CULTURE – COMMERCE – AFFAIRES PUBLIQUES
Samaya Mammadova, 86 ans, déplacée interne de Shusha. Photo : Philipp Rathmer
PHILIPP RATHMER SAISIT L’ABRUPTE RÉALITÉ DU DÉPLACEMENT Également dans ce numéro : La chambre des Lords accorde son soutien à la perspective azerbaïdjanaise Examen du rôle de l’Azerbaïdjan dans la 2nde Guerre mondiale Le cinéma azerbaïdjanais contemporain présenté à Londres La manifestation BTC and Beyond porte sur le rôle crucial de l’Azerbaïdjan SOFAZ financera la construction du TANAP www.teas.eu
11 / 2012
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Bienvenue dans le Cercle Européen d’Azerbaïdjan (TEAS) TEAS (The European Azerbaijan Society) est une organisation paneuropéenne qui se consacre à la promotion de la culture, du commerce et des affaires publiques azerbaïdjanaises auprès d’un public international. En outre, TEAS participe activement à la création d’un sentiment de communauté parmi les Azerbaïdjanais expatriés. TEAS a été lancé en novembre 2008, prenant la suite de la London Azerbaijan Society, créée quatre ans auparavant. Cette organisation est maintenant présente au Royaume-Uni, en Belgique, en France et en Allemagne, avec une antenne en Azerbaïdjan. Les opérations de TEAS portent sur trois domaines principaux : • Culture – TEAS fait connaître la culture riche et dynamique de l’Azerbaïdjan à un public international, en organisant des manifestations culturelles et en servant de centre de networking. • Commerce – TEAS compte parmi ses adhérents des entreprises européennes et azerbaïdjanaises. Il sert de plateforme à des organisations afin d’établir des liens et de renforcer les relations commerciales existantes par le biais d’un programme de networking à travers le continent. • Affaires publiques – TEAS cherche à mieux faire connaître l’Azerbaïdjan auprès des principaux faiseurs d’opinion, décisionnaires et autres personnalités du monde politique, universitaire et de la société civile. TEAS cherche à réaliser les objectifs suivants : • Établissement de liens forts entre des personnalités azerbaïdjanaises et européennes, afin d’aider l’Azerbaïdjan à s’intégrer pleinement dans la famille des nations européennes. • Renforcement des liens entre l’Azerbaïdjan et des structures économiques, politiques et sociales importantes à travers l’Europe. • Promotion de l’Azerbaïdjan comme pays moderne, laïque et tourné vers l’Occident, avec un immense potentiel économique et un patrimoine culturel important. • Création d’un esprit de communauté entre les Azerbaïdjanais expatriés en Europe. • Sensibilisation au conflit persistant au Haut-Karabagh et sur la situation désespérée de ses 875 000 réfugiés et déplacés internes.
Infolettre
TEAS, qui propose toujours les toutes dernières nouvelles, positions et interviews sur tous les aspects de l’Azerbaïdjan, lance une e-infolettre gratuite bihebdomadaire. Pour en savoir plus, inscrivez-vous sur www.teas.eu.
Dates à retenir 20 nov. (exposition jusqu’au 1er déc.) Inauguration : Exposition photo « L’Azerbaïdjan sous l’objectif » La Galleria Pall Mall, 30 Royal Opera Arcade, Londres, SW1Y 4UY, Royaume-Uni 19h30. Entrée gratuite Elle présente certaines participations au concours de photo L’Azerbaïdjan sous l’objectif, organisé par TEAS. Les gagnants seront annoncés lors de l’inauguration, à laquelle seront servis boissons et canapés. Répondez à ulviyya@teas.eu
Soutien et engagement
24 novembre « Gratitude » : Renara Akhoundova en concert Pushkin House, 5a Bloomsbury Square, Londres, WC1A 2TA, Royaume-Uni 18h00. Entrée : 20 £ (15 £ par personne pour 2 tickets ou plus) Renara Akhoundova, pianiste de Bakou, (www.renara.org) retourne à Londres pour un concert où elle présentera ses propres compositions. Au cours de sa grande carrière internationale, elle a déjà joué, entre autres, au Royaume-Uni, en Belgique, en Espagne, en Italie, en Russie, en France, dans les États baltes et au Koweït. Réservations : +44 (0)207 269 9770.
La page Facebook de TEAS vous permet de connaître l’actualité, les manifestations, les campagnes de TEAS et autres sujets d’intérêt liés à la communauté azerbaïdjanaise. Dites « J’aime » en cliquant « like » sur cette page : http://bit.ly/TEASFB
Adhésions récentes
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7 décembre Sur les traces d’Odin Basement Room, Pushkin House, 5a Bloomsbury Square, Londres, WC1A 2TA, Royaume-Uni. 19h30. Entrée gratuite. Lors de cette soirée parrainée par TEAS, David Parry, auteur, dramaturge et président du théâtre Gruntler, exposera sa conviction selon laquelle Odin était en fait un chaman tribal, qui fit traverser l’Azerbaïdjan à son peuple pour se rendre en Suède, et selon laquelle l’Azerbaïdjan a une relation historique plus étroite avec l’Europe du Nord qu’on ne le pensait.
Adhésion
TEAS propose diverses formules d’adhésion, pour les particuliers et les entreprises, avec des avantages tels que publicité, rencontres, rabais sur les voyages et aide à l’obtention de visas. Pour en savoir plus, contactez : membership@teas.eu
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Autres membres sur le site Internet Novembre 2012
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Politique et actualité Le débat a été organisé sur l’initiative de Lord Laird
Les Lords débattent de l’Azerbaïdjan
Le débat L’Azerbaïdjan et le Caucase du Sud a eu lieu à la Chambre des Lords, sur l’initiative de Lord Laird, membre de l’organe consultatif TEAS. Lors de sa présentation, Lord Laird a évoqué l’état actuel des relations entre le Royaume-Uni et l’Azerbaïdjan, le développement économique rapide du pays, ainsi que le conflit arméno-azerbaïdjanais au sujet du Haut-Karabagh et des sept régions environnantes. Lord Laird a expliqué que le Groupe de Minsk de l’OSCE, chargé de négocier la fin du conflit, échoue depuis près de 20 ans. Il a souligné que les trois pays co-présidents – États-Unis, France et Russie – étaient des pays dans lesquels la diaspora arménienne avait une forte présence, et s’est interrogé sur la priorité donnée au conflit par le gouvernement britannique. Lord Laird a expliqué que le Royaume-Uni pouvait jouer un rôle important dans la résolution et a proposé d’organiser la visite d’une délégation de Lords en Azerbaïdjan. Lord Sheikh a déclaré que l’économie azerbaïdjanaise comptait parmi les plus évolutives du monde : « Les domaines que l’Azerbaïdjan veut développer incluent la finance, les télécommunications et les infrastructures. Des contrats importants ont récemment été signés dans les secteurs de la technologie et du bâtiment avec des sociétés de plusieurs pays européens. Nous devons nous dépêcher d’améliorer nos relations commerciales avec l’Azerbaïdjan, plutôt que de nous laisser distancer par d’autres pays. » Il a souligné l’importance d’organiser des délégations afin d’améliorer la coopération commerciale avec l’Azerbaïdjan. Cette position a été reprise par Lord Kilclooney, qui a souligné la nécessité des visites de David Cameron, Premier ministre du Royaume-Uni, et de William Hague, ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni. Il a par ailleurs évoqué la tolérance au sein du pays, où Juifs, Musulmans, Chrétiens et les membres d’autres communautés religieuses jouissaient des mêmes droits. Concernant le conflit persistant au Haut-Karabagh, Lord Kilclooney a expliqué qu’environ 18 % du territoire azerbaïdjanais reste sous occupation arménienne et a fait remarquer que le Groupe de Minsk de l’OSCE appliquait deux poids, deux mesures. www.teas.eu
Lord German, Lord Wallace, Lord Triesman et Lord Sandwich sont aussi intervenus, soulignant la nécessité de renforcer les relations entre le Royaume-Uni et l’Azerbaïdjan. La baronne Cox, présidente du groupe parlementaire multipartite sur l’Azerbaïdjan (APPG), a répondu à quelques allégations sans fondement faites contre l’Azerbaïdjan. Lord Wallace a conclu le débat en déclarant que le Parlement britannique restait mobilisé pour cette région et a souligné que le Premier ministre Cameron avait rencontré Aliyev, le Président azerbaïdjanais à deux reprises : « Nous nous sommes engagés auprès de cette région parce qu’elle fait partie des pays voisins de l’Europe. Nous nous sommes engagés avec nos partenaires européens parce que nous avons des intérêts communs. Nous nous sommes engagés, en tant que pays exportateur actif, à concurrencer nos partenaires européens - les Allemands, les Français et d’autres – en matière de commerce et d’investissement dans cette région. Dans le cadre de nos intérêts communs, nous reconnaissons l’importance croissante de l’Azerbaïdjan, et l’importance du Caucase dans son ensemble, pour notre sécurité énergétique future, ainsi que l’importance d’aider le Caucase à devenir plus stable, plus prospère et plus démocratique, pour la paix de cette région et pour notre région dans son ensemble. Le Père Patrick Desbois a fait part du résultat d’une étude récente
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du Royaume-Uni et des États-Unis. Lors de ces présentations, les intervenants ont souligné l’importance du pétrole azerbaïdjanais, qui a servi à approvisionner l’armée soviétique qui combattait l’Allemagne nazie, et l’importance accordée aux ressources azerbaïdjanaises par l’élite nazie. Ils ont également évoqué d’autres contributions azerbaïdjanaises à l’effort de guerre soviétique. Les sujets principaux portaient sur la campagne nazie d’extermination de la communauté juive et d’autres catégories de la société, ainsi que le rôle crucial de l’Azerbaïdjan en tant que refuge. Ces présentations ont mis en lumière de nouvelles perspectives sur le rôle du pays durant la 2nde Guerre mondiale, et ont abouti à un débat animé entre les intervenants et l’assistance, qui comprenait des universitaires, des journalistes et des étudiants. De nouvelles études sont prévues concernant le rôle de l’Azerbaïdjan dans la 2nde Guerre mondiale; TEAS et Yahad-In Unum sont déterminés à développer cette initiative cruciale en entreprenant de plus amples recherches universitaires. Le professeur Kerim Shukurov, responsable du Centre des études azerbaïdjanaises de TEAS, a conclu la manifestation en annonçant qu’un musée de l’Holocauste devait être construit en Azerbaïdjan afin de mieux informer sur le rôle du pays dans la protection des communautés menacées.
EN BREF Coopération azéro-ONU renforcée à l’avenir Elmar Mammadyarov, ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, et Antonius Bernardus Broek, nouveau coordinateur sur place de
Examen du rôle de l’Azerbaïdjan dans la 2nde Guerre mondiale
Un symposium international capital a eu lieu à Bakou en octobre. Intitulé Le Rôle de l’Azerbaïdjan dans la 2nde Guerre mondiale et en tant que refuge suite à l’Holocauste dans le Caucase, il a été organisé conjointement par TEAS et l’organisme d’étude Yahad-In, basé à Paris. Cette manifestation a commencé par la présentation de Tale Heydarov, président et fondateur de TEAS, et d’Ali Hasanov, chef du département sociopolitique du gouvernement azerbaïdjanais. Les discours introductifs ont été prononcés par le père Patrick Desbois, président de Yahad-In, et par Paul Shapiro, directeur du Centre d’études avancées de l’Holocauste, au musée commémoratif américain de l’Holocauste.
l’ONU en Azerbaïdjan et représentant sur place du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ont discuté du potentiel de l’approfondissement de la coopération entre l’Azerbaïdjan et les institutions de l’ONU. Lors de cette réunion, Mammadyarov a présenté le rôle de l’Agence pour le développement international de l’Azerbaïdjan et la mise en œuvre de divers projets visant à renforcer la coopération entre l’Azerbaïdjan et le PNUD.
Morningstar : l’Azerbaïdjan reste important pour les USA Suite à la réélection du président Obama le 7 novembre, S.E. Richard Morningstar, ambassadeur américain en Azerbaïdjan, a souligné que le pays resterait important pour les États-Unis : « Je pense certainement que, le président Barack Obama restant à son poste pour les quatre prochaines années, nous ne prévoyons pas de changements majeurs dans
la
politique
étrangère
américaine.
L’Azerbaïdjan restera un pays extrêmement
Ensuite, 18 présentations ont été effectuées par de grands historiens azerbaïdjanais et des universitaires internationaux venus de France, Allemagne, Russie, Turquie, Ukraine,
important
pour
les
États-Unis
et
nous
continuerons à travailler avec l’Azerbaïdjan sur les sujets sur lesquels nous collaborons. »
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Politique et actualité Le programme d’amélioration du service de santé azerbaïdjanais est bien avancé
Extension du projet de la Banque mondiale sur la réforme médicale Initiée en 2006, la période de mise en œuvre du projet de la Banque mondiale (BM) visant à réformer le système médical azerbaïdjanais a été prolongée jusqu’à mi-2013. Elle devait à l’origine se terminer fin 2012. Un porte-parole de la BM a déclaré : « Les travaux sont presque finis, mais l’aspect assistance technique n’est pas encore achevé. » Le projet comprend actuellement 4 éléments principaux : •
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développer la gestion du ministère de la Santé, planifier la politique et la réglementation améliorer la qualité et l’efficacité des soins dans cinq régions pilotes, notamment la modification du service initial au niveau régional ; construction de trois hôpitaux régionaux ; et renforcement des liens entre les soins de premier et de second plans réformer le financement médical, pour permettre une transition progressive vers une assurance médicale obligatoire augmenter la capacité humaine, notamment grâce à un programme de certification pour le personnel médical.
Le projet total coûte 78,3 M$ (60 M€), 50 M$ (38,5 M€) apportés par la BM et le reste apporté par le gouvernement azerbaïdjanais.
Forum viennois pour les étudiants azerbaïdjanais d’Europe
Le Forum de Vienne sur le conflit arménoazerbaïdjanais du Haut-Karabagh pour les étudiants azerbaïdjanais en Europe, qui s’est déroulé les 26 et 27 octobre, a exposé les aspects juridiques, humanitaires et autres du conflit. Tofiq Musayev, représentant adjoint permanent de l’Azerbaïdjan à l’ONU et expert en droit international, a évoqué le contexte juridique et donné des informations sur le statut du Haut-Karabagh selon le droit international. Rovshan Rzayev, député azerbaïdjanais, a parlé de la fondation et du développement de l’organisation publique « Communauté azerbaïdjanaise du Haut-Karabagh », et de la contribution de la diplomatie publique à la Novembre 2012
résolution du conflit, en sensibilisant l’opinion sur les aspects humanitaires.
et la tolérance religieuse était placée dans le contexte du multiculturalisme européen. »
Farhad Mammadov, directeur du Centre azerbaïdjanais des études stratégiques, a évoqué les études internationales effectuées en relation avec le conflit, tandis que Leyla Aliyeva, Nijat Mammadli et Sevinj Isgandarova, de la campagne « Justice pour Khojaly », ont donné leur opinion sur la mobilisation des jeunes et des étudiants afin d’informer la communauté internationale sur le conflit du Haut-Karabagh. La manifestation s’est conclue par des présentations de Matthew Bryza, ancien ambassadeur américain en Azerbaïdjan et actuellement directeur du Centre international des études pour la défense ; de Nigar Göksel, rédacteur-en-chef de Turkish Policy Quarterly ; et d’Adil Baguirov, directeur exécutif d’US Azeris Network (réseau des Azerbaïdjanais aux États-Unis - USAN), qui a parlé du travail actuellement effectué pour aider à comprendre la position de l’Azerbaïdjan.
Suite à cela, le Dr Farida Mammadova a parlé de l’histoire de l’Islam, de la Chrétienté et du Judaïsme en Azerbaïdjan. Des représentants des communautés musulmane, chrétienne et juive en Azerbaïdjan ont parlé de leur expérience, et ont proposé d’établir un centre de dialogue interreligieux et de tolérance dans leur pays.
Le multiculturalisme azerbaïdjanais abordé au parlement britannique
Une conférence intitulée Perspectives du multiculturalisme européen : le modèle azerbaïdjanais de dialogue interreligieux et de tolérance a eu lieu à Portcullis House, au palais de Westminster. Organisée conjointement par la Société anglo-azerbaïdjanaise, basée à Londres, et par l’Organisation Odlar Yourdou, cette conférence a été soutenue par le Comité d’État azerbaïdjanais sur les associations religieuses et par l’ambassade de l’Azerbaïdjan au Royaume-Uni. Leyla Aliyeva, vice-présidente de la Fondation Heydar Aliyev, a déclaré : « Les représentants des différentes religions coexistent dans notre pays depuis des siècles, dans la paix et l’harmonie. » Les Lords, les députés, les diplomates et des représentants des communautés anglicane, juive et musulmane étaient dans l’assistance. Ilham Nagiyev, président de l’Organisation Odlar Yourdou, a ensuite expliqué que le modèle de tolérance religieuse azerbaïdjanais pouvait servir d’exemple dans les pays européens. S.E. Fakhraddin Gurbanov, ambassadeur azerbaïdjanais au Royaume-Uni, a dit que ces conférences renforçaient l’entente entre l’Azerbaïdjan et l’Europe de l’Ouest. Elshad Iskandarov, président du Comité d’État azerbaïdjanais sur les associations religieuses, a expliqué que cette conférence était « la première manifestation importante sur la tolérance religieuse en Azerbaïdjan à être organisée à l’étranger. L’expérience de l’Azerbaïdjan dans le dialogue interreligieux
Lennmarker reconnaît l’impact de la diaspora arménienne Göran Lennmarker, ancien envoyé spécial de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE sur le conflit du Haut-Karabagh, et président de l’Institut de recherche international de Stockholm, a parlé dans un entretien sur le site news.az des perspectives de résolution du conflit : « La diaspora arménienne est prospère, mais cela cause quelques problèmes. Les Arméniens d’Arménie veulent la paix, car ils vivent dans la région. Cependant, la diaspora vit bien au-delà des frontières du pays, en Californie et à d’autres endroits. Ce sont principalement des nationalistes, dans le mauvais sens du terme, par rapport aux Arméniens vivant en Arménie. Les Arméniens doivent comprendre que la seule solution pour l’Arménie est la vie en harmonie avec ses voisins, notamment avec l’Azerbaïdjan. »
L’écotaxe à l’étude
Malgré divers projets de nettoyage au cours des dix dernières années, l’Azerbaïdjan reste fortement pollué, le secteur pétrolier, les grandes exploitations agricoles et les usines de ciment et de béton étant parmi les pires pollueurs. Le gouvernement azerbaïdjanais a annoncé qu’il allait imposer une écotaxe aux entreprises les plus polluantes. Akif Musayev, directeur du service de politique fiscale et de recherche stratégique, ministère azerbaïdjanais de la Fiscalité, a commenté dans le magazine Taxes : « Les taxes liées à l’environnement sont l’un des outils les plus efficaces pour les politiques économiques et environnementales. » Sous la législation azerbaïdjanaise actuelle, les entreprises paient des tarifs allant de 100 à 400 € par tonne de rejets « autorisés » dans l’atmosphère ou dans l’eau qui approvisionnent le fonds de protection environnementale de l’État. Les amendes pour dépassement des quotas de pollution vont de 75 000 à 100 000 €. En 2011, le fonds a recueilli 1,2 million €, utilisé pour diverses mesures de protection environnementale, allant de stations de purification de l’eau le long de la mer Caspienne à des projets de protection des forêts. www.teas.eu
Corporate Profile – BNS
Profil d’entreprise - BNS
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Ltd.
BNS Management Consulting Ltd. BNS Management Consulting, dont le siège social se situe à Londres, propose conseils et consultations pour des projets complets, sur les secteurs du tourisme et des arts. Cette entreprise aide ses clients à trouver le bon partenaire, à chaque étape. Grâce à son expérience internationale, BNS propose une formule complète pour les investisseurs, promoteurs, institutions et fondations privées. Initialement, BNS analyse les visions de son client et les définit, les transformant en plans structurés. De plus, BNS applique des concepts et des idées innovants, basés sur son expérience. Ces idées créatives et innovantes sont la première étape mais, pour les concrétiser, elles doivent être faisables. Ceci nécessite : Une étude de marché : • analyse des marchés nationaux et internationaux • analyse des concurrents et des entreprises similaires • comparaisons régionales et internationales • tendances régionales et internationales de la diversité culturelle et du développement des arts et du tourisme • analyse de la demande • Étude de faisabilité : • reconnaissance du terrain • analyse des marchés et infrastructures • analyse SWOT pour évaluer les points forts et les points faibles du client, ainsi que les potentiels et les risques sur le marché et l’industrie en question • établissement d’un budget de projet et contrôle du projet financier • calcul du retour sur investissement (RSI) à long terme • proposition de partenaires éventuels BNS est spécialisé dans la recherche du bon partenaire pour chaque étape d’un projet, en veillant à ce que chaque étape soit surveillée pendant la phase de mise en œuvre. Le contrôle de la qualité et du coût de tous les services fournis par les partenaires est effectué afin de garantir une réalisation en respectant les délais et le budget. Ces services peuvent comprendre des contrats de gestion d’hôtel, le développement de la gestion locale et la programmation d’activités culturelles, en collaboration avec des artistes et établissements locaux et internationaux. En Azerbaïdjan, BNS a participé, entre autres, à trois projets importants : www.teas.eu
Chambre de commerce austro-azerbaïdjanaise Créée à Vienne en 2009, la Chambre de commerce austro-azerbaïdjanaise (ATAZ) est née de la collaboration de grands entrepreneurs des deux pays. Ses activités portent sur l’intensification et le renforcement des relations économiques entre l’Azerbaïdjan, l’Autriche et l’Europe centrale. Dans ce cas-là, BNS a donné ses conseils en développement commercial, acquisition et développement de projet.
Couples de l’École Oxford de Bakou arrivant sur la piste du premier bal viennois organisé en Azerbaïdjan
Bal viennois au Kempinski Badamdar BNS a organisé le premier bal viennois officiel en Azerbaïdjan, en coopération avec la mairie de Vienne et d’autres partenaires. Plus de 200 invités ont participé au bal, ouvert par une démonstration effectuée par 18 couples de danseurs de l’École d’Oxford de Bakou et par un groupe de danse composé de 18 enfants. Tous les danseurs étaient dirigés par Ingeborg Tichy-Luger, président du club de danse classique de l’opéra d’État de Vienne. La musique était jouée par la Wiener Johann Strauss Capelle. S.E. Sylvia Meier-Kajbic, ambassadrice autrichienne en Azerbaïdjan, était dans le public. Festival de musique international de Gabala BNS a fait évoluer la totalité du concept de festival dans le cadre du Festival de musique international de Gabala, notamment la conception, les relations publiques, le marketing, la vision et la mission, ainsi les opérations et les suggestions de programmation. Créé par le ministère azerbaïdjanais de la Culture et du Tourisme et la Fondation Heydar Aliyev, ce festival, consacré à la musique classique, acquiert une notoriété considérable et attire des célébrités internationales du monde de la musique. Désormais dans sa 4e année, Gabala trouve son créneau dans le calendrier culturel international et attire de grands artistes montants ou confirmés. Concours Eurovision de la chanson 2012 Le Concours Eurovision de la chanson est l’une des émissions télévisées les plus anciennes au monde. En tant que ville organisatrice, Bakou a eu l’occasion unique de promouvoir l’Azerbaïdjan en tant que membre de la famille des nations européennes et d’accroître sa notoriété. BNS s’est occupé de la planification, la construction et la logistique pour la production au Crystal Hall, où le concours était organisé. TEAS s’est entretenu avec Niclas Schmiedmaier, Associé de BNS Management Consulting, pour en savoir plus :
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Niclas Schmiedmaier, partenaire de BNS Management Consulting
Quelle est la spécialisation de votre entreprise ? BNS est un grand cabinet de conseil dans les domaines touristique et artistique. Comment a évolué votre entreprise au cours des 12 derniers mois ? Elle a progressé de 200 % en termes de revenus. Votre entreprise a-t-elle pénétré sur de nouveaux marchés ou secteurs de marché ? BNS a commencé à travailler en Italie, au Kazakhstan et en Suisse. Comment a évolué la présence de votre entreprise en Azerbaïdjan ? BNS a maintenant une adresse commerciale. Son savoir-faire a été utilisé pour lancer la Chambre de commerce austro-azerbaïdjanaise et organiser le bal viennois de Bakou. Avez-vous subi une concurrence externe à l’Azerbaïdjan ? Aucun concurrent potentiel actuellement actif en Azerbaïdjan ne peut proposer notre réseau de partenaires. Quelles sont les aspirations de votre entreprise en Azerbaïdjan au cours des 12 prochains mois ? BNS souhaite appliquer son savoir-faire à des projets en Azerbaïdjan dans une perspective plus large. Comment considérez-vous le climat pour les entreprises en Azerbaïdjan ? Le marché évolue encore ; on passe d’un marché en plein essor à une économie hautement développée. Votre entreprise propose-t-elle un des programmes de formation ou d’apprentissage ? BNS propose une formation en gestion touristique et artistique, ainsi que des stages pour certains postes. Quels avantages a apporté TEAS à votre entreprise depuis qu’elle en est devenue adhérente ? L’adhésion à TEAS a permis à BNS d’établir des liens très utiles.
BNS Management Consulting Ltd., Acre House, 11–15 William Road, Londres, NW1 3ER, Royaume-Uni Tél. : +43 69919713213 Site : www.bns-consulting.co.uk
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Personnalités – Philipp Rathmer
Five Roads Back Home – saisir l’angoisse des déplacés
Philipp Rathmer, né à Düsseldorf, est un des plus grands photographes de mode, de l’art de vivre et de la publicité dans le monde. Dans le domaine de la publicité, il compte parmi ses clients Vodafone, Nivea, Mercedes-Benz, Sony et Wella. Il a par ailleurs photographié des célébrités telles qu’Eva Green, Sophia Loren, Max Raabe et Lady Gaga. Philipp s’intéresse fortement à l’actualité et intercale dans ses projets clairement commerciaux des projets tels que Chances, entendez le monde, qui sensibilise à la situation désespérée des enfants sourds de Nairobi, et Enfants boxeurs de Cuba, série d’images en noir et blanc sur les enfants cubains, pour qui la boxe représente l’une des façons d’échapper à une misère effroyable. Récemment, Philipp a visité l’Azerbaïdjan pour photographier quelques-uns des 875 000 réfugiés et déplacés internes, victimes du conflit arméno-azerbaïdjanais au sujet du HautKarabagh et des sept régions environnantes. Il a reçu carte blanche sur l’approche à adopter pour représenter le problème. Le résultat, c’est une collection étonnante et émouvante de portraits en gros plan, montrant la diversité des personnes déplacées et saisissant leur état émotionnel. TEAS a rencontré Philipp juste avant l’inauguration de l’exposition à Epicentro, à Berlin, où se trouvaient plus de 500 personnalités des médias, des arts et de la société civile, intitulée Five Roads Back Home (Cinq chemins de retour).
Quand avez-vous visité l’Azerbaïdjan pour le projet Five Roads Back Home ? Mon assistant et moi avons visité l’Azerbaïdjan huit jours en juillet 2012. Au début, nous avons passé du temps à Bakou, avant de visiter deux camps de déplacés, dans le Sud, près de la frontière arménienne, à Takhtakorpu et à Guzanli. Nous y avons passé quatre jours, avant de retourner à Bakou, où nous avons visité le camp de Darnagul, puis nous sommes allés au nord de Bakou, à Gizilgum, pour y voir un autre camp. Toutes ces photos sont des portraits en gros plan pris sur fond noir. Quelle idée essayiezvous de saisir ? J’essayais d’éviter de photographier les conditions de vie des déplacés dans les camps pour me concentrer sur leur visage et leur histoire. Il y avait beaucoup de similarités entre les conditions des différents camps, seul l’hébergement variait. Pour chaque photo, j’ai juste utilisé un morceau de tissu noir comme fond et j’ai essayé de saisir la nature profonde de ces personnes. Dans les portraits, on peut vraiment voir leur visage et leur âme, ce qui est possible seulement s’il n’y a pas d’influence de l’arrière-plan. Si on ne lit pas la légende, on ne peut pas identifier le camp où la personne déplacée réside. En raison de cette approche, tous les portraits sont uniformes, sans élément superflu. Ces photos représentent les déplacés internes azerbaïdjanais, mais aussi les déplacés du monde entier. Tous les déplacés et les réfugiés partagent le même problème fondamental : ils ne peuvent pas rentrer chez eux. Dans ces photos, ce problème n’est pas du tout montré – on ne voit que des visages. On peut identifier les Le mari de Kubra Orujova, 58 ans, est mort dans le camp de déplacés de Takhtakorpu, sans revoir sa maison de Lachin
Gunei Karimova, neuf ans, n’a jamais vu son village de Bozguney, Lachin
Oruj Jabbarov, déplacé d’Ahmadavar, Aghdam, a combattu lors du conflit du Haut-Karabagh et a sauvé de nombreux enfants
difficultés sur leur visage, dans leurs yeux et leurs rides. On comprend leur histoire et, pour moi, c’est beaucoup plus fort qu’une photo de presse ordinaire, où l’arrière-plan est toujours inclus. Avez-vous tenté de saisir le sentiment d’avoir perdu sa terre natale ? C’était mon objectif principal. Comme on le voit dans les yeux de ces personnes, elles sont toutes très différentes. Certains déplacés semblaient peu enclins à participer pleinement au projet et à donner des informations sur leur vie, alors que d’autres étaient très ouverts. La diversité des personnalités ressort dans les photos. J’ai tenté de saisir leur humanité, et de permettre aux personnes qui les verront de voir les similarités entre elles et les déplacés. Il y avait parmi les déplacés des personnalités totalement différentes. Certains sourient et, bien sûr, sont parvenus à trouver une sorte de normalité dans les camps. Ils ont été déplacés il y a 20 ans et, depuis, des écoles, des crèches et autres aménagements ont été construits, même s’ils continuent de vivre dans les camps. En fin de compte, ils veulent rentrer chez eux, dans leur région d’origine. Les photos exposées proviennent-elles des quatre camps ou d’un seul ? Les 50 photos exposées ont été prises dans les quatre camps que nous avons visités. Au total, j’ai photographié 168 personnes et, dans l’exposition, j’ai essayé de mélanger des images prises dans les différents camps, que ce soient des hommes, des femmes, des enfants et quel que soit leur âge. Par exemple, certains de ces enfants n’étaient même pas nés quand la guerre a eu lieu. Ils ont passé toute leur vie dans les camps et ne connaissent pas du tout leur ville d’origine. Bien sûr, leurs parents leur ont parlé de leur terre ancestrale. Les personnes déplacées de l’exposition avaient entre quatre et 86 ans. Quelles étaient les conditions dans les camps?
Novembre 2012
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Personnalités – Philipp Rathmer
Dans quelle mesure les clichés étaient-ils préparés et éclairés ? Dans tous les clichés. J’ai construit un petit studio, qui ressemblait à une tente noire, avec du tissu noir sur les côtés, toujours orienté vers le sud, avec ouverture vers le nord. J’ai utilisé la lumière indirecte du soleil pour éclairer chaque cliché, car je voulais éviter toute influence de la lumière artificielle sur les photos. Chaque fois, le sujet était éclairé avec une lumière très douce. En postproduction, j’ai fortement augmenté le contraste pour faire ressortir les rides, les yeux et les imperfections. C’est le contraire avec la photographie de célébrités, de publicité ou de mode où le but est que tout soit parfait et propre. Aucune photo n’a été retouchée, j’ai juste travaillé sur le contraste. Voyez-vous votre travail se développer dans cette direction ? Je fais des reportages tout le temps, j’en fais depuis que j’ai commencé la photo. Je cherche constamment des projets sur lesquels travailler entre les photos de mode, de publicité et de célébrités. Par exemple, j’ai accepté les commandes Enfants boxeurs de Cuba et Chances, entendez le monde. Je me concentre toujours sur les portraits, et c’est ce mélange de sujets et de styles qui rend mon travail si plaisant. La photographie de mode, de publicité et de célébrités est un travail merveilleux, mais j’adorece genre de projets audacieux. Ils nécessitent de se préparer minutieusement, de voyager et d’apprendre à connaître les gens. Cette exposition voyagera-t-elle dans le cadre d’une tournée ? Elle va certainement voyager entre Bakou, Bruxelles, Londres et Paris, villes où se trouvent les bureaux de TEAS.
(Photo: Henrik Jordan)
Elles variaient beaucoup. Guzanli était très bien, ressemblait à un petit village de petites maisons construites par l’État, avec accès au gaz, à l’électricité et à l’eau. Ce n’était pas le cas dans d’autres camps. Dans un cas, les déplacés étaient dans des maisons en terre. Le camp de Darnagul comprenait un grand immeuble en mauvais état. Je n’ai vu que quatre camps, mais j’ai pu voir que les conditions variaient énormément dans tout l’Azerbaïdjan.
Comment le livre est-il distribué ? Il sera bientôt possible d’acheter le catalogue de l’exposition sur le site de Seltmann + Söhne (www.seltmannundsoehne.de) ou sur Amazon. Il contient les 50 portraits, avec des informations sur chaque sujet. Quand nous étions en Azerbaïdjan, les sujets de chaque photo répondaient à un petit questionnaire. Chacun devait écrire son nom, son âge, sa ville d’origine, le nom de son camp, son métier et une présentation de soi. Tout cela se trouve dans le catalogue. Quelle a été votre première expérience de l’Azerbaïdjan ? Comment les habitants vous ont-ils reçu ? C’était impressionnant – Bakou est une ville très belle, qui associe l’ancien et le neuf. J’ai été particulièrement fasciné par les Flame Towers, qui sont vraiment étonnantes, surtout la nuit. Elles font partie d’une séquence du court-métrage qui accompagne l’exposition, et il est possible de les voir éclairées de LED et couvertes de projections d’œuvres d’art. Nous avons conduit six heures à travers la campagne ; nous avons vu des routes en construction partout. Les gens étaient tous Plus de 500 personnes ont assisté à l’inauguration de l’exposition à Berlin
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Le photographe Philipp Rathmer a saisi l’expression de 168 déplacés dans quatre camps d’Azerbaïdjan
Les personnes présentes ont été informées de la tragédie humaine du conflit
Marc Fiedler, fondateur et propriétaire d’Epicentro, où l’exposition a eu lieu
accueillants et amicaux et, si je n’avais pas été dans le pays pour prendre des photos, j’aurais probablement mangéles plats locaux pendant tout le voyage. Les déplacés étaient très hospitaliers et voulaient tous nous montrer où ils vivaient. J’aurais aimé passer une semaine dans chaque camp. Tout le monde voulait m’inviter pour le thé, mais je n’en avais pas le temps. J’espère que l’exposition aura sur les gens l’impact que je voulais produire, et fera ressortir la situation désespérée des déplacés et réfugiés azerbaïdjanais.
For more information on Philipp Rathmer’s work, go to www.philipprathmer.de. To obtain a copy of the Five Roads Back Home book, go to www.seltmannundsoehne.de or order through Amazon.
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Personnalités – Farhad Badalbeyli Farhad Badalbeyli pratique pour se préparer au concert du soir au Festival de musique international de Gabala
Photos: Fiona Maclachlan
Farhad Badalbeyli – faire connaître la musique azerbaïdjanaise à tous les niveaux
Farhad Badalbeyli fait partie des musiciens azerbaïdjanais les plus connus, tout à la fois pianiste, chef d’orchestre, compositeur, enseignant et ambassadeur de la musique de son pays. Descendant d’une lignée illustre de musiciens, acteurs et metteurs en scène, il s’est produit dans le monde entier. Avec le violoncelliste et chef d’orchestre Dmitry Yablonsky, il dirige tous les ans le Festival de musique international de Gabala en Azerbaïdjan, dont la 4e édition a eu lieu en juillet / août 2012. Pour voir un reportage Euronews sur le festival de cette année, rendez-vous sur http://bit.ly/Gabala. Ces deux musiciens se sont récemment rendus à Londres pour deux concerts à Cadogan Hall, au centre de Londres, tous deux mettant la musique azerbaïdjanaise à l’honneur. Le premier était avec le Royal Philarmonic Orchestra, sous la baguette de Dmitry Yablonsky, l’orchestre résident, pour la deuxième fois au festival 2012. Ce concert célébrait le 90e anniversaire de la naissance de feu le compositeur Fikret Amirov, et comprenait son morceau Cappricio d’Azerbaïdjan (1961) et Concerto pour piano sur des thèmes arabes (1957), pour lequel le soliste était Farhad Badalbeyli, avec en fin de programme une révision de 1947 de la suite de ballet Petrouchka de Stravinsky. Le deuxième concert était plus intime, avec des duos entre Dmitry et Farhad, et présentant la transcription au violoncelle que Dmitry a faite de la Sonate pour violon d’Azer Rzayev, outre des œuvres de Bach, Schumann, Brahms et Chostakovitch. TEAS a interrompu les répétitions de ce dernier concert pour interroger Farhad sur ce projet et d’autres : Vous êtes actuellement à Londres, avec Dmitry, pour célébrer le 90e anniversaire de la naissance de Fikret Amirov. Les Novembre 2012
deux morceaux joués reprennent le genre musical « mugham symphonique » qu’il a créé. Quelle a été la réaction du public londonien ? Lorsque la musique d’Amirov est jouée, elle suscite beaucoup d’émotion dans le public. Rien de nouveau : Leopold Stokowski avait joué et enregistré Capriccio d’Azerbaïdjan avec le Houston Orchestra dans les années 1950. Amirov avait une grande maîtrise de la composition et de l’orchestration, et son écriture traduit de nombreuses caractéristiques nationales. Dans Capriccio d’Azerbaïdjan, l’écriture de la section cuivres était particulièrement stridente. À Londres comme à d’autres concerts, de nombreux membres du public entendront la musique d’Amirov pour la première fois, et j’espère qu’ils seront impressionnés. Il faut préciser qu’il a composé le Concerto pour piano sur des thèmes arabes conjointement avec la pianiste azerbaïdjanaise virtuose Elmira Nasirova, âgée aujourd’hui de 84 ans. Quel était l’importance de la création du genre « mugham symphonique » dans l’histoire de la musique azerbaïdjanaise ? D’autres compositeurs ont-ils adopté le style d’Amirov ? Le peuple d’Azerbaïdjan a le mugham dans les gènes, il serait impensable que les compositeurs classiques n’utilisent pas de thème mugham. Le mugham contient des éléments vraiment exquis. Certains jeunes compositeurs azerbaïdjanais ont essayé d’éviter le mugham et suivent des compositeurs européens d’avant-garde tels que György Ligeti, mais ils n’ont rien dit de nouveau. Les compositeurs contemporains retournent au mugham, parce qu’il leur donne un matériau fantastique à travailler. Cependant, ils ne peuvent pas espérer rivaliser avec Amirov, qui avait atteint la perfection dans la synthèse des formes classiques avec la musique azerbaïdjanaise nationale. Malgré sa popularité dans l’ancienne Union soviétique, l’œuvre d’Amirov reste relativement peu connue en Occident,
contrairement à celle de Chostakovitch, par exemple. Pourquoi, à votre avis ? Ayant une personnalité similaire à celle de son compatriote Kara Karayev, il ne savait pas comment essayer de plaire au public et manquait d’ambition, il préférait se concentrer sur la composition. Karayev et Amirov étaient les élèves de Chostakovitch, mais ils n’ont pas autant été mis en avant par les Soviétiques que les compositeurs de Moscou. Il est maintenant temps que leur œuvre soit jouée dans le monde entier, il n’est jamais trop tard pour présenter des œuvres vraiment exceptionnelles. En outre, le public peut aussi être un peu obtus et préférer les concerts de musique qu’il connaît bien. Nombreux sont les amateurs de musique qui ne veulent pas de surprises. À l’époque, Moscou abritait aussi de nombreux grands solistes, qui ont facilité la promotion de la musique de Chostakovitch, tels que Mstislav Rostropovitch, de Bakou. Le compositeur soviétique Alfred Schnittke, par exemple, est resté peu connu jusqu’à ce que Gidon Kremer commence à faire connaître son œuvre et, maintenant, le monde entier connaît sa musique. Ce sont souvent les musiciens qui décident qu’un morceau doit être mieux connu, puis il est propagé par les personnes qui assistent à leur concert. Il nous revient peut-être, à Dmitry et à moi, de mettre en avant cette musique azerbaïdjanaise et de la faire connaître au public. Par exemple, la Sonate pour violon d’Azer Rzayev est fantastique, et je suis ravi de pouvoir jouer sa transcription au violoncelle. Je suis également enchanté que le Royal Philarmonic Orchestra enregistre un nouveau CD pour le label Naxos à Cadogan Hall, pendant que nous sommes à Londres. Ils enregistrent Capriccio d’Azerbaïdjan d’Amirov, ainsi que les suites de ballet Sept beautés et Sur la piste du tonnerre de Karayev. Nous voulons faire connaître la musique azerbaïdjanaise en donnant des concerts dans toutes les grandes salles de concert du monde. Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, il y a 20 ans, la scène artistique de nombreuses ex-républiques soviétiques n’obtient plus de financement. L’un des problèmes permanents de l’Azerbaïdjan a toujours été la disponibilité des partitions dans les bibliothèques étrangères, afin que les orchestres occidentaux puissent jouer ces œuvres. Il existe actuellement un projet de collaboration avec le ministère azerbaïdjanais de la Culture et du Tourisme, afin de produire des éditions définitives des œuvres des grands compositeurs azerbaïdjanais. Ensuite, nous voulons les faire publier par la dizaine de maisons d’édition principales, notamment Schott et Boosey & Hawkes, de façon à ce que cette musique soit accessible partout. Le manque de partitions présente actuellement un obstacle à la programmation d’œuvres azérbaïdjanaises. www.teas.eu
Personnalités – Farhad Badalbeyli Farhad (à gauche) répète un duo de piano avec Mourad Adigozalzade, chef d’orchestre de l’Orchestre symphonique de l’État d’Azerbaïdjan
Sergei Leiferkus, baryton russe, interprète un leider, accompagné par Farhad
Naxos a-t-il enregistré d’autres CD de musique azerbaïdjanaise ? À ce jour, trois CD ont été publiés : Dmitry a conduit l’Orchestre philarmonique de Russie pour un enregistrement de la 3e Symphonie de Karayev, le poème symphonique Leyli et Majnum et la musique d’accompagnement du film Don Quichotte. Ils ont aussi enregistré un CD des œuvres d’Amirov, notamment Shur et Capriccio d’Azerbaïdjan. Sur un autre CD, j’étais aussi le soliste pour le Concerto pour piano sur des thèmes arabes d’Amirov, avec le Royal Philarmonic Orchestra, à nouveau dirigé par Dmitry, ainsi que pour un programme d’autres œuvres pour piano azerbaïdjanaises. Ce sera le 4e CD de musique azerbaïdjanaise que nous produirons avec Naxos. Je crois que les ventes des CD Naxos de musique azerbaïdjanaise ont été excellentes, et que le CD contenant les œuvres de Karayev est l’un des plus demandés chez ce label.
Le deuxième concert de duos au violoncelle et au piano inclura la transcription que Dmitry a faite de la Sonate pour violon d’Ayer Rzayev. Qui a influencé Rzayev ? Décrivez l’importance de cette œuvre. J’ai joué pour la première fois la partie piano de cette sonate vers 1968 au Conservatoire de l’État d’Azerbaïdjan, où enseignait Rzayev. Il était expert en musique de chambre, et j’ai étudié grâce à lui les sonates de Brahms, de Chostakovitch et d’autres. C’était un merveilleux professeur de musique de chambre et aussi un violoniste. Il connaissait les secrets de tous les instruments. Son Concerto pour violon a été joué cette année au Festival de musique international de Gabala, et le soliste était Shlomo Mintz. Son Concerto pour violon, alto et orchestre ressemble à une symphonie concertante. C’est une œuvre merveilleuse, que nous adaptons actuellement pour alto, violoncelle et orchestre.
Le CD des œuvres d’Amirov et de Karayev que vous enregistrez à Londres sortira-t-il cette année ? Naxos sort les CD au moins six mois après leur enregistrement alors, en principe, il sera disponible à la prochaine saison. Les CD sont à un prix modéré, ce qui donne aux acheteurs la possibilité de découvrir des œuvres méconnues. De plus, ce label fonctionne différemment des autres labels classiques, comme Deutsche Grammophon, qui ont tendance à mettre en avant les artistes plus que les compositeurs. Naxos veille à publier des musiques différentes, et les CD sont faciles à trouver.
Il a maintenant 81 ans et, malheureusement, il ne compose plus. La Sonate pour violon que Dmitry a transcrite pour le violoncelle est l’une de ses œuvres principales. La mère de Rzayev était une célèbre chanteuse de mugham, spécialisée dans l’interprétation d’opérettes d’Uzeyir Hajibeyli. Il est indéniable que des airs du folklore azerbaïdjanais ont été intégrés à la Sonate pour violon de Rzayev. C’est une sonate dramatique merveilleuse sous forme classique qui, pourtant, illustre la langue nationale. Il y a deux ans, le Royal Philarmonic Orchestra a joué ce morceau à Londres, avec Shlomo Minz comme soliste, au concert de clôture du Festival des arts buta.
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Avant le concert avec le Royal Philarmonic Orchestra, un film intitulé Dans les montagnes de Gabala, au sujet du Festival de musique international de Gabala, a été projeté. Quel succès a eu le festival, cette année ? C’était sa 4e édition. Il semble avoir de plus en plus de succès, année après année, et attire maintenant 20 000 personnes au total. Il y a des gens du coin, mais d’autres viennent en avion depuis Londres, Berlin et Bakou. Des vols vers le nouvel aéroport de Gabala ont désormais été mis en place le week-end. Les moments forts étaient notamment la Symphonie n° 6 (Pathétique) de Tchaïkovski, dirigée par Charles Dutoit, la nuit du mugham et la première mondiale du poème symphonique Khojaly, écrit par Aleksandr Tchaïkovski. Le jazz était représenté par un concert d’Isfar Sarabsky, 23 ans, gagnant du premier prix du concert de piano solo du Festival de Jazz de Montreux en 2009. Pouvez-vous décrire le poème symphonique Khojaly et son impact sur le public ? Il était très important qu’Aleksandr Tchaïkovski, compositeur russe, ait écrit ce morceau pour tar, piano, alto et violoncelle, suite à une commande du ministère azerbaïdjanais de la Culture et du Tourisme. Il a suscité une forte émotion dans le public. Youti Bashmet dirigeait l’ensemble à l’alto, avec Dmitry au violoncelle et moi-même au piano. J’ai donné des conseils au compositeur concernant l’écriture de l’improvisation au tar. De nombreux Azerbaïdjanais ont perdu des membres de leur famille dans le massacre de Kholajy. J’ai moi-même perdu des parents dans ma ville de Shusha, dont je suis originaire, près de la région du Haut-Karabagh. Nous envisageons d’enregistrer ce morceau avec d’autres compositions commémorant des tragédies dans le monde, pour l’inclure au programme de la tournée début 2014. Quels sont les projets pour le Festival de musique international de Gabala 2013 ? Pour la première fois, nous ferons venir deux orchestres étrangers, en plus de l’Orchestre symphonique de l’État d’Azerbaïdjan. Ces orchestres étrangers seront l’Orchestre symphonique de Jérusalem et l’Orchestre symphonique de la Nouvelle Russie, dirigé par Youri Bashmet. Le concours de piano bisannuel va avoir lieu ; la dernière fois, 15 pays et au moins 10 nationalités étaient représentés, notamment la Biélorussie, la Chine, la Géorgie, l’Allemagne, la Russie et la Corée du Sud. Il y aura aussi un ou deux concerts de musique de chambre chaque jour au cours du festival. Participez-vous à d’autres projets, en ce moment ? Un autre projet passionnant est celui du ministère azerbaïdjanais de la Culture et du Tourisme, qui veut sortir quatre CD d’enregistrements de musique classique azerbaïdjanaise par an. Novembre 2012
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Culture et sport (à partir de la gauche) Les réalisateurs de cinéma azerbaïdjanais Rafig Guliyev et Yaver Rzayev ; Aynur Asgarova, conseiller principal, service cinéma du ministère azerbaïdjanais de la Culture et du Tourisme ; et Sanan Aliyev, président de l’AZICS
Les cinéphiles londoniens découvrent le cinéma contemporain azerbaïdjanais
Le lancement d’ALOFF (Festival du film azerbaïdjanais de Londres) a eu lieu au Shortwave Cinema, à Londres, le 1er novembre, culminant avec une projection spéciale du célèbre film d’Ilgar Safat, The Precinct. Organisé par l’AZICS (Société interculturelle azerbaïdjanaise), parrainé par TEAS et soutenu par Your Frontier Film Productions et le ministère azerbaïdjanais de la Culture et du Tourisme, ce festival de quatre jours présentait des films et des documentaires azerbaïdjnais encensés par la critique. Réparties sur trois sites, les projections d’ALOFF ont été complétées par des discussions et une exposition d’œuvres d’art de l’artiste azerbaïdjanaise basée à Londres Naile Zulfuqarova. À l’inauguration, S.E. Fakhraddin Gurbanov, ambassadeur de l’Azerbaïdjan au RoyaumeUni, a déclaré : « Le cinéma a joué un rôle immense dans la culture du XXe siècle à travers le monde, et c’est sans conteste le cas en Azerbaïdjan. De nombreux films sont restés dans le cœur et l’esprit des gens. Depuis que l’Azerbaïdjan a retrouvé son indépendance, il y a 21 ans, il y a eu de grandes avancées technologiques dans l’industrie. ALOFF représente une occasion parfaite de présenter la culture azerbaïdjanaise à Londres et permettra au public de comprendre notre nation. » Aynur Asgarova, conseiller principal, service cinéma du ministère azerbaïdjanais de la Culture et du Tourisme, a poursuivi : « C’est un événement très important, car nous projetons films et documentaires réalisés depuis l’indépendance de l’Azerbaïdjan à un public nouveau. » Sabina Rakcheyeva, conseillère des arts et de la culture à TEAS, a commenté : « Au cours des quatre dernières années, TEAS a promu Novembre 2012
la culture azerbaïdjanaise au Royaume-Uni. Pourtant, jusqu’à présent, nous n’avions pas montré la richesse du cinéma de ce pays. C’est une occasion importante de présenter un autre genre culturel au public britannique. » Sanan Aliyev, président de l’AZICS, a commenté à son tour : « En langue azérie, ALOFF signifie “flamme”, symbolisant l’esprit du pays. Un journal des divertissements de Londres écrivait à propos d’ALOFF : “Bienvenu au nouveau-venu”. Je suis ravi que la scène cinématographique londonienne soit maintenant prête à nous accueillir. J’espère qu’ALOFF permettra au public britannique de mieux connaître l’Azerbaïdjan. Peu de cinéphiles connaissent les grands réalisateurs azerbaïdjanais présents et passés, et la nature fabuleuse de l’Azerbaïdjan. » Pour en savoir plus, allez sur www.aloff.org
La pianiste Renara arrive à Londres
La célèbre pianiste de Bakou, Renara Akhoundova, (www.renara.org) retourne à Londres le 24 novembre pour donner un concert intitulé Gratitude, à Pushkin House, pour lequel TEAS est le partenaire média. Basée à Paris depuis 20 ans, elle a déjà joué sa musique spirituelle, entre autres, au Royaume-Uni, en Belgique, en Espagne, en Italie, en Russie, en France, dans les États baltes et au Koweït. Sa musique a été utilisée lors de nombreuses manifestations spirituelles, comme les séances d’enseignement soufi, et les ateliers de communication non violente de Rosenberg. Récemment, Renara a collaboré avec le Père Artemy Vladimirov, de l’Église orthodoxe russe de Moscou, pour une série de concerts en Russie, Autriche, Estonie et Ukraine. Lors de ces concerts, elle improvise plusieurs morceaux pour accompagner les mots du prêtre. Pour écouter un extrait de sa musique, allez sur http://bit.ly/ Renara1, réservations au +44 (0)207 2699770.
FeMusa joue à Oman
Nazrin Rashidova, violoniste azerbaïdjanaise basée à Londres, qui enseigne au Royal
College of Music, a emmené son ensemble de cordes féminin FeMusa à Oman pour son premier concert à l’étranger. En la présence du Sultan Qabous ben Saïd, ils ont joué les Quatre saisons de Bueños Aires d’Astor Piazzolla, avec Ines Abdel Daïm, célèbre flûtiste égyptienne, à l’Opéra Royal de Muscat. Avant cela, Nazrin s’était rendue à Bakou pour jouer à un concert intitulé Tu es ma mélodie, en mémoire de Muslim Magomayev, le grand baryton azerbaïdjanais. Le concert a eu lieu au palais Heydar Aliyev, avec certaines des vedettes de la chanson populaire russe et azerbaïdjanaise, telles que Svetlana Sozdateleva et Emin. Nazrin a présenté pour la première fois l’arrangement fait par Niyazi Hajibeyli de Mugamsayagi, d’Asaf Zeynalli, accompagnée par l’Orchestre symphonique de l’État d’Azerbaïdjan, conduit par Rauf Abdullayev. Le concert a été diffusé sur les télévisions russe et azerbaïdjanaise. En outre, Nazri a joué lors d’un concert de chambre à Lolland, au Danemark, où le programme comprenait une transcription pour quintette à cordes de la Sonate à Kreutzer de Beethoven, et de la Quintette en ut majeur, D956, de Schubert. Pour en savoir plus, rendezvous sur www.nazrin.co.uk.
Manchester United partenaire de Bakcell
Manchester United a passé un contrat de trois ans avec la société de télécommunications Bakcell, qui va devenir le premier partenaire de diffusion officiel en Azerbaïdjan. Bakcell acquerra les droits de diffuser dans le pays la chaîne de télévision officielle de l’équipe, MUTV, avant de lancer une formule officielle de téléphonie mobile, permettant aux abonnés du pays d’accéder aux médias officiels du club. Richard Arnold, directeur commercial de Manchester United, a commenté : « Le club est heureux de joindre ses forces à celles de Bakcell. Nos deux organisations ont en commun d’avoir été les premières dans leur domaine : Bakcell a été la première société de téléphonie mobile en Azerbaïdjan, avec maintenant plus de 2,5 millions de clients. Ce nouveau contrat est une nouvelle première pour Manchester United, étant le seul partenariat que le club a dans ce pays. « Le nombre de nos supporters azerbaïdjanais augmente constamment, et nous espérons que notre relation avec Bakcell nous permettra de créer une relation avec ces fans, en leur donnant un accès exclusif à leur club favori. » Richard Shearer, directeur exécutif de Bakcell, a poursuivi : « Étant le premier opérateur de téléphonie mobile en Azerbaïdjan, Bakcell a toujours été la société des “premières”. La collaboration avec Manchester United, première marque de football au monde, en est une autre preuve. » www.teas.eu
Culture et sport La poupée Ulduz Buta de Tilman Grawe sera mise aux enchères afin de recueillir des fonds pour l’UNICEF
Tilmann Grawe crée une poupée pour l’UNICEF
Tilmann Grawe, le célèbre créateur de mode basé à Paris, a créé la superbe poupée Ulduz Buta, commandée par TEAS France. Elle sera mise en vente le 3 décembre au Petit Palais, à Paris, lors de la 10e édition des Frimousses de créateurs, manifestation organisée par l’UNICEF pour permettre la vaccination des enfants du Darfour, au Soudan. Cette vente aux enchères présentera des poupées décorées par certains des plus grands créateurs de mode dans le monde. Lors d’une séance de photos de mode à Bakou, Tilmann a parlé à Visions of Azerbaijan : « J’étais présent quand TEAS a organisé sa première réception afin de présenter leur organisation à Paris. Comme je sais que l’UNICEF permet aux créateurs de faire des choses pour les autres, nous avons pensé que Tilmann Grawe pouvait faire quelque chose pour TEAS. Ils ont vu ce que j’avais fait avant, les poupées qui s’étaient vendues, et chacune avait un élément narratif, alors on a commencé. » « Cette petite poupée s’appelle Ulduz Buta, qui était à l’origine une poupée toute simple de l’UNICEF, mais que j’ai un peu modifiée. C’est une forme que j’aime – la poupée a toujours ma tête, au fait ! Je l’ai un peu changée pour représenter la forme buta azerbaïdjanaise. La tête est en forme de buta, et le corps entier est couvert de différents éléments buta, de toutes les tailles. Nous commençons par les couleurs de base du drapeau : bleu, vert et rouge, en allant du bleu en bas, vers le vert pour le haut. Chaque petit buta contient un peu de rouge, ce qui donne du mouvement à la poupée. Bien sûr, c’est une poupée est unisexe, née à Bakou en 1991, l’année où l’Azerbaïdjan a recouvré son indépendance. N’oublions jamais que la poupée doit être vendue le plus cher possible, car les enfants bénéficieront de l’argent recueilli. » Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.frimoussesdecreateurs.fr.
La pianiste Saïda joue au Festival d’Avallon
La 2e édition du Festival d’Avallon a eu lieu à l’institut Karma Ling, en Haute-Savoie. Le thème du festival était « travailler sur soi, www.teas.eu
travailler sur le monde et célébrer la vie ». La dimension artistique du festival reposait sur neuf soirées thématiques, présentant des artistes internationaux de nombreux genres différents, de la musique classique à la musique sacrée, en passant par la techno/trance, les musiques du monde et le jazz. La pianiste azerbaïdjanaise Saïda Zulfugarova, qui réside en France depuis 10 ans, a participé au concert inaugural du festival, avec un programme d’œuvres de Chopin, Debussy, du compositeur turc Fazil Say du compositeur azerbaïdjanais Farhad Badalbeyli. Pendant que Saïda jouait, David Myriam créait de remarquables peintures de sable inspirées de sa musique. Le lendemain, Saïda a donné un concert de musique classique azerbaïdjanaise, avec des œuvres de Kara Karayev, Fikret Amirov, Azer Rzayev, Ismayil Hajibeyov et Oqtay Zulfugarov, de sa famille. Dans le public se trouvait la célèbre pianiste portugaise Maria João Pires, l’une des organisatrices du festival. Détail des peintures de sable de David Myryam, créées pendant le concert de Saïda
Saïda Zulfugarova (à droite) avec la pianiste virtuose classique Maria João Pires
Sarabsky joue lors du Jazz Loft Party à New York
Le pianiste de jazz azerbaïdjanais Isfar Sarabsky, 23 ans, continue à faire des vagues sur la scène internationale du jazz, avec une apparition au concert caritatif Jazz Loft Party. Il est organisé par la Jazz Foundation of America, présenté conjointement par le vétéran du cinéma Danny Glover. Isfar a remporté le premier prix du concert de piano solo du Festival de Jazz de Montreux en 2009 et, l’an dernier, a été le plus jeune musicien à obtenir le titre d’Artiste honoré d’Azerbaïdjan. Il a fondé conjointement son trio avec Sarabsky et le batteur russe Alexander Mashin, en 2009, lors de leurs
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concerts en Azerbaïdjan, avant d’être rejoint par le bassiste russe Makar Novikov. À ce jour, le trio s’est produit au Sion Festival, au club Duc des Lombards à Paris, au Queen Elizabeth Hall à Londres, au club Porgy and Bess à Vienne et au club Asphalt à Berlin. Il a partagé l’affiche du Jazz Loft Party avec le saxophoniste James Carter, le pianiste virtuose légendaire de 84 ans Junior Mance, et Melvin Van Peebles.
Amina Figarova jouera à Berlin
Le 25 novembre, l’Amina Figarova Sextet doit jouer au célèbre club de jazz B-Flat de Berlin. Maintenant basée à New York, après de nombreuses années à Rotterdam, la pianiste Figarova jouera aux côtés de Johannes Mueller (saxophone ténor), Ernie Hammes (trompette), Bart Platteau (flûte), Jeroen Vierdag (basse), et Chris Strik (percussions). Ce concert permettra de faire la promotion de Twelve, le 12e CD de Figarova, son premier avec le label allemand In + Out. Harold Reich a écrit dans le Chicago Tribune : « Compositeur douée et imaginative. Née en Azerbaïdjan, Figarova apporte une gamme d’influences d’une remarquable diversité à ses œuvres, ce qui peut expliquer leur attrait. On entend l’influence de sa formation classique dans le soin qu’elle apporte à son écriture. Pourtant, la nature changeante et imprévisible de ses thèmes musicaux – et la façon intrigante dont elle les développe – traduit un compositeur passionné par les possibilités créatives du jazz. » Pour en savoir plus sur son œuvre, rendez-vous sur www.aminafigarova.com.
Les ministres de la Culture azerbaïdjanais et britannique se rencontrent à Londres
Pendant sa visite à Londres, pour assister à l’exposition World Travel Market, Abulfaz Garayev, ministre azerbaïdjanais de la Culture et du Tourisme, a rencontré Edward Vaizey, ministre britannique de la Culture, des Communications et des Industries créatives qui a souligné qu’il avait été impressionné par les réussites du pays pendant sa visite à Bakou pour l’exposition Bakutel sur les technologies de l’information et de la communication. Garayev a loué la coopération culturelle entre les deux pays, citant la participation du Royal Philarmonic Orchestra au récent Festival de musique international de Gabala. Il a ensuite invité M. Vaizey au Forum international sur le dialogue interculturel, qui se tiendra à Bakou l’an prochain. Novembre 2012
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Haut-Karabagh L’ambassadeur Morningstar a reconnu le respect accordé au patrimoine arménien en Azerbaïdjan
Selon l’ambassadeur Morningstar, le patrimoine culturel doit être protégé
Dans un communiqué de presse de l’ambassadeur américain, S.E. Richard Morningstar, ambassadeur américain en Azerbaïdjan, a reconnu que de nombreux monuments historiques avaient été détruits ou endommagés dans le Sud du Caucase suite au conflit du Haut-Karabagh : « Je suis néanmoins touché par les efforts de chacun des deux pays pour protéger le patrimoine de l’autre pays, malgré le conflit. Par exemple, aujourd’hui, à Bakou, j’ai visité la cathédrale arménienne de Saint-Grégoire-l’Illuminateur, où j’ai appris l’histoire de l’église et la préservation des livres et manuscrits en langue arménienne. » Morningstar a expliqué que les États-Unis soutiennent les projets azerbaïdjanais et arméniens visant à protéger dans leur communauté les archives historiques de l’autre communauté. Par exemple, des archivistes arméniens et azerbaïdjanais vont bientôt se rendre aux États-Unis dans le cadre d’un programme commun, afin de mieux savoir comment protéger le patrimoine culturel. Mr Morningstar poursuit : « Ces efforts méritent d’être reconnus. Nous ferons de notre mieux pour soutenir des initiatives à l’avenir. Récemment, je me suis rendu au Nakhitchevan, mais aussi à Lenkoran, Shaki, Oguz, Guba et Lahic. J’ai ainsi pu voir de près le patrimoine culturel varié de ce pays – une expérience que je considère importante pour toutes les personnes qui vivent et travaillent en Azerbaïdjan. »
Des experts de tous horizons se rencontrent à Londres
Le 21 novembre, un débat intitulé Le processus de paix au Haut-Karabagh – peut-on sortir de l’impasse ? aura lieu à la School for Oriental and African Studies (SOAS), Université de Londres, organisé par SOAS et Conciliation Resources, qui soutient la résolution du conflit depuis 2004. Deux analystes du conflit très respectés s’exprimeront sur cette question dans un débat public. Tatul Hakobyan, du think tank Civilitas, basé à Erevan, et Tabib
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Huseynov, directeur du Programme Caucase, pour l’organisation londonienne Saferworld, ont observé le processus de paix au HautKarabagh sur une longue période, et ont écrit des monographies sur des sujets connexes. Tatul est l’auteur de Journal du Karabagh : vert et noir, et a récemment publié Vue du mont Ararat : les Arméniens et les Turcs. Tabib a une connaissance et une expérience étendues de la région, acquises pendant son travail pour International Crisis Group, de 2007 à 2011. Tous deux ont participé à un dialogue sur des questions telles que le déplacement forcé et le statut politique. Laurence Broers, directeur des projets Caucase pour Conciliation Resources et associé de recherche au Centre pour l’Asie centrale contemporaine et le Caucase, présidera le débat. Pour savoir comment assister à ce débat gratuit, rendez-vous sur http://bit.ly/ NKSOAS1. (from left) OSCE Minsk Group Co-Chairs Igor Popov (Russian Federation), Robert Bradtke (US), and Jacques Fauré (France) during a visit to NagornoKarabakh
Les co-présidents de l’OSCE présentent le rapport annuel
Les co-présidents du groupe de Minsk de l’OSCE – Robert Bradtke (États-Unis), Igor Popov (Fédération de Russie) et Jacques Fauré (France) – avec l’ambassadeur Andrzej Kasprzyk, représentant personnel du président en exercice de l’OSCE, ont présenté le rapport annuel au conseil permanent de l’OSCE le 8 novembre. Les co-présidents ont exposé leurs activités au cours de l’année passée, notamment des réunions, où ils se sont rendus seuls ou conjointement, et des déplacements dans la région, avec un engagement de chacun des pays co-présidents et une réunion trilatérale des présidents russe, arménien et azerbaïdjanais à Sochi, en janvier. Ils ont parlé de leur rôle dans la gestion des moments de tension et de la façon d’éviter l’aggravation des tensions dans les zones de violence, notamment grâce au travail de l’ambassadeur Kasprzyk et de son équipe dans la région. Les co-présidents ont aussi organisé une réunion du groupe de Minsk de l’OSCE et rencontré des délégations ukrainiennes et suisses, car ils seront les futurs présidents de l’OSCE. Les co-présidents du groupe de Minsk de l’OSCE
visiteront les régions occupées à la fin du mois, avant la réunion ministérielle de l’OSCE à Dublin, en décembre.
NOUVELLES DE BRUXELLES
Le 6 novembre, TEAS s’est félicité de la décision de l’UE de lancer la deuxième phase de son programme de société civile intitulé Partenariat européen pour la résolution pacifique du conflit du Haut-Karabagh (EPNK). Roman Huna, directeur de TEAS Belgique, a expliqué que TEAS appréciait l’attention croissante accordée par l’UE à la région du Caucase du Sud, mais que ce lancement ne devait pas faire oublier la nécessité pour les décisionnaires européens d’être plus actifs dans la résolution du conflit. Il a ajouté que la remise récente du prix Nobel de la Paix à l’UE rappelait ce que l’Europe pouvait réussir avec de la volonté. M. Huna a dit que le programme de société civile pouvait jouer un rôle utile pour aboutir à une résolution pacifique du conflit. Il s’est particulièrement félicité de l’importance donnée à la nécessité de faire entendre les personnes marginalisées, telles que les 875 000 réfugiés et déplacés internes en Azerbaïdjan, qui veulent rentrer chez eux, au Haut-Karabagh et dans les sept régions azerbaïdjanaises environnantes. Cependant, il a expliqué que ce programme de partenariat représentait seulement une des mesures que l’UE pouvait prendre pour s’engager plus activement dans des efforts diplomatiques de résolution du conflit. Selon lui, le programme ne remplace pas les actions de l’UE visant à promouvoir une résolution pacifique, basée sur le droit international et les quatre résolutions votées par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui reconnaissent que le Haut-Karabagh fait partie de l’Azerbaïdjan. M. Huna a expliqué : « C’est une bonne initiative, mais nous pensons aussi qu’il est essentiel que l’UE prenne une position claire pour appuyer le retrait immédiat des forces armées arméniennes des territoires occupés. C’est seulement alors que nous pourrons construire une paix durable dans les frontières à l’est de l’Europe. » L’EPNK est un consortium de cinq ONG : International Alert, Conciliation Resources, Crisis Management Initiative, Kvinna till Kvinna Foundation et London Information Network on Conflicts and State Building. Il encourage une plus grande participation au processus de paix des personnes affectées par le conflit, notamment des femmes, des jeunes, des déplacés internes et des réfugiés. E-mail: belgium@teas.eu
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Haut-Karabagh Adam Sterling reconnaît le risque accru que le conflit du Haut-Karabagh fait courir à la sécurité régionale
Les États-Unis reconnaissent la menace constante pour la région
Adam Sterling, ambassadeur adjoint des ÉtatsUnis en Azerbaïdjan, a reconnu que le conflit du Haut-Karabagh reste la plus grande menace pour la sécurité du Caucase du Sud. Il a fait cette déclaration à la Conférence internationale sur le rôle de la coopération azerbaïdjano-américaine pour assurer la paix et la sécurité dans le SudCaucase : « La résolution de ce conflit ne peut pas venir de l’extérieur. En tant que co-président du groupe de Minsk de l’OSCE, les États-Unis veulent un règlement pacifique du conflit. La position de Washington ne change pas : les États-Unis soutiennent le règlement pacifique du conflit du Haut-Karabagh, et nous poursuivrons nos efforts dans ce sens. »
Ban Ki-Moon demande une plus grande implication de l’ONU dans la résolution du conflit
Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, a rencontré des représentants du comité permanent de la Conférence internationale des partis politiques d’Asie (ICAPP). Asaf Hajiyev, député azerbaïdjanais qui y a participé, a posé la question des risques émanant d’un blocage au Haut-Karabagh. Dans sa réponse, Ban KiMoon a reconnu le rôle du groupe de Minsk de l’OSCE et a admis que l’ONU devait augmenter la pression pour régler le conflit. José De Venecia, coprésident de l’ICAPP, a souligné la position équitable de l’Azerbaïdjan concernant le problème du Haut-Karabagh. L’ICAPP comprend 330 partis politiques d’Asie, et son comité permanent se compose de représentants et de deux coprésidents provenant de 18 partis politiques.
Zannier souligne manque de progrès
le
Lamberto Zannier, secrétaire général de l’OSCE, a parlé de son inquiétude sur le manque de
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progrès dans le règlement du conflit du HautKarabagh. Parlant sur Interfax : « S’agissant du Haut-Karabagh, tout le monde s’inquiète de l’absence de progrès, et de la détérioration de la situation sur le terrain, avec 28 personnes tuées cette année. Je partage personnellement cette inquiétude – nous continuons à soutenir les efforts du groupe de Minsk de l’OSCE et de ses coprésidents – la Russie, la France et les ÉtatsUnis. » Il a relayé l’opinion selon laquelle les efforts internationaux resteront vains en l’absence d’une volonté politique venant de deux côtés afin de négocier une solution pacifique : « C’est ce que j’ai souligné lors de mes récentes rencontres avec les ministres des Affaires étrangères respectifs, à New York. Retourner à l’essence des négociations et regarder vers l’avenir sont les seules façons d’éviter l’aggravation du conflit et d’apporter à la région une sécurité espérée depuis longtemps. »
Le ministre de la Défense italien demande une résolution du conflit lors de sa visite à Erevan
Lors d’une conférence de presse à Erevan, l’amiral Giampaolo di Paola, ministre de la Défense italien, a parlé de la nécessité urgente de résoudre le conflit : « La résolution du conflit du Haut-Karabagh est d’une importance stratégique égale pour la sécurité régionale et la sécurité européenne. En tant que membre du groupe de Minsk de l’OSCE, l’Italie essaie de trouver une solution au problème actuel. Nous attachons une grande importance au règlement du conflit du Haut-Karabagh, qui est essentiel, d’un point de vue stratégique pour la sécurité régionale et la sécurité européenne. Nous appelons l’Azerbaïdjan et l’Arménie à créer une atmosphère de confiance, à respecter les dispositions des Accords d’Helsinki et à construire des relations de confiance mutuelle pour le bien-être et la prospérité de tous les peuples. »
La Junge Union allemande adopte le document sur le HautKarabagh
Un document sur le conflit du Haut-Karabagh a été adopté lors de la Conférence annuelle Deutschlandtag de la Junge Union, organisation pour les jeunes sous la houlette de la coalition de l’union démocratique chrétienne et de l’union sociale chrétienne en Allemagne. Selon ce document, l’Arménie est reconnue comme l’agresseur puisqu’elle a occupé le Haut-
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Karabagh et les sept régions adjacentes. Dans ce document, l’organisation Junge Union incite le gouvernement allemand à renforcer ses efforts internationaux, par le biais de l’OSCE, de l’UE et de l’ONU, afin de résoudre le conflit du HautKarabagh. Ce document stipule : « Le gouvernement arménien doit immédiatement mettre fin à l’occupation du Haut-Karabagh et des autres territoires azerbaïdjanais, car ce sont des parties inséparables de l’Azerbaïdjan. L’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan, l’inviolabilité de ses frontières et la sécurité des personnes vivant dans la région frontalière doivent être assurées sans restrictions. » Tale Heydarov, fondateur et président de TEAS, a indiqué qu’un des principaux objectifs de TEAS était de fournir des informations sur le conflit du Haut-Karabagh et de favoriser un règlement équitable du conflit par des moyens pacifiques. L’organisation de jeunes appelée Junge Union, qui compte 130 000 membres, est la plus grande organisation politique pour les jeunes en Europe.
EN BREF Le groupe de Minsk de l’OSCE rencontre des ministères des Affaires étrangères à Paris Les co-présidents du groupe de Minsk de l’OSCE ont rencontré Elmar Mammadyarov, ministère
azerbaïdjanais
étrangères,
et
Edward
homologue
arménien,
des
Affaires
Nalbandian, à
Paris.
son
Andrzej
Kasprzyk, représentant personnel du président en exercice de l’OSCE, a également participé à cette réunion. Les co-présidents ont souligné l’importance de réduire les tensions entre les parties et ont présenté une proposition de travail, visant à faire avancer le processus de paix. Les deux ministres des Affaires étrangères on réitéré leur détermination à continuer à travailler avec les co-présidents afin de parvenir à un règlement pacifique et ont accepté une nouvelle discussion lors de la visite des co-présidents dans la région en novembre.
La France réitère son soutien à l’Azerbaïdjan Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que la France veut poursuivre son rôle dans le règlement pacifique du conflit du HautKarabagh, s’acquittant ainsi de ses devoirs dans le cadre de la médiation du groupe de Minsk de l’OSCE. Le ministère pense que « sur fond de tensions croissantes entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, il est essentiel que le processus de négociation ne s’arrête pas. L’invitation envoyée aux ministres arménien et azerbaïdjanais des Affaires étrangères de se rendre à Paris, en septembre, par les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, leur a permis de rencontrer chacun des deux ministres. Ils les ont incités à poursuivre leurs efforts afin de résoudre le conflit du Haut-Karabagh par la négociation. »
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Commerce
Des diplomates discutent du rôle de l’Azerbaïdjan dans la sécurité énergétique européenne
Des décisionnaires, des diplomates et des universitaires éminents ont débattu de certains des sujets les plus importants concernant l’avenir de la sécurité énergétique européenne à la conférence sur l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), BTC and Beyond, qui s’est déroulée à King’s College, Londres, le 24 octobre, et à laquelle ont assisté environ 80 personnes. Organisée pour commémorer le 10e anniversaire des débuts des travaux de construction de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, qui achemine quotidiennement jusqu’à un million de barils de pétrole de l’Azerbaïdjan à la côté méditerranéenne de la Turquie, la conférence a commencé par les discours introductifs de S.E. Fakhraddin Gurbanov, l’ambassadeur azerbaïdjanais au RoyaumeUni ; S.E. Ünal Çeviköz, ambassadeur turc au Royaume-Uni ; et S.E. Giorgi Badridze, ambassadeur géorgien au Royaume-Uni. Cette conférence, co-organisée par TEAS, a eu lieu à un moment crucial de la construction du corridor gazier sudeuropéen, qui contournera la Russie et approvisionnera l’UE en énergie provenant de la Caspienne, l’Azerbaïdjan ayant le double rôle de producteur d’énergie et de pays de transit. Le projet Shah Deniz II – conçu pour apporter 10 Md de m3 de gaz supplémentaires à l’Europe chaque année (dont 6 Md à la Turquie) – devrait être mis en service en 2017. En début d’année, les protocoles de transit ont été signés entre l’Azerbaïdjan et la Turquie, rendant le TANAP (gazoduc transanatolien) viable. L’an prochain, le consortium Shah Deniz décidera si l’itinéraire européen traversera le gazoduc Nabucco ou le gazoduc transadriatique (TAP). Les découvertes récentes en Azerbaïdjan comprennent le champ gazier Umid qui, d’après les experts, contiendrait jusqu’à 600 Md de m 3 de gaz. L’ambassadeur Gurbanov a commenté : « L’oléoduc BTC a été construit après plusieurs années de négociations, et a reçu un soutien politique fort de l’Occident. La région du Caucase du Sud détient la clé de la sécurité énergétique de l’UE. L’approvisionnement en gaz provenant de Shah Deniz II sera d’une importance considérable. L’Azerbaïdjan sera le facilitateur du couloir gazier méridional. En janvier 2011, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a reconnu qu’il représenterait l’avenir de l’approvisionnement énergétique
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de l’UE. Lors d’une visite à Bakou, Günther Oettinger, commissaire européen en charge de l’énergie de l’UE, a déclaré qu’il accordait une grande importance au développement du corridor sud-européen. » L’ambassadeur Çeviköz a déclaré : « Le BTC, qui relie deux nations, l’Azerbaïdjan et la Turquie, a servi à créer un pôle pétrolier méditerranéen dans mon pays. Sa construction a eu un impact sur les marchés mondiaux de l’énergie, et son succès a illustré le rôle de la Turquie comme pays de transit. Quand Shah Deniz II entrera en service, la Turquie jouera un rôle central dans une vision plus large, et le port de Ceyhan prendra une importance cruciale. » L’ambassadeur Badridze a annoncé : « Le BTC continue à être l’histoire d’une grande réussite, en transformant nos trois pays. Ce projet aurait pu facilement capoter, et il a fallu beaucoup de négociations politiques en chemin. En outre, il a permis les réformes économiques de la Géorgie, ravagée par le communisme. Le couloir méridional jouera un rôle précieux dans l’acheminement des ressources d’Asie centrale vers l’Europe. » Chris Pincher, député, président du groupe parlementaire multipartite sur l’Azerbaïdjan, s’est exprimé : « De nouvelles cartes énergétiques sont en cours d’élaboration. Actuellement, le RoyaumeUni est responsable de 49 % de tous les investissements directs étrangers (IDE) en Azerbaïdjan. Il est essentiel que le corridor sud-européen soit soutenu de toutes parts. » John Roberts, spécialiste de la sécurité énergétique chez Platt’s, a commenté : « Il faut que le débat sur l’énergie soit bien géré, c’est pourquoi la sécurité énergétique est bien ancrée dans ces pays. Le BTC a aidé l’Azerbaïdjan à générer des revenus considérables, à l’origine de grands changements. Le corridor sud-européen a aussi le potentiel d’acheminer le gaz kazakh et turkmène vers l’Europe. » Parmi les autres intervenants se trouvaient John Baldwin, conseiller politique du groupe BP Royaume-Uni ; Angus Miller, conseiller sur l’énergie de la Caspienne, ministère des Affaires étrangères ; Christian Dolezal, chargé des communications et des affaires publiques concernant la gazoduc Nabucco, et Michael Hoffmann, directeur des affaires externes concernant le gazoduc transadriatique. Suite à de nombreuses questions dans la salle, les intervenants et le public ont continué leur conversation lors d’une séance de prise de contact. En-dehors de TEAS, la conférence était organisée par EUCERS (European Centre for Energy and Resource Security), l’institut allemand pour
les affaires internationales et de sécurité (SWP), et l’université King’s College, Londres.
Le projet de gazoduc de l’Azerbaïdjan et de la Turquie
L’Azerbaïdjan et la Turquie ont révélé leur projet de commencer cette année les travaux du TANAP. Selon Natiq Aliyev, ministre azerbaïdjanais de l’Industrie et de l’Énergie, le projet sera terminé vers 2017. Parlant en marge d’une conférence à Bakou, M. Aliyev a dit : « Concernant la sécurité énergétique européenne, nous devenons un pont très important. » Initialement, le TANAP aura une capacité de 16 Md de m 3/an de gaz azerbaïdjanais, avant de passer à 31 Md de m 3 vers 2020, et des prolongements éventuels pour acheminer du gaz du Turkménistan et du Kazakhstan. Il pense que le projet Shah Deniz II pourrait produire jusqu’à 20-25 Md de m 3, beaucoup plus que les 16 Md de m 3 prévus par BP, son opérateur. Récemment, BP a révélé qu’il prendrait une part de 12 % dans TANAP.
La BERD révise ses prévisions sur la croissance é c o n o m i q u e azerbaïdjanaise
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a révisé ses prévisions concernant la croissance économique de l’Azerbaïdjan, en indiquant qu’elle prévoyait que la croissance du PIB réel fin 2012 serait de 2 %, et de 3 % pour 2013 : « La diversification de l’économie est importante, car les risques associés à la dépendance vis-à-vis du secteur pétrolier sont devenus évidents quand le prix du pétrole a diminué sur les marchés mondiaux. Cependant, les risques macroéconomiques imprévus restent limités grâce à la position financière très solide de l’Azerbaïdjan. » Selon les experts de la BERD, la baisse de la production pétrolière azerbaïdjanaise a été partiellement compensée par la forte croissance de son secteur non pétrolier, stimulé principalement par des dépenses budgétaires. Ils affirment que le volume d’IDE devrait atteindre 1,4 % du PIB en 2012. Le surplus comptable actuel sur la balance des paiements devrait, cette année, se monter à 26,5 % du PIB.
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Commerce
SOFAZ financera une partie de TANAP
Le Fonds pétrolier d’État de l’Azerbaïdjan (SOFAZ), qui vaut actuellement près de 25 Md €, doit aider à financer le gazoduc TANAP à hauteur de 6 Md €, selon Shahmar Movsumov, directeur exécutif de SOFAZ. De plus, il a révélé que SOFAZ cofinancerait plusieurs autres grands projets énergétiques l’an prochain, notamment la construction d’une nouvelle raffinerie pétrolière, d’une usine de liquéfaction du gaz et d’une usine chimique : « SOFAZ commencera à financer le projet TANAP en 2013. De plus, il participera au financement d’un projet de construction d’un complexe pétrole-gaz-chimie. » Les revenus de SOFAZ proviennent de contrats pétroliers, de vente de pétrole et de gaz, de tarifs de transport et autres. À ce jour, ces revenus ont servi à financer les dépenses sociales et les infrastructures. Movsumov n’a pas précisé le montant que le fonds projetait d’investir dans TANAP. De janvier à octobre, SOFAZ a obtenu des revenus de 10,1 Md €, tout en dépensant 7,5 Md €. Mosumov pense que les dépenses totales de SOFAZ en 2012 atteindront 13,6 %d € et ses revenus 11,8 Md €.
Fitch évalue AtaBank comme étant stable
Fitch Ratings a attribué à la banque azerbaïdjanaise AtaBank un B comme note défaut émetteur (IDR) à long terme, avec une perspective stable et un B comme note de viabilité (VR). Les notes IDR et VR d’AtaBank reflètent la qualité vulnérable de ses actifs, en raison de l’environnement opérationnel très risqué de l’Azerbaïdjan, de sa capacité limitée d’absorption des pertes, de ses liquidités modérées et de ses franchises concentrées. La banque a indiqué qu’une nouvelle injection de capitaux aurait sans doute lieu fin 2012, en préparation à la conformité avec les nouveaux critères de capital obligatoires (50 M €) qui entreront en vigueur le 1er janvier 2014.
Projet d’un groupe indonésien sur une raffinerie de 3,7 Md €
Le groupe indonésien OSO a annoncé son intention de construire une raffinerie pétrolière de 3,7 Md €, dans le cadre d’une coentreprise avec la SOCAR (société pétrolière d’État de la République d’Azerbaïdjan). Ce projet sera finalisé en novembre. L’objectif sera de traiter 600 000 barils par jour, quand la raffinerie ouvrira en 2017. L’usine se situera sur la concession que possède OSO dans la zone franche, près de l’île de Batam, à proximité des voies de navigation de l’Asie de l’Est.
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Selon Reuters, Mariano Asril, PDG du groupe OSO, a révélé : « Nous allons raffiner le pétrole du groupe à partir de l’Azerbaïdjan. Le but est de négocier ou de vendre le pétrole transformé à l’Indonésie ou à d’autres pays de la région Asie-Pacifique. Le financement viendra des deux côtés, mais principalement d’Azerbaïdjan. Nous leur fournirons tous les aménagements, le permis et le terrain. » SOCAR a déjà établi des co-entreprises avec d’autres partenaires internationaux, mais ce serait son premier projet en Indonésie.
Annonce du coût du développement d’Internet en Azerbaïdjan
Iltimas Mammadov, ministre adjoint azerbaïdjanais des Communications et des Technologies de l’information a indiqué qu’environ 18 000 km de câbles de fibre optique vont être posés en Azerbaïdjan, dans le cadre d’un projet de développement de l’ADSL dans le pays. À ce jour, environ 7 000 km ont été installés : « Le développement de ce projet en est à son stade final, et les experts internationaux évaluent le projet qui. Celui-ci avait été auparavant estimé à plus de 400 M €, somme qui devrait être financée par SOFAZ. » Ce projet, qui couvre l’ensemble de l’Azerbaïdjan, sera terminé fin 2015.
Le FMI reconnaît les mérites du secteur non pétrolier
Le FMI (Fonds monétaire international) a félicité l’Azerbaïdjan de ses réussites dans le secteur non pétrolier, des améliorations dans ses dépenses et de la croissance viable du secteur non pétrolier privé. Ces commentaires ont été prononcés par Raja Al-Marzugi, nouveau responsable de la mission du FMI, lors d’une réunion avec Samir Sharifov, ministre azerbaïdjanais des Finances. Al-Marzugi a noté la stabilité macroéconomique et financière de l’Azerbaïdjan. Sharifov a déclaré que l’Azerbaïdjan attachait une grande importance à la coopération avec le FMI : « Le FMI a apporté une grande contribution aux programmes de développement économique mis en œuvre dans le pays. » La réunion portait sur les développements et perspectives macroéconomiques récents en Azerbaïdjan, le développement du secteur non pétrolier, l’amélioration de l’environnement commercial azerbaïdjanais, les projets
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régionaux et internationaux auxquels le pays participe, le budget 2012, ainsi que des détails sur les budgets provisoires et consolidés de l’État pour 2013 et les 3 années suivantes.
La Banque mondiale examine une nouvelle stratégie agricole
Le gouvernement azerbaïdjanais et la Banque mondiale (BM) ont annoncé l’élaboration d’une nouvelle stratégie du secteur agricole. Le bureau de la BM à Bakou a commenté : « Le gouvernement s’intéresse à ce nouveau projet, car cette branche de l’économie est une priorité. Il faut préparer une nouvelle stratégie, qui pourra faire face aux difficultés présentes. » Elle pourra être élaborée comme troisième phase d’un développement adapté et d’un programme de prêts agricoles en Azerbaïdjan, ou comme projet indépendant. En février, la BM a terminé la deuxième phase du développement adapté et du programme de prêts agricoles, dont le contrat de crédit a été signé à l’automne 2006. La stratégie de la BM vise à optimiser les revenus des agriculteurs et la productivité agricole. Le projet total coûte 45,8 M €, dont 22,48 M € seront prêtés par la BM. Les autres sources de financement comprennent l’Association internationale de développement (AID), qui a attribué 15,8 M €, et le gouvernement azerbaïdjanais, qui y a contribué à hauteur de 9,7 M €. Dans le cadre de la deuxième phase du programme, 46 000 petits prêts d’une valeur de 48 M $ ont été fournis, permettant des investissements supplémentaires dans les zones rurales. Des entreprises de taille moyenne du secteur commercial agricole ont reçu 110 crédits d’investissement, d’une valeur de 13 M €. De plus, 74 subventions ont été attribuées lors de la deuxième phase, concernant l’introduction et le transfert de technologies améliorées. En outre, le bureau de la BM de Bakou a déclaré que la mise en œuvre du projet AzRIP-2 (2e investissement rural azerbaïdjanais) commencera très prochainement, les montants de la BM étant versés par le biais de la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement). Ce projet coûte 41 M €, dont 23 M € seront fournis par la BIRD et 18 M € par le gouvernement azerbaïdjanais. Ce projet s’appuie sur les résultats du premier projet, qui a permis d’augmenter les revenus de 600 000 paysans, d’améliorer le service d’irrigation pour 700 000 personnes et de fournir de l’eau potable à 150 000 résidents des zones rurales. Ce projet couvrira cinq zones principales : Shirvan, Mugan-Salyan, la république autonome du Nakhitchevan, ainsi que les régions Nord et Nord-ouest.
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