LE MAGAZI NE DE SWIS S - S K I / / JAN V IE R 2 0 1 8
LA QUÊTE DE L’OR L’ANNÉE DES CHM JUNIORS EN SUISSEZ
Veuillez tirer un numéro de dossard Audi quattro Ski Cup Verbier Davos
19. – 21.01.2018 23. – 25.02.2018
Informations sur www.audi.ch/aqsc-fr
Editorial La Suisse accueille les champions olympiques de demain 2018 est l’année des Jeux Olympiques d’hiver en Corée du Sud, mais pas seulement. En effet, pas moins de trois Championnats du monde juniors auront lieu en Suisse en 2018: les CHM de ski nordique à Kandersteg et dans la vallée de Conches, les CHM de ski alpin à Davos et ceux de télémark à Mürren. Les événements organisés à Davos et à Kandersteg/Conches, notamment, représentent un défi de taille en termes d’infrastructure, de logistique et d’économie. Dans ces deux cas, l’effort financier à consentir s’élève à près d’un million de francs et il n’y a aucune garantie que la facture se soldera par un résultat nul. En effet, pour la majorité des chaînes télévisées, le sport des juniors ne vaut pas une retransmission en direct, ce qui prive les sponsors de la plateforme la plus attrayante tout en remettant en question la production de vidéos en streaming pour les chaînes de télévision internationales. Avec les organisateurs locaux, nous avons donc dû prendre cela en charge nous-mêmes. Chez Swiss-Ski, nous relevons pourtant ce défi avec bonheur. Les CHM juniors offrent à notre
relève une plateforme de visibilité à domicile, ce qui est primordial dans notre concept de promotion des talents et notre travail de durabilité. Pouvoir compter sur trois installations de compétition (en Valais, dans l’Oberland bernois et à Davos) qui satisfont aux exigences les plus modernes grâce aux récentes contributions issues de la Conception des installations sportives d’importance nationale (CISIN) est un autre gage de durabilité. Cela prouve que nous sommes également prêts pour des manifestations de grande envergure à moyen et à long terme. Enfin, le savoir-faire que les organisateurs acquièrent à Kandersteg et dans la vallée de Conches peut constituer un fondement précieux, notamment pour le projet des JO de 2026. Ce qui est tout aussi important, toutefois, c’est qu’en organisant ces compétitions, nous dirigerons l’intérêt du public sur le sport des juniors. Car même si au mois de février, les regards du grand public seront rivés sur la Corée du Sud, il ne faut pas oublier que les champions olympiques de demain seront sur la ligne de départ en Suisse dans près d’un mois.
M A R KU S WO L F DIR E CT E U R D E SW I S S -S K I
SPONSOR PRINCIPAL SWISS-SKI
SPONSORS SWISS-SKI
AUTOMOBILES
OFFICIAL BROADCASTER
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Sommaire // Janvier 2018 Le magazine de Swiss-Ski
F OC U S 8 // L’élite mondiale de demain Cet hiver ont lieu non pas un, mais trois Championnats du monde juniors en Suisse. 12 // Hyppolyt Kempf, patron du ski de fond Pour le champion olympique de 1988, un Championnat du monde est le fleuron d’une carrière.
P E RS ON N AGE S 20 // Backstage Il porte le nom approprié: Roger Wachs, technicien chez Swiss-Ski.
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26 // Werner Riethmann Werner Riethmann et le fabricant de chaussures florissant Lowa ont acquis une véritable notoriété.
AC TIF 38 // Coupe du monde à Adelboden Portrait de Peter Willen, chef des épreuves de Coupe du monde de ski d’Adelboden. 40 // Courses populaires de ski de fond Nous dévoilons le nom des cinq heureux gagnants qui participeront à l’une des cinq courses classiques de ski de fond dans les Grisons. 44 // Swiss Loppet Swiss Loppet: la série de compétitions grand public de ski de fond a une longue histoire constellée de succès. Trois courses populaires fêtent leurs 50 ans.
S E RV IC E 52 // Tourisme Avec son offre choc de l’an dernier, Saas Fee a provoqué une avalanche d’offres attrayantes. 58 // Ski-Festival Zermatt Les hôtes de l’événement de test de skis à Zermatt ont bénéficié de la combinaison idéale de neige, soleil et températures sympathiques pour aborder l’hiver de manière rêvée.
Standards
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01 // Editorial 04 // Panorama 15 // Mixed-Zone
56 // La Voix Romande 61 // Cinq infos brèves 62 // Sci Svizzera italiana
63 // Enigme – Sudoku 64 // P.-S.
Couverture Wendy Holdener, championne du monde en titre en combiné, avait déjà décroché l’or dans cette discipline lors des CHM juniors 2011 à Crans-Montana. Photo: Swiss-Ski
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J OYEUX NO ËL! «Les sapins beaux musiciens Chantent des Noëls anciens Au vent des soirs d’automne Ou bien graves magiciens Incantent le ciel quand il tonne Des rangées de blancs chérubins Remplacent l’hiver les sapins Et balancent leurs ailes» Guillaume Apollinaire Soyons directs et laissons de côté les chants d’hiver: nous vous souhaitons de joyeuses fêtes, bonheur et réussite pour la nouvelle année et une avalanche de belles aventures hivernales et enneigées! 4
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PHOTO: KEYSTONE
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PHOTO: NORDI CFOCUS
La piste d’élan, illuminée comme en plein jour, et la table de tremplin. Tout est prêt pour le premier saut dans la nuit froide. Tout semble immobile. Pour les sauteurs à ski, la tension est maintenant à son comble avant le saut. Carres, technique et concentration: voici les trois facteurs importants et décisifs pour la qualité et la longueur d’un saut. Seule une chose reste immuable: la sensation incroyable de voler.
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Focus // Championnats du monde juniors 2018
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Loïc Meillard a remporté l’or en slalom géant et en combiné lors des Championnats du monde juniors 2017 à Åre (SWE).
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Focus // Championnats du monde juniors 2018
Cet hiver, la Suisse accueillera trois Championnats du monde juniors. Le coup d’envoi sera donné par les skieurs nordiques. Du 28 janvier au 4 février 2018, les athlètes du saut à ski et du combiné nordique se battront pour remporter des médailles à Kandersteg, tandis que les fondeurs en découdront dans la vallée de Conches. Les Championnats du monde juniors de ski alpin FIS 2018 auront lieu à Davos quasiment en même temps, du 30 janvier au 8 février, tandis que ceux de télémark se dérouleront du 21 au 25 mars 2018 à Mürren.
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Sur les traces de Wendy et de «Schmidi» Douze mois après les brillants Championnats du monde de ski à St-Moritz, les Grisons accueilleront de nouveau des courses aux titres en ski alpin. Du 28 janvier au 8 février 2018, ce sont cette fois les juniors qui se disputeront onze jeux de médailles à Davos, avec l’espoir de perpétuer la tradition des Championnats du monde à domicile «dorés».
PHOTOS: LDD.
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n effet, les précédentes éditions des Championnats du monde juniors organisées à domicile ont toujours réussi aux Suisses comme aucune autre. Lors des CHM juniors 2011 à Crans-Montana, Wendy Holdener et Reto Schmidiger («Schmidi») avaient particulièrement marqué les esprits. Wendy avait remporté l’or en combiné et «Schmidi» en combiné et en slalom, les deux fois devant Justin Murisier. Au total, la relève suisse avait empoché onze médailles dans la station valaisanne et battu le record de 1996 de trois médailles. Cette annéelà, les Championnats du monde s’étaient éga-
lement déroulés sur le sol suisse. À Hoch-Ybrig, les protagonistes s’appelaient Ambrosi Hoffmann, Didier Défago, Silvano Beltrametti et Sylviane Berthod. En 2018, les jeunes athlètes suisses seront mis à rude épreuve sur le Jakobshorn et le Bolgen. La pluie de médailles des années précédentes amplifie tant la pression que la motivation, et donne aussi une bonne dose de confiance. Pendant la dernière décennie, aucune nation n’a fait mieux à ce niveau: la Suisse a engrangé 48 médailles depuis Crans-Montana! Lors des CHM juniors de Are l’an dernier, ce sont Loïc Meillard (médaille d’or en slalom géant et en combiné), Camille Rast (médaille d’or en slalom), Katja Grossmann (médaille d’argent en descente) et Semyel Bissig (médaille de bronze en super-G) qui étaient sur le podium. Swiss-Ski est fin prête pour ouvrir un nouveau chapitre de son histoire à succès en ski alpin à Davos. Les dernières (et uniques) courses de Coupe du monde de ski alpin organisées dans cette ville ont eu lieu au début des années 80. Brigitte
Oertli avait gagné le combiné, Erika Hess s’était classée 2e du slalom et Maria Walliser 2e du super-G. Ces dernières années, le ski-club Davos a relancé ses activités dans le ski alpin en organisant des courses de Coupe d’Europe et les Championnats suisses. Avec les CHM juniors, auxquels participeront près de 600 athlètes de 50 nations, il s’apprête à passer la vitesse supérieure: ces compétitions serviront en effet quasiment de prologue aux Jeux Olympiques, qui débuteront dans la foulée. Cela explique également pourquoi la participation de certains athlètes n’est pas confirmée. Pour un athlète comme Henrik Kristoffersen, les compétitions juniors ont toujours été extrêmement importantes. Avec six médailles d’or au compteur, le Norvégien détient d’ailleurs le record du plus grand nombre de victoires à ce niveau. Mikaela Shiffrin, en revanche, n’y a participé qu’une seule fois à l’âge de 16 ans. En 2011, elle avait ravi le bronze à Wendy Holdener à Crans-Montana en slalom. Quasiment personne n’avait fait attention à elle. > JANVIER 2018
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PROGRAMME DES CHM JUNIORS 2018 À DAVOS 31 janvier: 1er février: 2 février: 3 février: 4 février: 5 février: 6 février: 7 février: 8 février:
Slalom géant dames Descente hommes et slalom dames Super-G dames et hommes Compétition par équipe Combiné hommes Combiné dames Slalom géant hommes Slalom hommes Descente dames
Or, en général, ceux qui s’imposent chez les juniors font surface en Coupe du monde quelques années plus tard, et souvent parmi les meilleurs. Comme le dit si bien Franz Heinzer, «Quand on décroche un titre chez les juniors, on a parcouru la moitié du chemin». Ses protégés Ralph Weber et Nils Mani, anciens champions du monde juniors dans les épreuves de vitesse, se trouvent actuellement sur ce chemin. Quant à Beat Feuz, triple champion du monde juniors 2007, il est depuis longtemps arrivé au sommet. R I CHA RD H E G G L I N Le Jakobshorn à Davos.
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vec les CHM juniors et M23 dans l’enceinte de la Nordic Arena à Kandersteg et au centre nordique d’Ulrichen, dans la vallée de Conches, le temps fort de la saison de nos athlètes de la relève nordique aura lieu devant leur porte. Lors des huit jours de compétition, du 28 janvier au 4 février 2018, ce sont environ 660 sportifs d’une quarantaine de nations différentes qui s’affronteront. L’athlète de SwissSki Nadine Fähndrich, médaillée d’argent en sprint de ski de fond lors des Championnats du monde M23 de 2017, prendra le départ dans la vallée de Conches pour tenter de remporter une nouvelle médaille. «Les courses à domicile en Suisse sont les plus belles. C’est nous que le public encourage avant tout et je connais très
bien les parcours», confie la fondeuse. «J’ai disputé mes premières épreuves de Swiss Cup dans la vallée de Conches. J’apprécie les parcours et les compétitions sont toujours bien organisées», ajoute Nadine Fähndrich. Chez les sauteurs à ski, le compétiteur local Sandro Hauswirth souhaite tirer profit de l’avantage d’évoluer à domicile et répéter la belle performance qui l’a mené à la victoire en Coupe des Alpes début septembre. Le sauteur de 17 ans s’entraîne régulièrement à Kandersteg depuis six ans. Lors des CHM juniors de l’an dernier à Park City, il a éprouvé une grande nervosité. « J’espère que ça ira mieux cette fois, d’autant que ma famille et mes amis seront là à côté du tremplin pour m’encourager», ex-
plique Sandro Hauswirth. «Si je réalise mes meilleurs sauts, je pourrai me battre avec les meilleurs», affirme-t-il. En ski de fond, ce seront quatorze titres de champion du monde qui seront décernés pour le sprint, l’individuel, le skiathlon et le relais. En saut à ski et en combiné nordique, huit titres de champion du monde seront attribués. La Suisse accueillera les Championnats du monde juniors et M23 de ski nordique pour la troisième fois après Täsch/Zermatt en 1985 et StMoritz/Pontresina en 1998. «Pour nos jeunes talents des disciplines nordiques, participer à une compétition à domicile est une grande chance. Par ailleurs, une telle manifestation ne peut que promouvoir le ski nordique en Suisse.
Swiss-Ski présente les stars de demain dans une série de vidéos. Vous les trouverez ici: http://bit.ly/FokusDominikPeter http://bit.ly/FokusBedaKlee http://bit.ly/FokusSandroHauswirth
Nordic Arena à Kandersteg.
Ulrichen, vallée de Conches.
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Nous nous réjouissons énormément de voir Kandersteg et la vallée de Conches accueillir ces Championnats», confiait le chef de discipline Ski de fond Hippolyt Kempf au printemps, au moment de l’attribution. Un CO commun pour deux sites de compétition Une association a été constituée pour organiser les Championnats du monde juniors de ski nordique 2018 à Kandersteg et dans la vallée de Conches 2018. Sa devise: «Nous faisons bouger le ski nordique.» En tant qu’organisateurs, les membres du CO souhaitent donner un élan durable au développement du ski nordique, en mettant l’accent en particulier sur l’optimisation des sites de pratique sportive et de compétition et la gestion innovante de l’enneigement. Pour utiliser au mieux les connaissances locales, chaque site dispose d’un «sous-CO» local. Ulrichen est un centre pour les passionnés de ski de fond. Cette haute vallée est située entre 1200 et 3000 mètres d’altitude et fait partie des vallées alpines dont l’enneigement peut être garanti à 100 %. L’aire de compétition du centre nordique offre un spectacle à l’état pur non seulement aux athlètes, mais aussi aux spectateurs. En effet, la piste de course est visible dans sa quasi-totalité depuis l’aire du stade. À Kandersteg, le village de montage qui culmine à 1200 m d’altitude au fond de la vallée de la Kander, les épreuves du saut à ski et du combiné nordique auront aussi lieu sur les mêmes installations. Les spectateurs qui ne seront pas présents sur place pourront suivre les compétitions sur swiss-ski.ch grâce aux retransmissions en direct. REGUL A L AZZ ARET TI
PROGRAMME Ski de fond Samedi 27 janvier 2018 19h30 Cérémonie d’ouverture à Gluringen Dimanche 28 janvier 2018 10h30 Qualifications sprint juniors dames/ hommes 12h30 Finales sprint juniors dames/hommes Lundi 29 janvier 2018 10h30 Qualifications sprint M23 dames/hommes 12h30 Finales sprint M23 dames/hommes 19h30 Remise des médailles à Gluringen (sprint juniors et M23) Mardi 30 janvier 2018 10h30 5 km juniors dames 12h30 10 km juniors hommes Mercredi 31 janvier 2018 10h30 10 km M23 dames 12h30 15 km M23 hommes 19h30 Remise des médailles à Gluringen (dames/hommes) Jeudi 1er février 2018 10h30 Skiathlon juniors dames 12h30 Skiathlon juniors hommes Vendredi 2 février 2018 10h30 Skiathlon M23 dames 12h30 Skiathlon M23 hommes 19h30 Remise des médailles à Gluringen (skiathlon juniors et M23) Samedi 3 février 2018 10h30 Relais juniors dames (4 x 3,3 km) 12h30 Relais juniors hommes (4 x 5 km) 14h30 Remise des médailles à Gluringen (relais) Puis Cérémonie de clôture Saut à ski Lundi 29 janvier 2018 18h00 Cérémonie d’ouverture saut à ski et combiné nordique Jeudi 1er février 2018 16h15 Épreuve individuelle HS106 dames, 1re manche 19h15 Épreuve individuelle HS106 hommes, 1re manche
Le domaine du Schilthorn – le bastion du télémark
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u 21 au 25 mars 2018, Mürren et le domaine du Schilthorn seront une nouvelle fois le bastion du télémark. En effet, outre la finale de la saison, la région accueillera les Championnats du monde juniors. «Le domaine du Schilthorn s’impose de plus en plus comme la Mecque du télémark», se réjouit Christoph
Egger, directeur de Schilthornbahn AG. HansPeter Birchler, chef Télémark, est lui aussi ravi de pouvoir organiser une manifestation d’une telle envergure sur le pas de sa porte. «Les CHM juniors à domicile sont une belle opportunité pour les jeunes. Ils peuvent s’y mesurer avec des sportifs de leur âge et représenter le sport
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Remise des médailles (épreuve individuelle dames/hommes) Samedi 3 février 2018 16h00 Épreuve par équipe HS106 dames 19h00 Épreuve par équipe HS106 hommes 21h15 Remise des médailles (épreuve par équipe dames/hommes) Dimanche 4 février 2018 11h00 Épreuve par équipe HS106 mixte 13h30 Remise des médailles (épreuve par équipe mixte) Puis Cérémonie de clôture Combiné nordique Lundi 29 janvier 2018 18h00 Cérémonie d’ouverture saut à ski et combiné nordique Mardi 30 janvier 2018 10h00 Épreuve individuelle saut à ski HS106 hommes 12h00 Épreuve test individuelle saut à ski HS72 dames 14h00 Épreuve individuelle ski de fond 10 km hommes 15h00 Épreuve test individuelle ski de fond 5 km dames 18h45 Cérémonie des fleurs épreuve test individuelle dames Jeudi 1er février 2018 10h00 Épreuve par équipe saut à ski HS106 hommes 14h00 Épreuve par équipe ski de fond 4 x 5 km 21h15 Remise des médailles épreuve par équipe combiné nordique hommes Samedi 3 février 2018 10h00 Épreuve individuelle saut à ski HS106 hommes 14h00 Épreuve individuelle ski de fond 5 km hommes 21h15 Remise des médailles épreuve individuelle Gundersen Dimanche 4 février 2018 13h30 env. Cérémonie de clôture (après la remise des médailles saut à ski)
de manière optimale», estime Hans-Peter Birchler, chef Télémark. «Nous espérons également attirer les télémarkers indépendants», explique le responsable de course de Swiss-Ski Stefan Schär, qui est aussi le président du CO des Championnats du monde juniors FIS de télémark. Quelque 60 athlètes de 15 pays sont attendus aux Championnats du monde juniors à Mürren. Ils s’affronteront pour briguer cinq titres: classique, sprint, sprint parallèle, épreuve par équipe et Overall Sondre Norheim Trophy. Kim Aegerter, double médaillée de bronze aux derniers Championnats du monde juniors à Rjukan en 2017, ne sera toutefois pas de la partie. «Maintenant, je fais partie des ‹vieux› et je ne peux plus prendre le départ, même si j’en meurs d’envie», regrette l’athlète. Les éventuels prétendants à sa succession se révèleront dans le courant de l’hiver. R E G UL A L A Z Z A RE T T I JANVIER 2018
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Focus // Championnats du monde juniors 2018
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a Suisse, le paradis du ski. En 2018, les deux courses aux titres les plus importantes pour les juniors auront lieu en Suisse. Les athlètes alpins se battront pour des médailles sur le Jakobshorn à Davos, tandis que les skieurs nordiques se disputeront les titres sur les tremplins de Kandersteg et les pistes de ski de fond de la vallée de Conches. Champion olympique de combiné nordique en 1988, Hippolyt Kempf compte parmi les ambassadeurs suisses des sports de neige les plus populaires et les plus performants. Aujourd’hui, il combine les fonctions d’économiste du sport à l’Office fédéral du sport et de chef Ski de fond chez Swiss-Ski. En tant qu’économiste de la Haute école fédérale de sport de Macolin, dans le cadre de travaux estudiantins, il réalise l’étude de durabilité des compétitions à Davos et à Kandersteg/dans la vallée de Conches. Il pose ainsi les bases des futures grandes compétitions sur les plans organisationnel, structurel, économique et écologique. Il est en mesure de classer les manifestations internationales en Suisse, toutes disciplines confondues, en fonction de leur importance. Il espère que les Championnats du monde juniors de 2018 enverront un signal fort au-delà de la scène du ski. Hippolyt Kempf, vous avez disputé vos premières compétitions internationales lors des CHM juniors de ski nordique en 1985 à Täsch. Quels souvenirs en gardez-vous? Je dois reconnaître que je n’ai pas été particulièrement brillant à l’époque. La coordination, la technique et la performance en ski de fond n’étaient pas bonnes. J’étais faible aussi bien sur le tremplin que sur la piste. Si je me souviens bien, je me suis classé 33e ou 34e. Mais avec le recul, cela a été une expérience décisive pour ma carrière. Je me suis rendu compte de ce qui me manquait pour être compétitif au niveau international. Ces défaites ont libéré des forces. Je voulais être aussi bon que les autres. Pour un jeune sportif, il est très important de se mesurer à des concurrents internationaux. Dans quelle mesure les CHM juniors de ski nordique ont-ils changé depuis lors? Ils n’ont plus rien à voir avec la compétition actuelle. À l’époque à Täsch, la manifestation était d’une taille raisonnable avec quelques compétitions uniquement ouvertes aux athlètes de 21 ans maximum. Aujourd’hui, la même manifestation accueille également les courses aux titres pour les moins de 23 ans avec 14 épreuves en ski de fond dans la vallée de Conches ainsi que huit en saut à ski et en combiné nordique à Kandersteg. Quelque 660 athlètes provenant de 40 pays prennent le départ. Au niveau M23, nous allons découvrir des fondeuses et des fondeurs qui pourront également gagner des courses au sein de l’élite. Je suis particulièrement heureux que nous ayons pu 12
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convaincre les organisateurs et la FIS d’organiser pour la première fois une compétition-test de combiné nordique pour les dames. Elle pourrait devenir une manifestation majeure, car le combiné nordique est la dernière discipline à être réservée actuellement aux hommes lors des Jeux Olympiques. À quel rayonnement vous attendez-vous lors des CHM juniors? Il faut distinguer deux aspects. L’importance est très élevée sur le plan sportif, en particulier pour les fortes nations orientales. Les fonds de soutien de la promotion du sport pour les athlètes au niveau junior y sont en effet étroitement liés au nombre de titres remportés. C’est également le cas en Suisse. Le skieur qui est solide aux niveaux junior ou M23 sera mieux classé par Swiss Olympic et bénéficiera donc d’un plus grand soutien. De manière générale, on peut affirmer que les CHM juniors sont un baromètre important pour les programmes de subvention des systèmes sportifs internationaux. L’intérêt des sponsors et des promoteurs est en revanche limité. Pour eux, les CHM juniors c’est mi-figue, mi-raisin: il s’agit certes d’une compétition internationale, mais elle n’est pas assez importante pour faire de la promotion. Les grandes entreprises s’engagent soit sur la scène nationale, soit lors de grandes manifestations de l’élite. Des CHM juniors ne leur offrent pas la plateforme souhaitée sur le plan médiatique. Les chaînes de télévision y portent-elles un grand intérêt? Elles s’y intéressent ponctuellement. En Europe du Nord, la manifestation est très suivie par le grand public mais c’est moins le cas dans
Des Championnats du monde qui doivent servir de phare
d’autres pays. Les organisateurs à Kandersteg, dans la vallée de Conches et à Davos ont en outre été sous pression au niveau de la technique de production. La télévision suisse n’a pas profité de la possibilité de retransmettre l’événement en direct et a également renoncé à produire le streaming. Nous devons donc produire nous-mêmes le signal TV à un niveau permettant à la RTS de s’en servir pour ses émissions de structure. Ce processus a coûté beaucoup de temps, d’énergie et d’argent. Y a-t-il des synergies avec les Jeux Olympiques de la jeunesse de 2020 et l’Universiade 2021 au niveau de l’organisation? Absolument. Lors des épreuves de ski de fond dans la vallée de Conches et celles de saut à ski à Kandersteg, nous ferons délibérément appel à des personnes qui assumeront également des responsabilités lors des jeux destinés à la jeunesse. Les expériences que l’on peut vivre lors de telles manifestations sont inestimables. Nous avons un peu perdu en savoir-faire à ce sujet ces dernières années en Suisse. Quant à vous personnellement, est-ce que vous vous attendiez, lorsque vous étiez junior, à la carrière mondiale que vous feriez plus tard? Est-ce qu’un titre olympique peut être planifié à long terme? Comme je l’ai dit au début, la concurrence internationale chez les juniors a été pour moi quasiment un déclencheur. J’ai été lent au démarrage et il m’a fallu longtemps pour prendre pied. Mais les déceptions que j’ai connues lors des CHM juniors ont accéléré le processus d’apprentissage. Elles m’ont motivé à travailler de manière encore plus rigoureuse en fonction de mes objectifs. Mais le sport se prête peu à la planification. Quand vous êtes-vous décidé pour le combiné nordique? J’ai toujours été très polyvalent et j’ai misé dès le début sur la combinaison du saut et du ski de fond. J’aurais bien aimé disputer aussi des courses alpines, mais le combiné triple n’existe pas malheureusement ... (il rit). Quel est l’écart entre le niveau junior et celui des skieurs actifs? En saut à ski, il n’est pas si grand car c’est un sport technique et de nombreux athlètes passent au plus haut niveau dès la catégorie d’âge juniors, par exemple le Slovène Domen Prevc qui avait 17 ans au début de la saison 2016/2017. Simon Ammann a lui aussi fait partie de l’élite mondiale alors qu’il était encore junior. En ski de fond, l’écart est incontestablement plus grand parce que les composantes physiques sont mises en avant. Mais en général, les meilleurs juniors font partie des athlètes dominants de l’élite plus tard. Dario Cologna et Petter Northug en sont des exemples.
Focus // Championnats du monde juniors 2018
Quelles qualités principales faut-il avoir pour réussir les sélections dans tous les niveaux d’âge? Patience, assiduité et discipline; cela vaut aussi bien pour le ski nordique que pour le ski alpin. Si un athlète de 16 ans est solide, il dispose indubitablement d’une bonne base. Mais c’est l’étape suivante qui est déterminante. À 18 ans, le développement recommence quasiment au début; si le sportif ou la sportive est ensuite capable de développer une nouvelle énergie et de faire passer le volume d’entraînement de 600 à 800 ou 900 heures par an, il ou elle aura de grandes chances de s’établir parmi l’élite. Moi, je préfère les athlètes qui mettent les gaz au bon moment. Vous êtes passé par le gymnase de ski de Stams. La formation technique avait-elle plus d’importance que les résultats des compétitions dans la catégorie juniors? Stams m’a certainement offert une excellente base, mais les compétitions ont toujours leur importance car elles permettent de savoir si l’on se trouve sur la bonne voie. Chez les moins de 18 ans, nous accordons moins de poids aux résultats de combiné nordique qu’au niveau de formation technique. Entre 18 et 20 ans, les deux paramètres ont la même importance lors de la procédure de sélection et à partir de 20 ans, seuls les résultats comptent. Nous pouvons ainsi garantir que les athlètes talentueux bénéficient des mêmes chances, indépendamment de leur développement physique à l’adolescence. Quelle est l’importance de l’organisation des Championnats du monde juniors pour la promotion de la relève de Swiss-Ski? C’est la même chose pour le ski nordique et pour le ski alpin: les CHM juniors sont en quelque sorte un phare qui place un domaine sous les projecteurs qui resterait sinon dans l’ombre médiatique. Ils donnent aux jeunes sportifs la possibilité de se présenter au public local. Mais ces manifestations sont également importantes pour les organisateurs et les fonctionnaires. Ils peuvent acquérir des connaissances et des expériences qui leur serviront pour des compétitions ultérieures. Nous avons par exemple organisé des cours sur la préparation de la neige et remarqué qu’il y avait beaucoup de progrès à faire dans ce domaine. À l’heure du changement climatique, de tels sujets ont une importance primordiale. Les juges des compétitions subissent également une pression accrue lors des manifestations d’une semaine. Nous pourrons surtout réveiller l’enthousiasme pour le sport auprès du public. Nous ressentons un grand soutien à Kandersteg et dans la vallée de Conches. Par exemple, nous ne devrions pas avoir de problème pour trouver suffisamment de bénévoles; je parle tout de même de 180
personnes qui sacrifient leurs vacances et leur temps libre pour notre événement. Que faites-vous pour que les effets de la manifestation se répercutent dans le sport de loisirs et le sport des enfants? Nous allons par exemple lancer le modèle du «Cross-Country Skills Park», une sorte de «parcours santé» pour enfants qui permet de se familiariser avec le ski de fond de manière ludique. C’est un outil de développement et de formation important pour offrir une base encore plus large à notre sport. Lorsqu’on parle de durabilité, le prochain objectif doit être l’organisation de Championnats du monde de l’élite. Est-ce que c’est réaliste pour le domaine nordique en Suisse? Des CHM élite de ski nordique ne sont pas la priorité. Celle-ci est accordée très clairement au projet des Jeux Olympiques d’hiver de 2026 avec la vallée de Conches et Kandersteg comme sites de compétition pour les épreuves nordiques. Les CHM juniors sont des terrains d’exercice importants pour tester les procédures et renforcer notre profil. Mais ils peuvent surtout servir à dissiper les craintes de la population au sujet des manifestations de grande envergure. Le premier vote sur le projet olympique 2026 aura justement lieu à Kandersteg. Je suis convaincu que des CHM juniors réussis enthousiasmeront les habitants de Kandersteg et idéalement, un résultat positif dans l’Oberland bernois montrera la voie pour les votes suivants. S’agissant des Jeux Olympiques, l’idée suscite quelques critiques à Davos. Les Championnats du monde juniors vont-ils réellement pouvoir y changer quelque chose? Pour moi, il est évident que les CHM juniors peuvent générer du goodwill pour d’autres projets. En tant que bastion de la promotion de la relève, Davos bénéficiera d’une valorisation supplémentaire. Pour le gymnase sportif, la proximité avec des athlètes de haut niveau dans le domaine de la relève est par exemple très positive. Les jeunes sportifs ont besoin de modèles et ils les trouveront désormais sur le pas de leur porte. C’est une source de motivation. Par ailleurs, l’infrastructure de course et d’entraînement va être améliorée, ce qui profitera en définitive à tout le monde à Davos. Dans quels domaines ces événements peuvent-il avoir des répercussions (positives) durables? La politique du sport de même que la promotion du sport de loisirs seront impactées. Nous traitons ces domaines séparément, mais encore une fois, des structures sont créées et les personnes impliqués sont sensibilisées et formées selon notre devise «learning for the best». Les Championnats du monde juniors peuvent faire
bouger les choses et susciter des impulsions. Ils obligent en outre les organisateurs à repenser les structures en place et les modèles organisationnels. L’expérience montre que de telles manifestations peuvent être à l’origine de progrès considérables. Qu’en est-il sur le plan écologique? Il s’agit souvent du principal argument avancé par les détracteurs ... En analysant les manifestations de plus près, il ressort que l’impact écologique reste marginal. Les émissions de bruit sont quasi inexistantes, la production de neige n’est pas un problème non plus. Les multiples déplacements, c’est là que le bât blesse. Cela concerne toutefois tous les sports. Sur le plan écologique, l’intérêt économique est le talon d’Achille du sport. Pourrons-nous admirer les champions olympiques de 2022 à Davos ou à Kandersteg/ dans la vallée de Conches? Les champions peut-être pas, mais bien les médaillés. Si des Suisses réussissent à se hisser dans le haut du classement de ces compétitions, nous les verrons très bientôt au plus haut niveau. On ne peut toutefois jamais avoir de garantie. L’expérience nous a cependant montré que ceux qui se distinguent aux CHM juniors ont de bonnes chances de faire partie de l’élite par la suite. THOMAS RENGGLI
ES -TU LA STAR DE DEMAIN? Viens le prouver dans le nouveau Cross-Country Cross Skills Park! Dans le cadre des Championnats du monde FIS juniors et M23 de ski nordique organisés à Kandersteg et dans la vallée de Conches, le nouveau Cross-Country Cross Skills Park de Swiss-Ski sera gratuitement mis à la disposition des visiteurs pendant trois jours sur chacun des sites. Ce Park est le site d’entraînement idéal pour les fondeuses et les fondeurs de demain. Tu pourras ensuite assister directement aux luttes des skieurs pour les titres. Alors prends des vêtements chauds et rendez-vous sur la piste! Chaussures, bâtons et skis pourront être empruntés gratuitement sur place. Joie et plaisir garantis! Pour de plus amples informations, consulte la page suivante: www.jwsc2018.ch Vallée de Conches: Le Park se trouve juste à côté du stade (2 minutes à pied) 28.01.18 de 10h00 à 12h00 29.01.18 de 10h00 à 12h00 30.01.18 de 14h00 à 16h00 Kandersteg: Le Park se situe dans le village «Wildi», non loin du tremplin (15 minutes à pied). 01.02.18 de 10h00 à 12h00 02.02.18 de 10h00 à 12h00 03.02.18 de 10h00 à 12h00
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LUCA AERNI Départ avec son propre ski
Depuis sa sensationnelle victoire au combiné alpin à la coupe du Monde de St-Moritz de 2017, Luca Aerni a inscrit son nom au palmarès des grands du cirque blanc. Avant ça le quadruple champion de Suisse nous impressionnait déjà au championnat du monde junior. C’est durant la saison 2016/17 qu’il réussit à se faire sa place sur le circuit en
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signant quatre tops 10 et couronna sa saison à St-Moritz. Cette «succès story» a suffi à son équipementier Salomon, pour lui dédier un ski personnalisé. Le jeune homme de 24 ans en est très fier: «Je me souviens qu’il y a quelques années Marcel Hirscher lui aussi avait son pro-modèle. Déjà à cette époque-là, j’imaginais la fierté que ça pouvait générer. Suite à quoi Salomon Suisse m’a offert un tel ski, un très beau sentiment.» Que ce soit au développement du ski ou au design, Luca a pu tout au long du processus don-
ner son avis. C’est ainsi qu’est né le X-RACE LUCA, qui correspond parfaitement aux performances de celui qu’il l’a inspiré. Avec son multi-rayon progressif, ce ski permet d’être joueur en slalom et très dynamique lorsqu’on a besoin de plus grands rayons, tout ça sans perdre la moindre précision. Le S-Kern, développé par le département coupe du monde de Salomon, s’occupe lui de stabiliser le ski et de lui offrir une excellente accroche. Pour finir son design chique et élégant, vous permettra de vivre des moments inoubliable sur les pistes grâce à ce ski.
«De par son multi-rayon progressif, il est adapté à tous les skieurs sur piste. Un ski performent avec les technologies ‹racing›.» Nous explique Luca qui a naturellement déjà pu tailler quelques courbes avec son modèle. Si toi aussi tu veux skier à la manière d’un coureur de coupe du monde, procures-toi l’édition limitée du X-RACE LUCA de chez Salomon en participant au concours.
www.skionline.ski/de/ luca-aerni-ski-salomon
PHOTO: LDD.
Salomon propose en édition limitée le ski X-RACE Luca pour les sportifs avec un rayon progressif.
Mixed-Zone
C’est maintenant que les choses sérieuses commencent
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es Championnats du monde juniors 1996 à HochYbrig ont été pour moi un événement-clé à tous les égards, tout comme la descente du 27 février de cette même année à Oberiberg a été un moment crucial dans ma vie de sportif. L’obtention de ce titre a marqué le début de ma carrière. Mais décrocher une médaille lors d’un championnat du monde juniors ne signifie pas qu’on va avoir du succès au plus haut niveau. Preuve en sont les coureurs qui sont montés sur le podium à côté de moi, l’Italien Daniel Dorigo et l’Autrichien Claudio Dietrich, qui se sont certes établis en Coupe du monde mais ne sont pas pour autant devenus de vrais champions. Les choses ont évolué différemment pour celui qui a obtenu la quatrième place ce jour-là: Didier Défago, sacré champion olympique 14 années plus tard à Vancouver. Quant au champion du monde juniors de slalom 1996 à Hoch-Ybrig, Benjamin Reich, il est devenu l’un des meilleurs techniciens de l’époque moderne, tout comme le vainqueur du slalom géant, Rainer Schönfelder, a décroché plus tard des médailles lors de Championnats du monde et de Jeux Olympiques. En revanche, Bode Miller, le coureur le plus spectaculaire et le plus brillant né en 1977, n’avait pas été sélectionné par la fédération américaine en 1996. Et quatre ans plus tard, il a fait sensation en Coupe du monde. Lorsque les Championnats du monde juniors débuteront devant chez moi à Davos, on me reparlera certainement souvent de ma victoire d’il y a 22 ans. Il est difficile de dire si c’était un avantage de concourir en Suisse à l’époque. D’une part, on évolue plus facilement dans un environnement familier, d’autre part, la pression peut être pesante. Ce qui est sûr, c’est que l’écho est plus fort en cas de succès. À l’époque, la joie de la presse à l’égard de ma médaille d’or était plutôt modérée. Le «TagesAnzeiger» titrait: «Le plus dur est à venir», tandis que la «Neue Zürcher Zeitung» écrivait dans des termes similaires: «C’est maintenant que les choses sérieuses commencent.» Ce constat reste pertinent de nos jours. Si un titre de champion du monde juniors prouve qu’on est sur la bonne voie, il s’agit malgré tout d’une comparaison entre coureurs d’une même catégorie d’âge (trois années d’écart au maximum). Ce n’est que plus tard, au niveau de l’élite, qu’on est confronté à une vraie situation de concurrence. Pour les jeunes skieurs, il existe deux moments-clés: le premier vers 16 ans, lorsqu’ils
Ambrosi Hoffmann Champion du monde juniors de descente en 1996
LES JEUNES SKIEURS DOIVENT SAVOIR QU’IL Y A PEU DE PLACE POUR LA PLANIFICATION DANS NOTRE SPORT.
disputent leur première course FIS et qu’ils affrontent tout à coup des adversaires ayant déjà concouru en Coupe du monde qui les remettent parfois cruellement à leur place. Dans ces cas-là, les retards ne se comptent plus en centièmes de seconde, mais en secondes entières. Arrive ensuite un autre tournant autour de 18 ans lorsqu’on passe de la Coupe d’Europe à la Coupe du monde. On m’a déjà demandé si je considérais ma médaille d’or de 1996 plutôt comme un honneur ou comme un fardeau. La réponse est très claire: c’est un honneur! Néanmoins, ce qui compte pour la suite d’une carrière, c’est ce que l’on en fait. Avec le recul, je me rends compte que je n’ai peut-être pas eu le petit plus qui m’aurait permis d’embrasser une carrière vraiment brillante. Mais cela dépendait également de circonstances extérieures. Jusqu’en 2006, je réussissais très bien, et j’ai atteint mon point culminant en décrochant la médaille de bronze olympique en super-G. Ce résultat ainsi que ma troisième place en descente à Kitzbühel en 2004 ont été les plus grands succès de ma carrière sportive. Le 28 février 2006 a ensuite marqué un nouveau tournant, presque exactement dix ans après la journée en or à Oberiberg. Ce jour-là, lors de l’entraînement de slalom géant à Adelboden, je me suis déchiré le ligament croisé. Et cela a été le début d’un combat permanent pour revenir sur le devant de la scène. En mars 2012, j’en ai tiré les conséquences et me suis retiré du sport de compétition, alors que j’aurais pu tout à fait continuer. Les jeunes skieurs doivent savoir qu’il y a peu de place pour la planification dans notre sport. En effet, des facteurs extérieurs influent toujours sur le cours des choses, que ce soit des blessures, des conditions météorologiques ou des choix de matériel. Didier Cuche, par exemple, a toujours été un coureur particulièrement doué. Mais il n’a su exploiter tout son potentiel que tardivement. Le passage chez Head a probablement été décisif pour lui. Là où je veux en venir et ce que je tiens à dire aux participants aux Championnats du monde juniors, c’est que remporter une médaille à Davos peut devenir un premier grand exploit dans une carrière. Mais cela ne signifie pas qu’on peut se reposer sur ses lauriers et attendre que les succès s’enchaînent tout seuls. Car les choses sérieuses dans la vie d’un sportif ne font alors que commencer.
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«Notre promesse à Swiss-Ski: de l’énergie pour demain!»
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L’ÉNERGIE POUR DEMAIN
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Crystal Club / Dr. Heinz Grütter-Jundt-Stiftung zur Förderung des alpinen Skisportes SNOWACTIVE
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P PERSONNAGES
Sepp Caduff
Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où nous sommes. Nous te porterons à jamais dans nos cœurs !
PHOTO: LDD.
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n homme que nous avons aimé, Sepp, n’est plus là. Ces mots et cette pensée nous ébranlent et nous invitent au recueillement. C’est avec une forte émotion que nous avons appris le départ de Sepp. Lorsque les mots manquent, il nous reste notre profonde sympathie envers sa famille et ses amis, ainsi que notre attachement à tous ceux qui ont perdu en Sepp un compagnon précieux et apprécié. Sepp était un homme d’action et de responsabilités. Un homme qui s’investissait corps et âme pour surmonter tous les défis. Un homme qui a fait beaucoup de bien aux autres et a su semer la joie. Nous allons profondément le regretter pour tout ce qu’il était et pour son engagement d’exception, qui a notamment profité aux sports de neige. En perdant Sepp, la famille de Swiss-Ski a perdu un grand soutien pour le ski, un entraîneur extrêmement talentueux, un homme très apprécié et un ami cher, qui m’a accompagné pour le meilleur et pour le pire comme il a accompagné beaucoup d’autres athlètes. Sepp a marqué plusieurs générations de la famille des skieurs alpins de Swiss-Ski. Entre 1981 et 1985, il était entraîneur de l’interrégion Est. Il a ensuite pris la responsabilité du cadre B. Après cela, il a entraîné le cadre C de 1990 à 1992, puis l’équipe nationale et le cadre A de 1992 à 1995. Qui pourrait oublier le triplé suisse de Franz Heinzer, Daniel Mahrer et Xavier Gigandet à Kitzbühel en 1992? Moi aussi, j’ai été accompagné par Sepp durant de nombreuses années. Il était mon mentor et mon entraîneur. Deux moments restent gravés dans ma mémoire, dont les CHM juniors de ski alpin 1987 à Hemsedal: lors d’une course dans de la neige fraîche où j’avais le malheur de partir en premier, Sepp a trouvé in extremis des ouvreurs supplémentaires, dont des cou-
reurs de fin de classement. C’est en bonne partie grâce à cela que nous avons pu ramener la médaille d’or en Suisse. Je n’oublierai jamais non plus les CHM de ski alpin 1993 à Morioka, où Sepp a eu le courage de me sortir des qualifications et de m’inscrire pour la course. Il a ensuite eu la force de persuasion nécessaire pour me convaincre de renoncer à la descente du combiné et aux points de Coupe du monde qui m’attendaient sur un plateau d’argent au profit d’un numéro de dossard optimal pour la descente spéciale. Une fois encore, nous avons ramené ensemble une médaille d’or en Suisse. Pour prendre de telles décisions, il faut avoir des qualités qui sont uniquement propres aux entraîneurs d’exception comme Sepp. Mais ce que je trouve presque encore plus précieux, à titre personnel, ce sont le doigté, l’humanité et la sollicitude dont il faisait preuve lorsque les choses ne se déroulaient pas comme escompté pour nous les athlètes. Il savait nous motiver et nous consoler, et il n’était pas rare qu’il nous passe un bras autour des épaules, comme un père. En 1995, Sepp a décidé d’embrasser de nouveaux défis professionnels en dehors du sport. Là encore, il a connu le succès et l’accomplissement de soi dans ses engagements professionnels et privés, notamment pour le ski, qu’il a continué de soutenir. C’est ainsi que Sepp a obtenu la plus haute distinction de Swiss-Ski, l’épingle du mérite en or – une récompense plus que méritée pour ses 15 ans de travail chez Swiss-Ski et les nombreux autres services rendus aux sports de neige suisses. À chaque fois que je l’ai rencontré par la suite, nos échanges ont toujours été extrêmement amicaux et chaleureux. Comme toujours avec Sepp, quoi! Ces échanges vont me manquer. Merci pour tout, Sepp! Tu resteras à jamais dans mon cœur et dans celui de la famille des sports de neige. UR S L E H M A NN, P R É S I D E NT S WI S S - S K I
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Advertorial // voyageplan
L’ALBERTA EST UN PARADIS POUR LES SKIEURS ET LES SNOWBOARDEURS La région de Banff – Lake Louise est le pays des merveilles de l’hiver, là où les Rocheuses canadiennes ont l’air d’un tableau peint.
voyageplan I Grand-Rue 98 I CH-1820 Montreux T +41 (0)21 966 44 11 I snow@voyageplan.ch I www.powderdreams.ch
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PHOTOS: LDD.
Sommets impressionnants, glaciers gigantesques, forêts sans fin couverts de neige avec lacs et rivières gelés – dans le parc national de Banff, le Canada est vu comme une carte postale idyllique, vous aurez l'impression de rouler à travers les coulisses d’un film. Les paysages des montagnes Rocheuses semblent presque trop parfaits. Pourtant tout est réel, l'aigle dans le ciel, les élans, les cerfs, les chevreuils et les mouflons canadiens y sont. Et la feuille de trèfle d’Alberta avec ses domaines skiables d’excellence, Mount Norquay, Sunshine et Lake Louise ne laissent aucun désir inassouvi pour les amateurs des sports d'hiver. Lake Louise: Piste de Coupe du Monde de ski et Back Bowls Lake Louise est sans aucun doute la station de ski la plus célèbre d’Alberta, et pas seulement parce que les courses de la Coupe du Monde de ski y ont lieu chaque année à fin novembre et début décembre. Avec ses 139 pistes, Lake Louise est stimulante, variée et typiquement canadienne. Depuis Banff, seulement 45 minutes de route vous sépa-
rent de la grande cabane en rondins qui fait office de station inférieure. Depuis le point culminant de la station de ski, vous apercevez des forêts, des rivières et des sommets de montagnes presque infinis. Le célèbre lac en dessous du glacier Victoria se trouve juste en face, de l’autre côté de la vallée. La face avant de la montagne (Frontside) offre de larges pistes de carving et de vitesse et la face arrière (Backside) du Mont Whitehorn qui culmine à 2672 mètres est un paradis pour les freerideurs. De superbes descentes en forêt vous attendent sous le télésiège Ptarmigan. La pente opposée est tout aussi impressionnante avec la remontée Larch, où se trouve le Rock Garden. Cette descente exceptionnelle est parsemée de rochers géants qui ont roulé dans la vallée lors d’une chute de pierres il y a longtemps. Sunshine: De plus facile à extrême Sunshine est le domaine skiable d’Alberta où la neige est quasiment assurée. Les remontées mécaniques vous emmènent jusqu'à 2730 mètres d’altitude. La station
est bénie annuellement jusqu'à neuf mètres de poudre blanche. Sunshine se situe à 20 minutes en voiture de Banff. Des navettes relient Banff à la station inferieure, d’où une télécabine mène à la station intermédiaire et plus haut jusqu’à Sunshine. Le village dispose d'un hôtel Ski-In Ski-Out et de quelques restaurants et bars. 115 pistes et 13,6 kilomètres carrés de surface de glisse avec un terrain très varié sont à disposition à Sunshine – autant pour les débutants que pour les professionnels. A l’arrivée de presque toutes les remontées mécaniques, on y trouve des pistes moyennes et noires, ainsi que des descentes non préparées. On remarque particulièrement les fameuse pistes Delirium Dive et Goat's Eye – parmi les plus extrêmes du pays – le test ultime de courage pour les experts figurant parmi le top 10 des meilleures descentes de freeride du monde.
ainsi quasiment le domaine skiable local de Banff. Mount Norquay est un lieu historique pour les canadiens, car c’est la plus ancienne station de ski des Rocheuses canadiennes. Les premières courses s’y déroulaient déjà en 1929. Le domaine skiable, avec ses 74 tracés, est petit, mais de qualité. Sous le télésiège North American, les experts et les freerideurs s’en donnent à cœur joie dans les pentes vierges. On accède à un domaine de difficulté modérée depuis les deux télésièges Spirit et Mystic. Et les snowboardeurs disposent d’un snowpark entièrement éclairé.
Mount Norquay: Petit, mais plaisant Le Mount Norquay est situé à quelques minutes de route seulement de Banff Avenue. Créée en 1927, la station est
Powder Dreams par voyageplan, la première adresse pour des voyages de ski et de snowboard ainsi que pour le ski héliporté dans le monde entier.
Nous vous emmenons dans les plus beaux domaines skiables!
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Menschen // Backstage
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Personnages // Backstage
PHOTOS: ST EPHAN BOEGLI
DANS NOTRE MÉTIER, IL FAUT AVOIR LA PEAU DURE
Prédestiné à devenir serviceman par son patronyme, qui signifie «fart» en allemand, Roger Wachs (45 ans) entretient les skis des fondeurs au sein de Swiss-Ski. Mais son travail ne consiste pas qu’à préparer les lattes puisqu’il est aussi artisan et travailleur social, jouant parfois le rôle de tampon. JANVIER 2018
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Personnages // Backstage
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uelque 110 jours par an, Roger Wachs vit dans le camion de fartage de Swiss-Ski. Durant cinq mois, en effet, le chef de l’Êquipe suisse de techniciens accompagne les fondeurs. Tantôt il fait des kilomètres et des kilomètres sur la piste pour tester les lattes, tantôt il travaille à son Êtabli, fartant, affÝtant et nettoyant des paires et des paires de skis – son Êquipe et lui en ont affÝtÊ 850 avant le dÊbut de la saison. De par son travail, Roger Wachs contribue massivement au succès des athlètes. Ce qui le rÊjouit le plus, c’est lorsque toute l’Êquipe rÊussit dans une compÊtition, et pas un seul sportif. Car il peut alors se dire: Nous avons bien fait les choses. Pour le serviceman, les plus grands succès sont la mÊdaille d’or de Dario Cologna aux Jeux Olympiques de Vancouver et le classement dans le top 20 de trois autres Suisses dans la même Êpreuve. Mais il reste aussi marquÊ par cette course de Coupe du monde à Davos oÚ quatre Suisses se sont classÊs dans le top 10. Lorsque les performances de nos fondeurs sont discrètes, cela retombe bien sÝr aussi sur l’Êquipe
de techniciens. Il peut alors arriver qu’un athlète dĂŠcharge sa frustration sur les travailleurs de l’ombre. ÂŤDans notre mĂŠtier, il faut avoir la peau dureÂť, dit Roger Wachs en riant. Lorsque la dĂŠfaite est au rendez-vous, il faut savoir faire preuve de doigtĂŠ. On ne peut pas se comporter de la mĂŞme façon avec tout le monde. ÂŤUn serviceman n’a pas uniquement besoin d’habiletĂŠ manuelle. Il lui faut aussi des compĂŠtences sociales.Âť Une ĂŠvolution du matĂŠriel limitĂŠe Ă de micro-amĂŠliorations Roger Wachs travaille pour Swiss-Ski depuis douze ans. Initialement entraĂŽneur assistant chez les juniors, un nouveau dĂŠďŹ s’est prĂŠsentĂŠ Ă lui lorsque toute l’Êquipe de techniciens s’est retirĂŠe en bloc. En tant que coureur de cadre rĂŠgional et farteur de skis en Coupe continentale, il disposait des compĂŠtences nĂŠcessaires. ÉbĂŠniste de profession, Roger Wachs aime travailler de ses mains et se sent satisfait lorsqu’il dispose d’un produit ďŹ ni une fois le travail accompli. Les matĂŠriaux l’intĂŠressent et il aime regarder Ă droite et Ă gauche
pour voir ce que l’industrie a de nouveau à offrir. Toutefois, en tant que serviceman, on ne peut pas se limiter à l’industrie du fart. Voilà 30 ans qu’on travaille avec le même matÊriau de revêtement: le polyÊthylène, explique le professionnel. MÊlangÊ tantôt avec de la suie, tantôt avec du uorure de graphite, le produit reste toutefois toujours sensiblement le même. Le matÊriel ne peut plus vraiment Êvoluer. Seules des micro-amÊliorations sont encore possibles. En matière d’affÝtage aussi, il faut chercher de nouvelles pistes. Lorsqu’on lui demande ce qui a changÊ dans le domaine du service au cours des dix dernières annÊes, Roger Wachs rÊpond: Je dirais surtout que nous sommes plus nombreux. Par rapport à mes dÊbuts, l’Êquipe a doublÊ, passant de quatre à huit personnes. Et nous ne laissons plus rien au hasard. Autrefois, la diffÊrence se faisait à la minute. Aujourd’hui, c’est à la seconde. Un manuel plutôt qu’un coureur Ceux qui pensent que serviceman est un mÊtier d’hiver se trompent. Dès que la saison est
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En piste sans danger
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Personnages // Backstage
terminée, au printemps, l’équipe de techniciens parle avec chaque athlète de sa gamme de skis individuelle: Où a-t-il bénéficié d’un bon matériel ? Dans quelles conditions de bons skis lui ont-ils fait défaut? Comme les skis de compétition ne sont qu’en prêt, ils sont retournés aux entreprises dès qu’ils ne sont plus utiles. Fin avril, Roger Wachs commande donc de nouveaux skis qui seront poncés, affûtés et mesurés à leur arrivée. «Pour préparer un ski
de compétition pour l’hiver, il faut bien une heure, explique le serviceman, sachant que l’application à chaud du fart – la tâche à laquelle tout le monde pense – ne prend que les dix dernières minutes.» Durant l’été, les servicemen accompagnent les athlètes sur la neige pour tester les skis de compétition, préparent les skis de test et veillent aussi à leur propre entraînement. En effet, pour pouvoir supporter le programme quotidien de tests avant et pendant les compétitions, ils doivent être en bonne forme physique car il n’est alors pas rare de faire 30 km par jour. Même s’il se considère en bonne forme, à bientôt 45 ans, Roger Wachs ne fait plus principalement partie des «coureurs», mais plutôt des «manuels», comme les techniciens se distinguent entre eux. À chacun son métier En automne, les skis nouvellement reçus sont adaptés au poids de chaque athlète. Il s’agit par exemple de déterminer de façon optimale sur quelle zone appliquer le fart de retenue. Ensuite, il faut planifier les engagements pour l’hiver. Cette saison, l’accent est mis sur les Jeux
Olympiques. «Dans la répartition des engagements, nous veillons à ce que les techniciens ne soient pas déjà au bout du rouleau au moment des Jeux.» Cela signifie que tous ceux qui vont être du voyage devraient pouvoir passer un week-end à la maison avant. Il y a un an, Roger Wachs s’est rendu à Pyeongchang pour effectuer une reconnaissance. «La neige est spéciale, très fine. Ce ne sera pas facile», explique le spécialiste. Quoi qu’il en soit, pour lui et son équipe, le mot d’ordre demeure: à chacun son métier. «Nous sommes extrêmement bien organisés et aucune manifestation d’envergure ne pourra nous détourner de nos principes.» Depuis un mois, Roger Wachs est de nouveau sur les routes avec le camion de fartage. Le chef de l’équipe suisse de techniciens ne sait pas pour combien de temps encore il sera de la partie, ni ce qu’il fera ensuite le cas échéant. Ce qui est certain, c’est qu’il ne rejoindra pas une équipe étrangère. «J’ai trop de fierté nationale pour cela», déclare-t-il. Pour Roger Wachs, le cri de ralliement sera toujours: «Hop Suisse!» R E G UL A L A Z Z A RE T T I
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Notre engagement
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Ski. Excellence. Team Helvetia. Avec Helvetia, partenaire officiel de Swiss-Ski, vous relevez chaque défi.
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Une touche uche de co couleur différente
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l n’est pas facile de sortir du lot quand on est dans l’équipe de Vreni Schneider, Erika Hess, Maria Walliser ou Michela Figini: elles ont remporté au total plus de 100 victoires en Coupe du monde et décroché plus d’une douzaine de titres en Championnat et aux Jeux olympiques. Malgré cela, Zoë a apporté sa griffe, sans chercher volontairement la singularité; ça s’est fait comme ça, tout simplement. Avec son tempérament jovial et communicatif, elle était toujours partante pour des aventures non conventionnelles. D’une «sortie nocturne» qui ne fut pas sans conséquences ... Lors d’une épreuve de Coupe du monde au Canada, elle «disparut». «Je me suis fait des amis», expliqua-t-elle ingénument à propos de sa disparition. «Ils m’ont invitée à souper et ont dit qu’ils habitaient à côté.» Mais dans un pays aussi vaste que le Canada, on dit qu’on «habite à côté» même quand c’est à plus d’une heure de route. Comme Zoë n’était toujours pas rentrée à l’hôtel à une heure avancée de la nuit, la direction de l’équipe, apeurée, appela la police. Puis Zoë fit son apparition, guillerette et insouciante. Conséquence pour la binationale née à Calgary: suspendue pour deux épreuves de Coupe du monde. Ayons une pensée pour Lara Gut. ... à la lettre d’excuses Lors d’un camp d’entraînement en Grèce, elle rata l’extinction des feux après une soirée mouvementée. Et fut de nouveau sanctionnée: elle dut écrire une lettre d’excuses au président de la fédération et responsable régional, à l’entraîneur et au directeur. Elle raconte se rappe-
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ler exactement être « allée, lors d’une course au berg, craignant pour [s]a carrière, carrière voir Hasliberg, ent Adolf Ogi et balbutier: M timidement Monsieur ë Haas, je m’excuse m’excus ...». Ogi, je suis Zoë Un bon capital sympathie Pourtant, elle n’était ni une roublarde ni une rebelle sauvage ; elle était juste vive, curieuse, parfois un peu dans ses rêves et elle aimait se laisser emporter par ses pensées – quelqu’un qui inspire la sympathie, tout simplement, comme on aime en avoir autour de soi. C’est dans ses rêves aussi qu’elle vécut ses premiers Championnats du monde en 1982 à Schladming – ou justement pas. Le jour de son anniversaire, elle reçut un télégramme. Elle en lut les lignes qui la remplirent de joie, trébucha dans l’escalier: rupture du ligament, fini. Les Championnats étaient terminés avant même d’avoir commencé. La gagnante Pour ne pas donner de fausse impression: Zoë Haas n’a pas à rougir de son bilan sportif. Une douzaine de podiums, cinquante fois dans le top 10, deux victoires. Elle a raté de peu une médaille aux Championnats de 1991 à Saalbach-Hinterglemm en obtenant la quatrième place, à seulement 35 centièmes du titre. Avec un tel palmarès, elle serait actuellement numéro 3 incontesté de l’équipe nationale derrière Lara Gut et Wendy Holdener ! Cette originaire d’Engelberg, qui habite aujourd’hui à Stans, se souvient d’un slalom géant en 1987 à Bischofswiesen en Allemagne, avec en jeu une qualification pour les Championnats du monde. «J’ai fini quatrième. Mais en n’étant que la quatrième meilleure Suissesse.» D’autres skieuses disputèrent cette discipline à Crans-Montana ... Une fille sur les traces de sa mère Les deux victoires en Coupe du monde ne furent elles non plus – comment pourrait-il en être autrement avec Zoë Haas – pas «normales». En 1984, à Puy-Saint-Vincent, elle gagna la descente avec le 37, un numéro de dossard élevé. Et à Lech en 1988 le super-G avec le dossard 24. Alors que plusieurs Autrichiennes avaient été disqualifiées pour avoir fixé leurs dossards avec des épingles, allant à l’encontre du règlement – nota bene avec l’aide d’un préparateur physique suisse ...
Ce qui distingue Zoë Haas aujourd’hui encore des autres: c’est la seule Suissesse vainqueur de Coupe du monde dont la fille fait partie d’une sélection de Swiss-Ski. Leana Barmettler (21 ans) vient de monter dans le groupe B et espère participer à la Coupe du monde dans un proche avenir. Elle se trouve dans le top 100 mondial en slalom et en slalom géant. Le ski – un sport pas vraiment bon marché Bien entendu, Zoë transmet volontiers son son expertise: «Mais j’essaie de me retenir et j’accompagne Leana plutôt en toile de fond. Je ne me mêle pas de sa technique de ski. Je la soutiens plus sur le plan mental. Ce n’est pas que j’effectue un entraînement mental avec elle; mais elle peut m’appeler quand elle a besoin de parler.» Sans insister, comme il se doit. Avant, elle lui préparait encore ses skis. Ainsi, elle est aussi au fait des problèmes financiers auxquels sont confrontées de nombreuses familles de jeunes skieurs de compétition. Le chiffre selon lequel un enfant coûte 15 000 francs par an correspond à ses yeux plutôt à la fourchette basse: «Je dirais que si on ajoute l’école de ski, on est plus près de 25 000 francs.» Sa fille cadette, Nadine, est en cinquième semestre d’études de droit. Elle travaille à côté à l’école de ski d’Engelberg. La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. Cours de sport Après sa carrière, conclue en 1992 à CransMontana avec une place sur le podium, Zoë a elle-même travaillé durant onze ans à l’école de ski d’Engelberg comme maîtresse de sport et d’anglais, où elle a eu de nombreux talents sous son aile, de Fränzi Aufdenblatten à Dominique Gisin. Entre les deux, elle a écrit pour le journal Tages-Anzeiger des chroniques d’une qualité qui firent pâlir maint professionnel de jalousie. «Cette transition fut idéale pour moi», dit Zoë, mais en concédant que la période après une retraite sportive n’est pas facile: «Tu dois ouvrir un nouveau chapitre de ta vie et la réorganiser totalement.» Entre une carrière d’athlète et la vie privée, tout n’est pas transposable à l’échelle 1 : 1. «Dans le sport, si quelque chose ne fonctionnait pas, je pouvais passer la vitesse supérieure à force de volonté. Dans la vie privée, il faut souvent fermer les yeux, même si ça ne se passe pas comme on veut.»
PHOTO: KESTONE
Suivre la tendance dominante n’a jamais été sa tasse de thé. Etre une personne lisse non plus, bien qu’en tant qu’athlète de vitesse, l’aérodynamique lui fût fort familière. Zoë Haas a fait partie dans les années 1980 de la meilleure équipe de ski que Swiss-Ski eût jamais eue. Apportant sa touche de couleur personnelle hors des conventions – jusqu’à aujourd’hui.
Personnages // Nostalski
Institutrice à 50 ans Mais la volonté permet aussi de soulever des montagnes dans sa vie privée. Zoë a obtenu son diplôme d’institutrice à l’âge de 50 ans (!). Et quel hasard: son formateur était un certain Werner Rhyner, crack du slalom géant dans les années 1970. Le monde du ski est petit.
Aujourd’hui, Zoë Haas (55 ans) enseigne à temps partiel (90%) à l’Ecole professionnelle de Stans et s’occupe d’une classe dont les élèves ajoutent une «année de transition» à neuf ans d’école obligatoire, pour les raisons les plus diverses. La classe accueille aussi des nouveaux arrivants de langue maternelle
étrangère ainsi que des immigrés du Tibet, d’Afghanistan et d’Erythrée – un travail qui exige une forte compétence sociale. Typique de Zoë Haas, en quelque sorte. R I CHA RD H E G G L I N
Advertorial // Grächen
Grächen: un vrai conte de fées
Le meilleur domaine skiable familial de Suisse se situe à une hauteur de 1600 à 2870 mètres d’altitude et l’enneigement y est assuré grâce aux canons à neige présents sur toutes les pistes. Les visiteurs bénéficient de quatre parcs ludiques pour enfants, d’un cinéma dans un igloo, d’animations quotidiennes, du site «Skimovie» de Swisscom ainsi que de la première piste familiale ludique «Family Funslope» en Valais. En complément du «Gourmet Tower» unique en Suisse – un restaurant mobile sur une dameuse – nos visiteurs se régaleront à partir de décembre des nouvelles découvertes gastronomiques et de l’offre familiale du restaurant d’altitude ultramoderne de la Hannigalp avec plus de 800 places assises, dont un espace lounge, une
salle de pique-nique et une salle panoramique avec vue sur le Cervin. Le parc exceptionnel «pays des nuages» («SiSu-Wolkenland») fait varier les plaisirs et chavirer le cœur des enfants. Sur 200 mètres carrés, la mascotte SiSu (Sicher Sunna) joue avec les nuages et le soleil. Parcours solaire, mur d’escalade des nuages, cinéma du soleil, expérimentations avec les nuages et chambre du tonnerre emportent les enfants dans le monde céleste. Le wi-fi rapide et gratuit ainsi qu’une station de rechargement gratuite pour les portables sont également à disposition. Le week-end du 6 au 8 avril 2018, cette superbe destination familiale accueillera la grande finale de la saison du Grand Prix Migros. En tant que station organisatrice de différents événements, Grächen peut se targuer d’avoir mené à bien la réalisation de nombreuses grandes manifestations telles que les Championnats du monde de véloski, la compé-
Finale Grand Prix Migros du 6 au 8 avril 2018
tition de VTT «Mountainbike Perskindol Swiss Epic» ou le trail «Ultra Tour Monte Rosa». En outre, Grächen a organisé dès l’an dernier avec succès des courses de qualification pour le Grand Prix Migros. Après la cérémonie d’ouverture du vendredi soir, le signal du départ des finales sera donné le samedi et le dimanche à 9 heures sur les pistes «Furggen» et «Paradiesli». Les courses opposeront les athlètes les plus rapides des qualifications dans un décor panoramique alpin à couper
le souffle avec vue sur plusieurs 4000 mètres dont le Cervin. Pendant ce temps, les visiteurs savoureront un programme d’animations varié autour de la ligne d’arrivée près de la station Hannigalp, là où auront lieu ensuite la remise des trophées et la distribution des prix. CONTACT Grächen et St. Niklaus Tourismus & Gewerbe Téléphone 027 955 60 60 info@graechen.ch www.graechen.ch JANVIER 2018
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PHOTO: LDD.
La destination de vacances où les enfants sont dans leur royaume et où les adultes sont eux aussi choyés comme des rois.
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Personnages // Lowa
CEO, D OY EN DE B RANCHE ET AM I: WERNE R RIE THMAN N
«Etre de la partie depuis longtemps, c’est une chose; y croire, c’en est une autre.» Il n’y a pas si longtemps que cela, ces paroles sortirent de la bouche d’un certain Werner Riethmann à l’occasion de son anniversaire de service. Un Suisse oriental de Kreuzlingen, parti en 1992 en Bavière pour remettre d’aplomb le fabricant de chaussures de randonnée Lowa, alors mal en point. Qui croyait au bien. Lowa a vendu l’an dernier 2,5 millions de paires de chaussures, contre tout juste 350 000 paires il y a 25 ans. 26
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«S
’il n’existait pas, il faudrait l’inventer», dit René Urfer, depuis 35 ans chez Lowa Suisse et CEO actuel de la succursale suisse à Interlaken. C’est Werner Riethmann qu’il décrit ainsi, dont il partage la trajectoire professionnelle depuis un quart de siècle et avec qui s’est forgée depuis aussi sur le plan privé une amitié forte. 70 ans – et seulement un soupçon de fatigue L’an prochain, Werner Riethmann aura 70 ans. Ce Suisse oriental, qui a passé jusqu’ici plus d’un tiers de sa vie à Jetzendorf en Bavière, souhaite-t-il continuer à écrire l’histoire couronnée de succès de Lowa? Nous nous retrou-
Personnages // Lowa
PHOTOS: LDD.
Croire au bien vons autour d’une table à l’aire d’autoroute de Kempthal. Werner Riethmann est en train de rentrer à Jetzendorf après une réunion en Suisse. Il fait encore un petit détour par Kreuzlingen pour voir sa femme Maria-Theresia, avec qui il traverse une existence pleine de péripéties depuis plus de quarante ans. «Je suis résident à la semaine», dit Riethmann avec son sourire reconnaissable entre mille. Non. Que sa femme et leurs deux filles déménagent aussi à Jetzendorf n’a jamais fait l’objet de discussions. «Parce que le système scolaire allemand était complètement différent et l’est encore aujourd’hui, nous nous sommes prononcés dans l’intérêt de nos enfants contre cette démarche.»
En effet, dit-il, à l’époque, il ne savait pas ce qui l’attendait. Il y eut toutefois un accord clair avec sa femme: «Je n’amène pas de dossiers à la maison.» C’est encore le cas aujourd’hui. «Du moins la plupart du temps», ajoute-t-il en souriant. Pour compenser, il prolonge assez souvent son week-end d’une journée. «C’est légitime, à bientôt 70 ans», se défend-il. Lever le pied Mais ce n’est pas le sujet. A-t-il envisagé la retraite un jour ou l’autre? Werner Riethmann opine du chef: «Certainement. A la fin de l’année prochaine, j’aimerais relâcher le rythme.» Si l’on y regarde de plus près, deux jours après son
70e anniversaire (le 29 décembre). Mais ce n’est pas que Werner Riethmann dise d’un jour à l’autre «Ciao» et qu’on ne le voie plus. Il est associé de l’entreprise florissante, détenue aujourd’hui majoritairement par Tecnica Group. Mais que veut dire «aujourd’hui»? Le rachat il y a 24 ans par le groupe italien (propriétaire entre autres de Nordica, Rollerblade, Blizzard) était aux yeux de Werner Riethmann une nécessité, et déterminant pour savoir si l’entreprise fondée en 1923 par Lorenz Wagner serait encore viable sur le long terme. «En tant qu’associé, dit-il sobrement, je ne disparaîtrai naturellement pas dans la nature.» Car il voudra savoir comment va «sa» Lowa sans le timonier JANVIER 2018
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Personnages // Lowa
Riethmann. Il annonce que la nouvelle équipe sera désignée au printemps. Lui-même aimerait continuer à œuvrer comme président du conseil d’administration de Lowa Suisse. Lowa International a repris l’importateur suisse il y a neuf ans, le propriétaire de l’époque étant plutôt sur des fondations fragiles. Il en est redevable à son compagnon de route de longue date René Urfer qui fête sa 35e année d’ancienneté; Lowa Suisse aura 40 printemps en 2018. Il aimerait bien être chargé aussi du «business» aux Etats-Unis, dit Werner Riethmann en devançant la question. «Cela ne veut bien entendu pas dire que je continue simplement comme jusqu’à présent, mais à un autre endroit.» Et d’ajouter qu’il a beaucoup travaillé, énormément même. Mais il voudrait «lever le pied». Bien sûr. Les chaussures, toute sa vie professionnelle Le travail de Werner Riethmann est en lien avec les chaussures depuis 52 ans. Autrement dit: les chaussures ont influencé et décidé du cap de toute sa carrière. Il a passé 27 ans chez le célèbre fabricant suisse Raichle, et fut poussé vers la sortie de manière rude par la patronne de l’époque, Beatrice Werhahn. Que déclenche
UN PEU D’HISTOIRE 1992 Werner Riethmann prend la direction de Lowa international. 1993 Le groupe italien Tecnica rachète Lowa. Les chaussures de ski sont alors fabriquées dans la maison mère en Italie. Jetzendorf reste le site de production en Allemagne et siège du management et du département recherche et développement. 1995 Lancement d’une gamme «légère», produits précurseurs de la ligne actuelle multifonctionnelle ATC. 1998 Commercialisation de Renegade, modèle de chaussures outdoor considéré comme l’un des plus vendus au monde. 2000 Lowa produit et vend pour la première fois plus d’un million de paires de chaussures. 2010 Lowa augmente la production pour la première fois à plus de deux millions de paires de chaussures. 2017 2017 Werner Riethmann fête ses 25 ans d’appartenance à l’entreprise. Entre-temps, la production a grimpé pour atteindre 2,5 millions de paires de chaussures.
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aujourd’hui chez lui le nom de Raichle? Il lève les yeux vers son interlocuteur et sourit: «Si ça s’était passé autrement à l’époque, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui.» Il passe sa main sur la table comme s’il voulait effacer ses pensées, reste songeur un moment et reprend: «J’en suis encore désolé aujourd’hui pour les nombreux et compétents collaborateurs. Mais si l’ego prime et est placé au-dessus de tout le reste, alors cela se termine comme ça a fini à l’époque.» Ce qui lui a fait le plus mal, c’est le jour où l’inventaire a été vendu aux enchères. «Je connaissais chaque machine et savais même quand elle avait été achetée.» Ce n’était pas l’inventaire complet de l’entreprise familiale jadis si prospère. Auparavant, pense-t-il, les employés avaient emporté tout ce qu’il y avait à prendre. Un Japonais dont l’allemand laissait à désirer, mais pas le bavarois Lorsqu’il reprit en 1992 le poste de directeur, succédant à Stefan Lederer, le fils guère heureux en affaires de son prédécesseur Sepp Lederer, il sembla au début tomber de nid de guêpes en nid de guêpes. «C’était chaotique.» Il n’y avait que des clients germanophones – Autrichiens, Suisses et Néerlandais. «Et un Japonais», ajoute Werner Riethmann en levant les sourcils de manière presque malicieuse: «... et il parlait bavarois.» La constatation à laquelle Werner Riethmann parvint rapidement lors de ses journées de travail sans fin fut que l’entreprise ne serait pas en mesure de survivre si elle n’était pas rachetée. Elle était déjà en trop mauvaise posture. «Nous trouvâmes encore des restes de stocks de matériaux bruts pour environ 2000 paires de chaussures de ski et des quantités énormes de cuir pour la production de chaussures de trekking.» Et il n’enjolive rien. «Tout s’est bien passé. Mais ça aurait pu mal se terminer.» «Ceci dit, enchaîne-t-il, déjà à l’époque, nous produisions de belles chaussures, et c’est encore valable aujourd’hui.» Tout ce que faisait le fils du patron n’était pas mauvais, selon lui, mais son père était une figure dominante, avec les conflits générationnels que cela implique. Un résultat exceptionnel au bout de 10 mois Il y a quelques années, Tecnica Group réfléchit tout haut à vendre «son» enfant. Riethmann
était déjà associé et avait un droit de préemption. Si la situation était devenue critique, l’aurait-il fait valoir? «Oui», répond-il. A l’époque, il aurait acheté la société. «Aujourd’hui, je n’en aurais plus l’envie. Lowa serait trop chère.» Rien d’étonnant avec une telle histoire sans fin. A partir du moment où Lowa mit sur le marché Renegade, la vague de succès ne fit que s’étendre. «Ce lancement nous a démarqués des concurrents», constate Riethmann aujourd’hui. Mais Werner Riethmann avait vécu son premier succès longtemps auparavant. 10 mois et demi après son embauche, nous raconte-t-il, il avait présenté des premiers résultats positifs comme jamais auparavant l’entreprise de Jetzendorf n’en avait eus. Mauvaise décision et conséquences fatales Mais Werner Riethmann travaille aussi dans une branche où une décision du chef peut avoir des conséquences fatales. «En fin de compte, je décide où notre route doit nous mener et à quels circuits de distribution il faut recourir. Une mauvaise décision peut se révéler fatale en l’espace de cinq ans.» Le cas ne s’est pas présenté jusque-là, car si sur le plan physique, Werner Riethmann a un un odorat puissant, il ne manque pas non plus de flair en affaires, et pas seulement en ce qui concerne le marché de la chaussure. A bientôt 69 ans, il faut donc qu’il s’intéresse au mode de pensée et de fonctionnement des jeunes de 20 ans. «C’est le client qui décide si nous avons bien fait les choses, ou si nous avons seulement pensé bien les faire.» Mais que fait donc Lowa mieux que tous les autres? Le visage de Werner Riethmann devient impassible lorsqu’il dit: «Il y a peut-être beaucoup de choses que nous ne nous sommes pas contentés de faire seulement bien, mais la plupart du temps mieux que la concurrence.» Peutêtre parce que nombre de ses concurrents ont à ses dires simplement tendance à copier. Mais revenons-en aux jeunes, consommateurs d’aujourd’hui et de demain. La pensée bien structurée n’existe plus. Il devient encore plus important d’anticiper. Le chef de Lowa Suisse, René Urfer, dit que ce qui a fait de Werner Riethmann quelqu’un de singulier était sa mentalité. «Sa devise est ‹Ne nous contentons pas d’être juste bons›.» Werner Riethmann raconte qu’il s’était fixé une fois comme objectif d’augmenter la quantité produite par an à 3 millions d’unités.
Personnages // Lowa
L’ALLEMAGNE HONORE UN SUISSE En 2011, Werner Riethmann a été décoré de l’Ordre du mérite de Bavière. Le journal allemand «Merkur» écrit alors: «Avec Riethmann, un Suisse, déjà décoré en 2007 de la Croix de chevalier de l’Ordre du mérite de la République fédérale d’Allemagne, reçoit la plus haute distinction bavaroise.»
«Actuellement, nous en sommes à 2,5 millions de paires, alors nous allons bien atteindre les 3 millions. J’en suis persuadé.» Il n’assistera probablement plus à cela comme CEO de Lowa International. Mais il souhaite le vivre en tant qu’associé actif. Doyen de la branche C’est le doyen du secteur. Pas seulement du secteur de la chaussure, mais de celui du sport en général. Il y a des années déjà, il avait dit dans une interview de «snowactive» que l’industrie du matériel de ski produisait trop de modèles différents parce que la branche était figée dans son opinion selon laquelle cette demande venait du marché. «Faux. C’est peutêtre vrai pour le marché aux Etats-Unis, mais il est différent du marché européen.» Il sait cependant – grâce à son expérience dans un groupe qui possède les marques Nordica et Blizzard – que l’industrie du ski a ses propres critères. «Si la première neige tombe en novembre puis reste assez longtemps, alors les
problèmes semblent disparaître comme par magie. Si la neige se fait attendre, c’est la dépression généralisée au début de l’année.» Le fait est que les chiffres de vente de skis ont connu une baisse massive ces vingt dernières années. A ses yeux, l’une des raisons est la croissance du marché de la location, qui grandit encore et que la plupart des fournisseurs continuent à sous-estimer. Mais il ne se fait pas de souci pour les sports d’hiver et d’été. Et attribue au commerce spécialisé de matériel sportif de bonnes perspectives d’avenir, pour peu qu’il se concentre sur un assortiment réduit et sur des produits ciblés. «Le sport a de nouveau le vent en poupe.» Vocation depuis longtemps On pourrait converser durant des heures avec Werner Riethmann. Il aime son métier, palpable au quotidien. Cela fait longtemps que c’est une vocation. Et si on lui pose la question bien connue: «Le referiez-vous?», il répond sans sourciller et en termes très clairs. «Oui. Je le refe-
rais. Même si tout n’a pas toujours été optimal.» Quand il passera la main dans quasiment un an, la branche ressentira un vide. Elle ne regrettera pas seulement ses connaissances, mais aussi son espièglerie et son humour parfois britannique. Et surtout son tempérament chaleureux, qui s’ouvre à vous si vous faites un peu mieux sa connaissance. J O S E PH W E I B E L RENÉ URFER (CHEF DE LOWA SUISSE) À PROPOS… ... de son caractère: sociable, engagé, le cœur à l’ouvrage. Il s’occupe de toi si tu as des problèmes, sinon il te laisse tranquille. … de l’avenir sans lui: la Terre ne s’arrêtera pas de tourner. Mais je sais qu’il sera toujours présent à l’arrière-plan et qu’il nous tiendra à l’œil. … du temps passé (1992): Nous avons aussi tremblé. Il y avait déjà eu diverses tentatives de rachat. J’ai vu Werner pour la première fois à un salon. En 1982/83, alors qu’il testait incognito des chaussures chez la concurrence et se faisait expliquer tous les détails. En 1992, nous étions au fait de l’étendue de son savoir et de ses capacités. Sa réputation le précédait.
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Actif // Jeux Olympiques
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Un travai de titan Susanne Böhlen, de Swiss Olympic, vise à ce que la délégation suisse bénéficie des meilleures conditions possibles à Pyeongchang. Pour la sixième fois, elle assume la fonction de responsable logistique pour les Jeux Olympiques. Aussi exigeant que varié, son travail concerne tant des personnes que du matériel et des formalités administratives.
L
orsque des athlètes brillent aux Jeux Olympiques, on leur témoigne un profond respect et une grande reconnaissance. Mais pour qu’ils puissent fournir leur meilleure performance le jour le plus important des quatre ans que comporte un cycle olympique, ils ne doivent pas seulement être en excellente forme physique et psychique. De nombreux autres éléments doivent être réunis. La logistique, qui recouvre notamment le transport de matériel, le voyage, l’hébergement et les repas, est une
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pièce de ce puzzle complexe. C’est de cela et de nombreuses autres choses encore que Susanne Böhlen (45 ans) s’occupe au sein de la délégation olympique suisse. Quatre fois sur place Tandis que les athlètes ne rentrent véritablement dans l’ambiance olympique qu’après leur sélection et surtout lorsqu’ils sont enfin sur les lieux, la responsable logistique de Swiss Olympic baigne perpétuellement dans cette atmo-
sphère. Comme on le sait, entre les Jeux d’été et les Jeux d’hiver, il y a des JO tous les deux ans. Susanne Böhlen travaille donc en parallèle sur les uns et sur les autres. Les préparatifs liés à Pyeongchang, par exemple, ont déjà commencé pour elle lors des Jeux d’hiver 2014 de Sotchi, c’est-à-dire deux ans avant les Jeux d’été de Rio de Janeiro. «Lors des Jeux, une délégation du prochain organisateur est toujours présente, ce qui permet de nouer de premiers contacts», explique la
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Environ
400 1600 kg il n 19 992 personnes composent la délégation de Swiss Olympic, dont 180–190 athlètes et quelque 200 coaches.
de fret aérien dont quatre bobs à deux, deux bobs à quatre et une machine à affûter les skis.
km jusqu’à Pyeongchang
7134 kg de fret maritime sur 29 palettes dans un container, 36 jours en mer.
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Actif // Jeux Olympiques
146 médicaments différents I 2 vélos de spinning I 60 piquets de slalom 1107 paquets de fart I 25 kg d’abricots secs I 1020 l de Rivella I 253 l de jus de fruits 3 machines à pain avec préparations associées I 205,45 kg de muesli I 11 000 capsules de café Nespresso I 34 kg d’aliments énergétiques I 80 kg de smoothies protéinés I 1 citerne d’eau de pluie pour les bains glacés des hockeyeurs I 57 portables Samsung pour la communication interne Bernoise. «En outre, en matière de logistique, je réfléchis toujours à des possibilités d’amélioration et aux parallèles qu’on peut tirer entre les organisateurs actuel et futur.» Susanne Böhlen s’est rendue pour la première fois en Corée du Sud en automne 2015: «Il s’agissait principalement de me faire une première idée du concept et de bénéficier d’un aperçu du pays et de la culture hôtes.» Les autres voyages qu’elle a faits là-bas ont été consacrés à l’organisation concrète. Ses séjours de février 2016 et 2017 ont été riches en enseignements, en particulier en ce qui concerne les conditions climatiques. En effet, des courses de Coupe du monde ont alors eu lieu dans différents sports sur le site des Jeux – autant d’occasions de répétitions importantes. C’est en octobre dernier que Susanne Böhlen s’est rendue pour la dernière fois en Asie. «En huit mois à peine, beaucoup de choses avaient évolué. Par exemple, nous avons pu voir nos logements. De plus, nous avons pu faire entendre nos besoins et j’ai organisé beaucoup de choses au niveau du timing.» Cinq semaines en mer pour sept tonnes de matériel Une participation aux Jeux Olympiques demande donc une longue préparation. Et une logistique finement élaborée. Le transport des équipements sportifs – et surtout de tous les skis et snowboards de la délégation de Swiss-Ski – se révèle un travail de titan. « Les dernières sélections interviennent seulement après la dernière course du 28 janvier », explique Susanne Böhlen en soulignant que le lendemain déjà, les dernières possibilités d’inscription s’éteignent à Pyeongchang. La flexibilité est donc de mise, et ce non seulement pour le transport des bagages, mais aussi pour les vols et le logement. Une première partie du matériel a été expédiée fin novembre déjà. Elle arrivera début janvier sur la côte de la mer du Japon, après environ 20 000 kilomètres de voyage dont cinq semaines en mer. Le chargement du container embarqué à Rotterdam, qui comprend près de 30 palettes, pèse environ sept tonnes et consiste pour une 34
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large partie en des articles ne supportant pas bien l’avion, comme du fart pour skis, des aérosols et des médicaments. «Nous avons dû déclarer le contenu de chaque caisse avec le plus grand soin, et annoncer encore une fois les appareils médicaux et les médicaments aux autorités», explique Susanne Böhlen. Parmi les choses qui doivent être annoncées à l’avance, on trouve par exemple aussi l’utilisation d’émetteurs-récepteurs et la mise en place d’un réseau wi-fi propre dans le bureau de Swiss Olympic et les appartements du village olympique. En général, toutefois, des autorisations spéciales sont accordées pour les Jeux Olympiques, précise Susanne Böhlen: «Nous n’avons pas besoin de payer de frais de douane sur les marchandises que nous reprendrons ensuite avec nous.» Il en va ainsi, par exemple, des 60 piquets de slalom emportés pour l’entraînement ou des téléphones portables servant aux communications internes du staff. De la même façon, une grande partie de la délégation suisse n’a pas besoin de documents spéciaux pour entrer en Corée du Sud et en sortir. «L’accréditation reçue fait quasiment office de visa», explique la responsable logistique. Il faut cependant annoncer les personnes travaillant dans le domaine médical. «Nous devons prouver que ces personnes sont habilitées à soigner des gens.» De son côté, chaque athlète est tenu de signer une convention avec Swiss Olympic et avec le Comité International Olympique, laquelle comprend notamment différentes règles de comportement. En avion et en bus L’arrivée et le départ de la délégation interviendront en plusieurs étapes, selon le programme de chacun, mais en tous les cas en avance du fait du décalage horaire. Entre fin janvier (qui correspondra aussi au départ du dernier avioncargo) et la cérémonie d’ouverture du 9 février, il y aura presque chaque jour des membres de la délégation suisse dans un avion de Korean Air. «La plupart des personnes iront directement de Zurich à Séoul mais certaines partiront d’Amérique ou du Japon, selon où elles se trouveront
alors», explique Susanne Böhlen. «Certaines passeront une ou deux nuits dans la capitale avant de rejoindre le site des Jeux; d’autres, comme les fondeurs, s’entraîneront une semaine avant leurs compétitions déjà sur la piste olympique.» Il a été convenu avec Korean Air que les athlètes auraient chacun droit à 6 × 23 kg de bagages. Certains utiliseront l’intégralité de ce poids, d’autres non. «Il s’agit de faire en sorte que les bagages soient répartis de la façon la plus équilibrée possible dans les avions, quitte à confier à certaines personnes le bagage de quelqu’un d’autre.» À leur arrivée à l’aéroport international de Séoul, le matériel et les bagages seront chargés dans des camions pour être acheminés à destination. Les membres de la délégation olympique officielle voyageront ensuite en bus, tandis que les autres personnes se rendant aux Jeux prendront le train. Pour des raisons de planification, à la mi-décembre, Susanne Böhlen fournira un premier planning des départs et des arrivées au comité d’organisation. Ce planning expliquera qui arrivera quand de où pour aller où et avec quoi. Jusqu’ici, la collaboration s’est très bien déroulée et les difficultés de compréhension mutuelle ont été quasiment inexistantes, raconte Susanne Böhlen. «Mais lorsqu’on sort de l’organisation des Jeux, il n’est pas rare de tomber sur des Coréens qui ne parlent pas du tout anglais. Il faut alors se débrouiller tout seul.» Une réalité à laquelle les athlètes devront s’habituer, de même qu’aux différences culturelles. De temps à autre, Susanne Böhlen apprécie d’être confrontée à l’imprévu. «Cela me pousse à en faire un peu plus et me demande de l’ouverture et du sang-froid.» Toutefois, après plus de dix ans comme responsable logistique de Swiss Olympic – Susanne Böhlen s’est déjà occupée des Jeux Olympiques de Pékin, de Vancouver, de Londres, de Sotchi et de Rio de Janeiro –, il en faut beaucoup pour la déstabiliser. «Mais même après tout ce temps, mon travail reste unique et spécial du fait des émotions des athlètes, qu’il s’agisse de leur bonheur après un succès ou de leurs larmes après une déception.» ANITA FUCHS
Chronique // Médecin
Sind Sie noch in Form? Les Jeux Olympiques et le décalage horaire
Der nächste Winter kommt bestimmt…
Dr méd. Walter O. Frey Médecin-chef de Swiss-Ski Chef de service à Balgrist Move > Med Zürich
Pour rejoindre la Corée du Sud depuis la Suisse, il faut traverser la moitié de la planète et huit fuseaux horaires. Quand il se déplace vers l’Est, l'être humain a besoin de deux jours par fuseau horaire pour s’adapter au décalage. Un athlète qui atterrirait le jour de la cérémonie d’ouverture aurait donc besoin de 16 jours (8 × 2) pour régler son horloge interne au fuseau horaire de la Corée du Sud et être prêt à réaliser ses meilleures performances. Les Jeux durent 17 jours au total. Pour les athlètes, cela signifie: cérémonie d’ouverture – adaptation au décalage horaire – cérémonie de clôture – vol retour. En ski alpin, les hommes auront cinq jours pour s’adapter avant le premier entraînement de descente, et les dames six jours avant de prendre le départ du slalom géant. Sachant que 16 – 6 = 10, comment les athlètes vont-ils rattraper les jours et les heures d’adaptation manquants? Dans cette situation, il est essentiel de commencer l’adaptation déjà en amont en Suisse. On peut gagner un ou deux fuseaux horaires, soit entre deux et quatre jours d’adaptation, si on se couche régulièrement une à deux heures plus tôt que d’habitude, à condition aussi de se lever plus tôt. De cette façon, on débute son voyage en ayant déjà adapté son rythme.
Pendant le vol, il faut ensuite dormir le plus possible. Chacun gère les choses différemment. Est-ce que je mange encore quelque chose dans l’avion ou est-ce que je dors immédiatement? Un verre de vin rouge suffit-il pour m’endormir? Dois-je prendre de la mélatonine, l’hormone du sommeil, pour compléter? Est-ce que je la prends seule ou avec un somnifère? Dormicum ou Temesta? Une fois arrivé à Séoul survient le premier risque de stress: cinq heures de voiture jusqu’au village et de longues heures de queue pour obtenir les accréditations. Mais Swiss-Ski a pris des précautions en réservant un hôtel pour les athlètes à proximité de l’aéroport. Ces derniers pourront ainsi s’y reposer et poursuivre leur adaptation au fuseau horaire coréen. Pour les biathlètes, la situation est différente: les compétitions auront lieu le soir vers 20 h 15. Quand ils iront se coucher vers 1 h, cela équivaudra à 17 h en Suisse. Ils n’auront donc pas besoin d’une grande adaptation et pourront dormir le matin jusqu’à 10 h en fermant les rideaux de leur fenêtre pour ne pas être réveillés par la lumière du jour. Au départ de leurs courses olympiques, nos athlètes seront bien préparés, en éveil et explosifs. Même s’il sera 2 h du matin en Suisse lorsqu’ils apparaîtront sur les écrans.
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Advertorial // Hotelplan
AVENTURE HIVERNALE AU CERCLE POLAIRE ARCTIQUE Davos, Engelberg, Kitzbühel: vous connaissez les domaines skiables des Alpes comme votre poche et souhaitez changer de décor pour vos prochaines vacances de ski? L’attrait de la neige vous conduit cet hiver à Ruka, dans la région de Kuusamo, Laponie finlandaise. Pour passer de belles vacances d'hiver, il n’y a pas que la famille et les amis, il y a surtout la neige. Et malgré une pénurie régulière dans les Alpes, à Ruka, elle répond à l’appel.
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Ruka se trouve en Laponie finlandaise, presque sur le cercle polaire: l’un des lieux en Europe où l’hiver est loin d’être une rareté. Cette région authentique arborant une nature sauvage et impressionnante vous invite à un séjour inoubliable. Avec 200 jours de ski par an, le domaine skiable de Ruka est l’une des régions d’Europe du Nord où l’enneigement est le plus sûr. Au total, 35 pistes bleues, rouges et noires (dont 30 éclairées, la plus longue mesure 1300 m) et 22 remontées mécaniques font battre le cœur de tous les
skieurs. Quatre lignes de skibus vous conduiront rapidement et confortablement aux pistes, de neuf heures à vingt heures. Pour ceux qui ont dévalé toutes les pistes et qui n’en ont pas eu assez: l’aboski est également valable au domaine skiable Pyhä voisin. Les Finlandais n'aiment pas seulement le ski sur piste, le ski de fond aussi les branche: d’ailleurs, il n’existe pas moins de 159 km de pistes dédiées. Le village de Ruka, où tout se fait à pied, est blotti au cœur du domaine skiable. Que vous résidiez en hôtel, en apparte-
ment ou en maison de vacances, vous chausserez la plupart du temps vos skis devant la porte de votre logement. Si votre maison de vacances est à l’extérieur du village, vous trouverez à brève distance les pistes de ski de fond et un arrêt de ski-bus desservant le centre. Et pour varier les plaisirs, il existe toute une panoplie d’excursions. Vous pourrez, dans le cadre de nombreuses sorties guidées, découvrir les animaux de Laponie ainsi que le style de vie des habitants.
Quand il fait extrêmement froid, il n’y a rien de plus agréable pour se détendre qu’un sauna ou un bon feu de cheminée. La neige est à l’hiver ce que le sauna est à la Finlande. Il existe un sauna pour trois Finlandais, c'est un record mondial! Pas étonnant qu’il occupe une place de choix dans la vie au quotidien: il permet de se détendre après le travail, de rencontrer des amis, de refaire le monde ou de transpirer en silence tout simplement.
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PHOTOS: LDD.
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Actif // Coupe du monde à Adelboden
Peter Willen Mr. Adelboden II
Officiellement, il porte le titre à rallonge de «président du comité d’organisation et de la Coupe du monde d’Adelboden AG». Dans la réalité, Peter Willen est simplement le chef des compétitions de ski de Coupe du monde dans le village du Wildstrubel. Ou, en langage populaire: Mr. Adelboden II, successeur du légendaire Fred Rubi. Voici l’histoire aventureuse d’un passage de témoin particulier.
L
a lettre au contenu virulent que Fred Rubi faxa aux rédactions le 11 janvier 1994, remisée aux archives, a déjà presque jauni. «Cela enfreint le principe de bonne foi, fulminait-il, de nous enlever une course quelques jours avant la date, alors que la piste est en état d’accueillir la descente.» «Un jeune Allemand lambda» Peter Willen, chef de bureau et marketing pendant treize ans et donc quasi adjoint du directeur du tourisme et organisateur des épreuves Rubi, révèle le dessous des cartes: «Rubi voulait absolument procéder à la course sur l’itinéraire de remplacement du Chuenisbärgli, la Tschentenalp. Jusqu’à ce qu’un jeune Allemand lambda – tel que perçu par Rubi – décida: niet – il n’y aura plus de courses de Coupe du monde sur la Tschentenalp en raison de l’infrastructure insuffisante et de l’accès difficile.» Le jeune Allemand se prénommait d’ailleurs Günter Hujara, tout nouveau directeur des courses de la FIS. Un Zurichois, gravir la montagne?! Fred Rubi était au courant de ses réticences. Mais il croyait être en position de force puisqu’il pouvait garantir une retransmission télévisée
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vec les et qu’il avait de très bonnes relations avec a téléplus hautes instances de la FIS. Lorsque la vision vint faire une inspection en été, il dicta mion aux responsables: «Venez avec votre camion elborégie. Mais on changera de chauffeur à Adelbouriden. L’un de nous prendra le volant. Un Zurichois n’arriverait pas à gravir la montagne.»» Fred Rubi, un puits d’enseignements ie Il était ainsi, Fred Rubi, diplômé d’économie ipolitique, philanthrope au grand cœur. Il arrivait qu’il glissât spontanément un billet de cinquante francs à un pauvre gars du village en disant: «Prends-le, tu pourrais en avoir besoin.» Il a siégé pendant vingt ans au Conseil national, un social-démocrate avec pas mal de traits autocratiques. «Il organisait les épreuves comme one-man-show», constate Peter Willen rétrospectivement: «De tout le temps où j’ai travaillé auprès de lui, je n’ai jamais été impliqué. Mais j’ai appris beaucoup de choses de lui, sur le plan humain et professionnel. Nous nous appréciions et nous estimions.» Les débuts En 1989, Willen quitta l’office de tourisme et acheta avec sa femme l’hôtel Bären: «Rubi passa ainsi du statut de chef à celui de collègue. Mais il continua à me donner un peu des ordres. Maintenant, va là, fais ci. Jusqu’à ce que j’essaie de lui expliquer: Fred, maintenant, je travaille dans mon hôtel ...» Malgré des interventions auprès du président de la FIS Marc Hodler et du directeur GianFranco Kasper, il ne put empêcher l’annulation de la course et son déplacement à Crans-Montana. «Pour Rubi, ce fut la pire défaite de sa vie», dit Willen. Et pour Willen, une césure et le début d’un pan d’histoire du sport. La relève «Tu viens avec moi à Crans-Montana», déclara Rubi à son ex-collaborateur de son ton impérieux habituel, à la fois aimable et déterminé. «J’y suis allé», raconte Willen. «La première
chose que nous y fîmes fut d’assister d’ à la réunion de direction di de l’équipe.» Rubi s’assit au premier rang, prit la parole et leur passa un savon. «Pour ma part, dit Willen, je m’étais carapaté au fond de la salle.» Après la réunion vint l’ordre suivant: «Alors, tu dors dans la chambre d’hôtel avec moi.» Avec toute cette frustration, Rubi avait bu certainement près de deux bouteilles de vin blanc. Lorsque nous eûmes éteint les lumières et que j’étais en train de m’endormir, s’échappa du lit voisin «... tu seras mon successeur». S’ensuivit alors grosso modo le dialogue suivant, dont je restitue le sens: Willen: «Je ne peux pas te dire oui, là, maintenant.» Rubi: «Alors réfléchis jusqu’à demain matin.» Willen: «J’ai un hôtel, une jeune famille. Je voudrais d’abord en parler avec ma femme.» Rubi, en rajoutant une couche: «Tu dois le faire! Et Roland Lymann aussi.» (C’était le nouveau directeur du tourisme d’Adelboden.) Encore Rubi: «Et il faut aussi qu’Erwin Josi participe.» (L’ancien as de la descente était à l’époque déjà directeur des courses.) Et toujours Rubi: «Et Hans Pieren aussi a le temps. Il faut aussi qu’il aide.» (Le spécialiste du slalom géant avait mis un terme à sa carrière un an plus tôt.) Le nouveau comité d’organisation Le nouveau comité d’organisation était né, dans l’obscurité d’une chambre d’hôtel, juste avant une nuit de repos. «Ainsi, narre Willen, nous nous sommes retrouvés un jour tous les quatre et avons commencé par nous rensei-
Actif // Coupe du monde à Adelboden
Le président du comité d’organisation Peter Willen à l’écoute du conseiller fédéral Johann Schneider Ammann.
PHOTOS: LDD.
gner auprès de Hujara pour savoir si nous avions encore une chance d’organiser quelque chose à Adelboden. Sa réponse: ‹Bien sûr, mais les directives sont claires›.» Willen: «Alors nous avons pris la chose à brasle-corps et nous nous sommes dit: ça doit devenir une fête du ski. Avec Rubi, il y avait simplement la compétition, quelques fanions Toko, une bonne piste, un chronométrage qui fonctionnait et un classement qui arrivait le plus rapidement possible. Il ne voulait pas plus, même pas un stand de saucisses.» Comment financer la compétition ... Willen se remémore une anecdote: «A un moment, dans les années 1980, Rubi s’est plaint: mais c’est fou, actuellement, la course me coûte déjà plus de 100 000 francs. Je ne suis plus en mesure de la financer.» Il appela alors un collègue, directeur d’association bancaire, et lui dit d’une manière amicale mais avec le caractère d’un ultimatum: «Tu dois m’aider, j’ai besoin d’argent – et toi, tu en as assez. Apposer son logo sur les dossards coûte trois fois 30 000 francs pour les trois prochaines années.» Le collègue lui offrit généreusement cinq fois 40 000 francs. «Je revois la tête de Rubi», raconte Willen. «Il a raccroché, s’est allumé un
cigare et a dit: ‹C’est bon, les courses sont financées.›» Lors de l’annulation de la fameuse épreuve à la Tschentenalp, le budget était de 350 000 francs. Le nouveau comité d’organisation a commencé son travail en 1995 avec un demi-million. Entre-temps, cela a grimpé à cinq millions, dix fois cette somme. Willen: «Nous avons aussitôt remarqué qu’avec une course le mardi, nous n’avions aucune chance de survivre.» «Adelboden» au bord du gouffre Le nouveau quatuor du comité d’organisation attaqua alors le travail et prépara la compétition de 1995 selon les directives de Hujara. Mais au final, une seule image fit le tour du monde: Hujara enfouissant dans la neige de manière démonstrative l’avant de ses skis jusqu’à la fixation. La piste était trop molle. Nouvelle annulation. C’en est fini d’Adelboden, pensèrent les quatre compères. Jusqu’à ce que quelques semaines plus tard, Willen reçoive un coup de fil de Hujara en direct de la Sierra Nevada, où la Coupe du monde venait d’être annulée à cause du manque de neige: êtes-vous prêts comme lieu de substitution pour le 4 février, un SAMEDI? Willen et les autres étaient prêts. Malgré la
pluie, la course se déroula sans accroc – avec Alberto Tomba comme éminent vainqueur. Une nouvelle «ère»: la journée de ski d’Adelboden Ce fut l’avènement d’une nouvelle ère. Tirage au sort des dossards avec animations au village, chapiteau de fête avec musique live, tente VIP avec sol de neige et tables de chapiteau – le tout encore rudimentaire. «Mais cela a fonctionné», constate Willen, devenu depuis aussi président de la commune (pour huit ans, après huit ans comme premier adjoint). Plus tard, des pom-pom girls du CP Berne complétèrent le programme, le petit village de Coupe du monde s’agrandit, un slalom vint s’ajouter et le rendez-vous du week-end fut gravé dans le marbre. La journée de ski d’Adelboden («Adelbodner Skitag») se transforma en super événement avec plus de 40 000 spectateurs enthousiastes. Même Wengen copia de nombreux éléments sur son innovant voisin. LE classique par excellence Adelboden est le classique par excellence. Un fait qui emplit de fierté Willen et son comité d’organisation, dont la composition a connu quelques évolutions; même si la reconnaissance laisse parfois à désirer. Après de nombreuses années de travail de forçat avec dédommagement symbolique, un système a été mis en place pour indemniser de manière à peu près adéquate l’investissement, qui pour un membre du comité d’organisation peut atteindre entre 300 et 1000 heures. Des adaptations structurelles sont cependant inévitables: «Sinon viendra le temps où l’organisation ne pourra plus s’autofinancer», dit Willen qui a vendu son hôtel Bären cette année. Peter Willen (62 ans) formule sa vision en conséquence: «Transmettre à mon successeur quand il le faudra une organisation qui fonctionne bien. Et que la manifestation continue à engranger l’adhésion et à avoir lieu.» R I CHA RD H E G G L I N
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Qualifier les Grisons de «perle suisse du ski de fond» est tout à fait légitime. 1700 kilomètres de pistes attendent les fondeurs autant en mode loisirs qu’en mode compétition. Les Grisons et «snowactive» ont cherché des lectrices et lecteurs prêt(e)s à participer à cinq courses «classiques» – et les ont trouvé(e)s. Nous avons tiré au sort cinq chanceuses et chanceux parmi quelque 1300 courriers et les présentons dans ce numéro.
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Actif // Ski de fond
C
inq «classiques» au choix: la course populaire de ski de fond de Planoiras («Planoiras Volkslanglauf»), le marathon de la Surselva («Surselva Marathon»), la «Passlung», la «Sertig Classic» et bien sûr le Marathon de ski de l’Engadine. Dans nos deux dernières éditions, nous avons lancé un appel pour trouver des participant(e)s à l’une de ces courses populaires de ski de fond et notre recherche a été fructueuse. Près de 1300 lectrices et lecteurs de «snow-
active» se sont manifesté(e)s. Cinq heureuses gagnantes ou heureux gagnants, dont seulement un avec de l’expérience en ski de fond, se lanceront à partir de janvier 2018 dans une aventure singulière de ski de fond. Ils narreront dans les trois prochains numéros leurs expériences dans ces courses grand public, véritables baptêmes pour la plupart d’entre eux/ elles. J O S E PH WE I BE L
Les gagnant(e)s
LES CINQ «CLASSIQUES» EN BREF Planoiras Volkslanglauf 14 janvier 2018, départ et arrivée: Biathlon-Arena; itinéraires: 21 et 10 km. www.lenzerheide.com/planoiras Surselva Marathon 28 janvier 2018, départ et arrivée: Sedrun; itinéraires: 25 et 12,5 km. www.surselva-marathon.ch
PHOTOS: LDD.
Passlung 11 février 2018, départ et arrivée: Scuol/Martina; itinéraire: 16,2 km. www.engadin.com/langlauf
FABIANA MANZONI
WERNER BERTSCHI
Née en 1989, domiciliée à Zurich, 1,62 m. Participe à la course: Passlung
Né en 1957, domicilié à Aarau, 1,82 m. Participe à la course: Sertig Classic
Bref autoportrait: «Nostalgique de mes Grisons, je vis depuis plusieurs années à Zurich. J’ai grandi à Coire. Après ma formation, la vie m’a menée à Zurich. Je suis une personne joviale et optimiste. J’aime faire du sport pendant mon temps libre et je suis régulièrement en quête de nouveaux défis.» Technique de course favorite: classique et skating Expérience en course grand public: aucune
Bref autoportrait: «Etant Argovien, je n’ai malheureusement pas les montagnes à portée de main. Quand la vue est dégagée et que le fœhn souffle, on voit les Alpes, je suis alors envahi par le désir d’aller dans les montagnes. Chaque fois que c’est possible, je séjourne à la montagne : en été pour des excursions de haute montagne ou pour faire du VTT, en hiver pour pratiquer le snowboard ou le ski de fond. Avant, ça n’allait jamais assez vite à mon goût. Aujourd’hui, à 60 ans, mon rythme est plus tranquille.» Technique de course favorite: classique et skating Expérience en course grand public: oui «J’ai participé autrefois régulièrement à des courses amateur de ski de fond. Aujourd’hui, je préfère être au bord de la piste, prendre des photos, encourager les athlètes et savourer l’atmosphère exceptionnelle.»
Préparation à la course: «Je fais régulièrement du sport, mais ces prochains mois, je vais me concentrer de plus en plus sur le jogging et le ski de fond. Le premier week-end d’entraînement au ski de fond avec des amis est déjà programmé.»
Sertig Classic 18 février 2018, départ et arrivée: Davos-Langlaufzentrum et Sertig Sand; itinéraire: 13,1 km (classique). www.sertig-classic.ch
Ma résolution: «Comme ce sera ma première participation à une course populaire de ski de fond, ce sera de toute façon mon meilleur temps. Je me réjouis d’avance de faire cette expérience et de passer la ligne d’arrivée sans dégâts. Dans tous les cas, je serai fière de la performance que j’aurai fournie.»
Marathon de ski de l’Engadine 11 mars 2018, départ et arrivée: Maloja/S-chanf; itinéraires: 42,2 et 21,1 km. www.engadin-skimarathon.ch
Expérience dans les Grisons: «Comme je débute tout juste en ski de fond, je n’ai malheureusement pas encore pu explorer les pistes de fond des Grisons.»
Préparation à la course: «J’enseigne entre autres le sport dans une école secondaire et bouge en même temps que les jeunes. Je fais le trajet domiciletravail à vélo et renonce volontairement à prendre l’ascenseur. That’s it.» Ma résolution: «L’important, c’est de participer, pas mon rang d’arrivée. Je veux savourer la course, m’entretenir en chemin avec d’autres participants et si besoin est, m’accorder de temps à autre une pause photo.» Expérience dans les Grisons: «Mes débuts ont eu lieu à Ftan, puis pendant des décennies, j’ai pratiqué le ski de fond de manière intensive en Haute-Engadine. Depuis vingt ans, je vais à Sedrun et sur ma piste préférée Disentis–Trun, où je fais l’aller-retour.»
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Actif // Ski de fond
KATRIN HOFMANN
PATRICIA BECK
ADRIAN BAMMERT
Née en 1971, domiciliée à Winterthour, 1,68 m. Participe à la course: Surselva Marathon
Née en 1969, domiciliée à Bad Säckingen, 1,65 m. Participe à la course: Planoiras Volkslanglauf
Né en 1969, domicilié à Sins, 1,86 m. Participe à la course: Marathon de ski de l’Engadine
Bref autoportrait: «J’aime passer mon temps libre dans la nature. L’été, j’escalade avec mon mari de nombreux sommets en Suisse orientale et en Engadine. Mais mon hobby favori, ce sont mes trois chevaux islandais. J’entreprends avec eux de longues balades à travers nos magnifiques forêts. C’est mon mari qui m’a fait découvrir le ski de fond il y a environ quatre ans. Depuis, j’aime glisser sur les pistes de Huggenberg, à proximité de chez moi, ou en Engadine, lors de belles journées d’hiver. Depuis environ quatre ans, je prête mon concours à l’organisation du marathon de ski de l’Engadine comme bénévole.» Technique de course favorite: skating Expérience en course grand public: aucune
Bref autoportrait: «Je suis venue au sport tout à fait par hasard. J’ai arrêté de fumer en 1995, j’ai participé à mon premier triathlon amateur en 1999. Puis j’ai disputé régulièrement avec succès des compétitions sur les distances de l’Ironman. Je me suis découvert une passion pour le ski de fond il y a quelque temps quand j’étais à la recherche d’alternatives à l’entraînement pour l’hiver. J’aime être dehors dans la nature par tous les temps et j’adore les nouveaux challenges. Le ski de fond est un beau sport, pas compliqué, qui demande des efforts et en plus respecte la nature.» Technique de course favorite: classique et skating Expérience en course grand public: aucune
Bref autoportrait: «J’ai grandi dans la région du Freiamt et j’habite depuis quelques années avec ma famille à Sins. Je travaille dans l’informatique comme programmeur. Pour mes loisirs, j’aime faire du sport, j’assiste à des concerts, je vais au cinéma ou je mange au restaurant avec des amis. Je suis actif au sein du comité directeur du club de triathlon de Muri. Sur le plan sportif, j’ai de l’expérience dans diverses disciplines dans lesquelles j’ai aussi pris part à des compétitions. En ski de fond, je suis débutant, je vais m’y essayer cette année.» Technique de course favorite: skating Expérience en course grand public: aucune
Préparation à la course: «Selon les conditions d’enneigement en plaine, j’effectuerai un entraînement sur piste et selon la météo un week-end de préparation en Engadine. Je vais aussi intensifier mon entraînement en walking. » Ma résolution: «J’aimerais admirer le paysage et finir la course sans chuter. J’espère en outre que mes forces me porteront jusqu’à la ligne d’arrivée.» Expérience dans les Grisons: «Jusque-là, je n’ai été qu’en Engadine.»
Préparation à la course: «J’habite au pied de la haute Forêt-Noire, à quinze minutes de la piste de ski de fond la plus proche. En outre, je vais en vacances à La Punt pour le nouvel an.» Ma résolution: «J’aimerais faire une bonne course, ne pas finir dernière et m’amuser. Je vais bien entendu donner le meilleur de moi-même.» Expérience dans les Grisons: «J’aime venir en Haute-Engadine. Pour moi, c’est quasiment une tradition en hiver.»
Préparation à la course: «Je vais me préparer sur la montagne proche de chez moi, le Lindenberg, et dans le domaine de ski de fond de Rothenturm. S’il n’y a pas de neige ici, une virée à Davos serait souhaitable. Ayant acquis de l’expérience dans diverses compétitions de sports d’endurance, je suis tout à fait conscient de ce qu’implique l’entraînement pour une course populaire. Je me préparerai à cet événement en conséquence.» Ma résolution: «J’aimerais savourer la compétition et me rapprocher de mes limites en ski de fond.» Expérience dans les Grisons: «Etant donné que je me lance à peine dans le ski de fond, je n’ai pas encore réussi à tester les pistes grisonnes.»
SKI DE FOND: DES CONSEILS POUR VOUS LANCER DANS L’AVENTURE
AVIS D’EXPERT PAR DARIO COLOGNA
De Clara Koppenburg et Fabienne Andermatt Sciences du sport, Swiss Olympic Medical Center Clinique du cross, Bâle
Un débutant en ski de fond doit apprendre les bases de la technique. Que l’on vise le classique ou le skating: à coup sûr, un fondeur qui glisse correctement prend plus de plaisir. A vrai dire, quelqu’un qui choisit le ski de fond ne peut pas se tromper. Il fait partie des sports que l’on peut pratiquer même à un âge avancé. Il faut avoir le bon matériel. Pour les skis, les chaussures et les bâtons, faites-vous conseiller par un expert. Si vous êtes déjà un peu calé(e) en sport et que vous pouvez vous approprier les fondements de la technique, vous serez certainement en mesure de réussir le Marathon de ski de l’Engadine dès votre première saison de ski de fond. Les sportifs amateurs qui font du ski alpin seront assurément avantagés en ski de fond. Mais l’expérience a montré que ceux qui pratiquent le hockey sur glace ou le roller trouvent aussi rapidement leurs marques sur les étroits skis de fond.
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6 conseils d’entraînement 1. Entraînez-vous de manière spécifique: principalement sur les skis de fond, sans oublier la technique 2. Cycle d’entraînement: augmentation progressive sur trois semaines, puis une semaine d’entraînement régénérateur 3. Cycle hebdomadaire: 50 % méthode longue durée, 30 % méthode à intervalles et 20 % de musculation et d’entraînement à la stabilisation 4. Pour compléter: entraînement de la force d’endurance et de la proprioception 5. Une semaine avant la compétition: semaine de récupération > super-compensation (forme optimale le jour de la compétition) 6. Faites le plein en hydrates de carbone et surveillez votre équilibre des liquides!
Advertorial // Lenzerheide
En janvier, Lenzerheide va accueillir les skieuses La région touristique de Lenzerheide va accueillir, le week-end du 27/28 janvier 2018, les meilleures skieuses de compétition pour deux courses dans le cadre de la Audi FIS coupe du monde de ski. Un slalom géant et un slalom se disputeront sur la piste de coupe du monde «Silvano Beltrametti» le samedi et le dimanche.
hockey sur glace. La patinoire d’animation au cœur du village de Lenzerheide offre un décor unique pour être au plus près des sportives. Ensuite, Bastian Baker ne va pas faire fondre la glace, mais les cœurs de ses fans. Le chanteur/compositeur sympathique originaire de Lausanne va transformer la patinoire «Lenzerheidner iis Paradiis» en boîte sur glace pleine d’ambiance durant son concert Live.
Programme Coupe du monde de ski Lenzerheide
DIMANCHE 28 JANVIER 2018
SAMEDI, 27 JANVIER 2018 10h15 1e manche du slalom géant dames
11h00 concert Tawnee au chapiteau à Parpan
13h15 2e manche du slalom géant dames
12h15 2e manche slalom dames
18h00 Remise des médailles & tirage au sort des numéros de dossard au «Lenzerheidner iis Paradiis» de Lenzerheide
ensuite remise des médailles à l’arrivée à Parpan
ensuite concert Bastian Baker au «Lenzerheidner iis Paradiis» de Lenzerheide dès 19h00 soirée avec ChueLee et DJ Simon au chapiteau à Parpan
9h30 1re manche slalom dames
14h00 concert Tawnee au chapiteau à Parpan Il est possible de réserver les billets des places debout et des places debout en tribune ainsi que l’offre VIP exclusive en prévente en ligne sur weltcup-lenzerheide.com.
FOTOS: FOTO FOT F FO OTO OT O TO T O S: S: Z ZVG. VG V G.. G
Les amateurs de la coupe du monde de ski alpin peuvent se réjouir d’une véritable fête du ski qui aura lieu le week-end du 27/28 janvier 2018. Comme d’habitude, le slalom géant et le slalom des dames se dérouleront sur la piste de coupe du monde «Silvano Beltrametti». Dans la zone d’arrivée au pied du Heimberg à Parpan, le village de la coupe du monde très apprécié va attirer le public avec bon nombre de distractions et de délices culinaires. À l’occasion de la grande soirée coupe du monde le samedi, le groupe ChueLee fort prisé dans les soirées et DJ Simon se chargeront de mettre une ambiance déchaînée au chapiteau à Par-
pan. Le dimanche, les gars du groupe Indie Tawnee vont fournir du bon son entre et après les deux manches du slalom au village de la coupe du monde. Bastian Baker joue à l’occasion du tirage au sort des numéros de dossard. Le samedi, à partir de 18 heures, auront lieu la remise des médailles du slalom géant et le tirage au sort des numéros de dossard du slalom de dimanche au «Lenzerheidner iis Paradiis», la piste de
JANV JJA JANVIER ANV A NV N V IER ER R 2018 20 20 018 18 1 8
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TROIS COURSES POPULAIRES DE SKI DE FOND CÉLÈBRENT LEUR ANNIVERSAIRE
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La Swiss Loppet comprend les dix plus grandes compétitions populaires de ski de fond de Suisse. Les compétitions variées se déroulent de fin décembre à la mi-mars et se terminent en point d’orgue avec le Marathon de ski de l’En-
gadine. Dans cette série de compétitions, ce n’est pas le résultat, mais l’expérience qui prime. Cette année, trois courses célèbrent leur 50e anniversaire: la Course de ski de fond populaire de Rothenthurm, le Marathon de ski d’Ein-
siedeln et le Marathon de ski de l’Engadine. Une bonne occasion pour nous de passer ces trois manifestations à la loupe.
Course de ski de fond populaire de Rothenthurm, le 21 janvier 2018
La première édition de la plus ancienne course de ski de fond populaire, qui s’appelait à l’époque «Course de ski de fond populaire de Morgarten», a eu lieu en 1968. En fait, cet anniversaire important devrait déjà être passé, mais la course n’ayant pas été organisée en 2011, le jubilée sera fêté le 21 janvier 2018. C’est le club de gymnastique de Rothenthurm qui est l’initiateur de la Course de ski de fond populaire de Morgarten. Le 3 mars 1968, une centaine de passionnés de sport ont pris le départ de la compétition en technique classique organisée autour du Morgartenberg. L’équipe de traçage avait tracé la piste avec ses skis recouverts d’une peau. Les traceurs avaient imprimé à plusieurs reprises leurs empreintes dans la neige sur le parcours, afin d’offrir les
meilleures conditions possibles aux participants. Dès la troisième édition, le parcours a été déplacé dans la région du haut-marais de Rothenthurm et étoffé de pentes raides et de descentes abruptes sur le Kleinmorgartenberg. Dans la plaine, c’était alors une moto des neiges qui tirait le traceur de fabrication maison. À l’époque, s’il recommençait à neiger avant le départ, il fallait de nouveau mobiliser la moto des neiges et l’équipe de traçage. Il arrivait que les premiers fondeurs dépassent les ouvreurs et que le parcours approximatif leur soit communiqué oralement jusqu’à l’arrivée. Très vite, la course a gagné en popularité et le nombre de participants est monté en flèche en un rien de temps. À l’occasion de sa 19e édition, la manifestation de ski de fond a été rebaptisée «Course de ski de fond populaire de Rothenthurm». La même année, la course est entrée en ligne de compte pour le classement de la Swiss Loppet de la Fédération suisse de ski. Ces championnats des plus belles et des plus grandes courses de ski de fond populaire de Suisse ont généré un engouement supplémentaire. Ainsi, à peine un an plus tard, les organisateurs ont eu le plaisir d’accueillir 1050 participants. La course était proposée en technique libre, de sorte qu’à Rothenthurm, on pratiquait déjà le pas de Siitonen, l’ancêtre de la technique skating, de très bonne heure.
Le club de gymnastique a assuré l’organisation de la course pendant 40 ans. Aujourd’hui, le parcours de la Course de ski de fond populaire de Rothenthurm traverse le bucolique haut-marais sur une distance de plus de 22,5 kilomètres. Depuis 2012, c’est le ski-club du village qui organise la Course de ski de fond populaire de Rothenthurm. Avec une dénivellation de seulement quelques mètres, la course ne présente pas uniquement un attrait pour les fondeurs de haut niveau, mais aussi pour les fondeurs populaires. À l’occasion du jubilé, les sonneurs de cloches de Rothenthurm viendront, comme par le passé, encourager vigoureusement les fondeurs et les sons des cors des Alpes les stimuleront tout le long du parcours.
PHOTOS: LDD.
Marathon de ski d’Einsiedeln, les 10 et 11 février 2018
Ski de fond et Einsiedeln vont de pair depuis de nombreuses années en Suisse. Le village monastique avec son magnifique domaine de ski de fond offre une fantastique expérience sur plus de 100 km de pistes tracées. La course de l’«Einsiedler» organisée par le ski-club d’Einsiedeln est l’épreuve la plus riche en traditions
dans le cadre du classement de la Swiss Loppet de Swiss-Ski. Le rêve d’une candidature olympique zurichoise vers la fin des années 1960 a été le déclencheur de la propagation du ski de fond en tant que sport de loisirs. Le maire zurichois de l’époque Sigi Widmer est tombé sur des oreilles JANVIER 2018
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attentives à Einsiedeln et a contribué à lancer cette course en collaboration avec le ski-club. Portée par la popularisation du ski de fond et les succès des fondeurs suisses aux Jeux Olympiques et aux Championnats du monde, la haute vallée d’Einsiedeln est devenue le lieu prédestiné du ski de fond. Une course popu-
laire a propagé un peu plus cette idée. La première édition de cette course s’est déroulée dans le cadre des journées de ski d’Einsiedeln; la seconde édition a été organisée lors de son propre week-end déjà. Le week-end de courses des 10 et 11 février 2018 offrira quelques temps forts aux fondeurs ambitieux et amateurs, tels qu’une course classique et l’épreuve de l’Einsiedler Schafbock. Lors de cette dernière, les déguisements seront également pris en compte. Outre les compétitions, le musée du village d’Einsiedeln Chärnehus présentera l’histoire de la manifestation sous forme d’exposition interactive, du 20 janvier au 18 février 2018. Les évolutions de la course populaire, du parcours, du chronomètre ou de l’équipement seront quelquesuns des thèmes mis en lumière pendant l’exposition. Les athlètes de Special Olympics auront aussi l’occasion de fêter un anniversaire particulier. L’«Einsiedler» figure chaque année au calendrier des courses depuis 25 ans. Le ski-club Einsiedeln est particulièrement fier de pouvoir célébrer ces noces d’argent avec le plus grand mouvement sportif international pour les personnes en situation de handicap.
Marathon de ski de l’Engadine, le 11 mars 2018 L’idée d’organiser une plus grande course de ski de fond populaire en Engadine a été débattue plusieurs fois dans la seconde moitié des années 1960. On devinait déjà que le ski de fond fraîchement débarqué était promis à un grand avenir en tant que sport populaire. Mais personne n’avait pensé à l’époque que l’«Engadine» deviendrait la plus grande course de ski
Advertorial // Swisscom
Swisscom et les sports de neige suisses: l’histoire d’amour continue
Cela fait déjà 15 ans que Swisscom a rejoint la Fédération suisse de ski. Et pour Swisscom, l’aventure des sports de neige est loin d’être finie. Fin septembre, Swisscom et Swiss-Ski ont en effet annoncé la prolongation de leur partenariat. Swisscom réaffirme ainsi l’engagement qu’elle a pris envers les sports de neige suisses depuis de nombreuses années. Swiss46
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com restera donc le sponsor principal des équipes nationales et de tous les cadres Swiss-Ski dans les domaines alpin et nordique ainsi qu’en snowboard, en freestyle et en télémark jusqu’en 2022. Tom Rieder, responsable Live Experiences & Sponsoring, considère l’orientation à long terme de ce partenariat avec la Fédération suisse de ski «comme un signal important
et un investissement dans la marque Swisscom, surtout à une époque où la concurrence est de plus en plus féroce en termes de caractéristiques produits et de services. En outre, grâce aux sports de neige, nous touchons une vaste tranche de la population suisse, tous segments confondus.» Dans sa campagne d’hiver actuelle, Swisscom évoque l’histoire du
ski suisse pour démontrer que les choses ont bien changé. Les courses de ski sont devenues plus professionnelles, les équipements plus perfectionnés et les spectateurs peuvent suivre les courses en direct quels que soient l’heure et le lieu où ils se trouvent. Une chose reste toutefois immuable: les meilleurs moments se partagent dans le meilleur des réseaux.
PHOTO: SWISS -SKI
Unis pour les sports de neige suisses: grâce à la prolongation de leur contrat, Swisscom et Swiss-Ski continueront à évoluer côte à côte sur la piste jusqu’en 2022. La campagne lancée cette saison illustre la façon dont Swisscom utilise cet engagement pour activer des campagnes de marque.
Actif // Swiss Loppet
de fond de Suisse et mĂŞme la deuxième plus grande au monde. De l’idĂŠe Ă la rĂŠalisation, le chemin a ĂŠtĂŠ parsemĂŠ de diverses embĂťches. En mars 1969, 945 fondeuses et fondeurs se sont ďŹ nalement inscrits pour le premier Marathon de ski de l’Engadine, un nombre considĂŠrable et mĂŞme inattendu pour un dĂŠbut! Après la première ĂŠdition dĂŠjĂ , on a su tout de suite qu’il faudrait que cette manifestation devienne une tradition et
qu’elle pourrait compter les annÊes suivantes sur un nombre toujours plus important de participants. Mais même les plus optimistes n’auraient jamais imaginÊ à l’Êpoque que plus de 12 000 fondeuses et fondeurs prendraient un jour le dÊpart à Maloja. L’Engadine est devenue une manifestation sportive riche en traditions et le CO se rÊjouit dÊjà de pouvoir organiser sa 50e Êdition en 2018. La semaine de marathon dÊbutera le premier dimanche du mois de mars avec la course fÊminine et se poursuivra avec le sprint de la jeunesse mercredi après-midi. Un autre ÊlÊment important de cette semaine sera la course nocturne de l’Engadine le jeudi soir. Il s’agit d’une Êpreuve amicale à la lueur de la lune et des bougies, oÚ la joie et le plaisir d’être ensemble priment. Le sprint nocturne de vendredi soir, lors duquel des athlètes d’Êlite de classe mondiale et des talents de la relève grisons s’affronteront pour des places de podium, assurera le spectacle et le suspense. Le temps fort de la semaine de marathon aura lieu le dimanche avec le Marathon de ski de l’Engadine sur 42 km et le semi-marathon sur 21 km. La semaine de marathon s’achèvera avec la traditionnelle fête du
marathon dans l’aire d’arrivÊe, oÚ tous les participants, les spectateurs et les bÊnÊvoles se retrouveront une dernière fois.
LES CHIFFRES IMPRESSIONNANTS TÉMOIGNENT DE LA DIMENSION DE LA MANIFESTATION ĹĄ SHUVRQQHV HQYLURQ RQW IUDQFKL OD OLJQH GĹ–DUULYĂœH GHSXLV ĹĄ EXV VRQW HQ VHUYLFH ORUV GX PDUDWKRQ GH GLPDQFKH ĹĄ WUDLQV VSĂœFLDX[ VRQW RUJDQLVĂœV SDU OHV 5K% SRXU OHV YR\DJHV DOOHU HW UHWRXU GHV SDUWLFLSDQWV ĹĄ FDPLRQV VRQW QĂœFHVVDLUHV SRXU OH WUDQVSRUW GX PDWĂœULHO ĹĄ EĂœQĂœYROHV VRQW HPSOR\ĂœV ORUV GX 0DUDWKRQ GH VNL GH OĹ–(QJDGLQH 3RXU OH UDYLWDLOOHPHQW GHV FRXUHXUV LO IDXW ĹĄ UDWLRQV GĹ–,VRVWDU ĹĄ VDFKHWV GH WKĂœ ĹĄ FXEHV GH ERXLOORQ ĹĄ UDWLRQV GĹ–2YRPDOWLQH ĹĄ ERXWHLOOHV GĹ–HDX ĹĄ EDUUHV GĹ–,VRVWDU +LJK (QHUJ\ ĹĄ UDWLRQV GH FKRFRODW 2YRPDOWLQH ĹĄ OLWUHV GĹ–HDX SRXU OD SUĂœSDUDWLRQ GHV ERLVVRQV ĹĄ EDQDQHV 0$; +$9(/$$5
Advertorial // Skinnies
Protection solaire en montagne Il faut ajouter au rayonnement ultraviolet plus puissant le fait que la neige peut rÊÊchir les rayons UV jusqu’à 90 % et ainsi presque doubler leur intensitÊ. Il est donc nÊcessaire de disposer d’une bonne protection solaire.
Skinnies est la protection solaire idÊale pour les amateurs de sports de montagne. En effet, Skinnies pÊnètre immÊdiatement dans la peau et tient toute la journÊe. La transpiration n’Êlimine pas la crème et rien ne coule dans les yeux. La transparente Skinnies n’est pas grasse et ne laisse aucun rÊsidu sur les vêtements. La lotion ne gèle pas à basse tempÊrature, ce qui maintient une sensation agrÊable sur la peau. Et une noisette de crème suffit pour le visage, le cou et les oreilles. Comment la protection fonctionne-t-elle? Alors qu’une lotion solaire traditionnelle contient entre 50 et 70 % d’eau, Skinnies n’en contient pas du tout. Milena et Flavio ont dÊcouvert cette protection solaire rÊvolutionnaire lors de leur voyage en Australie et Nouvelle-ZÊlande. Nous avons testÊ le produit et il a suscitÊ notre enthousiasme dès le dÊpart. Nous avons très vite su que nous devions im-
porter Skinnies en Suisse. Les nombreuses rĂŠactions positives des clients nous conďŹ rment que cette dĂŠcision ĂŠtait la bonneÂť, racontent-ils. Skinnies ne contient ni parabène, ni parfum, ni conservateur, ni alcool. ÂŤC’est important car de plus en plus de clients font attention Ă ce qu’ils mettent sur leur peau, ce qui est d’ailleurs très bienÂť, expliquent Milena et Flavio avec conviction. Tandis que cette crème solaire bĂŠnĂŠďŹ cie d’une forte notoriĂŠtĂŠ en Australie et Nouvelle-ZĂŠlande et est
aussi recommandĂŠe par les offices de tourisme et par de cĂŠlèbres guides de montagne, la marque Skinnies est encore peu connue en Suisse. Skinnies existe en indices de protection 30 et 50 ainsi qu’en gel de beautĂŠ avec indice de protection 30 dans deux magniďŹ ques nuances de brun. Skinnies est disponible en ligne sur www.skinnies.ch ou dans des magasins spĂŠcialisĂŠs, magasins de sport et pharmacies sĂŠlectionnĂŠs.
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Advertorial // Raiffeisen
Le téléski du Schlösslihang fait
PEAU NEUVE Depuis près de 50 ans, le Schlösslihang de Saint-Gall a son remonte-pente. Grâce à une campagne de crowdfunding organisée par l'association des habitants à Bruggen, l'ancien «tire-fesses» devenu vétuste a pu être remplacé par un nouveau système plus confortable. A la grande joie des écoles aux alentours, elles peuvent continuer de s'adonner aux plaisirs de la neige sur cette piste de ski et de snowboard.
C'est sur le Schlösslihang que beaucoup d'enfants de Saint-Gall ont appris à skier.
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Le remonte-pente du SchlĂśsslihang, Ă l'ouest de la ville de Saint-Gall, devenu vĂŠtuste au ďŹ l du temps, devait ĂŞtre remplacĂŠ sans dĂŠlai, sous peine de dĂŠmolition. ÂŤIl nous fallait d'urgence un nouveau tĂŠlĂŠski, conforme aux dernières normes de sĂŠcuritĂŠÂť, explique Stevan Dronjak. C'est lui qui a lancĂŠ et menĂŠ Ă bien la campagne de collecte de fonds pour l'acquisition d'un nouveau remonte-pente. A l'origine du projet, on trouve l'association des habitants de Bruggen, Ă laquelle appartient aussi Stevan Dronjak. L'endroit oĂš se situe le tĂŠlĂŠski est dans la zone classĂŠe terrain d'agriculture et de sports, et appartient Ă la ville de Saint-Gall. La campagne de collecte de fonds lancĂŠe sur la plateforme de crowdfunding Raiffeisen (voir encadrĂŠ) a tout de suite suscitĂŠ l'enthousiasme, notamment parmi la population de Bruggen. Les initiateurs du projet affirment ne pas avoir eu d'ĂŠcho nĂŠgatif, s'opposant Ă l'idĂŠe de remplacer l'ancien tĂŠlĂŠski. Dans les discussions avec bon nombre d'habitants du coin, Stevan Dronjak a ressenti un vĂŠritable attachement Ă la tradition et un fort sentiment d'identiďŹ cation Ă cette piste. Il dit avoir ĂŠtĂŠ marquĂŠ surtout par ses rencontres avec les personnes âgĂŠes, qui ont vu leurs enfants faire les premières glisses – et chutes – Ă ski sur cette mĂŞme piste notamment. ÂŤCet hiver, ils pour-
La traditionnelle course de ski des enfants est un succès depuis des annÊes.
ront s'en donner Ă cĹ“ur joie, avec leurs petits-enfants!Âť, s'exclame Stevan Dronjak. La campagne doit sa rĂŠussite aux plus de 200 donateurs qui ont permis de rĂŠcolter près de ÄˆÄ€ĆąÄ€Ä€Ä€ĆŤ". * /ĆŤ!*ĆŤ-1!(-1!/ĆŤ semaines, le montant des dons allant de cinq Ă huit mille francs. La somme rĂŠunie a permis l'achat d'un nouveau tĂŠlĂŠski Ă perche, fabriquĂŠ par Borer Lift ÄŒĆŤHĆŤ % $0. $Ä‹ĆŤ !ĆŤ/5/0t)!ĆŤ permet d'embarquer facilement, et la cadence est modulable, ce qui adoucit le dĂŠpart et l'arrivĂŠe. Le dĂŠmantèlement de l'ancien remonte-pente, qui datait de 1970, s'est dĂŠjĂ effectuĂŠ avec l'aide des pompiers, de l'armĂŠe et des habitants du quartier. Le montage du nouvel ĂŠquipement s'est fait en un clin d'Ĺ“il: comme (!/ĆŤ,5(ÂŹ*!/ĆŤ,+12 %!*0ĆŤ.!/0!.ĆŤ en place, il n'a fallu que deux bonnes heures pour mettre tout en place!
Et les donateurs ne sont pas repartis les mains vides: en fonction du montant donnĂŠ, ils ont droit Ă un bon pour une saucisse-boisson, un laissezpasser saisonnier Ă prix rĂŠduit, une inscription sur la plaque des mĂŠcènes ou Ă une perche Ă leur nom! Stevan Dronjak a personnalisĂŠ la sienne, la numĂŠro 40 (la dernière de la sĂŠ.%!ÄŠÄŒĆŤ!*ĆŤ5ĆŤ" %/ *0ĆŤ#. 2!.ĆŤ(!ĆŤ*+)ĆŤ de ses enfants Alex, Boris et Julia. Mais il leur faudra probablement patienter encore un peu avant de pouvoir utiliser le nouveau tĂŠlĂŠski: en fonction des conditions mĂŠtĂŠo, le coup d'envoi sera sans doute pour janvier, estime Stevan Dronjak, en se fondant sur l'expĂŠrience faite les dernières annĂŠes et en tablant sur 10 Ă 14 jours d'exploitation. Evidemment, lui et les siens prĂŠfĂŠreraient 1*ĆŤ$%2!.ĆŤ#(+.%!14ĆŤ +))!ĆŤ%(ĆŤ5ĆŤ ĆŤ trois ans, lorsque le tĂŠlĂŠski a fonctionnĂŠ pendant 30 jours complets! La piste, près de
250 mètres de long et prÊparÊe à la machine, se prête au ski comme au snowboard. Un chalet de ski dotÊ d'un carnotzet confortable, ouvert les mercredis après-midi et les week-ends, veille au bien-être de tout le monde: les enfants du quartier, les Êcoliers de la primaire à Engelwies et les Êlèves du centre SchÜnau sont tous impatients de tester le nouveau tÊlÊski. Il ne reste plus qu'à espÊrer que l’or blanc sera au rendez-vous et abondant! Quel beau cadeau de NoÍl ce serait pour les enfants de Bruggen! Pius Schärli
Pour en savoir plus: www.evb-bruggen.ch/de/ angebote/skilift
DONNÉES TECHNIQUES DU NOUVEAU REMONTEPENTE Ä‘Ćł + t(!Ć?Ćł 1* % Ćł 0 .Ćł 2! Ćł ,!. $!ĆłHĆł.+* !((! Ä‘Ćł .% *0Ć?Ćł +.!.Ćł %"0Ćł Ć?Ćł Ć†Ć„Ć„ĆˆĆł % $0. $ Ä‘Ćł (0%01 !Ćł 1Ćł,%! Ć?ĆłĆŠĆŒĆƒĆł)t0.!/Ćł d'altitude Ä‘Ćł (0%01 !Ćł 1Ćł/+))!0Ć?Ćł Ć‹Ć†ĆƒĆł)t0.!/Ćł Ƣ (0%01 ! Ä‘Ćł +*#1!1.Ćł !Ćł( Ćł.!)+*0h!Ć?Ćł Ć„ĆŠĆ‹Ćł)t0.!/ Ä‘Ćł !*0!Ć?ĆłĆ„Ć…Ä˘Ć„Ć‰ĆąĆ Ä‘Ćł , %0hĆ?ĆłĆˆĆƒĆƒĆłHĆł) 4ĆŽĆł Ć‹Ć…ĆƒĆł,!./+**!/Ćł, .Ćł$!1.! Ä‘Ćł 1%// * !Ćł 1Ćł)+0!1.Ć?ƳƄƄƳ' Ćł Ĩ +1. *0Ćłh +(+#%-1!ÄŠĆł
PHOTOS: LDD.
RAIFFEISEN ENCOURAGE LES HÉROS DU QUOTIDIEN La plateforme de ďŹ nancement participatif ÂŤheroslocaux.chÂť de Raiffeisen a dĂŠjĂ permis de ďŹ nancer plus d'une centaine de projets dans toute la Suisse. Le ÂŤcrowdfundingÂť encourage l'ÂŤhĂŠroĂŻsmeÂť quotidien – l'engagement de tout un chacun pour le bien commun en Suisse. Particuliers, organismes ou associations, initiatives locales, rĂŠgionales ou nationales: ,.t/ĆŤ !ĆŤÄ‰Ä€ĆąĹŒĆŤ !/ĆŤ,.+&!0/ĆŤ, //h/ĆŤHĆŤ
la phase de ďŹ nancement ont ĂŠtĂŠ menĂŠs Ă bien. Depuis juillet 2016, les Banques Raiffeisen encouragent les projets d'utilitĂŠ publique grâce Ă heroslocaux.ch. Au total, bien plus d'un million de francs ont dĂŠjĂ ĂŠtĂŠ rĂŠcoltĂŠs via ce portail de dons gratuit en faveur de projets (+ 14Ä‹ĆŤ */ĆŤ0+10ĆŤ(!ĆŤ, 5/ÄŒĆŤ,(1/ĆŤ !ĆŤ cent projets de toute sorte ont ainsi pu ĂŞtre ďŹ nancĂŠs – sport,
culture, art, jeunesse‌ de l'ĂŠclairage d'une piste de ski au lac Noir aux tenues des athlètes /1%//!/ĆŤ 14ĆŤ ,! % (ĆŤ (5),% /ĆŤ +.( ĆŤ %*0!.ĆŤ )!/ÄŒĆŤ!*ĆŤ, // *0ĆŤ par un tremplin de ski pour le SC Obersaxen. La plateforme de crowdfunding heroslocaux.ch est mise Ă disposition gratuitement par Raiffeisen. Les initiateurs et les donateurs n'ont pas de frais Ă
dĂŠbourser. Les dons sont reversĂŠs en totalitĂŠ aux projets. Pour en savoir plus et dĂŠcouvrir les dĂŠtails des projets en cours, rendez-vous Ă la page: www.heroslocaux.ch.
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Advertorial // Raiffeisen
Interview de Stevan Dronjak
Des bénévoles aident au montage du remonte-pente.
Etes-vous satisfait du résultat du projet de crowdfunding? Nous sommes très satisfaits. Le résultat a largement dépassé nos attentes. C'est une surprise, d'autant que notre objectif de financement de CHF 65 000 était assez élevé, sachant qu'un téléski n'offre aucune garantie de rendement. Le succès du projet nous rend donc encore plus heureux. Quel a été pour toi l'élément décisif pour le succès de votre campagne? Nous sommes parvenus à susciter des émotions et des souvenirs au travers du projet chez les personnes qui ont utilisé le téléski pendant leur jeunesse. Le fait de maintenir une tradition et de l'ouvrir à la génération actuelle a été un élément majeur dans les décisions de dons. La communication constante tout au long du projet a également joué un rôle important. Nous avons abordé le thème aussi souvent que possible et incité les gens à donner, que ce soit au travers d'articles dans le journal, via les réseaux sociaux 50
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comme Facebook, ou encore à l'occasion des fêtes de quartier. En outre, le téléski permet à notre quartier de rester attractif et occupe la jeunesse. Ce téléski aurait-il quand même vu le jour sans le crowdfunding? Très certainement. J'aurais initié une campagne de dons même sans le crowdfunding. Elle aurait été cependant plus laborieuse et aurait demandé beaucoup plus de travail. Nous aurions dû trouver et contacter nous-mêmes des soutiens potentiels. De même, la recherche de parrains capables de financer des montants importants aurait été plus difficile. Grâce au crowdfunding, il suffit d'envoyer le lien vers le projet et d'inviter à effectuer un don. Quels sont pour toi les avantages du crowdfunding? Il permet de conserver en permanence un aperçu sur l'état d'avancement du projet, car tous les dons y sont regroupés. La charge administrative est aussi bien moins contraignante que lors des actions
classiques de collecte de fonds, comme par exemple un baromètre des dons au sein du quartier. En outre, les obstacles liés au début du projet ont été moins élevés. Et dans le cas d'un abandon du projet, les charges restent minimes car aucun franc n'a encore été viré. Le crowdfunding garantit ainsi que l'argent arrive dans tous les cas au bon endroit. Comment as-tu vécu cette période de campagne? Ce fut une période passionnante. Dès le coup d'envoi, le projet a fait le buzz et nombreux ont été les médias ou les personnes à me contacter. Puis l'intérêt général est quelque peu retombé. Enfin, juste avant l'échéance finale, nous avons connu un nouvel élan qui nous a surtout permis d'étendre notre présence dans les médias. Il faut dire également que nous n'avons recueilli aucun retour négatif. Que ferais-tu différemment lors du prochain projet de crowdfunding? Je pense que je ferais beaucoup de choses à l'identique.
Je passerais cependant plus de temps dans la création de vidéos sur le projet, car il s'agit là d'un facteur de réussite central pour un projet de crowdfunding. Par contre, je choisirais à coup sûr d'utiliser de nouveau la plateforme heroslocaux.ch.
đƫ Age: 44 ans đƫ État civil: marié avec Kathrin đƫ Enfants: Alexander (9 ans), Boris (8 ans), Julia (2½ ans), enthousiasmés par le sport (hockey sur glace, ski, football) đƫ Animaux domestiques: 6 poules, 2 lapins đƫ Hobby: sport (basket, ski, bike, football, hockey sur glace), griller, bonne nourriture et cigares đƫ Profession: spécialiste «Web Application Security IT» Raiffeisen Suisse
Actif // Ski-Club de Mümliswil
LE SKI-CLUB DE MÜMLISWIL FÊTE
ses trois fois 25 ans et a le vent en poupe L’année de son jubilé n’aurait pu mieux démarrer pour le Ski-Club de Mümliswil: fin janvier, les conditions d’enneigement étaient en effet tellement bonnes que les championnats du Guldental ont pu avoir lieu. 60 participantes et participants se sont mesurés à ski ou à snowboard. Cette compétition s’est déroulée près du téléski de Sebleten, propriété du club, qui est devenu à cette occasion le théâtre d’une petite fête villageoise.
Vainqueur au légendaire Holmenkollen: le sauteur à ski de Mümliswil Hans Schmid.
L
e téléski existe depuis plus de 50 ans et n’a cessé de se moderniser, de sorte qu’aujourd’hui encore il répond plus que largement aux exigences, pourtant élevées. En cas de mauvais temps, un refuge y offre aux fans de neige protection, repas et boissons. «Nous pouvons ainsi donner la possibilité aux jeunes
et moins jeunes de pratiquer leur hobby à proximité immédiate du village», explique le président Karl Kohler. Naturellement, l’exploitation d’un remonte-pente en période d’enneigement limité comporte un certain risque: «Pour pouvoir nous maintenir à flot, il faut que nous puissions ouvrir un hiver sur deux», poursuit-il. Vers une association familiale Au siècle dernier, le Ski-Club de Mümliswil participait à toutes sortes de compétitions, avec un certain succès (cf. encadré). Par la suite, il s’est pourtant progressivement transformé en association familiale. «Nous privilégions les événements conviviaux, ce qui explique pourquoi nous avons réussi jusqu’à présent à préserver l’intérêt des membres pour le club», ajoute Karl Kohler à ce propos. Des randonnées sont également au programme, telles que des excursions d’une journée à destination de domaines skiables bien connus (Sörenberg, Hasliberg, Adelboden, Stoos, Melchsee-Frutt, etc.), ou la descente nocturne du Balmberg. Une attention particulière est accordée à la génération montante. Un weekend de ski sur le Bettleberg (Lenk) et un camp de ski d’une semaine sur la Grimmialp bénéficient du généreux soutien financier de l’association. Une bonne fondue, les travaux effectués collectivement au téléski du Sebleten et une randonnée d’automne renforcent en outre la cohésion. Solidement ancré Le Ski-Club est solidement ancré dans le village. Il est régulièrement représenté à la foire
commerciale, où il régale les visiteurs de pizzas. Mais il est toujours prêt à donner un coup de main, lorsque l’occasion se présente, par exemple lors de manifestations d’envergure telles que la Fête cantonale de gymnastique de Balstahl, en 2012. Il ne faut pas oublier par ailleurs que le Ski-Club de Mümliswil est à l’origine de la course du Passwang, il y a de cela plus de 20 ans. Il s’est chargé lui-même de son organisation durant les seize premières années. La course fait désormais partie du JuraTop-Tour, et sa notoriété dépasse les frontières régionales. Elle est à présent organisée par la Société de gymnastique. Les jeux du Guldental Bien entendu, le jubilé a également été célébré en bonne et due forme lors des «Jeux du Guldental» des 8 et 9 septembre dernier. Au programme figuraient des jeux et des divertissements pour les familles et les groupes, de même qu’une cérémonie officielle, des délices culinaires et une animation musicale. D’autre part, une exposition présentait l’histoire de l’association. Le Ski-Club de Mümliswil compte actuellement 70 membres, dont 50 actifs. «Nous disposons également d’une assise financière saine», commente Karl Kohler. Cela s’avère indispensable, car le téléski requiert des travaux d’entretien réguliers. C’est ainsi qu’un nouveau dispositif de commande doit prochainement être installé, qui permettra au ski-club d’obtenir le permis d’exploitation pour les années à venir. A ND R E W EY E RMA N N
PHOTO: LDD.
QUELQUES PRÉCISIONS HISTORIQUES L’histoire du Ski-Club de Mümliswil a débuté en 1942, en pleine deuxième guerre mondiale. Modeste et paisible îlot de tranquillité en Europe, la Suisse se voyait menacée de toutes parts par les effroyables événements de l’époque. En créant ce club, les pères fondateurs apportèrent une contribution essentielle à la cohésion alors primordiale. Ce n’est qu’après la guerre que le Ski-Club de Mümliswil a pu véritablement prendre son essor. Afin de communiquer à la population le goût du ski, des cours furent proposés dans le Guldental. Le saut à ski s’est rapidement profilé comme discipline prépondérante dans l'association. C’est à l’initiative de Max Walter senior, et sous sa houlette, que le «trem-
plin d’hiver» fut construit. Pendant des années, cette installation demeura un lieu de rencontre clé pour les sauteurs à ski de la région. Un concours de saut à ski nocturne fut même organisé chaque hiver sur ce tremplin, auquel prenaient part des compétiteurs des pays voisins. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un vestige délabré, et depuis longtemps la nature a repris ses droits dans cette zone. Les habitants de Reckenkien ont bâti année après année leur «tremplin verni». C'est là que Hans Schmid, futur athlète de niveau mondial et membre d’honneur du club, a fait ses débuts. Outre sa participation aux Jeux olympiques d’hiver de Sapporo au Japon, sa victoire à Holmenkollen figure parmi ses
succès les plus remarquables. Pourtant opposé à une concurrence remarquable, Hans Schmid a été cinq fois champion de Suisse et a terminé deux fois au quatrième rang lors de la Tournée des quatre tremplins. D’autres membres du club ont réussi à intégrer le cadre national en ski de fond. En ski alpin également, des citoyens de Mümliswil ont régulièrement obtenu d’excellents résultats. Ainsi, Bruno Albani a fait partie du cadre national. Il a remporté un slalom géant FIS dans la Sierra Nevada. Il convient de mentionner également Felix Walter, Alex Häfeli, Willy Albani, Gustav Jeker et Robert Büttler, qui ont durant des années marqué de leur empreinte les championnats de la NSV.
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Service // Tourisme
L’«OFFRE CHOC» DE SAAS FEE MONTRE LA VOIE «Bataille des prix à la montagne», titre «hotel revue» dans son édition du 2 novembre en écrivant: «Cela va faire le bonheur des skieurs. Les domaines skiables suisses offrent un large éventail de réductions et promotions pour cet hiver. L’élément déclencheur: l’offre choc de Saas Fee il y a un an.»
L
es concurrents n’ont pas vraiment sauté de joie lorsque Saas Fee a attiré les amateurs de glisse avec un abonnement de saison au prix exceptionnel il y a exactement un an. L’objectif de 100 000 abonnements vendus n’a certes pas été atteint, mais le résultat fut néanmoins très performant avec quelque 80 000 forfaits saison écoulés. Etait-ce un gag marketing unique et plutôt réussi? Et comment réagit la concurrence? Nous avons la réponse à cette dernière
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question. La saison à venir va vraiment faire la joie des skieurs – notamment 21 stations de ski suisses qui ont élaboré des offres fabuleuses – du nord au sud et de l’ouest à l’est du pays. Exemple: l’Oberland bernois avec son forfait «Top4». Pour 666 francs, les adultes dévalent les pistes d Adelboden-Lenk, Gstaad, de la Jungfrau Ski Region et de Meiringen-Hasliberg. Baisse des prix dans les hôtels suisses Faire du ski en Suisse est aussi devenu moins cher pour les étrangers. Grâce à la hausse du cours de l’euro, les visiteurs étrangers paient 6,5% de moins pour un forfait de ski. Les prix des nuits d’hôtel ont connu le même mouvement de baisse, d’autant que l’hôtellerie a de toute façon sensiblement diminué ses prix, de 6% en comparaison avec 2008 selon Suisse Tourisme, lorsque débuta la surévaluation du franc. Mais cela ne deviendra intéressant que quand les hôteliers intégreront des avantages supplémentaires tels que des cartes journa-
lières pour les remontées mécaniques. Chez nous, les tarifs des nuitées sont toujours à la limite supérieure, surtout dans les domaines skiables célèbres. Majoration des prix en Autriche Notre voisin à l’est attache depuis des années une grande importance aux infrastructures et investit chaque saison des sommes considérables dans les installations de transport existantes ou dans de nouvelles infrastructures. Pour la saison 2017/2018, les prix des forfaits de ski sont en hausse – de 2 à 5,9% en moyenne. La plus forte augmentation est le fait de Sölden (de 5,9% pour le forfait six jours qui coûte maintenant 285 euros). Mais les prix des forfaits six jours en Autriche sont plutôt modérés. On paie ainsi son «Zillertaler Superskipass» 249 euros, et 239,50 euros pour celui du domaine SkiWelt Wilder Kaiser-Brixental. J O S E PH WE I BE L ( CO L L A B O RAT I O N R É D ACT I O NNE L L E : S I N J A G RÄ P PI )
Service // Tourisme
SUISSE ROMANDE
VALAIS
SUISSE ROMANDE Magic Pass: abonnement de saison pour 25 domaines skiables à partir de 359 francs ou 249 pour les enfants (prix lors du lancement en avril). Actuellement, le Magic Pass coûte 1299 francs pour les adultes ou 799 pour les enfants. magicpass.ch
PORTES DU SOLEIL Border Pass: forfait saison du domaine Portes du Soleil pour enfants et jeunes jusqu’à 26 ans à 400 francs, avec en plus un forfait enfant (jusqu’à 10 ans) gratuit pour chaque abonnement adulte acheté (800 francs) ainsi que cinq bons d’achat pour des cartes journalières dans d’autres stations valaisannes. www.portesdusoleil.com/hiver.html
PHOTOS: REMONTÉES M ÉCANIQUES SUISSES
LES 4 VALLÉES Mont4Card: les moins de 25 ans déboursent 400 francs au lieu de 1402 francs pour l’abonnement annuel dans le domaine des 4 Vallées. L’offre est valable jusqu’au 30 novembre et comprend des forfaits gratuits pour des stations de ski partenaires en Suisse et à l’étranger. De plus, les détenteurs d’un abonnement de saison ou annuel qui parrainent un nouvel abonné bénéficient de 40% de réduction sur le renouvellement de leur abonnement. Le filleul obtient lui aussi ce rabais. mont4card.ch GSTAAD / LES DIABLERETS Abo Glacier 3000: abonnement de saison du domaine Glacier 3000 pour 300 francs. Les enfants (jusqu’à 16 ans) paient 150 francs. Offre valable jusqu’au 15 novembre. Réductions sur les abonnements de stations partenaires. glacier3000.ch
BLATTEN-BELALP Forfait famille: abonnement hivernal du domaine skiable Blatten-Belalp pour toute la famille (deux adultes et leurs enfants jusqu’à 16 ans) à 999 francs. Bien que l’objectif de 999 abonnements vendus avant le 31 octobre n’ait pas été tout à fait atteint, la promotion a été mise en place. En outre, le domaine propose depuis l’hiver dernier des cartes journalières dépendant des conditions météo (jusqu’à 50% de réduction). belalp.ch/familien.php ZERMATT On charge des points sur l’Easy SkiCard, débités ensuite à chaque utilisation des remontées mécaniques. Le skieur ne paie que ce qu’il utilise. La carte horaire (85 francs) permet de skier le matin sur une durée limitée: s’il restitue le forfait au bout d’une, deux ou trois heures, l’acheteur est remboursé de 30, 20 ou 15 francs. Cette possibilité ne vaut plus après 11 h 30. Avec la Wolli Card, les enfants (jusqu’à 9 ans) qui accompagnent un adulte détenteur d’un forfait pour plusieurs jours skient gratuitement et bénéficient de bonus supplémentaires. matterhornparadise.ch
ALETSCH ARENA «Schgi fer frii»: du 8 décembre au 14 avril, les enfants (jusqu’à 20 ans) ont l’accès gratuit à l’ensemble des installations de l’Aletsch Arena tous les samedis, cours et équipement de ski inclus. Coopération: les possesseurs d’un forfait saison Aletsch Arena peuvent skier gratuitement cinq jours dans chacune des stations 4 Vallées, Portes du Soleil et San Domenico (I). aletscharena.ch/samstag-ski aletscharnea.ch/skipass SAAS FEE WinterCard: abonnement saison à 233 francs valable à Saas Fee, Saas Almagell, Saas Grund et Saas Balen. La WinterCard Gold à 333 francs comprend des prestations et réductions supplémentaires. Offre valable jusqu’au 17 décembre. saas-fee.ch/wintercard
OBERLAND BERNOIS Forfait Top4: forfait saison pour 666 kilomètres de pistes à 666 francs (adultes), 499 francs (jeunes) ou 333 francs (enfants). Valable dans les stations Adelboden-Lenk, Gstaad, Jungfrau Ski Region et Meiringen-Hasliberg. La promotion comprend 33% de remise dans les hôtels participants ainsi qu’un rabais sur certaines offres partenaires. Valable jusqu’au 15 décembre. top4.ski
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GRISONS
STOOS Forfait famille «Steilpass»: forfait saison à 540 francs pour le domaine de Stoos. Valable pour un adulte et tous ses enfants jusqu’à 16 ans. A acheter avant le 30 novembre. familiensteilpass.ch
ANDERMATT SEDRUN Cartes journalières à prix flexibles: en collaboration avec Ticketcorner, la station Skiarena Andermatt Sedrun instaure à partir de cet hiver des cartes journalières «flexibles». Le prix du forfait journée dépendra à l’avenir de facteurs tels que la saison, le jour de la semaine, la date d’achat ou la météo. De plus, en janvier, il y aura dix jours de semaine pour lesquels la carte journalière sera au prix forfaitaire de seulement dix francs. skiarena.ch
ENGELBERG Forfaits «anniversaire»:à l’occasion du 75e anniversaire des remontées mécaniques de Klostermatte, la station Brunni offre des promotions sur les abonnements de saison. Les enfants (jusqu’à 15 ans) paient 75 francs, les jeunes (jusqu’à 19 ans) 175 francs et les adultes 275 francs. brunni.ch ENGELBERG-TITLIS Garantie de remboursement: la station promet de rembourser les frais pour la nuitée et le forfait de ski si vous ne pouvez pas descendre de piste du domaine Engelberg-Titlis entre le 18 novembre 2017 et le 27 mai 2018 en raison du manque de neige. engelberg.ch/lockerbleiben ELM Abonnement saison famille: les remontées mécaniques d’Elm lancent un abonnement de saison pour les familles à 1440 francs. Valable pour deux adultes et leurs enfants jusqu’à 20 ans. Le forfait existe pour un adulte et deux enfants maximum à 930 francs. sportbahnenelm.ch
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SPLÜGEN Forfait «tous autochtones»: tous les visiteurs de la région de sports d’hiver Splügen Tambo paieront à partir de cet hiver le forfait saison au même prix que les résidents (adultes: 390 francs). Les enfants (jusqu’à 12 ans) skieront désormais gratuitement. Autre nouveauté: des forfaits «mauvais temps» ainsi qu’un week-end pour s’essayer au ski (du 8 au 10 décembre) gratuit pour tous. spluegen.ch/tarife SAVOGNIN Prévente cartes journalières: 66% de rabais sur les cartes journalières du domaine de Savognin pour dix jours choisis. Les prix vont de 9 fr. 90 à 19 fr. 40. La date limite de commande est le 31 octobre. savogninbergbahnen-vorverkauf.ch/ tageskarten.html AROSA LENZERHEIDE «First Minute Deal»: plus on achète tôt son forfait pour le domaine de sports d’hiver Arosa Lenzerheide dans la boutique en ligne, moins on paie. Les réductions varient selon le jour de la semaine ou la saison et sont contingentées. Forfaits disponibles à partir du 13 novembre. arosabergbahnen.om/rates/ticketshop.ch
DAVOS KLOSTERS «Topcard» famille: les familles en possession d’une Topcard (2700 francs actuellement) peuvent acheter en plus pour chaque enfant adulte de maximum 35 ans un abonnement annuel à 250 francs. L’offre est valable dans les domaines skiables de Davos Klosters (sans Schatzalp), Flims Laax Falera ainsi que Silvretta Arena Ischgl/Samnaun. En novembre et décembre, bénéficiez de jusqu’à 30% de réduction sur les cartes journalières. topcard.info davos.ch/winter/berge/tarife-tickets COIRE Abonnement annuel «Uffa!»: à partir de 249 francs pour la station Brambrüesch. L’offre ne s’adresse qu’aux résidents. La promotion n’est mise en place que si elle suscite 1111 commandes d’ici le 30 nov. uffa.ch BRIGELS Abonnement annuel à prix réduit: celui ou celle qui a réservé un abonnement annuel aux Remontées mécaniques de Brigels avant le 31 mai l’a obtenu pour 490 francs au lieu de 715. L’offre était liée à un nombre de forfaits vendus d’au moins 2000, nombre qui a été dépassé. brigels-bergbahnen.ch
SUISSE ORIENTALE BAD RAGAZ / WANGS Cartes journalières suivant les conditions météo: selon les prévisions météo, il y aura jusqu’à 50% de rabais sur les cartes journalières du domaine skiable de Pizol. Plus les prévisions météo de SRF seront défavorables, plus le prix du forfait journée baissera. Les forfaits peuvent être achetés au plus tôt sept jours à l’avance. Cette offre existe depuis l’hiver dernier. tipo.ch/pizol
( ORIGINE: H OT EL REVUE)
SUISSE CENTRALE
Service // Tourisme
Ici, vos rêves de poudreuse deviennent realité.
Trente forfaits à prix réduit Pour la saison hivernale à venir, la Skicard crée de nouveau une plus-value pour les membres Swiss-Ski en offrant 20 % de rabais pour trente stations de ski suisses.
francs. L’ensemble du set a donc une valeur de 112 francs. L’action est limitée à 200 sets.
S
Mode d’emploi de la Skicard: s Commandez la Skicard pour 6 francs s !CHETEZ DES FORFAITS DE SKI EN LIGNE OU avec votre smartphone pour 70 stations suisses s 0ASSEZ DIRECTEMENT LE TOURNIQUET SANS faire la queue au guichet s 6OTRE 3KICARD PERSONNELLE EST R£UTILISABLE en tout temps, pas de restitution possible s 20 % de rabais sur les forfaits à la journée de trente domaines skiables (seulement en ligne)
eule condition: la Skicard à six francs est réservée aux membres de Swiss-Ski. Vous pouvez la commander en ligne sur www. swiss-ski.ch, et charger dessus non seulement les forfaits des trente stations avec rabais, mais aussi des forfaits pour quarante autres stations. Vous pouvez en outre bénéficier actuellement d’une promotion pour un set de bons d’achat d’une valeur de 84 francs. Il comprend deux Skicards et un bon d’achat pour la boutique en ligne d’une valeur de 100
S I NJ A G R Ä P PI
LES TRE NTE DOMAINES SKIABLES Suisse romande š $XFXQ Valais š 6DDV *UXQG š /RÛFKH OHV %DLQV $OELQHQ 7RUUHQW
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Oberland bernois š (OVLJHQ 0HWVFK š :LULHKRUQ 'LHPWLJWDO š 0HLULQJHQ +DVOLEHUJ š 7VFKHQWHQ $OS š (QJVWOLJHQDOS š /DXFKHUQDOS
Suisse centrale š $QGHUPDWW š 6ąUHQEHUJ š 0HOFKVHH )UXWW š .OHZHQDOS 6WRFNKĞWWH š 6WRRV š 5LJL š 6DWWHO +RFKVWXFNOL š %UDXQZDOG š (OP š %UXQQL (QJHOEHUJ
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Et bienJANVIER d’autres encore!55 2018 SNOWACTIVE Randy Lincks | Last Frontier Heli
La Voix Romande. RSF-GSFR: 40 ans de génération ski de fond
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in octobre dernier, au Grand Hôtel des Rasses, magie du ski nordique en forme de commémoration! Pour l’occasion, Romandie ski de fond (RSF) et le Groupement des skieurs de fond des Rasses (GSFR) soufflaient chacun 40 bougies. Ambiance sympa. Discours et soleil de circonstance. Visuellement, dans un écrin de belle facture, style salle rétro, vernissage de l’exposition concoctée par Laurent Donzé. Collectionneur, fondeur, président de RSF, il a partiellement résumé l’«Histoire du ski de fond» par le texte et l’image. Démontrant que la discipline, synonyme d’opération pleinair, a gagné ses galons au fil de l’évolution d’un matériel toujours plus pointu. C’est comme ça! En Suisse romande, il aura fallu quatre décennies pour que le ski de fond structuré, populaire, offre une palette d’activités capables de transformer les topographies nordiques en terrains de jeu. Au début, ils étaient une poignée. Bardés d’un savoir mâtiné de bon sens, d’un enthousiasme communicatif, des précurseurs ont imaginé l’avenir. Proposant, en conquistadors, de nouvelles pages à écrire. Rarement en panne d’imagination, l’action en guise de bannière, des hommes, mais également des femmes, ont enchaîné les réalisations. A une époque où l’athlète d’exception qu’est Dario Cologna, né dans le Val Müster le 11 mars 1986, ne défrayait pas encore la chronique, on forgeait déjà les clés de l’évasion dans nos agrestes contrées. Des centres rustiques, mais sympas, ont alors permis de glisser rapidement vers le futur. Souvent en solistes, cramponnés au guidon de leur motoneige, tractant un traceur, des visionnaires ont ouvert la voie avec des méthodes à l’ancienne. En outre, pour éviter de tourner en rond lorsque la démocratisation a boosté le ski de
Aldo H. Rustichelli est un fin connaisseur du monde du ski, notamment en Suisse romande. Durant de nombreuses années, il a enrichi l’édition francophone de Snowactive (et auparavant de «Ski») d’articles sur la Romandie en général, sur le Valais francophone, le Jura neuchâtelois et le Jura bernois. Sous le titre «Voix de la Romandie», Aldo H. Rustichelli rédigera dans chaque numéro de notre magazine une chronique relative à la Suisse romande.
fond, de nouveaux baroudeurs ont pris le relais. La très efficace Communauté romande pour le ski nordique (CRSN), fondée en 1978, a été rebaptisée Romandie ski de fond (RSF) en 1996. Par la volonté d’acteurs cultivant la qualité, aux idées novatrices, branchés budgets réalités, l’association compte aujourd’hui 43 Centres nordiques. De la Vallée de Joux aux Diablerets, en glissant par le col des Mosses, La Vue-des-Alpes, Les Franches-Montagnes, SteCroix-Les Rasses ... pour en savoir plus tapez: www.skidefond.ch. Le site est somptueux. Aux Rasses encore, retrouvailles programmées avec Hugues Gander. Qui s’est fait un devoir, sinon un plaisir, en tant que président du GSFR, de ventiler une poignée de clichés du genre comment avons-nous occupé nos quarante dernières années! Clichés dont la malle aux souvenirs du Groupement regorge. Evo-
quant un passé riche en champions régionaux. Ainsi que des projets en gestation sur le site voisin des Cluds. Soit, en trois points: un nouveau centre pour se sentir à la maison. Un tracé éclairé et, opération survie pour une région qui véhicule le ski nordique dans ses chromosomes, un enneigement artificiel destiné à une piste d’entraînement. Le domaine alpin de Ste-Croix-Les Rasses (neuf installations), pour sa part, fait déjà donner le canon si nécessaire. Financièrement parlant, coup de marketing, un abonnement à 99 fr. est proposé cette saison. En promo, «T’es royé» est devenu réalité! Alors que la formule essaime en Suisse depuis l’opération trésorerie lancée avec succès par Saas Fee! Une manière élégante de faire fonctionner le tiroir-caisse tout en relançant les sports de neige. Cela dit, entre la poire et le fromage, Laurent Donzé ne s’est pas fait faute de relever que RSF pratique ce système depuis au moins quarante ans. En proposant des cartes d’accès aux domaines ski de fond à tarif unique. En fonction du secteur choisi. Exemple, une carte estampillée Suisse revient à 140 fr. Celle de la Chaine du Jura suisse 80 fr. La carte hebdomadaire 40 fr. et la journalière 12 fr. Si l’on sait que le prix d’une dameuse varie entre 30 000 et 200 000 francs, et que l’heure de traçage coûte quelque 1500 fr., les prix pratiqués tiennent carrément de l’obole! En baisser de rideau, d’expérience, on sait que les 43 Centres nordiques de Romandie ski de fond se caractérisent par des tracés de qualité en classique et en skating. Finalement, avec le franc en perte de vitesse, les signaux devraient passer au vert. Reste juste à travailler le sourire, pour remplir un vide, afin d’accueillir chaleureusement les hôtes! Sourire qui semble être labellisé au Grand Hôtel des Rasses!
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Service // Tourisme
Un enneigement sûr – pour sûr! Depuis la saison hivernale 2012/2013, les skieurs appenzellois bénéficient de pistes de ski enneigées en permanence au téléski de Horn. Ce coup de génie a réussi grâce à quelques enthousiastes et à la population qui a soutenu le projet dès le départ.
L
e championnat de la Fédération de ski de Suisse orientale (Ostschweizer Skiverband) en combiné alpin et nordique, ou les championnats des clubs suisses avec les frères Forrer de Wildhaus eurent un grand écho. L’apogée fut atteint lorsque Sonja Nef connut ses grandes victoires en Coupe du monde et aux Championnats du monde de ski alpin.
Il y a cinq ans: les débuts L’invitation à la cérémonie d’inauguration à Schwende fut fixée au samedi 10 novembre 2012. Mais de vastes travaux préliminaires eurent lieu avant même de pouvoir se lancer concrètement dans le projet. Plus de 1000 membres de sociétés coopératives, 130 sponsors, clubs de ski, écoles, districts et le canton assurèrent son financement. Plus de 1,56 million de francs furent réunis. Les vingt et un personnes de l’équipe réalisatrice débutèrent fin de 2008; en 2012 fut fondée une société coopérative avec un conseil d’administration. Une dynamique exemplaire, mais qui exigeait une implication personnelle intense. «Par moments, nous avons sacrifié presque chaque soirée de libre», dit Niklaus Fritsche avec Roman Hänggi, un des initiateurs. Mais cela en a valu la peine. Aujourd’hui, six ans après, la coopérative s’est muée en petite entreprise de vingt-cinq employés à temps partiel ou complet. L’école de sports de neige Schwende est dirigée depuis 1996 par l’ancienne skieuse Susanne Kölberer. D’année en année, sa fréquentation augmente. Depuis le démarrage de l’enneigement artificiel, le nombre de cours a doublé. La directrice de l’école de ski fait l’éloge du damage des pistes du domaine de l’école de ski. Les cours sont plus faciles à planifier et grâce au «tapis magique» et au bistrot original
«Höttli», l’école a une image plus professionnelle. Les différentes manifestations attirent le public sur les pistes. Des concepts qui ont fait effet Pour la saison hivernale à venir, ce sont quelque 17 événements qui sont inscrits au calendrier, de mi-décembre jusqu’au dernier jour de la saison, le lundi de Pâques: courses à skis pour enfants, plusieurs compétitions de la FIS, cours d’entraînement ou slaloms nocturnes pour tout un chacun. Quand on jette un regard rétroactif, les concepts élaborés ont vraiment eu l’effet escompté. En matière de communication, on a attaché de l’importance au fait d’informer la population de manière complète et transparente. Les assemblées générales de tous les clubs de ski ont été bien fréquentées. Partout, les besoins exprimés par la population et en particulier la demande d’offre de loisirs pour la jeunesse furent reconnus. On le vit aussi au résultat de la recherche de financement. La Banque cantonale et les stations de ski Arosa-Lenzerheide et TitlisEngelberg ont parrainé le projet. Depuis, le domaine a constamment évolué. Certes, les pistes sont à l’ombre. Mais on ne peut pas dire que la station vive dans l’ombre des autres. La relève s’empare des clubs de ski. Selon des estimations optimistes, un habitant d’Appenzell sur dix est membre d’un ski-club. Un chiffre qui fait rêver l’organisation faîtière Swiss-Ski. On n’ose pas imaginer ce que cela donnerait à l’échelle de la Suisse! Un pays de cocagne du ski aux perspectives inouïes. HANS BIGLER
FOTO: Z VG.
Lancement d’une initiative Pour le syndicat d’initiative du domaine skiable Ebenalp-Horn, cette réalité constitua l’impulsion pour lancer un projet d’enneigement artificiel des pistes. Plusieurs compétitions avaient lieu sur la piste homologuée par la FIS au Horn, qui disparurent cependant peu à peu du calendrier. L’absence de neige donna du fil à retordre aux organisateurs. Une des dernières épreuves eut lieu en 1979 avec Marcel Sulliger comme vainqueur. Le Bernois de l’Oberland décrocha deux fois la victoire au classement général de la Coupe d’Europe de ski alpin en 1992 et 1993. Petit à petit, le désir se fit sentir d’effectuer un enneigement artificiel des pistes. Les ski-clubs notamment souffraient des conditions d’enneigement précaires qui rendaient difficile un
entraînement structuré. Pour accomplir ce dessein, il fallait quelques visionnaires, qui après examen de la situation en divers endroits déclarèrent idéal le domaine skiable de Horn et son téléski.
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Service // Ski-Festival Zermatt
NEIGE, SOLEIL ET TEMPÉRATURES AGRÉABLES Ski-Festival Zermatt 2017
Neige, soleil et températures agréables, tels l sont les l ingrédients i édi idéaux pour entrer dans l’hiver de manière rêvée. Mais les trois ne sont pas toujours au rendez-vous en même temps. En 2017, pour le 39e Ski-Festival, Dame Nature nous a offert ce merveilleux cadeau. Le prestigieux et réussi coup d’envoi de la saison de ski dans le «village du Cervin» n’a pas seulement fait la joie des quelque 250 hôtes venus de Suisse et de l’étranger, mais aussi de nos invités vedettes du milieu du ski. Avec l’ancien cycliste sur piste champion du monde et d’Europe Franco Marvulli (40 ans), c’était la première fois qu’une star d’un autre domaine était de la partie. Il a déclaré, ravi: «J’ai déjà pris part à de nombreuses manifestations très chouettes, mais le Ski-Festival est vraiment unique.» L’année prochaine, l’événement soufflera ses 40 bougies avec de nombreuses surprises et il aura lieu pour la première fois après le début de la saison. Une date à noter absolument: du 27 novembre au 2 décembre 2018.
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5 Ils ont procédé à des étirements exemplaires avant de s’élancer avec souplesse sur la neige: les institutions soleuroises Roger Saudan et Joseph Weibel. 6 Jean-Marie Martin et Xavier Mutter de Genève au look assorti dans le décor fabuleux du Monte Rosa. 7 Urs Räber peut se targuer de plus de trente ans de carrière professionnelle, et il attire plus que jamais le public. Le skieur suisse est double vainqueur de Coupe du monde, a participé aux Jeux olympiques d’hiver de 1984 à Sarajevo et a été récompensé d’un petit globe de cristal. Pas tout à fait aussi rapide que dans ses descentes d’autrefois, mais en forme de champion au sein de son grand groupe. De g. à dr., devant: Sonia Philipp, Nicole Faust, Pilou Destraz; derrière: Denis Mégevand, André Philipp, Isabelle et Nicolas Terrier, Suzanne Mégevand.
8 Esther Michaud et Werner Lang sont d’excellente humeur et prêts pour une journée de ski parfaite. 9 Qui pose devant le célèbre mont Cervin avec le double champion du monde Mike von Grünigen? De g. à dr.: Ursula et Ernst Kradolfer, Karin Huser et Hans-Ruedi Häusermann. 10 Ensemble, dans la joie et la bonne humeur: Michael et Monika Bletsch.
PHOTOS: B&S
1 Franco Marvulli, ancien pro du vélodrome, quadruple champion du monde et quintuple champion d’Europe. 2 Les joyeux lurons ont posé brièvement dans le décor blanc étincelant avant de se mouvoir ensemble sur les pistes. De g. à dr.: André Philipp, Nicolas et Nicole Faust, l’ancienne conseillère nationale Maria Bernasconi, Sonia Philipp, Isabelle Terrier, Daniel Roth. 3 Marco et Tarja Monetti ont fait dans la divination et prédit une saison de ski honorable. La quantité de neige déjà présente est censée être de bon augure. 4 Sur leur trente-et-un dans leur équipement très chic, Hans-Peter et Lilo Jost testent diverses marques et opteront juste après le SkiFestival pour les skis de la saison 2017/2018.
Service // Ski-Festival Zermatt
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Service // Ski-Festival Zermatt
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11 Un vœu se réalise. Nos invités sont tout heureux de pouvoir enfin passer la journée sur les pistes en compagnie des stars du ski Karin SeewerRoten et Bruno Kernen. Ces deux athlètes de haut niveau ont fait leurs adieux à la compétition il y a plus de dix ans mais demeurent plus que jamais parmi les favoris du public. En descente ou en slalom, tous deux brillèrent dans différentes disciplines à d’innombrables courses de Coupe du monde. On aperçoit ici, rayonnants et rivalisant d’adresse, de gauche à droite, Hans-Peter Brehm, Barbara Furrer Brehm, Rita et Sepp Waser, Sonja et André Philipp, Nicole Faust, Denis et Suzanne Mégevand, Daniel Roth, Isabelle Terrier, Maria Bernasconi, Nicolas Terrier. 12 Ils ont apprécié les retrouvailles: Hugo Trachsler (organisateur des Championnats suisses de cyclisme sur route d’Affoltern am Albis), Franco Marvulli (cycliste sur piste professionnel et hôte VIP au Ski-Festival) et Marius Stutz.
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13 Bruno Kernen a descendu la piste avec ses fans de ski en suivant la devise «Flexion, extension!»: Sylvia Vazquez, Claudine Cattaruzza, Carine et Michel Jeannot. Le champion du monde, preste cameraman et brillant entrepreneur, a un lien étroit avec le ski, même dix ans après sa retraite sportive (www.brunokernen.ch). 14 Ils prennent grand plaisir au service attentionné durant le Ski-Festival: Claudine Mignot, Antoinette Hauswirth et Jacques Mignot. 15 Patricia Abt et Yvonne Widmer font quelques essais de leur côté avant de s’aventurer sur les pistes avec une vedette du ski. 16 Barbara Furrer Brehm, Hans-Peter Brehm et Marianne Brehm sont chaudement emmitouflés. 17 Pour Pius Letter, Thomas Bosshard et Richard Margadant, la vie est belle, surtout aujourd’hui. 18 «Stöckli forever», Rico et Heidi Lucchini de Forch sont tout à fait d’accord. 19 Ils sont heureux d’avoir passé trois magnifiques journées et savourent un jour de rêve parfait: Ueli Wüthrich et Lilo Begert devant le massif du Mont-Rose.
Nous nous réjouissons de vous revoir au Ski-Festival Zermatt 2018. Réservez dès maintenant la semaine du 27 novembre au 2 décembre 2018.
Cinq infos brèves 1
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Grâce à la réalité mixte, la star du ski Carlo Janka voit l’avenir: sur un chantier, il peut d’ores et déjà voir à quoi ressemblera une maison qui fabriquera à l’avenir une partie de sa propre consommation énergétique. Les valeurs intrinsèques sont importantes, et pas uniquement chez l’Homme. Ce qui fait qu’une maison sera une oasis de bienêtre dépend de ce qui se trouve derrière la façade, notamment de la technique du bâtiment. Grâce à BKW Home Energy, les maisons pourront bientôt produire elles-mêmes une partie de leur énergie. Lorsque le skieur vedette Carlo Janka pénètre sur le chantier, il ne voit encore rien de cette technologie. Il enfile alors des lunettes Hololens et découvre soudainement tout le système Home Energy. Quand il regarde en direction du toit, il voit les panneaux photovoltaïques. S’il regarde la cave, il découvre les pompes à chaleur pour le chauffage et l’eau, ainsi que les dispositifs de stockage du courant solaire. La maison se transforme ainsi en une petite centrale électrique qui distribue et stocke intelligemment l’énergie qu’elle a elle-même produite. Avec Home Energy, les propriétaires d’une maison deviennent des producteurs d’électricité. Les dispositifs de stockage per-
Les chiffres des réservations font espérer aux représentants de Parahotellerie Suisse une saison hivernale réussie. Les cinq membres de Parahotellerie Suisse – Reka, Interhome, TCS Camping, Auberges de Jeunesse Suisses et Bed and Breakfast Switzerland – jettent un regard satisfait sur les saisons d’été et d’automne, selon un communiqué de presse qui pose comme facteur la hausse de l’euro et son
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TransTirol BikeRallye: direction Slovénie Du 1er au 7 juillet 2018 aura lieu la prochaine édition du TransTirol BikeRallye. Cette fois, l’itinéraire mènera du Tyrol en Slovénie. La boucle de 300 kilomètres, qui exige de surmonter environ 10 000 mètres de dénivelé, est complétée par de brefs crochets en Italie et en Autriche. Ceci dans un paysage varié, solitaire et sauvage – les chemins ne sont ni aménagés ni adaptés spécialement aux VTT. Dans les montagnes et forêts slovènes, il faut préparer le parcours soi-même. Racines, gros cailloux, un arbre renversé ci et là – il s’agira de se jouer de ces obstacles. Ces peines seront récompensées par une nature vierge. Le TransTirol Bike-
Un hiver prometteur pour la parahôtellerie
mettent de consommer l’énergie produite par la maison, ce qui est bien sûr avantageux sur le plan financier et donne la certitude aux clients de consommer leur propre courant. Grâce aux lunettes Hololens, qui projettent des objets virtuels dans la réalité, BKW adopte de nouvelles approches en matière de conseil, fait vivre des expériences à ses clients et montre des technologies le plus souvent cachées. Les valeurs intrinsèques sont ainsi mises au premier plan. Après la visite du chantier, le skieur Carlo Janka est enchanté par les lunettes Hololens et la solution de BKW Home Energy. «Avec de telles solutions, nous allons dans la bonne direction, vers l’avenir», déclare-t-il. Voulez-vous vous aussi écrire votre propre avenir énergétique? BKW vous conseille volontiers: www.bkw.ch/energiezukunft
Rallye 2018 est un voyage de découverte à travers le monde alpin du Parc national du Triglav et la merveilleuse vallée de la Socˇa. Moments inoubliables de VTT garantis. Les participants au TransTirol BikeRallye partent avec un dossard, mais sans la pression du chronomètre. Il est possible de parcourir les différentes étapes accompagné de guides, seul ou avec des amis. Logistique des bagages, véhicule-atelier, mécaniciens, vélos de remplacement et d’essai sont réservés directement lors de l’inscription. Des hôtels sélectionnés offrant une savoureuse cuisine régionale assurent une régénération optimale entre les étapes. www.transtirol-bikerallye.com
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PHOTOS: LDD.
600 jeunes se réjouissent de participer au Juskila Le rendez-vous approche: du 2 au 8 janvier 2018, 600 jeunes se retrouveront à Lenk au Juskila, le plus grand camp de sports de neige J+S en Suisse. Un hôte de marque assistera à la cérémonie d’ouverture du Juskila: le conseiller fédéral Johann N. Schneider-Ammann, chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche.
corollaire, l’augmentation de la demande venant de la zone euro. Bien que, ou justement parce que la clientèle réserve de plus en plus fréquemment des séjours courts, les perspectives pour l’hiver sont aussi prometteuses. Si les conditions météo et d’enneigement ne sont pas mauvaises au point d’empêcher les réservations à court terme, alors rien ne devrait s’opposer à ce que l’hiver soit lui aussi une réussite. mgt
PHOTO: INTERHOME
Carlo Janka découvre l’avenir énergétique
Informations complémentaires sur: swiss-ski.ch/events/juskila/
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Equipement de la SSMM: nouveaux partenaires Le fabricant de chaussures de sport Lowa Suisse et le fabricant d’équipements de sport en plein air Schöffel Suisse seront les partenaires officiels des médecins de montagne suisses quant à leur équipement jusqu’en 2020. Il n’y pas seulement le fait d’être au-dessus de la nappe de brouillard, mais aussi l’importance de liens forts avec tous les trekkeurs et alpinistes: les nouveaux partenaires SSMM, Lowa et Schöffel veulent agir de concert pour renforcer l’ancrage de la médecine de montagne dans l’opinion publique. «Nous sommes convaincus que les marques outdoor engagées pour le développement durable et l’équité Lowa et Schöffel se marient à merveille à l’image et au travail des médecins suisses de montagne», explique la présidente de la SSMM Corinna Schön. «Ensemble, nous sommes garants aussi au-dessus de la limite des
arbres de la qualité et la sécurité à tous les égards.» «Tout tourne autour de la protection des individus»: le CEO de Schöffel Peter Jud justifie ainsi sa décision de conclure un partenariat avec la SSMM. Pour le directeur de Lowa Suisse, René Urfer, c’est «la confirmation d’une longue amitié». Depuis des années, Lowa soutient régulièrement la SSMM. Avec ce nouveau partenariat, officiel cette fois, il affirme vouloir tout mettre en œuvre «pour que les sportifs puissent exploiter et tirer plaisir de leurs possibilités dans la nature et en montagne», détaille René Urfer. Car selon lui, on oublie souvent l’importance qu’ont aussi la sécurité de l’équipement et, dans les situations d’urgence, l’assistance médicale par des médecins de montagne bien formés. www.sggm-ssmm.ch, www.lowa.ch, www.schoeffel.com JANVIER 2018
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Sci Svizzera italiana
Raiffeisen kids ski day 2016 ad Airolo.
La FSSI tra scuola, kids day e gobbe mondiali
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a FSSI, Federazione sci Svizzera italiana, ha incontrato presso il Centro G+S di Bellinzona i suoi sci club in occasione della «serata dei presidenti». Circa la metà dei 51 club associati hanno risposto all’invito del presidente Enzo Filippini e del comitato direttivo, voluto anche per presentare alcune novità e il programma della stagione sulla neve 2017/2018. Gli sport invernali avranno il loro apice nel mese di febbraio con i Giochi olimpici di Pyeongchang e in Corea del Sud ci dovrebbero essere anche alcuni atleti della Svizzera italiana: Lara Gut nell’alpino, Marco Tadé e Deborah Scanzio nel freestyle, ma anche una serie di allenatori e membri dello staff di Swiss olympic. A livello regionale le attività della FSSI avranno invece un momento forte con una prova di Coppa del Mondo ad Airolo, quando nel mese di marzo giungeranno in Leventina i migliori interpreti della disciplina delle gobbe. Per l’alpino come sempre ricco il calendario delle gare per un settore che propone pure diverse novità a livello organizzativo. Il nuovo capo alpino Mauro Pini, ha presentato il progetto Tenero, o progetto ski and school, realizzato in tempi sorprendentemente molto brevi.
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DICEMBRE2018 GENNAIO 2017
L’obiettivo della collaborazione tra FSSI e SPSE, Scuola professionale per sportivi d’élite, è in sostanza quello di migliorare la relazione tra scuola e sport, dove non è più lo sport a doversi adattare alle esigenze scolastiche, ma viepiù il contrario. I ragazzi legati alle discipline di scivolamento sulla neve inseriti in questo programma sono otto e dovranno confermare la loro attitudine sia con risultati scolastici che sportivi. Le loro giornate sono quindi scandite, già da settembre, da ritmi che vogliono prepararli per il salto di qualità verso i Centri di prestazione nazionali e in seguito i quadri di Swiss-Ski. Un percorso di certo lungo e impegnativo, anche per le famiglie, che la FSSI sta cercando di rendere più agevole e praticabile per gli sciatori della Svizzera italiana, ai q quali è
richiesto molta disciplina e il rispetto delle regole stabilite in questo progetto di certo all’avanguardia. Per la realizzazione di ski and school sono stati ingaggiati un nuovo allenatore, Luca Guglielmetti, e Francesca Leoni, tutor, che dovrà gestire le relazioni tra FSSI e SPSE seguendo i ragazzi nel loro percorso molto particolare di studio e sport. Con loro confermati Roberto Boselli, Alessandro Lazzarini e Stefano Pacinella, coadiuvati dal capo settore Mauro Pini e dal direttore sportivo FSSI Andrea Rinaldi. Per il settore fondo ci saranno le gare di Coppa continentale e Coppa svizzera di Campra che come tradizione attireranno in Ticino circa 250 corridori da tutta Europa. Importantissima per la FSSI è l’attività di promozione per i più piccoli che conferma anche nel 2018 i Raiffeisen kids ski day. Le due giornate, sabato 5 gennaio a Campo Blenio e mercoledì 31 gennaio ad Airolo, si svolgeranno dalle 14 alle 16 circa all’insegna del divertimento e dello sport sulla neve e, novità, ci saranno anche le discipline del fondo e dello snowboard ad affiancare alpino e freestyle. Informazioni e dettagli sulle attività della FSSI, così come il calendario e altre informazioni si trovano sul rinnovato sito della FSSI che vuole diventare viepiù il punto di riferimento per gli appassionati degli sport sulla neve (www.fssi.ch). E L I A S TA MPA N O N I
INFORMAZIONI E CONTAT TI Mauro Pini, nuovo capo alpini FSSI.
www.fssi.ch / info@fssi.ch
FOTO: F SSI
In occasione dell’annuale incontro tra FSSI e presidenti degli sci club affiliati, la federazione ha presentato alcune novità e programmi dell’imminente stagione, dove spiccano il lancio del progetto ski and school, i Raiffeisen kids ski day e la Coppa del mondo di gobbe ad Airolo.
Enigme – Sudoku Remporte 1 Team Bag ÂŤFamilyÂť limitĂŠ de Swiss-Ski D UNE VALEUR DE #(& n DifďŹ cile Swiss-Ski et Snowactive tirent au sort 1 Team Bag ÂŤFamilyÂť de Swiss-Ski d’une capacitĂŠ de 70 Ă 120 litres. FabriquĂŠ en tarpaulin, le sac est très rĂŠsistant. Le sac ÂŤFamilyÂť est le compagnon idĂŠal pour rejoindre le jardin des neiges avec les enfants et tout l’Êquipement. Le Team Bag de Swiss-Ski sera disponible en ĂŠdition limitĂŠe de 150 pièces Ă partir de janvier auprès de Swiss-Ski. Les membres de la fĂŠdĂŠration peuvent l’acquĂŠrir pour seulement CHF 139.–. Il sera possible de l’acheter pour le prix de CHF 169.– (afďŹ liation Ă Swiss-Ski incluse). Participation: s %NVOIE LES TROIS CHIFFRES DANS LES TROIS CASES DE COULEUR PAR COURRIEL AVEC LA REMARQUE i%NIGME 3NOWACTIVEw Ă? INFO SONWATIVE CH s /NLINE SUR WWW SNOWACTIVE CH WETTBEWERB s 0AR LA POSTE Ă? 0ROSELL !' 3NOWACTIVE 'šSGERSTRASSE 0OSTFACH 3CHšNENWERD La date limite d’envoi est le 25 janvier 2018 Moyen
CONDITIONS DE PARTICIPATION AUX CONCOURS
Sont autorisĂŠes Ă participer aux concours du magazine ÂŤSnowactiveÂť toutes les personnes domiciliĂŠes en Suisse ou au Liechtenstein, exceptĂŠs les employĂŠs de ÂŤSnowactiveÂť, Swiss-Ski et Prosell AG, ainsi que de leurs entreprises partenaires ou agences mandatĂŠes. La date limite de participation est dĂŠďŹ nie individuellement pour chaque concours.
Facile
Les gagnants sont tirÊs au sort à l’aide d’un algorithme alÊatoire et informÊs de leur gain sans dÊlai. Le tirage au sort du prix principal a lieu après la date limite de participation. Seules les indications correctes du participant (nom, adresse, localitÊ) donnent droit à l’obtention du prix. Les prix sont envoyÊs par la poste à l’adresse indiquÊe.
PossibilitĂŠs de participation: par courrier postal, email ou online.
Les prix ne sont ni convertibles en espèce ni ne peuvent ĂŞtre ĂŠchangĂŠs. Les participants se dĂŠclarent d’accord que les donnĂŠes communiquĂŠes puissent ĂŞtre utilisĂŠes Ă des ďŹ ns de marketing par ÂŤSnowactiveÂť et ses partenaires.
Le concours ne donnera lieu Ă aucune correspondance. La voie juridique est exclue.
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P.-S. L’émancipation des mal-aimés
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amais encore une compétition de ski sans Suisse sur le podium n’avait eu un tel écho. Le slalom de Levi a vu Daniel Yule et Luca Aerni finir quatrièmes ex aequo, Loïc Meillard a terminé sixième et Reto Schmidiger dixième – quatre skieurs dans le top 10, un résultat historique! C’est une performance unique en 51 éditions de Coupe du monde. Même trois athlètes dans le top 10, on n’a vu cela qu’une fois. C’était en 1972 à Banff au Canada, lorsque Edi Bruggmann, Adolf Rösti et Heini Hemmi ont occupé les 5e, 6e et 9e rangs, il y a donc 45 ans. Dans le but d’armer le lecteur pour de futurs exploits, nous vous présentons quelques données de référence issues des statistiques du slalom: – Dernière place de podium suisse en Coupe du monde: Silvan Zurbriggen, 2e le 26 janvier 2010 à Schladming. – Dernière victoire: Marc Gini, le 11 novembre 2007 à la Reiteralm. – Dernier triomphe au Hahnenkamm: Dumeng Giovanoli en 1968. – Dernier triomphe au Lauberhorn: Joël Gaspoz en 1987. – Dernière victoire olympique: Edy Reinalter en 1948 à Saint-Moritz. – Dernier champion du monde: Georges Schneider en 1950 à Aspen (Etats-Unis). – Dernière médaille olympique: Jacques Luthy en 1980 à Lake Placid. – Dernière médaille aux Championnats du monde: Silvan Zurbriggen en 2003 avec la 2e place à Saint-Moritz. – Et l’avant-dernière médaille: Mike von Grünigen en 1996, 3e à la Sierra Nevada en Espagne, 47 ans après le dernier podium suisse avec le champion du monde Georges Schneider!
En tant que journaliste d’agence, Richard Hegglin a couvert les compétitions de ski durant quatre décennies. Il a siégé 20 ans au comité FIS Coupe du monde. Aujourd’hui il écrit pour «snowactive» et divers quotidiens.
Cette dernière récompense a une importance particulière parce qu’après avoir remporté la médaille de bronze, von Grünigen a mis les points sur les «i» d’une manière que l’on n’attendait pas du Bernois de l’Oberland, plutôt réservé d’habitude: «En réalité, la fédération suisse n’a pas du tout mérité cette médaille!» La raison de sa colère: la délégation Swiss-Ski était déjà repartie pour les Championnats du monde de ski juniors au Hoch-Ybrig avant le slalom. Personne ne tablait sur un tel exploit. «Cela montre toute l’importance que Swiss-Ski attache au slalom», déclara Mike von Grünigen. Et justement, les Championnats du monde juniors seraient bien la preuve que la baisse de performances en slalom observée durant des décennies n’est pas une fatalité. Car chez les juniors, la relève suisse a décroché depuis 2000 pas moins de cinq titres grâce à Daniel Défago, Marc Berthod, Raphael Fässler (devant Ted Ligety!) et Reto Schmidiger (à deux reprises).
Pendant cette période, il n’y eut en descente «que» trois champions du monde juniors (Dani Albrecht, Beat Feuz et Nils Mani) ainsi que deux champions du monde en super-géant (Beat Feuz et Ralph Weber). Le bilan en Coupe du monde est l’exact opposé: 118 victoires en descente contre 13 en slalom. Entre-temps, l’émancipation de l’ancien parent pauvre du ski suisse est pleinement engagée. Levi n’est qu’une étape intermédiaire. Le responsable du slalom, Matteo Joris, un Italien de Courmayeur qui a remplacé Steve Locher il y a deux ans, rabâche à ses athlètes: «Une 6e ou une 10e place, ce sont de bons résultats. Mais dans deux, trois ans, on les aura oubliées. Seul le podium reste gravé dans la mémoire des gens.» Le message est clair. Joris veut «des sportifs qui ont faim». Et les perspectives sont bel et bien réjouissantes. Dans le top 10 du classement mondial du slalom, sept skieurs ont dépassé les 30 ans, certains depuis un moment déjà. En revanche, Reto Schmidiger et Ramon Zenhäusern, les plus «vieux» Suisses, n’ont que 25 ans, et même seulement 21 pour Loïc Meillard. Cela fait longtemps que les artistes du slalom ne vivent plus dans l’ombre des autres disciplines. A Adelboden, ils ont déjà devancé deux fois les spécialistes du géant en matière d’audimat. Et ils ont accompli leur émancipation également à l’égard d’autres sports: lors de la mémorable deuxième manche du slalom de Levi, ils ont été suivis par 320 000 personnes (part d’audience de 41,0 %). Il n’y en avait plus que 285 000 pour le premier match de Roger Federer aux Masters de Londres diffusé ensuite (34,3 % de part d’audience). Difficile d’exprimer plus clairement son estime!
IMPRESSUM Snowactive Janvier 2018, 51e année; paraît 6 fois par an ISSN 1661-7185 Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 en coopération avec Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12 Rédaction Snowactive Gutenbergstrasse 1, 4552 Derendingen, Téléphone 058 200 48 28 Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt Rédaction Joseph Weibel (Leitung; j.weibel@snowactive.ch), Röbi Brandl, Wolfgang Burkhardt, Erika Herzig (Leitung; erika.herzig@swiss-ski.ch), Regula Lazzaretti (regula.lazzaretti@swiss-ski.ch), Annalisa Gerber (Sponsoring; annalisa.gerber@swiss-ski.ch)
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Rédaction de photo Erik Vogelsang Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch) Traductions Sprachdienste Vogt-Schild Druck AG, Derendingen/SO Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch, Téléphone 062 858 28 28 Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise) Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd Reproduction Autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch
Changement d’adresse Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12
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