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ISMAEL MUNDARAY

La Région Guyane

art contemporain

Le peintre Ismael Mundaray naît en 1952 à Caripito, dans l’état de Monagas au Venezuela près de la grande rivière Orénoque au sein des communautés indigènes du Delta.

Poésie de la solitude,

ISMAEL MUNDARAY

du jeudi 10 au lundi 28 octobre 2013

Ingénieur de formation, diplômé de l’Université Centrale du Venezuela. Il commence à étudier et à pratiquer des techniques graphiques et de là il se oriente vers la peinture, à laquelle il consacre sa vie. À travers son œuvre, Mundaray transparaissent les thématiques liées à l’environnement dans lequel il évolue. Il a traité des thèmes qui vont du cacao en passant par le syncrétisme religieux, la légende des peuples, jusqu’aux cosmogonies et la vie domestique de différentes communautés indigènes vénézuéliennes. Son œuvre s’insère dans des langages picturaux contemporains, où il défend une position créative hors des canons traditionnels et effectue un travail qui le place parmi les plus importants créateurs vénézuéliens.

Parcours (sélection) : 1987-1993 Enseignant invité à l’école régionale d’arts plastiques de la Martinique Expositions individuelles (sélection) : 2013

Traces d’existence, Fondation Clément, Martinique

2011

Le jour et la nuit, Madiana, Palais des congrès Schoelcher Le jour et la nuit, Allegro Galerie, Panama

2010

Il est mort le soleil, Centre culturel C, Paris

2009

Présence et absence, Heart Galerie, Paris, Hot Art Fair, Bâle (Suisse) Clair de lune, Galerie T&T, Basse-Terre Foires nationales et internationales (sélection)

2012

FIA, Foire Latino-Américaine d’Art présenté par la galerie Dimaca, Caracs

2010

Hot art fair présenté par Heart Galerie, Bâle

2006

Art Rotterdam présenté par Galerie Latinart

Remerciements au Président Rodolphe Alexandre et au personnel de la Région Guyane Diana Ramassamy, Lilas Lama, Jean-Albert Lama, José Legrand, Tchisséka Lobelt, David Redon et la DAC Guyane.

EnCRe

2013 - 2014

route de Montabo - Cayenne Infoline 0594 28 81 20

EnCRe

2013 - 2014

route de Montabo - Cayenne Infoline 0594 28 81 20

www.cr-guyane.fr - facebook.com/Guyane.Region - twitter.com/RegionGuyane

ISMAEL MUNDARAY

Poésie de la solitude


Je suis très heureux de recevoir en Guyane l’œuvre d’Ismael Mundaray tant j’ai le sentiment que celleci s’enracine dans une transculturalité qui décrit le prochain et le lointain, pour reprendre le titre du fameux livre de Roger Bastide, mais en tentant d’y établir une nouvelle articulation et de saisir notre Etre dans sa richesse et sa complexité. La relation dialectique, utilisée ailleurs entre le Moi et l’Autre, entre le local et le global, pour systématiser le Monde, prend dans la peinture de l’artiste la forme d’un continium qui nous incline à penser que nous n’appartenons plus à un seul monde, mais que nous devons désormais nous localiser dans le contexte plus large du global.

ISMAEL MUNDARAY La peinture comme espace de conciliation

Pour nous qui habitons le Plateau des Guyanes, et qui sommes situés géographiquement en Amérique du Sud, la peinture d’Ismael Mundaray, originaire lui-même du Venezuela, est indéniablement un appel à dépasser la fixité du local pur pénétrer dans la complexité, l’immensité voire la multidimensionnalité de notre environnement régional.

Il y a plus ou moins trois décennies, la peinture d’Ismael se distinguait

Chez Ismael Mundaray, l’image d’un monde divisé par des frontières naturelles et étatiques est finalement supplantée par une image multidimensionnelle qui plaide en faveur de la densité des relations et des échanges. La démarche de l’artiste qui requiert une attention aigüe à tous les détails signifie ainsi que le local où chacun se campe, n’est pas moins important que le global, que les deux sont liés, et que notre développement dépend sans doute de la meilleure articulation possible de ces deux dimensions de l’espace-temps. C’est tout le sens et le contenu de la politique de coopération que nous nous évertuons à mettre en place avec nos voisins du Plateau des Guyanes et que nous aimerions voir s’immiscer un jour à toute l’Amérique du Sud !... Rodolphe ALEXANDRE Président de Région

n’est pas dissociée de la couleur. Parfois les ombres abritent les

contrastes de couleur.

Ismael Mundaray a réussi a exprimé en conséquence deux

Cependant dans ces paysages, il n’y a pas de présence humaine.

tant l’expérience américaine que l’européenne. En analysant rétrospectivement, on peut visualiser combien il a été conscient de ce que toutes les polarités pouvaient se fondre en créant un espace qui leur est propre. Il ne s’agit pas seulement de l’intégration spatiale et culturelle.

trouvent bien disposées sur la terre montrant qu’ elles ont été utilisées

son environnement. Les images sont le résultat de l’internalisation de géographiques et du profond raisonnement des champs culturels auxquels il appartient et participe. Néanmoins, le paysage va en se

c’est pourquoi chaque élément représenté acquiert un nouveau

C’est pourquoi ces espaces sont enveloppants et agissent comme

Depuis plusieurs années, Ismael Mundaray a eu comme axe central de sa peinture le travail du paysage comme décor intégrateur de deux mondes ou pôles culturels dans lequel il se meut. Ce fut la conséquence

Ce qui frappe dans les tableaux d’Ismael Mundaray c’est donc leur caractère fantasmagorique ; au sens où la littérature et les Beaux-Arts utilisent ce terme, qui invite le visiteur à miser non pas sur l’unicité de l’homme mais sur son interchangeabilité, sa capacité à s’adapter - à se fondre a-t-on envie d’écrire - dans des contextes changeants présentant finalement nos différences non plus comme essentielles mais contingentes.

L’art pictural n’a pas seulement ici une valeur esthétique. Il se veut pratiquement propédeutique. Face à la tradition d’enfermement et d’isolement relatif à laquelle nous sommes habitués, il nous faut pour saisir le réel, revêtir une pensée souple, plurielle, capable de capter et de tracer des lignes de connexions et des points de convergence, (comme la ligne parfois presque invisible qui coupe généralement la toile d’Ismael Mundaray en deux parties), pour avoir une vision complète du monde qui nous entoure et de notre environnement géographique.

Solo mirando el horizonte, 100 X100, acrylique Toile, 2013

Paris capitale de la mode, tout comme aux souvenirs de son enfance.

Il en existe d’autres, entre le naturel et l’urbain, le manufacturé et

réalisée, nous allons voir comment ce dernier s’est transformé en un espace de silence et de profonde introspection.

différences. Non sans raison on a dit de son œuvre qu’elle est une ou au contraire, ils restent abrités sous un manteau de terre. D’autres

Bols en claro de luna, 100 X 100, acrylique toile, 2013 encore un rôle protagoniste dans son œuvre. Ceci fut palpable lors de l’exposition Rituel, Marián Lapo Fig présentée en Martinique en

Horizon thé VI, 100X100, acrylique toile, 2013 cela produit une sensation d’intemporalité car les souvenirs ou les nouvelles situations crées restent suspendus dans un présent éternel. La peinture se transforme en un mode d’introspection avec lequel l’artiste crée des situations sous la protection de l’invention et de la

méditation. La couleur, la texture et les modes de représentation de

que l’artiste a réalisée autour des cultures des peuples autochtones

sinon qu’ils se présentent complet tels qu’ils sont. À ce point, on ne

lesquelles prédominent les couleurs ocres et terreuses ont dérivé du

réalités contextuelles et plastiques diamétralement opposées. La espace de la mémoire.

symbolique que l’artiste assume comme part de son identité, de ses racines culturelles et géographiques est si vaste qu’il y a travaillé durant dix ans.

La conception plastique de l’espace varie lors des étapes. Avant,

positions précises dont beaucoup sont déterminées par l’horizon. et plastique. Il voyage vers l’Europe et il découvre un nouveau décor la représentation clairement bidimensionnelle des espaces et des industrielle comme de la mode et du dessin ont acquis le statut de protagoniste se substituant aux précédents provenant de la réalité originelle des Amériques.

Texte de Susana Benko (Critique d’art) traduit par Diana Ramassamy

est représenté avec une ample profondeur du champ. Non seulement,

Contemplando el horizonte, 80X265, acrylique toile, 2013


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