TOM / DAMOUR
Mémoire de licence - La Cambre Horta
14 juin 2021
Un perfectionnisme dans un monde imparfait
A la suite d’un concours, l’entreprise général Glaverbel dont les bureaux étaient disséminés dans de nombreux immeubles de l’agglomération bruxelloise, fit appel aux architectes Rennat Braem, Victor Mulpas, Pierre Guillissen et André Jacqmain, pour concevoir leur nouveau siège social sous la forme d’un concours. Dans la majorité des articles écrit sur ce bâtiment, André Jacqmain est décrit comme une figure emblématique du projet, ainsi que l’architecture bruxelloise à travers les ateliers de Genval. L’un de ces articles est Entretiens sur l’Architecture, reprenant la création architecturale à travers les yeux d’André Jacqmain. Cet entretien est l’amorce de ce travail, qui s’interrogeras sur comment André Jacqmain à travers le siège social de Glaverbel à t-il lié excellence et occasion afin de revisiter la limite d’un bâtiment se voulant fonctionnaliste dans une ère réactionnaire ? Ainsi en se basant sur cette vision novatrice de l’architecture belge, nous étudierons la mise en place des campus d’immeubles bureaux et son urbanisation dans la ville, où paradigme spatiaux et urbanisme implicite sont partagé par architecte et urbanisme pour le développement d’une capitale européenne, emblématique au sein de l’Europe ainsi que sur la scène internationale. Nous étudierons ensuite, la symbolique que représente cette forme “platonique“ qu’est le bâtiment Glaverbel et l’impact d’une vision
1
Mémoire de licence - La Cambre Horta
14 juin 2021
évolutive des architectes et urbanistes de l’époque sur notre société. Pour finir, toujours dans une symbolique de l’impact qu’est l’architecture sur autrui, nous détaillerons l’apparitions de l’architecture logo, et de la culture entreprise européenne.
État de l’Art
Entretiens sur l’Architecture, reprenant la création architecturale
travers les yeux d’Andr Jacqmain. Ce livre n’est enfaite qu’une
synthèse sur la manière dont les choses sont fabriqu s dans les Ateliers de Genval, o Jacqmain est en quelque sorte le catalyseur et porte-parole travers un dialogue permanent avec ceux qui l’entourent. crit par Pierre Loze, grand admirateur de de Jacqmain qui d cide non pas d’ crire un livre « sur » Jacqmain et les Ateliers de Genval mais avec Jacqmain suivant la m me m thode que celui-ci a mis en place Genval. Jacqmain, travaillant alors avec mim tisme, change, o la perte d’identité́ devient un ressort de renouvellement, une source de richesse permettant chacun de suscit une capacit de travail hors du commun. (Jacqmain d crit par Pierre Loze, 1988). Ainsi Jacqmain décrit son travail avec Braem comme abondant, cherchant
domestiquer la nature et la
contraindre pour ainsi travailler avec elle. Utilisant les formes et courbes pour composer avec la nature, qu’on retrouvera au centre de l’anneau de Glaverbel. Jacqmain d crit, « Des plantes, des coquillages, des cosses, les courges, ce qui enveloppe. La nature, quoi. Et moi qui ne suit pas fou de la nature, je suis tomb en arr t : ce croquis-l , c’ tait un rond, un anneau. » (Jacqmain d crit son travail avec Bream, 1988 : 62). Cela montre l’importance que Jacqmain
la diversit du travail en atelier,
l’honn tet de son
travail. Il d crit Glaverbel comme un jardin clos, inattaquable, sans compromission avec le monde ext rieur, ou tous les arbres du parc ont r ussi
tre sauver, donnant au b timent un certain r alisme libre
une volution certaine. Utilisant alors la richesse
cr atrice et humaine des autres, Jacqmain cr er une architecture de haute exigence, mettant en contacts les grandes interrogations de l’homme, face
son destin, le ramenant alors dans ses pr mices, cherchant alors lui aussi
transmettre une id e de mani re
nigmatique. (Jacqmain d crit par Pierre Loze, 1988 : 14). Dans l’extrait de la revue « La technique des travaux », le b timent
tait pens comme un outil de travail, pour am liorer la
productivit , le bien- tre et l’efficacit des diff rents services. La forme est d crite par L. Novgorodsky comme un quilibre entre l’ chelle humaine, respect de l’urbanistique, et naturelle « Circular office building that preserve his green environement » (L. Novgorodsky 1968 : 4). Il est mis en avant un aspect social avec la mise en relation des diff rents facteurs sociaux d veloppant souplesse, sans apporter une solution de continuit . Le restaurant est mis l’ cart du reste de la couronne de mani re apporter un changement aux employ s, se d pla ant vers une nouveaut dans leurs temps de d tentes, soulignant l’effet psychologique favorable que peux avoir une pause concr tis e par un petit d placement et un changement de d cor. (L. Novgorodsky 1968 : 6) La circonf rence du patio est d’autant plus appr ci e l’int rieur o la proximit de ce petit jardin secret, permet de laisser place une
è
é
à
é
é
é
é
é
ê
à
é
é
è
ê
à
é
à
é
à
é
é
ù
é
é
é
ù
é
é
é
à
é
à
é
é
É
é
à
à
é
é
à
é
à
é
é
ù
ê
é
â
é
é
é
é
à
é
à
é
é
é
â
é
é
é
ç
é
é
é
é
é
à
é
ê
ê
à
à
à
é
é
é
é
é
é
2
é
é
TOM / DAMOUR
TOM / DAMOUR
Mémoire de licence - La Cambre Horta
perception unique de la nature, laissant une repr sentation libre
14 juin 2021
chacun, et favorisant une perception plus d tendue du travail.
Jacqmain essaye de garder une architecture o la nature joue un r le important sur le facteur social, en exploitant le potentiel du terrain alentour. L. Novgorodsky d crit aussi l’importance des mat riaux utilis , et leurs impacts sur les conditions de travail. Notamment l’isolation acoustique qui peut impacter le rendement maximum des occupants, ainsi que leurs conforts. Des tapis plains en perlon structur recouvrent la totalit du b timent ramenant le temps de r verb ration leurs valeurs admissibles. Il est bon de noter que Jacqmain pr cise que « chaque matin on gommait » pour rendre ce b timent autrement que d’habitude. Cr ant un b timent r aliste, r sultat d’une invention collective des Ateliers de Genval. Je parlerais maintenant de Rennat Bream, grande source d’inspiration pour Jacqmain qui travers Renaat Braem architect : 1910 – 2001, livre qui lui est d di , reprenant toutes œuvres, explique la relation entre Jacqmain et lui-m me. Bream compare l’architecture
un l ment de domination cologique et du milieu de vie. Le tout comme une intense fantaisie sur son biotope,
donnant ainsi la force architecturale nouvelle un r le permanent dans l’autocr ation de l’homme. On ressent dans cet ouvrage un d viationnisme du fonctionnement de la charte d’Ath nes, qui selon lui cherche
rajouter une conformit
l’architecture
modernisme d’apr s-guerre. Bream pr f re se voir comme engager socialement, voulant changer les choses et mettre en avant un cot utopique de voir la vie, et donc son architecture. C’est d’ailleurs lui qui influencera les Ateliers de Genval et surtout Jacqmain travailler en anneau, lib rant alors l’esprit de l’influence du pouvoir de l’intelligence, s’opposant de mani re arbitraire maitriser le futur, lib rant alors les contraintes mentales. Il voit l’espace comme un rapport entre r alit et utopie et le pari que nous en faisons. L’utopie n’ tant alors que le vide, la disponibilit , la possibilit d’ tre. Laissant alors les employ s de Glaverbel libre de vivre dans un espace continu de l’ext rieur l’int rieur, donnant alors un sens leurs travails.
Mise en place des campus d’immeubles bureaux et son urbanisation dans la ville
L’immeuble de bureau que nous connaissons aujourd’hui, est né conjointement à la révolution industrielle, vu comme une continuation de la chaine administrative par rapport à la chaine de production, renforçant ainsi le lien entre les deux (Nikolaus Pevsner, 1976, p6). Les premiers immeubles de bureau naissent alors aux États-Unis ; par exemple le Home Insurance de William Le Baron Jenney (1884) ainsi que Manadnock (1891) de Burnham & Roots à Chicago. L’apparition d’immeuble bureau en Europe se fait beaucoup plus tardivement, les principaux immeubles marquants sont par exemple le Postsparkasse à Vienne (1906) et le siège du Nederlandsche Handelmattschappij à Amsterdam (1920), l’arrivé ces immeubles emblématiques en Belgique se fait plus tardivement avec le Shell building (1931-1934) ou encore la Banque Lambert (1975) (Christian Dessouroux, 2010). A la suite de la révolution industrielle, ces immeubles bureaux étaient excentrés en périphérie des villes, dans les zones industrielles, à l’inverse des premières banques, bureaux administratifs, bourses, qui s’était approprié les centres-villes, au cœur des
à
é
à
à
é
é
ê
è
à
é
é
à
é
à
â
é
é
é
é
é
à
à
ô
ê
é
è
â
ô
é
é
ù
é
é
è
é
é
é
à
é
é
é
é
é
é
é
é
é
è
à
à
é
é
é
é
â
é
3
TOM / DAMOUR
Mémoire de licence - La Cambre Horta
14 juin 2021
magasins, des logements et des espaces de vie culturels. L’importances des gabarits des immeubles bureaux au sein d’une ville n’est pourtant pas négligeable, à l’exemple de la Tour de la Prévoyance Sociale (P&V) qui était démesuré par rapport à son environnement urbain. Pourtant dans les années 1920 et 1930, les immeubles bureaux étaient construits en adjonction de travaux d’infrastructure. Grace au travail des urbanistes fonctionnalistes, l’évolution de l’environnement et de la typologie des immeubles bureaux vers une échelle plus urbaine se faite tardivement, en effet la hiérarchie de ces grandes machines à produire revendique l’aménagement et la flexibilité de ces bureaux, qui laisse entrevoir une vraie prise de pouvoir de sortir de ces hiérarchies visibles. (Nikolaus Pevsner, 1976). Dans Building the Economic Backbone of the Belgian welfare state, Michael Ryckewaert traite du processus d'urbanisation en Belgique d'après-guerre, en se concentrant sur la construction de “infrastructural and commercial backbone“ (Michael Ryckewaert, 2011) qui l'a soutenu. Malgré l'absence de “formal town planning intiatives“(Michael Ryckewaert, 2011), la mise en place de politiques sectorielles ont incorporé des modèles spatiaux bien définis et des discours relatifs à l'urbanisme moderne et ont joué un rôle important dans la formation du territoire belge. On parle alors d’“implicit town planning“ (Michael Ryckewaert, 2011) où différents modes de développement économiques s’entretiennent, tel que de production et la reproduction. Ces deux paradigmes de la perception de l’espace restent décisionnels de l’urbanisations Bruxelloise, partagé alors par architectes, planificateurs et bien autres acteurs, semblables au fonctionnalistes, politiciens, économistes, industrielles, urbanistes ainsi que le public. Nous pouvons ainsi dire que ces deux dimensions implicites du territoire belges ne sont qu’infrastructurelle et industrielle, graduant ainsi l’urbanisation belges, processus marqué par un étalement des banlieues.
Symbolique de la forme “platonique“ de Glaverbel - le mur s’efface
L’arrivé des fonctionnalistes pendant le modernisme (1930) poussent les architectes à rentrer dans la création du design mécanique ainsi qu’un certain pragmatisme donnant alors suite à une nouvelle planification urbaine. Ces nouvelles “machine à vivre“ (Frampton Kenneth, 1992) sont décrites lors de la CIAM
1
1
en 1933 par de nombreux urbanistes, dans
CIAM : Congrès International d’Architecture moderne, à Athènes (1933). 4
TOM / DAMOUR
Mémoire de licence - La Cambre Horta
14 juin 2021
une optique de rendre la ville saine et rationnelle, en accord avec la santé et le bien être des habitants. Ce sont les architectes Braem et Jacqmain qui recherchaient une véritable rationalisation de la fonction, qu’à traiter la forme sans n’négliger l’aménagement intérieur, l’un comme l’autre ne provenant pas d’une recherche préconçue d’originalité. Le texte qui prévoyait la destruction totale des centres historiques et préconisait un réaménagement intégral comprenant une séparation stricte du logement, du travail et des loisirs (Thierry Pillon, 2016). La guerre de 1930 suivit de la 2nd guerre mondiale laisse place à une grande dépression, durant laquelle le grand réaménagement de l’Europe (Bertrand Vayssière, 2009), il ne commencera que plus tard entre la fin des années 1940 au début des années 1950. Les idéaux fonctionnalistes quant à eux, imagine une reconstruction avec des espaces à grandes échelles, des fonctions uniques et des immeubles industrielles fabriqués en série. Ces idées correspondantes à celle des politiciens, ingénieurs, promoteurs ont pour but de réparer efficacement les dégâts restants de la guerre. Aujourd’hui la domination des idées fonctionnalistes prédomine encore l’Europe, autant dans l’aménagement du territoire que dans l’urbanisme et l’architecture. En Belgique (qui n’a pas beaucoup était touché pendant les bombardements de la 2nd guerre mondiale) cherche à compléter ses villes existantes pour s’affirmer comme capitale européenne, c’est alors le début des zones de bureau. L’influence des fonctionnalistes devient alors omniprésente en Belgique, on constate que la journée les villes se vide, laissant, rues, quartiers résidentiels et parking vide tandis que les zones de bureaux en périphérie sont en pleines activités. L’accessibilité en voiture prime, le cadre paysager doit se valoir prestigieux (Christian Dessouroux,2010), on commence à voir la petite couronne de Bruxelles prendre forme avec La Royale Belge (boulevard du Souverain) mais surtout Glaverbel et CBR (le long de la chaussée de la Hulpes). La ville devant alors l’ombre de ces zones bureaux, qui subissant la mobilité pendulaire sont de plus en plus embouteillé, la voiture étant à l’époque un signe de prestige. Si ce découpage par zones tire son inspiration des zones industrielles polluantes et des logements insalubres du XIXe, les usines modernes ont depuis longtemps déménagé en dehors des villes pour des raisons surtout économiques, et la nécessité de cette organisation par zones ne va plus de soi. De grandes étendues urbaines sont toujours construites suivant ces idéaux fonctionnalistes (David Harvey 1989). L’entreprise Glaverbel ainsi que CBR soucieux de l’image qu’ils véhiculent par leurs architectures et l’environnement de leurs bâtiments s’inscrivent dans une logique immobilière “Cette œuvre remarquable inscrite dans un site exceptionnel fait honneur à l’importante société qu’est Glaverbel“ (Léonide Novgorodsky, 2011) mais aussi commerciale, transposant alors de manière plus “éthique“ leurs locaux plus proches des quartiers où réside le personnel de la direction et gestionnaires. Bien qu’il puisse être considéré comme une innovation dans l’histoire des aménagements tertiaires, le bureau paysager a donc trouvé des limites à sa généralisation, et les concepteurs de bureaux ont révisé en partie leur doctrine. En plus des contraintes pesant sur l’usager, la crise de l’énergie, la substitution de l’informatique à la mécanographie, (Neuman, 2013) l’entrée dans l’âge de la bureautique ont amplement justifié une remise en cause du modèle. Dès la fin des années 1960 et le début des années 1970 5
TOM / DAMOUR
Mémoire de licence - La Cambre Horta
14 juin 2021
en Belgique, des travaux de psychologie et de design aboutissent à des solutions d’aménagement différentes, cherchant à tourner le dos aux bureaux cloisonnés classiques tout en palliant les désagréments des grands bureaux-paysages “ il faut qu’un bureau ne soit ni fermé ni ouvert “ (Propst, 1968). Cette révision a été portée en grande partie par les fabricants de mobiliers. Depuis les années 1950, la standardisation des éléments de mobiliers tend en effet à déposséder les architectes généralistes de l’aménagement des bureaux au profit des industriels du mobilier. C’est ainsi que le modèle de bureau créé par Jules Wabbes au début des années 1950 se retrouvât dans beaucoup de bâtiment fonctionnaliste (Low-rise) présent sur la petite couronne bruxelloise. Associé avec A. Jacqmain depuis 1950 il cherche donc à travers Glaverbel et sa forme platonique à redonner une échelle humaine cohérente aux individus. Cette forme qui assure une grande souplesse de fonctionnement permet aux différents services de s’imbriquer les uns dans les autres sans forcément donner une solution de continuité, apportant alors une réduction sensible de la plupart des circulations verticales et horizontales. Cette forme de couronne est mise en place par les architectes de manière sauvegarder le caractère résidentiel du quartier, de construire un édifice bas correspondant alors au « low-rise building » de l’époque. Le premier moment de cette évolution est sans conteste l’apparition dans les années 1950 du « bureau-paysage ». Plus qu’une simple adaptation de l’existant, il incarne et traduit une nouvelle conception des modes de production dans les activités tertiaires. L’ensemble des services sont donc tous reparti dans la même “couronne“. Un deuxième bâtiment à destination technique et sociale se dresse en décalage du bâtiment principales de manière à libérer le plan des techniques (et de leurs nuisances) et surtout, favoriser un effet psychologique favorable que peut ressentir un employé, en faisant une pause concrétisée par un déplacement et un changement de décors. Ce deuxième bâtiment est relié à la couronne par une galerie entièrement vitré.
L’architecture Logo / Médium de la publicité L’architecture est un media “sans doute l’un des plus anciens et peut-être des plus archaïques cristallisant stratégies politiques, religieuses corporatives ou économiques“ déclarait Jean Louis Cohen (Marie Emmanuelle Chessel, 1998). Depuis le début de l’ère capitaliste, l’architecture est un communiquant, dans un monde subissant une présence médiatique de plus en plus fort. L’architecture qui jusqu’au 20ème siècle était considéré dans le monde de “l’art“, adopte dorénavant une stature de plus en plus politisée, devenant un redoutable moyen de communications pour politiques et patronat. En effet l’architecture est dotée d’une signification forte, permettant de confronter les fondements d’une société, le cadre idéologique, les croyances du pouvoir. Elle devient une stratégie visant à optimiser stratégiquement un capital de marque sur le marché mondiale. Elle est à la fois une grammaire inventive qui fabrique la valeur du client, de l’entreprise et de l’organisation de la ville. Au fils de l’histoire, l’architecture Moderniste (dont Glaverbel fait partie) est venue s’adjoindre à un phénomène de mode. Poussé par la numérisation du monde de l’information et de la démocratisation de la construction (Marie Emmanuelle Chessel, 1998). L’architecture devient démonstrative et doit alors être doté d’une grande clarté, parfois très populaire, incarnant alors rapidement l’entreprise ou la ville. La notion de publicité/logo grâce à l’architecture icone pour les entreprises rentre dans une certaine logique d’évolution propre au modernisme 6
TOM / DAMOUR
Mémoire de licence - La Cambre Horta
14 juin 2021 et au modes de communications publicitaires. Cette idée de se servir de l’icône architecturale comme un moyen de communication, en représentant marque et valeur, tendant alors à la définir l’entreprise sous la forme d’icone architectural. Le
patronat de Glaverbell (après la liaison de Glaver et Univerbel) cherche à donner nouveau symbole à cette nouvelle alliance, cette nouvelle entreprise. En effet le siège est un symbole pour la vitrine de l’entreprise à l’international, mais aussi Glaverbel marque la transition vers l’expansion de l’entreprise européenne (premier projet donnant à la suite du développement de nombreuse « annexe » partout en Europe. Cependant pour créer une image/logo il faut trouver un architecte “graphiste“ qui sera idéaliser l’âme de son maitre d’œuvre, ainsi lorsque Braem et Jacqmain dessine le bâtiment de Glaverbel, ceux-ci cherchent une forme qui pourra par la suite devenir un symbole pour l’entreprise.
Glaverbel est un bâtiment arrivant dans une période en pleine tension dans une Belgique subissant les vestiges d’une reconstruction mondiale d’après-guerre, régulé par gestionnaires, politiciens, urbanistes, fonctionnalistes et ingénieurs. De plus en cette période où la rapidité est un atout dans un monde subissant une monté autoritaire du capitalisme, la production et l’exploitation tire à être optimisé, ainsi Glaverbel est pensée avec une conception idéal pour l’époque. C’est pourquoi Braem et les ateliers de Genval ont pris une position importante dans cette arrivé tardive du modernisme Belge. En utilisant recherche, technologie, ils ont cherché à étudier les possibilités résiliantes pour créer un confort intérieur dans un contexte regardant dans la bonne direction, prenant alors une position progressiste dans les années 80 en Belgique, devenant alors peut être un point de départ utiles pour les architectes à en devenir. Rendant alors l’architecture et plus particulièrement Glaverbel symbole d’un patrimoine d’ingénierie (David Atlas, 2016), représentant alors un déploiement de l’architecture face à l’évolution technique (C.F.D.T2, 1977). Urbanisation quand à elle s’installe entre tout ces éléments, dans une démarche empirique et vitaliste elle s’oppose au théorie nominatives. (Grulois Geoffrey ,2011), délivrant alors le sol de son caractère, et laissant les esprits libres et ainsi la machine à habiter peut par son concept ouvert s’opposé tout autant à la hiérarchie, qu’a la rupture spatial prôné par les fonctionnalistes.
CFDT : La Confédération Française Démocratique du Travail est une confédération interprofessionnelle réformiste de syndicats français de salariés 2
7
TOM / DAMOUR
Mémoire de licence - La Cambre Horta
14 juin 2021
Bibliographie
Architecture and capitalism : 1845 to the present - Université libre de Bruxelles. Source: https://cibleplus.ulb.ac.be/discovery/ fulldisplay? docid=alma991003210499704066&context=L&vid=32ULDB_U_INST:32ULB_VU1&lang=fr&adaptor=Local%20Search%20E ngine (Accessed: 17 May 2021). Architecture fonctionnaliste en Belgique — Wikipédia. Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/ Architecture_fonctionnaliste_en_Belgique (Accessed: 17 May 2021). Architecture fonctionnaliste et publicité | picturing architecture. Source: https://picturingarchitecture.wordpress.com/2012/06/26/ instabilite-visuelle-de-larchitecture/ (Accessed: 17 May 2021). Banham, R. (1970) Le brutalisme en architecture: éthique ou esthétique? Paris: Dunod. Barber, D. A. (2016) A house in the sun: modern architecture and solar energy in the Cold War. New York, NY: Oxford University Press. Braeken, J. and Bertels, I. (2010) Renaat Braem architect: 1910 - 2001. Brussel: ASA Publishers (Relicta Monogra eën, 6). Bullock, N. (2012) ‘Michael Ryckewaert, Building the Economic Backbone of the Belgian Welfare State: Infrastructure, Planning and Architecture 1945-1973’, BMGN - Low Countries Historical Review, 127(3). doi: 10.18352/bmgn-lchr.8132. Cohen, M., Gaillard, C. and Université libre de Bruxelles Faculté d’architecture La Cambre-Horta Laboratoire d’Histoire, T. & C. (2018) Memories can’t wait: conversations entre architectes et étudiants. Bruxelles: CLARA, Faculté d’architecture La CambreHorta/ULB (CLARA architecture/recherche. Hors-série, 5). Des bureaux mid-century moderne—Pamono Stories (no date) pamono.fr. Source: https://www.pamono.fr/stories/mid-centurymoderne-au-bureau (Accessed: 17 May 2021). Dumbarton Oaks Colloquium on the History of Landscape Architecture (2020) ‘Landscapes of preindustrial urbanism’, in. Washington, D.C: Dumbarton Oaks Research Library and Collection. Glaverbel (1968) Le nouveau siège social de la S.A. Glaverbel à Bruxelles. Bruxelles: Glaverbel. Grulois, G. (2011) ‘La construction épistémologique de l’urbanisme en Belgique’, Belgeo. Revue belge de géographie, (1–2), pp. 5–16. doi: 10.4000/belgeo.6329.
Jules Wabbes - Université libre de Bruxelles (no date). Source: https://cibleplus.ulb.ac.be/discovery/fulldisplay? docid=alma991000975329704066&context=L&vid=32ULDB_U_INST:32ULB_VU1&lang=fr&adaptor=Local%20Search%20E ngine (Accessed: 13 June 2021).
fi
8
TOM / DAMOUR
Mémoire de licence - La Cambre Horta
14 juin 2021
L’héritage du Mouvement Moderne • Articles (no date). Available at: www.pca-stream.com/fr/articles/l-heritage-du-mouvementmoderne-56 (Accessed: 13 June 2021). Martin, M. and Chessel, M.-E. (1998) ‘La publicité. Naissance d’une profession, 1900-1940’, Le Mouvement social, (185), pp. 119– 121. doi: 10.2307/3779059. Relever la France dans les après-guerres : reconstruction ou réaménagement ? | Cairn.info. Available at: https://www.cairn.info/ revue-guerres-mondiales-et-con its-contemporains-2009-4-page-45.htm (Accessed: 13 June 2021). Ryckewaert, M. (2011) Building the economic backbone of the Belgian welfare state: infrastructure, planning and architecture 1945-1973. Rotterdam: 010.
fl
9
TOM / DAMOUR
Mémoire de licence - La Cambre Horta
10
14 juin 2021
TOM / DAMOUR
Mémoire de licence - La Cambre Horta
11
14 juin 2021