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PRÊT POUR LA
FÊTE DU SKI!
Éditorial Parfois trop, parfois pas assez de neige . . .
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Un paradoxe: dans un flash info du 14 janvier 2017 il est écrit: «La météo ruine notre fête du ski!» Du vendredi au samedi, la piste du Lauberhorn fut recouverte d’une épaisse couche de neige. Cela faisait des semaines que nous attendions l’or blanc avec impatience. Pas de neige, ni à Noël ni après d’ailleurs. Et à présent cela: la mythique descente du Lauberhorn est purement et simplement annulée en raison des grandes quantités de neige sur la piste. Imaginons que l’hiver décide de sévir encore une fois juste avant les Championnats du monde de ski alpin à Saint-Moritz et chamboule tout à nouveau. Un scénario inimaginable! Mais pourtant pas impossible, comme le confiait jadis le regretté Räto Melcher, président du CO des mondiaux de ski alpin de 1974 au journal NZZ. Le programme dut être entièrement revu en raison des mauvaises conditions météorologiques. Jadis, la neige artificielle n’existait pas encore, ni d’ailleurs les dameuses équipées de fraises et de treuils à câble, seul un hélicoptère était à disposition. Mais cela remonte à 40 ans passés. Depuis, la technique a fait des pas de géant. Mais comme le dit l’adage populaire: la météo fait ce qu’elle veut et c’est tant mieux. Alors tournons-nous plutôt vers un contemporain souvent cité dans les journaux, que l’on a vu à de nombreuses reprises à la télé et qui orne
notre page de couverture: Moritz, la mascotte officielle des Championnats du monde de ski alpin FIS St-Moritz 2017. Que ce soit à des fêtes de village en Engadine supérieure ou lors d’un match de hockey sur glace à Lugano, Moritz est toujours au centre de l’intérêt. Et cela depuis déjà des mois. Dans notre magazine Focus sur les prochains mondiaux, complet et au contenu varié, nous consacrons un article à ce personnage particulier – à tout seigneur tout honneur! Mais que serait un bon hiver sans les infrastructures optimales? Des remontées mécaniques modernes, suffisamment de canons à neige et des offres attractives, c’est tout ce que désirent les sportives et sportifs d’hiver. L’arrivée de la neige a également apporté son lot d’histoires dans les médias. Il était question de fusions de téléphériques et bien entendu de prix plus avantageux. Skier est encore et toujours un sport onéreux et n’est pas abordable pour tout le monde. Malgré cela, le sport de glisse n’a rien perdu de sa fascination et mène toujours à des discussions animées. Pas seulement à propos de la météo! Je vous souhaite des mondiaux de ski passionnants et des moments de joie: à St-Moritz, à Hochfilzen, à Lahti, dans la Sierra Nevada ou à La Plagne.
JOSEP H W EIBEL R É DACTE UR E N C HE F SN OWACTIVE
Lara Gut Gagnante du classement général de la Coupe du monde de ski 2015/2016
Sponsor Principal Swiss-Ski
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Sommaire // Février 2017 Le magazine de Swiss-Ski
FOCUS 8 // Mondiaux de ski à domicile Moritz se réjouit de la grande fête du ski en Engadine
PE R SO N N AG E S 30 // Andi Balz a la bougeotte Du fabricant Salomon au Cap Nord 34 // Les héros de Sapporo Le bronze olympique pour l’équipe de relais 4x10 km 36 // Remontées mécaniques de la Jungfrau Le CEO Urs Kesslers parle de grands projets, d’idées et du 20e Snowpenair
AC T I VE 42 // Mondiaux de biathlon La première médaille suisse à portée de spatule
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46 // Haute Route des Grisons Ski de randonnée riche en variantes 50 // Les 4 Vallées Un domaine skiable à part et très diversifié
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SE RVI C E 60 // Un trio de choc Swiss-Ski – Rega – Visana
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Standards 01 // Éditorial 04 // Panorama 29 // Mixed-Zone
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55 // Neuf infos brèves 62 // Sci svizzera italiana 63 // Enigme – Sudoku
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Couverture Le bouquetin Moritz est la mascotte officielle des mondiaux de St-Moritz et un support publicitaire important pour l’événement. Photo: Organisation Ski-WM St. Moritz
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UNE SE NSATIO N D E CHAIR DE POUL E L’atmosphère qui règne dans le stade de Vysočina a de quoi faire pâlir bien des stades de football et de hockey sur glace. Quelque 35 000 spectateurs sont venus encourager les biathlètes sur les tribunes et le long de la piste. Quelle ambiance!
PHOTO: NORDICFOCUS
Un vacarme assourdissant, une foule en liesse, une mer de drapeaux bleu-blanc-rouge: voilà ce qu’est la Coupe du monde de Nove Mesto. Cela fait bien longtemps que la République Tchèque contracte chaque année la fièvre du biathlon dès que les températures extérieures chutent.
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PHOTO: KEYSTONE
Après s’être fait désirer en début d’hiver, elle tombe enfin en masse: la neige a donné du fil à retordre aux organisateurs des 87es courses du Lauberhorn et à leurs auxiliaires. Ils étaient plusieurs centaines à manier la pelle pour finalement devoir s’avouer vaincus par la nature. La descente légendaire a dû être annulée! Un immense merci pour votre engagement sans faille et votre chaleureux accueil. À l’année prochaine! FÉVRIER 2017
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LA FÊTE DU SKI des grands espoirs
PHOTO: LDD.
En ce qui concerne les exigences pour ces mondiaux, Swiss-Ski préfère garder le silence. Mais une chose est claire: les athlètes suisses ont de réelles chances de médailles dans plusieurs disciplines.
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ucune médaille n’a encore été remportée sur la base de statistiques – mais aucune perdue non plus. Avant ces mondiaux de St-Moritz toutefois, il faut obligatoirement jeter un regard sur le passé. En Engadine, l’on attend en vain la consécration d’un champion ou d’une championne du monde depuis près de 70 ans. En 2003 comme en 1974, Swiss-Ski – autrefois FSS ou Fédération suisse de ski – s’est retrouvée bredouille. La dernière fois que des médailles d’or ont été accrochées au cou de skieurs et skieuses suisses à St-Moritz remonte à 1948, à l’époque où les Jeux olympiques avaient encore statut de Championnats du monde. Hedy Schlunegger, la grand-mère de la future vice-championne olympique Martina Schild et Edy Reinalter remportèrent l’or en descente et en slalom. Le journal «Sport» sortit alors une édition spéciale dans l’après-midi de la même journée. Toujours de retour sur les sites «sacrés» Les statistiques peuvent par contre avoir un effet dynamisant. Ainsi, Vreni Schneider raconte: «J’ai toujours bien aimé retourner aux endroits que j’associais à des souvenirs posi-
Focus // CMS St-Moritz 2017
tifs. Et en général, cela se passait à nouveau bien.» Vu comme ça, des jours prometteurs attendent les athlètes suisses. Car lors de la finale de la Coupe du monde l’hiver passé, qui faisait office en même temps de répétition générale en vue des CMS, les skieuses et skieurs suisses se sont dépassés et ont réalisé six places de podium, un record absolu. L’éternelle optimiste Vreni Schneider, tout de même triple Championne olympique, ose un pronostic: «Ces mondiaux pourraient être l’heure de gloire de Lara Gut.» Et elle l’avait déjà dit avant la finale de la Coupe du monde, où la Tessinoise remporta le grand globe de cristal, relayant ainsi Vreni Schneider en tant que dernière Suissesse à avoir réussi cet exploit. L’or manque encore à Lara Lara Gut a déjà su faire valoir ses qualités lors d’événements majeurs. Après son entrée époustouflante en 2009 à Val d’Isère où elle obtint deux médailles d‘argent à l’âge de 17 ans seulement, Lara Gut a réalisé une médaille à tous les événements majeurs auxquels elle a participé, à une exception prêt. Et lorsqu’elle fut privée de podium (Garmisch 2011), elle termina deux fois quatrième – une constance
impressionnante. Il ne lui manque qu’une seule chose – une médaille d’or. Une telle médaille serait hautement méritée. Equipes bien en place Didier Cuche, qui a dû lui aussi patienter longtemps avant de devenir champion du monde, à l’âge de 35 ans, connait la dynamique particulière des mondiaux. «Il peut arriver que des compétiteurs ou compétitrices suisses livrent une prestation optimale sans être récompensés, simplement parce que d’autres ont été meilleurs ce jour-là. Mais au vu des résultats obtenus à la finale de la Coupe du monde, l’optimisme est permis.» Les équipes de Suisse sont bien en place et possèdent des chances de médaille dans pratiquement chaque discipline. Une médaille dès le début serait très souhaitable. Et cela n’est pas une utopie. Le super G, qui se disputera en ouverture des CMS, compte parmi les points forts de l’équipe de Suisse, chez les hommes comme chez les femmes. «Une expérience unique» Pour autant que l’avantage d’être à domicile ne devienne pas soudain un désavantage? Didier
Il ne veut que jouer! Et faire la fête… Il adore se blottir et est bien plus souple, qu’il n’y paraît au premier abord. Mais attention, Moritz est un véritable farceur et il ne recule devant rien.
Sa mission Moritz ne s’y est pas rendu par obligation, c’était son devoir – n’ayons pas peur des mots, sa mission! Moritz n’est pas seulement la mascotte officielle des Championnats du monde de ski alpin FIS de St-Moritz, il est aussi le support publicitaire de l’événement. C’est ainsi qu’il n’a pas hésité à se mesurer au sprint à son collègue local (concurrent?) Cooly à l’occasion du meeting d’athlétisme «Weltklasse Zürich». Par bienveillance, nous n’allons pas révéler ici le résultat de cette confrontation. Mais une chose est sûre: Moritz est fin prêt à prendre sa revanche sur Cooly sur la piste Corviglia.
Moritz n’a jamais froid Certes, Moritz ne parle pas, mais sa gestique suffit largement à exprimer ses sentiments. Cela exige un énorme entraînement de la part des deux artistes, qui se partageront le travail sous le costume durant les mondiaux. Il leur a tout d’abord fallu s’habituer au costume spécial, qui rend chaque mouvement particulier et les chaussures surdimensionnées leur ont donné du fil à retordre. Mais une chose est sûre: peu importe les basses températures qui règneront en Engadine durant les CMS, Moritz ne souffrira pas du froid dans son habit particulier . . .
Baptême lors de la finale de la Coupe du monde Moritz a vu le jour il y a de nombreuses années au Piz Nair et a été baptisé à l’occasion de la finale de la Coupe du monde à St-Moritz en mars dernier. Un jury constitué de compétiteurs et compétitrices suisses, de
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Au centre de l’intérêt Que ce soit à une fête de village de l’Engadine supérieure ou lors du match de hockey sur glace à Lugano, Moritz est toujours au centre de l’intérêt et charme le public avec ses pitreries. Même le si sérieux quotidien «Zürcher Zeitung» n’a pas pu résister à son charme, sans parler de ses visites aux quotidiens «Blick» et «20 Minutes». La station de radio zurichoise «Radio
Le point fort de la saison approche à grands pas. Les classiques de janvier sont le prélude parfait aux mondiaux de ski alpin. Et après Anna Veith, Lindsey Vonn est elle aussi de retour en Coupe du monde après une blessure. Les Championnats du monde de ski alpin FIS SaintMoritz 2017 promettent du grand spectacle, c’est certain. Vous ne pouvez pas manquer cette grande fête en Engadine supérieure. Pour tous les fans de ski, il y a encore la possibilité d’acheter des tickets pour presque tous les événements, pour certains jours et certaines catégories toutefois, cela devient déjà plus compliqué. Les diverses offres combinées sont particulièrement attractives. Le coup d’envoi sera donné par le «WM Opening Special»! Vivez trois grands moments en deux jours. Avec cet arrangement vous pouvez assister à la cérémonie d’ouverture «Magic Snow – Birth of a passion» le 6 février, vivre le suspens des épreuves de super G des hommes ou des femmes sur place et le 7 février au soir, danser sur la musique du groupe 77 Bombay Street.
Les superbes duels à coup de centièmes de seconde attendus au pied de la Corvigla promettent des émotions à revendre – notamment avec le départ à couper le souffle de la descente hommes, le «Free Fall», ou le nouveau départ spectaculaire Britannia chez les femmes et bien sûr l’excellente vue sur les pistes. Sans oublier l’aire d’arrivée à Salastrains avec un magnifique panorama de montagnes, une ambiance du tonnerre parmi les fans, des moments de triomphe et des moments de défaites. Mais à la fin, tout le monde fait la fête. Soyez de la partie et assurez-vous un ticket sur www.stmoritz2017.ch – ceux-ci sont disponibles à partir de 40 francs, également pour la cérémonie d’ouverture. Les visiteurs des Championnats du monde de ski alpin FIS n’auront pas seulement le privilège d’assister sur place à un spectacle sportif de haut niveau, mais pourront également profiter d’un programme d’animation de grande envergure proposé en dehors des pistes.
Plus d’infos sur le «WM Opening Special» et autres offres ici: www.stmoritz2017.ch/wmopeningspecial
Vous trouverez toutes les informations sur le programme d’encadrement, les prestation en live et autres attractions ici: https://www.stmoritz2017. ch/entertainment/rahmenprogramm/
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Moritz aime se blottir tt et pourra réchauffer les autres en les prenant dans ses bras. Moritz a particulièrement la cote auprès des enfants. Il est vrai qu’un tel personnage attire immédiatement les sympathies. Et personne ne peut rester indifférent lorsque Moritz se fraie un chemin avec son postérieur généreux. Ainsi les visiteurs des mondiaux sont prévenus: il n’y aura pas d’endroit à St-Moritz et alentours où Moritz ne puisse soudain apparaitre et faire ses pitreries. Mais il n’y a pas de raisons d’avoir peur, au contraire. Profitez plutôt de la chance offerte d’être pris dans les bras d’une véritable mascotte de Championnats du monde ou de lui donner une tape amicale. Car ce qui est certain, c’est que Moritz est fondamentalement pacifique et ne veut qu’une chose: jouer ou faire la fête. Et si possible les deux en même temps. C HR IST IA N A N D IE L
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représentants des médias et de membres du CO a décidé du nom de la mascotte. A peine le Champion du monde Patrick Küng avait révélé son nom au public, que Moritz se mit à faire des bonds de joie sur la scène et à prendre tout le monde dans ses bras – chose qu’il n’a pas cessé de faire jusqu’à aujourd’hui.
LA FÊTE DU SKI À SAINT-MORITZ EST IMMINENTE
Les sponsors et partenaires
24» a même produit un clip en début d’hiver (plutôt doux et vert…) avec Moritz et flocons de neige.
Il est question ici d’un bouquetin unique en son genre. Evidemment, chaque exemplaire de ce fier animal est un original. Cela dit sans vouloir offenser les deux célèbres bouquetins Grisons Gian et Giachen, véritables ambassadeurs de leur région. Il est toutefois permis d’affirmer qu’aucun autre bouquetin ne s’est jamais aventuré dans des contrées aussi éloignées. Ainsi par exemple jusqu’à Zurich – rares sont les Grisons à en faire autant.
Cuche relativise cette crainte: «Des championnats du monde à domicile, c’est en premier lieu une expérience unique pour les athlètes. Evidemment, cela génère aussi beaucoup de pression. Il ne faut pas se laisser déboussoler par les attentes élevées. Je suis persuadé que chacune et chacun se réjouit. Et moi de même.» En effet, il n’est écrit nulle part que des mondiaux à domicile doivent forcément porter la poisse, sous prétexte que les mondiaux de 1974 et de 2003 à St-Moritz n’ont pas vraiment souri aux Suisses. Ce serait oublier qu’en 1987 à Crans-Montana, les Suisses ont engrangé 8 titres et 15 médailles en tout, le meilleur résultat jamais obtenu à des mondiaux de ski. D’ailleurs, il y a déjà eu des médailles à foison à St-Moritz lors de mondiaux de ski alpin. En 1934, lors des premières joutes en Engadine, les Suisses s’attribuèrent trois médailles d’or, une d’argent et cinq de bronze. La descente, chez les hommes comme chez les femmes, eut alors lieu du Piz Nair comme point de départ à St-Moriz Bad et, avec 4408 m, était aussi longue que la descente du Lauberhorn. Pour ce parcours, la championne du monde Anny Rüegg mit exactement 5,38 minutes avec une moyenne de 46,872 km/h, tout de même! RICHARD HEGGLIN
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Focus // CMS St-Moritz 2017
Focus // CMS St-Moritz 2017
LA «MONTAGNE FÉTICHE» Aucune autre montagne n’a à ce point marqué Lara Gut que le Piz Nair. Elle l’a dévalé plus de fois que n’importe quelle autre pente et y a fêté des succès chargés d’émotions.
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’on peut sans autres qualifier le Piz Nair de montagne fétiche pour Lara Gut, même si elle-même utilise un autre terme: «Le Piz Nair, c’est mon chez moi. J’ai ici l’impression d’avoir davantage d’énergie que nulle part ailleurs. Et il y a bien sûr le public qui vous soutient.» C’est ici qu’elle a percé Son étoile s’est mise à briller sur cette piste. En 2008, elle réalisa un sensationnel premier podium de Coupe du monde en glissant par-dessus la ligne d’arrivée, soit dit après avoir chuté. Et en décembre de la même année, à l’âge de 17 ans, elle devint la plus jeune skieuse victorieuse en super G. «Bien que cela date déjà, l’on m’en parle aujourd’hui encore fréquemment», s’étonne Lara. Son amour pour St-Moritz a d’autres raisons que ses victoires, qui l’ont propulsé sur le devant de la scène alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente et qui lui ont procuré un statut qu’elle n’arrivait pas toujours à gérer. «Enfant déjà, je suis souvent venu skier ici», raconte-t-elle, «c’est pourquoi ce lieu est pour moi associé à de nombreuses émotions.»
cristal du classement général de la Coupe du monde. Aucun auteur n’aurait osé écrire un tel scénario. Mais Lara s’interdit de parler d’un rêve réalisé, ce que suggéraient certains médias. Ce qui, pour beaucoup de skieuses, signifierait l’aboutissement absolu en sport de glisse, n’est pas suffisant. «Je veux encore progresser», dit la jeune Tessinoise. Les victoires et les titres ne sont pas le but en soi, mais la conséquence logique lorsqu’elle parvient à appliquer parfaitement ce qu’elle s’est imaginée. Une phrase certes un peu compliquée, mais un message clair. C’est ici qu’elle connut aussi l’autre face Lara Gut a déjà disputé 36 courses sur la piste Corviglia. Elle attira déjà l’attention à l’âge de 15 ans, après avoir réalisé le 39e rang avec le dossard numéro 128. Puis un mois plus tard en terminant quatrième à une course de Coupe d’Europe avec le dossard numéro 66. Lors de la descente suivante comptant pour la Coupe d’Europe, elle termina sur le podium et s’assura ainsi une place de départ en Coupe du de. Et lors de cette e course c urse co se e mémorable, mém émorable elle monde. chuta dans l’aire d’arrivée d’arriivé vée e et termina malgré m ur le podium. podium m. tout sur
C’est ici qu’elle remporta le grand globe Et en mars dernier, c’est ici qu’elle couronna sa carrière en remportant le grand globe de
Bien que cela date déjà, l’on m’en parle aujourd’hui encore fréquemment.
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Et c’est ici qu’elle se sent bien Certains journalistes projetèrent des attentes que Lara Gut n’était pas (encore) en mesure de réaliser. C’était la phase durant laquelle elle expérimentait en s’alignant dans toutes les disciplines. Mais elle dut constater que son corps n’était pas encore de taille à supporter ces énormes contraintes. En 2015, sa série de succès sur le Piz Nair continua avec une victoire en descente, devant Anna Fenninger et Edit Miklos. Puis, lors du super G, elle termina pour la «première fois» dans les filets à une course de Coupe du monde. Enfin l’an passé lors de la descente, qui faisait figure de répétition pour les mondiaux, les choses n’allèrent pas comme elle l’aurait souhaité. Avec son dossard numéro 22 malchanceux, elle termina à la 13e place. Les deux concurrentes parties avant elle puis après elle se retrouvèrent au bas du classement. Ceci explique cela! Mais elle se rattrapa en terminant 2e du super G et 3e du slalom géant. Cela aussi est révélateur. Lara Gut semble se sentir à nouveau chez elle sur le Piz Nair. RICHARD HE GGLIN
ÉCOLE DE VIE Silvan Zurbriggen, qui a connu son heure de gloire en remportant la médaille d’argent aux mondiaux de ski de Saint-Moritz en 2003, est à présent compétiteur à la retraite depuis près de deux ans. Et comme il dit: «Se découvrir une vie privée – c’est beau également».
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Mais Lara Gut a aussi vécu des temps difficiles à St-Moritz. Lorsqu’en 2002 elle dut se contenter de la 19e place en descente (soit dit le même temps qu’Anna Fenninger), les critiques ont fusé de toute part. Certains déplorant un manque de bagage technique. Lara Gut devint plus vulnérable. Même qu’une fois, après un résultat moyen, elle pria les médias de ne pas être trop durs avec elle – cela se passait également dans l’aire d’arrivée à Salastrain.
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l est passé du podium au banc d’école. Durant la semaine des courses du Lauberhorn, il a passé des examens oraux et terminera son
stage de 18 mois dans une banque à la fin du mois. Puis il entamera immédiatement une nouvelle formation comme audioprothésiste.
déjà dans ce domaine. «Ainsi je pourrai la soutenir lorsqu’elle désirera réduire son temps de travail», dit Zurbriggen.
Nouveau défi «Je continuerai à honorer ma fonction d’ambassadeur pour Raiffeisen», dit Zurbriggen. Mais la banque ne sera pas son lieu de travail, c’est certain. «Je change à nouveau complètement de domaine et me lance un nouveau défi. J’ai été approché par une grande entreprise (Neuroth appareils auditifs, n.d.l.r.) et je ferai une formation d’audioprothésiste avec brevet fédéral à la clé.» Son épouse Nathalie travaille
Un scandale avant le succès La planification à long terme a toujours été une qualité du Valaisan, qui comptait parmi les derniers grands skieurs polyvalents sur le circuit et s’est souvent retrouvé sur le podium du combiné en compagnie d’Ivica Kostelic. Comme aux mondiaux de 2003 lorsqu’il décrocha la médaille d’argent en slalom, se plaçant derrière le Croate. Peu avant, il y avait eu un scandale à Wengen. Karls Frehsner s’était fâFÉVRIER 2017
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Focus // CMS St-Moritz 2017
conférences de 40 minutes dont le titre est: «chuter, se relever, vaincre.» Durant les dernières années de sa carrière, il se concentra de plus en plus sur la descente, car le règlement en slalom avait changé. La distance entre les piquets était passée de 15 à 13 mètres. Zurbriggen avait l’impression que la distance n’était pas de 13, mais de 8 à 9 mètres seulement. «Avec ma masse corporelle, je n’arrivais plus à suivre. Les bons slalomeurs d’alors étaient plutôt élancés, légers et athlétiques. Fini les athlètes de 100 kg comme autrefois Alberto Tomba. Cela allait tout simplement à l’encontre de mon physique, autrement je serais resté fidèle au slalom.»
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500e victoire suisse passée inaperçue Après son triomphe au combiné de Kitzbühel, la consécration pour un skieur polyvalent, il aurait pu fêter un autre jubilé. C’était en effet la 500e victoire suisse en Coupe du monde. Mais personne ne s’en est aperçu. Ce n’est qu’après coup que quelqu’un l’a remarqué. A Whistler Mountain, après avoir décroché la médaille de bronze, ses sentiment ont été encore plus forts qu’à St-Moritz, dévoile le Valaisan, qui a un lien de parenté lointain avec Pirmin Zurbriggen: «Après une bonne descente,
je faisais partie des favoris pour le titre. Quelque chose s’est alors passé en moi que je n’avais jamais vécu auparavant. Je savais qu’avec un slalom ‹normal›, une médaille était dans la poche. Ce savoir m’a complètement chamboulé mentalement et j’étais dans une zone limite au niveau émotionnel. Lorsque j’ai eu enfin la médaille en main, c’était un énorme soulagement.» «Chuter, se relever, vaincre» «La victoire à Val Gardena», dit Zurbriggen, «avait ceci de particulier que j’avais fait une chute grave sur cette même piste par le passé. Mon genou était complètement détruit. Suivit le long chemin de la remise sur pieds puis le retour à la compétition et enfin – trois ans plus tard – je remportais la victoire sur cette même piste où ma carrière avait failli se terminer abruptement.» A ce sujet il fait aujourd’hui des
PHOTO: KESTONE
Le conseil de Karl Freshner Pour Zurbriggen, quatre points forts ont marqué sa carrière. La médaille d’argent de St-Moritz, la médaille de bronze du combiné aux Jeux olympiques d’hiver à Vancouver/Whistler Mountain en 2010, la victoire du combiné à Kitzbühel en 2009 et la victoire en descente à Val Gardena en 2010. Il fait ainsi partie de la demi-douzaine de skieurs suisses ayant obtenu des médailles à des JO et à des mondiaux ainsi que des victoires en Coupe du monde ce dernier quart de siècle. Il garde des souvenirs précis de chacun de ces points forts. A St-Moritz, Karl Frehsner lui
donna un conseil déterminant. Avant le slalom, il se leva et prit son petit déjeuner une heure et demie plus tôt, car lors des entraînements, il n’était au mieux de sa forme qu’après le 5e ou 6e parcours effectué. Ainsi, à l’heure «X», il était entièrement réveillé et son corps s’était mis en mode compétition.
L’élevage de vaches d’Hérens Avant la fin de sa carrière déjà, il avait un hobby d’un genre particulier: l’élevage de vaches d‘Hérens: «A présent je n’ai plus beaucoup de temps pour ce hobby, mais j’aime encore bien prêter main forte à mon beaupère. C’est fascinant d’observer les vaches lorsqu’elles se battent, de voir leur fierté après une victoire ou comment elles réagissent après une défaite. Ces bêtes sont très sensibles, un peu comme le sont les athlètes de pointe.» L’occasion d’une lutte entre les vaches d’Hérens de Zurbriggen et celles de Martina Schild, la vice-championne olympique de Turin, qui affectionne le même passe-temps, ne s’est jamais présentée jusqu’alors. Il mise sur cinq médailles Encore une question concernant les «autres» athlètes, ceux sur deux lattes: combien de médailles y aura-t-il au final pour la Suisse à StMoritz? «Deux chez les femmes et deux chez les hommes», répond Zurbriggen, puis se corrige: «Non, plutôt cinq médailles, j’avais oublié l’épreuve par nation. Et là nous sommes forts.» Cette épreuve n’existait pas encore en 2003. C’est sûrement pour cela qu’il n’y eut «que» quatre médailles. RICHARD HEGGLIN
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Le vécu des extrêmes Malgré les coups durs – ou peut-être en raison de ceux-ci – Silvan Zurbriggen qualifie sa décennie et demie consacrée au ski de compétition comme une «école de vie inestimable, car l’on vit des extrêmes sur toute la ligne. L’on apprend à surmonter les défaites, à gérer le stress et à rester les pieds sur terre après une victoire.» Skier à un tel niveau n’est possible que si l’on a la passion et que l’on y met tout son cœur: «Il y a beaucoup de travail là derrière, mais un travail fait avec passion. Ce sentiment de liberté sur les skis est unique. Aujourd’hui encore, le fait de décrire quelques courbes sur la neige me réchauffe le cœur.» Entretemps, c’est un fait, il est devenu un skieur de loisirs qui privilégie le beau temps.
Ski de compétition est une école de vie inestimable, car l’on vit des extrêmes sur toute la ligne. L’on apprend à surmonter les défaites, à gérer le stress et à rester les pieds sur terre après une victoire.
ché avec son entraîneur de slalom Christian Huber et l’avait licencié sur le champ. Michi Bont reprit le poste et, à peine un mois plus tard, fit partie d’une success story marquée par des hauts et des bas.
«Ce sont des émo otions que l’on vo oudrait absolum ment reviv vre»
«La a cérémo mo ie d’o mon mo ouvertu ure r sera déjà très spéciale e. C’e est s un n événement qu q i toucche e au plus profond de soi.» » Mon on nik ika k Zweifel sait dé éjà à très ès pré p cisément à quoi oi re oi ressem se semble em un bon début de CHM M FIS F de ski alpi lpin n 2017 à St-Moritz. Monika Zweife fel a en effe effet acqu cquiis une certaine routine: elle était présentte en 200 003 comme «voluntari» et le sera de nouveau 14 4 an ans après. Pourquoi? Elle rit, car seul celui qui ne n l’l’a a jamais vécu peut poser une telle question: «C « es es émotions, la possibilité de participer à un évé vé énem nement de ce type avec une équipe fantastique, c’’ st que c’e elq lque chose que l’on voudrait absolument revivre.» 1300 0 bénévoles b seront présents en février. Mo oni nika Zwe weife i l de St-Moritz est un membre de ce groupe joy oyeux et coloré, «le visage des CHM» com omme le souom lignent toujours et encore les représen lig sentants du CO. Il sen suffi ffit de parler avec la bénévolle de d 56 ans pour se rendre compte de son caracttèr ère ouvert et chaleur ureux eux. En 2003, elle œuvrait enc nccor ore à l’Office de tourisme sme de St-Moritz; sa particip pati ation au bureau de la co cour urse était logique. À l’heure re actuelle, la native de e Lint intthal, passionnée de ski ki, travaille à la commu mune ne de Samedan après une ne e période à Corvatsch Mar Marke keting. La question de sa participation comme «vol voluntari» à cet événement unique qui a débuté il y a 14 ans ne s’est toutefois me pas posée. Cette fois,, Mon Monika Zweifel a accepté sans sourciller de sacr crifie ifierr deux semaines de vacancess. Voilà qui a le mér érite ite d’être clair! Ces deux sem emain aines avec le bureau de la course se si s gnifient surt rtout out une chose: se lever tôt. «Oui» ui», déclare Monika ika Zweifel, «à cinq heures et demie mie, la nuit est terrmi minée.» Elle doit veiller à ce que le jury ju de la course ne manque de rien et puisse fa aire re so s n travail; elle est en général la première surr le pont. Cette fois, elle s’occupe des courses hom omm mes, avec comme chef le
direct ect cte eur de course FIS Markus Waldnerr, connu c comm mme e un homme agréable et sociable. «C C’e ’est vrai», affir ffirm me Monika Zweifel, qui l’a déjà côto oyé en mars dern ernie ier lors de la finale de Coupe du mon nde de, le grand év évén énement de test pour les CHM. Mais comment était ait--ce en 2003? À l’l’époque, Monika ait Zweifel travaillai laitt également au bureau de la course, lai mais pour le less épreuves dame mess – Kurt Hoch était directeur de e course c à la FIS S. Ku Kurt Hoch était évidemment com mpétent, mais ce n’ n’ét était pas toujours évident pourr tout le monde car l’Autrichien bafouillait tellemen to mentt qu’on ne le com comprenait tout simplement pas – et e qu’import rte e qu’il q parle anglais ou allemand and,, cela c a ne faisaiit auc aucune différence. C’est un beau té émo moigna age de la com compétence du bureau de la cou urse avec Monika Zweifel, car malgré ces difficultés Zwe és,, il il n’y n a jama mais eu de ma problème. Monika Zweifel ritt en se se rappelant nt qu’ q il disait toujours quelque chose comm omme «Mademo oiselle, merci de m’apporter ceci» ou u «de «de faire cela». Elle se souvient aussi ssi qu q e Kurt Hoch av avait passé beaucoup de temp ps en en Norvège, ce qui av avait des répercussions sur sess souh sou aits du petit-déje jeuner: «Tôt je T le matin, il voulaitt touj toujours une soupe auxx nouilles et une boîte de sar sardin dines.» Encore aujourd’h d’hui, Monika Zweifel ne d’h pou ourra rr it s’imaginer prendre e un u tel petit-déjeuner au beau milieu d’une froide nu be uit de février, au saut du lit. Non, c’était sans doute déj éjà un défi d’apporter ces vicéj tuailles de bon matin. Markus Waldner est un T Tyrolien du Sud. Il mange autrement. Et Monika Zwe weifel espère qu’en simple bénévole we cette fois, elle aur ura ur ra encore plus à célébrer et pourra nouer des conta acts «dans la rue». Elle sait également une chose: la a chan nce de participer encore une fois d’aussi prèss à un CH HM est très mince. C HR I STIAN AN D IEL
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aides volontaires
140 000
10 0%
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de dénivelé au départ de la descente hommes
32 cabines de commentateurs radio et TV, 22 zones de mixage, 5 plateformes TV et 3 studios TV dans l’aire d’arrivée
spectateurs sont attendus
150
collaborateurs de la SSR assurent le signal international de St-Moritz
15 stations de radio et de TV sur place
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10 900
600 athlètes
38 km
personnes accréditées
23 000
de 80 nations
de filets de protection B installés
Pour la troisième fois, la SSR est Head Broadcaster à des mondiaux de ski à St-Moritz. Elle a également produit les courses alpines aux Jeux Olympiques d’hiver de Turin, Vancouver et Sotchi.
40 000 litres de boissons chaudes
35 000 litres de boissons froides
25 000 litres de bière
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caméras en action, dont des caméras HyperMotion, SuperMotion, d’hélicoptère et montées sur câble y compris 37 km de câbles posés sur la piste et dans l’aire d’arrivée.
SOURCE: SRF / OK ALPINE SKI-WM 2017
mètres de câbles à fibres optiques
Plus de 50 conteneurs abritent le centre international de radio-TV FÉVRIER 2017
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«BOUBOU» MOREROD ÉVITE LA DÉBÂCLE
UN CHAMPION ET UNE CHAMPIONNE EN TITRE MALCHANCEUX Les opinions sur les Championnats de ski alpin de Saint-Moritz 2003 sont partagées: un succès ou des mondiaux réussis tant bien que mal? Sonja Nef et Michael von Grünigen, venus alors en Engadine pour défendre leur titre, ne gardent certainement pas un bon souvenir de St-Moritz ’03. Les deux sont repartis bredouille. Mais avec quatre médailles, le bilan suisse était malgré tout respectable.
A seulement 17 ans, Lise-Marie Morerod remporte le bronze en slalom et sauve la Suisse d’un résultat nul.
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vec le dossard numéro 39, la Vaudoise de 17 ans, encore trop jeune pour Sapporo, décrocha la médaille de bronze en slalom à la surprise générale. Alors que sa discipline de prédilection était le slalom géant. Lors de celuici elle fut éliminée. Puis elle réussit ce grand coup en slalom, alors qu’elle n’avait jamais vu la ligne d’arrivée de tout l’hiver dans cette discipline. Trois ans plus tard, elle fut la première Suissesse à remporter le classement général de la Coupe du monde, peu avant qu’un tragique coup du sort mette fin à sa carrière. Lors d’un accident de voiture elle se brisa deux vertèbres cervicales, subit 14 fractures du bassin et des blessures à la tête. Elle passa six mois à l’hôpital. Lise-Marie tenta plus tard un retour à la compétition, mais ne fut plus en mesure de suivre les meilleures. Mis à part cette médaille, l’équipe de Suisse pourtant très bien dotée dut se contenter de trois cinquièmes places. L’une pour la double
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championne olympique Marie-Theres Nadig en descente, l’autre pour le médaillé d’argent du combiné Walter Tresch en slalom et la troisième pour Engelhart Pargätzi en slalom géant. «Rien n’y fit» La descente devint une véritable débâcle. L’équipe suisse de vitesse était déjà dans une passe difficile depuis le début de la saison, mis à part Collombin, qui à son habitude connaissait une hausse de forme en janvier et remporta les quatre dernières courses avant les mondiaux. Mais le chef du ski d’alors, Adolf Ogi, avait de sérieux doutes et engagea temporairement le guru du fartage Paul Berlinger. Celui-là même qui avec sa légendaire action de grattage du fartage avait permis à Bernhard Russi de remporter le titre mondial. Mais cette fois, la «roue de secours» Berlinger, qu’Adolf Ogi avait dû emprunter à son employeur Rossignol le temps des mondiaux, n’eut pas le résultat escompté. Collombin chuta après seulement 40 secondes de course et les autres pilotes de Rossignol Bernhard Russi et Philippe Roux terminèrent 12e, respectivement 13e. Seul Walter Vesti avec des skis Fischer aux pieds se plaça tout juste dans les dix premiers, terminant neuvième. Et pourtant, Ogi avait sorti le grand jeu: il fit recouvrir les chaussures et les fixations re d’une enveloppe aérodynamique en matière ns synthétique et remplacer les paniers des bâtons me de ski par des boules. «Rien n’y fit, le problème était ailleurs», dit Ogi aujourd’hui à propos de ol cette débâcle. Le collaborateur de Rossignol Paul Berlinger, faisant preuve d’une sincérité té té Le remarquable, aborda le sujet ouvertement: «Le fartage n’était pas le problème, mais bien les es sskis eux-mêmes.» Autrement dit: «ses» skis Rossignol. Personne dans l’entreprise ne lui reprooer cha cette autocritique. Au contraire: Berlinger
au 7e rang. «C’est la défaite la plus amère de toute ma carrière», dit-il la gorge nouée dans l’aire d’arrivée. Petite consolation: lors de la finale de la Coupe du monde en Norvège, il monta une dernière fois sur le podium pour sa toute dernière course. Et lors de sa fête d’adieux, le plus grand skieur de tous les temps, Ingemar Stenmark lui fit l’honneur de sa présence. Sonja Nef pour sa part était déjà battue après la première manche. «Je n’avançais quasiment pas», décrivit-elle sa manche. Elle occupait la 12e place avec 1,50 seconde de retard. Pourtant
fut promu, fit carrière et dirigea finalement l’entreprise Rossignol. La sincérité paye! L’isolement comme point faible Lors de l’analyse de cette déconfiture subie lors de ces mondiaux à domicile, les responsables surent reconnaitre les erreurs commises et identifièrent l’isolement des athlètes suisses, volontairement choisi, comme point faible. Les Suisses étaient logés à Salastrains même, juste en bordure de piste, mais bien loin du cœur de l’action à Saint-Moritz. Il était donc inévitable que de joyeux lurons comme Collombin et son pote Roux ne fassent le mur de temps à autres. Surtout qu’en raison des bancs de brouillard tenaces sur la piste, la descente fut quasiment reportée d’une semaine. Après la chute de Collombin lors de la descente, le journal spécialisé «Sport» parla d’une chandelle brulée par les deux bouts. Le fait est que le remake espéré de Sapporo partit en sucette. Par contre, les représentants du petit Liechtenstein eurent l’occasion de faire la fête. Avec les médailles de Hanni Wenzel (l’or en slalom et l’argent au combiné) et de Willi Frommelt (le bronze en descente) ils damèrent le pion à leur partenaire d’entraînement et hôte de surcroît. Avec du retard, la Suisse put finalement se vanter d’avoir deux titres mondiaux. Peter Lüscher épousa la double championne du monde Fabienne Serrat. Mais évidemment, les statistiques n’en tiennent pas compte. RICHARD HEGGLIN
PHOTO: KEYSTONE
Comme les temps changent. Deux ans auparavant encore héros olympiques, qui avaient fait vibrer la nation entière lors des jours dorés de Sapporo, les skieuses et skieurs suisses se retrouvaient sur le banc des perdants lors des mondiaux de 1974 à St-Moritz. Les premiers Championnats du monde de ski alpin en Suisse après la guerre – ceux de 1948 étaient en fait des Jeux olympiques avec remise simultanée des titres mondiaux – tournaient au fiasco. Trois jours avant la fin, Lise-Marie Morerod dit «Boubou» sauva l’honneur de la troupe de Sapporo en débandade.
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ike von Grünigen en particulier s’était fixé de grands objectifs pour sa dernière participation à des mondiaux. Il avait annoncé vouloir mettre un terme à sa carrière sportive à la fin de la saison. Après ses médailles d’or obtenues à Sestriere en 1997 et à Saalbach en 2001, St-Moritz devait être un dernier point fort. Après la première manche, tout semblait encore possible. Ayant réalisé le troisième temps, il n’accusait que 0,58 seconde de retard sur Hansi Knauss et Benjamin Raich. Mais lors de la deuxième manche, MvG commit une faute grave sur le plat et fut rétrogradé
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la manche avait été piquetée par son entraîneur Sepp Brunner. Grâce au quatrième temps réalisé lors de la deuxième manche, où elle accrocha une porte avec la main, elle améliora sa position et termina 8e. L’enthousiasme pour ces mondiaux avait du mal à s’installer. La presse de boulevard tira à boulets rouges sur le chef des hommes Karl Frehsner. Celui-ci avait remplacé Dieter Bartsch après les Jeux olympiques de Salt Lake City qui s’étaient terminés par un résultat nul, avec comme conséquence la démission de ce
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dernier. La seule médaille chez les femmes fut jadis réalisée par Sonja Nef. Le succès après un départ difficile Le début des compétitions à St-Moritz s’avéra difficile. Puis enfin, après trois courses sans médaille, les Suisses réalisèrent trois médailles de suite. Bruno Kernen s’assura tout d’abord le bronze en descente, puis Corinne Rey-Bellet l’argent – également en descente – et finalement, Marlies Oester réalisa la médaille de bronze en combiné. Remarquons au passage:
la médaille de Marlies Oester fut la dernière médaille d’une Suissesse à des mondiaux, qui n’a pas été réalisée par Lara Gut. Corinne ReyBellet frôla la médaille d’or en terminant à seulement onze centièmes de seconde derrière la victorieuse Canadienne Melanie Turgeon, qui surprit tout le monde. Trois ans plus tard, Corinne perdit la vie dans une tragédie familiale. Le dernier jour des joutes, Silvan Zurbriggen (voir l’article Nostalski) couronna ces mondiaux par sa surprenante médaille d’argent
réalisée en slalom, se plaçant derrière Ivica Kostelic. Deux fois, les Suisses durent se contenter de la médaille en chocolat: Ambrosi Hoffmann en super G, quatre centièmes derrière les deux exæquo Hermann Maier et Bode Miller et Didier Cuche en descente, 16 centièmes derrière son coéquipier Bruno Kernen. Celui-ci avait remporté la descente du Lauberhorn au préalable. Un moment donné, une double victoire helvétique se dessinait même. «Après 30 compétiteurs», se souvient Didier Cuche, «Bruno et moi-même étions encore
placés devant. Mais en haut il y avait encore Michael Walchhofer et Kjetil Andre Aamodt, qui prirent le départ si tard parce qu’ils avaient sauté une porte lors de l’entraînement. Jadis, l’ordre de départ correspondait à l’ordre inversé du classement du dernier entraînement. Lors de celui-ci j’ai d’ailleurs dû mettre plein gaz car je me battais contre Didier Défago pour la dernière place de départ encore disponible.» Finalement, Walchhofer et Aamodt repoussèrent les deux Suisses au 3e et 4e rang. Sur le plan international, Bode Miller (l’or en géant
et en combiné) et Janica Kostelic (slalom et combiné) se distinguèrent particulièrement. Janica et Iciva Kostelic furent le premier duo de frère et sœur à s’attribuer un titre mondial chacun. Et avec Aksel Svindal, Hannes Reichelt, Felix Neureuther, Erik Guay, Peter Fill ou Fabienne Suter, des athlètes prirent jadis le départ, qui aujourd’hui encore donnent le ton en sport du ski. Mais parmi eux, seuls Svindal (5e en géant) et Guay (6e en descente) réalisèrent des places de pointe.
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Une rétrospective particulière 30 ans entre souvenirs et objectifs
Un faiseur de champions En prenant langue avec lui, il dit encore à qui veut bien l’écouter que l’évolution des athlètes doit tout ou presque au travail d’équipe. Lui l’inoxydable qui a résisté à l’épreuve du temps. Toujours présent dans les aires d’arrivées, ce gourou du sport professe que rien n’est écrit. Tout reste à faire. Néanmoins, lorsque Peter Müller est monté sur la plus haute marche du podium de la descente à Crans-Montana, Frehsner avait réussi à imposer une vision propre à booster le Zurichois. Pour l’occasion, le champion du monde tout neuf avait trouvé un caractère plus rugueux que le sien. Tout en acceptant les contraintes de son entraîneur. Il avait attendu une décennie avant de réaliser son rêve. Prenant le meilleur sur Pirmin Zurbriggen et Karl Alpiger. Franz Heinzer complétant la razzia avec une 4e place! Souvenirs.
Quatre filles et trois garçons Du travail, du talent et surtout l’étincelle en plus ont permis aux Helvètes versions 1987 de construire un mythe. De devenir à l’époque des eighties les terreurs des superlatifs dans les médias. Il y a 30 ans, le ski alpin suisse connaissait son âge d’or. Et était une véritable religion dans notre pays. Pour mémoire, elles avaient pour nom Erika Hess, Maria Walliser, Michela Figini et Vreni Schneider. Karl Alpiger, Peter Müller, Pirmin Zurbriggen, ont fait le job au masculin. Alors que le Morginois Gaspoz, une valeur sûre au style inimitable en géant, s’est dessiné une mise en scène épique. En s’offrant une cabriole à trois portes de l’arrivée. Au grand dam de ses supporters valaisans. Dont l’ancien crack Philippe Roux, qui s’était pour l’occasion fendu d’un «incroyable, on ne fait pas une faute pareille en classe 3 d’école de ski». Pas joyeux Joël. Quoique entré dans la légende! Ouvrant ainsi la porte à Pirmin. Qui doublait sa mise en or après le super-G. Jean-Pierre Fournier version décontractée Trente ans plus tard, Jean-Pierre Fournier n’a guère changé. Toujours sympa et actif. Et d’avouer que cette page d’histoire du ski suisse écrite en Valais lui fait toujours «show» au cœur. Nendard pur sucre, bien dans sa peau, il précise que la mise sur orbite de l’équipe féminine relevait d’un travail collectif intense. De longue haleine. Lorsqu’il est entré en fonction, des jeunes prétendantes se bousculaient au portillon. Les anciennes criaient pouce! Au même titre que Frehsner chez les hommes, Fournier a su manier l’art du contrepied pour écrire une nouvelle histoire. En amalgamant défauts et qualités de championnes confirmées ou en devenir, pour concrétiser une dynamique de groupe. Dans son team, des conquérantes branchées vitesse. A l’instar de Maria Walliser, Michela Figini. Où des techniciennes comme Erika Hess, au palmarès étincelant. Elle qui a quitté le Haut-Plateau avec deux titres majeurs en bandoulière. Et son futur mari Jacques Reymond, entraîneur technique, à son bras. Découverte des Mondiaux, Vreni Schneider mise sur une spirale ascendante en Valais. D’autres athlètes, engagées en Coupe du monde, Brigitte Oertli, Zoé Haas, Corinne Schmidhauser, gagnante du cristal en slalom (1987), ainsi que Chantal
Bournissen, qui a remporté le globe de cristal de la descente (1991), ont laissé des traces indélébiles. Travail de longue haleine Main de fer dans un gant de velours, Jean-Pierre Fournier, épaulé dès ses débuts par Hans Schweingruber et Rolf Hefti, deux ténors au niveau de la formation, a mis en place un plan décliné sur deux et trois lustres. Grosso modo, avant la période héroïque de Crans Montana. Pédagogue instinctif, le Nendard n’évoque pas les moments de haute tension Maria-Michela par exemple. Avec les court-circuit d’alors. Seuls les souvenirs sympas lui restent en mémoire! Les résultats obtenus avec une poignée de championnes talentueuses, à la personnalité marquée, ont mis la barre tellement haute qu’il a fallu plus tard remettre l’ouvrage sur le métier pour perdurer. Une fois les stars de 1987 rentrées dans le rang. Démontrant, si nécessaire, qu’on ne s’est pas simplement contenté de faire défiler l’Histoire. En attendant St-Moritz Comparaison n’est pas raison. Néanmoins, à l’aube des Championnats du monde de St-Moritz, la Suisse aura un titre unique de champion planétaire à défendre. Celui de Patrick Küng en descente au Colorado. Sur la piste des Oiseaux de proie, à Beaver Creek! Beat Feuz, avec sa médaille de bronze, a permis d’écrire un chapitre du ski helvétique. Pour mémoire, il faut remonter à 1991, à Saalbach, en Autriche, pour retrouver deux représentants suisses sur le podium de la discipline reine. Il s’agissait de Franz Heinzer et Daniel Mahrer. Des garçons portés aux nues par un public en panne d’émotions. Sur le plan féminin, en 2015, seule Suissesse médaillée, le bronze en descente, Lara Gut avait sauvé l’honneur chez les filles. Deux ans plus tard, avec une montée en puissance évidente, la Tessinoise semble en mesure de réussir un ou deux bons coups dans les Grisons. A condition que tous les paramètres soient réunis. Confiance, son staff veille au grain! Globalement, inutile de tirer des plans sur la comète et jouer au devin. Des jeunes, talentueux, sont en embuscade. Reste juste à assumer le poids de leur popularité. ALDO H. RUSTICHELLI
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6 1 Avec Alpiger, Müller et Zurbriggen, Karl Freshner a réussi un triplé mondial dans la discipline reine en Valais. 2 Erika Hess ou encore une reine portée en triomphe par deux princes du ski qui valent leur poids de médailles. 3 Sept Helvètes pour 14 médailles et huit titres mondiaux à Crans Montana. Michela Figini, Karl Alpiger, Maria Walliser, Pirmin Zurbriggen, Erika Hess et Vreni Schneider. Quel triomphe. 4 Peter Müller, dix ans d’attente pour le titre suprême dans la discipline reine. 5 Pirmin Zurbriggen, l’or en super-G, une première mondiale, l’argent de la descente et l’or du géant. 6 Jean-Pierre Fournier, un esthète du ski qui a su couvrir ses championnes de titres et de médailles à Crans-Montana.
PHOTOS: LDD.
A l’aube des Championnats du monde de St-Moritz, trente ans après Crans-Montana, que reste-t-il des Mondiaux de 1987? Des souvenirs. Des émotions qui, si elles symbolisent le point de départ d’un chapitre mythique du ski suisse, permettent encore au HautPlateau de surfer sur une déferlante glorieuse. Où championnes et champions d’alors avaient endossé leur habit de lumière. Terre de conquête, le Valais a rassemblé des foules de supporters. Provoqué un enthousiasme collectif. Confirmé de légitimes ambitions. Avec, en finalité, huit titres sur dix possibles. Quatorze médailles sur trente! Dans un contexte différent, évidence, sentiments mitigés avant les joutes grisonnes! Fleuron d’une génération triomphante, filles et garçons des années 80 pouvaient donner libre cours à leurs qualités. Une raison à cela, du talent à revendre et surtout l’effet de groupe. Jean-Pierre Fournier et Karl Freshner, entraîneurs des filles, respectivement des garçons, ont su communiquer enthousiasme et plaisir de gagner. Les équipes étaient redoutables. Les patrons ont pratiqué le mélange des styles. La fusion des genres. Le Valaisan et l’Autrichien ont créé des synergies propres à propulser leurs protégés vers les sommets. «Helvète» depuis plus d’un demi-siècle, Karl Frehsner misait sur un certain esprit dogmatique. Derrière lequel se cache toujours un sens aigu de la compétition.
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LE SKI CLUB ALPINA AUX PREMIÈRES LOGES
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n 1903, une vingtaine de personnes créèrent le Ski Club Alpina St-Moritz et organisèrent par la suite des compétitions dans les disciplines ski alpin, saut à ski et ski de fond. Plus tard, il y eut même un concours de saut à ski attractif pour les femmes au Corvatsch! Aujourd’hui encore, l’écusson du club créé autrefois par le maître peintre Scheunig est arboré avec fierté par la société. Les gens de St-Moritz ont également marqué l’histoire du ski au plan national. Ils étaient présents et ont joué un rôle actif lors de la création de la Fédération suisse de ski à Olten
Mis à part ma participation à quelques courses de ski jeunesse, je ne nourrissais pas de grandes ambitions en ski de compétition.
en 1904. Et l’une des quatre premières stations de sauvetage en montagne de Suisse fut installée à St-Moritz, entre autres dans la tour de l’église réformée ou sur l’Alp Giop, à proximité de la piste de descente de ces mondiaux de ski. Le Ski Club de St-Moritz a également forgé de nombreux talents, qui ont marqué l’histoire du ski. Notamment la Guardia Grischa, une troupe comptant de nombreuses célébrités du ski comme par exemple le champion du monde Rudolf Rominger ou les frères Rabbi et Edy Reinalter, qui dominèrent la scène nationale du ski dans les années 30 et 40. A propos, des hivers pauvres en neige, il y en avait déjà à cette époque. Ainsi en 1921 où il n’y eut pas de neige ni à Noël ni pour le Nouvel an. Croissance rapide En 1928, le Ski Club Alpina St-Moritz comptait déjà 600 membres et engagea une secrétaire à plein temps, qui figurait sur la liste des salariés avec un salaire mensuel de 200 francs. Tout cela nous est raconté par Marco Pool, lequel
préside le club depuis 2002. Il a succédé alors à Gian Gilli. Cette passation de pouvoir eut lieu juste avant les derniers mondiaux de 2003. Gian Gilli avait été nommé directeur sportif des mondiaux. Les deux postes étant trop lourds à porter, Marco Pool reprit la direction du Club dont il était le vice-président depuis 1994 déjà. Son épouse Marianne est elle aussi très liée au sport de glisse. En tant que déléguée technique de la FIS, elle est en action lors de divers événements de ski de fond populaires. A propos: certains membres du Comité d’organisation des mondiaux, à commencer par le directeur Hugo Wetzel, sont aussi membres du Ski Club Alpina. Ses cinq collègues du comité de direction, soutenu par une commission technique de cinq personnes, font leur travail en tant que bénévoles. Cette année, le calendrier prévoit 30 événements, dont font bien sûr partie les deux semaines des mondiaux de ski. Point d’attraction St-Moritz Le nom de Pool ne vient pas de l’anglais comme l’on pourrait le croire. Marco Pool a grandi à Vicosoprano dans le Val Bregaglia, côté italien du col de la Maloya. «Là-bas il n’y avait pas de remonte-pente», raconte Marco Pool, «en tant qu’écoliers nous allions parfois à Maloja où il y avait un skilift assez pentu.» Plus tard, le jeune juriste Marco Pool fut surtout attiré par St-Moritz, station de sports d’hiver renommée et site de divers grands événements. «Mis à part ma participation à quelques courses de ski jeunesse, je ne nourrissais pas de grandes ambitions en ski de compétition.» Durant ses études, Marco Pool fut toutefois engagé par l’école de ski Suvretta. «C’était une clientèle très exclusive et mes connaissances des langues étaient très demandées», raconte le Grison. Début de carrière au tremplin Marco Pool dirige un cabinet d’avocat à StMoritz depuis 1987. Il a fait ses études de droit à Genève. Grâce à de bons contacts de sa famille, il put loger dans une exploitation agricole située au bout du lac à proximité de la ville de Calvin. «A cette époque j’ai rejoint le Ski Club Académique Suisse (SAS) et disputé quelques courses d’étudiants.» Puis il poursuit: «Ma carrière au Ski Club Alpina a débuté plus tard au tremplin, où j’étais mesureur de distance.» St-Moritz a en effet une longue tradition en saut à ski. Le tremplin «Julier» fut bâti en 1903, puis suivit le tremplin olympique en 1928. Ces deux tremplins ne sont plus exploités
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Le Ski Club de St-Moritz a produit de nombreux talents qui ont marqué l’histoire du ski. L’association de plus de 100 ans d’âge est présidée par Marco Pool.
aujourd’hui, mais une nouvelle construction est prévue.
PHOTO: ERIK VOGELSANG, B& S
Marco Pool est président du Ski Club Alpina, dont la patrie St-Moritz organise cette année des mondiaux de ski alpin pour la cinquième fois. Lors de l’événement, le président de ce club de plus de cent ans d’âge sera également engagé comme Voluntari.
La cabane du club – un coup de chance Un coup de chance pour le Ski Club a été la construction de la cabane du club Alpina sur la Corviglia. Elle est située en-dessus de la station de montagne Corviglia – au plein milieu du domaine skiable – et abrite aujourd’hui un restaurant réputé. Depuis les années 60, la cabane de montagne est gérée en seconde génération par la famille Rota. Nous avons d’ailleurs rencontré le sympathique Grison dans cette cabane confortable. Dans les divers salons, des photos et des objets en relation avec le Ski Club ornent les murs. La cabane est volontiers louée pour divers événements, ce qui rapporte au club une coquette somme d’argent par an. La cabane de ski est d’ailleurs décrite dans le bulletin officiel pour les 100 ans d’existence du Ski Club comme poule aux œufs d’or. «Cette manne providentielle est utilisée pour la promotion de la jeunesse», précise le président du Ski Club. A côté des heures conviviales passées dans la cabane du club, il y eut aussi des tâches moins agréables. Ainsi par exemple, l’an passé, les clubs de l’Engadine ont dû se mettre d’accord sur une nouvelle structure pour le déroule-
ment du marathon à ski, visant à assurer davantage d’influence aux ski clubs de l’Engadine supérieure et aux communes sur le déroulement du plus grand événement de sport d’hiver en Suisse. «Cela a donné lieu à de nombreuses discussions animées», dit Marco Pool. Le marathon à ski de l’Engadine est en effet un événement de première importance pour la vallée. Reprendre le ski Malgré la proximité immédiate des pistes, le Ski Club de St-Motitz doit lui aussi veiller à la promotion du ski chez les jeunes. «C’est pourquoi nous avons initié l’action ‹les enfants de retour sur les skis›. Ainsi, durant cinq semaines, les enfants d’âge préscolaire apprennent à skier de manière ludique. Ils sont encadrés par des professeurs de ski de St-Moritz dédommagés par le Ski Club. Nous allons chercher tous les enfants à domicile, puis nous rendons ensemble à Salastrains pour le repas du midi. Les enfants profitent ensuite de l’idée innovante des responsables du Ski Club», explique Marco Pool. En vue de promouvoir les talents, cinq divers groupes d’entraînement sont constitués: ski alpin, ski libre, snowboard, ski de fond et saut à ski.
Des athlètes à succès Le Ski Club Alpina St-Moritz a connu des succès dans presque toutes les disciplines de sport de neige. Durant de nombreuses années, les fondeurs firent fureur avec notamment Albert Giger, Evi Kratzer, Christina Gilli-Brügger, Giachem Guidon, Jürg Capol, Andrea Huber et avant tout Andy Grünenfelder. D’autre part, les sauteurs à ski et combineurs nordiques Zarucchi, les frères Schödler, Parpan, Hartmann ou Grigoli firent honneur aux Grisons. Chez les alpins, cela coinçait un peu plus, mais des accents ont été posés surtout par Pascale et Marc Berthod ou encore Tamara Wolf. Aujourd’hui, huit membres du Ski Club font partie d’un cadre national, dont Vanessa Kasper dans le cadre B de ski alpin. Et tout prochainement déjà, St-Moritz va avoir l’honneur de recevoir les mondiaux de ski 2017. Pour le président Marco Pool, comme pour d’autres membres du club, le fait d’apporter son soutien comme «Voluntari» est une évidence. Martin Berthod du CO des mondiaux lui a confié un job à l’accueil des hôtes. Une manière également de témoigner sa reconnaissance pour les vingt années d’engagement bénévole de Marco Pool au sein de la direction du Ski Club Alpina St-Moritz. HAN S B IGLE R
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PARADISO À 2100 MÈTRES Bon, nous sommes montés avec nos skis, avons pris l’apéro au Quattro Bar et désirons maintenant apaiser notre faim. Nous chaussons donc nos skis et glissons jusqu’au restaurant El Paradiso. Ce lieu est loin d’être une adresse connue seulement des initiés. Trouver une place libre n’est donc pas une évidence. Et une fois là-bas, l’on comprend vite pourquoi: la terrasse ensoleillée offre un panorama époustouflant et les mets proposés ne laissent rien à désirer. Mis à part lors d’événement spéciaux, la vie au El Paradiso suit le rythme du soleil. Lorsque le soleil se couche, la journée de travail à l’El Paradiso, à 2100 mètres d’altitude, se termine. Et à propos «climat de champagne»: au El Paradiso, l’on est fier de son eau minérale provenant de la propre source située à 150 mètres de l’établissement. METS RAFFINÉS OU POT-AU-FEU? Pas besoin d’attendre le soir pour que le village de St-Moritz s’anime. Du moins pas pendant les mondiaux de ski. Il est vivement conseillé d’aller faire un tour à la House of Switzerland située à l’hôtel Schweizerhof. Ou encore à la House of Fans juste à côté. Bien que pour manger, une visite au Schweizerhof, où sont proposés des mets raffinés, s’impose. Sans vouloir porter préjudice à la cuisine autochtone, déguster un «Wienerschnitzel» ou un pot-au-feu au restaurant Acla est un pur régal. En Engadine, l’on s’est également laissé inspirer par la cuisine autrichienne . . .
NIGHT FEVER
AU MULO’S AVEC VUE SUR LE LAC Remise des médailles au somptueux Kulm Park, une visite au spectacle de lumières à la tour penchée – puis nous descendons jusqu’à St-Moritz Bad avec pour but l’hôtel Laudinella, très spécial, où nous sommes descendus. Mais nous avons le temps de nous arrêter en route et choisissons le Mulo’s à la Via dal Bagn 20. Ce qui nous plait le mieux ici, mis à part la bonne cuisine et les vins de choix, c’est la magnifique vue sur le lac de St-Moritz dont l’on ne se lasse pas et qui nous fait prendre un deuxième verre. DEUX, TROIS, QUAT TRO N’oublions pas non plus de mentionner les plans gastronomiques en dehors des mondiaux. Commençons sur la montagne. A peine est-on descendu du funiculaire Chantarella sur la Corviglia, qu’une architecture attire l’attention. Le Quattro Bar est un bâtiment moderne suggérant la légèreté, avec beaucoup de grandes baies vitrées pour une atmosphère ouverte. Au Quattro Bar, les hôtes peuvent déguster un cocktail tout en admirant le magnifique panorama.
A BORD DU CHANTARELLA Le trajet à bord du funiculaire Chantarella est déjà une expérience en soi. Le premier tronçon fut construit en 1913, pensé à l’origine comme moyen d’accès à l’établissement de cure Chantarella. Mais les skieurs et les lugeurs ayant vite reconnu l’utilité du funiculaire pour
R E L A X E R AU BA R À W H I S K Y Toujours pas fatigué? Et en route quelque part à l’extérieur du centre? Ok, aucun problème: à la Waldhaus, au bord du lac, se trouve le plus grand bar à Whisky du monde. Et l’on est servi par des spécialistes qui savent tout sur ce fameux breuvage. Bien à l’abri, directement à côté de la patinoire à Celerina, le restaurant La Piruetta offre une superbe atmosphère conviviale. Et à l’hôtel Palü à Pontresina, le jeune chef Fabio Tempini régale ses hôtes avec des interprétations de la cuisine autochtone, comme par exemple des capuns à la viande de cerf. Et comme nous sommes déjà à Pontresina: le restaurant Gianotti diffuse une atmosphère de feu de camp avec ses grils ouverts et cultive la tradition des célèbres confiseurs Grisons, qui autrefois émigrèrent à l’étranger pour fuir la disette. Un peu trop mangé, besoin de bouger? Pas de problème. Le Pitschna Scena à Pontresina invite à prendre un dernier verre au bar dans une ambiance conviviale et à danser sur la musique de groupes (locaux) qui déménagent!
pouvoir s’adonner à leur sport de loisirs, celui-ci est devenu la pierre fondatrice du tourisme moderne à St-Moritz. La percée définitive eut lieu quinze années plus tard, lorsque le deuxième tronçon menant sur la Corviglia fut réalisé à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver de 1928. CHR ISTIAN AND IEL
Advertorial // BKW
PIZZA À 3 HEURES DU MATIN Nous poursuivons jusqu’au Laudinella. Ce que cet hôtel a de spécial? C’est simple, l’on n’est pas forcé de se creuser la tête pour savoir si l’on préfère manger italien, français, japonais, thaïlandais ou si l’on préconise de bons plats suisses. Au Laudinella, l’on trouve chacune de ces délicieuses cuisines. Et un bon tuyau pour les noctembules: au Caruso, la cuisine est ouverte jusqu’à 1 heure du matin et une pizza classique peut même être commandée jusqu’à 3 heures du matin. 24
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OÙ BOIRE ET MANGER Mais venons-en aux faits, soit aux quelques endroits où l’on mange toujours bien. Durant les mondiaux, se restaurer est évidemment chose facile. Plus d’une douzaine de traiteurs assurent le ravitaillement des visiteurs dans l’aire d’arrivée et au centre du village. Leur crédo est «bon et sain, de surcroit autant que possible à base des produits régionaux», suivant le concept de durabilité et d’innovation pour un héritage positif adopté par St-Moritz pour toute la période des mondiaux. Et la cuisine est un aspect important de ce concept. Ainsi, ceux qui veulent goûter à la cuisine
C’EST AUSSI ÇA LE CLIMAT CHAMPAGNE Voilà, le chemin a été long, mais il en valait la peine. Autant d’impressions et de découvertes culinaires, sans compter les nombreux bavardages avec des gens sympas. Et si vous êtes vraiment chanceux, vous avez fait la connaissance d’un membre de l’exclusif Dracula Club lors de votre tournée à St-Moritz. Ce club légendaire, ouvert par Gunter Sachs dans les années
grisonne n’auront que l’embarras du choix. Et cela dans des endroits intéressants: la House of St-Moritz notamment, qui est située en plein centre et en hauteur, sur le toit du parking. Un autre projet intéressant est une sorte de restaurant improvisé, uniquement pour la durée des mondiaux, sur la Plazza dal Mulin: Cucina Faoro est le nom du projet, qui fera le déplacement du district 5 de Zurich à St-Moritz, spécialement pour les mondiaux de ski.
70 à l’hôtel Kulm, est aujourd’hui géré par son fils Rolf Sachs. Mais voilà, seuls les membres et leurs amis y ont accès. Il vaut donc la peine, lorsque vous êtes au restaurant ou dans les divers bars, de demander décemment à votre voisin s’il ne serait pas membre du prestigieux Club par hasard. Allez savoir, c’est aussi ça le climat de champagne . . .
J’apprécie l’indépendance
L’ancien skieur professionnel Daniel Albrecht construit sa nouvelle maison à Fiesch, dans le Haut-Valais, avec une solution BKW Home Energy. Il nous explique ici pourquoi il a choisi BKW et où il puise son énergie personnelle.
PHOTO: LDD.
LE MET: CAPUNS Lorsqu’il s’agit de mets typiques, les non Grisons pensent en général automatiquement aux célèbres «capuns». Mais il y a aussi des cuisinières et cuisiniers Grisons, pour qui les capuns n’ont rien à faire sur leur carte, car ces paupiettes de bettes farcies sont en fait originaires de la Surselva. Et ceux qui pensent alors au «Plain in pigna», un genre de röstis, comme met typiquement Grison, doivent savoir que la pomme de terre n’a été introduite ici qu’à la fin du XVIIIe siècle. Ce plat traditionnel n’est donc pas si âgé.
trouver la cuisine originale de l’Engadine. La raison est simple: l’altitude. Les régions alpines sont peu fertiles
«
par rapport à la plaine et l’offre en denrées alimentaires est restreinte. La cuisine alpine est donc assez pauvre, par contre très consistante. Et puis les Grisons ont toujours repris des influences venues de l’extérieur, se sont laissé inspirer. La proche région de la Valteline et le Tyrol du sud ont laissé leurs traces à St-Moritz.
PHOTO: FILIP Z UAN, COPYRI GH T: ST. MORIT Z TOURISMUS
Sortir à St-Moritz – tout un programme. Le terme «climat de champagne» associé à ce lieu mondain mène évidemment dans une certaine direction, mais il ne faut pas se laisser induire en erreur. Encore un mot en introduction: lorsqu’il s’agit de cuisine ici, cela devient vite une question philosophique. Car il n’est pas évident de
La solution énergétique de BKW te permettra de produire, stocker et utiliser ton électricité. Que penses-tu de cette indépendance? Elle m’apaise, car elle me permet de m’affranchir des facteurs extérieurs, comme les prix du pétrole. Ces derniers dépendent de nombreux
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facteurs géopolitiques. Le fait de produire mon énergie me permet donc de m’en détacher. Souhaites-tu devenir un modèle en construisant une maison en bois et en produisant ton énergie solaire? J’aurai une maison spéciale. Je suis très fier de la valeur ajoutée que je génère ainsi pour moi et pour les autres, et je m’en porte volontiers garant. Quels étaient pour toi les éléments importants en lien avec la construction? Mon accident m’a poussé à comprendre à quel point le
repos était important. Me reposer équivaut en fait pour moi à une recharge des batteries. Alors, je me suis posé la question suivante: d’où est-ce que je puise mon énergie? Pour moi, faire preuve d’indépendance à cet égard est essentiel. C’est en effet une sensation agréable de pouvoir décider pour soi-même. Et cela implique aussi, autant que possible, l’indépendance énergétique.
J’ai fait la connaissance de BKW grâce au sponsoring Swiss-Ski, pile au moment où je réfléchissais à la planification de ma maison. J’avais une vision assez claire: je voulais installer des modules photovoltaïques sur le toit et un chauffe-eau pompe à chaleur. Après avoir constaté que BKW couvrait exactement mes besoins avec son produit Home Energy, j’ai décidé de m’adresser à elle.
Comment as-tu découvert BKW comme fournisseur de solution énergétique intelligente?
Source: http://blog.bkw.ch/fr/daniel-albrecht-etbkw-home-energy/
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Demandé à: Karin Nussbaumer, responsable de projet host broadcasting Le savoir-faire suisse assure les images TV aux quatre coins du monde Après 1974 et 2003, la SRG SSR est télédiffuseur hôte pour la troisième fois à des Championnats du monde de ski alpin à St-Moritz et donc responsable de la diffusion des images dans le monde entier. Nous avons demandé à Karin Nussbaumer, responsable du projet host broadcasting de la SRG SSR, de nous en dire plus.
Combien de personnes de la SSR s’occupent du host broadcasting à St-Moritz? Pour le host broadcasting, environ 150 personnes de toutes les entités de la SSR et de sa filiale tpc sont en action.
Quels sont les défis particuliers pour vous en tant que host broadcaster à St-Moritz? Lors de la phase de préparation, les conditions exiguës au site de production dans l’aire d’arrivée à Salastrains ont constitué l’un de nos plus grands défis. Mais en étroite collaboration avec le Comité d’organisation local, nous sommes parvenus à placer 35 cabines de commentateurs et de studio, 22 zones de mixage, 5 plates-formes TV, et un complexe TV avec 30 véhicules de production et de régie ainsi qu’un centre international de radio-télévision dans un espace restreint. D’autre part, la large piste de la Corviglia manque de points de repère. Cela permet certes une grande flexibilité dans le choix du parcours. Mais dans ces condi-
Pourquoi la SSR est-elle diffuseuse hôte à ces mondiaux de ski? La SSR produit le signal mondial sur mandat de l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) et de la Fédération internationale de ski (FIS). Ce mandat de production est un signe de reconnaissance pour le savoir-faire accumulé au cours de nombreuses années et de la compétence de la SSR. Cela englobe les grandes productions réalisées jusqu’à présent comme les mondiaux de ski à St-Moritz en 1974 et en 2003 ainsi que les Jeux olympiques de Turin, Vancouver et Sotchi. Et une fois de plus, la SSR obtient l’occasion de prouver son énorme savoir-faire dans la production de courses de ski alpin et pourrait ainsi obtenir à l’avenir d’autres mandats pour de grandes productions.
Le régisseur de la SRF Beni Giger est responsable du signal mondial.
MISE EN SCÈNE PARFAITE
L
a SSR a déjà une médaille d’or assurée. La société est productrice des images télévisées des mondiaux de ski de Saint-Moritz et couvrira entièrement l’événement à la télé, à la radio et dans les médias en ligne – sur mesure pour chaque région linguistique. Signal mondial produit sur mandat de l’UER et de la FIS Le signal est indispensable pour retransmettre les championnats en direct aux quatre coins du globe. Les diffuseurs régionaux de la SSR tout comme les nombreuses chaînes de télévision étrangères profiteront de l'important travail de production réalisé et diffuseront les images de Saint-Moritz, destination d’hiver et station de ski de l’Engadine, partout dans le monde.
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Le host broadcasting n’a plus de secret pour la SSR, qui couvre des événements majeurs depuis des années et a développé un savoir-faire notable en la matière. Après 1974 et 2003, c’est la troisième fois que la SSR est mandatée aux championnats du monde de ski alpin à SaintMoritz en tant que diffuseur hôte. Elle a en outre assuré la production des compétitions de ski alpin aux JO de Turin, de Vancouver et de Sotchi. La SSR produit le signal mondial des Championnats du monde de ski de Saint-Moritz 2017 sur mandat de l’Union Européenne de RadioTélévision (UER) et de la Fédération internationale de ski (FIS). Roland Mägerle, responsable Business Unit Sport (BUS) SSR, s’en réjouit: «Ce mandat
montre combien notre savoir-faire dans le domaine de la production, acquis en plusieurs dizaines d’années, est prisé. C'est grâce à cette solide expérience que nous pourrons véhiculer l’atmosphère unique des montagnes de l’Engadine et les émotions suscitées par la discipline, alors que tous les passionnés de ski auront les yeux rivés sur Saint-Moritz.» PHOTOS: SRF/MARCUS GYGER
C’est la troisième fois que la SSR produit le signal mondial à des Championnats du monde de ski alpin à St-Moritz. Les images constituent la base des retransmissions en direct aux quatre coins du globe.
Les productions maison de la SSR en quatre langues En Suisse, la SSR propose à plusieurs millions de téléspectateurs, d’auditeurs et d’utilisateurs d’appareils mobiles une remarquable offre sportive en direct adaptée à chaque région. La RTS, SRF, la RSI et RTR seront en effet toutes présentes sur place et chacune produira
ses propres émissions. Les chaînes et platesformes de la SSR couvriront les championnats de manière exhaustive dans les quatre langues nationales tout en mettant en avant les athlètes suisses, lors des descentes, bien sûr, mais aussi grâce à des interviews. En marge de la couverture en direct de l'événement, la RTS, SRF, la RSI et RTR s'intéresseront à des thèmes liés à la Suisse et aborderont les mondiaux sous divers angles sociétaux à travers de nombreux sujets tv, radio et en ligne. En février, les championnats du monde de ski constitueront assurément un temps fort sur l'ensemble des chaînes et plates-formes de la SSR.
LE PROGRAMME SUR LA RTS Du 6 au 19 Février, la RTS proposera une couverture approfondie des championnats du monde de ski alpin organisés cette année à St-Moritz. Toutes les courses et les remises de médailles seront à suivre en direct sur RTS Deux et RTSsport.ch. Les événements marquants de la journée seront retracés, chaque soir, à l’aide de reportages et d’interviews dans le cadre de l’émission «St-Moritz 2017: l’émission». Finalement, toute l’actualité et les résultats pourront être suivis au quotidien grâce à l’offre complémentaire sur le Web, à la radio et à l’antenne. En proposant une couverture alternant directs, reportage ou encore la cérémonie d’ouverture, la RTS offrira des dizaines d’heures de direct aux amateurs romands de ski alpin.
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PHOTO: SRF/OSCAR ALESSIO
La SSR est diffuseur hôte de ces mondiaux de ski alpin à St-Moritz et responsable du signal mondial. Comment expliquer de manière simple ce qu’est le signal mondial – comment ça marche? Karin Nussbaumer: du point de vue technique, le signal mondial comprend les signaux d’image et de son que les stations de TV et de radio aux quatre coins du monde utilisent comme base pour leurs retransmissions en direct. La SSR produit les signaux image et son internationaux pour tous les ultimes entraînements et toutes les courses, mais aussi pour la cérémonie d’ouverture et bien sûr pour les remises de médailles lors de ces mondiaux de ski. Les chaînes TV comme RTS, SRF, RSI et RTR pour la Suisse ou NBC pour les Etats-Unis reprennent ces signaux et les diffusent dans leur région ou leur pays respectif – enrichis de commentaires dans la langue respective.
tions, le choix de la position des caméras n’a pas été chose facile.
«L’énergie, c’est
Mixed-Zone
ce qui nous
Le biathlon a gagné ses lettres de noblesse en Suisse
pousse à avancer.»
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mars 2005, Hochfilzen (AUT): parti avec le dossard nº 1, Matthias Simmen était le premier biathlète au départ de ces Championnats du monde. Les biathlètes suisses défendaient pour la première fois les couleurs de Swiss-Ski dans des Championnats du monde, après avoir été intégrés à la fédération à l’occasion de l’Assemblée des délégués de 2004. Dans la vallée de Pillersee, l’ambiance était déjà grandiose à l’époque, alors que les organisateurs avaient dû composer avec des quantités énormes de neige. Ces CHM avaient été dominés par le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen, reparti avec quatre médailles d’or dans son escarcelle. L’équipe suisse quant à elle était composée de quatre athlètes, d’un entraîneur et d’un technicien. Notre groupe ne comprenait (encore) aucune femme, et nous n’avions pas les moyens de nous offrir un physiothérapeute. L’armée avait accepté de nous prêter un bus Volkswagen et trois radios; la boîte de fartage du technicien, elle, contenait le strict minimum. À l’époque, nous avions fêté les 16e et 21e places de Matthias Simmen et de Simon Hallenbarter sur le 20 km individuel comme s’il s’agissait de médailles. Car nous savions tous ce que ces classements représentaient pour le biathlon dans notre pays . . . Au printemps 2003, la discipline avait en effet bien failli disparaître définitivement. Au cours d’une dernière réunion à la Maison du Sport à Berne, la décision avait été prise de donner une dernière chance au biathlon, pour autant toutefois qu’il soit intégré à la Fédération suisse de ski. Swiss-Ski n’était pas hostile à cette idée, à la condition néanmoins de pouvoir récupérer une discipline libre de dettes. Nous avons donc dû nous efforcer, d’une part, d’apurer des dettes de plus de 200 000 francs et, d’autre part, de faire fonctionner pendant une saison les cadres élite et juniors avec un budget minimal de 180 000 francs. L’enjeu était énorme, car nous luttions pour des places de départ en Coupe du monde. Sortir du top 20 aurait eu pour nous des conséquences fatales et aurait signifié un retour en arrière de plusieurs années. Après les CHM d’Oberhof en février 2004, nous savions que la situation semblait évoluer en
Markus Regli Chef Biathlon
L’ÉQUIPE SUISSE QUANT À ELLE ÉTAIT COMPOSÉE DE QUATRE ATHLÈTES, D’UN ENTRAÎNEUR ET D’UN TECHNICIEN
notre faveur, mais de justesse. Et grâce à René Stöhr, fidèle ami et donateur du biathlon suisse, nous avons aussi pu effacer notre ardoise. Ainsi, nous étions prêts dès le printemps 2004 à rejoindre Swiss-Ski, envisageant l’avenir avec confiance. Le biathlon séduisait déjà le public à l’époque, et nous avions la certitude que cette euphorie gagnerait aussi la Suisse. Realp, une petite commune de la vallée de l’Urseren, est alors devenue le centre du biathlon suisse et le théâtre d’une jolie histoire à succès, dont le plus grand moment jusqu’ici a été la médaille de Selina Gasparin décrochée aux Jeux Olympiques de Sotchi en 2014. Comme une enquête d’Eurosport de la même année l’a révélé, le biathlon est, avec 36%, le sport d’hiver qui a le plus fasciné les spectateurs cet hiver-là. En février 2017, les CHM de biathlon retrouveront le site de Hochfilzen. Cette fois, la Suisse alignera cinq biathlètes chez les hommes et cinq chez les femmes, qui seront encadrés par trois entraîneurs, quatre techniciens et une physiothérapeute. Mais n’allez pas croire qu’avec ce cadre, nous faisons partie des grandes nations du biathlon! Il n’en est rien: 20 nations au moins disposent de structures similaires – et la plupart du temps plus vastes – au sein de leurs fédérations. S’y ajoutent 25 autres nations environ qui gèrent le biathlon de manière professionnelle. La concurrence dans la discipline est rude. Cependant, pour les CHM de cette année, nous souhaitons nous inspirer des nations du sommet de la hiérarchie et lutter pour des médailles et des classements dans le top 10. Nous disposons à n’en pas douter dans nos rangs d’athlètes qui ont le potentiel pour ce faire. L’ambiance sur le site sera une nouvelle fois magique, le comité d’organisation attendant quelque 150 000 spectateurs. Et Ole Einar Bjoerndalen, 43 ans aujourd’hui, figure cette année encore sur la longue liste des favoris. De nombreux clubs de supporters et supporters de toute la Suisse feront également le déplacement, car le biathlon a désormais gagné ses lettres de noblesse dans notre pays. Autrement dit, plus que jamais, allez la Suisse!
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Personnages // Rencontré // Andi Balz
UN HOMME D’ACTION Là où Andi Balz a grandi, les montagnes ne s’élèvent pas dans le ciel. A Derendingen, dans le canton de Soleure, l’on s’oriente au Weissenstein, 1200 mètres d’altitude, ou au Balmberg situé à 200 mètres plus bas, c’est tout. Malgré cela, Andi Balz a appris à skier sur ces deux montagnes soleuroises et a été infecté par le virus de la glisse.
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Personnages // Rencontré // Andi Balz
J’AI GRANDI À UNE ÉPOQUE OÙ LE SKI AVAIT UNE GRANDE IMPORTANCE ÉGALEMENT POUR NOUS AUTRES DU PLATEAU. Andi Balz
Le préretraité Il a été préparateur de skis, réglait les fixations en Coupe du monde, puis plus tard les chaussures de ski – entre autres celles de Marc Girardelli, Andi Wenzel, Peter Müller, Pirmin Zurbriggen ou Ingemar Stenmark. Il a été responsable des ventes et a vécu l’évolution continue de Salomon pour s’adapter aux conditions changeantes du marché, à une exception près. Lors de l’irrésistible tendance du carving au milieu des années 90, le fabricant de skis manquant encore d’expérience fut surprit par la nouvelle vague – mais se rattrapa peu après grâce à des innovations originales. Andi Balz, en tant que directeur de Salomon Suisse et enfin d'Amer Sports Suisse, s’est vu confronté à de nombreux défis. Il y a deux ans, l’homme a décidé qu’il en avait assez fait et prit sa retraite anticipée à 63 ans. 32
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«Il faut savoir lâcher prise» Mais cela n’a pas été aussi facile qu’il le pensait. «Deux mois avant ma fête d’adieu, je me suis mis à cogiter et à me poser des questions: tu vas quitter beaucoup de choses et perdre une grande famille. Et que reçois-tu en échange? Je peux faire la grasse matinée, passer plus de temps avec mon épouse, mon agenda ne sera plus saturé et, cerise sur le gâteau, je retrouve mon indépendance. Mais pour cela, il faut savoir lâcher prise.» Un pas difficile? «Pas vraiment, ce n’était pas le première fois. J’ai d’abord dû lâcher prise et quitter le nid parental, puis laisser partir mes trois fils. Mais rompre avec ma vie professionnelle qui m’a tellement passionnée a été particulièrement douloureux.» Et il y repense parfois, lorsqu’il est ici en haut sur «son» Mürren. «Un jour, en contemplant l’Eiger, je me suis dit que je devais l’escalader. En quelque sorte un dernier défi pour clore définitivement le chapitre Salomon et lâcher prise.» Il jeta le rabattre Le jour fatidique arriva et Andi Balz savait: après la fête d’adieu, tu dois t’en aller d’ici rapidement, sans te retourner. Et tu ne dois pas rester chez toi à tourner en rond. Il s’est donc équipé pour un tour de cinq semaines en voilier sur la Méditerranée. Le voyage commença à Saint-Tropez. Il jeta le rabattre. Une forme de geste symbolique pour tourner la page sur sa vie professionnelle. A travers ce voyage, l’homme d’affaires de longue date muta en aventurier et bourlingueur. Depuis, il s’est acheté un nouveau camping-car et voyage avec son épouse Elisabeth du printemps
jusqu’au début de l’été. Lui et Elisabeth ont ainsi déjà découvert la Finlande, le Cap nord et la Norvège entre autres. «En automne, nous rallongeons l’été en nous rendant pour plusieurs semaines en Sardaigne.» Non, l’ancien chef de Salomon ne semble pas connaitre l’ennui. D’ailleurs, durant hiver à Mürren, il affiche généralement complet en tant que professeur de ski. «L’on peut encore me réserver pour l’hiver prochain», dit-il en souriant. «Je recharge toujours mes batteries en hiver. Et l’école de ski me procure ce que j’appréciais dans ma vie professionnelle: je peux coacher des gens et leur montrer tout ce que la nature peut offrir.» Andi Balz et le ski Qu’ignorons nous encore sur Andi Balz? Pas mal de choses. Il a vu le jour en 1951 à Derendingen. «J’ai grandi à une époque où le ski avait une grande importance également pour nous autres du plateau.» C’était clairement le sport numéro un. Et comme partout en Suisse, nous suivions assidument les courses de ski à la télé. A l’époque, les parents faisaient encore une exception et laissaient la télé allumée lors du repas si une course de ski avait lieu. Chez la famille Balz à Derendingen, les choses étaient encore différentes. Le père et le grand-père étaient charrons et construisaient principalement des carrosseries. Plus tard, ils produisirent des skis. Le petit Andy aidait à l’atelier et vissait les carres des skis. C’était son job lors de son temps libre pour lequel il recevait un franc d’argent de poche par semaine. Les mercredis après-midi sans école, il allait skier sur une colline du village voisin et les weekends il mon-
tait au Weissenstein ou au Balmberg pour skier. «Une fois par an nous allions à Grindelwald. C’était toujours un grand moment.» Evidemment, Andi était membre du ski club et disputa des courses régionales. «A l’époque, skier était encore abordable. Et l’on ne pouvait pas s’envoler à bas prix pour l’hémisphère sud durant les fêtes de fin d’année comme c’est le cas aujourd’hui.»
PHOTOS: BERNHARD ST RA HM
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ien des années plus tard, nous sommes assis dans le restaurant tournant du Schilthorn, à 3000 mètres d’altitude, en compagnie d’Andy Balz, préretraité, qui a été au service du fabricant Salomon durant près de 40 ans. Le lieu n’a rien du hasard. Le Soleurois est venu pour la première fois à Mürren il y a 25 ans et s’est amouraché de ce village de montagne. «J’aime surtout le côté authentique de ces lieux.» Mürren est finalement devenu sa résidence secondaire, surtout en hiver. Depuis sa préretraite, le professeur de ski diplômé donne des cours de ski à des hôtes. Avec le même souci des détails, qu’il a cultivé durant 40 ans dans diverses fonctions au service de l’équipementier français Salomon.
D’égal à égal avec les stars du ski A 25 ans, l’heure de Salomon arriva pour le jeune homme. Andi Balz s’en souvient bien: «Tu admires les athlètes à la télé et soudain tu te retrouves face à eux, en chair et en os.» Il parle de Marie-Therese Nadig, Bernadette Zurbriggen, Erika Hess ou Maria Walliser. «J’étais toujours nerveux lors des premières rencontres.» Depuis, 40 ans ont passé. Andi Balz a vécu le développement intensif de produits chez le fabricant français d’articles de sport. Et il a vécu de nombreux Jeux olympiques et mondiaux de ski. Plus tard, en tant que responsable des ventes, il ne notait pas les commandes sur une tablette, mais les écrivait avec un stylo sur son calepin. Les lettres étaient encore écrites à la machine et les grosses sommes d’argent comptées à l’aide d’une machine semi-électronique. Mais le développement fulgurant l’a rattrapé lui aussi. Le temps ne s’est pas arrêté. Et lui non plus. Il montre une feuille de papier. «Durant toute sa vie, mon grand-père a travaillé avec le même rabot et notait ses calculs sur une feuille de papier.» Ce qu’il veut dire par là? C’est simple. Même s’il fait partie aujourd’hui de l’ancienne génération, le monde s’est mis à tourner de plus en
plus vite, au plus tard depuis les années 90. «Nous avons dû apprendre à utiliser des moyens hautement modernes et à communiquer avec le monde entier.» Deux champions du monde du premier coup Il y a onze ans, la marque Salomon fut cédée au fabricant finlandais d’équipements sportifs Amer Sports. Une époque très intensive commença pour Andi Balz. L’ensemble de l’organisation technique ainsi que douze produits différents devaient être réunis sous un même toit. D’anciens concurrents dans le domaine du ski devinrent des frères d’arme – des marques importantes comme Atomic, Volant, Dynamic et bien entendu Salomon. A côté de cela il y avait le tennis, les montres de sport, les engins de fitness et un domaine du textile en pleine croissance. Dans l’industrie suisse des articles de sport également, Andi Balz était toujours aux avant-postes et s’engagea dans des Fédérations ou encore dans la commission du pool. Un événement inoubliable reste pour lui le succès sportif remporté aux mondiaux de ski alpin en 1993 à Morioka. Seulement trois ans après le lancement du premier propre ski (S9000), l’entreprise pionnière put fêter deux champions du monde. Tout d’abord avec Urs Lehmann, l’actuel président de Swiss-Ski, en descente puis avec la Française Carole Merle en slalom géant. Aller avec le temps Méditatif, Andi Balz consulte ses notes. Puis il jette un court regard par la fenêtre et son visage s’éclaire. «Regardes un peu ce panorama de montagnes. Je peux l’apprécier chaque jour en
hiver. Et je ne m’en lasse jamais. Et puis je suis reconnaissant d’avoir la santé.» Honnêtement, Andi Balz, n’y a-t-il rien qui vous manque après deux ans d’inactivité professionnelle? «J’aime me rappeler les innombrables moments forts vécus, les conversations agréables avec les clients et les amis. Mais j’ai tiré un trait. Mon épouse et mes fils m’ont aidé dans cette démarche.» Un manque? Apparemment non, rien ne lui manque. «Mon adage reste le même que durant ma période active: tu dois aller avec le temps et te réjouir des changements.» JO SE PH W E IB E L
70 ANS SALOMON LES ÉTAPES IMPORTANTES Fondation: 1947 – Premières fixations: 1955 – Première talonnière automatique: 1966 – Un million de fixations vendues de par le monde: 1972 – Introduction de produits textiles: 1976 – Production de chaussures de ski alpin: 1979 – Production de chaussures de ski de fond: 1980 – Marc Girardelli, premier compétiteur de Coupe du monde à chausser des chaussures de ski Salomon: 1983 – Salomon fait son entrée dans les sports d‘été: 1984 – Production de skis: 1990 – Production de chaussures de randonnée: 1992 – Urs Lehmann devient le premier champion du monde avec des skis Salomon aux pieds: 1993 – Adidas et Salomon fusionnent 1997 – Production de skis de fond: 2004 – Le fabricant finlandais d’équipements sportifs Amer Sports rachète Salomon: 2005 – Amer Sports Suisse réunit douze marques sportives: 2017.
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Personnages // Nostalski // L’équipe de relais de Sapporo
Personnages // Nostalski // L’équipe de relais de Sapporo
Ce fut la dernière des dix médailles réalisées par la délégation suisse. Le calendrier affichait le 13 février 1972, dernier jour des Jeux Olympiques d’hiver de Sapporo, lorsque l’équipe de relais suisse de ski de fond 4 x 10 km composée d’Alfred «Fredel» Kälin, Albert Giger, Alois «Wisel» Kälin et Edi Hauser décrocha la médaille de bronze à la surprise générale. Un exploit dont l’on parle encore 45 ans après.
DE S MÉDA IL L E S au petit déjeuner
Golfe pour la Fondation Sapporo «La médaille de Sapporo a fait office de passepartout pour la vie», dit aujourd’hui Fredel Kälin, avec ses 67 ans le plus jeune du quatuor. «On en parle encore aujourd’hui.» Jadis premier relayeur, l’homme d’Einsiedeln avait posé la première pierre menant au succès. «J’avais été désigné pour cette première partie et j’ai dû sérieusement jouer des coudes pour me frayer un chemin», se souvient l’homme qui, malgré son âge, travaille encore comme spécialiste de caisse de pension et organise chaque année un tournoi de golf au profit de la Fondation «Les jours dorés de Sapporo 1972». «L’été passé nous avons organisé un trophée de golf pour la 16e fois sur le terrain de golf Ybrig en faveur de la Fondation. Cet événement a rapporté chaque année environ 40 000 francs destinés aux anciens fondeurs dans le besoin», 34
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raconte Fredel Kälin lequel, après Sapporo, a travaillé comme agent général pour la Genevoise puis, une fois celle-ci rachetée, pour Zurich assurances. Aujourd’hui président du Conseil d’administration du terrain de golf Ybrig AG, c’est aussi lui qui a initié la construction du terrain. «J’ai toujours été un peu fou. Il a fallu patienter six ans avant d’obtenir le permis de construire. A présent le terrain de golf est dans sa 17e année d‘exploitation», dit Kälin, qui outre le golf affectionne le vol en rasemotte avec des avions modèle réduit. Médailles au petit déjeuner Le président de la Fondation Sapporo est Bernhard Russi, qui en 1972 devint champion olympique de descente et assura ainsi la troisième médaille d’or à la Fédération suisse de ski FSS, l’ancien nom de Swiss-Ski. Lorsqu’il est question de Sapporo, l’ancien Conseiller fédéral et président d’honneur de la Fondation, Adolf Ogi, qui jadis était à la tête de la délégation de la FSS en tant que directeur technique, s’enthousiasme immédiatement. «C’était simplement fantastique», dit-il au sujet de cette médaille en ski de fond, «cela a été un moment fort de ces Jeux.» Et il poursuit: «A cette époque, nous avons servis presque quotidiennement des médailles à la population suisse à l’heure du petit déjeuner entre 6 et 8 heures du matin.» Outre le bronze de l’équipe de relais, il y eut les médailles d’or de Bernhard Russi et de MarieTheres «Maite» Nadig (en descente, respectivement slalom), l’argent pour Walter Steiner (grand tremplin), Roland Collombin (descente) et Edy Bruggmann (slalom géant) ainsi que le bronze pour Werner Mattle (slalom géant).
Grande bousculade peu àpres le départ. Porteur du no 5, légèrement caché, on reconnaît Alfred Kälin.
Bonne préparation «Et s’il y avait eu une épreuve du combiné à l’époque, Walter Tresch aurait certainement figuré parmi les médaillés», remarque Ogi, qui n’a pas vraiment été étonné par la médaille de bronze de l’équipe de relais: «Wisel Kälin, Albert Giger et Edi Hauser étaient alors placés parmi les 17 meilleurs fondeurs sur 15 km et Fredel Kälin occupait le 17e rang sur 30 km», se souvient Ogi, qui a tenu les rênes de la délégation de la FSS à Sapporo puis plus tard d’une compagnie de grenadiers alpins en qualité de premier lieutenant (dès 1973). Un an auparavant, il avait déjà fourni un magnifique travail d’état-major avec ses hommes lors des épreuves préolympiques. «Nous avions tout répertorié en détail dans un rapport confidentiel, de la configuration de la neige jusqu’à la nourriture japonaise particulière puis l’avons mis en pratique», dit Ogi, qui avait aussi veillé à ce que les athlètes suisses puissent se rendre au Japon par un itinéraire de vol nettement plus court qu’habituellement. Discipline de fer à la cérémonie d‘ouverture «Les souvenirs qui me restent avant tout de Sapporo sont d’une part la nourriture variée, l’excellente organisation et le service de navettes parfaitement huilé pour nous rendre du village olympique aux sites des compétitions et d’autre part le style de direction rigoureux d’Adolf Ogi», raconte le Grison Albert Giger aujourd’hui âgé de 70 ans. Le directeur de longue date de l’école de ski de fond de St-Moritz et directeur de course du marathon à ski de l’Engadine évoque à ce propos un épisode de la cérémonie d’ouverture. «Nous autres fondeurs étions tous venus sans nos gants. Mais étant donné que ceux-ci faisaient partie de l’équipement officiel, nous dûmes aller les cher-
Notre dernière et certainement plus belle médaille des Jeux olympiques d'hiver 1972: celle de bronze attribuée pour le relais à l'équipe composée d'Alfred Kälin, Alois Kälin, Edi Hauser et Albert Giger.
Le finish très tactique de Edi Hauser dans la dernière phase du relais 4 x 10 km. Peu avant l'arrivée il double la Suédois Lundbaeck qui n'est pas en mesure de parer cette attaque.
cher. Ogi nous donna exactement quatre minutes pour nous exécuter, comme à l’armée», dit-il avec le sourire. Giger, qui aujourd‘hui ne pratique le ski de fond plus que dans la zone de confort, dirige toujours un commerce de produits de construction avec son frère. «Nous travaillons les deux à mi-temps avec un modèle génial», dit-il non sans fierté. «Une semaine, l’un travaille deux jours et l’autre trois jours, la semaine d’après c’est le contraire. Ainsi, chacun profite de sept vendredis libres de suite à tour de rôle.»
SOU RCE: JA HRB ÜCHER SW ISS -S KI
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adis, la voix du commentateur TV Martin Furgler devint stridente lorsque le dernier relayeur suisse Edi Hauser laissa derrière lui nul autre que le vainqueur olympique sur 15 km Sven-Ake Lundbäck et assura ainsi un succès historique à la Suisse. «Notre entraîneur suédois se trouvait à côté de moi et me dit: je vais faire un tour en forêt, sinon je risque la crise cardiaque», se souvient Albert Giger, qui avait couru le second relais. Jamais auparavant l’équipe suisse de relais n’avait décroché une médaille olympique. Les héros de Sapporo furent accueillis dans leur commune respective par des foules impressionnantes et fêtés comme il se doit. En Suisse, cette médaille a déclenché un véritable boom du ski de fond. «Les fondeurs vivent plus longtemps», fut le slogan propagé dans tout le pays.
Un boom du ski de fond Un exemple dans la patrie du dernier relayeur est significatif des retombées qu’a eu cette médaille de bronze pour le ski de fond suisse: «A Goms, après cet exploit, tout le monde s’acheta une paire de skis de fond et quasi chaque famille passait ses loisirs sur les lattes étroites», se souvient Edi Hauser, qui regrette le fait que les jeunes d’aujourd’hui soient moins attirés par le ski de fond. «Aujourd’hui les jeunes fondeurs se font rares. Il faut évidemment être motivé et puis
l’offre en divers sport est nettement plus variée qu’autrefois», dit le policier cantonal de 68 ans à la retraite. Comme à Sapporo, lorsqu’il glissa vers le bronze avec ses skis légers de couleur verte du fabricant de ski Müller d’Einsiedeln, il privilégie à nouveau le style classique. «J’ai souffert d’arthrose des genoux à cause du skating», raconte Hauser, qui se souvient encore bien de sa tactique adoptée à l’approche de la ligne d’arrivée. «Il y avait jadis deux traces et lorsque nous sommes sortis du bois, j’ai attaqué sur le plat et j’ai changé sur sa trace, sachant que si Lundbäck voulait encore me dépasser, il devait forcément changer de trace à son tour.» «Forcé le tempo après six, sept kilomètres» Outre les premiers relayeurs Fredel Kälin et Albert Giger, Wisel Kälin – avec le deuxième meilleur temps réalisé sur le troisième tronçon – a ouvert la voie au succès de l’équipe suisse de relais. «J’étais en grande forme à Sapporo et je n’étais pas fatigué, ce qui m’arrivait souvent à la maison. Et mes skis étaient fartés avec un fartage bleu, assez mou, qui marchait du ton-
nerre», se souvient l’homme de 77 ans, qui aujourd’hui encore est présent tous les jours dans le magasin «Wisel Kälin Sport», qu’il a fondé avec son frère en 1976. «Après deux kilomètres j’avais rattrapé le Finlandais puis l’Allemand de l’est. Vers le milieu, j’ai collé au Suédois», raconte Kälin, qui en raison de sa bonne technique a souvent tenu les Scandinaves en échec. «Puis après six, sept kilomètres, il a forcé le tempo et je suis parvenu à suivre son rythme», poursuit le plus âgé des quatre. Contrairement aux Scandinaves – «eux étaient déjà des professionnels à l’époque, j’ai pu le constater durant mon séjour de deux ans à Oslo» – Wisel Kälin travaillait encore comme imprimeur. «J’avais déjà une famille étant jeune et je ne pouvais pas vivre des dix francs d’indemnisation journalière versés alors par la Fédération», dit Wisel Kälin, qui avec ses 65 kg n’a que quatre kilos de plus que son poids idéal d’alors. «J’ai toujours la volonté et la persévérance pour bouger, ce qui manque un peu aux jeunes d’aujourd’hui», dit l’esthète du ski de fond, qui fait du fitness tous les jours. K U RT HE N AU E R FÉVRIER 2017
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Personnages // Remontées mécaniques de la Jungfrau
Personnages // Remontées mécaniques de la Jungfrau
Au contraire. Nous voulions démarrer les travaux en 2014 déjà, puis en 2016 et enfin le prochain délai est fixé au printemps à venir. Il nous faut donc trouver des solutions avec les opposants jusqu’à la mi-janvier (l’interview a eu lieu à la mi-décembre 2016, n.d.l.r.), afin de pouvoir mettre en service les remontées mécaniques du Männlichen en 2018 et un an plus tard l’Eiger-Express.
NOUS VOULONS RÉINTÉGRER LA LIGUE DES CHAMPIONS SOUS PEU
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Monsieur Kessler, la concession pour les remontées mécaniques du Männlichen a été convenue pour 2017. Le rallongement se terminera en 2018. Est-ce à dire que sans la réalisation du projet «V-Bahn», les remontées mécaniques du Männlichen s’arrêteront en 2018? Urs Kessler: je ne veux même pas imaginer un tel scénario. Ce serait une situation fatale pour la région de la Jungfrau. Pourtant, ce scénario n’est pas impossible. Des oppositions empêchent encore la réalisation du projet «V-Bahn». Quels sont les problèmes dénoncés les opposants? Il y a encore des oppositions contre le parking à étages, bien que nous ayons continuellement optimisé ce projet, ainsi par exemple
nous avons réduit sa hauteur d’environ 3 mètres. Puis il y a l’opposition d’une famille d’hôteliers sur la petite Scheidegg, qui est contre le tracé du futur Eiger-Express et propose une variante de rechange, qui va totalement à l’encontre de la protection de l’environnement et du paysage. Mais ce qui me chagrine particulièrement est l’opposition formulée par un ancien employé. Malgré de nombreux entretiens avec lui, il exige une grosse somme d’argent pour parvenir une solution consensuelle – plus exactement 600 000 francs pour le droit de passage sur sa propriété. Vous êtes un battant. N’avez-vous pas encore perdu l’espoir de voir le projet se réaliser un jour?
PHOTO: MARCEL NÖCKER
En avril, il organisera le Snowpenair sur la petite Scheidegg pour la vingtième fois. Et surprend toujours par de nouveaux superlatifs, pas seulement pour cet événement. Urs Kessler, CEO des remontées mécaniques de la Jungfrau, est avant tout un battant. Des oppositions empêchent encore la réalisation du projet «V-Bahn», un projet très important pour la région. Mais Urs Kessler ne baisse pas les bras – au contraire, comme il le promet lors de l’entretien avec Snowactive.
Vous disiez que ce projet de 400 millions de francs est d’une importance vitale pour toute la région de sports d’hiver. Qu’entendez-vous par là? Le projet «V-Bahn» est un investissement pour toute la région, en particulier aussi pour assurer le futur des sports d’hiver. Le chiffre d’affaires en sport d’hiver est continuellement en recul et ne constitue plus que 15,4% du chiffre d’affaires annuel global. En raison des chiffres de sport d’hiver en recul et des investissements nécessaires dans l’entretien de l’infrastructure, chaque journée de ski nous coûte 70 000 francs convertis. Cela correspond à 8 millions de francs par saison, qui n’ont toutefois aucune influence sur le recul de la fréquentation. Aujourd’hui, nous avons déjà atteint la limite de nos capacités. Les remontées mécaniques et la durée des trajets ne satisfont déjà plus au standard actuel. Si nous voulons réintégrer la Ligue des Champions, nous devons absolument réaliser ce projet. Un tel investissement peut-il être rentable? Je vous remémore les remontées mécaniques de Zermatt. En 2003, elles étaient au bord de la faillite. Elles aussi se sont battues et, moyennant un investissement de la même importance, ont contribué à un immense essor des sports de neige dans la région du Cervin. Il ne s’agit pas seulement du renouvellement de l’infrastructure des remontées mécaniques, qui avec le raccord direct aux TP, le terminal et des durées de trajet nettement plus courtes apportent un confort et une qualité de standard international et aussi une capacité accrue. Avec ce projet nous déclenchons également des investissements dans l’hôtellerie et la gastronomie. Il y a à Grindelwald quelques projets qui seraient immédiatement mis en œuvre si nous pouvions commencer les travaux pour la «V-Bahn». Toute la chaîne de création de valeur est intégrée au projet. Celuici a en plus le potentiel de créer de 182 à 592 places de travail supplémentaires. Si en revanche les remontées mécaniques du Männlichen devaient être stoppées en 2018, cela mettrait 55 postes de travail en danger. Vous êtes réputé pour vos bonnes idées de marketing, parfois plutôt surprenantes. En début d’hiver, Saas-Fee a lancé la carte sai-
sonnière pour 222 francs et en a vendu plus de 70 000. Cela aurait pu être l’une de vos idées? Je soutiens toujours les bonnes idées de marketing et j’en lance moi-même volontiers. Par exemple lorsque chez nous, les enfants accompagnés peuvent skier gratuitement les samedis, c’est une action à valeur ajoutée, aussi bien pour les hôtes que pour nous. J’ai également été contacté par l’entreprise «Skiline», initiatrice de l’action. Je ne répèterai pas ici ce que je leur ai répondu. Ceci seulement: je n’en pensais pas du bien. Si ce genre d’action se propage, cela signifie la mort des sports d’hiver. La spirale des prix à la baisse ira en s’accélérant et à la fin tout le monde sera perdant. Les remontées mécaniques, qui aujourd’hui déjà sont en partie tributaires de fonds publics, auraient besoin de davantage d’aide. A court terme, cette action peut avoir un effet publicitaire positif pour la destination en question et générer un meilleur chiffre d’affaires. Mais à long terme, je considère cela comme un gag de marketing onéreux et sans durabilité. Alors l’on ne trouvera pas d’imitateurs, du moins pas dans les régions des Préalpes du canton de Berne? Nous avons eu une discussion avec la Fédération des remontées mécaniques du canton de Berne et avons assuré à son président Markus Hostettler que nous ne soutiendrions pas une telle action. Vous avez par contre créé la surprise cet hiver par votre partenariat avec Sölden. Le tourisme suisse a pourtant un complexe autrichien? Il est possible que certaines destinations suisses souffrent de ce complexe. Ce n’est pas notre cas. Au contraire: nous considérons être sur un pied d’égalité et avons la volonté commune de nous renforcer mutuellement.
dit, vous considérez le développement des sports d’hiver avec optimisme? C’est exact en effet. L’aspect déterminant, ce que montre clairement l’évolution climatique, sera l’enneigement des régions de ski. Un domaine skiable doit être en mesure d’enneiger entièrement ses pistes en l’espace de trois à cinq jours. Et il sera à l’avenir encore plus important de miser sur des offres alternatives en hiver – et pas seulement pour des raisons météorologiques. Le ski est un sport onéreux et n’est pas à la portée de tout le monde. En tant que destination touristique, il est de notre devoir d’offrir les meilleures conditions et les meilleurs produits possibles. C’est ce que j’entends par un marketing à succès. En avril aura lieu la 20e édition du Snowpenair. Votre événement. Vous avez su faire venir d’innombrables stars de la musique sur la petite Scheidegg. Il y a dix ans vous aviez dit qu’il n’y aurait sans doute pas de 20e édition. Urs Kessler s’est-il trompé pour une fois? Il a simplement constaté que cet événement s’était établit et était reconnu dans toute la Suisse, sans compter qu’il rapporte une création de valeur de 4 à 5 millions de francs chaque année à la région. Y a-t-il encore des tickets? Je suis persuadé que le dimanche avec Andras Gabalier affichera complet lorsque cette interview paraîtra en janvier. Et pour le samedi également, avec Gölä comme artiste principal et le groupe Gothard comme special guest, il ne restera certainement plus que quelques tickets. IN T E RV IE W : JO SE PH W E IB E L
Et comment cela est censé fonctionner? Nous voulons devenir plus forts en hiver. Sölden a les mêmes ambitions, mais pour l’été. A travers diverses activités de marketing et de publicité, nous démontrons dans la destination respective les avantages de la destination du partenaire. Nous proposons mutuellement des abonnements de saison 20 pourcent moins chers. Et quiconque achète un tel abonnement participe automatiquement à un concours et peut gagner 50 weekends prolongés à Sölden, respectivement dans la région de la Jungfrau. Nous visons avant tout une valeur ajoutée et voulons tirer profit l’un de l’autre. Un tel but est toujours à la base d’une coopération. Henri Ford disait: la coopération est un début, la coopération est le progrès et la coopération est le succès. Vous vous battez pour le projet «V-Bahn» et voulez devenir plus fort en hiver. Autrement FÉVRIER 2017
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Personnages // remontées mécaniques de la Jungfrau
Tout simplement fun
Le White Elements Snowpark à Grindelwald, avec ses deux parcs différents, un nouveau halfpipe et l’Audi Skicross est le numéro 1 en ce qui concerne le freestyle dans l’Oberland bernois. A Oberjoch, le Beginners Park ravira les novices avec de petits kickers et des boxes. Voltige dans le halfpipe ou sauts vertigineux dans l’Advanced Park Bärgelegg font partie du quotidien au White Elements Snowpark.
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orsque tu es assis sur le télésiège Oberjoch, plein de joie anticipée, tu aperçois bientôt le Beginners Snowpark à gauche de la station de montagne. Dans ce parc pour débutants, refaçonné chaque jour avec soin, tu trouveras de petits kickers, divers rails et des boxes de petite à moyenne taille. Peu importe que tu te lances pour la première fois en freestyle ou que tu veuilles simplement t’échauffer tôt le matin, l’infrastructure est conçue pour tous les niveaux et les obstacles disposés avec créativité permettent de nombreuses variantes.
original Coupe du monde, jeunes et moins jeunes seront comblés.
Audi Skicross: vertigineux Près du télésiège Schilt se trouve l’Audi Skicross réparti en 4 lines. Avec ses virages relevés, ses bosses, ses cuvettes ainsi que le startgate
Halfpipe: la pièce maîtresse Depuis la saison 2015/16, le halfpipe est la pièce maîtresse de l’Advanced Park. En raison de l’immense quantité de neige nécessaire
Advanced/Pro Park: sans détour L’Advanced/Pro Park se trouve près du remonte-pente Bärgelegg, en-dessous de Schreckfeld. Sur 650 mètres, tu trouveras absolument tout ce qui fait la joie des freestyleurs. Les divers jibs et hits peuvent être combinés à volonté avec la kickerline. Après ton run, le remonte-pente propre au parc te ramène sans détour au point de départ. .
pour la construction d’un halfpipe, une dépression a été façonnée dans le terrain à Bärgelegg en été 2015, permettant ainsi de façonner le pipe en utilisant moins de neige et de ressources. Diverses compétitions ont lieu durant toute la saison dans le halfpipe. Ainsi par exemple les Audi Snowboard et Freeskitour se dérouleront au White Elements Snowpar. A propos: étant donné que l’utilisation du parc est ouverte à tous les niveaux, du débutant au pro, celui-ci est très prisé des groupes d’entraînement, des familles et des écoles de ski locales. Et puis le magnifique panorama sur la face nord de l’Eiger et sur le Wetterhorn donne l’occasion de prendre des photos à couper le souffle dans le halfpipe ou la grande kickerline.
Adresse Web: https://white-elements.ch Facebook: https://www.facebook.com/ WhiteElementsGrindelwald/?fref=ts Instagram: @whiteelementsgrindelwald FÉVRIER 2017
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Advertorial // voyageplan
Alors que dans les Alpes, le manque de neige règne cet hiver encore, le Canada et certaines parties des EtatsUnis croulent sous la splendeur blanche. Toutes les stations de ski nord-américaines jubilaient à tour de rôle durant Noël et Nouvel-An de cette magnifique neige! Whistler a été recouverte de vagues de neige les unes après les autres, Revelstoke annonçait déjà à l’ouverture de la saison un record de quantité de neige et Lake Louise se réjouissait des chutes de neige régulières et abondantes après l’annulation des courses de Coupe du Monde à fin novembre. Aux Etats-Unis, les plus grandes stations d’Aspen, Park City et Vail Resort ont signalé des conditions optimales de ski et de snowboard depuis la mi-décembre. A Jackson Hole dans le Wyoming, le NouvelAn a été célébré avec près de deux mètres et demi de neige profonde. Jusqu’à 18 mètres de neige par an «Au Canada et dans certaines parties des Etats-Unis, il y a beaucoup plus de chutes de neige que dans les Alpes en Europe», explique Andreas Hottenrott du magazine de voyages de ski SKI CANADA et SKI USA. Huit à 10 mètres de neige chaque année sont tout à fait normal, même plus de
Des De s pe en nttes bla lanc an nc che h s à la pla ace de pr prai airi ai ries ri e ver es erte tes. s. De la «C De «Cha Ch ha amp mpag agne ag ne e Pow owde de er» au li lieu de pi pist sttes e gla lacé ées es. Le fro oid id aya yan nt pri nt ris s la pla ace ce de la fru rust rust stra rati ra tion ti on – en pé on péri riod ri od o de de cha ang gem men entt cl clim i at im a iq i ue ue,, le Can le anada ada es ad st la a «te err rre e prom prom pr omis ise» is e» des e ski kieu eurs eu rs s et sn s ow wbo boar arde ar deur de urs ur s et et les s Eta tats ts-U ts -U Uni nis, s, le e pay ays s de des s me merv rv vei eill lles ll es de l’ es l’hi h ve hi ver. r r.
SNOW NOW OW WA ACTI CTII VE
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Super promotions grâce au taux faible du dollar canadien «L’île japonaise d’Hokkaido est sûrement aussi enneigée que les domaines skiables de haute altitude des Etats-Unis et du Canada.» voyageplan, le spécialiste suisse des voyages de ski et de snowboard (www. powderdreams.ch/fr) considère que l’Amérique du Nord est la destination optimale pour des séjours de ski. La sécurité de la neige, le qualité du ski, les excellents hébergements et l’accès facile – un mélange tout simplement parfait. Le rapport qualité/prix et tout aussi fantastique. Réservez tôt votre séjour d‘héliski Le Canada est surtout dans la course chez les sportifs d’hiver suisses en raison de la faiblesse actuelle du dollar canadien. Cet hiver, les opérateurs d’héliski connaissent un taux de remplissage comme ils n’y en avaient plus depuis longtemps. Beaucoup d’entre eux étaient rapidement complets pour les semaines
les plus populaires de la saison. Ceux qui veulent réaliser leur rêve de ski héliporté devraient réserver maintenant pour la saison prochaine. Pour le moment, les dates souhaitées et des prix bas sont encore disponibles. «Il faut réserver l’héliski tôt», souligne voyageplan. Le spécialiste sait combien les places dans l’hélicoptère se remplissent vite et ô combien un tel voyage est inoubliable. Souvenez-vous de vos plus belles descentes de l’hiver dernier dans la poudreuse profonde et imaginez-vous en faire 50 en une semaine l’hiver prochain – ça, c’est le ski héliporté! Les meilleures adresses de ski héliporté: CMH, Last Frontier et Selkirk Tangiers Les premières adresses pour réaliser le rêve canadien de chaque skieur et snowboardeur sont Canadian Mountain Holidays (CMH), Selkirk Tangiers Heliskiing et Last Frontier Heliskiing. CMH est l’inventeur du ski héliporté et le pionnier exploite à présent douze lodges d’héliski en ColombieBritannique, dans les plus belles chaînes de montagnes enneigées du Canada. Grâce à la multitude de lodges et de différents programmes – du court séjour à la semaine d’héliski classique et du programme spécial pour débutants aux semaines
«Steep and Deep» pour les plus chevronnés – avec CMH chacun en aura pour son argent. Pour les séjours classiques, il y a aussi Selkirk Tangiers qui démarre ses programmes directement depuis Revelstoke, le hotspot du freeride. Les chaînes de montagnes des Selkirk et des Monashee qui entourent la ville longée par la rivière Columbia figurent parmi les meilleures zones d’héliski au monde. CMH opère également dans les Selkirk à la fois avec de grands hélicoptères et de grands groupes, ainsi qu’avec de plus petits hélicoptères pour des petits groupes et de l’héliski privé très exclusif. Last Frontier opère à l’extrême nord de la Colombie-Britannique uniquement avec de petits groupes, là où les faces des montagnes sont encore plus imposantes et la quantité de neige encore plus gigantesque. Last Frontier Heliskiing vole dans le plus grand domaine continu d’héliski au monde situé autour de ses deux bases Bell 2 et Ripley Creek directement à la frontière de l’Alaska. Lorsqu’un hélicoptère se pose sur un sommet, il n’y a plus rien à des centaines de kilomètres à la ronde que des glaciers, sommets, forêts et vallées enneigées. Et bien entendu, de la neige, encore de la neige, toujours de la neige. BEN MIL ES
by voyageplan
PHOTOS: LDD.
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12 mètres comme l’année dernière à Whistler n’est pas rare. Au paradis de la poudreuse de Revelstoke, il peut neiger en altitude jusqu’à 18 mètres de neige par saison. «Là le plaisir de la poudreuse n’est pas un hasard, il est presque garanti!», promet Hottenrott.
Nous vous emmenons dans les plus beaux domaines skiables! Powder Dreams par voyageplan, la première adresse pour des voyages de ski et de snowboard ainsi que pour le ski héliporté dans le monde entier. 021 966 44 11 – www.powderdreams.ch/fr
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Active // CM Biathlon
Active // CM Biathlon
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Cet hiver encore, Selina Gasparin fait partie des athlètes signant les meilleurs temps.
Les biathlètes suisses sont sur la bonne voie
GRANDES ATTENTES Le sport écrit les plus belles histoires. Sinon comment expliquer ce qui s’est produit
début décembre 2006 à Hochfilzen (AUT)? Cette année-là, l’épreuve de sprint de Coupe du monde à Hochfilzen est incertaine. En effet, des températures à deux chiffres ont transformé le parcours en une piste de bosses molle comme du beurre. Au départ, l’un
Lena Häcki est aux anges après avoir décroché une sensationnelle quatrième place lors de la poursuite à Östersund.
des trois biathlètes suisses engagés en Coupe du monde à l’époque: Matthias Simmen, 1,86 m, 84 kg. Pas besoin d’être un expert pour réaliser que dans ces conditions, l’Ura-
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nais n’a rien à attendre de cette course. Enfin, en principe. Ce qui s’en est suivi constitue la première grande success story du biathlon suisse. Équipé d’un matériel de pointe, Matthias Simmen vole sur la piste de 10 km. Rien ne l’arrête, pas même ses deux fautes au tir couché. À la fin de la course, Matthias Simmen se classe au 3e rang à la surprise générale. Il n’est battu que par le roi du biathlon Ole Einar Björndalen et le triple champion olympique et champion du monde Michael Greis. Une sensation et une première reconnaissance pour Matthias Simmen, mais aussi pour l’ensemble du biathlon suisse.
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PHOTOS: LDD.
Il s’agit de la première place de podium d’un biathlète suisse, un jalon important pour ce sport jusqu’à présent peu valorisé sur le sol helvétique.
Benjamin Weger obtient constamment de bons résultats au stand de tir.
epuis, d’autres noms sont venus représenter le biathlon suisse. Cette année, une biathlète se distingue particulièrement: Lena Häcki. Depuis le début de la saison, la double vice-championne du monde juniors de l’an dernier pulvérise ses meilleurs résultats en carrière: elle s’est classée quatre fois dans le top 15, dont une fois à la 4e place à l’issue d’une épreuve de poursuite sensationnelle où elle a réalisé un sans-faute. Grâce à un entraînement intense, la jeune biathlète d’Engelberg n’a cessé de s’améliorer au tir et sur la piste. À seulement 21 ans, Lena Häcki est parvenue à se hisser dans l’élite mondiale du biathlon féminin et ses résultats font naître de grandes attentes. Les deux leaders de l’équipe ont eux aussi obtenu de très bons résultats depuis le début de saison. Selina Gasparin, médaillée d’argent à
Sotchi et double vainqueur en Coupe du monde, connaît surtout une progression constante en ski. Lorsque la biathlète de 32 ans fait mouche sur le stand de tir, il n’est pas rare de la voir obtenir d’excellents résultats tels que son 7e rang lors du départ en ligne d’Oberhof. Grâce au gain régulier de nombreux points de Coupe du monde, la Grisonne occupe le 17e rang du classement général. Outre Selina Gasparin, Benjamin Weger a lui aussi joué son rôle. Le biathlète de la haute vallée de Conches a surtout amélioré ses compétences au tir par rapport aux années précédentes. Ces progrès sont dus au changement opéré pendant l’entraînement estival, comme l’explique le sportif de 27 ans: «Pendant la préparation, nous avons effectué beaucoup d’exercices dans des situations de stress, ce qui fait que je suis moins impressionné de tirer devant des milliers de spectateurs bruyants. Lorsqu’on a répété une tâche presque tous les jours à l’entraînement, il est plus simple de la reproduire pendant la compétition. Un mauvais tir n’est pas uniquement lié au déroulement de la course ou au tir en lui-même mais aussi à la pression, à laquelle tous les sportifs sont confrontés.» Ces nouvelles méthodes d’entraînement semblent être efficaces puisque Benjamin Weger a réalisé trois top 10 jusqu’aux courses d’Oberhof. Le Valaisan figure actuellement au 21e rang du classement général de la Coupe du monde, malgré un zéro pointé durant l’étape de Nove Mesto. Cette saison, l’équipe suisse peut également être satisfaite des résultats obtenus par équipe. Chez les hommes, quatre athlètes se sont assuré un classement dans le top 30 et les deux
relais sont déjà qualifiés pour les Championnats du monde. Au classement par nation, la Suisse se classe 8e chez les hommes et 11e chez les dames, soit nettement mieux que l’hiver dernier. Même s’il reste encore difficile de réaliser l’exploit de décrocher une place de podium, l’équipe prend la direction de Hochfilzen avec de grandes attentes. Réaliser un top 10 en compétition individuelle et un top 10 en relais sont les objectifs minimums. Mais peutêtre aurons-nous droit à une nouvelle journée magique pour le biathlon suisse dans les montagnes du Tyrol . . . Dans ce cas-là, la première médaille suisse au Championnats du monde pourrait devenir réalité. CHRIST O PH RE GLI >
PREMIÈRE GRANDE MANIFESTATION DE BIATHLON EN SUISSE EN 2020 Les Championnats du monde jeunesse et juniors IBU 2020 se disputeront dans le stade de Lenzerheide récemment inauguré. Avec l’ouverture de la Nordic House début décembre, les infrastructures nécessaires pour l’obtention d’une licence A sont désormais disponibles. Cette dernière est exigée par l’Union internationale de biathlon (IBU) pour pouvoir organiser un championnat du monde ou une Coupe du monde. «L’octroi des Championnats du monde juniors à Lenzerheide en 2020 est un pas important pour le biathlon en Suisse», a déclaré Markus Regli, chef de discipline chez Swiss-Ski. La tenue d’un événement international et la couverture médiatique que cela engendre permettront d’augmenter le degré de notoriété de la discipline en Suisse. Dès la saison prochaine, la Coupe IBU, la deuxième plus grande série de compétition de biathlon après la CM, fera d’ailleurs halte dans le stade de biathlon de Lenzerheide.
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Advertorial // Helvetia
Active // CM Biathlon
L’élite du biathlon a rendez-vous à Hochfilzen pour les Championnats du monde Hochfilzen, une des cinq communes de la vallée du Pillersee. Population: 1147 habitants. Altitude: 959 mètres. En bref, un village tyrolien très tranquille. Sauf une fois par an, lorsque les compétitions de biathlon sont organisées dans la station! Pour la deuxième fois déjà après 2005, l’élite du biathlon se battra pour remporter l’or, l’argent et le bronze lors des Championnats du monde à Hochfilzen. Pour l’équipe suisse, le centre de biathlon autrichien est lié à de nombreux beaux souvenirs. Selina Gasparin y a fêté sa première victoire en Coupe du monde et Benjamin Weger est aussi monté deux fois sur le podium. Ancré solidement dans le calendrier de la Coupe du monde depuis 2003, Hochfilzen est devenu l’un des hauts lieux de la scène du biathlon. Grâce à sa situation centrale, les supporteurs germanophones (Allemands, Suisses et Autrichiens) ont des temps de trajet particulièrement courts pour se rendre sur place. En outre, les responsables permettent aux spectateurs de vivre les compétitions dans des conditions uniques, entre autres grâce à l’installation de la troi-
sième plus grande tribune de places assises du circuit de la Coupe du monde. Les milliers de spectateurs répartis le long du parcours, pour lesquels plusieurs écrans géants sont installés, garantissent une bonne ambiance en dehors du stade également. Hochfilzen est également particulièrement apprécié par les familles car
les habitants de la vallée du Pillersee ne sont pas encore aussi «mordus» de biathlon qu’à Oberhof ou à Ruhpolding. Tout est mis en place pour organiser une grande fête du biathlon au milieu des Alpes tyroliennes. Et c’est exactement ainsi que s’annoncent ces Championnats du monde 2017!
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Hochfilzen: village pittoresque au milieu de la vallée du Pillersee.
INFOS
CHAMPIONNATS DU MONDE IBU DE BIATHLON DU 6 AU 19 FÉVIER 2017 À HOCHFILZEN (AUT)
Vous avez envie d’encourager l’équipe suisse sur place et de vivre l’ambiance unique des Championnats du monde de biathlon?
Date
Heure de départ
Distance
Discipline
Catégorie
09.02.
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2 x 6 + 2 x 7,5 km
Relais
Mixte
10.02.
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7,5 km
Relais
Dames
Toutes les informations sur les CHM 2017 sont disponibles sous http://www.hochfilzen2017.at/de/
11.02.
14.45
10 km
Relais
Hommes
12.02.
10.30
10 km
Poursuite
Dames
14.45
12,5 km
Poursuite
Hommes
Billets: http://www.etix.com/ticket/v/11346/ hochfilzen-2017?cobrand=Hochfilzen
15.02.
14.30
15 km
Individuel
Dames
16.02.
14.30
20 km
Individuel
Hommes
17.02.
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4 x 6 km
Relais
Mixte
Pour ceux restés en Suisse, les mises à jour seront disponibles ici: https://www.facebook.com/SwissBiathlon-Team-334835833226358/ ?fref=ts
18.02.
14.45
4 x 7,5 km
Relais
Mixte
19.02.
11.30
12,5 km
Départ en ligne
Dames
14.45
15 km
Départ en ligne
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Active // Ski de randonnée
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JOURS
Ski de randonnée à discrétion. Il y a quelques années, les responsables des quatre refuges sur la haute route des Grisons, la traversée à ski du col du Julier au col de la Flüela, se sont réunis et ont revu entièrement les informations concernant cette course en montagne, y compris la description de diverses variantes. Nous avons donc décidé d’entreprendre notre propre variante. Voici quelques impressions . . .
REFUGES
JULIER–PREDA Les conditions pour le ski de randonnée dans le sud du pays sont fabuleuses. Mais les obligations professionnelles interdisent souvent un congé de plusieurs jours. Que faire dans ce cas? 46
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Nous décidons spontanément d’entreprendre une première étape. Nous ferons le bout qui nous manque une autre fois. Cela ne correspond certes pas vraiment à l’idée d’une haute route, car une telle traversée à ski sous-entend d’être en route durant plusieurs jours sans in-
terruption. D’un autre côté, ce fractionnement démontre un autre point fort de cette haute route des Grisons: il est possible sans problème de s’arrêter à Preda près de Bergün, puis de reprendre l’itinéraire une autre fois à Madulain. > FÉVRIER 2017
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Active // Ski de randonnée
Au lever du jour nous nous mettons en route depuis le col du Julier. Après quelques minutes, le bruit de la route s’est estompé et la douce montée nous permet de rêvasser encore un peu. La montée à la Fuorcla d’Agnel est aussi sûre que la descente vers le refuge Chamanna. Nous faisons une halte chez Fridolin et Claudia, gardiens du refuge, et discutons avec eux en buvant un café et en dégustant une part de tarte de Linz. Avec fierté, ils nous montrent la Dschember-Suita, une spacieuse chambre double qui doit son nom au pin des Alpes – pinus cembra – utilisé comme matériau d’agencement. Nous poursuivons pour la traversée de la pente raide de la Crasta Jenatsch par le Val Bever. La trace nous porte bien, la neige de la pente est déjà un peu ramollie. Et bientôt, le soleil du printemps nous complique la tâche: il règne une chaleur étouffante. Juste avant d’arriver au dépôt de skis, une brise fraîche fait enfin son
Active // Ski de randonnée
apparition. Nous sommes seuls à monter au Piz Laviner par une charmante crête, avant de redescendre par les fantastiques pentes du Val Mulix. Soudain, nous nous retrouvons entourés de pins des Alpes noueux. Je repense à la magnifique suite au refuge Chamanna Jenatsch. La délicieuse senteur des arbres nous accompagne jusqu’à Natz d’où nous remontons à la station ferroviaire de l’Albulabahn en traversant des prairies où la neige est déjà en net recul. Nous enlevons nos chaussures avec soulagement et attendons le train.
MADULAIN–ZERNEZ Deuxième partie de notre haute route des Grisons. Notre expédition commence à nouveau très tôt le matin, cette fois-ci à partir de Madulain. Grâce à la fraîcheur matinale agréable, nous progressons bien et rejoignons rapide-
ment le refuge Chamanna d’Es-cha baigné de soleil: la vue sur le massif de la Bernina est unique. Nous buvons un café et nous accordons à nouveau une part de tarte de Linz en admirant le plafond habillé de stucs dans le salon de cette petite cabane romantique. La montée à la Porta d’Es-cha, qui constitue une véritable porte ouverte sur les vastes pentes du Vadret da Porchabella et sur la structure pentue des sommets du Piz Kesch, se fait sans problème. En contrebas à droite, nous apercevons la Kerschhütte, qui semble comme une île perdue dans l’immensité blanche. Nous nous réjouissons à la vue des magnifiques traces laissées par des prédécesseurs, mais auparavant nous devons encore atteindre le Piz Kesch. Pour cela nous sortons nos crampons, nos piolets et les cordes de nos sacs à dos et suivons la trace parfaite qui mène sur l’imposante montagne, point d’orgue de cette haute route.
Puis nous rechaussons nos skis et entamons la descente sur les pentes recouvertes d’une superbe neige poudreuse! Nous faisons une courte halte pour contempler l’immense éboulement de rochers qui s’est produit il y a quelques années et a terminé sa course sur le glacier. Arrivés à la Kerschhütte, nous discutons avec le gardien Reto du recul effrayant du glacier, mais également du concept énergétique moderne du bâtiment. La différence entre les quatre refuges sur cette haute route est frappante: chaque cabane a son propre caractère, à l’instar de ses gardiens. Le lendemain matin, nos jambes encore endolories sont malmenées durant le trajet à l’Alp Funtauna en raison de la neige formant une épaisse croute cassante. Nous sommes soulagés de pouvoir à nouveau remettre les peaux afin de traverser la belle petite vallée Vallorgia pour monter au Piz Grialetsch. Nous parvenons rapidement au sommet en traversant un
flanc moins agréable, recouvert de gravier et de neige, avant de redescendre au refuge Grialetsch en décrivant de grandes courbes. Le refuge impressionne par son caractère originel. Une fois de plus, nous buvons un café et dégustons une part de tarte de Linz . . . Sur le Piz Sarsura, notre dernier sommet, nous tirons le bilan de cette haute route des Grisons: des paysages généreux, des sommets gratifiants, des refuges de caractère et d’innombrables possibilités de variation! Nous clôturons notre circuit par une mémorable descente à travers le Val Sarsura. Un pur plaisir sur 1700 mètres de dénivelé avec de la magnifique poudreuse en première partie, puis sur la neige de printemps ramollie jusqu’aux premiers crocus qui émergent. Nous reviendrons à coup sûr l’hiver prochain pour une autre variante de la haute route des Grisons, car ce ne sont pas les sommets qui manquent . . . C H RI S T I N E K O P P
INFOS Vous trouverez toutes les informations concernant la planification d’une rando sur la haute route des Grisons (refuges, cartes, variantes, etc.) sur le site très informatif www.hauteroute-graubuenden.ch. Étapes 1er jour Julierpass (2238 m) – Fuorcla d’Agnel (2986 m) – Chamanna Jenatsch (2621 m) 2e jour Chamanna Jenatsch (2621 m) – Piz Laviner (3137 m) – Preda (1789 m) – Madulain (1684 m) – Chamanna d’Es-cha (2594 m) 3e jour Chamanna d’Es-cha (2594 m) – Piz Kesch (3415 m) – Keschhütte (2630 m) 4e jour Keschhütte (2630 m) – Alp Funtauna (2192 m) – Piz Grialetsch (3131 m) – refuge Grialetsch (2542 m) 5e jour Refuge Grialetsch (2542 m) – Piz Sarsura (3178 m) – Crastatscha-Suot (ca. 1500 m) – Zernez (1473 m)
RANDONNÉES À SKI AVEC VUE SUR LA MÉDITERRANÉE
En route dans le Piémont «Rasez les Alpes – vue libre sur la Méditerranée!», était le célèbre slogan de la révolte des jeunes au début des années 80. Je souris en repensant à ce slogan légendaire tandis que nous attaquons notre dernière montée menant au Cima Sud d’Ischiator (2926 m): ici, la Méditerranée est toute proche. Nous étions partis du petit village de Besmorello au lever du jour. Dans d’autres régions alpines, ce magnifique samedi d’avril, nous aurions rencontré des douzaines d’autres ski-alpinistes. Mais nous nous trouvions dans les Alpes maritimes et étions entièrement seuls. Ischiator, le «lieu glissant» est le nom mystérieux de la montagne au sommet de laquelle nous nous trouvions finalement. Et là enfin, ce dont j’avais rêvé devenait réalité: la vue magnifique sur la grande Bleue! Certes, pas vraiment la vue libre sur la Méditerranée, mais une belle impression de l’immensité que nous devinions à l’horizon. Cet étrange sentiment de se trouver entre deux mondes nous accompagnait encore tandis que nous décrivions nos courbes sur les pentes de névé en poussant des cris de joie. Entre deux courbes j’aperçus soudain des hirondelles dans le ciel, qui se dirigeaient vers le nord. Le printemps était bien là. Névé et poudreuse en même temps La Cima Sud d’Ischiator n’est que l’un des points forts que j’ai eu la chance de vivre dans la vallée de la Stura. Il y a eu notamment de belles parties de ski libre dans de la «Champagne Powder» sur les pentes vierges de la Cima delle Lose puis dans la forêt de mélèzes peu dense en contrebas. Je n’aurais pas pu imaginer un meilleur début de séjour dans ce paradis piémontais du ski de randonnée. Avec une amie chère, guide de montagne, nous avions débarqué la veille dans le village de Sambuco et étions descendues à l’auberge Osteria della Pace. Mis à part cette auberge, dont j’avais entendu parler, nous ne connaissions pas du tout cette vallée. Un peu gênées, nous avons demandé conseil à Raffaele, maitre des lieux et lui-même ski-alpiniste passionné. «Aucun
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problème», répond-il, «combien voulez-vous en faire?» En fait, Raffaele voulait d’abord savoir combien de dénivelé nous souhaitions faire: mille, mille cinq cents ou une véritable course de longue haleine? Finalement, il nous proposa une grandiose journée de ski libre sur les pentes de la Cima, avec comme soutien le seul télésiège de la vallée. Puis pour le lendemain la courte ascension vers le Pic de l’Enclausetta delle Lose sur un névé extra fin avec un panorama époustouflant à la clé. De la poudreuse et du névé en même temps et surtout de l’espace à revendre pour y laisser nos traces, le rêve! Ensuite, place aux plaisirs de la table à l’Osteria della Pace. La vallé de la Stura m’a séduite dès le départ! Isolement et esprit d’initiative Les «Alpi Marittime», la chaîne alpine la plus au sud, sont plus rudes, plus enneigées et plus hautes que pourrait le laisser penser la proximité de la Méditerranée. Elles foisonnent de cimes isolées peu fréquentées. La vallée de la Stura offre environ 70 itinéraires de ski de randonnée. Et si l’on y ajoute la vallée de l’Ubaye, côté français du Colle Maddalena ou Col de Larche, ce sont plus de cent itinéraires. L’Osteria della Pace, idéalement située à Sambuco, non loin de la route principale est le point de départ. L’émigration des indigènes et l’important trafic routier constituent un sérieux problème pour la vallée. L’hôtel à Sambuco veut redresser la barre et est devenu une oasis pour les amateurs de ski de randonnée, de VTT et de randonnées en montagne durant l’été grâce aux efforts de Bartolo Bruna et de sa famille. Bartolo, qui régale ses hôtes avec des recettes maison, est un faiseur qui ne se laisse pas impressionner, ni par la crise financière, ni par la bureaucratie ou autres obstacles politiques. Il préfère parler d’espoir, de voir davantage de personnes s’investir dans une offre touristique diversifiée et durable. Se lamenter ne sert à rien, dit Bartolo, avant de me dicter l’une de ses sublimes recettes maison. Un an plus tard, nous sommes de retour dans la vallée de la Stura. Nous nous mettons en route depuis le Col
de Larche pour deux courses assez courtes, mais très pentues: Tête de Blave et Monte Pierassin. Arrivées au sommet de ce dernier, nous percevons soudain un bruissement dans les airs. Je lève la tête et aperçois un superbe gypaète décrivant des cercles à quelques mètres au-dessus de nous! Nous restons sans voix et admirons le spectacle avant de nous élancer, le cœur réjouit, dans la dernière descente de la journée. C H R IST IN E KO P P
INFOS Période de l’année Fin décembre à avril; le mois de mars est la période préférée des randonneurs à ski (réserver l’hébergement à temps). De nombreuses écoles d’alpinisme suisses proposent des semaines de ski de randonnée dans cette région. Arrivée Par Turin et Cuneo pour rejoindre Borgo San Dalmazzo. De là passage dans la vallée de la Stura et continuation à Demonte et Sambuco. Littérature Guide (en italien) de Jean-Charles Campana: «Alpi Ligure, Alpi Marittime, Alpes de Provence» (ISBN 978-88-7904-191-1) et «Dal Colle della Maddalena al Monviso, Italia-Francia» (978-88-7904-192-8), les deux www.bluedizioni.it. Une autre source informative est la carte de randonnées à ski à l’échelle 1:25 000 avec 131 itinéraires et infos supplémentaires «Sci alpinismo in Valle Stura» (www.fraternalieditore.com). Les cartes de randonnées à ski à l’échelle 1:25 000 de l’Istituto Geografico Centrale «Valle Stura-VinadioArgentera» et «Valle Maira-Acceglio-Brec de Chambeyron» sont disponibles sur place ou par Internet. Hébergement Office du tourisme www.vallesturademonte.com/ger Albergo Osteria della Pace, I-12010 Sambuco (CN), tél. +39 0171 96550, www.albergodellapace
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SANS LES 4 VALLÉES
LIMITES Lorsque la neige s’entasse sur les courbes de niveau du domaine des 4 Vallées, avec Verbier en Mecque du freeride, on peut rêver de glisse sans limite. Avec les nouveaux skis sortis des moules, les adeptes de virages en spots sécurisés privilégient de plus en plus la quête de nouvelles sensations. Qui plus est, affirme Eric A. Balet, CEO de Téléverbier, quel que soit le niveau des sportifs, il y en a pour tous les goûts. De surcroît à des tarifs concurrentiels. Alors, à quand un podium dans le Best Ski Resort?
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ntré en direction en 2000, un peu comme on entre en religion, Eric A. Balet symbolise à n’en pas douter le centre vital d’un domaine skiable en perpétuelle évolution. Payé pour faire bouger un coin de pays béni des dieux, l’actuel CEO de Téléverbier colle à l’air du temps d’un tourisme hivernal exigeant. Juste passionné, une forme d’expression chez lui, il a décrypté les ralentissements saisonniers en pérennisant l’héritage de précurseurs audacieux. Le message est passé. Puisque, à coups de millions de francs, 15 en moyenne par saison, on fait du neuf avec quelquefois du vieux. A l’exemple du télésiège de La Chaux, qui propose désormais six places, au lieu de quatre, avec entrée latérale. Un gage de sécurité d’accès pour les enfants. Grille tarifaire concurrentielle Chaque hiver, à Téléverbier, débute une nouvelle croisade au niveau des forfaits pour lancer la saison en tempérant la surévaluation du franc. Stables depuis trois exercices, les prix sont à même de tenir la dragée haute à la concurrence. Le tout emballé dans 412 km de pistes, desservies par 92 moyens de remontées mécaniques. Avec un abonnement, qui englobe également Bruson. La station, chère à Eloi Rossier, est à portée de spatules des 4 Vallées depuis 2014. Grâce à une nouvelle télécabine. Dont la mise en fonction
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a permis de désenclaver ce coin de pays renommé pour ses pentes de poudreuse. Où se dévoilent des hors-pistes inattendus. Pour les amateurs de profonde, l’authentique est au rendez-vous. Si nécessaire, l’enneigement mécanique est garanti dans 80% du domaine. De quoi provoquer une saine animation sur les hauts du Châble. Avec un maximum d’ingrédients pour tailler des trajectoires et échapper aux dévaloirs surpeuplés. Où pratiquer le ski-alpiniste. Sur les tracés de Mondiaux qui ont connu un franc succès. Maîtrise de l’espace temps étudié, en fonction des périodes choisies, la grille tarifaire concoctée permet d’améliorer sa technique à des prix attractifs. Il suffit d’un clic pour découvrir visuellement votre bonheur sur: www.verbier4vallees.com Le Mont-Fort et le Bec des Rosses! Pour les sportifs dont l’altimètre est réglé montagne freeride, spots en stock, aucune hésitation. Direction le Mont-Fort et ses 3330 m. Voire les 3222 m du Bec des Rosses. Ou le Mont-Gelé, 3023 m, 800 m de dénivelé rythmé sur Tortin. Au départ du col des Gentianes ou des Attelas pour le dernier cité. Des portes ouvertes sur un terrain taillé pour la verticalité. Célébrissime, le Bec des Rosses, qui accueille chaque fin de saison la finale du Freeride World Tour (FWT) avec l’Xtreme, exige le mouFÉVRIER 2017
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vement quasi-parfait. Ne va pas mettre ses planches là-haut qui veut. De couloirs en barres rocheuses, la configuration reste généralement l’apanage des cadors du FWT.
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La Tsoumaz/Savoleyres, puis . . . Les fans des 4 Vallées savent pertinemment que la déferlante de propositions permet aux glisseurs de prendre leurs marques du côté de La Tzoumaz/Savoleyres. Où la diversification de l’offre est multipliée par des snowparks rarement en panne de chorégraphies. Alors qu’une piste de luge, la plus longue de Suisse romande, propose 10 km de sensations sur des engins faciles d’utilisation! Plus à l’est, pas nécessairement du nouveau. Mais des classiques reconnues. Nendaz, Thyon, Veysonnaz et la réputée piste de l’Ours, proposent des dévers oubliés, insoupçonnés, doses d’adrénaline à la boutonnière garanties. En ajoutant le Greppon Blanc, c’est carrément le nirvana lorsque les conditions de neige sont optimales. Show garanti. Des bruits de couloirs Dans des ambiances uniques, les bruits de couloirs deviennent symphonies pour faire
voler la poudre dans le vaste domaine de Verbier. Attachés à la sécurité, les responsables proposent des initiations au hors-piste. Sous la direction de guides, fins connaisseurs de la topographie, sont distillés conseils et règles à respecter. Puisque le freeride est devenu une discipline à part entière, autant jouer la carte de la prévention. Au plan matos, un coup d’œil sur les râteliers des magasins spécialisés suffit pour comprendre. Le CEO de Téléverbier de préciser encore que sept itinéraires techniques spécifiques sont sécurisés. Des espaces proposant de beaux dénivelés à consommer avec précaution. Mais sans modération pour ceux qui trimballent un bagage technique adéquat. Pourquoi pas Verbier? Depuis ses premières prises de décisions à Téléverbier, lorsqu’on évoque le plaisir des papilles, Eric A. Balet dit avoir vu les restos des alentours passer de 14 à 24, avec un maximum de réussite à une exception près. Ici et là, de bonnes tables pour jouer de la fourchette. En outre, dans un contexte évolutif, lorsqu’on demande pourquoi Verbier ne figure pas dans le top-ten du Best Ski Resort 2016, alors que
Zermatt est distingué pour la deuxième fois, le CEO sait que le domaine de Verbier les 4 Vallées reste une référence. Sur le plan animation, en fin de saison, le High Five by Carlsberg, draine championnes et champions en Valais. Exemple Lindsey Vonn, ou Aksel Lunn Svindal, une clientèle qui se fait mousser avant d’affronter les stars à skis. Ambiance et musique au top. A propos du Best Ski Resort. Il s’agit d’une étude réalisée avec l’Université d’Innsbruck, sur la base de 50 000 personnes interrogées, avec visite des stations. Après analyse, il ressort que les touristes germanophones sont en grand nombre à Zermatt et à Saas-Fee (5e). Alors que Verbier draine des anglophones. Yes sir! Qui plus est, lors de leur venue dans la région, les «testeurs» autrichiens ont connu une météo morose. Morosité qui ne perturbe en rien Eric A. Balet. Qui explique, sereinement, que tout n’est pas parfait dans le domaine. Néanmoins pas de quoi se priver de raclette pour autant! Ceci explique peut-être cela. Un peu comme les étoiles du Gault et Millau. Juste une question de cuisson. Ou du choix des ingrédients. ALDO -H. RU ST ICHE LLI
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Ecrivons l’histoire dans la neige de Saint-Moritz. FOTO: FISCHER SPORTS GMBH
Du jamais vu! Votre message d’encouragement pour l’équipe suisse de ski sera inscrit dans la neige à l’occasion de la Coupe du monde de ski alpin: www.snowdrawings.ch La neige nous réunit. Le réseau aussi.
Neuf infos brèves
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«Cross Country Ski Holidays» avec quatre nouvelles régions 30 hôtels et 17 régions en Autriche, Allemagne, Italie et Suisse proposent une offre complète pour des vacances actives et en même temps reposantes. L’offre idéale pour les sportives et sportifs d’hiver désireux de profiter de la pleine nature, à l’écart de l’agitation sur les pistes de ski. Pour la troisième saison d‘hiver, «Cross Country Ski Holidays» propose quatre nouvelles régions: s 3CHEIDEGG !LLEMAGNE s +ANDERSTEG 3UISSE s +AISERWINKL !UTRICHE
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Swiss Snow Happening Première romande à Nendaz Nendaz, au cœur des 4 Vallées, du 19 au 23 avril 2017, premier Swiss Snow Happening en neige romande! Ces 16e championnats de Suisse des professeurs de sports de neige, portés sur les fonts baptismaux en 2002 à Samnaun, seront le point d’orgue de la saison. Pour celles et ceux qui représentent le fleuron de l’enseignement. Vitrine de choix pour 800 professionnels annoncés en Valais. Explique le dynamique président du comité d’organisation Génika Hulliger. Avec le plus grand domaine skiable du pays en toile de fond, et ses 400 km de pistes, le décor est somptueux. Encore fallait-il oser investir un demi-million pour concrétiser l’événe54
SNOWACTIVE
FEBRUAR 2017
s 2£GION OLYMPIQUE DE 3EEFELD !UTRICHE SITE DES mondiaux de ski nordique 2019 Dans les hôtels «Cross Country Ski Holidays», les experts sont sur place. Bon nombre d’hôteliers sont eux-mêmes de fer-vents fondeurs. Les hôtels membres sont parfaitement équipés pour répondre aux attentes du groupe cible orienté sport et garantissent un service et un équipement haut de gamme tout autour du ski de fond. A commencer par une cuisine saine, en passant une blanchisserie jusqu’aux dépôts de skis de fond sécurisés, repose-skis et espace fartage. A cela s’ajoute un réseau de pistes
ment. Festif, à la valaisanne! Démonstrations et compétitions, seront à suivre sur la piste du Tracouet. Une pente idéale pour disputer neuf disciplines d’hiver! Pour les skieurs, slalom géant, skicross, démo en formation. Télémark, snowboard, ski de fond auront aussi leurs compètes. Les spectateurs, attendus nombreux évidemment, applaudiront en finalité la reine et le roi de ces joutes. Pour en savoir plus: www.snowhappening.ch
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Décroche le titre de champion suisse amateur! La cinquième édition des Championnats suisses amateurs se déroulera le 25 mars 2017. Pour les skieurs comme pour les spectateurs, cette manifestation
de fond parfaitement préparées à proximité immédiate de l’hôtel ou atteignable rapidement par navette gratuite de l’hôtel. Outre l’offre complète pour le ski de fond, certains hôtels proposent également d’autres expériences en pleine nature comme ski de randonnée, biathlon, randonnées en raquettes à
neige ou patinage. Glisser tranquillement à travers le paysage hivernal tout en profitant d’un service hors pair, c’est aujourd’hui possible. Commande du catalogue «Cross Country Ski Holidays» et infos sur www.langlauf-urlaub.com, Mail info@crosscountry-ski. com, téléphone 0043 6542 80480-19
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Juskila symbolise désormais la présence durable du camp à Metsch ainsi que l’estime mutuelle que se vouent les deux partenaires. «L’inauguration de cette piste vise à mettre à l’honneur ce solide partenariat. Nous sommes ravis et très fiers de pouvoir accueillir le camp chez nous chaque année», explique Matthias Werren des remontées mécaniques de Lenk. Il souligne également l’importance de continuer à inciter les enfants à pratiquer des sports de neige. Certaines
Le Juskila a sa propre piste de ski Quel honneur! À l’occasion du 76e camp de ski de la jeunesse suisse, les remontées mécaniques de Lenk ont offert sa propre piste au Juskila. Chaque année depuis plus de 70 ans, 600 jeunes dévalent les pentes de Lenk. Ce lien étroit a déjà été matérialisé il y a deux ans par la mise en place d’une télécabine Juskila au Stand-Xpress. La piste
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Fischer et Rossignol unissent leurs forces pour développer Turnamic Les marques de ski nordique les plus reconnues mondialement Fischer et Rossignol ont uni leurs forces pour construire ensemble et de manière proactive le futur du ski nordique. Pour la prochaine saison 17/18, les deux entreprises présenteront de toutes nouvelles gammes de fixations et de chaussures nordiques sous la marque Turnamic. Les nouveaux produits sont compatibles avec le standard de profil de semelle NNN établi mondialement. L’atout principal du nouveau concept Turnamic est sa facilité d’utilisation. Le mécanisme très innovant Turn Lock rend le chaussage et le déchaussage plus facile que jamais. Les produits Turnamic se distinguent également par leurs systèmes de montage et de réglage qui permettent de gagner un temps précieux. Pour tous les
sera bien davantage qu’une simple course de ski. C’est en effet une grande fête du ski qui leur sera proposée à Stoos avec une tente de restauration dans l’aire d’arrivée, un groupe de musique autrichien et du sport amateur riche en suspense. Les meilleurs coureurs du classement général des
S SERVICE
personnalités ont également assisté à l’inauguration de la piste et visité le camp. Ainsi par exemple, l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi, Mike et Melanie Oesch du groupe Oesch’s die Dritten, de même que le LUTTEUR 2EMO +ØSER N ONT pas manqué d’effectuer quelques virages dans la neige avec les jeunes. Laissez-vous inspirer et visionnez des photos du Juskila 2017 sur le site flickr.com/photos/campde-ski-de-la-jeunesse
modèles de la gamme, le réglage peut se faire sans aucun outil. Enfin, ce nouveau concept permet une très grande adaptabilité sur la neige. Chaque skieur pourra en effet ajuster son matériel à son style ainsi qu’aux conditions de neige ou de terrain pour gagner en performance. Que vous soyez débutant, sportif de loisirs ou athlète de classe mondiale: l’alliance des deux marques, Fischer et Rossignol, permettra à chacun d’enrichir ses expériences pour profiter des plaisirs de la glisse.
Championnats régionaux de slalom géant, ainsi que les concurrents qui attestent avoir pris le départ d’au moins quatre courses régionales A ou B peuvent y participer. Les skieuses et skieurs qualifiés seront automatiquement inscrits aux Championnats suisses amateurs et recevront les infor-
mations par courrier. Les Championnats suisses amateurs de ski alpin se dérouleront sur la piste Franz Heinzer sous la forme d’un slalom géant. Pour de plus amples informations: / www.swiss-ski.ch/fr/ sport-de-loisirs FÉVRIER 2017
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à se relaxer dans le Golden Lounge. Les dossards Emmi Caffè Latte des courses hommes devraient plus particulièrement faire sensation, ayant dÊjà beaucoup fait parler d’eux autour de la descente du Lauberhorn. Nous ne lèverons qu’un petit coin du voile: les dames ne seront pas en reste et seront une vÊritable attraction visuelle lors du slalom des CHM. Wendy Holdener et Tina Weirather ont toutes deux commencÊ cet hiver de CHM de façon extrêmement prometteuse, obtenant plusieurs excellentes places au cours de la première moitiÊ de la saison. Avec trois places de podium lors des trois premiers slaloms de l’hiver, Wendy est même devenue l’un des plus grands espoirs de mÊdaille de l’Êquipe Swiss-Ski. Nous espÊrons donc bien vivre des moments en or dans la belle Engadine!
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Lara Gut conçoit ses propres gants Reusch À chacun de ses succès, depuis ses premières courses jeunesse jusqu’au point culminant de sa carrière à ce jour, à savoir le grand globe de cristal, Lara Gut portait des gants de l’entreprise de tradition Reusch. L’athlète attache une grande importance à son implication active dans le dÊveloppement de produits. En Êtroite collaboration avec Reusch, elle conçoit actuellement ses propres gants de ski qui seront sur le marchÊ à l’automne 2017. La moue aux couleurs favorites de Lara, blanc et or, est rÊalisÊe dans un cuir de mouton ultra souple et donne une impression de seconde peau. DotÊe d’une isolation PrimaLoft, elle est bien chaude et est par ailleurs
recouverte d’ÊlĂŠments de protection rĂŠsistants au niveau des jointures pour les descentes rapides ou les slaloms. Lara Gut porte et teste les premières versions ďŹ nies du gant depuis plusieurs semaines et si on y regarde de plus près, on peut dĂŠjĂ la voir les porter sur le podium et dans l’aire d’arrivĂŠe de courses de Coupe du monde.
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L’annĂŠe 2017 marquera l’anniversaire du partenariat entre Swiss-Ski et le grand ĂŠquipementier DESCENTE. Cela fait 40 ans que DESCENTE soutient sans relâche les as du ski suisse. Il s’agit pratiquement d’un record du monde. Un seul partenariat est plus ancien, celui entre Adidas et le Bayern Munich. Équiper les athlètes de l’Êlite fait la ďŹ ertĂŠ de DESCENTE depuis des annĂŠes. Les athlètes revĂŞtent une toute nouvelle tenue Ă l’occasion de chaque ĂŠdition des Championnats du monde. Cette tenue doit recourir Ă des
PHOTOS: LDD.
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Concurrentes sur la piste mais amies dans la vie, Wendy Holdener (Schwytz) et Tina Weirather (Liechtenstein) n’ont qu’un objectif en tête pour cet hiver de
CHM: ramener du mĂŠtal prĂŠcieux (si possible de l’or) des Championnats de St-Moritz. Depuis le dĂŠbut de cette saison, Wendy et Tina ont le mĂŞme partenaire, Emmi Caffè Latte, qui concentre principalement cette coopĂŠration sur son site et dans les mĂŠdias sociaux. Wendy et Tina joueront donc les ÂŤGolden GirlsÂť le temps d’une saison et sont les fers de lance d’une action ÂŤspĂŠciale CHMÂť du sponsor de ski Emmi Caffè Latte. Le style de vie glamour qui caractĂŠrise St-Moritz et la devise ÂŤGo for GoldÂť, commune Ă tous les athlètes lors d’une saison de CHM, constituent le ďŹ l rouge (ou plutĂ´t dorĂŠ) de cet hiver. Ainsi, l’or sera omniprĂŠsent, et pas uniquement sur les pistes de course de St-Moritz. Dans l’aire d’arrivĂŠe, Emmi Caffè Latte se chargera de rĂŠveiller les spectateurs le matin et les invitera
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Remportez une veste de Championnats du monde de DESCENTE ThÊoriquement, la veste DOMINATOR est rÊservÊe aux concurrents des Championnats du monde qui auront lieu à St-Moritz. Mais un chanceux ou une chanceuse remportera ce chef d’œuvre technologique d’une valeur de CHF 1500.– et pourra encore la recevoir cet hiver. Participez dès maintenant au concours à l’adresse: www.dominator.descente.ch
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Advertorial // Rivella
Neuf infos brèves 9
Le pouvoir des supporters donne des ailes aux stars du ski
Rendez-vous entre amis du ski d’excellente humeur au Trockener Steg: Mike von Grünigen, Jörg Seewer, Karin Seewer-Roten, Maria Anesini-Walliser, Chantal Bournissen, Guido Anesini.
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Le Ski-Festival 2017 à Zermatt est fixé! Le test de ski exclusif dans le village au pied du Cervin est considéré comme le vrai début de saison par les amateurs de ski. L’édition 2016 fait déjà partie du passé. Il en reste des souvenirs merveilleux, de nombreuses rencontres et le privilège de pouvoir côtoyer
RIVELLA ET SWISS-SKI
UNE SUCCESS STORY QUI DURE DEPUIS 40 ANS
d’anciennes stars du ski, qui se réjouissent toujours de participer au Festival. Des visages réjouis, il y en aura l’an prochain à nouveau lorsque l’heure sera venue de souhaiter la bienvenue au Ski-Festival 2017 – plus précisément du 21 au 26 novembre 2017. Vous trouverez plus d’infos sur le site Internet www.ski-festivalzermatt.ch ou via l’appli SFZ (télécharger dans l’App store).
Dans le football, on parle du 12e homme quand le public soutient frénétiquement son équipe. Un skieur casqué ne perçoit pas aussi bien les encouragements sonores mais il le ressent quand tu l’encourages aux abords de la piste. Un tel soutien vaut de l’or. OCHSNER SPORT offre des voyages à la journée au départ de toute la Suisse pour chaque course. En outre, six packages de deux à trois jours permettront à tout supporter de se plonger totalement dans l’ambiance des CHM. À l’instar du trac des athlètes, la tension monte dès que l’on prend la direction de l’aire d’arrivée de Salastrains, au pied du Piz Nair. Comme Carlo Janka, Justin Murisier, les Meillard ou les Caviezel,
nombreux sont les athlètes à faire partie de la grande communauté OCHSNER SPORT. En tant que super supporter, tu seras accompagné par le roi de la lutte Matthias Sempach et les deux champions olympiques Didier Défago et Nicola Spirig, qui te dispenseront leurs conseils d’expert sur place. Aux abords de la piste, tu y trouveras également pleinement ton compte parmi toutes les activités: savourer l’ambiance
des CHM, poser pour un selfie avec la mascotte Moritz, faire signer des articles de supporter et des autographes aux athlètes sur le stand OCHSNER SPORT, faire la fête dans le Public village et terminer la journée en beauté en prenant un dernier verre dans la House of Switzerland . . . les CHM valent assurément le détour. Tu ne pourras pas vivre ces CHM de plus près, à moins d’y participer toi-même! ochsnersport-travel.ch
Les ambassadeurs d’OCHSNER SPORT Didier Défago, Matthias Sempach et Nicola Spirig seront présents lors des CHM de ski alpin 2017 à St-Moritz.
Advertorial // Swisscom
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Boissons rafraîchissantes dans de nombreuses situations Afin de célébrer ce partenariat fructueux et durable, Rivella lance les «Gold Editions» pour la saison d’hiver en cours. Pendant quelques semaines, les bouteilles en verre de Rivella Rouge et Bleu ainsi que les canettes Rivella se pareront d’un design doré à l’effigie de skieurs de compétition.
En vue du grand événement sportif des Championnats du monde de ski à St-Moritz, Rivella a en outre entamé une collaboration avec le skieur suisse et actuel champion du monde de descente Patrick Küng pour la saison 2016/2017. «Nous avons trouvé en la personne de Patrick Küng un sympathique ambassadeur qui correspond parfaitement à la marque Rivella et qui perpétue de façon authentique nos racines dans le ski», déclare Andri Freyenmuth, responsable Sport/Event chez Rivella. Rivella souhaite accompagner Patrick Küng et l’aider à défendre son titre à St-Moritz en lançant une campagne sur les médias sociaux. En outre, son visage figurera sur les affiches Rivella placardées dans les domaines skiables suisses et sur les mesures d’activation dans le commerce de détail et le secteur de la restauration. Rivella est également le partenaire officiel de la House of Switzerland 2017 à St-Moritz. Rivella est partout et désaltère les sportifs, les organisateurs et les spectateurs de façon naturelle.
#SnowDrawings
Soutenez les athlètes de Swiss-Ski comme jamais! Pendant les CHM de ski alpin à St-Moritz, nous allons créer une œuvre de neige inédite en l’honneur de nos spécialistes du ski. Participez à sa réalisation!
PHOTO: LDD.
Avec des noms tels que Doris de Agostini, Marie Therese Nadig, Erika Hess, Maria Walliser, Peter Müller, Walter Tresch et Pirmin Zurbriggen, Rivella a pu approfondir durablement son lien avec le sport. Le slogan de Rivella, «Les sportifs boivent Rivella», a été scandé par les stars du ski dans les publicités télévisées et sur les affiches publicitaires. Dans les domaines skiables, les acteurs de la restauration se battaient pour obtenir du matériel de promotion des ventes tel que des rotairs et des sets de table montrant les stars du ski en
train de voire Rivella.Depuis maintenant plus de 40 ans, Rivella est la boisson officielle du ski suisse et partenaire de l’organisation de différentes manifestations, parmi lesquelles les très populaires Famigros Ski Days. Rivella soutient la course de ski familiale et conviviale depuis l’an 2000, et désaltère ainsi de plus de 2600 familles chaque année.
PHOTOS: LDD.
Le partenariat fructueux et de longue date entre Swiss-Ski et Rivella remonte à l’année 1977. À l’époque, ce sont Adolf Ogi, dans sa fonction de directeur de la fédération suisse de ski, et Robert Barth, président du CA de Rivella AG, qui ont officiellement scellé cet engagement en tant que sponsor. Cela a alors permis à Rivella d’intégrer l’ensemble de l’équipe nationale de ski ainsi que certaines stars dans ses activités de publicité et de promotion.
Nous croyons en la force de la motivation et allons donc transformer les montagnes de St-Moritz en fresque décorée par les supporters. Nous allons y graver les messages que ces derniers auront laissé sur la
toile pour les athlètes de SwissSki. Des robots créés spécialement pour l’occasion et pilotés par GPS traceront dans la neige les messages d’encouragement les plus beaux, les plus amusants et les plus originaux pour former une œuvre unique. Nous montrerons ainsi de façon spectaculaire à nos stars du ski qu’elles sont soutenues par tout un pays. En plus de cela, Swisscom fournira les infrastructures techniques de CHM de
première classe: à St-Moritz, 126 km de fibre optique et 360 km de lignes en cuivre assureront le bon fonctionnement de la centrale des CHM. Sur place, la House of Switzerland sera l’un des lieux-phares. En tant que partenaire et sponsor principal de l’événement, Swisscom et Swiss-Ski y installeront le «quartier général» de tous les supporters et de tous les athlètes suisses. La grande zone réservée aux supporters derrière l’aire d’arrivée compren-
dra un écran géant et un bar extérieur proposant des mets délicieux. Au travers de différentes actions, nous assurerons le divertissement du public avant, pendant et après les courses. Nous sommes fiers de pouvoir créer une œuvre inédite à St-Moritz avec tous les supporters du ski suisse. Participez maintenant à ce projet sur www.snowdrawings.ch et vous gagnerez peut-être des billets pour assister aux compétitions! FÉVRIER 2017
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Service // Médecine
Service // Médecine
UN TRIO DE CHOC SWISS-SKI – LA REGA – VISANA
PHOTO: LDD.
Lorsqu’on a un accident ou qu’on ne peut plus continuer, il est possible d’appeler la garde aérienne suisse de sauvetage via l’application de la Rega et de demander de l’aide. Swiss-Ski aussi bénéficie de la collaboration avec la Rega et peut rapatrier rapidement les athlètes blessés – sans paperasserie inutile grâce au soutien de Visana.
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FÉVRIER 2017
C
e devait être un voyage riche en événements – il n’était cependant pas prévu qu’il se termine aussi brutalement: un Suisse et trois accompagnateurs faisaient une excursion en Alaska lorsqu’ils se sont retrouvés dans une violente tempête de neige qui les a empêchés de continuer. Perdus et loin de toute civilisation, leur ultime solution a été d’activer l’application de la Rega déjà installée en Suisse sur leur téléphone mobile. L’application gratuite de la Rega lancée en 2011 connaît un succès grandissant. Téléchargée plus d’un million de fois, elle a fait ses preuves lors de plus de 1500 interventions en Suisse et à l’étranger. Un clic suffit pour entrer dans l’application. Lorsque l’alarme est déclenchée, un appel téléphonique met en relation avec la centrale d’intervention de la Rega. L’emplacement exact du mobile est transmis simultanément. «Souvent, les personnes qui demandent de l’aide ne peuvent pas décrire précisément où elles se trouvent car elles sont stressées ou en état de choc», explique la responsable de la centrale d’intervention de la Rega, Brigitte Kuhn. L’appel informe également la centrale de l’état de charge de la batterie. La communication est ainsi optimisée et tout le reste peut être organisé en arrière-plan. Peu importe que l’on se torde le genou en randonnée dans les Alpes suisses, que l’on s’étouffe après une piqûre de guêpe ou qu’un enfant souffrant de problèmes cardiaques doive être réanimé et transporté à l’hôpital en hélicoptère: l’application permet de réagir rapidement et il n’est pas rare que la réussite d’un sauvetage se joue à quelques minutes près. Les athlètes de Swiss-Ski ont eux aussi déjà souvent bénéficié de l’organisation d’intervention sans faille de la Rega. Walter O. Frey, médecin-chef de Swiss-Ski, relate un sauvetage qu’il a vécu récemment: «Je me rappelle qu’une athlète a chuté dans le Tyrol du Sud et que la physiothérapeute qui l’accompagnait ne pouvait pas décrire le lieu exact de l’accident sur le domaine skiable. L’application de la Rega a
permis de localiser l’emplacement en très peu de temps. En parallèle, l’équipe de la Rega à Samedan se tenait prête et a pu transporter l’athlète du Tyrol du Sud vers l’hôpital en Suisse environ 20 minutes après le signalement». Au fil des années, un partenariat étroit s’est créé entre Swiss-Ski et la Rega. Les médecinschefs Walter O. Frey et Roland Albrecht collaborent sans paperasserie depuis longtemps lors des cas d’urgence concernant des athlètes du cadre de Swiss-Ski, et ce 24 heures sur 24 et 365 jours par an. De telles solutions optimales ne sont possibles qu’avec le troisième partenaire du groupe: l’assurance-accidents de Visana assume les frais de sauvetage des athlètes avant même le décollage d’un hélicoptère ou d’un avion-ambulance de la Rega. L’affiliation à la Rega (www.rega.ch/devenir-donateur) pour une personne seule ou pour toute la famille permet d’être secouru dans les situations qui semblent les plus impossibles. Le Suisse bloqué par la neige en Alaska a communiqué par le biais de l’application avec la centrale d’intervention de la Rega en Suisse, qui a prévenu la police locale et contacté un tour-operator proche. Malgré la tempête qui se déchaînait, les services d’intervention régionaux sont parvenus à secourir par hélicoptère les personnes épuisées au bout de 10 heures. DR W ALT E R O . FRE Y MÉ DE CIN -CHE F SW ISS-SK I MÉ DE CIN RE SPO N SAB LE B ALGRIST MO V E > ME D Z U RICH
L’APPLICATION DE LA REGA š 'ÜFOHQFKHPHQW GH OŖDODUPH HQ FOLFV š $YHUWLVVHPHQW GH OD FHQWUDOH GŖLQWHUYHQWLRQ GH OD 5HJD DYHF FRPPXQLFDWLRQ VLPXOWDQÜH GH OŖHPSODFHPHQW š 8WLOLVDEOH GDQV OH PRQGH HQWLHU š 7ÜOÜFKDUJHU ş IDLUH OH WHVW GŖDODUPH ş FŖHVW SUÝW š $SSOLFDWLRQ GLVSRQLEOH SRXU L3KRQH HW $QGURLG FÉVRIER 2017
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Sci Svizzera italiana
Enigme – Sudoku A gagner:
I bambini con Mauro Pini nel parterre di Airolo.
Raiffeisen kids day Airolo 2016, Tina Maze e Dominique Gisin con Ellade Ossola.
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Premiazione della gara FSSI Airolo con Tina Maze e Dominique Gisin.
I bambini ascoltano i consigli di Dominique Gisin prima di affrontare i percorsi del Raiffeisen kids day dello scorso marzo.
Participation: Envoi les trois chiffres dans les trois cases de couleur par courriel avec la remarque «Enigme Snowactive» à info@snowactive.ch ou par la poste à: Prosell AG Snowactive, Das Magazin von Swiss-Ski Gösgerstrasse 15 Postfach 170 5012 Schönenwerd
Raiffeisen kids ski day e night in Ticino
I
n conclusione della stagione invernale 2015–2016, il 26 marzo dello scorso anno si è svolta ad Airolo Pesciüm la terza edizione del Raiffeisen kids ski day, una giornata strepitosa che, anche grazie alla presenza delle ospiti d’eccezione, Tina Maze e Dominique Gisin, ha avuto un successo straordinario. Ma non sono state solamente le due campionesse ad avere reso memorabile quel sabato di marzo. L’organizzazione impeccabile, il sole celeste e una giornata di sole primaverile hanno completato lo scenario meraviglioso sulle nevi leventinesi, dove le piste hanno accolto circa 250 bambini, oltre ai cento concorrenti impegnati in mattinata con l’ultima gara regionale di sci. I bambini hanno potuto affrontare per l’intera giornata un percorso di slalom, uno di freestyle e uno di skicross, accompagnati, oltre che dalle due star del giorno, anche da Mauro Pini, Deborah Scanzio, Marco Tadè e Katrin Müller.
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FEBBRAIO 2017
La giornata, promossa dalla Federazione sci Svizzera italiana, FSSI, è stata sostenuta da Raiffeisen e AET in qualità di sponsor principali e da altri preziosi sostenitori che hanno reso possibile l’evento, arricchito dall’affollata sessione di autografi presso il Caseificio dimostrativo del Gottardo. Il programma è poi proseguito in serata con i saluti ufficiali, i video sui Giochi olimpici di Tina e Dominique, le interviste di Ellade Ossola, la cena e la grande festa finale. Un’edizione di successo che tornerà sulle nevi ticinesi anche nel 2017. Il sabato 4 febbraio si svolgerà infatti a Campo Blenio il Raiffeisen kids ski night. Un evento organizzato dalle 16.30, quando sarà ancora possibile effettuare le iscrizioni sul posto, gratuite per i ragazzi fino a 12 anni (ragazzi non indipendenti con gli scilift devono essere accompagnati). Gli accompagnatori potranno seguire le attività (Factory race sul tappeto, Color race sul piattello e Race to race sull’ancora) beneficiando di una giornaliera a prezzo speciale di 10.–. La serata, promossa dalla FSSI con il sostegno di Raiffeisen e AET, beneficia anche della collaborazione di Scuola svizzera sci Blenio e Impianti turistici Campo Blenio e Ghirone. In marzo ad Airolo tornerà invece la quarta edi-
Moyen
Facile
zione del Raiffeisen kids ski day, in programma il sabato 25 e pure promosso dalla FSSI, in collaborazione con la locale Scuola Svizzera di Sci, Valbianca e Ristorante Pesciüm. Qui il ritrovo è in mattinata, con le iscrizioni aperte a tutti i ragazzi già capaci di prendere gli impianti da soli. In entrambe le occasioni (Campo Blenio e Airolo) i partecipanti potranno aggiudicarsi uno dei premi speciali dell’estrazione che prevede un paio di sci Dynastar, un paio di scarponi Lange, un casco da sci e altri gadget. Gli eventi saranno inoltre trasmessi sulle onde radio di RSI Rete Tre e per tutti gli iscritti e i membri della famiglia ci sarà la cena e rispettivamente il pranzo offerti. Non mancheranno le sorprese che arricchiranno il programma nelle settimane precedenti gli eventi, con ospiti e ulteriori attrazioni per una giornata di sport e divertimento sulla neve. Per informazioni e iscrizioni consultare www.fssi.ch E L I A S T A MP A NO N I CONDITIONS DE PARTICIPATION AUX CONCOURS
INF O RMAZI O NI E CO NTAT T I www.fssi.ch / info@fssi.ch
FOTOS: E .S.
Dopo la strepitosa edizione dello scorso anno di Airolo, tornano sulle nevi ticinesi le giornate sulla neve dedicate ai bambini, promosse da FSSI con il sostegno di Raiffeisen e AET. In febbraio appuntamento a Campo Blenio, a fine marzo in Leventina per due giornate di sport e divertimento sulla neve
La date limite d’envoi est le 12.3.2017
Sont autorisées à participer aux concours du magazine «Snowactive» toutes les personnes domiciliées en Suisse ou au Liechtenstein, exceptés les employés de «Snowactive», Swiss-Ski et Prosell AG, ainsi que de leurs entreprises partenaires ou agences mandatées. La date limite de participation est définie individuellement pour chaque concours.
Les gagnants sont tirés au sort à l’aide d’un algorithme aléatoire et informés de leur gain sans délai. Le tirage au sort du prix principal a lieu après la date limite de participation. Seules les indications correctes du participant (nom, adresse, localité) donnent droit à l’obtention du prix. Les prix sont envoyés par la poste à l’adresse indiquée.
Possibilités de participation: par courrier postal ou e-mail
Les prix ne sont ni convertibles en espèce ni ne peuvent être échangés. Les participants se déclarent d’accord que les données communiquées puissent être utilisées à des fins de marketing par «Snowactive» et ses partenaires.
Le concours ne donnera lieu à aucune correspondance. La voie juridique est exclue.
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PS. Boum, boum, boum – forcer la chance
L
ors de la conférence de presse d’automne sur les mondiaux, qui a eu lieu à l’aéroport de Kloten, la responsable des médias chez Swiss-Ski, Erika Herzig, s’en est tenue au langage fixé en interne: «Nous parlons de chances et non de médailles.» Le directeur alpin et les chefs-entraîneurs ont strictement respectés cette directive. Le modérateur pouvait se donner tout le mal qu’il voulait. Stéphan Cattin, Hans Flatscher et Tom Stauffer n’articulèrent aucun chiffre à propos des médailles espérées pour les CMS de St-Moritz. Et c’est bien ainsi. En effet, les médias se ruent immédiatement sur un chiffre prononcé et n’hésitent pas ensuite à le rappeler sans ménagement aux responsables si l’objectif n’a pas été atteint. C’est pourquoi un vieux renard comme Karl Frehsner n’a jamais articulé de pronostic, même pas à demi-mot. Il avait d’autres moyens pour mettre la pression à ces athlètes. Lorsqu’il était directeur du ski, Adolf Ogi n’avait pas non plus pour habitude de prendre les athlètes avec des pincettes. «Les médailles ne sont pas programmables», aimait-il dire, «mais l’on peut créer les conditions pour cela.» Sur la base des podiums obtenus en Coupe du monde, il extrapolait à la décimale près la probabilité de médailles. Cela n’empêcha pas qu’il dût se contenter de trois «malheureuses» médailles de bronze aux Jeux olympiques de Lake Placid en 1980, alors que l’équipe était arrivée à ces Jeux avec en poche 23 places de podium et 12 victoires en Coupe du monde.
Richard Hegglin
Si l’on reporte cela sur Saint-Moritz, il faut se rendre à l’évidence: tout peut arriver. Ou pour citer Didier Cuche: «Il est possible que les Suisses donnent le meilleur d’eux-mêmes et reviennent malgré tout bredouilles. Mais parfois, si la confiance est là, il en faut peu pour que ça fasse soudain boum, boum, boum.» Si l’on considère les résultats obtenus en Coupe du monde (état 12 janvier 2017, n.d.l.r.) la situation de départ semble claire. Chez les hommes, tout tourne autour du quintette Svindal et Jansrud pour les disciplines de vitesse et Hirscher, Kristoffersen et Pinturault pour les disciplines techniques. Et tous, excepté Kristoffersen, ont leur chance au combiné. Ces hommes se sont partagés 60 pourcent des places de podium. En principe donc, il ne reste plus qu’une seule place de podium de libre par course. Chez les femmes (état jusqu’à Altenmarkt) sept skieuses se sont démarquées: Mikaela Shiffrin, Veronika Velez Zuzulova, Tessa Worley, Ilka Stuhec, Sofia Goggia ainsi que Lara Gut et Wendy Holdener. Les trois quarts des places de podiums vont sur leur compte. Cette douzaine d’athlètes sera en pole position à St-Moritz.
Lara Gut possède quatre atouts – un énorme avantage. Wendy Holdener en possède heureusement deux à présent avec le combiné. Même Vreni Schneider, la skieuse suisse la plus victorieuse de tous les temps, ne s’assura des médailles et des titres presque exclusivement lorsqu’elle prit le départ à un combiné auparavant: cela fut le cas lors des mondiaux de 1987 à Crans-Montana, à Vail en 1989 et à Saalbach en 1991 ainsi qu’aux JO de Lillehammer en 1994. Lorsqu’elle laissa le combiné de côté, les choses allèrent mal – comme aux JO d’Albertville en 1992 ou aux mondiaux de Morioka en 1993. Cela nous montre que les responsables doivent tout faire pour amoindrir la pression sur les épaules de leurs athlètes. Les incertitudes sont déjà assez grandes comme ça. Un exemple est la descente femmes lors de la finale de la Coupe du monde l’an passé: Lara Gut termina au 13e rang, les concurrentes avec des numéros de dossard autour du sien se retrouvèrent toutes au bas du classement. Fabienne Suter, qui termina «seulement» deuxième derrière la surprenante Mirjam Puchner avantagée par une bonne visibilité, remarqua – comme l’ancien crack Peter Müller – qu’avec des conditions identiques, elle aurait gagné avec plus d’une seconde d’avance. Müller a remporté des médailles à cinq événements majeurs de suite – une performance incroyable. Ce qui démontre que l’on peut aussi forcer la chance. C’est tout ce que l’on peut souhaiter à l’équipe de Suisse à St-Moritz.
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IMPRESSUM Snowactive Février 2017, 50e année; paraît 6 fois par an ISSN 1661-7185 Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 en coopération avec Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12 Rédaction Snowactive Zuchwilerstrasse 21, 4501 Solothurn, Téléphone 058 200 48 28 Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt Rédaction Joseph Weibel (Leitung; j.weibel@snowactive.ch), Röbi Brandl, Wolfgang Burkhardt, Erika Herzig (Leitung; erika.herzig@swiss-ski.ch), Regula Lazzaretti (regula.lazzaretti@swiss-ski.ch), Annalisa Gerber (Sponsoring; annalisa.gerber@swiss-ski.ch)
Rédaction de photo Erik Vogelsang Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch) Traductions Thierry Wittwer, Semantis Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch, Téléphone 062 858 28 28 Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise) Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd Reproduction Autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch
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