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LES MONDIAUX SOUS LA LOUPE


Éditorial

Contrées lointaines Entre le début février et la fin mars, des Championnats du monde avec leurs lots de médailles et d’émotions auront lieu dans cinq stations en Europe et outre-Atlantique. Åre est celle que nous connaissons le mieux et les Championnats du monde de ski alpin 2007 nous rappellent encore de beaux souvenirs. Les personnes qui veulent se rendre sur place doivent toutefois entreprendre un long voyage. Un autre long trajet permettra de rallier la station suédoise d’Östersund (2294 kilomètres de route, sans le ferry) où auront lieu les Championnats du monde de biathlon. Il faut compter à peine moins (1800 km, sans le ferry) pour rallier la station norvégienne de Rujkan, située à 180 km à l’ouest d’Oslo dans la province de Telemark. Vu son nom, il n’est guère difficile de deviner quel championnat s’y déroulera. Pour les CM de snowboard et de ski freestyle à Park City (Utah), les fans devront prendre l'avion. La ville se trouve dans l’état américain de l’Utah.

Veuillez tirer un numéro de dossard

Et il reste encore Seefeld. Selon son point de départ en Suisse, on rallie la «classique nordique» du Tyrol en 3h à 4h30 en voiture ou en train. Nous suscitons votre intérêt pour les prochaines compétitions dans cette édition spéciale exhaustive en matière de Championnats du monde. L’esprit suisse sera présent partout: mais à Åre encore plus, grâce à la première House of Switzerland de Swiss-Ski. Après un long voyage, la House a déjà été construite à la mi-janvier. Lorsque les dernières courses seront terminées en Suède, elle sera démontée puis entreposée en Suisse. Si vous ne pouvez pas la voir à Åre, vous pourrez au plus tard y vivre l’esprit suisse en 2020 lors des courses d’Adelboden et de Wengen. Vous pourrez d’ores et déjà découvrir dans ce magazine ce qui se cache derrière cette «House of Switzerland», et bien plus encore. Je vous souhaite de beaux Championnats du monde, que ce soit devant la télé ou sur place, dans des contrées lointaines ou plus proches!

J O S E P H W E I BE L RÉ DACT E U R E N CH E F S N OWACT I V E

Audi quattro Ski Cup Davos

22. – 24.02.2019

Informations sur www.audi.ch/aqsc-fr

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Contenu // Février 2019 FO CUS 8 // Présentation des Mondiaux Åre, nous voilà – de même que quelque 120 000 hôtes et athlètes de 70 nations. Un Suisse porteur d’espoir: Loïc Meillard. 24 // House of Switzerland Au chalet mobile, le chef étoilé Daniel Lehmann apporte de la Suisse dans les assiettes.

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26 // CM 2025 Crans-Montana profite de l’attention mondiale pour sa candidature et obtenir à nouveau les CM en Valais. 28 // CM de ski nordique 2019 Seefeld et Innsbruck sont les charmantes stations hôtes des Championnats du monde de ski nordique dans le Tyrol.

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32 // Dario Cologna De bons souvenirs à Seefeld encouragent le Grison à donner le meilleur.

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M I XE D Z ON E 39 // HistoriqueLe relais mixte suisse a décroché un podium au plus haut niveau du biathlon. Une première.

PE RS ON N AGE S 44 // Sandro Viletta Mi-décembre, l’Engadinois a annoncé son retrait après de nombreux coups d’arrêt.

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48 // Didier Plaschy Un Valaisan fait parler de lui: ancien skieur professionnel, aujourd’hui entraîneur, co-CEO de Ski Valais et expert en ski sur la SRF.

ACT IF

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52 // Skiclub Sörenberg L’organisateur de la finale du Grand Prix Migros avait déjà vu monter sur son podium quelques as du ski.

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54 // Festival du ski Zermatt Les invités du 39e Festival du ski Zermatt ont connu un début de saison fulgurant sur les pistes valaisannes.

Standards

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01 // Editorial 04 // Panorama

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LES MONDIAUX SOUS LA LOUPE

57 // Neuf infos brèves 60 // Colonne médicale

63 // Sudoku 64 // P.-S.

Couverture Les Championnats du monde FIS de ski alpin se déroulent du 4 au 17 février dans la station suédoise de Åre, pour la troisième fois après 1954 et 2007. Photo: Swiss-Ski

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Panorama

B ELLE REPR É S E NTAT I ON DE LA S UI S S E

Photo: Swiss-Ski

Après sept jours magnifiques, le 78e JUSKILA fait désormais partie du passé. Les 600 jeunes participants sont rentrés chez eux. Et au centre Kuspo de la Lenk, le calme est revenu. De nouvelles amitiés ont été nouées au-delà des barrières cantonales et linguistiques et les jeunes ont passé de superbes journées ensemble dans la neige. La cérémonie d’ouverture a été tout particulièrement marquante, notamment grâce à la chorégraphie empreinte de caractère suisse réalisée par les 600 jeunes. Étaient présents à la cérémonie: le conseiller d’État tessinois Manuele Bertoli, le skicrosseur Peter Stähli et la membre du Présidium de Swiss-Ski Florence Koehn. Inscriptions pour le JUSKILA 2020: www.juskila.ch

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Panorama S P E C TAC LE A ÉRIEN S UR L E T REM PLIN D U T IT LIS

Photo: Swiss-Ski

Une semaine avant Noël, les meilleurs sauteurs à ski du monde se sont retrouvés à Engelberg. Devant un panorama de montagnes à couper le souffle, ils ont assuré le spectacle sur le tremplin du Titlis. Sur le plus grand tremplin naturel, préparé à la perfection, ils ont ainsi eu l’occasion de faire un dernier galop d’essai avant la Tournée des quatre tremplins qui suivait. La saison prochaine, l’épreuve de Coupe du monde de saut à ski à Engelberg aura lieu les 21 et 22 décembre 2019.

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Que ce soit à Åre et à Östersund (SWE), à Seefeld (AUT), à Rjukan (NOR) ou à Park City (USA), les représentants suisses possèdent le même objectif pour les cinq Championnats du monde à venir: récolter autant de médailles que possible. Notre présentation complète de ces Mondiaux vous permettra de vous familiariser avec ces différents sites, l’état d’esprit des athlètes et de glaner des infos privilégiées. FÉVRIER 2019

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Åre, située à 300 km au sud du cercle polaire, est tout simplement la Mecque suédoise du ski alpin . Le centre de la localité ne compte certes que 1400 habitants, un chiffre qui augmente à environ 3000 si l’on compte les petits villages environnants très éloignés les uns des autres. Mais en hiver, alors que jusqu’à 800 000 touristes arrivent, le village se transforme en une véritable ville.

Alpin: Åre

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tefois adaptées ada aux conditions hivernales et parfaitement équipées.

Long trajet ... On y accède également via ces deux villes. Une possibilité est de prendre un vol vers Trondheim via Oslo puis de poursuivre en train ou en voiture de location. L’autre option est de passer par la Suède, avec un vol vers Östersund via Stockholm et de poursuivre de là à nouveau en train ou en voiture de location jusqu’à la paisible station de ski. Åre a une gare moderne qui a été construite pour les derniers Championnats du monde en 2007. Le trajet est agréable et offre de superbes paysages. La route est en bon état des deux côtés, mais est souvent gelée ou enneigée. Les voitures de location sont tou-

Un voyage qui en vaut la peine La station accueillant ces CM vaut la peine d’être visitée. Elle se situe au bord d’un lac, qui est en réalité le cours élargi d’une rivière. La nature y est fascinante et le domaine skiable impressionnant. Il appartient à l’entreprise SkiStar qui exploite les remontées mécaniques (et qui était notamment active à Andermatt). La montagne, l’Areskutan, communément appelée «Skutan», culmine à une altitude de 1420 mètres. Le dénivelé de la piste et de l’ensemble du domaine skiable est de 900 mètres. Le bien-être culinaire est également assuré. Au total, Åre dispose de plus de 70 restaurants, hôtels et offres d’hébergement de chaque catégorie. Ainsi, Åre répond aux plus grandes exigences tant au niveau sportif que touristique. En été également, ses offres sont attrayantes, notam-

près ès 1954 et 2007, c’est la troisième fois que les Championnats du monde de ski alpin auront lieu à Åre. On y attend 120 000 spectateurs, un chiffre ambitieux. En effet, les grandes villes les plus proches sont plutôt éloignées: Östersund en Suède se trouve à quelque 100 km et Trondheim, en Norvège, à 130 km.

ment avec la plus grande cascade de Suède à Tannforsen. L’hiver y dure de novembre à mai. Le premier téléphérique a été construit en 1910 déjà et la première course de ski s’est tenue, selon les chroniques, en 1921. Le déclencheur: Bibbo Nordenskjöld Dans le domaine sportif, Bibbo Nordenskjöld a été un véritable moteur. Il est arrivé à Åre en 1946; il y a repris deux hôtels et a fait partie des initiateurs des premiers CM de ski en 1954. Après la création de la Coupe du monde en 1967, il s’est engagé également auprès de la FIS et a organisé les premières épreuves de Coupe du monde en 1969 déjà. Entre-temps, plus de 100 épreuves y ont eu lieu: 62 chez les femmes et 41 chez les hommes, dont la première descente en 1986. C’était alors la première de Bernhard Russi en tant qu’architecte de pistes. Le premier vainqueur (1986) était Peter Müller; la dernière victoire suisse a été obtenue deux ans plus tard par Karl Alpiger. Et la dernière gagnante côté suisse a été Sonja Nef en 2001. Entre 1977 et 1981, Ingemar Stenmark s’est imposé cinq fois consécutivement et a attiré jusqu’à 25 000 spectateurs. Åre se situe dans la province de Jämtland, où vivent au total 126 000 personnes. Pour se faire une idée de la densité de la population: le Jämtland est presque aussi grand que la Suisse au niveau de la surface. Mais avec huit millions d’habitants, notre pays a une population six fois supérieure. RICHARD HE GGLI N

Å R E ( A R E FJÄ L L E N ) Altitude 384 à 1274 mètres d’altitude Saison Début décembre à début mai Situation Le domaine skiable se trouve à Areskutan, une montagne suédoise culminant à 1420 mètres. La piste la plus élevée du domaine skiable le plus important et le plus vieux de Suède débute à 1274 mètres d’altitude. Åre se situe à 350 km du cercle polaire. DOMAINE SKIABLE Nombres de pistes 90 (52 faciles, 32 moyennes, 6 difficiles) Remontées mécaniques Remonte-pentes: 27; télésièges: 9, funiculaires: 3 Pistes de ski de fond: 88 km

BREF INTERLUDE AVEC LE CEO NIKLAS CARLSSON

CHAMPIONNATS DU MONDE DE SKI ALPIN 1954, 2007, 2019 ARRIVÉE En avion Vol vers Trondheim (NOR) ou Östersund (SWE). Depuis Zurich à chaque fois avec une escale (Oslo ou Stockholm). Depuis l’aéroport, il faut compter encore env. deux heures de trajet en voiture ou en train. En voiture Pas recommandé. Kilomètres: 2322 (environ 27 heures de route) A cela s’ajoute le voyage en ferry.

J’AIME LE CROISSANT AUX NOISETTES SUISSE

PHOTOS: PHOT PHO PH P HOT HO H OT O TOS OS: O S:: M S MÀD MÀ ÀD À D

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a tension monte, la nervosité est palpable même si tout se déroule comme prévu.» Niklas Carlsson, CEO des Championnats du monde de ski alpin 2019 à Åre: «Nous sommes prêts. Je crois qu’avec des idées novatrices pour certains domaines comme l’organisation, la promotion de l’événement et l’activation ainsi que pour les événements parallèles, nous avons fait du bon travail .» Le CEO de 43 ans espère attirer 120 000 visiteurs à Åre, y compris les représentants des médias et les participants issus de 70 pays. «Nous avons investi à nouveau 11 millions d’euros pour l’arène, le prolongement du tunnel, la lumière et l’approvisionnement en eau, ainsi que pour la fabrication de neige artificielle.» Pendant les Championnats du monde, on renonce sciemment à l’utilisation de combustibles fossiles. «Nous sommes tous responsables de notre environnement.» Niklas Carlsson a un lien tout particulier avec la Suisse: il raffole du jus de pomme Ramseier, idéalement accompagné d’un croissant aux noisettes suisses. DM FÉVRIER 2019

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DE LA PREMIÈRE

À LA CHUTE

1954

2007 Marc Berthod va chercher le bronze en combiné.

Ida Schöpfer (au centre) remporte la descente devant Trude Klecker et Lucienne Smith.

Aucun souvenir n’est plus douloureux lorsque l’on pense au ski suisse. Même le parlement avait à l’époque fini par s’occuper du zéro pointé légendaire de Bormio 2005.

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ne seule fois auparavant, les athlètes alpins de l’équipe de Suisse étaient rentrés sans médaille des Championnats du monde de ski. C’était en 1966, à Portillo. Une édition où les compétitions s’étaient déroulées au Chili, en plein été suisse. La débâcle s’est répétée 39 ans plus tard et le principal objectif pour les Championnats du monde de ski alpin de 2007 à Åre était de faire oublier l’épisode honteux de Bormio. Tout est possible Le chef des femmes Hugues Ansermoz n’excluait pas un nouveau zéro pointé: «Tout est possible lors de Championnats du monde.» L’équipe masculine manquait, elle aussi, encore de stabilité à l’époque. Quelques jours plus tôt, Marc Berthod avait mis un terme à une

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période sans victoire de 1000 jours, lors d’une mémorable course de Coupe du monde à Adelboden où il s’était imposé avec le dossard 60. Mais les cracks du ski suisse ne faisaient pas partie des favoris à Åre. Et puis la moisson est arrivée: six médailles, dont celle de bronze lors de l’épreuve de clôture par équipe. Kernen en éclaireur Il n’a fallu attendre que deux courses à Åre pour constater que le bilan serait positif. Certes, comme Ansermoz le redoutait, les femmes sont reparties bredouilles. Mais les hommes ont compensé en montant cinq fois sur le podium. Seuls les «Championnats du monde du siècle» 1987 à Crans-Montana et ceux de 1989 à Vail avaient été plus fructueux pour l’équipe masculine, avec une médaille supplémentaire. Comme lors des Jeux Olympiques 2006 à Turin, Bruno Kernen (34 ans) avait posé des bases rassurantes en décrochant rapidement une médaille. Le Bernois était alors devenu (temporairement) le médaillé le plus âgé de tous les temps lors de Mondiaux, battu quelques jours plus tard par le vétéran suédois Patrik Järbyn.

«Albright» s’offre la panoplie complète Puis deux gamins de 23 ans ont fait tomber le pays dans l’euphorie: Daniel Albrecht et Marc Berthod, les jumeaux suisses du ski, ont justifié les éloges qui avaient suivi leur triomphe aux Championnats du monde juniors quatre ans plus tôt (quatre titres!), en brillant cette fois chez les grands. Albrecht a remporté l’or du combiné et même un jeu complet de médailles, alors que Berthod a pris le bronze du combiné. Les deux jeunes insouciants ont apporté une nouvelle identité à une équipe de Swiss-Ski en manque de confiance. Ils se sont eux-mêmes propulsés en successeurs des tout frais retraités norvégiens Kjetil-André Aamodt et Lasse Kjus, qui avaient eux aussi éclos chez les juniors avant de briller en Coupe du monde. «Nous ne skierons certainement pas aussi longtemps que les deux vieux renards», a alors reconnu «Albright». Ce surnom lui était venu d’un compagnon de chambrée canadien au gymnase sportif de Stams, qui était incapable de prononcer le nom Albrecht. Cette remarque lancée à la volée allait devenir une tragique réalité.

PHOTOS: KEYSTONE

Daniel Albrecht décroche l’or en combiné et un jeu complet de médailles.

Rapide fin de carrière La carrière des deux jumeaux du ski suisse a été bien trop courte. Tous deux appartenaient à la génération 1983, une cuvée exceptionnelle pour la Suisse. En compagnie de Werner Elmer et de Grégoire Farquet, ils formaient un quatuor qui semblait invincible. Mais Elmer a trouvé la mort lors d’une course FIS, tandis que Farquet a dû mettre un terme à sa carrière peu après l’échelon junior en raison de graves blessures. Comme l’on sait, la prometteuse carrière d’Albrecht a elle connu son terme lors d’une terrifiante chute dans le schuss final du Hahnenkamm. Marc Berthod a dû, lui, lutter contre des problèmes de dos chroniques et des blessures qui l’ont empêché de déployer l’ensemble de son potentiel jusqu’en 2016. En plus des jeunes talents Albrecht et Berthod, Åre a aussi été la scène d’une autre star un peu plus âgée. Le Neuchâtelois Didier Cuche (33 ans) y a décroché, enfin, sa première médaille lors de Mondiaux. C’était en slalom géant. En super-G, il l’avait manquée pour un seul petit centième de seconde. «14 fois», d’après les calculs de Cuche, «j’ai manqué le podium ou la

En slalom géant, Didier Cuche obtient enfin sa première médaille mondiale.

victoire pour quelques fractions de seconde. Si on additionne le retard de ces 14 courses, le total est inférieur à une seconde.» Ce résultat a été un déclencheur pour Cuche. Deux ans plus tard, il est devenu champion du monde en super-G à Val d’Isère. 16 de ses 21 succès en Coupe du monde ont également été obtenus après l’épisode heureux des Championnats du monde de 2007. La première médaille mondiale de Cuche a marqué un véritable tournant dans l’histoire du ski suisse. La première à Åre: 1954 Åre avait déjà organisé les Championnats du monde de ski alpin en 1954. À l’époque, c’est une paysanne de l’Entlebuch qui avait focalisé toute l’attention. Ida Schöpfer, qui deviendrait Bieri-Schöpfer, avait décroché l’or en descente et en combiné, ainsi que l’argent en slalom. Le long voyage vers Åre s’était révélé fastidieux. L’équipe de Suisse avait dû prendre le train, via l’Allemagne et le Danemark, puis le ferry vers la Suède. Mais le ferry est d’abord resté coincé dans la banquise. De quoi pratiquement faire rater les Mondiaux aux Suisses. À l’origine, on

avait même hésité à aligner les femmes. Mais Ida Schöpfer a alors menacé le chef Arnold Glatthard: «Si vous ne nous prenez pas avec vous, je ne courrai plus jamais pour la Fédération.» Des menaces qui ont payé, puisqu’elle a été sélectionnée en compagnie de Madeleine Berthod. Berthod a obtenu l’argent en slalom géant et en combiné, avant de devenir championne olympique de descente deux ans plus tard. À son arrivée à Åre, Ida Schöpfer a constaté qu’elle n’aurait aucune chance de s’imposer avec ses skis de randonnée. La veille de la course, Glatthart a encore retouché des skis Kneissl de 2,05 mètres, avec une lanière mesurant elle-même deux mètres. Ida Schöpfer n’avait aucune idée de comment attacher ces skis. Il a fallu l’aider. Puis elle a remporté la descente pour un dixième de seconde devant la grande favorite autrichienne Trude Klecker. De quoi devenir la première «sportive suisse de l’année», devant Hugo Koblet (cyclisme), Sepp Stalder (gymnastique) et Fredy Bickel (football). R IC HAR D HE GGLIN

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JE ME SUIS SENTI À L'AISE SUR CETTE PISTE

Quel est le premier souvenir de jeunesse qui te vient à l'esprit quand tu penses aux Championnats du monde de ski? J'ai un vague souvenir des Championnats du monde à Åre en 2007 et que Daniel Albrecht avait terminé sur le podium en géant. Je me rappelle plus précisément des Mondiaux de 2009 à Val d'Isère. J'avais regardé toutes les courses. J'avais été marqué notamment par les manches de Carlo Janka en géant et par la pente importante de la face de Bellevarde pour les disciplines de vitesse. 14

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Adolescent, avais-tu une idole que tu vénérais? Je n'ai jamais eu qu'une idole. J'ai été inspiré par plusieurs skieurs comme Didier Cuche, Carlo Janka, Bode Miller et Ted Ligety. J'ai essayé de prendre un peu de chacun pour en faire mon propre style. Tu gardes de très bons souvenirs d'Åre, où vont se dérouler les Championnats du monde cette année. En mars dernier, tu y as décroché la quatrième place en slalom géant, ton

meilleur classement d'ici là en Coupe du monde. Ce succès est-il présent dans ton esprit en retournant en Suède ? Cela procure de la confiance bien sûr. Au cours des deux dernières années, j'ai eu l'occasion d'aller deux fois à Åre, d'abord pour les Championnats du monde juniors et les finales de Coupe du monde ensuite. Cela s'est à chaque fois bien passé, je me suis senti à l'aise sur cette piste. J'ai hâte d'y retourner, en sachant que cela peut bien se dérouler à nouveau. >

P HOTO S: SWI SS -S K I

Loïc Meillard garde de très bons souvenirs d’Åre, qui accueillera les prochains Championnats du monde de ski alpin. Il y a deux ans, il y a remporté ses deuxième et troisième médailles d’or dans le cadre des Championnats du monde juniors (en slalom géant et en combiné). En mars dernier, le Romand de 22 ans a décroché à Åre, station proche de la frontière norvégienne, son meilleur classement en Coupe du monde d'ici là en remportant la quatrième place lors de la finale de la saison en slalom géant.

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PLUS DE PROSPECTUS? AUCUN PROBLÈME! J'essaie de tracer mon chemin, de me concentrer sur mon ski et l'on verra où cela me mènera. Loïc Meillard

De nombreux experts te considèrent comme l’un des plus grands espoirs en Coupe du monde de ski alpin. Quelles pensées te traversent l’esprit lorsque tu entends pareils éloges? Cela te met-il davantage de pression? Je ne ressens pas de pression supplémentaire. Je suis conscient d'être arrivé relativement tôt en Coupe du monde. Mais s'il on regarde ceux qui dominent les classements actuellement, certains sont même arrivés bien plus tôt que moi. Cela est allé assez vite pour moi il est vrai, mais j'essaie de tracer mon chemin, de me concentrer sur mon ski et l'on verra où cela me mènera. Tu as décroché tes deux premiers podiums en Coupe du monde peu avant Noël. Un rêve se réalisait pour toi. Après ce succès, qu’est-ce qui a prédominé, la joie ou le soulagement d’avoir atteint cet objectif? La joie! C'était un plaisir de pouvoir monter sur cette «boîte» et surtout deux jours de suite dans 16

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deux disciplines différentes. C'était vraiment quelque chose de très spécial. Plus une piste est exigeante, mieux tu skies. D’où tiens-tu cette force? Dans ma jeunesse, mes parents m'ont emmené skier dans tous les types de neige. J'ai développé certaines capacités techniques qui m'aident aujourd'hui dans des conditions difficiles, sur des pistes exigeantes. Je continue à skier dans la poudreuse ou dans les bosses pour le plaisir quand l'occasion se présente. Je pense que cela m’aide également quand les pistes de compétition sont difficiles et marquées. Dans quels domaines as-tu fait le plus de progrès cette saison? Par rapport à la saison dernière, j'ai beaucoup travaillé sur ma faculté à m'adapter aux différents types de neige et aux différentes disciplines; le but étant d'être plus régulier et plus précis, de mieux gérer l'intensité que je mets dans mon ski en fonction des conditions. Tu as remporté l'une de tes cinq médailles aux Championnats du monde juniors en super-G. Prévois-tu de prendre le départ dans les disciplines de vitesse aussi en Coupe du monde ou te concentreras-tu ces prochaines années sur le slalom géant et le slalom? L'objectif est de rajouter le super-G à petite dose au début pour acquérir de l'expérience, apprendre à connaître les pistes et voir comment cela se passe. Le géant et le slalom restent de toute façon une priorité.

Quand je suis à la maison, je profite des pistes aux alentours ou je vais faire du freeride ou alors de la peau de phoque pour me déconnecter de la compétition. Quand je suis en stage d'entraînement ou lors d'une période de compétition, la photographie me permet de me concentrer sur autre chose. Faire une activité totalement différente avec les coéquipiers lors d'un jour de pause est également un bon moyen.

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Après deux opérations au genou, ta sœur Mélanie traverse une période difficile. Tu vis donc actuellement de très près la face plus sombre du ski de compétition. Comment toi et ta famille gérez-vous cette situation? On sait que les blessures font malheureusement partie intégrante de notre sport. On prend des risques et les blessures surviennent souvent. On n'est jamais content quand cela arrive à sa sœur. Mais Mélanie a su rester positive. Elle est déterminée et extrêmement motivée pour revenir au plus haut niveau. On est là pour l'encourager et la soutenir. Mélanie viendra-t-elle te soutenir lors des épreuves de Coupe du monde à Åre? Mes parents seront là, mais je ne crois pas que Mélanie aura le temps de venir. JÉRÔME KRIEG ET ROMAN E BERLE

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MAIN PARTNER

MAIN SPONSOR

NOUS VOULONS OFFRIR UN ACCUEIL CHALEUREUX ET BEAUCOUP DE «SUISSITUDE» ANNALISA GERBER, HÔTESSE DE LA «HOUSE OF SWITZERLAND»

«L

es célébrations officielles des médailles sont les moments les plus fatigants, mais aussi les plus beaux. La House of Switzerland fait le plein et il y règne une ambiance de fête et de joie jusqu’à deux heures du matin. Dans ces moments-là, je me rends compte à quel point un tel lieu est important pour les athlètes, le staff, les fonctionnaires, les fans et les sponsors. Mais même quand nos athlètes brillent un peu moins, la House of Switzerland devient le point de rassemblement de la famille du ski suisse. Je me réjouis particulièrement de vivre les Mondiaux à Åre. Il s’agit de la dixième House of Switzerland que nous gérons sous cette forme depuis 2001. C’est peut-être un hasard si nous pouvons célébrer ce dixième anniversaire avec notre propre House of Switzerland, qui peut être installée encore et encore à différents endroits, mais c’est d’autant plus beau. Lorsque je suis arrivée à la Fédération de ski il y a quelque 35 ans, à l’époque dans le domaine des services, je n’aurais jamais pu rêver de voyager un jour à travers la moitié du globe pour Swiss-Ski, ainsi que de m’occuper des sponsors de la Fédération pendant les Championnats du monde de ski alpin et travailler comme hôtesse d’un restaurant. Le contact avec les clients en gastronomie ne m’est toutefois pas étranger. Il me vient d’une activité

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ASSOCIATION SPONSORS

SUPPLIERS

PARTNER SWISS FEDERATION

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antérieure à mon engagement chez Swiss-Ski. Il y a 18 ans, j’ai eu la chance de travailler de près au développement du domaine sponsoring de Swiss-Ski. Je me suis alors rendu compte que c’était mon monde. C’est là que je me sens bien. C’est ma vocation. J’ai eu le privilège d’être soutenue en conséquence par mes chefs. Cela a commencé avec la direction du projet du Grand Prix Caran d’Ache, l’actuel Grand Prix Migros. Ce n’était pas toujours facile de trouver des sponsors pour les épreuves de la relève alpine qui prenaient toujours plus d’importance. Mais le fait d’être actif dans le domaine du sponsoring devient un exercice particulièrement beau lorsque l’on observe et ressent, après avoir déniché un nouveau sponsor, que ce dernier comprend que son investissement se trouve entre de bonnes mains. Tout cela n’est toutefois possible que si l’on peut travailler avec une équipe motivée et dynamique vers un certain objectif. Un critère décisif est de s’entourer des meilleures personnes. Et c’est mon cas. L’idée d’une House of Switzerland n’est pas venue de moi. Il y avait déjà une ‹Maison suisse› aux Championnats du monde de ski alpin à Morioka, en 1993. À l’époque, le sponsor principal était l’Union suisse du commerce du fromage, qui avait permis de transmettre un peu de Suisse au Japon, dans une maison un peu à

l’écart. Mais il y a aussi eu une ‹Maison suisse› trois ans plus tard à la Sierra Nevada, en 1997 à Sestriere ou en 1999 à Vail. C’est en 2001 à St. Anton que j’ai pris en charge la direction de la House of Switzerland. Nous avions pu compter sur le précieux parrainage de Swissair comme sponsor principal du projet. Désormais, nous faisons partie des très rares fédérations de ski qui proposent à leurs athlètes, sponsors de fédération et fans de se sentir comme à la maison lors de Championnats du monde, n’importe où dans le monde. Lorsque l’on me demande quels ont été les meilleurs Championnats du monde jusque-là, je réponds toujours: l’endroit où ils ont eu lieu pour la dernière fois. C’était donc St-Moritz. J’ai de nombreux souvenirs géniaux de cette période en Engadine: des célébrations officielles des médailles, des athlètes surmotivés, des fans heureux et des représentants d’autres nations qui venaient régulièrement nous rendre visite. Un jour, notre ancien entraîneur en chef des hommes Martin Rufener m’a appelée pour me demander s’il pouvait venir manger quelque chose avec l’équipe canadienne. Nous étions bien sûr très honorés. Une House of Switzerland basée en Suisse possède encore plus de rayonnement que si nous sommes, comme dans quelques jours, à plus de 2000 km en voiture de nos frontières. Mais je me réjouis

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beaucoup des Mondiaux à Åre. Lorsque je me suis rendue à Åre il y a une semaine avec Sandra Engler, nous avons été fascinées par cette maison située au centre de la petite ville et en passe d’être achevée. Le transport de chaque module de bois a duré dix jours. Dix collaborateurs de l’entreprise Woopdesign (basée à Berthoud) ont été mobilisés pour ériger le prototype. Lorsque les dernières médailles auront été distribuées, la structure en bois sera à nouveau démontée en pièces détachées, transportée au pays et stockée jusqu’à sa prochaine utilisation, en 2020 à Adelboden et Wengen. Mon ancien chef m’a un jour demandé comment nous faisions pour trouver encore et toujours des sponsors pour la House of Switzerland. Je lui ai répondu que nous devions en trouver car nous ne pouvons nous permettre aucune perte avec ce projet. La recherche de sponsors n’a jamais été et n’est pas toujours facile. L’époque à laquelle un accord pouvait être conclu avec un simple clin d’œil et une poignée de main, sans qu’un marché concret soit réalisé, est révolue depuis longtemps. C’est pourquoi nous établissons à chaque fois un concept détaillé sur lequel apparaissent clairement les potentielles formes de partenariats et ce qu’un sponsor reçoit en retour. Dans le cas d’ Åre, nous avons pu trouver un partenaire principal, qui est la candidature de Crans-Montana pour les Mondiaux 2025, ainsi qu’un sponsor principal, Helvetia; au total, nous avons cinq sponsors officiels, auxquels s’ajoutent sept fournisseurs et les sponsors de la Fédération. En tant que diffuseur national et comme le veut la tradition, la SRG SSR enverra les images directement depuis notre maison à Åre vers les salons suisses. Nous sommes très reconnaissants pour chaque engagement de sponsoring, car un tel engagement ne va pas de soi. C’est pourquoi je suis ravie de pouvoir compter sur de nouveaux sponsors officiels pour la House of Switzerland qui sont BWT, Electrolux, Gotham et Batmaid. Il s’agit d’entreprises à rayonnement national voire international, qui pourraient également devenir de nouveaux sponsors de la Fédération. En tant que team, nous nous efforçons d’autant plus d’offrir dans cette maison un accueil chaleureux et de la «suissitude» aux athlètes, aux sponsors et à leurs invités, ainsi qu’à tous les fans et visiteurs. Nous ne voulons

pas seulement être des hôtes dans un pays étranger, mais bien des ambassadeurs de la Suisse. Grâce à la situation centralisée de la House of Switzerland – elle se trouve à 12 minutes à pied de l’aire d’arrivée, nous savons que nous aurons du travail plein les bras durant les 14 jours. Cela nous est bien sûr profitable. 35 personnes seront sur le qui-vive pour servir nos clients. Je ne me fais aucun souci sur le caractère fonctionnel de la House of Switzerland. Caterina Wehrli-Dietschi sera présente pour la sixième fois déjà en tant que cheffe gastronomique et membre précieuse du team. Sandra Engler vivra, elle, sa première. Elle a surtout dû fournir un immense travail en amont. Lors de notre voyage de reconnaissance à Åre, je l’ai donc familiarisée avec les particularités des Championnats du monde. Elle sait désormais que même ce qui semble impossible doit parfois fonctionner. L’ouverture des portes du restaurant le premier jour sera un moment très particulier pour nous tous, que je me réjouis déjà de vivre depuis de longues semaines. Ce sera une joie de pouvoir choyer nos clients avec un déjeuner, un repas de midi ou du soir. Notre célèbre chef spécialisé dans les Mondiaux Daniel Lehmann est non seulement le garant d’une cuisine exceptionnelle, mais aussi et surtout quelqu’un qui veille à faire découvrir les spécialités culinaires typiquement suisses à tous les palais. J’ai la chance de travailler avec un super team, un atout indéniable pour simplifier le travail et la longue durée sur place. Cela ne veut pas non plus dire qu’il n’y a aucun moment pour faire une pause. Il s’agit d’un facteur important pour tous ceux qui sont actifs dans cette maison. Le matin, l’activité est moindre, tout comme les jours sans course. Mais il me tient à cœur d’être présente quand des sponsors ou les différents clubs de donateurs qui se sont inscrits viennent nous voir à la House of Switzerland. Sans oublier que nous nous réjouissons bien sûr particulièrement de la visite de nos athlètes, qui viennent rechercher un peu de leur pays dans la House of Switzerland. Quand nous parvenons à ce que nos athlètes, sponsors, donateurs et fans se sentent comme à la maison, c’est la plus belle récompense pour nous tous qui participons au projet ‹House of Switzerland›!» PROPOS RECUE IL L IS PA R JOSE PH WEIBE L

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L A R ES PO NSABL E D U PROJ E T: SA N D R A E NGL ER Née le 30 septembre 1991; a grandi à Davos; formation: apprentissage d’employée de commerce à Davos Tourisme, maturité professionnelle, études de Bachelor avec approfondissement en Management sportif; parcours professionnel: administration de congrès lors du Davos Congress et séjour linguistique à Vancouver; à Swiss-Ski depuis 2015 (d’abord au secrétariat sportif ski alpin femmes et relève, depuis 2017: marketing et marketing de Coupe du monde). En tant que responsable du projet House of Switzerland, Sandra Engler joue un rôle important pour Swiss-Ski lors des Championnats du monde de ski alpin à Åre. La Grisonne travaille depuis un an et demi dans le marketing de Coupe du monde pour Swiss-Ski. Au début octobre, elle a visité le site des Mondiaux en compagnie d’Annalisa Gerber, pris des dispositions appropriées et surtout veillé à la bonne marche du transport des denrées alimentaires. «Je me suis en outre renseignée sur l’endroit où nous pourrions stocker la nourriture, sur l’élimination des déchets et où nous pourrions louer ou acheter la vaisselle.» Contrairement aux Championnats du monde précédents, la structure de bois spécialement érigée pour Swiss-Ski sur place doit être entièrement équipée avec l’ensemble du mobilier intérieur, la vaisselle, les couverts, les verres, etc. La maison dispose d’environ 80 places assises, ainsi que 200 places debout dans l’espace bar. «Ça fait un peu de matériel à réunir», rigole Engler. Elle veille également minutieusement à ce que l’ensemble des Events qui se déroulent à la House of Switzerland se passe sans accrocs. Cela inclut notamment les quelques Events pour VIP, y compris les requêtes personnalisées en matière de menus. Sandra Engler s’est occupée de la décoration de la maison et sera également constamment en charge des commandes de nourriture et boissons en Suède. Elle a même rédigé un plan de sécurité. «Je suis un peu la femme à tout faire ici et je suis ravie de mon engagement lors des Championnats du monde à Åre.»

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HOUSE OF SWITZERLAND

La House of Switzerland est idéalement située au milieu de la localité de Åre.

Les «concepteurs» de la House of Switzerland viennent de Berthoud (à gauche): Silvio Sederino et Chrigu Stalder.

cette House of Switzerland devient le symbole de la patrie des athlètes suisses.

son», explique Silvio Sederino. Le complexe de bâtiments est bâti en épicéa. Le sol, le plafond et le toit sont construits avec de grands éléments. Les trois maisons sont assemblées de manière modulaire, et les pièces préfabriquées sont vissées. Lors du démontage, il est possible de dévisser simplement les vis mécaniquement.

Montage et démontage modulaire Le complexe est composé, outre des deux bâtiments principaux, d’une partie centrale qui doit servir de zone de travail et de stockage. Sa surface: 80 m2 Les deux bâtiments principaux offrent environ 80 places assises ou 200 à 300 places debout pour avoir suffisamment d'espace pour célébrer les médailles. Le bâtiment est chauffé avec dix fours en pierre électriques. «C’est la meilleure option pour chauffer de manière uniforme les trois parties de la mai-

Première à Åre La House of Switzerland est un prototype et par conséquent un bâtiment unique qui doit être utilisé durablement dans le futur. Swiss-Ski a la prérogative pour ce qui est de la location. Si

la Fédération n’en a pas besoin, Woopdesign peut la louer à des tiers. Swiss-Ski utilisera les trois bâtiments surtout lors des grands événements – notamment à Adelboden ou à Wengen. Toutes les pièces de la nouvelle House of Switzerland étaient préfabriquées encore avant Noël et ont été préparées pour le transport. Le 7 janvier 2019, les différentes parties ont été chargées et transportées en une semaine à Åre. Mi-janvier, dix collaborateurs de Woopdesign ont commencé le montage. Chrigu Stalder un mois avant: «Nous sommes quand même un peu nerveux. Nous aurions préféré essayer de monter la maison ici.» La première n’a eu lieu qu’à Åre, mais ce fut une première réussie. Chrigu Stalder expliquait encore lors d’un entretien en décembre: «Par sécurité, nous prenons des pièces supplémentaires. On ne sait jamais!» J OS EPH WE I BE L

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hrigu a du retard et envoie un SMS. «J’arriverai environ à midi moins quart», écrit-il. Le lieu de rendez-vous est Kirchbergstrasse 130 à Berthoud. On n’y trouve pas qu’un seul complexe de bâtiments, mais plusieurs qui sont plutôt similaires. L’entreprise Woopdesign a emménagé dans l’un d’eux il y a neuf mois. Le temps nécessaire pour une femme pour mettre au monde un bébé. Chrigu et son camarade Silvio ont également – pour ainsi dire – conçu un enfant. Il est composé de bois, beaucoup de bois, et a été construit de manière modulaire il y a environ deux semaines à 3000 kilomètres de là, à Åre. Il s’agit de la House of Switzerland installée dans la localité suédoise qui accueille les CM. Chrigu Stalder et Silvio Sederino sont tous les deux encore jeunes – ils ont respectivement 24 et 25 ans, et ont fondé leur entreprise. L’exercice 2018 a non seulement com-

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mencé avec un déménagement, mais aussi avec une entreprise toute particulière. Tout est différent L’entrée de l’entreprise Woopdesign n’a encore ni panneau ni sonnette. On rentre, on se présente et on parle directement avec l’un des dix collaborateurs. Chrigu est certainement au bureau, nous dit l’un d’eux en désignant une scène ouverte dans un atelier bruyant. Chrigu et Silvio disent qu’ils sont beaucoup sous pression pour le moment et que tout est ici encore provisoire. Une grande table de réunion, deux canapés et trois places de travail avec ordinateur: c’est depuis là que Woopdesign est dirigée de manière stratégique et opérationnelle. En étant quelque peu différente de ce que l’on voit ailleurs. Les deux partenaires le soulignent toujours. Les collaborateurs, dix au total, sont fortement impliqués dans les processus de décision et de travail. «Tous travaillent à 80% et ont beaucoup de responsabilité individuelle, également dans le domaine social», souligne Chrigu Stalder. Et qui compense les 200% manquants? «Nous», ricane Silvio Sederino. En tous les cas, les collaborateurs et les deux chefs s’adaptent jusqu’à présent bien à ces règles de travail simples. Bois et métal Les deux partenaires ont toujours aimé la menuiserie et ont donc décidé de fonder cette entreprise. Il ne s’agit pas de produits de masse, mais de meubles uniques. Sur le site Internet de l’entreprise, cette exigence est décrite de la

manière suivante: «Les matériaux sélectionnés sont associés à l’artisanat et le traditionnel à l’innovation.» C’est l’épouse de Silvio Sederino qui les a fait se rencontrer. Chrigu et Silvio ont commencé à accepter de petits mandats et les clients ont loué la qualité de leur atelier. Si bien que, rapidement, un des deux menuisiers a pu en vivre. Ils sont restés fidèles à leur credo. Outre la menuiserie, Woopdesign travaille aussi le métal depuis que l’entreprise a repris la serrurerie du père de Chrigu Stalder. «Le bois et le métal forment une combinaison idéale», estimentils. Symbole de la patrie Le prototype de la nouvelle House of Switzerland est également composé de bois et de métal. Celle-ci sera au centre des transmissions TV en Suisse une fois que les Championnats du monde de ski alpin seront lancés à Åre. Et lorsque tous les hôtes de la House of Switzerland seront confortablement assis dans ces deux maisons d’une surface de 120 mètres carrés chacune, plus personne ne pensera à l’histoire de ce complexe réutilisable. Le client Swiss-Ski figure tout en haut de la liste de références de Woopdesign – bien avant l’attribution de ce mandat. Des collaborations sur de plus petits projets avaient déjà fonctionné. La directive de Swiss-Ski était de créer un complexe de bâtiments similaire à un chalet que l’on peut monter et démonter en peu de temps. Que ce soit dans la lointaine Åre ou dans les stations proches d’Adelboden et de Wengen,

BWT: partenaire de la «House of Switzerland»

P HOTO S: MÀ D / JO SE P H WEI BE L

Si nous avons l’occasion de célébrer dans quelques jours une médaille suisse aux CM dans la station suédoise de Åre, la fête se tiendra dans un bâtiment en bois construit individuel. Sur une surface de 320 mètres carrés, trois complexes de bâtiments de production suisse se dresseront à Åre. Derrière ce projet, on trouve une jeune entreprise bernoise très particulière.

Que ce soit sur des chemins de course à pied à travers champ qui font transpirer. Que ce soit au fitness lors d’un entraînement de kettlebell pour renforcer les muscles. Ou de larges mouvements de carving sur les pistes fraîchement préparées. Toutes ces activités ont un point commun: notre corps a besoin de suffisamment d’eau pendant et après l’effort! BWT, partenaire de la House of Switzerland à Åre, transforme l’eau du robinet disponible localement en la meilleure eau minéralisée avec magnésium. A la fois bon pour le corps et l’environnement. Selon la société allemande de nutrition, un adulte a besoin quotidiennement d’environ 300 mg de magnésium – et les personnes sportives encore

plus. La solution idéale: les carafes filtrantes de BWT avec des cartouches filtrantes uniques garantissent l’apport en magnésium en transformant l’eau du robinet en une précieuse eau minéralisée avec magnésium. En buvant de l’eau du robinet, on contribue grandement à couvrir son besoin quotidien en magnésium. Plus précisément, 2,5 l d’eau minéralisée avec magnésium couvrent jusqu’à 20% du besoin quotidien en magnésium! (Pour une dureté de l’eau moyenne de 17° dH = eau dure) Par ailleurs, avec l’eau minéralisée avec magnésium, on a une valeur de pH presque neutre, ce qui fait que l’eau est douce et savoureuse. En outre, des substances néfastes pour l’odeur et le goût sont filtrées hors de l’eau. Le résultat: une eau rafraî-

chissante pour le quotidien et le sport. Conseil spécial pour tous les sportifs: la cartouche filtrante BWT pour l’eau minéralisée avec magnésium + ZINC apporte en outre l’oligo-élément qu’est le zinc dans la précieuse eau minérale avec magnésium. Le magnésium et le zinc aident le système immunitaire ainsi que la peau et les cheveux, un vrai plus pour la performance. Et n’oubliez pas: lorsque vous faites du sport, emmenez toujours de l’eau minéralisée avec magnésium + ZINC dans une bouteille de sport pratique en verre ou en Tritan TM de BWT. Ainsi, vous aurez un équipement de sport complet! Toujours et partout La carafe filtrante BWT avec cartouche filtrante pour l’eau

minéralisée avec magnésium transforme l’eau du robinet disponible localement en la meilleure eau minéralisée avec magnésium de BWT grâce à une technologie unique au monde et brevetée. Disponibles en version sur pied ou sur table, les fontaines à eau BWT AQA drink assurent un petit rafraîchissement au bureau, lors de manifestations, mais également dans les institutions publiques. Les carafes filtrantes tirent l’eau directement du robinet et, d’une pression sur un bouton, elles délivrent de l’eau minéralisée avec magnésium – pétillante, froide ou plate. Vous trouverez plus d’informations sur l’eau minéralisée avec magnésium et les solutions innovantes de carafes filtrantes de BWT sur le site: www.bwt.com

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La «House of Switzerland» de Swiss-Ski figurera à nouveau au centre des Championnats du monde de ski, où elle fêtera une première et garantira de la Suissitude jusque dans les assiettes grâce au grand chef bernois Daniel Lehmann. Grande première: la «House of Switzerland» sera transportée à Åre et érigée spécialement pour les Mondiaux (voir en page 22).

SUISSITUDE JUSQUE DANS LA CUISINE

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PHOTOS: B&S STOCKIMAGE, MÀD.

ors de sa première visite des lieux avec les représentants de Swiss-Ski à Åre, le chef de cuisine de la «House of Switzerland» Daniel Lehmann a précisément étudié l’emplacement où l’établissement tout en bois sera monté. «J’adore ce défi. Je veux mettre en place et présenter quelque chose de solide.» Après Garmisch-Partenkirchen (2011), Schladming (2013), Vail (2015) et St-Moritz (2017), c’est déjà la cinquième fois qu’il sera responsable d’une gastronomie des plus raffinées pour Swiss-Ski lors de Mondiaux de ski. «Chaque site des Mondiaux entraînait son lot d’exigences. Aux Etats-Unis, les spécialités suisses étaient encore plus demandées qu’en Europe.» La tâche se révèle hautement séduisante et lui offre chaque fois un nouvel éventail de possibilités. Un point positif est la collaboration d’ores et déjà idéale avec le CO. «J’aime le ski et l’ensemble de son ambiance, tout simplement.» Il ajoute qu’il faisait froid. «C’était extrêmement hivernal», sourit le Bernois lors de notre rencontre en décembre, le regard presque mélancolique sur l’ambiance de la fin d’automne qui règne à l’extérieur.

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Un exemple parfait de Suisse Daniel Lehmann célèbre en temps normal son art culinaire sur les hauteurs des collines de l’Emmental, entre Arni et Emmenmatt. C’est là que se trouve l’hôtel «Moosegg», à 1000 m d’altitude. Le restaurant régale le palais sous de nombreuses formes. En plus de ses spécialités de cuisine nationale moderne, le «menu Moosegg» adapté à toutes les saisons est distingué par 16 points au Gault-Millau. Il est connu bien au-delà de la région. Daniel Lehmann est un

parfait exemple de Suisse: à la fois lié à sa région et ouvert au monde. La vie de ce directeur et chef de cuisine âgé de 41 ans est parsemée d’une interminable succession de nombreuses distinctions. Elles ont un point commun: le style culinaire particulier et un fort esprit d’équipe. «Je me réjouis de pouvoir proposer avant tout des spécialités suisses à la House of Switzerland de Swiss-Ski.» Contrairement aux derniers Mondiaux, l’engagement en Suède requiert des exigences supplémentaires et une dose d’effort extrêmement élevée. Jusque-là, la House of Switzerland prenait à chaque fois possession de restaurants et l’infrastructure correspondante était déjà disponible. À Åre, chaque condiment, casserole ou fouet devra être amené depuis la Suisse ou acheté sur place. Un lieu de rencontre pour tous Daniel Lehmann souhaite faire de la House of Switerzland de Swiss-Ski un lieu de rencontre pour les athlètes, les entraîneurs, les journalistes, les fans et les visiteurs du monde entier. Les spécialités valaisannes comme la fondue ou la raclette sont particulièrement demandées. Sur le menu, on trouve aussi des salades, des soupes, des pâtes, du risotto, du poisson ou des spécialités carnées. Les prix sont tout à fait abordables. On trouve par exemple une fondue valaisanne originale à moins de 20 francs par personne. «La seule complication pourrait concerner le vin blanc valaisan, car les conditions d’importation suédoises sont strictes et complexes.» Lors des derniers Mondiaux à St-Moritz, il n’a eu le temps d’aller skier qu’une demi-journée.

Je me réjouis de pouvoir proposer avant tout des spécialités suisses à la House of Switzerland de Swiss-Ski. Chef de cuisine Daniel Lehmann

Même s’il dispose de six cuisiniers et de sept employés de service à ses côtés, tous venus de Suisse, cela ne devrait guère être différent dans quelques jours. Malgré tout, Daniel Lehmann vit sa passion. Il avoue à la fin de l’entretien qu’il est déjà prêt aujourd’hui à relever le défi des Mondiaux 2021 à Cortina d’Ampezzo, ceux de 2023 à Courchevel-Méribel et bien sûr, si possible, en 2025 à Crans-Montana. Le tout avec une ardeur infinie. D ANI EL M ARTI NY FÉVRIER 2019

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station. En outre, une collaboration très étroite a été établie avec Swiss-Ski pour préparer la candidature officielle. Le président Urs Lehmann a pris part au CO stratégique.

Hugo Steinegger: «Nous ne sommes pas encore en pole position pour 2025.»

ainsi de quoi la station et les organisateurs sont capables. «On peut toujours faire mieux. C’est un défi constant et toujours nouveau.» La candidature possède désormais son identité visuelle. Le logo de cette candidature est une symbiose réussie entre le canton du Valais et la

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Le logo de la candidature de Crans-Montana pour les CM: un lien réussi avec le canton du Valais, la station de Crans-Montana et la CM de ski FIS.

Fêter les médailles suisses au House of Switzerland

CAN D I DAT URE CR AN S - M ONTA NA

DYNAMIQUE ET SÛRE DE SOI

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La House of Switzerland sera érigée au centre de la place du village d’Åre.

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choisis», souligne un Hugo Steinegger sûr de lui. «L’organisation des Championnats du monde de ski alpin représente la plus haute distinction dans ce sport.» Par conséquent, la motivation est très grande dans toute la station. CransMontana organise toutes les années des épreuves de Coupe du monde dames et montre

P HOTO: M ÀD.

Le ski alpin est profondément ancré à Crans-Montana et bénéficie depuis 1987 d’un rayonnement harmonieux. Il y a 32 ans, cette station du Valais central a été théâtre d’une récolte de médailles suisses. Crans-Montana marque également régulièrement de son empreinte la Coupe du monde. En 2025, Crans-Montana veut à nouveau être le centre de l’attention du milieu du ski alpin. ynamique, émotionnelle et pleine de confiance: c’est ainsi que la candidature doit être perçue, explique le vice-directeur exécutif Hugo Steinegger. Le Bernois, désormais Valaisan de cœur, est conscient que cela ne sera pas si simple d’obtenir les CM en mai 2020 lors du congrès de la FIS à Marrakech. «Nous sommes prêts et nous faisons tout pour être

Regarder vers l’avenir La position idéale et la particularité de la nouvelle House of Switzerland ont immédiatement conquis Hugo Steinegger. «Le chalet mobile sera certainement un succès. Être le sponsor principal de la House of Switzerland à Åre marque un tournant fort dans la collaboration étroite avec le canton du Valais et Swiss-Ski»,

explique Steinegger, qui officiait déjà comme chef de presse lors des Championnats du monde 1987. «Nous nous souvenons encore de cette manifestation inoubliable avec sa moisson de médailles. Mais nous voulons nous séparer de ce mythe et regarder vers l’avant.» La FIS prévoit une pause de huit ans après les derniers Championnats du monde dans un pays avant de pouvoir reposer une candidature. «Au niveau du contenu, notre candidature est excellente et fait partie des favorites. Cependant, des composantes politiques doivent être prises en compte, si bien que nous ne comptons pas encore parmi les favoris pour 2025.» Mais Hugo Steinegger se montre combatif: «Il y aura à nouveau des Championnats du monde de ski alpin à Crans-Montana. Si ce n’est pas en 2025, alors deux ou quatre ans plus tard!» Les bases sont jetées. «Nous nous battrons, et bientôt le monde entier pourra suivre des courses dynamiques et passionnantes depuis notre belle région. Nous pouvons tous nous en réjouir», explique Hugo Steinegger, lui-même convaincu. D ANI EL M ARTI NY

Hevetia Assurance sponsorise depuis des années l'association Swiss Ski et soutient également de nombreux athlètes. Cette année, le groupe d'assurances international s'engagera aussi comme sponsor principal des championnats du monde de ski alpin à Åre (Suède) ainsi que,

pour la joie des supporters suisses de ski, du House of Switzerland. «Le House of Switzerland, très apprécié, joue un rôle important lors de championnats du monde. Nous nous réjouissons de participer à l'événement en tant que sponsor principal», explique

Cyril Grin, responsable du sponsoring sport chez Helvetia. «Bien entendu, nous espérons que de nombreux représentants suisses pourront fêter leurs médailles». Helvetia est non seulement le sponsor principal des championnats du monde de ski alpin, mais

aussi des championnats du monde de ski nordique à Seefeld.

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Ski nordique: Seefeld

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Seefeld Un grand classique du ski nordique

«MAIN DANS LA MAIN». Telle est la devise de la destination de ski nordique Seefeld, qui organisera les Championnats du monde de ski nordique 2019 avec Innsbruck.

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a flamme olympique a déjà brûlé à trois reprises dans la région olympique de Seefeld, au Tyrol, là où les disciplines nordiques ont été organisées dans le cadre des Jeux Olympiques d’hiver en 1964 et en 1976, ainsi que des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver en 2012. 700 athlètes de la partie En plus de la rénovation de la gare ferroviaire, d’autres investissements ont été réalisés pour améliorer principalement la qualité du réseau de pistes de ski de fond et des infrastructures dans l’optique des Mondiaux de ski nordique

Ski nordique: Seefeld

2019. C’est la deuxième fois que l’événement se tiendra à Seefeld après les joutes de 1985. Du 19 février au 3 mars 2019, la devise de Seefeld sera «MAIN DANS LA MAIN». Pas moins de 700 athlètes issus de 60 nations seront au départ. En saut à ski, le concours du grand tremplin aura lieu sur le tremplin du Bergisel à Innsbruck. Au total, 21 compétitions seront disputées. La flamme olympique Un passionnant historique sportif accompagne cette région depuis toujours: c’est là qu’ont eu lieu les compétitions des disciplines

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nordiques lors des Jeux Olympiques d’hiver de 1964 et 1976. La dernière apparition de la flamme olympique dans la région est récente, puisqu’elle a aussi organisé les Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver en 2012. Outre les Jeux Olympiques, les conditions de ski de fond idéales de la région et le haut niveau de compétence en matière de saut à ski et de combiné permettent d’y organiser d’autres compétitions sportives de renommée internationale. Depuis 2014, Seefeld reçoit chaque année la Coupe du monde de Nordic Combined Triple. Cette année fait figure d’exception en raison des Championnats du monde. JOSEPH WE IBE L

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PHOTOS: LA RÉGION OLYMPIQUE DE SEEFELD

Les sponsors et partenaires

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C’est en 1985 que Seefeld a accueilli pour la première fois les Championnats du monde de ski nordique. Grâce à ce grand événement, le village du Tyrol a de plus en plus fréquemment été perçu comme une destination touristique de premier choix, été comme hiver. Sa situation idéale sur un haut plateau a permis à cette station thermale hivernale et estivale de devenir une véritable Mecque, principalement en matière de ski de fond. Il y a 33 ans, les représentants suisses n’avaient pas pu tirer leur épingle du jeu lors des Championnats du monde. On peut toutefois mentionner le 5e rang du relais masculin et la 6e place du relais féminin lors des épreuves de ski de fond. La sélection masculine était alors composée de Koni Hallenbarter, Giachem Guidon, Joos Ambühl et Andreas Grünenfelder. Celle des femmes était composée de Karin Thomas, Annelies Lengacher, Martina Schönbächler et Evi Kratzer. C’est Giachem Guidon qui a décroché le meilleur résultat en individuel, avec une 8e place lors du 30 km masculin. Evi Kratzer a elle terminé 9e sur 5 km, juste devant Marie Risby (10e). Des Suisses avaient également pris le départ du combiné nordique: Fredy Glanzmann, Andreas Schaad et Sergey Chervyakov. En individuel, le trio était en lice sur un tremplin de 90 m et un parcours de ski de fond de 15 km et a terminé aux 5e, 9e et 10e rangs.

SEEFELD

MONDIAUX DE SKI NORDIQUE 1985, 2019 Altitude 1180 à 2064 mètres d’altitude Situation Seefeld est situé sur un haut-plateau tyrolien ouvert vers le sud, encadré par des montagnes que sont le Wetterstein, le Karwendel, le Mieminger ainsi que la Hohe Munde. Capacité hôtelière 15 000 lits

OFFRE HIVERNALE

ACCÈS

Ski de fond 247 kilomètres de pistes de ski de fond, dont 135 km pour le style classique et 112 km pour le style libre Ski alpin Environ 30 kilomètres de pistes (domaine skiable largement adapté aux familles) Et aussi 142 km de chemins de randonnée hivernaux; 35 km de chemins de randonnée en raquettes, 90 pistes (52 faciles, 32 moyennes, 6 difficiles)

En avion Aéroport d’Innsbruck, à env. 25 minutes de Seefeld. En train Bonnes connexions ferroviaires depuis Munich et Innsbruck vers Seefeld. Voyage direct depuis Zurich avec Railjet ÖBB vers Innsbruck puis connexion vers Seefeld (liaison ICE Innsbruck–Munich). En voiture La région présente de bonnes connexions dans toutes les directions. Est/Ouest: Via l’A12, sortie Zirl ou Telfs; Sud: De l’autoroute du Brenner vers l’A12; Nord: De Munich via Garmisch.

Toutes les infos sur la vente de billets, des cartes et des infos pratiques concernant les Mondiaux sont recensées sur www.seefeld2019.com.

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Ski nordique: Seefeld

Dario Cologna est le fondeur en activité le plus couronné de succès au monde. Son palmarès compte, outre 4 victoires olympiques, des succès au classement général de la Coupe du monde et au Tour de Ski, ainsi que trois médailles aux Championnats du monde. Un quatrième podium aux CM pourrait bien venir s’ajouter lors des joutes à Seefeld (19 février au 3 mars). Mais pour cela, tout doit comme toujours bien se passer, dixit Cologna.

COL OGNA L

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PHOTO: SWISS-SKI

LORSQUE L’ON OBTIENT DE TELLES VICTOIRES, ON VEUT TOUJOURS LE REVIVRE.

e Grison de 32 ans garde de bons souvenirs de la station tyrolienne où auront lieu les CM. Fin janvier 2018, quelques semaines avant de décrocher l’or olympique sur 15 km à PyeongChang, Cologna a remporté à Seefeld la répétition générale des CM (15 km skating avec départ en ligne). Il y a six ans, en février 2013, tu as fini de remporter l’ensembledes titres majeurs dans ta discipline. Quelle importance ont encore pour toi les victoires et les médailles? Dario Cologna: Elles sont très importantes, comme auparavant. Pour moi, remporter des courses importantes et faire partie des meilleurs est toujours une source de motivation. Rien n’a fondamentalement changé depuis que j’ai remporté au moins une fois tous les titres qu’il convient de compter dans son palmarès.

Ne crains-tu ns-tu jamais de perdre entre-temps l’ambition nécessaire? Jusqu’à présent, je prends encore et toujours beaucoup de plaisir à pratiquer mon sport. C’est sûr que l’on doit toujours être motivé par quelque chose. L’engagement que l’on doit fournir pour pouvoir rivaliser avec l’élite mondiale est très conséquent. Dans les années 2016 et 2017, qui ne se sont pas déroulées comme je le souhaitais, cet engagement était encore plus grand. Mais j’étais toujours motivé à obtenir encore une fois de grands succès. Quelle a été jusqu’à présent ta plus grande victoire? Les victoires olympiques se démarquent des autres succès, en particulier celle du skiathlon à Sotchi en raison des événements la précédant. Après ma blessure au pied, c’était vraiment une course contre la montre. Finalement, tout s’est bien passé; cette victoire a été le moment le plus émouvant de ma carrière. Tu as remporté ta première médaille d’or olympique à seulement 24 ans. Est-ce que ce succès t’a tranquillisé ou au contraire as-tu ressenti encore plus de pression? C’est difficile à dire. Lorsque l’on obtient une telle victoire, on veut toujours le revivre. Le succès de 2010 à Vancouver était en tous les cas important pour la confiance en soi. À partir de ce moment, j’ai eu la certitude et la confirmation que je pouvais réussir dans les grands rendez-vous. En raison de diverses blessures, presque trois ans se sont écoulés entre ta 21e et ta 22e victoire en Coupe du monde. Des sceptiques doutaient que tu réussisses à revenir au sommet de l’élite. Dans quelle mesure cette période t’a marqué? Qu’en as-tu tiré pour la suite de ta carrière? Personnellement, je n’ai pas ressenti cette période comme si mauvaise. Je savais que je n’étais pas loin des meilleurs. Par deux fois, je n’ai pas pu vraiment être à fond dans ma saison à cause de blessures. Et puis, on compare toujours avec ce que l’on a déjà atteint. Les attentes de personnes extérieures étaient et sont élevées, une 4e ou une 5e place n’a que peu e valeur. On a déjà vu comme tout va vite. C’était en tous les cas un processus passionnant à vivre; cela m’a permis de réfléchir à ce qu’il était possible de changer et d’améliorer. Si tout se passe ensuite comme ce fut le cas pour moi la saison dernière, c’est encore mieux. Est-ce que tu considères que tes performances sont vues à leur juste valeur dans l’opinion publique suisse? Généralement, oui. Mais tout va simplement très vite dans le sport. On est toujours évalué en fonction des grands événements. En Suisse,

Focus // CM 2019

disciplines comme le ski alpin ont plus d’autres d d’importance que le ski de fond, mais je n’en souffre pas. Le fait est qu’il y a plus de skieurs alpins suisses que de fondeurs qui réalisent régulièrement des bons classements en Coupe du monde. En ski de fond, tout se focalise sur moi, dans les bons comme les mauvais moments. En février à Seefeld, tu participeras pour la sixième fois à des Championnats du monde. Quel est ton meilleur souvenir des CM jusqu’à présent? La victoire en skiathlon en 2013. Ces CM à Val di Fiemme ont été les plus beaux pour moi. J’avais alors une super forme et il y avait de nombreux fans suisses sur le parcours. Val di Fiemme est vraiment un terrain qui me convient bien (Cologna fait référence ici à ses quatre victoires au Tour de Ski ainsi qu’à une médaille d’or et à une médaille d’argent aux CM). Du point de vue de l’atmosphère, les CM d’il y a deux ans à Oslo étaient aussi spéciaux. Mais les résultats n’ont malheureusement pas été à la hauteur pour nous les Suisses. Je suis convaincu qu’à Seefeld l’ambiance sera exceptionnelle et que nous serons soutenus par de nombreux fans suisses. Après une décennie en tant que fondeur professionnel, ressens-tu encore de la nervosité au départ? Ou seulement lors des grandes courses où tu vises le titre? On ressent toujours une certaine tension, parce que l’on ne sait pas exactement ce qui va arriver. Mais lorsque l’on sent et sait que l’on est en forme, on est plus détendu au départ. Pour les courses avec un départ individuel, on doit toujours être prêt; avec un départ en ligne, on a un peu plus de temps pour rentrer dans la course. Je préfère les départs en ligne; ils laissent plus d’espace pour la tactique. D’ailleurs, trois de mes quatre victoires olympiques débutaient par un départ individuel ... Tu pourrais encore ajouter à tes succès une médaille d’or aux Championnats du monde à Seefeld. Se pourrait-il que tu décides alors de mettre fin à ta carrière? Bien évidemment, ce ne serait pas un mauvais moment. Mais je ne prendrai pas cette décision en fonction des résultats obtenus à Seefeld. Après cette saison de CM, je réfléchirai tranquillement à la suite. Si le plaisir et la motivation sont encore là, je continuerai ma carrière. Quels sont tes projets lorsque tu mettras fin à ta carrière? Assumeras-tu une fonction dans le milieu du ski de fond? Je ne sais pas encore quelle direction je vais prendre. Ce ne sera pas forcément quelque chose en lien avec le sport. Mais d’une manière ou d’une autre, j’aurai toujours un rapport avec le ski de fond. RO M AN E B ER LE FÉVRIER 2019

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Focus // CM 2019

Snowboard/Ski Freestyle: Park City

Du 1er au 10 février 2019, les meilleurs spécialistes de snowboard et de ski freestyle s’affronteront à plus de 8500 kilomètres de la Suisse, à Park City (USA). Ce seront respectivement les 13e et 18e Championnats du monde de snowboard et de ski freestyle.

A

près 2015 et 2017, c’est la troisième fois qu’un double championnat du monde de ski et de snowboard freestyle aura lieu en parallèle. À Park City (Utah), dans trois domaines skiables – Park City Mountain, Solitude Mountain Resort et Deer Valley, quelque 1400 athlètes de 40 pays prendront le départ du plus grand événement de sport d’hiver qui a lieu sur territoire américain depuis les Jeux Olympiques de 2002. Les récents succès obtenus par l’équipe suisse aux Jeux Olympiques de PyeongChang – Nevin Galmarini et Sarah Höfflin en or, Mathilde Gremaud et Marc Bischofberger en argent ainsi que Fanny Smith en bronze – permettent de nourrir de grandes ambitions. «Les attentes pour ces Championnats du monde à Park City

Biathlon: Östersund

D’UN DÉPART DE RÊVE À UN AUTRE

sont élevées. Nous espérons cinq à sept médailles sur l’ensemble des compétitions de snowboard et de ski freestyle», explique Sacha Giger, directeur Ski freestyle, snowboard et télémark chez Swiss-Ski.

TEMPS FORT?

Nouvelles disciplines: baptême du feu aux CM En juillet 2018, le Comité international olympique (CIO) avait annoncé que la discipline du big air serait au programme du freeski lors des Jeux Olympiques 2022. Le baptême du feu lors d’un grand événement se fera lors de ces Championnats du monde. Une nouvelle discipline voit également le jour dans la discipline aerials: il s’agit du Team-Event. SABRINA AE BISCHER

UN TROISIÈME DOUBLE CHAMPIONNAT

Pour la troisième fois après 1970 et 2008, Östersund accueillera les Championnats du monde de biathlon (7 au 17 mars 2019). Avec ses quelque 50 000 habitants, la ville située au centre de la Suède n’est jamais bien loin du calendrier du biathlon. Depuis des années, c’est là que la saison de Coupe du monde commence – à moins que, comme cette année, des médailles mondiales y soient décernées.

MARC BISCHOFBERGER

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«L

ors de ces Mondiaux, nous voulons nous inspirer des résultats des Jeux Olympiques et encore nous améliorer si possible», tels sont les objectifs du Chef biathlon suisse, Markus Segessenmann. Au total, 12 médailles seront décernées à Östersund – par rapport aux Jeux Olympiques de PyeongChang, il y aura encore une épreuve de relais mixte simple supplémentaire. Il y a un an lors des Jeux Olympiques d’hiver, l’équipe suisse de biathlon a obtenu six diplômes et une place dans le top 10.

P HOTO S: NO RDI C FO C US

Trois traits de caractère qui me définissent: Déterminé, parfois un peu chaotique et euphorique. Mon meilleur souvenir jusqu’à présent: Les CM à Sierra Nevada sont certainement un super souvenir. Nous avons skié sur une piste en partie ensablée. Malheureusement, dans les manches finales, j’ai été dépassé par deux athlètes dans les cent derniers mètres. Mon porte-bonheur pour les CM: Je n’ai aucun porte-bonheur, parce que j’ai peur de l’oublier. Mais j’ai commencé à prendre mon propre oreiller afin de mieux dormir. Peut-être que c’est ça, mon portebonheur. Ce qui me relie au site des CM hormis les compétitions: L’hébergement que nous avions l’année passée pendant une course! C’était une super «lodge d’ours». Nous avions passé un moment agréable avec l’équipe. Ma recette contre la nervosité avant le départ: Mon rituel est de porter mes skis moi-même au départ et de les enfiler sans que quelqu’un d’autre ne me nettoie les chaussures. Ça me permet de me distraire.

Focus // CM 2019

Une discipline sportive très complexe Benjamin Weger asigné deux de ces performances; l’athlète de 29 ans a obtenu le 6e rang de la poursuite et de la course individuelle. Maintenant, le médaillé d’argent des Championnats du monde juniors de 2009 doit encore élever son niveau pour lutter pour les titres à

B E NJA M I N W EG ER Trois traits de caractère qui me définissent: Calme, les pieds sur terre et proche de la nature. Mon meilleur souvenir jusqu’à présent: Les CM 2017 à Hochfilzen. J’aime beaucoup skier là-bas et je me sens bien avec les montagnes et la neige de cet endroit. Pour la course individuelle des CM à Hochfilzen, j’étais dans la course pour les médailles jusqu’au dernier tir. Sinon, je suis un peu en guerre avec les Championnats du monde jusqu’à présent. Mon porte-bonheur pour les CM: Je n’en ai pas, car je ne suis pas superstitieux. Ce qui me relie au site des CM hormis les compétitions: Il y a un joli magasin de pêche à la mouche que je visite souvent. En temps normal, nous concourons à Östersund en décembre lorsqu’il fait sombre presque toute la journée. C’est déjà génial de trouver un peu de distraction dans le magasin de pêche et de parler d’autre chose que du biathlon. Ma recette contre la nervosité avant le départ: Je n’ai en principe aucun grand problème de nervosité avant les compétitions. Ressentir un peu de tension est normal. Avec les années, j’ai gagné en confiance en moi. Je peux compter sur mes capacités et ne dois pas me faire inutilement du mauvais sang.

Östersund. «Dans une compétition, il faut être à 100% dans le tir et dans la course. Si l’on n’est pas au top dans les deux, il est impossible de monter sur le podium. Cette discipline est très complexe», explique Weger. C’est justement cette complexité qui a fasciné le Haut-Valaisan. Le mental joue un grand rôle. «En ce qui concerne le tir, on peut toujours apprendre quelque chose de nouveau et évoluer. Jusquelà, je n’ai jamais perdu le plaisir.» Il préfère les face-à-face Cette saison, Weger a effectué quelques modifications lors de la préparation – notamment en vue des Jeux Olympiques de 2022. Il a parfois suivi sa propre voie à l’écart de l’équipe. «Je ne l’ai pas fait seulement parce que je voulais faire quelque chose d’autre. Je pensais simplement que je pouvais tirer le maximum de l’entraînement.» Bien que cela l’ait plus exposé, il n’a jamais ressenti de pression supplémentaire. Il a grandement participé à la première présence d'un relais suisse sur un podium de Coupe du monde (2e rang lors du lancement de la saison à Pokljuka en relais mixte). Weger aime la lutte athlète contre athlète que l’on trouve dans les courses de relais. Dans les compétitions individuelles, il préfère ainsi la poursuite et le départ en ligne. «On a ici une comparaison directe. On sait toujours où l’on se situe et on peut tenter des choses au niveau tactique.» RO M AN E B ER LE FÉVRIER 2019

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Focus // CM 2019

Telemark: Rjukan

Colonne // Médecine

Une grippe dure sept jours ou une semaine. Et une mononucléose? La biathlète Flurina Volken a manqué toute la saison 2015-16, la skieuse Camille Rast a dû mettre un terme à sa saison en février 2018; même l’idole du tennis Roger Federer est passé par là en 2008. La cause de ces absences est toujours la même: une mononucléose. Cette maladie est provoquée par un virus, le virus Epstein-Barr (EBV). Elle se transmet essentiellement par la salive, typiquement lors de baisers, ce qui fait qu’on la surnomme «la maladie du baiser». La bise fait partie du rituel de salutation également en Suisse. A 30 ans, environ 95% des personnes ont déjà été infectées une fois par ce virus. Mais la plupart d’entre elles n’ont pas constaté de symptômes. La maladie peut se manifester par les symptômes d’un simple rhume ou refroidissement. Toutefois, elle peut avoir de lourdes conséquences. Les sportifs et sportives sont tout particulièrement exposés pendant les entraînements intensifs et ont donc des défenses immunitaires réduites. Ce qui commence comme une grippe avec un mal de gorge, de la fièvre et de la fatigue peut également, si elle évolue mal, toucher d’autres organes comme le foie et la rate et conduire à un tableau clinique très lourd. Pour déterminer l’agent pathogène, on procède à une analyse

sanguine. La maladie peut durer des semaines, voire des mois. Comme aucun vaccin n’existe contre ce virus et que le traitement se limite presque exclusivement au soulagement des symptômes, il est d’autant plus important que les sportifs n’entrent jamais en contact avec ce virus. Il peut se passer plusieurs semaines jusqu’à l’apparition de la maladie. Pendant cette période, la

Dr. med. Walter O. Frey Médecin-chef de Swiss-Ski Directeur médical Balgrist Move>Med Zürich

personne touchée est déjà contagieuse, même si elle se sent en bonne santé et qu’elle est normalement intégrée à l’équipe. Elle peut donc transmettre le virus à tout son entourage sans s’en rendre compte. Seule une protection contre l’infection pendant toute l’année offre une protection adéquate contre la contagion. Cela implique notamment des salutations à distance, un lavage fréquent des mains avec des désinfectants, etc. Si toutefois un sportif l’attrape, il doit interrompre tout entraînement et s’accorder une longue pause. L’erreur la plus grande et la plus fréquente est de reprendre trop rapidement l’entraînement. Même lorsque les analyses sanguines montrent déjà des valeurs normales et que tous les symptômes ont disparu, il peut encore se passer du temps jusqu’à ce que l’athlète supporte un entraînement léger. Comme cette maladie peut avoir de graves conséquences pour les sportifs, il ne faut pas s’étonner lorsque les athlètes nous tendent le poing pour nous saluer au lieu d’une accolade. Ils font cela seulement par responsabilité et pour se protéger de la contagion. Pouce contre pouce au lieu de main dans la main ou alors joue contre joue et la transmission du virus du baiser est définitivement interrompue.

Annonce

RETOUR AUX ORIGINES

P

our la deuxième fois après 2011, la petite ville de Rjukan au sud de la Norvège sera le théâtre des Championnats du monde de télémark. Cette compétition clôturera la saison 2018-19 de télémark. «Notre ambition aux Championnats du monde à Rjukan est de réitérer les succès sensation-

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nels obtenus il y a deux ans», déclare HansPeter Birchler, Chef télémark chez Swiss-Ski, en parlant des objectifs. L’équipe avait alors ramené huit médailles des Mondiaux en France. A elle seule, la gagnante de 34 globes de cristal Amélie Wenger-Reymond a décroché quatre médailles d’or. A La Plagne-Montchavin, elle a remporté toutes les courses individuelles ainsi que le Team-Event. «Nous sommes très impatients de voir ce qu’Amélie peut faire lors de sa première compétition internationale après son congé maternité», nous dit Birchler sur l’experte valaisanne de 31 ans. SABRINA AEBISCHER

A M É L I E WE NG E R - R E YM O ND Trois traits de caractère qui me définissent: Besoin de mouvement, focalisée, pleine de sollicitude. Mon meilleur souvenir jusqu’à présent: Mes premiers Championnats du monde en 2007 à la maison, à Thyon, devant mon public. Mon porte-bonheur pour les CM: Ma famille et mes camarades d’équipe. Ce que me relie au site des CM hormis les compétitions: Pouvoir dévaler une fois le Gaustatoppen, qui, avec ses 1883 mètres, est la montagne la plus élevée du sud de la Norvège. Ma recette contre la nervosité avant le départ: Me parler à moi-même.

FOTO S: ZVG.

Les derniers des cinq Championnats du monde qui auront lieu en 2019 pour les disciplines de Swiss-Ski seront attribués du 20 au 23 mars en télémark. Le site de compétition n’est autre que le pays d’origine du télémark: la Norvège.

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Services // Offres pour les membres

Mixed Zone

TEAM COLLECTION

Sport de loisirs

LE SWISSCOM SNOWDAY FOR FAMILY & FRIENDS FÊTE SA PREMIÈRE

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hybride multisports ou le sac de voyage, la nouvelle Swiss-Ski Team Bag Collection offre des sacs de voyage, de transport ou de voyage pour tous les goûts et besoins.

Sponsor principal de Swiss-Ski, Swisscom lance une journée unique de sports de neige durant l’hiver 2018/19: le Swisscom SnowDay for family & friends, qui aura lieu pour la toute première fois le 23 mars 2019. Les inscriptions sont ouvertes dès à présent.

Skicross NOUVEAUTÉ

Le Premium Travel Bag est le compagnon idéal pour les séjours en ville ou les voyages d’affaires. Avec ses dimensions, il est accepté comme bagage à main dans les avions. Le système de port ergonomique peut en outre être démonté et rangé à cet effet.

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Le Tube Bag séduit par sa taille idéale pour l’utilisation comme sac de sport ou de voyage. L’étui pour trousse de toilette peut être utilisé comme poche supplémentaire. La trousse de toilette incluse peut également servir pour son utilisation personnelle.

Le sac Hybrid est un sac à dos multisports léger, utilisable toute l’année, par exemple pour faire du vélo, de la randonnée, du ski ou du shopping. Grâce au matériel extérieur particulièrement solide et léger, le sac peut être enroulé et rangé facilement.

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La polyvalence et la fonctionnalité de ce sac sont incontestées. Il peut être utilisé toute l’année, comme sac de gym ou comme sacoche supplémentaire lors d’une séance de shopping improvisée.

SIX PODIUMS: LA SUISSE REMPORTE LE CLASSEMENT DES NATIONS DU CROSS ALPS TOUR En raison du manque de neige – les courses de Coupe du monde de Val Thorens et de Montafon ont dû être annulées, l’hiver des skicrosseurs a débuté avec onze jours de retard, le 17 décembre à Arosa.

PHOTOS: SWISS-SKI

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L’équipe autour de l’entraîneur en chef Ralph Pfäffli est directement parvenue à briller dès la première occasion: Jonas Lenherr et Fanny Smith se sont imposés dès l’ouverture de la saison lors du sprint nocturne d’Arosa, tandis que le Grison Alex Fiva a fini 3e. Quatre jours après ce début réussi, Fanny Smith est à nouveau montée au sommet du podium à San Candido, en Italie. De quoi lui permettre de remporter la version raccourcie du Cross Alps Tour (deux étapes de Coupe du monde). À la lutte en finale avec la Suédoise Sandra Näslund, Smith est parvenue à

CHF 25.–. Les clients Swisscom InOne bénéficient d’un rabais spécial. Le forfait journalier et un bon pour un repas de midi avec boisson sont compris dans le prix. «Nous nous réjouissons de vivre ce premier Swisscom SnowDay for family & friends et sommes impatients de partager avec vous cette journée unique à MeiringenHasliberg», dit Tanja Uhlmann, Responsable de projet Swisscom SnowDay for family & friends. Les temps forts seront nombreux ce jour-là: postes «skills» sur la neige, concours avec de super prix, concert de Pat Burgener, séance de dédicaces avec Mauro Caviezel, Patrick Küng et Fanny Smith ... et ce n'est là qu’un petit aperçu de ce qui attend les participants le 23 mars.

Cette année marquera la première édition du Swisscom SnowDay for family & friends. Le 23 mars 2019, les familles et amis pourront profiter d’une journée de sports de neige inoubliable à Meiringen-Hasliberg. Tout le monde est bienvenu, les débutants comme les experts. Les billets sont disponibles à partir de

swiss-ski.ch/snowday-family

garder des nerfs solides pour décrocher avec la manière son 15e succès de Coupe du monde. Cette dernière étape du Cross Alps Tour a également souri au Grison Joos Berry (28 ans), qui a surpris son monde en obtenant son premier succès à ce niveau. Son meilleur résultat jusque-là était une 7e place. «Que pourrais-je vouloir de plus? Je suis plus qu’heureux. Je savais que j’avais réalisé de bons entraînements cet automne. Mais je n’aurais jamais pensé que ça paie si rapidement», a souri Berry. «Nous avons une équipe incroyablement forte,

ça motive beaucoup. Je les remercie infiniment d’avoir toujours cru en moi. Ma famille a également dû renoncer à beaucoup de choses. C’est pourquoi je suis ravi de pouvoir leur rendre quelque chose grâce à cette victoire.» La deuxième course à San Candido a également vu Sanna Lüdi (32 ans) monter sur son 9e podium de Coupe du monde (3e place). Avec six podiums (quatre victoires, deux 3e places), l’équipe de Suisse de skicross a également remporté le classement des nations du Cross Alps Tour 2018. SABRINA AEBISCHER

RI ANA A NTH AM AT TE N

Biathlon

UN PODIUM HISTORIQUE Le relais mixte suisse composé d’Elisa Gasparin, Lena Häcki, Benjamin Weger et du dernier relayeur Jeremy Finello est entré dans l’histoire au début décembre lors de l’ouverture de la Coupe du monde à Pokljuka (Slovénie). Pour la première fois, un relais de Swiss-Ski est parvenu à monter sur le podium au plus haut niveau du biathlon (2e place). «Les succès en relais sont les plus grands. Car ils démontrent que nous avons bien travaillé à tous les niveaux et en profondeur», s’est réjoui Markus Segessenmann, Chef Biathlon de Swiss-Ski depuis cette saison. «Même une plus petite nation peut arriver de temps à temps à décrocher un podium individuel, mais pour un relais par équipes, il faut pouvoir compter sur quatre athlètes capables de réaliser une grande performance.» Première relayeuse, Elisa Gasparin a même eu une double occasion de célébrer lors de ce fameux 2 décembre. La Grisonne, qui avait déjà décroché deux diplômes lors d’épreuves individuelles aux derniers Jeux Olympiques, fêtait ses 27 ans en ce jour historique pour le relais suisse. Pour Segessenmann, le timing de ce podium n’aurait pas pu être meilleur. Les quatre membres du relais ont ainsi engrangé une grande confiance en vue des prochaines courses, sans oublier que ce résultat a énormément aidé l’ensemble de l’équipe de Suisse. Il a également été possible de voir que la figure de proue de l’équipe Benjamin Weger se trouvait déjà dans une forme étincelante. «Certainement encore meilleur que l’an dernier à la même époque. Il dégage une assurance énorme sur le stand de tir», sourit Segessenmann. «Sans oublier que Lena Häcki a réussi de grands progrès cette saison.» Le deuxième relais par équipe de la saison se tiendra le 17 février lors de l’épreuve de Coupe du monde à Solider Hollow, en Utah (USA). Les médailles mondiales de la discipline seront en jeu le 7 mars, en ouverture des 50e Championnats du monde à Östersund RO M AN E B ER LE (SWE). FÉVRIER 2019

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Advertorial // BKW

Chaque hiver, Davos Nordic attire jusqu’à 18 000 visiteurs dans les Grisons. Les courses de ski de fond montrent comment organiser un grand événement de manière durable.

En direction de la vallée de Flüela, la forêt est le théâtre de scènes bucoliques. Avec des mouvements réguliers, des athlètes aux tenues colorées traversent en skis le paysage enneigé et ensoleillé des Grisons, passant sans cesse tour à tour devant de majestueux sapins. «Dans des conditions aussi idéales, je regrette de ne pas pouvoir être moi-même à skis», déclare Barbara Flury. Présidente du CO des Journées internationales de ski de fond Davos Nordic, elle comptait parmi les meilleures skieuses de fond suisses dans les années quatre-vingt-dix.

Pendant que l’élite du ski s’entraîne, l’ancienne athlète de 47 ans est en pleine préparation de la manifestation de deux jours qui attire chaque année jusqu’à 18 000 visiteurs dans les Grisons en décembre et fait partie de la Coupe du monde de ski de fond FIS depuis 1980. Comme leurs prédécesseurs, Mme Flury et son équipe s’efforcent d’organiser le Davos Nordic de la manière la plus durable possible: «Pratiquant moi-même ce sport proche de la nature, j'ai à cœur de nuire le moins possible à l’environnement.» Ainsi, la subdivision pour l’environnement et la durabilité

Barbara Flury est présidente du CO de Davos Nordic depuis trois ans et a été elle-même une skieuse de fond active. Elle s’engage en faveur d’un événement durable.

existe depuis 2011, mais Barbara Flury estime qu’on peut encore faire largement mieux. «Nous essayons cependant de faire le maximum dans la limite de nos possibilités.» Des actions aussi locales que possible Cela commence dès l’arrivée: avec l’opération «Un billet re-

tour gratuit», les Chemins de fer rhétiques proposent des billets de train à moitié prix. Cette action vise à inciter les visiteurs à utiliser les transports publics pour venir. Pour la restauration, on mise aussi le plus possible sur le local. Les repas proviennent, si possible, de fournisseurs régionaux. Le lait, notamment, vient de la laiterie Davos. La nourriture est servie dans de la vaisselle compostable. Au niveau des infrastructures, on veille également à des itinéraires courts. Une menuiserie à proximité fournit les poteaux pour l’aire d’arrivée. Le CO profite également des

Un réconfort vitaminé pour les athlètes et les visiteurs.

DAVOS NORDIC

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Du bois plutôt que du plastique: un bénévole prépare les poteaux pour l’aire d’arrivée.

P HOTO S: MÀ D

UNE ÉPREUVE DE FORCE RESPECTUEUSE DE L’ENVIRONNEMENT

Écologiques et sans stress: les visiteurs arrivent en empruntant les Chemins de fer rhétiques.

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Advertorial // BKW

TIRAGE

A GAGNER: UNE JOURNÉE PARFAITE À ZERMATT

Norbert Gruber et son équipe prennent soin de ne produire de la neige avec les canons à neige que durant les mois très froids afin de garantir une efficacité énergétique optimale.

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synergies avec d’autres grands événements. La vaste tente de restauration ne sera pas démontée après l’événement, mais réutilisée pour la Coupe Spengler qui aura lieu peu de temps après. Autre point essentiel: la neige et la garantie d’enneigement qui y est liée. La commune de Davos a recours à la technique du snowfarming pour garantir l’enneigement. Norbert Gruber, membre du comité CO Davos Nordic, a importé en Suisse cette technique de conservation de la neige. La neige produite en hiver par les canons à neige est regroupée et recouverte d’une épaisse couche de sciure de bois afin d’en conserver une grande partie et de pouvoir la réutiliser à l’automne. L’équipe des pistes de ski de fond veille à ne produire de la neige que durant les mois

d’hiver les plus froids, lorsque la consommation d’énergie est au plus bas. Cette année, 20 000 mètres cubes de neige ont été stockés durant l’été. Fin octobre, Norbert Gruber et son équipe ont ainsi pu préparer quatre kilomètres de pistes de ski de fond sans avoir à utiliser les canons à neige à des températures automnales. La vaisselle réutilisable plus écologique que les assiettes compostables Comment organiser des grands événements de manière durable? Simona Degiacomi et Tanja Kreis de la start-up Insembel à Silvaplana se sont penchées sur cette question. Leur tâche consiste à conseiller les organisateurs et leur montrer les forces et les faiblesses de leur événement.

Par temps froid, les canons à neige produisent de la neige snowfarming pour la saison suivante.

Originaires des Grisons, les deux femmes attribuent de bonnes notes à Davos Nordic: «Il y a de nombreux points positifs à noter.» Les billets de transports publics à tarif réduit, le recours à une subdivision pour la durabilité, la prise en compte de fournisseurs et de producteurs locaux ainsi que l’exploitation des synergies avec d’autres événements. Elles ont toutefois une amélioration à suggérer: «L’introduction de vaisselle réutilisable constituerait un facteur important pour réduire la quantité de déchets. Selon le bilan écologique, il s’agit de la

solution la plus durable dans le secteur de la restauration.» BKW, sponsor principal de Davos Nordic, soutient Swiss-Ski depuis 2015 et apporte ses compétences dans les domaines de la durabilité et de l’efficacité énergétique. L’entreprise a conçu un outil qui permet aux organisateurs de grands événements de détecter les points à améliorer. Par exemple, il est possible de saisir la quantité d’énergie qui a été consommée pour pouvoir la comparer avec d’autres manifestations. Davos Nordic utilisera également cet outil. Quant à la vaisselle, la commune de Davos travaille d’ores et déjà à l’élaboration d’un concept de gobelets réutilisables que l’on utiliserait pour les grands événements tels que Davos Nordic ou la Coupe Spengler après une planification bien étudiée.

Plus de 30 artistes internationaux et suisses se présentent sur 13 scènes au total, dans le village et en montagne, au sein d’un cadre intimiste; un concentré de musique sur cinq jours à 1600 mètres d’altitude, face à un imposant décor naturel! Et oui, il est temps d’accueillir l’unique Zermatt Unplugged. La scène principale, un immense chapiteau circulaire en plein cœur de Zermatt pouvant accueillir jusqu’à 2000 personnes, ainsi que les autres scènes du festival créent une intimité toute particulière grâce à leur taille limitée et rendent ce festival exceptionnel. Zermatt se distingue par sa chaleur et sa convivialité, tout en restant terre à terre malgré son excellent standing. Tirant parti de ces pratiques, le Zermatt Unplugged représente un festival et une expérience absolument uniques, avec plus de 50 concerts sur cinq jours devant près de 29 000 visiteurs passionnés.

Musique & sport Avec un peu de chance, vous vivrez une expérience hors du commun au pied du Cervin grâce à BKW, sponsor et partenaire durabilité du Zermatt Unplugged. Les heureux gagnants se verront offrir un repas à l’hôtel le soir du 9 avril 2019. Ensuite, vous vivrez des moments forts tout en musique au Zermatt Unplugged. Après une nuit reposante à l’hôtel, il sera temps de chausser ses skis. Les athlètes de Swiss-Ski se tiennent déjà prêts pour passer une journée sur les pistes avec vous et d’autres invités.

Participez dès maintenant au tirage au sort sur www.bkw.ch/ snowactive pour remporter 2 places. La date limite de participation est fixée au mercredi 6 mars 2019.

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Personnages // Sandro Viletta

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PHOTOS: SWISS-SKI / B&S

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Le champion olympique Sandro Viletta a décidé d’assumer sa destinée et d’accepter son cas comme une force majeure. Après plusieurs accidents et tentatives de come-back, il reconnaît lui-même: «J’ai perdu la confiance pour affronter les pistes de neige artificielle dures et agressives. Les sensations qui étaient les miennes par le passé ne sont jamais revenues. Je n’étais donc plus prêt à prendre tous les risques.» Le Grison de 33 ans qui habite à La Punt (d’où son surnom «Punto») a fait ses adieux au sport de compétition à la mi-décembre. FÉVRIER 2019

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Des arrêts prématurés C’est la troisième année consécutive qu’il a dû interrompre une saison avant son terme. Déjà un an auparavant, Val Gardena avait été synonyme de fin d’hiver. Viletta y avait contracté une contusion osseuse persistante lors d’un entraînement de descente. Deux ans plus tôt, c’est à Kitzbühel qu’il avait vécu sa dernière course de la saison, juste avant de devoir rentrer bredouille des Mondiaux de Beaver Creek en raison de maux de dos. C’est simple: depuis son succès aux Jeux Olympiques d’hiver 2014 à Sotchi, il n’a plus jamais participé à une course au-delà du mois de janvier! Même avant Sotchi, des blessures l’avaient encore et toujours forcé à des pauses loin du cirque blanc. Cela ne surprend donc pas d’apprendre que Viletta, qui avait fait ses débuts au plus haut niveau en 2006, n’aura finalement pris part qu’à 121 épreuves de Coupe du monde en plus d’une décennie. À titre de comparaison, un skieur comme Aksel Lund Svindal a dû disputer près de 100 courses avant de monter

sur son premier podium de Coupe du monde. De ce point de vue, Sandro Viletta peut se montrer fier de son palmarès, bien que sa carrière soit souvent réduite à l’or olympique et à sa victoire en super-G en 2011 à Beaver Creek. Talentueux et polyvalent En réalité, Viletta était l’un des skieurs polyvalents les plus talentueux ayant jamais couru pour Swiss-Ski. La médaille d’or olympique en combiné représente à ce titre une récompense méritée pour tous les efforts et souffrances endurés qui ont en permanence accompagné la vie d’athlète de Sandro Viletta. Lui-même le dit: «Si j’avais eu ne serait-ce qu’une fois la chance d’être en bonne santé sur une plus longue période, ça aurait pu devenir intéressant, voire très intéressant les bons jours ...» Un rapide aperçu illustre tout le potentiel qui résidait en lui, dans l’ensemble des disciplines (voir l’encadré). Viletta était un skieur complet. On peut séparer sa carrière en deux périodes distinctes: celle des disciplines techniques en slalom (jusqu’en 2010) et en slalom géant (jusqu’en 2012), puis celle des disciplines de vitesse, vers lesquelles il a été pratiquement forcé de basculer car son dos endolori ne lui permettait plus de mettre l’intensité nécessaire pour s’entraîner en slalom. Seul le combiné faisait partie de son programme standard sur l’ensemble de ses années actives, discipline dans laquelle il est resté étonnamment compétitif malgré son entraînement réduit en slalom. Le «skieur fantôme» Un an déjà avant les Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi, il aurait probablement raflé une mé-

n’avait encore aucune idée de ce qui allait suivre. Après sa rupture du ligament croisé en décembre 2016 à Val Gardena, c’est exactement le même scénario qui s’est produit pour sa rentrée lors d’une descente de Coupe d’Europe à Kvitjfell, en mars 2018. Il a une fois de plus remis l’ouvrage sur le métier et, durant l’automne, comme il l’a constaté avec plaisir, il a même pu s’entraîner «sérieusement en slalom géant pour la première fois depuis longtemps». Jusqu’à ce qu’il retourne sur les pistes plus dures et qu’il reconnaisse que là, «ça n’allait plus». Il dresse toutefois un bilan positif: «C’était vraiment une belle période. Ce que j’ai pu vivre n’a pas de prix.»

Si j’avais eu ne serait-ce qu’une fois la chance d’être en bonne santé sur une plus longue période, ça aurait pu devenir intéressant. Sandro Viletta

daille en super-combiné lors des Mondiaux de 2013 à Schladming. Seulement, un «skieur fantôme» est venu traverser la piste devant lui alors qu’il la dévalait à grande vitesse (100 km/h!). Son instinct lui a permis de l’éviter et il est tout de même parvenu à terminer cinquième et meilleur Suisse, à seulement 0’’25 de la médaille de bronze. Les médias allemands ont alors davantage consacré leurs gros titres à cette mésaventure spectaculaire qu’au champion du monde Ted Ligety. Peu après son sacre olympique, où il est remonté de la 14e à la 1re place grâce à la manche de slalom, il a déclaré: «Sotchi a été une expérience incroyablement belle, mais je n’oublie pas la période qui a précédé, où je n’étais pas en bonne santé durant une année entière.» Il

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PHOTOS: SWISS-SKI / KEYSTONE

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e moment inhabituel de cette retraite possède une certaine symbolique. Si Viletta avait pu terminer sa carrière «normalement» à la fin d’une saison, cela aurait presque constitué une rupture de style pour lui. Le fait qu’il ait annoncé son retrait chez son sponsor Helvetia à Coire, quelques semaines après le début de la saison et deux ans après sa dernière course de Coupe du monde à Val Gardena où il s’était déchiré le ligament croisé lors d’une chute, est d’ailleurs révélateur de que fut son parcours sportif.

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Slalom Il signe son tout premier fait d’armes en 2008 lorsqu’il prend la 6e place du super-combiné de Val d’Isère (avec le dossard 49!). C’est surtout en slalom qu’il y brille, se montrant plus rapide que l’ancien double champion du monde Jean-Baptiste Grange et seulement deux dixièmes plus lent que Marcel Hirscher, tous deux sur le podium. Slalom géant En janvier 2009, il impressionne à Adelboden en prenant une sensationnelle 4e place avec le dossard 53. Il n’est alors battu que par Benjamin Raich, Massimiliano Blardone et Kjetil Jansrud. Depuis, aucun Suisse n’est parvenu à faire mieux sur le Chuenisbärgli!

Super-G Sa victoire en 2011 à Beaver Creek devant Aksel Lund Svindal et Beat Feuz, alors qu’il ne prenait que son septième départ dans la discipline, parle d’elle-même. Descente Deux résultats particulièrement remarquables dans cette discipline: sa 7e place à Lenzerheide directement après Sotchi et son 8e rang au Lauberhorn à Wengen en 2015, année où il a fait partie de l’équipe suisse qui a placé six hommes dans les douze premiers mais qui a dû laisser la victoire à l’Autrichien Hannes Reichelt.

Un sourire constant Malgré les coups durs, un sourire se dessinait toujours sur les lèvres de «Punto». On se demandait s’il y avait vraiment quelque chose qui pouvait ébranler cet homme. De tels athlètes valent de l’or au sein d’une équipe. Et certains signes montrent qu’il pourrait rester chez Swiss-Ski. Viletta: «J’aimerais beaucoup faire mes débuts comme entraîneur et je crois que je pourrais transmettre mes expériences, positives comme négatives. Dans d’autres disciplines, il est courant que d’anciens athlètes deviennent entraîneurs.» Aujourd’hui déjà, Viletta accompagne de temps en temps des groupes d’enfants de 8 à 14 ans. Le retour au sport de compétition lui apporterait beaucoup d’excitation. C’est pourquoi on peut partir du principe que son départ ne devrait durer qu’un temps. C’est pourquoi nous te disons merci pour tout, Punto, bonne chance ... et à bientôt. R IC HAR D HE GGLIN

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Personnages // Légendes

Personnages // Légendes

Partout où il passe, il laisse sa trace. Lorsqu’il était skieur professionnel, Didier Plaschy faisait déjà partie des personnages les plus brillants. Comme entraîneur, il a bluffé son monde avec ses innovations. En tant que co-CEO de Ski Valais, il s’attèle désormais à placer des axes stratégiques. Rien d’étonnant donc à ce qu’il ait réussi des débuts convaincants comme nouvel expert de ski à la télévision suisse alémanique.

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ien n’est jamais calme lorsque Didier Plaschy est dans les parages. Avec son bagout, il est toujours prêt à décocher une petite phrase. Il serait même capable de couper la chique au vieux maître en la matière Bernard Thurnheer. Un jour, un ancien coéquipier l’a d’ailleurs surnommé «Bla-Bla-Plaschy». Et pourtant, il fait partie de ces gens que l’on écoute volontiers, voire que l’on doit écouter.

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Une source d’inspiration Lors de la fête en l’honneur de Ramon Zenhäusern organisée à Viège après les Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang, Plaschy s’est fait remarquer à une heure avancée de la soirée lorsqu’il a rencontré un petit groupe de journalistes. Il a alors expliqué avec fougue et passion les particularités du slalom, notamment celles des géants du slalom que sont André Myhrer, Ramon Zenhäusern, Michael Matt et Clément Noël. Soit les quatre premiers du slalom olympique. Et tous mesurent plus de 1,90 m. À l’époque, pratiquement personne ne s’en était

Le pragmatique Après sa retraite du ski de compétition à 27 ans, il a étudié la psychologie et la pédagogie, mais aussi leur variante pragmatique: «En principe, chaque personne qui transmet quelque chose et influence les autres est de fait un pédagogue.» Une base utile si l’on pense à ses activités actuelles de co-CEO de Ski Valais (80%), d’entraîneur et expert TV. Il explique que travailler à la télévision lui plaît: «Dans le fond, il n’y a pas de si grande différence lorsque je parle aux jeunes sur les pistes de ski ou aux téléspectateurs à la TV. Dans les deux cas, je ne peux pas utiliser de jargon scientifique abstrait, mais bien essayer de convaincre avec des mots simples et des comparaisons imagées.» L’excentrique Cette personnalité excentrique qui jouait de la cornemuse dans son temps libre se base également sur sa période active, où il ne se sentait pas toujours soutenu de manière optimale: «J’étais un mec très émotif. Avec moi, tout devait fonctionner à la perfection: le matériel, la préparation, la tactique, l’entourage. Il suffisait qu’un ou deux détails ne soient pas réglés pour que je ne puisse pas les compenser. Les entraîneurs ne sont jamais parvenus à me ‹saisir›. Aujourd’hui, comme entraîneur, j’essaie de mieux appréhender ce que j’ai raté à l’époque.» Et pourtant, il s’est imposé deux fois en Coupe du monde (à Vail et à Beaver Creek). Aucun slalomeur suisse n’est parvenu à faire mieux. En 1999, il a terminé deuxième à Kitzbühel et cinquième à Wengen. Cinq après sa retraite, il a tenté un come-back qui a tourné court en raison d’une rupture du ligament croisé. En 2006, lors de sa dernière victoire lors d’une course FIS à Splügen, il était déjà entouré par Mauro Caviezel, Marc Gisin et Thomas Tumler, tous âgés de 15 ans de moins que lui. Une Association régionale en pleine santé Depuis 2017, Plaschy (45 ans) est co-CEO de Ski Valais, où il a largement œuvré à des tâches de

restructuration à ses débuts: «Durant cette phase, je n’ai pas beaucoup chaussé les skis. Mais je connais les problèmes que nous avons sur les pistes grâce à mon activité au sein du cadre C et en Coupe d’Europe. Je suis persuadé que les enfants entre 8 à 12 ans doivent bénéficier d’une formation plus large. Ils sont envoyés trop tôt entre les piquets, alors qu’il faudrait les former pour qu’ils deviennent des skieurs polyvalents.» Son objectif en tant que CEO de l’Association cantonale la plus forte à l’heure actuelle: «Positionner Ski Valais de telle sorte que ce soit toujours le cas dans dix ans.» Même si ses activités sont aujourd’hui variées dans différents domaines, il se considère avant tout «clairement comme un entraîneur». C’est avec ce statut qu’il vit sa vie d’expert TV, lorsqu’il prend la route pour suivre les Suisses. D’ailleurs, il a eu à faire à la plupart d’entre eux d’une manière ou d’une autre. Il connaît leurs qualités, leurs forces et faiblesses. C’est un grand adepte du soutien individuel: «Un Luca Aerni ou un Loïc Meillard n’a pas besoin du même soutien que Ramon Zenhäusern. Chez eux, il suffit de deux ou trois heures d’entraînement technique pour constater que tout est OK. Ramon doit en revanche être poussé pendant des jours, des semaines, des années.» Ou comme il le dit luimême dans sa langue colorée: «Il faut remuer le couteau dans la plaie.» En matière de langue, Plaschy ne connaît pas non plus de limites. Il maîtrise toutes les langues latines et germaniques: l’allemand, l’anglais, le suédois, et donc il comprend un peu de norvégien, le néerlandais, ainsi que le français, l’italien, l’espagnol et le portugais. Une expression tchèque dit que chaque langue que l’on apprend permet de vivre une vie supplémentaire. Finalement, il n’y a qu’en allemand qu’il connaît des petits soucis. Quelques personnes doivent encore s’habituer à son dialecte valaisan, et vice versa. Ces petits détails si difficiles à compenser pour lui lorsqu’il était actif, il les compense aujourd’hui dans le petit écran où il est devenu un consultant compétent et divertissant. Et il y travaille encore: «Je suis encore en phase d’apprentissage, comme un rookie. Mon objectif est de fournir des analyses compréhensibles à ceux qui ne connaissent pas forcément beaucoup le ski. Cela concerne aussi bien les enfants que les adultes.» Les gens du milieu sont déjà en grande partie derrière lui. R IC HAR D HE GGLIN

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Annonce PHOTOS: KEYSTONE / SRF

Un entraîneur compétent et un anticonformiste

Un effet durable Car les pensées anticonformistes de Plaschy sont rarement des banalités. Que ce soit comme entraîneur ou expert TV, il voit des choses que d’autres devraient vérifier une douzaine de fois. Et il possède la capacité de transmettre ses connaissances de façon ludique et parfois folle. De quoi garantir un effet durable à toutes ses sorties. Ce n’est un secret pour personne: l’ascension de Ramon Zenhäusern, dont personne n’osait penser qu’il ferait une telle carrière en raison de sa taille (2 mètres), est à mettre en grande partie au crédit de Didier Plaschy.

rendu compte. Mario Rall, qui a longtemps été la plume du ski pour «Blick» et «Skionline», a alors réagi: «Ce sont dans ces moments-là que je regrette d’être à la retraite et de ne plus écrire.» Plaschy inspire même les journalistes expérimentés.

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Advertorial // voyageplan

LES PLUS BELLES REGIONS ENNEIGÉES A PEAUX DE PHOQUE! POUDREUSE AU-DELÀ DU CERCLE POLAIRE ARCTIQUE La Norvège est la terre des aurores boréales, des nuits polaires, des fjords profonds, des mers étendues, des montagnes escarpées et des conditions de neige uniques. En hiver, quand le soleil n'ose à peine se lever, la région du nord de la Norvège se transforme en une Mecque du ski de randonnée. Là où la côte accidentée se jette dans la mer polaire, certains des itinéraires les plus remarquables de la planète attendent les plus aventureux des randonneurs à ski. Entre Lofoten et Spitsber-

gen, vous n’atteignez les plus beaux sommets de Scandinavie qu'avec votre propre force musculaire. Arrivé en haut, il est maintenant temps de dévaler ces pentes, couvertes de neige fraîche, de gros sel ou de neige rugueuse. «Ski & Sail» sur l’Arctique Haute Route La mer ouverte d'une part et les rochers géants qui poussent hors de l'eau d'autre part. Il y a peu de régions où le terrain alpin et la mer sont si proches l'un de l'autre. L’Arc-

tique Haute Route, dans le nord de la Norvège, en fait partie. Plusieurs îles, de tailles différentes, avec des montagnes atteignant les 1000 mètres d'altitude, caractérisent le paysage entre Lofoten et Tromsø. C'est exactement ce chemin qu’entreprend l’ancien navire industriel de l’Hurtigruten. Aujourd'hui, sa cargaison se compose de skieurs de randonnée et de freeriders enthousiastes. Pendant trois jours, il emmène ses hôtes dans un voyage inoubliable vers les plus belles descentes à ski du nord du cercle polaire arctique. Quand le capitaine, sur la passerelle, donne le signal d'amarrage, on entend soudainement le grincement de la chaîne de l'ancre et les moteurs finissent par se taire. Alors, tout le monde à bord

sait qu'on approche un nouvel endroit fantastique, qui attend les sportifs hivernaux. Depuis la jetée, vous rejoignez très rapidement la pente. Kvaløya, Senja, Andørja et Svolvær à Lofoten sont les étapes du «Ski & Sail», sur l’Arctique Haute Route. Chaque randonnée à ski commence presque au niveau de la mer. Le but est d’atteindre divers sommets de la région. Les groupes sont divisés selon le niveau de ski et l'expérience en ski de randonnée, afin que chacun en ait pour son compte et puisse profiter de cette aventure en plein nature norvégienne, sans pression. Depuis le sommet, une vue exceptionnelle sur les îles environnantes, les fjords et la mer vous attend, avant de redescendre sans les peaux.

des remontées mécaniques et à la force de vos jambes. Les meilleurs terrains sont souvent dénichés après une trentaine de minutes en peaux de phoque.

peupliers qui permettent un slalom naturel.

POUDREUSE AU ROYAUME DES SAMOURAÏS

Informations et réservations: Sur Internet www.powderdreams.ch/fr et chez voyageplan Grand-Rue 98 1820 Montreux T +41 (0)21 966 44 11 snow@voyageplan.ch. 50 SNOWACTIVE SNOWACTIVE FÉVRIER FÉVRIER 2019 2019

Quand il neige sur l'île japonaise d'Hokkaido, il neige fort! Il tombe jusqu’à 16 mètres par an de la plus fine neige poudreuse, transformant l'île et ses nombreux volcans en un paradis des sports d'hiver. Les Japonais, de nature calme et disciplinée restent stoïques – cependant les skieurs et les snowboardeurs en sont complètement accros! 1000 mètres de poudreuse D’exceptionnels domaines skiables s’étendent entre les

sommets volcaniques, qui culminent à environ 1300 mètres d’altitude, et les stations de ski, construites à 300 mètres. Comme en Amérique du Nord, les domaines du Japon offrent d’innombrables terrains pour le freeride, dans des régions toujours contrôlées par des guides qualifiés, qui vous forment aux risques d'avalanches et vous accompagnent à travers un paysage d’hiver fascinant et exotique pour les européens. Vous atteignez les zones de hors-piste à l’aide

Tree Skiing à travers d'étranges forêts En raison des énormes quantités de neige, les skieurs s’enfoncent jusqu’aux hanches dans la splendeur blanche. Le ski de forêt est aussi bon qu’au Canada, bien qu’au Japon il n’y ait pas de forêt de conifères serrés, mais de fins

Hot Springs, Sushis frais En guise d'après-ski, vous vous rendez aux «Onsen». Les bains publics alimentés par des sources chaudes – où les femmes et les hommes sont strictement séparés – permettent de relaxer les muscles fatigués par le ski en neige profonde. Le soir venu, les super restaurants de sushis sont un must!

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Actif // Skiclub Sörenberg

Actif // Skiclub Sörenberg

DANS LE BERCEAU DES CHAMPIONS DU SKI

le gain de nombreux titres et autres compétitions sur le secteur de l’Association des sports de neige de Suisse centrale (ZSSV).

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10 en Coupe du monde (7e en 2012 et 5e en 2014). Il s'est ensuite retiré du sport de compétition au printemps 2017, après une troisième opération des ligaments croisés. En ski alpin, les meilleurs résultats d’un membre du skiclub Sörenberg ont jusque-là été signés par Sven Emmenegger, double champion de Suisse junior. Sur la scène régionale, les meilleures performances remontent aux années 80 et 90, avec

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ara Gut, Michelle Gisin, Reto Schmidiger: tous trois figuraient parmi les vainqueurs de catégories lors de la finale du Grand Prix Migros 2004 à Sörenberg. Quinze ans plus tard, les deux premières font partie des plus grandes figures du ski suisse, tandis que Reto Schmidiger appartient au cadre B de Swiss-Ski. Il se trouve que, cette année, Sörenberg accueillera à nouveau le grand spectacle de la relève du ski suisse. L’événement se produira lors du dernier week-end de mars, à l’occasion de la finale du Grand Prix Migros. «La barre est placée très haut», reconnaît Adrian Zurbuchen. Le président du ski-club local pense en premier lieu à «l’organisation modèle», à l’immense fête populaire et à «l’hospitalité incomparable» de la première et jusqu’à la dernière édition de la finale de la plus

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Randonnée à ski et sortie d’automne Les membres du ski-club de Suisse centrale sont heureux d’avoir pu réaliser ces dernières années l’ensemble des activités prévues, sans exception, sur les pistes. Elles sont pourtant nombreuses. Chaque année, en plus du Famigros Ski Day, un super-G, une course de club, un slalom nocturne et la course de la Banque cantonale lucernoise figurent systématiquement au programme. «Nous organisons certes un grand nombre de courses, même de notre propre chef», dit Adrian Zurbuchen. «Mais la convivialité au sein du club reste bien sûr très importante.» Cette convivialité et cette ambiance peuvent être ressenties à tout moment, tant lors d’une randonnée à ski au printemps que lors d’une sortie d’automne. ANI TA FU C HS

grande course de ski pour enfants au monde qui s’est déroulée à Sörenberg. «La collaboration avec les responsables des remontées mécaniques, l’office du tourisme et la commune se passe sans accroc. C’est pourquoi tout nous laisse penser que l’événement sera à nouveau réalisé avec brio», assure Adrian Zurbuchen. Le ski de fond également présent au début L’organisation de la finale du Grand Prix Migros représente de loin le plus grand temps fort de l’hiver pour le Skiclub Sörenberg. Mais les Lucernois ne se contenteront pas de réaliser un seul grand événement: un mois plus tôt, ils seront déjà à la tâche lors du Famigros Ski Day. «Ensemble, nous pouvons réussir de grandes choses», sait Adrian Zurbuchen. Ce slogan était déjà celui des membres fondateurs, lesquels ont régulièrement organisé dès 1931 une randonnée à ski du club et chaque année une course de club, en plus de courses alpines et de ski de fond. D’illustres représentants Aujourd’hui, l’offre et les activités du Skiclub Sörenberg sont principalement axées sur le ski alpin. Un groupe de freestyle existe toutefois dans ce domaine de sports d’hiver familial. Elle concerne particulièrement les plus jeunes

parmi les 430 membres au total. Contrairement au domaine alpin, elle ne dispose en ce moment pas de secteur OJ. Un spécialiste de freeski a pourtant récemment fait ses armes au Skiclub Sörenberg, avant d’attirer l’attention médiatique et de briller en sport d’élite. Il s’agit de Christian Bieri, qui a disputé à une reprise les Championnats du monde (10e en 2015) et qui est entré à deux reprises dans le top

PHOTOS: MÀD

Le Skiclub Sörenberg n’a beau pas disposer d’athlètes de pointe en son sein, cela ne l’empêche pas de faire l’objet d’une grande attention médiatique. Plusieurs futurs médaillés olympiques et mondiaux ont ainsi participé à d’importantes finales que le ski-club a contribué à organiser.

«Nous ne nous faisons aucun souci» La priorité actuelle du Skiclub Sörenberg est de «promouvoir la jeunesse et d’amener les enfants sur la piste. Le temps ne doit pas toujours être un critère», explique Adrian Zurbuchen, qui a fêté ses dix ans au poste de président en 2018. Au total, la section des OJ de Flühli Sörenberg compte quelque 20 filles et garçons. Leur station d’entraînement est basée au téléski d’Ochsenweid, où est déposé l’ensemble du matériel. Ce qui contribue à l’excellente entente en matière de collaboration avec les remontées mécaniques. «Les conditions sont vraiment bonnes.» En toute logique, elles ne devraient pourtant pas forcément l’être. Le domaine de Sörenberg s’étend de 1166 à 2350 m d’altitude. Sa zone inférieure se situe donc en dessous de l’altitude critique en matière d’enneigement. Une situation qui n’inquiète pas particulièrement les fans de ski du Waldemmental. «En ce moment, nous ne nous faisons aucun souci», dit Adrian Zurbuchen. «D’ailleurs, nous ne pouvons rien faire contre cela.» Ils s’estiment même heureux que les remontées mécaniques feront tout pour les aider en cas de besoin, au moyen d’un enneigement artificiel. Il y avait largement assez de neige en 1978 lorsque Sörenberg avait

organisé la finale de l’Ovo Grand Prix ainsi qu’une course de réputation nationale. À l’époque, un autre célèbre vainqueur de catégorie avait pris le départ: un certain Mike von Grünigen. Quatre décennies plus tard, ce furent les médailles des Championnats suisses qui furent distribuées dans l’Entlebuch, dans la discipline télémark. Les organisateurs du ski-club ont là encore obtenu les félicitations du jury lors de cet événement. «Les retours toujours positifs, parfois exubérants, sont une véritable source de motivation», se réjouit Adrian Zurbuchen, «ils nous font oublier tous les efforts.»

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1 Dévaler la piste avec Franco Marvulli, Mike von Grünigen, Jacques et Erika Reymond-Hess. 2 Des visages rayonnants malgré une météo maussade et les chutes de neige, car c’est au tour d’Urs Räber de s’élancer sur la piste. 3 Fin prêts pour une descente avec Bruno Kernen. 4 Maria Anesini-Walliser entourée de son groupe, avant de descendre la piste et de profiter de conditions parfaites.

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Nous nous réjouissons de nous revoir lors du Festival du ski Zermatt 2019. Réservez dès aujourd’hui les dates provisoires du 26 novembre au 1er décembre 2019.

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Le Festival du ski de Zermatt (SFZ) est unique et réserve toujours de bonnes surprises. La 39e édition en novembre 2018 a également vu les visiteurs du SFZ inaugurer la saison dans le village du Cervin. Une première qui a été une réussite totale. De la neige et du soleil en abondance, avec des pistes encore vierges. Parmi eux se trouvaient comme toujours des anciennes gloires de la scène du ski: Maria Anesini-Walliser, Mike von Grünigen, Erika Reymond-Hess, Bruno Kernen ainsi que Franco Marvulli. L’ancien champion du monde et d’Europe de cyclisme sur piste a également guidé les visiteurs en dehors des pistes, dans le rôle de l’animateur ou simplement de l’auditeur attentif. Tous ceux qui ne connaissent pas encore le test de ski le plus exclusif de Suisse auront l’occasion de le découvrir du 26 novembre au 1er décembre 2019. Cette édition jubilé du Festival du ski (40e édition!) promet de nombreuses surprises.

Plus d’informations et inscriptions dès la mi-avril sur: www.ski-festival-zermatt.ch FÉVRIER 2019

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P HOTO : G I A N AN DRI G I OVAN O LI

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1 En Engadin, ski de fond à volonté sur 230 kilomètres très variés. 2 Skieur sur la piste parfaitement préparée au Corvatsch avec vue sur la mer de brouillard. 3 Skieuse dans le domaine skiable du Corvatsch. 4 Restaurant de montagne de Lagalb avec vue sur la piste de ski et le Val Poschiavo.

Ski printanier en Engadin Soleil, neige, nature, douces et agréables températures au printemps – sur les pistes de ski, de ski de fond, les chemins de randonnée hivernale ou en se relaxant sur une terrasse ensoleillée. Avec quatre grands et cinq petits domaines de sports d'hiver, l'Engadin est l'un des plus vastes domaines skiables de Suisse et fascine non seulement les sportifs de haut niveau mais également tous ceux qui veulent expérimenter quelque chose d'unique au cœur d'une nature merveilleuse. Grâce à une altitude comprise entre 1800 et 3303 mètres, l'Engadin promet un enneigement sûr et offre les meilleures conditions même au printemps pour tester ses capacités sur les nombreuses pistes. Avec l'offre «Ski & Dine Around Corvatsch», pratiquer le ski et se régaler en basse saison est particulièrement lucratif: trois jours dans les domaines skiables de Haute Engadin avec hébergement à

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Sils ou Silvaplana promettent de nombreuses super descentes ainsi que des expériences culinaires. Les lève-tôt apprécieront pour la première fois en hiver le spectaculaire lever de soleil avec petit-déjeuner à 3057 m d'altitude. Le Piz Nair Sunrise Event permet de monter au sommet de la Corviglia, le Piz Nair, en remontées mécaniques avant les horaires officiels. (17.2.19/3.3.19). Paradis du ski de fond Jusqu'à 220 kilomètres de pistes fantastiques: le réseau de pistes de ski de fond en Engadin est aussi dense que varié, parmi lesquelles les 42 kilomètres les plus célèbres de Suisse, et précisément le parcours de marathon entre Maloja et S-chanf. 15 dameuses offrent chaque jour des conditions parfaites, et ce jusque dans les vallées latérales telles que le Val Fex et le Val Roseg. Le village de S-chanf est un haut lieu du ski de fond ; il accueille non

seulement l'arrivée du marathon de ski de l'Engadin, il constitue également un point de départ d'itinéraires de ski de fond nombreux et variés qui font le bonheur aussi bien des sportifs accomplis que des amoureux de la nature.

daval, le plus grand site fortifié de Haute Engadin, offrant de magnifiques vues. Et pour jouir d'une tranquillité absolue, prenez donc l'itinéraire de quatre kilomètres menant de Bever à Spinas, à la porte sud du tunnel ferroviaire de l'Albula.

Dans la nature à pas de loup 150 kilomètres de chemins de randonnée hivernale traversent les lacs gelés, rallient les mystérieuses vallées latérales ou, avec des raquettes, les paysages hivernaux sur six itinéraires balisés. Un univers de conte de fée vous attend en des lieux tels que Silvaplana avec des paysages si beaux qu'ils en paraissent irréels, des chemins de randonnée tranquilles et de magnifiques pistes de fond au cœur de l'environnement montagneux mystique de l'Engadin. Tout aussi merveilleux, le village de Madulain qui propose des chemins de randonnée hivernale parfaitement préparés, notamment celui menant aux ruines de Guar-

Délices gastronomiques Tarte au noix et salsiz de cerf sont les spécialités culinaires engadinoises les plus exportées, mais de loin pas les seuls délices locaux à se damner. Et peut-être plutôt deux fois qu'une. Capuns, Maluns, Pizzoccheri et Plain in Pigna: Ce qui sonne comme de la musique doit également être divinement bon. Les spécialités engadinoises, pour la plupart préparées avec des ingrédients locaux tels que pommes de terre, maïs, légumes et lard, sont très différentes selon les endroits, mais toujours servies avec amour, plaisir et passion. Plus d'informations sur: engadin.ch/allegra

P HOTO : G I AN AN DRI G I OVAN O LI

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P HOTO : F I LI P Z UAN

Neuf infos brèves

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Bientôt 40 ans de partenariat – le contrat avec Reusch a été prolongé jusqu’en 2026 Ces prochaines années, Swiss-Ski continuera de compter sur Reusch en tant que fidèle équipementier en matière de gants, tant chez les skieurs alpins que les sauteurs à ski. Le fabricant d’articles de sport basé à Bolzano (Italie) et le Swiss Ski Pool se sont entendus sur une prolongation anticipée de leur fructueuse collaboration jusqu’en 2026. À cette date, le partenariat entre le Swiss Ski Pool et Reusch célébrera déjà ses 40 ans. En plus des gants, Reusch garantit également pour les cadres alpins de Swiss-Ski que les athlètes, les entraîneurs et les membres d’encadrement soient équipés à tout moment de bonnets et de casquettes de la bonne taille, qui correspondent au profil et au style de chacun. Outre les disciplines du ski alpin et du saut à ski, le nouvel accord prévoit que Reusch devienne le fournisseur

S SERVICE

de gants pour d’autres disciplines de Swiss-Ski, soit le skicross, l’aerials et les moguls. Par le passé, les skicrosseurs avaient déjà été équipés par Reusch. Les équipes de Swiss-Ski se réjouissent de travailler avec cette marque aussi familiale que techniquement à la pointe.

De g. à dr.: Christian Zingg, directeur du Swiss Ski Pool, le président de Swiss-Ski Urs Lehmann, Erich Weitzmann, directeur de Reusch International, et Lisa Gasser, Head of Marketing de Reusch International.

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Un rider du team Fischer en un clin d’œil Parvenir à attraper la première télécabine tôt le matin demande un dévouement particulier pour le ski – surtout le jour de l’An. Seuls les plus grands passionnés de sports d’hiver s’élancent ce jour-là. On en est tout à fait conscient du côté de Fischer. C’est pourquoi il a été décidé que c’était le meilleur moment et le meilleur endroit pour récompenser tous ceux qui représentent les véritables valeurs de Fischer. Lorsque

les lève-tôt ont rencontré le team Fischer à Pizol et à Villars-sur-Ollon, on leur a posé la question: «Que penses-tu de l’idée de devenir un rider du team Fischer?» Ils ont reçu une nouvelle paire de ski Fischer de leur choix, préparée durant le trajet pour ne perdre aucune seconde de leurs descentes matinales.

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Le chemin vers les podiums coûte cher – les sociétés de loterie apportent un précieux soutien Pour les athlètes de Swiss-Ski, la voie qui mène au succès est longue, parsemée d’embûches et difficile. Au-delà du talent et des heures d’entraînement intensif, des infrastructures et conditions d’entraînement adaptées ainsi qu’un environnement favorable contribuent naturellement au succès sportif. Mais cette quête des sommets serait pratiquement impossible sans le soutien financier correspondant. Depuis de nombreuses années, les sociétés de loterie Swisslos et Loterie Romande apportent une contribution financière importante au succès du sport suisse. Des millions provenant de leur bénéfice net sont injectés chaque année dans le sport; en 2017, le montant s’élevait à 166 millions de francs au total. Il est d’une part destiné aux fonds sportifs cantonaux et, d’autre part, au sport national. La société du Sport-Toto assure le lien pour transmettre les gains des loteries à leurs bénéficiaires.

Lors de la 22e assemblée du Parlement du sport le 16 novembre 2018, Swiss Olympic a reçu un chèque de 43 214 966 francs de la part de la société du Sport-Toto. Cette somme est directement reversée aux fédérations membres de Swiss Olympic. Swiss-Ski profite donc aussi de ces bénéfices des loteries qui constituent une part importante de son budget total. Markus Wolf, directeur de Swiss-Ski: «Les versements des loteries sont prioritairement utilisés pour le financement des concepts de promotion du sport de compétition. Cela inclut le soutien direct aux athlètes, la rémunération des entraîneurs et l’utilisation de l’infrastructure dans les centres nationaux de performance.»

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Soutien de poids L’association «Initiative en faveur des sports de neige Suisse» est dès à présent soutenue financièrement et moralement par les Auberges de Jeunesse Suisses (AJS). Via la plateforme GoSnow.ch, l’association «Initiative en faveur des sports de neige Suisse» propose aux écoles une organisation simple et bon marché de journées et de camps de sports de neige. Elle promeut ainsi le maintien des sports de neige comme patrimoine culturel suisse. www.gosnow.ch

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Neuf infos brèves 5

125e anniversaire du Ski-Club Glarus Plus ancien ski-club de Suisse, le Ski-Club Glarus a fêté ses 125 ans d’existence le 23 novembre 2018 au Schützenhaus de Glaris en présence de nombreux hôtes du monde de la politique et du sport, ainsi que des membres d’autres ski-clubs. Au sein de la famille suisse du ski, le Ski-Club Glarus représente l’incarnation du travail de pionnier. Au début du siècle dernier, il a à la fois mis sur pied la toute première

course de ski de Suisse et a été à l’origine peu après – voilà plus de 114 ans – d’aspirations cruciales pour la fondation de la Fédération suisse de ski Swiss-Ski. En signe de reconnaissance et de remerciement, le président de Swiss-Ski Urs Lehmann a remis une coupe commémorative lors de la 125e assemblée générale du SkiClub Glarus. Il a également invité les membres du club à Engelberg pour y suivre l’épreuve de Coupe du monde de saut à ski. Une quarantaine de personnes ont répondu favorablement à l’invitation le 16 décembre 2018.

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À peine un clic, et les chaussures de ski sont fermées, parfaitement adaptées. D’habitude, c’est surtout la fermeture des deux boucles supérieures qui requiert un peu plus d’efforts. Désormais, l’outil E-Click rend l’opération très simple et confortable. Idéal pour les enfants, les personnes plus âgées... et tous ceux qui ne veulent pas perdre de temps. Les E-Clicks sont disponibles dans dix couleurs pour 10,70 euros sur skibootfix.com. Qui a inventé ça? Les Néerlandais. Snowactive a testé le produit et l’a jugé bon.

Offre spéciale de bagages d’hiver. Jusqu’au 30 avril 2019, les amateurs de sports de neige peuvent déposer leurs bagages à une adresse spécifique en Suisse ou au Liechtenstein pour un prix forfaitaire attrayant. Dès le lendemain, ces bagages seront livrés à l’hôtel ou parfois directement au logement de vacances. Vous pouvez consulter ici les destinations pour lesquelles l’offre est valable, ainsi que le prix et ce qu’il faut aussi prendre en compte:

Un E-Click, et c’est parti

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La nouvelle tendance: le programme ski de fond par Skiletics Le ski de fond représente la meilleure séance d’entraînement pour tout le corps durant l’hiver. Le nombre de muscles sollicités est supérieur à pratiquement toutes les autres disciplines, l’équilibre est amélioré et le ski de fond ménage les articulations. La collection multisportive de Löffler permet des mouvements sans accrocs. Elle est également agréable à regarder, et pas seulement sur la piste.

Funktionshoody Aston: Mix de thermo-velours à l’intérieur et de thermo-velours léger, imprimé à la mode, fermeture éclair complète, capuche coupée, deux poches avec fermeture éclair, élastique au bout des manches avec ouverture pour les pouces. Disponible dans différentes couleurs. Tailles 46–56. Prix de vente indicatif CHF 199.– Gilet thermo stretch: Elastique, isolant, extérieur lisse, intérieur molletonné, tailles 34–50, prix de vente indicatif CHF 120.– Shorts Primaloft Mix: Fermeture éclair latérale sur toute la longueur, tailles 46–56, prix de vente indicatif CHF 190.–

Plus léger grâce aux CFF

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Le meilleur du SnowpenAir Cette année encore, le 6 avril prochain, l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau composeront l’imposant arrière-plan lorsque résonneront les musiques d’ici et d’ailleurs à 2067 mètres d’altitude. Le show sera

assuré cette année par James Morrison, DJ Antoine, Krokus et Ritschi, sans oublier l’after-show party. Billets et infos sur www.snowpenair.ch

Annonce

Advertorial

Notre engagement

Ski, soleil, HautAdige PHOTO: MARCO BONAT TA

PHOTO: SKIRAMA KRONPLATZ

helvetia.ch/swiss-ski

Dans les Dolomites, le plaisir du printemps balance entre des pistes fraîchement préparées et des salons douillets. C’est un plaisir de sentir les carres des skis qui mordent dans la neige et de ressentir les rayons du soleil chauds sur son visage refroidi par le souffle du vent durant une course folle. Dans le Haut-Adige, on peut sans autre dévaler des pistes

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parfaites pendant tout l’hiver. Le printemps offre jusqu’en avril des jours plus longs, des températures agréables et de plus de calme pour profiter des 12 domaines skiables du grand domaine Dolomiti Superski. Que ce soit dans le domaine des Tre Cime di Lavaredo, de Plan de Corones, à Alta Badia, Val Gardena, à l’Alpe de Siusi, Obereggen ou Carezza: partout, les Dolomites pointent de

majestueux sommets jusque dans le ciel bleu et garantissent un plaisir unique du ski. D’autant plus que des offres comme DOLOMITI SUPERSUN permettent aux hôtes de profiter d’une journée de ski gratuite jusqu’au 16 mars! Le plaisir signifie aussi de pouvoir reposer son corps fatigué en s’accordant une pause dans une agréable chaise longue, tout en sirotant un verre de vin

et en admirant le paysage inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO: après l’apéritif pris dans la chaleur agréable d’une cabane authentique, c’est ensuite au tour de saveurs traditionnelles d’enchanter les papilles. Voilà sans doute la meilleure façon de profiter au mieux de la fin de la saison.

Neige gelée. Piste difficile. Arriver en sécurité. Arriver en sécurité avec Helvetia, partenaire officiel de Swiss-Ski.

www.suedtirol.info/ ski-dolomiten FÉVRIER 2019

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Service // Médecine

Service // Médecine

SPORT TE ENDANCE Les raquettes à neige ne jouissent pas qu’en Suisse d’une popularité croissante. Le nombre d’adeptes a triplé aux Etats-Unis en cinq ans seulement. Ce sport fait entre-temps partie du top 20 des disciplines sportives. Encore plus surprenant: ce sport n’est pas encore pratiqué dans de nombreuses régions des Etats-Unis.

E

n Suisse également, ce sport tendance ne progresse pas sans laisser de traces. De plus en plus de domaines skiables misent sur les raquettes à neige et le nombre de sentiers balisés, préparés et assurés augmente année après année. On estime que plus de 100 000 raquettes sont vendues chaque année. Mais contrairement à ce que l’industrie laisse souvent suggérer, ce sport n’est pas nouveau. Les hommes utilisent ce moyen pour avancer 60

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plus facilement dans la neige depuis plus de 1000 ans déjà. Qu’est-ce qui rend les raquettes à neige si intéressantes? De nombreux aspects entrent en jeu. L’un d’entre eux est certainement l’équipement à un prix nettement plus abordable que pour les autres sports d’hiver. Les personnes qui ne veulent pas dépenser 200 à 300 francs pour le matériel peuvent louer des raquettes et des bâtons dans la plupart des régions. Les faibles frais engendrés représentent un autre aspect important. En effet, il n’y a pas de frais coûteux de remontées mécaniques ou d’entretien de matériel. Les vêtements, en général non spécifiques, doivent surtout être agréables, bien aérés et imperméables, en fonction des conditions météorologiques. Il faut toutefois prendre en compte plusieurs aspects. Fondamentalement, la technique des raquettes correspond à une «marche normale» avec des bâtons. On parle de pas diagonal simple lorsque l’on marche dans la neige avec

les jambes écartées à la largeur des hanches, en faisant généralement de plus petits pas. Les jambes ne sont pas trop soulevées, la démarche est «traînante» sans que les chaussures s’accrochent. Les bâtons sont avancés en alternance en diagonale par rapport à la jambe. Lorsque le terrain est plus escarpé, la technique du «duck-step» est recommandée. Les pieds sont alors légèrement ouverts vers l’extérieur, ce qui facilite l’ascension. Même si on s’efforce de soulever légèrement les pieds, des études biomécaniques montrent que les articulations des hanches et des genoux subissent plus de flexion que lors d’une marche normale. Cela signifie que la jambe est plus soulevée. Par conséquent, la musculature des hanches qui permet de lever la jambe est nettement plus sollicitée par le poids supplémentaire de la chaussure et de la raquette à neige (1,5 à 2 kg). Cela entraîne souvent une surcharge de la hanche et provoque des courbatures, mais également une inflammation aux points d’insertion du muscle qui disparaît toutefois après quelques jours.

PHOTO: B&S, STOCKIMAGE, MÀD

DU POINT DE VUE DE LA MÉDECINE DU SPORT

Les raquettes à neige font travailler tout le corps, non seulement la musculature des jambes, du tronc et du haut du corps, mais aussi la coordination et l’endurance. Une étude comparative entre les adeptes de raquettes à neige et les joggeurs a montré, après une période d’entraînement de six semaines (trois ou quatre fois 30 minutes par semaine), une amélioration nette des capacités de résistance dans les deux groupes qui est presque comparable. Nous n’avons aucun ou peu de chiffres sur le risque de blessure que peut engendrer la pratique des raquettes. Comme pour les autres sports d’hiver, il est possible de se blesser lors d’une chute, mais l’expérience nous montre que ce risque n’est pas plus important que pour le ski de fond par exemple. Important à savoir Comme les raquettes à neige font travailler tout le corps, de nombreux muscles sont sollicités, ce qui a pour conséquence une production de chaleur. Celle-ci peut entraîner de la

transpiration ainsi qu’une perte de liquide et de substances minérales. Par ailleurs, les raquettes à neige sont généralement pratiquées dans les hauteurs. La charge physique et l’altitude peuvent provoquer une respiration accrue, ce qui entraîne une perte de liquide supplémentaire dans l’air. Par conséquent, il est important de boire suffisamment avant, pendant et après l’exercice. Jamais seul sur un sentier Il est recommandé d’emporter des vêtements de rechange secs et chauds, en particulier lorsqu’une longue descente suit une longue ascension ou qu’il est impossible de prendre rapidement une douche chaude. Un petit ravitaillement doit également être organisé et la protection solaire être suffisante (crème, couvre-chef, lunettes de soleil). Lorsque vous débutez dans ce sport, restez sur les sentiers balisés. N’oubliez pas que, pendant les mois d’hiver, la faune n’a que peu de possibilités de battre en retraite. Respectez donc les zones protégées. N’allez jamais seul dans les espaces

libres. Informez-vous sur les situations de danger actuelles et locales et munissez-vous d’un équipement de sécurité adéquat (DVA, sonde, pelle). Il vaut toujours la peine de suivre des tours guidés proposés dans la plupart des régions. On y apprend à connaître la région avec des gens du coin et on reçoit souvent des conseils utiles sur la technique. En outre, il est agréable d’apprendre à connaître des personnes partageant la même passion et de découvrir la beauté de la nature avec ce «vieux» sport tendance aux multiples avantages. Bien du plaisir! AN DR E AS GÖS EL E - KO P PE NBU RG

Dr. Andreas Gösele-Koppenburg Directeur Swiss Olympic Medical Center, crossklinik Basel

www.crossklinik.ch

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Advertorial // Hotel Allegra

Sudoku Fischer et Snowactive tirent au sort un BUSINESS PC TROLLEY 40L BLACK d’une valeur de CHF 179.– CONCOURS À quelle altitude se situe le village de Zuoz en moyenne ou par rapport au niveau de la mer?

Difficile

Nous tirons au sort parmi les participants une semaine de cours intensif gratuite pour une personne à l’hôtel Allegra, Zuoz, d’une valeur 0+0 (!ƫ !ƫ ƫāāăĆċĀĀƫĨ 0!ƫ/!(+*ƫ accord). Veuillez envoyer la réponse correcte 2! ƫ( ƫ)!*0%+*ƫĝ +* +1./Ğƫ d’ici au 1er mars 2019 par e-mail à info@allegra-zuoz.ch Bonne chance!

Semaines de cours intensif avec le programme d’alimentation EPD® à l’hôtel Allegra, Zuoz

Vous nous trouvez au cœur de la Haute-Engadine, à 1750 mètres d’altitude et au milieu du village engadinois de Zuoz, dans un décor de carte postale. À cinq minutes à pied de la gare et de l’idyllique paysage de prairies et des berges de l’Inn, la vraie hospitalité alpine vous attendra à l’Allegra. Sur demande, une vaste offre d’activités, de sport et culturelle vous attend aux portes de l’hôtel. L’air frais des hauteurs, le généreux soleil engadinois et un inoubliable tableau de

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montagnes sont toujours présents à l’Allegra – sans oublier la détente! Avec notre partenaire compétent dans le domaine de l’alimentation, la Fachkurhaus Seeblick à Berlingen, et l’entreprise Hepart AG à Kreuzlingen, nous vous proposons des semaines de cours intensif afin d’améliorer encore votre santé et votre qualité de vie grâce au programme d’alimentation EPD®, appliqué avec succès depuis 25 ans. Les avantages du programme: đƫg,1. 0%+*ƫ!*ƫ,.+"+* !1.ƫ !ƫ votre corps đƫ 1#)!*0 0%+*ƫ !ƫ( ƫ2%0 (%0h đƫ .)+*%/ 0%+*ƫ !ƫ( ƫ#(5 h)%!ƫ et de l’insuline đƫ h#h*h. 0%+*ƫ 1ƫ +.,/ƫ!0ƫ !ƫ l’esprit Les symptômes comme les troubles du sommeil, des valeurs trop élevées en sucre, en

graisse et hépatiques, les problèmes digestifs, la fatigue, l’épuisement ou des douleurs rhumatismales sont évités de manière extrêmement efficace grâce au programme d’alimentation. Le programme de la semaine est contrôlé au niveau médical, selon les souhaits des partici, *0/ċƫ %!*ƫ-1!ƫ,!* *0ƫ2+0.!ƫ séjour santé inoubliable dans le décor magnifique de l’Engadine, vous ressentirez les effets positifs suivants: đƫ h 1 0%+*ƫ. ,% !ƫ!0ƫ/ %*!ƫ !/ƫ dépôts de graisse đƫ h 1 0%+*ƫ 1ƫ $+(!/0h.+(ƫ!0ƫ de la tension artérielle đƫ h#h*h. 0%+*ƫ!0ƫ.!2%0 (%/ 0%+*ƫ des fonctions corporelles đƫ !*"+. !)!*0ƫ % (hƫ !/ƫ défenses immunitaires đƫ h/%*0+4% 0%+*ƫ!0ƫh,1. 0%+*ƫ durables de l’organisme

Participation: š Envoie les trois chiffres dans les trois cases de couleur par courriel avec la remarque «Énigme snowactive» à info@snowactive.ch š Online sur www.snowactive.ch/wettbewerb š Par la poste à: Prosell AG Snowactive Gösgerstrasse 15 Postfach 170 5012 Schönenwerd

www.fischersports.com

La date limite d’envoi est le 31 mars 2019

Facile

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Vous trouverez plus d’informations sur le programme d’alimentation et les semaines de cours sur www.allegra-zuoz.ch/ernaehrung

PHOTOS: MÀD

Vous accordez de l’importance à une alimentation saine et équilibrée, êtes actif et aimez faire de l’exercice en pleine nature? Les semaines de cours intensif, qui comprennent beaucoup de mouvement, de l’air frais de la montagne et le programme d’alimentation EPD® éprouvé à l’hôtel Allegra de Zuoz, offrent un programme varié.

Moyen

Cette valise séduit par sa fabrication en matériau ultra-léger composé à 100% de polycarbonate et est extrêmement mobile avec son système à 4 roues tournant à 360°. D’une capacité de 40 l, elle a une poche intérieure supplémentaire avec fermeture éclair. Avec la poignée télescopique réglable sur 3 positions, son revêtement résistant aux rayures et le système de sécurité TSA, elle est l’accompagnatrice fidèle pour les prochaines années. Convient également comme bagage à main.

Sont autorisées à participer aux concours du magazine «snowactive» toutes les personnes domiciliées en Suisse ou au Liechtenstein, exceptés les employés de «snowactive», Swiss-Ski et Prosell AG, ainsi que de leurs entreprises partenaires ou agences mandatées. La date limite de participation est définie individuellement pour chaque concours.

Les gagnants sont tirés au sort à l’aide d’un algorithme aléatoire et informés de leur gain sans délai. Le tirage au sort du prix principal a lieu après la date limite de participation. Seules les indications correctes du participant (nom, adresse, localité) donnent droit à l’obtention du prix. Les prix sont envoyés par la poste à l’adresse indiquée.

Possibilités de participation: par courrier postal, e-mail ou online.

Les prix ne sont ni convertibles en espèce ni ne peuvent être échangés. Les participants se déclarent d’accord que les données communiquées puissent être utilisées à des fins de marketing par «snowactive» et ses partenaires.

Le concours ne donnera lieu à aucune correspondance. La voie juridique est exclue.

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P.-S.

Offre spéciale. Membres. SWISS-SKI.

Le ski perd ses journalistes

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Q

uelle belle époque lorsque 15 000 spectateurs venaient assister à un Championnat suisse et que les journaux parlaient abondamment de l’événement. Tout journaliste sportif digne de ce nom avait un pied dans le cirque blanc. Je ne me souviens d’aucun journal de renom dont le chef des sports n’était pas personnellement impliqué dans les sujets concernant le ski. Dans l’aire d’arrivée, des dizaines de journalistes se battaient pour recueillir les propos des athlètes. Pour recueillir les propos des skieurs, les plus ingénieux utilisaient des cannes à pêche, auxquelles ils attachaient des micros. Les grandes chaînes de TV s’octroyaient même les services de «rabatteurs» qui conduisaient les athlètes vers les bonnes cabines – contre des rémunérations qui feraient aujourd’hui rougir tout journaliste. Comment un Pirmin Zurbriggen, le «genou de la nation», pouvait-il se frayer un passage dans ce tumulte lors de CM, comme ceux de Bormio en 1985? Cela reste encore un mystère pour moi. D’une certaine manière, les athlètes et les journalistes s’arrangeaient entre eux. Aucune fédération de ski n’avait alors de département média. Lors des CM de 1997 à Sestrières, SwissSki n’avait qu’un seul homme qui jonglait avec les flux d’athlètes et de médias: le directeur de la fédération en personne. Qu’en est-il aujourd’hui, 20 ans plus tard? Chaque fédération dispose d’une équipe média professionnelle composée de plusieurs membres. C’est pourquoi il n’y a tout à coup plus de journalistes (de presse écrite). Si l’on excepte les courses à Adelboden, Wengen et

Richard Hegglin a été journaliste d'agence pendant quatre décennies pour le ski et a siégé pendant 20 ans au sein du Comité de la Coupe du monde FIS. Aujourd’hui, il écrit pour Snowactive et divers quotidiens.

Kitzbühel, ainsi qu’aux Championnats du monde et aux Jeux Olympiques, les représentants de la presse se comptent sur les doigts d’une main. Souvent, il n’y en a même plus du tout! Lors des épreuves de Coupe du monde à Val Gardena, une classique qui attire l’immense intérêt des médias, trois journalistes suisses étaient encore présents. L’un d’eux a encore assisté au premier entraînement de descente des femmes, mais plus personne n’était sur place lors de la course. Deux jours plus tard à Madonna di Campiglio, l’histoire s’est répétée: la victoire historique en slalom de Daniel Yule n’a été vécue pour les fans de ski suisses que via la télé, ou le lendemain via les dépêches de l’ATS. Le budget reportage de l’agence a connu des coupes drastiques et la couverture de ces courses n’en fait visiblement plus partie. Cette évolution agace. Comme je l’ai déjà dit, Adelboden est encore une épreuve privilégiée. Plus de 100 personnes ont été accréditées, dont plus de la moitié faisait partie des équipes TV – et même onze personnes travaillaient pour le portail Internet «Sportal». Les journalistes de presse écrite sont largement en minorité par rapport aux journalistes online et des radios locales. L’Award média qui récompensait des journalistes méritants a cessé d’exister. La raison à cela: plus

aucun journaliste n’entrait en ligne de compte. Les journalistes de Coupe du monde des deux plus anciennes générations se sont retirés. De la troisième génération, il en reste deux, trois qui suivent régulièrement les courses. Puis il y a les journalistes dans la quarantaine, même s’ils ne sont qu’une demi-douzaine. Et la relève ne pointe que timidement le bout de son nez. Le groupe de ceux qui s’engagent avec passion pour le ski diminue. Le savoir-faire se perd. La valeur médiatique du ski disparait insidieusement. Le ski se transforme en un sport télévisuel. La télévision transmet comme auparavant à grande échelle les épreuves de Coupe du monde – en atteignant encore d’importants taux d’audience. Là aussi, un tournant générationnel a eu lieu. Michi Bont, expert depuis huit ans, fait déjà partie des plus anciens en service. Les athlètes qui ont pris leur retraite, comme Didier Plaschy (voir l’article à son sujet) assurent un renouveau bénéfique. Et nous avons encore un atout dans notre manche. Prenez soin du jeune talent en face de vous, recommandait Urs Lehmann au commentateur d’Eurosport Guido Heuber à Bormio, lors de la première d’un nouvel homme. Celui-ci a réussi son baptême du feu avec bravoure. Le «jeune talent» fêtera ses 80 ans en été et s’appelle Karl Frehsner. Ce grand personnage du ski nous a prouvé à quel point les connaissances et l’expérience dans le ski sont importantes. Pendant 140 minutes, il a signé des analyses en profondeur. Quand sera-t-il actif dans les médias imprimés et écrira-t-il une chronique? RICHARD HEGGLIN

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IMPRESSUM

Snowactive Février 2019, 52e année; paraît 4 fois par an ISSN 1661-7185

Editeur Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 En coopération avec Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12 Rédaction Snowactive Gutenbergstrasse 1, 4552 Derendingen, Téléphone 058 200 48 28 Direction de publication Wolfgang Burkhardt Comité de rédaction Joseph Weibel (Direction; j.weibel@snowactive.ch), Röbi Brandl, Wolfgang Burkhardt, Christian Stahl (Direction; christian.stahl@swiss-ski.ch), Roman Eberle (roman.eberle@swiss-ski.ch), Annalisa Gerber (Sponsoring; annalisa.gerber@swiss-ski.ch)

Photos Erik Vogelsang Annonces publicitaires Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch) Traductions Syntax Übersetzungen AG, Thalwil Concept, design et responsabilité de la production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer Abonnements Prosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch, Telefon 062 858 28 28 Abonnement annuel CHF 49.–pour un an, CHF 89.– pour deux ans (TVA incluse) Droits d’auteur Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Réimpression Admis uniquement avec l’approbation explicite de la rédaction www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch

Changements d'adresse Envoyer l’ancienne et la nouvelle adresse à Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12

Audi quattro Ski Cup Davos

22. – 24.02.2019

Informations sur SNOWACTIVE FÉVRIER 2019 www.audi.ch/aqsc-fr

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