LE PREMIER MAGAZINE SUR LA BD totalement gratuit
AOÛT 2014
D B nostalgia
DOSSIER spécial
NATASHA The shield GUNDAM PART 1
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Volume 2 - Edition #11 Le SHIELD est l’acronyme de deux organisations d’espionnage et de contre-espionnage successives, consacrées toutes les deux à renforcer la sécurité de la planète contre les menaces de tout genre (terrestres, extra-terrestre ou surnaturelles, avec cependant une activité plus intense vis à vis des différents groupes terroristes ou criminels internationaux).
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NOUVELLE D’ICI 04- La Boîte à B.D. fête ses 20 ans 06- Montréal Comicon 2014, s’en vient vite section Comics américain Nouvelles - News 08- AVENGERS: AGE OF ULTRON 10- Review: Wolverine MAX 1 12- Anatomy of a Bad Cover: DC’s New “Teen Titans” 1 DOSSIER spécial 14- The shield 32- Critique sur la Saison 1 Agents of S.H.I.E.L.D. Les couvertureS CE MOIS-CI 34- Certaine suggestion de ce mois-ci 2
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04 BD Nostalgia Publication Mensuelle 5330 desmarteau, MtL, Qc. Tél.: 514-299-1593 site web: www.bdnostalgia.com email: info@bdnostalgia.com news@bdnostalgia.com Rédacteur en chef: Sylvio Martins
BéDé EURO Nouvelles - News 36- 100 ans de BD yougoslave au Centre belge de la BD “Blake et Mortimer” dans l’Histoire 37- “Astérix Le Domaine des Dieux” Les super-héros dans “Historia” 38- PALOMA - Tome 1 39- SILLAGE PREMIÈRES ARMES 1 40 DOSSIER spécial 40- NATASHA ANIMÉ | MANGA Nouvelles - News 60- Barakamon 62- Joséphine Impératrice T1 60 64- Alice au royaume de trèfle T3 66- 2015 une année spéciale Akira Toriyama chez Glénat 67- Le Nouveau Tom Sawyer 1 DOSSIER spécial 68-GUNDAM PART 1
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ANIME REVIEWS 94- Infinite Stratos BD Nostalgia
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Nouvelle d’ici
La Boîte à B.D. fête ses 20 a La petite histoire d’une librairie de bandes dessinées. C’est le hasard de la vie qui a envoyé un petit gars de la rive-sud sur l’île de Laval. En aidant un bon ami à démarrer son entreprise, celui-ci lui a suggéré de transformer sa passion en métier. C’est durant les derniers préparatifs d’ouverture du Chouette Vidéo en novem-
club vidéo et d’y avoir atteint les limites, un des jeunes amateurs de comics suggéra l’ouverture de “Chez Johnny Comics!!”. Le premier mars 1994, La Boîte à B.D. de Laval ouvrait ses portes au 321A Curé Labelle à Ste-Rose. Étant en fait la deuxième boutique portant ce nom, une campagne de promotion fût lancé avec la boutique de Longueuil en devenant commanditaire de la production cinématographique de l’oeuvre de James O’Barr, The Crow. Voyant le succès de la boutique de Laval, deux autres entrepreneurs se lancent. La Boîte à B.D. de Valleyfield et La Boîte à B.D. de Hull furent de très courtes aventures. Celle de Longueuil est rachetée par son gérant et renommée Comics Rive-Sud. En septembre 1997, pour en offrir plus à sa clientèle, La Boîte agrandit en ajoutant un café internet à sa librairie. Cours d’introductions, jeux en réseau et différentes activités font partie de l’horaire. Certains habitués faisaient le détour pour venir manger nos fameux nachos. Mais les temps évoluent et en juin 1999, la section du café internet est fermée.
Le mois suivant, La Boîte déménage au 3161D Dagenais Ouest à Fabreville pour obtenir plus de visibilité dans le centre d’achat Gilbert. On y commence les fameuses joutes de Heroclix et de plus en plus d’acbre 1992, sur une boîte de pizza, qu’une esquisse d’un tivités promotionnelles avec le cinéma Colossus. On y présentoir de comic books américains à été réalisée. célèbre aussi le Free Comic Book Day depuis le tout début. Après plus d’un an de progression dans le sympathique 4 BD Nostalgia
ans En février 2006, la librairie déménage à nouveau à seulement 2 portes plus loin dans un plus grand au 3161B. Lentement mais sûrement, la librairie propose les bandes dessinées des auteurs auto-édités québécois. En 2011, La Boîte à B.D. participe à un projet de Marvel Comics pour produire un numéro de Amazing Spider-man personnalisé. Pour l’édition 2012 du Free Comic Book Day, avec l’aide de David Therrien de DaveStudio, la librairie produit le premier numéro du collectif La Boîte à B.D. Le Comic Book pour rapprocher les lecteurs des artistes.
l’auto-édition. En mars 2014, La Boîte à B.D. de Laval a fêté ses vingt ans d’existence. Merci à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin au succès de cette petite librairie de bandes dessinées.
En 2013, d’autres librairies désirent offrir la deuxième édition de La Boîte à B.D. Le Comic Book à leur clientèle. D’ou la création de l’équivalent québécois du Free Comic Book Day, Le Samedi de la B.D. Gratuite. La Boîte offre maintenant toutes les publications européennes et québécoises en plus de l’américain et
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Montréal Comicon 2014, s’en Le Comiccon de Montréal aura lieu du vendredi 12 Generation), Danny Glover (Leathal Weapon), Deseptembre au dimanche 14 septembre 2014. nise Crosby (Star Trek: The Next Generation), Gates Depuis plusieurs années la ville de Montréal a donné la place à la culture, sur une note plus créative. Tel que la science fiction, la bédé et les comics. Cet année les organisateur du Comiccon de Montréal ne chôme pas
McFadden (Star Trek: The Next Generation), George A. Romero (Night of the Living Dead), John de Lancie (Star Trek: The Next Generation), Jonathan Frakes (Star Trek: The Next Generation), Julie Benz (Angel) LeVar Burton (Star Trek: The Next Generation), Maparce que l’énorme liste d’invité est incroyablement rina Sirtis (Star Trek: The Next Generation), Michael appétissante, avec plus de 50 invités, tel que: Dorn (Star Trek: The Next Generation), Robert EnAmanda Wyss (Nightmare on Elm Street), Amy Du- glund (A Nightmare on Elm Street), Stephen Amell mas (Lita; WWE), Brent Spiner (Star Trek: The Next (Arrow), Trish Stratus (WWE), Austin St. John (Power 6
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en vient vite Rangers), Walter Jones (Power Rangers), David Yost (Power Rangers), Emily Kinney (The Walking Dead), Lawrence Gilliard Jr. (The Walking Dead), Ken Foree (Dawn of the Dead), Katie Cassidy (Arrow), Osric Chau (Supernatural), Katherine Isabelle (Ginger Snaps), Jen & Sylvia Soska (American Mary), Heather Lagenkamp (Nightmare on Elm Street), Carl Weathers (Rocky), Billy Boyd (Lord of the Rings). Brian Pulido (Lady Death), Clayton Crain (X-Force), Nick Bradshaw (Guardians of the Galaxy), Simon Bisley (Judge Dredd), Glenn Fabry (Preacher), Aislin (The Gazette), Ben Templesmith (30 Day of Night), Mike Rooth (Captain Canuck), Kaare Andrews (Iron Fist: The Living Weapon), Bob Camp (Ren & Stimpy), Marco Rudy (Marvel Knights: Spider-Man), Karl Kerschl (Adventures of Superman), Olivier Carpentier and Gautier Langevin (Far Out), Frédéric Antoine and Yves Rodier (El Spectro), Patrick Hénaff and Tristan Roulot (Le testament du Capitaine Crown), Rémi
Maynègre (Voyage au Japon), Yan Mongrain (Dominique), Thierry Labrosse (Ab Irato), Stéphanie Leduc (La terre sans dieux) and Yohann Morin (Bio Dome). Dans la prochaine édition nous allons vous informer un peu plus sur l’événement. Á la Prochaine...
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Comic News AVENGERS: AGE OF ULTRON Sure, Marvel Studios has been going heavy on the Guardians of the Galaxy promotion, and that latest film from the hit-producing machine hits in just a couple of weeks, but that doesn’t mean they can’t start the full promotion for Avengers: Age of Ultron, coming next May, as well. Yes, thanks to Entertainment Weekly, we have the first offical pictures from the set of the big screen
adventure assembling the full Marvel Cinematic Universe team once more, including a group (with Rhodey) in Avengers Tower, Stark and Banner: Science Buddies, and Joss on set making it all happen. 8
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Comic News Review: Wolverine MAX 1
Think of the characters in the Marvel Universe that are most suited for the MAX treatment. The The book opens on our anti-hero floating among the vengeful and violent Punisher is the most obvious. wreckage of a fiery plane crash. As Wolverine comes Deadpool and Nick Fury felt like fitting choices for to, writer Jason Starr peppers a few F-bombs in for good MAX books, as well. Been there, done that, and it measure and to let us know what kind of book we’re reading, but he mercifully restrains himself from overplaying it. Another weakened survivor gets torn apart by a shark, which serves to showcase the bloodbath that we’re to expect from this book going forward. And you can bet that Wolverine isn’t going to let a shark get away with that punk move. Much of the issue is spent on Wolverine trying to scrap together his past; his memories lost and left behind with the plane wreckage. This section gives the reader an idea of how Starr is going to treat Wolverine’s established canon. We see him employing his unique skills in conflicts throughout the ages of world history, a past that is integral to Wolverine’s character in the 616. But when a familiar rival shows up later in the issue, it’s clear that this is a very different universe. A universe that is true to Wolverine’s character, but not in anyway beholden to the 616 continuity. Plotwise, “Wolverine MAX” isn’t reinventing any wheels. Logan needs to remember who he is and realize his place in the world as a conspiracy reveals itself around him. He can’t fight what’s coming until he figures out how he got there. It’s the Bourne formula. It works, but it doesn’t stun or mystify the reader at all. Starr does a good job of emphasizing Wolverine’s confusion and loss, as he navigates his way to where he needs to be in the plot without anything feeling too convenient along the way.
was all mostly pretty great. The savage Wolverine seems like it would fit right in with this group as a prime target for a raw and vulgar take, but when the whole comic industry has doubled down on grit and maturity, how much of an impact does this whole affair really make? 10 BD Nostalgia
If I have any major quibbles with the narrative side of things, it’s with the MAX moniker itself. Aside from 5 “fucks” (or variations thereof) and a sex scene that might show more hairy ass than we’d usually get, there’s nothing here that really separates this Wolverine from his 616 version. In any continuity, Wolverine is a killer. The content may be slightly more objectionable, but the context is no different. We’ve seen a Wolverine this
brutal in Jason Aaron’s recent run, and violence from mainstream Marvel and DC that goes toe-to-toe with this stuff. The book doesn’t deserve criticism for this – truly, it’s the quality of storytelling that matters most. It’s just interesting that one of the most popular and
No, the major problems with this book lie in the art. Roland Boschi is charged with the present day segments of the book. His approach highlights the “silent drifter” qualities in Wolverine and accentuates the fact that Wolverine is moving through the shadows, unsure of who he is or what lies in store. The art is strong from a conceptual standpoint, but Boschi has done stronger, more consistent linework on things like “Punisher: In the Blood.” Connor Willumsen gets to render the flashbacks and does so with ferocity. He uses a seemingly endless multitude of simple lines to construct his scenes and suggest shapes, rather than a clean style. Again, in concept this is strong. It certainly makes Wolverine into more of an animalistic force of nature and lends a grotesque quality to the violence. At the same time, it seems a little too raw and ugly (the characters and content, not the art itself) when compared to Boschi’s offering. Two entirely different styles that are more jarring than they are engrossing. Neither of them feels quite right on their own, and they definitely don’t look right together. Jock’s cover ends up being the most memorable bit. There are also some odd choices where wide angles make the focus of the panels too small to make an impact. When Wolverine has a dustup with the aforementioned rival, the full effect is lost in distance. All in all, this is a mixed bag of visuals.
There’s definitely something for Wolvie fans to take away from this issue though. If you want a book that delivers the content the uncouth, kill-happy 616 Wolverine promises, then you’ll get hints of that here. It doesn’t push the pedal down all the way when it comes to carnage, but it’ll whet your appetite. If you want a book that is true to who Wolverine is, but in a setting completely separate from the colorful capes of the Marvel proper, then this first issue is for you. But if you want something new or different from Wolverine’s usual solo adventures wandering amongst the ghosts of his haunted past, then you’re out of luck because that’s enduring characters in comic books is already a savage, exactly what’s going on here. It’s fine – it’s just not as vengeful killer at the end of the day, regardless of what fresh or as pretty as it could have been. rating the book gets. BD Nostalgia
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Comic News Anatomy of a Bad Cover: DC’s New “Teen Titans” 1 The cover of a publishing project is a precious thing. In the book world, each cover is agonized over, sometimes for more than a year, with input from sales, marketing, editorial and others. In magazines, everything
this week, is not just a terrible comics cover, it’s a prime example of how even the most corporate comic book companies can make basic mistakes regarding the potential audience for a book. It’s embarrassing that anyone, in particular a company as large and full of intelligent people as DC Comics (I swear! I used to work there -- many of those people are wonderful), could produce something this non-functional. Covers are important, but their job is also very basic. Pfeifer, Rocafort Relaunch “Teen Titans” in July A good comics cover alludes to the story within, yes, but most importantly, it draws readers in. In comics, covers have an especially important role in marketing, a role that hits three or four times. A cover is often the project’s first impression, debuting online either in solicitations or other promotional campaigns. Second, a cover appears in Diamond’s Previews catalog. Finally, and most importantly, a cover beckons a reader within a comic shop or bookstore, enticing them to throw their money down for what is ultimately an extravagant $2.99 (or more) for 10-15 minutes of entertainment. Artist Kenneth Rocafort is not completely to blame for the fact that the new “Teen Titans” #1 cover is terrible, although he is obviously partially responsible. A really talented artist, I think Rocafort has the potential to draw comics I want to read. The color on this cover is gorgeous. His faces are wonderful. But beyond those positive aspects, there’s just too much wrong. Let’s start with the elephant in the room: Wonder Girl’s rack. Perhaps I’m alone in having an issue with an underaged teen girl being drawn with breasts the size of her head (seriously, line that stuff up, each breast is the same size as her face) popping out of her top. Anatomy-wise, there are other issues -- her thigh is bigger around than her waist, for one -- but let’s be real. The worst part of this image, by far, are her breasts. The problem is not that she’s from seasonally appropriate coloring to visibility while a teen girl with large breasts, because those certainly exist. sitting on a newsstand is discussed. In superhero co- The main problem is that this is not the natural chest of a mics, well, we get covers like this. large-breasted woman. Those are implants. On a teenaged The cover to the new “Teen Titans” #1, released earlier superheroine. Natural breasts don’t have that round shape 12 BD Nostalgia
(sorry, boys). If you don’t believe me, check out this excellent tutorial from artist Meghan Hetrick. A secondary problem is that no girl with breasts that large is going to wear a strapless top for anything, much less a career that involves a lot of physical activity. In previous New 52 “Teen Titans” covers and issues, we’ve seen this same costume, but more often than not, WG’s breasts are drawn smaller, or the top is pulled up higher. The way Rocafort has drawn her here, we’re one bounce away from a nipslip. On a teenager. In case you forgot that entirely relevant point. Lest you think I’m singling Rocafort out for doing what, let’s be honest, way too many comics artists do (drawing unrealistic, circle-shaped monster boobs on teen girls), consider the cover’s layout. This is not a group of people who seem to form a cohesive team. Now, perhaps that’s the message DC wanted to send. Fine, although writer Wil Pfeifer told Newsarama, this is the “whole team for now,” which implies they are supposed to be an actual team. Beast Boy is both drawn and positioned the best, however, let’s hope Wonder Girl is further behind him than she appears -- otherwise, she’s about to mount his head. Red Robin, the most well-known character on the team, is in the background, perched on a perspective-defying wall. Is that a mysteriously small door beneath him? Why does this building seem so close and yet so far away from the rest of the team and RR himself? Is he maybe just perched on a planter that is not connected to the building behind him? These are questions I can’t answer and honestly shouldn’t have to. It’s needlessly distracting. Then, you’ve got Raven making a gesture in the background that seems to be throwing up gak or water or something above her claws. There’s a paper airplane up in the sky which, given its angle, was possibly thrown by Raven? Because if there’s one thing I know about Raven as she’s been established previously, it’s that she has a whimsical love of paper airplanes. Between Wonder Girl’s legs, we have a sheet of paper with Rocafort’s signature over it. Now, all artists should sign their work. Proper credit is important. However, in what world does it make sense to throw a sheet of notebook paper, unrelated to anything else, into the middle of a drawing and attach a bright and flashy signature to it? That’s not just a signature -- it’s a distraction from the overall image. Finally, the representation of characters is particularly odd, given that this is actually a fairly diverse team. You have one female character front and center (ridiculous breasts and all), then you have one character that is potentially female based on her lips, towards the background. The team’s one character of color is off in the background, so far back it’s impossible to tell that he’s not as white as Tim Drake. Here’s the thing about all these problems: On a cover for issue #40, one aimed at the same old comics audience, they would be forgivable. On a new #1 issue, a mere two and a half years
after the previous #1 issue and debuting a couple months after the end of the previous run, it points to a massive misunderstanding of what this book should be and who it should be marketed to. You know who loves Teen Titans? People who enjoyed the early 2000s “Teen Titans” animated show, many of whom are female and many of whom are teenagers or young 20-somethings today. Market research could and does back this up. Graphic Policy’s Brett Schenker pulled together the Facebook stats for me for fans of the original “Teen Titans” animated series. Currently in the United States, there are 500,000 self-professed fans of the show on Facebook. 260,000 of those are women. Yes, that’s right -- more than half. The majority of male and female fans are ages 15-23 with the bulk being 17. This is just a quick review of the potential market for these comics. Say a quarter of those fans actually tried a Teen Titans comic aimed at their demographic -you’re going to have a significantly higher number than the 26,000 copies “Teen Titans” is estimated to have sold in March. One-tenth of those animated “Teen Titans” fans buying a comic would result in a drastic increase in sales. Even if just the 17-year-old fans of the show bought the comic, you’ve got double the sales numbers. I could keep going, but you get the point. Even the newer series, “Teen Titans Go!” premiered as the #1 show in its time slot, not just for boys but for kids aged 2-11. Kids and teens are into the idea of the Teen Titans, and there’s money to be made off of even tangentially relating to that crowd. Virtually all of DC’s New 52 books appear to be aimed at the exact same demographic: Males 18-39. And this cover is made for that demographic. It shows that, once again, DC is relaunching a book with no thought to targeting wider demographics or a new audience. This is not a cover you run if you’re trying to appeal to teenagers, and it’s especially not going to appeal to teen girls. Sure, the team may not be the same as the animated Teen Titans team, but there are ways to frame the characters to draw in new readers. For one, they could look like an actual team. For another, you could avoid cluttering up the background with imagery that offers nothing to a new reader, instead creating a distraction from the team you’re presenting. Basic market research could tell DC that it has potential readers of a “Teen Titans” series in the teen market. I’ve done this market research from my living room using library databases, so I’m sure DC has a way to do it. YA is selling like crazy right now. Why not study that market for real -- no pandering nonsense -- and launch this new series with a cover that can truly revitalize what is actually a wonderful franchise? All these characters are interesting, cool characters with a ton of completely untapped potential. Comics can and should operate like a business, and publishers need to figure out how to sell comics to truly new demographics -- but they sure as hell won’t with covers like this. BD Nostalgia
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he S.H.I.E.L.D
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Membres actifs lors de la fermeture du SHIELD: Jeremiah Albuquerque, Earl Angstrum, Ken Avery, Ted Bailey, Agent Beefcake, Bradley Beemer, Cameron Bisset, Carmilla Black (Scorpion), Jennna Carlisle, Mitch Carson, Sharon Carter, Agent Cheesecake, Valentina Allegra de Fontaine, Mark DePolna, Dragonfly, Jessica Drew (Spider-Woman), Stanley Dreyfuss, Timothy « Dum Dum » Dugan, John Facchino, Rigby Fallon, Hana, Maria Hill, Horatio Huxley, Valeria Jessup, Gabriel Jones, Vicky Jones, Gilbert Jordan, Uwe Kael, Derek Khanata, Helen Kim, Veronica King, Cameron Klein, Eric Koenig, Ali Kokmen, Bruno Kreah, Sidney Levine, Lump, James Madrox, Eric Marshall, Kirby Martell, Chris McCarthy, Buzz McMaheon, Herbert Mills, Alisande Morales, Colin Muldowney, Jennifer Mullins, N’Gami, Noriko Nagayoshi, Eric O’Grady (Ant-Man), Shannon Owen, Karen Palamas, Theresa Petty, Alexander Pierce, Thomas Pyke (Badhand), Henry Pym (Pourpoint jaune), Clay Quatermain, Sergei Raddek, Anish Rao, Natacha Romanova (la Veuve noire), Gail Runciter, Ayna Sareva, Tia Senyaka, Malik Shippinsky, Jasper Sitwell, Anthony Stark (Iron-Man),
Jennifer Wentworth, Jonas Williams, plusieurs autres Anciens membres : Val Adair, l’Agent 1-16, l’Agent-9, l’Agent-60, l’Agent-74, l’Agent-L, l’Agent-M, John Allen, Paul Allen, William Allen (Carrion), Harry Angstrum, Dexter Bancroft, Horatio Belgrade, Yelena Belova (la Veuve noire), Clete Billups, Edward Brecker, G.W. Bridge, John Bronson, Laura Brown, Barth
Bukowski, William Calvin, Agent Carlson, Margaret « Peggy » Carter, Stanley Carter (Rédempteur), Bobbi Chase (Blindside), Castigan Kuro Chin, Agent Chuck, Edward Cobert (Gargantua), Jeff Cochren, Isadora Cohen, Michael Collins (Deathlok), William Collins, Stacy Cromwell, Geronimo Crowe, Kenneth Dale (l’Homme-Gorille), Frank Dallas, Alec Dalton, Agent Davis, Karl Delandan, Harry Delgado, le Deltite, Alex DePaul, Phil Dexter, Roger Dooley, Agent Farber, John Farret, David Ferrari (la Réponse), Agent Fletcher, Marvin Flumm (Mentallo), Mikel Fury (Scorpion), Nick Fury, Jonathon Garelli, John Garrett, Paul Garwood, JoAngel Tarnaki, Kimberly Taylor, Christ Townsend, Sa- nathon Tom Gittes, Agent Goldman, Erik Gorbo, Roger mantha Twotrees, Alexei Vazhin, Darius Venginian, le Goshaw (l’Agent Orange), Amelia Greer (Longbow), Veston, Kali Vries, Dr Weinberg (le Rablle-Rouser), Dean Haddad, Jerome Hamilton (Battleaxe), Joseph BD Nostalgia 17
Hauer, Jack Heart (le Valet de cœur), Hercule, Jordan Holiday, Agent Hook, Hugh Howards, James Howlett (Wolverine), Margaret Huff, Jerry Hunt, Brent Jackson, Karl Janacek, Agent Jensen, Daisy Johnson, Michael Johnson, Bathsheva Joseph, Louis Joubert (Timebomb), Roger Juniper, Judith Klemmer, Dr Kort, Agent Kragg, Kevin Kraller, S. Kyle, Niles Lawrence, Shannon Lawrence, Lifeline, Agent Lindsay, Beth Lockhart, Agent Lopez, Agent Lords, Chastity McBryde, Al McKenzie, Myron McLain, Mainspring, Harry Malone (Hardcase), Dino Manelli, Adam Manna, Marrow (Sarah), Rick Mason (l’Agent), Leslie Miglietta, Danielle Moonstar, Barbara Morse (l’Oiseau-Moqueur), Agent Mulder, Mystique, Tom Nakadai (Warhawk), David Nanjiwarra, Network Nina, Kate Neville, Chris Nolan, Marc Nolan, Niles Nordstrom, Jack Norriss, Carlyle Pallis, Jeffrey Parks, Patriot, Frank Payne (le Constricteur), Joaquin Pennysworth, Agent Perkins, Arthur Perry, Agent Peterson, Percival Pinkerton, Agent Price, Kitty Pryde (Shadowcat), David Purcell, Agent Quinn, Agent Radek, Cliff Randall, Agent Ratchvek, Red, Inali Redpath, Richard Rennsalear (Overrider), Franklin Rhodes, Buck Richlen, Larry Rogers, Steve Rogers (Captain América), Jack Rollins, Chuck Rose, Andrei Rostov (Piston), Dr Ryder, Zeke Sallinger (Shotgun), Rico Santana, Agent Scott, Agent Seku, Agent Simon, Jakuna Singh, Derek Smalls (Stonecold), Remington Sole, Dwight Stanford, Rollin Stanford, Agent 18 BD Nostalgia
Stevens, Michael Stevenson, Molly Stiles, Rick Stoner, Eugene Strausser, Jesus Suarez (Ranger), SULTAN, Agent Szalk, Agent Taki, Kenjiro Tanaka, Neal Tapper, Nate Thurman, Anton Trojak, Jack Truman (Deathlok), Steven Tyler, Seth Waters, Katherine Waynesboro, William Wesley, Agent Whitman, Fred Wilson, Sam Wilson (le Faucon), Wolfen, James Woo, Larry Young, Orlando Zarata, bien d’autres encore (les Deltites) Laura Brown, Eric Koenig, Sidney Levine, Clay Quatermain, Jack Rollins, Gail Runciter, Jasper Sitwell, Jimmy Woo Divisions spéciales : Les Agents d’Elite du SHIELD: le Kid (E.B. Farrell), M-80 (Sayuri Kyota), Nails (Joan Eaton), Silicon (Gerald Simms), Skul (John Skulinkowski). La Contingence : Condor, Killdeer, Kite, Rapture, Shrike. Euroforce : Argento, Danger, Deep Sight (Jane Melville), Key (Grey Kluge), Nuage (Silvie Rouge), Picaro (Antonio Rey), Tiger. Les Howlings Commandos : l’Abominable Homme des neiges, Blade (Eric Brooks), le Colosse vivant (Robert O’Bryan), Dragoom, Fangu, Frère Vaudou (Jericho Drumm), Frankenstein, Glob (Joseph Timms), Golden Gator, le Golem, Goom, Gorgolla, Grogg, Groot, Daimon Hellstrom, l’Homme-Dimensionnel (Joshua), Homphibien, John Jameson, Kraa, Lilith, le Loup-Garou (Jack Russell), la Momie vivante (N’Kantu), Orrgo,
Nina Price, Joshua Pryce, Sasquatch (Walter Langkowski), Satana, Warwolf (Vic Marcus), le Zombie (John Doe) Silvereye : Commandant Frank Dallas, Herbert Mills, Paul Nathan (Silverfang), Commandant Spencer les Super-Agents du SHIELD (première incarnation) : Blue Streak, la Gitane, Marvel-Man (Wendell Vaughn), Texas-Twister Les Super-Agents du SHIELD (seconde incarnation) : Ivoire, Knockabout, Psi-Borg, Violence Autres membres (honoraires, etc.) : l’Androïde X-4, AUTOFAC, Boothroyd, Chuk, Impact-739, Wild Bill Autres noms : The SHIELD (VO) Base d’opérations : Actuellement aucune, autrefois réparti à bord de différents héliporteurs du SHIELD et du Sub-Porteur, diverses bases terrestres disséminées à travers le monde (Allemagne, Brésil, Canada, Egypte, Etats-Unis (dont Central SHIELD, à New-York), France, Grèce, Inde, Italie, Mexique, Pérou, République démocratique du Congo) et non terrestres (une station spatiale en orbite autour de la Terre, et sur la Zone bleue de la Lune) Première apparition : VO : Strange Tales (vol.1) # 135 (août 1965, par Stan Lee & Jack Kirby) – VF : Marvel (Lug) n°13 (avril 1971, avec Fantastic Four Annual # 3 ; Strange Tales # 135 a été publié dans Vengeur (Pocket) n°7 du 4ème trimestre 1973)
Histoire : Le SHIELD est l’acronyme de deux organisations d’espionnage et de contre-espionnage successives, consacrées toutes les deux à renforcer la sécurité de la planète contre les menaces de tout genre (terrestres, extra-terrestre ou surnaturelles, avec cependant une activité plus intense vis à vis des différents groupes terroristes ou criminels internationaux). Initialement, le premier SHIELD signifiait Supreme Headquarters International Espionage Law-Enforcement Division (soit Quartier Général Suprême des Divisions de l’Espionnage International et d’Exécution des Lois) ; par la suite, après la dissolution du premier SHIELD, le second fut recréé avec le nouveau sens de Strategic Hazard Intervention Espionnage Logistics Directorate (soit Directoire de la Logistique, de l’Espionnage et des Interventions contre les Menaces Stratégiques). Contrairement aux autres agences d’espionnage, le SHIELD se caractérise par son aspect international : membres, champ d’action et juridiction ; ainsi, plusieurs de ses meilleurs agents ont été recrutés au sein d’autres agences nationales, souvent rivales du SHIELD, comme la CIA américaine, le Mossad israélien, les Hatut Zeraze wakandais ou le MI-6 britannique. Bien que nombre de ces agences ou organisations paramilitaires a mal réagi au fait d’être supplanté par le SHIELD sur la scène internationale, ce dernier et ces agences coopèrent régulièrement, partageant leurs informations voire organisant des opérations communes BD Nostalgia
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sance officielle ; le soutien de l’industriel et inventeur américain Anthony Stark permit de mobiliser de nombreux hommes d’affaires et politiques du monde entier afin de soutenir officiellement la création réelle du SHIELD. Stark voyait dans le SHIELD un moyen d’unir les efforts pour combattre le terrorisme, la tyrannie et les organisations criminelles internationales de la planète. Il fournit ainsi la plupart des équipements et armements exotiques initiaux de l’agence ; une fois en place, le SHIELD diversifia ses fournisseurs, se tournant par exemple vers le mutant Forge ou le génie Red Richards ; les trois hommes réalisèrent ensembles le premier héliporteur du SHIELD, un transporteur aérien extrêmement volumineux (sorte de porte-avions volant), capable d’héberger des milliers d’agent, une centaine d’avions, tout en demeurant en haute altitude grâce à un rayon vortex anti-gravité et servant de quartier général du SHIELD. L’héliporteur est aussi doté d’un missile balistique intercontinental. L’héliporteur fut mis au point parce qu’à l’origine, aucune nation ne voulait voir s’installer le quartier général de l’organisation sur son territoire, redoutant l’attention qu’un tel bâtiment ne manquerait pas d’attirer. Le tout preA l’origine, le SHIELD fut conçu sous le nom de « mier modèle ne fut cependant jamais achevé, saboté Projet : SHIELD », plusieurs décennies avant sa nais- par l’organisation terroriste Hydra durant sa phase de selon les besoins. Légalement, le SHIELD agit sous mandat des Nations Unies, cependant toutes les nations qui contribuent à l’organisation ont la possibilité de solliciter l’assistance du SHIELD dans le cadre de leur sécurité nationale. Le directorat du SHIELD est ainsi conçu pour respecter l’autonomie des états membres mais les Etats-Unis y exercent un pouvoir prépondérant, faisant souvent du SHIELD une agence plus américaine qu’internationale. Le SHIELD dispose des propres établissements pénitenciers, où sont incarcérés leurs prisonniers, et d’un programme de protection des témoins indépendant de ceux nationaux. Le succès du SHIELD a conduit différents pays à former leurs propres agences spécialisées dans les menaces internationales et de haute technologie ou ésotériques, comme les STRIKE, WHO, FI-6, RXC, Black Air et MI-13 du Royaume-Uni. Même si la plupart des opérations du SHIELD sont conduites dans la plus grande clandestinité, leurs résultats sont volontiers médiatisés et le SHIELD entretient un réseau de relations publiques avec le monde des medias dans la plupart des grandes agglomérations de la planète.
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fabrication mais les entreprises Stark furent capables d’assembler rapidement un second véhicule qui put être lancé. Depuis lors, le SHIELD a, en permanence, disposé d’un héliporteur et souvent de plusieurs simultanément. Occupé par sa propre société, Stark délaissa progressivement les besoins techniques du SHIELD, les confiant à divers subordonnés, tel le technicien surnommé « Boothroyd ». Rapidement, l’organisation développa ses propres services techniques, recherchant la perfection dans ses équipements, améliorant les tenues de combat traditionnelles, tout en mettant au point des armements et équipements exotiques, comme des voitures volantes grâce à un générateur de champ vortex, des uniformes complets, et léger, à l’épreuve des balles et des flammes, des pistolets à lasers, et divers gadgets de surveillance. Le SHIELD fit également fabriquer de puissants ordinateurs (comme l’AUTOFAC), des satellites d’espionnage, des propulseurs dorsaux pour constituer des troupes aéroportées, et même une technologie de téléportation et les armures de combat appelées les Mandroïdes. Une autre invention significative du SHIELD est le LMD (Life Model Decoy), un androïde conçu pour ressembler à un être humain réel, avec les mêmes ondes vocales et empreintes digitales, qui furent bientôt fabriqués en série ; alors que le SHIELD destinait les LMD à demeurer des unités disponibles pour des stratégies de leurre et de substitution, l’organisation rivale d’Hydra, qui infiltra rapidement l’agence internationale, réalisa de suite le potentiel dévastateur de cette technologie et implanta un LMD au cœur du SHIELD (qui allait être appelé le « Deltite »), avec pour mission de provoquer la lente corruption de l’organisation depuis l’intérieur.
colonel Nicholas « Nick » Fury, comme directeur de l’organisation. Cependant, le conseil exécutif lui préféra initialement le colonel Rick Stoner. Celui-ci forma les tous premiers agents du SHIELD et enquêta sur le sabotage du premier héliporteur. Rapidement, Stoner découvrit l’implication d’un technicien de Stark Industries, Jacob Fury (le propre frère de Nick Fury), un agent infiltré en relation avec Hydra et la Roxxon Oil Company. Mais avant qu’il ne puisse révéler l’affaire, Stoner fut assassiné par Hydra. Cette fois, Stark eut gain de cause et Nick Fury devint le second directeur du SHIELD. Après la mort de Stoner, Fury fut chargé
En dehors de l’héliporteur, la principale base d’opérations du SHIELD sur la surface fut installée à New York ; constituée d’un réseau souterrain, l’accès principal s’effectuait par une prétendue boutique de barbier, dont les employés étaient uniquement des agents du SHIELD. Les différents alliés et associés de l’organisation accédait au réseau secret en descendant depuis la boutique par un système d’ascenseurs monoplaces montés dans les fauteuils du barbier. Mais la base fut finalement découverte et, après plusieurs attaques et infiltrations par des agents ennemis, le SHIELD abandonna et détruisit cette base, se réinstallant dans un entrepôt abandonné, dont l’entrée était dissimulée derrière un hologramme de mur de briques. Hormis ses bases d’opérations, le SHIELD maintient des bureaux publics à New York (surnommés le SHIELD central), dont la principale fonction était d’assurer les relations publiques et l’information du grand public.
de s’occuper d’Hydra et, rapidement réussit à démanteler le réseau de l’Impérial Hydra (Arnold Brown), qui jouait le rôle de chef suprême d’Hydra pour le compte du Baron Wolfgang von Strucker, véritable maître de l’organisation terroriste. La disparition de Brown poussa des branches dépendantes d’Hydra, comme le Secret Empire ou l’AIM, à prendre leur autonomie et se détacher de la structure centrale de l’organisation, devenant autant de nouveaux adversaires pour le SHIELD. Fury Dès l’origine de l’agence, Stark recommanda un vé- réussit cependant à faire échec aux projets de ses détéran de la Seconde Guerre Mondiale et de la CIA : le membrements d’Hydra, avant de porter un coup fatal à BD Nostalgia
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cette dernière lors de sa confrontation avec Strucker luimême sur l’Ile d’Hydra. Le Baron trouva la mort lors de cet affrontement, tandis que la base de l’organisation était engloutie par les flots, marquant ainsi une victoire décisive pour le SHIELD mais enclenchant du coup le programme de secours du Deltite, qui engagea alors ses propres plans pour détruire le SHIELD. Sur le plan organisationnel, la structure de commandement du SHIELD évolua peu après la nomination de Fury. La plus haute autorité de l’organisation, le conseil exécutif, réunit douze personnalités, représentant les soutiens politiques, financiers et économiques de l’agence. Statutairement, le directeur du SHIELD est leur seul interlocuteur, qui retransmet ainsi les ordres du conseil. De son côté, le directeur est responsable de la conduite et de la supervision des opérations nationales et internationales du SHIELD, représente le SHIELD lors des réunions avec les gouvernements des pays en relation avec le SHIELD, et est l’interlocuteur avec les autres agences, les médias et le public. Seul le conseil exécutif est habilité à renvoyer le directeur. Après le court service de Stoner, Fury devint donc le directeur et demeura à ce poste jusqu’à son apparent décès des mains du Punisher ; il fut alors remplacé par G.W.Bridge, Timothy « Dum Dum » Dugan et Sharon Carter ; quand Fury réapparut bien vivant, il reprit ses fonctions, avant d’être destitué après le scandale de la Guerre secrète et Maria Hill fut nommée à sa place. Au lendemain de la Guerre civile de la communauté héroïque américaine, 22 BD Nostalgia
Tony Stark remplaça Hill à la tête du SHIELD jusqu’à sa propre destitution après à l’invasion de la Terre par les Skrulls. Le directeur est secondé par les directeurs spéciaux, qui sont chargés de différents aspects de la gestion du SHIELD : principalement, la coordination militaire (qui a longtemps relevé de Dugan), les affaires internes (chapeautées par Jasper Sitwell) et les relations publiques (sous la responsabilité de Valentina de Fontaine). Les directeurs spéciaux sont responsables uniquement devant le directeur et non le conseil exécutif ou toute autre autorité extérieure au SHIELD. A la structure fonctionnelle s’ajoute une structure géographique, avec des directeurs régionaux, placés sous les directeurs spéciaux ; les premiers sont responsables des opérations du SHIELD dans le ressort de leur territoire. Toutes les nations membres ou alliées du SHIELD disposent d’un bureau de l’organisation dans leur capitale, et parfois également dans les autres centres urbains importants. Parmi les directeurs régionaux, il est possible de citer Eric Koenig (pour Bonn puis Berlin, en Allemagne), Barth Bukowski (pour Los Angeles, Californie) ou Karl Delandan (New York, New York). Sous les directeurs régionaux figurent les officiers spéciaux, qui sont les assistants des directeurs spéciaux dans le cadre de leurs activités fonctionnelles internationales. Ensuite, ce sont les officiers régionaux, assistants des directeurs régionaux, et qui supervisent un territoire plus petit dans le périmètre de leur directeur régional et commandent directement les agents de terrain. Ceux-ci forment le groupe le plus nombreux du SHIELD et sont chargés
de la plupart des missions de combat et d’infiltration. Deux autres groupes, de soutien, complètent cette infrastructure : les administrateurs (qui incluent avocats, comptables, secrétaires, réceptionnistes, psychologues, médecins, divers employés de bureau) qui n’ont pas vocation à être sur le terrain ; et les techniciens qui sont chargés de l’entretien du matériel (ordinateurs, systèmes de communications, maintenance de la technologie et de l’armement). Ce dernier groupe comprend le département de recherches et développement, baptisé ExTechOp, qui a, entre autres, conçu John Garrett et autres agents cybernétiques du SHIELD. Existe également la division PES (« perceptions extra-sensorielles ») qui est composée d’agents dotés de capacités télépathiques (plus ou moins importantes) qu’ils emploient dans le cadre des opérations de surveillance. Les différents agents et responsables sont classés selon différents niveaux d’habilitations, qui reflètent la hiérarchie des différentes fonctions. La hiérarchie de base va du « niveau 1 » (le plus faible) au « niveau 10 », le plus élevé possible aussi bien au sein du SHIELD qu’au sein du comité exécutif ou des responsables politiques nationaux et internationaux. Lors de sa nomination, Maria Hill bénéficia d’une habilitation de « niveau 9 ». Toutefois, avec le temps, il est apparu qu’à cette classification officielle se rajoute un ensemble d’habilitations officieuses ; l’une d’elle est un « statut de champion » dont bénéficie Captain América et qui le place en dehors de la hiérarchie normale du SHIELD avec le droit de réunir l’équipe de son choix pour les missions qu’il juge lui-même nécessaire. Par la suite, il fut découvert que Nick Fury était également un officier du 33ème degré, faisant de lui la seule personne du SHIELD – et probablement hors du SHIELD – à connaître le détail de 28 bases secrètes à utiliser en cas d’urgence et éparpillées à la surface du globe. De son côté, bien qu’a priori simple agent, Daisy Johnson (Quake) fut habilitée « niveau 10 » par Fury avant son départ. L’implication intensive de Fury dans son rôle de directeur fut rapidement ressentie par le comité exécutif comme une interférence dans son contrôle du SHIELD ; Fury s’efforçait de s’impliquer dans le maximum d’opérations importantes, n’hésitant pas à risquer sa propre vie sous les balles, au lieu de se limiter à un rôle de directeur administratif. Pour renforcer sa position, il recruta rapidement plusieurs de ses anciens hommes de la Seconde Guerre Mondiale : Dum Dum Dugan, Gabriel Jones et Eric Koenig, des hommes sur lesquels il savait pouvoir compter en toute confiance. Il s’investit également dans le recrutement et l’entraînement des nouveaux agents, en choisissant certains pour devenir des « agents dormants » dont l’existence – et, a fortiori, les activités – demeurait secrète, y compris vis à vis du conseil exécutif. Il fit de même pour un nombre de bases
du SHIELD, autant de positions de secours connues de lui seul grâce à son habilitation unique. Enfin, il sut s’attacher la loyauté de nouvelles recrues, comme le jeune et ambitieux Jasper Sitwell, qui, bien que méfiant et réservé envers Fury comme directeur à cause de l’âge de celui-ci, ne tarda pas à prouver sa loyauté envers ce dernier ; Sitwell sut prouver sa valeur en réussissant à convaincre Stark de rester proche du SHIELD, s’attirant ainsi les faveurs de Fury. De même, Fury se lia avec la Comtesse Valentina Allegro de Fontaine, dont il fit sa responsable des relations publiques. Pendant un temps,
le SHIELD fut également chargé de la traque de l’archaïque dinosaure Godzilla ; « l’Escouade Godzilla », dirigée directement par « Dum Dum » Dugan poursuivit la créature durant de longues semaines, employant une version réduite de l’héliporteur, baptisé le Béhémoth, ainsi qu’un robot gigantesque nommé Red Ronin. Quand Godzilla finit par disparaître dans l’Océan atlantique, l’Escouade fut dissoute. Cependant, malgré ses efforts, le développement croissant du SHIELD et la multiplication de ses opérations empêchèrent Fury de superviser l’ensemble des activiBD Nostalgia 23
tés de l’agence. Ainsi, avec le temps, la corruption et les conspirations diverses émergèrent au sein du SHIELD, d’autant que le travail de sape du Deltite commençait à porter ses fruits. Tandis que le comité exécutif du SHIELD, peut-être déjà sous l’influence du Deltite, court-circuitait son directeur, comme lors d’une opération impliquant la Veuve noire (Natacha Romanoff), des agents ou responsables du SHIELD cherchèrent à tirer profit de leur position. La situation devint évidente quand Barbara Morse (qui allait devenir l’héroïne masquée appelée l’Oiseau Moqueur), elle-même un ancien agent du SHIELD, adopta l’identité de la Chasseresse pour démasquer des agents corrompus, comme Rico Santana à Rio de Janeiro, ou Karl Delandan à New York, manquant de peu de perdre la vie lors de cette opération. Peu de temps avant, le SHIELD fut infiltré par des agents de la Corporation, une organisation criminelle autonome, qui réussirent à intégrer les Super-Agents du SHIELD avant d’être démasqués grâce à Captain América (Steve Rogers), ce qui conduisit à la dissolution de cette nouvelle équipe. De son côté, Nick Fury 24 BD Nostalgia
se retrouva contraint d’entreprendre des actions certes légales mais à la limite de la moralité ; ainsi, désireux de renouer son association avec Stark International (SI) pour le développement et la fabrication d’armes, dont Stark avait décidé l’arrêt pour des raisons morales, Fury laissa le SHIELD tenter une prise de contrôle de l’entreprise de son ami afin de s’assurer du retour de SI à de meilleures intentions envers l’agence internationale. Finalement, les deux hommes trouvèrent un accord : SI continueraient à fournir de la technologie non militaire au SHIELD qui se tournerait vers d’autres fournisseurs (Cord Conglomerate, Cross Technological Enterprises, Roxxon Oil Company) pour l’armement. Cependant, la perte de SI par Stark et la transformation de la société en Stane Internationale modifia la politique de l’entreprise qui se remit à produire des armements de haute technologie et fournir le SHIELD. Alors que le SHIELD poursuivait sa lutte contre diverses organisations criminelles et une corruption interne croissante, le Deltite poursuivait sa mission, rem-
plaçant progressivement tous les membres du SHIELD avec des LMD du même genre que lui. Ensemble, formant une véritable conspiration, ils tentèrent de mettre la main sur la Formule Infini, qui avait préservé la jeunesse de Fury, espérant ainsi obtenir l’immortalité. Tandis que les LMD, sous le contrôle du Deltite, noyautaient le SHIELD, les agents originaux étaient enlevés par Hydra, qui leur faisait subir un lavage de cerveau et les plaçait en animation suspendue dans les sous-sols du propre quartier général new-yorkais du SHIELD. Lorsque Fury commença à avoir des doutes sur les actions du SHIELD et se mit à suspecter un nouveau traître dans son organisation, le Deltite, qui avait pris le contrôle du comité exécutif de l’agence, le déclara horsla-loi et envoya les anciens hommes de Fury arrêter ce dernier. Fury réussit à leur échapper et, ne pouvant plus faire confiance à ses plus fidèles alliés, se tourna vers plusieurs de ses agents dormants, comme Alexander Goodwin Pierce, qui devint un nouvel officier parfaitement loyal à Fury. Avec lui, un agent de liaison avec la CIA, Al McKenzie, une autre agent du SHIELD, Kate Neville, Fury réussit à infiltrer la base orbitale du SHIELD, devenue le quartier général du Deltite. Plusieurs LMD se retournèrent contre leur créateur et Fury fut capable de vaincre le Deltite qui trouva la mort dans l’explosion de la base, qui emporta tous les LMD infiltrés dans l’organisation. Cependant, les agents humains étaient considérés morts et, avec autant de pertes et une conspiration d’une telle ampleur, les autorités décidèrent, avec l’accord de Fury, de dissoudre le SHIELD. Quelques semaines plus tard, un groupe appelé les Commandos Têtes-de-Morts manquèrent de peu de déclencher un nouveau conflit international en assassinant un grand nombre d’espions de diverses nations. Nick Fury, reprenant du service, assembla une unité afin de s’opposer aux Commandos ; la mission fut une réussite et décida Fury et les différents pays impliqués à reformer le SHIELD. Cette fois, Fury eut une plus grande marge de manœuvre dans l’organisation du SHIELD, qu’il imagina comme une organisation placée sous la direction d’un nombre restreint d’officiers dont il était sûr de la loyauté, à commencer par Pierce, McKenzie, de Fontaine et Neville. En même temps, il demanda à Gabe Jones de commencer à entraîner de nouveaux agents, au sein de l’académie officielle du SHIELD, afin de venir remplir les rangs de la nouvelle organisation. Le nouveau SHIELD s’opposa ainsi aux agissements du terroriste appelé Léviathan, puis à un nouveau complot de Griffe jaune ; de son côté, désireuse de renouer avec sa gloire passée, Hydra réussit à ramener le Baron Strucker à la vie. Celui-ci entreprit de réunifier les différents cellules depuis longtemps autonomes de son organisation, purgeant celle-ci de tous les éléments jugés faibles. Hydra marqua son retour comme princi-
pale organisation terroriste en faisant exploser le nouveau quartier général du SHIELD, tuant une promotion entière de quelques 1500 nouveaux agents. Profitant de l’expansion rapide du second SHIELD et de ses missions contre d’autres menaces, l’Hydra de Strucker enleva l’agent G.W.Bridge, lui faisant subir un lavage de cerveau ; ainsi, il autorisa la formation d’une nouvelle équipe de Super-Agents, composé de Knockabout, PsiBorg et Violence, en réalité trois agents d’Hydra infiltrés au sein du SHIELD. La quatrième recrue, la Wa-
kandaise Ivoire, ne tarda pas à découvrir la supercherie mais elle fut alors assassinée par les trois traîtres. Malgré cela, Fury finit par découvrir la vérité et Psi-Borg fut tué par l’agent télépathe Network Nina, tandis que ses deux collègues furent incarcérés sur ordre de Fury. Peu après, les agents remplacés par les LMD du Deltite furent retrouvés sous l’ancien quartier général du premier SHIELD et Fury réussit à faire effacer les résultats du lavage de cerveau effectué par Hydra et la plupart d’entre eux put reprendre du service au sein du nouveau SHIELD. Suite à des restrictions budgétaires menées par Beck BD Nostalgia 25
Lockhart, les effectifs du SHIELD diminuèrent ; c’est à ce moment que Fury reçut de capturer le vigilant appelé le Punisher, qui était en train de perdre la raison. Cependant, informé en même temps que Rick Stoner puisse être toujours en vie, sous le surnom de « l’Ange déchu » dans une autre dimension créée lors d’une expérience avec le Cube cosmique, Fury décida de se rendre dans cette dimension. Il laissa un LMD à son image et spécialement programmé par Stark pour donner l’impression qu’il n’était pas parti. Manipulé mentalement, le Punisher en vint à croire que Fury était responsable de la mort de sa famille et traqua à son tour le directeur du SHIELD ; il finit par le tuer, ou plutôt tuer le LMD, même si, pour tout le monde, le véritable Fury était mort. Le SHIELD continua à son existence, passant sous la direction de George Washington Bridge. C’est durant cette époque que l’organisation assista à la disparition de nombreux héros en combattant Onslaught, et Bridge dut superviser la fermeture du quartier général des Vengeurs. Poussé par le sénateur Robert Kelly et Peter Gyrich, le SHIELD dut intervenir directement aux Etats-Unis quand l’Opération : Tolérance Zéro de Bastion se révéla être hors de contrôle du gouvernement américain, et le chef de 26 BD Nostalgia
l’opération fut finalement arrêté. Privé de son chef traditionnel et de l’appui des héros reconnus, le SHIELD de Bridge n’hésita pas à faire appel à d’autres surhumains, comme Hercule afin de combattre les Faucons d’Arès, ou à Shadowcat (Kitty Pryde) afin de bénéficier de son expertise informatique. Mais les héros disparus finirent par réapparaître et Nick Fury lui-même fut retrouvé dans l’autre dimension par Sharon Carter, reprenant alors son rôle à la tête du SHIELD. Mais l’absence de Fury et l’impréparation de Bridge à lui succéder avait permis de nouveau à la corruption de contaminer le SHIELD, mais cette fois par la constitution de groupes plus ou moins autonomes par rapport à la direction de l’organisation, des groupes qui lançaient leurs propres opérations secrètes dans l’aval du directeur. Ce fut ainsi le cas des créatures techno-organiques du Programme Némésis qui conduisit à la création d’un nouveau Deathlok (Jack Truman). De son côté, l’agent Brent Jackson autorisa la création d’un groupe appelé Contingence afin de traquer les mutants ; le groupe fut contrecarré par les efforts de Sharon Carter. De plus, le SHIELD dut faire face à une crise majeure quand Crâne
rouge réussit à s’emparer d’un héliporteur, et de son équipage, qu’il rebaptisa le SKULL par ironie ; il fallut alors des mois à Fury et au SHIELD pour organiser une escouade afin de récupérer l’appareil. Depuis lors, le SHIELD constitua une seconde base mobile, le sub-porteur, un appareil semblable aux héliporteurs mais conçu comme un sous-marin afin de pouvoir opérer depuis les océans. Le SHIELD développa également ses opérations européennes, favorisant l’emploi d’agents surhumains au sein de l’agence locale Exomind, qui réunissait les héros des groupes Eurolab et Task Force, rassemblés au sein de l’Euroforce. De plus, une troisième tentative fut faite de disposer d’agents surhumains, avec les Agents d’Elite du SHIELD, rassemblant le Kid (un tireur d’élite), M-80 (un expert en explosifs), Nails (un expert au combat à mains nues), Silicone (un hacker cyborg) et Skul (un expert du maniement d’armes). De plus, le SHIELD ouvrit un nouveau département spécial baptisé « Silvereye » afin de traquer et d’éliminer les vampires mais cette branche fut rapidement infiltrée par les vampires eux-mêmes et dut être dissoute. Face aux menaces surnaturelles autres que les vampires, le SHIELD établit la Zone 13, base d’une nouvelle version des « Howling Commandos », à l’origine l’escouade militaire de Fury durant la Seconde Guerre, et placée sous la direction de Clay Quatermain. La Zone 13 emploie une douzaine de créatures surnaturelles ou simplement monstrueuses afin de servir de force de frappe contre des menaces similaires. Le SHIELD recruta aussi Carmilla Black, le nouveau Scorpion, un agent surhumain et fille de Monica Rappaccini, la nouvelle Scientifique suprême de l’AIM ; Black fut initialement supervisée par l’agent Derek Khanata, avant que celui-ci ne se lie aux Agents d’Atlas. A l’occasion, le SHIELD se retrouva mêlé à des conflits dépassant le cadre de la Terre, comme lors de leur implication dans la première Guerre Kree/Srull, où l’organisation fournit une aide logistique aux Vengeurs. En parallèle, sont apparus de nouvelles agences, dont les liens exacts avec le SHIELD restent confus (agence indépendante, branche spécialisée, mélange des deux), et qui sont spécialisés dans des domaines habituellement hors du ressort du SHIELD : le SWORD (Sentient Worlds Observation and Response Department) chargé des relations avec et de la surveillance des extra-terrestres, basé dans une station orbitale et qui a établit une seconde station dans la Zone bleue de la Lune ou encore l’ARMOR (Altered-Reality Monitoring and Operational Response) dont les activités sont tournées vers les réalités alternatives et les autres dimensions. Sous l’égide de Fury, le SHIELD a multiplié les contacts avec la communauté surhumaine héroïque de la Terre ; les liens privilégiés entre le directeur du SHIELD et Captain América ont naturellement amené celui-ci à collaborer avec l’agence,
une collaboration encore plus renforcée grâce aux liens privilégiés entre lui et l’agent Sharon Carter. Mais le SHIELD a également développé ses relations avec les Vengeurs, les Quatre Fantastiques et même les X-Men, même si les objectifs du SHIELD pouvaient parfois entrer en conflit avec ceux de ces différentes équipes indépendantes. A titre indépendant, certains surhumains – Hercule, Danielle Moonstar, Shadowcat – ont également travaillé pour le SHIELD, bénéficiant alors d’un statut
d’agent temporaire ; de même, le Dr Leonard Samson (alias Doc Samson) a régulièrement assisté l’agent Clay Quatermain dans la traque de l’incroyable Hulk avec les Hulkbusters. Après plusieurs années à avoir accepté les décisions du comité directeur, Nick Fury prit sur lui d’organiser une opération secrète et non autorisée après essuyé le refus des responsables politiques d’intervenir en Latvérie. Il recruta à cette fin plusieurs héros costumés, ainsi qu’un jeune agent, Daisy Johnson, dont le statut était gardé totalement secret de l’ensemble du SHIELD. Le groupe réussit à renverser le régime latvérien de Lucia von Bardas, qui finançait les activités de nombreux BD Nostalgia 27
criminels surhumains américains. Cependant, quelques de prendre sa revanche sur Fury et les héros, révélant au mois après, Bardas, qui avait survécu à l’attaque, tenta grand jour l’opération secrète du directeur du SHIELD. Sachant qu’il serait poursuivi pour ses actions, Fury abandonna le SHIELD, préférant disparaître de la circulation pour poursuivre sa lutte. Alors que Fury devenait un fugitif, Maria Hill fut nommée à sa place comme directeur de l’agence, les dirigeants la jugeant plus malléable et moins encline à désobéir à leurs ordres et parce qu’elle n’avait aucun lien particulier avec son prédécesseur et permettait ainsi de tenir à l’écart les agents demeurés loyaux à Fury. Initialement, les relations entre Hill et la communauté héroïque connurent un net refroidissement, à cause de l’intransigeance de la jeune femme. Ayant appris l’infiltration de Skrulls sur Terre, Fury l’avertit sur le danger à venir, l’incitant à accroître sa prudence (un autre élément qui l’incita probablement aussi à se méfier des héros costumés). Mais Hill fut incapable d’empêcher le noyautage du SHIELD par les Skrulls, dont plusieurs hauts responsables furent ainsi remplacés, comme Valentina Allegro de Fontaine ou « Dum Dum » Dugan ; cette situation conduisit à l’organisation d’opérations par les Skrulls sous le cou28 BD Nostalgia
vert du SHIELD, comme l’exploitation d’une mine de vibranium au Pays sauvage qui fut abandonnée après l’intervention des Vengeurs. Lorsque le Superhuman Registration Act (SRA) fut adopté par les Etats-Unis, Hill et le SHIELD furent utilisés par le gouvernement afin d’appliquer la nouvelle législation, le temps que puisse s’organiser la mise en place du SRA. Cette situation déclencha une véritable Guerre civile au sein de la communauté héroïque qui s’acheva par la reddition et l’arrestation de Captain América, opposant au SRA, alors que Stark, figure de proue de l’application du SRA, fut nommé le nouveau directeur du SHIELD à la place de Hill, et sur la recommandation de cette dernière, qui devint son bras droit. A cette époque, Captain América estimait le nombre d’agents actifs du SHIELD à 3000 personnes. Sous la direction de Stark, le SHIELD retrouva une orientation plus agressive ; ainsi, Stark et le SHIELD organisèrent la chute de la terroriste Vipère à la tête de l’île de Madripoor, afin de faciliter la nomination d’un gouvernement plus responsable et sans parti lié aux organisations terroristes internationales. Stark multiplia aussi l’emploi de technologie des Stark Industries par le SHIELD, tout en renforçant les liens entre l’agence et l’Initiative des 50 Etats, faisant ainsi financer la reconstruction du nouveau quartier général des Vengeurs par le SHIELD. Stark faillit cependant être destitué quand le Mandarin tenta de le manipuler afin de libérer le Virus Extremis sur l’ensemble de l a planète ; mais, avec l’aide de Hill et Dugan (en réalité un Skrull l’ayant remplacé), il put établir son innocence et la culpabilité du Mandarin et demeura à la tête du SHIELD. Quand
les Skrulls lancèrent leur offensive, l’ampleur de l’infiltration apparut au grand jour, ainsi que la faiblesse née du développement des liens entre le SHIELD, les industries Stark et l’Initiative. Un héliporteur fut ainsi détruit dans l’Océan atlantique alors que l’ensemble
des systèmes Stark était mis hors service par un seul virus informatique. Les Skrulls finirent par être repoussés mais Stark fut dénoncé comme le principal responsable de l’échec du SHIELD et il fut destitué de l’ensemble de ses fonctions, alors que Norman Osborn était nommé à sa place. Ce dernier renvoya Stark, Hill et d’autres agents, fermant officiellement le SHIELD pour le transformer en le HAMMER, une agence menant une politique encore plus active que le SHIELD de Stark. Le HAMMER est ainsi devenu le bras armé d’Osborn pour sa lutte contre les opposants à son autorité, traquant les différents héros, ou criminels, refusant d’intégrer sa nouvelle Initiative ou de devenir ses alliés. BD Nostalgia 29
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Critique sur la Saison 1, Agents of S.H.I.E.L.D.
L’agent Phil Coulson retourne au sein de l’organisation mondiale du maintien de l’ordre, le S.H.I.E.L.D. (Strategic Homeland Intervention, Enforcement and Logistics Division). Il réunit alors une petite équipe d’agents, extrêmement bien entraînés, afin de s’attaquer aux affaires qui n’ont pas encore été classées ayant un trait à l’étrange et à l’inconnu.
directement concernée dans les aventures de la légende vivante. Cela illustre surtout un point, la série devient encore plus poignante si on la suit en même temps que l’actualité des films car cela forme vraiment un seul univers cohérent où quelques guest stars viennent faire
L
a première incursion du Marvel Cinematic Universe dans le monde des séries TV, avant Daredevil et ses amis, était guettée de près. Allons-nous avoir droit à une série se contentant de faire sa vie en dehors des films et mettre en avant le sidekick légendaire de Nick Fury, l’agent Coulson ? Ou au contraire, un véritable prolongement hebdomadaire du Marvel Cinematic Universe ? C’est la deuxième option que privilégie Agents of S.H.I.E.L.D.. Si les impacts du film Thor : Le monde des Ténèbres sont assez mineures : un épisode où Dame Sif débarque pour arrêter Lorelei et un autre où une arme Asgardienne fout le boxon. Par contre, celles de Captain America : Le Soldat de l’Hiver sont dramatiques et bouleversent totalement les enjeux via un twist de ouf (le genre qui nous fait kiffer les séries). En même temps, c’est normal vu que l’agence du S.H.I.E.L.D. est
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des apparitions comme Maria Hill, Dame Sif ou encore Nick Fury. Pour le style, la série conserve la touche du Marvel Cinematic Universe, à savoir un mélange d’humour, d’action et de super pouvoirs, et ce, directement dès le premier épisode. Néanmoins, il faut tout de même reconnaître que la série a un peu de mal à démarrer. Non,
je n’irais pas jusqu’à dire que le début est mauvais, ça reste sympa à suivre, mais il n’y a rien qui se démarque de la concurrence. On a même parfois l’impression d’avoir une transposition de la série de Joss Whedon, Buffy contre les Vampires, dans l’univers Marvel, avec des individus à pouvoirs à la place des monstres. Ce n’est qui n’est pas une si mauvaise chose quand on connaît les qualités de la série dont les dentistes sont fans, grandes canines oblige.
est très plaisant à suivre et est même devenu le rendez-vous de la semaine dans mon foyer. Après tout, comment bouder une série dont on sait que chaque épisode offre un combo d’humour, d’action et de suspense (qu’est-ce que T.A.H.I.T.I. ?). Parfait pour se détendre après une longue journée de travail. Ce n’est pas toutes les semaines que je regarderai True Detective.
Parmi l’équipe du S.H.I.E.L.D., si on pense très fort au début à l’équipe de Buffy, on est satisfait de voir que les intrigues amoureuses parfois dégoulineuses de «Les fans Marvel seront aux anges.» la série de Joss Whedon sont traités de façon adulte (en même temps, on ne parle plus de lycéens) et sont même mineurs. Chacun a sa particularité et personne ne se ressemble vraiment. Ce qui permet de constituer rapidement une dynamique collective. Et il faut savoir aussi que l’équipe est mobile donc détachée de l’agence. Ce qui permet d’éviter un quotidien routinier (on en voit du pays). Au rayon des méchants, difficile d’en dire plus sans spoiler, mais j’ai été pas mal satisfait. Surtout la dame aux robes de fleurs (Ruth Negga) qui ne cesse de me fasciner malgré son ton méprisant ou Mais, un véritable changement s’exerce au bout de encore, D… quelques épisodes. Tout le monde prend ses marques. Que ce soit les showrunners, les scénaristes ou les ac- Conclusion teurs, tous rentrent en symbiose pour délivrer des aven- Agents of S.H.I.E.L.D. est la première tentative de la tures palpitantes et servies par des effets spéciaux plutôt Maison des Idées de pénétrer dans l’univers des séries corrects (quand on compare à la concurrence). Surtout TV tout en conservant le style des films. Malgré des l’intrigue de fond évolue réellement, car malgré ses 22 audiences en berne (démarrage à 12 millions avant de épisodes, on ne peut que rarement pester devant une sta- stabiliser autour de 6), la série reste suffisamment sognation. Il y a beaucoup de changements entre le premier lide pour être agréable à suivre. En tout cas, vivement et le dernier épisode de la série. Agents of S.H.I.E.L.D. la saison 2 surtout après les deux cliffhangers. BD Nostalgia 33
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Euro News 100 ans de BD yougoslave au Centre belge de la BD Le Centre Belge de la Bande Dessinée met à l’honneur jusqu’au 16 novembre 2014 une bande dessinée “toujours en résistance”. 2014, année de commémoration du début de la Première Guerre mondiale dont le déclenchement découle de l’assassinat le 28 juin 1914 de l’archiduc Francois-Ferdinand d’Autriche à Sarajevo. Un anniversaire dont a profité le Centre Belge de la Bande Dessinée pour mettre à l’honneur “une bande dessinée toujours en résistance, celle qui se crée dans les pays de l’ex-Yougoslavie”. Intitulée “Cent ans dans les Balkans”, cette exposition visible jusqu’au 16 novembre 2014 et placée sous le commissariat du Slovène Štefan Simončič, montrera un panorama d’auteurs slovènes, macédoniens ou immigrants russes en Serbie. En revanche, la BD créée dans d’autres pays balkaniques comme la Bulgarie, l’Albanie ou la Grèce ont été laissées de côté.
“Blake et Mortimer” dans l’Histoire Les magazines Le Point et Historia publient un hors-série consacré aux personnages d’Edgar P. Jacobs et aux évènements qui ont inspiré son oeuvre. Dans un hors-série de 112 pages intitulé “Les personnages Blake et Mortimer dans l’Histoire”, les magazines Le Point et Historia proposent de redécouvrir les aventures du célèbre duo à travers la genèse des personnages, des anecdotes, sans oublier les évènements historiques ayant inspiré Edgar P. Jacobs : la menace du péril jaune dans “Le secret de l’Espadon” ; la découverte des rites funéraires égyptiens dans “Le mystère de la Grande pyramide” ; les coulisses de Scotland Yard dans “La marque jaune”. Le hors-série est en vente tout l’été à partir d’aujourd’hui au prix de 8,90 euros. 36 BD Nostalgia
“Astérix : Le Domaine des Dieux” Les premières images du film d’animation, qui sortira le 26 novembre 2014, montrent des Romains en pleine grève. “Astérix et le Domaine des dieux”, le prochain film d’animation en 3D tiré du 17e album des aventures du fameux petit Gaulois en BD doit sortir sur les écrans le 26 novembre 2014. En attendant, une première petite bande-annonce a été dévoilée. Pn y découvre des soldats romains se mettre en grève quand on leur ordonne d’aller raser un village gaulois. Pas si fous ces Romains!
Les super-héros dans “Historia” Le magazine consacre son numéro de juillet à ces témoins clé de l’histoire du XXe siècle. Historia, le magazine consacré à l’Histoire, publie le 3 juillet 2014 un numéro spécial consacré aux “super-héros, sentinelles de l’histoire du XXe siècle”, ceux qui “depuis les années 1930, sont les témoins des soubresauts et des tragédies qui ont façonné nos démocraties” : nazisme, guerre du Vietnam, guerre froide, questions liées à la génétique, etc.
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Euro News PALOMA - Tome 1 Espionne avant tout Paloma Crescendo est un joli brin de fille mais c’est surtout une redoutable agent secret qui n’a pas froid aux yeux et qui enchaîne les missions pour le compte de la Global Italian Service, créée notamment par feu son père, inventeur de génie.
quie, France, Népal, etc, tout va donc très très vite, y compris pour le lecteur. Ce dernier a l’impression de partir dans tous les sens tout en ne faisant que survoler des missions décidément trop faciles pour notre belle espionne.
Fruit de la nouvelle collaboration d’Ancestral Z et de Mojo après “Chaosland”, “Espionne avant tout” démarre le 8 mars 1973 à la frontière franco-suisse en pleine mission de sauvetage du patron de l’agence. Un début à l’image du reste de l’album, c’est-à-dire ultra-vitaminé, car Paloma est du genre à ne jamais prendre le temps de souffler. Venise, Tur-
C’est dommage car cette nouvelle série d’espionnage - à cheval entre l’hommage et la parodie - baigne dans une ambiance seventies graphiquement réussie et fonctionne sur un intéressant mélange d’absurde et d’humour, une sorte de mix entre “Austin Powers” et “OSS 117”.
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SILLAGE PREMIÈRES ARMES 1 Depuis sa création en 1998, la série à succès de Morvan et Buchet a déjà fait plusieurs petits : “Les Chroniques de Sillage” (un recueil d’histoires réalisées par différents auteurs) et “Nävis” (l’enfance du personnage principal de la série). “Sillage - Premières armes” est le petit dernier, placé entre les tomes 2 et 3 de la série principale. Il se propose de revenir sur les débuts de Nävis en tant qu’agent spécial de la Constituante de Sillage. Avec les autres nouvelles recrues, la seule représentante connue de la race humaine est envoyée sur Tabia Mbaya Pembe, un astre en développement où se préparent des élections sous tensions. Mais leur vaisseau se crashe...
Pour les fans de la première heure de la jolie Nävis, la méfiance est forcément un peu de mise. Les spin-off sont à la mode et la qualité ne suit pas toujours. Ici, hormis ses formes de rêves, ses bandes blanches sur tout le corps et ses coiffures improbables, l’héroïne ressemble peu à l’originale. Logique, passé au scénario Buchet a cédé les crayons à Pierre-Mary Chan qui a débuté dans l’univers du jeu vidéo avant de signer “Cross Fire” chez Soleil. Un passé de designer en jeu vidéo qui se voit
: la nouvelle Nävis est ultra dynamique, sautant, rampant et bondissant à travers des cases grandes et aérées. Pour le reste, on retrouve la jeune héroïne des débuts, plus espiègle que l’adulte développée dans les derniers albums. L’histoire est aussi classique avec comme toujours, une nouvelle planète, des tensions politiques, un méchant, des combats et des nouveaux amis... Une lecture détendante tout à fait dans le style “Sillage” donc mais qui n’apporte a priori pas grand chose de nouveau à cet univers. Rien d’indispensable en tout cas. BD Nostalgia 39
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C’est dans la proche banlieue liégioise, à Argen- dans ses créations graphiques. Son père, ouvrier souteau, que François Walthéry voit le jour le 17 janvier deur, avait déjà un don pour le dessin qu’il transmet1946. La région qui l’a vu naître restera toujours tra à son fils dès son plus jeune âge. profondément présente dans sa vie quotidienne et La passion de la BD arrive également très tôt au jeune François qui découvre les « illustrés » des années 50 et 60, et notamment « Félix » de Maurice Tillieux et « Jehan Pistolet » d’Uderzo et Goscinny. Il publie son premier dessin en 1961 à l’occasion d’un concours organisé par le supplément pour enfants du quotidien « La libre Belgique » : Junior. Le dessin et la bande dessinée deviendront dès lors son but dans le vie. Le dessinateur Jean Mariette, alias Mittéï, habite non loi de chez lui. En décembre 1961, François lui rend visite pour lui présenter ses réalisations et ses essais (notamment l’intégralité des planches de l’album « La corne de Rhinocéros » de Franquin). Grâce à l’appui de ce professionnel, les parents de Walthéry l’inscrivent à l’Institut St Luc, où il rodera sa technique et son style. Dès 1962, Mittéï propose à Walthéry de prendre en charge le dessin d’une série de gags hebdomadaires BD Nostalgia 43
« Ce qui est formidable dans l’expérience avec Peyo, c’est qu’il a pris des jeunes qui savaient déjà dessiner et qu’il leur a inculqué le métier pour les laisser ensuite prendre leur propre direction et créer leur personnage, et faire carrière. Parallèlement aux travaux du studio, chacun de nous travaillait pour son propre compte. Il arrive encore que nous nous retrouvions si le besoin s’en fait sentir et si Peyo a besoin de l’efficacité des C’est l’occasion également pour le jeune dessinateur anciens ». d’introduire déjà dans ses cases des autoportraits ainsi que des clins d’œil à son protecteur Mittéï. C’est une Rapidement, Peyo confie à Walthéry les personnages marotte qui ne le quittera pas et ses planches seront « Jacky et Célestin » qui étaient déjà passés entre les mains de Will et Azara. Les planches paraissent dans truffées d’hommages et de clins d’œil. « Le Soir Illustré » entre décembre 1963 et juin 1966. Encouragé par Mittéï, François Walthéry fait acte de En tout 4 histoires « Vous êtes trop bon », « Casse-tête candidature au journal de Spirou. Il est reçu en 1963 chinois », « Le chinois est rancunier » et « Sur la piste par Charles Dupuis, Yvan Delporte et Peyo qui cherche du scorpion ». un dessinateur pour son studio en remplacement de Francis qui a décidé de voler de ses propres ailes. Peyo Fin 1964, il part faire son service militaire en Allevoit tout de suite le potentiel du jeune homme et l’em- magne, près de Cologne. Ses supérieurs lui réserveront un traitement de faveur en lui confiant un poste où il bauche sur le champ pour son atelier. pourra continuer à dessiner tout en effectuant de menus dont il assurera le scénario. C’est la naissance de Pipo : « C’est une merveilleuse expérience d’être à 16 ans plongé subitement dans le bain des obligations professionnelles. Quand on fréquente un cours, fut-il les Beaux-Arts, généralement on n’a pas de délais strictes et finalement l’approche du métier reste très superficielle. Tout compte fait, on n’apprend que sur le tas. »
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travaux graphiques d’intérêt militaire. C’est là qu’il fait la connaissance d’ Etienne Borgers à qui il se lie d’ami- Et en effet, dès le 26 février 1970, Natacha entre par la grande porte dans le « Journal de Spirou ». tié, et qui produira quelques scénarios pour Natacha. De retour au Studio Peyo, il reprend les rênes d’une série fétiche du dessinateur : « Benoît Brisefer ». Les scénarios sont assurés par Delporte, Gos et Peyo, et donneront naissance à quatre albums qui ne permettront pas à Walthéry de se faire connaître, bien que le personnage soit toujours associé au nom de Peyo.
Le métier de Natacha, hôtesse de l’air, lui permet de voyager à travers le monde et de vivre de nombreuses situations. Gos, prend les commandes du scénario pour les premiers albums. Il plonge Natacha dans une ambiance de roman d’aventures : « Natacha Hôtesse de l’air », «Natacha et le Maharadjah ». Il passera la main, trop occupé par ses propres productions. François Walthéry fera alors appel à ses anciens collègues et à des professionnels du scénario. Ainsi Wasterlain, Maurice Tillieux et Mittéï lui offriront de bonnes histoires qui entraîneront l’héroïne dans des univers de romans policiers et d’espionnage. Il dessinera également des histoires de son ami, Etienne Borgers, qu’il rencontra pendant son service militaire : des histoires de science fiction, de voyages dans le temps et de robots humanoïdes…
C’est en 1967, au sein du studio Peyo que naît le personnage de « Natacha ». Le personnage féminin qui manque au journal de Spirou, jusqu’alors résolument masculin. Gos, qui est présent au studio fournit le scénario du galop d’essai qui sera présenté à l’éditeur. Ce dernier l’accueille avec intérêt, mais l’histoire ne sera pas publié immédiatement, Walthéry étant très pris par les planches de Benoît Brisefer. Il faudra attendre 1969, pour que Thierri Martens, le nouveau rédacteur en chef de Spirou, découvre les premières planches de Natacha. Il demande immédiate- Pour le dessin, Walthéry s’entourera également d’amis ment à Walthéry de continuer cette série qu’il souhaite ou d’apprentis dessinateurs pour l’aider à mener à bien sa tâche, son premier maître Mittéï, Seron, Will pour publier très rapidement. BD Nostalgia 45
les décors de l’île d’outre-monde, de Jidéhem, de réparties sur 5 ans, des éléments autobiographiques de Walthéry et des décors de son environnement quotiLaudec… Mais l’ensemble de la série garde une cohérence mal- dien. Cette série est un petit chef d’œuvre d’humour et gré cette multitude de collaborations. « L’important, c’est que cela reste un album de Natacha, même si le scénariste n’est pas le même, et même s’il y a quelqu’un d’autre qui fait les décors. (…) C’est moi qui donne la cohésion à l’ensemble. Je tiens le manche à balais, si j’ose dire. Je rythme l’histoire, j’écris ou je discute des dialogues, j’apporte les ingrédients habituels que les gens s’attendent à trouver, afin que quelque soit le thème abordé, l’album reste un épisode de Natacha. » François Walthéry - Sur le hauteurs du Hasard. En parallèle, dès 1974, Walthéry crée pour Spirou une série en forme d’hommage à son père décédé deux ans plus tôt : c’est « Le vieux bleu ». Cette série, scénarisée par Raoul Cauvin, raconte l’engouement pour la colombophilie dans un petit village belge pendant l’entre-deux guerres. Elle met en scène, sur 45 planches 46 BD Nostalgia
de cocasserie.
du créateur.
« P’tit bout de chique » est également créé de manière En 1994, il prête également son nom à la série érotique fortuite en 1975 à l’occasion d’un numéro spécial de « Une femme dans la peau » dessinée par Van Linthout Spirou… Ce personnage connaîtra une deuxième vie une vingtaine d’années plus tard chez l’éditeur Marsu Productions. Le personnage sera ensuite confié à Mittéï pour des gags en une planche et des histoires courtes qui seront regroupées dans quatre albums… L’éditeur Dupuis est racheté par un grand groupe de Presse à la fin des années 1980. Walthéry, sur les
(qui fera les décors de deux albums de Natacha). Walthéry a également créé un nombre incroyable d’illustrations diverses, de sérigraphies, de portfolios, de cartes postales autour de ses univers peuplés de femmes pulpeuses qui ressemblent beaucoup à son personnage fétiche : Natacha. conseils de Franquin, quitte Dupuis pour Marsu Productions qui édite depuis les albums de Natacha. A partir de cette date, Walthéry, se fondant sur sa notoriété dans le milieu de la BD va participer à plusieurs projets, soit qui lui tiennent à cœur, soit pour donner un coup de pouce à des jeunes dessinateurs. Tchantchès, un personnage du folklore liégeois prend vie sous sa plume pour un album très régional. Rubine, en 1993, sera l’aboutissement d’un projet commun avec Mythic. Walthéry créera le personnage en définissant son physique, mais il ne dessinera pas les albums qui seront réalisés par Dragan Lazarevich, un jeune dessinateur serbe, qui adopte un style très proche BD Nostalgia 47
Natacha est une hôtesse de l’air. Contrairement à créateur, un passionné de jazz, dont il collectionne les d’autres personnages de BD dont la profession n’est disques vinyles, de BD, de voyages et de photo... qu’un prétexte à aventures diverses, Natacha apparaît bien dans les pages de ses aventures dans l’exer- Ils naviguent tous deux, la plupart du temps, sur des cice de son métier. appareils pilotés par le Commandant Turbo et son co-pilote Legrain. Ses aventures ont (presque) toujours un rapport avec les avions de ligne. Il arrive tout de même que certains Ces quatre personnages sont les seuls qui soient récurscénarios n’utilisent pas ces ressources, et entraînent rents sur l’ensemble des albums et qui créent un ciment notre héroïne dans des aventures à l’occasion de ses entre les différents thèmes et différentes ambiances des temps de repos ou de ses escales. albums de la série. Ils assurent la cohérence de l’ambiance et empêchent le lecteur d’être déroutés. Sous des abords très corrects à ses débuts, le personnage de Natacha, est devenu au fil du temps et des aven- A l’occasion de l’annonce, dans le Journal de tures très sexy, sans jamais rien dévoiler de sa féminité Spirou, de l’épisode les petits miquets, François (en tout cas dans le cadre des albums). Walthéry raconta en trois pages la naissance de son personnage. Féministe et célibataire endurcie, elle est accompagnée dans ses aventures de son collègue de travail Walter, steward de son état et dans la même compagnie qu’elle : la Bardaf. Walter est un peu à l’image de son 48 BD Nostalgia
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1- Natacha, Hôtesse de l’air Natacha et Walter assurent un vol charter qui rapatrie en Amérique du Sud une équipe de football. Mais ce vol effectue également un transport secret de deux caisses d’or. Une équipe de malfrats va usurper l’identité des joueurs de football pour détourner l’avion et faire croire à un crash pour prendre possession de la cargaison. Après un atterrissage raté dans la forêt amazonienne, Natacha se trouve séparée du reste du groupe et tombe entre les mains des indiens guyapos, les redoutables coupeurs de tête. Walter arrivera à s’enfuir et rejoindra Natacha qui a réussi à amadouer la tribu des guyapos. Ils utiliseront les indigènes pour déjouer les plans des bandits, libérer le reste de l’équipage et récupérer l’or. 2-Natacha et le Maharadjah Mahmoud Zarrad, chef suprême du Kajastan assiste à des exercices de saut en parachute sur un aérodrome local. Natacha qui fait partie de l’aéro-club est averti de l’intention de ce chef d’état d’enrôler le moniteur Fortemps pour déloger son rival, le Prince Tchandra Abkar, rescapé d’un attentat, et qui s’est réfugié dans une citadelle inexpugnable, où seuls les parachutistes peuvent accéder. Furieux du refus qu’il a subit de la part des membres
du club, Mahmoud Zarrad rentre chez lui. Le hasard veut qu’il prenne place à bord du vol vers New Delhi, sur lequel Walter et Natacha font partie de l’équipage. L’avion se trouve dérouté vers le Kajastan pour permettre à un enfant d’être hospitalisé d’urgence. Le Mararadjah en profite pour retenir Natacha dans son pays, sous inculpation d’espionnage, dans le but de la forcer à pousser Fortemps à venir instruire les parachutistes du dictateur. Grâce à la complicité de quelques autochtones, Walter et Natacha échapperont à la peine de mort et ils prendront la fuite vers le désert. Poursuivis par le prince félon, ils seront recueillis par les rebelles qui les mèneront jusqu’au refuge du Prince Tchandra… 3- La mémoire de métal Marty, une hôtesse de l’air qui a trempé dans un tra-
fic de diamants, est poursuivie par deux tueurs. Elle se réfugie chez Natacha, sa collègue, et lui confie la clé d’une consigne de l’aéroport. Mais les deux tueurs font irruption dans l’appartement. Ils suppriment Marty et assomment Natacha. A son réveil, elle découvre l’horreur, prévient la police, mais, prise de panique, elle décide de s’enfuir. Elle se rend à l’aéroport et récupère l’objet dans la 52 BD Nostalgia
consigne, mais celui-ci ne lui révèlera rien. Elle se rend vite compte que les tueurs sont maintenant à ses trousses. S’engage alors une course poursuite, dans la neige, à travers la ville, entre la voiture des bandits et celle que Natacha a emprunté à Walter. Elle se terminera chez Petersen, le pilote complice de Marty dans le trafic qui décide de se rendre à la police... Un brun de panique Walter remplace à l’improviste un steward blessé, sur le vol Concorde à destination de New York, sur lequel Natacha est navigante, avec comme pilote : le commandant Turbo. A mi-chemin ils sont informés qu’une bombe a été installée à bord du Concorde. Cette bombe se déclenchera si l’avion descend en dessous de 6000 mètres d’altitude, et si une rançon de 500.000 dollars n’est pas versée au terroriste… Mais la fouille complète de l’avion ne permet pas à l’équipage de mettre la main sur l’explosif.
6-Le treizième apôtre Natacha invite Walter à l’accompagner en vacances. Elle doit se rendre en Turquie pour aider son ami archéologue dans des fouilles locales qui doivent permettre de retrouver la tombe de l’apôtre Saint Mathias, surnommé le treizième apôtre, et qui se trouve aujourd’hui sous la Méditerranée au large de la côte turque. Cependant, certaines personnes semblent vouloir leur mettre des bâtons dans les roues, allant même jusqu’à provoquer des accidents qui pourraient être mortels, bien avant que l’expédition n’arrive à Istanbul. Une fois sur place, les plongées commencent dans la zone de recherche où se trouve échoué un sous-marin allemand coulé pendant la dernière guerre, et sont perturbées par des incidents provoqués par une équipe concurrente qui recherche les reliques dans un but purement commercial. Mais, même après avoir fait arrêter les truands, les recherches de la tombe s’avèrent totalement infructueuses…
4- Un trône pour Natacha Natacha et Walter sont approchés par la Sécurité Nationale, pour infiltrer l’intimité du roi du Thénia, en visite officielle. En effet, le conseiller particulier du roi, le colonel Von Tripp, est un ancien mercenaire contre lequel de nombreux mandats d’arrêts internationaux ont été lancés. Le major Martenne de la Sécurité Nationale compte sur Natacha pour espionner les agissements de ce dangereux individu qui organise une escapade en Suisse avec une escorte de cinq superbes voitures américaines. Alors que Natacha accompagne le roi dans ses déplacements dans notre pays, Walter a réussi à s’introduire dans la résidence royale en postulant comme cuisinier, lui qui est totalement ignorant en la matière ! 5- Double vol Le vol 816 de la Bardaf, à bord d’un Boeing 747 à destination de Yenamar del Polis, est détourné par son hôtesse de l’air : Natacha. Menaçant de faire sauter l’avion par un commando restant à bord, elle quitte l’avion pour aller récupérer une rançon à l’ambassade du Vlakhispan Halapouthr. Elle remettra cette rançon à des complices cachés
7- L’hôtesse et Monna Lisa Cette histoire déroutante se déroule au début du vingtième siècle, avant la première guerre mondiale, et met dans un petit hotel. Mais, malgré sa docilité et complicité apparente, Na- en scène Walter (le grand-père de Walter), pilote à la tacha, va tout mettre en œuvre pour déjouer ce complot Bardaf sur un Fokker F.VII, et Natacha (la grand-mère de Natacha) qui doit acheminer secrètement la célèbre dont elle est la victime. BD Nostalgia 53
toile « La Joconde » de Léonard de Vinci au British Muséum. Après quelques péripéties, l’avion de Walter s’élance au dessus de la Mer du Nord. Mais il est pris en chasse et abattu par deux hydravions dont les pilotes veulent dérober le tableau. Mais Walter ignorant la valeur de cette toile, la détruira pendant une algarade avec les bandits. Natacha et les petits miquets Cet épisode mythique, est l’occasion pour Walthéry et Mittéï de croquer toutes les vedettes du journal de Spirou. Non pas les personnages, mais les dessinateurs et les scénaristes. L’histoire en soi est simple. Tous les collaborateurs du Journal, ainsi que l’éditeur prennent l’avion de Natacha et Walter. Mais celui-ci est détourné vers une petit île grecque appartenant au milliardaire Zorba Katoukikas. Ce détournement a été organisé par le magnat pour faire plaisir à ses deux petites filles qui adorent la bande-dessinées et qui veulent que chaque dessinateur leur fasse une histoire originale de 44 pages… Bien sûr Natacha et Walter ne resteront pas les bras croisés face à ce kidnapping.
les histoires étaient plutôt du domaine du roman policier d’action, voire même de l’aventure d’espionnage. Le scénario d’Etienne Borgers n’est pas sans nous évoquer des grands films du cinéma américain d’anticipation comme : « Rencontres du troisième type », « Terminator » et plus récemment « Matrix ». Cet épisode qui commence avec des OVNI au dessus des Etats-Unis, des interventions musclées du FBI, des savants universitaires américains spécialisés en ufologie, se termine par un atterrissage d’un engin extraterrestre et l’enlèvement de Walter, alors que Natacha accompagne un « alien » pour effacer toutes les traces de leur apparition… 9- Les machines incertaines Cette deuxième partie est beaucoup plus musclée et très animée. Elle montre le combat entre les humains et les robots dans un futur terrestre proche. Walter qui
8-Instantanés pour Caltech Avec cette aventure en deux albums, la série Natacha plonge dans la vraie science-fiction. Jusqu’à maintenant
a voyagé dans ce futur à bord du vaisseau des robots deviendra vite le chef de la rébellion anti-robots. Il reviendra ainsi dans le présent pour délivrer Natacha et même trouver la personne qui acceptera de repartir dans le 25ème siècle pour aider la rébellion à reprendre le pouvoir sur les machines. 54 BD Nostalgia
10- L’île d’outre-monde Le vol Bardaf au départ de Sydney accueille à son bord un dangereux pyromane qui s’est échappé d’un fourgon sanitaire pendant son transfert d’hôpital psychiatrique. Le dément finit par bouter le feu à l’avion pendant qu’il survole l’océan Pacifique, l’obligeant à amerrir. Les passagers sont, heureusement, sains et saufs et ils se réfugient à bord de canots pneumatiques de survie. Pourtant, l’océan est agité. Natacha et Walter sont expulsés du canot par une énorme vague et ils se retrouvent perdus sur une île déserte, sans vivre, sans eau, sans feu. Mais l’île regorge de fruits, d’animaux et de poissons qui permettront à nos deux robinsons de survivre pendant deux sur cette île qui abrite pourtant des zones inexplorées par nos deux aventuriers et des mystères qu’ils mettront du temps à résoudre. Cet épi-
rateurs navigateurs espagnols ou portugais, et des soldats nippons abandonnés sur des îlots du pacifique, mais aussi, pourquoi pas, à King Kong… 11- Le grand pari Après avoir été sauvés de l’île d’outre-monde, Natacha et Walter ont bénéficié de plusieurs mois de congés, où il sont pu rendre visite à leurs familles. On les retrouve donc avec un «look» totalement différents : Natacha a les cheveux longs et Walter un collier de barbe... Ceci sans doute pour marquer une différence avec les héros de cette histoire qui sont leurs grands parents, qui leur ressemblent comme deux gouttes d’eau. Natacha et Walter vont évoquer l’histoire de le leurs grands-parents en buvant et mangeant dans les bistrots bruxellois. A l’occasion d’un pari idiot, dans les années 30 du 20ème siècle , l’ancêtre de Walter entame un tour du monde en avion en moins de 40 jours. Il entraîne, malgré elle, la grand-mère de Natacha dans ce périple. Tout d’abord récalcitrante, elle deviendra petit à petit une alliée du pilote. Ce petit épisode, nous conte l’origine du pari et nous entraîne en Angleterre, en Islande, au Groenland, au Labrador, à la Nouvelle Orléans, à New York, puis jusqu’en Amazonie où ils découvriront qu’ils transportent un passager clandestin. 12- Les culottes de fer Suite de l’épisode précédent... Deuxième journée d’évocation des souvenirs dans
sode superbe de par ses décors d’île paradisiaque (dus au talent de Will) est très concentré sur nos deux héros qui vont s’adapter à la vie rude loin du confort moderne et à la survie… Les cheveux de Natacha et la barbe de Walter vont croître tout au long de l’album alors que leurs vêtements vont se raccourcir au fil des pages. Très inspiré de Robinson Crusoé, le scénario de Wasterlain rappelle toutes ces histoires de personnes perdues sur un île déserte, on croise au passage des vestiges des exploBD Nostalgia 55
grands parents de Natacha et Walter dans leur périple autour du globe... Elle commence par le passage de la cordillère des Andes, puis les îles du Pacifique où ils tombent sur le peuple des Koupkikis où ils seront sauvés par un blanc qui est portrait craché de Jacques Brel... Sur l’îlot suivant, ils rencontreront le père René, qui vit dans une peuplade vénère le dieu Dufmurr, le grand mouton dont ils ont érigé le totem. Ils arriveront à leur échapper grâce à l’intervention de leur passager clandestin, pour rejoindre l’Inde et l’île de Ceylan... Puis ce sera la Syrie , le désert, et enfin l’Europe avec Rome et la Belgique...
et méhari, piste de patinage... A chaque nouvelle escale, choisie au hasard sur un globe terrestre, Natacha et ses compagnons tentent de s’enfuir. Mais, il sont indésirables comme tous les autres occupants de cet avion. 14- Cauchemirage Natacha et le Commandant Turbo vont être affectés, par leur compagnie, comme personnel naviguant sur l’avion privé du milliardaire excentrique Jédédiah Lee
13- Les nomades du ciel L’avion du Commandant Turbo va convoyer un groupe de passagers issus d’un hôpital psychiatrique à destination de Nice. Les nombreux incidents survenus pendant ce vol vont les amener jusqu’à l’internement psychia-
Crawfish. Cet avion constitue sa principale demeure depuis qu’un voyante lui a prédit qu’il périrait dans un accident de voiture. Pendant le voyage, les différents invités du milliardaire, d’autres associés hommes d’affaires, vont se montrer bien peu recommandables, tandis que Crawfish se révèlera être un personnage très narcissique, utilisant ses jouets hyper-sophistiqués : des hologrammes qui créent des décors aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’avion. Enfin, pour parachever le tableau, un passager clandestin fera irruption pour détrique. A leur sortie, quelques jours plus tard, ils embarqueront tourner l’avion dont les pilotes ont été accidentellement de force comme personnel naviguant de l’avion d’un endormis. dictateur déchu qu’aucun pays ne veut accueillir. L’intérieur de cet avion, qui constitue sa seule résidence 15- La ceinture de Cherchemidi possible, se transforme, au gré de son propriétaire, en de Pendant le voyage, ils feront la connaissance d’un multiples décors : Parc pour cavalcade, désert de sable savant un peu bizarre : le professeur Cherchemidi. Il 56 BD Nostalgia
est l’inventeur d’une ceinture qui produit un champ pourrait répondre à la règle de l’unité de temps, unité de électromagnétique intense qui entoure son porteur et lieu et unité d’action. le protège ainsi de tout les éléments extérieurs. Cette ceinture est convoitée par des malfaiteurs qui vont kidnapper l’inventeur, alors que Walter et Natacha ont, en fait, la ceinture. Natacha et Walter vont se lancer à la poursuite des truands en épaulant la police . 16- L’ange blond Alors qu’ils font une escale de plusieurs jours à Londres, Natacha et l’équipage de son vol, rencontrent Betty, l’amie de Natacha, championne du monde de judo. Ils ont alors la visite d’un drôle de personnage qui veut prendre des cours de judo avec Betty. Celleci lui fait une démonstration dans la chambre de l’hôtel pendant d’un complice de l’homme dérobe dans la
chambre de Betty, une mallette contenant des bijoux. Il s’avère vite que Betty travaille en fait pour les services de renseignement anglais, et que cette histoire de cambriolage est en fait un coup monté pour mettre la main sur une réseau d’espions qui vendent des informations à des puissances étrangères... Cette aventure va mener Natacha jusqu’en Ecosse où ils doivent porter la mallette et les bijoux contenant des documents secrets.
Le début de l’épisode, au scénario très bien ficelé, se déroule dans un avion pendant un vol à destination d’Amérique latin. L’équipage et les passagers découvrent petit à petit que des animaux dangereux circulent dans sous les sièges : mygales, scorpions, serpents. Ceci provoque, petit à petit, une panique générale, surtout quand certains passagers sont piqués ou mordus, et des crises d’arachnophobie chez certains (dont Walter). Les soupçons concernant l’instigateur de cet attentat bien particulier, se portent sur une passagère aux cheveux noirs qui est affublée par la presse «people» du sobriquet de Veuve Noire (comme l’araignée), en rapport avec ses successifs mariages et veuvages avec des maris fortunés. Enfin, l’avion se posera enfin sur le sol américain, et Natacha découvrira l’identité du véritable coupable qu’elle poursuivra jusqu’au fin fond des bidonvilles latino-américains...
18- Natacha et les dinosaures Cet album est à ranger dans la catégorie des récits AVEC des dinosaures. Le scénario de Wasterlain n’est 17- La veuve noire Natacha renoue avec une aventure aéronautique qui pas sans rappeler l’oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle : BD Nostalgia 57
le monde perdu, ainsi que les films de Steven Spielberg (Jurassic Park en 1993 et 1997)... L’intrigue est dans cette lignée ! Dans un endroit inexploré de notre planète, en l’occurrence la Papouasie, dans une vallée inaccessible, vivent des dinosaures qui ont échappés à l’extinction des différentes espèces (Brontosaures, Tyrannosaures, etc... ). Un explorateur va découvrir cette vallée, mais suite à un incident d’hélicoptère il va s’y écraser et disparaître. Natacha et Walter accompagnent un groupe d’enfants (Le club de Dinosaures, une sorte de Ribambelle) qui a gagné un concours organisé par la Bardaf, assistés par leur professeur, épouse de l’explorateur disparu. Le lot de ce concours est justement, un voyage en Papouasie sur les traces des vestiges des dinosaures. Au cours d’une excursion, ce petit groupe va s’aventurer dans une faille du terrain et aboutir dans la «fameuse» vallée et se trouver nez à nez avec les habitants, souvent hostiles, de celle-ci.
Natacha découvre dans le livre une disquette dont elle fait une copie. Ce livre en particulier est également recherché par deux inquiétants personnages qui suivent à la trace et arrivent à remonter jusqu’à Walter et Natacha. Il tenteront de les éliminer en sabotant leur voiture. Mais nos deux héros en réchapperont et ils cesseront d’être gibier pour devenir chasseurs à leur tour. Ils pisteront les «méchants», ce qui les conduira jusqu’en Bretagne.... 20- Atoll 66 Bruxelles. Lors d’une soirée de gala dans une somptueuse propriété du quartier des ambassades, Natacha est abordée par le majordome de la maison qui lui demande un petit service : porter un petit colis (contenant
19- La mer des rochers Pour la petit histoire, le scénario de cette aventure fut offert par Peyo à Walthéry à l’occasion du mariage de ce dernier... L’histoire commence comme une intrigue policière. Walter fait l’acquisition à l’occasion d’un salon du livre à Bruxelles, d’un exemplaire du roman «Dix petits blancs» par Agathe Sacristie.
une paire de lunettes) à son fils, cuisinier sur l’atoll de Thia-Thia où, justement, Natacha fait escale dans 3 jours… Cela vaudra à notre hôtesse une série de péripéties tout à fait inattendues, tout le monde semblant vouloir s’emparer du mystérieux colis, au grand déplaisir de Natacha qui aura souvent l’occasion de regretter son empressement à rendre service… Heureusement, Walter, toujours aussi maladroit mais dévoué, volera au secours de sa chère hôtesse, avec l’aide d’une superbe et mystérieuse « vahiné ». Nos 58 BD Nostalgia
amis se heurteront à une belle collection d’affreux dans côtés, mais toujours avec humour. Une sorte d’Indiana Jones, une histoire passionnante qui serait aussi un cette aventure très « Rock and Roll »… hommage à la BD d’aventure classique », explique un François particulièrement ravi. 21- Mambo à Buenos Aires Ce livre est accompagné d’un support audio, cassette audio ou CD musical, qui comporte des plages de texte Et de fait, Le Regard du passé s’annonce déjà comme un des albums clés de la série, dans la droite ligne du et des musiques et chansons originales Treizième apôtre (scénarisé par Tillieux), unanimement considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la 22- LE REGARD DU PASSÉ Natacha, la plus célèbre et la plus belle hôtesse de riche carrière de François Walthéry. l’air de la BD, revient dans une aventure égyptienne pleine de mystère, d’humour, de rebondissements et de Le Regard du passé nous entraîne dans une palpitante surprises qui raviront les fidèles de la série et captive- aventure où passé et présent se répondent sans cesse, dans les somptueux décors égyptiens. Un feu d’artiront les nouveaux lecteurs ! Bloquée au Caire, à la suite d’un concours de circonstances, Natacha décide de mettre à profit ce contretemps pour visiter les prestigieux sites de Louxor et de Karnak. Mais son intérêt pour les splendeurs de l’Égypte antique n’est pas seulement archéologique… La belle compte bien en profiter pour résoudre le mystère de la disparition momentanée de sa grand-mère. Quelques dizaines d’années auparavant, en effet, alors qu’elle était membre d’une mission archéologique, elle a été retrouvée errant dans le désert, dépourvue du moindre souvenir de ce qui lui était arrivé. Bien décidée à résoudre cette énigme, Natacha, flanquée d’un Walter bougon et assommé de chaleur, s’enfonce dans la fournaise de l’été égyptien, guidée par un mystérieux vieillard sur qui elle semble exercer une étrange fascination… Il est très mal élevé de divulguer l’âge des dames mais, même si ses lignes de rêve ne le trahissent pas, Natacha fête son 40ème anniversaire cette année ! Incroyable, non ? Et, pour ce 21ème opus, c’est un Walthéry en pleine forme qu’on retrouve seul au pinceau. Avec l’enthousiasme d’un débutant et son inaltérable talent, le maître de Cheratte a réalisé la partie graphique de cette aventure. Un pur régal pour les yeux ! Côté texte, François a déniché, dans sa riche collection de scénarios non utilisés, une véritable pépite issue de sa collaboration avec deux poids lourds de la BD belge : Mythic, son vieux complice de Rubine et Thierry Martens, auteur et célèbre ex-rédac’ chef de Spirou.
fice d’action et de rire qui est aussi l’occasion de revoir quelques-uns des personnages qui ont marqué les 20 albums précédents de la belle hôtesse… Des amis, bien sûr, mais aussi un superbe ennemi qui, sous les traits d’un célèbre scénariste, avait déjà donné bien du fil à retordre à Natacha, il y a de ça bien longtemps.
« Après une aventure plus légère (Atoll 66), j’avais Un album événement à ne pas laisser s’envoler ! envie de m’attaquer à un scénario solide et bien do- Embarquement immédiat pour l’Égypte des Phacumenté, voire même un peu inquiétant par certains raons et ses mystères. En première classe, bien sûr. BD Nostalgia 59
Anime/Manga - News Barakamon
Em 2012, les éditions Ki-oon ont sorti le premier vo- souffle de vie tonifiant. lume de leur nouvelle série Barakamon de Satsuki Yo- Notre avis : A lire absolument. Ce manga nous plonge shino, une expression utilisée dans le sud du Japon qui dans un univers apaisant et tonique à la fois, le titre choisignifie avoir la pêche. si est donc tout à fait cohérent. Le scénario peut sembler commun au premier abord mais l’intérêt se trouve ailleurs dans l’atmosphère qui se dégage de l’histoire ainsi que dans les personnages. A défaut d’être innovant ce manga est plaisant et vivifiant. Par ailleurs, le style simple et clair du dessin s’accorde parfaitement au scénario et les nombreuses pointes d’humour rendent la lecture encore plus agréable. Après Bride Stories , Ki-oon nous prouve une fois de plus qu’il est possible d’éditer des mangas prenants en exploitant les choses simples de la vie.
Résumé : Satsuki Yoshino a décidé d’ancrer l’intrigue dans une petite île de sa région natale sur l’archipel de Goto. Seishu Handa, star en devenir de la calligraphie japonaise, y est envoyé en exil après avoir assommé un éminent conservateur de musée qui trouvait l’œuvre de Seihu trop académique. Vous l’aurez compris, notre héros n’est pas seulement talentueux mais il est aussi susceptible et a du mal à accepter la critique. Il décide pourtant de profiter de son départ forcé pour parfaire son art dans le calme et la sérénité du moins c’est l’environnement avec lequel il croyait composer. Mais les habitants de son nouveau village semblent voir les choses autrement surtout la petite Naru qui a bien l’intention de continuer à agir comme bon lui semble dans ce logement qui lui servait d’aire de jeux. Par ailleurs, notre calligraphe ayant le look d’un membre de boys band il fait un partenaire de jeu plutôt agréable. Le rythme de vie bien réglé de Seishu Handa en prend donc un coup. Finalement alors qu’il venait dans le but de progresser en tant que calligraphe c’est une leçon de vie qu’il va recevoir au sein de ces habitants qui sont tous attachants à leur manière et qui représentent également un 60 BD Nostalgia
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Anime/Manga - News Joséphine Impératrice T1
Yumiko Igarashi (Madame Bovary, Candy Candy) et Kaoru OCHIAI nous proposent une biographie, en quatre tomes, et quelque peu romancée, de la jeune Rose, sur l’île de Martinique à la fin du 18ème siècle. Appelée à devenir Joséphine de Beauharnais, la future femme de Napoléon, la jeune fille sauvage apprend petit à petit les (dures) règles de la noblesse alors que l’Europe est en passe de traverser un tournant de son histoire. Ce premier tome narre la naissance de Joséphine, alias Rose, jusqu’aux prémisses de la Révolution Française, alors qu’elle ne connaissait pas encore celui qui allait être son plus célèbre mari. Un début de vie déjà bien agité pourtant. L’arrivée d’un nouveau shojo de Yumiko Igarashi, ambassadrice du genre, est toujours marqué d’intérêt mais il faut avouer que ce premier tome demeure décevant. D’abord, l’aspect historique du manga n’est que trop peu développé, qu’il s’agisse de la contextualisation ou de ce qui se passe autour des personnages. La haine de la noblesse, notamment, est un thème qui aurait mérité un traitement plus large. Ce manga n’apporte rien de nouveau, non plus, sur le personnage de Joséphine de Beauharnais malgré la présence d’un travail de recherche évident. Au niveau du scénario, aussi, on reste sur notre faim. Les choses vont beaucoup trop vite ce qui fait perdre à l’histoire de sa crédibilité. Le parcours de Rose évolue, en effet, trop rapidement pour que l’on s’y intéresse. Sa traversée au sein de la noblesse aurait mérité un traitement plus long. Les personnages, de leur côté, sont stéréotypés au possible et l’héroïne ne fait pas exception. Par contre, le style de narration, qui se fait via le personnage secondaire d’Antoine, créé un effet de style appréciable puisque l’on a vraiment l’impression d’écouter une histoire, celle d’un destin exceptionnel. Dommage, toutefois, que ce personnage fasse l’objet de quelques lourdeurs amoureuses. Par ailleurs, l’effluve de bon sentiment, s’il empêche au tragique de se développer, ne gâche pas l’humour enfantin présent tout du long même si un traitement plus sérieux aurait été appréciable. En réalité, c’est à un shojo old school que nous sommes confrontés. Yumiko Igarashi s’adonne, effectivement, à une nouvelle romance aventureuse, mêlant mondes bourgeois et tragédies, à la manière de ses autres titres déjà parus. Le titre accumule donc tous 62 BD Nostalgia
les clichés du genre et l’ambiance est plus celle d’un Sissi l’impératrice que celle d’un manga historique. Un style romantique typé années 70 passé de mode aujourd’hui, avec pour héroïne une fille beaucoup trop naïve. L’expression “Robe, dentelle et rose” résume bien ce premier tome. Exagérations sont donc, aussi, au rendez-vous. Le dessin de l’auteure n’a également pas évolué depuis ses derniers titres et, malgré un certain sens du détail, la sauce ne prend pas. Les visages, et les yeux surtout, risquent de freiner plus d’un curieux. On sent, néanmoins, un effort net réalisé pour les décors. En définitive, un manga inégal au style vieillot mais qui pourra plaire aux lectrices d’histoires à l’eau de roses peu regardantes au niveau du dessin.
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Anime/Manga - News
Alice au royaume de trèfle Une suite qui manque de saveurs... Après le choc de son arrivée au royaume de trèfle, il semble bien que la jeune Alice, malgré ses longues hésitations, ait jeté son dévolu sur le chat du Cheshire, l’envahissant Boris, pour être l’élu de son cœur ce qui n’est pas sans causé quelques jalousies au sein de la gente masculine.
Ainsi, alors qu’elle se retrouve seule avec Ace, le chevalier de Cœur, dans la forêt aux portes, la demoiselle ne sait pas comment repousser ses avances. Mais Boris intervient pour affronter son rival. C’est alors que le sol, fragile suite au changement de royaume, s’effondre 64 BD Nostalgia
sous les pieds d’Alice. Sans hésiter, Boris plonge dans le vide pour la secourir : pour une chute mortelle ? Les deux premiers tomes de Alice au royaume de Trèfle laissaient apparaître une crainte : le duo d’auteures parviendra-t-il à éviter les longueurs et le statut quo pour donner de l’intérêt à cette suite en sept tomes de Alice au royaume de Cœur ? Reprenant les mêmes ingrédients, auxquels vient s’ajouter, tout de même, un changement de royaume, les premiers tomes nous ont laissés sceptiques ; la faute à des personnages qui n’évoluent pas et une intrigue qui tourne en rond. Malheureusement, le tome 3 ne vient pas contredire ces peurs ; pire on pourrait lire la série en oubliant ce volume que ça ne changerait pas grand chose tant rien ne se passe pendant cet opus. Nous ne parlerons pas de l’histoire bonus de fin de tome qui prend trop de pages et qui n’apporte pas plus d’éléments à l’intrigue. Le scénario de ce tome est donc décevant malgré les efforts effectués par les auteures qui tentent de proposer de nouveaux mystères autour d’Alice. Mais, sans que l’on sache pourquoi, l’héroïne ne pose pas les questions qui la taraudent aux intéressés ce qui fait que l’histoire n’avance pas et tourne en rond. À force de tergiverser pour un rien, les personnages en deviennent même agaçants (à ce titre la palme revient à Alice, une héroïne sans charisme, talonné de près par Boris qui oscille entre vulgarité et platitude) y compris les plus intéressants. On ferme donc l’album doublement frustré : d’abord, parce que cette suite ne se justifie pas pour l’instant ; enfin parce que les rares éléments dignes d’intérêt ne sont pas exploités. Heureusement, l’atmosphère de la série reste fidèle à l’ambiance loufoque et merveilleuse du cultissime Alice au pays des merveilles même s’il ne s’agit vraiment pas d’une des meilleures séries inspirées de l’œuvre de Lewis Carroll. Graphiquement, l’ensemble, sans être époustouflant, est correct. Le trait est classique et ne multiplie pas les fausses notes malgré des problèmes de lisibilité lors de certaines scènes. Au final, nous dirons que ce troisième tome confirme les déceptions que l’on pouvait craindre autour de cette suite. À réserver donc aux fans de la première série.
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Anime/Manga - News 2015 une année spéciale Akira Toriyama chez Glénat Comme évoqué au travers du jeu des questions réponses et de quelques interviews, Stéphane Ferrand, responsable éditorial manga pour Glénat, confirme que l’année 2015 sera entre autre consacré au grand Akira Toriyama, papa de la fameuse saga “Dragon Ball”. Ainsi sont prévus pas moins de 11 ouvrages
Boo, les anciens films, et le plus récent Battle of Gods. Elles seront accompagnées de sa dernière série: Jaco the galactic Patrolman, qui inclut l’histoire courte sur Gine, la mère de Son goku, jamais évoquée dans le manga original. Mais ce n’est pas tout, nous auront également droit
signés par le mangaka ! à la version édulcorée tout en couleur, pour les plus L’éditeur annonce déjà la suite des adaptations en jeunes avec des personnages redessinés en Super manga des diverses versions animées, avec la période Deformed : Dragon Ball SD. 66 BD Nostalgia
le Nouveau Tom Sawyer 1 Toujours désireuses d’amener des séries un tant soit peu différentes, les éditions Komikku nous proposent cette fois-ci de découvrir le Nouveau Tom Sawyer, nouvelle série du duo Ume à qui l’on doit Giga Tokyo Toybox, et qui vont cette fois-ci nous plonger dans la vie sur Hatena-jima, une île située à l’extrême sudouest de l’achipel japonais, à quelques centaines de kilomètres d’Okinawa. C’est dans ce lieu à première vue idyllique que débarque Chiharu Kanô, jeune adolescent tokyoïte qui a décidé de venir y habiter pour des raisons un peu nébuleuses, et à peine est-il arrivé qu’il est déjà absorbé par la magie des lieux : dans la mer, un garçon de son âge chevauche une raie manta. Un peu plus tard, il fera sa connaissance : il s’appelle Rindô, il est orphelin, et s’il est d’abord un peu sauvage, Chiharu parvient finalement très vite à gagner son amitié. C’est principalement avec lui que notre héros découvrira petit à petit les richesses de la petite île, fera plus amplement la connaissance d’autres personnes comme son enseignante ou la jeune Nami, et commencera à vivre des aventures aussi folles que rafraichissantes comme la recherche d’un “trésor”, quand il ne faudra pas se débarrasser de certaines pressions ou déceptions familiales. Comme son nom l’indique, Le Nouveau Tom Sawyer s’amuse à revisiter dans un autre lieu l’oeuvre de Mark Twain, mais plus dans les grands axes, sans s’appuyer totalement dessus. Des axes comme la fougue de la jeunesse, la recherche d’un mystérieux trésor ou la difficulté de composer avec sa famille rappellent clairement les Aventures de Tom Sawyer, mais la comparaison s’arrête à peu près là, et c’est surtout la relation entre les deux principaux garçons - un jeune citadin qui fuit un peu les choses (façon Tom Sawyer) et un vagabond un peu sauvage et aventureux (façon Huckleberry Finn) - qui dans son essence rappelle l’oeuvre de Twain, dans la manière qu’elle a de souligner la beauté et la fraîcheur des lieux environnants (Hatena-jima ici, les rives de Mississippi chez Twain), où l’appel de l’aventure et
de l’amusement est constamment présent. Ce concept, pour l’instant les deux auteurs d’Ume l’utilisent donc surtout pour mettre en lumière les richesses d’une île toutefois fantasmée. En effet, comme le précise très vite l’oeuvre, si certaines anecdotes sur l’île sont vraies, d’autres sont totalement inventées. Pour mieux faire ressentir la fraîcheur, l’exotisme et le parfum d’aventure de l’île, la réalité a été mêlée à la fiction, et il ne faut donc pas tout prendre au pied de la lettre. Restent néanmoins de nombreuses informations immersives sur Hatena-jima, sur son histoire, sur son dialecte, sur certaines de ses richesses, pour un résultat plaisant... mais que l’on attend de voir décoller un peu plus sur certains aspects. En tête, le parfum d’aventure encore assez timide, ou la présence de Rindô qui reste pour l’instant relativement discrète. Pour le reste, les choses sont bien mises en place : les personnages sont bien introduits, notamment la prof et la caractérielle et un peu orgueilleuse Nami qui ne manquent pas d’intérêt et dont on découvre déjà certains tourments, notamment ceux, familiaux, de la jeune fille. Plus que le discret parfum d’aventure, c’est d’ailleurs le focus sur les situations familiales des personnages qui intéressent le plus dans ce premier tome, où nous découvrons le contexte familial de chacun de nos jeunes héros, avec en ligne de mire un poids pas toujours facile à porter pour les frêles épaules de ces adolescents. Les dessins expressifs et limpides sont un plaisir et contribuent beaucoup au dépaysement que dégage l’oeuvre. Certaines scènes sont particulièrement rafraichissantes, en tête celle du tout début où Rindô chevauche la raie manta. En trois petits tomes, Le Nouveau Tom Sawyer promet de brasser pas mal de thèmes intéressants et plaisants, parfois très dépaysants (le focus sur Hatena-jima, le parfum d’aventure...), parfois plus sérieux (le poids de la filiation...). pour l’heure, la lecture est très agréable, mais on attend de voir certains axes décoller un peu plus, notamment l’aspect aventure pour l’instant discret. BD Nostalgia 67
Dossier SpĂŠcial: gund
gundam part 1
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En 1979, les japonais voyaient débarquer sur leurs écrans une nouvelle série de science-fiction nommée Kidô Senshi Gundam (appelée plus communément Mobile Suit Gundam). Dans cette série il y avait des mechas, mais pour la première fois depuis des années, le rôle de ces robots n’est pas super important. Ici, ces monstres de métal ne sont pas indestructibles, ils ne sont pas des armes ultimes et sont encore moins destinés à sauver le monde d’une menace extra-terreste (par exemple). Pour la première fois dans une série d’animation de science-fiction avec des mechas, les personnages jouent un rôle déterminant dans une guerre qui fait rage. Gundam c’est un appel à la tolérance et une dénonciation des horreurs de la guerre... Mais Gundam n’est pas qu’une série, c’est une saga complète avec une multitude de nouvelles histoires qui sont venues la compléter et nous sommes loin d’en arriver à la fin. En 2009 la saga a fêté ses trentes années d’existence. Il y a deux types de séries, la première catégorie se situe pendant une époque, l’UC (Universal Century). C’est un véritable univers qui évolue au cours des séries (les Mobile Suits évoluent, des personnages meurent, d’autres ap-
paraissent, ...). Et, il y a les univers alternatifs, ceux là sont indépendants les uns des autres, il n’est pas nécessaire d’avoir vu telle ou telle série afin de pouvoir comprendre toutes les subtilités. Elles contiennent aussi de nombreux clins d’oeil à l’Universal Century. Les séries sont classées par ordre chronologique de leur période respective. Cette liste n’est pas exhaustive, elle couvre les séries et side stories qui sont traités par Gundam France.
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Mobile Suit Gundam The Origin
Mobile Suit Gundam : The Origin (THE ORIGIN, Kidō Intuitivement, il parvient à le piloter pour détruire les atsenshi Gandamu: The Origin?) est un manga dessiné par taquants. Yoshikazu Yasuhiko adapté directement de la toute pre- Par la suite, Amuro rejoint l’armée au sein de l’équipage mière série de la célèbre franchise Gundam, Mobile Suit du vaisseau spatial White Base — fer de lance de la FéGundam. Il a été prépublié dans le magazine Gundam Ace entre juin 2001 et juin 2011 et a été compilé en un total de vingt-trois tomes. La version française est commercialisée par Pika Édition depuis 2006. Une adaptation en série d’OAV par le studio Sunrise est prévue pour 2015.
Le manga narre les événements décrits dans Mobile Suit Gundam (la série originale de la franchise) : en l’an U.C. 0079, l’humanité a largement colonisé l’espace, mais l’autorité centrale de la Terre s’est amenuisée avec le temps, au point qu’une colonie nommée Side 3 ou Zeon déclare son indépendance, marquant le début de la guerre d’indépendance de Zeon. Amuro Ray est un jeune garçon vivant sur Side 7, une colonie jusque-là épargnée par la guerre. Las, les forces de Zeon ayant eu vent d’un programme militaire secret sur Side 7, une petite troupe de mobile suit y est dépêché et engage le combat avec les forces de la Fédération. C’est alors que dans la panique occasionnée, Amuro découvre un prototype de mecha nommé Gundam.
dération face à Zeon — et devient un pilote chevronné, d’autant plus qu’il développe des talents de newtypes, pouvoirs psychiques nés de l’évolution dans l’espace. D’autres personnages deviennent aussi des newtypes, comme Char Aznable, le rival le plus sérieux d’Amuro, ou Seila Mass (Sayla Mass), sa coéquipière. L’enchaînement des événements reste durant tout le manga très proche du scénario original, que ce soit le déroulement des batailles, les tragédies et les réactions des personnages. Toutefois, plusieurs points de détail sont modifiés (par exemple, l’apparition du Gundam dès le premier assaut sur Side 7) et surtout, le récit livre nombre d’histoires parallèles et d’approfondissements supplémentaires (au point parfois de créer des anachronismes), notamment un long flashback retraçant les enfances de Seila, Char et Amuro ainsi que la genèse de la guerre1. BD Nostalgia 73
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MS IGLOO - The Hidden One Ye MS IGLOO nous plonge dans la génèse de la Guerre d’Un An. Entièrement réalisée en 3D, cette série OVA a été produite pour le Bandai Museum, elle a été diffusée dans ses salles de cinéma. Suite à la fermeture de ce musée, les autres épisodes sont directement sortis en DVD. La particularité de MS IGLOO est qu’elle est
découpée en deux séries distinctes, bien que mettant en scène les même protagonistes. Ces OVA bénéficient d’une très bonne réalisation produite par un staff exemplaire. En effet, nous retrouvons Takashi Imanishi (0083, Gundam Evolve), Katoki, Yamane, Izubuchi, etc, au mecha-design. Pour les fans, nous revoyons également de célèbres personnages, comme la légendaire Comète Rouge... La première chose qui surprendra le fan avisé est que 76 BD Nostalgia
Year War / Apocalypse 0079 MS IGLOO est principalement orienté Zeon. En effet, nous suivons le début de la guerre sur le point de vue d’un jeune ingénieur, Oliver May, nous découvrons alors les différents grands chapitres de la Guerre d’Un An, vus par un officier de Zeon. Rares sont les histoires qui nous présentent les membres de Zeon comme de véritables humains, la plupart étant plutôt caricaturales Les personnages ont un charac design du type réaliste. Les proportions et la modélisation sont de qualité. Les mouvements fluides et réalistes. Néanmoins, nous avons quand même cette impression de personnages en plastique propre à la 3D. Le mecha design est comme dit plus haut, réalisé par un staff de renom. De leur côté, les MS sont superbement bien rendus. Les scènes d’action et de combat sont épatantes, dans une salle de cinéma ça doit avoir un effet spectaculaire. Les combats sont bien rendus et bien calculés. En effet, nous pouvons voir également une chose qui n’est que très rarement prise en compte dans Gundam (voir jamais ?), à savoir le recul suite à une attaque. Effectivement, dans Gundam nous voyons les MS propulsés en arrière par un tir puissant, mais les vaisseaux semblent toujours immobiles. Ici, lorsqu’un vaisseau se prend un tir de Mega Canon à Particules, on sent vraiment la puissance de l’impact avec le recul. Il y a également le mouvement de caméra qui peut donner cette impression. Musicalement, c’est beau. Bien que les musiques soient classiques qui peuvent se perdre dans toute la
discographie Gundam par leur banalité, l’ambiance est néanmoins agréable et elles donnent plus de vivant aux scènes. Les génériques quand à eux sont sublimes. Belle chanson pour l’ouverture accompagnée de séquences animées au style “dans les flammes”.
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MS IGLOO 2 : The Gravity Front 78 BD Nostalgia
MS IGLOO 2 est une nouvelle série d’OVA produite à des insectes face à ces géants d’acier... partir du 24 octobre 2008, elle comprend trois épisodes Deuxième Chapitre : Roi de la Terre, à l’attaque ! qui racontent à nouveau des chapitres de la Guerre d’Un Deuxième partie sortie le 23 janvier 2009, elle se passe An avant les évènements de la série original de Mobile en parallèle à la première et nous narre l’histoire d’une équipe de Type-61, les tanks de la Fédération, qui se bat Suit Gundam. contre l’envahisseur et ses Zaku considérés comme des dieux de la mort par les soldats. Nous suivons principalement l’aventure d’Herman Yandell qui cherche sa vengeance contre un Zaku de couleur blanche qui a décimé son précédent escadron et l’a fortement mutilé en piétinnant son char. Il est amusant de constater que le deuxième épisode est un remake version Gundam de l’histoire Moby Dick. Effectivement, plusieurs points sautent aux yeux littéralement : Herman Yandell, même prénom que l’auteur du livre Herman Menville; le Zaku blanc dont il veut sa vengeance; Herman est un sosie d’Achab avec
La différence avec la précédente série est que celle-ci est réalisée en Haute-Définition. Par conséquent, nous trouvons une image détaillée, nette et très réaliste selon les rendus utilisés. La série comprend donc trois parties de trente minutes environs chacune, elles sont interconnectées entre elles au niveau narration bien qu’elles racontent trois aventures différentes. On notera au niveau du staff de production que celui-ci est principalement le même que les précédentes réalisations de MS IGLOO. Ainsi nous retrouvons en
commande des grands noms tels que Yutaka Izubuchi, Kimitoshi Yamane, Takuhito Kusanagi, Shinji Aramaki ou encore Fumihiro Kataga. Les trois histoires de MS IGLOO 2 sont par contre du point de vue de la Fédération cette fois. Premier chapitre : Tire sur la Mort ! Première OVA sortie le 24 octobre 2008, elle raconte l’histoire d’un peloton de la Fédération qui a été spécialisé dans la destruction de Mobile Suits. Leurs missions sont quasiement toutes du suicide et nous suivons ainsi l’histoire traumatisante de cet escadron qui bat comme
une jambe artificielle et de nombreuses cicatrices. Sans compter son fanatisme. Troisième chapitre : Orage de Fer, Odessa ! Le troisième volet raconte les commando suicides menés lors des cargaisons de la Fédération en provenance d’Odessa, territoire farouchement contrôlé par Zeon pour les ressources minières vitales à la construction des Mobiles Suits. Dans cet épisode nous suivons le combat acharné d’un trio de Guntank de la Fédération qui luttent pour empêcher les cargots de Zeon de traverser la zone... Comme dit précédemment, MS IGLOO 2 est très bien réalisée, les actions sont réalistes, les mouvements des Mobile Suits sont mis en avant pour donner leur gigantisme face aux humains qui les attaquent de manière désespérée et suicidaire. Des batailles intenses, des personnages qui ont vécu l’horreur de la guerre. MS IGLOO continue dans son idée de base : la guerre c’est moche, il y a des morts, c’est dégueulasse, et tous les camps voient cela du même oeil. Comme sa précédente série, MS IGLOO a un bon intérêt et présente des points de vus toujours aussi boulversants pour le spectateur. Par contre, la 3D ça vieilli mal, les premiers épisodes de MS IGLOO font déjà ressentir la technologie de l’époque, cette OVA n’y échappera pas non plus. BD Nostalgia 79
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Tony Takezaki Presents Gundam Manga
Takezaki est l’auteur de nombreuses parodies de Gundam parues dans le célèbre magazine Gundam Ace. Son humour satyrique détruit les personnages mythiques du manga de Yasuhiko Yoshikazu : Gundam the Origin de différentes manières, à la fois impensables, et impardonnables... En effet, il s’amuse sans aucune pitié à reprendre des scènes clés de Gundam The Origin pour les tourner d’une façon on ne peut plus ridicule...
On notera quand même que le style graphique de Takezaki est très proche de celui de Yasuhiko dans la façon de dessiner les personnages. On les reconnaît sans soucis, pour le meilleur et surtout pour le pire... Il reproduit également très bien les différents mechas. L’auteur du manga s’amuse à ridiculiser les personnages fétiches de la série, entre rendre Char complètement abruti et transformer Bright en véritable Rambo, il nous sort des scènes tirées de la série originale en version délirante.
Gundam Manga est en fait une série de sketchs qui reprennent donc des moments clés de Gundam. D’ordre général, il aime tourner en dérision le personnage de Char. Un exemple ? Dans la scène du 2eme film de Gundam où Char atterrie sur le toit d’un sous marin Un véritable régal ! avec parfaite aisance et un des soldats qui dit “toujours aussi adroit”, dans ce manga vous le verrez se vautrer Tony Takezaki continue encore de sévir avec ses lamentablement, tomber à l’eau, et faire un remake des parodies dans Gundam ACE. Un second volume dents de la mer (image de gauche). L’image de droite relié devrait sortir bientôt normalement... nous montre le célèbre Black Tri Star exécuter son Jet Stream Attack pour ... resquiller au métro !alt BD Nostalgia
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Mobile Suit Gundam 0079 C’est en 1979 que la toute première série de Mobile Suit Gundam voit le jour sur les écrans de télévision Japonais. MS Gundam révolutionne le genre mecha qui à l’époque fonctionnait sur le principe du super robot héros protecteur (cf Mazinger Z, Great Mazinger et compagnie). Initialement composée de 52 épisodes, MS Gundam n’eut pas de succès la première fois. L’annonce d’arrêt de la série a été prononcée au 39eme épisode, les producteurs ont obtenu 43 épisodes pour achever l’histoire. Par la suite, la série sera condensée en 3 films rajoutant certaines scènes coupées pour le dernier. Les films font un bon succès, les produits dérivés se vendent bien, Gundam décolle... Histoire En proie à la surpopulation, l’humanité se mit en conquête de l’espace. Ils créèrent des Colonies Spatiales dans lesquelles l’environnement terrestre fut reproduit artificiellement. Cette nouvelle ère pour l’humanité fut nommée Universal Century. La Colonie Side 3 (Munzo), dirigée par Zeon Zum
Daikun, se déclare République Indépendant de Zeon. Cependant, Zeon se fait tuer peu de temps après et un de ses amis, Degin Zod Zabi, prend sa place. Ce dernier est un fanatique assoiffé de pouvoir qui proclame la Principauté de Zeon, lance une course à l’armement qui produira les Mobile Suits, et enfin, déclare une guerre d’indépendance à la Fédération Terrestre. Zeon fit s’écraser la Colonie la plus proche de la Terre sur la planète bleue pour ouvrir les hostilités. Les deux camps perdirent à ce moment là la moitié de leur population... UC 0079, sur la Colonie Side 7, trois Mobiles Suits de Zeon, des Zaku II, entrent dans la Colonie pour y trouver la nouvelle arme de la Fédération, un certain Projet V. Une alerte est déclenchée visant à évacuer les civils de la Colonie. Parmi eux se trouve Amuro Ray, un jeune homme dont le père travaillait sur ce fameux projet V. Il verra allongée sur un camion la nouvelle arme de la Fédération : un Mobile Suit du nom de Gundam. Amuro montera à bord et parviendra à manœuvrer la machine et détruire un Zaku. L’explosion créera un trou dans la Colonie, tous les civils seront évacués. BD Nostalgia 83
La plupart seront emmenés à bord du nouveau vaisseau Montrant sa capacité à maîtriser le Gundam, Amuro de combat Fédéral, le White Base, conçu pour transpor- sera nommé pilote de ce dernier. Il devra alors protéger le White Base et ses passagers jusqu’à leur destination ter des Mobile Suits. sur Terre des attaques incessantes de Zeon et surtout, de Char Aznable, un redoutable adversaire élite de Zeon... Aperçu Et voici donc celui par lequel tout a commencé ! Mobile Suit Gundam (également appelée «Gundam 0079», ou «First» par les fans) est la première série TV Gundam réalisée en 1979 par Yoshiyuki Tomino. Pour l’époque, elle changeait le genre Mecha car elle sortait du traditionnel «le méchant de la semaine» couplé au super robot piloté par son héros au grand coeur plein de vertus. Mobile Suit Gundam s’est concentrée sur l’arrière plan de son univers et a développé une histoire de base relativement riche sur fond du thème de la colonisation spatiale et de la guerre d’indépendance et d’idéologies. Les mechas de la série, les Mobiles Suits, sont relégués au rang d’outils, privilégiant le développement des personnages et leurs interactions. Les personnages ont été dessinés par Yoshikazu Yasuhiko dont le trait est très reconnaissable et qui officiera plusieurs fois sur la Saga Gundam. Il lancera également son propre manga revisitant la série TV Gundam : Gundam The Origin à partir de 2002. Gundam nous présente un panel de personnages varié aux motivations diverses. Le héros de la série, Amuro Ray, est dépeint comme un ado geek qui vit seul sur une colonie de Side7, son père consacrant tout son temps pour son travail dans la Fédération et sa mère restée sur Terre. Il a un entourage d’amis avec notamment Fra Bow qui fait office 84 BD Nostalgia
d’autorité maternelle de remplacement et d’autres camarades d’école. Avec le déroulement des évènements de la série, Amuro se retrouve enrôlé de force par la Fédération car il a montré une aptitude particulière dans le pilotage du Gundam, le Mobile Suit fédéral. L’équipage du White Base ne sera composé que de nouveaux soldats, de civils impliqués et de quelques soldats expérimentés qui auront du mal à faire face à cette équipe inhabituelle. Du côté de Zeon, nous découvrons une vraie armée bien mieux organisée et équipée que la Fédération et suivons
particulièrement le personnage de Char Aznable qui renferme un très lourd historique et passé. Ses interventions, bien qu’assez ponctuelles au final dans la série, sont marquantes pour l’équipage du White Base car il représente un redoutable ennemi, motivé également par une volonté et vengeance personnelle vis à vis de l’élite dirigeante de Zeon. Globalement, si la série reste assez manichéenne, les soldats de Zeon ne sont pas non plus systématiquement des méchants bêtes et disciplinés. Si le contexte reste une guerre d’indépendance et d’invasion de la Terre, les rencontres entre camps opposés sont BD Nostalgia 85
toutes motivées par l’arrière plan de la série, mais aussi Gundam peut difficilement être qualifié de réaliste avec un côté humaniste où chacun oublie son camp pour se son blanc, bleu et rouge bien visibles, là où Zeon se contente de MS verts en standard et certains pilotes de sortir d’une situation commune. haut rang ayant droit à une couleur personnelle (le faDu côté des mechas, les Mobiles Suits de la série ont meux rouge «Char Custom» par exemple). été designés par Kunio Okawara, l’un des premiers à Durant le développement de la série, nous suivrons de avoir été crédité comme «mecha designer». Les Mobile Suits de chaque camp ont chacun leurs nombreuses évolutions de Mobile Suits côté Zeon qui particularités. Ce qui distingue immédiatement d’un sera forcée de rattraper l’avance prise soudainement par MS Fédéral d’un MS Zeon, c’est en premier lieu «l’oeil la Fédération. unique» côté Zeon. On remarque aussi qu’ils ont beau- Gundam a également le concept de «Mobile Armor» coup plus de formes arrondies et sont plus massifs que qui, à l’inverse des Mobile Suits, se présente sous forme les MS Fédéraux qui restent très carrés et élancés. Les d’un engin souvent spatial qui n’est pas anthropomorMS font partie de la course à l’armement qui est pré- phique. sente dans Gundam et sont régulièrement améliorés et Néanmoins, on gardera aussi de côté que certains designs de Mobile Suits chez Zeon sont parfois horribles enrichis de nouvelles technologies spéciales. L’une des technologies les plus avancées de Gundam ou incongrus, rappelant combien Gundam reste une sérestera le Psycommu, permettant de faire contrôler des rie qui s’adressait à un public jeune et à qui il fallait modules armés par la pensée (les Funnels). Toutes ces vendre du jouet ou lui rappeler que ce personnage est thématiques seront régulièrement reprises dans la Saga. un méchant parce que son mecha est moche et a l’air On notera quand même que Gundam conserve quelques méchant. héritages du Super Robot. Le Gundam en lui-même reste un Mobile Suit d’une Certaines des horreurs de la série TV ont été ignorées grande puissance, bien que la dextérité de son pilote soit dans les films, permettant soit de les oublier tout simpleaussi ce qui fait sa force, il possède de base une armure ment, ou bien de laisser une ouverture sur la continuité et des armes supérieures à ce que Zeon avait standardi- de la Saga en laissant leur pilote survivre là où dans la sé. Ses nombreuses victoires sur le champ de bataille lui série il rencontra une fin tragique. Autre aspect «jouet» vaudront le surnom de «démon blanc» dans les rangs de de Gundam, les G-Parts utilisées dans la série TV qui sont des véhicules se combinant au Gundam pour Zeon. Autre aspect plus jouet, le schéma de couleurs du remplir des rôles particuliers (assistance au vol, mode 86 BD Nostalgia
tank...) qui seront littéralement effacés de l’Histoire par qui découlaient d’un autre. les films, préférant les remplacer par des Core Boosters Il est intéressant de voir les deux versions de Mobile Suit Gundam car certaines situations sont plus compréun poil plus crédibles. hensibles dans la série TV que dans les films où l’on ne La réalisation d’époque de la série pique un peu les comprend pas réellement leur origine (par exemple la yeux si l’on n’est pas un adepte de la vieille animation dépression d’Amuro Ray dans le premier film n’est pas très expliquée là où l’évènement qui l’a causée dans la japonaise. La série TV a très mal vieilli et les films n’ont guère eu série TV répond bien à la question du pourquoi ce traude traitement de faveur par le temps non plus. La qualité matisme soudain). Forcément, le format réduit pour le de réalisation d’époque est hasardeuse, comme souvent, cinéma a obligé à faire des coupes brutales, mais au final avec des animations parfois hésitantes, des proportions les deux se retrouvent bien. étranges ou encore des arrières plans pas forcément bien L’ambiance musicale de Gundam, composée par raccordés. Shigeaki Saegusa, est également très sympa pour Quand on est un amateur de série japonaise à l’an- l’époque. Les thèmes de la bande originale, qui vont cienne, on ne peut qu’adorer cet élan de rétro. Quand on du symphonique indémodable aux musiques des est nourri aux séries TV modernes réalisés numérique- 70’s bien rétro comme il faut, s’écoutent encore aument, ça risque de passer difficilement... Globalement, jourd’hui avec plaisir et on les entend encore régula série TV s’en tire pas trop mal et la comparaison avec lièrement dans les jeux vidéo de la Saga par exemple. les films se tiendra plus sur «qu’est-ce qu’ils ont conser- Les génériques de début et de fin de la série TV chantés par Koh Ikeda sont kitsch à souhaits mais se vés et omis ?». Les films reprennent principalement la trame générale laissent encore écouter de nos jours. de la série et oublient les évènements annexes ou ceux BD Nostalgia 87
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Mobile Suit Gundam The Blue Destiny Edité en 1996 par Haoh Kodansha, Blue Destiny est un manga Side Story (comprenez histoire parallèle) à Mobile Suit Gundam, basé sur une trigolie de jeux vidéos sortis sur Sega Saturn. Blue Destiny nous plonge dans la période noire qu’est la Guerre d’Un An. La Fédération Terrestre, en grave infériorité technologique comparé à Zeon développe ses propres Mobile Suit : les GM, basés sur le RX-78 Gundam. Ils crééent d’autres prototypes destinés à rivaliser, voir devenir supérieurs aux forces de Zeon. Blue Destiny retrace donc l’histoire du prototype RX-79BD-1 Blue Destiny, Mobile Suit puissant doté du système EXAM. Résumé La Guerre d’Un An en est à son onzième mois et la Fédération met en scène ses Mobile Suit GM pour les combats. Cependant, le premier modèle RGM-79 GM est incomplet, peu puissant et leurs pilotes sont mal entraînés. Pour combler ceci, la Fédération met en place un programme d’unités d’évaluation qui ont pour mission de tester des nouveaux prototypes et contribuer à leur amélioration. Le sous-lieutenant Yu Kajima fait partie de ces équipes. Sa section sera attaquée lors d’une
mission par un MS de couleur bleu incontrôlable : le RX-79BD-1 Blue Destiny. Ce MS est équipé d’un mystérieux système d’intelligence artificielle du nom d’EXAM. Yu sera nommé pilote d’essai du RX-79BD-1 et entamera avec un combat contre les forces de Zeon dirigées par Nimbus Starzen... Blue Destiny est une histoire très courte mais qui ne s’achève pas. Le manga se termine sur le début d’une autre histoire en fait. D’un point de vue réalisation, ce manga est pas mal. Le mecha-design est réussi, le character design également. Ce manga est relativement récent pour son époque par rapport à l’UC (0079, c’est une histoire parallèle à MS Gundam mais aussi à 08th MS Team). Les mechas donnent donc bien l’impression d’être “d’époque” et ils sont réalistes. Dans l’ensemble, ce volume est réussit, l’histoire est assez courte, on a pas réellement le temps d’y plonger à fond. Ce n’est qu’un chapitre de la Guerre d’Un An. Blue Destiny est un des rares manga Gundam a être sortie en France pour l’instant. Il est édité chez Génération Comics et il est sortie en 2002. Malheureusement, de nos jours il n’est plus publié... BD Nostalgia 89
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C’est en 1996 que cette petite OVA voit le jour. 08th MS Team se déroule sur 11 épisodes plus un épilogue (donc au total 12 épisodes) intitulé Last Resort. Elle fut suivi en 1998 de 08th MS Team : Miller’s Report, un film résumant l’histoire sous forme d’un rapport sur l’acte présumé de trahison de Shiro Amada. 08th MS Team est une histoire qui se place en deuxième position dans la chronologie de l’Universal Century. Cette série sortit plus tard que prévu à cause de la mort tragique du premier réalisateur, Tateyuki Kanda, dans un accident de voiture. Il fut remplacé par Umanosuke Iida qui permit d’achever l’OVA. Histoire UC 0079, la guerre fait rage aussi bien dans l’espace que sur Terre. Un jeune officier de la Fédération, Shiro Amada, est envoyé sur Terre pour une équipe de Mobiles Suits du 8ème Bataillon Mobile de la Fédération dans le Sud-Est de l’Asie. En chemin vers la Terre, sa navette croise une bataille entre un GM et un Zaku. Shiro sortira avec un RB 79-K Ball poursuivre le Zaku. Les deux engins se verront détruits mais les pilotes se poursuivent jusqu’à se retrou-
ver dans la carcasse d’un vaisseau. Le pilote du Zaku se révèle être une femme, Inah, des liens se nouent entre eux... Mais ces derniers doivent se quitter pour retourner dans leurs camps respectifs. Sur Terre, Shiro arrive sur la base où se trouve le 8ème bataillon. Constitué de 3 RX-79[G] Gundam et d’un véhicule de surveillance, leur équipe devra faire face à de nombreuses batailles pour assurer leur survie dans ce territoire hostile entre la guerre contre Zeon, l’alliance avec les guérillas locales, et surtout, la découverte de la liaison que Shira et Inah auront suite à un affrontement... Aperçu 08th MS Team nous offre un autre point de vue sur la Guerre d’Un An. En effet, la plupart des séries de l’UC se déroulant dans l’Espace, nous avons par conséquent peu d’échos sur ce qu’il se passe sur Terre... 08th MS Team raconte donc la Guerre sur Terre. Entre trahisons, histoire d’amour et guérillas, nous avons une histoire des plus intéressantes. L’histoire d’amour entre Shiro et Inah est certes classique, mais ce concept ne semble pas s’essouffler au fil des années. On notera que l’OVA résumé de l’histoire se basera sur ce principe, le personnage principal de l’hisBD Nostalgia
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toire essayant de casser les convictions de Shiro. Du point de vue réalisation, 08th MS team est de très bonne qualité. Les mechas conservent l’aspect vieillot des anciennes séries, sans doutes pour mieux d’insérer dans la continuité. Un détail assez troublant reste néanmoins l’existence des RX-79. Ils sont qualifiés de Gundam, cependant le fait qu’ils soient produits en plusieurs exemplaires (une vingtaine au total) et leur de-
sign plus basique laisse plutôt à penser que ce sont des GM haute performances que des prototypes avancés. Au niveau des personnages, les dessins sont variés et les caractères différents et bien cernés. Bien que l’équipe de protagoniste présente pas mal de stéréotypes, nous avons affaire à du travail de bonne qualité. D’un point de vue musical, l’ambiance sonore est très bonne. Les thèmes sont assez variés et peu répétitifs. Une bonne mention aux génériques qui donnent de la saveur à l’image ! Conclusion Gundam The 08th MS Team est une petite série intéressante à découvrir. C’est un chapitre de la Guerre d’Un An parmi tant d’autres. Malgré sa courte durée, le scénario est intéressant et l’action présente. Bien qu’on ne puisse pas dire qu’elle casse des briques, cela reste un bon moment à passer. Cette dernière n’étant disponible qu’au Japon et aux USA, il faut en général compter sur le box DVD Zone 1 comprenant l’OVA et le résumé Miller’s Report est à un prix ridiculement bas. Gundam The 08th MS Team est une OVA à ce jour doublement endeuillie. En effet, le second réalisateur Imanosuke Iida nous a quitté en novembre 2010.
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Anime Reviews
Infinite Stratos It’s probably fair to say that most adolescent men, at This is a boon for some of the female attendees who, some point in their middle/high school career, had wi- as high school goes, would love a boyfriend. It is also a shed they were the only guy on campus so they could have a shot with any girl of their choosing. It’s probably also fair to say that at some point, a good majority of men wished they could pilot their own mech like Rick Hunter did in Robotech or Shinji in Evangelion. It’s 100% guaranteed that neither of the above scenarios happened for any man alive. Well gentlemen, if you’d like to see what that life could have been like, look no further than Infinite Stratos. As it turns out, only women are known to pilot the infamous IS (Infinite Stratos) mechs. In order to become better skilled as a pilot and warrior, these teens attend the Infinite Stratos Academy designed specifically for that purpose. However, Ichika Orimura happens to be the only male capable of piloting an IS in the world, and thus, he attends the Infinite Stratos Academy as well. 94 BD Nostalgia
threat to other female students who want to prove that then character growth and deep story elements are not females are superior to males and the IS academy is no necessarily the point of the harem genre of anime, is it? place for a man…or high school boy. So it’s up to other pilots to challenge Ichika to show him his place at the academy and he must step up in a world of women to prove that he belongs as an Infinite Stratos pilot.
Lack of character growth, minimal plot and storyline– are there any redeeming characteristics for this anime? It’s hard to come up with anything really worthwhile. Although most of the characters are stereotypes, some of their interactions are enjoyable to watch, especially when they are plotting/fighting for the affections of Ichi-
If Infinite Stratos sounds like a harem anime, that’s probably because it is. Not only is a school full of women not enough, but it feels like every episode a new female character is introduced with the sole purpose of challenging Ichika to a duel between their respective IS. And following that duel, they take a liking to him and tension arises as each woman fights to gain the affections of Ichika. And this pretty much sums up the entirety of the series. A new student arrives, a duel is set up between IS, some conclusion follows after the battle, rinse and repeat. Infinite Stratos brings nothing new to anime or the harem genre. The characters are superficial and stereotypical, which leads to little to no character growth or desire to invest needed energy or compassion in them. Should one of them get injured on the battle field; eh, what was her name again? But
ka. Ichika, on the other hand, seems rather oblivious to the fact that these women “want” him and takes the high ground by being a gentleman. And if you were hoping for extra fan service with this harem anime, you’ll have to look elsewhere. With so many other anime to watch, it’s really not worth spending time on Infinite Stratos. Unless you’re just a true hardcore otaku, then give it a watch. Otherwise, I’d recommend re-watching Evangelion. BD Nostalgia 95
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En 1 an près de 25000 personnes ont lu la revue, merci.
Sylvio Martins