suissetec mag 03/2017

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3 | 2017  Magazine des membres de l’Association suisse et liechtensteinoise de la technique du bâtiment

suissetecmag


S’adresser aux plus jeunes

Let’s snap !

NEST

+  INFO Y a-t-il dans votre entreprise des jeunes qui ont envie de parler de leur métier ? Ecrivez-nous à kommunikation@suissetec.ch.

Centre de fitness et de wellness

Photo : Sabina Bobst

suissetec a ouvert son propre compte sur Snapchat. L’objectif est de renforcer la popularité des métiers de la technique du bâtiment, de mettre en avant les formations initiales et continues ainsi que de promouvoir des manifestations. Ce compte doit aussi favoriser la cohésion entre les techniciens du bâtiment. L’idée découle du constat qu’il est toujours plus difficile pour suissetec de s’adresser aux plus jeunes. Les premières expériences montrent que Snapchat constitue à cet égard un bon outil. Il y a déjà de nombreux échanges et quelques centaines d’abonnés suivent nos activités. Afin que les contenus publiés demeurent aussi authentiques que possible, ils doivent être gérés en premier lieu par de jeunes techniciens du bâtiment.

Le centre de fitness et de wellness solaire réalisé par suissetec De la stratégie énergétique à la campagne pour la relève

Conférence des présidents La conférence des présidents de suissetec s’est tenue fin avril à Hitzkirch. C’était l’occasion pour les représentants des sections d’échanger leurs expériences et d’approfondir des thèmes d’actualité. La conférence s’est ouverte sur la stratégie énergétique et la stratégie de l’association, puis s’est poursuivie sur l’assurance qualité dans le domaine de la formation, la refonte du site Internet de suissetec et la nouvelle campagne en faveur de la relève. Le projet « aVanti dans les régions » a également été abordé.

Editeur : Association suisse et liechtensteinoise de la technique du bâtiment (suissetec) Rédaction : Annina Keller (kea), Marcel Baud (baud), Martina Bieler (biem) Contact : suissetec, Auf der Mauer 11, Case postale, 8021 Zurich ­ Téléphone +41 43 244 73 00, fax +41 43 244 73 79 kommunikation@suissetec.ch, www.suissetec.ch Concept/réalisation : Linkgroup AG, Zurich, www.linkgroup.ch Direction artistique : Joschko Hammermann, Anna-Pia Link Impression : Printgraphic AG, Berne, www.printgraphic.ch Tirage : allemand : 3300 ex., français : 850 ex. Remarque : Par souci de lisibilité, cette publication utilise par endroits le masculin comme une forme générique pour se référer aux deux sexes. Toute reproduction technique (même partielle) des textes et photos est soumise à l’autorisation expresse de l’éditeur. Couverture : Sabina Bobst. NEST, vue extérieure du centre de fitness et de wellness solaire.

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dans le cadre de NEST a été inauguré le 12 mai dernier. On attend à présent avec impatience les résultats de cette unité, dont l’exploitation est basée uniquement sur des énergies renouvelables. Lors de l’inauguration, les représentants des comités de section ont pu admirer cette oasis de bien-être ainsi que les autres unités com­ posant le bâtiment expérimental de l’Empa. La manifestation a clos en beauté les divers événements qui ont marqué les 125 ans de l’association. Le centre de fitness et le bâtiment NEST sont ouverts aux sections. Ne manquez pas cette occasion unique de visiter une construction hors du commun. +  INFO Contact : kommunikation@suissetec.ch Plus d’informations sur ce projet dès la page 8.

Assemblée de suissetec industrie

Dominik Tschon réélu président Cette année, les membres de suissetec industrie ont tenu leur assemblée dans le cadre passionnant de NEST, sur le site de l’Empa à Dübendorf. Après la partie statutaire, lors de laquelle Dominik Tschon a été réélu pour trois ans supplémentaires, les membres ont pu visiter le bâtiment modulaire et ses différentes unités. L’assemblée a montré les nombreuses fonctions de l’association interne des entreprises gérées industriellement et sa contribution importante aux activités de suissetec. Il est par ailleurs réjouissant de constater que suissetec industrie s’est développée et compte à présent 31 membres.


Le début d’une nouvelle ère La campagne précédant la votation du 21 mai s’est révélée captivante. Au final, le peuple s’est décidé avec clairvoyance en faveur de la Stratégie énergétique 2050. Je suis très heureux que la Suisse se soit impliquée de cette manière pour son avenir énergétique. Elle fait ainsi son entrée dans une nouvelle ère, où énergies renouvelables et efficacité énergétique occupent une place prépondérante. suissetec s’engage depuis des années dans cette voie et s’est associée activement à la campagne. Dans ce cadre, l’association s’est battue pour une politique climatique durable, pour la sortie du nucléaire, et surtout pour les énergies renouvelables. Comme le montre le projet NEST, auquel nous avons participé, beaucoup de choses sont aujourd’hui déjà possibles alors qu’elles paraissent irréalisables de prime abord. Notre centre de fitness et de wellness solaire est à présent terminé. Bientôt, il sera possible de prendre soin de soi sans aucune mauvaise conscience quant à la consommation énergétique. Le résultat clair de la votation nous conforte dans le fait que nous devons continuer à nous concentrer sur les sources d’énergie renouvelables et former des spécialistes dans ce domaine. Par conséquent, nous devons être en mesure de leur transmettre les connaissances et le savoir-faire nécessaires. Il nous incombe d’attirer ces futurs professionnels, de les former et de leur offrir des opportunités professionnelles attrayantes jusqu’à leur retraite. Sans les techniciens du bâtiment, les objectifs de la Stratégie énergétique 2050 ne pourront pas être atteints. Je suis convaincu que notre branche est capable de relever ce défi. A nous d’assainir l’avenir de la Suisse.

Attirer les jeunes dans les métiers de la technique du bâtiment est l’un des principaux objectifs de l’association. Il vaut toutefois aussi la peine de s’intéresser aux collaborateurs quinquagénaires et de les encourager à rester fidèles à la branche.

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Projet NEST

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Centre de fitness et de wellness solaire

Photo : Sabina Bobst

Daniel Huser Président central de suissetec

Article 30.1 de la CCT

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Explications sur la réduction du droit aux vacances

Promotion de la relève

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Nouveautés dans la campagne

Tribune politique

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Robots et technique du bâtiment

Café-croissants chez…

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neukom engineering ag

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75 ans d’affiliation

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Offres

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Les collaborateurs quinquagĂŠnaires : un potentiel Ă exploiter

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suissetec met tout en œuvre pour attirer les jeunes dans les métiers de la technique du bâtiment. Ils représentent en effet un précieux capital pour l’avenir. Pour pallier le manque de professionnels, un autre groupe abrite néanmoins un grand potentiel : les nombreux techniciens du bâtiment âgés de plus de 50 ans qui quittent la branche prématurément. Marcel Baud

attraits de certains secteurs : « En travaillant dans l’entretien des bâtiments ou au sein du service technique d’une entreprise industrielle, on ne passe pas la journée exposé au vent et à la pluie sur un toit ou sur un chantier. Ce à quoi nos formations initiales nous prédestinent. » Gregor Bless a à cœur de conserver ses collaborateurs. Il veut donc être un employeur attractif. Il dispose ainsi d’un parc de machines modernes et privilégie des projets intéressants, dans le cadre desquels ses employés peuvent exploiter toutes leurs compétences. Michael Torriani, responsable du département couverture/ferblanterie chez Preisig AG (Zurich), remarque que ce sont avant tout les plus jeunes qui ont tendance à quitter la branche. Les plus âgés demeurent généralement fidèles au métier. « Les jeunes d’aujourd’hui ne s’imaginent pas travailler jusqu’à 65 ans sur le chantier. Ils suivent une autre formation ou préfèrent un travail de bureau. » Chez Preisig, on s’efforce de répondre aux changements liés à l’âge. Michael Torriani explique ainsi qu’une certaine souplesse est accordée aux collaborateurs plus âgés. L’entreprise est par ailleurs tout à fait ouverte à ce qu’ils effectuent une formation continue en cas d’intérêt.

Des métiers physiques Il ne faut pas se voiler la face : les métiers de ferblantier et d’installateur sont exigeants physiquement. Ou comme Gregor Bless le dit sans détours : « C’est un travail difficile. » Rares sont les variations possibles quant aux activi-

Fin 2015, 38 168 collaborateurs (18 – 65 ans) étaient affiliés à la Spida, la caisse de compensation AVS de l’association. Plus précisément, on comptait 23 143 employés âgés de 18 à 41 ans et 15 025 âgés de 42 à 65 ans. Soit 35 % d’employés en moins dans le second groupe. En d’autres termes : plus d’un collaborateur sur trois quitte la branche au début de la quarantaine – 25 ans avant l’âge officiel de la retraite – pour se réorienter dans un autre métier ou pour des raisons de santé. Concrète­ ment, ce sont plus de 8000 installateurs en chauffage, installateurs sanitaires, ferblantiers, constructeurs d’installations de ventilation et projeteurs qui désertent les entreprises de la technique du bâtiment et qui doivent être remplacés par une relève de qualité.

«

Les jeunes d’aujourd’hui ne s’imaginent pas travailler jusqu’à 65 ans sur le chantier.

»

Michael Torriani (Preisig AG, Zurich)

Dans la pratique

Photos : Nicola Pitaro

A quels aspects sont confrontées les entreprises par rapport à leurs collaborateurs quinquagénaires ? Quels sont leurs points forts et leurs points faibles ? Comment motiver ces « vieux renards » à demeurer fidèles à leur entreprise après leurs 40 ans ? Et pourquoi délaissent-ils la branche ? Gregor Bless, maître ferblantier et copropriétaire de Bless AG (Erstfeld), est conscient des

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tés elles-mêmes et à la vie de chantier. Comme le montre la pratique, il est cependant possible d’optimiser les conditions de travail pour maintenir la motivation des collaborateurs. Certaines entreprises mettent par exemple à disposition de leurs employés des conteneurs de chantier

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18 à 41 ans 23 143

42 à 65 ans 15 025 Source : caisse de compensation AVS Spida, état au 31.12.2015

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chauffés, où ils peuvent faire leur pause et se réchauffer lorsqu’il fait froid (voir suissetec mag 1/2017, « Café-croissants chez Kläy Haustechnik AG »).

Accidents plus rares, mais plus « chers » On sous-estime souvent combien les questions de santé sont importantes dans nos métiers. A ce propos, la Suva nous a fourni les chiffres et faits suivants : de 2011 à 2015, environ 50 000 accidents1 se sont produits dans la branche. Si le risque d’accident est 13 % plus faible chez les plus de 50 ans que chez les collaborateurs plus jeunes (49 % chez les 15 – 29 ans), les accidents causés par les quin­ quagénaires ont engendré des coûts comparativement élevés (29 % de toutes les prestations d’assurance). Chez les 50 – 64 ans, les faux pas constituent la cause d’accident la plus fréquente. Porter une charge trop lourde conduit aussi plus souvent à des accidents dans ce groupe d’âge. Selon la Suva, les collaborateurs plus âgés évitent de nombreux accidents grâce à leur expérience mais, d’un autre côté, leur capacité physique réduite leur joue des tours. De plus, le type de blessures varie selon le groupe d’âge : les mains et les yeux sont les parties du corps les plus souvent touchées chez les 30 – 50 ans, alors qu’il s’agit de zones plus complexes, telles que genoux, tronc, dos et épaules, chez les collaborateurs plus âgés.

Maintenir la capacité de travail Michael Torriani voit souvent des collaborateurs quinquagénaires se plaindre de leurs mains, de leurs épaules et de leurs articulations en général. Les employés actifs sur le toit sont eux plutôt sujets aux douleurs aux genoux et au dos. Beat Dignoes, responsable technique et membre de la direction de Gersbach AG (Rheinfelden), confirme que les collaborateurs de plus de 50 ans sont plus fréquemment victimes de blessures. Poser des installations, monter et descendre l’échelle, aller chercher des outils à la cave depuis le 5e étage : tout cela sollicite l’appareil locomoteur. Ce n’est pas pour rien que la médecine préventive recommande, en plus de l’ergonomie du mouvement, le renforcement de la musculature. Une mesure qui revêt une importance toujours plus grande avec l’âge. Un bon « corset » musculaire protège l’appareil locomoteur, en particulier le dos. Les mesures de prévention de la santé en­ couragées par l’entreprise représentent des avantages considérables pour l’employeur et les employés. Concrètement, il ne s’agit pas seulement d’un check-up chez le médecin, mais plutôt d’une participation à un abonnement à un centre de fitness, ou encore d’une formation continue sur la sécurité au travail. Pour l’employeur, cela signifie moins d’absences pour cause de santé. De leur côté, les

1 Source : Suva et Service de centralisation des statistiques de l’assurance-accidents LAA (SSAA)

Nombre d’assurés par âge


«

Valoriser le travail effectué est essentiel pour motiver les collaborateurs.

»

Beat Dignoes (Gersbach AG, Rheinfelden)

ment sollicités pour leur savoir-faire particulier, leur assurance, leur rôle de modèle, leur éthique du métier et leur flexibilité. Car ils connaissent les rouages du métier. Ils gardent leur calme lorsque la situation se complique. Et ils s’identifient clairement à l’entreprise. » Les jeunes ont beaucoup à apprendre de ces professionnels expérimentés. Michael Torriani apprécie avant tout le rôle intégrateur des collaborateurs plus âgés  : « Ils encadrent leurs collègues plus jeunes ou fraîchement arrivés, et leur transmettent notre philosophie d’entreprise. » Par ailleurs, ils s’adaptent bien à l’évolution technologique. Leur appréhension face à la nouveauté est peut-être un peu plus grande, mais en fin de compte, ils acquièrent les mêmes compétences et éprouvent le même plaisir que les jeunes à utiliser de nouveaux systèmes et de nouvelles méthodes – contrairement à certains préjugés concernant la capacité d’apprentissage des collaborateurs plus âgés.

Faits et chiffres

Un technicien du bâtiment sur trois quitte la branche au début de la quarantaine.

29

%

S’ils sont moins fréquents, les accidents des quinquagénaires coûtent plus cher (29 % de toutes les prestations d’assurance).

Vieillissement de la population active

collaborateurs sont en meilleure forme et plus performants. De plus, ils garantissent ainsi leur capacité de travail dans le métier bien après 50 ans. Chez Preisig, on essaie de tenir compte des changements physiques dus à l’âge, notamment dans l’organisation du travail : « Nous veillons à ne pas confier les travaux les plus difficiles aux ferblantiers plus âgés. Mais nous attendons de leur part que, forts de leur expérience, ils assument plus de responsabilités, anticipent les problèmes et encadrent leurs jeunes collègues. »

Valoriser et motiver Chez Gersbach aussi, on veille constamment à l’épanouissement des employés de longue date. Pour Beat Dignoes, valoriser le travail effectué et garantir la sécurité de l’emploi sont essentiels pour motiver ces collaborateurs. L’entreprise attache une grande importance à leurs idées et en tient compte dans la mesure du possible. Enfin, une plus grande liberté leur est accordée dans l’organisation du travail. Gersbach compte d’ailleurs quelques installateurs chefs de service et de chantier âgés de plus de 50 ans. « Des spécialistes expérimentés engagés au bon endroit sont une excellente carte de visite pour notre entreprise », explique Beat Dignoes. « Nous misons de manière ciblée sur leurs atouts et en tenons aussi compte dans la planification du travail. Ils sont notam-

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Comme le montre l’enquête sur la population active réalisée par l’Office fédéral de la statistique, l’évolution démographique vers une population croissante et vieillissante a des répercussions sur la structure d’âge des travailleurs. Entre 2011 et 2016, une augmentation signi­ ficative de 19,6  % a été enregistrée chez les personnes actives âgées de 55 à 64 ans, contre seulement 10,5 % dans le groupe des 25–39 ans. Si cette tendance se poursuit et au vu de l’augmentation probable de l’âge de la retraite, le monde du travail devra nécessairement s’adapter aux besoins des collaborateurs âgés. Au final, la question suivante se pose : qu’est-ce qui est le plus facile, trouver des professionnels compétents sur un marché du travail asséché ou s’efforcer de fidéliser ses collaborateurs, indépendamment de leur âge ?

Genoux, tronc, dos et épaules sont plus souvent touchés chez les collaborateurs quinquagénaires.

La musculation a un effet préventif chez les plus de 50 ans.

19,6 %

Hausse des seniors (55–64 ans) actifs en Suisse entre 2011 et 2016 (pas seulement dans la technique du bâtiment) : 19,6 %

+   QU’EN PENSEZ-VOUS ? Vous employez des installateurs ou des projeteurs âgés de plus de 50 ans dans votre entreprise ? Partagez vos expériences (les qualités que vous appréciez chez eux, les travaux que vous leur confiez, etc.) en nous écrivant à kommunikation@suissetec.ch.

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Concilier bien-être et économies d’énergie

(De g. à dr.) : Hector Argiz, Patrick Hartmann (Goldenbohm AG, sanitaire) et Dennis De Lozzo (Jaeggi Gmünder Energietechnik AG, chauffage) devant l’un des trois ellipsoïdes.

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Prendre soin de soi en s’offrant une séance de fitness suivie d’un sauna ou d’un hammam n’a rien de particulier. Mais cela le devient lorsque l’installation complète fonctionne sans énergie fossile et que l’on peut savoir combien d’énergie on produit en s’entraînant. C’est précisément l’objectif de l’unité de fitness et de wellness solaire qui sera opérationnelle dès le mois d’août au bâtiment expérimental NEST de l’Empa, à Dübendorf.

Photos : Patrick Lüthy ; Sabina Bobst (en haut)

Marcel Baud

Mark Zimmermann, directeur de l’innovation à l’Empa, à côté de la pompe à chaleur CO2 sur laquelle repose tout le concept énergétique.

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C’est un projet ambitieux que l’on a imaginé pour le module supérieur situé au nord-est du bâtiment NEST. L’unité de fitness et de wellness pourra être exploitée sans que les utilisateurs ne se soucient de leur consommation énergétique. Un centre de fitness traditionnel avec deux saunas et un hammam consomme environ 120 000 kWh d’électricité par an. Les températures élevées nécessaires pour produire la vapeur et la chaleur sont habituellement atteintes grâce à un chauffage électrique direct. Un système gourmand en énergie et coûteux. Toute économie réalisée au niveau de l’exploitation de tels centres est donc intéressante d’un point de vue énergétique, mais aussi financier. Ce qui correspond tout à fait à la philosophie de suissetec. A l’occasion de ses 125 ans, l’association a ainsi soutenu le projet en tant que partenaire pour la réalisation.

Travailler sans instructions de montage Mark Zimmermann, directeur de l’innovation à l’Empa, confirme que NEST rassemble de nombreux prototypes, ce qui est précisément l’objectif du bâtiment expérimental. Il est donc logique que les différents composants soient rarement accompagnés de fiches techniques. Un fabricant teste par exemple de nouveaux receveurs de douche dans le centre de fitness et de wellness, pour lesquels il n’existe pas encore d’instructions de montage. Aucun problème pour Silvio Imboden, directeur de l’entreprise membre Goldenbohm AG (Zurich), et ses collaborateurs. C’est eux qui ont réalisé les installations sanitaires du centre de fitness et de wellness. Dans le cas des receveurs de douche, le fabricant s’est reposé sur l’expérience des techniciens du bâtiment pour compléter ensuite la documentation du produit. « Nous faisons office de cobayes », explique Silvio Imboden en souriant. Mark Zimmermann précise que de tels processus sont recherchés dans le cadre de NEST : « Nous voulions créer un endroit où les fabricants puissent mieux tester leurs produits, en faire la démonstration et les rendre commercialisables plus rapidement. » Silvio Imboden est très fier des travaux réalisés pour l’Empa : « Dans le cadre de tels mandats, nous pouvons montrer l’étendue de nos compétences. » Un enthousiasme que partage Denis De Lozzo, chef de projet en technique du bâtiment au sein de l’entreprise membre Jaeggi Gmünder Energietechnik AG (Elgg), chargée de l’installation des éléments de chauffage du centre de fitness et de wellness : « C’est tout sauf banal, c’est vraiment un travail passionnant ! »

80 % d’économies d’énergie L’objectif est que le centre consomme environ 80 % d’énergie de moins qu’une installation wellness traditionnelle. Pour ce faire, l’espace

«

Les besoins des gens demeurent les mêmes. Essayer de les changer est sûrement plus difficile que développer des technologies durables adéquates.

»

Mark Zimmermann (Empa)

wellness fonctionne entièrement à partir d’énergies renouvelables. Alors que Mark Zimmermann nous guide à travers le chantier, nous remarquons tout de suite trois grands cocons ellipsoïdaux. Ils semblent flotter dans la partie supérieure de l’unité mesurant 8 mètres de haut. L’idée vient de l’architecte Peter Dransfeld. Avec deux côtés vitrés, la salle offre un beau dégagement aux futurs utilisateurs. Pour la façade nord, on a utilisé un quadruple vitrage qui, avec une valeur U de 0,3 W/[m2.K], est plus intéressant du point de vue du bilan énergétique qu’une paroi opaque isolée. Côté est, la façade en verre est recouverte de moitié par des éléments photovoltaïques qui génèrent de l’électricité, et protègent aussi du soleil. Deux autres installations photovoltaïques produisant de l’électricité recouvrent toute la surface du toit et une partie de la façade sud. Il s’agit de modules bi-verre qui transforment en électricité la lumière du soleil captée sur leur face avant et réfléchie sur leur face arrière (par le matériau du toit ou le revêtement blanc de la façade). On attend jusqu’à 10 % de rendement en plus. Les trois ellipsoïdes abritent un hammam, un sauna finlandais et un sauna bio, que les utili-

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Un projet phare Christoph Schaer est responsable du département Technique et gestion d’entreprise chez suissetec et a encadré la réalisation du centre de fitness et de wellness solaire du côté de l’association.

sateurs peuvent rejoindre par des passerelles distinctes. Les saunas finlandais et bio sont pourvus de hublots qui offrent une vue dégagée jusqu’aux Alpes. Dans la partie inférieure de l’unité sont installés les appareils de fitness. Il y a par exemple un tapis de course qui fonctionne uniquement grâce aux foulées des utilisateurs. Plus loin se trouvent les vestiaires et les douches.

Une pompe à chaleur CO2 innovante La chaleur et la vapeur nécessaires ne sont pas produites par un chauffage électrique direct, mais par l’énergie d’une pompe à chaleur CO2 très efficace – et cela fait toute la différence. De plus, la pompe à chaleur utilise seulement de l’énergie solaire. Pour faire fonctionner son compresseur, elle n’a besoin que d’un tiers de l’électricité requise par un système standard. Cette pompe à chaleur a été développée par l’entreprise Scheco AG, Winterthour, en collaboration avec la Haute école technique de Buchs (NTB). A la connaissance d’Hendrik Schönfeld, chef de projet chez Scheco, c’est la première pompe à chaleur CO2 à pouvoir produire des températures allant jusqu’à 120 °C. C’est sur cette pompe que repose tout le concept énergétique de l’installation. Elle est en mesure de produire une chaleur utilisable allant de 30 °C à 120 °C. Ainsi, elle chauffe le sauna finlandais à 90 °C, le hammam à 80 °C, le sauna bio à 55 °C, l’eau des douches à 40 °C et le chauffage à 30 °C. Pour Scheco comme pour les autres fabricants, il est clair que le centre de fitness et de wellness est un véritable laboratoire pour tester de

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nouvelles technologies. La pompe à chaleur est surveillée à distance et son fonctionnement évalué en permanence. Il sera alors intéressant de voir si les objectifs visés en termes d’efficacité seront atteints. « Nous voulons tester les limites. Et il faut parfois les dépasser pour savoir où elles se situent », explique Hendrik Schönfeld. Mark Zimmermann a placé la barre très haut pour le centre de fitness et de wellness solaire. L’unité doit fonctionner en économisant le plus d’énergie possible, mais sans que les utilisateurs renoncent pour autant à leur confort en s’entraînant ou en se relaxant. Mark Zimmermann évoque ici un principe fondamental dans le cadre du tournant énergétique : « Les besoins des gens demeurent les mêmes. Essayer de les changer est sûrement plus difficile que développer des technologies durables adéquates. Un hammam sans vapeur n’est tout simplement pas un hammam. »

+   POUR EN SAVOIR PLUS : www.empa.ch/nest

Quelle est l’importance de NEST pour suissetec ? Pour l’association et pour nos métiers, NEST est un projet phare. Il favorise la collaboration entre les acteurs de la recherche, de l’éco­ nomie et de l’industrie. De nouvelles applications sont ainsi plus rapidement utilisées dans la pratique.

Quel est le but visé par suissetec en participant à NEST ? NEST démontre de manière éclatante combien nos métiers sont attrayants. Le rôle pionnier des techniciens du bâtiment et leur capacité d’innovation sont clairement mis en avant. Cette image positive nous soutient dans nos efforts en faveur de la relève.

Que se passera-t-il lorsque le centre de fitness et de wellness sera fini ? Les sections auront par exemple l’occasion de transmettre les conclusions techniques des expériences menées dans le cadre de notre unité en organisant des événements sur place et en communiquant à l’échelle régionale. De plus, nous souhaitons impliquer nos membres dans les travaux d’entretien et de maintenance. Concernant les innovations, l’exploitation du centre va sûrement conduire à des résultats qui seront intéressants pour notre branche.

Photo : Patrick Lüthy

Montage final des passerelles d’accès aux ellipsoïdes.


Réduction du droit aux vacances : comment cela fonctionne ? « Les absences non imputables à la faute du salarié-e en raison d’un accident, d’une maladie, de l’accomplissement d’un service militaire ou d’une fonction publique ne sont pas déduites des vacances lorsque la durée totale de ces motifs d’absence n’excède pas trois mois au cours de l’année civile. En cas d’empêchement de travailler de plus longue durée, le droit aux vacances peut être réduit d’un douzième par mois complet d’absence. Les deux premiers mois d’absence ne sont pas pris en considération dans ce contexte. »

Photo : Loic Djim

Michael Birkner, responsable Droit chez suissetec

L’article 30.1 de la convention collective de travail de la branche de la technique du bâtiment a déjà causé des maux de tête à plus d’un patron. La réduction du droit aux vacances selon l’article 30 s’applique uniquement en cas d’empêchement de travailler. S’il n’y a pas d’obligation de travailler, par exemple lors d’un congé non payé ou en cas d’absence non justifiée (le collaborateur se porte pâle), il n’y a pas de droit aux vacances pour la période en question. L’article 30.1 porte sur l’empêchement de travailler non fautif. Contrairement aux dispositions de l’article 329 b, alinéa 2 du Code des obligations, les raisons y figurant doivent selon moi être considérées comme exhaustives. D’autres motifs ne peuvent donc pas être invoqués comme empêchement de travailler non fautif. En cas d’accident ou de maladie, il s’agit en grande partie d’une question médicale, généralement réglée par un certificat médical. Les fonctions publiques découlent de la loi. Concernant le service militaire, il faut ajouter que, selon l’article 30.3, les cours de répétition ne sont pas considérés comme un empêchement de travailler et ne donnent donc pas lieu à une réduction des vacances. L’empêchement de travailler est non fautif lorsqu’il n’y a pas de faute. Il y a par exemple faute lorsqu’un employé est empêché de travailler parce que, sans souffrir d’alcoolisme, il boit au point de ne plus pouvoir effectuer ses tâches. Ou lorsqu’il

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déclenche une bagarre où il se blesse au point de ne plus pouvoir travailler.

Calcul des mois d’absence Sur le plan temporel, l’année civile est déterminante. Chacune doit être considérée individuellement et le délai de grâce des deux premiers mois doit être accordé pour chaque année civile. Un empêchement de travailler non fautif du 3 octobre 2016 au 22 mars 2017 ne donne ainsi pas lieu à une réduction des vacances. Ce n’est que lorsque la durée globale de l’absence est d’au moins trois mois qu’il est question de réduction des vacances. A cet égard, le calcul du mois d’absence constitue un point délicat. Que l’on compte les mois civils ou 30 jours, on arrive dans la majorité des cas au bon résultat, donc à celui qui est correct sur le plan juridique, mais pas toujours. Si l’on veut être tout à fait précis, il faut additionner les jours de travail manqués, donc seulement les jours ouvrés. Par conséquent, un mois complet d’absence équivaut à 21,66 jours de travail manqués. Cela correspond au nombre moyen de jours de travail dans un mois. Cette méthode de calcul est applicable pour les collaborateurs à temps plein et à temps partiel. Si un employé manque par exemple 4 heures (et qu’une journée de travail correspond à 8 heures comme dans la CCT), on calcule une absence de 0,5 jour. Si cette somme atteint 70 jours manqués et qu’on la divise par 21,66, on obtient 3,2 mois d’ab-

sence, donc trois mois complets d’absence. Comme les deux premiers mois ne doivent pas être pris en considération, il en résulte une réduction de vacances pour un mois d’absence. Le droit aux vacances peut être réduit d’un douzième par mois complet d’absence. L’empêchement de travailler pour cause de grossesse fait l’objet d’une réglementation séparée à l’article 30.2. Par ailleurs, selon l’article 30.4, si le collaborateur est empêché de travailler par sa faute pendant plus d’un mois, le droit aux vacances peut être réduit d’un douzième par mois complet d’absence.

Maladie et vacances Un collaborateur peut-il prendre des vacances alors qu’il est en incapacité de travail pour maladie ou accident ? Tout à fait. Si les vacances (et même le fait de voyager) n’interrompent pas le processus de guérison, elles peuvent être prises malgré une incapacité de travail. Un certificat médical spécifique peut alors être demandé. Aucune indemnité journalière n’est par contre versée pour les vacances (annonce à l’assurance) ; le salaire total afférent aux vacances et les déductions sociales sont accordés.

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Notre image auprès de la relève est unifiée et adaptée à la nouvelle orientation de la campagne. Après les spots en 2016, nous actualisons cette année notre site Internet, notre matériel pour les foires et notre brochure sur les métiers. Le stand pour les foires existera désormais également en français. Les supports suivants sont à la disposition des sections et des entreprises membres : topapprentissages.ch Notre site Internet est au centre de la campagne en faveur de la relève. Toutes les informations sur les métiers de la technique du bâtiment, les places d’apprentissage, les topentreprises formatrices et les championnats des métiers y sont regroupées. Le site est repensé et optimisé, l’accent étant toujours mis sur son utili-

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sation mobile. En Suisse, plus de 90 % des jeunes ont un téléphone portable. Nous devons absolument en tenir compte. C’est pourquoi la navigation sur le site topapprentissages.ch à partir d’appareils mobiles doit être optimale. La version remaniée du site sera disponible dès la mi-août, pour la rentrée.

Stand pour les foires professionnelles Plusieurs éléments peuvent être empruntés : des parois de stand présentant les métiers individuellement ou donnant un aperçu global, des tables, des sièges, un comptoir et un jeu de réalité virtuelle. D’ici fin juin, un catalogue détaillé sera mis à la disposition des sections et des entreprises membres. Elles pourront ainsi constituer leur stand en fonction de leurs besoins. Que ce soit pour des foires profes-

sionnelles ou d’autres manifestations, l’objectif est de profiter de cette offre au maximum. Le nouveau matériel pourra être commandé à partir de juillet.

Jeu de réalité virtuelle Nous développons actuellement un jeu de réa­ lité virtuelle destiné à compléter notre stand lors des foires professionnelles et des championnats suisses. Il est inspiré de la séquence d’ouverture de notre clip vidéo, lors de laquelle une cuvette WC est lancée à travers une fenêtre. Muni d’un casque de réalité virtuelle, le participant lance une cuvette WC et les autres visiteurs peuvent suivre ce qu’il voit sur un écran.


Une campagne, de multiples supports « Mes plans, c’est du solide. » C’est avec assurance que Janna Neumair, apprentie projeteuse en technique du bâtiment chez Hälg à Saint-Gall, s’adresse à tous ceux qui consultent notre nouvelle brochure sur les métiers, visitent notre stand lors d’une foire ou se rendent sur notre site Internet. Janna fait en effet partie du nouveau visuel de notre campagne en faveur de la relève.

Photo : Neumann et Rodtmann

Annina Keller

Panneaux déroulants

Flyers sur les métiers

En plus des roll-up consacrés aux sujets généraux de la campagne en faveur de la relève, des panneaux déroulants sur tous les métiers sont disponibles dans le nouveau visuel. Ils sont par exemple tout à fait adaptés pour une journée portes ouvertes.

Il existe un flyer spécifique pour chaque métier. Les informations y figurant sont également succinctes. Le site topapprentissages.ch comprend des informations plus précises sur les métiers et les topentreprises formatrices ainsi que des vidéos et des conseils utiles.

Brochure sur les métiers

BD « La maison, tout un monde »

La brochure réunissant tous les métiers est disponible gratuitement sur notre Online Shop. Lors de foires, de visites d’écoles ou de journées portes ouvertes, elle constitue une base utile pour conseiller les jeunes intéressés. Elle peut être largement distribuée. Les métiers y sont brièvement présentés. Des informations plus approfondies sont disponibles sur le site topapprentissages.ch.

La BD publiée à l’occasion du jubilé de suissetec, « La maison, tout un monde », est toujours disponible gratuitement sur l’Online Shop de suissetec. N’hésitez pas à la commander et à la distribuer autour de vous !

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+  CONTACTS Site Internet Martina Bieler cheffe de projet en communication 043 244 73 43

Stand, brochure, flyers Marisa De Genua collaboratrice de la communication 043 244 33 21 Panneaux déroulants Roland Grimm assistant au secrétariat central 043 244 73 56

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Les robots : des amis qui nous veulent du bien ? Un robot conçu par l’EPFZ est capable d’empiler des briques, lentement mais précisément. Pour ce faire, il les saisit de son bras articulé et se déplace, grâce à ses chenilles, le long du mur en construction. Equipé d’une autre « main », il peut poser du carrelage ou construire un treillis en acier prêt à recevoir du béton liquide. L’entreprise norvégienne nLink, elle, a développé un robot qui perce des trous dans les plafonds pour les installations électriques, mécaniques ou sanitaires. Il suit le

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On ne pourra pas plus freiner la révolution numérique que toutes les innovations qui ont contribué au progrès technologique au fil de l’histoire.

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modèle BIM conçu par le projeteur et enregistre minutieusement le nombre et la position des trous percés. Une start-up russe vient de rendre possible la réalisation d’une maison à l’aide d’une imprimante 3D. Utilisant un mélange de béton spécial, le système a construit couche après couche le gros œuvre de toute

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une maison en 24 heures seulement. Dans la publicité des lunettes de réalité virtuelle Microsoft, on peut voir une femme portant lesdites lunettes en train de réparer le siphon du lavabo de sa salle de bain. Les instructions lui sont données par un installateur sanitaire confortablement installé chez lui sur son canapé. La femme voit en réalité augmentée ce qu’il saisit sur sa tablette. Dans le futur, si les installateurs se rendent encore en personne sur les chantiers, ce sera peut-être avec des lunettes de réalité virtuelle sur le nez, qui intégreront dans leur environnement des objets générés par ordinateur. Grâce au système de positionnement en intérieur, plus besoin de s’inquiéter de l’emplacement des éléments à installer. Les plans de montage seront directement projetés sur les parois et les plafonds, avec affichage des listes de pièces et outils nécessaires. Et l’étape suivante ? Les techniciens du bâtiment seront-ils un jour complètement remplacés par des robots ? En raison de leur auto­ matisation, plusieurs métiers risquent bien de disparaître, mais cette évolution devrait encore rester de la science-fiction pour le second œuvre. Les travaux réalisés par les installateurs en chauffage, les installateurs sanitaires, les constructeurs d’installations de ventilation et les ferblantiers sont si complexes que ces derniers n’ont pas encore à craindre la concurrence des machines. Pour autant que l’on puisse en juger, l’automatisation semble d’abord devoir se limiter aux activités répétitives, par exemple dans la préfabrication. La perception tactile des installateurs, leur connaissance des matériaux, leur habileté manuelle et leur capacité à gérer les situations inattendues ne pourront pas être supplantées de sitôt par l’intelligence artificielle des robots. Le scénario le plus probable tend davantage vers une coexistence accrue entre l’homme et la machine sur les chantiers. Après tout, pourquoi protester quand un robot prend en charge des tâches pénibles comme percer des trous dans le plafond ? L’avenir paraît bien plus incertain pour les

Illustration : Wolfgang Hametner

Marcel Baud

caissiers, menacés par le self-scanning, ou les contrôleurs de train, peut-être bientôt évincés par les possibilités du Swisspass. L’automatisation des processus de travail fait aujourd’hui déjà disparaître nombre de gestionnaires et logisticiens. Les facteurs eux non plus ne sont pas à l’abri au vu du projet de livraison des colis par drone. Les chauffeurs de taxis ainsi que les conducteurs de camions et de locomotives devraient quant à eux se faire du souci face à l’arrivée des véhicules autonomes. Par


ailleurs, il est étonnant que la formation d’employé de commerce ait toujours autant de succès. En effet, c’est dans le secteur de l’administration que l’automatisation prend inexorablement de l’ampleur. Certaines branches pourraient même ne plus fonctionner du tout sans l’aide des technologies. Personnellement, je ne serai pas surpris si, une fois en maison de retraite, je suis réveillé par un robot humanoïde. Mais qu’est-ce que notre société prévoit de faire avec toutes ces personnes dont les

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postes sont repris par des automates ? Toutes ne peuvent pas se recycler en ingénieurs ou chercheurs. Une reconversion dans la technique du bâtiment paraît plus réaliste. D’ailleurs, quelques anciens employés de bureau ont déjà sauté le pas et sont devenus des professionnels du solaire. On ne pourra pas plus freiner la révolution numérique que toutes les innovations qui ont contribué au progrès technologique au fil de l’histoire. Le passé nous enseigne que la poli-

tique et l’économie sont bien avisées de suivre de près l’intégration de ces innovations. Le changement ne fait que commencer, et ses conséquences sur le monde du travail ne doivent en aucun cas être sous-estimées.

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neukom engineering ag

Photos : Sabina Bobst

Adliswil ZH

Roger Neukom (au centre) et ses collaborateurs lors de la pause.

Une équipe soudée « Je veux que mes collaborateurs aient du plaisir à travailler ici », explique Roger Neukom, fondateur, copropriétaire et directeur du bureau d’études neukom engineering AG à Adliswil ZH. Mandats intéressants, identification à l’entreprise et esprit de cohésion : de nombreux facteurs entrent en jeu pour atteindre cet objectif. Marcel Baud

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Il trône au milieu de la salle de pause de l’entreprise : le baby-foot. « C’est un modèle très solide », souligne Roger Neukom avec un clin d’œil. Et on comprend vite pourquoi en rencontrant les collaborateurs qui arrivent pour le café et nous saluent d’une poignée de main ferme. Un baby-foot de qualité standard ne tiendrait pas une semaine. Bon nombre d’entre eux ont effectué une formation initiale d’installateur avant de suivre un apprentissage complémentaire de projeteur. Cela se voit à leur constitution et à la taille de leur casse-croûte. Le fait que toute l’équipe, dont la moyenne d’âge s’élève à 33 ans, vienne nous serrer la main nous donne une très bonne image de l’entreprise. « C’est très important à mes yeux », explique Roger Neukom. « Mais je peux seulement attendre de mes collaborateurs des valeurs que j’incarne moi-même. » L’identification à l’entreprise est un autre élément qui compte beaucoup pour Roger Neukom. Ce lien se cultive lors de la réalisation de mandats passionnants, tels que le projet de rénovation du siège principal de la Banque Cantonale de Zurich, ou la construction à Kilchberg d’un lotissement composé de plusieurs unités (19 immeubles et 12 maisons individuelles) selon le standard Minergie. Ou encore lorsqu’il s’agit de planifier, pour la décharge de déchets spéciaux de Kölliken, l’installation d’air comprimé, l’unité de stockage du diesel et l’installation de protection incendie, et d’encadrer la direction technique des travaux lors de leur réalisation. Les activités qui ont lieu en dehors de l’entreprise permettent aussi de renforcer l’esprit de cohésion. Des événements « officiels » sont ainsi organisés chez neukom engineering, tels que la fête de Noël (avec conjoints), la balade en raquettes suivie d’une fondue ou la traditionnelle sortie d’automne. « Lors de cette journée, nous visitons une entreprise le matin, et l’après-­ midi est placée sous le signe de la détente. » Cela peut être un parcours accrobranche ou une course de karting. « Tout cela renforce les relations entre les collaborateurs », explique Roger Neukom. Et quand l’équipe fonctionne bien, sa présence n’est pas indispensable partout. Il y a aussi des événements « non officiels » : dix collègues ont par exemple organisé une virée à Majorque entre eux pendant le week-end de l’Ascension. « Lorsque j’engage un nouveau collaborateur, il ne doit pas seulement posséder les compétences techniques nécessaires, mais il doit pouvoir bien s’intégrer dans l’équipe », précise Roger Neukom.

des collaborateurs se retrouvent autour du comptoir et des tables hautes. Une télévision à écran plat est accrochée au mur. « L’hiver, il nous arrive de regarder une course de ski pendant la pause de midi », raconte Roger Neukom. A midi et après le travail, le baby-foot aussi a beaucoup de succès. Les projeteurs

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Je peux seulement attendre de mes collaborateurs des valeurs que j’incarne moimême.

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Roger Neukom

et les ingénieurs y jouent de nombreux matchs et organisent même des tournois. A notre demande, quatre collaborateurs, dont le chef en personne, se mettent à jouer exceptionnellement à la pause du matin. Des éclats de voix ne tardent pas à retentir lorsque le premier but est marqué. « Cela va déranger les collègues qui travaillent encore et prennent leur pause plus tard », fait remarquer Roger Neukom. Pour lui, la pause du matin est très importante. Elle permet de déconnecter et de prendre des forces en discutant de tout et de rien. Et l’absence d’un employé à la pause est très

révélatrice : « Lorsqu’un collaborateur continue souvent à travailler durant la pause, on en parle. Cela peut être le signe qu’il est débordé et qu’il a besoin d’aide. »

Etre bien entouré Roger Neukom s’engage depuis longtemps pour les intérêts de suissetec et la relève de la branche. Il a beaucoup contribué à ce que les projeteurs en technique du bâtiment puissent, depuis 2010 (Martigny), participer eux aussi aux championnats suisses. C’est avec le même dévouement qu’il se consacre à son entreprise. Par son parcours, Roger Neukom sait combien il est important d’être entouré des bonnes personnes. De son apprentissage d’installateur sanitaire et de projeteur en technique du bâtiment en passant par l’école technique et jusqu’à la fondation de son entreprise, il a été encadré par de bons formateurs et supérieurs. « Toutes ces personnes m’ont fait avancer », explique-t-il. C’est notamment grâce à ce soutien qu’il en est là aujourd’hui. Père de deux enfants, il sait également qu’il peut compter sur son épouse pour l’aider autant que possible. Et comme elle se charge de la comptabilité de neukom engineering, elle connaît bien ses préoccupations. En l’espace de 20 ans, le bureau de Roger Neukom s’est développé en une entreprise de 26 collaborateurs qui forme chaque année trois à six apprentis. La salle de pause s’est entretemps vidée. Il reste seulement Loris Bliggensdorfer, apprenti projeteur en technique du bâtiment de 2e année, qui s’affaire en cuisine avec une balayette. Bien qu’il existe une « liste de tâches » officielle, il a décidé de s’en occuper spontanément, sans même regarder si c’était son tour. Roger Neukom sourit.

L’importance de la pause La salle de pause de l’entreprise, moderne et lumineuse, est située à l’étage. Il y a une cuisine ouverte avec une machine à café, un réfrigérateur et une étagère remplie de barres chocolatées, chewing-gums, etc. La plupart

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75 ans d’affiliation

suissetec remercie ses membres de leur fidélité ! En 2017, quatre entreprises membres fêtent leurs 75 ans d’affiliation à l’association : Liechti AG, ferblanterie et couvertures, Bözen (AG) ; Jung AG, sanitaire, Rapperswil (SG) ; Wiget AG, sanitaire, chauffage et ventilation, Brunnen (SZ) ;

Dürr Haustechnik AG, technique du bâtiment, Gams (SG). Au cours du mois de mai, Hans-Peter Kaufmann, directeur de suissetec, Daniel Huser, président central, et Benno Lees, membre du

A Bözen, Daniel Huser (à g.) et Hans-Peter Kaufmann (à dr.) entourent Peter et Sonja Liechti (Liechti AG).

comité central, se sont rendus dans chacune de ces entreprises afin d’en féliciter personnellement les responsables.

Hans-Peter Kaufmann et Benno Lees (à dr.) sont venus féliciter Bernhard Zehnder et Daniel Jacomet (Jung AG) à Rapperswil.

Inscription

Contremaître en chauffage

Taxe d’examen

Examens finaux EP 2017

Etude de cas, écrit (4 h) : 8 novembre 2017 Entretien technique (0,75 h) : 13 –14 novembre 2017

CHF 400.–

Examen professionnel avec brevet fédéral

Contremaître sanitaire

Etude de cas, écrit (4 h) : 7 novembre 2017 Entretien technique (0,75 h) : 14 –16 novembre 2017

Règlement

Règlement d’examen / directives du 25 août 2010 Documents d’inscription

Le formulaire d’inscription et la notice sont disponibles sur www.suissetec.ch (formation).

Contremaître en ferblanterie

Etude de cas, écrit (4 h) : 10 novembre 2017 Entretien technique (0,75 h) : 15 –16 novembre 2017

Envoyer l’inscription en recommandé à :

suissetec Secrétariat commission AQ Auf der Mauer 11, 8021 Zurich Tél. 043 244 73 49 Délai d’inscription

14 août 2017 (cachet de la poste)

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Cours et publications Formation suissetec Centre de formation Colombier T 032 843 49 52, F 032 843 49 55 carole.rocchetti@suissetec.ch www.suissetec.ch En saisissant les adresses Internet indiquées ci-après, vous accédez directement à des informations complémentaires sur les formations continues (dates, formulaires d’inscription, etc.).

Conseiller/ère énergétique des bâtiments avec brevet fédéral suissetec.ch/f02 Maître avec diplôme fédéral Tous les 2 ans Sanitaire : suissetec.ch/f05 Chauffage : suissetec.ch/f08 Ferblanterie : suissetec.ch/f10 Projeteur/euse sanitaire avec diplôme fédéral : suissetec.ch/f06

suissetec – formations continues

Cours de perfectionnement selon planification Installateur agréé eau SSIGE suissetec.ch/c1 Cours sur les gaz de pétrole liquéfiés suissetec.ch/c2 Recouvrements métalliques de toiture suissetec.ch/c01

D’au tres

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Séminaires Persona Avec attestation suissetec suissetec.ch/k02

Contremaître avec brevet fédéral Chaque année dès janvier Sanitaire : suissetec.ch/f04 Chauffage : suissetec.ch/f07 Ferblanterie : suissetec.ch/f09 Chaque année dès septembre Ventilation : suissetec.ch/f11

Technique Publications des domaines spécialisés suissetec.ch/shop/fr Ferblanterie | enveloppe du bâtiment Notices techniques / Pénétrations dans les toitures plates / Pénétrations dans les toitures inclinées Téléchargement sur : suissetec.ch/merkblaetterspengler/fr

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Chauffage Notices techniques / Montage d’installations solaires thermiques / Mise en service et réception d’installations solaires thermiques / Entretien d’installations solaires thermiques / Remplacement des installations de production de chaleur selon le MoPEC Téléchargement sur : suissetec.ch/merkblaetterheizung/fr

Ventilation | climatisation | froid Notice technique / Installations de ventilation : interfaces avec les autres métiers (y compris feuilles de travail) Téléchargement sur : suissetec.ch/merkblaetterlueftung/fr

Notice techniques / Appareils sanitaires : l’intérêt d’indiquer les prestations / Assainissement de l’intérieur des conduites d’eau potable Téléchargement sur : suissetec.ch/merkblaettersanitaer/fr

Sanitaire | eau | gaz Application Web « Calcul de prix par éléments sanitaires » (N° art. APP214001) Application Web « Projet conduites souterraines eau / gaz » (N° art. APP214002)

Pour toutes les branches Notices techniques / Principaux labels et standards de construction sur le marché suisse / Mensuration des systèmes de conduites avec GPS Téléchargement sur : suissetec.ch/merkblaettersanitaer/fr

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