Hiver 2011/2012
PEDRO FOREVER
Une exploration en profondeur des œuvres complètes d’Almodóvar — page 92
Est. 1980 Réservé aux optimistes
INEZ ♥ VINOODh Deux artistes, une vision — page 26
le retour de notre « faulpelz »
Marilyn mise à nu
À la demande pressante du public — page 3
Marilyn Monroe par Norman Mailer et Bert Stern — page 58
LA BIBLE DES fourneaux
Six tomes de conseils et de techniques révolutionnaires à l’intention des foodies, signés Nathan Myhrvold — page 44
—1—
Hiver 2011/2012
6
mon livre taschen préféré, c’est...
92 L’homme de La Mancha Une exploration en profondeur des œuvres complètes d’Almodóvar
Les coups de cœur des célébrités
16
98 miroir, mon beau miroir…
l’air de paris
Les contes des frères Grimm édités dans une nouvelle traduction et enrichis d’illustrations anciennes
L’histoire haute en couleur de la capitale de l’amour et de la photographie
26 deux artistes, une vision L’œuvre énigmatique d’Inez van Lamsweerede et Vinoodh Matadin : un défi lancé aux genres
Keel’s Simple Diary, Volume 2
34
26
Si votre quotidien est trop compliqué pour tenir dans un agenda, ceci est fait pour vous !
Inez van Lamsweerde
99 résolument modernes Les œuvres de l’art moderne qui comptent
100 les 140 meilleurs films
des années 2000
L’ouvrage de référence de Jürgen Müller qu’attendaient tous les cinéphiles
103 des femmes pas comme
les autres
Fashionistas et fétichistes dans un monde de fantasmes féminins
105 en toute impunité Quand l’objectif d’Ed Fox explore le corps des femmes
36 derrière l’objectif La vie et l’œuvre photographique de Linda McCartney
106 hommage artistique
à un génie
37 ESCAPADES URBAINES Voyagez sagesse en poche : 4 villes, 4 guides
38 D&AD 2011 L’annuaire exclusif des meilleurs projets créatifs de l’année
L’intégrale des eaux-fortes du Piranèse
107 Illustration Now! Vol. 4 Les illustrateurs les plus tendance, de A à Z
108 miaou… un hymne au minou Le livre sur l’anatomie féminine que nous avons tous tant attendu…
39 on the road again…
68
Le guide incontournable pour les États-Unis et le Canada
112 le tango
des toucans
43 à la carte
51 lithographies dédiées à la famille des toucans, signées John Gould et mises en couleur à la main
Un siècle d’illustrations de cartes et de menus
Mark Ryden
44 Modernist Cuisine
58 Marilyn Monroe sous l’objectif de Bert Stern
« Le livre de cuisine le plus surprenant de notre époque. »
53 Cars Now
114 Applis &
contenus mobiles : études de cas
Une présentation (quasi) exhaustive des marques de voitures du monde entier
58 Mailer rencontre Monroe Les textes à la fois poignants et provocateurs de Mailer et les photographies historiques de Bert Stern évoquent l’esprit de la plus grande icône féminine des États-Unis
Apprenez à tirer profit de la révolution mobile
116 Manuel d’expérience visuelle Exploration des symboles et de leurs significations
68 le carnaval kitsch de
mark ryden
« Le parrain du surréalisme pop. »
118 livres à prix explosifs !
Aperçu de nos titres actuels
75 De Vinci dans le détail La vie et l’œuvre de Léonard de Vinci
76 les clés de l’infographie Comprendre le monde dans lequel nous vivons grâce à la communication visuelle
82 l’architecture moléculaire
du japon d’après-guerre
Rem Koolhaas et Hans Ulrich Obrist face aux survivants du mouvement Métaboliste
Haute Joaillerie ColleCtion
88 théorie de l’architecture Un regard acéré sur les styles et leur évolution
89 Aujourd’hui ici, demain
ailleurs
L’architecture en mouvement
90 Wolfgang Tillmans,
une rétrospective
3 Tillmans réunis dans un coffret
—2—
À retrouver sur votre iPad !
Hiver 2011/2012
6
mon livre taschen préféré, c’est...
92 L’homme de La Mancha Une exploration en profondeur des œuvres complètes d’Almodóvar
Les coups de cœur des célébrités
16
98 miroir, mon beau miroir…
l’air de paris
Les contes des frères Grimm édités dans une nouvelle traduction et enrichis d’illustrations anciennes
L’histoire haute en couleur de la capitale de l’amour et de la photographie
26 deux artistes, une vision L’œuvre énigmatique d’Inez van Lamsweerede et Vinoodh Matadin : un défi lancé aux genres
Keel’s Simple Diary, Volume 2
34
26
Si votre quotidien est trop compliqué pour tenir dans un agenda, ceci est fait pour vous !
Inez van Lamsweerde
99 résolument modernes Les œuvres de l’art moderne qui comptent
100 les 140 meilleurs films
des années 2000
L’ouvrage de référence de Jürgen Müller qu’attendaient tous les cinéphiles
103 des femmes pas comme
les autres
Fashionistas et fétichistes dans un monde de fantasmes féminins
105 en toute impunité Quand l’objectif d’Ed Fox explore le corps des femmes
36 derrière l’objectif La vie et l’œuvre photographique de Linda McCartney
106 hommage artistique
à un génie
37 ESCAPADES URBAINES Voyagez sagesse en poche : 4 villes, 4 guides
38 D&AD 2011 L’annuaire exclusif des meilleurs projets créatifs de l’année
L’intégrale des eaux-fortes du Piranèse
107 Illustration Now! Vol. 4 Les illustrateurs les plus tendance, de A à Z
108 miaou… un hymne au minou Le livre sur l’anatomie féminine que nous avons tous tant attendu…
39 on the road again…
68
Le guide incontournable pour les États-Unis et le Canada
112 le tango
des toucans
43 à la carte
51 lithographies dédiées à la famille des toucans, signées John Gould et mises en couleur à la main
Un siècle d’illustrations de cartes et de menus
Mark Ryden
44 Modernist Cuisine
58 Marilyn Monroe sous l’objectif de Bert Stern
« Le livre de cuisine le plus surprenant de notre époque. »
53 Cars Now
114 Applis &
contenus mobiles : études de cas
Une présentation (quasi) exhaustive des marques de voitures du monde entier
58 Mailer rencontre Monroe Les textes à la fois poignants et provocateurs de Mailer et les photographies historiques de Bert Stern évoquent l’esprit de la plus grande icône féminine des États-Unis
Apprenez à tirer profit de la révolution mobile
116 Manuel d’expérience visuelle Exploration des symboles et de leurs significations
68 le carnaval kitsch de
mark ryden
« Le parrain du surréalisme pop. »
118 livres à prix explosifs !
Aperçu de nos titres actuels
75 De Vinci dans le détail La vie et l’œuvre de Léonard de Vinci
76 les clés de l’infographie Comprendre le monde dans lequel nous vivons grâce à la communication visuelle
82 l’architecture moléculaire
du japon d’après-guerre
Rem Koolhaas et Hans Ulrich Obrist face aux survivants du mouvement Métaboliste
Haute Joaillerie ColleCtion
88 théorie de l’architecture Un regard acéré sur les styles et leur évolution
89 Aujourd’hui ici, demain
ailleurs
L’architecture en mouvement
90 Wolfgang Tillmans,
une rétrospective
3 Tillmans réunis dans un coffret
—2—
À retrouver sur votre iPad !
À la demande pressante du public !
FAULPELZ est de RETOUR Chères lectrices, chers lecteurs,
Novembre 2011
Nous vous saluons par ce message porteur de bonnes nouvelles… mais aussi d’une triste annonce. C’est le cœur lourd que nous vous faisons part de la disparition de notre petite muse française adorée. Quelques jours seulement avant son 15e anniversaire, Sans Souci s’est envolée vers son grand chenil céleste. Nos fidèles lectrices et lecteurs n’oublieront pas son irrésistible frimousse, immortalisée sur nos tout derniers sacs TASCHEN et dans différentes apparitions vidéo. Elle était notre joyeuse mascotte, notre inlassable source d’inspiration et d’amusement. Elle va cruellement nous manquer. Adieu à toi, petit monstre adoré… … et bienvenue à toi, Faulpelz ! Après avoir hiverné pendant des années, l’insaisissable Faulpelz est sorti de sa grotte nichée sur les collines d’Hollywood, où il œuvre en tant qu’historien de la culture populaire (assurément l’un des plus éminents de la planète !) et éditeur de nombreux bestsellers de TASCHEN. Faulpelz s’est frotté les yeux et est fin prêt pour une nouvelle partie de cache-cache. Requinqué, il va retrouver sa place au cœur de l’action, mais aussi dans les coulisses, pour amuser nos lecteurs – qui mieux que Faulpelz pourrait le faire ? – de ses pitreries complices, dans cet esprit mutin qui décrit si bien l’univers de TASCHEN… Suivez les tribulations de notre malicieux compère et devenez l’un de nos membres privilégiés pour profiter d’offres promotionnelles, gagner des cadeaux et, pourquoi pas, remporter un séjour à Los Angeles, sur la terre natale de Faulpelz. Les heureux gagnants de la première édition de la Faulpelzfest ne sont pas près d’oublier les journées palpitantes passées à la découverte des facettes inattendues de la Cité des Anges.
—2—
—3—
1
À la demande pressante du public !
FAULPELZ est de RETOUR Chères lectrices, chers lecteurs,
Novembre 2011
Nous vous saluons par ce message porteur de bonnes nouvelles… mais aussi d’une triste annonce. C’est le cœur lourd que nous vous faisons part de la disparition de notre petite muse française adorée. Quelques jours seulement avant son 15e anniversaire, Sans Souci s’est envolée vers son grand chenil céleste. Nos fidèles lectrices et lecteurs n’oublieront pas son irrésistible frimousse, immortalisée sur nos tout derniers sacs TASCHEN et dans différentes apparitions vidéo. Elle était notre joyeuse mascotte, notre inlassable source d’inspiration et d’amusement. Elle va cruellement nous manquer. Adieu à toi, petit monstre adoré… … et bienvenue à toi, Faulpelz ! Après avoir hiverné pendant des années, l’insaisissable Faulpelz est sorti de sa grotte nichée sur les collines d’Hollywood, où il œuvre en tant qu’historien de la culture populaire (assurément l’un des plus éminents de la planète !) et éditeur de nombreux bestsellers de TASCHEN. Faulpelz s’est frotté les yeux et est fin prêt pour une nouvelle partie de cache-cache. Requinqué, il va retrouver sa place au cœur de l’action, mais aussi dans les coulisses, pour amuser nos lecteurs – qui mieux que Faulpelz pourrait le faire ? – de ses pitreries complices, dans cet esprit mutin qui décrit si bien l’univers de TASCHEN… Suivez les tribulations de notre malicieux compère et devenez l’un de nos membres privilégiés pour profiter d’offres promotionnelles, gagner des cadeaux et, pourquoi pas, remporter un séjour à Los Angeles, sur la terre natale de Faulpelz. Les heureux gagnants de la première édition de la Faulpelzfest ne sont pas près d’oublier les journées palpitantes passées à la découverte des facettes inattendues de la Cité des Anges.
—2—
—3—
1
Voici les règles du jeu : Faulpelz est caché dans les pages de ce magazine. N’espérez pas trop le dénicher page 3 ou 5, vous n’avez rien à y gagner : Lorsque vous l’aurez débusqué, envoyez le numéro de la page par e-mail à
CE QUE VOUS AVEZ PEUT-ÊTRE MANQUÉ…
VOICI OÙ SE CACHAIT NOTRE ESPIÈGLE FAULPELZ
2
findfaulpelz@taschen.com. Tous les participants ayant trouvé la bonne réponse seront automatiquement sélectionnés pour la 2e édition du jeuconcours Faulpelzfest et auront l’occasion de remporter l’un des vingt bons d’achat d’une valeur de 500 € chacun.
I L Y A DES HISTOIRES QUI MÉRITENT D’ÊTRE ÉCRITES.
La traversée de l’Atlantique à la voile entre amis ou la naissance d’un enfant, ces moments uniques et précieux méritent d’être immortalisés. Choisissez l’instant qui vous appartient. Nos graveurs, émailleurs, sertisseurs feront de votre histoire une légende. Il n’y a qu’une Reverso comme la vôtre. GRANDE REVERSO ULTRA THIN. Calibre Jaeger-LeCoultre 822. Brevet 111/398.
AVIEZ-VOUS DÉJÀ PORTÉ UNE VRAIE MONTRE ?
N’oubliez pas de vous rendre sur Twitter (twitter.com/findfaulpelz), Facebook ( facebook.com/findfaulpelz) et notre propre site Internet pour suivre les aventures de Faulpelz. Une contribution récemment postée sur le site du très branché business magazine Fast Company nous décrit en ces termes : « L’audace, voilà ce qui rend TASCHEN si différent. » Merci pour 4 les fleurs ! Et nous vous retournons volontiers le com pliment, cher lecteur audacieux. Car votre esprit curieux, toujours à l’affût de l’insolite, et votre exigence de qualité sont précisément les ingrédients qui alimentent en permanence la créativité de nos rédacteurs, de nos graphistes et de nos équipes de recherche. Bonne chance et agréables vacances en bonne compagnie (de vos amis et de vos livres préférés !), Peace
—4—
6
1. History of Men’s Magazines Vol. 2 2. Magazine TASCHEN Automne, 2002 3. History of Men’s Magazines Vol. 1 4. Chinese Propaganda Posters 5. Magazine TASCHEN Printemps, 2003 6. All-American Ads of the ’60s
Benedikt Taschen
Publication semestrielle de TASCHEN Hohenzollernring 53 D–50672 Köln
Manufacture Jaeger-LeCoultre, Vallée de Joux, Suisse, depuis 1833. www.jaeger-lecoultre.com
3
Tél: +49-221-20 18 00 contact@taschen.com Publicité : media@taschen.com
Textes : Alison Castle Conception : Andy Disl & Benedikt Taschen Coordination : Florian Kobler Production : Ute Wachendorf, Claudia Frey Dirigé et produit par Benedikt Taschen —5—
5
DÉNICHEZ-LE VITE ET GAGNEZ UN BON D’ACHAT ET VOTRE BILLET POUR LA PROCHAINE FAULPELZFEST À LOS ANGELES ! Imprimé en Allemagne Couverture : Adriana Lima – Vogue Paris, 2011 Photo © Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin
Voici les règles du jeu : Faulpelz est caché dans les pages de ce magazine. N’espérez pas trop le dénicher page 3 ou 5, vous n’avez rien à y gagner : Lorsque vous l’aurez débusqué, envoyez le numéro de la page par e-mail à
CE QUE VOUS AVEZ PEUT-ÊTRE MANQUÉ…
VOICI OÙ SE CACHAIT NOTRE ESPIÈGLE FAULPELZ
2
findfaulpelz@taschen.com. Tous les participants ayant trouvé la bonne réponse seront automatiquement sélectionnés pour la 2e édition du jeuconcours Faulpelzfest et auront l’occasion de remporter l’un des vingt bons d’achat d’une valeur de 500 € chacun.
I L Y A DES HISTOIRES QUI MÉRITENT D’ÊTRE ÉCRITES.
La traversée de l’Atlantique à la voile entre amis ou la naissance d’un enfant, ces moments uniques et précieux méritent d’être immortalisés. Choisissez l’instant qui vous appartient. Nos graveurs, émailleurs, sertisseurs feront de votre histoire une légende. Il n’y a qu’une Reverso comme la vôtre. GRANDE REVERSO ULTRA THIN. Calibre Jaeger-LeCoultre 822. Brevet 111/398.
AVIEZ-VOUS DÉJÀ PORTÉ UNE VRAIE MONTRE ?
N’oubliez pas de vous rendre sur Twitter (twitter.com/findfaulpelz), Facebook ( facebook.com/findfaulpelz) et notre propre site Internet pour suivre les aventures de Faulpelz. Une contribution récemment postée sur le site du très branché business magazine Fast Company nous décrit en ces termes : « L’audace, voilà ce qui rend TASCHEN si différent. » Merci pour 4 les fleurs ! Et nous vous retournons volontiers le com pliment, cher lecteur audacieux. Car votre esprit curieux, toujours à l’affût de l’insolite, et votre exigence de qualité sont précisément les ingrédients qui alimentent en permanence la créativité de nos rédacteurs, de nos graphistes et de nos équipes de recherche. Bonne chance et agréables vacances en bonne compagnie (de vos amis et de vos livres préférés !), Peace
—4—
6
1. History of Men’s Magazines Vol. 2 2. Magazine TASCHEN Automne, 2002 3. History of Men’s Magazines Vol. 1 4. Chinese Propaganda Posters 5. Magazine TASCHEN Printemps, 2003 6. All-American Ads of the ’60s
Benedikt Taschen
Publication semestrielle de TASCHEN Hohenzollernring 53 D–50672 Köln
Manufacture Jaeger-LeCoultre, Vallée de Joux, Suisse, depuis 1833. www.jaeger-lecoultre.com
3
Tél: +49-221-20 18 00 contact@taschen.com Publicité : media@taschen.com
Textes : Alison Castle Conception : Andy Disl & Benedikt Taschen Coordination : Florian Kobler Production : Ute Wachendorf, Claudia Frey Dirigé et produit par Benedikt Taschen —5—
5
DÉNICHEZ-LE VITE ET GAGNEZ UN BON D’ACHAT ET VOTRE BILLET POUR LA PROCHAINE FAULPELZFEST À LOS ANGELES ! Imprimé en Allemagne Couverture : Adriana Lima – Vogue Paris, 2011 Photo © Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin
« Si l’on doute encore du génie de Stanley Kubrick, il suffit de feuilleter le livre sur son film jamais tourné sur Napoléon pour s’en convaincre définitivement. C’est un livre drôle, frustrant, et aussi énorme que le film qui aurait pu voir le jour. Et j’adore ce livre !!! »
« Les livres TASCHEN sont presque tous de merveilleux ouvrages agréables à lire. Mon préféré à ce jour est l’énorme tome de 75 Years of DC Comics superbement illustré et signé Paul Levitz. Un hommage émouvant rendu tant au sujet traité qu’à son éditeur épris de qualité. »
« J’adore The Stanley Kubrick Archives. Kubrick a toujours exercé une grande influence sur moi et sur mon œuvre, en particulier 2001, l’Odyssée de l’espace (nous avons utilisé des screenshots de la scène finale de ce film comme jeux de lumière pour mes premiers renderings). Ce livre est vraiment bien pensé, il est conçu comme un manuel de référence comme Kubrick l’aurait probablement lui-même imaginé. »
« GOAT! – Ma devise : Voler comme un papillon, piquer comme une abeille. »
« Eh bien, je les aime tous, vos livres, et ils sont éparpillés un peu partout chez moi, dans un désordre romantique… Mais je dois dire que j’aime LaChapelle par-dessus tout. »
« Avec TASCHEN, l’édition prend une nouvelle dimension. Elle allie des techniques d’impression et de production de grande qualité à des contenus documentés. Il révèlent un sens aigu du présent et des événements. Mon livre préféré, c’est Kate Moss by Mario Testino. »
—6—
« Il y a de nombreuses façons, plus ou moins réussies, de raconter les contes de fées. L’édition des Contes des frères Grimm de TASCHEN, audacieuse, belle et fidèle à l’original, tombe à point nommé pour mes trois enfants. C’est un livre à lire à haute voix. Sa conception est bien pensée […]. »
—7—
« Si l’on doute encore du génie de Stanley Kubrick, il suffit de feuilleter le livre sur son film jamais tourné sur Napoléon pour s’en convaincre définitivement. C’est un livre drôle, frustrant, et aussi énorme que le film qui aurait pu voir le jour. Et j’adore ce livre !!! »
« Les livres TASCHEN sont presque tous de merveilleux ouvrages agréables à lire. Mon préféré à ce jour est l’énorme tome de 75 Years of DC Comics superbement illustré et signé Paul Levitz. Un hommage émouvant rendu tant au sujet traité qu’à son éditeur épris de qualité. »
« J’adore The Stanley Kubrick Archives. Kubrick a toujours exercé une grande influence sur moi et sur mon œuvre, en particulier 2001, l’Odyssée de l’espace (nous avons utilisé des screenshots de la scène finale de ce film comme jeux de lumière pour mes premiers renderings). Ce livre est vraiment bien pensé, il est conçu comme un manuel de référence comme Kubrick l’aurait probablement lui-même imaginé. »
« GOAT! – Ma devise : Voler comme un papillon, piquer comme une abeille. »
« Eh bien, je les aime tous, vos livres, et ils sont éparpillés un peu partout chez moi, dans un désordre romantique… Mais je dois dire que j’aime LaChapelle par-dessus tout. »
« Avec TASCHEN, l’édition prend une nouvelle dimension. Elle allie des techniques d’impression et de production de grande qualité à des contenus documentés. Il révèlent un sens aigu du présent et des événements. Mon livre préféré, c’est Kate Moss by Mario Testino. »
—6—
« Il y a de nombreuses façons, plus ou moins réussies, de raconter les contes de fées. L’édition des Contes des frères Grimm de TASCHEN, audacieuse, belle et fidèle à l’original, tombe à point nommé pour mes trois enfants. C’est un livre à lire à haute voix. Sa conception est bien pensée […]. »
—7—
« Parmi les milliers de livres mythiques produits par TASCHEN, la plus belle réalisation est l’ouvrage sur le photo graphe Helmut Newton, Sumo. Ses dimensions sont à elles seules un exploit qui en fait le livre le plus volumineux et le plus cher du xx e siècle. Éditer un tel livre requiert vision et courage, sans oublier la prouesse technique et commerciale. »
« Si je devais citer mon livre TASCHEN préféré, je dirais l’édition de luxe de Tadao Ando. Comme il n’en existe que 300 exemplaires dans le monde, mon second choix serait l’édition catalogue de Tadao Ando. Je suis un admirateur obsessionnel de Tadao Ando depuis des décennies et les monographies de TASCHEN consacrées à son œuvre sont remarquables. »
« En feuilletant Linda McCartney, Life in Photographs, on se dit qu’il n’est pas étonnant que TASCHEN rime avec passion. Je suis accro depuis des années et ce n’est que le début. »
« Parmi les nombreux ouvrages de TASCHEN, mon préféré est l’édition fac-similé d’Une chronique des croisades. Grâce à lui, je suis le copossesseur de l’un des manuscrits les plus admirablement enluminés du Moyen Âge tardif. Mais ce qui est si impressionnant chez TASCHEN, c’est que leur magazine semble tout embrasser, depuis Helmut Newton jusqu’au Caravage en passant par le cirque. »
« Impossible de dire ce qui relève le plus du miracle : Mondrian le prof de maths créatif de 1847 ou TASCHEN l’éditeur des théorèmes d’Euclide, en 2010. En tout cas, cette réédition profondément passionnante l’est d’autant plus aujourd’hui, en ces temps flous de l’Internet : une lucidité doublée d’une clarté de langage toujours aussi fascinante 160 ans après l’édition originale. »
« J’adore Anatomy, le livre de TASCHEN sur le corps humain – il me fait découvrir chaque jour des parties de mon corps dont j’ignorais l’existence. »
« Bon, je me dis : “Comment fontils ?” Mon dernier livre TASCHEN, American Menu Design, signé par l’impressionnant Jim Heimann, est une raison de plus pour attendre impatiemment la sortie de leur prochaine merveille. » —8—
—9—
« Parmi les milliers de livres mythiques produits par TASCHEN, la plus belle réalisation est l’ouvrage sur le photo graphe Helmut Newton, Sumo. Ses dimensions sont à elles seules un exploit qui en fait le livre le plus volumineux et le plus cher du xx e siècle. Éditer un tel livre requiert vision et courage, sans oublier la prouesse technique et commerciale. »
« Si je devais citer mon livre TASCHEN préféré, je dirais l’édition de luxe de Tadao Ando. Comme il n’en existe que 300 exemplaires dans le monde, mon second choix serait l’édition catalogue de Tadao Ando. Je suis un admirateur obsessionnel de Tadao Ando depuis des décennies et les monographies de TASCHEN consacrées à son œuvre sont remarquables. »
« En feuilletant Linda McCartney, Life in Photographs, on se dit qu’il n’est pas étonnant que TASCHEN rime avec passion. Je suis accro depuis des années et ce n’est que le début. »
« Parmi les nombreux ouvrages de TASCHEN, mon préféré est l’édition fac-similé d’Une chronique des croisades. Grâce à lui, je suis le copossesseur de l’un des manuscrits les plus admirablement enluminés du Moyen Âge tardif. Mais ce qui est si impressionnant chez TASCHEN, c’est que leur magazine semble tout embrasser, depuis Helmut Newton jusqu’au Caravage en passant par le cirque. »
« Impossible de dire ce qui relève le plus du miracle : Mondrian le prof de maths créatif de 1847 ou TASCHEN l’éditeur des théorèmes d’Euclide, en 2010. En tout cas, cette réédition profondément passionnante l’est d’autant plus aujourd’hui, en ces temps flous de l’Internet : une lucidité doublée d’une clarté de langage toujours aussi fascinante 160 ans après l’édition originale. »
« J’adore Anatomy, le livre de TASCHEN sur le corps humain – il me fait découvrir chaque jour des parties de mon corps dont j’ignorais l’existence. »
« Bon, je me dis : “Comment fontils ?” Mon dernier livre TASCHEN, American Menu Design, signé par l’impressionnant Jim Heimann, est une raison de plus pour attendre impatiemment la sortie de leur prochaine merveille. » —8—
—9—
« Le Big Book of Pussy est le livre TASCHEN le plus choquant, le plus beau et le plus effrayant jamais publié. En le laissant traîner sur votre table de salon, vous risquez d’offenser le plus blasé de vos invités. »
« Mon livre préféré, c’est GOAT ! Il représente Cassius Clay alias Mohamed Ali à tout point de vue, car il nous fait découvrir des facettes jusqu’alors inconnues de l’une des plus grandes légendes de l’histoire de la boxe […] ! »
« Mon favori ? Comment vous dire ? J’adore mon Diego Riveira, mon Peter Beard, mon Edward Lear et ses perroquets, mais mon chouchou de toujours, c’est l’édition de Description de l’Egypte de TASCHEN. Mon exemplaire est passablement esquinté. C’est un ravissement orientaliste pour les pupilles. »
« Il y a toutes sortes d’éditeurs. En général, ils éditent des livres. Normal ! Benedikt Taschen, lui, crée des objets-livres. Toujours très beaux. Normal, c’est son rêve. Cette fois-ci, on sort de la norme, on entre dans la magie. Un livre, un éditeur, et on ne sait toujours pas lequel a rêvé l’autre. »
« Rauch est si rare que ce livre est la seule opportunité d’aller en profondeur dans son fol esprit et les pages sont si grandes qu’on pourrait en détacher une et la suspendre sur le mur de notre musée imaginaire […] »
« WOUAH !!! J’adore ce nouveau livre [Quaintance]. Il est vraiment très beau. Bravo. » « En tournant la couverture en tissu noir de cet ouvrage de 5 centimètres d’épaisseur, je suis tombé sur des alignements d’équations et de figures géométriques. Comme son titre l’indique, il s’agit d’un texte sérieux sur les mathématiques, mais pour moi, il est plus beau que tous les autres livres d’art exposés dans les rayons de la boutique. Car ce que j’ai découvert dans ces pages n’est autre que la preuve ultime de l’existence de cette force humaine si précieuse que l’on appelle la Raison. » — 10 —
— 11 —
« Le Big Book of Pussy est le livre TASCHEN le plus choquant, le plus beau et le plus effrayant jamais publié. En le laissant traîner sur votre table de salon, vous risquez d’offenser le plus blasé de vos invités. »
« Mon livre préféré, c’est GOAT ! Il représente Cassius Clay alias Mohamed Ali à tout point de vue, car il nous fait découvrir des facettes jusqu’alors inconnues de l’une des plus grandes légendes de l’histoire de la boxe […] ! »
« Mon favori ? Comment vous dire ? J’adore mon Diego Riveira, mon Peter Beard, mon Edward Lear et ses perroquets, mais mon chouchou de toujours, c’est l’édition de Description de l’Egypte de TASCHEN. Mon exemplaire est passablement esquinté. C’est un ravissement orientaliste pour les pupilles. »
« Il y a toutes sortes d’éditeurs. En général, ils éditent des livres. Normal ! Benedikt Taschen, lui, crée des objets-livres. Toujours très beaux. Normal, c’est son rêve. Cette fois-ci, on sort de la norme, on entre dans la magie. Un livre, un éditeur, et on ne sait toujours pas lequel a rêvé l’autre. »
« Rauch est si rare que ce livre est la seule opportunité d’aller en profondeur dans son fol esprit et les pages sont si grandes qu’on pourrait en détacher une et la suspendre sur le mur de notre musée imaginaire […] »
« WOUAH !!! J’adore ce nouveau livre [Quaintance]. Il est vraiment très beau. Bravo. » « En tournant la couverture en tissu noir de cet ouvrage de 5 centimètres d’épaisseur, je suis tombé sur des alignements d’équations et de figures géométriques. Comme son titre l’indique, il s’agit d’un texte sérieux sur les mathématiques, mais pour moi, il est plus beau que tous les autres livres d’art exposés dans les rayons de la boutique. Car ce que j’ai découvert dans ces pages n’est autre que la preuve ultime de l’existence de cette force humaine si précieuse que l’on appelle la Raison. » — 10 —
— 11 —
Hugh Hefner et Benedikt Taschen, 2009. Photo : Elayne Lodge
« Cette anthologie en six volumes est un album spirituel, fasciSubhead nant, sophistiqué et désinhibé qui vient enrichir le portrait le plus intime de Hefner. »
Headline
Bill Claxton et Benedikt Taschen, 2000. Photo : June Newton
« Jazzlife est certainement l’archive visuelle la plus approfondie et la plus imaginative jamais réalisée sur le jazz américain du xx e siècle.»
—Playboy, New York
—Newsweek, New York
Edition limité ¤ 1.000 / CAD 1.200 ¤ 49,99 / CAD 79,99
Terry Richardson et Benedikt Taschen, 2010. Photo : © Terry Richardson
« Maintenant, grâce à TASCHEN et à la 3D, tout le monde peut profiter d’un gros pénis. »
Mohamed Ali et Benedikt Taschen, 2004. Photo : Howard Bingham
« Ce livre poids lourd se lit comme une ode à l’énergie. » —L’Express, Paris
—10 Magazine (Men), Londres
¤ 99,99 / CAD 170 seulement
Opposite: Caption Right: Caption
— 12 —
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement par titre
— 13 —
Hugh Hefner et Benedikt Taschen, 2009. Photo : Elayne Lodge
« Cette anthologie en six volumes est un album spirituel, fasciSubhead nant, sophistiqué et désinhibé qui vient enrichir le portrait le plus intime de Hefner. »
Headline
Bill Claxton et Benedikt Taschen, 2000. Photo : June Newton
« Jazzlife est certainement l’archive visuelle la plus approfondie et la plus imaginative jamais réalisée sur le jazz américain du xx e siècle.»
—Playboy, New York
—Newsweek, New York
Edition limité ¤ 1.000 / CAD 1.200 ¤ 49,99 / CAD 79,99
Terry Richardson et Benedikt Taschen, 2010. Photo : © Terry Richardson
« Maintenant, grâce à TASCHEN et à la 3D, tout le monde peut profiter d’un gros pénis. »
Mohamed Ali et Benedikt Taschen, 2004. Photo : Howard Bingham
« Ce livre poids lourd se lit comme une ode à l’énergie. » —L’Express, Paris
—10 Magazine (Men), Londres
¤ 99,99 / CAD 170 seulement
Opposite: Caption Right: Caption
— 12 —
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement par titre
— 13 —
« Premier commandement de Wilder : “Tu ne t’ennuieras pas.” TASCHEN a obéi ! » —USA Today, New York
¤ 39,99 / CAD 64,99
« Vous allez posséder un morceau d’histoire de l’art. » —Quintessentially, Londres
The most expensive book of the 20th century Now in XL-format and revised by June Newton
Billy Wilder et Helmut Newton aux côtés de Benedikt Taschen à la Chemosphere House, Hollywood, 1999. Photo : June Newton
¤ 99,99 / CAD 170
— 14 —
— 15 —
« Premier commandement de Wilder : “Tu ne t’ennuieras pas.” TASCHEN a obéi ! » —USA Today, New York
¤ 39,99 / CAD 64,99
« Vous allez posséder un morceau d’histoire de l’art. » —Quintessentially, Londres
The most expensive book of the 20th century Now in XL-format and revised by June Newton
Billy Wilder et Helmut Newton aux côtés de Benedikt Taschen à la Chemosphere House, Hollywood, 1999. Photo : June Newton
¤ 99,99 / CAD 170
— 14 —
— 15 —
L’air de Paris L’histoire haute en couleur de la capitale de l’amour et de la photographie
« Réalisés pour un magazine newyorkais, ces clichés de 1956 ont été pris au Sphinx, l’un de cabarets où les stripteaseuses faisaient les belles heures de Pigalle, autre haut lieu festif célèbre de la nuit parisienne. Ils voulaient une histoire sur les “coulisses de Montmartre”, et cet établissement plutôt miteux fut le seul qui m’ait laissé entrer avec mon appareil-photo. En vérité, toutes les photos ont été prises en l’espace de 15 ou 20 minutes, parce que les filles commençaient à me demander de l’argent. Ce qui n’était pas illégitime du reste, mais je n’avais pas d’argent sur moi. Alors j’ai quitté les lieux sans jamais pouvoir y remettre les pieds. » —Frank Horvat
L’air de Paris L’histoire haute en couleur de la capitale de l’amour et de la photographie
« Réalisés pour un magazine newyorkais, ces clichés de 1956 ont été pris au Sphinx, l’un de cabarets où les stripteaseuses faisaient les belles heures de Pigalle, autre haut lieu festif célèbre de la nuit parisienne. Ils voulaient une histoire sur les “coulisses de Montmartre”, et cet établissement plutôt miteux fut le seul qui m’ait laissé entrer avec mon appareil-photo. En vérité, toutes les photos ont été prises en l’espace de 15 ou 20 minutes, parce que les filles commençaient à me demander de l’argent. Ce qui n’était pas illégitime du reste, mais je n’avais pas d’argent sur moi. Alors j’ai quitté les lieux sans jamais pouvoir y remettre les pieds. » —Frank Horvat
Double-page précédente : Frank Horvat, Cabaret Le Sphynx, 1956. Page ci-contre : Stéphane Passet, Le Moulin Rouge. Ce cabaret fondé en 1889 sur le Boulevard de Clichy connaissait un grand succès dans toutes les couches de la population. C’est là que fut lancé le « quadrille naturaliste ». Parmi les vedettes interprétant cette danse plus connue sous le nom de French cancan figuraient La Goulue, Grille d’Égout, Nini Pattes-en-l’air et Jane Avril. À droite : Léon Gimpel, Première Exposition internationale de locomotion aérienne au Grand Palais, 1909. Ci-dessous : Anonyme, Parc du Champ-de-Mars, Exposition universelle de 1878. Palais du Champde-Mars et tête de la statue de la Liberté du sculpteur Bartholdi, 1878.
« Dans mon esprit, Paris était le centre du monde. C’était la capitale de la mode, du journalisme, et c’est là que se trouvait l’agence Magnum. Je m’intéressais beaucoup à la littérature et Paris comptait tant d’illustres écrivains entre ses murs ! Je me souviens encore combien, tout jeune homme que j’étais, j’en avais pris conscience. Ce qui me fascinait, c’était le potentiel que recélaient les rues de Paris à cette époque. Le potentiel de rencontres passionnantes. Tout cela a disparu aujourd’hui. Contrairement aux villes de moindre importance, Paris, Berlin ou New York pétillaient d’esprit. Dans les années 50 et 60, les gens débarquaient dans ces grandes villes le cœur rempli de grandes espérances et de rêves qu’ils pensaient accomplir sur place. Quant à moi, jeune homme arrivant d’Italie, mon grand rêve était de rencontrer des femmes et de jolies filles. » —Frank Horvat
— 19 —
Double-page précédente : Frank Horvat, Cabaret Le Sphynx, 1956. Page ci-contre : Stéphane Passet, Le Moulin Rouge. Ce cabaret fondé en 1889 sur le Boulevard de Clichy connaissait un grand succès dans toutes les couches de la population. C’est là que fut lancé le « quadrille naturaliste ». Parmi les vedettes interprétant cette danse plus connue sous le nom de French cancan figuraient La Goulue, Grille d’Égout, Nini Pattes-en-l’air et Jane Avril. À droite : Léon Gimpel, Première Exposition internationale de locomotion aérienne au Grand Palais, 1909. Ci-dessous : Anonyme, Parc du Champ-de-Mars, Exposition universelle de 1878. Palais du Champde-Mars et tête de la statue de la Liberté du sculpteur Bartholdi, 1878.
« Dans mon esprit, Paris était le centre du monde. C’était la capitale de la mode, du journalisme, et c’est là que se trouvait l’agence Magnum. Je m’intéressais beaucoup à la littérature et Paris comptait tant d’illustres écrivains entre ses murs ! Je me souviens encore combien, tout jeune homme que j’étais, j’en avais pris conscience. Ce qui me fascinait, c’était le potentiel que recélaient les rues de Paris à cette époque. Le potentiel de rencontres passionnantes. Tout cela a disparu aujourd’hui. Contrairement aux villes de moindre importance, Paris, Berlin ou New York pétillaient d’esprit. Dans les années 50 et 60, les gens débarquaient dans ces grandes villes le cœur rempli de grandes espérances et de rêves qu’ils pensaient accomplir sur place. Quant à moi, jeune homme arrivant d’Italie, mon grand rêve était de rencontrer des femmes et de jolies filles. » —Frank Horvat
— 19 —
« Lorsque vous fréquentiez les cafés et les brasseries mythiques de la Rive gauche d’alors – Le Flore, Les Deux Magots, La Coupole –, vous vous mêliez aux gens et parfois entriez en conversation avec eux, un peu comme à New York il y a encore quelques années. Aujourd’hui, les gens ne font que se croiser. Pendant des siècles, la ville a été un lieu de rencontres, ce qui était toujours le cas à l’époque où j’ai photographié Paris. Si aujourd’hui, TASCHEN consacre un ouvrage à Paris ou Berlin – et j’ai une grande admiration pour ces livres, que je trouve très beaux et bien faits –, c’est parce que ce mythe est toujours présent dans les esprits. C’est l’idée qu’une grande ville est avant tout un lieu où l’on rencontre des gens fascinants. Et bien sûr, c’est la raison pour laquelle on achète ces livres : faute de pouvoir revivre ce mythe dans le réel, on aspire au moins à en lire le grand livre. » —Frank Horvat
Ci-dessus : Brassaï, La Môme Bijou, 1932. Au Bar de la Lune à Montmartre. « Cette prostituée septuagénaire, qui répond au nom de “Bijou” et qui semble échappée d’un cauchemar de Baudelaire, est célèbre dans les boîtes de Montmartre. » […] (Brassaï, Paris de nuit, 1933). « Un nombre de bijoux inégalable bardaient son buste : broches, médaillons, colliers, fermoirs, sautoirs – un arbre de Noël croulant de guirlandes, constellé d’étoiles rutilantes et des bagues ! Plus d’une douzaine […] Comme un entomologiste découvrant un insecte rare, monstrueusement beau, je fus frappé par cette apparition fantastique, surgie de la nuit : la créature que j’avais débusquée était sans doute la reine de la faune nocturne de Montmartre. » (Brassaï, Paris secret des années 30, 1976). À droite : André Zucca, Boulevard de Clichy (18e arr.) à l’angle des rues Puget et Lepic, 1942. On remarquera la publicité portée par l’homme-sandwich pour le film La Ville dorée, premier film allemand en couleur sorti en France en 1942, précédant d’un an les célèbres Aventures fantastiques du Baron Münchhausen. Page ci-contre : Lee Miller, Paris sous la neige, janvier 1945.
— 20 —
« Lorsque vous fréquentiez les cafés et les brasseries mythiques de la Rive gauche d’alors – Le Flore, Les Deux Magots, La Coupole –, vous vous mêliez aux gens et parfois entriez en conversation avec eux, un peu comme à New York il y a encore quelques années. Aujourd’hui, les gens ne font que se croiser. Pendant des siècles, la ville a été un lieu de rencontres, ce qui était toujours le cas à l’époque où j’ai photographié Paris. Si aujourd’hui, TASCHEN consacre un ouvrage à Paris ou Berlin – et j’ai une grande admiration pour ces livres, que je trouve très beaux et bien faits –, c’est parce que ce mythe est toujours présent dans les esprits. C’est l’idée qu’une grande ville est avant tout un lieu où l’on rencontre des gens fascinants. Et bien sûr, c’est la raison pour laquelle on achète ces livres : faute de pouvoir revivre ce mythe dans le réel, on aspire au moins à en lire le grand livre. » —Frank Horvat
Ci-dessus : Brassaï, La Môme Bijou, 1932. Au Bar de la Lune à Montmartre. « Cette prostituée septuagénaire, qui répond au nom de “Bijou” et qui semble échappée d’un cauchemar de Baudelaire, est célèbre dans les boîtes de Montmartre. » […] (Brassaï, Paris de nuit, 1933). « Un nombre de bijoux inégalable bardaient son buste : broches, médaillons, colliers, fermoirs, sautoirs – un arbre de Noël croulant de guirlandes, constellé d’étoiles rutilantes et des bagues ! Plus d’une douzaine […] Comme un entomologiste découvrant un insecte rare, monstrueusement beau, je fus frappé par cette apparition fantastique, surgie de la nuit : la créature que j’avais débusquée était sans doute la reine de la faune nocturne de Montmartre. » (Brassaï, Paris secret des années 30, 1976). À droite : André Zucca, Boulevard de Clichy (18e arr.) à l’angle des rues Puget et Lepic, 1942. On remarquera la publicité portée par l’homme-sandwich pour le film La Ville dorée, premier film allemand en couleur sorti en France en 1942, précédant d’un an les célèbres Aventures fantastiques du Baron Münchhausen. Page ci-contre : Lee Miller, Paris sous la neige, janvier 1945.
— 20 —
Chic et choc : le vrai Paris, d’hier à aujourd’hui • Impressionnante étude photographique de Paris, unique en son genre, présentant des œuvres de plus de 150 photographes célèbres, comme Daguerre, Marville, Atget, Lartigue, Brassaï, Kertész, Ronis, Doisneau, Cartier-Bresson et bien d’autres • Plus de 600 photos mythiques sur l’histoire de Paris, tirées de dizaines d’archives et de collections privées • Inclus : un index des biographies des photographes
« En dehors des femmes, ce qui me fascinait dans Paris, c’était que toutes les vues semblaient posséder des milliers de facettes, parfois en harmonie les unes avec les autres, souvent en contraste, un peu comme dans un kaléidoscope. » —Frank Horvat
Jean Claude Gautrand (né en 1932) est l’un des plus grands spécialistes français de la photographie. Photographe professionnel depuis 1960, il s’est également fait un nom comme journaliste et comme critique grâce à de nombreuses publications. Il est l’auteur des livres TASCHEN consacrés à Doisneau (2003), Brassaï (2004) et Ronis (2005).
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Ci-dessus : Terry Richardson À Toutes Jambes, pour Vogue, 2009. Ci-dessous : Frank Horvat Chaussure et tour Eiffel, pour Stern, 1974. Page ci-contre : Ed van der Elsken Saint-Germain-des-Prés, 1949/1952.
Paris. Portrait d’une ville Jean Claude Gautrand Relié, format : 25 x 34 cm, 624 p. Également disponibles dans cette série : Berlin, Los Angeles, New York. En préparation pour 2012 : Londres — 23 —
Chic et choc : le vrai Paris, d’hier à aujourd’hui • Impressionnante étude photographique de Paris, unique en son genre, présentant des œuvres de plus de 150 photographes célèbres, comme Daguerre, Marville, Atget, Lartigue, Brassaï, Kertész, Ronis, Doisneau, Cartier-Bresson et bien d’autres • Plus de 600 photos mythiques sur l’histoire de Paris, tirées de dizaines d’archives et de collections privées • Inclus : un index des biographies des photographes
« En dehors des femmes, ce qui me fascinait dans Paris, c’était que toutes les vues semblaient posséder des milliers de facettes, parfois en harmonie les unes avec les autres, souvent en contraste, un peu comme dans un kaléidoscope. » —Frank Horvat
Jean Claude Gautrand (né en 1932) est l’un des plus grands spécialistes français de la photographie. Photographe professionnel depuis 1960, il s’est également fait un nom comme journaliste et comme critique grâce à de nombreuses publications. Il est l’auteur des livres TASCHEN consacrés à Doisneau (2003), Brassaï (2004) et Ronis (2005).
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Ci-dessus : Terry Richardson À Toutes Jambes, pour Vogue, 2009. Ci-dessous : Frank Horvat Chaussure et tour Eiffel, pour Stern, 1974. Page ci-contre : Ed van der Elsken Saint-Germain-des-Prés, 1949/1952.
Paris. Portrait d’une ville Jean Claude Gautrand Relié, format : 25 x 34 cm, 624 p. Également disponibles dans cette série : Berlin, Los Angeles, New York. En préparation pour 2012 : Londres — 23 —
A Daimler Brand
Airdrenaline. Open to enthusiasts. The new SLS AMG Roadster. www.mercedes-amg.com
Fuel consumption (urban/extra urban/combined): 19.9/ 9/ 9.3/13.2 9 l/100 km; COâ‚‚ emissions (combined): 308 g/km. The figures are not based on an individual vehicle and do not constitute part of the product offer; they are re pr provided solely for purposes of comparison between different vehicle models.
A Daimler Brand
Airdrenaline. Open to enthusiasts. The new SLS AMG Roadster. www.mercedes-amg.com
Fuel consumption (urban/extra urban/combined): 19.9/ 9/ 9.3/13.2 9 l/100 km; COâ‚‚ emissions (combined): 308 g/km. The figures are not based on an individual vehicle and do not constitute part of the product offer; they are re pr provided solely for purposes of comparison between different vehicle models.
Deux artistes, une vision
L’œuvre énigmatique de Inez van Lamsweerede et Vinoodh Matadin : un défi lancé aux genres
Deux artistes, une vision
L’œuvre énigmatique de Inez van Lamsweerede et Vinoodh Matadin : un défi lancé aux genres
Ci-dessus : Clint Eastwood, New York Times Magazine, 2005. Ci-dessous : The Forest – Marcel, 1995. Page ci-contre : Lady Gaga, V Magazine, 2011. Double-page précédente : Eniko for Peace, Self Service, 2008.
« Nous nous sommes toujours dit que nos images avaient leur place à la fois dans les magazines et les galeries. Nous étions jeunes et nous avions des opinions très tranchées… Nous croyions tout savoir. Je pense qu’au départ les gens ont vraiment eu du mal à comprendre ce que nous faisions. Mais nous adorions la mode, tout en voulant conserver notre esprit critique. » —Vinoodh Matadin
— 29 —
Ci-dessus : Clint Eastwood, New York Times Magazine, 2005. Ci-dessous : The Forest – Marcel, 1995. Page ci-contre : Lady Gaga, V Magazine, 2011. Double-page précédente : Eniko for Peace, Self Service, 2008.
« Nous nous sommes toujours dit que nos images avaient leur place à la fois dans les magazines et les galeries. Nous étions jeunes et nous avions des opinions très tranchées… Nous croyions tout savoir. Je pense qu’au départ les gens ont vraiment eu du mal à comprendre ce que nous faisions. Mais nous adorions la mode, tout en voulant conserver notre esprit critique. » —Vinoodh Matadin
— 29 —
Ci-dessous : Rachel Weisz, New York Times Magazine, 2006. Page ci-contre : Un tirage d’Alexander McQueen – V Magazine, 2004, accompagne chaque exemplaire de l’édition de luxe (n° 1–100), de même que le tirage représenté page 32.
« Inez & Vinoodh créent des métaphores photographiques. Ils posent sur Rachel Weisz un regard doux qui révèle la structure ciselée de son visage. » —Glenn O’Brien
« Fabriquer des images est une obsession pour nous. Nous ne nous arrêterons jamais… Je pense qu’il s’agit, au fond, d’une quête de soi. C’est comme un autoportrait, un moyen d’apprendre à se comprendre. De prendre possession de tout ce qui nous entoure en le photographiant. » —Vinoodh Matadin
— 30 —
— 31 —
Ci-dessous : Rachel Weisz, New York Times Magazine, 2006. Page ci-contre : Un tirage d’Alexander McQueen – V Magazine, 2004, accompagne chaque exemplaire de l’édition de luxe (n° 1–100), de même que le tirage représenté page 32.
« Inez & Vinoodh créent des métaphores photographiques. Ils posent sur Rachel Weisz un regard doux qui révèle la structure ciselée de son visage. » —Glenn O’Brien
« Fabriquer des images est une obsession pour nous. Nous ne nous arrêterons jamais… Je pense qu’il s’agit, au fond, d’une quête de soi. C’est comme un autoportrait, un moyen d’apprendre à se comprendre. De prendre possession de tout ce qui nous entoure en le photographiant. » —Vinoodh Matadin
— 30 —
— 31 —
Édition limitée à 1 200 exemplaires numérotés et signés par les artistes • Rétrospective en deux volumes de 666 photographies d’« à peu près tout » ce sur quoi les deux photographes ont travaillé ces vingt dernières années • Volume supplémentaire comprenant des interviews et des textes autour de l’œuvre photographique • Conception de l’ensemble du coffret par les collaborateurs de longue date des artistes (M/M, Paris), avec poster original sérigraphié, plié en origami au sommet du coffret
En haut : Photo de Me Kissing Vinoodh (Lovingly), 1999. Ci-dessus : Photo de Me Kissing Vinoodh (Eternally) – Lanvin Homme Campaign, 2010.
Édition de luxe n° 1–200
Les deux tirages représentés sur cette page accompagnent chaque exemplaire de l’édition de luxe (n° 101–200). Page ci-contre : Un tirage de Kate/Groom – V Magazine, 2005 accompagne chaque exemplaire de l’édition de luxe (n° 1–100), de même que le tirage représenté page 30.
« Inez Van Lamsweerde s’est lancée dans la mode avec passion alors qu’elle était encore adolescente, à Amsterdam, éprise de danse disco et de rébellion punk. Aujourd’hui, à 46 ans, elle est une des créatrices de tendances les plus influentes de la mode : saison après saison, elle définit ce qui se portera. Son vaste catalogue ne se contente pas de refléter un style, mais brosse tout un univers iconographique, tant elle glisse avec aisance d’une séquence publicitaire à gros budget au portrait intimiste ou aux instantanés pris au hasard des rues. Dans leurs bureaux de New York, Van Lamsweerde et son mari, Vinoodh Matadin, jouissent de la réputation la plus élogieuse et durable du secteur, et travaillent ensemble avec les agences et les magazines les plus prestigieux. Inez, incroyablement douée pour révéler l’extraordinaire et l’unique chez tous ceux qui l’entourent, est la cheffe exaltée d’une petite armée de collaborateurs loyaux. Ses images, bien que de facture et de formes très variées, ont toujours un aspect dérangeant qui les place bien au-delà de la simple beauté, ou de l’élégance. » —Penny Martin, The Gentlewoman, nº 2, 2010 — 32 —
— 33 —
• Limitée à deux éditions de 100 exemplaires chacune, enrichies de deux épreuves photographiques numérotées et signées par Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin Dimensions de l’épreuve : 45 x 34,5 cm • Édition de luxe n° 1–100: Kate/Groom, 2005 (voir page 32) et Alexander McQueen, 2004 (voir page 30) • Édition de luxe n° 101–200 : Me Kissing Vinoodh (Lovingly), 1999 et Me Kissing Vinoodh (Eternally) – Lanvin Homme Campaign, 2010 (voir ci-contre) • € 2 000 / CAD 3 350
Édition collector n° 201–1 200
• Édition limitée à 1 000 exemplaires numérotés et signés par les artistes • € 500 / CAD 800 Les prix peuvent changer sans préavis. Inez van Lamsweerde/Vinoodh Matadin Pretty Much Everything Antony, Björk, Michael Bracewell, Glenn O’Brien, Lady Gaga, Penny Martin, Bruce Sterling, Olivier Zahm Relié, 3 vol. sous coffret de luxe, format : 31 x 31 cm, 976 p.
XL
Format
Édition limitée à 1 200 exemplaires numérotés et signés par les artistes • Rétrospective en deux volumes de 666 photographies d’« à peu près tout » ce sur quoi les deux photographes ont travaillé ces vingt dernières années • Volume supplémentaire comprenant des interviews et des textes autour de l’œuvre photographique • Conception de l’ensemble du coffret par les collaborateurs de longue date des artistes (M/M, Paris), avec poster original sérigraphié, plié en origami au sommet du coffret
En haut : Photo de Me Kissing Vinoodh (Lovingly), 1999. Ci-dessus : Photo de Me Kissing Vinoodh (Eternally) – Lanvin Homme Campaign, 2010.
Édition de luxe n° 1–200
Les deux tirages représentés sur cette page accompagnent chaque exemplaire de l’édition de luxe (n° 101–200). Page ci-contre : Un tirage de Kate/Groom – V Magazine, 2005 accompagne chaque exemplaire de l’édition de luxe (n° 1–100), de même que le tirage représenté page 30.
« Inez Van Lamsweerde s’est lancée dans la mode avec passion alors qu’elle était encore adolescente, à Amsterdam, éprise de danse disco et de rébellion punk. Aujourd’hui, à 46 ans, elle est une des créatrices de tendances les plus influentes de la mode : saison après saison, elle définit ce qui se portera. Son vaste catalogue ne se contente pas de refléter un style, mais brosse tout un univers iconographique, tant elle glisse avec aisance d’une séquence publicitaire à gros budget au portrait intimiste ou aux instantanés pris au hasard des rues. Dans leurs bureaux de New York, Van Lamsweerde et son mari, Vinoodh Matadin, jouissent de la réputation la plus élogieuse et durable du secteur, et travaillent ensemble avec les agences et les magazines les plus prestigieux. Inez, incroyablement douée pour révéler l’extraordinaire et l’unique chez tous ceux qui l’entourent, est la cheffe exaltée d’une petite armée de collaborateurs loyaux. Ses images, bien que de facture et de formes très variées, ont toujours un aspect dérangeant qui les place bien au-delà de la simple beauté, ou de l’élégance. » —Penny Martin, The Gentlewoman, nº 2, 2010 — 32 —
— 33 —
• Limitée à deux éditions de 100 exemplaires chacune, enrichies de deux épreuves photographiques numérotées et signées par Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin Dimensions de l’épreuve : 45 x 34,5 cm • Édition de luxe n° 1–100: Kate/Groom, 2005 (voir page 32) et Alexander McQueen, 2004 (voir page 30) • Édition de luxe n° 101–200 : Me Kissing Vinoodh (Lovingly), 1999 et Me Kissing Vinoodh (Eternally) – Lanvin Homme Campaign, 2010 (voir ci-contre) • € 2 000 / CAD 3 350
Édition collector n° 201–1 200
• Édition limitée à 1 000 exemplaires numérotés et signés par les artistes • € 500 / CAD 800 Les prix peuvent changer sans préavis. Inez van Lamsweerde/Vinoodh Matadin Pretty Much Everything Antony, Björk, Michael Bracewell, Glenn O’Brien, Lady Gaga, Penny Martin, Bruce Sterling, Olivier Zahm Relié, 3 vol. sous coffret de luxe, format : 31 x 31 cm, 976 p.
XL
Format
« De savoureuses portions de philosophie et de sagesse qui sauront vous apporter l’inspiration dans vos moments les plus moroses. »
Voici le volume 2, pour vous ! La suite du bestseller de TASCHEN
—Zink Magazine, New York
ec pli av Rem esse et f in ce par n éléga
se
n Tee
vo Dita
Dear Reader, This instant classic is filled with refreshing philosophy and original wisdom. Keel’s Simple Diary™ entertains, helps you focus and keeps you company.
There are three reasons why most people, although they have tried, won’t keep a diary: 1. Not every day is very eventful. 2. It actually takes a lot of discipline to write. 3. In retrospect, many find what they have written embarrassing.
Keel’s Simple Diary Volume Two Philipp Keel Couverture souple, format : 11,7 x 16,6 cm, 136 p. ¤ 12 / CAD 17 Disponible en anglais uniquement
Keel’s Simple Diary™ offers structure for those who don’t have time to wonder, making it easy to record life’s moments. It gives the pleasure of a quick response and the sense that no matter what’s wrong, more is right. Good luck, and thank you for your time. It’s all yours. Philipp Keel
Now you can relax.
Également disponible (anglais uniquement) : Volume 1
— 35 —
« De savoureuses portions de philosophie et de sagesse qui sauront vous apporter l’inspiration dans vos moments les plus moroses. »
Voici le volume 2, pour vous ! La suite du bestseller de TASCHEN
—Zink Magazine, New York
ec pli av Rem esse et f in ce par n éléga
se
n Tee
vo Dita
Dear Reader, This instant classic is filled with refreshing philosophy and original wisdom. Keel’s Simple Diary™ entertains, helps you focus and keeps you company.
There are three reasons why most people, although they have tried, won’t keep a diary: 1. Not every day is very eventful. 2. It actually takes a lot of discipline to write. 3. In retrospect, many find what they have written embarrassing.
Keel’s Simple Diary Volume Two Philipp Keel Couverture souple, format : 11,7 x 16,6 cm, 136 p. ¤ 12 / CAD 17 Disponible en anglais uniquement
Keel’s Simple Diary™ offers structure for those who don’t have time to wonder, making it easy to record life’s moments. It gives the pleasure of a quick response and the sense that no matter what’s wrong, more is right. Good luck, and thank you for your time. It’s all yours. Philipp Keel
Now you can relax.
Également disponible (anglais uniquement) : Volume 1
— 35 —
Voyagez sagesse en poche
« C’était quelqu’un avec qui on passait du temps, avec qui on parlait de musique. Au moment où elle trouvait que le courant passait bien, qu’on était assez détendus, que la lumière était bonne, elle levait son appareil devant ses yeux, cliquait sur l’obturateur et le baissait à nouveau. C’était un signe de ponctuation. »
Se promener avec classe à New York, Paris, Londres ou Berlin
TASCHEN 4 Cities Angelika Taschen (Éd.) Couverture souple, 12 vol. sous coffret, format : 11,9 x 16,6 cm, 1 536 p.
Linda McCartney Life in Photographs Paul McCartney, Linda McCartney, Mary McCartney, Stella McCartney, Annie Leibovitz, Martin Harrison (Textes), Alison Castle (Éd.) Relié, format : 26,5 x 37,4 cm, 280 p.
Photo © 2011 MPL Communications Ltd./Dave Hogan
—Sir Paul McCartney, magazine Rolling Stone
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
« Ces guides de voyage magnifiquement conçus regorgent de conseils et de bonnes adresses pour vous faire vivre la ville comme si vous étiez un vrai New-Yorkais ou un vrai Londonien. » —Harper’s Bazaar, Singapour — 37 —
Voyagez sagesse en poche
« C’était quelqu’un avec qui on passait du temps, avec qui on parlait de musique. Au moment où elle trouvait que le courant passait bien, qu’on était assez détendus, que la lumière était bonne, elle levait son appareil devant ses yeux, cliquait sur l’obturateur et le baissait à nouveau. C’était un signe de ponctuation. »
Se promener avec classe à New York, Paris, Londres ou Berlin
TASCHEN 4 Cities Angelika Taschen (Éd.) Couverture souple, 12 vol. sous coffret, format : 11,9 x 16,6 cm, 1 536 p.
Linda McCartney Life in Photographs Paul McCartney, Linda McCartney, Mary McCartney, Stella McCartney, Annie Leibovitz, Martin Harrison (Textes), Alison Castle (Éd.) Relié, format : 26,5 x 37,4 cm, 280 p.
Photo © 2011 MPL Communications Ltd./Dave Hogan
—Sir Paul McCartney, magazine Rolling Stone
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
« Ces guides de voyage magnifiquement conçus regorgent de conseils et de bonnes adresses pour vous faire vivre la ville comme si vous étiez un vrai New-Yorkais ou un vrai Londonien. » —Harper’s Bazaar, Singapour — 37 —
Le fin du fin
Le prestigieux annuaire pour les professionnels de la création
Voici l’édition 2011 de l’annuaire exclusif et très convoité de D&AD présentant les meilleurs projets créatifs de l’année. Le jury des prix D&AD examine plus de 20 000 projets proposés par des studios de design et des agences de publicité, de stratégie de marque, de production de films et d’agences photos, de pionniers du numérique et autres entreprises créatives du monde entier. Les lauréats se voient remettre le légendaire prix Yellow Pencil de D&AD, ou, pour des projets remarquables tout à fait exceptionnels, le très rare prix Black Pencil. Pas besoin de chercher plus loin pour savoir ce qui se fait de mieux dans le domaine : tout est dans ce catalogue des vainqueurs. Impossible de se passer de l’annuaire D&AD quand on s’intéresse à la créativité, la communication, le design ou la publicité.
On the road again… Le guide incontournable pour les États-Unis et le Canada
« Le meilleur design publicitaire, artistique et graphique de l’année. » —The Wall Street Journal Europe, Londres
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement D&AD 2011 Relié, format : 24,5 x 26,2 cm, 592 p. Également disponibles : D&AD 2010, D&AD The Copy Book
— 38 —
Les excellentes chroniques de voyage du New York Times enfin disponibles en un volume mis à jour
Le fin du fin
Le prestigieux annuaire pour les professionnels de la création
Voici l’édition 2011 de l’annuaire exclusif et très convoité de D&AD présentant les meilleurs projets créatifs de l’année. Le jury des prix D&AD examine plus de 20 000 projets proposés par des studios de design et des agences de publicité, de stratégie de marque, de production de films et d’agences photos, de pionniers du numérique et autres entreprises créatives du monde entier. Les lauréats se voient remettre le légendaire prix Yellow Pencil de D&AD, ou, pour des projets remarquables tout à fait exceptionnels, le très rare prix Black Pencil. Pas besoin de chercher plus loin pour savoir ce qui se fait de mieux dans le domaine : tout est dans ce catalogue des vainqueurs. Impossible de se passer de l’annuaire D&AD quand on s’intéresse à la créativité, la communication, le design ou la publicité.
On the road again… Le guide incontournable pour les États-Unis et le Canada
« Le meilleur design publicitaire, artistique et graphique de l’année. » —The Wall Street Journal Europe, Londres
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement D&AD 2011 Relié, format : 24,5 x 26,2 cm, 592 p. Également disponibles : D&AD 2010, D&AD The Copy Book
— 38 —
Les excellentes chroniques de voyage du New York Times enfin disponibles en un volume mis à jour
THE SOUTH
Lexington paeans to winners like Man o’ War and Cigar, and a Parade of Breeds (catch it at 2 p.m.). Horse shows and races are frequent — you might catch a steeplechase. And in June, musicians arrive from far and wide for a festival of bluegrass music.
Chefs of the Country 7 p.m. Northwest of Lexington, Route 62 cuts a path through lush countryside to charming little Midway, a railroad town of about 1,600 people where trains still run right down the middle of the main street. A gem of a restaurant, the Holly Hill Inn (426 North Winter Street, Midway; 859-846-4732; hollyhillinn. com; $$$), awaits you down a nearby lane, in a house dating to 1839. Ouita Michel, the chef, and her husband, Chris, the sommelier, both graduates of the Culinary Institute of America, serve a four-course prix fixe dinner. Choices on the changing menus have included spoonbread souffle, pork roast with figs and dates, and tile fish with Kentucky red rice.
2
Miles of low fences line the winding, twolane roads of the Bluegrass Country around Lexington, Kentucky, and enclose its rolling green horse farms, where magnificent thoroughbreds rest near pristinely painted barns. Now and again, the fences break for a leafy lane leading to an age-old bourbon distillery with doors open for a tour and a tipple. Then they lead away to a quaint 19th-century town, a quintessential country inn, or a serene Shaker village. These magical fences, made of wood or of stones stacked long ago by slaves and Scots-Irish settlers, take you back in time and away in space. But you’ll be brought back soon enough by Kentucky’s modern hosts serving up Southern charm and distinctly American food and drink. — BY TAYLOR HOLLIDAY
S AT U R DAY 3
Brake for Bourbon
Horse Fixation
4
1:45 p.m.
Lexington, a leisurely university city with preserved antebellum houses, calls itself the horse capital of the world. On thousands of acres of nearby farms, pampered horses graze on the local bluegrass, so called because it blooms a purplish blue. Dip into the horse world at Kentucky Horse Park (4089 Iron Works Parkway, Lexington; 859-233-4303; kyhorsepark.com). It may seem at first like merely a giant horsy theme park, but the horse trailers in the parking lot attest to its importance for competitions as well. There are displays on the history of the horse,
Whiskey Saga
Noon
Bardstown, a city of about 10,000 in the heart of bourbon territory, honors its debt to spirits at the Oscar Getz Museum of Whiskey History (114 North Fifth Street; 502-348-2999; whiskeymuseum.com). In the 1790s, ScotsIrish distillers fleeing George Washington’s whiskey tax and the quelling of the subsequent Whiskey Rebellion landed in an area of Virginia then called Bourbon County, which now covers several counties of northeastern Kentucky. They found perfect conditions for their trade, partly because of a layer of limestone that filters iron from the local water, and bourbon whiskey was born. In the museum, examine local artifacts, including authentic moonshine stills.
10 a.m.
The land around Lexington grows more than thoroughbreds. West of the city, you’re in bourbon country. Several distillers have banded together to create what they call the Bourbon Trail, so spend a day learning why their product is such a source of Kentucky pride. Stop first in Versailles (pronounce it “ver-SALES”), where the stately limestone Woodford Reserve (7855 McCracken Pike; 859-879-1812; woodfordreserve.com)
F R I DAY 1
is nestled deep among farms with cupolatopped stables and miles of black-painted board fences. The only product made here is the small-batch Woodford Reserve, but visitors come by the thousands, and you’ll see the entire bourbon-making process from mash to bottle. Inhale the smells of whiskey and old wood, and sip a sample.
5
Vary the Stimuli
1 p.m.
Make a temporary switch from booze to caffeine at Java Joint (126 North 3rd Street, Bardstown; 502-350-0883; thejavajoint.homestead.com; $), where you can grab a quick lunch of sandwiches, soup, or salad along with the signature cup of flavorful coffee. 6
Dip Your Own
2 p.m.
Meander about 15 miles south on Route
49 to tiny Loretto and enter the red-shuttered, brown-clapboard buildings of Maker’s Mark (3350 Burks Springs Road; 270-865-2099). The oldest bourbon distillery in the country, dating to 1805, it is well schooled in the rules of bourbon: the mash must be at least 51 percent corn, barrels for aging must be new and made of charred white oak, alcohol must be at prescribed strengths in the years-long process of transforming grain into whiskey. The tour here shows you the cooker, mash fermentation, the still, aging rackhouses, and hand-bottling. You can dip a finger into a vat of bubbling, fermenting mash to get a taste (like sweetened cereal gone sour), and they’ll even let you hand-dip your own souvenir bottle in the trademark red wax. 7
Jim Beam’s Place
4 p.m.
Drive back north to Bardstown and take Route 245 west to Clermont, the home — 40 —
of Jim Beam (149 Happy Hollow Road; 502-543-9877; jimbeam.com), the biggest of the bourbon distillers. Jim Beam doesn’t have an extensive tour, but you’ll get a good tasting. And from the porch of the Beam family’s whitewashed mansion on the hill, you have a perfect view of the vapor-spewing, multibuilding factory, which has turned out millions of bottles of bourbon. 8
Not a Colonel in Sight
6 p.m.
For real Kentucky skillet-fried chicken, take a table at Kurtz (418 East Stephen Foster Avenue, Bardstown; 502-348-8964; bardstownparkview.com/dining.htm; $$), which has been satisfying hungry Kentuckians for 70 years. The chicken is superb and the fixings are traditional — mashed potatoes, cornbread, green beans with Kentucky ham. For dessert, ask for the biscuit pudding with bourbon sauce. — 41 —
9
Bourbons by the Dozen
8 p.m.
When you’re finished with the day’s driving and ready to relax, sample the atmosphere and the libations at a bourbon bar, where knowledgeable bartenders serve Kentucky’s favorite drink in dozens of varieties. In Bardstown, there’s a classic of the genre at Old Talbott Tavern (107 West Stephen Foster Avenue; 502-348-3494; talbotts.com). In Lexington, try Bluegrass Tavern (115 Cheapside, Lexington; 859-389-6664) or the
THE SOUTH
Lexington paeans to winners like Man o’ War and Cigar, and a Parade of Breeds (catch it at 2 p.m.). Horse shows and races are frequent — you might catch a steeplechase. And in June, musicians arrive from far and wide for a festival of bluegrass music.
Chefs of the Country 7 p.m. Northwest of Lexington, Route 62 cuts a path through lush countryside to charming little Midway, a railroad town of about 1,600 people where trains still run right down the middle of the main street. A gem of a restaurant, the Holly Hill Inn (426 North Winter Street, Midway; 859-846-4732; hollyhillinn. com; $$$), awaits you down a nearby lane, in a house dating to 1839. Ouita Michel, the chef, and her husband, Chris, the sommelier, both graduates of the Culinary Institute of America, serve a four-course prix fixe dinner. Choices on the changing menus have included spoonbread souffle, pork roast with figs and dates, and tile fish with Kentucky red rice.
2
Miles of low fences line the winding, twolane roads of the Bluegrass Country around Lexington, Kentucky, and enclose its rolling green horse farms, where magnificent thoroughbreds rest near pristinely painted barns. Now and again, the fences break for a leafy lane leading to an age-old bourbon distillery with doors open for a tour and a tipple. Then they lead away to a quaint 19th-century town, a quintessential country inn, or a serene Shaker village. These magical fences, made of wood or of stones stacked long ago by slaves and Scots-Irish settlers, take you back in time and away in space. But you’ll be brought back soon enough by Kentucky’s modern hosts serving up Southern charm and distinctly American food and drink. — BY TAYLOR HOLLIDAY
S AT U R DAY 3
Brake for Bourbon
Horse Fixation
4
1:45 p.m.
Lexington, a leisurely university city with preserved antebellum houses, calls itself the horse capital of the world. On thousands of acres of nearby farms, pampered horses graze on the local bluegrass, so called because it blooms a purplish blue. Dip into the horse world at Kentucky Horse Park (4089 Iron Works Parkway, Lexington; 859-233-4303; kyhorsepark.com). It may seem at first like merely a giant horsy theme park, but the horse trailers in the parking lot attest to its importance for competitions as well. There are displays on the history of the horse,
Whiskey Saga
Noon
Bardstown, a city of about 10,000 in the heart of bourbon territory, honors its debt to spirits at the Oscar Getz Museum of Whiskey History (114 North Fifth Street; 502-348-2999; whiskeymuseum.com). In the 1790s, ScotsIrish distillers fleeing George Washington’s whiskey tax and the quelling of the subsequent Whiskey Rebellion landed in an area of Virginia then called Bourbon County, which now covers several counties of northeastern Kentucky. They found perfect conditions for their trade, partly because of a layer of limestone that filters iron from the local water, and bourbon whiskey was born. In the museum, examine local artifacts, including authentic moonshine stills.
10 a.m.
The land around Lexington grows more than thoroughbreds. West of the city, you’re in bourbon country. Several distillers have banded together to create what they call the Bourbon Trail, so spend a day learning why their product is such a source of Kentucky pride. Stop first in Versailles (pronounce it “ver-SALES”), where the stately limestone Woodford Reserve (7855 McCracken Pike; 859-879-1812; woodfordreserve.com)
F R I DAY 1
is nestled deep among farms with cupolatopped stables and miles of black-painted board fences. The only product made here is the small-batch Woodford Reserve, but visitors come by the thousands, and you’ll see the entire bourbon-making process from mash to bottle. Inhale the smells of whiskey and old wood, and sip a sample.
5
Vary the Stimuli
1 p.m.
Make a temporary switch from booze to caffeine at Java Joint (126 North 3rd Street, Bardstown; 502-350-0883; thejavajoint.homestead.com; $), where you can grab a quick lunch of sandwiches, soup, or salad along with the signature cup of flavorful coffee. 6
Dip Your Own
2 p.m.
Meander about 15 miles south on Route
49 to tiny Loretto and enter the red-shuttered, brown-clapboard buildings of Maker’s Mark (3350 Burks Springs Road; 270-865-2099). The oldest bourbon distillery in the country, dating to 1805, it is well schooled in the rules of bourbon: the mash must be at least 51 percent corn, barrels for aging must be new and made of charred white oak, alcohol must be at prescribed strengths in the years-long process of transforming grain into whiskey. The tour here shows you the cooker, mash fermentation, the still, aging rackhouses, and hand-bottling. You can dip a finger into a vat of bubbling, fermenting mash to get a taste (like sweetened cereal gone sour), and they’ll even let you hand-dip your own souvenir bottle in the trademark red wax. 7
Jim Beam’s Place
4 p.m.
Drive back north to Bardstown and take Route 245 west to Clermont, the home — 40 —
of Jim Beam (149 Happy Hollow Road; 502-543-9877; jimbeam.com), the biggest of the bourbon distillers. Jim Beam doesn’t have an extensive tour, but you’ll get a good tasting. And from the porch of the Beam family’s whitewashed mansion on the hill, you have a perfect view of the vapor-spewing, multibuilding factory, which has turned out millions of bottles of bourbon. 8
Not a Colonel in Sight
6 p.m.
For real Kentucky skillet-fried chicken, take a table at Kurtz (418 East Stephen Foster Avenue, Bardstown; 502-348-8964; bardstownparkview.com/dining.htm; $$), which has been satisfying hungry Kentuckians for 70 years. The chicken is superb and the fixings are traditional — mashed potatoes, cornbread, green beans with Kentucky ham. For dessert, ask for the biscuit pudding with bourbon sauce. — 41 —
9
Bourbons by the Dozen
8 p.m.
When you’re finished with the day’s driving and ready to relax, sample the atmosphere and the libations at a bourbon bar, where knowledgeable bartenders serve Kentucky’s favorite drink in dozens of varieties. In Bardstown, there’s a classic of the genre at Old Talbott Tavern (107 West Stephen Foster Avenue; 502-348-3494; talbotts.com). In Lexington, try Bluegrass Tavern (115 Cheapside, Lexington; 859-389-6664) or the
Horse and Barrel Pub at deSha’s Restaurant and Bar (101 North Broadway; 859-259-3771; tavernrestaurantgroup.com). S U N DAY 10
Thoroughbreds at Home
9 a.m.
T.
Taking tourists to the horse farms is a Lexington specialty — the local convention and visitors bureau publishes a list of tour companies and private guides (visitlex.com/ idea/horse-farms.php). One good choice is a trip with the women of Horse Farm Tours (859-268-2906; horsefarmtours.com), who point out historical buildings in downtown Lexington on the way to a sampling of farms. If decadently luxurious stables and a 10-bedroom mansion at one farm are a reminder that thoroughbreds are a rich person’s hobby, the wholesome young broodmare manager at the next farm, attending to the mares and their wobbly, week-old foals, is proof of how intense the horse-and-human relationship can be. At the stud farm, it’s all
62 RA EG
T. TH S N. FIF
Jim Beam
Rosemark Haven
MARTH
IND.
OHIO
Area of detail
.
Horse Farm 10 Tours 68
75
Village of Pleasant Hill
11 N. BROADWAY
Harrodsburg
Horse and Barrel Pub/ deSha’s Restaurant and Bar
49
Lebanon
Loretto
IRON WORKS PKWY.
Danville
The New York Times 36 Hours: 150 Weekends in the USA & Canada Barbara Ireland Relié, format : 16,8 x 24 cm, 744 p. Actuellement disponible uniquement en anglais
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
À la carte
L’art de mettre en appétit : plus d’un siècle de menus graphiques
.M
6 Maker’s Mark
Bluegrass Tavern Hilton Gratz Lexington/ Park Inn Downtown
• Tous les récits du volume ont été mis à jour et adaptés par Barbara Ireland, rédactrice voyage chevronnée du Times • De nouvelles illustrations signées par Olimpia Zagnoli, la dessinatrice du Times • Index facilitant les recherches • Des cartes détaillées de chaque ville avec toutes les étapes de votre itinéraire
W
KENTUCKY
WY PK SS
U S BL LLIN E CO YN A Shaker AL
KENTUCKY
Louisville
Kentucky 1 Horse Park
Lexington
MCCRACKEN PIKE
E. STEPHEN FOSTER AVE.
65
ILL.
Midway Woodford Reserve 3
245
7
1 p.m.
Holly Hill Inn 2
5 Java Joint
Clermont
Plain Cooking
Drive south from Lexington on Route 68, through gently undulating hills and higher forested bluffs, to Shaker Village of Pleasant Hill (3501 Lexington Road, Harrodsburg; 859734-5411; shakervillageky.org), a preserved home of the plain-living 19th-century Shaker sect. It feels remarkably like the real deal; the most beautiful of its 34 remaining buildings needed only light restoration to return them to the middle 1800s, when the community was at its peak. (Shakerism embraced celibacy and eventually died out.) Have dinner in the spare and lovely Trustees’ Office Dining Room restaurant (call for reservations), which cooks with heirloom vegetables from its own garden, and tour the quiet grounds.
64
Kurtz 8
9 Old Talbott Tavern
11
Bardstown
N. TH
IRD S
Oscar Getz Museum of Whiskey History 4
about bloodlines and breeding techniques. You’ll also be whisked to the best seats in the ivy-covered limestone viewing stand at Keeneland, Lexington’s renowned race track — to see, perhaps, some horses in training.
• 150 destinations en Amérique du Nord, des métropoles les plus tendance aux retraites les plus inattendues • Plus de 600 restaurants et 450 hôtels recommandés • Des rubans de couleur pour marquer vos villes préférées dans chaque région • Près de 1 000 photos, dont beaucoup n’ont encore jamais été publiées, tirées des archives du New York Times • Un livre pour partir à l’aventure ou pour rêver d’évasion dans votre fauteuil
.
ST
W. VINE ST.
N
10 MILES
AI
TENN.
« Les éditions TASCHEN retracent par l’image l’histoire des menus de restaurants américains. Un régal… Un must dans le genre. »
Menu Design in America, 1850–1985 Jim Heimann (Éd.), Steven Heller, John Mariani Relié, format : 25 x 31,7 cm, 392 p.
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
—24 Heures, Lausanne
— 42 —
— 43 —
Horse and Barrel Pub at deSha’s Restaurant and Bar (101 North Broadway; 859-259-3771; tavernrestaurantgroup.com). S U N DAY 10
Thoroughbreds at Home
9 a.m.
T.
Taking tourists to the horse farms is a Lexington specialty — the local convention and visitors bureau publishes a list of tour companies and private guides (visitlex.com/ idea/horse-farms.php). One good choice is a trip with the women of Horse Farm Tours (859-268-2906; horsefarmtours.com), who point out historical buildings in downtown Lexington on the way to a sampling of farms. If decadently luxurious stables and a 10-bedroom mansion at one farm are a reminder that thoroughbreds are a rich person’s hobby, the wholesome young broodmare manager at the next farm, attending to the mares and their wobbly, week-old foals, is proof of how intense the horse-and-human relationship can be. At the stud farm, it’s all
62 RA EG
T. TH S N. FIF
Jim Beam
Rosemark Haven
MARTH
IND.
OHIO
Area of detail
.
Horse Farm 10 Tours 68
75
Village of Pleasant Hill
11 N. BROADWAY
Harrodsburg
Horse and Barrel Pub/ deSha’s Restaurant and Bar
49
Lebanon
Loretto
IRON WORKS PKWY.
Danville
The New York Times 36 Hours: 150 Weekends in the USA & Canada Barbara Ireland Relié, format : 16,8 x 24 cm, 744 p. Actuellement disponible uniquement en anglais
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
À la carte
L’art de mettre en appétit : plus d’un siècle de menus graphiques
.M
6 Maker’s Mark
Bluegrass Tavern Hilton Gratz Lexington/ Park Inn Downtown
• Tous les récits du volume ont été mis à jour et adaptés par Barbara Ireland, rédactrice voyage chevronnée du Times • De nouvelles illustrations signées par Olimpia Zagnoli, la dessinatrice du Times • Index facilitant les recherches • Des cartes détaillées de chaque ville avec toutes les étapes de votre itinéraire
W
KENTUCKY
WY PK SS
U S BL LLIN E CO YN A Shaker AL
KENTUCKY
Louisville
Kentucky 1 Horse Park
Lexington
MCCRACKEN PIKE
E. STEPHEN FOSTER AVE.
65
ILL.
Midway Woodford Reserve 3
245
7
1 p.m.
Holly Hill Inn 2
5 Java Joint
Clermont
Plain Cooking
Drive south from Lexington on Route 68, through gently undulating hills and higher forested bluffs, to Shaker Village of Pleasant Hill (3501 Lexington Road, Harrodsburg; 859734-5411; shakervillageky.org), a preserved home of the plain-living 19th-century Shaker sect. It feels remarkably like the real deal; the most beautiful of its 34 remaining buildings needed only light restoration to return them to the middle 1800s, when the community was at its peak. (Shakerism embraced celibacy and eventually died out.) Have dinner in the spare and lovely Trustees’ Office Dining Room restaurant (call for reservations), which cooks with heirloom vegetables from its own garden, and tour the quiet grounds.
64
Kurtz 8
9 Old Talbott Tavern
11
Bardstown
N. TH
IRD S
Oscar Getz Museum of Whiskey History 4
about bloodlines and breeding techniques. You’ll also be whisked to the best seats in the ivy-covered limestone viewing stand at Keeneland, Lexington’s renowned race track — to see, perhaps, some horses in training.
• 150 destinations en Amérique du Nord, des métropoles les plus tendance aux retraites les plus inattendues • Plus de 600 restaurants et 450 hôtels recommandés • Des rubans de couleur pour marquer vos villes préférées dans chaque région • Près de 1 000 photos, dont beaucoup n’ont encore jamais été publiées, tirées des archives du New York Times • Un livre pour partir à l’aventure ou pour rêver d’évasion dans votre fauteuil
.
ST
W. VINE ST.
N
10 MILES
AI
TENN.
« Les éditions TASCHEN retracent par l’image l’histoire des menus de restaurants américains. Un régal… Un must dans le genre. »
Menu Design in America, 1850–1985 Jim Heimann (Éd.), Steven Heller, John Mariani Relié, format : 25 x 31,7 cm, 392 p.
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
—24 Heures, Lausanne
— 42 —
— 43 —
L’art et la science de la cuisine
« Le livre de cuisine le plus étonnant de notre temps. » —Katy McLaughlin, Wall Street Journal
Ouvrage de référence en matière d’édition culinaire, Modernist Cuisine fait sensation depuis sa sortie aux États-Unis, où il s’arrache d’un océan à l’autre. Composé par l’ancien directeur de la recherche chez Microsoft, Nathan Myhrvold, avec une douzaine de scientifiques, inventeurs, éditeurs et chefs internationalement reconnus, illustré par plus de 3 000 photos et schémas, cette somme incontournable en six volumes arrive enfin en Europe !
L’art et la science de la cuisine
« Le livre de cuisine le plus étonnant de notre temps. » —Katy McLaughlin, Wall Street Journal
Ouvrage de référence en matière d’édition culinaire, Modernist Cuisine fait sensation depuis sa sortie aux États-Unis, où il s’arrache d’un océan à l’autre. Composé par l’ancien directeur de la recherche chez Microsoft, Nathan Myhrvold, avec une douzaine de scientifiques, inventeurs, éditeurs et chefs internationalement reconnus, illustré par plus de 3 000 photos et schémas, cette somme incontournable en six volumes arrive enfin en Europe !
« Ce livre va changer notre conception de la cuisine. » —Ferran Adrià
intéressantes, avec des ingrédients de pointe comme l’azote liquide ou du matériel comme les centrifugeuses ou les homogénéisateurs. Au bout du compte, le livre propose des recettes qui plairont à tous ceux qui aiment faire à manger, qu’ils soient cuisiniers amateurs ou chefs professionnels. Avez-vous des anecdotes à raconter sur des expériences qui auraient raté ou des tentatives qui auraient mal tourné ? Dans une certaine mesure, les échecs des auteurs font partie de l’aventure d’un livre comme celui-ci […]. Nous avons essayé des tas de choses… et pas toujours avec succès. Il est peut-être excessif de parler d’échec, mais nous avons testé toutes sortes de possibilités avant d’arriver aux quelques versions que nous considérons comme les meilleures. Nous avons parfois fait des choix radicaux qui ont commencé par rater. Ainsi, je tenais absolument à réaliser ce que j’appelais un « soufflé instantané », c’est-à-dire un mélange qu’on puisse garder dans un siphon à chantilly et extraire quand on est prêt à le mettre au four. Il nous a fallu pas loin de 150 essais avant de parvenir à la version finale qui figure dans le livre.
Questions et réponses autour de Modernist Cuisine : Les conseils et les techniques révolutionnaires de Nathan Myhrvold à l’intention des foodies Un cuisinier non professionnel peut-il réellement préparer les plats présentés dans l’ouvrage ? La plupart des recettes de l’ouvrage peuvent se réaliser dans une cuisine ordinaire, pour peu qu’on ait à sa disposition un peu de matériel complémentaire – et qui ne coûte pas
cher – comme une balance numérique ou un bain-marie pour la cuisson sous vide (le livre explique ce qui est important dans l’acquisition de ce type d’équipement). Néanmoins, il avait été décidé dès le début de ne pas se limiter et de ne pas écarter les recettes ayant des applications culinaires particulièrement — 46 —
Certaines personnes rechignent à utiliser des ingrédients qu’ils trouvent artificiels dans les recettes de La Cuisine moderniste. Ils préfèrent les aliments biologiques ou naturels. Pourquoi ne pas s’en tenir à ce type d’ingrédients plus simples ? Il n’existe pas de poudre à lever élevée en plein air ! Quelqu’un m’a dit il y a peu : « Je déteste tout ce bazar moderniste. Pourquoi ne faites-vous pas quelque chose de simple et naturel, comme des pâtes avec de la sauce et du fromage ? » Enfin, voyons ! Il n’y a pas un seul aliment au monde qui soit plus artificiel que les pâtes. Elles ne poussent pas sur un arbre à pâtes, vous savez. Elles ne ressemblent absolument pas à des céréales, et il faut suivre toute une procédure extrêmement précise et élaborée pour en fabriquer. Les pâtes sont un aliment merveilleux – je ne suis pas en train d’en dire du mal – mais c’est une aberration de prétendre qu’elles sont naturelles. Les pâtes sont une invention humaine. En fait, quasiment tout ce que vous achetez au marché ou chez le boucher du coin a vu Page ci-contre : Nathan Myhrvold, 2011. Photo © Tim White
« “Cuisine moderniste” est une expression plus appropriée parce qu’elle désigne une démarche avant-gardiste qui s’oppose aux dogmes culinaires du passé. » —Nathan Myhrvold
« Ce livre va changer notre conception de la cuisine. » —Ferran Adrià
intéressantes, avec des ingrédients de pointe comme l’azote liquide ou du matériel comme les centrifugeuses ou les homogénéisateurs. Au bout du compte, le livre propose des recettes qui plairont à tous ceux qui aiment faire à manger, qu’ils soient cuisiniers amateurs ou chefs professionnels. Avez-vous des anecdotes à raconter sur des expériences qui auraient raté ou des tentatives qui auraient mal tourné ? Dans une certaine mesure, les échecs des auteurs font partie de l’aventure d’un livre comme celui-ci […]. Nous avons essayé des tas de choses… et pas toujours avec succès. Il est peut-être excessif de parler d’échec, mais nous avons testé toutes sortes de possibilités avant d’arriver aux quelques versions que nous considérons comme les meilleures. Nous avons parfois fait des choix radicaux qui ont commencé par rater. Ainsi, je tenais absolument à réaliser ce que j’appelais un « soufflé instantané », c’est-à-dire un mélange qu’on puisse garder dans un siphon à chantilly et extraire quand on est prêt à le mettre au four. Il nous a fallu pas loin de 150 essais avant de parvenir à la version finale qui figure dans le livre.
Questions et réponses autour de Modernist Cuisine : Les conseils et les techniques révolutionnaires de Nathan Myhrvold à l’intention des foodies Un cuisinier non professionnel peut-il réellement préparer les plats présentés dans l’ouvrage ? La plupart des recettes de l’ouvrage peuvent se réaliser dans une cuisine ordinaire, pour peu qu’on ait à sa disposition un peu de matériel complémentaire – et qui ne coûte pas
cher – comme une balance numérique ou un bain-marie pour la cuisson sous vide (le livre explique ce qui est important dans l’acquisition de ce type d’équipement). Néanmoins, il avait été décidé dès le début de ne pas se limiter et de ne pas écarter les recettes ayant des applications culinaires particulièrement — 46 —
Certaines personnes rechignent à utiliser des ingrédients qu’ils trouvent artificiels dans les recettes de La Cuisine moderniste. Ils préfèrent les aliments biologiques ou naturels. Pourquoi ne pas s’en tenir à ce type d’ingrédients plus simples ? Il n’existe pas de poudre à lever élevée en plein air ! Quelqu’un m’a dit il y a peu : « Je déteste tout ce bazar moderniste. Pourquoi ne faites-vous pas quelque chose de simple et naturel, comme des pâtes avec de la sauce et du fromage ? » Enfin, voyons ! Il n’y a pas un seul aliment au monde qui soit plus artificiel que les pâtes. Elles ne poussent pas sur un arbre à pâtes, vous savez. Elles ne ressemblent absolument pas à des céréales, et il faut suivre toute une procédure extrêmement précise et élaborée pour en fabriquer. Les pâtes sont un aliment merveilleux – je ne suis pas en train d’en dire du mal – mais c’est une aberration de prétendre qu’elles sont naturelles. Les pâtes sont une invention humaine. En fait, quasiment tout ce que vous achetez au marché ou chez le boucher du coin a vu Page ci-contre : Nathan Myhrvold, 2011. Photo © Tim White
« “Cuisine moderniste” est une expression plus appropriée parce qu’elle désigne une démarche avant-gardiste qui s’oppose aux dogmes culinaires du passé. » —Nathan Myhrvold
son génome modifié, à la suite de décennies, voire de siècles de sélection. Parler aujourd’hui de « génétiquement modifié » signifie qu’on a utilisé des techniques de biologie moléculaire pour transformer ces organismes de façon spécifique. Mais pratiquement toutes les modifications génétiques n’ont été conçues que pour répondre aux besoins de l’agriculture industrielle. Le goût et la saveur sont la préoccupation première des chefs, mais très peu (voire pas du tout) de recherches sur les OGM ne vont dans cette direction. Je pense donc que pour obtenir une saveur maximale, les vieilles variétés traditionnelles sont généralement les meilleures. Mais j’adopte là un point de vue pragmatique et non pas idéologique. La malnutrition est un grand problème dans le monde, et on peut supposer que des OGM adaptés à l’agriculture africaine permettraient peut-être d’éviter les famines et de sauver des millions de vies […]. Que pensez-vous des expressions « cuisine moderniste »/« cuisine moléculaire » ? « Moléculaire » et « gastronomie moléculaire » sont des termes controversés par les grands chefs. Hervé This, qu’on considère souvent comme le père de ce qu’il a appelé « la gastronomie moléculaire », est convaincu que ce terme ne doit s’appliquer qu’à la science culinaire, et non pas pour parler de la cuisine. Mais même si on laisse cette question de côté, ses recherches consistent pour la plupart à comprendre de façon scientifique la cuisine traditionnelle.
Pratiquement tous les chefs que j’ai rencontrés détestent l’expression « gastronomie moléculaire ». Ce qui, d’un point de vue scientifique, ne veut d’ailleurs rien dire : tous les aliments sont composés de molécules. Je trouve que « cuisine moderniste » est une expression plus appropriée parce qu’elle désigne une démarche avant-gardiste qui s’oppose aux dogmes culinaires du passé. Et c’est suffisamment large pour englober toutes sortes de styles différents. Le livre fait 2 438 pages. Y a-t-il encore quelque chose dont vous n’avez pas parlé ? Plus on travaillait, et plus on avait de choses à dire. On aurait pu en rajouter encore, mais ça aurait été sans fin. Dans La Cuisine
« Grâce aux techniques “modernistes”, vous maîtrisez mieux les choses, ce qui vous permet d’être plus libre sur le plan artistique ! » —Nathan Myhrvold
moderniste, on n’a pas abordé la pâtisserie, les desserts et la boulangerie. Mais peut-être qu’un jour nous ferons un livre sur ce sujet… Comment qualifieriez-vous vos treize années comme directeur technique de Microsoft par rapport à celles que vous avez consacrées à la rédaction de cet ouvrage ?
C’est très différent sur certains points, et très proche sur d’autres. À Microsoft, j’ai appris à gérer des gros projets et à faire en sorte qu’une équipe donne le meilleur d’ellemême. Ces compétences étaient tout à faire nécessaires pour ce livre. La Cuisine moderniste a nécessité beaucoup d’expériences. Avez-vous fait des découvertes surprenantes ? Pendant que nous écrivions ce livre, nous avons trouvé des explications à de très vieux mystères culinaires. Il s’avère que, dans ce domaine, beaucoup de phénomènes vont à l’encontre de ce qu’on croit intuitivement. Par exemple, nous avons été très étonnés de découvrir que la plupart des légumes cuisent en réalité plus vite à l’eau bouillante qu’à la vapeur. En fait, nous avions fait des expériences pour rassembler des données prouvant l’inverse, c’est-à-dire que la vapeur est plus rapide. Mais ce n’est pas ce que les résultats ont montré. Nous avons refait les expériences plusieurs fois, en essayant d’éliminer progressivement toutes les sources d’erreurs possibles. Au final, nous avons dû admettre que la cuisson à l’eau bouillante était plus rapide, et nous avons eu l’explication en allant voir du côté de la littérature scientifique : c’est lié à un phénomène subtil nommé « la condensation pelliculaire » et que nous décrivons dans le livre. Ci-dessous: Les photos en coupe transversale sont réelles. Nous avons disposé les ingrédients dans des ustensiles coupés en deux.
À droite : Modernist Cuisine contient des centaines de recettes avec des instructions pas à pas et des illustrations de plats de chefs.
Beaucoup de chefs seront étonnés par les résultats des tests que nous avons faits, qui montrent que cuire une viande cuite en l’immergeant dans la graisse – ce qu’on appelle le
« Un voyage effréné dans l’univers des ingrédients et des ustensiles... une référence incontournable pour les professionnels, modernistes ou non. » —Tim Zagat
confit – n’a aucun effet perceptible sur elle. Si vous la passez à la vapeur (à la même température et pendant la même durée), puis que vous l’arrosez avec un peu d’huile, aucun convive ne verra la différence. Quand j’expose cela à des chefs, ils me regardent à tous les coups comme si j’étais dingue et disent : « Là, vous savez, je ne suis pas d’accord. » Mais dans ce cas précis, il n’y a pas à être d’accord ou non, c’est scientifique ! Parmi toutes les découvertes que nous avons faites, ma préférée est sans doute celle du phénomène de température en plateau qui se produit quand on fait de la viande au barbecue. En bref, quand on cuit de la palette de porc, de la poitrine de bœuf ou d’autres morceaux de viande importants, la température monte progressivement, puis à un moment elle atteint un plateau thermique qui dure plusieurs heures. Dans la communauté des adeptes du barbecue, il y a tout un tas d’explications : certains disent que c’est à cause de la graisse qui fond, d’autres que c’est dû à la transformation du collagène en gélatine. Mais aucune n’est exacte. La véritable raison, c’est le refroidissement par évaporation et ses conséquences sur la température humide, comme nous l’expliquons dans le chapitre consacré à la viande. Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de détruire l’art culinaire ? La cuisine est-elle un art ou une science ? La cuisine est un art mais, comme tout art, pour la maîtriser il faut bien connaître les techniques et le matériel. Elle est empirique en grande partie, mais certaines théories scientifiques s’avèrent fort précieuses. Par exemple, nous ne devons pas fixer au jugé les temps de cuisson ; en appliquant les équations des transferts thermiques, nous pouvons les déterminer avec beaucoup de précision. […] Donc, la science nous informe et nous permet de cuisiner en sachant ce que nous faisons, bien que cela ne remplace pas le savoir-faire d’un chef ou un certain degré d’expérimentation. Grâce aux techniques « modernistes », vous maîtrisez mieux les choses, ce qui, paradoxalement, vous permet d’être plus libre sur le plan artistique !
— 48 —
Nathan Myhrvold est le directeur général et l’un des fondateurs d’Intellectual Ventures, une entreprise spécialisée dans la conception et le développement d’inventions. Jusqu’en 1999, il a occupé la fonction de directeur de la recherche pour Microsoft, dont il a créé le centre dédié et supervisé nombre de projets majeurs. Stagiaire pendant deux ans dans le grand restaurant français de Seattle, le Rover’s, Nathan Myhrvold a parfait sa formation culinaire auprès d’Anne Willan à l’école de cuisine La Varenne. Il a également été directeur gastronomique pour Zagat Survey. Nathan Myhrvold a fait des études de mathématiques, de géophysique et de physique spatiale à UCLA et décroché un doctorat en économie mathématique et physique théorique à l’université de Princeton. Il a ensuite poursuivi ses recherches sur les théories quantiques de la gravité à l’université de Cambridge avec le célèbre cosmologiste Stephen Hawking.
— 49 —
son génome modifié, à la suite de décennies, voire de siècles de sélection. Parler aujourd’hui de « génétiquement modifié » signifie qu’on a utilisé des techniques de biologie moléculaire pour transformer ces organismes de façon spécifique. Mais pratiquement toutes les modifications génétiques n’ont été conçues que pour répondre aux besoins de l’agriculture industrielle. Le goût et la saveur sont la préoccupation première des chefs, mais très peu (voire pas du tout) de recherches sur les OGM ne vont dans cette direction. Je pense donc que pour obtenir une saveur maximale, les vieilles variétés traditionnelles sont généralement les meilleures. Mais j’adopte là un point de vue pragmatique et non pas idéologique. La malnutrition est un grand problème dans le monde, et on peut supposer que des OGM adaptés à l’agriculture africaine permettraient peut-être d’éviter les famines et de sauver des millions de vies […]. Que pensez-vous des expressions « cuisine moderniste »/« cuisine moléculaire » ? « Moléculaire » et « gastronomie moléculaire » sont des termes controversés par les grands chefs. Hervé This, qu’on considère souvent comme le père de ce qu’il a appelé « la gastronomie moléculaire », est convaincu que ce terme ne doit s’appliquer qu’à la science culinaire, et non pas pour parler de la cuisine. Mais même si on laisse cette question de côté, ses recherches consistent pour la plupart à comprendre de façon scientifique la cuisine traditionnelle.
Pratiquement tous les chefs que j’ai rencontrés détestent l’expression « gastronomie moléculaire ». Ce qui, d’un point de vue scientifique, ne veut d’ailleurs rien dire : tous les aliments sont composés de molécules. Je trouve que « cuisine moderniste » est une expression plus appropriée parce qu’elle désigne une démarche avant-gardiste qui s’oppose aux dogmes culinaires du passé. Et c’est suffisamment large pour englober toutes sortes de styles différents. Le livre fait 2 438 pages. Y a-t-il encore quelque chose dont vous n’avez pas parlé ? Plus on travaillait, et plus on avait de choses à dire. On aurait pu en rajouter encore, mais ça aurait été sans fin. Dans La Cuisine
« Grâce aux techniques “modernistes”, vous maîtrisez mieux les choses, ce qui vous permet d’être plus libre sur le plan artistique ! » —Nathan Myhrvold
moderniste, on n’a pas abordé la pâtisserie, les desserts et la boulangerie. Mais peut-être qu’un jour nous ferons un livre sur ce sujet… Comment qualifieriez-vous vos treize années comme directeur technique de Microsoft par rapport à celles que vous avez consacrées à la rédaction de cet ouvrage ?
C’est très différent sur certains points, et très proche sur d’autres. À Microsoft, j’ai appris à gérer des gros projets et à faire en sorte qu’une équipe donne le meilleur d’ellemême. Ces compétences étaient tout à faire nécessaires pour ce livre. La Cuisine moderniste a nécessité beaucoup d’expériences. Avez-vous fait des découvertes surprenantes ? Pendant que nous écrivions ce livre, nous avons trouvé des explications à de très vieux mystères culinaires. Il s’avère que, dans ce domaine, beaucoup de phénomènes vont à l’encontre de ce qu’on croit intuitivement. Par exemple, nous avons été très étonnés de découvrir que la plupart des légumes cuisent en réalité plus vite à l’eau bouillante qu’à la vapeur. En fait, nous avions fait des expériences pour rassembler des données prouvant l’inverse, c’est-à-dire que la vapeur est plus rapide. Mais ce n’est pas ce que les résultats ont montré. Nous avons refait les expériences plusieurs fois, en essayant d’éliminer progressivement toutes les sources d’erreurs possibles. Au final, nous avons dû admettre que la cuisson à l’eau bouillante était plus rapide, et nous avons eu l’explication en allant voir du côté de la littérature scientifique : c’est lié à un phénomène subtil nommé « la condensation pelliculaire » et que nous décrivons dans le livre. Ci-dessous: Les photos en coupe transversale sont réelles. Nous avons disposé les ingrédients dans des ustensiles coupés en deux.
À droite : Modernist Cuisine contient des centaines de recettes avec des instructions pas à pas et des illustrations de plats de chefs.
Beaucoup de chefs seront étonnés par les résultats des tests que nous avons faits, qui montrent que cuire une viande cuite en l’immergeant dans la graisse – ce qu’on appelle le
« Un voyage effréné dans l’univers des ingrédients et des ustensiles... une référence incontournable pour les professionnels, modernistes ou non. » —Tim Zagat
confit – n’a aucun effet perceptible sur elle. Si vous la passez à la vapeur (à la même température et pendant la même durée), puis que vous l’arrosez avec un peu d’huile, aucun convive ne verra la différence. Quand j’expose cela à des chefs, ils me regardent à tous les coups comme si j’étais dingue et disent : « Là, vous savez, je ne suis pas d’accord. » Mais dans ce cas précis, il n’y a pas à être d’accord ou non, c’est scientifique ! Parmi toutes les découvertes que nous avons faites, ma préférée est sans doute celle du phénomène de température en plateau qui se produit quand on fait de la viande au barbecue. En bref, quand on cuit de la palette de porc, de la poitrine de bœuf ou d’autres morceaux de viande importants, la température monte progressivement, puis à un moment elle atteint un plateau thermique qui dure plusieurs heures. Dans la communauté des adeptes du barbecue, il y a tout un tas d’explications : certains disent que c’est à cause de la graisse qui fond, d’autres que c’est dû à la transformation du collagène en gélatine. Mais aucune n’est exacte. La véritable raison, c’est le refroidissement par évaporation et ses conséquences sur la température humide, comme nous l’expliquons dans le chapitre consacré à la viande. Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de détruire l’art culinaire ? La cuisine est-elle un art ou une science ? La cuisine est un art mais, comme tout art, pour la maîtriser il faut bien connaître les techniques et le matériel. Elle est empirique en grande partie, mais certaines théories scientifiques s’avèrent fort précieuses. Par exemple, nous ne devons pas fixer au jugé les temps de cuisson ; en appliquant les équations des transferts thermiques, nous pouvons les déterminer avec beaucoup de précision. […] Donc, la science nous informe et nous permet de cuisiner en sachant ce que nous faisons, bien que cela ne remplace pas le savoir-faire d’un chef ou un certain degré d’expérimentation. Grâce aux techniques « modernistes », vous maîtrisez mieux les choses, ce qui, paradoxalement, vous permet d’être plus libre sur le plan artistique !
— 48 —
Nathan Myhrvold est le directeur général et l’un des fondateurs d’Intellectual Ventures, une entreprise spécialisée dans la conception et le développement d’inventions. Jusqu’en 1999, il a occupé la fonction de directeur de la recherche pour Microsoft, dont il a créé le centre dédié et supervisé nombre de projets majeurs. Stagiaire pendant deux ans dans le grand restaurant français de Seattle, le Rover’s, Nathan Myhrvold a parfait sa formation culinaire auprès d’Anne Willan à l’école de cuisine La Varenne. Il a également été directeur gastronomique pour Zagat Survey. Nathan Myhrvold a fait des études de mathématiques, de géophysique et de physique spatiale à UCLA et décroché un doctorat en économie mathématique et physique théorique à l’université de Princeton. Il a ensuite poursuivi ses recherches sur les théories quantiques de la gravité à l’université de Cambridge avec le célèbre cosmologiste Stephen Hawking.
— 49 —
« L’ouvrage le plus important dans le domaine des arts culinaires depuis Escoffier. » —Tim Zagat, New York
Vous apprendrez ainsi : • pourquoi plonger des aliments dans de l’eau glacée ne stoppe pas leur cuisson • à quel moment la cuisson à l’eau bouillante est plus rapide qu’à la vapeur • pourquoi remonter la grille du barbecue ne fait pas baisser la température • pourquoi la boulangerie est essentiellement une affaire de séchage • pourquoi les aliments dorent mieux et sont meilleurs frits dans de la vieille huile • comment les techniques de la cuisine moderne donnent des résultats parfaits sans le minutage précis ou le coup de chance des méthodes traditionnelles
— 50 —
« Avec ses 2 438 pages, ses 3 216 photos tout en couleur et ses 1,1 millions de mots, Modernist Cuisine est certainement l’étude la plus longue et la plus circonstanciée jamais publiée sur le thème de la nourriture. » —Kenji Lopez-Alt, Gourmet Modernist Cuisine : Art et science culinaire Nathan Myhrvold, Chris Young, Maxime Bilet 6 volumes sous coffret, vol. 1 à 5 reliés, vol. 6 couverture souple à spirales, format : 26,3 x 33 cm, 2 440 p. ¤ 399 / CAD 650 — 51 —
« L’ouvrage le plus important dans le domaine des arts culinaires depuis Escoffier. » —Tim Zagat, New York
Vous apprendrez ainsi : • pourquoi plonger des aliments dans de l’eau glacée ne stoppe pas leur cuisson • à quel moment la cuisson à l’eau bouillante est plus rapide qu’à la vapeur • pourquoi remonter la grille du barbecue ne fait pas baisser la température • pourquoi la boulangerie est essentiellement une affaire de séchage • pourquoi les aliments dorent mieux et sont meilleurs frits dans de la vieille huile • comment les techniques de la cuisine moderne donnent des résultats parfaits sans le minutage précis ou le coup de chance des méthodes traditionnelles
— 50 —
« Avec ses 2 438 pages, ses 3 216 photos tout en couleur et ses 1,1 millions de mots, Modernist Cuisine est certainement l’étude la plus longue et la plus circonstanciée jamais publiée sur le thème de la nourriture. » —Kenji Lopez-Alt, Gourmet Modernist Cuisine : Art et science culinaire Nathan Myhrvold, Chris Young, Maxime Bilet 6 volumes sous coffret, vol. 1 à 5 reliés, vol. 6 couverture souple à spirales, format : 26,3 x 33 cm, 2 440 p. ¤ 399 / CAD 650 — 51 —
PIRELLI.COM
Cars Now Une présentation de (presque) toutes les marques actuelles de voitures du monde entier
LET’S DANCE
L'éVOLUTION DE L'AUTOMOBILE À l’heure où l’industrie automobile est en pleine tourmente et où les préoccupations environnementales se font plus pressantes que jamais, ce livre met en valeur les derniers modèles qui promettent de remettre en question notre dépendance aux énergies fossiles.
The F1 FORMULA 1 logo, F1, FORMULA 1, FIA FORMULA ONE WORLD CHAMPIONSHIP, GRAND PRIX and related marks are trade marks of Formula One Licensing B.V., a Formula One group company. All rights reserved.
Conçu pour satisfaire les passionnés d’automobile sans pour autant semer les débutants en route, ce guide exceptionnel des voitures actuelles les plus stylées, innovantes ou intri-
gantes s’intéresse aussi aux compagnies qui repoussent les limites du design, des coûts et de la technologie. Avec un chapitre par grand constructeur et ses modèles les plus séduisants, avec des centaines de photographies et d’illustrations originales, ainsi que des interviews de designers et d’entrepreneurs à la pointe de l’innovation, et des bonus explorant la culture urbaine, il démystifie, pour des conducteurs perspicaces, le monde de l’automobile aux rapides mutations.
PIRELLI.COM
Cars Now Une présentation de (presque) toutes les marques actuelles de voitures du monde entier
LET’S DANCE
L'éVOLUTION DE L'AUTOMOBILE À l’heure où l’industrie automobile est en pleine tourmente et où les préoccupations environnementales se font plus pressantes que jamais, ce livre met en valeur les derniers modèles qui promettent de remettre en question notre dépendance aux énergies fossiles.
The F1 FORMULA 1 logo, F1, FORMULA 1, FIA FORMULA ONE WORLD CHAMPIONSHIP, GRAND PRIX and related marks are trade marks of Formula One Licensing B.V., a Formula One group company. All rights reserved.
Conçu pour satisfaire les passionnés d’automobile sans pour autant semer les débutants en route, ce guide exceptionnel des voitures actuelles les plus stylées, innovantes ou intri-
gantes s’intéresse aussi aux compagnies qui repoussent les limites du design, des coûts et de la technologie. Avec un chapitre par grand constructeur et ses modèles les plus séduisants, avec des centaines de photographies et d’illustrations originales, ainsi que des interviews de designers et d’entrepreneurs à la pointe de l’innovation, et des bonus explorant la culture urbaine, il démystifie, pour des conducteurs perspicaces, le monde de l’automobile aux rapides mutations.
ET LA GAGNANTE EST..
LES ROUES DE LA FORTUNE
CARS NOW : LES VOITURES PRÉFÉRÉES DE TASCHEN ET LES LAURÉATES DANS CHAQUE CATÉGORIE
UN TABLEAU DE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE à LA POINTE DE SES DERNIèRES AVANCéES
La plus rutilante FISKER KARMA
La plus terre-à-terre venturi ANTARCTICA
La plus bigarrée BMW Art Car by Jeff Koons La plus coléoptère morgan 3-WheeLer La plus smart smart fOrtWO eD
La plus petite Lumeneo SMerA
• Pour chaque modèle, une légende graphique permet un accès rapide aux données clés.
La plus plate LAMBOrGhINI AVeNtADOr
La plus aérodynamique arIEL
La plus callipyge mclaren MP4-12c
petite cITADINE éLECTRIQUE OU SUPERCAR EXOTIQUE, 4X4 POUR SORTIR DES SENTIERS BATTUS OU LIMOUSINE SEXY - SI ÇA ROULE ET QUE ÇA VAUT LE DéTOUR, VOUS LE TROUVEREZ DANS CE LIVRE.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement La plus moléculaire aPTEra
La plus gourmande Bowler EXr
La plus bruyante ktm X-BOW
La plus rapide KOENIGSEGG AGERa A
Cars Now! Vol.1 Intersection Magazine, Daniel A. Ross (Éd.) Couverture souple avec rabats, format : 19,6 x 24,9 cm, 512 p.
ET LA GAGNANTE EST..
LES ROUES DE LA FORTUNE
CARS NOW : LES VOITURES PRÉFÉRÉES DE TASCHEN ET LES LAURÉATES DANS CHAQUE CATÉGORIE
UN TABLEAU DE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE à LA POINTE DE SES DERNIèRES AVANCéES
La plus rutilante FISKER KARMA
La plus terre-à-terre venturi ANTARCTICA
La plus bigarrée BMW Art Car by Jeff Koons La plus coléoptère morgan 3-WheeLer La plus smart smart fOrtWO eD
La plus petite Lumeneo SMerA
• Pour chaque modèle, une légende graphique permet un accès rapide aux données clés.
La plus plate LAMBOrGhINI AVeNtADOr
La plus aérodynamique arIEL
La plus callipyge mclaren MP4-12c
petite cITADINE éLECTRIQUE OU SUPERCAR EXOTIQUE, 4X4 POUR SORTIR DES SENTIERS BATTUS OU LIMOUSINE SEXY - SI ÇA ROULE ET QUE ÇA VAUT LE DéTOUR, VOUS LE TROUVEREZ DANS CE LIVRE.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement La plus moléculaire aPTEra
La plus gourmande Bowler EXr
La plus bruyante ktm X-BOW
La plus rapide KOENIGSEGG AGERa A
Cars Now! Vol.1 Intersection Magazine, Daniel A. Ross (Éd.) Couverture souple avec rabats, format : 19,6 x 24,9 cm, 512 p.
Ta l e n T s n e e d s o m e o n e who believes in Them. Find out more about Vahakn Arslanian, his mentor Julian Schnabel and the Maybach Mentoring Programme. www.maybach-manufaktur-special.com/mentoring
Ta l e n T s n e e d s o m e o n e who believes in Them. Find out more about Vahakn Arslanian, his mentor Julian Schnabel and the Maybach Mentoring Programme. www.maybach-manufaktur-special.com/mentoring
American Beauty Les textes à la fois poignants et provocateurs de Mailer et les photographies historiques de Bert Stern évoquent l’esprit de la plus grande icône féminine des États-Unis
« Elle était notre ange, l’ange délicieux du sexe et tout le miel du sexe émanait d’elle comme le son émis par le grain le plus pur d’un violon. » —Norman Mailer, 1973
American Beauty Les textes à la fois poignants et provocateurs de Mailer et les photographies historiques de Bert Stern évoquent l’esprit de la plus grande icône féminine des États-Unis
« Elle était notre ange, l’ange délicieux du sexe et tout le miel du sexe émanait d’elle comme le son émis par le grain le plus pur d’un violon. » —Norman Mailer, 1973
La genèse d’un classique
Conçu par Lawrence Schiller, le collaborateur de Mailer, ce livre allie l’essai de l’auteur sur Marilyn et les photographies pénétrantes de « The Last Sitting » de Bert Stern.
fois, cela nous donnerait sans doute la clé d’un parcours hors du commun, d’une femme profondément énigmatique qui a fasciné une bonne partie de la planète. « Alors, c’est Mailer », a répondu Roth ; « Mailer est celui qu’il vous faut. »
« Personne ne soupçonnait alors qu’il allait tomber fou amoureux de son sujet, une femme qu’il n’avait jamais rencontrée. » Quarante ans ont passé depuis le jour où, en tête-à-tête avec Harold Roth, le directeur de la maison d’éditions Grosset & Dunlap, je l’ai regardé dans les yeux et je lui ai dit : « Vous me trouvez Gloria Steinem ou Norman Mailer et je vous donne ce livre à publier. » J’avais sous le coude la présentation d’un véritable trésor, une sélection de photos de Marilyn Monroe prises par vingt-quatre photographes réputés. Elle était morte depuis dix ans déjà et pourtant elle continuait à ensorceler le monde entier. Il ne manquait qu’une chose à ce projet de livre, mais quelque chose d’essentiel : un texte. J’étais convaincu qu’il fallait l’approche littéraire adéquate pour expliquer le mystère de cet être légendaire dont la disparition n’avait pas atténué l’adoration de ses fans. Si nombre d’écrivains avaient tenté d’expliquer le phénomène Marilyn Monroe durant sa courte vie – trente-six ans ! –, aucun n’avait réussi à la cerner ; des fois, je me disais même que c’était impossible. « Pourquoi Mailer ou Steinem ? », m’a demandé Harold Roth au cours de cette rencontre. Je lui ai expliqué que le livre nécessitait un auteur dont l’expérience personnelle pourrait d’une certaine manière faire écho à celle de Marilyn, et peut être nous amener à découvrir une dimension d’elle que nous n’avions même pas soupçonnée. Mon pari, c’était que si on arrivait à tomber sur un auteur qui avait eu plein de coups durs dans la vie, comme Marilyn, et qui, comme elle, s’était débrouillé pour s’en tirer à chaque
Roth savait pourquoi j’étais sûr qu’une contribution venue de lui aurait un pareil retentissement : Mailer soutenait alors des opinions très controversées sur les femmes et la sexualité, des idées provocatrices qu’il aimait exposer en public et dans ses écrits. Il avait ainsi déclenché des polémiques tonitruantes avec de grandes figures du féminisme américain comme Germaine Greer et Jill Johnston, ce qui lui valait d’être tenu pour ennemi public numéro un par la génération féministe de l’époque. Mailer commentant et analysant celle qui avait été la déesse du sexe par excellence, cela signifiait la controverse assurée ! Un match entre le plus engagé et le plus provocateur des écrivains américains, l’auteur de Les nus et les morts qui avait reçu le prix
Pulitzer pour ses Armées de la nuit, et la femme-enfant mythique, celle dont les faits et gestes avaient déconcerté tous les observateurs, cette vie mise à sac par les ragots que trois mariages malheureux avaient nourris, ce filet de voix murmurante qui avait empli tout le Madison Square Garden quand elle avait chanté « Happy Birthday, Mr President » à John Fitzgerald Kennedy : la rencontre était forcément magique. Tout le monde voudrait savoir ce que Norman Mailer l’iconoclaste aurait à dire sur cette fragile divinité. La presse allait trouver irrésistible la combinaison des deux personnalités, et il en résulterait la meilleure des publicités : celle qui fait vendre des livres. Au final, Roth a ramené Mailer, lequel a accepté d’écrire un essai biographique de vingt mille mots pour accompagner les photographies. Personne ne soupçonnait alors qu’il allait tomber fou amoureux de son sujet, une femme qu’il n’avait jamais rencon-
trée. Pour ce travail, il a visionné absolument tous les films dans lesquels elle avait tourné, interviewé parmi ceux qui avaient le mieux connu Marilyn et, neuf mois plus tard, il a accouché d’un texte de cent quinze mille mots qui, joint aux documents photographiques extraordinaires que j’avais rassemblés, allait devenir un best-seller mondial. Quand Mailer a eu sous les yeux la couverture de Time que Will Hopkins et moi avions conçue pour la sortie du livre, il a bondi au plafond. Il m’a téléphoné, indigné : « Avec un truc pareil, je n’aurai jamais le prix Nobel de littérature ! » Mais avec le temps nous en sommes venus à nous comprendre. Le Marilyn de Norman Mailer a reçu un tel accueil de la presse, fait la « une » de tant de publications dans le monde, qu’il a été immé— 60 —
diatement un succès de librairie. Les programmes télévisés les plus suivis de cette période, par exemple 60 Minutes, ont accordé une bonne place à cette publication et à ses répercussions. Avant de se faire itinérante à travers trois continents, l’exposition photographique a été inaugurée à l’hôtel Beverly Wilshire de Los Angeles, avec une assistance record ; nombre de ceux qui avaient donné la réplique à Marilyn – Jack Lemmon, Tony Curtis, Eli Wallach, Tom Ewell – et de ceux qui l’avaient dirigée sur le plateau – John Huston, Billy Wilder, et George Cukor – sont venus siroter du champagne aux côtés de libraires et de distributeurs de livres. Au Japon, des milliers de visiteurs ont attendu des heures sous la pluie pour avoir la chance de voir les images mythiques de Marilyn que l’exposition réunissait. De tous les photographes, il semble que ce soit Stern, photo-
graphiant Marilyn en juin 1962 pour Vogue, qui ait saisi la plus vaste palette de ses émotions. Son objectif a été une fenêtre ouverte sur chaque aspect de la vie de Marilyn. Quarante ans après la première publication de Marilyn et cinquante ans après la mort de l’actrice, rien ne pouvait mieux rehausser l’œuvre littéraire de Mailer que les photographies de Stern. Benedikt Taschen – qui avait déjà publié l’ouvrage illustré MoonFire consacré au récit extraordinaire de Mailer sur le premier alunissage – a senti qu’il était temps de faire revivre le Marilyn original. Ce nouveau tome se devait d’être plus qu’un simple livre : la réunion des œuvres de deux grands artistes et une œuvre d’art à part entière. Le résultat est là : les photos de Stern apportent un nouvel éclairage aux textes de Mailer, comme seul il est capable de le faire, — 61 —
tandis que les textes de Mailer donnent un nouveau sens à la fois aux images mais aussi à cette femme dont l’extraordinaire présence est plus vivante aujourd’hui qu’à l’époque où elle s’est livrée à l’objectif du photographe. Lawrence Schiller
Double-page précédente : Marilyn in Bed, 1962. Photo © Bert Stern Page ci-contre, en haut : Time, États-Unis, 16 juillet 1973 ; couverture de magazine conçue par Will Hopkins et Lawrence Schiller. Page ci-contre, au centre : Apparition télévisée de Norman Mailer pour Marilyn, 1973. Photo © Polaris Communications, Inc. Page ci-contre, en bas : Lawrence Schiller (à gauche), en compagnie de Bert Stern, Los Angeles, 1973. Photo © Polaris Communications, Inc. En haut : Marilyn Monroe, hôtel Bel-Air, Los Angeles, 1962. Photo © Bert Stern
La genèse d’un classique
Conçu par Lawrence Schiller, le collaborateur de Mailer, ce livre allie l’essai de l’auteur sur Marilyn et les photographies pénétrantes de « The Last Sitting » de Bert Stern.
fois, cela nous donnerait sans doute la clé d’un parcours hors du commun, d’une femme profondément énigmatique qui a fasciné une bonne partie de la planète. « Alors, c’est Mailer », a répondu Roth ; « Mailer est celui qu’il vous faut. »
« Personne ne soupçonnait alors qu’il allait tomber fou amoureux de son sujet, une femme qu’il n’avait jamais rencontrée. » Quarante ans ont passé depuis le jour où, en tête-à-tête avec Harold Roth, le directeur de la maison d’éditions Grosset & Dunlap, je l’ai regardé dans les yeux et je lui ai dit : « Vous me trouvez Gloria Steinem ou Norman Mailer et je vous donne ce livre à publier. » J’avais sous le coude la présentation d’un véritable trésor, une sélection de photos de Marilyn Monroe prises par vingt-quatre photographes réputés. Elle était morte depuis dix ans déjà et pourtant elle continuait à ensorceler le monde entier. Il ne manquait qu’une chose à ce projet de livre, mais quelque chose d’essentiel : un texte. J’étais convaincu qu’il fallait l’approche littéraire adéquate pour expliquer le mystère de cet être légendaire dont la disparition n’avait pas atténué l’adoration de ses fans. Si nombre d’écrivains avaient tenté d’expliquer le phénomène Marilyn Monroe durant sa courte vie – trente-six ans ! –, aucun n’avait réussi à la cerner ; des fois, je me disais même que c’était impossible. « Pourquoi Mailer ou Steinem ? », m’a demandé Harold Roth au cours de cette rencontre. Je lui ai expliqué que le livre nécessitait un auteur dont l’expérience personnelle pourrait d’une certaine manière faire écho à celle de Marilyn, et peut être nous amener à découvrir une dimension d’elle que nous n’avions même pas soupçonnée. Mon pari, c’était que si on arrivait à tomber sur un auteur qui avait eu plein de coups durs dans la vie, comme Marilyn, et qui, comme elle, s’était débrouillé pour s’en tirer à chaque
Roth savait pourquoi j’étais sûr qu’une contribution venue de lui aurait un pareil retentissement : Mailer soutenait alors des opinions très controversées sur les femmes et la sexualité, des idées provocatrices qu’il aimait exposer en public et dans ses écrits. Il avait ainsi déclenché des polémiques tonitruantes avec de grandes figures du féminisme américain comme Germaine Greer et Jill Johnston, ce qui lui valait d’être tenu pour ennemi public numéro un par la génération féministe de l’époque. Mailer commentant et analysant celle qui avait été la déesse du sexe par excellence, cela signifiait la controverse assurée ! Un match entre le plus engagé et le plus provocateur des écrivains américains, l’auteur de Les nus et les morts qui avait reçu le prix
Pulitzer pour ses Armées de la nuit, et la femme-enfant mythique, celle dont les faits et gestes avaient déconcerté tous les observateurs, cette vie mise à sac par les ragots que trois mariages malheureux avaient nourris, ce filet de voix murmurante qui avait empli tout le Madison Square Garden quand elle avait chanté « Happy Birthday, Mr President » à John Fitzgerald Kennedy : la rencontre était forcément magique. Tout le monde voudrait savoir ce que Norman Mailer l’iconoclaste aurait à dire sur cette fragile divinité. La presse allait trouver irrésistible la combinaison des deux personnalités, et il en résulterait la meilleure des publicités : celle qui fait vendre des livres. Au final, Roth a ramené Mailer, lequel a accepté d’écrire un essai biographique de vingt mille mots pour accompagner les photographies. Personne ne soupçonnait alors qu’il allait tomber fou amoureux de son sujet, une femme qu’il n’avait jamais rencon-
trée. Pour ce travail, il a visionné absolument tous les films dans lesquels elle avait tourné, interviewé parmi ceux qui avaient le mieux connu Marilyn et, neuf mois plus tard, il a accouché d’un texte de cent quinze mille mots qui, joint aux documents photographiques extraordinaires que j’avais rassemblés, allait devenir un best-seller mondial. Quand Mailer a eu sous les yeux la couverture de Time que Will Hopkins et moi avions conçue pour la sortie du livre, il a bondi au plafond. Il m’a téléphoné, indigné : « Avec un truc pareil, je n’aurai jamais le prix Nobel de littérature ! » Mais avec le temps nous en sommes venus à nous comprendre. Le Marilyn de Norman Mailer a reçu un tel accueil de la presse, fait la « une » de tant de publications dans le monde, qu’il a été immé— 60 —
diatement un succès de librairie. Les programmes télévisés les plus suivis de cette période, par exemple 60 Minutes, ont accordé une bonne place à cette publication et à ses répercussions. Avant de se faire itinérante à travers trois continents, l’exposition photographique a été inaugurée à l’hôtel Beverly Wilshire de Los Angeles, avec une assistance record ; nombre de ceux qui avaient donné la réplique à Marilyn – Jack Lemmon, Tony Curtis, Eli Wallach, Tom Ewell – et de ceux qui l’avaient dirigée sur le plateau – John Huston, Billy Wilder, et George Cukor – sont venus siroter du champagne aux côtés de libraires et de distributeurs de livres. Au Japon, des milliers de visiteurs ont attendu des heures sous la pluie pour avoir la chance de voir les images mythiques de Marilyn que l’exposition réunissait. De tous les photographes, il semble que ce soit Stern, photo-
graphiant Marilyn en juin 1962 pour Vogue, qui ait saisi la plus vaste palette de ses émotions. Son objectif a été une fenêtre ouverte sur chaque aspect de la vie de Marilyn. Quarante ans après la première publication de Marilyn et cinquante ans après la mort de l’actrice, rien ne pouvait mieux rehausser l’œuvre littéraire de Mailer que les photographies de Stern. Benedikt Taschen – qui avait déjà publié l’ouvrage illustré MoonFire consacré au récit extraordinaire de Mailer sur le premier alunissage – a senti qu’il était temps de faire revivre le Marilyn original. Ce nouveau tome se devait d’être plus qu’un simple livre : la réunion des œuvres de deux grands artistes et une œuvre d’art à part entière. Le résultat est là : les photos de Stern apportent un nouvel éclairage aux textes de Mailer, comme seul il est capable de le faire, — 61 —
tandis que les textes de Mailer donnent un nouveau sens à la fois aux images mais aussi à cette femme dont l’extraordinaire présence est plus vivante aujourd’hui qu’à l’époque où elle s’est livrée à l’objectif du photographe. Lawrence Schiller
Double-page précédente : Marilyn in Bed, 1962. Photo © Bert Stern Page ci-contre, en haut : Time, États-Unis, 16 juillet 1973 ; couverture de magazine conçue par Will Hopkins et Lawrence Schiller. Page ci-contre, au centre : Apparition télévisée de Norman Mailer pour Marilyn, 1973. Photo © Polaris Communications, Inc. Page ci-contre, en bas : Lawrence Schiller (à gauche), en compagnie de Bert Stern, Los Angeles, 1973. Photo © Polaris Communications, Inc. En haut : Marilyn Monroe, hôtel Bel-Air, Los Angeles, 1962. Photo © Bert Stern
Une nouvelle Biographie Par Norman Mailer
« Dans son ambition […] nous trouvons le miroir grossissant de nous-mêmes, de notre génération démesurée mais pratiquement défaite. »
Nous pensons ici à Marilyn, cette histoire d’amour de Monsieur-tout-le-monde avec l’Amérique, Marilyn Monroe, qui était blonde et belle, qui avait cette jolie petite voix acidulée et la netteté de tous les jardins bien léchés du pays américain. Elle était notre ange, l’ange délicieux du sexe et tout le miel du sexe émanait d’elle comme le son émis par le grain le plus pur d’un violon. À travers cinq continents, les hommes qui connaissaient le mieux l’amour la convoitaient, et les furoncles proverbiaux de l’adolescent employé à son premier petit boulot de pompiste pompaient aussi pour elle, parce que Marilyn était délivrance. Stradivarius du sexe, aux tonalités si sublimes, indulgentes, drôles, si conciliantes et si douces que même le plus médiocre des musiciens pouvait oublier son manque de talent dans la magie liquéfiante du violon-Marilyn. « L’amour divin a toujours comblé et comblera à jamais tous les besoins humains », avait-elle offert en puisant dans les œuvres de Mary Baker Eddy et en guise de « ma prière éternelle pour toi » – pour celui qui avait peut-être été son premier amant illicite –, mais si nous changeons le mot « amour » par « sexe » nous obtenons la promesse informulée : « Le sexe de Marilyn Monroe », disait le sourire de la jeune star, « comblera tous les besoins humains ». Le message implicite qu’elle irradiait était que si vous lui faisiez l’amour, vous pourriez sans doute accéder à d’autres douceurs, à la promesse de gâteries indicibles, accéder à un Ciel bienveillant où votre chair serait restaurée. Elle n’était pas en mesure d’exiger le moindre prix. Elle n’était pas le sombre pacte conclu dans les abîmes de passion des brunes, un contrat où il est question de sang, de vœux de fidélité éternelle et de furies vengeresses en cas de trahison de ces égarements passionnés. Non, la seule présence de Marilyn laissait penser que le sexe pouvait être compliqué et dangereux avec d’autres, mais qu’il était de la crème glacée avec elle. Si vos goûts rejoignaient les siens, quelle promesse de douceur idyllique il y avait à partager dans ce tendre rêve charnel…
« Elle était l’ultime mythe à connaître son essor dans le long crépuscule du rêve américain. » Au début de sa carrière, à l’époque d’Asphalt Jungle (Quand la ville dort, 1950) où l’immanence sexuelle de son visage emplissait l’écran telle une pêche fondante s’ouvrant sous nos yeux, elle paraissait être une nouvelle amante prête et en attente entre les draps, dans l’haleine étonnamment fraîche Page ci-contre : L’une des deux éditions de luxe disponibles, Striped Scarf (1962), limitée à 125 exemplaires signés Bert Stern. Cadre non inclus. En haut: Marilyn, Vogue, 1962. Photos © Bert Stern — 62 —
d’un rare matin d’érotisme ; elle semblait avoir surgi toute vêtue d’une boîte de chocolats de la Saint-Valentin, désirable au point de remplir la promesse de chaque lettre du terme préféré des requins publicitaires, « voluptueuse », et ô combien voluptueuse, oui, mais aussi sans menace, juste de quoi transformer les dix doigts de la main en rôdeurs comblés. Le sexe était décidément une crème glacée, pour elle. « Prenez-moi », susurrait son sourire : « Je suis facile. Je suis contente. Je suis un ange du sexe, et comment… » Quel choc pour ce rêve éveillé de tout le pays, quand l’ange meurt d’une overdose … Suicide délibéré par surdosage de barbituriques, ou accidentel parce qu’elle aurait oublié quelle quantité de médicaments elle avait déjà absorbée, ou causes encore plus sinistres, personne ne savait exactement. Son décès a été couvert d’ambiguité dans la même mesure que celui d’Hemingway avait explosé de toute son horreur, et tandis qu’au cours des annés 1960 les rois et reines d’Amérique étaient tour à tour frappés par la mort et la déroute spirituelle, tandis que Jack Kennedy était assassiné, et Bobby, et Martin Luther King, tandis que Jackie Kennedy épousait Aristote Onassis et que Teddy Kennedy tombait du pont de Chappaquiddick, la décennie qui avait débuté avec Hemingway en tant que monarque des arts américains s’est terminée avec Andy Warhol assumant sa régence, et le fantôme de la mort de Marilyn a teinté de lavande le cours dramatique des Sixties, un cours qui avec le recul n’a guère eu d’autre résultat tangible que d’amener — 63 —
ichard Nixon au seuil du pouvoir impérial. R « L’amour est un pari stupide », proclamait la décharge électrique novatrice, ouvrant ainsi la longue décennie des années 60 qui devait se terminer par le triomphe de la télévision, installée telle une chenille sur les viscères esthétiques du ventre américain drogué-anesthésié. Dans quelle pauvre lumière tout cela laissait le dernier ange du cinéma ! Marilyn n’avait jamais été faite pour la télé. Elle préférait une salle de cinéma et ses centaines de corps dans l’ombre, ces lumières errantes sur l’écran où la vitalité lumineuse de son visage atteignait une hauteur de trois mètres. Elle savait peut-être mieux que personne qu’elle était l’ultime mythe à connaître son essor dans le long crépuscule du « rêve américain » : n’était-elle pas née l’année de la mort de Rudolph Valentino, après tout, lui dont les empreintes laissées dans le ciment du Grauman’s Chinese Theatre étaient les seules à correspondre aux pieds de Marilyn ? Elle, l’une des dernières aristocrates du septième art, ne voulait sans doute pas être examinée, scrutée, « ingérée », dans l’espace réducteur d’un banal living-room américain. Non, elle appartenait à l’occulte Église du Film, et aux dernières assemblées de sorcières abritées par Hollywood. Elle pouvait être aussi modeste dans sa voix et aussi douce dans sa chair que la fille d’à côté, mais elle était néanmoins surhumaine sur l’écran. Même en des temps préhistoriques comme le début des années 50 sous Eisenhower, elle était la promesse que l’heure allait venir où le sexe serait facile et plaisant, un sainfoin démocra-
Une nouvelle Biographie Par Norman Mailer
« Dans son ambition […] nous trouvons le miroir grossissant de nous-mêmes, de notre génération démesurée mais pratiquement défaite. »
Nous pensons ici à Marilyn, cette histoire d’amour de Monsieur-tout-le-monde avec l’Amérique, Marilyn Monroe, qui était blonde et belle, qui avait cette jolie petite voix acidulée et la netteté de tous les jardins bien léchés du pays américain. Elle était notre ange, l’ange délicieux du sexe et tout le miel du sexe émanait d’elle comme le son émis par le grain le plus pur d’un violon. À travers cinq continents, les hommes qui connaissaient le mieux l’amour la convoitaient, et les furoncles proverbiaux de l’adolescent employé à son premier petit boulot de pompiste pompaient aussi pour elle, parce que Marilyn était délivrance. Stradivarius du sexe, aux tonalités si sublimes, indulgentes, drôles, si conciliantes et si douces que même le plus médiocre des musiciens pouvait oublier son manque de talent dans la magie liquéfiante du violon-Marilyn. « L’amour divin a toujours comblé et comblera à jamais tous les besoins humains », avait-elle offert en puisant dans les œuvres de Mary Baker Eddy et en guise de « ma prière éternelle pour toi » – pour celui qui avait peut-être été son premier amant illicite –, mais si nous changeons le mot « amour » par « sexe » nous obtenons la promesse informulée : « Le sexe de Marilyn Monroe », disait le sourire de la jeune star, « comblera tous les besoins humains ». Le message implicite qu’elle irradiait était que si vous lui faisiez l’amour, vous pourriez sans doute accéder à d’autres douceurs, à la promesse de gâteries indicibles, accéder à un Ciel bienveillant où votre chair serait restaurée. Elle n’était pas en mesure d’exiger le moindre prix. Elle n’était pas le sombre pacte conclu dans les abîmes de passion des brunes, un contrat où il est question de sang, de vœux de fidélité éternelle et de furies vengeresses en cas de trahison de ces égarements passionnés. Non, la seule présence de Marilyn laissait penser que le sexe pouvait être compliqué et dangereux avec d’autres, mais qu’il était de la crème glacée avec elle. Si vos goûts rejoignaient les siens, quelle promesse de douceur idyllique il y avait à partager dans ce tendre rêve charnel…
« Elle était l’ultime mythe à connaître son essor dans le long crépuscule du rêve américain. » Au début de sa carrière, à l’époque d’Asphalt Jungle (Quand la ville dort, 1950) où l’immanence sexuelle de son visage emplissait l’écran telle une pêche fondante s’ouvrant sous nos yeux, elle paraissait être une nouvelle amante prête et en attente entre les draps, dans l’haleine étonnamment fraîche Page ci-contre : L’une des deux éditions de luxe disponibles, Striped Scarf (1962), limitée à 125 exemplaires signés Bert Stern. Cadre non inclus. En haut: Marilyn, Vogue, 1962. Photos © Bert Stern — 62 —
d’un rare matin d’érotisme ; elle semblait avoir surgi toute vêtue d’une boîte de chocolats de la Saint-Valentin, désirable au point de remplir la promesse de chaque lettre du terme préféré des requins publicitaires, « voluptueuse », et ô combien voluptueuse, oui, mais aussi sans menace, juste de quoi transformer les dix doigts de la main en rôdeurs comblés. Le sexe était décidément une crème glacée, pour elle. « Prenez-moi », susurrait son sourire : « Je suis facile. Je suis contente. Je suis un ange du sexe, et comment… » Quel choc pour ce rêve éveillé de tout le pays, quand l’ange meurt d’une overdose … Suicide délibéré par surdosage de barbituriques, ou accidentel parce qu’elle aurait oublié quelle quantité de médicaments elle avait déjà absorbée, ou causes encore plus sinistres, personne ne savait exactement. Son décès a été couvert d’ambiguité dans la même mesure que celui d’Hemingway avait explosé de toute son horreur, et tandis qu’au cours des annés 1960 les rois et reines d’Amérique étaient tour à tour frappés par la mort et la déroute spirituelle, tandis que Jack Kennedy était assassiné, et Bobby, et Martin Luther King, tandis que Jackie Kennedy épousait Aristote Onassis et que Teddy Kennedy tombait du pont de Chappaquiddick, la décennie qui avait débuté avec Hemingway en tant que monarque des arts américains s’est terminée avec Andy Warhol assumant sa régence, et le fantôme de la mort de Marilyn a teinté de lavande le cours dramatique des Sixties, un cours qui avec le recul n’a guère eu d’autre résultat tangible que d’amener — 63 —
ichard Nixon au seuil du pouvoir impérial. R « L’amour est un pari stupide », proclamait la décharge électrique novatrice, ouvrant ainsi la longue décennie des années 60 qui devait se terminer par le triomphe de la télévision, installée telle une chenille sur les viscères esthétiques du ventre américain drogué-anesthésié. Dans quelle pauvre lumière tout cela laissait le dernier ange du cinéma ! Marilyn n’avait jamais été faite pour la télé. Elle préférait une salle de cinéma et ses centaines de corps dans l’ombre, ces lumières errantes sur l’écran où la vitalité lumineuse de son visage atteignait une hauteur de trois mètres. Elle savait peut-être mieux que personne qu’elle était l’ultime mythe à connaître son essor dans le long crépuscule du « rêve américain » : n’était-elle pas née l’année de la mort de Rudolph Valentino, après tout, lui dont les empreintes laissées dans le ciment du Grauman’s Chinese Theatre étaient les seules à correspondre aux pieds de Marilyn ? Elle, l’une des dernières aristocrates du septième art, ne voulait sans doute pas être examinée, scrutée, « ingérée », dans l’espace réducteur d’un banal living-room américain. Non, elle appartenait à l’occulte Église du Film, et aux dernières assemblées de sorcières abritées par Hollywood. Elle pouvait être aussi modeste dans sa voix et aussi douce dans sa chair que la fille d’à côté, mais elle était néanmoins surhumaine sur l’écran. Même en des temps préhistoriques comme le début des années 50 sous Eisenhower, elle était la promesse que l’heure allait venir où le sexe serait facile et plaisant, un sainfoin démocra-
tique pour tous. Débarrassé de gaines ou de corsets, son ventre jaillissait en avant dans toute sa fastueuse féminité, terriblement inélégant, l’aveu d’une matrice plutôt assoiffée de semence – ce ventre qui ne porterait jamais d’enfant –, ses seins bondissaient tels des bourgeons de chair à la figure moite et avide de tant de spectateurs. Elle était corne d’abondance, et stimulait le rêve d’un miel qui la comblerait. Mais elle était plus que cela. Elle était une présence. Elle était ambiguë. Elle était l’ange du sexe, et c’était son détachement qui était angélique car elle restait séparée de ce qu’elle offrait. « Seule Marilyn Monroe était capable de suggérer une telle pureté de la délectation sexuelle », a écrit Diana Trilling : « L’audace avec laquelle elle pouvait s’exposer sans jamais sombrer dans la vulgarité, son exubérance et sa bravache sexuelles qui dégageaient cependant un parfum de mystère, voire même de réticence, sa voix chargée de promesses érotiques qui était aussi celle d’une enfant timide, toutes ces contradictions étaient partie intégrale du don qui était le sien. Elles définissaient aussi une jeune femme enfermée dans une Arcadie d’innocence née de l’inattention. » Ou bien y-a-t-il, au-delà du don en question, l’allusion tendrement nostalgique à une autre atmosphère ? Parce que Marilyn semble aussi dire : « Lorsqu’une présence absurde est également parfaite, quelque dieu mineur doit certainement l’avoir conçue ». Dans ses meilleurs moments, l’écho de sa petite et optimale création parvenait jusqu’à
l’horizon de notre esprit. Nous l’avions entendue parler avec cette voix tintinnabulante qui faisait penser à une clochette appelant les convives à dîner mais qui, après sa mort, a résonné tel un glas formidable pendant toutes les années 60, la décennie qu’elle avait aidée à façonner, résonné sur toutes ses promesses, ses trépidations, ses spectres et son espace de tragédie. Comme elle était également une star de cinéma – et une star habitée par la manie du secret la plus obstinée et la candeur la plus flamboyante, une arrogance hautement conflictuelle et un complexe d’infériorité torrentiel –, une grande philosophe populiste – comme elle aimait l’humble travailleur … – et la plus tyrannique des compagnes sentimentales, une reine des castratrices capable de verser des larmes sur un vairon mourant, une amante des livres qui ne lisait pas, une artiste inflexible et fière qui, si le besoin s’en faisait sentir, était prête à enfourcher la publicité avec plus d’empressement qu’une putain n’aurait comblé un bon client, une giclée féminine d’ironie et d’énergie sensible à qui il arrivait de se traîner comme une limace pendant des jours et des jours de spleen comateux, une femme-enfant mais aussi une actrice en mesure de déclencher une émeute en laissant tomber l’un de ses gants à une première, une fontaine de charme et une impossible casse-pieds, un cyclone de beauté ambulante quand elle était habillée pour plaire mais une souillon déprimante à ses pires moments – qui sentait mauvais, en plus ! –, une géante et une naine de l’affect, une bonne vivante et à la fois une abjecte hyène mortifère qui s’hébétait de
— 64 —
substances chimiques, un four sexuel dont le feu était apparemment allumé – elle gardait son soutien-gorge au lit –, elle, Marilyn, était plus ou moins la « sorcière d’argent » qui nous hantait tous. Dans son ambition absolument faustienne comme dans son ignorance des complexités de la culture, dans sa libération comme dans ses désirs tyranniques, dans ses louables aspirations démocratiques intrinsèquement contredites par le point d’eau toujours plus étendu de son nar-
« Elle était une présence. Elle était ambiguë. Elle était l’ange du sexe, et c’était son détachement qui était angélique car elle restait séparée de ce qu’elle offrait. » cissisme, cet étang dans lequel tout ami et tout esclave devaient se plonger, dans toutes ces facettes, nous trouvons le miroir grossissant de nous-mêmes, de notre génération démesurée mais pratiquement défaite, et oui : après avoir lancé une mission de reconnaissance à travers les années 50, elle nous a laissé un message avec sa mort, « Bébé est tombée sur les fesses », et depuis lors elle est le fantôme des Sixties. […] Il semble honnête de citer une autre femme dont la vie s’est terminée en un suicide : « On pense qu’une biographie est complète quand elle rend compte de six ou sept individualités, alors qu’un seul être peut aussi bien en avoir cent, ou mille ». La notation est de Virginia Woolf, et après elle un biographe se doit de préparer ses références personnelles avant d’exposer le fruit de sa recherche. Mais pourquoi ne pas reconnaître que Marilyn Monroe pose tout le problème de la biographie ? La question est la suivante : un individu est-il rendu compréhensible par les éléments factuels de la vie ? Et cela sans même prendre en compte le magnétisme abominable des faits : ils aimantent toujours des faits polarisés. Dans n’importe quelle existence, rare est le fragment de preuve significative qui n’est pas rapidement contredit par d’autres témoignages. Tout au long d’une carrière comme celle de Monroe, où personne ne pourrait décider si elle jouait un ancien rôle, en essayait un nouveau ou même ne faisait rien d’autre qu’être la « vraie » Marilyn – celle qu’elle a passé sa vie à essayer de découvrir –, la récapitulation et la confir mation des faits se dissolvent dans une énigme encore plus profonde : comment la réalité apparaît-elle à un acteur ou une actrice véritablement talentueux ? Puisque le poids psychologique du rôle a plus de présence existentielle que la vie quotidienne – et d’ailleurs, il provoque des réactions « réelles » en tous ceux qui le voient –, le clair-obscur entre réalité et fantaisie finit
par occuper une place forcément plus importante chez un grand acteur qu’en n’importe qui d’autre. Même si quelques-uns des faits de la vie de Monroe sont vérifiables, ils sont également contrebalancés par le triste « fait » que les réminiscences de Monroe à propos de son passé n’ont pas souvent été exactes – pour ne pas dire plus ! –, et donc c’est une certitude factuelle fort limitée qui a
été établie. Parce qu’un acteur ou une actrice vit avec le mensonge comme si ce dernier était la vérité. Et une fausse vérité peut offrir plus de réalité qu’une vérité retouchée.
— 65 —
Ci-dessus : Contact Sheet (1962). Un tirage signé par Stern accompagne les deux éditions de luxe limitées à 125 exemplaires. Cadre non inclus. Page ci-contre : Crucifix 2, 1962. Lorsqu’elle posait pour les photographes, Marilyn Monroe exigeait de valider elle-même chaque cliché – Stern ne faisait pas exception. Les photos rejetées étaient barrées d’un d’un trait de marqueur, rayées avec une épingle à cheveux ou coupées en deux. Stern fit sensation lorsqu’il publia plusieurs photos pour le numéro d’automne du magazine Eros qu’elle avait refusées quelques mois avant sa mort. Photos © Bert Stern
tique pour tous. Débarrassé de gaines ou de corsets, son ventre jaillissait en avant dans toute sa fastueuse féminité, terriblement inélégant, l’aveu d’une matrice plutôt assoiffée de semence – ce ventre qui ne porterait jamais d’enfant –, ses seins bondissaient tels des bourgeons de chair à la figure moite et avide de tant de spectateurs. Elle était corne d’abondance, et stimulait le rêve d’un miel qui la comblerait. Mais elle était plus que cela. Elle était une présence. Elle était ambiguë. Elle était l’ange du sexe, et c’était son détachement qui était angélique car elle restait séparée de ce qu’elle offrait. « Seule Marilyn Monroe était capable de suggérer une telle pureté de la délectation sexuelle », a écrit Diana Trilling : « L’audace avec laquelle elle pouvait s’exposer sans jamais sombrer dans la vulgarité, son exubérance et sa bravache sexuelles qui dégageaient cependant un parfum de mystère, voire même de réticence, sa voix chargée de promesses érotiques qui était aussi celle d’une enfant timide, toutes ces contradictions étaient partie intégrale du don qui était le sien. Elles définissaient aussi une jeune femme enfermée dans une Arcadie d’innocence née de l’inattention. » Ou bien y-a-t-il, au-delà du don en question, l’allusion tendrement nostalgique à une autre atmosphère ? Parce que Marilyn semble aussi dire : « Lorsqu’une présence absurde est également parfaite, quelque dieu mineur doit certainement l’avoir conçue ». Dans ses meilleurs moments, l’écho de sa petite et optimale création parvenait jusqu’à
l’horizon de notre esprit. Nous l’avions entendue parler avec cette voix tintinnabulante qui faisait penser à une clochette appelant les convives à dîner mais qui, après sa mort, a résonné tel un glas formidable pendant toutes les années 60, la décennie qu’elle avait aidée à façonner, résonné sur toutes ses promesses, ses trépidations, ses spectres et son espace de tragédie. Comme elle était également une star de cinéma – et une star habitée par la manie du secret la plus obstinée et la candeur la plus flamboyante, une arrogance hautement conflictuelle et un complexe d’infériorité torrentiel –, une grande philosophe populiste – comme elle aimait l’humble travailleur … – et la plus tyrannique des compagnes sentimentales, une reine des castratrices capable de verser des larmes sur un vairon mourant, une amante des livres qui ne lisait pas, une artiste inflexible et fière qui, si le besoin s’en faisait sentir, était prête à enfourcher la publicité avec plus d’empressement qu’une putain n’aurait comblé un bon client, une giclée féminine d’ironie et d’énergie sensible à qui il arrivait de se traîner comme une limace pendant des jours et des jours de spleen comateux, une femme-enfant mais aussi une actrice en mesure de déclencher une émeute en laissant tomber l’un de ses gants à une première, une fontaine de charme et une impossible casse-pieds, un cyclone de beauté ambulante quand elle était habillée pour plaire mais une souillon déprimante à ses pires moments – qui sentait mauvais, en plus ! –, une géante et une naine de l’affect, une bonne vivante et à la fois une abjecte hyène mortifère qui s’hébétait de
— 64 —
substances chimiques, un four sexuel dont le feu était apparemment allumé – elle gardait son soutien-gorge au lit –, elle, Marilyn, était plus ou moins la « sorcière d’argent » qui nous hantait tous. Dans son ambition absolument faustienne comme dans son ignorance des complexités de la culture, dans sa libération comme dans ses désirs tyranniques, dans ses louables aspirations démocratiques intrinsèquement contredites par le point d’eau toujours plus étendu de son nar-
« Elle était une présence. Elle était ambiguë. Elle était l’ange du sexe, et c’était son détachement qui était angélique car elle restait séparée de ce qu’elle offrait. » cissisme, cet étang dans lequel tout ami et tout esclave devaient se plonger, dans toutes ces facettes, nous trouvons le miroir grossissant de nous-mêmes, de notre génération démesurée mais pratiquement défaite, et oui : après avoir lancé une mission de reconnaissance à travers les années 50, elle nous a laissé un message avec sa mort, « Bébé est tombée sur les fesses », et depuis lors elle est le fantôme des Sixties. […] Il semble honnête de citer une autre femme dont la vie s’est terminée en un suicide : « On pense qu’une biographie est complète quand elle rend compte de six ou sept individualités, alors qu’un seul être peut aussi bien en avoir cent, ou mille ». La notation est de Virginia Woolf, et après elle un biographe se doit de préparer ses références personnelles avant d’exposer le fruit de sa recherche. Mais pourquoi ne pas reconnaître que Marilyn Monroe pose tout le problème de la biographie ? La question est la suivante : un individu est-il rendu compréhensible par les éléments factuels de la vie ? Et cela sans même prendre en compte le magnétisme abominable des faits : ils aimantent toujours des faits polarisés. Dans n’importe quelle existence, rare est le fragment de preuve significative qui n’est pas rapidement contredit par d’autres témoignages. Tout au long d’une carrière comme celle de Monroe, où personne ne pourrait décider si elle jouait un ancien rôle, en essayait un nouveau ou même ne faisait rien d’autre qu’être la « vraie » Marilyn – celle qu’elle a passé sa vie à essayer de découvrir –, la récapitulation et la confir mation des faits se dissolvent dans une énigme encore plus profonde : comment la réalité apparaît-elle à un acteur ou une actrice véritablement talentueux ? Puisque le poids psychologique du rôle a plus de présence existentielle que la vie quotidienne – et d’ailleurs, il provoque des réactions « réelles » en tous ceux qui le voient –, le clair-obscur entre réalité et fantaisie finit
par occuper une place forcément plus importante chez un grand acteur qu’en n’importe qui d’autre. Même si quelques-uns des faits de la vie de Monroe sont vérifiables, ils sont également contrebalancés par le triste « fait » que les réminiscences de Monroe à propos de son passé n’ont pas souvent été exactes – pour ne pas dire plus ! –, et donc c’est une certitude factuelle fort limitée qui a
été établie. Parce qu’un acteur ou une actrice vit avec le mensonge comme si ce dernier était la vérité. Et une fausse vérité peut offrir plus de réalité qu’une vérité retouchée.
— 65 —
Ci-dessus : Contact Sheet (1962). Un tirage signé par Stern accompagne les deux éditions de luxe limitées à 125 exemplaires. Cadre non inclus. Page ci-contre : Crucifix 2, 1962. Lorsqu’elle posait pour les photographes, Marilyn Monroe exigeait de valider elle-même chaque cliché – Stern ne faisait pas exception. Les photos rejetées étaient barrées d’un d’un trait de marqueur, rayées avec une épingle à cheveux ou coupées en deux. Stern fit sensation lorsqu’il publia plusieurs photos pour le numéro d’automne du magazine Eros qu’elle avait refusées quelques mois avant sa mort. Photos © Bert Stern
Comment avez-vous fait, M. Stern ? Une interview signée Nina Wiener
« Les accessoires familiers d’une séance de pose ont semblé la mettre à l’aise, tout comme un disque de Sinatra et une caisse de Dom Pérignon 1953. » —Bert Stern
En 1962, n’importe quelle actrice aurait accepté de poser pour vous. Pourquoi avoir choisi Marilyn ? J’étais dans l’avion pour Rome, où j’allais photographier Elizabeth Taylor, et je n’arrivais pas à dormir. Allez savoir pourquoi, j’ai soudain pensé à Marilyn Monroe. J’ai commencé à rêver de faire d’elle une photo aussi mémorable que l’immortel portrait en noir et blanc de Greta Garbo par Edward Steichen, qui est peut-être la meilleure photo qui ait jamais été prise d’une star de cinéma. Je n’ai plus pensé qu’à cela jusqu’à la fin du voyage. Quelle était votre idée de départ pour cette séance de pose ? Je voulais découvrir quelque chose qui n’ait encore été saisi par aucun photographe, trouver la vraie Marilyn. Je voulais un portrait, pas une photo de mode. Alors je me suis rendu au service des accessoires de Vogue et j’ai pris des bijoux et des écharpes avec lesquelles elle pourrait jouer pendant les prises de vue. Qu’avez-vous ressenti en rencontrant enfin Marilyn en chair et en os ? Cela a été une surprise totale. Marilyn avait perdu beaucoup de poids, et cela l’avait transformée. Elle était mieux que l’actrice bien en chair et presque potelée que j’avais vue au cinéma. Elle ne portait pas de maquillage – rien ! – et elle était magnifique. Elle était plus vraie que nature. J’étais subjugué. Qu’avez-vous fait pour la mettre dans l’ambiance ? J’avais tout enlevé dans ma suite de l’Hôtel Bel-Air, j’avais accroché un fond invisible et placé les lumières de telle façon qu’en modulant leur puissance, je pouvais obtenir différents effets d’éclairage. Les accessoires familiers d’une séance de pose ont semblé la mettre à l’aise, tout comme un disque de Sinatra et une caisse de Dom Pérignon 1953.
regardées une à une, puis elle en a tendu une sous la lumière. Elle a baissé les bras et m’a regardé dans les yeux. « Tu veux faire des nus de moi, pas vrai ? » « C’est une bonne idée », lui ai-je répondu, et j’ai attendu sa réaction. Comme elle ne disait rien, j’ai ajouté, « Ce serait sûrement chouette, non ? Tu ne serais pas vraiment nue, tu aurais l’écharpe. » Chacun sait que Marilyn a exigé de voir les photos, et qu’elle en a barré beaucoup avec un feutre. Ce n’était pas prévu dans le contrat, et même si elle l’avait demandé, Vogue n’aurait certainement pas accepté. Mais son agent a insisté. Alors je lui ai envoyé quelques photos, qu’elle a mis des semaines à me renvoyer. Sur les planches contact, elle avait fait des croix au feutre. Ce n’était pas un problème, même si je n’étais pas d’accord avec elle, car certaines des photos qu’elle avait barrées me semblaient superbes. Mais elle avait fait une croix sur les diapositives couleur avec une épingle à cheveux, à même la pellicule. Elle les avait mutilées, détruites. Je suis sûr que c’est un jour que vous n’oublierez jamais : le 5 août 1962. Où étiezvous quand vous appris sa mort ? J’étais à Sag Harbor avec ma fille pour le week-end, et j’ai entendu la nouvelle à la télévision. J’étais paralysé, totalement engourdi par le choc. Mais quelque part, cela ne m’a pas étonné. Non qu’elle m’ait semblé déprimée ou suicidaire. Pas du tout. C’est plutôt que j’avais flairé quelque chose…
Édition limitée à 1 962 exemplaires numérotés et signés par Bert Stern
New York 2011
Édition de luxe n° 1–250
• Limitée à 125 exemplaires accompagnés d’un tirage signé par Bert Stern ; dimensions du tirage : 30 x 40 cm, cadre non inclus N° 1–125 : Striped Scarf, 1962 (voir page 62) N° 126–250 : Contact Sheet, 1962 (voir page 62) • Présenté dans un coffret de luxe entoilé € 1 750 / CAD 2 750
Édition collector n° 251–1 962 • 1 712 exemplaires numérotés et signés par Bert Stern € 750 / CAD 1 200
Les prix peuvent changer sans préavis.
Comment avez-vous abordé la question de poser nue pour vous ? En fait, c’est elle qui a eu l’idée. J’ai suggéré qu’elle pose sans maquillage, puisqu’elle n’en avait pas besoin. Elle n’était pas emballée, mais elle m’a demandé les écharpes colorées que j’avais apportées de New York. Elle les a
XL
Format
Marilyn Monroe Norman Mailer, Bert Stern Relié sous coffret de luxe, format : 36,5 x 44 cm, 278 p.
Page ci-contre : Monroe et Stern, juin 1962. À droite : Kenneth en train de coiffer Monroe, juin 1962. Photos © Bert Stern — 67 —
Comment avez-vous fait, M. Stern ? Une interview signée Nina Wiener
« Les accessoires familiers d’une séance de pose ont semblé la mettre à l’aise, tout comme un disque de Sinatra et une caisse de Dom Pérignon 1953. » —Bert Stern
En 1962, n’importe quelle actrice aurait accepté de poser pour vous. Pourquoi avoir choisi Marilyn ? J’étais dans l’avion pour Rome, où j’allais photographier Elizabeth Taylor, et je n’arrivais pas à dormir. Allez savoir pourquoi, j’ai soudain pensé à Marilyn Monroe. J’ai commencé à rêver de faire d’elle une photo aussi mémorable que l’immortel portrait en noir et blanc de Greta Garbo par Edward Steichen, qui est peut-être la meilleure photo qui ait jamais été prise d’une star de cinéma. Je n’ai plus pensé qu’à cela jusqu’à la fin du voyage. Quelle était votre idée de départ pour cette séance de pose ? Je voulais découvrir quelque chose qui n’ait encore été saisi par aucun photographe, trouver la vraie Marilyn. Je voulais un portrait, pas une photo de mode. Alors je me suis rendu au service des accessoires de Vogue et j’ai pris des bijoux et des écharpes avec lesquelles elle pourrait jouer pendant les prises de vue. Qu’avez-vous ressenti en rencontrant enfin Marilyn en chair et en os ? Cela a été une surprise totale. Marilyn avait perdu beaucoup de poids, et cela l’avait transformée. Elle était mieux que l’actrice bien en chair et presque potelée que j’avais vue au cinéma. Elle ne portait pas de maquillage – rien ! – et elle était magnifique. Elle était plus vraie que nature. J’étais subjugué. Qu’avez-vous fait pour la mettre dans l’ambiance ? J’avais tout enlevé dans ma suite de l’Hôtel Bel-Air, j’avais accroché un fond invisible et placé les lumières de telle façon qu’en modulant leur puissance, je pouvais obtenir différents effets d’éclairage. Les accessoires familiers d’une séance de pose ont semblé la mettre à l’aise, tout comme un disque de Sinatra et une caisse de Dom Pérignon 1953.
regardées une à une, puis elle en a tendu une sous la lumière. Elle a baissé les bras et m’a regardé dans les yeux. « Tu veux faire des nus de moi, pas vrai ? » « C’est une bonne idée », lui ai-je répondu, et j’ai attendu sa réaction. Comme elle ne disait rien, j’ai ajouté, « Ce serait sûrement chouette, non ? Tu ne serais pas vraiment nue, tu aurais l’écharpe. » Chacun sait que Marilyn a exigé de voir les photos, et qu’elle en a barré beaucoup avec un feutre. Ce n’était pas prévu dans le contrat, et même si elle l’avait demandé, Vogue n’aurait certainement pas accepté. Mais son agent a insisté. Alors je lui ai envoyé quelques photos, qu’elle a mis des semaines à me renvoyer. Sur les planches contact, elle avait fait des croix au feutre. Ce n’était pas un problème, même si je n’étais pas d’accord avec elle, car certaines des photos qu’elle avait barrées me semblaient superbes. Mais elle avait fait une croix sur les diapositives couleur avec une épingle à cheveux, à même la pellicule. Elle les avait mutilées, détruites. Je suis sûr que c’est un jour que vous n’oublierez jamais : le 5 août 1962. Où étiezvous quand vous appris sa mort ? J’étais à Sag Harbor avec ma fille pour le week-end, et j’ai entendu la nouvelle à la télévision. J’étais paralysé, totalement engourdi par le choc. Mais quelque part, cela ne m’a pas étonné. Non qu’elle m’ait semblé déprimée ou suicidaire. Pas du tout. C’est plutôt que j’avais flairé quelque chose…
Édition limitée à 1 962 exemplaires numérotés et signés par Bert Stern
New York 2011
Édition de luxe n° 1–250
• Limitée à 125 exemplaires accompagnés d’un tirage signé par Bert Stern ; dimensions du tirage : 30 x 40 cm, cadre non inclus N° 1–125 : Striped Scarf, 1962 (voir page 62) N° 126–250 : Contact Sheet, 1962 (voir page 62) • Présenté dans un coffret de luxe entoilé € 1 750 / CAD 2 750
Édition collector n° 251–1 962 • 1 712 exemplaires numérotés et signés par Bert Stern € 750 / CAD 1 200
Les prix peuvent changer sans préavis.
Comment avez-vous abordé la question de poser nue pour vous ? En fait, c’est elle qui a eu l’idée. J’ai suggéré qu’elle pose sans maquillage, puisqu’elle n’en avait pas besoin. Elle n’était pas emballée, mais elle m’a demandé les écharpes colorées que j’avais apportées de New York. Elle les a
XL
Format
Marilyn Monroe Norman Mailer, Bert Stern Relié sous coffret de luxe, format : 36,5 x 44 cm, 278 p.
Page ci-contre : Monroe et Stern, juin 1962. À droite : Kenneth en train de coiffer Monroe, juin 1962. Photos © Bert Stern — 67 —
Oreilles de lapin, yeux de biche, viande, magie et mystère Le carnaval kitsch de Mark Ryden
Oreilles de lapin, yeux de biche, viande, magie et mystère Le carnaval kitsch de Mark Ryden
« Mes tableaux ne sont pas conçus de façon à ce que chaque image s’inscrive dans une histoire plus vaste, mais ils ne sont pas non plus totalement intuitifs. C’est un mélange des deux. » —Mark Ryden
Double-page précédente : Allegory of the Four Elements (détail), huile sur toile, 2006. Ci-dessus : The Magic Circus, huile sur toile, 2001. À droite : The Apology, huile sur toile, 2006. Page ci-contre : The Tree of Life (détail), huile sur toile, 2006. — 70 —
« Mes tableaux ne sont pas conçus de façon à ce que chaque image s’inscrive dans une histoire plus vaste, mais ils ne sont pas non plus totalement intuitifs. C’est un mélange des deux. » —Mark Ryden
Double-page précédente : Allegory of the Four Elements (détail), huile sur toile, 2006. Ci-dessus : The Magic Circus, huile sur toile, 2001. À droite : The Apology, huile sur toile, 2006. Page ci-contre : The Tree of Life (détail), huile sur toile, 2006. — 70 —
« Le parrain du surréalisme pop. »
Édition limitée à 1 050 exemplaires signés Édition collector (n° 51–1 050)
• Limitée à 1 000 exemplaires numérotés, signés par Mark Ryden • Couverture entoilée avec demi-reliure à coins et dos en veau • Présentée dans un coffret de luxe entoilé € 750 / CAD 1 200
—Interview, New York
XXL Format
Mark Ryden. Pinxit Relié sous coffret de luxe, format: 37,5 x 50 cm, 366 p.
Édition de luxe (n° 1–50)
• Limitée à 50 exemplaires numérotés et signés par Mark Ryden • Accompagnée d’une sérigraphie en édition limitée de Eye of Eternity, 35,5 x 48 cm, signée et numérotée par Mark Ryden (voir à gauche) • Couverture plein cuir avec gaufrage doré • Présentée dans un coffret de luxe entoilé € 4 000 / CAD 7 000 Les prix peuvent changer sans préavis.
Page ci-contre : Incarnation, huile sur toile, 2009. — 73 —
« Le parrain du surréalisme pop. »
Édition limitée à 1 050 exemplaires signés Édition collector (n° 51–1 050)
• Limitée à 1 000 exemplaires numérotés, signés par Mark Ryden • Couverture entoilée avec demi-reliure à coins et dos en veau • Présentée dans un coffret de luxe entoilé € 750 / CAD 1 200
—Interview, New York
XXL Format
Mark Ryden. Pinxit Relié sous coffret de luxe, format: 37,5 x 50 cm, 366 p.
Édition de luxe (n° 1–50)
• Limitée à 50 exemplaires numérotés et signés par Mark Ryden • Accompagnée d’une sérigraphie en édition limitée de Eye of Eternity, 35,5 x 48 cm, signée et numérotée par Mark Ryden (voir à gauche) • Couverture plein cuir avec gaufrage doré • Présentée dans un coffret de luxe entoilé € 4 000 / CAD 7 000 Les prix peuvent changer sans préavis.
Page ci-contre : Incarnation, huile sur toile, 2009. — 73 —
« [Le] livre d’art de l’année, un nouveau jalon dans l’histoire des livres illustrés. » —The Financial Times, Londres
April 1819. François Constantin takes responsibility for the worldwide business expansion of Vacheron Constantin. During a business trip to Italy, this visionary man coined the phrase which would become the company motto in a letter addressed to the manufacture: « …do better if possible, and that is always possible …».
True to this motto and to the spirit that forged its history, Vacheron Constantin still remains committed to pushing the boundaries of watchmaking in order to provide its clients with the highest standards of technology, aesthetics and finish.
Patrimony Traditionnelle World Time Calibre 2460WT Hallmark of Geneva, Pink gold case, Self-winding mechanical movement, indication of world time with day/night indicator, displaying 37 time zones.
www.vacheron - constantin.com
Ref. 86060/000R-9640
De Vinci dans le détail
Léonard de Vinci Tout l’œuvre peint et graphique Frank Zöllner, Johannes Nathan Couverture souple, 2 vol. sous coffret, format : 22 x 29 cm, 700 p.
La vie et l’œuvre de Léonard de Vinci : l’édition incontournable
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
« [Le] livre d’art de l’année, un nouveau jalon dans l’histoire des livres illustrés. » —The Financial Times, Londres
April 1819. François Constantin takes responsibility for the worldwide business expansion of Vacheron Constantin. During a business trip to Italy, this visionary man coined the phrase which would become the company motto in a letter addressed to the manufacture: « …do better if possible, and that is always possible …».
True to this motto and to the spirit that forged its history, Vacheron Constantin still remains committed to pushing the boundaries of watchmaking in order to provide its clients with the highest standards of technology, aesthetics and finish.
Patrimony Traditionnelle World Time Calibre 2460WT Hallmark of Geneva, Pink gold case, Self-winding mechanical movement, indication of world time with day/night indicator, displaying 37 time zones.
www.vacheron - constantin.com
Ref. 86060/000R-9640
De Vinci dans le détail
Léonard de Vinci Tout l’œuvre peint et graphique Frank Zöllner, Johannes Nathan Couverture souple, 2 vol. sous coffret, format : 22 x 29 cm, 700 p.
La vie et l’œuvre de Léonard de Vinci : l’édition incontournable
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
VOIR, C’EST COMPRENDRE Comment faire passer des idées complexes au moyen d’illustrations
Page ci-contre :
Ci-dessus :
Dans son ouvrage didactique consacré à la santé et à l’anatomie, le médecin allemand Fritz Kahn invoque les vieilles analogies entre le corps humain et les machines mécaniques. Ce poster datant de 1926 décrit le métabolisme humain en tant que processus de fabrication industrielle.
Conçue à l’occasion du 200e anniversaire d’Edgar Allan Poe, cette infographie présente son univers littéraire. Poe se trouve au centre de ce diagramme circulaire. Ses précurseurs apparaissent en bleu, ses contemporains, avec qui il a échangé des inspirations, en violet. Les écrivains postérieurs, qui se sont inspirés de divers aspects du travail de Poe, sont en rose.
L’homme, un Palais de l’Industrie
Concept : Fritz Kahn, poster inclus dans Das Leben des Menschen III, Stuttgart, 1926, détail.
Les influences d’Edgar Allan Poe
— 77 —
Les différents aspects des oeuvres de Poe sont représentés par les cercles internes du diagramme ; ils font référence au style et aux principaux sujets et genres. Un axe connecte Poe à chaque auteur, les points marquant ce que les deux ont en commun. L’intérêt est que ce graphique est principalement structuré autour des catégories littéraires, tout en intégrant élégamment la succession historique dans un cercle fermé. Concept : Álvaro Valiño pour Público, 2009.
VOIR, C’EST COMPRENDRE Comment faire passer des idées complexes au moyen d’illustrations
Page ci-contre :
Ci-dessus :
Dans son ouvrage didactique consacré à la santé et à l’anatomie, le médecin allemand Fritz Kahn invoque les vieilles analogies entre le corps humain et les machines mécaniques. Ce poster datant de 1926 décrit le métabolisme humain en tant que processus de fabrication industrielle.
Conçue à l’occasion du 200e anniversaire d’Edgar Allan Poe, cette infographie présente son univers littéraire. Poe se trouve au centre de ce diagramme circulaire. Ses précurseurs apparaissent en bleu, ses contemporains, avec qui il a échangé des inspirations, en violet. Les écrivains postérieurs, qui se sont inspirés de divers aspects du travail de Poe, sont en rose.
L’homme, un Palais de l’Industrie
Concept : Fritz Kahn, poster inclus dans Das Leben des Menschen III, Stuttgart, 1926, détail.
Les influences d’Edgar Allan Poe
— 77 —
Les différents aspects des oeuvres de Poe sont représentés par les cercles internes du diagramme ; ils font référence au style et aux principaux sujets et genres. Un axe connecte Poe à chaque auteur, les points marquant ce que les deux ont en commun. L’intérêt est que ce graphique est principalement structuré autour des catégories littéraires, tout en intégrant élégamment la succession historique dans un cercle fermé. Concept : Álvaro Valiño pour Público, 2009.
À gauche :
L’Anniversaire deWired
Pour l’anniversaire de Wired en 2008, Fernanda Viégas et Martin Wattenberg ont créé une histoire visuelle du magazine en faisant référence à l’utilisation audacieuse des couleurs dans sa mise en page. Les cercles représentent chaque numéro antérieur à juin 2008 en ordre chronologique, et chaque cercle reprend les couleurs utilisées sur la couverture du numéro correspondant. Ils ont pour ce faire employé un algorithme qui extrait les « pics de couleur » des images. Les cercles sont disposés en rangs, et chaque rang forme une année. Au début le magazine paraissait tous les deux mois, c’est pourquoi la première rangée est plus clairsemée. La taille des cercles correspond au tirage du magazine. Wired a également créé une affiche recto-verso à partir de ce visuel, elle montre les cercles d’un côté, et les couvertures de l’autre. Concept : Fernanda Viegas, Martin Wattenberg, poster pour le magazine Wire, 2008, États-Unis.
Ci-dessous :
La décharge numérique
De nos jours, les appareils technologiques ont une durée de vie assez courte, mais où vont-ils après leur mort ? Ce graphique montre la quantité de déchets numériques générés chaque année sur la planète. Les deux premières économies mondiales que
sont la Chine et les États-Unis apparaissent ici comme les plus gros producteurs. Le graphique combine plusieurs éléments pour montrer les différents aspects du problème. Les camions, à droite, illustrent la faible quantité effectivement recyclée de ces déchets. Où finissent-ils dans ce cas ?
— 78 —
La carte en dessous montre l’autre option : un gros volume de déchets est expédié vers les pays qui ont le plus d’espace pour les mettre en décharge. Concept/direction artistique : Andrew Effendy/Ross Crooks pour le site Internet du magazine GOOD, 2010, États-Unis.
À gauche :
L’Anniversaire deWired
Pour l’anniversaire de Wired en 2008, Fernanda Viégas et Martin Wattenberg ont créé une histoire visuelle du magazine en faisant référence à l’utilisation audacieuse des couleurs dans sa mise en page. Les cercles représentent chaque numéro antérieur à juin 2008 en ordre chronologique, et chaque cercle reprend les couleurs utilisées sur la couverture du numéro correspondant. Ils ont pour ce faire employé un algorithme qui extrait les « pics de couleur » des images. Les cercles sont disposés en rangs, et chaque rang forme une année. Au début le magazine paraissait tous les deux mois, c’est pourquoi la première rangée est plus clairsemée. La taille des cercles correspond au tirage du magazine. Wired a également créé une affiche recto-verso à partir de ce visuel, elle montre les cercles d’un côté, et les couvertures de l’autre. Concept : Fernanda Viegas, Martin Wattenberg, poster pour le magazine Wire, 2008, États-Unis.
Ci-dessous :
La décharge numérique
De nos jours, les appareils technologiques ont une durée de vie assez courte, mais où vont-ils après leur mort ? Ce graphique montre la quantité de déchets numériques générés chaque année sur la planète. Les deux premières économies mondiales que
sont la Chine et les États-Unis apparaissent ici comme les plus gros producteurs. Le graphique combine plusieurs éléments pour montrer les différents aspects du problème. Les camions, à droite, illustrent la faible quantité effectivement recyclée de ces déchets. Où finissent-ils dans ce cas ?
— 78 —
La carte en dessous montre l’autre option : un gros volume de déchets est expédié vers les pays qui ont le plus d’espace pour les mettre en décharge. Concept/direction artistique : Andrew Effendy/Ross Crooks pour le site Internet du magazine GOOD, 2010, États-Unis.
Communication visuelle Comprendre le monde qui nous entoure
Page précédente :
Ci-dessus :
Ce dessin examine des similarités postulées entre les guerres et les tremblements de terre aux États-Unis, avec des données sur leur durée, leur emplacement, etc. Il se lit à partir du haut et du bas, et de fines bandes verticales représentent chaque événement. Les chiffres de chaque année déterminent la longueur en pouces de ces bandes. Des étiquettes à la forme plus irrégulière prolongent les bandes et indiquent des données supplémentaires sur chaque événement. Les étiquettes se rejoignent au centre pour dessiner une forme de papillon. John J. O’Connor a accentué cette forme en référence à l’effet papillon, un terme qui appartient à la théorie du chaos. Ce graphique est trompeur : au lieu de donner une visualisation de l’information, l’artiste se perd dans les données pour les laisser créer une forme visuelle qui leur est propre.
Avec la possibilité de remplacer les parties du corps humain qui ne fonctionnent plus, les organes de rechange sont devenus une marchandise quelque peu sinistre. Cette illustration fait les calculs et montre la valeur marchande de toutes les parties du corps. Comme il s’agit plutôt d’une question financière, le graphiste Peter Grundy s’est éloigné de l’illustration médicale, et a décidé de situer chaque organe sur une carte abstraite du corps humain, étiqueté de son prix sur le marché libre. Le style graphique ludique est un antidote efficace contre l’idée assez désagréable qui se dégage de l’ensemble : nous valons à peu près autant qu’une petite voiture.
Séismes et guerres
Le corps en pièces
Concept/direction artistique : Peter Grundy/Alex Breuer pour le magazine Esquire, 2006, RoyaumeUni.
Concept : John J. O’Connor, dessin, 2003, États-Unis.
• Plus de 400 exemples d’infographie contemporaine du monde entier • Essais de Paolo Ciuccarelli, Richard Saul Wurman et Simon Rogers • Essai historique consacré à l’évolution de l’infographie depuis ses origines • Affiche format A1 décrivant l’art de l’infographie, réalisée par Nigel Holmes
Information Graphics Sandra Rendgen, Julius Wiedemann (Éd.) Relié, format : 24,6 x 37,2 cm, 480 p.
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement — 80 —
Communication visuelle Comprendre le monde qui nous entoure
Page précédente :
Ci-dessus :
Ce dessin examine des similarités postulées entre les guerres et les tremblements de terre aux États-Unis, avec des données sur leur durée, leur emplacement, etc. Il se lit à partir du haut et du bas, et de fines bandes verticales représentent chaque événement. Les chiffres de chaque année déterminent la longueur en pouces de ces bandes. Des étiquettes à la forme plus irrégulière prolongent les bandes et indiquent des données supplémentaires sur chaque événement. Les étiquettes se rejoignent au centre pour dessiner une forme de papillon. John J. O’Connor a accentué cette forme en référence à l’effet papillon, un terme qui appartient à la théorie du chaos. Ce graphique est trompeur : au lieu de donner une visualisation de l’information, l’artiste se perd dans les données pour les laisser créer une forme visuelle qui leur est propre.
Avec la possibilité de remplacer les parties du corps humain qui ne fonctionnent plus, les organes de rechange sont devenus une marchandise quelque peu sinistre. Cette illustration fait les calculs et montre la valeur marchande de toutes les parties du corps. Comme il s’agit plutôt d’une question financière, le graphiste Peter Grundy s’est éloigné de l’illustration médicale, et a décidé de situer chaque organe sur une carte abstraite du corps humain, étiqueté de son prix sur le marché libre. Le style graphique ludique est un antidote efficace contre l’idée assez désagréable qui se dégage de l’ensemble : nous valons à peu près autant qu’une petite voiture.
Séismes et guerres
Le corps en pièces
Concept/direction artistique : Peter Grundy/Alex Breuer pour le magazine Esquire, 2006, RoyaumeUni.
Concept : John J. O’Connor, dessin, 2003, États-Unis.
• Plus de 400 exemples d’infographie contemporaine du monde entier • Essais de Paolo Ciuccarelli, Richard Saul Wurman et Simon Rogers • Essai historique consacré à l’évolution de l’infographie depuis ses origines • Affiche format A1 décrivant l’art de l’infographie, réalisée par Nigel Holmes
Information Graphics Sandra Rendgen, Julius Wiedemann (Éd.) Relié, format : 24,6 x 37,2 cm, 480 p.
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement — 80 —
Conversation sur le Métabolisme
Rem Koolhaas et Hans Ulrich Obrist interviewent des survivants : l’histoire des Métabolistes ou comment ils se sont inspiré des systèmes biologiques (avec l’aide des prodigieuses avancées technologiques du Japon) pour édifier des bâtiments et des villes modulaires et évolutives capables de s’adapter aux vicissitudes du Japon moderne de l’après-guerre.
Qu’est-ce qu’un Mouvement ? Une sorte de conspiration ? Un banc de poissons qui change de direction en un éclair ? Une sorte de trapèze, de pyramide humaine instable ? Ou simplement une crise qui survient entre des génies, si bien qu’il devient impensable de continuer à employer les « vieilles » méthodes ? Presque à la manière d’un manuel scolaire, Project Japan retrace l’histoire du Métabolisme, le dernier mouvement à avoir bouleversé l’histoire de l’architecture.
Retour vers le futur Bâtiments moléculaires : une architecture visionnaire dans le Japon d’après-guerre
« C’est pourquoi [l’architecture] est prin cipalement exercée par deux types de person nalités, les “bâtisseurs” et les “penseurs”, unis par une animosité mutuelle. »
humiliation, les forces d’occupation imposent la démocratie à la nation vaincue. Ces mêmes architectes et urbanistes qui, dans les années 1930, avaient pour la première fois conçu de vastes ensembles ouverts sur les larges horizons conquis par le Japon, se retrouvent confrontés à la vue de leurs propres villes transformées en champs de ruines radioactives… De l’utopie à la table rase en moins d’une demi-génération. Mais l’architecture moderne survit : contrairement à l’Allemagne, mais à l’instar de l’Italie, le Japon projette à travers elle les valeurs du régime d’avant-guerre. Par une étrange ironie de l’histoire, ce brutal renversement de fortune ne peut s’exprimer que par le même langage… L’architecture est un métier profondément contradictoire. Elle croise un large éventail de disciplines disparates, et pourtant, le cœur même de son activité – construire – est si complexe qu’il nécessite une concentration extrême. C’est pourquoi elle est principalement exercée par deux types de personnalités, les « bâtisseurs » et les « penseurs »,
Tange ressort de ces entretiens comme une figure nourricière et pourtant calculatrice, un individu qui allie une exceptionnelle richesse pédagogique et une grande générosité envers les autres talents, sur lesquels il s’appuie à son tour. Le Japon a envahi ses voisins asiatiques pour partager les bénéfices de la japonité. Tange participe à cette campagne. Les projets qu’il décroche à Bangkok (pour un centre culturel nippo-thaïlandais) et au Japon sont d’habiles amalgames entre l’esthétique traditionnelle et la pensée moderne : 50 % passé, 50 % futur. Un ADN hybride qui lui fournit un net avantage lorsqu’il débute véritablement sa carrière, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, et qu’il saura exploiter par lui-même et inculquer à ses étudiants. Que ce soit à Tange Lab, son laboratoire à l’université de Tokyo, ou dans son bureau à domicile, il œuvre simultanément sur trois fronts : le renforcement du statut social de la profession, la crédibilité de la conception, la réinvention de l’architecte.
Il décrit ses minutieux préparatifs, l’assemblage de ses éléments – pour la plupart humains –, ses buts, son contenu révolutionnaire, son explosion, l’étendue de ses répercussions et sa portée internationale. Pourquoi prêter aujourd’hui un œil (et une oreille) attentifs à un mouvement japonais d’avant-garde qui a vu le jour il y a 50 ans et s’est éteint 25 ans plus tard, emporté par les flammes du néolibéralisme ? À une époque où le lien entre les architectes et leur « propre » culture s’est réduit comme peau de chagrin et où le marché a dissous le tissu conjonctif qui les reliait entre eux, il nous a semblé urgent d’écouter les survivants d’un mouvement qui a réinventé sa patrie à l’aide d’outils radicalement nouveaux, mais visiblement inspirés de ses traditions, qui a considéré son pays et sa transformation comme un projet, qui a formé une alliance stratégique pour accroître son importance et sa crédibilité, dans une entreprise intellectuelle de longue haleine qui a mobilisé tout un éventail de disciplines. Au milieu des années 1930, le Japon impérial et belliqueux envahit la Chine, sous prétexte de construire la « sphère de coprospérité de la grande Asie orientale » qui doit englober à terme la Thaïlande, le Vietnam, la Birmanie et l’Indonésie. Dix ans plus tard, deux bombes atomiques achèvent la quasidestruction du pays ; pour entériner son
unis par une animosité mutuelle. Kenzo Tange était les deux à la fois. Tange nous a quittés en 2005, l’année où a débuté notre série d’entretiens, après s’être retiré de la vie publique presque une décennie plus tôt. Comme Tokyo, masse entourant un vide central, ce recueil de conversations est donc construit autour de son absence. Mais cet ouvrage lui est consacré. Sans Tange, pas de Métabolisme.
Tange crée un milieu, un biotope où se mêlent aisément les artistes, les intellectuels et les architectes, qu’ils soient japonais ou étrangers, hommes ou femmes (fait singulier
— 83 —
Ci-dessus : Les premiers Métabolistes réunis autour de leur mentor Kenzo Tange à l’occasion d’une pendaison crémaillère de la Sky House conçue par Kikutake, 1958. Page ci-contre : Kisho Kurokawa, Capsule Summer House K, Karuizawa, 1972.
Conversation sur le Métabolisme
Rem Koolhaas et Hans Ulrich Obrist interviewent des survivants : l’histoire des Métabolistes ou comment ils se sont inspiré des systèmes biologiques (avec l’aide des prodigieuses avancées technologiques du Japon) pour édifier des bâtiments et des villes modulaires et évolutives capables de s’adapter aux vicissitudes du Japon moderne de l’après-guerre.
Qu’est-ce qu’un Mouvement ? Une sorte de conspiration ? Un banc de poissons qui change de direction en un éclair ? Une sorte de trapèze, de pyramide humaine instable ? Ou simplement une crise qui survient entre des génies, si bien qu’il devient impensable de continuer à employer les « vieilles » méthodes ? Presque à la manière d’un manuel scolaire, Project Japan retrace l’histoire du Métabolisme, le dernier mouvement à avoir bouleversé l’histoire de l’architecture.
Retour vers le futur Bâtiments moléculaires : une architecture visionnaire dans le Japon d’après-guerre
« C’est pourquoi [l’architecture] est prin cipalement exercée par deux types de person nalités, les “bâtisseurs” et les “penseurs”, unis par une animosité mutuelle. »
humiliation, les forces d’occupation imposent la démocratie à la nation vaincue. Ces mêmes architectes et urbanistes qui, dans les années 1930, avaient pour la première fois conçu de vastes ensembles ouverts sur les larges horizons conquis par le Japon, se retrouvent confrontés à la vue de leurs propres villes transformées en champs de ruines radioactives… De l’utopie à la table rase en moins d’une demi-génération. Mais l’architecture moderne survit : contrairement à l’Allemagne, mais à l’instar de l’Italie, le Japon projette à travers elle les valeurs du régime d’avant-guerre. Par une étrange ironie de l’histoire, ce brutal renversement de fortune ne peut s’exprimer que par le même langage… L’architecture est un métier profondément contradictoire. Elle croise un large éventail de disciplines disparates, et pourtant, le cœur même de son activité – construire – est si complexe qu’il nécessite une concentration extrême. C’est pourquoi elle est principalement exercée par deux types de personnalités, les « bâtisseurs » et les « penseurs »,
Tange ressort de ces entretiens comme une figure nourricière et pourtant calculatrice, un individu qui allie une exceptionnelle richesse pédagogique et une grande générosité envers les autres talents, sur lesquels il s’appuie à son tour. Le Japon a envahi ses voisins asiatiques pour partager les bénéfices de la japonité. Tange participe à cette campagne. Les projets qu’il décroche à Bangkok (pour un centre culturel nippo-thaïlandais) et au Japon sont d’habiles amalgames entre l’esthétique traditionnelle et la pensée moderne : 50 % passé, 50 % futur. Un ADN hybride qui lui fournit un net avantage lorsqu’il débute véritablement sa carrière, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, et qu’il saura exploiter par lui-même et inculquer à ses étudiants. Que ce soit à Tange Lab, son laboratoire à l’université de Tokyo, ou dans son bureau à domicile, il œuvre simultanément sur trois fronts : le renforcement du statut social de la profession, la crédibilité de la conception, la réinvention de l’architecte.
Il décrit ses minutieux préparatifs, l’assemblage de ses éléments – pour la plupart humains –, ses buts, son contenu révolutionnaire, son explosion, l’étendue de ses répercussions et sa portée internationale. Pourquoi prêter aujourd’hui un œil (et une oreille) attentifs à un mouvement japonais d’avant-garde qui a vu le jour il y a 50 ans et s’est éteint 25 ans plus tard, emporté par les flammes du néolibéralisme ? À une époque où le lien entre les architectes et leur « propre » culture s’est réduit comme peau de chagrin et où le marché a dissous le tissu conjonctif qui les reliait entre eux, il nous a semblé urgent d’écouter les survivants d’un mouvement qui a réinventé sa patrie à l’aide d’outils radicalement nouveaux, mais visiblement inspirés de ses traditions, qui a considéré son pays et sa transformation comme un projet, qui a formé une alliance stratégique pour accroître son importance et sa crédibilité, dans une entreprise intellectuelle de longue haleine qui a mobilisé tout un éventail de disciplines. Au milieu des années 1930, le Japon impérial et belliqueux envahit la Chine, sous prétexte de construire la « sphère de coprospérité de la grande Asie orientale » qui doit englober à terme la Thaïlande, le Vietnam, la Birmanie et l’Indonésie. Dix ans plus tard, deux bombes atomiques achèvent la quasidestruction du pays ; pour entériner son
unis par une animosité mutuelle. Kenzo Tange était les deux à la fois. Tange nous a quittés en 2005, l’année où a débuté notre série d’entretiens, après s’être retiré de la vie publique presque une décennie plus tôt. Comme Tokyo, masse entourant un vide central, ce recueil de conversations est donc construit autour de son absence. Mais cet ouvrage lui est consacré. Sans Tange, pas de Métabolisme.
Tange crée un milieu, un biotope où se mêlent aisément les artistes, les intellectuels et les architectes, qu’ils soient japonais ou étrangers, hommes ou femmes (fait singulier
— 83 —
Ci-dessus : Les premiers Métabolistes réunis autour de leur mentor Kenzo Tange à l’occasion d’une pendaison crémaillère de la Sky House conçue par Kikutake, 1958. Page ci-contre : Kisho Kurokawa, Capsule Summer House K, Karuizawa, 1972.
pour le Japon de l’époque). Un milieu où l’on découvre, nourrit, (re)programme, intègre et marie les talents dans une intimité presque domestique qui apporte à Tange une connaissance professionnelle et personnelle inestimable du potentiel, du caractère, des forces et des faiblesses de ceux qu’il finira par regrouper au sein d’un « mouvement », le Métabolisme. Pour Tange, il ne suffit pas de transformer le Japon en haut lieu de l’architecture. Sa plus grande ambition – insensée dans un pays sorti vaincu de la Seconde Guerre mondiale – est de devenir un architecte international et de transmettre comme un relais cette
« La diversité du groupe qu’il rassemble est ahurissante… un inven taire kaléidoscopique de la psyché japonaise. » identité à la génération suivante. En 1960, le Japon organise en guise de tremplin une Conférence mondiale du design, à laquelle il convie l’avant-garde internationale… Un grand planificateur est quelqu’un qui sait s’effacer quand vient le succès. Le coup de maître de Tange est peut-être son départ pour l’Amérique en 1959. Il va y absorber de nouvelles connaissances et élaborer de nouvelles idées avec les étudiants du MIT, en laissant des instructions à ses héritiers pour qu’ils se transforment en Métabolistes en son absence. Tange revient à temps pour la conférence et répartit méthodiquement ses brillants disciples – dont Kurokawa, le plus jeune, n’a que 26 ans – entre les invités, pour qu’ils se mêlent à leurs homologues internationalement reconnus. La diversité du groupe qu’il rassemble est ahurissante. Austères introvertis, poètes contemplatifs, enfants prodiges charismatiques, héritiers du féodalisme, provinciaux, révolutionnaires, cosmopolites, penseurs, hommes d’action, fanatiques, mystiques… un inventaire kaléidoscopique de la psyché japonaise. Cependant, la somme des obsessions individuelles des Métabolistes, qui forme un répertoire étonnamment complet, englobe toutes les approches possibles de l’architecture japonaise, hormis la simple couverture du sol. Paradoxalement, le moment où les Métabolistes commencent à apparaître comme un collectif marque également le début de leurs carrières individuelles : le regain de vigueur économique du pays produit des forces centrifuges qui exigent des agents aisément reconnaissables. Trois puissances supplémentaires – la bureaucratie, les entreprises et les médias – viennent renforcer ce mouvement. Leur point de convergence est « l’impossibilité » — 84 —
Kisho Kurokawa, Nakagin Capsule Tower, Tokyo, 1972.
« Le Métabolisme est le dernier mouvement à avoir bouleversé l’architecture. » —Rem Koolhaas
pour le Japon de l’époque). Un milieu où l’on découvre, nourrit, (re)programme, intègre et marie les talents dans une intimité presque domestique qui apporte à Tange une connaissance professionnelle et personnelle inestimable du potentiel, du caractère, des forces et des faiblesses de ceux qu’il finira par regrouper au sein d’un « mouvement », le Métabolisme. Pour Tange, il ne suffit pas de transformer le Japon en haut lieu de l’architecture. Sa plus grande ambition – insensée dans un pays sorti vaincu de la Seconde Guerre mondiale – est de devenir un architecte international et de transmettre comme un relais cette
« La diversité du groupe qu’il rassemble est ahurissante… un inven taire kaléidoscopique de la psyché japonaise. » identité à la génération suivante. En 1960, le Japon organise en guise de tremplin une Conférence mondiale du design, à laquelle il convie l’avant-garde internationale… Un grand planificateur est quelqu’un qui sait s’effacer quand vient le succès. Le coup de maître de Tange est peut-être son départ pour l’Amérique en 1959. Il va y absorber de nouvelles connaissances et élaborer de nouvelles idées avec les étudiants du MIT, en laissant des instructions à ses héritiers pour qu’ils se transforment en Métabolistes en son absence. Tange revient à temps pour la conférence et répartit méthodiquement ses brillants disciples – dont Kurokawa, le plus jeune, n’a que 26 ans – entre les invités, pour qu’ils se mêlent à leurs homologues internationalement reconnus. La diversité du groupe qu’il rassemble est ahurissante. Austères introvertis, poètes contemplatifs, enfants prodiges charismatiques, héritiers du féodalisme, provinciaux, révolutionnaires, cosmopolites, penseurs, hommes d’action, fanatiques, mystiques… un inventaire kaléidoscopique de la psyché japonaise. Cependant, la somme des obsessions individuelles des Métabolistes, qui forme un répertoire étonnamment complet, englobe toutes les approches possibles de l’architecture japonaise, hormis la simple couverture du sol. Paradoxalement, le moment où les Métabolistes commencent à apparaître comme un collectif marque également le début de leurs carrières individuelles : le regain de vigueur économique du pays produit des forces centrifuges qui exigent des agents aisément reconnaissables. Trois puissances supplémentaires – la bureaucratie, les entreprises et les médias – viennent renforcer ce mouvement. Leur point de convergence est « l’impossibilité » — 84 —
Kisho Kurokawa, Nakagin Capsule Tower, Tokyo, 1972.
« Le Métabolisme est le dernier mouvement à avoir bouleversé l’architecture. » —Rem Koolhaas
• Une histoire orale par Rem Koolhaas et Hans Ulrich Obrist • Interviews approfondies de Arata Isozaki, Toshiko Kato, Kiyonori Kikutake, Noboru Kawazoe, Fumihiko Maki, Kisho Kurokawa, Kenji Ekuan, Atsushi Shimokobe, et Takako et Noritaka Tange • Des centaines d’images et de maquettes d’architecture inédites, ainsi que des extraits de magazines
à laquelle se heurte le pays du soleil levant. Le diagnostic repose sur trois faiblesses qui, une fois additionnées, révèlent la nécessité d’une transformation radicale du pays, dont le manifeste est baptisé « Project Japan ». Un jeune diplômé de Tange Lab décide de ne pas devenir architecte, mais bureaucrate. Non pas au sens rébarbatif du mot – Atsushi Shimokobe sillonne le Tokyo des années 60 au volant d’une Ferrari rouge –, mais en tant qu’agent infiltré pour être en position d’écrire l’avenir de son pays. Shimokobe devient vice-ministre en charge de l’agence nationale d’aménagement du territoire ; aucun architecte n’est jamais parvenu plus haut au sein de la bureaucratie japonaise. […] Le choc pétrolier de 1973-74 stoppe la révolution japonaise dans son élan. La crise révèle le talon d’Achille de l’État nippon : faute de pétrole, celui-ci est tributaire du monde arabe pour sa survie. Mais par une étrange coïncidence, ce renversement de tendance permet à Tange, et donc aux Métabolistes, de franchir une ultime étape, déclenchée conjointement par les indépen-
« Trois faiblesses qui, une fois additionnées, révèlent la nécessité d’une transformation radicale du pays… »
Rem Koolhaas interviewant Arata Isozaki dans son restaurant préféré, Tokyo, 1972.
Rem Koolhaas est cofondateur de l’Office for Metropolitan Architecture. Son ouvrage S, M, L, XL, réalisé en 1995, résume le travail d’OMA et met en rapport la société contemporaine et l’architecture. À côté de nombreuses autres distinctions internationales et d’expositions, il a reçu le Pritzker Prize (2000) et le Praemium Imperiale (2003). Hans Ulrich Obrist (né en 1968) est commissaire d’exposition, critique et historien. Il codirige actuellement les Expositions et Programmes et dirige les Projets Internationaux de la Serpentine Gallery, à Londres. Obrist est l’auteur de The Interview Project, un vaste projet en cours autour d’interviews.
dances africaines, la modernisation du Maghreb et du Moyen-Orient et l’émergence de Singapour (où l’esthétique métaboliste est pour la première fois concrétisée à l’échelle d’une ville entière, non par les Japonais, mais par de talentueux architectes locaux). De 1960 à 1980, les architectes japonais, sans liens avec l’Occident, offrent une alternative à l’esthétique occidentale dans un arc allant du Nigeria à l’Asie du SudEst en passant par la péninsule arabe. À mesure que le Métabolisme se répand, son énergie se consume lentement. Cela a été pour moi une expérience passionnante de rencontrer, à mon âge, les protagonistes de ce mouvement déjà ancien, de recueillir leurs révélations, comme un memento mori égrené au fil de ces six années d’entretiens, une confrontation avec la mortalité dans une profession qui prétend à la vie éternelle… Peut-être la vieillesse a-t-elle encore plus besoin d’une vision stratégique que toute autre période de la vie. Ces conversations ont démontré de façon touchante qu’il est plus crucial d’exploiter ses limites que de survivre à ses dons. Lorsque la mémoire faiblit, une approche visionnaire devient la seule option.
Exposition : Musée d’art Mori, Tokyo, Japon Metabolism: Urbanism and Architecture 17 septembre 2011 – 15 janvier 2012
Project Japan. Metabolism Talks… Rem Koolhaas, Hans Ulrich Obrist Couverture souple, format : 17,3 x 23,7 cm, 720 p. Actuellement disponible uniquement en anglais
Rem Koolhaas
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Page ci-contre : Kisho Kurokawa lors d’une séance de lévitation, 1970. — 86 —
— 87 —
• Une histoire orale par Rem Koolhaas et Hans Ulrich Obrist • Interviews approfondies de Arata Isozaki, Toshiko Kato, Kiyonori Kikutake, Noboru Kawazoe, Fumihiko Maki, Kisho Kurokawa, Kenji Ekuan, Atsushi Shimokobe, et Takako et Noritaka Tange • Des centaines d’images et de maquettes d’architecture inédites, ainsi que des extraits de magazines
à laquelle se heurte le pays du soleil levant. Le diagnostic repose sur trois faiblesses qui, une fois additionnées, révèlent la nécessité d’une transformation radicale du pays, dont le manifeste est baptisé « Project Japan ». Un jeune diplômé de Tange Lab décide de ne pas devenir architecte, mais bureaucrate. Non pas au sens rébarbatif du mot – Atsushi Shimokobe sillonne le Tokyo des années 60 au volant d’une Ferrari rouge –, mais en tant qu’agent infiltré pour être en position d’écrire l’avenir de son pays. Shimokobe devient vice-ministre en charge de l’agence nationale d’aménagement du territoire ; aucun architecte n’est jamais parvenu plus haut au sein de la bureaucratie japonaise. […] Le choc pétrolier de 1973-74 stoppe la révolution japonaise dans son élan. La crise révèle le talon d’Achille de l’État nippon : faute de pétrole, celui-ci est tributaire du monde arabe pour sa survie. Mais par une étrange coïncidence, ce renversement de tendance permet à Tange, et donc aux Métabolistes, de franchir une ultime étape, déclenchée conjointement par les indépen-
« Trois faiblesses qui, une fois additionnées, révèlent la nécessité d’une transformation radicale du pays… »
Rem Koolhaas interviewant Arata Isozaki dans son restaurant préféré, Tokyo, 1972.
Rem Koolhaas est cofondateur de l’Office for Metropolitan Architecture. Son ouvrage S, M, L, XL, réalisé en 1995, résume le travail d’OMA et met en rapport la société contemporaine et l’architecture. À côté de nombreuses autres distinctions internationales et d’expositions, il a reçu le Pritzker Prize (2000) et le Praemium Imperiale (2003). Hans Ulrich Obrist (né en 1968) est commissaire d’exposition, critique et historien. Il codirige actuellement les Expositions et Programmes et dirige les Projets Internationaux de la Serpentine Gallery, à Londres. Obrist est l’auteur de The Interview Project, un vaste projet en cours autour d’interviews.
dances africaines, la modernisation du Maghreb et du Moyen-Orient et l’émergence de Singapour (où l’esthétique métaboliste est pour la première fois concrétisée à l’échelle d’une ville entière, non par les Japonais, mais par de talentueux architectes locaux). De 1960 à 1980, les architectes japonais, sans liens avec l’Occident, offrent une alternative à l’esthétique occidentale dans un arc allant du Nigeria à l’Asie du SudEst en passant par la péninsule arabe. À mesure que le Métabolisme se répand, son énergie se consume lentement. Cela a été pour moi une expérience passionnante de rencontrer, à mon âge, les protagonistes de ce mouvement déjà ancien, de recueillir leurs révélations, comme un memento mori égrené au fil de ces six années d’entretiens, une confrontation avec la mortalité dans une profession qui prétend à la vie éternelle… Peut-être la vieillesse a-t-elle encore plus besoin d’une vision stratégique que toute autre période de la vie. Ces conversations ont démontré de façon touchante qu’il est plus crucial d’exploiter ses limites que de survivre à ses dons. Lorsque la mémoire faiblit, une approche visionnaire devient la seule option.
Exposition : Musée d’art Mori, Tokyo, Japon Metabolism: Urbanism and Architecture 17 septembre 2011 – 15 janvier 2012
Project Japan. Metabolism Talks… Rem Koolhaas, Hans Ulrich Obrist Couverture souple, format : 17,3 x 23,7 cm, 720 p. Actuellement disponible uniquement en anglais
Rem Koolhaas
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Page ci-contre : Kisho Kurokawa lors d’une séance de lévitation, 1970. — 86 —
— 87 —
Aujourd’hui ici, demain ailleurs
« Un ouvrage merveilleusement documenté et bien écrit. » —Frankfurter Allgemeine Zeitung, Francfort
L’architecture en mouvement
Temporary Architecture Now! Philip Jodidio Couverture souple avec rabats, format : 19,6 x 24,9 cm, 416 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
« Jamais un livre de théorie n’avait été aussi alléchant. »
« Un livre qui va changer votre regard sur votre tente de camping. »
—Civic Focus, Londres
—Self Build & Design, Royaume-Uni
« Un regard acéré sur les styles et leur évolution… 89 essais accompagnés de magnifiques illustrations. Un must ! » — New Scientist, Londres
Théorie de l’architecture De la Renaissance à nos jours Bernd Evers, Christof Thoenes Couverture souple, 2 vol. sous coffret, format : 19,6 x 24,9 cm, 852 p.
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
Massimiliano et Doriana Fuksas, décors pour Médée et pour Œdipe à Colone. Photo : Maurizio Marcato
Aujourd’hui ici, demain ailleurs
« Un ouvrage merveilleusement documenté et bien écrit. » —Frankfurter Allgemeine Zeitung, Francfort
L’architecture en mouvement
Temporary Architecture Now! Philip Jodidio Couverture souple avec rabats, format : 19,6 x 24,9 cm, 416 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
« Jamais un livre de théorie n’avait été aussi alléchant. »
« Un livre qui va changer votre regard sur votre tente de camping. »
—Civic Focus, Londres
—Self Build & Design, Royaume-Uni
« Un regard acéré sur les styles et leur évolution… 89 essais accompagnés de magnifiques illustrations. Un must ! » — New Scientist, Londres
Théorie de l’architecture De la Renaissance à nos jours Bernd Evers, Christof Thoenes Couverture souple, 2 vol. sous coffret, format : 19,6 x 24,9 cm, 852 p.
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
Massimiliano et Doriana Fuksas, décors pour Médée et pour Œdipe à Colone. Photo : Maurizio Marcato
Wolfgang Tillmans, une rétrospective Près de 20 ans de collaboration avec TASCHEN
Il y a 17 ans, tu publiais ton premier livre chez TASCHEN. Peux-tu expliquer à nos lecteurs comment est née ta collaboration avec TASCHEN ? Cela remonte à 1993. À cette époque, Cologne occupait le devant de la scène artistique allemande. J’ai organisé ma première exposition en solo dans la pièce du fond d’une petite boutique d’antiquités que Daniel Buchholz tenait avec son père. Burkhard Riemschneider, alors directeur des publications de TASCHEN, fut l’un des premiers à acheter une épreuve tirée de l’exposition. Au cours d’un dîner chez Daniel, j’ai demandé à Burkhard s’il pensait que je pourrais faire un livre. Quelques mois plus tard, il est venu à la galerie avec Angelika Muthesius, qui était alors directrice en chef des publications chez TASCHEN, et qui est tombée amoureuse de certaines de mes œuvres. […] Ton premier livre, Tillmans, a connu un succès immédiat. Était-ce dans l’air du temps ? Je pense que mon intuition était bonne. Je ne me sentais pas représenté par la photographie de l’époque, alors j’ai dû inventer mon propre langage et mes propres codes pour exprimer ce que je ressentais de la vie. Quand ce livre est paru, sa nouveauté et sa pertinence sont devenues évidentes. Mais il ne faut pas oublier que ce travail et cet ouvrage n’ont pas été universellement appréciés, beaucoup de gens n’ont pas compris et ont pensé que ce n’était que des instantanés. Ci-dessus : Wolfgang Tillmans au siège de TASCHEN, Cologne, 1994. Page ci-contre : Wolfgang Tillmans, Freischwimmer 14, 2003.
Dans quelles circonstances est paru l’ouvrage Burg ? Le fait d’avoir publié une série d’œuvres facilement reconnaissables à un âge relativement jeune m’a libéré et m’a encouragé à me concentrer sur des choses qui n’étaient pas totalement abouties, mais qui avaient autant d’intérêt pour moi. Comme les natures mortes, les drapés de vêtements abandonnés ou mis à sécher, les paysages naturels et urbains et les photos astronomiques. En 1997, alors que le deuxième livre était déjà en projet, une tragédie est survenue : la mort subite de mon compagnon. Le travail effectué sur ce livre intitulé Burg, sorte de surnom affectueux qui signifie « forteresse », m’a permis de faire tranquillement le deuil de Jochen et du temps que nous avions passé ensemble. Cet ouvrage conserve une vision positive, mais il est plus contemplatif. Quelle importance revêt aujourd’hui le livre Truth Study Centre à tes yeux ? Il s’est écoulé sept ans entre Burg et TSC. C’est une coïncidence, mais je crois néanmoins aux cycles de sept ans. Au début des années 2000, j’ai publié un certain nombre de catalogues de musées, ainsi que des ouvrages plus modestes. En 2004, je venais de tomber amoureux d’Anders et le moment semblait bien choisi pour revenir sur l’ensemble de ma carrière, passer en revue les différents genres, les plus anciens mais aussi les nouveaux, comme la série conceptuelle des « paper drops » ou les photos abstraites. J’étais également très préoccupé par la politique ; les questions liées à l’idéologie et au fondamentalisme ont refait surface après avoir occupé moins de place dans les années 90. L’importance de l’étude et de l’observation, d’une part, et le danger représenté par les leaders politiques et religieux qui prétendaient détenir la vérité absolue, d’autre part, tout cela était présent à mon esprit. La guerre en Irak dominait l’actualité et c’est ainsi que Tony Blair s’est retrouvé dans mon livre : en prétendant à tort
qu’il existait des armes de destruction massive en Irak, il constituait un excellent mauvais exemple. Le titre de cet ouvrage est volontairement ambigu, c’est en partie ironique, mais c’est également un objectif impossible à atteindre. Par la suite, j’ai donné le même titre à un groupe d’installations qui exploraient des questions politiques. Pour répondre brièvement à ta question, oui, ce livre est toujours important pour moi. Tu as publié des livres chez différents éditeurs. Qu’est-ce qui te plaît dans la collaboration avec TASCHEN ? Il est communément admis qu’on dispose de plus de liberté chez les petits éditeurs que dans les grandes maisons d’édition. C’est totalement faux en ce qui concerne TASCHEN. En tant qu’auteur, je suis totalement maître du contenu et de la conception de mes livres. J’aime beaucoup concevoir moi-même mes ouvrages, et dans ce domaine, j’ai autant de liberté chez TASCHEN que chez un petit éditeur d’art. Il paraît que c’est une exception dans le monde des grandes maisons d’édition. Une fois que le livre est en cours de fabrication, c’est un plaisir de travailler pour chaque ouvrage avec l’excellente équipe de production dirigée par Horst Neuzner. C’est une continuité qui ne va pas toujours de soi. Ensuite, toute la partie publication et presse de TASCHEN s’efforce avec beaucoup d’enthousiasme de faire connaître le livre et de faire parler de lui. Benedikt a un sens très sûr de ce qu’il est possible ou non de faire, et avant de lui présenter un nouveau projet, je suis toujours aussi nerveux qu’au premier jour. TASCHEN allie la touche personnelle d’un petit éditeur à l’envergure et aux capacités de distribution d’une des plus grandes maisons d’édition du monde.
« Il fallait que j’invente mon propre langage et mes propres codes pour exprimer les sensations que me procure la vie. » —Wolfgang Tillmans
En quoi réside selon toi l’attrait particulier de la réédition de tes trois livres publiés chez TASCHEN ? J’aime beaucoup le fait que leur format plus petit les fasse ressembler à des romans, à des livres qui se lisent. Avec 530 pages au total, il y a beaucoup à découvrir et même pour moi à redécouvrir. Bien entendu, j’adore les éditions originales, mais on peut les retrouver d’occasion. […] Wolfgang Tillmans, propos recueillis par l’éditrice Simone Philippi
3 Tillmans réunis dans un coffret
Wolfgang Tillmans Couverture souple, 3 vol. sous coffret, format : 18,5 x 24,5 cm, 556 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Wolfgang Tillmans, une rétrospective Près de 20 ans de collaboration avec TASCHEN
Il y a 17 ans, tu publiais ton premier livre chez TASCHEN. Peux-tu expliquer à nos lecteurs comment est née ta collaboration avec TASCHEN ? Cela remonte à 1993. À cette époque, Cologne occupait le devant de la scène artistique allemande. J’ai organisé ma première exposition en solo dans la pièce du fond d’une petite boutique d’antiquités que Daniel Buchholz tenait avec son père. Burkhard Riemschneider, alors directeur des publications de TASCHEN, fut l’un des premiers à acheter une épreuve tirée de l’exposition. Au cours d’un dîner chez Daniel, j’ai demandé à Burkhard s’il pensait que je pourrais faire un livre. Quelques mois plus tard, il est venu à la galerie avec Angelika Muthesius, qui était alors directrice en chef des publications chez TASCHEN, et qui est tombée amoureuse de certaines de mes œuvres. […] Ton premier livre, Tillmans, a connu un succès immédiat. Était-ce dans l’air du temps ? Je pense que mon intuition était bonne. Je ne me sentais pas représenté par la photographie de l’époque, alors j’ai dû inventer mon propre langage et mes propres codes pour exprimer ce que je ressentais de la vie. Quand ce livre est paru, sa nouveauté et sa pertinence sont devenues évidentes. Mais il ne faut pas oublier que ce travail et cet ouvrage n’ont pas été universellement appréciés, beaucoup de gens n’ont pas compris et ont pensé que ce n’était que des instantanés. Ci-dessus : Wolfgang Tillmans au siège de TASCHEN, Cologne, 1994. Page ci-contre : Wolfgang Tillmans, Freischwimmer 14, 2003.
Dans quelles circonstances est paru l’ouvrage Burg ? Le fait d’avoir publié une série d’œuvres facilement reconnaissables à un âge relativement jeune m’a libéré et m’a encouragé à me concentrer sur des choses qui n’étaient pas totalement abouties, mais qui avaient autant d’intérêt pour moi. Comme les natures mortes, les drapés de vêtements abandonnés ou mis à sécher, les paysages naturels et urbains et les photos astronomiques. En 1997, alors que le deuxième livre était déjà en projet, une tragédie est survenue : la mort subite de mon compagnon. Le travail effectué sur ce livre intitulé Burg, sorte de surnom affectueux qui signifie « forteresse », m’a permis de faire tranquillement le deuil de Jochen et du temps que nous avions passé ensemble. Cet ouvrage conserve une vision positive, mais il est plus contemplatif. Quelle importance revêt aujourd’hui le livre Truth Study Centre à tes yeux ? Il s’est écoulé sept ans entre Burg et TSC. C’est une coïncidence, mais je crois néanmoins aux cycles de sept ans. Au début des années 2000, j’ai publié un certain nombre de catalogues de musées, ainsi que des ouvrages plus modestes. En 2004, je venais de tomber amoureux d’Anders et le moment semblait bien choisi pour revenir sur l’ensemble de ma carrière, passer en revue les différents genres, les plus anciens mais aussi les nouveaux, comme la série conceptuelle des « paper drops » ou les photos abstraites. J’étais également très préoccupé par la politique ; les questions liées à l’idéologie et au fondamentalisme ont refait surface après avoir occupé moins de place dans les années 90. L’importance de l’étude et de l’observation, d’une part, et le danger représenté par les leaders politiques et religieux qui prétendaient détenir la vérité absolue, d’autre part, tout cela était présent à mon esprit. La guerre en Irak dominait l’actualité et c’est ainsi que Tony Blair s’est retrouvé dans mon livre : en prétendant à tort
qu’il existait des armes de destruction massive en Irak, il constituait un excellent mauvais exemple. Le titre de cet ouvrage est volontairement ambigu, c’est en partie ironique, mais c’est également un objectif impossible à atteindre. Par la suite, j’ai donné le même titre à un groupe d’installations qui exploraient des questions politiques. Pour répondre brièvement à ta question, oui, ce livre est toujours important pour moi. Tu as publié des livres chez différents éditeurs. Qu’est-ce qui te plaît dans la collaboration avec TASCHEN ? Il est communément admis qu’on dispose de plus de liberté chez les petits éditeurs que dans les grandes maisons d’édition. C’est totalement faux en ce qui concerne TASCHEN. En tant qu’auteur, je suis totalement maître du contenu et de la conception de mes livres. J’aime beaucoup concevoir moi-même mes ouvrages, et dans ce domaine, j’ai autant de liberté chez TASCHEN que chez un petit éditeur d’art. Il paraît que c’est une exception dans le monde des grandes maisons d’édition. Une fois que le livre est en cours de fabrication, c’est un plaisir de travailler pour chaque ouvrage avec l’excellente équipe de production dirigée par Horst Neuzner. C’est une continuité qui ne va pas toujours de soi. Ensuite, toute la partie publication et presse de TASCHEN s’efforce avec beaucoup d’enthousiasme de faire connaître le livre et de faire parler de lui. Benedikt a un sens très sûr de ce qu’il est possible ou non de faire, et avant de lui présenter un nouveau projet, je suis toujours aussi nerveux qu’au premier jour. TASCHEN allie la touche personnelle d’un petit éditeur à l’envergure et aux capacités de distribution d’une des plus grandes maisons d’édition du monde.
« Il fallait que j’invente mon propre langage et mes propres codes pour exprimer les sensations que me procure la vie. » —Wolfgang Tillmans
En quoi réside selon toi l’attrait particulier de la réédition de tes trois livres publiés chez TASCHEN ? J’aime beaucoup le fait que leur format plus petit les fasse ressembler à des romans, à des livres qui se lisent. Avec 530 pages au total, il y a beaucoup à découvrir et même pour moi à redécouvrir. Bien entendu, j’adore les éditions originales, mais on peut les retrouver d’occasion. […] Wolfgang Tillmans, propos recueillis par l’éditrice Simone Philippi
3 Tillmans réunis dans un coffret
Wolfgang Tillmans Couverture souple, 3 vol. sous coffret, format : 18,5 x 24,5 cm, 556 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
L’homme de La Mancha Une exploration en profondeur des œuvres complètes d’Almodóvar
« Le cinéma est une passion irrationnelle. Tout mon cinéma est imprégné de cinéma. Mon expérience en tant que spectateur de films est un élément à part entière de ma biographie. » —Pedro Almodóvar Répétitions avec Miguel Bosé (ici dans le role de Femme Letal) interprétant « Un año de amor », le succès populaire de Becky del Páramo. Dès la sortie de Talons aiguilles, la chanson est devenue un classique de la scène travestie européenne.
L’homme de La Mancha Une exploration en profondeur des œuvres complètes d’Almodóvar
« Le cinéma est une passion irrationnelle. Tout mon cinéma est imprégné de cinéma. Mon expérience en tant que spectateur de films est un élément à part entière de ma biographie. » —Pedro Almodóvar Répétitions avec Miguel Bosé (ici dans le role de Femme Letal) interprétant « Un año de amor », le succès populaire de Becky del Páramo. Dès la sortie de Talons aiguilles, la chanson est devenue un classique de la scène travestie européenne.
Dans la peau d’Almodóvar
a pproche. Et des acteurs généreux et précis, malgré le malaise évident dans certaines des scènes. Je les cite tous : Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes, Jan Cornet, Roberto Álamo, Blanca Suárez, Eduard Fernández, Susi Sánchez, Bárbara Lennie et José Luis Gómez.
Pedro Almodóvar à propos de La piel que habito
Il y a des processus irréversibles, des chemins sans retour, des allers simples. La piel que habito raconte l’histoire de l’un de ces processus. L’héroïne emprunte involontairement l’un de ces chemins, elle est obligée d’une manière brutale d’entreprendre un voyage duquel elle ne pourra pas revenir. Son histoire kafkaïenne est une condamnation édictée par un jury composé d’une seule personne : son pire ennemi. Le verdict, par conséquent, n’est autre qu’une forme de vengeance extrême. La piel que habito raconte l’histoire de cette vengeance. Les premières images du film montrent une demeure entourée d’arbres, un lieu idyllique. La propriété s’appelle El Cigarral et elle est protégée par un mur d’enceinte et une haute grille. Par l’une des fenêtres de la demeure, elle aussi protégée par des barreaux, nous pouvons deviner une silhouette féminine en mouvement. Une fois à l’intérieur de la chambre, Nous découvrons une femme qui semble dénudée et qui adopte des postures de yoga complexes. Dans les gros plans, nous constatons qu’elle n’est pas nue mais que son corps est entièrement couvert d’un body couleur chair qui épouse par-
faitement ses formes comme une seconde peau. Dans la cuisine, Marilia, la gouvernante, lui prépare son petit-déjeuner. Elle le lui envoie dans un monte-plat qui s’ouvre directement dans la chambre de la jeune femme. Depuis le début, El Cigarral est montré comme une prison en pleine nature. Un lieu isolé et à l’abri des regards. Quand on découvre Vera, la femme captive concentrée sur ses postures de yoga, et Marilia, sa geô-
« La peau est la frontière qui nous sépare des autres. Elle détermine la race à laquelle nous appartenons et reflète nos émotions et nos racines. » lière, leurs premiers gestes nous paraissent étrangement quotidiens, dépourvus de tension. Mais la vie à El Cigarral n’a pas toujours été aussi paisible. Au cours de ses six ans de réclusion forcée, Vera a perdu, entre autres, l’organe le plus
étendu du corps humain : la peau. Elle a l ittéralement mué en chemin. La peau est la frontière qui nous sépare des autres. Elle détermine la race à laquelle nous appartenons et reflète nos émotions et nos racines, qu’elles soient biologiques ou géographiques. Bien souvent, elle traduit nos états d’âme, mais la peau n’est pas l’âme. Bien que Vera ait changé de peau, elle n’a pas perdu son identité. (L’identité et son invulnérabilité sont aussi l’un des sujets du film.) Quoi qu’il en soit, la perte de sa propre peau est quelque chose d’atroce ! Et pourtant, ce n’est qu’une perte parmi toutes celles qui poussent Vera au seuil de la mort, que ce soit par sa volonté à elle ou au bloc opératoire, entre les mains du docteur. Mais Vera est une survivante-née et, après bien des vicissitudes, elle décide qu’elle « doit apprendre à vivre dans la peau qu’elle habite », même si c’est une peau imposée par le Dr Ledgard. Une fois qu’elle a accepté sa seconde peau, Vera prend la deuxième décision capitale pour sa survie : savoir attendre. Dans le Livre des morts, Elias Canetti écrit parmi ses notes sur « l’Ennemi de la mort » (titre qui définit à merveille l’attitude de
Vera et les écrans Nous vivons entourés d’images qui s’inscrivent sur des écrans de toute taille. Depuis les immenses façades des édifices jusqu’aux minuscules téléphones mobiles dont l’écran n’est pas plus grand qu’une boîte d’allumettes, nous sommes bombardés d’images dont les origines et les objectifs sont très variés : surveillance de toute sorte ; information en continu, sous ses aspects parfois les plus sensationnalistes. Nous pouvons voir une guerre en temps réel, la mort et la désoPage ci-contre : Almodóvar surveille Elena, concentrée pour la prochaine scène. Ci-dessus : Almodóvar place le menton d’Elena Anaya, pendant qu’elle répète la posture de yoga du « guerrier ». Ci-dessous : Les mains du Dr Ledgard appliquent la peau, qu’il a lui-même créée et cultivée, sur un mannequin qui reproduit le corps de Vera. À droite : La préaffiche de Juan Gatti montre graphiquement la cohabitation naturelle d’êtres vivants de toutes espèces et natures.
Vera face à la vie) : « … les incessantes allées et venues du tigre devant les barreaux de sa cage pour ne pas laisser échapper l’unique et très bref instant du salut. » Curieusement, ce bref instant que mentionne Elias Canetti se présente à Vera sous les traits d’un tigre, ou plutôt, d’un homme déguisé en tigre. Un jour de carnaval, un homme déguisé en tigre se débrouille pour parvenir jusqu’à la porte fermée à double tour de la chambre dans laquelle Vera est captive. Cet événement met un terme à l’impasse dans laquelle vivent les trois personnages qui habitent El Cigarral. Contrairement aux coutumes du carnaval, à cet instant précis, les personnages laissent tomber leur masque et la tragédie finale projette son ombre sinistre sans qu’aucun d’eux ne puisse faire quoi que ce soit pour éviter l’issue fatale.
« Pendant quelques mois, j’ai songé sérieusement à faire un film muet, en noir et blanc. » Une telle histoire me faisait penser à Luis Buñuel, à Alfred Hitchcock et à tous les Fritz Lang (de l’expressionnisme au film noir). J’ai songé aussi à l’esthétique pop des films d’horreur de la Hammer ou aux films psychédéliques et kitsch du giallo italien (Dario Argento, Mario Bava, Umberto Lenzi, Lucio Fulci…) et, bien entendu, au lyrisme de Georges Franju dans Les Yeux sans visage. Après avoir évalué toutes ces références, je me suis rendu compte qu’aucune — 94 —
d’elles ne correspondait à ce dont j’avais esoin pour La piel que habito. Pendant b quelques mois, j’ai songé sérieusement à faire un film muet, en noir et blanc, avec des cartons sur lesquels apparaîtraient les descriptions et les dialogues. Comme un hommage à Fritz Lang et à Murnau. Après des mois d’hésitation, j’ai décidé de suivre mon propre chemin et de me laisser porter par l’intuition (au bout du compte, c’est ce que j’ai toujours fait) en m’affranchissant de l’ombre des maîtres du genre (pour la simple et bonne raison que j’ignore à quel genre appartient ce film) et en renonçant à mes propres souvenirs cinématographiques. Une seule chose était claire pour moi : la narration devait être austère et sobre, dépourvue de rhétorique visuelle et en aucun cas gore, même si dans les ellipses, le spectateur peut imaginer que beaucoup de sang est versé. Ce n’est pas la première fois que je me fixe ce principe avant de tourner, mais je crois que La piel que habito est le film dans lequel je l’ai suivi le plus fidèlement. M’ont accompagné dans cette traversée José Luis Alcaine, directeur de la photographie, à qui je n’ai pas expliqué ce que je voulais mais au contraire ce que je ne voulais pas et qui a su donner à la photographie du film la densité, la brillance et la noirceur qui lui seyaient le plus. Aussi le compositeur Alberto Iglesias, le seul artiste que je connaisse qui n’ait pas d’ego. Il est infatigable, polyvalent, patient, capable de chercher dans une direction pour ensuite explorer la direction opposée si je ne suis pas satisfait, toujours au service des exigences de l’histoire et de mon
— 95 —
lation en direct. Le cinéma, lui aussi, produit une avalanche d’images (le cinéma et ses reflets sur les multiples écrans d’un tournage fut l’un des éléments de mon film précédent). Il existe de multiples façons de promouvoir un film et de le voler. Il y a aussi l’espionnage à l’échelle institutionnelle ou domestique : nous pouvonsvoir nos amis et les membres de notre famille qui vivent dans des pays lointains sur un petit écran d’ordinateur tout en discutant avec eux. L’écran d’ordinateur est une fenêtre ouverte sur tout ce qu’on peut imaginer. Il y a des caméras dans les rues, sur les routes, dans les ascenseurs et même dans nos foyers. Les gratteciel fictionnels de Blade Runner, dont la surface reflétait en permanence des images publicitaires, ont été dépassés par la réalité de n’importe quelle façade de Times Square.
Dans la peau d’Almodóvar
a pproche. Et des acteurs généreux et précis, malgré le malaise évident dans certaines des scènes. Je les cite tous : Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes, Jan Cornet, Roberto Álamo, Blanca Suárez, Eduard Fernández, Susi Sánchez, Bárbara Lennie et José Luis Gómez.
Pedro Almodóvar à propos de La piel que habito
Il y a des processus irréversibles, des chemins sans retour, des allers simples. La piel que habito raconte l’histoire de l’un de ces processus. L’héroïne emprunte involontairement l’un de ces chemins, elle est obligée d’une manière brutale d’entreprendre un voyage duquel elle ne pourra pas revenir. Son histoire kafkaïenne est une condamnation édictée par un jury composé d’une seule personne : son pire ennemi. Le verdict, par conséquent, n’est autre qu’une forme de vengeance extrême. La piel que habito raconte l’histoire de cette vengeance. Les premières images du film montrent une demeure entourée d’arbres, un lieu idyllique. La propriété s’appelle El Cigarral et elle est protégée par un mur d’enceinte et une haute grille. Par l’une des fenêtres de la demeure, elle aussi protégée par des barreaux, nous pouvons deviner une silhouette féminine en mouvement. Une fois à l’intérieur de la chambre, Nous découvrons une femme qui semble dénudée et qui adopte des postures de yoga complexes. Dans les gros plans, nous constatons qu’elle n’est pas nue mais que son corps est entièrement couvert d’un body couleur chair qui épouse par-
faitement ses formes comme une seconde peau. Dans la cuisine, Marilia, la gouvernante, lui prépare son petit-déjeuner. Elle le lui envoie dans un monte-plat qui s’ouvre directement dans la chambre de la jeune femme. Depuis le début, El Cigarral est montré comme une prison en pleine nature. Un lieu isolé et à l’abri des regards. Quand on découvre Vera, la femme captive concentrée sur ses postures de yoga, et Marilia, sa geô-
« La peau est la frontière qui nous sépare des autres. Elle détermine la race à laquelle nous appartenons et reflète nos émotions et nos racines. » lière, leurs premiers gestes nous paraissent étrangement quotidiens, dépourvus de tension. Mais la vie à El Cigarral n’a pas toujours été aussi paisible. Au cours de ses six ans de réclusion forcée, Vera a perdu, entre autres, l’organe le plus
étendu du corps humain : la peau. Elle a l ittéralement mué en chemin. La peau est la frontière qui nous sépare des autres. Elle détermine la race à laquelle nous appartenons et reflète nos émotions et nos racines, qu’elles soient biologiques ou géographiques. Bien souvent, elle traduit nos états d’âme, mais la peau n’est pas l’âme. Bien que Vera ait changé de peau, elle n’a pas perdu son identité. (L’identité et son invulnérabilité sont aussi l’un des sujets du film.) Quoi qu’il en soit, la perte de sa propre peau est quelque chose d’atroce ! Et pourtant, ce n’est qu’une perte parmi toutes celles qui poussent Vera au seuil de la mort, que ce soit par sa volonté à elle ou au bloc opératoire, entre les mains du docteur. Mais Vera est une survivante-née et, après bien des vicissitudes, elle décide qu’elle « doit apprendre à vivre dans la peau qu’elle habite », même si c’est une peau imposée par le Dr Ledgard. Une fois qu’elle a accepté sa seconde peau, Vera prend la deuxième décision capitale pour sa survie : savoir attendre. Dans le Livre des morts, Elias Canetti écrit parmi ses notes sur « l’Ennemi de la mort » (titre qui définit à merveille l’attitude de
Vera et les écrans Nous vivons entourés d’images qui s’inscrivent sur des écrans de toute taille. Depuis les immenses façades des édifices jusqu’aux minuscules téléphones mobiles dont l’écran n’est pas plus grand qu’une boîte d’allumettes, nous sommes bombardés d’images dont les origines et les objectifs sont très variés : surveillance de toute sorte ; information en continu, sous ses aspects parfois les plus sensationnalistes. Nous pouvons voir une guerre en temps réel, la mort et la désoPage ci-contre : Almodóvar surveille Elena, concentrée pour la prochaine scène. Ci-dessus : Almodóvar place le menton d’Elena Anaya, pendant qu’elle répète la posture de yoga du « guerrier ». Ci-dessous : Les mains du Dr Ledgard appliquent la peau, qu’il a lui-même créée et cultivée, sur un mannequin qui reproduit le corps de Vera. À droite : La préaffiche de Juan Gatti montre graphiquement la cohabitation naturelle d’êtres vivants de toutes espèces et natures.
Vera face à la vie) : « … les incessantes allées et venues du tigre devant les barreaux de sa cage pour ne pas laisser échapper l’unique et très bref instant du salut. » Curieusement, ce bref instant que mentionne Elias Canetti se présente à Vera sous les traits d’un tigre, ou plutôt, d’un homme déguisé en tigre. Un jour de carnaval, un homme déguisé en tigre se débrouille pour parvenir jusqu’à la porte fermée à double tour de la chambre dans laquelle Vera est captive. Cet événement met un terme à l’impasse dans laquelle vivent les trois personnages qui habitent El Cigarral. Contrairement aux coutumes du carnaval, à cet instant précis, les personnages laissent tomber leur masque et la tragédie finale projette son ombre sinistre sans qu’aucun d’eux ne puisse faire quoi que ce soit pour éviter l’issue fatale.
« Pendant quelques mois, j’ai songé sérieusement à faire un film muet, en noir et blanc. » Une telle histoire me faisait penser à Luis Buñuel, à Alfred Hitchcock et à tous les Fritz Lang (de l’expressionnisme au film noir). J’ai songé aussi à l’esthétique pop des films d’horreur de la Hammer ou aux films psychédéliques et kitsch du giallo italien (Dario Argento, Mario Bava, Umberto Lenzi, Lucio Fulci…) et, bien entendu, au lyrisme de Georges Franju dans Les Yeux sans visage. Après avoir évalué toutes ces références, je me suis rendu compte qu’aucune — 94 —
d’elles ne correspondait à ce dont j’avais esoin pour La piel que habito. Pendant b quelques mois, j’ai songé sérieusement à faire un film muet, en noir et blanc, avec des cartons sur lesquels apparaîtraient les descriptions et les dialogues. Comme un hommage à Fritz Lang et à Murnau. Après des mois d’hésitation, j’ai décidé de suivre mon propre chemin et de me laisser porter par l’intuition (au bout du compte, c’est ce que j’ai toujours fait) en m’affranchissant de l’ombre des maîtres du genre (pour la simple et bonne raison que j’ignore à quel genre appartient ce film) et en renonçant à mes propres souvenirs cinématographiques. Une seule chose était claire pour moi : la narration devait être austère et sobre, dépourvue de rhétorique visuelle et en aucun cas gore, même si dans les ellipses, le spectateur peut imaginer que beaucoup de sang est versé. Ce n’est pas la première fois que je me fixe ce principe avant de tourner, mais je crois que La piel que habito est le film dans lequel je l’ai suivi le plus fidèlement. M’ont accompagné dans cette traversée José Luis Alcaine, directeur de la photographie, à qui je n’ai pas expliqué ce que je voulais mais au contraire ce que je ne voulais pas et qui a su donner à la photographie du film la densité, la brillance et la noirceur qui lui seyaient le plus. Aussi le compositeur Alberto Iglesias, le seul artiste que je connaisse qui n’ait pas d’ego. Il est infatigable, polyvalent, patient, capable de chercher dans une direction pour ensuite explorer la direction opposée si je ne suis pas satisfait, toujours au service des exigences de l’histoire et de mon
— 95 —
lation en direct. Le cinéma, lui aussi, produit une avalanche d’images (le cinéma et ses reflets sur les multiples écrans d’un tournage fut l’un des éléments de mon film précédent). Il existe de multiples façons de promouvoir un film et de le voler. Il y a aussi l’espionnage à l’échelle institutionnelle ou domestique : nous pouvonsvoir nos amis et les membres de notre famille qui vivent dans des pays lointains sur un petit écran d’ordinateur tout en discutant avec eux. L’écran d’ordinateur est une fenêtre ouverte sur tout ce qu’on peut imaginer. Il y a des caméras dans les rues, sur les routes, dans les ascenseurs et même dans nos foyers. Les gratteciel fictionnels de Blade Runner, dont la surface reflétait en permanence des images publicitaires, ont été dépassés par la réalité de n’importe quelle façade de Times Square.
Cela donne l’impression que seuls sont réels les événements qui ont été préalablement enregistrés et qui peuvent être projetés en boucle jusqu’à l’obsession. Si l’on considère la génération de ceux qui, aujourd’hui, ont près de quarante ans, il est possible de trouver des images de tous les moments de leur vie, dès l’instant où ils sont venus au monde jusqu’à leur dernier soupir, pour certains. Aujourd’hui, l’obsession maladive du Voyeur de Michael Powell (celle du père du personnage principal qui filmait son enfant en permanence, même pendant son sommeil) n’en serait plus une. À l’heure actuelle, filmer sans répit ses proches est deve-
nu un acte quotidien : le traditionnel album photo s’est vu remplacé par des films illustrant la vie de chaque membre de la famille. Nous vivons entourés d’images animées. Sale temps pour les droits civils : il est devenu si facile de les bafouer et si difficile de les défendre. Nous ne sommes même pas à l’abri des regards dans notre propre foyer. Souvent, nous sommes filmés par des caméras de sécurité censées éviter les cambriolages ou tout type de dérapages domestiques, la gifle du mari, la baby-sitter qui peut maltraiter nos enfants ou nous voler. Il est même possible de se procurer des images détaillées de nos relations sexuelles avec une personne filmée à son insu. Sans parler de la télé réalité : des familles ou des groupes de gens qui vivent isolés, entourés de caméras, sous les projecteurs, jour et nuit. Nous surveillons et sommes surveillés. Il y a des caméras qui filment partout. La mort est un écran éteint, vide, sans images. Vera vit captive dans une chambre grise. La chambre possède deux fenêtres dont les vitres en verre armé sont comme une cuirasse. De plus, les fenêtres sont protégées par des barreaux de fer. Le gris du sol est légèrement plus soutenu que le gris des murs. Dans les angles du plafond de la chambre se trouvent deux caméras de surveillance dont les images sont diffusées sur deux écrans installés dans la vaste cuisine où Marilia, la gouvernante, passe le plus clair de son temps. Sur l’un des murs de la chambre de
Vera, il y a une espèce de bulle sombre, presque noire, qui dissimule l’œil d’une autre caméra. Cet œil est placé à une hauteur de 1 m 70. C’est un autre genre de caméra, son image est diffusée sur un écran géant (de 103 pouces) qui occupe la moitié du mur de la chambre du Dr Ledgard. Les écrans de la cuisine diffusent des images en noir et blanc, toujours en plans larges
Édition limitée à 500 exemplaires numérotés et signés par Pedro Almodóvar
La 1e édition (n° 501–12 500) contient un morceau de pellicule de Volver (2006)
« Nous surveillons et sommes surveillés. Il y a des caméras qui filment partout. La mort est un écran éteint, vide, sans images. » qui balaient toute la chambre ; ce sont des images de surveillance qui donnent un panorama complet de la pièce. L’autre caméra, dont les images sont vues seulement par le Dr Ledgard dans l’intimité de sa chambre, émet en couleur et est placée à la hauteur de Vera. Robert peut se délecter de l’image de cette dernière, en taille réelle, ou l’attirer à lui avec le zoom, auquel cas le visage de Vera s’empare de toute la chambre. En haut à gauche : Comme il y a vingt ans, Antonio n’a pas cessé de plaisanter pendant tout le tournage, signe qu’Hollywood ne l’a guère changé. Ci-dessous : Vera réussit à s’échapper de sa chambre, mais après seulement deux enjambées, Zeca l’attrape par les pieds.
XL
Format
Première édition limitée N° 501–12 500
XL
Format
• Limitée à 12 000 exemplaires numérotés • Contient un morceau de pellicule du film Volver (2006) € 150 / CAD 225
Édition de luxe N° 1–500
• L’édition de luxe, reliée en cuir, est limitée à 500 exemplaires numérotés et signés (1–500). Chaque exemplaire est accompagné d’un tirage C-print numérique de Penélope, as Marilyn (2008) photographié et signé par Pedro Almodóvar (voir ci-dessous) Dimensions du tirage : 26,9 x 37,2 cm • Contient un morceau de pellicule du film Volver € 750 / CAD 1 200 Les prix peuvent changer sans préavis. Ci-dessous : Penélope, as Marilyn (2008), photographié par Pedro Almodóvar.
L’intégrale de Pedro Almodóvar : voyage intime aux côtés de l’un des artistes les plus reconnus du cinéma contemporain, réalisé en collaboration avec Almodóvar lui-même avec un accès illimité à ses archives • Plus de 600 images, dont beaucoup d’inédits, parmi lesquels des images de son dernier film, La piel que habito (2011) • Une introduction signée Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes • L’ouvrage comporte un extrait de Volver (2006), tiré des archives d’Almodóvar The Pedro Almodóvar Archives Paul Duncan, Bárbara Peiró (Éd.) Relié, format: 41,1 x 30 cm, 410 p.
— 96 —
— 97 —
Cela donne l’impression que seuls sont réels les événements qui ont été préalablement enregistrés et qui peuvent être projetés en boucle jusqu’à l’obsession. Si l’on considère la génération de ceux qui, aujourd’hui, ont près de quarante ans, il est possible de trouver des images de tous les moments de leur vie, dès l’instant où ils sont venus au monde jusqu’à leur dernier soupir, pour certains. Aujourd’hui, l’obsession maladive du Voyeur de Michael Powell (celle du père du personnage principal qui filmait son enfant en permanence, même pendant son sommeil) n’en serait plus une. À l’heure actuelle, filmer sans répit ses proches est deve-
nu un acte quotidien : le traditionnel album photo s’est vu remplacé par des films illustrant la vie de chaque membre de la famille. Nous vivons entourés d’images animées. Sale temps pour les droits civils : il est devenu si facile de les bafouer et si difficile de les défendre. Nous ne sommes même pas à l’abri des regards dans notre propre foyer. Souvent, nous sommes filmés par des caméras de sécurité censées éviter les cambriolages ou tout type de dérapages domestiques, la gifle du mari, la baby-sitter qui peut maltraiter nos enfants ou nous voler. Il est même possible de se procurer des images détaillées de nos relations sexuelles avec une personne filmée à son insu. Sans parler de la télé réalité : des familles ou des groupes de gens qui vivent isolés, entourés de caméras, sous les projecteurs, jour et nuit. Nous surveillons et sommes surveillés. Il y a des caméras qui filment partout. La mort est un écran éteint, vide, sans images. Vera vit captive dans une chambre grise. La chambre possède deux fenêtres dont les vitres en verre armé sont comme une cuirasse. De plus, les fenêtres sont protégées par des barreaux de fer. Le gris du sol est légèrement plus soutenu que le gris des murs. Dans les angles du plafond de la chambre se trouvent deux caméras de surveillance dont les images sont diffusées sur deux écrans installés dans la vaste cuisine où Marilia, la gouvernante, passe le plus clair de son temps. Sur l’un des murs de la chambre de
Vera, il y a une espèce de bulle sombre, presque noire, qui dissimule l’œil d’une autre caméra. Cet œil est placé à une hauteur de 1 m 70. C’est un autre genre de caméra, son image est diffusée sur un écran géant (de 103 pouces) qui occupe la moitié du mur de la chambre du Dr Ledgard. Les écrans de la cuisine diffusent des images en noir et blanc, toujours en plans larges
Édition limitée à 500 exemplaires numérotés et signés par Pedro Almodóvar
La 1e édition (n° 501–12 500) contient un morceau de pellicule de Volver (2006)
« Nous surveillons et sommes surveillés. Il y a des caméras qui filment partout. La mort est un écran éteint, vide, sans images. » qui balaient toute la chambre ; ce sont des images de surveillance qui donnent un panorama complet de la pièce. L’autre caméra, dont les images sont vues seulement par le Dr Ledgard dans l’intimité de sa chambre, émet en couleur et est placée à la hauteur de Vera. Robert peut se délecter de l’image de cette dernière, en taille réelle, ou l’attirer à lui avec le zoom, auquel cas le visage de Vera s’empare de toute la chambre. En haut à gauche : Comme il y a vingt ans, Antonio n’a pas cessé de plaisanter pendant tout le tournage, signe qu’Hollywood ne l’a guère changé. Ci-dessous : Vera réussit à s’échapper de sa chambre, mais après seulement deux enjambées, Zeca l’attrape par les pieds.
XL
Format
Première édition limitée N° 501–12 500
XL
Format
• Limitée à 12 000 exemplaires numérotés • Contient un morceau de pellicule du film Volver (2006) € 150 / CAD 225
Édition de luxe N° 1–500
• L’édition de luxe, reliée en cuir, est limitée à 500 exemplaires numérotés et signés (1–500). Chaque exemplaire est accompagné d’un tirage C-print numérique de Penélope, as Marilyn (2008) photographié et signé par Pedro Almodóvar (voir ci-dessous) Dimensions du tirage : 26,9 x 37,2 cm • Contient un morceau de pellicule du film Volver € 750 / CAD 1 200 Les prix peuvent changer sans préavis. Ci-dessous : Penélope, as Marilyn (2008), photographié par Pedro Almodóvar.
L’intégrale de Pedro Almodóvar : voyage intime aux côtés de l’un des artistes les plus reconnus du cinéma contemporain, réalisé en collaboration avec Almodóvar lui-même avec un accès illimité à ses archives • Plus de 600 images, dont beaucoup d’inédits, parmi lesquels des images de son dernier film, La piel que habito (2011) • Une introduction signée Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes • L’ouvrage comporte un extrait de Volver (2006), tiré des archives d’Almodóvar The Pedro Almodóvar Archives Paul Duncan, Bárbara Peiró (Éd.) Relié, format: 41,1 x 30 cm, 410 p.
— 96 —
— 97 —
Miroir, mon beau miroir... Les contes des frères Grimm édités dans une nouvelle traduction et enrichis d’illustrations anciennes
Deutsches Cover einsetzen
Résolument modernes Les œuvres de l’art morderne qui comptent
Les contes des frères Grimm Noel Daniel (Éd.) Relié, format: 20,5 x 25,6 cm, 320 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
« Publiés pour la première fois dans une version pour les grands et les petits… le complément idéal de toute bibliothèque enfantine qui ensorcellera à la fois le lecteur et ses jeunes auditeurs. » —Daily Telegraph, Londres
L’art moderne 1870–2000 De l’impressionnisme à aujourd’hui Hans Werner Holzwarth, Lazlo Taschen (Éd.) Relié, 2 vol. sous coffret, format: 24 x 230,5 cm, 674 p.
Lithographie en couleur de Herbert Leupin, Le chat botté, 1946
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Andy Warhol dans sa « Factory », 1965. Photo: Steve Schapiro
Miroir, mon beau miroir... Les contes des frères Grimm édités dans une nouvelle traduction et enrichis d’illustrations anciennes
Deutsches Cover einsetzen
Résolument modernes Les œuvres de l’art morderne qui comptent
Les contes des frères Grimm Noel Daniel (Éd.) Relié, format: 20,5 x 25,6 cm, 320 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
« Publiés pour la première fois dans une version pour les grands et les petits… le complément idéal de toute bibliothèque enfantine qui ensorcellera à la fois le lecteur et ses jeunes auditeurs. » —Daily Telegraph, Londres
L’art moderne 1870–2000 De l’impressionnisme à aujourd’hui Hans Werner Holzwarth, Lazlo Taschen (Éd.) Relié, 2 vol. sous coffret, format: 24 x 230,5 cm, 674 p.
Lithographie en couleur de Herbert Leupin, Le chat botté, 1946
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Andy Warhol dans sa « Factory », 1965. Photo: Steve Schapiro
• Environ 150 articles consacrés à des films, illustrés de photos d’exploitation et d’affiches originales, avec synopsis et analyse des films, ainsi que des anecdotes intéressantes • Pour chaque film : distribution, équipe technique et informations utiles • Biographies des acteurs et du réalisateur
films
des années
20 2000 Films des années 2000 Jürgen Müller (Éd.) Couverture souple avec rabats, format : 19,6 x 24,9 cm, 864 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
• Environ 150 articles consacrés à des films, illustrés de photos d’exploitation et d’affiches originales, avec synopsis et analyse des films, ainsi que des anecdotes intéressantes • Pour chaque film : distribution, équipe technique et informations utiles • Biographies des acteurs et du réalisateur
films
des années
20 2000 Films des années 2000 Jürgen Müller (Éd.) Couverture souple avec rabats, format : 19,6 x 24,9 cm, 864 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Photo légèrement pluss grande que l’original.
Heidi, Kitzbühel 2003
« Entre provocation, humour kitsch et fantasme, l’ouvrage Fräulein présente des clichés dont la plupart n’ont jamais été publiés. Une intrusion en couleurs ou en noir et blanc, dans l’intimité fantasmée et théâtralisée des plus belles femmes de la planète. » —lefigaro.fr, Paris
Des femmes pas comme les autres
Fashionistas et fétichistes dans un monde de fantasmes féminins
Ellen von Unwerth. Fräulein Relié, format : 24,7 x 35,7 cm, 472 p.
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Vérifier la mesure s.v.p.
Grande Montre d’Aviateur. Réf. 5004: votre poignet peut vous servir de copilote. La plus légendaire des montres d’aviateur IWC en impose par son boîtier de 46,2 mm de diamètre. La technique qu’il renferme est encore plus impressionnante: grâce au boîtier interne en fer doux, le plus grand mouvement automatique de manufacture IWC est protégé contre les champs magnétiques puissants à haute altitude. Il ne reste plus qu’à espérer que votre véritable copilote soit tout aussi fiable. IWC. Conçue pour les hommes.
IWC Schaf f hausen, Suisse. w w w.iwc.com
Mouvement de montre mécanique de manufacture IWC | Remontage automatique Pellaton | Indication des 7 jours de réserve de marche (illustration) | Indication de la date | Boîtier interne en fer doux assurant une protection antimagnétique | Verre saphir antireflet | Étanche 6 bar | Acier fin
XL
Format
Photo légèrement pluss grande que l’original.
Heidi, Kitzbühel 2003
« Entre provocation, humour kitsch et fantasme, l’ouvrage Fräulein présente des clichés dont la plupart n’ont jamais été publiés. Une intrusion en couleurs ou en noir et blanc, dans l’intimité fantasmée et théâtralisée des plus belles femmes de la planète. » —lefigaro.fr, Paris
Des femmes pas comme les autres
Fashionistas et fétichistes dans un monde de fantasmes féminins
Ellen von Unwerth. Fräulein Relié, format : 24,7 x 35,7 cm, 472 p.
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Vérifier la mesure s.v.p.
Grande Montre d’Aviateur. Réf. 5004: votre poignet peut vous servir de copilote. La plus légendaire des montres d’aviateur IWC en impose par son boîtier de 46,2 mm de diamètre. La technique qu’il renferme est encore plus impressionnante: grâce au boîtier interne en fer doux, le plus grand mouvement automatique de manufacture IWC est protégé contre les champs magnétiques puissants à haute altitude. Il ne reste plus qu’à espérer que votre véritable copilote soit tout aussi fiable. IWC. Conçue pour les hommes.
IWC Schaf f hausen, Suisse. w w w.iwc.com
Mouvement de montre mécanique de manufacture IWC | Remontage automatique Pellaton | Indication des 7 jours de réserve de marche (illustration) | Indication de la date | Boîtier interne en fer doux assurant une protection antimagnétique | Verre saphir antireflet | Étanche 6 bar | Acier fin
XL
Format
En toute impunité !
Ed Fox récidive : l’artiste explore le corps féminin dans ses moindres sinuosités, jusqu’à la pointe des pieds
réservé aux adultes ! Ed Fox, Vol. 2 Dian Hanson Relié, DVD inclus, format : 21,2 x 30 cm, 280 pp.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Incl.
DVD
Skye Shelly
En toute impunité !
Ed Fox récidive : l’artiste explore le corps féminin dans ses moindres sinuosités, jusqu’à la pointe des pieds
réservé aux adultes ! Ed Fox, Vol. 2 Dian Hanson Relié, DVD inclus, format : 21,2 x 30 cm, 280 pp.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Incl.
DVD
Skye Shelly
« Hommage artistique à un génie. »
Exquises esquisses
Les illustrateurs les plus tendance, de A à Z
—Frankfurter Rundschau, Francfort
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Ci-dessus : Medicine from the Rainforest par Alice Wellinger, 2010, magazine Vital. À gauche : Kitten par Ashkahn Shahparnia, 2011, Kitten Music, poster.
Piranèse Catalogue raisonné des eaux-fortes Luigi Ficacci Relié, 2 vol. sous coffret, format : 24 x 30,5 cm, 792 p.
« De fait, Illustration Now! se révèle aussi, par les informations livrées, comme un outil exceptionnel pour les graphistes, les professionnels de l’édition et de la publicité, ainsi que pour les enseignants et les étudiants en illustration. » —Dernières Nouvelles d’Alsace
Francesco Polanzani : Giovanni Battista Piranesi
Illustration Now! Vol. 4 Julius Wiedemann (Éd.) Couverture souple avec rabats, format : 19,6 x 24,9 cm, 448 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement Également disponibles : Illustration Now! Vol. 3 Illustration Now! Portraits
« Hommage artistique à un génie. »
Exquises esquisses
Les illustrateurs les plus tendance, de A à Z
—Frankfurter Rundschau, Francfort
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Ci-dessus : Medicine from the Rainforest par Alice Wellinger, 2010, magazine Vital. À gauche : Kitten par Ashkahn Shahparnia, 2011, Kitten Music, poster.
Piranèse Catalogue raisonné des eaux-fortes Luigi Ficacci Relié, 2 vol. sous coffret, format : 24 x 30,5 cm, 792 p.
« De fait, Illustration Now! se révèle aussi, par les informations livrées, comme un outil exceptionnel pour les graphistes, les professionnels de l’édition et de la publicité, ainsi que pour les enseignants et les étudiants en illustration. » —Dernières Nouvelles d’Alsace
Francesco Polanzani : Giovanni Battista Piranesi
Illustration Now! Vol. 4 Julius Wiedemann (Éd.) Couverture souple avec rabats, format : 19,6 x 24,9 cm, 448 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement Également disponibles : Illustration Now! Vol. 3 Illustration Now! Portraits
« S’il existe un regard auquel on peut se fier en matière de chair humaine, c’est bien celui de Dian Hanson. »
Miaou... Un hymne au minou
—Art Review, Londres
« La Vénus de la grotte Chauvet est un immense triangle pubien peint en noir à hauteur d’yeux, flanqué de félins pré historiques, d’un mam mouth et d’un hommebison mystique baptisé “Sorcier”. »
La grotte des Vulves, découverte dans la grotte de Tito Bustillo, dans les Asturies espagnoles, est décorée de centaines de chattes rouge vif. Dans la grotte Chufin, toute proche, des vulves entourent chaque cavité de la roche. En Amérique du Nord, les tribus indiennes des Plaines, notamment les Mandans, les Lakotas, les Pieds-Noirs et les Cheyennes, considéraient la vulve et le bison comme les sources jumelles de la vie. Dans les peintures rupestres des Black Hills, dans le Dakota-duSud, les vulves triangulaires se mêlent aux empreintes de sabot, étrangement semblables. Des vulves préhistoriques ont aussi été retrouvées dans des grottes d’Inde, de Thaïlande, d’Afrique du Sud et de Patagonie – autrement dit sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique – et jusqu’aux confins de la Terre, sur les sculptures monumentales de l’île de Pâques, où la vulve est le deuxième thème le plus traité. Cette abondance de foufounes antiques est d’autant plus étonnante que les pénis datant de la même époque sont
Parmi les peintures rupestres trouvées dans les grottes paléolithiques européennes figurent des formes triangulaires fendues en deux qui ne peuvent représenter qu’une vulve. En France, par exemple, la Vénus de la grotte Chauvet est un immense triangle pubien peint en noir à hauteur d’yeux, flanqué de félins préhistoriques, d’un mammouth et d’un hommebison mystique baptisé « le Sorcier ». Dans le reste de la grotte, des triangles similaires, plus petits, ornent l’entrée des salles latérales. Page ci-contre : Jeune femme au miroir par Mariano Vargas. Ci-dessus : Bettie Page par Charles West, 1959. À droite : L’actrice anglaise Honor Blackman, interprète de Pussy Galore dans le film de James Bond Goldfinger, trace son prénom d’emprunt dans le sable pour une photo publicitaire par Terry O’Neill, justement intitulée « Épelle-moi ça ». (Spelling It Out). — 109 —
très rares. Les symboles phalliques paléolithiques étaient généralement cantonnés à de petites statuettes à valeur de talisman. Selon l’hypothèse la plus répandue, il s’agissait de célébrer la fertilité ; mais l’humain n’avait-il pas compris que, pour se reproduire, il fallait un mâle et une femelle ? En admettant, comme l’affirme la dernière théorie en date, que l’art rupestre n’était qu’un exutoire pour adolescents obsédés, pourquoi ces jeunes homo sapiens chauds comme la braise ne dessinaient-ils pas aussi des zizis ? Il y a peu de chances qu’on réponde un jour à cette question, mais on sait qu’avec l’avènement des religions patriarcales, au cours des siècles suivants, le phallus a gagné en popularité, tandis que la vulve endossait un rôle plus obscur. L’effrayante Sheela Na Gig se tient aujourd’hui encore accroupie au seuil des églises anglaises et irlandaises. Les yeux exorbités, lubrique, elle saisit sa vulve des deux mains et en écarte les lèvres dans une pantomime grotesque de la pornographie contemporaine. Les origines et la signification de Sheela sont
« S’il existe un regard auquel on peut se fier en matière de chair humaine, c’est bien celui de Dian Hanson. »
Miaou... Un hymne au minou
—Art Review, Londres
« La Vénus de la grotte Chauvet est un immense triangle pubien peint en noir à hauteur d’yeux, flanqué de félins pré historiques, d’un mam mouth et d’un hommebison mystique baptisé “Sorcier”. »
La grotte des Vulves, découverte dans la grotte de Tito Bustillo, dans les Asturies espagnoles, est décorée de centaines de chattes rouge vif. Dans la grotte Chufin, toute proche, des vulves entourent chaque cavité de la roche. En Amérique du Nord, les tribus indiennes des Plaines, notamment les Mandans, les Lakotas, les Pieds-Noirs et les Cheyennes, considéraient la vulve et le bison comme les sources jumelles de la vie. Dans les peintures rupestres des Black Hills, dans le Dakota-duSud, les vulves triangulaires se mêlent aux empreintes de sabot, étrangement semblables. Des vulves préhistoriques ont aussi été retrouvées dans des grottes d’Inde, de Thaïlande, d’Afrique du Sud et de Patagonie – autrement dit sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique – et jusqu’aux confins de la Terre, sur les sculptures monumentales de l’île de Pâques, où la vulve est le deuxième thème le plus traité. Cette abondance de foufounes antiques est d’autant plus étonnante que les pénis datant de la même époque sont
Parmi les peintures rupestres trouvées dans les grottes paléolithiques européennes figurent des formes triangulaires fendues en deux qui ne peuvent représenter qu’une vulve. En France, par exemple, la Vénus de la grotte Chauvet est un immense triangle pubien peint en noir à hauteur d’yeux, flanqué de félins préhistoriques, d’un mammouth et d’un hommebison mystique baptisé « le Sorcier ». Dans le reste de la grotte, des triangles similaires, plus petits, ornent l’entrée des salles latérales. Page ci-contre : Jeune femme au miroir par Mariano Vargas. Ci-dessus : Bettie Page par Charles West, 1959. À droite : L’actrice anglaise Honor Blackman, interprète de Pussy Galore dans le film de James Bond Goldfinger, trace son prénom d’emprunt dans le sable pour une photo publicitaire par Terry O’Neill, justement intitulée « Épelle-moi ça ». (Spelling It Out). — 109 —
très rares. Les symboles phalliques paléolithiques étaient généralement cantonnés à de petites statuettes à valeur de talisman. Selon l’hypothèse la plus répandue, il s’agissait de célébrer la fertilité ; mais l’humain n’avait-il pas compris que, pour se reproduire, il fallait un mâle et une femelle ? En admettant, comme l’affirme la dernière théorie en date, que l’art rupestre n’était qu’un exutoire pour adolescents obsédés, pourquoi ces jeunes homo sapiens chauds comme la braise ne dessinaient-ils pas aussi des zizis ? Il y a peu de chances qu’on réponde un jour à cette question, mais on sait qu’avec l’avènement des religions patriarcales, au cours des siècles suivants, le phallus a gagné en popularité, tandis que la vulve endossait un rôle plus obscur. L’effrayante Sheela Na Gig se tient aujourd’hui encore accroupie au seuil des églises anglaises et irlandaises. Les yeux exorbités, lubrique, elle saisit sa vulve des deux mains et en écarte les lèvres dans une pantomime grotesque de la pornographie contemporaine. Les origines et la signification de Sheela sont
La série consacrée aux parties du corps s’achève sur l’origine du monde Enfin le volume que nous attendions tous…
« Cet ouvrage s’aventure autant dans les jungles sauvages que sur les gazons les mieux entretenus. » —Elleadore.com
mystérieuses. Dans leur ouvrage Images of Lust, James Jerman et Anthony Weir affirment qu’elle est née en France et en Espagne et n’a atteint les îles britanniques qu’au xiie siècle, mais d’après la légende, elle est une idole païenne ou une déesse préchrétienne native d’Irlande. S’il s’agit bien d’une déesse, elle a vraiment une allure bizarre. Avec sa face de gargouille, son corps atrophié et son vagin caverneux, elle ressemble davantage à un démon, et son emplacement au-dessus de la porte rappelle les figurines du dieu Priape, le dieu au phallus, que les Romains gravaient sur leurs linteaux pour décourager les voleurs. D’après Jerman et Weir, l’Église l’a conçue comme un avertissement contre le péché . Le long du fleuve Sepik, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, les villageois continuent, pour des raisons similaires, de graver des figures ressemblant à Sheela Na Gig. Ces « HeweMeri » sont intégrées aux piliers du toit des maisons des hommes pour rappeler à ces derniers qu’ils doivent bien traiter les femmes. Tout comme les représentations préhistoriques de minous, le mythe du vagin « tueur » est présent dans le monde entier. Les Indiens d’Amérique ont la Terrible Mère, qui ne peut devenir une vraie femme que si un héros parvient à arracher les dents de son vagin. Un proverbe chinois qualifie le vagin de « voie vers l’immortalité » et de « bourreau des hommes ». D’après une légende polynésienne, le dieu Maui aurait tenté de gagner la vie éternelle en regagnant le vagin de sa mère, mais n’aurait réussi qu’à se faire couper en deux. Chez les Juifs, le minou est appelé beth shenayim, c’est-à-dire « l’endroit denté », et les Chrétiens du Moyen Âge pensaient que les sorcières faisaient pousser des crocs dans leurs vagins pour harponner les hommes et les traîner en enfer. Pour Sigmund Freud, la peur du vagin provient de la conviction du petit garçon que tout
le monde est doté d’un pénis. Lorsqu’ il voit une vulve pour la première fois, il suppose que le pénis a disparu et se dit qu’il pourrait aussi perdre le sien, ce qui déclenche une incontrôlable angoisse de castration. Même si elle semble tirée par les cheveux – est-ce qu’ils ne se baladaient pas tout nus, ces Polynésiens antiques ? –, la théorie freudienne est la meilleure explication que nous ayons. Mais entre nous, les gars, tout le monde sait que les vagins dentés n’existent pas, non ? La partie la moins bien comprise du sexe féminin est l’hymen, une membrane mythique. À en juger par la littérature que je recevais quand j’étais en charge de magazines érotiques, la plupart des gens pensent qu’il est situé loin à l’intérieur du vagin, près du col de l’utérus, alors qu’en réalité il ferme partiellement l’ouverture du vagin et reste donc parfaitement visible tant qu’il est intact. Vous savez, ces crénelures irrégulières de chair qui bordent l’entrée du vagin ? Ce sont les restes de l’hymen. Il suffit de les recoudre ensemble –
Page ci-contre, en haut : L’Origine du monde par Gustave Courbet, 1866.
pratique traditionnelle dans certaines cul tures – pour obtenir une nouvelle virginité. Plus que sa localisation, c’est la raison d’être de l’hymen qui pose question. En admettant que Dieu ait voulu que les entrailles des femmes soient scellées jusqu’au mariage consacré, béni et éternel, pourquoi ces gour-
Page ci-contre, en bas : Anonyme. À gauche : Une des 62 photos repeintes créées par l’artiste fétichiste Eric Stanton dans les années 1970. Stanton choisissait ses images dans les magazines pour adultes et embellissait ensuite à la peinture les visages et les silhouettes, ajoutant parfois un vêtement. Ces photos « retouchées » ont toutes un point commun : l’artiste y ajoute toujours une tête d’homme entre les cuisses du modèle, soumis à la toute-puissance de la chatte.
« Pour Sigmund Freud, la peur du vagin provient de la conviction du petit gar çon que tout le monde est doté d’un pénis. »
« Voilà, je suis le modèle officiel pour la couverture du Big Book Of Pussy. Quand ils m’ont proposé ce cachet, j’ai sauté sur l’occasion. Quand ils m’ont offert de me payer pour la séance de pose, j’ai dit : “Plutôt que de me verser de l’argent, pourquoi vous ne me payez pas en livres ?” »
gandines de juments, de baleines et de taupes ont-elles aussi un hymen ? Acceptons l’hypothèse simple selon laquelle il s’agit d’une séquelle étrange du développement fœtal de la femelle et penchons-nous plutôt sur un organe dont la mission est évidente et délicieuse : le clitoris, dont le nom vient du grec kleitoris, « divin ».
—Kimberly Kane
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Au départ, le clitoris et le pénis forment un organe identique, un petit coussin de chair et de cellules nerveuses qui se différencie huit semaines après la conception. À la naissance, le clitoris est achevé et fonctionnel, attendant d’être découvert par une main – ou, puisque d’autres mammifères femelles en sont aussi dotés, une nageoire, une patte… – aventureuse. Dans la plupart des espèces, il est de taille modeste, comme le clitoris humain (qui mesure en moyenne 1,6 cm), mais chez le lémurien, le singe écureuil et le chat-ours asiatique, il est suffisamment grand pour être qualifié de pseudo-pénis. Le clitoris le plus imposant, avec ses bons 18 cm de long, appartient à — 110 —
l’hyène tachetée, qui urine, copule et accouche par son clitoris. Cette hypertrophie est due à un taux très élevé de testostérone utérine, lequel rend aussi les hyènes femelles beaucoup plus mauvaises et agressives que les mâles. Dans leur société matriarcale, c’est la bête au plus gros clitoris qui commande et tout mâle qui l’oublierait est forcé de lécher le clitoris de la femelle dominante jusqu’à ce qu’il ait retenu la leçon. Oui, cela ressemble à un fantasme sadomaso, mais ce n’est qu’un des moyens qu’ait trouvé la nature pour nous rappeler que la destinée est inscrite dans la biologie. […] — 111 —
réservé aux adultes ! The Big Book of Pussy Dian Hanson Relié, format : 30 x 30 cm, 372 p. Également disponibles : The Big Book of Breasts The Big Penis Book The Big Butt Book The Big Book of Legs
La série consacrée aux parties du corps s’achève sur l’origine du monde Enfin le volume que nous attendions tous…
« Cet ouvrage s’aventure autant dans les jungles sauvages que sur les gazons les mieux entretenus. » —Elleadore.com
mystérieuses. Dans leur ouvrage Images of Lust, James Jerman et Anthony Weir affirment qu’elle est née en France et en Espagne et n’a atteint les îles britanniques qu’au xiie siècle, mais d’après la légende, elle est une idole païenne ou une déesse préchrétienne native d’Irlande. S’il s’agit bien d’une déesse, elle a vraiment une allure bizarre. Avec sa face de gargouille, son corps atrophié et son vagin caverneux, elle ressemble davantage à un démon, et son emplacement au-dessus de la porte rappelle les figurines du dieu Priape, le dieu au phallus, que les Romains gravaient sur leurs linteaux pour décourager les voleurs. D’après Jerman et Weir, l’Église l’a conçue comme un avertissement contre le péché . Le long du fleuve Sepik, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, les villageois continuent, pour des raisons similaires, de graver des figures ressemblant à Sheela Na Gig. Ces « HeweMeri » sont intégrées aux piliers du toit des maisons des hommes pour rappeler à ces derniers qu’ils doivent bien traiter les femmes. Tout comme les représentations préhistoriques de minous, le mythe du vagin « tueur » est présent dans le monde entier. Les Indiens d’Amérique ont la Terrible Mère, qui ne peut devenir une vraie femme que si un héros parvient à arracher les dents de son vagin. Un proverbe chinois qualifie le vagin de « voie vers l’immortalité » et de « bourreau des hommes ». D’après une légende polynésienne, le dieu Maui aurait tenté de gagner la vie éternelle en regagnant le vagin de sa mère, mais n’aurait réussi qu’à se faire couper en deux. Chez les Juifs, le minou est appelé beth shenayim, c’est-à-dire « l’endroit denté », et les Chrétiens du Moyen Âge pensaient que les sorcières faisaient pousser des crocs dans leurs vagins pour harponner les hommes et les traîner en enfer. Pour Sigmund Freud, la peur du vagin provient de la conviction du petit garçon que tout
le monde est doté d’un pénis. Lorsqu’ il voit une vulve pour la première fois, il suppose que le pénis a disparu et se dit qu’il pourrait aussi perdre le sien, ce qui déclenche une incontrôlable angoisse de castration. Même si elle semble tirée par les cheveux – est-ce qu’ils ne se baladaient pas tout nus, ces Polynésiens antiques ? –, la théorie freudienne est la meilleure explication que nous ayons. Mais entre nous, les gars, tout le monde sait que les vagins dentés n’existent pas, non ? La partie la moins bien comprise du sexe féminin est l’hymen, une membrane mythique. À en juger par la littérature que je recevais quand j’étais en charge de magazines érotiques, la plupart des gens pensent qu’il est situé loin à l’intérieur du vagin, près du col de l’utérus, alors qu’en réalité il ferme partiellement l’ouverture du vagin et reste donc parfaitement visible tant qu’il est intact. Vous savez, ces crénelures irrégulières de chair qui bordent l’entrée du vagin ? Ce sont les restes de l’hymen. Il suffit de les recoudre ensemble –
Page ci-contre, en haut : L’Origine du monde par Gustave Courbet, 1866.
pratique traditionnelle dans certaines cul tures – pour obtenir une nouvelle virginité. Plus que sa localisation, c’est la raison d’être de l’hymen qui pose question. En admettant que Dieu ait voulu que les entrailles des femmes soient scellées jusqu’au mariage consacré, béni et éternel, pourquoi ces gour-
Page ci-contre, en bas : Anonyme. À gauche : Une des 62 photos repeintes créées par l’artiste fétichiste Eric Stanton dans les années 1970. Stanton choisissait ses images dans les magazines pour adultes et embellissait ensuite à la peinture les visages et les silhouettes, ajoutant parfois un vêtement. Ces photos « retouchées » ont toutes un point commun : l’artiste y ajoute toujours une tête d’homme entre les cuisses du modèle, soumis à la toute-puissance de la chatte.
« Pour Sigmund Freud, la peur du vagin provient de la conviction du petit gar çon que tout le monde est doté d’un pénis. »
« Voilà, je suis le modèle officiel pour la couverture du Big Book Of Pussy. Quand ils m’ont proposé ce cachet, j’ai sauté sur l’occasion. Quand ils m’ont offert de me payer pour la séance de pose, j’ai dit : “Plutôt que de me verser de l’argent, pourquoi vous ne me payez pas en livres ?” »
gandines de juments, de baleines et de taupes ont-elles aussi un hymen ? Acceptons l’hypothèse simple selon laquelle il s’agit d’une séquelle étrange du développement fœtal de la femelle et penchons-nous plutôt sur un organe dont la mission est évidente et délicieuse : le clitoris, dont le nom vient du grec kleitoris, « divin ».
—Kimberly Kane
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Au départ, le clitoris et le pénis forment un organe identique, un petit coussin de chair et de cellules nerveuses qui se différencie huit semaines après la conception. À la naissance, le clitoris est achevé et fonctionnel, attendant d’être découvert par une main – ou, puisque d’autres mammifères femelles en sont aussi dotés, une nageoire, une patte… – aventureuse. Dans la plupart des espèces, il est de taille modeste, comme le clitoris humain (qui mesure en moyenne 1,6 cm), mais chez le lémurien, le singe écureuil et le chat-ours asiatique, il est suffisamment grand pour être qualifié de pseudo-pénis. Le clitoris le plus imposant, avec ses bons 18 cm de long, appartient à — 110 —
l’hyène tachetée, qui urine, copule et accouche par son clitoris. Cette hypertrophie est due à un taux très élevé de testostérone utérine, lequel rend aussi les hyènes femelles beaucoup plus mauvaises et agressives que les mâles. Dans leur société matriarcale, c’est la bête au plus gros clitoris qui commande et tout mâle qui l’oublierait est forcé de lécher le clitoris de la femelle dominante jusqu’à ce qu’il ait retenu la leçon. Oui, cela ressemble à un fantasme sadomaso, mais ce n’est qu’un des moyens qu’ait trouvé la nature pour nous rappeler que la destinée est inscrite dans la biologie. […] — 111 —
réservé aux adultes ! The Big Book of Pussy Dian Hanson Relié, format : 30 x 30 cm, 372 p. Également disponibles : The Big Book of Breasts The Big Penis Book The Big Butt Book The Big Book of Legs
Les toucans de l’artiste ornithologiste du xixe siècle John Gould sont sans doute les illustrations d’oiseaux les plus spectaculaires et les plus fascinantes jamais publiées. Elles sont accompagnées de 51 planches d’art prêtes à encadrer.
Des merveilles en technicolor à vous clouer le bec Des planches prêtes à encadrer !
XXL Format
John Gould La Famille des toucans Jonathan Elphick 51 planches accompagnées d’un livret de 32 pages sous coffret, format : 33,7 x 49 cm
¤ 74,99 / CAD 120 seulement
Les toucans de l’artiste ornithologiste du xixe siècle John Gould sont sans doute les illustrations d’oiseaux les plus spectaculaires et les plus fascinantes jamais publiées. Elles sont accompagnées de 51 planches d’art prêtes à encadrer.
Des merveilles en technicolor à vous clouer le bec Des planches prêtes à encadrer !
XXL Format
John Gould La Famille des toucans Jonathan Elphick 51 planches accompagnées d’un livret de 32 pages sous coffret, format : 33,7 x 49 cm
¤ 74,99 / CAD 120 seulement
Surfer sur la vague mobile Comment tirer le meilleur de la mobilité
• Plus de 80 études de cas appro fondies des plus gros succès des applis et sites mobiles • Applis et sites mobiles pour toutes les plateformes, dont l’iPad, l’iPhone, l’Android, le Blackberry et Windows Mobile • Des statistiques et des chiffres clés encore jamais publiés sur le succès des applis • Introduction détaillée pour chacun des domaines abordés : jeux, commerce, publicité, réseau sociaux et utilitaires • Introduction par Ralph Simon (le « père des sonneries »)
« Quiconque est impliqué, à titre personnel ou professionnel, dans l’apprentissage de la dynamique du web sera forcément convaincu de l’utilité d’un tel livre d’études de cas. » —Juice, Australie
The App & Mobile Case Study Book Rob Ford, Julius Wiedemann Relié, avec élastique, format : 16,8 x 22,6 cm, 384 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Également disponible : Le livre des études de cas Internet — 114 —
Surfer sur la vague mobile Comment tirer le meilleur de la mobilité
• Plus de 80 études de cas appro fondies des plus gros succès des applis et sites mobiles • Applis et sites mobiles pour toutes les plateformes, dont l’iPad, l’iPhone, l’Android, le Blackberry et Windows Mobile • Des statistiques et des chiffres clés encore jamais publiés sur le succès des applis • Introduction détaillée pour chacun des domaines abordés : jeux, commerce, publicité, réseau sociaux et utilitaires • Introduction par Ralph Simon (le « père des sonneries »)
« Quiconque est impliqué, à titre personnel ou professionnel, dans l’apprentissage de la dynamique du web sera forcément convaincu de l’utilité d’un tel livre d’études de cas. » —Juice, Australie
The App & Mobile Case Study Book Rob Ford, Julius Wiedemann Relié, avec élastique, format : 16,8 x 22,6 cm, 384 p.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Également disponible : Le livre des études de cas Internet — 114 —
Manuel d’expérience visuelle
« Le Livre des symboles ne se lit pas : il se feuillette, se parcourt, se révèle… » —Citizen K, Paris
Un extraordinaire voyage à la découverte des symboles et de leur signification
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Le Livre des symboles Réflexions sur des images archétypales Relié, format : 16,8 x 24 cm, 808 p.
• 350 études approfondies, distinctes et néanmoins naturellement interconnectées • Plus de 800 illustrations • Une construction claire en cinq chapitres : Création et cosmos – Le monde végétal – Le monde animal – Le monde humain – Le monde spirituel • Un accès aisé aux chapitres grâce aux onglets et cinq signets de couleurs différentes pour faciliter la lecture interactive • Un glossaire détaillé aidant au référencement croisé et à la lecture aléatoire « Voici
la preuve qu’un éditeur est capable de faire quelque chose de jamais vu. Le Livre des symboles est un projet d’une
ambition et d’une portée époustouflantes, un livre aux vertus pédagogiques presque décalées. Brillantissime, optimiste, luxuriant, cérébral, il vous laisse émerveillé face à la sophistication de l’âme et de l’esprit humains… Un ouvrage insurpassable. » —Creative Review, Londres
« Véritable “bible” sur le sens de ces images dans l’art, la religion, l’histoire, la mythologie ou nos rêves, Le Livre des symboles interroge à travers ces représentations notre conscience et notre inconscient, et avec quel panache ! » —La Voix du Nord, Lille
Manuel d’expérience visuelle
« Le Livre des symboles ne se lit pas : il se feuillette, se parcourt, se révèle… » —Citizen K, Paris
Un extraordinaire voyage à la découverte des symboles et de leur signification
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Le Livre des symboles Réflexions sur des images archétypales Relié, format : 16,8 x 24 cm, 808 p.
• 350 études approfondies, distinctes et néanmoins naturellement interconnectées • Plus de 800 illustrations • Une construction claire en cinq chapitres : Création et cosmos – Le monde végétal – Le monde animal – Le monde humain – Le monde spirituel • Un accès aisé aux chapitres grâce aux onglets et cinq signets de couleurs différentes pour faciliter la lecture interactive • Un glossaire détaillé aidant au référencement croisé et à la lecture aléatoire « Voici
la preuve qu’un éditeur est capable de faire quelque chose de jamais vu. Le Livre des symboles est un projet d’une
ambition et d’une portée époustouflantes, un livre aux vertus pédagogiques presque décalées. Brillantissime, optimiste, luxuriant, cérébral, il vous laisse émerveillé face à la sophistication de l’âme et de l’esprit humains… Un ouvrage insurpassable. » —Creative Review, Londres
« Véritable “bible” sur le sens de ces images dans l’art, la religion, l’histoire, la mythologie ou nos rêves, Le Livre des symboles interroge à travers ces représentations notre conscience et notre inconscient, et avec quel panache ! » —La Voix du Nord, Lille
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
La mode du xxie siècle: Définir les styles de demain
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
Deux grands volumes cartonnés dans un coffret à prix spécial
L’un des grands maîtres de l’art au destin tragique
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Succulentes touches de couleur et de lumière
Livres à moins de 50¤ / 80 CAD ¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Richard Neutra et sa quête d’une architecture moderne
Une impressionnante rétrospective du « Case Study Houses Program »
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
L’architecture à l’aube du xxie siècle: la référence incontournable
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Sculpture : de l’Antiquité à nos jours
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
L’Edo d’Hiroshige
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
« Un vrai luxe visuel – un chef-d’œuvre de livre d’art. »
Hommage au peuple et à la faune d’Afrique
Une anthologie de l’art contemporain à l’aube du xxie siècle
Le troisième volume d’une trilogie exaltante — 118 —
Vivre avec les Nuba
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Le premier ouvrage consacré aux archives de Stanley Kubrick, l’étude la plus complète jamais réalisée sur ce cinéaste
« Et la lune s’est rapprochée… »
Le film le plus drôle jamais réalisé
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Avant Marilyn, il y eut Norma Jeane
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Maître du sublime
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
La rétrospective la plus complète jamais consacrée à l’œuvre de Renoir
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
Les coulisses des plus extraordinaires photos de l’histoire
Une glorieuse exploration de l’œuvre de Michel-Ange
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Les plus plantureuses poitrines en trois dimensions pigeonnantes
Plein les mirettes !
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
Une offre que vous ne pourrez pas refuser
Nos toiles préférées
Les différents univers de Dennis Hopper
L’architecture du xxe Siècle
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Loin de la foule
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
Le plus grand spectacle du monde !
Les plus beaux manuscrits enluminés du Moyen Âge
Les curieuses créatures d’Albertus Seba — 119 —
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Chefs-d’œuvre au microscope
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Une encyclopédie de l’architecture sans précédent
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Google Earth 1572 : un instantané de la vie urbaine vers 1600
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
La mode du xxie siècle: Définir les styles de demain
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
Deux grands volumes cartonnés dans un coffret à prix spécial
L’un des grands maîtres de l’art au destin tragique
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Succulentes touches de couleur et de lumière
Livres à moins de 50¤ / 80 CAD ¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Richard Neutra et sa quête d’une architecture moderne
Une impressionnante rétrospective du « Case Study Houses Program »
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
L’architecture à l’aube du xxie siècle: la référence incontournable
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Sculpture : de l’Antiquité à nos jours
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
L’Edo d’Hiroshige
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
« Un vrai luxe visuel – un chef-d’œuvre de livre d’art. »
Hommage au peuple et à la faune d’Afrique
Une anthologie de l’art contemporain à l’aube du xxie siècle
Le troisième volume d’une trilogie exaltante — 118 —
Vivre avec les Nuba
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Le premier ouvrage consacré aux archives de Stanley Kubrick, l’étude la plus complète jamais réalisée sur ce cinéaste
« Et la lune s’est rapprochée… »
Le film le plus drôle jamais réalisé
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Avant Marilyn, il y eut Norma Jeane
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Maître du sublime
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
La rétrospective la plus complète jamais consacrée à l’œuvre de Renoir
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
Les coulisses des plus extraordinaires photos de l’histoire
Une glorieuse exploration de l’œuvre de Michel-Ange
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Les plus plantureuses poitrines en trois dimensions pigeonnantes
Plein les mirettes !
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
Une offre que vous ne pourrez pas refuser
Nos toiles préférées
Les différents univers de Dennis Hopper
L’architecture du xxe Siècle
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Loin de la foule
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
Le plus grand spectacle du monde !
Les plus beaux manuscrits enluminés du Moyen Âge
Les curieuses créatures d’Albertus Seba — 119 —
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Chefs-d’œuvre au microscope
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Une encyclopédie de l’architecture sans précédent
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Google Earth 1572 : un instantané de la vie urbaine vers 1600
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Jambes de rêve : de la pointe des pieds à la chute des reins
Des pétards épatants
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Manuel d’expérience visuelle
Femme Fantômas
Question de style
Livres à moins de 50¤ / 80 CAD ¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Anatomie des caractères d’imprimerie
Entrez !
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
L’esprit de Berlin
L’âme de New York
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Opulence optique
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement ¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement ¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Instant Newton
L’incroyable histoire du logement préfabriqué
Quand architecture rime avec aventures !
Une chatte sort ses griffes
Vacances holistiques
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement seulement ¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Ville magique: Le Paris de vos rêves les plus fous
Comment profiter au maximum de votre séjour à New York
Profitez de Londres au maximum
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Ménagerie fantastique
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
La superstar du post-pop
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
La bell’Italia è per sempre
— 120 —
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Les éléments d’Euclide en couleur
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
La Méditerranée mythique et magique
Le monde vu à travers l’objectif de Linda
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Un été à la Serpentine Gallery
Un duo parmi les plus dynamiques de la mode
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Des mots pour vendre
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
De la musique pour les yeux
L’ultime intimité
L’architecture insolite des dernières années de l’ère
Une histoire de l’art urbain illicite
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Le plus grand film jamais tourné
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
La vie en mouvement
Boogie wonderland !
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement ¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
On est si bien chez soi
La première ressource naturelle
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
L’art de la ressemblance
— 121 —
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Rio la Merveilleuse par Super Mario
À la carte
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
50 ans de conduite un peu salope
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Jambes de rêve : de la pointe des pieds à la chute des reins
Des pétards épatants
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Manuel d’expérience visuelle
Femme Fantômas
Question de style
Livres à moins de 50¤ / 80 CAD ¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Anatomie des caractères d’imprimerie
Entrez !
¤ 19,99 / CAD 32,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
L’esprit de Berlin
L’âme de New York
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Opulence optique
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement ¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement ¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Instant Newton
L’incroyable histoire du logement préfabriqué
Quand architecture rime avec aventures !
Une chatte sort ses griffes
Vacances holistiques
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement seulement ¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Ville magique: Le Paris de vos rêves les plus fous
Comment profiter au maximum de votre séjour à New York
Profitez de Londres au maximum
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Ménagerie fantastique
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
La superstar du post-pop
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
La bell’Italia è per sempre
— 120 —
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Les éléments d’Euclide en couleur
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
La Méditerranée mythique et magique
Le monde vu à travers l’objectif de Linda
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Un été à la Serpentine Gallery
Un duo parmi les plus dynamiques de la mode
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
Des mots pour vendre
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
De la musique pour les yeux
L’ultime intimité
L’architecture insolite des dernières années de l’ère
Une histoire de l’art urbain illicite
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
Le plus grand film jamais tourné
¤ 49,99 / CAD 79,99 seulement
La vie en mouvement
Boogie wonderland !
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement ¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
On est si bien chez soi
La première ressource naturelle
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
L’art de la ressemblance
— 121 —
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Rio la Merveilleuse par Super Mario
À la carte
¤ 39,99 / CAD 64,99 seulement
50 ans de conduite un peu salope
Boutique TASCHEN, Beverly Hills
¤ 74,99 / CAD 120
¤ 150 / CAD 225
¤ 99,99 / CAD 170
¤ 250 / CAD 350
The most expensive book of the 20th century Now in XL-format and revised by June Newton
Un artiste aux multiples talents
¤ 150 / CAD 225
L’œuvre suprême de Tom of Finland
Le maître du modernisme
LIVRESÀ 75¤ / 120 CAD et plus ¤ 99,99 / CAD 170
Enchantements, illusions et merveilles
« Un monument de l’art photographique » —Quintessentially, Londres
Le champion est de retour !
¤ 99,99 / CAD 170
¤ 150 / CAD 225
Tout sur Wright
¤ 99,99 / CAD 170
¤ 99,99 / CAD 170
Aventures en Arabie
Le musée imprimé des trésors insolites
Art sublime et mise en scène théâtrale
¤ 150 / CAD 225
¤ 150 / CAD 225
Le prince des imprimés
¤ 74,99 / CAD 120
75 ans de Pow! Bam! Smash!
¤ 99,99 / CAD 170
¤ 99,99 / CAD 170
¤ 99,99 / CAD 170
Le maître de l’innovation
Bienvenue dans le futur
« Une librairie aussi entêtante qu’une fumerie d’opium, le royaume onirique de tous les excès. L’offre de livres TASCHEN s’adresse aux voyeurs impénitents. » —LA Weekly, Los Angeles
Un plumage qui a de quoi faire du ramage
— 123 —
Arbres de paradis
Boutique TASCHEN, Beverly Hills
¤ 74,99 / CAD 120
¤ 150 / CAD 225
¤ 99,99 / CAD 170
¤ 250 / CAD 350
The most expensive book of the 20th century Now in XL-format and revised by June Newton
Un artiste aux multiples talents
¤ 150 / CAD 225
L’œuvre suprême de Tom of Finland
Le maître du modernisme
LIVRESÀ 75¤ / 120 CAD et plus ¤ 99,99 / CAD 170
Enchantements, illusions et merveilles
« Un monument de l’art photographique » —Quintessentially, Londres
Le champion est de retour !
¤ 99,99 / CAD 170
¤ 150 / CAD 225
Tout sur Wright
¤ 99,99 / CAD 170
¤ 99,99 / CAD 170
Aventures en Arabie
Le musée imprimé des trésors insolites
Art sublime et mise en scène théâtrale
¤ 150 / CAD 225
¤ 150 / CAD 225
Le prince des imprimés
¤ 74,99 / CAD 120
75 ans de Pow! Bam! Smash!
¤ 99,99 / CAD 170
¤ 99,99 / CAD 170
¤ 99,99 / CAD 170
Le maître de l’innovation
Bienvenue dans le futur
« Une librairie aussi entêtante qu’une fumerie d’opium, le royaume onirique de tous les excès. L’offre de livres TASCHEN s’adresse aux voyeurs impénitents. » —LA Weekly, Los Angeles
Un plumage qui a de quoi faire du ramage
— 123 —
Arbres de paradis
éditions Collector ¤ 1 250 / CAD 2 000
¤ 1 250 / CAD 2 000
Neil Leifer, Johnny Unitas, 1964
Neil Leifer, Alan Ameche, 1958
¤ 2 000 / CAD 3 350 ¤ 750 / CAD 1 200 ¤ 2 000 / CAD 3 350
¤ 500 / CAD 800
Neil Leifer : The golden age of American Football
Ralph Gibson : Nude
Ralph Gibson : Untitled (Chicago Nude), 2008
Ralph Gibson : Untitled (Nude through Blinds), 1981
¤ 3 000 / CAD 5 000 ¤ 1 250 / CAD 2 000
Pucci : Le prince des imprimés Édition de luxe avec 4 tirages signés
Pucci, tirage n° 1
Pucci, tirage n° 2
Pucci, tirage n° 3
Pucci, tirage n° 4
Leni Riefenstahl: Africa
¤ 2 500 / CAD 4 500 ¤ 1 500 / CAD 2 250
Le grand Araki – Ce n’est pas la taille qui compte!
William Claxton, Jazzlife Édition de luxe avec 4 tirages signés
William Claxton, Jazzlife : La George Williams Brass Band, Nouvelle-Orléans, 1960
Les prix peuvent changer sans préavis. Plus d’informations sur www.taschen.com.
William Claxton, Jazzlife : Stan Getz près de l'entrée des artistes dans Cosmo Alley à Hollywood, 1956
William Claxton, Jazzlife : Le Metropole Café sur Broadway près de Times Square, New York City, 1960
— 125 —
William Claxton, Jazzlife : Ray Charles avec une Raylette, New York City, 1960
éditions Collector ¤ 1 250 / CAD 2 000
¤ 1 250 / CAD 2 000
Neil Leifer, Johnny Unitas, 1964
Neil Leifer, Alan Ameche, 1958
¤ 2 000 / CAD 3 350 ¤ 750 / CAD 1 200 ¤ 2 000 / CAD 3 350
¤ 500 / CAD 800
Neil Leifer : The golden age of American Football
Ralph Gibson : Nude
Ralph Gibson : Untitled (Chicago Nude), 2008
Ralph Gibson : Untitled (Nude through Blinds), 1981
¤ 3 000 / CAD 5 000 ¤ 1 250 / CAD 2 000
Pucci : Le prince des imprimés Édition de luxe avec 4 tirages signés
Pucci, tirage n° 1
Pucci, tirage n° 2
Pucci, tirage n° 3
Pucci, tirage n° 4
Leni Riefenstahl: Africa
¤ 2 500 / CAD 4 500 ¤ 1 500 / CAD 2 250
Le grand Araki – Ce n’est pas la taille qui compte!
William Claxton, Jazzlife Édition de luxe avec 4 tirages signés
William Claxton, Jazzlife : La George Williams Brass Band, Nouvelle-Orléans, 1960
Les prix peuvent changer sans préavis. Plus d’informations sur www.taschen.com.
William Claxton, Jazzlife : Stan Getz près de l'entrée des artistes dans Cosmo Alley à Hollywood, 1956
William Claxton, Jazzlife : Le Metropole Café sur Broadway près de Times Square, New York City, 1960
— 125 —
William Claxton, Jazzlife : Ray Charles avec une Raylette, New York City, 1960
éditions Collector ¤ 1 250 / CAD 2 000 ¤ 1 000 / CAD 1 700 ¤ 750 / CAD 1 200 par titre
¤ 750 / CAD 1 200 ¤ 750 / CAD 1 200
Alex Steinweiss : De la musique pour les yeux
Alex Steinweiss : The Firebird Suite
¤ 1 500 / CAD 2 250
Ellen von Unwerth : Fräulein
Bob Willoughby : Audrey Hepburn, Our Fair Lady
¤ 1 000 / CAD 1 700
¤ 2 000 / CAD 3 350
Terry Richardson, Panty, 2004
Terry Richardson, Batman, 2004
¤ 1 750 / CAD 2 750 ¤ 1 000 / CAD 1 700
¤ 1 250 / CAD 2 000
Terry Richardson, Vanessa, 2004 Terry Richardson, Asses, 2004
« Les livres les plus raffinés de la planète. » —Wallpaper*, London
La sinistre majesté de la vie sauvage vue par Walton Ford
¤ 500 / CAD 800
¤ 500 / CAD 800
¤ 750 / CAD 1 200
La sélection personnelle des fantasmes les plus intimes de Robert Crumb
¤ 1 500 / CAD 2 250
Steve Schapiro : Taxi Driver
Steve Schapiro : Taxi Driver Jodie Foster on the street, 1975
Vanessa del Rio : 50 ans de conduite un peu salope
L’édition de luxe de Vanessa del Rio par Robert Crumb
Naomi Harris ou la face cachée de l’Amérique puritaine
¤ 4 000 / CAD 7 000
¤ 1 500 / CAD 2 250 ¤ 1 250 / CAD 2 000
¤ 750 / CAD 1 200
Bettina Rheims : Ceci n’est pas un livre, ceci n’est pas un film...
Bettina Rheims, Rose, c’est Paris, 2009
— 126 —
Bettina Rheims, Magic City III, 2009
« On a marché sur la Lune », signé par Buzz Aldrin
Norman Mailer/Moonfire : « Et la lune s’est rapprochée… »
GOAT. Greatest Of All Time : A tribute to Muhammad Ali
Les prix peuvent changer sans préavis. Plus d’informations sur www.taschen.com.
éditions Collector ¤ 1 250 / CAD 2 000 ¤ 1 000 / CAD 1 700 ¤ 750 / CAD 1 200 par titre
¤ 750 / CAD 1 200 ¤ 750 / CAD 1 200
Alex Steinweiss : De la musique pour les yeux
Alex Steinweiss : The Firebird Suite
¤ 1 500 / CAD 2 250
Ellen von Unwerth : Fräulein
Bob Willoughby : Audrey Hepburn, Our Fair Lady
¤ 1 000 / CAD 1 700
¤ 2 000 / CAD 3 350
Terry Richardson, Panty, 2004
Terry Richardson, Batman, 2004
¤ 1 750 / CAD 2 750 ¤ 1 000 / CAD 1 700
¤ 1 250 / CAD 2 000
Terry Richardson, Vanessa, 2004 Terry Richardson, Asses, 2004
« Les livres les plus raffinés de la planète. » —Wallpaper*, London
La sinistre majesté de la vie sauvage vue par Walton Ford
¤ 500 / CAD 800
¤ 500 / CAD 800
¤ 750 / CAD 1 200
La sélection personnelle des fantasmes les plus intimes de Robert Crumb
¤ 1 500 / CAD 2 250
Steve Schapiro : Taxi Driver
Steve Schapiro : Taxi Driver Jodie Foster on the street, 1975
Vanessa del Rio : 50 ans de conduite un peu salope
L’édition de luxe de Vanessa del Rio par Robert Crumb
Naomi Harris ou la face cachée de l’Amérique puritaine
¤ 4 000 / CAD 7 000
¤ 1 500 / CAD 2 250 ¤ 1 250 / CAD 2 000
¤ 750 / CAD 1 200
Bettina Rheims : Ceci n’est pas un livre, ceci n’est pas un film...
Bettina Rheims, Rose, c’est Paris, 2009
— 126 —
Bettina Rheims, Magic City III, 2009
« On a marché sur la Lune », signé par Buzz Aldrin
Norman Mailer/Moonfire : « Et la lune s’est rapprochée… »
GOAT. Greatest Of All Time : A tribute to Muhammad Ali
Les prix peuvent changer sans préavis. Plus d’informations sur www.taschen.com.
éditions Collector ¤ 3 500 / CAD 6 000 ¤ 1 000 / CAD 1 700
¤ 1 250 / CAD 2 000
Shigeru Ban : enchevêtrements manuels inspirés par le toit du Centre Pompidou de Metz
Christo : les bijoux dessinés pour la main de Jeanne-Claude, d’après une étude de 1965
LUTRIN en acrylique transparent
Christo et Jeanne-Claude : Projets éphémères, impressions éternelles
¤ 3 500 / CAD 6 000
¤ 1 000 / CAD 1 700
¤ 1 000 / CAD 1 700
Neo Rauch: Marcher en somnambule dans une étrange réalité parallèle
Albert Oehlen: « Le plus ingénieux des peintres abstraits actuels » — The New Yorker
Albert Oehlen, Untitled, 2009
¤ 3 500 / CAD 6 000
¤ 1 000 / CAD 1 700
¤ 1 500 / CAD 2 250
Idéal pour formats
XL
L’œuvre de Christopher Wool : belle et épurée
Christopher Wool, Untitled, 2008
Valentino: Un grand nom de la mode
Les prix peuvent changer sans préavis. Plus d’informations sur www.taschen.com.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
éditions Collector ¤ 3 500 / CAD 6 000 ¤ 1 000 / CAD 1 700
¤ 1 250 / CAD 2 000
Shigeru Ban : enchevêtrements manuels inspirés par le toit du Centre Pompidou de Metz
Christo : les bijoux dessinés pour la main de Jeanne-Claude, d’après une étude de 1965
LUTRIN en acrylique transparent
Christo et Jeanne-Claude : Projets éphémères, impressions éternelles
¤ 3 500 / CAD 6 000
¤ 1 000 / CAD 1 700
¤ 1 000 / CAD 1 700
Neo Rauch: Marcher en somnambule dans une étrange réalité parallèle
Albert Oehlen: « Le plus ingénieux des peintres abstraits actuels » — The New Yorker
Albert Oehlen, Untitled, 2009
¤ 3 500 / CAD 6 000
¤ 1 000 / CAD 1 700
¤ 1 500 / CAD 2 250
Idéal pour formats
XL
L’œuvre de Christopher Wool : belle et épurée
Christopher Wool, Untitled, 2008
Valentino: Un grand nom de la mode
Les prix peuvent changer sans préavis. Plus d’informations sur www.taschen.com.
¤ 29,99 / CAD 49,99 seulement
Valeur actuelle
€
10 000
« Les ouvrages de TASCHEN sont conçus comme des es objets de collections. Un livre TASCHEN prend de la valeur quasiment dès sa sortie en librairie. »
(667%)
— Richard David, Abebooks, numéro un des sites Internet de livres anciens
€ €
3 000 (240%)
€
1 500
7 500 (150%)
(600%)
€
2 000 (400%)
€ €
2 500
Depuis le début de l’aventure TASCHEN, en 1980, notre objectif est de produire les plus beaux livres du monde. Quels que soient le sujet traité et le prix de vente – de 10 à 10 000 euros –, nous nous efforçons de concevoir, de fabriquer et de présenter chacun de nos ouvrages comme une œuvre d’art en apportant le plus grand soin au moindre détail. En plus de posséder des livres rares et exceptionnels, les collectionneurs qui achètent un ouvrage en édition limitée voient la valeur de leur acquisition augmenter avec le temps. Nos éditions collector sont réputées pour la progression de leur valeur, qui peut atteindre jusqu’à dix fois leur prix d’origine. En voici quelques exemples : €
1 000 (286%)
(200%)
€
300
€ (200%)
3 000
€
€
(313%)
(400%)
€
2 000 00
4 000
1999
2006
2005 2007
2008
2002
Tirage : 10 000
Tirage : 2 500
Tirage : 1 000 édition de luxe, Tirage : 100
Tirage : 1 000
Tirage : 2 500
€ 1 250
€ 250
€ 5 000
€ 500
€ 1 250
2006 2005 € 350
Tirage : 1 000
€ 150
€
(267%))
Première édition
2010 10
2008
édition ition de luxe, Tirage :: 300
Tirage : 1 500
€ 750 0
€ 750
1 250
(208%)
(320%)
€
€ 1 500
(429%)
12 500 €
€
1 500
6 000 (200%)
(400%)
2009
2009
2010
édition de luxe, Tirage : 125
édition de luxe, Tirage : 100
Tirage : 1 000
édition de luxe, Tirage : 500
€ 1 250
(229%)
2 000
2007
€ 4 000
4 000
€ 500
€ 600
2010
€ 3 000
édition de luxe, Tirage : 100
2010 € 350
2011
€ 1 750
Tirage : 1 500 édition de luxe, Tirage : 250
Valeur actuelle
€
10 000
« Les ouvrages de TASCHEN sont conçus comme des es objets de collections. Un livre TASCHEN prend de la valeur quasiment dès sa sortie en librairie. »
(667%)
— Richard David, Abebooks, numéro un des sites Internet de livres anciens
€ €
3 000 (240%)
€
1 500
7 500 (150%)
(600%)
€
2 000 (400%)
€ €
2 500
Depuis le début de l’aventure TASCHEN, en 1980, notre objectif est de produire les plus beaux livres du monde. Quels que soient le sujet traité et le prix de vente – de 10 à 10 000 euros –, nous nous efforçons de concevoir, de fabriquer et de présenter chacun de nos ouvrages comme une œuvre d’art en apportant le plus grand soin au moindre détail. En plus de posséder des livres rares et exceptionnels, les collectionneurs qui achètent un ouvrage en édition limitée voient la valeur de leur acquisition augmenter avec le temps. Nos éditions collector sont réputées pour la progression de leur valeur, qui peut atteindre jusqu’à dix fois leur prix d’origine. En voici quelques exemples : €
1 000 (286%)
(200%)
€
300
€ (200%)
3 000
€
€
(313%)
(400%)
€
2 000 00
4 000
1999
2006
2005 2007
2008
2002
Tirage : 10 000
Tirage : 2 500
Tirage : 1 000 édition de luxe, Tirage : 100
Tirage : 1 000
Tirage : 2 500
€ 1 250
€ 250
€ 5 000
€ 500
€ 1 250
2006 2005 € 350
Tirage : 1 000
€ 150
€
(267%))
Première édition
2010 10
2008
édition ition de luxe, Tirage :: 300
Tirage : 1 500
€ 750 0
€ 750
1 250
(208%)
(320%)
€
€ 1 500
(429%)
12 500 €
€
1 500
6 000 (200%)
(400%)
2009
2009
2010
édition de luxe, Tirage : 125
édition de luxe, Tirage : 100
Tirage : 1 000
édition de luxe, Tirage : 500
€ 1 250
(229%)
2 000
2007
€ 4 000
4 000
€ 500
€ 600
2010
€ 3 000
édition de luxe, Tirage : 100
2010 € 350
2011
€ 1 750
Tirage : 1 500 édition de luxe, Tirage : 250
Boutique TASCHEN, Beverly Hills
Transformez votre livre TASCHEN en pièce de collection ! Vous trouverez sur notre site Internet de précieuses informations sur les séances de dédicace des plus grands artistes de notre époque organisées dans nos boutiques aux quatre coins de la planète.
„C OM IN G H OM E ”
boutiques Amsterdam Berlin Beverly Hills Bruxelles Cologne Copenhague Hamburg Hollywood Londres Miami New York Paris
Soldes
du 19 au 22 janvier 2012 Plus d’informations sur www.taschen.com
Ha Nd wOvE N O utd OOr fu rNI turE CrE atEd wItH w EatHEr-rEs IstaNt d E dON fIb Er
Available at DEDON showrooms and select dealers www.dedon.de
Boutique TASCHEN, Beverly Hills
Transformez votre livre TASCHEN en pièce de collection ! Vous trouverez sur notre site Internet de précieuses informations sur les séances de dédicace des plus grands artistes de notre époque organisées dans nos boutiques aux quatre coins de la planète.
„C OM IN G H OM E ”
boutiques Amsterdam Berlin Beverly Hills Bruxelles Cologne Copenhague Hamburg Hollywood Londres Miami New York Paris
Soldes
du 19 au 22 janvier 2012 Plus d’informations sur www.taschen.com
Ha Nd wOvE N O utd OOr fu rNI turE CrE atEd wItH w EatHEr-rEs IstaNt d E dON fIb Er
Available at DEDON showrooms and select dealers www.dedon.de
Mediterranean Sea, 1940s. "Gamma" men in training. The diver emerging from the water is wearing a Panerai compass on his wrist.
HISTORY ALWAYS LEAVES A TRACE.
LUMINOR MARINA - 44mm
Available exclusively at Panerai boutiques and select authorized watch specialists.
www.panerai.com —4—