Et Dieu ´ elvis… crea
Hiver 2012
Dans les coulisses de la fulgurante ascension du King
olga est de retour
Ellen von Unwerth nous replonge dans les aventures érotiques de la femme fatale russe
ma cabane dans les arbres art-A-` porter Des habitats très… branchés
Les plus grands noms de la mode de A à Z
son nom est bond… 50 ans de bondmania !
Est. 1980 It’s different – I like it!
cartier.com
Hiver 2012
6
66
Love me tender
88
mon livre taschen préféré
Merveilles des grands génies de la mode
Des célébrités partagent leurs coups de cœur
l’art et la science de la cuisine 8
Le nirvana de la gastronomie en cinq volumes
9
olga l’insatiable
Nouvelles aventures érotiques autour d’une truculente galerie de comparses
18 un jardin enchanté
La Frise Stoclet, le joyau bruxellois de Gustav Klimt
28 forever bond
96 so british !
Le pape de la mode Paul Smith parle de Londres et de son édition « sur mesure » pour TASCHEN
98 la reine de la mode s’attaque
à la reine d’angleterre
L’édition royale de Vivienne Westwood
100 emballez, c’est pesé
50 ans de bondmania
Panorama mondial du packaging design contemporain
42 l’écolo-chic
Construire un avenir meilleur pour notre planète
101 sex-appeal SANS FRONTIères Tour du monde émoustillant des plus beaux nus d’aujourd’hui
44 beauté animale
Le vibrant hommage de Frans Lanting à l’Afrique éternelle
104 GLAMORAMA
50 L’europe de A à Z
Le New York Times présente 125 week-ends de rêve aux quatre coins de l’Europe
28
Dans les coulisses de James Bond
52 voir et être vu
Sélection des meilleurs titres TASCHEN
108 « neo » surréalisme
les arbres
Quand les architectes s’inspirent des rêves d’enfant
L’essentiel de l’œuvre artistique de Neo Rauch
62 L’excellence de la pensée visuelle Un demi-siècle de créativité en matière de design et de direction artistique
116 Le principe de plaisir L’art du bondage japonais
76 la huitième
118 le meilleur
merveille du monde
du pulp art
Le projet pharaonique de Christo et Jeanne-Claude pour Abou Dabi
76 New Collection TANK ANGLAISE
Le Grand Œuvre de Christo
sur le monde
Tillmans nous dévoile ses instantanés de voyage
83 terry jones,
le magicien d’i-d
130
Le grand Newson
L’auteur de notre nouvelle série sur les créateurs de mode ne manque pas d’idées
88 art-à-porter
de crumb
1 344 pages de pépites tirées des planches du maître de la B.D.
Les éditions limitées de TASCHEN ont la cote !
Dans les coulisses de l’ascension fulgurante du King
80 Un œil
111 Le monde enfoui
112 DES VALEURS SÛres
66 « Elvis qui ? »
L’ouvrage de référence sur le plus grand architecte des États-Unis
catalogue
54 ma cabane dans
Le catalogue évolutif de l’art contemporain : quatrième volume
106 tout sur Wright
107 le meilleur du
Restaurants, bars et boutiques d’exception
78 stars de l’art
Mario Testino : star des photographes et photographe des stars
Une encyclopédie de la mode conceptuelle
Rétrospective consacrée à éric Stanton
121 Délicat, mystérieux,
sensuel…
L’infinie subtilité du corps féminin
123 Sortez couvert !
Dissimulez vos fantasmes grâce à notre astucieuse jaquette réversible
125 trois légendes Monroe par Mailer and Stern
126 dans l’intimité de la reine
Un exceptionnel portrait en images de la monarque la plus célèbre de la planète
128 simple diary : KEEL remet ça !
La toute nouvelle édition du best-seller de TASCHEN
cartier.com
Hiver 2012
6
66
Love me tender
88
mon livre taschen préféré
Merveilles des grands génies de la mode
Des célébrités partagent leurs coups de cœur
l’art et la science de la cuisine 8
Le nirvana de la gastronomie en cinq volumes
9
olga l’insatiable
Nouvelles aventures érotiques autour d’une truculente galerie de comparses
18 un jardin enchanté
La Frise Stoclet, le joyau bruxellois de Gustav Klimt
28 forever bond
96 so british !
Le pape de la mode Paul Smith parle de Londres et de son édition « sur mesure » pour TASCHEN
98 la reine de la mode s’attaque
à la reine d’angleterre
L’édition royale de Vivienne Westwood
100 emballez, c’est pesé
50 ans de bondmania
Panorama mondial du packaging design contemporain
42 l’écolo-chic
Construire un avenir meilleur pour notre planète
101 sex-appeal SANS FRONTIères Tour du monde émoustillant des plus beaux nus d’aujourd’hui
44 beauté animale
Le vibrant hommage de Frans Lanting à l’Afrique éternelle
104 GLAMORAMA
50 L’europe de A à Z
Le New York Times présente 125 week-ends de rêve aux quatre coins de l’Europe
28
Dans les coulisses de James Bond
52 voir et être vu
Sélection des meilleurs titres TASCHEN
108 « neo » surréalisme
les arbres
Quand les architectes s’inspirent des rêves d’enfant
L’essentiel de l’œuvre artistique de Neo Rauch
62 L’excellence de la pensée visuelle Un demi-siècle de créativité en matière de design et de direction artistique
116 Le principe de plaisir L’art du bondage japonais
76 la huitième
118 le meilleur
merveille du monde
du pulp art
Le projet pharaonique de Christo et Jeanne-Claude pour Abou Dabi
76 New Collection TANK ANGLAISE
Le Grand Œuvre de Christo
sur le monde
Tillmans nous dévoile ses instantanés de voyage
83 terry jones,
le magicien d’i-d
130
Le grand Newson
L’auteur de notre nouvelle série sur les créateurs de mode ne manque pas d’idées
88 art-à-porter
de crumb
1 344 pages de pépites tirées des planches du maître de la B.D.
Les éditions limitées de TASCHEN ont la cote !
Dans les coulisses de l’ascension fulgurante du King
80 Un œil
111 Le monde enfoui
112 DES VALEURS SÛres
66 « Elvis qui ? »
L’ouvrage de référence sur le plus grand architecte des États-Unis
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Le catalogue évolutif de l’art contemporain : quatrième volume
106 tout sur Wright
107 le meilleur du
Restaurants, bars et boutiques d’exception
78 stars de l’art
Mario Testino : star des photographes et photographe des stars
Une encyclopédie de la mode conceptuelle
Rétrospective consacrée à éric Stanton
121 Délicat, mystérieux,
sensuel…
L’infinie subtilité du corps féminin
123 Sortez couvert !
Dissimulez vos fantasmes grâce à notre astucieuse jaquette réversible
125 trois légendes Monroe par Mailer and Stern
126 dans l’intimité de la reine
Un exceptionnel portrait en images de la monarque la plus célèbre de la planète
128 simple diary : KEEL remet ça !
La toute nouvelle édition du best-seller de TASCHEN
Octobre 2012
Chères lectrices, chers lecteurs, Nous sommes heureux de vous présenter l’édition Hiver 2012 du magazine TASCHEN. Levons donc le voile : l’esprit de James Bond va nous accompagner tout au long de cette saison. Notre spécialiste ès cinéma, l’éditeur Paul Duncan, a eu le privilège de s’enfermer pendant deux ans dans les légendaires archives londoniennes de l’agent 007. Ainsi est né, sous la forme d’innombrables documents originaux et témoignages oraux, le récit épique de tous les films James Bond jamais réalisés. Un autre bijou éditorial qui comblera les amateurs de beaux livres est dû à notre éditrice artistique Petra Lamers-Schütze, qui – à force de persévérance – a su convaincre les membres de la famille Stoclet de nous autoriser à photographier – jusque dans les moindres détails – la frise réalisée par Gustav Klimt au palais Stoclet, à Bruxelles, normalement inaccessible au public. S’il y a une chose qui retient toute mon attention, c’est bien les commentaires de nos lecteurs adressés par courriel ou sur le Livre d’or de notre site. Tim Krasser, par exemple, apprécie les « couvertures stylées de nos livres », mais trouve « disgracieux » le logo et la couverture de certains de nos livres spécial TASCHEN-25e anniversaire et craint qu’ils ne « portent préjudice à la marque à long terme ». Il ajoute : « Combien d’années encore allez-vous continuer de fêter votre jubilé d’argent ? » Bien vu, Tim ! Notre 25e anniversaire a débuté avant la naissance de l’iPhone et dure maintenant depuis huit ans – nous allons bientôt souffler nos 33 bougies ! Et vous avez raison : le logo et toutes ces maquettes hideuses vont disparaître sur-le-champ. Et à vous, Tim, nous réservons un bon d’achat de 1 000 € à valoir sur des livres TASCHEN de votre choix. Non seulement nous aimons nos lecteurs, mais nous tenons compte aussi de leurs contributions avec le plus grand sérieux.
Sir Ken Adam, le légendaire chef décorateur natif de Berlin, à l’âge de 91 ans devant sa résidence londonienne. Pour notre plus grand bonheur, il a accepté d’imprimer, spécialement pour notre édition limitée, deux de ses maquettes préférées créées pour Goldfinger et On ne vit que deux fois (voir page 40).
Chère lectrice, cher lecteur, j’espère qu’à votre tour, vous nous ferez part de votre sentiment. Profitez-en également pour vous inscrire à notre lettre d’information électronique – vous avez ma parole que nous ne vous bombarderons pas de spams. Surfez tranquillement sur notre boutique en ligne et partagez vos coups de cœur et vos bonnes affaires avec vos amis. Enfin, un grand merci pour votre soutien constant ! Peace Benedikt Taschen
Publication semestrielle de TASCHEN Hohenzollernring 53 D–50672 Köln
Tél. : +49 221 20 18 00 contact@taschen.com Contact publicité : media@taschen.com Tirage : 643 000 ex.
Textes : Arnaud Briand édition : Alison Castle et Margit J. Mayer Conception : Andy Disl et Benedikt Taschen Coordination : Florian Kobler et Martin Holz Production : Claudia Frey et Tina Ciborowius Direction et production : Benedikt Taschen —3—
Imprimé en Allemagne Couverture : Publicité pour James Bond 007 contre Dr. No., le film qui fit de Sean Connery une star internationale. Photo © 1962 Danjaq, LLC et United Artists Corporation. Tous droits réservés.
Octobre 2012
Chères lectrices, chers lecteurs, Nous sommes heureux de vous présenter l’édition Hiver 2012 du magazine TASCHEN. Levons donc le voile : l’esprit de James Bond va nous accompagner tout au long de cette saison. Notre spécialiste ès cinéma, l’éditeur Paul Duncan, a eu le privilège de s’enfermer pendant deux ans dans les légendaires archives londoniennes de l’agent 007. Ainsi est né, sous la forme d’innombrables documents originaux et témoignages oraux, le récit épique de tous les films James Bond jamais réalisés. Un autre bijou éditorial qui comblera les amateurs de beaux livres est dû à notre éditrice artistique Petra Lamers-Schütze, qui – à force de persévérance – a su convaincre les membres de la famille Stoclet de nous autoriser à photographier – jusque dans les moindres détails – la frise réalisée par Gustav Klimt au palais Stoclet, à Bruxelles, normalement inaccessible au public. S’il y a une chose qui retient toute mon attention, c’est bien les commentaires de nos lecteurs adressés par courriel ou sur le Livre d’or de notre site. Tim Krasser, par exemple, apprécie les « couvertures stylées de nos livres », mais trouve « disgracieux » le logo et la couverture de certains de nos livres spécial TASCHEN-25e anniversaire et craint qu’ils ne « portent préjudice à la marque à long terme ». Il ajoute : « Combien d’années encore allez-vous continuer de fêter votre jubilé d’argent ? » Bien vu, Tim ! Notre 25e anniversaire a débuté avant la naissance de l’iPhone et dure maintenant depuis huit ans – nous allons bientôt souffler nos 33 bougies ! Et vous avez raison : le logo et toutes ces maquettes hideuses vont disparaître sur-le-champ. Et à vous, Tim, nous réservons un bon d’achat de 1 000 € à valoir sur des livres TASCHEN de votre choix. Non seulement nous aimons nos lecteurs, mais nous tenons compte aussi de leurs contributions avec le plus grand sérieux.
Sir Ken Adam, le légendaire chef décorateur natif de Berlin, à l’âge de 91 ans devant sa résidence londonienne. Pour notre plus grand bonheur, il a accepté d’imprimer, spécialement pour notre édition limitée, deux de ses maquettes préférées créées pour Goldfinger et On ne vit que deux fois (voir page 40).
Chère lectrice, cher lecteur, j’espère qu’à votre tour, vous nous ferez part de votre sentiment. Profitez-en également pour vous inscrire à notre lettre d’information électronique – vous avez ma parole que nous ne vous bombarderons pas de spams. Surfez tranquillement sur notre boutique en ligne et partagez vos coups de cœur et vos bonnes affaires avec vos amis. Enfin, un grand merci pour votre soutien constant ! Peace Benedikt Taschen
Publication semestrielle de TASCHEN Hohenzollernring 53 D–50672 Köln
Tél. : +49 221 20 18 00 contact@taschen.com Contact publicité : media@taschen.com Tirage : 643 000 ex.
Textes : Arnaud Briand édition : Alison Castle et Margit J. Mayer Conception : Andy Disl et Benedikt Taschen Coordination : Florian Kobler et Martin Holz Production : Claudia Frey et Tina Ciborowius Direction et production : Benedikt Taschen —3—
Imprimé en Allemagne Couverture : Publicité pour James Bond 007 contre Dr. No., le film qui fit de Sean Connery une star internationale. Photo © 1962 Danjaq, LLC et United Artists Corporation. Tous droits réservés.
Vrooom* *La nouvelle Classe A dotée d’une boîte de vitesses à double embrayage 7G-DCT.
Changement de vitesse continu jusqu’à la vitesse maximale et moteurs puissants de 155 kW/350 Nm. La Mercedes A 250 Sport conçue par AMG. L’impulsion d’une nouvelle génération.
Une marque de Daimler AG
Plus d’informations : www.mercedes-benz.com/a-class
Consommation en ville/sur route/combiné : 8,4/5,1/6,4 l/100 km ; émissions de CO₂ combinées : 148 g/km. Le véhicule représenté comprend des équipements spéciaux.
Vrooom* *La nouvelle Classe A dotée d’une boîte de vitesses à double embrayage 7G-DCT.
Changement de vitesse continu jusqu’à la vitesse maximale et moteurs puissants de 155 kW/350 Nm. La Mercedes A 250 Sport conçue par AMG. L’impulsion d’une nouvelle génération.
Une marque de Daimler AG
Plus d’informations : www.mercedes-benz.com/a-class
Consommation en ville/sur route/combiné : 8,4/5,1/6,4 l/100 km ; émissions de CO₂ combinées : 148 g/km. Le véhicule représenté comprend des équipements spéciaux.
« Sans aucun doute le livre le plus spec taculaire des ces vingt dernières années » —Katy McLaughlin, Wall Street Journal
Olga l’insatiable
Modernist Cuisine: Art et science culinaires Nathan Myhrvold, Chris Young, Maxime Bilet Relié, 6 volumes sous coffret, 26,2 x 33 cm, 2440 p. € 399 / CAD 650
Une nouvelle débauche de luxure autour d’une truculente galerie de comparses
Disponible également en édition française ! —8—
« Sans aucun doute le livre le plus spec taculaire des ces vingt dernières années » —Katy McLaughlin, Wall Street Journal
Olga l’insatiable
Modernist Cuisine: Art et science culinaires Nathan Myhrvold, Chris Young, Maxime Bilet Relié, 6 volumes sous coffret, 26,2 x 33 cm, 2440 p. € 399 / CAD 650
Une nouvelle débauche de luxure autour d’une truculente galerie de comparses
Disponible également en édition française ! —8—
II L’HOMME DE LOI IV LE BÛCHERON
I LA VEUVE V LES SERVITEURS De la fenêtre de son château, Olga observa un humble Bûcheron au visage buriné. Il suscita en elle un désir si intense que, submergée de colère, elle le punit de l’attirance qu’elle éprouvait pour lui en le faisant tâter de son fouet… jusqu’à ce que le Bûcheron la jette sur son épaule, lui flanque la fessée et lui arrache ses vêtements… et qu’Olga se sente enfin rassasiée.
Ayant eu vent de la fortune et des dispositions de la belle, un diabolique Homme de loi vint lui proposer ses services. Mais ce qu’il désirait réellement, c’était l’argenterie de sa cliente… et sa servante ! Outrée par cette trahison, Olga estima qu’un tel affront méritait quelque compensation.
Il était une fois une jeune fille nommée Olga. Elle épousa un vieux et richissime Général qui ne sut jamais la satisfaire. Quand le Général rendit son dernier soupir, les pensées d’Olga se tournèrent vers les plaisirs de la chair qu’elle n’avait jamais connus. À compter de cet instant, elle décida de se consacrer aux délices de l’existence.
III LES VISITEURS
Ces ébats champêtres attisèrent le feu qui couvait en elle. Consumée de désir, elle soumit ses serviteurs à la force du fouet. Lorsqu’elle croisait des hommes occupés aux travaux des champs, elle exigeait qu’ils se plient à ses caprices en souvenir de la volupté offerte par l’humble Bûcheron.
t h e S t o ry o f
olg a IN TEN EPISODES
par
ELLEN VON UNWERTH
VI LA BACCHANALE
La nièce du Général, une jeune ingénue au regard innocent, vint séjourner chez Olga avant son mariage. Sa tante en profita pour lui susurrer quelques histoires licencieuses à l’oreille. Lorsque des soldats aux ordres du défunt Général vinrent présenter leurs respects à la veuve, Olga et sa nièce s’empressèrent de satisfaire leur moindre désir.
C’était la veille de la Bacchanale, fête païenne marquée par une nuit de débauche réservée aux paysans. Olga se drapa d’une cape et suivit ses servantes. Ivres de vin amer, les villageois dansèrent, chantèrent et se débarrassèrent de leurs oripeaux pour offrir leur corps aux dieux de la luxure. Émoustillée par ce spectacle, Olga se mêla à l’orgie nocturne.
II L’HOMME DE LOI IV LE BÛCHERON
I LA VEUVE V LES SERVITEURS De la fenêtre de son château, Olga observa un humble Bûcheron au visage buriné. Il suscita en elle un désir si intense que, submergée de colère, elle le punit de l’attirance qu’elle éprouvait pour lui en le faisant tâter de son fouet… jusqu’à ce que le Bûcheron la jette sur son épaule, lui flanque la fessée et lui arrache ses vêtements… et qu’Olga se sente enfin rassasiée.
Ayant eu vent de la fortune et des dispositions de la belle, un diabolique Homme de loi vint lui proposer ses services. Mais ce qu’il désirait réellement, c’était l’argenterie de sa cliente… et sa servante ! Outrée par cette trahison, Olga estima qu’un tel affront méritait quelque compensation.
Il était une fois une jeune fille nommée Olga. Elle épousa un vieux et richissime Général qui ne sut jamais la satisfaire. Quand le Général rendit son dernier soupir, les pensées d’Olga se tournèrent vers les plaisirs de la chair qu’elle n’avait jamais connus. À compter de cet instant, elle décida de se consacrer aux délices de l’existence.
III LES VISITEURS
Ces ébats champêtres attisèrent le feu qui couvait en elle. Consumée de désir, elle soumit ses serviteurs à la force du fouet. Lorsqu’elle croisait des hommes occupés aux travaux des champs, elle exigeait qu’ils se plient à ses caprices en souvenir de la volupté offerte par l’humble Bûcheron.
t h e S t o ry o f
olg a IN TEN EPISODES
par
ELLEN VON UNWERTH
VI LA BACCHANALE
La nièce du Général, une jeune ingénue au regard innocent, vint séjourner chez Olga avant son mariage. Sa tante en profita pour lui susurrer quelques histoires licencieuses à l’oreille. Lorsque des soldats aux ordres du défunt Général vinrent présenter leurs respects à la veuve, Olga et sa nièce s’empressèrent de satisfaire leur moindre désir.
C’était la veille de la Bacchanale, fête païenne marquée par une nuit de débauche réservée aux paysans. Olga se drapa d’une cape et suivit ses servantes. Ivres de vin amer, les villageois dansèrent, chantèrent et se débarrassèrent de leurs oripeaux pour offrir leur corps aux dieux de la luxure. Émoustillée par ce spectacle, Olga se mêla à l’orgie nocturne.
VII L’INVITATION
Un beau jour, Olga constata à son réveil que l’Homme de loi était de retour. Il était muni d’une invitation « à une fête d’anniversaire dans un château voisin ». « Le lieu exact importe peu », assura-t-il à la veuve frivole. Hélas, Olga avait oublié que la perfidie et la duplicité étaient l’apanage de l’infâme Homme de loi. Les yeux bandés, notre héroïne parvint à sa mystérieuse destination… et quelle ne fut pas sa surprise !
VII L’INVITATION
Un beau jour, Olga constata à son réveil que l’Homme de loi était de retour. Il était muni d’une invitation « à une fête d’anniversaire dans un château voisin ». « Le lieu exact importe peu », assura-t-il à la veuve frivole. Hélas, Olga avait oublié que la perfidie et la duplicité étaient l’apanage de l’infâme Homme de loi. Les yeux bandés, notre héroïne parvint à sa mystérieuse destination… et quelle ne fut pas sa surprise !
VIII LA PUNITION
X LE RÉVEIL
Édition limitée à 1 250 exemplaires numérotés, signés par Ellen von Unwerth Olga est de retour ! Après la sortie en 2008 de son best-seller The Book of Olga, Bettina Rheims nous replonge dans l’univers d’Olga en cosignant The Story of Olga avec Ellen von Unwerth, un récit photographique retraçant le parcours d’une jeune veuve prise d’un désir insatiable. Cette dernière recherche l’amour qu’elle trouvera dans des bras inattendus, loin des richesses et de l’extravagance où elle pensait le dénicher dans sa jeunesse. La quête d’Olga inverse le conte de fée traditionnel : l’héroïne n’a pas peur de ses fantasmes et vit son histoire d’amour à travers la recherche de la sensualité, jusqu’à l’heureux dénouement. Sous les ors d’un magnifique châteaur, Ellen von Unwerth et Olga Rodionova nous offrent de somptueuses images à la fois espiègles et sexy et donnent corps au luxe enviable des contes de fée et du désir moderne. Le premier opus fut épuisé en un temps record. Dépêchez-vous de vous procurer ce nouvel ouvrage !
Les servantes la saisirent, la frappèrent et la traînèrent jusqu’à la cuisine, où elles la dépouillèrent de ses bijoux et de ses élégants atours. Olga tenta en vain d’échapper à ses tortionnaires, qui l’attrapèrent et la jetèrent dans une cage comme un animal… Tout en l’enchaînant, les servantes s’apprêtèrent à la marquer au fer rouge.
IX LA FÊTE
Lorsqu’elle fut repue et alanguie, le loup-garou la ramena chez elle. Obsédée par son souvenir, Olga arpenta la campagne à la recherche de ce mystérieux amant… et finit par découvrir que le Bûcheron et lui ne faisaient qu’un ! Elle l’épousa et ils vécurent heureux… Oh, certes, la belle ne renonça pas à ses aventures libertines, mais son époux se fit un plaisir d’y assister et de la châtier de temps à autre pour sa mauvaise conduite.
Éditions de luxe n° 1–250
–– Deux éditions limitées à 125 exemplaires numérotés, accompagnés d’un tirage artistique signé par Ellen von Unwerth; dimensions du tirage : 40 x 30 cm n° 1–125 The Servants, 2012 (page 12/13, detail) n° 126–250 The Widow, 2012 (page 9)
€ 1 250 / CAD 2 000
Édition collector n° 251–1 250
–– Édtion limitée à 1 000 exemplaires numérotés, signés par Ellen von Unwerth € 500 / CAD 800 Les préparatifs battaient leur plein et Olga en était la principale attraction. Ses geôliers l’extirpèrent de sa cage et la lavèrent en prévision du « sacrifice » qui, comme chaque année depuis 400 ans, devait marquer l’anniversaire de Monsieur Le Loup. Condamnée à satisfaire les appétits du loup-garou, Olga tenta de lui résister mais n’en trouva pas la force. Se sentant chavirée jusqu’au tréfonds d’elle-même, elle s’abandonna entièrement à sa volonté et devint sienne.
XL
Format
Ellen von Unwerth The Story of Olga (version Anglaise uniquement) Relié sous coffret de luxe, 33 x 43,6 cm, 350 p.
VIII LA PUNITION
X LE RÉVEIL
Édition limitée à 1 250 exemplaires numérotés, signés par Ellen von Unwerth Olga est de retour ! Après la sortie en 2008 de son best-seller The Book of Olga, Bettina Rheims nous replonge dans l’univers d’Olga en cosignant The Story of Olga avec Ellen von Unwerth, un récit photographique retraçant le parcours d’une jeune veuve prise d’un désir insatiable. Cette dernière recherche l’amour qu’elle trouvera dans des bras inattendus, loin des richesses et de l’extravagance où elle pensait le dénicher dans sa jeunesse. La quête d’Olga inverse le conte de fée traditionnel : l’héroïne n’a pas peur de ses fantasmes et vit son histoire d’amour à travers la recherche de la sensualité, jusqu’à l’heureux dénouement. Sous les ors d’un magnifique châteaur, Ellen von Unwerth et Olga Rodionova nous offrent de somptueuses images à la fois espiègles et sexy et donnent corps au luxe enviable des contes de fée et du désir moderne. Le premier opus fut épuisé en un temps record. Dépêchez-vous de vous procurer ce nouvel ouvrage !
Les servantes la saisirent, la frappèrent et la traînèrent jusqu’à la cuisine, où elles la dépouillèrent de ses bijoux et de ses élégants atours. Olga tenta en vain d’échapper à ses tortionnaires, qui l’attrapèrent et la jetèrent dans une cage comme un animal… Tout en l’enchaînant, les servantes s’apprêtèrent à la marquer au fer rouge.
IX LA FÊTE
Lorsqu’elle fut repue et alanguie, le loup-garou la ramena chez elle. Obsédée par son souvenir, Olga arpenta la campagne à la recherche de ce mystérieux amant… et finit par découvrir que le Bûcheron et lui ne faisaient qu’un ! Elle l’épousa et ils vécurent heureux… Oh, certes, la belle ne renonça pas à ses aventures libertines, mais son époux se fit un plaisir d’y assister et de la châtier de temps à autre pour sa mauvaise conduite.
Éditions de luxe n° 1–250
–– Deux éditions limitées à 125 exemplaires numérotés, accompagnés d’un tirage artistique signé par Ellen von Unwerth; dimensions du tirage : 40 x 30 cm n° 1–125 The Servants, 2012 (page 12/13, detail) n° 126–250 The Widow, 2012 (page 9)
€ 1 250 / CAD 2 000
Édition collector n° 251–1 250
–– Édtion limitée à 1 000 exemplaires numérotés, signés par Ellen von Unwerth € 500 / CAD 800 Les préparatifs battaient leur plein et Olga en était la principale attraction. Ses geôliers l’extirpèrent de sa cage et la lavèrent en prévision du « sacrifice » qui, comme chaque année depuis 400 ans, devait marquer l’anniversaire de Monsieur Le Loup. Condamnée à satisfaire les appétits du loup-garou, Olga tenta de lui résister mais n’en trouva pas la force. Se sentant chavirée jusqu’au tréfonds d’elle-même, elle s’abandonna entièrement à sa volonté et devint sienne.
XL
Format
Ellen von Unwerth The Story of Olga (version Anglaise uniquement) Relié sous coffret de luxe, 33 x 43,6 cm, 350 p.
shop moncler.com
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Photo : Luciano Romano. © Société Compagnie Immobilière SAS et consorts STOCLET, toute reproduction est interdite.
Un jardin enchanté
La Frise Stoclet, le joyau bruxellois de Gustave Klimt
Photo : Luciano Romano. © Société Compagnie Immobilière SAS et consorts STOCLET, toute reproduction est interdite.
Un jardin enchanté
La Frise Stoclet, le joyau bruxellois de Gustave Klimt
Dîner d’apparat sous l’Arbre de vie
Toutes les photos par Luciano Romano. © Société Compagnie Immobilière SAS et consorts STOCLET, toute reproduction est interdite.
par Anette Freytag
Lorsque, le 22 septembre 1912, les architectes belges visitèrent pour la première fois le palais Stoclet de Bruxelles (1905–1911), l’excitation fut immense. Composé d’une maison, d’un jardin et d’un intérieur, cet ensemble, dont la salle à manger ornée de la célèbre Frise Stoclet de Gustav Klimt constitue le point d’orgue, a été conçu et exécuté, depuis le plan jusqu’à la petite cuillère en argent, par l’architecte autrichien Josef Hoffmann et par les artistes et les artisans de la Wiener Werkstätte. Parmi les façades historicistes de l’élégante avenue de Tervuren, il apparut aux architectes belges comme venu d’un autre monde. « Je crois être sur la planète Mars ! », s’exclama, incrédule, l’un Ci-dessous : Probablement la plus somptueuse de toutes les salles à manger, dans le palais Stoclet, à Bruxelles. La frise complexe de Klimt est composée de marbre de Carrare, de mosaïques or et argent, de céramiques de couleur, d’émail, de nacre, de pierres semi-précieuses, de plaques de métal et de feuilles d’or. Toutes les autres pages : Détails de la frise Stoclet, photographiée spécialement pour ce livre au cours du printemps 2012.
d’entre eux lors de la visite. De fait, la construction cubique fait l’effet d’une forteresse tout en semblant, en raison du décor de sa façade, flotter étrangement : elle est entièrement revêtue de plaques de marbre, lesquelles, à en juger par l’impression d’optique, ne sont portées que par les fines bordures de bronze qui les encadrent. Côté rue, l’édifice conçu comme un hôtel particulier destiné à la représentation présente pourtant une façade singulièrement moderne. Hoffmann construisit aussi cette maison pour abriter l’importante collection d’art des propriétaires, l’ingénieur et financier belge Adolphe Stoclet et son épouse Suzanne Stevens, une femme au goût artistique sûr. « Baudelaire aurait rêvé de cela : c’est d’une magnificence un peu austère. C’est du marbre et de l’or. C’est froid et prenant. » Ces paroles enthousiastes prononcées par — 20 —
un visiteur, en 1912, se réfèrent probablement à la frise en trois parties, mise en place un an plus tôt dans la salle à manger du palais – un ouvrage incrusté dans du marbre et un chef-d’œuvre des arts appliqués, lequel donne à celui qui est convié le sentiment de dîner au milieu d’un jardin magique. L’interaction de la frise de Klimt, de l’architecture d’Hoffmann et du mobilier de la Wiener Werkstätte a fait de cette salle à manger l’un des intérieurs les plus célèbres du xxe siècle. D’un point de vue programmatique, cette pièce illustre les aspirations du groupe de Klimt, lequel, à partir de 1905, s’éloigna de la Sécession viennoise : faire pénétrer l’art dans tous les domaines de la vie humaine. Dans le palais Stoclet, ce programme est omniprésent. L’ensemble, composé d’une maison, d’un intérieur et d’un jardin, est l’œuvre majeure de Josef Hoffmann et de la Wiener Werkstätte ; c’est aussi la
Dîner d’apparat sous l’Arbre de vie
Toutes les photos par Luciano Romano. © Société Compagnie Immobilière SAS et consorts STOCLET, toute reproduction est interdite.
par Anette Freytag
Lorsque, le 22 septembre 1912, les architectes belges visitèrent pour la première fois le palais Stoclet de Bruxelles (1905–1911), l’excitation fut immense. Composé d’une maison, d’un jardin et d’un intérieur, cet ensemble, dont la salle à manger ornée de la célèbre Frise Stoclet de Gustav Klimt constitue le point d’orgue, a été conçu et exécuté, depuis le plan jusqu’à la petite cuillère en argent, par l’architecte autrichien Josef Hoffmann et par les artistes et les artisans de la Wiener Werkstätte. Parmi les façades historicistes de l’élégante avenue de Tervuren, il apparut aux architectes belges comme venu d’un autre monde. « Je crois être sur la planète Mars ! », s’exclama, incrédule, l’un Ci-dessous : Probablement la plus somptueuse de toutes les salles à manger, dans le palais Stoclet, à Bruxelles. La frise complexe de Klimt est composée de marbre de Carrare, de mosaïques or et argent, de céramiques de couleur, d’émail, de nacre, de pierres semi-précieuses, de plaques de métal et de feuilles d’or. Toutes les autres pages : Détails de la frise Stoclet, photographiée spécialement pour ce livre au cours du printemps 2012.
d’entre eux lors de la visite. De fait, la construction cubique fait l’effet d’une forteresse tout en semblant, en raison du décor de sa façade, flotter étrangement : elle est entièrement revêtue de plaques de marbre, lesquelles, à en juger par l’impression d’optique, ne sont portées que par les fines bordures de bronze qui les encadrent. Côté rue, l’édifice conçu comme un hôtel particulier destiné à la représentation présente pourtant une façade singulièrement moderne. Hoffmann construisit aussi cette maison pour abriter l’importante collection d’art des propriétaires, l’ingénieur et financier belge Adolphe Stoclet et son épouse Suzanne Stevens, une femme au goût artistique sûr. « Baudelaire aurait rêvé de cela : c’est d’une magnificence un peu austère. C’est du marbre et de l’or. C’est froid et prenant. » Ces paroles enthousiastes prononcées par — 20 —
un visiteur, en 1912, se réfèrent probablement à la frise en trois parties, mise en place un an plus tôt dans la salle à manger du palais – un ouvrage incrusté dans du marbre et un chef-d’œuvre des arts appliqués, lequel donne à celui qui est convié le sentiment de dîner au milieu d’un jardin magique. L’interaction de la frise de Klimt, de l’architecture d’Hoffmann et du mobilier de la Wiener Werkstätte a fait de cette salle à manger l’un des intérieurs les plus célèbres du xxe siècle. D’un point de vue programmatique, cette pièce illustre les aspirations du groupe de Klimt, lequel, à partir de 1905, s’éloigna de la Sécession viennoise : faire pénétrer l’art dans tous les domaines de la vie humaine. Dans le palais Stoclet, ce programme est omniprésent. L’ensemble, composé d’une maison, d’un intérieur et d’un jardin, est l’œuvre majeure de Josef Hoffmann et de la Wiener Werkstätte ; c’est aussi la
seule de leurs œuvres qui soit, jusqu’à aujourd’hui, conservée pour ainsi dire telle qu’elle fut livrée à ses commanditaires, en 1911. La famille Stoclet a gardé et entretenu avec amour cet ensemble d’exception pendant quatre générations et continue de le préserver jalousement, si bien qu’il n’est pas accessible au public.
La Frise Stoclet – un chef-d’œuvre de Klimt et de la Wiener Werkstätte
« Je crois être sur la planète Mars ! » garnis de perles et de pierres semi-précieuses. Sur le fond de la prairie constitué de tesselles d’or et d’argent, des centaines de fleurs en émail polychrome ont été posées ; certaines sont pourvues d’étroites tiges en métal repoussé, pareilles à celles qui structurent les deux rosiers, dont les innom-
Toutes les photos par Luciano Romano. © Société Compagnie Immobilière SAS et consorts STOCLET, toute reproduction est interdite.
Klimt choisit pour sujet l’un des désirs les plus anciens de l’humanité. Sur les deux parois longitudinales de l’œuvre s’élèvent, au-dessus d’une prairie en fleurs multicolore, deux arbres de vie dorés dont les branches en forme de volutes remplissent la totalité de la surface murale. Des faucons Horus noirs sont perchés sur des branches isolées. Associés à deux rosiers autour desquels volètent des papillons, la prairie en fleurs et les arbres de vie constituent un jardin artificiel. Sur le mur nord de la salle à manger, le « Chevalier » – une figure imposante et abstraite logée dans une étroite mosaïque rectangulaire – semble surveiller la scène, cependant que, près des fenêtres, sur le mur ouest, la « Danseuse » – une figure féminine parée de vêtements fastueux et de bijoux des plus raffinés – se tient sur la prairie en fleurs, devant l’arbre de vie doré ; en face d’elle, sur le mur est, un « Couple d’amoureux » s’étreint. Le somptueux manteau de l’homme dissimule presque entièrement, comme s’il l’engloutissait, la délicate figure féminine en robe de fleurs qui l’enlace, ce qui ajoute à l’exotisme du jardin une touche érotique.
La Frise Stoclet occupe, dans l’œuvre de Klimt comme dans la production de la Wiener Werkstätte, une place particulière. Le coût des matériaux que nécessita son exécution était à lui seul deux fois plus élevé que le capital dont la Wiener Werkstätte disposait au moment de sa fondation en 1903. La frise en trois parties se compose de quinze plaques de marbre mesurant chacune deux mètres de haut et un mètre de large. Chacun des deux murs longitudinaux contient un arbre de vie se déployant sur sept plaques de marbre, le quinzième panneau accueille la mosaïque du « Chevalier ». Les bijoux de la « Danseuse » ont été fabriqués, comme ceux créés par la Wiener Werkstätte pour un usage réel, en or repoussé et autres métaux précieux, puis
— 23 —
brables feuilles vertes en émail et les roses en verre blanc aux délicats pétales dessinés par des filets de verre rouge semblent avoir été enfilées sur les branches de métal. Les faucons Horus noirs et les papillons rouges et bleus ont été – tout comme les « fleurs aux yeux » surgissant en maints endroits des branches dorées des arbres – cuits en céramique, recouverts d’émail coloré et appliqués sur les mosaïques incrustées dans les plaques de marbre porteuses. Les parois en mosaïque acquièrent de ce fait un relief prononcé. Les surfaces ne sont pas planes; tour à tour, les matériaux utilisés s’avancent et reculent légèrement.
La salle à manger de nuit… et le palais Stoclet devient « maison de rêve »
Dans la lumière artificielle des lustres en cristal de Lobmeyr suspendus au plafond et dans le reflet des bougies vacillantes disposées dans les candélabres en argent d’Hoffmann posés sur le buffet en marbre, devant les réflecteurs dorés des bougeoirs de l’artiste Carl Otto Czeschka appliqués sur les murs, eux aussi en marbre, la frise semble prendre vie : en se réfléchissant dans les mosaïques, chaque mouvement de lumière laisse derrière lui une traînée scintillante. Les petites tesselles en or et en argent, les pierres semi-précieuses, la nacre, les céramiques, les perles et les métaux précieux repoussés déploient un étincellement
seule de leurs œuvres qui soit, jusqu’à aujourd’hui, conservée pour ainsi dire telle qu’elle fut livrée à ses commanditaires, en 1911. La famille Stoclet a gardé et entretenu avec amour cet ensemble d’exception pendant quatre générations et continue de le préserver jalousement, si bien qu’il n’est pas accessible au public.
La Frise Stoclet – un chef-d’œuvre de Klimt et de la Wiener Werkstätte
« Je crois être sur la planète Mars ! » garnis de perles et de pierres semi-précieuses. Sur le fond de la prairie constitué de tesselles d’or et d’argent, des centaines de fleurs en émail polychrome ont été posées ; certaines sont pourvues d’étroites tiges en métal repoussé, pareilles à celles qui structurent les deux rosiers, dont les innom-
Toutes les photos par Luciano Romano. © Société Compagnie Immobilière SAS et consorts STOCLET, toute reproduction est interdite.
Klimt choisit pour sujet l’un des désirs les plus anciens de l’humanité. Sur les deux parois longitudinales de l’œuvre s’élèvent, au-dessus d’une prairie en fleurs multicolore, deux arbres de vie dorés dont les branches en forme de volutes remplissent la totalité de la surface murale. Des faucons Horus noirs sont perchés sur des branches isolées. Associés à deux rosiers autour desquels volètent des papillons, la prairie en fleurs et les arbres de vie constituent un jardin artificiel. Sur le mur nord de la salle à manger, le « Chevalier » – une figure imposante et abstraite logée dans une étroite mosaïque rectangulaire – semble surveiller la scène, cependant que, près des fenêtres, sur le mur ouest, la « Danseuse » – une figure féminine parée de vêtements fastueux et de bijoux des plus raffinés – se tient sur la prairie en fleurs, devant l’arbre de vie doré ; en face d’elle, sur le mur est, un « Couple d’amoureux » s’étreint. Le somptueux manteau de l’homme dissimule presque entièrement, comme s’il l’engloutissait, la délicate figure féminine en robe de fleurs qui l’enlace, ce qui ajoute à l’exotisme du jardin une touche érotique.
La Frise Stoclet occupe, dans l’œuvre de Klimt comme dans la production de la Wiener Werkstätte, une place particulière. Le coût des matériaux que nécessita son exécution était à lui seul deux fois plus élevé que le capital dont la Wiener Werkstätte disposait au moment de sa fondation en 1903. La frise en trois parties se compose de quinze plaques de marbre mesurant chacune deux mètres de haut et un mètre de large. Chacun des deux murs longitudinaux contient un arbre de vie se déployant sur sept plaques de marbre, le quinzième panneau accueille la mosaïque du « Chevalier ». Les bijoux de la « Danseuse » ont été fabriqués, comme ceux créés par la Wiener Werkstätte pour un usage réel, en or repoussé et autres métaux précieux, puis
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brables feuilles vertes en émail et les roses en verre blanc aux délicats pétales dessinés par des filets de verre rouge semblent avoir été enfilées sur les branches de métal. Les faucons Horus noirs et les papillons rouges et bleus ont été – tout comme les « fleurs aux yeux » surgissant en maints endroits des branches dorées des arbres – cuits en céramique, recouverts d’émail coloré et appliqués sur les mosaïques incrustées dans les plaques de marbre porteuses. Les parois en mosaïque acquièrent de ce fait un relief prononcé. Les surfaces ne sont pas planes; tour à tour, les matériaux utilisés s’avancent et reculent légèrement.
La salle à manger de nuit… et le palais Stoclet devient « maison de rêve »
Dans la lumière artificielle des lustres en cristal de Lobmeyr suspendus au plafond et dans le reflet des bougies vacillantes disposées dans les candélabres en argent d’Hoffmann posés sur le buffet en marbre, devant les réflecteurs dorés des bougeoirs de l’artiste Carl Otto Czeschka appliqués sur les murs, eux aussi en marbre, la frise semble prendre vie : en se réfléchissant dans les mosaïques, chaque mouvement de lumière laisse derrière lui une traînée scintillante. Les petites tesselles en or et en argent, les pierres semi-précieuses, la nacre, les céramiques, les perles et les métaux précieux repoussés déploient un étincellement
Toutes les photos par Luciano Romano. © Société Compagnie Immobilière SAS et consorts STOCLET, toute reproduction est interdite.
étrange et vacillant. En outre, toutes les pièces d’argenterie créées par la Wiener Werkstätte se reflètent dans le mur en marbre poli ourlant la frise et dans le marbre noir du buffet. À travers ces réfléchissements, les chandeliers en argent, les chauffeplats et soupières semblent multipliés par
« La frise en trois parties se compose de quinze plaques de marbre mesurant chacune deux mètres de haut et un mètre de large. » trois ! Un processus qui, considéré dans son ensemble, transforme la scène en expérience irréelle. « La maison enchantée », c’est ainsi que les enfants et petits-enfants de Suzanne et Adolphe Stoclet appelaient le palais. Dans les souvenirs de leurs contemporains, « il va de soi que les fleurs – toujours d’un seul ton – sur la table et la cravate de M. Stoclet s’assortissaient sur la toilette de Madame », c’est en ces termes qu’un ami de la famille décrivit leur entrée en scène en qualité d’hôtes. Les descriptions de témoins de l’époque ne cessent de souligner l’harmonie sans pareille
qui régnait entre la maison, ses objets et ses occupants. Elle semblait régir le moindre détail du décor et de la vie des Stoclet et tout, jusqu’au clapotement des fontaines en marbre s’y soumettait. La maison et le jardin Stoclet étaient ainsi le théâtre, non seulement d’une parfaite mise en scène des espaces, mais aussi des personnes, et Adolphe et Suzanne Stoclet semblaient doués d’un talent inné pour jouer le rôle principal qu’ils étaient censés y incarner. Car en raison de leur ouverture d’esprit et de leur généreuse hospitalité, leur maison ne tarda pas à devenir un lieu de rendez-vous pour les personnalités les plus créatives de l’époque : Karl Ernst Osthaus, Serge Diaghilev, Jean Cocteau, Anatole France, Sacha Guitry, Darius Milhaud, Robert Mallet-Stevens, les Pitoëff et bien d’autres fréquentaient le palais Stoclet. Adolphe et Suzanne Stoclet étaient disposés à consacrer leur vie à la réalisation des idéaux du groupe de Klimt. Ils en avaient les moyens financiers et savaient faire preuve de la discipline nécessaire pour vivre au quotidien dans une telle « maison de rêve ». Comme le souligne l’hommage posthume rendu au couple décédé en 1949, une « splendeur aussi puritaine » exigeait en effet « un mode de vie ascétique », parce que le palais Stoclet, tel que Josef Hoffmann et la Wiener Werkstätte l’avaient livré au bâtisseur, était achevé et que l’ensemble n’était pas compatible avec l’ajout de « souvenirs de famille, cadeaux de Nouvel An ou gains de tombolas ». Peut-être Klimt n’a-t— 24 —
il pas, comme le pensent les chercheurs, pérennisé Emilie Flöge et lui-même dans le « Couple d’amoureux » de la frise ornant la salle à manger, mais Adolphe et Suzanne Stoclet. Car l’amour que ces derniers se portaient l’un l’autre était légendaire. Lorsque Adolphe Stoclet mourut en 1949, son épouse le suivit en l’espace de dix jours. Pour eux deux, le palais, cette « dernière œuvre d’art totale viennoise », était le symbole d’une vie réussie et remplie. Au paradis, l’homme était libre dans son choix : continuer de vivre sans souci dans le jardin d’Éden ou manger les fruits de l’arbre de la connaissance. Le reste, c’est de l’histoire.
XL
Format
Gustav Klimt. Tout l’œuvre peint Tobias G. Natter (éd.) Relié, 2 affiches, 3 doubles pages dépliantes 29 x 39,5 cm, 676 p. € 150 / CAD 225
Toutes les photos par Luciano Romano. © Société Compagnie Immobilière SAS et consorts STOCLET, toute reproduction est interdite.
étrange et vacillant. En outre, toutes les pièces d’argenterie créées par la Wiener Werkstätte se reflètent dans le mur en marbre poli ourlant la frise et dans le marbre noir du buffet. À travers ces réfléchissements, les chandeliers en argent, les chauffeplats et soupières semblent multipliés par
« La frise en trois parties se compose de quinze plaques de marbre mesurant chacune deux mètres de haut et un mètre de large. » trois ! Un processus qui, considéré dans son ensemble, transforme la scène en expérience irréelle. « La maison enchantée », c’est ainsi que les enfants et petits-enfants de Suzanne et Adolphe Stoclet appelaient le palais. Dans les souvenirs de leurs contemporains, « il va de soi que les fleurs – toujours d’un seul ton – sur la table et la cravate de M. Stoclet s’assortissaient sur la toilette de Madame », c’est en ces termes qu’un ami de la famille décrivit leur entrée en scène en qualité d’hôtes. Les descriptions de témoins de l’époque ne cessent de souligner l’harmonie sans pareille
qui régnait entre la maison, ses objets et ses occupants. Elle semblait régir le moindre détail du décor et de la vie des Stoclet et tout, jusqu’au clapotement des fontaines en marbre s’y soumettait. La maison et le jardin Stoclet étaient ainsi le théâtre, non seulement d’une parfaite mise en scène des espaces, mais aussi des personnes, et Adolphe et Suzanne Stoclet semblaient doués d’un talent inné pour jouer le rôle principal qu’ils étaient censés y incarner. Car en raison de leur ouverture d’esprit et de leur généreuse hospitalité, leur maison ne tarda pas à devenir un lieu de rendez-vous pour les personnalités les plus créatives de l’époque : Karl Ernst Osthaus, Serge Diaghilev, Jean Cocteau, Anatole France, Sacha Guitry, Darius Milhaud, Robert Mallet-Stevens, les Pitoëff et bien d’autres fréquentaient le palais Stoclet. Adolphe et Suzanne Stoclet étaient disposés à consacrer leur vie à la réalisation des idéaux du groupe de Klimt. Ils en avaient les moyens financiers et savaient faire preuve de la discipline nécessaire pour vivre au quotidien dans une telle « maison de rêve ». Comme le souligne l’hommage posthume rendu au couple décédé en 1949, une « splendeur aussi puritaine » exigeait en effet « un mode de vie ascétique », parce que le palais Stoclet, tel que Josef Hoffmann et la Wiener Werkstätte l’avaient livré au bâtisseur, était achevé et que l’ensemble n’était pas compatible avec l’ajout de « souvenirs de famille, cadeaux de Nouvel An ou gains de tombolas ». Peut-être Klimt n’a-t— 24 —
il pas, comme le pensent les chercheurs, pérennisé Emilie Flöge et lui-même dans le « Couple d’amoureux » de la frise ornant la salle à manger, mais Adolphe et Suzanne Stoclet. Car l’amour que ces derniers se portaient l’un l’autre était légendaire. Lorsque Adolphe Stoclet mourut en 1949, son épouse le suivit en l’espace de dix jours. Pour eux deux, le palais, cette « dernière œuvre d’art totale viennoise », était le symbole d’une vie réussie et remplie. Au paradis, l’homme était libre dans son choix : continuer de vivre sans souci dans le jardin d’Éden ou manger les fruits de l’arbre de la connaissance. Le reste, c’est de l’histoire.
XL
Format
Gustav Klimt. Tout l’œuvre peint Tobias G. Natter (éd.) Relié, 2 affiches, 3 doubles pages dépliantes 29 x 39,5 cm, 676 p. € 150 / CAD 225
Conçue pour les hommes qui pilotent à contre-courant.
Spitfire Calendrier Perpétuel Digital Date et Mois. Réf. 3791: En 1936, la Royal Air Force a commandé plus de 300 avions de chasse conçus par Reginald J. Mitchell. Probablement a-t-elle été influencée par le fait que Mitchell avait décidé de se débarrasser de la plupart des idées reçues sur la conception des avions. Baptisé Spitfire, cet avion présentait une envergure nettement plus grande et des ailes elliptiques du genre de celles que l’on ne trouvait auparavant que sur les avions civils. Il a ainsi donné naissance à un avion à la maniabilité exceptionnelle, capable de virer à des angles très serrés, qui allait dominer le ciel une bonne partie des trois décennies suivantes. Ce chef-d’œuvre mécanique s’est positionné comme l’un des avions les plus fascinants et les plus appréciés jamais construits. Les concepteurs d’IWC Schaffhausen ont souhaité, pour leur propre version du Spitfire, tabler sur un répertoire d’innovations similaire. La Spitfire Calendrier Perpétuel Digital Date et Mois est équipée d’un calendrier mécanique perpétuel unique en son genre, qui ne nécessitera aucun réglage jusqu’en mars 2100. Elle offre donc à son propriétaire – tout comme le Spitfire – tout le loisir de se démarquer des autres en matière d’élégance. IWC. Conçue pour les hommes.
IWC Schaffhausen Boutiques: Paris I Vienne I Madrid I Moscou I New York I Shanghai I Dubaï I Hong Kong I Genève I Zurich
www.iwc.com
Conçue pour les hommes qui pilotent à contre-courant.
Spitfire Calendrier Perpétuel Digital Date et Mois. Réf. 3791: En 1936, la Royal Air Force a commandé plus de 300 avions de chasse conçus par Reginald J. Mitchell. Probablement a-t-elle été influencée par le fait que Mitchell avait décidé de se débarrasser de la plupart des idées reçues sur la conception des avions. Baptisé Spitfire, cet avion présentait une envergure nettement plus grande et des ailes elliptiques du genre de celles que l’on ne trouvait auparavant que sur les avions civils. Il a ainsi donné naissance à un avion à la maniabilité exceptionnelle, capable de virer à des angles très serrés, qui allait dominer le ciel une bonne partie des trois décennies suivantes. Ce chef-d’œuvre mécanique s’est positionné comme l’un des avions les plus fascinants et les plus appréciés jamais construits. Les concepteurs d’IWC Schaffhausen ont souhaité, pour leur propre version du Spitfire, tabler sur un répertoire d’innovations similaire. La Spitfire Calendrier Perpétuel Digital Date et Mois est équipée d’un calendrier mécanique perpétuel unique en son genre, qui ne nécessitera aucun réglage jusqu’en mars 2100. Elle offre donc à son propriétaire – tout comme le Spitfire – tout le loisir de se démarquer des autres en matière d’élégance. IWC. Conçue pour les hommes.
IWC Schaffhausen Boutiques: Paris I Vienne I Madrid I Moscou I New York I Shanghai I Dubaï I Hong Kong I Genève I Zurich
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Forever Bond
à l’occasion du cinquantième anniversaire de la plus longue série de l’histoire du septième art, Les Archives James Bond offrent un accès inédit aux archives de James Bond et recèlent une foule de documents cinématographiques qui sauront captiver les plus irréductibles des fans de la saga.
Lorsque Bond s’infiltre dans le centre de recherche Techtronics dans Les diamants sont éternels (1971), il découvre que les diamants vont servir à armer le satellite d’un rayon laser. Démasqué, Bond s’échappe par un décor de paysage lunaire construit pour le tournage d’un faux alunissage.
Forever Bond
à l’occasion du cinquantième anniversaire de la plus longue série de l’histoire du septième art, Les Archives James Bond offrent un accès inédit aux archives de James Bond et recèlent une foule de documents cinématographiques qui sauront captiver les plus irréductibles des fans de la saga.
Lorsque Bond s’infiltre dans le centre de recherche Techtronics dans Les diamants sont éternels (1971), il découvre que les diamants vont servir à armer le satellite d’un rayon laser. Démasqué, Bond s’échappe par un décor de paysage lunaire construit pour le tournage d’un faux alunissage.
Les Archives James Bond relatent la réalisation de James Bond contre Dr. No et des 22 films qui ont suivi au cours des cinquante dernières années, racontée par ceux qui l’ont vécue et illustrée de photographies et de documents inédits, tirés des archives d’EON et de la MGM. Le livre est également un hommage à l’œuvre cinématographique initiée par Cubby Broccoli et Harry Saltzman et que le beau-fils de Cubby, Michael G. Wilson, et sa fille, Barbara Broccoli, ont poursuivie et développée. À eux quatre, ces producteurs ont établi un record qu’aucune autre maison de production n’a encore égalé : vingt-deux films en cinquante ans, et vingt-deux succès commerciaux. Il n’est donc pas étonnant que la série des James Bond demeure l’étalon auquel se mesurent toutes les autres.
Paul Duncan : Harry et Cubby créent Peak Productions, société suisse, pour gérer les droits et trouver des financements. Le 21 juin, ils demandent à Wolf Mankowitz de rédiger le scénario du premier film, Dr. No. Albert R « Cubby » Broccoli : Harry et moi avions décidé que, puisque Wolf Mankowitz savait écrire et qu’il avait joué les marieurs, il méritait d’essayer d’écrire le scénario. Paul Duncan : Richard Maibaum, scénariste hollywoodien et ancien producteur sur
Le récit oral qui suit, tiré du chapitre consacré à Dr. No, explique les problèmes rencontrés par les producteurs dans l’adaptation de James Bond pour le cinéma après que United Artists a accepté de financer la production, et l’expérience vécue par Ursula Andress lors du tournage à la Jamaïque.
Le Dr. No est un singe !
Paul Duncan : Le 29 juin 1961, United Artists annonce le contrat conclu avec Broccoli et Saltzman. L’hebdomadaire Variety annonce que le premier roman du « Mickey Spillane britannique » adapté au cinéma sera soit Dr. No, soit Les diamants sont éternels. Mais les producteurs veulent tourner le plus récent et le plus célèbre, Opération Tonnerre, dont ils pensent que les droits seront bientôt disponibles. United Artists a décidé que ce serait Dr. No. David Picker [United Artists] : C’était le moins cher à réaliser. Harry et Cubby ont fait le forcing pour que ce soit Opération Tonnerre, mais comme nous n’étions pas prêts à aller au-delà d’un certain montant pour ces films, c’est par Dr. No qu’il fallait commencer.
L’étalon-or Par Paul Duncan
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sept films de la Warwick, est engagé pour Opération Tonnerre. Pour la production, Harry et Cubby fondent EON Productions et font appel à Stanley Sopel comme producteur associé, fonction qu’il avait assumée chez Warwick Films de 1955 à 1960. Stanley Sopel : Il y avait Saltzman, Broccoli, moi, une secrétaire, un bureau, deux chaises. Paul Duncan : Wolf Mankowitz remet les 102 pages d’une première mouture du scénario qui, dans l’ensemble, suit le roman, depuis l’apparition de Bond en pleine ligne de tir avec le général Boothroyd jusqu’à l’épreuve subie dans le puits du réacteur nucléaire sous la poigne du Dr. No, sans oublier la confrontation finale avec la pieuvre géante sur le point d’attaquer Honey Ryder, ligotée. Les producteurs savaient qu’il serait difficile de filmer de manière convaincante certains passages, comme celui de la pieuvre. Entre-temps, Richard Maibaum a terminé le scénario d’Opération Tonnerre le 18 août. Après avoir repéré et amélioré les points faibles du roman, il en a fait un scénario plus solide. Encouragés, les producteurs – Page ci-contre : Dur labeur sur la plage : assis sous la caméra, Terence Young dirige Ursula Andress et Sean Connery pendant le tournage de Dr. No (1962). Ci-dessus : Ce projet d’affiche met l’accent sur l’atmosphère mystérieuse du film. Ci-contre : Connery a pris Ursula sous son aile et l’a aidée à se sentir à l’aise sur le tournage. Elle se souvient : « Je ne sais vraiment pas comment j’ai pu jouer dans ce film : j’étais morte de peur. »
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Les Archives James Bond relatent la réalisation de James Bond contre Dr. No et des 22 films qui ont suivi au cours des cinquante dernières années, racontée par ceux qui l’ont vécue et illustrée de photographies et de documents inédits, tirés des archives d’EON et de la MGM. Le livre est également un hommage à l’œuvre cinématographique initiée par Cubby Broccoli et Harry Saltzman et que le beau-fils de Cubby, Michael G. Wilson, et sa fille, Barbara Broccoli, ont poursuivie et développée. À eux quatre, ces producteurs ont établi un record qu’aucune autre maison de production n’a encore égalé : vingt-deux films en cinquante ans, et vingt-deux succès commerciaux. Il n’est donc pas étonnant que la série des James Bond demeure l’étalon auquel se mesurent toutes les autres.
Paul Duncan : Harry et Cubby créent Peak Productions, société suisse, pour gérer les droits et trouver des financements. Le 21 juin, ils demandent à Wolf Mankowitz de rédiger le scénario du premier film, Dr. No. Albert R « Cubby » Broccoli : Harry et moi avions décidé que, puisque Wolf Mankowitz savait écrire et qu’il avait joué les marieurs, il méritait d’essayer d’écrire le scénario. Paul Duncan : Richard Maibaum, scénariste hollywoodien et ancien producteur sur
Le récit oral qui suit, tiré du chapitre consacré à Dr. No, explique les problèmes rencontrés par les producteurs dans l’adaptation de James Bond pour le cinéma après que United Artists a accepté de financer la production, et l’expérience vécue par Ursula Andress lors du tournage à la Jamaïque.
Le Dr. No est un singe !
Paul Duncan : Le 29 juin 1961, United Artists annonce le contrat conclu avec Broccoli et Saltzman. L’hebdomadaire Variety annonce que le premier roman du « Mickey Spillane britannique » adapté au cinéma sera soit Dr. No, soit Les diamants sont éternels. Mais les producteurs veulent tourner le plus récent et le plus célèbre, Opération Tonnerre, dont ils pensent que les droits seront bientôt disponibles. United Artists a décidé que ce serait Dr. No. David Picker [United Artists] : C’était le moins cher à réaliser. Harry et Cubby ont fait le forcing pour que ce soit Opération Tonnerre, mais comme nous n’étions pas prêts à aller au-delà d’un certain montant pour ces films, c’est par Dr. No qu’il fallait commencer.
L’étalon-or Par Paul Duncan
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sept films de la Warwick, est engagé pour Opération Tonnerre. Pour la production, Harry et Cubby fondent EON Productions et font appel à Stanley Sopel comme producteur associé, fonction qu’il avait assumée chez Warwick Films de 1955 à 1960. Stanley Sopel : Il y avait Saltzman, Broccoli, moi, une secrétaire, un bureau, deux chaises. Paul Duncan : Wolf Mankowitz remet les 102 pages d’une première mouture du scénario qui, dans l’ensemble, suit le roman, depuis l’apparition de Bond en pleine ligne de tir avec le général Boothroyd jusqu’à l’épreuve subie dans le puits du réacteur nucléaire sous la poigne du Dr. No, sans oublier la confrontation finale avec la pieuvre géante sur le point d’attaquer Honey Ryder, ligotée. Les producteurs savaient qu’il serait difficile de filmer de manière convaincante certains passages, comme celui de la pieuvre. Entre-temps, Richard Maibaum a terminé le scénario d’Opération Tonnerre le 18 août. Après avoir repéré et amélioré les points faibles du roman, il en a fait un scénario plus solide. Encouragés, les producteurs – Page ci-contre : Dur labeur sur la plage : assis sous la caméra, Terence Young dirige Ursula Andress et Sean Connery pendant le tournage de Dr. No (1962). Ci-dessus : Ce projet d’affiche met l’accent sur l’atmosphère mystérieuse du film. Ci-contre : Connery a pris Ursula sous son aile et l’a aidée à se sentir à l’aise sur le tournage. Elle se souvient : « Je ne sais vraiment pas comment j’ai pu jouer dans ce film : j’étais morte de peur. »
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Jaquette du livre Goldfinger © Jonathan Cape, 1959
préparent un découpage le 22 août et répartissent les scènes à tourner sur 61 jours : six semaines d’extérieurs dans les Antilles britanniques […] et cinq semaines d’intérieurs aux studios londoniens de Shepperton. […] Le litige concernant les droits d’Opération Tonnerre n’était pas résolu. En 1959, le producteur Kevin McClory et le scénariste Jack Whittingham avaient travaillé avec Ian Fleming sur un scénario de film intitulé Opération Tonnerre, mais sans pouvoir trou-
ver de financement. Fleming s’en était inspiré pour son roman, mais McClory faisait valoir ses droits sur l’histoire, Whittingham ayant cédé tous les siens à McClory. Ce dernier avait tenté en vain d’empêcher la publication du roman en mars, mais le juge l’autorisait tout de même à intenter une action. […] Cubby Broccoli : À l’époque, l’histoire ressemblait à de la science-fiction, mais elle est tout à fait faisable aujourd’hui : un méchant absolu cherche à intercepter les armes spatiales américaines grâce à des appareils électroniques sophistiqués. Comme le Dr. No devait être le premier et le plus diabolique adversaire de 007, il fallait un personnage profondément menaçant. C’était la mission que nous avions donnée à Wolf et à son coscénariste, Dick Maibaum. Ils nous ont apporté un traitement dont tout ce que je peux dire, parce que je les aime bien, c’est qu’il était inacceptable. Ils arrivent au bureau, on se met à lire leurs pages tous les quatre et je me rends vite compte que mes amis, les génies, ont raté leur coup. J’avais beau lire entre les lignes, je ne trouvais pas notre méchant absolu. Et pour cause : ils avaient fait du Dr. No un singe. Oui, un singe. Ci-dessus : Première édition de Goldfinger, parue le 23 mars 1959 au Royaume-Uni chez Jonathan Cape. Illustration de couverture de Richard Chopping. Ci-contre : Goldfinger (Gert Fröbe) en veut à Bond de l’avoir forcé à perdre contre Simmons (Austin Willis). Le décor de la piscine a été construit à Pinewood avec des accessoires en provenance de Miami.
Richard Maibaum : Quand Wolf et moi avons commencé le scénario, nous nous sommes dit que le Dr. No de Fleming était le personnage le plus ridicule du monde. Fu Manchu croisé avec le capitaine Crochet. Nous pensions que cela ne passerait plus auprès du public de l’époque. Les génies que nous étions avions décidé de nous passer du Dr. No. Il y aurait bien un méchant, toujours affublé d’un ouistiti sur l’épaule, mais le Dr. No, ce serait le singe. Wolf et moi trouvions l’idée géniale et nous l’avons proposée à Cubby et Harry. Cubby était outré, mais à sa manière, très bon enfant. « Foutez-moi ça à la poubelle. Pas de singe, hein ? On suit le livre ! » Il a beaucoup insisté sur ce point. Wolf a renoncé. C’était trop pour lui. Aujourd’hui, je me dis que c’était un simple moment d’aberration. Mais Cubby n’avait pas la mémoire courte. Quinze films plus tard, dès qu’on se disputait – on se disputait tout le temps – il me ressortait « DR. NO EST UN SINGE ! » Je ne peux pas le nier : il en avait la preuve avec notre traitement ! Paul Duncan : Le traitement de 43 pages, daté du 7 septembre 1961, ne retient que quelques éléments du roman : Honey Ryder (une Chinoise), Felix Leiter (le collègue de Bond à la CIA) et le décor jamaïcain. Le méchant est Buckfield, un trafiquant d’armes qui veut remplir un bateau d’explosifs et le faire sauter dans le canal de Panama sous drapeau cubain, afin de susciter une demande en armes très rentable pour lui. Bien que cet argument ait été refusé, les scénaristes ont cherché à se servir des tensions Est-Ouest après la désastreuse invasion de la baie des Cochons au début de 1961, antici-
« Les services secrets doivent être présentés comme une organisation moderne et sans pitié, dont les membres peuvent s’habiller de manière plus décontractée que leurs collègues du FBI. Mais, surtout, pas de grande claque sur l’épaule, ni de “Alors, mon vieux !” » —Ian Fleming
pant la crise des missiles cubains qui allait débuter en octobre de l’année suivante et menacer le monde d’un conflit nucléaire. Toutefois, les premières scènes de ce traitement constituent l’embryon de la version finale du film : la mort de Strangways, la salle des radios, Bond et Sylvia au casino, M donnant sa mission à Bond, Bond et Sylvia chez Bond. Maibaum accepte de travailler huit semaines de plus et achève un traitement — 32 —
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Jaquette du livre Goldfinger © Jonathan Cape, 1959
préparent un découpage le 22 août et répartissent les scènes à tourner sur 61 jours : six semaines d’extérieurs dans les Antilles britanniques […] et cinq semaines d’intérieurs aux studios londoniens de Shepperton. […] Le litige concernant les droits d’Opération Tonnerre n’était pas résolu. En 1959, le producteur Kevin McClory et le scénariste Jack Whittingham avaient travaillé avec Ian Fleming sur un scénario de film intitulé Opération Tonnerre, mais sans pouvoir trou-
ver de financement. Fleming s’en était inspiré pour son roman, mais McClory faisait valoir ses droits sur l’histoire, Whittingham ayant cédé tous les siens à McClory. Ce dernier avait tenté en vain d’empêcher la publication du roman en mars, mais le juge l’autorisait tout de même à intenter une action. […] Cubby Broccoli : À l’époque, l’histoire ressemblait à de la science-fiction, mais elle est tout à fait faisable aujourd’hui : un méchant absolu cherche à intercepter les armes spatiales américaines grâce à des appareils électroniques sophistiqués. Comme le Dr. No devait être le premier et le plus diabolique adversaire de 007, il fallait un personnage profondément menaçant. C’était la mission que nous avions donnée à Wolf et à son coscénariste, Dick Maibaum. Ils nous ont apporté un traitement dont tout ce que je peux dire, parce que je les aime bien, c’est qu’il était inacceptable. Ils arrivent au bureau, on se met à lire leurs pages tous les quatre et je me rends vite compte que mes amis, les génies, ont raté leur coup. J’avais beau lire entre les lignes, je ne trouvais pas notre méchant absolu. Et pour cause : ils avaient fait du Dr. No un singe. Oui, un singe. Ci-dessus : Première édition de Goldfinger, parue le 23 mars 1959 au Royaume-Uni chez Jonathan Cape. Illustration de couverture de Richard Chopping. Ci-contre : Goldfinger (Gert Fröbe) en veut à Bond de l’avoir forcé à perdre contre Simmons (Austin Willis). Le décor de la piscine a été construit à Pinewood avec des accessoires en provenance de Miami.
Richard Maibaum : Quand Wolf et moi avons commencé le scénario, nous nous sommes dit que le Dr. No de Fleming était le personnage le plus ridicule du monde. Fu Manchu croisé avec le capitaine Crochet. Nous pensions que cela ne passerait plus auprès du public de l’époque. Les génies que nous étions avions décidé de nous passer du Dr. No. Il y aurait bien un méchant, toujours affublé d’un ouistiti sur l’épaule, mais le Dr. No, ce serait le singe. Wolf et moi trouvions l’idée géniale et nous l’avons proposée à Cubby et Harry. Cubby était outré, mais à sa manière, très bon enfant. « Foutez-moi ça à la poubelle. Pas de singe, hein ? On suit le livre ! » Il a beaucoup insisté sur ce point. Wolf a renoncé. C’était trop pour lui. Aujourd’hui, je me dis que c’était un simple moment d’aberration. Mais Cubby n’avait pas la mémoire courte. Quinze films plus tard, dès qu’on se disputait – on se disputait tout le temps – il me ressortait « DR. NO EST UN SINGE ! » Je ne peux pas le nier : il en avait la preuve avec notre traitement ! Paul Duncan : Le traitement de 43 pages, daté du 7 septembre 1961, ne retient que quelques éléments du roman : Honey Ryder (une Chinoise), Felix Leiter (le collègue de Bond à la CIA) et le décor jamaïcain. Le méchant est Buckfield, un trafiquant d’armes qui veut remplir un bateau d’explosifs et le faire sauter dans le canal de Panama sous drapeau cubain, afin de susciter une demande en armes très rentable pour lui. Bien que cet argument ait été refusé, les scénaristes ont cherché à se servir des tensions Est-Ouest après la désastreuse invasion de la baie des Cochons au début de 1961, antici-
« Les services secrets doivent être présentés comme une organisation moderne et sans pitié, dont les membres peuvent s’habiller de manière plus décontractée que leurs collègues du FBI. Mais, surtout, pas de grande claque sur l’épaule, ni de “Alors, mon vieux !” » —Ian Fleming
pant la crise des missiles cubains qui allait débuter en octobre de l’année suivante et menacer le monde d’un conflit nucléaire. Toutefois, les premières scènes de ce traitement constituent l’embryon de la version finale du film : la mort de Strangways, la salle des radios, Bond et Sylvia au casino, M donnant sa mission à Bond, Bond et Sylvia chez Bond. Maibaum accepte de travailler huit semaines de plus et achève un traitement — 32 —
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« [Cet ouvrage] regorge de superbes reproductions d’images et autres perles rares, et recèle une quantité d’informations sur Bond que mon cerveau seul ne pourra jamais contenir. » —Bleeding Cool, Londres
révisé le 25 septembre, puis un nouveau scénario de 133 pages le 3 octobre. Il est sur la bonne voie, mais ce n’est toujours pas le roman. Si Buckfield est devenu un homme de main du Dr. No, le projet consiste toujours à faire exploser le canal de Panama et à provoquer une guerre américano-russe.
« Pour être franc, tous les acteurs britanniques que j’ai auditionnés avaient beaucoup de talent, mais il leur manquait la virilité de Bond. Autrement dit dans le jargon de la profession, Sean avait les couilles qu’il fallait pour le rôle. » —Cubby Broccoli
Entre-temps, le 1er septembre, les producteurs ont cédé tous les droits de Peak Productions à une nouvelle société, Danjaq, dont le nom est inspiré des épouses des producteurs, Dana et Jacqueline. Cubby Broccoli : Ian Fleming a participé à plusieurs de nos réunions bien avant le tournage. Nous appréciions sa présence. Il ne se mêlait de rien. Nous n’étions pas tenus de lui demander son accord sur les scénarios, mais nous les lui avons montrés quand même, par politesse, mais surtout en raison de son savoir-faire. Après l’une de ces réunions, Ian m’a envoyé une note passionnante qui fait autorité sur la manière dont Bond doit être construit et interprété. Ian Fleming : James Bond est un instrument contondant manié par une agence d’État. C’est un homme posé, dur, impitoyable, sardonique et fataliste. Dans ses rapports avec les femmes, il fait preuve des mêmes qualités que dans son travail.
Pourtant, il sait les traiter avec douceur. Lorsqu’elles sont en difficulté, il lui arrive de risquer sa vie pour les sauver. Mais pas toujours, surtout si cela contrarie sa mission. Il aime les jeux d’argent, le golf et les voitures de sport. Cubby Broccoli : Ian Fleming aussi aimait les armes, l’espionnage et les jolies femmes, surtout en uniforme du WRNS (service volontaire féminin de la marine royale). Il aurait donné n’importe quoi, je crois, pour être James Bond. Sa note se poursuit ainsi : Ian Fleming : Au départ, ni Bond ni M, son chef, ne doivent paraître sympathiques. Ce sont des hommes durs, intransigeants, de même que ceux qui travaillent pour et avec eux. ***
« Underneath the Mango Tree »
Ursula Andress : Je me suis envolée seule pour la Jamaïque. Sur place, je n’avais pas de garde-robe et nous avons dû nous mettre en quête d’un bikini et d’une petite robe d’inspiration chinoise sur-le-champ. Paul Duncan : Le 31 janvier, Cubby télégraphie à David Picker, pour qu’il envoie quelqu’un acheter trois bikinis blancs chez Saks Fifth Avenue, à New-York, et les expédie
Ci-contre : Paul Rabiger applique de la peinture dorée sur Shirley Eaton. L’opération dure environ une heure et demie. Page ci-contre : Tournage en extérieur au col de la Furka, en Suisse. James Bond (Sean Connery) et l’Aston Martin DB5 emblématique. Ken Adam se rappelle : « Grâce au succès de Goldfinger (1964), les ventes d’Aston Martin ont grimpé de 60 %. Après cela, nous n’avons plus jamais eu de mal à obtenir des voitures des constructeurs. » — 35 —
à Tessa Prendergast (auparavant Welborn) à la Jamaïque. Ursula Andress : Une de mes amies, que j’avais connue à Rome, Tessa Prendergast, tenait une boutique à la Jamaïque. Elle cousait aussi, et nous avons confectionné ce bikini toutes les deux. Paul Duncan : Les choses ne traînent pas et le 2 février, Ursula et Sean tournent leur première scène, qui est aussi la dernière du film, celle où ils s’embrassent sur le bateau. Le gros plan du baiser a été tourné plus tard, aux studios Pinewood. Ursula Andress : Nous n’étions pas très nombreux sur le tournage ; c’était un peu comme une famille […]. Nous nous voyions tous les jours. Nous déjeunions ensemble, nous dînions ensemble et le lendemain matin nous nous remettions au travail ensemble. C’était formidable. Paul Duncan : Le 6 février, toute l’équipe quitte Kingston et s’installe à l’hôtel Carib Ocho Rios, dans le nord de l’île. Monty Norman J’ai écrit l’essentiel de la musique caribéenne, dont ce fameux « Underneath the Mango Tree » que chante Ursula Andress en sortant de l’eau : « Underneat de mango tree, me honey and me come watch for de moon. Underneath de
« [Cet ouvrage] regorge de superbes reproductions d’images et autres perles rares, et recèle une quantité d’informations sur Bond que mon cerveau seul ne pourra jamais contenir. » —Bleeding Cool, Londres
révisé le 25 septembre, puis un nouveau scénario de 133 pages le 3 octobre. Il est sur la bonne voie, mais ce n’est toujours pas le roman. Si Buckfield est devenu un homme de main du Dr. No, le projet consiste toujours à faire exploser le canal de Panama et à provoquer une guerre américano-russe.
« Pour être franc, tous les acteurs britanniques que j’ai auditionnés avaient beaucoup de talent, mais il leur manquait la virilité de Bond. Autrement dit dans le jargon de la profession, Sean avait les couilles qu’il fallait pour le rôle. » —Cubby Broccoli
Entre-temps, le 1er septembre, les producteurs ont cédé tous les droits de Peak Productions à une nouvelle société, Danjaq, dont le nom est inspiré des épouses des producteurs, Dana et Jacqueline. Cubby Broccoli : Ian Fleming a participé à plusieurs de nos réunions bien avant le tournage. Nous appréciions sa présence. Il ne se mêlait de rien. Nous n’étions pas tenus de lui demander son accord sur les scénarios, mais nous les lui avons montrés quand même, par politesse, mais surtout en raison de son savoir-faire. Après l’une de ces réunions, Ian m’a envoyé une note passionnante qui fait autorité sur la manière dont Bond doit être construit et interprété. Ian Fleming : James Bond est un instrument contondant manié par une agence d’État. C’est un homme posé, dur, impitoyable, sardonique et fataliste. Dans ses rapports avec les femmes, il fait preuve des mêmes qualités que dans son travail.
Pourtant, il sait les traiter avec douceur. Lorsqu’elles sont en difficulté, il lui arrive de risquer sa vie pour les sauver. Mais pas toujours, surtout si cela contrarie sa mission. Il aime les jeux d’argent, le golf et les voitures de sport. Cubby Broccoli : Ian Fleming aussi aimait les armes, l’espionnage et les jolies femmes, surtout en uniforme du WRNS (service volontaire féminin de la marine royale). Il aurait donné n’importe quoi, je crois, pour être James Bond. Sa note se poursuit ainsi : Ian Fleming : Au départ, ni Bond ni M, son chef, ne doivent paraître sympathiques. Ce sont des hommes durs, intransigeants, de même que ceux qui travaillent pour et avec eux. ***
« Underneath the Mango Tree »
Ursula Andress : Je me suis envolée seule pour la Jamaïque. Sur place, je n’avais pas de garde-robe et nous avons dû nous mettre en quête d’un bikini et d’une petite robe d’inspiration chinoise sur-le-champ. Paul Duncan : Le 31 janvier, Cubby télégraphie à David Picker, pour qu’il envoie quelqu’un acheter trois bikinis blancs chez Saks Fifth Avenue, à New-York, et les expédie
Ci-contre : Paul Rabiger applique de la peinture dorée sur Shirley Eaton. L’opération dure environ une heure et demie. Page ci-contre : Tournage en extérieur au col de la Furka, en Suisse. James Bond (Sean Connery) et l’Aston Martin DB5 emblématique. Ken Adam se rappelle : « Grâce au succès de Goldfinger (1964), les ventes d’Aston Martin ont grimpé de 60 %. Après cela, nous n’avons plus jamais eu de mal à obtenir des voitures des constructeurs. » — 35 —
à Tessa Prendergast (auparavant Welborn) à la Jamaïque. Ursula Andress : Une de mes amies, que j’avais connue à Rome, Tessa Prendergast, tenait une boutique à la Jamaïque. Elle cousait aussi, et nous avons confectionné ce bikini toutes les deux. Paul Duncan : Les choses ne traînent pas et le 2 février, Ursula et Sean tournent leur première scène, qui est aussi la dernière du film, celle où ils s’embrassent sur le bateau. Le gros plan du baiser a été tourné plus tard, aux studios Pinewood. Ursula Andress : Nous n’étions pas très nombreux sur le tournage ; c’était un peu comme une famille […]. Nous nous voyions tous les jours. Nous déjeunions ensemble, nous dînions ensemble et le lendemain matin nous nous remettions au travail ensemble. C’était formidable. Paul Duncan : Le 6 février, toute l’équipe quitte Kingston et s’installe à l’hôtel Carib Ocho Rios, dans le nord de l’île. Monty Norman J’ai écrit l’essentiel de la musique caribéenne, dont ce fameux « Underneath the Mango Tree » que chante Ursula Andress en sortant de l’eau : « Underneat de mango tree, me honey and me come watch for de moon. Underneath de
mango tree, me honey and me make boon-oonoop. » J’avais demandé à des amis jamaïcains s’ils pouvaient m’indiquer un terme de patois pour « making love » (faire l’amour). Ils m’ont suggéré « bonn-oon-oop », et ça collait parfaitement avec la chanson. Mais il m’arrive encore de me demander s’ils ne se sont pas payé ma tête, car à ce jour, je n’ai jamais entendu quiconque utiliser ce terme. Ursula Andress : Sean et moi, on se faisait la guerre pour avoir l’électrophone et apprendre « Underneath the Mango Tree ». Il ’y avait pas de fenêtres à la Jamaïque, on entrait dans les chambres en passant par le balcon. Sean s’introduisait chez moi et emportait l’électrophone, ce qui m’obligeait à aller le lui dérober à mon tour. Il n’avait pourtant pas besoin de répéter : il chante juste, alors que je n’ai aucune oreille. Je devais être très bronzée pour tenir le rôle
« Ils ont bien fait de me choisir, parce que j’étais sportive. Si j’avais été aussi fragile que la moyenne des filles, je n’aurais sans doute pas survécu à ce qu’on m’a fait faire. » —Ursula Andress
de Honey Ryder, pêcheuse de coquillages installée à la Jamaïque. Or j’étais blanche comme un cachet d’aspirine. Il a donc fallu me maquiller de la tête aux pieds. Le maquilleur, John O’Gorman, était un homme charmant. « Bon, déshabillez-vous », a-t-il fait et, s’emparant d’un fard compact, très foncé, il m’en a enduit tout le corps. Toutes les deux secondes, on frappait à la porte et John répondait invariablement : « Entrez ! » Moi, j’étais au milieu de la pièce, nue comme un ver ! Un homme déposait un plateau de petit déjeuner. Quelques minutes plus tard, on frappait de nouveau. Un autre individu déposait un second plateau. Pour finir, je pense
que nous avions une vingtaine de ces plateaux, chacun cherchant à entrer dans la pièce pour me voir nue. « Ils ont bien fait de me choisir, parce que j’étais sportive. Si j’avais été aussi fragile que la moyenne des filles, je n’aurais sans doute pas survécu à ce qu’on m’a fait faire. » Ursula Andress : Quand Sean venait se faire maquiller à son tour, il avait du mal à poser le pied entre la porte et le fauteuil de maquillage tant il y avait de plateaux. « Tiens, tiens, nous avons eu des visiteurs ce matin », faisait-il. J’avais beau arriver à 6 heures du matin, ils étaient déjà tous là. Le rôle ne m’a pas paru difficile, je nageais bien, je faisais même de la compétition, et j’étais à l’aise dans la mer. Je n’avais aucun mal à escalader des hauteurs, à courir dans la boue ni même dans le marais. Rien de tout cela ne me posait problème. Non, c’est lorsqu’il fallait parler que les difficultés surgissaient. J’avais un tel trac… Mais Sean était adorable, il m’a beaucoup aidée. Juste avant ma première apparition à l’écran, nous devions courir sur le rivage pour nous mettre
hors de portée du bateau du Dr. No, lequel nous tirait dessus. En courant, j’ai glissé et me suis blessée à la jambe sur un récif de corail. Ces blessures ne guérissent pas vite parce que les coraux sont venimeux. On a rajouté une couche de fard sur ma jambe blessée et nous avons tourné la scène où Sean se cache derrière un palmier tandis que je chante « Underneath the Mango Tree ». C’est une scène capitale et il a fallu la refaire un nombre incalculable de fois. Quand on regarde les photos du tournage, on aperçoit des traces de sang sur ma jambe. Terence Young : J’étais en train de filmer la scène où Honeychile Ryder sort de l’eau quand j’ai aperçu des intrus qui marchaient sur la plage et allaient saboter mes prises de vues. Nous leur avons fait des grands signes tout en les interpellant : « Couchez-vous, bande d’imbéciles ! » Ils ont obtempéré et nous avons pu tourner la scène. Nous avions oublié jusqu’à leur existence quand, une demi-heure plus tard, Clive Reed s’est exclamé : « Où sont passés les mecs de la plage ? » Je lui ai répondu : « Tu ferais bien d’aller voir. » Il est revenu accompagné de Ian Fleming, de Noël Coward, du poète Stephen Spender et du critique Peter Cornell. C’étaient eux les quatre intrus en question et c’était aussi la première fois que Ian venait sur le tournage d’un James Bond. James Bond films © 1962–2012 Danjaq, LLC et United Artists Corporation. Tous droits réservés.
Ci-dessus : Dans Skyfall (2012), Bond (Daniel Craig) pourchasse son adversaire Silva (Javier Bardem) dans le métro londonien. Ci-contre : Cette scène des Diamants sont éternels (1971) est tournée dans la Maison Elrod, une demeure futuriste dessinée par l’architecte John Lautner qui sert de décor à la résidence du riche industriel solitaire Willard Whyte (Jimmy Dean). à l’origine, les rôles des redoutables tueuses Bambi (Lola Larson) et Perle noire (Trina Parks) devaient être joués par des hommes. Page ci-contre : Influence américaine dans Vivre et laisser mourir (1973) : pour sauver Solitaire (Jane Seymour), Bond n’est pas armé d’un Walther PPK, mais d’un Magnum Smith & Wesson. Moore s’est vite habitué au rôle, avec cet allant naturel qui allait devenir sa marque de fabrique. — 36 —
mango tree, me honey and me make boon-oonoop. » J’avais demandé à des amis jamaïcains s’ils pouvaient m’indiquer un terme de patois pour « making love » (faire l’amour). Ils m’ont suggéré « bonn-oon-oop », et ça collait parfaitement avec la chanson. Mais il m’arrive encore de me demander s’ils ne se sont pas payé ma tête, car à ce jour, je n’ai jamais entendu quiconque utiliser ce terme. Ursula Andress : Sean et moi, on se faisait la guerre pour avoir l’électrophone et apprendre « Underneath the Mango Tree ». Il ’y avait pas de fenêtres à la Jamaïque, on entrait dans les chambres en passant par le balcon. Sean s’introduisait chez moi et emportait l’électrophone, ce qui m’obligeait à aller le lui dérober à mon tour. Il n’avait pourtant pas besoin de répéter : il chante juste, alors que je n’ai aucune oreille. Je devais être très bronzée pour tenir le rôle
« Ils ont bien fait de me choisir, parce que j’étais sportive. Si j’avais été aussi fragile que la moyenne des filles, je n’aurais sans doute pas survécu à ce qu’on m’a fait faire. » —Ursula Andress
de Honey Ryder, pêcheuse de coquillages installée à la Jamaïque. Or j’étais blanche comme un cachet d’aspirine. Il a donc fallu me maquiller de la tête aux pieds. Le maquilleur, John O’Gorman, était un homme charmant. « Bon, déshabillez-vous », a-t-il fait et, s’emparant d’un fard compact, très foncé, il m’en a enduit tout le corps. Toutes les deux secondes, on frappait à la porte et John répondait invariablement : « Entrez ! » Moi, j’étais au milieu de la pièce, nue comme un ver ! Un homme déposait un plateau de petit déjeuner. Quelques minutes plus tard, on frappait de nouveau. Un autre individu déposait un second plateau. Pour finir, je pense
que nous avions une vingtaine de ces plateaux, chacun cherchant à entrer dans la pièce pour me voir nue. « Ils ont bien fait de me choisir, parce que j’étais sportive. Si j’avais été aussi fragile que la moyenne des filles, je n’aurais sans doute pas survécu à ce qu’on m’a fait faire. » Ursula Andress : Quand Sean venait se faire maquiller à son tour, il avait du mal à poser le pied entre la porte et le fauteuil de maquillage tant il y avait de plateaux. « Tiens, tiens, nous avons eu des visiteurs ce matin », faisait-il. J’avais beau arriver à 6 heures du matin, ils étaient déjà tous là. Le rôle ne m’a pas paru difficile, je nageais bien, je faisais même de la compétition, et j’étais à l’aise dans la mer. Je n’avais aucun mal à escalader des hauteurs, à courir dans la boue ni même dans le marais. Rien de tout cela ne me posait problème. Non, c’est lorsqu’il fallait parler que les difficultés surgissaient. J’avais un tel trac… Mais Sean était adorable, il m’a beaucoup aidée. Juste avant ma première apparition à l’écran, nous devions courir sur le rivage pour nous mettre
hors de portée du bateau du Dr. No, lequel nous tirait dessus. En courant, j’ai glissé et me suis blessée à la jambe sur un récif de corail. Ces blessures ne guérissent pas vite parce que les coraux sont venimeux. On a rajouté une couche de fard sur ma jambe blessée et nous avons tourné la scène où Sean se cache derrière un palmier tandis que je chante « Underneath the Mango Tree ». C’est une scène capitale et il a fallu la refaire un nombre incalculable de fois. Quand on regarde les photos du tournage, on aperçoit des traces de sang sur ma jambe. Terence Young : J’étais en train de filmer la scène où Honeychile Ryder sort de l’eau quand j’ai aperçu des intrus qui marchaient sur la plage et allaient saboter mes prises de vues. Nous leur avons fait des grands signes tout en les interpellant : « Couchez-vous, bande d’imbéciles ! » Ils ont obtempéré et nous avons pu tourner la scène. Nous avions oublié jusqu’à leur existence quand, une demi-heure plus tard, Clive Reed s’est exclamé : « Où sont passés les mecs de la plage ? » Je lui ai répondu : « Tu ferais bien d’aller voir. » Il est revenu accompagné de Ian Fleming, de Noël Coward, du poète Stephen Spender et du critique Peter Cornell. C’étaient eux les quatre intrus en question et c’était aussi la première fois que Ian venait sur le tournage d’un James Bond. James Bond films © 1962–2012 Danjaq, LLC et United Artists Corporation. Tous droits réservés.
Ci-dessus : Dans Skyfall (2012), Bond (Daniel Craig) pourchasse son adversaire Silva (Javier Bardem) dans le métro londonien. Ci-contre : Cette scène des Diamants sont éternels (1971) est tournée dans la Maison Elrod, une demeure futuriste dessinée par l’architecte John Lautner qui sert de décor à la résidence du riche industriel solitaire Willard Whyte (Jimmy Dean). à l’origine, les rôles des redoutables tueuses Bambi (Lola Larson) et Perle noire (Trina Parks) devaient être joués par des hommes. Page ci-contre : Influence américaine dans Vivre et laisser mourir (1973) : pour sauver Solitaire (Jane Seymour), Bond n’est pas armé d’un Walther PPK, mais d’un Magnum Smith & Wesson. Moore s’est vite habitué au rôle, avec cet allant naturel qui allait devenir sa marque de fabrique. — 36 —
Réalisé grâce à un accès illimité aux archives de Bond Cet ouvrage au format XL retrace toute l’histoire de James Bond en textes et en images, depuis les célèbres photos entrées dans la légende jusqu’à des documents jamais publiés auparavant. Résultat : 1 100 illustrations, mais aussi des notes de service, des documents de tournage, des story-boards et des croquis non utilisés.
Derek Meddings met la touche finale à sa maquette sibérienne. Goldeneye (1995) est le dernier film du maître des effets spéciaux.
Réalisé grâce à un accès illimité aux archives de Bond Cet ouvrage au format XL retrace toute l’histoire de James Bond en textes et en images, depuis les célèbres photos entrées dans la légende jusqu’à des documents jamais publiés auparavant. Résultat : 1 100 illustrations, mais aussi des notes de service, des documents de tournage, des story-boards et des croquis non utilisés.
Derek Meddings met la touche finale à sa maquette sibérienne. Goldeneye (1995) est le dernier film du maître des effets spéciaux.
L’édition Golden collector Signée par Daniel Craig et accompagnée de tirages originaux de Sir Ken Adam, l’homme qui a créé les décors légendaires des James Bond des années 60 et 70.
Édition limitée à 500 exemplaires numérotés, signés par Daniel Craig
Avec un tirage d’archive de qualité muséale signé par le légendaire créateur de décors Sir Ken Adam
« Agité, mais pas secoué… » L’incontournable ouvrage de référence sur James Bond
Pour célébrer les 50 ans de cette franchise populaire, les producteurs d’EON ont ouvert à Paul Duncan leurs archives de photos, de dessins, de storyboards et d’autres documents liés aux tournages. Il s’est plongé pendant deux ans dans plus d’un demi-million d’images, écumant une centaine de fichiers. Les anecdotes des tournages, racontées par ceux qui les ont vécues : producteurs, réalisateurs, acteurs, scénaristes, chefs décorateurs, techniciens en effets spéciaux, cascadeurs et bien d’autres membres des différentes équipes. Le résultat : une immersion totale dans les coulisses de la saga, couvrant la totalité des films de James Bond, de Dr. No (1962) au Skyfall à venir, sans oublier la parodie Casino Royale (1967) et Jamais plus jamais (1983).
édition Golden n° 1–250 James Bond films © 1962–2012 Danjaq, LLC et United Artists Corporation. Tous droits réservés
– Accompagnée d’un tirage d’un croquis de décor de Goldfinger (1964) ; dimensions du tirage : 42 x 80 cm
édition Golden n° 251–500
– Accompagnée d’un tirage d’un croquis de décor d’On ne vit que deux fois (1967) ; dimensions du tirage : 42 x 80 cm
Relié plein cuir avec dorure sur tranche € 750 / CAD 1 200
XL
Format
Les Archives James Bond Relié, avec morceau de pellicule, 41,1 x 30 cm, 600 p. Les prix peuvent changer sans préavis — 40 —
En cadeau, uniquement avec le premier tirage de l’ouvrage : une demi-seconde de pellicule d’une copie de James Bond contre Dr. No.
XL
Format
Les Archives James Bond Relié, avec morceau de pellicule, 41,1 x 30 cm, 600 p. € 150 / CAD 225 — 41 —
L’édition Golden collector Signée par Daniel Craig et accompagnée de tirages originaux de Sir Ken Adam, l’homme qui a créé les décors légendaires des James Bond des années 60 et 70.
Édition limitée à 500 exemplaires numérotés, signés par Daniel Craig
Avec un tirage d’archive de qualité muséale signé par le légendaire créateur de décors Sir Ken Adam
« Agité, mais pas secoué… » L’incontournable ouvrage de référence sur James Bond
Pour célébrer les 50 ans de cette franchise populaire, les producteurs d’EON ont ouvert à Paul Duncan leurs archives de photos, de dessins, de storyboards et d’autres documents liés aux tournages. Il s’est plongé pendant deux ans dans plus d’un demi-million d’images, écumant une centaine de fichiers. Les anecdotes des tournages, racontées par ceux qui les ont vécues : producteurs, réalisateurs, acteurs, scénaristes, chefs décorateurs, techniciens en effets spéciaux, cascadeurs et bien d’autres membres des différentes équipes. Le résultat : une immersion totale dans les coulisses de la saga, couvrant la totalité des films de James Bond, de Dr. No (1962) au Skyfall à venir, sans oublier la parodie Casino Royale (1967) et Jamais plus jamais (1983).
édition Golden n° 1–250 James Bond films © 1962–2012 Danjaq, LLC et United Artists Corporation. Tous droits réservés
– Accompagnée d’un tirage d’un croquis de décor de Goldfinger (1964) ; dimensions du tirage : 42 x 80 cm
édition Golden n° 251–500
– Accompagnée d’un tirage d’un croquis de décor d’On ne vit que deux fois (1967) ; dimensions du tirage : 42 x 80 cm
Relié plein cuir avec dorure sur tranche € 750 / CAD 1 200
XL
Format
Les Archives James Bond Relié, avec morceau de pellicule, 41,1 x 30 cm, 600 p. Les prix peuvent changer sans préavis — 40 —
En cadeau, uniquement avec le premier tirage de l’ouvrage : une demi-seconde de pellicule d’une copie de James Bond contre Dr. No.
XL
Format
Les Archives James Bond Relié, avec morceau de pellicule, 41,1 x 30 cm, 600 p. € 150 / CAD 225 — 41 —
L’écolo-chic Construire un avenir meilleur pour notre planète
Autrefois marginale, l’architecture verte est aujourd’hui tendance. Et ce nouvel opus vous montre où, comment et pourquoi. Loin d’etre un manuel technique, Green Architecture Now! propose plutôt une visite guidée d’un bout à l’autre de la planète et fait halte sur les lieux où le développement durable est devenu chic et indispensable. Fidèle à l’esprit de la série Architecture Now !, cet ouvrage vous fera découvrir les toutes dernières réalisations d’architectes stars comme Peter Zumthor et Bernard Tschumi, mais aussi les chefs de file de la nouvelle génération, de la Corée au Vietnam, de Los Angeles à Berlin.
Le Refuge du Goûter, conçu par le cabinet d’architectes DécaLaage, est une halte précieuse pour les alpinistes qui partent à l’assaut du mont Blanc. Il est situé à une hauteur vertigineuse de 3 835 m au-dessus du niveau de la mer. Sa forme elliptique est orientée en fonction du vent, qui peut souffler à 238 km/h. Le bâtiment est entièrement composé d’éléments qui peuvent être héliportés. L’isolation en fibre de bois recyclé, les panneaux photovoltaïques d’une surface totale de 54 mètres carrés et le système de cogénération à l’huile de colza sont les garants d’une durabilité optimale. Photo: DécaLaage – Groupe H
Green Architecture Now! 2 Philip Jodidio Couverture souple avec rabats, 19,6 x 24,9 cm, 416 p. € 29,99 / CAD 49,99
L’écolo-chic Construire un avenir meilleur pour notre planète
Autrefois marginale, l’architecture verte est aujourd’hui tendance. Et ce nouvel opus vous montre où, comment et pourquoi. Loin d’etre un manuel technique, Green Architecture Now! propose plutôt une visite guidée d’un bout à l’autre de la planète et fait halte sur les lieux où le développement durable est devenu chic et indispensable. Fidèle à l’esprit de la série Architecture Now !, cet ouvrage vous fera découvrir les toutes dernières réalisations d’architectes stars comme Peter Zumthor et Bernard Tschumi, mais aussi les chefs de file de la nouvelle génération, de la Corée au Vietnam, de Los Angeles à Berlin.
Le Refuge du Goûter, conçu par le cabinet d’architectes DécaLaage, est une halte précieuse pour les alpinistes qui partent à l’assaut du mont Blanc. Il est situé à une hauteur vertigineuse de 3 835 m au-dessus du niveau de la mer. Sa forme elliptique est orientée en fonction du vent, qui peut souffler à 238 km/h. Le bâtiment est entièrement composé d’éléments qui peuvent être héliportés. L’isolation en fibre de bois recyclé, les panneaux photovoltaïques d’une surface totale de 54 mètres carrés et le système de cogénération à l’huile de colza sont les garants d’une durabilité optimale. Photo: DécaLaage – Groupe H
Green Architecture Now! 2 Philip Jodidio Couverture souple avec rabats, 19,6 x 24,9 cm, 416 p. € 29,99 / CAD 49,99
« Pour nombre de ceux qui ont vu le destin tragique d’autres endroits sauvages en Afrique et ailleurs dans le monde, l’idée même qu’un lieu pareil puisse encore exister est comme un rêve. » —Frans Lanting
Beauté animale Le vibrant hommage de Frans Lanting à l’Afrique éternelle
Le crépuscule des géants : monuments vivants de la brousse africaine, les éléphants se déplacent aussi librement de nuit que de jour. Un mâle solitaire étire sa trompe pour boire dans un trou d’eau. — 44 —
— 45 —
« Pour nombre de ceux qui ont vu le destin tragique d’autres endroits sauvages en Afrique et ailleurs dans le monde, l’idée même qu’un lieu pareil puisse encore exister est comme un rêve. » —Frans Lanting
Beauté animale Le vibrant hommage de Frans Lanting à l’Afrique éternelle
Le crépuscule des géants : monuments vivants de la brousse africaine, les éléphants se déplacent aussi librement de nuit que de jour. Un mâle solitaire étire sa trompe pour boire dans un trou d’eau. — 44 —
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Pendant un an,Frans Lanting a parcouru les régions humides et les déserts du Botswana septentrional, vivant au rythme de l’eau et des mouvements des animaux qu’il capturait sur pellicule. Le National Geographic l’avait envoyé là en mission, mais ce qu’il en a rapporté dépasse de loin le simple reportage : une collection incomparable de photographies de référence révélant la richesse d’un univers de faune et de flore que beaucoup croyaient à jamais disparu sur cette terre.
Ci-dessus : Trop jeunes pour connaître la peur, deux lionceaux livrés à eux-mêmes passent la nuit à la merci du danger au sommet d’une termitière. Partagée entre la chasse et le devoir maternel, leur mère se joint à ses sœurs presque toutes les nuits, puis retourne prendre soin de sa progéniture. Mais une nuit, les petits disparaissent, perpétuant la triste histoire de cette famille. En dix ans, aucun lionceau n’est encore parvenu à maturité. Ci-dessous : En Kalahari – surnommé la terre de la grande soif, car il ne possède aucun plan d’eau pendant une bonne partie de l’année – un caméléon à cape progresse à pas comptés le long d’une dépression d’argile sèche. Page de droite : Cours nourricier du delta, le fleuve Okavango serpente à travers le nord du Botswana, dont les plaines inondables sont couvertes d’épais bouquets de papyrus. D’immenses méandres ondulent entre deux failles parallèles qui canalisent le fleuve vers le sud-est. Bien que la rive opposée ne soit qu’à un jet de pierre en période sèche, l’Okavango est le cordon ombilical qui amène l’eau des hauts plateaux angolais jusqu’au désert du Kalahari, sur plus de 1500 kilomètres.
— 46 —
Pendant un an,Frans Lanting a parcouru les régions humides et les déserts du Botswana septentrional, vivant au rythme de l’eau et des mouvements des animaux qu’il capturait sur pellicule. Le National Geographic l’avait envoyé là en mission, mais ce qu’il en a rapporté dépasse de loin le simple reportage : une collection incomparable de photographies de référence révélant la richesse d’un univers de faune et de flore que beaucoup croyaient à jamais disparu sur cette terre.
Ci-dessus : Trop jeunes pour connaître la peur, deux lionceaux livrés à eux-mêmes passent la nuit à la merci du danger au sommet d’une termitière. Partagée entre la chasse et le devoir maternel, leur mère se joint à ses sœurs presque toutes les nuits, puis retourne prendre soin de sa progéniture. Mais une nuit, les petits disparaissent, perpétuant la triste histoire de cette famille. En dix ans, aucun lionceau n’est encore parvenu à maturité. Ci-dessous : En Kalahari – surnommé la terre de la grande soif, car il ne possède aucun plan d’eau pendant une bonne partie de l’année – un caméléon à cape progresse à pas comptés le long d’une dépression d’argile sèche. Page de droite : Cours nourricier du delta, le fleuve Okavango serpente à travers le nord du Botswana, dont les plaines inondables sont couvertes d’épais bouquets de papyrus. D’immenses méandres ondulent entre deux failles parallèles qui canalisent le fleuve vers le sud-est. Bien que la rive opposée ne soit qu’à un jet de pierre en période sèche, l’Okavango est le cordon ombilical qui amène l’eau des hauts plateaux angolais jusqu’au désert du Kalahari, sur plus de 1500 kilomètres.
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Frans Lanting. Okavango Christine Eckstrom (Éd.) Relié, 26,2 x 32,9 cm, 252 p. € 29,99 / CAD 49,99
Campant dans des véhicules, sous des toiles de tente, se glissant à travers des marécages, suivant des lions la nuit, armé de son Nikon FE2, Lanting s’est à la fois approché et rapproché de quelques-unes des plus impressionnantes créatures de la planète. Le livre qu’il en a tiré quelques années plus tard, Okavango, témoigne non seulement de l’exceptionnelle vie sauvage de la région, mais aussi du courage, du talent et de l’œil photographique prodigieux de Lanting. Après avoir publié de nombreux ouvrages de photos de l’artiste, dont Jungles, Face à face et Pingouin, TASCHEN revisite aujourd’hui Okavango, ce classique remis à jour et augmenté, enrichi de nouvelles reproductions et de dizaines de photos jusqu’ici inédites, ainsi que d’une nouvelle préface de Lanting.
Page ci-contre : La pluie a tiré du sommeil un crapaud buffle qui vient de sortir de terre après avoir passé près d’un an en estivation dans une dépression d’argile durcie. Lorsque la première averse de la saison a transformé la cuvette en marigot, le crapaud s’est défait de la membrane qui préservait son humidité et est remonté à la surface pour reprendre sa conquête territoriale. Ci-dessus : La nuit africaine : au crépuscule, deux jeunes spatules attendent le retour de leurs parents chargés de nourriture dans une colonie Ci-contre : Lanting patientait pendant des heures avant d’obtenir le cliché voulu, même si le prix à payer était de rester immergé le plus clair du temps. Bien que j’utilise désormais des appareils numériques, les photos de cet ouvrage ont été réalisées en argentique.
— 48 —
« Beaucoup disent que le Botswana représente tout ce qu’il reste de la vieille Afrique. Au cœur de ce pays aride existe un endroit aussi fascinant et improbable que le sommet enneigé du Kilimandjaro se dressant au-dessus de l’équateur : c’est l’Okavango, l’une des plus grandes zones humides de la planète. Le simple fait qu’elle existe au beau milieu du désert relève du miracle. » —Frans Lanting
Frans Lanting. Okavango Christine Eckstrom (Éd.) Relié, 26,2 x 32,9 cm, 252 p. € 29,99 / CAD 49,99
Campant dans des véhicules, sous des toiles de tente, se glissant à travers des marécages, suivant des lions la nuit, armé de son Nikon FE2, Lanting s’est à la fois approché et rapproché de quelques-unes des plus impressionnantes créatures de la planète. Le livre qu’il en a tiré quelques années plus tard, Okavango, témoigne non seulement de l’exceptionnelle vie sauvage de la région, mais aussi du courage, du talent et de l’œil photographique prodigieux de Lanting. Après avoir publié de nombreux ouvrages de photos de l’artiste, dont Jungles, Face à face et Pingouin, TASCHEN revisite aujourd’hui Okavango, ce classique remis à jour et augmenté, enrichi de nouvelles reproductions et de dizaines de photos jusqu’ici inédites, ainsi que d’une nouvelle préface de Lanting.
Page ci-contre : La pluie a tiré du sommeil un crapaud buffle qui vient de sortir de terre après avoir passé près d’un an en estivation dans une dépression d’argile durcie. Lorsque la première averse de la saison a transformé la cuvette en marigot, le crapaud s’est défait de la membrane qui préservait son humidité et est remonté à la surface pour reprendre sa conquête territoriale. Ci-dessus : La nuit africaine : au crépuscule, deux jeunes spatules attendent le retour de leurs parents chargés de nourriture dans une colonie Ci-contre : Lanting patientait pendant des heures avant d’obtenir le cliché voulu, même si le prix à payer était de rester immergé le plus clair du temps. Bien que j’utilise désormais des appareils numériques, les photos de cet ouvrage ont été réalisées en argentique.
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« Beaucoup disent que le Botswana représente tout ce qu’il reste de la vieille Afrique. Au cœur de ce pays aride existe un endroit aussi fascinant et improbable que le sommet enneigé du Kilimandjaro se dressant au-dessus de l’équateur : c’est l’Okavango, l’une des plus grandes zones humides de la planète. Le simple fait qu’elle existe au beau milieu du désert relève du miracle. » —Frans Lanting
Vu et être vu Restaurants, bars et boutiques d’exception
à côté de grands noms de l’architecture comme David Chipperfield, Peter Marino, Jean Nouvel ou encore Bjarke Ingels – le fondateur de la déjà cultissime agence BIG –, Eat Shop Drink fait également la part belle aux nouveaux talents comme Gary Card , le designer du café londonien Late Night Chameleon Café, et nous entraîne dans des lieux insolites tels que les caves du Silencio, la boîte de nuit parisienne imaginée par le réalisateur David Lynch. De Kobe à São Paulo en passant par Turku, l’ouvrage propose un tour du monde des adresses les plus en vue du moment.
Dans le restaurant à sushis Tori Tori à Mexico, conçu par Rojkind Arquitectos, le ton est donné par le revêtement en bois et le mobilier sur mesure signé Esrawe Studio. Cet espace résolument contemporain, complété par un jardin vertical somptueux, s’inspire des tables japonaises traditionnelles encastrées dans le sol. Photo : Paúl Rivera/Rojkind Arquitectos
Architecture Now! Eat Shop Drink Philip Jodidio Couverture souple avec rabats, 19,6 x 24,9 cm, 416 p. € 29,99 / CAD 49,99 — 52 —
— 53 —
Vu et être vu Restaurants, bars et boutiques d’exception
à côté de grands noms de l’architecture comme David Chipperfield, Peter Marino, Jean Nouvel ou encore Bjarke Ingels – le fondateur de la déjà cultissime agence BIG –, Eat Shop Drink fait également la part belle aux nouveaux talents comme Gary Card , le designer du café londonien Late Night Chameleon Café, et nous entraîne dans des lieux insolites tels que les caves du Silencio, la boîte de nuit parisienne imaginée par le réalisateur David Lynch. De Kobe à São Paulo en passant par Turku, l’ouvrage propose un tour du monde des adresses les plus en vue du moment.
Dans le restaurant à sushis Tori Tori à Mexico, conçu par Rojkind Arquitectos, le ton est donné par le revêtement en bois et le mobilier sur mesure signé Esrawe Studio. Cet espace résolument contemporain, complété par un jardin vertical somptueux, s’inspire des tables japonaises traditionnelles encastrées dans le sol. Photo : Paúl Rivera/Rojkind Arquitectos
Architecture Now! Eat Shop Drink Philip Jodidio Couverture souple avec rabats, 19,6 x 24,9 cm, 416 p. € 29,99 / CAD 49,99 — 52 —
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Ma cabane dans les arbres Quand les architectes s’inspirent des rêves d’enfant
L’étonnante Teahouse Tetsu signée Terunobu Fujimori est une maison de thé spécialement conçue pour contempler les cerisiers en fleurs. Photo: Akihisa Masuda
Ma cabane dans les arbres Quand les architectes s’inspirent des rêves d’enfant
L’étonnante Teahouse Tetsu signée Terunobu Fujimori est une maison de thé spécialement conçue pour contempler les cerisiers en fleurs. Photo: Akihisa Masuda
Une nouvelle dimension de l’habitat : plus petit, plus haut. Montez-donc !
Ci-dessus : Le Temple de la Lune bleue de Pete Nelson est une construction de 23 m² édifiée à près de cinq mètres au-dessus du sol. Installée à Issaquah, dans l’état de Washington, entre un très vieux sapin de Sitka et un cèdre rouge, le temple s’inspire du plan du Parthénon. Proposé à la location, il est équipé de sièges de lecture en cuir, d’un bureau, d’une bibliothèque, d’une armoire et d’un grand lit. Page ci-contre et à droite : Légère et toute en bois, le Blue Cone Tree Hotel a une façade habillée de bardeaux de bouleau peints en rouge. L’aménagement du séjour fait davantage penser à un intérieur suédois moderne qu’à une maison dans les arbres. Le bois, le plancher et une grande baie donnent plus l’impression d’être dans un hôtel « normal » que dans une chambre sur pilotis au milieu d’une forêt. Photo: Åke E:son Lindman — 57 —
Une nouvelle dimension de l’habitat : plus petit, plus haut. Montez-donc !
Ci-dessus : Le Temple de la Lune bleue de Pete Nelson est une construction de 23 m² édifiée à près de cinq mètres au-dessus du sol. Installée à Issaquah, dans l’état de Washington, entre un très vieux sapin de Sitka et un cèdre rouge, le temple s’inspire du plan du Parthénon. Proposé à la location, il est équipé de sièges de lecture en cuir, d’un bureau, d’une bibliothèque, d’une armoire et d’un grand lit. Page ci-contre et à droite : Légère et toute en bois, le Blue Cone Tree Hotel a une façade habillée de bardeaux de bouleau peints en rouge. L’aménagement du séjour fait davantage penser à un intérieur suédois moderne qu’à une maison dans les arbres. Le bois, le plancher et une grande baie donnent plus l’impression d’être dans un hôtel « normal » que dans une chambre sur pilotis au milieu d’une forêt. Photo: Åke E:son Lindman — 57 —
Minimaliste, surdimensionnée, futuriste : et vous, quel est votre type de cabane ?
Explorez les constructions perchées les plus insolites de la planète.
Ci-dessus : Dans la maison Pilotes in a Forest, construit par Go Hasegawa in Kita-Karuizawa, Gunma, Japon, les résidents sont en contact direct avec la nature, loin de la densité du cadre urbain japonais. Photo: Iwan Baan Ci-contre : Horace’s Cathedral, qui mesure 30 mètres de haut, est la plus grande maison dans les arbres au monde. Elle a été construite en 1993 par Horace Burgess après qu’il a eu une « vision ». Photo: Pete Nelson Page ci-contre : Cette « suite » du Harads Tree Hotel, dans le nord de la Suède, peut accueillir un couple et deux enfants. Elle comprend deux chambres, une salle de bains et un séjour, le tout réuni dans une capsule qui semble surgie tout droit des confins de l’univers. Photo : Inredningsgruppen © Treehotel — 58 —
Minimaliste, surdimensionnée, futuriste : et vous, quel est votre type de cabane ?
Explorez les constructions perchées les plus insolites de la planète.
Ci-dessus : Dans la maison Pilotes in a Forest, construit par Go Hasegawa in Kita-Karuizawa, Gunma, Japon, les résidents sont en contact direct avec la nature, loin de la densité du cadre urbain japonais. Photo: Iwan Baan Ci-contre : Horace’s Cathedral, qui mesure 30 mètres de haut, est la plus grande maison dans les arbres au monde. Elle a été construite en 1993 par Horace Burgess après qu’il a eu une « vision ». Photo: Pete Nelson Page ci-contre : Cette « suite » du Harads Tree Hotel, dans le nord de la Suède, peut accueillir un couple et deux enfants. Elle comprend deux chambres, une salle de bains et un séjour, le tout réuni dans une capsule qui semble surgie tout droit des confins de l’univers. Photo : Inredningsgruppen © Treehotel — 58 —
Nids perchés
50 habitats époustouflants nichés dans les arbres du monde entier
–– Tous les styles, du romantique au moderne –– Chaque exemple est accompagné de plusieurs photos, ainsi que d’une illustration créée spécialement pour l’ouvrage par l’artiste californien Patrick Hruby –– Notice biographique brève et pratique présentant chaque architecte
« Un ouvrage rafraîchissant comme un rêve d’enfant… Une belle métaphore de l’indépendance. » —Maison Côté Est, France
Page ci-contre : Terunobu Fujimori a disposé un lattis de bambou devant une fenêtre de Takasugi-an (« Maison de thé trop haute »), construite près de sa ville natale, Chino, dans la préfecture de Nagano, pour refléter la lumière de la lune vers l’intérieur. Photo: Terunobu Fujimori Ci-contre : Édifiée dans un grand sycomore, avec l’aide de Nelson et de son entreprise TreeHouse and Supply, cette maison aux généreuses proportions multiplie les détails inattendus comme des murs tapissés de vieux journaux. Photo: Pete Nelson
L’idée de grimper dans un arbre pour y trouver refuge ou simplement observer la Terre sous un angle différent est assurément aussi vieille que l’humanité. Les premiers récits des maisons dans les arbres remontent aux civilisations antiques et les traditions auxquelles elles sont liées ont traversé l’histoire dans toutes les contrées du monde où poussent des arbres. Salons de thé, restaurants ou hôtels : les cimes des arbres peuvent accueillir tout type de structures. Cabane de jeu pour enfants ou poste d’observation pour contempler la vie, la maison dans les arbres peut prendre autant de formes que l’imagination le permet. À une époque marquée par le souci du développement durable et le sens de la responsabilité écologique, elle peut aussi incarner le symbole par excellence de la vie en symbiose avec la nature. Rustiques ou contemporains, ces « nids perchés » démultiplient l’espace disponible. Hissez-vous dans ces trésors de maisons perchées et revisitez le monde depuis une nouvelle perspective.
— 61 —
Maisons dans les arbes Philip Jodidio Relié, 26 x 34 cm, 352 p. € 49,99 / CAD 79,99
Nids perchés
50 habitats époustouflants nichés dans les arbres du monde entier
–– Tous les styles, du romantique au moderne –– Chaque exemple est accompagné de plusieurs photos, ainsi que d’une illustration créée spécialement pour l’ouvrage par l’artiste californien Patrick Hruby –– Notice biographique brève et pratique présentant chaque architecte
« Un ouvrage rafraîchissant comme un rêve d’enfant… Une belle métaphore de l’indépendance. » —Maison Côté Est, France
Page ci-contre : Terunobu Fujimori a disposé un lattis de bambou devant une fenêtre de Takasugi-an (« Maison de thé trop haute »), construite près de sa ville natale, Chino, dans la préfecture de Nagano, pour refléter la lumière de la lune vers l’intérieur. Photo: Terunobu Fujimori Ci-contre : Édifiée dans un grand sycomore, avec l’aide de Nelson et de son entreprise TreeHouse and Supply, cette maison aux généreuses proportions multiplie les détails inattendus comme des murs tapissés de vieux journaux. Photo: Pete Nelson
L’idée de grimper dans un arbre pour y trouver refuge ou simplement observer la Terre sous un angle différent est assurément aussi vieille que l’humanité. Les premiers récits des maisons dans les arbres remontent aux civilisations antiques et les traditions auxquelles elles sont liées ont traversé l’histoire dans toutes les contrées du monde où poussent des arbres. Salons de thé, restaurants ou hôtels : les cimes des arbres peuvent accueillir tout type de structures. Cabane de jeu pour enfants ou poste d’observation pour contempler la vie, la maison dans les arbres peut prendre autant de formes que l’imagination le permet. À une époque marquée par le souci du développement durable et le sens de la responsabilité écologique, elle peut aussi incarner le symbole par excellence de la vie en symbiose avec la nature. Rustiques ou contemporains, ces « nids perchés » démultiplient l’espace disponible. Hissez-vous dans ces trésors de maisons perchées et revisitez le monde depuis une nouvelle perspective.
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Maisons dans les arbes Philip Jodidio Relié, 26 x 34 cm, 352 p. € 49,99 / CAD 79,99
L’excellence de la création visuelle Un demi-siècle de créativité exceptionnelle en matière de design et de direction artistique
Heineken – Illogical Client Whitbread Agence Collett Dickenson Pearce
Posters Client Health Education Council Agence CramerSaatchi
Book covers Client Penguin Books Directeur artistique Germano Facetti Créateurs George Daulby, Romek Marber
Parker Continuous Feed Pencils Client Parker Pen Company Agence Collett Dickenson Pearce
1976
1970
1963
1981
1979
White Horse Client White Horse Distillers Limited Agence French Cruttenden Osbourn
1990
Dog Wearing Trainers Client Reebok UK Agence Lowe Howard-Spink
1993
Beat Your Opponent not Your Feet Client Nike UK Agence Simons Palmer Denton Clemmow & Johnson
1967
The First Year of Your Life Publication The Sunday Times Magazine éditeur Times Newspapers
1985
It Takes Up to 40 Dumb Animals to Make a Fur Coat Client Greenpeace Agence Yellowhammer
1962
1980
1995
1971
Anti-smoking campaign Client Health Education Council Agence Saatchi & Saatchi
1980
1965
Polo – ‘Protection’ Client Volkswagen (GB) Limited Agence Doyle Dane Bernbach
Goldfinger titles Producteur Dart Films
1983
1982
LWT Client London Weekend Television Agence Gold Greenless Trott
1973
Pirelli Calendar Client Pirelli Groupe d’agences The Derek Forsyth Partnership
1968
Lady Teacher Client St Giles School of Language Agence John Collings & Partners
— 62 —
Araldite Client Ciba Geigy Agence French Cruttenden Osborn Univas
1986
The Iron Man Client Faber & Faber équipe de créateurs Faber & Faber
1992
Age Doesn’t Improve Everything Client Levi Strauss UK Agence Bartle — 63 — Bogle Hegarty
1995
Queen Elizabeth’s Foundation for Disabled People Client Queen Elizabeth’s Foundation For Disabled People Agence Abbott Mead Vickers BBDO
L’excellence de la création visuelle Un demi-siècle de créativité exceptionnelle en matière de design et de direction artistique
Heineken – Illogical Client Whitbread Agence Collett Dickenson Pearce
Posters Client Health Education Council Agence CramerSaatchi
Book covers Client Penguin Books Directeur artistique Germano Facetti Créateurs George Daulby, Romek Marber
Parker Continuous Feed Pencils Client Parker Pen Company Agence Collett Dickenson Pearce
1976
1970
1963
1981
1979
White Horse Client White Horse Distillers Limited Agence French Cruttenden Osbourn
1990
Dog Wearing Trainers Client Reebok UK Agence Lowe Howard-Spink
1993
Beat Your Opponent not Your Feet Client Nike UK Agence Simons Palmer Denton Clemmow & Johnson
1967
The First Year of Your Life Publication The Sunday Times Magazine éditeur Times Newspapers
1985
It Takes Up to 40 Dumb Animals to Make a Fur Coat Client Greenpeace Agence Yellowhammer
1962
1980
1995
1971
Anti-smoking campaign Client Health Education Council Agence Saatchi & Saatchi
1980
1965
Polo – ‘Protection’ Client Volkswagen (GB) Limited Agence Doyle Dane Bernbach
Goldfinger titles Producteur Dart Films
1983
1982
LWT Client London Weekend Television Agence Gold Greenless Trott
1973
Pirelli Calendar Client Pirelli Groupe d’agences The Derek Forsyth Partnership
1968
Lady Teacher Client St Giles School of Language Agence John Collings & Partners
— 62 —
Araldite Client Ciba Geigy Agence French Cruttenden Osborn Univas
1986
The Iron Man Client Faber & Faber équipe de créateurs Faber & Faber
1992
Age Doesn’t Improve Everything Client Levi Strauss UK Agence Bartle — 63 — Bogle Hegarty
1995
Queen Elizabeth’s Foundation for Disabled People Client Queen Elizabeth’s Foundation For Disabled People Agence Abbott Mead Vickers BBDO
2003
Le cours de l’ingéniosité
Merrydown Cider Client Merrydown Agence Campbell Doyle Dye
Hymne à la création communicative
D&AD est une organisation caritative à vocation éducative et à but non lucratif, créée en 1962 par un groupe de créatifs et de directeurs artistiques basé à Londres. Elle compte, parmi ses jurés et ses lauréats, des professionnels emblématiques et légendaires. En célébrant la communication créative et en récompensant ses artisans, D&AD a élevé le niveau de cette industrie. Les prix D&AD – les plus prestigieux du secteur – récompensent chaque année la créativité, l’originalité, l’excellence technique et l’innovation dans les domaines du design et de la publicité.
2008
iPhone Client Apple équipe de créateurs Apple Design Team
1998
The Power of Books Client Waterstone’s Booksellers Agence BDDP GGT
2000
Guinness Extra Cold Client Guinness Agence Abbott Mead Vickers BBDO
2011
FedEX Client FedEx Agence DDB Brasil
1996
D&AD 50 Years Couverture souple avec jaquette, 25 x 31,7 cm, 360 p. € 39,99 / CAD 64,99
2012 1999
iMac Client Apple équipe de créateurs Apple Design Team
2006
Razor Blade Client The Economist Agence Ogilvy & Mather Singapore
1996
Lamppost Client Adidas Agence Leagas Delaney
2004
The Power of Dreams Client Honda UK Agence Wieden+Kennedy UK — 64 —
2009
The Great Schlep Client The Jewish Council for Education and Research Agence Droga5
Ce volume anniversaire inclut les créations phares des 50 dernières années, accompagnées d’anecdotes, de biographies et de statistiques retraçant l’histoire de D&AD et le développement du secteur, à travers l’expérience de personnalités particulièrement impliquées dans cette évolution. D&AD a connu la naissance des pubs télé dans les années 1960, la révolution numérique des années 2000 et a aidé à façonner le design et la publicité d’aujourd’hui. L’occasion d’explorer le nec plus ultra de la communication créative des cinq dernières décennies. Ci-dessus : Entre 1940 et 1960, Abram Games était le graphiste le plus réputé du Royaume-Uni. Il est notamment l’auteur de nombreuses affiches légendaires d’aprèsguerre.
Le meilleur de la dernière édition Le prestigieux annuaire des professionnels de la création
D&AD 2012 Relié, 23,9 x 25,6 cm, 544 p. € 39,99 / 64,99 — 65 —
2003
Le cours de l’ingéniosité
Merrydown Cider Client Merrydown Agence Campbell Doyle Dye
Hymne à la création communicative
D&AD est une organisation caritative à vocation éducative et à but non lucratif, créée en 1962 par un groupe de créatifs et de directeurs artistiques basé à Londres. Elle compte, parmi ses jurés et ses lauréats, des professionnels emblématiques et légendaires. En célébrant la communication créative et en récompensant ses artisans, D&AD a élevé le niveau de cette industrie. Les prix D&AD – les plus prestigieux du secteur – récompensent chaque année la créativité, l’originalité, l’excellence technique et l’innovation dans les domaines du design et de la publicité.
2008
iPhone Client Apple équipe de créateurs Apple Design Team
1998
The Power of Books Client Waterstone’s Booksellers Agence BDDP GGT
2000
Guinness Extra Cold Client Guinness Agence Abbott Mead Vickers BBDO
2011
FedEX Client FedEx Agence DDB Brasil
1996
D&AD 50 Years Couverture souple avec jaquette, 25 x 31,7 cm, 360 p. € 39,99 / CAD 64,99
2012 1999
iMac Client Apple équipe de créateurs Apple Design Team
2006
Razor Blade Client The Economist Agence Ogilvy & Mather Singapore
1996
Lamppost Client Adidas Agence Leagas Delaney
2004
The Power of Dreams Client Honda UK Agence Wieden+Kennedy UK — 64 —
2009
The Great Schlep Client The Jewish Council for Education and Research Agence Droga5
Ce volume anniversaire inclut les créations phares des 50 dernières années, accompagnées d’anecdotes, de biographies et de statistiques retraçant l’histoire de D&AD et le développement du secteur, à travers l’expérience de personnalités particulièrement impliquées dans cette évolution. D&AD a connu la naissance des pubs télé dans les années 1960, la révolution numérique des années 2000 et a aidé à façonner le design et la publicité d’aujourd’hui. L’occasion d’explorer le nec plus ultra de la communication créative des cinq dernières décennies. Ci-dessus : Entre 1940 et 1960, Abram Games était le graphiste le plus réputé du Royaume-Uni. Il est notamment l’auteur de nombreuses affiches légendaires d’aprèsguerre.
Le meilleur de la dernière édition Le prestigieux annuaire des professionnels de la création
D&AD 2012 Relié, 23,9 x 25,6 cm, 544 p. € 39,99 / 64,99 — 65 —
« Elvis qui ? »
Elvis Presley se prépare à faire chavirer son public pendant la répétition générale du Stage Show des frères Dorsey au Studio 50 de CBS, en 1956.
… voilà ce que répondit le photographe Al Wertheimer quand, début 1956, un agent publicitaire de RCA Victor lui demanda d’aller tirer le portrait d’un crooner débutant de Memphis. Wertheimer est loin de se douter qu’il vient de décro cher le cachet de sa carrière : tout juste âgé de 21 ans, Elvis Presley est sur le point de devenir la légende que nous connaissons aujourd’hui. Cette collection unique de clichés témoigne de ce moment clé de l’histoire de la musique et de l’avènement du rock’n’roll comme phénomène de masse.
« Elvis qui ? »
Elvis Presley se prépare à faire chavirer son public pendant la répétition générale du Stage Show des frères Dorsey au Studio 50 de CBS, en 1956.
… voilà ce que répondit le photographe Al Wertheimer quand, début 1956, un agent publicitaire de RCA Victor lui demanda d’aller tirer le portrait d’un crooner débutant de Memphis. Wertheimer est loin de se douter qu’il vient de décro cher le cachet de sa carrière : tout juste âgé de 21 ans, Elvis Presley est sur le point de devenir la légende que nous connaissons aujourd’hui. Cette collection unique de clichés témoigne de ce moment clé de l’histoire de la musique et de l’avènement du rock’n’roll comme phénomène de masse.
Elvis, totalement dans l’instant, avec Scotty Moore à la guitare et Bill Black à la basse, sur le plateau du Stage Show des frères Dorsey.
Dans les coulisses de la naissance du King Souvenirs d’Alfred Wertheimer
C’était en 1956. J’étais photographe free-lance à New York quand Anne Fulchino, agent publicitaire chez RCA Victor, m’a recruté pour photographier Elvis Presley, un jeune chanteur qu’ils venaient de prendre sous contrat. J’ai demandé : « Elvis qui ? » C’était sans doute l’une des dernières fois que quelqu’un poserait une telle question. Après que je l’ai photographié ce samedi soir, le 17 mars, lors de sa prestation dans l’émission télévisée de Tommy et Jimmy Dorsey, Stage Show, le chanteur de vingt-et-un ans fut propulsé au firmament de la célébrité. Dès que je l’ai rencontré, j’ai senti qu’il n’était pas comme les autres et qu’il y avait là une histoire à raconter. Je l’ai donc suivi partout pendant deux semaines, prenant plus de 2 500 clichés de celui qui serait bientôt connu dans le monde entier comme le roi du rock’n’roll. La plupart du temps, Elvis n’était même pas conscient que je le mitraillais. Il était entièrement concentré sur ce qu’il faisait. J’attendais donc qu’il soit occupé (et Elvis était toujours occupé à être Elvis : qu’il soit en train de répéter, de flirter, de se recoiffer, de s’acheter une bague …) Elvis m’ouvrit grand les portes de sa vie ; je pouvais même le suivre dans la salle de bains.
Ce cliché célèbre d’Elvis à genoux sur la scène du Mosque à Richmond, en Virginie (le 30 juin 1956), est l’un des deux tirages proposés avec l’édition de luxe.
Page ci-contre : Le regard profond et les lèvres charnues qui faisaient crier des millions de femmes. Ci-contre : Elvis, en costume de cowboy, travaille la moue qui fera partie intégrante de son personnage pendant l’enregistrement du Steve Allen Show, à New York.
— 68 —
Elvis, totalement dans l’instant, avec Scotty Moore à la guitare et Bill Black à la basse, sur le plateau du Stage Show des frères Dorsey.
Dans les coulisses de la naissance du King Souvenirs d’Alfred Wertheimer
C’était en 1956. J’étais photographe free-lance à New York quand Anne Fulchino, agent publicitaire chez RCA Victor, m’a recruté pour photographier Elvis Presley, un jeune chanteur qu’ils venaient de prendre sous contrat. J’ai demandé : « Elvis qui ? » C’était sans doute l’une des dernières fois que quelqu’un poserait une telle question. Après que je l’ai photographié ce samedi soir, le 17 mars, lors de sa prestation dans l’émission télévisée de Tommy et Jimmy Dorsey, Stage Show, le chanteur de vingt-et-un ans fut propulsé au firmament de la célébrité. Dès que je l’ai rencontré, j’ai senti qu’il n’était pas comme les autres et qu’il y avait là une histoire à raconter. Je l’ai donc suivi partout pendant deux semaines, prenant plus de 2 500 clichés de celui qui serait bientôt connu dans le monde entier comme le roi du rock’n’roll. La plupart du temps, Elvis n’était même pas conscient que je le mitraillais. Il était entièrement concentré sur ce qu’il faisait. J’attendais donc qu’il soit occupé (et Elvis était toujours occupé à être Elvis : qu’il soit en train de répéter, de flirter, de se recoiffer, de s’acheter une bague …) Elvis m’ouvrit grand les portes de sa vie ; je pouvais même le suivre dans la salle de bains.
Ce cliché célèbre d’Elvis à genoux sur la scène du Mosque à Richmond, en Virginie (le 30 juin 1956), est l’un des deux tirages proposés avec l’édition de luxe.
Page ci-contre : Le regard profond et les lèvres charnues qui faisaient crier des millions de femmes. Ci-contre : Elvis, en costume de cowboy, travaille la moue qui fera partie intégrante de son personnage pendant l’enregistrement du Steve Allen Show, à New York.
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Je considérais que si je parvenais à être comme une petite souris tout en réalisant un travail de grande qualité, je n’avais pas besoin de me préoccuper de ce que le photographe Henri Cartier-Bresson appelait « le moment décisif ». Je voulais être un observateur discret, comme un bon psychiatre avec un appareil photo. Naturellement, le moment décisif donne une image puissante, mais ce sont les instants « avant » et « après » qui me plaisent, car ils sont inhabituels et possèdent souvent une qualité étrange. Sur les milliers de photos que j’ai prises d’Elvis, ce sont les moments pré- et postdécisifs que je trouve les plus émouvants.
J’ignorais alors qu’il deviendrait célèbre, mais je savais deux choses : il n’était pas timide (enfin, disons plutôt qu’il était introverti mais il n’avait pas peur de l’objectif ). Il se laissait approcher. Or, quand une photo est prise de près, une autre dynamique s’installe. Robert Capa a dit : « Si tes photos sont ennuyeuses, c’est que tu ne t’es pas approché d’assez près. » La proximité permet de capter une certaine texture qui crée une présence et rend la photo intéressante. L’autre point en sa faveur était qu’il faisait pleurer les filles. Ce jeune Elvis qui permettait une telle proximité se disait sans doute : « Comment les gens sauront-ils vraiment qui je suis s’il n’y a pas d’autres traces de moi en dehors de ma musique ? Nous vivons dans une ère photographique, alors pourquoi ne pas coopérer ? Après tout, je ne me rends même pas compte que ce type me prend en photo. » Je crois que ce qui fait le caractère unique de ces photos, c’est précisément que j’acceptais qu’il soit l’unique metteur en scène de sa vie.
« Je voulais être un observateur discret, comme un bon psychiatre avec un appareil photo. »
En haut à droite : Elvis modèle sa banane dans les toilettes pour hommes du Mosque Theater. Ci-dessus : Elvis alangui, débraillé mais sublime chez les Presley, à Memphis, avec son amie Barbara Hearn, en train d’écouter « Hound Dog » et « Don’t Be Cruel » sur un disque acétate enregistré par RCA. Ci-contre : « Puis-je prendre votre commande ? » Elvis sur le point de faire fondre une innocente serveuse à l’hôtel Jefferson de Richmond (Virginie). Page ci-contre : Elvis sur sa Harley devant la maison familiale, le 4 juillet 1956. — 71 —
Je considérais que si je parvenais à être comme une petite souris tout en réalisant un travail de grande qualité, je n’avais pas besoin de me préoccuper de ce que le photographe Henri Cartier-Bresson appelait « le moment décisif ». Je voulais être un observateur discret, comme un bon psychiatre avec un appareil photo. Naturellement, le moment décisif donne une image puissante, mais ce sont les instants « avant » et « après » qui me plaisent, car ils sont inhabituels et possèdent souvent une qualité étrange. Sur les milliers de photos que j’ai prises d’Elvis, ce sont les moments pré- et postdécisifs que je trouve les plus émouvants.
J’ignorais alors qu’il deviendrait célèbre, mais je savais deux choses : il n’était pas timide (enfin, disons plutôt qu’il était introverti mais il n’avait pas peur de l’objectif ). Il se laissait approcher. Or, quand une photo est prise de près, une autre dynamique s’installe. Robert Capa a dit : « Si tes photos sont ennuyeuses, c’est que tu ne t’es pas approché d’assez près. » La proximité permet de capter une certaine texture qui crée une présence et rend la photo intéressante. L’autre point en sa faveur était qu’il faisait pleurer les filles. Ce jeune Elvis qui permettait une telle proximité se disait sans doute : « Comment les gens sauront-ils vraiment qui je suis s’il n’y a pas d’autres traces de moi en dehors de ma musique ? Nous vivons dans une ère photographique, alors pourquoi ne pas coopérer ? Après tout, je ne me rends même pas compte que ce type me prend en photo. » Je crois que ce qui fait le caractère unique de ces photos, c’est précisément que j’acceptais qu’il soit l’unique metteur en scène de sa vie.
« Je voulais être un observateur discret, comme un bon psychiatre avec un appareil photo. »
En haut à droite : Elvis modèle sa banane dans les toilettes pour hommes du Mosque Theater. Ci-dessus : Elvis alangui, débraillé mais sublime chez les Presley, à Memphis, avec son amie Barbara Hearn, en train d’écouter « Hound Dog » et « Don’t Be Cruel » sur un disque acétate enregistré par RCA. Ci-contre : « Puis-je prendre votre commande ? » Elvis sur le point de faire fondre une innocente serveuse à l’hôtel Jefferson de Richmond (Virginie). Page ci-contre : Elvis sur sa Harley devant la maison familiale, le 4 juillet 1956. — 71 —
« Avant Elvis, c’était le désert… »
… a dit John Lennon. Oh oui, vous voulez vraiment savoir comment c’était avant Elvis ? Aussi ennuyeux que la messe à la radio. Un abîme
séparait les générations. En Allemagne, nous les jeunes de 14-15 ans, on se sentait seuls. Déstabilisés après la dictature nazie, nos parents ne parlaient pas avec nous des choses de la vie. Tous ceux qui avaient quatorze ans à l’époque ont encore aujourd’hui un vieux carton à chaussures rempli de photos. Une curieuse réaction chimique leur a donné un ton sépia. Dans l’une d’elles, je ressemble même à Elvis. Comme lui, je porte un jeans. Je mets la bouche en cœur à la Elvis, pour qu’elle soit tendre comme la sienne. Et fais les yeux doux pour que mon regard soit langoureux comme le sien. Vous voulez tout savoir ? Je rêvais de tous les péchés imaginables. Elvis bougeait comme personne n’osait le faire. Il mettait le feu aux hanches, ses rythmes faisaient rouler le bassin de la façon la plus suggestive. C’est sur une chanson d’Elvis que j’eus mon premier rapport sexuel – « Love me tender ». Sa voix était si belle que nous avions l’impression de faire un plan à trois. Bien sûr, Elvis ne chantait pas de chansons obscènes qui vous inciteraient à poursuivre une satisfaction sexuelle, banale ou grossière.Pour nous, il y avait quelque chose de pur et de sacré dans la manière de faire l’amour sur la musique d’Elvis. Comme si le ciel et les étoiles étaient visibles au-dessus de nous. En forêt, on avait l’impression d’entendre les ébats amoureux des animaux ou le bruissement du vent dans les arbres. J’ai lu quelque part qu’après un concert d’Elvis, les salles sentaient l’urine. Toutes ces jolies jeunes filles en jupon avaient mouillé leur culotte par pure excitation. Si je pouvais faire revenir deux personnes à la vie, ce seraient Maria Callas et Elvis Presley. Pour moi, ce sont les plus belles voix du monde, les seuls rossignols transformés en humains. Franz Josef Wagner, écrivain et journaliste au Bild Zeitung
Un baiser volé en coulisse du Mosque Theater par Wertheimer. L’identité de la femme, Barbara Gray, est demeurée secrète jusqu’à ce qu’elle se dévoile en 2011, 55 ans après que cette photo a été prise. Il s’agit de l’un des deux tirages proposés avec l’édition de luxe.
« Avant Elvis, c’était le désert… »
… a dit John Lennon. Oh oui, vous voulez vraiment savoir comment c’était avant Elvis ? Aussi ennuyeux que la messe à la radio. Un abîme
séparait les générations. En Allemagne, nous les jeunes de 14-15 ans, on se sentait seuls. Déstabilisés après la dictature nazie, nos parents ne parlaient pas avec nous des choses de la vie. Tous ceux qui avaient quatorze ans à l’époque ont encore aujourd’hui un vieux carton à chaussures rempli de photos. Une curieuse réaction chimique leur a donné un ton sépia. Dans l’une d’elles, je ressemble même à Elvis. Comme lui, je porte un jeans. Je mets la bouche en cœur à la Elvis, pour qu’elle soit tendre comme la sienne. Et fais les yeux doux pour que mon regard soit langoureux comme le sien. Vous voulez tout savoir ? Je rêvais de tous les péchés imaginables. Elvis bougeait comme personne n’osait le faire. Il mettait le feu aux hanches, ses rythmes faisaient rouler le bassin de la façon la plus suggestive. C’est sur une chanson d’Elvis que j’eus mon premier rapport sexuel – « Love me tender ». Sa voix était si belle que nous avions l’impression de faire un plan à trois. Bien sûr, Elvis ne chantait pas de chansons obscènes qui vous inciteraient à poursuivre une satisfaction sexuelle, banale ou grossière.Pour nous, il y avait quelque chose de pur et de sacré dans la manière de faire l’amour sur la musique d’Elvis. Comme si le ciel et les étoiles étaient visibles au-dessus de nous. En forêt, on avait l’impression d’entendre les ébats amoureux des animaux ou le bruissement du vent dans les arbres. J’ai lu quelque part qu’après un concert d’Elvis, les salles sentaient l’urine. Toutes ces jolies jeunes filles en jupon avaient mouillé leur culotte par pure excitation. Si je pouvais faire revenir deux personnes à la vie, ce seraient Maria Callas et Elvis Presley. Pour moi, ce sont les plus belles voix du monde, les seuls rossignols transformés en humains. Franz Josef Wagner, écrivain et journaliste au Bild Zeitung
Un baiser volé en coulisse du Mosque Theater par Wertheimer. L’identité de la femme, Barbara Gray, est demeurée secrète jusqu’à ce qu’elle se dévoile en 2011, 55 ans après que cette photo a été prise. Il s’agit de l’un des deux tirages proposés avec l’édition de luxe.
“Rotman magazine tackles real ideas with a verve and style that I have not encountered anywhere else.” – Peter Day BBC Radio Presenter, “In Business” and “Global Business”
Édition limitée à 1 956 exemplaires numérotés, signés par Alfred Wertheimer
Rotman School of Management Design Thinking Speaker Series December 3, 2012, New York 18h00 to 20h15 Speakers: Heather Fraser Co-Founder and Director, Rotman DesignWorks Strategy Innovation Lab; Adjunct Professor, Rotman School of Management, U of Toronto; Author, Design Works: How to Tackle Your Toughest Innovation Challenges through Business Design (Rotman-UTP Publishing, May 2012)
édition de luxe n° 1–250
Roger Martin Dean and Professor, Rotman School of Management, U of Toronto; Author of 6 books including The Design of Business: Why Design Thinking is the Next Competitive Advantage (HBR Press, 2009)
€ 1 250 / CAD 2 000
– Édition limitée à 125 exemplaires accompagnés d’un tirage argentique en noir et blanc sur papier fibre Dimensions du tirage : 44 x 31,2 cm N° 1–125 : Kneeling at the Mosque, 1956 (p. 68, en haut à droite) N° 126–250 : The Kiss, 1956 (p. 72-73) – Présenté dans un coffret de luxe entoilé
édition collector n° 251–1 956
–– Édition limitée à 1 706 exemplaires numérotés, signés par le photographe –– Présenté dans un coffret de luxe entoilé
€ 500 / CAD 800
Topic: How to Tackle Your Toughest Innovation Challenges through Business Design To Register: rotman.utoronto.ca/events
Cette édition collector rassemble les meilleures photos d’Elvis de 1956, ainsi qu’une série de clichés célèbres datant de son incorporation sur une base militaire allemande, en 1958.
Try a risk-free issue: rotman.utoronto.ca/must-read
Photo courtesy Hatch Show Print/ The Country Music Hall of Fame and Museum
Chaque chapitre est illustré par une affiche originale créée pour ce livre par Hatch Show Print, une des plus anciennes imprimeries typographiques américaines, avec la même typo que celle utilisée pour les affiches d’Elvis il y a plus de 50 ans.
Ci-contre : Pour cette édition collector qui met à l’honneur les photos d’Alfred Wertheimer, TASCHEN ne pouvait pas imaginer plus belle collaboration que celle de Hatch Show Print, l’imprimerie typographique qui a créé bon nombre d’affiches des premiers spectacles d’Elvis dans les années 1950. Ci-dessus et ci-contre : La couverture entoilée de cette édition XL représente une photo prise lors de la légendaire séance d’enregistrement d’Elvis dans le studio 1 de RCA Victor. Le livre est présenté dans un coffret de luxe recouvert d’un monotype conçu par Jim Sherraden de chez Hatch, la maison qui a également créé la maquette d’affiche originale utilisée dans l’ouvrage entier. — 75 —
Alfred Wertheimer est né en Allemagne en 1929 ; il a grandi à New York, dans le quartier de Brooklyn. Il s’intéresse très tôt à l’architecture et au design, qui le conduisent à l’école de Cooper Union, dont il sort diplômé en 1951. Les photos de Wertheimer, découvertes par le public après la mort d’Elvis le 16 août 1977, témoignent de la métamorphose de la musique populaire et de la culture américaine à cette époque.
XL
Format
Alfred Wertheimer Elvis and the Birth of Rock and Roll Relié sous coffret, 31,2 x 44 cm, 418 p.
“Rotman magazine tackles real ideas with a verve and style that I have not encountered anywhere else.” – Peter Day BBC Radio Presenter, “In Business” and “Global Business”
Édition limitée à 1 956 exemplaires numérotés, signés par Alfred Wertheimer
Rotman School of Management Design Thinking Speaker Series December 3, 2012, New York 18h00 to 20h15 Speakers: Heather Fraser Co-Founder and Director, Rotman DesignWorks Strategy Innovation Lab; Adjunct Professor, Rotman School of Management, U of Toronto; Author, Design Works: How to Tackle Your Toughest Innovation Challenges through Business Design (Rotman-UTP Publishing, May 2012)
édition de luxe n° 1–250
Roger Martin Dean and Professor, Rotman School of Management, U of Toronto; Author of 6 books including The Design of Business: Why Design Thinking is the Next Competitive Advantage (HBR Press, 2009)
€ 1 250 / CAD 2 000
– Édition limitée à 125 exemplaires accompagnés d’un tirage argentique en noir et blanc sur papier fibre Dimensions du tirage : 44 x 31,2 cm N° 1–125 : Kneeling at the Mosque, 1956 (p. 68, en haut à droite) N° 126–250 : The Kiss, 1956 (p. 72-73) – Présenté dans un coffret de luxe entoilé
édition collector n° 251–1 956
–– Édition limitée à 1 706 exemplaires numérotés, signés par le photographe –– Présenté dans un coffret de luxe entoilé
€ 500 / CAD 800
Topic: How to Tackle Your Toughest Innovation Challenges through Business Design To Register: rotman.utoronto.ca/events
Cette édition collector rassemble les meilleures photos d’Elvis de 1956, ainsi qu’une série de clichés célèbres datant de son incorporation sur une base militaire allemande, en 1958.
Try a risk-free issue: rotman.utoronto.ca/must-read
Photo courtesy Hatch Show Print/ The Country Music Hall of Fame and Museum
Chaque chapitre est illustré par une affiche originale créée pour ce livre par Hatch Show Print, une des plus anciennes imprimeries typographiques américaines, avec la même typo que celle utilisée pour les affiches d’Elvis il y a plus de 50 ans.
Ci-contre : Pour cette édition collector qui met à l’honneur les photos d’Alfred Wertheimer, TASCHEN ne pouvait pas imaginer plus belle collaboration que celle de Hatch Show Print, l’imprimerie typographique qui a créé bon nombre d’affiches des premiers spectacles d’Elvis dans les années 1950. Ci-dessus et ci-contre : La couverture entoilée de cette édition XL représente une photo prise lors de la légendaire séance d’enregistrement d’Elvis dans le studio 1 de RCA Victor. Le livre est présenté dans un coffret de luxe recouvert d’un monotype conçu par Jim Sherraden de chez Hatch, la maison qui a également créé la maquette d’affiche originale utilisée dans l’ouvrage entier. — 75 —
Alfred Wertheimer est né en Allemagne en 1929 ; il a grandi à New York, dans le quartier de Brooklyn. Il s’intéresse très tôt à l’architecture et au design, qui le conduisent à l’école de Cooper Union, dont il sort diplômé en 1951. Les photos de Wertheimer, découvertes par le public après la mort d’Elvis le 16 août 1977, témoignent de la métamorphose de la musique populaire et de la culture américaine à cette époque.
XL
Format
Alfred Wertheimer Elvis and the Birth of Rock and Roll Relié sous coffret, 31,2 x 44 cm, 418 p.
Le Mastaba, projet pour Abou Dabi, sera la plus grande sculpture au monde, et la seule œuvre monumentale permanente réalisée par Christo et Jeanne-Claude. Un mastaba est, à l’origine, un édifice à structure trapézoïdale au sommet tronqué possédant deux murs verticaux et deux parois inclinées. Le Mastaba sera constitué de 410 000 barils multi colores qui formeront une mosaïque de couleurs chato yantes rappelant l’architecture islamique. La structure mesurera 150 mètres de haut, 225 mètres de profondeur au niveau des parois inclinées à 60 degrés et 300 mètres de large au niveau des murs verticaux. Son emplacement idéal a été localisé près d’Al Gharabia, à environ 160 kilomètres au sud d’Abou Dabi, dans un paysage de dunes réputé comme le plus spectaculaire de la planète. Cet ouvrage conçu par Christo lui-même retrace la genèse du projet de 1977 à nos jours.
Le plus grandiose projet artistique de tous les temps L’Histoire en marche : le projet pharaonique de Christo et Jeanne-Claude à Abou Dabi
Christo and Jeanne-Claude The Mastaba, Project for Abu Dhabi UAE Relié, format : 29 x 27 cm, 176 p. € 39,99 / CAD 64,99
Le Mastaba, projet pour Abou Dabi, sera la plus grande sculpture au monde, et la seule œuvre monumentale permanente réalisée par Christo et Jeanne-Claude. Un mastaba est, à l’origine, un édifice à structure trapézoïdale au sommet tronqué possédant deux murs verticaux et deux parois inclinées. Le Mastaba sera constitué de 410 000 barils multi colores qui formeront une mosaïque de couleurs chato yantes rappelant l’architecture islamique. La structure mesurera 150 mètres de haut, 225 mètres de profondeur au niveau des parois inclinées à 60 degrés et 300 mètres de large au niveau des murs verticaux. Son emplacement idéal a été localisé près d’Al Gharabia, à environ 160 kilomètres au sud d’Abou Dabi, dans un paysage de dunes réputé comme le plus spectaculaire de la planète. Cet ouvrage conçu par Christo lui-même retrace la genèse du projet de 1977 à nos jours.
Le plus grandiose projet artistique de tous les temps L’Histoire en marche : le projet pharaonique de Christo et Jeanne-Claude à Abou Dabi
Christo and Jeanne-Claude The Mastaba, Project for Abu Dhabi UAE Relié, format : 29 x 27 cm, 176 p. € 39,99 / CAD 64,99
Stars de l’art
Le catalogue évolutif de l’art contemporain : quatrième volume
–– L’annexe illustrée comporte les noms et les coordonnées des agences de galeries exposant les artistes mentionnés –– Affichage des résultats des ventes aux enchères –– Bonus : l’actualité de l’art en Chine, Corée et au Japon
« La clé indispensable de l’art moderne. » —ARENA, Londres
Les articles classés par ordre alphabétique vous proposent, en plus des reproductions d’œuvres actuelles majeures, de courtes biographies et des informations bibliographiques retraçant par ailleurs l’historique de l’exposition.
Art Now! Vol 4 Hans Werner Holzwarth (Éd.) Relié, 20,8 x 27,4 cm, 576 p. € 39,99 / CAD 64,99
Ci-contre : Beatriz Milhazes, Gamboa, 2010, mobile, env. 470 x 510 x 146 cm. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Max Hetzler, Berlin. Photo © def image
Stars de l’art
Le catalogue évolutif de l’art contemporain : quatrième volume
–– L’annexe illustrée comporte les noms et les coordonnées des agences de galeries exposant les artistes mentionnés –– Affichage des résultats des ventes aux enchères –– Bonus : l’actualité de l’art en Chine, Corée et au Japon
« La clé indispensable de l’art moderne. » —ARENA, Londres
Les articles classés par ordre alphabétique vous proposent, en plus des reproductions d’œuvres actuelles majeures, de courtes biographies et des informations bibliographiques retraçant par ailleurs l’historique de l’exposition.
Art Now! Vol 4 Hans Werner Holzwarth (Éd.) Relié, 20,8 x 27,4 cm, 576 p. € 39,99 / CAD 64,99
Ci-contre : Beatriz Milhazes, Gamboa, 2010, mobile, env. 470 x 510 x 146 cm. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Max Hetzler, Berlin. Photo © def image
Pour ce recueil de photos, Tillmans s’est détourné de l’exploration introspective du medium photographique qui l’a occupé pendant plusieurs années pour braquer son objectif sur le monde, de Londres ou Nottingham à la Terre de Feu, en passant par la Tasmanie, l’Arabie Saoudite et la Papouasie Nouvelle-Guinée. Voilà comment il décrit cette nouvelle phase : « C’est simplement une façon d’essayer de voir ce que l’appareil photo peut faire pour moi, ce que je peux faire pour lui. »
Un œil sur le monde Tillmans nous dévoile ses instantanés de voyage
Neue Welt Wolfgang Tillmans Couverture souple, 22,7 x 30 cm, 216 p. € 29,99 / CAD 49,99
— 81 —
Pour ce recueil de photos, Tillmans s’est détourné de l’exploration introspective du medium photographique qui l’a occupé pendant plusieurs années pour braquer son objectif sur le monde, de Londres ou Nottingham à la Terre de Feu, en passant par la Tasmanie, l’Arabie Saoudite et la Papouasie Nouvelle-Guinée. Voilà comment il décrit cette nouvelle phase : « C’est simplement une façon d’essayer de voir ce que l’appareil photo peut faire pour moi, ce que je peux faire pour lui. »
Un œil sur le monde Tillmans nous dévoile ses instantanés de voyage
Neue Welt Wolfgang Tillmans Couverture souple, 22,7 x 30 cm, 216 p. € 29,99 / CAD 49,99
— 81 —
Édition limitée à 500 exemplaires numérotés, signés par Wolfgang Tillmans
Découvrez la nouvelle mono graphie de TASCHEN consacrée à la mode contemporaine, concoctée par Terry Jones et le magazine i-D.
Vêtements conceptuels…
L’album Tillmans
Une collection unique de tirages soigneusement sélectionnés pour le projet de l’artiste intitulé « Neue Welt »
XXL
Neue Welt Wolfgang Tillmans Format Portfolio (72 photos sur 24 doubles pages dépliantes), 35 x 46 cm, 96 p. € 500 / CAD 800
Rei Kawakubo, la prêtresse énigmatique de la toujours novatrice maison de couture japonaise Comme des Garçons, a une vision unique qui dépasse l’univers du vêtement pour embrasser le mobilier, l’architecture, le graphisme, toujours à rebours des idées conventionnelles.
Édition limitée à 500 exemplaires numérotés, signés par Wolfgang Tillmans
Découvrez la nouvelle mono graphie de TASCHEN consacrée à la mode contemporaine, concoctée par Terry Jones et le magazine i-D.
Vêtements conceptuels…
L’album Tillmans
Une collection unique de tirages soigneusement sélectionnés pour le projet de l’artiste intitulé « Neue Welt »
XXL
Neue Welt Wolfgang Tillmans Format Portfolio (72 photos sur 24 doubles pages dépliantes), 35 x 46 cm, 96 p. € 500 / CAD 800
Rei Kawakubo, la prêtresse énigmatique de la toujours novatrice maison de couture japonaise Comme des Garçons, a une vision unique qui dépasse l’univers du vêtement pour embrasser le mobilier, l’architecture, le graphisme, toujours à rebours des idées conventionnelles.
« J’adore le flou de la mode. » Entretien avec Terry Jones, créateur et directeur de la création du magazine i-D, par Alison Castle
À l’époque, c’étaient encore les couturiers qui dictaient les règles en matière de mode. Ce n’est que lorsque les punks sont apparus dans les rues de Londres, en 1976, que j’ai pris conscience que la rue m’excitait bien
« Les défilés de Comme des Garçons sont réputés pour leur mélange d’énergie post-punk et d’esthétique japonisante, ce qui en fait une expérience théâtrale qui marque à jamais les esprits. » —Terry Jones
Alison Castle : Comment cette série estelle née ? Terry Jones : Benedikt Taschen et moi parlions de futures collaborations, et il m’a dit : « Et une série de monographies consacrées à des créateurs de mode ? » J’avais déjà signé Fashion Now 1 et Fashion Now 2, puis 100 Contemporary Designers, également en deux volumes. Il savait que les archives d’i-D étaient très riches, et surtout que le magazine suivait les personnalités les plus novatrices de la mode depuis plus de 30 ans. Pour cette série, nous voulions utiliser un grand format, des volumes d’environ 120 pages accessibles à un nouveau public amateur de mode. J’ai aimé l’idée de créer un portfolio personnel qui soit à la fois une référence, et une sorte de carnet secret […].
davantage que les podiums des défilés. Les défilés présentés par Vivienne Westwood en 1977 ont été une bouffée d’air frais, mais Vogue n’a pas perçu sa créativité… J’ai quitté Condé Nast et j’ai fondé i-D trois ans plus tard. La mode n’était plus tyrannique, elle était définie par le style et les choix de créateurs et d’amateurs éclairés, plus éclectiques que jamais. Aujourd’hui, la mode est une question de goût personnel. […] De plus, i-D a toujours cru en l’identité, depuis ses manifestations extérieures comme le théâtre jusqu’aux profondeurs des désirs les plus
Vous avez dirigé vous-même la conception de ces livres en n’utilisant que des entretiens et des photos issus des archives de i-D et la maquette est tout sauf chronologique. Quelle a été votre stratégie créative pour cette série ? Je me suis inspiré de la manière dont [ma femme] Tricia organise sa garde-robe. La mode, ce n’est pas la dernière pièce que vous avez achetée, c’est un style personnel qui évolue. La garde-robe d’aujourd’hui ne suscite l’inspiration que si elle raconte une histoire, si elle comporte des pièces âgées de 20 ou 30 ans, parfois plus anciennes encore, qui sauront se combiner avec celles qu’on achètera demain. En parcourant les numéros d’i-D, en reproduisant certaines pages de la rubrique mode du magazine pour montrer l’esthétique graphique de l’époque, en transcrivant des conversations et des entretiens avec des créateurs, pour ensuite y adjoindre des notes et des informations factuelles, j’ai pu mettre en valeur la profondeur du contenu. J’ai évité l’ordre chronologique parce que je préfère choisir le moment juste ; ces livres sont des albums qui immortalisent des moments dans le temps […]. Nous avons ajouté des images que j’ai retrouvées dans les archives d’i-D et d’autres que les couturiers ou les photographes m’ont autorisé à utiliser. […] Nous avons aussi inté-
« La passion de Vivienne, son originalité et sa persévérence inentamées prouvent que le vrai esprit punk ne meurt jamais. » —Terry Jones
Vous êtes-vous toujours intéressé à la mode comme phénomène culturel ? […] La mode ne faisait pas partie de mes ambitions, mais c’était important pour moi de créer mon propre style après des années d’uniforme. […] En 1972, je suis entré chez Vogue comme directeur artistique. J’y suis resté cinq and et j’ai beaucoup appris.
gré au volume des captures d’écran d’images extraites de mes vidéos personnelles, parce que j’adore le flou de la mode. Selon quels critères avez-vous choisi les trois premiers créateurs que vous présentez, et quels sont ceux qui pourraient paraître dans les prochains titres ? Les trois premiers couturiers choisis ont réussi à bâtir une réputation internationale sur la base d’une vision unique, qui inspire les nouvelles générations de créateurs.
Page précédente : Photographie de Daniele + Iango, 2012. Ci-contre : Photographie d’Adam Howe, 2012. Ci-dessus : Photographie de Leonard Koren, 1984. Page ci-contre : Photographie de Norma Moriceau, 1978. — 84 —
... punk chic ...
intimes, si bien que l’idée d’une collection de monographies personnelles a déclenché en moi une envie irrésistible.
Depuis ses débuts punks, puis avec sa passion communicative pour la crinoline, tout au long du parcours qui a fait d’elle une des créatrices britanniques les plus originales et influentes, Vivienne Westwood exerce sur le public et la critique un charme que les années ne démentent pas, bien au contraire. Elle est aujourd’hui autant aimée par les passionnés de mode qui la découvrent que par ceux qui suivent sa carrière depuis ses débuts.
« J’adore le flou de la mode. » Entretien avec Terry Jones, créateur et directeur de la création du magazine i-D, par Alison Castle
À l’époque, c’étaient encore les couturiers qui dictaient les règles en matière de mode. Ce n’est que lorsque les punks sont apparus dans les rues de Londres, en 1976, que j’ai pris conscience que la rue m’excitait bien
« Les défilés de Comme des Garçons sont réputés pour leur mélange d’énergie post-punk et d’esthétique japonisante, ce qui en fait une expérience théâtrale qui marque à jamais les esprits. » —Terry Jones
Alison Castle : Comment cette série estelle née ? Terry Jones : Benedikt Taschen et moi parlions de futures collaborations, et il m’a dit : « Et une série de monographies consacrées à des créateurs de mode ? » J’avais déjà signé Fashion Now 1 et Fashion Now 2, puis 100 Contemporary Designers, également en deux volumes. Il savait que les archives d’i-D étaient très riches, et surtout que le magazine suivait les personnalités les plus novatrices de la mode depuis plus de 30 ans. Pour cette série, nous voulions utiliser un grand format, des volumes d’environ 120 pages accessibles à un nouveau public amateur de mode. J’ai aimé l’idée de créer un portfolio personnel qui soit à la fois une référence, et une sorte de carnet secret […].
davantage que les podiums des défilés. Les défilés présentés par Vivienne Westwood en 1977 ont été une bouffée d’air frais, mais Vogue n’a pas perçu sa créativité… J’ai quitté Condé Nast et j’ai fondé i-D trois ans plus tard. La mode n’était plus tyrannique, elle était définie par le style et les choix de créateurs et d’amateurs éclairés, plus éclectiques que jamais. Aujourd’hui, la mode est une question de goût personnel. […] De plus, i-D a toujours cru en l’identité, depuis ses manifestations extérieures comme le théâtre jusqu’aux profondeurs des désirs les plus
Vous avez dirigé vous-même la conception de ces livres en n’utilisant que des entretiens et des photos issus des archives de i-D et la maquette est tout sauf chronologique. Quelle a été votre stratégie créative pour cette série ? Je me suis inspiré de la manière dont [ma femme] Tricia organise sa garde-robe. La mode, ce n’est pas la dernière pièce que vous avez achetée, c’est un style personnel qui évolue. La garde-robe d’aujourd’hui ne suscite l’inspiration que si elle raconte une histoire, si elle comporte des pièces âgées de 20 ou 30 ans, parfois plus anciennes encore, qui sauront se combiner avec celles qu’on achètera demain. En parcourant les numéros d’i-D, en reproduisant certaines pages de la rubrique mode du magazine pour montrer l’esthétique graphique de l’époque, en transcrivant des conversations et des entretiens avec des créateurs, pour ensuite y adjoindre des notes et des informations factuelles, j’ai pu mettre en valeur la profondeur du contenu. J’ai évité l’ordre chronologique parce que je préfère choisir le moment juste ; ces livres sont des albums qui immortalisent des moments dans le temps […]. Nous avons ajouté des images que j’ai retrouvées dans les archives d’i-D et d’autres que les couturiers ou les photographes m’ont autorisé à utiliser. […] Nous avons aussi inté-
« La passion de Vivienne, son originalité et sa persévérence inentamées prouvent que le vrai esprit punk ne meurt jamais. » —Terry Jones
Vous êtes-vous toujours intéressé à la mode comme phénomène culturel ? […] La mode ne faisait pas partie de mes ambitions, mais c’était important pour moi de créer mon propre style après des années d’uniforme. […] En 1972, je suis entré chez Vogue comme directeur artistique. J’y suis resté cinq and et j’ai beaucoup appris.
gré au volume des captures d’écran d’images extraites de mes vidéos personnelles, parce que j’adore le flou de la mode. Selon quels critères avez-vous choisi les trois premiers créateurs que vous présentez, et quels sont ceux qui pourraient paraître dans les prochains titres ? Les trois premiers couturiers choisis ont réussi à bâtir une réputation internationale sur la base d’une vision unique, qui inspire les nouvelles générations de créateurs.
Page précédente : Photographie de Daniele + Iango, 2012. Ci-contre : Photographie d’Adam Howe, 2012. Ci-dessus : Photographie de Leonard Koren, 1984. Page ci-contre : Photographie de Norma Moriceau, 1978. — 84 —
... punk chic ...
intimes, si bien que l’idée d’une collection de monographies personnelles a déclenché en moi une envie irrésistible.
Depuis ses débuts punks, puis avec sa passion communicative pour la crinoline, tout au long du parcours qui a fait d’elle une des créatrices britanniques les plus originales et influentes, Vivienne Westwood exerce sur le public et la critique un charme que les années ne démentent pas, bien au contraire. Elle est aujourd’hui autant aimée par les passionnés de mode qui la découvrent que par ceux qui suivent sa carrière depuis ses débuts.
La nouvelle série TASCHEN sur les créateurs de mode contemporains
Edward Enninful, le directeur de la mode chez i-D, avait 18 ans quand il a commencé à travailler chez i-D et au cours de sa carrière il a fait entrer bien des créateurs dans l’histoire, notamment Rei Kawakubo chez Comme des Garçons. Yohji comptait beaucoup pour moi parce que j’ai travaillé directement avec lui au fil des années. Je connais Vivienne Westwood depuis les débuts d’i-D et depuis, j’ai assisté à tous ses défilés. Le prochain volume présentera des personnalités qui ont débuté dans les années 1990, sans doute Raf Simons et Rick Owens […]. Quels ont été les collaborateurs les plus importants sur ce projet ? C’est toujours un travail d’équipe. […] Un grand nombre de mes collaborateurs travaillent au magazine depuis le début de leur carrière. J’ai réalisé une majorité d’entretiens en personne, mais j’en ai confié certains à la rédactrice en chef actuelle, Holly Shackleton, qui s’est aussi beaucoup investie dans la préparation du livre. Mon assistante Dominique Fenn, le directeur artistique Graham Rounthwaite, la créatrice Jocelyn Lloyd, l’assistant d’édition Dean Kissick et l’assistant de production Michael Stephens ont tous apporté leur contribution aux dernières étapes du projet, une fois les ingrédients réunis et mis en ordre. Pour ce qui est de l’iconographie et du stylisme, tout le service mode a mis la main à la pâte, mais l’actuelle chef du service Charlotte Stockdale et la styliste Patti Wilson ont joué un rôle crucial. Je me suis aussi beaucoup appuyé sur Caroline Baker, un de mes mentors en matière de mode […].
... et art de l’anti-mode Considéré comme l’un des créateurs les plus rigoureux et cérébraux dans le monde de la mode, Yohji Yamamoto crée des vêtements qui peuvent être conceptuels, voire abscons, et composent un style à la fois classique et avant-gardiste.
Avez-vous le sentiment que votre vision de la mode, et celle d’i-D en général, sont très britanniques ? Je ne réfléchis jamais en fonction d’un supposé point de vue britannique. Je dirais
simplement que nous célébrons peut-être plus volontiers la vision d’un créateur de mode. C’est une chose que j’ai apprise pendant mon passage chez Vogue et auprès de Grace Coddington, qui m’a beaucoup inspiré […]. Nous avons toujours considéré notre travail comme du portrait de mode, un instantané qui peut aussi être éternel. J’ai toujours encouragé les stylistes et les photographes à conférer leur propre personnalité aux images que nous produisons […].
–– Chaque condensé contient des informations biographiques et personnelles ainsi que des interviews approfondies. –– Sélection d’images couvrant plus de 30 années d’archives d’i-D, signées par des photographes comme Marc Lebon, Nick Knight, Emma Summerton, Juergen Teller, Max Vadukul, and Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin.
Ces livres seront-ils dans la lignée stylistique du magazine i-D ? Je voulais utiliser pleinement le grand format, un peu dans l’esprit d’un livre que j’ai élaboré sur le mouvement punk dans les années 1970, presque comme un livre pour enfants, avec un texte propre détaché des images. Le magazine i-D a plutôt tendance à mêler textes et illustrations, tandis que pour cette série nous voulions des livres faciles d’abord, avec une petite et une grande police pour créer différents niveaux de lecture. Les textes écrits en gros sont faciles à lire comme une lettre d’ami ; dans un second temps on découvre des textes écrits en plus petit, des informations com-
« Une pièce de Yohji est comme un amant talentueux. Elle se glisse dans votre garde-robe et elle y reste pour toujours. Ce n’est pas une aventure d’une nuit. » —Terry Jones
plémentaires, des anecdotes et des notes, ce qui distingue cette série du magazine.
Ci-dessus: Terry Jones au début des années 1990. Photographie de Peggy Sirota. Ci-contre : Photographie d’Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin, 1999. Page ci-contre : Photographie de Takeyoshi Tanuma, 1981. — 87 —
XL
Rei Kawakubo / Vivienne Westwood / Format Yohji Yamamoto Terry Jones (Éd.) Relié, demi-reliure avec toile rose, 29,6 x 42 cm, 120 p. € 29,99 / CAD 49,99 chaque volume
La nouvelle série TASCHEN sur les créateurs de mode contemporains
Edward Enninful, le directeur de la mode chez i-D, avait 18 ans quand il a commencé à travailler chez i-D et au cours de sa carrière il a fait entrer bien des créateurs dans l’histoire, notamment Rei Kawakubo chez Comme des Garçons. Yohji comptait beaucoup pour moi parce que j’ai travaillé directement avec lui au fil des années. Je connais Vivienne Westwood depuis les débuts d’i-D et depuis, j’ai assisté à tous ses défilés. Le prochain volume présentera des personnalités qui ont débuté dans les années 1990, sans doute Raf Simons et Rick Owens […]. Quels ont été les collaborateurs les plus importants sur ce projet ? C’est toujours un travail d’équipe. […] Un grand nombre de mes collaborateurs travaillent au magazine depuis le début de leur carrière. J’ai réalisé une majorité d’entretiens en personne, mais j’en ai confié certains à la rédactrice en chef actuelle, Holly Shackleton, qui s’est aussi beaucoup investie dans la préparation du livre. Mon assistante Dominique Fenn, le directeur artistique Graham Rounthwaite, la créatrice Jocelyn Lloyd, l’assistant d’édition Dean Kissick et l’assistant de production Michael Stephens ont tous apporté leur contribution aux dernières étapes du projet, une fois les ingrédients réunis et mis en ordre. Pour ce qui est de l’iconographie et du stylisme, tout le service mode a mis la main à la pâte, mais l’actuelle chef du service Charlotte Stockdale et la styliste Patti Wilson ont joué un rôle crucial. Je me suis aussi beaucoup appuyé sur Caroline Baker, un de mes mentors en matière de mode […].
... et art de l’anti-mode Considéré comme l’un des créateurs les plus rigoureux et cérébraux dans le monde de la mode, Yohji Yamamoto crée des vêtements qui peuvent être conceptuels, voire abscons, et composent un style à la fois classique et avant-gardiste.
Avez-vous le sentiment que votre vision de la mode, et celle d’i-D en général, sont très britanniques ? Je ne réfléchis jamais en fonction d’un supposé point de vue britannique. Je dirais
simplement que nous célébrons peut-être plus volontiers la vision d’un créateur de mode. C’est une chose que j’ai apprise pendant mon passage chez Vogue et auprès de Grace Coddington, qui m’a beaucoup inspiré […]. Nous avons toujours considéré notre travail comme du portrait de mode, un instantané qui peut aussi être éternel. J’ai toujours encouragé les stylistes et les photographes à conférer leur propre personnalité aux images que nous produisons […].
–– Chaque condensé contient des informations biographiques et personnelles ainsi que des interviews approfondies. –– Sélection d’images couvrant plus de 30 années d’archives d’i-D, signées par des photographes comme Marc Lebon, Nick Knight, Emma Summerton, Juergen Teller, Max Vadukul, and Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin.
Ces livres seront-ils dans la lignée stylistique du magazine i-D ? Je voulais utiliser pleinement le grand format, un peu dans l’esprit d’un livre que j’ai élaboré sur le mouvement punk dans les années 1970, presque comme un livre pour enfants, avec un texte propre détaché des images. Le magazine i-D a plutôt tendance à mêler textes et illustrations, tandis que pour cette série nous voulions des livres faciles d’abord, avec une petite et une grande police pour créer différents niveaux de lecture. Les textes écrits en gros sont faciles à lire comme une lettre d’ami ; dans un second temps on découvre des textes écrits en plus petit, des informations com-
« Une pièce de Yohji est comme un amant talentueux. Elle se glisse dans votre garde-robe et elle y reste pour toujours. Ce n’est pas une aventure d’une nuit. » —Terry Jones
plémentaires, des anecdotes et des notes, ce qui distingue cette série du magazine.
Ci-dessus: Terry Jones au début des années 1990. Photographie de Peggy Sirota. Ci-contre : Photographie d’Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin, 1999. Page ci-contre : Photographie de Takeyoshi Tanuma, 1981. — 87 —
XL
Rei Kawakubo / Vivienne Westwood / Format Yohji Yamamoto Terry Jones (Éd.) Relié, demi-reliure avec toile rose, 29,6 x 42 cm, 120 p. € 29,99 / CAD 49,99 chaque volume
Les chefs-d’œuvre de la mode Les 100 couturiers les plus influents des 20e et 21e siècles et leurs créations les plus réussies
Azzedine Alaïa, Cristóbal Balenciaga, Coco Chanel, Alexander McQueen, Yves Saint Laurent, Vivienne Westwood… Les plus grands créateurs de mode des 20e et 21e siècles sont réunis dans cet ouvrage consacré à la collection permanente du Museum at the Fashion Institute of Technology, à New York. Les commissaires d’expositions du plus grand musée de la mode des étatsUnis ont sélectionné 500 chefs-d’œuvre de l’art de la mode. — 88 —
Les chefs-d’œuvre de la mode Les 100 couturiers les plus influents des 20e et 21e siècles et leurs créations les plus réussies
Azzedine Alaïa, Cristóbal Balenciaga, Coco Chanel, Alexander McQueen, Yves Saint Laurent, Vivienne Westwood… Les plus grands créateurs de mode des 20e et 21e siècles sont réunis dans cet ouvrage consacré à la collection permanente du Museum at the Fashion Institute of Technology, à New York. Les commissaires d’expositions du plus grand musée de la mode des étatsUnis ont sélectionné 500 chefs-d’œuvre de l’art de la mode. — 88 —
Akris
Missoni
La maille multicolore à rayures zigzag sélectionnée par Missoni illustre l’approche optimiste et ludique des motifs que la marque adopte depuis les années 70.
Albert Kriemler a créé son motif de voiture de course en s’inspirant de l’élé gance désinvolte du film Grand Prix de John Frankenheimer (1966).
Prada
Etro Le motif cachemire est pratiquement devenu synonyme d’Etro : les imprimés cache-mire ici choisis par Veronica Etro en offrent un exemple classique
Stella McCartney L’édition de Stella McCartney est recouverte d’un imprimé fluo abstrait sur satin de coton issu de sa collection Eté 2013. Fidèles au style frais et moderne de la créatrice, ses imprimés débordent de couleur et de sensualité.
Pour son édition, Miuccia Prada a choisi quatre motifs classiques issus de collections précé dentes et les a réimprimés sur coton : les minuscules « cœurs » si féminins, les « bananes » d’inspiration baroque, les « losanges » géométriques abstraits et un motif floral réédité pour Prada à partir des archives Holliday & Brown de 1960.
Diane von Furstenberg
Imprimé sur toile de coton, l’inimitable motif « maillon de chaîne » choisi par Diane von Furstenberg incarne l’équilibre entre glamour rétro et chic moderne qui définit la créatrice. Tout premier imprimé conçu par DVF, il s’est imposé comme un classique dès son lancement en 1972.
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Akris
Missoni
La maille multicolore à rayures zigzag sélectionnée par Missoni illustre l’approche optimiste et ludique des motifs que la marque adopte depuis les années 70.
Albert Kriemler a créé son motif de voiture de course en s’inspirant de l’élé gance désinvolte du film Grand Prix de John Frankenheimer (1966).
Prada
Etro Le motif cachemire est pratiquement devenu synonyme d’Etro : les imprimés cache-mire ici choisis par Veronica Etro en offrent un exemple classique
Stella McCartney L’édition de Stella McCartney est recouverte d’un imprimé fluo abstrait sur satin de coton issu de sa collection Eté 2013. Fidèles au style frais et moderne de la créatrice, ses imprimés débordent de couleur et de sensualité.
Pour son édition, Miuccia Prada a choisi quatre motifs classiques issus de collections précé dentes et les a réimprimés sur coton : les minuscules « cœurs » si féminins, les « bananes » d’inspiration baroque, les « losanges » géométriques abstraits et un motif floral réédité pour Prada à partir des archives Holliday & Brown de 1960.
Diane von Furstenberg
Imprimé sur toile de coton, l’inimitable motif « maillon de chaîne » choisi par Diane von Furstenberg incarne l’équilibre entre glamour rétro et chic moderne qui définit la créatrice. Tout premier imprimé conçu par DVF, il s’est imposé comme un classique dès son lancement en 1972.
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Azzedine Alaïa Les créations d’Alaïa sont réputées pour leur aspect « seconde peau » et cette robe en maille d’acétate de 1986 ne fait pas exception à la règle. La force d’Alaïa réside dans sa maîtrise du drapé et de la coupe, associée à un usage inventif des coutures. à son sujet, Harper’s Bazaar a écrit : « Personne ne peut faire la même chose qu’Azzedine, même si tout le monde étudie ses créations depuis des années pour découvrir son secret. »
Elsa Schiaparelli Gants noirs en soie doublée et chenille, vers 1946. Yves Saint Laurent affirmait à propos d’Elsa Schiaparelli : « Elle a giflé, fessé, torturé et ensorcelé Paris. Et Paris est tombé fou amoureux d’elle. »
Alexander McQueen pour Givenchy Bottes en cuir noir et lézard orange, 1998. Isabella Blow, rédactrice de mode et amie de McQueen, disait de lui : « Il possède un côté voyeur dans sa façon de déchirer et de lacérer le tissu pour explorer toutes les zones érogènes du corps. »
Coco Chanel Cape en crêpe de Chine froissé et plumes rouges, 1927. « La mode n’existe pas seulement dans les robes. La mode est au ciel et sur le macadam, elle tient aux idées, aux mœurs, aux événements », disait Coco Chanel.
Azzedine Alaïa Les créations d’Alaïa sont réputées pour leur aspect « seconde peau » et cette robe en maille d’acétate de 1986 ne fait pas exception à la règle. La force d’Alaïa réside dans sa maîtrise du drapé et de la coupe, associée à un usage inventif des coutures. à son sujet, Harper’s Bazaar a écrit : « Personne ne peut faire la même chose qu’Azzedine, même si tout le monde étudie ses créations depuis des années pour découvrir son secret. »
Elsa Schiaparelli Gants noirs en soie doublée et chenille, vers 1946. Yves Saint Laurent affirmait à propos d’Elsa Schiaparelli : « Elle a giflé, fessé, torturé et ensorcelé Paris. Et Paris est tombé fou amoureux d’elle. »
Alexander McQueen pour Givenchy Bottes en cuir noir et lézard orange, 1998. Isabella Blow, rédactrice de mode et amie de McQueen, disait de lui : « Il possède un côté voyeur dans sa façon de déchirer et de lacérer le tissu pour explorer toutes les zones érogènes du corps. »
Coco Chanel Cape en crêpe de Chine froissé et plumes rouges, 1927. « La mode n’existe pas seulement dans les robes. La mode est au ciel et sur le macadam, elle tient aux idées, aux mœurs, aux événements », disait Coco Chanel.
Art-à-porter Les couturiers qui ont hissé la mode au sommet de son art
Fashion Designers A–Z est disponible sous la forme de six éditions Créateur limitées (11 000 exemplaires au total), chacune brochée dans un tissu créé par l’un des six couturiers – Akris, Etro, Stella McCartney, Missoni, Prada et Diane von Furstenberg – et se présente dans un coffret en Plexiglas. Fabriqué à la main dans un atelier de reliure au cœur de l’Italie et numéroté individuellement, chaque exemplaire s’impose d’emblée comme un classique et une pièce absolument unique pour enrichir votre collection de livres sur la mode.
« Valerie Steele est une cérébrale. Pour elle, la mode est une partie d’échecs tout en élégance… Elle possède des antennes ultraprécises pour reconnaître les créations qui marqueront l’histoire. » —Ruben Toledo
Valerie Steele est la directrice et conservatrice en chef du Museum at the Fashion Institute of Technology de New York, ainsi que la fondatrice et rédactrice en chef de la revue Fashion Theory. Doyenne incontestée de la presse de mode internationale, Suzy Menkes est la rédactrice en chef de la rubrique Mode de l’International Herald Tribune.
Rodarte Robe Rodarte en organza de soie garni de plumes et de broderies. Dans un travail que Frank Gehry décrit comme « libre, intrépide et sans préciosité », les sœurs Kate et Laura Mulleavy, duo connu sous le nom de Rodarte, créent des vêtements qui explorent un territoire complètement vierge tout en valorisant l’art et la tradition de la couture.
Fashion Designers A-Z Valerie Steele, préface par Suzy Menkes Relié sous coffret acrylique, 26,2 x 33,6 cm, 654 pages € 275 / CAD 400 — 95 —
Art-à-porter Les couturiers qui ont hissé la mode au sommet de son art
Fashion Designers A–Z est disponible sous la forme de six éditions Créateur limitées (11 000 exemplaires au total), chacune brochée dans un tissu créé par l’un des six couturiers – Akris, Etro, Stella McCartney, Missoni, Prada et Diane von Furstenberg – et se présente dans un coffret en Plexiglas. Fabriqué à la main dans un atelier de reliure au cœur de l’Italie et numéroté individuellement, chaque exemplaire s’impose d’emblée comme un classique et une pièce absolument unique pour enrichir votre collection de livres sur la mode.
« Valerie Steele est une cérébrale. Pour elle, la mode est une partie d’échecs tout en élégance… Elle possède des antennes ultraprécises pour reconnaître les créations qui marqueront l’histoire. » —Ruben Toledo
Valerie Steele est la directrice et conservatrice en chef du Museum at the Fashion Institute of Technology de New York, ainsi que la fondatrice et rédactrice en chef de la revue Fashion Theory. Doyenne incontestée de la presse de mode internationale, Suzy Menkes est la rédactrice en chef de la rubrique Mode de l’International Herald Tribune.
Rodarte Robe Rodarte en organza de soie garni de plumes et de broderies. Dans un travail que Frank Gehry décrit comme « libre, intrépide et sans préciosité », les sœurs Kate et Laura Mulleavy, duo connu sous le nom de Rodarte, créent des vêtements qui explorent un territoire complètement vierge tout en valorisant l’art et la tradition de la couture.
Fashion Designers A-Z Valerie Steele, préface par Suzy Menkes Relié sous coffret acrylique, 26,2 x 33,6 cm, 654 pages € 275 / CAD 400 — 95 —
Du Paul Smith sur mesure pour TASCHEN
édition de luxe de London. Portrait of a City, limitée à 1 000 exemplaires numérotés, créée par Paul Smith et accompagnée d’un tirage signé par Elmar Ludwig
Conversation entre le créateur de mode et Ben Olins
Il est rare qu’une marque internationale ait encore en son centre une véritable personnalité, une personne dont la vision alimente le réseau tout entier. C’est pourtant le cas de Sir Paul Smith, qui insuffle ses passions et son enthousiasme à toutes ses créations, qu’il s’agisse de vêtements, de lunettes, de parfum, de boutons de manchettes ou de chaussures. Le sens de la mode dont fait preuve Smith s’inscrit dans la tradition britannique du style et de la coupe. Il sait ajouter des détails inattendus à des tenues classiques, des cou-
; à l’époque, il n’y avait que des néons. J’adore ces façades saturées de néons, et pour un créateur de vêtements comme moi qui a tendance à mélanger les motifs et les couleurs, ces immeubles de Piccadilly ressemblent à un ensemble coordonné – ou désordonné. Je n’hésiterai pas à montrer quelque chose comme une chemise à fleurs avec un costume à carreaux et une cravate à pois dans un défilé, et je parviens sans peine à tracer des parallèles entre cet éclectisme et les façades de Piccadilly Circus sur cette photo. Quand j’ai commencé à venir à Londres, la ville était exactement comme sur cette image, et les endroits célèbres comme Piccadilly Circus, le Tower Bridge ou Buckingham Palace me faisaient une très forte impression, parce qu’ils étaient si différents de ce à quoi j’étais habituée. Je venais de Nottingham, une ville très provinciale, donc radicalement différente. L’autre photo, avec le policier en train de faire la circulation, est tout simplement fantastique. On ne voit plus ça, aujourd’hui il y a toutes sortes de gens qui s’occupent de ce genre de choses – les condamnés à des travaux d’intérête général, les contractuels, etc., alors qu’à l’époque les bobbies faisaient tout, c’étaient à la fois les maîtres et les larbins des rues, en fait. Sur votre blog, vous postez certaines de vos propres photos. Comment décririez-vous votre photographie ?
leurs excentriques, des motifs qui s’entrechoquent et les fameuses rayures, thème récurrent de ses collections. Dans cet entretien exclusif avec Ben Olins – une rareté, puisque le couturier n’accorde que très peu d’interviews – Paul Smith parle de photographie et de sa longue et persistante histoire d’amour avec Londres.
Je prends des photos tous les jours – des instantanés, avec un petit appareil que je porte toujours sur moi. Je réalise toutes les photos de mes publicités moi-même, et ce depuis un certain nombre d’années. Je collabore aussi au magazine italien Grazia Casa, pour lequel je prends des photos de maisons, de galeries, ou d’appartements, en général une fois par mois. Il y a des années, j’ai commencé par travailler pour le magazine Arena, puis pour The Face, Interni, un magazine d’architecture italien, ainsi qu’Elle Décor, Tatler… Londres a tant changé ces 50 dernières années ; pourriez-vous me décrire la ville que vous avez découverte lors de votre première visite ? J’ai commencé à venir à Londres peu après mes 18 ans, quand mon père m’a offert une Morris Minor de 1949 pour mon anniversaire. J’économisait de quoi me payer l’essence, et j’allais à Londres une fois par mois. J’avais quelques amis qui y allaient à l’université, si bien que je dormais chez eux, le plus souvent par terre. En ce temps-là, les concerts avaient lieu au-dessus des pubs ; on voyait les Yardbirds, Clapton ou les Who audessus d’un pub de quartier ou dans un foyer étudiant ; des groupes assez importants se produisaient devant 150 à 200 personnes. J’ai davantage appris à connaître Londres la nuit que le jour. Quand j’ai eu 21 ans, j’ai rencontré Pauline,
Le photographe Elmar Ludwig est né à Halle (Saxe-Anhalt) en 1935. De la fin des années 50 au milieu des années 60, il a travaillé pour l’éditeur de cartes postales John Hinde Ltd. Grâces à des vues comme Piccadilly de nuit ou le Parlement au lever du jour, il a signé quelques-unes des photographies couleur de Londres les plus emblématiques de cette époque. Ci-dessus : Depuis 1954, l’immense enseigne lumineuse de Coca-Cola domine Piccadilly Circus, ainsi transformé en équivalent londonien (certes plus modeste) de Times Square, années 1960.
qui est devenue ma femme. Elle se formait à la mode au Royal College of Art, et elle m’a fait découvrir une toute autre facette de Londres. J’avais fréquenté le milieu de la musique et rencontré des gens comme David Bowie et Mick Jagger, et Pauline m’a présenté à certaines figures de la mode et de la scène artistique de l’époque, comme Ossie Clarke et Celia Birtwell, Hockney et Peter Blake. J’ai fréquenté Londres à une période très excitante, mais je vivais toujours à Nottingham. Pauline est venue me s’installer avec moi, mais en 1976 ou 1977 nous avons emménagé à Londres, parce qu’elle mourrait d’envie d’y retourner. Ce changement c’est avéré fantastique pour moi. À Nottingham, je devenais une sorte de cador – le gars qui a des contrats sympas à Londres et connaît quelques stars du rock. Tout cela devenait trop confortable, trop plan-plan ; c’était bon de se faire peur à nouveau. Vous arrivez à Londres, et personne ne sait qui vous êtes. Et de vedette locale, je suis devenu un couturier vendu dans plusieurs pays. Quelle était l’ambiance à l’époque ? C’était une époque extraordinairement enthousiasmante, après l’horreur de la guerre, les coupons de ravitaillement, le manque d’argent, l’austérité. Deux ou trois générations après la guerre, il y a eu cette libération des tensions, et soudain, entre 1967 et 1972, les jeunes se sont dit : « Je peux faire ce que je veux ! Je peux me laisser pousser les cheveux, je peux m’habiller comme une fille, je peux jouer de la musique très fort, je peux peindre une maison en rose. » C’était une explosion d’énergie trop longtemps entravée, une décharge de créativité qui n’était liée à rien d’autre qu’à l’expression
Ben Olins : L’édition de luxe inclut un tirage au choix signé du photographe allemand Elmar Ludwig : une vue de Piccadilly Circus au début des années 1960 ou un policier régulant la circulation. Qu’aimezvous dans ces photos ? Paul Smith : Ce qu’il y a de génial avec celle de Piccadilly Circus, c’est qu’on ressent une certaine nostalgie pour cette pagaille parce que tout y est lisse et numérique aujourd’hui Ci-contre : Agent de police réglant la circulation sur Saint Paul’s Church Yard, la rue qui borde la cathédrale Saint-Paul au sud, au milieu des années 1960. — 96 —
individuelle, qui est une idée fondamentalement passionnante. Est-ce que Londres vous inspire en tant que couturier ? Absolument. Tout ce que je viens de vous décrire venait s’inscrire sur une page blanche. C’était radicalement nouveau : le psychédélisme, puis le punk, les boîtes de nuit, la musique. Les gens ont commencé à voyager, en Espagne, en Italie, en Grèce, au Maroc, en Inde. Il y a soudain eu cette prise de conscience collective qu’il existait un monde en-dehors de la Grande-Bretagne. Cette sensation était particulièrement palpable à Londres, parce qu’on y trouvait ce mélange impressionnant de cuisines, de cultures, d’habits, de musique, d’horizons… C’est une ville très cosmopolite, très internationale, étroitement liée aux idées, à la liberté, aux modes de pensée transversaux, à la circulation de l’énergie… Et puis, bien sûr, parce que c’est une grande capitale, on y trouve aussi des musées et des galeries d’art fantastiques, une créativité bouillonnante et, maintenant, de célèbres écoles internationales de mode et d’art.
Amoureux de Londres, ce livre est pour vous ! — 97 —
Ci-dessous : Paul Smith, Londres, 2012. Photo : Steve Langmanis/Paul Smith.
édition de luxe n° 1–1 000
– Limitée à deux éditions de 500 exemplaires numérotés, accompagnés d’un tirage artistique sur papier d’archive signé par Elmar Ludwig – Dimensions du tirage : 52 x 68 cm (cadre non inclus) – Présenté dans une jaquette spéciale et sous un coffret de luxe conçu par le légendaire créateur de mode Paul Smith N° 1–500 Piccadilly Circus, années 1960 N° 501–1 000 Traffic policeman, années 1960
€ 600 / CAD 1 000
London. Portrait of a City édition de luxe « sur mesure » par Paul Smith Relié sous coffret de luxe, avec tirage signé, 25 x 34 cm, 552 p.
Du Paul Smith sur mesure pour TASCHEN
édition de luxe de London. Portrait of a City, limitée à 1 000 exemplaires numérotés, créée par Paul Smith et accompagnée d’un tirage signé par Elmar Ludwig
Conversation entre le créateur de mode et Ben Olins
Il est rare qu’une marque internationale ait encore en son centre une véritable personnalité, une personne dont la vision alimente le réseau tout entier. C’est pourtant le cas de Sir Paul Smith, qui insuffle ses passions et son enthousiasme à toutes ses créations, qu’il s’agisse de vêtements, de lunettes, de parfum, de boutons de manchettes ou de chaussures. Le sens de la mode dont fait preuve Smith s’inscrit dans la tradition britannique du style et de la coupe. Il sait ajouter des détails inattendus à des tenues classiques, des cou-
; à l’époque, il n’y avait que des néons. J’adore ces façades saturées de néons, et pour un créateur de vêtements comme moi qui a tendance à mélanger les motifs et les couleurs, ces immeubles de Piccadilly ressemblent à un ensemble coordonné – ou désordonné. Je n’hésiterai pas à montrer quelque chose comme une chemise à fleurs avec un costume à carreaux et une cravate à pois dans un défilé, et je parviens sans peine à tracer des parallèles entre cet éclectisme et les façades de Piccadilly Circus sur cette photo. Quand j’ai commencé à venir à Londres, la ville était exactement comme sur cette image, et les endroits célèbres comme Piccadilly Circus, le Tower Bridge ou Buckingham Palace me faisaient une très forte impression, parce qu’ils étaient si différents de ce à quoi j’étais habituée. Je venais de Nottingham, une ville très provinciale, donc radicalement différente. L’autre photo, avec le policier en train de faire la circulation, est tout simplement fantastique. On ne voit plus ça, aujourd’hui il y a toutes sortes de gens qui s’occupent de ce genre de choses – les condamnés à des travaux d’intérête général, les contractuels, etc., alors qu’à l’époque les bobbies faisaient tout, c’étaient à la fois les maîtres et les larbins des rues, en fait. Sur votre blog, vous postez certaines de vos propres photos. Comment décririez-vous votre photographie ?
leurs excentriques, des motifs qui s’entrechoquent et les fameuses rayures, thème récurrent de ses collections. Dans cet entretien exclusif avec Ben Olins – une rareté, puisque le couturier n’accorde que très peu d’interviews – Paul Smith parle de photographie et de sa longue et persistante histoire d’amour avec Londres.
Je prends des photos tous les jours – des instantanés, avec un petit appareil que je porte toujours sur moi. Je réalise toutes les photos de mes publicités moi-même, et ce depuis un certain nombre d’années. Je collabore aussi au magazine italien Grazia Casa, pour lequel je prends des photos de maisons, de galeries, ou d’appartements, en général une fois par mois. Il y a des années, j’ai commencé par travailler pour le magazine Arena, puis pour The Face, Interni, un magazine d’architecture italien, ainsi qu’Elle Décor, Tatler… Londres a tant changé ces 50 dernières années ; pourriez-vous me décrire la ville que vous avez découverte lors de votre première visite ? J’ai commencé à venir à Londres peu après mes 18 ans, quand mon père m’a offert une Morris Minor de 1949 pour mon anniversaire. J’économisait de quoi me payer l’essence, et j’allais à Londres une fois par mois. J’avais quelques amis qui y allaient à l’université, si bien que je dormais chez eux, le plus souvent par terre. En ce temps-là, les concerts avaient lieu au-dessus des pubs ; on voyait les Yardbirds, Clapton ou les Who audessus d’un pub de quartier ou dans un foyer étudiant ; des groupes assez importants se produisaient devant 150 à 200 personnes. J’ai davantage appris à connaître Londres la nuit que le jour. Quand j’ai eu 21 ans, j’ai rencontré Pauline,
Le photographe Elmar Ludwig est né à Halle (Saxe-Anhalt) en 1935. De la fin des années 50 au milieu des années 60, il a travaillé pour l’éditeur de cartes postales John Hinde Ltd. Grâces à des vues comme Piccadilly de nuit ou le Parlement au lever du jour, il a signé quelques-unes des photographies couleur de Londres les plus emblématiques de cette époque. Ci-dessus : Depuis 1954, l’immense enseigne lumineuse de Coca-Cola domine Piccadilly Circus, ainsi transformé en équivalent londonien (certes plus modeste) de Times Square, années 1960.
qui est devenue ma femme. Elle se formait à la mode au Royal College of Art, et elle m’a fait découvrir une toute autre facette de Londres. J’avais fréquenté le milieu de la musique et rencontré des gens comme David Bowie et Mick Jagger, et Pauline m’a présenté à certaines figures de la mode et de la scène artistique de l’époque, comme Ossie Clarke et Celia Birtwell, Hockney et Peter Blake. J’ai fréquenté Londres à une période très excitante, mais je vivais toujours à Nottingham. Pauline est venue me s’installer avec moi, mais en 1976 ou 1977 nous avons emménagé à Londres, parce qu’elle mourrait d’envie d’y retourner. Ce changement c’est avéré fantastique pour moi. À Nottingham, je devenais une sorte de cador – le gars qui a des contrats sympas à Londres et connaît quelques stars du rock. Tout cela devenait trop confortable, trop plan-plan ; c’était bon de se faire peur à nouveau. Vous arrivez à Londres, et personne ne sait qui vous êtes. Et de vedette locale, je suis devenu un couturier vendu dans plusieurs pays. Quelle était l’ambiance à l’époque ? C’était une époque extraordinairement enthousiasmante, après l’horreur de la guerre, les coupons de ravitaillement, le manque d’argent, l’austérité. Deux ou trois générations après la guerre, il y a eu cette libération des tensions, et soudain, entre 1967 et 1972, les jeunes se sont dit : « Je peux faire ce que je veux ! Je peux me laisser pousser les cheveux, je peux m’habiller comme une fille, je peux jouer de la musique très fort, je peux peindre une maison en rose. » C’était une explosion d’énergie trop longtemps entravée, une décharge de créativité qui n’était liée à rien d’autre qu’à l’expression
Ben Olins : L’édition de luxe inclut un tirage au choix signé du photographe allemand Elmar Ludwig : une vue de Piccadilly Circus au début des années 1960 ou un policier régulant la circulation. Qu’aimezvous dans ces photos ? Paul Smith : Ce qu’il y a de génial avec celle de Piccadilly Circus, c’est qu’on ressent une certaine nostalgie pour cette pagaille parce que tout y est lisse et numérique aujourd’hui Ci-contre : Agent de police réglant la circulation sur Saint Paul’s Church Yard, la rue qui borde la cathédrale Saint-Paul au sud, au milieu des années 1960. — 96 —
individuelle, qui est une idée fondamentalement passionnante. Est-ce que Londres vous inspire en tant que couturier ? Absolument. Tout ce que je viens de vous décrire venait s’inscrire sur une page blanche. C’était radicalement nouveau : le psychédélisme, puis le punk, les boîtes de nuit, la musique. Les gens ont commencé à voyager, en Espagne, en Italie, en Grèce, au Maroc, en Inde. Il y a soudain eu cette prise de conscience collective qu’il existait un monde en-dehors de la Grande-Bretagne. Cette sensation était particulièrement palpable à Londres, parce qu’on y trouvait ce mélange impressionnant de cuisines, de cultures, d’habits, de musique, d’horizons… C’est une ville très cosmopolite, très internationale, étroitement liée aux idées, à la liberté, aux modes de pensée transversaux, à la circulation de l’énergie… Et puis, bien sûr, parce que c’est une grande capitale, on y trouve aussi des musées et des galeries d’art fantastiques, une créativité bouillonnante et, maintenant, de célèbres écoles internationales de mode et d’art.
Amoureux de Londres, ce livre est pour vous ! — 97 —
Ci-dessous : Paul Smith, Londres, 2012. Photo : Steve Langmanis/Paul Smith.
édition de luxe n° 1–1 000
– Limitée à deux éditions de 500 exemplaires numérotés, accompagnés d’un tirage artistique sur papier d’archive signé par Elmar Ludwig – Dimensions du tirage : 52 x 68 cm (cadre non inclus) – Présenté dans une jaquette spéciale et sous un coffret de luxe conçu par le légendaire créateur de mode Paul Smith N° 1–500 Piccadilly Circus, années 1960 N° 501–1 000 Traffic policeman, années 1960
€ 600 / CAD 1 000
London. Portrait of a City édition de luxe « sur mesure » par Paul Smith Relié sous coffret de luxe, avec tirage signé, 25 x 34 cm, 552 p.
Her Majesty, édition Royale limitée à 1 000 exemplaires numérotés, créée par Vivienne Westwood, et accompagnée d’un tirage signé par Harry Benson. Ci-dessous : Vivienne Westwood, 2012. Photo : Juergen Teller.
La reine de la mode s’attaque à la reine d’Angleterre
Vivienne Westwood consacre à élisabeth II une « édition royale », enrichie par deux des plus grands beaux clichés royaux du célèbre photographe Harry Benson
Photo © Juergen Teller
Royal Departure : Au terme d’une tournée des Caraïbes, en février et mars 1966, le couple royal embarque à bord d’un avion de la BOAC à destination de Londres.
édition Royale n° 1–1 000
– Limitée à deux éditions de 500 exemplaires numérotés, accompagnés d’un tirage argentique signé par Harry Benson – Dimensions du tirage : 45,7 x 33,5 cm (cadre non inclus) – Présenté dans une jaquette spéciale et sous un coffret de luxe créé par la légendaire créatrice de mode britannique Vivienne Westwood N° 1–500 Royal Greeting, 1966 N° 501–1 000 Royal Departure, 1966
€ 600 / CAD 1 000
Royal Greeting : La reine prend congé de ses hôtes au terme d’une tournée de deux mois dans les pays du Commonwealth, 1966. — 98 —
— 99 —
Her Majesty Royal Edition by Vivienne Westwood Relié sous coffret de luxe, accompagné d’un tirage (45,7 x 33,5 cm) signé, 29 x 39,5 cm, 360 p.
Her Majesty, édition Royale limitée à 1 000 exemplaires numérotés, créée par Vivienne Westwood, et accompagnée d’un tirage signé par Harry Benson. Ci-dessous : Vivienne Westwood, 2012. Photo : Juergen Teller.
La reine de la mode s’attaque à la reine d’Angleterre
Vivienne Westwood consacre à élisabeth II une « édition royale », enrichie par deux des plus grands beaux clichés royaux du célèbre photographe Harry Benson
Photo © Juergen Teller
Royal Departure : Au terme d’une tournée des Caraïbes, en février et mars 1966, le couple royal embarque à bord d’un avion de la BOAC à destination de Londres.
édition Royale n° 1–1 000
– Limitée à deux éditions de 500 exemplaires numérotés, accompagnés d’un tirage argentique signé par Harry Benson – Dimensions du tirage : 45,7 x 33,5 cm (cadre non inclus) – Présenté dans une jaquette spéciale et sous un coffret de luxe créé par la légendaire créatrice de mode britannique Vivienne Westwood N° 1–500 Royal Greeting, 1966 N° 501–1 000 Royal Departure, 1966
€ 600 / CAD 1 000
Royal Greeting : La reine prend congé de ses hôtes au terme d’une tournée de deux mois dans les pays du Commonwealth, 1966. — 98 —
— 99 —
Her Majesty Royal Edition by Vivienne Westwood Relié sous coffret de luxe, accompagné d’un tirage (45,7 x 33,5 cm) signé, 29 x 39,5 cm, 360 p.
Emballez, c’est pesé Tour du monde du packaging design contemporain
Pentawards est le premier, et l’unique, concours dédié au packaging design sous toutes ses formes, ouvert à tous ceux qui participent à sa création et/ou à son marketing. En plus de décerner des prix, Pentawards s’est donné pour mission de promouvoir le packaging design dans le monde entier auprès des entreprises, des médias, des autorités économiques et politiques, et du grand public. The Package Design Book 2 Pentawards (Éd.) Relié, 23,9 x 25,6 cm, 432 p. € 39,99 / CAD 64,99
Les œufs gogol mogol sont un projet d’avenir ambitieux qui présente une nouvelle façon de cuire, stocker et emballer les œufs. Vendus en magasin sur un présentoir à trois étages, ils prennent aussi moins de place dans les sacs à provisions. Chaque œuf est emballé indivi duellement dans du carton recyclé avec plusieurs couches internes : la deuxième est le catalyseur, et une membrane la sépare d’une troisième couche faite d’un matériau intelligent. Lorsqu’on ouvre la membrane (à l’aide d’une languette), une réaction chimique se produit entre le catalyseur et le matériau intelligent, et l’œuf commence à chauffer. Quelques minutes plus tard, lorsqu’on soulève le couvercle, l’œuf à la coque est prêt pour le petit déjeuner.
Sex-appeal sans frontières Tour du monde émoustillant des plus beaux nus d’aujourd’hui
Gogol mogol
Direction artistique : Kirill Konstantinov Conception : Evgeny Morgalev Agence : Kian Branding Agency Pays : Russie Categorie : Packaging (alimentation) PENTAWARD D’OR 2012 — 100 —
« S’il y a un regard sur la chair humaine auquel on peut se fier, c’est bien celui de Hanson. » —Art Review, Londres
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Gogol mogol
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« S’il y a un regard sur la chair humaine auquel on peut se fier, c’est bien celui de Hanson. » —Art Review, Londres
« Un regard tourné vers l’avenir et une excursion bienvenue hors des sentiers battus. Des photographies signées par les meilleurs artistes de la génération montante et de grands noms genre. Dian Hanson a vraiment l’œil pour dénicher les talents. » —Courrier des lecteurs, Bellevue, Washington
The New Erotic Photography 2 Dian Hanson Relié, 22,7 x 31,7 cm, 424 p. € 39,99 / CAD 64,99
Les photos de The New Erotic Photography 2 illustrent aussi bien les changements dans le domaine de la photographie que l’évolution de la photo érotique depuis la publication du volume précédent. Plus de la moitié des artistes ont fait le choix de ne plus travailler qu’en numérique, et ceux qui sont restés fidèles à la pellicule exploitent souvent le Polaroid ou les appareils photos primitifs, comme le Lomo ou le Holga, pour jouer sur leurs effets spéciaux plutôt que pour un usage quotidien.
Plus de 400 photos inédites et captivantes!
Page précédente : Chase Lisbon, Rory. Ci-dessus : Gregory Bojorquez, Alejandra in Boots. Ci-contre : April-Lea Hutchinson, Erin. Page ci-contre, en haut : Paul Dominique Angier, About Me. Page ci-contre, en bas : Magdalena Wosinska, Brook, Owen, Eric, Anna, Highland Park, My Yard, 2009. — 102 —
— 103 —
« Un regard tourné vers l’avenir et une excursion bienvenue hors des sentiers battus. Des photographies signées par les meilleurs artistes de la génération montante et de grands noms genre. Dian Hanson a vraiment l’œil pour dénicher les talents. » —Courrier des lecteurs, Bellevue, Washington
The New Erotic Photography 2 Dian Hanson Relié, 22,7 x 31,7 cm, 424 p. € 39,99 / CAD 64,99
Les photos de The New Erotic Photography 2 illustrent aussi bien les changements dans le domaine de la photographie que l’évolution de la photo érotique depuis la publication du volume précédent. Plus de la moitié des artistes ont fait le choix de ne plus travailler qu’en numérique, et ceux qui sont restés fidèles à la pellicule exploitent souvent le Polaroid ou les appareils photos primitifs, comme le Lomo ou le Holga, pour jouer sur leurs effets spéciaux plutôt que pour un usage quotidien.
Plus de 400 photos inédites et captivantes!
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— 103 —
Objectif glamour Mario Testino – le photographe des stars, la star des photographes
Cette collection insolite d’images choisies par Testino parmi toutes celles prises par l’artiste en trente ans de carrière reflète la diversité de son œuvre, depuis les clichés de pub et de mode jusqu’aux images purement érotiques ou autobiographiques. Pleine de couleurs, de vie et d’humour, cette sélection témoigne du génie de l’infatigable chroniqueur du glamour.
Page ci-contre : Meghan Douglas, Paris, Vogue Paris, 1995. Ci-contre : Brad Pitt, Prague, V Magazine, 2007.
Ce livre, publié à l’occasion de l’exposition « In Your Face » au musée des beaux-arts de Boston (qui s’ouvrira le 17 octobre 2012), ne sera commercialisé qu’aux états-Unis.
XL
Format
Dans un domaine où règne une concurrence impitoyable, le « photo-génial » Mario Testino reste une des célébrités les plus respectées de la profession. Souvent imité, jamais égalé, Testino est partout dans son élément : en studio, en coulisses ou dans les after-shows, ses clichés sont toujours fascinants. Des têtes couronnées aux superstars, Testino a photographié les personnalités les plus inaccessibles de la planète avec une aisance qui lui permet de surmonter la complexité de la tâche en toute circonstance. Quand Testino « veut votre photo », il vous prend toujours sous votre meilleur jour. On n’est jamais le meilleur par hasard… — 105 —
Mario Testino In Your Face Couverture souple avec jaquette, 28,5 x 37,4 cm, 224 p. € 39,99 / CAD 64,99
Objectif glamour Mario Testino – le photographe des stars, la star des photographes
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Page ci-contre : Meghan Douglas, Paris, Vogue Paris, 1995. Ci-contre : Brad Pitt, Prague, V Magazine, 2007.
Ce livre, publié à l’occasion de l’exposition « In Your Face » au musée des beaux-arts de Boston (qui s’ouvrira le 17 octobre 2012), ne sera commercialisé qu’aux états-Unis.
XL
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Tout sur Wright
Architecture
L’ouvrage de référence sur le plus grand architecte des États-Unis
L’Architecture VERTE d’aujourd’hui ! € 29,99 / CAD 49,99
« Grâce à TASCHEN, Frank Lloyd Wright possède enfin une monographie à la hauteur de son immense talent. »
L’Architecture d’aujourd’hui ! MAISONS € 29,99 / CAD 49,99
Paysages contemporains ! € 29,99 / CAD 49,99
L’Architecture ÉPHÉMÈRE d’aujourd’hui ! € 29,99 / CAD 49,99
L’Architecture EN BOIS d’aujourd’hui ! € 29,99 / CAD 49,99
Nouveau !
—Idéat, Paris
XL
Format
Frank Lloyd Wright. Complete Works Vol. 1 : 1885–1916 ; Vol. 2 : 1917–1942 ; Vol. 3 : 1943–1959 Relié, 40 x 31 cm, 488–584 p. € 150 / CAD 225 chaque vol.
Architecture Now! 8 € 29,99 / CAD 49,99
Théorie de l’architecture € 19,99 / CAD 32,99
Ando € 34,99 / CAD 59,99
Julius Shulman. Modernism Rediscovered € 250 / CAD 350
Project Japan € 39,99 / CAD 64,99
Prefab Houses € 49,99 / CAD 79,99
100 Maisons Contemporaines € 39,99 / CAD 64,99
L’Architecture moderne A–Z € 39,99 / CAD 64,99
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Ban € 7,99 / CAD 11,99
Hadid € 7,99 / CAD 11,99
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Nouvel € 7,99 / CAD 11,99
Piano € 7,99 / CAD 11,99
La réédition tant attendue ! Bâtisseur… et chasseur. Frank Lloyd Wright à Taliesin, dans le Wisconsin, en 1937. Photo : Hedrich-Blessing
— 107 —
Yes is more € 19,99 / CAD 32,99
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Art
La réédition tant attendue !
XL
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Léonard de Vinci € 150 / CAD 225
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« ...l’ouvrage que con-sacrent les éditions TASCHEN à l’icône révèle en image ses multiples visages. »
Wolfgang Tillmans. 3 Vol. € 29,99 / CAD 49,99
André de Dienes. Marilyn € 29,99 / CAD 49,99
Norman Mailer. Moonfire € 29,99 / CAD 49,99
Frans Lanting. Jungles € 14,99 / CAD 23.99
Bettina Rheims. Rose, c’est Paris € 49,99 / CAD 79,99
Frans Lanting. Pingouin € 9,99 / CAD 16,99
Frans Lanting. La vie € 19,99 / CAD 32,99
Nouveau !
Paris € 49,99 / CAD 79,99
New York € 49,99 / CAD 79,99
—Le Figaro Magazine, Paris
Chaubin. Cosmic Communist Constructions Photographed € 39,99 / CAD 64,99
Los Angeles € 49,99 / CAD 79,99
London € 49,99 / CAD 79,99
Nouveau !
Trois légendes Monroe par Mailer et Stern : l’édition reliée grand public enfin disponible !
Kate Moss by Mario Testino € 49,99 / CAD 79,99
Mario Testino. Rio de Janeiro € 29,99 / CAD 49,99 — 124 —
Mario Testino. Private View € 49,99 / CAD 79,99
Norman Mailer/Bert Stern Marilyn Monroe Relié, 27 x 32,6 cm, 276 p. € 49,99 / CAD 79,99
Photographie
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XL
Photographie
Queen Elizabeth II à bord du yacht royale Britannia sur l'océan Indien en 1972. Photo: Camera Press/Patrick Lichfield
Format
LaChapelle. Heaven to Hell € 29,99 / CAD 49,99
Linda McCartney € 49,99 / CAD 79,99
The Polaroid Book € 9,99 / CAD 16,99
Eadweard Muybridge € 49,99 / CAD 79,99
Her Majesty Queen Elizabeth II Relié, 29 x 39,5 cm, 366 p. € 99,99 / CAD 170 également disponible : l’édition royale par Vivienne Westwood (voir p. 99)
Ellen von Unwerth. Fräulein € 49,99 / CAD 79,99
GOAT – Hommage à Muhammad Ali € 99,99 / CAD 170
50 Photo Icons € 19,99 / CAD 32,99
xl newton sticker _das teuerste buch.qxd
Photographes A–Z € 49,99 / CAD 79,99
07.05.2010
12:46 Uhr
Seite 1
The most expensive book of the 20th century Now in XL-format and revised by June Newton
Dans l’intimité de la Reine
Helmut Newton. Polaroids € 39,99 / CAD 64,99
Helmut Newton. Work € 39,99 / CAD 64,99
Helmut Newton. Sumo € 99,99 / CAD 170
Alice Springs € 29,99 / CAD 49,99
Un exceptionnel portrait en images de la monarque la plus célèbre de la planète
Leni Riefenstahl. Africa € 29,99 / CAD 49,99
Sebastião Salgado. Africa € 29,99 / CAD 49,99
Peter Beard € 74,99 / CAD 120 — 127 —
Willoughby. Audrey Hepburn € 49,99 / CAD 79,99
XL
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Photo: Gregory Bojorquez
Philipp Keel’s Simple Diary™
Nouveau !
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Living in Tuscany € 9,99 / CAD 16,99
Living in Provence € 9,99 / CAD 16,99
Style & voyage
Le best-seller de TASCHEN enfin disponible en édition française ! Living in Bali € 9,99 / CAD 16,99
Living in Greece € 9,99 / CAD 16,99
Living in Mexico € 9,99 / CAD 16,99
Nouveau !
Living in Morocco € 9,99 / CAD 16,99
The New York Times, Interiors Now! 1 36 Hours. USA € 29,99 / CAD 49,99 € 29.99 / CAD 49,99
100 Interiors Around the World € 39,99 / CAD 64,99
Interiors Now! 2 € 29,99 / CAD 49,99
« Cosmo Scoops. Journal intime : cinq minutes de sourire tous les jours. » —Cosmopolitan, Paris
premier volume : L'édition trèfle à quatre disponible en six couleurs différentes!
Inside Havana € 19,99 / CAD 32,99
Great Escapes Mediterranean € 29,99 / CAD 49,99
100 Maisons Contemporaines € 39,99 / CAD 64,99
Keel’s Simple Diary Philipp Keel Couverture souple, 11,7 x 16,6 cm, 136 p. € 12 / CAD 17
TASCHEN 4 Cities – 12 vol. € 39,99 / CAD 64,99
TASCHEN’s Paris € 29,99 / CAD 49,99
TASCHEN’s NewYork € 29,99 / CAD 49,99 — 129 —
TASCHEN’s London € 29,99 / CAD 49,99
Nouveaux intérieurs parisiens € 29,99 / CAD 49,99
TASCHEN’s Berlin € 29,99 / CAD 49,99
Photo: Gregory Bojorquez
Philipp Keel’s Simple Diary™
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Beverly Hills ♥ Marc Newson
8.
10.
9.
11.
12.
1. 2.
3.
4.
13.
Allô Marc, ici la Terre…
Réception stratosphérique à la Chemosphere
5.
6.
7.
1. Lancement du livre consacré à Marc Newson, TASCHEN Beverly Hills, 8 septembre 2012. 2. Gelila Assef et le chef Wolfgang Puck. 3. Deborah McLeod et Esthella Provas. 4. Bernie Yuman et sa fille Ali. 5. Charlotte Stockdale et Marc Newson. 6. L’éditrice Alison Castle. 7. Lauren et Benedikt Taschen.
8. Jonathan Ive, Benedikt Taschen et Peggy Moffatt. 9. Jonathan Wilkinson, David Hockney et Jean-Pierre Gonçalves de Lima. 10. Marc Newson et Nick Wood. 11. Jeffrey Deitch. 12. Val Kilmer et Charlotte Taschen. 13. Dîner en l’honneur de Marc Newson à la Chemosphere, Los Angeles.
Beverly Hills ♥ Marc Newson
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Boutique TASCHEN, Beverly Hills.
Transformez votre livre TASCHEN en pièce de collection ! Ne manquez pas les séances de dédicace des plus grands artistes de notre époque organisées dans les boutiques TASCHEN. Suivez notre actualité sur www.taschen.com
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Amsterdam Beverly Hills Bruxelles Cologne Copenhague Hamburg Hollywood Londres Miami New York Paris
Soldes
du 24 au 27 janvier 2013 Plus d’information sur www.taschen.com
Leica M Monochrom, available in black chrome finish.
NEW: LEICA M MONOCHROM The fascination of digital black and white photography. The fascination of black and white photography is more alive today than ever before. Time for a camera that finally makes it possible to create authentic monochrome photography in digital form: the Leica M Monochrom is the first digital 35 mm camera developed exclusively for shooting in black and white. Its full-format sensor works without colour filters and thus delivers ‘true’ black and white images with unrivalled sharpness and dynamic range. This makes the M Monochrom the perfect tool for fine-art photographers and all lovers of black and white photography. Discover the fascination of the Leica M Monochrom at www.m-monochrom.leica-camera.com
Leica Camera AG I Oskar-Barnack-Strasse 11 I 35606 SOLMS I GERMANY I www.leica-camera.com
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