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Discussion avec Laura Dittli, Présidente du CO des CS de gymnastique de société à Zoug

PRÊT À ACCUEILLIR LA SUISSE GYMNIQUE À ZOUG

Photo : Alexandra Herzog Après le report de 2021 à cette année, le CO des Championnats suisses de gymnastique de société à Zoug entame la dernière ligne droite de l’événement majeur. La présidente du CO Laura Dittli parle des défis et de l’importance d’organiser une telle manifestation.

Laura Dittli, quel rapport avez-vous avec la gymnastique de société ?

Laura Dittli: Pour être honnête, je n’avais encore jamais eu beaucoup de contact avec cette discipline jusqu’à ce job au sein du CO. Mais je connais la vie associative. Je viens du monde de la musique, la scène des cuivres. Enfant j’ai pratiqué l’athlétisme, mais c’était il y a longtemps et ne peut être comparé à la gymnastique de société.

Comment êtes-vous arrivée à cette fonction de présidente du CO ?

Je connais depuis longtemps le président de l’association cantonale zougoise de gymnastique, Pascal Aregger. Il m’a demandé si j’avais envie de soutenir l’association pour l’organisation. Il est toujours utile de compter dans ses rangs une personne du monde politique. D’une part en raison du réseau, ce qui facilite l’accès aux autorités et peut d’autre part aussi être un avantage en matière de sponsoring.

Je me réjouis de faire découvrir le monde de la gymnastique à la population zougoise.

Tout d’abord j’ai dû demander de quoi il s’agissait (rire). Pascal m’a alors tout expliqué et présenté. J’ai trouvé cela très intéressant, alors j’ai accepté.

Que signifie pour vous la présidence d’un tel événement ?

Je me réjouis énormément de la venue d’un aussi grand nombre de personnes passionnées par la gymnastique à Zoug. Pour le canton c’est cool de pouvoir organiser une fête. Il faudrait vérifier s’il y a déjà eu un événement de cette ampleur ici par le passé. En outre, je me réjouis de faire découvrir le monde de la gymnastique à la population zougoise.

Nous avons réuni un super CO, dans lequel il y a deux ou trois autres personnes qui n’avaient pas beaucoup d’atomes crochus avec la gymnastique. Je trouve que c’est un bon mélange. Tout le monde est très motivé et nous faisons un excellent travail.

Où en êtes-vous avec les préparatifs* ?

La plupart des choses est en bonne voie. On rencontre toujours l’une ou l’autre difficulté. Entre-temps l’essentiel est sous toit. Momentanément les inscriptions sont en cours. Je suis curieuse de voir combien de sociétés vont finalement participer. Nous devrons éventuellement procéder à des ajustements, par exemple avec les hébergements. La cantine de fête a longtemps été un sujet pénible. Mais maintenant ça marche aussi.

Quelle en était la raison ?

J’ai l’impression que le fait qu’il n’y ait pas eu de grande fête depuis deux ans a pesé dans la balance. Pour les restaurateurs ce fut une période difficile

et maintenant tout d’un coup, tout se remet en place.

Y a-t-il encore d’autres défis ?

Certainement le recrutement des aides. Nous aurions encore bien besoin de quelques personnes en plus. En fait nous voulions trouver les bénévoles dans les sociétés de gymnastique zougoises. Mais notre canton n’est pas très grand et nous n’avons pas autant de sociétés que les autres cantons. Mais je pense aussi que nous sommes sur la bonne voie. Le vice-président du CO Franz Weingand et la responsable du personnel Cornelia Rogenmoser-Henk ont tout sous contrôle (sourire).

Avec la Bossard-Arena l’endroit est extraordinaire. Comment s’est passé la collaboration ?

Pour commencer je dois dire que le site est super et que l’endroit est sympa pour une compétition. Il n’est pas seulement attractif pour les participants, mais aussi pour le public. Le fait que l’Arena soit gérée par l’EV Zug et non par les pouvoirs publics a été un défi. Nous avons d’abord dû nous aligner à l’EVZ et conclure divers contrats, même pour l’offre gastronomique dans la salle. Nous n’avons pas simplement pu planifier sur un terrain vierge. Pour commencer la date de l’événement était déjà un défi. A cette date, la glace est déjà présente. Nous devons recouvrir la glace de manière professionnelle, ce qui a un certain prix.

Des présentations enthousiasmantes sont garanties lors des CS de gymnastique de société Photo : Archive FSG / Stephan Boegli

Mais même si cela a entraîné l’un ou l’autre surcoût, la collaboration s’est très bien passée. L’EV Zug est très ancrée et se réjouit lorsqu’un autre événement a lieu dans sa halle.

Les CSS auraient en fait dû se dérouler à Zoug l’année dernière. Quelle a été la répercussion de ce report sur votre motivation ?

Pour être tout à fait honnête, j’aurais été contente si nous avions pu les organiser l’an dernier. Je me souviens que ce fut un week-end magnifique et que j’ai souvent pensé aux Championnats suisses. D’autres CO ont certainement vécu la même chose. Maintenir la motivation sur une longue période n’a pas

PORTRAIT

Laura Dittli (31) habite à Oberägeri et est avocate de profession. Elle est membre du Grand Conseil zougois et présidente du Mitte Kanton Zug. Cet automne elle se porte candidate à l’élection de Conseillère d’État. En outre Dittli joue de la clarinette dans une fanfare. Quand il lui reste du temps, elle part faire du ski ou de la randonnée en montagne. été de tout repos. Il y avait le risque de laisser traîner un peu certaines choses. Mais l’élan est maintenant de retour, surtout depuis la levée des mesures de protection. Nous avons longtemps dû envisager différents scénarios, parce que nous ne savions pas ce qui serait possible le moment venu.

Les dernies CS de gymnastique de société se sont déroulés en 2018. Comment a fonctionné le transfert des connaissances ?

Nous avions prévu de visiter les CSS 2020 à Berne pour nous faire une idée et nous informer. C’était important surtout pour moi qui n’avais encore jamais vécu un tel événement. Lorsque nous avons appris que ces CSS n’avaient pas lieu, l’organisateur 2018 nous a fait parvenir ses rapports finaux détaillés. Ces documents nous ont beaucoup aidé. De plus nous avons été soutenus par des spécialistes de la FSG, où il y a un énorme savoir-faire. Une personne de la direction du concours est également toujours présente aux séances générales du CO.

La Fête fédéral de lutte 2019 a eu lieu à Zoug. Avez-vous pu en profiter d’une quelconque manière ?

Le bénéfice de la Fête de lutte a permis de créer la fondation ESAF Celle-ci soutient les événements sportifs, raison pour laquelle elle nous a octroyé une contribution de sponsoring.

Le recrutement des aides est un énorme défi.

L’échange avec les autorités est également très important. Beaucoup de choses passent par elles, comme les hébergements, les sites de compétition ou encore l’élimination des déchets. Beaucoup de bonne volonté est nécessaire.

Est-ce qu’une Fête fédérale de gymnastique pourrait être envisagée à Zoug ?

Ce serait très cool, mais il s’agit d’une autre dimension. Jusqu’ici je n’ai visité que la FFG 2019 à Aarau, je ne suis donc pas en mesure d’évaluer ce qu’il faudrait et si cela serait possible en termes d’espace.

A quel point a-t-il été difficile de trouver des sponsors ?

Ce fut honnêtement très difficile. On remarque que les entreprises sont également exposées à une certaine insécurité en raison de la pandémie de Covid. Elles ne pouvaient pas vraiment planifier. À cela il faut ajouter qu’un doute a longtemps plané sur l’événement, aura-t-il lieu ou non. Que dire aux sponsors ? Suite à l’annulation de l’an dernier, nous avons dû nous informer pour savoir quels sponsors restaient. Ce fut assez pénible.

Nous pouvons par chance compter sur le soutien généreux du canton et de la ville de Zoug ainsi que de nos autres sponsors. Mais obtenir une grande variété de sponsors était presque impossible, ce qui n’a certainement rien à voir avec l’événement, mais simplement parce que les entreprises se trouvent dans une situation économique difficile et que la gymnastique n’est pas très connue dans le canton de Zoug.

De quoi vous réjouissez-vous le plus ?

Rire) Que tout fonctionne. La peur que quelque chose tourne mal est toujours là.

Je me réjouis donc de dimanche soir, quand nous saurons que tout s’est déroulé sans incident. Mais je me réjouis surtout aussi de l’ambiance, quand les gymnastes et les spectateurs arriveront à Zoug et se présenteront ensemble comme société.

Quels conseils donneriez-vous aux futurs comités d’organisation de CSS ?

Pour commencer je conseille de former un CO qui fonctionne bien. Il n’y a pas de mal à ce que des personnes qui ne viennent pas du milieu de la gymnastique soient présentes. Il faut un bon mélange. Le CO doit toujours rester impliqué et tout boucler le plus vite possible.

À quel point est-il difficile de concilier profession, politique et autres hobbys ?

(Rire) C’est parfois un vrai défi. En fin de compte tout est une question d’organisation et de coordination. Il est évident qu’on ne peut pas toujours consacrer le même temps à tout. Personnellement je trouve que c’est plutôt une chance de pouvoir travailler dans autant de domaines différents.

Interview : Alexandra Herzog/cv *L’interview date du 10 juin 2022.

APERÇU DES CS GYMNASTIQUE DE SOCIÉTÉ 2022

Date : 3/4 septembre 2022 à Zoug Site de compétition : Aire dans et autour de la Bossard-Arena (bossard-arena.ch) 11 disciplines : Barres, sol, combinaison d’engins, rhönrad, barre fixe, anneaux balançants, barres asymétriques scolaires, sauts, trampoline, gymnastique avec et gymnastique sans engin à main Nombre d’inscriptions : 116 sociétés, 205 starts Aides nécessaires : 500

Plus d’informations et billets :

smv-css.ch ; SMV-2022.ch: @SMVereinsturnen / Instagram: @smv_css

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