NOVEMBRE 2018
MAGIE BLANCHE LES STARS ET LES STATIONS DE SKI ENTAMENT LEUR HIVER
Veuillez tirer un numéro de dossard Audi quattro Ski Cup Verbier Davos
18. – 20.01.2019 22. – 24.02.2019
Informations sur www.audi.ch/aqsc-fr
Éditorial
Hier, aujourd’hui et demain Il y a 51 ans était disputée la toute première course de Coupe du monde de ski à Berchtesgaden. Un an plus tard, un certain Karl Erb, qui avait rejoint la télévision suisse en tant que reporter six ans plus tôt, devint le premier rédacteur en chef du magazine «Ski», lancé la même annéeet dirigea l'ancien organe de la FSS pendant douze ans. Voilà que le 5 septembre dernier, la «voix du ski» s'est éteinte à jamais. Erb est décédé à l'âge de 92 ans dans sa dernière résidence, au Tessin. Vous trouverez l’hommage au célèbre journaliste de ski rendu par Richard Hegglin à la page 64 de cette édition. Pendant ce temps, le cirque blanc se prépare pour la saison à venir, sans se soucier du caractère limité de nos vies. Avec ces questions, toujours: Quand tomberont les premiers flocons? Quoi de neuf dans le monde du ski? Quand pourra-t-on sortir notre équipement
de ski de la cave pour la première fois et partir dévaler les pistes? Tous les débuts sont difficiles. Ce fut aussi le cas de l’écriture du premier éditorial du magazine de Swiss-Ski, passé de «Ski» à «Snowactive» il y a 13 ans. Ce changement de nom, 38 ans après la création du magazine, s'expliquait par le fait que le ski a fondamentalement changé. Onze disciplines sportives différentes sont aujourd’hui réunies sous l’égide de la fédération sportive la plus performante du pays. Cet été, lors de l'Assemblée des délégués de Swiss-Ski, l'organisation de sport-handicap «PluSport» a été intégrée dans la famille du ski. Un nouvel exemple que le ski poursuit sa route, à haute vitesse. Et plus que jamais! Le contenu du premier numéro vise à répondre au mieux à ce constat. Je vous souhaite une bonne lecture!
J O S E P H WE I B E L R É DACT E U R E N C H E F
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Sommaire // Novembre 2018 F OC U S 8 // Début de saison La Coupe du monde de ski alpin va commencer ces prochains jours à Sölden alors que la saison ne débute que dans un bon mois dans la plupart des stations de sports d’hiver.
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20 // Swiss-Ski-Wall Tim Hug, coureur de combiné nordique contraint de poursuivre sa carrière en solitaire.
P E RS ON N AGE S 24 // Interview Le président de Swiss-Ski Urs Lehmann dévoile ce qui l’a occupé ces dernières années, à quoi doit ressembler l'avenir de la fédération et ses ambitions sur le plan sportif. 28 // En diagonale Franz Julen, Président élu du CA de Zermatt Bergbahnen AG, dresse le bilan de son activité intense dans le domaine des sports d’hiver. 34 // Légendes Urs Kälin a accompagné les superstars Ingemar Stenmark, Pirmin Zurbriggen et Alberto Tomba vers leur retraite sportive et a vécu les débuts et l'ascension des nouveaux héros.
AC TIV E 38 // Coulisses Entrainements sur les glaciers à Saas-Fee et Zermatt. Les entraineurs et chefs de pistes expliquent comment préparer le «tapis blanc» pour les meilleurs skieurs. 44 // Ski-club Le ski-club BVBdes Verkehrsbetriebe Basel est aujourd’hui ouvert à tous. 50 // Nordic Weekend à Andermatt L’événement estival des skieurs de fond et des biathlètes.
S E RV IC E 54 // Médecine Pourquoi le nombre de sportifs souffrant de maladies dégénératives des articulationsaugmente-t-il toujours plus?
Standards 01 // Editorial 04 // Panorama 06 // Point de vue
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17 // Colonne médicale 52 // Sci Svizzera italiana 60 // Quatorze infos brèves
63 // Sudoku 64 // P.-S.
Couverture Lara Gut sort de semaines et mois palpitants et entame la saison fin prête. La saison va aussi être lancée dans les nombreuses régions de sports d’hiver en Suisse et chez nos voisins. Photo: Keystone
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Panorama
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PHOTO: DR
L E C A L ME AVANT L A T E MPÊ T E DA N S L E HA N GAR Il est encore tôt et le calme règne dans le hangar de l'Air Force Center à Dübendorf. La traditionnelle journée de remise du matériel de Swiss-Ski a lieu le 6 octobre en présence de 21 équipementiers et 5 partenaires de Swiss-Ski. Environ 350 athlètes, entraîneurs, coaches ainsi que des officiels du ski alpin, du ski de fond, du saut à ski, du combiné nordique et du biathlon sont équipés par le Ski Pool des nouvelles tenues pour l'hiver. Tout comme à l'occasion de la journée des mesures au printemps, cette journée permet à tous les membres de la famille Swiss-Ski, alpins et nordiques, de se retrouver. NOVEMBRE 2018
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Point de vue
Les athlètes de Swiss-Ski se sont retrouvés fin septembre chez BRACK.CH à Wilisau, le nouveau partenaire de la relève de SwissSki, devant les caméras et les appareils photo. La raison en était la semaine publicitaire, moment particulièrement important pour les sponsors et partenaires de Swiss-Ski. Seuls ou en différents groupes sur les photos avec différentes nouvelles tenues,
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productions pour des reportages TV, prises vidéo pour les sponsors de la fédération, le tout entrecoupé d’un échange intense avec les médias: un programme particulièrement dense attendait les athlètes de Swiss-Ski pendant la dernière semaine de septembre à Wilisau, pour une fois loin des pistes, tremplins et pipes. La collaboration entre les partenaires a procuré beaucoup de plaisir aussi bien aux
sportives et sportifs qu’aux sponsors. Dans les grandes halles du centre logistique de BRACK.CH, la joie de se plonger bientôt dans l'hiver de Coupe du monde était palpable.
P HOTO S : STE P HAN BO E G L I
SEMAINE PUBLICITAIRE DE SWISS-SKI: SOURIEZ!
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VIVRE EN CONSCIENCE Skieuse couronnée de succès, Lara Gut a derrière elle une grande carrière riche en rebondissements et un potentiel tout aussi important. Elle a épousé le footballeur suisse Valon Behrami à la mi-juillet lors d’un mariage passé presque inaperçu. Mais le silence ne se fait jamais autour de la sympathique Tessinoise. Elle a toujours su ce qu’elle voulait. Snowactive a pu s’entretenir avec elle.
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Focus // Interview
Lara, qui es-tu aujourd’hui? Et quel genre de sportive es-tu devenue? Lara Gut: Je suis une femme mariée de 27 ans, qui fait du ski. Plaisanterie mise à part, je pense que la chose la plus importante est de trouver la voie qui te mène à toi-même. La personne que je suis aujourd’hui est le résultat de ce que j’ai vécu et de la manière dont j’ai vécu jusqu’à présent, de ce qui m’a manqué et de ce que j’ai pu apprendre au cours des mois et des années passées. J’ai eu la chance de gagner des compétitions très tôt, dès mes débuts. Cela se révèle parfois à double tranchant, parce que ça te rend déterminé à continuer à gagner et à te concentrer sur la façon dont te peux y parvenir ou augmenter ta volonté de gagner. Souvent, tu veux ce qui te manque au lieu d’être heureux de ce que tu as déjà accompli. Mon dernier accident et le fait de savoir Valon à mes côtés m’ont rendu plus forte et plus confiante en mes moyens. Je vis plus consciemment, je suis devenue plus sensible et j’ai appris à accepter mes faiblesses. Par exemple, lorsque mon chez-moi ou la personne qui m’est le plus proche me manque. Je suis devenue un athlète dont le sens dans la vie n’est pas seulement réduit à de nouvelles victoires. Quel genre de sportive aimerais-tu devenir? J’espère que ma nouvelle conscience m’aidera à profiter des victoires comme il se doit. En y repensant, je remarque que mon bonheur après une victoire a été jusqu’à présent plutôt superficiel. Je ne l’ai pas ressenti au plus profond de moi. Désormais, je veux gagner avec mon cœur et faire ressentir ce sentiment à ceux qui m’ont aidé sur le chemin de la victoire.
PHOTO: KEYSTONE
Les deux dernières années ont été décisives dans cette démarche. Quels changements ont été importants pour toi? Le vrai changement s’est produit avec la victoire au général de la Coupe du Monde. En tant que sportive, tu te poses constamment des questions. Et quand tu atteins le sommet, tu regardes en arrière et essaies de comprendre pourquoi tu es arrivé si loin. Or tu n’as pas le temps. Parce que la prochaine étape consiste encore une fois à placer des attentes envers soi-même. On court le risque de les transformer chaque jour en compétition contre soimême, sans être content de soi. Mon dernier accident a inévitablement brisé ce cercle vicieux et m’a montré les vraies priorités de la vie, tant sur le plan sportif que privé. J’ai réussi à gagner alors que j’étais sous tension. Alors pourquoi je ne gagnerais pas si je devenais plus calme et insouciante à l’intérieur? Qu’est-ce qui t’occupe le plus en ce moment? Tout ce que l’on fait repose sur des détails: la vie, le ski et aussi le matériel. Il peut être très utile d’accorder également de l’attention à des
choses insignifiantes en apparence. J’ai appris ces dernières années que la tranquillité intérieure et la modestie sont cruciaux si l’on veut mener un projet à bien. Comment fais-tu pour concilier Lara, la femme, avec Lara, la sportive? Ce n’était pas facile de concilier la femme avec la sportive jusqu’à ce que je prenne conscience que les deux caractères sont en fait complémentaires. Le fait de savoir qu’il y a autre chose que les victoires est devenu une valeur fondamentale pour comprendre à la fois qui et ce qui m’a vraiment aider à obtenir du succès.
Et comment parviens-tu à concilier ta vie privée et ta vie d’athlète? Ma vie privée est devenue un peu plus excitante (rires). C’est aussi nouveau pour moi d’être constamment sous les feux des projecteurs, et que chaque message dans les médias sociaux ou chaque détail de notre vie de couple soit instrumentalisé, en ignorant les véritables sentiments entre nous. Nous sommes conscients que les projecteurs braqués sur nous font partie de notre vie tant que nous sommes des athlètes. Mais nous savons aussi qu’il vaut la peine de vivre notre vie comme ça nous chante, et comme si nous étions seuls au monde. Ce sera très spécial pour moi qu’à partir de maintenant Valon suivra les courses de ski à l’arrivée avec ma famille. Pour lui aussi d’ailleurs, quand je suis dans les gradins et qu’il me cherche du regard avant le début du match. Comment t’es-tu préparée pour la nouvelle saison? Et comment s’est passé l’entraînement en Amérique du sud? Tout s’est bien passé. Je suis en bonne forme physique et je me sens bien sur les skis, surtout en super-G et en descente. Le slalom géant m’a pris un peu plus de temps, car je faisais encore des erreurs techniques. Vers la fin de la phase d’entraînement, j’étais assez satisfaite du niveau que j’avais atteint. Il s’agit maintenant de peaufiner les détails, d’ajuster le rythme et de skier sur la véritable neige hivernale dans des conditions plus difficiles.
LARA DÉBARQUE AU CINÉMA «Looking for Sunshine» – un film de Niccolò Castelli Sortie en salle le 1er novembre Un an sur la route avec Lara Gut, de son sacre au général de la Coupe du Monde en 2016 jusqu’à son retour après une blessure contractée au sommet de sa carrière. Le film documentaire montre une jeune femme et athlète exceptionnelle à la recherche de son propre chemin. Dans cette quête, elle se retrouve au cœur d’un champ de tension entre l’épanouissement personnel et les attentes du public. Lara Gut: «C’était facile de tourner ce documentaire avec Niccolò (Castelli) parce qu’il a eu la sensibilité de ne pas envahir ma vie, mais simplement de l’accompagner et de la documenter. Je me suis donc toujours bien sentie. C’était en revanche moins simple de regarder le film, parce que je me suis retrouvée confrontée à des moments difficiles dans ma vie. J’aurais aimé me glisser dans l’écran pour aider cette jeune fille abandonnée et sans défense qui essayait de se battre face à elle-même. Je l’ai vu avec Valon et j’ai été impressionné par la façon dont il a saisi l’essence du documentaire. Il m’a dit qu’avant l’accident, il n’avait pas vu la vraie Lara dans mes yeux et dans mon sourire. Et moi, je me suis dit que heureusement, j’ai réussi à vivre à nouveau correctement.»
L’ouverture de la Coupe du monde à Sölden est pour bientôt. Comment te sens-tu avant cette première course? Je suis contente que la saison commence, et aussi de me rendre en Autriche en bonne santé avec deux genoux en bon état. Quels sont tes meilleurs souvenirs sur cette piste? Mes débuts et mes deux victoires à Sölden font partie de mes plus beaux souvenirs. Franchir la ligne d’arrivée et voir la lumière verte procure une poussée d’adrénaline qui persiste pendant tout l’hiver. Qu’est-ce qui est le plus difficile à gérer à Sölden? Après des mois d’entraînement entre l’Amérique du sud et les glaciers, on se retrouve soudain catapulté dans l’agitation du weekend de Sölden. Le plus difficile est donc de trouver la concentration nécessaire et de se réhabituer à la routine des compétitions. Car la seule chose qui compte, malgré les nombreuses obligations de représentation, c’est d’être à la maison de départ à 9h45. INTERVIEW: GIULIA CANDIAGO
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DE SIMPLE TEST À CLASSIQUE DU SKI
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urant des décennies, Val d’Isère a eu le privilège d’organiser la première course de Coupe du Monde de la saison lors du «Critérium de la première neige», en décembre. L’honorable NZZ a critiqué à plusieurs reprises la date précoce de l’événement. Les courses de ski disputées avant janvier étaient, dans leur conception, contraire à une loi naturelle. D’une ouverture en Argentine ... Les décideurs de la Coupe du Monde, et en premier lieu son fondateur Serge Lang, se sont ensuite installés dans l’hémisphère sud pour ouvrir la saison durant l’été européen en Argentine (Las Leñas), en Australie (Thredbo) et
en Nouvelle-Zélande (Mount Hutt). Jusqu’à ce que quelqu’un ait l’idée d’organiser une course de ski vers la fin de l’automne, sur un glacier. ... au test réussi de Sölden Ce «quelqu’un», c’est Jakob «Jack» Falkner, un jeune homme créatif issu d’une dynastie travaillant dans le tourisme, qui a ainsi décidé de transformer le petit village de l’Ötztal en une attrayante destination de sports d’hiver. Son credo: «L’hôte souhaite du sport et du divertissement. Le visiteur venant à Sölden veut vivre une expérience.» Aujourd’hui, Sölden dispose de 32 installations de remontées mécanique ayant une capacité horaire de plus de 65 000
PHOTOS: KEYSTONE / DR / B&S, ERIK VOGE L SANG
En 25 ans, ce qui devait être une simple expérience est devenu une classique du ski, qui ne se cache même plus derrière les grands événements de Kitzbühel et Wengen. L’ouverture de la Coupe du Monde sur le glacier du Rettenbach, sur les hauteurs de Sölden, offre un spectacle «géant» dans le vrai sens du terme, devant un décor et un public à couper le souffle. Plus de 30 000 «pèlerins du ski» se dirigent chaque année vers le point culminant de l’hiver, à 3000 m d’altitude.
Focus // Ouverture de la Coupe du monde de ski à Sölden
personnes. Le père de Jack avait déjà commencé la construction de la route avec des virages en épingle à cheveux numérotés jusqu’au glacier, à 3000 m d’altitude – Sölden se situe à 1367 m. Deux personnages incontournables La rencontre entre Serge Lang et Jack Falkner a été celle de deux piliers fondamentaux. Serge Lang s’était déjà familiarisé avec les courses de ski sur glacier dans la Vallée de Stubai dans le cadre des World Series. De son côté, Falkner avait expérimenté la Pirelli Cup à Sölden. Des
préoccupations ont été soulevées par des groupes de protection de la nature. En 1990, cependant, le Congrès de la FIS a donné le feu vert aux courses sur les glaciers. C’est ainsi que les premières épreuves de Coupe du monde sur le glacier du Rettenbach ont eu lieu en 1993. Les vainqueurs s’appelaient alors Anita Wachter et Franck Piccard. Au programme figuraient, comme aujourd’hui, un slalom géant pour les femmes et les hommes. La réponse du public a été remarquablement positive, bien que l’événement ait eu lieu à la fin du mois d’octobre, au milieu de la
saison de football. Le nombre de téléspectateurs ainsi que les parts d’audience de la télévision ont atteint des niveaux étonnants. L’industrie des sports d’hiver s’est montrée particulièrement enthousiaste, elle pour qui l’ouverture de la saison représentait la plateforme de relations publiques parfaite au moment idéal. Trilogie avortée À l’origine, il était prévu de réaliser ce prologue en alternance sur les trois sites glaciaires de Saas-Fee, Tignes et Sölden. Saas-Fee a été biffé
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pour des raisons logistiques après une seule tentative infructueuse au milieu des années 1990, le village étant touché par de fortes pluies et le glacier par la neige. Tignes s’est également retiré pour la même raison après quatre éditions. Depuis 2000, Sölden est le seul organisateur de l’ouverture de la Coupe du Monde. Étonnamment, le temps y est presque toujours beau. À une seule occasion, l’ensemble du week-end a dû être annulé. Alors que les femmes ont sinon toujours pu s’élancer, le géant masculin a dû être arrêté à une occasion et annulé à une reprise. Un quart de siècle Les 27 et 28 octobre marqueront le 25e anniversaire de l’épreuve. Durant ce quart de siècle, les principaux spécialistes du glacier ont été Hermann Maier et Tina Maze, chacun vainqueur à trois reprises, juste derrière Ted Ligety, qui y a triomphé quatre fois. Tina Maze faisait d’ailleurs partie du trio qui a écrit l’histoire du ski à Sölden. En 2002, elle est montée sur la plus haute marche du podium en compagnie de la Norvégienne Andrine Flemmen et de l’Autrichienne Nicole Hosp. Toutes les trois avaient signé un chrono identique au centième de seconde. En 2014, ce fut au tour d’Anna Fenninger et Mikaela Shiffrin de signer une victoire ex aequo. Il s’agissait tout simplement de la pre-
mière victoire en géant de Shiffrin. Sa compatriote Lindsey Vonn y a aussi signé son premier succès dans la discipline. Grâce au soutien de Sölden, les Américains y ont dressé leur «camp de base» et se sentent comme à la maison. Cette coopération étroite a d’ailleurs déclenché des frictions entre l’Ötztal et Peter Schröcksnadel, président de la fédération autrichienne, qui se plaignait de trahison.
Locher, Albrecht, Cuche Les Suisses n’ont pas non plus l’habitude de s’imposer dans l’Ötztal. Mike von Grünigen, double champion du monde de géant et 23 fois vainqueur en Coupe du monde, n’y a jamais gagné. Contrairement à Raich, il est toutefois monté sur le podium à trois reprises. Les seuls Suisses à posséder leur nom au palmarès sont Steve Locher (1996, devant von Grünigen), Daniel Albrecht (2008) et Didier Cuche (2009).
Le grand défi En fait, les Américains ont toujours été très forts à Sölden, d’où vient également leur ancien homme fort du ski, Patrick Riml. Ils se sont imposés six fois lors des douze dernières années, quatre fois grâce à Ligety et deux fois grâce à Bode Miller. En 2012, Ligety a même établi une nouvelle marque record avec une avance de 2’’75 sur son dauphin, Manfred Mölgg. D’autres ont éprouvé plus de difficultés sur cette pente raide et exigeante, qui devient même de plus en plus raide en raison de la fonte du glacier. Parmi eux, on peut citer la légende du slalom géant Benjamin Raich, qui vient de la vallée voisine, le Pitztal. Il s’est imposé pas moins de 14 fois en slalom géant durant sa carrière, mais il n’est jamais parvenu à monter sur le podium à Sölden, malgré 14 tentatives!
Ses propres lois Cuche a pourtant failli ne pas se réveiller à temps le jour de sa victoire. La veille, on lui avait offert un iPhone. Après quelques manipulations, il avait réglé l’appareil en mode réveil. L’ennui, c’est qu’il a eu un problème au moment de régler l’heure, avec le passage à l’heure d’hiver qui se produit généralement pendant le week-end de Sölden. Depuis son succès, plus aucun Suisse n’a atteint le podium. Chez les femmes, seule Lara Gut s’y est imposée. Elle a fêté deux victoires, en 2013 puis en 2016, année où elle a ensuite remporté le grand globe de cristal. En 2001, Sonja Nef a pris le deuxième rang sur le glacier. Comme von Grünigen, elle s’est imposée lors de l’épreuve disputée à Tignes, avant que Sölden ne devienne un site permanent de la Coupe du Monde. C'est une ouverture qui possède ses propres lois. RICHARD HEGGLIN
QUESTIONS/REPONSES AVEC URS KÄLIN
«Un bon repère» Urs Kälin, quelle importance le slalom géant disputé en ouverture de la Coupe du Monde sur le glacier au mois d'octobre avait-il pour toi? Il était déjà important. Tout en sachant qu’on avait encore un mois pour ajuster la forme physique et affiner le matériel. Pour nous, les athlètes, la saison commençait véritablement fin novembre aux Etats-Unis, lorsque les courses se succédaient les unes après les autres. 12
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S’agit-il avant tout d’un repérage pour savoir où l’on se situe? C’est un bon repère. Néanmoins, il convient d’être prudent dans son jugement. Les conditions de neige sur les glaciers ne sont jamais complètement les mêmes que durant l’hiver. Tu ne dois pas te laisser troubler si ça ne fonctionne pas comme tu le souhaites pendant cette course. Mais ceux qui terminent devant sur le glacier
ont tendance à maintenir leur avance pendant le reste de l’hiver également. Mais si ça ne marche pas ... ... ce n’est pas la fin du monde. Un travail intensif est nécessaire... et surtout de l’analyse. Était-ce la neige, l’altitude extrême, la glace de glacier ou y a-t-il une autre raison? De nombreux facteurs sont différents dans cette course par rapport à l’hiver qui suit.
Appréciais-tu les courses sur les glaciers? Je ne les ai jamais particulièrement aimées et je n’ai jamais très bien skié durant ces courses. Je suis monté une fois sur le podium à Tignes, mais je n’ai pas pu faire mieux qu’une 5e place à Sölden. Peut-être que la pente ne me convenait pas. Pour moi, les plus belles courses sont les classiques au coeur de l’hiver, principalement Alta Badia et Adelboden.
Focus // 3S-Bahn Zermatt
HAUTE PERFORMANCE SUR LA PLUS HAUTE STATION DE MONTAGNE D’EUROPE Comment transporter 2800 personnes le plus rapidement possible grâce à deux sections câblées en l’espace d’une heure? Avec un téléphérique puissant. Evidemment. Mais jusqu’à présent, il n’était présent que sur une seule section. PHOTOS: B&S, ERIK VOGELSA NG / DR
Il a donc fallu une deuxième section tout aussi efficace. C’est exactement ce que s’est dit Markus Hasler, CEO de Zermatt Bergahnen AG, lorsqu’il a présenté un projet de 60 millions de franc au Conseil d’administration. Juste à temps pour le début de la saison, une télécabine moderne et élégante – le 3S-Bahn – conduit désormais au Petit Cervin. NOVEMBRE 2018 SNOWACTIVE
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uand Markus Hasler se lance dans un projet, il sait où il va. Pendant onze ans, il a dirigé les remontées mécaniques de Waltensburg-Andiast, un Petit Poucet parmi les remontées mécaniques suisses. Au cours de cette décennie, le chiffre d’affaires a doublé. Depuis 2011, Markus Hasler possède un nouveau lieu de travail: Zermatt. Il était l’un des 100 candidats intéressés par la direction de la cinquième plus grande entreprise suisse de remontées mécaniques. Mais c’est bien lui qui a décroché le contrat. Ne pas perdre le contact avec la base «Malik», son braque hongrois à poil court l’accompagne en permanence, tant dans la vallée qu’en montagne, comme maintenant. Âgé d’un an et demi, ce fidèle compagnon à quatre pattes est dressé comme un chien d’avalanche. Markus Hasler n’est pas un «casanier». Autrement dit: il aime s’accrocher solidement à la base «Il s’agit d’une lutte quotidienne pour ne pas perdre le contact avec le ‹front› .» À la Surselva, son ancien lieu de travail, tout était plus petit et plus facile à gérer. À Zermatt, il y a environ 300 employés par an qui sont sous les ordres d’un chef de service, puis du CEO. Hasler jouit du respect et de la confiance de ses employés, cela saute aux yeux. La relation est collégiale et basée sur la confiance. Quoi qu’il en soit, la tension est perceptible. Il ne reste plus que quelques semaines et le nouveau 3SBahn transportera en une heure 2000 personnes jusqu’au Petit Cervin, parallèlement à l’ancien téléphérique et sa capacité de 600 personnes. À l’avenir, les longues files d’attente aux heures de pointe seront ainsi évitées et les transports vers le Petit Cervin ne devront plus être interrompus pendant les travaux de révision. Zermatt fonctionne 365 jours par an En fonction depuis huit ans à Zermatt, le chef des remontées mécaniques a ainsi réalisé le plus grand investissement à ce jour. Le décompte final du nouveau téléphérique affichera un total de 60 millions de francs. Ce n’est de loin pas rien pour une entreprise qui, l’année dernière, a réalisé un résultat d’exploitation d’un peu moins de 70 millions de francs. Les remontées mécaniques sortent il est vrai de bonnes, parfois même de très bonnes années. Zermatt Bergbahnen AG est le fruit de la fusion de quatre entreprises, en 2002. La nouvelle structure s’est transformée en une entreprise en constante évolution, qui a également généré suffisamment de bénéfices pour être en mesure de réaliser des investissements en permanence. Les horloges du village au pied du Cervin ne tournent pas au même rythme. «Zermatt possède un fort caractère international. C’est une entreprise qui tourne 365 jours
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Le 3S-Bahn est la réponse aux skieurs exigeants. Markus Hasler
par an.» Il n’y a pas de «temps morts», comme c’est le cas dans beaucoup d’autres grandes destinations. Les Asiatiques et Américains aiment Zermatt Zermatt n’a pas eu à se plaindre d’un effondrement pendant la crise du taux de change. «Contrairement aux destinations dans les Grisons, qui dépendent fortement de leurs voisins européens.» Zermatt est une destination très prisée des Asiatiques. Les voyageurs en provenance d’Allemagne qui ont changé de destination de vacances en raison de la faiblesse de l’euro ont ainsi pu être compensés par des voyageurs d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Australie. Le fait que les touristes viennent en été ou en hiver ne joue dans ce cas qu’un rôle secondaire. Les chiffres estivaux ne cessent de croître «Les affaires hivernales sont importantes pour nous. Nous avons une forte valeur ajoutée et tous les attributs d’une région hivernale forte: un site d’altitude, une grande superficie et une base solide.» Il entend par là l’industrie hôtelière (130 hôtels) ainsi que l’industrie parahôtelière et gastronomique tout aussi forte. Selon Hasler, la proportion d’activité des remontées mécaniques se répartit à 75% pendant l’hiver et 25% pour l’été «en terme de valeur ajoutée», précise-t-il. Parallèlement, les chiffres positifs deviennent de plus en plus réguliers en été. «En 2017, la croissance a été à deux chiffres. Pour l’exercice qui s’achève, l’augmentation devrait à nouveau être de l’ordre de 10%.»
Une belle histoire Markus Hasler est dans son élément. C’est avec une fierté toute justifiée qu’il nous guide à travers la station inférieure presque terminée. Encore en phase de test, les gondoles tournent déjà. L’inauguration officielle du téléphérique a eu lieu le 29 septembre. La mise en service se fera un mois plus tard. Avant notre conversation, il s’est entretenu avec les responsables du Trockener Steg. Non, il ne se contente pas d’administrer. Il bouge et agit. Son parcours jusque-là est celui d’un homme qui aurait pu imaginer une carrière politique, comme il l’a révélé lors d’une conversation avec la radio valaisanne Rottu en 2011. Il a grandi dans l’agglomération de Lucerne. Après ses études, il est allé chercher ses papiers à la commune et a déménagé dans les Grisons. Quand il était enfant, il y travaillait souvent pour un fermier durant ses vacances. Après l’école, il s’est rendu dans les Grisons afin d’obtenir le brevet de moniteur de ski pendant ses études de mathématiques. Pendant six ans, il a travaillé avec un fermier «pour que celui-ci puisse tenir une école de ski durant l’hiver». Le mathématicien a ensuite travaillé dans une boulangerie, où l’école régionale est pratiquement venue le chercher du jour au lendemain pour l’embaucher comme professeur de mathématiques. Les remontées mécaniques locales (Waltensburg-Andiast) lui ont demandé de diriger une procédure de sélection pour élire le nouveau directeur. On parlerait aujourd’hui «d’évaluation». Hasler raconte qu’au moment où il restait trois candidats, la direction lui a dit: «On pourrait prendre chacun des trois, mais nous n’avons besoin d’aucun d’eux. Nous préfére-
Focus // 3S-Bahn Zermatt
LE 3S -BAHN EN BREF Données techniques Altitude station inférieure: 2923 m Altitude station supérieure: 3821 m Longueur du câble: 7930 mètres Dénivelé: 900 mètres Débit: 2000 personnes/heure Durée: 9 minutes Nombre de cabines: 25 Personnes par cabine: 28
Parlons technique «3S» signifie l’utilisation de trois câbles. Contrairement au téléphérique traditionnel, les gondoles sont portées et entraînées par des câbles différents. De cette manière, le téléphérique est plus stable (deux câbles de support par côté de circulation). Le câble de traction est une boucle de câble fermée. Les avantages sont impressionnants: Grande stabilité au vent; grands dégagements au sol et champs de serrage; grande capacité de transport; vitesse de déplacement supérieure à celle d’un câble classique. Plein les yeux Les cabines sont réalisées en design Pininfarina. Sergio Pininfarina (1926-2012) était responsable de la conception des marques Ferrari, Maserati, Fiat et Lancia. Les 28 sièges d’une cabine sont en cuir et alcantara. Un motif en cristal, spécialement réalisé pour ce téléphérique, est orné de cristaux Swarovski. La touche finale de ces cabines de luxe quasi uniques est l’éclairage LED en forme d’étoile dans les cabines.
rions que ce soit vous.» Il a été engagé et est resté onze ans à la Surselva. La suite de l’histoire, on la connait. Nouveaux investissements prévus Revenons au présent. Zermatt Bergbahnen a bien sûr d’autres projets. «D’un côté, nous opérons dans un marché saturé. De l’autre, nous voyons que les skieurs sont très exigeants.» Le 3S-Bahn est une réponse à cette question et fait partie de la «traversée des Alpes», comme l’appelle Markus Hasler. Un nouveau téléphérique est en cours de construction entre Testa Grigia et le Petit Cervin, là aussi pour décharger les installations actuelles. Il devrait être mis en service au printemps 2021. Un nouveau télésiège est apparu du côté du Rothorn. Le téléphérique du Stockhorn (depuis Hohtäli) sera lui remplacé par un nouveau. S’il part à l’âge de la retraite, Markus Hasler a encore six ans devant lui pour faire connaître ses projets, peut-être aussi en réaliser, ou pour le moins échafauder des plans. Associer les tarifs, pas une solution Par contre, Markus Hasler ne veut pas entendre parler d’association tarifaire. «Nous avons une collaboration avec un domaine skiable au Colorado, en Nouvelle-Zélande et maintenant avec Courchevel, le plus grand domaine skiable de France (3-Vallées).» Pour Zermatt, il est clair qu’un «modèle Saas-Fee» n’entrera jamais en ligne de compte. D’autres associations tarifaires ne généreraient également que trop peu (voire pas) de recettes pour pouvoir investir durablement dans les infrastructures. «En Suisse, les remontées mécaniques ont perdu entre 25 et 30% de leur chiffre d’affaires dans
les sports d’hiver et le ski au cours des douze dernières années.» Alors il demande: «Voulons-nous nous battre pour des parts de gâteau dans un marché saturé?» Hasler voit en revanche une grande part de gâteau dans le système de «Dynamic Pricing», la tarification dynamique, telle qu’introduite par Zermatt. Celui qui réserve tôt paie moins cher. Un principe simple, efficace, qui permet un contrôle continu. Dans la discussion, quelques syllabes de dialecte valaisan s’échappent de la bouche du Lucernois (né à Altstätten, dans le canton de Saint-Gall) et Grison. Se sent-il Zermattois? Markus Hasler rigole. «Je suis un immigrant temporaire.» Il y restera jusqu’à sa retraite et retournera ensuite dans les Grisons. Mais il sait déjà maintenant qu’il retournera toujours avec plaisir au pied du Cervin. Il doit bien cela à «son» téléphérique! JOSEPH WEIBEL
LA FUSION COMME MOTEUR Jusqu’à la mi-février 2002, quatre exploitations de remontées mécaniques étaient encore en fonction dans la région de Zermatt en hiver et en été: Gornergrat-Monte Rosa-Bahnen, Matterhornbahnen AG, Funicular Sunegga AG et Zermatter Rothorn Bahn AG. Le 15 février 2002, les quatre exploitations ont fusionné pour ne former plus qu’une entreprise forte: Zermatt Bergbahnen AG. Les actionnaires sont la Bourgeoisie (23%), la Gornergratbahn (22%), la commune (18%) et des actionnaires privés (37%). Entre 2002 et 2018, 500 millions de francs au total ont été investis dans les différentes installations. Avec ses 60 millions de francs, la construction du 3S-Bahn sur le Petit Cervin est le plus grand investissement jamais réalisé dans ce domaine. La fusion qui remonte à 16 ans en a sans aucun doute été le principal moteur. L’année dernière, Zermatt Bergbahnen AG a réalisé un chiffre d’affaires de 70 millions de francs.
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Fokus // Winterstart // Destinations-Neuheiten
QualitÊ plutôt que quantitÊ Encore plus haut, encore plus longtemps, encore plus loin. Les superlatifs ne sont plus nÊcessairement la principale prioritÊ des rÊgions de sports d’hiver: L’accent est plutôt mis sur les amÊliorations qualitatives plutôt que sur l’expansion quantitative des installations.
L
e nouveau V-Bahn de la Jungfrau par exemple, assure une liaison directe entre le tĂŠlĂŠphĂŠrique du Männlichen et les transports publics. La construction du nouveau tĂŠlĂŠphĂŠrique du Männlichen est prioritaire. Il devrait ĂŞtre opĂŠrationnel en dĂŠcembre 2019. La mise en service de la tĂŠlĂŠcabine vers la Petite Scheidegg (ÂŤEiger ExpressÂť) est prĂŠvue pour la ďŹ n 2020. 470 millions sont investis dans le projet ÂŤV-BahnÂť. Au Schilthorn, on applique ĂŠgalement la maxime de l’augmentation de la qualitĂŠ. Une connexion plus directe et donc plus rapide avec la piste y sera ĂŠgalement crĂŠĂŠe. La mise en service est prĂŠvue pour 2024 au plus tard, car cela nĂŠcessiterait sinon d’importants
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travaux d’entretien sur l’ancien tronçon BirgSchilthorn. Juste Ă temps pour le dĂŠbut de la saison, le 3S-Bahn entrera en service de Trockener Steg au Petit Cervin, assurant une exploitation 365 jours sur 365 et rĂŠduisant au maximum les temps d’attente Ă Trockener Steg. Zermatt Bergbahnen AG a investi 60 millions de francs dans ce nouveau tĂŠlĂŠphĂŠrique (voir page 13). Autrement, selon l’Association suisse des remontĂŠes mĂŠcaniques, la saison 2018/19 serait exclusivement destinĂŠe Ă des investissements de remplacement. Bien que cela soit associĂŠ Ă des progrès en matière de qualitĂŠ, il n’y aurait donc pas de nouveaux dĂŠveloppements spectaculaires. La bataille autour du nombre stagnant d’amateurs de sports d’hiver conduit ĂŠgalement Ă de nouveaux modèles de prix. Pour les amateurs de sports d’hiver, cela signiďŹ e avant tout qu’avec un forfait de ski, ils ont un choix de pistes et de rĂŠgions beaucoup plus large. Skier ne revient pas nĂŠcessairement moins cher, mais il y en a plus pour son argent. De plus en plus de rĂŠservations sont faites en ligne et bien sĂťr aussi via smartphone. C’est ĂŠgalement ainsi que fonctionne la Ski Card, disponible chez Swiss-Ski au prix de 6 francs. On choisit son domaine skiable, puis la date et le billet peuvent ĂŞtre chargĂŠs sur la Ski Card. Ainsi, il est possible de se rendre directement sur les pistes sans avoir Ă faire la queue Ă la caisse, car il n’y a pas de temps Ă perdre pour s’amuser sur la neige.
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Focus // Nouveautés des destinations
VALAIS
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Focus // Nouveautés des destinations
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Colonne // Médecine
Le chemin de croix du ligament croisé
Dr. med. Walter O. Frey Médecin-chef de Swiss-Ski Médecin-chef de Balgrist Move>Med Zürich En raison des fortes chutes de neige de l’hiver dernier, Monsieur Hürlimann a pu faire des randonnées à ski jusqu'au printemps avancé. Cela s'est produit au moment où la bonne neige se transformait en soupe de plus en plus tôt dans la journée. À la sortie d’un virage, sans faire de chute, Monsieur Hürlimann a senti un coup sec dans le genou droit qu’il n’oubliera jamais! Il ne pouvait plus s’appuyer sur sa jambe droite. Il a rejoint le fond de la vallée qui n’était pas bien loin comme il a pu, sur le ski gauche. En espérant que son genou se remette rapidement, Monsieur Hürlimann a boîté jusqu’à la maison. Dans un premier, il a attendu, étant donné que la douleur avait légèrement diminué le jour suivant. Il ne se rend chez son médecin de famille qu’un mois plus tard, car le sentiment d’instabilité perdure. Lors de l'examen médical et de l’IRM, c'est le choc: déchirure du ligament croisé antérieur. Par chance, il n’y a pas de blessures supplémentaires, le ménisque et les ligaments externes ne sont pas touchés. Que faire maintenant? Le médecin de famille lui explique que l’on peut soit opérer cette déchirure isolée du ligament croisé ou alors choisir la voie conservatrice, c'est-à-dire sans opération mais au moyen d’une réhabilitation tout aussi intensive. Si vous avez un sentiment de stabilité et des exigences sportives mesurées, une opération n'est pas indispensable. La thérapie conservatrice a de plus l’immense avantage de n'entraîner aucun risque d’opération. Malgré tout, Monsieur Hürlimann veut aussi écouter l'avis de l’orthopédiste du genou qui effectue les opérations. Lorsque l’on prend une décision aussi importante, il est indispensable de prendre le temps et d’obtenir l'avis de différents spécialistes. On explique exactement l’opération possible à Monsieur Hürlimann: «En règle générale, un ligament déchiré ne se soude plus facilement, tout seul. Une greffe doit être effectuée. Pour ce faire, on prélève un tendon ou une partie du tendon sur le patient lui-même (en Suisse, il est rare d'avoir recours au ligament d’un donneur) et on l’utilise pour reconstruire correctement le genou du point de vue anatomique.» Mais ce n'est de loin pas tout. Une opération au genou
est suivie d’une réhabilitation intensive qui dure environ six mois. Une pratique du sport très intensive devrait à nouveau être possible plus tard. Monsieur Hürlimann rentre à la maison pensif. Il a compris: une rupture des ligaments croisés est une grave blessure au genou. La stabilité intérieure centrale a été détruite. Même si je fais remplacer ce ligament, je dois aussi contribuer moimême activement à sa guérison. Je dois reconstruire la musculature externe de telle sorte qu’elle puisse parfaitement guider le genou et le protéger. Le travail est aussi grand que si je n'effectue pas d’opération. Peut-être que j’y arrive même sans opération? Par chance, sa femme est présente à chaque examen et discussion. Si c’était son genou, elle sait depuis longtemps quelle variante elle choisirait: «Tu vas changer ton style de vie, dire non à des séances et faire tous les jours de la physiothérapie ou ton programme à la maison. Tu dois le faire quoiqu’il en soit, avec et sans opération. Réfléchis bien si tu veux continuer tes difficiles randonnées à ski et tes matches de tennis. Sans opération, tu es toutefois plus rapidement à nouveau sur pied. Tu ne perds pas de temps à rester alité et tu peux directement commencer avec la thérapie. Et si après quelques mois tu remarquais que ton genou est trop instable, tu peux toujours passer sous le bistouri», dit-elle sans détour, comme toujours. «Je ne fais des randonnées à ski que lorsque les conditions sont excellentes, j'ai déjà assez skié dans du carton au cours de ma vie. Et le tennis me procure aussi du plaisir lorsque je joue depuis la ligne de fond, peut-être que plus tard je pourrai disputer un petit match de temps en temps.» Monsieur Hürlimann décide donc de renoncer à l’opération. Il veut désormais profiter du sport de sorte que son genou ait une bonne chance de redevenir stable dans la vie quotidienne grâce à une musculature bien entraînée. Cette année, il profite de la la saison des courses de ski devant le petit écran en s’entrainant sur son vélo d’appartement. Ça le touche particulièrement de voir Carlo Janka sur les pistes de descentes. En effet, lui aussi est passé par là et il admire d'autant plus sa performance.
Inserat Fischer
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Mixed Zone
60 AVENTURES DANS LA NATURE Afin de pouvoir vivre des moments forts en dehors des pistes non seulement pendant la saison mais aussi après la saison de Coupe du monde, la commission pour le ski de randonnée de Swiss-Ski propose chaque année un programme Outdoor en collaboration avec ses associations régionales et ses chefs de randonnées. Qu’il s'agisse de randonnées/de semaines freeride, de cours de formation ou de perfectionnement,
Combiné nordique
UNE NOUVELLE SOLUTION AVANT LA FIN DE CARRIÈRE Avant de disputer sa dernière saison de Coupe du monde, Tim Hug était dans l’obligation de trouver encore une nouvelle solution. Depuis quelques années, le Soleurois est le seul coureur de combiné nordique disputant des compétitions au plus haut niveau pour Swiss-Ski. Hug a effectué une grande partie de la préparation de la saison seul. Pour la saison de Coupe du monde à venir, il n’était pour des raisons financières plus possible d’avoir son propre staff. «Nous nous sommes donc engagés chez les Norvégiens, je suis même devenu un membre de l’équipe à part entière», explique Hug. Une opportunité en réponse à une situation d’urgence Une nouvelle opportunité s'est offerte, nous avons trouvé une bonne solution face à une situation d’urgence, se réjouit le coureur âgé de 31 ans. «Je profite de nouvelles impulsions et de nouvelles idées pour l'entraînement. Pour avancer, il faut de temps à autre quelque chose de nouveau.» Pour des questions financières et à cause de ses études (énergies renouvelables et technique de l'environnement), Hug ne peut par ailleurs pas toujours se trouver en Norvège. La communication avec les Norvégiens est toutefois assurée par des téléphones réguliers et par le biais d’échanges vidéo. 20
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de programmes pour les jeunes ou de randonnées de haute montagne en été, l’offre comprend plus de 60 activités Outdoor. Pour la saison 2018/19, Swiss-Ski organise 14 randonnées en Suisse ainsi que dans d'autres pays européens, soit six de plus au total que lors de la saison passée: Ski hors piste à Andermatt ou dans le Lötschental, semaine de randonnées à ski pour le plaisir dans le Langtauferertal, randonnées à ski dans le Münstertal, randonnée Jungfraujoch-Louwitor-Abeniflue, randonnée de 4 jours à la frontière entre l’Italie et la France (Gran Paradiso/La Tesenta), moment fort dans le Haslital (avec Sustenhorn et Gwächterhorn), randonnées en haute montagne dans le paradis
«Je m’améliore constamment» Dès le début de sa préparation de ski de fond, Hug s'est focalisé sur la technique. «Je n’ai pas eu d'aide dans ce domaine depuis un bon moment étant donné que je n’ai plus eu d'entraîneur spécifique de ski de fond depuis cinq ou six ans. Dans le domaine de la technique, j’ai encore beaucoup de potentiel.» Sur le tremplin, il s'agit de retrouver la confiance que j'avais auparavant. «Les nouveaux coaches m’ont donné de nouvelles impulsions intéressantes. J’ai le sentiment de m’améliorer constamment.» Le moment fort avant la fin de carrière La saison de Coupe du monde 2018/19 des coureurs de combiné nordique débute le 23 novembre à Kuusamo, en Finlande. Le moment fort de la saison est programmé pour février 2019 avec les Championnats du monde qui se déroulent à Seefeld. Pour Hug, il devrait s'agir de la dernière grande compétition de sa carrière. «Je pars du principe que j’entame maintenant ma dernière saison.» ROMAN EBERLE
naturel entre l’Aaretal et le Gadmental, trekking sur le grand glacier d’Aletsch (le plus long glacier d’Europe), freeride à Davos,
escalade à Majorque, voyage de randonnées à ski en Norvège vers les aurores boréales, randonnée en haute montagne sur le «Roi du Pays de Glaris» (Clariden et Tödi), journées de freeride Diamir à Lauchernalp et une semaine de randonnée dans le Münstertal. Si vous souhaitez vous former ou vous perfectionner comme moniteur de randonnée, vous trouverez une offre de formation complète dans le programme Outdoor de Swiss-Ski qui répond à toutes les directives du Sport des adultes (esa) de l’Office fédéral du sport (OFSPO). Des guides de montagne expérimentés garantissent un moment inoubliable dans les montagnes pour tous les cours et les offres de randonnées. ROMAN EBERLE
Snowboard et freestyle
DEUX MEDAILLES Grâce à Sophie Hediger (snowboardcross) et Kim Grubser (freeski, slopestyle), l’équipe suisse a remporté deux médailles de bronze à l’occasion des Championnats du monde juniors de snowboard et de freestyle qui se sont déroulés du 24 août au 8 septembre à Cadrona, en Nouvelle-Zélande. «Je suis une bête de course», a avoué Sophie Hediger en riant lorsqu’elle a parlé de sa course. La Zurichoise de 19 ans a remporté la première médaille helvétique lors de la 4e journée de ces joutes. Bien que l'entraînement ne se soitpas déroulé de façon optimale, Hediger a démontré tout son talent pendant la course: «Ce parcours n'est certainement pas mon préféré, mais ma course s'est bien passée. En finale, j’ai réussi un bon départ et j’ai pu défendre ma position tout au long de la course.» Un jour parfait Les freeskieurs ont donné des frissons jusqu'au dernier moment: Le Davosien Kim Gubser a remporté la médaille de bronze lors de son troisième et dernier run dans la compétition de slopestyle. «C’était un jour parfait! Toutes mes réceptions étaient parfaites dès le premier de mes trois runs de la finale. Après un deuxième run manqué, le troisième m’a permis d’augmenter encore mon niveau», a résumé le jeune athlète de 18 ans de la Sportmittelschule d’Engelberg.
One Team: Sina Siegenthaler, Nicola Lubasch et Gabriel Zweifel fêtent Sophie Hediger.
3e rang: Le médaillé Kim Gubser exprime sa joie avec son camarade d’équipe Valentin Morel.
Un immense show Le chef de délégation Denis Giger a parlé d''un niveau élevé, d'un immense show et d'une dynamique extrême. Le coach de freeski Alex Hüsler partage son avis: «Le niveau était extrêmement élevé, de sorte que les six premiers athlètes auraient eu une chance de monter sur le podium.» Lors de la dernière compétition, l'athlète de snowboard alpin Gian Casanova a manqué une médaille d'un cheveu – l'athlète de 18 ans s'est classé au 4e rang du slalom parallèle. Au total, 14 athlètes de Swiss-Ski ont pris part à ces joutes à Cardrona. SABRINA AEBISCHER
PHOTOS: SWISS-SKI
Commission pour le ski de randonnée
RIDE REDSTER X The piste ski powered by athlete-proven technology.
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Advertorial // voyageplan
HÉLISKI AU KAMCHATKA
LA POUDREUSE AU BOUT DU MONDE
Des paysages volcaniques incroyables, des descentes exigeantes jusqu’aux bords de mer et un isolement que l'on ne trouve que dans les endroits les plus reculés. L'héliski sur la péninsule sibérienne est l'expérience hivernale ultime et voyageplan est le partenaire idéal pour un voyage au Kamchatka.
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PHOTOS: MÀ D
L'hélicoptère quitte l'hélipad et, avec un groupe de passionnés de neige profonde, part pour l'une des régions de sports d'hiver les plus insolites du monde. Le Kamchatka fait partie de la Ceinture de feu du Pacifique. En effet, bordé de volcans et de geysers, il est plus proche de la côte ouest du continent américain que de sa propre capitale Moscou. «S'il existe réellement un bout du monde, alors, à l’extrémité de cette pointe, longue de 1200 kilomètres, on ne doit pas en être loin», s'enthousiasme Martin Gallati, responsable de Powder Dreams, le programme des sports d'hiver de voyageplan. Même s'il est difficile de s’imaginer skier dans
une région marquée par les activités sismiques et l'odeur du soufre dans l'air, le Kamchatka est une destination idéale pour les héliskieurs. Après un vol époustouflant audessus de la crête de Sredinny, l'hélicoptère militaire russe MI8 se pose en toute sécurité au sommet de Vilyuchinsk. Doucement, mais surement, le pilote Sascha pose l'oiseau dans la neige. Le niveau de sécurité est extrêmement élevé, rien n'est laissé au hasard, que ce soit dans le choix de la montagne, du personnel et de l'observation météorologique. Toute personne qui travaille ici doit être un professionnel absolu dans son domaine. Dès que l'hélico
prend le large, le silence s’installe à nouveau. Seul le vent souffle légèrement. Un regard vers le bas, où les vagues du Pacifique s’écrasent sur le rivage enneigé, puis ça y est, c’est parti! Le premier virage, dans la pente travaillée par le vent, est encore un peu cahotique, mais le second est déjà bien mieux maîtrisé. La forme conique des volcans de Sibérie orientale assure une descente régulière et raide dans des conditions changeantes. De la banquise à la poudre en passant par le gros sel – toutes les conditions existent au Kamchatka. La vue sur la nature intacte et la diversité de la faune et de
la flore du Kamchatka sont incroyables. Parfois vous pouvez observer une mer bruyante, parfois la vapeur des geysers s'élever vers le ciel et parfois vous voyez même des familles d'ours bruns errer dans la toundra. Il y a rarement autant de découvertes et de surprises que lors d’un voyage de ski héliporté. Skier en Sibérie est sans aucun doute une fantastique aventure – surtout lorsqu’elle est organisée par les expérimentés spécialistes du ski de voyageplan. La Sibérie est un défi à relever pour tous les bons skieurs et snowboardeurs.
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Tout le monde tire à la même corde Bien qu’il n’aura que 50 ans le 1er avril 2019, Urs Lehmann est d’ores et déjà le président de Swiss-Ski dont le règne a duré le plus longtemps. Il ne ressent pas de lassitude ou, plus précisément, il ne la ressent plus. Avec sa double casquette de CEO de Similasan, une entreprise de 130 collaborateurs et 60 millions de chiffre d'affaires qui fabrique des produits homéopathiques et de président de la fédération impliquant des semaines de «plutôt 90 que 80 heures» (dixit Lehmann) en hiver, il a commencé à perdre des forces: «Je ressentais une certaine fatigue qui ne disparaissait pas. Pendant dix ans, j'avais travaillé à un rythme extrêmement soutenu.» 24 SNO 24 SNOWACTIVE NOWACTIIVE NOVEMBRE NOV VEMBRE E 2018
PHOTOS: B& S, ERI K VOGELSAN G
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l a pris des vacances de six semaines pendant l’été et a voyagé en famille à travers l’Europe: «Ça a été une expérience extraordinaire. Pour la famille qui avait pour une fois leur père pendant 24 heures pour elle. Et aussi pour moi: j’ai constaté à quel point l'esprit peut se régénérer pendant une telle période.» Il se lance maintenant avec toute son énergie dans sa onzième année de présidence. Et il dit: «Lorsqu’on a du plaisir à travailler, on ne compte pas les heures.» À Swiss-Ski, le calme qui règne est presque suspect: pas de licenciements, pas de scandales, tout va bien? (Il rit) Vous voulez me dire que l’on s'ennuie ferme ... Au sein de la fédération, il y a toujours du mouvement, constamment des sujets passionnants et des défis comme c'est le cas pour chaque entreprise comptant environ 200 employés auxquels s’ajoutent environ 300 athlètes. Mais le fait est que nous pouvons travailler tranquillement et de façon constructive. Lorsqu’il y a un défi à relever, il n’est pas tout de suite exploité dans les médias. À mon avis, nous avons une meilleure cohésion que par le passé, tout le monde tire à la même corde. Du point de vue sportif, tout va bien. Les bilans lors de grands événements sont remarquables. C'est vrai. Ça va bien non seulement dans une spécialité sportive comme le ski alpin, mais aussi dans les autres disciplines sportives – nous en gérons onze – et nous pouvons constater avec une certaine satisfaction que nous
Quand tout va bien, les gens doivent avoir de la liberté. Mais quand ça ne va pas et qu’il faut changer quelque chose, c'est le devoir du conseil d'administration de regarder de plus près et d’avoir plus d’influence. 26 SNO 26 SNOWACTIVE OWACTIV VE NOVEMBRE NOVE EMBRE 20 2018 018
prenons de la place à un bon niveau. Et là où nous avions des problèmes, je pense à l’année de crise 2013 dans le ski alpin, nous en avons tiré les leçons. Avec la pérennité en toile de fond? Nous avions répété que nous serions prêts pour les CM 2017 à St. Moritz. Nous avons tenu parole. Là aussi, tout le monde a tiré à la même corde. Nous pouvons continuer de surfer sur la vague que nous avons déclenché avec les athlètes. Je suis particulièrement heureux de constater que nous avançons avec la relève et que les mesures que nous avons prises pendant la période de crise portent leurs fruits. Si l’on regarde vers l'avenir, les jeunes, l’équipe de slalom, l’équipe féminine qui est incroyablement forte et encore jeune, on a de quoi se réjouir et avoir confiance. Mais ... Quoi ...? ... je n’ai pas vraiment besoin de le dire: nous n’avons aucune garantie. Une ou deux blessures d'athlètes performants peuvent modifier la situation. Mais nous sommes en principe sur la bonne voie. Un objectif à long terme est de gagner le classement des nations de la Coupe du monde de ski alpin, est-ce une illusion ou un objectif réaliste? On doit être réaliste et reconnaître que les Autrichiens ont encore beaucoup d'avance. Il y a quelque temps, nous aurions encore dit qu’ils sont hors de portée. Maintenant, nous pourrons peut-être même avoir cet objectif dans le viseur dans deux ou trois ans si tout se passe de façon optimale et qu’il n’y a pas de blessures graves et d'absences d'athlètes performants. L’hiver dernier, les femmes ont déjà fait jeu égal avec les Autrichiennes et cela avec une Lara Gut en convalescence. Et chez les hommes? Nous n’y sommes pas encore, mais les perspectives sont bonnes. Nous avons une super équipe et des athlètes au sommet, surtout Beat Feuz. Toutefois, notre cadre n’est pas encore assez élargi en Coupe du monde. Nous avons des garçons avec un grand potentiel, par exemple le quintuple champion du monde juniors Marco Odermatt. Si les entraineurs arrivent à les amener au top niveau mondial, nous aurons de belles années. Chez les femmes, le chef entraîneur Hans Flatscher et le chef de la relève Beat Tschuor effectuent une rocade. Sur le principe, il s'agit d'un changement de personnel idéal du bas vers le haut et du haut vers le bas. Je considère qu’il s’agit d’un signe de la force de la structure, de la force de l’équipe que nous avons mise en place ensemble ces dernières
années. Lorsque l’on peut reprendre quelqu’un de la Coupe du monde avec toute l’expérience dont dispose Hans Flatscher pour la transmettre à la relève, il s'agit de la meilleure chose qui puisse arriver. Par contre, dans le domaine du ski nordique, les départs prévisibles des superstars Simon Ammann et Dario Cologna risquent de provoquer une saignée qui pourrait frapper la fédération de plein fouet. Cela va être un coup dur pour nous. Il n’existe pas beaucoup d’athlètes qui ont gagné quatre médailles olympiques. C'est exceptionnel, même au niveau international. Les deux ont dominé leurs spécialités sportives et sont maintenant des personnalités au rayonnement mondial. Il vont un jour nous manquer et il sera difficile de les remplacer. J'aurais souhaité un changement de génération plus rapide, surtout en saut à ski. Nous nous battons pour obtenir une «masse critique» à la base, pour conserver une petite chance d'arriver au sommet. En ski de fond, nous aurions un cadre assez large et aussi de bons résultats. Mais pour obtenir des médailles et des places sur le podium, nous devons encore franchir un cap. Il existe onze disciplines sportives au sein de la fédération, mais auprès du grand public, le ski alpin occupe la plus grande place. Est-ce que cela provoque parfois de la jalousie? Nous, et moi aussi, vivons et propageons le credo que chaque sportif a une grande valeur. Une championne du monde en télémark réalise aussi des performances extraordinaires. Mais auprès du grand public, aussi en tant que potentiel de commercialisation, le ski alpin est le plus attractif. Ce n'est pas seulement le cas en Suisse. C'est pourquoi, nous avions déjà mis des priorités et cela avant mon arrivée: tout le monde est important, mais il y a des gens avec lesquels il est possible de générer plus de moyens et il s'agit du ski alpin. Grâce à cette priorisation, tous se sont penchés sur cette thématique, les entraineurs comme les athlètes, et elle est aussi respectée. Les clubs et leurs bénévoles qui forment aujourd’hui encore la base de Swiss-Ski ne sont-ils pas menacés de marginalisation au sein d’une fédération professionnalisée? Je dirais même que le bénévolat est le bien le plus précieux dans notre système. Il est menacé de deux côtés. D’une part, par la pression professionnelle et sociale de la société qui rend toujours plus difficile d’avoir le temps nécessaire. On ressent ce phénomène à la base. L’autre côté, c'est «nous». Quand je dis nous, je parle de la pointe de l'iceberg. Mais en réalité, ce sont les clubs et les associations régionales qui forment la fédération de ski et la supportent. Pour cela, les personnes qui se
Personnages // Interview
promènent en tenue Swiss-Ski, devons faire attention et traiter les gens qui s'engagent bénévolement avec respect et estime.
Sur le plan stratégique, nous nous sommes fixés comme objectif de redevenir plus attractifs pour les membres.
Le nombre de membres baisse constamment, on en est à moins de 100 000. Peut-on faire quelque chose pour inverser la tendance? En tant que fédération, si nous y portons plus d'attention, et nous allons le faire, nous pouvons inverser la tendance. J'en suis convaincu. Nous avions déjà défini une fois pendant la présidence l’objectif stratégique de 120 000 membres et nous sommes arrivés à presque 120 000 pendant notre meilleure période. Je dois toutefois faire mon autocritique et dire que ces derniers temps, d'autres sujets sont devenus prioritaires et que nous ne nous sommes plus focalisés autant sur la publicité auprès des membres. C'est pour moi un signe que l’on ressent très vite les conséquences si l’on néglige quelque chose. Sur le plan stratégique, nous nous sommes fixés comme objectif de redevenir attractifs pour les membres. Et d'attirer à nouveau les familles et les jeunes dans les structures des clubs. Au début de ton mandat, on t’a reproché de trop t’impliquer dans le domaine opérationnel. Désormais, on a le sentiment que tu diriges
fermement la fédération, mais en donnant un peu plus de liberté, c'est juste? Mon credo est toujours le même, comme dans ma propre entreprise Similasan: quand tout va bien, les gens doivent avoir de la liberté. Mais quand ça ne va pas et qu’il faut changer quelque chose, c'est le devoir du conseil d'administration de regarder de plus près et d’avoir plus d’influence. Je souhaite rappeler la situation particulière qui régnait quant on est venu me chercher. La fédération était alors assez mal en point du point de vue financier, nous venions juste d'avoir Bormio en 2005 (CM sans médailles, n.d.l.r.). L’attente était de changer quelque chose au sein de la fédération. L’idée de pouvoir changer quelque chose dans un tel ensemble sans y regarder de plus près et d’aller là où ça fait mal, n'est pas réaliste. Il y a eu en partie des décisions difficiles à prendre qui ont été pénibles pour les personnes concernées. Peut-être que les décisions prises n’étaient pas toutes les bonnes. Cela peut arriver lorsqu’on veut changer les choses. Tu fais maintenant partie de la présidence depuis douze ans, tu as été président dix ans, un des présidents à la longévité la plus importante. Pourtant, tu n'as pas encore 50 ans. As-tu toujours autant d’énergie? Oui, absolument. On m’a dit que j’étais le premier président à obtenir un troisième mandat. Je suis entré dans la présidence alors que je n'avais que 37 ans, ce qui est très jeune et inhabituel. En fin de compte, un tel mandat ne dépend pas de la durée ou de l’âge, mais de l’engagement, de l’implication et de la passion. Et le plus important est combien peut-on et veut-on changer. Je ne ressens aucune fatigue par rapport à mon mandat. Comme par le passé, j’ai encore et toujours beaucoup de plaisir et je suis heureux de travailler avec une équipe décontractée. Pour terminer, un coup de projecteur sur la scène internationale. Le président de la FIS Gianfranco Kasper a annoncé qu’il entamait son dernier mandat. On sait que tu es un éventuel candidat pour sa succession. Il est dans la nature des choses que la Suisse, qui est aussi le siège de la FIS et qui joue traditionnellement un rôle important dans les fédérations de sport internationales, souhaite revendiquer ce mandat au moment où Gianfranco prend sa retraite. C'est une option possible qui a été décidée stratégiquement ainsi par la présidence. Nous pensons disposer des compétences nécessaires. Mais il s'agit d’une question hautement politique et il y aura différents candidats compétents. Toutefois, le seul fait de vivre une fois ce processus est absolument passionnant. Cela n'arrive au maximum qu’une fois tous les 20 ans. INTERVIEW: RICHARD HEGGLIN
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Personnages // En diagonale
FRANZ JULEN: HONNÊTE, DIRECT, RESPECTUEUX, ET PAS QU’UN PEU.
EN DIAGONALE Selon Wikipedia, «Frank Julen est un manager suisse». C'est vrai. Mais il a aussi emmené son frère au titre olympique en tant que serviceman et travaillé comme journaliste. Au milieu des années 1980, il a endossé le rôle de manager en tant que spécialiste du marketing sportif. Il a dirigé avec succès la société de ski Völkl et plus récemment le groupe international de commerce de détail de sport Intersport. Aujourd'hui, à 60 ans, il revient dans son pays natal, Zermatt. Pas complètement, mais de plus en plus souvent. Franz Julen, un homme simple, droit, qui a du succès, mais qui a pourtant pris plusieurs virages
PHOTOS: B&S, ERIK VOGELSANG
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e l’extérieur, le temps semble s'être arrêté chez Franz Julen. Je lui avais rendu visite à Baar (Zoug) au début des années 1990, où la société Völkl possède son siège mondial. J'y avais rencontré un homme grand et mince, Le visage légèrement ridé, les cheveux noirs et soignés. Dix ans plus tard, nous nous sommes revus au siège d'Intersport à Ostermundigen (Berne). Même silhouette, même costume. Visage légèrement ridé, cheveux noirs et soignés. Franz Julen a fêté ses 60 ans le 6 septembre 2018. Je l'ai rencontré environ une semaine plus tard, dans les bureaux de Zoug. Franz Julen reste toujours le même, tant dans son apparence que dans ses principes. Liste de tâches écrite à la main Il n’apprécie pas le manque de ponctualité. Il ne fait pas attendre ses invités. Ce qui lui permet de donner l'impression qu'il est tellement occupé qu'il doit demander quelques minutes
d’attente à son prochain visiteur. Il dessine symboliquement un signe du zodiaque dans l'air. «Je suis une vierge typique», dit-il. Les gens nés sous ce signe aiment l’ordre et sont bien organisés – et séparent volontiers le bon grain de l’ivraie. Dans la discussion, il va droit au but. Il prend tout de même quelques minutes pour dire comment il se sent et aborder avec son invité des questions générales d'ordre privé. Il ne correspond pas au cliché du CEO classique de l’époque actuelle. Il écrit luimême ses mails. Il peut également relire des textes sans avoir recours à un personnel spécialisé en communication. Et vous ne trouverez cet homme d'affaires toujours dynamique et très actif ni sur Facebook, ni sur Instagram, ni sur Linkedin. Il n’a non plus besoin de Twitter pour faire entendre sa voix. S’il a quelque chose à dire, il s’adressera directement à la personne concernée. C'est pourquoi il pianote constamment sur son portable et tient sa boîte
mail à jour. Franz Julen fronce les sourcils et rétorque: «Je trouve qu'il faudrait créer des directives pour la présence du trafic de courrier en ligne.» Selon lui, si un supérieur suppose que ses employés doivent être en ligne pratiquement 24 heures sur 24, il s’agirait d’une évolution extrêmement dangereuse. Les yeux dans les yeux Le business réel, la vie de l'entreprise par excellence, se déroule pour lui via un contact direct. Et lorsque l’on se regarde les yeux dans les yeux. Son pronostic est audacieux, mais il l’appuie avec certitude: «Les choses ne seront pas différentes dans 50 ans, car business is people!» Il a fait le tour du monde depuis 17 ans en tant que CEO du groupe Intersport (le nom complet de l’entreprise: IIC Intersport International Corporation GmbH). Durant cette période, le chiffre d'affaires a doublé, passant de 5 milliards à 11,5 milliards de francs. L’étendue inNOVEMBRE 2018 SNOWACTIVE
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Ce qui compte, c'est le respect, l'humilité, l'honnêteté, garder les pieds sur terre et adopter une ligne dure au bon moment.
ternationale est passée de 16 à 65 pays. Pour lui, le plus grand défi était de faire face à toutes les cultures sur les cinq continents. Comprendre ces gens et trouver le moyen de rendre les stratégies attrayantes pour eux. «Comment y parvient-on?» Sa réponse: «Peu importe la culture. Ce qui compte, c'est le respect, l'humilité, l'honnêteté, garder les pieds sur terre et adopter une ligne dure au bon moment.» Il tapote de l'index la zone de son cœur. «J'ai toujours obéi à mon cœur et à mon intuition.» Connaître d’autres cultures Ses nombreux voyages lui ont ouvert de nouveaux secteurs d'activité, ainsi qu’à son employeur. «Aujourd’hui, je suis une autre personne. Ma personnalité s’est développée grâce à ces innombrables et précieux contacts.» Il est devenu plus cosmopolite. Et il a toujours dit à ses employés qu’ils avaient, ensemble, le privi30
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lège d'enrichir leur travail avec des voyages partout dans le monde tout en côtoyant d’autres cultures. Comment ses anciens employés d'Intersport le décriraient-ils? Il marque une pause. Comme souvent dans la conversation, chaque mot est soupesé, réfléchi. Chaque phrase. «Honnête direct, respectueux. Quelqu’un qui a réussi à nous (les employés) motiver et à nous transmettre un bon esprit d’équipe. Du moins, c'est ce que j'espère», sourit-il. La réalité va dans son sens. Selon une enquête interne d’Intersport, 95% des employés se sont dits fiers de travailler pour cette entreprise et également prêts à offrir un rendement exceptionnel. Ce résultat l'a rendu fier. Il s’est fait tout seul Ma question est naïve: Franz Julen est un autodidacte, sans études de Master ni Bachelor. Je souhaite le mener sur ce terrain en lui deman-
dant d’expliquer qu’il est aussi possible de réussir sans diplôme universitaire. Mais la réponse est différente. Il a bénéficié d'une bonne éducation de base. Diplômé d'une école de commerce, il a étudié à l'Ecole hôtelière. Mais il n’était pas motivé par des aspirations professionnelles. «C’est toujours la passion qui m’a guidé. Tout ce que j'ai appris et assimilé jusqu'à présent, je l'ai fait avec constance, joie et curiosité!» Son premier but a été d’emmener son frère, Max Julen, sur la voie du succès. Son cadet a été champion olympique en 1984. Après la maturité, il s’imaginait trouver son avenir professionnel dans sa commune natale de Zermatt. Il aurait pu reprendre le magasin de sport de ses parents ou tenter sa chance comme hôtelier. Mais après le titre olympique, les choses se sont passées différemment. De 1985 à 1987, il a travaillé comme journaliste sportif pour le magazine «Sport» ainsi que pour la ra-
Personnages // En diagonale
dio suisse DRS. C'est là qu’il a acquis les outils pour bien s'exprimer à la fois par écrit et par oral. Sa prochaine halte fut l'agence de marketing sportif de Marc Biver. Julen est devenu manager sportif, notamment de Vreni Schneider et l'Autrichienne Petra Kronberger, deux immenses championnes. Discipline allemande – chaleur valaisanne Gregor Furrer s'est rendu compte des qualités du Valaisan et l'a engagé comme CEO chez Völkl International. À cette époque-là, l'industrie du ski perdait du terrain face au boom du snowboard. Il a travaillé pendant cinq ans pour le fabricant allemand de skis et l’expérience a été plus que concluante. Durant cette période, il a également fait la connaissance de HansDieter Cleven, copropriétaire et directeur financier de Metro, qu'il a trouvé très direct. «Il m'a appris à aborder les choses importantes. J'ai bénéficié de sa discipline allemande et j'ai appris à travailler rapidement et efficacement.» De l'autre côté, il y avait Gregor Furrer. Un homme de cœur et d'esprit. Une personne qui défend également des valeurs éthiques. L’heure est venue Son contrat à durée déterminée avec Intersport allait prendre fin en 2018. En avril 2015, il a estimé que l'entreprise avait besoin de sang neuf. Un week-end, il a ensuite décidé de démissionner de son poste deux ans plus tôt que prévu. Il est aujourd'hui président du conseil d'administration de Valora Holding AG, un prestataire de services de proximité et de restauration qui emploie 15 000 personnes et compte 2800 points de vente. Plus tard, la chaîne de magasins allemande Aldi Süd l'a fait entrer au conseil consultatif. Et il y a trois semaines, Franz Julen est rentré chez lui, professionnellement parlant: il est devenu président du conseil d'administration de la Zermatt Bergbahnen AG. Ce mandat est très spécial pour lui. C'est une question de cœur. Ne pas délaisser son havre de paix Franz Julen vit depuis de nombreuses années avec sa famille (un fils et une fille) dans le canton de Zoug. Cela restera le cas à l'avenir. En tant que président du conseil d'administration des remontées mécaniques, il retourne de plus en plus souvent à Zermatt. Selon lui, il est important que les employés voient et ressentent qu’il prend son travail au sérieux. Sa femme a pourtant craint qu'il perde son havre de paix à Zermatt en raison de ses nombreuses activités. Il joint ses mains et réfléchit: «C'est à moi de savoir m'arrêter au bon moment.» Une fleur pour sa femme Dans une interview pour «Bilanz», Franz Julen révèle ses passions en dehors de ses activités professionnelles. Il dit dépenser beaucoup
d'argent en vacances avec sa famille. En hiver, il aime – évidemment – skier, et en été, il se mue en redoutable adversaire sur les courts de tennis. Regarder des matches de football est sa grande passion. Son équipe favorite est le Bayern Munich. Et ce qu'il nous dit directement et sans platitudes: «La famille est mon lieu de retraite. C'est auprès d’elle que je peux recharger mes batteries.» Même s'il passait à peine à la maison du lundi au vendredi, il n'a jamais manqué les moments importants de la vie de ses enfants. Pas même récemment, lorsqu’il a aidé sa fille à escalader le Cervin pour la première fois. Quant à sa femme, elle est sa plus grande critique. «Si ma saine confiance en moi devient soudain incontrôlable, c'est elle qui me ramène sur terre.» Il explique avoir reçu beaucoup de soutien et de compréhension de sa part. Puis il conclut par un gentil mot pour elle, en guise de rose pour se faire pardonner: «On ne trouve presque plus de telles femmes aujourd'hui!» JOSEPH WEIBEL
QUESTION BRÈVE – RÉPONSE BRÈVE Commerce de détail Le commerce est en constante évolution. Le commerce de détail a un grand avenir. Numérisation La première étape vers l'achat se fait de plus en plus par le biais d'appareils numériques. Le détaillant doit réussir à «s'emparer» du client et à l'attirer dans le magasin. Là, il peut jouer sur les conseils, le service, l'ambiance, le prix, etc. Je vois le réseautage en ligne et hors ligne comme une grande opportunité. Industrie du ski Par rapport à d'autres produits, l'industrie du ski n'est pas un marché en croissance. Elle réagit comme un sismographe aux conditions météorologiques De plus, la production de skis nécessite encore beaucoup de travail manuel. La production est complexe et exige beaucoup de personnel. Changement climatique D'une part, les sports d'hiver vont stagner, les sports d'été se renforcer et les téléphériques se développer davantage. D'autre part, le tourisme estival va continuer à grandir. Zermatt Est une marque. Dans le grand monde on ne connaît pas le Valais, mais tout le monde connaît Zermatt. Le sport Est un de mes fidèles compagnons. J'ai toujours pris assez de temps pour lui. Time out Avant de rejoindre Völkl en tant que CEO, j'ai pris une pause de deux mois. J'ai toujours recommandé des congés à mes employés, mais à une condition pendant cette période: pas de Natel et pas d’ordinateur portable.
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Advertorial // Audi
Audi Chic Nic Un pique-nique Ă 3000 mètres dâ&#x20AC;&#x2122;altitude n'a rien dâ&#x20AC;&#x2122;exceptionnel. S'y rendre avec une Audi Q8 l'est toutefois beaucoup plus. Chic Nic rend mĂŞme l'expĂŠrience inoubliable, notamment grâce Ă sa table de pique-nique richement dressĂŠe. Sans parler de la vue magniďŹ que sur les Alpes valaisannes. Audi Suisse a rĂŠalisĂŠ une expĂŠrience inĂŠdite: un Chic Nic Ă 3000 mètres d'altitude. Pour ĂŞtre prĂŠcis, il s'est dĂŠroulĂŠ au Col des Gentianes, un col entre le Val de Nendaz 32
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et le Val de Bagnes qui fait partie du domaine skiable des 4 VallĂŠes et que l'on atteint gĂŠnĂŠralement par tĂŠlĂŠphĂŠriqueou Ă pied en ĂŠtĂŠ. ÂŤLes marmottes, les bouquetins et les randonneurs ont donc eu l'air bien surpris lorsque notre caravane composĂŠe de douze Audi Q8 ďŹ&#x201A;ambant neuves a gravi la montagneÂť, rigole Sarah KĂśpďŹ&#x201A;i, cheffe de projet quattro Ă la division Audi de AMAG Import AG. Il sâ&#x20AC;&#x2122;agissait pour ainsi dire dâ&#x20AC;&#x2122;une ÂŤpremière ascensionÂť du Col des Gentianes, puisque personne nâ&#x20AC;&#x2122;y avait encore accĂŠdĂŠ en voiture. La thĂŠmatique des quadrupèdes n'est pas non plus une blague. ÂŤNous avons vu un
nombre incroyable de marmottes et sommes tombĂŠs nez Ă nez avec trois bouquetins au milieu de la route dans un virageÂť, sourit Sarah KĂśpďŹ&#x201A;i. ÂŤCes pauses fortuites ont contribuĂŠ Ă rendre cet ĂŠvĂŠnement encore plus unique.Âť Mais lâ&#x20AC;&#x2122;occasion ĂŠtait spĂŠciale de toute façon. Ne serait-ce que parce que tout ĂŠtait parfait: la mĂŠtĂŠo, les invitĂŠs, l'ascension en Audi Q8, la nourriture et la plus belle arène au monde que lâ&#x20AC;&#x2122;on puisse imaginer, soit Verbier et ses montagnes. Remarquable collaboration avec Verbier ÂŤEn tant que pionnier, le directeur des ĂŠcoles de ski
Philippe May nous a ouvert presque toutes les portesÂť, s'enthousiasme Sarah KĂśpďŹ&#x201A;i. ÂŤLâ&#x20AC;&#x2122;obtention de lâ&#x20AC;&#x2122;autorisation dâ&#x20AC;&#x2122;emprunter les routes de montagne avait reprĂŠsentĂŠ un immense dĂŠďŹ .Âť Elle ajoute que la collaboration avec Verbier et les remontĂŠes mĂŠcaniques de TĂŠlĂŠverbier a ĂŠtĂŠ tout simplement formidable. Directeur du tourisme de Verbier, Pierre-AndrĂŠ Gremaud est venu en personne saluer les participants et leur prĂŠsenter les atouts de Verbier et de ses montagnes. L'Audi Q8 a ĂŠtĂŠ prĂŠsentĂŠe de manière passionnante par les instructeurs Audi, par exemple lorsque l'un d'eux a laissĂŠ pendre ses pieds par la
PHOTOS : DR
LA PREMIĂ&#x2C6;RE ASCENSION DU COL DES GENTIANES
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fenêtre en plein dans la descente bien pentue alors qu'il était au volant. L'Audi Q8 n'est pas seulement une voiture tout-terrain relax, mais surtout une voiture intelligente avec un assistant de freinage intégré. Et elle a
naturellement encore bien d'autres atouts. Ascension exigeante Dans l'ensemble, il s’agit d’une voiture intelligente qui exige donc beaucoup des testeurs. Chaque voiture comptait deux
participants. L’un d'eux a conduit lors de la première portion, plus facile, alors que le plus expérimenté a pris le volant sur la deuxième partie, plus exigeante. Une fois au sommet, les participants ont pu savourer le magnifique pique-nique avec des spécialités valaisannes, emballées dans d’élégants paniers à pique-nique. Les invités étaient agréablement assis sur des sièges confortables conçus à partir de vieux pneus. Ils ont ensuite partagé une fondue. Tout a été soigné jusque dans les moindres détails, parsemés aussi de quelques intermèdes spontanés, sans oublier le petit spectacle de deux partenaires d’Audi qui ont fait résonner leur accordéon sur la montagne. Les participants (des clients d’Audi et des fans), ont été
ravis; même les instructeurs d’Audi venus d’Allemagne, qui sont dans le métier depuis 25 ans, ont classé l'événement de Verbier parmi les trois meilleurs au monde. En voilà une belle distinction! Les invités sont d’ailleurs arrivés la veille au soir. Et afin de se mettre dans l'ambiance de l'ascension du lendemain, ils se sont rencontrés pour un chaleureux apéritif de bienvenue suivi d'un repas du soir et d'une nuit à l'hôtel W de Verbier (5 étoiles). Les deux événements de deux jours étaient complets avec 24 invités chacun. Tout comme le troisième événement qui était constitué d’une excursion d'une journée et qui a affiché complet. Les fans d’Audi peuvent donc se réjouir car on n'en restera certainement pas là. SABINE BORN
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Personnages // Légendes
Si tu manques la médaille d'or pour deux centièmes, c’est logique que cela t’énerve.
Urs Kälin a accompagné les superstars Ingemar Stenmark, Pirmin Zurbriggen et Alberto Tomba dans leur retraite sportive, avant de vivre l'ascension de nouveaux héros comme Mike von Grünigen ou Hermann Maier. Il a joué un rôle de premier plan au cœur de la virtuosité de ces légendes du ski, à l’image d’un Stan Wawrinka en tennis.
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PHOTOS: B&S, ERIK VOGESANG / KEYSTONE
omme Wawrinka, qui a toujours tenu la dragée haute à des joueurs comme Federer, Nadal, Djokovic et Cie grâce à son esprit combatif et sa volonté, Urs Kälin regardait les géants dans les yeux pour laisser sa propre marque au terme de sa carrière. Le Schwytzois au grand cœur de combattant faisait partie des légendaires «quatre mousquetaires» qui sévissaient dans les années 90. Durant vingt courses consécutives, au moins un représentant du quatuor Kälin, von Grünigen, Steve Locher et Paul Accola est toujours monté sur le podium, souvent même deux. Les quatre hommes font aujourd’hui encore la fierté de l'entraîneur culte Fritz Züger. Sa trace à Lillehammer Individuellement aussi, Kälin a signé plusieurs exploits: Il a décroché trois fois la médaille d’argent lors de grands événements: en 1991, aux Mondiaux de Saalbach-Hinterglemm (derrière l’inoubliable Rudi Nierlich, qui fut ensuite victime d'un accident de voiture mortel), en 1994 aux Jeux Olympiques de Lillehammer (à 0’'02 de Markus Wasmeier) et en 1996, aux Mondiaux de la Sierra Nevada, seulement battu par Alberto Tomba. «Ce fut une époque intéressante», se remémore Kälin. «Des gens comme Tomba étaient fantastiques pour le ski. Il fascinait les foules. Partout où il allait, le spectacle était toujours de la partie avec d’innombrables spectateurs.» À Alta Badia, l’ambiance qui régnait était celle d'un match de foot international. «Et lorsque la carrière de Tomba touchait à sa fin, un nou-
veau type incroyable est arrivé en la personne de ‹l’ouvreur› Hermann Maier.» «Herminator» avait skié aussi vite que Kälin... L’utilisation de l’attribut «ouvreur» possède une raison bien particulière. Car c'est le plus grand triomphe d'Urs Kälin, le 6 janvier 1996 à Flachau, qui a permis à Hermann Maier de s'élever au rang de star. Lui qui était alors totalement inconnu et qui, en tant qu’ouvreur, n'a pu prendre le départ que parce que la course avait lieu dans son village. Le lendemain, les journaux autrichiens parlaient tous d’Hermann Maier. La raison: il aurait skié aussi vite que le vainqueur Urs Kälin. ... presque aussi vite! Une analyse plus approfondie a toutefois révélé qu’il n'avait signé «que» le septième meilleur chrono. En tout cas, c'est ce qui lui a permis de briguer une place en Coupe d’Europe, où il a tout de suite gagné. Un an plus tard, il est devenu «Herminator» et s'est lancé dans une irrésistible série de victoires en Coupe du Monde. Une autre petite histoire est entrée dans la grande Histoire à Flachau. Urs Kälin y a fêté le premier succès suisse en Coupe du monde sur des skis suisses. Le petit fabricant de ski Stöckli, basé à Wolhusen, s'est fait remarquer de façon impressionnante grâce à son statut de concurrent international. Un couple de rêve Stöckli et Kälin formaient un couple de rêve. Une entreprise et un athlète s'étaient trouvés et avaient conquis le monde du ski à leur manière. Kälin avait grandi à Bennau (Schwytz), juste à côté d'un petit téléski à archets à 800 m d’altitude, sur un terrain à moitié plat. Son oncle Sepp Zehnder figurait parmi l’élite internationale du saut à ski (Top 10 aux Championnats du monde de 1970 à Vysoke Tatry). Kälin a aussi tenté sa chance sur les tremplins avant d’abandonner, tout comme la lutte, pour laquelle il démontrait des aptitudes remarquables. Il s'est concentré sur le ski alpin, remportant très jeune et à la surprise générale le slalom
géant de Coupe du monde de Waterville Valley en 1989. Pendant plus d'une décennie, il est resté au contact des meilleurs skieurs du monde. Mais le destin avait prévu un rôle spécial pour lui «J’ai fini huit ou neuf fois deuxième», se souvient Kälin. «A quelques reprises, c’était ma propre faute.» Les statistiques réelles affichent même un total de dix deuxièmes places. Quatre fois, il a dû s'avouer vaincu par Tomba, deux fois par son coéquipier von Grünigen. Deux centièmes le privent d’or La deuxième place qui l'a le plus obsédé fut sans doute celle de Lillehammer, où Wasmeier s’est imposé avec deux centièmes d’avance sur lui. Kälin est pourtant resté plutôt cool à l'arrivée: «Je ne pouvais pas faire la ‹grimace› avec une médaille d’argent.» Mais à l'intérieur, ça bouillonnait: «Si tu manques la médaille d'or pour deux centièmes, c’est logique que cela t’énerve. D’autant que j’avais commis une petite erreur au départ.» Cette «petite erreur» fut en fait un malheureux incident: «J'ai poussé le portillon trop tôt. J’ai ‹glissé›vers l’avant, ce qui coûte tout de suite deux ou trois dixièmes de seconde. Pour compenser, j’ai pris des énormes risques pendant la course. Il est donc impossible de dire exactement ce qui se serait passé si ...» Il n'était pas considéré comme favori par le public, parce qu'il n'avait jamais réussi à faire mieux qu’une 7e place en Coupe du Monde auparavant cette saison-là: «J'avais des problèmes de réglages, et j'ai commencé à faire différents tests. Soudain, j'ai trouvé des skis qui fonctionnaient parfaitement. Je les ai utilisés cinq fois en Coupe d’Europe et j'ai gagné cinq fois. En Coupe du Monde, je ne les ai utilisés que sporadiquement et je les ai repris pour Lillehammer.» Le succès grâce à l’ambition et la volonté Il n’a manqué qu’un cheveu pour décrocher la médaille d'or olympique. «Du point de vue des médias, une médaille d’argent aux Jeux olympiques vaut moins que la moitié», soupire Kälin. Mais cela n'a pas eu d’impact sur sa NOVEMBRE 2018 SNOWACTIVE
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popularité. Le fan aime les combattants, les travailleurs acharnés qui ne se laissent pas abattre et se battent encore et encore. Le titre du livre que Beat Christen a écrit à son sujet veut tout dire: «Le succès grâce à l’ambition et la volonté» «Oui, oui», sourit Kälin, on dit que j'ai de telles qualités. Mais les autres étaient des combattants tout aussi ambitieux. Personne n'aimait être battu par un autre.» Même pas dans sa propre équipe. À l'époque, il y avait une dynamique de groupe incroyable. Kälin: «Quand l’un était toujours rapide dès l’entraînement estival, les autres devaient réagir pour se mettre au même niveau. Si tu veux être au top en course, tu dois skier à 100 ou 110% à l’entraînement.» Soudain le skieur d’usine numéro 1 Grâce à cette attitude, Kälin était la personne idéale pour le projet pionnier du fabricant suisse de ski, qui s'est lancé à la conquête du monde via la Coupe du monde. Dans l'ombre de Tomba chez Rossignol, Kälin était devenu le skieur d'usine numéro 1 – avec tous les risques que cela comporte. «Le risque était plus grand pour l'entreprise que pour moi», relativise
Kälin. «J'étais persuadé qu'on pouvait le faire. À 29 ans, j'avais de l'expérience et je savais comment faire fonctionner un ski pour être rapide. Avec Ruedi Arnet et Walter Schaller, j'avais à mes côtés deux spécialistes expérimentés disposant de connaissances spécialisées.» Il y avait aussi un patron passionné à bord en la personne du chef d'entreprise Beni Stöckli. Après avoir pris sa retraite à l'âge de 35 ans, Urs Kälin est devenu responsable de course chez son dernier équipementier. Il a ensuite rejoint Blizzard, où il a été responsable des ventes avec
Peter Müller pendant sept ans. Désormais, le technicien outilleur de métier travaille depuis près d'une décennie dans la vente pour la société Wintersteiger, une entreprise autrichienne qui produit des machines pour le traitement d’équipements de sports d'hiver. Elle gère aussi les dépôts de ski auprès des télécabines, remontées mécaniques et hôtels. Le travail honnête, le dévouement, l'ambition, les qualités qui ont fait de Kälin une personne active lui donnent encore aujourd’hui la plus grande crédibilité dans la profession civile. RICHARD HEGGLIN
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A ACTIF
PRÃ&#x2030;PARER UNE PISTE DE SKICROSS EST UNE
AFFAIRE DE CHEFS
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Actif // Coulisses
Les skicrosseurs bénéficient de conditions parfaites à Saas Fee. L’équipe de Swiss-Ski emmenée par son chef entraîneur Ralph Pfäffli s'entraîne depuis le mois d’août sur le glacier de Saas Fee.
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PHOTOS: MÀD / SWISS-SKI
es journées sont longues, les températures élevées. Pour beaucoup, penser à la neige pendant les mois d’été semble impossible. Les athlètes de Swiss-Ski sont pourtant à pied d'œuvre pour poser les jalons d'une saison d'hiver 2018/19 qu’ils espèrent réussie. Il en va de même pour le chef entraîneur de l’équipe de skicross, Ralph Pfäffli. Si l’entraînement de force, de coordination et d’endurance a repris au début de l’été, le retour sur la neige s’opère dès le mois d’août. «A Saas Fee, nous profitons des meilleures conditions d’entraînement et d'un parcours idéal.» La piste, parlons-en. C'est l’entraîneur de Swiss-Ski lui-même qui la prépare. Puisque Saas Fee bénéficie d’un enneigement garanti à 100% en permanence, il n'y a jamais eu besoin d’annuler un entraînement. Les héros nocturnes Bien sûr, les conditions d’enneignement n’ont pas été idéales cette année, selon Pfäffli. «En raison de la chaleur exceptionnelle, la neige était certes bonne, mais extrêmement molle. Les conditions ont toutefois été parfaites pour mon équipe.» Le skicross est le nouveau sport par excellence. Le mélange vertigineux de virages serrés, de sauts et de bosses est fascinant. Pour ce faire, il est nécessaire de skier sur une
A Saas Fee, nous profitons des meilleures conditions d’entraînement et d'un parcours idéal. Ralph Pfäffli
piste exigeante. Et qui de mieux pour la construire que le chef entraîneur lui-même? «Aussitôt dit, aussitôt fait. Après tout, j'ai 15 ans d'expérience dans ce domaine. Mais tout seul ce ne serait pas possible, c'est pourquoi j'ai à mes côtés une équipe d'assistants qui sont eux aussi passionnés par notre sport.» Au début des phases d’entraînement, plusieurs spécialistes ont travaillé sur la piste en même temps. «Ce travail ne doit pas être sous-estimé», insiste Pfäffli. Il est ainsi nécessaire d’instaurer un roulement avant même le lever du soleil sur le glacier. Car la finalité est de garantir aux athlètes une structure de piste sûre et optimale. «Je peux profiter de ma grande expérience, car j'étais moi-même actif il y a tout juste six ans.» La construction des pistes? Il l'a apprise sur le tas. Quelque deux semaines de travail et 50 000 mètres cubes de neige recouvrent une piste
de skicross quand les meilleurs crosseurs prennent le départ à Saas Fee. «Une fois la piste de base fin prête, une nouvelle préparation, par exemple après un changement de temps, prendra encore une à deux heures.» 50 secondes en piste Grâce à Ralph Pfäflfli, le maître des vagues et des sauts est tout simplement le chef entraîneur lui-même. «C'est la meilleure façon pour moi de m'entraîner avec mes skieurs et de leur donner les bons conseils.» Une manche sur le glacier de Saas Fee ne dure qu’environ 50 secondes. On y entraîne chaque élément particulier. Car en course, les 1000 vagues et sauts ressentis seront décisifs, comme le départ bien sûr. «Il est extrêmement important de prendre un bon départ pour tout de suite prendre la tête et ainsi skier proprement les 100 premiers mètres. Dans notre sport, il s’agit de la condition de base pour pouvoir finir tout devant.» Pfäffli a passé tout son été à Saas Fee et il a créé les meilleures conditions possibles pour mener ses skieurs au succès. L’objectif est de poursuivre sur la voie des grands succès remportés récemment par Fanny Smith et Marc Bischofberger aux Jeux Olympiques. «Nous sommes prêts. Tout se déroule selon nos plans», conclut le chef entraîneur. DANIEL MARTINY NOVEMBRE 2018 SNOWACTIVE
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Actif // Coulisses
ZERMATT
D E S PI S T E S AU S S I B O N N E S QU E S O L I D E S
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Actif // Coulisses
Zermatt rime avec 365 jours de sports de neige par an. Dès l'automne et durant l’hiver, trois quarts des kilomètres de pistes sont enneigés. Dès le mois d’octobre, le domaine des skieurs alpins n'est pas seulement occupé par Swiss-Ski pour ses unités d’entraînement. NOVEMBRE 2018 SNOWACTIVE
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Actif // Coulisses
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e domaine skiable de Zermatt «grandit» toujours en automne. L’état des pistes au début octobre était le suivant: le domaine sur le glacier du Théodule autour du «Matterhorn glacier paradise» s’étend sur 21 kilomètres et jusqu’à la mi-décembre environ, les kilomètres de piste préparée ne cessent d'augmenter. De quoi offrir les meilleures conditions pour le ski alpin. «Nous nous entraînons depuis le mois d'août et aussi sur la neige», explique le chef entraîneur Tom Stauffer. «En août et septembre, nous profitons tout d'abord des bonnes conditions à Saas Fee, où nous pouvons également participer aux premières courses de la Coupe d'Europe avant de venir à Zermatt». Il y apprécie particulièrement l'excellente préparation des pistes. «Ce sont des professionnels qui connaissent leur métier et qui nous préparent les pistes de la meilleure façon possible», explique le chef entraîneur. «Le nombre exact de kilomètres de pistes disponibles dépend de la météo et surtout des chutes de neige», assure de son côté Raoul Briner. Le spécialiste de 47 ans travaille depuis plus de vingt ans pour Zermatt Bergbahnen AG. Depuis 1996, il est même reconnu comme le «maître de la neige» dans ce secteur. La base neigeuse joue un rôle clé Selon l'expert, une surface préparée à l'avance est la condition sine qua non pour que les
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Ce sont des professionnels qui connaissent leur métier et qui nous préparent les meilleures pistes possibles. Thomas Stauffer
pentes puissent résister à toutes les contraintes. Comme Zermatt se trouve en fait dans une région où les précipitations sont faibles, il est important que la base de neige soit robuste pour qu'elle dure longtemps. «Puis tout dépend de la diligence de Mère Nature», sourient Tom Stauffer et Raoul Briner. «Dès que la neige naturelle tombe, nous remontons avec les dameuses et nivelons la nouvelle neige sur les pistes déjà préparées avec de la neige artificielle.» C'est généralement le cas au plus tard au mois de novembre. Si les conditions sont idéales, nous pouvons créer une bonne base avec les installations situées sur les côtés des pistes», poursuit l'expert. Une base neigeuse bien préparée protège le sol et résiste au poids de milliers d'amateurs de sports d'hiver. Entre Zermatt et Breuil-Cervinia, à environ
3883 mètres d'altitude, se trouve le domaine skiable le plus élevé de Suisse, le «Matterhorn ski paradise». Les 360 kilomètres de pistes préparées pour tous les degrés de difficulté ne laissent rien à désirer. «Je ne peux que le confirmer», appuie Tom Stauffer. À Zermatt, tout est vraiment mis en œuvre pour que l'équipe nationale suisse puisse bien commencer la saison. Zermatt, un privilège? Selon Zermatter Bergbahnen AG, il y a désormais plus de 50 équipes par jour qui profitent des conditions idéales sur les pistes. Il va de soi que Swiss-Ski bénéficie d'un traitement de faveur. «C'est un privilège pour nous de trouver de telles conditions dans notre propre pays. Nous pouvons pratiquement basculer à volonté entre Zermatt et Saas Fee. Cela évite même le besoin d'un camp d'entraînement en Amérique du Nord», explique le chef entraîneur Tom Stauffer. Comme Zermatter Bergbahnen AG dispose d'un savoir-faire éprouvé, les fabricants de toutes sortes de machines à neige du pays et de l'étranger se tournent de plus en plus vers ses experts. D'une part, les connaissances de Raoul Briner de Zermatt sont maintes fois éprouvées. D'autre part, il est plutôt vendeur de créer des brochures publicitaires présentant leurs produits avec le Cervin en arrière-plan. DANIEL MARTINY
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Actif // Le Skiclub Basler Verkehrsbetriebe
CLUB
DE VILLE Fondé il y a à peine 70 ans par les conducteurs de tramway, le Skiclub Basler Verkehrsbetriebe est désormais ouvert à toutes et à tous. La société située dans la plaine et loin des montagnes s'est donnée pour mission de soutenir le sport de loisirs. La convivialité y occupe aussi une place importante.
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lss travaillaient trava ra ava vail illaie il illa la aie ient n pour nt pou ur le même mêm me employeur em mpl ploy oyeu oy e r eu et se rencontraient régulièrement pendant leurs loisirs, non pas pour boire une bière après le travail ou jouer au jass, mais pour faire ensemble des randonnées à ski. En raison des horaires de travail irréguliers, ce n’était toutefois pas si simple. Les employés fans de sport des Basler Verkehrsbetriebe savaient cependant comment s’y prendre et ont déposé une demande auprès de leur employeur afin qu’ils soient tous attribués au même numéro d'enregistrement 4 afin de pouvoir s’adonner ensemble à leur hobby pendant leurs jours de congé. Cela a été rapidement accepté.
110 membres De D e 29 9à1 10 me embre mb bress Le groupe a grandi rapidement. En particulier les jeunes ont eu du plaisir à pratiquer les sports d’hiver. Leurs membres lui ont donné une structure solide en fondant le Skiclub Basler Verkehrsbetriebe (BVB) le 13 octobre 1949. Cela s’est passé au centre-ville, au restaurant Volkshaus. 29 conducteurs de tramway étaient présents. Aujourd'hui, le nombre de membres a augmenté à 110 et comprend bien entendu depuis longtemps aussi des filles et des femmes. Elles sont cependant toujours moins nombreuses que les membres masculins. Une modification importante a également été effectuée pendant toutes ces années concernant
PHOTOS: B&S, STOCKI MAGE / DR
En plus E l d de promouvoir i lle sport pour tous, lle plaisir l i i d des sports de neige et leur accès dans une région sans neige, la cohésion sociale et la convivialité tiennent une place essentielle au sein du ski-club BVB.
les spécialités sportives pratiquées. Les randonnées à ski ne sont presque plus organisées, le ski de fond a disparu avec les années. C'est le ski alpin qui a les faveurs des membres âgés de 9 à 90 ans, une minorité pratique le snowboard. C'est surtout le cas dans l’organisation des jeunes, où une jeune équipe de cinq moniteurs s’occupe des quelques 20 enfants et jeunes. Ceux-ci sont répartis en deux groupes de ski et de snowboard. Pas simple de trouver du monde C'est Boris Weibel qui est en charge du domaine de la relève. Le chef de l’organisation de la jeunesse s’occupe aussi d’une autre manière
de l’histoire du Skiclub BVB: il en est aussi son vice-président depuis 2009. Cela fait presque un an déjà que le Skiclub BVB est sans président. Ce n'est pas la première fois; le poste était déjà vacant en 2001 et 2002. «Dans notre société comme dans d'autres clubs, il n'est aujourd’hui plus simple de trouver des gens qui souhaitent s'engager bénévolement», explique Boris Weibel. Multiple vainqueur à une course nationale Toutefois, le Skiclub BVB fonctionne de manière irréprochable. L’année prochaine, il fêtera déjà ses 70 ans d'existence. De grandes festivités ne sont toutefois pas prévues. «Un petit
programme en deux actes comprenant un peu d’histoire est en discussion», déclare Boris Weibel. Les activités de l’hiver à venir sont par contre fixées, et les moments forts en sont les OJ, les championnats du club et du BVB à Sörenberg, le lieu de résidence hivernal des anciens conducteurs de tramway. À noter que cet événement avait déjà eu lieu lors du premier hiver après la fondation. ET cela au même endroit. De plus, un camp de ski et de snowboard pour la relève figurent au programme, ainsi que la participation aux courses de ski des conducteurs de tramway suisses pour les adultes et un week-end du club à la fin de la saison pour tous
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DE L’« L «EXC EXCURS UR IO URS ION SU U RPR PRISE PR I SE » IS AU MIN I-T T OUR URNOI NOI En n plu plus de promouvoir le sport po p ur tous, le pla plaisi isirr des sports p de neig ige et lleur accès è da d ns une région g sans neige, la cohésion sociale et la convivialité tiennent une place essentielle au sein du ski-club BVB. Pour cette raison, il organise chaque année de nombreux événements en dehors des pistes de ski. Cette année par exemple exemple, une «excursion surprise» sera mise sur pied. qui menait par le passé vers le Musée suisse en plein air de Ballenberg, ainsi que du karting outdoor, une visite à ’Europa Park, le plaisir de l’escalade dans un accrobranche y compris une descente sur une grande trottinette, une descente en luge ou une grillade ainsi qu’un mini-tournoi de beach-soccer. L’offre a fortement évolué alors que la société fêtera bientôt 70 ans d'existence, pour répondre parfaitement aux besoins actuels.
les membres et amis. «Au Skiclub BVB, il y a de la place pour tous», souligne Boris Weibel. Cela concerne en particulier les enfants et les jeunes. Ils ne disputent pas de courses d’animation, pour obtenir des points ou pour licenciés, ils se mesurent toutefois à l’occasion du Championnat OJ interne de la société et pendant le camp annuel de ski et de snowboard. Pas de personnalités, mais ... Étant donné qu’il n'est pas focalisé sur le sport de compétition, le Skiclub BVB ne compte pas de membres connus dans ses rangs. Toutefois, cinq talents se sont déjà qualifiés (quatre dans le secteur alpin, un dans le secteur saut à ski) pour le cadre de la relève du ski du Nord-Ouest de la Suisse (aujourd’hui Schneesport Mittelland). Deux coureurs du BVB ont même réussi
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à entrer dans les cadres de la relève de SwissSki, sans avoir pour l’instant réussi à faire leur entrée sur la grande scène. ... une course au Lauberhorn Cependant, des membres du Skiclub BVB ont été à plusieurs reprises vainqueurs de leur catégorie lors des courses de ski des transports publics suisses et ont remporté plusieurs fois la compétition par équipes. Le club de la ville de Bâle a par ailleurs participé au lancement de cet événement et l’organise aussi régulièrement. La dernière fois, c’était en 2016, pas à Sörenberg, mais à Hasliberg. La course du club «BVB» à l’occasion du jubilé des 100 ans des transports publics bâlois en 1995 sur la légendaire piste du Lauberhorn reste également un événement inoubliable. ANITA FUCHS
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J O U R N A L D E V O YA G E A V E C
DIDIER Qu’est-ce-qui vous intéresse dans le cadre de la coopération avec Hotelplan Suisse? J’entendais constamment à quel point Hotelplan Suisse est super, très professionnel, de bons conseils et propose un grand choix d’activités sportives, d’excursions et d’hôtels. La société fait partie des principaux voyagistes en Suisse et je suis très fi er de pouvoir collaborer avec elle.
Pour vous, quelle est l’importance de voyager? Tout le long de ma carrière active, voyager signifi ait essentiellement faire le tour du monde à ski. Les destinations étaient toujours établies. Aujourd’hui, voyager est pour moi davantage synonyme de liberté. Pour la planifi cation des vacances, je peux choisir où je veux aller, la culture que j’aimerais découvrir, le pays que j’ai envie de visiter. Voyager est un privilège que j’apprécie énormément, notamment avec ma famille.
Êtes-vous déjà impatient d’être à l’hiver prochain? Quel est votre endroit favori pour skier? En Suisse et à l’étranger? J’aime le fait qu’il y ait quatre saisons en Suisse car j’adore aussi l’été. Mais dès qu’on est en automne, je suis impatient de voir la neige arriver. Et, si possible, un maximum pour qu’on puisse aussi skier dans le Jura, à Bugnettes-Savagnières, ma région d’origine. Cela me rappelle des souvenirs de jeunesse. En hiver, je vais partout, aussi bien en Suisse qu’à l’étranger. Je suis régulièrement à Kitzbühel, Wengen et Adelboden. En plus des destinations pour la coupe du monde, nous sommes souvent en Engadine et de temps à autres en Valais ou en Suisse centrale. Le Canada reste aussi une destination fantastique. J’ai toujours aimé m’y rendre, même durant ma période active en tant que sportif. À présent, ces voyages sont liés à la poudreuse, et en
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fin de saison, une dernière semaine de ski au Canada est vraiment quelque chose d’exceptionnel. En général, je suis heureux quand la neige est au rendez-vous et de bonne qualité. Peu importe où. Il ne faut non plus que les pentes soient nécessairement très raides. L’important, c’est de s’amuser les skis aux pieds.
Quelles sont les destinations que vous aimeriez encore visiter? Elles sont nombreuses! J’aimerais découvrir la Thaïlande, on m’en a dit beaucoup de bien. Je ne suis encore jamais allé en Afrique du Sud et j’aimerais bien y faire un safari. Mais il nous faudra encore patienter quelques années, le temps que nos enfants Noé et Amélie soient en âge d’apprécier. Ce ne sont là que deux pays de ma très longue liste que j’espère raccourcir un petit peu chaque année. Quel est votre souvenir préféré? J’aime me souvenir des expériences vécues dans un pays. Après un voyage, l’envie d’y retourner, voilà le plus beau souvenir.
PHOTO: B&S, ERIK VOGELSANG
Didier Cuche, vous êtes depuis peu l’ambassadeur de la marque Hotelplan Suisse. Préférez-vous désormais la poudreuse au ski de compétition? Durant ma carrière, je me suis consacré presque exclusivement au ski sur piste, surtout sur les parcours préparés et glacés. J’ai toujours eu un faible pour les terrains plus durs. J’ai très rarement goûté au plaisir du ski dans la poudreuse, alors je me rattrape maintenant. En hors-piste, rien n’est établi, et c’est ce que j’aime. La liberté qu’offre la poudreuse de jouer avec le terrain est une sensation très agréable.
CUCHE
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Actif // Nordic Weekend Andermatt
LES JEUNES SUR LA
GRANDE
SCÈNE Pour la neuvième année consécutive, la famille de ski de fond et de biathlon de Swiss-Ski s'est réunie à l’occasion du Nordic Weekend à Andermatt, environ deux mois avant le début de la Coupe du monde.
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PHOTOS: BARBARA GÖTSCHMANN
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es skieurs de fond et biathlètes des différents cadres de Swiss-Ski ont profité du mois de septembre, de son soleil souvent radieux et des températures de fin d’été pour s’affronter lors de compétitions de ski à roulettes et de course à pied. Chez les élites, ce sont Dario Cologna et Nathalie von Siebenthal qui ont remporté le classement général. A l’échelon junior (U20), Avelino Näpflin et Giuliana Werro ont décroché les lauriers. En biathlon, les vainqueurs au terme des trois jours de compétition ont été Benjamin Weger et Aita Gasparin chez les élites et Sebastian Stalder et Amy Besarga chez les juniors. Outre des compétitions variées pendant les trois jours, le Nordic Weekend a offert une plateforme intéressante aux partenaires les plus importants du sport d'élite national. Différents fournisseurs du Swiss Ski Pool se sont tenus à disposition pour des questions et réponses et ont présenté leurs nouveaux produits. Comme le veut la tradition, un Coach Point s’est déroulé sur deux jours, avec des ateliers pratiques, des conférences et des discussions. Il a notamment permis de rechercher des contributions utiles dans d'autres sports. Les entraîneurs, les athlètes et les officiels ont eu l'occasion de se mettre en réseau et de parfaire leur formation. A l'occasion du Nordic Weekend pour les jeunes, les enfants et adolescents intéressés parmi les catégories U12 à U16 ont pu prendre part à une journée d'entraînement sous la direction des meilleurs athlètes de Swiss-Ski. ROMAN EBERLE www.swiss-ski.ch/nordic-weekend
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TALENTS
RECHERCHÉS La Federazione Sci Svizzera Italiana (FSSI) travaille depuis longtemps à la promotion de la discipline «moguls» au niveau régional et national, par le biais d'événements, de compétitions et de projets d’avenir.
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a croissance en Suisse italienne de la discipline «moguls» (les «bosses» en français) a été renforcée par les excellents résultats des deux skieurs suisses Marco Tadè et Nicole Gasparini au fil des ans. Tadè est déjà monté à deux reprises sur le podium en Coupe du monde et a remporté une médaille de bronze aux Championnats du monde de 2017 à Sierra Nevada. Il s'est blessé au genou l'an dernier, ce qui l'a empêché de participer aux Jeux Olympiques de Pyeongchang. Guérison rapide La guérison progresse heureusement rapidement: «Les tests physiques effectués pendant l'été ont confirmé la guérison complète du genou. Je recommencerai à skier à Zermatt à la mi-octobre. Je m'entraînerai aux sauts en novembre en France, à Tignes», détaille le freestyler de Tenero. Et son objectif cette saison? «Je veux afficher ma meilleure forme jusqu’aux Championnats du monde les 8 et 9 février à Deer Valley», reconnaît-il, ambitieux. «J'ai déjà gagné une médaille de bronze aux Championnats du monde et c’est sur la piste de Deer Valley que j'ai obtenu mon premier podium de Coupe du Monde.»
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Début en Coupe du monde Nicole Gasparini, quant à elle, fera ses débuts en Coupe du monde après avoir remporté la Coupe d'Europe 2016: «Ces dernières années, j'ai été victime de plusieurs accidents et problèmes physiques, ce qui m'a empêché de bien me préparer pour les compétitions. Mais cet été, j’ai pu suivre l’entier du programme d’entraînement. Cela me donne du courage!», répond la freestyleuse du cadre A de Swiss-Ski, qui détaille ses plans: «J'aimerais bien sûr participer à toutes les courses, me classer parmi les 25 premières et me qualifier pour les Championnats du monde.» Un autre athlète pourrait bien suivre les traces de Tadès et Gasparini: un certain Martino Conedera. Il est né en 2002 et court pour la FSSI. Il attend avec impatience de participer à la Coupe d'Europe (CE) et souligne la grande qualité de l’entraînement qu’il a pu réaliser durant l’été: «J’ai pu poser les bases de mes sauts pour la saison avec l’entraîneur d'acrobatie, tout en travaillant aussi pour le futur. Je me sens en bonne forme, tant physique qu’en matière de technique acrobatique.» Lui aussi a précisé ses objectifs: «Je veux absolument participer à quelques finales en Coupe d'Europe.» Des paroles confirmées par le chef entraîneur Loris Battalora et l'entraîneur acrobatique Juan Domeniconi: «En ce qui concerne l'aspect acrobatique, il a fait des progrès considérables. Puis il a également travaillé sur des formes plus complexes, qui s'ajouteront dans les années à venir. Il a les moyens de se qualifier pour les Championnats du monde juniors. Pour cela, il doit figurer à deux reprises parmi les 24 meilleurs athlètes en Coupe d'Europe.»
Découvrir les talents de demain L'European Youth Freestyle Academy (EYFA) est une école de ski spécialisée qui initie les jeunes skieurs au freestyle, en particulier dans la discipline du ski de bosses. Depuis plus de dix ans, l’EYFA organise des semaines de découvertes estivales et hivernales pour les freestylers, qui peuvent ainsi voir naître une vocation. Depuis cette année, l’EYFA a lancé le «Programme EYFA», soutenu par la FSSI et les clubs de ski intéressés, qui consiste à former un groupe d'enfants âgés de 8 à 14 ans et qui veulent commencer le freestyle. En automne, le programme comprend non seulement des entraînements hebdomadaires de MaxiTramp, mais aussi des activités de coordination. Afin de promouvoir cette initiative ambitieuse et d'offrir une certaine continuité, l’EYFA utilise l'expérience et les compétences de Deborah Scanzio, skieuse olympique de bosses (de Turin 2006 à Pyeongchang 2018). Pendant sa carrière, elle a notamment remporté une épreuve de Coupe du monde et une médaille de bronze aux Championnats du monde. «Promozione Moguls via Scuole di Sci» Afin de garantir que cette discipline attire les jeunes et puisse être soutenue dans toute la Suisse, la FSSI et l’EYFA, en collaboration avec Swiss-Ski, ont lancé un nouveau projet pour la saison 2018–19: «Promozione Moguls via Scuole di Sci». Une collaboration est prévue avec les écoles de ski suisses intéressées par le projet afin de présenter le thème «Moguls» dans leur offre de cours. La FSSI mettrait ainsi le savoir-faire à la
Actif // Federazione Sci Svizzera Italiana
disposition des moniteurs et moniteurs de sports d'hiver suisses inspirés par la discipline: construction d'une piste de bosses, gestion et entretien de la piste de bosses, technique de base du ski, méthodologie pédagogique et organisation d'une compétition de bosses. Les écoles de ski suisses disposeraient ainsi d'une nouvelle offre attrayante pour leurs clients et de la capacité technique d'enseigner la discipline, qui bénéficierait également d'un soutien constant dans les grandes stations de ski suisses, que la FSSI ne peut pas toujours obtenir. Une initiative de promotion du freestyle qui implique tout le monde: stations de ski, écoles de ski, enseignants, moniteurs, clients, athlètes et entraîneurs. Un partenariat à succès!
PHOTOS : DR
Le centre d’entraînement national Depuis de nombreuses années, le domaine skiable d'Airolo-Pesciüm accueille de nom-
breuses épreuves de freestyle: compétitions régionales ou nationales, compétitions FIS, courses de Coupe d'Europe ou de Coupe du Monde et même le Championnat du Monde. Depuis plusieurs saisons, il sert également de base d'entraînement pour les équipes de Moguls et Aerials de Swiss-Ski. Le projet comprend la construction d'un centre national d'entraînement de Moguls et Aerials, avec un système d'enneigement artificiel et des installations spéciales pour les compétitions internationales, ainsi qu’une «arène» dédiée aux deux disciplines, avec des pistes de ski selon les paramètres FIS. Avec la réalisation de cet objectif ambitieux, nous voulons améliorer la qualité de l'entraînement de notre équipe nationale en ayant de la neige pour les entraînements dès la fin novembre et permettre ainsi de mettre sur pied les compétitions prévues. NICOLÔ MANNA
FSSI: www.fssi.ch Facebook: FSSI-Federazione Sci Svizzera Italiana EYFA: www.freestyleacademy.eu Facebook: European Youth Freestyle Academy
La croissance en Suisse italienne de la discipline «moguls» (les «bosses» en français) a été renforcée par les excellents résultats des deux skieurs suisses Marco Tadè et Nicole Gasparini.
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Service // Médecine
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Arthrose Lorsque les articulations grincent
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Service // Médecine
Dr. Andreas Gösele-Koppenburg Directeur Swiss Olympic Medical Center, crossklinik Basel
www.crossklinik.ch
Le nombre de sportifs souffrant de maladies dégénératives des articulations (arthroses) a nettement augmenté ces dernières années.
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PHOTOS: B&S, STOCKIMAGE / DR
augmentation de cette maladie ne s'explique pas par le fait que nous sommes actuellement moins résistants, mais parce que la population augmente constamment et que l’espérance de vie s'est allongée ces dernières décennies. En même temps, en raison de la technologisation croissante, les charges physiques se sont déplacées de la place de travail au domaine des loisirs et surtout au sport. Par conséquent, nous nous trouvons face à une situation dans laquelle la société vieillit avec une augmentation des maladies de l’appareil locomoteur, une société qui aime pratiquer le sport et qui devrait aussi le faire pour des raisons médicales. Qu'est-ce que l'arthrose? L'arthrose est la maladie des articulations la plus répandue au monde. Nous partons de l’idée qu'environ 60%de la population vieillissante est touchée. Il ne s'agit toutefois pas seulement d’une maladie de l’ancienne génération. Les jeunes peuvent aussi en souffrir. C'est le cas surtout après des accidents. L'arthrose touche l'ensemble de l'articulation. Cela signifie que ce n'est pas seulement le cartilage qui est touché, mais aussi l’os, la capsule articulaire et les ligaments. La conséquence en est un changement de la qualité du cartilage et une diminution de son épaisseur. Le tout est accompagné d’une inflammation, c'est pourquoi on assiste pratiquement toujours à une enflure de l'articulation liée à un épanchement articulaire. On a parfois une sensation de chaleur, même si c'est surtout la douleur que l’on ressent. La plupart du temps, il existe des douleurs initiales après avoir été assis ou couché, mais il arrive aussi que les douleurs apparaissent lors d’une charge physique et pendant le sport. Avec le temps, les articulations s’épaississent et la mobilité baisse. Pour cette raison,
les ligaments et la musculature se rétrécissent, ce qui peut à nouveau provoquer des douleurs. Il s’agit d’une spirale d’effets négatifs qui empire constamment si l’on n’agit pas. L’arthrose n'est pas égale à arthrose ... ... Sport n’est pas égal à sport. Le plus grand nombre des maladies des articulations dégénératives concerne les extrémités inférieures. Il s’agit avant tout des articulations des hanches et des genoux. Les hommes souffrent le plus souvent d'arthroses aux articulations des hanches (coxarthrose) et les femmes de maladies dégénératives des genoux (gonarthrose). Les causes de l'arthrose sont diverses et ne sont souvent pas évidentes à identifier. Par exemple, lorsque quelqu’un a déjà souffert d’une grave blessure au(x) genou(x) pendant ses jeunes années, qu’il n’a que des restes de ménisque et qu’il a souffert d’une rupture d’un ligament croisé, le risque d’une maladie dégénérative des articulations augmente. La même chose est valable en cas de mauvais alignement des articulations après des fractures ou des troubles de la croissance. Il n’existe toutefois souvent pas de cause directe et nous partons aujourd’hui du principe qu’il existe aussi une composante génétique qui comprend une certaine prédisposition à l’arthrose. Beaucoup de causes Des facteurs secondaires tels que le surpoids et le diabète influencent significativement l’apparition d'arthrose. Dans ce contexte, il est intéressant de constater que le surpoids n’a pas seulement pour conséquence une surcharge des articulations des extrémités inférieures purement mécanique comme nous pourrions l’imaginer de prime abord, mais qu’il provoque de l'arthrose aux articulations qui ne sont pas principalement influencées par le poids (main et doigt). L’idée très répandue que le sport et surtout «trop de sport» est mauvais pour les articulations n'est donc pas correcte.
Il existe de très bonnes et récentes études menées sur des marathoniens qui pratiquent leur sport depuis des dizaines d'années et qui ont un cartilage nettement plus épais que le groupe témoin «non sportif». Par ailleurs, si une blessure des articulations ou des os est contractée pendant la pratique du sport, le risque ultérieur d’arthrose peut augmenter. Des charges trop importantes, un matériel inadapté (par exemple des chaussures inadaptées ou usées), mais aussi des erreurs dans l'entrainement ne peuvent certes pas provoquer d’arthrose, mais accélérer l'apparition d’une maladie dégénérative des articulations. Des caractéristiques anatomiques défavorables telles que des jambes en O ou en X contribuent aussi à son apparition. De nombreux multiplicateurs Souvent, on trouve aussi des combinaisons de surpoids, mauvaises position de l'axe ainsi que des facteurs génétiques qui ne s'additionnent pas seulement à un problème, mais qui le multiplient. Malgré tous les facteurs mentionnés, le sport est et reste sain et est fortement recommandé par la médecine sportive. En dernier lieu, c'est le volume ou, comme on le dit en médecine, la dose qui est décisive pour savoir si les activités sportives sont bonnes ou si elles peuvent conduire à des blessures et des maladies de l’appareil locomoteur. En tant que médecins, nous avons donc l’obligation de conseiller nos patients par rapport à leur activité sportive et fonctionnons d’une certaine manière toujours plus aussi en tant que «coach de santé». Dans tous les cas, ils ne devraient pas renoncer au sport sur la base du fait qu’ils pourraient éventuellement souffrir d'arthrose et devraient continuer à pratiquer leurs occupations favorites. Dans les éditions suivantes, vous découvrirez comment faire du sport à l’heure actuelle si l'on souffre déjà de l'arthrose ou si l'on est équipé d'une prothèse des articulations. DR. ANDREAS GÖSELE-KOPPENBURG
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Les sponsors et partenaires
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Services // Offres pour les membres
Soutenir et PROlTER Les quelque 100 000 membres de Swiss-Ski soutiennent durablement les sports de neige en Suisse. Leur cotisation annuelle de 50 francs pour une adhĂŠsion individuelle Ă Swiss-Ski proďŹ te directement aux quelque 300 athlètes des onze spĂŠcialitĂŠs sportives de Swiss-Ski, ski alpin, ski de fond, snowboard, saut Ă ski, combinĂŠ nordique, biathlon, skicross, freeski, aerials, moguls et tĂŠlĂŠmark.
A
vec ce soutien, chaque membre individuel de Swiss-Ski contribue Ă crĂŠer les meilleures conditions possibles pour les sportifs d'hiver suisses de tous les niveaux. C'est la seule façon pour eux de se mĂŞler Ă la lutte pour les podiums dans les compĂŠtitions internationales, comme ils lâ&#x20AC;&#x2122;ont fait en fĂŠvrier dernier aux Jeux olympiques d'hiver Ă Pyeong-
Chang. Les athlètes de Swiss-Ski ONT D£CROCH£ M£DAILLES L� BAS 4OUTE PERSONNE MEMBRE DE Swiss-Ski apporte non seulement un soutien prÊcieux, mais en retire Êgalement des avantages. Avant chaque saison, Swiss-Ski Êlabore un attrayant livret de membres qui contient des offres exclusives de ses sponsors et partenaires. Les membres PROlTENT CETTE SAISON de nombreuses offres attractives. Par exemple:
s "AGS #OLLECTION DgÂŁQUIPE exclusive pour les membres de Swiss-Ski Un sac pour tous les goĂťts s 0RECOR SUR LES VÂŁLOS DE spinning s 3TÂ&#x161;CKLI 4EST DE SKI GRATUIT dâ&#x20AC;&#x2122;une valeur de CHF 59.â&#x20AC;&#x201C; et service spĂŠcial de ski pour #(& n AU LIEU DE #(& n s $ESCENTE *USQUgĂ? lN JANVIER DE RÂŁDUCTION SUR l'achat d'une veste Descente AUPRĂ&#x17E;S DgUN DES PARTEnaires de podium dans toute la Suisse. 4U TROUVERAS CES OFFRES AINSI que bien dâ&#x20AC;&#x2122;autres offres sur: https://www.swiss-ski.ch/fr/ a-propos/membres-sport-deloisirs/zone-des-membres/ offres-pour-les-membres/ Il existe de nombreuses raisons pour devenir membre de Swiss-Ski. Rejoins toi aussi dès
aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui la famille de Swiss-Ski! Comme cadeau de bienvenue, tu recevras un t-shirt ODLO de la collection actuelle. Inscription pour une adhĂŠsion Ă Swiss-Ski et soutenir le sport dâ&#x20AC;&#x2122;hiver suisse sur: https://www.swiss-ski.ch/fr/ a-propos/membres-sport-deloisirs/zone-des-membres/ devenir-membre/
CONCOURS Il suffit de rĂŠpondre Ă la question pour faire partie des gagnants: Participe au concours en ligne de Swiss-Ski! QUESTION: Combien les athlètes de Swiss-Ski ont-ils remportĂŠ de mĂŠdailles lors des Jeux olympiques de PyeongChang 2018? í˘ą Huit í˘˛ Treize í˘ł Quinze Participation jusquâ&#x20AC;&#x2122;au 31.12.2018 sur: https://www.swiss-ski.ch/ fr/a-propos/membres-sport-deloisirs/zone-des-membres/offrespour-les-membres/concours/ Les gagnants recevront des prix attrayants de Swisscom, Raiffeisen, Helvetia Assurances, OCHSNER SPORT, ODLO, StĂśckli, MSC Croisières, BiXS, Famigros Ski Day, BRACK.CH et langlauf.ch pour un montant d'environ CHF 14 000.â&#x20AC;&#x201C;.
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L’événement «ski» de prestige avec invités de marque. Du 27 novembre au 2 décembre 2018
Vos stars à Zermatt Maria Anesini-Walliser
Des invités vedettes vous accompagnent sur les pistes, selon vos envies: vainqueurs olympiques, champion(ne)s du monde – uniquement des grands noms du ski: Maria Anesini-Walliser,
Ne m an info quez au la no rmation cune uvell avec à té e appli dès lécharge SFZ main r tena nt!
Chantal Bournissen
Erika Reymond-Hess
Chantal Bournissen, Erika Reymond-Hess, Karin Seewer-Roten, Roland Collombin, Mike von Grünigen, Bruno Kernen et Urs Räber.
Franco Marvulli
Notre «converti» au ski Franco Marvulli, ancien coureur cycliste professionnel sur piste, quadruple champion du monde et quintuple champion d’Europe sera présent pour la deuxième fois.
Arrangements à partir de
CHF 890.– Plus d'informations sur www.ski-festival-zermatt.ch
Karin Seewer-Roten
Roland Collombin
Au festival, on teste … Vous essayez les derniers modèles de skis des douze plus grands fabricants dans la partie sur glacier du domaine skiable de Zermatt ou dans l’ensemble du domaine du village au pied du Cervin. Le Festival du ski a lieu pour la première fois après le coup d’envoi de la saison.
Mike von Grünigen
Bruno Kernen
... puis on se relaxe ...
Urs Räber
... et on savoure!
Vous avez le choix entre des séjours de quatre ou cinq jours et une série d’événements en parallèle: ateliers sur l’alimentation, la santé, séances d’adaptation de vos chaussures de ski à vos pieds, visite du village, visite guidée détente «après le ski», rencontres avec des célébrités. Ou vous décidez de vous abandonner à la rêverie, optez pour un workout (ou faut-il dire un «skiout»?) avec yoga, fitness ou pause bien-être. En dehors des pistes aussi, nous vous offrons un vaste programme qui suit la devise: tout est possible, mais rien n’est obligatoire!
Nous vous proposons cinq hôtels de prestige quatre ou cinq étoiles qui vous accueilleront pour quatre ou cinq jours (trois ou quatre nuits). Goûtez au plaisir de séjourner dans une chambre à l’aménagement moderne et confortable, de déguster une cuisine excellente et de vous détendre dans un attrayant espace bien-être. Nous vous dorloterons avec une offre «confort» que vous ne trouverez lors d’aucun autre séjour de test de skis.
• Test de skis à discrétion au centre de test spécial du Trockener Steg. • Plaisir de dévaler les pistes en compagnie d’invités vedettes. • Espace VIP au Trockener Steg avec café et mousseux offerts. • 10% de remise sur vos achats dans les magasins Intersport de Zermatt. • Bon pour une raclette (restaurant Furri, Zermatt). • Assistance dans les hôtels.
• Conseils sur les chaussures de ski au Trockener Steg et dans les hôtels. • Newsletter quotidienne. • Application SFZ exclusive. • Wi-fi. • Conseils en médecine sportive par notre partenaire la crossklinik de Bâle. • Leçons de yoga gratuites pour débutants et non-débutants. • Cadeau de bienvenue.
Laissez-vous gâter! laisser gâche • 3 ou 4 nuits avec buffet de petit déjeuner et menu à 4 ou 5 plats le soir. • Possibilité de profiter de l’offre «spa» au lieu du ski (valeur 230/180 fr. pour 4/3 nuits). • Possibilité de stationner à prix très avantageux (parking couvert) et transfert en taxi de Täsch à Zermatt et de Zermatt à Täsch à un tarif spécial. • Transport des bagages à l’hôtel et retour. • Forfait de ski 2 ou 3 jours.
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Wendy Holdener ambassadrice de campagne pour «Spirit of Sport» La campagne en ligne «Spirit of Sport» menée par Swiss Olympic, l’Office fédéral du sport (OFSPO) et l’Aide sportive vise à sensibiliser la société aux valeurs fondamentales du sport: la performance, le respect et l’amitié. Sur www.spiritofsport.ch, les stars du sport s’expriment en tant qu’ambassadeurs de campagne sur l’éthique dans le sport. La campagne a démarré avec Wendy Holdener. La championne olympique de ski parle d’amitié. En tant que skieuse, la Schwytzoise voyage dans le monde entier. Elle est rarement chez elle. Elle connaît donc d’autant plus la valeur des vrais amis. Interrogée sur ses amies proches, elle explique: «Ce sont les amies avec lesquelles je n’ai pas besoin de correspondre tous les jours, mais que je peux toujours contacter lorsqu’il se passe quelque chose. Et quand on se voit, nous n’avons pas l’impression que l’on ne s’est pas vues depuis un mois entier.»
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Simon Ammann fait briller les yeux des enfants
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«Gold für die Schweiz»
Le ski jouit d’une grande popularité en Suisse. Cela est notamment dû aux médaillés d’or des Jeux olympiques d’hiver et des Championnats du monde qui ont fait la renommée de la Suisse au cours des dernières décennies. Le livre «Gold für die Schweiz», initié par Heinz Egli, ancien membre du Comité exécutif de Swiss-Ski, écrit par Lars Wyss et édité par Swiss-Ski, dresse le portrait de ces 47 lauréats des grandes compétitions de ski alpin. Alors que le livre revient sur les victoires historiques des grands skieurs suisses, les athlètes dévoilent de leur côté des histoires personnelles, des coups du destin et des expériences qu’ils ont vécues dans leur carrière. «Gold für die Schweiz» est une compilation unique de portraits de skieurs suisses légendaires qui permet ainsi de raconter l’histoire du ski suisse. Données bibliographiques: «Gold für die Schweiz» Lars Wyss, Heinz Egli Werd & Weber Verlag 1re édition 2018 ISBN 978-3-85932-942-3 224 pages, format 22,4 × 28,5 cm relié, couverture rigide CHF 49.– / EUR 40.–
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Chaussure sur mesure
Les jeunes de Wildhaus ont ouvert grand leurs yeux lorsqu’ils ont rencontré le quadruple champion olympique Simon Ammann à la mi-septembre. A l’occasion
du Helvetia Nordic Trophy, le sauteur du Toggenburg a rendu visite à la relève du saut à ski et du combiné. Il en a profité pour inaugurer la nouvelle installation de remontée – «le tapis magique» – au complexe de saut à ski de Wildhaus.
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Les dix Swisscom Snow Talents Swisscom, sponsor principal de Swiss-Ski, soutient les jeunes athlètes dans leur quête des sommets via le nouveau projet «Swisscom Snow Talents». Pour la première fois, Swisscom attribue officiellement dix contrats de sponsoring principaux dans ce cadre. Swisscom offre non seulement un soutien financier, mais aussi un programme de démarrage jamais vu jusque-là. Les Swisscom Snow Talents bénéficient ainsi de nombreux autres avantages. Swisscom aide par exemple les athlètes à créer un site internet, propose un coaching sur les médias sociaux, paie leurs factures de télécommunications ou encore invite les jeunes talents comme VIP lors d’événements sélectionnés.
La «chaussure de ski sur mesure» allie plaisir du ski et confort maximal. Au cœur d’un atelier orthopédique moderne, le pied est mesuré avec précision et le type de pied est déterminé. La mesure de la pression au pied fournit des informations sur la répartition de la pression des pieds sous charge. Elle est suivie d’une procédure de mesure et d’analyse tridimensionnelle. Le scanner 3D mesure les pieds au millimètre près jusqu’au bas de la jambe Les semelles orthopédiques des chaussures de ski sont réalisées sur la base de l’analyse statique du pied et de l’empreinte 3-D. La coque de la chaussure de ski est adaptée à l’anatomie du pied à l’aide d’une lamelle de bois. Dans la dernière étape, le parfait assemblage du pied et de la coque est complété par le remplissage de la chaussure de ski avec de la mousse.
Ces dix athlètes ont été sélectionnés à partir de 65 candidatures et sont désignés comme Swisscom Snow Talents 2018/19: s !LEXANDRA "ØR !ERIALS CADRE # s !LINA -EIER 3KI DE FOND CADRE " s !RNAUD "OISSET 3KI !LPIN CADRE # s #£DRIC .OGER 3KI !LPIN CADRE " s &REDERICK )LIANO &REESKI CADRE " s -ARTIN ,ØSSER 3NOWBOARD &REESTYLE CADRE " s 3ANDRO (AUSWIRTH 3AUT Í SKI CADRE " s 3INA 3IEGENTHALER 3NOWBOARD CADRE " s 3TEPHANIE *ENAL 3KI !LPIN CADRE " s 6IVIANNE (AERRI 3KI !LPIN CADRE #
www.mass-skischuh.ch
www.swiss-ski.ch/swisscom-snow-talents
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Un bon mélange
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Hiver africain Le royaume de montagne du Lesotho se situe au milieu de l’Afrique australe. On s’attend à tout à cet endroit, sauf à rencontrer ... un skieur. «J’ai un peu peur de tomber», dit Thabang Mabari, du haut de ses 9 ans. «Mais j’aime la sensation du vent froid sur mon visage.» Il n’y a qu’une petite bande de neige au milieu de la steppe. Et il s’agit de neige artificielle, sur tout juste 1000 mètres de descente. Il n’y a que deux stations de ski au sud du Sahara. «Afriski» en fait partie. Pour venir ici, il faut s’habiller chaudement, et pour cause: pour qu’il fasse suffisamment froid, il faut monter à 3200 mètres. Hélas, les précipitations sont rares durant l’hiver africain. Ici, la saison des pluies a lieu en été. Sinon, cela ressemble beaucoup à une station de ski européenne. La neige est ici synonyme d’espoir et de prospérité. Mais sans neige artificielle, il ne se passerait pas grand-chose. Le soir, le père de Thabang et ses collègues pompent l’eau d’un réservoir d’eau de pluie voisin et la transfère dans les canons à neige. La température nocturne est souvent inférieure à –10 degrés. En haute saison, 240 employés y travaillent, pour la plupart des locaux. «Si nous faisons de la bonne neige, beaucoup de gens viendront d’Afrique du Sud, voire d’Allemagne. Dès qu’ils franchissent la frontière, cela signifie pour nous et pour le Lesotho qu’ils y laissent de l’argent», explique Ernest Mabari. Alors que certains travaillent encore, d’autres célèbrent déjà l’après-ski à la manière africaine. Les moniteurs de ski demandent de la neige aux dieux de la météo et sacrifient un ski pour eux. Autrement dit, il s’agit plus d’un spectacle touristique que d’une véritable tradition au Lesotho. Mais l’équipement est original, puisqu’il est composé d’un chapeau coloré et d’une couverture. «Il n’y a besoin de rien de plus sur la piste», assure le père de Thabang. Thabang veut bien sûr travailler plus tard comme moniteur de ski. Ou alors comme pilote, dit-il, parce que là aussi le vent souffle sur le nez. www.afriski.net Source: ARD Studio Johannesburg
Schöffel rend encore plus impatient de se lancer dans la saison hivernale grâce à sa nouvelle ligne de produits Wintertime. Le Fleece Hoody Millau est un mélange à la mode de micromolleton imprimé et de molleton lisse matelassé. Caractéristiques d’un séjour au ski réussi, les attributs «dynamisme et ambiance» trouvent également leur place dans l’environnement urbain. Et suscitent un fort enthousiasme chez les fans passionnés de sports d’hiver. Prix de vente conseillé: CHF 169.–. Disponible dans les magasins de sport. Trouvez le magasin le plus près de chez vous sur www.schoeffel.com
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Golf Charity au profit de la relève des sports d’hiver La quatrième édition du Golf Charity de la Fondation Passion Schneesport a eu lieu au Golf & Country Club de Blumisberg à la mi-septembre. Lors de cet événement, 50 000 francs ont été récoltés au profit de la relève suisse des sports d’hiver. Outre les cinq skieurs suisses Alex Fiva, Marc Gisin, Patrick Küng, Armin Niedererer et Ramon Zenhäusern et la jeune athlète Jessica Keiser, deux anciennes stars suisses du ski ont participé au Golf Charity: Dominique Gisin et Mike von Grünigen. La prochaine édition aura lieu le 5 septembre 2019 à Engelberg.
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S’inscrire maintenant pour le JUSKILA 2019 Plus d’informations sur la Fondation Schneesport sur: www.passionschneesport.ch
Les jeunes de 13 et 14 ans (nés en 2004 et 2005) peuvent encore s’inscrire au JUSKILA jusqu’au 28 octobre. Du 2 au 8 janvier 2019, une semaine de sports d’hiver et de vie de camp attendra 600 jeunes dans la région de Lenk, au Simmental, pour seulement 120 francs. Infos et inscription sur www.juskila.ch
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BWT nouveau partenaire de Swiss-Ski Comme annoncé au début de la semaine publicitaire à Willisau, BWT est le nouveau «partenaire eau» officiel de Swiss-Ski. Outre sa forte présence publicitaire, le leader européen des technologies de l’eau sera également fournisseur d’eau pour Swiss-Ski dans le cadre du partenariat conclu pour divers événements, par exemple à la «Maison Suisse» lors des Mondiaux de ski alpin 2019 à Åre et 2021 à Cortina d’Ampezzo. BWT devient également
le co-sponsor officiel du «Famigros Ski Day» et est désormais le partenaire officiel du «Grand Prix Migros», la plus grande course de ski pour enfants du monde. BWT a également obtenu les droits de «sponsor bouteille» de dix athlètes SwissSki dans l’équipe de Coupe du monde de ski alpin.
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LOWA fête sa «taille 40» Voilà quatre décennies désormais que le fabricant allemand de chaussures LOWA a commencé à distribuer ses produits en Suisse. Directeur général de LOWA Suisse depuis 2000, René Urfer travaille dans l’entreprise depuis 36 ans. Il a été l’un des principaux acteurs de la grande fête d’anniversaire à Interlaken. Son compagnon de longue date Werner Riethmann, directeur de LOWA International, était avec lui, comme il y a 26 ans, lors qu’il a joué le rôle de bouée de sauvetage pour la manufacture, qui tirait alors la langue. Le groupe italien Tecnica a repris Lowa et engagé
Riethmann, qui travaillait alors chez Raichle. Un coup de chance, comme le prouvent de manière impressionnante les chiffres d’aujourd’hui. Lowa Suisse vend environ 300’000 paires de chaussures par an, sur les 2,7 millions de chaussures vendues par Lowa l’an dernier. Les produits Leki, Gloryfy (lunettes) et X-Socks sont désormais également distribués au siège suisse de Matten, près d’Interlaken.
40 ans de LOWA Suisse Une histoire à succès avec des acteurs qui ont réussi (de gauche à droite): Alberto Zanatta (CEO Tecnica Group), René Urfer (CEO LOWA Suisse) et Werner Riethmann (CEO LOWA International).
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23e édition du projet populaire «camp de ski de fond pour la jeunesse suisse» Du 27 au 31 décembre 2018, quelque 170 enfants et adolescents pourront apprendre le ski de fond de manière ludique au Glaubenberg (OW). Les participants nés entre 2002 et 2009 de toute la Suisse peuvent s’inscrire à ce camp appelé «JULALA». L’équipe de moniteurs les accompagnera sous le signe du jeu, du sport et du plaisir. Les enfants ayant des besoins spéciaux sont également les bienvenus! Dans la mesure du possible, nous offrons un accompagnement approprié sur et à côté des skis. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire à lagerleitung@swiss-julala.ch. Au cours des 5 jours du camp, nous offrons des leçons de ski de fond ainsi que la possibilité de s’initier au biathlon et à la course d’orientation à ski. En dehors de la piste de ski de fond, un programme de soutien attrayant avec des activités variées est également proposé. Cela vaut la peine de participer! Le portail d’inscription ouvre le samedi 20 octobre à 9h00. L’inscription ne peut être réalisée qu’en ligne à l’adresse www.swiss-julala.ch. Nous nous réjouissons de recevoir de nombreuses inscriptions!
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«Snow-Deal»
Les Oberengadiner Bergbahnen et Engadin St. Moritz Tourism ont introduit un nouveau modèle de prix début septembre. Au cours des deux premières semaines, environ 3000 journées de ski ont déjà été réservées à un prix avantageux sur le site www.snowdeal.ch. Toute personne qui réserve son forfait de ski à l’avance bénéficie de ce que l’on appelle le «Snow-Deal». Cela signifie que le client peut influencer les prix en fonction du moment de
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sa réservation: les skieurs qui achètent leurs billets jusqu’à 15 jours avant l’échange bénéficient ainsi d’un rabais pouvant aller jusqu’à 30% sur leurs forfaits de ski.
www.snow-deal.ch youtu.be/hA2aS-SI5xw
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Catégorie reine La veste G-Titan de Goldwin peut être classée dans la catégorie reine des vêtements de ski. Le parfait équilibre thermique est garanti par Kodenshi, une fibre infrarouge mélangée au duvet, qui absorbe la chaleur du corps et la réfléchit en grande partie. Le climat à l’intérieur de la veste reste ainsi agréablement chaud à tout moment. Il a également été délibérément opté pour une isolation en duvet à l’inté-
rieur de la veste, aussi près que possible du corps. Pour augmenter la liberté de mouvement et le confort, la veste a été structurée avec des inserts stretch. Visuellement, les lignes verticales à l’avant rappellent la vitesse sur les pistes, alors que l'on retrouve les lignes dans la poudreuse fraîche sur les fermetures éclair et les poches. Une veste pour toutes les conditions et pensée pour les skieurs les plus exigeants. Prix de vente conseillé CHF 799.–. www.goldwin-sports.com
Sudoku Gagnez un casque: Diversion de K2 Difficile
Ce casque classique a été mis à jour avec un nouveau revêtement convertible et des coussinets d’oreilles que vous pouvez enlever si le temps se lève. Notre casque hybride, le Diversion tire toutes les meilleures caractéristiques de la contruction de la coque. Le résultat est un casque de ski sécuritaire, durable, et léger avec des ventilations.
Participation: š Envoie les trois chiffres dans les trois cases de couleur par courriel avec la remarque «Énigme snowactive» à info@snowactive.ch š Online sur www.snowactive.ch/wettbewerb š Par la poste à: Prosell AG Snowactive Gösgerstrasse 15 Postfach 170 5012 Schönenwerd La date limite d’envoi est le 5 novembre 2018
Moyen
CONDITIONS DE PARTICIPATION AUX CONCOURS
Sont autorisées à participer aux concours du magazine «snowactive» toutes les personnes domiciliées en Suisse ou au Liechtenstein, exceptés les employés de «snowactive», Swiss-Ski et Prosell AG, ainsi que de leurs entreprises partenaires ou agences mandatées. La date limite de participation est définie individuellement pour chaque concours.
Facile
Les gagnants sont tirés au sort à l’aide d’un algorithme aléatoire et informés de leur gain sans délai. Le tirage au sort du prix principal a lieu après la date limite de participation. Seules les indications correctes du participant (nom, adresse, localité) donnent droit à l’obtention du prix. Les prix sont envoyés par la poste à l’adresse indiquée.
Possibilités de participation: par courrier postal, e-mail ou online.
Les prix ne sont ni convertibles en espèce ni ne peuvent être échangés. Les participants se déclarent d’accord que les données communiquées puissent être utilisées à des fins de marketing par «snowactive» et ses partenaires.
Le concours ne donnera lieu à aucune correspondance. La voie juridique est exclue.
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PS. La voix du ski s'est éteinte à jamais
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prèsla finale de la Coupe du monde à la fin de l’hiver dernier, Karl Erb a dit: «C’était ma dernière saison de ski.» Comme à son habitude, il a suivi attentivement chaque course à la télévision. Et lorsque nous nous sommes appelés cet été et qu’il m’a dit «à bientôt», il a ajouté: «Richy, il n’y aura probablement plus de ‹à bientôt›.» Il avait de grands problèmes de santé, souffrait d’une maladie des yeux (dégénérescence maculaire) et ne voyait presque plus rien. Des problèmes cardiaques lui causaient aussi du souci. Son rayon d'action était toujours plus restreint, à la fin il ne sortait presque plus de son petit appartement à Muralto aménagé dans une jolie cave en arolle. Son esprit fonctionnait aussi bien qu’à ses plus belles heures de reporter, il avait gardé son sens de l’humour, plaisantait et avait encore une très bonne mémoire. Il l’«entraînait» tous les jours. Le jeu de mémoire sur SFR3 le matin avant huit heures, qui consiste à deviner des mots en 45 secondes sur la base de lettres sélectionnées, était pour lui un rendez-vous fixe. S’il n’était pas assez rapide et n'arrivait pas à trouver au minimum 12 mots pendant ce temps, il n’était pas satisfait de lui-même. Il affrontait son destin, impassible, avec une pointe d’ironie. «J’ai maintenant le dossard de départ 92» aimait-il à répéter en parlant de son âge, «et avec ce numéro, la piste est déjà en bien mauvais état.» Le 5 septembre, il s’est paisiblement endormi entouré des siens. Avec lui, c'est une forte personnalité du ski qui s'en est allée.
Richard Hegglin a été journaliste d'agence pendant quatre décennies pour le ski et a siégé pendant 20 ans au sein du Comité de la Coupe du monde FIS. Aujourd’hui, il écrit pour Snowactive et divers quotidiens.
Il a marqué ce sport pendant des décennies, occupant diverses fonctions, il s'est engagé avec cœur et passion comme commentateur TV, journaliste, fonctionnaire et organisateur. Son commentaire des CM de ski en 1970 à Val Gardena où il a perdu la voix en décrivant le triomphe de Bernhard Russi est devenu un document culte. Fils de Fritz Erb, rédacteur en chef de «Sport» pendant de longues années, Karl possédait une carrière presque toute tracée. C’est une rédaction qu’il a dû écrire à l’école alors qu’il avait douze ans après le succès légendaire de la Suisse à la Coupe du monde de football en 1938 face à la grande Allemagne qui a joué un rôle décisif. Son enseignant lui a lancé: «Un jour, tu seras journaliste sportif.» Lorsqu’il l’est devenu, son père l'a averti: «N’écris jamais sur le football, il y a assez de gens qui le font.» Le père Erb, colonel à l'armée, lui a conseillé le sport lié à la défense, la course en armes, l’équitation et naturellement aussi le ski. C'est dans ce domaine qu’il a écrit ses premiers articles pour «Sport», sur une course pour jeunes à Albis et une course de ski de fond à Üetliberg. En tant qu’initiateur et président du CO des courses de ski des écoles secon-
daires zurichoises, il a démontré ses qualités d’organisateur alors qu’il n’avait que 20 ans. Plus tard, avec Fred Rubi, il a grandement contribué à la création de la journée de ski d’Adelboden. Il a aussi prêté main forte à la mise sur pied de la Coupe du monde de ski aux côtés de Serge Lang, bien qu’il ait été au départ opposé à ce projet. Il craignait une perte de signification des courses classiques d’alors, le derby du Gornergrat ou de Parsenn, ce qui est par ailleurs arrivé. Voici une petite anecdote qu’Erb, qui détestait toute forme de commérage, aimait raconter en riant: son premier reportage sur le ski, alors qu’il n'avait que 19 ans, l'a conduit en 1947 en train via Milan, qui était alors en plein boom, en direction des courses «Tre-Funivie» à Sestrières où il est tombé éperdument amoureux d’une spectatrice de Suisse romande. Il lui téléphonait presque chaque jour et lui a rendu visite à Genève où elle lui a toutefois avoué: «Je suis déjà avec Fernand.» Fernand Grosjean avait obtenu la deuxième place en slalom géant des CM et il est le grand-père de la star de Formule 1 Romain Grosjean. Erb a toutefois trouvé plus tard son bonheur dans le monde du ski. Il s’est marié en secondes noces avec l'ancienne skieuse Sylvia Zimmermann. Mais cette liaison n’a pas non plus duré longtemps. Andrea, la fille qu’ils ont eue ensemble, l'a accompagné pendant ses derniers jours dans une atmosphère harmonieuse, jusqu’à ce que la voix du ski s’éteigne à jamais. RICHARD HEGGLIN
IMPRESSUM Snowactive Novembre 2018, 52e année; paraît 4 fois par an ISSN 1661-7185 Editeur Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 En coopération avec Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12 Rédaction Snowactive Gutenbergstrasse 1, 4552 Derendingen, Téléphone 058 200 48 28 Direction de publication Wolfgang Burkhardt Comité de rédaction Joseph Weibel (Direction; j.weibel@snowactive.ch), Röbi Brandl, Wolfgang Burkhardt, Christian Stahl (Direction; christian.stahl@swiss-ski.ch), Roman Eberle (roman.eberle@swiss-ski.ch), Annalisa Gerber (Sponsoring; annalisa.gerber@swiss-ski.ch)
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Photos Erik Vogelsang Annonces publicitaires Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch) Traductions Syntax Übersetzungen AG, Thalwil Concept, design et responsabilité de la production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer Abonnements Prosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch, Telefon 062 858 28 28 Droits d’auteur Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Réimpression Admis uniquement avec l’approbation explicite de la rédaction www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch
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Le team de Strike Media Schweiz est équipé par:
WINTER HAS ITS CHAMPIONS PIRELLI EST SPONSOR OFFICIEL DES CHAMPIONNATS DU MONDE DE SKI ALPIN FIS ET DES CHAMPIONNATS DU MONDE DE HOCKEY SUR GLACE IIHF 2017-2021.
VIGNETTE 2019 OFFERTE PROMOTION VALABLE DU 15.9. AU 15.11.2018* *à l’achat de 4 pneus Pirelli tourisme ou SUV dès 17 pouces auprès d’un revendeur participant du 15.9. au 15.11.2018 et inscription jusqu’au 31.12.2018 sur www.pzeroclub.ch.
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