Juin/Juillet 2013 Magazine des membres de l’Association suisse et liechtensteinoise de la technique du bâtiment
suissetecmag
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Baptême du feu pour les chefs de projet en montage solaire.
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La nouvelle formation transmet des compétences pour la mise en œuvre du tournant énergétique. Page 4
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Conférences prospectives
Perspectives des métiers manuels CFC / AFP Page 6 « Made in Switzerland »
Fabricants fidèles à la place de production suisse Page 9
En bref
Nouveau président pour suissetec Argovie
Beat Friedrich cède les rênes à Thomas Lenzin Lors de l’assemblée générale de suissetec Argovie, plus de 150 membres ont pris congé du président de longue date Beat Friedrich, d’Islisberg, et l’ont nommé président d’honneur. Beat Friedrich a marqué l’histoire de la section argovienne depuis 1999. Sous sa présidence, l’association s’est développée à plus de 260 membres. Beat Friedrich s’est en particulier engagé en faveur d’une formation professionnelle moderne et solide. Il est connu, au sein du comité central de suissetec aussi, pour son sens critique mais toujours innovant. Il ne considère pas les résistances comme des obstacles, mais comme des défis. Son successeur, âgé de 46 ans, s’appelle Thomas Lenzin (Lenzin Heizungen AG, Wölflinswil). Il a été élu nouveau président de suissetec Argovie sous de vifs applaudissements.
Thomas Lenzin succède à Beat Friedrich (à droite) à la présidence de suissetec Argovie.
Thierry Bianco, nouveau membre du conseil d’administration de la Suva.
Nouveau membre du conseil d’administration de la Suva
Thierry Bianco succède à Peter Schilliger Avec Thierry Bianco, vice-président du comité central et représentant de la Suisse latine, un membre de l’organe de direction de suissetec siégera à l’avenir aussi au conseil d’administration de la Suva. Thierry Bianco a été élu comme successeur de Peter Schilliger. Le président central de suissetec s’est retiré du conseil d’administration de la Suva pour incompatibilité de mandats à la suite de son élection au Conseil national.
René Schürmann, nouveau prés ident de GebäudeKlima Schweiz et son prédécesseur Filippo Leutenegger (à droi te).
Changement à la tête de l’association GebäudeKlima Schweiz
De Filippo Leutenegger à René Schürmann Editeur : Association suisse et liechtensteinoise de la technique du bâtiment (suissetec) Rédaction : Benjamin Mühlemann (muhb), Marcel Baud (baud), Natalie Aeschbacher (aesn) Traduction : Marion Dudan, Lambro Bourodimos Contact : suissetec, Auf der Mauer 11, Case postale, 8021 Zurich Téléphone +41 43 244 73 00, fax +41 43 244 73 79 info@suissetec.ch, www.suissetec.ch Concept / réalisation : Linkgroup, Zurich, www.linkgroup.ch Direction artistique : Beat Kühler Impression : Printgraphic AG, Berne, www.printgraphic.ch Remarque : Par souci de lisibilité, cette publication utilise par endroits le masculin comme une forme générique pour se référer aux deux sexes. Toute reproduction technique (même partielle) des textes et photos est soumise à l’autorisation expresse de l’éditeur. Photo de la couverture : Patrick Lüthy. Michael Thut, futur chef de projet en montage solaire.
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Fin mars, lors de la 3e assemblée générale de GebäudeKlima Schweiz, le conseiller national Filippo Leutenegger a quitté ses fonctions de président de l’association. Le nouveau président de l’association est René Schürmann, directeur général d’ELCO. Filippo Leutenegger soutient encore GebäudeKlima Schweiz en tant que délégué pour les relations extérieures et conseiller politique. De plus, il s’engage au niveau national pour une utilisation écologique et efficace de l’énergie dans le domaine de la technique du bâtiment – l’un des objectifs centraux de l’association.
Editorial
Sommaire
Tout vient à point à qui sait attendre
50 ans de l’Association suisse des maîtres ferblantiers diplômés. Le conseiller national et président central Peter Schilliger souligne l’importance des ferblantiers pour la branche de la technique du bâtiment.
Chère lectrice, cher lecteur, En 1999, à mes débuts au sein de l’ancienne ASMFA, l’une de mes premières tâches a été de revoir et d’actualiser le « classeur des fournisseurs ». Il s’agissait du recueil des conventions sur les prestations de garantie. Les fournisseurs s’engageaient ainsi à accorder aux membres de l’ASMFA des délais de garantie prolongés, équivalents à ceux que nos entrepreneurs devaient observer envers les clients et maîtres de l’ouvrage, conformément au contrat d’entreprise.
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L’ASMFA, et plus tard suissetec, a depuis collaboré sur cette thématique avec les autres associations du second œuvre afin d’aboutir à une révision de la loi, plus favorable pour l’entrepreneur. Après plusieurs interventions parlementaires et d’innombrables séances, on y était presque ; mais peu avant de toucher au but, la révision de la loi a de nouveau été rangée dans un tiroir. Aujourd’hui, près de 14 ans plus tard, nous y sommes enfin : depuis le 1er janvier 2013, les responsabilités du fournisseur (contrat de vente) et de l’entrepreneur (contrat d’entreprise) sont harmonisées. Toutefois, et c’était déjà le cas auparavant, ces dispositions ne sont pas impératives ; autrement dit, elles s’appliquent sous réserve que les parties ne les modifient pas d’un commun accord. Dans les négociations contractuelles, comme partout dans la vie, le plus fort s’impose. Pour le plus faible – souvent nos entrepreneurs – il est donc essentiel de clarifier dans tous les cas, et surtout avant de signer le contrat, à quoi il s’engage. Il existe une autre solution optimale, profitable à tous et beaucoup plus simple : les fournisseurs fabriquent des appareils irréprochables fonctionnant sur la durée et les entrepreneurs les installent avec soin et professionnalisme – on évite ainsi tout cas de garantie. Ueli Schenk Responsable du service juridique
Chef de projet en montage solaire
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Début réussi de la nouvelle formation
L’énergie à l’ordre du jour
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Des participants actifs à la conférence des présidents
V-ZUG produit à Zoug
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« Made in Switzerland »
Ferblantier à 100%
10 Interview avec Jens Menzi, responsable du domaine ferblanterie / enveloppe du bâtiment
Offre de formation
suissetecmag Juin/Juillet 2013
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Gros plan
Nouvelle formation de chef de projet en montage solaire Tournant énergétique, sortie du nucléaire, promotion des énergies renouvelables : les chefs de projet en montage solaire marqueront ces tendances de manière déter minante. La première session de cette formation continue élaborée par suissetec, réunissant 13 candidats, est sur le point de se terminer à Lostorf. Marcel Baud
Pour faire avancer le tournant énergétique, des professionnels qualifiés sont nécessaires, de la planification à la mise en œuvre, surtout dans la technique du bâtiment. Alors que les nouvelles constructions énergétiquement durables constituent aujourd’hui la règle, l’assainissement d’anciennes constructions et les rénovations abritent un potentiel énorme, largement inexploité. Selon Swissolar, les installations photovoltaïques sur des bâtiments pourraient couvrir à elles seules 40% des besoins en électricité. Et il serait même possible de générer jusqu’à 60% des besoins en chaleur du parc immobilier suisse par l’énergie solaire, selon une étude de l’OFEN.
Généraliste pour des systèmes solaires standards La formation de chef de projet en montage solaire est déjà la deuxième formation suissetec orientée sur l’énergie durable dans le bâtiment. Lancée il y a trois ans, la première for mation, celle de conseiller énergétique des bâtiments, met l’accent sur le conseil global et la planification de mesures énergétiques dans le bâtiment. La formation de chef de projet en montage solaire s’adresse quant à elle aux techniciens du bâtiment axés sur la pratique. Grâce à cette formation, les installateurs sanitaires et en chauffage, ferblantiers, couvreurs et électriciens acquièrent le savoir-faire nécessaire et assument ainsi, en tant que généralistes, la responsabilité de la planification et du montage de systèmes solaires standardisés. Leur domaine d’activités comprend des petits bâtiments, tels que maisons individuelles, immeubles locatifs et bâtiments commerciaux. En cas de projets plus complexes, les chefs de projet en montage solaire confient la planifi cation à des spécialistes, mais se chargent du montage de l’installation.
Huit modules et un travail interdisciplinaire La formation comprend huit modules, soit 210 heures de cours. Elle dure six mois environ et se
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termine par un travail interdisciplinaire. A partir des modules de base « Thermique et hydraulique », « Electrotechnique », « Enveloppe du bâtiment » et « Gestion de projet », les modules « Chaleur solaire », « Electricité solaire », « Montage solaire et enveloppe du bâtiment » et « Gestion de projet en montage solaire » transmettent des connaissances approfondies. Ainsi, les candidats étudient le fonctionnement, le montage correct et l’intégration, dans de grandes installations et systèmes complets, de divers éléments prêts à l’emploi, tels que livrés par les fournisseurs : capteurs, conduites, systèmes de distribution, modules, accumulateurs, etc. Après avoir réussi les examens de modules, les futurs chefs de projet en montage solaire prouvent leur savoir-faire en réalisant un projet solaire concret dans le cadre du travail interdisciplinaire. L’examen final comprend aussi un entretien portant sur l’évaluation de l’installation, le montage et le conseil à la clientèle. Au terme de leurs efforts, les candidats reçoivent
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Température /Chaleur Quantité de chaleur/Puissance calorifique Dilatations thermiques des tuyauteries Caractéristiques des fluides caloporteurs Hydraulique 16 h
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BASES DE LA THERMIQUE ET DE L’HYDRAULIQUE
BASES DE L’ÉLECTROTECHNIQUE
Schémas électriques Appareils de mesure Sécurité et prescriptions Composants Mesures correctives
70.15
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70.12
le brevet fédéral de « chef / cheffe de projet en montage solaire » (demande en cours auprès du SEFRI).
Grand engagement pour la nouvelle formation Développer une nouvelle formation exige toujours un engagement considérable de toutes les parties prenantes. Riccardo Mero, responsable de la formation chez suissetec, et son équipe se sont beaucoup investis dans la formation de chef de projet en montage solaire. Alexander Rechsteiner, responsable du domaine chauffage, Roger Gabler, responsable du domaine ferblanterie, et Markus Lerch, animateur de cours en sanitaire au centre de formation suissetec à Lostorf, ont participé activement à l’élaboration des identifications de modules, des supports de cours, des examens, et à la mise en œuvre proprement dite (horaires de cours, etc.). Même si quelques bases de formations existantes étaient déjà
CHALEUR SOLAIRE
• Prescriptions et directives • Systèmes de chaleur solaire • Mise en service et entretien
16 h
70.14
• • • •
ÉLECTRICITÉ SOLAIRE
18 h
BASES DE L’ENVELOPPE DU BÂTIMENT
16 h
70.16 MONTAGE SOLAIRE ET ENVELOPPE DU BÂTIMENT
• Structures de toitures et de façades • Couches • Matériaux de couverture, d’étanchéité
• Compétence de montage • Normes • Particularités de l’enveloppe
• Traversées de conduites
• Statique /Charge de vent
et de revêtement
70.17
• • • • •
pour le solaire
24 h
70.18
BASES DE LA GESTION DE PROJET
Méthodique de la démarche Objectifs du projet Planification des délais Ressources Planification des coûts
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Bases de l’électricité solaire Systèmes d’électricité solaire Sécurité et normes Mise en service et entretien
18 h
• • • • • •
44 h
Structure modulaire « chef de projet en montage solaire ».
GESTION DE PROJET EN MONTAGE SOLAIRE
Bases de l’énergie solaire Autorisations Aides / Subventions Conseils Conception Gestion des travaux
60 h
disponibles, il a fallu vérifier et actualiser les documents, ou élaborer de nouveaux contenus. Par ailleurs, on a dû planifier et acheter des infrastructures supplémentaires ; installés depuis cette année au sous-sol du centre de formation de Lostorf, des modèles de toitures équipés de systèmes solaires thermiques et photovoltaïques permettent aux futurs chefs de projet d’appliquer immédiatement les connaissances acquises.
Alexander Rechtsteiner (à gauche) avec des participants de la première volée. Des modèles de toitures à l’échelle permettent des cours axés sur la pratique.
Photo : Patrick Lüthy
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Michael Thut est l’un des premiers participants
Maîtriser tous les composants Agé de 29 ans, Michael Thut est l’un des premiers à suivre la formation de chef de projet en montage solaire. Ferblantier de formation, il travaille au sein de l’entreprise de la technique du bâtiment Wülser Lostorf AG, à Lostorf. Dans son métier, il a déjà monté de nombreux capteurs, surtout des capteurs thermiques. « En règle générale, les spécialistes en chauffage préparaient les installations et je les posais. Mais je n’ai jamais pu étudier en détail l’interaction des éléments et le fonctionnement du système complet », précise Michael Thut. Grâce à la formation de chef de projet en montage solaire, il souhaite maintenant maîtriser tous les composants. Surtout en photovoltaïque, il désire approfondir ses connaissances et acquérir le savoir-faire nécessaire en électrotechnique.
constituent un nouveau domaine pour moi. » Inversement, un installateur en chauffage connaît bien le sujet de la thermique, mais acquiert de nouvelles connaissances avec le module « Enveloppe du bâtiment ». Mais, comme le souligne Michael Thut, une révision est toujours bénéfique. En outre, l’objectif est de réunir les professionnels de différents domaines sous un dénominateur commun, avant d’approfondir la matière. Selon Michael Thut, il est très positif que la formation accorde autant de poids aux thèmes de la gestion de projet, des autorisations, des aides, des subventions, de la gestion de la construction, etc. A ses yeux, ces outils sont indispensables pour encadrer effi cacement des projets solaires complets.
Les ferblantiers sont prédestinés Développer les activités dans le solaire Encouragé par son employeur, Michael Thut était à la recherche d’une formation continue depuis un certain temps déjà. Il a choisi la formation de chef de projet en montage solaire parce qu’elle répond à ses attentes personnelles et à celles de son entreprise. A l’avenir, l’entreprise Wülser Lostorf AG veut se concentrer encore davantage sur les systèmes solaires et compte sur Michael Thut pour développer ce domaine d’activités. Michael Thut connaissait déjà certains contenus de la formation, mais de nombreux éléments étaient nouveaux : « Comme ferblantier, le module de base sur l’enveloppe du bâtiment est plutôt une répétition ; en revanche, les calculs thermiques
suissetecmag Juin/Juillet 2013
Selon Michael Thut, le ferblantier est avant tout avantagé car il possède des connaissances sur l’enveloppe globale du bâtiment. Les aspects énergétiques liés à la toiture et la façade font partie de son quotidien : « Nous installons tous les jours des pare-vapeur et des isolations. Nous garantissons ainsi que la chaleur reste à l’intérieur du bâtiment, et le froid à l’extérieur. » Michael Thut est donc convaincu que les ferblantiers sont justement prédestinés à installer des systèmes solaires. « Il y a toujours un lien entre les installations solaires et les pénétrations dans l’enveloppe du bâtiment, et leurs raccordements corrects, et surtout étanches. A cet égard, il faut prêter une attention particulière aux facteurs physiques comme le vent, l’humidité et la neige »,
souligne-t-il. Malheureusement, il a souvent constaté de graves dommages, par exemple au niveau de la sous-couverture, lorsque ces aspects ont été négligés dans un système solaire. Des fixations incorrectes peuvent ainsi déchirer l’enveloppe d’un bâtiment parce que les charges et les forces de poussée ont été mal calculées, voire pas calculées. Comme spécialiste de l’enveloppe du bâtiment, Michael Thut évalue tout d’abord si la construction remplit toutes les conditions nécessaires pour intégrer correctement un système solaire. « Si la sous-couverture n’est pas en ordre, il est de mon devoir d’en informer le maître de l’ouvrage et de l’encourager à réaliser l’investissement préalable approprié. »
Perspectives professionnelles attrayantes « La formation de chef de projet en montage solaire permet de valoriser mon métier et m’ouvre des perspectives professionnelles attrayantes au sein de mon entreprise », explique Michael Thut. Son futur poste au sein de l’entreprise Wülser pourrait être intitulé « directeur des travaux pour installations solaires ». Pour l’entreprise, sa formation continue représente un savoirfaire supplémentaire au service des clients. Et on ne manquera pas de souligner cet aspect. Peter Thut, directeur de l’entreprise Wülser Lostorf AG confirme : « Pour les entreprises de la technique du bâtiment, les compétences dans le domaine solaire constituent un facteur commercial de plus en plus important. » Les énergies renouvelables ne sont plus une tendance, mais un standard. Et l’entreprise qui ne prend pas le train en marche risque tôt ou tard de rester à quai.
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+ Pour en savoir plus www.suissetec.ch/bildungsgaenge/fr
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Formation
Métiers manuels CFC / AFP : conférences prospectives innovantes Au printemps, suissetec a organisé pour la première fois des « conférences prospectives ». A l’invitation de l’association, 175 spécialistes de la formation ont discuté pendant toute une journée de l’état actuel et de l’avenir des huit métiers manuels CFC / AFP. Les résultats ainsi obtenus conduiront-ils à de légers progrès ou à un véritable bond en avant ? Nous le saurons en 2013 encore. Marcel Baud
Les aides en technique du bâtiment AFP peuvent-ils se profiler sur le marché du travail ? Les installateurs sanitaires CFC devraient-ils à l’avenir effectuer un apprentissage de quatre ans au lieu de trois ans ? La charge administrative est-elle trop élevée pour les responsables de la formation ? Voilà le type de questions posées aux maîtres d’enseignement professionnel, responsables de la formation au sein d’entreprises, instructeurs des cours interentreprises et commissaires professionnels des cantons. Ces conférences répondent à une demande d’évaluation du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) ; celui-ci a en effet chargé suissetec de mener une vaste évaluation afin de vérifier la qualité et l’actualité des ordonnances sur la formation, en vigueur depuis cinq ans, et d’identifier les éventuelles adaptations nécessaires.
Discussions de vive voix plutôt qu’un sondage en ligne Afin d’obtenir des résultats probants, suissetec a renoncé à conduire un sondage en ligne. « L’expérience montre que de nombreux aspects essentiels sont omis lors des sondages en ligne », explique Riccardo Mero, qui a conduit les cinq conférences prospectives dans toutes les régions linguistiques. Pour prendre le pouls des spécialistes de la formation, suissetec est
la seule association à avoir organisé des discussions de vive voix et des votes consultatifs. Lors de la conférence prospective à Zurich, les participants, regroupés par branche, ont ainsi traité 13 questions clés. Ils ont débattu de chaque question pendant 20 minutes avant d’y répondre par un vote consultatif. L’équipe de la formation de suissetec avait élaboré et soumis les questions au préalable à tous les participants. Riccardo Mero s’est montré très satisfait après les conférences : « Le jeu en vaut la chandelle. Avec les conférences prospectives, nous avons atteint notre objectif : donner des impulsions décisives à l’évolution future des métiers de suissetec. »
La solution intermédiaire est plus ambitieuse : les apprentissages AFP seraient étendus de deux à trois ans et les apprentissages professionnels CFC de trois à quatre ans. La majorité des spécialistes de la formation a en effet évalué comme insuffisante la capacité des apprentis AFP à s’intégrer sur le marché. Augmenter la durée de la formation initiale CFC à quatre ans serait avant tout salué pour les installateurs sanitaires. Sur l’ensemble des participants des cinq conférences, 78% y sont favorables. En matière d’énergies renouvelables, les exigences et les technologies ont tant évolué que certains thèmes techniques ne peuvent pas être traités de manière suffisante en trois ans seulement. Et la solution maximale ? Il s’agirait ici d’un véritable bond en avant. Elle prévoit en premier lieu de réunir les professions d’installateur sanitaire et d’installateur en chauffage en un seul métier CFC, avec un apprentissage de quatre ans. Ces variantes ne sont que des propositions et doivent susciter de nouvelles discussions. Les conférences prospectives ont montré que les spécialistes de la formation envisagent d’importants changements. La commission de formation de suissetec va à présent affiner ces variantes à l’attention du comité central et formuler une motion. L’organe de direction de l’association traitera ce sujet le 20 juin. Le comité central proposera-t-il de légers ou de profonds changements pour l’avenir des formations CFC / AFP ? Les délégués le sauront dès le lendemain, à l’occasion de l’assemblée des délégués de printemps du 21 juin à Locarno.
Solution minimale, intermédiaire ou maximale ? L’évaluation des notes manuscrites et des votes consultatifs a débouché sur trois variantes ou possibilités d’évolution quant à l’avenir des métiers manuels de suissetec : une solution minimale, intermédiaire et maximale. La solution minimale se limiterait ainsi simplement à réduire la charge administrative des entreprises for matrices et à supprimer la note d’expérience des entreprises. Prolonger la procédure de qualification pour les ferblantiers, en passant de 12 à 16 heures pour le travail pratique, fait aussi partie de la solution minimale.
Photo : Marcel Baud
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Débats approfondis à la « table des ferblantiers » lors d’une conférence prospective : Renate Kaufmann, secrétaire de l’association suissetec Argovie, à côté d’André Frank, responsable des apprentis ferblantiers chez Schoop + Co AG, Dättwil AG.
Informations internes
Photo : Marcel Baud
La parole est donnée. Christian Gloor, président de suissetec Berne, a participé activement à la conférence des présidents au centre de formation suissetec de Lostorf.
Le thème de l’énergie domine la branche de la technique du bâtiment La stratégie énergétique et les possibilités qu’elle offre, mais aussi les mesures à prendre et les scénarios pour l’avenir de la technique du bâtiment, ont été au centre de la conférence des présidents 2013. La campagne d’image, les nouvelles applications web et plusieurs thèmes liés à la politique de la formation figuraient aussi à l’ordre du jour. Marcel Baud
Les présidents et secrétaires des sections participent activement à l’évolution des acti vités de la branche – la conférence des pré sidents 2013 l’a montré une fois de plus de manière éclatante. Environ 70 dirigeants des sections et du secrétariat central se sont réunis au centre de formation de Lostorf, presque « à la maison », comme l’a souligné dans son discours d’ouverture le président central et conseiller national Peter Schilliger. Ils ont saisi cette occasion pour discuter ouvertement des projets en cours avec la direction de l’association et communiquer leurs positions, souhaits et points de vue.
La moitié des chances réside dans le bâtiment Le premier point à l’ordre du jour était aussi le plus important de la conférence. Il est incontestable que la stratégie énergétique et ses conséquences marqueront la branche de la technique du bâtiment à long terme. « A l’avenir, l’énergie sera produite au plus près du consommateur », a déclaré Peter Schilliger avant de souligner la chance unique que cette évolution représente pour la branche. Car, comme l’a expliqué le président central, « la moitié du potentiel réside dans le bâtiment ».
suissetecmag Juin/Juillet 2013
Peter Schilliger a présenté une prise de position complète, élaborée avant la conférence, et regroupant les domaines « Politique & société », « Formation » et « Technique ». En introduction, l’association explique ce qu’elle entend par « tournant énergétique » ; pour suissetec, il s’agit notamment de « proposer une large offre diversifiée de ressources énergétiques disponibles en quantité suffisante afin de satisfaire les besoins de la société ». Le document énumère aussi les contributions actuelles de l’association, p. ex. : « suissetec assure la formation initiale et continue des spécialistes en énergie des bâtiments ». Les futurs objectifs et les mesures pour les atteindre sont aussi précisés, ainsi : « suissetec est l’interlocuteur numéro 1 pour l’énergie, l’environnement et la technique dans le bâtiment ». Et un moyen efficace d’y parvenir : « pour chaque projet, les membres suissetec conseillent le maître de l’ouvrage de manière compétente afin de définir une solution éner gétique optimale ».
de suissetec. Les divers échos, tous positifs, confirment ce succès. La prochaine vague publicitaire avec de nouveaux sujets est prévue pour l’automne prochain. Sous le label de la branche « Nous, les techniciens du bâtiment. », des annonces seront de nouveau publiées dans la presse dominicale et les revues spécialisées pour propriétaires. Benjamin Mühlemann a présenté d’autres mesures publicitaires en faveur de l’image, dont un tout nouveau spot TV pour la promotion de la relève. Il a ensuite encouragé les participants de la conférence et les membres qu’ils représentent à utiliser la bulle « Nous, les techniciens du bâtiment. », de manière conséquente et intensive. L’objectif est de diffuser la nouvelle marque aussi largement que possible au sein du grand public. De nombreux articles promotionnels peuvent être commandés auprès de l’association. Vêtements, bâches, marquage de véhicules, porte-clés, etc. – l’assortiment à disposition des techniciens du bâtiment est très vaste.
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La campagne d’image franchit une nouvelle étape « La campagne d’image est une réussite. Tant à l’interne qu’à l’externe », s’est réjoui Benjamin Mühlemann, responsable de la communication
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Evénement
Depuis 50 ans, les quelque 500 membres de l’Association suisse des maîtres ferblantiers diplômés (ASMFD) défendent la branche de la ferblanterie.
Grand gala pour les 50 ans de l’ASMFD Début mai à Bienne, l’Association suisse des maîtres ferblantiers diplômés (ASMFD) a organisé une grande fête afin de célébrer ses 50 ans d’existence. Dans son discours, le conseiller national Peter Schilliger a souligné l’importance des ferblantiers pour la branche de la technique du bâtiment. C’est avec plaisir que le président central de suissetec a répondu à l’invitation et s’est rendu à Bienne afin de féliciter personnellement l’ASMFD à l’occasion de son jubilé. Comme Peter Schilliger l’a relevé, l’association défend depuis un demi-siècle les intérêts professionnels communs et favorise l’échange d’expériences – un engagement qui est loin d’être une évidence dans une époque aussi agitée. Il est ravi que suissetec et l’ASMFD soient de véritables compagnons de route lorsqu’il s’agit de faire avancer la branche. « La Suisse a amorcé le tournant énergétique, c’est une chance exceptionnelle pour la branche de la technique et de l’enveloppe du bâtiment », s’est réjoui Peter Schilliger. Les ferblantiers participent de manière décisive à la mise en œuvre des mesures énergétiques.
l’image et les intérêts du métier de ferblantier, au-delà des frontières aussi. Le « Toit d’or », organisé pour la première fois en 1999, est conduit tous les trois ans et constitue un point fort parmi les activités de l’association. Ce concours récompense les plus belles œuvres artisanales et industrielles en ferblan terie, telles que des couvertures, revêtements de façades ou évacuations des eaux en tôle fine de cuivre, zinc-titane, aluminium, acier inox ou autre métal.
avec les associations économiques et le grand public, elle est devenue un porte-parole important pour les ferblantiers. Petite à l’origine, l’association représente désormais l’élite suisse de la ferblanterie. Elle a pour but de réunir les maîtres ferblantiers diplômés afin de défendre et de promouvoir les intérêts professionnels communs. L’ASMFD, ouverte aux employeurs et employés titulaires de la maîtrise fédérale, comprend actuellement près de 500 membres de toutes les régions du pays. Elle favorise les rapports de camaraderie et la fierté professionnelle, encourage l’échange d’expériences entre ses membres, et défend
Honneurs aux membres particulièrement actifs
L’association a été fondée le 26 octobre 1963 sous la houlette du chef d’entreprise biennois et maître ferblantier Max Teutsch à l’Hôtel Elite à Bienne. « Grâce à l’association, la Suisse est devenue, et demeure, davantage bienveillante envers les ferblantiers », a salué le président Christoph Aeberhard dans son rapport annuel. L’association créée autrefois par une poignée de maîtres ferblantiers visionnaires est aujourd’hui un partenaire incontournable dans la branche suisse de l’enveloppe du bâtiment. En contact
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Photos : Hervé Chavaillaz
Presque 500 membres
Peter Schilliger, conseiller national et président central de suissetec, félicite le président de l’ASMFD Christoph Aeber hard (à gauche), à l’occasion du jubilé de l’association.
En plus d’un retour sur l’histoire et les valeurs de l’ASMFD, le jubilé a aussi été l’occasion de saluer les prestations remarquables de certaines personnes actives au sein de l’association. Claudio Cristina et Bernard Trächsel, deux maîtres ferblantiers de Bienne, ont ainsi été honorés pour leur contribution décisive. On a aussi remercié les membres fondateurs présents, Alex Zehnder d’Hergiswil (président d’honneur), Bruno Biondi et Werner Major de Bienne, ainsi que Max Amsler de Bellach. Enfin, neuf jeunes professionnels venant d’obtenir leur diplôme de maître ferblantier ont reçu le cadeau symbolique de l’association : le traditionnel fer à souder gravé ASMFD.
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+ POUR en SAVOIR PLUS www.vdss.ch
Made in Switzerland
Fidélité à la place de production suisse
Ils sont présents dans presque un ménage suisse sur deux, sont innovants, connus pour leur qualité et leur longévité, et fabriqués au cœur du pays : les appareils électroménagers de la marque V-ZUG. Cette année, l’entreprise V‑Zug SA fête son 100e anniversaire, et ses 10 ans d’affiliation à suissetec. « Premium Swiss Quality » – voilà l’objectif de V-ZUG pour ses appareils destinés à la cuisine et à la buanderie, développés et fabriqués aujourd’hui encore à Zoug. Les inventions créées à Zoug posent régulièrement de nouveaux jalons au niveau mondial. A cet égard, la fiabilité et la durabilité des appareils, de même que les processus de production, constituent une priorité absolue. De nouveaux développements, comme les lave-vaisselle « SteamFinish », permettent d’économiser jusqu’à 30% d’eau et d’électricité. Avec « Adora SLQ WP », V-ZUG est même le premier fabricant à avoir intégré avec succès une pompe à chaleur dans un lave-linge. La consommation d’électricité est ainsi réduite de 40% par rapport à la meilleure classe d’efficacité énergétique A+++.
La qualité haut de gamme, un principe ancré dans la tradition de l’entreprise L’entreprise V-ZUG est fondée en 1913 sous le nom « Zinguerie Zug ». A l’époque, l’assortiment comprend des articles en fer zingué pour la maison, l’agriculture et la construction. Au début des années 1920, la zinguerie fabrique la première machine à laver à tambour avec actionnement manuel, qui facilite déjà sensiblement les
suissetecmag Juin/Juillet 2013
Photo : V-ZUG
Marcel Baud
«
suissetec est un partenaire clé car V-ZUG SA vend ses appareils haut de gamme via le commerce spécialisé.
»
Philipp Hofmann, responsable Services marketing / Gestion produits chez V-ZUG SA
tâches domestiques. Peu après suivent des produits qui ont marqué l’histoire de l’entreprise, comme le lave-linge « Unica » – comprenant une machine de prélavage et de lavage, une chaudière à lessive, une centrifugeuse et un évier – ou le premier lave-linge électrique. Parmi les installateurs sanitaires, les seniors se souviennent peut-être des appareils « Tempo » (premier lave-linge de petite taille réservé aux particuliers, 1949) ou « Unimatic » (pour immeubles collectifs). Dans les années 1950 et 1960, l’assortiment est complété par les lavelinge, sèche-linge et lave-vaisselle de la série Adora. Après la fusion en 1976 de la Zinguerie Zug avec la Fabrique d’articles en métal Zug, autrefois fabricant leader de cuisinières et de fours,
l’entreprise devient « le » fournisseur pour la cuisine et la buanderie. Depuis 1981, l’entreprise est active sous le nom V-ZUG SA et fait partie du groupe Metall Zug.
Développement constant de l’infrastructure V-ZUG demeure fidèle à la place de production suisse. A Zoug, sur une surface de 62 000 m2, plus de 1300 collaborateurs – dont 60 apprentis dans neuf catégories professionnelles – travaillent pour le fabricant d’appareils électroménagers. En 2012, la division Appareils électroménagers* a réalisé un chiffre d’affaires de CHF 556,9 millions. V-Zug agrandit depuis des années l’infras tructure existante, récemment avec la halle de production Nord, une construction écologique en bois, ou le centre logistique ZUGgate équipé de cellules photovoltaïques, de 185 m de long. Des investissements considérables sont aussi prévus pour 2013. Le premier coup de pioche des travaux d’extension de l’usine, représentant environ CHF 45 millions, doit être donné avant la fin de cette année encore. Une nouvelle étape clé pour V-ZUG, qui confirme ainsi sa fidélité à la place de production suisse.
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Zoug, pôle de développement et de production, avec le nouveau centre logistique ZUGgate de 185 mètres de long.
* En plus de V-ZUG SA, la division Appareils électroménagers est constituée de la filiale SIBIRGroup SA et de la société affiliée Gehrig Group SA.
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Portrait
« Il faut être passionné par le métier de ferblantier. » Propos recueillis par Marcel Baud
Jens Menzi, vous êtes responsable du domaine ferblanterie / enveloppe du bâtiment de suissetec depuis le 1er juillet 2012. Comment s’est passée votre arrivée au sein de l’association ? Jens Menzi : L’équipe du département Technique et gestion d’entreprise m’a très bien accueilli et soutenu. J’avais l’avantage de connaître déjà la plupart des membres du comité de domaine, rencontrés dans le cadre de mon ancienne activité comme chef de projet chez KME Suisse (fabricant de produits en cuivre).
On décrit souvent les ferblantiers comme des techniciens du bâtiment passionnés et engagés. Personnellement, en quoi cette branche vous fascine-t-elle ? A mes yeux, les ferblantiers sont tout d’abord des artisans de haut niveau. Ensuite, élaborer des solutions métalliques alliant tradition et modernité est passionnant. Les revêtements de façades esthétiques en tôle fine, d’une grande valeur architecturale, me fascinent tout particulièrement.
Les ferblantiers sont fiers de leur métier. Et à juste titre. Grâce à leur excellente for mation, ils font partie des quelques profes sionnels de la construction qui, aujourd’hui encore, réalisent presque tout eux-mêmes. De plus, ils comptent parmi les techniciens du bâtiment les plus authentiques. Et leur fort esprit de cohésion est légendaire. La participation record à la dernière journée ferblanterie l’a montré une fois de plus.
En quoi ce poste vous a-t-il intéressé ? Le travail associatif en tant que tel, avec ses structures et les opportunités qu’il offre. Les associations revêtent une grande importance en Suisse. Le large éventail d’activités, de la politique à l’entreprise membre indi viduelle, me plaît beaucoup. Je souhaite y apporter ma contribution.
Bien que la dynamique dans une association soit quelque peu différente ... Comme en entreprise, les gens s’attendent souvent à ce que les décisions prises aujourd’hui soient mises en œuvre demain. Ils doivent comprendre que la prise de décisions est plus complexe. Mais à la fin, on aboutit
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« Les revêtements de façades esthétiques, d’une grande valeur architecturale, me fascinent tout particulièrement. » Jens Menzi devant le siège de la Fédération internationale de hockey sur glace IIHF à Zurich, dont la façade est en cuivre déployé.
ainsi à des solutions efficaces et viables. En tant que conseiller communal d’Erlenbach, je connais ces processus. Le travail politique au niveau communal ressemble à celui au sein de l’association.
Vous ne bénéficiez sans doute pas toujours de cette ouverture. Naturellement, mais je conduis très volontiers des débats, lorsque ceux-ci sont objectifs et reposent sur des arguments concrets. Par ailleurs, grâce à mon expérience professionnelle antérieure en entreprise, je comprends souvent bien les problèmes des membres.
Quelles sont les qualités nécessaires pour remplir votre fonction avec succès ? Après huit mois seulement, je n’ai pas de réponse définitive. Dans tous les cas, j’ai chaque jour du plaisir à mon travail, surtout grâce à la diversité des tâches. Je pense qu’il faut avant tout être passionné par le métier de ferblantier et, bien sûr, posséder des connaissances techniques ...
... et être doté d’une solide expérience professionnelle. Ferblantier de formation, j’ai travaillé dans une entreprise de ferblanterie pendant dix ans, dont trois dans la gestion des offres et la comptabilité. Après ma formation de contremaître en ferblanterie, j’ai rejoint un groupe international, où je suis resté cinq ans ; j’ai ainsi pu acquérir une expérience chez un fabricant. Avoir exploré les deux côtés, entrepreneur et fabricant, m’est très utile chez suissetec.
Pouvez-vous nous décrire brièvement votre rôle et vos principales tâches ? J’assume un rôle d’interface au sein du domaine ferblanterie / enveloppe du bâtiment. A cet égard, je collabore étroitement avec le comité de domaine. Pour cet organe, j’occupe une fonction de secrétaire : je supervise les projets et coordonne les diverses activités et échéances. Mes tâches quotidiennes englobent notamment les conseils aux membres, l’organisation de journées techniques et la gestion des Bases de calcul.
Sur quels sujets conseillez-vous le plus souvent les membres ? Il s’agit avant tout d’aspects techniques dans le domaine de l’évacuation des eaux de toiture. Par ailleurs, compte tenu de la « nouvelle » législation, de plus en plus de questions concernent la sécurité au travail.
Photo : Sabina Bobst
Quels sont les prochains projets au sein de votre domaine ? Je travaille actuellement avec le groupe spécialisé toitures plates sur une nouvelle notice consacrée aux pénétrations dans les toitures plates. De plus, nous développons la première application web pour le calcul de la charge de vent et de la poussée de neige
suissetecmag Juin/Juillet 2013
sur les toitures métalliques. L’évolution de l’ordonnance sur la formation de notre métier et les nouvelles directives sur l’évacuation des eaux de toiture sont d’autres projets auxquels je participe.
«
Les ferblantiers sont des artisans de haut niveau.
»
Jens Menzi
Quels thèmes occuperont la branche de la ferblanterie ces prochaines années ? Depuis environ dix ans, les toitures plates sont la tendance en architecture. Nous devons y demeurer attentifs. A cet égard, le thème des étanchéités, en particulier, occupera davantage la branche. Au niveau des philosophies d’entreprises, les spécialisations sont à mentionner. Certaines utilisent des produits semi-finis, d’autres demeurent fidèles aux techniques de ferblanterie traditionnelles. D’autres encore misent entièrement sur l’architecture moderne, comme dans le cas des revêtements de façades. Les philosophies des entreprises de ferblanterie divergent ainsi diamétralement, mais toutes sont légitimes et prometteuses. L’essentiel
est qu’une entreprise ne sous-estime pas sa valeur. La qualité a un prix et nous devrions nous y tenir.
Où voyez-vous le plus grand défi pour la branche ? Il est déterminant que nous réussissions, à l’avenir aussi, à inciter les architectes et les maîtres de l’ouvrage à privilégier la tôle fine. Aucun autre matériau ne permet une mise en œuvre si variée. Chaque forme, chaque couleur peut être réalisée. Entreprises et fabricants doivent ici s’unir et souligner les avantages qu’apporte le métal – peu importe le type – pour une utilisation au niveau du bâtiment.
Comment les ferblantiers devraient-ils se profiler sur le marché ? Ils doivent mettre en avant leur qualification en tant que « prestataire global ». Le fer blantier doit montrer qu’il offre des solutions complètes. Le maître de l’ouvrage souhaite un seul interlocuteur digne de confiance. Pour sa façade, il veut un seul professionnel proposant toutes les prestations. C’est l’atout majeur du ferblantier car il peut pleinement satisfaire cette exigence.
Jens Menzi, côté privé : quels sont vos loisirs ? Originaire d’Erlenbach, je suis très attaché au lac de Zurich. C’est au bord du lac ou sur ses rives que je décompresse le mieux. J’aime voyager, de préférence dans des pays lointains tels que l’Inde, le Honduras ou l’Indonésie. Je joue également au tennis, m’intéresse au basket, au football et, comme conseiller communal, je me passionne bien sûr pour la politique.
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Examens finaux EP 2013 Brevet fédéral Examen final Examen final Chef de projet en technique du bâtiment Contremaître en chauffage Contremaître en ferblanterie Contremaître sanitaire
Etude de cas, écrit (4 h) 12 novembre 2013
Entretien (0,75 h) 13 / 14 novembre 2013
15 novembre 2013 15 novembre 2013 18 novembre 2013
20 – 22 novembre 2013 20 – 22 novembre 2013 20 – 22 novembre 2013
Taxe d’examen : CHF 880 Règlement : règlement d’examen / directives du 25 août 2010 Le formulaire d’inscription et la notice sont disponibles sur notre site Internet www.suissetec.ch (rubrique formation). Envoyer l’inscription en courrier recommandé à : Association suisse et liechtensteinoise de la technique du bâtiment (suissetec), Secrétariat commission AQ, Auf der Mauer 11, 8021 Zurich Tél. 043 244 73 49. Délai d’inscription : 19 août 2013 (cachet de la poste)
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Temps libres
Dans cette rubrique, les collaborateurs de suissetec présentent des lieux ou activités qu’ils apprécient particulièrement.
Détente à la Waid
Priscilla Arricale Age : 20 ans Profession : collaboratrice au service de comptabilité financière de suissetec à Zurich
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Une promenade, un délicieux dessert ou un dîner romantique – à la Waid, il y en a pour tous les goûts. Le dimanche après-midi, j’aime me promener sur cette colline et je m’offre ensuite une petite douceur au restaurant « die Waid ». L’été, il est très agréable de se détendre sur la terrasse. Depuis la Waid, on bénéficie d’une vue unique et magnifique sur toute la ville de Zurich et le lac. Lorsque le temps est clair, on peut même admirer le panorama des Alpes.
»
POUR EN SAVOIR PLUS www.diewaid.ch Photo : Sabina Bobst
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Conseils
Sensibiliser les collaborateurs aux chutes et faux pas Les chiffres sont éloquents : les chutes et faux pas constituent la principale cause d’accidents professionnels. En Suisse, on enregistre environ 295 000 cas par an. Plus de la moitié concerne des employés. Ces accidents coûtent CHF 950 millions. Il vaut donc la peine de mener une campagne afin de sensibiliser les collaborateurs des entreprises à ces risques. Serkan Isik
à fait naturel ; nous pourrions ainsi penser que ce n’est pas dangereux. Une grave erreur, car trébucher est loin d’être dénué de risques. Des facteurs externes entraînent souvent des chutes et faux pas ; les tuyaux qui traînent dans des cages d’escaliers, les ouvertures non sécurisées dans les dalles ou les parois, ainsi que les câbles électriques posés au travers de zones de passage sont des causes typiques. Dans leur travail quotidien, installateurs sanitaires et en chauffage, ferblantiers et constructeurs d’installations de ventilation sont aussi exposés à ces dangers. Afin de sensibiliser les collaborateurs aux chutes et faux pas, la Suva propose aux entreprises une planification de campagne toute prête.
Coûts des accidents sous-estimés Une campagne réussie doit être planifiée et fournir au début des chiffres et des faits. « En moyenne, les coûts d’assurance d’un accident du travail s’élèvent à environ CHF 4500, ceux d’un accident dû à une chute ou un faux pas se montent à CHF 7000, soit CHF 2500 de plus ! Si on ajoute à ces seuls coûts d’assurance, les frais liés à la non-livraison, aux heures supplémentaires et au personnel de remplacement, etc., les dépenses augmentent massivement », explique Erwin von Moos, directeur de la campagne Sécurité au travail de la Suva. Les membres de la direction, supérieurs et responsables de la sécurité des entreprises de la technique du bâtiment doivent donc se poser les questions suivantes : Quel est le risque d’accidents dus aux chutes et faux pas dans notre entreprise ? Disposons-nous de chiffres sur les accidents liés aux chutes et faux pas ? Où surviennent les accidents causés par des chutes et faux pas dans notre entreprise ? Quelles sont les personnes concernées ?
suissetecmag Juin/Juillet 2013
Parcours d’obstacles : l’un des instruments possibles pour la mise en œuvre de la campagne « trébucher.ch ».
Photo : Suva
Pour la plupart d’entre nous, marcher est tout
Confronter plusieurs fois les collaborateurs aux moyens de sensibilisation Des objectifs clairs peuvent être définis sur la base des faits recueillis dans la phase de préparation. Le nombre total d’accidents dus aux chutes et faux pas peut être réduit de manière
La Suva propose les cinq points clés suivants pour planifier la campagne « trébucher.ch » : Préparation 3 mois
Avant le début de la campagne Présentation du film « En bas » Communication aux collaborateurs
Safari-photo et service d’annonce 6 mois
Communication aux collaborateurs Listes de contrôle/Feuillets d’information
6 mois
Main courante Affiches/Module «scène d’accident »
Mauvais temps 6 mois
Condition physique Communication aux collaborateurs
+ POur EN SAVOIR PLUS Supports d’information gratuits sur « trébucher.ch » : www.suva.ch/waswo
réaliste de 20 à 30%. Pour atteindre cet objectif, un plan d’action comprenant un calendrier doit être établi. Organiser une séance d’information au sein de l’entreprise est la meilleure manière de démarrer la campagne et permet par ailleurs de sensibiliser les collaborateurs. A cet égard, la Suva met gratuitement à disposition le DVD « En bas » (guide compris). Elle recommande de confronter plusieurs fois les collaborateurs aux diverses mesures. Plus les instruments de la campagne « trébucher.ch » sont utilisés, plus les employés sont sensibilisés durablement à ces risques. Il est important que les collaborateurs sachent pourquoi et comment une campagne est menée, et quels en sont les objectifs. Idéalement, les employés sont constamment informés des nouveautés liées à la campagne. De plus, le principe suivant est toujours valable : c’est à la direction de prévenir les accidents ! Donner des informations régulières et correctes aux collaborateurs constitue la base de la campagne. Une mise en œuvre efficace de celle-ci permet d’éviter des souffrances physiques et des absences, ce qui se traduit par des primes plus basses pour les entreprises assurées.
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Formation
Offre de formation Centre romand de formation continue / Colombier Organe responsable : Centre romand de formation continue, 2013 Colombier, tél. 032 843 49 52, fax 032 843 49 55 romandie@suissetec.ch www.suissetec.ch Vous trouverez les offres de cours et de séminaires actuelles du centre de formation de suissetec à Colombier sous : www.suissetec.ch. Inscription en ligne possible.
Chauffage Contremaître en chauffage avec brevet fédéral. Janvier 2014 –juillet 2015 / examen en novembre 2015. Perfectionnement modulaire (selon calendrier du brevet en cours). Maître chauffagiste avec diplôme fédéral. Janvier 2014 – décembre 2015 / examen en 2016.
Le centre romand de formation con tinue à Colombier.
Sanitaire Contremaître sanitaire avec brevet fédéral. Janvier 2014 –juillet 2015 / examen en novembre 2015. Perfectionnement modulaire (selon calendrier du brevet en cours). Maître sanitaire avec diplôme fédéral. Janvier 201 4 –décembre 2015 / examen en 2016. Projeteur sanitaire avec diplôme fédéral. Janvier 2014 –décembre 2018. Autorisation d’installer l’eau SSIG (Eauservice Lausanne, Viteos Neuchâtel et Service des Energies Yverdon-les-Bains). Printemps 2014 – été 2015 (198 heures de cours).
Ferblanterie Contremaître en ferblanterie avec brevet fédéral. Janvier 2014 – juillet 2015 / examen en novembre 2015. Perfectionnement modulaire (selon calendrier du brevet en cours). Maître ferblantier avec diplôme fédéral. Janvier 2014 – décembre 2015 / examen en 2016.
Divers Revêtements métalliques de toiture. Février 2014 (32 heures).
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Conseiller énergétique des bâtiments. Septembre 2013 – 2014 (env. 176 heures). Equipement de protection individuelle antichute (EPIaC). Cours d’une journée : 13 novembre 2013 ou 21 novembre 2013 (délai d’inscription : 15 août 2013). Chef de projet en montage solaire avec brevet fédéral. Printemps 2014 (env. 210 heures). Chef de projet en technique du bâtiment avec brevet fédéral. Printemps 2014 (env. 458 heures). Ventilation de confort. Automne 2013 (1 jour). Présentation des nouvelles directives : Gaz G1 – SN 592000. Eté 2013. Directive Qualité de l’eau dans les installations techniques du bâtiment / SICC BT102-01 / SIA 385/1-2. Eté 2013. Calcul par éléments. Automne 2013. Spécialiste en thermique (ImmoClimat suisse). Automne 2013.
Cours INtUS : PERSONA–Développez vos compétences personnelles. 8 modules, avec attestations suissetec. Formez vos monteurs, installateurs, ferblantiers pour CHF 100 par module d’une journée (repas et support de cours compris), sauf module F : 2 jours, CHF 200. Module A : Mon comportement. 25 septembre 2013 à Fribourg. Module B : Ma communication. 2 octobre 2013 à Tolochenaz. Module C : Mon organisation. 23 octobre 2013 à Fribourg. Module D : Mon client. 30 octobre 2013 à Tolochenaz. Module E : Entretiens exigeants. 6 juin 2013 à Colombier. 6 novembre 2013 à Colombier. Nouveau : Module F : Mes apprentis. 28 et 29 août 2013 à Colombier. Nouveau : Module G : Mes instructions aux clients. 20 novembre 2013 à Tolochenaz. Nouveau : Module H : Mon optimisation des ressources. 20 juin 2013 à Fribourg. 27 novembre 2013 à Colombier.
Technique et gestion d’entreprise
Le label Eurovent indique la classe d’efficacité énergétique
Les filtres économes nécessitent de la place Chacun connaît les flèches de couleur, qui signalent par exemple l’efficacité énergétique des voitures. Désormais, l’organe de certification européen Eurovent établit aussi des étiquettes d’efficacité énergétique pour les filtres à particules fines. A cet égard, la consommation d’énergie et la quantité de saleté retenue par le filtre sont déterminantes. Toutefois, les bons filtres nécessitent de la place ! Le domaine Clima ventilation de suissetec recommande de spécifier, dès la phase de la soumission, uniquement des filtres certifiés Eurovent de la classe énergétique « A », avec un degré de séparation de > 60 % pour des particules fines de 0,4 µm. Les personnes allergiques en seront particulièrement reconnaissantes. Les installations de filtration existantes doivent notamment être contrôlées. Dans le passé, un grand nombre de filtres F7 avec un degré de séparation de seulement 12–35% ont
été installés. De nombreux bâtiments (dont des constructions Minergie) possèdent seulement des filtres grossiers ou des filtres F6. Les filtres actuels nécessitent de la place. Il est recommandé de prescrire des installations de ventilation avec une section de filtration d’au moins 700 mm, afin d’assurer un espace suffisant pour installer un filtre économe en énergie.
Label de qualité pour filtres à air : l’étiquette d’efficacité éner gétique d’Eurovent. + POUR EN Savoir plus www.eurovent-certification.com
Economies d’énergie plus élevées que le prix d’achat du filtre Les projeteurs, installateurs et maîtres de l’ouvrage peuvent s’informer sur les qualités des filtres à air sur le site Internet indépendant d’Eurovent. Pour chaque classe de filtre, Eurovent prévoit une consommation énergétique maximale. A cet égard, les mêmes paramètres (norme des filtres EN 779) sont appliqués pour tous les fabricants de filtres. Afin d’obtenir la classe A, les valeurs de consommation énergétique suivantes ne doivent pas être dépassées : F7 < 1200 kWh /an F8 < 1600 kWh /an F9 < 2000 kWh /an Avec 1200 kWh, un filtre F7 de classe A est deux fois plus économe qu’un filtre certifié G (2450 kWh / an). Les économies ainsi réalisées au niveau des coûts énergétiques annuels sont même supérieures au prix d’achat du filtre.
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Des arguments pour une offre convaincante
La garantie de performance, une plus-value pour les installations de climatisation et de réfrigération
suissetecmag Juin/Juillet 2013
in P i è te c à e l’o f fr e
peu d’énergie. La garantie de performance des installations frigorifiques de l’Association Suisse du Froid ASF et de SuisseEnergie atteste que l’installation proposée est énergétiquement efficace et de qualité élevée. La rénovation ou la mise en place d’installations de climatisation et de réfrigération constitue l’occasion idéale de garantir des frais d’exploitation futurs moindres, grâce à une efficacité énergétique optimale. Néanmoins, c’est toujours l’offre la moins chère qui remporte le marché, et non la « meilleure ». A cet égard, la garantie de performance des installations frigorifiques constitue un outil efficace. Elle assure que l’installation de climatisation et de réfrigération proposée est conforme aux recommandations de l’ASF et de SuisseEnergie en termes de sécurité d’exploitation, d’éco nomie et de respect de l’environnement.
Les 10 points de la garantie de performance couvrent tous les éléments d’une offre convaincante. Le calcul de rentabilité montre ainsi au client les coûts liés aux investissements, à l’exploitation et à la consommation d’électricité pendant toute la durée de vie de l’installation.
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Une nouvelle installation de climatisation et de réfrigération doit être fiable et consommer
Campagne Froid efficace
Garantie de performance
des installations frigorifiques
Tous en profitent : projeteurs, installateurs, exploitants – et l’environnement Afin que les techniciens du bâtiment remplissent facilement les exigences de la garantie de performance des installations frigorifiques, un document de base contenant toutes les informations nécessaires est disponible. De plus, la campagne « Froid efficace » propose des outils gratuits en ligne pour calculer les émissions de gaz à effet de serre et la consommation future d’énergie (voir le lien ci-dessous). Une offre avec garantie de performance donne de solides arguments en faveur d’un investissement supplémentaire qui sera avantageux à long terme, sous la forme de frais d’exploitation moindres. Les projeteurs, installateurs et exploitants d’installations frigorifiques en profitent tous – de même que l’environnement.
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+ POUR EN SAVOIR PLUS www.froidefficace.ch
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Schweizerisch-Liechtensteinischer Gebäudetechnikverband Association suisse et liechtensteinoise de la technique du bâtiment Associazione svizzera e del Liechtenstein della tecnica della costruzione Associaziun svizra e liechtensteinaisa da la tecnica da construcziun
CHAMPIONNATS SUISSES 10−20 OCTOBRE 2013 OLMA, SAINT SAINT-GALL
Inscrivez-vous maintenant et participez ! Championnats suisses 2013 des métiers installateur / trice en chauffage · constructeur / trice d’installations de ventilation installateur / trice sanitaire · ferblantier / tière · projeteur / euse en technique du bâtiment
Informations et inscription : http://championnats.topapprentissages.ch
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