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ÉDITION
PROVENCE CÔTE D’AZUR
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Légende de mer, créatrice de bijoux poèmes, le sud inspiré
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Monaco art, culture et luxe, une alchimie à part
Le Festival Creazione à Bastia
Luxe intérieur
Mode, joaillerie, accessoires, bien-être
Saint-Tropez Nos repérages millésime 2016
maisons et créateurs à suivre plein sud
portrait
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Dolce “Riva”
Présidente de Monaco Boat Service, Lia Riva possède l’un des noms les plus célèbres de la Côte d’Azur.
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Sa famille a créé la marque de bateau de luxe « Riva », il y a plus de 170 ans en Italie. Son arrière-arrière-grand-père Pietro était charpentier de bateaux au Lac italien d’Iseo, à Sarnico, entre Milan et Vérone, mais c’est son père, Carlo Riva, qui fit la notoriété du patronyme familial en créant un petit bateau au moteur puissant : bois d’acajou vernis, sièges en cuir, pare-brise inspiré du cinémascope, et une ligne fuselée. « Mon père est un perfectionniste. Pour lui, chaque bateau est un objet sacré, une œuvre d’art. C’est un designer visionnaire qui a imaginé le modèle le plus mythique né dans les années 60 : l’Aquarama. Quand j’avais à peine 3 ans, mon père m’embarquait déjà avec lui en mer pour me faire tester ses bolides. Et j’adorais ça ! » Pour faire connaître la marque, Carlo Riva s’installe à Monaco dans les années 50 où sa « Rolls des mers » séduit la famille princière. A l’époque, le Prince Rainier lui donne même l’autorisation de creuser une galerie sous le Palais pour y installer des mécaniciens et y hiverner les embarcations de ses clients : 100 mètres de long et 12 de haut permettent encore d’accueillir deux cents bateaux conservés à température comme des grands crus. Les stars ont tout de suite adopté son style glamour : Brigitte Bardot, Sophia Loren, Jean-Paul Belmondo ou Claudia Schiffer, mais aussi sultans, émirs ou hommes d’affaires. Se montrer en mer à la barre de son Riva, c’est entrer dans le mythe de la « Dolce Vita ». La marque est aujourd’hui la propriété d’un puissant groupe industriel chinois mais la famille Riva pos-
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sède encore à Sarnico le chantier de rénovation des « Riva vintage », 3000 en circulation dont la valeur peut atteindre 700 000 euros, et Lia s’occupe de la vente des Riva en France. Pour faire face à la concurrence, l’image mythique de Riva est un atout précieux, mais il faut s’adapter, car les bateaux de luxe qui séduisent le plus aujourd’hui, ce sont les « géants des mers », les « superyachts » de plus de 100 mètres. Ainsi, le dernier-né de la maison, baptisé « 122 Mythos », mesure 37 mètres, et dispose de tous les services de prestige. Prix sans les options : 15 millions d’euros. Passionnée d’art contemporain et philanthrope, Lia met régulièrement son nom au service de galas de charité. A l’occasion du Grand Prix historique de Monaco, elle organise une exposition rétrospective de Riva, hommage à son père et à son grand-père, et espère répondre bientôt au rêve d’un des plus grand fans de Riva, le Prince Albert II, qui plaide pour un Riva à moteur électrique. « Nous y arriverons. L’avenir est là, la Dolce Vita... écolo ! »
3 1. Lia Riva à la barre de son "Aquarama" 2. Lia Riva et son père Carlo. 3. Carlo Riva
© Monaco Boat Service
© Monaco Boat Service
Par Dorothée Marro.
© Monaco Boat Service
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