Afrique du Nord Afrique de l’Ouest
Rapport Annuel 2017
Une croissance inclusive et durable, stimulée par un secteur privé innovant, créateur d’emploi et de revenu, est le fondement du travail de Swisscontact. La formation professionnelle Jeter les bases d’un emploi et d’un revenu durables à travers une formation professionnelle orientée vers le marché de l’emploi et en réponse aux besoins de l’économie. La promotion de l’entreprise Renforcer la productivité et la compétitivité des petites et moyennes entreprises à travers des interventions durables dans la chaîne de valeurs, un meilleur accès au marché et un meilleur développement économique local. Le système financier inclusif Permettre aux entrepreneurs d’avoir facilement accès aux produits financiers, aux services et aux formations en matière de finance, et assurer ainsi leur autonomisation. Une économie adaptée aux changements climatiques et respectueuse de l’environnement Créer des emplois verts à travers une utilisation efficace des ressources naturelles et une application des méthodes de production propre. Dans cette optique, Swisscontact crée les conditions de l’émergence d’un secteur privé socialement et écologiquement responsable qui contribue à la réduction de la pauvreté. Swisscontact crée ainsi les conditions-cadres adéquates pour l’action entrepreneuriale, qui sont nécessaires à une économie privée concurrentielle et respectueuse des principes sociaux et écologiques en tant que pilier de tout développement. Swisscontact est une fondation indépendante créée en 1959 par des personnalités du monde économique et scientifique suisse. Elle œuvre exclusivement dans le domaine de la coopération internationale au développement et réalise des projets propres ou sur mandat depuis 1961. Swisscontact est proche du secteur privé depuis sa création. En 2017, Swisscontact compte environ 1400 collaborateurs dans 36 pays. Le siège de la fondation se trouve à Zurich.
02
Rapport Annuel Afrique du Nord et de l’Ouest 2017
Sommaire
Préface
04
2017 en chiffres
05
Focus « agriculture » Afrique du Nord Maroc
06
Tunisie
08
Afrique de l‘Ouest Bénin
10
Burkina Faso
12
Mali
14
Niger
16
Vue d‘ensemble des projets
18
Collaborateurs
26
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Le secteur agricole et rural au cœur des actions de Swisscontact en 2017 C’est un secteur très dynamique, principal pourvoyeur de revenus et d’emplois en Afrique du Nord et de l’Ouest : l’agriculture fait vivre plus de 80% de la population de ces régions. Mais ce secteur, souvent peu structuré et formé, demeure fragile. C’est pourquoi, Swisscontact a investi près de 80% de ses ressources en 2017, soit 16 millions CHF dans la région, pour appuyer les efforts de développement des zones rurales. Pour cela, Swisscontact a une nouvelle fois misé sur sa stratégie gagnante d’appui au secteur privé, avec des projets qui soutiennent la formation professionnelle (au Bénin, Niger, au Mali, en Tunisie et au Tchad), les services financiers (au Burkina Faso et au Mali), le tourisme rural (en Tunisie) et les organisations paysannes (au Bénin et au Maroc). En Afrique du Nord, les exportations de produits agricoles vers l’Europe gagnent du terrain par rapport à la concurrence espagnole et, pour appuyer ce grand potentiel de développement dans les zones industrielles, le projet SIPPO, financé par le SECO, a été lancé au Maroc et en Tunisie. En Afrique de l’Ouest au contraire, le secteur agricole est destiné à nourrir la population et à commercialiser avec succès les excédents sur un marché unique. Au Sahel, cependant, les risques de crises alimentaires augmentent, accrus notamment par la migration des jeunes ruraux vers les zones urbaines, mais aussi par la pression des monocultures sur les sols. Pour contrer ces phénomènes dévastateurs, Swisscontact au Niger a trouvé un moyen d’attirer les jeunes vers une agriculture attractive et raisonnée, avec les Sites Intégrés de Formation Agricole (page 16). Au Mali, le même objectif est atteint grâce à la formation
professionnelle rurale et décentralisée (page 14), tandis qu’au Bénin les organisations paysannes apprennent aux agriculteurs de base à améliorer leurs services (page 10). Je suis heureux d’annoncer que nous avons ajouté un nouveau pays à notre portefeuille : le Tchad, où nous avons lancé un projet de formation professionnelle avec la DDC. De plus, en 2017, pour la première fois dans l’histoire de Swisscontact, deux directeurs d’origine africaine ont été nommés : Christiane Dehoué est devenue directrice dans son propre pays, le Bénin, et Ibrahim Maïga, du Mali, a été recruté comme directeur au Tchad. Pour ma part, je quitte Swisscontact en avril 2018 pour la fondation Village d’Enfant Pestalozzi et j’ai le plaisir d’annoncer la nomination de Stephanie Dreifuss, actuellement Directrice Régionale adjointe, comme nouvelle Directrice Régionale. Elle dirigera la région depuis Rabat au Maroc et assurera la continuité de notre engagement aux côtés des populations d’Afrique du Nord et de l’Ouest. Je vous dis au revoir et merci à Swisscontact, à ses partenaires et à la région Afrique du Nord et de l’Ouest avec ses gens merveilleux que je porterai toujours dans mon coeur.
Ulrich Stucki Directeur Afrique du Nord et de l’Ouest 04
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2017 en chiffres
15 230 personnes, dont 7 117 3 343 ménages ont pu accéder à des femmes, ont suivi et achevé une formation professionnelle, dans l’un des dispositifs de formation soutenus par Swisscontact.
services financiers avantageux, comme des crédits à faible taux d’intérêt, leur permettant de développer leur activité économique.
3 198 personnes, dont 1 484 femmes, 3 188 micro et petites entreprises ont ont démarré une activité rémunérée, qu’elle soit salariée ou via une création d’entreprise, suite à une formation professionnelle.
bénéficié de services qui ont amélioré leur accès aux marchés locaux, aux ressources et aux crédits.
10 801 personnes ont augmenté 2 643 leurs revenus d’au moins 35%, grâce à un programme de formation professionnelle ou d’insertion dans un emploi.
très petites et petites entreprises ont connu une augmentation de leur chiffre d’affaires en 2017, grâce aux programmes auxquelles elles ont participé.
13 229
1 362 emplois ont été créés en 2017
jeunes ont été reçus en entretien et accompagnés dans leur orientation (ou réorientation) pour un retour à l’école (éducation de base), vers une formation ou dans leur démarche d’insertion professionnelle.
1 750 patrons et 979 formateurs
ont été formés ou renforcés afin d’améliorer la qualité de l’offre de formation professionnelle proposée dans les différents dispositifs.
par les très petites et petites entreprises, dans quatre projets, dont 802 emplois dans le secteur agricole.
7 686 080
CHF de revenus supplémentaires ont été gagnés en 2017 par les bénéficiaires des dispositifs de formation professionnelle et de promotion des PME, mesurés dans cinq projets.
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Maroc Structuration des Associations Professionnelles agricoles
Appui Suisse aux Associations Professionelles au Maroc (ASAP-M) Durée: 2017-2019 Financé par: Direction du Développ ement et de la Cooperation suisse (DDC)
Producteur de plantes aromatiques et médicinales, coopérative Sidi Boukil dans la région d’Errachidia. Est du Maroc.
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De 2015 à 2017, le projet ASAP-M a accompagné des Associations Professionnelles dans cinq filières agricoles : ovine, caprine, bovine, apicole, agriculture biologique et plantes aromatiques et médicinales. Depuis deux ans, 814 éleveurs et agriculteurs se sont structurés, ont amélioré leurs stratégies commerciales et valorisé leurs productions. Parmi ces bénéficiaires : 82 collecteurs de plantes aromatiques et médicinales (PAM) des régions d’Oulmès et d’Er-Rich. Auparavant habitués des collectes spontanées dans les forêts, ils se sont convertis à la culture domestique. Les collecteurs se sont d’abord réunis dans trois coopératives pilotes, ils ont mis en place des pépinières et ont réussi, en quelques mois, à valoriser et commercialiser leurs plantes sous forme de tisanes et huiles essentielles. Leur productivité a augmenté de 60%, améliorant leur autonomie économique. « Auparavant les membres des coopératives avaient du mal à accéder aux plantes forestières, le travail était très saisonnier, explique M’hamed Ait Idir, 43 ans, président de la coopérative Sidi Boukil dans la région d’Errachidia. Mais aujourd’hui nos agriculteurs sont devenus des chercheurs, car dans le domaine des plantes aromatiques, il faut un suivi permanent. Les formateurs nous ont permis de comprendre les enjeux de cette activité et apprendre à en maîtriser les risques. » Développement des marchés de PAM Même succès du projet de l’autre côté du Maroc, dans les montagnes de l’Atlas. « Nous avons réussi à domestiquer les PAM dans un contexte de rareté des ressources hydriques, c’est incroyable ! se réjouit Madame Henou Allali, 69 ans, présidente de la coopérative Achal-Nilly, qui a réussi à écouler toutes les tisanes et autres produits de ses femmes membres. Cela nous encourage à valoriser
et certifier nos produits, je pense que nous n’aurons aucun problème à nous imposer dans le marché, grâce à la notoriété de la région. » Comme la SOMAPAM (Société Marocaine des Plantes Aromatiques et Médicinales), les autres Associations Professionnelles appuyées par le projet ont fait des avancées considérables en termes de structuration des filières. Ainsi l’Association Nationale des Producteurs de la Viande Rouge a augmenté le nombre de ses adhérents grâce à la création de deux fédérations régionales. Les producteurs bio se sont constitués en une Fédération Interprofessionnel du Bio. L’Association Nationale Ovine et Caprine a entrepris une restructuration de ses ressources humaines et a formé 136 cadres et techniciens. La Fédération Interprofessionnelle Marocaine de l’Apiculture a mis en place une plateforme informatique d’informations, d’échanges et de recherche de fonds et d’autofinancement. Enfin de nouveaux services ont été ancrés au sein des associations : « écoles aux champs » en élevage bovin, unités pilotes en agriculture biologique, mise en place d’un circuit de collecte de lait de chèvres et accès aux terres collectives par les coopératives des PAM. Commencée en décembre 2017, pour deux nouvelles années, la phase 2 du projet ASAP-M continue à renforcer les cinq Associations Professionnelles, afin qu’elles deviennent des structures de représentation et de coordination de leurs filières respectives, qu’elles soient capables de fournir des services pertinents à leurs membres, et ainsi contribuer au développement économique local.
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Tunisie Innovations pédagogiques dans les centres de formation agricole
Programme Formation et Insertion Professionnelles (PFIP) Durée: 2016-2020 (phase 2) Financé par: Direction du Développ ement et de la Cooperation suisse (DDC)
Salim Ben Fraj, 21 ans (à droite), en formation “cultures maraîchères”, au Centre de Formation Agricole de Zerkine, près de Gabès. Sud-est de la Tunisie.
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L’un des six projets mis en œuvre dans le cadre du PFIP vise à introduire des innovations pédagogiques dans les Centres de Formation Agricole (CFA) afin de renforcer les formations au profit des jeunes. L’ingénierie de formation est réalisée de façon décentralisée, en partenariat public-privé et en étroite collaboration avec les entreprises de chaque région. Au terme de ses deux premières années, le projet a pu construire une démarche novatrice avec ses partenaires-clés : l’Agence de Vulgarisation et de Formation Agricole, les trois Centres de Formation Agricole pilotes implantés à Kasserine, Gabès et Kairouan, et les professionnels des régions. Un diagnostic approfondi de l’efficacité pédagogique de chaque CFA pilote a d’abord été mené, puis les trois centres ont établi un « projet de formation » spécifique, adapté à leur réalité locale, en partenariat avec les exploitations agricoles avoisinant chacun des centres de formation. Ces exploitations privées, représentées dans les comités techniques du projet, ont mis à disposition leur expérience et leur expertise technique pour améliorer les techniques et la gestion de la production des centres. Elles se sont également investies pour la formation des formateurs, ainsi que pour l’accueil des apprenants en stage et leur recrutement post-formation. Cette recherche-action a permis de faire émerger trois modèles pédagogiques différents pour former de futurs responsables d’exploitations agricoles, mais aussi pour améliorer la formation initiale en réponse aux évolutions des exigences du marché de l’emploi. Les partenariats nécessaires ont été établis pour chaque CFA pilote, les concepts pédagogiques ont été définis et les formateurs ont été formés. Enfin les premières formations de jeunes ont démarré fin 2017, avec une pédagogie novatrice : en effet les jeunes apprenants sont responsables de conduire une culture sur des
parcelles-test dédiées, depuis l’installation jusqu’au conditionnement et à la vente de la production. Ils endossent tour à tour le rôle d’ouvrier qualifié et celui de chef d’équipe, en reproduisant le modèle d’organisation pratiqué dans les exploitations de la région. Les jeunes mis en situation de chef d’équipe Selim Ben Fraj, 21 ans, originaire de la petite localité de El-Hamma de Gabès, est issu du milieu rural et passionné d’agriculture. Il poursuit actuellement un cursus de formation initiale (CAP) dans le domaine des cultures maraichères et gère un espace-test de légumes d’hiver. Selim a été chargé d’encadrer ses collègues durant une semaine en tant que chef d’équipe : « Avoir la responsabilité de gérer mes collègues en formation comme chef d’équipe est une expérience précieuse qui m’a permis de composer avec les autres et de m’adapter aux difficultés auxquelles je serai confronté après ma formation lors de mon intégration professionnelle au sein des entreprises privées ou dans mon propre projet ». Pour Hedi Agrebi, 42 ans, formateur au centre de Zerkine, « ce modèle pédagogique innovant m’a permis de mieux évaluer les apprenants, non seulement sur leurs acquis techniques mais aussi sur leurs c apacités comportementales. » Suite à cette recherche-action fructueuse menée dans les trois CFA pilotes avec 250 jeunes, le projet ambitionne maintenant de diffuser ses nouvelles approches au sein du réseau des 32 Centres de Formation professionnelle Agricole de Tunisie.
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Bénin L’autonomisation des femmes grâce à des activités agricoles mieux gérées
Programme d’Appui au Secteur du Développement Rural (PASDeR) Durée: 2015-2019 (phase 2) Financé par: Direction du Développ ement et de la Cooperation suisse (DDC)
Les femmes du groupement Bouinyindou qui pèlent les tubercules de manioc pour produire du “gari” (semoule). Nord-est du Bénin.
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Le PASDeR soutient les acteurs économiques du monde rural, à travers le renforcement des Organisations Socio-Professionnelles et l’appui aux différentes filières, mais aussi à travers des activités spécifiques pour les femmes. Depuis le début de la phase 2 du projet (2015-2019), 101 exploitations dirigées par des femmes ont été soutenues, entrainant une amélioration immédiate de leurs conditions de vie et de celles de leurs enfants. Dans le nord-est du Bénin, les 22 femmes du groupement Bouinyindou ont réussi à développer considérablement leur activité de transformation du manioc en « gari » (une semoule très couramment utilisée dans les repas), grâce au PASDeR. Auparavant, le groupement exerçait cette activité sous un arbre, à petite échelle, avec du matériel rudimentaire et vétuste. L’intervention du PASDeR a d’abord permis à ce groupement de se doter d’une unité de transformation avec des équipements modernes (presses, râpeuses, forage, groupe électrogène). Puis les femmes ont suivi des formations sur la gestion et les techniques de transformation du manioc, améliorant significativement leur production de gari et leurs revenus. Aujourd’hui, le groupement vend en moyenne 22 tonnes de gari par mois, contre seulement 1,5 tonne auparavant. Et le chiffre d’affaire du groupement est passé de 300 000 FCFA (525 CHF) par mois à 4 400 000 FCFA (7730 CHF), soit 15 fois plus. « Ces femmes doivent souvent travailler tard compte tenu des commandes reçues et des délais de livraisons, elles ont des clients qui viennent de différentes villes du Bénin et du Niger, » explique Malick El-Hadj Moko, technicien en transformation agroalimentaire au sein du projet. Elles sont plus épanouies à travers cette activité et mieux considérées par leurs époux. »
C’est ce que confirme Yérima Sabi Tonigui Dama, âgée de 51 ans. « Auparavant toutes mes sorties faisaient l’objet de disputes entre mon mari et moi, il menaçait même de divorcer. Et nous n’avions pas assez d’argent pour subvenir à toutes les dépenses. Trois de nos enfants ont dû abandonner l’école, se souvient cette mère de 10 enfants. Aujourd’hui, lorsque les enfants sont renvoyés de l’école pour défaut de paiement des contributions scolaires ou lorsque mon mari n’a pas assez d’argent pour inscrire un enfant, il me consulte et je lui viens en aide. Par exemple, maintenant c’est moi qui règle régulièrement les frais de photocopie des enfants. Ma contribution aux charges du ménage a aussi permis de consolider les relations au sein de notre couple, malgré les heures tardives auxquelles je rentre parfois. » Nouvelles initiatives Fortes de ces réussites, les femmes du groupement Bouinyindou s’investissent pleinement dans la transformation du manioc et ont pris des initiatives pour développer encore leurs activités dans une logique de pérennité. Elles ont notamment installé un comité de gestion de leur unité et ont acquis une parcelle de deux hectares pour la production de manioc. De plus, elles cotisent ensemble pour créer des fonds destinés à l’entretien et au renouvellement de leurs équipements, et qui sont placés sur un compte au Crédit Agricole Mutuel.
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Burkina Faso De nouveaux revenus pour les petits paysans
Programme d’Appui au Développement Communel (PADC) Durée: 2017-2020, phase 3 Financé par: Direction du Développ ement et de la Cooperation suisse (DDC) et Service Liechtensteinois de Développ ement (LED)
Mme Nikièma T. Kotim dans ses plantations d’oignons. Région Centre-Ouest du Burkina Faso.
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Le PADC, actuellement en troisième phase, contient un axe de formation professionnelle rurale qui a été initié récemment et dont le but est de renforcer les capacités techniques des petits paysans du secteur agro-sylvo-pastoral dans les sept communes d’intervention, pour accroître leurs revenus.
L’année 2017 a été consacrée à la mise en place du dispositif, avec tout d’abord la création d’un pool de 13 formateurs qui ont été formés sur les techniques de formation d’adultes en zone rurale. Puis ces personnes ressources ont à leur tour formé 45 formateurs locaux dans la région Sud-Ouest, à la fois sur le plan technique et pédagogique. Enfin 199 petits exploitants ont été formés. Parmi eux : Madame Nikièma T. Kotim, 35 ans, mariée, mère de cinq enfants. Elle a suivi un cours sur les techniques de production de la fumure organique, organisée par la commune de Sabou et Swisscontact Burkina Faso. « Avant la formation, j’achetais 15 kg de fumure au prix de 7 500 FCFA (environ 12,50 CHF). Maintenant, je pourrai produire moi-
même cette fumure et économiser de l’argent. Et cela me permettra d’utiliser cette somme pour l’achat de semences d’oignon », explique la jeune agricultrice qui cultive toute l’année, alternativement, de l’oignon, de l’oseille, du haricot et du riz. Les économies réalisées par Nikièma lui ont permis de développer son activité, mais également de contribuer aux dépenses de la famille : repas, savon, médicaments, scolarité des enfants. De plus, la jeune femme a de nouvelles ambitions : elle s’est tournée vers une institution de microfinance qui lui a octroyé des prêts pour acheter des haricots, de l’arachide et des noix de karité qu’elle revend sur la place du marché.
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Mali La pisciculture, une opportunité qui crée des emplois
Programme d’Appui à la Formation Professionnelle (PAFP) Durée: 2014-2017 (phase 4) Financé par: Direction du Développ ement et de la Cooperation suisse (DDC), Royaume du Danemark
Yacouba Ouattara, 42 ans, dans l’un de ses étangs, avec deux de ses employés agricoles, dans la région de Sikasso. Sud du Mali.
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La plupart des Maliens vivent en zones rurales et sont de petits exploitants agricoles avec des moyens limités. Le Programme d’Appui à la Formation Professionnelle (PAFP) a donc choisi de mettre l’accent sur le développement de l’agriculture familiale intégrée, en formant les agriculteurs à la pisciculture ou au maraichage, afin de renforcer leur sécurité alimentaire et diversifier leurs revenus. Yacouba Ouattara est un paysan de 42 ans, originaire du village de Gongasso, dans la région de Sikasso, dans le sud du pays. Il y a quelques années, il a tenté d’immigrer, car il ne parvenait pas à vivre avec son exploitation. Mais son projet d’immigration a échoué et Yacouba a alors décidé de se lancer dans la pisciculture pour obtenir de nouveaux revenus. « Mes débuts ont été très laborieux, je n’avais aucune formation, tous mes poissons sont morts dès le début », se souvient l’agriculteur. Yacouba sollicite Swisscontact et, dans le cadre du PAFP, il suit avec son équipe une formation complète en pisciculture (alimentation des poissons, production de biomasse, entretien et fertilisation des étangs, production des alevins, intégration d’autres productions agricoles), puis il bénéficie d’un suivi postformation et d’un accompagnement de septembre 2016 à avril 2017. Grâce à la formation et à l’appui en équipement, Yacouba réalise deux étangs modernes de 256 m2 chacun et développe son activité en peu de temps. « J’ai acquis de nouvelles compétences et j’en vois déjà les avantages : il y a moins de mortalité, la production de poissons est de meilleure qualité, et j’ai pu développer d’autres cultures, comme le maïs, le maraîchage et les agrumes, grâce à l’irrigation avec l’eau des étangs, » explique
Yacouba. « L’eau qui provient des étangs est très riche et nous permet de faire des rendements incroyables, » confirme Seydou Ouattara, le frère de Yacouba, qui cultive la pomme de terre. Forte augmentation des revenus Avant la formation, les étangs rapportaient à l’exploitation 130 000 FCFA (215 CHF). Aujourd’hui ils en rapportent plus de 1 440 000 (2 380 CHF) avec la production de carpes et de silures, la production de maïs frais et le maraîchage. Cette augmentation spectaculaire d’activité lui a permis d’embaucher deux employés qui s’ajoutent aux cinq employés agricoles qui travaillaient déjà dans son exploitation. « Cet emploi me permet d’acheter quelques petits ruminants et les engrais de la campagne agricole pour soutenir mes parents à Konséguèla, » se réjouit Macky Diabaté, 27 ans, nouvel employé agricole de Yacouba, qui était auparavant au chômage. Aujourd’hui Yacouba n’a aucune difficulté à vendre sa production. « La clientèle préfère nos poissons frais aux poissons importés. » La formation proposée à Yacouba et les autres petits exploitants de la région a donc permis, non seulement, de diversifier et développer leurs productions agricoles, mais également de créer des emplois, freiner l’exode rural et l’immigration.
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Niger Le SIFA, une formation innovante qui bénéficie à toute la communauté
Programme d’Appui à la Formation Professionnelle Rurale (FOPROR III) Durée: 2017-2021, phase 3 Financé par: Direction du Développ ement et de la Cooperation suisse (DDC)
Programme d’Appui à la Formation Profesionnelle Rurale et l’Employabilité des Jeunes (FOPREJ) Durée: 2014-2017 Financé par: Union Européenne
Un formateur avec les jeunes du SIFA de Lokoko, dans la région de Dosso. Sud-ouest du Niger.
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Les Sites Intégrés de Formation Agricole sont à la fois des espaces de formation professionnelle agricole et des espaces de production qui valorisent les potentialités agroécologiques spécifiques des terroirs dans lesquels ils sont implantés. Les premiers sites ont été créés en 2013 dans les régions de Dosso et Maradi, et, depuis, ce concept a été développé dans celles d’Agadez, de Tahoua et de Tillabéri, avec les programmes FOPROR et FOPREJ. En 2017, 12 nouveaux SIFA ont été ouverts.
Ce sont 1 538 jeunes de 15 à 35 ans, dont 879 jeunes filles, qui ont fréquenté les SIFA en 2017. Ces nouveaux jeunes portent les effectifs totaux à plus de 5 000 jeunes formés depuis 2013, parmi lesquels plus de 2 500 filles. Outre le succès de ces formations sur les jeunes, c’est toute la communauté qui se félicite de l’implantation d’un SIFA dans son terroir. « Depuis l’installation du SIFA dans notre village en 2014, nous avons observé beaucoup de changements positifs au niveau de notre communauté, explique ainsi Alio Ango-Najaba, chef du village de Lokoko, dans la région de Dosso. Les départs en exode sont drastiquement réduits, car les jeunes ont développé des activités agricoles rémunératrices en toute saison. » Eradication de la malnutrition Autre bienfait du SIFA : la diversification des productions. Les jeunes apprennent les meilleures techniques en matière de cultures pluviales, cultures de contre-saison et élevage et introduisent de nouvelles cultures dans les exploitations familiales, ce qui contribue non seulement à diversifier et sécuriser les revenus, mais également à changer les habitudes alimentaires des populations. « Cette disponibilité permanente de légumes frais a
contribué à l’éradication de la malnutrition des enfants de moins de cinq ans dans notre village de Lokoko. De ce fait, le foyer d’apprentissage et de réhabilitation nutritionnelle a été transféré dans un autre village. C’était un dispositif de démonstrations culinaires et de sensibilisation pour la réhabilitation des enfants malnutris de 9 à 36 mois, qui était installé depuis 2011, mais il était devenu inutile ici, se félicite Alio AngoNajaba, le chef du village de Lokoko. De plus, beaucoup de jeunes filles souhaitent désormais pouvoir se marier ici, car elles ont la garantie de pouvoir donner une alimentation saine et équilibrée à leur progéniture grâce aux produits agricoles disponibles tout au long de l’année, comme la courge, la pomme de terre, le moringa, la patate douce, le chou, le maïs frais et la laitue. » Le chef traditionnel constate aussi que le dispositif SIFA est en train d’être répliqué après seulement quatre ans d’existence : « Le chef religieux du village de Toudoun Fela, situé à environ sept kilomètres de Lokoko a mis à la disposition des jeunes de son village, un site d’1,5 ha en vue de copier le SIFA. Des jeunes sortants du SIFA de Lokoko sont utilisés comme formateurs. Ils ont ainsi formé 35 jeunes en deux promotions. »
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Vue d´ensemble des projets FORMATION PROFESSIONNELLE Programme Formation et Intégration Professionnelle en Tunisie (PFIP Tun), phase 2 Pays
Tunisie
Résultats à ce jour
Donateurs
Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC)
Volume 2017
CHF 1 471 891
Durée
2016 - 2020, phase 2
• 1 356 personnes formées (54% de femmes et 80% de jeunes en recherche d’emploi) avec 80% de taux d’insertion et 88% de taux d’augmentation de revenus ; • Formation certifiée de 55 formateurs et cadres d’entreprises et perfectionnement technique de 52 formateurs de centres ; • Mise en place de quatre plateformes de formation de spécialisations co-certifiées public-privé d’une capacité d’environ 80 jeunes et 30 professionnels par an et de deux entreprises d’entraînement d’une capacité d’environ 270 jeunes par an ; • Développement d’innovations pédagogiques avec trois centres de formation agricole et le secteur privé, 21 jeunes en formation ; • Formation certifiée de 80 cadres administratifs et divers appui au Ministère pour le pilotage de la réforme du dispositif national de formation professionnelle.
Projet d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Emploi des Jeunes (AFPIJE) Pays
Bénin
Résultats à ce jour
Donateurs
Agence Française de Développement (AFD)
Volume 2017
CHF 693 680
Durée
2015 - 2017 (phase 1)
• Amélioration et extension de l’offre de formation par apprentissage de type dual, en réponse aux besoins prioritaires des entreprises formelles : 20 formateurs de Centre de Formation Professionnelle (CFPA) formés en 2015, 40 formateurs de 20 CFP du réseau formés en 2016, un réseau des CFPA créé et structuré ; • Mise en œuvre de la formation de type dual et développement de contrats d’apprentissage grâce aux entreprises et Organisations Professionnelles : formations en perfectionnement dans 10 métiers différents au profit des patrons d’apprentis et chefs d’entreprises dans 50% des CFPA des quatre départements du projet, 524 maitresartisans renforcés sur le plan technique et 392 formés en gestion d’entreprise, 319 apprentis au niveau 3 de la formation Certification de Qualification Professionnelle (CQP) ; • Renforcement du niveau d’insertion des jeunes en partenariat avec les acteurs locaux : neuf AG des Cadres Locaux pluri-acteurs d’Appui à l’Insertion (CLAI) organisées, convention entre la Faîtière des Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel du Bénin et l’Union des Communes du Zou pour l’opérationnalisation du fonds d’appui à l’insertion des jeunes, 600 jeunes titulaires du CQP/CQM/EFAT du département du Zou formés sur le plan technique en 2017, 200 jeunes diplômés artisans formés en gestion en 2016 ; • Rénovation du dispositif de formation de type dual : révision des chartes, profils et guides d’évaluation dans cinq anciens métiers, élaboration de trois profils dans trois nouveaux métiers et de chartes dans quatre nouveaux métiers, élaboration de documents de normes pédagogiques, organisationnelles et de procédures de gestion des centres de formation, d’infrastructures et d’équipements, guide de suivi et d’évaluation des centres.
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Projet d’Appui à la Formation Professionnelle Artisane (PAFPA) / Projet d’Appui au Secteur de la Santé (PASS) Pays
Bénin
Résultats à ce jour
Donateurs
Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC)
Volume 2017
CHF 647 510
Durée
2017 - 2020 (phase 2)
PAFPA : • Réalisation d’une étude d’analyse institutionnelle au profit de la Direction de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (DETFP) ; • Quatre Conventions avec des plans d’appui signées au profit de quatre organisations professionnelles d’artisans (OPA) sélectionnées dans les métiers de la coiffure, la couture, la mécanique deux roues ; • Formations techniques, organisationnelles et managériales pour 100 membres de ces OPA ; • Un plan de mise en œuvre d’actions concrètes de mobilisation de ressources pour 2018 élaboré par OPA ; • Quatre missions de suivi post-formation organisées au profit des quatre OPA ; • Appui au MESTFP pour l’organisation du Comité National de Pilotage des Formations Professionnelles par Apprentissage. PASS : • 128 nouveaux agents de santé formés : huit sages-femmes, 42 infirmiers, 78 aides-soignants ; • 156 agents de santé recyclés : 12 sages-femmes, 31 infirmiers, 113 aides-soignants ; • Formations pour 40 Centres de Santé des communes de Covè, Zagnanado, Kalalé, Karimama et Ouaké, avec 28 formateurs sollicités, dont 18 femmes ; • Participation à l’élaboration et à la validation des Plans Intégrés de Travail Annuel des Zones Sanitaires touchées, en vue de l’intégration de certaines activités de 2018 de Swisscontact, afin de garantir le processus de désengagement progressif du financement des actions de formation continue des Agents de Santé au cours de 2018 (50% en 2018 par le Ministère de la Santé).
Programme d’Appui au Développement Communal (PADC) Pays
Burkina Faso
Résultats à ce jour
Donateurs
Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC) et Service Liechtensteinois de Développement (LED)
Volume 2017
CHF 843 820
• 151 jeunes entrepreneurs formés (100% de femmes) ; • 363 employés de PME formés (dont 40% de femmes) ; • 11 conseillers locaux d’orientation professionnelle formés ; • 199 petits exploitants paysans formés (dont 39% de femmes). • 57 groupes Suman créés avec un total de 1039 membres (dont 91 % de femmes). • Deux groupes Suman mis en relation avec des institutions de microfinance.
Durée
2017 - 2020
Rapport Annuel Afrique du Nord et de l’Ouest 2017
19
Programme d’Appui à la Formation Professionnelle, phase 4 (PAFP 4) Pays
Mali
Résultats à ce jour
Donateurs
Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC) et Royaume du Danemark
Volume 2017
CHF 6 356 375
Durée
2014 - 2017
• 47 000 personnes formées et insérées, dont près de 9400 jeunes sans emploi ; • Plus de 5379 jeunes accueillis dans les Espaces Orientation Jeunesse (EOJ), par 14 conseilleurs d’orientation ; • Retour à l’emploi ou création d’une activité économique pour 770 jeunes grâce aux services des EOJ ; • 54 Conseillers en Formation-Emploi (dont sept femmes) mobilisés auprès d’organisations locales (OSP, collectivités, ONG locales, …), dans les 5 régions d’intervention ; • 300 formateurs renforcés ; • 637 modules de formations produits et utilisés par les formateurs.
Programme d’appui à la formation professionnelle rurale (FOPROR) Pays
Niger
Résultats à ce jour
Donateurs
Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC)
Volume 2017
CHF 2 751 810
Durée
2017 - 2021
• 6 134 jeunes (dont 2 972 filles) formés (129% de l’objectif) : 400 jeunes en apprentissage dual, 1 484 jeunes en formation dans les 18 Sites Intégrés de Formation Agricole (SIFA), 490 jeunes en formation continue, 540 jeunes en Formation Initiale Professionnalisante (FIP), 3 220 jeunes en formation initiale de 18 mois dans les 17 Centres de Formation aux Métiers (CFM) appuyés par le programme ; • 100% des dispositifs de formation dotés d’infrastructures, équipements et main d’œuvre permettant de réaliser des formations de qualité ; • Construction d’infrastructures dans 12 nouveaux SIFA, 11 nouveaux CFM et deux nouveaux Centres de Formation des Artisans (CFA), aménagement et équipement de 12 anciens SIFA et six anciens CFM ; • Perfectionnement technique en mécatronique et en construction métallique pour 33 formateurs des CFA et CFM ; • Formation en menuiserie bois, construction métallique, mécanique deux roues, coupe et couture et broderie pour 101 formateurs des CFA et CFM ; • Signature de deux Arrêtés régionaux portant sur la reconnaissance des SIFA dans l’offre régionale de formation professionnelle ; • Signature d’une décision du Fonds d‘Appui à la Formation Professionnelle et à l‘Apprentissage accordant une habilitation provisoire aux SIFA.
20
Rapport Annuel Afrique du Nord et de l’Ouest 2017
Programme d’appui à la formation professionnelle rurale et à l‘employabilité des jeunes (FOPREJ) Pays
Niger
Résultats à ce jour
Donateurs
Union Européenne
Volume 2017
CHF 468 565
Durée
2014 - 2017
• Formation achevée pour 3 109 jeunes (dont 1 306 filles) : 144 jeunes en apprentissage dual, 285 jeunes en SIFA, 516 jeunes en formation continue, 1 524 jeunes en FIP et 640 jeunes dans les CFM ; • Mise en place du cadre régional de concertation des acteurs de la formation professionnelle dans les trois régions d’intervention du programme (Agadez, Tahoua, Tillaberi).
Programme d‘Education Alternative des Jeunes (PEAJ) Pays
Niger
Résultats à ce jour
Donateurs
Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC)
Volume 2017
CHF 1 102 877
Durée
2015 - 2018
• 200 Centres Communautaires d’Education Alternative (CCEAJ) appuyés et gérés par 10 communes ; • Programme de formation continue pour 200 enseignants mobilisés par l’Etat du Niger ; • Cours dans les CCEAJ pour 5 863 jeunes de 9 à 14 ans, qui étaient non scolarisés ou déscolarisés ; • Intégration de 1466 jeunes issus des CCEAJ dans un dispositif de formation professionnelle existant ; • Intégration de 155 jeunes issus des CCEAJ dans la vie active après avoir suivi une formation initiale professionnalisante ; • Intégration de 102 jeunes issus des CCEAJ dans le cursus scolaire normal ; • Renforcement des compétences de 253 encadreurs (19 inspecteurs de l’enseignement primaire, 34 conseillers pédagogiques et 200 directeurs d’école) ; • Sept modules de formation initiale professionnalisante développés.
Programme de Développement, formation et emploi des jeunes (PdD - Plateformes Orientation Jeunesse) Pays
Niger
Résultats à ce jour
Donateurs
Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC) et Service Liechtensteinois de Développement (LED)
Volume 2017
CHF 497 854
Durée
2017 - 2018
• 23 Plateformes d’information, d’orientation professionnelle et d’accompagnement des jeunes soutenues ; • 25 Espaces Orientation Jeunesse (structure d’information et d’accompagnement des jeunes en milieu rural) ouverts en 2017 ; • 71 conseillers d’orientation (dont 15 conseillères) formés ; • 6 327 jeunes qui ont bénéficié au moins d’un entretien au sein d’une plateforme ou d’un espace ; • 15 891 entretiens réalisés ; • 2 618 jeunes entrés dans un processus d’accompagnement ; • 862 jeunes mis en relation auprès d’une autre structure grâce à l’appui de leur conseiller : 271 en stage ou en apprentissage, 41 en activité professionnelle, 435 en formation, 11 en relance d’activité, 104 en création d’activité.
Rapport Annuel Afrique du Nord et de l’Ouest 2017
21
Plateformes Orientation Jeunesse Diffa Pays
Niger
Résultats à ce jour
Donateurs
Unicef
Volume 2017
CHF 267 769
Durée
2016 - 2018 (18 mois)
• Quatre de Plateformes et deux Espaces Orientation Jeunesse soutenus ; • 14 conseillers d’orientation formés, dont cinq femmes ; • 6 356 entretiens réalisés, 2 405 jeunes identifiés (dont 1 129 jeunes femmes) et 1 405 jeunes accompagnés (dont 802 jeunes femmes). • 551 jeunes mis en relation (dont 381 jeunes femmes) : 186 jeunes en stage, sept en activité professionnelle, 261 en formation, 26 en relance d’activité, 71 en création de nouvelles activités ; • Développement de neuf thématiques de Formation Initiale Professionnalisante (FIP) : broderie à la main, cosmétique, réparation de téléphone portable, réparation de motopompes, coiffure dame, tissage lits et chaise, restauration, boulangerie-pâtisserie et transformation arachidière ; • 428 jeunes (dont 300 filles) âgés de 15 à 25 ans en FIP, parmi lesquels 323 jeunes des sites de déplacés et 105 identifiés par les Plateformes et Espaces Orientation-Jeunesse ; • Appui à la mise en place de huit groupements (boulangerie-pâtisserie, transformation arachidière, cosmétique, restauration) et appui en équipements pour renforcer ces groupements : fours à pâtisserie, four de boulangerie, matériel pour la confection de savons liquides.
Projet Formation et Insertion des jeunes au Tchad (FORMI) Pays
Tchad
Résultats à ce jour
Donateurs
Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC)
• Trois études préliminaires en cours de réalisation : étude sur la demande socioéconomique, étude sur l’offre de formation et étude sur les acteurs et parties prenantes du système Éducation-FormationInsertion.
Volume 2017
CHF 167 606
Durée
2017 - 2018
22
Rapport Annuel Afrique du Nord et de l’Ouest 2017
PROMOTION DE L‘ENTREPRISE Appui Suisse aux Associations Professionnelles au Maroc (ASAP-M) Pays
Maroc
Résultats à ce jour
Donateurs
Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC)
Volume 2017
CHF 766 708
Durée
2017 - 2019
• Productivité améliorée et hausse des revenus pour 814 éleveurs et agriculteurs. Parmi eux : 130 éleveurs de la race ovine des montagnes de Siroua (création d’un groupement d’éleveurs, formation en élevage et technique de tonte mécanique, commercialisation de laine de haute qualité ), 60 jeunes éleveurs de caprins de la région de Chefchaouen (circuits de collecte de lait et livraison à la fromagerie locale), 87 membres de trois coopératives de plantes aromatiques et médicinales du sud-est et du centre du Maroc (mise en place de pépinières de domestication des plantes et commercialisation réussie de tisanes et des huiles essentielles) ; • Appui à la structuration des Associations Professionnelles : création d’une Fédération Interprofessionnelle du Bio, reconnue par l’Etat comme interlocuteur en matière d’agriculture biologique, création de deux fédérations régionales des éleveurs bovins et hausse du nombre d’adhérents de l’Association Nationale des Producteurs de Viande Rouge (ANPVR), restructuration des ressources humaines de l’Association Nationale Ovine et Caprine et formation de 136 cadres et techniciens, mise en place par la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de l’Apiculture d’un système d’informations sur ses membres ; • Réalisation d’une étude de l’intégration du genre et d’une étude de capitalisation (www.swisscontact.org/asapm).
Swiss Import Promotion Programm (SIPPO) Pays
Maroc
Résultats à ce jour
Donateurs
Secrétariat d‘Etat à l‘Economie (SECO)
Volume 2017
CHF 248 432
Durée
2017 - 2020
• Evaluations des capacités de cinq entreprises BSOs (Business Support Organisations) représentant trois secteurs (les produits de la mer à valeur ajoutée, les produits alimentaires transformés et les produits textiles à valeur ajoutée), en vue de signer des accords entre Swisscontact et chaque BSO pour développer des planifications stratégiques et opérationnelles ; • Lancement de la plateforme de collaboration SIPPO Maroc, à destination des organismes de promotion, associations professionnelles et exportateurs du pays, pour exposer les activités d’export au Maroc (www.sippo.ma) ; • Lancement d’une étude de marché pour sélectionner les entreprises les plus aptes à affronter les marchés dans le cadre du Fast Fashion, identification et mise en relation avec les donneurs d’ordre pertinents en cours.
Rapport Annuel Afrique du Nord et de l’Ouest 2017
23
Projet DMO Tourisme, Destination Djebel Dahar, phase 2 Pays
Tunisie
Résultats à ce jour
Donateurs
Secrétariat d‘Etat à l‘Economie (SECO)
Volume 2017
CHF 729 809
Durée
2016 - 2018
• Création de l’Organisme de Gestion de la Destination Djebel Dahar (DMO), résultat de la conduite d’un processus participatif avec plus de 160 acteurs du tourisme, publics, privés et associatifs ; • Facilitation du rapprochement entre les prestataires privés et les autorités publiques et appui à la légalisation de 19 prestataires d’hébergement-restauration exerçant dans l’informel ; • Voyage d’étude en Suisse pour 10 cadres du Ministère, de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) et de la Fédération Nationale des Agences de Voyage ; • Formation de 24 établissements touristiques ; • Formation en marketing-promotion de 30 prestataires, création de 30 sites internet en cours ; • Formation de 15 agents de l’ONTT et de 13 agents de voyage ; • Aménagement de deux points d’information touristique à Matmata et à l’aéroport de Djerba ; • Conception de Kits Food & Beverage (fiches-recettes régionales) ; • Documentation scientifique et promotionnelle de 35 sites touristiques ; • Développement de supports promotionnels : site web (www. destinationdahar.org), brochure, carte touristique, application ; • Promotion de la Destination Dahar : participation à des foires et salons touristiques, campagnes promotionnelles Facebook et Instagram (+ de 30 000 followers), invitation de bloggeurs et journalistes touristiques, etc. • Etude de dimensionnement, faisabilité et feuille de route pour la création d’un Géoparc UNESCO ; • Valorisation de produits culturels et artisanaux : huileries souterraines, restaurant amazigh, produits du terroir, ancienne madrasa, huit festivals ; • Projet-pilote de gestion des déchets dans le village de Chenini.
Swiss Import Promotion Programm (SIPPO) Pays
Tunisie
Résultats à ce jour
Donateurs
Secrétariat d‘Etat à l‘Economie (SECO)
Volume 2017
CHF 137 349
Durée
2017 - 2020
• Etude diagnostic des 5 BSOs partenaires (Business Support Organisations) ; • Organisation des comités de coordination-pays, présentation des stratégies 2018-2020 et des plans d’action des BSOs pour 2018 ; • Création du site web sippo.tn ; • Participation de deux BSOs à la visite d’étude organisée en marge du salon Fi Europe, Ni & Expo FoodTec en Allemagne ; • Participation de l’équipe SIPPO Tunisie à l‘atelier Access the EU cosmetics market, avec IPD à Tunis (projet allemand de promotion des exportations) ; • Participation de deux BSOs et de l‘équipe SIPPO à la formation sur la Préparation et exécution des missions d‘acheteurs, à Bonn (Allemagne) ; • Conduite de l’analyse des besoins des BSOs pour la mise en place d’un système de Gestion de la Relation Clients (CRM).
24
Rapport Annuel Afrique du Nord et de l’Ouest 2017
Promotion des Petites et Moyennes Entreprises dans le Secteur Agroalimentaire (Pro-SME-SA) Pays
Bénin
Résultats à ce jour
Donateurs
Agence Allemande de Coopération pour le Développement (GIZ)
Volume 2017
CHF 254 835
Durée
2013 - 2017
• Etude diagnostique d’évaluation des capacités entrepreneuriales et d’identification des besoins de formation des PME, 2 000 PME évaluées et 1 000 sélectionnées et formées en gestion d’entreprise ; • Elaboration de Tableau de bord et de Suivi du 1er trimestre par les 1 000 PME, réalisation du Tableau de bord et de Suivi du 2ème et 3ème trimestre pour 875 PME, documents de gestion fournis aux 1 000 PME formées et appui pour la tenue des documents ; • Formalisation de 481 PME, plaque d’indication pour 750 PME, Plans d’affaire présentés aux Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel et autres institutions de microfinance par 541 PME dans 17 communes ; • 40 classes de 25 PME formées et coachées en gestion d’entreprise ; • Recrutement de personnel administratif gestionnaire comptable pour la tenue à jour des outils de gestion par 150 PME.
Programme de Développement des Infrastructures Economiques et Marchandes (PDIEM), phase 1 Pays
Bénin
Résultats à ce jour
Donateurs
Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC)
Volume 2017
CHF 199 703
Durée
2013 - 2017, phase 1
• Elaboration d’un document de plaidoyer en direction des pouvoirs publics, pour un accès des artisans et Très Petites Entreprises (TPE) aux marchés publics ; • 40 entrepreneurs, responsables d’artisans, techniciens formées sur la simplification des outils types de passation de marchés publics ; • 967 artisans et techniciens Bâtiment et Travaux Publics (dont 299 femmes) formés à l’utilisation des matériaux locaux ; • 1 028 emplois durables créés (dont 192 emplois féminins) ; • Un répertoire des artisans BTP de la zone d’intervention élaboré ; • Formation pour huit techniciens - formateurs en production et mise en œuvre des Briques en Terre Compressée (BTC) ; • Formalisation de 96 artisans avec numéros d’immatriculation ; • 14 GTPE (Groupement de TPE) constitués ; • Marchés remportés pour sept GTPE à la suite d’appels d’offres ; • Deux Clubs des entrepreneurs créés par les GTPE et la CIM avec des plateformes d’informations et d‘échanges ; • Réalisation d’un film documentaire de sept min sur le fonctionnement des GTPE pour faire la promotion du secteur privé local ; • Formation en gestion des affaires pour 99 entrepreneurs ; • 500 fiches techniques réalisées et diffusées pour la promotion des matériaux locaux, modules de formations élaborés sur la production et la mise en œuvre des BTC ; • Elaboration d’un document de plaidoyer pour une utilisation plus accrue des matériaux locaux dans les bâtiments publics ; • Formation sur la sécurité au travail et les maladies professionnelles pour 393 artisans exploitant des sites de matériaux locaux ; • Sensibilisation pour 361 techniciens communaux, artisans et responsables d’artisans, sur le cadre législatif et règlementaire organisant le secteur minier au Bénin, sensibilisation pour 84 agents locaux sur la mise en valeur des sites et carrières de matériaux locaux. Rapport Annuel Afrique du Nord et de l’Ouest 2017
25
Programme d‘Appui au Secteur du Développement Rural, phase 2 (PASDER 2) Pays
Bénin
Résultats à ce jour
Donateurs
Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC)
Volume 2017
CHF 2 624 390
Durée
2015 - 2019, phase 2
• 1 255 Exploitations Familiales Paysannes suivies par les Organisations Socio-Professionnelles, dont 320 dirigées par des femmes ; • 620 emplois créés (dont 290 femmes) ; • Accès à des crédits de campagne pour 1 912 personnes (dont 701 femmes) ; • Accès à des crédits de warrantage pour 167 personnes (dont 21 femmes) ; • Augmentation de productivité de 41,67% pour les femmes membres de l’Union Régionale des Producteurs ; • 490 112 CHF de crédits de campagne accordés par les structures financières décentralisées (dont 113 025 CHF au profit de femmes) ; • 102 210 CHF de crédits de warrantage accordés, dont 8 020 CHF au profit des femmes.
SYSTEME FINANCIER INCLUSIF Promotion de l‘entreprenariat rural à travers l‘épargne-crédit (WASA) Pays
Mali
Résultats à ce jour
Donateurs
Fondation Hirschmann
Volume 2017
CHF 82 002
Durée
2016 - 2017
• Cercle de Bougouni (collectivité territoriale comprenant 26 communes, région de Sikasso) et cercle de Kolondieba (12 communes) : Appui à 28 secrétaires qui avaient des difficultés dans le remplissage des supports de gestion, 21 secrétaires autonomes, 18 secrétaires qui ont adapté des outils ou qui utilisent leur propre outil de gestion ; • Cercle de Yanfolila (12 communes, région de Sikasso) : Création de 52 groupes, dont 3 nouveaux, 49 groupes appuyés et consolidés, 34 groupes autonomes, 35 secrétaires capables de remplir les outils et supports de gestion.
26
Rapport Annuel Afrique du Nord et de l’Ouest 2017
Les collaborateurs Swisscontact pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest en 2017
Personnel international Pays
Femmes
Bénin
1
Burkina Faso
Personnel local Femmes
Hommes
Total
9
27
37
1
5
6
12
1
13
64
79
2
4
7
Hommes
Mali
1
Maroc
1
Niger
2
2
13
33
50
Tchad
0
1
1
4
6
Tunisie
1
1
9
12
23
Bureau régional
1
2
Total
7
8
3 52
150
217
Rapport Annuel Afrique du Nord et de l’Ouest 2017
27
Nous créons des opportunités Bénin Swisscontact 08 BP 1117 Tri Postal Cotonou Tél / Fax : +229 21 30 48 89 www.swisscontact.org/benin Burkina Faso Swisscontact c/o 01 BP 578 Ouagadougou 01 Tél : +226 25 36 28 25 / 25 36 29 55 www.swisscontact.org/burkinafaso Mali Swisscontact c/o Coopération Suisse B.P. 2386 Bamako Tél : +223 76 40 55 88 www.swisscontact.org/mali Maroc Swisscontact 70 rue Abou Derr Agdal - 10080 Rabat
Niger Swisscontact Boulevard Mali Béro Yantala Haut BP 12 676 Niamey Tél : +227 20 73 96 37 www.swisscontact.org/niger Tunisie Swisscontact 28 Avenue du Lac du Nord Les Jardins du Lac 10 53 Tunis Tél / Fax : +216 71 196 695 www.swisscontact.org/benin Tchad Swisscontact c/o Caritas Suisse BP 2989 N’Djamena Tél : +235 22 53 41 31 www.swisscontact.org/tchad
Tél : +212 537 67 17 26 www.swisscontact.org/maroc
Couverture : Productrice d’oignons. Burkina Faso. Photos : Collaborateurs de Swisscontact. Conception : Stéphanie Tesson. Label ZEWO : Swisscontact a été récompensée par le label ZEWO. Ce label est décerné aux organisations d’utilité publique pour leur bonne gestion des fonds qui leur sont confi és, atteste que les sommes récoltées sont affectées au but fi xé de manière effi cace et économique et distingue les organisations transparentes et dignes de confi ance présentant des structures de contrôle effi caces et respectueuses des principes d’éthique quant à l’acquisition de moyens fi nanciers et la communication. Swisscontact fait régulièrement l’objet d’examens veillant au respect de ces critères. (Source : ZEWO) Avril 2018.