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LE SPORT ET L’ART:

DEUX PASSIONS RÉUNIES DANS UNE CARRIÈRE


Éditorial Merci beaucoup, cher Aldo Il y a plus de trois décennies, Aldo-H. Rustichelli a commencé à rédiger des articles dans l’organe de la Fédération Swiss-Ski – qui s’appelait alors «Ski» – et s’est rapidement fait l’écho de la scène du ski en Suisse romande. Aldo-H. Rustichelli n’est pas seulement la signature d’un journaliste d’exception, qui a longtemps marqué le quotidien «Journal du Jura» jusqu’à quelques années en arrière, le nom est aussi synonyme d’un fin connaisseur de la scène du ski. Il est professeur de ski breveté, passionné de ski de randonnée et de sport en général. Il a vécu les changements structurels dans le domaine du journalisme et l’évolution marquante dans la production de la presse écrite – toujours prêt à relever les nouveaux défis. Il a contribué à façonner l’édition de langue française du magazine «Ski» à travers de nombreux reportages aussi bien sur le vaste monde de la glisse que sur la scène régionale du ski jusqu’à quelques années avant le nouveau millénaire. Il en a été de même après le changement de nom du magazine des sports de neige «Ski», devenu «Snowactive» et dans la nouvelle ère. Aldo-H. a toujours été en dialogue direct avec la ré-

Freerider Audi est partenaire officiel du Freeride World Tour. Welcome to the Home of quattro.

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daction, les associations régionales et les skiclubs. A travers ses précieux reportages, Aldo-H. Rustichelli a veillé à ce qu’aucun «rideau de röstis» ne puisse se former dans le sport de glisse. Dans le présent numéro, dernier de la saison de ski 2016/17, Aldo-H. Rustichelli vous dédie encore une fois deux articles intéressants. En début de saison déjà, il avait annoncé sans équivoque que ce serait sa dernière saison. Je regrette de devoir laisser partir Aldo-H., qui a été pour moi un compagnon fidèle durant ces 25 dernières années et surtout un ami cher sur lequel on peut compter. Il ne me reste malheureusement plus qu’à dire: cher Aldo, merci de tout cœur pour l’excellente collaboration. J’ai toujours entendu ta critique, car elle était de nature constructive. Je te souhaite à présent, comme sans aucun doute de nombreux lecteurs, beaucoup de bons moments et de plaisir pour ta retraite bien méritée, que tu as déjà pu entamer il y a quelques années. Et je me réjouis de te rencontrer à nouveau, à l’occasion, sur le vélo en été ou à la neige en hiver! JOSEP H W EIBEL , R ÉDACTEU R EN CHEF SNOWACTIVE

Aldo-H. Rustichelli Rédacteur snowactive dès 30 ans.

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Sommaire // Mai 2017 Le magazine de Swiss-Ski

F O C US 8 // Lorsque les sportifs sont aussi artistes L’art comme violon d’Ingres, compensation ou réelle perspective après la carrière sportive?

PE R S O N N AG ES 18 // Premier citoyen du pays – en sport de neige également Jürg Stahl préside le Conseil national en 2017 et depuis le début de l’année également Swiss Olympic 22 // Gian Simmen à Grindelwald Le premier champion olympique de halfpipe veut redynamiser son sport

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AC T I V E 26 // Les jeunes talents dans leurs œuvres Aperçu sur les séries de la relève de Swiss-Ski 36 // Famigros Ski Day Beaucoup de plaisir en famille à la neige à des prix corrects 42 // Double suspens Le slalom parallèle plait au public: des duels courts et captivants 44 // Courses de ski de village – une tradition Des skiclubs régionaux organisent des courses ludiques dans un cadre restreint

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SE RVI C E 46 // CHM de freestyle et de snowboard à Sierra Nevada Sept médailles suisses à Sierra Nevada 60 // Swiss-Ski recherche Quelle est l’influence de blessures antérieures sur la carrière?

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55 // Cinq infos brèves 62 // Sci svizzera italiana

63 // Enigme – Sudoku 64 // PS.

60 LE MAGAZI NE DE SWI SS - SKI // MAI 2 0 1 7

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Couverture Est-ce une bénédiction ou une malédiction lorsqu’une carrière en booste une autre? Des sportives et des sportifs (sur l'image Elena Könz) s’expriment sur leur deuxième passion. Photo: Christina Brun

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RÉUN UNIES IES ESS DANS ANS NS UUN UNE NE CAR CARRIÈR ARRRIÈR RIÈRE È E

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Panorama

PHOTO: KEYSTONE / JEAN- CHRISTOPHE BOT T

L A R EINE GA RN IT S O N COFFRE AU T R ÉSOR La télémarkeuse Amélie Reymond (29 ans) a réussi deux exploits historiques cette saison. Elle a remporté 21 victoires en 21 courses et a réalisé ainsi le Grand Chelem. Dans l’histoire de la FIS, jamais un ou une athlète n’avait remporté toutes les épreuves de la Coupe du monde en une saison. La sportive de Sierre a reçu le 34e globe de cristal de sa carrière, qui dure depuis plus de 10 ans, à l’occasion de la finale de la Coupe du monde de cette année. 4

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Panorama

PHOTO: SUZUKI NINE ROYALS/KLAUS POLZER

J O UR NÉ E PA RFA ITE P O UR UNE PREMIÈRE MO ND IAL E

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À l’occasion du Nine Royals à Watles (ITA), Andri Ragettli a signé une première mondiale fin mars: un quad cork 1800. Pour ce faire, le freeskieur de 18 ans a réalisé quatre sauts périlleux arrière et cinq rotations sur lui-même le temps d’un vol de 35 mètres, avant de réussir une réception sans accroc. «C’était une journée parfaite sur le plus grand et le meilleur kicker sur lequel j’aie jamais sauté!» SNOWACTIVE

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Focus // L’art et le sport

F FOCUS

PICASSO PRESQUE COMME

«Il arrive que je n’aie pas le temps de m’entraîner parce que j’ai une idée pour une nouvelle série de photos.» Iouri Podladtchikov

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L’art et le sport. Deux notions, deux univers. Dans le snowboard, ils semblent se fondre. Toutefois, le che-

difficile que pour monter sur le podium olympique.

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PHOTOS: SWISS -SKI

min pour être reconnu en tant qu’artiste est plus

u’est-ce que l’art? Question difficile s’il en est. «Si je savais ce qu’était l’art, je le garderais pour moi», a déclaré le peintre du siècle Pablo Picasso. Son confrère Salvador Dali l’a comparé au sport: «Dans l’art, il en va autrement que dans le football. C’est en jouant hors-jeu que l’on marque le plus de buts.» Le champion olympique de half-pipe Iouri Podladtchikov, 28 ans, ne fait pas partie de ces personnes qui sont en position de hors-jeu, que ce soit dans le sport ou la société. Et pourtant, il a déjà réussi de grands coups, au sens propre du terme, en tant qu’artiste. Photographe talentueux, il poursuit ses objectifs avec la même méticulosité et la même passion qu’il voue au half-pipe, et il a déjà obtenu des succès remarquables. Ses œuvres et ses expositions font l’objet d’une attention dont la plupart des artistes ne peuvent que rêver. Pour le natif de Russie, la photographie est plus qu’un

simple passe-temps: «Elle me permet d’évacuer la pression sportive. Il arrive que je n’aie pas le temps de m’entraîner parce que j’ai une idée pour une nouvelle série de photos», a-t-il confié en marge de l’exposition Foto 15 il y a deux ans, lors de laquelle il a offert un aperçu de son travail. Iouri Podladtchikov a déjà un palmarès éloquent à présenter également en tant que photographe. Il a mis en scène un shooting de mode pour le magazine tendance Dash, a exposé à Zurich en tant qu’ambassadeur de l’appareil photo culte Leica, a photographié le mannequin de Victoria’s Secret Aurélie Claudel pour la revue Friday. La popularité, une malédiction et une bénédiction Il va de soi que ses succès sportifs et sa notoriété lui ont facilité l’accès à un nouveau mé-

tier. Mais le succès à long terme ne garantit pas ce bonus de départ. Nul ne le sait mieux que Rolf Knie, le fils de la plus célèbre famille du cirque de Suisse. Il a fait ses débuts dans le manège en tant que dresseur de chevaux, a découvert son talent de comique et est devenu le clown le plus apprécié du pays, aux côtés de Gaston Häni. Mais Rolf Knie, qui était également un sportif très talentueux à qui le FC Zurich avait proposé un contrat professionnel dans sa jeunesse, a toujours vu plus loin que le bout de son nez. Il a commencé à s’intéresser à la peinture, a acquis des connaissances théoriques et pratiques, et s’est risqué à changer de vocation. En 1984, il a fait ses adieux aux manèges et aux scènes et s’est mis à la peinture. Il a quasiment créé sa propre marque. Depuis 1990, il vit de la peinture. Aujourd’hui, Rolf Knie fait partie des peintres les plus populaires et les plus couronMAI 2017

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Focus // L’art et le sport

pour être prise au sérieux en tant qu’artiste. Écolière, elle était déjà passionnée de dessin, de peinture et de photographie. Plus tard, elle s’est consacrée pendant quatre ans à l’étude des beaux-arts à l’école renommée d’art et de design médiatique de Zurich (F+F-Schule für Kunst und Mediendesign). Le fait qu’un nombre disproportionné de snowboardeurs développent des ambitions artistiques est dans la nature des choses, selon la Grisonne de 29 ans: «La créativité étant très importante dans notre sport, de nombreux snowboardeurs sont fascinés par l’art. Il en résulte des enchaînements de mouvements, des illustrations, des films, des photographies qui représentent le sport, mais peuvent également être qualifiés d’art en raison de leur esthétique, de leur langage visuel et de leur créativité.» Un sentiment de réalisation plus grand dans l’art Elena pense que l’art permet de mieux se réaliser individuellement que le sport: «L’art offre davantage de libertés pour exprimer sa per-

«La créativité étant très importante dans notre sport, de nombreux snowboardeurs sont fascinés par l’art. » Elena Könz

PHOTO: DIANA KOT TMANN

nés de succès du pays. La notoriété de son nom a été à la fois une malédiction et une bénédiction pour sa deuxième carrière. S’il lui a d’abord ouvert des portes, il a ensuite été à l’origine du scepticisme des institutions artistiques. En effet, pour beaucoup de critiques artistiques, il restera un artiste du cirque toute sa vie. «En Suisse, il est presque impossible de briser cette logique de castes». Dans l’art, il est capital d’agir avec la même discipline et la même volonté qu’en tant que sportif ou qu’artiste : «Il ne faut pas faire dans la demi-mesure. Pour réussir, il faut être convaincu de son travail et fournir un travail convaincant.» Rolf Knie cite des exemples d’artistes doués qui n’ont pas réussi à se défaire de leur «corset»: «Le prince Charles peint de magnifiques aquarelles, mais il reste toujours le prince. Gunter Sachs était un grand photographe. Pourtant, le public l’a considéré jusqu’à la fin de sa vie comme le séducteur de Brigitte Bardot et comme un play-boy.» La snowboardeuse freestyle Elena Könz a déjà posé une base solide pendant sa carrière active

Fokus // Sport und Kunst

Lorsque je filme, j’ai la possibilité de faire les choses exactement à ma façon. C’est pour cette raison que ce travail a autant d’importance à mes yeux.» Christian Haller

sonnalité.» Elle estime cependant que les exigences sont également plus complexes: «En raison des nombreuses possibilités qu’offre l’art, il est plus difficile de noter une bonne performance.» La mise en scène cinématographique du sport en général et des sportifs en particulier représente le point de contact le plus fréquent entre le snowboard et la scène artistique. Le spécialiste de half-pipe Christian Haller parle d’une deuxième plateforme pour se présenter et se positionner en tant que snowboardeur: «Pen-

dant quelques années, je me suis concentré exclusivement sur les compétitions. Mais, au bout d’un moment, j’ai remarqué que j’avais besoin d’une alternative pour pouvoir présenter parfaitement mon snowboard.» Le Grison de 27 ans apprécie en particulier les libertés dont il jouit lors des tournages: «Je peux choisir moi-même le message que le film ou le projet doit transmettre. Lorsque je filme, j’ai la possibilité de faire les choses exactement à ma façon. C’est pour cette raison que ce travail a > autant d’importance à mes yeux.»

PHOTO: PAT RI CK STEINER

QUINZE CONSEILS POUR CONVAINCRE LES CRITIQUES D’ART

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L’artiste universel Rolf Knie sait comment gagner la reconnaissance des institutions artistiques, même quand on est débutant. Voici ses principaux conseils – avec l’expérience du peintre et le clin d’œil du clown. 1. Ne peignez en aucun cas une toile destinée à plaire au plus grand nombre. La beauté peut être considérée comme banale. 2. Peignez dans un style incompréhensible et compliqué. De cette manière, les experts en art auront de quoi écrire. C’est leur gagne-pain. 3. Cultivez l’esthétique du moche et utilisez des termes fleuris pour en parler.

4. Parlez de la profondeur intellectuelle de votre travail et précisez que l’art est une question de capacité et non de volonté. 5. Liez-vous d’amitié avec des galeristes. 6. Liez-vous d’amitié avec des journalistes. 7. Si vous avez raté une œuvre, fixez-lui sciemment un prix élevé. Une règle simple prévaut: plus c’est mauvais, plus c’est cher. 8. Vantez-vous lors de soirées que vos toiles valent plusieurs centaines de milliers de francs (ou d’euros ou de dollars). Cela vous rendra intéressant.

9. Présentez-vous toujours à vos interviews avec Le Temps en main (Le Monde en France). Faites remarquer en passant que vous ne lisez que les pages culturelles. 10. Empêchez à tout prix qu’un article sur vous soit publié dans L’Illustré. Seules les personnalités locales y voient leur nom apparaître. 11. Envoyez une petite attention aux critiques d’art, de préférence l’une de vos toiles en cadeau d’anniversaire. Aucun journaliste n’écrit du mal d’un peintre dont il possède une toile. 12. Dédiez votre exposition à des personnes influentes.

13. Apprenez le langage du snobisme de l’art moderne. 14. Ne riez jamais. L’art est une affaire sérieuse où l’humour n’a pas sa place. 15. Mesure d’urgence lorsque vous n’arrivez pas à vendre: achetez vos toiles vous-même.

RE CU E ILLI PAR: T HO MAS RE N GGLI

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Fokus // Sport und Kunst

Focus // L’art et le sport

En général, les sportifs ne sont pas créatifs – sauf les freestyleurs des sports de neige. René Scheidegger, directeur de l’école

Bûcheurs recherchés Promotion des talents. Fabrique à médailles. L’École d’art et de sport de Zurich offre les bases pédagogiques pour réaliser de grands rêves.

«J’investis dans la musique plus d’argent qu’elle ne m’en rapporte.» Pat Burgener

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plus d’argent qu’elle ne m’en rapporte.» Rolf Knie est d’avis qu’aucun artiste ne devrait se laisser décourager par cet aspect: «Quiconque devient artiste pour des raisons financières n’a rien compris. Si ce sont les bénéfices économiques qui vous intéressent, vous feriez mieux d’entrer en bourse.» Quoi qu’il en soit, l’horizon temporel d’un artiste est bien plus vaste que celui d’un sportif d’élite. Si, en half-pipe, on est déjà trop vieux à tout juste 30 ans, on peut encore faire fureur en tant que musicien avec des prothèses Sulzer et des genoux artificiels. Dans le meilleur des cas, on remplit les plus grands stades même en étant à la retraite (Rolling Stones) ou on obtient le prix Nobel de littérature à 75 ans (Bob Dylan). Pat Burgener n’en est pas encore là, mais il pense déjà à la prochaine étape: «Le snowboard et la musique sont toute ma vie. Mais le moment viendra où je serai trop vieux pour le sport d’élite. J’en profiterai alors pour voyager autour du monde et donner des concerts.» Pas de solution miracle Il n’y a pas de solution miracle pour réussir dans l’art. Même les plus grands génies ont des parcours très différents. Le sculpteur, peintre et graphiste suisse Alberto Giacometti, l’un des plus éminents artistes des temps modernes, s’était par exemple déjà fait remarquer par son talent exceptionnel à l’âge prépubère. De son côté, le peintre français Paul Gauguin n’a commencé à se consacrer sérieusement aux beauxarts qu’après son 40e anniversaire. Auparavant,

il était courtier. Il reste donc à Iouri Podladtchikov & Cie suffisamment de temps pour peaufiner leur art. Mais il est difficile de prévoir si les artistes de la planche auront autant de succès dans leur domaine artistique que dans le sport. Car les performances artistiques ne s’évaluent pas à l’aide d’une montre, d’un mètre ou d’un tableau de points. Et il n’est pas rare que les plus grands artistes atteignent le sommet de leur gloire seulement après leur disparition. Vincent van Gogh, par exemple, n’aurait vendu qu’une seule toile de son vivant. Le fait qu’un artiste ou un mouvement artistique réussisse à s’imposer est toujours une question d’appréciation et de goût. Jean Tinguely, inoubliable peintre et sculpteur fribourgeois, aurait déclaré à propos d’une toile peinte dans un seul ton de bleu par l’artiste performeur français Yves Klein: «Je l’ai achetée pour presque rien. Puis les critiques s’en sont mêlés et ont affirmé: aucun artiste ne peint de bleu plus beau. Aujourd’hui, l’œuvre vaut son pesant d’or. Toutefois, si les critiques ont soudain le sentiment qu’un autre artiste peint un bleu plus beau, la toile ne vaudra plus rien.» Elena Könz n’est pas naïve: «Dans l’art, l’évaluation positive ou négative d’une œuvre est souvent une question de goût.» Dans un premier temps, la vie de la Grisonne est encore préservée de cet arbitraire. Certes, la notation dans le snowboard laisse également de la place à une certaine subjectivité. Mais, une chose est sûre: personne ne devient millionnaire avec un seul coup de pinceau sportif. T HO MA S RE N G G L I

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PHOTO: LDD.

«Je trouve le mot ‹art› suspect» Toutefois, Christian Haller se montre prudent avec le terme «art»: «Je trouve ce mot un peu suspect. Parce que beaucoup de gens ont une certaine image de ce qu’est un artiste. Pour moi, l’art est l’expression personnelle d’un sentiment, d’une idée ou d’une performance.» À l’inverse des photographies de Iouri Podladtchikov ou des illustrations d’Elena Könz, le snowboard fournit dans le travail de Christian Haller une base concrète pour la création artistique: «J’ai eu besoin des compétitions pour m’établir dans l’industrie du film.» Plus le temps passe et plus il se sent davantage attiré par la forme d’expression artistique: «J’aime les deux domaines mais, personnellement, tourner des films m’intéresse désormais un peu plus que disputer des compétitions.» Toutes les personnes interrogées ont déclaré que l’art était plus qu’un loisir ou une compensation à leur quotidien de sportifs; il leur offre des perspectives pour leur après-carrière: «Quand ma carrière sportive touchera à sa fin, je rêve de pouvoir vivre encore de ma passion», a déclaré Iouri Podladtchikov. Pat Burgener constate que cela ne va pas de soi dans le milieu artistique. Certes, le Valaisan originaire de Crans-Montana se défend aussi bien en tant que guitariste et musicien qu’en tant que snowboardeur. Son single actuel Take me home fait partie de la playlist de presque toutes les stations de radio nationales. Mais pouvoir vivre de sa deuxième casquette n’est pas encore réaliste pour le moment: «J’investis dans la musique

’école Münchhalde située Mühlebachstrasse à Zurich n’est pas un lieu où débordent la créativité et l’inspiration, tout du moins, pas à première vue: une façade grise, des portes sombres, une cage d’escalier qui éveille le même sentiment qu’une mauvaise note à un examen de physique, et une sonnerie de récréation qui rappelle l’alarme générale devant prévenir la population suisse. Mais les apparences sont trompeuses. L’établissement de formation implanté dans le quartier de Seefeld est la seule école du pays à réunir sous un même toit l’art et le sport. Entre ses murs, les pianistes concertistes, les danseuses-étoiles et les stars de hockey sur glace en herbe bénéficient d’un modèle scolaire du degré secondaire qui encourage parallèlement, dans des clubs et des écoles, leurs talents artistiques et sportifs pour leur donner une chance de faire carrière dans leur domaine de prédilection. Les cracks du hockey sur glace Roman Wick, Luca Cunti et Denis Hollenstein ont fréquenté cet établissement, de même que le footballeur Admir Mehmedi ou la ballerine Lou Spichtig. Ceux qui réussissent à intégrer l’école d’art et de sport de Zurich ont entre 12 et 15 ans et font partie de l’élite du pays. René Scheidegger, le directeur de l’école, décrit le profil requis: «Au niveau sportif, nos élèves doivent faire partie de l’élite nationale.» Seuls les jeunes pris en considération par les entraîneurs nationaux ont une chance d’obtenir une place dans la salle de classe. Dans le domaine artistique, les

candidats sont invités à jouer (musique) et à danser (ballet) devant un public. Dans les beaux-arts, ils doivent réussir un examen et présenter un dossier d’art substantiel. À la question de savoir quels sont les points communs entre les sportifs et les artistes, René Scheidegger répond: «Dans les deux domaines, les élèves sont plus concentrés et ambitieux que la moyenne. Ils ont des objectifs concrets et sont prêts à consentir beaucoup de sacrifices pour les atteindre.» Dans leur école, le terme «bûcheur» est une distinction et n’a jamais eu de connotation négative, explique René Scheidegger. En fin de compte, l’objectif des programmes de promotion est de viser une optimisation de la performance. Les classes de l’établissement de Zurich sont sciemment mixtes, regroupant des artistes, des sportifs individuels et des sportifs d’équipe: «parce que les différences sont également propices aux échanges constructifs», affirme René Scheidegger. Il est toutefois très rare que des élèves fassent le grand écart entre les deux domaines ou passent de l’un à l’autre. Les exceptions qui confirment la règle sont le handballeur Lui Frei (GC/Amicitia) et le basketteur Jérôme Krüsi (Basketball Akademie Zürich). Tous deux ont entamé le parcours artistique et ont poursuivi leur formation à la «F&F Schule für Kunst und Design». Mais tous les sportifs ne sont pas des artistes nés, tout du moins pas en dehors de leur domaine de compétence athlétique. «En général,

les sportifs ne sont pas créatifs», explique René Scheidegger. Après l’effort physique, la plupart d’entre eux ne sont pas enchantés à la perspective de s’adonner à un travail intellectuel ou créatif. Ils ont plutôt envie de se reposer et de jouer à leur console de jeux. Mais, ici aussi, René Scheidegger cite une exception: les freestyleurs des sports de neige. «Ces sportifs grandissent avec l’art et sont mis en scène dans des films par des artistes. Ce contact éveille leur compréhension et leur curiosité». Pour le directeur d’école, ce n’est donc pas un hasard si les trois snowboardeurs Iouri Podladtchikov, Pat Burgener et Christian Haller comptent parmi les sportifs d’élite aux ambitions artistiques les plus grandes. Sans évaluer leur travail, René Scheidegger déclare: «Rien que leur intention est tout à leur honneur. Il est important qu’ils élargissent leurs horizons pour leur vie après le sport.» Le champion olympique de half-pipe Iouri Podladtchikov a déjà franchi une étape supplémentaire. En effet, le photographe à temps partiel suit des cours à la Haute École des arts. L’exemple de Iouri Podladtchikov pourrait bientôt faire école, au sens propre du terme. En collaboration avec l’entraîneur de snowboard Denis Giger, René Scheidegger envisage de lancer une «académie du freestyle». De cette manière, la créativité et le talent d’improvisation des artistes de la planche pourraient bénéficier d’un terrain en or également en dehors de la poudreuse. THOMAS RENGGLI

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Focus // L’art et le sport

Focus // L’art et le sport

Pourquoi as-tu finalement choisi la scène récemment? Je souffrais d’une inflammation chronique du tendon rotulien et je me suis aperçu que le processus de guérison ne progressait pas vraiment. C’est aussi la raison qui a parlé, car la pression, en termes de temps, est moins forte dans la musique que dans le sport d’élite en ce qui concerne la planification de carrière. En ski, il faut avoir réussi le grand saut à 20 ans, sinon le train part sans vous. Et votre carrière approche de la fin à 30 ans. Dans la musique, en revanche, on peut continuer beaucoup plus longtemps. Toutefois, la concurrence est similaire. Dans la musique folklorique aussi, vous luttez contre des Autrichiens. (rires) On peut le dire . . . En effet, les scènes sont comparables. Elles incluent surtout la région des Alpes. Une fête de la musique populaire, c’est presque comme une course de Coupe du monde: on rencontre principalement des musiciens et des spectateurs allemands, autrichiens, suisses, sud-tyroliens et français. Et le bruit de fond sous le chapiteau est similaire . . .

Je rêvais de devenir skieur

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Y a-t-il d’autres talents du ski dans la famille Oesch? Nous sommes tous sportifs et, en tant que Bernois de l’Oberland, nous avons grandi avec le ski. Melanie et notre mère (n.d.l.r.: Annemarie) ont toutes les deux une licence de monitrice de ski pour enfants. Quelles qualités sportives peux-tu utiliser sur scène?

Dans le sport, on apprend des choses qui peuvent être utiles dans tous les domaines de la vie: par exemple, la motivation pour la performance, la concentration, le fait de travailler avec une constance à toute épreuve pour atteindre un objectif et l’ambition de montrer toujours le meilleur de soi-même et de repousser ses propres limites. Je veux toujours gagner, même si je joue simplement au badminton avec des collègues ou participe à une course de ski conviviale. On ne perd jamais ce gène du vainqueur. Échangerais-tu un disque d’or contre une médaille des CHM? (rires) Il faudrait d’abord que j’en parle avec ma famille . . . Échanger, non, mais si j’avais eu l’occasion de participer aux Championnats du monde à St-Moritz pour tenter de décrocher une médaille, j’aurais pris le départ sans l’ombre d’une hésitation. Quel sportif ne rêve pas d’une médaille aux CHM ou aux Jeux Olympiques? Quoi qu’il en soit, j’ai maintenant plusieurs disques d’or . . . Dans la musique, nous avons également déjà gagné un disque de platine et un double disque de platine. Cela ne serait pas possible dans le sport. IN T E RV IE W : T HO MAS RE N GGLI

Les sponsors et partenaires

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ais son rêve s’est écroulé. Après une gravep blessure au genou, le Bernois de l’Oberland a été contraint de se réorienter. Et malgré tout, il évolue aujourd’hui dans des sphères dorées, en tant que membre du plus célèbre groupe familial suisse: «Oesch’s die Dritten.» Le musicien parle des points communs et des différences entre l’art et le sport, des qualités sportives qu’il faut pour s’imposer sur scène et de la raison pour laquelle il aurait aimé être à St-Moritz en février.

Dans quel domaine est-il plus facile de planifier une carrière? Il y a peu de place pour la planification dans les deux domaines. Dans les deux, il faut également un peu de chance, la chance de réussir au bon endroit et au bon moment, et de se faire remarquer. Mais ce n’est généralement que le début, sur scène comme sur la neige. Sans un travail sérieux, une stratégie claire et une volonté de fer, vous n’aurez réalisé qu’un coup d’éclat isolé et resterez la «star d’un seul tube».

Quels sont les points communs entre l’art et le sport? L’ambition, la volonté et la discipline sont décisives dans les deux domaines. Que ce soit l’art ou le sport, il est très différent de les pratiquer en tant qu’amateur ou en tant que professionnel. Il y a beaucoup de bons skieurs ou musiciens amateurs. Mais quand on se trouve dans un environnement où tout le monde veut atteindre des sommets et où seule la réussite compte, l’air se fait plus rare dans l’un comme dans l’autre. Il faut alors beaucoup de persévérance et d’esprit de compétition pour se faire une place.

Quel domaine laisse le plus de place pour la créativité? Je dirais plutôt la scène. Dans une course de ski, on est lié au parcours. Si vous manquez une porte ou faites un passage à cheval, vous êtes disqualifié. Sur scène, vous pouvez plus facilement expérimenter et interpréter. Mais la créativité est également importante dans le sport, surtout lors de l’entraînement: il s’agit d’intégrer des exercices variés et réjouissants. Le facteur «plaisir» joue un rôle essentiel. Enfant, je rêvais de devenir skieur. C’est pourquoi je ne me suis pas beaucoup consacré à la musique pendant ma jeunesse.

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| Burgerstein | RUAG | Hilti | Ferienverein | TechnoAlpin | Kameha Grand Zürich | Human Tecar | TRILUX AG | FUNKE LETTERSHOP AG | FOTO: Z VG.

Il rêvait de devenir skieur professionnel et de décrocher une médaille aux CHM. Son grand modèle est le champion olympique autrichien Benjamin Raich. Mike Oesch (28 ans) était en pleine ascension vers la Coupe du monde. Il a remporté l’argent en super-G lors des Championnats suisses juniors, il était aux portes du cadre national C et il a participé à sa première Coupe d’Europe il y a dix ans.

Un artiste a-t-il une vie plus «relâchée» qu’un sportif? Cela dépend du rôle que l’on joue. Ma sœur Melanie, qui est souvent seule sous les feux des projecteurs en tant que chanteuse et jodleuse, fournit une performance physique comparable à celle d’une sportive d’élite. Elle doit toujours être au top de sa forme au niveau vocal et physique. Un concert solo de deux heures et demie à trois heures est tout à fait comparable à une compétition sportive de haut niveau. En tant que bassiste et guitariste, je peux déjà me permettre plus de choses. Mais il ne faut pas exagérer, sinon on a vite fait de finir dans les choux.

Donateurs

| Crystal Club | Stiftung zur Förderung des Alpinen Sports |

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Mixed-Zone

Encourager les talents et exiger le meilleur

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e Sport-Gymnasium Davos existe depuis 20 ans. Il s’adresse explicitement aux futurs sportifs d’élite qui souhaitent obtenir un diplôme au niveau gymnasial. En parallèle, nous proposons une formation équivalente à celle de l’école de commerce (employée/employé de commerce CFC). Le Sport-Gymnasium a les mêmes exigences scolaires qu’un gymnase normal. Le concept d’enseignement est toutefois pensé pour des élèves qui sont souvent absents en raison de leurs activités sportives. Outre les cours, des plages libres sont prévues, ainsi que des possibilités de récupération, qui sont éminemment importantes pour les sportifs d’élite. Dans sa philosophie de base, le Sport-Gymnasium Davos se distingue cependant clairement des centres de formation habituels. Car un principe prévaut sur tout le reste dans la promotion des talents, qu’il s’agisse de sportifs ou d’artistes: il faut encourager les forces et non cacher les faiblesses. Malheureusement, les écoles suisses font généralement le contraire. Elles sont quasiment axées sur les déficits. À l’école primaire, tous les élèves apprennent la même chose. Ils ont des contrôles sur les connaissances qu’ils ont acquises et doivent obligatoirement obtenir une note suffisante. Cependant, avec le temps, cette méthode peut également leur montrer la voie de la médiocrité. Pourtant, chaque individu a ses propres aptitudes et forces qui le démarquent de la moyenne. Ce sont elles qu’il faut trouver et encourager pendant la formation. Des principes jouant également un rôle essentiel dans le sport s’appliquent: la motivation accroît la confiance en soi. Et celle-ci se gagne principalement grâce aux succès remportés. Les expériences positives sont extrêmement importantes dans le développement personnel des jeunes. Sur ce point, il existe des points communs entre le sport et l’école. Dans ces deux milieux, la prise de conscience que l’on est bon, voire meilleur que les autres, renforce la volonté d’atteindre des objectifs. Et puis, il y a les grands talents, ceux qui disposent naturellement de compétences remarquables dans un domaine spécial. Il est légitime et juste d’encourager résolument ces prédispositions. De cette manière, les jeunes passionnés

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Urs Winkler Recteur du SportGymnasium Davos

UN PRINCIPE PRÉVAUT SUR TOUT LE RESTE DANS LA PROMOTION DES TALENTS, QU’IL S’AGISSE DE SPORTIFS OU D’ARTISTES: IL FAUT ENCOURAGER LES FORCES ET NON CACHER LES FAIBLESSES.

qui travaillent dur peuvent réaliser des performances de pointe. Et ce, peu importe qu’ils s’adonnent au sport, à l’art ou aux sciences. La promotion des talents fonctionne sur le même principe dans la plupart des domaines. La Suisse était cependant à la traîne à ce sujet, notamment dans le sport, et regardait presque envieusement l’Autriche ou la Scandinavie, où les jeunes athlètes ont depuis longtemps déjà la possibilité de combiner l’école et le sport. Avec le Sport-Gymnasium Davos, mais également d’autres établissements tels que la Sportmittelschule Engelberg, le Kollegium Spiritus Sanctus à Brigue ou la Nationale Elitesportschule Thurgau à Kreuzlingen (toutes des écoles labellisées «Swiss Olympic Sport School»), nous avons remédié à ce déficit. À Davos, nous avons déjà formé plusieurs talents remarquables et futurs champions depuis 1997: par exemple, le champion olympique de snowboard Iouri Podladtchikov, le gardien de but de l’équipe nationale de hockey sur glace Jonas Hiller, les skieurs alpins Marc Berthod et Marc Gini, la fondeuse Laurien van der Graaff ou la golfeuse d’élite Fabienne In-Albon. D’une manière générale, on ne peut pas dire que les sportifs d’élite soient les meilleurs élèves. Mais ils disposent de compétences qui peuvent également faire la différence dans la salle de classe. Ils sont très axés sur la performance et, par exemple, mieux à même de résister à la pression d’un examen de maturité que les jeunes de leur âge qui ne sont pas habitués à gérer les attentes du public. De plus, les jeunes sportifs d’élite apprennent plus tôt à bien s’organiser. Finalement, notre système de formation à Davos repose sur une philosophie simple: nous devons trouver le courage d’évaluer l’individu sur la base de ses forces et d’améliorer ses compétences. Avec les conditionscadres appropriées, nous pouvons ainsi encourager davantage les jeunes talents et épuiser un potentiel qui, sinon, resterait peut-être inexploité. En fin de compte, nous répondons ainsi à l’un de nos instincts primaires. Car chaque individu attend qu’on exige le meilleur de lui et qu’on l’encourage. À Davos, il en a l’occasion.

SOLEURE 5-7 MAI 2017 www.bikedays.ch LE FESTIVAL NATIONAL DU VÉLO Expo vélos | tests vélos | active zone | PROFFIX Swiss Bike Cup MTB Dirtjump & BMX Flatland Worldtour

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Personnages // Rencontré

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Personnages // Re Renc n on ontr tré é

PERSONNAGES

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Une vie toujours en mouvement. Il est le président du Conseill Nationa al en 2017 et siiège depuis 18 ans au Parlement. Depuis le début de cette ann née il pré ésid de également Swiss Olymp pic. Il a une activ vité professionnelle régulière et est dev venu père d’u une e fillle il y a deux ans. Cela fait beaucoup à la foi. Mais Jürg Stahl de Winterthur ne donne pas l’impression d’être stressé pour autant. Le rédacteur en chef de Snowactive Joseph Weibel a rendu visite à ce sportif toujourss actif dans son bureau au Pala ais fé édéral.

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u’es u’ estes t--ce qui att ttir ire ir e le reg gar ard d en n pre r mi m err da anss ce ettte piè èce e pre resq ssq que e sac acré rée ré e – le bur au du pr re prés ésid és iden id entt en exe en x rc rcic ice du u Con o se seil il nat atio i io na n al?? C’e est le lu lust s re st e surdi urdi dime mens me nsio ns iio onn nné é qu quii trrôn ô e a pla au afo fond nd. d. Et l’o ’on n se e pos ose e im mmé médi diat di atem at emen em en nt la a q esti qu es ion o : es estt-il till vra r im imen entt bi en bien anc bien ncré ré?? Le reg egar ad ar t mbe en to ensuit ite it e sur su ur le che heva vall d’ d ar arço rço çon, n un ca n, cade deau de au a u de la Fé Fédé déra dé rati t on sui u sse e de e Gymna ym mnast na ast stiq ique iq ue pou ourr son él élec ecti tion.. C’ C est su s r ce c t en engi gin gi n qu que e Ch Chri riist stiian ian Ba aum man ann dé décr croc o ha h la médaille de br bron onze zze e auxx Cham ampi am pion onnats d’Europ op pe de d gym ym mnasttiq ique ue à Bern ne en e 2016. Le bu bure reau a et le l che h val d’arrço çon n n on n’ o t qu q ’un n cara act ctèr è e temp èr mporaiire mp r et changeront de ma m in à la fin novembr bre br e de d cette te e ann nnée ée. Le cheval d’arçon n se era à nou o ve veau a utili tiili l sé par la a relève et Jürg g Stahl rem emettra son n bu bureau à son n successeur. Le triplé à Da Davoss Outre le bureau ett la tabl b e de con o fé fére r nce en bois massiif ainsi qu’u ’un sigh ghtb tboa oard mod der e ne n ,

une vi un vitr itrrine iin ne at attire e l’a atten ttten enti tion on n dan anss l’ l un n dess angl an gles gl es du bu es bure eau u. E Ellle e con nttiien ent de des so souven souv uv venir irss ir en n rap ppo port rt au sp spor ortt du or du pré rési side si dent de nt en exxer e ci c ce du Con onse se eil il nat a io i na nall. l. Il mo m nt n rre e fièr èrem èrem emen men ent un g be go ele let d’ d’ét étai ét a n. ai n. Cet ette te ann te nnée ée il a ré éus ussi sii le h ha attric tr ick ic k en e rem mpo orttan antt la a cou ours ours rse e de de ski k des e par aleme leme le m nt ntai aiire es à Da D vos po our la trroi oisi sièm si èm me fo foiss co ons nsécut nséc écut éc utiv ive. iv e Ski e. k er er est s sa pa pass s io ss ion, n, dep epui uis to ui tout tout je eun une e dé d jà à. Jü Jürg g Sta t hl est d’a app p ar aren en nce c cal alme et alme ré réfl éflé fléch fléch chie i , lo ie oin de l’ l’ag ag git itat atio at ion io n qu quot otid ot id die ienn nne. nn e Pou e. urtant ta nt,, il aurra nt aiit to out utes es les rai aiso son so ns d’ê ns ’êtr êtr tre e st stre resssé. ssé. é En 2017, 017,, son n sac à dos est bie en ch har argé é. Le Le pré r ésid si dent den nt du Co C ns nsei eill na n ti tion nal a reç eçoi eçoi o t en en moy o en e ne e 1800 inv nv vit itatio itat atio ions ns dur uran nt son anné an nnée d d’’exer exer ex e ci cice ce.. ce Il va a do donc ncc de sso oi qu qu’i ’iil do d iv ive tr tran anch cher et en env voye ye er de nombreux refu fus po oli l me ment ntt for o mu mulé lés. «J’ lé J ét étai aiss ai cons nsci cie ent qu que ce serai aitt un ai une an a né née ch char argé gée gé ée et je me suis préparé à ce ett tte iid dée dée e.»» Cess mu ullti tipl p es pl e obligations le force ent à tra rava vail va i ler de il d man a iè ière re concen co ntr trée et à ré épartir ses ressourrces ce en ce n conséquence. Il pense y être e assez bien par-

ve v enu u durant le less troi trroi o s, qua atre trre pr premiers moi oiss. «L Le dima m nch he apr prrès la cl clôt ô urre de la a deuxiè ème sess se ssio ion, j’aii di ditt à mo mon n ép épouse: si je ne suis pa p s ment me n ionné é au ujo jour urd’ d’hu hui dans ns la pr presse domin ca ni cale,, al alors je e n’a ai pas tout fau ut. t.»» Une Un ep pa age g bla lanc lanc nche he? he? he La que uest sttio ion n ét é ai a t to tout u e fa fait ite: it e Mon e: onsi s eu eurr Stah ahl, ahl, ah l vous vo us ête t s Co Cons nsei ns eillerr nattio ei iona nall de na d pu p iss bie ien nttôt ôt deux deux de u déc é en nni n es et po our urta t nt ta nt l’on nt, on o n n’a pas a be ea a au ucoup coup co u ent nten e du parle en ler de e vou o s jusq ju u qu’ u à pr pé éssen nt. «Je «J e ne n suiis pa p s un n mod o èl èle e br bruy uy yan antt du par arti», répo ré p nd po nd-t -t-i -il, l, «co c ns nsid i éré id érré ob obje bject ec iv ivem emen nt, t je ne e suis i pro ob ba ablem men entt pa as le fon nct c ionn nnai aire re de p rt pa rtii qu que l’on que on n pou urr r ai ait souhaiite t r.»» Ill se e considère dè e lui u -m mê êm me comm co omme e un hom mme non spe p cta acu c la l ire e parm pa arm rmi de nom mbrreu euxx autres dan anss notr no t e pa ays, qu ui se lè èv vent tô ôt le matin in et fo f nt du b n bo bo boullot – pas seu eule leme m nt dans la vie i pro rofe fesss on si onne n ll ne lle, e mai e, aiss égalem ment au niv ivea eau u fami mili lial al, pour les e ami miss, s, au se sein ein d’a ass ssoc ociationss ou u dan anss M 2017 MAI 0

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Personnages // Rencontré

Personnages // Rencontré

Je reste très fier de pouvoir participer activement au façonnement du futur de la Suisse.

le quartier. Au bout du compte, ces personnes représentent le fondement de la Suisse! «Par le passé je me suis souvent demandé pourquoi d’autres provoquent un battage médiatique, mais pas moi.» Sans doute parce qu’en dehors de la politique, du travail et de la famille, Jürg Stahl s’est toujours aussi focalisé sur le sport. Et en tant que pharmacien diplômé, il a pu mettre son savoir et son expérience au service de la politique sociale, notamment dans le domaine de la santé. Même après son cinquième mandat, il ne s’est pas lassé de la politique. «Je reste très fier de pouvoir participer activement au façonnement du futur de la Suisse. Et le fait de pouvoir être libre de mes mouvements en tant que haut politicien est un privilège propre à notre pays.» Lors d’une discussion récente avec un parlementaire anglais, encore sous le choc de l’attentat du 22 mars, il a été clairement confronté à la thématique de la sécurité. Sécurité dans le sport La sécurité est devenue une maxime pour Jürg Stahl. L’un de ses premiers actes administratifs de son année présidiale chez Swiss Olympic a été le retrait du Festival olympique de la jeunesse européenne (EYOF) à Erzurum en Turquie. «Ces Jeux olympiques de la jeunesse eurent lieu à proximité de la frontière avec la Syrie. Nous ne pouvions ni de voulions prendre un tel risque.» Il pense avoir tranché dans l’intérêt des parents des jeunes sportives et sportifs. Quoi qu’il en soit, Jürg Stahl a fait preuve de courage politique dans sa nouvelle fonction. Le sport toujours à l’esprit L’on ne devient pas président d’une organisation faîtière, qui réunit 86 associations avec 2,160 millions de membres, en claquant des 20

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doigts. Comment est-il parvenu à ce poste? «J’ai eu le privilège de grandir dans une famille passionnée de sport et nous allions régulièrement assister à des manifestations sportives», dit-il. Et il se souvient du groupe de ski avec lequel toute la famille partait en camp de ski pour deux semaines. Jürg Stahl s’est enthousiasmé pour la gymnastique artistique, puis pour l’athlétisme. «Le talent était là, mais pas assez pour l’élite», dit-il en riant. Il a donc opté pour la voie du fonctionnariat. Il a suivi la première et la deuxième formation de moniteur Jeunesse et Sport, puis la formation de juge/ arbitre. Et à un moment donné, un siège au Comité s’est libéré. Son parcours l’a finalement motivé à poser sa candidature pour le poste – «après mûre réflexion», précise-t-il. Aujourd’hui il est fier de pouvoir influer davantage sur l’avenir du sport en tant que membre actif de cette organisation La Suisse a d’autres structures fédératives Le fait qu’il revête à présent une double fonction n’était pas voulu. «La vacance du présidium était pourtant prévisible, car l’exercice est limité dans le temps et mon prédécesseur Jörg Schild avait annoncé vouloir se retirer à 70 ans.» Jürg Stahl a finalement accepté cette double casquette, conscient que ce serait une année très intense. Les problèmes à résoudre dans sa fonction lui sont familiers. Il a siégé durant huit ans au Conseil exécutif de Swiss Olympic et sait donc pertinemment à quoi s’attendre. Ainsi il se verra confronté à la critique récurrente sur le fait que l’état ne soutient pas assez le sport de pointe en Suisse. Il y a évidemment toujours nécessité d’agir, mais selon lui, la comparaison avec les structures existantes dans les pays limitrophes n’est pas la bonne approche. «De nombreux progrès ont été réalisés au niveau de la formation scolaire

et professionnelle. Les structures des Fédérations suisses restent toutefois basées sur l’engagement bénévole et sur la volonté de s’en sortir soi-même, sans devoir faire appel à l’aide de l’état.» Le prix de la prospérité Il réfute également la critique affirmant que des talents prometteurs sont forcés de jeter l’éponge avant leur passage dans le sport d’élite, respectivement choisissent la voie plus sûre d’une formation professionnelle. «Le soutien financier n’est pas la question, c’est plutôt le prix de notre prospérité. Les jeunes ont des perspectives très attrayantes lorsqu’ils se lancent dans une carrière professionnelle ou dans des études.» Il est vrai qu’en Suisse, un sportif ne jouit pas d’un statut de héros, comme on peut l’observer dans de nombreux autres pays. «Les sportifs d’élite méritent le respect et la discrétion, on ne les submerge pas de gloire et d’honneur.» A ce propos, il aime rappeler les mots de Roger Federer: «C’est toujours un plai-

sir de revenir dans ma patrie, car ici je peux me déplacer sans gardes du corps.» Le tournant Comme on le sait, Jürg Stahl n’a jamais eu à se poser la question: sport de pointe ou profession? Il a par contre été confronté au choix de reprendre ou non l’entreprise familiale. Il a suivi une formation de pharmacien puis passé sa maîtrise, pour finalement accepter la proposition de son père de reprendre l’entreprise lorsque ce dernier eut 58 ans. Six mois plus tard, ses parents prirent enfin cinq semaines de vacances bien méritées. Mais à la surprise totale, son père décéda seulement deux jours après. «Cet événement tragique a bouleversé ma famille et a marqué ma voie future.» La rupture Mais il y avait aussi la politique, pour laquelle Jürg Stahl s’est intéressé dès son jeune âge. Il s’est laissé porter par son parti, l’UDC, à briguer un poste au Conseil municipal de Winterthur et fut élu d’emblée. Mais il visait plus haut et sa candidature au Conseil national en 1999 fut également un succès. Etait-ce l’annonce d’une carrière en flèche? Pas tout à fait. Deux ans plus tard seulement, les choses prirent une autre tournure. Candidat pour un siège au Conseil de ville à Winterthur – un job à plein temps – il dut choisir entre deux options: son métier et son entreprise ou l’engagement à cent pourcent en politique. Il raconte comment il fut élu, mais dut céder sa place pour cause de surnombre. Il fut élu régulièrement au deuxième tour, mais dut faire face à un recomptage exigé par la partie adverse. Une unique voix en faveur de son adversaire-candidate avait atterri par erreur avec ses bulletins de vote lors du décompte. Et lors du nouveau décompte, la voix majoritaire alla par conséquent à son adversaire. Après quatre mois d’attente angoissante, on lui annonça un dimanche après-midi qu’il n’était finalement pas élu. Ce fut pour lui un grand vide et il se

Les structures des Fédérations suisses restent toutefois basées sur l’engagement bénévole et sur la volonté de s’en sortir soi-même, sans devoir faire appel à l’aide de l’état.

posa la question: que faire maintenant? La vie de Jürg Stahl prit un tournant déterminant. Comme cela arrive à de nombreuses autres personnes, dit-il aujourd’hui. «Soudain tu es arraché à ton quotidien et tu tombes dans un trou. Pourtant, une telle rupture offre à nouveau d’autres possibilités.» Pour lui, cela fut son entrée professionnelle au Groupe Mutuel. Dix ans durant, il dirigea le siège principal pour la Suisse allemande à Oerlikon. Jusqu’à aujourd’hui il est parvenu à défendre son siège au Conseil fédéral. Avec son double mandat en 2017, Jürg Stahl doit-il en plus tout donner dans son métier? Pas tout à fait. Il a pu réduire son temps de travail à 20 pourcent. «Je m’y suis senti obligé par rapport à mon employeur et à mes collègues de travail.» La dignité n’est pas qu’un fardeau Ses nombreuses obligations le sollicitent beaucoup. Et s’il considère le fardeau de la dignité du point de vue sportif, cela prend encore plus de temps. Par exemple pour sa présence à des événements sportifs. Il s’est rendu six fois en Engadine, dont deux fois aux Championnats du monde de ski alpin, mais aussi au bob, aux Special Olympics et au turf. Il a en outre assisté à toutes les courses de Coupe du monde en Suisse ainsi qu’à une compétition de skicross à Arosa. Et des obligations semblables dans d’autres sports l’attendent encore. Il lève les bras au ciel: «L’agenda très serré demande de la substance. Cela m’ouvre en revanche la possibilité de faire des rencontres intéressantes et me donne de la force.» Cette année il passe de nombreuses journées à Berne. Le siège de Swiss Olympic n’est qu’à sept kilomètres du Palais fédéral. Malgré cela, il rentre presque chaque soir chez lui à Brütten près de Winterthur. Il apprécie les moments avec sa fille, que son épouse Sabine a mise au monde il y a deux ans. A 47 ans, il est devenu père un peu sur le tard. Il a épousé sa compagne de longue date il y a cinq ans. «Notre souhait d’avoir un enfant était bien là. Mais cela a duré plus longtemps que prévu.» Jürg Stahl se réjouit déjà de pouvoir emmener sa fille sur les pistes de ski dans quelques années. Peut-être a-t-elle du talent. Sa nièce Angelica Moser, perchiste, a participé aux Jeux Olympiques d’été au Brésil. La jeune femme de vingt ans est la plus jeune fille de la sœur de Jürg Stahl. Cela est de bon augure. Oui à «Sion 2026» Le sport de glisse a toujours été important dans la vie de Jürg Stahl. Pratiquer le ski est devenu plus cher et n’a plus la même signification qu’il y a encore deux, trois ou quatre décennies. L’enchérissement du sport du ski le préoccupe. Il considère en revanche que les efforts entrepris pour réintégrer davantage le sport de glisse dans les écoles portent leurs premiers fruits. «L’on tente à nouveau davantage d’organiser

Et lorsque je vois quel émoi un sujet de personnel au sein de Swiss-Ski provoque dans la population, je pense que le sport du ski jouit encore d’une grande importance dans notre pays.

des camps de ski. Les camps ont une grande valeur, pas seulement du point de vue sportif.» Il se dit optimiste en tout cas: «Et lorsque je vois quel émoi un sujet de personnel au sein de Swiss-Ski provoque dans la population, je pense que le sport du ski jouit encore d’une grande importance dans notre pays.» Jürg Stahl fait allusion au récent licenciement de l’entraîneur en chef en mars dernier. Le fait que Jürg Stahl soit favorable à la candidature olympique de Sion 2026 est connu. Il dit à ce propos: «Nous avons beaucoup de bons organisateurs pour les événements majeurs en Suisse. Nous devons avoir le courage de progresser et faire preuve d’un esprit de pionnier pour organiser des Jeux à nouveau raisonnables et moins disproportionnés.» Il ne se voit toutefois pas en «Monsieur JO» pour cette candidature; cela doit rester un travail d’équipe. «Je suis président de la grande famille du sport suisse. Et celle-ci doit en premier lieu bien fonctionner. Si c’est le cas, je ne vois pas ce qui pourrait s’opposer à une candidature 2026.» Cela aussi est un message clair. JO SE PH W E IB E L MAI 2017

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Personnage // Nostalski

Menschen // Nostalski

EIGER, MÖNCH ET SIMMEN Près de 20 ans après son fulminant triomphe aux Jeux Olympiques, Gian Simmen reste un fervent adepte du snowboard. A Grindelwald, il veut donner un nouvel essor à son sport.

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Personnage // Nostalski

L’ORIGINAL «EDELWEISS»

job de rêve», dit Simmen, «et pour moi personnellement, une nouvelle boucle est bouclée.» Dans sa jeunesse déjà, Gian avait l’habitude de bâtir un petit snowpark sur le terrain de l’hôtel géré par ses parents, le «Robinson Club Arosa». «Il ne ressemblait pas vraiment au parc de Grindelwald», dit-il en riant, «mais j’ai toujours été fasciné par les tremplins et les obstacles.». Cet hiver, il a accompagné la construction d’un snowpark pour la première fois. Et il a d’emblée dut faire face à des défis. «Cela n’a pas été un début facile», dit-il. En début de saison déjà, le foehn a donné du fil à retordre aux responsables. Simmen et toute l’équipe ont su surmonter cette épreuve. «Nous avons coopéré de manière idéale», dit-il en y songeant, «du CEO en passant par les shapers jusqu’aux conducteurs d’engins. Cette coopération parfaite était primordiale pour obtenir un bon résultat.»

ous souvenez-vous des Jeux Olympiques d’hiver de 1998 à Nagano? C’était l’époque où un jeune Grison ravit le cœur des Suisses en réalisant de prodigieux sauts. Son nom: Gian Simmen. Il avait alors 21 ans et était pratiquement inconnu du grand public – et il n’était qu’un parmi les nombreux jeunes professionnels intrépides. Cela changea radicalement le 12 février 1998 au Japon. En cette journée pluvieuse devenue mémorable, le jeune Gian Simmen se propulsa sur le devant de la scène en décrochant le premier titre olympique de snowboard en halfpipe. En tant qu’outsider, il sauta plus haut que tous les favoris et remporta – mis à part l’équipe de curling – la seule médaille d’or pour la Suisse. Les images du run final, lorsqu’il perdit son bonnet en réalisant un saut particulièrement périlleux, ont fait le tour du monde. Gian Simmen, le jeunet avec son appareil dentaire, était soudain un héros – référence et figure symbolique de toute une génération qui s’apprêtait à conquérir les domaines skiables sur leur planche. Avec son style décontracté, sa répartie et sa malice, le jeune homme au bonnet vissé sur la tête fut vite très demandé. Son message: «Hey les gars, mettez les gaz et éclatez-vous!» Et le jeune prodige est lui-même toujours resté fidèle à ce crédo. Durant 15 ans il a décrit ses figures avec passion en halfpipe. Sa dernière grande prestation eut lieu à Davos en janvier 2013, au même endroit où il avait participé pour la première fois à un événement de halfpipe à l’âge de 13 ans seulement. Père de quatre fils Depuis lors, l’on n’a plus trop entendu parler de ce pionnier de la scène suisse du freestyle. Mais ce calme autour de sa personne ne valait

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pas dans sa vie privée. Son épouse Petra – avec laquelle il habite au bord du lac de Thoune depuis 15 ans – a donné naissance à quatre fils: Niculin, Florin, Jamin et Andrin – le plus âgé va avoir neuf ans, le plus jeune deux ans. Aujourd’hui encore, Gian Simmen reste très actif, en privé comme au niveau professionnel. C’est chez lui un trait de caractère. Alors qu’il était encore actif comme professionnel de snowboard, il a suivi une formation de commerce et de marketing avec diplôme fédéral à la clé. A cela se sont ajouté une formation en tant que Social Media Manager et un CAS en management de l’innovation. L’an passé il a travaillé pour l’agence By the Way Communications et géré divers projets en faveur de la Fédération suisse de football. Mais ce poste ne lui convenait pas vraiment. «Il me manquait la neige», dit-il rétrospectivement. Il s’est d’autant plus réjouit lorsqu’on lui a demandé son avis à l’occasion de l’ouverture du halfpipe au White Elements-Park à Grindelwald. Simmen a ainsi fait la connaissance des responsables. «Et les choses se sont enchaînées naturellement.» Ambassadeur des sports d’hiver Six mois plus tard, Gian Simmen rejoignait l’équipe des remontées mécaniques de la Jungfrau. «L’offre est arrivée juste au bon moment. J’ai immédiatement été tout feu tout flamme.» Depuis le 1er novembre à présent, le premier champion olympique de halfpipe de l’histoire est responsable du Snowpark GrindelwaldFirst, organise des événements, produit le contenu de publicités, s’occupe de la présence sur Internet et dans les réseaux sociaux. Parallèlement il est l’ambassadeur des sports d’hiver de la marque des remontées mécaniques. «Un

Halfpipe sans demi-mesures Au White Elements Snowpark, Simmen apprécie particulièrement la variété de l’offre. «Ici, tout le monde y trouve son compte, les jeunes et les moins jeunes, les riders confirmés et ceux en devenir.» Dans le Beginner Park Oberjoch, il est possible de s’essayer sans danger sur des boxes ou tenter de petits sauts. L’Advanced Park Bärgelegg permet de combiner à volonté jibs et hits avec les lignes de kickers. Et le nouveau halfpipe long de 130 mètres promet aux riders ambitionnés beaucoup de flow. Seuls les sites de Laax et de Davos possèdent une installation de compétition comparable. La particularité du halfpipe à Grindelwald est sa construction dans le terrain, «in dirt», comme dit Simmen. Les avantages: grâce au préformage par déplacement de terre, le pipe nécessite moins de neige pour sa construction. Cela économise des ressources comme l’eau et l’électricité pour la neige mécanique avec moins d’heures-machines et permet un début de saison plus précoce. Bientôt des événements majeurs? A travers son engagement, Gian Simmen peut apporter sa contribution à la bonne vie du freestyle suisse. «Il est important d’amener les enfants à nouveau davantage à la neige», dit le père de quatre enfants. Ses fils les plus âgés sont «évidemment» déjà fascinés par le snowpark. «Qu’y a-t-il de plus beau pour un enfant que de pouvoir s’ébattre à l’air pur dans un snowpark?» Simmen est déterminé: il veut établir le White Elements-Park comme «destination au top en Suisse». En plus, la tenue de compétitions de niveau international à Grindelwald doit devenir une thématique. Comme en 1998, où un événement du légendaire IFS Tour comptant pour la Coupe du monde eut lieu au pied de la Jungfrau. La même année, le jeune snowbordeur Gian Simmen écrivait une belle page de l’histoire du sport. MA C H U B E R

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Active // Les séries dédiées à la relève

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Swiss Cup powered by BKW: Dario Cologna toujours de la partie Le «Swiss Cup powered by BKW» – le nouveau nom de la Coupe suisse depuis 2016 – est une série de compétitions de ski de fond organisées pour l’élite dans toute la Suisse. Cette série, la plus grande et la plus importante de Suisse pour la discipline, compte également sur la participation de Dario Cologna, lorsque celuici n’est pas occupé à défier ses adversaires sur

les pistes de ski de fond du monde entier. Il confie: «Aujourd’hui encore, je dispute ces compétitions à l’occasion des Championnats suisses ou pour me préparer aux courses de Coupe du monde, notamment lorsque je reviens d’une pause pour cause de blessure.» La Swiss Cup réunit les fondeurs des catégories M20 et élite. La vidéo suivante donne un aperçu de l’ambiance d’une course du Swiss Cup powered by BKW: www.bit.ly/bkw-swisscup.

Audi Skicross Tour: du skicross au niveau national Avec son mélange de bosses, de sauts et de virages paroi à pic, et les quatre coureurs qui dévalent en même temps la piste, le skicross permet de faire le plein d’adrénaline. Des courses FIS et de Coupe d’Europe se disputent dans le cadre de l’Audi Skicross Tour Open. Les enfants et les adultes sont les bienvenus. En fin de saison, un gagnant et une gagnante du classement général sont sacrés. Dix jours de course,

des Championnats suisses et une grande finale du Tour ont lieu chaque hiver. Et les quelque 700 passionnés de skicross relèvent le défi des différentes pistes à disposition. Des champions suisses de skicross comme Alex Fiva et Marc Bischofberger ont pris le départ de courses de l’Audi Skicross Tour, et notamment aux récents Championnats suisses organisés à Hoch-Ybrig (voir photo).

Helvetia Nordic Trophy: «Chaque course était un grand moment» L’Helvetia Nordic Trophy est la plus grande série de compétitions destinée à la relève suisse pour le ski de fond, le saut à ski et le combiné nordique. Dario Cologna raconte son expérience personnelle sur cette série de courses: «C’est en Helvetia Nordic Trophy que j’ai affronté pour la première fois d’autres fondeurs suisses. J’ai pu l’emporter dans la catégorie M16 et j’ai été sacré champion suisse M16. Chaque course était un grand moment!» Tous les niveaux ont besoin de séries de courses, et Dario Cologna le confirme: «À l’époque déjà, je trou-

vais très motivant de me frotter aux meilleurs de mon âge et de voir le chemin qu’il me restait encore à parcourir pour atteindre le sommet.» Grâce au HNT, de jeunes fondeurs, sauteurs à ski et spécialistes du combiné nordique ont la possibilité de découvrir la compétition et de glaner leurs premières expériences en la matière. Le triple champion olympique est lui aussi passé par là: «Je me souviens de l’une de mes premières courses de l’Helvetia Nordic Trophy à Marbach. Il était tombé des cordes et les volontaires avaient dû creuser des rigoles sur la piste pour permettre à l’eau de s’écouler. J’avais 14 ans et cela m’avait beaucoup impressionné!»

Les séries dédiées à la relève: les tremplins de nos champions

Tout le monde doit faire ses premiers pas un jour – même dans le sport de compétition. Dès leur plus jeune âge, les athlètes de la relève sont très sollicités pour atteindre le sommet. L’entraînement est quotidien, sur la neige ou non. Été comme hiver, par beau temps ou sous la pluie. Et les jeunes talents n’ont même pas la certitude que cet engagement paiera réellement à l’avenir. Tout est mis en œuvre pour que le succès futur soit au rendez-vous.

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t néanmoins – ou justement pour cette raison, il est très important pour les athlètes de pouvoir évaluer leurs performances, à la fois pour observer leur évolution ou se mesurer à d’autres athlètes de leur âge. C’est précisément ce que permettent les séries dédiées à la relève de Swiss-Ski: ces compétitions offrent à de jeunes athlètes talentueux la possibilité de s’affronter au niveau national. «Ces séries sont un tremplin vers le sport de compétition. En skicross, pratiquement tous les athlètes actuels de l’élite sont passés par la série nationale avant d’intégrer le cadre», souligne par exemple Christoph Perreten, chef de discipline Freestyle chez Swiss-Ski. «Et dans le même temps, cette plate-forme nous sert à découvrir des athlètes pour la Coupe d’Europe.» Les frais financiers associés à une série d’événements

de ce type étant énormes, le bel engagement de partenaires fidèles est d’autant plus fondamental. Comme le résume Edi Zihlmann, chef de la relève Ski de fond: «À nos yeux, les séries dédiées à la relève sont irremplaçables. C’est grâce à elles que nous découvrons les enfants et qu’ils attrapent définitivement le virus de leur sport.» Et grâce au soutien de sponsors de longue date, Swiss-Ski a la chance de pouvoir proposer ces séries dans divers disciplines. Beat Tschuor, chef de la relève Ski alpin, précise: «Ces séries sont essentielles pour pouvoir suivre l’évolution de nos jeunes athlètes. Le précieux soutien des sponsors permet de couvrir les frais des organisateurs – et les parents doivent eux aussi assumer moins de coûts. Nous espérons pouvoir poursuivre ces longues et fructueuses collaborations!» C A RO L S T E I ML E

PHOTOS: LDD.

PHOTO: B& S, STOCKIMAGE

LA SUISSE ET SES RÉSERVOIRS DE TALENTS

www.audiskicross.ch

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Active // Les séries dédiées à la relève

Oerlikon Swiss Cup: «Nous y avons appris à gérer la pression!» L’Oerlikon Swiss Cup, une série dédiée aux skieurs juniors de la relève, existe depuis 2008. Pendant tout l’hiver, cette série intègre diverses courses. Sur chacune d’entre elles, il s’agit de récolter autant de points que possible. «J’aimais beaucoup prendre part à l’Oerlikon Swiss Cup, et j’en garde de très bons souvenirs», raconte la championne du monde Wendy Holdener, vainqueur de la Oerlikon

Swiss Cup 2013/2014 (voir photo). La série, sponsorisée par Oerlikon, a également une fonction sélective, puisque le classement général en fin de saison fait office de recommandation dans l’optique d’une intégration à un cadre de Swiss-Ski. «L’Oerlikon Swiss Cup a été une expérience très positive pour moi. Alors jeune athlète, j’y ai appris à gérer la pression, car je voulais vraiment montrer à quel point j’étais bonne dans ma catégorie.»

lon. «J’ai de très beaux souvenirs de cette période. J’ai pu voyager à travers toute la Suisse et faire la connaissance d’autres passionnés de sport.» Les jeunes et les enfants sont les bienvenus à la Leonteq Biathlon Cup. Avec trois catégories (Elite, Challenger, Kids), chaque événement accueille en moyenne plus d’une centaine de biathlètes. L’essor de cette discipline encore relativement méconnue en Suisse est bien visible.

Audi Snowboard Series: «C’est ainsi que j’ai découvert le bonheur du snowboard en compétition!» Snowboardcross, alpin ou freestyle – l’Audi Snowboard Series comble tous les snowboardeurs. David Hablützel a remporté l’édition d’il y a six ans; aujourd’hui, il fait partie de l’élite mondiale. L’objectif de l’Audi Snowboard Series, à savoir d’encourager des jeunes étoiles montantes du snowboard, est ainsi parfaitement rempli. «J’ai toujours adoré l’Audi Snowboard Series. J’y ai d’ailleurs découvert le snowboard en compétition. C’est là que j’ai fait mes armes et que j’ai réalisé à quel point le snow-

board en compétition était génial», se souvient David Hablützel. Au fil de l’hiver, l’Audi Snowboard Series fait halte dans toute la Suisse – 25 étapes en tout par saison. «Je recommande cette série à tout le monde; les pipes et les installations de slopestyle sont bonnes, on rencontre de nouveaux amis et l’ambiance est détendue. En vérité, nous attendions toujours avec impatience les événements à venir», ajoute David Hablützel. En mars, celui qui a terminé cinquième des Jeux Olympiques a pris le départ des Championnats suisses avec un maillot de l’Audi Snowboard Series (voir photo). www.audisnowboardseries.ch

de ce type de promotion de la relève: ainsi, les champions du monde Luca Aerni et Wendy Holdener et d’autres figures de proue du ski suisse – Michelle Gisin, Gino Caviezel, Corinne Suter et Ramon Zenhäusern – ont tous fait partie de cette équipe (voir photo). Wendy Holdener se souvient: «Je me rappelle encore du coupe-vent très sympa que nous avions reçu. J’étais comblée à chaque fois que je rejoignais le Swisscom Junior Team. C’était formidable de disposer d’un camp d’entraînement de ce type grâce aux sponsors.»

Coupe Jeunesse Ochsner Sport: un point de référence important pour la jeunesse Grâce à la Coupe Jeunesse Ochsner Sport, les skieuses et skieurs de la catégorie d'âge M16 ont la possibilité, au fil de l’hiver, de se mesurer régulièrement sur le plan national à d’autres athlètes du même âge. Cette série de courses leur offre la chance de se mettre en valeur en amont de courses internationales de la jeunesse. À la fin de la saison, celle et celui qui ont le plus de points sont proclamés gagnante et gagnant.

Grâce au soutien financier du ski-club en charge de l’organisation et du sponsor principal Ochsner Sport, le niveau de qualité des courses est élevé. Étoile montante des disciplines techniques la saison dernière, Mélanie Meillard (voir photo) peut en témoigner, elle qui a remporté à deux reprises la Coupe Jeunesse Ochsner Sport!

Swiss Freeski Tour: freestyle at its best En Suisse, le freeski continue sa belle progression. Depuis la saison 2014/2015, Swiss-Ski coordonne le Swiss Freeski Tour, la série de référence nationale de cette discipline. Les stars suisses du freeski ont elle aussi le vent en poupe – à l’image d’Andri Ragettli, qui a été fin mars le premier au monde à proposer un quad cork 1800, autrement dit un quadruple salto arrière avec cinq rotations sur lui-même.

Aujourd’hui encore, Andri Ragettli et d’autres grands noms du freeski tels Fabian Bösch, Joel Gisler (photo à droite) ou Giulia Tanno participent chaque année à des compétitions du Swiss Freeski Tour, et notamment aux Championnats suisses, qui sont organisés dans le cadre de cette série.

Leonteq Biathlon Cup: «Des courses merveilleusement organisées pour de jeunes sportifs motivés» «Lorsque j’étais junior, la Leonteq Biathlon Cup a été une série de courses très importante pour moi», raconte Lena Häcki. L’étoile montante de l’équipe suisse de biathlon, qui a signé une quatrième place en Coupe du monde cet hiver, a participé à cette série dédiée à la relève du biath-

Swisscom Junior Team: une préparation parfaite pour les CHM juniors Dans le cadre du projet de promotion Swisscom Junior Team, Swisscom veille depuis des années à ce que le groupe de candidats aux Championnats du monde juniors s’entraîne dans d’excellentes conditions et qu’il puisse se préparer de manière professionnelle à ce grand rendez-vous international. En début de saison, les juniors des courses de vitesse et de technique reçoivent une préparation en vue des Championnats du monde juniors disputés chaque année. L’exemple du Swisscom Junior Team 2013/2014 illustre à merveille le succès 28

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Active // Les séries dédiées à la relève

www.swissfreeski.ch/tour

www.swisscomjuniorteam.ch MAI 2017

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Active // Ski-club Obergoms

Du Valais à la scène olympique

Les jeunes et la monitrice Esther Lagger lors de l’entraînement en salle.

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a promotion du ski de fond et du biathlon dans la région de la vallée de Conches est l’un des objectifs du ski-club Obergoms, qui est organisé de manière professionnelle. Pour y parvenir, rien ne remplace les émotions et celles-ci sont bien présentes, notamment lors des manifestations; peu importe que la relève motivée ou les grands noms internationaux soient au départ, que les compétitions rayonnent au-delà du canton ou des frontières nationales. Le ski-club Obergoms n’est pas qu’un simple protagoniste: en tant qu’organisateur, il veille également à ce que tout se passe bien et contribue à la publicité et à l’impact touristique de la vallée de Conches, la Mecque du ski de fond. La FIS OPA Continental et les Championnats suisses élite font partie des points les plus importants du programme de l’hiver. Les fondeurs pour le premier événement et les biathlètes pour le deuxième se retrouvent dans le Haut-Valais. Au début de la saison pour le premier, à la fin pour l’autre. Message caché de l’organisateur, le ski-club Obergoms: le ski de fond et le biathlon peuvent être pratiqués sans problème pendant quatre mois et demi dans 30

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la haute vallée. Pendant la haute saison, le 31 décembre, la haute vallée de Conches est le théâtre de la course de la Saint Sylvestre. Cette manifestation très appréciée attire les sportives et les sportifs de la région ou de plus loin. Lors de la dernière édition, la 44e, les organisateurs ont enregistré un record de participation avec 200 personnes. Yvonne Vogt, l’une des sept femmes Le ski-club Obergoms est l’un des rares clubs à se consacrer presque totalement au ski de fond et au biathlon. Il apporte un grand soutien dans ce secteur au sein de l’association de ski du Valais, Ski Valais, surtout habituée aux succès dans le domaine alpin, en particulier pour la promotion de la jeunesse. Il suffit d’un coup d’œil à la liste des cadres de Swiss-Ski pour voir le haut niveau de celle-ci: chez les fondeurs, un quatuor figure dans le cadre interrégion; chez les biathlètes un trio appartient au cadre C, un athlète au cadre B (Jeremy Finello) et un au cadre A (Benjamin Weger). Geschinen est le point de convergence du skiclub Obergoms, qui entretient en collaboration avec Loipe Goms un Fun Park, les pistes d’entraînement, ainsi que le stand de tir d’entraînement d’Ulrichen. La présidente, Yvonne Vogt, ainsi qu’André Vogt, qui cumule la fonction de chef entraîneur et de directeur de l’épreuve, habitent dans la commune de 60 habitants. La passion du ski nordique unit le couple depuis longtemps. André Vogt exerce les fonctions susmentionnées au ski-club Obergoms depuis 2002, tandis qu’Yvonne Vogt a été trésorière de 2000 à 2002 avant de devenir présidente. Au sein de Ski Valais, elle est l’une des seulement sept femmes que compte l’association.

Une équipe de relais historique et deux médailles de bronze olympiques Yvonne Vogt ne vit qu’à environ 150 mètres de la maison des parents de l’habitant de Geschinen le plus célèbre actuellement. Celuici n’est autre que le biathlète de classe mondiale Benjamin Weger, qui a autrefois traversé l’ensemble du département de la relève du ski-club Obergoms et poursuit désormais au plus haut niveau l’histoire à succès du club fondé le 2 mai 1948. Le sportif, issu de la première génération de biathlètes suisses à ne pas être venus tardivement du ski de fond, ne manque pas d’objectifs. L’hiver prochain, il vise d’autres places de podium en Coupe du monde (il en a déjà quatre à son actif) et une troisième participation olympique après celles de 2010 et de 2014. À propos des Jeux Olympiques: l’histoire du club montre qu’à part en 1956, au moins un membre était présent à cet événement prestigieux depuis 1952. Brigitte Albrecht-Loretan détient le record interne avec quatre participations (1992/1994/1998/2002 – bronze en relais), suivie des triples participants Konrad Hischier (1960/1964/1968), Hansueli Kreuzer (1972/1976/1980), Edi Hauser (1972 – bronze en relais/1976/1980), Konrad Hallenbarter (1980/1984/1988) et Simon Hallenbarter (2006/2010/2014). Karl Hischier a entamé la série en prenant le départ des Jeux en 1952 pour sa première et en même temps dernière présence personnelle en tant que premier athlète de la haute vallée de Conches. Tous les sept sont entrés dans les annales. Le relais des Jeux Olympiques de 1980 à Lake Placid a toutefois été unique dans l’histoire du ski-club Obergoms: trois des quatre fondeurs suisses appartenaient au club – Konrad Hal-

Benjamin Weger a traversé le département de la relève du ski-club Obergoms et fait maintenant partie de l’élite mondiale.

PHOTOS: LDD.

Le ski-club Obergoms encourage principalement les enfants et les jeunes du ski nordique et du biathlon. Il organise régulièrement des courses régionales et (inter)nationales, et permet ainsi à ses propres athlètes de prendre le départ sur le territoire d’entraînement. Le biathlète de classe mondiale Benjamin Weger en est la figure de proue.

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Advertorial // Reusch

Active // Ski-club Obergoms

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2 1 Important engagement lors de l’OJ Americaine. 2 À vos marques, prêts, partez: les meilleurs biathlètes suisses s’affrontent pour les médailles lors des Championnats suisses. 3 Qui vise le mieux? 4 Il faut aussi faire preuve de coordination et d’habileté. 5 La relève s’entraîne au tir.

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lenbarter, Edi Hauser et Hansueli Kreuzer. Avec le Grison Gaudenz Ambühl, ils ont atteint la septième place. Même loin du drapeau aux cinq anneaux, les membres du ski-club Obergoms n’ont cessé et continuent encore d’attirer l’attention. Koni Hallenbarter par exemple en 1983 avec son triomphe lors des 60 ans de la Vasaloppet en Suède. Ou dans notre millénaire, Benjamin Weger avec sa troisième place au Festival olympique de la jeunesse européenne en 2007 et sa deuxième place aux Championnats du monde juniors en 2009, ainsi que l’argent en 2012 et l’or en 2014 aux Championnats du monde juniors de la skicrosseuse Jorinde Müller, qui s’est retirée en 2015. Avec entre les deux le titre de championne d’Europe de biathlon juniors de Patricia Jost en 2013. 32

En collaboration avec l’équipementier Reusch, Lara Gut apporte les dernières touches à son modèle de gant personnalisé.

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Jusqu’à quatre entraînements par semaine Les responsables du ski-club Obergoms, qui compte aujourd’hui quelque 200 membres, se replongent volontiers dans les souvenirs des nombreux grands succès. Sans pour autant perdre de vue le présent et lorgner vers l’avenir. Un jour, certains des quelque 30 enfants et jeunes actuels répartis entre un groupe d’animation, trois groupes de ski de fond et un groupe de biathlon devront faire connaître le ski-club Obergoms dans le monde. On n’a rien sans rien, c’est bien connu: selon l’âge, la relève s’entraîne une à quatre fois par semaine avec le club. Les meilleurs seront pris en considération pour le centre national de performance de Brigue, où les objectifs les plus ambitieux seront poursuivis. Grâce à cet encouragement, les athlètes du ski-club Ober-

goms réussissent régulièrement à entrer dans un cadre de Swiss-Ski. Les conditions d’entraînement sont également des pierres importantes qui pavent la voie vers l’élite. Au centre nordique d’Ulrichen, elles sont excellentes – comme celles des compétitions. Depuis l’hiver 2015/2016, celui-ci dispose d’une installation d’enneigement technique et une autre évolution de l’infrastructure devrait être terminée au début de l’hiver 2020/2021. En plus de vestiaires, de la modernisation des installations sanitaires et d’un atelier pour les dameuses, la création d’une piste de ski à roulettes et la rénovation de la salle de gymnastique existante avec construction d’un centre de test et de condition physique sont prévus. Dès que tous les projets seront concrétisés, le ski-club Obergoms s’entraînera dans l’un des centres de compétence nordiques qu’il vise. Les conditions seront réunies pour poursuivre son histoire à succès. ANITA FUCHS

PHOTO: © REUSCH / SPIESS

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Du carnet de croquis aux podiums de Coupe du monde

Assise autour d’une table, elle essaie patiemment plusieurs modèles de gants, compare leur forme, examine attentivement la finition des coutures, commente les matériaux, le confort et les couleurs: Lara Gut semble être tout à fait dans son élément. Après avoir remporté de nombreux succès depuis le début de sa carrière en portant des gants Reusch, elle travaille désormais aux côtés de la marque pour concevoir son propre modèle. Pour Lara comme pour le concepteur de produits de Reusch, il est clair depuis le début que seul le meilleur est assez bien. Le cuir doit être aussi souple et léger que possible, et la forme doit être parfaitement adaptée aux contours de la main, tout en restant agréable. Pour les deux parties, il va de soi que le gant doit également protéger efficacement la main du froid, de la neige et des blessures. Lara Gut et Reusch forment une équipe bien rôdée, qui emprunte le même chemin et poursuit des objectifs similaires

depuis des années. Avec la nouvelle ligne de gant «Matadors», le spécialiste des gants offre à la skieuse suisse et à un cercle exclusif d’athlètes de haut niveau incluant notamment Lindsey Vonn, Marcel Hirscher ou Mikaela Shiffrin la possibilité d’intégrer leurs souhaits et leurs préférences dans le processus de développement, pour pouvoir créer un gant qui leur soit parfaitement adapté. Après maints échanges avec les professionnels de Reusch, Lara Gut a opté pour

une moufle extrêmement souple, légère, protectrice et chaude entièrement en cuir, au design intemporel. Pour elle, la couleur blanche était aussi importante que les motifs dorés et l’apposition de sa signature, chaque observateur devant reconnaître facilement pour quelles mains le produit a été conçu. Lara Gut a testé son gant pendant toute la saison de Coupe du monde, et le modèle sera disponible à la vente dès l’automne 2017.

Le gant de Lara Gut: Les principales qualités d’un gant: chaleur, forme et protection. Mes couleurs préférées: le blanc et bien sûr l’o. Pourquoi des moufles? sensation de chaleur, super look. Je porte des gants Reusch depuis: mon enfance.

CO U R T DE SC R I P T I F

Nom du produit: Lara Gut Isolation: R-LOFT Paume et dos de la main: Peau de mouton Rembourrage: MicroActive Poignet et fermeture: Bande néoprène sportive avec fermeture velcro Features: protection métacarpienne dure, protection des doigts souple, paume renforcée, signature Lara Gut Tailles: 6–8,5 Coloris: Blanc/or Prix: CHF 220.–

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Une collection d’exception aux Bois

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ntreposées aux Bois, dans la grange de la ferme familiale, ces tranches d’histoire de la glisse servent de supports historiques à de nombreux événements. Comme en 2016, lors d’une d’exposition/décoration à Lenzerheide, dans le chalet VIP d’une l’étape du Tour de ski initié par Jürg Capol. Après avoir voyagé à travers les âges du ski par le biais d’une collection unique en son genre, sur le plan suisse et étranger, avec globalement environ 10 000 objets à découvrir, on se demande qui est Laurent Donzé? L’enfant des Bois qui allait à skis à l’école? Le compétiteur-entraîneur, fondeur? Le président de Romandie Ski de Fond (RSF)? Le prof de chimie foisonnant d’idées? Voire le chorégraphe d’une impressionnante collection? Qui prend régulièrement du volume. Le tout emballé dans une passion qui permet de cultiver l’évolution du ski par le verbe et l’image? Analyser son instrument L’ambiance de ce «musée» campagnard, à vocation ludique, démontre des passions convergentes. Comme l’avoue Laurent Donzé, lors de son entrée en compète, à l’instar d’un musicien, il a voulu analyser les caractéristiques de son instrument.

Savoir comment il était fabriqué. Comprendre l’apport bénéfique de nouveaux matériaux pour faciliter la glisse. La pratique. Dans la foulée de ses cogitations, en prof de chimie concerné, ce terrien convaincu s’est fait un plaisir, sinon un devoir, d’analyser des planches d’avant et d’aujourd’hui. Sans pour autant donner dans une ambiance sociologique extrême, il a également focalisé son attention sur la littérature inhérente à la pratique du ski. Au point que sa bibliothèque regorge de bouquins rares. A chacun sa liberté de lecture visuelle La collection de Laurent Donzé ne consiste pas uniquement en une accumulation d’objets d’hiver. En partant à la découverte des présentoirs, chacun laisse vagabonder son imagination. Les interprétations du passé prennent des allures de souvenirs. On retrouve une liberté de lecture. Des noms de champions, de championnes, sont scotchés sur des lattes offertes gracieusement au collectionneur. Alors que d’autres pièces ont été chèrement acquises. A coups de discussions et de transactions rondement ciselées. A tel point que l’ancrage des choix, qui se veut le plus généreux possible, dépasse une vision régionale du passé. En respectant une vaste thématique hivernale. Comme un défi à relever Homme de défis! Après avoir pris langue, dans les années 80, autour d’une table et devant un pot, avec l’ancien fondeur neuchâtelois Francis Jacot, le Franc-Montagnard a voulu démontrer qu’il était possible de relater l’histoire du ski de fond par le biais d’une exposition. Sans aucun standard de recherche en tête, avec persévérance, de bouche à oreille, les premières lattes sont arrivées dans sa grange. La renommée de Laurent Donzé aidant, des donateurs sont venus de loin pour étoffer ce qui est devenu une collection unique.

Perfectionniste, le Franc-Montagnard n’a jamais rechigné à aligner les kilomètres et les thunes pour compléter ses râteliers. Profitant de voyages à l’étranger pour témoigner de son intérêt pour l’évolution de la glisse, il a fait des découvertes rares. Découvertes qui figurent en bonne place aux Bois. De l’artisanat à la machine En entrant dans la grange de Laurent Donzé, le visiteur passe de l’artisanat taillé main tout d’ingéniosité, de savoir-faire, au temps de la machine. Des douves de tonneau à la fibre. Du ski comme moyen de survie à l’engin de défoulement synonyme de qualité de vie. D’anciens skis datant de 1880, au plus récents mis dans les râteliers pour perpétuer l’esprit du sport, qu’ils soient nordiques ou alpins, aux Bois, on vit une forme de révolution culturelle. Des fabricants ont compris ça. Puisque certains offrent des nouveaux modèles afin que la collection reste actuelle. De manière à conjuguer au mieux passé et présent. Un collectionneur sollicité De l’époque du ski à papa à celui de la compétition, le ski intéresse toujours. Bien que la performance ne soit plus l’unique valeur cardinale, les pratiquants aiment se plonger dans le monde d’un matériel évolutif. Avec sa fabuleuse collection, le prof de chimie contribue à titiller l’imagination des adeptes de sensations sur neige. A tel point que, saison après saison, le collectionneur est sollicité pour organiser des expositions spécifiques. Comme, dernièrement, à la Clinique du Noirmont. Où il a privilégié affiches et cartes postales afin de célébrer les débuts du ski moderne. Evénement qui a réuni une cinquantaine de personnes lors de son vernissage. Dont, clin d’œil amical, Hans Bigler. Le plus romand des Suisses allemands à l’accent inimitable. Incontournable M. Ski populaire depuis de longues années à Swiss-Ski. A L D O - H . RU S T I C H E L L I ,

FAMILY DAY

Le Famigros Ski Day permet aux familles de passer une journée inoubliable dans la neige pour un prix modique. Le projet de sport de loisirs très apprécié de Swiss-Ski est géré depuis neuf ans par l’ancienne snowboardeuse Tanja Uhlmann.

O FOTO: Z VG.

n dit souvent que le ski coûte cher. Ce n’est pas tout à fait vrai. Au Famigros Ski Day (FSD), une famille peut passer une journée au ski pour 110 francs. De décembre à fin mars, la série se déroule week-end après week-end aux quatre coins de la Suisse. La finance d’inscription comprend cinq forfaits journaliers, un repas de midi chaud, une bouteille de Rivella, un cadeau-surprise ainsi que des jeux et des animations au village. Les membres de Famigros ou de Swiss-Ski bénéficient en outre d’une réduction de CHF 25.– et ne paient que CHF 85.–. Pour la saison 2014/2015, le Famigros Ski Day a succédé au Rivella Family Contest et fêté sa première édition. L’événement est géré de-

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puis neuf ans par Tanja Uhlmann. L’ancienne spécialiste de snowboardcross ne tarit pas d’éloges lorsqu’elle parle de son projet: «Le travail est très gratifiant et me procure beaucoup de satisfaction car je reçois presque exclusivement des réactions positives.» Comme il s’agit d’un événement de sport de loisirs, c’est le plaisir qui est au premier plan et non la course. «Par rapport au Grand Prix Migros, l’atmosphère est plus détendue. Les participants ne prennent pas le départ en combinaison de course ou fartent leurs skis peu de temps à l’avance.» Les débutants s’aventurent aussi de plus en plus sur les pistes. La série se réjouit d’accueillir un nombre de participants en constante progression, certainement aussi

grâce aux énormes possibilités publicitaires de Migros et au rayonnement de Famigros. La saison passée, 8 des 15 courses étaient complètes. «À Flumserberg par exemple, les places de départ étaient toutes parties en cinq jours», raconte la snowboardeuse de 33 ans. 120 familles se trouvaient sur la liste d’attente. «Ceux qui sont déjà venus reviennent», affirme la cheffe de projet. Certaines familles ont pris huit fois le départ d’un Famigros Ski Day par saison. Depuis cet hiver, la participation est limitée à trois courses au maximum. Tandis que le Rivella Family Contest se déroulait 27 fois par hiver, le Famigros Ski Day a lieu 15 fois par hiver. Du fait qu’il n’y a pas plus de deux courses en même temps à des endroits

POTOS: LDD.

Véritable aventure dans l’univers de la neige, celle menée par Laurent Donzé, un Franc-Montagnard aux talents multiples, témoigne de nombreux lustres de recherches fructueuses. Puisque, depuis les années 1980, ce chineur invétéré a réuni la bagatelle de quelque 3000 paires de skis de fond et alpins. A cela s’ajoutent des chaussures, des fixations, des bâtons, du fart à l’ancienne. Et d’autres bricoles genre peaux de phoques.

Active // Famigros Ski Day


Active // Famigros Ski Day

Environ

3000 familles se sont inscrites

30 litres de peinture de marquage ont été utilisés

1200 e-mails ont été envoyés via ski-day@swiss-ski.ch

Active // Famigros Ski Day

différents, le projet est devenu plus professionnel. À quelques exceptions près, les sites de compétition sont fixes; lorsqu’on en recherche un nouveau, un large choix existe. La majorité des courses ont lieu dans la région de Zurich et en général en Suisse alémanique. Swiss-Ski est présente avec trois personnes sur place, la majeure partie du travail est réalisée par le CO local. «Nous dépendons d’eux pour la préparation du parcours et la prise en charge du chronométrage et des repas», explique Tanja Uhlmann. Parmi ses champs d’activités et ceux des deux promoteurs de Swiss-Ski figurent le marquage, notamment la mise en place des banderoles d’arrivée, l’image de Swiss-Ski et la coordination du village des sponsors et de l’ensemble du déroulement de la journée. À part deux ou trois destinations, Tanja Uhlmann est présente chaque week-end. «La saison d’hiver est très intensive, il reste du temps l’été pour compenser», déclare en riant la snowboardeuse enthousiaste. Elle utilise ses semaines libres pour voyager avant de se coordonner à nouveau avec les sponsors et les organisateurs.

Je me réjouis déjà de prendre le départ du Famigros Ski Day avec ma famille. Tanja Uhlmann Cheffe de projet «Famigros Ski Day»

Tanja Uhlmann est reconnaissante d’avoir pu rester dans les sports de neige après l’arrêt de sa carrière de snowboardeuse professionnelle pour cause de blessure en 2008. Car pour l’employée de banque diplômée, travailler derrière un bureau aurait été trop ennuyeux à la longue. Chez Swiss-Ski, la double championne du monde juniors de 2001 est au bon endroit pour mettre à profit son affinité vis-à-vis des sports de neige et son réseau dans la branche. Lorsqu’on lui demande ce qui a changé dans son activité de cheffe de projet FSD en dix ans, la native de l’Emmental répond: «La saison de ski s’est raccourcie. La neige tombe plus tard et

fond plus tôt. Le défi de trouver 15 destinations pour l’événement dans l’hiver est donc de plus en plus difficile à relever. Pour la saison prochaine, nous avons déjà une idée de la manière dont nous pouvons résoudre le problème.» Elle ne veut pas encore dévoiler laquelle. Tanja Uhlmann ne peut pas affirmer que les familles participantes sont devenues plus exigeantes, mais elle remarque que les gens s’habituent vite aux choses. Chaque participant reçoit par exemple une bouteille de Rivella. «Si tout d’un coup on n’en donnait plus, ce serait le tollé.» La médaille que les enfants se voient remettre depuis trois ans ne pourrait également pas être supprimée sans critiques. La cheffe de projet FSD annonce une grande nouvelle pour la fin de la saison: le nombre de participants par événement a presque triplé par rapport à ses débuts il y a neuf ans. «C’est une belle conclusion pour moi», déclare Tanja Uhlmann qui abandonnera ce «super projet» en été après neuf saisons et deviendra maman pour la première fois. «Je me réjouis déjà de prendre le départ du Famigros Ski Day avec ma famille», révèle-t-elle avec un clin d’œil. RE GU LA LAZ Z ARE T T I

FINALE À ADELBODEN Plus de 750 finalistes qualifiés à l’issue des 13 courses de qualification ont convergé vers Adelboden le premier week-end d’avril. L’équipe d’organisation de l’Oberland bernois habituée de la Coupe du monde a proposé des pistes parfaites à la relève du ski alpin et ce grâce également à l’expérience de longue date de Hans Pieren, directeur d’épreuve de Coupe du monde à Adelboden.

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Rapidité des Valaisans Les skieuses et skieurs valaisans ont été les plus rapides et ont remporté 18 places de podium sur 108. Les coureurs ont été encouragés par des milliers de spectateurs, qui ont suivi les performances de la relève suisse du ski alpin sur les pistes. Parmi ces spectateurs, on notera la présence de Luca Aerni, champion du monde de combiné à St-Moritz. La place du marché d’Adelboden quelque peu différente: des centaines de curieux suivent la cérémonie d’ouverture.

bénévoles ont été mobilisés

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L’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi pendant la cérémonie d’ouverture: «Ne perdez pas votre courage, votre passion et votre joie pour le ski. La Suisse a besoin d’une relève comme la vôtre.»

palettes de matériel ont été transportées

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portes ont été installées

4 km de filets B ont été posés le long des pistes MAI 2017

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Le parapentiste professionnel d’Adelboden Christian Christian, surnommé Chrigel, a émerveillé les spectateurs avec son spectacle.

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Chouette cadeau: le co-sponsor Stöckli offre des skis de compétition personnalisés à tous les vainqueurs du slalom géant.

Nils Mani, Matthias Brügger et le champion du monde de combiné Luca Aerni ont assuré une bonne ambiance!

Nous nous sommes entretenus avec lui pendant la séance d’autographes. Luca Aerni, c’était sympa de voir tes supporters faire patiemment la queue lors des finales du Grand Prix Migros à Adelboden pour faire une photo avec toi ou pour obtenir un autographe. Oui, c’est impressionnant et cela me fait plaisir! Il n’y a pas si longtemps, j’étais moi-même dans une de ces queues et je récoltais des autographes de mes idoles Marc Berthod et Didier Cuche. À l’époque, que pensais-tu du Grand Prix Migros, la plus grande course de ski pour enfants d’Europe? Quand j’étais plus jeune, j’aimais toujours participer au Grand Prix Migros.

Je voulais chaque année obtenir de bons résultats et accéder à la ronde finale. J’ai pu participer à la finale à deux reprises. C’était toujours de super courses car nous pouvions affronter des jeunes de notre âge de toute la Suisse et de l’étranger. Enfant, le Grand Prix Migros a été pour moi ma première grande course, un énorme événement. Quelles sont les expériences acquises pendant le Grand Prix Migros qui te sont encore utiles aujourd’hui? Savoir encaisser les défaites, aller de l’avant et ne pas abandonner! Ce sont les enseignements que j’ai tirés de mes deux qualifications pour la finale et de mes autres échecs. J’ai appris alors à me battre. Les défaites font partie du sport et se répètent.


Active // Famigros Ski Day et Grand Prix Migros

6434 inscriptions ont été enregistrées

Advertorial // voyageplan

75 litres de peinture de marquage ont été utilisés

1500

e-mails ont été envoyés via grandprix@swiss-ski.ch

HÉLISKI AU CANADA: LE MOMENT EST DÉTERMINANT!

1600 auxiliaires ont été mobilisés

465 palettes de matériel ont été transportées

900

portes ont été installées

6 km

Celui qui veut réaliser son rêve de ski héliporté au Canada la saison prochaine doit être rapide – ou intelligent! La supposée basse saison est la haute saison des connaisseurs.

de filets B ont été posés le long des pistes MAI 2017

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Active // Ski alpin

Les opérateurs canadiens d’héliski doivent êtes enviés. A l’heure actuelle, ils observent une véritable prise d’assaut des fans de poudreuse qui préfèrent skier sur des pentes vierges que sur des pistes encombrées. En ColombieBritannique (BC), l’hiver spectaculaire avec sa neige sans fin et le taux avantageux du dollar canadien ont attiré comme par magie des skieurs et snowboardeurs du monde entier. «Ceux qui veulent obtenir une place pour la haute saison de janvier à mi-mars doivent se dépêcher de réserver», dit Martin Gallati de voyageplan – spécialiste suisse des voyages de ski à travers le monde (www.powderdreams.ch/fr).

LES MEILLEURS SÉJOURS D’HÉLISKI À DES PRIX INTÉRESSANTS DURANT LA SAISON DES CONNAISSEURS

La demande est énorme, explique le spécialiste d’héliski. Ce n’est pas étonnant – les mauvaises conditions météorologiques observées dans les Alpes ont mis à l’épreuve les fans de sports d’hiver, alors que les stations de ski et domaines de catski et d’héliski connaissent des records incroyables de chutes de neige. «C’est un hiver avec de fortes chutes de neige régulières que nous n’avons pas vues depuis longtemps au Canada et aux Etats-Unis», explique Andreas Hottenrott du magazine commercial SKI CANADA.

Prestations incluses: 5 nuits au lodge en pension complète, inclus 21 780 mètres de dénivelés, tous les transferts, taxes.

Pour commencer l’hiver, voyageplan vous propose un séjour du 9 au 18 décembre 2017 – une combinaison parfaite de 2 jours de ski à Lake Louise et 5 jours d’héliski au Lodge CMH Bugaboos incluant 21'780 mètres de dénivelés. Prix: CHF 7940.00 par personne en chambre double Prestations incluses: Vol en Economy Class Genève – Calgary – Genève, transferts, 3 nuits au Post Hotel Lake Louise***** inclus abonnement de remontées mécaniques pour 2 jours, 5 nuits au Lodge CMH Bugaboos en pension complète, 5 jours de ski héliporté (inclus 21 780 mètres de dénivelés) et taxes. Pour plus d’offres en basse saison – demandez le programme de voyageplan. Par exemple: CMH Bobbie Burns 29.12.17–03.01.18 CHF 5640.00 CMH Bugaboos 17.12.17–22.12.17 CHF 4740.00 CMH Revelstoke 17.12.17–22.12.17 CHF 4400.00

Un bel hiver comme 2016/2017 est naturellement fantastique. Il est important que durant l’hiver la couche de neige atteigne 18 mètres ou plus afin qu’elle soit suffisamment épaisse sur les glaciers pour l’hiver suivant. «Très souvent, il y a de fortes chutes de neige très tôt dans la saison et en fin

de saison.» nous explique Martin Gallati. C’est pour cette raison que les initiés voyagent particulièrement en basse saison pour l’héliski en Colombie-Britannique. «Les mois de décembre et janvier et de fin mars à mi-avril sont le secret du

milieu», ajoute Martin Gallati de voyageplan (www.powderdreams.ch/fr). Le mois de décembre est toujours populaire – les prix sont bas et les chances hautes de connaître un merveilleux pays hivernal. Et le risque de manque de neige? «Inexistant!» dit Martin Gallati. Dans les années précédentes, la neige a été presque toujours plus que suffisante. Ceux qui réservent intelligemment ont plus d’hiver pour moins d’argent. Les semaines du printemps deviennent de plus en plus prisées. Cet hiver en Colombie-Britannique, il est tombé de fortes chutes de neige régulières jusqu’en avril. Au printemps, sur les hauts plateaux des domaines de ski héliporté, la couche de neige peut atteindre plusieurs mètres de haut. Même s’il ne neige plus beaucoup, le manque de neige dans l’ouest canadien reste un mot étranger. «Skier sous le soleil du printemps dans le paysage gigantesque des Montagnes Rocheuses, c’est plutôt pas mal», déclare Martin Gallati. S’il neige au printemps, on peut tout de même skier dans la poudreuse et dans le cas où la couche de neige est moins épaisse, on skiera sur des pentes plus raides. B E N M I LE S

by voyageplan

Le slalom parallèle en

PISTE Cinquante ans après, remue-méninges sur l’échiquier de la Coupe du monde. Et des Jeux olympiques (JO) sur le plan alpin. Avec, en toile de fond, un jeu de piste pour éviter la saturation des (télé)spectateurs et des acteurs. S’impose, à ce stade, une réflexion en forme d’évolution. Où le slalom parallèle occupe une place intéressante dans les suggestions.

PHOTOS: LDD.

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e slalom parallèle? Qu’on se le dise, ce n’est pas une discipline de beauf. En la matière, résultats à l’appui, on constate que les Helvètes se débrouillent plutôt bien lors de ces shows. A l’exemple de Mélanie Meillard, véritable métronome à 18 ans, 5e à Stockholm. Nouvelle pépite du ski suisse, la Neuchâteloise émigrée en Valais a réussi un copier coller de Stockholm lors de la finale Coupe du monde, en slalom cette fois, à Aspen. Entrant dans la cour des grandes au Colorado. Style et performances annoncés pour une skieuse capable d’enrouler les courbes avec maîtrise vers les podiums. En passe de jouer la polyvalence, elle a démontré, cette saison, axiome immuable, qu’en slalom et en géant, il y a deux manches qu’elle maîtrise avec talent. Fin technicien, Carlo Janka, champion au palmarès étincelant, 2e du parallèle d’Alta Badia,

a surpris ses fans. Battu seulement en finale par l’improbable Français Cyprien Sarrazin. Wendy Holdener, star incontesté du City Event de Stockholm, au-delà de ses performances de la saison, affiche une authentique sérénité lors de ces défis qui font de plus en plus recette. A La Vue-des-Alpes en 1975 Coup de rétro en neige neuchâteloise. En passe de devenir olympique, le slalom parallèle a fait une entrée remarquée en 1975 sur les pistes de La Vue-des-Alpes. Par la volonté d’un homme à l’esprit en ébullition, ce coin de pays est devenu planétaire sept hivers consécutifs. Exentraîneur national, Jean-Pierre Besson, idéaliste plus que stratège habile, a réussi la gageure de faire venir Ingemar Stenmark à La Vue. Soit le skieur le plus capé de tous les temps avec 86 victoires en Coupe du monde.


Active // Ski alpin

Active // Courses de ski de village

MÜMLISWIL

La tradition

Duel entre Mélanie Meillard (à droite) et Nina Loeseth lors du slalom parallèle le 31 janvier 2017 à Stockholm.

Marc Girardelli, cinq fois vainqueur du classement général Coupe du monde, était aussi au départ. Les frères Mahre, Phil et Steve, des Yankees atypiques, Peter Müller, champion du monde de descente en 1987 à Crans-Montana, pour ne citer qu’eux, permettaient de faire le plein de spectateurs. Avec, à chaque fois, des milliers de fans en bord de piste! Sur le plan suisse, le slalom parallèle a très probablement conquis ses lettres de noblesse dans l’Arc jurassien. A quelques encablures du fief de Didier Cuche. Un champion majuscule qui avait alors un peu plus d’une année! Nouvelles traces en compète Après les City Event mis au calendrier par la FIS en 2011, pour capter l’attention d’un nouveau public, le parallèle prend du galon ici et là. Visuellement, le (télé)spectateur y

trouve son compte. Avec un chronométrage minimum. Au même titre que le ski alpin gagne en dynamiste. Le spectacle est au rendez-vous. Dans l’absolu, digression, des stations en mal d’animation seraient inspirées d’organiser des défis en parallèle pour leurs hôtes. Histoire de relancer la machine en soirée. Sur le plan purement féminin, le Ladies Night Tour, émanation de la Fédération française de ski (FFS), a vu cinq stations et autant d’étapes se dérouler en nocturne. Avec, belle affiche, la participation d’Adeline Baud-Munier et d’Estelle Alphand par exemple!

Néanmoins, le directeur du ski alpin suisse de tempérer la trajectoire de la discipline. Il relève judicieusement que l’élément sécurité ne doit pas être occulté. De visu et d’expérience, on a constaté que les athlètes, tout en puissance, ont tendance à tailler des virages aléatoires. Mettant parfois leur adversaire en difficulté. Avec, à la clé, des risques de collision. Dans l’absolu, la formule, qui exige un potentiel d’explosivité à faire valoir dans le portillon de départ, est attractive et séduisante. Cela étant, il semble difficile de tabler sur un entraînement spécifique. Les qualités intrinsèques de l’athlète font la différence. A L D O - H . RU S T I C H E L L I

Sécurité et explosivité exigées! Orfèvre en la matière, Stéphane Cattin pense que le slalom parallèle a un bel avenir. Le fait de devenir olympique peut encore le booster. MAI 2017

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Grâce au magnifique mois hivernal de janvier, les traditionnelles courses de ski de village ont de nouveau eu lieu dans quelques coins de Suisse. Pour l’occasion, les ski-clubs organisateurs ne ménagent pas leurs efforts. Un regard dans les coulisses des courses de ski de village à Frutigen et à Mümliswil nous apprend tout ce qu’implique l’organisation, en plus de la préparation de la piste de ski et du chronométrage.

L

a course de ski de village à Mümliswil a une longue tradition depuis la fondation du ski-club il y a 75 ans: «La course est organisée tous les hivers lorsque l’enneigement est suffisant. Mais il nous est déjà arrivé de ne pas pouvoir proposer de course pendant sept années de suite», a expliqué Karl Kohler, président du SC Mümliswil. Cette année, Frutigen a également célébré le centenaire du ski-club Frutigen. À cette occasion, le SC Frutigen présidé par Bernhard Germann a souhaité organiser un événement de taille: «L’idée de la course de ski de village est née d’une course FIS disputée à Metschalp.

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Pour cette compétition de détente, nous avons décidé de remettre le télésiège de Schwerzi en service, après plus de 30 ans de mise à l’arrêt. L’objectif était principalement d’organiser un événement dans le village», a précisé Bernhard Germann. Lac de retenue, couleur de marquage, canon à neige L’organisation de la course à Mümliswil demande énormément de travail: les préparatifs durent généralement entre 10 et 14 jours. Un lac de retenue a été aménagé spécialement pour l’occasion afin d’irriguer le parcours et

d’offrir ainsi une piste de qualité aux skieuses et aux skieurs. Le marquage bleu et les barrières donnent un parfum de Coupe du monde à la course disputée à 650 mètres d’altitude. Et l’on s’active également en dehors de la piste: à chaque édition, au moins 30 auxiliaires s’affairent sur le terrain. Qu’ils s’occupent du chronométrage, de l’installation de la sono ou de l’un des deux chapiteaux, les auxiliaires bénévoles se donnent à fond. Pendant ce temps, de nombreux bénévoles prêtent main forte également à Frutigen: «Le club veille au bon déroulement de l’événement à Schwerzi. Dans l’aire d’arrivée, un camion-

PHOTOS: LDD.

PHOTO: B&S; STOCKIMAGE

des courses de ski de village


Active // Courses de ski de village

Service // CHM de freestyle et de snowboard à Sierra Nevada

FRUTIGEN

S SERVICE

bar et un camion-pizza assurent le ravitaillement», a expliqué Bernhard Germann. Les auxiliaires commencent déjà à préparer le terrain quatre semaines avant l’événement. Une trentaine de personnes a participé aux préparatifs. Pour garantir la qualité de l’enneigement, les organisateurs ont utilisé un canon à neige par anticipation. Une course de village pour jeunes et adultes Les Championnats de ski alpin et de snowboard de Guldental, comme s’appelle la course de ski de village à Mümliswil, se veulent un événement convivial pour les jeunes et les adultes: «Grâce à nos efforts, les villageois peuvent disputer une course de slalom géant dans une ambiance détendue. L’important, c’est de participer», a affirmé Karl Kohler. La

Mais il nous est déjà arrivé de ne pas pouvoir proposer de course pendant sept années de suite. Karl Kohler, président du SC Mümliswil

course se déroule sur un parcours du téléski Sebleten, qui appartient au club. En revanche, la course anniversaire du ski-club Frutigen est organisée sous la forme d’une compétition parallèle: les enfants OJ et les adultes disputent leur épreuve chacun de leur côté. L’un des temps forts de la manifestation est la participation de quelques personnalités, comme le champion olympique de skicross Mike Schmid ou le conseiller national Jürg Grossen. Après la compétition, les villageois peuvent également dévaler la piste: «En plus de la compétition, nous offrons la possibilité de faire du ski de nuit», a ajouté Bernhard Germann. Un bilan positif après les courses «Globalement, nous sommes très satisfaits de la manifestation», a déclaré Karl Kohler avant d’ajouter: «Malheureusement, les participants et les spectateurs sont venus en moins grand nombre cette année. Malgré cela, la course garde toute son importance pour le club. Elle nous permet de rester présents au sein de la commune et d’acquérir de nouveaux membres.» «La fête d’anniversaire a été un véritable succès pour le ski-club Frutigen. Nous avons clairement senti que le ski-club avait fait parler de lui à travers tout l’Oberland bernois et nous avons reçu beaucoup de preuves de bienveillance pour le ski alpin», a résumé Bernhard Germann. «Nous n’aurions jamais pu organiser une telle manifestation sans l’engagement des auxiliaires bénévoles ni le généreux soutien des sponsors.»

L’idée de la course de ski de village est née d’une course FIS disputée à Metschalp. Bernhard Germann, président du SK Frutigen

Peut-être bientôt une nouvelle édition La course à Mümliswil sera de nouveau organisée l’année prochaine, si les conditions d’enneigement le permettent. «Nous espérons qu’il y aura de nouveau plus de participants à l’avenir pour que le ski-club puisse également tirer un avantage financier de l’événement.» Karl Kohler a déjà une petite idée de la manière de parvenir à cet objectif: «Comme nous disposons d’un éclairage fixe, une course de ski nocturne serait également une alternative.» D’une manière ou d’une autre, si les conditions d’enneigement sont bonnes, Mümliswil organisera une autre course de ski à l’avenir. En revanche, une nouvelle édition de la course de village n’est pas prévue pour le moment à Frutigen. «L’investissement en temps et en argent est trop important pour le club. À la fin de la saison de ski, nous nous entretiendrons cependant avec tous les partenaires pour chercher une solution commune», a déclaré Bernhard Germann, le regard tourné vers l’avenir. Ainsi, tous les espoirs sont permis: il y aura peut-être bientôt une nouvelle édition à Frutigen. MAI 2017

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Acrobaties et capacités de coordination au plus haut niveau: le leader de l’équipe de half-pipe Iouri Podladtchikov saute vers la médaille d’argent.

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Service // CHM de freestyle et de snowboard à Sierra Nevada

Service // CHM de freestyle et de snowboard à Sierra Nevada

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médailles suisses à Sierra Nevada

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Les freestyleurs et les snowboardeurs se sont disputés l’or, l’argent et le bronze 21 ans après les snowboardeurs alpins lors des Championnats du monde à Sierra Nevada. L’équipe suisse est rentrée avec sept médailles. Seuls les États-Unis et la France ont remporté plus de succès. 1

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3 1 Deux Suisses sur le podium du PGS: médaille d’argent pour Patrizia Kummer (à g.) et médaille de bronze pour Nevin Galmarini (à d.). 2 En route pour sa première médaille en CHM: Nevin Galmarini sur le parcours de PGS. 3 Nicolas Huber (Männedorf) a remporté l’argent en slopestyle. 4 La médaille de bronze est dans la poche: Nevin Galmarini (à g.) se réjouit de sa première médaille en CHM.

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1 Patricia Kummer (29 ans) remporte l’argent, sa troisième médaille en CHM. 2 Médaillés rayonnants: Iouri Podladtchikov, Scotty James et Pat Burgener. 3 De zéro à héros: Nicolas Huber a surpris aussi bien les spectateurs que lui-même en décrochant la médaille d’argent. 4 En décrochant l’argent, Fanny Smith possède désormais un jeu complet de médailles des CHM. 5 Marco Tadé a lancé la grande envolée de l’équipe suisse avec sa place sur le podium inattendue.

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es CHM qui ont eu lieu sur la plus haute montagne de la péninsule ibérique sont les deuxièmes après ceux de Kreischberg en 2015 lors desquels les freestyleurs et les snowboardeurs ont utilisé des infrastructures identiques. Les compétitions ont été marquées par des conditions météorologiques changeantes et de fortes rafales de vent, mais surtout par les succès des athlètes suisses. 48

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Trois médailles en un jour La météo et les températures en particulier ont été estivales lors du coup d’envoi des CHM. Lors de la deuxième journée, le Tessinois Marco Tadé a remporté la première médaille pour la Suisse. Cette médaille de bronze inattendue dans l’épreuve de bosses en parallèle était d’autant plus belle pour le sportif de 22 ans.

Les supporters suisses n’ont pas dû attendre longtemps avant les deuxième, troisième et quatrième médailles suisses. Après la finale d’aerials sans athlètes suisses au départ, Dimitri Isler ayant connu une élimination amère en manquant de justesse le top 12 comme à Kreischberg il y a deux ans, les snowboardeurs sont entrés dans la compétition. Et de quelle manière! Nicolas Huber a créé la surprise en


Service // CM de Télémark 2017 à La Plagne

remportant la médaille d’argent en slopestyle. Lui-même avait du mal à y croire : « Si quelqu’un m’avait dit il y a quelques semaines que je remporterais une médaille aux CHM, je lui aurais ri au nez et répondu: ‹Arrête de rêver et réveille-toi!›» Isabel Derungs a terminé la compétition féminine à un solide 5e rang. Elle se trouve donc sur le chemin vers le haut du classement après une longue pause pour cause de blessure. La puissante équipe de snowboard half-pipe a également su convaincre. Iouri Podladtchikov a remporté l’argent et Pat Burgener le bronze. Les spécialistes de snowboardcross n’ont pas pu rivaliser pour les médailles. Tim Watter a connu une rupture des fixations et Kalle Koblet a lourdement chuté. Pas d’exploit non plus pour Jonas Bösiger lors de la finale de big air. L’unique finaliste suisse en lice a terminé au 8e rang des CHM. La seconde semaine des CHM a commencé par un jour de repos forcé, mardi. Des rafales de

vent allant jusqu’à plus de 100 km/h ont empêché toute compétition. Lorsque le vent s’est calmé, les snowboardeurs alpins se sont tenus prêts au départ. Lors du slalom parallèle, Nevin Galmarini a manqué la médaille de bronze pour deux misérables centièmes. Mais le lendemain, le vice-champion olympique n’a pas laissé filer la médaille. Lors du slalom géant parallèle, le sportif de 30 ans a été opposé au Bulgare Radoslav Yankov pour remporter la 3e place. Chez les dames, Patrizia Kummer a remporté l’argent; il s’agit de la troisième médaille en CHM pour la championne olympique de Sotchi 2014. L’avant-dernier jour des compétitions, Fanny Smith a apporté la septième médaille à la délégation suisse en s’imposant en skicross. Dans la catégorie masculine, les skicrosseurs suisses avaient fait le voyage vers l’Espagne plein d’ambition et avec onze place de podium en Coupe du monde en poche. Mais la chance n’était une fois de plus pas du côté des Suisses

Service // Des CHM de ski nordique festifs à Lahti

lors de cette compétition. Plus aucun Suisse ne figurait au tableau dès les demi-finales. Les principales victimes des conditions météorologiques continuellement changeantes ont été les freeskieurs. Qualifiées pour la finale dames, Sarah Höfflin, Mathilde Gremaud et Giulia Tanno ont manqué le podium malgré de bonnes performances. Andri Ragettli, unique finaliste suisse, est resté solide, mais cela n’a pas non plus suffi pour décrocher une médaille. Une manœuvre légèrement manquée sur le dernier rail lui a été fatale. Le compteur des médailles suisses est resté à sept. Au nombre de places de podium, seuls les États-Unis et la France ont fait mieux que la Suisse. Par ailleurs, les freestyleurs et snowboardeurs suisses ont remporté deux médailles de plus que les snowboardeurs alpins il y a 21 ans au même endroit.

Une succession

de hauts et de bas émotionnels

S A BR I NA A E BI S CH E R E T D A V I D H Ü RZ E L E R

Des CHM de télémark réussis En mars, l’équipe suisse de télémark est rentrée des Championnats du monde à La Plagne-Montchavin (FRA) avec huit médailles: cinq d’or, deux d’argent et une de bronze. Ce butin a permis à la formation de Swiss-Ski de dominer le tableau des médailles.

Amélie Reymond, Stefan Matter et Bastien Dayer ont remporté la 8e médaille d’or de la Suisse lors de la compétition par équipe.

PHOTOS: LDD.

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«Super grand chelem» pour la reine du télémark à La Plagne.

près avoir remporté toutes les courses de Coupe du monde de l’hiver, Amélie Reymond est également parvenue à réaliser le «super grand chelem» lors de ces Championnats, en s’adjugeant l’or dans toutes les compétitions. Ces médailles viennent rejoindre une collection personnelle qui comportait déjà 8 médailles de Championnats du monde et 34 globes de cristal. En plus de cette performance exceptionnelle, Swiss-Ski a pu fêter la victoire de Stefan Matter dans la classique: «Stephan a réussi la course parfaite», a déclaré avec fierté Hans-Peter Birchler, chef de discipline Télémark. «Il n’a encaissé aucune seconde de pénalité, a fait de très bons choix tactiques et a su maintenir le juste milieu dans la course.» La cinquième médaille d’or est revenue à la Suisse dans l’épreuve par équipe. Deux autres athlètes du cadre national ont obtenu l’argent: Bastien Dayer a terminé 2e de

la classique, tandis que Nicolas Michel a fait de même dans le sprint parallèle. Dans le sprint parallèle également, Beatrice Zimmermann a obtenu sa première médaille de CHM en remportant le bronze. Lors de ces CHM, l’équipe de télémark de SwissSki a donc livré une performance à l’image de ses prouesses en Coupe du monde. L’équipe d’encadrement, composée du chef entraîneur Ruedi Weber, de l’entraîneur Michel Bonny et du chef de discipline Hans-Peter Birchler, était enchantée des résultats obtenus lors de ces CHM. «Le fait qu’Amélie ait dominé la saison de la sorte ne va pas de soi, même pour nous», a expliqué Hans-Peter Birchler. «Cela témoigne de son incroyable force mentale et de sa grande ambition. Mais ce qui nous réjouit tout particulièrement, c’est tous les membres de l’équipe nationale ou presque aient eu des succès à fêter, en Coupe du monde comme en Championnats du monde.» C A RO L S T E I ML E MAI 2017

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Certes, la délégation suisse est rentrée bredouille des Championnats du monde de ski nordique pour la première fois depuis 2005, mais les belles performances de nos athlètes, même sans médaille à la clé, ont de quoi nous réjouir.

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a fondeuse Nathalie von Siebenthal a obtenu le meilleur résultat individuel: sa 4e place lors du skiathlon a prouvé, une fois de plus, le grand potentiel de la jeune Bernoise de l’Oberland. La skieuse de 23 ans a vécu une valse des sentiments à Lahti: excellence lors du skiathlon, résultat en dessous de ses attentes lors du départ individuel en technique classique, bonne performance en relais, course très audacieuse mais finalement très difficile en style libre . . . «Ces Championnats du monde ont été spéciaux, une succession de hauts et de bas émotionnels. À présent, il faut que je continue de travailler pour pouvoir peut-être gagner une médaille l’année prochaine ou dans deux ans», a déclaré Nathalie von Siebenthal en analysant ses Championnats du monde. C’est le relais suisse hommes qui s’est le plus rapproché d’une médaille. Grâce aux très bonnes performances de Jason Rüesch, de

Jonas Baumann, de Dario Cologna et de Curdin Perl, ainsi qu’à une bonne dose de chance, la Suisse a lutté pour la médaille de bronze jusqu’à la dernière ligne droite. À la fin, il n’a manqué au quatuor que 0,2 seconde pour créer la sensation. Le leader de l’équipe, Dario Cologna, n’a disputé que les épreuves en style libre en raison de problèmes musculaires au mollet. Le Grison a réalisé deux belles performances aussi bien en relais que lors de l’épreuve sur 50 kilomètres et n’a manqué le podium que de justesse: «J’ai réalisé une bonne performance, mais pas suffisamment bonne pour remporter une médaille», a conclu le triple champion olympique Dario Cologna. Pour la sprinteuse Laurien van der Graaff, les choses ne se sont pas non plus passées comme escompté. Certes, la Davosienne était très bien préparée et elle l’a prouvé avec panache aussi


Service // Des CHM de ski nordique festifs à Lahti

bien lors du prologue que dans les manches. Malheureusement, le jury a détruit son rêve de finale en prenant une décision particulièrement dure à son encontre. Mais la manière dont Laurien van der Graaff s’est remise du choc et a mené le relais féminin, en tant que leader, alors qu’il s’agissait de sa première compétition lors d’une grande manifestation depuis plus de dix ans, a été époustouflante. Les sauteurs à ski n’ont pas été convaincants cette saison, à l’exception de quelques coups d’éclat. Certes, tous les compétiteurs suisses, à savoir Simon Ammann, Killian Peier, Gregor Deschwanden et Andreas Schuler, ont réussi à se qualifier pour les compétitions, mais aucun n’a réalisé d’exploit, comme on pouvait s’y attendre. Simon Ammann a confirmé lors de ces Championnats du monde à Lahti son intention de participer à ses sixièmes Jeux Olympiques l’hiver prochain. Le Toggenbourgeois a quitté Lahti sur un sentiment positif, même sans être parvenu à se classer dans le top 10 comme il l’avait souhaité. Simon Ammann a paru plus détendu et plus confiant à chacun de ses sauts; il a déclaré avoir retrouvé ses sensations en vol. S’il a réduit le grand vide qui le séparait des meilleurs, il n’a pas encore réussi à le combler.

Service // Tourisme

L’athlète de combiné nordique Tim Hug s’est classé deux fois dans le top 15 malgré une préparation de la saison difficile en raison d’une blessure au genou remontant à l’été; il s’agit d’ailleurs de ses meilleurs classements lors de grandes manifestations. L’objectif du Soleurois est de faire encore mieux aux Jeux Olympiques d’hiver à PyeongChang. Avec quatre médailles d’or chacun, la fondeuse norvégienne Marit Björgen et le coureur de combiné allemand Johannes Rydzek ont été les athlètes les plus performants de ces Championnats du monde disputés dans une magnifique ambiance à Lahti. Quelque 180 000 tickets ont été vendus pour les 21 compétitions. Chacune des trois disciplines nordiques a attiré de nombreux spectateurs, qui ont rendu ces Championnats du monde uniques. Gian Franco Kasper, président de la FIS, s’est également déclaré très satisfait des deux semaines de CHM en Finlande: «Ces Championnats du monde ont été organisés à la perfection. Il n’y a pas eu de scandale et nous n’avons eu à nous plaindre de rien.» L’Engadinois se réjouit particulièrement de voir que douze nations sont représentées dans le tableau des médailles. «C’est très important pour la diffusion du ski nordique», a-t-il souligné. CHRI S T I A N S T A H L

SIMME Se ressourcer dans la

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PHOTOS: NORDICFOCUS

1 Simon Ammann a pu réduire l’écart qui le séparait des meilleurs. 2 La sprinteuse Laurien van der Graaff a été ralentie par le jury. 3 Le relais masculin a manqué la médaille de bronze de quelques centièmes. 4 Le coureur de combiné nordique Tim Hug s’est classé deux fois dans le top 15. 5 Nathalie von Siebenthal remporte le sprint pour la 4e place du skiathlon. 6 En raison de problèmes au mollet, Dario Cologna a uniquement pu disputer les compétitions de skating. 7 Un relais féminin suisse était au départ pour la première fois depuis 10 ans.

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Dans le plus beau fond de vallée des Alpes – dit-on – le temps appartient aux hôtes. Lorsqu’au printemps la neige fait lentement place aux alpages verdoyants, la vallée de la Simme débarrassée de son manteau blanc s’éveille et devient un adorable paradis pour les randonneurs. La nature, l’homme, l’agriculture alpine et un tourisme durable marquent la vaste vallée de la Simme.

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n été, la vallée de la Simme a beaucoup à offrir. Quelques centaines de kilomètres de chemins pédestres et cyclables, trois remontées mécaniques, des bus gratuits et des campings. L’offre en détail: s 0LUS DE KM DE CHEMINS P£DESTRES s .OS PLUS HAUTES MONTAGNES 7ILDSTRUBEL MÞTRES ET 7ILDHORN MÞTRES s KM DE CHEMINS CYCLABLES ET d’itinéraires pour VTT s 5NE R£GION TRÞS PRIS£E POUR LE VOL EN parapente s ,E LIEU DE FORCE i3IBE "RÓNNEw SOURCE DE LA Simme

s CHEMINS TH£MATIQUES ET DE D£COUVERTE s 'RANDE PLACE DE JEU !LP+ULTUR® au Lenkerseeli et parcours didactique du "RUCHMANDLI SUR LE COL DU *AUN s 0ROGRAMME D ANIMATION POUR ENFANTS gratuit pour hôtes avec nuitée d’hôtel s 7ALLBACH "AD n POUR SE BAIGNER ET POUR LE bien-être s REMONT£ES M£CANIQUES "ETELBERG Metsch, Stockhorn s 2EMONT£ES M£CANIQUES DE ,ENK INCLUSES dans une nuitée d’hôtel s "US GRATUITS Í ,ENK POUR LES H¯TES AVEC NUItée d’hôtel


Service // Tourisme

W EEKEND D’E N TRAÎN E M E N T ALPIN L’hôte part à la découverte de nouveaux trails en compagnie de guides professionnels. Les coaches Judith Wyder (championne du monde de course d’orientation) et Gabriel Lombriser ainsi que les guides locaux vous font découvrir toute la beauté de la vallée de la Simme et vous donnent de bons conseils tout autour du VTT et du trail running. Des weekends pour tous les passionnés de sport. www.indurance.ch/ alpine-training-weekend-2017

JOU RN É E S YOGA E N MON TAG N E Ancien et neuf, design et antiquités, parfois calme, parfois plein de vie et surtout non compliqué, mais toujours avec style. Le Lenk Lodge est tout cela et davantage encore. Passez des journées relaxantes de yoga dans une atmosphère cordiale et le confort douillet de ce Lodge de style. www.lenk-lodge.ch/angebot/packages

F E STIVAL D’É TÉ Lors du solstice d’été, admirer le paysage au pied des sept fontaines et cascades de la Simme sur fond de musique est une expérience unique. Le Festival du milieu d’été propose des chants et de la musique de Suisse et du monde entier. www.mittsommerfestival.ch

L’événement de ski exclusif Du 21 au 26 novembre 2017 Maria Anesini-Walliser

Nous nous réjouissons avec vous: Maria AnesiniWalliser, Chantal Bournissen, Erika ReymondHess, Karin Roten, Mike von Grünigen, Bruno Kernen et Urs Räber ont à nouveau confirmé leur participation. Ces personnalités du ski sont un

Nos hôtels partenaires

s (OTELS ,ODGES DU 'ARNI Í L@H¯TEL s CAMPINGS s 2EFUGES 7ILDSTRUBELHÓTTE #!3 7ILDHORNHÓTTE #!3 &ROMATTHÓTTE #!3 &LUHSEEHÓTTE

PHOTOS: LDD.

CONTACT Lenk-Simmental Tourismus Rawilstrasse 3 3775 Lenk im Simmental Tél. 033 736 35 35 info@lenk-simmental.ch, www.lenk-simmental.ch

FA M I LY-T IME A Lenk et dans la vallée de la Simme, les familles ont la cote. Le programme d’animation pour enfants gratuit propose toute sorte de possibilités de sport et de loisirs durant les vacances d’été et d’automne. À l‘AlpErlebnis à Betelberg, les marmottes et les lynx sont au rendez-vous et l’on peut s’essayer au cor des Alpes ou faire une descente en trottinette – en compagnie de la vache Mora, de la chèvre Flöckli et à présent d’une marmotte sur le parcours. Pour redescendre en plaine, rien de tel que les MountainCarts dotés d’un siège confortable, de larges roues et de bons freins.

Nous vous proposons des hôtels quatre étoiles de classe supérieure: les hôtels Alpenhof, Julen, Europe, Pollux et Schönegg. Ils incarnent le charme, l’individualité, le confort et l’amour du détail. Et nous vous proposons également le complexe cinq étoiles Cervo Mountain Boutique Resort, quasi unique en son genre en Suisse. Les hôteliers de Zermatt partenaires du SFZ sont très motivés et dorlotent nos hôtes à des prix exclusifs – durant quatre ou volontiers cinq jours!

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pilier de cet événement unique et se réjouissent de vous accompagner sur les pistes! Et en supplément nous vous présentons un nouveau nom: Franco Marvulli, ancien cycliste professionnel spécialiste de la piste. Laissez-vous surprendre!

Notre «Nouveau» Un ancien cycliste professionnel, champion d’Europe et champion du monde sur piste aurait-il le cran de chausser les skis? Nous avons posé la question à Franco Marvulli. Il a fait ses adieux à la compétition en 2014, après une carrière couronnée de succès, pour commencer une nouvelle vie en tant que présentateur, conférencier et organisateur d’événements. «D’accord», répondit-il, «je relève le défi et je pense faire assez bonne figure sur les pistes de ski également.» Nous le prenons au mot.

Testez à volonté Evidemment, le Ski-Festival est un événement réservé au plaisir. Et bien sûr avant tout aux plaisirs du ski. Avant même que les premiers hôtes inaugurent la nouvelle saison d’hiver, vous avez le privilège de pouvoir tester les derniers modèles de skis sous tous leurs aspects. Onze célèbres marques de skis sont à votre disposition au centre de test Trockener Steg. En tout, plus de 800 paires de skis flambant neufs vous attentent au centre de test. Nos stars du ski vous accompagnent chaque jour sur les pistes et vous donnent de précieux conseils.


Votre lieu d‘hébergement

Chantal Bournissen

Erika Reymond-Hess

Karin Seewer-Roten

Notre mode de communication L’appli «Ski-Festival» est un must sur votre smartphone – depuis trois ans à présent. Certes, nous n’avons aucune influence sur le temps, mais nous pouvons vous informer des conditions météo locales actuelles. Tôt le matin, vous recevez un flash info météo. Notre préféré est: «Ciel bleu, pistes parfaites. En route pour le glacier!» Et nous vous informons également en dehors de ces quatre, respectivement cinq plus beaux jours à Zermatt. Si ce n’est pas déjà fait, ne tardez pas à télécharger l’appli sur votre smartphone. Cela en vaut la peine. Et à partir du 21 novembre, vous recevrez comme de coutume notre très appréciée newsletter quotidienne sur place avec des photos actuelles, des histoires et des personnages.

Mike von Grünigen

Bruno Kernen

Nos partenaires A vous de décider dans quel hôtel vous désirez loger et apprécier l’exclusivité. Même chose pour les 800 paires de skis à tester mises à disposition chaque jour au centre de test par nos douze fabricants de skis partenaires. Et pour que l’événement soit un plein succès, nous pouvons compter sur nos autres partenaires, en partie de longue date: Intersport vous offre une réduction sur les prix dans ses magasins de Zermatt durant toute la durée du Ski Festival. Taxi Christophe à Täsch est notre partenaire pour le transport et assure le stationnement de votre véhicule à l’abri ainsi que le transport à Zermatt. Le tout à des conditions exclusives SFZ! Crossklinik est notre partenaire médical. L’équipe de spécialistes assure une assistance médicale et vous donne des conseils utiles. Skinnies est le nom d’une protection solaire d’un genre particulier: une seule goutte du gel suffit pour la protection immédiate et durable du visage, du cou et des oreilles contre les rayons ultraviolets. Heierling Davos veille au confort de vos pieds dans vos chaussures de ski. Akros AG s’occupe de l’appli SFZ et des flashs info quotidiens. Graphax AG veille à l’impression de nos newsletters quotidiennes durant l’événement. Galfri est une entreprise de catering florissante, qui assure le bien-être des hôtes au VIP Corner.

CERVO Mountain Boutique Resort***** www.cervo.ch

Hotel Alpenhof****S www.julen.ch

Europe Hotel & SPA**** www.europe.zermatt.ch

Romantik Hotel Julen****S www.julen.ch

Hotel Pollux**** www.hotelpollux.ch

Chalet Hotel Schönegg****S www.schonegg.ch

Urs Räber

Notre offre de bien-être exclusive • 4 ou 5 nuitées avec buffet de petit déjeuner et menu à 4 ou 5 plats le soir. • Possibilité de profiter de l’offre de bien-être en lieu et place du ski (valeur CHF 230.–/ 280.–). • Possibilités de stationnement (parking couvert) à des prix fortement réduits et du transfert en Taxi de Täsch à Zermatt et de Zermatt à Täsch à un prix spécial. • Transport des bagages à l’hôtel et retour. • Carte de ski de 3 ou 4 jours. • Test de skis à discrétion au centre de test spécial au Trockener Steg. • Accompagnement par d’anciennes stars du ski sur les pistes. • VIP-Corner avec café et coupe de vin mousseux au Trockener Steg. • 10% de remise sur vos achats dans les magasins Intersport à Zermatt. • Bon pour une raclette (restaurant Furri, Zermatt). • Encadrement dans les hôtels. • Conseils sur les chaussures de ski au Trockener Steg et dans les hôtels. • Newsletter quotidienne. • Application SFZ exclusive. • Wireless LAN. • Conseils en médecine sportive par notre partenaire la crossklinik de Bâle. • Leçons de yoga gratuites pour débutants et non débutants. • Cadeau de bienvenue.

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Les partenaires du Ski-Festival Zermatt Partenaires

Organisation

Partenaire media

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Co Partenaires

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Cinq infos brèves Inscriptions en ligne sous: www.ski-festival-zermatt.ch

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Inscription au 38. Festival du ski 2017

Nom

Prénom

Date de naissance

Rue, No

NPA, localité

Téléphone privé

Téléphone bureau

Adresse e-mail

Date

Signature

X-BIONIC® et l’équipe de Swiss-Ski à la chasse aux meilleurs temps avec une technologie de pointe

Plus que quelques secondes avant le départ: la concentration est à son maximum. Dernière visualisation du parcours, de chacun de ses virages et de chacune de ses portes. Les muscles sont tendus, le vent froid provenant de la piste s’engouffre dans le portillon de départ. Dans quelques instants, les athlètes sauront si les longs mois de préparation ont porté leurs fruits. Avant que leurs pensées n’aient le temps de reprendre leur cours, la pendule de départ compte: 3, 2, 1, go! La course aux meilleurs temps a commencé!

Je désire participer au programme alternatif «bien-être» au lieu du ski («bien-être» = bon d’une valeur de CHF 230.–/280.–/4/5 nuitées pour soins de beauté/massages) (possible uniquement: Cervo Mountain Boutique Resort, Hotel Alpenhof, Europe Hotel & Spa, Romantik Hotel Julen, Chalet Hotel Schönegg)

Endurance et passion: les clés du succès Les athlètes réalisent des performances de pointe en l’espace de quelques secondes. L’un de ces moments pour lesquels les spécialistes de ski de compétition et leurs équipes donnent quotidiennement le meilleur d’eux-mêmes. Il y a également beaucoup de passion, de temps de rechercher et de technologie dans les produits X-BIONIC® et X-SOCKS®. Depuis la saison 2014/2015, les skieurs alpins sont équipés des sous-vêtements X-BIONIC® innovants qui améliorent la performance et régulent la température. Ceux-ci sont complétés à la perfection par les chaussettes X-SOCKS®, spécialement conçues pour les charges auxquelles le sportif est soumis en skiant.

Personne d’accompagnement Nom

Prénom

Date de naissance

Je désire participer au programme alternatif «bien-être» au lieu du ski («bien-être» = bon d’une valeur de CHF 230.–/280.–/4/5 nuitées pour soins de beauté/massages) (possible uniquement: Cervo Mountain Boutique Resort, Hotel Alpenhof, Europe Hotel & Spa, Romantik Hotel Julen, Chalet Hotel Schönegg)

Je réserve / nous réservons l’arrangement suivant: Arrangement 1 Mardi 21 novembre au samedi 25 novembre 2017. 5 jours / 4 nuitées Skipass/bien-être 3 jours

Arrangement 2 Mercredi 22 novembre au dimanche 26 novembre 2017. 5 jours / 4 nuitées Skipass/bien-être 3 jours

Arrangement 3

Mardi 21 novembre au dimanche 26 novembre 2017, 6 jours / 5 nuitées Skipass/bien-être 4 jours

2 CERVO Mountain Boutique Resort***** Cosy Single Room Cosy Plus Room Cosy Plus Room for single use Cosy Deluxe Room Roof Deluxe Room Roof Junior Suite Signature Spa Suite Panoramic Living Suite

4 nuitées 1575.– 1350.– 1600.– 1450.– 1475.– 1500.– 1650.– 1750.–

5 nuitées 1900.– 1675.– 1925.– 1800.– 1825.– 1850.– 1975.– 2075.–

Hotel Alpenhof****S Chambre double pour 1 personne Chambre double Alpin Chic Chambre double Design Chambre double Deluxe Chambre double Superior Suite Design Junior Suite Penthouse

4 nuitées 1550.– 1310.– 1400.– 1400.– 1480.– 1520.– 1620.–

5 nuitées 1895.– 1585.– 1700.– 1700.– 1780.– 1850.– 1975.–

Chalet Hotel Schönegg****S

4 nuitées 1430.–

5 nuitées 1735.–

1250.– 1330.– 1430.– 1525.– 1525.–

1515.– 1615.– 1725.– 1850.– 1850.–

Chambre double Boutique sans

vue sur le Cervin pour 1 personne Chambre double Boutique sans VC Chambre double Boutique avec VC Chambre double Style avec VC Suite Junior Style Suite Master

Hotel Pollux**** Chambre double pour 1 personne Chambre double

4 nuitées 1270.– 1070.–

5 nuitées 1525.– 1280.–

Europe Hotel & Spa**** Chambre double Standard pour 1 personne Chambre double Standard Chambre double Design Chambre double Superior Design

4 nuitées 1280.– 1070.– 1150.– 1250.–

5 nuitées 1550.– 1280.– 1365.– 1505.–

Romantik Hotel Julen****S Chambre double Chalet Chambre double Romantik avec vue sur Cervin Chambre double Superior Suite Chalet

4 nuitées 1190.– 1250.– 1315.– 1370.–

5 nuitées 1440.– 1515.– 1590.– 1665.–

Décrocher une médaille exige de la patience Les stars du ski ne tombent pas du ciel, c’est bien connu. Pas plus que les vêtements de sport ne transforment la sueur en énergie. Quelque 200 brevets ainsi que 560 prix et distinctions ont récompensé la recherche et le développement, qui ont débuté il y a bientôt 17 ans. Dans la course aux places de podium, l’entraînement intensif semble également avoir été payant pour les skieurs alpins suisses. Ils ont brillé lors des Championnats du monde de ski alpin à St-Moritz; avec sept médailles, dont trois en or, l’équipe de ski alpin de Swiss-Ski a vécu ses meilleurs championnats du monde depuis 28 ans. Un jalon pour la Suisse, pour Swiss-Ski et pour X-BIONIC®/X-SOCKS®!

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La technologie Arrow d’Elan met dans le mille: un nouveau mode de construction soutien la précision de glisse en appui sur les carres. Pour la saison 2017/18, le fabricant Elan a entièrement revu sa ligne de modèles compète. Les développeurs se sont laisser inspirer par le skicross – une discipline synonyme d’adrénaline, d’explosivité er de manœuvres tout en puissance. Afin d’obtenir une énergie maximale et une accroche irréprochable, doublées d’un contrôle de glisse absolu, les développeurs ont élaboré la nouvelle construction Arrow qui promet de ravir également les skieurs compétiteurs de loisirs loisirs.

Ce mode de construction innovant comporte une plaque de carbone précontrainte sous la fixation, qui en interaction avec le renforcement en titane en forme de flèche en spatule et talon garantit une puissance maximale sur la piste et rend le ski extrêmement réactif. Les nouveaux Racecarver SLX et GSX assurent ainsi une conduite particulièrement sportive sur la carre et une grande agilité dans les, sans pour autant devoir être doté des cuisses de skieur de Coupe du monde. Le rocker Early Rise permet une entrée en virage ludique tandis que le cambre assure une accroche impeccable. Les propriétés de glisse sportive sont complétées par les chants RST, sport le sysstème de fixation Fusion pour une transsmission directe des appuis ainsi que le noya au Response Frame constitué d’une comb binaison de divers bois. Le nouveau SLX est le e choix parfait pour les skieurs sportifs ambiitieux privilégiant les virages serrés et rapid des. Le GSX en revanche est idéal pour les crracks du géant et du skicross. DÉTA AILS TECHNIQUES DU MODÈLE SLX L Long gueur (cm) / rayon (m) 155/10, 160/11, 165/1 12, 170/13 Ligne es de cotes (mm) 119/68/105 Prix iindicatif CHF 1049.– (fixattions SLX Fusion ELX 12.0 incluses)

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Benvenuti a Losone: 113e Assemblée des délégués La famille de Swiss-Ski se réunit dans le canton du soleil Fin juin, les délégués de Swiss-Ski se réuniront au Tessin pour clore cette année de sports de neige et se tourner vers l’avenir. L’hôte de cette Assemblée, le Sciclub Losone, est d’ores et déjà en pleins préparatifs pour pouvoir offrir un accueil ensoleillé à la famille de Swiss-Ski le 24 juin 2017. Déjà lors de la présentation en 2015, le club tessinois avait marqué les esprits en associant charme et «italianità». «Je suis très heureux que Swiss-Ski soit invitée au Tessin cette année pour clôturer la 113e année de la fédération avec la famille des sports de neige», a déclaré Urs Lehmann, président de Swiss-Ski. Parallèlement à la partie statutaire, Swiss-Ski récompensera des personnalités de mérite et des athlètes en activité pour leurs succès. La journée sera parachevée par le traditionnel apéritif de Swiss-Ski puis par la fête du 50e anniversaire du SC Losone. Le dimanche 25 juin 2017, un programme facultatif comprenant différentes activités autour de Losone sera en outre proposé. Pour de plus amples informations, consulter le site www.ascona-locarno.com/swissski.

Prix par personne et par arrangement en CHF. Plus la taxe de séjour CHF 3.– (par personne et par your). La confirmation des réservations est effectuée directement par l’hôtel concerné.

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L’invitation officielle à la 113e Assemblée des délégués sera envoyée fin avril. Programme Dès 11h00 Exposition des sponsors et des équipementiers et stands de ravitaillement (les stands des exposants restent ouverts jusqu’à 18h00) 11h00–13h30 Remise des cartes de vote 11h30–13h00 Remise des prix de la Swiss Loppet 14h00–17h00 Assemblée des délégués et distinctions Dès 17h00 Séance d’autographes avec les stars de Swiss-Ski 17h00–19h00 Apéritif dînatoire pour les délégués et les hôtes de Swiss-Ski 19h00–21h30 Souper avec spécialités tessinoises 21h30–01h00 Fête du 50e anniversaire du ski-club Losone


Service // Médecine

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Action: s’inscrire à «cool and clean» et recevoir gratuitement des bandes d’exercice Thera-Band «cool and clean», le programme national de prévention de Swiss Olympic, s’engage en faveur d’un sport de la relève propre et fair-play. Les entraîneurs de Swiss-Ski qui inscrivent leur équipe de la relève auprès de «cool and clean» reçoivent des bandes d’exercice Thera-Band pour leurs jeunes comme cadeau de bienvenue exclusif.Depuis le lancement en 2003, quelque 200 000 jeunes passionnés de sport ont participé à «cool and clean». L’inscription se

fait par équipe via le club de sport, le cadre ou l’école avec label Swiss Olympic. En guise de soutien, tous les entraîneurs inscrits reçoivent gratuitement du matériel didactique utile comme des sets de jeux, des vidéos et des brochures d’information à l’attention des jeunes sur des thèmes tels que l’alcool, le tabac, le dopage, l’alimentation et la loyauté. Une démarche positive et saine, que la Fédération suisse de ski Swiss-Ski entend également encourager via une action conjointe avec «cool and clean». L’entraîneur qui inscrit son équipe de ski de la relève sur www. coolandclean.ch reçoit des bandes d’exercice Thera-Band pour ses jeunes comme cadeau de bienvenue exclusif. Inscrivez-vous dès maintenant! C’est aussi simple que cela: va sur www.coolandclean.ch et enregistretoi avec ton équipe. Merci de t’engager avec plus de 5000 autres moniteurs et entraîneurs en faveur d’un sport propre et fair-play!

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Succès des Masters de ski de fond Environ 1200 fondeurs Masters venus de 29 nations se sont affrontés pour remporter des médailles à l’occasion des Championnats du monde seniors officieux organisés à Klosters du 3 au 10 mars. Avec 11 médailles d’or, 18 médailles d‘argent et 17 médailles de bronze, la Suisse occupe le 6e rang du classement par nation. La Russie prend la 1re place du classement avec ses

134 médailles, suivie par les ÉtatsUnis (51) et la Norvège (41). L'ensemble des 30 courses prévues ont pu être organisées, notamment grâce à l’exceptionnel engagement des 350 bénévoles. Cet événement rassemblant les seniors de 30 à 91 ans a été marqué par une super ambiance, de beaux moments de sport, l’esprit d’équipe et le fair-play. Les prochains Championnats du monde Masters auront lieu du 19 au 26 janvier 2018 à Minneapolis (USA).

RECHERCHE

Advertorial // Ferienverein

AVANTAGES MULTIPLES POUR LES MEMBRES DE SWISS-SKI Durant les mois d’été ou au sortir de l’hiver, les montagnes suisses sont parfois méconnaissables tant les couleurs et l’ambiance diffèrent en l’absence de neige. Dans les célèbres lieux de villégiature Arosa, Sils-Maria, Wengen et Crans-Montana, les hôtels du groupe Ferienverein occupent une situa-tion centrale.

PHOTO: LDD.

Arosa, hôtel Altstein Flânez dans le splendide jardin de l’hôtel, plongez dans la piscine extérieure et appréciez la vue gran-diose. Pour les clients de l’hôtel, les remontées mécaniques et les nombreuses activités de loisirs sont comprises. Sils-Maria, hôtel Schweizerhof Dans cet hôtel, les remontées mécaniques et les transports publics sont aussi gratuits (à partir de 2 nuitées).

le facteur oublié pour gagner une médaille de CHM

Réservez un VTT électrique à l’hôtel et partez à la découverte des 400 km de sentiers de VTT de la Haute Engadine. Wengen, hôtel Victoria-Lauberhorn C’est ici que se déroulent les week-ends d’entraînement officiels pour le 25e Marathon de la Jungfrau. L’hôtel est situé dans le village piéton de Wengen, juste à côté des remontées mécaniques de Männlichen et de la petite gare, un point de départ idéal pour les excursions. Crans-Montana, hôtel Valaisia Détendez-vous dans la piscine saline à 33 °C ou en profitant d’un massage. Laissez-vous caresser par les rayons chauds du soleil dans l’agréable jardin doté d’une nouvelle piscine extérieure. Le bus de l’hôtel vous conduira jusqu’aux remontées mécaniques.

Swiss-Ski est sponsorisée depuis près de cinq ans par le groupe Ferienverein. De nombreux athlètes se sont entraînés dans les hôtels du groupe, dont Beat Feuz et Patrick Küng. Les membres et leur accompagnant séjournant dans la même chambre profitent également de cette collaboration: 7 nuitées au prix de 6 3.6. – 15.10.2017

directement auprès de l’hôtel choisi avec le code «Swiss-Ski». En fonction des disponibilités du quota limité. Offre non cumulable.

Valable pour des nouvelles réservations en demi-pension

Informations complémentaires www.ferienverein.ch/swiss-ski

Les hôtels du groupe Ferienverein accueillent les enfants à bras ouverts. En effet, pour les enfants de moins de 12 ans qui séjournent dans la même chambre que deux adultes, le gîte et le couvert sont gratuits.

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Ciel bleu, ambiance festive et une pluie de médailles pour notre équipe suisse comme on en a rarement connu. Tel est le bilan des CHM de ski alpin 2017 à St-Moritz. Toutefois, derrière une médaille, il y a bien plus que ce qu’imaginent les supporters au moment de la victoire. Bien sûr, il y a le travail et l’engagement énormes des athlètes eux-mêmes. Mais, en arrière-plan, de nombreuses roues d’engrenage s’imbriquant les unes dans les autres sont en plus nécessaires pour remporter des places de podium.

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Service // MĂŠdecine

Sci Svizzera italiana

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PHOTO: KEYSTONE

Le projet ÂŤISPAÂť !UJOURD HUI NOUS SOUHAITONS PRÂŁSENTER UN projet intĂŠressant d’un point de vue mĂŠdical, qui doit servir d’exemple pour d’autres projets. Un projet pilote menĂŠ il y a deux ans avec des sportives de cadre a rĂŠvĂŠlĂŠ l’importance d’identiďŹ er les signes annonciateurs de pos sibles futures blessures. Dans le cadre d’un rapport dĂŠtaillĂŠ, les athlètes ont dĂť noter leurs douleurs, notamment dor SALES SUR UNE ÂŁCHELLE DE Ă? $ĂžS QUE CELLES ci augmentaient, l’entraĂŽnement pouvait ĂŞtre adaptĂŠ et la physiothĂŠrapie intensiďŹ ĂŠe. De cette manière, les douleurs dorsales n’ont pas entraĂŽnĂŠ une interruption de l’entraĂŽnement.

Freestyle, disciplina spettacolare.

Ce constat a soulevĂŠ des questions pertinentes pour l’avenir: s %ST IL VRAI QU UNE PERSONNE QUI SE BLESSE jeune la première fois prĂŠsente un risque plus ĂŠlevĂŠ de se blesser Ă nouveau au cours de sa carrière? s #OMBIEN D ATHLĂžTES DE LA RELĂžVE SE BLESSENT par saison, comment et quelle est la gravitĂŠ des blessures? Quelle est la frĂŠquence des douleurs provoquĂŠes par des surcharges de l’appareil locomoteur dans le ski alpin de compĂŠtition? s 1UELLES SONT LES CAUSES DE CES BLESSURES ET COMMENT EST IL POSSIBLE DE LES PRÂŁVENIR DĂžS L ADOLESCENCE

poussĂŠe dans les domaines de la prĂŠvention des blessures sportives et du ski alpin.

Nous souhaiterions rĂŠpondre Ă ces questions AVEC LE PROJET i)NJURY 3CREENING 0REVENTION n !LPIN )30! w QUI DÂŁBUTERA LE er avril 2017. Le premier objectif est de rĂŠduire durablement la frĂŠquence des blessures et des douleurs provo quĂŠes par des surcharges de l’appareil locomo teur chez les skieurs de la relève et de contri buer ainsi de manière essentielle Ă la promotion DU SKI ALPIN EN 3UISSE 0OUR CELA NOUS AVONS cependant besoin d’acquĂŠrir des connais sances approfondies sur le dĂŠroulement et les causes de ces blessures et de ces douleurs, ainsi que de mettre au point des tests ďŹ ables permettant une identiďŹ cation rapide. C’est la SEULE FA½ON DE CONTRÂŻLER Ă? L AVENIR LES CHARGES d’entraĂŽnement individuellement et d’interve nir mĂŠdicalement de manière ciblĂŠe et efďŹ cace DĂžS LES PREMIERS SIGNES ANNONCIATEURS NOTAM ment au cours des phases sensibles de la crois SANCE 5N TEL PROJET A BESOIN DU BON CHEF *šRG 3PšRRI ANCIEN SKIEUR ALPIN DU CADRE " DE 3WISS 3KI A ÂŁTUDIÂŁ LES SCIENCES DU MOUVEMENT Ă? L %0& :URICH 0AR LA SUITE IL A PRÂŁPARÂŁ UN DOCTORAT ET SOUTENU SA THĂžSE EN i"IOMÂŁCANIQUEw Ă? L 5NI VERSITÂŁ DE 3ALZBOURG ET IL A EFFECTUÂŁ UNE ÂŁTUDE

De plus, une recherche de pointe n’est au jourd’hui possible que grâce au travail en rĂŠ SEAU DES ACTEURS INSTITUTIONNELS 0OUR LE PROJET i)30!w CES ACTEURS SONT 3WISS 3KI L (ÂŻPITAL UNIVERSITAIRE "ALGRIST L %0& :URICH ET DES PAR tenaires industriels. 4OUS CES PRÂŁREQUIS ET CONDITIONS CADRES doivent ĂŞtre rĂŠunis pour rendre possibles des projets de recherche tels que le projet ÂŤInjury 3CREENING 0REVENTION n !LPIN )30! w PRÂŁ sentĂŠ ici. Nous espĂŠrons ainsi contribuer un tant soit peu Ă ce que les mĂŠdailles remportĂŠes par nos athlètes lors de compĂŠtitions pour le titre PUISSENT BRILLER AUTANT QU ELLES L ONT FAIT Ă? 3T Moritz en fĂŠvrier dernier. #ET ARTICLE CONSACRÂŁ Ă? LA RECHERCHE CLÂŻTURE LA SÂŁRIE MÂŁDICALE DE CETTE ANNÂŁE DANS 3NOW active. J’espère que nous sommes parvenus Ă montrer aux lecteurs que le nouveau concept MÂŁDICAL DE 3WISS 3KI REPOSE SUR UN VASTE RÂŁ seau de partenaires très motivĂŠs, qui sou tiennent notre famille du ski dans le domaine mĂŠdical, souvent 24 heures par jour.

Airolo e la FSSI vogliono la Freestyle Arena

L’interaction des donateurs et des institutions Mais la rĂŠalisation d’un tel projet nĂŠcessite ĂŠgalement l’implication de gĂŠnĂŠreux mĂŠcènes qui soient conscients de l’importance de la question et prĂŞts Ă soutenir le concept de la recherche. Dans le cas prĂŠsent: s &ONDATION 0ASSION 3CHNEESPORT s &ONDATION POUR 0ROMOUVOIR LE 3KI ALPIN EN 3UISSE s &ONDATION "ALGRIST s 3WISS 3KI

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Una discesa tra le gobbe.

Marco TadĂŠ

Deborah Scanzio

La Federazione sci della Svizzera Italiana (FSSI) si è attivata in prima persona nel realizzare e coordinare lo studio di fattibilitĂ poichĂŠ crede in questo progetto e nei beneďŹ ci che porterebbe al freestyle ticinese e svizzero.

N

el 2012 la Confederazione ha stanziato un credito complessivo di 50 milioni di franchi (in seguito diventati 70) a favore degli impianti sportivi di importanza nazionale. Parte di questo credito è stato destinato agli sport invernali e Swiss-Ski ha individuato Airolo come luogo ideale per la creazione di un Centro Nazionale di allenamento (NLZ) per il freestyl (gobbe e acrobatica). La scelta della Leventina non è causale: le squadre svizzere di queste discipline già si allenano ad Airolo-Pescißm e Prato Leventina da diversi anni e, inoltre, i sei atleti inseriti nei quadri di Swiss-ski gobbe sono della Svizzera

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italiana: Deborah Scanzio e Marco TadĂŠ nella squadra nazionale, Nicole Gasparini nei quadri A e Matteo Gasparini, Nicolo Manna e Giacomo Papa nei quadri C. Ma le infrastrutture attuali non rispettano le norme FIS per organizzare delle gare di Coppa del Mondo e soprattutto, possono essere utilizzate solo a dipendenza delle nevicate. Con la creazione del NLZ freestyle si vuole migliorare la qualitĂ degli allenamenti grazie alla realizzazione di piste omologate, alla creazione di servizi basilari e all’innevamento programmato. Attualmente, proprio per la cronica carenza di neve, la maggior parte delle squadre nazionali da ďŹ ne novembre a metĂ dicembre si reca a Ruka, in Finlandia. Airolo sarebbe un’ottima alternativa in centro Europa. La Leventina dispone attualmente di una pista di gobbe di 200 metri (pendenza di circa 23°) a Prato che da alcuni anni è una tappa ďŹ ssa della Coppa Europa e, se c’è abbastanza neve, è disponibile per allenamenti. Sempre per le gobbe, c’è poi la pista di Airolo: 150 metri con una pendenza di circa 24°. Il Centro sportivo di Tenero è invece la base per gli allenamenti di condizione ďŹ sica e di acrobatica della Nazionale svizzera e della selezione regionale ticinese (dal 2006 esiste anche una rampa per water jump). Per la disciplina dell’aerials, ad Airolo troviamo il trampolino del singolo e del doppio, ideale per le squadre junior. Diversi fattori limitano però l’utilizzo delle strutture quale vero centro del freestyle, tra cui

la carenza di neve e di infrastrutture o la presenza sulle stesse piste delle squadre di sci alpino. Il tracciato non è inoltre abbastanza ripido per la Coppa del Mondo, dove la FIS richiede una pendenza media di 25–30 gradi. Il progetto Airolo vuole colmare queste lacune e prevede la creazione di una Freestyle Arena dedicata all’aerials e al moguls completa d’innevamento programmato e stabili di servizio, con piste realizzate secondo i parametri FIS. La zona ideale è stata individuata ad est del ÂŤGrasso di PesciĂźmÂť, un luogo che presenta le caratteristiche morfologiche tali da permettere l’inserimento delle piste con un intervento minimo sul terreno. Una scelta che permetterebbe pure di evitare l’incrocio con il tracciato dello ski lift. I costi del progetto si aggirano sui 3 milioni di franchi, di cui un terzo garantito da sussidi federali e cantonali e un quarto da Valbianca SA. Restano altri fondi da cercare e la Federazione sci della Svizzera Italiana (FSSI) si è attivata in prima persona nel realizzare e coordinare lo studio di fattibilitĂ poichĂŠ crede in questo progetto e nei beneďŹ ci che porterebbe al freestyle ticinese e svizzero. E LIA S T AMPAN O NI

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FOTO: SWISS -SKI

aire partie des trois meilleurs du monde implique d’être en tĂŞte dans tous les do MAINES 0OUR CELA ENCORE FAUT IL DISPOSER d’une recherche qui ait toujours une longueur d’avance et tire Ă la mĂŞme corde. La recherche est un travail d’Êquipe entre les scientiďŹ ques, LES ATHLĂžTES LE STAFF DE L ÂŁQUIPE 3WISS 3KI ET jusqu’aux mĂŠcènes, qui ont la comprĂŠhension nĂŠcessaire et permettent une recherche de pointe. De nombreux domaines du ski font l’objet de recherches, par ex. les mĂŠthodes d’entraĂŽne ment, la promotion des talents ou les combi NAISONS DE COURSE %T CHAQUE DISCIPLINE A EN plus ses propres questions et projets au sein de 3WISS 3KI "JšRN "RUHIN COORDINATEUR DE LA RECHERCHE CHEZ 3WISS 3KI EST RESPONSABLE DE la coordination et de l’exploitation optimale des synergies.


Enigme – Sudoku Nous tirons parmi les entrÊes correctes:

PS.

une R’adys R1 X-Light D UNE VALEUR DE CHF 429.–

Adieux à la neige – avec quatre sauts pÊrilleux

DifďŹ cile

L

a dernière impression reste en mĂŠmoire. Dans cette optique, Swiss-Ski peut se tourner vers la chaude saison avec conďŹ ance. Jamais auparavant un tel ĂŠvĂŠnement rĂŠalisĂŠ au pied levĂŠ n’a ĂŠveillĂŠ autant d’attention que le premier ÂŤQuad Cork 1800 Safety GrabÂť. Mais encore? Quad cork eighteen . . . quoi? Gian Simmen, premier champion olympique suisse de snowboard et consultant TV vous salue (voir l’article en page 22). Le jargon très spĂŠcial utilisĂŠ dans ce sport peut parfois donner le vertige, au mĂŞme titre que les tricks spectaculaires. Mais venons-en au fait: lors d’un Show-Contest ďŹ n mars Ă Vintschgau (ITA), Andri Ragettli a rĂŠalisĂŠ cette ďŹ gure incroyable avec quatre sauts pĂŠrilleux vrillĂŠs arrières et cinq tours complets sur lui-mĂŞme – une ďŹ gure digne d’un numĂŠro de cirque, qui a mĂŞme ĂŠtĂŠ montrĂŠe dans l’Êmission du matin des chaĂŽnes allemandes ARD et ZDF. MĂŞme un Beat Feuz ou un Iouri Podladtchikov n’ont pas eu cet honneur. Sur le web, la vidĂŠo a ĂŠtĂŠ cliquĂŠe 30 millions de fois (!). Les taux d’audience sont le reet de ce qui plait ou ne plait pas. Jusqu’à prĂŠsent, les indices d’Êcoute des programmes tĂŠlĂŠ faisaient ofďŹ ce de seule rĂŠfĂŠrence ďŹ able, mis Ă part bien sĂťr le nombre de spectateurs sur place. Andri Ragettli a rĂŠalisĂŠ son saut sensationnel quasiment sans public. C’est pourquoi la presse ĂŠcrite n’a que très peu repris la nouvelle. Les mĂŠdias s’efforcent continuellement de prendre le pouls des lecteurs ou auditeurs. Le fait est qu’après les mondiaux de ski de

(AUTE COLONNE DgEAU SUP£RIEURE RESPIRABILIT£ Participation: s %NVOI LES TROIS CHIFFRES DANS LES TROIS CASES DE COULEUR PAR COURRIEL AVEC LA REMARQUE i%NIGME 3NOWACTIVEw � INFO SNOWACTIVE CH s /NLINE SUR WWW SNOWACTIVE CH WETTBEWERB 3gIL VOUS PLAŒT NOTER LA TAILLE ET SI VOUS AIMIEZ GAGNER LA VESTE POUR FEMMES OU POUR HOMMES s 0AR LA POSTE � 0ROSELL !' 3NOWACTIVE $AS -AGAZIN VON 3WISS 3KI 'šSGERSTRASSE 0OSTFACH 3CHšNENWERD La date limite d’envoi est le 5 juin 2017 Moyen

Facile

Richard Hegglin

St-Moritz, la plupart des mĂŠdias ont plus ou moins ignorĂŠ les courses de Coupe du monde restantes. Le quotidien ÂŤBlickÂť a mĂŞme proposĂŠ de clore la saison de ski alpin après la tenue de championnats du monde en raison du manque d’intĂŠrĂŞt. Mais les taux d’audience montrent une toute autre image. Le slalom gĂŠant des femmes le dernier jour de ďŹ nale de la Coupe du monde Ă Aspen (8e rang de MĂŠlanie Meillard) a ĂŠtĂŠ suivi par 325 000 et le slalom hommes (10e rang Luca Aerni) par 294 000 tĂŠlĂŠspectateurs. La demi-ďŹ nale de tennis Ă Indian Wells entre Roger Federer et Jack Stock, diffusĂŠe juste après sur SRF2 n’attira ÂŤqueÂť 195 000 tĂŠlĂŠspectateurs. La ďŹ nale des play-offs deux jours plus tard entre Zoug et Davos attira 185 000 personnes devant le petit ĂŠcran. Autant en rĂŠponse Ă l’afďŹ rmation du manque d’intĂŠrĂŞt! D’autres manifestations de sports d’hiver comme les mondiaux de ski nordique ou de ski freestyle ont ĂŠgalement rĂŠalisĂŠ de beaux taux d’audience sans toutefois arriver Ă la cheville des disciplines alpines. Ă€ St-Moritz, les alpins ont suscitĂŠ un ĂŠnorme intĂŠrĂŞt. Ainsi 1,076 millions de tĂŠlĂŠspectateurs ont suivi la descente hommes. Pour comparer Ă nouveau, environ 680 000 personnes se sont intĂŠressĂŠes en moyenne Ă la ďŹ nale de tennis Ă Melbourne entre Roger Federer et Rafael Nadal. Evidemment, Roger Federer reste le plus

grand. Mais la comparaison est permise et cloue le bec Ă tous ceux qui prĂŠdisent la mort lente du sport de glisse. De mĂŞme pour les taux ĂŠvaluĂŠs par le CO de St-Moritz en ce qui concerne la communication numĂŠrique et les rĂŠseaux sociaux. Sur facebook, le traďŹ c a augmentĂŠ de 118,1 pourcent, sur Instagram de 146,3 et sur twitter de 251,8 pourcent par rapport au mois prĂŠcĂŠdent. RĂŠjouissant, mais aussi perturbant. Que dĂŠsire vraiment le consommateur? Des nouvelles courtes, mais sans contenu, des histoires Ă l’eau de rose, des titres percutants ou des articles de fond recherchĂŠs et des analyses? Une victoire sportive est-elle soudain moins intĂŠressante que la coiffure d’une star ou qu’un scandale montĂŠ en ĂŠpingle? Et l’exploit fou d’Andri Ragettli ne peut-il se vendre qu’en rapport Ă sa dĂŠclaration faite après le saut: ÂŤJe suis simplement heureux d’être encore en vieÂť? Pour Swiss-Ski dĂŠbute Ă prĂŠsent la partie moins spectaculaire de l’annĂŠe: l’entraĂŽnement de la force physique pour les athlètes, le quotidien administratif pour les fonctionnaires et l’AG Ă Losone, dans le joli canton du Tessin. Soleil, fun et vacances pourrait-on penser. Mais en vĂŠritĂŠ, c’est une rĂŠvĂŠrence bien mĂŠritĂŠe et un peu tardive au canton, qui en sport de glisse – attachez-vous bien – est l’un des plus couronnĂŠs de succès. Rien qu’en Coupe du monde, les skieuses du canton le plus au sud ont dĂŠjĂ rĂŠcoltĂŠ 50 victoires. Tandis que les skieuses des Grisons attendent toujours leur première . . .

IMPRESSUM Snowactive Mai 2017, 50e annĂŠe; paraĂŽt 6 fois par an ISSN 1661-7185

CONDIT IONS DE PARTICIPATI O N AU X C ON C OU RS

Sont autorisĂŠes Ă participer aux concours du magazine ÂŤSnowactiveÂť toutes les personnes domiciliĂŠes en Suisse ou au Liechtenstein, exceptĂŠs les employĂŠs de ÂŤSnowactiveÂť, Swiss-Ski et Prosell AG, ainsi que de leurs entreprises partenaires ou agences mandatĂŠes. La date limite de participation est dĂŠďŹ nie individuellement pour chaque concours.

Les gagnants sont tirĂŠs au sort Ă l’aide d’un algorithme alĂŠatoire et informĂŠs de leur gain sans dĂŠlai. Le tirage au sort du prix principal a lieu après la date limite de participation. Seules les indications correctes du participant (nom, adresse, localitĂŠ) donnent droit Ă l’obtention du prix. Les prix sont envoyĂŠs par la poste Ă l’adresse indiquĂŠe.

PossibilitĂŠs de participation: par courrier postal ou e-mail

Les prix ne sont ni convertibles en espèce ni ne peuvent ĂŞtre ĂŠchangĂŠs. Les participants se dĂŠclarent d’accord que les donnĂŠes communiquĂŠes puissent ĂŞtre utilisĂŠes Ă des ďŹ ns de marketing par ÂŤSnowactiveÂť et ses partenaires.

Le concours ne donnera lieu Ă aucune correspondance. La voie juridique est exclue.

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Editeur, imprimeur et rÊdaction Strike Media Schweiz AG, GÜsgerstrasse 15, 5012 SchÜnenwerd, TÊlÊphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 en coopÊration avec Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, TÊlÊphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12 RÊdaction Snowactive Gutenbergstrasse 1, 4552 Derendingen, TÊlÊphone 058 200 48 28 Directeur d’Êdition Wolfgang Burkhardt RÊdaction Joseph Weibel (Leitung; j.weibel@snowactive.ch), RÜbi Brandl, Wolfgang Burkhardt, Erika Herzig (Leitung; erika.herzig@swiss-ski.ch), Regula Lazzaretti (regula.lazzaretti@swiss-ski.ch), Annalisa Gerber (Sponsoring; annalisa.gerber@swiss-ski.ch)

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RĂŠdaction de photo Erik Vogelsang Annonces Prosell AG, SchĂśnenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch) Traductions Thierry Wittwer, Semantis ResponsabilitĂŠ design et production Brandl & Schärer AG, Olten, RĂśbi Brandl, Kurt Schärer Service abonnements Prosell AG, SchĂśnenwerd, info@prosell.ch, TĂŠlĂŠphone 062 858 28 28 Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise) Copyright Strike Media Schweiz AG, GĂśsgerstrasse 15, 5012 SchĂśnenwerd Reproduction AutorisĂŠe uniquement avec l’accord formel de la rĂŠdaction www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch

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