suissetec mag 05 | 2013

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Novembre/Décembre 2013  Magazine des membres de l’Association suisse et liechtensteinoise de la technique du bâtiment

suissetecmag

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Nouveau parc pour éléphants au Zoo de Zurich.

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Travaux de couverture et installations sanitaires : les techniciens du bâtiment démontrent tout leur savoir-faire.

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Interview avec Markus Pfander

« Les examens sont très proches de la pratique. » Page 7 Championnats suisses des métiers

Evénement phare de l’Olma Page 8


En bref

Rencontre quadripartite

Salles de bain sans obstacle et promotion de la relève Une fois par année, les présidents et directeurs des quatre asso­ ciations partenaires germanophones se rencontrent pour échanger leurs expériences et discuter de projets communs. Cette année, la rencontre quadripartite a eu lieu fin juillet à Dresden. Du côté de suissetec, Peter Schilliger, président central, Hans-Peter Kaufmann, directeur, et Daniel Huser, vice-président, y ont participé. Les représentants d’Allemagne, d’Autriche, du Tyrol du Sud et de Suisse ont abordé la question des salles de bain sans obstacle. La construction de ces salles de bain constitue un important potentiel commercial pour les spécialistes du sanitaire. Toujours plus de personnes âgées souhaitent rester à la maison et ont donc besoin d’installations sanitaires qu’elles peuvent utiliser sans problème malgré leur mobilité réduite. La promotion de la relève a constitué un autre thème central pour les quatre associations professionnelles, qui ont notamment discuté des championnats des métiers. A la suite de la rencontre, les présidents et directeurs se sont rendus aux WorldSkills à Leipzig.

Gérard Colomb † Lausanne. Gérard Colomb a été enlevé à la tendre affection des siens le 25 septembre 2013, à l’âge de 76 ans. Il a fait carrière au sein de l’entreprise Sulzer. Outre ses compétences professionnelles et linguistiques (allemand, anglais et français) très appréciées, il s’est beaucoup engagé pour les associations. Premier prési­ dent de la COCOFORPRO (commission de coordination pour la formation professionnelle), actuelle « plateformation », il a aussi été expert pour les Suisses romands dès les débuts de la maîtrise en chauffage. De 1992 à 1996, il a présidé la com­mission de con­struction du centre de formation et du secrétariat romands à Colombier pour le compte de l’ASCV (Association suisse des entreprises de chauffage et ventilation). Il est ainsi l’un des concepteurs du laboratoire de notre association. D’une grande disponibilité, et bien que n’ayant pas le permis de conduire, il ne manquait aucune séance. Toujours souriant, avenant, de bonne humeur, Gérard Colomb était un grand amateur de musique classique et s’il habitait à l’avenue de la Harpe, ce n’était peutêtre pas un hasard. A sa famille et à son épouse Rolande, suissetec pré­sente ses sincères condoléances.

Les salles de bain sans ­obstacle représentent un grand potentiel commercial pour les spécialistes du sanitaire.

A réserver dans vos agendas :

la journée chauffage du 3 avril 2014 ! Le 3 avril, les spécialistes du chauffage se réunissent à l’hôtel

Editeur : Association suisse et liechtensteinoise de la technique du bâtiment (suissetec) Rédaction : Benjamin Mühlemann (muhb), Marcel Baud (baud), Natalie Aeschbacher (aesn) Traduction : Marion Dudan, Magali Dupraz Contact : suissetec, Auf der Mauer 11, Case postale, 8021 Zurich ­ Téléphone +41 43 244 73 00, fax +41 43 244 73 79 info@suissetec.ch, www.suissetec.ch Concept / réalisation : Linkgroup, Zurich, www.linkgroup.ch Direction artistique : Beat Kühler, Wolfgang Hametner Impression : Printgraphic AG, Berne, www.printgraphic.ch Remarque : Par souci de lisibilité, cette publication utilise par endroits le masculin comme une forme générique pour se référer aux deux sexes. Toute reproduction technique (même partielle) des textes et photos est soumise à l’autorisation expresse de l’éditeur. Photo de la couverture : Sabina Bobst. Hans Meier, Peter Moser, Roman Rumo et Matthias Annen (de gauche à droite), tous de Preisig AG, devant la nouvelle halle pour éléphants du Zoo de Zurich. Ils se sont chargés des travaux de couverture et des installations sanitaires de cet ouvrage d’envergure.

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Marriott de Zurich à l’occasion de la 8e journée chauffage. Parmi la dizaine d’exposés techniques, la présentation d’Ernst Ulrich von Weizsäcker constituera l’un des points forts du séminaire. Dans la droite ligne de la devise de la journée « Notre savoir-faire participe chaque jour au tournant énergétique », le co-président du Club de Rome livrera ses impressions sur la politique énergétique globale. +   Détails sur le programme et inscription en ligne www.suissetec.ch


Editorial

Sommaire

Une magnifique vitrine pour nos métiers

Une entreprise membre participe à la construction du nouveau parc pour éléphants du Zoo de Zurich et illustre ainsi le savoir-faire des techniciens du bâtiment.

Chère lectrice, cher lecteur, La remise des prix constitue toujours l’un des points forts des championnats suisses de la technique du bâtiment. ­Recevoir sur scène le titre tant convoité est un moment clé dans la carrière de ces jeunes professionnels. Mais la démonstration live qu’offrent les participants au public de la foire est aussi capitale pour notre branche. Cette année, près de 400 000 visiteurs de l’Olma ont ainsi pu admirer le talent des installateurs sanitaires, installateurs en chauffage, ferblantiers, constructeurs d’installations de ventilation et projeteurs en technique du bâtiment. Un chiffre impressionnant !

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En démontrant leur savoir-faire à Saint-Gall dans le cadre d’une ­ xposition spéciale, les candidats ont contribué à promouvoir l’image e des métiers de la technique du bâtiment. Un succès, au vu des innombrables retours positifs reçus. Notre public, parmi lequel de nombreux membres suissetec venus principalement de Suisse orientale, était tout simplement convaincu. L’engagement dont ont fait preuve les artisans était communicatif, et il y a fort à parier que cet enthousiasme ait donné envie à l’un ou l’autre spectateur de commencer un apprentissage dans notre branche, ou de recommander ces professions. Nous avons tout intérêt à susciter des vocations pour nos métiers. Pour relever les défis futurs, dont le tournant énergétique, nous avons en effet besoin de personnalités fortes, prêtes à se surpasser. En la matière, les participants aux championnats suisses sont des ­modèles pour les acteurs de notre branche. Dans ce numéro, vous en apprendrez davantage sur cet événement important pour la ­promotion de la relève. Je vous souhaite une agréable lecture.

Benjamin Mühlemann Responsable de la communication /membre de la direction

Examens finaux

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Interview avec Markus Pfander

Excellente promotion de nos métiers

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A l’Olma, les championnats suisses de la technique du bâtiment favorisent l’image de la branche

Protection de l’ouïe

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Mesures de protection contre le bruit au travail

Offre de formation

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Inscriptions aux examens

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Gros plan

La nouvelle halle pour éléphants voit le jour. Loin de posséder une forme géométrique standard, la toiture a posé des exigences très élevées aux techniciens du bâtiment.

Une toiture étanche pour pachydermes Au début de l’été 2014, le Zoo de Zurich ouvrira son parc pour éléphants « Kaeng Krachan ». L’imposante halle dotée d’une toiture hors du commun à travée libre, qui se déploie jusqu’à 80 mètres, en constitue la pièce maîtresse. En plus de la toiture, les techniciens du bâtiment de l’entreprise Preisig AG, Zurich, étaient aussi responsables des installations sanitaires. Marcel Baud

Depuis de nombreuses années déjà, le Zoo de Zurich confie à Preisig, membre de suissetec, des projets relevant de la technique du bâtiment. « Pour ces travaux, il est particulièrement important de tenir compte des spécificités du zoo », souligne Michael Torriani, membre de la direction et responsable du département

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couverture / ferblanterie. Les animaux et leurs besoins sont ici prioritaires. Chez Preisig, on connaît très bien ce contexte. Flexibilité personnelle et savoir-faire technique étaient deux autres facteurs clés qui ont conduit à l’attribution du mandat du parc pour éléphants. Celui-ci comprenait notamment : travaux de

couverture, dont la pose d’un pare-vapeur pour le charpentier, étanchéité de l’ensemble de la toiture avec lés d’étanchéité en matière syn­thétique, raccordements aux 271 puits de lumière, évacuation des eaux de toiture et protection contre la foudre (voir encadré). Le département sanitaire s’est quant à lui chargé


de toute l’infrastructure d’alimentation et d’évacuation des diverses installations.

Photos : Hans Meier

Hans Meier, chef de projet couverture / ferblanterie, se souvient des importants travaux de planification. Cette toiture unique, à travée libre et à la forme organique, recouvre les 5400 m2 de la grande halle. La construction en bois tridimensionnelle et cintrée présente des portées de plus de 80 mètres. La lumière pénètre à travers l’installation par 271 puits de lumière. Elle est inspirée d’une forêt pluviale thaïlandaise et offre de la place pour des éléphants et d’autres espèces. Au préalable, un grand modèle de 8 mètres sur 8 (mock-up) correspondant point par point à l’ensemble de la toiture a été construit avec le charpentier. Hans Meier se souvient comment, souvent jusque tard dans la nuit, il peaufinait les détails avec les partenaires du projet. « Nous avons construit un prototype. Nous étions très contents d’avoir encore six mois devant nous après l’attribution du mandat », explique-t-il. La logistique du personnel lors de l’exécution a constitué la principale difficulté. L’étroite collaboration interdisciplinaire avec les autres métiers a nécessité de grands talents d’organisation. L’avancement de la toiture dépendait toujours des travaux de charpente. Le contremaître Peter Moser, qui coordonnait les professionnels sur le chantier, était en particulier soumis à une grande pression : il devait s’assurer de toujours avoir la bonne personne au bon endroit. « Pendant des mois, le zoo a véritablement été au centre de nos activités et les autres mandats ont presque fait office de tampons pour le département », se souvient Hans Meier à propos de l’ampleur du projet.

Défis techniques Les puits de lumière mentionnés ci-dessus sont des coussins d’air comprimé constitués dans le même film ETFE que celui utilisé pour la forêt pluviale de Masoala. Chacun de ces coussins est alimenté en air comprimé (compresseur central dans la cave). Ils sont maintenus et tendus par un cadre métallique et dotés d’un pare-vapeur intérieur. Ces membranes en film synthétique sécurisées résistent à la grêle et se distinguent par leur substance légère. Hans Meier considère aussi la récupération des eaux pluviales comme un élément particulier, avant tout au vu de la géométrie spéciale de la toiture et des puits de lumière. « Les chéneaux changent de forme à chaque mètre », expliquet-il. Au total, plus de 270 supports différents ont dû être fabriqués pour porter les chéneaux. L’installation avec l’adaptation soudée a été réalisée directement sur place. Il était essentiel d’absorber de manière flexible les déformations

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Illustration : Markus Schietsch Architekten GmbH

Planification minutieuse

En hiver déjà, la nouvelle halle pour éléphants offre plus de place, avec des espaces plus grands et divisibles, ainsi que deux « chambres séparées » pour les taureaux.

Divertissement pour pachydermes En collaboration avec les soigneurs et le service technique du Zoo de Zurich, les spécialistes sanitaires de Preisig ont développé un abreuvoir pour éléphants. Cette installation spéciale est caractérisée par le fait que l’éléphant ne boit pas dans une cuve, mais à l’aide d’une tétine, comme celles utilisées pour les porcs. Dès que l’éléphant presse sur celle-ci, l’eau s’écoule. C’est une occupation parfaite pour les éléphants. On a vu lors des essais que les pachydermes s’affairent volontiers et longtemps sur la tétine avec leur trompe. Roman Rumo souligne que, pour une installation spéciale telle que celle-ci, il faut tenir compte du fait qu’un éléphant pèse jusqu’à quatre tonnes. L’abreuvoir doit donc être extrêmement solide et ne pas avoir de coins ni de bords auxquels l’animal pourrait se blesser.

Abreuvoir spécial : distributeur d’eau et objet de divertissement pour le plus grand animal terrestre au monde.

de la toiture de 5400 m2. « Dans l’ensemble, nous avons installé 9 écoulements avec un diamètre de 160 mm, plus les trop-pleins de sécurité correspondants. » Des pare-neige à deux rangées avec arrêt de glace ont été installés contre la poussée de neige. Le concept prévoit que la neige glisse de la couche de finition dans les puits de lumière avant de fondre. Pour la halle, un concept d’étanchéité spécial a été élaboré. Rien ne devait être laissé au hasard. Toute l’étanchéité de la toiture avec les raccords et les relevés pour les puits de lumière a été fabriquée à la main. Aucune pièce façonnée n’était disponible car chaque angle est mesuré différemment. Afin de garantir la qualité, on a effectué des contrôles d’étanchéité ainsi que des essais de traction au niveau des collages, et vérifié les points de soudure.

Travail pionnier en matière de sécurité au travail L’inclinaison de 0 à 55 degrés a nécessité des mesures de sécurité maximale pour les collaborateurs. Les travaux à la corde ont requis un concept spécial, élaboré avec un ingénieur de sécurité. Les 271 puits de lumière ont ainsi dû être sécurisés de manière permanente avec un écha­ faudage ou un filet antichute, jusqu’à ce qu’ils soient équipés de la membrane synthétique sécurisée. Dans les zones à forte inclinaison, il a fallu monter des barrières de protection pour retenir les collaborateurs en cas de chute. Les travaux ont constitué un grand défi sur le plan physique pour les techniciens du bâtiment.

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Gros plan

Munis de l’équipement de protection individuelle antichute (EPIaC) et encordés, ils ont parfois travaillé sur des échelles de couvreur et des échelles en corde spécialement fabriquées. « Ici aussi, nous entrions en terre inconnue », remarque Hans Meier. Pour le zoo, on a utilisé des dispositifs de sécurité normalement employés pour les travaux en suspension avec cordes. Les collaborateurs, principalement les spécialistes en toitures plates, ont ainsi suivi une formation spéciale. « Naturellement, ils ont d’abord dû s’habituer à souder dans les zones à forte inclinaison », explique Hans Meier. La toiture provisoire a été très utile et a permis d’avancer les travaux indépendamment des conditions météorologiques.

Des chiffres impressionnants Jusqu’à 25 techniciens du bâtiment ont par­ ticipé en même temps aux travaux de couverture. Sur la toiture d’environ 6000 m2, les collaborateurs de Preisig ont exécuté les travaux suivants : 4971 m2 de pare-vapeur bitumineux avec trame d’aluminium 4585 m2 d’étanchéité TPO 3354 m de raccordements aux puits de lumière évacuation des eaux de toiture avec un chéneau d’une longueur de 284 m naissances d’eaux pluviales  160 mm : 9 pièces réparties sur 5 endroits 5615 supports pour la structure supérieure protection contre la foudre

Petit écosystème Alors que la toiture a été réalisée dans des délais serrés, les travaux sanitaires ont commencé beaucoup plus tôt. « Avec l’avancement du concept global, nous avons dû travailler de manière assez fragmentée », explique Roman Rumo, chef de projet sanitaire. Ainsi, Matthias Annen, monteur sanitaire conducteur des travaux, a aussi dû faire preuve de flexibilité. Garder une vue d’ensemble sur les divers éléments et la longue période d’exécution a constitué une autre difficulté. Avant la construction du bâtiment, il a bien sûr fallu effectuer de nombreux travaux préliminaires, tels que les canalisations et les raccordements des eaux pluviales. L’enclos extérieur du parc pour éléphants est aussi équipé de nombreuses installations sanitaires, dont des points d’eau ou des abreuvoirs, en partie intégrés dans le rocher artificiel (voir encadré).

Alors que la technique pour l’eau des bassins des éléphants avec filtration a été réalisée par des entreprises allemandes, les techniciens du bâtiment de Preisig ont installé tous les systèmes des circuits hydrauliques (eau potable, eaux usées et grises) ainsi que toutes les robinetteries et conduites d’alimentation ; par exemple, pour le remplissage des bassins et les douches correspondantes. A cet égard, la mise à disposition d’une quantité d’eau suffisante est essentielle, explique Roman Rumo. Une douche pour éléphants peut tout à fait être comparée à un camion pompiers et elle reprend aussi le principe de la lance à incendie. L’eau nécessite une certaine « portée de jet ». Trois douches de ce type ont été installées ; avant une baignade, les éléphants peuvent ainsi être aspergés avec de l’eau potable ou recyclée.

L’eau arrive aussi par « en haut » dans le circuit. Les eaux pluviales du toit sont ainsi prélevées à cinq endroits et recueillies latéralement dans des réservoirs enterrés. L’eau est ensuite acheminée par une installation de surpression dans le circuit d’eaux grises, où circulent env. 600 000 litres par jour. Des dégrilleurs et des filtres à sable sont notamment utilisés pour traiter l’eau sur place. « A cet égard, l’installation est un véritable petit écosystème », se réjouit Roman Rumo. Naturellement, les circuits d’eau potable et d’eaux grises sont entièrement séparés l’un de l’autre. La préparation de l’eau et les lacs extérieurs sont principalement alimentés en eau de pluie. Les lacs sont équipés de conduites qui évacuent l’eau rejetée par les éléphants dans des réservoirs et la conduisent ensuite de nouveau dans le circuit. Les canalisations recueillent principalement l’excès d’eau, l’eau des cycles de rinçage et les eaux usées de nature domestique. La production d’eau chaude se fait par le réseau de chauffage du zoo, un chauffage à pellets situé dans le bâtiment d’exploitation central.

Œuvre emblématique des techniciens du bâtiment Même si l’ouvrage d’envergure a exigé un fort engagement de tous les collaborateurs de Preisig, c’est aujourd’hui la fierté qui domine, celle d’avoir participé à la construction du nouveau pôle d’attraction du Zoo de Zurich. Pour Michael Torriani, le parc pour éléphants est un mandat clé pour l’entreprise, mais aussi pour la carrière des divers techniciens du bâtiment impliqués. Certains l’ont d’ailleurs déjà remercié personnellement de les avoir intégrés sur le chantier du parc pour éléphants « Kaeng Krachan ».

+   Pour en savoir plus www.zoo.ch/elefantenpark Des visites de chantier peuvent être réservées sur le site Internet du zoo. Téléphone 044 254 25 33 www.zoo.ch/baustellenfuehrung

La sécurité prime : sous l’énorme toiture provisoire, les techniciens du bâtiment travaillent indépendamment des conditions météorologiques – encordés et sécurisés par des filets antichute et des barrières de protection.

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Formation

« Les examens sont très proches de la pratique. » Depuis 2004, Markus Pfander est responsable des examens chez suissetec pour la formation professionnelle supérieure. Le passage des examens professionnels (brevet et maîtrise) au nouveau système a constitué pour lui aussi une étape importante. Etat des lieux. Propos recueillis par Marcel Baud

Pour nous, les membres de la commission assurance qualité et les chefs experts, ce changement a constitué un grand défi. En raison du passage au système modulaire avec examen final, nous avons dû revoir toute l’organisation. La nouvelle forme d’examen s’est entretemps bien établie.

Aucun changement n’est-il prévu actuellement ? Notre objectif aujourd’hui demeure le même qu’à l’époque : conduire des examens aussi proches de la pratique que possible. Il importe de garantir une continuité dans la structure fondamentale de l’examen final pour obtenir des données empiriques ­pertinentes.

Les candidats critiquent le fait que, pour être admis à l’examen final, ils doivent réussir la vingtaine de modules. Cette exigence constitue effectivement un très grand obstacle. La commission AQ envisage de prendre une certaine distance par rapport à la procédure actuelle. Il reste à déterminer si, à l’avenir, un candidat qui obtient une note inférieure à 4,0 à un module peut être admis à l’examen final.

Qu’a signifié le changement de système pour les candidats à la maîtrise ? Ils acquièrent leur diplôme sur une plus longue période, en passant un module après l’autre. Désormais, l’examen final est beaucoup plus court. Vers la fin de leur formation, les candidats ont déjà assimilé une très grande matière. L’objectif de l’examen final consiste à relier ces connaissances. Il est donc dangereux de considérer les modules déjà réussis comme une affaire réglée. L’examen final ne va pas de soi.

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Conduire des examens finaux n’est pas une mince affaire. Quelles sont les principales difficultés ? Photo : Natalie Aeschbacher

Markus Pfander, depuis 2008, les examens finaux de maîtrise se déroulent selon le nouveau règlement d’examen. Quel bilan intermédiaire tirez-vous ?

Markus Pfander dresse un bilan positif du nouveau système d’examen.

Quels sont les effets du changement sur les résultats ? Il est encore trop tôt pour porter un jugement fondé. Les exigences ont généralement augmenté. Les titulaires de la maîtrise sont des collaborateurs très recherchés sur le marché et par nos membres ; c’est un signe de qualité. Les retours que nous recevons confirment que nos diplômés remplissent les attentes des entreprises.

Le nouveau système est donc efficace. Toute la formation continue et les examens sont très proches de la pratique. L’examen final est conduit par des experts d’entreprises membres. En tant que branche de la technique du bâtiment, nous avons en plus le grand avantage de pouvoir définir le contenu et la forme des examens fédéraux.

Est-il important que les candidats aient un aperçu de la gestion d’entreprise pendant leur formation ? Pour le succès de la formation, il est primordial que le candidat soit impliqué dans des tâches liées à la gestion d’entreprise. C’est la seule façon d’ancrer les acquis. L’employeur peut par exemple lui confier une fonction dirigeante sur le chantier ou lui donner un aperçu de la comptabilité.

Nous avons des délais très serrés au niveau de la procédure d’inscription et d’admission. La marge d’erreur dans l’administration est très mince, notamment en raison des directives du règlement d’examen. Avec l’augmentation du nombre de candidats, nous atteignons parfois nos limites en matière de locaux à Lostorf pendant les examens.

Est-il difficile de trouver des experts pour les examens ? Nous avons la chance de disposer d’un grand groupe d’experts. Ces dirigeants d’entreprises membres préparent et conduisent les examens finaux avec beaucoup d’enthousiasme. Entretenir et renouveler notre équipe d’experts est une tâche permanente. Nous sommes ravis que le recrutement marche toujours bien dans l’ensemble. Les experts ­estiment que leur fonction est intéressante, et ils peuvent discuter technique avec des collègues et se tenir au courant des dernières évolutions. Pour la relève des experts, les nouveaux maîtrisés jouent un rôle important.

Comment se situe la formation ­professionnelle supérieure de suissetec par rapport aux autres organes de formation ? Nous devons tout mettre en œuvre pour que notre offre demeure attractive. Nos centres de formation à Lostorf et Colombier fournissent un excellent travail. Pour les candidats ayant suivi un apprentissage d’installateur, nous offrons certains avantages. Naturellement, la formation continue de projeteur sanitaire est soumise à la concurrence des autres filières de formation, telles que les écoles supérieures. ­Globalement, l’intérêt pour une formation proche de la pratique demeure intact.

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Evénement

Des champions suisses hautement qualifiés A Saint-Gall, l’élite des jeunes techniciens du bâtiment s’est affrontée pour remporter la médaille d’or lors de l’Olma, qui a attiré quelque 400 000 visiteurs. Les épreuves ont ravi les spectateurs, parmi lesquels Ueli Maurer, président de la Confédération.

Photos : Natalie Aeschbacher, Patrick Lüthy et Benjamin Mühlemann

Natalie Aeschbacher

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Les projeteurs en technique du bâtiment et le public attendent avec impatience l’annonce du classement. Christian Giger, champion suisse des constructeurs d’installations de ventilation, et Linda Fäh, animatrice.

Ueli Maurer, président de la Confédération, salue l’importance des championnats suisses de la technique du bâtiment. Il est ici accompagné de Hans-­Peter Kaufmann, directeur de suissetec, Alois Gartmann, chef de projet, et Benjamin Mühlemann, responsable de la communication (de gauche à droite).

Sa médaille d’or autour du cou, Franziska von Dach, projeteuse en technique du bâtiment ventilation, affiche un large sourire. « Nous étions une super équipe. Je ne m’attendais pas à l’or, je suis très contente », se réjouit la championne suisse de Herzogenbuchsee. Outre la camaraderie régnant entre les candidats, elle a surtout apprécié de discuter technique avec les participants de tous les groupes de métiers.

Visite du président de la Confédération Pendant les onze jours d’épreuves, les 400 000 visiteurs de l’Olma ont eu la possibilité d’observer les quelque 50 candidats à l’œuvre. Petits et grands ont admiré les travaux de soudure et de cintrage des installateurs en chauffage, les installations en applique des installateurs sanitaires et les maquettes de toiture des ferblantiers. L’engagement dans les championnats suisses des métiers de la technique du bâtiment s’est de nouveau avéré payant. C’est une occasion unique pour la relève de faire une véritable démonstration live de ses talents devant un public aussi nombreux, et, pour la branche, un moyen de souligner l’importance des métiers de la technique du bâtiment. « Ces championnats jouent un rôle fondamental. Nous avons besoin en Suisse d’un plus grand nombre de bons professionnels, et pas seulement de diplômés des hautes écoles », a déclaré Ueli Maurer, président de la Confédération, en visitant le stand de deux étages.

Interaction entre la planification et l’exécution Les 50 participants étaient tous des professionnels hautement qualifiés. Roger Neukom, chef expert des projeteurs en technique du bâtiment, les a félicités de leur performance exceptionnelle et de leur enthousiasme

communicatif. Les épreuves étaient complexes pour les cinq métiers, et le temps prévu compté au plus juste. Contrairement aux années précédentes, les candidats des 23e championnats suisses ont dû effectuer leurs préparatifs dans l’atelier vitré avant de procéder au montage ou au revêtement du toit devant le stand. De cette manière, le public a pu observer l’interaction entre la planification et l’exécution. Pour suissetec, les championnats suisses 2013 sont une réussite. Le nombre de visiteurs a battu tous les records. « C’était juste gigantesque. Je suis très content, et je souhaiterais bien sûr participer aux championnats du monde à São Paulo en 2015 », affirme Daniel Kretz, champion suisse des installateurs sanitaires. Les principaux sponsors des championnats suisses de la technique du bâtiment sont Geberit et Debrunner Acifer, et les co-sponsors PanGas et Gebrüder Spiegel AG. La prochaine édition aura lieu du 17 au 21 septembre 2014 lors des « SwissSkills » à Berne.

Les champions 2013 Jim Leuenberger, Movelier JU, installateur en chauffage Remo Achermann, Giswil OW, ferblantier Daniel Kretz, Reutigen BE, installateur sanitaire Christian Giger, Krummenau SG, constructeur d’installations de ventilation

Julius De Cesaris, Seuzach ZH, projeteur en technique du bâtiment sanitaire

Arton Dauti, Rorschach SG, projeteur en technique du bâtiment chauffage

Franziska von Dach, Herzogenbuchsee BE, projeteuse en technique du bâtiment ventilation suissetecmag  Novembre/Décembre 2013

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Evénement

Mario Schnyder, installateur sanitaire, en train de souder des tuyaux PE. Au stand de la foire, des visiteurs s’intéressent à une maquette de toiture.

Les champions suisses avec Peter Schilliger, conseiller national et président central de suissetec (au centre). Devant, de g. à dr. : Julius De Cesaris (projeteur en technique du bâtiment sanitaire) et Christian Giger (constructeur d’installations de ventilation). Derrière, de g. à dr. : Linda Fäh, animatrice, Daniel Kretz (installateur sanitaire), Jim Leuenberger (installateur en chauffage), Arton Dauti (projeteur en technique du bâtiment chauffage), Remo Achermann (ferblantier) et Franziska von Dach (projeteuse en technique du bâtiment ventilation).

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Evénement

Swissbau 2014 : lounge pour les techniciens du bâtiment Du 21 au 25 janvier 2014, Bâle sera le centre de la branche suisse de la construction. Sur une surface d’exposition d’environ 140 000 m2, près de 1200 entreprises de la construction et du second œuvre seront représentées à la Swissbau. Et au centre de cette foire : le lounge ­suissetec réservé exclusivement aux membres. Benjamin Mühlemann

A l’occasion de la Swissbau, suissetec met à la disposition de ses membres un lounge exclusif de plus de 100 m2. Ils pourront y échanger des idées dans un cadre informel et prendre des forces avant de visiter la foire, ou y terminer agréablement la journée. L’association privilégie la simplicité au faste : elle offre à ses membres un lieu où ils peuvent se détendre en toute quiétude, échanger des informations techniques et entretenir leurs contacts. Les consommations sont bien évidemment gratuites. Les billets d’entrée VIP seront envoyés peu avant le début de la Swissbau. Manifestations thématiques et ateliers Le lounge suissetec sera intégré à l’espace « Swissbau Focus », la plateforme de compétences pour la construction et la rénovation durables, située dans la halle 1.0 de la foire. Diverses associations de la branche, unies à SuisseEnergie, à la SIA et à d’autres partenaires, y présenteront un large éventail de manifestations thématiques et d’ateliers, et participeront à l’« Arène Swissbau Focus ». Le premier jour de la foire, mardi 21 janvier, connaîtra déjà de nombreux points forts. A 16 h 00, le premier débat sera lancé sur le thème « La formation pour l’industrie du bâtiment – qui construira la Suisse de demain ? ». Peter Schil­liger, conseiller national et président central de suissetec, y participera en première ligne. Le 23 janvier sera abordé un autre sujet central : « Stratégie énergétique 2050 – la construction, secteur clé ? ». Le même jour, à 9 h 30, suissetec et SuisseEnergie présenteront un exposé sur le rôle de la technique du bâtiment dans le tournant énergétique. Toutes les personnes intéressées sont les bienvenues aux manifestations gratuites.

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Légère hausse des primes de la Suva pour les techniciens du ­bâtiment Les primes 2014 de la Suva augmentent légèrement pour deux tiers des entreprises de la classe 45G actives dans la technique du bâtiment.

Le Département fédéral de l’intérieur (DFI)

Le lounge suissetec sera intégré à la plate­forme de compétences « Swissbau Focus » dans la halle 1.0. Peter Schilliger, conseiller national et président central de suissetec, participera aux débats dans l’Arène les 21 et 23 janvier.

Rendez-vous important La foire Swissbau est le rendez-vous incontournable de la branche suisse de la construction et l’une des principales manifestations européennes dans le domaine. Le comité central et la direction de suissetec se réjouissent de vous accueillir nombreux à Bâle.

+   POUR EN SAVOIR PLUS Vous trouverez des informations détaillées sur le programme à l’adresse : www.swissbau.ch/focus

a édicté, pour le 1er janvier 2014, de nouvelles bases techniques pour calculer les valeurs capitalisées des rentes. Cette mesure s’explique par l’allongement de l’espérance de vie moyenne et l’abaissement du taux d’intérêt technique. D’un point de vue purement mathématique, ce changement conduit à une augmentation des taux de risque pour toutes les classes. Comme la Suva a cependant réalisé de bons résultats en 2012, elle peut atténuer les effets de l’augmentation des risques liée aux nouvelles bases techniques sur les primes 2014. Par conséquent, toutes branches confondues, les taux des primes 2014 diminuent même en moyenne de 1 % dans l’assurance contre les accidents professionnels (AAP) et de 2 % dans l’assurance contre les accidents non professionnels (AANP). Cependant, la prime effective dépend toujours du risque d’accident de la branche ou de l’entreprise en question. Ainsi, les primes augmentent pour quelques branches et entreprises. Pour les techniciens du bâtiment de la classe 45G, la diminution continuelle des primes de ces dix dernières années n’a pas pu être ­poursuivie dans l’AAP. A l’exception des entreprises « ramonage », « ferblanterie en bâtiment » et « ferblanterie en bâtiment avec travaux de couverture », la problématique de l’amiante et de ses conséquences ont conduit à une augmentation des taux des primes de base dans cette classe, d’un degré pour chaque sousgroupe.

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Campagne d’image

Photos : suissetec

De technicien du bâtiment à acteur Brefs, nets et modernes : voilà comment se présentent les tout nouveaux films sur les métiers de la technique du bâtiment que suissetec a réalisés en juin. Avec ces portraits d’environ trois minutes et demie, la promotion de la relève est encore plus facile. Natalie Aeschbacher

La vue sur la vieille ville d’Aarau, l’Aar et les environs est à couper le souffle. Notre équipe de tournage est cependant encore plus essoufflée : il a fallu gravir 100 marches pour atteindre le lieu du tournage surplombant les toits de la capitale argovienne – avec une caméra, un projecteur, un appareil photo et un trépied. Sur un chantier au stade du gros œuvre, les deux projeteurs en technique du bâtiment et l’installateur en chauffage discutent des plans de montage, pendant que la caméra et l’appareil photo les cernent. Dehors, un installateur sanitaire prend les dispositions nécessaires pour le système de récupération des eaux de pluie. Encore un bref coup d’œil sur le magnifique panorama, et tout le matériel est remballé. Le programme pour la production des nouveaux films sur les métiers est très serré. Les cinq portraits doivent être réalisés en quatre jours de tournage seulement. Des scènes de travail authentiques à l’atelier, au bureau et sur le chantier sont filmées. Les protagonistes ne sont pas des acteurs, mais des apprentis en technique du bâtiment, qui comprennent parfaitement leur métier et le présentent avec beaucoup d’enthousiasme.

Filmer en hauteur Les deux ferblantiers, par exemple, grimpent rapidement les marches de l’échafaudage et montrent leurs travaux sur le toit à l’équipe

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de tournage. Malgré le soleil brûlant, qui fait perler la sueur sur les fronts de tous les participants, les deux professionnels vêtus d’un pull « Nous, les techniciens du bâtiment. » demeurent concentrés et fixent les pattes de la lucarne cuivrée. Sur le toit, la brise tant attendue fait toujours défaut. Plus tard, le constructeur d’installations de ventilation nous expliquera toutefois, en changeant un filtre, qu’il aime travailler sur le chantier, à l’air libre, et qu’il ne s’imagine pas dans un bureau.

Sur tous les canaux depuis septembre Les acteurs de ces nouveaux films sont d’excellents ambassadeurs de leur métier. Grâce à eux, la branche de la technique du bâtiment dispose depuis le mois de septembre de vidéos

Nos techniciens du bâtiment et leurs employeurs : Linus Obrecht (installateur en chauffage), Manuele Bassi et Nicolas Römer (projeteurs), Boschetti AG à Aarau ; Marco von Arx (installateur sanitaire), Cofely à Buchs ; Valerio Antenori (constructeur d’instal­ lations de ventilation), Meier-Kopp à Zurich ; Antonino Porcenito et Sacha ­Urosević ˇ (ferblantiers), Scherrer Metec à Zurich

actuelles et modernes sur les métiers. Elles conviennent parfaitement à une diffusion sur Internet ou à une projection dans les écoles. Ces films ont été réalisés grâce au groupe Pestalozzi. A l’occasion de son 250e anniversaire, ce membre suissetec de longue date a lancé le projet, l’a accompagné de A à Z et l’a aussi financé.

+   Pour visionner les vidéos www.topapprentissages.ch


Conseils

La protection contre le bruit est obligatoire Le bruit présente diverses facettes. Une surexposition peut endommager durablement l’ouïe. Mais même le bruit n’affectant pas l’ouïe peut nuire à la santé. La Suva s’engage depuis des années, comme organe de conseil et de surveillance, pour prévenir les lésions auditives liées au bruit. Serkan Işik

En Suisse, bien que l’activité industrielle recule, près de 180 000 personnes travaillant dans quelque 20 000 entreprises sont exposées à des bruits dangereux pour l’ouïe. Des charges sonores intenses et prolongées peuvent provoquer des pertes auditives irréversibles. La surdité demeure encore l’une des maladies professionnelles les plus courantes. Dans de nombreuses entreprises, les mesures de protection contre le bruit font ainsi partie du quotidien : les machines bruyantes sont encoffrées ou placées dans des locaux séparés, les marteaux pneumatiques et les pistolets à clous sont munis de silencieux et – là où c’est indispensable – les collaborateurs portent des protecteurs d’ouïe. Dans les bureaux aussi, le bruit ne doit pas être sous-estimé car il constitue la première source de gêne.

Nuisances sonores au bureau En Suisse, plus de la moitié des personnes actives travaillent dans un bureau. Elles sont soumises à des nuisances sonores émises par des machines de bureau, des activités humaines ou des installations dans le bâtiment. Les nuisances sonores sont des bruits dont les effets perturbent le bien-être psychosocial ou physique et créent un sentiment d’inconfort chez la personne concernée. Elles gênent la concentration et peuvent même affecter la santé. La sensation de nuisance ne dépend pas uniquement de l’intensité sonore ; de nombreux autres facteurs interviennent, dont la nature du bruit et l’activité menée. De plus, l’attitude de la personne concernée face à la source de bruit joue aussi un rôle essentiel. Car l’individu réagit de façon très subjective au bruit. Les contrôles et mesures contre le bruit au bureau incombent aux inspections cantonales du travail.

Mal adaptée au monde moderne L’oreille humaine est extrêmement sensible et mal adaptée au monde moderne. Elle peut déjà

Toujours penser à se protéger contre le bruit au travail.

percevoir le plus léger murmure. « Les niveaux sonores élevés produits par la technique moderne entraînent tôt ou tard des lésions de l’ouïe en cas de charges sonores prolongées », explique Heinz Waldmann, du département Protection de la santé au poste de travail de la Suva. Depuis près de 40 ans, la Suva soutient, conseille et contrôle les entreprises dans leur engagement en faveur de postes de travail peu bruyants dans l’industrie et l’artisanat. De plus,

la Suva transmet, par des cours spécifiques et des publications, les mesures que les entreprises doivent prendre pour prévenir les lésions auditives dues au bruit sur le lieu de travail. Elles évitent ainsi à leurs collaborateurs des troubles auditifs et des souffrances inutiles. Mais à long terme, les entreprises profitent également d’une plus grande motivation et productivité des employés, ainsi que de primes réduites pour l’assurance-accidents.

Bon à savoir  Les niveaux sonores au-delà de 85 dB(A) peuvent endommager l’ouïe. Le risque augmente avec l’intensité sonore et la durée pendant laquelle la personne est exposée à des niveaux sonores élevés. Il revient à l’employeur de déterminer les activités lors desquelles les collaborateurs sont soumis à des nuisances sonores et de prendre des dispositions efficaces. Les tableaux des niveaux sonores de la Suva permettent une première évaluation facile et montrent les mesures à prendre.* Les protecteurs d’ouïe protègent efficacement contre le bruit. Ceux-ci doivent être portés et entretenus selon les indications du fabricant. En matière de bruit, le plus grand problème au bureau est la parole. Car dès que notre cerveau reçoit des sons apparentés à une langue, il essaie de les comprendre. +   POUR EN SAVOIR PLUS www.suva.ch/bruit *www.suva.ch/waswo/86005 (tableaux des niveaux sonores)

suissetecmag  Novembre/Décembre 2013

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Temps libres

Dans cette rubrique, les collaborateurs de suissetec présentent des lieux ou activités qu’ils apprécient particulièrement.

Escapade chez le coiffeur

Jennifer Grieco Age : 38 ans Profession : collaboratrice garanties de construction /  réception chez suissetec à Zurich Loisirs : beauty & spa, shopping, les chats

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Photo : Sabina Bobst

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J’ai effectué mon apprentissage de commerce au sein de l’association en 1991 et je suis restée une collaboratrice passionnée. Depuis de nombreuses années, je me charge de la réception et de la centrale téléphonique au siège à Zurich. L’établissement des garanties de construction fait aussi partie de mon quotidien. En automne surtout, il y a beaucoup de travail. Après une journée bien remplie, c’est un vrai plaisir d’aller chez le coiffeur pour se faire masser la tête, lire la presse people avec un café et se détendre.


Formation

Offre de ­formation Centre romand de formation continue / Colombier Organe responsable : Centre romand de formation continue, 2013 Colombier, tél. 032 843 49 52, fax 032 843 49 55 romandie@suissetec.ch www.suissetec.ch Vous trouverez les offres de cours et de séminaires actuelles du centre de formation de suissetec à Colombier sous : www.suissetec.ch. Inscription en ligne ­possible.

Formation

Divers Revêtements métalliques de toiture. Février 2014 (32 heures). Equipement de protection individuelle ­antichute (EPIaC). Cours d’une journée : 21 novembre 2013. Chef de projet en montage solaire avec brevet fédéral. Printemps 2014 (210 heures). Chef de projet en technique du bâtiment avec brevet fédéral. Printemps 2014 (458 heures). Ventilation de confort. Automne 2013 (1 jour). Présentation des nouvelles directives : Gaz G1 – SN 592 000. Automne 2013. Directive Qualité de l’eau dans les ­installations techniques du bâtiment /  SICC BT102-01 / SIA 385/1-2. Automne 2013. Méthode de calcul par éléments sanitaires. Automne 2013.

Inscription Examen professionnel de conseiller énergétique des bâtiments avec brevet fédéral Date de l’examen : 7 – 10 avril 2014 (oral) Remise du descriptif de projet : lundi 6 janvier 2014 Remise du travail interdisciplinaire : vendredi 28 février 2014 La taxe de l’examen final (établissement du brevet inclus) s’élève à CHF 600.–. Les documents d’inscription (formulaire d’inscription, notice, check-list et règlement d’examen) sont disponibles sur www.suissetec.ch/ pruefung_energieberater/fr. Délai d’inscription : lundi 6 janvier 2014

Chauffage Contremaître en chauffage avec brevet fédéral. Janvier 2014 – juillet 2015 / examen en novembre 2015. Perfectionnement modulaire (selon calendrier du brevet en cours). Maître chauffagiste avec diplôme fédéral. Janvier 2014 – décembre 2015 / examen printemps 2016.

Sanitaire Contremaître sanitaire avec brevet ­fédéral. Janvier 2014 – juillet 2015 / examen en novembre 2015. Perfectionnement modulaire (selon calendrier du brevet en cours). Maître sanitaire avec diplôme fédéral. Janvier 2014 – décembre 2015 / examen printemps 2016. Projeteur sanitaire avec diplôme fédéral. Janvier 2014 – décembre 2018. Autorisation d’installer l’eau SSIGE­ (Eau­service ­Lausanne, Viteos Neuchâtel et Service des ­Energies Yverdon-les-Bains). Printemps 2014 – été 2015 (198 heures).

Ferblanterie Contremaître en ferblanterie avec brevet ­fédéral. Janvier 2014 –  juillet 2015 / examen en novembre 2015. Perfectionnement modulaire (selon calendrier du brevet en cours). Maître ferblantier avec diplôme fédéral. Janvier 2014 – décembre 2015 / examen printemps 2016.

Cours INtUS : PERSONA – Développez vos compétences personnelles. 8 modules, avec attestation suissetec. Formez vos monteurs, installateurs, ferblantiers pour CHF 100.– par journée (repas et support de cours compris). Module A : Mon comportement. 5 mars 2014 à Colombier. Module B : Ma communication. 13 février 2014 à Fribourg. Module C : Mon organisation. 16 janvier 2014 à Tolochenaz Module D : Mon client. 22 avril 2014 à Tolochenaz. Module E : Entretiens exigeants. 8 mai 2014 à Fribourg. Nouveau : Module F : Mes apprentis (2 jours) 4 et 5 septembre 2014 à Tolochenaz. Nouveau : Module G : Mes instructions aux clients. 1er octobre 2014 à Colombier. Nouveau : Module H : Mon optimisation des ressources. 27 novembre 2013 à Colombier. 6 novembre 2014 à Fribourg.

Inscription aux examens finaux EPS 2014 Examen professionnel supérieur avec diplôme fédéral Maître chauffagiste Maître sanitaire Projeteur sanitaire Maître ferblantier Dates des 4 examens : 24 – 28 mars 2014 Taxe d’examen : maître sanitaire /  projeteur sanitaire : CHF 1100.– ; maître chauffagiste / maître ferblantier : CHF 1000.–. Règlement : règlement d’examen /  directives du 3 mai 2007 (projeteur sanitaire : règlement du 11 décembre 2007) Le formulaire d’inscription et la notice sont disponibles sur le site Internet www.suissetec.ch (rubrique formation). Envoyer l’inscription en recommandé à : Association suisse et liechtensteinoise de la technique du bâtiment (suissetec), Secrétariat commission AQ, Auf der Mauer 11, 8021 Zurich, tél. 043 244 73 49 Délai d’inscription : 9 décembre 2013 (cachet de la poste)

suissetecmag  Novembre/Décembre 2013

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HOCHSPANNUNG

«Qui assure Que le soleil des montagnes réchauffe aussi la nuit?»

NOUS, LES TECHNICIENS DU BÂTIMENT. Sanitaire / climatisation / ventilation / chauffage / ferblanterie Objectif atteint à 2900 mètres d’altitude. Il ne reste plus qu’à se reposer, reprendre des forces et se réchauffer dans la cabane du Mont Rose. Tout cela est possible grâce à la technique du bâtiment. En effet, avec sa technologie solaire moderne et ses installations sophistiquées, elle permet le fonctionnement durable de nos bâtiments de jour comme de nuit. Pour connaître nos compétences et découvrir ce que nous pouvons faire pour vous et votre maison, une seule adresse: nous-les-techniciensdubâtiment.ch


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