de la ferme. Cette notion se retrouve partout : au sein même de leur vie, dans la santé globale de leurs abonnés et dans l’équilibre écologique nécessaire à leur production. Ils cultivent un peu plus d’un demi-hectare d’après les préceptes du modèle bio-intensif et peu mécanisé. Le tiers de la surface est sous serres. Ces serres, c’est la possibilité de produire dans un climat contrôlé, en réduisant les risques liés aux aléas climatiques, et surtout, c’est l’outil de choix pour une production de légumes frais à l’année. Parce qu’en hiver au Québec, peu de légumes peuvent être récoltés frais en plein champ. Pour les consommateurs de plus en plus motivés à acheter local, il peut être démotivant de ne trouver que des légumes de conservation dans le creux de l’hiver (de décembre à mars). Pour les funambules, produire en serre l’hiver, c’est être en mesure de garnir l’assiette de leur clientèle de verdures fraîches telles que des épinards, de la roquette, du chou frisé, de la laitue mélangée… la liste est longue et alléchante. Bien qu’il soit possible de produire tomates et concombres en tout temps, les fermiers souhaitent rester en accord avec leurs valeurs écologiques et utiliser un minimum d’énergie pour produire un maximum de saveur. Les épinards et les carottes qui gèlent plusieurs fois pendant l’hiver, ce sont des légumes goûteux, plein d’une saveur qu’une carotte d’été ne peut jamais offrir. Voilà le défi de l’équipe du Jardin des funambules pour les années à venir : faire découvrir les richesses de la culture hivernale et aider les consommateurs québécois à faire un pas de plus vers l’autonomie alimentaire.
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À TABLE
G A S P É S I E S A U VA G E — L E G A R D E - M A N G E R B O R É A L
Pour les Mathar-Jacob, il ne s’agit pas de vivre « sur » la terre, mais « avec » la terre, au gré de ses cycles et de ce qu’elle a à offrir. C’est pour cette raison que leur travail « n’est pas une finalité en soi », même si celui-ci les passionne. Leur petite entreprise le restera, et leurs façons de travailler seront toujours en harmonie avec la manière dont ils souhaitent vivre, c’est-à-dire en harmonie avec la nature, qui elle, ne se commande pas. Presqu’autosuffisante elle-même, la famille Mathar-Jacob contribue à faire du Québec une nation capable de se nourrir par la qualité, la simplicité, et surtout, par le caractère essentiel des produits qu’ils récoltent, cultivent, transforment et commercialisent.
Il ne s’agit pas de viv re « sur » la ter re, mais « avec » la ter re. L AITERIE CHARLEVOIX
— LES FROMAGES, ET B IEN PLUS…
Entreprise familiale fondée en 1948, la Laiterie Charlevoix est aujourd’hui gérée par la troisième génération de Labbé. Initialement dédiée au commerce de produits laitiers dans Charlevoix et sur la Côte-Nord, l’organisation a, au fil des ans, adapté ses activités vers la production de fromages, puis, en 2014, avec l’acquisition d’Aux Terroirs, vers la distribution de produits d’ici en tous genres (charcuteries, fromages, etc.), se positionnant ainsi comme une vitrine pour les artisans de la région et de la province. La Laiterie Charlevoix choisit en effet d'offrir à sa clientèle un éventail de produits diversifiés et provenant de plusieurs artisans afin de combler les besoins de tous. Cette philosophie a pour but de faire connaître le savoir-faire québécois dans son ensemble et d’encourager l’achat local. C’est en travaillant ensemble, en synergie, et en rendant les produits d’ici accessibles que l’autosuffisance
alimentaire deviendra possible, croit Philippe Labbé. C’est pourquoi, en plus de prôner une agriculture à taille humaine, la Laiterie développe des ententes serrées avec les producteurs laitiers, impliquant notamment l’utilisation unique de la vache canadienne, une race patrimoniale québécoise. Cette façon de faire permet une unicité et une particularité du produit qui en résulte, et une autonomie de production. Dans une dynamique de développement durable, entre autres en transformant le lactosérum résiduel de la production de fromages en énergie pour chauffer les bâtisses et les bassins, la Laiterie Charlevoix vise également à diminuer son empreinte écologique. Véritablement ouverte sur les talents locaux, l’entreprise a su devenir au fil du temps et continuera d’être un acteur important de l’autosuffisance alimentaire au Québec.
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Originaires de l’Ardenne, région forestière de Belgique, Gérard Mathar, Catherine Jacob et leurs trois garçons se sont installés en Gaspésie en 2005, attirés par les grands espaces et la nature environnante. Habitant sur un vaste domaine au milieu de la forêt boréale, ils n’ont pas tardé à cueillir des aliments sauvages et à produire eux-mêmes leur nourriture, dans le double but de subvenir à leurs besoins et de léguer ces apprentissages aux enfants. Ce qui n’était alors qu’un mode de vie est tranquillement devenu un métier. Aujourd’hui, ils élèvent des animaux, font leurs propres fromages, cultivent des légumes, et récoltent en forêt ou en bord de mer champignons, fleurs, herbes, algues, racines, épices, lichens, fruits et plantes. La plupart de ces ingrédients sauvages sont destinés à l’alimentation, mais certains sont aussi choisis pour leurs vertus médicinales. Les produits de la forêt qui sont vendus frais sont livrés dans les 24 heures suivant la cueillette, les autres sont séchés ou transformés sur place. Leurs acheteurs sont bien sûr des particuliers (Gaspésie Sauvage compte plusieurs points de vente à travers la province), mais ils approvisionnent également les chefs, restaurateurs, microbrasseries, distilleries et producteurs de charcuterie.
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Crédit photo : Bianca Des Jardins
À TABLE
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LA PHILOSPHIE DU STRØM
Aux restaurants Nord et au café Fika des Strøm spa nordique, les artisans de nos régions et leurs produits sont au cœur de la création de tous nos menus. Des fruits et légumes de maraîchers locaux aux charcuteries et fromages du terroir, en passant par les épices et autres ingrédients de notre forêt boréale et même par les assiettes de céramistes d’ici, il existe un profond désir de mettre sur la table la richesse de notre terre et le savoir-faire ancestral. De par les découvertes culinaires proposées, qui valsent au gré des saisons, nous sommes en quelque sorte fièrement porteparoles de nos producteurs et artisans ! Pour nous, cuisiner les légumes racines sous toutes leurs formes lorsque le froid arrive et profiter de l’abondance des champs et de la forêt une fois l’été à son comble est un retour à nos racines. Cela nous permet de rendre hommage à notre territoire. Privilégier les producteurs locaux qui misent sur des pratiques saines et écologiques est une façon de redonner à la nature et de participer à l’essor de l’économie locale. Nous sommes ravis de pouvoir compter sur les joyaux du fleuve Saint-Laurent et sur les récoltes des maraîchers d’ici pour garnir nos assiettes. Nous sommes heureux de raconter l’histoire des viticulteurs, brasseurs et distillateurs québécois qui remplissent nos verres. Bref, nous sommes fiers d’offrir à notre clientèle une expérience en harmonie avec nos valeurs, qui promeut le savoir-faire québécois.
LA CUISINE NORDIQUE
Évoluant au rythme des quatre saisons, la cuisine nordique est sauvage et réconfortante. À l’image de nos grands espaces, le terroir boréal, vaste et diversifié, ne demande qu’à être exploré. Il s’étend de la terre à la mer et parcourt champs, forêts et sommets. Grâce à une collection de recettes qui vous feront voyager, ce livre se veut un périple au cœur des saveurs d’ici. Raphaël Podlasiewicz, chef exécutif des restaurants Nord et du café Fika des Strøm spa nordique, marie les saveurs et apprête les produits du terroir dans une cuisine d'inspiration scandinave créative et réconfortante. Découvrez son univers une saison à la fois dans La cuisine nordique, disponible dans tous les Strøm spa nordique ainsi qu'en ligne à compter de décembre 2020, au prix de 34 $.
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U N E C R É AT I O N D E R A P H A Ë L P O D L A S I E W I C Z
Chef exécutif des restaurants Nord et du café Fika des établissements Strøm spa nordique
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Crédit photo : Bianca Des Jardins
À TABLE
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Risotto d ’avoine nue du Québec À L’ H E R C U L E D E C H A R L E V O I X — C H O U E T C A R O T T E S R Ô T I S A U M I E L E T C A R V I S A U VA G E
CUISI NÉ ICI — Mettez du réconfort et du terroir dans votre assiette avec ce risotto onctueux à base d’avoine nue du Québec, qui fera la part belle aux légumes d’automne et à L’Hercule, un fromage à pâte cuite de la Laiterie Charlevoix. Une délicieuse façon d’apprivoiser l’avoine en version salée, et de revisiter le traditionnel risotto qui se sert aussi bien en semaine que lors d’un souper qui s’étire, un dimanche de tempête.
P R É PA R AT I O N
Chou et carottes rôtis au miel et carvi sauvage • Préchauffer le four à 200 °C (400 °F).
INGRÉDIENTS
• Rôtir au four pendant environ 30 minutes ou jusqu’à ce que les légumes soient bien colorés et tendres. À la mi-cuisson, ajouter les feuilles de chou frisé et remuer.
Chou et carottes rôtis au miel et carvi sauvage • 12 carottes d’hiver moyennes • ½ pomme de chou blanc, vert ou de Savoie coupée en 8 quartiers • 6 c. à soupe d’huile de tournesol du Québec
Risotto d’avoine nue
• ¼ de tasse de miel
• Bien rincer l’avoine nue à l’eau froide et égoutter.
• 2 c. à soupe de graines de carvi sauvage rôties à sec
• Dans une casserole, porter à ébullition le bouillon de légumes puis baisser le feu au minimum afin de conserver la chaleur.
• 4 grandes feuilles de chou frisé préalablement lavées et coupées en 3 • Sel et poivre
• Dans une casserole à hauts rebords et à feu doux/moyen, faire suer les échalotes ciselées dans 1 c. à soupe de beurre. Ajouter l’ail et le thym frais et poursuivre la cuisson pendant 1 minute. Ajouter l’avoine nue et poursuivre à nouveau la cuisson pendant 1 minute.
Risotto d’avoine nue • 1 tasse d’avoine nue* • 3 tasses de bouillon de légumes • 3 échalotes françaises ciselées
• Déglacer avec le vin blanc et réduire de moitié.
• 2 c. à soupe de beurre non salé
• À feu moyen, mouiller l’avoine nue à la hauteur avec le bouillon de légumes et laisser réduire jusqu’à ce que le liquide soit absorbé, puis répéter cette étape jusqu’à ce que l’avoine soit tendre (environ 45 minutes).
• 1 c. à thé d’ail haché ou de purée d’ail confit • 8 branches de thym grossièrement effilochées • ½ tasse de vin blanc • ¾ de tasse de fromage L’Hercule de Charlevoix râpé • Copeaux de fromage L’Hercule de Charlevoix (facultatif)
• Une fois l’avoine tendre, éteindre le feu, puis ajouter le fromage râpé et la cuillère à soupe de beurre restante. Assaisonner et servir aussitôt accompagné des légumes rôtis au miel et carvi sauvage, de copeaux de fromage L’Hercule de Charlevoix et de pousses de chou frisé.
• Pousses de chou frisé (facultatif) • Sel et poivre Note : Les légumes proposés dans cette recette peuvent être substitués par d’autres légumes racines, au choix.
* Pour cette recette, assurez-vous de choisir de l’avoine nue, dite entière, riche en fibres et en protéines et dont la forme ressemble à celle d’un grain de riz, et non pas du gruau.
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• Répartir les carottes et les quartiers de chou sur une grande plaque à cuisson tapissée de papier parchemin. Arroser de l’huile de tournesol, du miel et des graines de carvi sauvage, puis assaisonner. Mélanger afin de bien enrober les légumes.
À TABLE
Æble fizz GIN PÉTILLANT
RÉV EI LLER VOS PA PI LLES — L’autonomie alimentaire passe non seulement par ce qui garnit nos assiettes, mais aussi par ce qui remplit nos verres. Des Laurentides jusqu’en Gaspésie en passant par les Cantons-de-l’Est, ce gin pétillant fizz encapsule le savoir-faire des artisans d’ici. Imaginez un doux mélange de pommes de nos vergers, d’élixir de miel des Hautes-Laurentides, de gingembre du Jardin des funambules en Estrie, et de conifères de la forêt gaspésienne. Ce gin, à la fois onctueux et effervescent, viendra sans aucun doute réveiller vos papilles, et réchauffer les longues soirées d’hiver.
INGRÉDIENTS
P R É PA R AT I O N
Sirop de gingembre et conifères
Sirop de gingembre et conifères
• 1 tasse d’eau
• Dans une casserole, porter à ébullition l’eau et le sucre.
• 1 tasse de sucre ou de sucre de canne bio
• Ajouter le gingembre et le mélange de conifères et retirer du feu.
• 2 c. à soupe de jeune gingembre du Québec ou de gingembre frais râpé
• Laisser infuser au moins 2 heures, puis passer le sirop au tamis fin et réfrigérer.
• 2 c. à soupe de mélange de conifères de Gaspésie Sauvage
• Pour un résultat optimal, laisser infuser le sirop de 12 à 24 heures avant de le filtrer.
Æble fizz • 30 ml (1 oz) de gin Dandy
Æble fizz
• 22,5 ml (¾ oz) de vermouth de miel de la ferme apicole Desrochers
• Remplir de glaçons la moitié d’un mélangeur à cocktail (shaker).
• 15 ml (0,5 oz) de jus de citron
• Ajouter le gin Dandy, le vermouth de miel, le jus de citron, le sirop de gingembre et conifères et le blanc d’œuf.
• 45 ml (1,5 oz) de sirop de gingembre et conifères • 1 blanc d’œuf fermier ou 30 ml (1 oz) d’eau de légumineuse
• Refermer le mélangeur et agiter vigoureusement pendant 20 secondes.
• 120 ml (4 oz) de cidre pétillant • 1 tranche de pomme (facultatif)
• Remplir de glaçons la moitié d’un verre à gin.
• Miel, au goût (facultatif)
• Filtrer le cocktail au-dessus du verre, puis allonger avec le cidre pétillant.
• Conifères réduits en poudre (facultatif) • Glaçons
• Garnir le cocktail avec la tranche de pomme badigeonnée de miel et saupoudrée de conifères réduits en poudre.
Une création de Raphaël Podlasiewicz Chef exécutif des restaurants Nord et du café Fika des établissements Strøm spa nordique
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CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins
À TABLE
Le Québec en dég ustation Par Stéphanie Dupuy, sommelière
TALENTS D’ICI — Nul ne pourra dire le contraire, 2020 nous a jusqu’à maintenant réservé son lot de surprises. Chacun à sa façon a dû revoir ses habitudes, ses méthodes de travail et ses priorités. Pour beaucoup, la notion du temps s’est transformée. Certaines réalités, jusque-là plutôt anonymes, ont été mises en lumière. Nous avons collectivement pris conscience de plusieurs choses, dont l’importance d’encourager nos artisans et producteurs locaux. À la suite de l’appel gouvernemental fait aux Québécois à consommer local, les ventes de vins du terroir ont bondi de 60 %. Cette augmentation s’élève à près de 80 % en ce qui concerne les spiritueux d’ici. Ces hausses impressionnantes sont la preuve d’une chose : les produits d’ici sont bons, tout simplement. Pas étonnant quand on connaît l’ampleur de la passion et du talent des producteurs de chez nous.
catégories ; « origine Québec » demeure pour les produits dont tous les ingrédients proviennent du sol québécois, « préparé au Québec » recense les alcools conçus à partir d’ingrédients d’ici et d’ailleurs, et finalement, « embouteillé au Québec » s’applique aux produits assemblés et mis en bouteilles par une entreprise locale.
Les spiritueux ont sans contredit le vent dans les voiles. En 2015, le Québec comptait environ 10 microdistilleries. Aujourd’hui, une soixantaine de permis de distillation sont attribués à des entreprises à travers la province. Preuve aussi de l’engouement, une formation « développement de produits des terroirs » est offerte au cégep de Saint-Félicien depuis deux ans. On y enseigne, entre autres, la fabrication d’eau-de-vie et d’alcools fins obtenus par distillation.
En ce qui concerne les vignerons de chez nous, ils sont des professionnels de l’adaptation. En plus des hivers rigoureux, ils doivent composer avec le défi que représente une saison estivale qui va à toute vitesse. Une semaine de chaleur intense en mai suivie d’un gel soudain est une situation de plus en plus courante qui va de pair avec les sautes d’humeur de mère Nature. D’autre part, l’arrivée plus tardive des froids en automne a permis d’allonger la saison viticole d’environ 20 jours au fil des 30 dernières années. Résultats : puisque les fruits ont plus de temps pour mûrir, le sucre et l’acidité s’y retrouvent de façon plus équilibrée et les vins n’en sont que meilleurs. Parce que ce réchauffement offre aussi l’opportunité de planter autre chose que des cépages hybrides, on voit de plus en plus de vignerons cultiver des variétés Vitis vinifera comme le chardonnay, le pinot noir, le pinot gris ou le gamay. D’autres espèces émergent aussi tranquillement. Gardez l’œil ouvert pour le Petite Perle, un cépage encore méconnu, mais au grand potentiel, qui nous vient d’un programme d’hybridation du Minnesota.
Si l’on combine les catégories « origine Québec » et « préparé au Québec », c’est plus de 180 spiritueux bien de chez nous qui peuvent être retrouvés sur les tablettes de la société d’État. De quoi garnir entièrement et fièrement le bar de n’importe quel créateur de cocktails amateur. De la vodka à la crème de menthe, en passant par le rhum, le whisky, les crèmes, les liqueurs amères et sucrées et autres boissons, le savoir-faire québécois ne fait aucun laissé-pour-compte !
Même si de nombreux distillateurs se procurent encore leur alcool neutre de base chez un fabricant ontarien, l’intérêt grandissant des Québécois et Québécoises à consommer des spiritueux d’ici encourage la réflexion déjà entamée de certains artisans à repenser leurs façons de faire. Ils sont de plus en plus nombreux à offrir ou à vouloir offrir bientôt des produits 100 % locaux, du grain à la bouteille, en passant par tous les aromates. Pour appuyer ce changement, la SAQ a même revu son affichage. L’étiquette « origine Québec » qui identifiait tous les produits d’ici est désormais divisée en trois
Stéphanie Dupuy offre des ateliers de dégustation à domicile, informez-vous au stephaniedupuy.com
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À TABLE
Autre signe que la viticulture au Québec est en pleine évolution, la certification IGP (indication géographie protégée) vin du Québec est reconnue depuis novembre 2018 par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). À l’instar des appellations d’origine protégée des vignobles européens, les producteurs qui souhaitent apposer cette mention sur leurs vins doivent se conformer à un cahier des charges strict et précis permettant ainsi de protéger la typicité des vins d’ici. Malgré tout, certains consommateurs sont encore frileux à l’idée de consommer des vins québécois. La clé selon moi pour bien les apprécier ? Arrêter de les comparer à ce que l’on connaît. Les terroirs du Québec n’ont rien à voir avec ceux de France ou d’ailleurs, et il en va de même pour ses vins qui ont leurs propres identités.
La SAQ offre un bel éventail de vins et spiritueux d’ici, mais je vous promets que vous dégusterez et apprécierez un produit de façon bien différente après avoir rencontré son producteur et marché sur son sol d’origine. Le territoire québécois est divisé en sept régions viticoles distinctes regroupant plus de 140 vignobles. Vin blanc, rosé, rouge ou orange, toute la palette de couleurs y est. Besoin d’être inspiré ? Voici des domaines qui ont le vent dans les voiles et qui font le bonheur des amateurs. Les quantités s’éclipsent souvent en un clin d’œil, alors petit conseil, abonnez-vous à leurs infolettres afin d’être à l’affût des mises en disponibilité des cuvées. L E S PE R V E N C H E S — FA R N H A M
Un réel incontournable à la réputation étincelante. Le couple propriétaire Véronique Hupin et Michael Marler a été pionnier sur bien des plans. Ils ont été les premiers à commercialiser du chardonnay, à obtenir une certification Demeter pour leur pratique biodynamique et à faire du vin nature, pour ne nommer que cela ! Ils travaillent avec cœur et ardeur, et ça se goûte dans chaque bouteille. D O M A I N E D U N I VA L — S A I N T - L O U I S
Ce vignoble biodynamique de Denis et Matthieu Beauchemin (père et fils) rappelle d’entrée de jeu par son nom (nival, pour nivis qui signifie « neige » en latin) que le terroir québécois en est un nordique. Les vignerons misent principalement sur des cépages Vitis vinifiera adaptés à notre climat tels que le pinot noir et le gamaret et, à plus petite échelle, le chardonnay et le gamay. Le cépage hybride vidal donne quant à lui lieu à trois différentes cuvées. Ne passons pas sous silence le fait qu’ils ont eu l’audace de planter de l’albariño, un cépage ibérique, une première dans la province. VI GNOB LE DE L A BAUGE — B R I GHAM
Ce vignoble dirigé par Simon Naud ne fait pas d’énormes vagues, mais les vins n’en sont pas moins excellents ! Première terre d’accueil québécoise du frontenac, un cépage hybride aujourd’hui vastement planté, de nombreux essais y ont été faits au fil du temps. La famille Naud n’est pas frileuse quand vient le temps d’essayer de nouveaux cépages ou encore de retirer des plants suite à des expériences non concluantes. De quoi faire avancer toute la viticulture québécoise. Vous l’aurez compris, le vignoble québécois est en pleine effervescence ! Voici d’autres vignobles à surveiller qui ont récemment débuté une production ou qui le feront dans les prochaines années : Domaine l’Espiègle à Dunham, Les sœurs Racines à Saint-Ignace-de-Stanbridge, et Fragments à Ripon, entre autres… Peu importe sur quoi vous arrêterez votre choix, j’espère avoir piqué votre curiosité et vous avoir donné envie de célébrer les artisans d’ici. Ouvrons nos horizons et sortons goûter les vins et spiritueux de chez nous, ils sont à la porte d’à côté !
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À L A SAQ
STRØM SPA NORDIQUE
Quatre refuges pour se connecter au r y thme de l ’ hiver STRØM SPA NORDIQUE — L’hiver se vit au cœur des songes, quelque part entre la lenteur et la contemplation. Lorsque la nature s’endort, l’homme se recueille au sein d’un espace où le silence est roi. À l’intérieur de chacune des stations thermales Strøm, la saison froide se déploie et se vit dans tout ce que la quiétude a de mieux à offrir. Honorant le passage des saisons en offrant des installations inspirées de la vie holistique nordique et scandinave, nos établissements ont été conçus pour inviter l’extérieur à l’intérieur. Des canevas pour ne faire qu’un avec l’hiver. Une invitation à revoir notre relation au temps et à explorer l’art de vivre lentement. Revisitez nos quatre refuges en mode hivernal.
CrĂŠdit photo : Bianca Des Jardins
CrĂŠdits photo : Bianca Des Jardins
STRØM SPA NORDIQUE
Strøm spa nordique du Vieux-Québec Un spectacle de glace
Le cap Diamant est l’extrémité de la colline de Québec et de la falaise sur laquelle est localisée la citadelle de Québec. Situé entre le cap Diamant et le fleuve Saint-Laurent, le Strøm spa nordique du Vieux-Québec permet d’observer la falaise sous ses nombreux attraits. Passant de l’automne à l’hiver, le cap se couvre progressivement de neige, offrant son spectacle de couleurs. LE FLEU VE SA I NT- L AU R E NT
Un matin de janvier. À l’ouverture de la station thermale, le silence est roi. Le soleil se lève de l’autre côté du fleuve. Les glaciers qui se rencontrent et se fracassent font écho. Le fleuve Saint-Laurent révèle ses attraits nordiques, nous laissant béats et contemplatifs. LA PISCINE INFINIE
Dans la piscine infinie, le contraste entre la chaleur de l’eau et le froid environnant s’observe et se ressent. Le vent hivernal balaie la vapeur au-dessus de l’eau. Le panorama offre une vue sur les glaciers du fleuve. La saison froide n’aura jamais été aussi vibrante. LA RIVIÈRE STRØM
La rivière Strøm est l’installation hivernale la plus prisée. Le parcours dans l’eau débute au chaud, à l’intérieur, puis le circuit se poursuit jusqu’à l’extérieur, à la rencontre de la brise hivernale. L’immersion douceur pour ceux qui redoutent les grands froids.
T O U T E S L E S I N S TA L L AT I O N S À D É C O U V R I R Bains à remous en plein air • Bains tempérés et glacés • Bassin flottant au sel d’Epsom Piscine infinie • Saunas finlandais • Bains de vapeur à l’eucalyptus et aux huiles essentielles Chutes thermale et nordique • Aires de détente intérieures et extérieures avec foyers Restaurant Nord • Terrasses • Et plus encore
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LE CAP DIAMANT
STRØM SPA NORDIQUE
Strøm spa nordique du Mont-Saint-Hilaire Vue sur la montag ne enneigée L A R É S E R V E N A T U R E L L E G A U LT
La station thermale de la Montérégie propose une expérience en accord avec la nature qui se transforme au rythme des saisons. La muse du Strøm spa nordique de Mont-Saint-Hilaire est sans contredit la Réserve naturelle Gault, dominée par une dense forêt dont certains arbres sont centenaires : les thuyas de 500 ans peuplant la falaise de Dieppe. Avec ses falaises dramatiques, ses crevasses profondes et les mythes et légendes qu’on lui voue depuis sa découverte, la montagne fascine et intrigue. À l’hiver, son sommet se couvre de neige, offrant une vue unique sur une forêt riche et abondante. L E R I T U E L D ’ E X F O L I AT I O N AU S E L
À l’arrivée de l’hiver, l’épiderme subit son lot de transformations. Pour contrer la déshydratation de la peau, la station thermale du Mont-Saint-Hilaire a ajouté à son circuit une station d’exfoliation au sel qui stimule les sens tout en redonnant à l’épiderme son éclat, sa douceur et sa vitalité. Le rituel s’amorce dans le sauna ou dans le bain de vapeur, où l’on se détend pendant une dizaine de minutes. Par la suite, on se dirige vers la zone d’exfoliation pour procéder au gommage au sel, au massage de la peau, puis au rinçage. Un bel ajout au circuit thermal traditionnel.
L A S A L L E PA N O R A M I Q U E La salle panoramique a été conçue pour mettre en valeur la nature sauvage et abondante. De l’automne à l’hiver, on observe la montagne se couvrir progressivement de neige. Lorsque l’hiver se lève et que le vent souffle la neige sur les sapins majestueux, l’espace aux lignes épurées nous donne le sentiment d’être au cœur de la tempête, tout en demeurant au chaud. Un point de vue unique ! Dans ce lieu où la flore a toujours eu son importance, une large fenestration renforce ses attraits. LES YOUR TES R EVI SITÉES
Nos yourtes revisitées évoquant l’esprit nomade nous transportent dans un monde où la tradition de notre terroir et les matériaux nobles comme le bois sont à l’honneur. L’ambiance feutrée qui y règne rend hommage au cachet unique de la saison froide. On s’y emmitoufle dans une couverture chaude entre les circuits thermaux pour redécouvrir le charme de l’hiver québécois.
T O U T E S L E S I N S TA L L AT I O N S À D É C O U V R I R Bains à remous en plein air • Bains tempérés et glacés • Piscine • Saunas finlandais Bains de vapeur à l’eucalyptus et aux huiles essentielles • Chutes thermale et nordique Aires de détente intérieures et extérieures avec foyers Restaurant Nord • Cuisine d’été Skärgården • Terrasse • Et plus encore
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CrĂŠdits photo : Bianca Des Jardins
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Strøm spa nordique de Sherbrooke Aux abords du lac giv ré
Le Lac des Nations est la prolongation de la rivière Magog localisée au centre-ville de Sherbrooke. Le point de vue unique du Strøm spa nordique de Sherbrooke sur le plan d’eau offre un spectacle envoûtant à l’heure dorée, lorsque la neige scintille sur le lac enneigé. Plus tard, lorsque le soleil est près de disparaître, l’immensité du ciel révèle ses couleurs flamboyantes. La scène digne d’un conte d’hiver s’observe à partir du bain chaud ou encore de l’espace foyer extérieur, bien au chaud dans une couverture polaire. LA SALLE NOIRE
L’obscurité hivernale a quelque chose de fascinant. Et la salle de détente Nat (« nuit ») du Strøm spa nordique de Sherbrooke s’y harmonise avec brio. Dévoilant un ciel étoilé, elle permet de voyager dans le temps, que ce soit en matinée ou en soirée. Une ode à la pénombre, mais surtout, un espace méditatif et réparateur où le silence règne. Pour une détente complète, on s’étend sur les lits chauffants de granit noir durant une vingtaine de minutes, et on relaxe. L’ E S P A C E C H A I S E S S U S P E N D U E S D R Ø M
Cet espace contemplatif invite à renouer avec la force tranquille des lieux. Dans des chaises qui semblent suspendues dans l’espace, un effet d’apesanteur permet de détendre à la fois le corps et l’esprit. C’est l’endroit parfait pour s’accorder un moment de quiétude et se connecter au rythme infiniment plus lent de l’hiver. LE CAFÉ FIK A
Espace gastronomique et créatif, le café Fika propose une cuisine d’inspiration boréale soulignant la nordicité sous toutes ses formes. Parce qu’ici, tout part du territoire et d’un contact privilégié avec la nature, le café Fika valorise les produits et saveurs du terroir. À découvrir : une carte éphémère qui évolue au gré de la saison froide.
T O U T E S L E S I N S TA L L AT I O N S À D É C O U V R I R Bains à remous en plein air • Bains tempérés et glacés • Saunas finlandais Bains de vapeur à l’eucalyptus et aux huiles essentielles • Chutes thermale et nordique Aires de détente intérieures et extérieures avec foyers Café Fika • Terrasses • Quai • Plage • Et plus encore
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Strøm spa nordique de l ’Île-des-Sœurs Le refuge des neiges L E L A C D E S B AT T U R E S
Le lac des Battures est le prolongement d’un énorme marécage de l’île de Montréal, devenu un lieu de culte pour les oiseaux du corridor du fleuve Saint-Laurent. Un joyau de biodiversité à seulement quelques minutes du centre-ville. Lorsque la température hivernale s’impose, le paysage se couvre de neige, transformant le plan d’eau en véritable refuge féérique. L E G R A N D S AU N A PA N O R A M I Q U E
Une ode au rituel scandinave. Pour revivre les traditions ancestrales de nos voisins européens, le grand sauna panoramique est l’installation tout indiquée. En hiver, la force du feu fait contraste à la blancheur du paysage, offrant une vue majestueuse sur le panorama du lac de glace et de givre. LA SALLE DE DÉTENTE RØD
En hiver, la salle de détente Rød offre aussi son panorama sur le lac des Battures. Le spectacle hivernal se combine aux bienfaits de la relaxation sur les lits infrarouges. Une expérience axée sur le soulagement des tensions et la détente globale : apaisement des tensions musculaires et articulaires, diminution du stress, diminution de la tension artérielle, stimulation du système immunitaire, raffermissement de la peau, amélioration de la circulation sanguine, élimination des toxines… ses bienfaits sont multiples. LES MA SSAGES SUR PILOTIS
Combinant les bienfaits de la nature et de la massothérapie, les massages sur pilotis permettent de prolonger l’expérience de détente à l’extérieur. Lors de la saison froide, les salles chauffées deviennent de véritables cocons dans lesquels être dehors par temps froid n’aura jamais été aussi agréable.
T O U T E S L E S I N S TA L L AT I O N S À D É C O U V R I R Bains à remous en plein air • Bains tempérés et glacés • Saunas finlandais Bains de vapeur à l’eucalyptus et aux huiles essentielles • Chutes thermale et nordique Aires de détente intérieures et extérieures avec foyers Restaurant Nord • Terrasse • Quais • Pilotis • Et plus encore
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CrĂŠdits photo : Bianca Des Jardins
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