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STRATÉGIE PROGRESSISTE POUR LA PROMOTION DES SPORTS DE NEIGE
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Éditorial
Durable – et comment ! Le secteur d’activité du ski s’inscrit lui aussi dans un monde de l’entreprise qui a fait de la gestion durable comme règle d’utilisation des ressources sa devise. Il compte parmi les branches qui dépendent d’un facteur extérieur sur lequel personne n’a de prise: les chutes de neige. Si elles font défaut, alors même la meilleure stratégie de développement durable ne sert à rien. La «durabilité» s’est hissée au niveau de référence absolue. Qu’on parle du tourisme, de la grande distribution, de l’industrie automobile ou des transports publics: la gestion durable, entendon, est la base de toute démarche entrepreneuriale, et la seule à même de garantir un succès économique pérenne. Mais au commencement, il y a des défis environnementaux et sociaux. Concernant les premiers, il s’agit de prendre soin de la nature; on désigne les seconds aussi par le concept moderne de «human relation» qui invite les cadres dirigeants à prendre tout autant soin de leurs collaborateurs.
Pour réaliser des pistes de ski, on déboise, et les sociétés de remontées mécaniques sont soucieuses avant tout de leurs profits plutôt que d’une gestion durable des ressources, affirment les mauvaises langues. Le journal allemand «Die Zeit» a publié en 2015 l’article «Skifahren im grünen Bereich» («Le ski, passé au vert ou pas?») qui constatait que la plus grande pollution générée par les skieurs l’était lors de leur trajet pour monter en station. Sauf votre respect, Madame la durabilité: parfois, on préfère s’en tenir à ce qui a fait ses preuves, sans être constamment à la recherche de nouveauté ou d’amélioration. Une perspective qui porte aussi le doux nom de «continuité» – et qui est assimilable à la constance et la continuation à un rythme égal. Dans le même ordre d’idées, je vous souhaite un été qui ne manque justement pas de continuité!
Joseph Weibel
J O S E P H WE I B E L R É DACT E U R E N C H E F
SPONSOR PRINCIPAL SWISS-SKI
SPONSORS SWISS-SKI
AUTOMOBILES
OFFICIAL BROADCASTER
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Sommaire // Mai 2018 Le magazine de Swiss-Ski
F OC U S 8 // Avenir de Swiss-Ski Tous les skieurs et les amateurs de sports de neige pourraient être clients de Swiss-Ski. 13 // Responsables des disciplines Regard en arrière et vers l’avenir.
P E RS ON N AGE S
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20 // Backstage Julia Hayoz est physiothérapeute pour Swiss-Ski. Elle aime son métier et les intuitions. 24 // Nostalski L’épique «duel entre frères» de Roland Collombin et Bernhard Russi.
AC TIF 28 // Championnats du monde juniors en Suisse Nos athlètes de télémark ont décroché deux médailles à domicile à Mürren. 30 // Saison couronnée de succès Avec 11 globes de cristal. 32 // Ski alpin La fête dédiée à Ramon brillera jusqu’à Sion 2026. 36 // JUSKILA Le JUSKILA convient parfaitement à la stratégie «sports de neige» de Swisscom. 38 // Cinq courses populaires de ski de fond sous la loupe Le Marathon de ski de l’Engadine a marqué la fin d’une série réussie de «snowactive» et «Graubünden Ferien». 42 // Audi Quattro Cup 2018 Triomphe suisse à la finale mondiale de Kitzbühel. 46 // Retraites sportives Après le succès connu aux Jeux Olympiques d’hiver, plusieurs athlètes de Swiss-Ski font leurs adieux.
S E RV IC E 48 // Musée du ski au Palais Freuler à Näfels Le Musée du ski du Palais Freuler de Näfels a rouvert ses portes en avril – pile à temps pour les 125 ans du ski-club de Glaris. 50// Festival du ski de Zermatt – présentation et inscription! Avec de nombreuses nouveautés et encore plus de supervedettes.
Standards 01 // Éditorial 04 // Panorama 17 // Mixed zone
LE MAGA Z IN E D E SWISS -SK I / / MA I 2018
38 8 STRATÉGIE PROGRESSISTE POUR LA PROMOTION DES SPORTS DE NEIGE
58 // La voix romande 59 // Neuf infos brèves 62 // Sci Svizzera italiana
63 // Sudoku 64 // P.-S.
Couverture En cette fin de saison 2017/2018, Swiss-Ski lève le voile sur la Stratégie 2018–2022 et révèle notamment comment la fédération entend faire progresser la promotion des sports de neige grâce à une nouvelle orientation marketing. Photo: Alpha Foto
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Panorama S CÈNE D IG N E D ’UN JAM ES B ON D À l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la grande finale de la saison du Grand Prix Migros, début avril, la place du village de Grächen a soudain pris des allures de théâtre: à la fin de la cérémonie animée par la star de la SRF, Rainer Maria Salzgeber, la skieuse alpine d’Air Zermatt Mélanie Meillard est descendue en rappel sur la scène, à la mode hollywoodienne. L’athlète a alors rejoint le président de Swiss-Ski Urs Lehmann, le président de SSR Jean-Michel Cina et le directeur du tourisme de Grächen Berno Stoffel. Le saviez-vous? Le canton des Grisons a remporté le plus grand nombre de médailles lors des deux jours de course suivants. Sur un total de 108 places de podium, les Grisons en ont remporté 19, suivis des Bernois qui en ont décroché 18.
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S I FROID, S I B LA N C , S I B EAU ! De la neige à n’en plus finir, du verglas, un froid record: l’hiver qui vient de se terminer nous a gâtés. Le journal autrichien «Kronen Zeitung» s’emballait déjà au vu du pronostic délivré et parlait d’«hiver le plus froid depuis 100 ans». Ce qui est indéniable, c’est que les domaines skiables ont croulé sous la neige naturelle comme cela ne leur était plus arrivé depuis longtemps. Les remontées mécaniques ont enregistré de bons résultats et l’hôtellerie y a aussi trouvé son compte. Seule ombre au tableau, le temps a souvent été mauvais le week-end, ce qui n’a pas incité les skieurs à la journée à venir. Nous nous ferons un plaisir de vivre un hiver 2018/19 qui – espérons-le – arrive à la cheville du précédent. 6
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Focus // Gros plan sur l’avenir de Swiss-Ski
Tous les skieurs et tous les amateurs de sports de neige sont des clients potentiels pour nous En vue de la saison 2018/2019, Swiss-Ski souhaite ouvrir de nouvelles perspectives au marketing de la fédération. «Le sport de compétition moderne est un produit qui recèle une valeur inestimable sur le plan sociétal et économique», déclare Philippe Sproll, directeur Marketing chez Swiss-Ski depuis l’été 2017. Dans l’interview ci-dessous, il évoque la commercialisation de la marque Swiss-Ski, les nouveaux marchés asiatiques et une future offensive des sports de neige.
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Focus // Gros plan sur l’avenir de Swiss-Ski
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Focus // Gros plan sur l’avenir de Swiss-Ski
Pourquoi faut-il encore améliorer la commercialisation de la marque Swiss-Ski à l’avenir? Toutes les émotions que l’on ressent dans le sport d’élite créent des opportunités commerciales qu’il ne faut pas laisser passer. Les plus grands clubs sportifs d’Europe ont reconnu le potentiel de leur marque au cours des dernières décennies et l’ont commercialisée activement. Cette stratégie permet de limiter les risques de financement qui sont directement liés aux performances sportives. Manchester United, par exemple, réalise plus de la moitié de ses revenus en commercialisant sa propre marque. Qu’est-ce qui te fait penser que Swiss-Ski a le potentiel pour commercialiser sa marque? À mon avis, nous possédons même un potentiel extrêmement important en raison de la 10
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«suissitude» de notre marque. Notre nom comporte le mot «Swiss» et comme je l’ai appris grâce à mes activités précédentes dans le tourisme, tout le monde identifie l’hiver et les sports de neige à la Suisse et non à l’Autriche, ni à la France. Nous faisons figure de pionniers des sports de neige – cette idée est profondément ancrée dans les mentalités – et nous devons en profiter davantage. Tous les skieurs et tous les amateurs de sports de neige ayant des liens sentimentaux avec le ski sont des clients potentiels pour nous. À mon sens, cet état de fait constitue la base. Notre nom se compose de «Swiss» et de «Ski», deux termes dont l’association est parfaite pour diffuser du premier coup un message clair dans le monde entier.
PORTRAIT DE PHILIPPE SPROLL Date de naissance: 8 septembre 1972 État civil: marié Enfants: aucun Profession: marketing et tourisme Fonction actuelle: responsable marketing Postes précédents: UBS, Swissair, Fiat Auto, Arosa Tourismus, Crans-Montana Tourisme & Congrès, Andermatt Gotthard Tourismus, Jungfrau Region Tourismus Loisirs: tennis, vélo, natation, randonnée, ski, ski de fond, ski de randonnée Passions du moment: lecture et sport
La fédération a-t-elle déjà acquis de premières expériences? Oui, grâce à la vente de produits de qualité estampillés Swiss-Ski («Inspired Range»), Descente a prouvé en Corée du Sud et au Japon qu’il existait un fort potentiel sur le marché du textile. La marque a réussi à percer ces dernières années et à établir sa ligne de produits en tant que symbole de statut social. Selon les feed-back de Descente, les Coréens associent qualité, précision et «swissness» à ces vêtements. Mais l’identification avec Swiss-Ski est également très présente dans notre pays. Les Suisses aiment acheter des produits estampillés SwissSki, comme le montre l’action annuelle de vente de t-shirts pour nos membres. En sept ans, près de 10 000 vêtements portant le logo de Swiss-Ski ont été vendus. Plusieurs productions supplémentaires ont même dû être lancées en raison de la forte demande. Les sacs Swiss-Ski, qui ont d’abord été proposés à nos ski-clubs en édition limitée, sont un autre exemple. Sur 150 sacs disponibles, 120 ont été vendus en l’espace d’une semaine. Quels autres produits pourraient être proposés à l’avenir? Surtout des vêtements. L’actuelle «Swiss-Ski Team Collection» de Descente pourrait être étendue. Il pourrait s’agir de pièces identiques à celles des athlètes, sans les marques des sponsors. Des articles «lifestyle» comme des pulls, des sacs ou des montres pourraient également faire partie d’une possible ligne de produits. L’idée est de cibler les personnes fières de porter la marque Swiss-Ski. Dans un premier temps, nous souhaitons proposer une sélection de produits Swiss-Ski chez nous pour tester le marché. Si les retours sont positifs, nous envisageons d’étendre la collection et de l’introduire sur le marché chinois, éventuellement avant les JO de Pékin 2022. >
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Philippe Sproll, comment se sont passés tes débuts chez Swiss-Ski? J’ai trouvé chez Swiss-Ski une base très solide. Outre les athlètes de classe mondiale ainsi qu’une infrastructure et un encadrement du sport de compétition et de loisirs on ne peut plus professionnels, ce sont les sponsors et les partenaires de Swiss-Ski qui constituent la principale source de succès de la fédération. Sans eux, il n’y aurait pas de réussites dans le sport de compétition et sans les résultats de nos athlètes parfaitement entraînés, il n’y aurait pas de sponsors et par conséquent pas de financement pour les activités de la fédération. Leur engagement en faveur des sports de neige, mais surtout leur fidélité et leur générosité au cours des dernières décennies constituent donc l’une des principales ressources de Swiss-Ski. Je suis persuadé que la coopération entre Swiss-Ski et ses sponsors et partenaires renferme encore un fort potentiel à exploiter dans le domaine du marketing.
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Focus // Gros plan sur l’avenir de Swiss-Ski
Si les premières mesures sont efficaces, nous us prévoyons en outre de produire des articles de merchandising pour la communauté de supupses porters suisse et de les vendre lors des courses de Coupe du monde à domicile. Cela concerne ne en particulier des t-shirts, des bonnets ou des lunettes. Mais ce qu’il faut retenir avant tout, ut, ecc’est que nous nous lancerons dans ces secteurs d’activité avec la prudence nécessaire ire afin d’éviter tout risque inutile. g Les Jeux Olympiques d’hiver à PyeongChang et ceux de 2022 à Pékin ont provoqué un véritable boom du ski en Chine, déclenché par le gouvernement. Celui-ci veut faire de l’industrie du ski un secteur bien plus important de l’économie. L’objectif consiste à transmettre la passion des sports d’hiver à 300 millions de Chinois d’ici les Jeux de 2022. Dans quelle mesure Swiss-Ski peut-elle profiter de ce boom? À l’instar de la Corée, la Chine est fascinée par la Suisse et par les produits fabriqués en Suisse, comme on peut le voir avec l’industrie horlogère. Si nous parvenons à augmenter la notoriété de notre marque sur le marché asiatique grâce à l’engouement pour les Jeux Olympiques et l’expansion de l’industrie des sports de neige, nous aurons assurément un fort potentiel. Les notions de «Swiss» et de «ski» sont faciles à comprendre et d’ores et déjà établies sur le marché asiatique. Une étude de l’OFSPO publiée en 2014 a révélé qu’en 2008, le ski était le deuxième sport le plus populaire en Suisse après la randonnée. Aujourd’hui, il occupe la quatrième place. Quelles sont, à ton avis, les raisons de ce recul?
CE QUI IMPORTE, C’EST QUE LA MARQUE SWISS-SKI SOIT PERÇUE PAR TOUS LES AMATEURS DE SKI ET NON PLUS UNIQUEMENT PAR LES PASSIONNÉS DE COURSES.
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La principale raison réside dans les nouvelles réalités culturelles qui marquent la génération actuelle. Tout le monde skiait autrefois. Mais aujourd’hui, la Suisse compte de nombreux habitants qui n’ont plus de lien avec les sports de neige. La pratique du ski semble trop coûteuse à bien des personnes et la concurrence de nouvelles activités de loisirs est féroce. En tant qu’organisation faîtière des sports de neige, nous voyons bien entendu ce recul d’un mauvais œil. Certes, notre objectif numéro 1 est la réussite sportive et non la promotion des sports de neige. Mais il faut savoir que sans skieurs de la relève, il n’y aura plus d’athlètes d’élite. C’est la raison pour laquelle, si tout va bien, Swiss-Ski aussi s’engager activement dans la promotion des sports de neige.
Àq quoi pourrait ressembler cet engagement? No Nous voulons lancer une offensive des sports de neige comprenant une revalorisation de l’a l’affiliation à Swiss-Ski. Faire partie de SwissSk Ski doit représenter un avantage unique et inco comparable dont aucun skieur en Suisse ne vo voudra se passer. L’accent sera mis sur des off offres de sports de neige concrètes dans les sta stations de nos partenaires événementiels. Il po pourra s’agir d’offres touristiques imbattables de la part des remontées mécaniques, des hôtel tels, des écoles de ski ou des magasins de sport, ou encore d’expériences exclusives en lien avec le ssport de compétition. L’idée est que les sponso sors et les partenaires de Swiss-Ski complètent en ensuite ces offres en proposant des produits sp spéciaux ayant trait aux sports de neige. Au cœur de l’affiliation à Swiss-Ski, il y aura une plateforme pour smartphone qui permettra de consulter les offres constamment actualisées et qui fournira des informations et des conseils sur les sports de neige grâce à une communication interactive. Nous voulons ainsi constituer une communauté et poursuivre un objectif ambitieux: faire grimper le nombre actuel de membres! C’est sport, en effet. Comment comptez-vous y parvenir? Nous souhaitons inciter nos sponsors et nos partenaires à proposer activement la nouvelle affiliation revalorisée à leurs clients. S’ils nous soutiennent dans ce projet et nous font profiter de leur poids immense, nous pourrons obtenir des résultats spectaculaires. Notre action vise non seulement à promouvoir les sports de neige en Suisse, mais aussi à soutenir nos sponsors et nos partenaires dans la fidélisation de leur clientèle. Quel objectif décisif poursuivez-vous? Ce qui importe, c’est que la marque Swiss-Ski soit perçue par tous les amateurs de ski et non plus uniquement par les passionnés de courses. Jusqu’à présent, nous avons surtout ciblé les fans de ski qui suivent toutes nos compétitions, sans prendre en compte les skieurs amateurs qui ne se passionnent pas pour les professionnels. Il s’agit maintenant de réunir les deux sous la marque Swiss-Ski. Nous voulons ainsi fonder une communauté Swiss-Ski en ligne et hors ligne. Outre la communauté de membres évoquée précédemment, nous aspirons à réunir sous la marque Swiss-Ski les personnes qui suivent les sports de neige sur Internet. Pour ce faire, nous abreuvons ce nouveau et jeune groupe cible de contenus numériques captivants et exclusifs sur nos athlètes sous forme de vidéos, de clips et de photos. Des productions sont réalisées quotidiennement et publiées sur tous les canaux électroniques de Swiss-Ski, des athlètes, de nos sponsors et de nos partenaires. R E G UL A L A Z Z A RE T T I
Focus // Gros plan sur l’avenir de Swiss-Ski
Les chefs des sports et le responsable du sport de loisirs dressent un bilan et jettent un regard vers l’avenir
STÉPHANE CATTIN, SKI ALPIN
HIPPOLYT KEMPF, SKI DE FOND
CHRISTOPH PERRETEN, FREESTYLE
SACHA GIGER, SNOWBOARD
De manière générale, la saison 2017/18 a été sensationnelle. Tout a fonctionné, nous avons ramené assez de médailles des Jeux Olympiques – et même plus qu’espéré. Pour moi, c’est l’épreuve par équipes des Jeux Olympiques qui ressort le plus. Elle avait lieu pour la première fois et nous l’avons gagnée avec une efficacité et une assurance souveraines. Une telle victoire montre que les membres de l’équipe travaillent bien ensemble. Les résultats de Marco Odermatt ont eux aussi été sensationnels, avec pas moins de cinq médailles d’or raflées lors des Championnats du monde juniors à domicile. En comparaison avec l’an dernier, nous avons une assise plus large au plus haut niveau. Nous ne disposons pas seulement de certains athlètes de pointe ça et là: nous en avons un nombre honorable. Cela n’est cependant pas valable pour toutes les disciplines, nous allons donc répartir le poids sur plus d’épaules. Les temps forts sportifs en 2018/19 seront assurément les Championnats du monde à Åre en février 2019 ainsi que les Championnats du monde juniors dans le Trentin.
La saison 2017/18 a été intense et couronnée de succès – et grâce à Dario Cologna aussi une saison historique. Sa quatrième médaille olympique – sa troisième en or dans la discipline 15 km skating – est pour moi le grand moment de PyeongChang. Mon équipe a montré qu’elle était à la hauteur face à la pression de grandes manifestations telles que les Jeux Olympiques ou les Championnats du monde juniors/moins de 23 ans à domicile. Pour pérenniser cette réussite, nous devons continuer à augmenter le nombre d’athlètes de haut niveau en mesure d’atteindre régulièrement les dix premières places. Concernant la saison à venir, nous visons de nouveau des médailles aux Championnats du monde à Seefeld. Nous, la délégation «ski de fond», aimerions continuer à engranger les succès et apparaître dans la liste des nations «médaillées».
La saison passée, ce sont les Jeux Olympiques qui ont concentré l’attention des disciplines de ski freestyle (ski acrobatique, bosses, skicross et freeski). Mais d’autres choses ont aussi fait parler lors de ce grand événement: nos quatre médailles olympiques, la vidéo de Fabian Bösch avec l’escalator ainsi que le norovirus. L’organisation du staff et sa collaboration au plus haut niveau (Coupe du monde et grands événements sportifs) ont encore été renforcées par la mission olympique et sa préparation. La mobilisation de l’équipe et ses performances à PyeongChang m’ont au moins autant rendu heureux que les médailles ellesmêmes. Je vois du potentiel de développement pour l’infrastructure (installations d’entraînement sur et hors neige), la promotion des jeunes ainsi que la médiatisation des disciplines de freestyle. Les rendez-vous importants de la saison 2018/19 seront les Championnats du monde à Park City ainsi que la Coupe du monde à domicile en skicross à Arosa et en slopestyle à Silvaplana.
Nous avons vécu des moments forts: je pense à l’épreuve de Coupe du monde à domicile de snowboard alpin à Scuol, à celle de snowboardcross à Veysonnaz et au LAAX Open. Mais évidemment, après cette saison, ce seront surtout les Jeux Olympiques qui resteront gravés dans nos mémoires. Par exemple la victoire olympique de Nevin Galmarini – la manière dont il a résisté à la pression induite par son statut de grand favori force l’admiration. Les athlètes de big air Jonas Bösiger et Michael Schärrer nous ont agréablement surpris. Tous deux ont livré aux Jeux Olympiques un résultat qui a dépassé les espérances. Pour la saison à venir, nous avons dans notre ligne de mire avant tout les Championnats du monde à Park City ainsi que les classements généraux de Coupe du monde des différentes disciplines. Mais j’attache également de l’importance au fait de continuer à travailler de manière conséquente et à nous améliorer dans la promotion de la relève afin d’envoyer une équipe compétitive aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2020. MAI 2018
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Focus // Gros plan sur l’avenir de Swiss-Ski
BERNI SCHÖDLER, SAUT À SKIS/COMBINÉ NORDIQUE
MARKUS REGLI, BIATHLON
HANS-PETER BIRCHLER, TÉLÉMARK
GARY FURRER, SPORT DE LOISIRS
Pour moi, c’est la prestation olympique de Simon Ammann qui a été au centre de l’hiver passé: il était à la fois très bien préparé, effronté et plein d’ambition. J’ai trouvé particulièrement impressionnant de voir comment il a malgré le froid glacial maîtrisé le jeu «sur la barre, plus sur la barre» pendant douze minutes. Cela prouve sa formidable force mentale. Nous avons pu faire un pas en avant cette saison dans le domaine du matériel. Nous avons beaucoup investi dans les tenues. Si nous voulons jouer dans la cour des plus grands mondiaux, il y a encore beaucoup à faire en recherche, encouragement de la relève et infrastructure pour nos jeunes sauteurs. Concernant les rendez-vous sportifs, je me réjouis d’avance de vivre un premier point culminant avec le Grand Prix d’été à Einsiedeln. Aussi au programme: la Coupe du monde à domicile à Engelberg, les Championnats du monde à Innsbruck/ Seefeld, les Championnats du monde juniors à Vuokatti ainsi que les OPA Games qui auront probablement lieu à Kandersteg.
Je me souviendrai avant tout des six diplômes olympiques décrochés par trois athlètes féminines, un athlète masculin et l’équipe féminine de relais. Cela montre l’étendue des performances que nous sommes désormais capables de fournir. De plus, grâce aux deux neuvièmes places, nous avons atteint pour la première fois en Coupe du monde aussi bien chez les femmes que chez les hommes une place dans le top ten du classement par pays. Des athlètes individuels qui se sont particulièrement distingués sont Benjamin Weger avec six places dans le top ten en Coupe du monde et le 15ème rang au classement général de Coupe du monde, et la junior Amy Baserga avec ses deux médailles aux Championnats d’Europe et du monde juniors. Nous nous fixons comme objectif pour la saison prochaine de monter de plus en plus souvent sur le podium à tous les niveaux internationaux. Les grands rendezvous du calendrier des compétitions sont les Championnats du monde à Östersund, les Championnats du monde juniors à Osrblie et les deux compétitions internationales à Lenzerheide: l’IBU Junior Cup et l’IBU Cup.
Malheureusement, pour nous, les Jeux Olympiques n’étaient pas encore au programme. La saison fut néanmoins de nouveau très réussie. Je me dois de mentionner nos résultats formidables en Coupe du monde FIS avec 45 places de podium au total et six athlètes différents qui ont remporté au moins une victoire en Coupe du monde, ainsi que la victoire au classement général de Coupe du monde de Nicolas Michel. Cette performance d’équipe sensationnelle a scellé notre victoire nette au classement par pays, même sans Amélie Wenger-Reymond. À compter aussi parmi les événements marquants, le titre de champion du monde junior de Romain Beney qui vient s’ajouter aux quatre globes de cristal. Mais de manière générale, on pourrait espérer plus chez les juniors, nous avons encore du travail. Nos objectifs pour 2018/19 sont de défendre notre titre au classement par pays et de réitérer les succès des Championnats du monde de 2017 aux Championnats 2019 à Rjukan en Norvège. Je suis en outre impatient de voir ce que va donner le retour d’Amélie WengerReymond après sa pause maternité.
Ce qui aura marqué les esprits, c’est la longueur de cet hiver qui n’a pas été avare en neige et qui a incité de nombreuses familles avec enfants à pratiquer les sports de neige, ce qui a entraîné de nouveaux records de participation à certains projets de sports de loisirs de Swiss-Ski. Concernant les Famigros Ski Days et les Swisscom Snow Days, les limites actuelles en matière de capacité sont atteintes. Pour la première fois, nos offres ont motivé plus de 70 000 participant(e)s. Il faut dire que l’euphorie olympique a joué en notre faveur. Outre la joie provoquée par les performances éclatantes de nos sportifs, la manière dont ils se sont comportés en dehors des installations sportives, à savoir sympathique et positive, m’a extrêmement plu – le potentiel d’«identification à une idole» est énorme. Pour regarder vers l’avenir, nous souhaitons avec notre nouveau «summer challenge» pour clubs de ski d’une part faire la promotion d’une préparation physique diversifiée, et d’autre part les soutenir pour tout ce qui concerne l’entraînement de leurs licenciés. Grâce à ses parcours ludiques, notre série de manifestations s’adresse à tous les enfants et jeunes, peu importe à quel sport de neige ils se consacrent.
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Advertorial // Swiss
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PHOTOS: MÀD
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Swiss International Air Lines, en sa qualité de compagnie aérienne officielle et de partenaire de longue date des courses internationales du Lauberhorn, soutient les équipes nationales de ski et de snowboard, ainsi que les équipes des onze sports, lors de leurs voyages à l’étranger pour disputer des épreuves de Coupe du monde et des courses FIS.
Cette année encore, la compagnie aérienne de Suisse, en coopération avec la Patrouille Suisse, a offert aux spectateurs un grand moment en dehors de la piste à Wengen; un spectacle qu’ils ne sont pas prêts d’oublier. Pour réaliser ses survols impressionnants, le Bombardier C Series s’est présenté dans la livrée spéciale que SWISS a dédiée à la population romande. Au départ de Zurich et de Genève, SWISS relie notre pays à plusieurs villes dynamiques d’Europe … ou à diverses desti-
*Ne s’applique pas aux autres vols en partage de code, aux vols européens soumis à l’option tarifaire Economy Light et aux vols myAustrian holidays.
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Tournois de qualification ƄƌƳ) % Golfclub Heidental ƄƉƳ&1%* Golf Club Crans-sur-Sierre ƅƅƳ&1%* Engadine Golf Club ƃƊƳ&1%((!0 Golf & Country Club Wallenried ƅƃƳ&1%((!0 +(", . Ƴ +(6$A1/!.*Ƴƫ ƅƋƳ&1%((!0 Golfclub Gams-Werdenberg ƅƈƳ +Ö0 Golf Club Les Bois Tournoi final ƄƈƳ/!,0!) .! Golf Club du Domaine Impérial
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Advertorial // Crystal Club
Le Crystal Club, un joyau du ski de compétition suisse
Sur la scène du ski alpin, le Crystal Club est une valeur sûre. La plus grande organisation de donateurs privée de Swiss-Ski encourage en premier lieu la relève. Vous aussi, soutenez le Crystal Club pour seulement 3.30 francs par jour et contribuez ainsi à créer les
meilleures conditions pour un entraînement optimal. SwissSki coordonne et encadre un nombre toujours croissant de sports et, par conséquent, d’athlètes. Il faut pour ce faire former des entraîneurs et des moniteurs et fusionner les groupes d’entraînement correspondants, ce qui nécessite des moyens financiers. Mais vous aussi, vous êtes gagnant: En devenant membre, vous profitez d’une multitude
d’offres chaque année. Vous pouvez par exemple vous procurer des équipements tels que des vestes, des pulls ou des tenues d’entraînement, mais aussi des skis ou des VTT au design du Crystal Club à des conditions extrêmement avantageuses. Vous avez en outre la possibilité de participer à des événements exclusifs. Vous pouvez par exemple vivre une course de Coupe du monde en direct et être encadré par des spécialistes sur place, ou encore participer au week-end
«fièvre du ski» et prendre vousmême le départ de la traditionnelle course du club. Dans la mesure du possible, des skieurs d’élite, actifs ou anciens, tels que Didier Cuche, Bruno Kernen, Michael von Grünigen ou encore Dominique Gisin, rehaussent les manifestations de leur présence.
Devenez membre aujourd’hui encore sur crystal-club.ch pour une cotisation annuelle de 1200 francs.
Damian Hunkeler, pour quelle raison faites-vous partie du Crystal Club? Je fais partie du comité directeur du Crystal Club depuis 1998 et j’en suis devenu président en 2005. Il est tout simplement agréable de diriger un club de soutien qui encourage les jeunes talents de la relève des sports de neige. J’ai rencontré beaucoup de passionnés de sports de neige de toute la Suisse, ce que j’ai apprécié. De plus, la collaboration au sein du comité directeur est très amicale. Pour quelle raison devrait-on s’affilier au club? Tous ceux qui ont du plaisir à voir Wendy Holdener, Dario Cologna, Sarah Höfflin, Beat Feuz, etc. remporter une médaille olympique devraient devenir membres de notre club car nos contributions servent à soutenir les futurs médaillés. Nous ne sommes pas juste des donateurs
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anonymes mais soutenons aussi «nos» athlètes moralement lors des courses et assistons à leurs entraînements. Nos membres bénéficient en outre d’offres spéciales en lien avec les sports de neige, par exemple sur des skis, des combinaisons de ski ou des billets VIP.
nombreuses équipes durant l’entraînement, que ce soient les biathlètes à Andermatt, les skieurs sur le glacier à Zermatt ou les skicrosseurs au CNP à Engelberg. Les discussions avec les entraîneurs et les athlètes sont toujours passionnantes.
Quels événements du Crystal Club appréciez-vous particulièrement et pour quelle raison? Fidèles à la devise «moins il y en a, mieux c’est», nous n’organisons que trois manifestations officielles. L’AG et le week-end de ski sont organisés «chez» des membres avec notre soutien. Cela nous permet de découvrir sans cesse de nouveaux endroits et domaines skiables, ce qui me plaît beaucoup. Nous avons ainsi un bon esprit de camaraderie et profitons pour discuter des différents exploits sportifs. Notre événement d’été est celui que je préfère: nous y rendons visite à l’une des
Des athlètes encore en activité ou à la retraite participent aux événements du club. Quelles rencontres intéressantes y avez-vous faites? J’en ai fait beaucoup dont il vaudrait la peine de parler … Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre ses idoles de jeunesse ou des légendes du sport. Je trouve que le plus extraordinaire est de faire la connaissance d’un jeune talentueux et de suivre par la suite sa montée vers l’élite mondiale. En 2007, Lara Gut avait par exemple participé avec son ancienne équipe de son interrégion à l’un de nos week-ends de ski à Valbella.
PHOTOS: MÀD
Q UAT RE Q U E ST I ONS À DAM I A N HUNKE L E R , PR É S I D E NT DU CRYSTAL CLU B
Mixed zone
Le cycle olympique passĂŠ au crible
S
wiss-Ski fait le bilan de sa meilleure saison depuis ces trente dernières annÊes. Les Jeux Olympiques de PyeongChang ont sans conteste ÊtÊ le principal temps fort, avec un bilan de treize mÊdailles pour les Êquipes de Swiss-Ski. En Coupe du monde, de grands succès ont Êgalement ÊtÊ au rendez-vous. Swiss-Ski a pu cÊlÊbrer de nombreuses places de podium et pas moins de onze globes de cristal! Cet hiver, la Suisse a ÊtÊ le thÊâtre d’un nombre inÊgalÊ d’Êpreuves de Coupe du monde. Pour les athlètes, les manifestations organisÊes en Suisse sont toujours les moments phares de la saison. En effet, ils Êvoluent sur des sites de compÊtition qu’ils connaissent comme leur poche et ils ont une occasion unique de se montrer sous leur meilleur jour. Cet aspect a ÊtÊ particulièrement perceptible lors des Championnats du monde juniors à domicile. Les athlètes de Swiss-Ski ont provoquÊ une vÊritable pluie de mÊdailles. Marco Odermatt, cinq mÊdailles d’or sur cinq dÊparts, a ÊtÊ particulièrement performant et a signÊ un bilan exceptionnel. Après une telle saison, l’objectif suprême consiste à maintenir le succès à ce niveau. Si nous envisageons le prochain cycle de quatre ans par spÊcialitÊ sportive, la situation se prÊsente comme suit: s 3I ON S INT£RESSE DE PLUS PRÞS AU SKI ALPIN SPORT CL£ LES perspectives d’avenir sont relativement rÊjouissantes, à condition que tout se passe comme prÊvu et surtout que tous les athlètes restent en bonne santÊ. Une grande majoritÊ des athlètes qui connaissent dÊjà le succès à l’heure actuelle sont encore très jeunes, nous devrions dès lors pouvoir constituer une Êquipe compacte et ÊquilibrÊe dans les prochaines annÊes. s %N SKI DE FOND L £QUIPE DES DAMES DEVRAIT POURSUIVRE son essor et chez les hommes, il faut prÊparer l’ère post-Dario Cologna, même si nous espÊrons que le quadruple champion olympique sera encore de la partie à PÊkin. s ,E SAUT � SKI EST PLUT¯T SOURCE DE PR£OCCUPATION � l’heure actuelle. Nous n’avons pas encore atteint nos objectifs. Il s’agit maintenant de se stabiliser et d’emmener lentement mais sÝrement la gÊnÊration qui Êvolue dans le sillage de Simon Amman au niveau de l’Êlite internationale. s %N COMBIN£ NORDIQUE 4IM (UG VA LAISSER UN VIDE derrière lui. Actuellement, aucun athlète susceptible
Markus Wolf Directeur de Swiss-Ski
APRĂˆS UNE TELLE SAISON, L’OBJECTIF SUPRĂŠME CONSISTE Ă€ MAINTENIR LE SUCCĂˆS Ă€ CE NIVEAU.
d’occuper le devant de la scène en Coupe du monde n’est en vue. En consĂŠquence, l’accent sera mis sur la promotion de la relève. s %N SNOWBOARD TOUTES LES SOUS DISCIPLINES SONT SUR LA BONNE VOIE Ă? MOYEN TERME LA TENDANCE SERA PLUTÂŻT Ă? de petits ajustements en vue de PĂŠkin 2022. s %N SKICROSS LA NOUVELLE ÂŁQUIPE FUSIONNÂŁE DOIT POURsuivre sa consolidation et rĂŠitĂŠrer ses rĂŠcents succès. D’autres jeunes talents doivent ĂŞtre intĂŠgrĂŠs de manière ciblĂŠe pour complĂŠter l’Êquipe compacte. s !ERIALS L ÂŁQUIPE EST JEUNE PETITE MAIS VAILLANTE ,A prochaine ĂŠtape consistera Ă conduire les athlètes prometteurs en douceur jusqu’au sommet. s "OSSES ÂŁQUIPE ENCORE PLUS PETITE QUE CELLE D AERIALS Un objectif consistera assurĂŠment Ă faire en sorte que -ARCO 4ADÂŁ RETROUVE LE CHEMIN DE L ÂŁLITE MONDIALE après sa dĂŠchirure du ligament croisĂŠ. s %N FREESKI IL FAUT POURSUIVRE LE TRAVAIL AU PLUS HAUT niveau. Grâce Ă de petits ajustements et Ă l’intĂŠgration d’autres jeunes talents, nous rĂŠussirons Ă constituer une ĂŠquipe encore plus compacte en vue des prochains Jeux Olympiques. s %N BIATHLON LA BASE EST BIEN DÂŁVELOPPÂŁE , ÂŁQUIPE DES dames et celle des hommes ont rĂŠussi Ă dĂŠcrocher chacune cinq places de dĂŠpart pour la prochaine saison de Coupe du monde. Dans les deux ĂŠquipes, l’enjeu consistera de nouveau Ă viser et Ă obtenir des places de podium sur une base rĂŠgulière. s %T POUR TERMINER LE TÂŁLÂŁMARK L ÂŁQUIPE S EST ÂŁTABLIE EN tant que nation leader. Nous attendons tous avec impatience le retour de la reine du tĂŠlĂŠmark, AmĂŠlie Wenger-Reymond, qui ĂŠtait en congĂŠ maternitĂŠ l’hiver dernier. Les dĂŠďŹ s qui nous attendent dans les diffĂŠrents domaines sont Ă l’image de la diversitĂŠ de nos spĂŠcialitĂŠs sportives. Avant toute chose, il s’agira toutefois de continuer Ă progresser dans les autres champs d’action tels que la recherche, le dĂŠveloppement du matĂŠriel, l’accompagnement mĂŠdical ou encore le dĂŠveloppement du personnel, et de rĂŠaliser des performances de niveau mondial. Pour ďŹ nancer tous ces dĂŠveloppements, nous sommes aussi contraints d’emprunter parfois de nouvelles voies. Vous dĂŠcouvrirez des approches correspondantes dans l’interview avec le directeur Marketing Philippe Sproll, page 8.
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«JAPOW» POUDREUSE JAPONAISE: CELA NE SE PASSE PAS QUE SUR L’ÎLE D’HOKKAIDO!
En ce moment, rien ne passionne plus la scène internationale du Freeride, que le Japon. Le paradis de la poudreuse de l’Est attire les visiteurs en janvier et février grâce à ses fortes chutes de neige. Niseko, sur Hokkaido, et le mont Asahidake sont mondialement connus. Cependant, les initiés rêvent particulièrement des endroits secrets, situés dans le nord de l'île principale d’Honshu.
Neige, neige, neige, neige et neige. Les Alpes japonaises et surtout l'ouest d'Hokkaido sont régulièrement recouverts d’une épaisse couche de neige. Les Japonais contemplent, stoïques, la neige qui tombe en abondance: jusqu'à 16 mètres par an. Les freeriders, eux, s’exaltent devant ces fantas18
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tiques conditions. D’ailleurs, le «Japow» est une neige particulièrement légère et profonde, sur laquelle skieurs et snowboarders semblent glisser en apesanteur. Lorsque l'air froid de Sibérie pénètre dans la mer du Japon, jamais gelée, il absorbe une énorme quantité d'humidité.
Dans l'ouest du Japon, cela crée de puissants nuages de neige qui s’accrochent les uns aux autres, provoquant de fortes chutes de neige, presque quotidiennement, de janvier à février. Lorsqu’il y a de forts risques d'avalanches, les domaines skiables des Alpes doivent
fermer. Ce n'est pas le cas au Japon. Sur les flancs des volcans, vous trouverez de douces pentes, enneigées d’une profonde poudreuse et également parsemées de forêts de peupliers sur les hauteurs. Les chutes de neiges continues, le froid constant, le peu de pentes
abruptes et les forêts de trembles et de bambous rendent la pratique du freeride plus sécurisée. Ceci est particulièrement vrai pour Niseko United. Le plus grand domaine skiable de l'île comprend quatre domaines reliés. Annupuri, Niseko Village, Grand Hirafu et Hanazono réunissent leurs flancs autour du Mont Niseko Annupuri. Bien que le cône volcanique ne mesure que 1308 mètres de haut, la différence d'altitude de 1048 mètres est
considérable, car les villages de la vallée ne sont situés qu’à 260 mètres au-dessus du niveau de la mer. A Niseko, il y a de nombreuses zones de hors-piste sécurisées par onze portes. De plus, vous pouvez skier presque n'importe où dans la station de ski sur un terrain non damé, et même profiter de l’impressionnant ski en nocturne à Grand Hirafu. Sur Hokkaido, d'autres stations de premier choix s’offrent à vous: Rusutsu,
Furano et le Mt Asahidake. Avec ses 2291 mètres d'altitude, cela fait de lui le volcan actif le plus haut d'Hokkaido. Une télécabine vous emmène jusqu' à 1600 mètres. De là vous pouvez, avec des guides locaux, accéder au sommet, en traversant les fumerolles du volcan. Il n'y a pas de piste damée au Mont Asahidake. Sous la télécabine, seuls deux sentiers bordent ce paradis de neige profonde, afin que vous puissiez retrouver le chemin du retour vers le point de
départ de la télécabine. En tant que voyageur individuel, n’ayant aucune connaissance de la langue japonaise, vous pouvez facilement trouver votre chemin autour d'Hokkaido. Les stations de ski ont été construites en grande partie par des Australiens: l'accueil des hôtes est international, le système de navette est idéal et les hôtels sont adaptés aux occidentaux – même dans les hôtels traditionnels d'Onsen, avec leurs sources thermales.
L'expert du Japon, Mike Baur: «Notre combiné Hokkaido-Honshu est unique» En janvier, tu es parti au Japon, pour pratiquer le Freeride, hors des sentiers battus. Où étais-tu? Nous avons pris le train express de Tokyo jusqu'à Kitakami. Depuis ici, nos guides locaux nous ont rejoints et ensuite nous sommes partis avec deux mini-vans pour découvrir l’unique et nouvel Hokkaido Honshu-Fusion-Tour, que personne d'autre n'offre et n’a jamais offert auparavant.
PHOTOS: MÀD
Beaucoup de gens connaissent Hokkaido, mais seuls les adeptes du Freeride comme Mike Baur, connaissent les conseils des initiés du nord de l'île principale. L’expert Freeride s'est souvent rendu au Japon et y a de nombreux amis. Au cours de l'interview, il révèle où trouver, par nos propres moyens, le «Japow».
Dans quelles stations de ski vous êtes-vous rendus? Dans le nord de l'île principale, par exemple à Geto kogen, Hachimantai, Shizukuishi et Hakkoda. Quelques autres domaines restent secrets. Avec nos guides et les hôtes nous décidions, à l’improviste, où aller. Ainsi, nous avons toujours eu la meilleure neige et les meilleures conditions. Qu'est-ce qui distingue ces stations de ski des stations connues comme Hakuba, Furano ou Niseko? Tout est encore très «japonais» là-bas. La plupart du temps, nous étions les seuls hôtes occidentaux et même parfois, nous étions seuls
durant la semaine. Donc, nous avons eu besoin de guides qui connaissent la région et parlant japonais, car il n'y a pas de pancarte en anglais. C'est une expérience japonaise authentique et inoubliable. Et, ces stations étaient de véritables joyaux de poudreuse, car pratiquement personne n'y avait pratiqué le hors-piste, à part nous. Où logiez-vous? Parfois dans les hôtels «Riokan» typiques, sur la montagne juste à côté de la station, parfois dans les hôtels modernes comme dans la ville de Morioka. Et tous les jours – nous avons profité des «Onsen» – les fameux bains thermaux. Après une longue journée en montagne, c'est presque aussi bon que la poudreuse. La nourriture au Japon est-elle vraiment si bonne? Oui, aussi délicieuse que la poudreuse – il faut juste s'habituer à manger du poisson pour le petit déjeuner, dans les hôtels traditionnels... Non, sérieusement: du boeuf Kobe, aux sushis et en passant par les soupes ramen, tout est délicieux.
Comment êtes-vous passés de l'île principale à Hokkaido? Avec le ferry. C'était une vraie aventure. Qu'est-ce que le groupe a particulièrement aimé à Hokkaido? Le ski en forêt à Kiroro était fantastique. A Teine, près de Sapporo, nous avons fait la descente la plus raide du Japon. Enfin, au Mont Asahidake, nous avons skié sur plus de 70 centimètres de neige fraîche, tombée durant la nuit, sur le volcan actif – quelle fin!
Powder Dreams par voyageplan, la première adresse pour des voyages de ski et de snowboard ainsi que pour le ski héliporté dans le monde entier. Informations et réservations: voyageplan T 021 966 44 11 www.powderdreams.ch/fr
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JULIA HAYOZ: une jeune femme engagée dotée de bonnes intuitions
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Julia Hayoz est une jeune femme engagée. Elle aime son métier et les décisions inspirées par ses sentiments. Cette physiothérapeute fribourgeoise a son propre cabinet et elle a accompagné pour son deuxième hiver déjà les freeskieuses et freeskieurs de Swiss-Ski.
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Bulls. Et depuis la saison d’hiver 2016, les freeskieuses et freeskieurs de Swiss-Ski.
On se sent tout de suite bien ici, au Lindenweg, à Gurmels. Le visage de Julia Hayoz rayonne et elle nous montre avec fierté son cabinet, petit mais fort agréable, ouvert il y a un an avec son amie de jeunesse Annabel Hayoz. Je suis assis en face d’elle dans la salle de thérapie, sur un canapé confortable, une situation correspondant habituellement à l’entretien avec le client qui précède la thérapie. Julia Hayoz considère toujours l’individu dans sa globalité et essaie par cet entretien de découvrir d’autres causes éventuelles du problème de santé. Avec à l’esprit un mélange équilibré entre médecine classique et médecine alternative. Une décision intuitive Le cabinet «Hayoz Training & Therapie» n’existe que depuis un an. La dernière station professionnelle de notre physiothérapeute de formation fut un cabinet à Berne. Comment est né le besoin de se mettre à son compte? «Ce fut une décision intuitive», dit-elle en souriant. Et d’ajouter qu’elle se fie régulièrement à son intuition quand l’envie la prend d’opérer un changement dans sa vie. «Ce n’est pas que je décide du jour au lendemain et que je me jette sans réfléchir dans la prochaine aventure», développe-t-elle pour relativiser sa spontanéité. À ses dires, c’est plutôt qu’elle laisse mûrir ces pensées qui naissent au plus profond d’elle-même et qu’elle les traduit en actes à un moment donné. «Avec les ressources à ma disposition», complète-t-elle en précisant que cela explique aussi que son cabinet se trouve dans ce petit studio au rez-de-chaussée de la maison de ses parents. Sa partenaire Annabel Hayoz (aucun lien de parenté) est en charge de la partie «entraînement». «La première année a assez bien démarré», dit Julia avec satisfaction. Outre des particuliers, les deux jeunes femmes suivent aussi des sportifs de haut niveau. Leur clientèle comprend des joueurs du Floorball Fribourg ou du club de hockey sur glace HC Düdingen 22
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Le mouvement, une évolution permanente Son engagement auprès de la Fédération de ski a vu le jour plutôt par hasard. Cette dernière cherchait des physiothérapeutes pour l’équipe de skicross et freeski. Julia Hayoz raconte avoir montré l’offre d’emploi à une amie. «Au final, sourit-elle, c’est moi qui ai postulé.» Encore une décision spontanée? «Pour ainsi dire, oui.» Et tandis qu’elle prononce ces mots, elle rit de nouveau aux éclats. Je vois en pensée un titre de son site internet: «Bouger, c’est la liberté.» Qu’elle commente ainsi: bouger signifie aussi une évolution permanente; et elle avait eu dès sa prime enfance le désir de devenir médecin. Il en fut d’abord autrement. Ce n’est qu’après avoir effectué un apprentissage qu’elle se décida à suivre une formation de physiothérapeute, pour se rapprocher un peu plus de son rêve de jeunesse. Dans un premier temps, travailler dans un bureau lui donna liberté et indépendance, mais ce n’était pas la manière dont elle s’imaginait son avenir à long terme. «Il n’est jamais trop tard pour un changement.» Le fait d’être au service de l’une des fédérations sportives de Suisse les plus couronnées de succès depuis désormais deux ans la remplit de joie et aussi de fierté. Grand lien de confiance Beaucoup de choses étaient nouvelles pour elle. Julia Hayoz est très active en matière de sport, mais jusque-là, elle avait peu en commun avec la «new school generation». Ainsi, la première année, elle mit l’accent sur l’observation, puis sentit dès la saison d’après le grand lien de confiance qui s’était formé entre elle, les athlètes et l’ensemble du staff. «Les sportifs freeski, très jeunes, sont tous des individualistes. On trouve beaucoup de ‹convertis› qui sont passés du ski alpin au freestyle. Ils aiment et vivent leur sport peut-être d’une autre manière.» Ils sont surtout animés par la passion. Et l’ambition nécessaire avant et pendant une compétition. Cela, Julia Hayoz l’a particulièrement ressenti aux Jeux Olympiques d’hiver. «Les freeskieurs rêvent autant de remporter une médaille olympique que tous les autres. Il a été d’autant plus important d’aller en Asie avec un état d’esprit le plus serein possible et de ne pas construire ce climat artificiellement.» On a alors besoin d’une physiothérapeute qui fait preuve de tout autant de doigté sur le plan mental. Et que s’est-il passé en Corée du Sud? Les freeskieurs pouvaient espérer récolter des médailles ou du moins montrer de très bonnes performances au vu de leurs résultats en Coupe du monde. La suite dépassa les espérances: Sarah Höfflin et Mathilde Gremaud remportèrent une double victoire en or et ar-
gent. Andri Ragettli aspirait au même genre de triomphe. Il voulait absolument gagner une médaille olympique, écrivit la NZZ après la compétition dans laquelle il ne termina «que» septième. La NZZ décrivit ses sentiments en conséquence: «Dans la zone d’interview, Ragettli avait fondu en larmes. On prit alors conscience de ce qu’une médaille olympique aurait signifié pour lui: tout.» L’athlète de 19 ans a encore le temps, comme il le reconnaît lui-même, et a affirmé que l’issue de la compétition était pour lui une motivation pour les quatre, voire les huit prochaines années. Il n’empêche que trois de nos quatre candidats masculins ont atteint la finale: une performance d’équipe remarquable. De jeunes sportifs ambitieux Ce constat ponctuel explique les propos de Julia Hayoz, qui s’est vite aperçue qu’il ne s’agissait pas là de dompter la «horde sauvage» d’individualistes impétueux, mais de jeunes sportifs ambitieux. Les athlètes peuvent frapper à tout moment à sa porte à l’entraînement ou pendant les compétitions, quand elle est tout près de l’équipe. «Mais ils ont dû apprendre à répartir leurs forces et à se manifester d’eux-mêmes auprès de moi quand ils avaient besoin de physiothérapie. Quand on
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J ’A P P REN D S AU MOINS AU TA N T D E MES CLIENTS QU’EUX DE MOI. est en route ensemble aussi longtemps, on est automatiquement en contact étroit les uns avec les autres et on essaie d’offrir aux athlètes un environnement propice aux meilleures performances.» En procédant ainsi, elle semble «bien passer» auprès des athlètes, c’est du moins son sentiment. Nouvelle voie Et tandis qu’elle raconte ses interventions hivernales, parfois avec un enthousiasme débordant, elle laisse entrevoir sa nouvelle intuition. Les expériences qu’elle a faites jusqu’ici dans la vie et dans sa profession lui ont montré une nouvelle voie, ou plutôt: la possibilité d’une autre voie ... qui est peut-être même le reflet de sa propre voie. C’est en tout cas exactement ce que suggère le texte d’introduction du site www.openmint.ch: «Il y a des moments dans la vie où l’on a envie de chercher, redéfinir ou tout
simplement confirmer son propre chemin. Comme chacun sait, la vie offre divers défis: formations, relations, décisions, sport, naissance(s) ou mort en sont quelques-uns», peut-on y lire. Dans de telles situations, ellemême et l’autre partenaire impliquée dans ce projet aimeraient «trouver un point de rencontre» avec les personnes concernées, enfants ou adultes, et les conseiller en conséquence. Julia Hayoz ne place cependant pas ce projet dans le classeur «formation continue». Les diplômes accrochés par douzaines aux murs la laissent sceptique. Outre ses formations complémentaires, elle dit apprendre beaucoup dans sa pratique professionnelle et en lisant. «J’apprends au moins autant de mes clients qu’eux de moi.» Elle considère qu’elle intègre ses expériences du projet «Openmint» dans son activité actuelle chez Swiss-Ski et d’autres organisations.
Du temps pour soi-même «Quel est le prochain signal envoyé par son intuition?», a-t-on envie de lui demander. Elle lève brièvement les yeux et répond: «Je viens de vivre une période dense et je devais d’abord recharger mes batteries.» Elle a repris son rythme de travail normal en avril. Après plusieurs mois d’hiver intenses, il faut de nouveau faire un peu attention à soi, dit-elle presque avec philosophie. Mais ce n’était pas la question. La réponse n’est pas celle que l’on attendait. Elle évoque sa propre vie, emplie de travail et d’idées. Avec quand même des moments d’oisiveté, où elle dévore un livre captivant, randonne, écoute de la musique ou laisse tout simplement vagabonder son esprit. Et quand l’ambition la saisit, elle vous surprend encore avec d’autres «rendez-vous». Par exemple la traversée du lac de Morat ou la «course des 100 km» de Bienne. Des objectifs ambitieux qui reflètent sa devise: «Carpe diem» – mets à profit le jour présent! Et même dans de tels moments, elle trouve ou prend le temps nécessaire pour une introspection. Est-ce ainsi que naissent ses intuitions? Elle regarde son interlocuteur et l’éblouit par son sourire évocateur: «Peut-être.» JOSEPH WEIBEL
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L’ÉTERNEL «DUEL ENTRE FRÈRES»:
–RUSSI
ON PEUT DIRE QUE L’ATTRIBUT EST DÉSORMAIS OFFICIEL. PRESQUE CHAQUE JOUR, LE «SPORTIF ‹ROCK AND ROLL› DES ANNÉES 1970» TRAVERSE LES ÉCRANS TÉLÉVISÉS DANS UN SPOT PUBLICITAIRE DE SWISSCOM ET ÉVEILLE CHEZ LES TÉLÉSPECTATEURS DES SOUVENIRS EMPREINTS DE NOSTALGIE. ROLAND COLLOMBIN INCARNAIT LA TÊTE BRÛLÉE QUI N’AVAIT PEUR DE RIEN.
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es dizaines d’anecdotes entourent le fantasque Bagnard, comme on appelle les gens du Val de Bagnes. Il n’y eut pas de deuxième Collombin. Et ça, c’est dit par quelqu’un qui connaissait les briscards les plus hardis et qui s’est occupé personnellement de nombre d’entre eux le serviceman de légende Hansjost Müller. Avec ses pilotes Rossignol, Müller a remporté près de cent médailles et victoires, dont huit avec Collombin: «Roland était vraiment hors normes, décontracté, toujours bien disposé.» Jamais réfractaire aux côtés agréables de la vie, une nature joviale qui, sur les pistes, se transformait en un descendeur casse-cou tout en un, une comète dans le ciel du ski éteinte malheureusement trop tôt. Du podium au «trou» Collombin ne laissait personne indifférent, sur les pistes ni en dehors. Alors qu’il faisait encore partie du cadre B, il se qualifia pour les Jeux Olympiques d’hiver de 1972 à Sapporo et remporta le bronze avec un retard de 0,64 seconde derrière Bernhard Russi. Après la course, il fit une bringue d’enfer et finit ... en cellule, accompagné de son compagnon de beuverie
Jacques Pousaz de l’équipe nationale de hockey sur glace. Adolf Ogi, chef de la délégation des équipes de ski, sortit les deux larrons de cette fâcheuse situation à 4 heures du matin et en narra les détails des dizaines d’années plus tard lors d’une rencontre des légendes de Sapporo: «Le consul suisse complètement bouleversé me réveilla pour me demander de l’aide. Nos deux gaillards étaient enfermés au fin fond d’une cellule, le visage couvert de griffures et de bosses.» Joie inhabituelle de voir le chef Roland Collombin avec un sourire désarmant: «Je n’avais encore jamais ressenti autant de joie en voyant Ogi, notre chef par ailleurs sévère, au milieu de la nuit.» Et de confesser: «Nous avions eu une petite ‹bagarre›. C’est-à-dire qu’au Japon, beaucoup de choses sont différentes: la culture, la nourriture et aussi la police ...» Adolf Ogi parvint à ne rien laisser transpirer de l’histoire et «inventa» une blessure survenue en jouant au volley-ball. Les quelques représentants des médias qui eurent vent de la vérité respectèrent l’omerta. Trente ans plus tard, la tête de la délégation olympique réagit beau-
coup plus maladroitement lorsque Marcel Jenny et Reto von Arx firent la fête toute la nuit à Salt Lake City et furent renvoyés à la maison sur-le-champ. Les cicatrices de cet épisode ne se refermèrent jamais vraiment entièrement. Gratitude éternelle Collombin en sut éternellement gré à Ogi. «À chaque fois que je montais en grade, dit celui-ci, Roland était le premier à me féliciter.» Et les remerciements de Roland pour cette confiance prirent la forme de victoires en série dans les deux années qui suivirent, quatre fois par hiver, dont deux fois à Kitzbühel et une fois avec le «double» Wengen/Kitzbühel. Et régulièrement, Collombin y allait de ses niaiseries en dehors des pistes. À Wengen, au départ, il fit signe à un photographe d’approcher et lui suggéra: «Tu peux t’épargner le chemin jusqu’à l’arrivée et prendre le vainqueur en photo ici, maintenant.» Il rassembla ses concurrents et les plaça à côté de lui: à droite Franz Klammer, à gauche Herbert Plank. Classement de la course: 1. Collombin. 2. Klammer. 3. Plank. C’était la première victoire suisse au Lauberhorn depuis 24 ans!
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Crystal Club / Dr. Heinz Grütter-Jundt-Stiftung zur Förderung des alpinen Skisportes SNOWACTIVE
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La première victoire suisse au Lauberhorn depuis 24 ans! 1. Collombin. 2. Klammer. 3. Plank.
PHOTOS: KEYSTONE
Absence «inexpliquée» au dernier entraînement À Kitzbühel, sur la légendaire «Streif», une histoire sur Roland Collombin a persisté des décennies durant. Voilà que soudainement, il manquait quelqu’un au départ de l’entraînement final. Il n’était tout simplement pas là. Après coup, le bruit courut qu’une femme de chambre l’avait plus intéressé que le dernier test du Hahnenkamm. Collombin lâche une petite remarque ironique avec un sourire en coin: « En tout cas, l’affirmation selon laquelle Bernhard Russi aurait frappé à la porte pour me rappeler que la descente d’entraînement allait commencer n’est pas vraie ...» Podium de la course: 1. Collombin. 2. Russi. Duel suisse Le duel Collombin/Russi a marqué cette époque. Ils étaient du pain bénit pour les médias. D’un côté, le gendre idéal, de l’autre, le joyeux luron, Suisse alémanique contre Suisse romande, Uri contre le Valais. On était pour ou contre l’un ou l’autre. Or les deux étaient en fait de bons collègues et leurs caractères, comme le dit Russi, «pas aussi opposés que la façon dont on nous dépeignait en public». Mais à l’époque, Russi affirma également: «Je n’aurais pas trouvé tellement désagréable qu’on nous oblige, nous, l’équipe de ski, à répondre à l’appel devant notre lit le soir à 22 heures, comme à l’armée.» Sans doute qu’une certaine personne aurait manqué à l’appel de temps à autre. «Ski gut – ich schlecht» Le préparateur Hansjost Müller, en charge des deux athlètes, avoua que la tâche n’avait pas
toujours été facile. Et qu’avec Collombin, on pouvait s’attendre à une conduite singulière. «C’était simple, raconte Hansjost Müller, Roland rentrait dans le local des skis et y prenait une paire. Il fallait écrire en gros dessus et bien les signaler afin qu’il emporte les bons. Et malgré cela, il emmenait parfois des planches non préparées.» Et s’il lui arrivait de perdre «un peu beaucoup» de temps, il baragouinait en allemand pour s’excuser: «Ski gut, ich schlecht.» Collombin dans toute sa splendeur. C’est en tant que quadruple vainqueur de cette saison-là et grand favori qu’il s’attaqua aux Championnats du monde de 1974 à SaintMoritz. Le temps pendant la compétition fut exécrable et la descente dut être reportée plusieurs fois. L’équipe logeait dans la zone d’arrivée de Corviglia, isolée, bien loin des attraits des hot spots de l’Engadine. Et lorsque «Collombin et compagnie» finirent par tenter une sortie, les journaux à sensation firent des comptes-rendus détaillés directement depuis les discothèques. Lors de la descente des Championnats du monde, Collombin chuta au bout de 30 secondes à un passage sans difficulté marquante. Le journal spécialisé «Sport» qualifia l’athlète de «bougie qui brûlait par les deux bouts». La chute fatale Lors de la première course de la saison suivante, Collombin chuta à Val d’Isère, de nouveau au bout d’une bonne demi-minute, sur un passage ondulé, se blessant alors gravement au dos. Et pour son come-back un an plus tard, rebelote, au même endroit. De nouveau avec des blessures sérieuses au dos. Le médecin de l’équipe, le docteur Peter Jenoure, donna
un cours accéléré d’anatomie aux journalistes. Collombin fut hospitalisé au centre de paraplégie qui se trouvait à l’époque encore à Bâle. Il survécut à l’accident sans séquelle grave; sa carrière était cependant terminée. Ce fut le début de l’âge d’or de Franz Klammer. Lors des 23 courses qui suivirent sans Collombin, l’Autrichien fut vainqueur 19 fois. «Auparavant, dit Collombin non sans fierté, il ne m’avait battu qu’une fois, à Schladming.» C’était à cette descente glacée pleine de turbulences totalisant 19 chutes. Révélation de Klammer: «J’avais un ‹complexe Collombin›. Je ne pus m’en défaire que lorsque les entraîneurs me conseillèrent de faire plus attention à moi et moins à lui.» Révérence de Klammer Quand, il y a trois ans, Collombin ouvrit son bistrot dans la vieille ville de Martigny, Klammer vint lui faire sa révérence. Une preuve de la grande estime dont il jouit encore. Et le film retraçant son duel épique contre Russi diffusé récemment à la télévision a rassemblé plus d’un demi-million de téléspectateurs, un chiffre bien supérieur à celui du film de la même période sur Lara Gut. Depuis, son troquet marche encore mieux. Entre-temps, il a vendu son commerce de boissons. Le carnotzet à Versegères dont il s’occupait autrefois peut être loué pour des occasions particulières. Son bistrot aux spécialités de raclette porte le nom judicieux de «Streif». On peut dire qu’en matière de «Streif», Roland Collombin reste le maître. R I CHA RD H E G G L I N
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Actif // Championnats du monde juniors
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Deux médailles aux Championnats du monde juniors
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in mars, les athlètes de la relève du monde entier se sont affrontés sur le Schilthorn pour tenter de décrocher les cinq titres de champion du monde juniors. Un Suisse s’est distingué parmi les trois en lice: Romain Beney. Le Valaisan de 21 ans a remporté l’or en sprint et le bronze en sprint parallèle. «Cela m’a fait incroyablement plaisir de skier ici aujourd’hui», a déclaré le télémarkeur après la remise des médailles. Le chef entraîneur Ruedi Weber était fier de la prestation du Sédunois, qui est pa parence. venu à s’imposer malgré la forte concurrence. «Nous savions qu’il avait les capacités nécesécessaires pour obtenir un grand résultat. Il se classait toujours devant les autres juniors lors des courses de Coupe du monde.» Ruedi Weber dresse un bilan positif des CHM ur et juniors: l’ambiance était super chaque jour la météo a été très favorable. «Étant donné é que icile, les championnats étaient organisés à domicile, les jeunes étaient certainement encore un n peu plus nerveux car beaucoup de familles sont venues les voir directement au bord des pistes», tes», Romain Beney a gagné la médaille de bronze en n sprint parallèle lors des CHM juniors de télémark ark à Mürren...
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a ajouté le chef entraîneur, conscient de cette difficulté supplémentaire. Les athlètes de Coupe du monde ont eux aussi contribué à la bonne ambiance qui régnait sur place en encourageant bruyamment les coureurs et les coureuses lors de chaque course des CHM juniors. En effet, les finales de la Coupe du monde étaient organisées en parallèle sur le Schilthorn. R E G UL A L A Z Z A RE T T I
PHOTOS : SWI SS -SKI
Le dernier des trois Championnats du monde juniors organisés sur le sol helvétique appartient désormais lui aussi au passé. Du 21 au 25 mars, les meilleurs télémarkeurs se sont donné rendez-vous à Mürren d’une part pour les Championnats du monde juniors et d’autre part pour les finales de la Coupe du monde.
Chronique // Médecin
Du scénario catastrophe au triomphe en équipe
Dr méd. Walter O. Frey Médecin-chef de Swiss-Ski Chef de service à Balgrist Move > Med Zürich
En sprint, Romain Beney a été couronné champion du monde juniors.
FOTOS: ZVG.
L’or est revenu à l’Allemand Louis Uber et l’argent au Norvégien Henrik Buck Bryn.
«Louis à Walter: tu dois venir tout de suite!» Pour moi, en tant que médecin de l’équipe, le coup d’envoi des Jeux Olympiques à PyeongChang s’est apparenté à un scénario catastrophe. À peine arrivés, bien avant la cérémonie d’ouverture, un premier entraînement de slalom géant nous attend. Mélanie Meillard chute et se blesse gravement au genou. C’est ici que débute ma première compétition à titre personnel: le sauvetage compliqué, le transport avec quinze Coréens avec lesquels on ne peut pas échanger le moindre mot. Après une heure de trajet en ambulance, l’accueil chaleureux à l’hôpital universitaire, en anglais, et la grande serviabilité du personnel. La voix amicale du médecin-chef de la Rega qui décroche son téléphone à 3 h 30 du matin heure suisse. Je sais alors que je ne suis plus seul; chez nous aussi, tout est mis en œuvre pour que le rapatriement se déroule dans des conditions optimales. Le départ de Mélanie dans la nuit noire est un souvenir qui m’a profondément marqué. Si cela n’est que le prélude des trois semaines qui nous attendent, que va-t-il donc encore nous arriver? Ou alors, le pire est-il derrière nous et le soleil brillera-t-il pour nous jusqu’à la fin des Jeux? D’un point de vue météorologique, le soleil n’est pas toujours au rendez-vous, le vent
souffle parfois fort et il fait très froid. Au sens figuré, par contre, le temps est au beau fixe et nous réserve une pluie de médailles par intermittence. Elle trouve son apogée dans la compétition de ski alpin par équipe. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux Olympiques, les skieurs alpins suisses disputent une compétition par équipe. Et ce non pas uniquement en tant qu’équipe défendant les couleurs suisses, mais aussi en tant qu’équipe mixte. Le débat pour savoir si une femme peut disputer une descente hommes n’a pas lieu d’être. C’est une expérience particulière, formidable pour les athlètes, hommes et femmes, et pour le staff. En finale, les Suisses l’emportent aux dépens de l’Autriche et décrochent l’or olympique en tant qu’équipe ultra motivée. Une entame catastrophique pour des Jeux qui se terminent en beauté. J’ai pris place dans l’avion à destination de la Suisse et je repense aux bons moments, mais aussi à Mélanie Meillard, qui a déjà été opérée chez nous. Les prochaines manifestations de grande envergure, à savoir les CHM 2019 ou encore les Jeux Olympiques de 2022, sont déjà à nos portes. L’heure du bilan est venue. Que pouvons-nous inscrire à notre actif, que devons-nous conserver, que devons-nous changer et améliorer dès cet été? Après les Jeux, c’est avant les Jeux. MAI 2018
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Actif // Swiss-Ski
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PHOTOS: B&S, STOCKIM AGE
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Télémarkeurs
Nevin Galmarini
Les télémarkeurs obtiennent quatre globes de cristal d’un coup: l’équipe s’impose une nouvelle fois au classement par nation, et Nicolas Michel remporte le classement général ainsi que le classement par discipline du sprint; de plus, Stefan Matter s’adjuge le globe de la classique.
Pour la première fois, Nevin Galmarini se voit remettre le petit globe de cristal pour sa victoire au classement par discipline du PGS ainsi que le grand globe pour sa première place au classement général de snowboard alpin – une première pour la Suisse depuis l’exploit de Simon Schoch il y a onze ans.
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Beat Feuz et Wendy Holdener
Andri Ragettli
Beat Feuz remporte pour la première fois la Coupe du monde de descente. Plus aucun skieur suisse n’avait reçu de globe chez les hommes depuis sept ans. De son côté, Wendy Holdener peut brandir le petit globe de cristal du combiné pour la deuxième fois déjà.
Andri Ragettli remporte le classement général de slopestyle, une victoire déjà obtenue en 2016.
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Marc Bischofberger
Dario Cologna
Le skicrosseur Marc Bischofberger est sacré vainqueur du classement général de la Coupe du monde.
Dario Cologna reçoit pour la quatrième fois le petit globe de cristal pour sa première place au classement de la Coupe du monde de distance. MAI 2018
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Actif // Ski alpin
La fête dédiée à Ramon brillera jusqu’à Sion 2026
PHOTOS: KEYSTONE
À performance historique, célébration historique. La fête bruyante en l’honneur du héros olympique Ramon Zenhäusern a dynamité le cadre habituel. Seuls les Viégeois les plus âgés se souviennent d’une fête de victoire semblable. C’était en 1961, lorsque l’EHC Visp devint champion de Suisse. Et beaucoup espèrent que ce n’était qu’un prélude à Sion 2026...
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Actif // Ski alpin
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Actif // Ski alpin
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la dernière grande bringue viégeoise il y a 57 ans, les héros du hockey sur glace autour des attaquants légendaires Salzmann, Pfammater et Truffer étaient à l’honneur. Ces trois-là furent d’ailleurs les derniers Viégeois à participer à des Jeux Olympiques d’hiver, en 1964 à Innsbruck. Mais à l’époque, l’ensemble de la délégation olympique rentra à la maison bredouille – non sans conséquences. De nouveaux jalons furent posés dans le sport suisse, Fédération de ski incluse. Le colonel Peter Baumgartner prit les skieurs alpins sous son aile, rejoint plus tard par Adolf Ogi qui, d’abord comme entraîneur puis comme manager, fixa de nouvelles priorités et lignes de conduite. Le ski alpin remonta la pente sur tous les fronts. Seul le slalom masculin restait à la traîne. Mais pourquoi? Des statistiques qui en disent long L’ancien chef d’équipe Guido Geiger tenta une explication dans les années 1970, lorsque Martial Donnet et Peter Lüscher remportèrent une double victoire mémorable en slalom à Madonna di Campiglio: «C’est quasiment une tradition. Si un slalomeur talentueux termine huitième ou onzième en descente, il bifurque vers l’autre discipline parce qu’en règle générale, le chemin pour en rejoindre les sommets est plus court.» Un constat avéré jusqu’à un point avancé du millénaire. Les statistiques de Coupe du monde en disent long: en un demi-siècle, 120 victoires en de34
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scente s’opposent à seulement 14 victoires en slalom, celle de Zenhäusern au «City-Event» de Stockholm incluse – un écart incroyable. Vu sous cet angle, son exploit à PyeongChang gagne encore en prestige. Il est entré dans l’histoire du ski. C’est le troisième Suisse seulement à monter sur un podium de slalom olympique, 70 ans après Edi Reinalter qui gagna la médaille d’or en 1948 à Saint-Moritz. Le journal «Sport» de l’époque avait même jugé que ce triomphe méritait une édition spéciale. En 1980, à Lake Placid, le Fribourgeois Jacques Lüthi remporta le bronze et évita un fiasco à l’équipe masculine. Table rase Le directeur de Swiss-Ski Adolf Ogi avait déjà un plan stratégique en réserve en cas de débâcle absolue comprenant une rotation complète des entraîneurs: il était prévu de faire table rase. Pour une équipe qui s’était rendue aux États-Unis avec quatre victoires en Coupe du monde et onze places de podium dans son escarcelle, une déconfiture totale ne pouvait rester sans conséquences. La troisième place de Luthy dans la discipline qui était l’éternel point faible suisse empêcha l’administration d’un traitement de choc. À Viège, Jacques Luthy a tiré sa révérence à son successeur et décrit le slalom olympique à sa manière: «Je me suis levé tôt exprès. Une demiheure plus tard, j’étais démis de mon statut de
dernier médaillé – et je m’en suis réjoui de façon incroyable.» Luthy était assis en toute harmonie à la même table que Karl Frehsner, son entraîneur de l’époque. Les deux n’ont pas toujours été sur la même longueur d’ondes. Luthy et son copain Joël Gaspoz passaient pour de sacrés hurluberlus. À chaque fois que la situation devenait sérieuse, le «Karl de fer» les menaçait de les renvoyer chez eux: «Jacques, Joël – à la maison!» C’étaient les seuls mots qu’il savait dire en français. Mais ils faisaient toujours effet. Pas une bonne étoile Edi Reinalter ne dédaignait pas non plus les bons côtés de la vie, comme le racontent ses collègues de la célèbre équipe de ski «Guardia Grischa». Mais ce n’était pas une bonne étoile qui présidait à la destinée des champions du monde et vainqueurs olympiques suisses de slalom. Les deux sportifs en question moururent jeunes à la chasse. Reinalter fut victime d’un infarctus à l’âge de 41 ans dans sa chambre d’hôtel de Schruns; il avait encore tiré un chamois peu de temps auparavant. La version de Wikipédia, de la «NZZ» et du «Tages-Anzeiger» selon laquelle un coup serait parti alors qu’il nettoyait son fusil n’est pas exacte. En revanche, Georges Schneider, successeur de Reinalter comme champion du monde en 1950 à Aspen, a réellement été victime d’un accident de chasse. Un an après la mort d’Edi Reinalter, il fut touché par mégarde par la balle
Actif // Ski alpin
d’un collègue de chasse à la Bannalp. Il avait 40 ans. Le ciel du monde du slalom suisse s’assombrit soudain. Une vraie saga Plus aucun Suisse ne devint champion du monde ou vainqueur olympique. Et plus jamais un Suisse ne gagna plus de deux courses en Coupe du monde. Il n’y eut jamais d’équipe unie de slalom, tout au plus des athlètes individuels au-dessus de la moyenne, tels que les slalomeurs vainqueurs deux fois Dumeng Giovanoli, Pirmin Zurbriggen, Paul Accola ou Didier Plaschy. Ce Plaschy, devenu entre-temps codirecteur de Ski Valais, a grandement contribué à l’ascension de Ramon Zenhäusern et a probablement été, à côté de ses parents Bea et Peter, la personne la plus importante dans son évolution d’athlète. Plaschy avait affirmé en 2013, alors que beaucoup ne pouvaient s’imaginer un homme de deux mètres foncer entre les piquets de porte avec l’agilité d’un écureuil: «Avec un entraînement ciblé, il sera prêt à faire son entrée dans la cour des grands dans six ans.» Zenhäusern lui
fit confiance, renonça au camp estival en Nouvelle-Zélande, s’entraîna individuellement avec son mentor à Zermatt – et atteignit l’objectif un an plus tôt qu’annoncé. Les «très grands» Plaschy va encore plus loin: «Le slalom sera dominé par les grands athlètes. Le classement en 2022 à Pékin sera semblable à celui de PyeongChang.» Il avait été frappé par ce que manifestement aucun autre n’avait remarqué: «Des quatre premiers au slalom olympique, tous font 1,90 mètre ou plus, André Myhrer, Ramon Zenhäusern, Michael Matt et Clément Noël.» Zenhäusern, 26 ans, fait même partie de la nouvelle génération et pourrait aussi être en lice à Sion 2026. Il serait même plus jeune que le vainqueur olympique de PyeongChang, Myhrer (35 ans). Au début de la saison olympique 1917/18, sept des dix premiers au classement du slalom avaient plus de trente ans. Entre-temps, la moyenne d’âge a sensiblement diminué, notamment grâce aux Suisses, dont Zenhäusern et Reto Schmidiger (26 ans aussi,
mais né deux semaines plus tôt) sont – on a peine à le croire – les doyens. Bilan qui en impose Le chef du slalom Matteo Joris et son assistant Thierry Meynet peuvent dresser un bilan remarquable. Si la finale de slalom de Coupe du monde à Åre n’avait pas été annulée, trois Suisses auraient été dans le top 7 de départ pour la première fois, Zenhäusern, Daniel Yule et Luca Aerni. Cinq Suisses (dont Loïc Meillard et Marc Rochat) se trouvent dans les trente premiers du classement, tous d’ailleurs issus de ski-clubs valaisans. Et deux autres suivent non loin derrière: Reto Schmidiger et Sandro Simonet. Les perspectives ne pourraient pas être plus favorables. En 2026, ils auraient le meilleur âge pour la compétition. Des Jeux Olympiques à Sion/Crans-Montana, à domicile, seraient la plate-forme idéale. Pour eux, pour toute la Suisse. Si ça n’est pas un argument pour les citoyens valaisans en faveur d’un oui massif à la votation sur les Jeux Olympiques et Sion 2026 le 10 juin! R I CHA RD H E G G L I N
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Beat Feuz Champion du monde
L’ÉNERGIE POUR DEMAIN MAI 2018
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BIEN PLUS qu’un camp
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Le JUSKILA, le plus l grand grran and camp ca amp m de de sports de neige J+S de Suisse, existe x st xist xi stee dedepuis 1941. Chaque année, 600 0 jjeunes âgés de 13 à 14 ans, tirés au sort, se rendent à Lenk dans le Simmental afin d’y passer une semaine de sports de neige inoubliable, pour la modique somme de 120 francs. Les jeunes y vivent et découvrent l’autonomie, l’amitié et la vie de camp. Si la participation à ski ou en snowboard est une évidence, l’intégration d’enfants en situation de handicap physique et de Suisses de l’étranger fait également partie intégrante du JUSKILA. Des moniteurs J+S formés et motivés encadrent cette joyeuse bande.
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ep pr projet roj ojet et b bénéficie énéfi én éfi fici cie du cie du soutien so t de nombreux parr pa arrai rrrr i et marraines, de donateurs, des parrains cantons et de sponsors de longue date. Plus de 15 ans, Migros apporte sa contribution de sponsor principal pour permettre chaque année à 600 jeunes de tous les cantons suisses de vivre une magnifique expérience qui restera gravée à jamais. Le projet est également porté par les co-sponsors Kessler, le KUSPO et BDO et les partenaires que sont les remontées mécaniques de Lenk et Lenk Simmental Tourisme. Le sponsor principal de Swiss-Ski, Swisscom, intégrera également le plus haut niveau de sponsoring pour l’édition 2019. JUSKILA 2018 – un camp tellement particulier et délirant, sans précédent «Le JUSKILA 2018 était tellement génial! Tous mes amis me manquent déjà.» Au moment de plier bagages le lundi matin 8 janvier, après six jours de camp, les jeunes éprouvaient des sentiments mitigés. Ils repensaient aux magnifiques expériences et souvenirs qui resteront gravés à jamais. «Je n’oublierai jamais tous les gens dont j’ai fait la connaissance. Je suis certaine que nous allons nous revoir», estimait une fille au moment du départ. Les 600 jeunes et les 150 auxiliaires bénévoles se repassent le film d’une semaine exceptionnelle et animée au JUSKILA: la cérémonie
d’ouverture avec le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, les changements de programme dus à la tempête Eleanor, la journée de ski avec les parrains et marraines et pour terminer, une sortie inoubliable à Adelboden pour assister à la Coupe du monde de ski alpin sur le légendaire Chuenisbärgli. JUSKILA 2019: les inscriptions, c’est maintenant! Tu es né(e) en 2004 ou en 2005? Alors, inscristoi maintenant au JUSKILA, le plus grand camp de sports de neige J+S de Suisse. Le portail d’inscription sera ouvert jusqu’au 28 octobre 2018. Ensuite, 600 filles et garçons seront tirés au sort parmi toutes les inscriptions reçues et participeront au JUSKILA du 2 au 8 janvier 2019 à Lenk. www.juskila.ch
1 Chaque année, 600 jeunes de 13 et 14 ans se rendent à Lenk im Simmental pour participer une semaine durant au camp de ski de la jeunesse suisse. 2 Un conseiller fédéral à portée de main: Johann Schneider-Ammann a ouvert le 77e camp de ski de la jeunesse suisse en début d’année et a accepté de bon cœur d’être pris en photo. 3 Bienvenue au sein de la grande famille du camp de ski de la jeunesse suisse: Swisscom sera sponsor principal du camp 2019.
Actif // JUSKILA
Le JUSKILA s’inscrit parfaitement dans la stratégie des sports de neige de Swisscom: rassembler des jeunes des quatre coins de Suisse à Lenk, leur permettre de découvrir ensemble les sports de neige et d’en faire une passion, au-delà des frontières linguistiques. Andrea Meier, chef de projet Live Experiences & Sponsoring chez Swisscom
Migross est fière d’assu d’assumer d’ le rôle de sponsor principal i ipal dans pas moins de trois projets de Swiss-Ski, à savoir le Grand Prix Migros, le Famigros Ski Day et le JUSKILA. Le partenariat avec le JUSKILA est l’un des plus longs engagements de sponsoring jamais assumés par Migros. En effet, Migros soutient ce sympathique camp de sports de neige de la jeunesse depuis plus de 15 ans déjà.
PHOTOS: FLURIN BERGAMIN
Caesar Keller, chef de projet Sponsoring & Events chez Migros
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Actif // Ski de fond
«LES PREMIERS KILOMÈTRES PASSENT À VITESSE GRAND V» Pas si mal que ça pour une première! Adrian Bammert était l’un des cinq heureux gagnants d’une place de participant à une course populaire de ski de fond dans les Grisons. Il est donc parti en Engadine en mars pour s’aligner au départ du 50 e Marathon de ski de l’Engadine. Voici le récit de son aventure.
PHOTO: MÀD
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t voilà, on y est et je suis réellement devant la ligne de départ du marathon. Il est 8 h 58. J’attache mes skis de skating, je mets mes bâtons et me lance dans cette aventure enrobée d’incertitude. D’une certaine manière, j’ai du mal à y croire, car je suis arrivé à cet «Engadiner» par l’opération du Saint-Esprit. En définitive, c’est la participation au concours de «snowactive» qui a été l’impulsion pour entrer de plain-pied dans une carrière de ski de fond. Et le fait de gagner a scellé ce dessein. De l’endurance, j’en ai. Je pratique depuis quinze ans des sports d’endurance et j’ai aussi quelques participations à des courses à pied dans les jambes. Toutefois, les quatre dernières années, j’ai déplacé mon centre d’intérêt en matière d’entraînement sur le fitness et la musculation. L’endurance conjuguée à la force: ça tombe bien, non? Ainsi, je me rendis bien préparé au Marathon de ski de l’Engadine. J’entrai donc en action début décembre et me penchai sur cette discipline nouvelle pour moi: le style libre en ski de fond. Il faut dire que ma technique en skating fit des progrès significatifs à la suite d’un cours suivi fin décembre. Seule la condition se faisait toujours attendre. Un entraînement intensif aurait été prévu pour janvier et février. Mais comme en Suisse centrale, l’hiver s’était de nouveau fait la malle et que les prairies avec mes pistes de fond favorites étaient redevenues vertes, eh bien je fis
plus de jogging et fus aussitôt victime d’une très pénible élongation au mollet – fruit probable de mes kilos superflus accumulés au cours des ans. Quand je rechaussai mes skis, ce furent les planches qui faillirent. Une voisine s’y connaissait et me donna un cours accéléré en technique de fartage. Le 10 mars arriva. Ma femme et moi fûmes logés dans un merveilleux hôtel à Pontresina (merci «Graubünden Ferien»!). La veille du départ, je fus finalement un peu plus nerveux que je ne m’y attendais et je n’étais plus si sûr de moi. Mais je me dis qu’une certaine tension était normale. J’allai donc assez tôt au lit, accompagné d’un mélange de joie, tension et d’une touche d’incertitude sur ce qui allait se passer le lendemain matin. La nuit fut brève et j’avalai mon petit déjeuner à 5 heures du matin. Ma nervosité se dissipa alors, ou disons plutôt que je n’eus plus le temps d’être nerveux. Je montai peu après 6 heures dans le bus pour Maloja avec de nombreux autres comparses animés par la même ambition. Arrivé à l’aire de départ, je me préparai dans une tente et rencontrai en outre une vieille connaissance qui put encore me donner quelques tuyaux concernant la tactique et les vêtements. Après la ligne de départ, les premiers kilomètres passèrent à vitesse grand V. La tension fit place à la joie et l’euphorie et je commençai à me sentir bien et sûr de moi. Jusqu’au tremplin, j’avançai bien, sans accroc. Je ne partis pas trop vite pour trouver un rythme régulier et m’habituer aux nombreux participants. J’avais de plus l’intention avant l’arrivée d’utiliser chaque ravitaillement en boissons pour ne prendre aucun risque quant à l’approvisionnement liquide et à mon besoin en énergie (je n’aurais sans doute pas dû faire autant de pauses boisson). La montée au tremplin se passa comme je l’attendais à allure égale, sans trop attendre, avec des coureurs en rangs d’oignons. Puis la première descente fut un vrai plaisir, naturellement. Arriver à Saint-Moritz au milieu de la
foule des spectateurs le fut aussi. En même temps, je m’aventurais en terrain vierge, car jusque-là, à l’entraînement, je n’avais jamais couru plus de 17 kilomètres d’un coup. Les montées et rétrécissements de la piste qui suivirent en direction de la forêt Stazerwald ou God da Staz comportaient de nombreux changements de rythme requérant de la patience qui m’occupèrent avant que je me retrouve finalement devant la tristement célèbre descente à travers cette forêt. Comme sans doute la plupart des autres, je dus effectuer la descente relativement lentement, en stem. Ce qui me permit d’éviter quelques chutes! À Pontresina, la moitié était faite et j’avais encore de l’énergie et un bon sentiment pour m’attaquer aussi à la deuxième partie, voire en venir à bout. Dans la plaine de Samedan, mes skis me semblèrent avoir perdu beaucoup de leur entrain à avancer. En effet, plusieurs coureurs me dépassèrent et je sentais en outre la fatigue. Il aurait probablement été souhaitable à ce moment précis d’avoir plus d’endurance, car utiliser seulement sa force nécessite justement trop d’énergie. Je dus serrer encore un peu les dents jusqu’à l’arrivée: avec les montées et descentes dans les «hauteurs du Golan», mes mouvements n’étaient plus vraiment rapides ni économes en énergie. Arrivé au but, j’étais cependant assez satisfait de mon exploit. En terminant en 3 h 6', j’avais presque atteint mon objectif d’un chronomètre en deux heures cinquante minutes. J’ai éprouvé beaucoup de plaisir et une joie immense à participer au Marathon de ski de l’Engadine. Le fait que ce soit la 50e édition fit redoubler d’autant le plaisir. L’organisation était proprement impressionnante. Ce ne sera sans doute pas le dernier «Engadiner» pour moi. Cependant, la prochaine fois, je veillerai à avoir un peu plus de pratique ou d’entraînement, et une meilleure technique! A D R I A N B A MME RT
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Actif // Ski de fond
«LE PLAISIR À L’ÉTAT PUR»:
Joie d’avant Noël pour Werner Bertschi d’Aarau: il a gagné un «laissez-passer» pour la course Sertig Classic, incluant une partie de l’équipement nécessaire. Un gain à mettre au compte de «snowactive» et «Graubünden Ferien».Werner Bertschi décrit ses impressions avant, pendant et après la course.
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e n’en revins pas quand j’eus le privilège autour de Noël de recevoir un équipement de ski de fond Skin flambant neuf et une montre de sport moderne Suunto comme prix du concours. «40 jours, 7 heures, 56 minutes, 5 secondes», indiquait la page de l’organisateur de la Sertig Classic à Davos lorsque je voulus m’informer sur la course populaire de ski de fond à laquelle j’étais invité à participer à la mi-février. Je n’avais plus disputé de course de ski de fond depuis plus de vingt ans. Ces dernières années, j’avais préféré vivre l’ambiance particulière d’une telle course depuis le bord de la piste, faire des photos de compétiteurs plus ou moins acharnés et leur crier des paroles encourageantes. Vendredi 16 février, 7 h 45, salle de classe 19 de l’«Oberstufenschule», école secondaire d’Aarau. Quinze élèves de la classe Sek 3b et leur professeur de géographie sont assis. Au lieu de potasser les pays et les capitales du monde, tous ont le regard braqué sur la télévision et Dario Cologna qui se rapproche en direct de sa prochaine médaille d’or sur le 15 km en style libre aux Jeux Olympiques en Corée du Sud. «Cela 40
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pourrait prendre des décennies avant qu’un fondeur suisse devienne de nouveau vainqueur olympique», explique le professeur pour justifier cette parenthèse bienvenue accordée pour plonger dans l’actualité des Jeux Olympiques. Les ados de la plaine réagissent d’abord avec une certaine réserve, étant donné que jusquelà, ils ne s’étaient pas trop penchés sur la discipline «ski de fond». L’enseignant sait très bien que dans deux jours, il aura lui-même le privilège de folâtrer sur les célèbres pistes de fond de la région d’adoption de Cologna, Davos, et de disputer une course populaire de ski de fond, la Sertig Classic. L’accent est mis sur «privilège». J’ai l’intention de savourer cette course, tout simplement: engager la conversation avec les coureuses et coureurs, prendre de temps à autre une jolie photo et goûter pleinement aux plaisirs des postes de ravitaillement sur le parcours, sachant qu’une «pasta party» m’attend à l’arrivée. Restera-t-il des pâtes pour moi si j’arrive à Sertig seulement des heures après le vainqueur? Après le trajet aller la veille, une autre surprise m’attendait: Mike Frei de «Graubünden Ferien» avait réservé pour mon épouse et moi une nuit fabuleuse avec un excellent repas du soir à l’hôtel Waldhuus. Nous vîmes rapidement que les skieurs de fond y étaient les bienvenus. Situé directement à côté de la piste, le Waldhuus comble toutes les attentes. Dimanche matin: nous y voilà ! Les quelque 200 coureuses et coureurs s’alignent devant le centre de ski de fond à Davos pour le départ collectif. On skie en style classique. J’entends que l’on se donne des tuyaux à gauche et à droite et je prends à cœur la phrase de la participante
qui a autour de 70 ans et se trouve directement à côté de moi: «Je vais y aller tranquille.» Le signal du départ me met face à la réalité: c’est vrai que d’une part, j’ai affaire à des concurrents débordant d’ambition qui m’ont déjà semé au bout de quelques centaines de mètres, mais on en trouve aussi, des coureurs qui sont là juste pour le plaisir. J’avance plutôt bien, et fais durant le parcours la connaissance de l’Allemand Beda qui me raconte sa préparation à la course. N’aurais-je pas dû moi aussi m’entraîner un peu plus dans la neige? Un tintement de cloche assez fort accompagné de cris d’encouragement venus du bord de la piste me font oublier mes doutes. «Quoi ? Plus que sept kilomètres jusqu’à l’arrivée?» La vallée de Sertig couverte de neige fraîche se montre sous son meilleur jour. Nous entendons le murmure sauvage d’un romantique ruisseau de montagne à notre droite. Devant moi, le dossard 27. Sa technique de course m’impressionne et j’essaie de l’imiter. Encore un kilomètre. Le fait que la course se termine sur une petite descente m’arrange fort bien, étant donné que je suis désormais quelque peu vidé de mon énergie. J’y suis arrivé ! Je suis accueilli et félicité avec un vif enthousiasme par le gentil comité d’organisation et ma femme. La Sertig Classic n’aurait pas pu se finir de manière plus agréable pour moi. Un coup d’œil en arrière me fait voir une piste vide. D’autres arriverontils après moi? Le classement est secondaire. Mais le fait que j’aie franchi la ligne d’arrivée presque deux heures avant sa fermeture me montre que le sexagénaire que je suis n’est pas encore trop âgé pour cette course populaire de ski de fond. WE R N E R B E RTS C H I
PHOTO: MÀD
SUR DES LATTES ÉTROITES POUR TRIOMPHER DE LA SERTIG CLASSIC
Aktiv // 5 Top-Volksläufe im Fokus
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Actif // Audi Quattro Cup 2018
TRIOMPHE SUISSE À LA FINALE MONDIALE
Cuche – recordman avec cinq victoires sur la «Streif» – une «reconnaissance» de la descente de Coupe du monde de loin la plus difficile. Le soir, on clôtura le week-end par la remise des trophées et une fête en l’honneur des vainqueurs. L’organisateur Audi offrit par ailleurs aussi la possibilité de se mouvoir dans des engins quatre roues aux participants en leur faisant tester les derniers modèles de la marque. J O S E PH W E I B E L
Des épreuves de qualification dans d’attrayantes stations de ski de quatre pays alpins dont bien sûr la Suisse et un superbe week-end de clôture en bouquet final: c’est ce qu’offre l’Audi Quattro Ski Cup depuis trois ans. Là où s’affrontent d’habitude les meilleurs slalomeurs mondiaux, au Ganslernhang de Kitzbühel, 64 participant(e)s venu(e)s de quatre pays se sont disputé la victoire finale.
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uel skieur amateur ambitieux n’aurait pas envie d’en être? Les 64 amateurs ayant réalisé les meilleurs temps de qualification de l’Audi Quattro Ski Cup ont été reçus comme des héros dans la station de Coupe du monde mondaine des Alpes tyroliennes. Plus précisément, avec une tenue de ski J. Lindeberg comme cadeau. «Depuis la première édition il y a trois ans, nous sommes restés fidèles au concept. Le succès rencontré et la hausse du nombre de participants confirment la pertinence de ce choix», affirme le responsable du projet, Michael Wiprächtiger, ajoutant qu’il est aussi très heureux du soutien efficace apporté par les destinations partenaires qui accueillent les compétitions. Il s’agit d’une part des trois domaines suisses Davos, Verbier et SaintMoritz, où fut disputée la première finale de l’Audi Quattro Ski Cup. L’an dernier, elle eut lieu à Madonna di Campiglio.
à l’avance. Ils se répartissent en quatre catégories: moins de 40 ans hommes ou femmes et plus de 40 ans hommes ou femmes. Entre 300 et 400 personnes prirent part à chaque course de qualification, en Autriche, Italie, France et Suisse. Mais la finale à Kitzbühel était réservée aux 16 meilleurs hommes et femmes par pays dans chaque catégorie. Ils y furent accueillis par un tirage au sort des numéros de dossard, comme chez les professionnels. Les sportifs prirent ensuite leur repas du soir ensemble, avec également les stars du ski présentes. Le lendemain matin, point de grasse matinée possible. Il y avait au programme une reconnaissance de la piste avec son chef d’équipe. Puis les vainqueurs l’emportèrent dans un slalom géant en deux manches. Motif de réjouissance particulier: non pas un, mais deux Suisses remportèrent la victoire à Kitzbühel, Ruedi Müntener chez les hommes de plus de 40 ans et Caroline Kuyper chez les femmes de plus de 40 ans. Deux Autrichiens triomphèrent chez les moins de 40 ans. Mais les Helvètes n’avaient pas fini de se distinguer. Avec leur capitaine Didier Cuche, ils montèrent sur la première place du podium aussi dans la compétition par pays. Cuche était de la partie en tant qu’ambassadeur Audi et il donna de précieux conseils aux athlètes.
Les vainqueurs suisses de Kitzbühel Ruedi Müntener et Caroline Kuyper posent avec Didier Cuche devant l’Audi RS 4. AMBIANCE DE COUPE DU MONDE GARANTIE
300 à 400 inscrit(e)s par qualification La plupart des participants décident de s’inscrire spontanément, seuls quelque 10 % le font
Petit tour sur la «Streif» en exclusivité Peu importe que l’issue de la course leur ait été favorable ou non: après la compétition, les participants eurent encore la possibilité d’explorer le domaine skiable de Kitzbühel avec les vedettes du ski Didier Cuche, Marion Rolland (F), Hans Knauss (AUT) et Kristian Ghedina (ITA) et de faire en exclusivité avec Didier
Trois épreuves de qualification furent organisées en Suisse, quoique à Saint-Moritz, en raison du vent, seule la course « clients » d’Audi pût avoir lieu. Caroline Kuyper s’assura sa place en finale à Verbier, Ruedi Müntener à Davos. Rien qu’au Landwassertal, 357 concurrents prirent place au départ. Moins de 10 % s’étaient inscrits à l’avance. La plus grande partie saisit la possibilité de s’inscrire sur place le jour même. À Davos et Verbier, l’ancienne skieuse de compétition Fränzi Aufdenblatten inscrivit le temps de référence dont les skieurs amateurs visèrent à se rapprocher le plus possible. L’ancien champion du monde de slalom géant Mike von Grünigen était présent à Saint-Moritz afin de dispenser des conseils non dénués d’intérêt aux inscrits pour leur course.
La course est plus difficile qu’elle n’en a l’air. Kathrin Ammann (30 ans), Werdenberg (Saint-Gall)
Pendant la course, j’ai pensé à Lara Gut. Mary Gfeller (55 ans), Biel-Benken (Bâle-Campagne)
Je voulais avant tout arriver sain et sauf. Thomas Halcour (50 ans), Ibbenbüren (Allemagne)
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Actif // Audi Quattro Cup 2018
Les Suisses avec leur capitaine Didier Cuche ont gagné la coupe par équipes lors de cette finale à Kitzbühel.
PHOTOS: MÀD
«Un aspirant à la finale doit prendre certains risques »
Quel rôle jouez-vous à l’Audi Quattro Cup? Je suis heureuse si j’arrive à familiariser les skieurs amateurs ambitieux avec la discipline.
Fränzi Aufdenblatten, vous êtes ambassadrice Audi et avez épaulé par vos conseils les adeptes de ski lors de la qualification à Davos. Quel est votre ressenti? Fränzi Aufdenblatten: Ce fut un événement tout à fait réussi avec une forte participation. Au vu de la tâche à accomplir, certains coureurs ressentaient une certaine crainte empreinte de déférence.
Vous avez 43 places dans le top ten de la Coupe du monde à votre palmarès et connaissez très bien le frisson que procure une compétition. Le ressent-on aussi lors des courses de l’Audi Quattro Ski Cup? La structure de la piste et de la course et l’ambiance sont absolument comparables. Et le frisson est tout aussi présent. Un aspirant à la finale doit prendre les risques nécessaires.
J’ai essayé de me projeter dans une atmosphère de compétition. Jan Kollros (39 ans), Wettswil
J’avais l’impression d’être à une épreuve de Coupe du monde. Dora Büschlen (64 ans), Widen (Argovie)
Quels conseils avez-vous prodigués lors de la reconnaissance de la piste? J’ai fait comprendre aux coureuses et coureurs ce qui est important quand on fait une reconnaissance. Quelqu’un qui arrive à bien retenir les distances entre les portes sera moins surpris par les transitions en partie délicates pendant la course. Une telle inspection est une étape routinière et exige une grande expérience et beaucoup de pratique.
J’apprécie la formidable atmosphère de ‹vraie› course qui règne à cette compétition Stefan Boss (30 ans), Walterswil (Berne) MAI 2018
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Actif // Swiss-Ski
La Leonteq Biathlon Cup L
a Leonteq Biathlon Cup est la série nationale de compétitions de biathlon comprenant les catégories Kids, Challenger et Élite. Elle permet de promouvoir et de repérer de jeunes biathlètes talentueux. Le but est de pouvoir les accompagner pas à pas sur la scène du biathlon international. La Leonteq Biathlon Cup dans la catégorie Kids compte parmi les séries destinées à la relève des sports d’hiver les plus appréciées de Suisse. Les organisateurs accueillent des concurrentes
et des concurrents dans les catégories M11 à M15. Les biathlètes tirent à une distance de 10 m en position couchée, avec des carabines à air comprimé en appui qu’ils ne portent pas sur eux. La catégorie Challenger est réservée aux jeunes athlètes ambitieux. Les plus âgés (garçons et filles M13 et M15) tirent en position couchée et debout avec leur propre carabine à air comprimé et sans appui. Toutefois, ils ne doivent pas encore porter leur carabine sur eux: celle-ci
est déposée au stand de tir. La Leonteq Biathlon Cup Challenger est une préparation optimale pour passer de la carabine à air comprimé au petit calibre utilisé à partir de la catégorie suivante. Dans la catégorie Élite, les compétitions sont disputées avec une carabine de petit calibre et selon les règles de l’IBU. Elles s’adressent aux biathlètes des catégories hommes et dames, mais aussi juniors (M19) et jeunesse. CH R I S TO PH RE G L I
DEUX CHAMPIONS SUISSES ENTRE EUX Dans le cadre des Championnats suisses à Lenzerheide, Benjamin Weger (Élite) et Aaron Keller (Challenger) se sont réunis pour une interview commune. Qu’est-ce qui vous fascine dans le biathlon? B.W.: Dans notre sport, il ne suffit pas d’être un bon fondeur ou un bon tireur. Pour un bon résultat, tout doit bien se dérouler le jour J. Cette difficulté qui consiste à réussir une performance d’une telle complexité sur toute une saison me fascine de plus en plus. A.K.: Pour qu’une compétition soit réussie, beaucoup de petits éléments doivent concorder. Le biathlon est très passionnant en ce sens que si on est dans un bon jour, on peut faire la course en tête, tout comme on peut être très à la traîne dans un mauvais jour. Vous préférez le tir ou la glisse? B.W.: Je ne serais jamais devenu fondeur ou tireur sportif. C’est la combinaison de ces deux
disciplines que tout sépare qui fait pour moi le charme de ce sport. A.K.: En ce moment, je suis meilleur tireur que fondeur, mais je ne pourrais pas m’imaginer pratiquer uniquement l’une des deux disciplines de ce sport. À quoi ressemble une journée d’entraînement classique? B.W.: Le matin, nous suivons le plus souvent un entraînement complexe et l’après-midi, une unité d’endurance ou de condition physique. Entre deux, nous mangeons et essayons de récupérer le mieux possible. A.K.: Le matin, je prends le bus pour aller à l’école. Après le repas de midi, nous suivons une ou deux unités d’entraînement selon la météo et le temps dont nous disposons.
traverse des phases où cela ne se passe pas comme on voudrait. Après tout, c’est un immense privilège de pouvoir faire de sa passion son métier, comme quand on est sportif professionnel. On devrait toujours garder cela à l’esprit. A.K.: Après une compétition ratée, il ne faut pas désespérer ou perdre courage, mais essayer de profiter de la prochaine occasion pour réussir une meilleure course.
Quel conseil auriez-vous à donner à l’autre? B.W.: L’essentiel est de conserver le plaisir de faire du biathlon, aussi bien quand tout va bien et que les résultats sont bons que quand on
Leonteq, une entreprise suisse spécialisée dans les secteurs de la finance et de la technologie, sponsorise la Leonteq Biathlon Cup depuis la saison 2014/2015. Elle soutient également le Leonteq Junior Team, un groupe de candidats susceptibles d’être sélectionnés dans un cadre de Swiss-Ski. L’entreprise a volontairement choisi d’investir dans la relève, comme le
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confirme Fabian Muff, de Leonteq: «En tant qu’entreprise de relativement petite taille, nous voulions investir dans un sport émergent que nous pourrions soutenir durablement en le sponsorisant et en promouvant particulièrement les jeunes. Ces quatre dernières années, nous avons pu voir que le biathlon suisse et notamment la scène nationale sont en
constants progrès. Il est aussi important pour nous que le biathlon gagne en visibilité dans le sport de loisirs et que de nombreux nouveaux athlètes puissent s’intéresser à ce sport en plein essor en Suisse.» Pour de plus amples informations: www.swiss-ski. ch/fr/events/leonteq-biathlon-cup/
PHOTOS: SWISS -SKI
UN PARTENAIRE SOLIDE DEPUIS 2014
Actif // Swiss-Ski
Swiss-Ski Summer Challenge – la manifestation estivale pour les clubs de sport
L
e Swiss-Ski Summer Challenge combine entraînement d’été, activité physique, camaraderie et amusement. La série estivale de Swiss-Ski se déroule dans sept lieux différents, répartis dans toute la Suisse. Le coup d’envoi sera donné à Herisau le 17 juin 2018. Les enfants et jeunes âgés de 7 à 15 ans auront l’occasion de vivre une super fête sportive avec leurs amis et d’autres passionnés de leur âge. Grâce à des jeux originaux tels qu’un parcours de coordination, une épreuve de tir sur des boîtes de conserves, un parcours en BMX ou
une course d’estafette, les jeunes sportifs pourront prouver leur habileté et leur endurance par équipes de cinq. Lors de chacun des sept événements, les cinq premières équipes des deux catégories Juniors (2003–2007) et Youngsters (2008–2011) ainsi qu’une équipe décrochant une wild card se qualifieront pour la grande finale de la saison, qui aura lieu le 23 septembre 2018 à Schwytz. Renseignements et inscription sur le site www.summer-challenge.ch.
DES «OFF SNOW BAGS» À GAGNER POUR LES SKI-CLUBS ACTIFS Lors de chaque événement du Summer Challenge, sept «Off Snow Bags» d’une valeur de 1000 francs seront offerts par tirage au sort parmi tous les ski-clubs participants qui proposent un entraînement hors neige. En outre, à chaque événement, le ski-club qui aura inscrit le plus d’équipes gagnera lui aussi un «Off Snow Bag». Ce dernier contient des cordes à sauter, des balles, une slackline, un frisbee, un skateboard, des plots de marquage, un élastique et bien d’autres choses encore. À noter: l’outil pédagogique «Entraînement hors neige pour enfants» (gratuit pour les clubs de Swiss-Ski, sinon 15.– francs) fournit des conseils et des astuces pratiques pour s’entraîner pendant l’été et utiliser le contenu du «Off Snow Bag». Pour le commander, écrivez à l’adresse info@swiss-ski.ch.
Swiss Regio Cup – la série suisse destinée aux skieurs alpins régionaux
PHOTOS: MÀD
P
endant l’hiver 2016/2017, en collaboration avec les associations régionales et Swiss-Ski, la scène du ski régional a lancé la série suisse destinée aux coureurs régionaux passionnés: la Swiss Regio Cup. Les coureurs
régionaux ont la possibilité de goûter aux sensations fortes des courses de ski lors de trois manifestations comprenant deux courses chacune et lors d’une finale organisée dans le cadre des Championnats suisses amateurs.
Trois personnalités liées à la Swiss Regio Cup reviennent sur la deuxième saison de la série.
La Swiss Regio Cup est une plateforme attrayante qui permet aux meilleurs coureurs amateurs de Suisse de s’affronter. Les offres régionales sont tout aussi importantes car elles donnent la possibilité aux coureurs de s’entraîner pendant la semaine en dehors des heures de travail. Stephan Bischof, président du groupe de travail
Pour nous, la Swiss Regio Cup est une série importante; mais il est malheureusement encore difficile d’inciter de nouveaux jeunes athlètes à concourir au niveau régional. Thomas Infanger, entraîneur et organisateur de courses du groupe d’entraînement Uri
Je participe aux courses car j’aime faire du ski. En outre, le niveau est plus élevé que lors des courses régionales classiques. Gagner le classement général à la fin est donc déjà un bel honneur. Stefan Schneeberger, participant à la Swiss Regio Cup
Plus d'informations sur www.swissregiocup.ch
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Actif // Retraites
Denise Feierabend, Curdin Perl et Cie font leurs
adieux Après PyeongChang 2018, cap sur Pékin 2022. Un cycle olympique a pris fin. C’est souvent le bon moment pour les athlètes de se retirer. Voici une liste, ni exhaustive ni définitive, des athlètes qui ont décidé de quitter le sport d’élite.
DEBORAH SCANZIO, SKIEU SE ACROBATIQUE
CURDIN PERL , FONDEUR
DENISE FEIERABEND, SKIEUSE
Après 15 saisons de Coupe du monde, la skieuse acrobatique suisse Deborah Scanzio a fait ses adieux lors de la Coupe du monde disputée devant son public à Airolo. À PyeongChang, la spécialiste des bosses participait déjà à ses quatrièmes Jeux Olympiques d’hiver, mais elle a été éliminée dès les qualifications. En 2006, en 2010 et en 2014, la binationale originaire de Léventine avait encore pris le départ sous pavillon italien et avait terminé aux 9e, 10e et 11e places. Les plus grands succès de la Tessinoise de 31 ans auront été sa médaille de bronze des CHM en 2007 à Madonna di Campiglio et sa seule victoire en Coupe du monde lors de l’épreuve de bosses en duels à Tazawako, au Japon, il y a deux ans.
Curdin Perl a mis fin à sa longue carrière de sportif professionnel lors du 50e Marathon de ski de l’Engadine. Au cours de celle-ci, le fondeur originaire de Pontresina a participé à 163 compétitions de Coupe du monde, il a pris 13 fois le départ lors de Championnats du monde et a disputé 7 épreuves de Jeux Olympiques. Les plus grands temps forts au cours de ses 13 ans de carrière en Coupe du monde auront été son 4e rang lors du Tour de Ski en 2011 ainsi que sa victoire légendaire en tant que dernier coureur du relais suisse en 2010 à La Clusaz. En tant que junior et sportif de moins de 23 ans, Curdin Perl a décroché l’argent en 2004 à Stryn ainsi qu’en 2007 à Tarvisio. Outre ces grands succès et de nombreux autres classements dans l’élite mondiale, le fondeur de 33 ans a été à maintes reprises victime de blessures qui l’ont affaibli plusieurs fois, notamment avant de grands événements.
Denise Feierabend a annoncé son retrait après la saison la plus belle de sa carrière. «Cette décision a été difficile à prendre. Au cours de cette saison, j’ai remarqué que j’avais de plus en plus de mal à trouver l’enthousiasme nécessaire», explique la skieuse d’Engelberg de 28 ans. Au cours de sa carrière, elle a pu célébrer de nombreux succès: en 2009, la skieuse a remporté le titre de championne du monde junior en slalom à Garmisch-Partenkirchen. Durant la saison 2016/2017, elle a terminé deux fois à la 4e place, lors du combiné alpin disputé à Lenzerheide et lors des Championnats du monde de ski à StMoritz. Cet hiver, la sportive a également obtenu la 4e place lors du slalom disputé à Killington. Mais le grand temps fort de sa remarquable carrière restera la médaille d’or qu’elle a décrochée lors de la compétition par équipe aux Jeux Olympiques d’hiver de 2018 à PyeongChang.
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Actif // Retraites
THOMAS RUFER ET JULIEN NICATY, COUREURS DE TÉLÉMARK
ELENA KÖNZ, SNOWBOARDEUSE
STEFANIE MÜLLER, SNOWBOARDEUSE ALPINE
Les légendes se retirent: habillés de tenues amusantes, les deux coureurs de longue date Thomas Rufer et Julien Nicaty ont fait leurs adieux dans la joie et la bonne humeur lors des finales de la Coupe du monde à Mürren. «Je fais mes adieux en pleurant à la fois de joie et de tristesse. J’ai des projets pour l’avenir et je m’en réjouis, mais l’équipe suisse de télémark va beaucoup me manquer», a déclaré Thomas Rufer.
Depuis ses 16 ans, la spécialiste de snowboard freestyle, aujourd’hui âgée de 30 ans, s’est toujours entièrement concentrée sur le snowboard. Elle est une artiste non seulement dans les snowparks du monde entier, mais aussi sur le papier: Elena a étudié l’art et le design médiatique. La Grisonne originaire de BasseEngadine a obtenu son meilleur résultat en 2015 lorsqu’elle a été sacrée championne du monde de big air.
Mi-mars, la snowboardeuse alpine Stefanie Müller a mis fin non seulement à sa saison, mais aussi à sa carrière, en décrochant la 4e place lors de la compétition par équipe disputée à Winterberg. La Davosienne de 25 ans avait participé à sa première Coupe du monde en 2008. Triple vice-championne du monde junior, elle a terminé cinq courses individuelles de Coupe du monde dans le top 10.
SIMONA MEILER, COUREUSE DE SNOWBOARDCROSS
GIANLUCA COLOGNA, FONDEUR
Après 13 saisons, 66 épreuves de Coupe du monde, trois éditions des Jeux Olympiques et trois Championnats du monde, la snowboardeuse professionnelle de 28 ans quitte le sport d’élite. Simona Meiler a disputé sa première Coupe du monde à l’âge de 16 ans. En 2007, elle a participé à son premier Championnat du monde, et le même hiver, elle a remporté le classement général de la Coupe d’Europe. Durant la saison olympique 2009/2010, elle est montée à deux reprises sur le podium de Coupe du monde à Telluride et à La Molina, puis elle a décroché la 9e place aux Jeux Olympiques. «Il est temps de changer. Dans mon programme de master, je suis sollicitée sur le plan cognitif et confrontée à l’inconnu.»
Le fondeur Gianluca Cologna a décidé de quitter le sport d’élite à la fin de la saison. Le spécialiste du sprint de 27 ans était dans le cadre de Swiss-Ski depuis 2009 et a fait ses débuts en Coupe du monde en 2010. Il a fêté son plus grand succès en décembre 2013 à Asiago, lorsqu’il a remporté la 3e place lors du sprint. Aux Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi, il a terminé cinquième du sprint par équipe avec son frère aîné Dario. Outre ces grands succès, le Grison a dû encaisser plusieurs problèmes de santé, que ce soit des blessures ou des maladies, notamment au cours des dernières années.
Merci
PHOTOS: MÀD / KEYSTONE / FIS
Swiss-Ski remercie toutes les sportives et tous les sportifs pour les moments d’émotion qu’ils ont offerts tout au long de leur carrière.
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Service // Musée du ski du Palais Freuler à Näfels
S SERVICE
Le berceau du ski suisse
Le Musée du ski du Palais Freuler à Näfels a rouvert ses portes au mois d’avril. Pour le 125e anniversaire du skiclub de Glaris, le musée met en lumière le rôle de pionnier qu’a joué le canton de Glaris dans le domaine du ski.
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À
l’entrée du canton de Glaris, à Näfels, se dresse un imposant bâtiment: le Palais Freuler, un superbe édifice d’importance nationale qui abrite le Musée cantonal et ses divers départements. Le Musée du ski vit le jour en l’an 2000, au-dessus du Musée militaire, dans les anciennes écuries du Palais Freuler. Les visiteurs y découvriront des objets qui retracent la première course de ski en 1902 ainsi que la première épreuve de saut à skis un an plus tard – avant même la fondation de la Fédération suisse de ski en 1904.
De Rösli Streiff jusqu’à la muba Depuis toujours, le ski-club de la ville de Glaris s’est distingué sporadiquement sur la scène nationale. Par exemple avec Rösli Streiff, qui fut en 1932 à Cortina d’Ampezzo la première Suissesse à être couronnée championne du monde de slalom et de combiné, ou dès 1947 avec le «Pragellauf», une course populaire considérée par certains comme le précurseur du Marathon de ski de l’Engadine. Enfin, l’année des cent ans du ski-club de Glaris connut un rayonnement national, le canton ayant
Service // Musée du ski du Palais Freuler à Näfels
PHOTOS: MÀD
125 E ANNIVERSAIRE DU SKI-CLUB DE GLARIS
Le 22 novembre 1893 fut fondé le ski-club de Glaris. Sept ans s’écoulèrent ensuite jusqu’à la création du ski-club de Berne, deuxième club de Suisse, et de celui de Zurich un an plus tard. Les trois plus anciens clubs de ski entretiennent aujourd’hui encore des liens amicaux. Christof Iselin fut le principal moteur et véritable pionnier du ski dans notre pays. S’inspirant en 1891 de l’ouvrage de Fridtjof Nansen «En raquettes à travers le Groenland», il avait confectionné des raquettes primitives à l’aide desquelles on pouvait avancer dans la neige. Iselin effectuait ses parcours d’essai en grande partie de nuit et lors de tempêtes de neige, de peur que d’éventuels observateurs ne le prennent pour un fou. Deux Norvégiens invités à Glaris en 1892 présentèrent quelques rudiments de ski au public. L’un d’eux effectua un saut de huit mètres
par-dessus un mur de 60 cm de haut, à la stupéfaction générale des spectateurs. Quand Iselin raconta cet exploit peu de temps après à l’assemblée générale du CAS Tödi, personne ne voulut avaler une telle
organisé une exposition historique spéciale à la muba de Bâle, intitulée fièrement «100 ans de ski en Suisse». Cette exposition fut ensuite présentée au Musée suisse du sport à Bâle et trouva finalement sa place au Palais Freuler. Aujourd’hui encore, on peut y lire le récit des exploits des championnes du monde Rösli Streiff et Vreni Schneider, toutes deux originaires du canton de Glaris, et visionner des extraits de films de ski désormais historiques. Le Musée du ski rappelle également que le canton de Glaris fut un pionnier de la fabrica-
tion de skis. Le célèbre Christof Iselin, premier responsable du ski-club, prit comme modèles les anciens skis norvégiens et s’adressa à l’atelier de menuiserie de Melchior Jakober. En 1893 déjà furent écoulées 70 paires de skis. L’atelier de Melchior Jakober fut vendu en 1919 à Jakob Leuzinger. Aujourd’hui, son arrièrepetit-fils Daniel a repris la menuiserie, dont l’inscription «Menuiserie – Leuzinger – Fabrique de skis» existe toujours. On y fabriqua les derniers skis en 1951. Un cousin, Josef Jakober, développa l’entreprise à tel point que
Le moteur: Christof Iselin.
histoire. Mais malgré le scepticisme de tous, plus rien ne pouvait freiner Christof Iselin et ses amis. Moins de dix ans après sa fondation, le ski-club de Glaris décida d’organiser une course de ski pour la saison d’hiver 1901/02. Cette décision fut rendue publique dans le numéro de décembre 1901 d’Alpina, le bulletin officiel du ski. D’autres courses suivirent en 1903 et 1904. La grande attraction de ces compétitions était le saut à skis de l’Elmerfeld, au pied du Glärnisch, où l’on assista à des sauts d’un peu plus de 20 mètres. La course principale menait du Muothatal en passant par le Pragel et le Klöntalersee jusqu’au Sackberg pour redescendre ensuite vers Glaris. En organisant les premières courses de ski, les Glaronais s’étaient définitivement établis sur la scène helvétique du ski en tant qu’organisateurs astucieux et compétents de parcours de fond.
la fabrique de skis Jakober, sur le site de l’actuel lotissement du Schwizerhof, est encore une référence pour beaucoup. La fabrique Jakober exportait sa production jusqu’au Japon. DANIEL MARTINY
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Vos stars à Zermatt Maria Anesini-Walliser
Chantal Bournissen
Erika Reymond-Hess
L’événement «ski» de prestige avec invités de marque. Du 27 novembre au 2 décembre 2018 Des invités vedettes vous accompagnent sur les pistes, selon vos envies: vainqueurs olympiques, champion(ne)s du monde – uniquement des grands noms du ski: Maria Anesini-Walliser,
Ne m an info quez au la no rmation cune uvell avec à té e appli dès lécharge SFZ main r tena nt!
Chantal Bournissen, Erika Reymond-Hess, Karin Seewer-Roten, Roland Collombin, Mike von Grünigen, Bruno Kernen et Urs Räber.
Franco Marvulli
Notre «converti» au ski Franco Marvulli, ancien coureur cycliste professionnel sur piste, quadruple champion du monde et quintuple champion d’Europe sera présent pour la deuxième fois.
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Karin Seewer-Roten
Roland Collombin
Au festival, on teste … Vous essayez les derniers modèles de skis des douze plus grands fabricants dans la partie sur glacier du domaine skiable de Zermatt ou dans l’ensemble du domaine du village au pied du Cervin. Le Festival du ski a lieu pour la première fois après le coup d’envoi de la saison.
Mike von Grünigen
Bruno Kernen
... puis on se relaxe ...
Urs Räber
... et on savoure!
Vous avez le choix entre des séjours de quatre ou cinq jours et une série d’événements en parallèle: ateliers sur l’alimentation, la santé, séances d’adaptation de vos chaussures de ski à vos pieds, visite du village, visite guidée détente «après le ski», rencontres avec des célébrités. Ou vous décidez de vous abandonner à la rêverie, optez pour un workout (ou faut-il dire un «skiout»?) avec yoga, fitness ou pause bien-être. En dehors des pistes aussi, nous vous offrons un vaste programme qui suit la devise: tout est possible, mais rien n’est obligatoire!
Nous vous proposons cinq hôtels de prestige quatre ou cinq étoiles qui vous accueilleront pour quatre ou cinq jours (trois ou quatre nuits). Goûtez au plaisir de séjourner dans une chambre à l’aménagement moderne et confortable, de déguster une cuisine excellente et de vous détendre dans un attrayant espace bien-être. Nous vous dorloterons avec une offre «confort» que vous ne trouverez lors d’aucun autre séjour de test de skis.
• Test de skis à discrétion au centre de test spécial du Trockener Steg. • Plaisir de dévaler les pistes en compagnie d’invités vedettes. • Espace VIP au Trockener Steg avec café et mousseux offerts. • 10% de remise sur vos achats dans les magasins Intersport de Zermatt. • Bon pour une raclette (restaurant Furri, Zermatt). • Assistance dans les hôtels.
• Conseils sur les chaussures de ski au Trockener Steg et dans les hôtels. • Newsletter quotidienne. • Application SFZ exclusive. • Wi-fi. • Conseils en médecine sportive par notre partenaire la crossklinik de Bâle. • Leçons de yoga gratuites pour débutants et non-débutants. • Cadeau de bienvenue.
Laissez-vous gâter! laisser gâche • 3 ou 4 nuits avec buffet de petit déjeuner et menu à 4 ou 5 plats le soir. • Possibilité de profiter de l’offre «spa» au lieu du ski (valeur 230/180 fr. pour 4/3 nuits). • Possibilité de stationner à prix très avantageux (parking couvert) et transfert en taxi de Täsch à Zermatt et de Zermatt à Täsch à un tarif spécial. • Transport des bagages à l’hôtel et retour. • Forfait de ski 2 ou 3 jours.
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Nos hôtels partenaires
CERVO MOUNTAIN BOUTIQUE RESORT***** Loger dans un chalet et se laisser charmer par un confort 5 étoiles. Le complexe est situé sur les hauteurs de Zermatt, mais le cœur du village est accessible en quelques minutes (par un ascenseur).
HOTEL POLLUX***** Le «Pollux» séduit grâce à son charme valaisan bien particulier. Ses chambres se caractérisent par un mélange réussi de modernité et tradition. Bar bien fréquenté.
HOTEL ALPENHOF****S Une maison 4 étoiles qui offre une belle touche de modernité et design sans renoncer à son ambiance «alpine» chic. Plaisir et bien-être légendaires.
CHALET HOTEL SCHÖNEGG****S À quelques centaines de mètres seulement m ment du centre du village, accessible par ascenseur e enseur privé: voici le «Schönegg». Labellisé récemment Relais & Châteaux. Très belles e es chambres et terrasse infinity la plus attrayante et la mieux située de tout Zermatt. m matt.
Les partenaires du Ski-Festival Zermatt
Organisation / Organisation
Medienpartner / Partenaires médias
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Co-Partner / Partenaires
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Partner / Partenaires principaux
EUROPE HOTEL & SPA**** L’«Europe» a une grande tradition familiale et offre aujourd’hui des chambres «design» des plus modernes et tout confort. Salles de restauration et séjour très agréables.
c leur nnent ave ux qui vie e c ur ami à À : le s r è u Acc osons po p ro p s xi u o n ent chez Ta véhicule, hébergem n u transfert s le e t u n quatre ro égaleme ra re u ss f. a e qui nt attracti Christoph résolume x ri p n u –à à Zermatt n contact restons e le, on: Nous ti a ic e n r u a xemp Comm l’année. P te u os to n s hôte ceux de avec nos ternet et à in te » si Z F e otr ation «S grâce à n ’à l’applic er, s ainsi qu télécharg la r u partenaire rmatt) (po page e Z re l a iè iv m st (Ski-Fe QR en pre e d o c vous u a l, us le festiva reportez-vo t pendant e t n ie va vo A r a ). ement p de l’article uotidienn q ée. ) m (e ri é p rm im serez info ewsletter n e n u r a e et p numériqu
Inscription en ligne sur www.ski-festival-zermatt.ch
Inscription au 39e Festival du ski, saison 2018
Nom
Prénom
Date de naissance
Adresse (nº et rue)
NPA, localité
Téléphone privé
Téléphone bureau
Adresse e-mail
Date
Signature
Je désire participer au programme alternatif «bien-être» au lieu du ski («bien-être»: bon d’une valeur de 230 fr. pour 4 nuits ou 180 fr. pour 3 nuits pour des soins de beauté/massages, disponible seulement pour les hôtels CERVO Mountain Boutique Resort, Alpenhof, Europe Hotel & Spa, Chalet Hotel Schönegg).
Accompagnateur/accompagnatrice Nom
Prénom
Date de naissance
Je désire participer au programme alternatif «bien-être» au lieu du ski («bien-être»: bon d’une valeur de 230 fr. pour 4 nuits ou 180 fr. pour 3 nuits pour des soins de beauté/massages, disponible seulement pour les hôtels CERVO Mountain Boutique Resort, Alpenhof, Europe Hotel & Spa, Chalet Hotel Schönegg).
Je réserve/nous réservons l’offre suivante: Séjour 1 Du mardi 27 novembre au samedi 1er décembre 2018, 5 jours/4 nuits Forfait ski ou spa 3 jours
Séjour 2 Du mercredi 28 novembre au dimanche 2 décembre 2018, 5 jours/4 nuits Forfait ski ou spa 3 jours
CERVO Mountain Boutique Resort***** C Cosy Single Room (occupation individuelle) Cosy Plus Room Cosy Plus Room for single use (occupation individuelle) Cosy Deluxe Room Roof Deluxe Room Roof Junior Suite Signature Spa Suite Panoramic Living Suite
4 nuits 1675.– 1355.–
3 nuits 1335.– 1095.–
1755.– 1435.– 1475.– 1535.– 1635.– 1795.–
1395.– 1155.– 1185.– 1230.– 1305.– 1425.–
Hotel Alpenhof****S Chambre double (occupation individuelle) Chambre double Deluxe Chambre double Alpin Chic Chambre double Design Chambre double Superior Design Junior Suite Penthouse Suite
4 nuits 1695.– 1315.– 1405.– 1405.– 1425.– 1515.– 1615.–
3 nuits 1350.– 1065.– 1135.– 1135.– 1150.– 1215.– 1290.–
Europe Hotel & Spa**** Chambre double Design (occupation individuelle) Chambre double Design Chambre double Design Superior Chambre double Design Matterhorn
4 nuits 1355.– 1135.– 1235.– 1235.–
3 nuits 1095.– 930.– 1005.– 1005.–
Séjour 3
Du mardi 27 novembre au vendredi 30 novembre 2018, 4 jours/3 nuits Forfait ski ou spa 2 jours
Hotel Pollux****
4 nuits 1270.– 1070.–
3 nuits 1020.– 890.–
Chambre double Charme sans vue sur le Cervin
4 nuits 1455.–
3 nuits 1170.–
(occupation individuelle) Chambre double Charme sans vue sur le Cervin Chambre double avec vue sur le Cervin Chambre double Style avec vue sur le Cervin Junior-Suite Style Master-Suite
1285.– 1365.– 1405.– 1475.– 1475.–
1045.– 1105.– 1135.– 1185.– 1185.–
Chambre double (occupation individuelle) Chambre double Chalet Hotel Schönegg****S
Prix en francs par personne et par séjour, taxe de séjour en supplément: 3 fr. par nuit. Le tarif des chambres doubles, indiqué par personne, s’entend pour une occupation par deux personnes. Le tarif pour une personne seule est signalé par «occupation individuelle». Les confirmations de réservation viendront directement des hôtels concernés. Formulaire à renvoyer à: Brandl & Schärer AG Ski-Festival Zermatt Postfach 4601 Olten
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Service // Partenaires de swiss-ski
EN FORME POUR L’AVENIR GRÂCE AUX ÉQUIPEMENTIERS
Descente
X-Bionic
Reusch
Un exemple de constance et de continuité: depuis 40 ans, Descente est l’équipementier des équipes de ski alpin dans le domaine des combinaisons de course, des vêtements thermiques et des couches intermédiaires. C’est notamment grâce à l’innovation constante des combinaisons de course que nombre de victoires ont pu être fêtées au fil des ans. Outre le centre de développement d’Osaka, la clé du succès tient à la collaboration étroite avec les producteurs suisses de textile Schöller Textil, ainsi que la manufacture de Wams AG. Les deux entreprises sont sises dans la vallée du Rhin et produisent sur le sol suisse. Swiss-Ski est fière de travailler ces quatre prochaines années avec la marque de vêtements de sport japonaise.
«Turn Sweat in to Energy», telle est la philosophie de X-Bionic. Plus de 800 brevets enregistrés dans le monde et les 560 prix et victoires de tests sont la preuve du caractère unique de la marque premium suisse. La qualité du fabricant suisse de sous-vêtements fonctionnels est attestée par la satisfaction incroyablement élevée des athlètes quant à ses produits. La philosophie de X-Bionic est unique. Elle est basée sur des processus scientifiques et part du principe que toute fonction du corps a sa raison d’être. La sueur n’est donc pas simplement évacuée, mais transformée de manière ciblée en énergie. L’objectif est d’offrir au corps une capacité de performance maximale, ce dont a exactement besoin Swiss-Ski pour pouvoir atteindre les limites de performance lors des compétitions ou des entraînements.
Reusch est fière d’équiper de gants le cadre alpin depuis plus de trente ans. Grâce à des bonnets, des casquettes et des beanies adaptés, l’entreprise s’assure également que les athlètes, les entraîneurs et les coaches portent à tout moment des couvre-chefs fonctionnels qui correspondent au profil et au style de chacun. Reusch étant fournisseur, toute l’équipe dispute tous les entraînements et les compétitions exclusivement avec des gants Reusch. Cet engagement n’est possible que si le produit est leader sur le marché grâce à son avancée technologique. Toute l’équipe se réjouit de poursuivre la collaboration avec cette marque qui lui est si familière et qui fabrique des produits de haute qualité technique.
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PHOTOS: MÀD
En promettant de fournir à nos équipes l’équipement de la meilleure qualité, le Swiss-Ski Pool et l’équipement se tournent vers l’avenir. Dans la foulée des journées en or de PyeongChang et des excellentes perspectives dans le domaine de la relève, les contrats avec les partenaires existants ont pu être prolongés et de nouveaux partenariats ont été conclus.
Service // Partenaires de swiss-ski
X-Socks
Globus
Under Armour
Haute technologie pour les pieds. X-Socks s’inspire de la nature et développe des interfaces sophistiquées pour le corps humain grâce à la science de la bionique. Elles augmentent significativement les performances et crée la liaison parfaite entre le corps et son environnement. La marque propriétaire de Lowa représente la pointe de l’innovation en matière de chaussettes de sport fonctionnelles. Nous connaissons tous l’importance des pieds et donc des chaussettes parfaites. Nous nous réjouissons de collaborer à l’avenir avec X-Socks et Lowa.
Schild devient Globus: nous sommes ravis que les athlètes alpins et freestyle puissent porter les vêtements de représentation de la maison Globus. En tant que label majeur historique suisse, Globus apporte à nos athlètes la touche finale en matière de mode décontractée.
Le chemin est le but. La marque américaine qui monte Under Armour a déjà équipé l’équipe nationale alpine et le cadre A de Swiss-Ski la saison dernière. Ce sera désormais au tour de tous les cadres de ski alpin, de skicross, de freeski, d’aerials, de bosses, de snowboard et de télémark dans le domaine de l’entraînement et des compétitions. La philosophie de l’entreprise convient parfaitement à Swiss-Ski, car elle parle le langage des jeunes. Avec sa devise «I will», la marque se concentre sur l’entraînement à la dure qui mène au succès. Par rapport à l’avenir, ce partenariat est un enrichissement fort pour Swiss-Ski et pas seulement dans le domaine du matériel de qualité.
Suunto
Precor
Bixs
«Je ne peux pas me passer de mon Suunto aussi bien au quotidien qu’à l’entraînement.» Telle est la déclaration éloquente d’un athlète alpin. Il fait confiance à sa précision et apprécie son design cool. En tant que partenaire du Swiss-Ski Pool, Suunto offre à nos athlètes la possibilité d’affiner la qualité pendant l’entraînement.
Les athlètes de Swiss-Ski ont pu compter sur les vélos de spinning de Precor pendant la saison et surtout lors des Jeux Olympiques à PyeongChang. Precor est l’une des plus grandes marques mondiales d’appareils de fitness de très haut niveau. Ceux-ci font partie du quotidien de Swiss-Ski en ce qui concerne le fitness dans les centres de performance. Il était donc grand temps que cela aboutisse à une collaboration stratégique officielle.
Le printemps donne envie d’enfourcher son vélo. Partenaire de longue date du Swiss-Ski Pool, la marque suisse Bixs est l’équipementier des cadres alpins et nordiques. Chacun et chacune trouvera le vélo qui lui convient, des vélos progressifs aux nouveaux e-bikes en passant par les vélos de course.
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Service // Partenaires de swiss-ski
Odlo Après s’être développée en Norvège, la marque Odlo est désormais un bastion suisse. Le siège de la maison-mère à Hünenberg (ZG) est un grand centre économique pour la technologie et le développement dans le domaine des vêtements de sport fonctionnels. Nos équipes nordiques pourront ainsi compter sur des vêtements de grande qualité technique pendant quatre années supplémentaires. Avec les athlètes et les entraîneurs des cadres nordiques de Swiss-Ski, Odlo dispose en outre d’une base parfaite pour contrôler ses produits aux avantpostes et pour continuer à les développer.
On Une idée révolutionnaire a donné naissance à une chaussure de course suisse, laquelle continue d’étonner la scène de la course à pied aujourd’hui encore. Les chaussures On transmettent une nouvelle sensation de course, le plaisir étant mis au premier plan. Depuis l’arrivée de la marque sur le marché en 2010, les chaussures sont disponibles auprès de plus de 1200 spécialistes de la course à pied répartis dans plus de 25 pays. On remporte des prix dans le monde entier pour son design et sa technologie. Outre son siège à Zurich, la marque possède un deuxième site aux ÉtatsUnis, à Portland dans l’Oregon. On aidera nos équipes nordiques à rendre leur entraînement d’endurance encore meilleur et plus efficient à l’aide de très bonnes chaussures. Le laboratoire et centre de développement de produits qui vient d’ouvrir à Zurich offre aux cadres de Swiss-Ski une possibilité unique de s’associer directement avec l’une des marques les plus innovantes. 56
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Service // Partenaires de swiss-ski
Schöffel Sortir du quotidien et plonger dans la nature. Ressentir la force centrifuge dans la neige ou simplement profiter du sentiment de liberté. Et cela pendant que les autres nations sont réellement mises au défi en raison de notre vitesse ou de notre style. Les cadres de skicross, de ski acrobatique et de bosses se réjouissent de pouvoir dorénavant pratiquer leur sport avec les vêtements thermiques de compétition, les couches intermédiaires et les couvre-chefs de la maison Schöffel.
Nous sommes fiers d’avoir Schöffel comme partenaire, lequel équipera efficacement les athlètes de ces sports avec passion et conviction. Dirigée aujourd’hui par la septième génération, l’entreprise traditionnelle qui convainc par sa qualité et sa durabilité se montre sérieuse avec Swiss-Ski. Les équipes ont pu s’en convaincre lors des essayages. Les athlètes, qui ont enfilé quelques pièces de la marque Schöffel, ont dû les rendre à contrecœur. Nous nous réjouissons de découvrir où nous mènera cette collaboration.
Mons Royale
L1 Outerwear
2117 of Sweden
Mons Royale est un jeune label néo-zélandais qui équipera nos entraîneurs et coaches des freeskieurs et snowboardeurs au cours des prochaines années. Ses vêtements en laine mérinos sont le mélange parfait entre fonctionnalité et style.
L1 Premium Goods est la marque principale qui réunit le style de mode urbain et la technologie pour les snowboardeurs. Notre personnel du domaine du snowboard freestyle peut se réjouir de pouvoir continuer à exercer son métier et sa passion dans ses vêtements du quotidien à la montagne qui respirent le style et la qualité.
Depuis plus de quatre ans, 2117 of Sweden équipe avec beaucoup de succès les athlètes et les coaches des cadres de snowboard alpin et de snowboardcross dans le domaine des vêtements de compétition, des vêtements thermiques et des couches intermédiaires. La marque suisse séduit par son bon mélange entre style, qualité et durabilité. Nous nous réjouissons de pouvoir compter sur ce soutien venu du nord pendant les années à venir. MAI 2018
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La voix romande. Nouvelle génération sur la bonne pente Mélanie et Loïc Meillard distingués
A
lors que des nostalgiques se complaisent dans le passé, le ski alpin suisse se projette vers un avenir radieux. Avec des athlètes capables d’écrire de belles histoires! Exemple: la saison 2017–2018, marquée par le rajeunissement des prétendants. Sur fond d’ambiance dans les aires d’arrivée. A n’en pas douter, dans leur atelier, Stéphane Cattin et ses pairs façonnent des générations de champions. Dans ce contexte prometteur, aux côtés des cadors qui envoient du gros, Loïc Meillard et sa sœur Mélanie, malheureusement blessée à l’aube des JO, ont tenu la dragée haute aux habitués des podiums. Garçon d’honneur lors du géant des finales Coupe du monde à Are, Loïc a clôturé un hiver qui l’a vu poser ses valises dans le pré carré de l’élite. Trajectoire à la limite, angulation appuyée, bonne lecture de la neige, ont permis au néoValaisan de gommer des centièmes en soignant la gestuelle. Pour terminer en mode majeur. À eux le Longines Rising Ski Stars Dans le portillon de départ depuis 2012–2013, le Rising Ski Stars distingue la skieuse de moins de 21 ans et le skieur de moins de 23 ans, qui se sont illustrés au cours de la saison. En totalisant les meilleurs résultats Coupe du monde. Longines, chronométreur officiel de la FIS, récompense ainsi les athlètes en passe de se faire une place parmi le gratin. En cette fin de saison, à Are, à l’occasion des finales, Juan-Carlos Capelli, directeur marketing international de l’horloger imérien, a remis un chèque de 20 000 fr. et évidemment une montre à Loïc Meillard. Mélanie, invitée prometteuse au bal de la promo 2017–2018, était aussi distinguée. Propulsée à l’avant-scène. Encore en démarche reconstruction, elle a été récompensée par procuration. À relever, c’est la première fois que le prix tombe dans l’escarcelle de Suisses ... romands de surcroît. 58
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Aldo H. Rustichelli est un fin connaisseur du monde du ski, notamment en Suisse romande. Durant de nombreuses années, il a enrichi l’édition francophone de Snowactive (et auparavant de «Ski») d’articles sur la Romandie en général, sur le Valais francophone, le Jura neuchâtelois et le Jura bernois. Sous le titre «la voix romande», Aldo H. Rustichelli rédigera dans chaque numéro de notre magazine une chronique relative à la Suisse romande.
Dans le clan Meillard, synthétiquement: une famille, une passion, des gènes à revendiquer des podiums! Auparavant, Shiffrin, Pinturault, Kristoffersen, ont été distingués. A la clé, pour Mikaela Shiffrin un rôle d’ambassadrice de l’élégance Longines. Rôle assumé. Puisque la jeune Américaine a encore fait parler la poudre. Développant un ski surréaliste! Amélie Klopfenstein graine de star! En jouant à saute-régions, pour mémoire, Mélanie et Loïc Meillard ont tracé leurs premiers virages en neige neuchâteloise. Avant de tailler des courbes valaisannes. Et accéder au Graal en intégrant les cadres de Swiss-Ski. Comparaison n’est pas raison. Mais, info oblige, des jeunes prometteurs du CRP Ski Alpin Giron jurassien font aussi le buzz en héritiers. La preuve par Amélie Klopfenstein, catégorie M16. Domiciliée à La Neuveville, sociétaire du
SC Romand Bienne, la skieuse se caractérise par une modestie qui n’a d’égal que son talent. Qui plus est, Amélie ne se repose pas sur ses lauriers. Elle cultive la recette du succès en partageant son quotidien entre sport et études. Mettant en place les éléments nécessaires à la poursuite d’une carrière prometteuse. Elle qui va quitter le CRP GJ. Une structure qui tient le haut de la déferlante au plan national. Et les conseils d’entraîneurs compétents, pour entrer au Centre national de performance, à Brigue. Championne de Suisse M16 en géant Détour obligé par l’album compétition de la Neuvevilloise! Dans le sillage d’excellents classements au GP Migros, Amélie Klopfenstein a poursuivi sa quête une fois licenciée. Entourée par une famille top, et des coaches du SC Bienne Romand omniprésents! Corollaire de ce travail bien mené, lors des finales du Trophée interrégions ouest (IRW), aux BugnenetsSavagnières, Amélie a fini sur la plus haute marche de la boîte en géant et en slalom. Mettant à son actif, pour la deuxième saison consécutive, le classement général. En confiance, la talentueuse sociétaire du CRP GJ a, dans la foulée, accroché un titre de championne de Suisse M16 en slalom géant. Sur les pentes de Klewenalp (NW), pour sa dernière course en moins de 16 ans sur le plan national, Amélie y est allée de son concerto pour spatules gagnantes! Troisième du général de la Coupe jeunesse de Swiss-Ski, elle est alors entrée dans la légende de la Scara en accédant à cette mini Coupe du monde des 14–15 ans. Avec cérémonial à Val d’Isère. Au même titre que Léa Friche (Chasseral Dombresson) et Cheryl Sunier (SC BielBienne). Cerise sur une saison de rêve, Amélie Klopfenstein a encore été retenue pour la Coupe jeunesse à Whistler. Station canadienne huppée!
Neuf infos brèves 1
Bienvenue à Flims Invitation de Swiss-Ski à la 114e assemblée des délégués
Elle se réunira dans les Grisons, le canton aux 1000 sommets, 615 lacs, 150 vallées et 3 régions linguistiques. Le 23 juin 2018, la 114e assemblée des délégués de Swiss-Ski aura lieu dans la halle de curling de Flims («Waldhaus Arena»). Nos hôtes de la Flimserstein
Programme
Race Team sont déjà en plein préparatifs pour offrir un chaleureux accueil à la famille de Swiss-Ski. Comme chaque année, la partie statutaire se complètera d’une remise de distinctions à des personnalités méritantes et à des athlètes de Swiss-Ski pour leur engagement et leurs succès, et la nomination des membres d’honneur constituera le point d’orgue. La journée se terminera par le traditionnel apéro dînatoire de Swiss-Ski.
«Je me réjouis énormément que nous puissions retourner après presque dix ans dans les Grisons avec la famille des sports de neige, pour conclure à Flims le 114e exercice de Swiss-Ski», déclare Urs Lehmann, président de la fédération.
11h00–13h00 Remise des cartes de vote 11h00–12h30 Remise des prix Swiss Loppet 13h30–16h30 Assemblée des délégués et remise de distinctions Dès 16h30 Séance d’autographes avec les stars de Swiss-Ski 16h30–18h30 Apéritif dînatoire
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Telemark Only Festival, du 4 au 6 mai 2018
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Contribuez à la mise à disposition de pistes de vitesse à Zinal pour la relève du ski alpin! Après les Jeux Olympiques, c’est avant la prochaine compétition. Les athlètes regardent vers l’avenir et s’entraînent pour atteindre de nouveaux sommets. Swiss-Ski planifie déjà le futur et investit dans divers domaines. L’optimisation des infrastructures d’entraînement, telles que les pistes de vitesse à Grimentz-Zinal, en fait partie. Ces pistes doivent être mises exclusivement à la disposition des athlètes de la relève pour leur préparation dès le début du mois de novembre. De tels projets requièrent toujours des moyens financiers colossaux et leur réalisation est impossible sans soutien. C’est la raison pour laquelle Swiss-Ski a lancé le projet «Zinal» sur la plateforme de financement participatif de Raiffeisen «heroslocaux.ch». Apportez vous aussi votre soutien pour offrir les meilleures conditions à notre relève. Chaque contribution compte! Vous trouverez de plus amples informations et les possibilités de dons à l’adresse suivante: www.lokalhelden.ch/zinal
Trop cool: les adeptes du télémark louent pour la troisième fois le domaine du Schilthorn. Du vendredi 4 mai au dimanche 6 mai 2018, quatre pistes, une télécabine et un télésiège à quatre places situés entre 2400 et 3000 mètres d’altitude seront ouverts de 8 h à 14 h en exclusivité pour les amoureux du télémark. Profitez maintenant des super-
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Sponsor cherche sportifs Cet appel inhabituel cache une action de parrainage de Sport Lavit. Des athlètes de toutes les disciplines et tous les niveaux peuvent se porter candidats. À la clef, un contrat de sponsoring d’un an avec Sport Lavit et donc un soutien optimal avant, pendant et après le sport. Sportifs amateurs ou pros, individuels ou équipes –
conditions et de la neige sur le Schilthorn. Vous pourrez suivre des cours d’initiation et des ateliers ainsi que vous rendre au centre de test, où vous aurez la possibilité d’essayer toutes les chaussures et fixations de
télémark disponibles sur le marché. Et c’est sans compter les nombreuses surprises et animations.
tous peuvent s’inscrire dès avril 2018 sur www.sponsorsucht-sportler.ch dans une des deux catégories «Individuel» ou «Équipe». Un vote en ligne puis une sélection par un jury détermineront
les vainqueurs des deux catégories. Ils recevront des coffrets sponsoring haut de gamme sous forme de produits Sport Lavit et d’autres accessoires de sport. De plus, ils seront invités à une séance photos professionnelle avec le photographe vedette Remo Neuhaus (www.remoneuhaus.com) et auront en outre l’opportunité d’apparaître dans les futures campagnes publicitaires de Sport Lavit.
Informations sur telemark-only.com
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Neuf infos brèves 5
Swisscom SnowDays Entre janvier et mars, plus de 7000 élèves ont passé une journée inoubliable dans la neige lors des Swisscom SnowDays. Grâce à Swisscom et aux sponsors locaux, Swiss-Ski, en partenariat avec l’association «Initiative sports de neige
Suisse», a permis à quelque 460 classes des quatre coins de Suisse de passer une journée en montagne. Pour de nombreux enfants, le ski n’est plus une évidence et c’est ainsi que certains participants se sont essayé au ski ou au snowboard pour la première fois.
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La Coupe Jeunesse SwissSki: un réservoir de talents Serge Allemand, vous êtes le coordinateur de la relève M16 en ski alpin. Quel est le bilan de la saison 2017/2018 pour la Coupe Jeunesse Swiss-Ski? Je tire un bilan très positif: les talents de moins de 16 ans ont réellement pu exprimer leurs qualités, non seulement les vainqueurs, mais aussi des autres talents, et toutes les compétitions ont pu se dérouler dans d’excellentes conditions. Je suis particulièrement impressionné par l’enthousiasme et le grand travail accompli par les comités d’organisations des différentes courses et par les nombreux bénévoles. Quelles chances ont les vainqueurs de pouvoir percer à l’avenir? La Coupe Jeunesse SwissSki se déroule depuis désor-
mais 6 ans dans le format actuel et les vainqueurs des premières éditions ont déjà réalisé de magnifiques performances au plus haut niveau. Je peux citer par exemple Mélanie Meillard et Marco Odermatt, qui se sont tous deux imposés en 2013. Néanmoins, il faut toujours rester très prudent avec les résultats obtenus dans ces jeunes catégories de la relève: certains athlètes ont besoin d’un peu plus de temps pour arriver au top niveau. Quelle est la particularité de la Coupe Jeunesse Swiss-Ski? Elle récompense une skieuse et un skieur complet, polyvalent et régulier. Ce sont vraiment des qualités qu’un jeune talent doit acquérir pour envisager sereinement sa progression future.
Sarah Zoller et Luc Roduit sont les meilleurs talents de la relève suisse M16. Ils ont remporté le classement général de la Coupe Jeunesse Swiss-Ski et ont été couronnés championne et champion suisse dans les trois disciplines. La saison 2017/2018 de la Coupe Jeunesse SwissSki était composée de huit courses nationales jeunesse: trois slaloms géants, trois slaloms et deux super-G ont été organisés à Saanen, à Verbier, à Flumserberg, à Meiringen-Hasliberg et à Beckenried-Klewenalp.
Plus d'informations sur: www.swiss-ski.ch/fr/ events/oerlikon-swiss-cup/
Advertorial // Helvetia
Dans ses jeunes années, Andrea Zinsli a lui-même été un skieur professionnel. Aujourd’hui, il est toujours actif dans son ski-club Madrisa. En tant que directeur des ventes de l’agence générale Helvetia de Coire, il conseille les clients en matière d’assurances et de prévoyance. Pour lui, la protection complète de Helvetia n’est pas seulement appréciable pour les skieurs. Andrea Zinsli, en tant qu’ancien skieur professionnel, vous avez contribué à l’élaboration de la protection complète de Helvetia. La protection complète de Helvetia offre aux skieurs, mais également à tout le monde, une protection simple et commode contre divers risques. 60
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Grâce à quelques couvertures complémentaires, l’assurance responsabilité civile, l’assurance assistance et l’assurance de protection juridique offrent une protection d’assurance globale à toute la famille. Quand elles planifient leurs vacances, à quoi les familles doivent-elles être attentives? Pour les familles en particulier, une assurance assistance est utile. Elle couvre les frais d’annulation si les enfants sont malades par exemple et que les vacances doivent être annulées ou écourtées. On a tendance à oublier que l’on peut être victime d’un sinistre du fait de sa propre mésaventure, mais aussi du fait de tiers. Comment cette protection complète vous a-t-elle déjà aidé? Heureusement, je n’ai subi aucun accident grave jusqu’ici. Par contre, l’une de mes connaissances avait acheté un abonnement pour la saison de ski et a eu un accident peu avant le début de celle-ci. Helvetia lui a remboursé l’abonnement. Une autre connais-
sance a cassé ses bâtons en carbone dans la mêlée, lors du marathon de ski de l’Engadine. Helvetia lui a versé, après déduction de la franchise, une indemnisation pour ses bâtons de ski, qui valaient plus de 400 francs, via la couverture «All Risks» incluse dans la protection complète.
Quand avez-vous chaussé les skis pour la première fois? En 1975, j’avais deux ans et demi.
P ROT ECT ION COMP LÈT E
P ORT RAIT
Avec les modules d’assurance d’Helvetia, parfaitement adaptés à vos besoins, vous êtes protégés en toute situation. Faites-vous conseiller par un expert en assurances dans l’agence la plus proche de chez vous. Vous trouverez plus d’informations à l’adresse www.helvetia.ch/ membres-swiss-ski.
Pendant sa carrière de skieur, Andrea Zinsli a été sacré champion suisse de slalom à trois reprises (1994, 1995 et 1997). Il a terminé 11e du slalom aux Jeux Olympiques de Lillehammer et décroché la 4e place du slalom aux Championnats du monde de 1996 à Sierra Nevada. Il dirige une équipe de sept collaborateurs en sa qualité de directeur des ventes. Il collabore activement au sein de l’équipe de projet «Membres de Swiss-Ski» qui développe des produits et des services pour les membres de Swiss-Ski.
En outre, vous recevez un sac à skis ou un sac à dos pour chaussures de ski à la souscription de trois modules.
Retrouvez l’intégralité de l’interview avec Andrea Zinsli sur www.helvetia.ch/ membres-swiss-ski.
PHOTO: MÀD
Protection complète de Helvetia Le ski sans souci, sur la piste et en dehors
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Ragusa Ski Cup aux PrĂŠs d'Orvin
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La Ragusa Ski Cup proposait en mars ses dernières compĂŠtitions de la saison aux PrĂŠs-d’Orvin dans le canton de Berne. Les skieurs licenciĂŠs locaux ont clĂ´turĂŠ le championnat en en dĂŠcousant sur deux tracĂŠs de la piste du Jorat et sous la pluie. La satisfaction ĂŠtait de mise du cĂ´tĂŠ de la direction du ÂŤGiron JurassienÂť car les huit manches ont pu avoir lieu dans la rĂŠgion. Satisfaction aussi de recevoir lors de la ďŹ nale la
visite surprise du prÊsident de Swiss-Ski Urs Lehmann, qui a dÊclarÊ adorer le Jura et savoir qu’on y faisait du très bon travail. Passer voir ces compÊtitions, c’est l'occasion de voir comment les associations rÊgionales travaillent, a-t-il dit lors de la remise des mÊdailles. Je suis impressionnÊ par le travail du Giron Jurassien qui avance avec beaucoup de passion. C’est vraiment positif pour la relève du ski suisse, car le niveau technique des athlètes de la rÊgion est très bon.
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Le forfait Top4 se prÊpare à sa deuxième saison Les domaines AdelbodenLenk, Gstaad, Jungfrau Ski Region et Meiringen-Hasliberg ont lancÊ cet hiver le forfait Top4 donnant accès à 666 km de pistes pour 666 francs (en prÊvente). Ce fut une rÊussite avec 36 200 abonnements vendus; l’offre est donc reconduite telle quelle pour la saison hivernale 2018/19. La prÊvente commence le 1er septembre 2018. Jusqu’au 16 dÊcembre 2018, l’abon-
nement de saison est de nouveau disponible au prix spÊcial de 666 francs (333 francs pour les enfants, 499 francs pour les jeunes). À partir du 17 dÊcembre 2018, il coÝtera 950 francs (475 pour les enfants et 710 pour les jeunes).
Informations et rĂŠservation:
www.top4.ski
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+41 43 211 71 81
‹Â?ÂˆÂ‘Ä¸Â’Â‘Â™Â†Â‡Â”ĹŽÂ?†‡”Ę…Š MAI 2018 SNOWACTIVE
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Sci Svizzera italiana Deborah Scanzio e Nicole Gasparini in allenamento.
Airolo-Pesciüm ha vissuto due settimane di sci freestyle molto intense con Coppa del mondo, Coppa Europa e l’addio di Deborah Scanzio.
Il cielo limpido e il sole splendente che avevano caratterizzato le giornate di giovedì 8 e venerdì 9 marzo avevano fatto ben sognare la Federazione Sci Svizzera Italiana (FSSI) per la BancaStato FIS Freestyle Ski World Cup Airolo 2018, riapprodata in Ticino dopo quattordici anni dall’ultima volta. Il sabato 10 marzo il maltempo ha però prevalso e sulle nevi di Airolo-Pesciüm non è potuta andare in scena la decima tappa stagionale del circuito maggiore. La pioggia frammista a neve e soprattutto la nebbia hanno vanificato le speranze degli organizzatori, dopo circa quattro ore di continui rinvii e cambiamenti di programma. Il lavoro svolto da Ticino Freestyle, il comitato organizzativo degli eventi di freestyle della FSSI, in collaborazione con Valbianca SA, gestore del comprensorio sciistico, e con Eventmore, responsabile dell’allestimento infra62
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MAGGIO 2018
strutture in pista, è stato comunque a più riprese elogiato dagli ufficiali della Federazione internazionale di sci (FIS) e dalle diverse squadre nazionali presenti. L‘attesissimo appuntamento è stato sicuramente molto speciale per il movimento di sci freestyle ticinese: Deborah Scanzio ha infatti concluso la sua longeva carriera internazionale, durata ben sedici anni, con 143 partenze tra Coppa del mondo (125), Mondiali (14) e Giochi olimpici (4). Non si può dire perciò che siano mancate le emozioni in Leventina. Sebbene non sia stato l’addio che Deborah sperava e nonostante i numerosi sostenitori non abbiano potuto vederla gareggiare un’ultima volta tra le gobbe di casa, un bellissimo omaggio attendeva Deborah nella zona d’arrivo della pista: le atlete del circuito presenti ad AiroloPesciüm l’hanno infatti accolta applaudendo e gridando in coro «Debby! Debby!», per poi correrle incontro e stringerla in un forte abbraccio. Un momento unico, il quale siamo sicuri, come testimoniava il viso commosso della trentunenne di Piotta, resterà per sempre impresso nei suoi ricordi. Poi in serata, nel
Deborah Scanzio saluta il circuito maggiore.
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FOTO: ST UDI O DAULTE
Airolo-Pesciüm teatro di freestyle
capannone allestito alla partenza della funivia, largo ai festeggiamenti per quella che è stata una carriera strabiliante, che tra i suoi risultati migliori conta una vittoria e tre secondi posti in Coppa del mondo, una medaglia di bronzo ai Mondiali, due Giochi olimpici tra le prime dieci atlete e, infine, una medaglia d’argento ai Mondiali junior. Al fianco di Deborah Scanzio avrebbe dovuto gareggiare anche Nicole Gasparini, sua compagna di squadra e al rientro da un infortunio al ginocchio. Al contrario di Deborah, che ha già avuto la fortuna e il privilegio nel 2004 di vivere una prova di Coppa del mondo sulle nevi di casa, la luganese dovrà ancora aspettare per gareggiare davanti al proprio pubblico. L’attesa però non sarà certamente ancora così lunga: infatti, grazie al progetto del Centro nazionale di competenze freestyle per le discipline moguls e aerials di Airolo-Pesciüm (sostenuto da Confederazione e dal Cantone che verrà inaugurato entro il 2020) la Coppa del mondo di sci freestyle riapproderà nuovamente e regolarmente alle nostre latitudini. La settimana seguente si son svolte poi le finali di Coppa Europa nelle discipline moguls e dual moguls, oltre a tre tappe europee di aerials. AiroloPesciüm è sempre più palcoscenico del freestyle internazionale. NI CO L Ò MA N N A , F S S I
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Sont autorisées à participer aux concours du magazine «snowactive» toutes les personnes domiciliées en Suisse ou au Liechtenstein, exceptés les employés de «snowactive», Swiss-Ski et Prosell AG, ainsi que de leurs entreprises partenaires ou agences mandatées. La date limite de participation est définie individuellement pour chaque concours.
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Le concours ne donnera lieu à aucune correspondance. La voie juridique est exclue.
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P.-S. Longue vie au combiné
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erge Lang se retournerait dans sa tombe. Lui et sa «bande des quatre», comme il nommait le quatuor fondateur de la Coupe du monde, avaient créé à l’époque la compétition annuelle pour repérer les skieurs de compétition les plus polyvalents. Jean-Claude Killy, le premier grand vainqueur de cette épreuve en 1967, leur avait fait plaisir en déclarant que pour lui, ce titre était plus précieux qu’une médaille d’or olympique. Toujours est-il que Killy est triple champion olympique. Cela contribua à rendre la Coupe du monde populaire. L’Américain Bob Beatty, décédé début avril dans le Colorado à l’âge de 85 ans, était le dernier des membres fondateurs de la Coupe du monde. Ce serait beau de pouvoir dire que la Coupe du monde continue d’exister. Mais elle est en sérieux danger. En mai, au congrès de la FIS qui aura lieu en Grèce, on décidera de l’avenir du combiné alpin. Et certains ont tendance à penser qu’il n’a plus d’avenir. Dans les calendriers provisoires de Coupe du monde de la FIS, à partir de la saison 2020/21, on ne trouve plus de combinés mais à la place, cinq courses parallèles. À Wengen, il y aurait le vendredi une descente en deux manches au lieu d’un combiné. À Cortina, en 2021, pas de combiné non plus au programme. Cela signifierait qu’en 2022, à Pékin, il n’y aurait plus de champions olympiques de combiné. Marcel Hirscher et Michelle Gisin seraient les tout derniers à avoir obtenu ce titre. Le combiné est la discipline de ski la plus riche de tradition. Le vainqueur du combiné éclipsait autrefois le champion de slalom ou de descente et était considéré comme le roi du ski alpin. Avant la guerre, on disputait même encore des combinés à quatre disciplines: la de-
En tant que journaliste d’agence, Richard Hegglin a couvert les compétitions de ski durant quatre décennies. Il a siégé 20 ans au comité FIS Coupe du monde. Aujourd’hui, il écrit pour «snowactive» et divers quotidiens.
scente et le slalom, le ski de fond et le saut à skis. Le père de Bernhard Russi était l’un des meilleurs dans cette spécialité. Avec l’avènement de la spécialisation, le combiné fut relégué à une position de plus en plus inconfortable. On tenta de résister à cette tendance en Coupe du monde en mettant en œuvre des solutions créatives et parfois absurdes. On combina tout et n’importe quoi et on doubla les points de ceux qui réussissaient à se classer dans les dix premiers en descente et en slalom. À Alta Badia, Lang et Cie testèrent à l’époque une course combinée en une seule manche avec champ de bosses et portes placées à différentes distances, comme pour les Red Bull Skills à Lenzerheide. Cet événement de fin de saison qui bénéficie d’une distribution de classe mondiale est par ailleu rs extrêmement spectaculaire et il vaudrait vraiment le coup de tenter une telle expérience à un plus haut niveau. Afin d’enrayer la spécialisation, on freina autrefois Ingemar Stenmark en prenant seulement trois courses par discipline en compte pour le classement. C’est ainsi que Peter
Lüscher fut le premier Suisse à s’imposer au classement général en 1979, parce qu’il était le plus polyvalent. Contrairement à Stenmark (14 victoires), il n’avait remporté que trois victoires mais était monté sur le podium dans toutes les disciplines. 1978/79 fut la saison la plus spectaculaire du Suédois, mais au classement général, il n’était que cinquième! Deux ans plus tard, il consentit à prendre part à la descente du Hahnenkamm pour récolter des points au combiné. C’est ce qu’il fit avec un 34e rang et 10,72 secondes de retard. Pour le classement général, ce n’était à nouveau pas suffisant, malgré onze victoires. Phil Mahre («seulement» six victoires) remporta le grand globe de cristal avec six points d’avance. Ces exemples montrent que l’on s’efforçait de promouvoir les multitalents, les skieurs de combiné, les skieurs de compétition polyvalents. Les actuels vainqueurs Marcel Hirscher et Mikaela Shiffrin triomphent également dans les disciplines de vitesse. Hirscher flirte même avec les meilleurs en descente. Les athlètes qui réussissent dans toutes les disciplines jouissent d’un statut spécial. Seuls une demi-douzaine d’entre eux y sont parvenus: Zurbriggen, Girardelli, Mader, Aamodt et Miller ainsi que Kronberger, Wiberg, Pärsen, Kostelic, Maze et Vonn. Ils sont les véritables héros du ski de compétition. Si le combiné disparaissait, le classement général perdrait lui aussi en importance, étant donné que les courses de vitesse et celles où la technique prédomine sont assez inégalement réparties dans le programme 2020/21. Ensuite, le tableau d’honneur de la Coupe du monde, ainsi que tous les noms glorieux qu’il comporte, finirait d’un seul coup à la corbeille. Ce serait vraiment dommage.
IMPRESSUM snowactive Mai 2018, 51e année; paraît 6 fois par an ISSN 1661-7185
Éditeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 en coopération avec Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12 Rédaction snowactive Gutenbergstrasse 1, 4552 Derendingen, Téléphone 058 200 48 28 Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt Rédaction Joseph Weibel (Direction; j.weibel@snowactive.ch), Röbi Brandl, Wolfgang Burkhardt, Erika Herzig (Direction; erika.herzig@swiss-ski.ch), Regula Lazzaretti (regula.lazzaretti@swiss-ski.ch), Annalisa Gerber (Sponsoring; annalisa.gerber@swiss-ski.ch)
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Rédaction de photo Erik Vogelsang Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch) Traductions Valérie Maynard et François Wehrli (Sprachdienste Vogt-Schild Druck AG, Derendingen/SO) Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch, Téléphone 062 858 28 28 Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise) Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd Reproduction Autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch
Changement d’adresse Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12
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