COLLECTOR 2015 - 32e ANNテ右
Guy COULOUBRIER
« IL FAUT TOUJOURS VISER LA LUNE, CAR MÊME EN CAS D’ÉCHEC, ON ATTERRIT DANS LES ÉTOILES » Oscar Wilde
« WE ALWAYS MUST AIM AT THE MOON FOR EVEN IN CASE OF FAILURE, WE LAND IN THE STARS » Oscar Wilde
Cette dédicace amicale de Brigitte Bardot qui ouvre notre Collector 2015 est un document précieux à plus d’un titre. Nous nous joignons au concert de voix qui s’élèvent pour dénoncer le peu de dignité accordé au monde animal mis à mal par une consommation effrénée, résultante d’une surpopulation mortifère et de certaines pratiques alimentaires qui se développent. Et il me faut l’avouer, j’ai toujours eu une immense admiration non seulement pour la Vedette française incontestée qui vient de fêter ses 4 fois 20 ans mais aussi pour la Femme libre qui a apporté à la France une aura inégalée. Même si je ne me complais point dans un passéisme suranné en sacralisant outre mesure les Années 60, reconnaissons qu’au fil de l’Histoire qui s’est dévidée depuis, on ne peut que regretter cette époque bénie où l’homme politique avait de la grandeuril s’appelait alors De Gaulle - où l’on ne connaissait pas encore les mots de chômage, immigration, communautarisme ni celui d’Europe à 28, une hérésie qui a précipité la fin des Etats souverains au profit d’une entité tatillonne et prétentieuse et encore moins la monnaie commune qui a paupérisé une grande partie des peuples composant cette nébuleuse alors qu’elle n’aurait dû rester qu’un outil virtuel entre banques. Car le « Suicide Français » est bien réel comme l’a si brillamment décrit Eric Zemmour, l’un des plus fins observateurs de la vie politique française. Peut-on espérer à nouveau connaître un Âge d’Or ? Pour ce faire il convient en premier lieu de se débarrasser de ces politiques toutes tendances confondues qui nous ont conduit à ce désastre, faire entrer au gouvernement non pas des énarques déconnectés mais des personnalités civiles qui ont réussi à s’imposer à force de professionnalisme et de travail. Il nous faut prendre de la hauteur et instiller une part de rêve et de légèreté dans la triste réalité. Nous devons agir chacun avec nos compétences dans ce combat. Nous ne regarderons pas sombrer dans l’indifférence ce qui fut un grand pays recélant des trésors immenses que ce soit par la diversité et la beauté de ses richesses naturelles, par le dynamisme de ses chefs d’entreprise exaltant l’excellence et par le génie des artistes comme ce nouveau numéro l’illustre. Rendez-vous en décembre 2015 pour notre n° 100.
Our 2015 Collector begins with Brigitte Bardot’s dedication, a precious document ; Are’nt more and more voices raised to put a new dignity into an animal world harmed by an unrestrained consumption due to a deadly overpopulation and to some food practices ? I have always had a huge admiration for the french undisputed Star who just celebrated her 4 times 20 years but also for the free Woman who brought an unrivalled aura to France. Even if I don’t want to derive satisfaction from an outdated attachment to the past by regarding the years 60’s as sacred, let’s admit that during the History which went on since that time, we can’t help regreting that blessed time when the politician used to show magnanimity- his name was De Gaulle thenand when we did not know yet the words unumployment, immigration, communitarianism, nor Europe with 28, an heresy which hastened the end of sovereign states in aid to a finicky and pretencious entity, and even less the common currency which impoverished a large part of the peoples making up that nebula, even though il should only have been used as a virtual tool between banks. Today voices are raised considering that « French Suicide », quite real and brilliantly described by Eric Zemmour, one of the shrewdest observer of french political life. Could we know a Golden Age again ? For that we first need to definitely get rid, by the sovereign vote, of the policies that lead us to this disaster, all leanings been taken into account, and make civil key figures who succeeded in compeling recognition thanks to professionalim and sense of duty, join the government instead of people having studied at the National School of Administration and out of touch with reality. We must get height and if it is not too late, let us put pragmatism and dream into the dull reality by acting each one with our own means. We will not founder with indifference what has been a great nation which conceals huge treasures as its Nature’s variety and beauty, its head managers’ dynamism firing excellence and the genious of the artists as this new issue illustrates it. Let us meet by the end of 2015 for our number 100.
G.C.
HAPPY FEW
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PASCAL DESPREZ, UN HOMME DE LUXE
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GRANDES DEMEURES FRANCAISES
– COLLECTOR 2015 –
LA SYMPHONIE DES LACS
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Couverture / Cover Détail d’une œuvre de Gail « Force et Grâce » (Collection particulière)
Directeur de la publication Rédacteur en chef GUY COULOUBRIER 40, avenue Niel - 75017 PARIS Tél. : 01 43 80 31 25 Fax : 09 56 72 16 82 e.mail : guycouloubrier@free.fr
LES BELLES DU MIDI DE LA FRANCE
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Direction artistique & Pré-presse William Frey Impression et façonnage Gibert Clarey Imprimeurs Comité de rédaction Danièle Couloubrier Elizabeth Arkus Laurence Salingue (traduction) Jacques Crépineau Christian-Luc Parison
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BALZAC
DE MOGADOR… À ESSAOUIRA
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HAPPY FEW MAGAZINE est édité par REAL G. PRODUCTIONS R.C. Paris B 318 247 830 00041 S.A.R.L. au capital de 45 000 € Siège social : 87, avenue Niel - 75017 Paris © 2014 HAPPY FEW Tous droits réservés. All rights reserved. La reproduction même partielle des textes et photographies est strictement interdite. Reproduction in whole or part is strictly prohibited.
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SANDRA LAND, UNE ARTISTE PROTÉIFORME
La MONNAIE de PARIS et BACCARAT Cet objet d’art est bien frappé à seulement 29 exemplaires et résulte d’une véritable prouesse esthétique et technique, symbolisant l’alchimie entre le cristal et le métal. Chaque pièce est une performance artistique, réalisée grâce à l’habileté du maître-graveur de la Monnaie de Paris. Les ateliers de la manufacture de cristal apportent la dernière touche, en réalisant le cabochon octogonal de cristal rouge sur le revers de la monnaie. Les maitres verriers ont également moulé un grand octogone de cristal clair dont la tranche sur le côté permet d’insérer la monnaie. Il magnifie le détail de l’or par la diffraction de ses multiples facettes. Prix : 125 000 €.
VAN CLEEF & ARPELS Placée sous le signe de l’enchantement la nouvelle collection de Haute Joaillerie Van Cleef & Arpels s’inspire du célèbre conte « Peau d’Âne » où le registre de la féérie et de la grâce rencontre la magie des gemmes. Bague Cadeau d’Orient Or blanc, or rose, diamants ronds et taille poire, turquoise, corail, émeraudes taille cabochon, un saphir violet ovale de 5,15 carats (origine : Sri Lanka). Bracelet Protection féérique Or blanc, or rose, diamants ronds, tailles poire, baguette et triangle, corail, saphirs roses et violets ronds, un saphir rose ovale de 13,52 carats (origine : Sri Lanka). www.vancleefarpels.com
BOVET Deux pièces uniques exceptionnelles BOVET à La Galerie d’Art Horloger EKSO WATCHES by Ekaterina Sotnikova Recital 9 Tourbillon Miss Alexandra Mouvement : mécanique à remontage manuel. Complications : tourbillon 1 minute, Indicateur phase de lune. Boîte : or blanc 18 cts, lunette sertie de diamants baguettes. Dimensions : cadran : Squelette Trèfle à quatre feuilles sur la cage de tourbillon. Aiguilles : avec couverture Super-Luminova. Prix : 180 000 €. Amadeo-Fleurier 42 Heures Sautantes Paon Grâce au très ingénieux système Amadeo ce garde-temps peut être transformé en montre de poche (la chaine livrée avec) ou en montre de table. Fonctions : heures, minutes indiquées par le saphir sur le grand cercle. Cadran : peint à la main sur nacre. Boîtier : 42 mm diamètre, or blanc 18cts, diamants baguettes. Mouvement : remontage automatique. Réserve de marche : 48 heures. Boucle : ardillon, or blanc 18cts. Bracelet : crocodile. Chaîne : argent rhodié. Prix : 181 000 €. www.eksowatches.com
PIAGET Maître en Haute Horlogerie et en Haute Joaillerie PIAGET présente deux chefs d’œuvre. Piaget Altiplano 38MM 900P - Elue « Montre de l’année 2014 ». 38MM : montre mécanique à remontage la plus plate du monde. Montre en or gris 18K. Bracelet : alligator noir. Temps de développement : 3 ans Réserve de marche : environ 48H. Raquetterie dédiée avec la « P » comme signature Piaget. Bague de fiançailles Piaget Passion en platine, sertie d’un diamant taille brillant et de 40 diamants taille brillant. www.piaget.fr
Maison sur l'île d'Arros.
Architecture
Pascal Desprez un homme de luxe
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et homme a du bleu sur son passeport. Et d’autres couleurs aussi. Celles des nombreux visas qui témoignent de ses multiples voyages. Qu’est-ce qui pousse ainsi Pascal Desprez à courir le monde ? La passion tout simplement. La passion qu’il éprouve pour l’architecture et pour ce métier qu’il met au service d’une clientèle internationale très haut de gamme.
© Richard Melloul.
Depuis qu’il a créé son agence d’architecture et de design intérieur en 1981, il n’a pas cessé de concevoir maisons individuelles, hôtels ou même avions privés… On retrouve ainsi sa signature sur des lieux aussi divers que des villas à Santa Barbara, des palais aux Emirats et en Arabie Saoudite, des villas de luxe en Californie, en Corse, à St Tropez, à Marrakech et sur les bords de la Méditerranée. Ainsi que de somptueux chalets à Courchevel, à Gstaad et au Canada. Pour Pascal, loisir et travail ont tendance à se mêler harmonieusement. Quand il court les expos en compagnie de son épouse, Mireille Darc ou qu’ils se reposent ensemble sur la plage du Royal Palm à l’île Maurice, l’architecte reste toujours en éveil. Parce qu’il se nourrit de ses voyages, de l’art, de ses rencontres et de la vie.
Surtout, ce qui le motive le plus, c’est le rapport qu’il entretient avec ceux pour lesquels il crée. « J’aime dessiner des maisons, des appartements. Depuis quarante ans, mes clients sont presque tous devenus des amis. Et je suis particulièrement touché et heureux quand, à leur tour, leurs enfants me sollicitent pour des conseils lorsqu’il s’agit d’aménager leur propre appartement. En fait, ces gens, très riches, qui se font construire de superbes maisons sont des bâtisseurs dans l’âme. Au-delà du simple fait de posséder une belle demeure, ce qu’ils apprécient le plus, c’est de la concevoir. Mon travail est le plus souvent une aventure humaine, une collaboration artistique et esthétique avec des gens qui, parfois, auraient les qualités pour réaliser eux-mêmes les projets qu’ils me confient. La plupart de mes clients ne sont pas seulement riches, ils sont surtout cultivés et dotés d’un vrai goût du beau. » Comment définir le style d’un homme qui peut, en même temps, mener de front la réalisation d’une maison aux Seychelles, d’un hôtel particulier à Paris ou d’un loft à New York ? « J’aime m’intégrer à l’endroit que l’on me confie explique Pascal Desprez. Je dirais que mon style est induit. Il s’appuie
sur les espaces que j’ouvre au maximum pour profiter de la lumière naturelle. Je crois que j’ai passé ma vie à épurer mon art. » Fidèle à la fameuse formule « less is more », Pascal Desprez l’est aussi à ses maîtres, Mies Van der Rohe et Tadao Ando. Comme eux, il ne se contente pas de dessiner une maison, il en conçoit l’ensemble. « Quand je prends en charge la réalisation d’une maison, je fais tout. Je dessine les meubles, j’utilise des matériaux originaux comme le bois de récupération aux Seychelles, j’en invente à l’occasion. J’aime travailler avec de grands artisans d’art comme des ébénistes ou des maîtres verriers. » Appartement Parisien.
Actuellement, Pascal Desprez dirige un magnifique projet architectural sur l’île d’Arros aux Seychelles. Cette petite perle corallienne de l’archipel des Amirantes, à 250 km de Mahé, abrite une grande demeure construite par le célèbre l’architecte Chalet Léman.
Jacques Couëlle. L’endroit a été repris par une Fondation internationale pour la sauvegarde de la faune marine et des requins. Il va désormais comporter un centre de recherche et un département consacré à la nature (faune et flore) de l’archipel. Pascal Desprez qui a déjà réalisé un ensemble identique sur la mer Rouge pour cette Fondation a la charge de l’aménagement global de l’île. Il ne touchera pas à la maison principale signée Couëlle, mais construira six autres maisons parfaitement intégrées à l’environnement. Il va également assurer la restauration et la modernisation des habitations des villageois qui vivent sur l’île. Autre projet en cours, un fabuleux appartement qui occupe tout un étage (le 72e) du fameux immeuble du 432 Park Avenue à Manhattan. Un des plus hauts gratte-ciels de New York avec ses 425m de hauteur. A New York, il dessine en ce moment le restaurant d’un grand chef parisien et, à Paris, c’est un somptueux hôtel particulier de Saint-Germain des Prés qui occupe ses équipes. Et les futures réalisations ? « Je vais sans doute construire un hôtel Hyatt à Marrakech, j’ai deux projets à Beyrouth, une sublime maison à Mahé aux Seychelles (encore !) et un magnifique ensemble de chalets tout en bois et verre directement sur le lac Léman. » Si l’on ajoute à cela l’aménagement intérieur d’avions privés, Pascal Desprez et ses collaborateurs n’ont pas fini de plancher sur de magnifiques projets. Christian-Luc Parison
SAVOIE
La symphonie des lacs par Guy COULOUBRIER
Baie de Talloires.
GRANDES DEMEURES FRANCAISES Traditions d’élégance Dans la collection BEAUX LIVRES FLAMMARION un ouvrage luxueux sur l’Art de Vivre à la Française écrit par Christiane de Nicolay-Mazery, auteur de plusieurs livres sur le goût français parus chez Flammarion et directrice artistique de Christie’s France et magnifiquement illustré par Francis Hammond, photographe spécialisé dans l’art de vivre. Sous-titré « Traditions d’élégance », Grandes Demeures Françaises nous fait évoluer dans des lieux uniques au passé prestigieux. Du Château d’Anet, demeure de Diane de Poitiers, au Château de Condé encore auréolé des fêtes galantes de Watteau en passant par l’hôtel particulier d’Hubert de Givenchy ou le somptueux appartement d’Alexis de Redé à l’Hôtel Lambert. Une promenade aristocratique dans ces grandes demeures prestigieuses dont certaines inconnues du grand public. Tout le raffinement, toute l’élégance à la française répertoriés dans cet ouvrage essentiel pour tous ceux qui aiment à rêver d’une époque révolue où le bon goût et le luxe avaient encore une signification. n
Nostalgie romantique à Montrésor. Le boudoir italien avec son surprenant escalier en colimaçon. © Francis Hammond
Constance et son salon littéraire. Hôtel particulier du Faubourg Saint-Germain acheté en 1809 par le prince de Salm-Dyck afin que son épouse Constance de Théis puisse tenir son salon artistique et littéraire. © Francis Hammond
Cheminée de la grande salle à manger du Château d’Anet. © Francis Hammond
Les BELLES du MIDI de la FRANCE par Guy COULOUBRIER
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e tout temps elles ont fait rêver, qu’elles se nomment Cannes, Nice, Eze, Menton, Antibes, Juan-les-Pins, Monaco ou Saint-Tropez…
Elles ont traversé les époques avec panache et les vicissitudes liées aux soubresauts de l’Histoire n’ont pas eu raison de leur attraction, mieux elles ont souvent servi de refuge. Fréquentées tout d’abord par l’aristocratie européenne, elles étaient des lieux de villégiature idéaux loin des brumes nordiques, entraînant ensuite dans leur sillage la bourgeoisie, l’intelligentsia, les artistes qu’ils soient peintres ou poètes puis les stars avec un célèbre Festival International du Film. Ces petites villes et ces villages d’alors ont connu une croissance vertigineuse. L’immobilier a parfois défiguré une partie de leur charme mais elles ont su faire de la résistance, même au mauvais goût. Alors souvenons-nous avec ces cartes postales anciennes du temps de la splendeur et de l’authenticité de ces lieux à tout jamais mythiques et que plus jamais l’on ne reverra tels qu’ils furent. Pour les inconditionnels de Napoléon 2015 sera marquée par la célébration du Bicentenaire du débarquement de Napoléon à Golfe Juan (le début des 100 jours), l’occasion de mettre la Route Napoléon sous le feu des projecteurs à partir de mars 2015. Cet itinéraire fut la toute première route touristique créée en France en 1932. ■ www.cotedazur-tourisme.com
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Au GRAND PALAIS à Paris jusqu'au 2 février 2015
NIKI de SAINT PHALLE et du 27 février au 7 juin 2015 au MUSEO GUGGENHEIM à Bilbao 3
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iki de Saint Phalle (1930-2002) est l’une des premières artistes femmes à avoir connu de son vivant une reconnaissance internationale et à avoir joué avec l’univers médiatique à l’image d’un Andy Warhol. Autodidacte, elle s’inspire de Gaudi, Pollock, Dubuffet pour asseoir un univers singulier dès la fin des années 50. Si on connaît mieux le caractère joyeux et coloré de son œuvre on a quelque peu oublié la violence et la radicalité de son œuvre. A la fois peintre, sculpteuse, graveuse, assemblagiste, cinéaste expérimentale, cette rétrospective – la 1re depuis 20 ans – présente toutes les facettes de l’artiste à travers plus de 200 œuvres et archives, dont beaucoup, inédites. Artiste féministe et engagée elle a renouvelé la représentation du corps féminin et réinterprété les grandes figures mythiques des « Nanas » qui sont autant d’autoportraits à la fois réels et fantasmés aux « Tirs » à la puissance subversive où des tableaux étaient détruits à la carabine par l’artiste ou par le public invité, origines du happening. Car les questionnements sociaux sont toujours présents chez Niki de Saint Phalle qui fut l’une des premières artistes à aborder la question raciale et à défendre les droits civiques ou à sensibiliser aux ravages du sida. ■ 4
5 1 - La Promenade du dimanche (1971) Polyester peint. Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA. © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Christian Baur.
2 - Cheval et la Mariée (1964) Tissu, jouets, objets divers, grillage. Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000. © BPK, Berlin, dist. Rmn-Grand Palais / Michael Herling / Aline Gwose.
3 - Niki de Saint Phalle en train de viser (1972) Photographie en noir et blanc rehaussée de couleur extraite du film Daddy. © Peter Whitehead.
4 - Autoportrait (vers 1958-1959) Peinture et objets divers sur bois. Sprengel Museum, Hanovre, Hanovre (dépôt). Owner Niki charitable Art Foundation, Santee, USA. © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo Laurent Condominas.
5 - Les Trois Grâces (1995-2003) Polyester, mosaïque de miroirs. Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA . © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Philippe Cousin.
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6 - La Toilette (1978) Papier collé peint et objets divers. collection MAMAC, Nice, donation de l’artiste en 2001. © Niki Charitable Foundation / ADAGP, Paris 2014 / photo : MAMAC / Muriel Anssens.
7 - Dolorès (1966-1995) Polyester peint sur grillage. Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000. © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved. 8 - La tempérance (1985) Polyester peint et feuilles d’or. Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000. © BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Michael Herling / Aline Gwose.
9 - Skull (Meditation Room) (1990) Mosaïque de verre et de miroirs, céramique, feuille d’or. Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000. © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Michael Herling.
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10 - Tree of Liberty Polyester, peinture et feuilles d’or, maquette. Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA. © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Ed Kessler.
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Trois harpies ont pondu des brûlots qui ne les honorent point. Les deux premières sont des écolos, ce n’est pas à ce genre d’individus que l’on demande décence et honnêteté politique, mais il y a des limites qu’elles ont franchies, l’une s’appelle Duflot et vise aux plus hautes fonctions, (hilarant quand on y pense) elle a « écrit » : « De l’intérieur, voyage au pays de la désillusion », l’autre Batho a choisi un titre s’apparentant à un bouquin coquin tendance SM « Insoumise ». Heureusement Cécile et Delphine ont été débarquées et nul ne les regrettera. Quant à la 3e elle a quelques circonstances atténuantes, elle n’était même pas Première Dame mais en avait tous les avantages cela ne l’a pas empêchée d’être cocufiée de façon éhontée par le coq de l’Elysée. Quoi de mieux alors que de déballer le linge sale, c’est ce qu’a fait avec succès Valérie Trierweiler, la répudiée a réglé ses comptes dans « Merci pour ce moment » et en plus elle a touché le jackpot. Heureusement une jeune pakistanaise de 17 ans sauve l’honneur de la Femme avec son livre « Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans ». Elle a reçu le Prix Nobel de la Paix pour sa noble lutte en faveur de l’accès à l’éducation pour les enfants. 17e femme à recevoir le Nobel de la Paix c’est une rescapée des talibans et une icône mondiale. La France a les idoles qu’elle mérite. The « King of Pop » ressuscité ? Ou plutôt trahi, abîmé, honteusement exploité. Cinq après son décès Michael Jackson continue de provoquer des convoitises mercantiles. L’album « Xscape » n’est rien qu’un tripatouillage post mortem pour faire du pognon sur le dos des inconsolables du décès prématuré de leur idole. Décidemment la culture n’est plus ce qu’elle était. La Monnaie de Paris a rouvert sous de curieux auspices. Le plasticien californien Paul McCarthy pour dénoncer la société de consommation n’a rien trouvé de mieux que de créer des figurines obscènes en chocolat, Santa
Claus lubriques, sex-toys à dévorer tandis que Place Vendôme le même « artiste » a exposé le Tree, sorte de plug anal qui n’a pas tardé à faire pschitt, car fort heureusement une personne de goût a dégonflé cette pseudo « œuvre » qui abîmait l’une des plus belles places du monde. On peut être défenseur de la liberté artistique sans pour autant accepter de la voir dénaturer les espaces publics. Il existe pour cela des musées et il y a suffisamment de gogos pour s’y ruer. Le Festival d’Avignon a failli être délocalisé. En effet son stalinien directeur Olivier Py avait prévu de plier armes et bagages si jamais un parti politique qui ne lui sied point l’emportait aux élections municipales dans la ville des Papes qui en a vu d’autres. Mais pour qui se prend ce personnage vivant d’argent public ? A creuser un peu plus le fossé déjà immense entre culture d’Etat, élitiste, dirigée par une caste suffisante et destinée à une infime minorité et le public qui aimerait qu’on tienne compte de ses aspirations. Il aurait trouvé plus simple comme Brecht en son temps de proposer de « dissoudre le peuple et d’en élire un autre ». Autre cacophonie aux accents symphoniques dans l’univers de la Philharmonie à Paris. Pleyel repris par la Cité de la Musique en plein désaccord judiciaire sans parler de la nouvelle salle Porte de Pantin victime des bisbilles entre Etat et Ville de Paris… Et s’il y avait tout simplement trop de salles pour la musique classique à Paris ? Radio France a inauguré son Auditorium, la cité musicale de l’Ile Seguin ouvrira en 2016 sans compter toutes les salles proposant des concerts. Un peu de mesure ! Au même étage que les vitrines des plus grands joailliers et horlogers du monde, le grand magasin du boulevard Haussmann le PRINTEMPS s’offre une innovation de taille avec le Point WC. Il vous en coûtera 1,50 € pour satisfaire vos besoins naturels. La frénésie acheteuse provoque certainement des envies pressantes comme celui de respirer également, et pourquoi pas une taxe sur l’oxygène à acquitter dès l’entrée dans ce magasin ?
Quel est l’intérêt du baromètre du JDD (Journal Du Dimanche) sur les personnalités préférées des français ? Ces derniers portent au pinacle quelques politiques, sportifs, acteurs… tous les non indispensables dont on parle mais où sont les Prix Nobel d’Economie, de Physique… Certes l’Abbé Pierre y a figuré mais rappelez-vous avec qui à la même époque : Yannick Noah. Heureusement ce dernier ne fait plus recette, concerts annulés, billets soldés sur Internet, ventes de disques en chute libre, déjà au tennis il n’a jamais été un grand même s’il a remporté Roland Garros en 1983, sa cruelle absence de talent musical ne l’a pas empêché de faire carrière mais il vient un moment où le public se rend compte des fausses idoles surtout quand elles se mêlent de politique. Il sera passé du Capitole à la Roche Tarpéienne, de « Saga Africa » à « Saga Anonymat », nul ne s’en plaindra.
G.C.