Snowactive März/April 2016 Französisch

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ÉDITORIAL

SOMMAIRE MARS/AVRIL 2016

PAS ENCORE DE QUOI SONNER LE GLAS!  Réflexion. Avant Chamonix et La Thuile! En l’état, alors que se profilent les épreuves de fin de saison, il semble audacieux d’afficher son optimisme. Alors que d’autres mettent les lacunes en exergue. Plutôt que les résultats obtenus par les alpins. Fait générationnel à la mode, le défaitisme tient salon dans les milieux dit branchés. Là où on préfère renâcler plutôt qu’apprécier. Cravatés d’importance, voués à l’ombre, pour s’inscruster dans la continuité d’un passé historique, d’aucuns stigmatisent le présent. Arguant qu’on a tout faux! Malgré les blessés, les garçons ont démontré que même orphelins ils étaient capables de monter en puissance. Alors que, médiatiquement, des vents hors la loi mettaient en doute leur capacité de réaction. Les techniciens ont mis de l’engagement pour se battre avec les piquets. Daniel Yule, Lukas Aerni, Justin Murisier, pour ne citer qu’eux, ont fait le job. Du discours au podium, il faut battre en brèche la suprématie de cadors confirmés. Les Suisses ont aussi appris que l’audace ne paie pas toujours. En l’absence du colosse Patrick Küng, les idées de débâcle fleurissaient. Alliant hardiesse et continuité, les protégés du Bernois Thomas Stauffer ont néanmoins marqué la discipline vitesse de leur empreinte. Dans le désordre. Beat Feuz, de retour de blessure, a trouvé le bon pilotage et démontré sa classe. Carlo Janka, du haut de sa longévité, de son expérience, de sa capacité à lire le terrain, a remporté de manière seigneuriale le premier super-G de sa carrière en Corée du Sud. Après avoir terminé 3e sur la Streif. Avec, tir groupé, Feuz (2e) et Marc Gisin (5e). Au féminin, Lara Gut s’est transcendée. Tenant la dragée haute à Lindsey Vonn. Dans son sillage, Fabienne Suter, en mode attaque, a retrouvé les podiums. Corinne Suter, qui a fait un break après une blessure, s’est frottée aux meilleures. Les slalomeuses, pour leur part, ont déroulé les courbes avec plus ou moins de bonheur! Avenir annoncé. Alignés en Coupe d’Europe, et avec succès aux JOJ de Lillehammer, des jeunes arrivent. Non, on n’a pas tout faux!

6 Susi Meinen L’ascension fulgurante d’une biathlète 10 Double interview Les Valaisans Daniel Yule et Justin Murisier 12 Audi Snowboard Series Amener les jeunes talents tout devant 18 Swisscom SnowDay De la ville aux plaisirs de la neige

28 Finale de la Coupe du monde à St-Moritz Répétition générale en vue du mondial 36 ISPO Les tendances de l’hiver prochain 44 Trophées de skis Artisanat du centre d’exécution des mesures Uitikon 48 We ride in Iran Un projet marqué par l’esprit pionnier 52 Ski-alpinisme Championnats d’Europe aux Marécottes 54 Verbier Les drones font le show 57 Précision Longines Arrêt sur image à Kitzbühel 60 Médecine Quand le dos fait grève

Aldo-H. Rustichelli Rédacteur snowactive info@snowactive.ch

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Couverture: Du 16 au 20 mars, la caravane de la Coupe du monde séjournera à St-Moritz. La finale de la Coupe du monde fera en même temps office de prélude au Championnat du monde de ski alpin qui aura lieu en Engadine l’an prochain. Photo: Ldd.

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Les athlètes ne sont pas les seuls à se réjouir de cette grande manifestation pendant laquelle ils devront entrer en scène devant le public suisse. Douze mois avant les Championnats du monde 2017 à St-Moritz, chez Swiss-Ski nous nous projetons dans l’avenir et nous demandons: que représente le fait de recevoir les CM à domicile pour le ski en Suisse et – outre, espérons-le, une quantité de beaux souvenirs – qu’en retirerons-nous? Dès l’attribution des CM en 2012, il était clair que nous voulions relever les défis liés à l’organisation de CM à domicile au cours des cinq années suivantes et profiter des opportunités découlant de cet événement bien audelà de l’année 2017. Pour y parvenir, il était essentiel de planifier des mesures suffisamment tôt et de les mettre en place résolument au fil des années. Grâce notamment aux subventions fédérales qui nous ont été accordées pour la promotion du sport de loisirs et du sport de compétition dans le cadre des CM 2017, nous avons pu agir concrètement dans différents domaines. Depuis 2012, nous avons ainsi lancé des programmes de développement de plusieurs années, qui portent leurs fruits lentement mais sûrement. Dans les quatre domaines, je souhaite tout particulièrement mentionner les jalons suivants: Sport de compétition: Aussi bien chez les dames que chez les hommes, les équipes spécialisées dans les disciplines techniques connaissent des changements profonds depuis quelques années. Grâce à l’impulsion générée par l’organisation des CM à domicile, un groupe dames et un groupe hommes composés de jeunes athlètes ont pu être créés et menés déjà partiellement avec succès vers la Coupe du monde. (voir les articles concernant deux jeunes coureurs à la page 10.) Formation d’entraîneur: Nous nous sommes fixé comme objectif de discuter plus tôt avec les athlètes actifs d’une éven-

M A R KU S D U

WO L F ,

C O M I T É

D I R ECT EU R

La photo de couverture et les thèmes de ce dernier numéro de Snowactive le montrent clairement: l’excitation est grande en vue des finales de la Coupe du monde de ski alpin Audi FIS 2016 et des Championnats du monde 2017!

tuelle carrière d’entraîneur pour que les jeunes athlètes puissent profiter de leur savoir-faire une fois leur carrière de sportif d’élite terminée. Dans cette optique, les parcours de formation ont dû être raccourcis et des formations spécialement réservées aux athlètes ont dû être créées. Ces changements ont déjà été mis en œuvre avec succès. Cinq athlètes encore actifs ou non travaillent sur leur deuxième carrière et suivent actuellement la formation d’entraîneur professionnel. Sport de la relève: Lors de la définition des mesures en vue des CM 2017, nous nous sommes rendu compte que nous pouvions influencer le parcours d’un athlète encore plus tôt et surtout plus efficacement en créant des postes d’entraîneurs supplémentaires dans les centres nationaux de performance et en offrant un soutien plus individualisé aux jeunes à fort potentiel (High Potentials). En instaurant le niveau M16, nous avons par ailleurs créé un solide vivier qui nous permettra de soutenir de jeunes athlètes suffisamment tôt avec des structures professionnelles dans le cadre des centres régionaux de performance actuels. Sport de loisirs: Il y a quatre ans, les journées «Plaisir de la neige» étaient sur le point de disparaître. Grâce notamment aux subventions fédérales liées aux CM, cette

importante manifestation de sport de loisirs a pu être sauvée. En collaboration avec l’Initiative sports de neige, les Swisscom SnowDays – telle est depuis la nouvelle appellation de la manifestation – emmènent aujourd’hui 6000 enfants dans 20 stations différentes dans la neige chaque année. (Voir les articles à ce sujet page 18.) Bien entendu, il est aujourd’hui impossible de savoir si ces mesures conjuguées aux mesures de promotion du sport de compétition existantes et en développement suffiront pour que la Suisse remporte de nombreuses médailles lors des CM. Le ski alpin de haut niveau est dynamique et nous devons en permanence faire face à des concurrents qui font également tout pour être à l’apogée de leur capacité de performance à St-Moritz. D’autant plus que les candidats aux médailles ne sont jamais à l’abri d’une blessure ou d’une maladie qui peut en clin d’œil les reléguer au rang de spectateur. Dans l’ensemble, nous envisageons toutefois ces CM 2017 à domicile avec une grande confiance: certains de nos athlètes ont connu une évolution remarquable cet hiver et nous aurions aujourd’hui de réelles chances de médailles aussi bien chez les dames que chez les hommes dans de nombreuses disciplines. Nous avons donc assis notre position, mais nous savons également qu’il reste encore beaucoup à faire! Pour Swiss-Ski, les résultats des athlètes constituent évidemment le critère principal pour des CM à domicile réussis. Mais nous devons également renforcer nos partenariats avec l’événement en Suisse et ainsi contribuer à sécuriser le futur financement du sport d’élite. Nous utiliserons donc cette plateforme pour offrir des événements de sports de neige uniques à nos partenaires et à nos membres grâce à divers activités, notamment via la House of Switzerland. La famille de Swiss-Ski se réjouit des Championnats du monde 2017 à St-Moritz!

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«Je prends une course après l’autre»: concentrée et déterminée, Susi Meinen poursuit sa carrière de biathlète.

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DU PINCEAU À LA CARABINE

PHOTOS: NORDIC FOC US (A GAUC HE); ARMIN AUC HENTA LLER (A DROIT)

Susi Meinen s’est faite une place dans le cadre C de Swiss-Ski, seule et sans perdre de temps. La professionnalisation montre déjà des effets lors de sa deuxième saison de biathlon, au cours de laquelle elle a participé à plusieurs compétitions de Coupe du monde. L’ascension fulgurante de l’autodidacte de bientôt 24 ans originaire de l’Oberland bernois se poursuit.

Vive et concentrée, Susi Meinen manie le pinceau, la ponceuse, le pistolet pulvérisateur et le rouleau. De toute évidence, la jeune femme maîtrise un certain savoir-faire artisanal. Les biathlètes Aita et Elisa Gasparin ainsi que Lena Häcki et Flurina Volken l’ont également remarqué l’été dernier à l’occasion d’une manifestation pour souder l’équipe, lors de laquelle elles ont découvert le «quotidien» mende la jeune femme indépendante du Simmence tal. «Je voulais leur montrer la chance qu’elles ont d’exercer le métier de biathlète et faire en sorte qu’elles l’apprécient encore plus grâce à mon action», se souvient l’entraîneur dames, Armin Auchentaller. Et il a réussi: «Elles ont toutes adoré», déclare le Tyrolien du Sud. e Susi Meinen est également heureuse sdans son nouveau rôle de sportive profesisionnelle. Elle fait partie de l’équipe fémius nine suisse, aux côtés du quatuor cité plus ent haut et de la médaillée olympique d’argent sait Selina Gasparin. Pourtant, rien ne laissait mps présager une telle évolution au printemps 2014. Susi Meinen travaillait à mi-tempss en tant que peintre dans l’entreprise de son père, nées où elle avait déjà réalisé ses trois années d’apprentissage. L’entraînement d’été fatiec les gant, qu’elle a pu réaliser en partie avec membres du cadre de Swiss-Ski, ainsi que le hiver programme intensif des compétitions l’hiver suivant l’ont contrainte à réduire considérablement ses heures de travail.

Les premiers points de Coupe IBU et les débuts en Coupe du monde Au cours des nombreuses unités d’entraînement et de plusieurs compétitions test, Susi Meinen a d’emblée convaincu. Les responsables de Swiss-Ski ont rapidement pris en compte la jeune femme, fin novembre 2014, pour la première course de Coupe IBU, la deuxième série de compéti-

Susi Meinen dans son travail de peintre.

tions la plus élevée. Pour ses premiers pas sur la scène internationale, elle a réussi à se classer à la 59e place en sprint à Beitostoelen (NOR). Au cours des compétitions suivantes, la sportive domiciliée dans le village rural de Reidenbach, dans la commune de Boltigen, a réalisé de gros progrès: elle a terminé aux rangs 52, 27 (à cette occasion, elle a remporté ses premiers points IBU à Duszinik) et 36. Ce dernier classement lui a permis de se qualifier pour la poursuite à Ridnaun (ITA), comme cela avait déjà été le cas à Duszinik, où l’épreuve avait toutefois été annulée en raison de mauvaises conditions météorologiques. Elle a alors terminé à la 53e place. De plus, elle a eu l’honneur d’être la première coureuse du quatuor suisse, qui s’est classé à la 12e place. Grâce à ses bons résultats, la membre du ski-club Zweisimmen, pour qui la discipline exigeante du biathlon a cela de fascinant qu’elle combine endurance et précision, a tout simplement réussi à décrocher un ticket pour participer aux Championnats européens de fin janvier 2015, à Otepää (EST). «Les luttes pour les titres ont été impressionnantes et riches en enseignement», confie l’athlète combative, assidue à l’entraînement, déterminée et toujours motivée. Son butin: la 31e place en course individuelle, la 43e place en sprint, la 36e place en poursuite et la 15e place en relais. Le fait qu’elle n’ait écopé d’aucune boucle de pénalité lors de la dernière compétition de

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distance lui a «donné un énorme élan de motivation». Celui-ci a permis à Susi Meinen de faire ses débuts en Coupe du monde en février. «C’était un sentiment incroyable. Car mon objectif premier était d’obtenir de bons résultats lors de la Leonteq Biathlon Cup et de la Coupe des Alpes.» À Nove Mesto (CZE), elle a décroché la 59e place en sprint, notamment grâce à son premier sans-faute au tir debout, devant un public frénétique venu en nombre. Elle a ainsi été la première Suisse à se qualifier dès ses débuts en Coupe du monde pour la poursuite, lors de laquelle elle a terminé à la 49e place. En guise de récompense pour ses bonnes performances, elle a pu prendre le départ du premier relais mixte simple disputé en Coupe du monde, aux côtés d’Ivan Joller. Les deux sportifs ont décroché la 15e place. Susi Meinen, qui a un faible pour le sprint, a confirmé son excellente forme physique à l’occasion de la course de Coupe IBU à Can-

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more (CAN). Après la 18e place lors de la première course, elle a décroché l’excellent 10e rang lors de la deuxième participation, réalisant ainsi son meilleur classement. L’autodidacte s’est également montrée très prometteuse lors de sa dernière course de la saison: aux Championnats suisses de biathlon à Lenzerheide, elle a remporté sa première médaille lors de courses pour le titre national à l’occasion de la compétition avec départ en ligne. C’était le bronze. Première moitié des critères de sélection validée tôt En guise de récompense, l’étoile montante de l’hiver a été admise dans le cadre C de SwissSki. Susi Meinen, qui a accompli de remarquables progrès dans tous les domaines pendant la préparation de la saison et au cours des compétitions hivernales, poursuit sa progression rapide en ligne droite. Elle gravit les échelons de sa carrière les uns après les

autres. «Je prends une course après l’autre; souvent, les choses se passent différemment de ce que l’on prévoit, ce qui coûte inutilement de l’énergie.» Toutefois, la talentueuse skateuse ne cache pas qu’elle aimerait bien, à court et à moyen terme, récolter des points en se classant régulièrement dans le top 15 de la Coupe IBU et dans le top 40 de la Coupe du monde. Et à long terme? «J’aimerais participer à des Jeux Olympiques.» Peut-être ira-t-elle même à Pyeongchang (KOR) en 2018. En tous cas, les choses se présentent bien : au moment du bouclage de la rédaction, Susi Meinen avait presque été promue au cadre B. Un honneur qu’elle doit à la 15e place qu’elle a décrochée lors du coup d’envoi de la saison de la Coupe IBU à Idre (SWE). Pour obtenir définitivement la promotion, il faut qu’elle se classe encore parmi les 15 meilleures lors de la course finale de la Coupe IBU, qui aura lieu durant la deuxième quinzaine de mars à


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Le tir est encore le point faible de Susi Meinen.

P HOTOS: N ORDIC FOCU S

Martell-Val Martello (ITA). Elle a manqué cet objectif de peu à Ridnaun en terminant à 18e place. Mais elle a obtenu un autre bon résultant, la 59e place, lors de l’épreuve de Coupe du monde disputée à Canmore (CAN), où elle a également terminé au 15e rang avec Mario Dolder lors du relais mixte simple. Les choses ne se sont pas non plus passées comme elle le souhaitait au plus haut niveau, à Östersund (SWE/78e et 93e), à Hochfilzen (AUT/103e), à Antholz (ITA/87e) et à Presque Isle (USA/72e). «J’ai souvent manqué la cible et j’ai écopé de nombreuses boucles de pénalité», explique la biathlète débordante d’entrain. Le fait qu’elle «passe» de la Coupe du monde à la Coupe IBU est dû au fait que les Suissesses ne disposent que de quatre places de départ au plus haut niveau. 700 heures d’entraînement et 18 000 tirs Susi Meinen a fait ses premiers essais en tant que biathlète durant l’hiver 2012/2013. Une journée d’initiation au biathlon était au programme d’un cours J+S. Peu après, le responsable de cours Christoph Urech (à l’époque, il était son entraîneur OJ au sein du Berner Oberländischer Skiverband – BOSV) lui a mis une carabine entre les mains. «Cette discipline m’a tout de suite plu», avoue l’athlète, qui est sûre d’elle et a toujours les pieds sur terre. Elle n’a pas pu résister à la tentation de se mesurer aux meilleures biathlètes suisses. C’est ainsi qu’elle a fait ses débuts en mars 2013 lors des courses pour le titre national en biathlon à La Lécherette/Les Mosses, dans le canton de Vaud. «Après le premier tir couché du départ en ligne, j’occupais la deuxième place derrière Selina Gasparin; puis j’ai perdu du terrain.» Elle a finalement terminé au 6e rang. Mise en appétit, la sportive de l’Obersimmental a participé à plusieurs compétitions de la Leonteq Biathlon Cup au cours de l’hiver suivant. Cet hiverlà et douze mois plus tard, elle s’est adjugée le classement général. En comparaison au ski de fond, Susi Meinen souhaite s’améliorer considérablement en tir. Dans ce contexte, elle s’estime heureuse de pouvoir utiliser à tout moment le stand de tir de petit calibre près de chez elle et réaliser, outre l’entraînement de tir, l’entraînement complexe, au combien important. Entretemps, l’athlète de 161 cm et 53 kilos, qui a

Susi Meinen, assidue à l’entraînement et toujours motivée, regarde de l’avant.

appris, seule, le tir de petit calibre et qui a remporté la couronne lors d’un Tir fédéral en campagne lors duquel elle a obtenu 69 points, tire 18 000 coups par an. De plus, elle consacre environ 700 heures de son temps à l’entraînement de ski à roulettes, de course, de condition physique et de musculation. Elle passe la majeure partie de ce temps avec ses coéquipières, habituellement trois semaines par mois pendant la saison. «C’est un privilège de pouvoir s’entraîner à différents endroits et vivre sa passion», avoue la nouvelle venue. Au travail à l’atelier ou dans la cuisine Avant de passer dans le camp du biathlon, Susi Meinen s’était faite remarquer plusieurs fois de manière positive en ski de fond. D’abord, en remportant de nombreuses courses d’écoliers, puis en obtenant plusieurs places en tête de classement lors des Championnats du BOSV, de l’Helvetia Nordic Trophy, des Helvetia Nordic Games, de la Swiss Cup, de courses pour le titre national et, notamment, en gagnant à six reprises le Cross Country Event à Kandersteg. Elle a toujours été motivée par le plaisir de bouger. «Je remercie mon père d’avoir éveillé mon intérêt pour le sport dans mes jeunes années», déclare Susi Meinen. «Enfant, je passais déjà des heures dans la nature et, aujourd’hui encore, j’aime aller à la montagne, pour marcher, faire du VTT ou du ski alpin.» Ce qu’il y a de sympa avec le ski de fond, c’est que pratiquement toutes les disciplines sont utiles pour l’entraînement. Lorsque Susi Meinen est à la maison et qu’elle ne doit pas s’entraîner, elle aime passer du temps dans la cuisine, armée de tous les ustensiles nécessaires pour préparer de bons petits plats. Du printemps à l’automne, elle n’a cependant de temps à consacrer à la cuisine qu’en fin de journée. Car elle travaille environ 35 heures par semaine dans l’entreprise familiale, «pour des raisons financières, mais aussi parce que le travail est un changement bienvenu dans mon quotidien (d’entraînement) de sportive». Elle a toujours aimé manipuler les couleurs, «surtout le coloriage, de préférence avec des teintes chaudes et lumineuses. En revanche, je ne suis pas aussi douée pour le dessin.» Mais elle exprime sa créativité d’une autre façon: «Je personnalise beaucoup d’objets. Récemment, j’ai par exemple remis au goût du jour des Crocs en ajoutant des lacets pour qu’elles ressemblent à des chaussures de sport.» Vous l’aurez compris, Susi Meinen ne se contente pas de ANI TA F U C HS la normalité.

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TEAM VALAIS Daniel Yule et Justin Murisier ont été les deux athlètes dont on a souvent parlé durant cet hiver de Coupe du monde. Les skieurs de compétition ont terminé régulièrement dans le top 15 en slalom et en slalom géant. Les deux Bas-Valaisans n’ont pas uniquement en commun une courbe de performance ascendante et le français comme langue maternelle. Ils partagent également la même chambre lorsqu’ils voyagent avec l’équipe de Swiss-Ski. Et comme le montre la double interview de Snowactive, Justin et Daniel sont sur la même longueur d’onde . . .

Avez-vous une devise dans la vie? JUSTIN: J’essaie de toujours voir les choses du côté positif. C’est ce que j’ai appris grâce à mes blessures. Il faut toujours tirer le meilleur de chaque situation. DANIEL: Je trouve les pensées positives très importantes aussi. Je souhaite avancer dans la vie en étant heureux. C’est pourquoi je tente de faire les choses avec du plaisir. Quel moment de votre carrière sportive n’oublierez-vous jamais? DANIEL: Le slalom de Kitzbühel en 2014 durant lequel je suis remonté de la 30e à la 7e place en seconde manche et je suis resté longtemps devant le panneau de leader. C’est un sentiment indescriptible! JUSTIN: Je n’oublierai jamais mon premier départ en Coupe du monde. Prendre le départ de la course à laquelle participent les athlètes que j’ai toujours admirés; c’est une expérience exceptionnelle. De quoi rêvez-vous aujourd’hui? JUSTIN: En tant que skieur de compétition, on souhaite la victoire. Je rêve donc de monter sur le podium, et de préférence lors de Championnats du monde ou de Jeux Olympiques.

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DANIEL: S’imposer en Coupe du monde serait vraiment super. Et comme tout sportif, je rêve d’une médaille olympique ou des CM.

avec une boisson sucrée avant de rejoindre le départ. Cela aide le corps à mobiliser l’énergie.

Avez-vous un rituel que vous pratiquez avant chaque course? DANIEL: Je contrôle tout à double avant la course. Mes chaussures sont-elles correctement fermées? Les straps sont-ils en place? Cela me rassure et m’aide à entrer dans la compétition. JUSTIN: Il y a certaines choses que je fais systématiquement avant une compétition. Par exemple, je me rince toujours la bouche

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier? JUSTIN: Il n’y a rien de mieux que de faire de son hobby un métier. Et en tant que skieur de compétition, on vit le moment présent; ce que je trouve bien. Au final, on ne peut être skieur de compétition que pendant nos jeunes années. DANIEL: J’apprécie beaucoup de passer autant de temps à l’extérieur. C’est une énorme qualité. Je ne peux pour l’instant pas imaginer une seule seconde devoir travailler toute une journée dans un bureau.

Il n’y a rien de mieux que de faire de son hobby un métier. Justin Murisier

Lequel de vos voyages vous a le plus plu jusqu’à présent? DANIEL: Le Japon me plaît beaucoup. Les différences avec notre culture sont enrichissantes. JUSTIN: Je suis aussi un fan du Japon. Malgré les différences avec la Suisse, il y a de nombreuses ressemblances avec le Japon, comme la passion pour le ski. Je trouve cela intéressant.


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Daniel Yule et Justin Murisier sont souvent en voyage. Ils aiment tous les eux particulièrement le Japon.

J’apprécie beaucoup de passer autant de temps à l’extérieur. Daniel Yule

P HOTO: SW ISS-SKI

Qu’est-ce qui ne doit pas manquer dans votre valise? JUSTIN: Des écouteurs. DANIEL: Des écouteurs! De quel autre sport êtes-vous fans? DANIEL: Du tennis! Je regarde volontiers Roger Federer jouer. Ses déplacements sur le court sont tout un art . . . JUSTIN: Je suis un grand fan de moto GP et de Valentino Rossi. C’est la raison pour laquelle le numéro 46 figure sur mon casque. Pour quoi dépensez-vous le plus d’argent? JUSTIN: Ma grande passion en dehors du ski, c’est la moto. En été, je fais de l’enduro et de

la motocross; ce n’est malheureusement pas un hobby bon marché . . . DANIEL: Pour les voyages. Je suis par exemple parti au Brésil et au Canada pendant les vacances. Que souhaiteriez-vous mieux savoir faire? DANIEL: Je me verrais bien devenir musicien; je trouverais ça bien de maîtriser un instrument, par exemple le piano. JUSTIN: J’aimerais bien m’améliorer encore en allemand et en anglais. Et savoir parler l’italien, ce serait chouette aussi. Quelle est la chose que vous faites en premier en rentrant à la maison? DANIEL: Ce que je n’aime pas, c’est vider ma valise. Je repousse cette tâche le plus possible et me réfugie sur le canapé. JUSTIN: Je mets aussi ma valise de côté et saute sur le canapé. J’aime bien y rester longtemps des fois.

sante. Je ne peux donc pas me prononcer pour le moment. DANIEL: J’aimerais bien avoir deux maisons. La première se trouverait chez moi à Val Ferret. Et la deuxième au bord de la mer me conviendrait. Je pourrais alors pratiquer mon hobby pendant l’été, à savoir le kitesurf. Comment imaginez-vous votre vie dans dix ans? JUSTIN: J’espère que je serai toujours skieur de compétition et que j’en tirerai toujours du plaisir. DANIEL: Je suis du même avis que Justin. Je souhaite être encore longtemps skieur de U RS I NA HAL L E R compétition!

Où se trouverait la maison de vos rêves? JUSTIN: Les montagnes valaisannes me plaisent beaucoup; je peux donc m’imaginer y vivre. Mais grâce à mes nombreux voyages, j’ai vu qu’une vie ailleurs peut être enrichis-

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SPORT/EVENTS

PROPULSER

Quels sont les points communs entre David Hablützel, Alexandra Hasler, Michael Schärer et Ladina Jenny? Premièrement, ce sont tous des snowboardeurs. Deuxièmement, ils ont tous attiré l’attention ces deux dernières années en obtenant des résultats de pointe à l’échelon international. Troisièmement, ils ont tous acquis leurs premières expériences de compétition dans le cadre de l’Audi Snowboard Series, entre autres.

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Cette tournée nationale de snowboard est là pour encourager de jeunes étoiles montantes et les accompagner jusqu’à l’élite. Au cours des six dernières années, elle s’est solidement établie comme une plateforme et un tremplin pour la relève. Elle a déjà permis d’accompagner plusieurs talents au plus haut niveau, comme le montrent notamment les exemples ci-dessus. Un engagement observé dans toute l’Europe Bien entendu, le fait de s’imposer dans des compétitions juniors ne garantit pas des résultats d’exception par la suite. La carrière des jeunes sportifs est influencée par de

nombreux facteurs internes et externes. En matière de snowboard, en particulier, il semble important de ne jamais perdre le plaisir de pratiquer son sport. Dans la plupart des cas, l’environnement scolaire, l’entourage et les coaches jouent un rôle essentiel. Quant à la structure des compétitions, elle ne représente qu’une partie d’un vaste système de promotion de la relève, mais c’est une composante importante, comme le souligne Sacha Giger, chef Snowboard chez Swiss-Ski: «L’Audi Snowboard Series constitue la base du snowboard de compétition en Suisse. À ce titre, elle est extrêmement importante pour la promotion de la relève de Swiss Snowboard.» Grâce à l’éventail de compétitions

P HOTOS: DOMINI C STEI NMANN / ROMA N EGGENBERGER / KEYSTONE

LES ÉTOILES MONTANTES


SPORT/EVENTS

L’Audi Snowboard Series a déjà accompagné un certain nombre de jeunes talents sur le chemin de l’élite.

. . . et lors des Jeux Olympiques de 2014 à Sotchi – ici avec le champion olympique Iouri Podladtchikov (à g.)

David Hablützel lors de l’Open de half-pipe en 2011 à Davos . . .

qu’elle inclut, qui s’étend des épreuves régionales classiques à la Coupe d’Europe en passant par les Championnats suisses, très fréquentés, les talents suisses peuvent concourir jusqu’au niveau immédiatement inférieur à celui de la Coupe du monde dans les stations de sports d’hiver du pays. Ce modèle attire d’ailleurs régulièrement des coureurs étrangers. «L’engagement d’Audi pour les épreuves de snowboard en Suisse est observé et envié dans toute l’Europe», explique Sacha Giger avec reconnaissance. L’Audi Snowboard Series: un réservoir de talents Les exemples de carrières fructueuses forgées par l’Audi Snowboard Series ne manquent pas: la spécialiste de snowboard alpin Ladina Jenny, par exemple, s’est imposée en 2012 lors de l’Open de slalom parallèle à Davos; et cette saison, la sportive de Suisse orientale, qui a aujourd’hui 22 ans, est déjà montée deux fois sur un podium de Coupe du monde. Citons encore Michael Schärer: en 2014, le freestyleur de l’Oberland bernois a

remporté le Slopestyle Open à Grindelwald – devant Jonas Bösiger et Dario Burch, pour la petite histoire. Jonas Bösiger s’est adjugé son premier podium de Coupe du monde la saison suivante et Dario Burch s’est distingué en 2016 comme le dernier Suisse encore en lice dans la finale de slopestyle de la plus grande compétition de snowboard européenne, le LAAX Open. À peine deux mois plus tard, Michael Schärer lui-même a été couronné champion du monde juniors de slopestyle et a remporté le bronze en halfpipe. La coureuse de snowboardcross Alexandra Hasler a elle aussi derrière elle une carrière fructueuse lancée par l’Audi Snowboard Series. Cette année, la Bernoise participera à l’épreuve de Coupe du monde de Veysonnaz, où elle s’était hissée au troisième rang de l’Open de SBX en 2012, alors qu’elle n’avait que 14 ans. «L’Audi Snowboard Series me motive à m’accrocher à mon rêve: faire un jour partie de l’élite mondiale», a déclaré Alexandra Hasler l’hiver dernier, après avoir remporté l’épreuve de Coupe d’Europe à Lenk.

David Hablützel a rencontré ses futurs coéquipiers grâce à la tournée David Hablützel reste sans conteste le meilleur exemple d’un coureur propulsé au cœur de l’élite mondiale via l’Audi Snowboard Series: en 2010/2011, lors de la première saison de la tournée, le freestyleur zurichois s’est imposé au classement général; lors des Jeux Olympiques de 2014 à Sotchi, il a pris la 5e place du half-pipe du haut de ses 18 ans à peine, se classant juste derrière Shaun White, l’icône mondiale du snowboard. David Hablützel, qui a su convaincre cette saison encore avec une 3e place lors du LAAX Open, raconte: «J’ai disputé mes premières compétitions à l’Audi Snowboard Series et j’y ai participé pendant un certain temps. J’y ai par ailleurs très rapidement rencontré mes futurs coéquipiers, qui représentaient déjà une concurrence très sérieuse à l’époque.» Il y a tout à parier que dans quelques années, Wendelin Gauger, Elias Rupp, Berenice Wicki, Aline Albrecht et Mischa Stähli verront eux aussi leur nom apparaître tout en haut des classements internationaux! DAV I D HÜ RZ E L E R

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FO N D AT I O N PA S S I O N S C H N E E S P O R T

FAMILLE HARTWEG: UNE VIE POUR LE BIATHLON Chez les Hartweg, tout tourne autour du sport, c’est une évidence. Toutes sortes de skis remplissent en effet leur garage: skis de fond, skis de randonnée, skis carving, sans parler des bâtons, chaussures et casques correspondants. Tout au fond dans un coin, on trouve également une carabine. Bienvenue chez les cinq membres de la famille Hartweg, unis par une même passion.

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En ce mercredi après-midi somme toute assez maussade et venteux, seuls deux des cinq membres la famille sont à la maison, à savoir Michael Hartweg et Leonie, la petite dernière âgée de sept ans. Niklas, 16 ans, se prépare pour le sprint nocturne d’Engelberg, tandis que la maman Carola et la fille aînée Julia (18 ans) séjournent pendant trois semaines au Canada, où elles espèrent venir enfin à bout de la périostite tibiale de Julia. Alors que Leonie s’amuse à fabriquer des avions en papier, Michael Hartweg nous explique d’où vient cette passion familiale pour le biathlon.

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Michael Hartweg est non seulement membre du Conseil de fondation de Passion Schneesport, la fondation de la relève pour les sports de neige suisses, mais aussi président du Conseil d’administration de Biathlon Arena Lenzerheide AG qui exploite le plus grand stade de biathlon suisse à Lantsch/Lenz. Sa femme Carola, diplômée en sciences du sport, est la force motrice du centre d’entraînement de biathlon de Suisse orientale (BSO), qui a ses habitudes au stade de biathlon de Lantsch/Lenz et s’engage en faveur de la promotion de la relève du biathlon. Leur fils Niklas fait partie des biathlètes de la relève

les plus talentueux de notre pays, tout comme leur fille Julia qui a pu enregistrer de nombreux succès en biathlon au niveau national avant sa blessure. Le thème du biathlon s’invite-t-il toujours à la table du petit-déjeuner de la famille Hartweg? Michael rit: «C’est un peu cela, oui. Le sport, et je ne parle pas seulement du biathlon, joue un rôle primordial dans notre famille. La plupart de nos discussions tournent autour de ce thème ou de celui de l’école.» Niklas et Julia fréquentent tous les deux le gymnase sportif d’Engelberg et poursuivent leur objectif d’accéder un jour à l’élite mondiale du biathlon avec beaucoup d’ambition et d’engagement. Mais d’où vient cette passion pour le biathlon? Michael Hartweg et sa femme Carola ont tous deux fait du triathlon, une discipline sportive tout aussi complexe que le biathlon. Cette affinité avec les sports complexes est certainement l’une des raisons qui ont poussé l’ingénieur en économie diplômé à s’engager corps et âme pour le développement et la professionnalisation de ce sport fascinant en Suisse, bien qu’il n’ait jamais pratiqué le biathlon. «Il faut dire qu’en Allemagne, d’où nous sommes originaires Carola et moi-


FO N D AT I O N PA S S I O N S C H N E E S P O R T

1 Niklas Hartweg fait partie des meilleurs espoirs de la relève du biathlon suisse et a déjà enregistré de nombreux succès dans la catégorie jeunesse. 2 À l’avenir, le stade de biathlon Lenzerheide pourra accueillir des épreuves de Coupe du monde. La famille Hartweg finance les travaux d’extension pour l’infrastructure nécessaire sur des fonds majoritairement privés. 3 Une seule et même passion unit la famille Hartweg, à savoir le biathlon. De g. à d.: Carola Hartweg, la fille Julia et Michael Hartweg. 4 L’enthousiasme des Suisses pour le biathlon en ligne de mire: Michael Hartweg est convaincu que l’enthousiasme latent pour le biathlon en Suisse ne demande qu’à être éveillé.

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même, le biathlon est un sport incontournable.» Dans ce pays, plus de 100 000 spectateurs viennent assister aux épreuves de Coupe du monde, et les retransmissions télévisées atteignent des quotas exceptionnels. Comme autre raison, Michael Hartweg évoque les enfants. «Nos enfants ont grandi avec le triathlon. À l’occasion d’un camp d’entraînement à Conches, Julia et Niklas ont décidé spontanément de participer à un Biathlon Kidz Trophy. Surtout Julia a été immédiatement séduite par ce sport complexe, qui sollicite tout le corps et requiert beaucoup d’endurance et de précision.» Il y avait cependant un bémol: ignoré par une large partie des médias et de la population, le biathlon jouait à l’époque un rôle de figurant dans le milieu sportif. Les infrastructures laissaient à désirer, sans parler des infrastructures pour la relève qui étaient quasi nulles. Il fallait donc faire preuve d’initiative, ce dont le cofondateur de l’entreprise Leonteq ne manque pas: avec sa femme et deux autres familles intéressées et déjà actives, il a mis sur pied une équipe de biathlon au sein du SC Einsiedeln. C’était il y a quatre ans. Puis Niklas, alors skieur alpin et triathlète talentueux, est lui aussi passé au biathlon, une décision qui n’a pas tardé à porter ses fruits. Aujourd’hui, Niklas Hartweg compte en effet parmi les talents les plus prometteurs au niveau national dans sa catégorie d’âge. Si la notoriété du biathlon a considérablement évolué depuis, c’est en premier lieu grâce aux succès de Benjamin Weger en Coupe du monde et à la médaille d’argent olympique de Selina Gasparin; deux facteurs qui ont offert

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une plate-forme médiatique au biathlon également dans notre pays et l’ont aidé à se faire une place dans le paysage sportif suisse. Le stade de biathlon Lenzerheide, inauguré en 2013, reflète également ce nouvel élan. Michael Hartweg ne tarit pas d’éloges: «Aujourd’hui, grâce au stade de biathlon Lenzerheide, nous disposons d’une infrastructure parfaite, idéalement située dans un paysage harmonieux et facilement accessible. Lorsqu’on nous a demandé il y a environ un an et demi de cofinancer l’infrastructure existante, dans le but d’obtenir la licence A pour le stade de biathlon d’ici fin 2016 et de pouvoir organiser à l’avenir des manifestations de grande envergure, nous n’avons pas hésité longtemps, nous qui sommes passionnés de biathlon.» Grâce à leur engagement, les Hartweg comptent non seulement accueillir des compétitions de Coupe du monde et peut-être même un jour des Championnats du monde en Suisse, mais aussi contribuer significativement à la promotion de la relève du biathlon suisse. «Il est important d’assurer dès maintenant la relève des coureurs actuels de la Coupe du monde. Autrement dit, il faut prendre les bonnes initiatives.» Le centre d’entraînement de biathlon de Suisse orientale ouvert en juin 2015 constitue un premier pas dans ce sens. Le BSO se concentre avant tout sur la promotion de la relève. Carola Hartweg est l’initiatrice de ce centre d’entraînement interrégional destiné à la relève, qu’elle dirige à présent avec Ivan Lechthaler. Une dernière question: qu’espérez-vous obtenir grâce à votre engagement en faveur du

biathlon? «Il y a des choses qui ne demandent qu’à être découvertes pour avoir du succès. Le biathlon en fait partie», explique Michael Hartweg. Selon lui, il est tout simplement incroyable que ce sport continue de rester dans l’ombre dans notre pays: «Précisément en Suisse, où le tir sportif et les sports de neige jouissent d’une longue tradition!» On pourrait croire que ce passionné de biathlon d’origine allemande veut forcer le destin de la Suisse. Michael Hartweg rit: «Je suis convaincu que les Suisses peuvent se passionner pour le biathlon; il faut simplement éveiller cet enthousiasme latent.» P.-S.: Niklas Hartweg a bel et bien remporté D I ANA F ÄH le sprint nocturne d’Engelberg.

FON DATION PASSION SCHN E ESPORT La fondation Passion Schneesport met l’accent sur le soutien financier direct d’athlètes de la relève, l’encouragement structurel dans les associations régionales et la promotion de projets sélectionnés dans le domaine du sport de loisirs et de compétition. www.passionschneesport.ch www.passionschneesport.ch Veuillez adresser vos dons à: Fondation Passion Schneesport 3074 Muri b. Berne Banque Raiffeisen Berne IBAN CH13 8148 8000 0064 5303 6

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SPORT DE LOISIRS

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DES LÉGENDES, DES ROIS ET UNE OUVREUSE LOCALE

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Les 6 et 7 février 2016, Hoch-Ybrig a vécu un concentré d’action sur skis. Tandis que 460 coureurs de la relève se sont battus pour réaliser le meilleur temps lors du Grand Prix Migros le samedi, quelque 300 familles se sont amusées le dimanche sur et en dehors de la piste à l’occasion du Famigros Ski Day. Avec la présence de nombreux visages connus, cette fête du ski pour petits et grands restera un événement inoubliable. La fête du ski à Hoch-Ybrig en images.

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Une course conviviale pour toute la famille dans une ambiance décontractée! La légende du ski Vreni Schneider à propos du Famigros Ski Day.

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SPORT DE LOISIRS

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Pour nous, c’est naturellement un grand honneur que Wendy prenne du temps sur son agenda chargé et qu’elle signe des autographes à ses fans! A déclaré le président du CO Paul Romer quant à la présence de la star du ski. 6

P HOTOS: F RAN Z FELDMAN N ET ALP HA FOTO

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1 L’ouvreuse locale Wendy Holdener montre quelle est la voie la plus rapide jusqu’à l’arrivée sur «sa» piste. 2 Comme les grands, les plus jeunes slaloment entre les portes de la Mini Race. 3 Lieu de rencontre et de détente: le village des sponsors au-dessus de la station supérieure. 4 En cadence sur le parcours Famigros. 5 Matériel de ski dernier cri de Blizzard et de Nordica. Tous les intéressés peuvent tester les derniers modèles de ski de nos deux partenaires de ski. 6 Un moment qui restera gravé: Wendy Holdener signe le casque d’une de ses fans. 7 Objets de toutes les convoitises, les médailles du Grand Prix Migros offrent un billet pour la grande finale à St-Moritz du 1er au 3 avril 2016. 8 Wendy Holdener, spécialiste du slalom, et Roman Rogenmoser, chef de projet Grand Prix Migros chez Swiss-Ski, sont parmi les premiers à féliciter les heureux gagnants d’une wild card. 9 Si proches d’une star du ski, les plus jeunes affichent des sourires embarrassés. 10 Les skieurs les plus rapides parmi les aînés (de g. à d.): Patrick Hegner (Unteriberg), Raphael Zuberbühler (Waldstatt) et Morris Blom (Samstagern).

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1 Discussion tactique juste avant le départ au sein de la famille de l’ancienne skieuse professionnelle Vreni Schneider. 2 Porteur du dossard numéro 9, le président de Swiss-Ski Urs Lehmann participe à la course avec sa femme Conny et sa fille Nina. 3 Le roi de la lutte sur la piste: Jörg Abderhalden avec sa femme Andrea et ses enfants Terry et Jill. 4 Yeeeeeaaaah!!! Le Famigros Ski Day ravit petits et grands! 5 Besoin d’énergie? Une dernière gorgée de Rivella avant la course! 6 Combat en dehors du rond de sciure: les deux lutteurs Martin Grab et Jörg Abderhalden s’affrontent dans le légendaire jeu des Championnats du monde de Swiss-Ski. 7 Gary Furrer, directeur Sport de loisirs chez Swiss-Ski, et Tanja Uhlmann, chef de projet Famigros Ski Day, tirent au sort les heureux gagnants du concours. 8 Propos élogieux d’Urs Lehmann pour l’équipe du CO. 9 Caesar Keller, chef de projet Migros, remet le bon cadeau chez Vacances Migros à une famille tirée au sort. 10 Les nombreux auxiliaires des ski-clubs d’Altendorf et de Siebnen remettent les cadeaux destinés aux participants à la station inférieure.

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SPORT DE LOISIRS

DU CASCADEUR AU TALENT INNÉ Plus d’une centaine d’élèves de la ville de Berne de 3e et de 4e années se sont rendus à Grindelwald pour passer une journée dans la neige. Les pistes de ski plutôt que la salle de classe: une expérience possible grâce au Swisscom SnowDay. «Waouh, comme elles sont hautes les montagnes!», s’émerveille une petite fille, les yeux grands ouverts tournés vers l’imposant panorama offert par les Alpes. Un de ses camarades de classe se faufile devant elle. «Je te parie que je lance plus loin que toi», crie-t-il à son copain en faisant une boule de neige. Pas moins de 123 enfants de la ville de Berne viennent d’arriver sur le parking de l’hôtel Bodmi, à Grindelwald. La moitié se tiendra aujourd’hui pour la première fois sur des skis ou sur un snowboard, et nombre d’entre eux n’ont jamais été à la montagne de leur vie. C’est par exemple le cas de Santhosh. Le garçon âgé de dix ans a mal dormi: «J’étais beaucoup trop excité.» Il est très impatient de chausser ses chaussures de ski et ses skis. Le matériel n’attend qu’eux, soigneusement aligné. Les auxiliaires sont également prêts à aider les filles et les garçons à enfiler leurs chaussures. Et sont-elles confortables? «Oui, je me sens bien dedans», répond la petite Natalie, 9 ans, après avoir fait ses premiers pas. Elle et quatre autres enfants se regroupent autour de Karin, qui salue le groupe: «Bienvenue, je serai votre monitrice de ski pour la journée.»

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C’est l’heure de la collation du matin. Les joues rouges, Benet est assis sur la tribune en bois et mord à pleines dents dans son sandwich. «C’est plus dur que ça en avait l’air», dresse-t-il son premier bilan. Il s’est inscrit exprès pour le ski, parce qu’il espérait que ce serait plus facile que le snowboard. Mais le garçon de 9 ans ne se décourage pas. Son but: réussir à faire des virages. Au cours de la première heure, il a déjà appris à freiner. «Comme une part de pizza», explique-t-il la bouche pleine et en formant une pointe avec les mains. Kamal, lui, a du mal avec le freinage. Mais, de toute façon, il a une autre priorité: «Je veux apprendre des cascades.» Et, aussitôt, il remet nonchalamment ses lunettes de soleil jaune fluo.

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Le repas de midi est servi dans la cabane Bambini Blue Prince. Pour des raisons de place, les élèves mangent par groupes. Au menu du jour: penne à la sauce tomate. Étant donné que beaucoup d’enfants sont issus de l’immigration, le repas est végétarien. Alors que les filles et les garçons ont pris place autour des tables en bois à l’intérieur, les moniteurs de ski et de snowboard se restaurent dehors, au grand air. Parmi eux se trouve également Marianne Gasser, responsable de la journée et monitrice de ski à l’école de ski SchneeSport Selital. Bien qu’elle regrette que le Swisscom SnowDay ne se déroule pas à Selital comme c’était initialement prévu, elle ne tarit pas d’éloges sur Grindelwald: «La Bodmi Arena est un paradis pour les débutants.» C’est toujours intéressant d’observer les différents groupes d’enfants. «En comparaison aux précédentes années, les élèves respectent de nouveau davantage les moniteurs», affirme la jeune femme habillée d’une combinaison de ski rouge.

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SPORT DE LOISIRS

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1 Les enfants reçoivent des cours de sports de neige professionnels pour apprendre à skier. 2 Les débutants montent également en haut de la butte avec le tapis roulant. 3 Collation du matin: faire du sport au grand air ouvre l’appétit. 4 À la fin de la journée, les enfants posent joyeusement pour une photo de groupe.

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Une grande agitation règne sur la piste d’entraînement. Une queue s’est formée pour le tapis roulant: de nombreux petits skieurs et snowboardeurs tentent la descente depuis tout en haut. «J’ai atteint mon objectif de prendre le remontepente», se réjouit Santhosh. Il apprécie de pouvoir se dépenser dans la neige plutôt que de bûcher dans la salle de classe. Djellza, elle aussi, est visiblement contente de faire du sport. Si elle a eu quelques doutes avant de venir, ils étaient infondés: la fillette de 9 ans s’est découvert un véritable talent inné. Les bras croisés et détendue sur le tapis roulant, elle annonce fièrement: «Je suis passée des débutants aux avancés.» D’un geste de la main, elle demande à Natalie de la rejoindre. Les deux fillettes trottinent sur le tapis pour arriver encore plus vite en haut de la butte.

P HOTOS: MA RKUS GRUNDER / SWISS-SKI

14:50

La journée de ski touche à sa fin. C’est l’heure de la dernière descente. Kamal ajuste ses lunettes et vérifie la position de ses skis. Le «cascadeur» a fait quelques chutes sans gravité. Mais cela n’entame pas sa bonne humeur: «Je pourrais continuer sans jamais m’arrêter.» Son coéquipier regrette également que la journée soit déjà terminée. «C’était une expérience super cool!», s’extasie Benet. Et il descend la piste. Pour clore cette belle journée, les élèves bernois posent aux côtés des organisateurs, heureux mais fatigués, devant le glacier de l’Eiger, le temps de faire une photo de groupe. «Nous aimons les sports de neige!»

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R EG UL A L A ZZA R ETTI

Faire du ski dès le plus jeune âge ne va plus de soi aujourd’hui. De nombreux enfants, en particulier ceux qui ont grandi en ville ou sont issus de l’immigration et qui ont donc eu peu ou pas de contacts avec les sports de neige, n’ont encore jamais foulé une piste de ski. C’est là qu’entrent en jeu les Swisscom SnowDays, qui sont organisés en collaboration avec l’Initiative sports de neige Suisse. Au cours de l’hiver, quelque 7000 élèves de 26 villes suisses profitent d’une journée dans la neige comme celleci, qui ne peut être réalisée que grâce au formidable soutien des remontées mécaniques, des écoles de sports de neige et des magasins de sport.

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SPORT DE LOISIRS

Lors des Audi Snowboard Kids Days, les enfants apprennent les bases importantes.

100% PLAISIR 100% GARANTI

Station inférieure. Les participants regardent autour d’eux avec curiosité. On se salue et on échange les premiers mots. Mais dès que le responsable de la journée prend la parole, tous les regards se tournent vers lui. Les enfants et leurs parents l’écoutent avec attention, car il explique brièvement tout ce que les participants vivront au cours de la journée.

Au total, 20 Audi Snowboard Kids Days et 16 Freeski Kids Days sont proposés tout l’hiver dans toutes les régions de Suisse. La participation est gratuite; les enfants doivent uniquement payer leur forfait pour les remontées mécaniques à un prix réduit et leur repas. Une fois les informations principales communiquées et les questions posées, la journée peut enfin commencer! Tandis que les parents s’apprêtent à profiter de quelques heures libres, la relève revêt le t-shirt distinctif, place la carte journalière dans la poche de son blouson et chausse ses skis ou son snowboard. La musculature est également amenée à la bonne température grâce à un jeu d’échauffement. Les premiers parcours sur la piste sont réalisés sous les yeux vigilants des moniteurs. Après tout, le but est que les jeunes passent la journée dans des groupes de même niveau réunis autour des mêmes intérêts, pour qu’ils profitent le plus possible de l’expérience. Tous les enfants passionnés de snowboard et de freeski, des novices aux coureurs déjà plus audacieux, sont invités à participer à ces journées. De vrais professionnels montrent de nouvelles figures aux enfants et aux jeunes, peaufinent la technique avec eux ou expliquent comment mieux maîtriser les virages paroi à pic.

Les coachs se font une joie de satisfaire leur soif d’apprendre en leur donnant des conseils et en leur montrant de nouvelles figures.

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Le regard expérimenté des coaches professionnels voit tout de suite ce que l’on pourrait tirer de chaque participant dans le park, sur la piste ou dans le pipe. De nombreux enfants

timides qui étaient calmes et réservés au départ deviennent rapidement des riders motivés et audacieux! De l’enthousiasme pur Au restaurant de montagne. Les premières séries d’exercices sont terminées. Il est temps de ravitailler les estomacs qui gargouillent. Les enfants débordent d’émotions et voudraient bien raconter à leurs parents, qui les ont rejoints pour manger, chaque parcours qu’ils ont effectué et chaque nouvelle figure qu’ils ont apprise! «Trooop cool!» peut-on entendre aux quatre coins du restaurant. Il n’est pas rare que les organisateurs reçoivent des appels de parents inquiets, qui ne savent pas si leur enfant pourra tenir le rythme par rapport aux autres. Mais les parents sont rassurés au plus tard lorsque les enfants racontent ce qu’ils ont vécu avec un grand enthousiasme. Chaque niveau trouve son compte, sans exception. L’après-midi est entamé dans le même style que la matinée. Jusqu’à la fin de la journée et bien après, les coaches donnent des conseils et expliquent des figures aux enfants qui ont soif d’apprendre. En effet, il n’y a pas de limite dans le temps pour transmettre aux enfants la passion du mouvement et de la neige. Les Kids Days: assurer et encourager la relève avec joie et passion. SA B R I NA AE BI S C HE R

P HOTOS: SWISS-SNOWBOA RD/SWISS- SKI

Tous ceux qui aiment sillonner la neige en pratiquant le snowboard ou le freeski peuvent s’épanouir lors des Swiss Freeski Kids Days et des Audi Snowboard Kids Days. En collaboration avec les régions, Swiss-Ski et Swiss-Snowboard proposent à la jeune génération de vivre des journées de plaisir avec de nombreux autres passionnés, en toute décontraction. Nous avons assisté à un Kids Day.


EN BREF

QU ATRE POUCES L EV ÉS

Quatre questions à la famille faisant la une du Famigros Ski Day 2016 Famille Furter, cette saison, vous faites la une du Famigros Ski Day. Vous rayonnez sur plus de 70 000 brochures, 345 000 cabas et même sur une télécabine à Hoch-Ybrig. Comment votre entourage a-t-il réagi? Très bien! De nombreuses personnes nous ont vus et reconnus sur les brochures, dans le Migros Magazine ou le Schweizer Illustrierte. Nous aimons beaucoup cette photo de famille et en sommes très contents. Elle a été prise l’année dernière à l’occasion du Famigros Ski Day à Braunwald. Il y avait une super ambiance, un temps ensoleillé et nous nous sommes beaucoup amusés. Tout était parfait ce dimanche-là. Qu’auriez-vous changé si vous aviez su que l’équipe du Famigros Ski Day choisirait votre photo pour la une de cet hiver? Rien du tout! C’est justement la spontanéité qui reflète si bien cet événement. À la rigueur, on aurait pu changer un petit détail: enlever les lunettes de ski aux enfants. Pendant toute la saison d’hiver, une télécabine arborant des images du Famigros Ski Day et du Grand Prix Migros est en exploitation à HochYbrig. L’avez-vous déjà vue en vrai?

Malheureusement, nous n’en avons pas encore eu l’occasion. Mais nous allons certainement nous rendre à Hoch-Ybrig cet hiver pour voir la télécabine et faire du ski. Ce n’est pas tous les jours qu’on figure sur une télécabine de cette taille. ((rires)) L’année dernière comme cette année, vous avez profité de la formidable offre du Famigros Ski Day. Qu’est-ce qui vous plaît le plus?

E N « CHUT E L IB R E» AV E C LE C H A M P I O N D E S K I S ANDR O V IL ET TA

D E VI E NS C H AMPION N E OU CH AMPION SUISSE AMATEUR! SK I A LP I N: CH AMPION N ATS SUISSES AMATEURS DE SKI ALPIN 2016

Die Cover-Familie Furter: Jürg, Nathalie, Janis und Monika.

Le 19 mars 2016, c’est reparti! Les quatrièmes Championnats suisses amateurs auront lieu à Schwarzsee. Viens descendre la piste homologuée par la FIS et succéder aux champions Mike Oesch et Manuela Kiener.

PHOTOS: FRANZ FELDMANN/PONTRESINA TOURISMUS/ZVG.

Selfie à plus de 3000 m d’altitude et en présence du champion olympique Sandro Viletta. Le tout premier camp de ski de la jeunesse a eu lieu il y a 75 ans à Pontresina. Aujourd’hui, 600 jeunes participent chaque année au Juskila à Lenk pour faire du ski, du snowboard et du ski de fond. Début février, à l’occasion du 75e anniversaire, la commune de Pontresina a invité plus de 30 jeunes de toute la Suisse à un camp de sports de neige exclusif. La rencontre avec le champion olympique de combiné Sandro Viletta était l’un des moments forts pour les participants: en compagnie de la star du ski, les jeunes ont visité le départ de la spectaculaire piste de descente hommes à St-Moritz, ladite «chute libre». Sur cette pente présentant une inclinaison de 100%, les athlètes atteignent une vitesse exceptionnelle de 140 km/h en seulement six secondes. Une fois arrivés au départ de la piste, à une hauteur vertigineuse, tous les participants ont compris instantanément d’où venait le nom de «chute libre». «C’est beaucoup plus raide que je pensais. Je ne pourrais jamais descendre cette piste», a déclaré une participante avec respect.

Comme les années précédentes, on peut de nouveau s’attendre à une lutte acharnée pour le titre cet hiver! L’idée de proposer une plate-forme nationale aux skieuses et skieurs ambitieux dotés d’une licence régionale a été concrétisée pour la première fois le 23 mars 2013 sous l’égide de Swiss-Ski. Les meilleurs coureurs du classement général des Championnats régionaux de slalom géant ainsi que

Le Famigros Ski Day est un événement idéal pour toute la famille. Une excursion familiale parfaite. C’est l’occasion de profiter ensemble du grand air, de vivre une belle journée dans la neige à un prix sensationnel, de savourer un repas de midi et de ramener de nombreux cadeaux pour les enfants. Que demander de plus? Une journée de ski familiale et une course de ski, d’une pierre deux coups!

les concurrents qui attesteront avoir pris le départ d’au moins quatre courses régionales A ou B seront qualifiés pour les Championnats suisses amateurs. Viens toi aussi dévaler les pistes dans le canton de Fribourg et tente de remporter une partie des 15 000 francs de prix mis en jeu. Après une course passionnante, la famille du ski terminera la journée en beauté à l’Hostellerie am Schwarzsee. Le divertissement musical sera assuré par le groupe originaire de Thoune The Blackbirds au rythme des tubes des années 60 et 70. Informations complémentaires sur les Championnats suisses amateurs

Mike Oesch, Champion suisses amateurs 2015 BIEN VEN UE CH EZ SWISS- SK I ! Membres: Deux nouveaux ski-clubs sont affiliés à Swiss-Ski Les deux ski-clubs «Ski-Team Philippe Roux» et «Telemark Academy club Sion» sont affiliés à Swiss-Ski depuis le 28 janvier 2016. Bienvenue dans notre famille des sports d’hiver! www.ski-team-verbier.ch www.esss.ch

MA R S/ AVR IL 2 0 1 6

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AGENDA

12 mars SWISS FR EES K I TO UR H I LL JA M Buochs www.swissfreeski.ch

12/13 mars C M D E S K I AL PIN F EM MES Lenzerheide www.weltcup-lenzerheide.ch

12/13 mars AU DI S K ICR O SS TOUR ( J U N IOR S S M & FIS E T O P EN) Zweisimmen www.audiskicross.ch

12/13 mars H E LVE TIA NO R D IC T R OP H Y S K I D E FOND ( FINAL ES ) Lötschental www.swiss-ski.ch

13 mars 4 8 . MA RAT HO N DE S K I D E L‘ E N GA DINE Maloja www.engadin-skimarathon.ch

13 mars G R A ND P R I X M I G R O S Savognin www.gp-migros.ch

14–20 mars C O U P E D U M O ND E D E SKI A LP I N FEM M ES ET H OMMES St-Moritz www.skiworldcup.st.moritz.ch

16–18 mars FI S WO R LD C U P TE LEMARK Mürren www.schilthorn.ch

18/19 mars C O U P E D ’E U R O P E D E SNOWB OA R D C R O SS Lenk www.audisnowboardseries.ch

18–20 mars SWI SS C U P C S Zweisimmen www.swiss-ski.ch

19 mars G R A ND P R I X M I G R O S Nendaz www.gp-migros.ch 13 mars KID S S K I- ET SNOW B OA R D C ROSS Hoch-Ybrig www.audisnowboardseries.ch www.audiskicross.ch

13 mars FA MIG RO S S K I DAY Braunwald www.famigros-ski-day.ch

13 mars KID S S NOW B OAR DCR O SS Hoch-Ybrig www.audisnowboardseries.ch

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MA R S/ AV R I L 2016

19 mars FA M I G R O S SK I DAY Meiringen-Hasliberg www.famigros-ski-day.ch

19 mars C H A M P I O NNATS SU I SSES A M ATEU R S D E SK I A L PIN Schwarzsee www.scschwarzsee.ch

19/20 mars SWI SS FR EESK I TO U R OPEN Crans-Montana www.swissfreeski.ch

20 mars OPEN & JUN IOR- FIS Lenk www.audisnowboardseries.ch

1–3 avril GRAN D PRIX MIGROS FI NALE St. Moritz www.gp-migros.ch

20 mars MASTERS CH AMPION N ATS SUISSES DE SKI DE FON D Klosters www.swiss-ski.ch

20 mars FAMIGROS SKI DAY Col des Mosses www.famigros-ski-day.ch

25 mars KIDS SKI- ET SN OWBOARDCROSS Lenk www.audisnowboardseries.ch www.audiskicross.ch

26 mars MEGA BAN KED SLALOM Gstaad www.audisnowboardseries.ch

26 mars SWISS CUP (FIN ALES) Langis www.swiss-ski.ch

26 mars FAMIGROS SKI DAY Wildhaus www.famigros-ski-day.ch

26-27 mars LEON TEQ BIATH LON CUP Realp www.swiss-ski.ch

1–3 avril AUDI SKICROSS TOUR (OPEN , CS, TOURFIN ALE) Saas-Fee www.audiskicross.ch

2/3 avril CH AMPION N ATS SUI SSES DE SN OWBOARDC ROSS Saas Fee www.audisnowboardseries.ch

2–6 avril CH AMPION N ATS SUI SSES DE SKI ALPIN Veysonnaz www.swiss-ski.ch

3 avril KIDS SN OWBOARDCROSS Melchsee-Frutt www.audisnowboardseries.ch

3 avril KIDS SKI- & SN OWBOARDCROSS TOURFIN A L Melchsee-Frutt www.audisnowboardseries.ch www.audiskicross.ch

3 avril FAMIGROS SKI DAY Morgins www.famigros-ski-day.ch

19–23 avril SWISS FREESKI TOUR OPEN & FREESTYLE CH AMPS Corvatsch www.swissfreeski.ch


APRÈS LA NEIGE, LE SABLE! Certains profitent des vacances de Pâques à la neige, d’autres ont déjà troqué leurs skis pour un VTT ou un vélo de course. Ainsi, la saison de Bikeholiday, organisateur de vacances actives intégré au groupe hôtelier de l’Association Vacances, a déjà commencé mi-mars.

Photos: Ldd.

Dans les resorts de Giverola sur la Costa Brava et de Tirreno en Sardaigne, un large choix de vacances sportives est proposé. Les offres sont aussi variées que les profils des clients: athlètes d’élite de Swiss-Ski, de Swiss Triathlon ou du HC Bienne, plusieurs équipes nationales de football de plage ainsi que de nombreux sportifs amateurs. Femmes, hommes, célibataires, couples et familles se sentent tous à leur aise et peuvent vivre pleinement leur passion pour le sport. DE GROS INVESTISSEMENTS

Les deux resorts bordent directement le littoral et multiplient les atouts: grands espaces aqua-

tiques, infrastructure sportive diversifiée, encadrement qualifié des enfants ainsi que buffets de demi-pension primés et restaurants de plage intimistes. Ils ont été distingués à plusieurs reprises par HolidayCheck, la plateforme leader d’évaluation d’hôtels. Et ce haut niveau doit être maintenu: pendant les mois d’hiver, le groupe hôtelier de l’Association

RABAIS CHF 100.–

Vacances a mis en place sur la Costa Brava un terrain professionnel de football de plage ainsi que trois courts de tennis au revêtement de terre battue ultramoderne «EasyClay». Au Tirreno Resort, ce sont pas moins de 52 appartements qui ont été réaménagés et remis au goût du jour avec des matériaux sardes.

OFFRE SPÉCIALE POUR LES MEMBRES DE SWISS-SKI

Les membres de Swiss-Ski bénéficient d’une remise de CHF 100.– sur un voyage forfaitaire au Giverola Resort ou au Tirreno Resort. Info: www.ferienverein.ch/fr/swiss-ski

ADVERTORIAL

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MAGAZINE TYROL DU SUD

LE SLALOM GÉANT WALALP A 50 ANS

SAFARI À SKI VINICOLE

Photo: Samuel Ryter

DÉJANTÉ

Les montagnes majestueuses comme le Cervin ont un rayonnement magique. C’est aussi le cas du Stockhorn au-dessus de Thoune. Sa face nord est dominée par la crête Walalp (1920 mètres). C’est le point de départ de l’itinéraire pentu qui passe près de la cabane de montagne Ober Baach pour rejoindre la ligne d’arrivée. Ici, la neige soufflée à hauteur d’homme reste sur le terrain, semblable à un couloir, jusque tard au printemps. Cela permet la tenue d’une course pleine de fun sur neige gros sel. A l’occasion de la première édition de la «Walalp» le 23 avril de l’année de guerre 1944, le chroniqueur du club Kurt Lüthi écrivit: «Vers cinq heures du matin, une grande colonne disciplinée s’est déplacée à vélo direction Oberstocken (pas de voitures, l’essence étant rationné). Lors de la raide ascension qui suivit, chaque participant dut chercher lui-même ses piquets de portes . . .» L’ascension d’environ trois heures depuis Oberstocken est restée.

Mais depuis lors, l’installation des portes et le chronométrage sont à jour. Quiconque a été séduit par l’esprit de la «Walalp» revient régulièrement sur la montagne près de Thoune. Des célébrités du ski de toute la Suisse ornent le livre d’or de la Walalp: l’on retrouve des noms comme Martin Rufener et Thomas Stauffer, deux pointures de l’actuel Cirque blanc. En raison de la météo, le slalom géant n’a pas pu se dérouler tous les ans. C’est avec grand enthousiasme que le ski-club de Thoune – aujourd’hui officiellement Snow Sports Thoune – prépare ce jubilée de 2016 et se réjouit d’accueillir beaucoup de monde venu de toute la Suisse. Les supporters sont eux aussi les bienvenus!

A 2000 mètres d’altitude, à Alta Badia, devant le spectaculaire panorama des Dolomites aura lieu le «Safari à ski vinicole» le 20 mars 2016. Lors du safari sur le célèbre parcours à skis d’une journée dans la Sella Ronda tout autour du groupe de Sella, les participants peuvent se rendre de cabane en cabane et apprendre à connaitre chaque fois une région vinicole différente. Moritzino, I Tablá, Piz Arlara, Bioch: chaque cabane présente les meilleurs vins du Tyrol du sud, rouges et blancs, ainsi que des vins mousseux du Tyrol du sud. La dégustation est accompagnée de lard, de fromage et de pain. Il est conseillé de skier avec la plus grande prudence! Plus d’infos sous: www.altabadia.org/media/Sciare-conGusto.pdf

Inscription/information: www.snowsportsthun.ch, président du CO: Patrick Stettler, téléphone 079 848 62 32, directeur de course: Thomas Rüegsegger.

EVOC ET ICEBREAKER

ON TOUR Inspiré par ses propres expériences et motivé par ses propres exigences, le fabricant de sacs de sport EVOC développe et crée des sacs à dos EVOC pour des domaines d’utilisation spécifiques. Spécialisé jusqu’à présent dans les sacs à dos pour freeriders avec protecteur dorsale agréé TÜV intégré, EVOC se focalise maintenant davantage sur les sportifs d’hiver orientés performance et a présenté – en coopération avec le spécialiste de laine mérinos ICEbreaker – ses sacs à dos pour randonneurs à skis lors du Press Camp international dans le Kleinwassertal. Les deux petites, mais fameuses entreprises

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de produits outdoor animées par la même passion pour le matériel haut de gamme, pour le soin des détails et l’esprit d’équipe ICEbreaker et EVOC se sont mises ensemble, avec des journalistes internationaux sélectionnés, à la recherche de l’hiver du siècle sur le Hohe Ifen. Après la randonnée à skis, respectivement en Splitboard à travers les bourrasques de vent, les participants ont été récompensés par des turns exquis en poudreuse. Les nouveaux sacs à dos de randonnée à skis ont convaincus également par chute de neige grâce leur équipement parfaitement pensé, à l’accès rapide et au système

de port confortable. Le test ultime de l’odeur proposé par ICEbreaker avec ses parties fonctionnelles en laine mérinos a démontré une fois de plus que les vêtements fonctionnels produits selon les règles de la durabilité en Nouvelle Zélande tiennent ce qu’ils promettent.


DA R I O C O LO G N A F U N PA R C O U R S

ENCORE PLUS SÛR

PLAISIRS DU SKI DE FOND AUX PRÉS-D’ORVIN

Photo: Reto Venzin

GIRO

Giro présente le casque de ski le plus sûr jamais conçu par l’entreprise. Le secret du nouveau casque Avance MIPS: la combinaison inhabituelle de matériaux haut de gamme et des technologies de protection de nouvelle conception réunies en un tout qui absorbe les effets de force et de pression sur la tête de manière radicalement efficace. Le Giro Avance MIPS sera disponible dans les commerces spécialisés au début de l’automne 2016 en six différentes tailles et en quatre coloris différents.

Depuis plus de dix ans à présent, le CO des Swisscom Nordic Days organise des journées d’initiation au ski de fond pour les écoles de la région. Derrière cette initiative se cache la division sports de loisirs de Swiss-Ski. Mis à part la transmission de la technique de base, l’accent est mis sur l’aspect ludique. Les enfants sont instruits par des profs de ski de fond et par des moniteurs J+S de la région Bienne/Granges. 18 classes d’école ont participé à l’événement cette année. Cela correspond à environ 320 enfants qui ont eu l’occasion de s’essayer au ski de fond dans la région

Photos: Ldd.

Plus d’informations sous: giro.com/mips

Les Prés d’Orvin. Alors que les adultes considèrent souvent le ski de fond comme un sport un peu coincé, les enfants avaient une toute autre impression sur les lattes étroites. Leurs commentaires: «cool», «c’est fun», «je voudrais continuer», etc. A parier que la plupart des enfants gardera pour longtemps un bon souvenir de ces journées. Soit dit: sur demande, la minorité des enfants a pu spontanément nommer une star actuelle du ski alpin suisse. Dario Cologna en revanche était connu de presque toutes et tous.

UVEX

LE CHIFFRE

LUNETTES «CAMÉLÉON»

–12,8 POURCENT

Les lunettes de sport uvex sportstyle 810 vm s’adaptent automatiquement et en une fraction de seconde aux conditions de visibilité changeantes grâce à la technologie variomatic. Lorsque le soleil brille, les verres se teintent et protègent les yeux de la lumière éblouissante. Les contours deviennent nets et visibles. Si le parcours mène ensuite en forêt, les verres s’éclaircissent instantanément et garantissent une vue claire sur les obstacles dans les pas-

sages ombragés. Qu’ils soient teintés ou clairs, les verres protègent les yeux à 100 pourcent contre les rayons nocifs UVA, UVB ou UVC. La technologie litemirror protège en plus des rayons infrarouges. Outre un champ de vision extrêmement large, les lunettes offrent une excellente protection, garantissent l’absence de courants d’air et évitent le désagréable frottement des cils sur les verres.

de chiffre d’affaires ont été réalisés par les remontées mécaniques suisses à la fin janvier par rapport à l’an passé. C’est ce que démontre le bilan en cours de saison des remontées mécaniques suisses. Avec 90,5 pourcent de clients en moins, soit moins 72,1 pourcent de chiffre d’affaires, les remontées mécaniques du Tessin enregistrent la baisse la plus importante. Mais pile à temps pour les vacances de sports d’hiver, le froid et les chutes de neige ont fait leur apparition. La plupart des stations de sports d’hiver indiquaient du coup un taux de réservations satisfaisant.

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COUP D’ENVOI DES CHAMPIONNATS DU MONDE DE SKI ALPIN 2017 À ST-MORITZ

Photo: Ldd.

La grande finale de la saison de Coupe du monde 2015/2016 aura lieu du 16 au 20 mars à St-Moritz, la station de sports d’hiver par excellence. La lutte pour les derniers points de Coupe du monde et l’attribution des globes de cristal promettent une fête du ski unique dans un décor de rêve. Par ailleurs, la manifestation d’envergure fera office de répétition générale et de top départ pour les Championnats du monde de 2017.

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50%

Jusqu’à 50% de réduction sur les billets pour la finale de la Coupe du monde Vivez l’atmosphère exceptionnelle de la grande finale en direct et venez encourager nos skieuses et skieurs. En tant que membre de Swiss-Ski, vous bénéficierez d’une réduction exclusive de 50% sur le prix d’entrée (hors VIP) le vendredi 18 mars 2016. Vous ne paierez donc que CHF 15.–. En outre, une raclette et une boisson vous seront offertes au bar de glace «House of Switzerland». Les autres jours de compétition, les titulaires d’une carte de membre de Swiss-Ski profiteront d’un rabais de 20%. Une place debout dans l’aire d’arrivée ne vous coûtera donc que CHF 24.–. Les places peuvent être obtenues directement chez Ticketcorner. Il est possible de commander au maximum quatre billets par jour et par catégorie. Bien entendu, vous pourrez également acheter vos places directement sur place le jour de la compétition, en fonction de la disponibilité.

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Le point de rencontre Dans le village de St-Moritz, les CM de ski alpin à venir seront déjà dans tous les esprits grâce à l’ouverture de la «House of Switzerland 2017»: pour Swiss-Ski, le sponsor principal Swisscom, les partenaires Grisons Tourisme, Ochsner Sport, Rivella et Victorinox ainsi que les autres sponsors de la fédération Raiffeisen, Helvetia et BKW, la finale de la Coupe du monde sera en effet l’occasion de se mettre dans l’ambiance de ce grand événement. Le bar de glace «House of Switzerland» spécialement conçu et installé à côté du lounge Emmi Caffè Latte aux allures de chalet sera LE point de rencontre pour tous les passionnés de ski. Une soirée détente autour d’un délicieux cocktail vaudra certainement le détour, ne serait-ce que pour voir l’équipe des barmaids composée des anciennes skieuses professionnelles Marianne Abderhalden, Nadja Jnglin-Kamer et Fränzi Aufdenblatten. Les athlètes actifs fréquenteront bien entendu aussi le bar de glace pour célébrer des places de podium et des globes de cristal ou tout simplement pour signer des autographes. La soirée consacrée aux Championnats du monde qui se tiendra le mercredi 16 mars 2016 dans la tente VIP de Salastrains constituera un autre point fort. Toute la famille des Championnats du monde ainsi que les stars des sports d’hiver alpins seront présents sur le haut

Les skieuses est skieurs suisses victorieux lors des CM de ski alpin de 1987 à Crans-Montana. De gauche à droite: Michela Figini, Karl Alpiger, Maria Anesini-Walliser, Pirmin Zurbriggen, Erika Reymond-Hess, Peter Müller und Vreni Schneider.

La bannière sur la façade de l’hôtel Schweizerhof à St-Moritz fait référence à la «House of Switzerland 2017».

plateau au-dessus de St-Moritz. Quelque 50 anciens médaillés, tels que Vreni Schneider, Erika Hess et Bernhard Russi, seront également de la partie. Dans la station thermale grisonne, la tension est à son comble et la joie d’accueillir les CM est palpable. «Alors que les athlètes susciteront l’enthousiasme en réali-

Wendy Holdener, Michelle Gisin, Lara Gut et Fabienne Suter se réjouissent de participer à la finale de la Coupe du monde.

sant des performances de pointe sur les pistes, nous tenterons d’en faire de même dans la ‹House of Switzerland›», déclare Annalisa Gerber, responsable Sponsoring et Events chez Swiss-Ski et hôtesse dans la «House of Switzerland».

Audi FIS Ski World Cup Finals St. Moritz/Engadin 2016 Programme: Mercredi 16.03.2016 10h00: Descente hommes 11h30: Descente dames Jeudi 17.03.2016 10h00: Super-G dames 11h30: Super-G hommes Vendredi 18.03.2016 12h00: Épreuve par équipe

De gauche à droite: Marie-Therese Nadig, Adolf Ogi et Erika Reymond-Hess.

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Dimanche 20.03.2016 08h30 / 11h00: Slalom hommes 09h30 / 12h00: Slalom géant dames

Photos: Ldd.

Samedi 19.03.2016 08h30 / 11h00: Slalom dames 09h30 / 12h00: Slalom géant hommes


VONN, GUT ET CIE. PRENNENT LA MESURE POUR LE MONDIAL Saint-Moritz s’apprête à recevoir le Championnat du monde de ski alpin 2017. La finale de la Coupe du monde fera office de répétition générale en vue de l’événement majeur – pour les organisateurs comme pour les athlètes. Mais pour l’instant, c’est la course aux globes de cristal et pas encore aux médailles.

Une Lara Gut radieuse après avoir réalisé une sensationnelle 3e place malgré une chute juste avant la ligne d’arrivée en 2008. A côté son frère Ian.

Dans ce nouveau siècle encore jeune, une finale aura lieu pour la sixième fois déjà dans les Grisons, après cinq fois à Lenzerheide, le tour est à présent à St-Moritz. Il est d’usage, une année avant un événement majeur, de soumettre les pistes et les organisateurs du site choisi à un test. Il est vrai que depuis le dernier mondial de 2003, une seule course chez les hommes, en l’occurrence un slalom géant en 2014, a eu lieu sur la piste Corviglia, course remportée par Ted Ligety devant Marcel Hirscher et Alexis Pinturault. Les femmes en revanche ont régulièrement couru en Engadine. PRÊTS POUR LA FINALE

«Nous sommes prêts», dit Martin Berthod, directeur de course comme en 2003 déjà. C’est à Berthod et au chef du CO Hugo Wetzel que St-Moritz doit le fait de s’être retrouvée à nouveau au calendrier de la Coupe du monde de ski après presque trois décennies de pause. Après les mondiaux de 1974 en effet – mis à part une descente en 1980 remportée par le Canadien Steve Podborski devant Peter Wirnsberger (Ö) et Peter Müller – le silence radio s’était installé pratiquement jusqu’au début du nouveau siècle. Berthod annonce des «pistes en bon état». Même si St-Moritz, contrairement à d’autres régions, ne croulait pas sous des mètres de neige en février. «Les pentes sont bien blanches, mais les pistes sont constituées pratiquement exclusivement de neige artificielle.» Le Bernois de l’Oberland, lui-même ancien compétiteur,

L’Américaine Lindsay Vonn est décidée à mettre les choses au point lors de la finale de Coupe du monde à St-Moritz.

ajoute toutefois: «Les courses sur la Corviglia sont un réel défi.» PAS DE TEST IDENTIQUE AU MONDIAL

Durant le Championnat du monde prochain, les équipes des pistes seront certainement moins mises à l’épreuve qu’à présent à la mimars avec des températures quasi printanières. Surtout qu’il s’agit d’organiser neuf courses en l’espace de cinq jours seulement. Lors du mondial, deux semaines seront à disposition pour onze courses. C’est pourquoi la finale de la Coupe du monde ne constituera pas un test identique au mondial. «Contrairement au mondial, la descente hommes et femmes aura lieu sur la même piste. Le départ des femmes sera simplement reporté vers le bas pour rejoindre la piste des hommes et poursuivre parallèlement. Seuls les sauts n’iront pas aussi loin. La préparation de deux pistes de Championnat du monde en l’espace d’une heure seulement serait impossible, également au niveau technique de retransmission TV.» «Et les slaloms géants», poursuit Berthod, «se dérouleront sur le parcours original du géant tandis que pour le mondial ils auront lieu sur la piste de descente.» D’une manière générale, toutes les courses se dérouleront dans un périmètre similaire à celui du mondial de 2003. Une attraction particulière pour le public sera le départ extrêmement pentu pour les hommes avec 100% de déclivité, ce qui signifie une accélération phénoménale semblable à celle d’une

Ferrari. Pour les athlètes de haut niveau, cela ne pose aucun problème, les passages clés suivront plus bas. Martin Berthod, père de Marc Berthod actuellement blessé, est venu à St-Moritz en 1981 en tant que secrétaire à l’office du tourisme et s’est enraciné. Il n’a pas participé au mondial de 1974: «Je ne suis pas parvenu à me qualifier. Je venais toutefois tout juste d’intégrer l’équipe.» Il avait 20 ans à l’époque. Lors du mondial de 2017, il aura 63 ans et occupera sans doute pour la dernière fois ce poste à responsabilités. UN TERRAIN PEU PROPICE AUX SUISSES

Lors des courses qui ont eu lieu à St-Moritz jusqu’à présent, les skieurs suisses ne se sont pas couverts de gloire. Le dernier (et seul) champion du monde, c’était en 1948! Edy Reinalter remporta le titre olympique et reçut en même temps le titre de champion du monde. En 1974 les skieurs suisses restèrent bredouilles. Et en 2003, Silvan Zurbriggen obtint la médaille d’argent en slalom tandis que Bruno Kernen remporta la médaille de bronze en descente. Et les courses de Coupe du monde qui ont eu lieu jusqu’à présent (neuf en tout) n’ont vu que deux vainqueurs – les deux en 1971. En février, Walter Tresch s’imposa à St-Moritz lors de la course de remplacement à la descente du Lauberhorn. Et en décembre de la saison suivante, Bernahrd Russi remporta la première descente programmée sur la Corviglia. Il aurait probablement aussi remporté la descente pré-

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Les deux seuls vainqueurs suisses en Coupe du monde à St-Moritz jusqu’à présent: Bernhard Russi et Walter Tresch ont remporté une course chacun sur la Corviglia en 1971.

cédente si son copain Tresch n’avait pas chamboulé le classement avec son dossard numéro 39 en réalisant le meilleur chrono. Tous les photographes étaient déjà redescendus en plaine et durent rebrousser chemin. «J’ai dû regrimper en haut du schuss d’arrivée pour refaire une seconde ‹descente› afin qu’ils puissent prendre des photos actuelles du vainqueur», se souvient Tresch. Les deux dernières descentes comptant pour la Coupe du monde en 2002 furent remportées par Stephan Eberharter. Plus intéressant est le classement d’une descente de la Coupe d’Europe qui avait eu lieu une semaine auparavant. Un certain Peter Fill s’imposa avec le dossard

numéro 68 devant Georg Streitberger avec le 42. A remarquer aussi la 10e place de Hannes Reichelt (avec le 25) et la 13e place d’Aksel Lund Svindal (avec le 49), tous deux encore inconnus à l’époque. Le numéro de dossard 39 avec lequel Tresch avait triomphé eut aussi son importance lors du mondial de 1974. Avec le même numéro de dossard, Lise-Marie Morerod s’empara de la médaille de bronze lors du dernier weekend de course et assura ainsi la seule distinction obtenue par la Suisse. Puis en 2003, Corinne ReyBellet (médaille d’argent en descente) et Marlies Oester (médaille de bronze du combiné) récoltèrent les deux seules médailles.

MARTIN BERTHOD: UN DIRECTEUR DE COURSE FORMIDABLE L’on dit de lui qu’il est le technicien avec le meilleur réseau du ski alpin de compétition. Martin Berthod, un travailleur de l’ombre doté du calme nécessaire, expérimenté, orienté vers la solution et un homme qui n’hésite pas à mettre la main à la pâte lorsque c’est nécessaire.

Parfois, être ignoré est le meilleur des compliments. «Je ne suis pratiquement jamais chez Berthod et son équipe», dit Hugo Wetzel, président du CO du mondial de ski alpin 2017, «je ne m’occupe absolument pas du domaine de la compétition.» Cela n’a rien à voir avec de l’animosité entre les deux «dinosaures», comme dit Wetzel de lui-même et de Berthod. Avec Berthod (61), Wetzel peut compter sur le technicien le plus expérimenté et le mieux connecté du ski alpin de compétition. Depuis plus de 30 ans, il organise course après course à Saint-Moritz et cela à tous les niveaux. Lors des mondiaux de 2003 déjà, Berthod alors responsable de l’organisation des courses a participé pour beaucoup au déroulement parfait de l’événement: aucune course et aucun entrainement n’a dû être reporté ne serait-ce que de cinq minutes. «Nous avons eu beaucoup de chance avec les conditions météo», dit Berthod modestement, «nous avions de la neige en abondance et les préparatifs se sont passés sans problème.»

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UN DON POUR TROUVER LES TALENTS

La météo est une chose, l’équipe formée et encadrée par Berthod en est une autre, même s’il ne le mentionne pas lui-même. «Martin et moi avons bataillé ensemble, lors de compétitions FIS ou de Coupe d’Europe, lors des tests en vue du mondial et finalement lors de son déroulement en 2003.» C’est ce que dit Martin Rufener, jadis responsable des courses hommes, puis chef entraîneur durant la grande époque de l’équipe masculine de ski. A présent il revient à St-Moritz en qualité de directeur alpin de la Fédération canadienne de ski pour la finale de la Coupe du monde. Berthod a un don pour trouver les talents et pour gérer les situations critiques. «Même lorsque des questions étaient en suspend jusqu’à la dernière minute, il trouvait toujours une solution», dit Rufener de son ancien chef. «Il a toujours été le calme en personne.» C’est aussi un point que Wetzel apprécie. Berthod, l’ancien compétiteur de Coupe du monde qui, en tant que directeur technique, s’occupe à présent des courses FIS dans le monde entier apporte une somme d’expérience acquise unique. «Il n’y a rien que Berthod n’ait pas déjà vécu», dit Wetzel. DÉCISIONS DIFFICILES

Le 23 janvier, Martin Berthod était assis chez lui devant la télé et se réjouissait du spectacle de la descente sur la Streif. Comme tout le monde, il fut témoin du drame sur la piste mythique avec les chutes spectaculaires d’ath-

lètes de pointe comme Hannes Reichelt et Aksel Svindal. Ce dernier subit une rupture du ligament croisé. Après ce choc, la course fut tout d’abord poursuivie pour être ensuite stoppée après le dossard numéro trente – le jury a-t-il pris la bonne décision? Berthod connait cette situation, les discussions, le fait de peser le pour et le contre – tout cela en un laps de temps très court. «Ce sont des décisions extrêmement difficiles à prendre», dit-il. «Et, en voyant les visages horrifiés des spectateurs à la télé, je doute que ce soit une bonne publicité pour le sport de glisse.» Pour Berthod, le business n’a pas beaucoup changé depuis le mondial de 2003. Dans le fond, l’organisation des courses est restée la même. Ce qui par contre demande nettement plus d’efforts est la préparation des pistes. Les exigences de la FIS sont encore plus sévères. Cela nous ramène à Kitzbühel. «En principe je suis d’accord de rendre les pistes plus chahutées en descente, ce qui apporte davantage de spectacle. Mais il faut alors aussi réduire la vitesse», dit Berthod. «Laisser la responsabilité aux skieurs, comme l’entend la FIS, est peutêtre une bonne idée, mais une chose inapplicable. Aujourd’hui les athlètes skient toujours à la limite, ils sont à 110 pourcent et plus.» Atle Skaardal, directeur de course FIS chez les femmes parle volontiers de sa propre carrière et du fait de devoir toujours incorporer une courbe de freinage ici et là afin que les skieuses puissent rester sur la trajectoire ou pour désamorcer un saut. «Je connais également cela»,


UNE PENTE FAMILIÈRE POUR LARA GUT

En Coupe du monde également, seules deux Suissesses sont parvenues à s’imposer à St-Moritz, alors qu’elles y ont disputé quatre fois plus de courses que les hommes: Sylviane Berthod en 2001 et Lara Gut en 2008 puis en 2015 lors de la dernière descente. Lindsey Vonn comptabilise déjà cinq victoires à St-Moritz et est donc la reine de la Corviglia. Le duel entre Gut et Vonn sera au centre de l’intérêt lors de la finale. Lara Gut connait très bien la piste Corviglia où elle a pris le départ dans toutes les catégories, des courses FIS jusqu’à la Coupe du monde, 33 fois en tout. Elle y a vécu des moments forts. A 15 ans, à l’occa-

sion de sa première descente en Coupe d’Europe, elle réalisa le quatrième temps avec le dossard numéro 66. Et sa première apparition en Coupe du monde fut encore plus spectaculaire. Lors de sa première descente (avec le numéro 32), elle chuta juste avant la ligne d’arrivée et termina malgré tout troisième. Sans doute aurait-elle remporté la course sans cet accroc. Mais elle se rattrapa quelques mois plus tard en remportant un super G et en devenant du même coup, à 17 ans, la plus jeune skieuse victorieuse en Coupe du monde dans cette discipline. Enfin l’hiver dernier elle remporta la descente sur la Corviglia. Lindsey Vonn s’est imposée à quatre reprises sur ses cinq

dit Berthod, «mais aujourd’hui ce n’est pratiquement plus possible. Car il se trouve toujours un skieur qui risque le tout pour le tout, qui passe et qui gagne au final.» C’EST LE SPECTACLE QUI PRIME

Berthod a été compétiteur dans les années 70 et se classait alors régulièrement dans les 15 premiers. Depuis, le sport a changé et le spectacle revêt de plus en plus d’importance. «La pression de laisser la course se dérouler augmente en conséquence», dit Berthod. Il pense à Kitzbühel, mais aussi à Maribor où le slalom a dû être stoppé après 25 skieuses. «Il serait peut-être plus judicieux pour l’organisateur, lors de conditions incertaines, de renoncer tout simplement au départ.» Un thème qui, espérons-le, ne sera pas d’actualité lors de la finale de la Coupe du monde. Car pour Berthod et son équipe, ce sera aussi une répétition générale en vue des mondiaux de ski en février 2017. Certes, lors de la finale de la Coupe du monde, les femmes ne s’élanceront pas sur la piste originale du Championnat du monde mais sur la même piste que les hommes. Mais Berthod a trouvé une solution à cela. «L’organisation de course pour les hommes est responsable de la descente, celle pour les femmes du super G.» Ainsi les deux équipes

peuvent acquérir de l’expérience. Un autre défi pourrait être la météo. En mars, le soleil peut déjà taper fort sur les pentes. Et fera-t-il assez froid pour préparer les pistes de manière optimale? Là aussi, Berthod et son équipe trouveront à coup sûr des solutions. PRÉSENT À L’OPÉRATIF

«Martin est un pilier de notre organisation», dit Wetzel. «Mais ce que j’ai du mal à comprendre,

courses disputées entre 2010 et 2012 puis également en super G l’an passé, la dernière course de Coupe du monde organisée par St-Moritz. Elle ne s’était pas qualifiée pour le mondial de 2003. Un 57e rang avec un retard de 4,08 sur la première (Sylviane Berthod) fut insuffisant pour sa qualification. Mais avec ses 17 ans, elle était aussi la plus jeune participante. Tout comme Lara lors de sa première, à la différence qu’elle termina 3e puis remporta une course peu après. Quoi qu’il en soit, Lara Gut est actuellement à la hauteur de l’Américaine. RICHARD HEGGLIN

c’est pourquoi on le voit encore avec une perceuse à la main lorsqu’un piquet est tombé durant une course? Pourquoi s’occupe-t-il de choses pour lesquelles il a une équipe?» Berthod sourit, il sait qu’il se mêle parfois encore un peu trop des questions opératives sur le terrain au lieu de garder une vue d’ensemble à distance. Mais le souhait de Wetzel se réalisera bientôt. Berthod a décidé de s’effacer davantage lors de la finale de la Coupe du monde: «C’est aux jeunes de reprendre les commandes et de prendre des décisions», dit-il. Berthod arrêtera de travailler au plus tard en décembre 2018. Mais pour l’instant il aime encore veiller personnellement aux détails, aider ici et là, montrer comment faire, encourager. Et lorsque l’œuvre est terminée, Martin Berthod sait aussi faire la fête. Martin Rufener le sait et se souvient de soirées mémorables lors du mondial de 2003 où les deux Bernois de l’Oberland se sont illustrés dans l’art de jodler. Parions que les deux compères donneront encore de la voix lors de la finale de la Coupe du monde à SaintCHRISTIAN ANDIEL* Moritz. *Christian Andiel fera partie de l’équipe des médias au Championnats du monde de ski alpin 2017 à SaintMoritz. >

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AU FIL DU TEMPS : L’EXPÉRIENCE RENCONTRE LA NOUVEAUTÉ

Jusqu’à présent, l’équipe chargée des repas préparait et cuisinait dans un bâtiment provisoire à peine chauffé. Elle dispose aujourd’hui d’une cuisine ultra moderne et parfaitement équipée.

L’un des objectifs du comité d’organisation des CM FIS de ski alpin 2017 à St-Moritz est de connaître à l’avance une grande partie des quelque 1300 auxiliaires dont il a besoin et de les employer de manière optimale. Pour y parvenir, de nombreux nouveaux auxiliaires ont été testés et familiarisés à leur tâche par des responsables expérimentés en décembre 2015 et en janvier 2016. Beaucoup de «Voluntaris», qui passent de nombreuses heures dans l’aire d’arrivée à Salastrains ou sur les pistes, étaient déjà là lors des CM de 2003 et parfois même de 1974. Ils apportent un énorme trésor d’expérience, qu’ils peuvent transmettre aux nouveaux auxiliaires. Différentes courses FIS, les épreuves de Coupe d’Europe à Zuoz et la très

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appréciée Coupe du monde handisport (IPC) ont représenté de précieuses opportunités pour former une équipe d’auxiliaires bien rôdée avec beaucoup d’expérience, mais aussi d’énergie. Le grand événement à venir apportera toutefois des nouveautés, même pour les auxiliaires les plus aguerris. Avec l’extension et la transformation de la cabane d’arrivée et les diverses constructions sur les pistes, quelques modifications des infrastructures et des processus sont en effet prévues. L’équipe expérimentée des Voluntaris chargés des repas se retrouve par exemple soudainement dans de tout nouveaux locaux et leurs spécificités. Alors qu’auparavant ils préparaient et cuisinaient les aliments dans un bâtiment provisoire à peine chauffé, ils disposent aujourd’hui d’une cuisine ultra moderne et parfaitement équipée qu’on ne voit que dans les entreprises de restauration professionnelles. Un grand soulagement pour notre équipe, mais aussi un certain bouleversement. Les années précédentes, on s’était habitué aux conditions compactes, simples et on appréciait de pouvoir bavarder de temps en temps avec les Voluntaris dans le dépôt de matériel de l’autre côté du couloir. Les Voluntaris du dépôt de matériel justement se situent désormais dans une autre «aile» de la cabane d’arrivée remaniée. Ils y disposent de grands locaux de stockage qui comblent tous leurs souhaits. L’enlèvement et la restitution du matériel sont maintenant beaucoup plus simples et clairs.

Cet exemple permet de voir aisément l’apport ciblé de l’expérience acquise au fil des ans dans le cadre du changement inexorable qu’apporte et nécessite le grand événement à venir. Dans de nombreux domaines, ce changement ne se voit pas au premier abord. Ce n’est pas le cas par exemple en matière de médias et de communication, où rien n’est resté en l’état depuis les derniers CM de ski, il y a treize ans. En toute franchise: qui s’est exprimé sur Facebook ou Twitter en février 2003? Le CO des finales de la Coupe du monde et des CM de ski de 2017 devra faire preuve de beaucoup de flexibilité en termes d’expérience et de changement. Grâce au mélange réussi de ces deux ingrédients, les CM de ski 2017 à St-Moritz seront de nouveau une fête inoubliable! CORINNE STAUB

Toi aussi, rejoins les Voluntaris pour les CM 2017 de ski alpin! Pour t’inscrire en ligne et obtenir plus d’informations, rends-toi sur le site www.voluntari.ch ou prends directement contact avec nous: Via Stredas 4, CH-7500 St-Moritz voluntari@stmoritz.ch / 081 836 20 13

P HOTOS: SKI WM 2017 / G. CATTAN EO & M. SC HERER

La finale de Coupe du monde 2016 à St-Moritz ne servira pas seulement de répétition générale aux athlètes en vue des CM de ski 2017. Le CO et les nombreux volontaires impliqués l’an prochain vont aussi en profiter. Voluntari Engiadina, l’association des auxiliaires bénévoles en Engadine, ayant testé les capacités des auxiliaires les années passées lors de divers événements de plus ou moins grande envergure, est parée en vue des compétitions pour les titres et l’inoubliable fête du ski de l’an prochain.


WHAT A YAY-DAY comme le ski alpin de compétition est notamment toujours apprécié des jeunes, le café froid et le ski s’accordent mieux que ce que l’on pourrait penser au premier abord. C’est pourquoi, il y a deux ans, Emmi a décidé de focaliser ses activités de sponsoring dans le ski alpin de compétition entièrement sur cette boisson tendance. RÉJOUISSANCE AVANT LA FINALE

P HOTOS: LDD.

Le succès des courses de ski ne se dément pas: conjuguant action, vitesse et suspense, elles attirent toujours des dizaines de milliers de spectateurs et de spectatrices au bord des pistes et beaucoup plus encore devant leur écran de télévision.  L’engagement d’Emmi en tant que sponsor n’a pas dû passer inaperçu aux yeux d’une grande partie du public lors de la descente de Santa Caterina en décembre. En effet, Christof Innerhofer, un des favoris, a décroché un piquet de son socle en heurtant une porte. Le Tyrolien du Sud a traîné le fanion de la porte jusqu’à l’arrivée – et s‘est quand même classé à la 4e place. Le logo d’Emmi Caffè Latte apparaissait en gros sur le fanion comme sur le dossard des skieurs. Emmi Caffè Latte est la boisson réfrigérée au café incontournable depuis plus de dix ans. Produit à Ostermundigen (BE), ce mélange de lait suisse et de café fraîchement moulu est vendu dans 16 pays européens. Ses adeptes sont en général jeunes, mobiles et branchés. Et

titions. Pendant tout l’hiver, des actions sont proposées dans les points de vente, en ligne, dans les domaines skiables de la Coupe du monde et dans les gares. Dans la campagne #MakeItAYayDay, les consommateurs sont invités à prendre une photo de leur expérience «Yay!» et à la poster en ligne sous le hashtag correspondant. Et quoi de mieux en hiver qu’un bon moment sur les hauteurs ensoleillées?

DE LA COUPE DU MONDE

Cette saison, la marque Emmi Caffè Latte est présente sur plus de 30 courses de Coupe du monde de ski alpin: elle apparaît sur les fanions de porte, sur les dossards, sur les banderoles, dans l’aire d’arrivée et dans la zone réservée au public. Le contact direct avec les consommateurs est précieux. Et le mode de vie représenté par Emmi Caffè Latte correspond parfaitement à l’état d’esprit du jeune public. À l’occasion de la finale de la Coupe du monde à St-Moritz, Emmi sortira donc une nouvelle fois le grand jeu: les coureuses et les coureurs prendront le départ avec un dossard Emmi Caffè Latte au look léopard et jeans. Dans le village de St-Moritz, un salon tendance Emmi Caffè Latte invitera à la dégustation et à la détente, puis se transformera en discothèque pendant la soirée. Des activités sur la House of Switzerland 2017 ont également d’ores et déjà lieu à cet endroit. SORTIR DU QUOTIDIEN (DU SKI)

Le lien entre Emmi Caffè Latte et la Coupe du monde de ski s’étend bien au-delà des compé-

MONIKA SENN

Audi FIS Ski Alpin World Cup Finals 16 au 20 mars 2016, St-Moritz

Visitez le salon Emmi Caffè Latte à l’Hôtel Schweizerhof. Ouvert à tous à partir de 9h tous les jours. Le soir, le salon accueille’ra le festival Music Summit, qui se déroule en même temps que les finales de la Coupe du monde à St-Moritz. Pendant les courses: distribution d’échantillons et de dossards gratuits pour les spectatrices et spectateurs. www.emmi-caffelatte.com

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VIVEZ LES SPORTS D’HIVER AVEC LA RTS

Suivez les compétitions hivernales dans les rendez-vous de RTS Sport en TV et en radio. Streaming live et classement sur RTSsport.ch ainsi que sur la nouvelle application RTS Sport

#RTS SPORT 34

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UN AN AVANT L’ÉVÉNEMENT – INTERVIEW AVEC LE CHEF DES SPORTS DE LA SRF

Depuis maintenant six mois, Roland Mägerle est chef des sports de la SRF et responsable de la Business Unit Sport. Une année sportive majeure nous attend. Et la finale de la Coupe du monde à St-Moritz fera office de répétition générale. Dans un an, la SSR produira le signal international au Championnat du monde de ski sur son propre terrain. Un signal qui revêt une importance cruciale.

Photo: SRF/Oscar Alessio

SNOWACTIVE: Roland Mägerle, dans un an la

SSR sera le Host Broadcaster au Championnat du monde de ski alpin à St-Moritz pour la troisième fois après 1974 et 2003. Autrement dit, la SSR produira le signal international. Que signifie cette tâche pour la SSR? ROLAND MÄGERLE: En premier lieu, une telle tâche signifie un grand défi – qui va de pair avec beaucoup de plaisir et de motivation. Nous voulons proposer au public un produit au top. A la TV, à la radio et en ligne. Nous voulons livrer des émotions et suivre les athlètes de près tout au long de leur effort. Le public doit pouvoir tout oublier durant un moment. Le sport rapproche les gens. Et nous voulons contribuer de manière déterminante à ce rapprochement.

La finale de la Coupe du monde à St-Moritz est donc un indicateur important? Certainement. Une finale de Coupe du monde comporte toutes les disciplines, ce qui nous permet de jouer une situation identique à celle que nous trouverons dans un an. Nous considérons cette semaine à St-Moritz comme faisant partie d’un tout. Nous voulons optimiser, améliorer et apporter les dernières finitions partout où c’est nécessaire. La SSR a déjà été responsable de la production pour le sport de glisse lors d’événements majeurs, comme dernièrement au JO d’hiver de Sotchi. A votre avis, pourquoi la Suisse est-elle toujours sollicitée? La SSR reste fidèle à ses propres exigences, travaille dur et de manière conséquente pour ses succès, mais avant tout avec un énorme engagement et une grande ferveur. Nous avons d’autre part une riche expérience. Depuis des années et de manière continue, la SSR produit les événements de la Coupe du monde à Adelboden, Wengen et St-Moritz. Nous avons continuellement élargi notre savoir-faire et nos compétences. La preuve, c’est que la SSR a remporté à Monaco les anneaux d’or des «IOC Olympic Golden Rings Award» pour la meilleure production sportive des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi 2014. Cela fait à présent six mois que vous êtes chef des sports de la SRF et responsable de la Business Unit Sport qui s’occupe notamment du droit sportif. Quel bilan tirez-vous? Un bilan très positif. Il est réjouissant de constater que l’on peut compter sur une équipe engagée et motivée. Je ressens chez les collaborateurs et collaboratrices un réel plaisir à travailler et un grand enthousiasme. Et c’est exactement l’énergie dont nous avons besoin pour les mois à venir. Un «été sportif» particu-

lier nous attend avec le Championnat d’Europe de foot, les Jeux olympiques d’été ou encore la Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres. Ainsi, de mai à août, SRF sport diffusera plus de 1000 heures de sport, ce qui correspond en moyenne à plus de dix heures par jour! Des chiffres impressionnants. Et puis le prochain point fort ne sera plus très loin et nous nous retrouverons tous à St-Moritz.

PORTRAIT DE ROLAND MÄGERLE Domicile: Neftenbach Age: 47 Etat civil: marié, 2 enfants Loisirs: le sport et les voyages Parcours professionnel: depuis septembre 2015: chef des sports de la SRF et responsable de la Business Unit Sport Avril 2004 à septembre 2015: responsable de projets majeurs, Business Unit Sport SRG SSR, Zurich Avril 2001 à 2004: rédacteur en chef «Sport Live», SF Zurich 2002: responsable de projet «Jeux olympiques Salt Lake City», SF Zurich 1998: responsable de projet «Mondial de foot, France» SF DRS 1993–1995: collaborateur indépendant «Der Landbote», ressort sport, Winterthur 1991–1994: collaborateur indépendant «Radio Eulach» (aujourd’hui «Radio Top», Winterthur)

ADVERTORIAL

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LES TENDANCES DE DEMAIN – LA DIVERSITÉ À L’AFFICHE PAS DE NEIGE ET DES TEMPÉRATURES TROP ÉLEVÉES, UN MÉLANGE HIVERNAL PEU RÉJOUISSANT. PAR CONSÉQUENT, L’AMBIANCE APRÈS UN DÉBUT D’HIVER MOROSE N’ÉTAIT PAS À L’EUPHORIE AU SALON INTERNATIONAL DU SPORT (ISPO) À MUNICH – MAIS L’INDUSTRIE DU SKI EST ENCORE LOIN DE LA DÉPRIME.

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Lorsque, chaque année début février, 80 000 commerçants d’articles de sport, représentants proches de la branche et journalistes font le déplacement à Munich pour s’informer sur les nouvelles tendances de l’hiver, c’est la preuve évidente que les sports de neige sont encore très en vogue. Dans notre pays, cela a été démontré au plus tard juste avant les traditionnelles vacances de ski. En montagne il était tombé suffisamment de neige fraiche juste à temps. Pas partout, mais dans de nombreuses régions en altitude, l’hiver s’est installé. Dommage que dans les médias, surtout électroniques, ce fait n’est que peu évoqué et que l’on choisit de montrer des photos de la plaine désespérément verte.

Et qu’en est-il des fous de la glisse – les freeriders et freeskiers? Le fait est que de plus en plus de stations de sports de neige investissent dans des infrastructures destinées à ce groupe cible, comme par exemple des funparks pour se défouler ou des pentes hors-piste sécurisées. Evoluer en pleine nature sur des pentes de neige vierge rejoint la tendance de la randonnée à skis nouvelle génération. PREMIÈRE RENAISSANCE

Alors réjouissons-nous de la saison à venir, car celle-ci promet beaucoup comme il a été démontré avec force dans les plus de 2600 stands de l’ISPO. Pas seulement au niveau du matériel comme l’équipement de ski, les superbes vêtements de ski ou les accessoires utiles. En dehors des pistes de ski, la santé et le fitness sont à leur tour célébrés et démontrés. Celles et ceux qui vivent sainement et sont constamment en mouvement vivent mieux et ont davantage de plaisir, dit-on. Pour cela il existe de nombreux outils auxiliaires et toute sorte d’accessoires. Ce domaine a visiblement pris de l’importance dans les halles d’exposition.

Il y a une bonne dizaine d’années, un nouveau marché faisait son apparition. Jadis, Intersport avait développé un nouveau style de magasins et introduit des Women’Corner dans trois pays test (Espagne, Finlande et Allemagne). L’idée était de conquérir le monde féminin sous forme d’un marché indépendant. A bon escient, pensait-on alors. Les femmes contrôlent pour 70 pourcent les dépensent familiales faites pour les loisirs; au niveau des enfants, ce taux grimpe même à 90 pourcent. Tous les signaux semblaient au vert. Au niveau du matériel toutefois, les femmes n’ont pas vraiment accroché et ont boudé cette nouvelle tendance. Le ski pour femmes est venu et est reparti. Et voici qu’à présent, au vu des produits pour la saison à venir, ce concept connait une renaissance. Il y a des skis pour tous les goûts et pour tous les styles de glisse. De nouveaux modèles sont apparus, surtout dans le secteur des skis de carving plus assagits pour «épicuriens de la glisse».

À CHACUN SON SKI

SECONDE RENAISSANCE

Nous nous limitons à la présentation des nouveautés au niveau du matériel de ski pour l’hiver à venir. Quelles sont les tendances? Autrefois le matériel de ski était lourd, trop lourd. A présent la tendance est un matériel toujours plus léger, sans que cela n’altère la qualité. Cela est rendu possible grâce à l’évidement du noyau bois, à des renforts ciblés en titane, à des tubes en fibres de carbone dans le noyau bois et à une épargne de matériau au niveau de la spatule et du talon. Les skis sont ainsi nettement plus légers, et ça se sent. De nouveaux matériaux entrent dans la fabrication des skis et sont parfois même rendus visibles à l’intérieur ou à l’extérieur du ski comme support de vente efficace. Grâce aux skis à système et à concept, la communication entre acheteur et vendeur est simplifiée. L’acheteur doit être séduit par un matériel qui au final répond parfaitement à ses attentes.

Et, à l’encontre de toute attente, lors du dernier Congrès Interski réunissant des profs de sports de neige du monde entier, il a été communiqué que la tendance au niveau international était au retour à un sport de glisse plus naturel. Et concrètement ça donne quoi? Fini les skis taillés à l’extrême, la tendance est à une géométrie plus équilibrée. Oubliée la recherche de vitesse extrême en courbe et bienvenue à la courbe plutôt conformiste et sûre. Ce qui démontre une fois de plus que l’histoire se répète – en JOSEPH WEIBEL sport de glisse également!

SANTÉ ET FITNESS

LA RANDONNÉE À SKIS EN CROISSANCE

Ce qui se dessinait déjà ces deux à trois dernières années se renforce encore: la tendance des randonnées à skis. A l’instar du ski de fond, la randonnée à skis devient une tendance de fitness grâce à des matériaux de haute qualité et surtout ultralégers. L’industrie y voit un marché en pleine croissance, bien qu’à un niveau plus bas par rapport au ski traditionnel.

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ISPO-FAITS ET CHIFFRES -% %%% k^h^iZjgh YZ &'% eVnh 6j\bZciVi^dc Yj cdbWgZ YZ k^h^iZjgh kZcjh YÉ>iVa^Z! YZ Hj^hhZ Zi YÉ6jig^X]Z &-% %%% b igZh XVgg h YZ hjg[VXZ YÉZmedh^i^dc g eVgi^h hjg &+ ]VaaZh '+)* ZmedhVcih +% 8 a Wg^i h/ EZe <jVgY^daV ZcXdgZ ZcigV cZjg Yj ;8 7VnZgc0 E]^a^ee AV]b! XVe^iV^cZ Yj ;8 7VnZgc0 aV eVi^cZjhZ YZ k^iZhhZ 8aVjY^V EZX]" hiZ^c Zi aZ YdjWaZ X]Vbe^dc danbe^fjZ Zi fj^c" ijeaZ X]Vbe^dc Yj bdcYZ! aÉ6b g^XV^c IZY A^\Zin >HED '%&,/ Yj * Vj - [ kg^Zg 9Zgc^Zg Xg^/ =ZVai] Zi ;^icZhh/ Va^bZciVi^dc Zi bdjkZbZci

ATOMIC HAWX ULTRA: LA LÉGÈRETÉ AU PIED Il y a maintenant neuf ans que le modèle HAWX est né. Devenu mature entretemps, ce produit fait partie des chaussures de ski les plus vendues au monde. La Hawx existe à présent pour tous les pieds: la Hawx Magna au fit large ou la Hawx Ultra de 98 mm, une chaussure pour les skieurs piste ou allmountain aux pieds plus fins et qui fera son apparition l’hiver prochain. Ce qui distingue tout particulièrement la chaussure à quatre boucles Hawx Ultra est son poids: avec une pointure 41, l’on ne porte pas plus de 1670 grammes au pied. Une légèreté impressionnante – ou un quart de poids en moins qu’auparavant. Les chaussures possèdent un index de flex de 130 à 80. Grâce à la technologie Memory Fit, la coque, le collier et

ELAN DELIGHT – UN SWAROVSKI Evidemment, le ski pour femmes Delight du fabricant Elan n’est pas simplement constitué de verre de cristal fin de Swarovski. Toutefois le fabricant de skis slovène a été porté par le succès rencontré et a élargi sa ligne pour femmes à quatre modèles en tout. Le plus noble d’entre eux est justement le Delight Swarovski. A partir de son revêtement en noir mat se dessine un emblème étincelant, constitué de cristaux Swarovski de haute qualité. La construction légère s’applique évidemment aussi à ce modèle de ski au design noble, au même titre que les renforts en carbone et le nouveau système de fixations Power Shift. Ce ski convient aussi bien aux skieuses débutantes qu’aux skieuses sportives. Tout celui qui voulait toujours offrir un Swarovski à son élue du cœur, mais qui hésitait entre un collier, un bracelet et une boucle d’oreille n’a plus de mal à se décider.


le chausson peuvent être personnalisés en quelques minutes seulement. La Hawx-Fit pour femmes possède une zone de chaussage plus basse et plus large et est équipée d’une isolation 3M Thinsulate.

FISCHER THE CURV – LE TRIO DE CHOC Derrière le nouveau modèle de Fischer se cachent trois mousquetaires du ski, autrement dit un trio de choc: Hans Knauss, Mike von Grünigen et Kristian Ghedina. Ils se sont mis ensemble, ont cherché, évalué et testé. Et il en est sorti le Curv, fleuron du fabricant de skis autrichien pour la saison à venir. Le but était de créer un ski exclusivement axé sur la performance pure, un ski de surcroit doté d’un pack technologique de qualité qui rend les performances extrêmes parfaitement maîtrisables.

BLIZZARD QUATTRO RX: LE SKI PUISSANCE 8 Prenez différentes variantes, adaptez légèrement le shape, le rocker, la construction, la technologie IQ et vous obtenez un ski puissance 8. Ou bien? Chez Blizzard, le Quattro n’est pas nouveau, mais il a été reperformé. Et comment! Il existe en différentes variantes, en huit plus exactement. Ainsi le skieur peut trouver le ski adéquat à son niveau et à ses attentes. La largeur au patin varie de 69 à 84 mm. Et le Quattro est à présent disponible à partir de 153 cm de longueur. Sa longueur maximale est de 181 cm. Le Quattro RX présenté par Christian Müller est aussi sportif que polyvalent avec ses 84 millimètres sous le pied, son profil rocker de 2 mm et sa construction IQ-Sandwich-Sidewall-Ti avec stratifié de carbone. Tout sim-

Le Triple Radius autorise une conduite en courbe d’un dynamisme inégalé, tandis que le concept Progressive Sidecut signifie que le ski a des dimensions parfaites, quel que soit le style de ski choisi. Le DIAGOTEX est une maille de carbone diagonale issue des technologies de course qui assure une stabilité optimale en torsion dans les virages. La ligne Curv est disponible en trois modèles et dans des longueurs différentes. La machine de course se nomme World-Cup-Base. Outre ce spécialiste des virages, il y a aussi le modèle Curv DTX et la version un peu plus dynamique, le ski piste Rocker RC4 The Curv TI.

Christian Müller, responsable des ventes chez Blizzard, présente le Quattro RX, un ski sportif et polyvalent.

plement incroyable les attributs d’un tel ski. En bref: il vaut la peine de le tester sur piste!

K2 CHARGER: FULL SPEED Le fabricant américain met le paquet! Pour la saison 2016/17, l’Allmountain-Company K2 présente une série de skis piste pour hommes entièrement nouvelle. Son nom: Charger. Ce ski promet la performance au top, surtout sur les pentes verglacées et sur terrain dur. Les modèles portent le nom de Speed Charger, Super Charger ou simplement Charger. Mais tous sont garants de vitesse et d’une accroche irréprochable lorsque c’est nécessaire. Le Speed Charger avec un patin étroit de 72 mm est le fer de lance de la ligne. Evidemment, les raffinements techniques ne sauraient manquer dans la nouvelle ligne de K2: le Full Woodcore assure la vivacité, les chants Full Metal une accroche précise, tandis que les structures réticulaires en carbone au niveau de la spatule et du talon augmentent la stabilité en torsion. Le Speed Charger de K2 est disponible dans les longueurs 168, 175 et 182 cm. Lignes de cotes: 120-72-100.

Photos: Ldd.

LEKI TRIGGER S VERTICAL: BIEN EN MAIN Leki présente un système de poignée innovant pour les bâtons de ski de randonnée. La technologie S Vertical a été récemment développée et sera lancée à l’automne prochain. Avec Trigger S, vous pouvez emboîter et retirer la dragonne plus rapidement et plus confortablement que jamais. Le système d’éjection à ressort de sécurité éjecte la dragonne vers le haut en cas de forte charge de traction. Cette première fixation de sécurité sur le bâton de ski peut minimiser les blessures en cas de chute.

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LOWA LEVENTINA GTX MID WS: SIMPLEMENT CONFORTABLE

pour une excellente tenue sur la glace et la neige. Et ce que les femmes apprécient particulièrement: la paire de bottines d’hiver ne dépasse pas 1000 grammes.

Une chaussure pour femmes particulièrement agréable à porter lorsque le bulletin météo annonce les premiers froids. Avec une coupe arrivant un peu au-dessus de la cheville, la bottine en suède offre une bonne protection pour la marche en neige un peu plus profonde. La Leventina GTX MID Ws possède des éléments de textile intégrés dans les crampons

STÖCKLI LASER SX: CONDUITE PARFAITE Le fabricant suisse de skis fait dans le Swissness. A remarquer l’absence cette année de l’exposant Stöckli à l’ISPO de Munich. Le fait que seuls les matériaux haut de gamme sont assez bons pour affronter l’hiver, les spécialistes de l’Entlebuch l’ont appris depuis longtemps. En gros, cela donne ça: l’on expérimente, l’on presse et l’on teste avec un but

primaire en tête: dans chaque courbe, le sentiment de glisse unique d’un ski Stöckli doit se ressentir. C’est le bon mélange qui fait la différence: des technologies innovantes et la passion du travail à la main. C’est ainsi que les nouvelles lignes ou que les lignes éprouvées comme la série de modèles Laser voient le jour. Notre illustration montre

le Laser SX, la machine de course à l’état pur. Grâce à la nouvelle technologie Turtle Shell, le ski se laisse conduire avec encore plus de précision à des vitesses différentes. A haute vitesse, selon le fabricant, le ski se conduit avec rigidité comme sur des rails. Et à vitesse réduite, il obéit en souplesse à toute impulsion sur la carre.

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HEAD SUPERSHAPE: LA PERFORMANCE FOIS QUATRE Voilà un beau trèfle à quatre feuilles que le fabricant de ski de Kennelbach s’est imaginé là. Sous la dénomination Supershape, les développeurs ont fait appel à tous les registres, quatre fois de suite. Et voici ce que cela donne: i.SPEED. Nomen est omen. Chaque descente devient une expérience de vitesse. Un pur ski piste à la réaction instantanée. Il présente la plus petite largeur de patin. C’est un ski multifacettes pour une toute nouvelle expérience de glisse. Sa largeur au patin est de 68 millimètres. A la spatule et au talon, l’on mesure de 124 à 104 millimètres. Rayon: 14 m. i.MAGNUM. Ce modèle de la série Supershape garantit lui aussi la vitesse. Mais il se laisse bien domp-

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ter, lorsque cela est nécessaire et que le skieur sait s’y prendre. Ses dimensions: 131-72-110 mm (rayon: 13,1 m). i.RALLY. Et ça continue. Ce ski Supershape se prête au rallye en montagne. C’est un modèle de haute performance pour évoluer en toute montagne. Il s’agit d’un ski assagit, facile, précis et vif destiné aux skieurs pour qui vitesse rime avec plaisir. Lignes de cotes: 135-76-114 mm (rayon: 13,7 m).

Yves Isler, Marketing Manager, Head Switzerland AG: «Nos développeurs ont fait appel à tous les registres.»

i.TITAN. Et pour boucler ce trèfle à quatre feuilles Supershape, voici un ski pour les épicuriens de la glisse, les skieurs moins agressifs qui aiment prendre leur temps sur les pistes, apprécier pleinement les courbes et admirer le paysage. Ses dimensions: 137-80-117 millimètres (rayon: 14,1 m).

La légèreté et la solidité s’écrit en grosses lettres chez Head. Les spécialistes de Kennelbach utilisent pour cela la technologie à base de graphène, le matériau non seulement le plus fin, mais aussi le plus fort pour lequel ses inventeurs ont été récompensés par le prix Nobel. L’utilisation du graphène permet la ré-

duction des matériaux habituels comme le bois et donc l’addition de couche de titane afin de créer un ski à la réactivité unique.


SALOMON X RACE SW: ADRÉNALINE PURE Celui qui chausse cette bête de course ne doit pas avoir froid aux yeux. C’est ce qu’affirme aussi le fabricant de skis français. «Avec le X Race, Salomon répond aux attentes des skieurs avides d’adrénaline, de vitesse, de précision et de force centrifuge.» Le ski apporte l’aventure ultime en carving à haute vitesse. Aucun autre sport ne procure une telle émotion forte que le

ski de carving à vitesse élevée, disent les développeurs de Salomon d’Annecy. Qu’est-ce qui distingue le nouveau modèle Race au niveau technique? Tout d’abord un rayon de courbe progressif. Chaque grandeur possède un rayon de courbe plus grand en conséquence. Plus le ski est long, plus le rayon est grand. L’autre innovation mise en avant par Salomon est le profile Carve Rocker. Un rocker léger en spatule permet un pivotement simple et ultrarapide avec peu d’effort et sans perte de précision.

Eliane Volken, Brand Manager chez Salomon, présente le X Race SW. Un ski pour les amateurs d’adrénaline.

VÖLKL FLAIR SC UVO: LA PAROLE AUX FEMMES Le ski pour femmes renait. Chez le fabricant de Straubing également. Pour les skieuses orientées piste, Völkl annonce le lancement la saison prochaine de la nouvelle ligne Flair avec sept modèles différents. La base est constituée de trois modèles polyvalents qui promettent une glisse sans effort et fiable aux débutantes comme aux skieuses chevronnées. Les modèles Flair SC et Flair SC UVO sont plutôt des slalomcarver. Ce sont les deux modèles au top et offrent, selon Völkl, une agilité sans compromis sur les pistes damées. Le modèle Flair SC UVO illustré a reçu l’ISPO Award. A cela s’ajoutent les modèles allmountain Flair 81 et Flair 78 – des skis s’adressant aux skieuses sportives exigeantes à la recherche d’un ski pour les conditions de terrain variées.

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NORDICA: DOBERMANN SLR RB EVO – LE NOUVEAU SKI HAUTE PERFORMANCE NCE u ski On trouve dans la conception de ce nouveau râce toute l’expérience de la coupe du monde, grâce à la collaboration de Felix Neureuther, Fritz Dopfer ou Dominik Paris qui ont contribué à orienter les travaux de notre équipe de R&D. Un exemple, la nouvelle technologie Carbon Race Bridge un ajout carbon en forme de U à la

pointe ainsi qu’au talon du ski. Cela a un effet extrêmement positif sur la résistance en torr sion et la puissance du ski. La même technologie est utilisée dans le Dobermann GSR RB ainsi que dans le SPITFIRE RB. La double couche de titan améliore la prise des carres et tabilité lors de grande vitesse et facilite la stabilité

l’amorce des virages. Le résultat: puissance, vitesse, transmission d’énergie maximisée pour une expérience inoubliable. Voilà pourquoi, Nordica a développé la nouvelle ligne Dobermann.

SPEEDMACHINE 130 – IT’S BACK, IT’S BETTER Avec la nouvelle SPEEDMACHINE 130, Nordica a conçu une collection de chaussures aux caractéristiques incomparables d’ajustement, de performance et de personnalisation. L’interaction d’une nouvelle coque ergonomique et d’un nouveau chausson qui assure un contact uniforme et confortable du pied «Fit out of the box». De plus, pour les skieurs ambitieux, elle offre 3 étapes de personnalisation, le système Tri-fit. Le secret de cette technologie réside

dans notre élément chauffant infrarouge pour la personnalisation de la coque uniquement aux endroits précis où elle est nécessaire. Le chausson, peut par des inserts en liège être spécialement thermoformé (Cork-Fit). De plus, il est doublé d’un matériau respirant et donnant de la chaleur, le Primaloft®. Et pour le peaufinage, toutes les pièces comme les boucles et le Power-Strap sont vissées. www.nordica.com

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LA POUDREUSE À LA PLACE DE LA NEIGE ARTIFICIELLE Des domaines verts, d’étroites bandes de neige artificielle et la masse des skieurs sur les rares pistes praticables – cette saison a été décevante pour beaucoup dans les Alpes. Ailleurs dans le monde du ski, l’hiver a été heureusement fort différent. Des conditions grandioses ont gratifié les destinations de ski exotiques comme l’Inde, où les amateurs de sports d’hiver ont littéralement atteint de nouveaux sommets dans l’Himalaya grâce à Himachal Helicopter Skiing, partenaire de voyageplan.

L’ouest canadien annonçait déjà en décembre et janvier des énormes quantités de neige grâce au phénomène météorologique El Niño. Ceci à la plus grande joie des skieurs dans le Parc National de Banff et évidemment aux héliskieurs et snowboarders, qui ont pu se régaler, une descente de rêve après l’autre. Et pour compléter ce bonheur, grâce au cours du dollar avantageux, les prix des séjours au Canada sont bon marché comme jamais. BEN MILES

CANADA

BANFF LAKE LOUISE: PISTES DE COUPE DU MONDE DANS UN PARADIS HIVERNAL Ce n’est pas uniquement le plus grand domaine de ski de la Province de l’Alberta, c’est probablement aussi le plus beau. Lake Louise est célèbre parmi les amateurs de sports d’hiver en raison des courses de Coupe du Monde. Cette station de haut niveau dispose, à part des pistes de course, d’attractions pour les goûts de tous ses visiteurs et offre des vues inoubliables sur les lacs, les forêts et les glaciers des Montagnes Rocheuses. Et ce n’est que l’un des trois magnifiques domaines autour de Banff.  Près de 140 descentes sont dessinées sur le plan des pistes de Lake Louise, les plus longues s’étendant sur plus de 8000 mètres. Pendant que les fans de vitesse et les «cruisers» profitent principalement du front de la montagne, les freeriders partent en pélerinage dans les Powder Bowls sur la face cachée du Mount Whitehorn haut de 2672 mètres. Ainsi la région est parfaite pour se mettre en jambes avant un séjour d’héliski avec Canadian Mountain Holi-

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days ou Selkirk Tangiers. Sur place, on loge au mieux au Post Hotel des expatriés suisses André et George Schwarz ou au célèbre Fairmont Chateau Lake Louise sur les bords du lac gelé et sous les sommets enneigés. Depuis ces deux hôtels de la meilleure catégorie, il n’y a que peu de kilomètres à parcourir pour atteindre les pistes, ou dans la station de Sunshine Village qui n’a rien à envier à Lake Louise, et où l’on peut utiliser le même abonnement de ski. Le plus haut domaine skiable du Canada propose le mélange parfait entre les pistes de loisir

larges, les pistes exigeantes et les pentes abruptes comme la célèbre Delirium Dive. Sunshine Village est situé à seulement 20 minutes de la rue principale de Banff et ses nombreux magasins, bars, cafés et restaurants. Banff porte avec raison le titre de plus belle Ski Town du Canada. Et c’est aussi la seule Ski Town avec trois domaines skiables: Lake Louise, Sunshine Village et Mt. Norquay situé à seulement quelques minutes garantissent au Parc National de Banff une variété de ski puissance trois!

Conseil de voyage 7 nuits au Brewster’s Mountain Lodge à Banff dès CHF 1038.– par personne en chambre double, inclus abonnement de ski 6 jours et transferts de/à l’aéroport de Calgary, auprès de voyageplan.

Abordable comme jamais Le dollar canadien rend le rêve accessible: les séjours en station et d’héliski au Canada sont à des prix bas comme jamais grâce au taux de change avantageux. Profitez maintenant des conditions exceptionnelles pour réserver vos séjours pour la saison 2016–2017.


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HÉLISKI SUR LE TOIT DU MONDE A cette altitude, partout ailleurs les sommets sont atteints, mais ici l’aventure en neige poudreuse commence: c’est au lodge situé à 2000 mètres que débute la mission d’héliski en Himalaya. Certains des points de dépose d’Himachal Helicopter Skiing se trouvent à 3000 mètres plus haut! Une expérience qui ne se présente nulle part ailleurs!  Le point de départ pour l’aventure d’héliski ultime est la capitale bouillonnante de l’Inde, New Delhi. Le voyage continue pour la petite ville de Manali dans la vallée de Kullu à 500 km de là. Ici, de nombreux 6000 se dessinent comme support pour des runs dans quatre mètres de poudreuse vierge parfois traversée par quelques arbres ou rochers. Himachal Helicopter Skiing opère avec des groupes de quatre skieurs qui effectuent facilement 30 000 mètres de dénivelé en une semaine. Les 50 000 mètres ne sont pas une rareté non plus. Des pilotes suisses expérimentés vous emmènent sur les meilleurs spots avec des hélicoptères Bell 407

et A-Star-B3. Une fois que le corps s’est habitué à l’altitude, le potentiel enchanteur de ces montagnes magiques se dévoile complétement. Les aventuriers de la neige profonde prennent leurs quartiers au Manuallaya Resort. L’établissement 4 étoiles est parfaitement équipé pour les exigences des sportifs, les randonneurs et alpinistes étant des clients réguliers. Pour ne rien gâcher, Robert Thornten se pose en maître de son art dans les cuisines: il a déjà composé ses plats pour la famille royale britannique.

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CENTRE D’EXÉCUTION DES MESURES D’UITIKON

LE NEC PLUS ULTRA TROPHÉE DE SKIS Le porte-manteau mural Piz composé de spatules de ski recyclées ou le trophée Skiunz à base d’une ancienne fixation. Au centre d’exécution des mesures d’Uitikon (CEMU) dans le canton de Zurich, les adolescents et jeunes adultes délinquants de 15 à 26 ans fabriquent des gadgets très spéciaux issus, entre autres, du monde de la glisse et destinés aux fans de ski.

de fabriquer un porte-manteau original à l’aide de spatules de skis. Après sciage, fraisage et perçage ainsi que quelques gestes habiles, le nouveau porte-manteau original voyait le jour. Un ustensile qui a sa place dans chaque cabane de ski. La fixation de ski est moins adaptée à cette utilisation. Alors pourquoi ne pas en faire un «trophée de chasse» particulier? Une idée pour le moins originale. Marc Stadelmann l’a eu et l’a réalisée, sans heurter pour autant la sensibilité des amis des animaux.

Le porte-manteau Piz et le trophée Skiunz ne sont que deux exemples parmi la riche palette de produits fabriqués jour après jour dans les ateliers du CEMU par de jeunes délinquants dans le cadre de leur formation. D’autres articles originaux sont par exemple l’horloge murale fabriquée à base d’anciens panneaux indicateurs ou un porte-manteau constitué de moulages de ceps de vigne. Les produits de la division fermée sont commercialisés dans la propre boutique du centre et dans des points de vente sélectionnés. Une plateforme de vente en ligne est en cours de réalisation.

EXÉCUTION DES MESURES MODERNE

. . . ET VOILÀ UN PORTE-MANTEAU

Le responsable pour les idées, le développement des produits et leur commercialisation est Marc Stadelmann. «Cette idée avec les skis a vu le jour début 2011 après une émission sur nos meubles fabriqués avec d’anciens panneaux indicateurs à la radio SRF 1». Un auditeur a été tellement séduit par l’idée de recyclage qu’il a fait don au CEMU d’une quantité importante d’anciens skis pour les réutiliser. Comment parvenir à utiliser ces vieilles lattes en forme de pomme frite afin d’en faire un produit utile pour le consommateur? La réponse à cette question n’était pas facile. Il y a un an toutefois, Stadelmann a soudain eu l’idée

mence dans la division fermée pour aboutir à un logement externe, les jeunes délinquants sont préparés à se réinsérer dans la société. Actuellement, le centre d’exécution des mesures compte 120 employé(e)s. DU NOUVEAU AVEC D’ANCIENS PANNEAUX

Marc Stadelmann n’est pas à court d’idées, loin de là. La production de mobilier (tables, chaises) à base d’anciens panneaux indicateurs est aussi le fruit d’une idée. «La ligne de meubles Home Sign s’est révélée être un succès», se réjouit Stadelmann. Les panneaux n’ayant plus d’utilité sont fournis au CEMU par des fabricants. Marc Stadelmann aimerait obtenir le même «automatisme de livraison» de la part de l’industrie du ski. Il espère que dans la branche, de vieux skis sont encore stockés dans les dépôts, prêts à être réutiliser. «Actuellement nous sommes plutôt court en matériaux disponibles, alors que la demande augmente. Les trophées de fixations sont particulièrement JOSEPH WEIBEL prisés», dit Stadelmann.

Après sa transformation, le CEMU est devenu la première institution en Suisse à répondre aux nouvelles exigences légales concernant l’exécution des mesures pour adolescents et jeunes adultes délinquants. Outre de nombreux modules de formation et d’exercice de la vie pratique et d’ordre personnel, les jeunes détenus ont aussi la possibilité de suivre une formation professionnelle. L’élargissement continu de la palette de produits est une conséquence positive de ces mesures. «Nos clients travaillent avec plaisir et jouissent également d’une assez grande propre responsabilité.» La formation n’a pas seulement lieu en interne. En fonction de leur progression, les futurs ouvriers qualifiés fréquentent en plus une école professionnelle externe. Cette liberté d’action, octroyée après analyse des risques par des spécialistes, est basée sur la confiance réciproque en tant qu’élément du large suivi dans l’exécution des mesures qui repose sur trois piliers: l’Intégration sociale, une formation professionnelle encadrée avec un AFP ou un CFC à la clé et la thérapie orientée délit. Dans le cadre d’une application des mesures moderne, le CEMU offre 64 places dans une division fermée et une division ouverte. Lors d’un programme de plusieurs phases qui com1

Plus d’infos sous www.mzu.zh.ch

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Le centre d’exécution des mesures Uitikon cherche d’anciens skis et d’anciennes têtes de fixations. Marc Stadelmann, responsable du développement et de la commercialisation des produits est preneur avec plaisir. Si vous possédez d’anciens skis dans votre cave et que vous aimeriez les faire revivre de manière sensée, contactez Marc Stadelmann. Téléphone 044 498 23 05 Mail marc.stadelmann@ji.zh.ch

Photos: Markus Beer, Marc Stadelmann

On cherche: d’anciens skis et d’anciennes fixations


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6 1 Le top: le porte-manteau Piz ne passe pas inaperçu. 2 Même les amis des animaux n’ont rien à redire: trophée Skiunz. 3 En quelques gestes seulement, mais importants, les accessoires de ski d’un genre particulier sont fabriqués. 4 A Uitikon, d’anciens panneaux indicateurs sont également transformés en objets utiles pour le quotidien. Marc Stadelmann, responsable pour les idées, le développement et la commercialisation des produits avec un ancien panneau. 5 Un dernier geste pour fixer le crochet et le porte-manteau terminé. 6 La dernière création du CEMU: la chaise pliante Vista.

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THÉAUX

À DEU X CON T R E L E

Combatifs, déterminés, énergiques et concentrés. C’est ainsi que l’on connait les deux athlètes du ski alpin. On les découvre riant, débordant de joie de vivre et toujours prêts à faire des blagues, puisqu’il ne s’agit pour une fois pas de points pour la coupe du monde et de boules de cristal, mais de divertissement et du défi de maitriser quatre disciplines alpines dans une seule course, lors du Red Bull SKiLLS.

Adrien Théaux, triple champion de descente de coupe du monde et médaillé de bronze au Super G lors du CM de ski alpin à Vail/Beaver Creek en 2015. Le spécialiste de la vitesse a

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prouvé de manière impressionnante ses capacités d›allrounder l’an passé et a montré qu›il était également capable de tenir la route dans les disciplines techniques. Il défend actuelle-

ment son titre face à la concurrence masculine du Red Bull SKiLLS. Qui l’affrontera en finale et se battra pour décrocher la couronne?


& MAZE

E R E S T E DU MONDE

Ceux qui souhaitent le savoir ne doivent en aucun cas manquer la finale. Le 2 avril, les athlètes de haut niveau actuels et de l’an passé se retrouvent à Lenzerheide et s’affrontent à nouveau pour décrocher la victoire du Red Bull SKiLLS 2016. Des coureurs de ski amateurs ambitieux, qui se sont qualifiés lors des courses de qualification y prendront le départ. Red Bull SKiLLS 2016, 2 avril, Lenzerheide

Photo: Ldd.

Informations détaillées sur www.redbull.ch/skills

Tina Maze, double championne olympique et quadruple championne du monde dans différentes disciplines et vainqueur de la coupe du monde générale. Ce court extrait d’un long

palmarès en dit déjà beaucoup sur ses compétences sur deux planches. Elle se présente parmi les dames, pour défendre son titre de l›an passé. Dans quelle forme va-t-elle se présenter

à la coupe du monde de ski suite à son année sabatique? Va-t-elle arriver en super forme à la finale et renvoyer la concurrence dans ses buts?

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WE RIDE IN SPORT D’HIVER EN RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN

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N IRAN

Le projet «We Ride In Iran» est soutenu par Swiss-Ski. Il rend possible le déroulement d’événements et la formation dans un pays qui n’a jusqu’alors jamais fait parler de lui au niveau des sports de neige. Grâce à des Suisses à l’esprit de pionnier qui coopèrent étroitement avec les gens sur place.

En 2013, Arnaud Cottet et Benoît Goncerut, deux visionnaires romands de Lausanne, chargèrent leur vieille BMW puis suivirent les monts enneigés à travers le sud-est de l’Europe et la Turquie jusqu’à la frontière avec l’Iran où ils durent abandonner leur véhicule. Arrivés à Téhéran, ils poursuivirent pour rejoindre Dizin, dans le plus vaste domaine skiable du pays, une région où encore peu de monde s’aventure. A tort d’ailleurs. Les deux compères ont été étonnés par l’hospitalité des gens et par la scène de sports d’hiver qu’ils découvrirent. Ils acceptèrent avec plaisir l’invitation d’Amir, un Iranien sympathique et toujours souriant, qui tient le petit café «Off Piste» au beau milieu du domaine skiable et qui passe le plus clair de son temps libre avec ses amis sur les pistes. Il a invité les deux Suisses à se joindre à eux et les a accueilli dans sa maison où ils pouvaient rester le temps qu’ils voulaient. LE PROJET EST MIS SUR LES RAILS

Les domaines skiables autour de Téhéran sont facilement atteignables. En un trajet d’une à deux heures en voiture l’on arrive à Shemshak. Un village à la croissance économique florissante et suffisamment distant de la métropole pour permettre certaines libertés qui ne seraient pas autorisées en ville. Le sport d’hiver évolue loin de la politique et de la religion et est considéré comme un sport de riches. Mais en fait, la passion commune permet l’accès au sport d’hiver à quiconque le désir et rapproche des gens qui autrement n’auraient rien en commun. >

Le groupe de We Ride In Iran constitué d’Arnaud Cottet, Benoît Goncerut, Jules Guarneri et Gerg Tuscher en route pour Tochal, sur les proches hauteurs de Téhéran.

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Photos: Ruedi Fl端ck4

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Sur place, des plans ont rapidement été élaborés d’organiser des événements de freestyle et des sessions de coaching. C’est ainsi que le projet «We Ride In Iran» a vu le jour. Outre le soutien idéologique par Swiss-Ski avec sa grande expérience en compétitions internationales, le projet est également promu par la Fédération iranienne de ski, par des parties importantes du domaine skiable ainsi que par des proches du gouvernement. Entretemps des événements et des stages de formation dans les domaines freestyle, snowboard, ski et freeride ont lieu chaque année.

1 L’événement de Big Air organisé par We Ride In Iran rencontre un vif intérêt également auprès des médias locaux. 2 Dizin, ce petit village au nord de Téhéran est situé à quelques kilomètres seulement du domaine skiable du même nom. 3 Sina Shamyani au marché de Tabriz. 4 Arnaud Cottet, l’un des initiateurs de We Ride In Iran sur le chemin menant aux montagnes iraniennes. 5 Sina, Rolf, Arnau, Greg, Jules, Arnaud et Ruedi partent à la découverte de domaines skiables d’Iran encore inconnus. 6 La vue depuis la station supérieure des remontées mécaniques de Dizin permet d’admirer la plus haute montagne d’Iran, le mont Damavand qui culmine à 5604 mètres. 7 Dans le domaine skiable de Shemshak.

DAVANTAGE DE POSSIBILITÉS EN SPORTS DE NEIGE

Depuis la fin 2013, j’observe à mon tour le développement des sports de neige en Iran. Les amitiés qui se sont nouées au fil des ans se sont encore développées, plus qu’on aurait pu le croire au début. Et durant l’hiver 2014, en plus des événements, nous voulions explorer d’autres possibilités en sport d’hiver qu’offre le pays. Avec notre cher ami et instructeur de ski Sina Shamyani, nous avons donc entrepris un petit voyage dans le nord du pays en direction de l’Azerbaïdjan. Les possibilités de randonnées à skis dans la longue chaîne de l’Elbourz sont illimitées. La chaîne montagneuse s’étend de l’ouest à l’est du pays, formant une barrière au sud de la mer Caspienne et au nord de la capitale Téhéran. De nombreux petits domaines skiables, ouverts en partie les weekends seulement, nous ont servi de point de départ pour de nombreuses randonnées à skis jusqu’à 4000 mètres d’altitude. Outre l’expérience sportive, nous avons beaucoup appris sur la culture du pays. Et quelques situations drôles nous ont aidées à nous débarrasser de certains préjugés. Ainsi par exemple lorsque Jules Guarneri, notre régisseur, qui s’apprêtait à entrer dans le bain thermal fut interpellé en persan par le maitre-nageur, langue que Jules ne comprenait pas. Jules pensa qu’il avait omis de s’incliner respectueu-

sement. Il s’inclina donc devant le maitre-nageur et entra dans le bain. Tous les baigneurs présents, y compris le maitre-nageur, éclatèrent de rire. Car celui-ci lui avait simplement rappelé qu’il devait se doucher avant d’entrer dans le bain . . . LE VICE-CONSUL FAIT LE VOYAGE EN SUISSE

Entretemps le projet a atteint des dimensions telles, qu’elles ont amené le vice-consul de Suisse à se rendre à une conférence de presse en Suisse où une coopération avec Laax fut discutée. Il a fait part de son intérêt et de sa reconnaissance pour le projet. Un projet qui a vu le jour suite à l’idée folle de vouloir aller skier en Iran. Il est étonnant et réjouissant à la foi de voir jusqu’où ce projet nous a déjà menés et il est impossible de dire jusqu’où il nous mènera à l’avenir. A présent, avec l’ouverture politique du pays, un échange plus profond est visé et promu par l’occident mais aussi par l’Iran – que ce soit au niveau économique mais RUEDI FLÜCK aussi au niveau touristique.

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SKI-ALPINISME AUX MARÉCOTTES

CHAMPIONNATS D’EUROPE AU TOP!

Le Valais topographie d’accueil pour le skialpinisme? Certainement! Après les Mondiaux de Verbier en 2015, et deux courses Coupe du monde aux Marécottes en 2013, la station de la Vallée du Trient a mis sur lattes, au début du mois de février (du 5 au 7), les championnats d’Europe. Trois épreuves, soit un sprint, une course individuelle et une Vertical Race. Les deux dernières précitées comptant également pour la Coupe du monde! Séquence sympa! Réservée aux populaires, la Tartine’s Race, une verticale nocturne à skis ou en raquettes, avec arrivée à La Creusaz, a déroulé ses hectomètres le samedi soir sous les étoiles. Ambiance à consommer ensuite, sans modération, avec une pasta-party au resto du coin! Clap de fin avec retour aux Marécottes en télécabine. A préciser, en aparté, que la station est aussi connue pour son potentiel de ski couloir de haut niveau. Etiqueté freeride. UN TRANSALPIN AU TOP

Pendant trois jours donc, du vendredi 5 au dimanche 7 février, les diverses disciplines ont vu concurrentes et concurrents des plus affûtés s’accrocher à des dénivelés conséquents. Espoirs et athlètes confirmés ont gravi sans modération, mais avec conviction, des tracés forcément éphémères et sélectifs. On attendait l’ogre des cimes Kilian Jornet. Ce Catalan au palmarès jalonné d’or, de grosses poignées de victoires et quatre fois vainqueur de la Coupe du monde. Capable de faire sa trace sur la paroi nord de l’Eiger, à un rythme endiablé, en compagnie du boulimique alpiniste Ueli Steck. En aller et retour bien sûr. Sur le plan de la complémentarité, les deux ténors s’accordent à merveille semble-t-il.

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Néanmoins, lors de l’épreuve individuelle du vendredi, le seigneur des hauts a trouvé son maître en la personne de l’Italien Michele Boscacci. Sous un soleil radieux, sur une neige de cinoche, l’homme en forme du début de saison a accroché le titre européen à son palmarès. Troisième, l’Allemand Anton Palzer a fini en bronze devant le Français Xavier Gachet un rien frustré. Au féminin, tenante du titre, l’ogresse française Laetitia Roux a pris le meilleur sur la Vaudoise Jennifer Fiechter. Qui est montée sur la deuxième marche de la boîte, tout sourire, avec une médaille d’argent. Alors que l’Espagnole Claudia Galicia complétait le podium. Pour sa part, la Haut-Valaisanne Victoria Kreuzer, fille de l’ancien champion et entraîneur national de ski de fond Hans-Ueli, a terminé quatrième! Frustrée, couteau entre les dents, en digne fille de son père, Victoria a pris sa revanche en remportant sa première épreuve Coupe du monde lors de la Vertical Race. Exploit majuscule qui l’a vue devancer l’Espagnole Laura Orgué, championne du monde en titre, athlète, skieuse de fond, et . . . Laetitia Roux! Du beau linge en vérité!

A relever aussi, en juniors dames, la huitième place de Florence Buchs. Une jeune Neuchâteloise également, qui a terminé 10e de l’épreuve individuelle. Globalement, le ski-alpinisme se porte plutôt bien sur les dénivelés suisses. La discipline est résolument sur une spirale ascendante. On en veut pour preuve les nombreuses épreuves organisées ici et là. Sans oublier la Patrouille des Glaciers (PDG). Référence sur le plan helvétique. Qui a vu, en 2014, Laetitia Roux, associée pour l’occasion aux Suissesses Maude Mathys et Séverine Pont-Combe, réussir un nouveau temps de référence de 7 h 27 mn! Le chrono de la patrouille francosuisse a marqué, on s’en ddoute, les esprits branchés PDG. Affaire à suivre, entre Zermatt et Verbier, les 19 et 23 avril prochains. ALDO-H. RUSTICHELLI

JORNET REMET LES PENDULES À L’HEURE

Quelque peu bousculé lors de la course individuelle, Killian Jornet a marqué la Vertical Race de son rythme. Remettant les pendules à l’heure catalane. Il s’est en effet imposé devant le talentueux Charmeysan Rémi Bonnet, 20 ans! Alors que l’Allemand Anton Palzer (23 ans) terminait une fois de plus sur la troisième marche de la boîte. Pour une seconde! Comptant pour la Coupe du monde, le sprint du dimanche a été l’apanage de l’Italien Robert Antonioli. Une pointure dans la discipline. Il a devancé les Hauts-Valaisans Iwan Arnold et Martin Anthamatten. Ce dernier issu du clan réputé des frères Simon et Samuel. Des Zermattois spécialistes en leur domaine. Mais tous montagnards confirmés. Au féminin, l’incontournable Laetitia Roux a remis athlétiquement le couvert. CLINS D’ŒIL NEUCHÂTELOIS

Le ski-alpinisme, qui essaime généreusement sur les flancs du Chasseral, a permis à la Neuchâteloise Marianne Fatton de s’imposer en catégorie Espoirs lors du sprint. Argentée dans l’épreuve individuelle, la skieuse de Dombresson (20 ans), a du même coup confirmé le titre mondial, junior, remporté la saison dernière du côté de Verbier.

1 Laetitia Roux, une Française qui ne fait pas dans le détail une fois ses lattes chaussées. Les podiums elle connaît! 2 Soleil de circonstance. Lors des Championnats d’Europe, concurrentes et concurrents ont découvert un coin de pays valaisan propice à la pratique du ski-alpinisme! 3 En individuelle, l’argent est revenu à la Vaudoise Jennifer Fiechter. Qui donne le rythme devant la HautValaisanne Victoria Kreuzer (4e). Revancharde, cette dernière a remporté se première Coupe du monde lors de la Vertical Race. 4 Pour la Neuchâteloise Marianne Fatton, deux médailles, or en sprint et argent en épreuve individuelle. Ici devant Séverine Pont-Combe. 5 Le podium du sprint masculin: (de g. à dr-) Iwan Arnold (argent), Robert Antonioli (or) et Martin Anthamatten (bronze).

Photos: Gérard Berthoud

Les Marécottes, station valaisanne sur laquelle souffle l’esprit de la glisse, se caractérise par la polyvalence de son domaine skiable. Qui offre un terrain de jeu étonnant. Taillé pour l’émotion. Tout en proposant un mélange de possibilités hivernales multiples. Dont le ski-alpinisme. Toujours en quête d’authenticité, la discipline a trouvé là des courbes de niveau aux ambitions de compétiteurs futés et réputés. Qui plus est, une météo de cinoche a présidé au bon déroulement des Championnats d’Europe, avec option Coupe du monde, début février dernier.


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OBJETS VOLANTS IDENTIFIÉS

LES DRONES FONT LE SHOW À VERBIER

Ça déverse dans un virage relevé. Une manière élégante de soigner la prise de carres sur une ou deux planches.

Des bosses sympas, sur un snowpark ouvert à celles ou ceux désireux de travailler leurs génuflexions.

Le tunnel, un classique sur l’Audi quattro funslop. Parcours didactique à ne pas manquer.

Avant d’attaquer vos premiers virages, en concerto majeur, dans le domaine de Savoleyres, souriez! Car, si vous le souhaitez, vous serez filmés. Loin de se replier sur lui-même, le monde de la neige, à Verbier, concrétise des idées novatrices. De celles qui permettent de skier high-tech. Rien à voir avec les coulisses de l’exploit. Mais tout à devoir au plaisir de visionner un clip de trois ou quatre minutes. Partant du principe que les skieurs n’ont jamais été aussi branchés, Téléverbier a voulu greffer sa caméra aérienne sur les nouvelles technologies!

GPS multifonctions, caméra embarquée, le skieur commence à se mettre sérieusement sur une déferlante interactive. De celle qui relègue le virage au second plan. Aujourd’hui les masques prennent des allures de cockpit. Le tailleur de courbes frise le narcissisme! L’image complice de vos exploits intègre la saga Star Wars. Voire, en français dans la mythologie, La Guerre des étoiles le soir au coin du feu. Manière de s’imprégner de séquences inédites, enregistrées par le drone! Démontrant qu’on a dépassé le stade de la science-fiction. Pas à dire, dans le domaine de Savoleyres, sur les hauts de Verbier, les responsables de la station jouent à remue-méninges pour innover. Pour tordre le cou à la stagnation. Tout en cherchant à répondre à la demande de

glisseurs branchés futur. Sur une ou deux planches.

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PHILIPPE ET ESTELLE EN PARRAINMARRAINE

En mode découverte, lors de la présentation de l’attraction drone, fin janvier dernier, l’ancien descendeur Philippe Roux, réputé fin volant de surcroît, avait revêtu son costard de parrain. Au même titre que la jeune Estelle Balet celui de marraine. Pour mémoire, la rideuse de Vercorin est championne du monde de snowboard freeride version 2015. Prodige de la planche en verticalité, elle a étrenné son premier titre planétaire à tout juste vingt ans. En terminant 2e de l’Xtreme de Verbier pour asseoir sa suprématie. Avec le Bec des Rosses


Engin ludique, un drone «piloté» par un pro prend son envol sous le soleil valaisan et sur une neige de cinoche.

De dr. a g.:Philippe Roux, Estelle Balet et Xavier de Le Rue, lors de la présentation de drones à Savoleyres.

comme terrain de jeu. Cette saison, Estelle semblait bien partie pour conserver son titre. Elle qui avait déjà claqué deux podiums en guise de préambule. Cependant, comme rien n’est gravé dans le marbre au FWT, tempérons le pronostic en espérant un doublé.

Photos: Ldd.

PERFORMANCE GARANTIE

Evolution oblige, la mise à disposition de drones, contre paiement évidemment, permet de s’offrir visuellement des moments uniques. L’engin, capable de filmer un ancien descendeur comme Philippe Roux, ou encore Estelle Balet, est dit-on une réussite du genre. L’appareil peut en effet voler à 70 km/h. En suivant un glisseur équipé d’un smartphone auquel il est relié. Toutefois, à Verbier, l’engin volant

identifié est impérativement dirigé au doigt et à l’œil par un pro! Sécurité oblige. Renseignements pris, le Hexo+ est développé par une société française. Avec ses six hélices et une autonomie de 15 mn, il est actuellement considéré comme le meilleur des modèles en activité. Bien qu’on lui reproche une autonomie limitée! Et surtout l’absence d’un détecteur de collision. Nonobstant ça, un clip de trois ou quatre minutes, pour un drone qui ne rate aucun plan affirme-t-on, représente une belle avancée technique. Co-fondateur de la société à qui on doit l’appareil, Xavier de Le Rue, snowboardeur multiple vainqueur du Freeride World Tour (FWT), bardé de titres et de médailles planétaires en cross, avait fait le déplacement de Savoleyres. Quasiment en terrain connu puisque le Bec des Rosses, où il a triomphé deux fois au moins, n’a plus de secret pour lui. Pro de la neige, de Le Rue se profile en leader hors des secteurs surpeuplés. FUNSLOPE POUR TOUS

Sans être une obsession permanente, améliorer son style de manière ludique dans le secteur de Savoleyres-La Tsoumaz est possible. Comme l’a fait remarquer Philippe Roux, l’Audi quattro funslop, ou parcours didactique pour fans de freestyle en devenir, est accessible à tous. Jeunes et plus âgés, désireux de donner plus

d’amplitude à leur gestuelle en rêvant de figures audacieuses. Ce parc, classique et attractif, déroule ses obstacles sur la piste du Taillay. Il se caractérise par des bosses, un escargot d’une dizaine de mètres, un mur incurvé sympa de 15 m environ, un tunnel, des courbes relevées et, surtout, le sentiment de rider autrement. Quant à la vitesse, chacun monte dans les tours à sa convenance. Dirait Philippe Roux! Rien de gigantesque. Juste l’opportunité d’ajouter une série de figures à son registre. LE «VERBIER IMPULSE» DÉBARQUE

L’hiver s’étire et le «Verbier Impulse» voit déjà la fin de saison sous le signe du Music and Ski Festival. C’est quoi ça? Juste le nouvel événement phare destiné à clore un hiver pas si moche en définitive! Plusieurs organisateurs, dont Téléverbier, innovent en proposant deux fois trois jours d’enfer show chaud (8–9–10, 15–16–17 avril) avec des concerts nickel, du ski juvénile avec la finale de la Philippe Roux Cup le samedi 9 avril. Ancré dans la tradition, en date du samedi 16 avril, le Verbier High Five by Carlsberg tiendra session. Un classique décoiffant qui réunit des stars Coupe du monde. Dont, pour exemple, Tina Weirather, Wendy Holdener, Adrien Théaux, Daniel Yule, Justin Murisier . . . (Pour en savoir plus, tapez: www.verbierimpulse.com). ALDO-H. RUSTICHELLI

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PHILIPPE ROUX OU LA SAGA DE LA VITESSE

UNE VIE RICHE EN SUSPENS A la fois personnage et personnalité en sa région, Philippe Roux séduit toujours par son langage franc et chaleureux. De la vitesse, l’ancien descendeur, recyclé avec bonheur en pilote de rallye, a fait une tranche de vie. Et du commerce résolument branché sport son business! Lui qui a compris que la clé de l’autonomie se décline en mode liberté. Pour mémoire, le Valaisan de Verbier a débarqué sur les dévaloirs Coupe du monde au début des années 70. Pour croiser la spatule avec des légendes!

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1 Philippe Roux et Roland Collombin (à g.), ou encore deux compères de longue date fidèles en amitié. 2 Ambiance compète lors du géant hebdomadaire Philippe Roux. 3 Coup de rétro. Philippe en piste lors d’une rencontre d’anciennes gloires à CransMontana! 4 Franz Klammer le Kaiser des seventies sur les dévaloirs Coupe du monde.

La planète descente a toujours vu des Helvètes s’illustrer. Dans les seventies, une poignée de cadors doués tenaient solidement le haut des dévaloirs en Coupe du monde. Une belle génération, qui a vu des seigneurs d’ici et d’ailleurs foncer vers la réussite. De celle qui laisse des traces sur les tabelles mondiales. Dans le contexte d’alors, avec leurs parcours respectifs, ces baroudeurs ont noué des liens d’amitié indéfectibles. Parmi eux, Philippe Roux. Un gars aux trajectoires naturelles. Capable d’enrouler les courbes dans un style précis. Contrairement à son pote Roland Collombin, dont le style se caractérisait par des lignes provocantes, souvent audacieuses. Au même titre que celles de l’Autrichien Klammer. Surnommé Kaiser Franz! Un descendeur à la gestuelle souvent imitée, mais rarement égalée. Alors que, tout de fluidité, presque un symbole de l’élégance, Bernhard Russi étoffait son palmarès en technicien avéré. QUESTIONS DE CENTIÈMES

Bien placé dans la cour des grands, Philippe Roux s’est offert des classements dans le top-

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trois sur des pistes réputées. Garmisch, San Anton, Avoriaz, Megève, Madonna, Wengen, sont devenus synonymes de podiums. En 1976, année faste, lors des Jeux olympiques d’Innsbruck, le crack de Verbier a terminé quatrième. Derrière Franz Klammer, Bernhard Russi, alors tenant du titre, et l’Italien Herbert Plank! Excusez du peu! Saison où Philippe Roux a terminé 9e du classement général de la Coupe du monde. Belle performance pour un athlète évoluant surtout dans la discipline reine. L’histoire Coupe du monde du Valaisan, sous le signe de la haute fréquence, accroche aussi le regard avec un triplé suisse à Megève. Lors de la saison 1974/1975. Saison qui a vu Klammer remporter huit des neuf descentes au programme. Malheureusement, en Haute-Savoie, Walter Vesti, René Berthod et Philippe Roux avaient décidé de jouer les trouble-fête. Empêchant l’Autrichien d’accéder au Graal. MÉLANGE HARMONIEUX

Pilote de rallye dont la réputation a dépassé les frontières valaisannes, Philippe Roux ne tourne pas pour autant le dos aux plaisirs de la neige. Esprit pionnier en bandoulière, en plus

de la gestion de magasins de sport, il n’a jamais craint de s’investir pour initier les jeunes générations aux subtilités des virages compétition. En outre, cerise sur le gâteau, les accros du chrono sont régulièrement à la fête par le biais d’un rendez-vous hebdomadaire! Genre ambiance course. En collaboration avec Téléverbier et l’ESS, le samedi dès 13 heures, le stade de slalom de Savoleyres accueille en effet les concurrents du Challenge Philippe Roux. Pour le plaisir d’en découdre, avec une moyenne d’environ 80 partants à chaque fois, tous âges confondus, on se bouscule dans le portillon de départ d’un géant. Qui plus est, avec deux stades à disposition, la bande à Roux propose une option vitesse avec un super-G. Pour ratisser encore plus large, le Ski-Club Ski Team recrute. Enregistré à Swiss-Ski, il est réservé aux skieurs extérieurs au canton. Une manière élégante de donner envie de revenir à Verbier. Et encore, avec l’arrivée de drones, sous contrôle évidemment, Philippe voit là l’opportunité d’étoffer la palette ALDO-H. RUSTICHELLI de divertissements.

Photos: Gérard Berthoud

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Que ce soit au départ ou dans l’aire d’arrivée, l’horloger Longines est omniprésent. A Kitz comme ailleurs, sur le circuit alpin Coupe du monde.

PRÉCISION LONGINES EN COUPE DU MONDE

ARRÊT SUR IMAGE À KITZBÜHEL Piste mythique de la Coupe du monde, la Streif est du genre à chahuter les athlètes. Elle exige des talents de funambules. Toujours à la limite de la rupture. Même lorsque le départ est relégué quelques courbes de niveau plus bas, comme en janvier dernier, le skieur devient guerrier. Dans le temple autrichien, l’Italien Peter Fill s’est mis en mode victoire. Alors que Beat Feuz (2e) et l’inoxydable Carlo Janka (3e), épaulés par l’étonnant Marc Gisin (5e), ont redoré le blason des descendeurs suisses. Manière efficace d’inverser le vent critique de girouettes médiatiques promptes à ironiser. A défaut d’analyser! Kitzbühel, c’est aussi l’occasion d’un clin d’œil à la précision Longines.

Un jour roi, le lendemain mendiant. Les skieurs en général et suisses en particuliers, ne sont pas toujours à la fête lorsque pleuvent les critiques. Surtout quand on ne prend pas la peine de capter les heures d’entraînement qui se cachent derrière les minutes consacrées à la compétition. Qui plus est, l’épreuve reine reste un défi qui touche à la perfection. Plus encore sur la Streif. Cette piste en tôle ondulée, que même les cadors redoutent. Eux qui dévalent la montagne au-delà des limites physiques! Avec au compteur une arrivée à plus de 140 km/h. Synonyme de délivrance. Triompher à Kitz exige une prise maximale de risques. Cela étant, du premier au dernier, les concurrents ne sont pas des braquaillons. Dans le doute, il suffit de se rendre dans la zone de départ au sommet de la Streif, du Lauberhorn, de Val Gardena, pour s’immerger dans l’intensité du moment. Face à la pente! Qu’il vaut mieux flatter dans le sens de la descente!

En cette saison pavée d’incertitudes, les Helvètes, avec leur lot de blessés, ont osé jouer les conquérants lors du rendez-vous autrichien. Carlo Janka, palmarès de technicien doué, a démontré sa force de caractère et sa classe naturelle. Ajoutant sa touche personnelle, à la fois sobre, épurée et efficace. Beat Feuz, victime d’une blessure à un tendon d’Achille, est un gagneur né. Capable de tailler des courbes vers les podiums malgré un manque de compétition. De se battre sans rien lâcher. Signe que la saison n’est pas aussi noire qu’on l’affirme Marc Gisin, sublimé, a provoqué la surprise. Pour partager une parcelle de gloire avec ses coéquipiers. Sans complexe face à des clients réputés. Comme Axel Lund Svindal. Avant son impressionnante cabriole sur une piste où tout pouvait arriver. Philosophe, du haut de son mètre nonante-sept, à peine hospitalisé, le Norvégien évoquait 2017 et les 44es Mondiaux à St-Moritz sous le signe de la revanche.

HELVÈTES SANS COMPLEXE

Au départ, l’athlète sait que l’esprit d’équipe ne lui sera guère utile une fois franchi le portillon. La parole est au chronomètre. Il faut faire face.

COMME UN AIR DE FAMILLE

Présent à Wengen et à Kitzbühel, Walter von Kaenel, boss de Longines, a vu l’intégrale de la

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chute de Svindal. Au même titre que celle d’autres cadors, à la Hausbergkante, sur un revêtement devenu lit de douleur. Alors que la visibilité était très aléatoire. Ambassadeur prestigieux de l’horloger au sablier ailé, le Norvégien avait déjà été blessé à Beaver Creek. Payant un lourd tribut à la piste des Oiseaux de proie. Où il avait frôlé le clap de fin. Walter von Kaenel, personnage aux multiples facettes, qui ventile une image dynamique de la manufacture et de ses produits, explique sans ambages que les blessés restent dans le giron de la marque. Faisant également référence à l’Américaine Mikaela Shiffrin. Technicienne surdouée blessée à Åre. Lors d’une séance de ski libre. Ambassadrice toute d’élégance, reine incontestée du slalom à tout juste 20 ans, elle annonçait fin janvier avoir rechaussé ses skis au Colorado. Avant de revenir victorieusement à la compétition à Crans-Montana. Longines, membre du Swatch-Group, cultive

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l’esprit de famille précise le boss. Et n’abandonne jamais ses sportifs avec qui sont tissés des liens d’amitié. DE LA VITALITÉ À REVENDRE

Quand on parle horlogerie et précision, le «chef» au langage direct met sur le tapis l’histoire de Longines et son héritage hivernal. Lui qui a pratiqué le ski de fond avec ferveur et ardeur sur des longues distances, témoigne un respect teinté d’admiration pour les alpins. Ecrit en aparté! Pionnier du chronométrage sportif, l’horloger affiche un chiffre d’affaires d’un milliard et demi de francs. Coup de rétro. En 1933, la marque a été mandatée en tant que chronométreur officiel des Championnats du monde de ski alpin. A Chamonix. D’innovations en améliorations techniques, après un break, Longines est (re)devenu en 2006 chronométreur officiel de la Coupe du monde. Mandat qui englobe les champion-

nats du monde. En partenariat avec la FIS. Mais tout ne s’est pas fait d’un simple coup de cuillère à pot. En l’occurrence, la diplomatie ciblée du boss a fait merveille. La complémentarité de Swatch-Group, les compétences de Swiss-Timing aidant, cette aventure industrielle a révélé le savoir-faire d’une région. D’évolution en amélioration, la réactivité des athlètes s’est concrétisée. Par le biais de secondes disséquées, les chronos ont pris des allures infimes. De centièmes. Sur les tableaux d’affichages érigés dans les aires d’arrivée. Pendant que le téléspectateur frise l’ophtalmie à user ses pupilles sur sa lucarne. BONNE PIOCHE À KITZBÜHEL

Président de Longines le «chef», puisque ainsi nommé par son staff, se caractérise pas un perfectionnisme connu. Comme Kitzbühel et sa piste mythique ne figuraient plus au palmarès de la marque, Walter von Kaenel a œuvré

Photos: Gérard Berthoud/Eric Oppliger

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Sponsor Principal Swiss-Ski

Sponsors Swiss-Ski

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Partenaires d’Événements

Official Broadcaster

Partenaire media

Swiss Ski Pool

Fournisseurs

| Burgerstein | Pirelli | DruckEinfach.ch | RUAG | Hilti | Ferienverein | | Schweizer Jugendherbergen | TechnoAlpin | Kameha Grand Zürich | Human Tecar | Donateurs

| Crystal Club | Stiftung zur Förderung des Alpinen Sports |

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1 Beat Feuz, Carlo Janka et Marc Gisin ont choisi la Streif pour se rappeler aux bons souvenirs de leurs fans! 2 Aksel Lund Svindal, athlète et skieur hors-normes, ambassadeur sympa et décontracté de Longines, a connu une fin de saison prématurée sur la Streif. 3 L’Américaine Mikaela Shiffrin, prodige du slalom, ambassadrice toute d’élégance de l’horloger imérien. 4 A Kitzbühel, terre de légendes, Karl Schranz à l’heure du café. Un ex-champion autrichien qui a marqué le ski de son empreinte. 5 Walter von Kaenel, en nocturne et avec Hermann Kralinger (à g.), membre influent du club KitzSki!

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pour la remettre à son actif. Electron gagneur. Conquérant de l’utile. Menant son quotidien à un rythme hallucinant, ce perfectionniste a fait valoir ses qualités de négociateur. Maniant bon sens et équité. Des atouts par les temps qui courent dans les milieux horlogers. A son habitude, sourire enjôleur, celui qui pratique la convivialité et un langage sans détour a rondement mené les tractations! Il n’est pas discoureur à proposer une approche biaisée. Walter von Kaenel a donc fixé un ordre dans la graduation des intérêts d’une manufacture cotée. Où la réussite est élevée au rang de vertu cardinale.

20 000 francs et un garde-temps. Depuis la création du prix, Michaela Shiffrin a été distinguée trois fois! Podium partagé, au masculin, deux fois avec le Français Alexis Pinturault. Et, la saison dernière, avec le prodige norvégien Henrik Kristoffersen. En outre, le 3e Longines Future Ski Champions, slalom géant en deux manches, sera disputé sur les pentes de Corviglia, à Saint-Moritz, les 14–15 mars. Des athlètes de 16 ans et moins, issus de seize pays dont la Suisse, s’affronteront en marge des finales de la Coupe du monde. Le vainqueur recevra un chrono, un trophée et un chèque pour la promotion du ski dans son pays!

IMPRESSUM: Snowactive Mars/Avril 2016; 49e année; paraît 6 fois par an; ISSN 1661-7185; Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29; Rédaction Snowactive Zuchwilerstrasse 21, 4501 Solothurn, Téléphone 058 200 48 28; Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt; Rédaction De-Jo Press GmbH, Soleure: Joseph Weibel (j.weibel@snowactive.ch), Aldo-H. Rustichelli (arustichelli@net2000.ch); Rédaction de photo Erik Vogelsang; Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch); Collaborateurs permanents Christian Andiel, Richard Hegglin, Kurt Henauer Traductions Thierry Wittwer; Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer; Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch , Téléphone 062 858 28 28; Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise); Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd; Reproduction autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction; www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch Swiss-Ski: Rédaction Regula Lazzaretti (regula.lazzaretti@ swiss-ski.ch); Erika Herzig (erika.herzig@swiss-ski.ch) Collaborateurs permanents: Christian Stahl, Fabienne Kropf, David Hürzeler, Julia Philipona, Ursina Haller, Sabrina Aebischer Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss Ski, Case postale, 3074 Muri, Télephone 031 950 61 11, Téléfax 031 950 61 12

ALDO-H. RUSTICHELLI

MAIS ENCORE, COUP DE POUCE!

Sur le plan du sponsoring, l’horloger s’engage avec le Longines Rising Ski Stars. Prix qui distingue les meilleurs jeunes, filles et garçons, engagés en Coupe du monde. En finalité, pour les récipiendaires, chacun reçoit un chèque de

Pourvoirie Team-Snowactive:

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MÉDECINE

QUAND LE DOS FAIT GRÈVE

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On retrouve les dorsalgies chez les athlètes de haut niveau comme chez les populaires, et pas seulement dans les sports du ski. Les causes de ces douleurs dorsales sont souvent l’expression d’une surcharge du système, et la meilleure protection contre cette embarrassante situation est une bonne musculature stabilisatrice du tronc. Cet excellent soutien peut être appris durant l’enfance déjà et pratiqué régulièrement dès ce moment.

pics de forces que dans des positions bien définies. Si ces pics surviennent dans des positions extrêmes, on quitte la zone élastique de ces articulations pour se rapprocher de la zone dite plastique, où les forces agissantes déforment la structure. Au niveau du dos, ce phénomène est le plus simple à comprendre au niveau du disque intervertébral. Mais ce principe est valable également pour les articulations intervertébrales qui ont la grandeur d’un ongle d’un doigt, ainsi que pour le cartilage des articulations sacro-iliaques. QUE SE PASSE-T-IL AVEC LE DISQUE INTERVERTÉBRAL?

Les douleurs dans la région basse de la colonne vertébrale, les lombalgies, se retrouvent régulièrement à la une des commentaires concernant les meilleurs champions de ski, et Carlo Janka, Marc Berthod, Bode Miller et Felix Neureuther sont quelques-unes des stars du ski alpin qui ont dû se battre contre de tenaces douleurs vertébrale. Mais les dos de Roger Federer et d’Andy Murray en tennis, ou de Gareth Bale en football ont également largement fait parler d’eux. Les gros titres en relation parlent de «dos bloqué», «diagnostic hernie discale» et autres «réaction de surcharge», en passant par «saison terminée», pire encore «carrière compromise». Les problèmes dorsaux sont en tous cas un thème très présent dans une consultation de médecine du sport en rapport avec les sports d’hiver, qu’il s’agisse de diagnostic, de traitement voire même de prévention. Dans cette présentation, il sera surtout question des problèmes rencontrés au niveau de la colonne lombaire et des causes de ces problèmes d’un point de vue structurel. Dans une présentation future, nous traiterons de l’aspect plutôt fonctionnel de ces mêmes problèmes.

Photo: Ldd. / B&S Stockimage

LOURDES SOLLICITATIONS

Lors de l’opération d’une hernie discale de Bode Miller il y a de cela une année, on a de façon répétée parlé des pistes dures et des importantes sollicitations du rachis par des chocs quasi ininterrompus sur cet organe dans toutes les positions possibles et imaginables (flexion maximale). On voyait dans ces arguments les mécanismes causant les dommages des structures vertébrales et discales. Effectivement, les forces de compression et les tensions en flexion agissant sur toutes les structures de la colonne vertébrale sont toujours plus grandes. Avec l’avènement de la technique du carving, des skis toujours plus courts, des rayons de courbes toujours plus serrés et globalement, de la façon plus agressive de skier, ces forces ont augmenté de manière exponentielle. Ces constations sont par ailleurs également valables pour les skieurs de loisir! Biomécaniquement, toutes les articulations réagissent de manière identique: elles ne sont en mesure de tolérer et d’absorber ces énormes

Les disques intervertébraux sont faits de deux parties: les fibres de collagène disposées de manière circulaire pour constituer l’anneau extérieur et le noyau gélatineux. La répétition des flexions en charge contribue au relâchement de cet anneau et des diverses fibres jusqu’à l’apparition de déchirures. Si ce mécanisme se répète trop souvent, le noyau du disque peut être expulsé à travers la déchirure dans le canal vertébral. Cette masse est considérée comme «étrangère» par le système immunologique et sera progressivement détruite. Il en résulte une masse en «chair de crabe» qui est en mesure d’occasionner divers problèmes et des douleurs. Entre autre, elle peut appuyer sur une racine nerveuse et provoquer de la sorte des dorsalgies locales, des sensations de brûlures dans la fesse ou des douleurs irradiantes dans la jambe. Lorsque tout va bien, l’organisme digère la masse évacuée et le problème est résolu. Une injection locale de dérivés cortisoniques peut contribuer à l’accélération de ce processus. Par contre, si l’organisme n’est pas en mesure de réaliser ce nettoyage et que la masse est simplement encapsulée, une intervention chirurgicale peut devenir nécessaire pour l’éliminer. Les discopathies, traitées conservativement ou chirurgicalement, doivent en tous les cas être sérieusement réhabilitées, car elles sont toujours l’expression d’une capacité de stabilisation du tronc insuffisante!

charges persistent, les parties postérieures du rachis réagissent également, l’âge aidant. Il en résulte non seulement une perte de hauteur du disque mais également une surcharge et une déformation des petites articulations intervertébrales qui favorisent évidemment le développement d’arthroses dans ces structures. Ces déformations progressives des différentes structures concernées peuvent être la cause de rétrécissements au niveau des zones de sortie des racines nerveuses qui s’en trouvent par conséquent comprimées. Ou bien les segments vertébraux touchés glissent les uns par rapport aux autres et peuvent provoquer des déformations avec des influences néfastes sur la qualité de vie de l’intéressé. Il faut mentionner pour terminer que des réactions de surcharges peuvent se développer dans tous les tissus et toutes les articulations. Alors que chez les coureurs à pied, ce sont essentiellement les membres inférieurs qui sont touchés, les sollicitations importantes rencontrées en ski provoquent des réactions de surcharges qui touchent également des zones plus élevées, le dos justement. Chez les sportifs jeunes, ces manifestations se concentrent volontiers sur les zones de croissance, bien qu’elles puissent fondamentalement se rencontrer partout. L’imagerie médicale moderne permet aujourd’hui de bien documenter ces altérations néfastes. En conclusion, on peut affirmer que lorsque des douleurs dorsales surviennent chez le skieur, il est impératif que celui-ci se mette en rapport avec son entourage médical et des sciences du sport afin d’évaluer sa capacité de stabilisation musculaire du tronc, sa tolérance à la charge et de déterminer quelles sont les charges tolérables d’autre part. Lorsque le traitement choisi n’apporte pas les résultats escomptés, un diagnostic précis à l’aide d’une imagerie médicale adaptée sera indispensable, chez le sportif jeune également. DR. MED. MARCUS R. BAUMANN, D.O.M.

LES JEUNES PEUVENT AUSSI ÊTRE TOUCHÉS

Ce processus structurel décrit peut être considéré comme une manifestation de vieillissement précoce et débute souvent chez des individus jeunes déjà. L’âge d’or de cette modification est située entre 25 et 35 ans, mais il n’est pas rare que des personnes plus jeunes encore soient touchées par cette «maladie». C’est pourquoi nous répétons et nous insistons que l’entraînement de la musculature stabilisatrice du tronc doit impérativement débuter dans le jeune âge et être pratiquée régulièrement. Ces processus de vieillissement des disques intervertébraux, lorsqu’ils touchent des individus jeunes, concerne surtout la partie antérieure de la colonne vertébrale. Lorsque les

www.crossklinik.ch

Dr. med. Marcus R. Baumann, D.O.M. Médecine physique & Réhabilitation FMH Médecine Manuelle SAMM, Médecine du Sport SSMS Médecine de la douleur interventionelle SSIPM Swiss Olympic Medical Center crossklinik AG Basel

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| FSSI

Sci Svizzera italiana

Supplemento per soci e lettori di lingua italiana Aprile/Marzo 2016

a cura di Elia Stampanoni

SCI DI FONDO: GIACOMO BASSETTI VERSO IL TOUR DE SKI? Con Jerome Guzzi, coordinatore tecnico FSSI per il settore fondo, parliamo dell’evoluzione di Giacomo Bassetti e delle prospettive per il futuro dei giovani FSSI. sulle nevi di Campra, quando a fine dicembre ha colto un 5° rango nella 10 km a stile classico e poi ancora un 9° rango a skating nella 15 km del giorno seguente (Coppa svizzera). Ai Campionati svizzeri di Zweisimmen di fine gennaio, impegnato in una 15 km a stile classico il sabato e nella 15 km skating con partenza ad handicap la domenica, ha colto un 7° e un 6° rango. In Campra ha poi corso anche a inizio febbraio per la Coppa continentale, con al via i migliori rappresentanti dell’arco alpino, disputando tre gare. Qui la sfortuna è stata protagonista: caduta nella prova sprint e rottura dell’attacco nella 15 km a inseguimento. Giacomo si è così dovuto accontentare di un 32° rango nella 15 km a stile libero, a 1’39’’ dal vincitore e dopo essere transitato al 18° rango al rilevamento del chilometro 11. Una stagione che gli ha permesso di essere selezionato per i Campionati Mondiali di categoria (U23) di Rasnov, in Romania. EL IA STA MPA N O N I

FOTO: E.S.

Oggi parliamo di sci di fondo, un settore della FSSI che lo scorso 21 febbraio a San Bernardino ha dato un bel segnale. La gara organizzata sulla pista mesolcinese ha infatti attirato circa un centinaio di partecipanti, distribuiti dalle categoria degli U10 fino agli over40 e infoltita dalla concorrenza del vicino Sci Club di Splügen o dai fedelissimi atleti di Cunardo. I ragazzi della FSSI hanno così potuto misurarsi in un contesto interessante e le partenze in massa hanno contribuito a creare una bell’atmosfera, con anche un discreto pubblico a seguire le affascinanti gare. Pure le gare dei più grandi hanno riscontrato un bel successo di presenza, a dimostrazione che questo sport è ancora vivo. Al «Fondo del San Bernardino» mancavo giocoforza Giacomo Bassetti, che proprio in qui giorni stava affrontando la trasferta per i Mondiali U23 in Romania, dal 21 al 28 febbraio, il suo grande obiettivo stagionale. Dopo essersi distinto nelle categorie giovanili, l’esponente del GS Molinera e della FSSI, l’anno scorso aveva già spiccato il volo nello sci che conta, ottenendo dei validi risultati nella categoria degli junior. Dallo scorso novembre Giacomo (nato il 7 maggio 1995) corre invece con i grandi e, inserito nei quadri C della nazionale elvetica, si è ben distinto sin dall’inizio dell’annata sciistica 2015/2016. L’abbiamo potuto osservare

Giacomo Bassetti a Campra. Con il sostegno

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L’INTERVISTA CON JEROME GUZZI

Elia Stampanoni: Quali i primi ricordi di Giacomo sugli sci? Jerome Guzzi: «Mi ricordo la prima gara locale in occasione della settimana bianca dello sci club (GS Molinera). Era uno dei più giovani del gruppo ed ha saputo approfittare dell‘ambiente che c’era. Era un giovane combattivo e fin da subito ha provato a spingere forte». Ha sempre avuto una certa affinità con la disciplina? «Gli è sempre piaciuto stare all’aperto e muoversi. Subito abbiamo intuito che aveva una testa e un corpo adatti agli sport di resistenza, ma solo dopo aver colmato (rapidamente) le lacune in termini di coordinazione e di tecnica abbiamo dissipato qualsiasi dubbio circa il suo potenziale». Quali gli ingredienti per la sua crescita? «Oltre al talento è stato molto bravo a imparare velocemente. Poi, più tardi, frequentando il Liceo sportivo a Davos, si è potuto allenare quotidianamente con un bel gruppo di coetanei dello stesso livello. Il continuo confronto e il fatto di essere seguito giornalmente dagli allenatori sulla neve è molto utile e facilita la progressione. Giacomo, negli anni da U20 che l’hanno visto entrare nei quadri C, ha dovuto superare diversi problemi fisici che gli hanno compromesso due stagioni, ma è stato molto bravo a incassare i colpi e a ricavarne delle lezioni positive, dimostrando di avere la forza mentale, dote necessaria per poter emergere nello sport». Tu lo segui ancora, quali insegnamenti hai potuto ricevere? Giacomo concorda il piano d’allenamento con l’allenatore della nazionale e, grazie all’esperienza, riesce a gestire bene i carichi di lavoro e il recupero. Io sono disponibile quando ha bisogno di nuove idee o per un confronto d’opinioni. Inoltre lo seguo in tutte le gare non coperte dalla nazionale, come quelle di Coppa Svizzera, oppure in allenamenti che organizziamo assieme. Accompagnando lui, ma anche gli altri miei atleti, ho imparato molto: in particolare a gestire i momenti negativi (che sono parte del percorso) e a osservare la crescita dei giovani.

FOTO: PASTA

Per capire l’evoluzione di Giacomo nelle file della FSSI abbiamo incontrato Jerome Guzzi, coordinatore tecnico della FSSI e monitore del GS Molinera, dove l’ha visto crescere.

Un momento del Fondo del San Bernardino.

Cos’ha apportato un atleta come Giacomo al movimento ticinese? «Come altri ticinesi nel passato, Giacomo ha mostrato che è possibile avere successo nello sci di fondo, anche se non si nasce vicinissimo alle piste di sci (come lui che è di Pianezzo, in Val Morobbia). Oltre che per i ragazzi, questo esempio è di certo incoraggiante anche per gli allenatori della FSSI o degli sci club». Ci sono altri giovani promettenti? A cosa devono essere disposti per raggiungere i livelli nazionali? «Ci sono di sicuro e alcuni hanno già mostrato il loro talento, mentre altri lo stanno ancora scoprendo grazie al buon lavoro della FSSI. Spesso sento che per arrivare a certi risultati serve molto sacrificio, ma questa parola non mi piace molto, soprattutto se collegata alla parola rinuncia. Preferisco invece sottolineare che grandi risultati sono il risultato di grandi passioni. Se i ragazzi e le ragazze amano muoversi, si divertono a sciare e hanno piacere a stare sulla neve e all’aperto, al-

lora sono sulla strada giusta. Noi allenatori possiamo aggiungerci un po’ di metodo, un dialogo aperto e soprattutto un clima di gruppo positivo. E allora i risultati arriveranno».

IL SETTORE FON DO DELLA FSSI Il settore fondo si occupa della parte agonistica degli atleti selezionati nelle tre squadre FSSI, della loro preparazione atletica e tecnica, della programmazione e organizzazione di tutti i campi di allenamento e delle gare a cui si partecipa a livello Nazionale. Il settore sta cercando una collaborazione con i club per propagandare il «fondo» nell‘intento di reclutare giovani forze nuove. Può contare su tre validi allenatori e di uno skiman che, assieme al capo fondo Ortensio Bassi, offrono ai giovani le condizioni ideali per la pratica di questo sport. Contatti Ortensio Bassi via Campo Sportivo 35 - 6717 Torre ortensiobassi@bluewin.ch 079 685 07 71

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Tour de Ski Lenzerheide, la discesa con uno s catenato pubblico rossocrociato

Tour de Ski Lenzerheide, la partenza della gara degli uomini.

OLTRE 27 MILA PERSONE A LENZERHEIDE PER IL TOUR DE SKI ospitare l’avvio dell’evento anche nei prossimi tre anni. La partenza del primo gennaio 2016 a Lenzerheide è stato un bel biglietto da visita per l’organizzazione, capace di offrire una tre giorni di grande qualità nonostante le precarie situazione d’innevamento. Il circuito, disegnato attorno all‘arena del Biathlon di Lenz, si è rivelato ostico, mettendo subito alla prova gambe e braccia dei protagonisti. A seguire le gare a Lenzerheide si è avuto il grande pubblico, andato ben oltre le attese del comitato organizzativo (oltre 27mila spettatori). Forse in una delle prossime edizioni vedremo anche un esponente della Svizzera italiana al via di una gara di Coppa del Mondo? In svizzera Giacomo è tra i migliori della sua classe d’età, ma per arrivare ai vertici assoluti ci vogliono ancora ore di lavoro e di allenamenti. Ma Giacomo è pronto per affrontare questa sfida? Così il giovane di Pianezzo ha risposto alla sollecitazione ai microfoni della RSI*: «Io so dove voglio arrivare e la mia testa è pronta sobbarcarsi i carichi di lavoro necessari. Ora Con il sostegno

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dovrò vedere come reagirà il mio corpo, considerando che per essere competitivo in Coppa del Mondo bisogna essere pronti e preparati si tutti i fronti. In nazionale c’è un gruppo motivato che di certo aiuta ad affrontare i momenti difficili e gli allenamenti estenuanti per raggiungere gli obiettivi».

* Giacomo Bassetti a sport non stop http://www.rsi.ch/la2/programmi/sport/sport-nonstop/gli-incontri/Giacomo-Bassetti-6880595.html

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FOTOS: E.S.

Nel corso della stagione 2015/2016 la Svizzera ha di nuovo avuto l’onore di ospitare il meglio dello sci di fondo. A dicembre Davos ha organizzato come abitudine le prove di coppa del Mondo, mentre a inizio gennaio a Lenzerheide è scattato il Tour de ski (TdS), una prova affascinante per il pubblico, massacrante per gli atleti. Il TdS è stato ideato nel 2006 dallo svizzero Jürg Capol (ex fondista che fino al 1994 partecipò a 13 prove di Coppa del Mondo e ai Giochi di Lillehammer) e dal norvegese Vegard Ulvang (vincitore della Coppa del Mondo nel 1990 oltre a 8 medaglie mondiali e sei olimpiche, di cui tre ori). I due s’ispirarono ai grandi giri del ciclismo e proposero una formula analoga, a favore soprattutto dello spettacolo, in modo da rilanciare questo sport. Il Tour ha fatto tappe a Asiago, Monaco, Nove Mesto, Oberhof e Praga, mentre negli ultimi anni le stazione ospitanti sono state Oberstdorf, Dobbiaco, Val di Fiemme e, per la Svizzera, la Val Monastero e Lenzerheide che ad anni alterni intendono


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