LE MAGAZI NE DE SWIS S - S K I / / N OV E M B RE 2 0 1 7
LA LONGUE ROUTE Espoirs de futures médailles d’or
Éditorial Un vent nouveau pour entamer la saison olympique! Les athlètes ont abondamment mouillé leur maillot cet été, et pas uniquement en raison des températures élevées. Ils ont mis cette période sans compétition à profit pour peaufiner leur forme, améliorer leur technique et tester de nouvelles figures. Tandis que les skieurs et snowboardeurs de freestyle, de même que les sauteurs à ski, ont déjà entamé leur saison, les skieurs alpins ont encore une semaine devant eux avant le coup d’envoi de la Coupe du monde à Sölden. Il suffit de jeter un œil sur le calendrier de la FIS pour constater que cet hiver, la Suisse accueillera un nombre d' événements de Coupe du monde inégalé, avec 15 organisateurs différents. L’augmentation est particulièrement visible dans le domaine du ski alpin, avec cinq destination de plus que les années précédentes. Les Jeux Olympiques d’hiver, qui auront lieu du 9 au 25 février 2018 à PyeongChang, en Corée du Sud, restent néanmoins le temps fort absolu de la saison 2017/2018. Nous nous remémorons volontiers les images de Sotchi 2014, où neuf des onze médailles suisses étaient revenues
à Swiss-Ski. Une telle gloire est le fruit de longues années de travail. La réussite se prépare de bonne heure. Le modèle pour le développement du sport et des athlètes (FTEM) a été conçu afin que Swiss-Ski puisse travailler, pour le moment dans le domaine du ski alpin, selon une stratégie uniforme, une philosophie commune et des contenus identiques à l’échelon suisse et tous niveaux confondus. Vous en apprendrez davantage à ce sujet dans notre article «Gros plan sur». Si vous avez récemment consulté notre site Internet swiss-ski.ch, vous aurez remarqué que la carte de visite de la Fédération a subi un lifting. L’utilisateur y trouve une plateforme dynamique, plus vivante et plus captivante. Désormais, l’accent porte davantage sur les athlètes, les dates et les résultats. La nouvelle navigation offre une bonne lisibilité de la forte densité d’informations, y compris sur smartphone. Je vous souhaite donc une agréable visite sur notre site.
ERIK A HERZ IG R E SP O N SABLE M É DIAS E T C O M M UN IC ATIO N
Veuillez tirer un numéro de dossard Audi quattro Ski Cup St. Moritz Verbier Davos
08. – 10.12.2017 19. – 21.01.2018 23. – 25.02.2018
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Sommaire // Novembre 2017 Le magazine de Swiss-Ski
Sportlich, dynamisch, professionell.
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10 // La longue route vers la gloire olympique En retravaillant le plan de carrière des athlètes, Swiss-Ski ajuste son concept de la relève. Les experts se disent enchantés par ce nouveau modèle.
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Jahresbericht Jahresbericht 2017/18 2017/18
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16 // Espoir de médaille d’or Au sein de la relève helvétique, la Grisonne Selina Egloff compte parmi les skieuses les plus talentueuses.
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Aita Gasparini Biathlon
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Outdoor Programm 2017/18
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Tobias Birchler Skisprung Team
laragut
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Geburtstag 11.02.1987 Kader Nationalmannschaft Skiclub Schangnau Hobbies Lesen Auto Audi RS 3 Sportback
Ski und Schuhe Head Bindung Head Stöcke Leki Helm und Brille Head Handschuhe Reusch Bekleidung Descente
Individualsponsor Ragusa
ERFOLGE
Skisprung Team
AUSRÜSTER
24 // Werner Mattle – En avance sur son temps «Matta» est l’un des héros légendaires de Sapporo – aujourd’hui encore, son aura n’a rien perdu de son éclat.
SPONSOREN
Tobias Birchler
PERSÖNLICHES
20 // Mike Schmid – Backstage Le champion olympique est de retour – comme entraîneur de l’équipe de skicross de Swiss-Ski.
▷ 1. Rang Weltcup Super-G St. Moritz 2016 ▷ 2. Rang Weltcup Abfahrt oder über zwei Zeilen Kitzbühel 2016 ▷ 3. Rang Weltcup Abfahrt Garmisch Partenkirchen 2016 ▷ 3. Rang Weltcup Abfahrt Chamonix 2016 ▷ 3. Rang Abfahrt Weltmeisterschaften Vail-Beaver Creek 2015
ACT I VE ⟶ swiss-ski.ch sw
32 // All in 4 PyeongChang Le sommet de la saison à venir est connu: les jeux olympiques 2018 de PyeongChang. 38 // Courses de fond populaires Les Grisons et Snowactive tirent au sort des start-packages pour l’une des cinq manifestations de la saison.
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48 // Coup d’envoi de la Coupe du monde Depuis plus de 50 courses, plus aucun Suisse n’est monté sur le podium. Fin octobre, Sölden mettra-t-il un terme à la grande misère du slalom géant?
S E RVI C E 56 // Parée pour l’avenir Swiss Ski a retravaillé son logo et entame la saison avec un site Web modernisé et un nouveau design corporatif.
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Standards 01 // Éditorial 04 // Panorama 18 // Mixed-Zone
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58 // Treize infos brèves 62 // Sci svizzera italiana 63 // Enigme – Sudoku
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LA LONGUE ROUTE
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Espoirs de futures médailles d’or
Couverture Il y a toujours eu des concepts de promotion de la relève – certains orientés vers la pratique, d’autres qui ont fini au fond d’un tiroir. Swiss-Ski a retravaillé le plan de carrière des athlètes. Le concept est prometteur, mais tout va dépendre de la qualité des entraîneurs. Photo: Swiss-Ski
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Panorama SOURIEZ, VO U S ÊT ES P H O T OGRA P H IÉS !
PHOTO: DANI FIORI
Tempête de flashes à 3883 mètres d’altitude, au Petit-Cervin. Difficile de dire qui du soleil ou des champion(ne)s de ski alpin est le plus rayonnant. Bien qu’ils soient sur les pistes de Zermatt, une fois n’est pas coutume les athlètes ne sont pas là pour skier, mais pour prendre la pose dans un cadre exceptionnel et participer à une séance de photos. Durant cette semaine publicitaire annuelle, on leur demande d’avoir un gentil sourire, de répondre aux questions des journalistes et de satisfaire aux exigences des sponsors.
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Panorama
A Q UATRE, P O U R PLUS D ’ACTION!
PHOTO: STEPHAN BOEGLI
Sous un ciel d’un bleu éclatant, la neige scintille au soleil comme des cristaux de sucre. Quatre champions de snowboardcross s’élancent simultanément du box de départ et dévalent à toute vitesse sur l’étroit tracé. Chacun essaie d’adopter la ligne idéale. Sauts, portes, virages relevés et autres bosses: le parcours est parsemé d’obstacles, de quoi garantir action et spectacle.
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Panorama
Des paysages hivernaux à couper le souffle, un froid sibérien, des étendues de neige immaculée aussi loin que porte le regard, des pistes encore vierges et exemptes de traces: ce cadre montagneux recouvert de ouate se situe tout au nord, à 3000 km de voiture de la Suisse, plus précisément à Levi, en Laponie. On y trouve le centre de sports d’hiver le plus vaste et le plus connu de Finlande. La montagne Levi ne culmine qu’à 531 mètres d’altitude, mais elle est équipée de 27 remontées mécaniques: rien que ça! C’est ici que, depuis 2006, se déroulent chaque année, en novembre, un slalom dames et un slalom messieurs. En 2017, ce sera les 11 et 12 novembre. Evidemment, Levi ne peut pas garantir qu’à cette époque les conditions hivernales ressembleront à celles de la photo. 8
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PHOTO: KEYSTONE
A COUPER LE SOUFFL E
Fokus // Développement du sport et des athlètes
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Le long périple
FOCUS
PHOTOS: SWISS -SKI
En remaniant le parcours des athlètes, Swiss-Ski ajuste le concept de la relève. Les experts saluent le nouveau modèle. La qualité des entraîneurs sera toutefois déterminante pour une mise en œuvre réussie.
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Fokus // Développement du sport et des athlètes
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onfucius n’était pas un entraîneur. Et pourtant, avec ses sagesses de vie, le philosophe chinois aurait pu aider plus d’un sportif à trouver le chemin vers la lumière: «Celui qui a commis une erreur et ne la corrige pas commet une autre erreur.» Dans le ski suisse, des échecs cuisants ont souvent précédé des succès mémorables. La défaillance sportive totale et historique aux Jeux Olympiques d’Innsbruck en 1964 a ouvert la voie aux jours glorieux de Sapporo en 1972 et à la naissance d’un mythe: «L’équipe d’Ogi vaincra aujourd’hui.» Et sans l’échec collectif aux Championnats du monde de Bormio en 2005, les récents exploits de Swiss-Ski n’auraient sans doute jamais eu lieu. Les CHM 2017 de St-Moritz (avec trois médailles d’or et sept médailles au total) confirment que nous avons pu tirer les bonnes leçons de nos erreurs du passé et définir une base solide et des lignes directrices claires.
La crise du ski est bien loin. Aucune mesure d’urgence ne s’impose. Mais on le sait, le statu quo est synonyme de régression. À Muri, pas question de laisser planer un tel soupçon. C’est pourquoi nous anticipons l’avenir et créons des structures qui doivent garantir le succès à long terme. Un programme de promotion des talents progressif, coordonné à l’échelon national, mais néanmoins flexible pour chaque athlète, doit permettre un travail encore plus cohérent dans le domaine de la relève. Dans l’idéal, le parcours des athlètes les fait évoluer du premier contact avec la neige à la plus haute marche du podium olympique. La philosophie de base de ce parcours est à la fois simple et complexe. Chez les plus jeunes, la formation prime toujours sur les résultats. Une conception axée sur la performance et orientée sur les résultats est reléguée à l’arrière-plan au profit d’un travail technique de base.
Les Championnats du monde 2017 à St-Moritz ont été une heure de gloire pour le ski suisse. Cet élan, Stéphane Cattin, le directeur Ski alpin de SwissSki, entend bien l’utiliser pour accomplir d’autres exploits. Le concept du «parcours des athlètes» doit garantir un avenir sans nuage.
Monsieur Cattin, avant, les enfants courraient chez eux à la sortie de l’école le samedi midi pour regarder la descente du Lauberhorn à la télévision. Aujourd’hui, ils prennent les stars du football Messi et Ronaldo pour modèles. Comment intéresser à nouveau la relève au ski? (rires) Moi aussi, je rentrais chez moi en courant pour regarder les grandes courses. Mais, aujourd’hui, l’offre est beaucoup plus large et variée qu’à l’époque, ce qui rend notre tâche beaucoup plus complexe. C’est pourquoi la fédération doit trouver des initiatives et de nouvelles idées pour redonner envie de skier aux enfants. La situation climatique rend le défi encore plus ardu. La plaine est beaucoup moins souvent enneigée qu’auparavant. Toutefois, avec les ski-clubs et les associations régionales, nous pouvons redonner vie au ski et apporter une bouffée d’air frais à notre sport. Où peut-on le mieux motiver les enfants pour le ski? Globalement, les ski-clubs et les associations régionales sont les principaux points de départ 12
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Fokus // Développement du sport et des athlètes
Kevin Holdener, le frère de la championne du monde de combiné, Wendy Holdener, qui a lui-même été un athlète ambitieux de la catégorie juniors, connaît la situation de stress et le potentiel de frustration que peuvent déjà connaître les jeunes athlètes: «Ces dernières années, de nombreux athlètes de la relève talentueux qui n’ont pas pu intégrer directement un centre national de performance après l’âge OJ ont tout laissé tomber.» Cette situation vécue vers l’âge de 15–16 ans à peine devrait toutefois être considérée de manière nuancée, car le développement physique des athlètes est souvent très différent: «Quand un junior pèse 20 kilos de plus et mesure 20 centimètres de plus, cela peut lui conférer provisoirement un avantage qui occulte le potentiel technique.» Le risque est que des athlètes qui avaient pourtant de meilleures perspectives sur le long terme que leurs collègues plus mûrs physiquement soient laissés pour compte. K. Holdener
Un fil conducteur pour rejoindre l’élite mondiale. Stéphane Cattin
pour une carrière ultérieure. C’est de là qu’est née l’idée du parcours des athlètes, qui est quasiment un plan d’étude, du premier contact avec la neige pendant l’enfance jusqu’au statut de champion olympique. À propos de champion olympique: il paraît que Dominique Gisin est montée pour la première fois sur des skis avec ses parents à l’âge de 1 an et demi. Quand un enfant doit-il commencer pour arriver plus tard au sommet? Il n’y a pas de règle en la matière. L’idée de base de notre plan d’étude est de former et d’encourager les enfants indépendamment de l’initiative des parents. Le concept repose sur des niveaux de performance clairement définis. L’âge y joue un rôle secondaire. La qualité de la formation est au premier plan. Un jeune athlète doit être formé étape par étape, qu’il skie pour la première fois à 2, 4 ou 6 ans. C’est justement dans leurs jeunes années que les enfants se développent plus ou moins vite. Ce qui importe, c’est que la formation soit bonne, indépendamment de la physiologie et de l’âge. Chaque enfant doit avoir une chance de réali-
se réjouit que Swiss-Ski ait reconnu cette lacune: «Pour garantir une base qualitative, des conditions sous forme de groupes d’entraînement judicieux doivent être mises en place pour un plus grand nombre de talents encouragés.» Swiss-Ski évoque un «concept cadre d’évolution progressive dans lequel des enfants intéressés par le sport deviennent des athlètes d’élite ou des sportifs amateurs». Pour mener ce projet ambitieux à bien, il reste encore beaucoup de travail à accomplir, à la base notamment. Beat Gisin, père de Dominique, de Michelle et de Marc Gisin et président du ski-club Engelberg, évoque un «doux rêve». La majorité des clubs n’ont pas les moyens financiers d’engager un entraîneur à temps plein dans le domaine de la relève. Et pourtant, c’est nécessaire pour assurer la continuité de la formation et de l’encadrement. Le SC Engelberg a pour sa part pu engager un tel profil grâce aux contribu-
tions de soutien de la Société du Sport-Toto et de Swiss Olympic. B. Gisin espère qu’avec le nouveau programme, Swiss-Ski renforcera surtout la formation à deux niveaux: «Tout en bas de la pyramide, dans les clubs, et en haut, dans les centres nationaux de performance.» Karl Frehsner, l’entraîneur le plus titré et le plus expérimenté de l’époque moderne, considère que la sélection des formateurs, précisément à la base, est la clé du succès: «L’engagement des entraîneurs devrait davantage être basé sur des critères pédagogiques.» Et l’Autrichien d’établir une comparaison avec l’école: «Les bons enseignants se distinguent des moins bons par leurs qualités pédagogiques et sociales. Seuls les enseignants qui motivent les élèves peuvent transmettre leur savoir avec succès.» L’essentiel serait de faire preuve d’une totale franchise avec les jeunes athlètes: «Un feed-back sincère, même s’il peut faire mal, est toujours ce qu’il y a de plus précieux.»
Selon lui, l’idée de privilégier la formation technique par rapport aux résultats au cours de la première phase de développement est tout à fait sensée. Il identifie toutefois certaines difficultés dans l’application de ce principe: «Les enfants veulent toujours se mesurer aux autres et l’emporter. Ils sont pratiquement toujours axés sur la performance.» Dans la promotion de la relève, l’encadrement individuel est toujours décisif. Au fur et à mesure de sa croissance, un jeune skieur doit souvent adapter sa technique, et la responsabilité de cet aspect incombe une fois encore aux entraîneurs, indique K. Frehsner. En d’autres termes, le parcours des athlètes est un projet novateur dans le ski suisse. La qualité et la constance dans le travail d’encadrement sont toutefois les conditions indispensables à sa réalisation optimale. T HO MAS RE N GGLI
ser des progrès. À ce niveau, nous ne parlons pas de sport de compétition, mais de sport de loisirs. L’objectif est de découvrir les plaisirs de la neige et du mouvement.
lement passer à côté des bases techniques au premier niveau de développement. Si ces bases manquent, la situation peut être difficile à corriger plus tard. Cette impasse peut également augmenter le risque de blessure. Avec le modèle du parcours des athlètes, nous voulons empêcher de tels déficits et ne pas laisser de place à un certain hasard dans le développement. Nous voulons définir un cadre clair détaillant ce qu’il faut pour arriver tout en haut. Mais nous coopérons bien entendu avec des spécialistes bénévoles qui travaillent avec passion et détermination. C’est sur ce modèle que se base la vie associative suisse.
Ne craigniez-vous pas que l’entraînement polysportif incite les talents à se tourner vers d’autres sports? Non. Ce programme est certes très général, mais chaque exercice stimule une qualité ou un mouvement qui sera important plus tard sur la piste, que ce soit au niveau du renforcement musculaire, de l’endurance ou de la souplesse. Dans le cadre du Summer Trophy, les juniors peuvent ensuite se mesurer à des athlètes de leur âge d’autres ski-clubs lors d’une compétition polysportive.
Mais le sport de loisirs se transforme un jour en sport d’élite? Exactement. Nous nous conformons au modèle de Swiss Olympic appelé FTEM, pour Foundation, Talent, Elite, Mastery. Au début, il est question de sport de loisirs, puis nous intégrons successivement l’idée de performance chez les 6–12 ans. Viennent ensuite les courses régionales et nationales ainsi que les courses FIS. C’est alors que nous parlons de sport d’élite. Et le sommet du développement est marqué par la participation à des courses de Coupe d’Europe et de Coupe du monde. Ce processus de Swiss-Ski a-t-il déjà été mis en œuvre sans interruption? Pas encore. Il y a toujours eu des concepts de formation clairs uniquement aux plus hauts niveaux. Dès qu’un athlète parvenait à rejoindre le cadre régional ou national, il était suivi par des professionnels. En revanche, au niveau inférieur (dans les écoles de ski et les clubs), tout dépend du degré de formation et de la bonne volonté des moniteurs et des entraîneurs. Parfois, ces personnes disposent d’une formation remarquable et répondent aux exigences les plus élevées. Parfois, il ne s’agit que de skieurs amateurs qui agissent selon leur instinct et travaillent sans suivre de véritable concept. Cette approche peut certes être positive. Mais on peut alors occasionnel-
Néanmoins, nous avons besoin du soutien des parents, car le ski est un sport trop exigeant ne serait-ce que du point de vue logistique et organisationnel ... ... c’est clair. L’entourage est déterminant. Et les parents jouent un rôle essentiel. Mais il est d’autant plus important que nous leur montrions également le chemin. Beaucoup d’entre eux sont très désireux que leurs enfants pratiquent un sport, mais ils sont souvent incapables d’évaluer ce qui est important pour un développement positif. Prenons par exemple notre nouvelle brochure «Entraînement hors neige pour les enfants», qui illustre les activités pouvant être effectuées l’été, hors neige. Celle-ci reflète exactement l’idée du parcours des athlètes: que les enfants peuvent recevoir une formation très large et polysportive dès leur plus jeune âge et qu’ils peuvent ensuite poursuivre leur apprentissage sur la neige.
Les stars d’aujourd’hui, comme Lara Gut, Wendy Holdener ou Beat Feuz, ont-elles également pu bénéficier du parcours des athlètes? Oui. Ces skieurs ont également reçu leur formation de base au cours de la première phase de leur carrière et ont fait partie directement ou indirectement de notre concept de la relève. Ils ont tous profité d’un environnement optimal. Mais tous les athlètes n’ont pas la chance de suivre une aussi bonne formation dans leurs jeunes années. Est-il réaliste d’élever la qualité des entraînements au niveau souhaité jusque dans les clubs? Finalement, la plupart des entraîneurs y travaillent à titre bénévole ... ... mais nous constatons que les clubs sont très reconnaissants lorsque la fédération leur définit les voies à suivre et leur fixe un cadre, si elle intègre des idées conceptuelles: combien de temps faut-il s’entraîner? Et combien de fois? Qu’est-ce qui est important? Qu’est-ce qui est dangereux? En coopération avec Swiss NOVEMBRE 2017
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Le nouveau système permettra-t-il d’éviter que des talents se perdent? Nous voulons minimiser ce risque. Mais nous ne pourrons jamais empêcher des talents d’abandonner en grandissant, parce que leurs centres d’intérêt ou leur cercle d’amis ont changé. Cela dit, ce problème est commun à tous les sports. Qu’attendez-vous concrètement du parcours des athlètes? Combien de médailles les skieurs suisses gagneront-ils lors des Jeux Olympiques 2030? (rires) Je ne suis pas prophète. Il est question d’élargir l’élite d’un point de vue qualitatif. Nous possédons déjà une grande qualité, mais l’élite est encore trop étroite. Nous entendons l’élargir avec le nouveau concept. L’important, c’est que nous anticipions l’avenir et soyons préparés aux évolutions. En quoi les défis évolueront-ils au cours des dix prochaines an-
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Représenter la Suisse (au niveau international)
Les stars s’impliquent-elles dans la promotion des juniors? Bien entendu. Nos skieurs d’élite apparaissent dans des clips vidéo et s’engagent également personnellement dans nos projets. Par exemple, dans le cadre du Summer Trophy. Ils sont un important facteur de la promotion de la relève, car les jeunes ont besoin de modèles qui leur prouvent que l’on peut arriver tout en haut. I NT E R V I E W: T HO MA S RE N G G L I
L’HOMME DE LA SITUATION Stéphane Cattin est directeur Ski alpin chez Swiss-Ski depuis décembre 2015. Le Jurassien bernois de 51 ans connaît le ski à tous les niveaux. Il a été élu président du ski-club Villeret alors même qu’il n’était encore qu’apprenti. Plus tard, il a pris part de manière décisive aux grands succès de Michael von Grünigen, dont il était le coach. En tant qu’entraîneur de groupe de combiné, il a mené Nadia Styger à sa première victoire en Coupe du monde et Fränzi Aufdenblatten à sa première place de podium. Avant de devenir entraîneur de Coupe du monde, il avait acquis ses connaissances spécialisées du matériel technique en occupant le poste de serviceman au sein des cadres B et C. Il a également gagné ses galons dans l’industrie du ski. Stéphane Cattin a été chef de course chez Stöckli et il a occupé plusieurs postes de cadre chez Fischer. Entre-temps, il a travaillé au sein du Comité de Direction de la fabrique internationale d’outillage Usine Métallurgiques de Vallorbe. Fort de ses multiples expériences professionnelles, Stéphane Cattin était prédestiné pour le poste de directeur Ski alpin. Homme de la situation, il fait l’intermédiaire entre la direction et l’équipe technique. L’éventail de ses tâches englobe notamment la conduite opérationnelle du domaine Élite. Sa voix est décisive aussi bien lors de la sélection des chefs entraîneurs que de la définition de structures de cadre et que de la mise en œuvre du modèle de développement et du cadre conceptuel basé sur le parcours des athlètes. Le Romand polyglotte représente Swiss-Ski à la fois en tant que ministre de l’extérieur et de l’intérieur. Il intervient comme interlocuteur des comités de la FIS, des organisateurs de courses suisses, de Swiss Olympic, de l’armée et de l’Office fédéral du sport. En interne, il gère la structure du personnel ainsi que des concepts d’infrastructure et de formation. Stéphane Cattin est responsable de la délégation lors des Championnats du monde et responsable d’équipe dans le cadre des Jeux T HO MA S RE N G G L I Olympiques.
Succés au niveau international
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F O U N D AT I O N S
Démontrer le potentiel
Engagement et/ou compétitions dans une spécialité sportive spécifique
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Appliquer et varier les mouvements de base
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Confirmer le potentiel
Percer et être récompensé
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Les grandes stars d’hier, comme Pirmin Zurbriggen, Max Julen, Maria Walliser ou Michaela Figini, n’ont pas eu la chance de profiter de ce système. Qu’est-ce qui a changé depuis? Les skieuses et skieurs dont vous parlez étaient extrêmement talentueux. Et il faut indéniablement du talent pour arriver tout en haut. Mais le niveau de performance actuel est plus élevé et la compétition est plus rude. Aujourd’hui, il faut commencer la bonne formation beaucoup plus tôt et celle-ci doit être rigoureuse sur le plan physique, technique et mental. Avant – et je ne veux rabaisser aucune performance – le simple talent permettait de rejoindre le
Quand la sélection la plus importante a-t-elle lieu? Il s’agit d’un processus qui s’étend à tous les niveaux. Mais une césure importante a habituellement lieu vers les 12 ans du sportif. Les finales nationales du Grand Prix Migros sont le meilleur baromètre. Presque tous les skieurs d’élite actuels ont terminé le concours en tête du classement.
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Mais il y a le célèbre gymnase de ski de Stams en Autriche. La Suisse a longtemps été en retard à ce niveau. Entre-temps, nous proposons cependant à nos talents trois écoles de sport certifiées par Swiss Olympic à Engelberg, à Davos et à Brigue, ainsi que plusieurs très bonnes solutions avec nos centres régionaux de performance. Et le but du parcours des athlètes est précisément de créer un lien optimal entre ces sites de formation et les clubs, les associations régionales, les centres de performance ainsi que l’entourage personnel, comme un fil conducteur pour leur travail. Ce système est parfaitement adapté aux spécificités suisses. C’est pourquoi il est difficile d’établir une comparaison avec d’autres pays, comme l’Autriche, la France ou l’Italie.
Il n’y a pas lieu de tirer la sonnette d’alarme. Les Championnats du monde à St-Moritz ont été un énorme succès pour Swiss-Ski. Ces bons résultats devraient faciliter le travail de la relève, non? Le bon bilan des CHM a un bel effet marketing. Les jeunes se disent: waouh, les Suisses ont du succès. Il est donc d’autant plus important que nous posions les bases structurelles maintenant afin de continuer à améliorer notre travail.
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Y a-t-il un modèle similaire quelque part à l’étranger, par exemple en Autriche? Non. Les Autrichiens doivent faire face aux mêmes problèmes et défis que nous. Toutefois, ils mènent automatiquement plus de talents à l’élite du fait du nombre de leurs juniors.
À quel moment sait-on si un talent arrivera tout en haut? C’est très variable d’un sportif à l’autre mais, normalement, cela se voit après les premières courses interrégionales, vers l’âge de 11–12 ans. Ces expériences permettent également de tirer des conclusions sur la motivation et la résistance au stress du sportif. Mais si un skieur n’est pas encore prêt à sauter le pas à cet âge, il peut encore y parvenir plus tard. Tout est une question de qualité, indépendamment de l’âge.
Domination d‘une spécialité sportive
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Dans le football, on a toujours pris l’Ajax Amsterdam comme modèle parce que toutes les équipes juniores jouent sur la base du même système que les professionnels ... ... et c’est précisément ce à quoi nous voulons parvenir avec le parcours des athlètes. Une promotion clairement conçue, structurée et planifiée de la relève. Ce n’est ni plus ni moins qu’un plan d’étude ou un fil conducteur du premier contact avec la neige jusqu’à l’élite mondiale.
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Comment gérez-vous les parents trop ambitieux? En communiquant avec eux et en les informant. Nous voulons montrer qu’un développement positif ne requiert pas uniquement des entraînements de slalom et des courses chronométrées, mais que des descentes sur une piste à bosses, dans la poudreuse ou à travers bois peuvent également être judicieuses. Je le redis: un enfant doit d’abord apprendre les bases techniques. Un élève d’école primaire ne peut pas non plus résoudre des problèmes mathématiques s’il ne maîtrise pas d’abord les chiffres.
nées? Où faut-il optimiser le travail de développement? Comment pouvons-nous améliorer le physique des athlètes et minimiser le risque de blessure?
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cadre de Coupe du monde. Aujourd’hui, il permet au mieux de rejoindre le cadre C. Et le sportif qui commence la bonne formation seulement à partir de ce niveau a un énorme retard. La formation technique doit être perfectionnée dès le plus jeune âge. C’est elle qui permet de se construire une carrière.
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Snowsport, nous proposons un guide d’entraînement intitulé «Best Practice» pour organiser des exercices dans la neige, en interaction avec un test de niveau lors duquel tous les enfants peuvent remporter des insignes, comme lors d’un cours de natation. C’est le début du parcours des athlètes.
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S‘entraîner et atteindre les objectifs
Concours occasionnels
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Découvrir
Découvrir, acquérir et consolider les mouvements de base
«ENTRAÎNEMENT AU SE C» DA N S LA JOIE ET LA BONNE HUMEU R Pour connaître le succès sur la neige, il faut commencer par s’entraîner «au sec», tout le monde le sait, en tout cas depuis la légendaire «séance de gymnastique sur ski» de Rosi Mittermaier et Christian Neureuter à la télévision publique. Pour les athlètes ambitieux, les exercices de condition physique, de force et de coordination sont de plus en plus indispensables durant l’été. Les plus jeunes n’échappent pas à la règle. Inspirée par le concept cadre du développement du sport et de l’athlète (FTEM) de Swiss Olympic, Swiss-Ski a élaboré un guide qui présente l’«Entraînement hors neige pour
les enfants» de façon ludique et amusante et donne la voie à suivre pour avoir une bonne constitution physique. Cette brochure de 72 pages comprend des exercices dans des sports de base qui présentent un intérêt pour l’entraînement technique en lien avec les sports de neige. Ils doivent permettre de soutenir le développement de la technique de mouvement et de la condition physique. La brochure, conçue avec soin, rehaussée d’une foule d’illustrations et de schémas, propose un programme sportif facilement accessible aux enfants et n’est aucunement moralisatrice ni sentencieuse.
Elle décrit non seulement des exerr cices de gymnastique et de trampoline simples et des jeux de balle, mais aussi des formes de jeux à expérimenter sur le terrain (par ex. «Loup glacé», «Jeu du robot», «Cache-cache pyramide»). Des formes d’entraînement avec le vélo, le skateboard et les rollers inline viennent clôturer l’offre diversifiée. La brochure «Entraînement hors neige pour les enfants» est un outil qui vise à développer la capacité de performance et de résistance des plus jeunes et à réduire le risque de blessure et de surcharge. Vous pouvez vous la procurer auprès des ski-clubs ou de Swiss-Ski.
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Fokus // Développement du sport et des athlètes
L’espoir de médaille d’or La Grisonne Selina Egloff (16 ans) fait partie des skieuses de la relève les plus talentueuses du pays. Son parcours doit devenir un modèle à suivre en matière de parcours des athlètes de Swiss-Ski.
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elina Egloff est très ambitieuse: «Je veux représenter la Suisse aux Jeux Olympiques.» Son objectif n’est encore qu’un rêve. Mais, à en juger par ses résultats de l’hiver dernier, la famille Egloff devra bientôt faire de la place dans son salon à Scuol pour accueillir des vitrines (à médailles) supplémentaires: outre tous les titres décrochés lors des Championnats grisons, Selina a notamment remporté le slalom et le slalom géant lors de la Coupe des 7 nations en Autriche, le slalom lors du prestigieux Trofeo Topolino en Italie ainsi que le slalom, le slalom géant et le Super G lors de la Coupe Whistler au Canada. La jeune skieuse elle-même relativise ses résultats: «Les courses internationales se sont très bien passées pour moi, mais le chemin des courses juniores, lors desquelles on se mesure essentiellement à des collègues de la même année de naissance, jusqu’à l’élite est encore long.» Selina nage dans le bonheur! Jusqu’à présent, son développement sportif s’est déroulé de manière linéaire et sans accident. Elle a skié pour la première fois de sa vie à l’âge de 2 ans et demi, dans le sillage de son frère aîné Fadri. Lorsqu’elle avait 4 ans, son père Beat a observé «qu’elle tenait très bien sur ses skis». Et plus tard, elle comptait presque toujours parmi les plus rapides. Elle a été prise dans le groupe de course de Scuol alors qu’elle était encore à la crèche. Elle s’entraînait tous les mercredis après-midi et tous les samedis. Au ski-club Lischana Scuol, elle a rencontré des personnes qui ont encore accéléré son développement. Son père se rappelle: «Il y avait des entraîneurs qui vivaient pour le sport et s’impliquaient avec beaucoup de joie et de passion dans leurs tâches.» Cette constellation optimale a été le fruit du hasard. Car, en l’absence de moyens pour payer des coaches profession16
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nels, tout dépend de l’initiative de chacun. Beaucoup de ski-clubs peuvent donc difficilement garantir une formation à un niveau élevé constant. Les seules cotisations de membres ne permettent pas de conserver un environnement d’entraînement parfait à long terme. À Scuol, Selina Egloff a également profité d’un avantage géographique. À partir de la 5e année d’école primaire, elle a été encouragée de manière ciblée au sein de la cellule d’entraînement régionale. L’entraîneur de l’époque, Herbert Sturm, est toujours une importante figure de référence. À 12 ans, Selina est entrée au gymnase et a ainsi intégré la classe de sport de l’institut de haute montagne de Ftan. Toutefois, ce changement d’établissement n’a réduit que légèrement la double charge études/sport. Outre les unités régulières, Selina s’entraînait à l’époque deux soirs par semaine à Samnaun. «Elle ne rentrait à la maison que vers 21 heures», se souvient sa mère Sonja. Selina qualifie ellemême cette phase de «difficile». Mais elle déclare également, sur un ton euphorique propre aux adolescents: «J’ai vécu de super moments à Ftan et cela m’a beaucoup profité, tant sur le plan sportif qu’humain.» Elle a disputé ses premières courses interrégionales et nationales alors qu’elle était dans la catégorie des moins de 14 ans et elle a profité des structures de formation de la fédération de ski des Grisons lorsqu’elle était chez les moins de 16 ans. Ses bons résultats lui ont valu d’intégrer un centre national de performance. Depuis près d’un an, elle est au gymnase sportif de Davos, où l’entraînement fait partie intégrante des cours et l’encouragement des élèves doués est intégré au plan d’étude. Ici, le programme inclut aussi régulièrement des unités de condition physique et de force. Urs Winkler, le directeur du gymnase sportif, explique la philosophie de l’institut de formation: «Nous
veillons en priorité à encourager les forces et non à cacher les faiblesses. Malheureusement, les écoles suisses font généralement le contraire. Elles sont quasiment axées sur les déficits. Pourtant, les expériences positives sont particulièrement importantes dans le développement personnel des jeunes.» Pour les parents de Selina Egloff, cet environnement scolaire optimisé représente une charge financière supplémentaire. Ils ne perçoivent aucune aide de la part de la fédération. Les frais pour l’école et l’internat s’élèvent à 12 000 francs par an. «Au total, le ski nous coûte environ 25 000 francs par saison», calcule Beat Egloff. «Sans l’appui de mes parents, je ne serais pas où je suis aujourd’hui», avoue Selina avant de donner un nom à son grand but: «Mon modèle est Mikaela Shiffrin.» La superstar américaine a déjà remporté trois titres de CHM et une médaille d’or olympique en slalom, à seulement 22 ans. Dans son ascension vers les Jeux Olympiques, Selina Egloff n’a pour l’instant atteint que le camp de base. Mais ses parents espèrent que le programme de formation optimisé lui donnera un élan supplémentaire: «Il est logique que les différents niveaux de développement soient encore mieux coordonnés et que la formation technique occupe une place plus importante déjà chez les plus jeunes.» Mais nul ne saurait prédire avec fiabilité les chances de succès même du plus grand talent. Sonja, la mère de Selina, reste prudente: «Si elle se blesse, sa carrière peut prendre fin d’un jour à l’autre.» En d’autres mots: le parcours des athlètes de Swiss-Ski optimise le développement technique de la relève, la constance de l’encadrement et les structures du plan d’étude sportif, et il minimise les hasards. Mais il n’inclut pas une feuille de route assurée vers le bonheur sportif. T HO MA S RE N G G L I NOVEMBRE 2017
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La formation prime sur le résultat
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e chemin vers une victoire au Lauberhorn ou une médaille d’or aux CHM ne commence pas dans la cabane de départ, mais bien longtemps avant. Le parcours de sportif d’élite de champions actuels comme Beat Feuz ou Wendy Holdener a aussi débuté par un premier contact avec la neige dans la petite enfance, souvent avec les parents et les frères et sœurs, qui leur a ouvert la porte d’un nouveau monde. Dans le concept de promotion de la relève de Swiss-Ski, ce point est essentiel. En effet, sans une base solide et un environnement intact, l’ascension vers l’élite mondiale relève quasiment de l’impossible. Certes, les grands succès ne peuvent jamais être programmés, mais avec des lignes directrices claires et le meilleur encadrement possible dans chaque catégorie d’âge, nous pouvons créer des conditions optimales pour ce «parcours des athlètes» de nos talents. La coordination et la répartition des rôles entre tous les acteurs – parents, athlètes, entraîneurs et enseignants – selon un concept clair sont d’une importance capitale. L’erreur la plus fréquemment commise dans l’environnement familial notamment est d’accorder une trop grande importance aux résultats de course des jeunes athlètes. Il ne faut jamais traiter un talent de 12 ans comme un athlète de haut niveau de 20 ans. Au cours de cette phase de développement, la prochaine compétition ne doit jamais être l’événement le plus important. Il convient d’évaluer au mieux le développement global dans l’intérêt de l’adolescent et de mettre les compétitions au service de la formation à long terme. En d’autres termes, les athlètes du degré primaire qui distancient leurs coéquipiers, mais négligent leur formation technique accumulent un handicap qu’ils pourront difficilement compenser plus tard. Le lancement du système FTEM par Swiss Olympic nous a fortement incités à relancer un débat approfondi sur ces thèmes. FTEM signifie Foundation, Talent, Elite et Mastery. Il s’agit d’un concept cadre d’évolution progressive dans lequel des enfants intéressés par le sport deviennent des athlètes d’élite ou des sportifs amateurs. Swiss-Ski ambitionne de guider au mieux les talents dans les différentes phases d’évolution grâce à des solutions flexibles et individuelles. La communication est déterminante à cet égard. En effet, pour garantir une interaction efficace de tous les décideurs, toutes les personnes impliquées doivent impérativement poursuivre le même objectif et adopter la même stratégie.
Markus Wolf Directeur de Swiss-Ski
CELA ME RÉJOUIT DE VOIR QUE PRATIQUEMENT TOUS LES ATHLÈTES D’ÉLITE ACTUELS ONT SUIVI LE PARCOURS DES ATHLÈTES DANS LE RESPECT DES DIRECTIVES DE SWISS-SKI.
Dans cet esprit, le concept FTEM offre une base idéale pour communiquer clairement le fil rouge de l’évolution des athlètes aux différents acteurs. Comme dit, tout commence quasiment dans la maison familiale. Le processus se poursuit dans les écoles de ski, et l’idée de performance entre pour la première fois en jeu au niveau des ski-clubs. Les camps de ski à l’école obligatoire peuvent également constituer un maillon de la chaîne. À ce niveau, la Suisse, avec plusieurs milliers de camps organisés par saison, propose une offre toujours très attrayante, malgré une tendance à la baisse. Le parcours des athlètes conduira les plus performants de leur catégorie d’âge dans les centres régionaux et nationaux de performance (à Brigue, Davos et Engelberg). Il n’est pas possible de généraliser le moment où l’on sépare le blé de l’ivraie. En effet, une sélection s’opère à tous les changements de niveau sur la base de composantes techniques, de facteurs physiques mais aussi de paramètres malléables comme la volonté, la discipline, la résistance et la motivation. L’essentiel est que les différents critères tiennent compte du niveau. Il serait fâcheux de laisser «tomber» une athlète de dix ans parce qu’elle est en retard dans son développement physique. Dans le développement sportif d’un jeune, on distingue deux phases critiques: entre 11 et 13 ans, lorsque l’école primaire se termine et que les intérêts et le cercle d’amis changent souvent et puis vers 15–16 ans. Un nombre disproportionné de jeunes abandonnent lorsqu’ils ne parviennent pas à intégrer un centre national de performance. Ce n’est pas la bonne attitude. En effet, il y a toujours des retardataires qui trouvent le chemin du succès plus tard. C’est pourquoi il nous tient très à cœur d’augmenter la perméabilité dans cette catégorie d’âge. Avec tous ses avantages techniques, pour nous, le parcours des athlètes est aussi un outil précieux sur le plan de la technique de marketing. Il nous donne la possibilité de montrer aux parents la voie que suivent leurs enfants, de venir à bout d’éventuelles réticences et d’instaurer la confiance mutuelle en leur montrant que dans la promotion de la relève, nous poursuivons tous un même but et procédons selon un plan clairement établi. Cela me réjouit de voir que pratiquement tous les athlètes d’élite actuels ont suivi le parcours des athlètes dans le respect des directives de Swiss-Ski. Cela offre aux juniors une magnifique perspective et l’espoir légitime de réussir, eux aussi, à se hisser jusqu’au sommet.
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Personnages // Backstage // Mike Schmid
Personnages Pers son onna nage ges // // Backstage B ckstage // M Ba Mike Schmid
Les skicrosseurs ont besoin de libertés
P PERSONNAGES
Champion olympique, chouchou du public, constructeur de routes. Aux Jeux Olympiques d’hiver 2010 à Vancouver, le Bernois de l’Oberland Mike Schmid a fait fureur ureur dans le neur de l’équipe de skicross de Swiss-Ski.
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nt qu’entraîmonde du ski. Il est désormais de retour, en tant
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Personnages // Backstage // Mike Schmid
Personnages // Backstage // Mike Schmid
100 % suisse
Vacances de neige Mike Schmid de retour dans le sport d’élite: c’est le comeback de l’année! (rires) Je n’irais pas jusque-là. Mais c’est définitivement une surprise. Fin juillet, alors que j’étais en vacances en famille en Italie, le chef entraîneur Skicross Ralph Pfäffli m’a appelé pour m’informer qu’un poste d’entraîneur allait éventuellement se libérer et il m’a demandé si j’étais intéressé. C’était la première fois que je réfléchissais concrètement à cette possibilité.
mais parce que je peux à nouveau faire ce que je savais faire de mieux en tant que sportif.
chacune. Car beaucoup d’aspects du skicross sont individuels.
La vie de sportif d’élite vous a-t-elle manqué? Oui, beaucoup. En particulier le premier hiver, lorsque les autres ont repris la saison. Mais ce n’est pas comme si j’avais dû arrêter du jour au lendemain. Après cinq déchirures et une rupture du ligament croisé, il a bien fallu me résoudre à lâcher prise.
Aviez-vous complètement disparu de la scène depuis votre retrait il y a environ deux ans? Je suivais les courses et les résultats dans la presse. Mais je ne jouais plus un rôle actif. Puis il y a eu l’appel de Ralph, et j’ai rapidement vu que sa proposition ne me laissait pas indifférent. J’en ai d’abord parlé à ma compagne et à mes enfants, puis j’ai pris la température auprès des skieuses et des skieurs pour savoir si la perspective de travailler avec moi leur convenait. En fin de compte, j’en connais encore beaucoup du temps où j’étais actif. Quand j’ai constaté que tout le monde était d’accord, je n’ai pas hésité à saisir cette chance.
Quelle est la principale différence entre la position d’entraîneur et celle de sportif? À présent, je ne suis plus sur le devant de la scène. Et cela me plaît. Ma mission est d’aider les skieuses et les skieurs, de leur offrir les meilleures conditions-cadres.
Seriez-vous heureux que le skieur Mike Schmid fasse partie de votre équipe? (rires) C’est une question difficile. J’en ai parlé à Ralph. Il m’a confié que j’étais un athlète qui acceptait les conseils et les mettait rapidement en pratique. Mais il ne voulait pas tout changer et m’a laissé une marge de manœuvre, parce qu’il s’est rendu compte que certaines qualités qui m’ont permis d’être rapide ne se trouvaient peut-être dans aucun manuel. C’est également mon objectif. Un bon skicrosseur a besoin de libertés.
Vous aviez alors repris votre activité de constructeur de routes. Votre employeur doit donc se passer de vous maintenant? J’en ai discuté avec Marti AG. Et mon chef s’est montré très conciliant. Même si c’était la haute saison dans la construction, il ne m’a pas mis de bâtons dans les roues et j’ai pu prendre le poste d’entraîneur chez Swiss-Ski au 1er septembre. La décision n’a pas été facile à prendre. Cependant, je n’ai pas quitté mon travail parce qu’il ne me plaisait plus,
MIKE SCHMID Date de naissance: 18 mars 1984 à Frutigen Taille: 193 cm Poids: 100 kg Discipline: Skicross Club: SC Frutigen Profession: Constructeur de routes Loisirs: Tennis, badminton, voyages, vacances Vie privée: En couple avec Joëlle Lehmann, père de deux enfants. Succès: Entre autres, champion olympique en 2010 à Vancouver. Six victoires en Coupe du monde, 13 places de podium. Vainqueur au classement général de la Coupe du monde en 2010.
S’agit-il d’une aide plutôt technique ou morale? J’essaye surtout de transmettre mes propres expériences aux athlètes, de leur montrer ce qui m’a permis d’être rapide, de commenter et d’analyser leurs courses. Mon rôle est également d’élaborer une tactique pour les compétitions et de les préparer aux courses. J’essaye de donner des conseils pratiques et de trouver une méthode adaptée à chacun et
Ce n’est certainement pas un hasard que l’on ait fait appel à Mike Schmid pour le poste d’entraîneur juste avant l’hiver olympique ... ... mais je n’ai pas de recette miracle pour devenir champion olympique. Il n’en existe pas. En ce qui me concerne, tout s’est merveilleusement bien combiné à Vancouver. Les Jeux Olympiques ont eu lieu au bon moment, le bon hiver, et la préparation s’est déroulée comme prévu. Je dois ma réussite à de nombreux détails qui se sont idéalement complétés. On peut parler d’un flow.
À présent, je ne suis plus sur le devant de la scène. Et cela me plaît. Mike Schmid
Peut-on comparer hier et aujourd’hui? À l’époque, tout était encore plus improvisé. Nous avions par exemple une machine à coudre dans nos bagages, car nous savions que nos tenues de course ne seraient pas prêtes dans les temps. Nous les avons donc cousues nous-mêmes. Cela a été une immense expérience dans ce nouvel univers. Et tout s’est très bien passé pour moi. Je crois que ce qui a été déterminant pour ma réussite, c’est que j’ai relevé ce défi spécial tout comme n’importe quelle autre course. C’est probablement le meilleur conseil que je puisse donner: ne changez rien à vos habitudes pour une course. L’équipe de skicross dispose d’un nouveau centre d’entraînement à Saas-Fee. Quel est le grand avantage? Nous sommes déjà venus à Saas-Fee, mais les possibilités qu’offrent les infrastructures aujourd’hui sont totalement différentes. Grâce à une Menzi Muck (pelle araignée), à une Prinoth (dameuse) et à une Lynx (motoneige), nous pouvons préparer presque tous les parcours que nous voulons. Nous avons deux portes de départ que nous avons sciemment conçues différemment pour que les athlètes s’habituent à différentes situations. Ralph a appris à conduire la dameuse et Enrico Vetsch est désormais capable de manœuvrer une pelle araignée. À vrai dire, vous étiez prédestiné pour ces travaux en tant que constructeur de routes ... (rires) ... c’est vrai. En fait, je pourrais construire des routes dans la neige. Mais Ralph et Enrico s’en sortent remarquablement bien.
Connaît-on le profil du parcours des Jeux Olympiques à PyeongChang? Oui, les plans ont été mis à la disposition de toutes les fédérations, dans un souci d’égalité des chances. Nous travaillons actuellement à reconstituer le départ spécial des Jeux Olympiques à Saas-Fee: à huit mètres de hauteur, sans neige sur les trois premiers mètres, pendant lesquels il faut plus ou moins se laisser porter par le parcours. À Saas-Fee, nous pouvons nous familiariser avec ce passage. Si les skieurs savent à l’avance ce qui les attend, cela peut jouer en leur faveur.
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Pourquoi ne pas reconstituer l’intégralité du parcours dans ce cas? Nous ne le souhaitons pas. Si le parcours olympique présentait le moindre changement, cela déconcerterait les skieurs. Sans compter que la saison ne se résume pas aux seules courses olympiques. Les épreuves de Coupe du monde permettent d’acquérir la forme physique et la confiance en soi.
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Vous n’avez que 33 ans. En toute honnêteté, vous n’êtes pas tenté de réintégrer l’univers de la compétition? Non, pas du tout ! Pendant l’entraînement, il m’arrive éventuellement de réaliser un run supplémentaire ou de faire un saut, juste pour le plaisir. Mais sinon, j’ai tourné la page. J’ai réessayé suffisamment de fois pour savoir que c’est terminé. Mais j’ai toujours autant de plaisir à faire du sport.
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Quels sports? Du tennis, du badminton, du roller et pourchasser les enfants. Je suis très doué pour cela. Et comment évaluez-vous le potentiel suisse? Y a-t-il un espoir de médaille d’or? Il y a indéniablement du potentiel aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Mais nous pratiquons un sport dans lequel beaucoup de choses peuvent se passer et certains aspects dépendent également de facteurs incontrôlables. Il arrive très souvent qu’un athlète que tout le monde pensait vaincu profite de la chute ou de la collision des skieurs évoluant dans le peloton de tête. Le skicross exige également de la tactique, de la patience et de la chance. L’expérience joue beaucoup. Souvent, mieux vaut ne pas s’élancer du portillon de départ en prenant tous les risques. Il faut observer ses adversaires et toujours anticiper les situations de course. I N T E RV I E W : T H O MA S RE N G G L I
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Personnages // Nostalski // Werner Mattle
Personnages // Nostalski // Werner Mattle
Un géant de Sapporo en avance sur son temps On l’appelait «Matta», comme la star du football espagnol, mais avec deux «t». Il est l’un des héros de Sapporo entrés dans la légende, un homme dont le brio a traversé les décennies. Aujourd’hui, à l’heure où les skis sont à nouveau plus profilés, Werner Mattle serait le spécialiste de géant idéal. Troisième aux Jeux olympiques en 1972, il était techniquement en avance sur son temps. Sur le podium du slalom géant. De gauche à droite: Edi Bruggmann (2e), Gustav Thöni (1er) et Werner Mattle (3e)
’aurais bien aimé disputé des courses avec de tels skis», déclare Werner Mattle, dont le style fait de lui un précurseur de la technique du carving. «De formation j’étais dessinateur en génie civil. Je savais donc par mon travail dans la construction de routes que chaque virage a un certain rayon. Alors j’ai tenté de transposer cela dans le domaine du ski. Je m’efforçais d’arrondir chaque courbe le plus possible, même si pour cela je devais faire un plus long chemin.» «Il skie comme un touriste» Cette façon de skier ne lui a pas valu que des lauriers. «Le commentateur de TV Karl Erb avait l’habitude de dire que je skiais comme un touriste, mais que j’avais toujours de bons temps à l’arrivée», se souvient-il. «Hélas, avec les skis de l’époque je n’avais aucune chance d’effectuer les courbes comme je rêvais de le faire. En ce temps-là, on se laissait glisser plus qu’on ne skiait.» Il apprécie d’autant plus la pratique du ski aujourd’hui, cette fois vraiment en touriste. «Tout est beaucoup plus facile, il suffit de bien assurer le transfert du poids. On peut enchaîner les virages sans même recourir à la force musculaire», poursuit Werner Mattle, qui parle même «d’équilibre dynamique.» «J’avais de meilleures chances en géant» On l’aura compris, Werner Mattle ne skiait pas aussi mal que d’aucuns se plaisaient à le dire. Il avait une prédilection pour la descente, mais 24
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c’est vers le slalom géant qu’il s’est tourné. «Mon principal objectif, c’était de participer aux Jeux olympiques. Or, avec Russi et consorts les places en descente étaient déjà pratiquement occupées. C’est en slalom géant que j’avais les meilleures chances», explique-t-il. Dans la dernière course disputée avant Sapporo, sur la Tschentenalp au-dessus d’Adelboden, Mattle disputait à Heini Hemmi et Hans Zingre le dernier billet encore libre pour les Jeux. Trois autres coureurs (Edi Bruggmann, Walter Tresch et Adolf Rösti) avaient déjà assuré leur sésame. Apparemment l’affaire ne se présentait pas sous les meilleurs auspices, puisqu’il partait avec le dossard no 39. A l’arrivée, pourtant, il était non seulement le meilleur des trois candidats aux Jeux, mais le meilleur tout court, ce qui lui permit de fêter une victoire sensationnelle. «39»: un numéro porte-bonheur Le numéro 39 semblait d’ailleurs réellement porter chance, puisque l’année précédente Walter Tresch avait gagné la descente de St. Moritz avec ce même dossard, à la surprise générale. Et aux Championnats du monde de St. Moritz en 1974, Lise-Marie Morerod sauvait l’honneur de la Suisse également avec le no 39, en finissant troisième, obtenant ainsi la seule médaille helvétique. Le triomphe de Werner Mattle à Adelboden était si inattendu qu’on manqua même de temps pour ajuster la tenue olympique à sa taille. Finalement on en fit parvenir une directement à l’aéroport de Klo-
ten, où le lendemain l’avion décollait pour le Japon.
était proposée par le dentiste lausannois Abrezol. «Ce que nous recevions de lui, c’était une bande magnétique», explique Werner Mattle. «Il s’agissait toujours du même propos, et cela n’a pas changé: contrôler ses peurs lorsqu’elles émergent, celle d’être éliminé, par exemple.» Les opinions sur le Dr. Abrezol étaient partagées: les uns le prenaient pour un charlatan, les autres ne juraient que par lui. «Toujours est-il que tous ceux qui l’ont consulté ont remporté une médaille à Sapporo», constate-t-il. «Et de mon côté, durant toute la saison je n’ai jamais été éliminé.»
Le piqueteur suisse comme joker Les Jeux de Sapporo sont entrés dans l’histoire du sport helvétique comme l’une de ses plus belles pages, avec une moisson d’or sans précédent. Il ne s’écoulait pratiquement pas un jour sans que des Suisses ne montent sur le podium, même lorsque la situation initiale n’offrait plus guère de perspective de succès. A cette époque, les deux manches de slalom géant se disputaient encore sur deux jours. A l’issue de la première manche, Edi Bruggmann et Werner Mattle n’occupaient que la 10e et la 11e place, et le Norvégien Erik Haker menait avec plus d’une seconde d’avance. La deuxième manche était piquetée par l’entraîneur de l’équipe suisse, Paul Berlinger. Le tracé en lui-même était déjà inhabituel: sur le haut, la pente était en effet très raide, et sur le bas très plate. Et l’entraîneur suisse avait trouvé le moyen d’y introduire encore un passage tellement scabreux que de nombreux concurrents s’y firent piéger, Haker en premier. Finalement, Bruggmann termina deuxième et Mattle troisième! Le «coach mental» de l’époque Werner Mattle fut l’un des premiers à expérimenter les vertus de l’entraînement mental et de la relaxation thérapeutique. Dans ce domaine-là aussi, il fut un précurseur. Appelée sophrologie, cette sorte de training autogène
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Tremplin professionnel Les Suisses ont obtenu dix médailles aux Jeux de Sapporo. Beaucoup de noms demeurent aujourd’hui encore une référence dans le monde du sport, comme si c’était hier qu’ils avaient décroché leur médaille d’or. A l’exemple de Bernhard Russi, Marie-Theres Nadig ou encore Hausi Leutenegger, aucun d’entre eux n’a sombré dans l’oubli, même si la génération d’aujourd’hui ne connaît cette époque mémorable que par ouï-dire. Son exploit de Sapporo constitua pour Werner Mattle un véritable tremplin professionnel. «Oui, cela m’a surtout ouvert des portes, car beaucoup de gens voulaient me parler. Mais pour aller de l’avant, il fallait aussi développer des compétences», raconte-t-il. Sa vie de sportif a façonné son caractère et lui a montré qu’aucun chemin n’est une voie sans issue. Durant les années qui ont suivi Sapporo, il a souvent souffert de bles-
sures. Opéré deux fois (ménisque droit et gauche), il s’est retiré en 1975 pour rejoindre le circuit professionnel américain qui, à cette époque, était une bonne alternative pour rester actif dans le monde de la compétition. «C’était surtout une bonne manière de faire la transition avec le monde professionnel, car c’est là que j’ai appris à devenir autonome. Auparavant, en tant que coureur d’équipe, je ne m’occupais de rien, tout était organisé. Le statut que j’ai acquis à Sapporo m’a aidé à dénicher un ou deux sponsors, et les primes du circuit américain étaient respectables, pour l’époque.» Les primes juteuses du circuit américain «Par week-end il y avait 40 000 dollars en jeu, dont la moitié revenait au vainqueur», se souvient-il. Durant les quatre ans passés aux USA, Werner Mattle estime avoir gagné dans l’ensemble à peu près 100 000 francs en primes. En Coupe du monde, il faudra attendre 20 ans pour qu’un système de primes soit introduit. On n’en ressortait certes pas les mains vides, mais l’argent provenait de l’industrie du ski et des associations. «C’était vraiment un monde part. Pour ma médaille, j’ai reçu une prime de 5000 francs de la FIS, à laquelle il faut ajouter les largesses de mon équipementier. Il a énormément profité du boom de Sapporo, surtout si l’on sait que les deux tiers de l’équipe suisse étaient sous contrat chez lui. Là, j’ai encaissé 25 000 francs supplémentaires, sous le manteau», raconte-t-il. Trois ou quatre ans plus
tard, toute l’affaire a éclaté au grand jour. «Le fisc et l’AVS se sont rappelés au bon souvenir des athlètes. Nous n’avons même pas eu besoin de présenter les détails de ce que nous avions touché au noir, car les communes disposaient de tous les chiffres, au centime près», poursuit-il. Sur le plan financier, l’aventure des médaillés d’or de Sapporo s’est donc achevée sur un bilan comptable nul. «Non, négatif», corrige Werner Mattle. L’attrait du défi reste intact Blindé par toutes ces expériences, Werner Mattle a entamé ensuite une carrière professionnelle consacrée principalement à la vente, d’abord dans l’habillement (Colmar), puis dans les skis (Attenhofer et Elan, dont le représentant le plus célèbre était Ingemar Stenmark), puis dans les véhicules de piste (Kässbohrer) et enfin, plus tard, dans des domaines totalement étrangers à la branche du ski: les camions et camions-poubelles, puis le marketing de search.ch. Ce natif de la vallée du Rhin, qui a grandi à Arosa et habite depuis longtemps à Zufikon (AG), a vendu récemment à la Ville de Zürich huit bus écologiques équipés de moteurs au gaz naturel, les premiers du genre. «IVECO cherchait un cinquantenaire, mais quand ils m’ont engagé, j’avais déjà 61 ans. Au vu de cette commande, ils n’ont pas regretté leur choix», conclut-il. Qu’il s’agisse de sport ou d’activité professionnelle, chez Werner Mattle l’attrait du défi reste intact. RICHARD HE GGLIN
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Advertorial // voyageplan
L’HÉLISKI N’EST PAS RÉSERVÉ QU’AUX HOMMES!
Madame Pharisa, de quelle manière avez-vous découvert le ski héliporté avec Canadian Mountain Holidays (CMH)? Quelques membres de mon ski-club, dont mon frère, avaient déjà effectué un ou plusieurs séjours avec CMH. Ils m’en ont beaucoup parlé, m’ont montré des photos ainsi qu’une vidéo. Forcément, ça m’a donné envie. Mais comme le ski héliporté coûte relativement cher, j’ai dû attendre d’avoir fini mes études pour pouvoir m’offrir mon premier séjour.
La Fribourgeoise Anne-Catherine Pharisa est une skieuse passionnée. Elle s’est envolée pour le Canada à de nombreuses reprises pour skier avec CMH. Elle nous a consacré un moment pour répondre à quelques-unes de nos questions! Vous laisserez-vous tenter par l’aventure de l'héliski?
En quelle année vous êtes-vous rendue pour la première fois au Canada pour skier? Et quel lodge avez-vous choisi? C’était en janvier 2000, à Kootenay (K2 actuellement). Nous étions 10 skieurs. Il faut savoir que ce n’est pas toujours évident de réserver pour un grand groupe et il a fallu s’y prendre une année à l’avance. A l’époque, je pensais que je ne ferais ce type de voyage qu’une seule fois dans ma vie. Cependant, à mon retour, je n’avais qu’une seule envie: y retourner.
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Combien de séjours de ski héliporté avez-vous à votre actif? Je vais faire mon 20ème séjour cet hiver. Une fois qu’on a goûté au ski héliporté, il est difficile de s’en passer. En règle générale, je m’y rends une fois par saison. L’année de mes 40 ans, j’y suis même allée deux fois. Comme le dit le dicton, «quand on aime, on ne compte pas»! Pouvez-vous nous raconter votre plus beau souvenir – celui qui vous fait encore frissonner et rêver à l’idée d’y penser?
Il y en a beaucoup. Toutefois, une journée en particulier me vient à l’esprit. Il faisait grand beau, la poudreuse était parfaite et il y avait des particules de neige en suspension dans l’air. Elles scintillaient au soleil. On skiait entre les arbres et j’avais l’impression de traverser une forêt enchantée. C’était juste magique! Quelles sont les trois raisons importantes à vos yeux qui ont rendu ces séjours «addictifs»? Premièrement, je citerais bien évidemment la qualité de la neige. Deuxièmement, il y a le cadre. Les Rocheuses offrent des paysages magnifiques. On n’y trouve aucune habitation, juste la montagne à l’état pur. Perdu au milieu de cette immensité pendant une semaine, on est comme dans une bulle où l’on oublie tous les petits tracas du quotidien. Troisièmement, il y a l’organisation générale de la semaine, réglée comme du papier à musique, où tout est fait pour que l’on se sente en sécurité. De ce côté-là, les guides et le pilote de l’hélicoptère font un travail fantastique. La poudreuse canadienne est-elle si incroyable ou est-ce simplement une légende populaire? Oui, la neige est vraiment incroyable. Elle est légère et reste poudreuse même s’il n’a pas neigé depuis plusieurs jours. Bien sûr, on peut tomber sur des semaines plus exceptionnelles que d’autres. Cela reste une loterie. On ne peut malheureusement pas choisir la météo. Mais sur tous les voyages que
j’ai effectués, il n’y a qu’une seule fois où je suis moins bien tombée. Soit je suis extrêmement chanceuse, soit les probabilités de tomber sur une bonne semaine sont grandes. Vous avez rencontré de nombreuses personnes lors de vos séjours avec CMH – de quels pays viennent-elles principalement? J’imagine que cela dépend de l’endroit où l’on se rend. Le lodge que je connais le mieux est celui de Bobbie Burns. On y rencontre principalement des Américains, des Allemands, des Suisses, des Autrichiens, des Australiens, des Ecossais, des Français, des Irlandais et quelques Japonais. En général, c’est un doux mélange. Il y a des gens que l’on retrouve d’année en année. Certains sont devenus des amis très proches, presque comme une deuxième famille. C’est aussi ça, la magie de CMH. Tous les skieurs ont déjà pris des remontées mécaniques un nombre incalculable de fois. Une ascension en hélicoptère reste tout de même plus amusante et impressionnante! Quel est votre sentiment en y songeant? C’est vrai que l’hélicoptère est un grand luxe. Il nous permet de nous déplacer rapidement d’un endroit à un autre. Les guides font leur maximum pour nous emmener là où la neige est la meilleure. Imaginez que vous puissiez faire une première descente à Verbier, la deuxième à Crans-Montana et la troisième à Zermatt. L’hélicoptère rend cela possible et de plus, sans avoir besoin de faire la queue. Que demander de mieux?
Les températures négatives de l’hiver canadien ne sont-elles pas difficiles à supporter? La plupart du temps, ce n’est pas un problème. C’est un froid très sec, il est beaucoup plus supportable que chez nous. Je dois quand même dire que j’ai parfois eu froid aux mains et aux pieds. C’était souvent pendant la pause de midi que je me refroidissais et non pas quand je skiais. Généralement, tout se passe bien tant qu’on ne descend pas en dessous des –20 °C. J’ai eu une ou deux fois des températures atteignant entre –30 °C et –35 °C. Dans ces cas-là, on rentre manger au lodge à midi. Ces conditions météorologiques deviennent plus pénibles à skier mais cela reste toutefois rare. En tant que femme, savez-vous nous dire s’il y en a beaucoup qui participe à de tel séjour? Et à votre avis, quel niveau faut-il avoir pour pouvoir participer à un séjour d’héliski? Les premières années, peu de femmes participaient à ce type de séjour mais à présent, il y en a de plus en plus. Même si elles demeurent toujours moins nombreuses que les hommes. Pour ce qui est du niveau à avoir, je dirais qu’il faut être à l’aise dans la poudreuse (ce n’est pas la même chose que du ski de piste) et pouvoir skier en toutes conditions. Il y a des endroits où il faut «slalomer» entre les sapins et où les descentes peuvent être relativement abruptes. Bien sûr, avoir une bonne condition physique aide énormément. Mais surtout, je pense qu’il ne faut pas avoir peur d’essayer.
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Active // La BOSV fête son 100e anniversaire
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Perspectives d’avenir et problèmes d’une centenaire.
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e 18 novembre 1917, lorsque les représentants des ski-clubs de Grindelwald, Adelboden et Gstaad fondèrent la BOSV (Berner Oberländischer Skiverband), les temps étaient difficiles. La première guerre mondiale faisait rage, et beaucoup de citoyens suisses effectuaient leur service militaire. Certains à ski: les fameux skis qui portaient le label de qualité «en bois dur garanti séché à l’air». A l’époque, ils étaient loin de se douter que l’utilisation de ce matériel serait à l’origine du premier grand boom du ski dans notre pays. Et aucun des pionniers de ces premiers ski-clubs ne pouvait même imaginer qu’il écrivait là une page d’histoire et qu’il serait honoré 100 ans plus tard, en 2017, pour les services rendus au ski et pour l’héritage légué à la postérité. La plus vieille association régionale de ski La BOSV fête donc son 100e anniversaire, ce qui fait d’elle la plus vieille association régionale dans l’histoire du ski helvétique. 100 ans: un âge vénérable et une raison suffisante pour faire une petite pause, revenir sur les acquis, faire revivre quelques épisodes héroïques et lever un verre en l’honneur des magnifiques exploits réalisés par les skieurs du cru. Et des skieurs émérites, ce n’est pas ce qui manque dans l’Association de ski de l’Oberland bernois. Il suffit en effet de penser à Mike von Grünigen, le géantiste au style impeccable qui a remporté dans sa carrière 23 slaloms géants et fut sacré deux fois champion du monde de la discipline, en 1997 à Sestrières et en 2001 à St. Anton. Ou à Bruno Kernen, descendeur charismatique s’il en est, qui s’imposa dans quatre descentes Coupe du monde entre 1997 et 2001. Ou encore à Martina Schild, surprenante médaillée d’argent en descente aux Jeux olympiques de Turin, en 2006. Elle marchait dans les traces de sa grandmère, Hedy Schlunegger, championne olympique de descente en 1948, à St-Moritz. Sans oublier Urs Räber, vainqueur du classement général de la Coupe du monde en descente, et les braves d’Adelboden Josi, Aellig, Pieren et Marlies Oester. Les figures illustres de la BOSV sont si nombreuses que l’on pourrait aisément leur consacrer un livre. La relève tarde à se profiler Les jubilés ont la chouette, mais parfois discutable particularité d’idéaliser le passé et de déformer le présent. Les Kernen, Schild et autres Von Grünigen ont été les derniers héros de la BOSV à s’illustrer dans 28
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le cirque alpin. Après eux, seul le sympathique champion de ski cross Mike Schmid est parvenu à retenir l’attention en s’emparant de l’or olympique en 2010 et, incidemment, en conquérant le cœur du public suisse. Mais depuis, hélas, les Bernois attendent en vain un sportif issu de leurs rangs à même de survoler les débats. Et cet hiver, l’ours bernois brillera une nouvelle fois par son absence dans l’équipe nationale. La spécialiste de descente Joana Hählen (25) est la mieux placée, puisqu’elle a rejoint le cadre A ; chez les hommes, en revanche, Nils Mani et Matthias Brügger figurent dans le cadre B. «Il nous manque des athlètes-phare» Président de l’Association de ski de l’Oberland bernois depuis déjà 14 ans, Johnny Wyssmüller (60), est conscient du problème. «Dans les disciplines alpines, il nous manque actuellement des athlètes-phare», confirme l’ancien manager de Mike von Grünigen. D’autres talents se sont profilés et ont rejoint l’élite mondiale, mais dans d’autres disciplines. Johnny Wyssmüller songe tout particulièrement à la skieuse de fond Nathalie von Siebenthal (24) qui, aux Championnats du monde de skiathlon de cette année, a décroché une stupéfiante 4e place. On investit dans la relève Il n’en reste pas moins que la tâche principale de la BOSV consiste à promouvoir les jeunes athlètes pour qu’ils puissent accéder au centre national de performance, où ils pourront ensuite faire le saut dans le cadre C de Swiss-Ski. La BOSV fait beaucoup pour sa relève. Selon Johnny Wyssmüller, l’association y consacre 95% de ses recettes ; cela représente chaque année 800 000 francs qui partent ainsi directement dans la promotion des juniors. «Nous avons d’excellents entraîneurs et nous offrons des infrastructures de première qualité», prêche le président, «mais il n’empêche que nous sommes l’association régionale qui fournit le moins d’éléments au cadre national.» Beaucoup de talents ne parviennent pas à percer. «Aujourd’hui, les adolescents ont beaucoup plus d’alternatives qu’il y a 20 ou 30 ans», explique Johnny Wyssmüller. A un moment ou à un autre, beaucoup quittent le ski pour se lancer dans d’autres disciplines, où le chemin qui mène au sommet est moins étroit et moins escarpé. Sans compter que le ski est comparativement un sport très cher: un jeune athlète coûte à ses parents 15 000 francs par saison. C’est beaucoup d’argent pour un travailleur qui touche un salaire moyen. De plus, même dans les montagnes bernoises le ski n’a plus la cote dont il jouissait par le passé, à l’exception des classiques de la Coupe du monde à Adelboden et à Wengen. Ce n’est plus le nec plus ultra des sports. Par expérience, le président de la BOSV sait que le ski requiert nécessairement de l’ambition, une
Johnny Wyssmüller, Président de l’Association de ski de l’Oberland.
FOTO P HOTOS: S: MICHAE MICHALELSCH SCH INNERLING INNERLING
L’Association de ski de l’Oberland bernois (BOSV) est la plus vieille association régionale de Suisse. Elle fête cette année le 100e anniversaire de son existence et ne fait pas mystère de certaines difficultés.
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Advertorial // voyageplan
Active // La BOSV fête son 100e anniv ver ersa sa airre
Exigences de plus en plus élevées La BOSV est financièrement saine, même si les subsides du Sport Toto ne sont plus aussi généreux que par le passé. Il faut également travailler davantage pour s’assurer les recettes des sponsors. Avec ses 12 220 membres, la sous-association compte toujours parmi les plus grandes de Swiss Ski. Mais dans ce domaine aussi, la baisse est manifeste. Il y a 25 ans, ce chiffre s’élevait encore à 13 881. Même le nombre de ski-clubs a diminué, passant de 80 à 72 durant ce même laps de temps. Thomas Dummermuth (38), président du comité d’organisation des festivités du 100e anniversaire et responsable de la branche sport populaire de la BOSV, se pose carrément la question, un brin provocatrice, de la nécessité de l’association régionale à l’échelon des jjuniors. En effet, avec l’introduction des quatre centres régionaux de e compétence, la BOSV «est superrflue à cet échelon, abolie de factto». L’objectif de ces centres conssiste à permettre aux jeunes ath-
lète lète es de e s’e ’ent ntra nt raîn ra îner în er le pl plus u prè us rèss po p sssib ble l de le leur ur dom omic icil icil ic i e. e. «Ill es «I estt do donc n per nc ermi m s de mi e se de ema m nd nder er si no n us avo vons ons ns enc n orre le es mo moye yens ye n fina ns anc n ie ers r d’e ent n rre ete eni n r no notr trre prropre opre op r cad dre junior ni ors, or s et s’ s, s’il il ne va vaud udra ud ra aitt pass mie eux u qu ue e la BO OSV V inv n essti tiss iss sse e ce et arrge gent nt dan nt anss d’ d au utr t es es dom maiine n s. s.»» L jub Le ubil ilé il é du 100e ann n iv i er e sa sair irre to tomb m e donc mb doncc à un mo do m me m ntt où l’av l’ a en av nir de l’ l’as asso as soci so ciat ci a io at ion n s’ s as asso somb so mbri mb ritt qu ri q el elqu qu ue pe peu. u. Les exi xi-ge enc n ess imp mpos osée os ée es à la BOSV OS SV en tant an nt qu q e co oor ordi d na di atr tric icce et et prom pr omot om o riice ot e son ontt de plu luss en en pllu us él élev lev evée ée es. D’a ’aut utan ut an nt pl plus u qu’ us u’il i s’ag s’ ag git éga gale le eme ment ntt d’e ’enc nccad a re rer de dess di d sc scip i li ip line n s te ne en nd dan ance ce, ce comm co mm me le ski k cro osss et le frre eesski ki.. Le pré ési s de dent nt Joh o nn nny y Wyss Wy s mü ss müll ller ll e ass er ssur u e qu ur qu’i ’iil ef e fe fect cttue e ses tâc â he hess «t «tou tou oujo jo jour ourrs av avec ec a ta au t nt de pl plai a siir» ai r»,, ma ais en co oul ulis isse is se e il esst à la rec e he herc rche rc h d’u ’un succ su cces essse seur ur.. ur Po our Tho homa mass Du ma umm merrmu m th h, il il est pri rimo m rd mo dia iall qu que e l’ l’as assso so-ciiat atio ion n re enf nfor orrce c dés ésor orrma aiss son n ident dent de n it ité. té. A 38 an a s, s il pr prés ésid és ide id e auss au ssii le ski clu lub b Ha asl s it i all et il estt mem embr b e du com br omit iitté de es ce ent ntre r s ré re égi gion onau on auxx de per au erfo form fo rm man nce ce.. Il I forrmu mule le le vœ vœu u qu q e le es me emb m re ress se ser erre r nt dav re van a ta age les es cou ude des, s, com s, mme e ce fu futt l cas lorrs de ces fes le esti tivi ti v té vi tés. s. Il y a po pour urrta urta tant nt un po nt poin int qu in int quii fait fait fa i l’un unan an nim mit ité, é che é, h z le es an anci ciien ns ch ham a pi p on ons co ons c m mm me ch chez e le ez ess me emb mbre ress du com re omit itté: la prrom motio ottio ion n de la re relè lève ve v e doiit cl clai aiirea rere ment nt res e te terr la pre emi mièr ère èr e de es pr p io ioriité iori téss au seiin de la B BO OSV V. Brun uno o Ke Kern rne rn en sou en uha h it ite e qu que e le l s je jeun unes un es ski kieu urs rs «tr trou ou o uve vent nt à nouv uvea ea au de dess mo modè d le dè less à su uivre iv vre dan ns le l ur urss pr prop opre op r s ra re r ng gss»». Il Il essti time me que u c’e ’est stt sou ouve vent ve n déc nt écis issiff dans an ns le cho h ix i de fa f ire irre ca carriièr è e da dans n le sk ns ski. i Qua i. uant n à Mik nt i e vo on Gr Grün Grün ünig ig gen en,, ill esp spèr è e qu èr que e la a BOS OSV V se serv rvir rv ira ir a en enco c re co e lon ngt g em mps de tr trem empl em pllin p in,, co comm mm me c es c’ estt le e cas pou ourr so on fil fi s aîné aîîné de 22 2 ans n , No N el el,, qu qui a réus ré éus ussi sii à in nté t gr grer er le ca cadr dre dr e C de Swi w ss s Ski k.
S UE E FUC U HS UC H (16 (16)) «U U N I MME MENSE NSE TA LEN EN N T» T
En devenant championne du monde de descente à Gröden, en 1970, Annerösli Zryd a probablement créé la plus grande sensation de l’histoire du ski helvétique. En effet, personne ne s’attendait à ce que cette fille d’agriculteur d’Adelboden, âgée de 30 ans au moment de l’exploit, soit en mesure de décrocher la médaille d’or. C’est que, jusque-là, la carrière d’Annerösli Zryd avait été assez modeste, et elle passait plutôt pour une marginale. Auparavant, elle n’était jamais montée sur le podium en Coupe du monde, ses meilleurs résultats se limitant à deux quatrièmes places. Cette dernière grande course de sa carrière allait pourtant la couvrir de gloire, car elle termina avec une demi-seconde d’avance sur la Française Isabelle Mir et plus de deux secondes sur Anne-Marie Moser-Pröll, qui survolera plus tard le ski féminin. Le triomphe d’Annerösli Zryd avait également ceci de sensationnel qu’à cette époque elle souffrait de graves problèmes de dos. L’été précédent, lors d’une séance de gymnastique aux anneaux, elle s’était en effet cassé une vertèbre, un accident qui menaça d’interrompre de manière abrupte la poursuite de sa carrière. Mais la skieuse se battit, avec l’aide de son frère aîné Bruno. Celui-ci fit le voyage de Gölden avec elle, lui fabriqua spécialement pour ces championnats du monde un lit d’extension et resta à ses côtés les jours précédant la course, la soutenant en parole et en action. «Je dois mon titre mondial au mérite de Bruno autant qu’au mien», déclare Annerösli Zryd, aujourd’hui encore éperdue de reconnaissance. A la fin de cette saison-là, elle mit fin à sa carrière de skieuse de compétition. Elle conserve sa médaille d’or dans une armoire, chez elle à Adelboden. Quant aux skis qui lui ont valu la victoire, ils se trouvent au musée du village. Elle a longtemps tenu un magasin de sport à Adelboden et aujourd’hui, à 78 ans, elle est régulièrement invitée aux courses Coupe du monde qui se déroulent sur la Chuenisbärgli. Contrairement à Bernhard Russi, qui était aussi devenu champion du monde de descente en 1970, Annerösli Zryd n’a guère fait d’apparitions dans les médias. Mais avant chaque championnat du monde, son spectaculaire triomphe de 1970 sort de l’oubli.
Au sei sein n de l’As ’Assoc soccia iat ation on de d sk ki de l’Ob l’Ob ’Oberl ’O Oberl err and nd d be b rno nois nois, is, s S Su ue Fuch Fu uch c s, s, de de Meirin ringen gen en,, comp ompte te par te a mi m les e pllus sûrs sûr ûrs espo p irs rrs d de e la la re elèv èvve. è e L’h L ive ivve err passsé, é,, la a je eune ne e sk skieu ie se ieu s de 16 1 ans an n a rem mpor po té t plu plusie sie sieurs ieurs rs co cours ur e ess junior iors, s, se e his hissan santt à la san a 7e pl p ace a du du cl class a eme ass e nt n gén én néra é al. l Cet l. Ce e te t spé sp pécialis iste te de sla slalom lom om m gé géant éant n , dont dont le e st s yle e ra rappe ppe p pelle le ce c lui lu ui de de L La ara ra Gu Gut ut, u disput putera er ce era cette tte e sa saiso ison iso n ses tou outes tes pr premi em ère emi è s cour èr urrses s s FIS. FIS. FI S. Ori Origin gi air aiire du Has Haslit lit ital, a el al, elle le pou po rs rsu suit uitt une u e fo forma rmatio rm rma tio on d’e ’em em e emplo mplo p yée de e co c mme erce ce à l’Ecole e de spor portt d’En E gel ge ber berg g. Ell g. Elle e fait fait it fa face c à ce ce ce nouv ou u e eau au dé éfi sp porrtif if if ave ec tout toute e la déco déco é ntr tract ract action ion on n de de so son on jeun eu e âge: g «JJe va ge aiss fa aiire re de d mo mon n mie ieux, ux, ett on ve verra rra ra ce e qu que ça donn nne.» e» e.» Ellle ne s’es ’estt pas pas fixé xé d’ d obj ob ect ccttiff en e termes ter ermes de de class class cl assseme as eme ment, n ma nt nt, m is i son on amb mbiti it on profes pro rofes fessio sionne sio n elle nne lle e esst clai la air:: dev air: de e eni nir skie euse e. A ce c ti titre ttre re, elle elle le sui u t les tra traces ces de sa s ca camar marade mar ade de e du u sk s i club l b, Katj atja Gros ro ossma ossma ma m an nn n (20 (20), )),, qui vi v ent de se hi hisse sserr dans sse da ans n le ca cadre dre B de dre d d Swiiss ss S Ski ki. E Elle lle e pe peut utt aus u u si us si s’a ’appu ppuyer yer sur ye su ur l’ex l’exxemp emple l d le de e Jes J ssic sica sic a Tsch Tsch s anz an ((1 17), 7 ju 7) junio niorr de la BOSV nio S SV qui s’ s’est est di d rec rectem tement tem ent qu ent uali a ifiée fiée po fiée pour ur le e cad cadre r C, re C u un n obj ob ect c iff que qu vi vise vise éga alem mentt Su Sue e Fuch Fuch u s. «C’ «C’est estt un immen im mmen m se tal allent a ent», », con nfie eT Tho ho omass Dummer merrmut muth, h, qui la a su suit it depuis dep e uis ui pl plusi plusi u eurrs anné nées. ée es. s. Co Con Confia nfia fia ant nt, t iill esst convai vaincu nc qu ncu u’el ’e le dis dispos posse «du po «du ba bag ag gage ge g e né éce ces essai sa re re pou o r effec ffe ectuer tue u r ue bientô tôtt le gran a d saut au da d ns ns la a Cou Co pe Coupe pe du u mon mo de. de » Le modè o le e de e Sue Su Fuc uchs, hs, c’ c’est est Te Ted d Lige igety ty (33 33), 33 ) le qui ), uintu ntuple ntu ple p e ch champ amp a mp pion du pio du mo monde nd de de e sla alom m gé éant et et qu q int intupl up upl ple e vain in nqu que ueur d de e la a Co Cou oupe pe du d m mon ond de e dan dans cette cet te dis discip ciplin cip line. lin e.
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volonté de fer et une rigueur implacable. Ce sont des valeurs que les adolescents ne placent plus en première place. «Pour s’imposer dans les cadres les plus élevés, le talent ne e suffit pas: c’est la volonté qui fait la différence.» Dans le sport de compétition, on ne déroule le tapis rouge devant personne. Johnny Wyssmüller en appelle donc à la responsabilité individuelle. «Nous offrons les bases, aux jeunes de bâtir quelque chose là-dessus.»
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All in 4 PyeongChang
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LES ÉQUIPES DE SWISS-SKI SE PRÉPARENT POUR LES JEUX OLYMPIQUES La saison de ski qui s’annonce connaîtra son apogée avec les XXIIIe Jeux olympiques d’hiver 2018, qui se dérouleront à PyeongChang, en Corée du Sud, du 9 au 25 février. Ils seront suivis, du 9 au 18 mars 2018, par les Jeux paralympiques. 30 ans après les jeux d’été de 1988 à Seoul, la Corée du Sud organise donc les jeux pour la seconde fois. Situé à 130 km à l’Est de la capitale Seoul, PyeongChang accueillera 6300 sportifs de haut niveau, parmi lesquels de nombreux athlètes de Swiss-Ski et leur encadrement. Durant 17 jours, ils concourront dans 15 disciplines et dans sept sports différents. Parmi les nouvelles disciplines au programme, relevons notamment le concours par équipes en ski alpin, qui réunit les messieurs et les dames, et le big air chez les snowboardeurs. En revanche, le slalom parallèle en snowboard a été supprimé.
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ette grande manifestation sportive a forcément une incidence sur la préparation des diverses équipes de Swiss-Ski. Même si l’on peaufine méticuleusement les derniers détails, on essaie pourtant de s’entraîner de la manière la plus normale possible. «De toute manière, la barre est déjà placée tellement haut qu’il est inutile d’ajouter encore de la pression à cause des jeux», estime Hans Flatscher, responsable du ski alpin féminin. Il n’y a donc aucune préparation spécifique prévue. Par contre, les champions de snowboard freestyle ont mis sur pied deux semaines d’entraînement en janvier, spécialement en fonction des Jeux olympiques. «La halle de freestyle construite à CransMontana s’y prête admirablement bien. Le terrain, notamment le grand pipe, a des similitudes avec celui de la Corée», explique Pepe Regazzi, l’entraîneur en chef. De son côté, l’équipe de ski de fond, en collaboration avec Swiss Olympic, a déjà effectué cet été, dans le val Müstair, un atelier de travail consacré aux JO. «Nous avons consacré une journée à faire le tour de tous les aspects liés aux jeux, ce qui
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nous a permis de clarifier quelles étaient les attentes des athlètes, des entraîneurs et de Swiss Olympic», explique Hippolyt Kempf, chef des fondeurs. En novembre, il mettra sur pied une deuxième rencontre, lors de laquelle les skieuses et les skieurs de fond accorderont leurs violons en prévision de la saison et des jeux de PyeongChang. Les sauteurs à ski et Tim Hug, du combiné nordique, ont mis à profit la Coupe du monde de l’année passée, qui s’est déroulée en Corée, pour se familiariser avec les tremplins et les pistes du stade olympique et, par la même occasion, avec la culture, la nourriture, l’hébergement, les distances et le pays en général. «Swiss Olympic nous avait également fourni de nombreuses informations et soumis quelques réflexions pour notre voyage», indique Berni Schödler, responsable du saut à ski et du combiné nordique. «Dans la perspective des JO, nous avons certainement réussi un bon coup en intégrant l’ancien champion du monde Andreas Küttel dans le staff des entraîneurs.» L’équipe a inscrit sur son drapeau la devise de Swiss Olympic «allin4pyeongchang». Du côté
1 Pour se servir d’une dameuse Prinoth, il faut une solide expérience. 2 Le parcours d’entraînement comprend divers éléments: virages, petits tremplins, sauts, creux. 3 Ralph Pfäffli, entraîneur en chef de skicross, ne laisse rien au hasard et se sert lui-même de la chenillette. 4 Enrico Vetsch, entraîneurassistant de l’équipe nationale, garde toujours l’œil ouvert sur le glacier.
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Colonne // Médecin
Sind Sie noch in Form? du biathlon, on n’annonce pas non plus de grands bouleversements dans la préparation, juste des adaptations mineures dans l’intensité et dans le contenu. «Ce qui m’importe, c’est que les athlètes commencent les compétitions en bonne santé et dans un bon état de fraîcheur, et que chacun puisse se concentrer pleinement et exclusivement sur ses performances», déclare Armin Auchentaller, entraîneur en chef du biathlon féminin. En vue des Jeux olympiques 2018, les spécialistes de skicross n’ont rien laissé au hasard. D’une part ils ont engagé comme nouvel entraîneur Mike Schmid, champion olympique en 2010. D’autre part, les entraîneurs en chef Ralph Pfäffli et Enrico Vetsch ont construit de leurs propres mains, à Saas-Fee (où l’équipe s’entraîne depuis 15 ans), un parcours d’entraînement parfait pour l’équipe de skicross de Swiss-Ski. Contrairement au ski alpin, où la piste est à disposition et où il n’y a plus qu’à mettre les piquets, l’infrastructure de skicross doit chaque fois être reconstruite. «Comme
nous connaissons les points forts, mais surtout les faiblesses de nos skieuses et skieurs, nous avons construit un parcours en fonction de nos besoins spécifiques», explique Ralf Pfäffli. «Nous savons exactement ce que nous souhaitons entraîner, et nous en avons tenu compte dans notre parcours.» Les deux entraîneurs ont passé des centaines d’heures à créer un parcours sur la neige dure du glacier de Saas-Fee. La journée commençait à l’aube, entre 05h00 et 06h30, alors qu’il faisait encore nuit. Dans des conditions difficiles, par des températures inférieures à zéro degré, ils ont aménagé ce tracé à la pelle, assis derrière le levier de commande d’une dameuse. «Pour conduire un tel engin, il suffit d’avoir le permis de conduire. Mais pour savoir bien le conduire, il faut avoir une sacrée expérience», raconte Ralph Pfäffli. Travailler à 3500 mètres d’altitude est très astreignant et pas sans danger. «On ne doit jamais perdre de vue qu’on est sur un glacier, dans une région de haute montagne. Il y a des crevasses, et le risque d’avalanche est toujours
présent, car le glacier est sans cesse en mouvement. Du coup, de nouvelles fentes se forment, qu’il faut chaque fois combler», poursuit-il. Le tracé de Saas-Fee a des similitudes avec celui de PyeongChang. Il comporte un certain nombre d’éléments comparables. «Par exemple, nous savons à quoi ressemblera le départ; nous en avons donc construit un à l’identique chez nous. Notre parcours commence par une pente raide, puis il contient un passage plat, comme en Corée. L’objectif n’était pas de construire une copie du parcours des jeux, mais d’avoir tous les atouts en main pour devenir champion olympique de skicross», conclut Ralph Pfäffli. R E G U L A L A Z Z A RE T T I
PFÄFFLI & VETSCH CREUSENT DE L'OR On trouvera un aperçu des travaux sur le glacier à l’adresse: http://bit.ly/skicross-bau
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Après les Jeux olympiques, c’est avant les Jeux olympiques
Der nächste Winter kommt bestimmt…
Dr. med. Walter O. Frey Médecin-chef de Swiss-Ski Chef de service à Balgrist Move>Med Zürich
Eté 2016 Le staff et les athlètes ont le regard tourné vers les Championnats du monde de ski 2017, qui se dérouleront à St.Moritz. Mais dans les briefings médicaux des équipes, on parle beaucoup de jet-lag. Quoi, de jet-lag, pour une coupe du monde organisée dans son propre pays? C’est qu’il reste à peine deux ans pour préparer les Jeux olympiques 2018, qui se dérouleront en Corée du Sud, à PyeongChang. Par conséquent, en cet été 2016, dans l’avion qui nous emmène en Nouvelle-Zélande pour un entraînement d’été, l’équipe technique du ski alpin masculin se préoccupe certes de préparer les championnats du monde de St. Moritz. Mais en même temps, il saisit cette occasion rêvée pour procéder à quelques expérimentations et tester diverses stratégies pour surmonter au mieux le décalage horaire, en prévision du futur déplacement en Corée du Sud. Des somnifères feront-ils l’affaire? Ou faut-il prendre de la mélatonine, pour réguler le sommeil? Peut-on s’accorder un verre de vin dans l’avion? Si oui, l’alcool renforce-t-il l’effet des médicaments ou, au contraire, provoque-t-il un effondrement total? Le médecin de l’équipe donne des informations générales et s’entretient avec chaque athlète pour l’aider à établir son plan de mise en œuvre individuel, grâce auquel il pourra jouer un bon tour aux fuseaux horaires. Ainsi donc, en été 2016 on établit déjà ce qui doit marcher en 2018.
Printemps 2017 Si l’on veut connaître les caractéristiques de la Corée du Sud, il vaut mieux avoir été sur place pour s’en faire une idée. Les compétitions préolympiques qui ont eu lieu ce printemps dans ce pays, notamment le ski alpin féminin et la Coupe du monde de biathlon, se prêtaient parfaitement à une première approche. Ainsi, le médecin de l’équipe a pu se familiariser avec les infrastructures médicales du pays, faire la connaissance de ses collègues sud-coréens et imaginer des scénarios de sauvetage et de rapatriement. A cette époque, il nous manquait encore le plan d’évacuation depuis la piste jusqu’à l’aéroport. Mais tout le reste, depuis Kloten jusqu’en Corée du Sud, était déjà organisé depuis deux ans avec le jet-ambulance de la Rega. Des questions parfois inattendues surgissent. Qu’avonsnous le droit de survoler? Combien de temps faut-il pour obtenir l‘autorisation de survol? Et où peut-on faire escale? Automne 2017 A l’époque où démarrent les compétitions alpines et les disciplines nordiques, il y a chaque année la possibilité de se faire vacciner contre la grippe. Seul un athlète en bonne santé peut espérer s’illustrer en Corée du Sud. Les informations sur la vaccination et sur les défenses immunitaires ont été remises par la task force de Swiss Olympic déjà en 2015. Après les Jeux olympiques, c’est avant les Jeux olympiques. SwissSki est prêt.
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Active // Ski de fond // 5 grandes courses populaires en ligne de mire
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Les Grisons sont considérés à juste titre comme le paradis suisse du ski de fond. Ce canton met en effet à disposition des amateurs et des compétiteurs 1700 kilomètres de pistes, dont certaines sont déjà ouvertes ces jours-ci. En ouverture de saison, cinq grandes «classiques» organisées dans le canton font l’objet d’une présentation particulière dans ces colon nnes. Grisons et Snowactive tirent au sort des start-packages pour chacune de ces cinq courses de ski de fond populaires.
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Enneigement garanti Ce qui fait la particularité des Grisons, c’est que le ski de fond, d’ailleurs recommandé par les experts de la santé, au même titre que la natation, la randonnée ou le vélo, peut s’y pratiquer dès la fin de l’automne. Qu’il ait déjà neigé jusque-là ou non, n’a strictement aucune importance: à Davos et à Lenzerheide, la saison démarre fin octobre. Deux systèmes très simples permettent en effet d’assurer le coup. Davos mise sur la technique dite du snow farming : au printemps, on ramène du pied du col de la Flüela environ 20 000 m3 de neige que l’on stocke en la recouvrant de copeaux de bois. Ainsi protégée, la neige résiste à la chaleur de l’été. L’automne venu, il en reste 70%, suffisamment pour préparer une piste de fond de quatre kilomètres, ce qui explique pourquoi, avant même le départ de la Coupe du monde, la métropole grisonne garantit toujours un enneigement suffisant. Un avantage apprécié par Dario Cologna et de nombreux athlètes suisses de pointe qui vivent à Davos, car ils ont ainsi l’assurance de pouvoir s’entraîner dans de bonnes conditions. Du côté de Lenzerheide, on dispose d’une snow factory, une installation qui, grâce à une 40
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technique de congélation sophistiquée et indépendante de la température extérieure, crache des plaquettes de glace avec lesquelles on produit 4000 m3 de neige artificielle. Cela permet de préparer la piste longue de 1,5 km nécessaire à la tenue du biathlon de Lantsch. Neuf courses Coupe du monde à Davos et à Lenzerheide Ces mesures permettent aux deux stations grisonnes de faire un pied de nez aux menaces du changement climatique. Elles étendent ainsi leur saison sur six mois, puisque les fans de ski de fond peuvent s’éclater à Davos et à Lenzerheide d’octobre à avril. Ces deux centres n’ont d’ailleurs pas d’autre choix que celui d’investir dans des infrastructures modernes et sûres, puisqu’elles organisent à elles seules neuf courses Coupe du monde rien que dans la première partie de la saison: les Davos Nordic (9 et 10 décembre) et le lancement du Tour de ski, qui dure trois jours (entre le 30 décembre et le 1er janvier.) C’est bien sûr en hiver que le ski de fond exerce pleinement son charme, lorsque la neige scintille au soleil et que les conifères qui bordent la piste ploient sous la neige fraîche. Si l’on sait que 90% des pistes de ski de fond grisonnes sont situées à plus de 1200 m d’altitude, les amateurs ont quasiment l’assurance, en hiver, d’évoluer dans un cadre féerique et enchanteur. C’est à cette époque que l’on profite de la nature avec le plus d’intensité. Le pouls des skieurs de fond y bat plus vite durant les courses, mais en moyenne moins vite au repos. Ski de fond au bord du Rhin Villages de montagne au charme authentique, hauts-plateaux à perte de vue ou vallées latérales idylliques, les Grisons offrent partout du soleil et de la neige. Mais le ski de fond y a également la cote dans les zones de plaine. Il y a là quelques endroits magiques, par exemple dans la région de Surselva, où les fondeurs longent une petite rivière qui deviendra l’un des plus grands fleuves d’Europe et se jettera dans la Mer du Nord, 1230 km plus loin: le Rhin.
La région de Disentis/Sedrun peut même se targuer de posséder la première piste de ski de fond au bord du Rhin. Quant aux amateurs de calme, ils trouveront à coup sûr leur bonheur en Basse-Engadine, sur les flancs du Parc national, ou dans le Val Müstäir, patrie de Dario Cologna. On peut même laisser tranquillement sa voiture au garage: les vallées de l’Engadine sont en effet bien desservies par les Chemins de Fer rhétiques, et toutes les pistes de ski de fond sont accessibles par les transports publics. Grâce à son offre exceptionnelle, Scuol occupe même la première place du pays dans un rating effectué par l’Association Transports et Environnement (ATE).
les Grisons toutes sortes d’alternatives plus agréables ou plus courtes, dans un cadre tout aussi somptueux, par exemple le marathon Surselva à Sedrun, la Planoiras à Lenzerheide ou la Passlung à Scuol. Dans toutes ces courses populaires, il y a de la place en suffisance, l’ambiance est familiale et la piste reste toujours en excellent état, même pour ceux qui ne font pas la course en tête. Les amateurs de style classique feront bien de jeter un œil sur la Sertig Classic, une course
Engadine: le marathon couronnement de la saison Grâce à une infrastructure qui répond à tous les besoins, les Grisons peuvent mettre sur pied des courses populaires de ski de fond depuis des décennies. A ce titre, l’événement le plus célèbre, celui aussi qui a le plus de résonnance au-delà de nos frontières, est le traditionnel marathon de l’Engadine. Depuis 1976, chaque deuxième week-end de mars, il attire une année après l’autre plus de 10 000 amateurs de ski de fond. Sur le tracé qui court de Maloja à Schanz, les meilleurs fondeurs de Suisse se mesurent à l’élite internationale et luttent pour une victoire chargée de prestige. Derrière eux se pressent des milliers d’anonymes qui visent modestement le meilleur rang possible avec le meilleur temps possible. Comme la manifestation fêtera en 2018 sa 50e édition, l’ambiance populaire est garantie. Pour beaucoup de skieurs de fond amateurs dans notre pays, le marathon de ski de l’Engadine représente le couronnement de la saison. Il existe d’ailleurs une règle tacite qui veut qu’un skieur de fond, pour être pris au sérieux, doit avoir participé au moins une fois à cette course de l’Engadine.
LE SPORT DE LOISIRS CHEZ SWISS -SKI: LES CINQ PROJETS SKI DE FOND
Alternatives familiales Ceux pour qui les 42 km du marathon représentent un trop gros défi ou qui n’aiment pas skier en masse, trouveront quand même dans
L’hiver prochain, Swiss-Ski proposera de nouveau différents projets de ski de fond. Parmi eux, le Dario Cologna Fun Parcours, qui fêtera sa septième saison.
PHOTOS: LDD.
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out le monde sait que les Grisons possèdent un domaine skiable absolument fantastique. Mais ce que l’on sait moins, c’est que ce canton, le moins peuplé de Suisse avec ses 200 000 habitants, dispose du réseau de pistes de ski de fond le plus dense du pays. Elles s’étendent en effet sur une distance globale de plus de 1700 kilomètres, ce qui correspond approximativement à celle qui sépare Zürich de Madrid. Ce réseau est d’une extrême diversité. On y trouve des pistes plates et faciles dans la vallée, mais aussi des pistes en altitude qui jouissent d’un panorama extraordinaire, sans parler de tracés techniquement plus exigeants. Débutants, amateurs ou compétiteurs, dans la plus vaste région de ski de fond de Suisse chacun trouvera son compte. En outre, la plupart des tronçons sont préparés pour le style libre et le style classique.
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Le ski de fond simplifié: lors du Dario Cologna Fun Parcours, des classes d’école s’essaient pour la première fois au ski de fond. Les élèves apprennent à connaître ce sport fascinant de manière ludique dans le cadre d’une leçon de deux heures, dispensée par des moniteurs expérimentés. Le matériel nécessaire leur est mis gratuitement à disposition. Chaque leçon d’initiation se termine par le sprint Swisscom: les meilleures classes de tout l’hiver remportent de super prix et la classe qui l’emporte peut même décrocher un après-midi sportif et divertissant avec Dario Cologna, qui a donné son nom au parcours. Lors de la saison hivernale 2016/2017, plus de 12 600 écoliers ont participé au Dario Cologna Fun Parcours. Le nombre de participants montre clairement qu’il est possible d’enthousiasmer les enfants et les jeunes pour le ski de fond par le biais d’activités divertissantes. Le Dario Cologna Fun Parcours sillonne la Suisse durant les mois d’hiver. Ses remorques de matériel peuvent être présentes dans quatre endroits simultanément. Les écoles suisses de ski de fond soutiennent Swiss-Ski dans la mise en place du Dario Cologna Fun Parcours en assurant l’organisation et le déroulement sur place, conjointement avec les ski-clubs locaux.
Informations et inscription www.dario-cologna-fun-parcours.ch
populaire qui part de Davos et s’enfonce dans le Sertigtal. Cette année, pour la première fois, elle a été mise en scène. A couper le souffle, c’est vraiment le cas de le dire, puisque les 13,1 km de ce parcours accusent une dénivellation de presque 400 mètres. Sur des skis de fond, l’exploit n’est pas mince. Start-packages à gagner Pour conclure, chacun trouvera dans l’une ou l’autre des courses populaires grisonnes de
Helvetia Nordic Trophy Lors de l’Helvetia Nordic Trophy, les jeunes spécialisés dans les disciplines nordiques s’affrontent sur les traces de Dario Cologna et de Simon Ammann. Alors que les sauteurs à ski pratiquent leur sport toute l’année, la relève du ski de fond se mesure à la concurrence de tout le pays lors de quatre compétitions organisées en hiver. L’hiver dernier, plus de 1420 participants ont pris le départ. Swisscom Nordic Days S’exercer sur les lattes étroites, essayer quelque chose de nouveau et avoir du plaisir sur les pistes suisses de ski de fond: voilà ce que permettent les Swisscom Nordic Days. Des journées d’initiation au ski de fond ont lieu tout au long de l’année aux quatre coins de la Suisse. Lors de la saison 2016/2017, 2640 personnes ont participé aux 15 manifestations. Les personnes qui ne possèdent pas d’équipement de ski de fond peuvent en louer un sur place à des conditions avantageuses. Des journées spéciales sont également prévues pour les enfants, qui peuvent ainsi découvrir ce sport de manière ludique et variée. Swiss Loppet La Swiss Loppet est une série de courses de ski de fond avec un classement général. Pour y participer, il faut être membre de Swiss-Ski. Toute personne qui s’inscrit à une course avec son P-Nr (numéro de membre de Swiss-Ski) est automatiquement intégrée dans le classement de la Swiss Loppet. La remise des prix se déroule dans le cadre de l’Assemblée des délégués de
quoi satisfaire ses aspirations: les adeptes de la technique classique comme ceux du skating, les débutants comme les amateurs chevronnés. En exclusivité, les Grisons et Snowactive tirent au sort un start-package pour chacune des cinq classiques populaires (voir offre en page 42). S’inscrire rapidement vaut de toute manière la peine, car les organisateurs accordent des rabais à ceux qui effectuent leur réservation à l’avance. MAC HU B E R
Swiss-Ski. Les 10 premiers de chaque catégorie sont conviés à la remise des prix, de même que les 20 premiers du classement général. Les fondeurs qui terminent les dix courses de la Swiss Loppet (297,5 km au total) au cours du même hiver se voient décerner le titre de «Swiss Loppet Gold Member», et ceux qui les terminent en trois ans reçoivent la distinction de «Swiss Loppet Member». Outre les honneurs et la gloire, les finishers reçoivent un diplôme ainsi que le maillot de membre exclusif. Le passeport de la Swiss Loppet peut être commandé gratuitement par e-mail à l’adresse: breitensport@swiss-ski.ch. Il est également disponible lors de chaque remise des dossards. Julala Le camp de ski de fond de la jeunesse suisse, organisé entre Noël et le nouvel an à Glaubenberg au-dessus de Sarnen (OW), a lieu d’année en année. Parrainé par Swiss-Ski, Loipen Schweiz et la Zentralschweizer Schneesportverband, ce camp permet aux jeunes de 10 à 16 ans de découvrir le ski de fond de façon ludique pendant cinq jours. Jeux, divertissement et sport figurent au programme. La visite de sportifs d’élite, les olympiades du camp, le Coop Funpark et une animation de ski-orientation font partie des temps forts du camp.
Informations et inscription www.swiss-ski.ch
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GAGNEZ UN DE NOS 5 STARTPACKAGES! Vous vous ĂŞtes ďŹ xĂŠ pour objectif de participer Ă une course de ski de fond populaire? Vous avez de l’ambition et vous aimeriez respirer encore plus l’air de la compĂŠtition ? Ou alors vous ĂŞtes un dĂŠbutant et vous ĂŞtes Ă la recherche d’un objectif clair pour vous motiver? Les Grisons et le magazine ÂŤSnowactiveÂť tirent au sort cinq participations Ă l’une des traditionnelles courses de ski de fond populaires qui se dĂŠroulent dans la plus vaste rĂŠgion de fond de Suisse, avec en exclusivitĂŠ cinq start-packages! Le start-package comprend: s 5NE PLACE AU DÂŁPART DE L UNE DES COURSES de fond populaires suivantes: s 5NE NUITÂŁE POUR PERSONNES AVEC DEMI PENSION dans le lieu de la manifestation (pour la nuit qui prĂŠcède la course populaire) s PAIRE DE SKIS DE FOND !TOMIC OU 3ALOMON s MONTRE DE SPORT 355.4/
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INS CR I VE Z -VOUS D ĂˆS M A IN T E N A N T ! Les Grisons et le magazine ÂŤSnowactiveÂť tirent au sort cinq participations Ă l’une des traditionnelles courses de ski de fond populaires qui se dĂŠroulent dans la plus vaste rĂŠgion de fond de Suisse, avec en exclusivitĂŠ cinq startpackages ! Le magazine ÂŤSnowactiveÂť publiera le portrait des gagnants et leurs impressions après la course.
Inscrivez-vous sans tarder à l’adresse web:
www. gra ubue nden.ch /vo lks lan g lau f $£LAI D INSCRIPTION LE NOVEMBRE ,ES GAGNANTS SERONT D£SIGN£S LE NOVEMBRE PAR 'RAUBÓNDEN Ferien. Ils seront ensuite invitÊs à Olten par le magazine Snowactive pour une sÊance photos qui se dÊroulera ENTRE LE NOVEMBRE ET LE D£CEMBRE ,A S£ANCE DURERA une heure. Vous trouverez d’autres informations à ce sujet dans les conditions de participation.
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1 COURSE POPULAIRE DE SKI DE FOND PLANOIRAS
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MARATHON SURSELVA
PASSLUNG
Date: 14 janvier 2018 DÊpart et arrivÊe: Aire de biathtlon de Lantsch/Lenz Parcours: 21 km et 10 km .OMBRE DE PARTICIPANTS env. 300 ParticularitÊ: La traditionnelle Planoiras (33e Êdition) a lieu deux semaines après le Tour de ski. Nul doute que l’ambiance de la Coupe du monde y sera encore perceptible.
Date: 28 janvier 2018 DÊpart et arrivÊe: Sedrun Parcours: 25 km und 12,5 km Nombre de participants: env. 250 ParticularitÊ: Ce parcours agrÊablement dÊcoupÊ suit le cours du Rhin et en partie l’ancien tracÊ ferroviaire des NLFA. Au dÊpart, on trouve souvent quelques-uns des meilleurs spÊcialistes suisses de ski de fond.
Date: 11 fÊvrier 2018 DÊpart et arrivÊe: Scuol/Martina Parcours: 16,2 km Nombre de participants: env. 100 ParticularitÊ: En Basse-Engadine, la Passlung compte parmi les classiques des courses populaires. Ce sera sa 43e Êdition en fÊvrier, pour autant que l’on trouve des successeurs aux membres du comitÊ d’organisation qui se sont retirÊs.
www.lenzerheide.com/planoiras
www.surselva-marathon.ch
www.engadin.com
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WINTER HAS ITS CHAMPIONS PIRELLI EST SPONSOR OFFICIEL DES CHAMPIONNATS DU MONDE DE SKI ALPIN FIS ET DES CHAMPIONNATS DU MONDE DE HOCKEY SUR GLACE IIHF 2017-2021.
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SERTIG CLASSIC
MARATHON DE SKI DE L’ENGADINE
Date: 18 février 2018 Départ et arrivée: Davos Centre de ski de fond de Davos / Sertig Sand Parcours: 13,1 km (style classique) Nombre de participants: limité à 250 Particularité: Sur le parcours qui les mène dans le Sertigtal, les coureurs doivent surmonter une déclivité considérable de presque 400 mètres. Cette course classique ne doit donc pas être sous-estimée!
Date: 11 mars 2018 Départ et arrivée: Maloja/S-chanf Parcours: 42,2 km Nombre de participants: env. 13 000 Particularité: La légendaire course de l’Engadine fête en 2018 sa 50e édition, le nombre de participants atteindra donc probablement un record. Les préparatifs de cette grande fête populaire vont bon train.
www.sertig-classic.ch
www.engadin-skimarathon.ch
BIEN PRÉPARÉ, BIEN ENTRAÎNÉ
Avec les premiers flocons de neige, le vélo et les baskets sont remisés au placard et font place aux skis de fond. C’est le moment idéal pour prendre la mesure de l’objectif que l’on s’est fixé pour la saison: le marathon de ski de fond. L’endurance est l’élément-clé d’une telle préparation. Or, il existe différentes méthodes pour entraîner son endurance. Pour plus d’endurance Pour améliorer son endurance de base, il convient de s’entraîner selon la méthode de la longue durée, qui consiste à résister à l’effort pendant un certain temps, sans pause. L’intensité de l’effort doit être suffisamment faible (75% de fréquence cardiaquemax) pour que l’on puisse encore soutenir une discussion. Pour se préparer de manière optimale à des compétitions, il convient également de s’entraîner selon la méthode de l’intervalle, qui consiste à alterner l’effort intense et la faible sollicitation, cette dernière ayant pour objectif d’octroyer à l’organisme une courte pause, sans pourtant lui laisser le temps de récupérer, ce que l’on appelle un cumul de fatigues. On fait généralement la distinction entre un entraînement par intervalles intensif et extensif. Ce dernier prévoit des pauses assez ourtes, mais des efforts moins intenses (Ex. 2 ×10 min rythme rapide; 5 min rythme léger).
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Pour plus de force Pour compenser et compléter l’entraînement de l’endurance, et aussi comme alternative à l’entraînement en cas de mauvais temps, il y a toujours la musculation. Elle devrait prévoir des séances qui mettent l’accent sur la force d’endurance, et d’autres sur la proprioception (coordination et stabilisation). Ici aussi, l’idéal consiste à s’entraîner de la manière la plus diversifiée possible. C’est la seule façon de se fixer de nouvelles stimulations d’entraînement. Le ski de fond est une discipline dynamique, qui sollicite presque tous les muscles du corps humain. Du coup, il importe d’entraîner l’intégralité de la musculature. Par conséquent, l’entraînement des jambes est tout aussi important que celui du tronc ou des extrémités supérieures. 8 conseils d’entraînement Nous sommes au début du mois de novembre, et vous aimeriez vous préparer spécifiquement pour le premier marathon de fond qui se déroule mi-janvier. Voici huit conseils qui seront utiles: 1. Entraînez-vous de manière spécifique: principalement sur les skis de fond, sans oublier la technique 2. Cycle d’entraînement: augmentation progressive sur trois semaines, puis une semaine d’entraînement régénérateur 3. Cycle hebdomadaire: 50% méthode longue durée, 30% méthode à intervalles et 20% de musculation et d’entraînement à la stabilisation
4. Pour compléter: entraînement de la force d’endurance et de la proprioception 5. Deux semaines avant la compétition: apogée de l’entraînement (en intensité et en durée) 6. Une semaine avant la compétition: semaine de récupération > super-compensation (forme optimale le jour de la compétition) 7. Faites le plein en hydrates de carbone et surveillez votre équilibre des liquides! 8. Profitez de votre marathon avec la certitude que vous êtes bien préparé!
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Advertorial // Travelhouse
L’HIVER EN EUROPE DU NORD
Paysages parés d’un manteau blanc, aurores boréales dansantes et nombreuses activités hivernales: la saison froide en Europe du Nord enchante tous les amoureux de la nature et de la neige.
La Norvège du Nord est spécialement connue pour ses fascinantes aurores boréales, un véritable spectacle naturel que l’on peut également admirer en Laponie finlandaise. Les logements situés à l’écart des centres touristiques réunissent les conditions idéales pour contempler ce phénomène mystérieux quasiment par la fenêtre du salon. En soirée, un tour en raquettes permet également d’observer les aurores boréales.
LAPONIE FINLANDAISE SORTIE AVEC DES HUSKIES
NORVÈGE DU NORD PLACÉE SOUS LE SIGNE DES BALEINES
faitement à l’aise en Laponie finlandaise, connue pour ses spectaculaires aurores boréales. En combinaison avec la tradition nationale du sauna, un tel séjour garantit détente profonde et souvenirs inoubliables.
Les amoureux d’aventures et d’animaux trouveront leur bonheur. Et pour cause, la Laponie finlandaise est synonyme de tour en traîneau, d’excursion à motoneige, de randonnées en raquettes et de visite de fermes de rennes. La diversité dans toute sa splendeur en somme!
Qu’y a-t-il de plus beau que de s'asseoir au coin du feu dans une cabane en rondins tout en admirant la nature recouverte de neige? Les amoureux du calme se sentiront par-
Conseil: «Semaine active à Levi» travelhouse.ch/z-1903532 Conseil: «Semaine aventure à Ruka» travelhouse.ch/z-1902485
En janvier, des centaines de baleines chassent le hareng dans les fjords de la Norvège du Nord. Lors d’un tour d'observation, dans un cadre où les montagnes s’enfoncent directement dans la mer, vous pourrez admirer des baleines à bosses, des rorquals et des orques ... Une expérience hors pair.
Conseil: «Semaine aventure placée sous le signe des baleines» travelhouse.ch/o-1903094
Zürich–Kittilä (Laponie finlandaise) Dates de voyage: 23.12.2017 à 10.3.2018
Circuits en Scandinavie travelhouse.ch/skandinavien
PHOTOS: LDD.
VOLS DIRECTS POUR LE NORD DE L’EUROPE
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Zurich–Tromsø (Norvège du Nord) Dates de voyage: 6.1. à 3.3.2018
Zurich–Kuusamo (Laponie finlandaise) Dates de voyage: 20.1. à 3.3.2018
Vol Helvetic Airways le samedi
Vol Helvetic Airways le samedi
Vol Edelweiss le samedi
Conseil et réservation au 043 211 71 81 ou à l’adresse info@travelhouse.ch
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Active // Coupe du monde de ski alpin // Débuts à Sölden
Active // Coupe du monde de ski alpin // Débuts à Sölden
Petits rayons, grands espoirs. Jadis discipline phare de Swiss Ski, le slalom géant masculin connaît aujourd’hui un déclin extrêmement préoccupant. Depuis 50 courses, plus aucun Suisse n’est monté sur le podium. Tous les espoirs reposent désormais sur une modification du règlement concernant les lignes de cote, qui permet à nouveau des rayons de courbe plus petits et plus serrés. Sölden annoncera-t-il un tournant, fin octobre, et mettra-t-il un terme à la grande misère du slalom géant?
ême Urs Lehmann, président de Swiss Ski, a failli faire une attaque en janvier, à Adelboden. «Je préfère ne rien dire, ainsi je ne risque pas de regretter mes propos.» Pour la troisième année consécutive, les Suisses ont en effet été relégués au rôle de figurants dans la classique du Chuenisbärgli. En 2014, le meilleur d’entre eux occupait la 20e place, en 2015 la 21e et la saison passée la 23e, le pire classement à Adelboden en 50 ans d’existence de la Coupe du monde. Une vraie débâcle. Tempi passati Par le passé, le slalom géant a pourtant fait la fierté du ski helvétique. Avec 71 victoires et 222 podiums en Coupe du monde, six titres de champion du monde et quatre médailles d’or aux Jeux olympiques, cette discipline a toujours souri aux Suisses. Et durant l’ère Fritz Züger, les quatre mousquetaires Mike von Grünigen, Steve Locher, Urs Kälin et Paul Accola sont montés 23 fois de suite sur le podium. Tempi passati, car la crise, qui se profilait déjà avec les départs de Mike von Grünigen et Didier Cuche, l’accident de Daniel Albrecht et les blessures de Marc Berthod, s’est encore accentuée avec la décision prise en 2012 de rallonger les skis, donc leur rayon de courbe. Les Suisses ont en effet complètement raté ce passage, et alors que l’élite de la concurrence conservait son rang, les géantistes helvétiques disparaissaient totalement des tabelles.
Blessures aux genoux Pour diverses raisons (problèmes cardiaques, maladie virale puis diverses blessures), Carlo Janka, dernier Suisse champion du monde (2009), champion olympique (2010) et vainqueur de la Coupe du monde (en mars de la saison 2011/12), n’a cessé de reculer depuis sa victoire triomphale du 5 mars 2011 dans le slalom géant Coupe du monde de Kranjska Gora, un centième de seconde devant Alexis Pinturault. Et depuis, plus aucun Suisse n’est remonté sur un podium. En 2012, une hécatombe de blessures aux genoux poussa la FIS à augmenter le rayon de courbe des skis de 27 à 35 mètres, ce qui eut certes pour effet de réduire la charge sur les articulations, mais aussi celui d’augmenter les douleurs dorsales. Les athlètes, surtout les jeunes encore insuffisamment aguerris, étaient dépassés. Et le temps consacré à tester le matériel prit une telle importance que bientôt seuls les spécialistes eurent encore une chance de s’imposer, les coureurs de vitesse perdant toute compétitivité. Pas si facilePe A l’époque, Carlo Janka avait accueilli la nouvelle de ce changement avec sa décontraction coutumière: «D’une façon ou d’une autre, il faudra bien que ça aille.» Mais par la suite il a dû déchanter: «Je n’imaginais pas que le changement serait si difficile.» C’est pourquoi le
retour à des skis plus faciles à tourner le comble d’aise. «Ils sont plus agréables à conduire, et avec eux les skieurs qui misent sur la vitesse retrouveront un peu la possibilité de lutter pour les premières places.» Et Carlo Janka d’insister sur le «un peu», car selon lui il demeurera «très, très difficile de se retrouver aux avant-postes». Du coup, ses priorités sont claires: «Le slalom géant ne sera que la 4e de mes priorités derrière la descente, le Super-G et le combiné.» Sa présence au départ de la course de Sölden dépendra beaucoup des défections de certains concurrents qui, le cas échéant, lui permettraient de se faufiler dans le 2e groupe au départ (30 premiers). «Actuellement j’occupe la 35e place, et je sais qu’avec un dossard si élevé on n’a aucune chance à Sölden», poursuit-il. En revanche, dès les premières courses américaines, il répondra à nouveau présent. Espoirs légitimes Tom Stauffer, entraîneur en chef, attend beaucoup de ces nouveaux skis. «En NouvelleZélande, nous nous sommes entraînés à côté des Autrichiens, et à première vue nous soutenions bien la comparaison», explique-t-il. Dès lors, après cette traversée du désert de six ans, il est à nouveau permis d’espérer. «Oui, c’est à coup sûr une chance. En tout cas nous y avons travaillé, et après la finale de la Coupe du monde à Aspen, nous sommes expressément
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DEPUIS LA VICTOIRE DE CARLO JANKA LE 5 MARS 2011 AU SLALOM GÉANT COUPE DU MONDE DE KRANJSKA GORA, PLUS AUCUN SUISSE N'EST MONTÉ SUR LE PODIUM.
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restés sur place pour effectuer des tests d’effort et de vitesse, afin de comparer les valeurs intrinsèques des anciens et des nouveaux skis. Ainsi, nous sommes sûrs d’être sur la bonne voie», poursuit Tom Stauffer, persuadé que «les premières places vont se rapprocher.» Il est encore trop tôt pour dire si le rayon de courbe choisi (30 m) est la solution idéale. Avec un rayon plus serré, la pression sur les genoux augmente à nouveau. «On ne pourra tirer un bilan que dans une année ou deux», estime-til. Concernant le piquetage des parcours, des discussions sont en cours. Certains courants plaident en faveur d’un raccourcissement des distances entres les portes. «J’espère qu’on s’en tiendra au règlement», conclut Tom Stauffer. Trois ans perdus Gino Caviezel se réjouit également du nouveau profil des skis de slalom géant: «Je crois qu’ils pourraient assez bien correspondre à ma façon de skier. Quand on est en difficulté, ce sera désormais plus facile de corriger. Et le temps consacré à tester le matériel va diminuer, ce qui nous donnera plus de temps pour nous entraîner dans les autres disciplines», explique-t-il. Ainsi, Gino Caviezel entend s’investir davantage dans le Super-G. Contrairement aux champions juniors Marco Odermatt et Loïc Meillard, qui ont déjà concouru sur des
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skis de 35 en Coupe d’Europe, Justin Murisier demeure à 25 ans un représentant classique de la génération carving. Il retourne donc en quelque sorte à ses premières amours. A l’époque, le Romand avait entièrement raté le passage du ski 27 m au ski 35 m, en raison de deux déchirures des ligaments. «Ce fut un gros handicap, car j’ai effectué le passage avec deux ans de retard, qui plus est en partant de l’ancienne technique. Du coup, j’ai perdu trois ans en tout.» Puis Justin Murisier a quitté Atomic pour Völkl où, après un temps d’adaptation, il a obtenu des résultats probants (6x dans le top ten). Raison pour laquelle, malgré son passé dans le carving, il aurait volontiers continué de skier avec ces skis. «Mais mon organisme salue ce changement, car mon dos est moins sollicité. Il reste néanmoins un grand point d’interrogation: où en est-on dans le développement des nouveaux skis? Je ne peux quand même pas attendre d’avoir franchi la ligne d’arrivée à Sölden pour déclarer que nous sommes sur la bonne voie.» Pas une révolution En tant que numéro un de l’écurie Völkl (à côté d’Elia Zurbriggen et des deux Italiens Roberto Nani et Riccardo Tonetti), Justin Murisier bénéficie d’un certain avantage. «Quand j’émets un souhait, on m’écoute. Nous avons sûrement testé six ou sept prototypes avec plu-
sieurs modèles, et six fois nous avons tout modifié», explique-t-il. Et le jeune Romand de relativiser: «Beaucoup s’attendent à une révolution, à l’avènement d’un nouveau sport, mais il n’y aura rien de très différent. Ce sera juste plus facile de tourner les skis, et ce sera le cas pour tous les coureurs», conclut-il. Chez les dames, le règlement ne subit aucun changement, et pour les Suissesses le slalom géant restera la discipline où les attentes sont le moins élevées. Selon Hans Flatscher, entraîneur en chef, «nous n’avons guère que Lara Gut pour rivaliser avec les meilleures dans cette discipline. Mais derrière elle se profilent une ou deux candidates qui s’approchent du haut du tableau», confirme-t-il. Il songe à Simone Wild, Mélanie Meillard ou encore Camille Rast (actuellement en convalescence après une angine de Pfeiffer), qui disposent toutes d’un potentiel considérable. Même Wendy Holdener tentera de prouver qu’elle peut être aussi rapide en géant qu’en slalom.
«Notre promesse à Swiss-Ski: de l’énergie pour demain!»
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nutile de jouer au poker menteur. Les enjeux sont trop importants. Assis au bord de la saison, des acteurs impliqués dans le tourisme hivernal passent en mode interrogation. A juste raison. La médiocrité des hivers a empêché des tiroirs-caisses de virer au noir. Face au bouleversement climatique, de nouvelles synergies deviennent nécessaires dans les Alpes. Alors qu’en moyenne altitude, d’aucuns recomposent le futur! En l’état, les mots ne suffisent plus à écrire un mode d’emploi pour compenser les effets négatifs de la météo. Tout est à craindre. Surtout le pire! Dans un contexte morose, blackboulés par la tentation de la méthode Coué, exploitants de domaines skiables, hôteliers dans le sens large du terme et officines branchées ont tergiversé. Pour n’avoir pas fait table rase d’un passé révolu, des manies-tout sont obligés de faire le forcing pour pérenniser, voire (re)développer des acquis obsolètes. Martelant quelquefois, autour d’une table, en petits comités, que tout va rentrer dans l’ordre. Sans capter que partir à la recherche du temps perdu, lorsque les finances font défaut, tient du miracle. Au fil des saisons, des remontées mécaniques, des magasins spécialisés réputés, à l’origine de véritables succès, n’ont pu empêcher leur patrimoine de s’effriter. A tel point que, pour transformer des déficits avérés en hausse de croissance, s’impose un prompt remue-méninges. Pour faire souffler un vent nouveau. En dessinant des pistes rentables.
Aldo H. Rustichelli est un fin connaisseur du monde du ski, notamment en Suisse romande. Durant de nombreuses années, il a enrichi l’édition francophone de Snowactive (et auparavant de «Ski») d’articles sur la Romandie en général, sur le Valais francophone, le Jura neuchâtelois et le Jura bernois. Sous le titre «Voix de la Romandie», Aldo H. Rustichelli rédigera dans chaque numéro de notre magazine une chronique relative à la Suisse romande.
A priori, la démarche tient de la mission impossible. Puisque on a déjà tout inventé, affirment les défaitistes en manque de charisme. Mais surtout guère désireux de stimuler des attentistes en panne de motivation. Contrairement à d’autres, qui manient le devoir de créativité. Histoire de titiller les neurones de croyants qui n’ont pas envie de vivoter. Sorte d’héritiers désireux de vibrer au rythme d’idées à concrétiser. Pour retrouver un peu de faste d’antan en faisant redécoller les bilans. En suscitant parallèlement un regain d’intérêt pour le ski. Dont on sait que la discipline est plus branchée chasse-neige que virage carvé au niveau des ventes! Par chance, tout n’est pas tristounet. Parmi les gagnants, les pionniers de Saas Fee et leur
abonnement de saison à 222 francs lancé l’hiver dernier. Puis reconduit cette saison après un succès digne du livre des records! Un coup à 20 millions de francs qui a permis de booster l’économie de la station. Comme quoi, la cherté du ski et celle du franc connaissent des moments de grâce. D’autres l’ont compris! Le deal des Hauts-Valaisans a fait des émules. Face à cette dynamique boursière, dans le sillage de Saas Fee et de son jackpot, des apôtres du renouveau ont osé un abonnement MagicPass en Suisse romande. En parodiant une rubrique appréciée à l’époque dans le magazine Ski, «La Romandie vous propose ...», 25 stations ont mis sur orbite un abonnement à 399 francs. De l’Arc jurassien au Valais, en passant par Vaud et Fribourg, quelque 1000 km de pistes sont accessibles de manière illimitée de novembre 2017 à avril 2018. Bingo! D’autre part, pour mémoire, les 4Vallées sont acquises depuis longtemps aux abonnements à géométrie variable. Structures capables de transformer des concepts affinés en espaces de liberté, celles de Téléverbier se distinguent par un dynamisme soigneusement cultivé. Cela dit, changement dans la continuité, c’est en qualité d’administrateur délégué que l’ex-CEO Eric Balet planche sur l’avenir de la société. Hôtellerie, restos, moyens de remontées, école des neiges, événements, font partie d’un outil évolutif. Multipack indispensable pour caracoler dans le peloton de tête du tourisme suisse. Fin stratège, l’homme n’a pas été promu pour faire uniquement des courbettes.
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AVEC BRUNO KERNEN À LA DESCENTE DU LAUBERHORN
Ma victoire au Lauberhorn a dÊpassÊ tout le reste, dÊclare Bruno Kernen, quand il se souvient de son triomphe de 2003. Dès lors, nul n’Êtait mieux placÊ que l’ancien champion du monde de descente pour prÊsenter à des amateurs, avec toute l’authenticitÊ et la charge Êmotionnelle voulues, cette course exceptionnelle. En collaboration avec Swiss Ski, l’hôtel Victoria Lauberhorn, qui se trouve tout près de la petite gare, en face du tÊlÊphÊrique des Männlichen, propose un petit sÊjour inoubliable à Wengen:
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UN HIT POUR BIEN DÉBUTER LA SAISON
7. bis 11. Januar 2018 Dimanche Bienvenue – ApÊritif Lundi Visite de la descente du Lauberhorn avec Bruno Kernen Mardi RandonnÊe en raquettes Mercredi Fondue outdoor
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La classique de la Coupe du monde de ski alpin attire chaque annÊe des dizaines de milliers de visiteurs à Wengen et fascine plus d’un million de tÊlÊspectateurs dans tout le pays. Ceux qui souhaiteraient dÊcouvrir la descente du Lauberhorn sous un angle plus personnalisÊ, peuvent le faire en compagnie de Bruno Kernen.
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Le massif montagneux, nouvel élément de l’identité de Swiss-Ski L’image de marque globale autour du logo de Swiss-Ski devait être modernisée. En raison de la diversité des onze sports et de leurs particularités, de la priorité donnée à l’intégration des sponsors et du nombre de manifestations sportives et d’événements de loisirs, la Fédération ne renvoyait plus une image homogène vers l’extérieur. Un visuel clé représentant une montagne comme élément de base du corporate design apporte du renouveau à l’identité de Swiss-Ski. En outre, la palette des couleurs a été étoffée avec deux nuances de rouge et un bleu turquoise vivifiant, et la typographie a été adaptée. Désormais, des icônes seront utilisées pour faciliter l’orientation entre les différents sports, principalement dans le domaine électronique.
e site swiss-ski.ch, la plateforme de communication centrale de Swiss-Ski, fait office de carte de visite de la Fédération. Créé en 2009, il ne correspondait plus aux attentes et aux besoins changeants de la famille des sports de neige, des sponsors et surtout des supporters des athlètes de Swiss-Ski. Aujourd’hui, des formes toujours nouvelles de communication cross-médias et l’intégration de médias sociaux et de canaux numériques sont un must. Par ailleurs, les informations sont de plus en plus consultées sur smartphone, ce qui nécessite une technique dernier cri.Depuis le 7 octobre, les supporters de Swiss-Skiont à leur disposition une plateforme dynamique, plus vivante et plus captivante. Désormais, l’accent porte davantage sur les athlètes, les dates et les résultats. Grâce à la nouvelle navigation, le site offre une bonne lisibilité malgré la forte densité d’informations. En outre, la présentation attrayante et ciblée 56
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des contenus devrait faire grimper le nombre de visiteurs. Le site est créé en design réactif: il s’adapte automatiquement à toutes les formes d’écran, du smartphone à l’écran géant.
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Elle n’a pas le vertige Sandra Stockinger, la sympathique responsable du marketing et des ventes auprès de Zermatt Bergbahnen SA, est née en BasseAutriche. Depuis 2013, elle travaille avec bonheur à Zermatt. Dans une interview qu’elle a accordée à la revue hotel htr, elle a affirmé qu’elle se sentait parfai-
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Remontées mécaniques: un été réjouissant Fin août 2017, les entreprises de remontées mécaniques annonçaient une augmentation de la fréquentation de la clientèle de 14% par rapport à 2016. Le chiffre d’affaires du transport a également connu une hausse de 12,8%, annoncent les Remontées Mécaniques Suisses (RMS) dans un communiqué. Les hausses les plus significa-
tives par rapport au niveau de 2016 sont relevées dans l’Oberland bernois (22% de clients en plus), au Tessin (+18,7%) et en Suisse centrale (+15,8%). Seule la région des Alpes vaudoises et fribourgeoises accuse un recul par rapport à l’année passée (–10,7%). Mais ce sont les mois de septembre et d’octobre qui seront décisifs pour tirer un bilan global de la saison en cours, peut-on lire dans ce communiqué de presse publié
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créées ou assurées, pouvaiton lire fin juin dans un article de la revue hotel htr. Le Chemin de fer de la Jungfrau continue pourtant d’être en conflit avec les opposants à ce projet de «V-Bahn», parmi lesquels des organisations de protection de la nature. En raison de l’arrivée à échéance imminente de la concession de la Télécabine
Grindelwald-Männlichen, l’intention était de commencer les travaux en automne de cette année. «Mais ce ne sera probablement pas possible», explique le CEO Urs Kessler dans la revue hotel htr. La liaison vers le Männlichen pourrait être construite en une année et demie, celle pour l’Eiger en deux ans et demi.
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organise un jour des courses de Coupe du monde de biathlon. Jusqu’à présent, aucune épreuve de Coupe du monde de biathlon n’a été organisée en Suisse. Pour Michael Hartweg, président du CA de Biathlon Arena Lenzerheide AG, cet objectif est la première priorité: «Le biathlon doit gagner en popularité en Suisse et nous voulons écrire l’histoire du sport suisse en organisant un jour une épreuve de la Coupe du monde de biathlon.»
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Retombées économiques Le projet «V-Bahn» con-joint de la Télécabine Grindelwald-Männlichen et du Chemin de fer de la Jungfrau prévoit la construction d’un téléphérique 3S, qui relierait Grindelwald au glacier de l’Eiger, et de télécabines 10 places qui en ferait de même vers le Männlichen. La durée du trajet jusqu’à la Jungfraujoch et son do-
Passionnants duels de rollerski
NOVEMBRE 2017
Le stade de biathlon de Lenzerheide est désormais en possession de la licence A. Avant d’obtenir cette licence, le site de Lenzerheide et l’ensemble de ses conditions cadres ont été soigneusement examinés par l’Union internationale de biathlon (IBU). Un important jalon est ainsi posé pour que la Suisse
PHOTO: LE CHEMI N DE FER DE LA JUNGFRAU
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installations de transport – du tire-fesse au téleski, des bandes transporteuses aux télésièges, en passant par les télécabines, les téléphériques et autres funiculaires. 61% d’entre eux se trouvent dans les cantons du Valais, de Berne et des Grisons. Le canton au plus petit pourcentage est celui du Tessin, avec tout de même 98 installations.
Après avoir rencontré un franc succès en été 2016 avec la mise sur pied du premier Rollski-Showsprint, les skieurs de fond Janis Lindegger, Jason Rüesch, Linard Kindschi et Fabio Lechner invitaient cette année les amateurs de rollerski à la deuxième édition. Après les courses éliminatoires, des duels passionnants ont tenu le public en haleine jusqu’au bout. Dario Cologna était également de la partie, mais il fut éliminé assez rapidement. «Cette année il a été beaucoup plus facile de convaincre les athlètes de haut niveau de participer à ce showsprint», déclare l’organisateur Janis Lindegger. Le but ultime de la manifestation consiste à faire connaître le ski de fond. Par rapport à la première édition, l’organisation de cette
Le stade de biathlon de Lenzerheide obtient la licence A de l’IBU
PHOTO: WALTER BÄNI
En Suisse il y a
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Source: Bpa – chiffres 2017
maine skiable serait ainsi raccourci de 47 minutes. Les investissements globaux s’élèvent à 470 millions de francs. Mais pour Grindelwald, où se trouverait le terminal commun des deux liaisons, les retombées économiques oscilleraient entre 30 et 67 millions de francs. De 182 à 592 places de travail pourraient ainsi être
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Quelques chiffres
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mi-septembre. L’automne a en effet une incidence capitale sur les chiffres des remontées mécaniques. On l’a constaté une nouvelle fois l’année passée où, après une première moitié de saison fraîche et pluvieuse, avec une fréquentation très faible, un automne particulièrement doux et ensoleillé a attiré le public en masse dans les montagnes, avec pour résultat un bénéfice inespéré.
PHOTO: LDD.
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de tous les accidents survenus durant la pratique d’un sport de neige alpin ont été enregistrés sur piste. Ce chiffre ne varie que de manière négligeable par rapport à celui de la saison 2012/13 (84%). La part des accidents survenus hors-piste (3%) continue d’être marginale.
Kenny Prevost reprend le nouveau programme ski de Hotelplan Suisse
et les safaris à ski en Amérique du Nord et au Japon. Avec Kenny Prevost, Hotelplan s’est attaché les services du plus expérimenté des spécialistes d’héliski en Suisse. Ce skieur passionné travaille dans la branche depuis plus de 25 ans et affiche à son compteur d’heliskiing plus de 10 millions de mètres de dénivellation. Chez Knecht Voyages, c’est Christoph Bärlocher qui reprend la direction du programme ski.
Dans le duel final, Alina Meier s’assure la victoire de justesse, devant Désirée Steiner.
année a déjà pu être affinée. «Nous avons déjà des idées et des ébauches de projets pour donner à cet événement une plus grande ampleur, notamment un parcours plus long et un sprint sur neige, bien que nous soyons en plein été. Nous
n’excluons aucune piste», poursuit Janis Lindegger. Les classements: Messieurs: 1. Jörg Kindschi, 2. Roman Schaad, 3. Mathias Inniger. Dames: 1. Alina Meier, 2. Désirée Steiner, 3. Heidi Widmer.
Adelboden-Lenk, Gstaad, le domaine skiable de la Jungfrau et Meiringen-Hasliberg lancent pour l’hiver à venir un abonnement de saison commun.
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Un franc par kilomètre de piste Adelboden-Lenk, Gstaad, le domaine skiable de la Jungfrau et Meiringen-Hasliberg mettent sur le marché un abonnement de saison com-
mun. Pour 666 francs (enfants: 333 francs; adolescents: 499 francs), l’abo sport donne libre accès à 666 km de pistes sur les quatre plus vastes domaines skiables de l’Oberland bernois. Le passeport sport est disponible à ces conditions uniquement en prévente à
PHOTO: BI ATH LON A RENA LENZ ERHEIDE
P HOTO : G IAN G IOVANO L I
Durant la saison d’hiver 2016/17
tement en sécurité en altitude. On lui a demandé aussi si elle avait le vertige, à quoi Sandra Stockinger a répondu que, bien assurée, «elle n’avait pas peur du vide». Elle a confirmé enfin que la construction de la télécabine tricâble la plus haute du monde suivait son cours; elle pourra entrer en service durant l’hiver 2018– 2019, comme prévu.
Spécialiste de l’héliski suisse, Kenny Prevost emprunte de nouvelles voies. Après plus de 30 ans passés chez Knecht Voyages, l’opérateur touristique rejoint Hotelplan Suisse où, depuis le 1er novembre, avec Marc Fraefel, qui quitte lui aussi Knecht Voyages, il reprend le programme ski, notamment l’heliskiing au Canada, en Alaska et dans le nord de l’Europe, ainsi que les séjours de ski individuels
l’adresse www.top4.ski et dans tous les points de vente des quatre régions de sports d’hiver concernées. Dès le 16 décembre 2017, l’abonnement commun sera vendu au tarif normal de CHF 950.– (CHF 475.– pour les enfants et CHF 710.– pour les adolescents). NOVEMBRE 2017
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Treize infos brèves
Les stars du ski suisse golfent pour la relève! DebÝt septembre, plusieurs champions de ski suisses actuels et anciens se sont retrouvÊs sur le parcours de golf idyllique du Dietschiberg à l’occasion du tournoi de charitÊ de la fondation
Passion Schneesport. Cet ÊvÊnement, qui rÊunit des participants de renom, s’est dÊroulÊ pour la troisième fois cette annÊe. Nadja Jinglin-Kamer, Didier Cuche, Mike von Grßnigen, Ramon Zenhäusern, Alex Fiva, Beat Feuz, Patrick Kßng, Armin Niederer et Marc Gisin ont fait preuve de leurs talents de golfeurs
tÊlÊmark) et Marco TadÊ (bronze aux CM, bosses en parallèle) ont ainsi reçu l’Êpingle du mÊrite en or pour leurs performances
sportives. La prochaine AssemblÊe des dÊlÊguÊs se tiendra le 23 juin 2018 à Flims. Pour l’Êdition 2019, le SC Finstersee, avec sa
Pour rendre hommage au titre de champion du monde dÊcrochÊ par Beat Feuz en fÊvrier dernier, un sentier thÊmatique a ÊtÊ crÊÊ dans l’Emmental. Au cours de cette promenade d’environ cinq kilomètres le long de l’Emme, on peut dÊcouvrir la carrière du
candidature pour la rÊgion de Menzingen (ZG), s’est imposÊ face à ses deux concurrents, le SC La Berra et le SC Treyvaux.
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Collaboration stratĂŠgique entre Swiss-Ski et la FĂŠdĂŠration chinoise de ski
malgrĂŠ la pluie. Grâce Ă l’engagement considĂŠrable de tous les participants, près de CHF 90 000.– ont pu ĂŞtre rĂŠcoltĂŠs. 95 athlètes de la relève bĂŠnĂŠďŹ cieront d’une promotion de la fondation au cours de la prochaine saison. La fondation aide ĂŠgalement les associations rĂŠgionales et plusieurs projets de la relève.
Urs Lehmann, prÊsident de Swiss-Ski, et Chen Yingbiao, vice-prÊsident de la FÊdÊration chinoise de ski (Chinese Ski Association; CSA), ont signÊ un protocole d’entente lors de l’Exposition internationale des sports d’hiver à PÊkin (CHN), sur le stand de
Suisse Tourisme. En vue des Jeux Olympiques de 2022 à PÊkin, Swiss-Ski et la FÊdÊration chinoise de ski entendent collaborer Êtroitement dans diffÊrents domaines stratÊgiques. À l’avenir, les deux partenaires vont se soutenir mutuellement et promouvoir les Êchanges et le transfert de connaissances entre la Suisse et la Chine de façon ciblÊe dans le domaine du dÊveloppement des sports de neige. En Chine, la
skieur de Schangnau en 15 chapitres, depuis les associations de ski rÊgionales jusqu’à la scène internationale de la Coupe du monde, en passant par sa sÊlection en Êquipe nationale. À l’occasion de son inauguration mi-septembre, des marcheurs et des supporters se sont retrouvÊs pour une promenade de Bumbach à Kemmeriboden en compagnie de leur Kugelblitz Beat Feuz.
Suisse est très connue et très populaire en tant que berceau des sports de neige, et il en va de mĂŞme pour Swiss-Ski en tant que reprĂŠsentante de la SuisseÂť, souligne Philippe Sproll, directeur Marketing de Swiss-Ski. ÂŤTout comme Swiss-Ski, les entreprises suisses actives dans les sports de neige vont bĂŠnĂŠďŹ cier de diffĂŠrentes ouvertures commerciales dans ce pays.Âť
PHOTO: SWISS -SKI
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Un sentier dÊdiÊ à Beat Feuz dans l’Emmental
P HOTO : L DD.
Cette annÊe, c’est dans le Tessin que la grande famille de Swiss-Ski s'est rÊunie à l’occasion de la 113e AssemblÊe des dÊlÊguÊs, à l’invitation de l’association rÊgionale FSSI (75e anniversaire) et du ski-club Losone (50e anniversaire). Ce samedi 24 juin 2017, le prÊsident de la FÊdÊration Urs Lehmann a ainsi souhaitÊ la bienvenue
à quelque 250 dÊlÊguÊs et invitÊs rassemblÊs au Centro Scolastico de Losone. L'AssemblÊe des dÊlÊguÊs a Êgalement ÊtÊ l’occasion de rendre de nombreux hommages, et notamment à six mÊdaillÊ(e)s en CM: AmÊlie Reymond (plusieurs fois championne du monde, tÊlÊmark), Bastien Dayer (argent aux CM, tÊlÊmark), Mauro Caviezel (bronze aux CM, ski alpin), Beatrice Zimmermann (bronze aux CM,
PHOTO: FOTOGARBANI.CH
La grande famille de Swiss-Ski ‌
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PHOTO: SWISS -SKI
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Sci Svizzera italiana
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FSSI, il 2017 un anno di festa per i
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Uscita settore alpino FSSI ad Adelboden nel 1946 (foto tratta dall’opuscolo redatto per i 50 anni della FSSI).
75 anni L
a FSSI, Federazione sci Svizzera italiana, ha compiuto 75 anni lo scorso 10 maggio e il 2017 è pertanto stato un anno di festeggiamenti, oltre che di risultati sportivi ottenuti sulla neve. Un momento forte di queste celebrazioni è senz’altro stato il 23 giugno, quando la FSSI ha organizzato una serata di gala a Locarno a cui è seguita, il giorno seguente, l’assemblea dei delegati di Swiss Ski, organizzata dallo Sci Club Losone con un programma interessante. Un evento storico per il Ticino e per la Svizzera italiana, a cui hanno partecipato anche il presidente di Swiss-ski Urs Lehmann, Manuele Bertoli per il Consiglio di Stato, Alain Scherrer sindaco di Locarno e pure Lara Gut, che ha voluto esserci inviando un video saluto. In sala c’erano quasi tutti i dirigenti della FSSI, allenatori, collaboratori, soci, simpatizzanti e campioni del passato e del presente. Sportivi che sono stati ricordati e omaggiati pure nel filmato-documentario della RSI, presentato in
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anteprima durante la serata da Ellade Ossola. Il video di 30’ è stato introdotto da Enrico Carpani e ha ripercorso la storia della FSSI e degli sport sulla neve, esplosi a tutti gli effetti con i primi successi di Doris De Agostini, presente a Locarno accanto a Natascia Leonardi e Michela Figini. Più recente l’entusiasmo regalato allo sci ticinese da Deborah Scanzio, Katrin Müller, Beatrice Scalvedi, Giacomo Bassetti o Marco Tadè, quest’ultimo fresco della medaglia mondiale nello sci freestyle. Vittorie ed emozioni possibili anche grazie al grande lavoro svolto dietro le quinte dagli allenatori della FSSI e di Swiss-ski, tra i quali dal video-documentario sono emersi i successi ottenuti da Mauro Pini, Ivano Nesa, Daniele Petrini oppure da Andrea Rinaldi. Atleti e allenatori sempre supportati dallo staff e dal comitato FSSI, ora diretto da Enzo Filippini, pure lui emozionato durante la serata di festa per i 75 anni della FSSI, nata nel 1942, quando «gli sci erano due lunghi legni sagomati, di frassino, naturalmente senza spigoli. Costavano 37 franchi, 12 l’attacco e 4 i bastoni. Di piste non se ne parlava e quanto a batterle ci pensavano gli sciatori andando innanzi e indietro sul pendio». Sempre nel 2017 si è anche svolta l’assemblea ordinaria della FSSI che ha svelato alcuni im-
Moyen
Facile
portanti cambiamenti, di cui si vedranno i primi frutti già in questo inverno. Mauro Pini ha assunto il ruolo di capo alpino, proseguendo l’ottimo lavoro eseguito sinora da Marco Gut (ora responsabile gare) e presentando alcune novità, tra cui spiccano una migliore collaborazione con la formazione scolastica, il nuovo allenatore Luca Guglielmetti e la suddivisione dei gruppi d’allenamento per genere (femminile e maschile) e non più per classi d’età, con lo scopo di poter seguire al meglio i singoli atleti (e atlete particolarmente) nella loro crescita sportiva. Nuovo preparatore anche per il settore fondo, con l’esperto Dano Maestrani ad occuparsi dei giovani accanto a Jerome Guzzi e Marzio Bianchi. Confermati gli altri capi disciplina: Ortensio Bassi per il fondo e Nicola Quirici per freestyle, così come lo sponsor principale Raiffeisen, gli sponsor FSSI AET e Helvetia, gli Amici FSSI e il fornitore del materiale tecnico e dell’abbigliamento Ochsner Sport. E L I A S T A MP A N O N I
INFORMAZIONI E CONTAT TI www.fssi.ch / info@fssi.ch
PHOTO: SWISS -SKI
La Federazione sci della Svizzera Italiana (FSSI) ha festeggiato nel 2017 i 75 anni di esistenza con diversi appuntamenti festosi a sud delle Alpi.
La date limite d’envoi est le 5. novembre 2017
CONDITIONS DE PARTICIPATION AUX CONCOURS
Sont autorisées à participer aux concours du magazine «Snowactive» toutes les personnes domiciliées en Suisse ou au Liechtenstein, exceptés les employés de «Snowactive», Swiss-Ski et Prosell AG, ainsi que de leurs entreprises partenaires ou agences mandatées. La date limite de participation est définie individuellement pour chaque concours.
Les gagnants sont tirés au sort à l’aide d’un algorithme aléatoire et informés de leur gain sans délai. Le tirage au sort du prix principal a lieu après la date limite de participation. Seules les indications correctes du participant (nom, adresse, localité) donnent droit à l’obtention du prix. Les prix sont envoyés par la poste à l’adresse indiquée.
Possibilités de participation: par courrier postal, email ou online.
Les prix ne sont ni convertibles en espèce ni ne peuvent être échangés. Les participants se déclarent d’accord que les données communiquées puissent être utilisées à des fins de marketing par «Snowactive» et ses partenaires.
Le concours ne donnera lieu à aucune correspondance. La voie juridique est exclue.
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PS. *
Le destin au bout des spatules
* Je suis sorti.
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ara Gut a effectué son grand retour dans le monde du ski au cinéma de l’hôtel Backstage de Zermatt, œuvre de l’artiste et architecte local Heinz Julen. 30 000 personnes ont suivi l’événement en direct sur les médias sociaux. Backstage est un terme qui désigne l’arrièrescène, un espace auquel le public, en principe, n’a pas accès. Les stars de la scène musicale délivrent souvent des billets backstage, qui autorisent quelques rares privilégiés à jeter un œil dans les coulisses et à se sentir ainsi plus proches des vedettes qu’ils adulent. En choisissant ce cinéma si bien-nommé, Lara Gut a-t-elle voulu nous adresser un clin d’œil, ou est-ce tout bonnement le fait du hasard? Après une pause de six mois due à sa blessure, elle s’est en effet confiée comme rarement et a dévoilé quelques aspects de sa vie privée. Avec un message clair: je suis avant tout une femme, et pas juste le produit de l’industrie du divertissement. J’aime bien Lara et je l’apprécie, avec ses qualités et ses défauts. Et j’ai eu le plaisir de découvrir un peu le personnage derrière la skieuse, un être tout en simplicité et plein d’humour, avec toutes ses contradictions. C’était à l’occasion d’une soirée mise sur pied par les sponsors, à Sölden. A cette époque, Lara courait encore sur Atomic. J’étais arrivé une demiheure en retard au repas, et Lara était assise à la place qui m’avait été attribuée. A mon arrivée, elle n’a pas du tout fait mine de rester assise, malgré mon insistance. Elle s’est levée, s’est serrée contre le rebord d’une fenêtre, à proximité de la table, et a continué de discuter depuis là, avec bonne humeur. Elle se plaignait d’ailleurs que les journalistes s’acharnent à tel point pour tout savoir sur sa
Richard Hegglin
vie privée. Ce qui ne l’avait pas empêchée, quelques jours plus tôt, sur son propre site Internet, de remercier personnellement son petit ami de son soutien, attirant ainsi d’ellemême tous les regards sur sa vie privée. Pourquoi? «Pour que vous puissiez deviner», a-t-elle répondu. Mais c’est justement ce qui te met en rogne, Lara, lui avions-nous dit. «Non, non, allez-y, devinez seulement», a-t-elle insisté. Et la discussion, fort amicale et fort enjouée, s’était poursuivie sur le mode de l’émission culte de la première chaîne télévisée allemande ARD, intitulée «Was bin ich?», où il s’agissait de découvrir des professions. Aucun prétendant potentiel n’a été écarté : ni tel ou tel joueur du HC Lugano ou d’Ambri-Piotta, avec lesquels elle avait été prise en photo, ni certaines stars du sport italien. Au milieu des rires et dans la bonne humeur, Lara a opposé un démenti catégorique à toutes les idylles supposées. Et bien entendu, le nom du petit ami a conservé son anonymat. A Zermatt, pour la première fois, Lara Gut s’est épanchée devant un parterre bien rempli, faisant part des sentiments qui l’ont accompagnée durant ces six mois de pause forcée où elle n’a accordé aucune interview. Elle a raconté comment elle s’est retrouvée elle-même, comment elle a pu enfin s’adonner à la lecture, un de ses hobbies favoris, comment elle avait re-
noué avec de vieux amis, comment elle avait retrouvé le plaisir d’aller manger une glace avec des copines après minuit. Elle a pris conscience, dit-elle, à quel point elle s’était perdue à l’époque de sa blessure. «La dernière fois où j’ai eu autant de temps pour moi que durant ce semestre de convalescence, j’étais encore une gamine. Aujourd’hui, je suis une femme, j’ai déjà 26 ans», poursuit-elle, déplorant que les médias ne s’intéressent qu’à ses coupes de cristal et à l’état de son genou, mais ne cherchent pas à savoir comment ELLE, elle va. «J’ai eu le sentiment de n’être qu’un objet, pas vraiment un être humain.» A plusieurs reprises, elle a insisté sur l’importance de l’équilibre entre l’athlète et la personne. Même sa famille lui a manqué. «C’est vrai que mon père était toujours à mes côtés. Mais en tant qu’entraîneur. Là, ces derniers mois, il n’était rien d’autre que mon père. Depuis mon accident, je n’habite plus chez mes parents; il n’empêche que je me suis sentie plus liée avec eux qu’à l’époque où je partageais le même toit.» Pour éviter le tapage que n’aurait pas manqué de susciter son apparition à Sölden, Lara Gut a différé son comeback à Killington (USA), fin novembre, avec dans ses bagages, en tant que coordinatrice médiatique, l’ex coureuse de descente Giulia Candiago, une amie que la Tessinoise connaît depuis l’époque de la Coupe d’Europe et qu’elle avait perdue de vue depuis. Giulia Candiago avait disputé sa première course Coupe du monde à Lienz, en décembre 2007, comme Lara Gut. Ce fut la seule course de l’Italienne, tandis que Lara entamait là une carrière exceptionnelle. Un contraste qui établit des liens.
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IMPRESSUM Snowactive Novembre 2017, 51e année; paraît 6 fois par an ISSN 1661-7185 Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 en coopération avec Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12 Rédaction Snowactive Gutenbergstrasse 1, 4552 Derendingen, Téléphone 058 200 48 28 Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt Rédaction Joseph Weibel (Leitung; j.weibel@snowactive.ch), Röbi Brandl, Wolfgang Burkhardt, Erika Herzig (Leitung; erika.herzig@swiss-ski.ch), Regula Lazzaretti (regula.lazzaretti@swiss-ski.ch), Annalisa Gerber (Sponsoring; annalisa.gerber@swiss-ski.ch)
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Rédaction de photo Erik Vogelsang Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch) Traductions Marcel Gasser, Semantis Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch, Téléphone 062 858 28 28 Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise) Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd Reproduction Autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch
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Changement d’adresse Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12
Athlète: Benni Raich
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