Snowactive November 2016 Französisch

Page 1

LE MAGAZI NE DE SWIS S - S K I / / N OV E M B RE 2 0 1 6

ALLEZ LA SUISSE!

La saison des Championnats du monde est imminente


LES PROFESSIONNELS CHOISISSENT LEUR MATÉRIEL AVEC SOIN SWISS-SKI CHOISIT LES PNEUS PIRELLI

VIGNETTE 2017 OFFERTE PROMOTION VALABLE DU 15. 9. – 15.11.2016* * à l’achat de 4 pneus PIRELLI tourisme ou SUV hiver dès 16 pouces ou été dès 17 pouces auprès d’un revendeur participant du 15.9. au 15.11.2016 et inscription jusqu’au 31.12.2016 sur www.pzeroclub.ch.

www.pirelli.ch

En haut, dgàd: Michelle Gisin, Patrick Küng, Wendy Holdener En bas, dgàd: Sandro Viletta, Gino Caviezel


Éditorial Compléter des valeurs sûres avec des nouveautés Au terme d’une préparation longue et intensive, l’hiver des CM 2017 approche enfin. Alors que les sportives et les sportifs ont utilisé la période estivale pour s’entraîner de manière optimale, nous avons mis à profit les mois d’été pour remanier «Snowactive», le magazine des sports de neige tant apprécié. Afin de répondre encore mieux aux attentes des ski-clubs – qui constituent la base de Swiss-Ski –, nous avons décidé de poursuivre le développement d’un produit pourtant éprouvé, de remettre en question les acquis et de compléter des valeurs sûres avec des nouveautés. Le magazine de Swiss-Ski se présente désormais dans un design plus moderne et encore plus attrayant, le tout sur du papier de meilleure qualité. En termes de contenu, nous proposons à nos chers lecteurs et lectrices des reportages passionnants, des photos émouvantes et des informations captivantes. Le lancement tombe à point nommé pour les 50 ans de l’unique magazine dédié aux sports de neige en Suisse. Créé il y a un demi-siècle par Swiss-Ski en tant qu’organe de la fédération, le magazine «Ski» a pris le nom de «Snowactive» en 2004. Il reflète l’histoire riche en événements

de l’une des plus brillantes fédérations sportives d’un pays qui abrite 48 montagnes culminant à 4000 mètres et six grandes régions de ski. Le magazine retrace également le développement du domaine des articles de sport et du tourisme en Suisse. Aujourd’hui, «Snowactive» est incontestablement une plate-forme de communication et un service attrayant pour la fédération et ses quelque 105 000 membres. Mais nous n’entendons pas en rester là. En effet, Swiss-Ski et l’éditeur Strike Media Schweiz AG lancent un produit commun, sans distinction entre les informations relatives à la fédération et les informations générales. L’orientation rédactionnelle et la planification du contenu sont assurées par un comité de rédaction composé de membres de la fédération et de l’éditeur. Ainsi, c’est main dans la main que nous vibrons pour l’hiver passionnant qui s’annonce, avec ses Championnats du monde prévus dans nos onze disciplines. Les CM de ski alpin à St-Moritz seront sans conteste l’événement phare de la saison. Réjouissons-nous donc d’un hiver décoiffant fait de compétitions loyales et de médailles suisses, que nous espérons nombreuses.

M A R KU S WO L F PR ÉS IDEN T D U C O MI T É D I R E CT E U R SW I S S -S K I

Sponsor Principal Swiss-Ski

Sponsors Swiss-Ski

Automobiles

Official Broadcaster

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

1


10

14

16 30

24

62

32 2

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016


Sommaire // Novembre 2016 Le magazine de Swiss-Ski

12

F OC U S 10 // CM de ski alpin à St-Moritz Les CM de ski alpin à St-Moritz ne seront que le prélude à un hiver mémorable avec en tout cinq événements majeurs dans toute l’Europe. 12 // Espoirs de médailles Les espoirs de la Suisse à Lahti reposent sur Dario Cologna, Nathalie von Siebenthal, Laurien van der Graaff et Simon Ammann. 14 // CM en pack de deux Les freestyleurs et les snowboardeurs disputeront des CM en commun – 26 compétitions dans 13 disciplines auront lieu dans la Sierra Nevada.

P E RS ON N AGE S 24 // Le job d’été de Fabienne Suter Un mélange d‘activités: Fabienne Suter jongle entre parc d’aventure et entraînement physique. 30 // Le titre olympique de Sonny Schönbächler Regard lucide en arrière: une médaille d’or n’est pas un passeport pour la réussite professionnelle.

AC TIV E

53

32 // Kandersteg décolle Avec la Nordicarena, Kandersteg a inauguré l’installation de tremplins la plus moderne de Suisse. 37 // Des conditions optimales – même en été Deux pistes d’entraînement de descente en été – un fait unique pour un domaine skiable sur glacier.

S E RV IC E 50 // Silence, on tourne! Quatre athlètes de Swiss-Ski sont les vedettes de l’actuel spot télévisé de BKW. 53 // Offres des CM en un coup d’œil Les membres de Swiss-Ski profitent.

Standards 01 // Éditorial 04 // Panorama 29 // Mixed-Zone

DA S MAGA Z IN VON SWISS -SK I / / N OVE MB E R 2016

50

54 // Vingt-et-une infos brèves 62 // Sci svizzera italiana 63 // Enigme – Sudoku

64 // PS.

Couverture L’hiver des CM est imminent, avec cinq événements majeurs, qui ont tous lieu en Europe centrale – et les mondiaux de ski alpin à St-Moritz sont au centre de l’intérêt. Photo: Keystone

HOPP SCHWIIZ! Der WM-Winter steht vor der Tür

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

3


Panorama D E B ELLES EN VOLÉES S’élancer dans le ciel étoilé, exécuter des sauts périlleux et voler au-dessus de la foule, avant de plonger dans l’eau fraîche: lors de la freestyle-night, des freeskieurs, des skieurs acrobatiques, des coureurs de BMX et un snowboardeur ont envoûté le public en réalisant des sauts spectaculaires sur le tremplin aquatique «Jumpin» de Mettmenstetten, sous les feux des projecteurs.

4

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016


PHOTO: DANIEL LOOSLI

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

5


Panorama

6

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016


L’ I V R E S S E D E L’ E N VO L

PHOTO: KEYSTONE/URS FLÜELER

S’envoler pour un court instant, changer de perspective, goûter à l’état d’apesanteur et planer au-dessus du monastère d’Einsiedeln: voilà ce que les participants au Grand Prix d’été – dont le Lucernois Gregor Deschwanden – ont pu vivre sur le tremplin Andreas Küttel en août dernier.

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

7


LIVRAISON GRATUITE .O

T .C

H

FR

CH

SNE SPOR R

N‘est pas disponible dans toutes les succursales. Offre valable jusqu’à épuisement du stock.

Art. 1782750

Chaussures de ski Nordica Speedmachine 130 Men Très performantes et précises Combinent un ajustement incomparable à un design moderne Coque extrêmement légère Custom Cork Fit Technology pour un ajustement rapide et personnalisé du chausson (NGZ .CTIGWT FG NC VKIG ŢOO Pointures: 41–45

579.–

8

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

Ton but est notre but.


PHOTO: KEYSTONE

Championnats du monde 2017

F FOCUS

L’hiver 2017 promet d’être «chaud» du point de vue sportif. Toutes les disciplines se retrouvent sur le banc d’essai. Cinq Championnats du monde – et tous ont lieu en Europe centrale. Tandis que les Championnats du monde de ski alpin auront lieu chez nous, à St-Moritz, les nordiques se retrouveront à Lahti en Finlande, les freestyleurs et snowbordeurs passeront deux semaines dans la Sierra Nevada en Andalousie, les biathlètes ont rendez-vous à Hochfilzen et les athlètes du télémark seront accueillis à La Plagne en Savoie. CM par-ci, CM par-là, gare au virus! NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

9


Focus // CM de Ski Alpin 2017 à St-Moritz

CM DE SKI ALPIN, ST-MORITZ

Un rendez-vous d’une importance majeure. Et une date qui est gravée dans l’esprit des athlètes et des entraîneurs: du 6 au 19 février 2017. Les Championnats du monde de ski alpin sont placés au centre de la saison prochaine, même si les onze courses à St-Moritz ne constituent qu’un cinquième du programme complet.

Quelles dispositions particulières en vue des CM sont-elles prises dans notre pays? «Les préparatifs ne se différencient pas beaucoup des autres années», dit l’entraîneur en chef ski alpin hommes Tom Stauffer. «L’important est que nous démarrions bien en Coupe du monde afin de pouvoir attaquer les mondiaux

avec beaucoup d’élan.» Stauffer a procédé à quelques adaptations: «Ainsi, avec les techniciens, au lieu de nous rendre comme de coutume à Ushuaia en Argentine, nous sommes allés en Nouvelle-Zélande où les conditions sont plus semblables à celles de d’Engadine. Là, nous avons fait des entraînements ciblés sur des profils de terrain similaires à ceux que l’on rencontre à St-Moritz.» L’entraîneur en chef des femmes Hans Flatscher lui aussi n’a procédé qu’à peu de changements: «Une saison reste une saison, avec ou sans CM. Le calendrier est donné. Dans les têtes évidemment, l’événement est toujours présent. Dans la planification des engagements en course également, nous veillons à ce que les athlètes aient encore suffisamment d’énergie en février.» Pour une fois, les spécialistes suisses de vitesse ont renoncé à l’entraînement outre-mer. Flatscher: «Nous avons pris cette décision en mars dernier déjà, car à Nevados de Chillan, où nous avions prévu d’aller, une éruption volcanique avait eu lieu. Mais grâce aux remontées méca-

niques, nous avons trouvé deux superbes parcours à Zermatt et à Saas-Fee.» Flatscher considère la situation de départ comme étant bien meilleure par rapport à la saison passée. «Dans toutes les disciplines, l’équipe est bien dans ses bottes. Nous disposons d’une base plus large et ne sommes désormais plus dépendants de l’une ou l’autre athlète d’exception. Le changement de génération a eu lieu. Excepté Fabienne Suter, toutes les autres athlètes seront encore actives pour plusieurs années.» Et le plus important: nous avons été largement épargnés par les blessures. Chez les hommes, Tom Stauffer est moins catégorique: «Tous les piliers de l’équipe sont à bord.» Autrement dit: Feuz, Küng et Janka sont bien là, même si les problèmes de santé récurrents n’ont pas entièrement disparus. Derrière les athlètes confirmés, il y a un groupe de jeunes, qui selon Stauffer possèdent une technique solide, mais manquent encore de stabilité à haut niveau. «A nous de les pousser.» R I CH A RD H E G G L I N

LES FAVORIS SUISSES Lara Gut A St-Moritz en 2008, lors de sa légendaire première en descente, la Tessinoise chuta juste avant la ligne d’arrivée et termina malgré tout troisième, réalisant ainsi sa première place de podium. Neuf mois plus tard elle fêtait déjà sa première victoire. Nulle par ailleurs, la Suissesse n’a disputé autant de courses. Elle a pris le départ à 34 (!) reprises sur la piste Corviglia. «Je me sens comme à la maison ici», dit l’actuelle détentrice du titre de vainqueur au classement général de la Coupe du monde. Elle a déjà remporté quatre médailles à des CM. Elle est notre meilleur atout.

10

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

Fabienne Suter Si Marc Gini ne parvient pas à se qualifier, Fabienne Suter sera la seule représentante suisse à avoir déjà été présente aux CM de 2003. Les événements majeurs ne lui ont pas vraiment réussi jusqu’à présent. Ce n’est pas pour rien qu’elle dit: «En fait, je préfère les hivers sans mondiaux.» Lors de la répétition générale en mars dernier, elle a brillé avec une deuxième place derrière l’outsider Mirjam Puchner. Peter Müller dit à ce propos: «Si les conditions avaient été régulières, elle aurait gagné avec deux secondes d’avance.» Un bon point pour la Schwytzoise après pas mal de malchance.

Wendy Holdener A la fin de la saison passée, Wendy Holdener est passée à la vitesse supérieure et a décroché sa première victoire (dans sa 99e course de Coupe du monde) au City-Event à Stockholm. Par la suite elle a réalisé sa première victoire en combiné à Lenzerheide et remporté du même coup le globe de la discipline. A l’âge de 23 ans, Wendy Holdener s’est définitivement établie dans les hautes sphères du ski – avec des perspectives illimitées. Son appréciation de la situation est en même temps programme: «En sport, tout peut parfois aller très vite.»

Beat Feuz Il a été en quelque sorte le sauveur de l’équipe de Suisse hommes l’hiver passé. Alors que les premiers signes d’une crise se faisaient sentir, Beat Feuz fit son comeback en janvier et bluffa les spécialistes. «Moi-même, je ne peux pas me l'expliquer», dira-t-il. Comme surgit de nulle part, il monta sur le podium à Kitzbühel, puis remporta carrément deux victoires à St-Moritz après quatre années de galère. Le Jour de la descente des mondiaux, le 11 février 2017, est de toute façon marqué en rouge sur son agenda. A raison, car Il fêtera ce jour-là ses 30 ans!

FPH

AVEC ÉLAN DANS L’AVENTURE DES CM


Focus // CM de Ski Alpin 2017 à St-Moritz

Patrick Küng Après avoir prématurément mis fin à sa saison l’an passé en raison de problèmes aux tendons rotuliens, le Glaronnais est à nouveau en plein entraînement. «C’était la bonne décision», dit-il avec conviction, «mon corps avait besoin d’une pause. A présent je progresse petit à petit.» L’entraîneur en chef Stauffer confirme: «Patrick va de mieux en mieux.» En tant que détenteur du titre, il profite d’une place de départ fixe. Seul Bernhard Russi est parvenu jusqu’alors à défendre son titre. Mais cela remonte à 45 ans en arrière. Une réédition de cet exploit serait la bienvenue.

LE SITE DES CM

MON OPINION

Inutile de présenter St-Moritz. La dénomination «Top of the World», lancée autrefois par l’ancien directeur de l’office du tourisme Hanspeter Danuser parle d’elle-même. Mais ce dernier était moins porté sur le sport de pointe. A la fin du siècle passé, des passionnés comme Hugo Wetzel ou Martin Berthod sont finalement parvenus à sortir ce bijou de l’Engadine de son sommeil et de raviver la passion du ski. Aucun autre site ne peut se prévaloir d’une si grande tradition: après 1934, 1948, 1974 et 2003, St-Moritz organise pour la cinquième fois des Championnats du monde de ski alpin (parallèlement des JO en 1934 et 1948). Les Champions du monde de cette époque furent les Suisses Edy Reinalter et Hedy Schlunegger. En 1974 et 2003, les Suisses restèrent bredouilles. Ils ont en revanche cartonnés lors de la finale de la Coupe du monde en mars dernier – un bon signe. Peut-on espérer que le site «Top of the World» se transforme en «Top of Swiss-Ski»?

Karl Erb Cette légende de la télévision, qui a fêté ses 90 ans en juin dernier, a commenté les événements de ski durant des décennies. Il était chef des médias (et commentateur TV) pour les CM de 1974 à St-Moritz. Et il avait déjà commenté les Jeux olympiques en 1948. «J’espère», dit Karl Erb, «que les Suisse ne vivent pas la même désillusion qu’en 1974 lorsque Lise-Marie Morerod décrocha la seule médaille pour la Suisse le dernier jour des compétitions. Je pense que les femmes, en particulier Lara Gut portée par une équipe solide, ont de bonnes chances de médailles. Chez les hommes, au vu des résultats de la saison passée, il m’est difficile de faire un pronostic précis. Mais je n’ai rien contre une surprise agréable. En tant que fan des Norvégiens, j’attends plutôt Kristoffersen, Jansrud et Svindal, pour autant que ce dernier soit remis de ses blessures.»

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

11


Focus // Championnats du monde de ski nordique Lahti 2017

CHAMPIONNATS DU MONDE DE SKI NORDIQUE, LAHTI 2017

LA CHANCE NOUS SOURIRA-T-ELLE À LAHTI? Jusqu’à présent, les Championnats du monde de ski nordique qui se sont déroulés à Lathi ont surtout souris aux athlètes suisses du combiné nordique.

Du point de vue suisse, le point fort dans ce site situé à 100 km au nord d’Helsinki ont été les mondiaux de 1989 avec le quatrième rang réalisé par Hippolyt Kempf à la course individuelle, un an après sa victoire olympique à Calgary. A la course par équipe, l’actuel chef du ski de fond chez Swiss-Ski et économe à l’Office fédéral du sport à Maccolin et ses compagnons Andreas Schaad et Fredy Glanzmann remportèrent même la médaille d’argent, comme une année plus tôt à Calgary. Plus loin en arrière, en 1978, l’équipe de relais suisse, avec Hansueli Kreuzer, devenu plus

tard entraîneur de l’équipe nationale, Franz Renggli, Edi Hauser et Gaudenz Ambühl réalisa la 5e place au pied du Salpausselkä. Lors des derniers Championnats du monde à Lahti, le bilan fut positif avec les 8e places réalisées par l’équipe relais hommes (Burgermeister, Mächler, Bundi,Rölli) et par l’équipe relais femmes (Huber, Rochat, Leonardi Cortesi, Mischol). Pour la septième édition à présent, les espoirs du point de vue suisse reposent sur le quadruple vainqueur au général de la Coupe du monde Dario Cologna, qui peut se réjouir d’une préparation exempte de blessures. Le Grison trentenaire s’est distingué à Lahti en remportant des courses de Coupe du monde en 2011 et 2012. Le triple Champion olympique devrait avant tout faire partie des favoris pour le titre en skiathlon (15+15 km). Chez les femmes, la jeune Nathalie von Siebenthal, à 23 ans, a réalisé la 8e place en skiathlon aux prémondiaux de l’an passé. La jeune femme de Saanen, tout comme Seraina Boner et Laurien von der Graaff (sprint), peut espérer une place parmi les dix premières. En saut à ski les es-

poirs reposent sur les épaules du double Champion du monde à deux reprises Simon Ammann. On peut aussi espérer que Gregor Deschwanden ou Kilian Peier parviennent à faire un pas un avant. En course individuelle du combiné nordique, Tim Hug sera au départ. Le Soleurois est toujours capable de se placer parmi les dix premiers. K U RT H E N A U E R

Simon Ammann Le double-double Champion olympique Simon Ammann a dû se débattre la saison passée avec des changements effectués à l’atterrissage, qui lui ont coûté des points en notes de style en raison de son télémark peu élégant. Au niveau des longueurs de sauts en revanche, l’athlète du Toggenburg reste au contact avec les meilleurs. S’il parvient à mieux maîtriser son atterrissage, le quadruple médaillé à des CM est un candidat sérieux aux médailles pour l’équipe de Suisse – sur le petit comme sur le grand tremplin.

Laurien van der Graaff La fondeuse et spécialiste du sprint Laurien van der Graaf est notre plus grande chance de médaille chez les femmes. A 29 ans, elle attend encore le grand coup à des événements majeurs comme les mondiaux ou les JO. En Coupe du monde, Laurien van der Graaf est déjà montée à trois reprises sur le podium, mais pas encore sur la plus haute marche. A Lahti, le sprint aura lieu en style skating, technique qu’elle privilégie – de bon augure pour la Davosienne.

La success story du sympathique athlète de pointe Dario Cologna a commencé en 2004 déjà lorsqu’il éveilla l’attention aux Championnats du monde juniors en Norvège. Quatre ans plus tard il commença lentement mais sûrement à s’établir parmi les grands.

LES FAVORIS SUISSES Dario Cologna Le Grison de 30 ans a maintes fois prouvé par le passé qu’il est capable de donner le meilleur de lui-même lors de manifestations majeures – trois médailles olympiques à Vancouver et Sotchi ainsi que trois médailles à des mondiaux, l’or et le bronze à Val di Fiemme et l’argent à Falun sont autant d’arguments de poids. Les parcours des CM devraient bien convenir à Dario Cologna, lui qui a déjà remporté deux courses de Coupe du monde à Lahti.

12

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016


Focus // Championnats du monde de ski nordique Lahti 2017

LE SITE DES MONDIAUX

Aucun autre site n’a organisé autant de Championnats du monde de ski nordique que Lahti, septième plus grande ville de Finlande. Les compétitions auront lieu du 22 février au 5 mars 2017 pour la septième fois dans ce site situé à 100 km au nord de la capitale Helsinki. En 1926, 1938, 1958, 1978, 1989 et 2001 déjà, la lutte pour les médailles s’est déroulée dans le stade du ski au pied de l’imposante moraine Salpausselkä. Ces mondiaux sont placés en plus sous le signe des 100 ans de l’indépendance de la Finlande et ont été choisis comme premier grand événement par le gouvernement. Un nouveau CO s’est attelé à la tâche avec beaucoup d’élan et, durant ces dernières années, a remis à jour le stade, les tremplins et les pistes de fond. Environ 700 athlètes de 60 pays pour les 21 compétitions ainsi qu’environ 250 000 spectateurs sont attendus par les organisateurs.

MON OPINION Kurt Henauer Au vu des résultats de la saison passée, les épreuves de ski de fond devraient être nettement dominées par les Norvégiens. Chez les hommes, l’individualiste et extroverti Petter Northug, qui s’entraîne en dehors de l’équipe, fait office de grand favori. Chez le vainqueur au général de la Coupe du monde, Morten Johnsrud Sundby, suspendu pour deux mois durant la préparation de la saison pour avoir pris une dose trop élevée de produit contre l’asthme, et chez ses camarades d’équipe, l’on verra ce qui a résulté des discussions tout autour de l’utilisation de produits contre l’asthme. Chez les femmes, Marit Björgen, de retour après son congé maternité, voudra ravir à nouveau la place de numéro 1 à sa rivale Therese Johaug, actuelle vainqueur au classement général de la Coupe du monde et elle aussi dans l’équipe de Norvège. En saut à ski, où les favoris peuvent vite se retrouver relégués au milieu du classement, la médaille d’or ne se jouera probablement pas sans le Slovène Peter Prevc, qui a dominé la saison passée. Quant au combiné nordique, le rôle de favori revient à l’Allemand Eric Frenzel.

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

13


Focus // Mondiaux de Ski Freestyle & Snowboard Sierra Nevada 2017

MONDIAUX DE SKI FREESTYLE & SNOWBOARD, SIERRA NEVADA 2017

LES «JEUNES INTRÉPIDES» RÊVENT DE MÉDAILLES Après Kreischberg en 2015, les Freestyler & Snowboarder disputent pour la deuxième fois des Championnats du monde FIS en commun. Ces mondiaux auront lieu dans la Sierra Nevada en Andalousie. Le rapprochement de ces deux «jeunes» disciplines s’est révélé très positif après l‘expérience faite en Styrie l’an passé.

«Du point de vue de l’organisateur, des Championnats du monde pour deux disciplines réunies est évidemment plus lucratif», dit Sacha Giger, chef de la discipline Snowboard chez Swiss-Ski. «La recherche d’un site adéquat n’est toujours pas chose facile, mais la présence médiatique a nettement augmentée», remarque Christoph Perreten, chef Freestyle, en rapport à Kreischberg. En effet, non moins de 26 compétitions dans 13 disciplines différentes auront lieu du 7 au 19 mars 2017 dans la Sierra Nevada.

Un régal pour l’œil Aerials, Moguls, Dual Moguls, Skicross, Halfpipe et Slopestyle sont les six disciplines en Freestyle. Et en Snowboard, pas moins de sept disciplines sont au programme: slalom et slalom géant en parallèle, Snowboard Cross (en individuel et par équipe), Half Pipe, Slopestyle et Big Air. Des disciplines susceptibles d’enthousiasmer aussi les Espagnols, moins portés sur le ski, dans ce magnifique paysage de montagnes, les plus hautes de la péninsule ibérique.

LES FAVORIS SUISSES Fabian Bösch A 19 ans, le natif d’Engelberg Fabian Bösch était considéré comme l’un des grands talents en ski alpin. Entretemps il a su poser ses traces en Slopestyle. Et comment! A l’âge de seulement 17 ans il est devenu le plus jeune champion du monde aux mondiaux de Freestyle et Snowboard à Kreischberg. Il a également remporté la médaille d’or en Big Air aux Winter-X-Games 2016 à Aspen et la médaille d’argent aux X-Games à Oslo en février 2016, toujours en Big Air. Au cours de sa jeune carrière, il est déjà monté quatre fois sur un podium de Coupe du monde. Il a fait ses débuts en Coupe du monde à Silvaplana en 2013 à l’âge de 16 ans seulement et a pu s’octroyer d’emblée la troisième place en Slopestyle, son premier podium en Coupe du monde. Il a représenté la Suisse en Slopestyle lors de sa première participation à des JO à Sotchi.

14

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

Fanny Smith La biographie de l’athlète de skicross de 24 ans à elle seule est déjà intéressante. Son père est Américain, sa mère est Anglaise. Pourtant Fanny a grandi à Villars dans le canton de Vaud. Elle aussi a tout d’abord chaussé des skis alpins «normaux», avant d’opter pour les lattes de skicross à l’âge de 16 ans. Trois ans auparavant elle avait décroché le titre de Championne de Romandie junior en super G. Fanny est engagée en Coupe du monde depuis 2008. Son palmarès actuel est impressionnant et laisse augurer de bons résultats dans la Sierra Nevada. Elle a été Championne du monde junior en 2010, a décroché l’or aux Championnats du monde de Freestyle à Voss (NOR) et, deux ans plus tard, le bronze à Kreischberg en Autriche. A cela s’ajoutent onze victoires en Coupe du monde, 22 podiums et deux diplômes olympiques.

Deborah Scanzio A 30 ans, Deborah Scanzio, la spécialiste des pistes à bosses originaire de Piotta au Tessin fait déjà partie de la «vieille garde» par rapport à ses collègues de la scène. Elle a fait ses débuts en Coupe du monde de Freestyle en 2002 à Tignes, France, où elle termina 33e. Puis, deux semaines plus tard, elle réalisa ses premiers points en Coupe du monde à Madonna di Campiglio. Les pistes à bosses dans la célèbre station italienne semblent bien lui convenir. Cinq ans plus tard, elle décrochait la médaille de bronze aux mondiaux de Freestyle, toujours à Madonna di Campiglio. A cette période (2007/08) elle remporta en outre trois de ses quatre places de podium réalisées jusqu’alors en Coupe du monde. Sa dernière place de podium date de l’hiver 2015/16. Deborah décrochait alors sa première victoire en Coupe du monde au Japon. C’est pourquoi l’on peut tout à fait espérer une surprise de la part de la sympathique Tessinoise aux prochains mondiaux de cet hiver.

Patrizia Kummer La Valaisanne, spécialiste du slalom parallèle et du slalom géant parallèle a obtenu le titre de vice-championne à 15 ans à ses premiers Championnats de Suisse élite en slalom parallèle. Puis la charmante Valaisanne récolta titre après titre. En 2014 à Sotchi, Patrizia Kummer devenait championne olympique de slalom géant parallèle. Cinq ans auparavant elle avait obtenu le bronze aux Championnats du monde, puis l’argent à Stoneham en 2013. A son palmarès elle compte 14 victoires en Coupe du monde, quatre victoires au général de la Coupe du monde et 18 places de podium. Elle a également été la première snowboardeuse alpine à avoir décroché les trois globes de cristal des courses en parallèle (victoire au classement général et aux deux classements par discipline en slalom parallèle et en slalom géant parallèle) dans la même saison. Cet été elle a ouvert un Bed & Breakfast avec propre café dans sa commune d’origine Ernen/Mühlebach.


Focus // Mondiaux de Ski Freestyle & Snowboard Sierra Nevada 2017

En halfpipe, Iouri-Podladtchikov (photo) n’est pas le seul à se sentir à l’aise, mais plutôt la scène du Freestyle et du Snowboard en général. Le Suisse d’origine russe a remporté l’or et l’argent aux CM FIS en 2011 et 2013 ainsi que le titre olympique aux JO d’hiver à Sotchi. L’athlète de 28 ans fera lui aussi partie des favoris dans la Sierra Nevada.

Perreten: «Le Freestyle et ses diverses disciplines jouissent d’une grande popularité en Asie.» Dans ce contexte, les prochains Jeux Olympique en Corée en 2018, tout comme les mondiaux de 2021 et les JO d’hiver 2022 qui auront lieu en Chine tombent à pic. Les Asiatiques adorent le Freestyle Tandis que la scène du Freestyle jouit d’une popularité modérée en Europe centrale, les «jeunes intrépides» sont bien plus appréciés aux Etats-Unis ou encore en Asie. Christoph

Elena Könz Elle est originaire de Vnà, dans les Grisons, a 29 ans et est une révélation tardive dans sa discipline sportive Snowboard Freestyle. Elle a fait son entrée en Coupe du monde FIS en hiver 2013 seulement. Auparavant elle disputait le Ticket to Ride World Snowboard Tour, en quelque sorte l’événement concurrentiel à la Coupe du monde FIS. Elle a commencé le snowboard à l’âge de 13 ans. Avant son entrée en Coupe du monde, elle a obtenu ses meilleurs résultats dans ce Tour et lors d’autres manifestations. En janvier 2014 elle se qualifia pour les JO d’hiver à Sotchi où elle termina 9e, ratant ainsi de peu un diplôme olympique. Mais elle a pu fêter son plus grand succès obtenu jusqu’alors à Kreischberg aux mondiaux de Freestyle Ski & Snowboard en s’attribuant la médaille d’or en Big Air. En Slopestyle, Elena Könz est la Championne de Suisse en titre.

La Suisse a du potentiel Perreten et Giger verraient d’un très bon œil ce genre de grande manifestation en Suisse. Les domaines skiables avec l’infrastructure nécessaire seraient disponibles en vue d’organiser

des Championnats du monde communs en Suisse, à l’instar des événements de Freestyle à Meiringen en 1999 et de Snowboard à Arosa en 2007. En effet, l’enthousiasme pour les compétitions de Freestyle en Suisse est bien là. Des événements comme le LAAX Open, le freestyle. ch, le Skicross à Arosa ou le Snowboardcross à Veysonnaz comptant pour la Coupe du monde, mais également le Slopestyle sur le Corvatsch font partie des événements d’importance internationale. JOSEPH WEIBEL

LE SITE DES MONDIAUX

MON OPINION

La Sierra Nevada est synonyme de «montagnes enneigées» et, en général, se montre digne de ce nom. La plus haute chaîne montagneuse de la péninsule ibérique est située au sud de l’Espagne dans les provinces de Grenade et d’Almeria en Andalousie. Les Championnats du monde de ski alpin en 1995 auraient dû avoir lieu ici. Durant les 100 années précédentes, la neige n’avait encore jamais fait défaut dans la Sierra Nevada. Mais ce fut le cas justement en 1995 et les mondiaux de ski durent être reportés d’une année. L’année d’après, tout était rentré dans l’ordre pour cette petite station située à 2000 mètres d’altitude et la couche de neige atteignait par endroit jusqu’à onze mètres d’épaisseur. Les freestyleurs et snowboardeurs avaient déjà disputés plusieurs compétition de Coupe du monde en Espagne. Les snowboardeurs entre autres pour l’Universiade 2015, les Freestyler en 2006, 2008, 2010 et en dernier en 2013 à l’occasion de la finale de la Coupe du monde.

Conny Kissling Lehmann Le ski freestyle ou ski libre est une discipline de ski alpin regroupant tous les aspects fascinants de la glisse. Durant les dernières décennies, le freestyle était structuré en trois disciplines – cela était encore le cas durant ma période active (1980–1992): ballet, pistes de bosses et sauts acrobatiques (Aerials). Cette constellation a connu son «apogée» du milieu des années 80 au milieu des années 90. Durant cette période, Sonny Schönbächler et moi-même avons pu fêter de précieux succès que ce soit en Coupe du monde, à des mondiaux ou à des Jeux olympiques. Ma discipline préférée était le ballet où il m’était possible d’exprimer et de vivre pleinement mes facultés de danseuse. Et aujourd‘hui? Tandis que la discipline du ballet a (malheureusement) disparue, de nouvelles formes sont apparues qui se sont établies et dont certaines ont même été acceptées aux JO. Le ski freestyle, c’est un mélange d’influences diverses, qui me fascine encore aujourd’hui.

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

15


Focus // CM de Télémark 2017 à La Plagne

CM DE TÉLÉMARK, LA PLAGNE

LES SUISSES À L’ASSAUT DES MÉDAILLES Seul l’avant de la chaussure de ski est maintenu par une fixation, ce qui permet de réaliser des virages harmonieux dits «virages télémark». Cet ancien style de glisse inventé en Norvège connait, lentement mais sûrement, une renaissance et une popularité à ne pas négliger. Peut-être est-ce aussi le mérite de l’athlète suisse d’exception Amélie Reymond. Depuis des années, la jeune femme engrange les victoires avec une décontraction impressionnante. Le télémark a aussi beaucoup bataillé pour une participation aux Jeux olympiques. «Nous devrions être de la partie aux Jeux d’hiver 2018 en Corée du Sud», dit le chef de la discipline Hans-Peter Birchler. Le télémark a connu une véritable renaissance, confirme-t-il: «Je pense en particulier au Japon et aux USA, deux marchés d’importance ma-

jeure.» Le télémark a ses racines en Europe, plus précisément en Norvège. Outre la Suisse, les nations les plus victorieuses sont la France, la Norvège et l’Allemagne. Puis suivent la Slovénie et la Grande-Bretagne. «Mais les Américains progressent rapidement», dit Hans-Peter Birchler. Le télémark, ce n’est pas vraiment la discipline incontournable en sport de glisse, mais c’est un style agréable à pratiquer comme à regarder. En Coupe du monde ainsi qu’aux prochains Championnats du monde à La Plagne, les compétitions se déroulent dans trois disciplines: La discipline Classique, la plus sévère, se déroule en une seule manche d’environ deux minutes et demie, structurée en divers secteurs. Un secteur avec portes de slalom géant, un virage relevé à 360° (loom) puis un parcours en skating. La discipline Classique Sprint est structurée de la même manière que la Classique, mais se déroule sur deux manches

LES FAVORIS SUISSES

Amélie Reymond Elle fêtera ses 30 ans durant l’hiver des mondiaux 2017 et est la skieuse la plus victorieuse en sport du télémark. Elle a commencé à pratiquer le télémark il y a très exactement dix ans. En 2007 elle fit ses débuts en Coupe du monde. Elle récolta jusqu’à présent douze médailles d’or et sept médailles d’argent à des Championnats du monde. Mais elle compte également 113 victoires en Coupe du monde et au total 144 places de podium. Depuis 2008, elle remporta six fois de suite le classement général. La lutte pour les titres mondiaux en 2017 ne se fera pas sans elle.

16

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

Bastien Dayer Bastien Dayer est du même âge qu‘Amélie Reymond. Lui aussi est engagé en Coupe du monde depuis 2007 et est considéré – bien que son palmarès soit bien moins étoffé – comme l’exemple à suivre pour les jeunes de la relève en télémark. Lui aussi connait bien les podiums. Lors de Championnats du monde il a remporté deux médailles d’argent et une de bronze. Il est monté sur le podium à 35 reprises dont sept fois sur la plus haute marche. Tout comme Amélie Reymond, Bastien Dayer est originaire du canton du Valais.

et un parcours plus court. Le Sprint parallèle est constitué de deux slaloms parallèles parcourus simultanément par deux skieurs. Aux mondiaux il y aura aussi un Sprint parallèle par nations. Le chef du télémark Hans-Peter Birchler est de la partie depuis 20 ans et a vécu activement l’intérêt croissant porté au sport du télémark. «Grâce à des années de succès, cette discipline sportive a gagné en popularité dans notre pays.» A La Plagne, l’équipe de Suisse partira clairement favorite. La question n’est pas de savoir s’il y aura des médailles à la clé, mais plutôt combien. Jusqu’à présent, trois médailles étaient le minimum et treize le maximum récolté, sur 24 médailles possibles. Et à l‘avenir? Derrière la dominatrice, l’on retrouve des athlètes comme Beatrice Zimmermann ou Simone Oehrli et chez les hommes Nicolas Michel, qui sont considérés comme les futurs leaders. JOSEPH WEIBEL

LE SITE DES CM

MON OPINION

La Plagne est une station de ski française typique de la Savoie. Région de glacier, La Plagne a autrefois elle aussi accueilli les courses d’ouverture de saison en ski alpin. Courses qui depuis 2001 ont lieu à présent régulièrement à Sölden. Le domaine skiable de La Plagne comprend 220 kilomètres de pistes, qui vont jusqu’à 3400 mètres d’altitude. Lors des Jeux olympiques d’hiver à Albertville en 1994, La Plagne a accueilli les compétitions de luge et de bob.

Stefan Schär La pointe en télémark de compétition s’est nettement resserrée ces dernières années. Mon pronostic: Amélie Reymond ravira les trois titres à La Plagne. Chez les hommes, le Français Phil Lau tentera tout pour contrer la concurrence sérieuse venue d’Allemagne, de Norvège et de Suisse. Bastien Dayer, Nicolas Michel et Stefan Matter ont de réelles chances pour des places de podium, voire même pour un titre mondial. Au concours par Nations, j’espère que la Suisse pourra conserver son titre.


Focus // CM de Biathlon 2017 à Hochfilzen

CM DE BIATHLON, HOCHFILZEN

LES BIATHLÈTES SUR LA PENTE ASCENDANTE Il y a seulement douze ans, le biathlon, en Suisse, était encore une discipline de sports d’hiver qui ne comptait qu’une poignée d’athlètes et jouait un rôle plutôt modeste sur la scène internationale du biathlon, alors en pleine expansion. En 2004, la Fédération suisse de biathlon a été accueillie par SwissSki. Entretemps le biathlon jouit d’un grand intérêt dans notre pays également. Markus Regli, chef de la discipline biathlon, est un homme de la première heure. En 2003 la Fédération suisse de biathlon était au bord du gouffre. A l’occasion du jubilé des 100 ans de Swiss-Ski, en 2004, les biathlètes comme les athlètes du télémark ont été accueillis au sein de la plus grande Fédération suisse de sports d’hiver. Depuis lors, les biathlètes suisses sont sur une pente ascendante.

Les CM de biathlon 2007, qui ont eu lieu à Antholz en Italie, revêtaient une importance particulière pour les biathlètes suisses. Selina Gasparin était alors la première biathlète suisse à participer à un événement international d’importance majeure. Et ce fut le début d’une grande carrière. Neuf ans plus tard, on retrouvait toute une équipe féminine au départ à Hochfilzen. «Et dans le sillage des athlètes confirmées, une belle brochette de talents prometteurs faisait son chemin», se réjouit Markus Regli. «L’équipe masculine a elle aussi beaucoup progressé. Il y a dix ans, de 30 à 35 athlètes étaient au départ lors d’événements de niveau national. Aujourd’hui ils sont près de 90.» L’intérêt pour le biathlon a nettement grandi en Suisse. Même dans le canton de Bâle-Campagne où le leader Mario Dolder compte de nombreux supporters.

LES FAVORIS SUISSES

Selina Gasparin Selina Gasparin a débuté sa carrière en 2004 en Coupe d’Europe. Avec un 44e rang, sa participation aux Championnats du monde d’Antholz en tant que première athlète suisse n’a pas été une réussite, mais ce fut un succès d’estime dans sa jeune carrière. Elle vécut encore une autre première lorsqu’elle prit le départ à la tête d’une équipe suisse lors de Championnats du monde de biathlon par équipes mixtes. Elle obtint ses premières victoires en Coupe du monde (2) et décrocha la médaille d’argent olympique (Sotchi) durant la saison 2013/14. La saison d’après, Selina Gasparin prit un congé maternité. De retour sur le circuit de la Coupe du monde au cours de l’hiver 2015/2016, la biathlète a retrouvé d’emblée sa place parmi l’élite mondiale.

Benjamin Weger / Serafin Wiestner Chez les hommes, deux athlètes font figure de favoris: Benjamin Weger et Serafin Wiestner. Weger débuta en Coupe du monde en 2009. Jusqu’à présent il est monté à quatre reprises sur un podium et s’est classé 38 fois parmi les 10 premiers. Serafin Wiestner quand à lui est plutôt une révélation tardive. A 26 ans, il n’a qu’un an de moins que Weger, mais n’a fait ses débuts en Coupe du monde qu’en 2014. Son palmarès est encore modeste. «Aussi bien Weger que Wiestner sont capables de réaliser un podium lors des CM», dit le chef de la discipline Markus Regli avec conviction.

Le Biathlon a énormément gagné en popularité grâce aux retransmissions télé des courses de Coupe du monde. Chez nos voisins, ces courses sont retransmises depuis longtemps déjà. A présent chez nous aussi. Lenzerheide bâtit un centre de compétition de ski nordique qui correspond aux exigences de la Fédération internationale de biathlon (IBU) pour délivrer une licence A. «Il serait bien sûr réjouissant que Lenzerheide soit retenue, à moyen terme, comme site de Coupe du monde.» Et le chef de longue date du biathlon suisse rêve aussi un peu de Championnats du monde dans notre pays. Mais pour l’instant, Markus Regli se réjouit à l’approche des mondiaux à Hochfilzen. «C’est déjà une bonne chose que les CM aient lieu à nouveau en Europe centrale.» JOSEPH WEIBEL

LE SITE DES CM

MON OPINION

Après 1978 et 2005, Hochfilzen dans la région la plus enneigée du Tyrol accueille à nouveau des Championnats du monde de biathlon. Pour ces CM de biathlon IBU 2017, onze compétitions passionnantes en tout sont au programme. Outre les duels très attendus pour l’or, l’argent et le bronze, les quelque 150 000 spectateurs espérés pourront se réjouir d’un stade de biathlon hypermoderne. Depuis octobre 2014, près de 20 millions d’euros ont été investis dans des mesures d’aménagement afin d’offrir aux athlètes, aux représentants des médias et aux spectateurs des conditions dignes d’un événement international d’importance majeure.

Matthias Simmen De merveilleux souvenirs me reviennent en mémoire lorsque je repense à Hochfilzen. L’équipe suisse de biathlon a toujours pu fêter de beaux succès au Tyrol. Je pense en particulier à la première victoire de Selina Gasparin en Coupe du monde sur une distance sprint de 7,5 km en décembre 2013. Ou aux deux places de podium en série réalisées par Benjamin Weger en décembre 2011 au sprint sur 10 km et à la course poursuite sur 12,5 km. Grâce à leurs premiers résultats au top, aussi bien Selina que Benjamin sont parvenus à percer au niveau international. Et précisément à Hochfilzen. Sur le site où auront lieu les Championnats du monde en février prochain. Ainsi, Selina et Benjamin appartiennent à mes yeux au cercle élargit des candidates et candidats aux médailles. Je suis impatient aussi de voir les résultats qu’obtiendra Lena Häcki, la double vice-championne du monde junior de la saison passée pour sa première saison dans l’élite. Et n’oublions pas Serafin Wiestner, l’étoile montante de la saison passée. Tous les ingrédients sont donc réunis pour des compétitions internationales de biathlon passionnantes à Hochfilzen.

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

17


L’offre exclusive aux lecteurs

L’OFFRE EXCLUSIVE AUX LECTEURS! Une carte de ski à moitiÊ prix, une offre de week-end de ski attractive ou de superbes accessoires pour le sport en ÊtÊ comme en hiver – bien entendu à un prix prÊfÊrentiel. Votre abonnement à Snowactive prend ainsi plus de valeur. Dans cette Êdition, nous vous proposons une nouvelle offre attractive.

IMPRESSION PHOTO SANS FIL DEPUIS VOTRE APPAREIL MOBILE

s )MPRESSION RAPIDE ET SANS lL DEPUIS VOTRE APPAREIL MOBILE GRÂşCE Ă? L IMPRIMANTE PHOTO #ANON 02).4 )NKJET 3%,0(9 !PP SOUTENUE PAR !PPLE !IR0RINT ET AVEC BOUTON 7I &I s )MPRESSION PAR THERMOSUBLIMATION POUR DES TIRAGES D UNE GRANDE LONGÂŁVITÂŁ ET DE QUALITÂŁ PROFESSIONNELLE EN MOINS D UNE MINUTE s %LÂŁGANTE ULTRACOMPACTE ET MOBILE POUR L IMPRESSION DE PHOTOS OĂ‚ QUE VOUS SOYEZ

s 2EHAUSSEZ VOS PHOTOS SOUVENIR GRÂşCE Ă? DE NOMBREUSES OPTIONS CRÂŁATIVES OU IMPRIMEZ VOS PHOTOS D IDENTITÂŁ DANS UN LARGE ÂŁVENTAIL DE FORMATS HOMOLOGUÂŁS

s Windows: RACCORD 53" 30 #ONNEXION 7Il 30 Mac OS-X: COMPATIBLE AVEC /3 VIA !IR0RINT

s 'RÂşCE Ă? UN TRAITEMENT SPÂŁCIAL VOS TIRAGES SONT Ă? L ABRI DES TACHES ET DES ÂŁCLABOUSSURES ET CONSERVENT LEUR ÂŁCLAT PENDANT PRĂžS DE ANS S ILS SONT PLACÂŁS DANS UN ALBUM

s #OMPATIBLE AVEC LES CARTES MÂŁMOIRES 3$ ET LES CLÂŁS 53"

s $IMENSIONS ENV X X MM LONGUEUR X LARGEUR X HAUTEUR

s Livraison: 3%,0(9 #0 CASSETTE PAPIER 0#0 #0 FORMAT CARTE POSTALE CORDON SECTEUR MODE D EMPLOI PAPIER ET ENCRE POUR TIRAGES

CHF

117.70 AU LIEU DE 169.–

ONLINE BESTELLEN

www.snowactive.ch/Leserangebot ou TĂŠlĂŠphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29

Prix spÊcial Snowactive TVA incluse, plus frais de port CHF 7.95. Valable du 21.10. au 17.11.2016 – jusqu’à Êpuisement du stock! 18

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016


L’offre exclusive aux lecteurs

Grâce à l’élégante imprimante photo SELPHY CP1200 Compact, vous transformez les photos de votre Smartphone tout simplement en tirages photo de haute qualité, qui gardent leur éclat durant toute une vie. L’imprimante photo sans fil, compacte et élégante, d’utilisation intuitive.

% 0 3

: US L P EN apier our P re p s ge nc et e 4 tira 5

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

19


Personnages // Rencontré // Dr méd. O. Frey

P PERSONNAGES

Des bolets en

échange de comprimés Son rêve était de devenir médecin de montagne. A présent, il est médecin-chef de Swiss-Ski et directeur du Swiss Olympic Medical Center à la Clinique universitaire Balgrist à Zurich. Walter O. Frey, médecin du sport de renom, s’octroie aussi à l’occasion de beaux moments de repos sur la Wiesenalp, dans le canton des Grisons. 20

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016


NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

21


Un havre de paix sur la Wiesenalp: Walter O. Frey avec son épouse Claudia et ses deux enfants Annina (10) et Florin (8).

W

iesen est une petite localité idyllique, gâtée par le soleil, située sur la route qui relie Tiefencastel à Davos. Elle fait partie des six communes qui ont fusionnées avec Davos et compte environ 70 postes d’emploi, principalement dans la construction en bois. Il y a une épicerie et une poignée de restaurants. C’est dans ce cadre que se sont retrouvés l’auteur de Snowactive Hans Bigler et Walter O. Frey, directeur médical de l’Olympic Medical Center à la Clinique universitaire Balgrist à Zurich et médecin-chef de Swiss-Ski. Son épouse Claudia et leurs deux enfants Annina (10) et Florin (8) assistent eux aussi à l’entretien.

22

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

L’idylle en montagne Walter O. Frey accompagne son visiteur sur un étroit sentier de montagne jusqu’à la Wiesenalp, située à 1945 mètres d’altitude à la limite de la forêt alpine et qui arbore de paisibles mayens. L’un des chalets appartient à la famille Frey. «Nous avons réalisé notre rêve», dit Walter O. Frey qui, enfant déjà, appréciait les bienfaits de la vie en pleine nature à l’alpage avec ses parents. Après qu’un feu ait ravagé plusieurs étables et habitations sur la Wiesenalp en 2007, les maisons ont été soigneusement reconstruites, disposées en demi-cercle avec un espace de sécurité incendie minimal de sept mètres entre elles. L’occasion s’est présentée pour Claudia

et Walter O. Frey d’acquérir une parcelle sinistrée avec projet de construction. «Et à présent c’est notre cabane CAS», dit Caudia Frey en riant. Il est vrai que les lits superposés dans les chambres à coucher, mais aussi l’intérieur en bois et en pierres reflètent l’atmosphère agréable d’une cabane CAS. La famille a investi beaucoup de temps dans la construction et l’aménagement du chalet. Finalement, juste un jour avant l’arrivée de la neige, le chalet était prêt pour l’emménagement. Ici, l’on chauffe au bois et l’on cuisine au gaz. Une installation photovoltaïque moderne fournit l’énergie. Un réservoir d’eau est certes installé, mais la famille aime bien s’approvisionner en eau de source qu’elle va puiser non loin de là. «C’est un véritable paradis pour les enfants», dit Walter O. Frey. Le couple a reçu des bâtons de berger offerts par un autochtone et prend plaisir à ramener les bêtes égarées pour rendre service. Bref, ils apprécient pleinement la vie à l’alpage, un peu comme Heidi et Peter. Cela rappelle des souvenirs d’enfance à Walter O. Frey. «Dans ma jeunesse, j’ai aidé au travail dans une ferme sur le Zollikerberg. Je nettoyais les étables, aidais aux foins et à la traite des vaches. J’ai même remporté un concours de traite qui consistait à remplir son seau à lait le plus rapidement possible», raconte Walter O. Frey en riant. Comme Russi d’Andermatt Jusqu’à l’âge de quatre ans, Walter O. Frey a vécu avec ses parents à Andermatt. C’est là qu’il a appris à skier. Une vieille photo prise par sa mère le montre lors de ses premiers essais sur une pente généreusement enneigée. A la même époque, la famille Russi habitait elle aussi à Andermatt, près de la gare où le père


Personnages // Rencontré // Dr méd. O. Frey

PHOTOS: LDD.

Je m’occupe principalement des équipes de ski alpin, des sauteurs à ski et des biathlètes.

occupait le poste de chef de gare. «Les souvenirs d’enfance communs avec Bernhard Russi sont bien présents encore aujourd’hui», dit Frey, qui travaille comme médecin-chef de Swiss-Ski à titre accessoire. Walter O. Frey est présent pour Swiss-Ski environ un jour par semaine, bien que cela soit une estimation optimiste. En vérité, il est atteignable 24 heures sur 24, 365 jours par an. Il assure également la hotline vers la Rega et l’assurance-accident Visana. En cas d’urgence, tous les athlètes sont pris en charge de manière optimale partout dans le monde puis, si nécessaire, rapatriés en Suisse. «Dans un cas pareil, je peux compter facilement une cinquantaine de téléphones et autant de courriels», révèle Walter O. Frey. Il est également responsable de l’achat du matériel médical, des travaux de recherche ainsi que de la communication avec la FIS, la Fédération internationale de ski. Avec les médecins des différentes disciplines, il coordonne l’équipe médicale de Swiss-Ski, qui compte environ 30 médecins d’équipe, 25 physiothérapeutes et cinq sauveteurs professionnels. Walter O. Frey coordonne, organise et est

en contact permanent avec les athlètes et les fonctionnaires de toutes les disciplines. En tant qu’ancien athlète de pointe, les contacts directs avec les athlètes, hommes et femmes, durant l’entraînement lui sont chers. Sa famille l’accompagne de temps à autre à ses «consultations» sur les pistes. «Je m’occupe principalement des équipes de ski alpin, des sauteurs à ski et des biathlètes», explique le médecin-chef de Swiss-Ski. «Ces contacts personnels durant les entraînements ou les compétitions favorisent la confiance et facilitent la coopération.» Ce que confirme Mike von Grünigen, vainqueur à 23 reprises en Coupe du monde et champion du monde, maintenant retiré de la compétition. Lors des Championnats du monde militaires de ski CISM en France en 1996, la super puissance suisse en slalom géant d’alors avec Paul Accola, Steve Locher, Urs Kälin et Michael von Grünigen était sous les soins de Walter O. Frey en tant qu’officier médecin délégué. Plus tard, les athlètes lui ont offert une combinaison de compétition et l’on poussé à faire une manche d’entraînement. «De là est née une belle amitié», dit Walter O. Frey. Engagé dans la recherche Aujourd’hui, Walter O. Frey est directeur médical à la clinique universitaire Balgrist où il dirige le Balgrist Move>Med, le seul centre médical de Swiss Olympic en Suisse alémanique, dont il est le fondateur et qui emploie environ 50 personnes. «Je traite personnellement le plus de patients possible, pas seulement des sportifs.» «Nouer un contact personnel avec les athlètes est très important pour moi. Je suis alors en mesure d’appliquer au quotidien mon principe qui consiste à privilégier l’activité physique aux médicaments. Cela vaut d’ailleurs pour tous les patients. Et nous sommes aussi fortement engagés dans la recherche», précise le spécialiste renommé. Walter O. Frey peut aussi se réjouir d’un palmarès respectable au niveau sportif. C’est son père qui lui a transmis la passion du ski. Le Glaronais d’origine a été, entre autres, champion junior de l’OSSV et «skieur testeur» pour la fameuse entreprise de skis de fond Müller à Einsiedeln. Il garde un souvenir inoubliable de ses entraînements sur les pentes du Gemsstock à Andermatt avec Max Colpi, récemment décédé. «Nous préparions nous-même les pistes et utilisions un vieux moteur VW pour faire fonctionner un remonte-pente que nous avions bricolé», se souvient-il. En tant que junior, il avait été admis dans le cadre de l’association de ski zurichoise où il n’était pas question de s’amuser. «J’ai disputé des courses en compagnie de Pitch Müller, mais pour cela je devais voler du temps au collège puis à l’université

étant donné que les professeurs n’avaient que peu de compréhension pour mon engagement sportif.» Avec des distinctions en sport universitaire, notamment dans le combiné des quatre disciplines (saut à ski, ski de fond, descente et slalom) devenu rare aujourd’hui et en sport militaire, Walter O. Frey s’est rapproché de la scène du saut à ski et du biathlon. Il a disputé des concours militaires en patrouille avec l’ancien président de la FSS et Conseiller national Duri Bezzola. Et l’ancien Conseiller fédéral Adolf Ogi, alors ministre du sport, l’a nommé chef de mission pour les Championnat du monde d’hiver CISM. A présent, son fils et sa fille sont eux aussi engagés en sport de glisse. L’an passé ils ont tous les deux participés au GP Migros. «En tant que parents, nous estimons important que nos enfants soient polsysportifs», explique Walter O. Frey. Florin est aussi un joueur de tennis passionné et Annina aime par-dessus tout monter à cheval. Cependant, Walter O. Frey pose aussi un regard critique sur le sport de pointe. «Un peu partout, le business a pris le dessus sur l’aspect purement sportif – les performances sportives et les qualités humaines des athlètes sont souvent reléguées au second plan.» Mais Walter O. Frey vit tout de même pour et avec le sport. Il est à présent un médecin du sport très demandé et renommé. Cela alors qu’il souhaitait au départ devenir médecin de campagne. Il vit ce rêve à présent de manière non officielle sur la Wiesenalp lorsqu’il est sollicité. La nouvelle de la présence d’un médecin dans le voisinage s’est très vite propagée parmi la population montagnarde. Cela donne souvent lieu à des petits trocs. «Ainsi par exemple la pose d’une clôture autour d’un pré fraîchement ensemencé en échange de comprimés contre les maux de tête», raconte Walter O. Frey en riant, «ou encore un traitement ambulant contre une corbeille de bolets fraîchement récoltés. L’on s’entraide les uns les autres dans la mesure du possible. C’est une aide de voisinage exemplaire, qui fonctionne à merveille ici.»

THÈME MÉDICAUX DANS LA REVUE SNOWACTIVE A partir de la seconde édition (décembre), les lectrices et les lecteurs de Snowactive trouveront des articles sur des thèmes médicaux spécifiques à nouveau dans la rubrique «Services». Walter O. Frey et son personnel médical spécialisé traiteront de questions actuelles qui touchent la médecine et la santé.

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

23


Personnages // Fabienne Suter

Le monde du ski et l’escalade à cordes:

C'EST LE JOUR ET LA NUIT Fabienne Suter est skieuse de profession, mais en été, elle travaille aussi au parc d’escalade à cordes du Rigi. Ce travail physique d’instructrice apporte à la Schwyzoise une diversion bienvenue.

24

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016


Personnages // Fabienne Suter

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

25


Personnages // Fabienne Suter

26

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

remplit de fierté et lui permet le soir d’enfourcher son vélo électrique pour rentrer avec un sentiment de satisfaction. Ce changement de décor a également eu des répercussions positives sur ses résultats, comme en attestent les cinq places de podium décrochées la saison dernière. Fabienne Suter a terminé la saison à une excellente deuxième place du classement général de descente. La spécialiste de la descente est néanmoins convaincue que le job d’été n’est pas la seule explication à son succès. Pour faire la course en tête, plusieurs facteurs doivent être réunis. Même lorsqu’elle travaille, elle ne doit bien entendu pas négliger son entraînement. Fabienne Suter travaille par blocs horaires au parc, afin de pouvoir consacrer quelques jours à l’entraînement de condition physique. Elle a repris l’entraînement sur neige avec l’équipe à Zermatt mi-août. Fabienne Suter est convaincue que le temps passé à Küssnacht am Rigi lui sera également bénéfique sur la piste. Se ba-

lancer accrochée aux cordes à plusieurs mètres du sol exige de l’équilibre, de la souplesse et de la force. Pour monter et descendre sans cesse sur le terrain, il faut de l’endurance. Interrogée sur les parallèles existant entre le parc d’escalade à cordes et le ski, l’athlète évoque la persévérance et l’assiduité comme exigences communes. Il n’en demeure pas moins que «le monde du ski et mon travail au parc d’escalade à cordes, c’est le jour et la nuit». Et c’est précisément cette diversion que la jeune femme aux nattes blondes apprécie. Déjà pendant son apprentissage à l’administration communale de Sattel, la skieuse appréciait d’alterner l’école, le travail et le ski. Aînée de quatre sœurs, elle a besoin de prendre ses distances avec les sports de neige pour pouvoir se relaxer. Elle est la seule skieuse alpine professionnelle à avoir un emploi à côté. Interrogée à ce sujet, Fabienne Suter répond simplement: «Chacun doit décider pour lui-même ce qui lui convient le mieux.» L’équipe féminine avait

PHOTOS: MELA NIE DUCHENE

N

ous sommes en juillet, par une chaude journée d’été. Ceux qui ne sont pas en vacances prennent la direction de la piscine ou de la forêt fraîche, et se rendent par exemple au parc d’escalades à cordes du Rigi. Perché en amont du lac des Quatre-Cantons, le parc propose de l’aventure à l’état pur en plein cœur de la nature. Sur environ quatre kilomètres s’étirent sept parcours présentant des degrés de difficulté divers. Trois nouveaux venus sont justement en train de s’équiper et suivent l’initiation obligatoire. Et c’est précisément la skieuse Fabienne Suter, excusez du peu, qui leur donne les instructions. «Vous êtes-vous déjà familiarisés avec notre système de sécurité ? demande la sportive pour terminer. L’un des participants brandit le sifflet qu’il a autour du cou en acquiesçant. Cet été, Fabienne Suter effectue déjà sa deuxième saison au parc d’escalade à cordes du Rigi. Dans le courant de l’hiver 2014/2015, elle a ressenti le besoin urgent de trouver un autre travail à côté du sport d’élite. «J’avais envie de voir autre chose que le monde du ski», explique la skieuse de 31 ans. Elle a repéré l’offre d’emploi du parc d’escalade à cordes dans son journal régional et a posé sa candidature. À sa plus grande joie, elle a obtenu le poste. «Au début j’étais novice et j’étais même un peu acrophobe», concède la sympathique Schwyzoise en souriant. Sportive ambitieuse, elle s’est fixé comme objectif de surmonter sa peur. Elle a suivi les cours requis et au fur et à mesure que sa confiance dans le matériel grandissait, son acrophobie diminuait. «Les premiers jours m’ont épuisée. Tu es toujours debout, et dans quasiment chaque déplacement, tu parcours plusieurs mètres de dénivelé.» Fabienne n’avait pas non plus l’habitude d’être constamment en présence de clients. «Sur la piste, tu es le plus souvent seule, tu parles de temps à autre avec l’entraîneur ou le technicien, c’est tout.» Ici, en revanche, il y a toujours quelqu’un qui a quelque chose à lui demander. Le travail lui fait toutefois du bien. Apprendre de nouvelles choses et réussir à les maîtriser la


Personnages // Fabienne Suter

même planifié une visite au parc d’escalade à cordes, mais finalement, cela n’a pas pu se faire. Un hiver entièrement placé sous le signe des CM à domicile à St-Moritz attend Fabienne et ses coéquipières. «C’est quelque chose de particulier. Skier devant son propre public vous donne toujours des ailes.» L’objectif premier consiste maintenant à se qualifier pour cette grande manifestation. Étant donné que dans ce type de manifestations, dès le début, les femmes sont des concurrentes qui briguent une place de départ, l’ambiance au sein de l’équipe est tendue. C’est la raison pour laquelle la sportive de neige qui a les pieds sur terre apprécie surtout les saisons sans grands rendez-vous. Dans la forêt, il fait agréablement frais. Les arbres offrent un ombrage bienvenu, les oiseaux chantent, les enfants crient et le ruisseau clapote sur des pierres enrobées de mousse. Perchée à une dizaine de mètres du sol, Fabienne Suter effectue des travaux de maintenance: remplacer le bois pourri et les bois qui protègent les arbres ou changer les câbles en acier. Des travaux d’entretien permanents sont nécessaires pour garantir à tout moment la sécurité dans le parc d’escalade à cordes. L’athlète de Swiss-Ski porte de lourds morceaux de bois équarris et manipule la perceuse, autant de tâches qu’elle apprécie particulièrement. Les yeux brillants, elle éponge la sueur de son front. La chaleur lui pose toutefois moins de problème que les

Au début j’étais novice et j’étais même un peu acrophobe.

nuées de moustiques qui vrombissent dans la forêt. «Fabienne?», retentit une voix dans la radio qui pendouille à la ceinture de Fabienne Suter. On a besoin d’elle au parcours d’initiation. En chemin, un papa l’interpelle; sa fille aimerait poser pour une photo avec la star du ski. Pas de problème, celle qui a été élue sportive de Suisse centrale de l’année en 2015 et en 2016 exauce aimablement son souhait et échange quelques mots avec la jeune fille. Il arrive parfois que les clients lui demandent un autographe. Plus rarement, des supporters qui souhaitent rencontrer Fabienne Suter passent aussi par là. «Au sein de l’équipe du parc, je ne jouis d’aucun statut particulier, je suis tout simplement l’une des leurs, du moins, je l’espère.» La championne suisse de descente de 2016 a fait ses débuts en Coupe du monde voici 14 ans. Il est évident qu’elle réfléchit à ce qu’elle veut faire après sa carrière. Elle pourrait bien imaginer ne pas faire la même chose tout au long de l’année, c’està-dire continuer à avoir un job en été et un autre en hiver. Plus jeune, elle a travaillé un moment comme serveuse dans un restaurant et a aidé son oncle à la ferme. Les deux jobs lui ont plu, elle peut donc envisager de faire beaucoup de choses. Après une rude journée, quand elle a le sentiment de l’avoir mérité, Fabienne Suter aime se détendre et s’installer confortablement sur une chaise longue avec un livre. Ses livres préférés sont les polars nordiques. L’athlète apprécie en outre les sports de balle, les grillades avec les amis et la famille, et le jardinage. «Je n’ai toutefois absolument pas la main verte», regrette-t-elle. À la question de savoir où elle se voit dans dix ans, elle répond en riant, après une brève hésitation: «Je ne serai plus skieuse.» Fabienne Suter est d’avis qu’il ne faut pas trop planifier, mais beaucoup anticiper. «J’aurai peut-être une famille, et qui sait, je travaillerai peut-être toujours au parc d’escalade à cordes.» R E G UL A L A Z Z A RE T T I

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

27


Advertorial // Salomon

«Time to play» S’amuser, progresser le plus possible, tester ses limites ou défier les règles – et cela de manière non conventionnelle. Comment ça marche? C’est simple, il suffit de jouer, estime Salomon et lance l’initiative: «Time to Play».

Roman Schaad

Luca Aerni: «Pour moi, Time to Play signifie simplement skier tout en m’amusant. Autrement dit, apprécier le privilège d’être un sportif de pointe et tester mes limites tout en oubliant la pression.» Roman Schaad: «Time To Play me rappelle à quel point le sport peut être varié et ludique. Malgré les moments souvent très durs, les émotions fortes et surtout le plaisir éprouvé dominent largement.»

Luca Aerni

R

enouer avec son âme d’enfant, lorsque l’on se glissait dans la peau d’un héros, d’un personnage de film, d’une star de la chanson ou rejouait des événements sportifs historiques. Les passionnés d’outdoor ont à présent à nouveau l’occasion de jouer un rôle et de devenir une star sur le site de Salomon (www. timetoplay.salomon.com). Salomon est célèbre pour ses produits innovants et sa conception révolutionnaire d’équipements pour les sports de montagne. Au centre de développement de Salomon à Anne-

cy, des ingénieurs, des designers et des athlètes travaillent en étroite collaboration dans leur recherche de solutions innovantes. Sur son nouveau blog passionnant (www.salomon. com/schw/blog), Salomon permet aux personnes intéressées d’en apprendre davantage sur cette coopération unique. Le site présente également les acteurs de Salomon et la vie en coulisse de cette marque leader dans le domaine outdoor. Et que pensent les athlètes de Salomon du slogan «Time to Play»?

Ainsi le slogan pourrait aussi être: «Play to progress». Eliane Volken, Brand Manager chez Salomon Suisse, résume l’essentiel de cette idée comme suit: «Nous tous aimons être dans la nature et nous amuser. ‹Time to Play› me fait prendre conscience que je ne suis jamais assez à l’extérieur et que je devrais sortir davantage à l’air libre. Trop souvent, le stress du quotidien nous rattrape et c’est justement dans ces moment-là que nous devrions nous remémorer: it’s ‹Time to Play!›»

C’est dans cet esprit joueur également qu’a été imaginée la nouvelle plateforme attrayante «Time to Play» avec une couleur expressive pour chaque discipline sportive.

The Salomon On-piste collection turns the resort into the greatest playground. Maximise your pleasure and adrenalin with powerful performance gear, designed with no compromise hg \hf_hkm' R^Zkl h_ Zeibg^ ^qi^kmbl^ aZl Ûg^&mng^] hnk `^Zk% `bobg` rhn ma^ _k^^]hf mh ieZr hg iblm^ Zg] _^^e ma^ makbee h_ ldb&mh&lghp \hgmZ\m' >qi^kb^g\^ ma^ ^ohenmbhg pbma ^o^kr \nko^'

As Chris Rubens, Cody Townsend and Brody Leven ventured on the polar circle in Svalbard to capture Z lheZk ^\ebil^ ]nkbg` Z mhnkbg` ^qi^]bmbhg% bm l rhnk mbf^ mh ^qi^kb^g\^ ma^ phkd h_ ma^ LZehfhg fhngmZbg \hee^\mbo^ 3 ma^ ikh`k^llbo^ `^Zk maZm ^gZ[e^l _k^^]hf Zg] a^eil rhn \aZee^g`^ rhnkl^e_ bg ma^ fhngmZbgl' Pa^ma^k rhn Zl\^g] mh ]bssrbg` a^b`aml hk mkZbe [eZs^ ]hpg mh ma^ oZee^r [^ehp' Pbma ma^ LZehfhg FMG kZg`^% ma^ pbe]^kg^ll bl rhnk ieZr`khng]'

On Piste

Outdoor

PLAY ANY LINE As Nik Porsch won his dream ski experience with the Salomon Team athletes in Japan last year, ghp bm l rhnk mbf^ mh ieZr ma^ ihp]^k' P^e\hf^ mh ma^ `k^Zm^lm ieZr`khng]% pa^k^ rhn Zk^ _k^^ mh Ür h__ iblm^% \Zko^ ni fZmnk^ lghp Zg] ]Zg\^ makhn`a _k^la ihp]^k' Pa^g rhn p^Zk ma^ JLM \hee^\mbhg% ma^k^ l gh ln\a mabg` Zl [Z] p^Zma^k' Mh [^ bg pbma Z \aZg\^ mh pbg rhnk _ZgmZlr ldb mkbi% oblbm lZehfhg'\hf Zg] ieZr ghp'

Freeride

TEAR UP THE MAP AND PLAY :l DbebZg Chkg^m =ZdhmZ Chg^l% bm l rhnk mbf^ mh ieZr pbma ma^ ebfbml h_ knggbg` k^bgo^gm ma^ lihkm ^o^kr ]Zr' Ma^ mkZ\d bl ghm lhf^mabg` rhn k^ lniihl^] mh _heehp Zgrfhk^' Pbma ma^ g^p L&eZ[ ikh]n\ml% ma^ ]bkm bl rhnk bgd Zg] ma^ lah^l% rhnk i^g' M^Zk ni ma^ fZi% Zg] ld^m\a rhnk hpg mkZ\d'

Endurance

« I T ’ S T I M E TO P L AY TO G H E T H E R »

28

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

=HG M LM:G= LMBEE' HNMIE:R RHNKL>E?'

MAKE ALL TRAILS YOUR PLAYGROUND

Mp^Zd rhnk m^\agbjn^ Zg] fbq ni ma^ m^fih pbma ab`a i^k_hkfZg\^ `^Zk maZm `bo^l rhn `k^Zm^k \hgmkhe Zg] \hf_hkm' I^k_hkfZg\^ bl Zg Zkm' FZlm^k bm pbma ma^ K&L^kb^l'

The Speedcross range is engineered to break the speed limit. Working with our athletes and design team, we have created a revolutionary grip that allows you to tickle every terrain from rocky escarpments, through wild forest to water-logged ehpeZg] mkZbel' Kbi ni ma^ kne^[hhd Zg] _hk`^ g^p mkZbel' Bm l rhnk mbf^ mh ieZr the great adventurer.

Nordic

Trail Running

Ma^ K&l^kb^l kZg`^ bl ]^lb`g^] _hk mahl^ pah \kZo^ Z \aZee^g`^' Pa^ma^k rhn k^ Z Ghk]b\ ldb^k hk Zg ^g]nkZg\^ Zmae^m^ pah [^eb^o^l maZm Pbgm^k bl gh mbf^ mhab[^kgZm^% Zglp^k ma^ \Zee h_ gZmnk^ Zg] inm rhnk [h]r mh ma^ m^lm'

PHOTOS: LDD.

PLAY THE CLIMB. OUTPLAY THE DESCENT.

YOUR CALL TO PLAY


Mixed-Zone

Un hiver intense nous attend

L

a Fédération Internationale de Ski (FIS) se réjouit de vous accueillir dans la saison 2016/2017. Des mois passionnants nous attendent, en Suisse comme dans d’autres pays. Mais c’est surtout Swiss-Ski qui va vivre un hiver intense. La fédération va en effet accueillir de nombreuses épreuves de Coupe du monde FIS dans toutes les disciplines et à tous les niveaux de compétition. Pour la famille de Swiss-Ski, le point d’orgue de la saison sera bien entendu les Championnats du monde FIS de ski alpin 2017 à St-Moritz, en février. Il s’agira de CM très particuliers sur l’un des plus beaux sites du monde du ski. L’heureux mélange des expériences engrangées lors des Championnats du monde 2003, associées à la jeunesse et au dynamisme des nouveaux membres du comité d’organisation local, constituent des conditions idéales pour l’organisation de cet événement de ski alpin majeur. Des parcours exigeants dans le décor à couper le souffle que forment les paysages de St-Moritz, des éléments de parcours uniques et le départ spectaculaire de la descente hommes comptent parmi les particularités de ce lieu de compétition. Avant toute chose, nous avons bon espoir que 14 des 350 jours de soleil dont St-Moritz bénéficie chaque année tombent sur ces CM. Exactement comme en 2003! Le programme d’animations prévues sur les pistes comme dans le village contribuera aussi à insuffler à cette manifestation une atmosphère de festival international. Cette saison de Championnats du monde FIS compte deux autres compétitions phare où les sportifs suisses peuvent espérer briller: les CM de ski nordique à Lahti (FIN) et les CM de ski et de snowboard freestyle à Sierra Nevada (ESP). Cette seconde manifestation va pouvoir bâtir sur le succès de sa première édition, organisée il y a deux ans à Kreischberg. Le fait de réunir le ski et le snowboard permet d’utiliser les infrastructures de façon extrêmement efficace. Le programme passionnant de ces CM suscite un grand intérêt dans le monde entier et la Suisse espère s’illustrer à chaque remise de médaille

Sarah Lewis Secrétaire générale de la FIS

POUR LA FAMILLE DE SWISS-SKI, LE POINT D’ORGUE DE LA SAISON SERA BIEN ENTENDU LES CHAMPIONNATS DU MONDE FIS DE SKI ALPIN 2017 À ST-MORITZ, EN FÉVRIER.

ou presque, grâce à ses athlètes d’exception. Du côté des fondeurs, des sauteurs et des coureurs de combiné nordique, ce sont les CM de ski nordique 2017 qui constitueront le rendez-vous majeur. Ce sera la septième fois que ces CM auront lieu à Lahti, l’une des villes qui les a le plus souvent organisés. Cette édition revêtira une importance toute particulière puisqu’elle aura lieu l’année du centième anniversaire de l’indépendance finlandaise. Le gouvernement finlandais a d’ailleurs déclaré que la cérémonie d’ouverture serait la première fête nationale officielle du jubilé. Outres ces différents CM, nous aurons le plaisir de vivre de nombreuses manifestations d’envergure sur la neige suisse. En janvier, les courses d’Adelboden et de Wengen seront au centre de l’attention. Riches d’une tradition incomparable, elles sont suivies par de très nombreux fans. En matière de ski de fond, Davos est un lieu fantastique pour accueillir la Coupe du monde. Par ailleurs, les athlètes et surtout les supporters de Dario Cologna, matador local, se réjouissent de commencer l’année par l’étape du Tour de Ski à Val Müstair. Engelberg est l’une des stations ayant accueilli le plus souvent la Coupe du monde de saut à ski. Les épreuves de cette année sont attendues avec impatience car elles seront les premières à se dérouler sur le tremplin rénové. La Suisse a également toujours été ouverte aux disciplines plus récentes. Cette saison, elle accueillera des épreuves de ski et de snowboard freestyle en quatre lieux: Arosa (skicross), Veysonnaz (snowboardcross), Silvaplana (slopestyle) et Crans-Montana (half-pipe), nouveau lieu d’accueil qui reçoit traditionnellement des compétitions de ski alpin. Cette saison s’annonce donc exigeante, mais aussi sans nul doute mémorable. La FIS collabore étroitement avec ses collègues de Swiss-Ski et les organisateurs locaux pour que ces événements soient un succès. Nous présentons nos meilleurs vœux aux équipes suisses et surtout à leurs athlètes pour que cette saison soit vraiment particulière et pour que les CM 2017 à St-Moritz offrent à leur sport une remarquable publicité internationale.

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

29


Personnages // Nostalski // Sonny Schönbächler

Un titre olympique anecdotique

Un roi de la lutte le reste sa vie entière, un champion olympique également. Mais pour Sonny Schönbächler, champion olympique de ski acrobatique en 1994, son triomphe à Lillehammer est déjà de l’histoire ancienne. Il y a longtemps qu’il s’est établi avec succès en tant qu’entrepreneur. Dans ce but, il avait déjà créé les bases avant sa victoire olympique.

N

on pas que Schönbächler ait coupé les ponts avec son passé sportif – au contraire. Le ski acrobatique ou Aerials, comme ce sport est nommé aujourd’hui, lui signifie encore beaucoup, surtout le contact avec ses anciens collègues. Mais il n’est pas du genre à se pavaner régulièrement à des événements chics, limite bling bling, organisés à la gloire d’anciennes célébrités du sport. «J’assiste parfois à une première représentation de cirque ou encore aux Tennis-Swiss-Indoors à Bâle. Mais autrement, je n’ai tout simplement pas le temps.» En effet, l’an passé il est devenu père pour la cinquième fois. Avec sa nouvelle compagne, ils ont trois jeunes enfants de six, deux et un an. Evidemment ce n’est pas de tout repos.

Nous avions longuement tenté de le joindre au téléphone, sans résultat, jusqu’à la réception d’un courriel indiquant: «La personne désirée est à nouveau joignable.» Sonny Schönbächler venait d’atterrir à l’aéroport de Kloten en provenance de Minsk, capitale de la Biélorussie. Il s’était rendu à la première compétition de freestyle sur tremplin aquatique indoor du monde et nous a confié après: «C’était tout simplement génial!» Cette compétition et surtout le site ont une importance particulière pour lui: «Le projet de l’installation a été lancé en 1998 et achevé l’an passé», raconte-t-il. «Il s’agit d’un projet de 40 millions d’euros que j’ai eu l’honneur d’accompagner en tant que consultant. C’est pourquoi je me suis souvent rendu en Biélorussie ces dernières années.» En qualité de «spiritus rector» du tremplin aquatique «Jumpin» de Mettmenstetten, Schönbächler disposait du savoir-faire nécessaire pour soutenir les Biélorusses de manière compétente dans leur entreprise. Depuis une vingtaine d’années, ceux-ci sont d’ailleurs régulièrement présents à Mettmenstetten et ont récolté, durant cette période, la bagatelle de cinq (!) médailles olympiques. Le «Jumpin» a vu le jour après le titre olympique réalisé par Schönbächler – grâce aussi au soutien de la commune – et est depuis le centre incontesté du sport freestyle: «Ce tremplin a pour beaucoup participé au développement

Je n’ai jamais tiré avantage de mon titre olympique en affaires. En Suisse, le ski acrobatique reste un sport marginal. Sonny Schönbachler 30

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

de ce sport.» Lui-même habite juste à côté du tremplin. Rares sont les champions olympiques à ne pas s’être entraînés en été sur ce site – où l’on rencontrait aussi régulièrement Evelyne Leu, l’autre championne olympique suisse, victorieuse à Turin en 2006. Le titre olympique – une aubaine? Sa victoire aux JO a-t-elle été littéralement le tremplin pour sa carrière professionnelle après son retrait de la compétition? «Non», relativise Schönbächler, «on ne peut pas vraiment dire ça. A l’exception du tremplin aquatique, le reste n’a que peu à voir avec ma victoire olympique. Après le déménagement du propriétaire, j’ai eu l’occasion de racheter le centre de fitness à Affoltern où je m’entraînait déjà à l’âge de seize ans.» Mais au niveau commercial, cette médaille n’a-t-elle pas ouvert des portes? «Je n’ai jamais tiré avantage de mon titre olympique en affaires. En Suisse, le ski acrobatique reste un sport marginal. Evidemment, je n’aurais jamais pu bâtir le tremplin aquatique sans ma victoire olympique. Mais ce n’est pas un projet lucratif. C’est avant tout une affaire de cœur.» Premier champion olympique de ski acrobatique Sonny Schönbächler a été le premier champion olympique dans cette discipline. Avant cela, le ski acrobatique ne figurait pas au pro-


Personnages // Nostalski // Sonny Schönbächler

PHOTOS: LDD.

gramme olympique. A Calgary en 1988 (où il termina 6e) et à Albertville en 1992 (où il perdit un ski lors du saut) le ski acrobatique comptait alors comme épreuve de démonstration. D’après lui, le fait d’avoir remporté l’or olympique est aussi un peu dû au hasard. Non pas le fait qu’il ait gagné, mais qu’il ait pu participer. Afin de séparer les JO d’été des JO d’hiver, les Jeux olympiques de Lillehammer ont en effet eu lieu seulement deux ans après ceux d’Albertville – bien entendu avec Sonny Schönbächler et son légendaire Full-Double-Full-Full, un triple saut périlleux avec quadruple vrille. Etre connu ne suffit pas Un champion du monde de ski a dit une fois: «Celui qui remporte l’or olympique et qui ne

devient pas millionnaire ne peut s’en prendre qu’à lui-même.» Est-ce vraiment ainsi? Schönbächler éclate de rire: «Au niveau financier, je n’en ai tiré quasiment aucun profit. J’ai reçu 12 000 francs de l’aide sportive, environ 20 000 de la part des sponsors et quelques sous ici et là, mais à tout casser 50 000 francs.» Son équipementier (Olin) ne lui a pas versé un centime. Cela a fait comprendre à Sonny Schönbächler qu’un titre olympique n’est pas un passeport pour le succès professionnel. «Lorsque l’on dirige une entreprise, le fait d’être connu ne suffit pas. L’on doit être callé dans son domaine et travailler beaucoup. Et le travail ne m’a jamais fait peur.» D’ailleurs il travaillait déjà avant Lillehammer. Quatre ans auparavant il avait fondé l’entreprise «Sport Show Promotion Sonny Schön-

bächler AG», dans le but de produire des spectacles de rue, de Paris à Andorre jusqu’à la Sierra Nevada. Autrement dit, sa préparation aux JO était accessoire. Il conserve sa médaille d’or quelque part dans sa cave. Pourtant, elle aurait belle allure dans le hall d’entrée de son studio de fitness. «C’est du passé», dit l’homme d’affaires. Il emploie actuellement 40 personnes dans ses entreprises. Récemment, Sonny (Andreas de son vrai nom) a fêté ses 50 ans. Et on le croit sur parole lorsqu’il dit: «Je me porte comme un charme.» R I CHA RD H E G G L I N

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

31


A ACTIVE

UN GRAND SAUT EN AVANT Cette année, la fête nationale du 1er août fut une journée très particulière à Kandersteg. C’était aussi le jour de l’inauguration de l’installation de saut à ski la plus moderne de Suisse: trois tremplins différents qui peuvent être utilisés été comme hiver et qui correspondent aux normes internationales.

«B

ire», la montagne aux portes de Kandersteg, qui culmine à 2500 mètres, forme l’impressionnante coulisse naturelle de la nouvelle installation de saut à ski avec trois non moins impressionnants tremplins HS 27, HS 72 et HS 106. Simon Ammann, Michael Hayböck et Tom Hilde détiennent le record actuel sur le HS 106 «Lötschberg» avec un saut à 103 mètres. Des Suisses évidemment, mais aussi des Autrichiens, des Allemands et des Norvégiens étaient présents le 1er août pour l’inauguration de la nouvelle installation qui a coûté 7,2 millions de francs. Adolf Ogi, ancien Conseiller fédéral, ancien directeur de SwissSki, mais surtout un enfant du pays, a été la locomotive du projet, qui s’est retrouvé plus d’une fois à deux pas de l’échec. Des années de lutte commune Dans son combat, Adolf Ogi a toujours pu compter sur un allié fidèle, un Autrichien du nom de Robert Rathmayr. Originaire de HauteAutriche et lui-même ancien sauteur à ski, il est

32

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

venu en Suisse en 1986 à l’âge de 21 ans pour prendre ses fonctions en qualité de plus jeune entraîneur professionnel de saut à ski. Neuf ans plus tard, il déménageait au pied du Lötschberg en tant qu’entraineur du centre d’entraînement et y est resté jusqu’en 1998. Après une nouvelle orientation professionnelle, il est revenu dans l’Oberland en 2003 puis a été élu président de la coopérative du Centre National de Ski Nordique Kandersteg. Sous sa présidence, le centre d’entraînement connut une renaissance. Mais l’entraîneur engagé avait aussi une épée de Damoclès au-dessus de la tête: le contrat de droit de superficie qui expirait en 2010. Etant donné que l’installation bâtie en 1978 avait pris de l’âge, il devenait de toute façon nécessaire d’agir – soit à travers une réfection, soit en osant une nouvelle construction. En 2009, la commune accepta un crédit de 1,2 million de francs pour la reconstruction du tremplin. La voie était ainsi ouverte, mais de loin pas encore dégagée. Avant qu’une décision définitive puisse être prise,

PHOTOS: ERIK VOGELSAN G, B&S

devant une superbe coulisse


Active // Nordicarena Kandersteg

QUELQUES FAITS

Il a pour beaucoup contribué au renouveau du centre d‘entraînement à Kandersteg: l’Autrichien Robert Rathmayr, président du centre national de ski nordique de Kandersteg.

Les tremplins «Bire HS 27», «Blümlisalp HS 72», «Lötschberg HS 106» L’historique Construction d’un tremplin à matelas en 1978; transformation en 1990 puis fermeture en 2008. Réouverture de l’installation en 2016 (coûts: 7,2 millions de francs). L’infrastructure en chiffres Env. 13 km de conduits de câbles et env. 20 km de câbles électriques posés; installations d’enneigement artificiel et d’irrigation commandées à distance; 34 000 matelas en matière synthétique sont fixés sur des plaques de sécurité et pèsent en tout env. 60 tonnes. La traverse de fondation au début de la piste d’envol supporte une force de traction de jusqu’à 380 tonnes. Environ 12 000 m³ de terre ont été déplacés et env. 400 m³ de béton utilisés pour les pistes d’élan, les places de départ, les fondations de la remontée mécanique et des systèmes de retenue de neige y compris le bâtiment annexe. 22 tonnes de filets spéciaux galvanisés ont été utilisés pour la substructure de la couche de matelas des trois tremplins. www.nordicarena.ch

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

33


Active // Nordicarena Kandersteg

En Suisse, les régions de sports de neige doivent davantage coopérer entre elles et se parler. Robert Rathmayr

l’installation dut être fermée en 2008. Six longues années plus tard, le projet de 7,2 millions de francs obtint le feu vert et les travaux purent débuter en automne. «La Suisse est capable de réaliser un complexe de tremplins sans grosses pannes, sans explosion des coûts et sans stop des travaux» écrivait la «Neue Zürcher Zeitung» le 28 juillet 2016 à l’approche de l’inauguration le 1er août. Mais cela n’avait pas été aussi facile.

c’est ce qu’il a appris. Et c’est pourquoi il dit aujourd’hui: «En Suisse, les régions de sports de neige doivent davantage coopérer entre elles et se parler.» A ce sujet, le Suisse d’adoption a souvent la nostalgie de son pays d’origine. Il récapitule: «Engelberg, Einsiedeln, StMoritz et Kandersteg, ce sont quatre centres d’importance majeure. Je souhaite que nous puissions profiter un jour de cette force mise en commun.»

Des structures allégées Entretemps Robert Rathmayr est directeur du Centre National de Ski Nordique NNSK. Sa fille Stefanie gère l’administratif. Deux employés à temps partiel s’occupent du domaine technique de l’installation. Au niveau personnel, le centre est organisé de manière rationnelle. La coopérative a jugée plus judicieux d’investir l’argent dans l’infrastructure plutôt que dans un appareil de gestion exagéré. De toute façon l’Autrichien – ou doit-on dire: le Suisse – n’est pas habitué à cela. A 51 ans, il a passé plus de 30 ans de sa vie ici. Il connait bien la mentalité suisse et comprend le dialecte. «Dans ma patrie», dit-il, «cette installation serait gérée par le skiclub local». Il a fait ses premiers pas dans le sport au skiclub UVB Hinzenbach. La commune comptant à peine 2000 âmes est considérée comme le centre du saut à ski en HauteAutriche. En Suisse, la donne est différente,

Trois bases centrales en Suisse Le saut à ski a-t-il vraiment un avenir en Suisse? Evidemment répond Rathmayr, mais sous certaines conditions. «Avant la fermeture à Kandersteg, de 20 à 25 athlètes s’y entraînaient régulièrement. Un an après ces athlètes se sont rabattus sur d’autres disciplines sportives.» Le saut à ski ne peut pas se développer sans possibilités d’entraînement adéquates. Il estime qu’il faut trois bases centrales en Suisse. Outre Einsiedeln et Kandersteg, il pense à un troisième centre en Romandie. Depuis l’ouverture, le tremplin est occupé en moyenne de deux à quatre jours par semaine pour l’entraînement. «Ces centre sont essentiels pour pouvoir espérer attirer la relève. Et puis un esprit de concurrence saine jouerait entre les centres et finalement entre les régions.» Il estime que cela ne peut être que favorable.

34

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

La légendaire technique en «V» Robert Rathmayr vit le saut à ski. En tant qu’actif il ne lui était plus possible de l’exercer après avoir perdu un rein suite à un accident. Il dut se réorienter. Il suivit donc une formation d’entraîneur de saut à ski à l’université d’Innsbruck. La suite, vous la connaissez. Robert Rathmayr arriva en Suisse en 1986 et ne savait alors pas encore qu’il allait vivre activement une étape déterminante en saut à ski. Le Suédois Jan Mauritz Boklöv, un épileptique, inventa la technique en «V» dans les années 90. Il atterrissait souvent plusieurs mètres plus loin que la concurrence, mais devait compter avec une forte déduction de points dans les notes de style. Ce fut le cas plus tard également pour le Suisse Stefan Zünd qui reprit en quelque sorte le style en «V» de Boklöv et le pratiqua avant tous les autres. Rathmayr, l’entraîneur suisse de l’époque, était lui aussi étonné par le style singulier du Suédois et établit des calculs. Avec ces chiffres, lui et ses athlètes se rendirent à Emmen pour réaliser des tests pratiques en soufflerie. Les résultats de test donnèrent une amélioration moyenne de la distance de 12 pourcent. Qu’est-ce qui s’opposait dès lors à la technique en «V»? Rien en fin de compte. Et c’est ainsi que Stefan Zünd en fit la preuve par l’exemple. Il pouvait s’accommoder des cinq points de déduction sur les notes de style par saut. Un an plus tard, les Autrichien


Active // Saut à ski féminin

adoptèrent à leur tour ce nouveau style. L’on raconte aussi que le précurseur Boklöv réalisa son premier saut en appliquant la nouvelle technique à Kandersteg. Des buts ambitieux Rathmayr est un bon narrateur. Et il sait convaincre. Autrement il n’aurait sans doute pas eu de succès dans son combat en faveur de la nouvelle installation à Kandersteg. Mais le résultat est bien là. Kandersteg dispose actuellement de l’installation de saut à ski la plus moderne, qui a coûté à peu près trois fois le prix de l’installation de 1978. Etant donné que la coopérative tenait particulièrement à une infrastructure digne de ce nom, l’argent disponible ne suffit plus à la construction du bâtiment d’exploitation prévu à l’origine. Mais dans deux ans ce complexe devrait être réalisé à son tour. Pour cela aussi le financement doit tout d’abord être assuré. Outre l’argent des sponsors et les deniers publics, Rathmayr veut faire tourner la manivelle événementielle. Le centre régional de saut à ski doit servir à l’entraînement, c’est un fait. Mais pour lui, la région ne s’arrête pas à Mülenen juste avant l’entrée de l’autoroute A6. «Thoune», dit-il ouvertement, «est pour moi un espace intéressant au niveau sportif comme au niveau économique». Il veut convaincre cette région comptant 40 000 habitants du bien-fondé de son projet. Le directeur souhaite aussi la tenue d’événements internationaux en saut à ski et en combiné nordique ainsi que des événements nationaux à Kandersteg. Deux événements de la série Helvetia Nordic Trophy auront lieu cet hiver. Une compétition de saut à ski féminin comptant pour la Coupe du monde aurait également pu avoir lieu la saison à venir. Mais Rathmayr dut décliner à regret. «Nous devons tout d’abord mettre sur pied une organisation de compétition professionnelle.» Et il pense non seulement à des événements sur l’installation, mais également tout autour. «Lorsque le bâtiment d’exploitation avec salle de fitness et restauration aura vu le jour, nous serons déjà nettement plus près du but.» L’installation restera toutefois dépendante des deniers publics à l’avenir également. Les coûts d’entretien, élevés en soi, ne seraient pas finançables autrement. Mais le directeur est assez professionnel pour savoir que le centre devra écrire des chiffres noirs un jour ou l’autre. «Aux partenaires économiques je dis toujours: nous disposons d’une surface publicitaire permanente de 30 000 mètres carrés – avec en surplus la magnifique coulisse de la montagne ‹Bire›. Ce n’est pas rien», dit Rathmayr avec détermination. JOSEPH WEIBEL

De jeunes sauteuses à ski s’envolent aux cotés de Sabrina Windmüller

Le projet Ladies Camp vise à offrir une plateforme d’entraînement aux filles passionnées par le saut à ski pour leur permettre de peaufiner leurs capacités et de rester entre filles. Les jeunes sauteuses sont encadrées par l’athlète Sabrina Windmüller, qui leur prodigue de précieux conseils.

L

e saut à ski féminin s’est installé sur la scène internationale du saut à ski. La Fédération Internationale de Ski et les organisateurs nationaux offrent aux athlètes de formidables plateformes de compétition dans toutes les séries. Pendant de nombreuses années, la Suisse comptait parmi les nations de saut à ski féminin. Mais en ce moment, les bonnes sauteuses à ski se font rares en Suisse. La vainqueur au classement général de la COC et vainqueur en Coupe du monde de saut à ski féminin Sabrina Windmüller est actuellement la seule femme à faire partie d’un cadre de Swiss-Ski. Pour faire évoluer la situation, Swiss-Ski a lancé au printemps le projet Ladies Camp sous l’égide du ski-club Am Bachtel. Le but est de créer un groupe de filles dirigées par des professionnels à moyen terme. Cette offre s’adresse aux sauteuses à ski qui font déjà partie d’un ski-club et qui apprécient particulièrement cette discipline. «Le recrutement doit avoir lieu tôt car le saut à ski n’est pas une discipline dans laquelle on peut se recycler», explique Berni Schödler, chef Saut à ski et Combiné nordique. En tant qu’entraîneur professionnel, il a dû revoir les exigences des sauteuses suisses à la hausse. Pour les filles de 12

à 15 ans, il est plus facile de viser le sport de haut niveau si elles appartiennent à un groupe. Pour le moment, il importe surtout qu’elles se fassent plaisir, mais si l’une d’entre elles décide de choisir la voie du sport de haut niveau, les chefs de projet se tiennent prêts. Le saut avant tout La coach-athlète de 29 ans Sabrina Windmüller se tient aux côtés des filles et leur donne de nombreux conseils. En tant qu’athlète de cadre B, elle sait quel est le bon profil pour faire carrière. Chaque mercredi après-midi, elle encadre les filles à Einsiedeln. Les sauts sont effectués depuis le tremplin de 50 mètres. La majorité des participantes sont membres du SC Am Bachtel. Ce club réputé dans le milieu du saut à ski féminin possède beaucoup d’expérience et de connaissances dans la promotion de la relève féminine. «Nous espérons que cette coopération permettra d’initier progressivement les filles aux compétitions internationales», déclare Berni Schödler. À 14h00, l’entraînement commence par un échauffement commun. Sabrina Windmüller montre aux filles les mouvements importants. «Il est essentiel de bien échauffer le corps et pas seulement la langue», rappelle la Saint-Galloise avec un clin d’œil. Tout le monde se dirige ensuite vers le tremplin, car les filles doivent surtout pratiquer des sauts. Des entraînements de condition physique, d’imitation, de force et de vitesse ainsi que d’autres unités et compétitions sont également proposés et organisés par les ski-clubs et les associations régionales. > NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

35


Active // Saut à ski féminin

SABRINA WINDMÜLLER

Sabrina Windmüller fait partie de la scène internationale des sauteuses à ski depuis 2006. Elle a fêté son premier grand succès en 2012, lors de l’épreuve de Coupe du monde d’Hinterzarten où elle a pris la première place. Depuis 2007, elle a remporté cinq médailles individuelles aux Championnats suisses; en 2011 et 2012, la sauteuse aujourd’hui âgée de 29 ans a même été sacrée championne suisse. Dès son plus jeune âge, la sportive de Sargans s’est entraînée avec sa jeune sœur Bigna au SSC Toggenburg, dans le même club que Simon Ammann. La saison passée, Sabrina Windmüller s’est imposée deux fois dans la Coupe continentale à Notodden (NOR).

Passer de l’autre côté de la barrière offre un point de vue intéressant Avant chaque entraînement, Sabrina Windmüller se fixe un objectif pour pouvoir ensuite évaluer les progrès réalisés. Ce sont des petites choses banales. Elle a par exemple observé

qu’après leur saut, les filles attendent que la dernière soit en bas avant de remonter ensemble dans l’ascenseur. «Il est important de vous concentrer sur votre saut, de remonter juste après, d’écouter mon feed-back et d’essayer de vous améliorer lors du prochain saut», explique l’entraîneuse de la relève J+S et professeur de sport. S’il reste encore du temps après les sauts, Sabrina Windmüller travaille avec les filles la force de saut ou la coordination. En tant que sportive, il est très intéressant pour elle de passer «de l’autre côté de la barrière» et de découvrir l’activité d’entraîneur. Les filles ne comprennent pas toujours ce qu’elle a voulu dire et tout n’est pas parfaitement exécuté. «De cette façon, je vois ce que vit peut-être parfois mon entraîneur.» Les jeunes sauteuses apprécient le mercredi après-midi. «Je trouve ça bien que Sabrina partage ses expériences avec nous», déclare Lotti (15 ans). Et à Celina, 10 ans, d’ajouter: «C’est cool de pouvoir s’entraîner avec d’autres filles.» Lorsqu’on leur demande quel est leur rêve, les filles savent quoi répondre: Simone, 13 ans, aimerait «devenir championne olympique», tandis que Rea, 14 ans, rêve de sauter

sur le tremplin de 140 mètres à Klingenthal. Six mois après le lancement du projet, il est certainement trop tôt pour dresser un bilan. «Le niveau interne est encore insuffisant. Cela nécessite du temps et de la patience», ajoute Berni Schödler. Il s’accroche malgré tout à son projet: «Monter un groupe de sauteuses suisses performantes d’ici aux Jeux Olympiques d’hiver de 2022 à Pékin.» R E G UL A L A Z Z A RE T T I

BERNI SCHÖDLER À la suite de plusieurs chutes, Berni Schödler a décidé de se retirer comme sauteur actif et a commencé directement à entraîner les juniors en tant que responsable Jeunesse et Sport au sein de son ski-club. Via un entraîneur de l’association régionale, il a été co-entraîneur de Coupe du monde pendant la saison 1998. Il a ensuite pris en charge le groupe du cadre B et débuté la formation d’entraîneur à Macolin. Il a ensuite occupé la fonction d’entraîneur de Coupe du monde de 2000 à 2007, après les Championnats du monde à Sapporo, puis il a réintégré le domaine de la relève. À partir de 2008, il a travaillé comme entraîneur de Coupe du monde en Russie pendant deux ans. En 2011, il a repris le poste de chef de discipline chez Swiss-Ski.

Advertorial // skionline.ch

Au cœur de l’événement L’hiver 2016/17 qui s’annonce passionnant peut venir. En effet, skionline.ch permet aux fans de ski de suivre les événements et les stars du ski de près. oupe du monde, Championnats du monde à St-Moritz, Coupe d’Europe ou courses FIS – skionline.ch livre continuellement des infos actuelles et éclaire les contextes tout autour de l’événement sur les pistes et en dehors. Avec des vidéos, un mur de réseaux sociaux (facebook, twitter, instagram), le portail skionline.ch offre un service vingt-quatre heures sur vingt-quatre dédié au sport du ski de compétition. L’attention n’est pas seulement portée sur les top-stars du «Cirque blanc», skionline.ch suit aussi de très près ce que font les futures stars, comment elles évoluent et se qualifient pour des tâches plus importantes. Divers formats sont à disposition pour cela – notamment un «Young Athletes Blog». Et pour cet hiver 2016/17, le portail portera son regard également au-delà des bords de piste de ski alpin sur la scène des courses de ski-alpinisme ou encore jettera un regard sur les athlètes du skicross. D’autre part, skionline.ch offre aux lectrice et lecteurs la possibilité de poser des questions tout autour du sport de glisse. Une équipe d’experts consti-

36

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

tuée d’entraîneurs, de préparateurs de ski, de physiothérapeutes, de psychologues et de médecins du sport se penchera sur les questions et livrera des réponses de première main en collaboration avec skionline.ch. Le portail livrera également des conseils judicieux sur la question de savoir comment garder la forme ou se mettre en forme pour cet hiver.

Bien entendu, des nouvelles des associations régionales seront publiées cet hiver 2016/17 également. Ainsi, la palette de possibilités sur ce portail de langue allemande dédié au ski, leader en la matière, sera encore élargit.

PHOTO: SWISS -SKI

C


Active // Les remontées mécaniques de Zermatt

Grande affluence SUR LE GLACIER DE ZERMAT T

Tandis que d’autres se prélassent sur les plages, font de grandes randonnées ou apprécient simplement la belle saison chez eux sur leur terrasse, les cracks du ski alpin sont déjà de retour sur la neige. Des domaines skiables en été comme à Saas Fee ou à Zermatt rendent cela possible.

PHOTO: LDD.

Z

ermatt n’a pas que le mythique Cervin à offrir, mais aussi d’autres lieux uniques comme par exemple le domaine d‘entraînement d’été sur le glacier du Théodule. Unique en effet parce qu’aucun autre domaine skiable sur glacier ne peut proposer deux pistes de descente destinées à l’entraînement. Et ce n’est pas tout, à cela s’ajoutent une piste pour super G ainsi que douze pistes pour slalom, respectivement slalom géant. «Malgré la vaste offre, on se bouscule un peu sur ces pistes de la fin juin à la mi-octobre», dit Valérie Perren, Communication & Media Manager des remontées mécaniques de Zermatt. Les 15 pistes en tout sont pratiquement réservées chaque jour. «Il arrive même que des équipes de différentes

nations se partagent une piste afin d’avoir une chance de s’entraîner.» Les Suisses sont privilégiés Les Suisses ont toutefois la priorité lors de la réservation. «Les réservations de Swiss-Ski sont traitées en priorité à la fin avril. Dès le 1er mai ensuite, c’est le tour des autres équipes», précise Valérie Perren. Des équipes du monde entier font le déplacement à Zermatt. Sur les pistes l’on rencontre aussi bien des Canadiens que des Japonais ou des Russes et bien entendu des athlètes des pays limitrophes, soit Autriche, Allemagne, France et Italie ainsi que des Croates, des Slovènes, des Espagnols et des Norvégiens. «Nous apprécions beaucoup cette offre unique», dit Markus Wolf, président de la direction générale et directeur sportif de SwissSki. La sécurité avant tout Ainsi il n’y a pas de pause estivale pour les remontées mécaniques de Zermatt. Bien au contraire. Vers 6 heures du matin déjà, les entraîneurs peuvent se rendre au terrain d’entraînement en téléphérique pour piqueter les

tracés avant l’arrivée des athlètes. A cela s’ajoute la préparation quotidienne des pistes pour garantir des conditions idéales aux meilleurs skieurs et meilleures skieuses du monde. Le week-end en plus, de nombreuses équipes de la relève se rendent ici et peuvent s’entraîner dans les meilleures conditions possibles. «Lorsque le soleil ne tape pas trop fort, les cracks peuvent dévaler les pistes jusque vers midi», poursuit l’attachée de presse Valérie Perren. Les skis des pros sont en outre préparés pour le lendemain dans les locaux mis à disposition par les remontées mécaniques. Mais avant que les premiers skieurs alpins ne puissent s’élancer sur les pistes, le domaine skiable d’été est soigneusement sondé à l’aide de deux pelleteuses pour détecter d’éventuelles crevasses. Les crevasses détectées sont ensuite comblées afin de garantir la meilleure sécurité possible à 3500 mètres d’altitude. L’offre de sécurité comprend également la réalisation d‘un tunnel sous le petit Cervin par lequel passe la piste de descente de Gobba di Rollin jusqu’au Plateau Rosa. La piste est sécurisée à gauche et à droite par des filets de classe A. JOSEPH WEIBEL NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

37


Active // Clin d’œil au Ski-Club Couvet

Un chal Références neuchâteloises. Pas à dire, 87 ans d’âge au Pays de l’absinthe, le Ski-Club Couvet a su se bonifier grâce à des idéalistes et de fidèles clubistes. Qui plus est, pétillants, à l’instar des cuvées Mauler, les quelque 120 sociétaires, tous âges confondus, le sont depuis 1929 . . . eux qui, saison après saison, pérennisent les valeurs de la glisse. Point d'accrochage, au lieu-dit Les Hauts-des-Riaux, un chalet où se cultivent l’amitié et le sens de la glisse accueille sportifs d’ici et d’ailleurs! 38

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

1

929–2016, pas de breaks. Plutôt une continuité de bon aloi, sous forme de programme convivial, dédiée au sport en général. Dans un contexte évolutif, inhérent à la fidélité d’une poignée de personnes engagées, le Ski-Club Couvet (SCC) a été porté sur les fonts baptismaux dans le sillage des JO de SaintMoritz (1928). N’y voyez pas malice, mystère, l’esprit olympique a peut-être soufflé jusqu’au Val-de-Travers? La vitalité des pionniers aidant, le club covasson s’est adapté à l’air du temps. Pour devenir, par le biais de ses activités, un marqueur évolutif des disciplines hivernales dans sa région. Sans pour autant y aller d’un réquisitoire pour la compète à tout crin. En effet, membres fondateurs, les Dubois, Borel, Pethoud, Jeanneret, Gründisch, Richard, Piétrons, Martin et Yersin ont transmis les clés d’un esprit pionnier, teinté de convivialité, à des héritiers qui ont compris que le patrimoine régional se cultive!

Le temps des locations Trinquer à l’amitié, après avoir dégusté des tranches de neige à coups de spatules, c’est sympa. Encore fallait-il, en 1930, trouver un toit. D’admissions en discussions fleurant la misogynie, pour évoquer du bout des lèvres l’éventuelle admission des femmes au sein du club, décision a été prise de louer le chalet de Grange-Neuve. Au-dessus de Vuissens. Une saison plus tard, le SCC prend ses nouveaux quartiers dans le chalet des Colonnes. Au lieu-dit Vers-chez-Pillot. La société s’étoffe. Des concours divers, mais principalement d’hiver (fond, saut, vitesse, gymkana) sont organisés. L’activité, ambiance familiale déjà garantie, bat son plein. Avec sa moisson de souvenirs des quatre saisons. 1931 voit le SCC adhérer à l’Association suisse des clubs de ski, l’ancêtre de Swiss-Ski. Et au Giron jurassien. Faisant d’une pierre deux coups. Depuis les débuts du club, le mot stagnation n’a pour ainsi dire jamais eu sa place dans le

PHOTOS: NI COLAS LI EBE

en forme de totem!


Active // Clin d’œil au Ski-Club Couvet

vocabulaire des membres. Qui, actuellement, se répartissent ainsi: 84 actifs, dix supporters et 25 enfants. Dont l’âge est globalement compris dans une fourchette de 16 mois pour Zoé, la benjamine et Fernand, l’ancien, 92 ans. Clin d’œil rétro, en 1938, les mâles du SCC ont finalement entrouvert la porte à la gent féminine. Suite à un vibrant plaidoyer du défunt président Jean-Louis Yersin, ces dames ont été accueillies à bras ouverts. Enfin presque. Car cette décision audacieuse, aux yeux de machos en chaussettes rouges, avait alimenté les discussions de comptoir. Avec des grincements de dentiers en toile de fond! Ironie du sort, plus tard, femme providentielle, pendant 18 ans, la trésorerie a été l’apanage de Josette Brugger. Incontournable, cette dernière est malheureusement en passe de terminer un pensum librement consenti. Tout en faisant brillamment le job, cette native du Vallon, exilée du côté de Cugy (VD), a vécu des présidents et des événements.

let

Un chalet part en fumée Dont l’incendie du premier chalet propriété du SCC Couvet, aux Hauts-des-Riaux. Inauguré le 4 septembre 1949. Concrétisation d’un rêve longtemps caressé. Qui avait nécessité une mise de fonds initiale de 27 287.50 francs. Sur lesquels se sont greffés quelques milliers de francs nécessaires à l’agrandissement et au confort de cette baraque militaire achetée à Einsiedeln! Ironie du sort l’investissement, consenti pour un projet discuté dès 1946, est parti en fumée dans la nuit du 17 au 18 juillet 2005. Pas de chapelle ardente à la suite du sinistre. Juste, comme le relève Jean-Philippe Fritz, véritable mémoire vivante du club, président de 2006 à 2010, l’envie de remettre un toit sur des ruines encore chaudes. Evidemment, plus beau qu'avant Maniant l’art et la manière, les uns et les autres ont œuvré d’importance pour retrouver un

toit. Nouvelle construction oblige, cette fois c’est le prix estimé qui a flambé avec un million de francs à injecter pour concrétiser le projet. Sans prétentions, avec passion, les clubistes ont réuni la bagatelle de 450 000 fr. afin de mettre, entre 2008-2009, la main à la truelle. Endettés, les responsables ont néanmoins su tenir les cordons de la bourse sans mettre en danger les finances du club. D’autre part, mué en bâtisseur, Serge Droz a multiplié les contacts avec les autorités pour faire avancer la reconstruction. Lui qui, cette année, fête 44 ans de comité, a également suivi les travaux avec une rigueur positive. Avec cinq chambres et 36 lits, deux salles de bains et une salle à manger offrant 70 places, le chalet inauguré le 26 septembre 2009 reçoit régulièrement des touristes en mal de dépaysement. Dont beaucoup viennent de Suisse allemande. Bien planté sur les hauts de Couvet, il est situé à une poignée de kilomètres du Creux-du-Van. Un cirque rocheux impression-

1

3 1 Depuis septembre 2009, le confortable chalet du SC Couvet accueille clubistes et touristes de passage aux Hauts-des-Riaux. 2 Fabien Currit, président du SC Couvet, en famille lors d’une manche du Family Contest. 3 Rémy Bohren, un fan de KL qui a vécu longtemps à plus de 220 km/h.

2 NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

39


Active // Clin d’œil au Ski-Club Couvet

nant connu loin à la ronde. Puis, en sous-sol du chalet, se trouve le local de la dameuse du Centre nordique de Couvet. Actif, ce dernier est placé sous l’égide de Neuchâtel ski de fond. La machine, destinée à tracer 36 km de piste en skating et classique, permet d’assurer la liaison avec l’Espace nordique de St-Croix-Les Rasses. Un secteur qui propose la bagatelle de 65 km de tracés parfaitement entretenus. Sportivement vôtre Sur les hauts de Couvet, existe un état d’esprit sportif, dédié à la glisse évidemment. Pour mémoire, en 1969, la mise sur lattes des 42es Championnats de Suisse de ski de fond 50 km. Avec son accent inimitable Vico Rigassi, une légende du micro à la Radio romande, a eu le plaisir d’annoncer la victoire du garde-frontière grison Hans Oberer! La journée du dimanche 2 mars fera date dans les annales du club. Tant par sa réussite que par l’ambiance. En 1990, le Val-de-Travers organise les Championnats de Suisse de ski de fond! Pour l’occasion, communes et Ski-Clubs de Couvet et des Cernets-Verrières se sont alliés. Manque de chance, une météo tristounette perturbe les

épreuves! Les 30 km et la course combinée deux fois 15 km se déroulent aux Cernets. Mais il a fallu émigrer au lac Retaud (col du Pillon) pour courir les 50 km. Abnégation et engagement de bénévoles ont permis aux organisateurs de sauver l’essentiel! Cela dit, la vie du club se décline aussi au présent, avec une large palette d’activités dédiées à une frange dynamique de jeunes glisseurs. Ambiance garantie avec Nicolas Liebe, qui cornaque avec bonheur de nombreuses activités souvent labellisées plein-air!

a établi en 2006 un record régional sur le tracé du Robella Schuss avec un chrono de 163,3 km/h. Dans la discipline fond, le ski-club compte également en ses rangs un champion de Suisse des cheminots en la personne de Gino Filippi. Un personnage incontournable de la société. Des faits qui, mis bout à bout, servent à écrire l’histoire du club présidé par Fabien Currit. A L D O - H. RU S T I C H E L L I

Skieurs d’exception Le SC Couvet, c’est aussi Rémy Bohren. Un kaéliste (KL) au verbe leste, au geste précis, qui a défié des dévaloirs raides comme ça! Lui qui, en 1996, a été flashé à 226,272 km/h sur la piste réputée de Chabrières. Dans le Vars. Où de nombreux runs ont affolé les cellules. Avec, pour exemple, fin mars 2016, record absolu, une pointe à 254,258 pour l’Italien Ivan Origone! Certes, comparaison n’est pas raison. Mais en 1996 le boucher covasson faisait déjà bonne figure. Pour l’anecdote, sur les hauts de Buttes, en maestro de la pente raide, Rémy 1

Les sponsors et partenaires

Sponsor Principal Swiss-Ski

Automobiles

Sponsors Swiss-Ski

Official Broadcaster

Partenaires d'Événements

Partenaires

Swiss Ski Pool

Partenaire media

Fournisseurs

| Burgerstein | RUAG | Hilti | Ferienverein | TechnoAlpin | Kameha Grand Zürich | Human Tecar | TRILUX AG | FUNKE LETTERSHOP AG | Donateurs

| Crystal Club | Stiftung zur Förderung des Alpinen Sports |

40

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016


Active // Clin d’œil au Ski-Club Couvet

2

1 La torrée, tradition régionale s’il en est, reste une tranche de convivialité dans les activités du club! 2 L’escalade figure en bonne place au programme des jeunes clubistes covassons. 3 Les sorties clubs, généralement en Valais, sont à épingler dans l’album aux souvenirs. 3

Advertorial // K2

K2 ET SA TOUTE NOUVELLE SÉRIE CHARGER APPORTE LA

haute performance sur les pistes damées La Allmountain-Company K2 présente une toute nouvelle série de skis piste pour la saison 2016/17. Avec les nouveaux modèles Charger, les skieurs peuvent se réjouir de chausser un ski vif, dynamique, précis et technique. Les modèles Speed Charger, Super Charger et Charger sont des concentrés de puissance pour des performances au top, tout en gardant leur agilité et leur aspect joueur propres aux skis K2!

L

e Speed Charger avec un patin de 72 et le Super Charger avec un patin de 76 mm sont dotés de la toute nouvelle technologie FULL-RoX-Carbon de K2. Le noyau bois FULL sur toute la longueur du ski apporte une grande dynamique tandis que la construction FULL-Metall-Laminat garantit une puissance maximale. Les chants latéraux renforcés garantissent une accroche impeccable et la

structure FULL-RoX-Carbon de K2 en spatule et talon ainsi que le Triaxial-Braid, un procédé consistant à entourer le noyau de fibres de verre tissées, augmente la rigidité en torsion. Les modèles Speed Charger et Super Charger sont dans leur élément sur pistes damées. En combinaison avec les fixations Marker MXCELL, ils déclinent toute leur puissance et leur aspect ludique de la première courbe jusqu’au coucher du soleil! Le Charger, «troisième du lot», est un ski vif et précis avec 76 mm sous le pied. Le Charger est doté d’un FULL noyau bois, de la structure FULL-Rox-Carbon en spatule et talon et de fibres de verre tissées selon le procédé Triaxial breveté de K2, mais sans couches d’alliage de titane. Il garantit une haute précision et une réactivité instantanée sur les neiges dures. Un ski pour un plaisir intense en carving avec un effort minimal! NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

41


LES NORDIQUES AU TABLEAU NOIR Recette pour alpins et nordiques: mêmes rêves à réaliser par le biais du Centre régional de performance du Giron jurassien des clubs de sports de neige (CRP). Ambitions affichées: gagner en réactivité dans le secteur fond. Qui, depuis août dernier, bénéficie aussi d’une structure sport-études. La méthode est simple. Elle va se décliner sur le modèle alpin qui a fait ses preuves. Conjuguant expérience et efficacité avec succès, Jérôme Ducommun a logiquement été intronisé directeur de la nouvelle structure. 42

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016


PHOTOS: LDD. / RSF ET GJ

Active // CRP du Giron jurassien

Les exigences de la performance sont assurément un passeport pour le haut niveau.

Au CRP GJ, tous skieurs confondus, la saison d’hiver se prépare aussi pendant la belle saison.

Emma Wüthrich (36) et Solaine Faivre (25) croquées au 7e Nordic Week-end à Andermatt, ont été sélectionnées par Swiss-Ski dans le groupe candidats ski de fond 2016–2017.

L

gance après deux ans d’engagement. Avec Dimitri, le GJ reste sur une spirale hivernale. Puisque le ski est affaire de famille pour le nouveau président. Dont le père Mario a hanté les tremplins à une époque où les régionaux squattaient les podiums sur le plan suisse. Junior prometteur des cadres nationaux à la fin des années 50-début 60, gymnaste avéré, au même titre que son fils Dimitri, Mario a marqué le saut helvétique de son empreinte. Avec, entre autres, à St-Moritz en 1957, un titre national en juniors. Il portait alors les couleurs du SC La Chaux-de-Fond.

Le CRP GJ devient référence Pas vraiment de nouvelle grammaire. Mais une adaptation de celle des alpins. Afin de décliner l’avenir nordique du GJ dans le domaine sportétudes. Pour encourager les vocations, des gens compétents qui ont fait leurs preuves à des postes clés. De surcroît capables de fixer des objectifs élevés en prenant des risques calculés. Pour ne pas tomber dans le tout compétition indigeste. Mais avec, objectif souhaité, la valorisation du ski de fond dans une région prédestinée à sa pratique. Un cocktail idéal pour apprendre l’ambition en évitant la saturation. >

ors de son entrée en présidence, Valérie Gianoli l’avait souhaité dans son carnet de route. C’est devenu réalité. Avant de passer le témoin à son mari Dimitri l’ex-présidente – obligations professionnelles obligent –, a forgé une tranche d’avenir dédiée au ski nordique d’une vaste région. Puisque les jeunes fondeurs du Giron jurassien des clubs des sports de neige (GJ), bénéficient des mêmes possibilités que les alpins, sur le plan entraînementétudes. L’Imérienne démissionnaire a rempli son contrat. Refusant de figurer au rayon des faire-valoir, elle a organisé sa sortie avec élé-

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

43


Active // CRP du Giron jurassien

En concrétisant cette collaboration dans l’Arc jurassien, avec Berne-Neuchâtel et Jura, le CRP GJ innove. Alors que, paradoxe, Swiss-Ski n’a pas officialisé le label nordique. Quoique, comme le précise Jérôme Ducommun, les critères nécessaires à être reconnus par Swiss Olympic sont remplis! Nouvelle équation Avec la mise en œuvre du CRP sport-études nordique un secteur idoine offre de nouvelles perspectives à des filles et des garçons talentueux. Spontané, à son habitude, celui qui a régné sur le ski de fond du GJ pendant 12 ans sait que l’avenir s’annonce bien. Chef technique engagé, ancien fondeur reconnu à une époque pétrie de souvenirs, Roland Mercier affirme que les règles ont changé. Le démissionnaire, ancré dans le présent, n’entonne pas un hymne à la gloire des anciens! D’une lucidité évolutive, le forestier des Bayard a vu le ski de fond prendre un nouveau virage. L’arrivée du skating aidant, la discipline a rayonné avec des jeunes régionaux capables de jouer des coudes. De prendre la mesure des meilleurs extra muros. Avec des résultats encourageants devenus, au fil des saisons, synonymes de palmarès juvéniles révélateurs de talents. Président du SC La Brévine depuis 16 ans, un des clubs formateurs du GJ avec celui de La Vue-des-Alpes, ce briscard sait qu’un nouveau logiciel modifie les enjeux. La structure sport-études mise en place se veut une interprétation de la modernité. Excellent encadrement Entre perspectives novatrices et encadrement de qualité, les quinze filles et garçons qui ont rallié le CRP nordique sont cornaqués par Olivier Rives. Déjà en poste, l’entraîneur du GJ aux compétences reconnues est secondé par Christelle Jouille. Enseignante au collège des Crêtets à La Chaux-de-Fonds. Où 17 places avaient été réservées pour les athlètes. Christelle concilie d’ailleurs harmonieusement savoir et technique à skis! Cela étant, comme le relève Jérôme Ducommun, l’homme à la double casquette: directeur 44

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

Volontaire, Emma Wüthrich a réalisé le 10e temps du parcours (7e U18) de la course de montagne de 4,5 km conduisant à Göscheneralp!

Désormais alpins, à l’instar de Rémi Cuche, et nordiques du GJ bénéficient des mêmes avantages sur le plan sport-études. Bienvenue au CRP!

du CRP élargi et responsable du secteur alpin, «les jeunes rallient le collège des Crêtets en 30 minutes (train, bus). Un élément dont il a fallu tenir compte pour accroître l’efficacité. Et faciliter la tâche des parents.» Parents acquis à la cause, qui ne boudent pas leur plaisir de voir le CRP provoquer une émulation positive. Alpins et nordiques, ces derniers placés sous la houlette de Christophe Frésard, gardent les coudées franches. Successeur de Roland Mercier, le Franc-Montagnard au palmarès éloquent sait combiner ski et plaisir. Lui qui, depuis quatre saisons, est en passe de redonner ses lettres de noblesse juvéniles au ski de fond franc-montagnard. «Kiki» Frésard connaît la musique pour avoir fait ses gammes avec des cadors de la discipline.

repérer de nouveaux talents. Pas besoin de licence pour participer. Sur le plan national, des FunParcours font recette. Privilège de jeunes licenciés, ces défis s’apparentent au skicross. A l’évidence, ils démontrent que la discipline a fait sa révolution. De celle qui permet de sortir d’un carcan désuet. Excellente école, ces parcours donnent envie de skier naturellement.

La E-liberty Nordix Cup arrive Pendant de la Coupe Didier Cuche, qui fait un véritable tabac aux Bugnenets, la E-liberty Nordix Cup va combiner les notions jeu et plaisir en mode fond sur le plan régional. Imaginée pour tous, cette compétition sera une sorte de casting sur neige. L’occasion de rêver à une carrière prometteuse! Elle permettra de

On parle déjà de la saison Figures de proue du GJ nordique, les juniors Emma Wüthrich, (La Vue-des-Alpes), Solaine Faivre (SC La Brévine) (deux jeunes filles sélectionnées par Swiss-Ski dans le groupe candidats ski de fond 2016–2017) et Laura Jeanneret (SC La Brévine), ont participé au 7e Nordic Week-end organisé par la fédération à Andermatt. A l’aube de la saison, ce trio de charme a connu des fortunes diverses en ski-roues. Autant en classique qu’en skating, ou en course à pied pour Emma Wüthrich, relève le communiqué que l’on doit à Mathias Vauthier. Scribe du GJ. U18 classées en U20, ces jeunes talents ont démontré que la préparation estivale portait déjà ses fruits. A constaté l’entraîneur Olivier Rives! A L D O - H . RU S T I C H E L L I


Advertorial // Atomic

CHAUSSURES ATOMIC HAWX ULTRA

Le nouveau membre ultraléger de la Famille de chaussures Hawx La chaussure Hawx, qui est l’une des chaussures de ski les plus vendues au monde, se caractérise par son ajustement parfait dès le premier chaussage et par son équilibre optimal, des qualités déjà existantes dès le lancement du modèle Hawx original à fit intermédiaire en 2007, que nous appelons aujourd’hui Hawx Prime. Nous avons lancé en 2015/2016 la Hawx Magna dotée d’un fit large. Désormais, avec la sortie de notre Hawx Ultra à fit étroit de 98 mm, tous les skieurs et skieuses peuvent bénéficier du confort légendaire des modèles Hawx, que ce soit en Allmountain ou sur piste, et peuvent ainsi pratiquer leur meilleur ski quelle que soit la taille de leurs pieds.

PHOTOS: LDD.

La plus légère de nos chaussures alpines à ce jour Comme toutes nos chaussures Hawx, le modèle Hawx Ultra offre des sensations légendaires: un mélange unique de fit et d’équilibre qui bénéficie à tous les skieurs, les pros comme les débutants. Mais ce qui fait la spécificité de ce modèle c’est son poids – une réduction de poids de 25%! Il s’agit de la chaussure alpine la plus légère que nous ayons jamais conçue. Comment sommes-nous parvenus à une telle réduction de poids? L’année dernière, la mise au point de la chaussure de randonnée légère Backland fut riche d’enseignements: nous avons su exploiter ce savoir-faire et le combiner aux nombreuses qualités de la Hawx. Cela a notamment permis de créer une toute nouvelle coque Progressive Shell, renforcée dans les zones clés mais globalement moins épaisse. Les secrets de la Hawx Ultra Le flex des Hawx Ultra varie de 130 à 80, avec des modèles unisexes ou spécifiquement féminins. Toutes les chaussures regorgent de nouvelles caractéristiques remarquables qui les rendent encore plus légères et puissantes: Prenez par exemple les chaussures haut de gamme pour femme Hawx Ultra 130 et Hawx Ultra 110. En plus de la coque Progressive Shell déjà mentionnée, ces modèles intègrent notre système Energy Backbone, un nouveau backbone asymétrique et renforcé qui améliore la résistance et l’accroche pour un ski tout en puissance.

Nous avons aussi ajouté de nouveaux embouts antidérapants inclinables. Bien entendu, la Hawx Ultra conserve les meilleures fonctionnalités que l’on retrouve sur l’ensemble de la gamme Hawx, notamment les technologies Power Shift et d’alignement du collier. Toutes ces qualités combinées font de la Hawx l’une des chaussures de ski les plus personnalisables disponibles sur le marché.

PROGRESSIVE SHELL

Le confort n’a bien sûr pas été négligé: elles sont équipées du dispositif Memory Fit, qui permet la personnalisation des trois éléments de la chaussure en quelques minutes: la coque, le collier et le chausson. Ces chaussures sont de plus pourvues de notre nouveau chausson spécial Memory Fit 3D, doté d’un talon et d’une cheville préformés et thermoformables afin d’éliminer les points de pression et de garantir un excellent maintien du pied, une fonctionnalité qui équipe désormais nos chaussures Hawx Prime. Toutes ces qualités contribuent à améliorer encore davantage le légendaire fit parfait dès le premier chaussage de la Hawx.

Conventionelle

Progressive

La Hawx Ultra est dotée de la coque Progressive Shell, une construction révolutionnaire consistant à optimiser l’épaisseur de la paroi. Pus épaisse dans les zones clés exigeant une résistance optimale, la coque est fine partout ailleurs. Résultat: une chaussure 25% plus légère et néanmoins plus stable que toutes les autres constructions. Une chaussure Allmountain qui procure des sensations inédites et inégalées en termes de toucher de neige et de puissance.

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

45


Advertorial // voyageplan

En quĂŞte

de poudreuse

46

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016


Advertorial // voyageplan

Est-ce que l’hiver sera neigeux? Personne ne peut le prédire à l’avance. Ces quatre «hotspots» de poudreuse à travers le monde promettent les meilleures chances de splendides journées de ski avec vraiment beaucoup de neige.

Héliski au Canada: Les meilleures prévisions de poudreuse et des prix attrayants Au Canada, les skieurs et snowboardeurs peuvent espérer une saison grandiose. Grâce au taux faible du dollar canadien, le plaisir exclusif de l’héliski au pays des merveilles de l’hiver n’a depuis longtemps pas été aussi avantageux pour les Suisses. Celui qui souhaite décoller cette saison avec CMH, Last Frontier Heliskiing ou Selkirk Tangiers ne devrait pas tarder avant de réserver. Les principaux opérateurs affichent presque tous complet. Surtout après que les météorologues aient prédit un soi-disant hiver la Niña avec des températures fraîches constantes et une quantité exceptionnelle de neige dans la région du nordouest du Canada. Du ski héliporté dans la poudreuse à des prix attrayants – que demander de plus?

PHOTOS: LDD.

Japon: Hokkaido avec Ueli Kestenholz Hokkaido en janvier, c’est comme du ski héliporté sans hélicoptère. De la neige, de la neige et encore de la neige sur l'île à l'extrême nord du Japon. Très souvent les volcans d’Hokkaido croulent sous l’épaisse couche neigeuse. «Cela permet le meilleur du freeride» dit Ueli Kestenholz. Le sympathique touche-à-tout du sport connait très bien le Japon. Et pas uniquement parce que le Champion du monde de snowboard a remporté en 1998 la médaille de bronze aux Jeux Olympiques d’hiver de Nagano. Ueli Kestenholz, la star des films du cinéaste Warren Miller, accompagnera exclusivement un groupe de voyageplan au Japon. Du 13 au 22 janvier 2017, les clients de voyageplan découvriront les meilleurs domaines skiables d’Hokkaido et un terrain de freeride unique à travers les bambous et forêts de bouleaux. Un séjour de ski avec une nuit à Tokyo incluant les vols pour seulement CHF 4895.

Suède: L’héliski devant la porte du lodge Le Canada et le Japon sont super, mais pas un peu loin? La Suède est alors une alternative au top. Un vol d’une courte durée et aucun jetlag, c’est l’idéal pour une aventure rapide d’héliski en Scandinavie. De plus, Arctic Elements est le plus grand opérateur de ski héliporté en Suède. En Laponie, on vole avec de petits hélicoptères avec un maximum de deux groupes par appareil. Avec seulement quatre ou cinq personnes avec un guide – le Small Group Heliskiing comme avec les opérateurs les plus exclusifs du Canada. Ici en Suède il n’y a pas de descentes en forêt ce qui rend les choses plus faciles pour les clients n’ayant pas d’expérience de Treeskiing. Les débutants en ski héliporté s'y sentent particulièrement bien.

Arctic Heliskiing en Islande: Le ski sous le soleil de minuit Egalement à seulement quelques heures de vol se trouvent l’Islande – le jeune prodige de la scène du freeride. Le pionnier du ski islandais Jökull Bergmann a créé Arctic Heliksiing dans le nord de l’Islande à Akureyri, un véritable paradis du ski héliporté: des guides professionnels vous emmèneront en toute sécurité dans un domaine skiable déboisé de 4000 km2 à couper le souffle. Les montagnes nées de l’activité volcanique ne sont souvent pas aussi hautes qu’en Amérique du Nord ou dans les Alpes, mais elles s’élèvent directement depuis l’océan Arctique. Lors du vol et lorsque vous skiez, vous avez une vue sur ces montagnes escarpées et les fjords gigantesques. Et le meilleur: lorsque partout ailleurs la saison d’hiver se termine, en Islande elle commence vraiment! La saison s’étend de mars à juin, au cours de laquelle vous pouvez même skier sous le soleil de minuit. Une expérience inoubliable. BE N M I L E S

by voyageplan INFORMATIONS ET DEMANDE D‘OFFRE: La première adresse pour des voyages de ski et de snowboard en Amérique du Nord ainsi que pour le ski héliporté dans le monde entier, Grand-Rue 98, 1820 Montreux, Téléphone 021 – 966 44 11. Offres de voyageplan du programme «Powder Dreams» également disponibles sur www.powderdreams.ch/fr ainsi que dans votre agence de voyages.

208 PAGE S DE POWDE R DRE A M S Le spécialiste suisse des voyages de ski voyageplan a publié son nouveau programme de ski. Dans le style d'un magazine de voyages de ski, voyageplan présente «Powder Dreams», les meilleurs opérateurs d’héliski dans le monde entier et stations de ski en Amérique du Nord, beaucoup d'histoires, d’interviews, de conseils et d’offres avec des conditions optimales. Commandez votre magazine gratuit «Powder Dreams» auprès de voyageplan, sur www.powderdreams.ch/fr ou par téléphone au +41 (0) 21 966 44 11. NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

47


Service // Pirelli, Audi

S SERVICE

PITSTOP

Alex Fiva, Armin Niederer et Jonas Lenherr ont troqué leurs tenues d’hiver contre des combinaisons de mécanicien. Pour une fois, ils ne se trouvent pas sur un parcours parsemé de sauts, de bosses et de virages tracés dans la neige mais dans un garage. Le défi consiste à monter un pneu d’hiver le plus rapidement possible. 48

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

U

n lundi après-midi dans le garage Amag de Coire. Dans l’atelier, l’agitation est à son comble. Des courroies dentées sont remplacées, des pneus à plat sont changés, l’entretien de la climatisation est réalisé ou des erreurs éventuelles dans le système sont recherchées. Des ponts-élévateurs montent et descendent, une alarme retentit dans un coin. Cela sent l’huile moteur et le liquide laveglaces. Au milieu de tout cela, trois hommes s’affairent sur une Audi. Les skicrosseurs Alex

Fiva (30), Armin Niederer (29) et Jonas Lenherr (27) ont interrompu leur entraînement d’été au Liechtenstein afin de prouver leur habileté en tant que mécaniciens dans un garage. Pour une fois, la tâche ne consiste pas à rejoindre l’arrivée le plus rapidement possible mais à changer un pneu dans un laps de temps très court. Les athlètes se la jouent cool. «Je peux le faire en 30 secondes», déclare un Lenherr sûr de lui. Dans leurs combinaisons, ils pourraient presque passer pour de vrais professionnels.

PHOTOS: ERIK VOGELSAN G / B& S

Les skicrosseurs s’exercent à changer une roue


Service // Pirelli, Audi

On va voir si la première impression est la bonne. Tandis que Niederer et Lenherr commencent par observer et attendre, le champion suisse de skicross Fiva ose s’attaquer tout de suite à la tâche. Une comparaison avec son comportement sur la piste s’impose: le plus ancien coureur de l’équipe suisse fonce. Ses collègues jouent plutôt la tactique. Les skicrosseurs sont en forme. «Nous nous sommes entraînés de la même manière que l’année dernière mais en y mettant plus d’intensité», explique Armin Niederer en faisant le bilan de l’été. Toute l’équipe était présente à Macolin et a eu la possibilité de travailler sur son départ. Les trois skicrosseurs sont ainsi satisfaits de leur condition physique actuelle. «Maintenant, nous devons simplement continuer et conserver cette condition jusqu’en hiver», ajouter Jonas Lenherr. L’ambian’ce parmi les athlètes est décontractée dans le garage, en tout cas lorsque le chronomètre ne tourne pas. Lenherr lance: «Lorsque tu auras changé les pneus, je n’oserai plus prendre la route avec cette voiture.» Il est assis avec désinvolture sur un pneu Pirelli et regarde Alex Fiva en riant. Dès que les choses deviennent sérieuses, l’ambiance de compétition surgit. Le leader de l’équipe Fiva saisit le tournevis et se met au travail. Le pneu d’été est vite retiré. Alex Fiva se saisit du pneu Pirelli avec ses bras musclés. Non seulement le profil ingénieux de la bande de

roulement du Cinturato Winter réduit sensiblement les émissions de bruit, mais il contribue aussi de manière décisive à soulever la neige et à l’acheminer dans l’intérieur du profilé pour garantir une stabilité et une adhérence maximales lors du freinage sur neige. C’est un facteur important pour les sportifs d’hiver qui se déplacent surtout sur un sol enneigé pendant la saison. La voiture en ellemême est bien entendu également déterminante pour un trajet en toute sécurité. Audi soutient Swiss-Ski depuis près de cinquante ans en tant que partenaire automobile. Les athlètes et les coaches peuvent ainsi profiter des derniers modèles de la marque.

Armin Niederer est le deuxième à se lancer, suivi enfin par Jonas Lenherr. Ils se battent contre le chrono sous des cris d’encouragement bruyants. En bons sportifs, ils veulent tous gagner. Une chose est claire: tous les trois font bonne figure comme mécaniciens. Même si Lenherr a été épargné par les pannes de voiture jusqu’à présent, il est sûr d’une chose: «Changer une roue n’est absolument pas un problème pour moi. Il le savait déjà avant de faire le test, ajoute-t-il avec un clin d’œil.» Après un crochet par le secteur automobile, les athlètes de Swiss-Ski vont à présent se consacrer à nouveau au sport. Les Championnats du monde sont le grand moment de la saison qui attend les trois skicrosseurs. Jonas Lenherr participera aux championnats pour la première fois. «Mais je ne veux pas juste être présent, je veux aussi faire la course en tête», souligne le skieur de Gams. Armin Niederer se réjouit de l’épreuve de Coupe du monde qui aura lieu à domicile à Arosa le 13 décembre. Alex Fiva souhaite quant à lui faire à nouveau partie des meilleurs. R E G UL A L A Z Z A RE T T I

Dévisser les écrous, changer le pneu, revisser les écrous: les skicrosseurs n’ont aucun scrupule à se salir les mains. Un spécialiste leur donne des conseils précieux sur le changement de roue.

Concours Regardez la vidéo du changement de pneu et pariez sur l’athlète qui s’est montré le plus rapide! http://bit.ly/pirelli-ski-x Avec un peu de chance, vous et votre accompagnant(e) pourrez assister en direct à l’épreuve de Coupe du monde à Arosa en tant que VIP.

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

49


Service // Compte de BKW

Quatre athlètes de l’équipe de ski alpin de Swiss-Ski ont fait leurs premières expériences cinématographiques. Ils sont les protagonistes du dernier spot de BKW.

N

ous sommes un dimanche matin à Bienne. Il est 5h15. Encore un peu fatigués, Wendy Holdener, Charlotte Chable, Patrick Küng et Beat Feuz se rassemblent devant l’entrée de l’hôtel. Pendant deux jours, ces quatre athlètes de Swiss-Ski vont passer devant la caméra pour le compte de BKW, sponsor de la fédération, dans différents endroits de Suisse. Ils sont les égéries de la nouvelle campagne de promotion du prestataire de services énergétiques et constructeur d’infrastructures. Première étape: le Mont Crosin, dans le Jura bernois. Avec ses seize turbines, il s’agit du plus grand parc éolien de Suisse. Les sportifs se préparent à enfourcher leur vélo en tenue cycliste. Un dimanche estival torride s’annonce, mais les températures sont encore fraîches. Wendy Holdener frotte ses bras nus

50

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

pour se réchauffer. Elle frisonne. «Du calme, s’il vous plaît!», demande le réalisateur. «Silence, on tourne, action!» Le quatuor roule le long d’une route de campagne, avec comme toile de fond les immenses pales des éoliennes en mouvement. Patrick Küng essuie la sueur sur son front. «Coupez!» – la scène est dans la boîte. Une visagiste poudre brièvement les visages et une assistante sert une boisson rafraîchissante. Quelque trente personnes sont présentes, dont des assistants, un pilote de drone, un restaurateur, des techniciens son, un photographe et une équipe de maquilleurs et d’habilleurs. Les athlètes ont maintenant quitté leur scepticisme initial pour aborder la tâche avec un grand engagement et une décontraction marquée. S’ils ont aussi un peu de temps pour plaisanter entre les prises, ils suivent avec patience les instructions du réalisateur, qui sait donner de la voix lorsque cela s’impose. Pour la plupart des scènes, six prises suffisent, tout au plus. Du jogging le long du canal de Hagneck Après la pause de midi, Beat Feuz et Cie mettent leurs chaussures de course. Au programme: une session de jogging vers la cen-

trale hydroélectrique moderne de Hagneck, inaugurée l’an dernier. «À nos yeux, c’est notre plus belle réalisation», explique Michael Morgenthaler, chef de projet Sponsoring, Events et foires, qui suit la production en direct sur place. «Par le biais de ces spots, nous voulons être perçus comme un partenaire de choix pour toutes les questions touchant à l’énergie, et en particulier pour toutes celles qui concernent la technique du bâtiment», explique-t-il. Pour cette raison, la deuxième journée de tournage se déroule à Affoltern im Emmental, près d’une maison équipée d’installations photovoltaïques, qui montre comment chacun peut produire sa propre électricité. Pour terminer, une scène tournée à Meilen, au bord du lac de Zurich, symbolise la technique du bâtiment moderne, qui permet aujourd’hui déjà de contrôler le chauffage ou l’éclairage avec un smartphone ou une tablette. On y voit Wendy Holdener se saisir d’un iPad et éteindre d’un geste du doigt les lumières d’un chalet. «Coupez!» – le tournage est terminé. Patrick Küng, Beat Feuz, Wendy Holdener et Charlotte Chable ont vraiment mérité d’aller se rafraîchir dans le lac tout proche. R E G UL A L A Z Z A RE T T I

PHOTOS: BKW

Silence, on tourne


Service // Compte de BKW

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

51


Skiwochen im offiziellen Partnerhotel der Schweizer Ski Nationalmannschaft Starten Sie mit dem Kempinski Grand Hotel des Bains in die Ski-Saison XQG »EHUQDFKWHQ 6LH LP Rƫ ]LHOOHQ 3DUWQHUKRWHO GHU FIS Alpine Ski World Championships 2017: Ţ Ţ Ţ Ţ

$E &+) SUR 1DFKW LP 'RSSHO]LPPHU ,QNOXVLYH W£JOLFKHP )U»KVW»FNVEXƨ HW Gratis Skipass bei einem Aufenthalt von mehr als drei Nächten )UHLHU =XWULWW ]XP Pt JURVVHQ .HPSLQVNL 7KH 6SD

'DV $QJHERW LVW J»OWLJ QDFK 9HUI»JEDUNHLW I»U $XIHQWKDOWH YRQ ELV 'H]HPEHU Kontakt und Buchung: info.stmoritz@kempinski.com +41 81 838 3838 kempinski.com/stmoritz

52

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

OFFICIAL SUPPLIER


Service // FIS Alpine World Ski Championships St-Moritz 2017

Aperçu des offres les plus intéressantes pour les CM

Au mois de février prochain, nous y serons ; St-Moritz accueillera pour la cinquième fois les Championnats du monde de ski alpin. Des milliers de spectateurs du monde entier viendront admirer ce spectacle orchestré dans l’exceptionnel paysage montagneux engadinois.

A

vec les Jeux Olympiques, les Championnats du monde proposent les plus grandes courses de ski alpin et pendant deux semaines, le suspense sera à l’avenant en Engadine. Chaque jour, les meilleurs skieurs et skieuses du monde s’affronteront sur les spectaculaires pistes qui surplombent St-Moritz pour grappiller des centièmes de secondes. Quelque 600 athlètes d’environ 70 pays brigueront des titres de champion du monde et des médailles dans six disciplines (descente, slalom géant, super-G, slalom, super-combiné et épreuve par équipe). Nous avons rassemblé pour vous les offres les plus lucratives pour ces CM.

Voici les avantages réservés aux membres de Swiss-Ski:

50%

de rabais sur les billets les jours de compétition du super-combiné (10 et 13.02.2017) et de la course des nations par équipe (14.02.2017).

50%

PHOTO: ST- MORI TZ

de rabais sur une raclette ou une saucisse grillée dans l’air d’arrivée à l’école de ski Salastrains (dans la limite du stock disponible et sur présentation du billet) les jours de compétition du super-combiné et de la course des nations par équipe.

20%

de rabais sur les billets tous les autres jours de compétition. Vente de tickets en ligne sur

Le Special CM de ski alpin Vous estimez que le voyage jusqu’en Engadine est trop long pour ne rester qu’une seule journée? Dans ce cas, le Special CM de ski alpin est exactement ce qu’il vous faut. Ne manquez pas cette occasion de découvrir l’Engadine lors de cette grande manifestation. Cette offre vous propose un hébergement, un billet pour l’événement et un abonnement de ski sous forme de package trois en un.

Le package comprend 2 à 7 nuits d’hôtel en chambre double avec petit déjeuner, un forfait de ski pour 2 à 7 jours, 3 billets pour les tribunes pour les CM de ski 2017 (journées à choisir librement pendant le séjour), ainsi que 2 à 7 journées d’utilisation gratuite des transports publics en Haute Engadine. Exemple de prix: 3 nuits à partir de CHF 654.– par personne en chambre double

avec petit déjeuner dans un hôtel 3*, avec forfait de ski pour 3 jours, 3 billets pour les tribunes et l’utilisation gratuite des transports publics en Haute Engadine. Cette offre est valable pendant les CM de ski du mercredi 1er février au vendredi 24 février 2017.

www.stmoritz2017.ch/ tickets-package/ ski-wm-special/ (en allemand et en anglais)

www.stmoritz2017.ch ou directement sur place. Les membres de Swiss-Ski peuvent commander au maximum quatre billets par jour et par catégorie. Réservation en ligne: cliquez sur le jour de compétition souhaité, sélectionnez «SwissSki» dans le volet déroulant «Choisir une promotion», puis saisissez votre numéro de membre de Swiss-Ski dans le champ «Code promotion». Vente sur place aux caisses le jour-même (selon les disponibilités): présentation obligatoire de la carte de membre. Comment devenir membre? Il suffit de s’inscrire à l’adresse: www.swiss-ski.ch/fr/ membres/devenezmembre.

Ski Card CM La Ski Card CM est une autre offre alléchante à saisir pendant les CM de ski. Cette carte sera attribuée gratuitement aux 50 000 premières personnes qui réserveront un billet pour les Championnats du monde FIS de ski alpin St-Moritz 2017 chez Ticketcorner. La Ski Card qui arbore le joli design des CM donne droit à 25% de réduction sur les forfaits de ski dans la région Engadine/St-Moritz. La réduction est valable pour toute réservation de un à six jours entre le 3 et le 22 février 2017. En outre, cette carte permet aux spectateurs de cette manifestation

de ski alpin de télécharger à l’avance un forfait de ski pour les domaines skiables de la Haute Engadine chez eux, à la maison, et d’éviter ainsi une longue file d’attente aux caisses. Cette Ski Card permet à tous les passionnés de ski de pratiquer leur sport à moindres frais en Engadine pendant les CM de ski alpin. Aucun spectateur ni aucun invité ne doit manquer l’occasion de sillonner luimême le célèbre domaine skiable de Corviglia, riche en traditions, et se contenter d’admirer les professionnels à l’œuvre. Cette offre permet donc aux spectateurs de cette grand-

messe du ski alpin de combiner leur séjour en Engadine avec des journées de ski inoubliables, dans une région réputée pour son microclimat sec, sa situation en haute montagne, synonyme de neige garantie, sa neige de grande qualité et son ensoleillement supérieur à la moyenne. Vous pouvez également télécharger des forfaits pour plus de 70 autres domaines skiables suisses sur la Ski Card et ce pendant toute l’année. Informations sur: www.stmoritz2017.ch/ tickets-package/tickets/ (en allemand et en anglais) NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

53


Vingt-et-une infos brèves

1

PHOTO: JOSEPH WEIBEL

L’engagement pour la forêt protectrice Helvetia Pour la onzième fois, l’assureur Helvetia a financé la plantation de 10 000 jeunes arbres en vue de la reforestation de forêts protectrices à Bergün. L’engagement a débuté en 2011 à St-Moritz. D’autres projets ont ensuite été réalisés dans l’Oberland bernois, dans le Haut-Valais, tout autour du Rigi, dans le Jura ainsi que dans les cantons de Glaris, Obwald, StGall, Fribourg et Lucerne. Helvetia a également contribué au rajeunissement de la

forêt protectrice dans la vallée de l’Albula. Cette forêt protège entre autres la voie ferroviaire de l’Albula régie par les chemins de fer rhétiques et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’ambassadeur célèbre des forêts protectrices, Dario Cologna et sa co-ambassadrice LizAn Kuster (Miss Earth Suisse 2010) ont planté les premiers jeunes arbres dans la forêt près de Bergün. Les privés et les entreprises peuvent également soutenir l’effort de l’assureur Helvetia en faveur des forêts protectrices moyennant l’achat d’un passeport arbre personnalisé pour le montant de 10 francs. Chaque passeport arbre permet aux services forestiers de planter un arbrisseau supplémentaire sur une parcelle spécialement marquée de l’une des zones de projet.

Flumserberg élargit son offre touristique Dans le canton de SaintGall, le nombre d’arrivées et de nuitées a baissé de six pourcent par rapport à l’année précédente. Les domaines les plus touchés

4

Jeu de chiffres

Skier sera à peine plus cher la saison prochaine

Durant la saison d’hiver 2015/16,

92%

de tous les sportifs et toutes les sportives d’hiver ont porté un casque de protection. Il y a 24 ans, ce chiffre n’était que de 16 pourcent. Les Suisses alémaniques sont davantage sensibilisés que les Romands (95, resp. 85%). Chez les skieurs et les snowboardeurs, le bilan de la saison passée a été équilibré: 93, respectivement 92 pourcent chez les snowboardeurs.

70 pourcent des remontées mécaniques suisses maintiennent leurs prix pour cet hiver au même niveau que la saison passée ou les revoient même à la baisse. La fédération des remontées mécaniques suisses a procédé à une enquête aléatoire auprès d’environ 50 stations de ski. Dans la vaste offre de sports d’hiver, l’on oublie parfois les petites stations qui permettent notamment à une famille de deux adultes et deux enfants de skier toute

PHOTO: JUNGFRAUBAHNEN

54

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

sont Heidiland et le Toggenburg. A présent l’offre touristique de Flumserberg s’élargit massivement. Un univers de Heidi doit voir le jour à Tannenboden qui sera digne de ce nom. D’autre part il y a deux nouveaux hôtels offrant environ 180 chambres et un parking attenant avec environ 400

places. Les remontées mécaniques TannenbodenMaschgenkamm vont être équipées de cabines à dix places plus performantes. Le tout représente un investissement de 10 millions de francs. Avec ces nouveautés, le canton de Saint-Gall espère accueillir 200 000 visiteurs en plus.

Plus d‘informations: www.helvetia.ch/ schutzwald

3

SOURCE: BPA , ÉTAT 2016

2

une journée pour moins de 120 francs. Sur le site Internet www.mySwitzerland. com/Familienreduktion vous trouverez une vue d’ensemble sur les offres pour petits budgets. Mais de grandes stations de ski proposent elles aussi des offres spéciales pour les familles, les jeunes et en partie pour les seniors. Ainsi par exemple la gratuité de la carte journalière pour trois enfants dans le domaine skiable de la Jungfrau lorsqu’un adulte achète une carte journalière ou pour l’après-midi un samedi au tarif indiqué.

5

Ariane Ehrat quitte son poste de CEO de l’office du tourisme Engadine St-Moritz La sympathique spécialiste du tourisme et ancienne skieuse alpine de compétition Ariane Ehrat quittera son poste de CEO de l’office du tourisme Engadine StMoritz après les Championnats du monde de ski alpin à St-Moritz en 2017. En raison de la réforme territoriale du canton des Grisons, le moment de ce retrait est approprié, dit la femme de 55 ans dans une interview accordée à la revue hôtelière. Ariane Ehrat travaille pour l’organisation touristique depuis 2008. Auparavant elle avait été entre autres responsable du marketing pour la destination touristique «Alpenarena» (Flims-Laax-Valera).


Spectacle de sprint à rollerski réussi sur la promenade de Davos

PHOTO: WALTER BANI

L’été dernier, les quatre fondeurs Janis Lindegger, Jason Rüesch, Linard Kindschi et Fabio Lechner ont organisé pour la première fois le «RollskiShowsprint sponsored by Power Beef». L’événement s’est déroulé sur la route principale interdite aux voitures qui traverse Davos. La victoire est revenue à Gian-Luca Cologna et

8

Règlement du différend concernant les droits médiatiques de Swiss-Ski Un différend entre l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER), Infront et Swiss-Ski au sujet de l’attribution et de l’exploitation des droits médiatiques et de diffusion de 2016/2017 à 2021/2022 a été réglé. Les droits respectifs restent

7

Desirée Steiner. «Nous désirons faire connaitre ce sport au public en démontrant son attractivité», dit Janis Lindegger, l’un des organisateurs. «Et les jeunes de la relève ont ainsi l’occasion de se mesurer aux athlètes de pointe.» La première édition de ce sprint a rencontré un franc succès, récompensant l’initiative des jeunes fondeurs. Durant les contre la montre et la finale, les spectateurs se pressaient le long de la piste de course de 100 mètres.

Un abonnement de ski sur mesure La star du ski norvégien Aksel Lund Svindal n’aime pas non plus faire la queue aux caisses des remontées mécaniques et s’est donc impliqué, avec des investisseurs suisses et norvégiens, dans l’entreprise Skioo. com. Cette startup de Lausanne offre pour cet hiver un nouveau système de skipass: skiez d’abord, payez ensuite. Le système reconnait le temps passé par un

9

10

Swiss-Ski et la SSR ont prolongé de six saisons leur partenariat établi de longue date dans les sports de neige, dont le succès n’est plus à prouver. Les chaînes et plates-formes de la SSR continueront donc de garantir une offre de grande qualité dans le domaine des sports de neige. En collaboration avec Swiss-Ski et les organisateurs de la coupe du monde, la SSR produira, pour le monde entier et dans la qualité habituelle, le signal TV de toutes les manifestations FIS de ski alpin, ski de fond et saut à ski en Suisse. Les compétitions seront diffusées sur ses chaînes et ses plates-formes.

Au mois de février de cette année, la revue hôtelière a réalisé une enquête représentative auprès des hôtels suisses. La baisse du nombre d’hôtes venus de l’espace européen a mené à une baisse des prix. Quasiment un hôtel sur deux (45%) a procédé à une adaptation des prix. Pour la saison d’été, les hôteliers suisses indiquèrent s’attendre à un meilleur résultat, de sorte que 72 pourcent des personnes interrogées ont déclaré vouloir maintenir le niveau de leurs prix par rapport à l’année précédente.

La SSR et Swiss-Ski prolongent leur partenariat jusqu’en 2021/22 attribués à l’UER. Lors des négociations, les trois parties ont pu se mettre d’accord sur une solution constructive dans l’esprit d’une collaboration coopérative et dans l’intérêt du développement du ski. Markus Wolf, Directeur exécutif de Swiss-Ski: «Nous sommes heureux d’avoir réussi à régler ce différend et d’avoir établi la base d’un futur prometteur.»

skieur dans un domaine skiable et débite ensuite uniquement les prestations réellement utilisées. Le système reconnait également lorsqu’une personne a skié durant 4 jours dans le même domaine skiable et bonifie la différence entre 4 cartes journalières et un skipass de 4 jours. Actuellement, déjà 55 stations de ski se sont enthousiasmées pour cette idée. Voyez la liste complète ainsi que d’autres informations sur www.skioo.ch

Où se situe le problème des hôteliers suisses?

Annonce

Der Heierling-Ski-Schuh: h1 – mit zwei Weltneuheiten ,ĞŝĞƌůŝŶŐ ŝƐƚ ǁŝĞĚĞƌ ĚĂ͘ ŝĞ ƚƌĂĚŝƟŽŶƐƌĞŝĐŚĞ DĂƌŬĞ ĂƵƐ ĚĞƌ ^ĐŚǁĞŝnj ĨĞŝĞƌƚ ŝŚƌ ŽŵĞďĂĐŬ ƵŶĚ ƉƌćƐĞŶƟĞƌƚ ĚĞŶ ŶĞƵĞŶ ,ĞŝĞƌůŝŶŐͲ^ŬŝƐĐŚƵŚ h1͘ Ğƌ ŶĞƵĞ h1 ŝƐƚ ǁŽŚů ĞŝŶĞƌ ĚĞƌ ŝŶŶŽǀĂƟǀƐƚĞŶ ƵŶĚ ďĞƋƵĞŵƐƚĞŶ ^ŬŝƐĐŚƵŚĞ ĂůůĞƌ ĞŝƚĞŶ͘ ,ĂŶĚǁĞƌŬůŝĐŚĞ WƌćnjŝƐŝŽŶ ƵŶĚ ŐĞďĂůůƚĞƐ <ŶŽǁͲŚŽǁ ĂƵƐ 'ƌĂƵďƺŶĚĞŶ͘ ŝĞ ŶĞƵƐƚĞ ƚĞŵƉĞƌĂƚƵƌďĞƐƚćŶĚŝŐĞ ͨdĞŵƉůĂƐƚͩͲ<ƵŶƐƚƐƚŽīͲdĞĐŚŶŽůŽŐŝĞ͕ ĚŝĞ ǀŽŶ ,ĞŝĞƌůŝŶŐ ĞŶƚǁŝĐŬĞůƚ ǁƵƌĚĞ ƵŶĚ ĚŝĞ ,ŽůnjƐƉĂŶŶĨĞĚĞƌ͕ ĚŝĞ Ĩƺƌ ŽƉƟŵĂůĞ sŝďƌĂƟŽŶƐĚćŵƉĨƵŶŐ ƐŽƌŐĞŶ͕ ůĂƐƐĞŶ ŬĞŝŶĞ tƺŶƐĐŚĞ ŽīĞŶ͘ ƌŚćůƚůŝĐŚ ĂůƐ <ŽŵĨŽƌƚͲ,ĞƌƌĞŶͲ ƵŶĚ ĂŵĞŶƐĐŚƵŚ ƐŽǁŝĞ ĂůƐ ZĞŶŶƐĐŚƵŚ͘ Der h1 ʹ ĞŝŶ ŵĂƐƐŐĞĨĞƌƟŐƚĞƌ ^ĐŚƵŚ͕ ĚĞƌ ĚĞŵ ŝŶĚŝǀŝĚƵĞůůĞŶ &ƵƐƐ ƐĞŝŶĞƐ dƌćŐĞƌƐ ŽƉƟŵĂů ĚƵƌĐŚ ƵŶƐĞƌĞ ^ƉĞnjŝĂůŝƐƚĞŶ ĂŶŐĞƉĂƐƐƚ ǁŝƌĚ͘ ŝĞ ůŝŵŝƟĞƌƚĞ ĚŝƟŽŶ ŝƐƚ ĞŝŶĞ ^ĐŚǁĞŝnjĞƌ WƌŽĚƵŬƟŽŶ͘ ,ĞŝĞƌůŝŶŐ ʹ Ĩƺƌ ĞŝŶnjŝŐĂƌƟŐĞ <ƌĞĂƟŽŶĞŶ͕ Ĩƺƌ ĞŝŶnjŝŐĂƌƟŐĞƐ ^ŬŝǀĞƌŐŶƺŐĞŶ͘ >ĂƐƐĞŶ ^ŝĞ ƐŝĐŚ ǀŽŶ /ŚƌĞŵ >ŽŬĂůŚćŶĚůĞƌ ďĞƌĂƚĞŶ͘

Schweizer Skischuh dƌĂĚŝƟŽŶ ƐĞŝƚ ϭϴϴϱ

,ĞŝĞƌůŝŶŐ͕ &ůƺĞůĂƐƚƌĂƐƐĞ ϰ ,ͲϳϮϲϬ ĂǀŽƐͲ ŽƌĨ

ǁǁǁ͘ŚĞŝĞƌůŝŶŐ͘ĐŚ dĞů͘ Ϭϴϭ ϰϭϲ ϯϭ ϯϬ

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

55

P HOTO: AKS E L LU ND SVINDAL

6


Vingt-et-une infos brèves 11

12

Nouveaux membres au sein du Présidium L’Assemblée des délégués de SwissSki du 25 juin 2016 était consacrée à la nouvelle élection du Présidium. Sa nouvelle composition est la suivante (de gauche à droite):

Jeux de chiffres

Peter Barandun, Urs Winkler, Bernhard Aregger, Reini Regli, Florence Koehn, Claude-Alain Schmidhalter et le président Urs Lehmann.

La demande de la BSV a été approuvée lors de l’AD. La cotisation des membres sera donc augmentée de

P HOTO: SWIS S -S K I

CHF 10

Petit skieur – petit prix. St. Anton lance la «Schneemannkarte» Skier toute la saison pour 10 euros – une offre exceptionnelle pour les enfants jusqu’à l‘âge de 8 ans (nés à partir de 2009). La «Schneemannkarte» très économique comprend l’offre complète du domaine skiable Arlberg avec 305 kilomètres de pistes balisées et 87 remontées mécaniques. Plus d‘infos:

à partir de la saison 2017/2018.

Les stars du ski brillent devant la caméra Les conditions et la météo étaient parfaites à Saas-Fee pour offrir aux sponsors et aux partenaires le cadre idéal pour photographier et filmer leurs sujets de cette année. Lors de la semaine publicitaire, les athlètes de Swiss-Ski ont une nouvelle fois

15

Une histoire à succès de la famille du ski de fond et du biathlon

entraîneurs et une exposition des fournisseurs du Swiss-Ski Pool figuraient au programme. Les enfants et les jeunes ont également eu la possibilité de goûter au ski de fond avant l’hiver sur le Dario Cologna Fun Parcours. Seraina Boner et Candide Pralong en ski de fond, Susi Meinen et Benjamin Weger en biathlon ont inalement remporté le classement général.

PHOTO: SWISS -SKI

Andermatt était pour la septième fois entièrement placée sous le signe du biathlon et du ski de fond. Le Nordic Weekend s’est tenu mi-septembre au pied des cols du Gotthard, de la Furka et de l’Oberalp. Aussi bien des compétitions sportives que des offres de formation continue pour les

participé à différentes séances photo, tourné divers spots publicitaires et rempli d’autres obligations envers les sponsors. Lara Gut, Carlo Janka, Beat Feuz et Cie ont visible-

Annonce

56

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

ment passé un bon moment sur le glacier, dans le rôle quelque peu inhabituel de mannequins. Comme il est rare que les stars du ski suisses soient réunies au même endroit pendant la saison, la semaine publicitaire est également un spectacle digne d’intérêt pour les représentants des médias. Ils ont eu l’occasion d’accompagner les athlètes, de réaliser des interviews et de rafraîchir leur archive photos.

16

La Crossklinik de Bâle, partenaire médical de longue date de Strike Media AG (éditeur du magazine Snowactive) et depuis trois ans également partenaire du test de ski exclusif en Suisse, le «Ski Festival Zermatt», livrera à l’avenir également des articles intéressants et révélateurs sur des thèmes médicaux. Ces articles seront à présent publiés dans une partie spécialement dédiée à la médecine dans les éditions spéciales de Snowactive. Pour la première fois dans l’édition numéro 2 (édition de décembre) dans le cadre du supplément «Spécial nouveautés».

PHOTO: LDD.

14 PHOTO: SWISS -SKI

13

17

Les membres de Swiss-Ski profitent de 20% de réduction. Avez-vous besoin d’une nouvelle paire de skis ? Votre filleul désire-t-il un casque pour Noël? Ou souhaitezvous simplement découvrir la mode hivernale actuelle? Alors rendez-vous dans un magasin Ochsner Sport près de chez vous dès le 14 novembre 2016 et profitez d’une offre exclusive pour les membres. En effet, tous les membres de Swiss-Ski bénéficient d’une réduction de 20% sur l’ensemble de l’assortiment des magasins Ochsner Sport du 14 au 27 novembre 2016! Pour profiter de cette action, il est indispensable d’être également membre du CLUB OCHSNER SPORT, pour lequel l’affiliation est gratuite.


18

19

«Der Langläufer» – le nouveau magazine dédié au ski de fond

Les inscriptions pour le 76e camp de ski de la jeunesse sont ouvertes Tous les jeunes âgés de 13 et 14 ans qui souhaitent participer au plus grand camp de sports de neige suisse du 1er au 8 janvier 2017 avec 599 autres jeunes peuvent tenter leur chance au tirage au sort. Les inscriptions pour le camp de ski de la jeunesse «Juskila» 2017 à Lenk dans le Simmental sont ouvertes jusqu’au 28 octobre. Le Juskila

Plus d’informations sur le site: www.juskila.ch

PHOTO: FLURIN BAUMANN

Pour fêter les cinq ans de son portail en ligne sur le ski de fond, Nordic-online.ch fait un pas supplémentaire et s’offre un cadeau: la publication d’un magazine papier dédié au ski de fond pour la région des Alpes. Des articles actuels sur la discipline du ski de fond et sur les Alpes, ainsi que de belles photos caractériseront la revue. Le «making up» du magazine comme la création, le graphisme, la rédaction et l’impression est entièrement réalisé au cœur des Alpes, à Klosters et à Ilanz dans la région de montagne des Grisons. La première édition pour l’hiver 2016/2017 paraîtra le 15 novembre 2016.

fait non seulement le bonheur des skieurs alpins et des snowboardeurs, mais il accueille également des fondeurs. Les jeunes sportifs qui participeront au camp seront désignés par tirage au sort. Cette année, ce tirage aura lieu le 5 novembre dans le canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures, le canton parrain de cette édition.

20

Marc Berthod fait ses adieux au sport de compétition

PH OTO: SWISS -SKI

L’athlète de cadre de Swiss-Ski depuis de nombreuses années, double vainqueur de la Coupe du monde à Adelboden, médaillé aux Championnats du monde et champion du monde junior en 2003 a décidé de se retirer du sport de compétition avec effet immédiat. Les graves blessures de ces dernières années ont laissé des traces chez Marc Berthod, qui dispute des courses de Coupe du monde depuis 14 ans. «Le temps est venu pour moi de me lancer un nouveau défi. Je ne me sens plus prêt à effectuer les entraînements nécessaires que demande un énième retour», a expliqué le

skieur de St-Moritz de 32 ans à propos de sa décision. «Mon corps et mon esprit sont fatigués de toutes ces années passées au plus haut niveau, mais ce sont surtout les graves blessures de ces dernières années qui m'ont fortement marqué.»

21

Infos sur les événements d’héliski avec des experts

CMH-Fondue-Plausch, le 28 octobre 2016 à partir de 19h00 au restaurant Hofkücke à Zurich: Apprenez tout sur le Canadian Mountain Holidays (CMH).

LFH-Abend, 7 novembre 2016, vers 19h00 au 20/20 by Mövenpick Wein Restaurant à Zurich. Infos sur le Last Frontier Heliskiing dans le haut-nord de la ColombieBritannique. Brunch du dimanche Heliskiing worldwide, 13 novembre 2016, vers 11h00 au 20/20 by Mövenpick Wein Restaurant à Zurich. Heliskiing-Hotspots au Canada, en Alaska, Géorgie, Indes, Islande et Suède

PHOTO: LDD.

Vous aimeriez en apprendre davantage sur l’héliski? Alors questionnez les experts suisses. Les spécialistes de l’héliski du voyagiste knecht reisen vous invitent à une soirée d’information dans une ambiance conviviale. Inscriptions auprès de knecht reisen sur www.powderdreams.ch/events ou tél. +41 (0)44 360 46 00

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

57


Service // Golf Charity Didier Cuche

Didier assure! Durant sa période active déjà, Didier Cuche était un skieur non seulement talentueux, mais exemplaire. Et aujourd’hui encore, il fait de grandes choses à l’arrière-plan. Ainsi par exemple avec son Golf-Charity, qui en est déjà à sa sixième édition. Il a ainsi pu récolter 60 000 francs.

es Bois et Didier appellent – et ils sont nombreux à venir. Surtout de grands noms de la scène du ski. Cette année aussi, la 6e édition du Didier Cuche Golf Charity s’est déroulée dans un superbe environnement à 1000 mètres d’altitude dans les Franches-Montagnes en Jura. Près de 90 participants venus des quatre coins de la Suisse ont fait le déplacement. A onze heures précises, Didier Cuche a donné le coup d’envoi pour le «départ de masse» des

plus de 20 Flights. Lui-même ne participe pas au tournoi de golf, mais attend les Flights en préparant de sublimes grillades. A la fin de la journée, une belle somme d’argent a pu être récoltée, soit 60 000 francs qui seront redistribués à part égale au Giron Jurassien et à l’association Smiling Gecko en faveur des populations dans la misère. Comme le dit si bien Didier Cuche: «C’est fantastique de voir le soutien apporté à cette bonne cause.» JOSEPH WEIBEL

2

3

5

1 Le spécialiste du grill Didier Cuche avec de jeunes talents prometteurs du Giron Jurassien (depuis la gauche): Rémy Cuche (fils d’Alain Cuche), Prisca Schneider (ski de fond) et Amélie Klopfenstein (ski alpin).

3 Les vainqueurs du premier «Prix classement brut» (Flight Albego Real Estat) avec Fränzi Aufdenblatten et Didier Cuche. 4 La relève du Giron Jurassien a de quoi se réjouir (depuis la gauche): Anais Pellaton (ski de fond), Benjamin Burkhart et Léa Friche (tous deux ski alpin).

2 Pimin Zurbriggen n’est pas seulement un skieur d’exception, mais aussi un maitre du golf.

5 Didier Défago fait également bonne figure au golf – et comment! 4 58

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

PHOTOS: JOSEPH WEIBEL ET LDD.

1

L


Service // Golf Charity Didier Cuche

6 L’organisateur Didier Cuche présente le premier prix sous forme liquide. Un Magnum d’un noble Bordeaux des caves «Château Lamolière», cru 2013. 7 Les organisateurs Alain et Didier Cuche en compagnie d’Annalisa Gerber de Swiss-Ski. 8 Il fait à chaque fois le trajet depuis Zermatt: Pirmin Zurbriggen avec Didier Cuche, qu’il estime beaucoup en tant qu’amis. 9 Le Didier Cuche Golf Charity 2016 a récolté la coquette somme de 60 000 francs. La moitié de la somme est destinée au Giron Jurassien et l’autre moitié à l’association Smiling Gecko: (depuis la gauche) Jérôme Ducommun (Giron Jurassien), Didier Cuche et Hannes Schmid, fondateur de Smiling Gecko.

8

10 Les anciens cracks du ski réunis avec les jeunes talents de la relève pour la photo souvenir: (en haut depuis la gauche) Didier Défago, Mike von Grünigen, Paul Accola, Patrick Staub, Sheila Gut-Lee, Didier Cuche, Sophie Lamont, Fränzi Aufdenblatten et William Besse.

6

9

7

10

Annonce

e Balanc Trainer 2.0

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

59


Service // Golf Trophy «Passion Schneesport»

L E S S TA R S D U S K I S U I S S E G O L F E N T P O U R L A R E L È V E !

assion Schneesport a été fondée début 2015 et a pour objectif de promouvoir la relève de manière ciblée. La fondation soutient directement des espoirs talentueux de la relève. En 2016 par exemple, 80 athlètes profitent de ce soutien, soit environ 30 sportifs de plus que l’an dernier. Les associations régionales ne sont pas non plus des laissées-pour-compte, puisqu’elles perçoivent des indemnités de formation de la part de Passion Schneesport. De plus, certains projets de la relève peuvent également compter sur le soutien de la fondation. Pour les athlètes anciens ou actuels de SwissSki, récolter des fonds en faveur de la relève grâce à leur notoriété est un plaisir. Didier Cuche, Dominique Gisin, Patrizia Kummer, Nadja Jinglin-Kamer, Alex Fiva, Elia Zurbriggen, Patrick Küng, Armin Niederer et Marc Gisin ont montré leur savoir-faire sur le green à Blumisberg. «Nous sommes heureux que les sports de neige suisses soient promus et soutenus grâce à notre aide», confie Alex Fiva. Pour Patrick Küng, champion du monde de descente, il s’agit là d’une cause importante: «Me

60

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

mettre à la disposition de Passion Schneesport pour pouvoir donner en retour une partie de mon succès est une évidence.» Superbe engagement Urs Wietlisbach, président de la fondation, est enthousiasmé par l’engagement des athlètes. «Je souhaite remercier chaleureusement tous les participants et les supporters du tournoi.» Il remercie particulièrement les membres et les donateurs de la fondation. «Sans leur soutien, la promotion des sports de neige suisses serait impossible!» Grâce à l’engagement considérable de tous les participants, CHF 74 000.– ont pu être récoltés. Ce montant sera entièrement reversé à la relève. Même si ce tournoi est avant tout un évènement de soutien, l’esprit de compétition était tout de même perceptible. Le flight vainqueur de ce tournoi de golf, que ce soit en brut ou en net, est celui de Marc Gisin, d’Alex Zurflüh, de Sandro La Regina et de Martin Ruckstuhl. CL A UD I A BO NS A CK

1 Athlètes de Swiss-Ski d’hier et d’aujourd’hui : Patrizia Kummer, Armin Niederer, Patrick Küng, Marc Gisin, Elia Zurbriggen, Alex Fiva, Nadja Jnglin-Kamer, Dominique Gisin et Didier Cuche. 2 Urs Wietlisbach (président de la fondation), Didier Cuche, Adrian Keller et Jörg Bühlmann. 3 Patrizia Kummer et Jeanine Kuratli. 4 Le skicrosseur Armin Niederer. 5 Stephan Brechtbühl, Nadja Jnglin-Kamer, Rudolf Brechtbühl et Christoph Brechtbühl. 6 Thomas Steiner, Gabriele Nauer, Achat Jenzer et Armin Niederer. 7 Dominique Gisin. 8 Patrick Küng, Alex Zurfluh, Marc Gisin, Sandro La Regina et Martin Ruckstuhl. 9 Charlie Matter, Elia Zurbriggen, Peter Kuratli, Hans-Peter Früh et Patrick Küng. 10 Yvan Zimmermann. 11 Markus Wolf, Patrick Küng et Annalisa Gerber. 12 Patrick Küng donne le coup d’envoi du tournoi.

Vous aussi, vous voulez soutenir la relève? Fondation Passion Schneesport Banque Raiffeisen Berne IBAN : CH13 8148 8000 0064 5303 6 SWI FT-BIC: RAIFCH22E88 Informations complémentaires sur: www.passionschneesport.ch/fr/

PHOTOS: SWISS -SKI

P


Service // Golf Trophy «Passion Schneesport»

2

3

5

6

8

9

7

11

10

12 NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

61


Sci Svizzera italiana

Foto di gruppo dei giovani del settore alpino durante la preparazione estiva con gli allenatori Boselli e Lazzarini.

È già tempo di neve? Centro di allenamento regionale sci e snowboard (CARSS). Confermato anche il comitato direttivo, con il presidente Enzo Filippini. Alpino «Roberto Boselli, allenatore di alpino, ci racconta la situazione nel suo settore, sempre capitanato da Marco Gut, dove da questa stagione (da settembre) è stato inserito Stefano Pacinella come aiuto allenatore. Stefano ha un trascorso in squadra nazionale italiana ed è allenatore e istruttore nazionale in Italia. In questi anni ha lavorato e accumulato esperienza come allenatore nello sci club Pila (Aosta) e sarà un utile aiuto allenatore sia per il settore U16/U14 sia per il gruppo U21/U18 di sci alpino, a fianco di Roberto, Mauro Pini e Alessandro Lazzarini».

Stefano Pacinella.

C

on la fine dell’estate è imminente anche la stagione invernale dello sci. Se per le competizioni vere bisognerà attendere ancora qualche mese, la preparazione è in pieno svolgimento e anche il 2017 si spera potrà essere così ricco di soddisfazioni per lo sci svizzero, ma anche per quello della Svizzera italiana che si ripresenta per una nuova stagione con i confermati sostenitori e sponsor: Raiffeisen (sponsor principale), Helvetia e AET (sponsor FSSI), Swisslos, G+S e Amici della FSSI (sostenitori). Per la nuova stagione sono una trentina i ragazzi selezionati dalla FSSI nei tre settori competitivi, atleti seguiti dai rispettivi allenatori e anche da Andrea Rinaldi, responsabile del

62

SNOWACTIVE

NULLNUMMER NOVEMBRE 2016

Chi sono i giovani in selezione? «Sono 19 ragazzi, dagli U14 agli U21: Francesco Ruga, Mattia Santoro, Marina Morelli, Viola Garbani, Mattia Ballarin, Dania Schenal, Conceprio Celeste, Alice Gnesa, Francesco Stern, Joel De Taddeo, Nicola Pini, Sofia Santoro, Lisa Veglio, Mida Fah Jaiman, Martina Crivelli, Moreno Patelli, Lisa Hafliger, Aris Beroggi e Nicole Pagani». Con che frequenza si allenano i giovani della FSSI? «Abbiamo svolto dalle 3 alle 4 sedute settimanali, alternate a periodi di 4–5 giorni sugli sci, a cadenza di circa ogni 2 settimane. A differenza dello scorso anno, abbiamo pure effettuato un periodo di preparazione di 10 giorni che crediamo possa avere una buona valenza nel

periodo estivo, momento fondamentale di acquisizione nuovi movimenti». Dove avete svolto gli allenamenti? «Abbiamo iniziato a Cervinia, a cui sono seguiti due periodi a Les deux Alpes. Il programma prosegue con tre allenamenti allo Stelvio, poi in Austria, tra Solden e Pitztal. In seguito ci sposteremo valutando le condizioni delle stazioni sciistiche che riusciranno ad aprire con neve artificiale, come il Bernina, ma ci auguriamo poi anche su piste a più bassa quota. Abbiamo anche approfittato dell'allenatore di freestyle per degli allenamenti congiunti sui salti». Quali gli appuntamenti più importanti? «Le gare interregionali per le categorie U16/ U14 e tutto il circuito Swiss-ski Interkom». Nei giovani della FSSI si avverte l’effetto Lara Gut? «Anche se non si nota chiaramente, sicuramente avere un'atleta del proprio territorio che raggiunge risultati come quelli di Lara è un'iniezione di fiducia, uno sprono evidente per credere nello sport e nel lavoro che ogni ragazzo sta facendo. I successi di Lara aiutano di certo a dimostrare che anche le nuove generazioni di sciatori ticinesi hanno il potenziale per ottenere risultati ambiziosi». E L I A S T A MP A N O N I

INFORMAZIONI E CONTAT TI www.fssi.ch / info@fssi.ch

FOTO: E. S.

La squadra della FSSI è già al lavoro in vista della stagione invernale, incontro con i settori della Federazione sci Svizzera italiana, partiamo con l’alpino, i suoi allenatori e i 19 ragazzi selezionati. nati.


Enigme – Sudoku Gagne un téléphone portable Huawei Une nouvelle ère dans la photographie au smartphone avec un écran 5.2’’ Full-HD, une caméra 12 MegapixelDual-Lense et une mémoire de 32 GB. Difficile

Participation: Envoi les trois chiffres dans les trois cases de couleur par courriel avec la remarque «Enigme Snowactive» à info@sonwative.ch ou par la poste à: Prosell AG Snowactive, Gösgerstrasse 15, Postfach 170, 5012 Schönenwerd La date limite d’envoi est le 13.11.2016

Moyen

CONDITIONS DE PARTICIPATION AUX CONCOURS

Sont autorisées à participer aux concours du magazine «Snowactive» toutes les personnes domiciliées en Suisse ou au Liechtenstein, exceptés les employés de «Snowactive», Swiss-Ski et Prosell AG, ainsi que de leurs entreprises partenaires ou agences mandatées. La date limite de participation est définie individuellement pour chaque concours.

Facile

Les gagnants sont tirés au sort à l’aide d’un algorithme aléatoire et informés de leur gain sans délai. Le tirage au sort du prix principal a lieu après la date limite de participation. Seules les indications correctes du participant (nom, adresse, localité) donnent droit à l’obtention du prix. Les prix sont envoyés par la poste à l’adresse indiquée.

Possibilités de participation: par courrier postal ou e-mail

Les prix ne sont ni convertibles en espèce ni ne peuvent être échangés. Les participants se déclarent d’accord que les données communiquées puissent être utilisées à des fins de marketing par «Snowactive» et ses partenaires.

Le concours ne donnera lieu à aucune correspondance. La voie juridique est exclue.

NOVEMBRE 2016

SNOWACTIVE

63


PS. Le destin au bout des spatules

«F

élicitation, j’ai beaucoup apprécié votre texte.» Plutôt interloqué, j’ai simplement répondu merci, ne sachant quoi dire. En effet, il n’est pas courant qu’un skieur d’élite fasse un compliment à un journaliste – et de surcroît en public. Cette scène s’est passée en février 2007 durant les Championnats du monde de ski alpin à Åre (Sd) et l’athlète s’appelait Dani Albrecht. La veille, il avait décroché le titre de Champion du monde du combiné. Marc Berthod avait terminé troisième. Un peu fier, mais en même temps légèrement irrité, je suis retourné au centre de presse et ai réfléchi à ce que Dani Albrecht avait bien pu trouver de si louable dans mon texte. Et rien ne me venait à l’esprit. J’ai donc allumé mon ordinateur et relu mes écrits. Mais rien n’y fit: ma couverture de l’événement semblait en ordre, avec les appréciations habituelles, rien d’extraordinaire. Le lendemain, j’ai rencontré Dani à nouveau et lui ai demandé avec une pointe d’inquiétude: «Dani, tu peux me dire plus précisément ce qu’y ta plu dans mon papier sur les CM?» Dani répondit en souriant: «Il ne s’agit pas de ton article sur les CM, mais de l’histoire que tu as publié dans le magazine Snowactive sur le thème de ‹nous quatre›. Cela m’a beaucoup touché.» L’article «Nous quatre», faisait allusion au légendaire quatuor de l’année de naissance 1983, familièrement nommé «la bande des quatre», sans manque de respect toutefois. Elle était constituée de Werner Elmer, Grégoire Farquet, Marc Berthod et Dani Albrecht. Jamais auparavant le sport du ski suisse n’avait disposé d’une cuvée aussi talentueuse. Au niveau national chez les juniors, les quatre se

Richard Hegglin

partageaient les victoires et les titres entre eux. Et au niveau international aussi, il n’y avait pratiquement pas de concurrence dans leur classe d’âge. Tous étaient classés parmi les trois meilleurs au niveau mondial, en partie dans plusieurs disciplines. Pourquoi est-ce que je vous raconte cette histoire? Voilà: en septembre dernier, Marc Berthod, le dernier des quatre, a annoncé son retrait de la compétition. «Le corps et l’esprit sont fatigués. Et les blessures endurées ces dernières années m’ont sérieusement affecté.» Marc Berthod, à son tour, n’a pas eu le privilège de pouvoir terminer sa carrière sportive de manière «normale», à l’instar de ses compagnons de ce quatuor surdoué. Le destin a particulièrement été cruel pour Werner Elmer: le Glaronais, deuxième meilleur descendeur du monde de sa génération, a été victime d’un accident fatal lors d’une course FIS. Il est entré en collision avec un pisteur à haute vitesse et n’a pas survécu. Trois jours plus tard, Grégoire Farquet subissait une grave blessure au genou. Puis, à peine remis, il a chuté la tête la première dans un mur de neige lors de l’entraînement à Zermatt et a dû être transporté à l’hôpital sans connaissance. Cette sérieuse commotion cérébrale lui a donné du fil à retordre durant une longue période, cela en plus des douleurs au genou. Il a finalement été contraint de mettre prématu-

rément un terme à sa carrière à l’âge de seulement 23 ans. En 2009, Dani Albrecht chuta dans l’air d’arrivée lors de l’entraînement à Kitzbühel à la vitesse de 138,2 km/h et subit de sérieuses blessures à la tête. Il est resté dans le coma durant vingt jours. Puis il reprit du poil de la bête de manière miraculeuse et tenta même un comeback, mais dut finalement abandonner son combat et se retirer de la compétition avant l’heure. A présent, le natif de St-Moritz Marc Berthod doit enterrer son rêve de participer aux mondiaux à domicile. Aujourd’hui, les quatre compères auraient été, à 33 ans, dans l’âge mûr pour un compétiteur. C’est à cet âge que Didier Cuche a réellement commencé à engranger les victoires. Durant la dernière décennie, l’équipe de Suisse a dû surmonter de nombreuses crises et a souvent fait l’objet de critiques sévères. Dans ce cas de figure, l’on oublie volontiers les destins tragiques. Et pourtant, juste un an avant le terrible accident de Werner Elmer, Silvano Beltrametti avait lui aussi subit un coup du sort malheureux. Il y a eu aussi Tamara Wolf, qui comme Marc Berthod et Daniel Albrecht (trois fois*) avait décroché un titre aux mondiaux juniors de 2003 et dut mettre un terme à sa carrière sportive, à contrecœur, en raison de blessures. La planification de l’entraînement peut être aussi parfaite que possible, le destin ne se laisse pas influencer. Celui-ci est toujours présent en sport de compétition. * Dani Albrecht a déposé sa médaille d’or réalisée en descente sur la tombe de Werner Elmer.

IMPRESSUM Snowactive Novembre 2016, 50e année; paraît 6 fois par an ISSN 1661-7185 Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 en coopération avec Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12 Rédaction Snowactive Zuchwilerstrasse 21, 4501 Solothurn, Téléphone 058 200 48 28 Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt Rédaction Joseph Weibel (Leitung; j.weibel@snowactive.ch), Röbi Brandl, Wolfgang Burkhardt, Erika Herzig (Leitung; erika.herzig@swiss-ski.ch), Regula Lazzaretti (regula.lazzaretti@swiss-ski.ch), Annalisa Gerber (Sponsoring; annalisa.gerber@swiss-ski.ch)

64

SNOWACTIVE

NOVEMBRE 2016

Rédaction de photo Erik Vogelsang Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch) Traductions Thierry Wittwer, Semantis Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch, Téléphone 062 858 28 28 Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise) Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd Reproduction Autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch

Changement d’adresse Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12

L'équipe de Strike Media Schweiz est équipé par:


*

* Je suis sorti.

Benni Raich

Aussi varié que la météo : ZipIn! de Schöffel Veste de ski homme SKI JACKET OBERTAUERN | 499.00 CHF

Veste surpiquée homme ZIPIN! JACKET WHISTLER | 299.00 CHF

VENTURI stretch coupevente et imperméable

Léger ouatage en VENTLOFT by PrimaLoft®

X

X

X

Fonction ZipIn!

toutes les coutures collées

Léger ouatage en VENTLOFT by Primaloft®

X

X

X

résistant

Fonction ZipIn!

X

X

Poche PackAway intégrée

zipin.schoeffel.com


«Ce qui nous

rattache

à Patrick Küng?»

or Spons GU GN F QůEK PCVU FW RKQP %JCO G UMK CNRKP G F OQPF +5 #WFK ( QTKV\ 5V /

Nous avons d‘ores et déjà acheté notre billet pour les CM. #tenantdutitre

L‘ÉNERGIE POUR DEMAIN


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.