VISAGES Susan Mains An Eight Year Retrospective “The Mask Series” Une rétrospective de huit ans de travailLa série des Masques
29th April – 14th May 2004 Alliance Française de la Grenade The Villa, St. George’s Grenada, West Indies Tel : 1(473) 440 09 84 e-mail: alliancegrenade@caribsurf.com Director Jean-Michel Rousset
Alliance Française de la Grenade The Villa, St. George’sGrenada, West Indies Tel : 1(473) 440 09 84Mél : alliancegrenade@caribsurf.com Directeur : Jean-Michel Rousset
Introduction ! Dr. Musa O. Hambolu, Curator Onikan National Museum Lagos – Nigeria
“A general overviews of the paintings, I have seen, show a sense of passion and commitment to African cultural heritage through colour schemes, visual symbolic language marks and other forms as well as gender issues. I get a sense of an African artist who has used her culture e.g. Her masks in pink is a painting of 3 women superimposed on a textile fabric which has its own symbols making statements and they too proudly exhibit their African features. The palette (choice of colours) of some of the works depict the environmental colours found in Africa i.e. earth colours from natural fibre, chalk, soot, cam wood (baphia nitida), sand, soil, leaves, etc. The works of Susan Mains are painstaking, definitive, and give an interesting social commentary on the world she lives in.�
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Dr. Musa O. Hambolu, Curator Onikan National Museum Lagos – Nigeria
Dès le premier regard, il se dégage de ces peintures une réelle émotion et le sentiment d’un intérêt manifeste pour le patrimoine culturel africain, que l’on perçoit au travers des combinaisons chromatiques, de l’utilisation de signes symboliques ou encore de l’attention portée aux questions de discrimination sexuelle. J’ai le sentiment qu’il s’agit d’un artiste africain qui a exploré – et exploité – sa culture. Si l’on considère par exemple les masques roses, on découvre trois femmes en surimpression sur de la toile. Cela détermine une symbolique propre et la revendication d’un particularisme tout africain. La palette de certaines œuvres évoque des couleurs propres à une atmosphère, un environnement, typiquement africains : couleurs de la terre, issues de fibres naturelles, de craie, de suie, de teintures végétales (comme celle obtenue à partir de l’arbre baphia nitida), de sables, de feuilles … Les travaux de Susan Mains sont minutieux, catégoriques, et proposent un remarquable commentaire social du monde dans lequel elle évolue.
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Dr. Musa O. Hambolu, Conservateur Musée National de Onikan Lagos – Nigeria
Critique
 Compelling and engaging, the recent work of Susan Mains intrigues and demands to be studied. Her images are both powerful in their visual construct and implied statement. The concerns here are with masking, but not just within a generalized notion of the idea or concept. It suggests a specificity, but leaves room for uncertainty and questioning. The figures are always African, always female, never smiling, never tragic, always enigmatic, always just there. The mask, a glued on collage of brightly coloured, textured acrylic paint over the painted face creates a discordant note. Masking yes, but a signal, a sign, suggesting hope, individuality, knowledge and a certain ongoing spirit of life. Through the use of a bold painterly style, expressive strokes, suggestive forms and sobering yet rich earth colours, Susan manages to play with the notion of a certain reality and a mysterious unreality. It all she creates a visual dialogue, that moves the work into the realm of an art of ideas and not illustration. With the combined aspects of the specificity, the painterly expressionistic style and the brightly coloured mask, the key to numerous possible interpretations is always present, but is always illusive. Feminist statement, maybe, racial statement maybe, social statement maybe, psychological statement maybe, or is it an overview/observation of all of the above. Through these multi layered possibilities she creates a compelling visual allegory. Allegory is abstraction personified, a universal idea portrayed by particulars.
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Richard Buchanan, M.F.A. Art Grenada Fine Art Gallery
Etude critique de Richard Buchanan, M.F.A, rédigée à l’occasion de la Vème Biennale Caribéenne. Susan Mains
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Fascinante et attachante, l’œuvre récente de Susan Mains intrigue et appelle une observation attentive. Ses images sont très fortes, à la fois par leur élaboration plastique et par la problématique qu’elles abordent. Des aspects bien particuliers sont suggérés, tout en laissant un espace au doute et au questionnement. Les visages sont toujours africains, toujours féminins. Ils ne sourient jamais mais ne sont pas tragiques, sont toujours énigmatiques. Ils sont là. Le masque, collage de particules de peinture acrylique aux couleurs vives sur le visage peint, crée une note discordante. Masquage certes, mais aussi signal, signe qui suggère espoir, individualité, savoir, et une certaine vitalité. Par son style intrépide, ses touches expressives, ses formes suggestives, l’utilisation des couleurs de la terre dont la sobriété n’enlève rien à la richesse, Susan parvient à jouer à la fois avec la notion d’une certaine réalité et celle d’une mystérieuse irréalité. Elle crée un dialogue visuel à partir de ces éléments, qui détermine plus son travail comme relevant d’un art intellectuel que de l’illustration. La combinaison des aspects liés à la spécificité ou à l’expressionniste du style ainsi que les couleurs éclatantes des masques, donnent accès un éventail d’interprétations toujours pertinentes mais aussi illusoires. Le propos est peut-être féministe, ou social, ou psychologique… ou peut-être est-il un panorama, une étude transversale abordant tous ces domaines. Grâce à ces possibilités successives et multiples, elle crée une incontestable allégorie visuelle. L’allégorie étant l’abstraction personnifiée, l’idée universelle rendue par les détails.
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Richard Buchanan
Artist’s Statement When I painted the first work of this series eight years ago, I had no intention for it to be an ongoing series that would encompass a journey that would delve into so many aspects of the human condition. It took on a life of its own. The first painting, “Unloved” was an exploration of women’s issues in the Caribbean. The collage of the acrylic paint on to the face of the woman portrayed was my first exploration in any thing other than representative painting. In an expression of separation and dissection, I pulled the dried acrylic paint from my glass palette, and collaged it to the face of the woman. In tiny vignettes surrounding the face, situations portraying abuses of women were brushed in. Little did I know that moment of tearing the plastic paint would also be a tearing of my art form—a new direction, a deeper understanding.
“Unloved” Acrylic and Mixed Media 56” x 50 “ 1996 « Mal aimée » – acrylique et matériaux divers sur
toile 142cm
x 125 cm
Quand il y a huit ans, j'ai réalisé la première oeuvre de cette série, je n'avais aucune intention d’entreprendre un voyage artistique qui me ferait aborder autant d'aspects de la condition humaine. Ce voyage a pris vie par lui-même. La première peinture, "mal aimée" était une exploration des problèmes que rencontrent les femmes de la Caraïbe. Le collage de peinture acrylique sur le visage peint de la femme a été mon tout premier pas dans le domaine de la création non figurative. Séparation et dissection : j'ai pris de la peinture acrylique desséchée sur ma palette de verre et l’ai collée sur le visage de la femme. Des vignettes minuscules, encerclant le visage, rendent compte des mauvais traitements que subissent les femmes. Je ne me figurais pas – à l’époque – que ce geste de déchirer un peu de peinture acrylique sèche allait m’entraîner vers un véritable déchirement dans mon parcours artistique, vers une réorientation de celui-ci, et aussi vers beaucoup plus de discernement dans mon travail.
Woman’s issues dominated the first paintings in the series. As a white person growing up as a minority race in the Caribbean, I always was aware of the colour of my skin. Observing other women, there was always the perception that we were never enough. We were Too short Too tall Too fat Too thin Too dark Too light.
. Our hair was too curly Or too straight
Les questions relatives à la situation féminines ont prévalu dans les premières œuvres de cette série. Blanche de peau, ayant grandi dans la Caraïbe au sein d’une minorité raciale, j’ai toujours été très consciente de ma couleur. L’observation des autres femmes aboutissait invariablement aux mêmes conclusions : nous n’étions jamais « assez ». Nous étions Trop petites Trop grandes Trop grasses Trop maigres Trop noires Trop claires
Nos cheveux étaient trop bouclés. Ou trop raides.
so then the masks in the paintings became the way women try to change themselves to be what they perceived others wanted them to be.
C’est ainsi que les masques des tableaux devinrent l’expression de ce trait du comportement féminin : essayer de modifier son apparence, paraître telle que désire l’autre.
The large painting “See No Evil” soon followed, showing people with no eyes. The only way one can avoid seeing evil is if they have no eyes. Notions of truth and the acceptance of it found their way in to the work.
« je ne vois pas de mal », un grand format, suivit bientôt avec ses personnages dépourvus d’yeux. En effet, la seule manière de ne pas voir le mal est bien de ne pas avoir d’yeux. La notion de vérité et la prise de conscience de celleci sont les thèmes de cette œuvre.
“See No Evil” Acrylic and Mixed Media, 66” x 54” 1997 « Je ne vois pas de mal » - acrylique et matériaux divers sur toile 167cm x 137cm
The mask as a metaphor for human behavior was then explored in terms of the generational nature of it —a child “Trying on Mother’s Mask” became a small painting. Then an old hand passing the mask to a young child’s hand portrayed the concept of passing the mask from one generation to the next.
“Trying On Mother’s Mask” Acrylic and Mixed Media 10” x 8” 1998
! « Essayant le masque de sa mère » acrylique et matériaux divers sur toile 25cm x 20 cm
Le masque, métaphore du comportement humain, a alors été envisagé en perspective avec la notion de générations : l'enfant "Essayant le Masque de la Mère" est devenu une petite peinture. : l'enfant "Essayant le Masque de la Mère" est devenu une petite peinture. Le masque passe d’une main adulte à celle d’un enfant, il est transmis d’une génération à l’autre.
The nature of the masks of sibling rivalry showed itself in “Her Mask is Pink”. Again, four figures line up, one turned away—“She Thinks She’s White” addresses the social stratification of the races in the Caribbean.
Dans "Son Masque est Rose", les masques apparaissent comme objets de rivalités fraternelles. Quatre personnages sont alignés, mais l’un se détourne des autres. « Elle pense qu'elle est Blanche » aborde la question des stratifications sociales caribéennes liées à la race.
“Her Mask is Pink” Acrylic and Mixed Media 56” x 28” 1999 « Son masque est rose »acrylique et matériaux divers sur toile 142 cm x 71 cm
“She Thinks She’s White” Acrylic and Mixed Media 24” x 48” 1998 « Elle pense qu’elle est blanche »
acrylique et matériaux divers sur toile
61 cm x 122 cm
Along the way I visited the Museum of African Art in Washington DC in the USA. On display was the ancient funeral cloth of a king from the Asante Kingdom of Ghana, West Africa. The symbols spoke across the years, across the culture, across the division of race, and struck a chord of recognition. Truly this became the Adinkra—the cloth that speaks. I researched the symbol’s meanings, and they found their way into my Mask paintings. Printing the symbols on to raw canvas, I now painted the figures in the next layer, then collaged the mask to the faces. Each symbol gave its meaning and strength to the masked figure.
J’ai visité, aux Etats-Unis, le Musée d'Art Africain de Washington DC. Il y avait un vêtement ancien, utilisé dans le royaume Ashanti du Ghana (Afrique de l’Ouest) à l’occasion des funérailles. Les symboles imprimés sur ce tissu m’ont frappée par leur force et m’ont parlé au delà des années, au-delà des cultures, au-delà des différences de peau. Ce tissu, que l’on appelle Adinkra, était réellement « le tissu qui parle ». J'ai effectué des recherches sur la symbolique Ashanti, et ces figures ont fini par trouver leur place dans mon travail sur les masques. “In Search of Self” Acrylic and Mixed Media 60” x 56” 2001 J’ai dessiné les visages par dessus les symboles « À la recherche de son moi » acrylique et matériaux divers sur toile que j’avais imprimés à même la toile, puis y ai rapporté les masques en utilisant des techniques de 152 cm x 142 cm collage. Ainsi, chaque symbole a donné force et signification aux figures masquées.
The sankofa figure (a bird looking backwards) carries the meaning of learning from the past, of knowing where you came from so that you can know where you are going, or simply, “when you forget something, go back and get it”. The ram’s horns butting each other speaks to strength coming not from the might of muscle, but from the heart. The Gyn Nyame figure speaks of the supremacy and eternity of God. Hundreds of symbols speaking universal truth were completely lost to the generations of the African diaspora who ended up in the Caribbean.
. La figure dite sankofa (qui représente un oiseau regardant en arrière) fait allusion à l’intérêt de l’Histoire, de l'étude du passé : savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va, ou plus simplement exprime l’idée selon laquelle quand on a oublié quelque chose il suffit de faire demi-tour pour aller le retrouver. Les deux béliers aux cornes entremêlées évoquent la notion de force, de puissance, dont la source est plus dans le cœur que dans les muscles. Le signe Gyn Nyame, quant à lui, réfère à la suprématie et à l'éternité de Dieu. Par suite de leur transfert vers les Caraïbes, des générations entières d’Africains ont perdu des centaines de symboles similaires, porteurs de vérité universelle…
“Generations” Acrylic and Mixed Media 30” x 30” 2000 « Générations » acrylique et matériaux divers sur toile 76cm x 76 cm
“Coloured Children” Acrylic and Mixed Media 24” x 24” 2000 “
“
61 cm x 61 cm
Interaction with Caribbean immigrants to the United States prompted several works that dealt with the mask that is acquired to assist this transition. The painting “Look Back Freedom” speaks to the loss of the cultural identity that is left behind. “Wet Dreams” was inspired by seeing a report of Haitians who jumped into the water close to the shore in Miami, trying to reach “freedom in America”. They sacrificed everything for freedom and in the end were sent back to Haiti. All they got for their dream was wet.
“Wet Dreams” Acrylic and Mixed Media 30 “ x 30” 2002 « Wet Dreams » acrylique et matériaux divers sur toile 76 cm x 76 cm
Les rencontres avec des gens de la Caraïbe ayant émigré aux Etats-Unis ont également induit plusieurs de mes œuvres de la série « masques ». Le tableau « Regarde ta liberté, elle est derrière toi » évoque la perte de l'identité culturelle. "Rêves humides" a été inspiré par un article relatant l’histoire d’Haïtiens qui avaient sauté à l'eau près de Miami, espérant atteindre à la nage « la liberté en Amérique ». Ils avaient tout sacrifié à ce projet, pour être finalement renvoyés en Haïti. Qu’ont-ils gagné ? juste un rêve, humide.
“Look Back Freedom” Acrylic and Mixed Media 36” x 30” 2002 « Regarde ta liberté, elle est derrière toi » acrylique et matériaux divers sur
toile
91cm x 72 cm
“Freedom’s Choice” Acrylic and Mixed Media 48” x 48” 2002 « Le choix de la liberté » acrylique et matériaux divers sur toile 122cm x 122 cm
The loss of markers of identity, the dominance of European culture, then the synthesis of many cultures, have left the Caribbean with an identity crisis. The mask is used as a device to hide behind, to disguise, to deceive, to obscure, to give the illusion of protection. Ultimately, the mask—that which we pretend to be—eats away at our true identity, or blinds our eyes so that we can no longer see ourselves. The notion of “divine intervention” comes from the principle that if we refuse the truth for long enough, we will no longer be able to comprehend it.
La perte des marqueurs d'identité, la domination des cultures occidentales puis la synthèse de trop nombreuses cultures, ont plongé la Caraïbe dans une grave crise identitaire. Le masque est employé comme un dispositif servant à se cacher, à se déguiser, à tromper, à obscurcir, à donner une illusion de protection. En fin de compte, le masque - celui que nous feignons d'être - érode notre véritable identité, nous aveugle et nous rend incapables de nous voir nous-mêmes. La notion « d’intervention divine » relève du principe qu’après avoir longtemps refusé la vérité nous finissons par ne plus être capables de la comprendre.
“The Mask That Eats The Face” Acrylic and Mixed Media 48” x 48” 2003 « Le masque qui dévore le visage » acrylique et matériaux divers sur toile 122 cm x 122 cm
“The Mask That Blinds The Eyes” Acrylic and Mixed Media 48” x 48” 2003 « Le masque qui aveugle » acrylique et matériaux divers sur toile 122 cm x 122 cm
“Divine Intervention I” Acrylic and Mixed Media 48” x 48” 2003 « Intervention divine » acrylique et matériaux divers sur toile 122 cm x 122 cm
“Divine Intervention II” Acrylic and Mixed Media 48” x 48” 2003 « Intervention divine II » acrylique et matériaux divers sur toile 122cm x 122 cm
“The Beautiful Mask” Acrylic and Mixed Media 48” x48” 2003 « Le joli masque » acrylique et matériaux divers sur toile 122cm x 122 cm
The call of Africa runs deep within me. I do not know my father’s lineage—there could be African blood, but these things of spirit are not necessarily bound by the physical. Maybe it is genetic, because my second son also has the deep rhythm of Africa running through his veins like a raging river. On his nineteenth birthday he wrote, “Nothing says less about me than the colour of my skin”.
Je ressens très profondément l'appel de l'Afrique. Je ne connais pas la généalogie de mes ancêtres – il peut y avoir eu du sang noir africain, mais ce que je sais c’est que le psychologique n’est pas nécessairement lié au physique. Il se peut que cela relève du génétique puisque les rythmes profonds de l’Afrique se déchaînent également dans les veines de mon second fils. C’est lui qui a écrit, le jour de son dixneuvième anniversaire : "Rien ne dit moins de moi que la couleur de ma peau". “Asher—No Mask Needed” Acrylic 48” x 36” 2002 « Asher – pas besoin d’un masque » acrylique 122 cm x 91 cm
So maybe we, too, have an identity crisis. Or maybe identity is much more than colour of skin, geographical location, or what others tell us we should be. The truth is that unfeigned beauty comes from within.
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The spirit of the person shines through, no matter what the mask.
Mais peut-être que nous aussi, nous traversons une crise identitaire. Ou peut-être l'identité est-elle définie par bien plus que par la couleur de la peau, le lieu où l’on vit, ou par ce que les autres nous disent que nous devrions être.
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La beauté la plus sincère vient de l'intérieur et peu importe le masque : l'esprit brillera.
“Flesh Tint” Acrylic and Mixed Media 18” x 18 “ 2002 « Teinte chair » acrylique et matériaux divers sur toile 46 cm x 46 cm
“Drop Your Mask” Acrylic and Mixed Media 18” x 18” 2002 « Retire ton masque » acrylique et matériaux divers sur toile 46 cm x 46 cm
“My Mask My Self “ Acrylic and Mixed Media 18” x 18” 2002 « Mon masque moi-même »
acrylique et matériaux divers sur toile 46 cm x 46 cm
“Things Too Important to Talk About” Acrylic and Mixed Media, Various Sizes 2000 « Choses trop importantes pour qu’on en parle » acrylique et matériaux divers sur toile
“The Day Evil Took Off Its Mask” Acrylic and Mixed Media 48” x 96” 2001 “« Le jour où le mal a retiré son masque » acrylique et matériaux divers sur toile
122 cm x 244 cm
This was painted in May of 2001. After the attack of terrorists on the World Trade Towers, it took on it’s significance. Ce travail a été réalisé en mai 2001. il a pris toute sa signification le jour de l’attaque terroriste sur le World Trade Centre.
“My White Eye” Acrylic and Mixed Media 56” x 50” 2001 « Mon œil blanc » acrylique et matériaux divers sur toile 142 cm x 127 cm
“Mask Fear” Acrylic and Mixed Media 12” x 27” 2003 « Masque la peur » acrylique et matériaux divers sur toile 30 cm x 68 cm
“Prisons of Our Own Making” Acrylic and Mixed Media 12” x 9” each 2003 « Les prisons que nous nous construisons » acrylique et matériaux divers sur toile 30 cm x 23 cm
“Blinded by the Divine” Acrylic and Mixed Media 14” x 28” 2003 « Aveuglé par le divin » acrylique et matériaux divers sur toile 36cm x 71 cm
“Marriage Vows” Acrylic and Mixed Media 18” x 18” 2004 « Vœux de mariage » acrylique et matériaux divers sur toile 4 6cm x 46cm
“Shhhh…Don’t Tell” Acrylic and Mixed Media 18” x 18” 2004 « Chut… ne dis rien » acrylique et matériaux divers sur toile 46cm x 46 cm
Many thanks to
Je remercie chaleureusement
Jean-Michel Rousset and the Alliance Française in Grenada for facilitating this exhibition.
Jean-Michel Rousset et l’Alliance française de la Grenade pour avoir facilité l’organisation de cette exposition.
Also to sponsors:
Merci également aux sponsors :
North South Trading Gda Ltd.
North-South Trading
Renwick, Thompson & Co. Ltd
Renwick, Thompson & Co Ltd
Western Union
Western Union
Caribbean Art Exchange
Caribbean Art Exchange
Art Grenada Fine Art Gallery
Art Grenada Fine Art Gallery
De Soleil
De Soleil
Grand View Inn
Grand View Inn
Patricia Walcott
Patricia Wallcott
! ! Contact Information: ! Susan Mains P O Box 3633 St. George’s, Grenada, West Indies 473-440-9772 mains@caribsurf.com
Susan Mains CV P.O.Box 3633, St George's Grenada' Telephone: 473-440-9772 email mains@caribsurf.com Born in the USA in 1958. Dual Citizen, USA/Grenada Lived in The Caribbean since 1970 Barbados, Grenada, Dominica, and settled permanently in Grenada in 1992
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EDUCATION Berean Christian Academy, St. George’s Grenada Secondary Diploma Cedarville College, OHIO, USA BA., Biology, 1979 Freedom University FLORIDA, USA M.Ed., 1985, D.Ed., 1987
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ART Self -Taught artist. Strong colours and contrasts characterise the paintings. SELECTED EXHIBITIONS 1987 Roseau, Dominica ,Dominica Artists Guild Group Exhibit 1987 Aquarella Gallery, T’dad 1991 Solo show, Roseau Dominica 1993-2003 St. George's, Grenada, Annual Art Council Show 1996 Solo show, Art Grenada, Fine Art Gallery St George's, Grenada 1996 Queen's Park Gallery, National Cultural Foundation Barbados, Group show Grenadian Artists 1996 Museo de Arte, 3rd Bienal, Dominican Republic 1997 Organization of American States Gallery, Washington D.C Group show Grenadian artists 1997 Exhibit with Oliver Benoit at Art Grenada, Fine Arts Gallery, Grenada 1998 Grenada Arts Council Annual Exhibit, St. George’s, Grenada 1999 Organization of American States Gallery, Washington D.C., Group Grenadian 2000 Grenada Arts Council Annual Exhibit, St. George’s, Grenada 2000 Solo Exhibit at NCB House, St. George’s, Grenada online at www.spiceisle.com/mains/art 2000 Diaspora Vibe Gallery, Miami Fl USA “Sierra Leone Series” and Residency 2000 Aalan City Gallery, Germany Group Show from Grenada Arts Council 2001- Group of 4—Diaspora Vibe Gallery, Miami FL USA--”Immigration and Boundaries” 2001 Group Show, DVG, Miami Herald--Black History Month" 2001 Miami-Dade Com. College, Miami FL USA "Sierra Leone Series" 2001 DVG "Africanado" Exhibit at Port of Miami, FL USA 2001 LaCrit Law Conference, University of Florida, Gainesville, FL USA "Sierra Leone Series" 2001 Spice Jazz Festival, Grenada, "Art of Jazz" Susan/Asher Mains 2001 IV Bienal Del Arte Caribe, Museo de Art Moderno, Santo Domingo Dominican Republic 2002 University of the West Indies Country Conference, Grenada, “Beyond Walls” 2002 Grenada Arts Council Annual Exhibit, Grenada 2002 Washington DC, OAS Gallery-28th Anniversary of Grenada’s Independence 2002 "Rude Awakening" Manhatten, New York; Group Show Diaspora Vibe Gallery 2002 Grenada Spice Jazz Festival “The Art of Jazz” Group Show Caribbean Art Exchange 2002 Art Basel Miami, Group Show “Inter/Sections” Diaspora Vibe Gallery 2003 Grenada Art Council 39th Annual Exhibit 2003 Gallery of Caribbean Art, Barbados, Two Person show with Oliver Benoit “Parallel Disparity” 2003 Diaspora Vibe Group Exhibit “Parallel Horizons” , Institute of Culture, Aruba 2003 V Caribbean Bienal, Museo de Arte Moderno, Santo Domingo, Dominican Republic 2003 Art Basel Miami, Group Show “Strata” Diaspora Vibe Gallery
2003 Grenada Art Council 39th Annual Exhibit 2003 Gallery of Caribbean Art, Barbados, Two Person show with Oliver Benoit “Parallel Disparity” 2003 Diaspora Vibe Group Exhibit “Parallel Horizons” , Institute of Culture, Aruba 2003 V Caribbean Bienal, Museo de Arte Moderno, Santo Domingo, Dominican Republic 2003 Art Basel Miami, Group Show “Strata” Diaspora Vibe Gallery 2004 Habitat Caribbean, Barbados 2004 Alliance Francaise, Grenada, VISAGES, 8 Year Retrospective of the Mask Series
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SELECTED COLLECTIONS Barclays Bank Plc, Dominica National Commercial Bank, Grenada Cable & Wireless, Grenada Spice Island Beach Resort, Grenada Coyaba Beach Resort, Grenada Flamboyant Hotel, Grenada Young Sounds FM Radio, Grenada Colombian Emeralds, Int’l, Grenada Government of China on Taiwan Texaco West Indies Ltd. Bel Air Plantation Resort, Grenada Blue Horizons Cottages, Grenada Coral Sands Hotel, Barbados AT & T Wireless International Various Personal Collections in the Caribbean, North America, South America, Europe, and Asia
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PUBLICATIONS Spicy, Discover Grenada, Catalogue of 3rd Bienal of Museo de Arte, SantoDomingo, Greetings Magazine , Review Miami New Times, Mar 1, 2001 Visual Art As a Sustainable Resource, Paper Presented at University of the West Indies Country Conference, Jan 2002 Cariforum Magazine, “Contemporary Art in Grenada” Article, Mar 2002 The Discover Magazine, “Drawing on the Spirit of the Kalinago” Article Nov 2003 Organizing committee group shows from Grenada to Barbados, Dominican Republic, Washington D.C., USA President of Grenada Arts Council 1997-1999 Founder and Director of Caribbean Art Exchange, 2000— Curated Grenada Exhibit for the V Bienal of Caribbean Art
At The Museum of Modern Art In Santo Domingo, IV Caribbean Bienale, 2001 Au Musée d’Art Moderne de Saint-Domingue, 4ème Biennale Caribéenne, 2001
At The Museum of Modern Art In Santo Domingo, IV Caribbean Bienal, 2001 Au Musée d’Art Moderne de Saint-Domingue, 4ème Biennale Caribéenne, 2001
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