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LE MAGAZI NE DE SWIS S - S K I / / DÉ C E M B RE 2 0 1 7

BIEN PRÉPARÉ


Editorial Swiss-Ski Pool: une réussite exemplaire depuis presque 50 ans En 2016, le footballeur Cristiano Ronaldo a gagné 96 millions de francs, dont 35 millions par le biais du sponsoring. Parmi les sportifs les mieux rémunérés du monde, le professionnel suisse du tennis Roger Federer occupe la quatrième place: il a amassé 64 millions de dollars, dont 58 par le sponsoring. Ce classement émane du magazine économique américain Forbes. Aucune skieuse, aucun skieur ne figure dans le Top Ten des plus grosses fortunes amassées dans le sport. Il est manifestement plus difficile de gagner sa croûte dans le ski. Puisque nous voilà dispensés d’établir un tel classement pour nos skieurs, nous avons choisi de vous montrer dans cette édition comment ils sont équipés, sur les pistes et hors des pistes. Le Ski Pool existe depuis 1969 et constitue une sorte de symbiose entre les fournisseurs d’articles de sport et Swiss-Ski. Il réunit 59 équipementiers dans le domaine du hardware et du software. Chaque année, 350 athlètes, entraîneurs, physiothérapeutes, médecins et fonctionnaires sont équipés de pied en cap. Il s’agit chaque année d’une grande quantité de produits, dont la valeur globale s’élève à plus de quatre millions de francs. Comparativement aux revenus colossaux des dix sportifs les mieux rémunérés de la planète, cette somme

peut paraître dérisoire. Mais pour les fournisseurs d’articles de sport, elle ne l’est pas. Il s’agit là d’une forme particulière de sponsoring, qui englobe tous les athlètes au sein des cadres de Swiss Ski, qu’ils soient à l’aube ou au zénith de leur carrière; d’un sponsoring qui fonctionne depuis bientôt 50 ans et qui offre à toutes les parties concernées une situation win-win. La saison de Coupe du monde a commencé – certes, de manière encore discrète. Mais lorsque vous aurez ce magazine sous les yeux, l‘hiver aura certainement pointé le bout du nez et se sera déjà montré sous ses plus atours. C’est le vœu que nous formulons. Espérons en tout cas que le présent numéro vous donnera envie d’en profiter. Et encore ces quelques lignes, en mon nom personnel: durant de nombreuses années, Thierry Wittwer a effectué pour Snowactive les précieuses traductions qui ont permis aux lectrices et lecteurs francophones et italophones de lire les articles de ce magazine dans leur propre langue. Il y a deux mois, il a perdu le combat qu’il menait contre une cruelle maladie. Thierry est décédé le 23 septembre. Nous adressons ici à sa famille nos plus sincères condoléances.

JOSEP H W EIBEL R É DACTE UR E N C HE F

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Sommaire // Décembre Le magazine de Swiss-Ski

FOCUS 8 // Ski Pool, ou l’histoire d’un succès 59 équipementiers de hardware et de software, ainsi que 12 fabricants de produits complémentaires constituent la base du Ski Pool, qui existe depuis 1969.

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12 // «A la vie à la mort» Le fabricant de vêtements Descente équipe les athlètes de Swiss Ski depuis plus de 40 ans. Questions et réponses sur un partenariat d’une exceptionnelle longévité.

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PE R SO N N AG E S 18 // Backstage Andi Evers, nouvel entraîneur des descendeurs: un homme qui laisse des traces partout où il passe. 26 // Nostalski La joviale Vaudoise Laurence Rochat a vu son existence basculer il y a deux ans, en juillet.

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AC T I VE 32 // Jeux olympiques d’hiver 30 ans après les Jeux d’été à Séoul, la Corée du Sud accueillera une deuxième fois la flamme olympique, en février prochain. Notre portrait. 40 // Courses de fond populaires Il reste quelques jours avant le tirage au sort des cinq start-packages pour l’une ou l’autre des cinq courses de fond populaires les plus sympas des Grisons. 48 // Ski-Club Olten Fondé il y a 75 ans, le Ski-Club Olten est le club où la reine du ski acrobatique Conny Kissling Lehmann a fait ses premières armes.

SE RVI C E

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52 // Audi quattro Ski Cup La Coupe de ski Audi quattro en est à sa troisième édition. Trois des dix courses de cette compétition pour skieurs amateurs ambitieux se déroulent en Suisse.

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Standards 01 // Éditorial 04 // Panorama 16 // Mixed-Zone

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54 // Onze infos brèves 61 // La Voix Romande 62 // Sci svizzera italiana

63 // Enigme – Sudoku 64 // PS.

Couverture Avec ses équipementiers, le Ski Pool donne depuis bientôt 50 ans l’assurance à tous les cadres de Swiss Ski qu’ils seront équipés chaque saison de matériel performant et dernier cri pour l’exercice de leurs activités, ce qui représente une manne de plus de quatre millions de francs. Photo: Swiss-Ski

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Panorama

NE IGE D’H IER

PHOTO: DESTI NATI ON DAVOS KLOST ERS / MARCEL GI GER

Une traînée blanche s’étend à travers le paysage verdoyant : le snowfarming est passé par là. À Davos, un tas de neige de l’hiver dernier de 20 000 mètres cube, recouvert de sciure de bois, a permis de créer une piste de 4 km de long dès cet automne. Cette technologie est particulièrement appréciée par les sportifs d’élite. En effet, les fondeurs n’ont plus besoin de monter dans les sombres pays nordiques pour s’entraîner et peuvent se préparer pour la Coupe du monde pour ainsi dire sur le pas de leur porte.

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Panorama

X DE S PET IT ES P LAQU ES DE GLAC E S C IN T ILLA N T E S

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PHOTO: KEYSTONE

Des chutes de neige par un soleil radieux: c’est possible dans le stade de biathlon de Lenzerheide grâce à Snowfactory. Une installation fixe assure l’enneigement des pistes et des stands de tir à partir de fin octobre, même en cas de températures positives. Le principe est simple: l’eau est refroidie jusqu’au point de congélation dans un échangeur de chaleur grâce à une technique de réfrigération innovante. Pour la deuxième fois, les athlètes de Swiss-Ski peuvent ainsi se préparer pour la Coupe du monde sur neige en Suisse. DÉCEMBRE 2017

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Focus // Ski Pool

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LE SKI POOL FOCUS

OU L’HISTOIRE D’UNE RÉUSSITE

59 équipementiers dans les secteurs du hardware et du software, parmi lesquels neuf équipes d’équipementiers et douze producteurs d’accessoires, forment la base du Ski Pool, qui existe depuis 1969. Depuis mi-2009, le Ski Pool est rattaché à Swiss-Ski. Et depuis le 1er juin de cette année, il a un nouveau directeur à sa tête, en la personne de Christian Zingg. Il est issu du milieu des équipementiers et connaît l’industrie comme sa poche, puisqu’il en fait partie depuis plus de vingt ans, d’abord chez K2 Sports et, ces dernières années, comme responsable commercial chez Salomon.

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Christian Zingg, vous passez du statut d’équipementier à celui de demandeur. Quel est l’attrait de changer de bord? Je ne qualifierais pas ma nouvelle fonction à la tête du Ski Pool comme celle d’un demandeur. Je travaille pour une organisation qui constitue depuis 40 ans une symbiose entre les fournisseurs d’articles de sport et Swiss-Ski, manifestant ainsi une solidité peu commune dans la durée. Le succès dans le sport de compétition est dans l’intérêt de tous, et ce succès passe par la fourniture aux athlètes de produits de qualité, qu’il s’agisse de sportifs au début de leur carrière ou au sommet de leur gloire. Si on regarde les choses ainsi, je me considère plutôt comme un joueur dans une équipe, et non comme un demandeur. Comment faut-il s’imaginer une relation avec 59 équipementiers? Devez-vous négocier avec chacun d’eux séparément, d’une année à l’autre? Fondamentalement, le pool se définit comme une structure qui offre son cadre à des partenariats communs. Dans le secteur des équipementiers de hardware, une période de pool tombe tous les deux ans, les années paires. Ce moment correspond également à celui où les athlètes peuvent changer de fournisseur, s’ils le souhaitent. Concernant les teams d’équipementiers, les contrats courent sur plusieurs années. Même dans ses premiers temps, le Ski Pool a toujours misé sur la durabilité et les partenariats à long terme. Cela rend certainement mes débuts plus simples. L’équipementier textile Descente est un bel exemple de durabilité. Il est là depuis les débuts du Ski Pool, donc depuis plus de 40 ans. Est-il encore nécessaire de négocier avec ce fidèle fournisseur japonais d’habillement, ou le contrat est-il prolongé tacitement? Vous savez, le marché change et le monde continue de tourner. Dans ces périodes de négociations contractuelles, le Ski Pool a également la responsabilité d’évaluer avec précision si les prestations et les besoins des deux parties répondent toujours aux attentes et sont toujours la meilleure solution pour les années à venir. Les relations entre Descente, le Ski Pool et Swiss-Ski sont certainement très profondes et particulières. On a de la peine à s’imaginer la fierté de cette manufacture japonaise à l’idée d’équiper depuis quatre décennies Swiss-Ski, pionnier du sport alpin de compétition. Vous devez pourtant toujours vous préparer à l’éventualité qu’un équipementier se désiste et cherche une solution de rechange plus adéquate. Cela ne doit pas être simple tous les jours, surtout à une époque comme la nôtre où tout va très vite? 10

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sourit). Under Armour est l’un des acteurs mondiaux de premier plan, directement derrière Nike et Addidas. C’est la marque qui a connu la croissance la plus rapide ces dernières années. Elle parle la langue des jeunes. En tant que fabricant de Teamwear, elle entend surtout investir et se positionner sur le marché suisse dans les domaines du fitness et du running. Les gens d’Under Armour considèrent Swiss-Ski et ses valeurs comme la plateforme idéale et espèrent ainsi gagner en crédibilité. C’est également une marque très active dans les médias, surtout sur les réseaux sociaux.

PORTRAIT DE CHRISTIAN ZINGG Né le: 23 mai1977, marié, deux enfants Etat civil: marié à Maria Imfeld Zingg Enfants: Mélie et Ella Sophia Profession: Dipl. féd. d’employé en commerce de détail, CFC d’expert en marketing, CFC d’expert en vente. Fonction actuelle: directeur du Ski Pool / Directeur équipement de Swiss-Ski Postes précédents: 2007 à 2013 Amer Sports, en tant que Commercial Manager Salomon Winter Sports Equipment. 2001 à 2007 Area Manager chez K2. 1993 à 2001 Jelmoli (conseiller de vente en articles de sport). Hobbys: ski alpin, ski nordique, trail running, VTT, surf Passions actuelles: ses deux filles (Ella 3 et Mélie 5), communiquer son plaisir pour les sports d’hiver

Oui, d’une certaine façon c’est juste. Mais d’un autre côté, le marché est soumis aujourd’hui à une pression beaucoup plus forte que par le passé. Celui qui veut conquérir des parts de marché et vendre ses produits doit impérativement se positionner avec précision. Sur le marché, seul un positionnement clair est en mesure de traverser les périodes difficiles. Or, la portée du sport de compétition, en ski alpin comme en ski de fond, est incontestable. Le Ski Pool, avec la prestation de Swiss-Ski, est donc très attractif, même à une époque où tout va vite. Autre atout important du Ski Pool: il est en dialogue permanent avec les équipementiers. Nous sommes tous sur le même bateau. Vous évoquiez les engagements à long terme, par exemple avec Descente, Odlo, Reusch ou X-Bionic avec les X-Socks. Depuis l’été passé, il y a pourtant un équipementier de plus, en provenance des USA: Under Armour. Est-on censé connaître? C’est effectivement une marque qui n’est pas encore sur toutes les lèvres. Pas encore! (Il

Lorsqu’on parcourt la longue liste des équipementiers, on prend conscience de la diversité des produits qui équipent les athlètes de pied en cap, mais on est également frappé de voir que le Ski Pool n’équipe manifestement que les cadres du ski alpin et du ski nordique de Swiss-Ski. Les athlètes des autres disciplines doivent-ils pourvoir eux-mêmes à leur équipement? Fondamentalement, aussi bien pour le ski alpin que pour le ski de fond, les athlètes sont tenus de s’activer eux-mêmes pour pourvoir à leur hardware. Le Pool leur garantit un cadre et leur assure du matériel au cas où ils n’auraient pas trouvé par eux-mêmes. Quant aux autres disciplines (skicross, freeski, télémark, aerials, moguls, snowboard) qui ne sont pas traitées par le Pool, nous concluons des contrats avec certains équipementiers d’équipe, là où il est judicieux de le faire. Ici aussi, c’est aux athlètes qu’il revient de s’activer pour trouver un fournisseur. Seulement ici, il n’y a de pool en arrière-fond pour, en dernière extrémité, pallier le manque de matériel s’ils n’en trouvent pas. Dans le software, les lignes sont généralement claires. Dans le hardware, en revanche, on sait que dans le ski alpin et dans le ski nordique on assiste régulièrement à des changements de marque: un athlète A quitte alors la marque B pour la marque C. Le règlement autorise de tels changements tous les deux ans. Or, vous avez des contrats avec toutes les marques de ski regroupées dans le Pool. Quel rôle Christian Zingg joue-t-il lors d’un changement de marque? Par le biais des contrats d’équipement, le Ski Pool définit le cadre dans lequel les athlètes évoluent. Nous leur procurons les conditions de base. Pour prendre le cas des skis, les athlètes négocient eux-mêmes directement avec les fournisseurs. La tâche du Pool consiste à s’assurer que le choix de la marque effectué par tel ou tel skieur offre à celui-ci la meilleure base possible pour de futurs succès. Il est également primordial que l’athlète puisse s’identifier à une marque. Cela fait partie du jeu: nous avons

besoin de marques cool, qui défendent les bonnes valeurs et sont susceptibles d’amener nos athlètes au sommet. Un changement de marque ne peut s’effectuer que tous les deux ans, les années paires. Si un athlète procède à un changement de marque l’année qui précède ou qui suit «l’année du changement», il existe des directives claires qui règlent la situation. Ainsi, le nouvel équipementier doit verser à l’équipementier actuel une compensation financière pour les frais de formation consentis pour l’athlète. Si le changement s’effectue conformément au règlement, c’est-à-dire l’année du changement, il n’y a pas de compensation à verser. Pour l’entrée d’une nouvelle marque dans le Ski Pool, certaines dispositions doivent être respectées. Durant les deux premières années, elle a le statut de «supporter» et ne peut équiper que les cadres B et C. Cette procédure vise à empêcher qu’un nouveau sponsor puisse un peu facilement conclure un contrat d’équipement avec un athlète pour lequel aussi bien le Pool que les équipementiers ont déjà investi beaucoup d’argent par le passé. Pour accéder directement à la Coupe du monde, la nouvelle marque devrait payer rétroactivement un montant équivalant aux frais de formation consentis durant les quatre dernières années. Jusqu’à présent il n’y a eu que deux exemples d’une procédure aussi coûteuse: Alpina avec Didier Cuche et, plus récemment, Salomon qui a directement équipé Luca Aerni en casques et lunettes de ski. Restons-en au hardware: on estime qu’il se vend en Suisse, à l’heure actuelle, encore 190 000 paires de ski par année. Il y a 20 ans, ce chiffre était deux fois plus élevé. En Suisse, le ski est donc un sport qui perd de plus en plus d’importance et, pourrait-on penser, de son attractivité. Peut-être le jour est-il proche où l’industrie n’aura plus les moyens nécessaires pour soutenir les ports d’hiver. Sur le plan mondial, les chiffres concernant les ventes de hardware sont stables. En ce qui concerne le marché suisse, vous avez raison: ces dernières années nous avons accusé un certain recul. Celui-ci s’explique par un changement dans la mentalité des consommateurs et des vendeurs, avec une augmentation des locations. D’autre part, les difficiles conditions d’enneigement n’ont pas amélioré les choses. Mais il est intéressant de constater que le segment compétition a sérieusement repris des couleurs, ces dernières années, comme le démontre par ailleurs la progression des parts de marché des marques qui investissent dans la compétition. Tous les acteurs concernés doivent pourtant se préparer à affronter des conditions nouvelles et s’adapter à un marché en constante mutation. Ce qu’il nous faut, c’est une atmosphère foncièrement positive de re-

nouveau, et ceci chez tous les acteurs qui participent au marché des sports d’hiver. Nous pensons que les succès et la personnalité de nos athlètes sont les meilleurs ambassadeurs de notre sport et des valeurs de notre pays. Parallèlement à la baisse des ventes, le changement climatique est en train de modifier la donne. Les trois derniers hivers n’ont pas toujours été très réjouissants. Surtout, les chutes de neige ne sont survenues que très tard, également en montagne. Et, on le sait par expérience, c’est la pire chose qui puisse arriver pour les affaires. Quelle est votre position à ce sujet? Comme je l’ai dit précédemment, si les conditions d’enneigement pour pratiquer le ski sont insuffisantes en Suisse, alors je me demande où on pourra encore s’adonner à ce sport dans le monde? Nous devons nous attendre à des hivers capricieux, ce qui nous oblige à adapter nos modèles commerciaux de façon à ce qu’ils perdurent à l’avenir. C’est pourquoi j’en appelle à une attitude résolument positive et à un engagement de tous les instants. Le changement climatique n’est pas la seule préoccupation: que dire en effet de l’évolution fulgurante de notre mode de vie au jour le jour, où tout va de plus en plus vite. La vitesse s’empare même des médias. Vous évoquiez les médias sociaux à propos du dernier arrivé de vos équipementiers, Under Armour: il y a des entreprises qui ne jurent que par la publicité dans les nouveaux médias numériques. Mais on ne peut s’empêcher de penser que, si les gens sont nombreux à connaître les médias sociaux, ils sont peu à y regarder la pub. Les médias sociaux sont importants: c’est une réalité incontestable. Nous aussi nous mettons l’accent sur eux. Personnellement, je crois que beaucoup de gens les regardent. Mais la vraie est question est: qu’est-ce qu’ils en gardent? Et à ce sujet, j’ai une opinion bien tranchée: depuis bien longtemps, chacun de nous s’est fabriqué dans sa tête un filtre «anti-conneries». C’est donc la manière dont nous abordons les médias sociaux contenant de la publicité qui fait la différence. Un exemple: si je perçois la campagne officielle de la marque X sur les médias sociaux comme une banale publicité, je l’élimine d’office de mon esprit. Mais si le team de Swiss-Ski ou Dario Cologna poste sur les médias sociaux un truc cool, par exemple s’il défie son frère dans un sprint, alors là je regarde avec intérêt et je noterai même, au passage, les marques que porte Dario Cologna. Dans ce cas, je dirais que les médias sociaux ont apporté une réelle valeur ajoutée. Mais pour ce faire, il faut que la marque sache s’y prendre correctement. La publicité non-créative n’a aucune chance. Mais si les valeurs et le

message sont véhiculés par Swiss-Ski ou, par exemple, par Lara Gut, alors ils acquièrent une tout autre crédibilité, et nous y sommes tous beaucoup plus réceptifs. Au début du mois d’octobre a eu lieu la journée de remise du matériel pour les athlètes de Swiss Ski. Par le passé, ça n’a jamais eu un grand impact sur le public. C’était votre première: quel jugement portez-vous sur la remise de cet automne? Avant ma première, j’ai demandé à de nombreux athlètes, équipementiers et autres collègues au sein de l’association ce qu’ils en pensaient. Qu’y a-t-il de bien, qu’y a-t-il à améliorer, voire à changer? Toutes les réponses allaient dans le même sens: il faut surtout changer la manière de remettre les produits. Il ne faut pas oublier que, chaque année le jour de la remise, plus de 350 athlètes, entraîneurs, physiothérapeutes, médecins et autres fonctionnaires sont équipés. Cela correspond à une valeur marchande de plus de quatre millions de francs (environ. 20 000 francs par person). Dans un premier temps, j’ai souhaité accroître l’estime portée à ces produits. Nous avons donc fabriqué un sac dans lequel on peut soigneusement ranger cette multitude de produits. Et puis dans l’entrée, nous avons créé une exposition avec les produits textiles de Descente et Odlo. Les Autrichiens font de cette remise de matériel une manifestation publique, un événement qu’ils mettent en scène avec des spectacles. Serait-ce une option pour Swiss-Ski? Nous sommes en train d’évaluer comment nous pourrions mieux positionner les deux événements du Ski Pool que sont la journée des mesures, au printemps, et la journée de la remise des équipements, en automne. Avec pour objectif clair de mettre l’accent sur la création d’une valeur ajoutée pour toutes les parties. JO SE PH W E IB E L

LE SKI POOL Le Ski Pool est une entité qui regroupe Swiss-Ski et l‘Association des fournisseurs suisses d'articles de sport, la SPAF. Il a pour but de réglementer le soutien financier et en matériel apporté à Swiss-Ski. Il réglemente la publicité dans le cadre de contrats signés entre le Pool et les équipementiers. La communauté d’intérêts (stakeholder) du Ski Pool comprend les équipementiers, les diverses associations (la SPAF, la SRS (Ski Racing Supplier Association) et SwissSki, les athlètes, les coachs, les managements et les fédérations internationales: la FIS (Fédération internationale de ski), le CIO (Comité international olympique) et l’IBU (International Biathlon Union).

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UN PARTENARIAT «ÉTERNEL»

Jusqu’au jour où un ensemble de règles a fixé des normes et des barrières en matière, par exemple, de perméabilité à l’air. Et c’était bien ainsi: il en allait de l’équité sportive et de la sécurité des coureurs. Après une chute dans une combinaison plastifiée, un descendeur est resté paralysé à vie. A elles seules, la fabrication de la matière, l’assemblage par couture des diverses pièces d’étoffe ou encore la forme des combinaisons sont devenues une science hyperspécialisée. Absolument. Tous nos athlètes de pointe passent au scanner. Puis les données sont introduites dans un logiciel corporel en 3D, qui établit un modèle de coupe. Ensuite chaque athlète reçoit un exemplaire unique, taillé sur mesure pour être le plus efficace possible du point de vue aérodynamique. Cette avancée technologique a atteint un incroyable niveau de sophistication, de même d’ailleurs que les tests en soufflerie.

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Descente, le fabricant japonais de tenues de ski, est un exemple de constance et de continuité. L’entrepris fête cette année le 40e anniversaire de sa collaboration avec Swiss-Ski. Reto Furrer, président de Gregor Furrer & Partner Holding SA*, déclare avec fierté: «A ma connaissance, c’est le deuxième plus vieux contrat de sponsoring au niveau international. Seule la coopération d’Adidas avec le Bayern de Münich dure depuis plus longtemps.» Reto Furrer s’entretient avec Richard Hegglin, rédacteur à Snowactive.

Au Japon, le sport de compétition en général revêt une immense importance. Là-bas, une médaille d’or olympique a probablement encore plus de valeur que chez nous. Un athlète y est tenu en très haute estime. Pour une entreprise, il n’existe pas de meilleure méthode de se profiler que de coopérer avec des athlètes qui affichent leur volonté de gagner. C’est là que Descente puise sa motivation, et les succès des athlètes qu’elle soutient font sa fierté.

Qu’il s’agisse de Kodak (photos 1 et 2), de fromage (3), de Swissair (4), de Swisscom (5) ou encore de la tenue olympique (6), les looks varient, mais c’est toujours la même manufacture textile japonaise qui, depuis plus de 40 ans, équipe les athlètes suisses de ski alpin. Quant à la matière dont sont faits les rêves, elle provient de Suisse (Eschler SA, de Bühler AR).

Reto Furrer, quel est le secret de cette collaboration inhabituellement longue? A la base, il y a la réunion des cultures de nos deux pays. Les Japonais comme les Suisses ont une conscience marquée des partenariats à long terme. Ceux-ci ne sont pas immédiatement remis en cause au premier coup dur. Sur ce point, les deux cultures sont même très semblables. Descente est resté au côté de l’équipe suisse à l’époque où celle-ci marchait moins bien. De son côté, Swiss-Ski ne s’est pas détourné de Descente à l’époque où, avec les succès, d’autres prétendants se présentaient. On peut s’étonner qu’une collaboration entre deux partenaires aux cultures, aux coutumes et aux styles de vie si différents ait si bien fonctionné pendant si longtemps. Oui, la mentalité est certes différente, mais les valeurs fondamentales sont presque identiques. Le Japon se caractérise par des valeurs comme l’excellence qualitative, la précision extrême, la technologie de pointe et la volonté farouche de toujours s’améliorer. Ce sont des vertus très prisées également en Suisse. Mais l’importance du ski au Japon est limitée. C’est du moins l’impression qu’on a.

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Sur le plan médiatique, Descente est avant tout perçu comme fabricant de combinaisons de ski, alors qu’il dispose d’un large assortiment de vêtements de ski. Comment fait-on pour modifier cette perception? La combinaison est un chef-d’œuvre de technologie d’un exceptionnel niveau de pertinence. Et pour le fabricant un véritable défi. Le logo est présent dessus et il est bien perçu dans l’esprit des gens. C’est le fonctionnement normal de la publicité classique. Il ne faut pas sous-estimer la présence du logo de Descente sur les vêtements de ski «normaux» portés par les athlètes, à plus forte raison une année olympique, où toute la délégation suisse portera la même tenue complète. Lorsque la collaboration avec Swiss-Ski a commencé, le ski vivait encore au rythme des duels légendaires entre Bernhard Russi et Franz Klammer. Un jour, l’Uranais a déclaré qu’il avait gagné de nombreuses courses grâce à Descente, mais qu’il en avait aussi perdu quelques-unes à cause de Descente. A l’époque, la combinaison avec une importance capitale. A cette époque nous collaborions étroitement avec l’aérodynamicien Hans Hess, un pionnier dans le monde des tenues de sport fonctionnelles, un vrai génie. A la base, il y avait la technologie «Magicsuits», qui a fait fureur dans les années 70 avec les descendeurs

Il en va finalement de quelques centièmes de seconde. Oui, la plupart des courses se décident à quelques centièmes près. Avec des écarts si minimes, on ne sait jamais où on les gagne et où on les perd. Et surtout si on les perd à cause de la combinaison. La soufflerie est devenue une vraie piste de ski virtuelle. La soufflerie apporte l’assurance que la voie choisie pour développer un produit est la bonne. C’est une forme de caution scientifique. Dans une situation de course sur la piste, il est très difficile d’obtenir des preuves scientifiques. Chaque athlète a besoin de 20 à 30 combinaisons de ski par saison, ce qui représente des coûts énormes. Ces 40 dernières années, la marque Descente a investi des sommes pharamineuses. Des dizaines de millions de francs? Si l’on fait le compte de toutes les années, plutôt des centaines de millions … Malgré tous ces progrès technologiques, encore aujourd’hui il y a des discussions où l’on met en cause l’aérodynamisme des combinaisons. Pas facile pour l’équipementier, n’est-ce pas? Il existe un mécanisme dont j’ai pris conscience au fil des années. Lorsqu’un seul coureur rate sa descente, c’est généralement la faute aux skis. Lorsque deux, trois ou quatre coureurs se plantent, c’est la faute de l’entraîneur. Et lorsque tous les coureurs sont mauvais, alors c’est la faute à la combinaison. Car la combinaison est l’unique facteur commun à toute l’équipe.

canadiens. En fait, c’était les débuts de la marque Descente dans le sport de compétition. Ce n’était pas un coup de pub, mais une vraie solution technique. A cette époque les mœurs dans le cirque blanc étaient plutôt sauvages: il n’existait pas vraiment de réglementation claire. Tous les trucs étaient permis. Certains coureurs descendaient dans des combinaisons en peau de renne plastifiée. C’est que l’on n’était pas vraiment conscient de l’importance de la combinaison. Aujourd’hui, c’est tout à fait différent. Dans presque chaque sport il y a une composante aérodynamique. Même en formule 1 c’est grâce à l’aérodynamisme qu’on gagne des courses, pas grâce au moteur. Au début des expérimentations aérodynamiques, on partait de l’hypothèse qu’un descendeur nu devait théoriquement être le plus rapide. A quoi le spécialiste Hans Hess a rétorqué: «Vous avez déjà vu un oiseau nu?» A partir de là, quelques-uns ont même effectué des tests avec des combinaisons pennées. Ce lien avec la nature est une approche fondamentalement scientifique: on observe un poisson ou un faucon, et on essaie d’expliquer pourquoi ces animaux sont si rapides. Et c’est ainsi que les découvertes de la bionique ont fait leur entrée dans le développement des combinaisons. (Ndlr: contraction de biologie et de technique, la bionique est la science qui recherche dans la nature des modèles en vue de réalisations techniques).

Il y a eu des coureurs qui étaient particulièrement exigeants en matière de combinaisons de ski, par exemple Didier Cuche. Bon, Didier était un bricoleur doublé d’un perfectionniste, pas seulement pour les combinaisons, mais pour le matériel en général. Il était connu pour ça. Avec ténacité, il essayait de tirer le maximum de tout, et partout où c’était possible. Ce qui était tout à fait légitime. Nous sommes dans un sport de compétition, et sur la plus haute marche du podium il n’y a de la place que pour une seule personne.

PHOTOS: LDD.

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Les anoraks ou les vestes font également débat dans le grand public, mais cette fois pour des questions de mode. Je me souviens des Championnats du monde 2009 à Val d’Isère … (il rit aux éclats) ... ah oui, avec la veste yougo, comme on l’appelait!

S’agit-il là en partie de provocations intentionnelles, juste pour attirer l’attention? Oui, clairement oui. Les Championnats du monde ou les Jeux olympiques offrent une opportunité unique d’atteindre un large public. Par conséquent, on franchit intentionnellement un pas de plus que d’habitude. La veste que vous évoquiez, qui ne plaisait pas à tout le monde, en était un exemple.

L’engagement des équipementiers

Ou le légendaire manteau argenté de Salt Lake City. C’était un gag du même genre. Avec Simon Ammann, double médaillé olympique, en Harry Potter, ça a eu un retentissement planétaire. Et dans certains pays asiatiques, les costumes suisses sont censés devenir des best-seller? Effectivement. En Corée du Sud, il se vend plus de vestes de l’équipe nationale de ski qu’en Suisse. Les Asiatiques s’identifient volontiers au sport d’élite et portent des vêtements avec notre logo, donc des originaux. Sur ce point-là, c’est très différent de la culture helvétique. Ici, il est extrêmement rare de dépenser 700 francs pour une veste sous prétexte qu’il y a le logo d’Audi dessus. En Chine aussi, nos vêtements trouvent un écho de plus en plus favorable. De ce point de vue-là, le fait que les prochains Jeux olympiques se déroulent en Corée du Sud et en Chine est très intéressant pour vous. Bien entendu. L’année prochaine, à Pyeongchang, nous serons en Corée du Sud, le pays de la marque Descente, qui possède à travers tout le pays plus de 200 magasins à son nom. Quand ils verront les Suisses débarquer, ils seront soulevés d’enthousiasme. Nous projetons d’ores et déjà de mettre sur pied diverses actions. C’est l’occasion idéale de promouvoir encore davantage le sport d’élite et l’équipementier Descente. Et en 2026, peut-être le Valais accueillera-t-il les Jeux olympiques. Quelle est votre position à ce sujet, en tant que Valaisan? En tant que Valaisan et en tant que Suisse, je suis bien évidemment favorable à la tenue des jeux dans notre pays. Ma famille est jeune, ce serait bien que la génération de mes enfants puisse connaître l’engouement que suscite une telle manifestation. Pour la société, le sport d’élite est le meilleur exemple qu’on puisse donner qu’il est possible d’être en compétition directe avec des adversaires, au plus haut niveau, tout en se respectant les uns les autres. Qu’on puisse à tel point être contre les Jeux olympiques reste un mystère pour moi. Richard Hegglin

Reto Furrer (48) ist seit 2015 Präsident des Verwaltungsrates. *Gregor Furrer & Partner Holding SA a été fondé en 1980 à Zoug. Cette holding regroupe sous son toit les entreprises Völkl Suisse SA, Uvex Suisse, Hi Trade SA, Chervo Suisse SA, Furore Sports SA et Gregor Furrer & Partner Services SA. En tant que grossiste, elle distribue les marques Völkl, Uvex, Marker, Descente, Chervo, Dalbello, Vaude et Diadora. Reto Furrer (48) président du Conseil d’administration depuis 2015.

Silvan Niederöst, Amersports, Atomic Qu’attend votre entreprise de son engagement au sein du Swiss-Ski Pool? Nous souhaitons positionner notre marque comme une marque compétitive, performante et sympathique dans le milieu des compétitions. Les courses sont un facteur de succès essentiel pour assurer le succès d’une marque, spécialement en Suisse. Afin d’atteindre cet objectif avec efficacité, nous souhaitons collaborer avec des athlètes qui correspondent parfaitement à nos valeurs. Et c’est au sein du Swiss-Ski Pool que nous y parvenons, raison pour laquelle il est important que nous en fassions partie. Depuis quand votre entreprise est-elle membre du Swiss-Ski Pool? Nous sommes partenaires du Swiss-Ski Pool depuis de nombreuses années. Nous y apprécions les échanges ouverts. Surtout à l’heure actuelle, il est important qu’il y ait un échange intense entre les équipementiers et le Swiss-Ski Pool. Il y a de nombreux défis à relever, et nous entendons y parvenir ensemble. Jusqu’où va votre activité d’équipementier? Nous équipons les athlètes à tous les niveaux du cadre national. Nous accordons une attention particulière aux skieuses et skieurs en devenir. Nous aimerions les aider à accéder à l’élite mondiale. Pour nous, les meilleurs exemples sont Carlo Janka et Daniel Albrecht. Atomic a pris ces deux skieurs sous contrat alors qu’ils étaient tout jeunes et les a accompagnés jusqu’au sommet de la hiérarchie mondiale. Nous faisons de même aujourd’hui avec Mauro Caviezel et Niels Hintermann, qui sont déjà montés sur le podium en Coupe du monde. Et d’autres talents prometteurs se pressent déjà au portillon de la Coupe du monde. Cet engagement auprès du consommateur final fait-il l’objet d’une publicité ou d’une communication de votre part? Evidemment! Nous ne communiquons pas directement notre engagement au sein du Swiss-Ski Pool. Mais les succès remportés dans les compétitions sont très importants dans la communication. Après la saison passée, où nous avons été la marque la plus titrée non seulement en Coupe du monde de ski alpin (pour la première fois depuis 27 ans, une marque de skis équipait les deux vainqueurs du classement général de la Coupe du monde!), mais également aux Championnats du monde de St-Moritz, notre engagement dans le ski de compétition est plus que jamais l’élément le plus important dans notre communication, aussi bien auprès des consommateurs finaux qu’auprès des commerçants.

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Focus // Ski Pool

Focus // Ski Pool

Christian Hilber, Reusch

Walter Dietiker, Fischer

Qu’attend votre entreprise de son engagement au sein du Swiss-Ski Pool? Nous apprécions la collaboration avec le Swiss-Ski Pool et nous sommes fiers de pouvoir équiper en gants les meilleurs athlètes du monde depuis plus de 30 ans. Les succès et les médailles des sportifs sont notre meilleur stimulant. Nous considérons comme notre devoir et notre mission de développer des gants d’exception pour les athlètes et de pouvoir ainsi leur garantir le meilleur soutien possible. En produisant des gants innovants, issus des technologies les plus récentes, nous souhaitons être à la hauteur de cette exigence aussi bien pour nos compétiteurs que pour nos autres clients. Tous nos gants doivent en effet afficher la même qualité et le même confort que ceux de Beat, Lara, Wendy et des autres athlètes de pointe de l’équipe suisse.

Qu’attend votre entreprise de son engagement au sein du Swiss-Ski Pool? Dans certaines disciplines sportives il y a des «équipes d’usine». Mais c’est une solution difficile à imaginer pour le ski de compétition. C’est pourquoi le Swiss-Ski Pool a la très délicate mission d’assurer des structures claires et transparentes pour les différents niveaux de performance de tous les compétiteurs, aussi bien en ski alpin qu’en ski nordique. Nous apprécions tout particulièrement les efforts consentis en faveur des jeunes athlètes, nos stars de demain.

Depuis quand votre entreprise est-elle membre du Swiss-Ski Pool? Depuis un peu plus de 30 ans. Cet engagement auprès du consommateur final fait-il l’objet d’une publicité ou d’une communication de votre part? Nous faisons connaître cet engagement avec plaisir et fierté par le biais de nos catalogues, de nos brochures-photo, des médias sociaux et de notre stand à l’ISPO.

Depuis quand votre entreprise est-elle membre du Swiss-Ski Pool? Le sport de compétition a toujours fait partie des compétences centrales et de la philosophie de notre marque (Fischer Sports vient de fêter le 90e anniversaire de son existence). L’engagement en faveur du sport de compétition continue d’occuper une place importante dans notre stratégie de marketing et de communication, en ski alpin comme en ski de fond ou en saut à ski. Ce sont les athlètes qui permettent à la marque de véhiculer sa notoriété et sa compétence. Jusqu’où va votre activité d’équipementier? Les sportifs de pointe performants sont bien entendu la vitrine de notre immense engagement dans plusieurs disciplines. Mais nous considérons égale-

Lucio Zallot, Head

Ueli Schaub, Nordica

Qu’attend votre entreprise de son engagement au sein du Swiss-Ski Pool? Nous attendons des conditions équitables pour nous en tant qu’équipementier et naturellement une plateforme qui nous permet de commercialiser nos produits dans le monde entier.

Qu’attend votre entreprise de son engagement au sein du Swiss-Ski Pool? Un certain degré de notoriété, des performances au plus haut niveau grâce à nos skis et nos souliers et que les compétiteurs fassent confiance à Nordica.

Beat Schuoler, Völkl ment comme une nécessité de soutenir les jeunes athlètes et d’apporter notre contribution à l’encouragement de la relève dans le ski. Cet engagement auprès du consommateur final fait-il l’objet d’une publicité ou d’une communication de votre part? Nos catalogues, nos newsletters et notre site web mentionnent aussi souvent que possible notre engagement pour la compétition, avec les mots et les photos pour le documenter. Les coureurs et les athlètes ne sont pas seulement les ambassadeurs de notre marque et les vecteurs de notre image: souvent, ils travaillent au développement d’un nouveau produit et nous donnent des idées. Ce sont des esprits créatifs et innovants, ils sont les premiers à tester de nouvelles matières et de nouvelles fabrications. La compétition permet aussi à Fischer Sports d’alimenter le consommateur en sujets et en anecdotes aussi pertinents qu’intéressants.

Qu’attend votre entreprise de son engagement au sein du Swiss-Ski Pool? En tant que plus grand fournisseur d’équipements, le Pool apporte à Swiss-Ski une importante contribution financière. Il est là pour canaliser le flux de matériel vers les athlètes. Depuis quand votre entreprise est-elle membre du Swiss-Ski Pool? Nous étions parmi les membres fondateurs en 1969. Jusqu’où va votre activité d’équipementier? Coupe du monde, coupe d’Europe et juniors. Cet engagement auprès du consommateur final fait-il l’objet d’une publicité ou d’une communication de votre part? Nous ne faisons aucune publicité particulière sur notre affiliation au pool. Les meilleurs témoignages, ce sont les athlètes.

Luca Aerni, cadre de l’équipe nationale de ski alpin Qu’est-ce que ça signifie pour toi de recevoir chaque année un nouvel équipement? J’y attache beaucoup d’importance! J’apprécie à sa juste valeur l’excellente qualité du matériel, d’autant plus que nous sommes rééquipés chaque année en matériel neuf. En grande partie, il s’agit en quelque sorte de mes «habits de travail», que je suis appelé à utiliser tous les jours. Or, une saison longue et intense laisse forcément des traces. A ton avis, quelle est la pièce centrale de cet équipement? Naturellement le ski. A mes yeux, c’est avant tout la combinaison de course. Sans cet élément essentiel, impossible de s’aligner. Je suis toujours admiratif devant les améliorations permanentes apportées d’une année à l’autre à ces combinaisons. Quel est l’élément de l’équipement qui te manquerait le plus?

La doudoune. Après une manche de slalom ou de slalom géant, il n’y a rien de plus agréable que d’enfiler une veste en duvet bien chaude. Les équipementiers de Luca Aerni Salomon (Ski, souliers, casque, fixation, lunettes), Komperdell (bâtons), Descente (habits), Reusch (gants).

René Urfer, Leki Qu’attend votre entreprise de son engagement au sein du Swiss-Ski Pool? Leki est un produit innovant et très technique: en nous engageant avec le Swiss-Ski Pool et en équipant les athlètes, nous soulignons cet aspect. La visibilité du produit y est très élevée et le nom de la marque omniprésent.

Les sponsors et partenaires

SPONSOR PRINCIPAL

Depuis quand votre entreprise est-elle membre du Swiss-Ski Pool? L’engagement de Head remonte aux années 60. En tant qu’importateur, c’est Walter Haensli qui a commencé d’équiper les skieuses et les skieurs, et c’est lui qui a mis en place le service de course. Il fut l’un des co-fondateurs du Swiss-Ski Pool. Dans les années 60, Head était la marque de ski dominante dans le ski de compétition. L’équipe nationale suisse skiait majoritairement sur des Head. Jusqu’où va votre activité d’équipementier? Notre engagement va très loin: la Coupe du monde et la Coupe d’Europe ne sont que la pointe de l’iceberg. Nous réunissons les meilleurs juniors dans une équipe appelée Head Future Team, dont Didier Cuche est le parrain. Et à côté nous proposons, par le biais des magasins de sport, des skis de course pour les jeunes, spécialement préparés pour le grand public. Cet engagement auprès du consommateur final fait-il l’objet d’une publicité ou d’une communication de votre part? Les succès remportés par nos skis dans les compétitions ces 10 dernières années sont parvenus jusqu’au consommateur. Mais naturellement nous faisons régulièrement de la publicité pour le sport de compétition, c’est dans notre ADN.

Depuis quand votre entreprise est-elle membre du Swiss-Ski Pool? Sans interruption depuis que le Ski Pool/Coupe du monde existe. Jusqu’où va votre activité d’équipementier? Nous équipons les skieurs depuis les juniors jusqu’aux champions de la Coupe du monde! Durant 20 ans, Nordica a été sponsor matériel du GP Migros, qui rassemble chaque année env. 7000 participants. Il y a encore de très nombreux jeunes qui font confiance à Nordica. A l’avenir, Nordica International investira à nouveau davantage dans les meilleurs athlètes suisses. Cet engagement auprès du consommateur final fait-il l’objet d’une publicité ou d’une communication de votre part? La meilleure publicité reste encore les superbes images en direct à la TV et les photos des places sur le podium. Sinon nous faisons des offres aux cadres pour les jeunes compétiteurs et, en cas de succès retentissants (par exemple, la saison passée, la victoire de Dominik Paris sur la Streif, à Kitzbühel, sur des skis et avec des souliers Nordica), nous envoyons des infos et des newsletters par le biais des médias sociaux. Enfin, nous mettons en place des promotions et des événements avec les athlètes Nordica.

Depuis quand votre entreprise est-elle membre du Swiss-Ski Pool? Nous sommes membres du Ski Pool depuis une vingtaine d’années. Cet engagement auprès du consommateur final fait-il l’objet d’une publicité ou d’une communication de votre part? Dans notre publicité et dans le commerce, nous utilisons beaucoup le langage des images pour communiquer.

SPONSORS

AUTOMOBILES

PARTENAIRES

René Urfer, X-Socks Qu’attend votre entreprise de son engagement au sein du Swiss-Ski Pool? Un transfert d’image et le soutien du ski de compétition. Depuis quand votre entreprise est-elle membre du Swiss-Ski Pool? Depuis 10 ans. Cet engagement auprès du consommateur final fait-il l’objet d’une publicité ou d’une communication de votre part? Nous nous servons de cette publicité dans les annonces et lors de notre présence dans les cadres régionaux.

PARTENAIRES D'ÉVÉNEMENTS

OFFICIAL BROADCASTER

PARTENAIRE MEDIA

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FOURNISSEURS

Burgerstein / Ruag / Hilti / Ferienverein / TechnoAlpin / Kameha Grand Zürich / Human Tecar / Trilux AG / Funke Lettershop DONATEURS

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Crystal Club / Dr. Heinz Grütter-Jundt-Stiftung zur Förderung des alpinen Skisportes

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Un joyau aussi précieux que discret

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e SWISS SKI POOL a été fondé en 1969. A l’époque il avait pour objectif de procurer aux skieurs les moyens indispensables à leur entraînement et à leurs compétitions, et d’établir un ordre clair dans le domaine de la fourniture d’équipements. D’un côté, il y avait les intérêts de la Fédération suisse de ski, qui voyait là une bonne opportunité d’équiper le plus grand nombre possible de ses athlètes avec, si possible, du bon matériel. De l’autre, il y avait les intérêts des équipementiers, qui voyaient là un bon moyen d’améliorer la qualité de leur matériel avec l’aide des skieurs, tout en se faisant connaître du grand public. L’intérêt commun des deux parties résidait dans l’idée de soutenir et de promouvoir la Suisse, grande nation du ski, dans les compétitions internationales, et de l’amener au sommet. Entre la Fédération suisse de ski et les équipementiers, il s’agissait donc de coordonner des intérêts parfois similaires, mais aussi parfois divergents. C’est pourquoi dix bonnes années se sont écoulées avant qu’un contrat puisse être signé entre la Fédération de ski de l’époque (FSS) et les équipementiers. Ceux-ci étaient représentés par l’Association des fournisseurs suisses d'articles de sport (SPAF). Entre la SPAF et la FSS fut donc signé en 1980 un contrat qui instaurait la fondation d’une société simple sous le nom de SWISS SKI POOL, qui existe encore aujourd’hui. Les équipementiers s’engageaient à amener dans le pool l’argent et le matériel, tandis que la Fédération de ski s’engageait à y amener les droits publicitaires des athlètes. Ce contrat de base stipulait que les athlètes de la Fédération ne pourraient désormais plus utiliser que les skis, souliers de ski, fixations, bâtons de ski, casques et lunettes des équipementiers qui avaient souscrit au pool. En contrepartie, les équipementiers étaient tenus d’équiper gratuitement tous les athlètes faisant partie d’un des cadres nationaux. Cet accord englobait le ski alpin, le ski de fond et le saut à ski. Les équipementiers s’engageaient également à accorder aux associations régionales de ski des conditions spéciales pour les juniors. Dans le domaine des combinaisons de ski et des gants, le SWISS SKI POOL obtint le droit d’équiper les équipes de manière globale et de conclure des contrats allant dans ce sens avec les équipementiers.

Guido Mätzler est avocat en exercice à Sargans et, depuis 25 ans, président du Ski Pool.

LES ÉQUIPEMENTIERS S’ENGAGEAIENT À AMENER DANS LE POOL L’ARGENT ET LE MATÉRIEL, TANDIS QUE LA FÉDÉRATION DE SKI S’ENGAGEAIT À Y AMENER LES DROITS PUBLICITAIRES DES ATHLÈTES.

Depuis 1980, tous les cadres nationaux ont donc été équipés gratuitement par le biais du SKI POOL. De plus, la Fédération suisse de ski de l’époque (aujourd’hui SWISS SKI) a reçu chaque année un montant cash de l’ordre d’un million de francs. Le contrat de base entre la SPAF et la FSS (SWISS SKI) est renouvelé tous les deux ans. Sans résiliation d’une des parties, il est reconduit d’office. Je suis président de la SPAF depuis 1990, et donc également président du volet équipements du SWISS SKI POOL. Durant ces 27 ans, il y a eu beaucoup de situations réjouissantes, mais également quelques situations plus déplaisantes au sein du SKI POOL. Et certaines choses ont changé. Ainsi, l’influence des maisons mères internationales s’est considérablement accrue. Aussi bien du côté des équipementiers que du côté de SWISS SKI, le pool a souvent été remis en cause, et la résiliation du contrat de base a parfois été envisagée. Mais tout le monde a fini par reconnaître que la solidarité généreuse des équipementiers d’une part, et la collaboration fructueuse avec SWISS SKI d’autre part, représentaient pour l’ensemble de la relève helvétique une valeur inappréciable. C’est chaque fois cette considération qui a conduit les deux parties à conserver la structure de base du SKI POOL, qui a fait ses preuves, et à persévérer sur cette voie. Avec l’élection de Christian Zingg à la direction du SWISS SKI POOL, SWISS SKI a donné un signal fort pour l’avenir. Au moment d’effectuer le grand saut dans un cadre national, nos jeunes athlètes continueront d’avoir la garantie qu’ils peuvent compter sur SWISS SKI et les équipementiers pour financier l’essentiel des dépenses qu’impliquent les compétitions (matériel, voyages, hébergement, etc.). Par rapport à bien d’autres disciplines sportives, il s’agit là d’un immense privilège. Le 7 octobre 2017, à Dübendorf, jour de la remise des équipements, 350 athlètes et responsables ont été équipés de pied en cap pour la saison à venir, avec du matériel d’une valeur totale de plus de quatre millions de francs. La saison peut désormais commencer, et nous espérons que le SKI POOL aura apporté sa contribution à la réussite des athlètes suisses.

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Personnages // Backstage // Andi Evers

PERSONNAGES

L'EXPERT

Depuis ce printemps, Andi Evers dirige l’équipe suisse de descente. Cet Autrichien de 49 ans a laissé partout derrière lui des traces significatives et compte parmi les experts les plus avisés du circuit. Son bilan jusqu’ici est impressionnant. En sera-t-il de même désormais avec Swiss-Ski?

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Menschen // Backstage Personnages // Backstage // Andi // Andi Evers Evers

Personnages // Backstage // Andi Evers

Toujours s’entraîner en équipe, mais en même temps essayer d’aborder chaque athlète le plus individuellement possible. Andi Evers

champions du monde et des champions olympiques. Mais derrière leurs exploits, il y avait un homme discret et modeste: leur chef Andi Evers. A une époque où le narcissisme et les déclarations à l’emporte-pièce s’érigent en règle, cet homme est presque un anachronisme vivant. Il avoue qu’il n’a jamais compté «ses» victoires et «ses» médailles. «Mais il doit y avoir une centaine de victoires et une vingtaine de médailles durant l’époque où j’étais l’entraîneur en chef de ces athlètes», poursuitil. «Une fois j’ai quand même dû faire le décompte exact: c’est quand je suis parti pour les USA, en 2012. Pour le permis de travail, j’ai en effet dû présenter un résumé exhaustif. Je

Le succès ne vient pas tout seul Ce «mais» fait référence au seul paramètre qui, dans toute activité sportive, permet de mesurer les progrès accomplis: le résultat. «Mais le succès ne vient pas tout seul», ajoute Beat Feuz. «Et seuls les résultats comptent», renchérit Mauro Caviezel. De son côté, Carlo Janka ne se départit pas de son habituel pragmatisme: «Ces lauriers sont mérités mais prématurés: c’est cet hiver qu’on fera le décompte.» Il ne sert effectivement à rien de dresser des plans 20

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sur la comète, et Carlo Janka est bien placé pour le savoir, lui qui s’est déchiré les ligaments croisés avant même les premiers rendez-vous de la saison. Et l’exemple d’Ottmar Hitzfeld engage à une certaine prudence: lorsqu’il avait repris l’équipe nationale de football, certains joueurs avaient cru qu’avec un entraîneur de cette trempe le succès allait tomber de lui-même. Une défaite humiliante 2:1 contre le modeste Luxembourg les avait obligés à revenir sur terre. Le puissant «WC4» A l’époque, Andi Evers avait durablement marqué de son empreinte l’histoire du ski autrichien grâce au légendaire WC4, certainement l’équipe la plus puissante jamais vue en Coupe du monde de ski. Hermann Maier, Michael Walchhofer, Benjamin Raich et, un peu plus tard, Mario Matt en faisaient partie. Ces quatre-là furent des vainqueurs en série, des

L’entraîneur en charge du groupe de descendeurs 1/B: Simon Rothenbühler.

Andi Evers en compagnie des entraîneurs Manfred Widauer et Hansjürg Kunz (de g. à dr.).

PHOTOS: ST EPHAN BOEGLI

«

Ses qualifications sont indiscutables, mais ...», commente Beat Feuz. «Il est certes très compétent et il a un bon œil, mais ...», ajoute Carlo Janka. «Il a de bonnes idées et un tempérament plutôt calme et réfléchi, mais ...», poursuit Mauro Caviezel. Bref, la première impression laissée par Andi Evers est très bonne, mais ...

n’aime pas faire ce genre de chose, parce que ce ne sont pas mes succès, mais ceux des athlètes.» Une réaction typique d’Andi Evers. L’aventure américaine En tant qu’entraîneur aux USA, Andi Evers parvint à remettre Steven Nyman sur la voie du succès, après une interruption de six ans. Et grâce à lui, Travis Ganong monta pour la première fois sur le podium. Après deux ans, l’Autrichien dut pourtant s’en aller, «parce que le nouveau président de l’Association américaine de ski ne voulait pas commencer son mandat en traînant un boulet derrière lui», explique Andi Evers. Le «boulet» en question,

c’est une affaire judiciaire. A cette époque, Andi Evers vivait avec sa petite amie. Or, celleci fut condamnée pour avoir détourné 7,6 millions d’euros dans une entreprise d’informatique. Andi Evers fut également condamné pour complicité: en tant que partenaire de la prévenue, il fut accusé d’avoir profité de cet argent mal acquis. «J’ai rencontré la mauvaise femme au mauvais moment. Mais bon, c’était de ma faute, j’aurais dû me poser quelques questions. Je ne me suis pas soucié de l’origine de cet argent. Pour moi, cela a été un moment très difficile, mais assez instructif», racontet-il. Après une année passée à l’académie du ski à Waidhofen, l’Autrichien a atterri au Liechtenstein, où il a mené Tina Weirather à sa première médaille en Coupe du monde et à son titre de championne du monde de super-G. Jusqu’à ce printemps, où il a été approché par la Fédération suisse de ski. «Quand il m’a dit que les Suisses l’avaient contacté, je lui ai tout de suite conseillé d’accepter cette offre», explique Tina Weirather, qui apprécie dans cet homme ses compétences techniques et son tempérament placide et réservé. «Moi, je n’aime pas être supercoachée», résume-t-elle, «et Andi a toujours su trouver la bonne mesure.» Evers depuis longtemps dans le collimateur Actuel président de Swiss-Ski, Urs Lehmann avait Andi Evers dans le collimateur depuis un bon moment. En 2013 déjà, alors que l’entraîneur des descendeurs, Roland Platzer, passait du côté des descendeuses, l’Autrichien figurait parmi les candidats au poste. Il faut dire qu’Urs Lehmann et Andi Evers se connaissent depuis presque 30 ans. Ils étaient même adversaires DÉCEMBRE 2017

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Personnages // Backstage // Andi Evers

sur les pistes. Et au début des années 90, ils ont passé deux semaines ensemble au Japon. Andi Evers y séjournait comme pilote de tests pour Atomic, et Urs Lehmann avait été envoyé à Morioka par Karl Frehsner en prévision des courses FIS, car celui-ci avait remarqué que la piste sur laquelle s’étaient déroulés les Championnats du monde de 1993 était taillée sur mesure pour Urs Lehmann. Bon pressentiment: la saison suivante, le descendeur suisse devenait en effet champion du monde de la discipline. A ce moment-là, la carrière d’Andi Evers touchait déjà à sa fin. L’Autrichien passait pourtant pour un des plus grands talents de sa génération. En 1986, il était vice-champion du monde junior, à sa grande déception encore aujourd’hui. «J’avais dominé toutes les courses de ma catégorie et je partais grand favori. Mais deux jours avant la descente des Championnats du monde, je me suis fait une contusion au tibia», raconte Andi Evers. C’est le Romand William Besse qui a décroché la médaille d’or, pour six centièmes de seconde. «Mais Besse a mérité sa victoire, il l’a prouvé par la suite en Coupe du monde, où il a eu bien plus de succès que moi», reconnaît-il. Pas de grande carrière derrière lui Andi Evers a disputé une douzaine de courses Coupe du monde, sans jamais se placer parmi les premiers. Durant trois ans, il a pratiquement aligné les blessures, puis il a été éjecté des cadres. Hannes Trinkl, futur champion du

Personnages // Backstage // Andi Evers

monde, aujourd’hui patron de la descente à la FIS, partageait souvent sa chambre avec Andi Evers. «Andi n’a jamais eu de chance durant sa carrière; mais il est devenu un entraîneur exceptionnel, le meilleur à mes yeux. Je ne comprends pas que la Fédération autrichienne de ski ne l’ait pas repris», commente-t-il. Avant de devenir entraîneur, il a travaillé dans le commerce, puis dans le marketing des remontées mécaniques de Flachau, petite commune autrichienne. Puis il a obtenu ses diplômes d’entraîneur de ski, en même temps qu’un certain Hermann Maier, lui-même éjecté des cadres. Evers et Maier, qui sont tous les deux de Flachau, se sont connus étonnamment sur un terrain de football, et non sur les pistes. Au football aussi, Andi Evers avait du talent: il était entraîneur-joueur du club local, et durant son adolescence il avait fait partie de la sélection autrichienne.

Jörg «Jojo» Roten est l’entraîneur du groupe de descendeurs A/1. Il est aussi responsable de la «coordination» pour les pistes d’entraînement.

Maier et Evers se retrouvent en Coupe du monde Hermann Maier et Andi Evers se sont retrouvés en Coupe du monde de ski par des chemins détournés. Grâce à un temps extraordinaire en tant qu’ouvreur (!) dans le slalom géant Coupe du monde de Flachau (remporté par Urs Kälin), Hermann Maier se vit offrir comme récompense une place sur la grille de départ de la Coupe d’Europe, puis de la Coupe du monde. Et c’est Andi Evers, désormais entraîneur, qui fit de ce parfait inconnu le champion du

monde et le champion olympique que l’on connaît. La philosophie d’Evers peut se résumer ainsi: toujours s’entraîner en équipe, mais en même temps essayer d’aborder chaque athlète le plus individuellement possible. Cette philosophie coïncide avec la nouvelle stratégie de Swiss Ski. Dans un programme d’entraînement, les jeunes talents en devenir et ex-champions du monde juniors Ralph Weber ou Nils

Mani ne peuvent pas être soumis au même régime que Beat Feuz ou Patrick Küng. C’est pourquoi deux groupes de descendeurs ont été formés: le premier (A/1) sous la direction d’Andi Evers et Jörg «Jojo» Roten, le second (1B) sous la direction de Simon Rothenbühler et Vitus Llüönd. De son côté, Franz Heinzer continue de diriger l’équipe de Coupe d’Europe. Jörg Roten est également institué «coordinateur» des pistes d’entraînement, dont la responsabilité générale incombe pourtant à Evers.

Lui tout seul avec Küng Dès son intronisation, à la fin de l’hiver passé, Andi Evers a donné un bon exemple de sa philosophie. Il est allé skier une semaine en compagnie de Patrick Küng, juste les deux, en toute liberté. «Cela m’a fait du bien que quelqu’un d’autre me dise une fois comment je dois skier. J’ai beaucoup appris, j’ai reconstruit mes fondamentaux et j’ai retrouvé du plaisir à skier», s’exclame l’ancien champion du monde, plein d’éloges. «Chez Paddy, il s’agissait d’une réinitialisation technique, car les divers paramètres

ne jouaient plus tous très bien ensemble», ajoute Andi Evers. «J’aurais volontiers fait ça avec d’autres, mais hélas le temps manquait.» Les astuces psychologiques et les dynamiques de groupe artificielles ne sont pas sa tasse de thé. «Si les gars se poussent les uns les autres, alors une bonne dynamique s’installe automatiquement. Au fond, il s’agit toujours de la même chose: gagner des courses, que ce soit en Coupe du monde, aux Championnats de monde ou aux Jeux olympiques.» RICHARD HE GGLIN

Simon Rothenbühler en compagnie de Mauro Caviezel lors d’une reconnaissance de piste.

LIENS L’équipe des entraîneurs de descente se présente http://bit.ly/speed-trainer Urs Kryenbühl, descendeur de Swiss Ski, donne un aperçu de l’entraînement sur le glacier de Zermatt http://bit.ly/urs_kryenbuehl

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PHOTOS: LDD., SELKIRK-TANGIERS. COM

Selkirk Tangiers est une institution dans le «hotspot» du freeride de Revelstoke. Durant l’hiver 2017/2018, la société fêtera ses 40 ans d’existence.

Fondée par le Suisse Pierre Schlunegger, elle fait voler les fans de poudreuse venant de partout dans le monde, sur les magnifiques sommets des Selkirk et des Monashee – deux des meilleures régions au monde pour la pratique de l’héliski. Avec un choix de plus de 400 descentes cartographiées et des dizaines de variantes, la région adjacente à Revelstoke et au Parc National des Glaciers, offre d’infinies possibilités. Les yeux des héliskieurs et héliboardeurs s'illuminent lorsqu’ils entendent les noms des Selkirk et Monashee. Une moyenne de 18 mètres de poudreuse fine tombe chaque hiver à environ 1800 mètres d’altitude. Les conditions météorologiques sont relativement stables, les pentes des glaciers sont à couper le souffle et les magnifiques descentes dans les arbres en font une destination de rêve pour les amateurs de poudre. Le terrain des Selkirk est presque aussi grand que le canton des Grisons. Alors que dans l'est de la Suisse quelques milliers de skieurs se bousculent en un jour, il n'y a que quelques dizaines

d’héliskieurs dans la région des Selkirk. Quel luxe! Tout confort au Coast Hillcrest Resort Hotel La base de Selkirk Tangiers est le confortable Coast Hillcrest Resort Hotel, audessus de Revelstoke et de la vallée de Columbia River. De là, les hélicoptères partent tous les matins pour leur tournée dans les montagnes. Certains groupes sont conduits en navette vers d'autres zones de décollage et d’atterrissage afin de raccourcir le temps d’accès

à la première descente. L’accès en bus à la deuxième base de Selkirks, Albert Canyon, rend le domaine indépendant des conditions météorologiques. Si le départ depuis le Hillcrest Hotel ne pouvait être réalisable, Selkirk possède ainsi une autre option qui permet de réduire considérablement le nombre de jours qui ne permettent pas de voler durant la saison. Grande flexibilité Selkirk Tangiers Heli Skiing offre des semaines d’héliski avec trois groupes de onze

SELKIRK TANGIERS DREAM STAR PACKAGES

Vous voulez skier à votre propre rythme – que ce soit de manière détendue ou au contraire, totalement effrénée? Vous voulez simplement séjourner en famille ou entre amis dans les magnifiques montagnes de la ColombieBritannique – vivre l’expérience de voyage de vos rêves? Les Dream Star Packages ont été créés pour vous! Découvrez le meilleur de l'héliski: des forfaits de ski héliporté privé avec Selkirk Tangiers Heliskiing à Revelstoke, l’eldorado de la poudreuse. Vous n’attendez pas sur l’hélicoptère, c’est l'hélicoptère qui attend sur vous! Un hélicoptère A-Star est exclusivement à disposition de votre groupe privé de quatre personnes. Selon les

conditions météorologiques et d’enneigement, c’est vous qui déterminez où vous désirez skier dans le domaine des Selkirk: larges boulevards alpins, pentes escarpées ou descentes mémorables dans les arbres. Vous définissez le rythme et durant combien de temps vous désirez skier. Tous vos désirs sont exaucés! Les Dream Star Packages peuvent se réserver auprès de voyageplan et sont disponibles pour des séjours de 3 à 7 jours d’héliski. Le prix pour un groupe de 4 personnes pendant trois jours d'héliski à l’Hôtel Hillcrest, sur la base de chambres doubles avec salle de bain/douche, pension complète, 15 000 mètres de dénivelé compris pour un total dès CHF 29 990.–.

personnes, mais aussi des variantes en petits groupes et même des groupes privés. Selkirk fait preuve de souplesse dans la durée des séjours pouvant aller de trois à sept jours d'héliski. Ski et snowboard de premier choix aussi en cas de mauvais temps Le domaine skiable de Revelstoke (RMR) est un grand avantage pour tous les clients de Selkirk Tangiers. L'excellente station de ski ainsi que le centre-ville de Revelstoke se trouvent à seulement dix minutes en voiture de la base de Selkirk Tangiers. Si en cas de très mauvais temps, l’hélicoptère ne pouvait exceptionnellement pas voler depuis les deux bases, il est facilement possible de permuter afin d’aller skier dans la station de Revelstoke et même d’aller faire du catskiing au sommet de Revelstoke Mountain. RMR est un superbe domaine skiable avec plus de 50 descentes, parfois très difficiles. Il est même possible de faire du hors-piste, avec une descente qui a atteint un dénivelé record en Amérique du Nord avec 1713 mètres!

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Personnages // Nostalski // Laurence Rochat

Personnages // Nostalski // Laurence Rochat

La Vaudoise de 38 ans Laurence Rochat est connue comme étant d’une nature joyeuse. L’ancienne skieuse de fond, qui a remporté la médaille de bronze de l’épreuve dames par équipes aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, et atteint à cette occasion le sommet de sa carrière sportive, a vécu des moments difficiles. Le 8 juillet 2015, la vie de celle qui était alors responsable du département hôtellerie de l’entreprise horlogère Audemars Piguet a en effet brusquement basculé.

«C

Le sport fera toujours partie de ma vie

’est comme si quelqu’un t’avait débranché», raconte Laurence Rochat en évoquant le coup du sort qui la frappe, durant l’été 2015, lorsque son partenaire, le chef cuisinier Philippe Rochat, s’effondre sur son vélo de course et meurt. «Aucun choix ne se présente à toi, si ce n’est accepter», déclare la gagnante en 2007 du marathon de l’Engadine, à propos de ce tragique événement. «Nous avions des projets communs, et en l'espace d’une seconde, plus rien», se souvient-elle rétrospectivement. «Lorsque tu perds ainsi l’homme de ta vie, commence alors pour toi la plus rude des compétitions», raconte l’ancienne sportive d’élite, aujourd’hui intéressée par l’art et la culture. Le travail de deuil a été un long processus. «Tu ne sais jamais ce que le lendemain te réserve», dit Laurence Rochat qui, une semaine après le décès de Philippe, s’est précipitée dans le travail, «jusqu’à en exploser.» Le sommeil et le sport l’ont aidée, de même que ses amis, ceux de Philippe et la famille. «Mais même si tu es soutenue par ton entourage, c’est seule que tu dois parcourir ce chemin difficile», explique Laurence Rochat, qui dit mener aujourd’hui son existence de façon plus consciente et plus vigilante. «A présent, je savoure encore plus chaque instant de la vie.»

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PHOTOS: UELI KÄNZIG/BASPO. / KEYSTONE

Laurence Rochat noch als aktive Langläuferin an der Nordischen Ski-WM in Sapporo 2007 beim 30-Kilometer-Lauf.

Bon pour l’équilibre Laurence Rochat travaille beaucoup. C’est pourquoi le sport est important pour elle. «Il fera toujours partie de ma vie, c’est une question d’équilibre. Et puis pour moi, il signifie également être dans la nature.» En vélo de course, en VTT et naturellement aussi à ski de fond en hiver, elle est constamment en mouvement. Mais elle pratique également le golf et un peu de ski alpin. «Et pour l’âme, je fais régulièrement du yoga.»

Retrouver ses marques dans la vie, retrouver la faculté de se réjouir de tout, tels étaient les buts qu’elle s’était fixés lors de son voyage de l’été passé au Canada, dans la région du Québec. «Là-bas, je pouvais être Laurence. En Suisse, je connais beaucoup de monde», poursuit-elle. Et ce séjour, souvent dans le silence de la nature, a eu pour elle des retombées bénéfiques. «Depuis deux ans, c’était la première fois que je ressentais à nouveau une énergie accrue dans mon corps.» Apprendre à connaître ses limites En tant que skieuse de fond, Laurence Rochat s’est habituée aux victoires et aux défaites, a appris à lutter. «Grâce au sport d’élite, j’ai appris à connaître mes limites et j’ai appris à connaître mon corps.» Son activité de skieuse de fond lui a offert les plus belles expériences, mais aussi d’autres moins belles. Parmi les plus beaux moments d’une journée, elle évoque sa médaille de bronze par équipe obtenue avec ses partenaires Brigitte Albrecht-Loretan, Andrea Huber et Natascia Leonardi Cortesi. «Pouvoir vivre une pareille journée était un rêve», se remémore-t-elle en évoquant cet événement historique du ski de fond suisse. «J’ai vraiment aimé cette vie et en ai gardé énormément de bons souvenirs. Mais j’ai aussi apprécié les nombreuses heures d’entraînement à l’extérieur dans la nature, dans les forêts du nord», dit-elle. En tant que sportive, elle a pu savourer chacune de ces journées. Les souvenirs de ses blessures et maladies, en revanche, sont moins agréables. «En tant qu’athlète, tu es une machine de compétition et tu es plus sensible aux infections: à peine as-tu un peu froid que tu tombes malade.» Responsable de projet pour un hôtel En rejoignant le monde du travail, Laurence Rochat a réalisé après coup combien elle avait été libre en tant que sportive. Le 1er mai 2010, un mois après s’être retirée de la compétition, elle a fait ses débuts chez son ancien sponsor Audemars Piguet. «Soudain, tu es à 100% au bureau, tu dois respecter des délais et n’as plus l’autonomie que tu avais en tant que sportive individuelle. Et cela fait une grande différence», déclare-t-elle. Mais les projets qu’elle doit mener en tant que responsable du département hôtellerie, à la tête d’une équipe de 25 collaborateurs, sont positifs. «Tout comme dans le sport, j’y ai des objectifs à atteindre», déclare la Vaudoise, à l’aise dans les contacts, qui organise toutes les visites à l’usine du Brassus. «2000 personnes en provenance du monde entier sont reçues chaque année dans la Vallée de Joux.» Un projet lui tient particulièrement à cœur, qui verra le jour dans deux ans: «Je suis responsable de projet pour le nouvel Hôtel des Horlogers, au Brassus», explique-t-elle non sans fierté. Pour

remplacer le précédent hôtel, qui a été démoli, un cinq étoiles moderne, disposant de quelque 50 lits, est en construction sous la direction d’Audemars Piguet. Ambassadrice de «Sion-Valais 2026» Ce vaste projet et une activité professionnelle exigeante expliquent également pourquoi Laurence Rochat ne souhaite pas assumer beaucoup d’autres fonctions en parallèle. Elle consacre l’essentiel de son temps libre à son bien-être spirituel, en étant seule dans la nature ou avec des amis, par exemple à Obergoms, là où autrefois elle se rendait souvent avec Philippe. Elle a pourtant fait une entorse à son programme en acceptant d’être ambassadrice des Jeux olympiques d’hiver SionValais 2026. «Je fais cela en tant qu’ancienne athlète, car pour moi les jeux olympiques ont été une aventure, et c’est le rêve de tout jeune sportif d’y participer une fois.» En outre, il serait bon que le sport occupe à nouveau «une place centrale» en Suisse. «Les Jeux olympiques sont un moteur pour la génération montante, pour le tourisme et également pour l’économie», Laurence en est convaincue. Avec l’approbation le 18 octobre par le Conseil fédéral d’une participation financière de la Confédération, la candidature Sion 2026 a d’ores et déjà franchi un obstacle important. A nouveau disponible pour les plaisirs de la table Née le 1er août 1979, cette fille de paysans est une hôtesse habile, mais également une Suissesse fière de l’être. «C'est assez particulier d’avoir son anniversaire le jour de la fête nationale», avoue franchement la «Combière» (ndlr: habitante de la Vallée de Joux). «A mes yeux, la Suisse tout entière est importante, la Suisse alémanique et les autres parties du pays aussi. Pour moi, le Röstigraben n’existe pas», déclare la Romande, qui désormais retourne volontiers manger au Restaurant de l’Hôtel de Ville à Crissier, là où son partenaire de vie prématurément décédé, Philippe Rochat, a reçu avec sa brigade la plus haute consécration de Gault et Millau. «J’y connais encore beaucoup de monde, mais après le décès de Philippe et celui de son successeur Benoît Violier, il m’a été longtemps difficile d’y aller», se souvient Laurence Rochat. «Mais lorsque le chef actuel, Franck Giovannini, s’est vu décerner 19 points au Gault-Millau, cet automne, je l’ai appelé et félicité. Je suis très heureuse pour lui et son équipe.» Ces derniers temps, la vie a donc réservé à Laurence Rochat de bons et de moins bons moments. Mais un peu plus de deux ans après le décès inattendu de son compagnon, elle rayonne de joie: elle s’est retrouvée, a retrouvé le chemin de la vie et un regain d’énergie. KURT HENAUER

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Active // Jeux olympiques // Les sites des compétitions

Trente ans après les Jeux Olympiques d’été à Séoul, la Corée du Sud accueillera les Jeux Olympiques d’hiver en février prochain. Quelque 3000 athlètes du monde entier se mesureront sur douze sites de compétition. Les épreuves de sports de neige se dérouleront ont dans le pôle de mone les épreuves de sports tagne à PyeongChang, tandis que de glace auront lieu dans le pôle du littoral à Gangneung.

Active // Jeux olympiques // Les sites des compétitions

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DÉCEMBRE É 2017

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Active // Jeux olympiques // Les sites des compĂŠtitions

Membres de la dÊlÊgation suisse devant le bâtiment n° 105 du village olympique.

Active // Jeux olympiques // Les sites des compĂŠtitions

La House of Switzerland se trouve encore à l’Êtat de gros œuvre.

Le gĂŠrant de l’hĂ´tel de Jeongseon reçoit le drapeau suisse.

TROIS ENTRAĂŽNEURS ET LEURS IMPRESSIONS

L

a amme olympique est allumĂŠe. Le 1er novembre, soit 100 jours exactement avant le dĂŠbut des Jeux Olympiques d’hiver, la amme est arrivĂŠe en CorĂŠe du Sud une semaine après avoir ĂŠtĂŠ allumĂŠe Ă Olympie (Grèce). Elle s’apprĂŞte dĂŠsormais Ă traverser 17 villes et provinces du pays organisateur avant d’être portĂŠe dans le stade olympique lors de la cĂŠrĂŠmonie d’ouverture du 9 fĂŠvrier 2018 et d’être Ă nouveau ĂŠteinte au mĂŞme endroit le 25 fĂŠvrier, Ă l’occasion de la cĂŠrĂŠmonie de clĂ´ture. L’arène construite temporairement pour les deux cĂŠrĂŠmonies peut accueillir 35 000 specta-

teurs et se trouve Ă seulement cinq minutes de bus du village olympique Ă PyeongChang (Ă ne pas confondre avec la capitale nord-corĂŠenne Pyongyang). La Place des mĂŠdailles, oĂš nous espĂŠrons que les athlètes suisses recevront de nombreuses mĂŠdailles, est ĂŠgalement toute proche. Une heure de trajet au maximum Il est d’ores et dĂŠjĂ ĂŠtabli que nous nous souviendrons des XXIIIe Jeux Olympiques d’hiver comme des Jeux des petits trajets. Tous les sites de compĂŠtition se trouvent Ă une heure de

trajet au maximum de PyeongChang, le centre des Jeux. Avec ses quelque 44 000 habitants, la ville et sa rĂŠgion situĂŠes au nord-est de la CorĂŠe du Sud, dans la province de Gangwon, au cĹ“ur de la chaĂŽne des monts Taebaek, attirent les habitants des villes voisines, comme SĂŠoul, en quĂŞte d’une zone de villĂŠgiature. NichĂŠe Ă une altitude de 700 Ă 1600 mètres, cette partie du pays connaĂŽt de longs hivers très enneigĂŠs. Les athlètes ne devraient donc avoir aucune difďŹ cultĂŠ Ă s’acclimater lors de la manifestation prestigieuse. Mises Ă part les ĂŠpreuves de sports de glace, toutes les compĂŠtitions seront

3+2726 6:,66 6.,

disputĂŠes dans la rĂŠgion de PyeongChang. Les sites de compĂŠtition de ce pĂ´le comprennent le Parc olympique d’Alpensia construit en vue des Jeux Olympiques (saut Ă ski, biathlon, ski de fond, combinĂŠ nordique, bobsleigh, luge, skeleton et big air), le Centre alpin de Yongpyong (slalom, slalom gĂŠant et la course par ĂŠquipe qui vient d’intĂŠgrer le programme olympique), le Centre alpin de Jeongseon tout juste sorti de terre avec la piste construite par Bernhard Russi (descente, super-G et combinĂŠ) ainsi que le très apprĂŠciĂŠ Phoenix Snow Park, qui a ĂŠtĂŠ agrandi (freestyle/snowboard, sauf big air). Toutes ces installations sportives ont accueilli des courses de Coupe du monde l’hiver dernier en guise de test. Les athlètes ont ainsi pu se familiariser avec les conditions locales. Plusieurs lieux de tournage Ă€ l’inverse de SĂŠoul, qui a organisĂŠ les Jeux Olympiques d’ÊtĂŠ en 1988, la ville de PyeongChang, Ă 130 kilomètres de la capitale sud-corĂŠenne, est peu populaire. Pourtant, le New York Times l’a classĂŠe dans les 52 meilleures destinations de voyage de l’annĂŠe 2016. Le tremplin de saut (ďŹ lm ÂŤTake OffÂť et programme de divertissement ÂŤInďŹ nitiy ChallengeÂť), la station de ski de Yongpyong (sĂŠrie tĂŠlĂŠvisĂŠe ÂŤWinter SonataÂť) et le Phoenix Snow Park (sĂŠrie tĂŠlĂŠvisĂŠe ÂŤAutumn in My HeartÂť) sont de cĂŠlèbres lieux de tournage. De plus, le nom Alpensia est une combinaison des mots allemands ÂŤAlpenÂť

Berni SchĂśdler (chef Saut Ă ski et CombinĂŠ nordique), Hans Flatscher (chef entraĂŽneur Ski alpin dames) et Ralph Pfäffli (chef entraĂŽneur Skicross) et leurs athlètes ont dĂŠjĂ sĂŠjournĂŠ dans la rĂŠgion de PyeongChang avant l’hiver olympique. Ils nous font part ci-après de leurs impressions et nous disent quelques mots Ă propos de la grande manifestation qui approche. Berni SchĂśdler: ÂŤC’est tranquillisant et cela donne conďŹ anceÂť Ĺ?/H 3DUF RO\PSLTXH GĹ–$OSHQVLD HVW ĂœTXLSĂœ GH VXSHUEHV LQVWDOODWLRQV GH VDXW Ç VNL HW GH VNL GH IRQG TXL SUR PHWWHQW GHV FRPSĂœWLWLRQV FDSWLYDQWHV HW JUDWLÄąDQWHVĹž DÄ´UPH %HUQL 6FKÄ…GOHU Ĺ?/HV WUHPSOLQV RQW GX FDUDF WĂ›UH HW VRQW WUĂ›V LPSUHVVLRQQDQWV Ĺž /RUV GH OĹ–ĂœYĂœQH PHQW WHVW RUJDQLVĂœ OD VDLVRQ GHUQLĂ›UH LOV VH VRQW ELHQ SUĂœSDUĂœV HW ĂœWDLHQW GĂœMÇ HQ FRQGLWLRQ SRXU OHV -HX[ 2O\PSLTXHV Ĺ?/H VWDGH GH VNL GH IRQG DYDLW ĂœJDOHPHQW OĹ–DLU ELHQ ,O HVW ĂœFODLUĂœ FRPPH HQ SOHLQ MRXU FH TXL FUĂœH XQH DWPRVSKĂ›UH VSĂœFLDOH Ĺž *OREDOHPHQW OH VĂœMRXU GH OĹ–DQ GHUQLHU HQ &RUĂœH GX 6XG D ODLVVĂœ Ç %HUQL 6FKÄ…GOHU Ĺ?GH WUĂ›V ERQQHV LPSUHV VLRQV DVVRFLĂœHV Ç TXHOTXHV ERQV UĂœVXOWDWV QRWDP PHQW GH 7LP +XJ H HW H SODFHV Q G O U 1RXV FRQQDLVVRQV OD UĂœJLRQ OH FRPLWĂœ GĹ–RUJDQLVDWLRQ OHV GLVWDQFHV &Ĺ–HVW WUDQTXLOOLVDQW HW FHOD GRQQH FRQÄąDQFH Ĺž Hans Flatscher: ÂŤUn grand chantier pas si grand que celaÂť +DQV )ODWVFKHU VH UĂœMRXLW ĂœJDOHPHQW Ç OĹ–LGĂœH Ĺ?GĹ–XQ QRXYHDX UDVVHPEOHPHQW DYHF EHDXFRXS GH VSRUWV HW GH SHUVRQQHV PRWLYĂœHV HW DVVRLÄłĂœHV GH UĂœXVVLWH HW GĹ–XQH IĂ?WH GX VSRUW LQRXEOLDEOH HQ &RUĂœH GX 6XGĹž SRXU UHSUHQGUH OHV SDUROHV GH %HUQL 6FKÄ…GOHU 6RQ REMHFWLI HVW FHSHQGDQW GH Ĺ?GĂœFURFKHU GHV PĂœGDLOOHV 8QH QD WLRQ GH VSRUWV GH QHLJH FRPPH OD 6XLVVH QH SHXW SDV VH FRQWHQWHU GH OĹ–HVSULW RO\PSLTXH QRXV QRXV EDWWURQV SRXU OH PĂœWDO SUĂœFLHX[ Ĺž

c OĹ–LQVWDU GH EHDXFRXS GĹ–LQVWDOODWLRQV Ç 6RWFKL OH &HQWUH DOSLQ GH -HRQJVHRQ Ç 3\HRQJ&KDQJ D ĂœWĂœ FRQVWUXLW GDQV OH QR PDQĹ–V ODQG Ĺ?c OĹ–H[FHSWLRQ GH OD SLVWH HW GH OD WĂœOĂœFDELQH TXL VRQW VXSHUEHV ULHQ QĹ–ĂœWDLW HQFRUH VRUWL GH WHUUH DX PRPHQW GH OD UĂœSĂœWLWLRQ JĂœQĂœ UDOH SRXU OHV -HX[ 2O\PSLTXHV 'H OĹ–KăWHO RQ QH YR\DLW TXH OHV IRQGDWLRQV LPPHQVHV HW LO \ DYDLW EHDXFRXS GH JUXHV 6Ĺ–LO VĹ–DJLVVDLW GĹ–XQ JUDQG FKDQWLHU Ç QRV \HX[ LO QĹ–ĂœWDLW TXH WRXW SHWLW SDU UDSSRUW Ç FHOXL GH 6RWFKL XQ DQ DYDQW OD JUDQGH PDQLIHVWDWLRQ Ĺž +DQV )ODWVFKHU D FHUWHV YX XQ SRWHQWLHO GĹ–RSWLPLVDWLRQ PDLV LO HVW ĂœJDOHPHQW GĹ–DYLV TXH OHV 6XG &RUĂœHQV RQW DFFRPSOL XQ WUDYDLO VDWLVIDLVDQW Ĺ?-H VXLV FRQYDLQFX TXĹ–LOV RQW EHDXFRXS DSSULV ORUV GHV ĂœYĂœQHPHQWV WHVWV HW TXH OH SHUVRQQHO VHUD HQFRUH SOXV FRPSĂœWHQW HW H[SĂœULPHQWĂœ DX PRPHQW GHV -HX[ 2O\PSLTXHV Ĺž ,O QĹ–\ D GRQF DXFXQH UDLVRQ GH VĹ–LQTXLĂœWHU TXDQW Ç OĹ–RUJDQLVDWLRQ Ç OĹ–LQYHUVH GH OD VLWXDWLRQ SROLWLTXH Ĺ?TXL HVSĂœURQV OH VH FDOPHUD ELHQWăWĹž Ralph Pfäffli: ÂŤL’esprit olympique me rend nerveuxÂť %LHQ HQWHQGX 5DOSK 3IĂ‹ÄľL VRXKDLWH ĂœJDOHPHQW XQ UH WRXU DX FDOPH 8QH IRLV OHV UHPRXV SROLWLTXHV ĂœFDUWĂœV LO HVW FRQYDLQFX Ĺ?TXH ULHQ QH GĂœFRQFHQWUHUD PHV DWKOĂ›WHVĹž 1L OHV QRPEUHX[ DXWUHV DWKOĂ›WHV QL OHV QRPEUHX[ UHSUĂœVHQWDQWV GHV PĂœGLDV QL OĹ–LPSUHVVLRQ QDQWH DJLWDWLRQ /D &RUĂœH GX 6XG UDSSHOOH IRUWHPHQW OH -DSRQ Ç 5DOSK 3IĂ‹ÄľL Ĺ?PRGHUQH HW PRQGDLQH GDQV OHV JUDQGHV YLOOHV WUDGLWLRQQHOOH HW SDXYUH GDQV OHV FDPSDJQHV &Ĺ–HVW XQ SD\V DQLPĂœ RÄš OHV JHQV VRQW DFFXHLOODQWV HW RQW XQ IDLEOH SRXU OHV VSRUWV GĹ–KLYHU HQÄąQ SRXU OH VSRUW HQ JĂœQĂœUDO Ĺž /H VSRUW QĹ–\ HVW GĹ–DLOOHXUV SDV XQ FRUSV ĂœWUDQJHU FRPPH QRXV DYRQV SX OH SHQVHU Ç 6RWFKL 5DOSK 3IĂ‹ÄľL TXDOLÄąH OH 3KRHQL[ 6QRZ 3DUN GH Ĺ?SHWLW GRPDLQH VNLDEOH Ç WDLOOH KXPDLQH DYHF GH QRPEUHX[ WĂœOĂœVNLV HW SOXVLHXUV JUDQGV KăWHOV ,O \ DYDLW GX PRQGH MRXU HW QXLW PĂ?PH VXU OHV SLVWHV /D QHLJH HVW VSĂœ FLDOH JURVVLĂ›UH HW JĂœQĂœUDOHPHQW DQFLHQQH Ĺž /HV ĂœR OLHQQHV RQW PRQWUĂœ TXĹ–LO \ DYDLW VRXYHQW GX YHQW DI

APERÇU DES SITES DE COMPÉTITION Sur les douze sites de compĂŠtition, la moitiĂŠ existe depuis quelques annĂŠes. Ils ont ĂŠtĂŠ transformĂŠs ou agrandis en une ou deux phases. Tous les travaux devraient ĂŞtre achevĂŠs d’ici dĂŠcembre. Les nouvelles installations doivent ĂŞtre utilisĂŠes après les Jeux.

PĂ”LE DE MONTAGNE DE PYEONGCHANG Centre de saut Ă ski d’Alpensia ĹĄ VSHFWDWHXUV ĹĄ &RQVWUXLW HQ DJUDQGLVVHPHQW GĹ–DYULO Ç GĂœFHPEUH ĹĄ &RXSH FRQWLQHQWDOH HQ HW HQ Centre de biathlon d’Alpensia ĹĄ VSHFWDWHXUV ĹĄ &RQVWUXLW HQ DJUDQGLVVHPHQW HQ QRYHPEUH HW HQ DYULO ĹĄ &RXSH GX PRQGH HW &KDPSLRQQDWV GX PRQGH Centre de ski de fond d’Alpensia ĹĄ VSHFWDWHXUV ĹĄ &RQVWUXLW HQ DJUDQGLVVHPHQW HQ MXLQ HW HQ DYULO ĹĄ &KDPSLRQQDWV QDWLRQDX[ HQ HQ HW HQ

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Centre de glisse olympique ĹĄ VSHFWDWHXUV ĹĄ 3LVWH GH OXJH GH EREVOHLJK HW GH VNHOHWRQ ĹĄ 'ĂœEXW GH OD FRQVWUXFWLRQ HQ GĂœFHPEUH ĹĄ 8WLOLVDWLRQ DSUĂ›V OHV -HX[ VLWH GĹ–HQWUDĂŽQHPHQW SRXU OHV ĂœTXLSHV QDWLRQDOHV HW OHV DWKOĂ›WHV ĂœWUDQJHUV VLWH GH FRPSĂœWLWLRQ SRXU OH SDWLQDJH DUWLVWLTXH HW OH VKRUW WUDFN FHQWUH GH GLYHUWLVVHPHQW WKĂœPDWLTXH Centre alpin de Yongpyong ĹĄ VSHFWDWHXUV ĹĄ 6ODORP JĂœDQW VODORP HW ĂœSUHXYH SDU ĂœTXLSH ĹĄ &RQVWUXFWLRQ HQ DJUDQGLVVHPHQW HQ VHSWHPEUH ĹĄ &RXSH GX PRQGH HW

Centre alpin de Jeongseon ĹĄ VSHFWDWHXUV ĹĄ 'HVFHQWH VXSHU * HW FRPELQĂœ ĹĄ 'ĂœEXW GH OD FRQVWUXFWLRQ HQ PDL ĹĄ 8WLOLVDWLRQ DSUĂ›V OHV -HX[ OĹ–LQVWDOODWLRQ VHUYLUD GH GRPDLQH VNLDEOH SHQGDQW OD VDLVRQ KLYHUQDOH HW GH SODFH GH PDUFKĂœ SRXU OHV VSĂœFLDOLWĂœV ORFDOHV DLQVL TXH GH UĂœJLRQ GH FXOWXUH QDWXUHOOH SRXU OHV KHUEHV OHV OĂœJXPHV HW OHV IJHXUV SHQGDQW OH UHVWH GH OĹ–DQQĂœH Phoenix Snow Park ĹĄ )UHHVW\OH DHULDOV ERVVHV VNLFURVV KDOI SLSH VORSHVW\OH HW VQRZERDUG VODORP JĂœDQW SDUDOOĂ›OH KDOI SLSH VQRZERDUGFURVV VORSHVW\OH

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PĂ”LE DU LITTORAL DE GANGNEUNG Centre de hockey de Gangneung ĹĄ VSHFWDWHXUV ĹĄ 'ĂœEXW GH OD FRQVWUXFWLRQ HQ PDUV Ovale de Gangneung ĹĄ VSHFWDWHXUV ĹĄ 3DWLQDJH GH YLWHVVH ĹĄ &RQVWUXFWLRQ GĹ–RFWREUH Ç PDUV

Centre de hockey de Kwangdong ĹĄ VSHFWDWHXUV ĹĄ &RQVWUXFWLRQ GH MXLQ Ç IĂœYULHU ĹĄ 8WLOLVDWLRQ DSUĂ›V OHV -HX[ VDOOH GH VSRUW GH OĹ–XQLYHUVLWĂœ HW LQVWDOODWLRQ VSRUWLYH RXYHUWH Ç OĹ–HQVHPEOH GH OD SRSXODWLRQ

Palais des glaces de Gangneung ĹĄ VSHFWDWHXUV ĹĄ 3DWLQDJH DUWLVWLTXH VKRUW WUDFN ĹĄ &RQVWUXFWLRQ GH MXLQ Ç GĂœFHPEUH Centre de curling de Gangneung ĹĄ VSHFWDWHXUV ĹĄ &RQVWUXLW HQ DJUDQGLVVHPHQW GH GĂœFHPEUH Ç MDQYLHU DÉCEMBRE 2017

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Active // Jeux olympiques // Les sites des compétitions

(les Alpes), «Asia» et «Fantasia», et signifie donc «les fantastiques Alpes de l’Asie». Le Parc olympique d’Alpensia se révèlera-t-il également fantastique pour la délégation suisse? Gangneung se trouve à une quarantaine de kilomètres au nord-est de PyeongChang, sur la côte Est. La ville est connue pour son café. Des baristas diplômés y servent la boisson chaude dans plus de 300 lieux. La rue du café de la ville de 220 000 habitants est célèbre à travers tout le pays: en 2016, elle a remporté un prix aux Korea Tourism Awards. Pendant les Jeux Olympiques, les vainqueurs des disciplines du hockey sur glace, du patinage de vitesse, du patinage artistique, du short track et du curling seront désignés dans le Parc olympique de Gangneung, au bord de la mer. A l’instar de PyeongChang, qui abrite en plus le Centre international de radio et télévision et le Centre de presse principal, le complexe de Gangneung comprend un village olympique. Les meilleurs athlètes du monde devraient sans aucun doute profiter d’un environnement des plus exotiques et vivre des Jeux Olympiques d’hiver captivants. ANITA FUCHS

Annonce

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Colonne // Médecin

VILLAGE OLYMPIQUE ET TROIS HÉBERGEMENTS EXTERNES Dans l’ensemble, PyeongChang est prête à accueillir les Jeux Olympiques et les travaux en cours devraient être achevés dans les temps. C’est l’impression qu’a eu une délégation de Swiss Olympic et de Swiss-Ski lors d’une visite de la région olympique au cours de la deuxième semaine d’octobre. Elle a notamment visité les hébergements destinés aux quelque 180 athlètes suisses attendus ainsi qu’à leurs coaches. Le quartier général de la délégation suisse sera installé dans le village olympique de PyeongChang, «où les travaux finaux sont en passe d’être achevés», comme l’a constaté Madeleine Erb, responsable du secrétariat du sport de Swiss-Ski, en se rendant sur place. Le village olympique accueillera les fondeurs, les biathlètes, les sauteurs à ski, les coureurs de combiné nordique et les snowboardeurs spécialisés dans le big air (ces derniers étant autorisés pour la première fois à participer aux Jeux

Olympiques d’hiver). Ils habiteront avec leurs coaches dans le bâtiment n° 105 et occuperont les appartements du premier au onzième étage, tous composés de deux ou trois chambres. De plus, la représentation de Swiss-Ski s’est vue attribuer trois hébergements externes. Les skieurs spécialisés dans les disciplines techniques seront hébergés en chambres doubles à l’hôtel Dragon de Yongpyong (à seulement cinq minutes de voiture du village olympique de PyeongChang), les spécialistes des disciplines de vitesse résideront dans un hôtel encore en construction à Jeongseon, tandis que les freestyleurs et les autres snowboardeurs seront logés dans des appartements à Bokwang. La House of Switzerland se situera à quelques minutes à pied de l’hôtel Dragon et se trouve «actuellement encore à l’état de gros œuvre», comme l’a remarqué Madeleine Erb. (af) Aperçu d’une des chambres doubles dans le village olympique.

Un encadrement médical éloigné du village olympique

Dr. med. Walter O. Frey Médecin-chef de Swiss-Ski Chef de service à Balgrist Move>Med Zürich

Pour l’inventeur des Jeux Olympiques de l’ère moderne, l’idéal de la paix et de la compréhension entre les peuples devait être l’objectif à poursuivre en plus des performances sportives de pointe. Les Jeux réunissent en effet des athlètes de différents sports et de différentes nations, qui résident tous ensemble dans ce qu’on appelle le village olympique. Le développement de relations personnelles qui en découle est là pour éveiller l’esprit olympique et le faire perdurer. La réalité de PyeongChang 2018 s’annonce toute autre. Une séparation temporelle homme-femmes divisera le groupe des skieurs alpins spécialistes des épreuves de vitesse: les hommes seront les premiers à concourir, puis les femmes suivront. Durant les Jeux, ces skieurs résideront dans un hôtel perdu au milieu de nulle part, mais situé tout près de la station inférieure des remontées mécaniques, ce qui compense cet éloignement. En matière de lieu de résidence et de conditions de compétition, ces skieurs auront l’impression de s’apprêter à disputer une épreuve de Coupe du monde dans un endroit reculé. La même situation attend les freestyleurs, les snowboardeurs et les skieurs alpins spécialistes des épreuves de vitesse, qui résideront également en dehors du village olympique. Bien que médecin de l’équipe suisse, je me trouverai moi-même aussi à une heure de voiture envi-

ron du village olympique, de mes collègues et des infrastructures médicales. En matière de médicaments, d’équipements de laboratoire et d’appareils de physiothérapie, je serai contraint de me débrouiller en toute autonomie. Adieu l’amical échange d’idées quotidien entre les spécialistes de l’équipe ... Notre équipe médicale est constituée de la physiothérapeute et de moi-même. Notre réseau le plus proche sera constitué des médecins et des thérapeutes des autres nations. Une réalité qui, là encore, nous rappelle celle de la Coupe du monde. Ce qui m’inquiète, c’est qu’aucun sauvetage des athlètes blessés ne sera possible par hélicoptère directement sur la piste. En effet, la Corée du Sud ne dispose que d’hélicoptères de sauvetage en mer. Lorsque les Jeux d’hiver ont été attribués à la Corée du Sud, pays qui n’a pas de longue tradition des sports d’hiver, il a paru manifeste que l’idéal olympique ne serait pas pleinement respecté. Qu’aurait-on pu imaginer d’autre? Des trajets démoralisants de plusieurs heures ou des pistes de descente situées dans des lieux inappropriés. Alors, autant faire quelques concessions au niveau de l’esprit olympique dans le but de pouvoir disputer des compétitions dans des conditions loyales, ce qui permet en outre de diminuer le risque de blessures – une priorité pour le médecin que je suis. DEZEMBER 2017

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Advertorial // Hotelplan

KEYSTONE Pas loin de là, à Keystone, on trouve un autre domaine skiable passionnant. Il se caractérise par de longues pistes et un grand espace dédié au freeride. 2 télécabines et 11 télésièges desservent plus de 120 pistes – de difficulté moyenne à difficile pour la plupart et d’autres plus faciles réservées aux débutants – et des parcs à neige. La spécialité de Keystone pour les passionnés de freeride? Le «Cat Skiing»: une chenillette mène des petits groupes de skieurs et leur guide aux

POUDREUSE FRAÎCHE ET BOURGADE HISTORIQUE

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Breckenridge Chef-lieu du comté de Summit, «Breck» – comme l’appellent les autochtones – n’est pas un lieu de vacances crée de toutes pièces, mais une bourgade historique et vivante. Superbement illuminée en soirée, la Main Street concentre boutiques, cafés, bars et restaurants originaux, parmi lesquels des établissements allant de la table gastronomique au saloon rustique. Breckenridge peut s’enorgueillir de son histoire.

Fondée en 1859 après la première découverte d’or, elle se développe rapidement troquant ainsi son premier campement de chercheurs contre une petite ville animée. D’ailleurs, plus de 350 bâtiments témoignent encore de cette atmosphère typique de l’Ouest sauvage. Le domaine skiable voit le jour en 1961. Il atteint une altitude de 3962 m, ce qui en fait le plus élevé d’Amérique du Nord. 18 télésièges et un téléski desservent environ 180 pistes,

qui s’étendent sur plus de cinq montagnes skiables contigus (Peaks 6 à 10). Les descentes offrent de quoi satisfaire tous les niveaux, mais plutôt les avancés et les chevronnés. Breckenridge offre aussi d'autres divertissements comme le ski de fond, la détente au Breckenridge Spa, des tours à motoneige et des visites guidées dans le centre-ville historique ou dans les anciennes mines d'or.

ARAPAHOE BASIN Depuis plus de 70 ans, Arapahoe Basin, ou «A-Basin» en abrégé, demeure une légende dans le Colorado. Les pistes de ce fascinant petit domaine skiable s'étendent sur 4000 mètres et sont ouvertes d'octobre à la mi-juin. On y rencontre surtout des skieurs et snowboarders expérimentés à la recherche d'une authentique aventure de neige. À Arapahoe Basin même, il n’y a

pas de logements. Il s'agit donc d'une destination idéale pour les excursions d'une journée, facilement accessible de Breckenridge par exemple, en seulement 20 minutes en navette gratuite ou en voiture. En plus des fantastiques descentes, le barbecue sur le parking en soirée constitue toujours un moment fort, car c’est l’occasion pour les Américains de terminer en beauté une journée de ski parfaite.

CON S E I L : Logement à Breckenridge: The Village at Breckenridge Resort*** Pour plus d’information: travelhouse.ch/z-27271

PHOTOS: LDD.

L’ancienne ville des chercheurs d'or de Breckenridge et la station de ski moderne de Keystone offrent un plaisir de neige infini et se combinent idéalement. Le légendaire domaine skiable Arapahoe Basin constitue un haut lieu incomparable.

espaces vierges. Des descentes nocturnes sont proposées au Dercum Mountain.

Brochure Travelhouse «Rêves d’hiver au Canada et aux États-Unis», à commander sur travelhouse.ch/brochure Réservation et conseil à l’adresse info@travelhouse.ch et au 043 211 71 81

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Active // Ski de fond // 5 grandes courses populaires en ligne de mire

Active // Ski de fond // 5 grandes courses populaires en ligne de mire

Les Grisons sont considérés à juste titre comm me le paradis suisse du ski de fond. Ce ca antton met en efffet à disposition des amateurs et des compétiteurs 1700 kilomètres de pisttes s. Dans s une acction commune, GRISONS VACANCES et SNOWACTIVE mettent l’accen nt sur cinq «classiques» pop pulaires et tirent au sort des start-packages pour chacune d’elles. Dernier déla ai PHOTO: LDD.

de participation ces prrochains jours!

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Active // Ski de fond // 5 grandes courses populaires en ligne de mire

Active // Ski de fond // 5 grandes courses populaires en ligne de mire

«Quand on fait du ski de fond, on ne peut rien faire de faux» Le ski de fond a le vent en poupe. Cette discipline sportive propice à la santé connaît en effet un essor considérable en Suisse, surtout depuis les succès de Dario Cologna. Le champion grison, qui figure toujours dans l’élite mondiale, comprend fort bien comment des sportifs amateurs peuvent tomber amoureux d’une discipline d’endurance comme le ski de fond. Il aborde dans notre interview toutes sortes de sujets autour du sport, de la technique et du plaisir.

Le plus important, c’est qu’ils aient du plaisir à pratiquer ce sport, à bouger dans la nature, à glisser sur la neige et à se sentir bien après l’effort. Il importe également de ne pas vouloir tout faire à la fois: il vaut mieux y aller progressivement. Commencer par un parcours Coupe du monde et l’attaquer avec pour objectif d’établir un nouveau record de la distance, n’est pas la bonne approche.

Était-ce là le début de votre grande carrière? Oui, on peut dire ça ainsi. D’une manière ou d’une autre, c’est là que j’ai attrapé le virus. J’ai commencé à m’entraîner et à avoir des ambitions. L’année suivante je suis monté sur le podium des Championnats suisses juniors. Et depuis, le ski de fond est devenu une passion.

Quelle importance revêt l’équipement? Le matériel doit être convenable. Pour les skis, les souliers et les bâtons, le mieux est de se faire conseiller par un spécialiste. Pour les débutants en style classique, je recommande des skis à grip interchangeable, qui conviennent à toutes les conditions et ont pour avantage qu’on ne se préoccupe pas du fartage.

Que conseillez-vous aux gens qui souhaitent commencer le ski de fond? Je leur recommande d’apprendre la technique depuis la base. Qu’il s’agisse de technique classique ou de skating, celui qui sait glisser correctement a davantage de plaisir. Il existe des myriades d’écoles de ski de fond, avec des professeurs très compétents, notamment dans les Grisons. Je pense que quelques leçons s’imposent. Dans les camps, vous avez assez souvent affaire à des gens qui pratiquent le fond comme hobby. Y a-t-il des choses que beaucoup de gens font faux? Faux? J’aurais tendance à dire qu’ils sont nombreux à faire tout juste. Et puis quand on fait du ski de fond, on ne peut pas faire grandchose de faux (Rires). C’est une discipline que l’on peut pratiquer jusqu’à un âge avancé. Elle est même recommandée par les professionnels de la santé, car elle sollicite l’organisme dans son intégralité. Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent se lancer dans cette discipline? 42

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Quelqu’un qui, aujourd’hui, n’a encore jamais mis de skis de fond, est-il en mesure de disputer le marathon de l’Engadine en mars prochain? Si elle n’est pas complètement hors de forme et si elle maîtrise les fondamentaux de la technique, une telle personne est certainement capable d’arriver au bout du marathon de l’Engadine lors de sa première participation. Il est pourtant recommandé de s’entraîner correctement et de prendre le temps d’effectuer quelques randonnées sur de plus longues distances, sinon les 42 kilomètres risquent de paraître bien plus longs que prévu. Chez les amateurs, y a-t-il des skieurs de fond particulièrement doués pour ce sport? Ceux qui font du ski alpin ou du hockey ou du skater inline sont à coup sûr avantagés, car ils ont l’habitude de se tenir en équilibre. Du coup se retrouver sur des lattes très étroites ne les gêne pas outre mesure. Le skating en patin s’apparente au skating en ski de fond. En tout cas je connais quelques joueurs de hockey qui sont d’excellents fondeurs.

Les Grisons sont connus pour organiser de nombreuses courses populaires de ski de fond. Pouvez-vous nous en recommander une? Le marathon de l’Engadine est de loin la course populaire la plus appréciée. Pour beaucoup d’amateurs de ski de fond, c’est un peu le couronnement de la saison. Mais toutes les manifestations plus modestes, à caractère plus familial, se disputent sur de magnifiques parcours et sont toujours très bien organisées. Quelles sont les courses grisonnes auxquelles vous avez participé? Quand j’étais junior, j’ai disputé la Mini-Planoiras, à Lenzerheide. A l’époque du gymnase, j’ai aussi disputé la Passlung. Il y a deux ans, j’ai remporté le marathon Surselva, à l’occasion de mon comeback après le Tour de ski. En revanche je ne me suis jamais présenté au départ de la Sertig Classic, à Davos. Elle a lieu pratiquement devant chez moi, mais hélas à un moment où je dispute la plupart des grandes compétitions internationales, comme les championnats du monde ou, en 2018, les Jeux olympiques. Vous avez oublié le marathon de ski de l’Engadine … Oui, bien sûr. J’ai remporté l’édition de cette année, c’était ma troisième victoire. Gagner le marathon de l’Engadine procure en Suisse un certain prestige, c’est donc une course qui a une valeur particulière. La plus belle de mes trois victoires fut la première, en 2007, le jour de mon 21e anniversaire. Participerez-vous à la 50e édition, le 11 mars 2018? Probablement pas, et je le déplore! La veille, à Oslo, dans le quartier de l’Holmenkollen, se déroule en effet une course Coupe du monde sur 50 km. Là, j’ai encore quelques comptes à régler ... ssw MA C H U B E R

PHOTO: SWISS -SKI

Dario Cologna, vous souvenez-vous de votre toute première course de fond? C’était une course juniors dans le val Münster, où j’ai grandi. J’avais 12 ans et jusque-là j’avais pratiqué d’autres sports, surtout le football et le ski alpin. J’ai participé à cette course de fond parce qu’elle se disputait pratiquement sur le pas de ma porte. Tout s’est bien passé, je me souviens que j’ai fini cinquième.

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Active // Ski de fond // 5 grandes courses populaires en ligne de mire

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GAGNEZ UN DE NOS 5 STARTPACKAGES! Vous vous ĂŞtes ďŹ xĂŠ pour objectif de participer Ă une course de ski de fond populaire? Vous avez de l’ambition et vous aimeriez respirer encore plus l’air de la compĂŠtition ? Ou alors vous ĂŞtes un dĂŠbutant et vous ĂŞtes Ă la recherche d’un objectif clair pour vous motiver? Les Grisons et le magazine ÂŤSnowactiveÂť tirent au sort cinq participations Ă l’une des traditionnelles courses de ski de fond populaires qui se dĂŠroulent dans la plus vaste rĂŠgion de fond de Suisse, avec en exclusivitĂŠ cinq start-packages! Le start-package comprend: s 5NE PLACE AU DÂŁPART DE L UNE DES COURSES de fond populaires suivantes: s 5NE NUITÂŁE POUR PERSONNES AVEC DEMI PENSION dans le lieu de la manifestation (pour la nuit qui prĂŠcède la course populaire) s PAIRE DE SKIS DE FOND !TOMIC OU 3ALOMON s MONTRE DE SPORT 355.4/

INS CR I VE Z -VOUS D ĂˆS M A IN T E N A N T ! Les Grisons et le magazine ÂŤSnowactiveÂť tirent au sort cinq participations Ă l’une des traditionnelles courses de ski de fond populaires qui se dĂŠroulent dans la plus vaste rĂŠgion de fond de Suisse, avec en exclusivitĂŠ cinq startpackages ! Le magazine ÂŤSnowactiveÂť publiera le portrait des gagnants et leurs impressions après la course.

Inscrivez-vous sans tarder à l’adresse web:

www. gra ubue nden.ch /vo lks lan g lau f $£LAI D INSCRIPTION LE NOVEMBRE ,ES GAGNANTS SERONT D£SIGN£S LE NOVEMBRE PAR 'RAUBÓNDEN Ferien. Vous trouverez d’autres informations à ce sujet dans les conditions de participation.

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BRE M E V O 22 N 17 20

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COURSE POPULAIRE DE SKI DE FOND PLANOIRAS

Date: 14 janvier 2018 DĂŠpart et arrivĂŠe: Aire de biathtlon de Lantsch/Lenz Parcours: 21 km et 10 km .OMBRE DE PARTICIPANTS env. 300 ParticularitĂŠ: La traditionnelle Planoiras (33e ĂŠdition) a lieu deux semaines après le Tour de ski. Nul doute que l’ambiance de la Coupe du monde y sera encore perceptible.

www.lenzerheide.com/ planoiras

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Active // Ski de fond // 5 grandes courses populaires en ligne de mire

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MARATHON SURSELVA

PASSLUNG

SERTIG CLASSIC

MARATHON DE SKI DE L’ ENGADINE

Date: 28 janvier 2018 DÊpart et arrivÊe: Sedrun Parcours: 25 km und 12,5 km Nombre de participants: env. 250 ParticularitÊ: Ce parcours agrÊablement dÊcoupÊ suit le cours du Rhin et en partie l’ancien tracÊ ferroviaire des NLFA. Au dÊpart, on trouve souvent quelques-uns des meilleurs spÊcialistes suisses de ski de fond.

Date: 11 fÊvrier 2018 DÊpart et arrivÊe: Scuol/Martina Parcours: 16,2 km Nombre de participants: env. 100 ParticularitÊ: En Basse-Engadine, la Passlung compte parmi les classiques des courses populaires. Ce sera sa 43e Êdition en fÊvrier, pour autant que l’on trouve des successeurs aux membres du comitÊ d’organisation qui se sont retirÊs.

Date: 18 fÊvrier 2018 DÊpart et arrivÊe: Davos Centre de ski de fond de Davos / Sertig Sand Parcours: 13,1 km (style classique) Nombre de participants: limitÊ à 250 ParticularitÊ: Sur le parcours qui les mène dans le Sertigtal, les coureurs doivent surmonter une dÊclivitÊ considÊrable de presque 400 mètres. Cette course classique ne doit donc pas être sous-estimÊe!

Date: 11 mars 2018 DÊpart et arrivÊe: Maloja/S-chanf Parcours: 42,2 km Nombre de participants: env. 13 000 ParticularitÊ: La lÊgendaire course de l’Engadine fête en 2018 sa 50e Êdition, le nombre de participants atteindra donc probablement un record. Les prÊparatifs de cette grande fête populaire vont bon train.

www.surselva-marathon.ch

www.engadin.com

www.sertig-classic.ch

www.engadin-skimarathon.ch

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Advertorial // La Diagonela

Les cinq ans de La Diagonela #anotherbestday

photo © Agence ZOOM

La Diagonela est la plus grande course populaire de ski de fond de Suisse, en style classique. Sur une distance de 65 kilomètres, le parcours offre tout ce que cette discipline peut offrir de meilleur. Il répond aux exigences des sportifs de tout niveau, athlètes confirmés ou skieurs amateurs. Dans un cadre naturel sans pareil et sur des pistes parfaitement préparées, le plaisir est garanti et l’expérience promet d’être inoubliable.

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SNOWACTIVE DÉCEMBRE 2017 www.rossignol.com

PHOTOS: LA DIAGONELA / MAGNUS ÖSTH

Martin Fourcade

Le parcours emmène les fondeurs de Zuoz jusqu’au lac de St. Moritz, en passant par La Punt et Celerina, poursuit sa route le long du lac de Staz en direction de Pontresina, puis de l’aérodrome de Samedan, avant de revenir sur Zuoz où, comme à La Punt, se déroule un programme cadre à l’attention des

spectateurs, avec un speaker. L’arrivée se déroule sur l’historique place du village de Zuoz. Les skieuses et skieurs seront accueillis comme il se doit dans une ambiance festive, aux sons de la musique. Petite sœur tranquille de la Diagonela, la Pachifica se déroule sur un peu plus de 30 kilomètres de Pontresina à Zuoz. Quant à la Cuorta, c’est la course rêvée pour ceux qui souhaiteraient s’essayer au style classique. Le parcours s’étend sur onze kilomètres, avec départ et arrivée à Zuoz. Mais ces 11 km ne doivent pas être pris à la légère: on y trouve en effet les fameuses montées du Golan, bien connues des habitués du marathon de l’Engadine, ainsi que la montée de S-chanf jusqu’au centre du village de Scuol, qui est assez éprouvante et donne du fil à retordre même aux athlètes les plus confirmés.

La Diagonela fait partie de la Visma Ski Classics, une série de courses internationales à la réputation bien établie. C’est la raison pour laquelle elle compte comme course de qualification officielle pour les grandes courses que sont la Vasa et la Birkebeiner. Grâce aux Ski Classics, les meilleurs marathoniens du monde seront donc présents à la Diagonela, ce qui garantit à cette course un retentissement international. Les amateurs auront ainsi l’occasion unique de se mesurer aux champions. En 2018, la Diagonela fêtera déjà son premier jubilé: cette course de fond classique de l’Engadine fêtera en effet son cinquième anniversaire.

20.1.2018 Inscriptions sur www.ladiagonela.ch

LA D IAG O N E LA 6 5 K I LO M È T R E S La Diagonela porte bien son nom: il fait référence à son parcours, qui traverse effectivement l’Engadine en diagonale, mais aussi à la technique en diagonale qui caractérise le style classique en ski de fond.

L A PAC H I F I C A 3 0 K ILO M È T R E S La Pachifica est la petite sœur de la Diagonela. Elle aussi porte bien son nom, puisqu’elle est plus paisible que sa grande sœur.

LA CUORTA 1 1 K ILO M È T R E S La Cuorta, la courte, est une course de plaisir conçue pour les débutants du ski de fond, les enfants, les jeunes gens et les familles.

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Active // Ski-Club Olten

Active // Ski-Club Olten

LA FÊTE

Le ski club d’Olten fête ses 75 ans

Une ode à la camaraderie

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n 1970, le ski club d’Olten bâtissait même son propre chalet à Sörenberg. Le «Steinetli», tel est son nom, se révéla être un «bon filon», et son capital, surtout ces derniers temps, fructifia considérablement. Conny Kissling a grandi ici Mieux encore: la skieuse acrobatique Conny Kissling Lehmann a également ses racines à Olten. Ses succès dans cette discipline sont quasiment sans égal et leur liste est longue. Elle

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a remporté 106 victoires en coupe du monde, a décroché neuf médailles aux Championnats du monde et aux Jeux olympiques d’hiver, et aujourd’hui encore elle demeure sans conteste la meilleure skieuse freestyle. Elle a appris à skier au ski club d’Olten et fondé plus tard le ski club acrobatique d’Olten, un sous-groupe du ski club d’Olten. «A l’époque, nous ne disposions pas de gros moyens financiers. C’est pourquoi quelques membres y sont allés de leur poche pour soutenir Conny», se souvient Benno Buser. L’ex-acrobate et citoyenne d’Olten a aujourd’hui encore – du moins indirectement – des liens avec le ski. Elle est en effet mariée à l’actuel président de Swiss Ski, Urs Lehmann qui, pour sa part, a été sacré champion du monde de descente à Morioka en 1993. Retour sur l’historique de la création du ski club d’Olten. En 1942, année de sa fondation, la neige était la dernière des préoccupations: la seconde guerre mondiale faisait rage, laissant quelques traces également dans notre pays, malgré sa neutralité. En de telles périodes, les individus aiment à se rapprocher. La fondation du ski club d’Olten satisfaisait cette exigence. Et c’est ainsi que ce ski club de plaine, alors riche de 770 membres, a prospéré au

Le comité d’organisation de la fête du 75e anniversaire du ski club d’Olten, accompagné (à partir de la gauche) des deux plus âgés des membres d’honneur: Benno Buser, Monika Marti, Jöggu Christen, Marcela Schmuziger, Andreas Scheidegger, Iris Eichelberger, Roli Giger (président du comité d’organisation), Röbi Brandl, Claudia Lämmli, Friedrich Gönner. Assis: Vreni Buser et Felix Jäggi, désignés membres d’honneur respectivement en 1982 et 1967.

point de devenir l’un des plus grands de Suisse. Naturellement ce chiffre historique est resté un record inégalé. Mais en 1990, il y a donc moins de 30 ans, les membres étaient encore plus de 500, et aujourd’hui, en cette année de jubilé, le club en compte encore 270, précise Benno Buser, président d’honneur encore actif au sein de la société et du comité. Adieux au sport de compétition En 1979, autant dire au bon vieux temps, le club organisait à Sörenberg un slalom dames FIS. Sur le podium, il y avait des noms connus: Petra Wenzel, Hanni Wenzel et Erika Hess. Pendant longtemps, le ski club d’Olten s’est beaucoup engagé en faveur du sport de compétition. Par la suite, pourtant, il s’est progressivement désinvesti de cet engagement. Cette tendance s’est encore accentuée avec la dissolution de l’Association de ski du Nord-Ouest de la Suisse et son intégration dans l’Association régionale des sports d’hiver du Mittelland. L’orientation vers le sport de masse s’est par la suite encore intensifiée, déclare le président honoraire Benno Buser. Président du ski club durant de longues années, il est aujourd’hui encore actif au sein du comité. Celui-ci fonc-

PHOTOS: LDD.

Selon toute probabilité, le printemps 1942 était bien plus hivernal que ce n'est habituellement le cas de nos jours. L’hiver était en tout cas suffisamment présent dans les esprits pour songer à la fondation d’un ski club, et plus précisément du ski club d’Olten, appelé à connaître un immense succès. Les fondateurs ignoraient alors que cette association située en plaine allait un jour devenir l’un des plus grands ski clubs de Suisse.

Quelque 170 personnes ont répondu favorablement à l’invitation du ski club d’Olten. La grande fête du jubilé s’est déroulée dans la halle «Schützenmatt», à Olten. La décoration de table était festive, le buffet froid et chaud savoureux. Quant à la partie récréative, brève mais de qualité, elle fut des plus divertissantes. Hors de question d’émailler la fête de longs discours: l’objectif affiché était plutôt un rassemblement convivial, ce que l’équipe organisatrice, composée de onze membres du club, a parfaitement réussi. En sa qualité de directrice de la formation et de la jeunesse de la ville d’Olten, la conseillère municipale Iris Schelbert a elle aussi donné dans la décontraction, partageant volontiers ses propres souvenirs de ski. En des termes empreints d’humour, elle a évoqué ses premières tentatives à ski, à l’âge de sept ans, et ses expériences plus récentes avec des skis courts et taillés. Ceuxci n’ont certes pas fait d’elle une meilleure skieuse,

mais «aujourd’hui encore le plaisir de skier est intact». Elle déclare pratiquer ce sport d’hiver de préférence dans les régions de montagne dont la beauté est également manifeste en été. Iris Schelbert avait pris soin de bien s’informer sur le jubilé. Elle s’est en effet réjouie des activités du club, «qui sont aujourd’hui encore incontestables et bien tangibles». Le club a été fondé pour développer l'esprit de camaraderie et satisfaire une passion. Lors de cette soirée festive, la conseillère municipale s’est rapidement rendu compte que rien n’a changé depuis lors. Iris Summermatter, membre du comité des Sports de neige du Mittelland, s’est associée aux félicitations, transmettant les salutations non seulement de l'Association régionale, mais également de Swiss-Ski. Elle a solennellement remis aux responsables du ski club la coupe anniversaire de Swiss-Ski.

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DÉCEMBRE 2017 SNOWACTIVE et bien d’autres encore!49 Brodie Smith | CMH Heli


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Active // Ski-Club Olten

L ES MEMBRES D’HONNEU R Erwin Schenker, Max Cotting senior, Berty Schätzle, Felix Jäggi, Paul Kipfer, Ferdi Streit, Karl Zemp, Antoinette Lüchinger, Edgar Gribi, Jörg Moll, Fritz Brandl, Vreni Buser, Röbi Buser, Sämi Loosli, Nelly Marti, Ernst Schmitter, Benno Buser.

tionne à l’image d’une équipe, où chaque membre est en charge d’un département bien précis. Le club gère une section de randonnées à ski, une section de football et une section d’uni-hockey. Il y a quelques années, les activités hivernales l’emportaient encore sur le reste. En effet, le club a longtemps eu un mouvement junior et possède depuis 1970 son propre chalet. Au fil des ans, les locations du chalet à des tiers sont devenues toujours plus fréquentes, ce qui a permis au club d’accumuler une fortune considérable. «Nous avons constitué un fonds de soutien destiné à encourager la jeunesse, pas uniquement dans le domaine du sport, mais de manière générale.» Ainsi, il y a une organisation de jeunesse dans l’Entlebuch qui bénéficie régulièrement de

sommes provenant de cette caisse pour la réalisation de comédies musicales. Cinq fois par an, le ski club organise en outre une journée de ski pour les enfants. 40 à 50 jeunes y participent à chaque fois, moyennant une modeste contribution aux frais. «L’essentiel des coûts est pris en charge par le fonds», déclare Benno Buser. «Avec cet argent, nous continuerons à l’avenir d’encourager des projets à caractère culturel ou sportif mis sur pied par des jeunes motivés.» De fortes personnalités Le ski club d’Olten doit également sa notoriété aux nombreuses personnalités qui, durant les 75 années écoulées, ont marqué l'association de leur empreinte et y ont apporté une contribution essentielle. Leurs mérites leur ont valu d’être toutes désignées membres d’honneur, et elles sont ainsi fermement ancrées dans cette histoire remarquable. Les présidents n’ont été qu’une poignée au cours de ces trois quarts de siècle, ce qui témoigne de leur longévité au sein de l’association. Le premier président a été Erwin Schenker, en 1942. Lui ont succédé Edy Meyer, Kurt Köser, Otto Studer, Paul Kipfer, Jörg Moll, Max Cotting, Carlo Della Giacoma, Armin Winkler et Benno Buser.

A l’avenir, le ski club d’Olten continuera de se consacrer essentiellement aux sports de loisirs et de masse. «Nous avons des sections efficaces pour les activités d’été et d’hiver. Nous continuerons de les soutenir et de nous employer à perpétuer ce que nos pères s’étaient proposé à l’époque de la fondation, à savoir cultiver la camaraderie», conclut Benno Buser.

Selkirk Tangiers Heli Skiing:

40 ans d’existence – ça se fête!

JO S E P H W E I B E L

LE C HAL ET D’après la chronique du 50e anniversaire de l'association, le chalet Steinetli de Sörenberg a durablement marqué de son empreinte, deux décennies durant, l’histoire du ski club d’Olten. Des dizaines de milliers de personnes ont en effet été hébergées au chalet durant ces années et ont appris à l’apprécier. Dès 1971, le chalet fut loué à longueur d’année. Une légion de gardiens de refuge efficaces, poursuit la chronique, en a assuré une exploitation sans faille. Le chalet est devenu un lieu de rencontre très fréquenté, mais il a aussi constitué une source de revenus bienvenue, grâce à sa location aux écoles et aux groupes. Auparavant, les membres se retrouvaient à l’occasion des courses du club, des weekends de Pâques et d’autres manifestations sportives. Aujourd’hui, le refuge est essentiellement utilisé pour sa location à des tiers et pour quelques manifestations régulières du club.

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Depuis quatre décennies, Selkirk Tangiers Heli Skiing (STHS) opère dans les montagnes des Selkirk et Monashee. Située à Revelstoke, en Colombie-Britannique, au cœur de la capitale mondiale du ski héliporté, STHS est «la destination hivernale» par excellence. Le domaine de l’opérateur est situé aux limites des parcs nationaux des Glaciers et de Mount Revelstoke et reçoit en moyenne 15 à 20 mètres de neige par année.

Carlo Janka, champion olympique et champion du monde

La compagnie a été fondée en 1978 par le Suisse Peter Schlunegger qui a introduit le ski héliporté dans la région de Revelstoke. Attiré par l'accumulation de neige profonde et le relief emblématique de la région, Peter s'est rapidement rendu compte que Revelstoke pouvait devenir la Mecque du ski héliporté.

Les premiers hivers furent une période de découverte pour STHS. Cartographier de nouveaux terrains, gérer les risques et piloter des hélicoptères en haute montagne. Chaque année était marquée par de nouvelles descentes, de nouveaux amis et d'innombrables histoires. Plus le temps avançait, plus l’opérateur grandissait. La compagnie a ajouté plus de guides, plus d’hélicoptères et, en 1999, elle s'est installée à son emplacement actuel à l'hôtel Coast Hillcrest. Les choses avancent rapidement

et les affaires prospèrent. Selkirk Tangiers s'est développée et a mûri pour devenir l'une des destinations de ski héliporté les plus prestigieuses au monde. Le domaine exclusif compte plus de 400 descentes établies avec d'innombrables options pour explorer le terrain de jeu de poudreuse entourant Revelstoke. Les glaciers, les hauts bowls alpins et les forêts anciennes massives ont fait revenir les visiteurs d'année en année. Peter a depuis pris sa retraite mais sa passion pour la montagne demeure intacte.

L'équipe de Selkirk Tangiers est animée par cette même passion. Dirigée par le directeur général, Eriks Suchovs, l'équipe de Selkirk Tangiers travaille dur pour dépasser les attentes de ses clients. Une passion collective pour la neige, la montagne et le désir d'offrir une expérience inoubliable est le fil conducteur commun. Nous vous invitons à vous joindre à Selkirk Tangiers cet hiver pour commémorer les 40 ans du ski héliporté à Revelstoke.

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Service // Audi quattro Ski Cup

Service // Audi quattro Ski Cup

quatre catégories de compétiteurs, parmi lesquelles les trois premiers du classement peuvent remporter des prix attrayants. Les meilleurs parmi les meilleurs se qualifient en outre pour participer à la finale mondiale qui aura lieu à Kitzbühel (en Autriche) où ils représenteront l’équipe suisse. Ils y affronteront les vainqueurs nationaux des autres pays participants.

Avec passion sur les pistes

Grande finale à Kitzbühel Le clou de la saison de compétition à venir aura lieu fin mars 2018: les vainqueurs des courses de qualification sont attendus pour la finale mondiale de l’Audi quattro Ski Cup à Kitzbühel, métropole du ski et patrie de la légendaire course du Hahnenkamm. Comme la clôture de la dernière saison 2016/2017 à Madonna di Campiglio, la prestigieuse station de la Coupe du monde très plébiscitée, située dans les Dolomites, la finale mondiale 2017/2018 au Tyrol, à

Trois destinations en Suisse pour l’Audi quattro Ski Cup

venir promet aussi d’être un évènement riche en moments de ski saisissants et un feu d’artifice alpin hors pair signé Audi. Toute personne souhaitant démontrer ses talents peut dès maintenant s’inscrire au programme VIP à Verbier et Davos sur audi.ch. Bien entendu, il est aussi possible de se présenter tout simplement aux dates correspondantes, sans inscription préalable et de participer gratuitement à la course (hors programme VIP).

PROCHAINES COMPÉTITIONS AUDI QUAT TRO SKI CUP EN SUISSE St-Moritz Verbier Davos

du 8 au 10 décembre 2017 du 19 au 21 janvier 2018 du 23 au 25 février 2018

Les informations relatives à toutes les Audi quattro Ski Cup en Suisse pour la saison 2017/18 sont disponibles sur www.audi.ch/aqsc

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ême durant la saison hivernale, Audi et ses partenaires des sports d’hiver envisagent l’avenir avec confiance. Objectif de la marque: succès durable en encourageant la relève et en suscitant l’enthousiasme pour le ski aussi bien dans le domaine professionnel que celui des amateurs. C’est pourquoi le constructeur automobile d’Ingolstadt soutient non seulement de nombreuses fédérations de ski nationales en mettant à disposition ses propres véhicules, mais souligne aussi sa présence dans le cirque blanc alpin en organisant régulièrement des temps forts et des actions au cours d’évènements sur place. La compétition de ski en amateur, les sensations d’une coupe du monde en plus À travers l’Audi quattro Ski Cup, la marque prouve aussi qu’elle s’engage avec passion au profit du ski amateur. Le succès est tel que la

série d’évènements est passée entre temps de cinq stations au début, à dix à travers la France, l’Italie, la Suisse et l’Autriche. Ce faisant, l’ambiance de compétition qui règne dans les stations de sports d’hiver idylliques garantit une expérience inoubliable, d’habitude expressément réservée aux stars du ski alpin. Chaque compétition est commentée de façon professionnelle, une cabine de départ et une ligne d’arrivée, comparables à ce que l’on peut voir à la Coupe du monde de ski, promettent une expérience de compétition authentique sur le parcours de slalom géant, parfaitement préparé et équipé d’un chronométrage automatique. Le soutien des professionnels En outre, les participants sont coachés par des légendes du ski comme Didier Cuche, Mike von Grünigen ou Fränzi Aufdenblatten, leur fournissant astuces techniques et analyses. De plus, il est possible de tester un équipement de

pro de la marque Rossignol sur le stand des es me experts en ski. Autre temps fort du programme d’encadrement: l’Audi driving experience sur ur sla glace et la neige au cours duquel il est possible de découvrir d’une manière impressionnux nante la technologie Quattro associée aux sports d’hiver. ts Avec plus de 3000 participantes et participants pendant la saison 2016/2017, l’Audi quattro Ski ki Cup a remporté un immense succès, et ce à peine deux ans après le début de la série des compétitions pour amateurs. Une fois de plus, Audi confirme son talent pour deviner les souhaits de son groupe cible, tant dans le domaine automobile que dans celui des sports d’hiver.

PHOTOS: LDD.

Audi sur les pistes de ski? Pas tout à fait. Mais il existe un lien très fort entre le constructeur automobile allemand et les sports d’hiver. Dans le cadre de son engagement en faveur des sports d’hiver, Audi se concentre non seulement sur le sport de compétition, mais aussi sur les sports d’hiver comme loisirs et sports d’amateur. Partenaire depuis trois ans de l’Audi quattro Ski Cup, le mix parfait entre l’esprit de compétition et la détente, en veut pour preuve. Trois compétitions sur dix de cette série d’épreuves à la portée de tout le monde ont lieu en Suisse.

Épreuves de qualification dans trois métropoles du ski en Suisse. Sont autorisés à participer à l’Audi quattro Ski Cup, tous les skieurs âgés d’au moins 18 ans et capables de maîtriser une piste rouge. Il y a

L’AVENIR L’AVEN IR DU TRANSPORT TRAN SPORT ROUTIER Audi pense au futur, pas seulement quand il est question de ski. En 2019, l’Audi e-tron, un SUV doté d’une propulsion 100% électrique arrivera sur les routes suisses. Les personnes intéressées peuvent d’ores et déjà réserver l’expérience de l’avance par la technologie pour 2500 francs. Pour en savoir plus audi.ch/etron

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Candidature olympique Sion 2026: raviver la flamme

À la suite de la décision de principe du Conseil fédéral de soutenir la candidature pour les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2026 en Suisse, Sion 2026 passe à l’étape suivante. La décision montre avec quel sérieux les initiateurs ont travaillé, toujours dans l’objectif d’organiser des jeux durables d’une importance raisonnable et à taille humaine en Suisse. La grande force du concept réside dans le fait qu’il s’appuie

sur de nombreuses installations sportives existantes. Sur les 19 lieux où se dérouleraient les épreuves (toutes disciplines confondues), 16 sites de compétition existeraient déjà depuis 2020. Jürg Stahl, président de Swiss Olympic et viceprésident de la candidature, explique: «La décision nous permet de poursuivre notre travail et d’améliorer encore la candidature. Le slogan ‹Raviver la flamme› reflète notre vision, qui consiste à donner envie à la population d’accueillir les Jeux et à encore mieux positionner le sport suisse en montrant combien un événement tel que les Jeux Olympiques et Paralympiques peut être porteur de changements positifs.»

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Nouvelle saison pour les très appréciés projets de sport de loisirs

N°1, un magazine par des sportifs pour des sportifs

PHOTO : DIE NU MME R E IN S . C H

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Photo © GEPA Pictures | Wendy Holdener with LEKI Poles

Onze infos brèves

Cette fois, ça y est: les amateurs de sports de neige peuvent de nouveau s’inscrire au Grand Prix Migros et au Famigros Ski Day. La plus grande course de ski au monde destinée aux enfants et aux jeunes, le Grand Prix Migros, entame sa 46e saison et sa 15e année sous le nom de son sponsor principal Migros. Cet hiver, treize courses de qualification et une grande finale attendent à nouveau les jeunes skieurs et skieuses. Une course nocturne à Davos et la présence de Rivella comme nouveau fournisseur seront les points forts de la saison.

Grâce au Famigros Ski Day, les familles peuvent passer une journée de sports de neige à petit prix : la participation à la course de ski familiale coûte seulement CHF 85.–. Cette somme comprend les cartes journalières pour toutes les personnes inscrites, le repas de midi et bien d’autres avantages. Forte de sa popularité, la journée de ski de Famigros aura désormais lieu pas moins de 17 fois aux quatre coins de la Suisse, de décembre à mars. Inscrivez-vous dès maintenant sur: www. gp-migros.ch et www.famigros-ski-day.ch.

«N°1 est un projet de passionnés pour des passionnés : quelques-uns des meilleurs journalistes sportifs et directeurs artistiques suisses prennent le temps de créer un magazine sportif qu’ils liraient eux-mêmes avec plaisir.» C’est ainsi qu’Ursina Haller, ancienne snowboardeuse et cofondatrice de N°1, nous présente le projet. La rédaction se fait exclusivement conseiller par des sportifs d’élite en activité ou à la retraite comme le snowboardeur Iouri Podladtchikov,

la skieuse de compétition Dominique Gisin ou le freeskieur Andri Ragettli. Le cahier de 140 pages doit paraître une fois seulement, en automne 2018. Au moins 100000 francs sont nécessaires à sa production. Les initiateurs du projet espèrent récolter cette somme grâce au financement participatif (dès le 27 novembre). Plus d’informations sur : www.dienummereins.ch (en allemand)

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Soutenir la relève de Swiss-Ski en faisant ses achats chez OCHSNER SPORT

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Les membres de Swiss-Ski peuvent soutenir la Fédération suisse de ski à chacun de leurs achats chez OCHSNER SPORT, qui reverse alors 1% du montant à Swiss-Ski. Pour participer à cette action, enregistrez-vous sur www.swiss-ski.ch

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La Suisse concurrentielle Cette saison, faire du ski coûtera plus cher chez nos voisins allemands et autrichiens, tandis que dans notre pays, d’une manière générale, les prix sont à la baisse. C’est ce que révèle une enquête du portail du ski Snowplaza, qui donne à cette tendance plusieurs explications. D’une part beaucoup de remontées mécaniques renoncent à une augmentation de leurs tarifs

avec votre numéro de membre Swiss-Ski en tant que membre de l’OCHSNER SPORT CLUB. Les membres de Swiss-Ski bénéficient en outre d’un rabais exclusif de 2% sur tout l’assortiment du 20 novembre au 3 décembre 2017.

en raison de la forte concurrence, d’autre part le franc suisse a perdu de sa valeur par rapport à l’euro. Il n’en reste pas moins que, pour un abonnement de six jours, c’est toujours en Suisse que l’on trouve les destinations les plus chères. L’enquête ne tient pas compte des abonnements de saison, comme celui de Saas-Fee.

Source: Hotelrevue, octobre 2017

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Onze infos brèves 7

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Les Championnats du monde de ski alpin FIS 2017 à St-Moritz n’ont pas seulement été une réussite sur le plan de l’organisation, ils ont aussi servi à créer diverses innovations, laissant derrière eux un héritage positif pour toute la région. Etabli sous la direction de Jürg Stettler, de la Haute

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Les 110 ans de Rossignol école de Lucerne, et de Hansruedi Müller, ancien professeur à l’Université de Berne, le rapport «Durabilité + Innovation = Héritage» montre comment il a été possible de réaliser cette équation. Une charte pour la durabilité, l’innovation et l’héritage laissé par la manifestation établissait le cadre contraignant à l’intérieur duquel devaient évoluer tous les acteurs impliqués dans la mise sur pied des Championnats du monde de St-Moritz, à savoir les organisateurs, les autorités et les associations. Il en a résulté 22 projets, qui ont été lancés dans les domaines de l’environnement, de l’économie, de la société et du management. 19 d’entre eux ont pu être réalisés avec succès, entièrement ou partiellement. Ils ont apporté une contribution essentielle notamment au développement du tourisme, à la promotion du ski et à une gestion précautionneuse de l’environnement, des ressources, du paysage et des déchets. Les expériences faites dans le cadre de ces Championnats du monde devraient également fournir de précieuses conclusions pour la future organisation de grosses manifestations sportives, tout particulièrement pour des championnats du monde ou des jeux olympiques. mgt.

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Championnats du monde de ski 2017: héritage positif

110 ans de fascination pour la montagne, 110 ans d’engagement passionné. Rossignol peut être fier de ses racines et de son extraordinaire héritage historique. La qualité et le courage d’innover ont toujours été au centre de ses produits, raison pour laquelle, jusqu’à aujourd’hui, Rossignol a fabriqué la plus grande partie de ses skis dans ses propres usines, en France et en Espagne. Icone du passé, symbole du présent, la marque aborde le futur avec des produits innovants. Aujourd’hui, la marque associe sa clientèle à son jubilé. Pour tout achat d’une paire de skis Rossignol (dames ou hommes) dans un magasin de sport suisse qui participe à l’action anniversaire Rossignol, chaque client recevra gratuitement une carte de ski de Ticketcorner (dans la limite des stocks disponibles), qui donne droit à un rabais de 50% sur les cartes journalières

d’un certain nombre de domaines skiables. Une saison inoubliable se profile et #anotherbestday sur de nouveaux skis à la montagne. On trouvera les stations qui participent à l’action à l’adresse www.rossignol. ticketcorner.ch

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Onze infos brèves

Atomic Rester avec Servotec:

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Nés sur les tracés de coupe du monde, conçus pour la piste

Des bâtons de ski pour remuer sa fondue L’année passée c’était le portemanteau Piz à base de spatules de ski recyclées, ou la coupe Skiunz à base de fixation recyclée. Cette année, ce sont des fourchettes à fondue provenant de bâtons de ski recyclés. Ces gadgets originaux sont fabriqués à l’Etablissement pénitentiaire d’Uitikon, dans le canton de Zürich, par de jeunes délinquants de 15 à 26 ans, qui y purgent leur peine. Les fourchettes à fondue Girabla coûtent 42 francs le set de six pièces.

Elles mesurent env. 27 cm de longueur et sont de diverses couleurs. Pour sa production, l’Etablissement pénitentiaire d’Uitikon cherche des bâtons de ski, des skis et des butées de fixation usagés. Prière de prendre contact avec Marc Stadelmann, responsable du développement et de la commercialisation du produit, au no de téléphone 044 498 23 05 ou à l’adresse : marc.stadelmann@ji.zh. ch, ou encore sur www.mzu.zh.ch

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Rectificatifs Annerösli Zryd: Dans notre dernière édition, l’article consacré au centième anniversaire de l’Association de ski de l’Oberland bernois (BOSV) évoquait la championne du monde de descente 1970, Annerösli Zryd. Hélas, nous avons par mégarde «vieilli» l’ancienne championne d’Adelboden d’une dizaine d’années. Les lecteurs attentifs auront corrigé d’eux-mêmes: Annerösli Zryd n’est âgée que de 68 ans. Mille excuses pour ce lapsus! Thomas Dummermuth: La source de la photo de couverture de la précédente

édition, attribuée à Swiss-Ski, est erronée. En réalité, la photo de l’athlète de la relève Selina Egloff a été prise par Thomas Kiener de Savagnier, lors d’une course de ski aux Collons (VS). Nous nous excusons pour cette erreur.

En ski, toute compétition consiste à aller aussi vite que l’on peut sans perdre le contrôle. Pour cela, l’équipement doit impérativement garantir agilité et stabilité: c’est exactement le cas du Redster. Cette prouesse est le fruit de la toute dernière innovation Atomic: la technologie Servotec. Directement issue de la Coupe du monde, c’est la toute dernière innovation pour tous les skieurs sur piste.

Couverture: La source de la photo de couverture de la précédente édition, attribuée à Swiss-Ski, est erronée. En réalité, la photo de l’athlète de la relève Selina Egloff a été prise par Thomas Kiener de Savagnier, lors d’une course de ski aux Collons (VS). Nous nous excusons pour cette erreur.

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Redster G9: le premier ski doté de la direction assistée Assurant à la fois vitesse et maîtrise, le ski Redster G9 est la toute dernière création d’Atomic et l’un des produits phares de la nouvelle gamme Redster. Il est équipé de la toute nouvelle innovation d’Atomic directement issue de la Coupe du monde: la technologie Servotec. Son nom vient de l’allemand «Servolenkung» (direction assistée), et c’est exactement ce qu’elle offre: une direction assistée pour les skis! La technologie Servotec permet au ski de fléchir plus rapidement, pour des réactions plus rapides et précises. Lors des lignes droites à grandes vitesses, le ski se raidit pour offrir une conduite ultrastable lorsque vous en avez besoin. Le Redster G9 intègrent également une ligne de cotes taillée pour la vitesse, une construction Full Sidewall, un noyau Power Woodcore ainsi que la technologie Titanium Powered. La technologie Servotec équipe tous les modèles haut de gamme Redster, notamment le G9 conçu pour les longues courbes de slalom géant, le S9 pour les virages serrés de slalom et le X9 qui réalise la fusion des deux. Cette associa-

tion exceptionnelle d’agilité et de stabilité n’est désormais plus seulement réservée aux athlètes de Coupe du monde mais est également accessible à tous les skieurs. Chaussure redster CS 130: performances et maîtrise optimales Atomic lance une toute nouvelle gamme de chaussures Redster associée aux nouveaux skis du même nom. Quand vous skiez à grande vitesse, vous avez besoin de chaussures haute performance pour canaliser la puissance, mais aussi d’un comportement irréprochable pour garder la maîtrise. La chaussure Redster CS 130, modèle phare de la gamme Club Sport, offre ces deux qualités poussées au meilleur niveau. Elle intègre également un fit étroit anatomique, technologie directement issue de la Coupe du monde, pour un maintien du pied inégalé. Enfin, elle dispose d'une coque Progressive Race Shell en matériau plus épais mais plus souple qui offre un flex plus progressif et un meilleur amorti. Déjà éprouvée en Coupe du monde, la chaussure CS 130 possède toutes

les caractéristiques qu’exigent les skieurs sur piste pour skier à grande vitesse avec une maîtrise totale. Campagne redster avec Marcel Hirscher et Audi Atomic ne se contente pas d'équiper ses produits d'innovations révolutionnaires et lance également une campagne numérique multicanal afin de promouvoir la gamme Redster. Cette campagne met en scène Marcel Hirscher, quintuple vainqueur consécutif du classement général de la Coupe du monde, sur ses nouveaux Redster et dans son Audi RS6, deux bijoux de technologie nés de la course et conçus pour la piste ou la route. Atomic et Audi ont conclu un partenariat exclusif pour la promotion des nouveaux skis Redster. La campagne démarrera à l’automne 2017. Savoir-faire issu de la coupe du monde et service pro à l’APC Avec d’autres athlètes de haut niveau, Marcel Hirscher a étroitement collaboré au développement de ses skis de compétition Redster. De même, la nouvelle chaussure Redster a

déjà remporté en toute discrétion un globe de Super-G aux pieds d’Aleksander Aamodt Kilde la saison dernière. C’est pourquoi l’équipe de compétition d'Atomic est impatiente d'assister à la présentation officielle du nouvel équipement Redster à l'occasion des Championnats du monde qui se tiendront à Saint-Moritz en février 2017. Le lien qui unit tous les athlètes Atomic est leur adresse commune au siège d’Atomic à Altenmarkt en Autriche: l’Atomic Pro Center (APC). C’est le premier département dédié à la Coupe du monde ouvert à tous les athlètes inscrits à la FIS, qu'ils soient junior, master ou pros. Tous les sportifs inscrits à la FIS peuvent bénéficier ici d’un soutien de niveau Coupe du monde ainsi que des conseils de l’équipe technique qui accompagne Marcel, Mikaela et l'ensemble de l'équipe de compétition professionnelle d'Atomic. Certains partenaires disposant de la certification APC proposent également la gamme de produits FIS ainsi que des services de préparation à la compétition. #weareskiing DÉCEMBRE 2017

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Sci Svizzera italiana

La Voix Romande. Sixième Ski-24 aux Mosses c’est du show!

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sprit novateur en bandoulière, c’est en 2013, à fin mars plus précisément, qu’une douzaine de branchés lattes étroites a porté la Ski-24 (www.ski-24.ch) sur les fonts baptismaux. Avec, domaine skiable et infrastructures au top à découvrir, l’Espace Nordique des Mosses pour décor. Sur une topographie à tendance alpine, la tête dans les étoiles mais les skis solidement ancrés sur les tracés, ces pionniers ont réussi un pari venu du froid. Comprenez par là que leur expérience d’une nuit en Laponie finlandaise, lors d’une aventure dépaysement en 2011, a servi de déclic à ces passionnés. Après cinq ans de réussite, de rigueur et d’excellence, on sait depuis le 1er novembre dernier, ouverture des inscriptions, que la sixième édition déroulera ses kilomètres diurnes et nocturnes en date des 31 mars et 1er avril 2018. Frédéric Grandjean (Fredo), président du comité d’organisation, est presque en transe. Pressé d’entrer dans la danse! Cheville ouvrière de la manifestation, fine spatule, Fredo est aussi entraîneur à Ski-Romand. Efficacement épaulé par une équipe d’accros aux talents multiples, il sait que la magie de ce show et lumières populaire va à nouveau attirer nombre de participants aux Mosses. Cela étant, bref coup de rétro pour relever que depuis ses débuts la Ski-24 a connu une progression encourageante de la participation. En 2013 ils étaient 470, au masculin-féminin, tous âges confondus. 2014 et 2015 voyaient 590 respectivement 700 concurrents au départ. Par contre, légère régression (650) en 2016. Phénomène, relève Frédéric Grandjean, qui doit beaucoup au week-end de Pâques et à la Patrouille des Glaciers. Scénario d’ailleurs copiécollé en mars-avril prochain! Alors que La

Una stupenda giornata di sci sulle nevi di Airolo.

Arriva l’inverno si scia nella Svizzera italiana

a FSSI, Federazione sci Svizzera italiana, ha compiuto 75 anni lo scorso 10 maggio e in questo lungo periodo ha potuto svolgere le sue attività appoggiandosi sulle strutture esistenti in Ticino e Moesano. Se è vero che alcune realtà sono scomparse adattandosi all’evoluzione climatica, è altrettanto vero che oggi ancora una ventina di stazioni sciistiche offrono le condizioni ideali per praticare gli sport sulla neve in condizioni ottimali, si tratti di sci alpino, freestyle, snowboard o sci di fondo. Ed è proprio sulle piste di casa che sono nati e cresciuti alcuni dei più illustri esponenti della FSSI che hanno poi saputo meritarsi una pagina di notorietà anche a livello internazionale, così come altri lo stanno tuttora facendo. In ordine puramente casuale presentiamo qui i centri attualmente attivi nella Svizzera italiana, partendo dalla stazione nordica di Bedretto che con i suoi 10 chilometri di piste è una certezza per i fondisti, accanto al Centro nordico di Campra che offre ben 30 km e si sta ammodernando con strutture all’avanguardia per confermarsi un centro d’allenamento di

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con due impianti e due chilometri di piste per lo sci e lo snowboard che affiancano l’offerta del fondo. Spostandoci nel locarnese, c’è la possibilità di sciare a due passi dalla città: sei impianti per circa sei chilometri di piste tra Cardada e Cimetta. Inoltrandoci nelle valli, tra i 1400 e i 2400 metri di altitudine, si situa invece la stazione sciistica di Bosco Gurin-Grossalp, dove i cinque impianti garantiscono quasi ogni inverno condizioni ottimali per lo sci su 30 km. Altri luoghi adatti alle famiglie e ai bambini le troviamo poi a Neggia nel Gambarogno, a Mogno in valle Lavizzara, a Rossa in Val Calanca, a Pian San Giacomo in Mesolcina e a Novaggio nel Malcantone. Ticino e Moesano offrono una vasta scelta per la pratica dello sci e di questo ne possono approfittare tutti gli appassionati, gli sci club e le famiglie, sfruttando anche le attività complementari sorte nel tempo, come i sentieri sulla neve, i circuiti per le racchette, le piste di ghiaccio, i punti di ristoro e di divertimento, le scuole sci o altre attrazioni per giornate indimenticabili sulla neve. E L I A S T A MP A N O N I

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saison dernière, 850 compétiteurs se sont affrontés aux Mosses. Preuve que cette manifestation unique en son genre dans le paysage nordique devient incontournable. Le peloton s’étoffe. Les diverses catégories juvéniles contribuent à dynamiser la discipline. Dans un proche avenir, ils seront peut-être 1000 au départ. Quoique, comme le précise le président du comité d’organisation, cette option n’est pas une obsession. Même si l’incontournable Pollux et sa dameuse font dans une omniprésence synonyme de tracés chics. En style classique ou en skating, le fond est accessible à tous. Comme le relèvent des adeptes de compètes huppées, le fait d’enfiler un dossard change l’état d’esprit. Presque inconsciemment, les uns et les autres soignent la manière et la technique. Une sorte d’épreuve génétiquement modifiée où l’imaginaire l’emporte sur la réalité. Surtout en nocturne. A tel

Annonce wivisions.c h

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carattere internazionale. Anche San Bernardino propone una vasta carta di piste per lo sci di fondo con 33 km circa adatti a tutte le esigenze. Sempre più dipendenti dalle condizioni d’innevamento ci sono poi le piste di Campo Blenio, Dalpe e Prato Leventina. Per lo sci alpino o lo snowboard spicca l’offerta della Leventina, con su tutti la stazione di Airolo-Pesciüm che grazie ai sette impianti di risalita offre circa 30 km, oltre a una serie di infrastrutture per lo sci o il freestyle, pure in fase di ammodernamento e potenziamento. Poco distante c’è poi Cioss Prato in valle Bedretto con i suoi due piccoli impianti di carattere famigliare a 1600 metri di quota. Completano l’offerta della regione lo sci lift di Lüina, quello di Dalpe e quello di Prato Leventina, mentre poco più a sud ci si deve fermare a Carì, dove i quattro impianti spaziano dai 1400 ai 2000 metri coprendo circa 20 km di piste in un altro scenario montano da cartolina. Lo sci ha una bella tradizione anche in Valle di Blenio, dove la stazione del Nara ha a disposizione cinque impianti che, con sufficiente innevamento, garantiscono 30 km di piste. Più a nord c’è invece lo sci lift di Campo Blenio, un altro luogo adatto alle famiglie grazie anche al tappeto mobile e al piattello. In Mesolcina è attualmente operativo il comprensorio sciistico Pian Cales-San Bernardino

F OTO: ELIA STAM PA NON I

Sono una ventina le stazioni sciistiche nella Svizzera italiana che aspettando la neve si apprestano ad affrontare una nuova stagione sugli sci.

Aldo H. Rustichelli est un fin connaisseur du monde du ski, notamment en Suisse romande. Durant de nombreuses années, il a enrichi l’édition francophone de Snowactive (et auparavant de «Ski») d’articles sur la Romandie en général, sur le Valais francophone, le Jura neuchâtelois et le Jura bernois. Sous le titre «Voix de la Romandie», Aldo H. Rustichelli rédigera dans chaque numéro de notre magazine une chronique relative à la Suisse romande.

point que s’inviter à la Ski-24 tient d’une forme de thérapie. Tant l’ambiance fait dans l’exceptionnel. Exemple! Un couple de Parisiens, adepte de roller, nullement élitiste, est tombé sous le charme des Mosses dès sa première participation en 2013. L’épreuve touche incontestablement le fondeur dit populaire, sans pour autant pénaliser les cracks désireux de se tirer la bourre entre potes. Constat, si la discipline séduit aujourd’hui toujours plus de sportifs, c’est qu’elle a fait ses preuves avant. Un coup de vintage, avec un matos plus performant, aide à restaurer une tranche de philosophie et à essaimer l’image du fond. A tel point que Frédéric Grandjean, en tandem avec l’omniprésente et efficace Lena Pichard, ancienne du cadre de l’équipe suisse de fond, travaille aussi à la mise sur lattes du Fri’Nordic Show. Du 23 au 26 novembre en ville de Fribourg. Sur la Place Georges-Phyton. Où quelque 6000 spectateurs sont attendus. A condition de pouvoir réunir la neige. En collaboration avec les patinoires alentours. Autre rendez-vous, dans le secteur Les Mosses/ La Lécherette, les 17–18 mars 2018, l’Helvetia Nordic Games. Finale de l’Helvetia Nordic Trophy qui réunit la fine fleur des champions en devenir. Au programme, parcours ludiques et autres fantaisies destinées à tester équilibre, résistance et agilité des sélectionnés. A la barre de la manifestation: manies-tout connus, Lena Pichard à la présidence (vice-présidente SC Goupil Alpes Vaudoises), Frédéric Grandjean, responsable technique (vice-président du Glisse Club Romont) et Rémy Fischer, coordinateur régional (président SC Goupil Alpes Vaudoises). Souhaitons un hiver généreux à ces croyants.

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Service // Jßrg Hess // Nouvelle parution d’un livre

Enigme – Sudoku A gagner: 1 MFT Challenge Disc 2.0 D UNE VALEUR DE #(& n

Les montures de ski au ďŹ l du temps

DifďŹ cile MFT et Snowactive tirent au sort 1 MFT Challenge Disc 2.0 – dĂŠsormais avec nouveau test de coordination et application entraĂŽnement d’une valeur de CHF 339.– Le MFT Challenge Disc 2.0 analyse votre capacitĂŠ d’Êquilibre et, grâce Ă son application, vous propose des programmes efďŹ caces d’entraĂŽnement et de thĂŠrapie, ainsi que des jeux pour s’entraĂŽner.

Quel est le rapport entre la ville de Kandahar en Afghanistan et le ski? Jßrg Hess, de Bad Ragaz, rÊpond à cette question et à beaucoup d’autres dans un livre qui vient de paraÎtre.

Participation: s %NVOI LES TROIS CHIFFRES DANS LES TROIS CASES DE COULEUR PAR COURRIEL AVEC LA REMARQUE i%NIGME 3NOWACTIVEw � INFO SONWATIVE CH s /NLINE SUR WWW SNOWACTIVE CH WETTBEWERB s 0AR LA POSTE � 0ROSELL !' 3NOWACTIVE 'šSGERSTRASSE 0OSTFACH 3CHšNENWERD

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La date limite d’envoi est le 3 dÊcembre 2017 Moyen

ĂŠtĂŠ membre du ski club Bad Ragaz et actif durant 27 ans comme collaborateur du camp de ski jeunesse de Lenk. Il est considĂŠrĂŠ comme une personnalitĂŠ marquante de sa commune de rĂŠsidence. Il a commencĂŠ son impressionnante collection de skis dès son plus jeune âge, en rĂŠcupĂŠrant des antiquitĂŠs dans les dĂŠcharges de dĂŠchets encombrants. Mais il a vĂŠritablement commencĂŠ de collectionner des objets Ă partir de 1980. Aujourd’hui il en a tellement qu’il a dĂť dĂŠlocaliser leur entreposage. Il s’adonne Ă son hobby avec un soin mĂŠticuleux et connaĂŽt une histoire Ă raconter sur chaque objet. Avec le temps, il s’est peu Ă peu spĂŠcialisĂŠ dans les ďŹ xations de ski. H A NS BI G L E R

Facile

Citoyen de Bad Ragaz, JĂźrg Hess a ĂŠcrit un livre consacrĂŠ Ă l’Êvolution des ďŹ xations de ski au ďŹ l des âges.

ORDRE Le livre a paru en petit tirage. Il est en vente au prix de 48 francs (hors frais de port) auprès de Jßrg Hess, Bad Ragaz. hess_juerg@bluewin.ch

PHOTO: HANS BIGLER

andahar ĂŠtait une marque suisse reconnue de ďŹ xations de ski. Elles ĂŠtaient produites Ă Ste-Croix, dans le Jura vaudois. C’est grâce Ă l’Anglais Sir Arnold Lunn, un pionnier du ski et de l’alpiniste, que la marque Kandahar est devenue un terme courant dans le monde du ski. A MĂźrren, sur les pentes du Schilthorn, il existe une piste Kandahar. A Garmisch ĂŠgalement, des courses Coupe du monde se dĂŠroulent sur un tracĂŠ qui porte ce nom. Quant Ă Lunn, il fonda en 1924 le Kandahar Ski Club, qui passait pour ĂŞtre le plus distinguĂŠ du monde. Le choix de ce nom est un roman en soi: il repose en fait sur un ĂŠpisode datant de 1880, de l’Êpoque coloniale britannique. Dans sa prĂŠface, JĂźrg Hess ĂŠcrit que son ouvrage de 208 pages est nĂŠ de la nĂŠcessitĂŠ qu’il ressentait de combler le manque d’informations qui caractĂŠrise l’Êvolution des ďŹ xations de ski au cours de l’histoire. Il s’est appuyĂŠ sur un travail de sĂŠminaire d’un maĂŽtre d’Êcole secondaire autrichien, Gottfried Wolfgang, qui devint plus tard entraĂŽneur de ski et secrĂŠtaire gĂŠnĂŠral aux Jeux olympiques d’hiver d’Innsbruck, en 1964. JĂźrg Hess et Claude GĂźtlin, qui lui a donnĂŠ un coup de main pour la partie graphique du livre, ont rĂŠuni dans ce livre plus de 100 photos de ďŹ xations, reproductions de brevets ou publicitĂŠs de tout ordre. L’auteur, maĂŽtre-coiffeur Ă la retraite, possède dans sa maison une riche collection d’objets très prĂŠcieux liĂŠs Ă la pratique du ski, issus de toutes les ĂŠpoques. On prend souvent contact avec lui pour lui emprunter du matĂŠriel d’Êpoque susceptible d’illustrer des expositions, des musĂŠes ou d’autres manifestations. En janvier 2016, il a ĂŠtĂŠ invitĂŠ par la chaĂŽne de radio nationale SRF 1 Ă parler de sa passion dans une longue ĂŠmission. JĂźrg Hess a appris Ă skier tout petit, grâce Ă son père. Dès 1953/54, il a pu proďŹ ter de l’ouverture de la tĂŠlĂŠcabine Pardiel Ă Bad Ragaz. Il a

CONDITIONS DE PARTICIPATION AUX CONCOURS

Sont autorisĂŠes Ă participer aux concours du magazine ÂŤSnowactiveÂť toutes les personnes domiciliĂŠes en Suisse ou au Liechtenstein, exceptĂŠs les employĂŠs de ÂŤSnowactiveÂť, Swiss-Ski et Prosell AG, ainsi que de leurs entreprises partenaires ou agences mandatĂŠes. La date limite de participation est dĂŠďŹ nie individuellement pour chaque concours.

Les gagnants sont tirĂŠs au sort Ă l’aide d’un algorithme alĂŠatoire et informĂŠs de leur gain sans dĂŠlai. Le tirage au sort du prix principal a lieu après la date limite de participation. Seules les indications correctes du participant (nom, adresse, localitĂŠ) donnent droit Ă l’obtention du prix. Les prix sont envoyĂŠs par la poste Ă l’adresse indiquĂŠe.

PossibilitĂŠs de participation: par courrier postal, email ou online.

Les prix ne sont ni convertibles en espèce ni ne peuvent ĂŞtre ĂŠchangĂŠs. Les participants se dĂŠclarent d’accord que les donnĂŠes communiquĂŠes puissent ĂŞtre utilisĂŠes Ă des ďŹ ns de marketing par ÂŤSnowactiveÂť et ses partenaires.

Le concours ne donnera lieu Ă aucune correspondance. La voie juridique est exclue.

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PS. Ode aux Jeux olympiques – plus trois cafés

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e le reconnais bien volontiers: je ne suis pas objectif dans cette affaire. Je passe en effet pour un partisan inconditionnel des Jeux olympiques et j’espère qu’en 2026 ils auront lieu au Valais, dans les cantons voisins et à StMoritz. J’ai déjà eu la chance de suivre quelques jeux en tant que journaliste et je continue d’être fasciné par cet événement, n’en déplaise à tous ceux qui crachent dessus. Je souhaite à tous ceux qui s’intéressent un peu au sport d’avoir un jour l’occasion de se plonger dans cette atmosphère sans pareille, riche en expériences et en impressions inoubliables. Aux Jeux olympiques, on ne rencontre pas uniquement des voyous et des tricheurs, comme on pourrait le croire à la lecture de certains articles ces dernières semaines. On y rencontre des gens comme vous et moi, des sportifs passionnés, des fonctionnaires engagés et des fans enthousiastes. En revanche, ceux que je n’y ai jamais rencontrés, ce sont tous ces collègues de travail et ces politiciens qui, aujourd’hui, poussent des hurlements et ne relèvent que les aspects négatifs de cet événement. La séparation tant professée du sport et de la politique est devenue une vraie farce. Dès qu’on parle de Jeux olympiques, le sport n’est plus que de la politique. Malheureusement. Dans les colonnes de l’Aargauer Zeitung, Adolf Ogi n’a pas caché sa déception devant le comportement de certains ténors de son parti, qui ont poignardé dans le dos le Conseil fédéral Guy Parmelin et le président de Swiss Olympic Jürg Stahl. Par les temps qui courent, pour défendre les jeux nous aurions bien besoin d’une locomotive comme lui.

En tant que journaliste d’agence, Richard Hegglin a couvert les compétitions de ski durant quatre décennies. Il a siégé 20 ans au comité FIS Coupe du monde. Aujourd’hui il écrit pour Snowactive et divers quotidiens.

Je veux bien qu’on m’accuse de naïveté, mais je reste fermement convaincu que l’on peut organiser des Jeux olympiques en Suisse à des coûts raisonnables, sur des installations en bonne partie déjà existantes. En fait, c’est exactement l’esprit de l’Agenda 2020, qui vise des jeux à taille humaine. La critique du gigantisme des jeux de Sotchi est d’ailleurs toute relative. Une grande partie des fonds n’a pas été injectée dans les infrastructures olympiques, mais dans les infrastructures touristiques, afin de hisser le St-Moritz du Caucase au niveau des destinations occidentales les plus réputées. Si on lit attentivement l’ouvrage de référence «Schnee, Sonne und Stars» consacré à l’évolution du tourisme hivernal en Suisse, «notre» St. Moritz aussi a englouti dès le début un sacré montant, mais réparti sur un siècle et demi. Or, si on répartit les milliards de francs que le Conseil fédéral a récemment garantis comme soutien à Sion 2026 sur les dix ans qui nous séparent de 2026, ce montant paraît moins dramatique. Et si on divise les coûts de cette décennie par les sept millions de Suisses adultes, il en coûtera quatorze francs par ci-

toyen. Par année, notez bien. L’équivalent de trois cafés. En cas de dépassement budgétaire, peut-être quatre ... Chers politiciens: pour une fois, laissez donc de côté les guerres de tranchées idéologiques. Faites quelque chose en faveur des jeunes sportifs avides de performances, pour qui les Jeux olympiques dans leur propre pays seraient un sommet. Le tourisme et l’économie en profiteraient également. Les organisateurs sont tout à fait conscients de leurs responsabilités: ils savent qu’ils doivent ménager la nature et l’environnement. St-Moritz l’a déjà prouvé avec l’organisation des Championnats du monde de ski: le rapport final de durabilité donne en effet de bonnes notes à la station grisonne. Mais cela n’intéresse évidemment personne. Le Valaisan Reto Furrer, l’un des principaux acteurs des sports d’hiver dans notre pays (voir notre article sur la firme Descente) ne cache pas son amertume. «Qu’on puisse à tel point être contre les Jeux olympiques reste un mystère pour moi», déclare-t-il. Il pense que cette attitude foncièrement négative résulte en partie du déficit d’image de la FIFA et du CIO. Cela expliquerait pourquoi, d’une manière générale, toutes les associations et tous les grands projets touchant au sport sont accueillis avec scepticisme. Le 10 juin 2018, le Valais votera sur un crédit de 61,8 millions de francs et aura l’occasion de délivrer un message clair en faveur des JO. Ce serait un signal important pour toute la Suisse. Dans le cas contraire, le rêve de mettre sur pied des Jeux olympiques resterait illusoire pour une génération de plus. Et ce serait vraiment dommage.

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IMPRESSUM Snowactive Décembre 2017, 51e année; paraît 6 fois par an ISSN 1661-7185 Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 en coopération avec Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12 Rédaction Snowactive Gutenbergstrasse 1, 4552 Derendingen, Téléphone 058 200 48 28 Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt Rédaction Joseph Weibel (Leitung; j.weibel@snowactive.ch), Röbi Brandl, Wolfgang Burkhardt, Erika Herzig (Leitung; erika.herzig@swiss-ski.ch), Regula Lazzaretti (regula.lazzaretti@swiss-ski.ch), Annalisa Gerber (Sponsoring; annalisa.gerber@swiss-ski.ch)

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Rédaction de photo Erik Vogelsang Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch) Traductions Marcel Gasser, Semantis Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch, Téléphone 062 858 28 28 Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise) Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd Reproduction Autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch

Changement d’adresse Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12

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Stubai Glacier, Austria / Photo: Mirja Geh


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