Cc seignanx

Les suppléments du quotidien

Tous les chemins de la culture mènent dans le Seignanx Supplément gratuit au journal du jeudi 10 avril 2014. Ne peut être vendu séparément

PHOTO INGRID MARESKI

17e FESTIMAI DU 2 AU 31 MAI 2014

Festimai 2014

20d AU PROGRAMME VENDREDI 2 MAI Les Rois vagabonds. Cirque au mur à gauche de Saint-André-de-Seignanx, à 21 heures. Adultes, 8 € ; 12-18 ans, 5 €. Gratuit jusqu’à 11 ans.

SAMEDI 3

Les Quatre barbues. Spectacle mu-

sical, salle Camiade à Saint-Martin-de-Seignanx, à 20 h 30. Adultes, 8 € ; 12-18 ans, 5 €. Gratuit jusqu’à 11 ans.

SAMEDI 10

Nicole Ferroni. One-woman-show, salle polyvalente de Biarrotte, à 20 h 30. Adultes, 13 €; 12-18 ans, 8 €.

Gratuit jusqu’à 11 ans.

VENDREDI 16

Grand Corps Malade. Concert sous chapiteau à Tarnos, à 20 h 30. En première partie, Charly D. Adultes, 13 € ; 12-18 ans, 8 €. Gratuit jusqu’à 11 ans.

SAMEDI 17 « Album de famille », par la Compagnie du Sans souci. Musique - théâ-

tre, au mur à gauche de Saint-Laurent-de-Gosse, à 21 heures.

Adultes, 8 € ; 12-18 ans, 5 €. Gratuit jusqu’à 11 ans.

SAMEDI 24

Les Frères brothers. Humour vocal

sous chapiteau à Saint-Barthélemy, à 21 heures. Adultes, 8 € ; 12-18 ans, 5 €. Gratuit jusqu’à 11 ans.

Les Frères brothers. ARCHIVES L. D.

VENDREDI 30 Colorature. Théâtre-musique à la salle de basket de Biaudos, à 21 heures. Adultes, 8 € ; 12-18 ans, 5 €. Gratuit jusqu’à 11 ans.

SAMEDI 31

Mathieu Madénian. One-man-show

à l’espace Capranie à Ondres, à 20 h 30. Adultes, 13 € ; 12-18 ans, 8 €. Gratuit jusqu’à 11 ans. « Jules le Zerte », par la compagnie les Francs-glaçons. Spectacle jeune

à la salle de basket de Biaudos, à 15 heures. Gratuit pour tous les enfants.

Renseignements et vente des billets à l’office de tourisme du Seignanx à Ondres et réseaux France billet et Tickenet (ainsi qu’une heure avant chaque spectacle sur place).

Tél. 05 59 45 19 19 ; sur Internet : www.seignanx-tourisme.com et www.cc-seignanx.fr

JEUDI 10 AVRIL 2014 WWW.SUDOUE ST.FR

« La force de l’absurde » HUMOUR Professeur agrégée de SVT dans une autre vie et humoriste qui monte, Nicole Ferroni jouera le 10 mai à Biarrotte son premier spectacle « L’œuf, la poule ou Nicole ? » Une pépite dénichée au festival d’Avignon RECUEILLI PAR EMMA SAINT-GENEZ e.saint-genez@sudouest.fr

N

ée à Casablanca d’une mère alsacienne et d’un père marseillais d’origine italienne, Nicole Ferroni a une gouaille d’enfer et un débit mitraillette. À 32 ans, l’humoriste connaît une carrière fulgurante. Professeur agrégée de Sciences et vie de la terre, la jeune femme a quitté l’enseignement pour se consacrer à la scène. Entre chroniques radio et plateaux télé, elle continue à jouer son premier spectacle, et répond aux questions avec une bluffante simplicité.

« Sud Ouest. » D’où vient le titre de votre spectacle, « L’œuf, la poule ou Nicole ? » Nicole Ferroni. C’est la seule chose qui n’est pas de moi ! Quand j’ai voulu créer ce spectacle en 2009, j’étais encore enseignante et j’ai pris un mi-temps. Mais je trouvais que je n’allais pas assez vite et je me suis posé un ultimatum. Quand j’ai voulu louer une salle municipale à Marseille, la responsable m’a demandé le titre du spectacle, dont je n’avais pas la moindre idée !

J’ai fait un appel sur Facebook et par textos et j’ai eu pas mal de propositions, dont celle-ci. J’y ai réfléchi et j’ai trouvé que cela m’allait comme un gant. Le fait de couver quelque chose, de pondre un poussin sans savoir à quoi il allait ressembler.

C’est une galerie de personnages ?

Oui. Je me mets dans la peau d’une petite fille, d’une diva allemande, d’une bourgeoise, d’un rappeur…

C’est très visuel, très marqué théâtralement.

Je me plonge dans un moment de leur vie. Cela me permet d’avoir le même propos que dans mes chroniques, de transmettre mes opinions et mon point de vue sur la vie.

Vous avez démissionné de l’Éducation nationale pour le théâtre ou parce que vous en aviez ras-lebol ?

Les deux ! Je ne me suis pas mise au théâtre directement parce que cela me paraissait difficile d’en vivre.

Mais selon moi, il y a de grandes similarités entre les métiers d’enseignant et de comédien. Le fait de transmettre et d’être en représentation devant un public notamment. Le rôle de professeur me correspondait vraiment. J’ai une curiosité naturelle, idéale pour les études !

Mais la réalité du métier m’a incitée à changer de vie. Mes deux premières années surtout ont été traumatisantes. J’étais stagiaire dans un collège des quartiers nord de Marseille, écartelée entre ce qu’on m’enseignait à l’IUFM et des élèves qui ne collaient pas du tout au programme auquel j’étais censée coller !

« J’aime quand la personne contre qui j’ai des choses à dire rigole avec moi ! » Quel a été le déclic ?

Lorsque mon poste a été supprimé alors que je venais de revenir dans mon académie d’origine (Aix-Marseille, NDLR). Là, j’ai dit non ! Mais je fais mon métier actuel vraiment par passion. J’aime son côté toucheà-tout. J’ai eu la chance que mon envie de reconversion corresponde avec l’émission « On n’demande qu’à en rire » de Laurent Ruquier.

J’ai vu une dernière fois mes élèves en janvier 2011 et j’ai participé à l’émission un mois après. Un virage à 180 degrés !

Et comment en êtes-vous venue aux chroniques sur France Inter ?

J’ai beaucoup souffert de l’image

que l’opinion publique a du métier d’enseignant, alors que j’avais l’impression de me démener tous les jours ! Je n’avais plus du tout d’humour sur le sujet ! Je me suis dit que j’étais la mieux placée pour dire que ce n’était pas une planque, moi qui étais prête à tout lâcher pour un boulot précaire. J’ai donc envoyé une copie de ma démission au courrier des lecteurs du « Monde ».

Une journaliste a fait un article sur ma reconversion. Du coup, une personne de France Inter m’a appelée et j’ai commencé dans l’émission « Les Affranchis ».

Vous avez le trac ?

Beaucoup quand je suis à la télé, parce c’est le média dont je vois que l’impact est le plus fort. À France Inter, je reçois aussi des personnalités importantes, des ministres. J’ai l’impression d’avoir eu une promotion énorme, la chance inouïe d’être l’intermédiaire entre le peuple et l’élite.

L’impression d’être sur un pont que peu de monde traverse.

JEUDI 10 AVRIL 2014 WWW.SUDOUEST.FR

Festimai 2014

Quand les clowns sont rois et virtuoses SPECTACLE Les Rois vagabonds ouvriront le festival le 2 mai à Saint-Andréde-Seignanx. Le clown blanc et l’auguste sur fond de musique classique Ils se sont rencontrés au cours d’un stage de clown à Marseille et ont longtemps vécu dans des caravanes, avant de se poser dans un petit village du Jura. Igor Sellem et Julia Moa CaprezsontlesRoisvagabonds,nom à la fois de leur compagnie et de leur spectacle qui ouvrira le festival Festimai le 2 mai prochain, à Saint-Andréde-Seignanx. «Nous revisitons le duo classique du clown blanc et de l’auguste, le mythe que chacun porte en soi, décrit Igor Sellem. On essaie de reconstituer l’unité d’un être au travers de toutes ses contradictions. »

À bas le quatrième mur Elle, 31 ans, est une violoniste et concertiste virtuose, passée par l’académie de danse d’Amsterdam et les écoles de cirque de Buenos Aires et de San Francisco. Lui, dix ans de plus, a étudié la physique fondamentale, fait de l’escalade à haut niveau, avant de devenir acrobate et clown, et de se perfectionner dans les arts de la rue. Ils ont en commun un petit garçon et ce spectacle, créé en 2009. « Nous jouons un concerto de musique classique, reprend Igor Sellem.

C’est le prétexte de départ. Nous nous sommes en effet rendu compte, en jouant beaucoup dans la rue, que les gens s’arrêtent lorsqu’ils reconnaissentunmorceaucommeles “Quatre saisons” de Vivaldi. Parce qu’ils s’y identifient et deviennent disponibles. Nous jouons donc du

Couple à la scène comme à la ville, Igor Sellem et Julia Moa Caprez sont clowns et jouent les Rois vagabonds PHOTO A. WENGER

Bach,duSchubert,duStrauss…Mais évidemment, le concert ne se passe pas normalement et tourne au burlesque. »

À bas « le quatrième mur » Des aventures sans un mot, tout en notes, en acrobaties, en mimiques et engestes,quimettentenscènelavioloniste poudrée et coiffée d’une perruque et le clown voûté et barbu.

Pendant une heure, les Rois vagabonds n’ont de cesse de faire tomber

« le quatrième mur ». « Au théâtre, c’est celui qui existe entre les comédiens et le spectateur, explique Igor Sellem. Dans une pièce classique, on ne prend pas en compte ce qui se passedanslasalle.Dansl’artclownesque, c’est tout le contraire. On prend tout,quecesoitenpleinair,dansune salle ou sous chapiteau. On joue avec le public. Le spectacle est très calé, mais il y a toujours des brèches par lesquelles on peut s’échapper. » E. St.-G.

Vous avez le goût des mots et de l’absurde…

Pourtant, je n’étais pas du tout littéraire dans ma scolarité. Le goût de l’écriture m’est venu par le biais du slam. J’ai découvert que j’aimais ça.

L’absurde apporte une force à l’humour. Si j’avais dit le fond de ma pensée à Vincent Peillon ou Florian Philippot (ancien ministre de l’Éducation nationale et vice-président du Front national, NDLR), l’effet n’aurait pas été le même.

J’aime quand la personne contre qui j’ai des choses à dire rigole avec moi !

Enseignante jusqu’en 2011, Nicole Ferroni s’est reconvertie sur scène et dans la chronique doucement impertinente, après quinze ans de théâtre et un détour par le slam. PHOTO THIERRY AILLAUD

Grand Corps Malade en « funambule » à Tarnos Après un détour par la prose et son livre « Patients », qui racontait son année passée en centre de rééducation après un accident, Grand Corps Malade a repris les chemins de la musique avec son nouvel album « Funam-

bule », sorti en octobre dernier. Ce quatrième opus a été produit et réalisé par le trompettiste Ibrahim Maalouf avec la collaboration de Francis Cabrel, Richard Bohringer et Sandra Nkaké. La tournée de ce « Funambule » passera par Festimai le 16 mai, sous un chapiteau installé à Tarnos. La première partie sera assurée par le rappeur inclassable Charly D. PHOTO STÉPHANE DE SAKUTIN / AFP

20f

Publicité Landes

JEUDI 10 AVRIL 2014 WWW.SUDOUEST.FR