Snowactive Novembre 2020 | FR

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UNE ME EDAIL LLE A X MOND AU DIAU A X DAN NS LE VISEU UR


Certains voient un nouveau mode de propulsion. Nous voyons une nouvelle ère.

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Editorial

L’hiver approche Sur quoi devrais-je m’attarder après la dernière saison hivernale qui s’est terminée brusquement au printemps? Après cet été beau et chaud et avant un hiver que l’on espère beau, froid et enneigé? En temps normal, je partagerais volontiers mes impressions sur les nouveaux bijoux de remontées mécaniques qui vous émerveilleront ou que vous pourrez utiliser dans les régions de sports d’hiver; sur les prochains grands événements de sport d’élite et de loisirs; ou encore m’aventurer sur le terrain délicat des prévisions météo. Cela semble appartenir au passé. Aujourd’hui, Il est impossible de ne pas mentionner le mot «coronavirus» et la crise qui en découle. Hélas. Mais c’est inévitable, semble-t-il. Le sujet se reflète dans le contenu, mais surtout de manière indirecte dans ce premier numéro

de Snowactive, principalement consacré aux événements et personnes qui se distinguent ou se sont distinguées dans le domaine du ski et des sports de neige. Bien entendu, vous trouverez aussi un aperçu de la prochaine saison de ski, en particulier du point de vue touristique. Cet aspect peut et doit faire partie d’un magazine de sports de neige. Stagner, c’est régresser! Je disais déjà cela dans notre dernière édition au printemps. Et je le répète volontiers. Cela s’applique particulièrement à l’hiver qui arrive, d’une manière ou d’une autre! Et ce serait une erreur de ne pas profiter de cette belle période à venir pour faire du sport dans cet environnement sain et rafraîchissant. En ce sens, je vous souhaite à tous un hiver aussi beau et sportif que possible!

J O S E P H WE I B E L R EDACT E U R E N C H E F S NOWACT I VE

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Sommaire // Novembre 2020 F OC U S 6 // Le V-Bahn, star de l’hiver C’est le projet du siècle pour la région de la Jungfrau: le V-Bahn est bientôt prêt au service. 10// Sepp Odermatt Le directeur des remontées mécaniques à l’interview. 11// Online-Ticketing Organiser sa journée de sports de neige depuis son smartphone.

P E RS ON N AGE S 12 // Guido Mätzler Retour sur 30 ans de travail dans le milieu du ski de compétition. 19 // Ski alpin Le Directeur alpin Walter Reusser décrypte les adaptations structurelles. 22 // Le nouveau CEO Un portrait de Bernhard Aregger, PDG de Swiss-Ski.

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26 // Légendes Il faisait partie des valeurs sûres de l’équipe nationale des années 80: rencontre avec Martin Hangl, médaillé en super-G. 30 // In Memoriam: Jacques Reymond: un travailleur discret au grand cœur.

AC TIF 34 // Interview Avant de mettre un terme à sa carrière, Dario Cologna a encore deux grands événements dans le viseur. 40 // Ski de fond Christian «Hitsch» Flury: le capitaine des fondeurs suisses. 42// Ski de fond L’Association des Ecoles Suisses de Ski Nordique a été créée en 1970 déjà. 44// Gymnase sportif d’Engelberg L’école forme de jeunes talents du ski depuis 25 ans. 48 // Snowfarming à la Tschentenalp Une infrastructure existe aussi en Suisse depuis bientôt trois ans.

S E RV IC E 58 // Snow Safety La nouvelle app pour assurer la sécurité dans l’enseignement des sports de neige.

Standards 01 // Editorial 04 // Panorama

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42 DA ARIIO COLO CO OGN GNA A UNE MED EDAILL LLE A X MONDIA AU DIAU A X DANS ANS LE VIS VISEU UR

56 // Médecine 60 // Huit infos brèves

63 // Sudoku 64 // P.-S.

Couverture Avec le temps, il devient plus difficile de répondre aux attentes, assure Dario Cologna, à qui il reste encore deux ans avant de clôturer son immense carrière. Deux grands événements l’attendent, en 2021 à Oberstdorf et en 2022 aux JO de Pékin.

Photo: Swiss-Ski, Stephan Boegli NOVEMBRE 2020

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Panorama ON N’A PAS B ES OIN ... ... de regarder en arrière. On regarde vers l’avant et on se réjouit de pratiquer l’une des plus belles disciplines sportives en plein air! Même si l’ambiance n’est pas encore vraiment hivernale quand on met le nez à la fenêtre, les récentes images d’hiver en provenance des montagnes nous donnent réellement envie d’aller sur la neige et de skier comme sur notre photo de la région de la Jungfrau. Dans tous les cas, les stations de sports d’hiver sont prêtes à être prises d’assaut.

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PHOTO: REMONT ÉES MÉCAN IQUES DE LA JUNGFRAU

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Focus // Les nouveautés de l’hiver

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L’Eiger Express star absolue Malgré les aléas liés au coronavirus, les domaines skiables suisses proposent un certain nombre d’innovations afin d’améliorer encore l’expérience des sports de neige cet hiver aussi. Le «V-Bahn» de la région de la Jungfrau est sans aucun doute la star de cette saison. Les Alpes suisses offrent quelques cerises sur le gâteau que nous avons sélectionnées pour vous.

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Focus // Les nouveautés de l’hiver

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Focus // Les nouveautés de l’hiver

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La mise en service de la dernière étape du projet «V-Bahn» est clairement le principal point fort de l’hiver à venir. L’Eiger Express renforcera considérablement l’infrastructure pour le tourisme quatre saisons dans la région de la Jungfrau. Il réduit de 47 minutes le temps de trajet de Grindelwald Grund au Jungfraujoch. En hiver, il permettra de se rendre très rapidement et confortablement du glacier de l’Eiger au télésiège de Wixi pour se retrouver ainsi directement au départ de la légendaire descente du Lauberhorn. Le projet a été pensé de manière à épargner le paysage, avec seulement sept pylônes. Une grande stabilité au vent devrait réduire la sensibilité aux conditions météorologiques. Le téléphérique de 6483 mètres de long transportera 2200 personnes par heure en 15 minutes jusqu’au glacier de l’Eiger, à 2328 mètres d’altitude. Des connexions ferroviaires optimales sont prévues vers Grund depuis Interlaken/Grindelwald. ---www.jungfrau.ch

La vision de la traversée des Alpes poursuit son bonhomme de chemin à Zermatt. Ce projet visionnaire devrait être achevé d’ici l’hiver 2021/22. Mais la mise en service de la télécabine de Kumme sera déjà pour cet hiver. Elle avait été détruite par une avalanche en 2018 et a été remplacée par des télécabines de dix personnes entièrement automatiques et amovibles, sur une longueur de 3220 mètres, qui relieront Tufternkehr à Unterrothorn en passant par la station intermédiaire Wyss Gufer. Elles auront une capacité de 1500 personnes à l’heure et réduiront également les temps d’attente au minimum dans la zone d’Unterrothorn. Ce sera d’ailleurs la première télécabine self-service de Suisse. ---www.matterhornparadise.ch/fr

Flumserberg propose une aventure exclusive: la cabine VIP. Il est possible de réserver un forfait Gold ou Silver. Le forfait Gold coûte 400 francs et comprend un cocktail au COLORS Bar, l’assistance personnelle d'un accompagnateur Bergjet, l’utilisation illimitée de la télécabine pour un maximum de quatre personnes (nombre illimité de montées et de descentes, l’événement étant considéré comme terminé lorsque vous quittez la télécabine), une bouteille de vin blanc avec une variété de fromage de la fromagerie d’alpage Flumserberg. Une place de parking est également réservée et disponible à la station de départ de la télécabine Bergjet. Le forfait Silver coûte 250 francs et comprend la télécabine VIP pour un maximum de quatre personnes pour trois montées et deux descentes. Une bouteille de vin blanc est également proposée et une place de parking est réservée à la station de départ. ---www.flumserberg.ch

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OBERLAND BERNOIS LENK Un nouveau système technique d’enneigement sera mis en service à Lenk cet hiver, ce qui améliorera considérablement la garantie d’enneigement. ---www.lenk.ch

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SUISSE CENTRALE SÖRENBERG Une nouveauté est à signaler dans le domaine skiable populaire de Sörenberg situé en Suisse centrale. Il est possible de réserver cet hiver un forfait journalier pour 115 francs. Celui-ci comprend une place de parking réservée, une carte journalière, une boisson de votre choix et un menu trois plats à la cabane Schwarzenegg (hors boissons). ---www.soerenberg.ch

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HAUT-VALAIS ZERMATT

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BAS-VALAIS ZINAL/GRIMENTZ Le domaine skiable de Zinal/Grimentz a fait un grand pas en avant. L'ancien téléphérique reliant Zinal à Sorebois a été remplacé par une télécabine moderne dix places qui reliera également l’Espace Weisshorn à 2701 mètres d’altitude. La capacité de transport a ainsi été considérablement augmentée (1800 personnes/heure au lieu de 700). Les grands défis du domaine skiable de Zinal/ Grimentz sont les pistes noires du Chamois et de Lona. ---www.valdanniviers.ch

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SUISSE ORIENTALE KERENZERBERG Le télésiège de Kerenzerberg offre une nouvelle aventure hivernale avec le «Bobsla». Il s’agit d’une sorte de karting avec des chenilles. Même si sa vitesse dépasse à peine les 30 km/h, il déclenche des sensations uniques grâce à sa position assise basse. Il est possible de ressentir l’ivresse de la vitesse, même si le but premier est un plaisir garanti. L’engin est très facile à manipuler. ---www.kerenzerberg-bahn.ch

SUISSE ORIENTALE FLUMSERBERG

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SUISSE ORIENTALE WILDHAUS Le nouveau télésiège familiale à six places de Wildhaus (Oberdorf-Freienalp) permettra de réduire les temps d’attente à Oberdorf. Il s’agit de la première réalisation du nouveau type «D-Line» de Garaventa et il est équipé de tous les composants techniquement possibles pour en faire un «télésiège familial». Le confort et la sécurité étaient clairement la priorité lors de la construction. En plus de quelques améliorations sur les pistes, une nouvelle piste de 1,4 kilomètre de long pour les débutants verra le jour entre Freienalp et Oberdorf. Ce télésiège familial servira également de navette vers le télésiège de Gamsalp. Un nouveau téléski pour enfants va voir le jour à Oberdorf dans le cadre de ce projet. Le démantèlement de quatre anciens téléskis va libérer le paysage. ---www.wildhaus.ch

PHOTOS: MÀ D

OBERLAND BERNOIS RÉGION DE LA JUNGFRAU


Focus // Les nouveautés de l’hiver

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Focus // Les nouveautés de l’hiver INT ERVIEW

SE PP ODE RM AT T D IRE CT E U R AD INT É RI M DE REMONTÉES MÉC A NIQUES SUISSES

«Le foulard faciliterait les choses» Sepp Odermatt a travaillé pendant 24 ans pour Salomon et dix ans pour Stöckli. Il a ensuite géré les remontées mécaniques de Klewenalp durant près de dix ans et dirige aujourd’hui les Remontées Mécaniques Suisses qui traversent une période marquée par les incertitudes.

Sepp Odermatt, qu’attendez-vous de la prochaine saison hivernale? Sepp Odermatt: Je ne peux que donner des informations sur la situation actuelle. Je peux dire avec conviction qu’un concept de protection fonctionnel a été mis en place, qu’il repose sur les mesures relatives aux transports publics et qu’il a déjà fait ses preuves cet été. Il est important que les mêmes directives soient appliquées, car sinon personne ne comprendrait pourquoi les règles divergent entre les transports publics et les remontées mécaniques. C’est-à-dire? Le port du masque est obligatoire dans les espaces fermés tels que les téléphériques, télécabines, mais aussi les funiculaires. En même temps, je rappelle que l’ordonnance Covid originale est toujours valable. Selon cette disposition, la règle est de porter un masque si la distance de 1,5 mètre ne peut être respectée. Elle est à relativiser par le fait que les personnes ne passent guère plus de temps dans un téléphérique que les valeurs limites de 15 minutes précisées dans l’ordonnance.

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Y a-t-il des restrictions et des limitations dans le domaine skiable ou les téléphériques, télécabines et funiculaires peuvent-ils fonctionner à pleine capacité? Il serait pratiquement impossible d’appliquer des limitations. Nous avons des forfaits journaliers, hebdomadaires, saison et annuels. Où devrait-on commencer pour placer des restrictions et quel paramètre faut-il prendre en compte pour le calcul? Cela causerait beaucoup d’insécurité. Comme pour les transports publics, il est possible d’utiliser la pleine capacité. Le port du masque n’est donc obligatoire que dans les espaces fermés ... ... Exactement. Il ne l’est pas sur les télésièges ou les téléskis. Car nous sommes à l’air libre. Nous avons fait des expériences dans les domaines skiables ouverts durant l’été, à SaasFee et Zermatt. Les sportifs portaient le masque de manière exemplaire dans la cabine et l’enlevaient une fois au sommet. Il n’y a eu aucun problème. Et qui contrôle que les masques sont portés? Il en va ici de la responsabilité individuelle. Nous n’avons pas les compétences pour intervenir ni même pour prendre des sanctions. Nous essayons d’obtenir que le foulard (tour de cou) soit reconnu en Suisse comme une solution équivalente, tel que c’est le cas en Autriche. Cela faciliterait beaucoup les choses pour les clients, car de tout façon, ils portent

souvent un foulard lorsqu’ils skient et peuvent rapidement le mettre sur le nez et la bouche. Ce serait une option plus durable. Avec les masques jetables, on peut redouter qu’un grand nombre d’entre eux soient perdus ou jetés quelque part. Cela aggraverait encore le problème des déchets dans les régions de ski. Il reste la question importante de l’après-ski, ou plus généralement du fonctionnement de la gastronomie de montagne. Ici, c’est le concept de protection de la gastronomie qui s’applique. Lorsqu’une contagion se produit et qu’elle peut être localisée par un suivi, il est important que l’entreprise de restauration en question soit tenue pour responsable et non pas simplement réagir en fermant des domaines skiables entiers. Si les données sont collectées avec sérieux dans les établissements de restauration, cela devrait être tout à fait possible. Toutefois, les fêtes d’après-ski ne pourront probablement pas avoir lieu comme on en a l’habitude. D’après la situation d’aujourd’hui, comment voyez-vous l’hiver à venir? De manière générale, les remontées mécaniques sont bien équipées pour gérer la situation actuelle. Je pars donc du principe qu’il sera possible de s’adonner aux sports d’hiver avec peu de restrictions. Si les concepts de protection et la responsabilité individuelle sont appliqués avec sérieux, quelques cas isolés ne devraient pas tout bouleverser. PE T E R J . A E B I


Focus // Les nouveautés de l’hiver

Réserver son forfait en ligne facilement sur son portable

Le marché en ligne est florissant dans tous les domaines. Rien de plus logique donc qu’il soit désormais possible d’organiser sa journée de sports de neige en montagne depuis son smartphone. Avec l’app «Swiss Snow» de Suisse Tourisme, la démarche est même un jeu d’enfant.

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l n’y a rien de révolutionnaire à cela: réserver en ligne est désormais devenu la norme. Les domaines skiables permettent aussi depuis longtemps d'acheter des forfaits de ski en ligne. Selon le fournisseur, les cartes de crédit habituelles ou encore Twint sont acceptés. Rapide aperçu: Ceux qui ne sont pas liés à un domaine skiable spécifique trouvent une vue d’ensemble de plus de 230 destinations dans l’app «Swiss Snow» de Suisse Tourisme. Elle recense les conditions d’enneigement et les prévisions météo pour la semaine, ou encore des informations sur les pistes et installations ouvertes. Un plan des pistes y figure également, ainsi que des informations sur la disponibilité des funparks, des pistes de luge, etc. En un clic, il est possible d’accéder au site web des remontées mécaniques en question ou de contacter directement par téléphone les remontées mécaniques et l’office du tourisme. Les écoles de ski et la location de matériel sont également atteignables d’un simple geste du doigt. Ceux qui ne connaissent pas encore personnellement un domaine skiable peuvent accéder très rapidement aux informations les plus importantes et les plus récentes. Cette app offre une vue d’ensemble extrêmement rapide et pratique pour toute la Suisse.

Réserver en ligne? C’est possible pour plus de 70 destinations, grâce à cette app qui renvoie vers ticketcorner.ch. Lorsque cela n’est pas possible, il suffit souvent de se rendre directement sur le site web du domaine skiable pour réserver en ligne. C’est notamment le cas des régions pratiquant des prix dynamiques telles que la région du Cervin ou de l’Engadine. Réserver sans frontière? C’est possible, avec liftopia.com. Le site offre une vue d’ensemble globale, qui contient également les informations les plus importantes. En plus des stations de ski d’Amérique du Nord et d’Europe, cette plateforme anglophone inclut également des domaines skiables en Corée du Sud, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Amérique du Sud. Autrement dit, elle est utilisable pratiquement toute l’année. Il est également possible de consulter des retours écrits par d’autres utilisateurs. Le lien vers Google Maps est utile pour inclure le trajet dans sa décision. Le paiement s’effectue ici avec les cartes de crédit habituelles. PE T E R J . A E BI

«SWISS SNOW» L’app «Swiss Snow» de Suisse Tourisme peut être téléchargée gratuitement sur l’Apple Store et Google Play. Les forfaits de ski peuvent aussi être achetés sur www.ticketcorner.ch ou sur liftopia.com, qui propose un large choix de stations de ski en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Asie et en Australie/NouvelleZélande. www.liftopia.com www.ticketcorner.ch

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P PERSONNAGES

MALGRE DES CONDITIONS DIFFICILES, LE SKI RESTE

COOL Il dirige un cabinet d’avocats à Sargans; il a été juge cantonal. Il est toujours président du conseil d’administration de Bergbahnen Flumserberg, confident de Martina Hingis et jusqu’à récemment, il était encore président de l’Association des fournisseurs suisses d’articles de sport (SPAF) ainsi que des équipementiers du Swiss Ski Pool. Après 30 ans, le Saint-Gallois Guido Mätzler souhaite désormais prendre du recul. Nous faisons le point avec lui sur une période intense mais merveilleuse.

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Personnages // Guido Mätzler

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L’IDEE EST BASEE SUR LA PRISE DE DECISIONS COMMUNES ENTRE LE SPORT DE COMPETITION ET L’INDUSTRIE, QUI SOIENT PERTINENTES POUR LES DEUX PARTIES.

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Personnages // Guido Mätzler

PORTRAIT DU SKI POOL Le Ski Pool est une coopération entre l’Association des fournisseurs suisses d’articles de sport (SPAF) et Swiss-Ski. Le but du Pool est de réglementer le soutien et les services financiers et matériels de Swiss-Ski et de ses cadres alpins et nordiques. Le Ski Pool existe depuis 51 ans. La base du Ski Pool est formée par 46 fournisseurs dans le secteur du matériel et des logiciels, ainsi que douze producteurs de produits complémentaires. Depuis mi-2009, le Swiss Ski Pool fait partie de Swiss-Ski. Le directeur du pool organisé comme société simple est Christian Zingg depuis le 1er juin 2017. Avec lui, le Swiss Ski Pool dispose à sa tête d’une personne comptant plus de 20 ans d’expérience dans la branche, qui connaît très bien le côté des fournisseurs et peut regrouper leurs intérêts avec ceux de Swiss-Ski.

Monsieur Mätzler, il y a 30 ans, vous avez été élu président du SPAF et vous avez également occupé divers mandats dans différents sports. Comment êtes-vous venu au sport, en particulier au ski? Guido Mätzler: A la base, je viens du football et j’ai toujours aimé combiner mon travail d’avocat avec le monde du sport. J’ai notamment travaillé pour Adidas, à Tagelswangen, lorsque le directeur de la SPAF (Heinz Karrer) est passé chez Intersport. Le directeur d’Adidas Hansruedi Rüegger (ndlr, jusqu’en 1998), qui était également président de la SPAF, a alors souhaité que je succède à Heinz Karrer. Bien que j’aie d’abord refusé, car je venais de reprendre le cabinet d’avocats de mon oncle Karl Mätzler à Sargans, j’ai fini par accepter le poste. Cette décision est intervenue à une époque de grands bouleversements dans l’industrie des articles de sport.

PHOTOS: ERIK VOGELSAN G, B&S

Que voulez-vous dire concrètement? Dans les années 80, les principales entreprises de l’industrie des articles de sport ont tenté de contrôler le commerce spécialisé des articles de sport par diverses méthodes. A cette époque, il y avait un système de fixation des prix qui était contrôlé et appliqué par le «club des huit». Les magasins de sport qui enfreignaient ces règlements étaient boycottés et les violations internes de ces accords étaient sanctionnées. Jusqu’à l'entrée en vigueur de la loi sur les cartels en 1996, ce système a eu beaucoup d’impact. Durant cette période, la SPAF aidait à la liquidation des stocks lors des faillites des magasins de sport. C’est dans cette activité que j’ai rencontré Peter Hug, de Romanshorn, qui est devenu plus tard le directeur du Swiss Ski Pool. En tant que président de la SPAF, vous avez présidé le Ski Pool du côté des équipementiers. Quel souvenir gardez-vous de ces 30 ans? C’était une période intense, mais également toujours très intéressante. Les grandes discussions autour du matériau des combinaisons de

course étaient d’autant plus passionnantes par le fait que la société Stöckli était à l’époque l’un des rares fabricants suisses de skis qui ne voulait pas être inclus dans le Ski Pool. La société de l’Entlebuch n’était pas membre de la SPAF, car elle vendait ses skis dans ses propres magasins. Compte tenu des règles de plus en plus strictes en matière de concurrence, j’ai plaidé pour l’inclusion de la société Stöckli. Le Swiss Ski Pool compte aujourd’hui 46 fournisseurs et 12 fabricants de produits complémentaires. Ces entreprises équipent les athlètes alpins et nordiques de Swiss Ski pour une somme qui se monte à plusieurs millions de francs chaque année. A cela s’ajoute un montant annuel en espèces d’environ un million de francs. Le Swiss Ski Pool s’est également occupé de la commercialisation de l’équipe nationale de ski alpin dans le domaine des combinaisons pendant un certain temps. C’est vrai. Dans le domaine des combinaisons de ski alpin, le Ski Pool a notamment signé des contrats avec Kodak et plus tard avec l’Union suisse du commerce du fromage. Le Swiss Ski Pool est donc une coopération entre Swiss-Ski et la SPAF. En fin de compte, qui décide au sein du Ski Pool? L’idée fondamentale est basée sur la prise de décisions communes entre le sport de compétition et l’industrie qui soient pertinentes pour les deux parties. Les réalisations de l’industrie doivent également servir à soulager et promouvoir la relève. Il est évident que les fournisseurs d’articles de sport, qui investissent beaucoup, veulent avoir une influence correspondante lorsqu’il s’agit de prendre des décisions importantes. C’est pourquoi la SPAF a une voix prépondérante en cas d’impasse. Mais durant ces 30 ans, nous n’avons jamais dû exercer ce droit. Avec Christian Zingg, le Ski Pool a maintenant un directeur qui vient de l’industrie et qui comprend également la Fédération. Cela permet généralement de trouver une bonne solution pour les deux parties.

Cela n’a-t-il pas toujours été le cas? Il y a eu des moments où les intérêts des deux camps se sont heurtés assez violemment. Une fois, c’est même allé si loin que la Fédération a envisagé de quitter le Pool. Heureusement, ce temps est révolu. La Commission du Pool a une composition très équilibrée et chaque partie délègue ses représentants les plus importants. Lorsque vous avez pris la présidence de la SPAF il y a 30 ans, près de sept millions de paires de skis alpins étaient vendues dans le monde. Aujourd’hui, ce nombre a diminué de plus de la moitié. Votre avis sur la question? Je crois que l’intérêt pour le ski de compétition et le ski en général est toujours intact. Je ne crois pas non plus que cette question puisse être mesurée au nombre de skis vendus. Il est incontestable qu’avec l’augmentation des températures, les possibilités de skier sont également réduites. Sans oublier qu’une grande partie des consommateurs se sont tournés vers le secteur de la location et n’achètent plus leurs propres skis. La numérisation progresse également de façon notable dans le commerce d’articles de sport. La crise du coronavirus est-elle le moteur de cette évolution et met-elle autant les producteurs que les détaillants sous pression? Bien entendu, cela entraîne des problèmes et requiert des ajustements. Mais je reste convaincu que les entretiens de conseils lors de l’achat d’équipements sportifs ne peuvent pas être simplement remplacés par l’ordinateur. Le facteur décisif est en effet que le consommateur se sente vraiment bien conseillé lorsqu’il veut acheter quelque chose dans un magasin de sport. > NOVEMBRE 2020

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Personnages // Guido Mätzler

La Suisse est une destination de vacances quatre saisons qui attire à la fois des clients suisses et étrangers, surtout en hiver, grâce à ses vastes domaines skiables. Comment voyez-vous l’avenir du ski et des sports d’hiver en général – notamment sur la base de la situation actuelle? L’envie de pratiquer des sports de montagne et de plein air est encore très forte et la crise du coronavirus a probablement accru ce besoin. Les remontées mécaniques – notamment celles que je présidais – ont beaucoup investi dans la performance de leurs installations au cours des dernières années. Aujourd’hui, il est ainsi possible de skier de manière aussi intense en deux heures que par le passé en une journée entière. Si l’on tient compte de la qualité de la neige et des pistes aujourd’hui, le prix d’un forfait journalier est même moins cher qu’avant. Mais nous savons aussi que l’altitude d’une station de sports d’hiver devient de plus en plus l’épée de Damoclès et met en danger ces lieux. C’est vrai. Les endroits situés à basse altitude auront plus de mal à l’avenir, voire perdront de manière générale la possibilité de vendre des prestations d’hiver. Outre l’altitude, le type d’enneigement, l’emplacement et la nature des pistes sont également des facteurs décisifs. Il est également important que ces sites se concentrent sur un service quatre saisons. Les gens sont devenus plus polysportifs et ils peuvent s'imaginer pratiquer d'autres activités sportives que le ski. Il y a douze ans, nous avons opté pour la stratégie de proposer une offre quatre saisons à Flumserberg et, depuis, nous avons touché un très large public avec

PORTRAIT DE GUIDO MÄTZLER Date de naissance: vendredi 23 mars 1951 Etat civil: Marié, quatre enfants Domicile: Bad Ragaz Profession: Avocat Hobbies: Ski, golf, jass

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une piste de luge, un parc d’escalade et des parcours de VTT. Le coronavirus provoque-t-il un trou dans la caisse des remontées mécaniques? La saison a été interrompue le 13 mars 2020, avant trois semaines de beau temps. Personne ne peut facilement éponger cette perte. Mais comme la saison était bonne jusque-là, la plupart des régions ont pu réaliser des chiffres raisonnables. Pour l’hiver à venir, cependant, l’incertitude est perceptible partout. Revenons à votre rôle de président de la SPAF. Quels sont vos meilleurs souvenirs de cette époque? J’ai constamment rencontré des personnalités très intéressantes, voire fascinantes. Je pense par exemple à Karl Freshner, qui est pour moi l’incarnation du professionnalisme. Il en sait beaucoup sur le sport et se bat avec passion pour sa cause. Ce qui peut parfois faire de lui un interlocuteur compliqué. (Sourires) On peut clairement le dire, oui. J’ai souvent eu de longues discussions avec lui. Mais malgré son opiniâtreté, il est toujours resté très juste. Et quel est votre moins bon souvenir? Les incidents impliquant des blessures graves. Je pense par exemple à la chute dramatique de Silvano Beltrametti lors de la descente de Val d’Isère. J’ai été très touché à l’époque. Avez-vous souvent assisté à des grands événements? Pas si souvent, non. Je raconte toujours l’anecdote d’une Américaine qui m’a demandé, lors

des Championnats du monde de ski alpin à Vail (USA), quel était cet événement qui se déroulait. Deux ans plus tard, à St. Anton, en Autriche, j’ai vibré lors de la victoire de Sonja Nef lors du slalom géant des Mondiaux. Vous étiez et êtes toujours actif dans divers sports en tant que fonctionnaire ou consultant. Comment évaluez-vous le ski de compétition? Pour moi, le ski est un sport absolument fascinant avec de superbes images à la télévision. Cependant, son statut en Suisse est beaucoup plus élevé que dans les autres pays, car le ski n’est pas un sport mondial. Il est donc important que nous puissions suivre le rythme des autres sports en introduisant des innovations modérées. Vous avez officiellement pris congé de votre poste de président de la SPAF. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là? Ces adieux ont été très émouvants et m’ont laissé une impression durable. Ils m’ont fait passer en revue une fois de plus la période incroyable durant laquelle j’ai pu être actif dans le sport. Vous avez 69 ans et pourriez prendre votre retraite. Mais cela ne sera sans doute pas le cas? Je me réjouis de pouvoir profiter d’un peu plus de liberté. Je continue à travailler à temps partiel dans mon cabinet d’avocats et à conseiller ma fille, qui est active dans la gestion d’événements. Je continuerai à être actif en tant que président du conseil d’administration des remontées mécaniques. Ces tâches sont pour moi synonymes de plaisir. J O S E PH W E I B E L


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Personnages // Walter Reusser

SERENITE. CLARTE. CLAIRVOYANCE.

Depuis décembre 2019, Walter Reusser est responsable de l’orientation stratégique du domaine alpin de Swiss-Ski.

PHOTOS: KEYSTONE

En raison de la crise liée au coronavirus, le ski alpin va au-devant d’un hiver insolite et doit relever différents défis sur et en dehors des pistes. Parallèlement, les attentes du public envers les skieurs alpins suisses sont plus élevées après les succès de ces dernières années. Walter Reusser, Directeur alpin de Swiss-Ski depuis moins d’un an, aborde entre autres les modifications de la structure, les potentiels d’optimisation dans le parcours de l’athlète et ses visions pour le ski suisse.

Walter Reusser, nous allons au-devant de la saison de Coupe du monde la plus insolite de l’histoire. Que doit-il arriver pour que tu sois satisfait à fin mars? Walter Reusser: Notre objectif principal est de pouvoir organiser le plus de courses possibles pour nos athlètes afin qu’ils puissent se mettre en vitrine, avec naturellement les Championnats du monde comme cerise sur le gâteau. Il serait idéal que l’on dispute le même nombre de courses dans les disciplines techniques et de vitesse afin que l’on puisse parler d’une vraie saison de Coupe du monde. A mon avis, il faut qu’il y ait au moins cinq compétitions par discipline pour que l’on puisse déterminer qui était le meilleur ou la meilleure dans l’une ou l’autre discipline. Il serait souhaitable que les différentes courses d’une discipline ne se

disputent pas à la suite en l’espace de quelques semaines, mais qu’elles soient étalées sur toute la saison afin qu’un athlète ne manque pas un nombre important de courses sur une courte période à cause d’une blessure. Que préfères-tu: la première place au classement des médailles à Cortina d’Ampezzo ou au classement des nations de la Coupe du monde? Lors d’une saison de Coupe du monde comme celle qui nous attend, dans laquelle les athlètes et l’encadrement devront faire preuve de beaucoup de flexibilité, le classement des nations n’a certainement pas moins de valeur que la saison dernière, même s’il devait y avoir moins de courses. On verra quelle est la meilleure organisation. Remporter le classement des

nations est une énorme récompense. Si nous y arrivions encore une fois, ce serait grandiose. Les Championnats du monde sont au contraire un instantané sur quelques jours. La chance et la malchance y jouent un rôle plus important que pendant une saison de Coupe du monde qui s’étale sur plus de quatre mois. La saison 2020/21 est la première saison complète que tu entames en tant que Directeur alpin. Dans quel domaine en particulier as-tu mis ta patte depuis le début de ton travail à Swiss-Ski en décembre 2019? L’hiver dernier, j’ai pu avoir de l’influence sur la sérénité et la clairvoyance au sein des différentes équipes. Pour moi, il était important de ne pas se laisser gagner par la nervosité, de NOVEMBRE 2020

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Personnages // Walter Reusser

Walter Reusser (à gauche) à côté de Karl Frehsner dans l’aire d’arrivée du slalom de Wengen en janvier dernier.

prendre les choses les unes après les autres et de pouvoir expliquer que le succès vient de lui-même si l’on travaille dur. Cela a donné de l’assurance à beaucoup d’entraîneurs et à quelques athlètes. Grâce aux constatations que nous avons faites au niveau des secteurs dans lesquels tout n’était pas encore optimal et où nous avons encore du potentiel, nous avons pu faire des analyses très sérieuses et en tirer des conclusions. Nous avons encore augmenté le nombre de groupes d’entraînement et avons engagé du personnel supplémentaire pour un encadrement encore plus précis des athlètes. En ce qui concerne nos structures, nous avons rapidement été au clair. Nous avons recruté très tôt nos nouveaux collaborateurs et avons pu faire une sélection parmi les meilleurs. Nous avons également annoncé tôt les sélections et les groupes d’entraînement. Les athlètes ainsi que les membres du staff ont su rapidement où ils en étaient et ce qui les attendait. Nous avons établi un plan d’entraînement clair suffisamment tôt et nous ne l’avons pas laissé tomber malgré la crise du coronavirus. Je trouve que nous avons pu procéder à des optimisations dans le domaine de la clarté: tout d’abord analyser, ensuite planifier et mettre en œuvre. En raison de la pandémie de COVID-19, les équipes suisses de Coupe du monde effectuent la préparation de la saison dès juillet sur les glaciers de Saas-Fee et Zermatt. Y a-t-il des réflexions dans le but de renoncer aux voyages dans l’hémisphère sud qui permettraient d’économiser énormément d’argent qui pourrait être investi ailleurs? C’est comme dans tout: quand on est confronté à une nouvelle situation, on est obligé d’emprunter d’autres voies. Et en empruntant ces autres voies, on se rend soudain compte que le 20

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nouvel itinéraire n’est pas aussi mauvais qu’on l’avait pensé, bien au contraire. En été, il y a de très bonnes conditions d’enneigement à SaasFee et Zermatt tout comme à Zinal et SaintMoritz en automne/au début de l’hiver. Nous avons donc d’excellentes possibilités et en sommes très reconnaissants. En Amérique du Sud, le but est de s’entraîner sur un autre type de neige et surtout sur un autre terrain afin de donner un nouvel attrait à l’entraînement. Je pense que pour les jeunes athlètes, cela n’est pas nécessaire. Nos glaciers leur suffisent amplement pour s’éclater. Mais pour ceux qui sont déjà installés au haut niveau, il est important de les confronter à quelque chose de nouveau. C’est pourquoi nous ne souhaitons pas renoncer aux entraînements en Amérique du Sud, qui complètent ceux qui se déroulent en Suisse. Il n’y a pas que les camps d’entraînement des équipes de Coupe du monde dans l’hémisphère sud qui sont chers, mais le ski en général, et cela dès le jeune âge. Que réponds-tu aux parents qui disent que le ski est trop cher pour leurs enfants et qu’il prend trop de temps en comparaison d’autres disciplines sportives? Sur le fond, je suis d’accord. Mais il est aussi vrai que l’effort est important dans toutes les disciplines sportives si l’on veut faire partie des meilleurs du monde. Cela est aussi valable pour la vie professionnelle normale. Si l’on veut faire partie des meilleurs dans son domaine, il ne suffit pas de réussir tous les examens. Il faut faire un effort supplémentaire, il faut sortir du lot. Pour les questions financières, il existe différentes sources, l’Aide sportive, la Fondation Passion Schneesport ou la Fondation Grütter-Jundt qui offrent la possibilité d’encadrer et soutenir des athlètes et leurs familles qui ne peuvent pas supporter les coûts. Aucun athlète ne devrait renoncer au ski parce qu’il n’a pas assez d’argent. Toutefois, nous réfléchissons à la manière de gagner en efficacité et à mieux échelonner les défis qui touchent les enfants et les jeunes afin d’obtenir un meilleur équilibre entre qualité de vie et carrière sportive. Avez-vous déjà tiré des conclusions dans ce domaine? Ces derniers temps, nous nous sommes beaucoup occupés de ces sujets et avons procédé à des analyses. Au cours d’une prochaine étape, nous voulons découvrir ce qui coûte cher et ce qui prend beaucoup de temps pour les athlètes entre 12 et 21 ans et où et quand la pression commence à s’exercer sur les athlètes, que ce soit à l’école, dans le sport ou en privé. Nous voulons mettre ces processus noir sur blanc et les déterminer afin que nous puissions rationaliser le parcours de l’athlète et le rendre plus

transparent. C’est notre objectif pour l’automne afin que nous puissions travailler sur les nouvelles structures. Un objectif est donc aussi de diminuer le nombre d’athlètes qui arrêtent le ski. C’est vrai. Mais en amont, il s’agit aussi de comprendre ce qui est normal. Une chose est claire: si nous avons 3000 jeunes actifs en U16 qui font du ski et en partant du principe qu’ils se répartissent sur cinq volées, nous ne pouvons ensuite pas avoir 600 athlètes dans les U21. Seuls les meilleurs restent. Il y a des volées dans lesquelles nous avons deux à quatre athlètes dans le cadre A ou dans l’équipe nationale. Et il y a des années dans lesquelles nous n’avons personne à ce niveau. On peut quasiment dire que le bon grain est séparé de l’ivraie. La question est maintenant de savoir à quelle vitesse et comment cela se passe, et qui doit intervenir. La possibilité de revenir dans le cadre de Swiss-Ski doit exister, même si on a en a été éjecté une fois pour une quelconque raison. Cela peut être par exemple arriver que quelqu’un soit un peu en retard pendant une certaine phase de son développement ou que le sport de compétition ne soit plus au centre de ses préoccupations pour des raisons privées. La voie de retour doit être possible et transparente. Il est frappant de constater que beaucoup de jeunes athlètes ont subi de graves blessures ces dernières années. Cette accumulation est-elle un malheureux hasard ou y a-t-il des raisons qui expliquent cela? Du point de vue physiologique, on peut affirmer que les femmes et les hommes n’évoluent pas à la même vitesse. Une femme peut très rapidement aller très vite si elle en a les capacités techniques. Et si elle les a, il est possible qu’elle rentre déjà tôt dans un cadre élevé. L’âge d’entrée en Coupe du monde diffère entre les femmes et les hommes. Les femmes sont plus avancées plus tôt et la charge est donc plus importante pour elles. Il est vrai que par le passé, il leur manquait dans certaines circonstances des entraînements d’un certain volume et d’une certaine qualité, raison pour laquelle elle devaient parfois relever des défis sur le plan physique. Il peut aussi arriver qu’elles n’aient pas encore d’expérience sur certaines pistes. Mais le risque de surcharge est plus grand chez les femmes que chez les hommes. Et cela peut à nouveau conduire à des blessures. Les types de blessures sont très différents; il est difficile de trouver un fil rouge. Mais la tendance est certainement que l’on doit veiller à donner du temps aux jeunes, et cela même s’ils vont déjà vite, pour qu’ils puissent faire leurs expériences et s’adapter aux différentes conditions.


Personnages // Walter Reusser

Même si la victoire au classement des nations de la Coupe du monde a été extraordinaire, les résultats ont été plutôt mitigés l’hiver dernier en Coupe d’Europe. On n’a obtenu que cinq victoires dans les courses, aucune victoire de discipline à se mettre sous la dent. Comment Swiss-Ski va-t-elle corriger le tir? Contrairement à la Coupe du monde, il n’est pas possible de faire des comparaisons avec l’année précédente en Coupe d’Europe. La Coupe d’Europe est un tremplin. Un Marco Odermatt a par exemple encore remporté des courses de Coupe d’Europe pendant la saison 2018/19. L’année dernière, il n’a plus disputé de compétitions à ce niveau. Il faut donc veiller à comparer des pommes avec des pommes. Si une génération réussit à faire le saut en Coupe du monde après environ trois ans en Coupe d’Europe, comme cela a été le cas maintenant, alors nous nous retrouvons toujours au départ avec des athlètes plus jeunes. On doit ensuite réussir à les faire progresser. D’autre part, nous avons constaté que les exigences envers les athlètes de Coupe d’Europe qui ont pour ob-

jectif la Coupe du monde sont très similaires à celles qu’ils connaîtront plus tard en Coupe du monde. Nous devons donc leur mettre à disposition la même infrastructure d’entraînement. C’est pourquoi nous nous sommes fortement inspirés des structures de Coupe du monde pour la Coupe d’Europe. De nouveaux groupes d’entraînement ont été formés. Nous avons un groupe de vitesse, un groupe de slalom géant et un groupe de slalom aussi bien en Coupe du monde qu’en Coupe d’Europe chez les hommes et les femmes. Cette saison, à Cortina d’Ampezzo, on skiera pour des médailles aux CM. Dans cinq ans et demi, les Jeux olympiques d’hiver auront lieu au même endroit. Quelle est ta vision pour le ski suisse en 2026? En fait, on peut encore regarder plus loin dans le futur. Les athlètes qui remporteront des médailles aux Jeux olympiques d’hiver 2030 sont probablement déjà présents aujourd’hui dans le système de Swiss-Ski. La planification à long terme le démontre. Naturellement, nous

planifions aussi pour l’année prochaine, l’année d’après et la suivante. Cette micro-planification est très importante. Mais nous commençons à penser à beaucoup plus long terme. Les piquets importants pour 2026 doivent être plantés dès maintenant. Nous devons toutefois aussi penser à ce qui sera important en 2030 et en 2034. Nous devons commencer maintenant à développer les athlètes pour 2034 afin qu’ils entrent dans notre système et que nous ne les perdions pas. Nous avons actuellement beaucoup de jeunes athlètes qui ont du succès en Coupe du monde. En même temps, nous devons nous concentrer maintenant sur la relève. Nous ne devons pas nous laisser aveugler et penser que tout est bien maintenant et que nous pouvons continuer de la même manière. Les structures doivent être transformées afin de travailler de façon efficace et ciblée; le but est d’avoir la plus grande équipe possible au départ en 2026 et de pouvoir sélectionner ceux qui se battront pour des médailles olympiques. RO MA N E B E RL E

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Personnages ages // Bernhard Aregger

CAPITAINE

A TOUTE EPREUVE Bernhard Aregger est le CEO de Swiss-Ski depuis presque un an. Il a été confronté fronté à ce qui a probablement été l’année la plus difficile pour un nouveau ouveau directeur de la fédération. «D’abord un hiver exceptionnel, nel, puis une fin brutale», résume Aregger, qui a tout de suite affiché «une ne mentalité de cellule de crise.» Au rythme du coronavirus.

«C

e fut ut une période mouvementée, à la fois exigeante et passionnante», explique Aregger. gger. Le président Urs Lehmann a-txième sens au moment de désigner il eu un sixième le successeur eur de Markus Wolf? Il n’aurait en as pu trouver mieux que Bernhard tout cas pas Aregger, colonel olonel à l’armée suisse et ancien chef ions et de la planification de la police des opérations lucernoise. e. oment Le bon moment «J’ai retrouvé uvé des démarches à exécuter qui aient à celles que je traitais par le ressemblaient passé», déclare éclare Aregger. Il explique avoir même es situations de pandémie pour s’ensimulé des traîner. Il ajoute, non sans ironie: «Mais ce n'est pas pour cette raison que je me suis engagé à Swiss-Ski ...» Capitaine à toute épreuve, Aregu bon endroit au bon moment. ger est au Il ne s’estt pas imposé et a bien réfléchi avant er, «d’autant plus que j’aimais mon d’accepter, travail précédent récédent et mon poste de président de la ZSSV. La séparation n’a pas été facile». Mais la motivation vation de s’impliquer en profondeur dans la plus importante fédération de sports d’hiver au plus haut niveau et de faire de sa passion son métier l’a finalement emporté. Ancien compétiteur me a pris part à des compétitions dans Lui-même nesse. Il a fait partie du cadre de l’ansa jeunesse. cienne interrégion avant d’arrêter à 18 ans ause de blessure. Il est alors passé au ski pour cause rbe, a intégré l’équipe nationale et a sur herbe, pé à plusieurs Championnats du monde, participé avec pour meilleur résultat une 9e place en G en 1995. Il a ensuite officié comme super-G neur dans l’interrégion Est pendant un entraîneur n temps (notamment avec le futur skieur certain de Coupe upe du monde Daniel Züger, qui travailourd’hui comme responsable du prole aujourd’hui gramme me de test chez Swiss-Ski). ger a également enchaîné les fonctions, Aregger puisqu’il qu’il a été président du Skiclub Romoos 22

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déjà très jeune, délégué technique de la FIS pour le ski alpin et le ski sur herbe, directeur des courses de la FIS pour le circuit de la Coupe du monde de ski sur herbe et, juste avant de rejoindre Swiss-Ski, il a été président de l’Association de sports de neige de Suisse centrale (ZSSV) durant quatre ans et demi. Engagé et compétent «Beni est incroyablement engagé et compétent», salue l’ancien champion du monde Franz Heinzer, qui a collaboré avec lui sur le plan régional et national en tant qu’entraîneur de Coupe d’Europe. «Il sait comment tout fonctionne, du niveau junior le plus bas jusqu’au niveau de la Coupe du monde. Il connaît le ski dans ses moindres détails. Et il a de vraies de qualités de leadership.» Ces dernières lui viennent surtout de son parcours militaire, qui l’a vu s’élever au rang de colonel. Immédiatement après son apprentissage d’électricien, il a également entamé une carrière militaire en tant que soldat de milice.

«J'ai débuté comme fusilier, puis tout s’est rapidement enchaîné», explique Aregger. «Je suis devenu capitaine et officier de carrière. Devenir colonel n’avait jamais été mon objectif. C’est le fruit du hasard.» Personnalité charismatique A première vue, il est difficile d’imaginer ce Lucernois pragmatique dans le rôle d’un militaire fringant et autoritaire. Il semble collégial, accessible et révèle une personnalité charis-


Personnages // Bernhard Aregger Areg

pouvait avoir lieu, les dommages pour le les organisateurs et Swiss-Ski pourraient dépasser dépas les 30 millions de francs. Nous espérons que ce scénario ne se produira pas, mais nous n ne pouvons pas l’écarter.»

Bernhard Aregger est CEO de Swiss-Ski depuis l’automne 2019 et a vécu une première année extrêmement palpitante dans sa nouvelle fonction.

PHOTOS: SWISS -SKI, STOCKIM AGE B&S S

matique. Rien à voir avec toute pensée hiérarchique rigide. Ce n’est que lorsqu’il utilise certains thèmes techniques, tels que le «profilage», les «approches participatives» ou la «mentalité de cellule de crise», que l’on peut soudain identifier l’origine de son vocabulaire. Probablement personne n’aurait pensé à rechercher ce genre de qualités pour le profil du nouveau CEO de Swiss-Ski. Or ces dernières sont maintenant requises pour faire face à la problématique de la pandémie. L’une des interventions les plus spectaculaires d’Aregger en tant que gestionnaire de crise s’est déroulée lors du match à scandale entre Lucerne et Grasshoppers, où, après des débordements du côté des spectateurs, la police a tout à coup fait son apparition sur la pelouse. Conclusion: lorsque l’on parvient à gérer des hooligans, plus rien ne peut vous arriver à Swiss-Ski? «Grâce à l’expérience, on aborde les choses plus calmement», répond Aregger «On ne peut pas comparer un tel cas de figure avec mes tâches actuelles, mais les processus sont similaires.» La menace de dommages collatéraux Il explique qu’il faut apprendre à planifier à court terme. Et il est important de ne pas se disperser et de se concentrer sur les domaines sur lesquels on peut exercer une influence: «Après un printemps difficile, nous avons pu offrir de bonnes possibilités d’entraînement aux athlètes: les alpins sur la neige, les nordiques sur la piste de ski à roulettes et les freestyleurs à Crans-Montana, où le glacier a été ouvert exclusivement pour nous.» La situation financière représente en particulier un défi de taille: «Dans le pire des cas, si rien ne

Une histoire complexe On peut s’attendre à ce que les compéti compétitions se déroulent devant un nombre limité de spectateurs, voire pas de spectateurs du tout. tout Aregger: «Dans ce cas, les dommages directement dus au coronavirus s’élèveraien s’élèveraient à environ 10 à 11 millions de francs.» Un montant mo de 6,7 millions de francs a été annoncé annonc par la Confédération pour l’année 2020. Le Les contributions pour 2021 devront d’abord être approuvées dans le cadre du processu processus budgétaire ordinaire de la Confédération. Problème: l’indemnisation de la part de l’Etat est destinée à l’année 2020 et le programme progr de stabilisation 2021 ne sera approuvé que q lors de la session d’hiver du Parlement, au mois de décembre, si tout se passe comme prévu. pr «Il est important pour les organisateurs que ce argent puisse être obtenu d’ici à l’événement. l’événem D’autant plus qu’il n’y aura pas de reven revenus provenant de services préalables tels que lla prévente de billets.» «Cela semble complexe, mais nou nous sommes convaincus que nous trouverons de bonnes solutions», assure Aregger. Son expérience exp de trois ans en tant que membre du Présidium Pr de Swiss-Ski (par son rôle de président de la ZSSV) lui a permis d’acquérir des connaissances connais précieuses. Après Josy Zenhäusern et Hansruedi Laich, il est le troisième directeur à passer du Présidium à la gestion opérationnelle. opération Une transition qui a fait ses preuves. L’Entlebuch dans la peau Parent éloigné de l’ancien président préside de Swissski et conseiller national Manfred Aregger («lui et mon père sont cousins»), Bernhard Bernh Aregger est originaire de Doppleschwand, un village de 800 habitants dans l’Entlebuch. Il décrit l’endroit comme «magnifiquement situé sur une terrasse ensoleillée à l’écart de l’axe l’a principal». Et comme dit son pré-prédécess pré-prédécesseur et expert en tourisme Josy Zenhäusern: «C’ «C’est là que l’on trouve le meilleur café de toute la Suisse ...!» Santé! Ce père de trois enfants y retourne reto tous les jours lorsqu’il travaille à Berne. Et malgré son emploi du temps bien chargé, il trouve t le temps de s’adonner à son hobby: l’entretien l’e d’un petit chalet sur le Napf, qu’il a repris r avec son frère. «Cela me permet d’utiliser d’utili également mes mains.» Et aussi de chercher cherch de l’or dans le ruisseau à proximité, pour lequel le la région est connue loin à la ronde. Car l’or reste la valeur étalon de Swiss-Ski, celle qui permet de mesurer le travail de chaque directeur à un moment donné. R I CHA RD H E G G L I N NOVEMBRE 2020

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Personnages // Rencontre // Daniele Sette

A la recherche de solutions Après des années en solo, Daniele Sette fait désormais partie du cadre de Swiss-Ski. Agé de 28 ans, le spécialiste de slalom géant originaire de Saint-Moritz a de gros objectifs et se réjouit tout particulièrement de la course d’Adelboden cet hiver.

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PHOTOS: STEPHA N BÖGLI/SWISS -SKI

Daniele Sette a marqué pour la première fois des points en Coupe du monde lors du slalom géant d’Adelboden au mois de janvier.


Personnages // Rencontre // Daniele Sette

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l a connu des moments pendant lesquels il ne savait pas comment il allait continuer. Pendant lesquels il s’est dit: «Que puis-je encore faire pour trouver une solution?» La réponse? Continuer! Il n’a jamais abandonné, parce que son amour du sport a toujours pris le dessus sur le doute. Daniele Sette est un skieur passionné. Il a pour ambition de réussir un jour un podium dans une course de Coupe du monde, de préférence à Adelboden. Et ensuite, il y aura encore les CM à Cortina d’Ampezzo en 2021. Sette déclare: «Je fais tout mon possible pour y participer et pour obtenir de bons résultats.» Faire tout son possible: venant de lui, ce ne sont pas des paroles en l’air. Dans sa carrière, on ne lui a fait aucun cadeau. Pendant sa jeunesse, il brille comme sportif polyvalent. C’est un footballeur talentueux et étant donné que son père est professeur de tennis, il se débrouille aussi bien une raquette à la main. Mais c’est le ski qui le fascine. A l’école secondaire, il décide de miser sur le ski. Il entre au gymnase sportif de Davos, passe sa maturité en 2012 et renonce dans un premier temps à faire des études parce qu’il a un autre plan: il veut devenir skieur et courir sur les plus grandes pistes du monde. Il n’en démord plus. Comme une entreprise individuelle Toujours est-il qu’un souci l’accompagnera constamment: il ne fait partie d’aucun cadre de Swiss-Ski. Il doit donc dénicher l’argent nécessaire lui-même, préparer ses skis, organiser les entraînements et piqueter les portes sur les pentes et, la plupart du temps, encore réfléchir tout seul à comment progresser. Sette apprend à se battre et à se débrouiller, même dans des situations à priori sans issue. Le spécialiste de slalom géant est pendant douze ans une sorte d’entreprise individuelle, mais il ne se plaint jamais: «Mon entourage m’a toujours soutenu.» Le skieur de 1,68 m obtient un soutien financier de ses parents, travaille en été aussi sur des chantiers ou après la saison comme professeur de ski. Il fait de la publicité avec des blogs vidéo pour rechercher des sponsors. Au final, il doit réunir une somme considérable. Un hiver lui coûte jusqu’à 50 000 francs. Pendant cette période, l’aide de la Fondation Passion Schneesport est importante. Aujourd’hui, il affirme: «Elle m’a aidé et accompagné, pas seulement du point de vue financier. L’échange que nous avons eu à la fin de chaque saison était toujours très enrichissant.» Il reçoit gratuitement les conseils de grands skieurs comme Marc Berthod ou Sandro Viletta; «ils m’ont toujours inspiré». Il a même reçu un jour une tenue de course de la part de Viletta. Il ne compte ni les kilomètres ni les efforts pour vivre son rêve. Il investit chaque franc dans le sport, s’envole pour la Nouvelle-Zélande pour

Sette, qui a disputé sa première course de Coupe du monde en 2014 à Adelboden, a obtenu le 11 janvier 2020 son meilleur classement avec une 19e place en slalom géant sur la neige de l’Oberland bernois. Il est submergé par la fantastique ambiance, par son résultat et ce n’est donc pas une surprise qu’Adelboden soit sa course favorite. A Swiss-Ski, il bénéficie du confort qu’il n’a pas connu pendant sa longue période en solo. Il ne doit plus se soucier lui-même de tout et la pression financière n’est plus aussi forte que par le passé. Mais il reste prêt à investir ce qu’il a économisé dans le sport parce qu’il est convaincu que «si je veux progresser, je dois faire attention à tous les détails».

Daniele Sette figure depuis la saison 2019/20 dans le cadre B de Swiss-Ski.

s’entraîner sans relâche et les blessures ne le freinent pas. En 2018, il est pris dans l’équipe Global Racing, dans laquelle deux entraîneurs s’occupent d’athlètes aux parcours semblables au sien. Le Suisse le sait: «Il s’agit de ma dernière chance, je dois la saisir.» Une chute lourde de conséquences C’est exactement ce qu’il fait. Rien ne l’arrête, même une vilaine chute dont il ressent encore les effets aujourd’hui. Au mois de décembre 2016, après une chute, la carre d’un ski lui coupe un nerf de la main gauche. Depuis lors, il n’a plus de sensations dans deux doigts et la motricité de sa main est réduite. Le technicien se relève toutefois, il repart et officie comme ouvreur lors des CM à SaintMoritz en 2017. «C’est toujours mieux que rien», pense-t-il. En Coupe d’Europe, il obtient des résultats positifs et au printemps 2019, il reçoit un appel qui résonne comme un cadeau de Noël: Swiss-Ski le prend dans le cadre B. La nouvelle suscite beaucoup d’émotions et avant tout un énorme soulagement. «C’était un moment génial», se souvient Sette. «J’ai compris que je faisais pour la première fois partie d’une équipe. On compte sur moi et je suis pris au sérieux.»

Les larmes aux yeux Le 28 février, Daniele Sette a eu 28 ans. Il est à un âge où il dit: «Mes meilleures années sont encore devant moi. A mon avis, je me situe plutôt au début de ma carrière que juste avant la fin.» Ce fils de parents italiens réussit mieux désormais à exploiter son potentiel. «J’ai toujours cru en moi et en mes capacités», dit-il «Et maintenant, j’ai aussi la possibilité de le démontrer.» Il n’a pas oublié les moments difficiles lors desquels il avait l’impression de faire du surplace. Ou ses larmes de déception parce qu’il n’avait pas été sélectionné pour la Coupe d’Europe. Mais le sport signifie tout pour lui. C’est pourquoi il n’est pas question de se réorienter. «Il y a toujours une solution», tel est son credo. «Parfois, on doit simplement la chercher un peu plus longtemps. Ces processus ont certainement été un enrichissement pour moi.» Au début de l’année, l’épidémie de coronavirus l’a aussi contraint à modifier son programme. Mais Sette a l’habitude de faire preuve de flexibilité et de réaliser des entraînements en solo. A mi-juillet, il rechausse à nouveau les skis après quatre mois. «Ça a été une belle sensation.» Sette: «Je dois livrer la marchandise» Les objectifs immédiats de Daniele Sette sont de s’établir en Coupe du monde, de se rapprocher des meilleurs du monde et de participer aux CM à Cortina. Et s’il arrive au départ d’une grande course, il aimerait créer la sensation. Ça ne le dérange pas qu’il n’y ait pas grand-monde qui mise sur lui. Sette sait qu’il doit convaincre et qu’il doit apporter la preuve qu’il dispose de suffisamment de qualité. Ou comme il le dit: «Je dois livrer la marchandise.» Il aimerait skier encore six ans au minimum. Il est bien conscient d’évoluer sur le fil du rasoir et qu’il n’a pas vraiment droit à l’erreur. Mais comme il le dit en souriant: «J’aime ce sport. C’est pourquoi je ne lâcherai rien.» PE T E R B I RRE R

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Personnages // Légendes // Martin Hangl

L’EQUIPE AVANT TOUT en sport comme en affaires

Il faisait partie des valeurs sûres de l’équipe nationale des années 80 qui reste la référence dans l’histoire du ski suisse. La «Wunderteam» suisse avait alors remporté le trophée sept fois de suite, la dernière en 1989. Martin Hangl finissait toujours dans les points et il a même remporté l’or une année à Vail en Super-G lors des Championnats du monde de ski alpin.

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l était le prototype de l’athlète qui se mettait en valeur individuellement mais qui n’était pas indifférent au sort de l’équipe. «Nous courions autant pour nous-mêmes que pour marquer des points au classement des nations», se souvient Hangl. Karl Frehsner, le chef de l’époque, avait réussi à les motiver grâce à sa force de persuasion. Hangl se considérait toujours comme faisant partie d’un tout, un principe qui l’a mené au succès plus tard dans les affaires. L’apogée lors des finales de Coupe du monde Son plus grand moment reste les finales de Coupe du monde en 1988 à Saalbach-Hinterglemm, où il a remporté le Super-G et le slalom géant, «l’apogée de ma carrière en Coupe du monde. Gagner dans deux disciplines différentes en l’espace de 24 heures fut grandiose». Ses deux premières victoires en Coupe du monde prennent une saveur toute particulière étant donné qu’il avait auparavant figuré sur le podium une demi-douzaine de fois et qu’il avait obtenu des places dans le top 10 à environ 30 reprises. 26

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A la fin de la dernière semaine, la Suisse devança l’Autriche de 4 petits points. Une victoire d’équipe obtenue presque à lui tout seul si l’on parlait en langage footballistique, mais cela serait en totale contradiction avec la philosophie de Hangl: «Pour moi, l’équipe a toujours passé avant tout et cela encore aujourd’hui. Je me considérais comme faisant partie des deuxièmes violons.» Des victoires à la pelle en Coupe du monde Il s’exprime ainsi «parce qu’avec Erika Hess, Vreni Schneider, Maria Walliser, Michela Figini, Pirmin Zurbriggen, Peter Müller et Franz Heinzer, j’avais des coéquipiers qui faisaient partie des premiers violons, avec lesquels je ne souhaitais pas me comparer». Tous ont fêté 20, 30, 40 ou, comme Vreni Schneider, même 55 victoires en Coupe du monde et ont remporté des médailles au CM et aux Jeux olympiques à la pelle, des quantités que l’on ne peut même plus s’imaginer aujourd’hui. Une surprise ... ou non? Mais Hangl a aussi accompli sa part du travail dans cette moisson et a remporté l’or en 1989 à Vail. Pourtant, les conditions n’étaient pas vraiment optimales en dépit d’une victoire à Laax où il a été le premier Grison à gagner une course de Coupe du monde sur sa neige. «Je m’étais blessé au genou pendant la descente du Lauberhorn et j’avais dû me limiter à faire de la thérapie pendant deux à trois semaines. Apparemment mal préparé, il s’envola pour les Etats-Unis: «Nous sommes partis quelques jours plus tôt pour nous acclimater. A cette époque, nous faisions quatre manches d’entraînement en Super-G. Lors de chacune d’elles, j’avais obtenu le meilleur temps devant Zurbriggen. Cela m’a donné une énorme

confiance en moi, car Pirmin n’était pas du genre à tirer le frein à main pendant les manches d’entraînement. Il y allait toujours à fond.» Numéro 1: Hangl, numéro 2: Zurbriggen Le hasard a voulu que lors du tirage au sort, Hangl a reçu le dossard n°1 et Zurbriggen, tenant du titre, le n°2 «Avoir le numéro 1 n’était à l’époque pas un désavantage, parce que les adversaires n’avaient pas encore la possibilité de suivre sur un écran les descentes des concurrents passés avant eux», explique Hangl. J’avais réussi une bonne course et quand j’ai vu sur le grand écran que Pirmin avait été plus lent en ayant fait une bonne course, j’ai compris que je ferais une médaille.» Ce fut la médaille d’or. Hangl était champion du monde en Super-G, ce que plus aucun Suisse n’a réussi à l’exception de Didier Cuche, en 2009. «Une époque formidable» Ses adversaires des autres nations avaient des noms connus: Ingemar Stenmark, Marc Girardelli, Alberto Tomba. La concurrence n’avait jamais été aussi rude. Il lui était même arrivé de manquer l’école à cause de Stenmark, dont il regardait les duels avec Gustav Thöni, raconte Hangl. «Et ensuite, j’ai disputer les mêmes courses que lui et même le battre. Et alors que nous espérions que Stenmark prenne enfin de l’âge et devienne plus lent, Tomba est arrivé.» On a tendance à glorifier le passé, dit Hangl: «Mais c’était une époque formidable.» Cette époque a pris fin plus rapidement que prévu. L’apogée de sa carrière avec son titre aux CM de Vail était en quelque sorte déjà le début de la fin. Par la suite, il s’est avéré que la blessure contractée avant les CM au Lauberhorn était une rupture des ligaments croisés.


Personnages // Légendes // Martin Hangl

Retraite en 1991 Comme il ne ressentait pas de douleurs plus fortes, il renonça tout d’abord à une opération. Ensuite, il chuta à l’entraînement à Zermatt. Alors qu’il y avait peu de neige, il finit dans les cailloux et se blessa sur tout le côté gauche du corps. S’en suivirent des thérapies et des opérations, ponctuées de quelques courses, «mais», comme le dit Hangl, «la statique de mon corps n’était plus la même». En été 1991, il annonça sa retraite après le premier entraînement sur la neige, à l’âge de 29 ans, et commença à travailler pour l’entreprise familiale. «La transition n’a pas été simple et ce fut un parcours difficile. Je m’étais concentré pendant 10, 15 ans sur le sport et j’avais négligé la formation. Quand j’étais sportif, tout était toujours organisé, on fonctionnait pratiquement dans une bulle. Et maintenant, je devais soudain diriger moi-même un groupe. Il me manquait les connaissances de base, que j’ai acquises en suivant des cours de formation continue. Mais j’ai eu la chance d’avoir pu commencer à travailler dans un domaine qui correspondait très bien à mes passions.» Ecole de ski et magasin de sport Aujourd’hui, il dirige l’école de ski et les magasins de sport, deux d’entre eux se trouvent dans le village voisin d’Ischgl, «et grâce à Lies, mon épouse, nous sommes aussi forts dans le domaine de la mode et du lifestyle». L’ensemble de l’entreprise Hangl AG, dont les cinq frères et sœurs sont actionnaires à parts égales, comprend en plus de l’école de ski et des magasins de sport, l’hôtellerie, la gastronomie, des bars de nuit et d’après-ski, tout ce qui fait partie d’un station de ski à la mode avec la rue commerçante la plus élevée d’Europe (altitude: 1846 m.). Le père Johannes Hangl a créé l’entreprise puis l’a séparée en quatre secteurs et transmise à ses enfants en septembre 2007. «De cette manière, nous avons pu nous spécialiser et nous développer dans chaque secteur.»

La saga familiale des Hangl pourrait sortir tout droit d’un roman à l’eau de rose. Au début, il y avait un «prince», l’agriculteur Josef C. Prinz qui, avec l’aide de son épouse, a tout d’abord transformé la ferme en restaurant, puis en hôtel. 30 ans plus tard, un Tyrolien du nom de Johann Hangl s’engage auprès de la famille Prinz comme domestique et tombe amoureux de Caroline, l’avant-dernière de leurs filles. Elle

Martin Hangl, originaire de Samnaun, a remporté l'or en Coupe du monde en Super-G en 1989 à Vail.

a été la première monitrice de ski en BasseEngadine. En 1959, les deux se sont mariés et ont eu sept enfants. Le «faux Autrichien» «Un amour sans limites» semblait marquer la vie de famille. Martin Hangl l’explique: «Ma grand-mère était Autrichienne et s’était mariée à un gars de Samnaun nommé Prinz. Ensuite, ma mère, une fille de Samnaun dont le nom de jeune fille est Prinz, s’est mariée à un Tyrolien, Johannes Hangl. Et moi, Martin, je me suis

marié à Elisabeth Scheiber, originaire du Tyrol.» Pour cette raison, les commentateurs de la chaîne de télévision autrichienne ORF considéraient souvent que Martin Hangl était Autrichien, «mais seulement quand je faisais de bonnes courses», rigole Martin. Samnaun était dans le temps seulement atteignable depuis l’Autriche et était considéré comme l’eldorado des contrebandiers. La région est restée une zone franche, la deuxième attraction touristique après les sports d’hiver. Avec le domaine de Silvretta qui relie Samnaun à Ischgl, la station, qui ne compte que 780 habitants, dispose d’un domaine skiable qui répond aux exigences les plus élevées. Il a été à nouveau élu domaine skiable numéro 1 lors d’un sondage réalisé dans toute l’Europe par le portail du ski Snowplaza. La neige est garantie jusqu’au mois de mai. Le «cas particulier» C’est le cas d’habitude, jusqu’à ce que le coronavirus arrive et modifie beaucoup de choses. Sur ordre des autorités, le domaine skiable a dû être fermé à mi-mars et l’entreprise mise à l’arrêt, un énorme défi pour une entreprise comptant 200 employés. Dans une telle situation, Hangl estime que les expériences stressantes vécues pendant sa période active sont d’une aide précieuse: «Dans l’extrême du sport d’élite, on apprend à gérer les défaites et les déceptions, à gérer la pression et être performant au bon moment. De cette manière, on acquiert un calme et une force intérieurs.» Il sent qu’il est perçu comme un pôle de sérénité au sein de l’entreprise. «J’ai apprécié la manière dont le Conseil fédéral a réagi face au coronavirus, en mettant l’accent sur les enjeux sociaux et de santé. Mon père a 88 ans, mon beau-père a 92 ans. S’ils vont bien, ainsi que d’autres personnes âgées, la fermeture de l’entreprise aura plus que valu la peine», affirme Hangl pour qui la compétence sociale n’est pas vide de sens. R I CHA RD H E G G L I N

PHOTO: KEYSTONE

«J’ADRESSE MES FELICITATIONS AUX POLITICIENS RESPONSABLES» En raison du coronavirus, nous avons reporté cette histoire sur un héros des années 80 du printemps à l’automne. Martin Hangl faisait alors partie des coureurs importants dans le classement des nations qui a été remporté par la Suisse en 2019/20 pour la première fois depuis 31 ans. Comme homme d’affaires dans le secteur touristique, il a été lui-même fortement touché par le

coronavirus. Nous livrons le texte inchangé, avec seulement une remarque supplémentaire de Hangl, qui confirme avec ses mots de l’époque: «Je suis reconnaissant de pouvoir être entrepreneur en Suisse. Les politiciens responsables ont pris les bonnes décisions. Ils ont fait du bon travail, tout comme les banques.» En comparaison internationale, nous avons bien géré cette crise. Parce que les

Suisses sont très attachés à leur patrie, nous avons connu un été au-dessus de la moyenne dans les régions alpines. Un nombre incroyable de jeunes familles sont venues pour la première fois à Samnaun; il y en avait même provenant des cantons de Fribourg, Vaud ou Genève. Nous ne savons pas ce que nous réserve l’avenir, mais je suis confiant.

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Personnages // 100 ans de l’Association des sports de neige de Suisse centrale (ZSSV)

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Le regard tourné

vers l’avenir L’année 2020 est historique pour l’Association des sports de neige de Suisse centrale (ZSSV), qui célèbre son centenaire. Le programme a lui aussi été chamboulé par la pandémie. L’Assemblée générale des membres a pu se dérouler en septembre, en petit comité et au nouveau centre de performance OYM à Cham. La grande fête d’anniversaire prévue en juin a été reportée d’une année et aura finalement lieu le 12 juin 2021. Malgré les circonstances, la réunion de septembre a été un moment agréable et digne de l’événement. Bruno Arnold s’est en outre vu remettre la distinction du «Ski d’or».

07 A tout seigneur, tout honneur (de g. à dr.): Carmen Emmenegger, Toni Arnold et Werner Scherrer.

02 Discussions détendues autour du repas après la réunion.

08 La table de la présidence lors de l’AD anniversaire.

03 Rire partagé à la table du comité: le président Werner Scherrer et la secrétaire générale Carmen Emmenegger.

09 L’initiateur de l’OYM Hans-Peter Strebel ouvre l’AD par son vote.

04 Le membres d’honneur Bruno Kaiser, Bruno Arnold et Werner Scherrer (de g. à dr.). 05 Photo du repas de midi. 06 Distinctions pour Bruno Noldi Camenzind et Bruno Kaiser.

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10 Brève allocution d’Armon Saluz, de l’association de sponsors Rubin Club. 11 Noldi Camenzind est le chef de la commission de distinction. 12 Le Rubin Club a remis symboliquement un «gros» chèque de 90 000 francs pour l’anniversaire.

13 Gary Furrer (à g.), chef sport de loisirs de Swiss-Ski, a transmis les félicitations de Berne. 14 L’OYM constituait un cadre élégant pour l’Assemblée des membres de la ZSSV. 15 Le chef de l’office des sports zougois Felix Jaray a également assisté à l’AD. 16 Gary Furrer lors de son bref discours devant l’assemblée plénière. 17 Les distances ont également été respectées durant l’AD. 18 Reto Faden a été élu à la vice-présidence de la ZSSV. 19 Peter Läuppi décrit la philosophie et la structure de l’OYM à Cham.

PHOTOS: MÀD

01 Audience attentive lors de l’ouverture de la 100e Assemblée des délégués de la ZSSV au nouveau centre de performance OYM à Cham.


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Personnages // In Memoriam // Jacques Reymond

Un travailleur discret et au grand cœur Il y a des nouvelles que l’on relit deux ou trois fois et que l’on n’arrive tout simplement pas à croire: le 7 mai dernier, Jacques Reymond est décédé des suites du coronavirus à l’âge de 69 ans. «Avec Jacques, le ski suisse a perdu un homme très engagé et un grand entraîneur», a déclaré Urs Lehmann, Président de Swiss-Ski. l est frappant de constater à quel point les hommages sont unanimes. Quand en lieu et place de titres et de médailles, on retrouve essentiellement des adjectifs tels que «empathique», «gentil» ou «serviable» dans les nécrologies de sportifs ou d’entraîneurs, on peut affirmer qu’ils jouissent de la plus haute estime. Jacques Reymond restera avant tout dans les mémoires pour ses qualités humaines. Un travailleur discret Jacques ne faisait pas partie des forts en gueule de la corporation. C’était un travailleur discret au grand cœur et doté d’une compétence sociale élevée. De 1979 à 1995, il a occupé diverses fonctions, entrecoupées de brèves interruptions, auprès de Swiss-Ski. Sa vie sportive est marquée par trois événements importants: les CM de 1982 à Schladming (comme entraîneur de condition physique des femmes), les CM de 1987 à Crans-Montana (comme entraîneur technique des hommes) et les Jeux olympiques de 1994 (entraîneur en chef des hommes); deux fois avec des succès exceptionnels, une autre avec un bilan contrasté en 1994 à Lillehammer. Une photo qui a fait le tour du monde La photo de Schladming 1982 a fait le tour du monde. Deux entraîneurs jubilent et sortent de l’aire d’arrivée en portant sur leurs épaules une jeune skieuse de 19 ans. L’un d’entre eux était Jacques Reymond. Erika Hess venait de remporter son troisième titre aux CM. Ce devait être, sans qu’Erika et Jacques le sachent à ce moment-là (peut-être le pressentaient-ils?), le début symbolique d’une relation qui est devenue plus tard une profonde relation amoureuse. Erika et Jacques se sont rapprochés jusqu’à ce que cela ne soit plus un secret au sein de l’équipe. «Tous les deux ont eu un comportement exemplaire», se souvient Brigitte Oertli. «Je n’ai jamais trouvé que c’était un problème, même si un couple au sein d’une équipe peut aussi créer des tensions.» Jacques Reymond voulait quitter l’équipe, mais l’entraîneur en chef Jean-Pierre Fournier ne l’a dans un premier temps pas laissé partir. Un pilier de l’équipe Il était trop important pour l’équipe. «Jacques ne disait jamais rien de négatif», affirme Bri30

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gitte Oertli. «Il n’a jamais engueulé personne. Il était empathique tout en étant conséquent. C’était ‹sa› manière de diriger l’équipe, alors que d’autres entraîneurs tapaient volontiers du poing sur la table.» Juste avant la saison 1986/87 et ses mémorables Championnats du monde à Crans-Montana, Jacques Reymond a rejoint les techniciens au sein de l’équipe masculine. L’équipe nationale suisse n’a jamais été aussi forte. Elle a remporté 14 médailles, soit un bilan extraordinaire. Jacques Reymond a apporté sa contribution aux deux sexes. «Il voyait toujours le positif et c’était un bon motivateur», affirme Pirmin Zurbriggen, double champion du monde à CransMontana. En tant qu’entraîneur des hommes, il se souciait de ses anciennes coureuses, en particulier de sa compagne. «Jacques était très important pour moi, a un jour dit Erika. Il m’a énormément aidé, surtout en slalom.» Mariage en 1988 au bord du lac des Quatre-Cantons Pour des raisons difficilement compréhensibles, Erika avait été sacrifiée en slalom géant, ce qui l’avait déconcertée. Jacques lui recommanda de skier librement au lieu de s’entraîner avant le slalom. Et alors qu’elle avait plus d’une seconde de retard après la 1re manche sur l’Autrichienne Roswitha Steiner, il l’a préparée mentalement. Le résultat est bien connu. Erika remporta aussi le slalom après le combiné, raflant son 6e titre aux CM, puis elle prit sa retraite. Elle avait seulement 25 ans. Une année plus tard, le 6 mai 1988, les deux se sont mariés à Bauen au bord du lac des QuatreCantons. Jacques a aussi entamé sa reconversion. Ensemble, ils organisaient des camps de ski pour enfants et il travaillait aussi comme co-commentateur pour la télévision suisse romande. Là, il pouvait donner libre cours à sa passion pour les finesses techniques. Certains plaisantins l’appelaient «Monsieur Ski Intérieur». Un homme sensible Quand l’équipe nationale se trouvait au creux de la vague et qu’elle n’avait obtenu qu’une seule médaille aussi bien aux Jeux olympiques d’Albertville en 1992 qu’aux CM de Morioka

en 1993, le directeur Joseph Zenhäusern se souvint de Jacques Reymond et l’installa à la tête de l’équipe masculine avant les Jeux olympiques de 1994. «C’était une personne très sensible et il a tout fait pour l’équipe. A Lillehammer, il loua un chalet en face de la piste et fit venir spécialement un cuisinier pour créer une bonne ambiance» raconte Zenhäusern. Toutefois, tout ne s’est pas déroulé comme on le souhaitait dans l’équipe. Urs Kälin manqua l’or pour seulement 2 centièmes de seconde, mais les descendeurs ne réussirent pas à entrer dans le top 10. Franz Heinzer chuta dès le départ en raison d’une fixation défectueuse. La fédération était en pleine restructuration et il y avait de nombreux changements de personnel. A la fin de l’hiver suivant, Reymond prit définitivement congé de Swiss-Ski et se dédia uniquement à des projets privés et à sa famille. Ils ne formaient qu’«un» Erika et Jacques formaient un couple presque symbiotique (Oertli: «Ils ne formaient qu’ ‹un›») et la famille qui allait compter plus tard cinq personnes était très unie. Depuis près de trois décennies, la Nidwaldienne et le Vaudois originaire de la Vallée de Joux habitaient dans une maison de campagne idyllique à Saint-Légier au-dessus de Vevey, au bord du lac Léman. En plus de leurs trois garçons, Fabian, Nicolas et Marco, Jacques et Erika ont encore élevé (sportivement) environ 20 000 enfants dans les camps Erika Hess. Il y a deux ans, ils ont levé le pied et ont cessé d’organiser les camps. Ils se limitèrent à l’organisation des courses «Raiffeisen Erika Hess Open» aux Diablerets, aux Pléiades et à La Fouly et «à côté de cela», Jacques, qui avait la fierté d’être grand-papa, présidait l’Assemblée communale de SaintLégier. Au mois de janvier, Jacques et Erika séjournaient encore à Wengen. Ils ont assisté à leur dernière course du Lauberhorn ensemble. Peu après, Jacques fut atteint par cette maladie sournoise. Le 7 mai, un jour après leurs 32 ans de mariage, il ferma les yeux pour toujours. Dans le faire-part de décès, Erika lui a fait ces adieux avec ces paroles touchantes: «Ce ne sont pas les années qui comptent dans notre vie, mais la vie dans nos années.» R I CHA RD H E G G L I N

PHOTO: ERIK VOGELSANG, B& S

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Personnages // In Memoriam // Jacques Reymond

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ÉVÉNEMENT EXCLUSIF AVEC DES INVITÉS VEDETTES.

INTERSPORT-SKI-FESTIVAL ZERMATT. DU 24 AU 29 NOVEMBRE 2020.

L’INTERSPORT-Ski-Festival Zermatt est un test de ski exclusif dans la station du Cervin, unique en son genre, et ce depuis désormais 41 ans. Vous choisissez la durée de votre séjour et le nombre de journées de ski sur le glacier. Vous pouvez choisir entre quatre arrangements et de une à cinq journées de ski. Vous serez hébergé dans l’un de nos six hôtels partenaires et bénéficierez de la demi-pension ainsi que d’oasis de bien-être.

Quelque 900 paires de skis de douze marques vous attendent, vous ainsi que les autres hôtes, au Testcenter de Trockener Steg. Des spécialistes compétents vous aident à choisir les bons skis chez nos partenaires. Les tests se font sur le domaine skiable Trockener Steg et Cervinia (si les conditions d’enneigement le permettent). Des anciens champions de ski vous accompagnent sur la piste, une

exclusivité que nous sommes les seuls à proposer. Vous et tous les autres invités serez accompagnés notamment par la championne olympique de snowboard Tanja Frieden (elle skie aussi très bien!), Erika Reymond-Hess, Chantal Bournissen, Karin Seewer-Roten, Mike von Grünigen, Bruno Kernen et Urs Räber. Franco Marvulli (ancien pistard professionnel) vous motivera pour une aventure sur les pistes.


EN EXCLUSIVITÉ CHEZ NOUS

T

COMME TRANSFERT: Après un voyage que nous espérons agréable, notre partenaire Taxi Christophe attendra à Täsch les participants qui viennent en voiture. Il faudra en effet garer votre voiture et poursuivre le reste du trajet en taxi. Le chauffeur de l’hôtel vous attendra à Zermatt.

H

COMME HÔTELS: Outre nos hôtels partenaires de longue date – Alpenhof, Europe Hotel & Spa, Romantik Hotel Julen et Hotel Pollux, deux nouveaux hôtels vous attendent: l’hôtel Bellerive et l’hôtel La Couronne. Les six hôtels partenaires font partie des meilleurs de la station.

C

COMME COMMUNICATION: Elle est une priorité pour nous. Vous recevez les informations importantes toute l’année sur notre site Internet et l’app ISFZ (de notre partenaire Suter Apps). Pendant la semaine de test, vous recevez sur l’app plusieurs fois des informations importantes et chaque jour également nos nouvelles imprimées sur quatre pages.

P

COMME NOS DEUX PARTENAIRES MÉDICAUX: Crossklinik et Merian Santé Basel. Ils assurent votre bien-être personnel et vous apportent également de précieux conseils sur la physiothérapie, l’alimentation et l’entraînement.

VIP

VOUS ÊTES TRÈS IMPORTANTS POUR NOUS: L’entreprise Galfri est notre partenaire de catering et s’assure ainsi que vous soyez approvisionnés en café pendant les heures d’ouverture du centre de test. Du champagne sera également servi dans le coin VIP.

Y

COMME YOGA: Chaque jour, si vous le souhaitez, vous avez la possibilité d’avoir des heures de yoga gratuites dans votre chambre d’hôtel et sur réservation préalable.

NOS PARTENAIRES š INTERSPORT, partenaire de longue date de notre test de ski, est sponsor titre depuis 2019. š GRAPHAX, le spécialiste des systèmes d’impression, imprime chaque jour la newsletter de l’ISFZ. š L’équipementier allemand LEKI s’occupe du test des bâtons de ski sur le Trockener Steg. š SKINNIES, notre partenaire pour les produits solaires, vous fournit une crème solaire très spéciale.

š ZERMATT Tourismus diffuse notre événement dans le monde et apporte son soutien à l’organisation – au besoin – d’une journée de remplacement en cas de mauvais temps.

Ce qui vous attend encore: quelques prestations de bien-être lors de l’INTERSPORT-Ski-Festival. Laissez-vous surprendre!

NOS INVITÉS VEDETTES

Chantal Bournissen

Tanja Frieden

Erika Reymond-Hess

Karin Seewer-Roten

Mike von Grünigen

Bruno Kernen

NOTRE ANIMATEUR ET MOTIVATEUR!

FRANCO MARVULLI L’ancien pistard professionnel est notre «converti», même s’il officie surtout comme animateur ou motivateur. Vous pouvez l’accompagner partout: au Testcenter du Trockener Steg, dans votre hôtel, mais surtout le mercredi et vendredi soir lors des petits événements que nous vous avons préparés.

INSCRIPTION ET PLUS D’INFORMATIONS SUR WWW.SKI-FESTIVAL-ZERMATT.CH

Urs Räber


Actif // Interview

Répondre aux attentes

ne devient pas plus simple A ACTIF

Avant de mettre un terme à sa carrière, Dario Cologna espère encore briller lors de deux grands événements: les Championnats du monde de ski nordique à Oberstdorf en 2021 et les Jeux olympiques de Pékin en 2022. Il tente de trouver de nouvelles 34

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Actif // Interview

impulsions avec son nouvel entraîneur Kein Einaste afin de progresser encore, même à 34 ans. Dans cette interview, Dario Cologna revient sur son été mouvementé, parle de ses objectifs pour les saisons à venir et évoque sa danse de mariage. NOVEMBRE 2020

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Actif // Interview

Dario, tu viens de vivre un été plutôt chargé (mariage, changement d’entraîneur, crise du coronavirus, etc.). Comment es-tu parvenu à te concentrer malgré tout sur l’entraînement? C’était vraiment un été spécial, en particulier en raison de la situation liée au coronavirus. Nous, les fondeurs, avons eu la chance de plutôt bien terminer la saison dernière, mais il y aura bien entendu aussi des répercussions sur l’hiver à venir. Malgré cela, j’ai des objectifs en tête, ce qui, à mon avis, est très important dans la situation que nous traversons. J’ai donc abordé l’entraînement en conséquence. En ce qui concerne le mariage, j’ai pu compter sur le grand soutien de mon épouse, Laura et ainsi me concentrer sur le sport. Ces sujets étaient-ils également présents dans les réflexions à l’entraînement? Par exemple lors des séances prolongées, ou es-tu en mesure de déconnecter totalement? De manière générale, j’ai relativement bien réussi à déconnecter. Bien sûr, on discute aussi avec les coéquipiers de thèmes aussi présents que celui du coronavirus. Mais j’estime que cela ne sert à rien de se ressasser constamment à l’entraînement la question de ce à quoi ressemblera la saison prochaine. Je m’entraîne dans l’idée que les courses auront lieu. C’est la seule manière de se préparer correctement. Si des pensées telles que l’annulation potentielle des courses prennent le dessus, on risque de ne plus pouvoir se donner à 100%. En raison de la crise du coronavirus, les athlètes de nombreuses disciplines subissent de plein fouet les restrictions dans leur quotidien d’entraînement. A quel point es-tu concerné, en tant que fondeur? Le confinement a été déclaré juste à la fin de la saison de compétition. Durant cette phase d’entraînement, nous réalisons surtout des séances prolongées de faible intensité puis, à partir d’un certain moment, la régénération figure au premier plan. Je me suis surtout entraîné seul; mon programme n’a donc pas souffert des restrictions. Les véritables effets des restrictions se sont davantage fait sentir dans le cadre de la salle de musculation, en raison de la limitation du nombre de personnes, mais là aussi, nous avons toujours trouvé des solutions. A partir du moment où les entraînements en commun ont à nouveau été autorisés, nous nous sommes entraînés dans le respect de notre concept de protection, c’est-à-dire en petits groupes et en portant le masque dans le bus. Comment as-tu vécu le confinement, de manière générale? T’es-tu peut-être même découvert de nouveaux talents? Comme pour beaucoup de monde, nous avons passé bien plus de temps à cuisiner. Et nous avons parfois essayé de nouvelles recettes. Le fait que nous devions éviter au maximum d’aller faire des achats nous a forcés à prendre plus de temps pour la planification. Par ailleurs, Laura et moi avions un autre projet commun. Durant le confinement, nous avons travaillé avec assiduité notre danse d’ouverture de bal de mariage. Nous avons investi pas mal de temps à nous entraîner à l’aide de tutoriels sur YouTube. Beaucoup d’entraîneurs disent qu’une compétition représente le meilleur entraînement possible. Ces dernières années, tu participais régulièrement aux compétitions estivales. Mais les annulations ne t’ont pas permis de rester fidèle à cette pratique cette année. Es-tu parvenu à compenser ce manque? 36

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Actif // Interview

Je suis un compétiteur et j’ai toujours apprécié ces épreuves qui pimentent l’entraînement estival. Même si le résultat passe souvent au second plan, je recherche la difficulté de la course, car en compétition, on peut souvent fournir quelques pourcents d’effort en plus. J’estime que nous avons réalisé de bons intervalles et des compétitions tests au sein de l’équipe cet été, ce qui a permis de compenser cet aspect. En outre, la Davoser Seelauf et le Nordic Weekend à Andermatt m’ont tout de même permis d’inclure quelques compétitions dans mon programme d’entraînement. Quels sont tes objectifs et attentes pour l’hiver à venir? L’hiver prochain, l’accent sera clairement mis sur les Championnats du monde. Mon objectif sera d’être en mesure de me battre pour les médailles. Au niveau de la Coupe du monde, j’aimerais également obtenir quelques bons résultats. Mais c’est sûr que je renoncerai à certaines courses de Coupe du monde dans l’optique de mon objectif principal que sont les Mondiaux.

PHOTOS: SWISS -SKI

Depuis ce printemps, tu as un nouvel entraîneur en la personne de Kein Einaste. Un nouvel entraîneur est toujours synonyme de nouvelle philosophie d’entraînement. Quels sont les principaux changements par rapport à l’année passée et comment les gères-tu? Après six ans passés avec Ivan Hudac, c’était mon souhait de trouver de nouvelles impulsions à l’entraînement. Ces nouveautés sont souvent plus faciles à intégrer avec un nouvel entraîneur. Les principaux changements avec Kein Einaste se situent au niveau du rythme d’entraînement. Nous nous entraînons avec intensité durant trois semaines, avant une semaine plus tranquille. L’entraînement est toujours ponctué de très longues séances (quatre à cinq heures), ce qui est relativement nouveau. Bien sûr, on ne peut pas tout réinventer, mais ce sont de nouvelles formes d’entraînement, y compris les intervalles et la musculation, que je remarque en tant qu’athlète. Au début, il faut toujours un peu de temps pour réagir correctement aux changements. Mais j’ai le sentiment que cela se passe très bien jusque-là. Tu as remporté quatre médailles d’or olympiques et trois médailles aux Mondiaux (1x or, 2x argent). Le nom Dario Cologna est synonyme de médailles et de succès depuis des années. L’hiver dernier a été plutôt mitigé sur le plan des résultats et tu as été régulièrement critiqué. On s’est demandé si tu étais encore capable de monter sur le podium. Comment gères-tu les critiques? Cela fait-il partie du processus d’apprentissage, même pour un athlète expérimenté comme toi? Je me suis soudain retrouvé sous la lumière des projecteurs après mes premiers succès au Tour de Ski et aux JO. Les succès se sont enchaînés au début, et je peux probablement dire que j’ai été le sportif d’hiver suisse qui a connu le plus de succès au cours des 10 à 15 dernières années. Bien sûr, on me mesure à ces succès. On attend que je signe des podiums et des victoires. Répondre à ces attentes ne devient pas plus simple. Il faut encore et toujours faire ses preuves, et les jeunes athlètes progressent. Quand je regarde la liste des participants, de nombreux athlètes de ma génération ne sont plus là. Néanmoins, je suis toujours motivé et convaincu d’être encore capable de disputer des courses à très haut niveau. Logiquement, les critiques peuvent parfois énerver. Mais j’estime qu’exprimer des critiques est justifié et fait partie du jeu, pour autant qu’elles soient respectueuses et objectives. > NOVEMBRE 2020

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Actif // Interview

Tu ne fais plus partie des athlètes les plus rapides du peloton dans les derniers mètres. Or, de nombreuses épreuves avec départ en ligne se jouent dans le dernier kilomètre. Penses-tu que tu auras davantage de chances de signer de bons résultats lors des départs individuels? Ou quel doit être le scénario d’un départ en ligne pour que tu puisses tirer ton épingle du jeu? Je n’ai plus la même explosivité dans le final qu’il y a cinq ou dix ans. Je crois qu’il s’agit de l’évolution normale d’un sportif. C’est aussi une raison pour laquelle des athlètes comme Petter Northug, Marcus Hellner ou moi-même avions déjà du succès lorsque nous étions jeunes. A l’époque, nous aussi étions plus rapides que nos aînés dans les derniers mètres d’un départ en ligne. Aujourd’hui, ce sont Johannes Klaebo et Alexander Bolshunov qui sont également très rapides au sprint. Me concernant, je crois que les plus longues distances de 15 à 50 km sont intéressantes. Le départ individuel me convient clairement mieux. Mais lors d’un bon jour, je pense que je suis tout à fait capable de me profiler lors d’un départ en ligne. Idéalement, il faut qu’il s’agisse d’une course rapide, avec une sélection qui se produit avant les derniers mètres. Je ne suis plus le plus rapide dans la dernière ligne droite, mais je crois que je reste un

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bon finisseur, capable de faire bonne figure dans les trois derniers kilomètres. Si la forme est au rendez-vous, tout est possible. Il te reste deux saisons avant la fin de ta carrière, avec deux grands événements à la clé (Mondiaux de ski nordique à Oberstdorf en 2021, Jeux olympiques de Pékin en 2022). Tu es connu pour toujours répondre présent lors des grands événements. A combien estimes-tu tes chances d’ajouter de nouvelles médailles à ton palmarès déjà impressionnant? Je dis toujours: la probabilité de ne pas gagner de médailles est plus grande que celle d’en gagner ... (il rit). Malgré cela, j’y suis parvenu plusieurs fois. Ce sera sans doute plus difficile, mais c’était aussi le cas aux JO 2018. J’ai prouvé que j’en étais encore capable. Tant que je suis motivé, que je reste concentré et que j’investis tout ce que je peux, il y aura des possibilités. C’est aussi la raison pour laquelle je suis toujours là. Je ne m’aligne pas pour simplement être présent, sinon je pourrais aussi bien arrêter. Je veux continuer à avoir du succès. J’en suis convaincu: si je me présente dans ma meilleure forme et que tout fonctionne le jour J, je peux encore décrocher des médailles. I NT E RV I EW: LUK A S KU RT H


Actif // Swiss Loppet

SWISS LOPPET LA SERIE SPORT DE LOISIRS DES ONZE PLUS BELLES COURSES DE SKI DE FOND DE SUISSE

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n 2021, de janvier à mars, onze compétitions de la Swiss Loppet sont organisées tous les week-ends: deux courses en style classique et neuf courses en skating. Les distances sont soit de 21 km (semi-marathon), soit de 42 km (marathon). Toutes les personnes âgées de plus de 18 ans ont le droit de participer, sportifs de loisirs ou d’élite. Pour figurer au classement de la Swiss-Loppet, il faut être

membre de Swiss-Ski. Les nouveaux membres bénéficient d’une leçon de ski de fond gratuite d’une valeur de CHF 50.–. (swiss-ski.ch/memberloppet). V E R A S CH Ä R Vous trouverez toutes les informations sur les onze plus belles courses de ski de fond populaires de Suisse sur: swiss-ski.ch/swiss-loppet

«La Swiss Loppet unit la Suisse de façon extraordinaire: toutes les régions linguistiques sont représentées et chaque course a sa propre aura et sa touche régionale. Elle réunit en outre toute la famille du ski de fond, des athlètes de classe mondiale aux sportifs de loisirs.» Urs Lehmann, Président de Swiss-Ski

LE CHEMIN EST LE BUT

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Actif // Ski de fond // Christian Flury

Le timonier de Davos Christian «Hitsch» Flury est le chef des fondeurs suisses depuis avril. Agé de 44 ans, ce pragmatique veut encourager les synergies à Swiss-Ski et brasse sa propre bière dans sa cave.

l aime les surprises et n’a pas peur de l’aventure. Il a de l’énergie et des idées et ne ne se laisse pas désarçonner en cas de brusques revirements dans la vie. Par le passé, Christian Flury a vécu une année au Canada avec son épouse Barbara; il y a quatre ans, avec quatre amis, il est parti faire un tour à vélo spectaculaire au Népal et à cette occasion, il a testé sa maturité aussi bien physique que psychique. «Je suis une personne curieuse», dit-il, «aventureuse mais pas déraisonnable.» Flury, que tout le monde appelle simplement «Hitsch», peut désormais exercer sa créativité dans une nouvelle fonction professionnelle: le Grison a été promu chef des fondeurs suisses au mois d’avril. Kempf: «Tu peux reprendre le poste» A plusieurs reprises, il entend qu’il pourrait être le successeur d’Hippolyt Kempf. A chaque fois, il n’y pense pas trop et dit: «Je vis l’instant présent.» Toutefois, sans qu’il s’y attende, tout devient rapidement concret au mois de février. Flury, qui a occupé diverses fonctions dans le ski de fond suisse depuis 2010, discute avec Kempf après une séance à Macolin. «Hitsch», dit Kempf, «tu peux reprendre le poste. J’arrête. Réfléchis-y.» Flury s’accorde une réflexion. Et il accepte. Il prend le relais de Kempf, qui devient Directeur Nordique de la Fédération et reste une personne de référence importante pour Flury:

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«Pour moi, il était important de savoir qui allait être le nouveau directeur. Hippolyt est la personne idéale parce qu’il a des visions et que sa voix compte dans la politique du sport.» Il ajoute: «Nous nous complétons très bien. Je sais comment il fonctionne et vice-versa. Le courant passe bien.» Un pragmatique avec des exigences élevées Flury a désormais des responsabilités; il doit aimer prendre des décisions, mais il n’a pas un style de direction autoritaire, loin s’en faut. «J’aime travailler en équipe», dit-il, «et je suis un pragmatique très exigeant envers moimême». Pour lui, quatre notions sont essentielles dans le sport de compétition: respect, responsabilité, développement, excellence. «Nous devons avoir un respect mutuel, prendre des responsabilités et pas toujours rejeter la faute sur les autres», poursuit-il. «Ceux qui ont soif d’apprendre progressent constamment. Et lorsque je parle d’excellence, je ne mesure pas tout à l’aune des médailles. L’excellence, c’est aller aux limites de ses possibilités et exploiter totalement son potentiel.» Marié à Barbara Mettler Flury grandit à Davos, termine un apprentissage de charpentier et fait du sport. Le fondeur se qualifie pour une édition des CM juniors et jusqu’à 22 ans, il espère réussir le grand saut. Il se rend compte que ça ne va pas le faire. Mais il

n’est pas question pour lui d’abandonner le sport. Il accompagne les athlètes de combiné nordique à la Coupe du monde B en tant que serviceman, commence à 24 ans la formation d’entraîneur et dirige bientôt le centre régional de performance des fondeurs à Davos. Il s’occupe des jeunes du gymnase sportif et rencontre aussi Barbara Mettler. L’ancienne fondeuse de haut niveau travaille comme enseignante à l’internat. Flury et Mettler se marient et de leur union naissent deux garçons. Le moment de changer d’air Après six ans passés au centre régional de performance, Flury, devenu titulaire du plus haut diplôme d’entraîneur, estime que c’est le moment de changer d’air. Il sait qu’il n’y a pas beaucoup d’opportunités professionnelles pour un entraîneur de ski de fond. Mais il sait aussi que la chance sourit aux audacieux. Flury a un bon réseau et il dit à tout le monde qu’il serait prêt à commencer quelque chose de nouveau. En 2009, il reçoit un appel du Canada. Et quelque temps après, le container est rempli: les Flury déménagent à Canmore. Hitsch devient l’entraîneur des Canadiens. L’appel d’Hippolyt Kempf Une année plus tard, Hippolyt Kempf l’appelle et lui propose un poste. Il l’accepte parce que sa femme a un problème de visa. Et c’est ainsi qu’en 2010, après la première médaille d’or

PHOTO: SWISS -SKI

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Actif // Ski de fond // Christian Flury

olympique de Dario Cologna, il commence sa carrière à Swiss-Ski. Flury devient entraîneur de groupe des équipes de Coupe du monde et de Coupe continentale et pendant trois saisons, il est manager de l’équipe en Coupe du monde ainsi que pendant les Championnats du monde de ski en 2015 et 2017. Il y a trois ans, il reprend la direction du centre national de performance pour le ski de fond à Davos et, à partir de l’automne 2018, la formation dans le domaine du ski de fond à Swiss-Ski. Le mois d’avril 2020 maque le début de la prochaine étape de sa carrière. «Je peux avoir un impact», dit-il, «mais ce sont toujours les athlètes qui restent au premier plan.» Parmi eux, il cite Dario Cologna qui mérite «la plus grande reconnaissance»: «Il évolue au plus haut niveau depuis dix ans et grâce à lui, notre sport a gagné en popularité et en attractivité télévisuelle. En dépit de tousses succès, il a gardé les pieds sur terre.» Pour lui, ce pragmatisme est important. Le critère des médailles Flury sait que son travail va être jugé en fonction des médailles remportées lors de grands

événements. «Dans les compétitions de relais et dans les sprints par équipes, cela doit être notre objectif», dit Flury. Il estime toutefois aussi que sa tâche est de promouvoir les synergies au sein de Swiss-Ski. «Nous devons tous être prêts à regarder plus loin que le bout de notre nez et à faire cet effort supplémentaire parce qu’il est récompensé», souligne-t-il. «Les différents secteurs peuvent collaborer et profiter les uns des autres.» Pas un rêveur Flury n’est pas un rêveur, mais un réaliste et une personne positive qui se concentre sur les faits et pas sur lui-même. Il estime que le projet dans lequel il travaille est «très captivant». Il travaille de façon insouciante, fait de temps à autre le plein d’énergie lors de longues randonnées ou quand il se plonge dans le monde du brassage de la bière: dans la cave de sa maison se trouve une installation avec laquelle Flury fabrique sa propre marque, la StrelaBräu. Son plaisir de découvrir de nouvelles choses ne connaît pas de limites, même en dehors de sa profession. PE T E R BI R R E R

CHRISTIAN FLURY Date de naissance 10 septembre 1976 à Berne Domicile Davos Etat civil Marié à Barbara, deux fils (Jon Arvid, 12 ans et Maurin Joris, 9 ans) Profession Charpentier. Quand il était sportif de haut niveau, il travaillait comme charpentier, dans un magasin de sport en été et comme professeur de ski de fond en hiver. Parcours professionnel en sport 1997–2003 Serviceman et entraîneur assistant du combiné nordique à Swiss-Ski; 2003–2006 Entraîneur en chef de ski de fond (Centre de performance régional Davos); 2006–2009 Entraîneur de la fondation du gymnase sportif de Davos; 2009–2010 Direction sportive des juniors et du groupe d’entraînement des U23 du Canada; depuis 2010 à Swiss-Ski Hobbies famille, vélo, randonnée, brassage de bière

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Actif // Ecoles Suisses de Ski Nordique

Apprendre le ski de fond pour le jubilé

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es responsables des écoles de ski nordique ont alors réalisé les premiers documents de cours pour favoriser cet essor et ont contribué à la mise en place de pistes de ski de fond adaptées en Suisse. Un partenariat fructueux et important a ensuite rapidement été lancé avec Swiss-Ski. Encore aujourd’hui, les deux entités soutiennent conjointement le sport de loisirs et le sport de la relève. L’enseignement a nécessité des adaptations en raison du développement fulgurant de la discipline et des progrès au niveau de l’équipement. Les écoles de ski nordique ont élaboré de nouveau supports pédagogiques et se sont mises à enseigner de nouveaux types de pas, tels que le skating. La coopération avec Swiss Snowsports, qui a pris en charge la formation des moniteurs de ski de fond, a représenté un jalon. Cette nouveauté a permis aux moniteurs

de ski de fond de décrocher le brevet fédéral et la reconnaissance professionnelle de professeur de sports de neige. Cela garantit au client une qualité élevée lorsqu’il fréquente un cours d’une école suisse de ski nordique. Activités du jubilé Il convient de célébrer comme il se doit ces débuts qui remontent à 50 ans. Ce ne sera toutefois pas une fête dans un cadre habituel. L’Association des Ecoles Suisses de Ski Nordique souhaite sortir de l'ordinaire lors de cette année anniversaire et motiver autant de personnes que possible à pratiquer ce beau sport de loisirs via des activités orientées vers l’avenir. Cela vaut la peine de fréquenter une école de ski nordique, compte tenu de la garantie d’être accompagné(e) par un moniteur de ski de fond parfaitement formé. Vous trouverez

PHOTOS: MÀD

L’Association des Ecoles Suisses de Ski Nordique a été créée en 1970 déjà. Il y a 50 ans, l’action «LLL – Langläufer Leben Länger» («les fondeurs vivent plus longtemps») a posé les bases du succès. Elle a aussi bénéficié de l’intérêt de nombreux sportifs pour le ski de fond après la médaille de bronze décrochée en relais par Albert Giger, Wisel Kälin, Alfred Kälin et Edi Hauser aux Jeux olympiques d'hiver de Sapporo en 1972.


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plus d’informations sur les offres anniversaires sur le nouveau site web www.langlaufschulen. ch (en allemand).

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Actif // Ecoles Suisses de Ski Nordique

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50 conseils de ski de fond pour le jubilé Les experts des écoles de ski nordique ont compilé 50 conseils. Il s’agit de précieux conseils sur les thèmes de l’équipement, de l’expérience, du plaisir, de la technique et de l’entraînement. Les cartes de conseil se présentent dans un format pratique, une carte de visite, et sont proposés dans une cannette. Les 50 conseils seront disponibles dès la mi-novembre dans les écoles de ski nordique. Ne les manquez pas! Les «SWICA Nordic Days» représentent un autre temps fort. Des cours d’initiation au ski de fond pourront être suivis sur 15 sites. Outre cette introduction enrichissante au ski de fond, il sera possible de participer à un concours avec des prix exclusifs à clé. Les écoles de ski nordique soutiennent la relève et le sport de loisirs en tant que partenaires des manifestations «Dario Cologna Fun Parcours» et «Swiss Loppet». Un anniversaire et une vision d’avenir: faites du ski de fond! UEL I FITZI

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Actif // 25 ans du gymnase sportif d’Engelberg

CHAQUE ELEVE VIT SES PROPRES TEMPS FORTS

Le gymnase sportif d’Engelberg forme de jeunes talents du ski depuis 25 ans. Son directeur Eskil Läubli est là depuis presque aussi longtemps. Même lors des premières années compliquées, il a cru au potentiel du gymnase et s’est engagé pour lui comme il le fait encore aujourd’hui, avec beaucoup de passion. Il nous fait plonger dans le quotidien de l’école et revient sur les hauts et bas de son histoire.

Tu n’as mentionné aucun temps fort sportif. N’y en a-t-il aucun qui sorte du lot? Je ne souhaite pas réduire les temps forts sportifs aux résultats que veulent voir les médias. Nous avons en ce moment 100 élèves. Ceux-ci avancent de manière individuelle et vivent leurs propres temps forts, y compris scolaires. Pour nous, c’est à chaque fois un temps fort lorsqu’un élève décroche sa maturité ou termine son apprentissage de commerce.

Mais l’école a beaucoup évolué au fil des années. Elle s’est énormément développée. Il y a certains aspects que l’on ne peut plus comparer avec le passé. À l'époque, il y avait des téléphones à chaque étage de l'internat; l’infrastructure de formation a énormément changé et les besoins de l'école ont également augmenté. Lors d’un anniversaire, il est de coutume de revenir sur les bons comme les mauvais moments. Quel a été le moment le plus difficile pour l’école? D’un point de vue scolaire et sportif, le succès a toujours été au rendez-vous. Mais il y a eu plusieurs moments difficiles. Sur le plan du personnel, deux collaborateurs sont hélas décédés. Au début, nous avons vécu un autre moment difficile lorsque nous ne sommes pas parvenus à tirer tous sur la même corde pour faire avancer l’école ensemble. 44

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Le directeur Eskil Läubli.

Et quel a été le meilleur moment? Je préfère mentionner trois tournants majeurs. D'un point de vue sportif, il s’agit de la construction en 2010 de la «Kraftwerk» (la «centrale»), notre infrastructure d’entraînement. En 2015, nous avons ensuite construit le bâtiment polyvalent Wyden II, avec un internat, des salles de classe et des espaces de service, et rénové intégralement toutes les chambres du bâtiment Wyden I. En 2005/2006, nous avons restructuré l’organisation. Nous avons réussi à nous positionner en tant qu’entreprise, constituer une nouvelle équipe de direction et repartir pour ainsi dire de zéro tout en pouvant compter sur dix ans d’expérience.

Tu as dit un jour que tous les jeunes diplômés du gymnase sportif devraient recevoir un titre de champion du monde. Que voulais-tu dire par là? Nos élèves poursuivent un objectif précis. Chaque jour, ils sont confrontés à des exigences physiques et mentales et sont soumis à une énorme pression au niveau des performances et de la gestion du temps. C’est fou de voir ce qu’ils réalisent en pleine puberté. Le gymnase sportif a débuté par du ski alpin. Aujourd’hui, vous formez aussi des athlètes dans les disciplines biathlon, ski de fond, ski freestyle et snowboard freestyle. Quelle sont les difficultés lorsque l’on regroupe ainsi les sports d’hiver sous un même toit? Il nous tient à cœur de rester fidèles à notre stratégie, qui est axée sur les sports d’hiver depuis le début. Les trois sections (freestyle,

PHOTOS: MÀD, MARC WEILER

Eskil Läubli, que reste-t-il aujourd’hui du gymnase sportif de 1995? Eskil Läubli: Nous travaillons toujours selon la volonté d’être des pionniers et ne nous sommes pas éloignés de l’idée de base des fondateurs. Cela signifie que nous entendons offrir une formation globale et permettre aux sportifs d’atteindre tout leur potentiel.


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1 Les freestyleurs atteignent parfois le plus haut niveau très jeunes. Leurs longs trajets et leurs nombreuses absences représentent un défi pour l’école. 2 Vue de l’une des deux salles de musculation du gymnase sportif d’Engelberg. 3 La halle sportive dispose de beaucoup de place pour des entraînements individuels. 4 Les salles modernes permettent aux élèves de trouver tranquillité et espace pour apprendre ou se relaxer.

nordique et ski alpin) sont certes toutes sur la route durant l’hiver, mais les agendas varient. L’athlète alpin tourne déjà à plein régime au mois de novembre, le skieur nordique débute plus tard et le freestyleur peut arriver à un très haut niveau, très jeune. Certains freestyleurs disputent ainsi leurs premières compétitions dès l’été et continuent parfois de s’aligner jusqu’au mois de mai. Sur le plan scolaire, il s’agit là d’un immense défi. Car les examens de maturité et la formation commerciale (CFC) sont fixés dans le calendrier. Ils ne peuvent pas être repoussés. Cela signifie que nous devons

individualiser encore davantage le domaine scolaire. Les nombreuses absences doivent être difficiles à gérer. C’est vraiment un grand défi. L’élève nous informe de ses absences pour cause de compétition ou de rendez-vous personnels. Durant l’été 2020, nous avons investi près de 200 000 francs dans la numérisation, afin de transmettre encore plus rapidement les informations relatives à l’enseignement aux élèves absents. Nous avons par exemple configuré

une salle de classe vidéo, où nous pouvons enregistrer des leçons entières. L’élève peut ensuite les rattraper quand il/elle le souhaite. Le système des sports de neige est ainsi fait. Nous devons donc nous montrer flexibles dans le domaine scolaire. Dans quelle mesure les différentes disciplines peuvent-elles profiter les unes des autres? Elles en profitent énormément. L’athlète idéal serait un mélange de l’ensemble des trois disciplines. L’athlète nordique idéal est capable de repousser ses limites et de serrer les dents. NOVEMBRE 2020

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1 Unis pour un même but: Les bâtiments Wyden I et Wyden II, où sont notamment situées les chambres de l’internat, sont reliés par des drapeaux. 2 La salle de coordination dotée d’un trampoline, fosse à mousse et half-pipe est appréciée des freestyleurs. 5

3 Native d’Engelberg, Lena Häcki a été la première biathlète du gymnase et brille aujourd’hui en Coupe du monde. 4 Lors de son passage à Engelberg, le fondeur Cyril Fähndrich a beaucoup apprécié l’infrastructure d’entraînement avec les pistes situées directement sur le pas de la porte. 5 Andri Ragettli, ici au Titlis, fait partie des diplômés les plus prestigieux du gymnase sportif. 6 Vue d’une partie des bâtiments du gymnase sportif. Les anciens locaux des pompiers (à gauche) abritent une salle de musculation.

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ÉTAPES CLÉ

1995 Le gymnaste sportif d’Engelberg fait ses débuts avec une classe de troisième année secondaire.

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7 Le ski alpin fut le premier sport soutenu à Engelberg. Plusieurs championnes olympiques sont d’ailleurs passées par le gymnase sportif.

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Certification de «Swiss Olympic Sport School» attribuée par Swiss Olympic.

Attribution du label «Centre national de performance Ski alpin – Centre» par Swiss-Ski.

Réorganisation et changement de direction de l’institution.

Nouvelle infrastructure d’entraînement «Kraftwerk». L’école dispose désormais d’espaces de grande taille et bien équipés pour l’entraînement de coordination et de musculation.


Actif // 25 ans du gymnase sportif d’Engelberg

Le freestyleur idéal a le feu sacré, une motivation intérieure. Il s’entraîne jusqu’à ce qu’il y parvienne. L’alpin est structuré et très polyvalent. Chacun peut donc tirer profit des autres, car ils se voient à l’école. Et nos 14 entraîneurs sur place échangent également beaucoup entre eux. Les disciplines et les exigences d’entraînement évoluent. Comment faites-vous pour rester à la pointe? C’est difficile, voire très difficile. L’ouverture de la halle d’entraînement en 2010 est toujours d’une grande aide aujourd’hui. Mais nous devons penser à la prochaine étape. Nous devons pouvoir investir dans les domaines de la force, de la coordination et de l’endurance. Pour cela, il nous faut de la place. C’est pourquoi nous prévoyons de construire une triple salle de gymnastique en collaboration avec la commune et l’abbaye. Mais en Suisse, le problème est que les processus d’approbation prennent toujours beaucoup de temps. Nous devons donc anticiper encore davantage que les écoles d’autres pays. Quelle est la part de la formation consacrée au mental? L’aspect mental est très important. Nous avons donc investi en conséquence dans ce domaine également. Une coach mentale vient deux fois par semaine au gymnase. Elle propose des consultations individuelles, des visites d’entraînement et des formations avancées pour les entraîneurs. Elle est tenue au secret professionnel. Les élèves peuvent donc s’adresser à elle sur tous les sujets et ainsi lui confier leurs soucis. Je suis convaincu que le coaching mental prendra toujours plus d’importance, car les exigences imposées aux élèves sont également en constante augmentation.

cette impression. Nous essayons de transmettre cet esprit au sein des groupes d’entraînement. Chacun essaie d’en retirer le maximum. Lorsqu’il y a un désaccord, nous menons tout de suite des discussions. Nous voulons agir et non réagir.

Parfois il y a des décisions difficiles à prendre, où même nous ne sommes pas totalement sûrs d’avoir raison. Et dans certains cas, nous voulons provoquer quelque chose avec un refus, à savoir motiver les jeunes à travailler davantage. Un an plus tard, ils reviennent et sont prêts.

Tandis qu’une élève réalise une prestation sportive sensationnelle, un autre doit rester dans sa chambre car il est blessé. Comment les jeunes le vivent-ils? Les blessés de longue durée sont un sujet que nous abordons individuellement afin d’apporter le meilleur soutien possible aux personnes concernées. À l’opposé, nous apportons également un soutien aux athlètes qui obtiennent de grands succès et qui peuvent perdre le sens des réalités. Entre eux, les élèves sont tous heureux les uns pour les autres en cas de bonnes performances. Parce que chacun a été dans une situation différente à un moment donné et a été freiné dans sa progression à cause d'une blessure. Nous essayons de créer une bonne base pour entretenir cet esprit, notamment avec des événements.

Comment composez-vous votre budget et combien d’argent devez-vous collecter chaque année par le biais du sponsoring? Nous avons un budget de 4,5 millions et 45 collaborateurs (27 temps plein). Les parents déboursent 14 500 francs et chaque élève reçoit en moyenne 20 000 francs de contributions cantonales. Mais nous avons besoin de 37 000 francs par an; il manque donc environ 3000 francs par élève. Autrement dit, nous devons trouver 350 000 francs chaque année via le sponsoring. Il est de plus en plus difficile d’obtenir de l’argent cash. Le sponsoring matériel fonctionne toujours très bien aujourd’hui, mais l’argent en espèces est plus compliqué à trouver, car nous ne pouvons donner aucune contrepartie au sens classique du terme. Mais les donateurs investissent dans l’avenir, car nos élèves sont très résistants et deviendront un jour de bons employés.

Les conditions d’admission sont-elles strictes? Environ 50% des jeunes ne réussissent pas l’examen d’admission. Il peut arriver que dix freestyleurs se présentent à l’examen et que nous en prenions huit. Mais sur 20 athlètes alpins, il nous est aussi arrivé de n’en prendre que deux. Cela dépend vraiment du potentiel que nous voyons en eux.

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UNE FORMATION A SUCCES Le gymnase sportif d’Engelberg a vu naître de nombreux champions. Voici une petite sélection de diplômé(e)s à succès:

Comment décrirais-tu l’esprit du gymnase? Il y a deux esprits: celui des collaborateurs et celui des élèves. Au niveau des collaborateurs, nous sommes différents des autres écoles. Nous sommes comme une famille et les personnes extérieures nous confirment souvent

Tu préfères donc garder un lit vide si tu n’est pas convaincu du potentiel du sportif? Oui. Et cela nous a toujours donné raison jusque-là. Nous pourrions accueillir deux fois plus d’élèves. Sur 60 candidatures par année, nous en avons pris au maximum 30. Il arrive fréquemment que l’environnement du jeune – sa famille ou des entraîneurs externes – ait la sensation qu’il s’agit d’un talent énorme mais que notre avis diffère. Nous ne prenons pas de décision à la légère. Au contraire, nous examinons divers paramètres sur plusieurs années.

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Attribution du label «Centre national de performance Snowboard FS».

Attribution du label «Centre national de performance Freeski».

Transformation en société anonyme.

Quatre élèves actuels et sept anciens élèves disputent les Jeux olympiques d’hiver à Sotchi. En outre, la formation commerciale de base (CFC) est désormais proposée parallèlement au certificat de maturité.

Ouverture du nouveau bâtiment polyvalent «Wyden II» avec des chambres d’internat, des espaces scolaires, d’entraînement et de service en parallèle au bâtiment «Wyden I» existant.

Deux élèves et 14 anciens élèves participent aux Jeux olympiques d’hiver à PyeongChang – avec plus de succès que jamais. Attribution des labels «Centre national de performance Ski de fond» et «Centre national de performance Biathlon».

Fränzi Aufdenblatten (ski alpin) Silvan Zurbriggen (ski alpin) Fabian Bösch (ski freestyle) Jonas Boesiger (snowboard freestyle) Nadine Fähndrich (ski nordique) Dominique, Michelle et Marc Gisin (ski alpin) Mathilde Gremaud (ski freestyle) Lena Häcki (biathlon) Wendy Holdener (ski alpin) Marco Odermatt (ski alpin) Andri Ragettli (ski freestyle) Corinne Suter (ski alpin) Giulia Tanno (ski freestyle)

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Actif // Snowfarming Tschentenalp

UN TAS DE NEIGE DEVIENT UN

PROJET DE PISTE DURABLE On prend quelques milliers de mètres cubes de neige de printemps, on en fait un tas qu’on emballe de façon compacte et on la protège de la chaleur et de la pluie. En automne, on la ressort, on la répartit et la tasse pour en faire une piste enneigée de 500 mètres de long et de 35 mètres de large. Voilà la recette de base d’un projet de snowfarming qui va fêter ses trois ans d’existence: Adelboden-Tschentenalp.

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eto Däpp, Oliver Künzi et Hans Pieren forment un trio complice quand il s’agit d’expliquer et de valoriser leur travail de pionniers. Nous nous trouvons au pied de ce grand tas de neige à Tschentenalp. On l’appelle le dépôt de neige. La dernière neige de printemps est conservée sous 10 000 panneaux en mousse dure et une toile du même type que celle utilisée pour emballer les glaciers. Celle-ci offre une protection contre le rayonnement thermique et la pluie. Pendant cinq jours, dix assistants ont couvert la neige que l’équipe de damage des pistes de Tschentenalp avait réunie pour former un trapèze. Cela semble très

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simple. Mais cela ne l’est pas; la première il y a deux ans a été précédée d’une longue recherche d’idées et d’une phase de projet qui ont nécessité de nombreuses autorisations. La création d’un dépôt de neige et la phase d’essai de trois ans sont documentées dans pas moins de 22 rapports officiels. Reto Däpp en est le principal initiateur et a su faire preuve de persévérance et d’opiniâtreté. «Parfois, il faut même être un peu borné», sourit-il.

L’initiateur Reto Däpp entouré par Olivier Künzi (à gauche) et Hans Pieren.

Peu de voyages, peu de neige artificielle A ses côtés sont assis les anciens coureurs de Coupe du monde Oliver Künzi et Hans Pieren,


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Actif // Snowfarming Tschentenalp

qui participent au projet avec des tâches précises. Pieren s’est occupé de l’homologation des pistes et est aussi l’homme de liaison avec la Coupe du monde à Adelboden. Oliver Künzi est membre du comité et s’occupe également des contacts indispensables avec les autres partenaires de soutien. Le snowfarming a avant tout pour objectif de promouvoir la relève du ski, essentiellement dans l’Oberland bernois. La piste est en principe ouverte à tous les intéressés et peut être réservée pour des séancese d’entraînement. L’initiateur Reto Däpp dirige par exemple le centre de performance régional de Frutigen. «Avec la piste de Tschentenalp, on réduit les déplacements dans les régions où se trouvent les glaciers et on peut aussi diminuer la production de neige artificielle. Pour les athlètes, cela signifie des économies de temps et d’argent; pour la nature, des économies d’énergie et moins d’émissions de CO2. Prix de l’innovation Il y a donc de bons arguments en faveur de ce projet, dont les coûts initiaux se montaient à plus de 300 000 francs. Les frais d’exploitation annuels ont été chiffrés à environ 150 000 francs. Ce n’est pas rien. «C’est pourquoi nous voulons louer la piste à partir de mi-octobre avec le moins d’obstacles possibles», dit Reto Däpp. Sans financement externe, rien n’est possible, souligne Künzi. Dès le départ, la société a pu compter sur un organisme disposant d’un large soutien. Hormis la société créée comptant aujourd’hui 300 membres, la commune d’Adelboden, les organisations touristiques et hôtelières et deux fondations sont aussi engagées. S’y ajoutent de nombreuses entreprises qui soutiennent la société avec du matériel. Les initiateurs n’ont aucun doute qu’après la phase d’essai de trois ans, l’avenir du projet est assuré. Cette confiance a encore été renforcée l’année dernière avec l’obtention du prix de l’innovation décerné par la Chambre économique de l’Oberland bernois.

01 La piste est prête pour le début de la saison. 02 La neige naturelle est stockée pendant l’été. 03 Un aperçu de tout le tracé de la piste. 04 Mike von Grünigen était présent comme invité d’honneur lors de l’inauguration en 2018. 05 Préparation de la piste au début du mois d’octobre. 06 Fête d’inauguration en 2018 avec Lars Rösti (champion du monde juniors de descente 2019) et René Oester (Président de «dastrainingszentrum»). 07 Le dépôt de neige est couvert par du feutre géotextile. 08 Evaluation du dispositif expérimental cette année pour la science du sol et de la nature en été.

Beaucoup de bonnes raisons parlent en faveur de Tschentenalp Etant donné que le snowfarming à Tschentenalp est pour l’instant le seul projet sur un pâturage en Suisse, la phase de test est utilisée pour la recherche. «On étudie notamment les effets du dépôt de neige sur le terrain qui se trouve en-dessous et les possibilités d’évaluer la durabilité en termes d’énergie», explique Oliver Künzi. «Le ski doit enfin devenir meilleur marché et pas de plus en plus cher.» Le décision de réaliser le projet à Tschentenalp n’a pas été prise par hasard. La piste est située sur un versant nord et donc considérablement protégée du rayonnement solaire et thermique. Le trajet en train d’Adelboden à Tschentenalp dure tout juste sept minutes et la piste est accessible tout simplement par un pont en bois. «Etant donné que l’altitude n’est pas élevée (1800 mètres au-dessus du niveau de la mer), les jeunes skieurs se fatiguent moins et récupèrent aussi plus rapidement qu’après un entraînement sur le glacier à 3000 mètres d’altitude. Une piste compacte Après deux années d’essai fructueuses, comme l’année dernière, un entraînement du Grand Prix Migros se déroule à Tschentenalp pour lancer les manifestations; par ailleurs, quatre courses FIS sont prévues sur la piste qui fait 500 mètres de longueur et 35 mètres de largeur entre fin novembre et début décembre. La piste est bien préparée et résiste aux charges jusqu’au début de l’hiver. La couche de neige a une épaisseur moyenne de 40 à 80 centimètres. Aussi bien pendant le stockage en été qu’après la mise à ciel ouvert, environ 35% de la quantité totale de neige est perdue. La piste en neige naturelle n’a qu’un seul ennemi: le fœhn. Une bonne offre L’année dernière, la piste a été bien occupée pendant toute la durée de l’exploitation. «Et cette année aussi, de nombreux blocs d’entraînement (trois blocs) sont bien réservés jusqu’à fin novembre», se réjouit Reto Däpp. L’infrastructure nécessaire (exploitation du train et du téléski) est continuellement garantie. Pendant la semaine, les organisateurs se sont même occupés de ravitailler les coureurs qui s’entraînaient parce que le restaurant de Tschentenalp n’était ouvert que le week-end en basse saison. Même si le financement est devenu un peu plus facile, le projet demande du travail bénévole comme on le connaît pour la Coupe du monde à Adelboden. 100 volontaires en moyenne font en sorte que le projet soit possible. Et cela pour une bonne raison. En effet, les initiateurs ont un objectif clair à moyen et long terme: «Nous développons Adelboden en tant que centre d’entraînement innovant et durable pour la relève du ski suisse.» Adelbo-

den démontre encore une fois sa position de leader pour ce qui est de la compétences en matière de ski et de courses. Un bon présage La saison de snowfarming a été ouverte il y a quelques jours. L’entraînement du Grand Prix Migros s’est déroulé le 31 octobre sur la piste dont le dépôt de neige unique en Suisse se trouve sur un pâturage. Après la première année, on n’a constaté aucun dégât sur les cultures. Cela semble conforter l’idée développée par Reto Däpp en 2015. «Maintenant, nous misons sur le fait que le cercle des 200 membres actuels s’élargisse encore sur le long terme, de sorte que le projet puisse être garanti à long terme.» Au final, sourit Däpp, «ce sont quelques cinglés qui se sont réunis au bon moment et qui ont démarré ce projet avec opiniâtreté.» Sur le plan sportif, la piste naturelle prête en automne semble aussi porter ses fruits. Daniel Yule s’est entraîné l’année dernière à Tschentenalp avant de gagner le lendemain sur le Chuenisbärgli. C’est assurément un bon présage! J O S E PH W E I B E L

CHIFFRES ET FAITS SUR LE SNOWFARMING Porteur du projet Société «Das Trainingszentrum Adelboden» Site Tschentenalp Altitude 1950 à 1750 mètres d’altitude Longueur de la piste 500 mètres Largeur de la piste 35 mètres Qualité de la piste Piste homologuée FIS, sécurité avec filets B Horaires d’entraînement Les deux pistes de slalom géant ou les trois pistes de slalom peuvent être louées en trois blocs: 7h30, 11h et 13h30. Les week-ends, uniquement deux blocs jusqu’à 12h: ski libre pour les hôtes à partir de 12h jusqu’à 16h30. Dès le 1er novembre, l’abonnement TOP4 est valable pour le ski libre. Parmi les partenaires, on trouve entre autres la commune d’Adelboden, Tourismus AdelbodenLenk-Kandersteg AG, l’hôtellerie, les remontées mécaniques, le centre de performance régional, la fondation Dr. Grütter Stiftung, la Fondation Passion Schneesport. Premiers travaux préparatoires Automne et hiver 2017 Autorisation pour l’essai de fonctionnement 2018 Dépôt de neige 26 000 m3 Inauguration 16 octobre 2018 Adhésion Membre individuel CHF 100.– par année; Membre collectif CHF 500.– par année (ski-clubs et centres de performance régionaux). Vous trouvez les avantage et rabais pour les membres sur wwww.dastrainingszentrum.ch

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Actif / Schnee-Sport Churfirsten Toggenburg

Le choix de la polyvalence Créé il y a tout juste dix ans, le ssc Toggenburg s’illustre par son engagement varié. Pour son anniversaire, il a même été question d’une émission de télévision. Dans ses rangs figurent un champion olympique, Simon Ammann, et un président étroitement lié aux sports d’hiver depuis sa plus tendre enfance.

’assembler pour grandir. Telle a été la motivation des ski-clubs d’Unterwasser, Alt, St. Johann et Wildhaus lorsqu’ils ont fusionné avec la Renngemeinschaft Churfirsten et le club de biathlon Alpstein à la fin octobre 2009, sous l’égide de Martin Lusti. «Cela nous a permis de mieux utiliser les synergies et de pallier au manque de membres de comité et de moniteurs OJ, ainsi qu’au nombre de groupes OJ à la baisse dans les différentes organisations», explique le président André Huser. Promouvoir les sports d’hiver L’objectif principal des responsables du ski-club est la promotion des sports d’hiver dans différentes disciplines et à différents niveaux. «L’organisation de cours, compétitions, tours et manifestations conviviales sont autant d’occasions pour les membres de pratiquer les sports d’hiver en compagnie d’autres amateurs, et de donner du bonheur aux enfants et adolescents autour du sport», poursuit André Huser. Le boss du club fait partie des fondateurs du ssc Toggenburg. Durant son enfance et sa jeunesse, il était étroitement lié au Skiclub Alt St. Johann, avant de s’engager comme moniteur OJ après avoir été membre du cadre OSSV. Au ssc Toggenburg, André Huser a d’abord officié comme chef sport de loisirs avant de prendre la présidence en 2016. Il est également directeur de Sportbahnen Braunwald AG depuis cette année-là. «Mon passe-temps sur la neige s’est également répercuté sur ma carrière professionnelle», sourit l’homme de 36 ans. Simon Ammann ... et bien plus En compagnie de ses sept collègues au sein du comité, André Huser dirige une équipe de 42 entraîneurs qui officie dans les secteurs alpin, nordique, freestyle et sport de loisirs. Les athlètes les plus prometteurs aujourd’hui sont Josua Mettler (cadre C alpin de Swiss-Ski) et Manuel Lusti (biathlon, centre d’entraînement de Suisse orientale). Le membre du club le plus célèbre est Simon Ammann. Le quadruple champion olympique de saut à ski (deux médailles d’or en 2002 et 2010) n’est toutefois pas le seul athlète du ssc Toggenburg à avoir atteint le plus haut niveau mondial. Ce fut également le cas de la descendeuse Marianne Abderhalden, retraitée il y a cinq ans (vainqueur en Coupe du monde en 2013 et

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championne du monde junior en 2006). Parmi les membres célèbres des trois ski-clubs qui ont fusionné, on peut citer Niklaus Stump, spécialiste de ski de fond et de combiné nordique qui s’est également aligné en saut à ski et en ski alpin, le sauteur à ski Walter Steiner (champion olympique en 1972) ainsi que le trio Alpiger (Karl, Linda et Ella) ainsi que le duo Forrer (Christian et Willi) qui se sont illustrés en ski alpin. Une séparation lourde pour le porte-monnaie Le ssc Toggenburg a commencé son histoire avec 840 membres et 140 enfants OJ. Ces dernières années, le nombre de membres a évolué à 700, plus 120 filles et garçons à l’âge OJ. La majorité fait partie du secteur alpin, suivi du ski de fond, du freestyle et du saut à ski. Sur l’ensemble du club, le rapport entre hommes et femmes est d’environ 55–45. Au cours de la décennie écoulée, le ssc Toggenburg a vécu plusieurs moments de joie. En revanche, un point négatif important est la séparation des domaines skiables de Chäserrugg et de Wildhaus, qui a pris effet avant l’hiver dernier. «Nous avons dû inscrire 25 000 francs au budget pour le surcoût d’abonnements saisonniers des enfants et entraîneurs, ce qui sera également le cas ces prochaines années», déplore André Huser. Solidarité en lettres majuscules Même dans les moments difficiles, comme ce problème des abonnements ou le décès de membres et de collègues du comité, le boss du club dit que ce dernier peut compter sur la solidarité de tous ses membres. Le ssc Tog-

Le ssc Toggenburg est dirigé par André Huser depuis quatre ans.

genburg se distingue aussi par des entraîneurs, assistants et fonctionnaires bénévoles et motivés, ainsi que par la cohésion et le plaisir partagé de la vie de club. La grande famille du ssc Toggenburg cultive notamment cet esprit au «Lauibeizli», situé au-dessus de d’Unterwasser. C’est là que deux membres du club invitent chaque fois à se rassembler dans un magnifique espace barbecue avec deux cheminées, pendant les weekends d’été sur l’Alp Laui. Les recettes de l’exploitation du «Lauibeizli» sont entièrement reversées dans la promotion de la jeunesse, qui bénéficie également du soutien du club des mécènes «Wildhauser Skitalente». Championnats de clubs polysportifs Pendant la période sans neige, le ssc Toggenburg organise régulièrement plusieurs événements. Une journée de vélo, du stand up paddle et une randonnée d’automne sont par exemple au programme des mois à venir. La journée de ski de randonnée, qui aurait dû clôturer la saison hivernale à la fin du mois de mars, a dû être annulée en raison du coronavirus. Il en a été de même pour le slalom géant disputé chaque année au printemps dans le cadre de la Tele Top Cup de l’OSSV. Cependant, deux courses ont pu se tenir dans le cadre de l’Animations-Cup de l’OSSV et les OJ du ssc Toggenburg ont pris la deuxième place du classement général. Les Saint-Gallois sont également actifs sur le plan de l’organisation d’événements de ski de fond: ils accueillent des courses FIS tous les deux ans. Parmi les derniers faits marquants du club, on peut citer la mise à l’honneur de la cantine du club lors de l’émission «SRF bi de Lüt» à Wildhaus-Alt St. Johann à la mi-septembre 2019, ou encore les Championnats de clubs polysportifs. Une place pour tous Sous la devise «Pratiquer tous les sports en un jour», une activité anniversaire a été organisée à la fin février. Il était possible de disputer un sprint en ski de fond, un slalom géant classique et du saut à ski avec des skis alpins, ainsi qu’une épreuve combinée avec deux résultats. Pour certains, la performance était au premier plan. Pour les autres, c’était surtout le plaisir de participer. Car tout le monde trouve sa place au ssc Toggenburg. A N I TA F U C H S

PHOTOS: MÀD

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1 Les membres du club se restaurent au «Lauibeizli» après une randonnée à VTT. 2 Les jeunes du club portent fièrement la nouvelle veste. 3 Jeu d’ombres lors d’une randonnée à ski. 4 Départ d’une course de ski de fond. 5 Des skieurs font une pause sous la station d'arrivée de Chäserrugg.

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Actif // En un coup d’œil

ATHLÈTE PIRMIN WERNER

DISCIPLINE SPORTIVE AERIALS

… COMPÉ TITION Coupe du monde à Deer Valley Ma compétition préférée est la Coupe du monde à Deer Valley dans l’Utah. C’est cool parce qu’il y a toujours énormément de spectateurs et que l’événement est très grand. C’est là que j’ai participé à mes premiers Championnats du monde en 2019. J’étais très surpris d’avoir réussi à me qualifier pour la finale.

… L I E U E N SUI SSE ma maison

… CHAN SON Remember the Name

… APPLI Instagram

… RECET TE Gâteau marbré

Mon lieu préféré est ma maison à Alten, dans la région viticole zurichoise. C’est toujours un immense plaisir de rentrer à la maison et j’y ai tout ce qu’il me faut. Si je devais mentionner un autre lieu en Suisse, ce serait Saas-Fee.

De manière générale, je n’ai pas de chanson préférée, car j’écoute de tout. Mais avant une compétition, ma chanson préférée est «Remember the Name» de Fort Minor. Cette chanson me motive toujours et elle me permet de me couper du monde extérieur.

Je pense qu’en ce moment, presque tout le monde a un profil Instagram et surfe sur les réseaux sociaux. J’utilise cette appli chaque jour.

Je ne fais jamais de pâtisserie. Mais si je m’y mets, ma recette favorite est le gâteau marbré. C’est à peu près la seule chose que j’arrive à faire sans problèmes et sans aide. En plus, il est excellent.

PROPOS RE CUE I L L I S PA R S A BR I NA A E BI S CH E R

MAIN PARTNER

PREMIUM PARTNER

GOLD PARTNER

SILVER PARTNER

EVENT PARTNER

MEDIA PARTNER

EQUIPMENT PARTNER

SUPPLIER

Burgerstein Vitamine | Emmi | TechnoAlpin | Trilux SA | Funke Lettershop SA | Syntax Traductions SA | Dartfish | Makro Art SA FOUNDATION

Club | Fondation « Dr. Heinz Grütter-Jundt » pour la promotion du ski alpin 54Crystal SNOWACTIVE NOVEMBRE 2020

PHOTO: SWISS -SKI

«Mon/ma ... préféré/e»


Actif // Ouverture de la Coupe du monde alpine 2020/21

En quête de la victoire numéro

600 plus de succès en Coupe du monde (hommes: 123, femmes: 91). La skieuse toujours active la plus couronnée de succès est Lara Gut-Behrami. Avec ses deux victoires lors des descentes de Crans-Montana en février dernier, la Tessinoise s’est hissée à la 3eplace du classement des meilleures skieuses de Swiss-Ski en Coupe du monde avec 26 succès (50 podiums), derrière Vreni Schneider

Si les femmes sont autorisées à prendre le départ du géant de Sölden le 17 octobre, ce sera déjà le début de la 55e saison de Coupe du monde de ski alpin. Et si les athlètes de Swiss-Ski surfent sur la vague de l’hiver dernier, la barre des 600 victoires depuis la première de la Coupe du monde en 1967 devrait être franchie.

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es statistiques avant l’ouverture de la saison à Sölden affichent un total de 1628 podiums au plus haut niveau du cirque blanc, dont 845 chez les hommes et 775 chez les femmes. Les huit podiums restants de SwissSki ont été décrochés lors de Team Events. 307 succès féminins Si l’on s’intéresse aux victoires, les femmes portant les couleurs de Swiss-Ski surpassent à ce jour leurs homologues masculins: elles ont signé 307 victoires contre 281 pour les hommes; à cela s’ajoutent quatre victoires en Coupe du monde lors de Team Events. La descente est la discipline dans laquelle la Suisse compte le

Après ses deux succès en février dernier à Crans-Montana, Lara Gut-Behrami figure déjà à la 3e place des meilleures skieuses suisses en Coupe du monde.

PHOTO: SWISS -SKI

VICTOIRES EN COUPE DE MONDE | HOMMES

Pirmin Zurbriggen Peter Müller Michael von Grünigen Didier Cuche Franz Heinzer Beat Feuz Carlo Janka Bernhard Russi Daniel Mahrer Roland Collombin Puis: Daniel Yule Ramon Zenhäusern Loïc Meillard Marco Odermatt Niels Hintermann

Victoires 40 24 23 21 17 13 11 10 8 8 4 3 1 1 1

2e places 26 16 16 26 16 19 6 6 9 3 0 1 3 2 0

(55 victoires/101 podiums) et Erika Hess (31/76).

Beat Feuz au sommet L’athlète actif masculin le plus en vue est Beat Feuz. Le triple champion du monde de descente figure au 6e rang global avec ses 13 succès et 47 podiums en Coupe du monde. Le classement suisse en Coupe du monde est dominé par Pirmin Zurbriggen (40 victoires pour un total de 83 podiums), devant Peter Müller (24/51) et Michael von Grünigen (23/48). Avec ses onze succès (et 28 podiums), le vainqueur du grand globe de cristal 2010 Carlo Janka se classe juste derrière Feuz. A ce jour, 49 Suisses et 35 Suissesses ont inscrit leur nom à la liste des vainqueurs d’une course de Coupe du monde. Ce fut le cas l’hiver dernier de Corinne Suter, Marco Odermatt et Loïc Meillard qui ont fêté leur premier succès au niveau de la Coupe du monde. La Suisse du ski suivra les compétitions avec grande attention afin de découvrir quel sera le membre du Swiss-Ski Team à atteindre cette marque cet hiver. ROMAN EBERLE

VICTOIRES EN COUPE DE MONDE | FEMMES 3e places 17 11 9 20 12 15 11 12 7 0 6 2 1 1 0

Podiums 83 51 48 67 45 47 28 28 24 11 10 6 5 4 1

Vreni Schneider Erika Hess Lara Gut-Behrami Michela Figini Maria Walliser Marie-Theres Nadig Lise-Marie Morerod Sonja Nef Brigitte Oertli Doris De Agostini Puis: Wendy Holdener Corinne Suter Jasmine Flury

Victoires 55 31 26 26 25 24 24 15 9 8 3 2 1

2e places 28 27 11 9 21 12 11 9 13 7

3e places 18 18 13 11 26 21 6 8 9 4

Podiums 101 76 50 46 72 57 41 32 31 19

17 3 0

18 4 0

38 9 1

Vous trouverez le classement complet ainsi que de nombreuses autres statistiques sur l’équipe suisse de ski alpin sur: swiss-ski.ch/statistik &RXSH GX PRQGH š -HX[ RO\PSLTXHV š &KDPSLRQQDWV GX PRQGH š &KDPSLRQQDWV GX PRQGH MXQLRUV NOVEMBRE 2020

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Service // Médecine

BIEN SE NOURRIR En forme toute la journée

«Pour rester en bonne santé, faites du sport et mangez sainement.» Voilà une phrase que l’on ne cesse d’entendre et de lire. Mais qu’entend-on vraiment par une «alimentation saine»? Si vos collègues et vous-même vous posez cette question, vous vous rendrez compte qu’il y a autant de réponses que d’interlocuteurs. Nous entendons souvent parler de végétariens, véganes, crudivores, frugivores ou pesco-végétariens.

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Service // Médecine

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PHOTOS: STOCKIM AGE, B& S; MÀD.

armi ces formes d’alimentation, laquelle est la bonne? Qu'est-ce qui est à la fois sain pour l'être humain et bon pour notre environnement à long terme? Je ne vous donnerai pas aujourd’hui la réponse à ces questions, mais quelques bases pour tracer votre propre chemin vers une alimentation saine. Une alimentation de base saine et équilibrée se base sur des hydrates de carbone, protéines, graisses, vitamines et oligo-éléments. De manière générale, les sportifs d’endurance ont besoin d’un peu plus d’hydrates de carbone et les sportifs de force d’un peu plus de protéines. Les glucides sont la base Les hydrates de carbone (ou glucides) sont l’élément principal de notre alimentation. Avant l’entraînement, ils remplissent nos réserves d’énergie. Après l’entraînement, ils contribuent à la régénération. Environ 50% des calories que nous ingérons chaque jour proviennent des glucides. Il y a différentes sortes d’hydrates de carbone. Les glucides simples ou doubles (monosaccharides ou disaccharides), que l’on trouve souvent dans les boissons et plats sucrés, sont considérés comme de «mauvais hydrates de carbones», car ils pénètrent très rapidement dans le sang et forcent l’organisme à sécréter de l’insuline. Lorsque l’insuline fait baisser rapidement le taux de sucre dans le sang, cela entraîne une sensation de faim. Cette sensation de faim est généralement apaisée par l’ingestion de nouveaux aliments, ce qui peut entraîner un excès d’hydrates de carbone et donc de calories. Mais tous les glucides simples ne sont pas tous mauvais pour nous. En plus du fructose, les fruits contiennent également de nombreuses vitamines et autres substances végétales précieuses. Il est recommandé d’ingérer des glucides complexes, qui sont composés de plusieurs molécules et doivent d’abord être décomposés par l’organisme. Ce processus ralentit leur absorption et donc la libération de l’insuline. Les glucides complexes tels que les produits à base de céréales complètes, les légumineuses, le quinoa ou le riz complet contiennent également des fibres alimentaires, lesquelles ont un effet positif sur la digestion. Durant l’activité physique, il faut veiller à fournir au corps le «réapprovisionnement» nécessaire en énergie, faute de quoi le corps, en plus d’utiliser les graisses, utilisera les réserves de protéines pour produire de l’énergie, ce qui peut causer une dégradation des muscles. Un apport suffisant en hydrates de carbone fournit donc non seulement de l’énergie supplémentaire, mais protège aussi les protéines musculaires, tout en favorisant en parallèle la croissance musculaire. Varier les sources de protéines Les protéines sont un autre nutriment essentiel indispensable à notre corps. Elles sont

composées d’éléments appelés acides aminés. Notre corps a besoin de 20 acides aminés. Il est capable d’en produire 14 d’entre eux, mais pas les six derniers. Ces acides aminés essentiels doivent donc être fournis par l’alimentation, sinon une carence peut survenir. Les protéines animales et végétales sont de bonnes sources de protéines. Les premières se trouvent dans le poisson, la viande, les produits laitiers et les œufs. A noter que le jaune d’œuf contient davantage de protéines (15%) que le blanc (10%). Mais les plantes sont également de bonnes sources de protéines, souvent sous-estimées. La liste des aliments est longue et comprend notamment les flocons d’avoine, le soja, le quinoa, les pois, les lentilles, les haricots, mais aussi les fruits à coque et les graines. Le point important est de ne pas suivre un régime exclusif, mais de combiner autant de sources de protéines différentes que possible, car la proportion d’acides aminés contenus dans la protéine peut varier considérablement. Leur valeur biologique (qualité des protéines) peut augmenter grâce à une combinaison habile. Par exemple, la combinaison de pommes de terre et d’œufs possède une valeur biologique supérieure à celle d’un steak (si tout cela n’est pas entouré de rösti et de lard...). Un sportif adulte devrait ingérer environ 0,8 g de protéine par kilo de poids corporel (12 à 15% de la valeur énergétique globale). La diversité des graisses Le troisième nutriment essentiel tout aussi indispensable sont les graisses. Elles contiennent des acides gras essentiels dont notre corps a besoin pour la production des parois cellulaires et des hormones. Les vitamines liposolubles (E, D, K, A) sont également contenues en quantités variables dans les graisses. Entre 15% et 30% de l’énergie quotidienne devrait être couverte par les graisses. On distingue les acides gras saturés (fromage, saucisses, viande, beurre) des acides gras insaturés que l’on trouve dans les huiles, mais aussi dans les poissons gras comme le saumon ou le hareng. La règle de la variété vaut aussi pour l’ingestion des graisses. Une alimentation saine toute la journée Voici un exemple de plan nutritionnel sain et équilibré pour une journée: Lors du déjeuner, il convient de s’assurer que tous les groupes de nutriments soient inclus, afin de remplir les réserves d’énergie qui sont vides et de faire le plein pour la journée à venir. Par exemple, on peut manger un müesli avec des flocons d’avoine, des noix, quelques fruits et un yogourt. Ceux qui préfèrent le salé peuvent opter pour une omelette aux tomates avec du fromage frais et du pain complet. En fonction de l’intensité de l’entraînement, il est intéressant d’ajouter un petit snack avant

Dr. Andreas Goesele-Koppenburg Directeur, membre de la direction Directeur Swiss Olympic Medical Center Téléphone 061 285 10 10 info@crossklinik.ch

le repas de midi. Si l’entraînement est de faible intensité, un fruit peut suffire. En cas d’intensité plus élevée, on augmentera la teneur en hydrates de carbone. Un snack idéal serait alors un pain aux bananes ou une barre énergétique de qualité. Le repas de midi devrait couvrir l’ensemble des nutriments. Des macaronis d’alpage avec ou sans lardons et une compote de pommes sont non seulement délicieux, mais aussi une excellente source de nutriments. Ils possèdent tout ce qu'il faut pour récupérer les calories perdues lors d’une longue journée de ski. Le repas du soir devrait également comporter l’ensemble de la palette alimentaire, en faisant toutefois attention à ce qu’il ne soit pas trop gras et terminé plus de deux heures avant le coucher. Un curry aux légumes avec du poulet du riz est un bon exemple de repas du soir sain et de qualité. En guise de dessert parfait, on prendra du fromage blanc avec des baies fraîches. Les médecins du sport doivent régulièrement répondre à la question de savoir si les végétariens ou véganes peuvent avoir du succès en sport. La réponse est clairement oui. On peut même aller encore plus loin et affirmer qu’il n’y a aucune raison réelle de manger de la viande, ni du point de vue de la teneur en nutriments ni du point de vue des performances. En fin de compte, la façon dont nous nous nourrissons dépend de chaque individu. L’essentiel est de se sentir à l’aise avec son régime alimentaire. Il doit être bon et sain. Je vous souhaite un bon appétit et vous dis à bientôt. D R . A ND R E A S G O E S E L E - KO P PE N BU RG

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Actif // Snow Safety

Une nouvelle app pour plus de sécurité durant les leçons de sports de neige À

skis ou à snowboard, une mauvaise chute est vite arrivée. Couper la trajectoire d’un autre usager des pistes peut également avoir de douloureuses conséquences. C’est pourquoi la formation des skieurs et snowboarders doit impérativement traiter de la sécurité: se munir de l’équipement adéquat, laisser assez de place aux autres, connaître ses limites, etc. Autant de conseils qu’il n’est pas forcément aisé de mettre en pratique une fois sur les pistes. L’application Web «Snow Safety» conçue par le BPA fournit quantité d’informations aux moniteurs, mais également à leurs élèves: courtes vidéos, idées d’exercices ainsi qu’un quiz pour tous ceux qui souhaitent adopter un comportement plus sûr à skis ou à snowboard. L’Office fédéral du sport (J+S), Swiss-Ski et Swiss

Snowsports ont contribué à l’élaboration du contenu. Avant la prochaine leçon, rendez-vous donc sur snowsafety.ch afin d’y puiser de nouvelles idées pour rendre votre enseignement encore plus sûr. Les utilisateurs réguliers de l’application peuvent l’enregistrer sur l’écran d’accueil de leur téléphone. Le contenu de celle-ci sera alors également disponible hors connexion. RO MA N E B E RL E

snowsafety.ch

PHOTO: MÀD

Chaque hiver, 13'000 professeurs et moniteurs de sports de neige suivent une formation. Pour qu’ils puissent enseigner aisément le comportement sûr à adopter sur les pistes, le Bureau de prévention des accidents (BPA) a conçu l’application Web «Snow Safety».

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Service // Sécurité

«Mieux vaut prévenir que guérir» Même si les sportives et les sportifs ne maîtrisent pas tous les éléments pour vivre une saison sans blessure, ils peuvent fortement y contribuer. Le programme de prévention ISPA, un programme d’exercices spécialement élaboré, a pour objectif de soutenir les jeunes athlètes. Jörg Spörri, chef de projet ISPA et chef de la recherche en médecine du sport à la clinique universitaire de Balgrist, décrit la création et l’utilisation correcte du programme de prévention ISPA ainsi que les conclusions tirées du projet de recherche.

mentaire de 20 minutes pour la prévention de blessures traumatiques et de lésions de surcharge pour les athlètes de la relève. Il se base sur des conclusions scientifiques solides relatives aux blessures dans les sports de neige. A l’aide de six exercices de base, il a pour objectif d’améliorer les bases athlétiques dans les domaines de blessure pertinents: le renforcement excentrique des ischio-jambiers, la stabilité de l’axe des jambes et celle du tronc. Comment le programme de prévention ISPA a-t-il été créé? Le programme a été développé dans le cadre du projet de recherche du même nom «Injury Screening and Prevention – Alpine Skiing (ISPA)» et testé du point de vue de son efficacité dans le domaine de la prévention des blessures. Quelles conclusions ont pu être tirées de ce projet de recherche? Une étude clinique réalisée avec des coureurs de la relève U16 a démontré que suivre le programme une fois par semaine sur une période prolongée permettait de réduire de manière manifeste les taux de blessures de plus d’un tiers.

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PHOTO: MÀD

a clinique universitaire de Balgrist a développé le programme de prévention ISPA en collaboration avec Swiss-Ski. Avec plus de 230 participants à l’étude, le groupe de recherche réuni autour de Jörg Spörri a commencé il y a trois ans sa recherche sur le sujet «Injury Screening and Prevention – Alpine Skiing», ou ISPA. Après trois ans de recherche, les fréquences et les types de blessures en fonction de la discipline sportive et du niveau ainsi que les tests pertinents pour la reconnaissance précoce d’un risque de blessure élevé sont pleinement opérationnels. De plus, il est scientifiquement prouvé que le programme de prévention ISPA que nous avons élaboré fournit une contribution efficace à la prévention des blessures et se démarque donc nettement d’autres programmes d’exercices. Jörg Spörri, qu’est-ce que le programme de prévention ISPA? Jörg Spörri: Le programme de prévention ISPA est un programme d’entraînement complé-

Qui a participé à l’élaboration du programme de prévention ISPA? Le programme a été développé par le centre universitaire pour la prévention et la médecine du sport de la Clinique universitaire de Balgrist, en coopération avec Swiss-Ski. Des experts provenant des secteurs Athlétique (Jan Seiler, Swiss-Ski) et Physiothérapie (Ruben Bemelmans, Gymnase sportif de Davos) se sont aussi fortement impliqués. Quand le programme a-t-il été lancé dans la pratique pour la première fois? Le programme de prévention ISPA a été lancé lors du forum des entraîneurs de SwissSki 2020 et dans le futur, il sera ancré à long terme dans le parcours de l’athlète et le plan d’entraînement de Swiss-Ski. A qui le programme de prévention ISPA est-il destiné? Le groupe cible principal sont les coureurs de la relève des catégories U12 et U16. En raison de types de charges très similaires, l’utilisation systématique du programme est toutefois très

pertinente dans toutes les autres disciplines de sports de neige. Comment le programme de prévention ISPA doit-il être utilisé? Le programme de prévention ISPA devrait être si possible effectué dans sa totalité; ne choisir que quelques exercices n’a pas beaucoup de sens. De plus, le programme devrait être intégré en complément de l’entraînement régulièrement, c’est-à-dire au minimum une fois par semaine, et cela pendant toute la saison. Une initiation progressive aux exercices (en particulier dans le domaine des ischio-jambiers) ainsi qu’un bon échauffement préalable sont très importants. Y a-t-il d’autres mesures à recommander au niveau de la prévention des blessures? Un athlète ne peut exploiter tout son potentiel que s’il parvient à éviter les blessures pendant sa carrière. En s’astreignant régulièrement au programme de prévention ISPA, un pas important est déjà fait. Les différents types de problèmes de santé devraient toutefois être aussi, et même surtout pris au sérieux dans le domaine de la relève et ne pas être subordonnés à la recherche de la performance. Des spécialistes de la santé doivent donc être impliqués suffisamment tôt si les problèmes de santé perdurent et ne se résolvent pas d’eux-mêmes. La règle est la suivante: Mieux vaut prévenir que guérir! S A BR I N A A E B I S C H E R

LE PROGRAMME DE PRÉVENTION ISPA EN BREF Le programme de prévention ISPA s’adresse avant tout aux athlètes de moins de 16 ans. Le programme d’exercices a pour objectif l’élaboration de bases athlétiques pertinentes pour la prévention des blessures dans le domaine de la relève et peut être effectué de façon autonome à la maison à raison de séances de 20 minutes. Le programme de prévention comprend six exercices qui permettent d’exercer la force des ischio-jambiers, la stabilité de l’axe des jambes et la stabilité du tronc. Cela permet d’éviter les blessures. Le programme de prévention ISPA devrait être effectué dans sa totalité; il ne faut pas choisir que quelques exercices. De plus, le programme de prévention ISPA devrait être intégré régulièrement (c.à.d. au minimum une fois par semaine) dans l’entraînement et cela pendant toute la saison pour qu’il soit efficace. Téléchargement: www.swiss-ski.ch/off-snow

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Huit infos brèves 1

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Les stars du ski Beat Feuz, Daniel Yule & Cie ont démontré leur talent le 28 août 2020 pour une fois non pas sur la neige, mais sur le green: 25 groupes de joueurs étaient présents pour la

CM de biathlon 2025: Inspection de l’IBU à Lenzerheide bonne cause sur le magnifique parcours du Golfpark Zürichsee à Wangen (SZ). La recette du désormais traditionnel tournoi caritatif s’est montée à environ 125 000 francs et a été entièrement reversée à la promotion de la relève suisse des sports de neige. Pour la première fois cette année, le traditionnel Golf Trophy de Swiss-Ski et le tournoi caritatif de golf de la Fondation Passion Schneesport ont été organisés en commun. Et c’estdéjà la 14e année consécutive que les athlètes de Swiss-Ski disputent un tournoi de golf unique avec les partenaires et donateurs, se réjouit Annalisa Gerber, Co-Directrice Marketing chez Swiss-Ski et hôte de l’événement.

125 000 francs récoltés: Le vainqueur de la Coupe du monde de descente Beat Feuz a aussi manié le club de golf pour la bonne cause. PHOTO: MÀD

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Disponible dès maintenant: Best Practice Nordic Swiss-Ski et Swiss Snowsports ont présenté à l’occasion du forum des entraîneurs à Zermatt début octobre le Best Practice Nordic, qui a été créé avec le soutien de Jeunesse+Sport. Ce recueil d’exercices se base sur la technique de ski de fond et le Développement du sport et des athlètes (FTEM). Le Best Practice Nordic se concentre sur le domaine Foundation, le premier niveau de FTEM. Dans ce domaine fondamental, on pose les bases du développement sportif. Le recueil d’exercices comprend des exercices simples qui aident les enseignants à poser une base solide de technique de mouvement. Chaque exercice a un objectif d’apprentissage concret; il est marqué de la phase FTEM correspondante

et propose des possibilités pour concevoir et compléter l’exercice. Pour chaque chapitre, un code QR permet de trouver rapidement et simplement des vidéos présentant les différents exercices. Cet outil pédagogique peut être commandé dès maintenant au prix de CHF 18.– sur swiss-ski. ch/bestpracticenordic.

Commander simplement au moyen du code QR.

P HOTO : SWIS S -S K I

Le golf en faveur de la relève suisse des sports de neige

Dans le cadre du processus de candidature pour les CM, la Commission d’évaluation de l’IBU a effectué une visite à Lenzerheide pour une inspection sur place.

Au mois de juin, Swiss-Ski et la Biathlon-Arena Lenzerheide ont déposé une candidature commune pour organiser les Championnats de monde de biathlon 2025. Dans le cadre du processus de candidature, la Commission d’évaluation de l’IBU a effectué une visite à Lenzerheide pour une inspection sur place. Pendant deux jours, un échange intense a eu lieu entre les différentes parties. Aux côtés de Peter Barandun (Vice-président de Swiss-Ski) et Bernhard Aregger (Directeur de Swiss-Ski), Sandra Felix (Vice-directrice de l’OFSPO), Marcus Caduff (membre de l’exécutif cantonal des Grisons) ainsi que Bruno Fläcklin (Directeur de Lenzerheide Marketing und Support AG) étaient présents à Lenzerheide. «La Suisse est connue pour sa très bonne capacité d’organisation et nous souhaitons bien entendu présenter des Championnats du monde parfaitement organisés. De plus, nous pensons que la Suisse peut faire énormément bouger les choses au niveau de la durabilité et cela de façon efficace», a déclaré le Directeur Nordique Hippolyt Kempf. Le choix de l’organisateur des CM 2025 se fera lors du congrès de l’IBU qui aura lieu du 13 au 15 novembre. L’autre candidat est MinskRaubichi (Biélorussie).

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Hommage à Josef Fischer

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pas seulement aimé le ski mais qui l’a marqué durant des décennies par son esprit pionnier, ses innovations et ses idées», affirme Franz Föttinger, CEO de Fischer Sports.

A l’occasion de son 70e anniversaire, Josef Fischer a affirmé que la victoire d’Egon Zimmermannaux Jeux olympiques de 1964 à Innsbruck était son plus beau souvenir.

PHOTO: FISCHER SPORTS

Josef Fischer, fils du fondateur de l’entreprise et propriétaire de Fischer Sports GmbH, est décédé le 26 août à l’âge de 90 ans. Même si le livre de la vie de Josef Fischer s’est ainsi refermé pour toujours, l’œuvre de sa vie, la dernière grande entreprise de ski autrichienne détenue à 100% par la famille, continue d’exister. La passion et l’amour du ski ont accompagné Josef Fischer durant toute sa vie. Beaucoup de stars mondiales, du héros du ski autrichien Franz Klammer au roi du ski de fond norvégien Björn Dæhlie, étaient liées de manière indissociable à «Pepi» Fischer et à sa marque. «Avec Josef Fischer, nous perdons un homme qui n’a


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P HOTO: STE GE R FOTOGR AFIE .C H

Trois compétitions en trois jours à Andermatt-Realp La traditionnelle comparaison des performances avec environ 240 fondeurs et biathlètes suisses membres du cadre de Swiss-Ski et des associations régionales s’est déroulée à la mi-septembre à Andermatt-Realp. En raison de la situation liée au COVID-19, le programme de cette année a été modifié et un concept de protection détaillé a été élaboré pour le Nordic Weekend 2020. Néanmoins, les athlètes ont dû disputer trois compétitions exigeantes sur trois jours – une course sprint, une longue distance et une course à pied figuraient au programme. Nadine Fähndrich et Candide Pralong se sont imposés au classement général de la course de ski de fond élite. Du côté des biathlètes, Aita Gasparin et Sebastian Stalder ont remporté le classement général de la catégorie élite. swiss-ski.ch/nordicweekend

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L’AD 2020 de Swiss-Ski ne peut pas se dérouler dans sa forme habituelle

Candide Pralong a remporté le classement général du Nordic Weekend chez les fondeurs.

En accord avec les présidents des associations régionales, le Présidium de Swiss-Ski a décidé que l’Assemblée des délégués de cette année qui devait se dérouler à Frutigen et qui avait déjà été reportée au samedi 17 octobre 2020 n’aurait pas lieu sur place. Cette décision se base sur une évaluation approfondie des risques en relation avec la situation actuelle du COVID-19. La santé des délégués est la priorité absolue de Swiss-Ski. Les élections du Présidium sont reportées et se tiendront lors de l’Assemblée des délégués samedi 26 juin 2021 à Fiesch (VS). Les points figurant obligatoirement à l’ordre du jour seront soumis à un vote électronique.

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«Firmen laufen lang» (Les entreprises skient longtemps) – le Challenge de l’hiver aux Grisons

PH OTO: M ÀD

A l’approche de l’hiver 2020/21, les Grisons lancent à nouveau un appel pour participer au grand Challenge de l’hiver «Firmen laufen lang» (Les entreprises skient longtemps). La participation est gratuite et simple: les collaborateurs d’une entreprise forment une ou plusieurs équipes et s’inscrivent sur www.firmenlaufelang.ch. Le but est ensuite d’effectuer le plus de kilomètres possibles sur les pistes des Grisons entre le 26 novembre 2020 et le 21 mars 2021 – individuellement ou ors de sorties communes à ski de fond avec l’équipe. En plus de vivre une expérience sportive dans la nature, il y a aussi des prix à gagner.

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S’inscrire maintenant pour le JUSKILA 2021 Une opportunité unique pour jeunes de 13 et 14 ans (année de naissance 2006 et 2007): du 2 au 8 janvier 2021, ils pourront vivre une semaine de

sports d’hiver inoubliable à Lenk im Simmental avec des jeunes de leur âge. Inscrivez-vous maintenant au 80e camp de ski pour les jeunes. Le délai d’inscription est fixé au 25 octobre 2020. PHOTO: MÀD

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Moyen

CONDIT IONS DE PARTICIPATI O N AU X C ON C OU RS

Sont autorisées à participer aux concours du magazine «snowactive» toutes les personnes domiciliées en Suisse ou au Liechtenstein, exceptés les employés de «snowactive», Swiss-Ski et Prosell AG, ainsi que de leurs entreprises partenaires ou agences mandatées. La date limite de participation est définie individuellement pour chaque concours.

Participation: š Envoie les trois chiffres dans les trois cases de couleur par courriel avec la remarque «Énigme snowactive» à info@snowactive.ch š Online sur www.snowactive.ch/wettbewerb š Par la poste à: Prosell AG Snowactive Gösgerstrasse 15 Postfach 170 5012 Schönenwerd La date limite d’envoi est le 15 Novembre 2020

Facile

Les gagnants sont tirés au sort à l’aide d’un algorithme aléatoire et informés de leur gain sans délai. Le tirage au sort du prix principal a lieu après la date limite de participation. Seules les indications correctes du participant (nom, adresse, localité) donnent droit à l’obtention du prix. Les prix sont envoyés par la poste à l’adresse indiquée.

Possibilités de participation: par courrier postal, e-mail ou online.

Les prix ne sont ni convertibles en espèce ni ne peuvent être échangés. Les participants se déclarent d’accord que les données communiquées puissent être utilisées à des fins de marketing par «snowactive» et ses partenaires.

Le concours ne donnera lieu à aucune correspondance. La voie juridique est exclue.

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P.-S. Les «courses fantômes» représentent aussi une opportunité pour le ski

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n hiver particulier nous attend, nous les amateurs de ski et de sports d’hiver, que l’on soit acteur ou sportif de canapé. Le ski alpin de compétition – pour autant que des courses puissent être organisées – sera encore davantage un sport télévisuel qu’il ne l’était déjà. Les «courses fantômes» ne sont pas nouvelles en ski. Nombreux sont les sites de Coupe du monde quasi privés de spectateurs. Même les compétitions de ski des JO 2018 à PyeongChang ont été boudées. «Il y avait 50 spectateurs et 200 journalistes», avait résumé Marcel Hirscher. Quant à la récente retraitée Viktoria Rebensburg, championne olympique en 2010, elle a répondu ainsi lorsqu’on lui a demandé si les JO 2022 à Pékin n’auraient pas été un défi pour elle: «Vu l’atmosphère qui régnait à PyeongChang une nouvelle édition des JO d’hiver en Asie ne me motivait plus.» Tous, acteurs comme spectateurs, vont devoir s’habituer à la nouvelle situation liée au coronavirus. Moi-même, je m’y suis habitué depuis longtemps et j’ai beaucoup apprécié certains matches de football à huis clos. Quel bonheur de ne plus devoir subir en Bundesliga les hooligans qui s’en sont pris de manière primitive au mécène de Hoffenheim Dietmar Hopp! Et que les excès racistes dans les différents stades peuvent être énervants! Cela a presque fait du bien de pouvoir pour une fois savourer un match où l’action ne se passe que sur le terrain. Ou d’entendre les consignes des entraîneurs. Ou encore de constater que la star du Bayern Thomas Müller a également la langue bien pendue sur le terrain.

Richard Hegglin a été journaliste d'agence pendant quatre décennies pour le ski et a siégé pendant 20 ans au sein du Comité de la Coupe du monde FIS. Aujourd’hui, il écrit pour Snowactive et divers quotidiens.

Jusqu’à ces que les chaînes de télévision aient l’idée absurde de compenser les bruits des tribunes par des sons enregistrés. Comme ce fut le cas jadis lors d’une course de ski à Zwiesel, où l’ambiance TV avait pour la première fois en Coupe du monde été assurée en appuyant sur un bouton. L’expérience avait rapidement été abandonnée. Le ski est trop authentique, même si la foule est rarement écrasante, à l’exception de Wengen, Adelboden, des courses autrichiennes, Zagreb ou, plus récemment, les épreuves américaines de Killington. Même le président de la FIS Gian Franco Kasper l’a admis: «Nous sommes souvent dans des endroits isolés. Il est compliqué de déplacer des foules. Et j’ai tendance à comprendre que les gens ne veulent pas faire quatre à cinq heures de route pour voir passer un athlète durant dix secondes.» Le schuss final de Kitzbühel est sans doute le plus long et le plus beau qui soit. Les réalisateurs du grand écran situé à l’arrivée coupent

à chaque fois ce dernier durant 30 secondes lorsqu’un descendeur débarque dans le passage de l’Hausberg. Pour que les regards soient tous dirigés vers le lieu du vrai spectacle. Nombreux sont également les journalistes à regarder le début de la course à la TV avant de se rendre dans l’aire d’arrivée. Autrement dit: l’hiver de ski 2020/21 ne sera pas très différent et que rien n’indique qu’il sera moins intéressant avec peu de spectateurs. Et il ne fait aucun doute que les athlètes s’engageront tout autant, même sans le cadre habituel des classiques du calendrier. Les footballeurs (mais aussi les joueurs de tennis ou cyclistes) l’ont démontré: Bayern – Barcelone (8–2) a été l’un des matches les plus mémorables de l’histoire de Ligue des Champions. Un succès de Beat Feuz et cie aurait exactement la même valeur. Les «courses fantômes» peuvent même représenter une opportunité pour le ski. Les producteurs TV vont se donner encore plus de peine pour divertir les téléspectateurs avec des animations, puces, caméras spéciales ou mêmes de nouveaux programmes. Ce serait là une excellente publicité pour le ski, afin d’attirer de nouveau les spectateurs sur la piste la saison suivante. Je me réjouis de suivre le prochain hiver, même si ce sera peut-être le premier depuis des décennies sans que je puisse voir de courses sur place. Et j’aimerais pouvoir saluer tous les organisateurs, les athlètes, Swiss-Ski, la FIS et tous les gens du monde entier lorsque la normalité reviendra dès que possible. En attendant, l’alternative des «courses fantômes» me va très bien. R I CH A RD H E G G L I N

I MPRESSU M Snowactive Novembre 2020, 54e année; paraît 4 fois par an ISSN 1661-7185 Editeur Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 En coopération avec Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12 Rédaction Snowactive Gutenbergstrasse 1, 4552 Derendingen, Téléphone 058 200 48 28 Direction de publication Wolfgang Burkhardt Comité de rédaction Joseph Weibel (Direction; j.weibel@snowactive.ch), Röbi Brandl, Wolfgang Burkhardt, Christian Stahl (Direction; christian.stahl@swiss-ski.ch), Roman Eberle (roman.eberle@swiss-ski.ch), Annalisa Gerber (Sponsoring; annalisa.gerber@swiss-ski.ch)

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Photos Erik Vogelsang Annonces publicitaires Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler (r.theiler@prosell.ch), Wolfgang Burkhardt (w.burkhardt@prosell.ch) Traductions Syntax Übersetzungen AG, Thalwil Concept, design et responsabilité de la production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer Abonnements Prosell AG, Schönenwerd, info@prosell.ch, Telefon 062 858 28 28 Abonnement annuel CHF 49.–pour un an, CHF 89.– pour deux ans (TVA incluse) Droits d’auteur Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Réimpression Admis uniquement avec l’approbation explicite de la rédaction www.snowactive.ch, feedback@snowactive.ch, info@snowactive.ch

Changements d'adresse Envoyer l’ancienne et la nouvelle adresse à Swiss-Ski, Case postale, 3074 Muri, Téléphone 031 950 61 11, Fax 031 950 61 12

Le team de Strike Media Schweiz est équipé par:


* * Je suis sorti.

«C’est tout ce dont je rêvais durant ma carrière de compétiteur. Avec plus de chaleur on augmente les performances, on prévient les blessures et on se sent bien.» Benni Raich, 2x champion olympique, 3x champion du monde

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*Les skis et les chaussures utilisés par les athlètes sont personnalisés et ne sont pas en vente. Foto: ©Agence Zoom

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C’est pour et avec nos héros comme Henrik Kristoffersen, vainqueur de la Coupe du Monde de Géant et de Slalom en 2020, que Rossignol développe un matériel performant et innovant afin qu’ils accomplissent leurs rêves, transmettent et partagent leur passion et vivent en grand leurs émotions.

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