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Jurierung 2020 Attribution des prix 2020

Manchmal ist es nur ein flüchtiger Blick, manchmal taucht man direkt ein in die Geschichte, und manchmal, ja manchmal braucht es einen zweiten oder dritten Anlauf, bevor man eine fotografische Position versteht, sie in den Kontext der Geschichte stellen kann oder sie, losgelöst, als originäre Arbeit huldigen mag. Aus 140 Einsendungen diejenigen herauszufischen, die am Ende als die Highlights dastehen sollen, ist natürlich schwer. Aber es ist eine Herausforderung, der man sich gerne stellt, der ich mich bei diesem Wettbewerb um den 24. vfg Nachwuchsförderpreis gern gestellt habe. Und als dann die 29 Positionen der Shortlist auf den Tischen in der Photobastei auslagen, wir als Jury, fünf an der Zahl, zusammen mit den Organisator*innen des Preises um diese Tische flanierten, war es ein grosses Privileg, hier seine Meinung äussern zu dürfen. Eine gute Arbeit reihte sich an die andere, es ist, wie ich finde, ein unglaublich starker Jahrgang, und jeder aus der Shortlist hätte einen Preis verdient. So verglichen wir, diskutierten, sortierten aus, sortierten um, die Klimax stieg. Und dann passierte etwas sehr Schönes, das ich bei Jury-Sitzungen selten erlebt habe: Wir hörten uns zu, wir liessen uns überzeugen, wir überzeugten andere. Mein Favorit, der es weit geschafft hatte, wurde von mir selbst wieder aus der Toplist gestrichen. Weil ich durch die Argumente der anderen etwas verstanden hatte. Eine Bilderserie, die von mir zu Anfang sehr niedrig bewertet wurde, stieg plötzlich weit nach oben auf. Weil ich etwas verstanden hatte. Dass am Ende dieser interessante Dreiklang aus einer poetischen Arbeit über Natur, Stadt und Heimat, einer seriellen, streng komponierten Geschichte mit politischem Hintergrund sowie eine die Strukturen des Auswahlprozesses hinterfragende, willkürliche Aneinanderreihung von Trash-Motiven gewonnen hat, ist ein wundervolles Ergebnis. Es zeigt, wie divers die Fotoszene ist, wie divers die Ansätze sein können, es sagt aber auch etwas über uns als Jury. Das Emotionale hat uns berührt, das Ungewöhnliche hat uns erstaunt, das Witzige hat uns Spass gemacht. Am Ende schauten wir uns lachend an und waren uns sehr einig. Nadine Barth

Parfois, il ne s'agit que d'un regard fugace, parfois, on plonge directement dans l'histoire, et parfois, oui, il faut parfois un deuxième ou un troisième essai avant de comprendre une position photographique, de pouvoir la placer dans le contexte de l'histoire, ou, détaché, de lui rendre hommage comme une œuvre originale. Bien sûr, il est difficile de choisir parmi 140 soumissions celles qui devraient être les fleurons à la fin. Mais c'est un défi que l'on est heureux de relever, un défi que j'ai été heureuse de relever dans ce concours pour le 24e Prix des Jeunes Talents du vfg. Et lorsque les 29 positions de la liste restreinte ont été affichées sur les tables du Photobastei, nous, le jury, composé de cinq personnes, ainsi que les organisateurs du prix, avons fait le tour de ces tables encore et encore, ce fut un grand privilège de pouvoir exprimer notre opinion ici. Les bons travaux se succèdent, c'est, à mon avis, une année incroyablement forte, et tous ceux qui figurent sur la liste restreinte auraient mérité un prix. Nous avons donc comparé, discuté, trié, reclassé, le climax a augmenté. Et puis il s'est passé quelque chose de très agréable, que j'ai rarement vécu lors des réunions de jury : on a écouté, on s'est laissé convaincre, on a convaincu les autres. Mon œuvre favori, qui avait réussi à aller loin, a été retiré de la première liste par moi-même. Parce que j'avais compris quelque chose à travers les arguments des autres. Une série d'images, que j'avais jugées très faibles au début, s'est soudainement positionnée loin devant. Parce que j'avais compris quelque chose. Le fait que cette triade intéressante ait finalement émergé d'un travail poétique sur la nature, la ville et la patrie, d’une histoire sérielle strictement composée et avec un arrière-plan politique ainsi que d’un enchaînement arbitraire de motifs trash remettant en question les structures du processus de sélection est un résultat merveilleux. Cela montre la diversité de la scène photographique, la diversité des approches, mais cela dit aussi quelque chose sur nous en tant que jury. L'émotion nous a touchés, l'inhabituel nous a étonnés, le drôle était amusant. À la fin, nous nous sommes regardés en riant et nous étions très d'accord. Nadine Barth

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